Lassiné COULIBALY. Histoire du football ivoirien : les organes et le fonctionnement de la Fédération Ivoirienne de Football (1960-1992) Rev. hist. archéol. afr., GODO GODO, N° 30- 2018.

HISTOIRE DU FOOTBALL IVOIRIEN : LES ORGANES ET LE FONCTIONNEMENT DE LA FEDERATION IVOIRIENNE DE FOOTBALL (1960-1992)

Lassiné COULIBALY Email : [email protected] Université Félix Houphouët-Boigny)

RESUME Le football britannique est implanté en Afrique de l’Ouest et en Côte d’Ivoire dans la seconde moitié du XXème siècle par des troupes et des commerçants européens. Après le départ des français la restructuration permet la mise en place par les clubs de la Fédération Ivoirienne de Football. Elle a pour objectif le développement et la vulgarisation du football sur l’étendue du territoire. Elle se dote de trois organes, le Conseil, le bureau fédéral et ses commissions, les ligues régionales. Après trois décennies d’exercice, le bilan non reluisant, laisse apparaître les failles du sys- tème. Ces ressources financières sont tellement aléatoires, que cela affecte le fonctionnement des organes annexes. L’improvisation, l’inorganisation et la corruption causent beaucoup de préjudices à ce football ivoirien qui pourtant tient la dragée haute grâce à des athlètes excep- tionnels. Mots-clés : Côte d’Ivoire - La Fédération - La restructuration - Football

ABSTRACT British football was established in West Africa and Côte d’Ivoire in the second half of the 20th century by European troops and traders. After the departure of the French the restruc- turing allows the setting up by the clubs of the Ivorian Football Federation. Its objective is the development and popularization of football throughout the country. It has three organs, the Council, the federal office and its commissions, the regional leagues. After three decades of exercise, the non-glowing balance sheet reveals the flaws in the system. These financial resources are so random that it affects the functioning of the subsidiary bodies. The improvisation, the disorganization and the corruption cause a lot of prejudices to this Ivorian football which nevertheless holds the height thanks to exceptional athletes. Keywords: Côte d’Ivoire - the Federation-Restructuring-Football.

Lassiné COULIBALY. Histoire du football ivoirien : les organes et le fonctionnement ... 51 INTRODUCTION La présente étude s’inscrit dans le cadre de l’enrichissement de l’historiographie relative au sport ivoirien dont le point de mire est le football. Né en Grande Bretagne, Le football gagne l’Afrique en général et la Côte d’Ivoire en particulier pendant le premier quart du XXème siècle. Ce sont des commerçants français et des éléments des troupes coloniales qui introduisent le football en Côte d’Ivoire, pays de l’Afrique de l’Ouest situé en bordure de l’Océan Atlantique1. Après la Deuxième Guerre Mon- diale, les Ivoiriens attirés par ce jeu, créent plusieurs équipes de football. En 1946, sous l’impulsion de certains français, une première organisation du football en terre ivoirienne est réalisée à l’image de celle existant en France. (S,F, Zokou, 2002, p.7). Une fois l’autonomie acquise, s’opère la transformation de la Ligue Nationale de Football de Côte d’Ivoire sous tutelle coloniale en (Fédération Ivoirienne de Football). En effet, à partir du 21 août 1960, il est constitué entre les Associations Sportives déclarées légalement, œuvrant dans le domaine du football en Côte d’Ivoire, une Fédération régie par la loi no 60-315 du 21 septembre 1960 relative aux associations et portant organisation des sports civils2. Et en 1992, La sélection ivoirienne devient championne africaine. Il a suffit de trois décennies (1960-1992) pour que ce football ivoirien, grâce à son organisation et à des hommes exceptionnels, ait une renommée internationale incontestable. Avec quels moyens la Fédération Ivoirienne de football a-t-elle réussi la promotion de cette discipline sportive en Côte d’Ivoire et ailleurs ? L’objectif majeur dans un tel cas est la description du mode de fonctionnement de la FIF. Pour mener à bien une étude de cette nature, le dépouillement de docu- ments écrits, des rapports d’assemblées générales, d’articles de journaux doivent se compléter par une investigation systématique dans les locaux de la FIF et au près de certains anciens locataires de la « maison de verre ». Les recherches ont révélé les tares organisationnelles du football ivoirien. Aussi, de cette démarche se dégage deux centres d’intérêt : la présentation des principaux organes de la FIF dans un premier temps ; ensuite, suivra l’analyse de leur mode de fonctionnement.

1. LES DIFFÉRENTS ORGANES DE LA FÉDÉRATION IVOIRIENNE DE FOOTBALL (FIF) Selon le procès-verbal de la deuxième Assemblée Générale Extraordinaire de la FIF tenue le 30 octobre 1960, l’ensemble des textes réglementaires de la nouvelle structure est adopté à l’unanimité3. Ensuite la nouvelle Fédération se dote de trois organes qui sont : le Conseil National, le Bureau Fédéral et ses Commissions Spé- cialisées, les Ligues.

1- L’actuelle Côte d’Ivoire s’étend sur 322.462 km2, un espace qui comprend la région côtière et forestière du Golfe de Guinée autrefois appelée Côte des Dents ou Côte de l’Ivoire, et tout l’arrière-pays, qui se transforme progressivement en savane, jusqu’à environ 11° de latitude Nord. 2- Cf. Journal Officiel de la République de Côte d’Ivoire, n°52 du 08/10/1960, p. 1156. 3- Cf. Procès-Verbal de la première Assemblée générale Extraordinaire de la FIF, in Germain, Coffi GADEAU, Fédération Ivoirienne de Football, Annuaire officiel saison 1960-61, Op.cit., p.p.106-107.

52 © EDUCI 2018. Rev. hist. archéol. afr., GODO GODO, ISSN 1817-5597, N°30 , 2018 1.1. Le Conseil national L’organe de décision de la FIF est le Conseil National4. Le Conseil défend les intérêts du Football local auprès des pouvoirs publics. Le Conseil institue les ligues régionales. Il fixe le nombre et les limites territoriales des régions. Il est composé des membres du comité directeur, des représentants des ligues ou tout autre représentant dûment mandaté. Le Conseil National se réunit au moins une fois par an, ou exceptionnellement sur invitation du bureau ou à la demande motivée de la majorité des ligues régionales. La présence du tiers des membres du Conseil est nécessaire pour la validité des délibérations. Le Conseil entend les rapports sur la gestion du bureau fédéral, la situation financière et morale de la fédération. Il approuve les comptes de l’exercice clos, délibère sur les questions mises à l’ordre du jour et pourvoit, s’il y a lieu, au renouvellement des membres du bureau. Le Conseil National, se mue plus tard en Assemblée Générale qui constitue l’organe suprême de la FIF. Seule une assemblée régulièrement constituée et régulièrement convoquée a le pouvoir de prendre des décisions. Et pour délibérer valablement, elle doit être composée de la moitié au moins des membres. L’Assemblée générale décide, sur proposition du bureau, de l’affiliation d’un membre. De même, elle est compétente pour la suspension ou l’exclusion d’un membre actif coupable de violation grave des statuts. C’est donc l’assemblée générale qui définit la politique de la FIF, élit le président de la FIF au scrutin secret et à la majorité absolue. Toutefois, en cas de candidature unique, le vote est effectué par acclamation. Elle désigne le commissaire aux comptes et certains membres du bureau fédéral qui dès 1965 est baptisé Comité Directeur. La FIF est administrée par un Comité Directeur, et des commissions techniques. L’élection du premier bureau définitif est fait avec beaucoup de courtoisie selon Coffi Gadeau.

1.2. La composition du bureau fédéral La nouvelle Fédération Ivoirienne de Football est dirigée par un bureau composé de dix membres au minimum, élus au scrutin secret, pour une durée d’un an, par les représentants des ligues et des clubs. Ce bureau détient les pouvoirs les plus étendus pour l’administration financière, technique et la direction morale de la dite Fédération dans le cadre des statuts et réglements. (A, C, Bilé, 1985, p.25) A l’issu de la toute première Assemblée Générale5 qui a duré six (6) heures, un bureau fédéral de vingt-deux (22) membres est constitué comme suit: - Président : Coffi Gadeau Germain ; - 1er Vice-Président : Ekra Mathieu ; - 2ème Vice-Président : Bléhouet Jean ; - 3ème Vice-Président : Varlet Hubert ;

4- L’Assemblée générale des représentants des ligues régionales, 5 délégués au moins et 10 au plus. Tout citoyen de nationalité ivoirienne, jouissant de ses droits civils et politiques, âgés de 21 ans au moins, est éligible au Conseil national. 5- Germain Coffi GADEAU, 1960, Fédération Ivoirienne de Football, Annuaire Officiel Saison 1960-61, Op.cit., p.p.106-107.

Lassiné COULIBALY. Histoire du football ivoirien : les organes et le fonctionnement ... 53 - Trésorier général : Zokou Pierre ; - Trésorier adjoint : Coulibaly Ibrahima ; Membres : Ekra Jean-Baptiste, Kakou Niamkey, Doffou Kouassi, Kouamé Assane, Ade Mensah, Kouamé Téhua, Folqué Joseph, Katié Jacques, Coffie Bernard, Ehou- man Georges, Eliam Niamké Eloi, Konan Lambert, Nado Félix. - Secrétaire général : Dailly Edouard; - Dépositaire comptable : Ouégnin François - Conseiller technique : Nanique Claude. Ce bureau fédéral est aidé dans sa tâche par onze (11) commissions centrales composées chacunes d’un président, un secrétaire et des membes. Et la FIF étant régie par le football amateur, la fonction de ses membres est bénévole. Mais, une rétribution est perçue par le personnel : Agents de bureau et secrétaire dactylographe. (A.C, Bilé, 1985, p.25). Les membres sont élus par les représentants des clubs, ou nommés par le président et quelquefois par le ministère de tutelle.6 Et pour être pré- sident de la FIF, il faut avoir l’aval des quatre grands clubs d’. Ce sont eux qui font la loi. Sans les appuis de l’Asec et de l’Africa, aucun candidat ne peut être élu. Les premiers dirigeants du football ivoirien se recrutent immédiatement parmi les personnalités politiques sensibles au fait sportif. Le premier président de la FIF est Coffi Gadeau (1960-1963). Il donne au football ivoirien deux compétitions inédites, le championnat et la coupe de Côte d’Ivoire, en plus des inter-ligues héritées de la colonisation. Les cinq présidents suivants7, tout en conservant les acquis de leurs aînés, enrichissent l’espace football en le fortifiant avec les compétitions des réserves et des juniors des clubs. En plus, l’instauration de la Super Coupe Houphouët Boigny et l’ouverture sous régionale africaine avec la coupe de l’Union des Fédérations de l’Afrique de l’Ouest (UFOA), sont réussies grâce à la clairvoyance et à l’esprit d’initiative de l’équipe diri- gée par le président Amani Golly (1974-1980). La pratique régulière du football dans les départements à travers l’avènement du championnat de la deuxième division est l’œuvre du Président Jean Brizoua Bi (1980-1988). Sous son mandat, la FIF subit une restructuration. La durée du mandat est prorogée à 4 ans, renouvelable. Le nouveau Comité Directeur est composé de dix-huit membres dont un Président, trois Vice-pré- sident, deux secrétaires généraux dont un adjoint, trois assesseurs et sept membres. Le nombre de Commissions Centrales est revu à la baisse pour plus d’efficacité. Sept commissions sont mises en place, dénommées : - La Commission Centrale de Qualification, de Règlements et de Pénalités (CCQRP) - La commission centrale d’Etude, de Presse et de Publication (CCEPP)

6- Jacques ANOUMA et Sory, DIABATE, Fédération Ivoirienne de Football : Règlements généraux, Abidjan, version du 18 février 2007, p.5. 7- Après sa création, se sont succédés à la présidence de la FIF, Coffi Gadeau (1960-1963) ; Ekra Mathieu (1963-1965) ; Coulibaly Ibrahim (1965-1972), Varlet Hubert (1972-1973) ; Oguié Camille (1973-1974) ; Amani Golly (1974-1980) ; Jean Brizoua-BI (1980-1988), Emmanuel Ezan (1988-1990), René Diby(1990), Dieng Ousseynou (1990-2002).

54 © EDUCI 2018. Rev. hist. archéol. afr., GODO GODO, ISSN 1817-5597, N°30 , 2018 - La Commission Centrale des Arbitres (CCA) - La Commission Centrale des Finances et des Assurances (CCFA) - La Commission Centrale de Médecine (CCM) - La Commission Centrale d’Organisation des Compétitions (CCOC) - La Commission Centrale de Développement et de Sélection (CCDS).(A, Sékon, 1987, p. 1). Brizoua-Bi redynamise fortement les instances fédérales désormais, installées proprement à Treichville8. S’inspirant des résultats de Brizoua-Bi, Dieng Ousseyinou réussit à créer en plus d’une cellule de formation et de développement du football des jeunes, une commission chargée de l’équipe nationale compétente. C’est cette commission qui parcourt le monde pour « ramener au bercail » les footballeurs ivoiriens de la diaspora : c’est l’avènement de « la génération dorée »9. (H, Hamel, 2008, p. 134-144). En trois (03) décennies de pratique intense, le pays connaît une gloire nationale suprême après le trophée du Stade d’Abidjan en 1966. En 1992 l’équipe nationale d’Houphouët-Boigny remporte de haute lutte sa première Coupe d’Afrique des Nations. Ces deux trophées constituent en fait, « l’arbre qui cachait la forêt » d’autant plus que la période de conquête a duré 32 ans (de 1960 à 1992). Ce bilan mitigé du football ivoirien est d’une part, l’œuvre des différents présidents de la FIF. Et d’autre part, il est le résultat de plusieurs recadrages10 menés par certains ministres qui permirent à des footballeurs exceptionnels de s’exprimer à travers le monde. Le premier constat est que malgré l’existence d’une telle structure, le football ivoirien est inorganisé. Le comité directeur s’est toujours contenté, d’élaborer le calendrier du championnat de première et deuxième division, sans tenir compte de sa hiérarchie. (A, Sékon, 1987, p.11.) Pourtant, la triple mission11 qui est confiée à la FIF, lui impose beaucoup d’autres initiatives de sa part. L’improvisation, la recherche du résultat immédiat, la précipitation et la mauvaise gestion des ressources, les palabres ou les crises d’autorités sont le lot quotidien des dirigeants ivoiriens, selon la plume de Ouattara Hégaud. (H, Ouattara,1980, p.14). Mais en réalité, la FIF est victime de son amateurisme, de l’insuffisance de ressources financières et de sa subordination au Ministère de tutelle, à la CAF et à la FIFA.

8- « J’ai hérité d’une FIF sous les gradins du Stade Félix Houphouët Boigny et je vous laisse une maison de verre ». Le dernier discours du président Brizoua-Bi selon le témoignage de Gaoussou Diomandé, le 26 novembre 2014 au siège de la FIF. 9- Ce sont Didier Drogba, Kader Kéita, Kanga Akalé, Aruna Dindané et les premières stars sorties de l’Académie Mimosifcom qui ont fait la gloire du football ivoirien avec 3 participations à la Coupe du monde (2006-2010-2014). 10- Etienne Ahin (remplace le bureau fédéral par le Comité National Provisoire 1973-74) et Ehui Koutoua Bernard, nomment respectivement Camile Oguié (1973) et Ezan Emmanuel (1988) à la tête de la FIF. A deux reprises un ministre des sports désignait le responsable du football. 11- Ses principales attributions sont : Contrôler, organiser et développer le football en Côte d’Ivoire, entre- tenir toutes relations utiles avec les Fédérations des autres pays et avec les pouvoirs publics locaux.

Lassiné COULIBALY. Histoire du football ivoirien : les organes et le fonctionnement ... 55 1.3. Les ligues régionales de football Dans les différentes régions, les Ligues sont des structures décentralisées de la FIF. Et le District est l’unité de gestion et de développement du football dans une Ligue Régionale. Leur fonctionnement est déterminé par un règlement intérieur élaboré par le Comité Directeur. Ensuite, ces structures ont leur autonomie administrative, sportive et financière en conformité avec les statuts et règlements de la Fédération. En 1960, le premier découpage territorial de la FIF12 donne trois ligues, celle du Sud-Est, de l’Ouest, et la ligue du Nord : - La Ligue du Sud-Est qui a son Siège à Abidjan comprend les Districts d’Abidjan, Abengourou, Adzopé et d’Aboisso. - La Ligue de l’Ouest dont le Siège est à regroupe les Districts de Daloa, , Divo, Man et celui de Sassandra. - La Ligue du Nord a pour Siège Bouaké avec les Districts de Bouaké, Bocanda, Bondoukou, Dimbokro et le District de Korhogo. Au cours de l’Assemblée Générale tenue les 20 et 21 décembre 1980 à la maison du parti à , une résolution décide de la création de 15 nouvelles ligues de football. Le nombre de ligues passe de 12 à 2713 pour 65 clubs affiliés et environ 10.000 licenciés (G.P, Nouama ; C, Koffi ; P, Cheynier, 1984, p.34). Elles ont besoin de l’appui de la FIF pour fonctionner correctement et pour faire face à leurs obliga- tions de promotion du football dans toutes les régions du pays. Malheureusement, les moyens financiers à leur disposition sont maigres (5% des recettes) eu égard à l’étendue de leur juridiction14. C’est en cela que le Comité Directeur du président Amani Golly avait déclaré, in- opportune la création de nouvelle ligues.15 Et pourtant, le développement du football passe par les ligues. Leur multiplication permettrait à toutes les localités et aux clubs à revenus modestes, de participer effectivement et à moindre coût, à l’animation sportive régionale. Si les mauvaises répartitions des recettes sont reprochés au comité directeur, les ligues à leur tour, ne font pas de compte rendu de leurs activités à la maison mère. A ce propos, Sékon Albert affirme que la correspondance Ligue-FIF n’est pas régulière: « Au cours de l’entretien que nous a accordé Monsieur Amani Goly au sujet des ligues, il nous a confié avec regret que les rapports FIF-ligues ne fonctionnaient pas mais que cette responsabilité était partagée entre les présidents de ligue et de la FIF. Nous avons ensuite appris que ceci est dû au fait que les présidents de ligue une fois élus ne jouaient plus leur rôle ».16 En effet, beaucoup de responsables de ligues s’abstiennent d’adresser le moindre courrier à la FIF, préférant la solitude dans la misère à un appel au secours auquel

12- Germain Coffi, GADEAU, Op.cit., p.p.13-18. 13- Cette décision est prise par le bureau fédéral conduit par le Président Jean Brizoua-Bi (1980-1988). 14- Entretien du 21 mars 2006 avec Hégaud OUATTARA, 45 ans, journaliste au siège de Fraternité Matin, Adjamé. 15- François Amani GOLLY, FIF : Assemblée Générale Ordinaire des 20 et 21 décembre 1980 à Abidjan, Rapport Moral du Président, in Bulletin officiel d’information du Comité Directeur, p.12. 16- Albert SEKON, 1987, Comment développer le football ivoirien ?, Abidjan, INJS, Mémoire CEPS, p.9.

56 © EDUCI 2018. Rev. hist. archéol. afr., GODO GODO, ISSN 1817-5597, N°30 , 2018 ils ne sont pas sûrs de trouver un écho favorable. Le résultat est que les nouvelles ligues abandonnées à elles mêmes, connaissent maintes hésitations pour asseoir leur institution. Elles essaient de mettre sur pied une organisation basée plus, sur la bonne volonté que sur les règlements. Aussi l’efficacité de leurs actions s’en est-elle trouvée profondément affectée. On ne saurait invoquer la même excuse pour justifier la léthargie observée au niveau de quelques ligues parmi les plus anciennes, qui sont donc censées posséder toutes les astuces du métier. Elles ne peuvent mettre en exécution les programmes des compétitions de la FIF. C’est encore cette même Assemblée Générale de décembre 1980 qui décide de la mise en route d’un championnat de deuxième division.17 De bonnes dispositions de forme qui ne peuvent aucunement cacher l’une des défaillances extraordinaire de fond. Un fait incroyable est à noter. Il s’agit du constat suivant : De 1960 jusqu’en 1989, en Côte d’Ivoire dix (10) clubs sur les seize (16) de la prémière division n’avaient pas de statut juridique, donc, n’étaient pas officiellement déclarés. (H., Ouattara, 1989, p. 62). Et ce qui est encore invraissemblable, c’est que des quatre grands clubs d’Abi- djan, seul l’Africa Sports était en règle. Ni le Stade, le Stella et surtout l’Asec le plus populaire de tous, n’avait obtenu son agrément du Ministère des Sports avant l’ère Roger Ouégnin.18 Pourtant, la FIF qui est l’émanation des clubs est exempt de tout reproche en ce qui concerne son accréditation.Voyons maintenant, le mode de fonc- tionnement de la FIF.

2. LA GESTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIÈRE DE LA FÉDÉRATION IVOIRIEN DE FOOTBALL La FIF doit assurer par tous les moyens le développement, la promotion et le contrôle du sport d’association de football sous toutes ses formes. Elle a donc plu- sieurs rôles à jouer.

2.1. Le rôle administratif de la FIF La Fédération Ivoirienne de Football est l’organisme sportif qui, dans le cadre de la politique sportive nationale19, organise, développe et contrôle l’enseignement et la pratique du football, sous toutes ses formes, par des joueurs de statuts différents, sur le territoire ivoirien. Elle a pour rôle de créer et de maintenir un lien entre ses membres individuels, les clubs affiliés, ses districts, ses ligues régionales et la ligue nationale. La Fédération Ivoirienne de Football a en charge la défense, les intérêts moraux et matériels du football ivoirien, ainsi que l’entretien de toutes relations utiles avec les associations étrangères affiliées à la FIFA, les organismes sportifs nationaux et les pouvoir publics.

17- A partir de cette année, la FIF gère seize (16) clubs en division nationale, quatorze (14) en deuxième division et quarante-deux (42) en division régionale, soit au total soixante-douze (72) clubs. 18- Après son élection en 1989, Roger Ouégnin et les membres fondateurs encore en vie ont signé les statuts de l’Asec Mimosas le lundi 16 avril 1990 à l’Assemblée Générale Constitutive. 19- Décret no 68-146 du 13 mars 1968 portant organisation des sports civils in Recueil de textes régle- mentant le sport en Côte d’Ivoire, p.19.

Lassiné COULIBALY. Histoire du football ivoirien : les organes et le fonctionnement ... 57 La FIF organise des compétitions à l’intention des associations sportives qui lui sont affiliées régulièrement et légalement constituées. Elle est l’émanation directe des associations sportives civiles qui pratiquent le football. Mais, elle ne peut mettre en vigueur ses statuts20, qu’après l’agrément du Ministère des sports sous le contrôle technique, moral et financier duquel elle est placée. En effet, le sport en Côte d’Ivoire s’appuie sur un système à moitié libéral. Dans ce système, la FIF, les clubs, les associations et les personnes morales du monde du football dépendent du Ministère de la Jeunesse et des Sports qui est la tutelle. Mais, il leur revient d’organiser des compétitions afin de favoriser la pratique et le dévelop- pement du sport de masse et celle du sport d’élite, tous deux soutenus par l’Etat21. Les compétitions de football se déroulent au sein de plusieurs divisions22. Les clubs sont classés dans les divisions selon leurs performances. Chaque année, se déroulent des championnats régionaux ainsi qu’un championnat national. Des compétitions féminines et de jeunes sont souvent organisées par la FIF. De ces compétitions, les clubs élites et les meilleurs athlètes participent à des tournois internationaux sur le continent et ailleurs, ce qui nécessitent des efforts budgétaires considérables.

2.2. Les ressources financières de la FIF Pour leur fonctionnement, la FIF, les clubs, et les diverses associations sportives de football s’autofinancent eux-mêmes. Les bailleurs de fonds sont les dirigeants, les sup- porters, quelques sponsors et mécènes. Ils disposent également de différentes sources d’entrée d’argent. Ce sont entre autres, selon Amedé Koko : « Les cotisations annuelles, les ventes de licences et demandes de transfert, de cartes de membres, de gadgets aux couleurs des clubs et des sélections nationales, les quotes-parts des recettes versées à la fédération, aux ligues et clubs sur les entrées payantes,…»23. Quant aux compétitions internationales, elles sont subventionnées par l’État, pour une meilleure organisation24. La situation financière réelle de la FIF et des clubs affiliés ne semble point correspondre à la présomption d’abondance perçue du dehors. Selon Koné Souleymane, l’Etat faisait d’énormes sacrifices financiers au profit du seul football. Il est constamment sollicité pour financer certaines manifestations sportives organisées par les clubs ou la FIF. L’Office National des Sports25, l’organe de gestion et d’entretien des infrastructures sportives du ministère des sports, participe au financement des clubs et des équipes nationales engagés dans les compétitions internationales. Cet établissement public administratif est placé sous la tutelle économique et financière du ministère chargé de l’économie et des finances.

20- Cf., Statuts et Règlements Généraux de la FIF, in Germain, Coffi GADEAU, Op.cit., p.p.23-116. 21- Quant au sport de masse, son objectif est de trouver et d’orienter les jeunes talents sportifs vers une pratique du sport pour tous. Le plus grand nombre doit avoir accès au sport. Le sport d’élite a pour but d’améliorer le niveau tactique et technique, pour atteindre la qualité au niveau de la représentation nationale. 22- Il existe la première, la deuxième, la troisième, les divisions d’honneur et corporative. 23- Entretien du 16 juillet 2012 avec Amedé KOKO, 57 ans, Agent service qualification des licences au siège de la FIF, Treichville. 24- Rapport du Ministère de la Jeunesse et des Sports, janvier 1995, no 78. 25- Créé par le décret no 61-399 du 1er décembre 1961, l’ONS a connu une première réforme le 31 juillet 1964. Depuis le 2 juillet 1998, il fonctionne selon les règles générales aux Etablissements publics natio- naux (Epn). Doté de l’autonomie financière, il a une mission de service public.

58 © EDUCI 2018. Rev. hist. archéol. afr., GODO GODO, ISSN 1817-5597, N°30 , 2018 Les Fédérations sportives en Côte d’Ivoire reçoivent également de l’argent à travers le phénomène de sponsoring. Ainsi, la FIF bénéficie des aides des grandes sociétés, des marques, des mécènes, etc. À cet effet, la législation fiscale allège les impôts de ces entités ayant consenti aux libéralités et dons dans le domaine du sport. Cela se traduit par une réduction sur le BIC (l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux), le BNC (l’impôt sur les bénéfices non commerciaux)26. Il y a également le phénomène de la parafiscalité. Il consiste pour l’État à prélever des taxes sur les produits dérivés du tabac. Cet argent est ensuite reversé aux Fédé- rations sportives élues. Cette manne qui leur est attribuée devrait en principe les aider dans leur fonctionnement. Mais au contraire, il semble que l’argent de la parafiscalité divise et handicape plutôt les Fédérations. Car, elles sont encore plus sujettes à des crises à répétition. Tout simplement, parce que chacun veut contrôler l’argent. Ce qui pousse tout le monde à vouloir être à la tête d’une Fédération. Raison pour laquelle, les « putschs » se multiplient en leur sein selon Rash Nguessan.27

2.3. Rapports FIF-Clubs Les clubs de football après l’émission d’une demande d’affiliation adressée au bureau fédéral, sont déclarés membres actifs après avis du district et de la ligue dont ils dépendent. Un droit de particiption annuel aux compétitions officielles est exigé ( de 1000f en 1960 devenu 50.000f CFA) aux clubs. Les clubs ne s’étant pas acquités de cette cotisation au plus tard le 31 août, sont exclus de toutes les compétitons. Les membres de la FIF sont élus en assemblée générale par les délégués des clubs affiliés et des ligues légalement mandatés28. Les clubs manifestent beaucoup d’égards pour leurs représentants élus et se montrent respectueux des règlementations prises en assemblée générale au début d’un mandat en cours. Et depuis l’avènement des subventions accordées par l’Etat aux clubs engagés en internationales, la hiérarchie Ministère-FIF-Clubs n’est plus respectée. (A,Sékon, 1987, p.9). Certains dirigeants de clubs prennent directement contact avec le Cabinet du Ministre de tutelle sans passer par la FIF qui devrait être une courroie de transmission. A cause donc des intérêts des uns et des autres, ce schéma classique est régulièrement désarticulé par des membres malicieux ou « les grands » de la Famille. Beaucoup de critiques formulées par les clubs et les ligues à l’endroit du Comité Directeur trouvent leurs justifications dans l’attitude équivoque et irresponsable de certains membres toujours présents, mais qui se « déculottent » une fois les réunions terminées.29A ce propos, Amani Golly donne la version suivante : « Que de fois ne nous a-t-on pas affirmé que les décisions issues des délibérations de la FIF sont connues au dehors avant même que nous ayons quitté les bureaux. »30 Cela veut dire que certains membres dans le seul but de susciter la sympathie des clubs, des pouvoirs publics ou des autorités administratives, leur font des récits 26- Rapport du Ministère de la Jeunesse et des Sports, section : commission de sponsoring, de publicité et de mécénat, page 1, exposé des motifs. 27- Entretien du 4 août 2015 avec Rash Nguessan KOUASSI, journaliste-Reporter sportif, Service Sports, Radio CI, Ex-président de la Fédération Ivoirienne de Boxe, au siège de la RTI-Plateau. 28- Cf., supra, p.4. 29- François Amani GOLLY, Assemblée Générale Ordinaire des 20 et 21décembre 1980, Op.cit., p.5. 30- Idem.

Lassiné COULIBALY. Histoire du football ivoirien : les organes et le fonctionnement ... 59 erronés des délibérations. « Cet état de chose empoisonnait tout et entretenait une atmosphère de suspicion qui n’était point de nature à favoriser le travail d’équipe capable de mettre ce football sur la voie du progrès ».31 Le problème dans ce cas, n’est point au niveau de la divulgation des nouvelles, puisque de toute façon celles-ci devaient être communiquées aux clubs affiliés. Mais selon Koné Souleymane, « c’est la manière très tendancieuse de présenter l’atmos- phère des délibérations». Ces membres bien intentionnés de la FIF colportaient l’identité des membres à l’origine de la prise de certaines décisions ou sanctions contre un tel club ou un tel dirigeant, après l’echec de leur tentative d’avoir l’aval de leurs collègues, à ces décisions critiquables. N’est-ce-pas livrer leurs collabarateurs à la vindicte publique ? Une décision adoptée engage collectivement tous les membres ayant participé aux délibérations. Les membres qui se désolidarisent des autres souvent après l’adoption d’une décision dont ils ont été eux-mêmes les promoteurs ; on en trouve dans tous les bureaux fédéraux comme partout dans les sociétés ivoiriennes.32 Car une fois élu au Comité Directeur, certains membres continuent de tenir en cachette un rôle de direction dans leur club d’origine. Alors que pour garantir une certaine crédibilité à l’égard de tous les clubs affiliés, le bureau fédéral avait exigé qu’aucun membre du Comité Directeur n’exerce des fonctions au sein des exécutifs de clubs. Cela est vivement ressentit pendant les périodes de mutation. Le football ivoirien s’est souvent tristement illustré par des conflits nés des périodes de mutations. Parce que certains dirigeants de clubs n’ont jamais voulu respecter la moindre règle en la matière, comme le dit l’adage, « chacun voulant tirer la couverture sur soi ». Le Comité Directeur de la FIF, gardien de la légalité au sein du football ivoirien, se voit parfois débordé, s’il n’est pas obligé d’enfreindre les règlements dont il a la charge du respect. Et cela pour des raisons extérieures qui lui sont imposées.33 Les transferts abusifs ou sauvages sont la cause principale du déséquilibre entre les clubs de la capitale et ceux de l’intérieur. Cette situation négative au progrès a plusieurs fois fait l’objet de débat au cours des assemblées générales de la FIF, mais que de décisions prises qui sont demeurées lettre morte ou contournées par quelques clubs. Chaque période de mutation vient avec son cortège de marchandages, de coups bas, de conflits larvés ou ouverts. En plus, trois autres faits sont responsables de la détérioration des rapports de confiance entre les clubs et la FIF : les billets parallèles, la publication des recettes et l’arbitrage. Des billets d’entrée au stade et des cartes d’invitation, illégalement confectionnés par des agents véreux sont mis en circulation lors des matches attractifs. Les recettes ainsi déclarées ne reflètent pas le nombreux publics présents au stade.

31- El Hadj Souleymane KONE, 72 ans, Secrétaire Général de la FIF (1974-1980), thème de débat :»L’évo- lution de la Fédération Ivoirienne de Football», Immeuble le Samaritain, janvier-février-avril 2003. 32- Hégaud OUATTARA, 50 ans, journaliste et membre du bureau exécutif de la FIF, thème de débat : «le fonctionnement de la FIF «, au siège de Fraternité Matin Adjamé. 33- On se rappelle le conflit FIF- Asec-Stella en 1985 à propos du transfert illégal du joueur Abdoulaye Traoré imposé à l’Asec Mimosas par le Ministre Laurent Dona Fologo. Ben Badi n’a que 17 ans. Mais déjà, il se signale comme un grand buteur au Stella Club engagé en coupe africaine comme l’Asec. L’Asec Mimosas le veut. Mais le Stella refuse. La Fédération tranche finalement en faveur de l’Asec Mimosas.

60 © EDUCI 2018. Rev. hist. archéol. afr., GODO GODO, ISSN 1817-5597, N°30 , 2018 La non concordance du nombre de spectateurs au stade avec le montant des recettes s’explique aussi, par la mauvaise organisation et l’état défaillant des infras- tructures sportives. Ce qui est encore extraordinaire, c’est que l’on refuse la publication des recettes pour ne pas créer des mouvements de revendications intempestifs du côté des athlètes. Ainsi, ces diverses situations constituent la pomme de discorde entre les clubs, la FIF et l’ONS34. Ensuite, les clubs s’en prennent à la FIF qu’ils considèrent comme responsable des problèmes d’arbitrage qui ruinent les efforts des ahtlètes et des clubs. Selon certains dirigeants, c’est la FIF qui désigne les différents arbitres. Et malgré les insuffisances décellées dans la prestation de certains arbitres, elle ne fait rien et elle néglige le volet formation de ces officiels. Un état de fait que la FIF ne reconnaît pas. Pour elle, c’est la mauvaise foi des arbitres, la corruption en leur milieu qui déterminent leurs prestations et non leur compétence. A l’Assemblée générale de Daloa, Amani Golly donne la replique suivante : « Il n’y a point de vendeur sans acheteur. Si les arbitres se vendent, c’est parce qu’il existe des clubs acheteurs. » Puisque ce sont les clubs qui se trouvent victimes de ce marché, il va dans leur intérêt d’y mettre un terme. Les clubs doivent être mieux structurés avec une organisation adéquate. Enfin, un club doit être géré comme une entreprise et soumis au plan comptable ivoirien. « Peut-on loger les joueurs dans un hôtel de première catégorie quand on sait que les caisses du club sont vides ? Malheureusement nous vivons cette triste réalité et tous les clubs ivoiriens sont surendettés à tel point que les hôtels et mai- sons de sport se méfient d’eux »35. Il arrive même que certains clubs du pays soient supportés financièrement par une ou deux personnes (CO Bouaflé)36. La contribution des supporters et des dirigeants seules ne peuvent faire tourner le club.

CONCLUSION De toutes les disciplines sportives européennes implantées en Côte d’Ivoire, la plus populaire est le football. A l’orée de l’indépendance, les adèptes de ce « sport roi » pour mieux vivre leur passion, fondent la Fédération Ivoirienne de Football selon le modèle métropolitain. Le fonctionnement des principaux organes de la FIF favorise la création de clubs et l’établissement de compétitions régionales de football à travers le pays profond, sur toute la période de la deuxième moitié du XXème siècle. Cet exploit a été possible grâce au dynamise et au dévouement de plusieurs « mécènes ». Pour- tant au plan international, malgré les moyens financiers colossaux de l’Etat alloués aux équipes ivoiriennes en compétitions africaines, « la moisson s’avère maigre». La raison fondammentale de ces nombreux échècs sont la mauvaise gestion des infrastructures, des ressources financières et des ressources humaines : L’impro- visation, le manque de confiance, la corruption, le larxisme…En un mot, le football ivoirien est tributaire de son amateurisme.

34- Décret no 68-146 du 13 mars 1968 portant organisation des sports civils, art.cit. 35- Mamadou KONE, (51 ans) Officier Supérieur de l’Armée, Président de la SOA depuis 2012, Entretien du 22 juillet 2017, au Lycée Moderne Le Mahou. 36- Entretien du 21 mars 2006 avec Hégaud OUATTARA déjà cité.

Lassiné COULIBALY. Histoire du football ivoirien : les organes et le fonctionnement ... 61 SOURCES ET RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Sources orales Entretien en janvier-février-avril 2003 avec El Hadj Koné Souleymane, 72 ans, Secrétaire Général de la FIF (1974-1980), Abidjan, Marcory Immeuble le Samaritain. Entretien du 21 mars 2006 avec Hégaud Ouattara, 50 ans, journaliste et membre du bureau exécutif de la FIF au siège de Fraternité Matin à Adjamé. Entretien du 16 juillet 2012 avec Amedé KOKO, 57 ans, Agent service qualification des licences au siège de la FIF, Treichville. Entretien du 26 novembre 2014 avec Gaoussou Diomandé, Agent du service qualification des licences de la FIF au siège à Treichville. Entretien du 4 août 2015 avec Rash Nguessan KOUASSI, journaliste-Reporter sportif, Service Sports, Radio CI, Plateau. Entretien du 22 juillet 2017 avec Koné Mamadou, (51 ans) Officier Supérieur de l’Armée, Président de la SOA depuis 2012, à Abidjan au Lycée Moderne Le Mahou.

Sources imprimées AMANI Golly François, 1980, FIF : Assemblée Général Ordinaire des 20 et 21 décembre 1980 à Abidjan, Rapport Moral du Président, in Bulletin officiel d’information du Comité Directeur, 77 p. ANOUMA Jacques et DIABATE Sory, 2007, Fédération Ivoirienne de Football : Règlements généraux, Abidjan, version du 18 février 2007, 35 p. GADEAU Coffi Germain, 1960, Fédération Ivoirienne de Football, Annuaire Officiel Saison 1960-61, Abidjan, 119 p.

Sources d’archives - Décret no 61-399 du 1er décembre 1961 portant création d’un Office National des Sports (ONS) in Recueil de textes réglementant le sport en Côte d’Ivoire, p.p.1-2-3. - Décret 68-146 du 13 mars 1968 portant organisation des sports civils in Recueil de textes réglementant le sport en Côte d’Ivoire, p.19. - Loi 60-315 du 21 septembre 1960, relative aux associations in Journal Officiel de la République de Côte d’Ivoire n°52 du 08/10/1960, p. 1156. - Procès-Verbal de la première Assemblée Générale Extraordinaire de la FIF, in Fédération Ivoirienne de Football, Annuaire officiel saison 1960-61, p.p.106-107. - Rapport du Ministère de la Jeunesse et des Sports, section : commission de sponsoring, de publicité et de mécénat, page 1, exposé des motifs. - Rapport du Ministère de la Jeunesse et des Sports, janvier 1995, no 78.

62 © EDUCI 2018. Rev. hist. archéol. afr., GODO GODO, ISSN 1817-5597, N°30 , 2018 Références Bibliographiques BILE Alcide Courombois, 1985, L’évolution du football en Côte d’Ivoire et son avenir, Paris, INSEP, Mémoire DCS, 1983-1985, 76 p. Fraternité Matin : « «Fauteuil blanc» vendredi : M. Amany Goly (FIF) parlera du «Phénomène Football» », in Frat Mat no 3209 du 23 juillet 1975, p.4. HAMEL Hédi, 2008, La légende de la CAN Coupe d’Afrique des Nations, Paris, Tournon Rfi, 176 p. Le Sport : « Rubrique Omnisports : Fédérations sportives », in Le Sport n° 41 du vendredi 18 octobre 2002, p.11. OUATTARA Hégaud, « Sports : La vie dans nos clubs, les sources de revenus », in Frat Mat no 4801 du 27 octobre 1980, p.14. OUATTARA Hégaud, « Confidences : Illégalité », in Afrique Football no15, Avril 1989, p.62. SEKON Albert, 1987, Comment développer le football ivoirien ?, Abidjan, INJS, Mémoire. CEPS, 29 p. ZOKOU Sakred Firmin, «Football dans le monde. Des origines à la création de l’Africa Sports», in Match no 044 du mardi 8 au mercredi 14 janvier 2002, p.7.

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