Robert De Montesquiou. Un Prince 1900

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Robert De Montesquiou. Un Prince 1900 ROBERT DE MONTESQUIOU UN PRINCE 1900 ŒUVRES DE PHILIPPE JULLIAN Sous le pseudonyme de Julian Philip : PHILIPPE JULLIAN ROBERT DE MONTESQUIOU UN PRINCE 1900 Préface de Ghislain de Diesbach Librairie Académique Perrin 8, rue Garancière Paris La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l'article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 423 et suivants du Code pénal. © Librairie Académique Perrin, 1965 et 1987 pour la présente édition. ISBN 2-262-00459-5 PRÉFACE A LA NOUVELLE ÉDITION Déjà, de son vivant, tout avait été dit sur Montesquiou, même du bien. Il n'était pas mort, mais démodé, presque oublié, qu'il ressuscitait avant l'heure sous le masque du baron de Charlus. Intrigué d'abord, puis, au fur et à mesure qu'il avançait dans sa lecture, humilié, révolté de cette atroce caricature, Montesquiou s'en était haute- ment indigné, mais ses protestations avaient paru étranges et l'on s'étonnait alors qu'il refusât cette gloire, si vaine- ment cherchée par des ouvrages moins faits pour assu- rer sa survie que pour l'enterrer sous leur poids. Leurs titres seuls surprenaient encore, comme ce Chef des odeurs suaves, « qui tient du catalogue Vilmorin et des Jeux floraux », ces Hortensias bleus, vite fanés, tout juste bons à orner se tombe, et ces Chauves-souris qui voltigeaient dans les mémoires comme autant de symbo- les de ses bizarreries. Il est difficile de ne pas se montrer injuste envers Montesquiou tant celui-ci le fut à l'égard de ses contem- porains et surtout de ses amis, comme s'il avait eu à cœur de leur imprimer en creux son image, avec le fer rouge du bourreau, les laissant marqués à jamais de son altier ressentiment. Persuadé que la qualité d'un grand esprit se juge au nombre de ses ennemis, il avait excellé dans l'art de déplaire et porté celui-ci à un degré rarement atteint, n'épargnant rien pour y réussir, lâchant sur ses 1. Philippe Jullian. victimes ses venimeux alexandrins, offrant ses distiques empoisonnés comme les Borgia leurs dragées, ou se livrant à de cocasses imitations sans se douter que des jeunes gens, qui se prétendaient ses disciples, l'imitaient à leur tour avec une égale cruauté. Même ses compli- ments inquiétaient, car l'on en redoutait la pointe finale et l'on cherchait l'aspic sous les fleurs de sa rhétorique. Les personnes qu'il encensait se demandaient toujours s'il n'allait pas leur jeter soudain l'encensoir à la tête pour les punir de ne l'avoir point suffisamment loué de ses louanges. Se faire des ennemis était un besoin de sa nature et pour lui l'amitié n'était « qu'une étape dans la brouille », avant la trouble volupté des réconciliations éphémères. Son seul ami, ou plutôt son esclave, Gabriel Yturri, sachant qu'au fond il n'avait pas le cœur si mau- vais, avait soupiré un jour : « Si vous aviez voulu, tout le monde vous aimerait... » Sur quoi l'illustre comte avait eu un haut-le-corps : « Vous me faites bien peur » Pour aimer autrui, il faut d'abord s'aimer un peu soi- même et Montesquiou s'admirait trop pour oser une telle familiarité. Enivré de sa personne au point d'avoir vraisemblablement vécu dans une ardente chasteté, pour ne pas faire un si grand don à un simple mortel, Montesquiou avait une si haute idée de sa valeur qu'il en était arrivé à une sorte de dédoublement, la partie visible de son être s'efforçant de ressembler à ce MOI sublime dont il réservait le privilège à de rares initiés. Lorsque ceux-ci se trouvaient conviés à l'une des céré- monies de ce culte du MOI, ils croyaient vivre le conte des Habits du Grand-duc, car ils ne voyaient rien d'autre qu'un homme assez pitoyable, mais grandi par le tragique de son ridicule. Ainsi Robert de Montesquiou, modèle de Whistler ou de Boldini, cible favorite de Sem ou de Lorrain, n'était-il que l'apparence terrestre d'un être de lumière et de beauté, une de ces figures androgynes et rayonnantes des paradis artificiels de Gustave Moreau. 1. Robert de Montesquiou, les Pas effacés, tome I, p. 185. Sans doute est-ce pour cela que l'homme demeure un sphinx, dont le mystère a séduit Philippe Jullian. Qui est- il, en vérité ? Lui-même s'empresse de nous le dire : « J'ose me comparer à l'une de ces fleurs que l'Extrême- Orient nous apprend à amplifier en supprimant les bou- tons des tiges voisines... Aurais-je été quelque chose comme ce chrysanthème échevelé, hypertrophié, dix mille fois saupoudré d'or ? » Il est cela, et bien d'autres choses encore. Ce descen- dant de Montluc et de D'Artagnan, ce qu'il rappelle un peu trop souvent, se croit le mousquetaire des Lettres, comme Barbey d'Aurevilly en était le connétable, mais, encore qu'il ne manque pas de courage physique, c'est un mousquetaire pour reconstitution historique, échappé d'un tableau de Rochegrosse. Est-il un grand écrivain ? Il le voudrait bien et s'illu- sionne sur ses dons, malgré que certains critiques s'ef- forcent de lui ouvrir les yeux : « Poète plus fameux par les excès de son talent que par son talent lui-même... », écrit Arsène Alexandre dans une chronique du Figaro. Son œuvre poétique rebute par son abondance et cons- terne par sa platitude, en dépit des mots rares, saugre- nus, dont elle est tout hérissée. Certains poèmes sont de pures mystifications, d'autres des énigmes ou des règle- ments de comptes. L'acharnement avec lequel il brocarde l'impératrice Eugénie étonne chez un gentilhomme et ne rappelle en rien le Victor Hugo des Châtiments. Les piè- ces burlesques qui représentent sa contribution à la Grande Guerre ne servent pas mieux sa mémoire. Si dans ce galimatias lui échappe parfois un beau vers, simple et vrai, celui-ci surprend autant que le ferait, au théâtre, le pompier de service bondissant sur scène au milieu des acteurs. Dans le roman, car il n'épargne aucun genre, il se révèle mémorialiste. Des livres comme la Petite Mademoi- selle ou Trépidation sont des romans à clefs, satires de sa famille et du monde. Mémorialiste, il se révèle alors décorateur. Les trois volumes de ses souvenirs, les Pas effacés, sont un complaisant inventaire de ses demeures 2. Op. cit., tome I p. 47. successives. Sa célèbre méchanceté faisait espérer un nouveau Saint-Simon ou un second Tallemant des Réaux, mais les fusées de son esprit, qui éblouissaient les salons, arrivent éteintes dans ses Mémoires. Ses lecteurs, déçus, se traînent de pièce en pièce à la suite d'un maître de mai- son qui leur en fait pompeusement les honneurs et sur- tout ne leur fait grâce de rien, excitant sans relâche leur enthousiasme, s'émerveillant devant les objets hétérocli- tes qu'il a collectionnés, gémissant, au comble de l'ex- tase : « N'est-ce pas que c'est bô-ô-ô 1 ? » Cette œuvre disparate, irritante, lassante, a deux pro- longements inattendus qui en rehaussent la valeur. L'écri- ture du gentilhomme-poète fait la joie des amateurs d'au- tographes, car « les lignes en (sont) des balcons et les initiales des enseignes de libraires ». Ses livres, eux, ravissent les bibliophiles. Ce qu'il y a de cocotte chez ce mousquetaire de la Littérature se retrouve dans l'habil- lement de ses livres, les tons des reliures, leur décoration, les soies mauves ou lilas des gardes, la fantaisie des signets. Sa bibliothèque devait rappeler les albums dans lesquels Mme Bertin, la modiste de Marie-Antoinette, conservait les échantillons des robes de la reine. Est-il enfin cet arbitre des élégances et du goût dont les hommes à la mode imitent les audaces ou copient les attitudes ? Avec ses cheveux noirs trop bouclés, son œil ardent, sa taille trop cambrée et soulignée par des cos- tumes trop ajustés, avec ses cravates trop bien assorties et ses gants à crispin, avec ses bagues trop belles et ses cannes à pommeau, il a l'air d'un riche Levantin copiant Boni de Castellane. Son trait de génie fut de choisir pour ombre ce Gabriel Yturri, Sud-Américain verni des pieds à la tête, dont l'allure, la mine et l'accent suffisaient, par contraste, à le rendre plus simple, plus français, plus parisien. Qui donc est Montesquiou ? Sous l'esthète offusqué, le décadent raffiné perce un M. Jourdain qui, à force d'aris- 1. Léon Daudet, Souvenirs, tome I, p. 143. 2. Ferdinand Bac, Intimités de la III République, tome II, pp. 167-203. Tout ce chapitre consacré à Montesquiou et peu utilisé par Philippe Jullian est une remarquable analyse du carac- tère de l'homme. tocratisme entêté, tombe dans les mêmes travers que le héros de Molière. Il est si fier de ses aïeux qu'il paraît les avoir acquis d'un fabricant de généalogies et si ravi de ses maisons, de ses collections, de son mobilier qu'il ne semble les vanter autant que pour mieux les reven- dre à quelque riche Américain.
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