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DOCUMENT RESUME

ED 111 213 FL 007 080 AUTHOR Pohl, Jacques TITLE Trente ans d'etudes sur les parlers francais de Belgique, 1945-1975 (Thirty Years of Studieson French Usage in , 1945-1975). INSTITUTION Universite Libre de Bruxelles (Belgium). Institut de Phonetique. PUB DATE Mar 75 NOTE 94p.; For related document, see ED 101 576; from Rapport d'activites de 1, institut de Phonetique; in Franch

EDRS PRICE MF-$0.76 HC-$4.43 Plus Postage DESCRIPTORS Bibliographic Citations; *Bibliographies; Descriptive Linguistics; *Dialect Studies; *French; *Language Research; Language Usage; Language Variation; Reference Materials; *Regional Dialects; Research Tools IDENTIFIERS *Belgium ABSTRACT This is a report on the different types of studies of the regional varieties of French that have been carriedout in Belgium from 1945 to the present. The majority of the studieshave been done by Belgians, and have to do with regional varietiesof French spoken in Belgium. Some, however, examine Africanor American varieties. Chapter 1 deals with the normativeor prescriptive studies. These include investigations of lexical and semanticitems and have chiefly concentrated on measuring the differencebetween "Belgian" usage and "correct" Frenchas judged primarily by the literary language. Chapters 2 and 3 discuss the descriptive studies which deal with lexical and semantic problems,or with grammatical and phonetic problems. Chapter 4 is dedicated to the studiesthat are indirectly related to Belgian varieties of French, including historical investigations and relevant literary studies.Chapter 5 refers to studies that are of a more sociological nature. In each chapter, brief discussions of the materialaccompany the listing of the works. The author's name and the date of publicationare included. An extensive bibliography concludes the report. (CLK)

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RAPPORT D'ACTIVITES DE L'INSTITUT DE PHONETIOUE

(so

tL INSTITUT DE PHONETIQUE R . A . 9/1 Avenue FranklinD.Roosevelt, 50 Septembre 1974 B 1050 BRUXELLES BELGIQUE Mars 1975 Tel.: 649.00.30- Ext . 2010

2/3 INTRODUCTION

On trouvera dans notre neuvieme Rapport d'Activites une description succinte des travaux entrepris de septembre 1974 an mole de mars 1975 par les collaborateurs de 1'Inatitut. Lea resultats recences dans ces pages seront consideres comme preliminaires; ils doivent ncrmalement atre publies ailleurs sous leur forme definitive.

M. WAJSKOP

Pub lie avec l'aide financiere du Ministere de l'Education Nationale etde la Culture Francaise. 3.

TABLE DES MATIERES

Personnel 6

-Trente ans d'etudes sur les parsers francais de Belgique. (1945-1975) Jacques POHL 9

Elements pour une theorie de l'intonation. Philippe MARTIN 97

4)r 5.

INSTITUT DE PHONETIQUE

Cree en 1962

President du Conseil Directeur de I'Institut M. Pierre RIJLANT M. Max WAJSKOP

L'Institut de Phonetique de l'Universite Libre de Bruxelles est un institut de recherches et d'enseignement qui a pour objets l'etude scien- tifique du langage, celle de la linguistique appliquee et Penseignement, base sur ces recherches des langues vivantes. Il comprend un Laboratoire de Phonetique Experimentale et un Service de Linguistique Appliquee. Il peut s'adjoindre d'autres sections specialisees. (Art. Ier des statuts).

CONSEIL DE L'INSTITUT

President : M. Pierre RIJLANT Membres : NIM. P. BAUDOUX , P. BERTELSON, E. BUYSSENS, P. HONTOY, M. LEROY, J. POHL, M. WAJSKOP.

Secretaire Administratif de 1'Institut : M. J-M. RAMLOT. 6.

Service de Linguistique Appliquee : 1) Departement d'anglais : Chef de departement M. Hugo BAETENS BEARDSMORE Assistants MM. Eric J. LEE Roy S. CARTER Ronald PARKIN Lecteurs MM. Sidney L. KENNY-LEVICK John M. LAMB Clement LAROY Raymond L. MOST

2. Departement d'allemand : Chef de departement N Lecteur Melle Dorothea BIRKLE

3. Departement de francais : Chef de departement Mme Monique WAJSKOP-HIANNE Assistant N Lecteurs Mme Rosanne BRASSEUR-LEMAIRE Mme Monique PAIROUX-CANNEEL

4. Departement de neerlandsis : Chef de departement M. Leo K. THEYSKENS Assistants MM. Niceltuu3 W. APELDOORN Marinus ELLING Frans G. SCHEELINGS Lecteurs Mme Dina GARTNER-GRIJPMA M. Hendrik van LIER

5. Assistant attache au Service de Linguistique Appliq3±e : M. Lucien CARLIEZ

7 7.

Laboratoire de Phonelique : Professeur M. Max WAJSKOP Assistants MM. Renaud BEECKMANS Georges CARAYANNIS Paul JOSPA Willy SERNICLAES

Personnel Administratif et Technique : Mmes J. BANSE, N. DELBRASSINE, G. FLAMENT, C. MARX-DE MEIRSMAN. MM. M. DUBRAY, R. GILLS, J. PIERSON, J-M. RAMLOT, R. VAN MARCKE. TRENTE ANS D'ETUDES SUR LES PARLERS FRANCAIS DE BELGIQUE

(1945 1975)

Résumé

La plupart des etudes parues depuis 1945 sur les parlers francaisde Belgique sont de caractere normatif, avec une valeur scientifiquegeneralement auperieure 8 celle des travaux publics avant la guerre. Elks s'attachent le plus souvent a mesurer les ecarts entre lesusages "beiges" et un frangais "correct" fonds surtout sur la langue ecrite litteraire. Un certain nombre d'etudes, plus purement descriptives, s'attachent surtout i observer d'autres domaines que le lexique ou la semantique.Rarement generalea, elles s'interessent surtout it des points particuliersde la syntaxe, de la phonetique ou it des problemes de sociolinguistique.

Summary.

Most studies that have appeared on the regional French of Belgiumsince 1945 are normative and generally of superior qualityto those published before the war. Most frequently they have concentratedon measuring the difference between "Belgian" usage and "correct" French as judged primarily bythe literary language. A certain number of studies, of a more clearly descriptivenature, concen- trate on fields other than lexicology and semantics. Theseare rarely of a general type but are mainly directed to specific points of syntax, phoneticsor socio- linguistics .

9 10.

Introduction. L'expression consacree de "francais regional" fait generalement penser a un francais assez nettement circonscrit geographiquement et sensiblement different du francais dit standard. On parle du francais regional de Marseille, de Toulouse, du francais regional de is Suisse romande ou de la Belgique et, dans ces derniers ens, "regional" a des connotations politiques qui sont d'ailleurs justifiees en pantie : l'exteneion de septante et nonante, par exemple, correspond exactement aujourd'hui aux territoires du royaume et de la confederation, et si,sporadiquement, les mimes mots survivent encore ca et la en France, c'est avec une frequence tout autre oua des niveaux de langue bien differents. Nous parlerons plutet des "parlers francais", dans un sens tree large et volon- tairement peu defini , pour designer is langue qui est commune a un groupe de genequi se considarent ou peuvent etre consideres commefrancophones, ce groupe etant numeri- quement tree reatreint (l'idiolecte est un parler) ou assezetendu (le francais litteraire) et pouvant se diversifier selon les axes majeurs de lasociete (niveau socio-culturel, profession), du niveau de langue (parler soutenu, familier, hypocoristique; langage oral, langage ecrit, etc.), de la personnalite (age, sexe, integrite physique),de la geographie (habitat; demographie; mouvements migratoires; region). Sans meconnaftre l'extreme diversite de coloration que peuvent donnera la langue francaise les diverses variables ci-dessus , nous mettronsl'accent sur celles qui ont trait a la region, en prenant ce mot dans des acceptionslenges ou etroites aelon les cas :la Gaume -pantie de is Belgique dont le dialecte eat Lorrain- est uneregion, male quend on parle du "francais regional" de Belgique, c'est toute laBelgique qui est consideree comme une region. Il nous semble que l'expression "varieteregionale du francais" concilie opportunement ce souci de donner is priorite a isregion et celui de respecter cetie diversite, qui rranscende si souvent la region. Nous n'oublierons pas que l'agglomeration parisienne est uneregion parrni les autres et que he francaio que parlent les intellectuels de la capitale est une"variete regionale de franc/dB" , ce qui, bien entendu , ne doit pas faire oublier que cefrancais, relativement homogene ( mais beaucoup moins que ne le croient trop de gens),peut etre tenu pour l'idiome le plus rapproche de cette abstraction trop peudelinie qu'on appelle le "francais standard". Nous renoncons done a opposer, comme onle fait trop artiliciellement, et trop souvent, un francais regional -par exemple celuide Belgique- un francais general, ou commun, ou standard, qui seraitle francais de Paris, voire he "francais de France ", comme le disent encore certains"puristes", d'une facon que son imprecision rend indefendable autant que sameconnaissance des realites linguistiques. 11.

Nous constatons simplement, que, parmi les "varietes regionales du francais", it y en a une, celle de Paris, qui est generalement admise comme directrice,pour des raisons moins linguistiques que culturelles, pofitiques, historiques , sociales. Dans les pages qui suivent, je me propose de passer enrevue les etudes relatives aux verietes regionales du francais , qui ont ete faites en Belgique depuis la fin dela guerre ou qui sont en cours. Il est indispensable d'ajouter quelques precisions sur les limitesque je compte m'assigner.. Je distinguerai, avec le plus de soin qu'il est possible, le dialecte du francais. Sans me soucier de savoir, sinon occasionnellement, si le cfivage proposepeut convenir a d'autres families ou a d'autres classes de langues, et contraitement al'usage de pas mal de linguistes contemporains qui tendent a confondre "dialecte" et "variete", je reserverai le terme de "dialecte" a tout idiome qui presentera les trois caracteres suivants : 1. Comme le francais ,it prolonge un etat du latin vulgaire, au moinsen ce qui touche sa morphologie et son lexique fondamental, tout particulierement son lexique grammatical. Cette definition, on le voit, permet de considerer l'argot commeune variete du francais , mais non le wallon, qui est un dialecte. 2. 11 offre une morphologie nettement differente du francais. Si, dansune phrase, exemple un peu paradoxal, je note une forme verbale ils parachutant, dont le lexeme est evidemment un emprunt au francais, je dirai que j'ai une forme dialectale (gaumaise), parce que la desinence verbale n'est pas francaise. 3. Il ne peut plus, dans notre XXeme siecle, repondre a tous les besoins de communi- cation de la communaute qui s'en sert. On n'imagine pas un porfesseur de mathernatiques, wallon et wallonisant, exposer serieusement des problemes d'algebreen wallon. En revanche, it lui serait sans doute malaise de mener a bien sa demonstration dansune autre variete de francais que la sienne, qui est celle des intellectuels belges et wallons, et qui differe assez peu de celle qu'il parle familierement chez lui. Ce n'estpas sans un leger effort, par exemple, et un leger danger de lapsus (cfrPohl, 1970, Lapsus) qu'il s'astreindrait a n'employer, "a la frtuicaise", que les formes vicesimales soixante-dix, quatre-vingt-dix. Au niveau de la phrase, les dangers de confusion entre dialecte et francais seront minimes. La phrase suivante, malgre deux mots de liegeois, est nettement du francais, du franceis dialectal sans doute, mais du framais incontestable: "Mais lui, tourciveils , voilh-t-il pas qu'il se met a hailer comme un enrage que j'en ai menti" (Maquet, 1998). 12.

C'eat au niveau du lexique que la separation est delicate a etablir. Un grand nombre de moth peuvent se rencontrer indifferemment dana une phrasedialectale ou dans une phrase frangaise : parfois, selon le car, une legerefrancisation ou une legere dialec- talisation peuvent faire illusion ou permettre Phesitation. Void une phrase frangaise de 1551 oil le meme mot est ecrit une foie sous une forme proche du dialecte (herdie; dial. hierdf) ,une autre sous une forme francaise (herdiez) : "Renard de Roenne at requeroux d'avoir ung recors de justice assgavoir moings d'ung beuffz panne lequel Remarcle Tilkin luy a panne en vertu de ce que led.Renault Vat chsssier devant le herdiez et oussy le herdie en eat Ellie avaul lea preis etfangnes, leaquelle ne sont point cloux" (Remade, 1967, Roanne, p. 239) D'autres actes du XVIeme siècle (ibid.) offrent une grande diversite de formes : hierdi, hierdez, herdie, herdy, herdic, herdier, hierdier, hierdier. On volt combien it serait arbitraire de les repeugir en deux groupes,l'un des formes lea plus "frangaises", l'autre des plus "wallonnes". 11 est sans doute raisonnable d'admettre que nous avons ici affaire a un mot wallon, susceptible d'etre plus ou moths francise de maniere diverse. De toute t3gon, nous avons peu d'etudes sur lea parlers frangaisd'autrefois en Belgique (voir plus loin Deneekere, 1953; Mantou, 1969,1975, etc.) et, jusqu'ici ce sont aurtout lea dialectologues qui ont etudie ces motsdialectaux, quelle que soit La forme qu'ils revetent dans lea actes rediges en frangais. Notons, a cet egard, que je ne parlerai guere, dana ces pages, de trois sources pourtant tree importantes de notre information sur lea parlers francais deBelgique :

1. Les oeuvres litteraires(sauf celles de la litterature regionale M. Remy, A. Quernol, A. Masson, etc.), ainsi que lea etudes qui s'y rapportent(par exemple, lea travaux de J. Hance et de J.M. Klinkenberg sur LaLegende D'Ulenspeigel) ;

2. Lea travaux des dialectologues et, tout particulierement, ceseditions de textes (L. Remaeth, J. Herbillon E. Renard, P. Ruelle, etc.) qui eclairent desfaits dialectaux.

3. Lea etudes des folkloristes ou, plus generalement, lea apportsde la socio-linguistique. Ces trois domaines, riches en interferences, feront l'objet d'une autrepubli- cation eventuelle (1).

(1) Le present ouvrage etait d'abord destine a un ouvragecollectif en langue anglaise, edite par Thomas Sebeok : Current Trends in the LanguageSciences in Belgium. 11 comportait un chapitre relatif a ces trois domaines,ainsi qu'un autre sur lea etudes faites par des Beiges sur des varietes nonbelges de la langue frangaise (creoles,Zaire, Val d'Aoste, etc.). L'edition entreprise a de etre abandonnee. 13.

Une autre limitation, plus delicate peut-etre, me fera laisser de cote toutce qui est specifiquement bruxellois : on se reportera a l'ouvrage de Hugo BaetensBeardsmore, Le francais regional de Bruxelles , Presses Universitaires de Bruxelles, 1971,etude riche et particulierement bien documentee sur la langue populaire de la capitale. Mais comme ii est impossible de separer le francais de Bruxelles desautres parlers francais de Belgique, je ne m'abstiendrai pas de mentionner des etudesqui portent sur des faits qui couvrent une region nettement plus large que celle de Bruxellesou bien, ce qui revient en partie au meme, sur ceux qui n'appartiennent pas, oupas uniquement, au parler populaire. Une separation linguistique entre Bruxelles et le reste dupays serait d'autant moires justifiee que la capitale est, pour le reste du pays , un centre de rayonnement linguistique, beaucoup plus discret que Paris ne l'estpour la France et les pays de langue francaise, mais neanmoins incontestable. Beaucoupd'innovations dont la source est parisienne n'atteignent les provinces belges qu'apresune escale bruxelloise :c'est le ens, particulierement, de certains neologismes vehiculespar la presse, &rite ou non. Les etudes relatives aux "varietes regionales du francais" qui interessentla Belgique a un degre quelconque pe ivent se classer selonune demi-douzaine de repartitions binaires. 1. La grande majorite d'entre elles sont l'oeuvre de Belges, mais quelques unes sont dues a des non-Belges. Cette distinction, faut-il le dire, n'a aucune importance scien- tifique. 2. La grande majorite de ces etudes ont trait aux varietes du francais quise parlent en Belgique, mais quelques-unes d'entre elles ont pour objet d'autres varietes du francais, et, tout particulierement, des varietes africaines ou americaired. Danela mesure, tres discutable ou lea creoles peuvent etre tenus pour des "varietes regionales du francais", it convient de noter un petit nombre de contributions belges (1). 3. Non sans interferences, les etudes en question procedent de deuxtendancea assez nettement distinctes :les unes sont normatives, ou, en tout cas, a dominante normative, lea autres ne sont que descriptives. 4. Alors que la majorite de ces etudes sont synchroniques et ne s'interessent qu'ala situation contemporaine ,it y en a un petit nombre, nous l'avons dit, qui ont un carac- tere historique ou etymologique ou bien qui ont des preoccupations diachroniques. 5. Si nous acceptons la difference entre linguistique interne et linguistiqueexterne, nous ne pouvons pas oublier, a mite des etudes relatives aux facons de parler, celles qui decrivent les groupes linguistiques eux-memes, les relations entre ces groupes, bref, lee faith de contact, de progres ou de regression qui peuvent s'observer, autrement dit

(1) cfr note page 4. 14.

nous ne pouvons pas negliger la "demolinguistique" qui sous-tend l'existence et la dynamique des "varietes regionales du franceis" (2). 6. 11 y a maintes facons de classer les faits linguistiques eux-m6mes : phonetique, phonologie , morphologie, syntaxe, lexique, sementique. En fait, nous constatons que la plupart des etudes -surtout normatives- ont trait au lexique et a la sementique, qu'il s'agisse de "mots" ou d'expressions. Nous considererons ces etudes comme constituent un groupe, l'autre groupe comprenant tout le reste.

(2) Ces problemes de linguistique externe feront aussi l'objet d'une autre publication eventuelle.

1 14 15.

CHAPITRE I.

LES ETUDES A DOMINANTE NORMATIVE

Des origines a la derniere guerre.

Des le moyen age, des manuels de conversations "francais-flamand"nous donnent des lumieres sur le francais qui etait enseigne dans la partie flamande de notre pays. Reine Mantou a etudie une quinzaine de ces ouvrages, dont nous repar- lerons plus loin (cfr Etudes historiques, Mantou, 1969, Notes sur quelques manuels; 1969, Les manuels), et qui s'etagent du XIV eme siècle a 1618. Le XVIIeme et le XVIIIeme siecles voient paraftre sept editions de la grammaire de L. Chiflet, groupant des flandricismes (cfr Pohl, 1962, Syntaxe du verbe,pp. 219- 220; Baetens, 1971, Bruxelles, p. 445). Apres deux grammaires de De Pratel (Louvain, 1715, 1737; cfr Pohl, 1962, Syntaxe du verbe, p. 223), notons un ouvrage ecrit par "Un ancien professeur" ( Poyart) : Flandricismes, Walionismes et Eressions im ro res dans le lan e francais. Publie pour la premiere fois en 1806, puis en 1811, en 1821 et en 1830, ii le sera encore en 1928 (Edition revue et mise a jour par Louis Quievreux, Anvers-Bruxelles, Moorthemers; cfr Pohl, 1962, Syntaxe du verbe, p. 223). Le reste du siècle et le debut du XX erne voient se multiplier des publications, de valeur inegale , qui veillent sur la purete de la langue : a la veille de 1940, certains auteurs sort devenus des "classiques" du genre :le R.P. Deharveng (dont les six volumes de Corrigeons-nous ! ne sont pas oublies), G.O. d'Harve, A. Bottequin. Toutes les references biblicgraphiques requises pour cette periode d'avant- guerre se trouvent dans le memoire, non publie, de J.P. Wilmart (1968, Universite de Liege). Pour une bibliographie moins exhaustive, on consulters Baetens Beardsmore (1970, Bruxelles, pp. 443-456) et Pohl (1962, Syntaxe du verbe, pp. 219-225). A cote des ouvrages essentiellement normatifs, les etudes purement descriptives sont extramement peu nombreuses :citons une contribution de Gustave Cohen aux Melanges Antoine Thomas, sur le mot aubette (Pohl, 1962, Syntaxe du verbe, pp. 40-41, note 1). Il convient toutefois de mettre hors pair une etude dont le caractere normatif est fres discret et qui est sans doute la premiere description a la fois synthetique et scientifique de nos parlers francais : 16.

Marcel Paquot et Maurice Wihnotte, Le frangais (en Belgique), dans l'Encyclopedie Beige, Bruxelles, Renaissance du Livre, 1933, pp. 421-433 (compte rendu par J. Haust, dans le Bulletin de ToRonymie et Dialectologie, VIII, 447) (voir page 32). De ce qui a ete publie pendant la guerre, un seul titre nous retiendra : 0. Englebert et A. Therive Ne dites pas... Dites (Belgicismes), Bruxelles , Labor, 2eme edition, 1942. Cet opuscule, de fagon sommaire et parfois discutable, distingue par des sigles les "provincialismes francais" (P.F.) des "belgicismes antifrancais" (B.A.) . Nous ne saurions abandonner ce survol de la production d'avant-guerre d'etudes normatives sans mentionner la premiere edition d'un ouvrage qui a doming de haut ses contemporains :c'est en 1936 qu'a paru le Bon usage de Maurice Grevisse, dont nous reparlerons. Sans etre consacree specialement aux parlers frangais de Belgique, cette grammaire y fait assez souvent reference.

Apres 1945.

Apr& la guerre, les etudes relatives a nos varietes regionales de frangais se renouvellent. D'une part, les travaux normatifs se poursuivent, mais avec un nombre important de nouveaux auteurs dont plusieurs, mains uniquement "litteraires" que la plupart de leurs devanciers , ont souvent plus de souplesse et une information scienti- ague plus sure et plus rigoureuse. On constate aussi la nette diminution d'influence, pour des raisons diversea, de quelques ecrivains frangais qui voulaient regenter la langue, au nom de la litterature classique, sans admettre assez les necessites de l'evolution :tels etaient particulierement Abel Hermant ("Lancelot") ou meme Andre Therive. Parmi les auteurs belges d'un certain renom qui avaient deje publie des ouvrages avant la guerre, it n'y a guere a signaler, outre Maurice Grevisse, Joseph Hanse et Marcel Paquot, qu'Armand Bottequin (1945, Controverses; 1945, Difficultes; 1946, Subtilites). Cet auteur pretend "lutter contre l'attitude imperative des puristes , accuser leur rigorisme outrancier, denoncer l'empirisme et l'arbitraire de leurs jugements , casser les sentences presomptueuses des pedants et les bizarreries intempes- tives du style precieux". Sea ouvrages sont consacres surtout a la langue generale mais A. Bottequin releve incidemment un certain nombre de belgicismes, par exemple (1945, p. 61) l'emploi de autant pour tent (Maurice Schone, dans le compte rendu assez favorable dans l'ensemble, qu'il a fait des deux derniers ouvrages, reproche hauteur de meconnrulre certaines nuances ou d'insister 'crop sur des distinctions acquises 17.

depuis longtemps :"Personnellement, ecrit-il, par exemple, j'ai toujours considers corn- me ayant une valeur pejorative des mots que M. Bottequin semble admettre toujoursen bonne part, comme colloquer, mentalite. Je vois entre intellectuel et culturel cette importante difference que culturel se dit des choses, tandis qu'intellectuel s'applique aussi aux personnel. Un chacun, tout un chacun et surtout chacunsa chacune sont pour moi tres vulgaires et non "familiers", comme le croit M. Bottequin. La differencia- bon de colorer et colorier me semble etablie depuis longtemps etavec une nettete qui s'impose a tous les sujets parlants". Une autre caracteristique des etudes de l'apres-guerre, c'est l'importance croissante qu'y prendront celles qui sont descriptives : mais it faudra attendreune trentaine d'annees pour avoir, avec l'ouvrage de Baetens Bettrdsmore (1971, Lefrangais regional de Bruxelles) une etude complete stir un parler francais deBelgique. N'oublions pas que, des 1926, en Suisse Romande , W. Pierrehumbert avait publie son Dictionnaire historique du Parler Neuchtttelois et Suisse romand (Neuchatel, Attinger), modele qui n'a peut-titre pas encore ete egale en Belgique. Avant de passer en revue les autres publications normatives consacrees a nos francais regionaux, it convient de faire quelques remarques generales Les auteurs continuent generalement a opposer le francais de Belgique, considers encore trap souvent comme un parler assez homogena un "bon usage" trop peu soumis en lui-meme a la critique. 11 faudra attendre aussi quelques annees pour voir ce "bon usage" etudie comme un objet d'observation (cfr1962, Bon usage). C'est seulement peu a peu, et sensiblement plus tard, grace a des etudescomme celles de Martinet (1945), Reichstein (1960), Deyhime (1967), Mettas (1971), Martinet et Walter (1974), qu'on s'avisera, au moins pour l'oral, de la diversite du "bon usage" des milieux intellectuels ou cultives de la France ou meme seulement de Paris. Dans la grande majorite des cas, aujourd'hui encore, le "bon usage" est determine comme etant celui des ecrivains qui jouissent d'un prestigereconnu. On admet volontiers que ces ecrivains peuvent etre plus ou moins soucieux de respecter la "longue" et qu'il y a une certaine latitude entre le laxisme et la severite, mais, au lieu de comparer entre eux des usages oraux d'une part et des usages ecrits de l'autre, on continue a prendre comme reference, pour juger des usages oraux aussi bien que des usages ecrits , a peu pres uniquement l'usage ecrit d'un groupe d'ecrivains qui, remarquons-le, ne sont pas uniquement francais. Si un Jean-Jacques Rousseau jouissait de ce privilege depuis longtemps,it y aurait lieu d'etudier a partir de quand d'autres "strangers" ont tits admis comme modeles a cote des Francais dans desouvrages normatifs de France. Mais , elargie regionalement ou non, la litterature francaise,

1r 18.

diverse per les "latitudes" que s'accordent les ecrivains, souvent en relation avec le sujet de l'oeuvre, reste d'une langue etonnamment peu marquee par la geographie. Mis a part un petit nombre de termes regionaux, plus ou moins "plaques" sur l'oeuvre pour lui donner de la "couleur locale", la plupart des romans dits regionalistes sont ecrits dans un francais peu diversifie. Et on remarquera, par exemple, qu'il y a moins de "beige" ou de "flamand" dans Verhaeren ou dans Maeterlinck, qu'il n'y a de provencal dans Giono ou de vaudois dans Ramuz. Ainsi, quand on reproche a un Belge d'avoir commis une incorrection ,ce n'est pas par reference a un usage oral de France, generalement mal observe, mais le plus souvent, parce que le fait linguistique conteste n'a ete sanctionne par aucun ecrivain,avec un certain decalage entre l'ecrivain francais a qui on demande surtout une attestation, et l'"etranger" qui n'est allegue que s'il a une valeur litteraire exceptionnelle. On remarquera aussi l'importance excessive accordee aux dictionnaires . Encore aujourd'hui, malgre l'evolution de la langue et malgre des dictionnaires plus recents, it y a des gens qui ne jurent que par Littre . Et meme ceux qui sont moins attardes hesitent a employer une expression ou du moins a la juger "correcte" s'ils ne Pont pas trouvee dans un dictionnaire publie en France, oubliant qu'aucun dictionnaire ne saurait etre complet et, d'autre part, y a un inevitable decalage entre l'usage vivant de la langue et ce qu'enregistre un livre. 11 est encore exceptionnel qu'on allegue directement l'usage parle de ceux qui constituent le groupe social auquel on reconnaft la preeminence linguistique. Ainsi, la conception de la "correction", qui n'evolue que lentement, reste encore beaucoup trop alignee, mime quand it s'agit de la langue parlee, sur une langue ecrite qui est celle de la litterature et de la lexicographie. Un exemple suffira pour eclairer ce fait : quel que soft leur niveau de culture, a peu pres tous les Francais omettent ne dans un certain nombre de leurs phrases negatives (cfrPohl, 1969, 1975, Ne), memP dans des conversations qui n'ont aucun tour familier. Malgre cet abandon relatif, qui est loin d'etre recent, it faut attendre un ouvrage de 1972 (Dupre, I, p. 1687) pour trouver un jugement comme le suivant, a peu pres objectif :"Dans les tournures comprenant un verbe, la suppression de ne est aujourd'hui tres frequente dans la conversation familiere , mais it est entendu qu'on ne la transcrit pas dans l'ecriture , sauf si l'on veut donner une impression de vulgarite". Etant donne la difficulte d'observer la langue parlee des milieux cultives consideres comme le foyer de diffusion de la langue, on ne s'etonnera pas que les remarques ci-dessus s'appliquent aux meilleurs des ouvrages normatifs publies en Belgique. 19.

Une autre caracteristique de ces ouvrages, c'est que presque tous, accordent moins d'importance aux faits de langage propres i la Belgique ou i une partie de la Belgique, qu'i ceux qui ne sont pas localises et qui sont lies souvent a des faits socio- culturels commons a la plupart des regions de langue francaise. Par leur valeur scientifique, leur mesure, leur sens raisonnable des evolutions, des niveaux de langue, des realites sociales, ainsi que par l'ampleur de leurs travaux, quatre auteurs meritent d'etre detaches de l'ensemble :ce sont, cites dans l'ordre de parution de leur premier byre, MM. Grevisse, Hanse, Doppagne, Goosse.

Les ouvrages de Maurice Grevisse.

Sans compter quelques manuels destines aux lyceens, la production de Maurice Greviase comprend essentiellement :Le Bon Usage (1969, 9eme edit.) ;les Problemes de Langage (1961, 1962, 1964, 1967, 1970) et le Francais correct (1973). Des son arpr--itirn, avec une preface legerement condescendante de Ferdinand Brunt, le Bra Usage sera reconnu, selon le mot de Gide, comme "la meilleure grammaire francaise". II n'est pas question de redire ici les merites du livre, mais seulement d'en degager ce qui a trait aux varietes regionales du francais. Dans cet ouvrage dense et substantiel, consacre a "la langue francaise d'aujourd' hui", et beaucoup plus a la langue ecrite qu'a la langue parlee (en depit d'un premier chapitre sur des "notions de phonetiques", it n'offre que quelques remarques disseminees sur cette langue parlee opposee a la langue ecrite; voir, par exemple, page 869, a propose de bouger), on ne s'etonne pas de trouver assez peu de chose sur les francais regionaux. La mention "belgicisme" ne figure pas a l'index. Pages 344-345, it y a, note comprise, une douzaine de lignes, surtout historiques, sur septante et nonante, et moins de deux lignes sur l'usage, qui n'est pas juge, des varietes regionales :" ... persistent en Belgique, en Suisse romande et, plus generale- ment, i 1'Est, de la Provence a la Belgique". Page 534, les expressions du type avoir facile, "courantes en Belgique", sont jugies "incorrectes", mais Grevisse produit d'assez nombreux exemples qui montrent que cette construction n'est pas limitee a la Belgique (Lorraine, Flandre francaise, etc.). Page 1093, l'auteur juge aussi "incorrect" le que qui est mis par "bien des Beiges" devant pour dans des constructions comme "assez hardi que pour y eller". Pour ces deux derniers cas , le grammairien fait reference au wallon de Liege. Ne nous attardons pas a chercher d'autres glanes .

19 20.

Prolongement de l'ouvrage precedent, les Problemes de Langagene s'interes- sent aux varietes regionales du francais que dans des proportions voisines, c'est-a- dire peu. Les cinq tomes de cet ouvrage sont formes essentiellement d'apres des chroniques qui ont paru dans la Libre Belgique, journal bruxellois, sous le titre de Propos sur la langue francaise (notons une autre chronique de Maurice Grevisse- Plates-bandes du grammairien- dens le Moustique, Bruxelles) . En refeuilletant le tome III, par exemple, je trouve page 15-17, des remarques sur tomber foible (provincialisme qui s'emplole aussi dans le , le centre et lest de la France) et sur faiblir, avec des references au wallon de Liege et de Nivelles; page 22, farfelu est aussi rapproche de quelques mots liegeois; page 115,une parenthese aignale que par apres eat "sorti de l'usage, sauf en Belgique". D'un maniement alphabetique commode, le francais correct offre davantage des 76 articles des lettres A et B (vocabulaire), une dizaine se referent a des belgicismes, presque toujours implicitement; mail trois d'entre eux le font explicitement (acter, archelle, aubette).

Les "Facons de parler" d'Andre Goosse.

Succedant a Maurice Grevisse , son beau-pare, comme chroniqueur linguistique & is Libre Belgique, Andre Goosse a, lui aussi, rassemble ses remarques (celles qui vont du 14 novembre 1966 au ler decembre 1968) dans un ouvrage de 420 pages : Facons de parler. Cea petites etudes , qui continuent a paraftre deux fois par moss dans ce journal, rappellent par leur spontaneite, leur style vivant et alerte, celles de M. Grevisse et c'est pourquoi nous en parlons immediatement apres

Elles en different neanmoins sur certains points. Plus dialectologue que son predecessuer, , Andre Goosse, que nous retrouverons parmi lea obeervateurs non normatifs de nos parlers regionaux, leur fait la part plus grande et it diatingue davantage les parlers francais de Wallonie de la langue qui eat commune a la majorite des Belges. L'avant-propos du re se termine par une bibliographie essentielle des dictionnaires des dialectes bel :o-romans : Haust (Liege); Villers (Malmedy, 1793); Leonard (Namurois); Coppens (Nivelles); Halle (Cerfontaine), Bal (Jamioulx), Depetre et Nopere ( Centre) , Massonet (Chassepierre), et it rappelle les deux ouvrages fondamentaux que sont l'A.L.W. (Remade et Legros , 1953, 1955) et la Syntaxe du parler wallon de la Gleize (Remade, 1952-1960).

.2 0 21.

Andre Goosse relive, generalement pour les condemner, ce qu'on pout appoler is "belgicismes classiques" :ajoute , asses bien (pour beaucoup), asses que pour, aubstte ("je ne m'attendrirai pas mime sur aubette ou sur drive "), autant (pour tent) , avoir bon, etc. et la rubrique belgicismes de son index renvoie Iurns vingtaine de pages. Une chronique, illustree de deux deesins, etudie lee nom wallone ou francais du jo_ug et de la pellanche, en Wallonie et hors de Wallonie; sans condemner lee mote dialectaux, A. Goosse peruse que "c'est encore joug qui paraft le mieux adapte" pour rendre cet objet en voce de disparition qui c'appelle dens nos dialectes Rorie, canole, hlzite.... (pp. 174 - 182). Una autre etude relative 1 la "cuisine beige" (pp. 276283), s'interesse I des formes flamandts et fait l'historlque des nowt du type helbot, elibote, elbote, etc. qui designant ou ont ditsigne dans nos regions le Wan. A partir d'un "Hommage a Walter von Wartburg" (pp. 320325), l'auteur mantra la diffusion du mot toque, qui, "tree frequent en Lorrain, eat connu aussi gene- ralement en bourguignon, en champenois, en wallon" et it note que l'etymon en est "le bas allemand tak" . 11 ne serait pas difficile de trouver d'autree exemplee de l'interet que porte A. Gummi a nos parlers dialectaux, male au total, l'essentiel de l'ouvrage est constitue par die etudes tree diverse. qui defendent avec mesure sane references regionales, la purete du francais contre lee "tauter:" habituelies, depute certaina anglicisme (y compris le faux anglicisme qui consiste 8 prononcer seine date pour sine die !) jusqu'i des constructions populaires ou I des siglaisons abusive..

Les ouvragss nomad& de Joseph Hanse.

Grammairien, philologue, editeur de testes, Joseph Hanse etait déjà connu avant la guerre par des Consultations grammaticalee et lexicologiques (1939). Des sa parution, en 1949, cleat avec beaucoup de succes que fut accueilli son Dictionnaire des difttcultes grammaticalee et leicicolchziques. "...ce dictionnaire, cornme le dit l'auteur dans la Preface, ne s'occupe pas eeulement des difficultes gremmaticales. 11 examine, dans l'ordre alphabetique, des milliers de questions qui touchent au lexique , i la vie des moth, I is precision et II la variete du langage, 1 1' orthographe et mime A la prononciation". Un gros effort a porte our le rejet de condemnations injustes : "On se rendra cornpte , en feuilletant ce livre, du nombre incroyable d'erreurs et de condemnations 22.

injustinees qui ont retenu mon attention". Id encore, c'est le francais "general" qui a la part du lion, mais, grace a un artifice tree simple, ce qui se rapporte au francais de Belgique est tres facile a separer du reste: les expressions a rejeter etant mises entre crochets ,it est assez facile de eeparer des autres celles qui sont notees comme belgicismes. Etant donne qu'il s'agit d'un ouvragt: de consultation, les articles sont souvent d'une grande concision. Voici quelques exemples : Aubette "subsiste aujourd'hui comme provincialisme francais --- et particulierement en Belgique, clans un sens elargi et que le bon usage n'admet pas". Avoir dur, avoir facile, "s'entendent en France, mais n'appartien- nent pas au francais correct". Une page , avec des citations , est consacree a ces locutions . Defranchir "est du wallon...". Desaffranchir "n'est pas francais". Drave, "en Belgique et dans le nord de la France .--- .11 n'y a aucun inconvenient a employer ce mot, la oil it est courant, compris de tous". Goeette. "Ne dites pas une gosette pour un chausson". Goilter. "Ne dites pas : Cela vous goilte-t-il ?---" Harmonicall(masculin) ne signifie pas en francais, comme dans certains patois , un accordeon.---" Liege ."--- le Conseil communal de la ville a decide ,en 1946, que desor- mais ce nom s'ecrirait avec un accent grave. Decision approuvee par un arrete du Regent". Nonante "est une ancienne forme francaise devenue un provincialisme. en Belgique on ne doit pas se croire deshonore si l'on dit nonante". Passet. "Le wallon a conserve ce mot qui, déjà au moyen age, designait un petit bane place sous les pieds. On ne peut l'employer en francais". Sinon "--- ne pout pas etre emplace par si pas dans les oppositions elliptiques : ". Sur " est employe incorrectement dans beaucoup d'expressions: ---" Vingt. " S'il s'agit du nombre 20 exactement , le t ne sonne que devant une voyelle :---". Une nouvelle edition de ce dictionnaire est attendue pour 1975. Elle sera enrichie des remarques que Joseph Hanse publie regulierement, sous le titre de La Page de l'Office du Bon Langage, dans les revues de la Fondation Plisnier (d'abord dans le Bulletin d'Information et de presse de la Fondation Charles Plisnier, partir de novembre 1961, puis dans l'Ethnie Francaise).

t 23.

Nous en reparlerons en outre plus loin (p. 16 comme co-auteur de Chasse aux Belgiciames. Comme Andre Goosse , noun retrouverons Joseph Hanse parmi lesobservateurs "descriptifs" des varietes regionales du francais et,en outre, parmi ceux qui se sont interroges stir la place de ces parlers et sur les relations qui s'etablissententre ces varietes et d'autres parlers.

Les etudes normatives d'Albert Doppagne.

Dialectologue , folkloriste, hispanisant, Albert Doppagne est aussiun des meilleurs "specialistes" des varietes regionales ou dialectales denos parlers. Depuis 1960, it a succede it Philippe Baiwir, dont nous dirons quelquesmots plus loin, et it donne tous les quinze jours au Soh., journal bruxellois,une chronique qui, elle aussi, traite de quelques problemes regionaux du langage parmiun ties grand nombre d'autres, plus generaux. Un echantillon de soixante de ces "Chronique du langage"nous en fournit seulement treize oil it soft question du franceis de Belgique,ne fut-ce que par une remarque rapide. Voici. 28.11.61: quelques lignes sur super employe au feminin par les automobilistesbelges pour designer du supercarburant; 4.2.64: un paragraphe sur deforcer dont beaucoup de Belges pensentque c'est un mot bien francais; un paragraphe stir farde; 18.2.64 : toute la chronique est consacree 8 farde; 13.4.65: Mots et tours de chez nous : notes sur renseigner, it n'ya pas d'avance, brise-vue, jalousie, triomphe (employe pour atout en Wallonie); 7.2.65: quelques lignes sur des sena de pas (marche) et d'appoint peuconnus en Belgique; 1.2.66 :Particle est consacre a la prononciation de certaines voyelles qui sont parfois prononcees ou =Wes en Belgique contrairement 8 l'usage de la France,notamment dans athenee, glycerine, lessive, ressembler,, vi-ande, sou- halter, etc. 26.4.66: un paragraphe sur la prononciation de "beaucoup de Beiges qui ouvrent leo en fin de syllabe, dans odeur, , numero, etc. 25.5.71: une partie de la chronique est consacree auxsens qu'on donne en Belgique a coupon;

-4,c VS 24.

9.11.71 : cinq lignes sur l'emploi d'ecouter, en Belgique, pour obeir; 24.11.71 : quelques lignes sur jumelles, pour boutons de manchette, dans le francais regional du Condroz liegeois (c'est bien "du francais et non du dialecte, puisque le mot propre en wallon liegeois est d'ermale"); une remarque sur decouper un livre employe au lieu de couper; 21.12.71: la moitie de la chronique est consacree a reciproquer; 25.1.72 : Une "ajoute" venerable; 21.3.72: quatre lignes sur exemplatif, qu' "on entend souvent, du moins en Belgique, ---". Dans un ouvrage intitule Trois aspects du francais contemporain (1966) , A Doppagne n'accorde pas une place plus importante aux belgicismes . On y trouve aubette, doubleur, drache, dreve, minerval, nonante, Septante, mais non farde, archelle et quelques-uns des mots les plus souvent cites comme belgicismes. C'est nearunoins cette pantie de l'ouvrage qui a paru a le Bidois la plus originale dans le compte rendu qu'il a fait de Pouvrage : "La oti Albert Doppagne apporte vraiment du nouveau - du moins pour le lecteur moyen qui n'est pas un grammairien professionnel c'est guano i1 traite de mots ou de tours particuliers au francais de Belgique " .

Chasse aux '3elgicismes.

Deux ouvrages relativement peu epais ont eu un retentissement considerable et, it taut l'avouer, assez inattendu. Intitules Chasse aux BOgicismes (1971) et Nouvelle chasee aux belgicismes (1974), ils sont l'oeuvre de J. Hanse, A. Doppagne et Helene Bourgeois-Gielen. Its ont connu tres vite une diffusion etonnante et n'ont pas eteoconsecration majeure , sans provoquer des reactions hostiles de certains milieux qui font profession de mepriser toute contrainte linguistique au nom de principes juges democratiques (cfr Javeau, Forum, juillet 1974 Pohl, ibid., novembre 1974). Le premier ouvrage definit pour commencer l'objectif de l'Office du bon langage, dont sont membres les trois auteurs :it s'agit de veiller a Punite du "francais universal" dans touter les parties du monde ot) se parle notre langue. Les auteurs, en pa/mint, relevent quelioes expressions propres a la Suisse, au Canada et a file Maurice. Sane meconnetre la complexite de la question, Hs definissent le belgicisme comme " une particularite du parler francais de Belgique et qui le differencie du francais de France". Quelques pages sont consacrees aux "Belgicismes de prononciation", mais 11 essentiel du livre releve "cent un belgicismes commentes et corriges". Les articles 25.

sont classes par ordre alphabetique. Void quelques titres :I1 s'accapare de tout; Attention aux accisiens; Tu accompagnes; ---; Une ajoute par-ci, une ajoute par-la; Moi bien !; Faire blinquer lea cuivres; Venez boire le cafe !: ----; Cousein ou oreiller?; Crones ou crones; Comme it fait cru Ne faites plus de cumulets !; ---; Manger dans un friture !; lee bonnes gosettes de chez nous; Ca gofite ?; --; Renseigner, oui... mks quelqu'un !; Tomber fable !; Tout qui et quiconque at.; Trop poll pour etre honnete; -, etc. Une bibliographie et un index terminent l'ouvrage. La Nouvelle chasse aux belgicismes, redigee dans le meme esprit, commence sauna par une vingtaine de pages consacrees a des Regionaliemes d'ailleurs : , Martinique, Zaire. Apr& quelques considerations nuancees sur le regionalisme et l'usage, Cent belgicismes comment& et corriges sont ajoutes a ceux de la premiere hate, en majorite lexicaux cette fois encore : Je Pei eu a man Pere; ; ativement ?; Apprendre le relieur...; Un erd un couvreur; Assez grand pour et non grand assaez que pour; ----; Un ballotin de pralines; Barboter; ----; Capon, espiagle ou poltron; Le carrousel; Vous avez vu ce castar?; ---; On se divorce ?; ----; Us sont perils leur deux; --- -; Pascaussinon, le monetre et see variantes; Vous pincez votre francais !: ; Je lui ai envoye mon renal ; Je ne me retourne pas pour ca !; ---; Etes-vous spitant ,; ---; Lee veaux de mars: etc. Le bibliogra- phie du premier volume, un peu augrnentee, se retrouve a is fin du second et l'index final renvoie aux articles des deux. Le style alerte et vivant dee deux ouvrages ne dolt pea diseimuler que eon information eat tree sere et que , admis le critere de distinction entre les faits de Belgique et le bon usage enregistre en France, it serait difficile de prendre les auteure en dts.faut.

Le "normatif poeitir

Les pages qui precedent et quelques-unes de celles qui suivent auront montre que le "normatif' eteit preeque toujours "negatir : cherchant a aligner lee parlers francais de Belgique sur le ft-emcee general, it tend a interdire ce qui distingue lee premiere du second :c'est tout au plus s'il admet que les particularites "belges" peuvent etre conservees quand elles ne s'emploient pas en dehors du territoire national. Et it eat certaindes temoignages en font foi- que l'intercomprehension entre des Francophones de pays differents peut etre freinee meme par l'emploi de provincialismes 26. connus et qui semblent de bonne frappe francaise, comme, par exemple, aubette, nonante ou pistolet. Main, depuis qu'a progresse l'idee que la langue francaise appartient & tous les francophones et pan seulement aux Francais, on voit apparaitre, encore fres timidement, un "normatif posit!" qui voudrait faire beneficier la langue generale de quelques particularites regionales susceptibles de donnercette langue aes expressions utiles ou plus efficaces. 11 n'est pas rare de rencontrer des Beigesou des Francais- qui, au nom de la elute ou de la logique, aimeraient subatituer aux formes vicesimales de la numeration les formes decimales "On m'a demande parfois, a ecrit Albert Dauzat (1954, Guide, pp. 115-116) : Pourquoi ne faitea -vous pas campagne pour remettre en honneur septante, octante, nonante ? Et j'ai repondu.on ne reasuacite pas les worts. A quoi bon deplorer que soixante-dix, quatre-vingts, quatre-vingt-clix rompent l'harmonle de notre numeration decimale? ---" La tendanee "normative positive" a ete illustree par les plaidoyers de Maurice Piron en faveur d'aubette : main comme cet auteur est, de facon generale, beaucoup plus "descriptif" que "normatif", nous en reparlerons dans une autre partie (voir p. 29).

D'autres publications beiges. D'autres Beiges ont public depuis la fin de la guerre des etudes sur la correc- tion de la langue francaise, en s'attachant aux "fautes" regionales avec des indulgences diverges. Tout different des Chasse aux Bgicismes, est le petit ouvrage d'Albert Brecht (1966) : Je park to parles it parle nous parlons vous parlons vous parlez ils parlent belgicain. Volontiers paradoxal, l'auteur fait un parallele entre le francais de France et le "belgicain", non sans souligner les stereotypes qui ont cours a ce sujet. Contrairement aux auteurs precedents, it neglige le lexique pour s'attacher uniquement a la prononciationvitesse du debit, intonation, nettete des sons . 11 est incontestable -on ne saurait ansez le souligner- que c'est par la phonetique et la phonologie que les parlers francais de Belgique se distinguent le plus immediatement et le plus fondamentablement de ceux de la France. 11 n'est pas difficile un Beige d'eviter des belgicismes de lexique ou de syntaxe ;it lui est, au contraire, difficile ou souvent impossible de deguiser son "accent". L. Ph. Kammans (cfr Prononciation) condamne incidemment quelques belgicismes, par ex. la nasalisation dedans reine, haine, etc. (p. 160). 27.

Bien qu'ils scdent normatifs aussi, nous ne citeronspas id, ma's plus loin (voir page 45) les ouvrages qu'Antoine Gregoireet Louis Remade oat consacres 1 la prononciatiaa du francais en Wallonie ouen Belgique. Ces auteurs, en effet, fondent leurs remarques beaucoup plus que le precedent,our des Etudes descriptivee rigou- reuses et it m'a sembM preferable de ne pas separer leurstravaux phonCtiques de ceux de Leon Warnant, un autre Liegeois. En revanche, je ne ends pas devoir 'ewer du petitlivre d'Albert Brecht une eerie d'articlee qui donnent aussi nettementla predominance 1 la prononciation at que Jacques Pohl, dans Langue et Administration,a consacres aux Parlers !ranges de Belgique. (cfr1970-1972, Parlers). Apres une Introduction geniralesur cee parlers, l'auteur a donne I cette revue une dizadne depetits articles sur lee principalea caracteristiquea de la prononciation des parlors francaisde Belgique. Le Beige a generalement conserve I la quantiteune valour distinctive qui est en vole d'elimination en France, o0 ami et amie se prononcent le plus souvent de mimeet oil USW se dietingue de moires en moths de (2) tette. Sans chercher I singerl'"intonation" parisienne, l'habitant du royaume peut se corriger dequelques fautes this repandues que nous pourrions symboliser par Is formule hurt chaenestrop largee (huit tend I itre prononce ouit; chaihee est prononce avec une voyelle ramie: chin-ne; trest prononce avec un o culvert; la coneonne finale de lam eat assourdiaen che). La aerie se termine par deux articles consacres I la grammaire. La revue Langue et Administration etant destinieaux fonctionnaires beiges, ells ne comporte pour 'lined dire aucun numero quine concern lee parlers francida de Belgique et, tout particulierement, la langue administrative.Nous ne saurions ici faire autrement que renvoyer aux tables decennales qui donnent le detaildes articles (cfr1972, Langue et Adm.. pp. 55 et 84). Les collaborateurs habitues de Langue at Administrationsont Albert Doppagne, secretaire de redaction de la revue, HElene Bourgeois-Gielen,Victor Crabbe, Delphine Monet, Jacques H. Michel, William Pichal, J. Pohl, LydieRuytinx-Sisson, Marcel Spreutels , Yolende Waterbley. Pierre Yerles. Dane plusieurs journaux beiges out Baru ou paraissent des chroniquesrelatives au langage :it y eat assez souvent question des parlors francais dupays. Une des contributions de ce genre particuliirement meritoireest la chronique qu'a tenue dans le Soir, I partir de 1954, Philippe Baiwir,le predecesseur d'Albert Doppagne, d'abord sous le titre caracteristique de Le parlerde chez nous, pubs sous celui plus large de Defense du bon langage. L'informationde Philippe Baiwir eat sire et variee, see citations sont abondantes et, mimesous le second titre, see articles

(127 28.

Yklipicimmes acole gazelle=.. 11427 (65) (volt aussi endaans (dam Its) .11.13 [7). Prononciation) 1,iV.-41 1114 . acadtmique (universitaire) 11-137 1421 entierett (total). 11-9 (5). accisien 1V-41 [II) (commis &melee)11.16 [8) fonnateur (futur acter (Doter) 11-183 [54) premier toinistre).11-125 (39) ajouft (annexe...) . 11-11 [6) guidoemage 11-370 [92) armao(cachotde (guldage) 11-16 [8] pouter a bouchon anal tunnel). 11- 135[41) (avofr un goat de bouchott) .. .V-65 [II) anticipatif (anticipt)11-15 [7). 1V-41 [18) grade (osestbso) ..11481 [76) anompativeasent informateur .. .11-129 [39) (davance). 11-15 (71 li he,IkhttIe amen Inca de (attache) .. 11-21 [101 (asses de). .. V-65 [18) !yoke V-326 (119) asses gut pour tolnerval (rttribution (asses pour) .. 11-148 [44) scolaire) . .. 11-16 [SI athenee V-326 (89) accent 11 7 [4) au plus-. au plus pipe (houglit) .. 11.17 (8) (plus plus) . . V-166 [42) pan - medical autant (tent) .. 11-134 [40) (medical) . 11-115 [37) 'voltfacile (etre pare[ (petit bent) .11.21 [101 facile de...).. IV -18 (11) postponer (Owner) [501 blinquer (luire) . .11.23 [11) pteiramce (salvia.)11.117 [37) bloquer (bather).11-23 [II) praetor (accomplir) .11.1111 [37) =Mat . .. . 11-253 (77) racipiendaist.. 11-283 cent et quatre rtgence 11-204 [60) . .V-65 [18) (cent emigre) grads' ... 114104 (60) clenche (poloist's). 11.22 [10j regent 11 204 [601 collage V.326 [89) 11-204 [601 couque (brioche) 1143 (11) remeigner (sIgaler).1V-161 (82) COUrerles savoir (pouvoir) .1V-4 [21. (darnarches..). . 11-24 (II) V-65 [18) dtcouper (couper) . 111-104 (441 /entente .. 11-7 (4) drache (averse). 11.17 [8) trap quo Pour dracher (pleuvoir (trop Mar) 11.148 )44). verse) 11-17 [8) 11I-111 [ )

Pr000aciatios at s et c also ) finals11-64 [24), prononciatlon des V-336 [90) noms propres . .V-100 [27) C an s et eons V-218 [57] prononciationtradi- anal V-176 145) tionnelledecer- ru Kelles . . V-176 [45) tain paronymes .1-116 (3111, Chicago .. 11-65 [24] 1.120 [39] onsonnes fInaleS V-180 [46] psychlatre. .. .V-226 (681 t e mutt . 11-65 124) c s* et c zto.. .V-2I9 (57)

Cgs . . ... V-206 [53] son C ê s, seu).5s) t 11-206 [531. devant m, n. pn.V-182 46 , V-330 1891 V-207 53 . I s entre voyelles 11-65 1241 V-329 89 . out * et C uI . . V-179 f 461. son Cos final . .V-I81 46 . V-322 [87] V-207 53 , phonetlque et parIcrs V-335 90 francais de Belgi- voyelles longues et que V 319[861a voyelles braves . V-220 [57) V-365 196]

. 28 29.

gardent fres souvent le contact avec les parlers regionaux. En void un echantillon : 8.6.54 (Le parler de chez nous) : "Tant6t, id et la ; 20.10.54 (Id. : ) : Endeans les huit fours;30.11.55 (Id. : ): Du tour "je n'en peux mais" (quelques lines seulement sont relatives au belgicisme : je n'enpeux rien); 1.5.56 (Defense du bon langage : ):

Sacs et sacoches; 7.8.56 (id. : ): Les correspondents "d'aubette"; 12.11.57: La prononciation de "cinq" (l'auteur juge la prononciation cinq' francs, observee chez des Belges cultives moins vulgaire que ne le pretend Fouche); 13.5.58 : De l'emploi correct du verbe " renseigner";22.1.58 : Temoignages sur les francais regionaux (le mot cartable, juge a tort "vieux" par A. Dauzat; le parler franco-canadien); 13.5.58: De l'emploi correct du verbe "renseigner"; 25.11.58: A propos du wallo- nisme "comment vous va-t-i1"; 24.12.58: "En pleine rue", mais non "en rue"; 14.4.59: "Avant-Plan" terme de parler beige; 17.11.59 : Le vieux mot "tierce "; 22.12.59 : Le mot "ajoute". D'autres chniniques du langage publiees par divers journaux ne nous offrent pas grand chose en fait de francais regional, alors que les rubriques relatives aux dialectes sont assez nombreuses et peuvent etre interessantes. En voici une rapide revue, qui ne saurait etre exhaustive. Andre Hells tient dans Vera l'Avenir une rubrique intitulee Le Langage et la Vie. Dans un de ses articles (10.4.72), it parle, peut-etre avec trop de pessimisme des "combats d'arriare-garde" dans lesquels depuis plus d'un siecle, le subj onctif est engage"; dans un autre (Reponse a quelques lecteurs un peu trop puristes), it critique tout qui, pour quiconque, belgiciame qui "fleure le francais liegeois". Dana Phare-Dimanche (Bruxelles), A. Derey a tenu une chronique intituk Chausse-trapes dufrancais. Dans le Soir (Bruxelles) , Fernand Desonay en a tenu une intitulee Defendre le francais. Sous le pseudonyme du Pecheur de perles , le meme professeur acadernicien repondait dans le Pourquoi Pas ? aux questions posees par ses lecteurs sur la correc- tion de tel mot ou de telle tournure (exemple :le 29.2.1968: reponse a deux dames , dont l'une i2'interrogeait sur la conjugaison des verbes en -goer; l'autre sur la facon d'obtenir "la fameuse Grammaire 4rpographique"). Dans la Nouvelle Gazette (de Charleroi), Eupheme a publie tine aerie d'articles sous le titre de Pour un meilleur langage. Notons, dans le numero du 21.12.56, une etude sur quelques belgicismes : je ne peux mal; quel est votre docteur ?; je soignerai

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pour cela; dans celui du 11.1.57, des remarques sur l'emploi de "s'il vous pita"; dans celui du 17.5.57, des observations sur la prononciation des voyelles rummies; dans celui du 14.6.57, une etude des liaisons. Dane la Nation Belge, Harry Stark a publie une chronique intitulee Parlons peu.. male parlons bien. Il ne semble pas s'etre interesse particulierement au francais de Belgique. A cote des publications periodiques, it ne serait pas difficile de citer un certain nombre d'articles occasionnels sur des faits de langue, particuliers ou non a la Belgique. Tel est, par exemple, l'editorial qu'Arsene Soreil a consacre darts le Soir du 27 mai 1958 1 Une epidernie de liaisons. Dane un article du meme journal, Pierre Novelier s'interroge sur "une locution bruxelloise, presque beige" : Faut-il rarer "Nader" du vocabulaire bruxellois ?. Dans un article de La Nation Beige (15.11.47), Rene Jaumot park de l'Histoire de la biere :it cite lee mots flamands de "plexbier" et de "sterkbier", du XVIeme siècle, et semble admettre l'etyrnologie d'estaminet par la phrase espagnole : Donda este Minetta? (sic). Un petit article "signs : Monsieur Desk", dans la Meuse, du 30.5.63 s'intitule Belgicismes et, en faisant reference au Dictionnaire liegeois de Haust, note lee expres- sions avoir bon, avoir facile; it fait une difference entre je suis alle a Liege et Lai eta a Liege, et it cite Simenon qui a ecrit :"Cecile attend famine". Dans une chronique du Soir du 25.11.58 (Les surprises du vocabulaire), Helene Francois enregistre un verbe "allegre et fleuri"printaniser qui serait ne "a Bruxelles--- dans un bureau de la rue Neuve". Dane la Wallonie du 19.6.56, Frenay-Cid, parlant d'armes, attribue la nais- sance du pistolet, "du mot et de la chose", a un capitaine beige, "ne a Corbion-sur- Semois" . Dane le Soir du 8.7.59 (Le Francais tel qu'on le park), Denis Marion remarque justement que, sans etre aussi "decontenances" que lee strangers devant lee pEtrlers francais argotiques, "les Belges, les Suisses, les Canadiens ne laissent parfois pas de s'interroger anxieusement sur le sens exact d'expressions dont les Francais se servent avec predilection et qui ne figurent dans aucun dictionnaire. Plus exactement, qui ne figuraient pas jusqu'ici dans lee dictionnaires". Un article non signs de l'Information (Parlons francais; 15.5.73) releve les belgicismes boire le cafe (pour gaiter), s'accaparer, , amitieux, amusette et conseille de remplacer it frequente par it flirte, ce qui est sujet a caution.

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Un autre article du meme numero, intitule Respectons le code du langage, est consacre a des "fautes communes aux Francais et aux Belges", signalees par l'Offtee du bon langage, de la Fondation Charles Plianier. On y signale que "ballotin a disparu en France de l'usage courant" : "continuous a parler chez nous d'un ballo- tin de pralines mais au-dele de nos frontieres soyons circonspects si nous voulons ate compris". Georges Rem, dans La Wallonie (mars 1966) ;Ici Wallonie/Francais) fait un bref compte rendu d'une etude de Maurice Piron "sur l'aspect du francais de Belgique", mais it affirme un peu vite que, l'exception de "kermesse" passe du flamand au francais, l'apport (de la Belgique a la France) est tout 4entier d'origine romane et miniere, avec "houille", "houillere", ---". Dana la Metropole d'Anvers, un Frere Jacques a tenu des Propos du jour qui ont eu quelquefois trait a nos parlers; dans le numero du 7.4.65, un Kymris le felicite d'avoir denonce" quelques erreurs de langage de certains "speakers" de R.T.B., toujours si imbue de leur diction quills veulent calquer sur celle des plus Parigots des Parisiens". Notons encore, dans le Figaro du 8.2.66, une "chronique" de Carlo Bronne (Defense et illustration de la longue francaise) l'academicien beige rappelle que, lyceen a Paris en 1918, ses condisciples ne lui epargnerent pas les "savez-vous" et lea "tu saies une foie ". Rappelant que, dans le livret de M. Choufleuri restera chez lui, Morny avait prate "au domestique de son personnage un jargon franco-flamand qui eat la premiere etape de notre disgrace", it fait un tableau rapide, mais nuance, du "parler beige" qu'il juge surtout bruxellois.

Les contributions non beiges a l'etude normative du francais de Belgique.

On ne s'etonnera pas que les auteurs francais se soient interesses a nos parlers en observateurs, souvent etonnes ou amuses , plus souvent qu'en censeurs. Pour ceux d'entre eux qui ne sont pas des dialectologues, it y a un francais de Belgique plus que des parlers francais divers et ce parler est surtout du bruxellois populeuire ou courant. II y a au moires un ouvrage normatif, publie en France, qui est a citer Par son ampleur , sa richesse, par la masse exceptionnelle des documents depouilles, le Dupre, Encyclopedie du bon francais dans l'usage contemporain, depasse largement tous les ouvrages similaires . Soixante-seize "ouvrages ont ete methodiquement analyses" : neuf d'entre eux sont dus a des Belges : Bottequin, Deharveng, Grevisse, Hanse, d'Harve; un, a un Suisse :Frei. Le tome III ajoute

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Albert Doppagne au "Petit dictionnaire des grammairiens et puristes cites" . Cette encyclopedie fait une certain part, fres limitee d'ailleurs, aux belgicismes, en les considerant mans comme des incorrections que comme des particularites accep- tables i l'occasion. Sans remarquer qu'arbore , au sens de plante d'arbre, n'est pas inconnu en France, an mains comme terme technique (cfr Lechanteur, 1974) le Dupre juge qu'il "est done un belgicisme, mais it est charmant". Aubette - qui n'a rien i1 voir, etymologiquement, avec aubeest note comme n'etant plus un belgicisme au sens d'abri conetruit i1 un arret d'autobus . Parmi lea autres mote de coloration beige qui sont admis dans le Dupre, notons nonante, septante, pistolet, zwanze, etc. Ajoute n'est admis qu'avec un sens technique rare. Pour etre canplet, it faut ajouter que, dans la mesure oil on peut tenir pour des ouvrages normatifs les dictiannaires de langue, ceux-ci enregistrent generalement un certain nombre de "belgicismes" : bourgmestre, echevin, athenee, pistolet, zwanze, etc. Le Dictionnaire du &anvils vivant (Editions Bordas, 1973) renferme trolls supplements consacres aux termes regionaux de la Belgique, de la Suisse et du Canada. Lea 270 "belgicismes" repertories forment un ensemble assez peu homogene et, pour plusieure d'entre eux, sujets I caution. On peut regretter que l'Annexe du Grand Dictionnaire francais-tcheque public en 1974 (Redacteur J. Neumann) s'en soft inspire trop directement. De facon imprevue, ce n'est pea en Belgique, mais au Zaire, que les Belgicis- mee sont combattus de la facon la plus imperative : c'est en vertu de la loi meme que pourrait y etre condanute, 8 partir de 1974, celui qui dirait encore septante et nonante. La Societe Nationale des Linguistes du Zaire a public une brochure relevant trots cents belgicismes qui doivent etre bannis du francais parle; elle repond ainsi aux exigences du bureau politique du Mouvement Populaire de la Revolution : on doit "puler au Zaire le francais tel qu'on le parle en France" (d'apres Le Soir, du 22 moat 1974, p. 1).

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CHAPITREII.

LES ETUDES DESCRIPTIVES RELATIVES SURTOUT AU LEXIQUE OU A LA SEMANTIQUE.

Les travaux liegeois

Liege et son universite sont depuis longtemps le foyer le plus actif des etudes dialectologiques en Belgique . Cela s'explique facilement :la region liegeoise a conserve un dialecte particulierement vivant, et qui eat considers comme le plus caracteristique des dialectes wallons, le wallon etant lui-mame le dialecte belgo-roman le plus important demographiquement et geographiquement. D'autre part, pendant le siecle oil la Belgique independante n'a connu que quatre miversites, l'universite de Liege a ete la seule qui sit ete en contact direct avec des dialectes romans. A la fois grace a cette ambiance et au recrutement de la fres grande majorite des professeurs et des etudiants, on comprend que Pinter& se Boit porte sur ces dialectes, parles par beaucoup d'entre eux, et qu'ils aient pu etre studies avec toutes les exigences de la recherche scientifique. Liege aemblait peut-etre moins determinee pour etre aussi le premier foyer des etudes descriptives sur le francais regional : lea trois autres universites, situees en pays de dialecte neerlandais , auraient pu suaciter des recherches sur le bilinguisme et sur la coloration qui en resulte pour les parlers francais de Bruxelles ou des villes flamandes. Ces etudes s'y developperont effectivement, mais sensiblement plus tard. En fait, alors que les autres villes universitaires etaient surtout attirees par des etudes normatives, c'est Liege aussi qui a ete le premier centre de recherche purement scientifique sur les varietes regionales du francais ou, d'une facon plus preci- se et plus limitee, sur les varietes locales du francais

L'initiateur , Marcel Paquot

C'est en 1932 que Marcel Paquot a commence a etudier le francais parle en Belgique, non plus avec les intentions de ses predecesseurs, mais dans un but essen- tiellement descriptif, comme on le faisait deja depuis longtemps pour les dialectes, les langues antiques, des parlers exotiques et autres . Avec son maitre, Maurice Wilmotte, il a publie sur ce francais un article dans l'Encyclopedie beige (cfr1933, Francais; le typographe n'a pas satisfait a toutes lea corrections demandees) et, peu apres, il a fonds, a la demande de Mario Rogues, qui se proposait de publier un Inventaire de la langue francaise (les fiches accumulees 34.

par Rogues ont ete integrees dans les documents rassembles par Paul Imbs et ses collaborateurs pour le Tresor de la Langue Francaise) , un Centre d'Etudes des francais regionaux de Belgique. Avec ses eleves, it dressa ou fit dresser de nombreuses fiches qui, spree la guerre, furent deposees a la Bibliotheque Centre le de la Ville de Liege, rue des Chiroux. On regrettera que cette documentation si riche et si precise n'ait pas trouve son aboutissement dans un ouvrage qui aurait ete important a tous les egards, sur le francais de Liege et d'autres regions. En oetobre 1936, Marcel Paquot avait demands la creation d'un cours libre infttule Le francais moderne et les francais regionaux de Belgique, a la Faculte de Philosophic, et Lettres de l'Universite de Liege. Par arrete du 26 avril, ce cours, le premier de ce genre, semble-t-il, fut promu au rang de cours facultatif. Plus tard, tors d'une reorganisation, le francais moderne a ete separe des francais regionaux, qui n'ont plus ete aeulement ceux de Belgique. Marcel Paquot est sans doute le premier qui alt etudie scientifiquement les francais regionaux, du moins ceux de Belgique, et it les a studies en eux-memes, comme it se dolt, d'une facon auesi complete que possible, et non plus par comparaison avec le francais "de Paris", en privilegiant les starts ou les "incorrections". Si les circonstances ne lui ont pas permis de nous donner, sur les francais regionaux, les ouvrages qu'on etait en droit d'esperer, it ne faudrait pas oublier, parmi sea nombreuses publications, celles qui sont relatives a ces parlers. Une etude sur les Conceptions provinciales du "bon usage" (cfr. 1962, Bon usage) le montre soucieux de aoumettre a Panalyse ce concept qui avait ete trop longtemps et qui est encore trop souvent considers comme une sorte de reference homogene et hors de portee de la critique. Tout en e'aseoclant a "la chasse" aux regionalismes, I'auteur, comme le dit Michel Duchatto dans un compte rendu de Particle , "rectifie certaines exagerations et stipule avec raison : "Ne faitions pas fi des ressources du francais de province". Dans Un aspect meconnu du francais regional (cfr. 1971, Aspect), Marcel Paquot souligne l'importance de l'element stylistique dans le francais regional - it s'agit id de francais 6crit- en comparant a un avis d'une mairie francaise le texte d'une affiche administrative redigee par un fonctionnaire liegeois dans un style particuliere- ment embarrasse ou meme incorrect ("la copie d'une requete me transmise"), lourds et pretenfteux

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Mettle dens des articles consacres aux lettresou a l'enseignement, on peut trouver des lignes qui touchent, directement ou non, a nos francais regionaux Dans un article sur l'Agregation de francais, par exemple (cfr1970, Agregation) , it preconise la creation d'un tours d "'orthophonieet correction du langage", de 45 heures , qui serait donne dans une cinquieme armee d'universiteaux future profes- seurs de francais. Ne serait-ce pas inevitablement, rendre ceux-ci plus conscientsdes problemes que poeent les varietes regionales de la langue ? Dans un article, fres bref, Reflexions sur le dialecte (cfr1969, Dialecte), it rappelle que Ferdinand Brunot confessait "que plusieurs centainesde lotharingismes se glissaient dans son parler quand it n'y prenait garde". Revenantau normatif, it en tirait cette conclusion :"C'est pourquoi le langage des provinces, et surtout le nOtre dolt itre eicpurge". A propos d'un "belgicisme", rare ou devenu rare : normalistepour normalien (M.P. prefare belgisme, usite en France, a belgicisme, quia prevalu, surtout en Belgique) rappelle encore, dans un compte rendu (cfr1972, Bertrand), Ferdinand Brunot, qui se demandait"dans son discours de reception, comme membre etranger, a l'Academie Royale de Langue et de litterature francaises deBelgique, prononce en 1922, s'il ne doit pas y avoir des "belgicismes autorises,reconnus academiques". C'est le point de vue que defend aussi Marcel Paquot, notamment dansson article sur le "bon usage" (voir ci-dessus , p. 25 ) . En seine linguistique descriptive, en ne saurait, de toute facon, considerer comme une "faute" ce qui n'est jamais qu'une difference, mais it faut reconnaftre qu'il ne suffirait pas d'une decision officielle ou academique pour que le fait linguistique propre au groupe minoritaire devienne familier ou memecomprehensible au groupe majoritaire. Aubette ou septante ont cent raisons d'être preferes a abribuset soixante- dix :ils nlen resteront pas moires de belgicismes ou de provincialismes aussilongtemps que la majorite des francophones ne les auront pas adoptes Marcel Paquot s'est interesse aux rapports entre franca's et dialecte dans d'autres articles encore, mais d'une facon plus generale : ce n'est pas ici qu'il convientd'en parler.

La litterature regionale.

En principe, it n'est question dans les presentes pages que des etudes qui ont trait directement aux parlers francais actuels de Belgique, laissant a d'autres publica- tions ce qui ne nous eclaire que de facon indirecte sur ces parlers;par exemple, la

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la litterature francaise de Belgique (il y a beaucoup a glaner, , par exemple, dans les travaux de Joseph Hanse et de J.M. Klinkenberg sur De Coster et La legende d'Ulen- spiegel) , le folklore (il est parfois difficile de separer le folklorique du dialectal ou du "regional" : que l'on songe aux etudes d'A. Marinus , E. Legros, A. Doppagne, R. Pinon, S. Glotz et tent d'autres) , les documents d'archives (les publications de textes de L. Remade, A. Salle, J. Herbillon, E. Renard, E. Roland, P. Ruelle, etc) fournissent une abondante moisson de termes generalement communs au dialecte et au francais de la region). Mais, etant donne le caractere fres particulier de la litterature ecrite 7 totalement ou partiellement- en francais regional, il a paru opportun de faire ici une exception en sa faveur. Les varietes regionales du francais sont evidemment a etudier d'apres la langue qui se parle reellement. Mais le parler local peut devenir l'etoffe d'oeuvres litteraires ou l'observateur du lengage ne manquera pas de retrouver des faits de grammaire, de lexique ou meme de prononciation qu'il a pu noter dans la realite. 11 ne s'abandonnera pas pour autent a une confience totale :Pecrivain regionaliste cede parfois a la tenta- tion d'augmenter la densite des faits linguistiques caracteristiques, par exemple en donnent comme encore courantes des expressions qui sortent de l'usage. De toute facon, celui qui etudie les francais regionaux, moyennant quelques prudences -notam- ment chronologiques- peut trouver dans ces oeuvres de tres utiles confirmations. Deux varietes de francais ont ete particulierement cultivees litterairement en Belgique. L'une, connue generalement sous le nom de "marollien", est strictement bruxelloise :elle appartient au domaine de Hugo Baetens Beardsmore. L'autre a trouve dans le pays liegeois une terre d'election :elle a suscite une litterature d'inspiration dialectale et rurale, plus limitee que la precedente dans le temps, mais moans dans l'espace. Parmi les oeuvres litteraires qui ont nourri les etudes sur ce francais dialectal de la region liegeoise, il faut mentionner une assez curieuse floraison roma- nesque, relativement breve, et qui a ete illustree surtout par Marcel Remy (Les Ceux de chez nous, Liege, 1925), et par Aime Quernol (pseudonyme du docteur Leon Marique); Toussaint de chez dadite, 1937; Babette, 1939; Lambert-d'au-Moulin,1941; Sabine, 1945; Alexis Canon, 1946; Lisa, 1950; troth autres romans, dans le meme francais de la benlieue de Liege - Vottem - devaient encore etre publies A la mort de l'auteur, en 1950). L'oeuvre d'Aime Quernol a ete etudieemais d'un point de vue plus litteraire que linguistique- par Mme Jeanne Legros - Bertrand (1950, 1951) et elle a fait l'objet

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de deux memoires de licence l'un a l'Universite de Liege (cfr Lambert, 1964),l'autre l'Universita de Louvain (cfr Lescrenier, 1966). On peut rattacher a is meme veine et a is meme regionun recit d'Albert Maquet (Les demoiselles d'en face, cfr 1948). D'autres regions ont aussi fourni des oeuvres ecritesau moins en grande partie en francais dialectal. C'est id qu'il convient de citer Arthur Masson etsa "Comedie en francais popu- suivie dune version en dialecte wallon de Trignolles" (cfr1948, Le nouveau malt' d'ecole; it s'agit de francais dialectal plusque de "francais populaire") en voici un passage sous ses deux formes : "Le grand -pope s'est racoiti dadans son fauteuille. Sabots.Casquette du temps passé. Une crossette accrochiye a. la baguette de is stefe.II lit la feuille, des bariques demur le dabout de son nez. Une grosse pipe". "Li grand-pare a-st-achf dins s'fauteuye. Sabots. Casquetedou tins passe. Ene crosete acrotchiye I ltbaguete dou pwale. I lit stgazete, des lunatessudibout de sine. Ene grose ptipe". Deux autres auteurs meritent d'être cites id. Une piece de Marcel Fabry (cfr1963, Au temps oil Berthe filait)" est ecrite en un francais fortement teinte de wallonismes de vocabulaire et desyntaxe; la legende ancienne y est transportee en Ardenne en la truffant de details de folklorewallon" (E. Legros). Georges Laurent (cfr. 1946, Salut les hommes) a ecrit dans he parlerfrancais d'entre Ourthe et AL,blave. A cote des ouvragea en francais regional ou plut6t dialectal, it fautsignaler un genre voisin qui, jusqu'ici, ne semble avoir fait l'objet d'aucune etude,et ne le merite peut-etre pas :it s'agit de testes ecrits dans une langue hybride qui mole dialecte et francais avec des cacographies qui recherchent, peniblement,le calembour ou le sous-entendu. Telles sont, de P. Biron (Ana, pres de Liege), L'an quarante demon Mononke et sa suite, Mon mononke derriere is ligne six frites. En voidun passage cite d'apres Mme Jeanne LegrosBertrand) : "Pour commemorer ce magnifique instant, on prend choque son menu et on demande aux autres de le signer. Commesa, dans les =flees qui viennent, quand on retrouvera, cache dans un coin de chez toi, ce menu avec les signatures, on repensera a ce jour memorable et on naura bon. -Si t' feume nel fait nin voler a feu tot r'mettant de l'orde, qui dit Colas, sentencieux. !dais sa, set un autre problaime. Le problaime apres la rentree de tousnous

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zautes". On trouve le 'setae genre de mélange dans une chronique de l'Echo de la Dendre () qui paraft cheque semaine sous le mime titre . Void le debut et la fin de celle du 20 avril 1974 : Lette pierdue padle l' justice de paix . Monsieu le Comissere, Je vous fait part des rimeurs qui keurteu comme des arbelettes autour d'aletour dans les evirons de ma charcuterie relatives l mon Chien Loulou depromiere armee qu'au dire des geneses qui ne pouret-teu aenti les bete. at lee animaux. Vous sauret 1 mine mattes de penal!: 1 ce qua la feumme du =nude a due reblater6 au magazinde Pepisserie 6 face de toes lee clients et puis vaili : "Eul tcheu du charcuitieu a tcheu tavau note quartieu".

Arvoir, Monsieu le Comissere, soilie en bonne sante et compreneu le cat de mon Chien. Oscar BONADE.

Les travaux de Maurice Piron.

Professeur I l'Univeraite de Liege - it a notamment succede I Marcel Paquot comma titulaire du cours sur les francais regionaux ancien eleve et disciple de Jean Hawn, le grand dialectologue wallon, Maurice Piron s'est interesse auxlitteratures wallonne at franceise de jaclin of d'aujourd'hui, au folklore liegeois (11 aetudie les origin's du thiitre des marionnettes), aux parlers francais de Belgique et1 la diffu- sion de la Lingua francaise dans le monde. Now pourrions retrouver eon nom sous des rubriques diverses ,mai*, pour !Writer l'Oparpillement, 11 vaut mieux que nous groupione id les notesrelatives 1 l'en- 'amble de ma production, et la classant approximativement eelon lachronologie. Le lexigue des parlers franc de Wallonie. Maurice Piron a atudie l'origine et la diffusion des name de certain. produits dont !'apparition eat relativementrecente dans nos regions, comme le café at is pomme de terre. Ii aconsacre une etude substantielle au mot rampon(n)eau, qui designe ou designsit "lefiltre en forme de bourse que l'on introduit dans la cafetiere" (cfr1953, Caracterisation) . 11 montre que le mot, salon toutes probabilites, vient de l'expression 1 is Ramponeaux,qui fut I is mode au XVIIIe siecle.

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Une autre etude a trait au mot bobelin et a sa famille lexicale (cfr 1962, Bobelin) : bobelin est l'adaptation francaise du dialectisme boublin", par lequel les Spadois designaient les curistes, et il se rattache a une riche famille lexicologique liee a "la racine onomatopeique BOBreproduisant le mouvement des levres". Un article de Vie et Langage (cfr1952) est consacre au mot spirou, nom wallon de Pecureuil, qui a designe une danse qui a eu un succes ephemere. Un autre article (cfr1953, Au pays liegeois) de la meme revue elargit le champ d'observation et presente le francais populaire de Liege "d'hier et d'aujourd'hui", grace a des citations, d'unc part d'une lettre de grognard ("Le lendemain, le jour dela grande bataille/d'Austerlitz/, ont acommence a 5 queur du matin la fusiate, et puis la calonate jusque 10 oeur du soir"), de l'autre de deux passages des romans de Marcel Remy et d'Aime Quernol. Par la suite, M. Piron est revenu plus d'une fois a l'etude de tel ou tel vocable qui appartient a nos parlers francaisC'est lui, notamment, qui a redige, pour le Tresor de la Langue Francaise (1973, tome II), les articles agreation, ajoute, amusette. Il s'est attache particulierement au mot aubette, dont il a etudie l'etymologie (il vient de l'anc. fr. hobe, cabane, terme emprunte au moyen haut allemand hfibe) et la diffusion (Bretagne, Dunkerque, , Belgique, Strasbourg, etc.; cfr 1973, Aubette); partisan d "'une contribution du francais regional de Belgique au francais universel" (cfr1968, Contribution), il preconise vivement l'admission d'aubette dans le francais general, du moins au sens d'"abri destine aux usagers des transports publics", et celle des belgicismes de bon aloi farde, dreve, chantoir. Les "francais paralleles" de Belgique. Les derniers mots cites, a vrai dire, ne sont pas ou ne sont plus des wallonismes : Hs peuvent s'entendre a peu pres n'importe ou en Belgique. On peut meme dire que dreve est plus courant qu'en Wallonie dans les regions flamandes ou picardes; compris dans la region gaumaise, it n'y estpas usite. Ne se cantonnant pas dans l'etude des varlet& du francais propres a la region wallonne, Maurice Piron a elargi son champ de recherche et il a etudie la notion meme de parler regional, montrant toute la diversite et taus les niveaux des "francais paralle- Ie.,' qui se parlent en Belgique (cfr1953, Du francais; 1955, Francais paralleles) et Al a fait le point des etudes qui ont ete consacrees a ces parlers (cfr1971, Apercii). Il distingue "trois ordres de faits" qui permettent une premiere differenciation. Il y a un "francais oral a substrat roman", qui est, "en gros, le francais parle en Wallonie; un "francais parle a substrat germanique", qui est "celui qu'on entend chez les neerlandophones bilingues de Flandre et de Bruxelles", et une troisieme categorie

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de faith qui est "formee par le contingent assez reduit de ce qu'on appelle d'ordinaire les belgicismes :traits de vocabulaire et de syntaxe communs aux francophones de Belgique". Dans les Melanges Imbs (cfr1973, Belgicismes lexicaux), it a rassemble une collection de pros de deux cent cinquante mots qui lui semblent meriter pleinement cette appellation de "belgicismes", en adoptant "comme principe le critere qui avait servi a Charles Bruneau pour definir le franQais regional :'celui qui est connu de tout le monde(...) dans un espace considerable, comprenant souvent plusieurs departements, et que tout le monde croft etre franQaisfranQais centfal, s'entend". La liste montre que l'auteur n'a pas accepte ce principe sans une legere reserve :la plupart des Belges emploient un certain nombre de belgicismes sans croire pour autant qu'ils soient du franQais de France. U en est ainsi, par exemple pour quelques mots de la liste : copion, cramique, drache, kot', minque , nonante, speculaus, etc. Historique des etudes sur les parlers francais de BelKigue. Dans l'etude citee ci-dessus (1971, Apercu), Maurice Piron passe en revue les travaux des grammairiens ou des philologues qui ont signale, presque toujours en vue de les corriger, les particularites du francais parle en Belgique. Les premiers ont ete des Francais : Gabriel Meurier, ne a Avesnes , en 1521, le jesuite bisontin Laurent Chalet, auteur, en 1659, d'une grammaire souvent reeditee. Plus tard, it releve les noms de de Pratel (Grammatica Burgundica), des Roches, van Boterdael, au XVIII eme siècle, puis Poyart (1806, voir page 7), Benoit, Galand, Dory, Deharveng, d'Harve. Le sort de la langue francaise. Sortant du cadre de la Belgique, Maurice Piron a aussi etudie la situation de la langue et de la culture franQaises dans le monde, ainsi que les moth francite et francophone. Sans aborder precisement l'etude des varietes regionales du franQais au Canada, it a montre, en ouvrant a Liege un Colloque international intitule Societe canadienne et culture franQaise, comment le probleme essentiel du Quebec etait "l'insertion d'i.n, culture de langue franQaise dans une civilisation anglo-americaine". Les disciples de M. Piron. Sous la direction de Maurice Piron, un nombre important de memoires de licence de l'Universite de Liege ont ete consacres au francais regional.

Notons celui de Daniele Lambert sur Aime Quernol (cfrp. 28 ; 1964, Quernol). La plupart des autres sont relatifs au franQais d'avant 1930. Un memoire important est celui de J.P. Wilmart, qui a dresse une Bibliographie analytique des ouvrages consacres au franQais regional de Belgique , en 1968.

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Les travaux d'Albert Maquet.

Auteur d'un recit dans le francais regional de Liege,Albert Maquet (cfr1948, Enseignement) insiste avec raison sur la differencede valeur affective et expressive entre le patois et la langue de culture, et montrecomment it faut enseigner les correspon- dences stylistiques francaises repondantaux besoins de l'enfant. "Parfois l'auteur semble exagerer lavaleur signifiante de certains mots patois; par ex. je me garderais d'ecrire "qu'on serait bienen mal de trouver des correspondents francais de barloker,,bal'ter, assoti et tingler" (E. Legros). Se lon la ineme optique, it defend ailleurs (cfr1949, Servitudes) les "empreintes regionales", a propos des mots aubette, cumulet,rawette, batter, amitieux, mame, etc. Dans un autre article , tres vivant , de Vie et Langage (cfr1953, En 4coutant), it note d'assez nombreux faith de langage quipourraient surprendre le Parisien debar- quant a Liege :le francais regional moyen qu'il entendraitest "situe ii egale distance de l'expression surveillee de l'intellectuelet du parler hybride "franco-wallon" deces patoisants pour qui le recours au beau langageest un luxe". Sans oublier un "wallonne- ment" de prononciation qui altere lesconsonnes finales (en les assourdissant) et allonge indfiment les voyelles, it passe en revue desexpressions dont les unes sont tres repan- dues en Belgique (avoir facile, avoir bon,ne pouvoir mal, pâtés, pralines, gosette, berce, aubette, septante, etc.) tandisque d'autres sont plus typiquement liegeoises (grandiveux, dcranchi, paraft, chique, da! , etc.) n note aussi que la circonspection du Liegeois- ou du Belge- va quelquefois jusqu'a lui faire "rejeter des formes parfaitementlegitimesmais qu'une &mite parente avec notre dialecte rend suspecte" : Cet hommene me revient pas; faire queue; boire un demi; eplucher des pommes de terre.

Les travaux bruxellois.

Par le domicile des auteurs, le siege des maisons d'edition,par le fait que les Francais ont eu generalement plus de rapportsavec la capitale de la Belgique qu'avec d'autres regions, par toutes les causes qui fontdes parlers francais de Bruxelles un champ d'observation privilegie, it ne faut pas s'etonnerque la quantite, sinon la quanta des travaux bruxellois, l'emportesur ceux des autres regions. Math ces travaux quand ils ne sont pas simplement plaisants, sont surtout normatifs et nous en evens déjà parle.

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Les etudes purement descriptives sur lea parlers francais de Bruxelles ou emanant de centres d'itudes bruxelloises sont relativement peu nombreux. Parmi les plus conaiderables, au mains par le volume, nous noterons ceux de Jacques Pohl et de Hugo Baetens Beardsmore. Le premier auteur n'a etudie les parlers francais de Bruxelles qu'en tant qu' elements des varietes regionales de taus les francais de Belgique et, de ce fait, it ne s'interesse que de &con occasionnelle aux parlers les plus specifiquement bruxellois Le second , au contraire , sans detacher des autres parlers belges les parlers bruxellois, a fait de ceux-ci l'objet précis de son important travail et it y a consacre un ouvrage qu'on peut tenir pour exhaustif (cfr 1971, Bruxeiles) : d'une part, le lexique n'occupe qu'un tiers du volume, dont une cinquantaine de pages (sur 470) sont cones- cram: 1 la phonetique, l'essentiel (180 pages) portant sur la grammaire ("Morphologie et Syntaxe"). Hugo Baetens Beardsmore, d'autre part, contrairement a Jacques Pohl, seat interesse particuliarement au francais populaire de Bruxelles et a ce parler un peu "mythique" qu'on appelle le marollien. Rappelons que l'ouvrage de H. Baetens Beardsmore restera hors des limiter de la presente etude (voir p. 5) .

Les "temoignages" de Jacques Pohl sur le lexique.

Des avant la guerre, Jacques Pohl await entrepris une these de doctorat sur le lexique des parlers francais de Belgique. C'est seulement en 1950 qu'elle a eta soutenue, l'Univeraite de Bruxelles. Elle n'a pas eta publiee. Considerant d'une part is tras grande diversite des parlers francais de Belgi- que, mai, de l'autre , les nombreux faits linguistiques qui sont commune a beaucoup de ces parlers, l'auteur a privilegie nettement trois d'entre eux, qu'il a choisi fres distants geographiquement et socialement. De cette facon, on peut presumer qu'un fait commun aux trois parlers a beaucoup de chances d'appartenir a l'ensemble des parlers francais de Belgique. Le premier de ces parlers est le frangais de la "bourgeoisie" bruxelloise, c'est- i-dire celui des intellectuels bruxellois de langue frangaise, pour qui le neerlandais est une langue apprise, qu'ils savent generalement assez mal at qui, par consequent, ne peut game influencer directement leur francais.

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Le second eat celui des villageois gaumais et plus particulierement celui de Saint-Mard, commune ranee en grande partie rurale, voisine de Virton, et dont le dialects local est lorrain. Le troisieme eat celui de la region natale de l'auteur, le Hainaut de dialecte picard, observe dana des milieux divers, ruraux ou citadins, populairesou intellectuels. La grande majorite des "temoignages" wont enregiatres d'apres la langue parlee actuelle, avec quelques indications relatives a la prononciation. Mais l'auteur n'a pas voulu rejeter lea informations que lui fournissaient sea recherches en dehore du plan fondamental qu'illetait fixe. Au risque de donner I l'enaemble un certain aspect heterogene ou composite, que l'ordre alphabetique tend i souligner, it is accepts des termes propres I d'autres regions, notamment rand et Anvers, et d'autres qui n'appar- tiennent qu'l des etats anciena de la langue. Considerant, d'autre part, lea travaux entrepris en meme temps que a these our lea parleys francais de is region liegeoise, U a eu scrupule I etudier ce domain. Bien que, dana lee "Temoignages", lee references aux dictionnaires de Jean Haust ne manquent pas, le nord -oueat de la Wellonie n'a pas eu droit I la part importante qui aurait dfi etre la sienne, it n'y est generalement fait allusion que pour appuyer des faits proprea I d'autres regions. Sans etre dialectologue, l'auteur a cherche, en effet, a mettre son lexique en rapport avec lee dialectes ambiants, particulierement le gaumads ou le picard. Made it est certain que cette confrontation aerait a generaliser et, plus clime foie, a nuencer, notamment en tenant compte des remarquea qu'a faites Elia& Legros dans le compte rendu qu'il a fait d'un autre ouvrage du mime auteur (voir p.40 ). Void, tire du volume consacre i1 la lettre M, un petit echantillon du lexique : mai. Dix-sept articles omit consacres au mot, relatifs notamment au pluriel mals, qui appartient I la langue populaire generale, et I l'expression ne pouvoir mal, qui a deux signification voisines, et qui est signal& depute longtemps comme un belgicisme propre tout le pays. Les "temoignages" proprement dit reproduiaent une phrase d'un jean Valenciermois; un passage d'une lettre de Charles Bruneau, a qui l'expression est familiere; une phrase d'une lettre clime jeune paysanne gaumaise; trots phrases clime fermiere de Mainvault (region d'Ath); une phrase d'un garagiste de La Panne. mal, male : l'expression "la Male Saint-Martin"relative a l'histoire de Liege, est generalement connue des "bourgeois" et des ecoliers belges; l'expression wallonne correspondante eat dans le Dictionnaire liegeois de Haust. Lee principaux dictionnaires francais ne notent plus le ferninin male que dans male faim, male neure, etc.

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malabar :est moths usite en Belgique qu'en France. Le mot a ete note dans le parler de soldats belges rentrant de captivite. malade :l'expression "il fait malade" a ete notee dans le frangais populaire, familier ou plaisant, a Bruxelles , a Saint-Ghislain, a Saint-Mard, en Lorraine. maladieux n'a ere note en frangais que d'apres un manuel publie en 1831; maladiefis se dit en liegeois. mal-arranger, pour maltraiter, blesser grievement, abfmer, appartient au frangais popu- laire ou familier de partout, notamment en Suisse romande. malbroult, terme dialectal, designe un gros char dont les roues ont des jantes larges; se dit a Torgny (Gaume) et figure dans un lexique du lorrain de Dombras. Jacques Pohl a publie un certain nombre d'articles anterieurs ou, surtout, posterieurs a la soutenance de sa these. Parrni ceux qui interessent le lexique, notons ceux qui suivent. Une enquete faite a la frontiere franco-belge, dans la region de Virton-Montmedy (cfr1947, Frontiere) a montre que la frontiere politique constitue une certaine barriere. Mors que le dialecte lorrain est a peu pres le meme des deux cotes de la frontiere, un certain nombre d'expressions "parisiennes" sont arretees d'un pays a l'autre; en revanche quelques belgicismes, dont les uns appartiennent a la longue courante alors que les autres sont administratifs, ne passent pas de Belgique en France. Notons que contrairement a ce qu'avance Particle, la construction ca je crois, ca je salts ne semble pas plus ignoree du cote francais que du cote belge. Une note a mis en evidence "un fait social curieux", a mettre en relation avec les mouvementa linguistiques signales dans Particle ci-dessus :alors que les villageois de Saint-Mard disent, comme en franca's, tant pour indiquer une valeur indeterminee (eels cofite tant), ceux qui sont d'un niveau socio-culturel plus eleve, sous l'influence de Bruxelles ou du frangais le plus courant dans le reste de la Belgique, disent autant (cfr1956, Fait social). Une certaine interference entre les systemes de numeration "frangeis" et "beige" fait que certains "bourgeois" -surtout a Bruxelles- emploient concurremment des formes vicesimales (surtout pour les nombres "ronds" : soixante-dix) et des formes decimales (nonante-trois) (cfr1948, Numeration). Les deux mots bonne et servante se font concurrence dans les parlers frangais de Belgique, le premier etant generalement plus citadin que le second; mais, dans plusieurs families, les preferences sont prutagees et sont plus ou mains imprevisibles (cfr1950, Frequence; 1950, Frequence et synonymie). Quelques articles assez brefs sont relatifs a des parlers argotiques (1946,

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Sobriquets; 1953, Francais argotiques; 1953, Argots;1953 "Sauce bourguignonne; 1955, "Coreens). D'autres etudes ont trait au francais surtout populairede Bruxelles (cfr1953, Langages; 1953, Ketjes); le plus substantiel d'entreeux montre de queue faeon des Bruxellois de milieux populaires deformentou interpretent des termes des sciences medicates ou pharmaceutiques (cfr1965 et 1967, Officine). Quelques memoires de l'Universite de Bruxelles. Plusieurs etudiants de l'Universite de Bruxellesont presents des memoires sur le lexique contemporain et, plus particulierement lasignification qu'avaient certains termes dans divers milieux socio-culturels de Belgique. Christine Lebrun (Mme Molron) (cfr 1973, Renouvellement)a montre combien la signification attribuee a un certain nombre de mots (boutique,cassette, escalade. ordinateur, pirate, etc) pouvait differer selon l'fige,le sexe ou la situation socio-culturelle de "quelques groupes sociaux de la region deBruxelles". Catherine Hardy (Mme Mignolet) (cfr1974, Bourgeois) a etudie lea "valeurs" que donnaient au mot bourgeois des Bruxellois, des Seresiens et des habitants d'une region rurale (Solre-sur-Sambre): les divergences sont considerables; pour lesuna, le terme appartient au passe, pour d'autres, it eat laudatif alors que pour d'autres encore it criatallise un ensemble de traits deplaisants Sarabella Weinberg (cfr 1971, Libre) a observelea emplois de quelques mots ebstraits (democratie, liberte ,etc) dans la presse beige :elle constate des preferences asses constantes selon que le periodique est de droite ou de gauche. Veronique Daumerie a entrepris un memoiresur le langage hypocoristique. surtout en Belgique; Jacqueline Vandeperrea entrepris un memoire sur le sena que donnent I "103re examen" des etudiants bruxelloisdivers par l'origine et les etudes.

Deux articles d'Albert Henry.

Bien qu'Albert Henry soit aujourd'hui professeur a l'Universitede Bruxelles, nous ne classerons pas parmi les "travaux bruxellois", etant donneesles dates de publi- cation, deux etudes de ce romaniste relatives I desbelgicismes (cfr1948, cramique; 1953, pistolets et cramiques). Le motcramique , sous des formes diverges, est attests en Brabant des le Xilleme Made:it n'est pas possible d'affirmer que le mot vienne de crème et de miche, mais "ce qui est sDr,, c'est que l'actuel cramique. est l'ancien cramiche, passe par le flamand; revenu au pays roman, it s'est repandu

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I peu pres dans toute le Belgique francaise". Albert Henry examine un certain nombre d'autres mots auesi repandus en Belgique et qui ont trait a la patisserie, a la boulangerie ou I la confuseriepistolets, pistolets fourres, caraques, boules chiques , pralines, couques au beurre, pain a In grecque, Rosettes, couquebaque, vote, bouquette, etc. Dans un article du Soir (cfr1968, Langue), Pecrivain Frans Hellens note que le "terme "cramique" , mis en vogue par des boulangers beiges , des aujourd'hui a pris in place de craquelin" (dans le langage parisien).

Lea travaux des autres centres universitaires

A cote de ses publications a dominante normative, Joseph Hanses'est aussi interroge sur le concept de "bon usage" et a publie un article sur la "contribution beige 1 la definition" de ce concept (cfr1962, Contribution). Cet auteur t consacre deux etudes descriptives au lexique dee parlers francais de Belgique. L'une est relative aux "belgicismes" administratifs (cfr1953, Administratifs) Ces belgicismes, qui distinguent de facon particulierement nette, on le concoit, le francais general de France du francais general de Belgique, se rencontrent surtout dans l'administration communale (bourgmestre - Marguerite de Valois a parle des bourgmestres de Dinan; echevin - l'Academie, en 1964, note que le mot ne se dit que des magistrate de Flandre, Hollande, Allemagne, etc.-) dans in langue de l'enseignement (ecole gardienne, athenee, homologation, agreation, etc.) , dans in langue judiciaire (colloquer, indaguer, renon, endeans) ainsi que dans d'autres domains (le guide du chemin de fer, remplace officiellement par l'indicateur; chef-garde; demi-ouvrier; per4quater). A propos d'"une lettre amusante oil Mockel, pseudo-Littre, donne a Georges Marlow une consultation --- sur le mot festivites", J. Hanse fait l'historique de ce terms, presents souvent comme un belgigisme, et it montre que, seil y a eu peut-atre une certain difference dans In frequence d'emploi, le mot appartient au francais de France comme I celui de Belgique depuis le moyen age (cfr1965, Festivites). Andre Goosse, que cite Joseph Hanse, "a reuni onze exemples d'un emploi au pluriel par des Francais; tous sont posterieurs a 1940". Comme Joseph Hanse, et davantage encore, Andre Gooese a mane dee etudes descriptives parallelement aux etudes normatives qui nourriesent, nous l'avons vu, ties chroniques de la Libre Belgique.

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Sans nous arreter a des travaux qui ne concernent que tree indirectement lea parlers francais de Belgique (cfr 1957, Atlas; 1966, Lezicologie; 1970, Coquillards; 1972, en collaboration avec J. Klein, Sculpture : p. 190, une reference i Jean d'Outre- rneuse) , notons les articles qu'Andre Gooese a consacres au francais regional dans le dictionnaire malmedien de Villers (1793) (cfr1964, 1965, 1966, 1968, 1970). Comme it s'agit d'une etude Bur un etat ancien de la longue, norm n'en parlerons guare ici. Remarquona toutefois que le dictionnaire de Villersnous offre un nombre assez impor- tant de mots qui appartiennent toujours aux parlers francais de wallonie aisance, ajoute, annoter, ardoisier,, berce, bourgmestre, cense censier, , chipot, chique, couper au court, cousain (oreiller), cuvelle, degobiller,,dejeter , entlarete, tomber foible, faiblir, faufilage, lea grands feux, finard, Hot, frequenter, menton a galoche, groese gorge, goOt(plaire au goat). (petite) goutte, grafter (egratigner) , etc. Notans encore une etude sur "birouche" et "birouchette" (cfr1972, Birouche) et des etudes d'un caractere general sur ce qui constitue les varietes regionales du francais parle en Belgique (cfr. 1964, Remarques sur le francais de Wallonie,avec l'essentiel de la bibliographie relative au sujet ;1968, Norme). Quelques memoires de l'Universite de Louvain. A cote d'un certain nombre de memoires d'orientation hiatorique ou diachronique, signalons lea memoires suivants present& a l'Universite de Louvain: J. Leecrenier, Etude du francais regional de Vottemvu par A. Quernol, 1966. H. Grothen, Etude sur le vocabulaire francais concernant les mines de charbon, 1966; C. Mayez, Le vocabulaire culinaire en Belgique dans les livres de recettes, 1966; J. Ruwet, Les Flaming d'Abe. (Le francais populaire d'Aubel); 1966. A. Priest, Le vocabulaire de la vie domeatique dans une communaute franco-belge, 1968; A. Van der Heyde, Le vocabulaire regional dans l'oeuvre de Leopold Courouble, 1970; S. De Martelaere, Enquete sur le vocabulaire des &eves de sixieme et cinquiame (hmmanites) , 1971; Ph. Stievenart, Le vocabulaire des jesuites beiges, 1971; J-P. Dahin, Etude des termea francais designant les products de la patisserie en Wallonie , 1971; D. Courtois, Le vocabulaire de Maurice des Ombiaux, 1972;

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M. Craps, Le vocabulaire de la maison et de la vie domestique au XVIlleme siecle d'apres les archives notariales de Namur, 1972; M. Hicorne, Le vocabulaire de Pagriculture au XVIII6me siecle dans les archives notariales de Namur, 1972; M-P. Hamoir, L'uniforme militaire beige de 1830 1 1914. Etude de vocabulaire, 1972; J.Verburg-Bordo, Le vocabulaire de Kees Docrik de G. Eeckhoud, 1972; P . Dupuis , Le vocabulaire de l'Histoire de H de Laurent Melart (byres I et II), 1973; J. -P. Christiaens, Temoignages francais sur le francais parle en Belgique au XIX 6 siecle, 1973.

Lea travaux gantois .

L'Universite de Gand n'a suscite qu'un nombre limite de travaux consacres aux parlers francais de Belgique. Lea suivants , qui sont des memoires de licence, se rapportent au lexique contemporain : Gilberte Cardon, Les mots belgo-romans introduits en francais, 1948; Christian Debourg, Denomination des rivieres souterraines dans les patois beige- romans, 1963 ( repondant I des formes dialectales diverses , le mot chantoir eat considers comme du "bon francais" pour la plupart des Beiges qui le conneissent, et qui n'ont pas d'autre mot pour designer le chose) . Francois Breckx, Le francais parte a Gand, 1955 (ce memoire d'un Gantois , en realite, a ete presente au Jury Central; it ne treite pas seulement du lexique , meis presente la situation de la langue francaise a Gand, it y a une vingteine d'annees - le francais etait moina limits qu'on n'aureit pu le croire aux classes aisees-et fait place I l'etude de la prononciation et de la grannnaire (voir ci-apres , page 44 ). 49.

C H A P I ' I ' R E I I I.

LES ETUDES DESCRIPTIVES RELATIVES A LA GRAMMAIRE OU A LA PHONETIQUE.

Dans tone les pays otl on s'est interesse 1 in coloration regionale quip a prise la langue francaise, c'est au lexique et, en mime temps, bien entendu, 1 in emantique, qu'ont etc consacres in majorite des travaux. Cola se comprend facilement :it est beaucoup plus facile d'obtenir des temoignages sur l'existence d'un mot ou sur lee signiftcations qu'on ltri donne, quo de determiner si tel verbe est tranaitif, si tel pronom s'emploie an datif ou 1 l'aceusatif ou si tone opposition phonologique est pertinente. La plupart des gene, 1 vrai dire, remarquent quill y a une difference de prononciatian entre deux varietes regionales du franc ais , mail l'observateur non spiecialiste a de la peine 1 determiner la cause de cette difference. Il faut d'ailleurs reconnaitre qua, mime pour le specialiste, lea differences de rythme et &intonation, qui soot capitales , sent parmi les plus difficiles I etablir scion- tiftquement Mouton.' 1 cola une vieille tendance assez naive, qui fait trop assimiler langue at vocabulaire et l'importance accordee aux dictionnaires, ces outils lexicaux par excellence : toutes cos raison", repetons-le, font comprendre in part minime qu'on a trop longtemps ac cordee aux etudes les plus purement linguistiques , les plus inherentes i in structure de la langue, cellos de in phonetique ou de in phonologie, cellos de la morphologic ou de in syntaxe. Bien quo in premiere realite d'un 'engage salt son vitement sonore, les etudes phonetiques systematiques - c'est-i-dire cellos qui ne se contentent pas d'observations oecasionnelles trop souvent impressionnistes - sont relattvement recentes et in chrono- logie nous invite i parlor d'abord de travaux grammaticaux.

Les etudesgrannaaticales de Jacques Pohl.

Reprenant l'Introduction de MI Temoignages sur le lexique , Jacques Pohl l'a nuancee sur plusietrrs points et developpee de fawn 1 on faire une presentation generale des parlors franca& de Belgique , qui constitue les cinquante premieres pages de ses Temoignages stir in iryntaxe du verbe dans quelques parlors bawds de Belgique (cfr1962; 248 pages) . Le reste de l'ouvrage est forme diapers un nombre important d'observations recueillies surtout dans les trots parlers deji etudies dans le lexique :le francais

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rural de la Gaume, le francais des intellectuels de Bruxelles, le francais de divers milieux du Hainaut picard. Comme l'indique le titre, seuls ont ete repris dans l'ouvrage les temoignages relatifs au verbe :la morphologie n'est pas oubliee, mais, posant assez peu de problemes particuliers, elle est surtout rejetee dans des notes. Les observations qv4 ont trait a d'autres mots que le verbe n'ont pas encore ete publiees et beaucoup d'entre elles ne sont meme pas encore classees. Beaucoup des faits de syntaxe etudies sont communs aux parlers populaires de Belgique et de France. Parmi ceux qui sont les plus caracteristiques d'un au moins des "quelques" parlers observes (comme dens les Temoignages sur le lexique, un certain nombre des faits observes proviennent d'autres regions ou d'autres milieux sociaux que de ceux qui ont ete privilegies) , en voici quelques-uns de ceux qui sont les plus dignes d'in- teret. L'imparfait de fiction (Toi to etais la madame qui vendait) est tres frequent chez les enfants de Belgique, aussi bien du cote francais que du cote flamand :it ne semble pas ou ne semble guere connu en France (p. 54). Le futur apres un si hypothetique, sans etre inconnu en France (voir plus loin, page 45 : Renchon) caracterise les francais populaire ou vulgaire des Flamands (Si vous viendrez demain; pp. 55-56). Peu differencie aujourd'hui dans son emploi selon les regions, le passe simple peut s'entendre a l'occasion, dans des cas ou la langue parlee reflete la langue ecrite (p. 57 et suiv.). L'emploi des auxiliaires etre et avoir (Je suis quitte Verviers; j'ai arrive) ainsi que celui des formes surcomposees (Il a ete revenu) offrent des particularites diverses en Wallonie, a Bruxelles et dans des usances de France (p.66 et suiv.). Le subjonctif est pour ainsi dire tout a fait ignore de certains Flamands de petite culture (Avancez, jeune homme, qu'on sait monter. Elle ne veut pas queje prends ca avec. Elle voulait qu'on restait goilter) mais it est souvent meconnu,a des degres divers, dans des regions romanes et notamment en Wallonie (Il faut que c'est lui qui le fasse. Mon maid prefere que je couds; p. 85 et suiv.). Dans divers parlers populaires, familiers ou enfantins, certains infinitifs empruntent leur forme a l'indicatif present (Tu vas le faire pleure encore plus, p.111). L'accord du participe passe est souvent omis dans presque tous les parlers francais oraux; la frequence de cette omission est en relation avec des variables diverses, dont l'etat de sante du locuteur (p. 118 et suiv.). La construction d'un infinitif precede de pour + un pronom (ou un nom) sujet

00 51. est repandue dans la Belgique romane et les regions voisines, mais avec des frequences diverses ( C'est commode pour elle faire la vaisselle. Mauvais jour pour un gouverne- ment se presenter). L'infinitif substitut d'une autre forme appartient aussi a beaucoup de parlers francais, sans guere de localisation (Si la commune serait intelligente et louer cela, p. 133 et suiv.). Plusieurs constructions sont assez frequentes avec certains verbes ou types de verbes : Je ne sais de rien (surtout francais populaire des Flamands). Vous les avez besoin (id.) .L'electricien soigne pour l'eclairage (id.). Charrier au boil (parler rural, Gaume, Hainaut, etc.). Elle ressemble votre J. (Gaume). Jouer cow-boy

(tres repandu en Belgique). De la creme faite cuire la veille (popul. repandu). On va promener (id.) . Elle s 'accouche deb out (id. ) . Quelques expressions verbales, courantes en Belgique, offrent un certain parallelisme entre deux series, Pun construite avec faire, l'autre avec avoir :faire bon et avoir bon, faire frais et avoir frais; faire facile et avoir facile, etc. (p. 206, etc). La fin de l'ouvrage donne une bibliographie assez complete, mais non exhaustive, des publications relatives aux varietes regionales du francais en Belgique et, accessoi- rement d'autres regions. Les autres travaux de Jacques Pohl, relatifs aux parlers francais, sont les suivants en ce qui concerne la grammaire ou la structure du langage. Une numeration franco-belge (cfr 1948) : concurrence des formes soixante-dix et septante-trois dans le parler de "bourgeois" de Bruxelles. Flandricismes et phrase francaise spontande (cfr1959) .it ne faut pas taxer trop vite de flandricismes des constructions qui appartiennent a la langue parlee spon- tanee. A propos de vouloir, auxiliaire du futur (cfr1961) :l'emploi regulier de cet auxiliaire caracterise plus certains parlers du sud-est que ceux de Belgique. Observations sur les formes d'interrogation (cfr1965) :la repartition phrases interrogatives a ete etablie d'apres l'observation d'un ménage de "bourgeois" bruxello-hennuyersages. Officine linguistique (cfr1967) : bien que l'essentiel de ces articles concerne le lexique, on y a note plusieurs faits de syntaxe qui manifestent l'influence du dialecte neerlandais. Imparfaits et indiens (cfr1967) : une collection ast,ez abondante d'"imparfaits ludiques" dans le parler de deux jumeaux.

tie dans le francais parle contemporain (cfr 1969) : l'omission de ne, dans les phrases negatives ou restrictives, est d'une fr6quence extremement variable :les

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temoignages recueillis la montrent en general sensiblement plus avancee en France qu'en Belgique . Le meme sujet est repris , avec d'autres documents et d'autres developpements dans un article du Francais dans le Monde (cfr 1975). Lapsus et numeration (cfr 1970) : la concurrence de deux systemes de compu- tation dans l'esprit des Belges cultives (voir ci-dessus) favorise des lapsus du type septante-dix. Ne et les enfants (cfr1970) :l'observation , a divers moments. du langage de jumeaux de la region de Mons, montre que l'omission de ne, tres frequente chez eux dans la petite enfance, tend it diminuer avec l'age et se rapproche du "taux d'omission" des parents. Geographie et dialectologie (cfr1973) :l'auteur fait la synthese de ce que le Francais Moderne a apporte dans l'etude des varlet& generales de la langue, notam- ment dans le domaine grammatical. La construction "about"-pronom sujet verbe dans le francais contemporain (cfr1975 et suiv.) : cette construction du type Une cuiller je voudrais bien, observee souvent en Belgique . plus dans les milieux citadins que ruraux, est peut-titre aussi courante en France. Le genre et la sexualisation de l'"inanime" (cfr1975 et suiv.) :il ne s'agit pas ici, it vrai dire, de grammaire ni de varietes regionales du francais. mais d'une etude sur la facon dont les francophonesles sujets observes etaient surtout des Bruxellois symbolisent par un etre masculin ou ferninin des concepts qui sont en principe asexues. Deux emplois de l'im_parfait Parini les nombreux emplois de l'imparfait, il y en a deux qui semblent lies a des usages regionaux et, a ce titre, meritent d'etre abordes ici. L'un est l'imparfait dit hypocoristique . L'adulte qui parle a un enfant ou a un animal se sert parfois de l'indicatif imparfait au lieu du present, comme s'il voulait diminuer la realite du proces . La phrase suivante, par exemple, a ete prononcee par une dame wallonne s'adressant it un nouveau- ne : "Comme il parlait bien, comme il parlait bien, c'est sur ca. qu'il parle bien " (cfrPohl, 1962, Syntaxe). Comme cet imparfait ne semble pas limite it une region determinee, nous pouvons nous contenter de renvoyer a ce qu'en disent les grammairiens Damourette etPichon (cfr1911-1940, Essai, Tome V, pp. 241-242) et a un article de Marc Wilmet (cfr1968, Hypocoristique pp. 298312) qui en donne d'assez nombreux exemples, avec une bibliographie complete. Mais il convient de noter que sa frequence paraft tres variable

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selon les regions et qu'il y aurait lieu d'etudiercette variation quantitative de l'usage. Tres peu usite a Bruxelles,it est au contraire courant dans le francaisde la Gaume. L'autre des imparfaits mis ici en evidencenous retiendra davantage :c'est celui qui a recu les noms d'imparfait de fiction, imparfaitfictif, imparfait de jeu, imparfait preludique. A peu de chose pros,n'appartient qu'au langage enfantin. L'enfant qui joue propose ou commenteune fiction en employant ce temps : "Moi j'etais le gendarme et j'essayais de Vattraper" (cfrPohl, 1962, Syntaxe, p. 54). J. Pohl s'est avance un peu imprudemmenten disant (1962, p. 54) "qu'il appartient vraisemblablement a tout le domainfrancais". Jusqu'ici, en effet, s'il eat atteste dans toute la Belgique romane,comme en neerlandais, en roumain, en espagnol (cfr Warnant, 1966, Moi, j'etais, p. 349), aucun exemple precis n'a pu en etre releve en France, alors que le condionnel present y est courantdans cet emploi. Cet imparfait a ete note ou etudiepar Antoine Gregoire (cfr1947, Apprentissage, pp. 119, 130-131); Eric Buyssens (cfr. Gregoire, ibid.) , Albert Henry (cfr1954, Imparfait), M. Reg-ula (cfr1958, Imparfait), Leon Warnant (cfr1966, Moi, j'etais), J. Pohl (voir ci-dessus,p. 44), Marc Wilmet (cfr1970, Indicatif, p. 173; plus quelques lignes dans 1968, Hypocoristique, p. 312). La plus developpee de ces etudes es* celle dP LeonWarnant, 6elon qui "l'impar- fait preludique derive tout naturellement de la valeuran langue de l'imparfait" (pp. 364-365). S'inspirant de la psycho-mecaniquede Gustave Guillaume, cet auteur juge que si l'enfant est "seul a exploiter" la valeurparticuliere de l'imparfait preludique, c'est "parce que c'est le propre deson age at de sa mentalite d'imaginer un jeu avec une intensite at une totalite que l'adulte, marquepar la realite, n'atteint plus" (p. 365). Un point delicat, on le voit, reste a elucider: comment peut-on expliquer que cet emploi de l'imparfait, qui pared effectivement tellement lie a la psychologie enfantine, independamment des contingences regionales,est neanmoins propre a certains parlers- francais ou non- a l'exclusion des autres ? D'autres travaux relatifs a lairammaire. Nous avons signale plus haut le memoire de Fr.Breckx sur le francais parle a Gand. Cet ouvrage a fourni un certain nombrede temoignages a l'ouvrage de J. Pohl sur la Syntaxe du verbe (cfr Pohl, 1962; ces temoig-nagessont signales par le sigle Gd). L'auteur a etudie notarnment l'emploi des modesat des temps dans le francais surtout populaire de Gand (Savez-vous ceque vous faites demain ? Hier it vient comme s'il ne sait rien. Tous les jours it recite sa lecon ason pore (pour :it recitait) .11 a mouru dans sa maison paternelle. Avantque to pars ,donne-moi de l'argent) at la facon dont le choix de l'auxiliaire s'inspirede l'usage dialectal, qui differe 54.

parfois de celui du neerlandais commun. Il va de soi qu'il faudrait titer ici longuement l'ouvrage de HugoBaetens Beardsmore , dont plus du tiers est cons acre a la morphologie et a la syntaxedu "francais regional de Bruxelles" :la tres grande majorite des faits signales, sinon tous, sont communs a cet ensemble tres diversifie des parlersfrancais de la capitale et A d'autres parlers, belges ou non, romans ou germaniques,populaires ou administratifs, argotiques ou "oratoires". Hector Renchon (cfr 1967, Si, pp. 168-175) a consacre huit pages d'unde ses ouvrages de Syntaxe descriptive (I, Section II :L'usage en Belgique; Section HI : Essai de localisation des vulgarismes " si + (saurez) ou(sauriez)")a l'emploi dans les varietes regionales ou piovinciales du francais , de si hypothetique avec les formes en -rai(s). II observe justement que la construction de si hypothetique avecle futur est moths limitee que ne le pensait Jacques Pohl au francais populaire ouvulgaire des Flamands, et qu'il n'est guere possible de localiser regionalementle vulgarisme si je saurais. Dans l'autre ouvrage (cfr 1967, Interrogation) it n'etudie passpecialement les formes de l'interrogation propres a des varietes regionales dufrancais, et ne signale pas, par exemple , que l'interrogation par le "morpheme 'ti" (p. 176), qui aete assez repandue dans des parlers populaires de France , ne s'est jamaisvraiment implantee dans les parlers francais de Belgique . Notons incidemment (p. 276) que l'auteur a observe que les "emploisbelges" de ca (ca est) "sont legion dans le parler moyen de lacomedie classique et post- classique". Signalons un memoire, de Jacqueline Carpentier, La phraseinterrogative dans le francais parle de Belgique, presents en 1967,a l'Institut Marie Haps, qui depend de l'Universite de Louvain. Les etudes.phonetigues. Trois noms de Liegeois viennent aussitOt a l'esprit quandit s'agit d'etudes stir la phonetique des parlers francais de Belgique et, plusparticulierement de Wallonie : ce sont ceux d'Antoine Gregoire, de LouisRemacle et de Leon Warnant. Professeur aux universites de Liege et de Bruxelles, AntoineGregoire (1871- 1955) a ete un pionnier dans les etudes phonetiques enBelgique : en 1920, avec Leon Goemans , it obtenait le prix Rouveroy pour un Traits deprononciation francaise (cfr 1931, Traits) , qui mentionne ca et la des faits deprononciation propres a nos regions. Les auteurs notent par exemple (p .67) la "grossedifficulty" que presente articulation du E francais pour les Flamands et lesNeerlandais : "Ni leur langue litte- raire ni leurs patois ne connaissent l'explosive velaire sonoreg".

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Des 1909, Antoine Gregoire avait publie un ouvrage aux intentions moins unique- ment normatives, qui a le meme titre qu'un chapitre tres bref de l'ouvrage qui vient d'etre mentionne : Lea Vices de la parole (cfr1956, Vices). La quatrierne edition de ce livre a paru en 1956, "refondue d'apres les notes de .'auteur"par Maurice Leroy et Louis Remacle. Les "vices" dont it est question sont surteut des defauts sans caractere regional, dus a une deficience ou a une mauvaise utilisation des organeszezaiement, chlintement, nasonnement, grasseyement, begaiement, etc. Mais le chapitre IX est consacre a "la similitude qui existe entreces infirmites et les defauts de prononciation provenant d'accents locaux ou etrangers". L'ouvrage se termine par un double Tableau des sons du francais, detaille, dont la premiere partie est "a l'usage des Wallons", la secorde "a l'ithage desFlamands". La localisation est assez precise pour la Wallonie (le 4 est "remplace souvent par C. Ex. le = lait, tete = tete", dens "le Tournaisis, le Borinage" et a "Huy"), r4duite le plus souvent a "Partout" pour la Flandre (par exemple : "a anterieur: Inconnu; pro- nonce comme a de airte, a la longueur pres"). Surtout dialectologue, Louis Remacle a publie de nombreux ouvragesou articles sur la syntaxe et la phonetique des parlers wallons. Comparant les phonetiques wallonne et francaise, it a ecrit un ouvrage : Orthophonie francaise, dont le sous-titre: Conseils aux Wallons definit bien la finalite (cfr 1969, Orthophonie). Les premieres pages rappellent les faits essentiels de la phonetique du francais general, ou, plus preeisement, celle "de la bonne societe parisienne" (p. 22). L'auteur caracterise "la prononciation francaise qui regne en Belgique et specialementen Wallonie" par trois defauts essentiels :"elle est souvent depourvue de nettete ("elle timbre mal", notamment, les voyelles tres fermees: "elle n'est pas assez tendue", mais est, au contraire "generalement relfichee"; "on peut dire aussi qu'elle n'est pasassez avancee". Voici quelques -una des faith les plus caracteristiques de la phonetique des parlers francais de wallonie. L'h aspire, qui "Blest eteint dans la plupart des dialectes de France", "subsiste un peu partout dans le Luxembourg, et it demeure tres vivace dans la plus grande partie de la province de Liege" (p. 27). Dane les dialectes de Wallonie, r apical est de plus en plus remplace par un r recule", de sorte qu'on y rencontre maintenant les meme varietes d'r qu'en France, mails avec des nuances particulieres selon liege ou la region (p . 35 et suiv.). "Dans le francais de nos regions, ainsi que dans nos patois,1'1 paraft etre la consonne qu'affecte le plus le relfichement de la prononciation; it y est moans avance 56.

et moths tendu qu'en francais" (pp. 38-89). Ce relichement s'observe aussi pour les voyelles fermees , surtout quand elles sont breves et toniques (p. 43). Les voyelles d'aperture moyenne , qui ont un timbre ouvert et un timbre ferme, comme e et o, sont souvent prononces par les Wallons avec des apertures opposees celles francais de Paris et, en outre, elles sont parfois plus longues (pp. 47-58). Les voyelles nasales sont souvent denasalisees , au moths partiellement, "dans une large zone qui comprend tout Vest de la province de Liege" (p. 64). Inversement, surtout dans le Hainaut et le Brabant, y compris Bruxelles , les voyelles longues sont souvent nasalisees avant une consonne nasale (pp . 66-67). L'allongement des voyelles est "un defaut capital de notre prononciation" (p. 71) : it y aurait "quatre a cinq foie plus de voyelles longues en francais regional qu'en franoais correct" (p . 84). Dans un petit nombre de cas , au contraire, le Wallon prononce breve une voyelle qui devait etre longue. Aux exemples donnes par Louis Remade, on pourrait ajouter celui de certains Gaumais ages, qui, par exemple, abregent tonique devant r (de la biere, une poire). "En general, les Wallons -on pourrait generaliser et dire "les Beiges"ne connaissent que deux des trois semi-consonnes francaises". Its ignorent W (p. 105). " Le francais oral de notre pays remplace couramment la consonne qui termine un mot par la consonne sourde correspondante", "habitude qui regne dans les dialectes romans comme dans les parlers neerlandais de Belgique" (p . 121). Un des points trhites par Louis Remade a ete etudie specialement par Philippe Munot , qui a soutenu a l'Universite de Liege une these sur la phonologie en general. Ce phoneticien note (cfr1963, Deux timbres du A) que la distinction "ne se rencontre guere.... dans le francais parle en Wallonie". Considerant l'evolution rapide des parlers de France a cet egard, it en arrive a reprendre le conseil donne déjà par Goemans et Gregoire : "Nous deconseillons d'introduire cette voyelle 1 l'a posterieur 1 dans le langage soigne" (cfr 1931, edition de 1919, p. 84) . Les publications precedentes , nous l'avons déjà signale (voir p .46 )si elles sont fondees sur des observations scientifiques precises, n'en sont pas moths norms- dyes . Leon Warnant , en revanche, s'est propose une etude strictement descriptive de la phonetique des parlers francais de Belgique. Apres avoir publie divers travaux de dialectologie et, notamment, etudie certains faits de phonetique wallonne, ce professeur a l'Universite de Liege a publie un Diction- naire de la prononciation francaise (Tome I, 1962; Tome II, Les noms propres , 1966). 57.

Le numero 18, de mai 1973, de la revue Langue Framaise (Paris, Larousse) est consacre aux parlers regionaux. M. Sarnant y a ecrit un article substantiel intitule Dialectes du framais et &meals regionaux (pp. 100-125). A la suite de certains linguistes comme A. Martinet et J. Dubois, M. Warnant appelle dialecte 1, "l'ancien parler vernaculaire, d'origine romane ou non" et it entend par dialecte 2, l'ecart regional qui est envisage par la linguistique structurale (p .101). Non sans nuancer ou justifier son opinion, it considere a peu pres comme du franeeis neutralise ce qui est commun aux dialectes 2, et it distingue ce &meals du &meals central. La seconde partie de Particle etudie les rapports entre franeais regional et "bon usage", et l'auteur fait un rapide historique de cette notion. Les deux dernieres parties ont trait aux etudes de &meals regionaltout particulierement en Belgique et a celles des "dialectes du framais". Avant de terminer par une page de bibliographie dont la moitie a peu pres est consacree aux parlers framais de Belgique, L. Warnant examine particulierement des problemes de nasalisation -ou de non-nasalisation- en Wallonie , a la lumiere des enregistrements qu'il a déjà realises "pour la preparation de l'Atlas phonetique du framais de Belgique".

Nous voyons , en effet, que le Fonds National de la Recherche Scientifique, dans son rapport annuel de 1966-67, p. 162, signale que L. Warnant a obtenu une subvention qui lui permette de realiser des "enquetes , a l'aide du magnetophone, pour Pelaboration d'un Atlas phonetique du framais de Belgique". En 1968, a Bucarest, au XIIeme Congres international de linguistique et de philologie romane, Leon Warnant a expose les problemes de methodes qu'il aurait resoudre pour Pelaboration de cet ouvrage qui promet d'être important, mais qui ne sera lui-meme qu'une partie d'un Atlas phonetique du &meals actuel auquel sont invites a collaborer des phoneticiens specialises dans l'etude de toutes les varietes regionales du &meals, y compris celles qui sont parlees dans des regions dont la langue maternelle principale n'est pas framaise ni meme romane. Avec l'aide de temoins auxquels it a donne des instructions precises, de faeon a assurer la coherence et l'homogeneite de l'atlas beige, Leon Warnant a déjà recueilli un nombre appreciable de documents et on peut esperer que l'ouvrage sortira de presse dans quelquesannees. D'autres travaux de phonetique ont ete consacres a des questions beaucoup plus limitees. Jean De Wispelaere, aujourd'hui charge d'exercices au service de physique generale de l'Universite de Bruxelles , a presente en 1964 une "Etude acoustique du systeme vocalique d'un groupe de Jeunes Bruxellois".

I 57 58.

Helene De Herdt, en 1968 a presente un memoire a la Vrije Universiteit Brussel sur la Phonologie d'un groupe d'Anversois bilingues. Gisele de Martelaer (Mme Trait-Caw) a presente en 1970, a l'Universite de Bruxelles , un memoire sur les Liaisons dans le frangais de la radio :elle a observe qu'il n'y avait guere de difference a cet egard entre les radios belges et francaises. Jan Claessens a presente en 1964, a l'Universite de Gand, un memoire sur La_prononciation du e muet en Belgique. Linda Goos a entrepris un memoire, pour la Vrije Universiteit Brussels, sur la phonologie du frangais d'un groupe d'Israelites anversois :elle part de donnees differen- tes de celles d'Helene De Herdt. Jacques Pohl, tout on utilisant des reponses A un questionnaire qui datent de 1961, compte refaire une enquete sur le systeme phonologique d'un groupe d'etudiants de l'Universite de Bruxelles. Les resultats obtenus jusqu'ici mettent en valeur le main- tien a peu pres general de la nasale un, la meconnaissance repandue de la semi-voyelle i'v , ainsi que la tendance de beaucoup de locuteurs a nasaliser certaines voyelles, surtout e ouvert tonique , devant une consonne nasale . 59.

CHAPITRE IV.

LES ETUDES QUI SE RAPPORTENT DE FACON INDIRECTE AUX PARLERS

FRANCAIS DE BELGIQUE.

Un tres grand nombre d'etudes se rapportent de facon incidente ou indirecte a certains aspects -et, le plus souvent, a l'aspect lexicaldes parlers frangais actuels de Belgique. On comprendra que ces etudes sont si nombreuses, et que les rapports avec ces parlers peuvent etre si occasionnels, qu'il serait vain d'en tenter un recensement exhaus- tif. On aurait meme des raisons de craindre qu'en dormant trop d'importance aces publications, on ne donne une perspective desequilibree de ce qui s'est publie en Belgique a propos des parlers francais regionaux. Un premier groupe de ces etudes, le plus proche des precedentes, est historique : it s'agit de ce qui a ete publie sur la vie ou la constitution de nos parlers frangais avant notre siècle. On peut y joindre les travaux diachroniques, qui suivent, au fil des gene- rations, les stapes d'un vocable, d'un groupe de vocables ou, ce qui est plusrare, d'un autre fait linguistique. Un second groupe, parfois difficile a distinguer du premier, est relatif a Pap- port des etudes litteraires a notre connaissance des parlers francais ou a la facon dont tel ou tel ecrivain a eu recours a ces parlers dans son oeuvre. Seule a ete consideree dans cette etude, nous l'avons vu (voir p. 26 ) la litterature en frangais regional. Un troisieme groupe pose des problemes de frontiere particulierement delicats: un tres grand nombre de lexemes belgo-romans peuvent s'employer dans des phrases frangaises, les uns de fagon tout a fait occasionnelle, d'autres avec une intention stylistique (le locuteur , par exemple , peut inserer dans une phrase francaise un mot qu'il ne considere nullement comme frangais) , d'autres encore avec une certaine frequence ou une certaine constance , ce qui entrafne immediatement la question, a peu pr.& insoluble : avec quelle frequence faut-il qu'un fait dialectal s'introduise dans des phrases frangaisespour qu'on puisse le tenir pour commun au dialecte et au francais ialectal. En principe, d'accord avec Jean Lechanteur, j'ai laisse au dialectologue ce qui ne me paraissaitpas nettement introduit dans le frangais dialectal. Le dernier groupe, etroitement lie a la fois au dialecte et au frangais regional, est celui des faits folkloriques : en ce cas aussi, it faut faire souvent des choix difficiles. so .

J'ai prix le parti de laisser au folkloriste, comme au dialectologue, ce qui ne me semblait pas bien fixe dans les parlers francais. Il y a dans ces choix, je ne l'ignore pas, une grande part de subjectivite. Je crois encore une fois, que si certain choix peuvent paraitre contestables , la necessite du choix etait inevitable , sous peine de fausser gravement les proportions aux depens des parlers francais dans leur realite. L'historique des_varietes ilgionales du francais. Reine Mantou , qui enseigne dans les deux Universites de Bruxelles , a consacre plusieurs publications a la langue francaise ou a l'enseignement de cette langue dans les pays flamands avant le XVIleme siècle . Elle a publie en 1972 la premiere partie de la these de doctorat qu'elle avait soutenue a l'Universite Libre de Bruxelles : Actes originaux Iliges en francais dans la partie flamingante du comte de Flandre (1250-1350). Etude linguistique (cfr 1972 , Actes). Cet ouvrage donne une bibliographie detaillee des travaux consultes et des documents utilises (pp. 6-28 et 40-86). La phonetique occupe a peu pl.& le tiers de l'ouvrage (pp. 99-274); la morphologie (pp. 275-339) et la syntaxe (pp. 340-417) se partagent inegalement le reste de l'etude proprement linguistique , si on excepte quelques pages consacrees aux noms propres (pp. 418-430). Le livre se termine par un choix de textes, des glossaires et des conclu- sions. L'auteur montre bien que la langue des documents etudies est "une langue ecrite composite, constituee d'elements francais et d'elements picards (et particulierement du rouchi) , avec quelques traces de wallon, le tout influence par des formes et tournures flamandes". Peut-on considerer cette langue comme le reflet d'une "variete regionale du francais" qui aurait ete parlee dans les Flandres? Il semblerait temeraire de l'affir- mer sans reserve : comme le dit Reine Mantou, "de multiples exemples de calques (et) d'autres traits denoncent le flamand comme langue usuelle des scribes " (p. 544) . Cette conclusion est approuvee par L.-F. Flutre, dans le compte rendu qu'il a fait du livre :"... cette langue est, au vrai , une langue d'emprunt it s'agit, pour les scribes , d'une langue etrangere" (cfr Mantou , 1972, Actes). La seconde partie de la these de Reine Mantou, sur le Vocabulaire des Actes originaux (cfr 1975, Vocabulaire), completera tres prochainement cette etude, ce qui sera aussi le ces de deux autres publications :Chartes en langue francaise anterieures a 1271 (Archives des Flandres, etc. ; cfr 1975, Chartes) et Le censier d'Herchies (1975, Censier). Avant ces etudes auront pare des Notes sur quelques mots moyens neerlandais figurant dans la partie francaise des comptes communaux et des

GO 61.

"keures" d'Ypres (1318-1325) (cfr 1973, Notes). Reine Mantou Blest aussi interessee aux manuels de conversation "francais- Demands" qui ont paru du XI Verne au XVI eme siècle et qui nous eclairent autrement, et peut-etre davantage, sur le francais qu'ont reellement parte les Flamands de cette époque (cfr 1973, Manuels et 1973, Notes sur quelques manuels). Outre un certain nombre de "mots non attestes d'autre part", ou bien "ayant un sens particulier non atteste ailleurs", et qui denotent souvent une influence du neerlandais , Reine Mantou permet de reculer la date d'apparition de trente-cinq vocables (si du moires , on se refere aux dates proposees par le F.E.W .) . La langue des auteurs de manuels offre quelques fisndricismes et quelques picardismes , mais , pour le lexique, on ne voit guere de points communs entre ces etats anciens du francais et ses varietes regioneles actuelles. Notons, dans un ouvrage du XVerne keels un subjonctif hypercor- rect qui trahit la difficulte qu'ont encore certains Flamands dans l'emploi de ce mode (p. 192). Parmi les autres etudes relatives au francais qu'ont parle des Flamandsou des Bruxellois- dans les siecles passes , notons la these de doctorat de Camille Van Deyck (cfr 1927, Anvers), bien qu'elle ait ete publiee avant la gu, rre (1931-1932), et quelques memoires de licence. K. Timmermans, Etude linguistique des chartes francaises de Malines de 1223 a 1327 (1333), Universite de Louvain, 1962. Antoon Bogaerts, Les sources lexicographiques de Gabriel Meunier, Universite de Gand, 1943. W. Rotsaert, Etude sur le vocabulaire francais du "Naembouck van 1562" de Joos Lambrecht, Universite de Louvain, 1965. Antoon Bogaerts, Les sources lexicographiques de Gabriel Meunier, Universite de Gand, 1943 (sur G. Meunier, ne a Avesnes en 1520, cfr. Mantou, 1969, Notes, p. 163). Wilfried de Jonge , Un maitre de francais a Anvers au XVIeme siècle, meme universite, 1965. Michel-Rene Leys , La vie et l'oeuvre de Laurent Chifflet.Contribution a l'etude d'un de nos premiers grammairiens , Universite de Liege, 1967. Voir ci-dessus ce qui a ete dit de Chiflet (page 7). Michele Nicolay, Le recueil de "Flandricismes et wallonismes" d'A.F. Poyart et ses suites, Universite de Liege, 1968. Ce dernier memoire , on le voit, se rapporte a des ouvrages qui ne concernent pas seulement la pantie flamande du pays. Parmi les autres memoires de caractere historique ou diachronique relatifs aux parlers francais de Belgique en general, signelons :

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Gilberte Cardon, Les mots gallo-romans introduits en frangais, Universite de Gand, 1948. M. Dewitt Essai sur l'origine historique des belgicismes, Universite de Louvain, 1937. G. Mommens, La langue administrative en Belgique au XVIleme s., d'apres les consulter du Conseil Prive, Universite de Louvain, 1942. R. Masai, Le vocabulaire deinstruction publique de 1789 a nos fours, meme universite. 1965. Puisque nous en sommes aux memoires de licence, notons les suivants, qui concernent la Wallonie. Tous ont ete presentes a l'Universite de Liege. Paul Thiry, La langue de Jean d'Outremeuse, 1924. Jean Noiret, Etude ayntaxique du Paweilhar Giffou, 1947. Claire Debaar, Un manuacrit vervietois du )(Verne siècle. Etude de la langue, 1952. Simone Schauss, Le vocabulaire du premier registre aux plaids de la cour de justice de Waimes (1531-1538), 1962. Edmond Degueldre , La langue dans les lettres de Grognards, 1958. Plusieurs des etudes dont nous avons parle plus haut, et qui se rapportent des mots bien vivants aujourd'hui dans les parlers frangais de Belgique, sont en grande partie historiques, etymologiques ou diachroniques. Rappelons les etudes de Maurice Piron sur rampon(n)eau, bobeiin, aubette; celle d'Albert Henry sur cramique; celle de Joseph Hanse sur festivites. Entre ceux qui exageraient l'influence de la domination espagnole sur nos parlers (et sur notre onomastique) et ceux qui la reduisaient a presque rien, Jules Herbillon qui avait déjà etudie specialement un certain nombre d'hispanismes de nos parlers (alborote, dactil, resicqqui sont sortis de l'usage; amigo; cfr 1959, Alborote), a donne la juste mesure :it a releve 170 termes d'origine espagnole qui ont penetre dans notre frangais, mais qui ont presque tous disparu avec le regime qui les avait introduits (cfr 1961, Elements espagnols). Outre amigo, J. Herbillon note par exemple comme encore vivants mastouche, nom de la capucine en wallon, en picard, en frangais de Belgique, qui vient probablement de l'espagnol mastuerzo, qui comme mastouche, a aussi le sens de "toque, fou"; celui d'escaveche, fagon de preparer le poisson assez connue en wallonie , et celui de duc d'Albe, terme technique belge designant "des pilotis, qui, dans un chenal maritime, delimitent le passage navigable". Une etude de Louis Remade, sur les Termes regionaux dans la langue des notaires a la fin du 186me siècle (cfr 1965, Notaires), "signale a titre d'exemples une trentaine de termes regionaux maintenus dans le frangais des notaires de la Gleize et Stoumont" (E. Legros).

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CHAPITRE V .

LES ETUDES PLUS SOCIOLOGIQUES QUE LINGUISTIQUES.

Jusqu'ici, it n'a guere ete question que de l'aspect interne des varietes regionales du francais de Belgique. Sans toujours negliger cet aspect , un grand nombre d'etudes se sont attachees davantage aux problemes externes : Qui , en Belgique, parle le francais ?, ce frangais qui est necessairement, si peu que ce soit (que l'on songe, par exemple, a l'emploi de moth comme echevin, bourgmestreseule la Gaume prefere dire maire-, athenee, couque de Dinant Gille de Binche, ete) colore regionalement. Cette question vague en entrafne d'autres : Combien de Belges parlent frangais, quart parlent-ils francais, oil le francais se pale -t-il, dans quelles circonstances; y a-t-il parfois divergence entre l'usage oral et l'usage ecrit (beaucoup de villageois des environs d'Arlon parlentencore le plus souvent leur dialecte germanique, mais n'ecrivent qu'en francais, ce qui est le cas de certains Flamands du departement du Nord)? Enfin, question qui ramene aux etudes "internes" :quels sont les rapports entre ceux qui parlent francais et ceux qui parlent autre chose, queues sont les interferences entre ce francais et cet "autre chose", qui peut etre un dialecte belgo-roman ou une langue germanique ? Sauf sur ce dernier pointles reponses a ces questions sont marginales par rapport a l'objet de ces pages, puisqu'elles concernent la langue frangaise conside- ree de fagon generale, et non pas expressement les varietes regionales de cette langue. Ces reponses, en outre, feraient appel a des etudes tres nombreuses, elles demanderaient des developpements considerables et entrafneraient, elles aussi, un grave desequilibre entre l'etude propre de nos parlers francais et celle de l'usage de la langue, qui prendrait une place excessive. Nous ne saurions donc nous y arreter longtemps. Mais, etant donnees les nombreuses connexions qui unissent les deux ordres de faits , nous ne saurions davantage passer les derniers sous silence. 11 m'a semble que la meilleure fagon de concilier le souci d'information avec celui de respecter des proportions raisonnables, c'etait de renvoyer a un petit nombre d'ouvrages qui proposent des reponses aux questions ci-dessus Le plus important de ces ouvrages , de beaucoup, est celui d'Albert Verdoodt, sur Les Problemes des groupes linguistiques en Belgique (cfr. 1973, Problemes).

6,3 64.

Il est important et remarquable par la richesse de sa documentation, par sa bibliographie , mats aussi par son souci d'objectivite dans la presentation ou l'interpre- tation des faits . L'Introduction et la Partie I: Generalites presentent l'essentiel et les ouvrages fondamentaux. L'auteur y note, par exemple, que "les clivages linguistiques ne coincident pas avec les clivages ideologiques". De l'importante bibliographie rassemblee (pp. 6-7 et 11-17), retenons un seul titre :l'ouvrage collectif : La Belgique : un panorama (cfr Belgique, 1970).

La Partie II:Etudes de groupes de taille limitee est relative aux groupes d'immigres, mats traite aussi des relations entre Flamands et Wallons, surtout quand ils forment des groupes minoritaires. Il s'agit plus de psychologie que de linguistique. Relevons toutefois, dans la bibliographie (pp . 22-25), l'etude de Querinjean (cfr 1954) sur Waismes, un village proche de Malmedy. La Partie III s'intitule : Phenomenes socio-culturels affectant l'ensemble des groupes linguistiques. De la bibliographie (pp. 30-34), detachons ce qui est le plus directement linguistique : J. Hankie, Litterature, nation et langue (cfr 1964) et la plus recente des publications de M.P. Herremans , &rite en collaboration avec F. Coppieters (cfr 1967, Probleme). Les problemes demographiques (noter les nombreuses publications de Robert Andre), economiques et sociaux occupent les pages suivantes, avec des bibliographies (pp. 35-55), et les pages consacrees aux Problemes culturels parlent surtout de l'auto- nomie culturelle et des preoccupations des libres-penseurs en Flandre ou des catholi- ques en Wallonie (pp. 55-63). Les Problemes politiques (pp. 63-77) occupent la fin de la premiere section de la Partie III, sur les Relations Flamands-Wallons; la deu- xieme section a trait aux relations des germanophones avec les autres Belges (pp . 77-81) et la derriere section, a celles des migrants avec les Belges (pp. 83-86). L'ouvrage d'Albert Verdoodt revient a des problemes plus linguistiques dans la Partie IV :Bilinguisme et diglossie. Sur cette question, qui a ete d'ailleurs traitee par Hugo Baetens Beardsmore, relevons dans la bibliographie quelques titres de publications plus particulierement relatives A l'aspect linguistique du bilinguisme : Willy Bal, Temoignage (cfr 1964); M. Skiers et M. Van Overbeke, Le bilinguisme (cfr 1968); Aspects sociologiques du plurilinguisme (cfr Aspects, 1971); J. Hanse (cfr 1964, Maftrise; 1965, Langue francaise; 1969, Reception de W. Bal); J. Renson, Bilinguisme (cfr 1971); A. Van Loey, , Les problemes du bilinguisme en Belgique (cfr 1958, Problemes);

6 1 65.

Le bilinguisme en Suisse, en Belgique... (cfr Bilinguisme, 1967). La Partie V, Maintien de la langue et changement de la langueest comme un prolongement de la partie precedente, mais elle etudie surtout leatensions qui se ma- nifestent entre lea diverses communautes linguistiques Particulierement longue (pp. 97-169), elle concerne de plus loinlea faits proprement linguistiques, ce qui est plus vrai encore de la derniere partie:Solutions pratiques (pp. 170-201). La conclusion (pp. 202-217), suivie d'une bibliographie (pp. 218-232)dresse "un bref bilan des aspects positifs et des lacunes eventuelles de la rechercheen sociolo- gie du langage et des relations entre les groupes linguistiquesen Belgique". La repartition des pages, on le voit, donne un net avantage quantitatif ala partie V et A ce qui suit. Le linguiste retiendra surtout de cette moitiecette "grosse" moitie- de l'ouvrage, ce qui est relatif a la frontiere linguistique et la bibliographie qui s'y rapporte (pp. 123- 133) . Sur l'origine et le trace de la frontiere entre les dialectes romans et germaniques, on consultera Elia& Legros (1948, Frontiere), P.M .G. Levy (cfr 1969, Quatre) et A. Joris, qui rappelle l'etat de la question (il y a dix ans) etsa bibliographie (qui n'a guere ete enrichie depuis par les historiens) (cfr 1964, Du Ve). Jusqu'ici, on ne peut signaler aucun ouvrage substantiel et de valeur scienti- fique qui ait pour objet precis l'histoire de la langue francaiseen Belgique, mais on trouvera une documentation assez riche dans l'Histoire de Belgique d'Henri Pirenne et l'Histoire de la langue francaise de Ferdinant Brunot (cfr 1966, Histoire). 11 faut toutefois faire une place speciale d un Eyre dont la matiere est limit& dans le temps et dans l'espace :l'Histoire de la langue francaise dans lea Flandres (1770-1823), de Marcel Deneckere (cfr 1954, Histoire). L'auteur montre comment c'est surtout a partir de 1750 que l'elite flamande s'est francisee, cette francisation progressant assez rapidement, bien entendu,sous le regime francais, de sorte que Guillaume de Hollande a trouve fres peu de partisansen Flandre quand il a voulu y imposer le neerlandais. Pour chacune des trois periodes -autrichienne, francaise, hollandaiseit &value la penetration ou l'usage du francais dans les divers degres d'enseignement, dans la vie administrative et judiciaire, dans les differentes couches de la societe, ainsi que ses rapports avec le theatre, la presse, la vie intel- lectuelle et litteraire. Marcel Deneckere, on le concoit, parle peu de la qualite de la langue francaise elle-meme , mais il donne neanmoins quelques echantillons de la facon dont l'ecrivaient

V5 66. certain Flamands qui devaient la parler peu et mal. Voici quelques titres extraits du manuserit du machiniste en chef d'un theatre gantois : Lanfan prodiege , Le divijn du villageLa fe Urgel ou seke it pleer au damLa file du resuman in de fonsage- manvu (= changement a vue) (pp. 312-313). Deux memoires de licence de la Vrije Universiteit Brussel ont ete consacres la situation du francais et au bilinguisme dans des communes flamandes, l'un, de Sylvain Verluyten (cfr 1970, Louvain) montre des correlations entre la qualite du francais et la nature du commerce exerce par des negociants de Louvain; l'autre, de Michele Severens (cfr 1972, Zaventem) etudie aussi la qualite du francais et les problemes connexes dans une commune toute proche de Bruxelles et qui en subit l'attraction. Deux memoires comparables peuvent etre cites pour la Wallonie. Francoise Dupont-Deburges a etudie "l'usage et la comprehension du dialecte" a Gozee (cfr 1972, Gozee) .11 y a peu de difference selon les sexes, mais l'etude montre des correlations nettes entre l'usage du francais et le niveau socio-culturel ou la mobilite des temoins et, symetriquement, entre Page de ces temoins et qualite du dialecte dont ils se servent. J. Wollseifen (cfr 1971, Vitalite) a montre que, selon un sondage de 1969, il n'y aurait plus que 5 % des ecoliers de Liege qui repondent nettement oui a la question : "Parlez-vous le wallon ?". Comme le remarque M. Piron dans l'etude dont il est question ei-apres, "la co inaissance passive l'emporte done nettement sur la connaissance active parmi les moins de vingt ans de la principale ville de Wallonie" (p. 17). Lora d'un colloque organise par le groupe Mens en Ruimte, en 1973, Maurice Piron (cfr 1975, Francais et dialecte) a montre de quelle facon avaient evolue les rapports entre le dialecte, qui fut longtemps le seul idiome parle par les habitants, et le francais, qui, de langue ecrite ou administrative, est devenu peu a peu la langue de la culture et de l'enseignement. 11 en est resulte "un equilibre instable, qui finira par etre rompu, au XXe siècle, en faveur du francais" (p. 6). En se fondant notamment sur les memoires ci-dessus et sur des travaux divers de L. Remade, W. Bal , P. Ruelle (voir quelques titres a la bibliographie) , dont l'objet est le dialecte plus que le francais, M. Piron fait le point de la situation actuelle et il note dans sa conclusion que "le dualisme wallon-francais n'a jamais pris la forme d'un antagonisme" (p .17).

X 67.

Apres trente ans d'etudes sur les parlers francais de Belgique, it faut bien avouer qu'on n'a pas encore repondu clairement a la question qui est posee par Andre Goosse dans de tres pertinentes Remarques sur le francais deWallonie (cfr 1964, Remarques) : "Le francais de Belgique existe-t-il ?" Si, comme trop de gens , nous appelons "belgicismes" tous les faits linguistiques qui peuvent s'observer "en Belgique", mais non a Paris, nous devons convenirqu'ils sont innombrables. Mais si, a l'oppose, d'une facon plus defendable,encore que trop restrictive , nous ne donnons ce nom qu'aux faits dont l'aire coincideavec le territoire ou la population du pays, atteignant partout la frontiere sans la depasser, nous constatons que leer nombre est infime. D'autre part, it est incontestable que les habitants des deux Etats voisins,au moths dans une large zone frontiere dont l'axe va d'Athus a Adinkerke, s'identifient mutuellement, de facon presque infaillible, comme "Belges" oucomme "Francais" (surtout dans les jeunes generations), et des les premieres paroles, meme quand leurs phrases, ce qui n'est pas exceptionnel, sont idertiques par le lexique, la semantique, la morphologie, voire la phonologie ou ces valeursun peu fuyantes que sont le rythme, l'aisance ou la spontaneite. S'il s'agit seulement de la courbe melodique ou de 1"intonation", it faut recon- maitre que, jusqu'ici, les raisons de la difference n'ont vraimentpas ete rendues explicites. Y a-t-il, au dessus des parlers francais de Belgique, un francais de Belgique ? C'est dans les recherches futures que nous pouvons esperer trouverune reponse qui soit mieux qu'impressionniste, une reponse scientifique. 68.

CONCLUSION .

Les etudes relatives aux vEuietes regionales du francais en Belgique, de 1945 A 1975, montrent deux tendances paralleles qui repondent assez l'une et l'autre A la facon dont l'amateur de langage, ninon le linguiste, a generalement considers la langue francaise depuis un quart de siècle. D'une part, le normatif, qui avait naguere la part du lion, a vu son domaine se restreindre. De l'autre, le lexical, sans perdre sans doute sa souverainete, a subi une concurrence de plus en plus accuses de la syntaxe et de la phonetique. On notera toutefois que les etudes de phonologie sur les parlers francais de Belgique n'ont pas encore acquis I'importance qu'elles connaissent dans l'Amerique francaise(Quebec, Acadie, Louisiane) et que les etudes quantitatives sont A peu pres inexistantes, bien que la notion de "belgicisme quantitatif" commence A devenir assezfamiliere :it s'agit des faits linguistiques qui aont communs aux regions belges et francaises, mais avec une difference de frequence caracteristique : l'omission de ne, dans lesphrases negatives, par exemple, est nettement plus frequente au and qu'au nord de lafrontiere franco-belge, dans la region de Long-wy-Virton-Montmedy. De plus en plus, en outre, les francais regionaux ne sont plus autant regard& comme des "ecarts" condamnables par rapport A un francais monolithique qui serait LE francais de Paris, mais comme des varietes d'une langue qui est multiforme non seulement hors de France ou dans les provinces francaises peripheriques (Alsace, Provence, etc.), mais dans 1'Ile -de- France meme, A Paris mime. Oserait-on dire qu'un certain francais de Paris , parle par la majorite des intellectuels parisiens, n'est plus tenu pour le roi absolu des parlers francaia, mais comme une sorte de president d'une grande republique, cette grande republique federale qu'est la Francophonie ?

Jacques POHL Professeur A l'Universite Libre de Bruxelles Membre du Conseil de l'Institut de Phonetique.

68 69.

BIBLIOGRAPHIE

Cette bibliographie est sans doute exhaustive en ce qui concerne les travaux cites dans l'ouvrage. Sans etre exhaustive, elle est fournie et assez complete pour les publications (outre quelques theses ou memoires) dont l'objet propre est le frangais qui se parle aujourd'hui en Belgique. Elle est reduite a un choixdont je reconnais le caractere subiectif ou aleatoire- quand it s'agit des domaines connexes : Le frangais populaire de Bruxelles; La litterature et la critique litterai.re; Les textes anciens; L'histoire de la langue; La dialectologie; Le foklore; Les communautes linguistiques et les problemes du bilinguisme; Les publications anterieures a 1945. On completera cette bibliographie en recourant surtout a celles qu'offrent les ouvrages, mentionnes ci-apres, de Baetens Beardsmore, Wilmart, Verdoodt.

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