MULTI YEAR PROGRAM II (MYP II)

ACCES DURABLE A L'EAU POTABLE ET BONNE GESTION DES RESSOURCES EN EAU ET LEURS ECOSYSTEMES AU

Etat des lieux des ressources en eau dans les Communes de Lokossa, Athiémé et Dogbo :

Rapport Provisoire

Janvier 2013

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Sommaire

Liste des figures ...... 5 Liste des Tableaux ...... 5 Liste des photos ...... 5 Liste des cartes ...... 5 1. Introduction générale ...... 6 1.1. Contexte et justification ...... 6 1.2. Objectifs de l’étude ...... 7 1.3. Résultats attendus de l’étude ...... 8 1.4. Cadre d’exécution de l’étude ...... 9 1.4.1. Ressources humaines : ...... 9 1.4.2. Ressources matérielles ...... 9 2. Méthodologie ...... 10 2.1. Préparation de l’étude ...... 10 2.1.1. Composition des équipes de travail ...... 10 2.1.2. Elaboration et validation des outils de collecte ...... 11 2.1.3. Cibles ...... 11 2.1.4. Echantillonnage ...... 12 2.2. Prospection et rapportage ...... 12 2.3. Priorisation des actions de promotion de la GIRE ...... 14 2.4. Les limites de l’étude ...... 14 3. Résultat de l’étude ...... 15 3.1. Caractérisation du milieu d’étude ...... 15 3.1.1. Milieu physique ...... 15 3.1.2. Milieu humain ...... 20 3.2. Dynamique locale d’exploitation des points d’eau ...... 21 3.2.1. Pratiques d’exploitation ...... 21 3.2.2. Les facteurs de risque de pollution ...... 23 3.2.3. Impacts des usages ...... 24 3.2.4. Système de production et de circulation de l’information sur les ressources en eau 25 3.2.5. Gouvernance ...... 28 3.2.6. Acteurs locaux intervenant dans la gestion des ressources en eau ...... 31

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3.3. Identification et description de quelques sites prioritaires par les communes...... 33 3.3.1. Critères d’identification ...... 33 3.3.2. Processus d’identification ...... 33 3.4. Actions prioritaires ...... 36 4. Recommandations ...... 39 Conclusions ...... 40 Bibliographie ...... 41

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ACA Association Communale des Aquaculteurs AEV Adduction d’Eau Villageoise APE Association des Parents d’Elèves ASECNA Agence pour la Sécurité et la Navigation Aérienne en Afrique et au Madagascar CCEA Cadre de Concertation des acteurs de l’Eau et de l’Assainissement CARDER Centre Agricole Régional pour le Développement Rural CLICOM Climate Computing DGD Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire GIE Groupement d’Intérêt Economique GIRE Gestion Intégrée des Ressources en Eau GIZ Agence Allemande pour la Coopération Internationale GOHA Groupement Organisé autour de l’Hygiène et de l’Assainissement pour la Gestion /GIRE Intégrée des Ressources en Eau GVE Groupement Villageois des Eleveurs GVM Groupement Villageois des Maraichers ImS Intermédiation Sociale IR Indicateur de référence MAEP Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche MYP Multi Year Program OLE Organe Local de l’Eau PCEau Plan Communal Eau PDC Plan de Développement Communal PEA Poste d’Eau Autonome PHAC Plan d’Hygiène et d’Assainissement de la Communale PNE-ENIN Partenariat National de l’Eau du BENIN PTA Plan de Travail Annuel PTF Partenaires Techniques et Financiers PV Procès-Verbal RCPA Responsable Communal pour la Promotion Agricole SNV Agence Néerlandaise de Développement SCDA Section Communale pour le Développement Agricole SDAC Schéma Directeur d’Aménagement Communal TSPV Technicien Supérieur en Production Végétale

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Liste des figures Figure 1 : Pluviométrie annuelle ...... 18

Liste des Tableaux Tableau 1 : les parties prenantes de l’exécution de l’étude ...... 9 Tableau 2 : Aperçu des groupes d’acteurs enquêtés...... 12 Tableau 3 : données collectées par objectif de l’étude et les méthodes et outils utilisés ...... 13 Tableau 5 : les usages et leurs impacts sur les ressources en eau ...... 25 Tableau 6 : tableau synthèse des cadres de concertation...... 31 Tableau 7: Acteurs locaux impliqués dans la gestion des ressources en eau en fonction des zones et des types de ressources en eau ...... 32 Tableau 8 : Descriptif des sites ...... 34 Tableau 9 : Synthèse des actions prioritaires autour des forages artésiens ...... 38

Liste des photos Photo 1 : lessive dans le cours du fleuve mono ...... 21 Photo 2: culture maraichère dans le lit du fleuve ...... 22 Photo 3 : Gaspillage et lavage des motos près du point d’eau ...... 23

Liste des cartes Carte 1 : Départements du Mono et du Couffo

Carte 2 : Présentation de la Zone d’étude

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1. Introduction générale

1.1. Contexte et justification La gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) constitue aujourd’hui une nécessité pour traiter de façon durable les problèmes liés à l’eau dans le monde et en particulier dans les pays en développement comme le Bénin.

Le Partenariat National de l’Eau du Bénin, plate-forme neutre des acteurs du secteur de l’eau au Bénin s’investit depuis plus d’une décennie dans la promotion de la compréhension et la mise en œuvre des principes de la GIRE au Bénin, dans la sous-région et dans le monde. Il contribue à lutter contre la pauvreté et pour le développement durable en œuvrant pour que la GIRE soit une préoccupation librement partagée par tous les béninois et qu’ils en respectent les principes directeurs dans toutes leurs activités touchant aux ressources en eau.

Aussi, depuis 2001, l’ONG PROTOS, conformément à sa vision de faire de l’eau le levier de développement, a inscrit dans sa stratégie d’intervention, la Gestion Intégrée des Ressources en Eau, suite au congrès international tenu avec ses partenaires en 2003 à Anvers en Belgique. De même en 2007, PROTOS a confirmé la GIRE comme une approche prioritaire d’intervention au Bénin.

En conséquence, le PNE-Bénin et PROTOS, établis en partenariat, développent des alliances stratégiques avec les acteurs du secteur de l’eau pour accompagner la mise en œuvre des réformes en cours dans le secteur. Les actions développées à cet effet ont abouti à l’élaboration, la validation ou l’adoption des documents de politique, de planification et de gestion des ressources en eau du Bénin. Cet appui des partenaires a abouti à l’adoption de la Politique Nationale de l’Eau en 2009 et de la loi portant gestion de l’eau en République du Bénin en 2010 ainsi qu’à la validation du Plan National de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PANGIRE) en 2011 et son adoption en janvier 2013. De même, six (6) décrets d’application de la loi sont élaborés et pris en conseil des ministres.

Cependant, les documents de politique et de planification adoptés par le Bénin ne sont pas encore connus des principaux acteurs concernés. Le partenariat PNE-Bénin/ PROTOS, dans le cadre de la mise en œuvre des projets/programmes dans le secteur de l’eau, accompagnent les structures compétentes du Ministère en charge de l’eau notamment la Direction Générale de l’Eau (DGEau) pour la vulgarisation des documents de politique et de planification. L’un des principaux instruments de cet accompagnement est le Multi Year Program (l’accès durable à l'eau potable et la bonne gestion des ressources en eau et leurs écosystèmes au Bénin) dont la 6 première phase s’est déroulé de 2008 à 2010 et a consisté au développement des méthodes innovatrices, où les différents acteurs de l’eau assument leur rôle de façon efficace, contribuent à un accès durable et une bonne gestion des ressources et services d’eau au Bénin. La deuxième phase de ce programme, a été également financée par la Direction Générale de la Coopération au Développement et Aide humanitaire (DGD) de la Belgique et PROTOS sur une période de 3 ans (2011-2013). Il est mis en œuvre dans les communes d’Athiémé, Lokossa et Dogbo ayant qualité de maîtres d’ouvrage avec le concours technique et l’expertise de PROTOS et du PNE-Bénin. Dans ce cadre, les partenaires de mise en œuvre du MYP facilitent chaque année l’élaboration d’un Plan de Travail Annuel (PTA) pour l’implémentation des principes de la GIRE dans chacune des trois communes d’intervention du programme. Avec la validation du PANGIRE en janvier 2013, les partenaires du MYP ont élaboré une feuille de route s’inscrivant dans la mise en œuvre dudit plan dans les communes d’Athiémé, de Dogbo et de Lokossa.

La présente étude s’inscrit dans la mise en œuvre des activités du résultat 1 du MYP II et voudrait donner un aperçu global des ressources en eau et des écosystèmes associés, des usages et des acteurs. Elle propose des orientations spécifiques aux élus et partenaires pour une étude plus approfondie sur des problématiques spécifiques à chaque commune. Cet état des lieux est en complément au contenu de la feuille de route et prépare des propositions concrètes en termes d'actions pour améliorer la connaissance, la protection, la valorisation et la bonne gouvernance des ressources en eau et des écosystèmes associés.

1.2. Objectifs de l’étude L’objectif général de la présente étude est de contribuer à la concrétisation de la GIRE localement par la traduction de la politique nationale dans une politique communale et par la promotion de la collaboration intercommunale.

Il s’agit de façon spécifique de documenter les problématiques liées à la GIRE sur les espaces communaux d’Athiémé, de Dogbo et de Lokossa en vue d’une meilleure orientation des interventions pour la promotion de la GIRE aux niveaux communal et intercommunal à travers la :

- réalisation de l’inventaire exhaustif des ressources en eau de surface (fleuves, rivières de divers ordres, lacs, bas fond) et des points de captage des eaux souterraines ainsi

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que des systèmes/pratiques d’utilisation de l’eau des territoires communaux de Athiémé, Dogbo et Lokossa ;

- priorisation des sites ou espaces correspondant au cadre de mise en œuvre de la GIRE et ayant un certain intérêt sur le territoire communal ou intercommunal avec les conseils communaux ;

- établissement du niveau de vulnérabilité des sites répertoriés et présentation des aspects importants à prendre en compte dans le cadre des diagnostics foncier, hydrologique et social à réaliser sur les sites priorisés;

- proposition d’actions prioritaires à mener au niveau des différents sites choisis.

1.3. Résultats attendus de l’étude Les résultats attendus de la présente étude devront servir de repère aux communes pour le développement d’actions concrètes de protection des ressources en eau et leurs écosystèmes associés dans une approche GIRE. Ces résultats se présentent comme suit :

- les ressources en eau de surface et les points de captage des eaux souterraines de l’ensemble des territoires communaux ainsi que des systèmes d’utilisation de l’eau sont disponibles au niveau de chaque commune ;

- un répertoire des sites prioritaires validés par les autorités communales présentant des problématiques GIRE ou d’un intérêt pour la GIRE est établi et rendu disponible ;

- un état de vulnérabilité des ressources en eau des sites prioritaires est décliné en recommandations ainsi que les éléments de diagnostics foncier, hydrologique et social des sites priorisés ;

- des actions prioritaires sont proposées pour une meilleure promotion de la gestion intégrée de l’eau au niveau des sites priorisés ;

- un atelier de restitution des résultats de la mission à la commission communale Eau, au maire et son conseil communal et aux autres acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet MYP2 afin de permettre de statuer sur la suite à donner à la promotion de la GIRE sur son territoire est fait et le rapport de la session est disponible ;

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1.4. Cadre d’exécution de l’étude

1.4.1. Ressources humaines : L’étude sur l’état des lieux des ressources en eau dans les communes de Athiémé, Lokossa et Dogbo est conduite par les animateurs des structures d’intermédiation sociale et des partenariats locaux de l’eau des départements du Mono et du Couffo sous la supervision des Assistants Techniques du PNE-Bénin et de l’antenne de PROTOS à Lokossa. Le tableau 1 présente les parties prenantes et leurs rôles dans la facilitation de la conduite de l’étude.

Tableau 1 : les parties prenantes de l’exécution de l’étude

N° Acteurs Représentants Rôles 1 Communes Points focaux Eau Maitrise d’ouvrage 2 Antenne PROTOS-Lokossa Assistant Technique Encadrement méthodologique et technique des travaux 3 Secrétariat Exécutif du PNE- Assistant Technique Encadrement méthodologique Bénin et technique des travaux 4 Structure d’intermédiation Animateurs Collecte des données sociale 5 Partenariat Local de l’Eau Président Traitement, analyse des (PLE) du Mono données et l’élaboration des rapports provisoires Partenariat Local de l’Eau Présidente Traitement, analyse des (PLE) du Couffo données et l’élaboration des rapports provisoires 6 Conseils d’arrondissement et Chef d’Arrondissement et Assistant au maître d’ouvrage de village Chef de village 7 Services déconcentrés SCDA, C/SEau Structure d’appui

1.4.2. Ressources matérielles

Chaque partenaire direct ou associé dans la mise en œuvre du projet MYP II s’est assuré de la disponibilité et de bon état de son moyen de déplacement. Cette disposition a affecté la participation des animateurs des SIS à la collecte des informations. Les animateurs des PLE et les stagiaires de PROTOS ont été d’un grand secours pour la finalisation du processus de collecte et de traitement des données d’enquête.

Les outils de collecte ont été élaborés par les Assistants Techniques du PNE-Bénin et de l’antenne de PROTOS à Lokossa et validés par les différentes parties prenantes.

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2. Méthodologie

La démarche méthodologique est basée sur une approche participative et consensuelle avec une forte implication des conseils d’arrondissements et de villages, des services déconcentrés, des organisations paysannes, des usagers et des sages. Elle a été opérationnalisée par les Points Focaux Eau des mairies, les ONG, les PLE et les Assistants Techniques de PNE et de PROTOS dans les communes d’Athiémé, Lokossa et Dogbo. Elle comporte les phases d’animation, de concertation pour la préparation de l’étude, de prospection et d’appui aux maîtres d’ouvrage pour la priorisation des actions de promotion de la GIRE sur des sites pilotes.

2.1. Préparation de l’étude La phase de préparation de l’étude a consisté en des concertations entres les parties prenantes pour la constitution des équipes de travail ainsi que pour l’élaboration et la validation des outils de collecte et leur appropriation par les animateurs.

2.1.1. Composition des équipes de travail Durant les différentes concertations, les discussions portant sur l’équipe à mobiliser pour la réalisation de l’étude ont permis de constituer trois équipes de travail.

Une équipe composée d’un binôme d’animateurs par commune a été chargée d’administrer un questionnaire et de recueillir les données nécessaires pour l’élaboration du rapport d’état des lieux. Il s’agit des animateurs à plein temps des structures d’intermédiation sociale et des animateurs des PLE Mono et Couffo.

La deuxième équipe est l’équipe de rapportage. Elle est composée des membres de la coordination des Partenariats Locaux de l’Eau du Mono et du Couffo. Elle a assuré l’encadrement de la collecte des données, la rédaction du rapport d’enquête sur la base des données collectées par les animateurs et la soumission dudit rapport à l’appréciation des parties prenantes pour lecture et amendement avant sa validation par les maîtres d’ouvrage.

La troisième équipe a assuré la supervision des travaux et l’encadrement de l’étude. Elle facilite la prise de contact des animateurs avec les structures déconcentrées et l’organisation des ateliers communaux. Elle est composée des Assistants Techniques du PNE-Bénin et de l’Antenne de PROTOS Lokossa.

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2.1.2. Elaboration et validation des outils de collecte Les outils de facilitation élaborés et validés à cette étape sont les TDR et les fiches de collecte de données. En prélude à l’élaboration des TDR par les membres de l’équipe de supervision, le Secrétariat Exécutif du PNE-Bénin et PROTOS ont facilité la documentation des actions similaires conduites dans une approche par Bassin. Il faut noter que les études récentes menées sur la portion béninoise du bassin du Mono ont porté sur les thématiques spécifiques qui ont été exploitées pour orienter la présente étude. Les documents1 de planification et de gestion des ressources de chaque commune ont été également exploités pour la finalisation de la proposition des termes de référence de l’étude. Le contenu des TDR dont la substance est présentée dans le premier chapitre, reflète la quintessence de cette revue documentaire.

Les TDR ont été soumis à l’appréciation des parties prenantes. Une séance de finalisation des TDR a été faite le 26 Septembre 2012 en présence du Chargé de Programme MYP de PROTOS.

Suite aux orientations des TDR, une fiche d’enquête a été élaborée par les Assistants Techniques du PNE-Bénin et de PROTOS et validée par les parties prenantes. Les outils préparatoires (TDR et fiche d’enquête) ont été appropriés par les animateurs et points focaux des mairies lors des séances de concertation.

2.1.3. Cibles Les personnes ciblées pour être enquêtées sont regroupées en deux groupes. Le premier groupe est composé des services déconcentrés, des acteurs et opérateurs économiques rencontrés et impliqués à divers niveaux dans l’utilisation et/ou la gestion des ressources en eau. Il a permis d’avoir une vue globale sur les ressources en eau et les usages développés par les communautés. Le deuxième groupe est celui des usagers, des fermiers, des artisans réparateurs et autres acteurs locaux actifs autour de la ressource. Les informations collectées à ce niveau ont permis de mieux décrire les sites identifiés par les points focaux et d’affiner les propositions d’actions.

1 PDC, PHAC, PCEau, SDAC 11

2.1.4. Echantillonnage L’échantillonnage défini a été raisonné sur la base des deux groupes d’acteurs identifiés ci- dessus. Le tableau 2 donne un aperçu sur le nombre de personnes enquêtées.

Tableau 2 : Aperçu des groupes d’acteurs enquêtés

Groupes Structures/groupes Responsables Nombres d’usagers Mairie Point focal 3 SCDA Technicien Supérieur en Production 3 Végétale UCP Président 3 CRR Coordonnateur 1 Groupe 1 CRM Chargé de Programme 1 CDHAB Assistant d’hygiène 3 SCPN Responsable communal 3 S.Eau Chef service 2 Personnes ressources 3 GIE Maraîchers 9 GIE Riziculteur 9 GIE pisciculteur 9 Groupe 2 Délégataire/fermiers Responsable 6 ACEP Président 2 Personnes ressources 3 Total 60

2.2. Prospection et rapportage Cette phase est consacrée à la collecte des données et à l’élaboration des rapports provisoire et définitif. Il s’agit dans un premier temps de définir par objectifs les données à collecter les outils et méthodes ainsi que les résultats attendus à chaque étape. Cette phase a permis de disposer d’informations utiles pour la facilitation de l’impulsion des élus dans l’amélioration de la gestion des ressources en eau et écosystèmes associés de leur territoire. Le Tableau 3 présente les données collectées par objectifs ainsi que les outils et méthodes utilisés pour y parvenir. La seconde étape est la production des rapports sur la base des informations collectées. Les produits de la mission feront objet de validation par les maîtres d’ouvrages lors des ateliers communaux.

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Tableau 3 : données collectées par objectif de l’étude et les méthodes et outils utilisés

Objectifs Données collectées Méthodes et outils utilisés Résultats obtenus - inventaire exhaustif des ressources en eau - Inventaire des ressources en - Fiches de collecte de données - Inventaire des ressources de surface (fleuves, rivières divers ordre, lac eau de surface, des points de - Focus group en eau de surface et bas fond) et des points de captage des eaux prélèvement des eaux souterraines - Assemblées villageoises, souterraine souterraines ainsi que des systèmes/pratiques et des bas fond dans chacune des - Entretiens individuels - Décrire les usages autour d’utilisation de l’eau du territoire communal de trois communes du Bassin du des points d’eau Athiémé, Dogbo et Lokossa ; Mono - Types d’acteurs locaux impliqués dans leur gestion et l’exploitation des ressources en eau par commune - priorisation des sites ou espaces présentant - caractérisation des sites - Démarche méthodologique - Identification et des problématiques et enjeux GIRE et un certain présentant des problématiques et d’identification des sites GIRE description de quelques sites intérêt sur le territoire communal ou enjeux GIRE et un certain intérêt - Séance d’échange avec les prioritaires par les communes intercommunal avec les conseils communaux ; sur le territoire communal ou responsables des services techniques intercommunal avec les conseils des Mairies communaux - établissement du niveau de vulnérabilité - éléments de diagnostic de la - Fiches de collecte de données - Description des systèmes des sites répertoriés et les éléments de vulnérabilité des sites priorisés - Focus group de mobilisation et de diagnostic foncier, hydrologique et social des - Assemblées villageoises, valorisation des points d’eau sites priorisés à étudier ; - Entretiens individuels - proposition d’actions prioritaires à mener - Activités développées par les - Fiches de collecte de données - Identification et au niveau des différents sites choisis. communautés sur chaque site et - Focus group priorisation des activités à leurs perspectives - Assemblées villageoises, développer sur chaque site - Entretiens individuels choisi

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2.3. Priorisation des actions de promotion de la GIRE A la suite de la validation des sites GIRE par les responsables des services techniques des Mairies, une documentation approfondie des problématiques spécifiques à chaque site a été faite. Les usagers, au cours des séances interactives, ont fait des propositions d’activités avec des priorités pour améliorer la gestion de l’eau de leur territoire. Les informations collectées ont été partagées avec les responsables des services techniques de chaque mairie pour une conformité et une synergie d’action. Le niveau d’engagement des communautés est très variable et dépend des relations de collaboration existante avec le pouvoir local. Ce facteur semble être déterminant dans la priorisation des activités par chacune des parties.

2.4. Les limites de l’étude Les termes de références de l’étude sont clairs et prennent en compte plusieurs activités inscrites dans le document de projet échelonnée dans le temps. Ils voudraient apporter un aperçu global de la situation de gestion des ressources en eau et proposer des actions spécifiques à mener pour l’atteinte des résultats du programme MYP. Le dispositif de conduite de la présente étude étant basé exclusivement sur les ressources humaines internes du PNE-Bénin et PROTOS, il présente l’avantage de la réalisation de l’étude à moindre coût.

Ce dispositif décliné dans les TDR et expérimenté dans la conduite de cette mission présente deux inconvénients. Il s’agit notamment de manque de moyen matériel de mesure de certains paramètres d’appréciation des caractéristiques et de localisation des ressources en eau ; et du manque de ressources humaines qualifiées pour approfondir l’analyse des spécificités sur chaque site identifié. Pour pallier à ces insuffisances, l’équipe de supervision a échelonnée l’étude en plusieurs étapes pour concilier les travaux habituels avec les exigences de la mission. Ainsi, des TDR spécifiques ont été élaborés pour approfondir des thématiques particulières comme l’étude de quelques écosystèmes aquatiques dégradés, l’étude de la gestion des ouvrages simples, l’étude des cadres de concertations et opportunité de leurs mises en place, études des sites GIRE. D’autres aspects restent à aborder et feront objet de recommandations.

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3. Résultat de l’étude

3.1. Caractérisation du milieu d’étude

3.1.1. Milieu physique

3.1.1.1. Situation géographique Le fleuve Mono prend sa source au nord-ouest du Bénin dans les monts Koura, région de . Long de 530 kilomètres, il sert de frontière naturelle entre le Togo et le Bénin sur ses 100 derniers kilomètres. Son bassin versant couvre une superficie 25 000 km2 entre les latitudes 6°10' et 9°00' Nord et les longitudes 0°30' et 1°50' Est (BAGLO, (1989) ; AGO, (1999) ; DAINOU (2000) cités par Ago et al, (2005)). C’est la principale ressource naturelle partagée entre les trois communes de la zone d’étude. Les cartes 1 et 2 présentent la situation des communes de Athiémé, Dogbo et Lokossa dans les départements du Mono et du Couffo.

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Carte 1: Départements du Mono et du Couffo

Source : Ligan, 2013

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Carte 2 : Présentation de la Zone d’étude

Source : PROTOS, 2010

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3.1.1.2. Climat Le climat dans le sous bassin du Mono est de type subéquatorial ou béninéen. C’est un climat chaud marqué par une humidité relativement élevée. On distingue annuellement deux saisons pluvieuses alternées par deux saisons sèches :

- une grande saison pluvieuse qui va de la mi-mars à la mi-juillet. Elle procure l’essentiel des précipitations de l’année, soit environ 50 à 65 %. Cette abondance est corrélative au développement de la mousson ouest africaine, caractérisée entre autres par des pluies convectives intenses (GNELE, (2005)cité par ARAYE, (2011)) ; - une petite saison pluvieuse entre septembre et octobre qui contribue à hauteur de 15 à 25 % aux pluies annuelles. Cette période marque le retrait progressif des conditions pluviogènes de l’intérieur des terres vers la côte ; - une petite saison sèche de mi-juillet à août dont l’apport de pluies annuelles atteint, dans le meilleur des cas, 12 %. Cette période constitue une saison fraîche (période du redoux thermique), peu favorable aux pluies convectives; - et une grande saison sèche de plus de quatre mois, novembre à mi-mars,dont les apports en eau pluviale ne sont que de 8 à 10 %.

Placé sous le régime quasi permanent des alizés océaniques, le bassin a un climat de type subéquatorial avec une humidité relativement forte. La température moyenne varie très peu (environ 27°C). A l'échelle saisonnière, elle reste élevée en saison sèche (27,7°C en moyenne) et légèrement moindre en saison pluvieuse (26,5°C) (KPONOU (2009)cité par ARAYE (2011)).

Figure 1 : Pluviométrie annuelle

1600,0 Pluviométrie annuelle 1400,0

1200,0

1000,0 Lokossa 800,0 Athieme 600,0 Dogbo 400,0

200,0

0,0 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Source :Ligan, 2012

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3.1.1.3. Inventaire des ressources en eaux de surface Le réseau hydrographique des communes de Lokossa, Athiémé et Dogbo est relativement dense. Il est caractérisé par le fleuve Mono, ses affluents et lacs. L’inventaire de ses ressources s’est focalisé sur le dénombrement des plans d’eau de chacune des communes. Un travail de localisation permettra de géoréférencer les ressources en eau de chaque territoire.

Dans la Commune d’Athiémé, le fleuve Mono constitue le principal cours d’eau muni d’une large vallée et de sous bassins versants qui irriguent la quasi-totalité des villages de la Commune. L’affluent Sazué et les lacs Toho, Godogba et Djèto constituent également des ressources du bassin du Mono où divers systèmes de captage de l’eau sont développés dans la commune pour les activités agricoles et usages domestiques. En dehors des ressources en eau, nous avons aussi assez de zones humides comme les bas-fonds, les forets galeries et autres ressources associées.

La Commune de Dogbo est traversée par le fleuve Mono, la rivière Gbahouin, Gbidji, et les lacs Togbadji, Langoui, Honto, Agbon à Dévé. Ils constituent un potentiel en matière de ressources en eau utilisable pour les activités agricoles et les usages domestiques.

La Commune de Lokossa dispose d’un important complexe fluvio-lacustre dominé par le fleuve Mono dont la vallée constitue une vaste dépression à laquelle s’ajoute celle de Tchi pour isoler la commune du reste des plateaux du Mono. Ce complexe fluvio-lacustre de la Commune de Lokossa est réparti comme suit : i) au Sud-Est : le lac Toho qui est le plus important ; ii) au Sud : le lac Djètoè ; et iii) au Nord : les lacs Doukon, Egbo et Togbadji.

3.1.1.4. Inventaire des ressources en eaux souterraines Les ressources en eaux souterraines sont mobilisées par les forages (artésiens ou non) et autres moyens d’exhaure et constituent un potentiel important d’eau utilisée pour l’agriculture, la pisciculture, l’élevage, l’approvisionnement en eau potable et les usages domestiques. On dénombre au total 64 forages dans la commune de Lokossa, 71 forages dans la commune d’Athiémé et 169 forages dans la commune de Dogbo.

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3.1.2. Milieu humain

3.1.2.1. Démographie, population

Selon les données du Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH3, 2002), la population des communes de Lokossa, Athiémé et Dogbo est estimée à plus de 203 500 habitants. Le sous bassin versant du fleuve Mono est occupé par plusieurs groupes ethniques dont les principaux sont les Kotafon et les Adja talla. On y rencontre également d’autres groupes minoritaires comme les Ouatchi, les Mina, les Pédah, les Sahouè, les Haoussa et les Yorubas.

3.1.2.2. Cultures La religion traditionnelle est très prégnante avec environ 60% d’adeptes, suit le catholicisme avec 15% de fidèles. Le protestantisme et les nouvelles religions chrétiennes (Assemblée de Dieu, Témoins de Jéhovah et le Pentecôtisme) occupent la troisième place. L’islam et les autres religions viennent en dernière position avec un nombre minoritaire de fidèles.

3.1.2.3. Activités économiques L’agriculture est la principale source de richesse. Elle conserve, comme dans la majorité des communautés du Mono et du Couffo, son caractère d’agriculture itinérante sur brûlis, utilisant des outils rudimentaires comme le coupe-coupe, la houe, la pioche, etc. Les techniques agricoles se résument à la jachère et à l’assolement. Les réformes de mécanisation du secteur agricole ont permis d’avoir l’assistance des Service Communaux de Développement Agricole (SCDA).pour des travaux champêtres spécifiques mécanisés. La production agricole est dominée par le maïs, le niébé, le manioc, l’arachide, la banane, la canne à sucre, la tomate, la patate douce, le riz, le piment, le gombo, les légumes feuilles. Ils assurent l’alimentation de la population humaine et parfois des animaux.

Avec l’assistance technique des faitières (riziculteurs et des maraichers) et des SCDA, les communes de la zone du projet développent davantage la production maraîchère dans le but de mettre en valeur les nombreuses zones marécageuses et les puits artésiens, ce qui constituera une source de revenus substantiels pour les populations.

L’élevage est l’activité secondaire. Elle est pratiquée par une faible proportion de la population. Cette activité concerne les volailles, les ovins, les caprins les bovins et les porcins. La pèche est saisonnière. C’est une pêche de subsistance pratiquée principalement sur le fleuve Mono et dans les marais avec des techniques rudimentaires.

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Les Communes de Lokossa et de Dogbo abritent aussi de grands gisements de calcaire, de sable et de graviers qui génèrent des ressources substantielles aussi bien pour les populations que pour les Communes et qui contribuent pour une large part à la mobilisation des ressources budgétaires des communes.

3.2. Dynamique locale d’exploitation des points d’eau

3.2.1. Pratiques d’exploitation

Ces communautés disposent suffisamment de ressources en eau mais pas toujours de bonne qualité pour les usages quotidiens. Les ressources en eau de surface sont utilisées à des fins diverses par les communautés et dépendent de la nature de la source d’eau et des usages. Elles sont utilisées pour l’agriculture, l’élevage, la pêche, les emplois domestiques (boisson, cuisine, lessive, vaisselle), la transformation des produits agricoles, l’industrie, les carrières, l’exploitation forestière, les pratiques religieuses, le transport, le tourisme.

Photo 1 : lessive dans le cours du fleuve mono

Ces activités présentent un intérêt économique important et prennent de l’ampleur avec la croissance démographique. Elles se développent souvent dans le lit mineur du fleuve Mono ou à proximité des points d’eau présentant des risques important pour la durabilité de la qualité des ressources en eau. En plus des activités anthropiques, les eaux de surface sont parfois utilisées

21 comme des dépotoirs d’ordures de tout genre à cause des disfonctionnements des services de collecte et de traitement des eaux grises. De même, l’utilisation des pesticides et les engrais chimiques pour la production agricole est une source potentielle de contamination. Les intrants agricoles et produits phytosanitaires sont utilisés dans les champs de culture très proches des plans et cours d’eau. Ces intrants sont ensuite lessivés vers les eaux, ce qui conduit indubitablement à la dégradation de la qualité physico-chimique et bactériologique de l’eau, à la recrudescence des maladies hydriques, etc.

Photo 2: culture maraichère dans le lit du fleuve

Cette dynamique d’exploitation des eaux est renforcée par l’occupation anarchique des terres. Les domaines de l’eau, sont pris d’assaut par les riverains à la recherche de terres plus fertiles. Elle est soutenue par l’inexistence de plans d’aménagement adéquat et respecté dans les communes. Les périmètres de protection des ouvrages sont parfois pris d’assaut pour la lessive, le lavage des motos, des matériels de pulvérisation des pesticides etc.

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Photo 3 : Gaspillage et lavage des motos près du point d’eau

3.2.2. Les facteurs de risque de pollution

L’utilisation des pesticides et des engrais chimiques dans le lit des cours d’eau ou à proximité des points d’eau libère des composés chimiques de chaînes moléculaires longues et très résistantes qui sont infiltrés ou ruisselés dans la nappe ou le cours d’eau. Les métaux tels que le plomb, le mercure, le cuivre, le zinc, le nickel, l’arsenic et le chrome, couramment appelés métaux lourds, s’accumulent dans l’environnement. Tous ces polluants sont stables et toxiques, ils ne sont pas dégradés par les végétaux et les animaux. Ils se concentrent dans les mousses aquatiques, s’accumulent dans la chair des poissons et peuvent ainsi nuire au milieu naturel ou à l’homme.

D'autres produits comme les savons, les détergents utilisés pour laver les motos et autos directement aux abords des plans et cours d’eau contribuent aussi à dégrader la qualité des milieux aquatiques.

Certains rejets, par exemple des déjections, et la décomposition de la matière végétale ou animale entraînent un apport de matières organiques aux ressources en eau de surface.

La pollution par les micro-organismes est associée à l’existence d’une pollution fécale. Certains de ces micro-organismes peuvent être dangereux pour l’homme et l’animal.

L’azote et le phosphore sont des fertilisants. Ils proviennent principalement d'apports agricoles et urbains. Ces composés sont généralement présents naturellement en faible quantité dans l’eau des rivières. Lorsque leur concentration devient trop importante, elle peut perturber l’équilibre des

23 milieux aquatiques et provoquer dans certains cas leur eutrophisation. Ce phénomène, qui se manifeste par une prolifération d’algues, peut parfois entraîner la désoxygénation des eaux.

3.2.3. Impacts des usages L’appréciation de l’impact des usages sur la qualité des ressources en eau est faite sur la base de la perception des usagers de l’évolution de certains facteurs déterminant de la vitalité des ressources en eau. Il s’agit de la densité des espèces halieutiques, de la couleur de l’eau, du débit et du goût.

Ainsi, partant des constats observés par les communautés, les deux dernières décennies sont marquées par une augmentation variante du potentiel hydrique surtout dans la commune d’Athiémé et une dégradation de la qualité de l’eau qui se traduit par la rareté des espèces halieutiques dans le fleuve et un changement de couleur de l’eau et du goût. Ces deux derniers facteurs sont différemment appréciés par les usagers. Ils font aussi remarquer une perturbation dans le calendrier agricole qui se traduit par un retard dans le démarrage de la saison pluvieuse et l’irrégularité des pluies. Ces perturbations sont occasionnées par les lâchées d’eau du barrage Nagbéto, les fortes précipitations affectant la maîtrise des campagnes agricoles et donc l’économie des ménages.

Une analyse au laboratoire du suivi de certains paramètres pourrait éventuellement confirmer les données de sondage.

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Tableau 4 : les usages et leurs impacts sur les ressources en eau

Sources Usages Facteurs de risque Impacts Eau de surface - Irrigation des cultures - Intrants chimiques - Raréfaction des espèces halieutiques - Lavage des motos - Métaux lourds et détergents Comblement - Navigation - Déchets solides et ménagers - Eutrophisation - Tourisme - Mise en culture des berges - Erosion - Dépotoir d’ordures - Forage artésien - Irrigation - Non étanchéité du réseau - Baisse de la qualité de l’eau pour les usages - Usages domestiques - Insuffisance d’entretien par endroit domestiques Perte d’eau - Manque d’hygiène par endroit - - Érosion - Inondation Forage à - Usages domestiques - Insuffisance d’entretien par - Baisse de la qualité de motricité endroit l’eau pour les usages humaine domestiques - Manque d’hygiène par endroit - Puits moderne - Usages domestiques - Insuffisance d’entretien par - Baisse de la qualité de endroit l’eau pour les usages domestiques - Manque d’hygiène par endroit - Puits à grand - Usages domestiques - Insuffisance d’entretien par - Baisse de la qualité de diamètre endroit l’eau pour les usages domestiques - Manque d’hygiène par endroit -

3.2.4. Système de production et de circulation de l’information sur les ressources en eau

Il s’agit ici de décrire le mode de suivi de la pluviométrie, des écoulements de surface, des eaux souterraines et de la qualité des eaux dans les trois communes d’étude.

3.2.4.1. Couverture des équipements de mesures La Direction Météorologique Nationale (DMN) par le biais de l’ASECNA est chargée de la gestion du système d’information climatologique au Bénin. Les premiers postes pluviométriques ont été installés dans les régions du Bénin depuis les années 1930. Mais ce n’est qu’en 1987, que la station météorologique de -Agamey a été installée et couvre les données météorologiques des communes de Lokossa, Athiémé et Dogbo.

Au niveau de cette station, plusieurs données sont recueillies à savoir la température du sol, la direction du vent, la pluviométrie et l’intensité du soleil.

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3.2.4.2. Structures ou dispositifs de collecte Toutes les données climatologiques sont produites par l’ASECNA deux fois par mois à l’exception des données pluviométriques qui leur sont envoyées tous les dix jours par l’observateur météo de Houin-Agamey. De même, le ministère en charge de l’agriculture à travers les CARDER se préoccupe aussi de collecter des informations pluviométriques pour le suivi des activités agricoles. Le ministère en charge de l’agriculture dispose d’un plus grand nombre de postes pluviométriques installés dans l’enceinte des SCDA dont certains sont même utilisés par l’ASECNA pour la collecte des informations pluviométriques.

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Photo 3 : Appareil de mesure de l’intensité du soleil Photo 4 : Appareil de mesure de la température du sol. à Houin-Agamey à Houin-Agamey

Photo 5 : Abri météorologique à Houin-Agamey Photo 6 : Girouette à Houin-Agamey

3.2.4.3. Circulation et archivage de l’information Au niveau de l’ASECNA, les données pluviométriques sont relevées par un observateur sur place qui les enregistre sur une fiche. Il a l’obligation de reporter sur support papier tous les paramètres climatiques observés au cours de la pluie c'est-à-dire qu’il fait une description de la pluie en précisant les phénomènes qui l’ont accompagné. Il est tenu d’envoyer cette fiche d’observation à l’ASECNA à tous les dix jours pour faire valider les relevés. Les enveloppes timbrées lui sont fournies pour faciliter l’expédition par la poste desdites fiches.

Au niveau du CADER les relevés pluviométriques sont effectués par le Technicien Supérieur en Production Végétale (TSPV) du SCDA en poste dans les localités où sont installés les pluviomètres. Cette activité est incluse dans leurs cahiers de charge. Les relevés sont faits deux fois par jour, à 08h00 et à 18h00.

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Les données de la DMN sont traitées à l’aide du logiciel CLICOM (Climate Computing) par les agents du Service Météorologique National.

Les données collectées par les TSPV pour le compte du CARDER sont centralisées par le technicien responsable de chaque CeCPA sur un fichier Excel. Par décade (les 1er, 11 et 21 de chaque mois), ces données sont envoyées au responsable suivi-évaluation basé au CARDER. Ce dernier compile à son tour les informations reçues par décade des différentes communes dans une base de données qui sera transmise au MAEP.

3.2.4.4. Exploitation aux profits des institutions et de la population La DG Eau et ses services déconcentrés, le MAEP et ses services déconcentrés, la DMN/ASECNA, les communes et les communautés sont les principaux acteurs qui ont besoin d’informations sur les ressources en eau. Mais il n’existe pas de mécanisme performant et inclusif mettant en interaction directe ces divers acteurs. En conséquence, chaque acteur en fonction de ses intérêts, développe ses stratégies et lient des alliances parfois non formelles pour disposer des informations dont il a besoin. L’information sur la pluviométrie n’a véritablement qu’un sens qui est celui de la production brute (CeCPA, postes locaux ASECNA) vers l’agrégation/centralisation (MAEP, ASECNA). Le seul retour de l’information reste celui de la réponse à la demande des quelques citoyens en quête d’informations pluviométriques pour des besoins particuliers. Il s’agit, pour la plupart des cas, des étudiants pour leurs travaux de recherche.

3.2.5. Gouvernance

3.2.5.1. Organisation des usagers Les modes d’organisation sont très variables. Toutefois, nous pouvons identifier trois catégories d’organisation.

La première catégorie est celle des organisations familiales qui regroupent les membres d’une même famille élargie ou restreinte. Elles ne sont généralement pas reconnues par les autorités administratives. Elles font une exploitation minière des ressources pour subvenir aux besoins de leurs ménages. Elles exploitent généralement des domaines collectifs.

La deuxième catégorie regroupe les associations de producteurs ou Groupements d’Intérêt Economique. Ce sont des usagers de la même filière de production qui sont actifs autour d’un même site. Ils sont souvent enregistrés au CARDER et affiliés à la faitière des organisations paysannes.

La troisième catégorie regroupe les usagers en individuel. Ils sont souvent constitués d’allochtone et disposent de grande superficie agricole. Ils utilisent beaucoup de main d’œuvre locale et

28 commercialisent leur production dans la localité, sur les grands marchés du pays et parfois à l’extérieur du Bénin.

Ces différentes catégories d’acteurs, exploitent en commun les sources d’eau avec les ménages. De ces usages en commun, on note des conflits ou une intensification de la pollution de la source d’eau. Deux modes de gestion ont été identifiés pour la facilitation des usages de l’eau. Il s’agit de la gestion « traditionnelle » et la gestion « moderne » ou « affermage ».

La gestion « traditionnelle » est prédominante. Cette forme de gestion considère l’eau comme un don de Dieu, qu’il faut respecter et lui offrir des sacrifices périodiquement.

La gestion « moderne » ou « affermage » reconnait la Mairie comme maître d’ouvrage. Celle nouvelle forme de gestion promue par les lois de la décentralisation et renforcée par la loi portant gestion de l’eau en république du Bénin adopte le principe utilisateur payeur contrairement à la considération traditionnelle qui voudrait que les usagers payent une redevance pour le service de l’eau. Les sources d’eau en affermage sont généralement des sources d’eau souterraine. En plus des usages agricoles, elles sont utilisées prioritairement pour l’approvisionnement en eau potable grâce à un système d’eau alimenté par un forage et composé de bornes fontaines. Les usagers exploitant des ouvrages en affermage, contribuent relativement avec le maître d’ouvrage (Mairie) par le biais des délégataires ou les fermiers à l’entretien des ouvrages de mobilisation de l’eau.

Il découle des observations du terrain que les ouvrages gérés dans les systèmes traditionnels sont souvent abandonnés ou à la limite se retrouvent dans un état d’insalubrité et de vétusté des équipements qui laisse à désirer. Par contre, les ouvrages en affermage sont souvent entretenus par l’agent recrutement à cet effet par la mairie. Il peut être de la localité ou un prestataire externe selon le mode de gestion adopté. Il a la responsabilité d’entretenir et d’assurer avec la mairie le renouvellement des équipements sur une base contractuelle qui définit les modalités. Cette dernière forme de gestion a aussi ces limites dans un contexte social dominé par les pesanteurs socio culturels. La faible adhésion des communautés aux processus de gestion par affermage et la bonne gouvernance de la gestion sont la limite et les défis majeures de tous les acteurs du secteur.

Dans une vision de protection et de préservation des ressources pour les usages multiples, les deux modes de gestion peuvent être complémentaires. Toutefois, ils s’opposent dans les principes de gestion et les approche de résolution des conflits potentiels.

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3.2.5.2. Cadre de concertation eau Dans le souci de faciliter le développement du secteur de l’eau et de l’assainissement, des creusets sont créés et permettent à tous les types d’acteurs de se concerter pour une gestion efficiente et décentralisée du secteur. Il existe trois niveaux de concertation : le niveau intercommunal, communal et villageois.

Les communes d’Athiémé, Dogbo et Lokossa sont regroupées dans un cadre intercommunal dénommé Cadre de Concertation des Acteurs du Secteur Approvisionnement en Eau Potable Hygiène et de l’Assainissement (CCAS/AEPHA M-C). Il est créé par arrêté en 2010 et rassemble toutes les communes du Mono et du Couffo ainsi que les Partenaires Techniques et Financiers (GIZ, SNV). Le procès verbal de la dernière séance révèle qu’elle a eu lieu les 11 et 12 Décembre 2012 et a passé en revue tant l’évolution du secteur de l’eau et de l’assainissement que le point de la mise en œuvre du Plan de Travail Annuel (PTA). De même, il existe au niveau intercommunal, le Groupement Intercommunal Mono qui traite, entre autres, des questions relatives à l’eau et l’assainissement. Il a été créé en 2008 et toutes les six communes du Mono en sont membres. Sa dernière séance a eu lieu en Juin 2012 et a traité du point des réalisations physiques entrant dans le cadre de la gestion des déchets.

Au niveau communal, il existe dans les communes du MYP II, les Commissions Communales Eau et Assainissement (CCEA) qui sont encore trop orientées vers l’eau potable. Le CCEA est formalisé dans les communes de Lokossa et Dogbo. A Athiémé, des séances sont organisées pour accompagner la commune à officialiser ce cadre de concertation. En lieu et place d’un cadre de concertation le deuxième adjoint au Maire et le Secrétaire Général de la Mairie assurent la gestion quotidienne des problèmes liés à l’eau avec le concours des animateurs, des autres services et élus de la commune.

Au niveau village, plusieurs initiatives existent et sont actives sur les questions liées à l’eau et l’assainissement. Il s’agit notamment des Groupes Organisés Hygiène et Assainissement (GOHA- GIRE), les Organes Locaux de l’Eau (OLE), les Clubs des enfants Avocat de l’Eau (CAE) et les Brigades de Santé (BS) ou Comité d’Hygiène (CH).

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Tableau 5 : tableau synthèse des cadres de concertation

Intercommunal Communal local Athiémé 0 GOHA-GIRE : OLE : 00 CAE : 02 BS/CH : toutes les écoles Dogbo 1 GOHA-GIRE : 33 OLE : 00 2 CAE : 02 BS/CH : toutes les écoles Lokossa 1 GOHA-GIRE : 13 OLE : 01 CAE : 02 BS/CH : toutes les écoles

3.2.5.3. Réédition de compte La réédition de compte est une pratique de gouvernance soutenue par plusieurs partenaires du secteur de l’eau. Elle a été expérimentée pendant environ deux ans dans les communes de Sinendé, Dogbo et . Les résultats concluants de cette expérimentation ont amené les acteurs à élargir la réédition de compte à d’autres communes et sur la demande des communautés à d’autres secteurs autres que l’eau et l’assainissement.

Les communes d’Athiémé, Dogbo et Lokossa ont adopté la pratique et le font annuellement par arrondissement ou à la Mairie. Au cours de cette année 2012, toutes les trois communes ont eu à le faire. Les populations ont été sensibilisées à cet effet et manifestent souvent le besoin d’être informées non seulement sur les réalisations (physique ou non) du secteur de l’eau et l’assainissement mais aussi et souvent dans le secteur de la santé et de l’éducation.

3.2.6. Acteurs locaux intervenant dans la gestion des ressources en eau Les acteurs locaux impliqués dans la gestion des ressources en eau sont multiples. Ils jouent différents rôles (Tableau 7). Il s’agit entre autres des délégataires, des fermiers, des agriculteurs, des pêcheurs, des éleveurs, des Mairies, des piroguiers, de la chefferie traditionnelle et des comités villageois de gestion, les exploitants de carrière etc... 31

Tableau 6: Acteurs locaux impliqués dans la gestion des ressources en eau en fonction des zones et des types de ressources en eau Zones et sous bassins couverts par Acteurs locaux Rôle/ Fonction l’acteur Athiémé Dogbo Lokossa - Pêcheurs - Prélèvement des ressources halieutiques (poissons) par diverses pratiques X X X - Production vivières (riz, maïs) - Agriculteurs X X X - Production des cultures maraîchères en saison et contre saison - Eleveurs - Abreuvement des animaux X X X - Fermier et - Vente d’eau potable fontainier - Garantie de l’entretien des points d’eau (cf. au contrat établi avec la Commune Maître - Délégataire X X X d’Ouvrage) communautaire - participation financière des populations à l’entretien du réseau (très faible)

- Organe local de - Appui technique à la gestion et l’entretien du réseau de distribution X l’eau - Sensibilisation, plaidoyer - Organisation du transport fluvial des personnes, des biens et des services du Bénin vers le - Piroguiers X Togo - Chefferie - Veille au respect des interdits relatifs aux points d’eau X X X traditionnelle - Implication dans la gestion des conflits liés à l’accès aux ressources en eau - Maitre d’ouvrage dans le secteur de l’eau potable et de l’assainissement - Gouvernance locale des ressources naturelles et des problématiques liées à la pollution des ressources en eau - Intervention par le biais de ses services techniques (Eaux, assainissement, Affaires - Mairie X X X économiques et marchandes, Affaires domaniales et environnementales) dans la gestion des ressources en eau communales, notamment les barrages, surtout ceux qui renferment les poissons - Gestion des conflits entre usagers

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3.3. Identification et description de quelques sites prioritaires par les communes

3.3.1. Critères d’identification L’identification des sites prioritaires a été faite sur la base des critères énumérés dans le document de démarche méthodologique de valorisation économique et de gouvernance locales de l’eau des sites présentant des problématiques GIRE. Les critères fondamentaux sont aux nombres de 3, à savoir :

- disponibilité de la ressource

- faible niveau de valorisation avec possibilité d’utilisation à des fins multiples

- présence d’externalités négatives actuelles ou potentielles liées à l’utilisation de la ressource : pollution, conflits, dégradation des terres et des plans (érosion, comblement…..).

3.3.2. Processus d’identification Le processus vise l’identification du site et l’obtention de l’adhésion des acteurs. Ainsi, des concertations ont été organisées avec les Services Techniques de la Mairie et les chefs d’arrondissement des villages ciblés. Ainsi, chacune des communes a identifié deux sites potentiels pour servir de démonstration à l’opérationnalisation des principes de la GIRE. Des missions de diagnostic sommaire ont été réalisées sur chacun des sites pour apprécier les conditions de mise en valeur des sites.

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Tableau 7 : Descriptif des sites

Communes Problématiques Site retenu Description Athiémégan est la ville centre de la commune d’Athiémé où est implantée la mairie, la résidence du maire, et autres bâtiments administratifs. En période de crue ou sortie du lit du fleuve, ces locaux sont en proie à l’inondation. Cet état de chose empêche le bon fonctionnement des différentes administrations. Athiémégan Or, en temps de crise (d’inondation par exemple), c’est à la mairie elle-même que revient la mise en œuvre du plan de contingence et du système de gestion des crises. Toutes les actions relatives à la crise Inondation et sont censées émaner de la mairie, elle-même alors paralysée par cette dernière. faible valorisation Athiémé C’est un village de transit important entre le Bénin et le Togo par Athiémé que les populations des ressources en empruntent régulièrement. On assiste à une érosion prononcée de la berge à ce niveau par l’action du eau fleuve. Ce village perd des espaces avec l’évolution de la dégradation des berges. Si rien n’est fait, le Agniwédji transport des personnes et des biens par ce village risque de disparaitre purement et simplement car devenu trop dangereux ; ce qui réduira de façon notoire les échanges commerciaux entre la commune d’Athiémé (Bénin) et la République du Togo affectant ainsi l’économie de la commune, et par ricochet l’économie du Bénin. Autrefois, les rives étaient bordées de galeries forestières telles que Cola grandifolia, albicéea ?, Djondjizounmè : fromager, lianes, mitragéna. Mais aujourd’hui, sur la bande de 25 mètres règlementairement admis pour situé dans ne pas être occupée, on remarque la présence de cultures telles que le maïs et les activités d’extraction l’arrondissement des noix de palme en huile de palme. Dans cette bande, la quasi-totalité des arbres (samba, teck) qui s’y Erosion de Ouèdème, il est trouvaient ont été abattus soit pour la confection des pirogues pour la navigation sur le fleuve soit pour le dernier village la confection des meubles. Par endroits, on remarque une relique de palétuviers. Une telle situation avant la frontière favorise l’érosion. Il faut signaler que cet état de chose s’explique par la recherche effrénée de terres Lokossa togolaise fertiles cultivables par les riverains de ce cours d’eau. De même, les populations riveraines observent un comblement important du lit du fleuve. Doukonta est un village de l’arrondissement de Ouèdèmè dans la commune de Lokossa. Ce village porte le nom du lac Doukon qui est situé dans la localité. Autour de ce lac, se mènent des activités de pêche, de maraichage et de cultures de maïs. Les populations à la recherche des terres fertiles se ruent vers les rives Faible valorisation Doukonta du lac pour enlever tout le couvert végétal. Cette situation crée l’ensablement du lac, réduit la superficie du lac et empêche le développement de la faune aquatique. De même, les populations au cours de leurs activités de transformation de noix de palme rejettent les résidus dans les eaux du lac. Le site de Kpodji est une cuvette naturelle de recueillement des eaux de ruissellement en provenance de Faible valorisation la commune de . C’est un phénomène qui prend de l’ampleur ces dernières années et qui a fait Dogbo Kpodji et inondation de cette dépression une source permanente d’eau. En saison de pluie, la cuvette n’arrive pas à retenir toute l’eau de ruissellement ce qui occasionne l’inondation dans le village de Kpodavé et de ses environs.

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L’ambition de la Mairie est d’ériger une infrastructure permettant de stocker l’eau pour le développement de l’agriculture sur une superficie de 10 ha située à proximité de la cuvette. Sur le site de Dékandji, l’eau du forage n’est pas maîtrisée et continue de couler dans la nature. Elle est utilisée pour les usages domestiques et dans la fabrication de l’amidon de manioc. L’exploitation de Les sites de l’eau pour la production agricole est très faible. Seuls quelques individus produisent en contre saison des Faible valorisation Dékandji et de produits maraichers, le maïs et la canne à sucre sur une partie d’un domaine de 10 ha situé à environ ½ Kpodavé km de la tête de forage. La population de Dékandji en sa grande majorité n’accepte pas l’idée d’aménager le forage de peur que l’eau habituellement prélevée gratuitement leur soit plus tard vendue.

Des résultats des enquêtes, il a été relevé qu’au niveau des forages artésiens, la ressource en eau pourrait être utilisée plus efficacement. Par des aménagements et la mise en place des modalités de gestion, la ressource en eau sert à la riziculture, au maraîchage et à la pisciculture donc à améliorer la situation économique et la qualité de vie des populations. Les communautés concernées estiment avoir bien d’un accompagnement pour la sensibilisation. Ainsi elles pourront contribuer financièrement à la gestion et l’entretien des aménagements pour garantir la disponibilité de la ressource en eau en quantité et qualité pour toutes ses fonctions pour les générations actuelles et futures.

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3.4. Actions prioritaires Communes Problématiques Site retenu Actions envisagées Périodes Responsables - Reboisement sur une première bande de quatre (4) mètres de plantes arbustives et vivaces indigènes comprises dans la liste des végétaux indigènes recommandés pour la revégétalisation des berges - Reboisement sur une deuxième bande de six (6) ou onze (11) mètres selon la pente mesurée à partir de la fin de la première bande de quatre mètres d’arbres et d’arbustes indigènes (teck, caïlcédrat, Athiémégan/ Dénou PNE-Bénin, PROTOS eucalyptus, iroko, samba, fromager) - Sensibilisation de la population sur l’entretien des arbres plantés - promotion des mesures endogènes d’adaptation des communautés aux inondations - facilitation de l’opérationnalisation des systèmes d’alerte précoce Erosion et sur le Mono Athiémé inondations - Reboiser sur une première bande de quatre (4) mètres de plantes arbustives et vivaces indigènes comprises dans la liste des végétaux indigènes recommandés pour le reboisement des berges - Reboisement sur une deuxième bande de six (6) mètres ou onze (11) mètres selon la pente mesurée à partir de la fin de la première bande de quatre mètres d’arbres et d’arbustes indigènes (teck, caïlcédrat, Agniwédji PNE-Bénin, PROTOS eucaliptus, iroko, samba, fromager). -Sensibilisation de la population sur l’entretien des arbres plantés - promotion des mesures endogènes d’adaptation des communautés aux inondations - facilitation de l’opérationnalisation des systèmes d’alerte précoce sur le Mono Djondjizounmè : -Sensibilisation de la population riveraine Début PNE BENIN, situé dans -Diagnostic participatif dans le contexte de l’aménagement de ces Novembre PROTOS, l’arrondissement de berges (galeries forestières) Erosion Ouèdème, il est le -Reboisement sur les 25 m avec les espèces autochtones telles que Décembre Lokossa dernier village avant albicéa, mitragéna, cola grandifolia et téocmpussantalilolidé, fraké la frontière togolaise Décembre -Sensibilisation des occupants en leur expliquant les inconvénients de Décembre PNE BENIN, Faible Doukonta ce qu’ils font. PROTOS, SCEPN, valorisation -Restauration du couvert végétal avec les essences autochtones telles

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que albicéa, mitragéna, cola grandifolia et téocmpussantalilolidé -Aménagement de la tête du forage artésien pour éviter le gaspillage Juillet à PROTOS, PNE Faible de l’eau Décembre BENIN, valorisation et Vocanmè -Réalisation des bornes fontaines dans le village pour faciliter l’accès inondation à l’eau des populations en particulier les femmes -Aménagement et irrigation des parcelles en amont du forage artésien Dogbo - Aménagement de la tête du forage artésien pour éviter le gaspillage Juillet à PROTOS, PNE de l’eau Décembre BENIN, Faible Les sites de Dékandji - Réalisation des bornes fontaines dans le village pour faciliter l’accès valorisation et de Kpodavé à l’eau des populations en particulier les femmes -Réalisation des bornes fontaines dans le village pour faciliter l’accès à l’eau des populations en particulier les femmes

Par ailleurs, au vue de la complexité organisationnelle de la gestion de l’eau des forages artésiens, des actions spécifiques ont été proposées afin d’accompagner progressivement les usagers de ces ressources et les communes à une meilleure gouvernance.

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Tableau 8 : Synthèse des actions prioritaires autour des forages artésiens

Activités Cibles Produits Inventaires des terres et parcelles mises en valeur par les usagers de l’eau du - Communauté - Répertoire des exploitations agricoles et autres forage (exploitants) domaines d’usage agricole (collectif ou individuel) Inventaire des problèmes fonciers - Communauté - Acte de cession de propriété (exploitants et - Documentation du mode d’accès endogène à la terre propriétaires terrien) Inventaires des usages (primaires et secondaires) - Communauté (Usagers - Répertoire des usages primaires et secondaires de la ressource eau) Identification et description des groupes d’usagers/ association/mouvements de - communauté - rapport de l’organisation/composition sociale de la jeunes leaders communauté Structuration des groupes d’usagers - groupes d’usagers - séance de travail avec les acteurs locaux - séances de travail avec CPV de la zone, CRR, URP, SCDA - Liste des membres de chaque groupe d’usagers - formalisation à travers des assemblées générales constitutives - P.V. des AG constitutives - formation sur la structuration et la vie associative - Rapports de formation - suivi de la structuration - Rapports de suivi Inventaire de formations antérieures reçues par les groupements et besoin en - Groupe d’usagers - Répertoire des formations formation - Rapports sur les besoins en formation Mise en place d’un comité multi usagers de suivi et d’orientation de l’étude - Acteurs locaux - Liste des membres du comité présidé par le C.V. (rôle faire le suivi avec les animateurs) - P.V. des séances d’échanges Identification des mauvaises pratiques en matière d’hygiène - Ménages et les lieux - Rapport de mission publics Organisation d’assemblées villageoises : Sensibilisation sur des thématiques - - Liste de pairs éducateurs transversales (l’hygiène et assainissement, GIRE, etc.) - Liste de thématiques - Module de sensibilisation - Rapport de mission Identification complète des domaines potentiel pour un aménagement - Exploitants - Répertoire descriptif des exploitations agricoles (superficies, usagers, mode d’accès à la terre et à l’eau, règle de gestion endogène des récoltes, niveau d’organisation des usagers/producteurs) Elaboration des TDR/DAO et réalisation des travaux d’aménagement - Maries - DAO et rapport d’étude Suivi des travaux et du fonctionnement du système d’eau - Mairies - Rapport de suivi et cahier de charge du délégataire

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4. Recommandations

A l’endroit des communes

- Recruter du personnel de terrain pour la mise à jour des données relatives à la bonne gestion des ouvrages en eau des communes

- Se doter d’une base actualisée des sites à potentialités GIRE ;

- Rechercher des partenariats pour la valorisation des zones à fortes potentialités agricoles ;

- Documenter les mesures endogènes d’adaptation des communautés au phénomène d’inondation

- Mener des actions de plaidoyer auprès des structures compétentes pour l’effectivité des mesures préventives des alias climatiques (systèmes d’alerte précoce)

A l’endroit des partenaires

- Réaliser des études de faisabilité pour la réalisation des travaux d’aménagement des forages artésiens ;

- Appuyer les Mairies à la promotion des pratiques d’hygiène et d’assainissement dans les localités ;

- Etudier la dynamique locale d’animation des cadres de concertation ;

- Appuyer les Mairies à la réalisation d’études détaillées sur les sites présentant des opportunités de promotion de la GIRE.

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Conclusions

Les départements du Mono et du Couffo regorgent d’importantes potentielles hydriques constituées d’eau de surface et d’eau souterraine mobilisables pour le développement des activités agricoles, le transport, le tourisme, etc. Ces usages sont soutenus et organisés par les différents acteurs à la base pour s’assurer de la bonne gestion des ressources en eau des territoires communaux dans une approche de gestion par bassin. On note ainsi dans les communes d’Athiémé, Dogbo et Lokossa, une structuration progressive des acteurs et autres usagers à la base pour une meilleure participation à la gestion des ressources en eau.

Les trois communes participent à l’animation de deux cadres de concertation intercommunale et disposent chacune d’une commission communale eau et assainissement. Cette dernière, avec l’appui des partenaires, s’activent à appuyer l’animation des cadres de concertation multi usagers à la base. Quant aux organisations paysannes, ils sont dans l’apprentissage de la gestion concertée de l’eau avec l’appui de leurs faîtières.

Cette diversité d’acteurs appelle à une synergie d’actions et une meilleure circulation des informations liées à la l’eau. Le champ d’actions actuel des cadres de concertation et l’animation de la vie associative dénotent de la nécessité de définir des modèles de gestion reproductible à l’échelle village, communal et intercommunal. Des outils ont été élaborés et testés par PNE-Bénin et PROTOS afin d’accompagner efficacement les communautés à l’implémentation des principes de la gestion intégrée des ressources en eau.A cet effet, des sites prioritaires ont été retenus et documentés par les autorités communales pour l’exercice de la décentralisation dans un contexte de gestion intégrée des ressources en eau. Un projet de plan d’actions par site a été proposé et fera objet d’atelier de validation. Les communes devront œuvrer pour l’intégration des actions retenues dans leur plan annuel d’investissement ou plan d’action GIRE. La mise en œuvre devra être facilitée par les Partenaires notamment le PNE-Bénin et l’ONG PROTOS.

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Bibliographie 1. Agbossou, E. Atelier-Genre Grand-Popo 2008. Principe et outils GIRE ‘Approche genre dans la gestion intégrée des ressources en eau’’. 2008.

2. Aliou, D ; Agossou Sonnou, S. cours1 sur les zones humides et la Gestion Intégrée des Ressources en Eau. Porto-Novo. septembre 2002. 44p.

3. Amoussou, E. Variabilité hydro climatique et dynamique des états de surface dans le bassin versant du Couffo. Bénin : UAC. 105p. Mémoire. DEA : FLASH : 2005.

4. Arborio A. M., et Fournier P., 1999. L’enquête et ses méthodes : l’observation directe. Paris: Nathan, Coll. 128.

5. Caractérisation et typologie des bas-fonds. atlas des bas-fonds dans les départements de l’Atacora, de la Donga, du Mono et du Couffo. février 2010. 36p.

6. Commune d’Athieme. Plan de Développement Communal Période 2008-2012. 2007. 164p.

7. Commune de Dogbo. Plan de Développement Communal Période 2009-2013. 2008. 139p.

8. Commune de Lalo. Plan de Développement Communal Période 2011-2015. 2010. 192p.

9. DIRECTION DE L’HYDRAULIQUE. Vision Eau Bénin 2025. Bénin : DH, 1999. 37p.

10. Direction des Etudes Démographiques. Cahier des villages et quartiers de ville: département du MONO. Cotonou. Mai 2004. 25p.

11. EXPERTS HYDROTECHNICIENS. Etat des lieux du secteur eau au Bénin et actions prioritaires. Bénin : Edition provisoire, 2006. 53p.

12. INSAE, 2003. Troisième Recensement général de la population et de l’habitation 2002 (RGPH3). INSAE. Cotonou.

13. Lanhoussi, F, et al. Etude portant états des lieux et gestion de l’information sur les ressources en eau dans le bassin de la Mékrou (offre technique). juin 2012. 29p.

14. Le Barbe, L, et al. Les ressources en eaux superficielles de la République du Bénin. . Bénin : Edition ORSTOM, 1993. 540p.

15. Sossou, P ; Agossou, G . Inventaire, typologie et description des pratiques liées aux divers usages de l’eau au Bénin. juin 2005.

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MULTI YEAR PROGRAM II (MYP II)

ACCES DURABLE A L'EAU POTABLE ET BONNE GESTION DES RESSOURCES EN EAU ET LEURS ECOSYSTEMES AU BENIN

Termes De Référence

ETAT DES LIEUX DES RESSOURCES EN EAU ET ECOSYSTEMES, ASSOCIES PRESENTANT DES PROBLEMATIQUES ET ENJEUX GIRE DANS LES COMMUNES DE ATHIEME, DOGBO ET LOKOSSA

Financement : Direction Générale de la Coopération au Développement (DGD) de Belgique et par l’ONG PROTOS

Août 2012

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1. CONTEXTE

Dans le cadre de la mise en œuvre du programme Multi Year Program (MYP) intitulé projet d’accès durable à l'eau potable de bonne gestion des ressources en eau et leurs écosystèmes au Bénin, les partenaires initient la présente mission portant « Etat des lieux des ressources en Eau et écosystèmes associés présentant des problématiques et enjeux GIRE dans les communes de Athiémé, Dogbo et Lokossa ».

En effet, le MYP II est financé par la Direction Générale de la Coopération au Développement (DGD) de Belgique et par PROTOS sur une période de 3 ans (2011-2013). Le programme est mis en œuvre par les communes Athiémé, Lokossa et Dogbo ayant qualité de maîtres d’ouvrage avec le concours technique et l’expertise de PROTOS-Bénin et du PNE- Bénin. Il vise comme objectif l’amélioration par des méthodes novatrices la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), la gestion durable au niveau social, économique et écologique de l'eau par les communes. Le programme concours à l’atteinte de 4 résultats :

 Résultat 1 : La GIRE est concrétisée localement par la traduction de la politique nationale dans une politique communale et par la promotion de la collaboration intercommunale ;  Résultat 2 : Les capacités des communes sont renforcées pour la fourniture de services de qualité en eau potable, hygiène et assainissement ;  Résultat 3 : Les capacités des communes sont renforcées pour pouvoir protéger les ressources en eau et leurs écosystèmes associés dans une approche GIRE ;  Résultat 4 : Les acteurs nationaux de l'eau se sont appropriés des leçons apprises des expériences des 3 communes du Mono-Couffo pour l'amélioration des politiques et stratégies ainsi que pour la promotion des initiatives GIRE.

Ainsi, le MYP II prône, la GIRE comme étant un outil flexible qui permet de s’attaquer aux défis de l’eau et d’optimiser la contribution de l’eau au développement durable. Il est important de connaître les sites offrant des problématiques GIRE ou d’un certain intérêt pour la GIRE par commune pour faciliter l’organisation de travail de prise en compte ou de promotion de la GIRE La présente mission s’inscrit dans la mise en œuvre des activités devant permettre d’atteindre les résultats 1 et 3 du programme. Elle contribuera à la documentation des problématiques liées à la Gestion Intégrée des Ressources en Eau dans les communes de Athiémé, Dogbo et Lokossa dans une perspective de mieux connaitre les problématique de gestion du bassin versant du Mono/Couffo en vue d’une meilleure orientation des interventions pour la promotion de la GIRE dans le cadre de la mise en œuvre du MYP II.

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1. OBJECTIFS DE LA MISSION

Les objectifs de la présente étude tels qu’ils découlent des termes de référence se récapitulent comme suit :

1.1. Objectif général

Contribuer à la concrétisation de la GIRE localement par la traduction de la politique nationale dans une politique communale et par la promotion de la collaboration intercommunale. 1.2. Objectifs spécifiques

Documenter les problématiques liées à la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) sur l’espace communal d’ Athiémé, de Dogbo et de Lokossa en vue d’une meilleure orientation des interventions pour la promotion de la GIRE aux niveaux communal et intercommunal.

- réaliser l’inventaire exhaustif des ressources en eau de surface (fleuves, rivières divers ordre, lac bas fond) et des points de captage des eaux souterraines ainsi que des systèmes/pratiques d’utilisation de l’eau du territoire communal de Athiémé, Dogbo et Lokossa ; - faire une priorisation des sites ou espaces présentant des problématiques et enjeux GIRE et un certain intérêt sur le territoire communal ou intercommunal avec les conseils communaux ; - établir le niveau de vulnérabilité des sites répertoriés ; - relever les éléments de diagnostic foncier, hydrologique et social des sites priorisés à étudier ; - faire une proposition d’actions prioritaires à mener au niveau des différents sites choisis ; - faire la restitution des résultats des travaux à la commission communale Eau, au maire et son conseil communale a fin de lui permettre de statuer sur la suite à donner à la promotion de la GIRE sur son territoire.

2. RESULTATS ATTENDUS

- les études antérieures conduites par les acteurs du secteur dans les communes cibles et dans les départements du Mono et du Couffo sont connues et les résultats et recommandations de ces études sont capitalisés pour de meilleurs orientations à la mission ; - les ressources en eau de surface et les points de captage des eaux souterraines de l’ensemble des territoires communaux ainsi que des systèmes d’utilisation de l’eau est disponible au niveau de chaque commune ; - un répertoire des sites prioritaires validés par les autorités communales présentant des problématiques GIRE ou d’un intérêt pour la GIRE est établi et rendu disponible ; - un état de vulnérabilité des ressources en eau des sites prioritaires est établi ainsi que les éléments de diagnostics foncier, hydrologique et social des sites priorisés ;

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- des actions prioritaires sont proposées pour une meilleure promotion de la gestion intégrée de l’eau au niveau des sites priorisés ; - un atelier de restitution des résultats de la mission à la commission communale Eau, au maire et son conseil communale et aux autres acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet MYP2 a fin de permettre de statuer sur la suite à donner à la promotion de la GIRE sur son territoire est faite et le rapport de la session est disponible ; - les sites d’un enjeu intercommunal sont connus et validés par les conseils communaux.

3. METHODOLOGIE

La démarche méthodologique sera basée sur une approche participative et consensuelle avec une forte implication des conseils d’arrondissement, de village, des différents services déconcentrés sur le territoire de la commune, des organisations paysannes, groupements autres acteurs et des sages. L’équipe chargée de mener les enquêtes sera composée des binômes sous le regard éclairé d’un superviseur plus expérimenté. Cette équipe sera composée des animateurs des SIS et ceux des PLE Mono/Couffo sous la supervision des AT de PROTOS et du PNE. Les ONG responsables des PLE et celle (s) membres du réseau des PLE au niveau locale devront donner une certaine preuve de leur connaissance du territoire communale objet de collecte de données fiables des situations de base ou de référence. Les membres de l’équipe de collecte d’informations seront munis de document de collecte d’information/données qui seront administrés à des personnes ressources, des structures, des acteurs et opérateurs rencontrés et impliqués à divers niveaux dans l’utilisation et/ou la gestion des ressources en eau. L’étude se déroulera en deux (02) phases à savoir, une première phase exploratoire et une deuxième phase fine qui permettra d’aboutir aux principaux objectifs de l’étude. Phase 1 collecte de données enquêtes (sociologique, environnemental, économique) Phase 2 données quantitative et qualitative étude hydrogéologique Phase 3 cartographie Phase 4 analyse et rapportage

Phase 1 : Elle sera consacrée à l’étude documentaire et l’élaboration des documents de collecte de données ainsi qu’à la collecte d’information. Lors des enquêtes de terrain, les principaux usages sur les sites identifiés et les problèmes ou enjeux GIRE répertoriés seront recensés. Il sera entre outre question dans une démarche itérative lors des entretiens individuels ou de groupe afin de pouvoir identifier les sites présentant des problèmes ou menaces liés à l’eau et aux écosystèmes et organiser par la suite le déplacement pour observer la nature des problèmes soulevés et non perçu après le déplacement sur chacun des sites.

Au cours de la phase exploratoire, les investigations concerneront tout le territoire de la commune avec un système de zonage qui pourrait obéir à une approche de sous bassin qu’il faudrait respecter pour couvrir ou renseigner sur l’ensemble du territoire communal.

Phase 2 : La mission permettra, durant cette phase, d’approfondir les investigations sur les sites retenus ou priorisés compte tenu des enjeux de GIRE en cause ou de critères importants selon le maître d’ouvrage ;

L’étude respectera les différentes étapes à savoir : 45

Etape 0 : Transmission des TDR aux différents partenaires associés à l’étude pour observations, contributions et bouclage des TDR par les AT de PROTOS et du PNE Bénin

Etape 1: Harmonisation de la compréhension des termes de référence de la mission, des documents de collecte de données et adoption d’un calendrier de déroulement des prestations. Cette première étape permettra de lever et de clarifier l’ensemble des points d’ombres. Elle aura enfin permis de convenir d’un calendrier indicatif de déroulement des enquêtes.

Etape 2: Collecte de données

Etape 3: Dépouillement, analyse et traitement des données

Etape 4: Elaboration des rapports

Etape 5 : Organisation des restitutions par commune

4. IDENTIFICATION ET POSITIONNEMENT DES PRINCIPAUX ACTEURS

- Maître d’ouvrage : chacune des communes du projet, représentée par son maire et le responsable de la commission communale eau ; - Accompagnement méthodologique et technique des travaux et de la supervision de l’étude : AT de PROTOS-Lokossa et du PNE-Bénin - Service ou personne focale du projet à la mairie, ONG en charge de l’ImS et PLE au niveau départementale : organisation de la collecte des données

- PLE et des ONG D’ImS : traitement des données et l’élaboration des rapports provisoires

- Conseils d’arrondissement et de village : Assistant au maître d’ouvrage

- Structure d’appui : Services déconcentrés

5. Délai ou période d’exécution

Le délai d’exécution sera retenu lors de la séance de validation du chronogramme : étape 0

6. Moyen de déplacement

Chaque partenaire direct ou associé dans la mise en œuvre du projet MYP devra s’assurer de la disponibilité et de bon état de son moyen de déplacement afin que ces moyens ne fassent défaut ou ne soient pas à la hauteur des tâches qui relèveront de leur responsabilité

7. Autres moyens

- Complément de frais de déplacement pour les animateurs MYP 2 et PLE - Moyen pour l’organisation des ateliers de restitution des produits de la mission et de validation de quelques initiatives s'inscrivant dans une approche GIRE ou qui contiennent des éléments de mesures protectrices pour les ressources en eau et 46

l'environnement au niveau communal ou intercommunal par un atelier communal et par la suite une note de service ou autre(s)

8. Disponibilité des outils des collectes

Les projets d’outils de collecte seront faits par les PLE et sous à l’appréciation des AT de PROTOS –Lokossa et du PNE-Bénin pour appréciation et validation de façon concertée avec les personnes focales des mairies.

Ces outils devront être disponibles au plus tard le 31 Août 2012.

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MULTI YEAR PROGRAM II (MYP II)

ACCES DURABLE A L'EAU POTABLE ET BONNE GESTION DES RESSOURCES EN EAU ET LEURS ECOSYSTEMES AU BENIN

GIRE : Etat des lieux des ressources en eau dans les communes d’Athiémé, Dogbo et Lokossa Fiche d’enquête

Août 2012

1. Identification

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Date………….…………………………………………………………………………………

Commune de ………………………………Arrondissement …….……………….…………

Localité …………………………………Structure ………………..…………………………

Nom et Prénoms …………….…………………...…………Sexe…………………………….

Poste de responsabilité / Domaine d’activités…………………………………………….…

…………………………………………………………………..………………………………

2. Ressources en eau, ressources naturelles y associées et leur utilisation 2.1. Quelles sont les ressources en eau de surface (fleuves, rivières, lac, bas fond, …) de votre territoire qui présente un intérêt économique et/ou social pour la communauté? (renseigner le nom le plus utilisé pour désigner la ressource)

Nom usuel des Localité ou les Usagers (acteurs) Formes d’accès Observations ressources en eau villages traversés

2.2. Quels sont les points de captage des eaux souterraines fonctionnelles qui présentent un intérêt économique et/ou social pour la communauté? (renseigner le nom le plus utilisé pour désigner le point d’eau)

Nom usuel du Localité Usagers (acteurs) Formes d’accès Observations 49

point de captage

2.3. Quelles sont les autres ressources naturelles qui présentent un intérêt économique et/ou social pour la communauté ? (renseigner le nom le plus utilisé pour désigner la ressource)

Nom usuel Localité ou les Usagers (acteurs) Formes d’accès Observations villages traversés

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2.4. Quelles sont les activités les plus importantes développées au niveau de chaque type de ressources y compris leurs impacts

Activités Type de Ressources Formes Pressions sur la Facteurs Risques d’utilisation ressources d’exploitation/d’utilisation ressource2 explicatifs de la pression

2Prélèvement partiel (1) ou destruction totale (2) ou pollution de la ressource (3), etc. 51

3. Perception des problèmes et enjeux GIRE des usagers/acteurs 3.1. Quels sont les problèmes/besoins liés à l’eau au niveau des ressources en eau de votre localité ? problèmes/besoins Situation Situation Tendance Causes Impacts actuelle antérieure /ampleur

3.2. Quels sont les problèmes/besoins au niveau des autres ressources naturelles importantes ? (identifier les problèmes GIRE : cf procédure d’identification des problèmes GIRE)

problèmes/besoins Situation Situation Tendanc Causes impacts actuelle antérieure e /ampleur ------

------

------

------

------

------

52

3.3. Pour les problèmes d’inondation préciser :

Sources / Localisation Période Durée de Période Hauteur Outils de mesure Périodicité Estimer Impacts ressources /Zone d’inondation l’inondation des hautes maximal annuelle l’étendue de la eaux e zone inondable

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4. Etude de quelques problèmes GIRE

Depuis Actions entreprises Où ? Quelle est la Causes Actions Problèmes ou quand le Appréciatio Impact Importanc (Localisatio situation situation Types envisagées/ enjeux GIRE problème a n +/- s/effets Quand Par e et Utilités n) actuelle ? actuelle d’Action Souhaitées commencé ? ? qui ? s

Gaspillage eau

Inondation

Pollution de l’eaui (Types de polluants)

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Depuis Actions entreprises Où ? Quelle est la Causes Actions Problèmes ou quand le Appréciatio Impact Importanc (Localisatio situation situation Types envisagées/ enjeux GIRE problème a n +/- s/effets Quand Par e et Utilités n) actuelle ? actuelle d’Action Souhaitées commencé ? ? qui ? s

Dégradation physique des sols (érosion)

Perturbation du calendrier agricole

Destruction des

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Depuis Actions entreprises Où ? Quelle est la Causes Actions Problèmes ou quand le Appréciatio Impact Importanc (Localisatio situation situation Types envisagées/ enjeux GIRE problème a n +/- s/effets Quand Par e et Utilités n) actuelle ? actuelle d’Action Souhaitées commencé ? ? qui ? s écosystèmes

Disparition des espèces ii végétales

(Préciser les espèces)

Disparition des iii espèces animales

(Préciser les espèces)

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Depuis Actions entreprises Où ? Quelle est la Causes Actions Problèmes ou quand le Appréciatio Impact Importanc (Localisatio situation situation Types envisagées/ enjeux GIRE problème a n +/- s/effets Quand Par e et Utilités n) actuelle ? actuelle d’Action Souhaitées commencé ? ? qui ? s

Fertilité des sols agricoles

Prolifération des maladies liées à l’eau

Gestion des forages artésiens

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Depuis Actions entreprises Où ? Quelle est la Causes Actions Problèmes ou quand le Appréciatio Impact Importanc (Localisatio situation situation Types envisagées/ enjeux GIRE problème a n +/- s/effets Quand Par e et Utilités n) actuelle ? actuelle d’Action Souhaitées commencé ? ? qui ? s

Faible valorisation économique des ressources en eau

Nuisances d’une certaine importance sur l’eau et l’environneme nt

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5. Diagnostics fonctionnels des cadres de concertation et autres cadres multi acteurs

Cadre de concertation Date de création Preuve d’existence Membres/domaine Périodicité des multisectoriel/plateforme comité rivière d’action rencontres

i Préciser les sources de pollutions (engrais, produits phytosanitaire, rejet des urines, etc.) ii Préciser les espèces végétales iii Préciser les espèces animales

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