La GAZETTE des PARCS et JARDINS Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie
N° 34 - Mai 2012 DOSSIER Les potagers Le mot du Président Bruno Delavenne ...... page 3
ACTUALITÉS DE L’ASSOCIATION
Compte rendu de l’Assemblée Générale du 17 mars 2012 Rémy Flayelle de Xandrin ...... page 4 Prix décernés par l’Association Paul Bonneau et Edith de Feuardent page 6 Les Jardins du Cœur Philippe de Merlis et Marie-Paule Raoul-Duval ...... page 7 VOYAGES ...
Italie Anne de Changy et François Noblet-Rousseau ...... page 8 Riviera Véronique Sergent et Jacques Calu ...... page 12 DOSSIERS
DIFFÉRENTES FORMES D’EMPLOIS DANS NOS JARDINS Les emplois aidés Rémy Flayelle ...... page 16 Témoignage sur les emplois aidés Stéphanie de Pas ...... page 17 Des auto-entrepreneurs dans nos parcs Jean-Luc de Feuardent ...... page 18 Des bénévoles dans nos jardins L’expérience de Corinne Mallet ...... page 19 LES POTAGERS ...... page 21 Parc et vergers « Les Près », à Criel sur Mer ...... page 22 Entretien avec Dominique Tailleux Les jardins ouvriers et familiaux de Mesnil-Esnard ...... page 23 Edith de Feuardent et Paul Bonneau La culture des asperges dans un potager familial ...... page 24 Philippe Monville Une pratique originale de maraîchage, à Rebets ...... page 25
SOMMAIREEntretien avec Vincent d’Arboval Le Jardin de 1001 légumes, à Beaumesnil ...... page 27 Henry et Anne de Changy Le potager de la ferme de Mailloc ...... page 29 Olivier et Aude de Vregille Le jardin nourricier du château d’Herbouville ...... page 30 Entretien avec Danièle Séguinet-Lagelouze Restauration du potager d’Acquigny ...... page 31 Entretien avec Adrien Boullier Le potager du château de Galleville...... page 33 Entretien avec Aliette Gillet Le potager du château de Saint-Just ...... page 35 Xavier Lalloz Le jardin potager « Arc-en-ciel » du château de Bosmelet ...... page 37 Robert de Bosmelet Le jardin potager du château de Miromesnil ...... page 40 Nathalie Romatet L’Association des Jardins Potagers et Fruitiers de France ...... page 43 Nathalie Romatet Le Manoir de Pierre Corneille ...... page 44 Entretien avec Sophie Fourny-Dargère Le potager de l’Abbaye de Saint Georges de Boscherville ...... page 46 Serge Conreur, Michèle Lecart, Danielle Pytel La Ferme des Templiers ...... page 48 Entretien avec Michel et Josette Ratier Carré ambre jaune à Bosmelet en juillet LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ET LES ARBRES ...... page 49
Le Conseil d’Administration ...... page 51
2 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie Le mot du Président
Retrouvez tous nos articles et informations sur notre site : www.arpjhn.com
EDITO
Bruno DELAVENNE Président de l’ARPJHN
Monsieur de La Quintinie était juriste de forma- tion et occupait la fonction de précepteur. Ce n’est que tardivement que l’observation de beaux jardins l’incita à se plonger dans des ouvrages d’agronomie.
ASSOCIATION RÉGIONALE C’est ainsi qu’il se lança dans de premières expériences, DES PARCS ET JARDINS DE HAUTE-NORMANDIE tirées d’observations pratiques, qui révolutionnèrent Jardin des Plantes, l’arboriculture et lui firent inventer de nouveaux outils. 114 ter Av des Martyrs Et ce n’est qu’à l’apogée de sa vie qu’il réalisa le Pota- de la Résistance, 76100 Rouen www.arpjhn.com ger du Roi à Versailles, ainsi que ceux d’autres grandes Courriel : [email protected] demeures. LA GAZETTE DES JARDINS Directeur de la Publication Bruno DELAVENNE A son image, chacun d’entre nous est invité à observer [email protected] les merveilleux potagers qui nous entourent. Rédacteur en chef A son image, ouvrons les yeux. Nous aurons tant à en Benoît de Font-Réaulx [email protected] recevoir.
Membre Fondateur Roselyne de Roumilly Les jardins potagers offrent bien sûr à leur maison une Mise en page et fabrication alimentation de qualité. La très abondante diversité Olivier PETIT [email protected] des fruits et légumes que l’on peut y cultiver permet le Ont contribué à ce numéro : meilleur des équilibres alimentaires et engendre, bien Alexis Beresnikoff Jacques Calu sûr, l’imagination débordante des cuisiniers les plus Anne de Changy Henry de Changy talentueux et, par là-même, le développement de nos Bruno Delavenne Delphine Delavenne facultés gustatives et olfactives. Jean-Luc de Feuardent Rémy Flayelle Benoît de Font-Réaulx François d’Heilly Nourriture du corps, certes, mais aussi de l’esprit, nos Xavier Lalloz Robert Mallet jardins potagers nous recentrent sur le cycle des sai- Philippe de Merlis Philippe Monville sons et les évolutions climatiques. Sanctuaires de la François Noblet Rousseau Stéphanie de Pas biodiversité, ils nous sensibilisent aux ressources natu- Nathalie Romatet Véronique Sergent relles. Ils nous poussent à instaurer un environnement respectueux de la santé en adoptant des modes de Couvertures production et de consommation durables. Première : Miromesnil et Bosmelet Dernière : Et si toutes ces leçons, données par nos jardins Rebets et Mesnil-Esnard potagers, s’appliquaient à notre planète toute N° ISSN 2904-2535 entière ?
La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 3 AG 2012
Boisset les Prévanches
Rémy FLAYELLE de XANDRIN, Secrétaire Général Assemblée Générale 2012 Cette année notre Assemblée Générale annuelle s’est tenue le 17 mars 2012 chez notre administrateur Hugues de BONARDI du MENIL, dans le cadre enchanteur de sa propriété de Boisset les Prévanches, dans l’Eure.
SUqV OH WUDGLWLRQQHO DFFXHLO HW FDIp SULV GDQV OD YDVWH par Evelyne Murat, de l’état de nos adhésions, qui sont en HWPDJQLÀTXHJUDQJHGXFKkWHDXVXSHUEHPHQWUHVWDX- progression, suivie par la présentation par MeÏ-Ling Flayelle de AUpHQRXVQRXVGLULJHkPHVYHUVOHWKpkWUHDWWHQDQWjOD ;DQGULQGXELODQÀQDQFLHUGHQRWUHDVVRFLDWLRQHWSDUOHYRWHGX grange pour l’ouverture des travaux de l’Assemblée Générale. quitus qui suivit.
1RWUH 3UpVLGHQW %UXQR 'HODYHQQH DSUqV DYRLU DFFXHLOOL FKD- La présentation de notre site internet fut faite par François leureusement l’ensemble des membres, donna tout d’abord la G·+HLOO\ TXL UHPHUFLD -RVp %DUURLW DGPLQLVWUDWHXU HW UHVSRQ- SDUROHjQRWUHK{WH+XJXHVGH%RQDUGLGX0HQLO&HOXLFLHQ VDEOHGHQRWUHVLWH DUSMKQFRP ,OQRXVLQIRUPDGHVQRXYHDXWpV TXHOTXHVPRWVUHWUDoDO·KLVWRLUHGXFKkWHDXDLQVLTXHFHOOHGX ODYHUVLRQDQJODLVHGHQRWUHVLWHHVWDFKHYpHHWXQHFDUWHLQWHUDF- WKpkWUHGDQVOHTXHOQRXVQRXVWURXYLRQV,OVRXOLJQDOHVpOpPHQWV WLYHGHVMDUGLQVPHPEUHVGHQRWUHDVVRFLDWLRQpJDOHPHQW1RXV qui devaient nous guider dans la gestion des demeures histo- QHSRXYRQVTXHQRXVIpOLFLWHUGHO·DXJPHQWDWLRQGHODIUpTXHQ- - ULTXHVQRWDPPHQWSDUO·REMHFWLIG·DXWRÀQDQFHPHQWSDUODJHV tation de notre site. WLRQUDLVRQQpHGHVSDUFVHWMDUGLQVHWGHVEkWLPHQWVDLQVLTXHSDU ODQpFHVVLWpGH©VRFLDOLVHUªODYLHGHVSDUFV,OQHPDQTXDSDVGH 3RXUODFRPPLVVLRQ©6DORQVª5pP\)OD\HOOHGH;DQGULQQRXV souligner également les dangers guettant une grande propriété LQIRUPDTXHO·DVVRFLDWLRQDpWpSUpVHQWHHQVXUVDORQV historique. ,O QRXV GLW OD QpFHVVLWp TX·LO \ DYDLW GH FRQWLQXHU j SDUWLFLSHU $SUqVDYRLUUHPHUFLp+XJXHVGH%RQDUGLGX0HQLO SRXUFHWWH DX[SULQFLSDX[VDORQVRUJDQLVpVHQ+DXWH1RUPDQGLH,OLQVLVWD SUpVHQWDWLRQ OH 3UpVLGHQW 'HODYHQQH V·DGUHVVD j O·pTXLSH GH SDUWLFXOLqUHPHQWVXUOHEHVRLQGHWURXYHUGHVYRORQWDLUHVSRXU O·(XUH DQLPpH SDU )UDQoRLV G·+HLOO\ RUJDQLVDWULFH GH FHWWH DVVXUHUPrPHEULqYHPHQWXQHSUpVHQFHVXUOHVWDQGGHO·DVVR- $VVHPEOpH *pQpUDOH j ODTXHOOH LO DGUHVVD pJDOHPHQW VHV SOXV FLDWLRQFRPSWHWHQXGHODFKDUJHHQWHPSVUHSUpVHQWpHSDUFHWWH FKDOHXUHX[UHPHUFLHPHQWV DFWLYLWp'HPrPHLOWLQWjUHPHUFLHU(GLWKGH)HXDUGHQW0DULH /H3UpVLGHQW'HODYHQQHFRPPHQoDOHVWUDYDX[GHO·$VVHPEOpH Paule Raoul-Duval et tous les bénévoles qui ont apporté leur *pQpUDOH SDU OHV pOHFWLRQV HW SURSRVD OH UHQRXYHOOHPHQW GHV VRXWLHQjFHWWHDFWLRQHQ mandats de quatre administrateurs, Evelyne Murat, Meï-Ling )OD\HOOHGH;DQGULQ$QWRLQH%RXFKD\HUHW 4 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie Il nous a quittés ... Au moment de boucler ce numéro, nous apprenons avec beaucoup d’émotion l’issue si rapide de la maladie de notre ami Robert de Bosmelet. Le monde des jardins était PHQWV LQWHUYHQXV DX FRXUV GH FHV GHUQLqUHV DQQpHV TXDQW j OD nombreux dans la collégiale d’Auffay pour lui dire un dernier SUpVHQWDWLRQODW\SRJUDSKLHHWOHFRQWHQXpGLWRULDOJUkFHjO·DLGH adieu et exprimer à son épouse, d’un éditeur extérieur, nous présenta le sommaire de la gazette ses enfants et tous les siens toute notre amitié. De nombreux témoignages ont 3RXU FH TXL UHOqYH GHV -DUGLQV GX &±XU FH IXW OH 3UpVLGHQW évoqué avec quelle passion, %UXQR 'HODYHQQH TXL ÀW OD SUpVHQWDWLRQ HQ OLHQ DYHF après une brillante carrière 3KLOLSSHGH0HUOLV,OQRXVDQQRQoDOHVSULQFLSDX[FKDQJHPHQWV professionnelle, il avait poursuivi qui allaient intervenir. l’œuvre de reconstruction du Bosmelet entreprise par sa mère /·$VVRFLDWLRQ&KDUOHV1LFROOHYDGHYHQLUXQH©)RQGDWLRQªHW et il a soutenu Laurence dans la jFHWLWUHYDSRXYRLUUHSUHQGUHOHÁDPEHDXGHODMRXUQpHGpGLpH création et le développement du DX[MDUGLQVSOXVFRQQXHVRXVOHQRPGH©-DUGLQVGX&±XUª merveilleux «jardin arc-en-ciel». - Nous ne pouvons pas oublier la 3RXUODFRPPLVVLRQYR\DJHVVRUWLHV%LUJLWWD5DERWQRXVLQIRU gentillesse et la délicatesse avec PDGHODWUqVERQQHPDUFKHGHFHWWHFRPPLVVLRQTXLDRUJD- lesquelles ils nous avaient tous QLVpDXFRXUVGHO·DQQpHVRUWLHVGpFRXYHUWHVVRUWLHV deux accueillis au Bosmelet pour WHFKQLTXHVHWYR\DJHV HQ,WDOLHHWVXUOD5LYLHUD TXLRQW notre Assemblée Générale en 2011. HQFKDQWpQRVDGKpUHQWV(OOHQRXVGRQQDXQDSHUoXGHVYR\DJHV HWVRUWLHVTXLVHGpURXOHURQWHQGRQWQRWDPPHQWXQYR\DJH C’est avec émotion que nous en Irlande. publions dans ce numéro de la gazette l’article que Robert de 3RXUFRQFOXUHFHWWHPDWLQpHGHQVHOH3UpVLGHQW'HODYHQQHSUp- Bosmelet venait de rédiger sur le VHQWDOHUDSSRUWPRUDOHWG·DFWLYLWpTXLVHWHUPLQDSDUXQTXLWXV jardin potager « Arc-en-ciel ». 1RVWUDYDX[UHSULUHQWDSUqVOHGpMHXQHUSRXUODUHPLVHGHVSUL[ HW OD FRQIpUHQFH GH 5REHUW 0DOOHW 3UpVLGHQW GH O·DVVRFLDWLRQ ©6KDPURFNªj9DUHQJHYLOOH La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 5 Actualités Paul BONNEAU et Edith de FEUARDENT Prix décernés en 2012 par l’association Notre association a depuis longtemps apporté à des propriétaires de parcs et jardins des moyens financiers, en particulier pour financer la réalisation de « pré-études » par des paysagistes. L’arrêt des aides publiques nous a conduits depuis 2000 à moduler nos aides en fonction de nos ressources propres : cotisations et éventuels excédents de trésorerie sur les activités que nous organisons pour nos membres. Remise du prix à Martine Ducloux Le prix du jardin d’agrément, de 3.000 €, a été décerné à Martine Ducloux pour la qualité remarquable de son jardin, qu’elle a créé à partir du printemps 1983 dans le village de Montaure, situé dans l’Eure, à l’ouest de Louviers. SUqV OH QLYHOOHPHQW GH WRXWH OD VXUIDFH 0DUWLQH 'XFORX[ D Aplanté les premiers massifs, en SDUWLFXOLHUGHQRPEUHX[UKRGRGHQGURQV 3XLVOHMDUGLQDpYROXpUpJXOLqUHPHQWDX JUpGHVVDLVRQVHWGHVFRXSVGHF±XUGH VD SURSULpWDLUH MXVTX·HQ $ FHWWH GDWHODFHVVDWLRQGHVRQDFWLYLWpSURIHV- VLRQQHOOHDSHUPLVj0DUWLQH'XFORX[GH FRQVDFUHUWRXWVRQWHPSVjO·HPEHOOLVVH- PHQWGHVRQHVSDFHDLQVLTX·jODFUpDWLRQ de nouveaux massifs. /HUpVXOWDWHVWVSHFWDFXODLUH HQSDUFRX- rant les allées engazonnées, le visiteur GpFRXYUH XQH JUDQGH YDULpWp YpJpWDOH GHEHOOHVDVVRFLDWLRQVGHFRXOHXUVHWXQH FRPSRVLWLRQKDUPRQLHXVHGHVPDVVLIV 6 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie Les Jardins du Cœur Cela fait maintenant 9 ans que l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute Normandie soutient l’As- Le prix du jardin potager 2011, sociation Charles Nicolle au travers de l’opération des de 1.000 €, est décerné à l’Association «Jardins du Cœur». des Jardins Ouvriers et Familiaux Chaque année, depuis 2003, c’est entre 20 et 30 jardins qui ont du Mesnil-Esnard, accepté d’ouvrir au public et de faire don de tout ou partie de en Seine-Maritime, juste à l’est de Rouen. leurs droits d’entrée. Depuis quelques années, certains propriétaires de jardins ont fait des efforts supplémentaires : organisation d’un concert, d’une visite privée, d’une vente aux enchères ou de « dîners au château ». En 2011, la vente aux enchères de plantes de collection a eu lieu dans les jardins du château d’Acquigny. Parmi les donateurs des plantes et de mobilier de jardin vendus à cette occasion se trouvaient Jacky Pousse, Bertrand et Agnès d’Esneval, Emmanuel de la Fonchais, le Vasterival ainsi que la société Tectona. Ce sont 27 parcs et jardins qui ont ainsi participé à l’opération Jardins du Cœur en 2011, essentiellement le week-end des 18 et 19 juin. Dix pépinières et jardineries ont offert des végétaux dans le cadre de la tombola. La Commission Jardins du Cœur était composée en 2011 de Philippe de Merlis, Bruno Delavenne, Marie-Paule Raoul-Duval, Edith de Feuardent, Geneviève Devaux, Marie Christian, Stépha- nie de Pas, Anne Claeyssens, Anne de Changy et plusieurs autres LWXpVXUG·DQFLHQQHVWHUUHVDJULFROHVOHWHUUDLQFpGp bonnes volontés fort utiles. JUDWXLWHPHQW SDU OD PXQLFLSDOLWp j O·$VVRFLDWLRQ FRPSUHQGSDUFHOOHVGHjPFKDFXQH Cette mobilisation a permis d’atteindre à nouveau notre palier S € /HVMDUGLQLHUVGX0HVQLO(VQDUGHWGHVFRPPXQHV record de générosité puisque une somme de 20.000 a pu être YRLVLQHVSHXYHQWDLQVLFXOWLYHUOHXUVOpJXPHVIDYRULV donnée à l’Association Charles Nicolle. Elle a contribué à l’acqui- VXUOHVSDUFHOOHVTXLOHXUVRQWORXpHVSDUO·$VVRFLDWLRQ sition d’un séquenceur d’ADN de nouvelle génération, destiné au laboratoire du Professeur Frebourg à Rouen, facilitant le dépis- tage des maladies génétiques. &KDTXHDQQpHO·$VVRFLDWLRQRUJDQLVHXQHVXSHUEH H[SRVLWLRQGHVSURGXFWLRQVGHVHVPHPEUHV Quelle progression sur 9 ans, quand on regarde l’évolution des /DSURFKDLQHDXUDOLHXSHQGDQWOHZHHNHQG dons: 4.000 € en 2003, 6.415 € en 2004, 7.800 € en 2005, 9.000 € € € € GHVHW VHSWHPEUH en 2006, 11.000 en 2007, 16.000 en 2008, 20.000 en 2009 et 20.600 € en 2010… et quel éventail de pathologies pour les- quelles nous avons pu apporter notre aide à nos hôpitaux Hauts /HGRVVLHUSRWDJHUGHFHWWHJD]HWWHFRPSUHQGXQDUWLFOHVXU les jardins de Mesnil-Esnard. Normands : asthme, surdité, cancers, troubles du sommeil, dia- bète, cécité des prématurés, maladies génétiques… Cette année, l’Association Charles Nicolle peut enfin accéder au statut de Fondation et va prendre le relais de l’équipe de l’ARPJHN qui s’est dévouée de façon très intense autour de l’opération Jardins du Cœur. C’est donc cette Fondation qui va dorénavant assurer l’organisation des opérations, prendre contact avec les propriétaires de parcs et de jardins et assurer la communication. Le lien n’est pas rompu, loin de là, et l’ARPJHN apportera toujours Nous espérons continuer dans les années à venir cet effort son soutien à la nouvelle Fondation ; l’élan ainsi créé permettra en faveur de la création de jardins et la reconnaissance de prendre dans les années à venir une nouvelle ampleur grâce de réalisations particulières. Nous invitons donc tous nos aux moyens logistiques dont disposera la Fondation Charles membres à présenter leur candidature en vue des prix qui Nicolle. seront remis début 2013 ; ou à nous signaler des parcs ou jar- dins d’autres adhérents… tant il apparait que les propriétaires Philippe de MERLIS et Marie-Paule RAOUL-DUVAL sont souvent trop modestes à propos de leurs réalisations. Ceci peut être fait par simple contact avec l’un des admi- nistrateurs de l’association, ou un courrier adressé à notre président : Bruno Delavenne, ARPJHN, Jardin des Plantes, 114 ter avenue des Martyrs de la Résistance, 76100 Rouen. La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 7 VOYAGES ... en Italie Anne de CHANGY Voyage en Italie Le programme proposé par Birgitta Rabot et Armand de Foucault, dans le Latium et en Toscane, était tellement attirant que ce sont trois voyages qui ont été organisés au printemps 2011. RXUPDSDUWD\DQWSDUWLFLSpDXYR\DJH FHWWHVXSHUEHpWDSHYDSHUPHWWUHjQRVLQWUp- GXDXMXLQM·DLJRWpOHEHDXVR- SLGHV QDwDGHV GH UHFRXYUHU OH VDWLQ GH OHXU POHLOPDWLQDOTXLQRXVDFFXHLOODLWj)LX- SHDXG·DQWDQ F·HVWFHTXHGLWODSXEOLFLWpGH PLFLQR O·DpURSRUW GH 5RPH SRXU HQFKDLQHU O·+{WHOHQWRXVFDV HWFHFLJUkFHjVHVTXHOTXH d’abord la visite du jardin de Ninfa, au sud WURLVSLVFLQHVDX[HDX[©GpOLFLHXVHPHQWVRX- GH5RPHDXPLOLHXGHVUXLQHVG·XQHFLWpPp- IUpHVª GLpYDOHDYHFVHVIRXJqUHVDUERUHVFHQWHVVHV JXQQHUDVJpDQWVHWVHV&RUQXVFRQWURYHUVD9D- Notre groupe se retrouve frais et dispos, le len- riegata , puis la propriété des Princes Aldo- GHPDLQGqVKHXUHVDXUHQGH]YRXVDYHFOD brandiniODFpOqEUHLandriana/·DFFXHLOHW Comtesse Patrizi qui nous fait les honneurs OHGpOLFLHX[GpMHXQHUVRXVOHVWRQQHOOHVRPEUD- de ses Hydrangea Moonlight et autres Quer- gées de la propriété nous font vite oublier un FLIROLD 6QRZÁDNH GLVSHUVpV GDQV VHV LP- départ matinal un peu héroïque. menses jardins aux allures rustiques de Castel Giuliano. /D SUHPLqUH MRXUQpH VH WHUPLQH j O·HVW GX Photos Lac Braciano j HQYLURQ .P DX QRUG GH A notre arrivée dans la ville de Rome, nous Anne de CHANGY (AC) 5RPH DX FRQIRUWDEOH HW WUqV UHSRVDQW +{WHO sommes attendus au Palais Sacchetti où la et François NOBLET-ROUSSEAU des Thermes qui sera heureusement notre base Marquise SacchettiDIDLWGUHVVHUSRXUO·RFFD- (FNR) pour les deux journées suivantes. Sans tarder, sion un buffet grandissime dans le prestigieux 8 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie A gauche : Palais Farnese à Caprarola, FNR Ci-contre, en haut : Ninfa, AC En bas à gauche : Villa Médicis, AC En bas à droite : La Ferriera, FNR GpFRU GH VD SURSULpWp RQ \ GpFRXYUH pas admises, en raison de la préparation IDPLOLDOHGHV)DUQqVHjSURSUHPHQWSDU- même… des toilettes qui resteront histo- G·XQHJUDQGHUpFHSWLRQ OHUQRXVDYRQVDFFpGpjODWHUUDVVHGHOD ULTXHV OHVPXUVGXSHWLWVDORQTXLOHVSUp- GHX[LqPHUpVLGHQFHVLWXpHWRXWHQKDXWGX - FqGHVRQWÀqUHPHQWGpFRUpVSDUOHVSKRWRV /HOHQGHPDLQSUqVGH9LWHUEHQRXVHQ fameux jardin, demeure qui est tradition- Caprarola dans le Palais Far- GHV©JUDQGVGHFHPRQGHª\FRPSULVOHV WURQV j QHOOHPHQWUpVHUYpHDX[K{WHVHWDUWLVWHVGH nèse URLVHWUHLQHVG·$QJOHWHUUHVXUOHXUWU{QH GXQRPGHFHWWHIDPLOOHURPDLQHj marque. G·$QJOHWHUUHpYLGHPPHQW « O·RULJLQHPRGHVWH ;,,,qPHVLqFOH TXLD 1RXVDYRQVHQVXLWHÀOpYHUVO·K{WHO&R- HQVXLWHSURÀWpGX©UqJQHªG·$OHVVDQGUR ORPEXVGH%ROVHQD jHQYLURQNPGH /·DSUqVPLGL HVW HQWLqUHPHQW FRQVDFUp j )DUQHVH G·DERUG QRPPp 5RPH la Villa Medicis, rendez-vous et lieu de FDUGLQDOGLDFUH SDU $OH[DQGUH 9, %RU- séjour d’artistes français qui sont souvent gia, puis élu pape sous le nom de Paul Sur notre route, nous avons été heureux GHYHQXVWUqVUHFRQQXVHWFpOqEUHVGHSXLV III. Cette famille fera réaliser plusieurs de faire une pause au Château de Vigna- &RPPHGHERQV)UDQoDLVHQSqOH- UpVLGHQFHV TXL FRPSWHQW SDUPL OHV SOXV nello FKH] OD Princesse Claudia Rus- ULQDJHQRXVSpQpWURQVDYHFpPRWLRQVXU prestigieuses de Rome et des environs. poli, qui nous avait préparé un agréable ODWHUUDVVHGHOD9LOODG·RO·RQDXQHYXH /D SOXV FRQQXH j Caprarola HVW FRP- EXIIHWjO·RPEUHGHVJUDQGVDUEUHVGHVRQ WUqVpWHQGXHVXUOD9LOOHGH5RPHHWDX SRVpHGHWURLVpOpPHQWV GHX[JUDQGLRVHV MDUGLQ©jOD)UDQoDLVHªDYHFjO·DUULqUH premier plan, sur un vaste parterre peuplé GHPHXUHVEkWLHVVXUOHÁDQFG·XQHFROOLQH GXFKkWHDXGHVSDUWHUUHV©jO·,WDOLHQQHª GHVWDWXHVFODVVLTXHVHWGHEHDX[YDVHVHQ VpSDUpVSDUXQHQFRUHSOXVJUDQGLRVHMDU- 1RXVDYRQVEHDXFRXSDLPpODVLPSOLFLWp - WHUUHFXLWHVLJQpV0DULQR0DULQLSDUIDL GLQWRXWHQHVFDOLHUVHWFDVFDGHVDYHFGH DYHF ODTXHOOH OD PDvWUHVVH GH PDLVRQ D WHPHQW PLV HQ YDOHXU VXU GHV VRFOHV GH QRPEUHXVHV VFXOSWXUHV DX[ IRUPHV IDQ- ELHQ YRXOX QRXV UDFRQWHU OD ORQJXH KLV- - SLHUUHFDUUpV(QQRXVUHWRXUQDQWVLPSOH WDVTXHVGHGDXSKLQVHWGHVLUqQHV toire des Ruspoli. PHQW QRXV SRXYRQV j ORLVLU DGPLUHU OD vue bien dégagée de sa splendide façade $SUqV DYRLU FRQWHPSOp ORQJXHPHQW OHV (QÀQGHUQLqUHpWDSHGHODMRXUQpHQRXV 5HQDLVVDQFHPDLVQHSRXYRQVHQWUHUGDQV splendeurs de la demeure située dans la DYRQVUHoXGDQVOD9LOOD/DQWHj%DJQDLD OD9LOODFDUFHMRXUOjOHVYLVLWHVQ·pWDLHQW SDUWLH EDVVH GH O·HQVHPEOH OD UpVLGHQFH une série d’informations importantes sur La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 9 VOYAGES ... en Italie XQHFDUDFWpULVWLTXHFRPPXQHjGHQRP- FpOqEUHV©OXQHWWHVªSHLQWHVHQ SDU EUHXVHVGHPHXUHVLWDOLHQQHVjVDYRLUOD Giusto Utens. PDvWULVHHWODGLVWULEXWLRQGHO·HDXVRLW par pompage, soit par gravité. C’est /HV YLVLWHV GH FHV GHX[ 9LOODV QRXV RQWHQFKDQWpVWRXWFRPPHFHOOHGH/D JUkFH j FHV LQJpQLHX[ GLVSRVLWLIV GH Gamberaia. Avant de visiter l’intérieur, SRPSDJHTXHOD9LOOD/DQWHDUpXVVLj QRXV\DYRQVDSSUpFLpXQWUqVDJUpDEOH FUpHU HW j GpYHORSSHU VHV PDJQLÀTXHV GpMHXQHU (Q DFFpGDQW j OD ORJJLD GH MDUGLQV j OD IUDQoDLVH j O·RULJLQH GHV- OD PDLVRQ QRXV DYRQV GpFRXYHUW XQH TXHOV VH WURXYDLW OD 3ULQFHVVH 2UVLQL YXH WUqV LPSUHVVLRQQDQWH GRQQDQW VXU QRPTXLYLHQWGH©2XUVLQVª j)OR- OHVVSOHQGLGHVMDUGLQVGHWRSLDLUHV,FL UHQFH PrPH %DXGHODLUH VH VHUDLW H[FODPp 8QGvQHUGHUrYHDX[FKDQGHOOHVGHYDLW ©WRXWQ·HVWTX·RUGUHHWEHDXWpOX[HHW FO{WXUHU FHWWH MRXUQpH DX 3DODLV &DSR- YROXSWpª VDYLFKH]OH%DURQ&DSRVDYL Dans la soirée, promenade mémorable Le vendredi matin notre migration de GDQVODVXFFHVVLRQGHMDUGLQVTXHFRQVWL- /DWLXP HQ 7RVFDQH D FRPPHQFp OD © WXH OH -DUGLQ %DUGLQL &·HVW XQ MDUGLQ URXWHGHV(WUXVTXHVªHVWPDUTXpHSDU SULYpTXLGRPLQHODYLOOHGH)ORUHQFHHW XQH FKDUPDQWH pWDSH GDQV OD SURSULpWp GHVFHQGHQSHQWHSOXW{WUDLGHMXVTX·DX[ GX 3ULQFH 'HO 'UDJR QRQ ORLQ GX YLO- ULYHVGHO·$UQRjF{WpGXIDPHX[MDUGLQ lage remarquable de Pitigliano. %REROL 6XUQRWUHURXWHjOD9LOOD/D)HUULHUD 1RXVJRWRQVXQVRPSWXHX[FRXFKHUGH nous sommes reçus par Madame Giu- VROHLOVXU)ORUHQFHDYDQWGHUHQWUHUDX VHSSLQD3LHWURPDUFKLpSRXVHG·DPEDV- EHUFDLOGHOD9LOOD7DYROHVH sadeur, qui évoque des souvenirs émou- 'LPDQFKHMXLQQRXVQHSRXYLRQVHQ- YDQWV GDQV OD FKDSHOOH WRXWH EODQFKH YLVDJHUGHTXLWWHUOD7RVFDQHVDQVIDLUH GpFRUpHSDUVRQÀOV0DUFHOORDSUqVXQ déjeuner en plein air dans les superbes XQ © TXDUW G·KHXUH G·DGRUDWLRQ ª DX[ jardins de sa propriété. SLHGVGHOD-RFRQGH FHQ·HVWSOXVXQ VHFUHWSRXUSHUVRQQH $UPDQGFRQQDvW $YDQWG·DUULYHUjQRWUHQRXYHOK{WHOOD PDLQWHQDQW OD 0DPDQ GH OD -RFRQGH OD3ULQFHVVH6WUR]]L&HOOHFLJqUHDYHF De haut en bas : 9LOOD 7DYROHVH TXL VHUD QRWUH EDVH HQ Grotte des animaux, Castello, AC 7RVFDQH XQ SHWLW GpWRXU SDU OH 3DUFR PDHVWULDOHYLJQREOHGHVD9LOOD&XVRQD Villa Ruspoli, FNR Villa Lante à Bagnaia, FNR GHL7DUURFKLOH3DUFGHV7DURWVGH1LNL TXL HVW XQ YLQ G·DSSHOODWLRQ FRQWU{OpH de Saint-Phalle, qui en a étonné plus &KLDQWLHWG·DSUqV$UPDQGF·HVWXQH G·XQDYHFVHVSHUVRQQDJHVDX[IRUPHV DIIDLUHTXLPDUFKH/DÀOOH1DWDOLD©OD - FRORUpHVHWMR\HXVHPHQWUHERQGLVVDQWHV -RFRQGHªDXQFDUDFWqUHDIÀUPp WRX MRXUVG·DSUqV$UPDQG /H VDPHGL MXLQ QRXV YLVLWRQV VXF- FHVVLYHPHQWGHX[JUDQGLRVHVYLOODVWRV- 3RXUFORUHQRWUHSpULSOHGRPLQLFDOQRXV - FDQHV &DVWHOORHW/D3HWUDLD QRXVVRPPHVSLHXVHPHQWUHQGXVj%D dia a Coltibuono. Au nord-est de Sienne, &HV YLOODV PpULWHQW OH ODEHO GH 9LO- FHWWH SXLVVDQWH HW DXVWqUH FRQVWUXFWLRQ ODV 0HGLFLV FRPPH XQH TXLQ]DLQH FRPPHQFpHDX9,,,qPHVLqFOHDDEULWp G·DXWUHVGHODPrPHUpJLRQWRVFDQHHQ GHVFRPPXQDXWpVEpQpGLFWLQHVMXVTX·j UDLVRQGHOHXUVDQWpFpGHQWVHWGHOHXUV ODSDUXWLRQG·XQpGLWGH1DSROpRQHU RFFXSDQWV KLVWRULTXHV $X FRXUV GHV entrainant le renvoi immédiat de tous VLqFOHVHQ HIIHWFHVRQW SULQFLSDOHPHQW OHVPRLQHV/·$EED\HDpWpFRQYHU- OHV 0pGLFLV TXL GpSRXLOOHURQW SDUWLHO- tie en propriété privée et ses murs ont OHPHQW FHV GHPHXUHV GH OHXU FDUDFWqUH SXrWUHFRQVHUYpVHQO·pWDW/·DUFKLWHF- militaire. Progressivement ils vont effa- ture d’ensemble a été sauvée. Seuls FHUOHXUVDOOXUHVGHIRUWHUHVVHVSRXUOHXU OHV HVSDFHV LQWpULHXUV RQW WURXYp GH GRQQHUOHXUFDUDFWqUHGHSDLVLEOHVPDLV QRXYHOOHVIRQFWLRQVSURIDQHVDYHFXQH SUHVWLJLHXVHV YLOOpJLDWXUHV /·DVSHFWGH salle de restaurant et une boutique pour FHVYLOODVQRXVHVWELHQFRQQXJUkFHDX[ touristes. Quant au jardin organisé en 10 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie SDOLHUV LO HVW FRPSRVp G·HVSDFHV FORL- FRQWUpHVHQ7RVFDQH6RXVFHVHVFDOLHUV VRQQpVUDSSHODQWODGLYLVLRQGHVFHOOXOHV VH FDFKHQW HQFRUH GHV JDOHULHV VRXWHU- PRQDFDOHV 2Q \ WURXYH pYLGHPPHQW raines. L’ensemble donne une idée de GHVFDUUpVGH©VLPSOHVªFHVIDPHXVHV OD ULFKHVVH GH FHV YLOODV GX ;9,,qPH KHUEHVPpGLFLQDOHVSUpVHQWHVGDQVWRXV VLqFOH SURSULpWp GH OD QREOHVVH OXF- OHV PRQDVWqUHV GX 0R\HQkJH 3DUPL TXRLVHTXLPHQDLWDORUVXQHYLHGHFRXU FHV KHUEHV$UPDQG GRQW OH SHQFKDQW trépidante. SRXUODPpGLWDWLRQHVWELHQFRQQXDXUDLW GpFHOpWRXWDXIRQGGXMDUGLQXQ©WHWUD- 'HUQLHUFRXSGHF±XUTXLYDQRXVIDLUH SDQD[ªXQHDUDOLDFpHDX[YHUWXVVHP- UrYHU HQFRUH ORQJWHPSV GDQV O·DYLRQ EODEOHVjFHOOHVGXEURPXUHPDLVTXLHQ GXUHWRXUGH3LVHj3DULV ODYLVLWHGH UpDOLWpDXUDLWGHVYHUWXVpTXLYDOHQWHVj OD9LOOD 5HDOH GH 0DUOLD /H MDUGLQ HQ En haut à gauche : IRUPH G·KpPLF\FOH ERUGp GH SXLV- Badia a Coltibuono, AC FHOOHV GX KDVFKLVFK« $SUqV FHOD RQ En haut, à droite : V·pWRQQHUD 'DQWH OXLPrPH Q·DXUDLW VDQWHV KDLHV GH FKDUPHV HVW FUHXVp GH Villa Gamberaia, AC - Ci-dessus : SDVGHPRWVDVVH]GXUVSRXUFHX[TXL SURIRQGHVQLFKHVRVRQWPDMHVWXHXVH Chez la Princesse Strozzi, FNR LPSHUFHSWLEOHPHQW GX 3DUDGLVR QRXV PHQWLQVFULWVGHJUDQGVSHUVRQQDJHVGX HPPqQHQWHQ,QIHUQR WKpkWUHDFFRPSDJQpVGHVLQVWUXPHQWVHW YrWHPHQWVGHOHXUDUW 9RLUSKRWR &H /XQGL QRXV QRXV UDSSURFKRQV GH MDUGLQFRPSUHQGXQVXSHUEHWKpkWUHGH /XFFDHQYLVLWDQWj&DPLJOLDQROD9LOOD YHUGXUH,ODpWpODGHUQLqUHPDLVQRQOD Torrigiani et ses deux façades somp- PRLQGUHLPDJHGHFHVSOHQGLGHYR\DJH WXHXVHV SRQFWXpHV GH QLFKHV ÁDQTXpHV GHJUDQGHVVWDWXHVEODQFKHV 'DQV OHV MDUGLQV SOHLQV GH UHVVRXUFHV Les LUNETTES PEINTES par Giusto UTENS, 1598, Florence Les Médicis qui contrôlaient la plupart des villas toscanes au XVIème siècle eurent l’idée RQGpFRXYUHVXUOHF{WpGURLWGHOD9LOOD de commander au peintre hollandais Giusto Utens, alors installé à Carrare, une série de XQMDUGLQVHFUHWTXLPqQHjODIDPHXVH « lunettes » représentant l’ensemble de leurs 17 villas. - ©JURWWHGHVVHSWYHQWVª'DQVFHOLHXUH Quatorze sont parvenues jusqu’à nous : on peut les admirer au Musée florentin de tiré, les sept personnages ailés aux joues « Firenze com’era ». JRQÁpHVFUDFKHQWGHWHPSVjDXWUHOHXUV Fort bien conservées, relativement fidèles et précises dans les détails, malgré quelques jets d’eau pour la plus grande surprise erreurs, elles sont une source documentaire indispensable qui nous permet d’imaginer des visiteurs. Dans la partie opposée du l’aspect originel de ces propriétés. MDUGLQGHVGRXEOHVUDQJpHVG·HVFDOLHUVj YROpHVV\PpWULTXHVFRPSWHQWSDUPLOHV Voir le très beau livre : « Villas et Jardins de Toscane », Aux éditions Pierre Terrail, 1992 SOXV VSHFWDFXODLUHV DUFKLWHFWXUHV UHQ- La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 11 VOYAGES ... sur la Riviera Véronique SERGENT Voyage sur la Riviera J’en ai rêvé de ce voyage ! En bonne Normande, je n’étais guère familiarisée avec la flore méditerranéenne ! Quoique...j’ai retrouvé des plantes et des arbres présents dans le jardin de ma fille à Nairobi (Kenya) ! ébarqués de l’avion, variétés de Pins. A gauche : WDEOHV HW QRXV HQ DYRQV SURÀWp Elienroc du train ou d’une auto- 3RVHGpMHXQHUj$QWLEHV$XFXQ SRXU UHSUHQGUH GHV IRUFHV (W A droite : Jardins Thuret DPRELOH SRXU FHX[ TXL FRPPHQWDLUHVXUOHVDUUrWVEXI- F·pWDLWDXVVLELHQFDUVLOHSUH- pWDLHQWGpMjVXUSODFHQRXVQRXV IHW HQ JpQpUDO WRXV WUqV ELHQ mier jour nous avions déambulé sommes tous retrouvés à Nice, FKRLVLVHWV\PSDWKLTXHV GDQV GHV MDUGLQV ©SODWVª OHV jO·KHXUHDXSLHGGHO·DXWRFDU - /H MDUGLQ VXLYDQW FHOXL GH OD VXLYDQWVSODQWpVjÁDQFGHFR - DFFXHLOOLVSDU0DULH3DXOH3H Villa THURET, est une sorte teaux, en terrasse, demandaient WLWJURXSHGHVHXOHPHQWQRXV GH ODERUDWRLUH VFLHQWLÀTXH RQ QHWWHPHQWSOXVG·HIIRUWV nous sommes un peu étalés dans QH FRXSH ULHQ RQ QH QHWWRLH 'DQV O·DUULqUH SD\V QLoRLV j O·DXWRFDU/HFLHOpWDLWEOHXHW rien, on laisse faire la nature... P G·DOWLWXGH QRXV DYRQV OHVROHLOFKDXGMXVWHFRPPHLO VRXV KDXWH VXUYHLOODQFH 8Q pWp UHQGUH YLVLWH j XQH FKDU- IDOODLW peu une impression de ballade PDQWH SRWLqUHMDUGLQLqUH TXL 3UHPLqUH HVFDOH la Villa HQ EURXVVH 'HV VSpFLPHQV D IDLW GH VRQ WHUUDLQ FRQVWUXLW EILENROC au Cap d’Antibes UDUHVRULJLQDLUHVGHSD\VjFOL- DXWRXU G·ROLYLHUV FHQWHQDLUHV VLWHSURWpJpXQSDUFGHKD PDWWHPSpUpFKDXGWHOVO·$XV- XQHVXFFHVVLRQGHSHWLWVMDUGLQV TXLVXUSORPEHODPHU)DEXOHX[ tralie, l’Amérique du Sud et insolites où le végétal se marie 1RXV DYRQV pWp DFFXHLOOLV SDU G·DXWUHVHQFRUH DYHF OH PLQpUDO OH JARDIN XQH JXLGH RIÀFLHOOH TXL QRXV D A Cannes DUUrW REOLJDWRLUH j DES FLEURS DE POTERIE, indiqué que nous avions le pri- la Villa ROTHSCHILD, au à Gattières. Des Lotus plantés YLOqJH UDUH GH SRXYRLU YLVLWHU FHQWUHGHFHTXLIXWOHTXDUWLHU GDQV XQH EDLJQRLUH DQFLHQQH O·LQWpULHXUGHOD9LOOD)RUFHHVW GHV$QJODLV j OD ÀQ GX qPH aux pieds de lion et peinte en GHFRQVWDWHUTXHOHGHUQLHUSUR- VLqFOH < VXUYLYHQW HQFRUH URVH IXFKVLD FHOD GpÀQLW DVVH] SULpWDLUHXQULFKH$PpULFDLQGX TXHOTXHV EkWLPHQWV pWRQQDQWV bien l’originalité des lieux et de QRPGH%HDXPRQWVDQVSDUWL- dont une villa néo-médiévale, ODSURSULpWDLUH FXOHDYDLWOHVHQVGXFRQIRUW DYHF FORFKHWRQV HW WRXUV FUp- $VHVWDOHQWVGHSRWLqUHHWGHMDU- 2QVHYR\DLWDVVH]ELHQLQVWDOOp QHOpHVFRPPHVHXOVOHV$QJODLV GLQLqUHRQSHXWDMRXWHUFHX[GH GDQV OD FKDPEUH GH 0DGDPH VDYDLHQW HQ FRQVWUXLUH 'HV GpFRUDWULFHHWXQHPDLWULVHSDU- DYHFYXHLPSUHQDEOHVXUODPHU MDUGLQV GLWV ©j O·DQJODLVHª LO faite des volumes par son mari RX GpDPEXODQW HQ ÀQ G·DSUqV QH UHVWH SDV JUDQG FKRVH 'HV TXL DYDLW FRQVWUXLW OD PDLVRQ midi, lorsque le soleil joue immeubles de plusieurs étages $ O·LQWpULHXU SDUWLFXOLqUHPHQW DYHFOHVRPEUHVGDQVOHVDOOpHV REVWUXHQW FRPSOqWHPHQW OD YXH UpXVVLVpWDLHQWXQHFKHPLQpHHW somptueusement bordées de que l’on devait avoir sur la mer. O·HVFDOLHU WRXW HQ FRXUEHV WUqV Pittosporums et de différentes 0DLVOHVEDQFV\pWDLHQWFRQIRU- KDUPRQLHXVHV 12 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie Dans le jardin suivant, le VALLON DU BREC, nous sommes DFFXHLOOLV SDU OHV SURSULpWDLUHV -HDQ HW 3RXUUHMRLQGUH*UDVVHQRWUHpWDSHVXLYDQWHQRWUHFKDXIIHXUQRXV DFRQGXLWVSDUODURXWHTXLORQJHOHV*RUJHVGX/RXSHWTXLPpULWH ODUJHPHQWOHGpWRXU GHVJRUJHVpWURLWHVMDORQQpHVGHFDVFDGHV JUDQGLRVHHWVXSHUEH En haut : Villa Rothschild De haut en bas à gauche : Jardins des fleurs de poterie Fort France Chèvre d’or A droite : Vallon du Brec La Gazette des PARCSP et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 13 VOYAGES ... sur la Riviera Grasse GRQF QRXV UHoXV j OD Villa LES VRPPHV DFFXHLOOLV CEDRES, sur la presqu’ile du Aj FORT-FRANCE Cap Ferrat, par le jardinier FRQWUDFWLRQ ©GH )RUWHVFXH LQ HQ FKHI TXL UqJQH VXU OHV )UDQFHª SDUValérie de Cour- KDGXSDUFXQGHVSOXVJUDQGV cel, artiste peintre, et son mari. MDUGLQVERWDQLTXHVDXPRQGH Elle a fait de son jardin une Propriété privée qui appartient YpULWDEOH SDOHWWH GH FRXOHXUV j OD IDPLOOH 0DUQLHU/DSRV- dont elle dit s’inspirer pour tolle. Apparemment on boit VHVWDEOHDX[/jDXVVLLODIDOOX HQFRUH EHDXFRXS GH *UDQG IDLUH PDUFKHU QRWUH LPDJLQD- 0DUQLHU1RXVDYRQVpWpWUqV WLRQ SHXGHÁHXUVPDLVXQH impressionnés par l’érudition EHOOHRUGRQQDQFHG·DUEXVWHVHW du maitre-jardinier, et son XQH VXFFHVVLRQ GH EDVVLQV HW KXPRXU OD YLH VH[XHOOH GHV GHFDVFDGHV &LFDV Q·D SOXV DXFXQ VHFUHW (WSRXUFORUHODMRXUQpHQRXV SRXUQRXV VRPPHV DOOpV GpFRXYULU à (WSXLVFHIXWODYLVLWHLQFRQ- BiotXQMDUGLQWUqVGLVFUHWTXL tournable de la Villa Ephrussi évoque un voyage en Italie, de ROTHSCHILD et de ses WDQW OHV SD\VDJHV GH 7RVFDQH MDUGLQVj6aint Jean Cap Fer- ont inspiré les premiers pro- rat. L’intérieur vaut l’exté- SULpWDLUHV OH JARDIN DE ULHXU MDUGLQV WUqV OpFKpV XQ LA CHEVRE D’OR 'qV SHX©MDUGLQSXEOLFªPDLVGHV l’entrée on embrasse la pers- MHX[G·HDXPXVLFDX[WUqVUpXV- SHFWLYH FHQWUDOH XQH DOOpH sis. G·DJUXPHV RUDQJHUV FLWURQ- $SUqV XQ GpMHXQHU GpOLFLHX[ QLHUV SDPSOHPRXVVLHUV XQH dans le Jardin d’Hiver nous fontaine et un double aligne- DYRQVSULVODURXWHHQGLUHFWLRQ PHQW GH F\SUqV PDMHVWXHX[ de l’Italie. Les nouveaux propriétaires, 7UDYHUVpH GLIÀFLOH GH 0RQWH des Hollandais, essaient de- &DUOR SDV WUqV VpGXLVDQWH SXLV GH IDLUH UHQDLWUH OH 5LHQYXGHFHTXLIDLWODQRWR- De haut en bas : Les Cédres MDUGLQ GHVVLQp HQ /H ULpWpGHFHWWH3ULQFLSDXWp Ephrussi de Rothschild SURVSHFWXVQRXVGpFULW©GHX[ Hanbury $9LQWLPLOOHQRXVGpFRXYURQV FKDPSV G·$JDSDQWKHV EOHXHV OHMDUGLQFUpHHQSDUSir autour d’un olivier argenté, Thomas Hanbury &H WHU- XQ MDUGLQ MDXQH GH 3XQLFD ULWRLUH GH TXHOTXHV KD D GHVFpDQRWKHVXQMDUGLQEODQF pWp FRQÀp j O·8QLYHUVLWp GH GH %XGGOHLDV XQH SUDLULH GH Gênes, qui l’entretient plus ÁHXUV VDXYDJHV GHV YLHX[ RXPRLQVELHQ0DLVSRXUOHV URVLHUV DXSUqV G·XQ SDOPLHU botanistes avertis, il abrite des EOHXJULVª0DLVHQFHWWHÀQ SODQWHV UDUHV HQ SURYHQDQFH septembre seuls les Plumba- GHV FRQWLQHQWV DXFXQH JRVpWDLHQWHQFRUHÁHXULV vraiment adaptable dans nos - ,O UqJQDLW GDQV FH FDGUH H[ MDUGLQVQRUPDQGV2Q\YRLW FHSWLRQQHOXQHQRVWDOJLHGXH pJDOHPHQWTXHOTXHVFXULRVLWpV probablement au fait que DUFKLWHFWXUDOHV XQ PDXVROpH Monsieur est malade, qu’ils mauresque, petit temple de rentrent en Hollande et que style oriental qui abrite les ODSURSULpWpHVWjYHQGUH,OV FHQGUHV GH 6LU 7KRPDV HW GH FKHUFKHQWGHVSDVVLRQQpVSRXU VDIHPPH.DWKHULQHXQ©WHP- UHSUHQGUH FHV KD $YLV DX[ SLHWRª SHWLWH SHUJROD FLUFX- DPDWHXUV 0DLV LO IDXW SOXV ODLUH R UHSRVHQW OHV FHQGUHV que de la passion... il faut de GHODEHOOHÀOOHGH6LU7KRPDV JURVPR\HQV quelques jolies fontaines et, Le lendemain nous sommes IDFH j OD PHU XQH WUqV EHOOH 14 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie 1267$/*,( YLOOD qPHFRQVWUXLWHVXUOHVUXLQHVG·XQ3DOD]]RGXqPH YXHDGPLUDEOH GHSXLVO·XQHGHVWHUUDVVHV (73$66,21 /HV,WDOLHQVTXLQHSHUGHQWSDVXQHRFFDVLRQGH©FRPPHUFHUªRQWLQVWDOOpWRXW jIDLWHQEDVOHORQJGHODPHUGHUULqUHXQYLODLQPXUXQHWUDWWRULDTXLRIIUHOHV SOXVPDXYDLVHV©JHODWWLªQ·D\DQWG·LWDOLHQTXHOHQRP 5HWRXUj0HQWRQ&RPPHQRXVDYLRQVXQHKHXUH©jSHUGUHªDYDQWOHGLQHU DYHFTXHOTXHVFRXUDJHX[QRXVVRPPHVPRQWpVQRXVSHUGUHGDQVOHVUXHOOHV GHODYLHLOOHYLOOHMXVTX·DX&LPHWLqUHGX9LHX[&KkWHDXGHUQLqUHYLOOpJLDWXUH G·DULVWRFUDWHVUXVVHVHWEULWDQQLTXHVHWTXLRIIUHXQSRLQWGHYXHLQpJDODEOHVXU ODYLOOHDX[WRLWVYHUQLVVpVODPHUHWOHVPRQWDJQHV5HPDUTXDEOHOD%DVLOLTXH 6W0LFKHO$UFKDQJHEkWLPHQWGXqPH que l’on aperçoit en haut d’un somp- WXHX[HVFDOLHUGHSXLVOHSHWLWSRUW /HOHQGHPDLQWRXMRXUVj0HQWRQQRXVDYRQVUHQGH]YRXVDYHF6LU:DWHUÀHOG FKDUPDQWYLHX[PRQVLHXUDXSK\VLTXHHWjO·KXPRXUWUqV©EULWLVKª,OFRQVHUYH OH&/26'83(<5211(7GHUQLHUGHVMDUGLQVGH0HQWRQTXLVRLWUHVWpOD En haut à gauche : SURSULpWpGHODPrPHIDPLOOHGHSXLVVDFUpDWLRQHQ &HMDUGLQDVVRFLH Clos du Peyronnet De haut à droite : FRXOHXUVHWPRXYHPHQWVSDUOHMHXGHO·HVFDOLHUG·HDXFRQVWLWXpGHEDVVLQVVXF- Val Rameh - ci-dessus : FHVVLIVGRQWODGHUQLqUHPDUFKHHVWOD0pGLWHUUDQpH'DQVFHMDUGLQjO·DWPRV Serrre de la Madone SKqUHSRpWLTXHO·RPEUHHWODOXPLqUHVHIRQWODFRXUjO·DQJODLVH 1RXVUHVWRQVj0HQWRQSRXUYLVLWHUOH9$/5$0(+TXLDYDQWGHGHYHQLU ©MDUGLQERWDQLTXHªIXWODUpVLGHQFHGH6LU3HUF\5DGFOLIJRXYHUQHXUGHO·,OH GH 0DOWH ,O \ ÀW FRQVWUXLUH HQ XQH PDLVRQ GH VW\OH PpGLWHUUDQpHQ HW WUDQVIRUPDOHVWHUUDVVHVDJULFROHVHQ©MDUGLQVG·DJUpPHQWª&HQ·HVWTXHGDQV OHVDQQpHVTXHODQRXYHOOHSURSULpWDLUH0LVV&DPSEHOOERWDQLVWHGHIRUPD- WLRQ\LQWURGXLVLWGHVHVSqFHVVXEWURSLFDOHVSRXUÀQDOHPHQWFpGHUOHMDUGLQDX 0XVpXPG·+LVWRLUH1DWXUHOOH&HOXLFLHQDIDLWXQWHUUDLQG·LQYHVWLJDWLRQSRXU OHVVSpFLDOLVWHVGXPRQGHHQWLHU $SUqVOHGpMHXQHUQRXVDYRQVUHQGH]YRXVDYHFXQHMHXQHSHUVRQQHDWWDFKpHj Photos ODSURSULpWpTXLQRXVIHUDGpFRXYULU/(6(55('(/$0$'21( /HVHUUH Jacques CALU. FDUOHPRWGpVLJQHXQpSHURQURFKHX[FRPPH6LHUUDHQHVSDJQROHWQRQXQH VHUUH« &HIXWFHUWDLQHPHQWXQSDUDGLVWHUUHVWUHXQKDYUHGHIUDLFKHXUHWGH Deux liens permettent d’accéder au YHUGXUHGHYHQXXQSHXLPSHUVRQQHO0DLVFHODUHVWHXQFHQWUHLQWHUQDWLR- diaporama qui résume le séjour en QDOSRXUOHVDPDWHXUVGHSODQWHVUDUHVDFFOLPDWpHV8QSDOD]]RFKDUPDQWVXU- 4 mn 40. plombe des jardins en terrasses. http://calurama.fr/diaporama/ jardins.riviera.exe , (WF·HVWOjTXHSUHQGÀQFHPHUYHLOOHX[SpULSOHVXUOD5LYLHUD/·DXWRFDUQRXV nécessite un temps de téléchargement GpSRVHUDTXLjODJDUH61&)TXLjO·DpURSRUW2QVHVpSDUHDYHFODSURPHVVH GHVHUHYRLUELHQW{WSRXUOHVpFKDQJHVWUDGLWLRQQHOVGHSKRWRVFHTXLIXWIDLWOH http://calurama.1cd2.com/videohd/ QRYHPEUHFKH]-RVHSKHW6DELQH/DIRQWTXLRQWUR\DOHPHQWUHoXOHVGHX[ jardins.riviera.mp4 , JURXSHVGDQVOHXUUDYLVVDQWPDQRLUGH&OHXYLOOHHQ3D\VGH&DX[ accès direct (streaming) pour ceux 8QHIRLVHQFRUHFHIXWXQYR\DJHSDVVLRQQDQWHWUHPDUTXDEOHPHQWRUJDQLVp qui bénéficient d’un très bon accès Internet. 9,9(0(17/(352&+$,1« La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 15 DOSSIER Rémy FLAYELLE de XANDRIN, secrétaire général de l’ARPJHN Les emplois aidés Ce premier article concernant les emplois aidés pré- sente les règles actuellement en vigueur pour leur fonctionnement. Stéphanie de Pas expose dans un autre article l’expérience concrète des Jardins de Bois-Guilbert. A l’avenir, nous sommes prêts à faire le point des évolutions, qui sont fréquentes en la matière. Le fonctionnement des emplois aidés n’est pas des plus aisés à comprendre. Pour y parvenir il faut tout d’abord envisager de manière globale les catégories au sein des- quelles ces emplois ont été classifiés, puis se rapporter aux dispositions particulières applicables au sein de cha- cune de ces catégories, sachant que chacune possède Les coquelicots son propre type de contrat obéissant à des règles de sub- de Reza Yayaei au château du Cheney ventions spécifiques, s’adressant à des publics ciblés. Les fonds éventuellement disponibles pour ces emplois pro- viennent de l’État ou des Conseils Généraux et peuvent donc varier en fonction des lieux où ils s’appliquent. TOUT D’ABORD DEUX GRANDES CATÉGORIES : Différentes 1 Le secteur marchand 2 Le secteur non marchand (associations – collectivités formes territoriales – entreprises publiques). La situation ancienne et les types de contrats. d’emplois Avant la loi du 1er décembre 2008, des contrats spéci- fiques s’appliquaient à chacune des deux grandes caté- gories indiquées précédemment. Ces contrats étaient le « Contrat Initiative Emploi – CIE » pour le secteur mar- chand, et le « Contrat d’Accompagnement dans l’emploi '$16126 – CAE » pour le secteur non marchand. La loi du 1er décembre 2008, entrée en application le premier janvier 2010, a regroupé en un seul contrat, dé- nommé « Contrat Unique d’Insertion », les deux types JARDINS de contrats. Ceci serait parfait si les règles s’appliquant dorénavant à ceux-ci étaient identiques pour les deux secteurs d’activité, or tel n’est pas le cas : Il y a un mode de fonctionnement spécifique pour les contrats aidés re- levant du secteur marchand et un autre pour les contrats aidés relevant du secteur non marchand, notamment en ce qui concerne le financement et les aides de l’État. Le fonctionnement des emplois Pour cette raison et afin de bien différencier les deux aidés est complexe et variable d’une types de contrat, il est convenu d’appeler « CUI-CIE » les année sur l’autre. Pour l’année 2012 contrats du secteur marchand et « CUI-CAE » les contrats les modalités de fonctionnement du secteur non marchand. ne sont pas encore connues. Dès qu’elles le seront nous vous commu- Pour ce qui relève du présent article, nous nous intéres- niquerons ces informations sur notre serons uniquement aux contrats aidés relevant du sec- site internet www.arpjhn.com. teur non marchand, donc du contrat « CUI-CAE », dont les modalités de fonctionnement pour l’année 2011 se trouvent dans la circulaire « Délégation Générale à l’Em- ploi et à la Formation » n° 2010-25 du 20 décembre 2010, relative à la programmation des emplois aidés. 16 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie Stéphanie de PAS Témoignage sur les emplois aidés Le secteur non marchand et le contrat « CUI-CAE » L’association « Les jardins de Bois-Guilbert » a été créée en 1993 pour ouvrir et faire connaître les jardins au plus grand nombre, Public concerné. autour de trois thèmes : l’art, la nature et l’histoire. Elle entretient Ce contrat s’adresse prioritairement aux personnes en le parc de 7ha, gère l’accueil, organise des événements culturels, difficulté (chômeurs de longue durée, jeunes en difficul- des stages et des formations, ainsi que l’accueil pédagogique de té, notamment ceux bénéficiant d’un « Contrat d’Inser- classes venant de toute la Région (4.000 enfants par an). Elle tion dans la Vie Sociale », bénéficiaires du « Revenu de est soutenue par près de 300 adhérents et gérée par un Conseil Solidarité Active ». d’Administration de 12 membres, la plupart bénévoles. Un Direc- teur coordinateur, 4 à 10 salariés en haute-saison, une vingtaine La prise en charge de l’État. de bénévoles et des sociétés partenaires joignent leurs efforts. Sont prises en charge les personnes recrutées par les En 2000, pour rassurer les financeurs publics dans le cadre d’un « Ateliers et Chantiers d’Insertion », lesquelles bénéfi- chantier d’insertion longue durée, Jean-Marc de Pas, propriétaire cient actuellement d’une aide de l’État se montant à 105% sculpteur créateur de ce parc, a conclu avec l’association un bail du SMIC brut. emphytéotique de 20 ans, renouvelable. Pour les autres personnes, le taux moyen de prise en charge en 2011 est de 70% du SMIC brut. Il était de 80% L’association a toujours travaillé en partenariat avec le Pôle- en 2010. Emploi, bénéficiant ainsi d’emplois aidés par l’Etat. L’association Des majorations de cette aide peuvent être obtenues s’engage à accueillir et à former ces salariés pour que l’expérience notamment par les entreprises proposant des actions constitue un tremplin vers une situation moins précaire. Emplois spécifiques permettant un retour à l’emploi. jeunes, emplois tremplin, contrats d’avenir, contrats d’accompa- gnement dans l’emploi (C.A.E.)… de nombreuses formules ont Durée de l’emploi. existé : actuellement, basse saison, l’association bénéficie de 3 La durée des conventions d’emploi est dans la majorité contrats uniques d’insertion pour 20h hebdomadaires (C.U.I.) : un des cas de six mois. jardinier, une chargée d’accueil et une animatrice. Des contrats de 12 mois sont prévus, mais ils sont réservés aux employeurs permettant des parcours qualifiants. Sur le plan technique, l’association a défini plusieurs profils de Des contrats de plus de 12 mois peuvent exister mais ils poste ; elle soumet les annonces au Pôle Emploi 1 à 3 mois avant concernent exclusivement les travailleurs handicapés et le démarrage prévu des contrats. Dès la première semaine, l’asso- les travailleurs âgés de plus de 50 ans bénéficiant des ciation reçoit des curriculum vitae. Les candidats envoient leur minima sociaux. C.V. et leur lettre de motivation soit à l’association, soit au Pôle Emploi, qui nous les fait suivre. L’association effectue seule la La durée hebdomadaire de travail est fixée à 20 heures. sélection et les entretiens, après s’être assurée de l’éligibilité La durée moyenne de travail est en pratique de près de des candidats aux emplois aidés. Lorsqu’un candidat convient, 9 mois. le projet de contrat de travail est soumis au Pôle Emploi pour validation et une convention tripartite est signée entre le Pôle Les types de contrat Emploi, l’association et le candidat (délai rapide : au maximum Les types de contrats de travail sont des conventions en 15 jours). Pour renouveler un contrat au terme des 6 mois, passées, soit auprès des « Pôles Emplois», soit auprès des l’employeur remplit un dossier et motive sa demande : à l’appui, « Ateliers ou Chantiers d’Insertion », soit auprès des asso- le plan de formation et l’évaluation du salarié. Les renouvelle- ciations dont le but est de favoriser un retour à l’emploi ments sont limités à 18 mois maximum actuellement. dans le cadre de la ou des circulaires de la « Délégation Générale à l’Emploi et à la Formation ». Baisse des aides : jardiniers, chargés d’accueil, animateurs et chargés d’entretien sont recrutés parmi des personnes au chô- mage répondant aux critères revus régulièrement par l’Etat et la Région: en 2009, les aides ont progressé jusqu’à 95% pour des personnes au chômage depuis 6 mois ; en 2010, ces aides sont descendues à 80% ; puis en 2011 à 65%, avec des critères plus stricts (contrats réservés à des personnes au chômage depuis plus d’un à deux ans, taux à 80% réservé aux bénéficiaires du RSA socle…). Avec la baisse des aides, il a fallu s’adapter et réduire la voilure, retarder l’embauche d’un chargé d’accueil au mois de juillet. Recruter des personnes avec une ouverture culturelle est parfois difficile. Dans tous les cas, il s’avère nécessaire de former La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 17 Différentes formes d’emploi dans nos jardins et d’accompagner ces salariés tout au long des contrats, dans WULPHVWUHGHODWRWDOLWpGHVHVFKDUJHVVRFLDOHVHWGHVRQ l’intérêt de tous. LPS{WVXUOHUHYHQXXQLTXHPHQWVXUODEDVHGHVHV HQFDLVVHPHQWVHIIHFWLIV Pérennisation des emplois aidés : notre volonté est de pérenniser &HIRUIDLW©OLEpUDWRLUHªVHOLPLWHSRXUOHVDFWLYLWpVGH quatre premiers postes en C.D.I. pour des personnes qualifiées, VHUYLFHjGX&KLIIUHG·$IIDLUHHIIHFWLYHPHQWREWHQX formées en interne ou en externe, à la direction, au secrétariat et ,OQ·HVWVRXPLVQLjOD79$QLjO·,PS{WVXUOHV6RFLpWpV à l’accueil, au jardinage et à l’animation. Chaque salarié est invité à participer au développement de l’association. Une expérience HWQ·DFTXLWWHGH7D[H3URIHVVLRQQHOOHTX·jO·LVVXHGHWURLV réussie peut se transformer en C.D.I. Cette année, l’association DQQpHVG·DFWLYLWp a créé un poste en C.D.I. de 24 heures hebdomadaires pour un ,OHVWGLVSHQVpGHWRXWHLQVFULSWLRQDXUHJLVWUHGX jardinier, après 30 mois en emploi aidé (coût annuel de 14.400€, &RPPHUFHRXjOD&KDPEUHGHV0pWLHUV entièrement supporté par l’association, à comparer au coût ac- %pQpÀFLDQWGXUpJLPHGHODPLFURHQWUHSULVHLOQ·HVW tuel pour un salarié en CUI de 20 heures hebdomadaires pris en WHQXHQRXWUHTX·jXQHFRPSWDELOLWpWUqVDOOpJpH charge à 65% par l’Etat, qui est de 4.644€ par an). /·HQVHPEOHGHFHVGLVSRVLWLRQVIDLWTXH O·$XWR(QWUHSUHQHXUFRQQDvWLPPpGLDWHPHQWVHVSUL[GH Il existe aussi des emplois tremplins aidés par la Région Haute- UHYLHQWTXLEpQpÀFLHQWGHFKDUJHVIRUIDLWDLUHVUDLVRQQDEOHV Normandie pour les associations culturelles et sportives : nous avons déposé une demande à la Région pour la création de deux /DVRUWLHGXUpJLPHHVWWRXWDXVVLIDFLOHTXHVRQHQWUpHO·HQ- postes, un poste de Directeur coordinateur à mi-temps (24h) et WUHSULVHpWDQW©jMRXUªHQSHUPDQHQFH6·LO\PHWÀQ FH un poste de Secrétaire administratif et chargé d’accueil perma- TX·LOQHGHYUDIDLUHREOLJDWRLUHPHQWTX·HQO·DEVHQFHGHWRXW nent (35h au smic). Il s’agit de CDI, avec une prise en charge par &KLIIUHG·$IIDLUHDXERXWG·XQDQ FHVHUDJpQpUDOHPHQWVDQV la Région, dégressive sur 3 ans : de 75% au début jusqu’à 25% la douleur. troisième année sur le premier contrat, et de 66% à 15% pour le deuxième contrat. La Région étudie la capacité de l’entreprise /·$XWR(QWUHSUHQHXU GRLW FHSHQGDQW SRXU FHUWDLQHV DFWL- associative à pérenniser ces emplois au terme de la troisième YLWpV HVVHQWLHOOHPHQWOHVPpWLHUVGXEkWLPHQW MXVWLÀHUGH année. VD TXDOLÀFDWLRQ VRXVFULUH XQH$VVXUDQFH 3URIHVVLRQQHOOH HWUHVSHFWHUODUpJOHPHQWDWLRQJpQpUDOHHWOHV1RUPHVWHFK- Stéphanie de Pas, niques professionnelles. administrateur de l’ARPJHN et directeur coordinateur des Jardins de Bois-Guilbert $XVVLOHQRXYHDXUpJLPHDWLOVXVFLWpGqVVRQLQVWDXUDWLRQ XQHQJRXHPHQWFRQVLGpUDEOHHQSDUWLFXOLHUDXSUqVGHVGH- PDQGHXUVG·HPSORLTXLFRQVWLWXHQWODPRLWLpGHVFUpDWHXUV L’ensemble de ces dispositifs évolue d’auto-entreprises. ainsi en permanence mais ils ont été très utiles pour le développement des activités des jardins de Bois-Guilbert. &HUWDLQVSHXYHQWPrPH\UHWURXYHUO·HVSULWGX©&RPSDJQRQª G·DXWUHIRLVÀHUGHVRQWDOHQWHWpSULVG·LQGpSHQGDQFHWRXWHQ EpQpÀFLDQWG·XQFHUWDLQQLYHDXGHSURWHFWLRQ%HDXFRXSGH MHXQHVVRQWDWWLUpVSDUODIRUPXOH2QSHXWGRQFUpHOOHPHQW Jean-Luc de FEUARDENT SDUOHUGHSKpQRPqQHGHVRFLpWp2XSOXW{WG·XQHpYROXWLRQ Des auto-entrepreneurs WUqV©DFWXHOOHªTXLYDFODLUHPHQWYHUVSOXVG·DXWRQRPLH GDQVOHWUDYDLO7RXWQHVHUDSDVURVHELHQVUHWLO\DXUD dans nos parcs ? bon nombre de désillusions, mais une vague d’initiatives PXOWLSOHVVHIDLWMRXUDVSLUDQWjODUpXVVLWHSDUXQWUDYDLO - DQVOHSDUWHUUHWRXIIXGHV$LGHVjO·(PSORLOHGLVSRVL ©UpDSSURSULpª WLIGHO·$XWR(QWUHSULVHDFRPPHSUHPLHUPpULWHFHOXL DGHODVLPSOLFLWp&UppGDQVOHFDGUHGHOD/RLGH0R- GHUQLVDWLRQGHO·(FRQRPLHGRQWLOFRQVWLWXHODPHVXUHSKDUH FH UpJLPH HVW HQWUp HQ YLJXHXU OH HU -DQYLHU ,O RIIUH j WRXWHSHUVRQQHVDODULpHRXQRQjWLWUHSULQFLSDORXDFFHVVRLUH OD SRVVLELOLWp GH VH PHWWUH j VRQ FRPSWH GDQV GHV FRQGLWLRQV ÀVFDOHPHQWHWVRFLDOHPHQWIDYRUDEOHVDYHFGHVIRUPDOLWpVWUqV VLPSOLÀpHV,OVXIÀWHQHIIHWGHTXHOTXHVFOLFVVXU,QWHUQHWSRXU FUpHUVRQHQWUHSULVHGqVORUVTXHO·RQHVWPDMHXUHWTXHO·RQQH GpSDVVH SDV XQ SODIRQG DQQXHO GH &KLIIUH G·$IIDLUH ½ DFWXHOOHPHQWSRXUOHVDFWLYLWpVGHVHUYLFH L’Auto-EntrepreneurEpQpÀFLHSDUDLOOHXUVG·DYDQWDJHVDSSUp- FLDEOHV $IÀOLpjOD6pFXULWp6RFLDOHGHV7UDYDLOOHXUV,QGpSHQGDQWV LOV·DFTXLWWHIRUIDLWDLUHPHQWFKDTXHPRLVRXFKDTXH 18 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie Et nos Parcs et Jardins dans tout cela ? Robert MALLET et Benoît de FONT-RÉAULX 1H SDUOHWRQ SDV MXVWHPHQW GH © 3pSLQLqUHV ª G·HQWUH- Des bénévoles SULVHVGH©7HUUHDXªIDYRUDEOHGH©*UHIIHVªWHFKQROR- JLTXHVRXGH©)UXLWVªGHODFURLVVDQFH"9RFDEXODLUHTXL dans un jardin ? HQSULQFLSHQRXVDSSDUWLHQW«" L’expérience de Corinne Mallet 3RXUTXRLQHSDVIDYRULVHUFHWDFFqVjO·HQWUHSULVHSRXU GHVMHXQHV RXPRLQVMHXQHV IRUPpVRXLQWpUHVVpVjO·$UW On entend parfois dire que les Anglais savent utiliser les GHV-DUGLQVGDQVOHVPXOWLSOHVGLVFLSOLQHVHWDSSOLFDWLRQV bénévoles dans leurs jardins, y compris comme guides TX·LOHQJOREHFKDTXHMRXU" pour les faire visiter au public, alors que cela ne serait pas 1RXVDXURQVDIIDLUHjGHV7UDYDLOOHXUV,QGpSHQGDQWVUHV- possible en France, pour des raisons qui tiendraient en par- SRQVDEOHVG·HX[PrPHVFRPPHGHOHXUVWkFKHVHWGLV- ticulier au droit du travail. SRVDQWGHSDUOHXUVWDWXWWUqVVRXSOHG·XQHJUDQGHÁH[L- ELOLWpHQYHUVOHXUVGRQQHXUVG·RUGUHVDLQVLTXHGHFRWV OHVWLQWpUHVVDQWGHPHQWLRQQHUHQFRQWUHH[HPSOHXQHH[- pTXLWDEOHVPDLVWUqVDFFHVVLEOHV SpULHQFH WUqV SRVLWLYH GDQV ODTXHOOH OHV EpQpYROHV MRXHQW 1RXVQRXVWURXYHURQVDLQVLGpFKDUJpVGHODJHVWLRQVRX- IGHSXLVGHVDQQpHVXQU{OHLPSRUWDQW YHQWIDVWLGLHXVHGHFRQWUDWVGHWUDYDLOVXUWRXWGDQVOHV /D FROOHFWLRQ G·+\GUDQJHDV UDVVHPEOpH GHSXLV SDU &R- V\VWqPHVDLGpVGRQWOHVFRQWUDLQWHVMXULGLTXHVHWDGPL- ULQQH0DOOHWHVWLQVWDOOpHGHSXLVjF{WpGX0DQRLUG·$QJR QLVWUDWLYHVFKDQJHQWHWVHFRPSOLTXHQWHQSHUPDQHQFH j9DUHQJHYLOOHV0HU&HWWHFROOHFWLRQFRPSUHQGWD[RQV 'HV YRFDWLRQV ODWHQWHV GHV WDOHQWV FDFKpV GHV HQWKRX- GLIIpUHQWVHWHOOHHVWODUJHPHQWRXYHUWHDXSXEOLFGXMXLQDX siasmes bridés jusqu’alors, peuvent se tourner vers nos VHSWHPEUH Massifs et nos Plantations. /DFROOHFWLRQHVWJpUpHSDUO·$VVRFLDWLRQGHV$PLVGHOD&ROOHF- tion d’Hydrangeas « Shamrock » (Q UHYDQFKH O·$XWR(QWUHSUHQHXU TXL © VH ODQFHª D TXL pGLWH HQ SDUWLFXOLHU XQ - EHVRLQG·XQPLQLPXPG·DVVXUDQFHVGHSODQGHFKDUJH MRXUQDOGLIIXVpHDX[TXHOTXHVDGKpUHQWV/HWLHUVGHVDGKp Si un ou plusieurs propriétaires peuvent lui donner un rents étant formé d’étrangers, une version en anglais se trouve QRPEUHG·KHXUHVjSHXSUqVDVVXUpHVLOQ·KpVLWHUDSOXV VXUOHVLWH www.hortensias-hydrangea.com Pourquoi ne pas se regrouper autour de postulants va- /·DVVRFLDWLRQRUJDQLVHHQYLURQTXDWUHIRLVSDUDQGHVZHHNHQGV - ODEOHVVRUWDQWGHO·pFROHRXSOXVFRQÀUPpVDÀQG·DVVX GHWUDYDX[GDQVODFROOHFWLRQ SOXVLHXUVGL]DLQHVGHEpQpYROHV UHUOHXUVSUHPLHUVSDV YRLUHGHOHV©FRDFKHUªXQSHX SDVVLRQQpVGHVK\GUDQJHDVSDUWLFLSHQWjGHVWUDYDX[GLYHUV FHU- FRPPHRQGLUDLWDXMRXUG·KXL " WDLQVGpIULFKHQWG·DXWUHVSODQWHQWWDLOOHQWpODJXHQWFRXSHQWOHV 7HOOHHVWQRWUHSHWLWHH[SpULHQFHTXLDIDLWQDvWUHDLQVL ÁHXUVIDQpHV«,OVVRQWORJpVVXUSODFHRXGDQVGHVFKDPEUHV GHX[$XWR(QWUHSULVHV XQ DWHOLHU GH PHQXLVHULH HW XQ G·K{WHVYRLVLQHV FRQGXFWHXUG·HQJLQVTXLDSXGpEOD\HUXQSDUFUHYHQX presque au stade de la Forêt Primaire… ,ODIDOOXXQSHXGHSpGDJRJLHHWG·DVVLVWDQFHDGPLQLVWUD- WLYHPDLVOHVEpQpÀFHVVRQWUpFLSURTXHVHWELHQpWDEOLV &HVMHXQHVHQRXWUHDXURQWW{WIDLWGHWLVVHUXQUpVHDX DYHF OHXUV SDLUV GDQV GLIIpUHQWHV GLVFLSOLQHV TXH O·RQ SHXWYLWHÀGpOLVHUDXWRXUGHODSURSULpWp&HQ·HVWSDVOH PRLQGUHDYDQWDJH (WSXLV«0DJLHVDQVGRXWHGHQRV3DUFVHWMDUGLQV«LOV SUHQGURQWWRXWVLPSOHPHQWOHJRWGX%HDX«HW\DPq- neront leurs jeunes épouses, puis leurs enfants… 7DQWLOHVWYUDLTXHQRVVLWHVV·LOVH[SULPHQWDXVVLFRPPH LOHVWQDWXUHOELHQYHLOODQFHHWRXYHUWXUHSHXYHQWV·DWWD- FKHUGHYUDLHVÀGpOLWpVFRPPHGHYUDLHVFRPSpWHQFHV La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 19 Différentes formes d’emploi dans nos jardins Il peut être utile de mentionner dans quel cadre juridique et social s’inscrit le bénévolat. Au plan du droit social, le statut des bénévoles a été rappelé OHHUDYULOGDQVXQHUpSRQVHDSSRUWpHSDUOH0LQLVWqUH GX7UDYDLOjXQHTXHVWLRQVpQDWRULDOH ©/HEpQpYROHVHGpÀQLWFRPPH« celui qui s’engage libre- ment pour mener une action non salariée en direction d’au- trui en dehors de son temps professionnel et familial ». Il en GpFRXOHTX·jODGLIIpUHQFHG·XQWUDYDLOVDODULpOHEpQpYRODW VH FDUDFWpULVH SDU O·DEVHQFH GH WRXW OLHQ GH VXERUGLQDWLRQ juridique et de toute rémunération sous quelque forme que FHVRLW QLHQHVSqFHVQLVRXVIRUPHG·DYDQWDJHVHQQDWXUH Néanmoins, lorsque le bénévole engage des frais pour le FRPSWHG·XQHDVVRFLDWLRQFHOOHFLSHXWOHVOXLUHPERXUVHUVXU MXVWLÀFDWLIV&HVUHPERXUVHPHQWVGHIUDLVQHVRQWSDVVRXPLV Un reportage de 8 minutes sur Shamrock est visible sur jFKDUJH(QUHYDQFKHVLFHVVRPPHVYRQWDXGHOjGHVIUDLV le site http://www.rtbf.be/jardinsetloisirs engagés, il s’agit bien d’une forme de rémunération, et la &RXUGH&DVVDWLRQV·HVWGpMjSURQRQFpHjSOXVLHXUVUHSULVHVj FHVXMHW FHVVRPPHVGRLYHQWDORUVGRQQHUOLHXjFRWLVDWLRQV 3DUDLOOHXUVWRXVOHVPDUGLVSHQGDQWOHVVDLVRQVRF·HVWOHSOXV SDUO·DVVRFLDWLRQTXLRUJDQLVHFHVHUYLFH,O\DOLHXG·DSSHOHU XWLOHGHVEpQpYROHVYLHQQHQWDLGHUHQSDUWLFXOLHUDXPRPHQWGH O·DWWHQWLRQVXUOHIDLWTXHGqVORUVTX·XQEpQpYROHVHWURXYH ODWDLOOHGHVK\GUDQJHDV,OVSDVVHQWGHVMRXUQpHVWUqVFRQYLYLDOHV GDQVXQOLHQGHVXERUGLQDWLRQDYHFO·DVVRFLDWLRQXWLOLVDQWVHV OHGpMHXQHUSULVDXUHVWDXUDQWYRLVLQRXOHSLFQLFSULVVXUSODFH VHUYLFHVXQHUHTXDOLÀFDWLRQGHODUHODWLRQHQFRQWUDWGHWUD- pWDQWXQGHVSRLQWVIRUWVGHO·DFWLYLWp«,OHQHVWTXLYLHQQHQW YDLOHVWWRXMRXUVVXVFHSWLEOHG·rWUHRSpUpHSDUOHVWULEXQDX[ PrPHUpJXOLqUHPHQWGHOD5pJLRQ3DULVLHQQHSRXUDLGHUHQOD 'DQVFHFDVOHWULEXQDORXO·8566$)SRXUURQWH[LJHUOHYHU- PDWLqUH%HDXFRXSUHSDUWHQWDYHFGHVERXWXUHVRXGHVPDUFRWWHV VHPHQWG·XQHUpPXQpUDWLRQjFHVSHUVRQQHVDYHFYHUVHPHQW GHVFRWLVDWLRQVDX[RUJDQLVPHVVRFLDX[ª haque année au mois d’avril, une « Fête Shamrock » En termes de protection sociale, les bénévoles ne peuvent VH GpURXOH SHQGDQW XQ ZHHNHQG FHWWH DQQpH FH VHUD COHZHHNHQGGX DYULO /jHQFRUHGHVEpQpYROHV SDVSUpWHQGUHjXQHSULVHHQFKDUJHGHVRUJDQLVPHVVRFLDX[ YLHQQHQWOHYHQGUHGLSRXUODPLVHHQSODFHGHVTXHOTXHV GDQVOHFDGUHG·XQDFFLGHQWGXWUDYDLOVXUYHQXORUVGHOHXUV SODQWHVRIIHUWHVjODYHQWHDXSURÀWGHO·$VVRFLDWLRQHWOHOXQGL DFWLYLWpVEpQpYROHV6HXOHO·DVVXUDQFHUHVSRQVDELOLWpFLYLOH suivant pour la remise en ordre du site. GHO·DVVRFLDWLRQSHXWUpSRQGUHjXQHGHPDQGHGHUpSDUDWLRQ GXSUpMXGLFHVXEL,OHVWGRQFFRQVHLOOpGHV·DVVXUHUTXHOHV 7RXWHV FHV LQWHUYHQWLRQV GH EpQpYROHV VRQW FUXFLDOHV SRXU OH PDLQWLHQ HW OH GpYHORSSHPHQW GH FHWWH &ROOHFWLRQ 1DWLRQDOH FODXVHV GX FRQWUDW JDUDQWLVVHQW O·DVVXUDQFH UHVSRQVDELOLWp G·+\GUDQJHDV ODEHOOLVpHSDUOH&&96²&RQVHUYDWRLUHGHV&RO- FLYLOHGHVEpQpYROHV OHFWLRQV9pJpWDOHV6SpFLDOLVpHV TXLDSRXUVHXOHDLGHVDODULpH 3XLVVHQW FHV TXHOTXHV LQIRUPDWLRQV HW O·H[SpULHQFH GH une personne pendant une demi-journée par semaine. 6KDPURFN SURÀWHU j G·DXWUHV DVVRFLDWLRQV TXL VRXWLHQQHQW &HFLPRQWUHGRQFTX·LOHVWSRVVLEOHG·XWLOLVHUOHEpQpYRODWjXQH GHV SDUFV GRQW OD JHVWLRQ QpFHVVLWH QRXV OH VDYRQV WRXV pFKHOOHTXLHVWLFLWUqVVLJQLÀFDWLYH EHDXFRXSGHWHPSVHWG·HIIRUWV« Le carré ambre jaune à Bosmelet Guillaume Le Conquérant par JM. de Pas. Château de Bois-Guilbert 20 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie DOSSIER Après le thème de l’eau en 2010 et des sculp- tures en 2011, nous vous proposons cette année un dossier sur les potagers. C’est une occasion de vous présenter une quinzaine de sites que vous aurez plaisir, nous l’espérons, à découvrir ou à revisiter. Nous commençons par des potagers qui ont principale- ment une fonction vivrière, même si le cadre revêt un as- pect décoratif: à Criel sur Mer chez Dominique Tailleux, dans les jardins familiaux de Mesnil-Esnard, ou bien dans le carré d’asperges de Philippe Monville à Quevillon, l’ac- cent est mis sur la production des légumes, à une échelle familiale. Deux sites nous donnent l’occasion de parler des AMAP, ces associations qui permettent à leurs membres de rece- Tomates produites à Rebets voir toutes les semaines un « panier », ce qui leur procure des ressources régulières pour leur cuisine, tout en assu- rant des revenus garantis aux producteurs. C’est le cas à Beaumesnil et chez Vincent d’Arboval à Rebets. Benoît de FONT-REAULX Dans d’autres potagers, l’esthétique a la priorité sur la fonction « utilitaire ». Fleurs, fruits et légumes se ma- rient dans une recherche d’harmonies de formes et de Des potagers couleurs, au long des saisons. C’est le cas pour Aude et Olivier de Vregille à Cailly-sur Eure, Danièle Seguinet- dans les parcs et Lagelouze à Herbouville, Bertrand et Agnès d’Esneval à Acquigny, Aliette Gillet à Galleville ou Xavier Lalloz à jardins de Saint-Just. La recherche esthétique est poussée très loin dans le +$87(1250$1',( jardin « Arc en ciel » de Robert et Laurence de Bosme- let, comme à Miromesnil, où Nathalie Romatet poursuit l’expérience de sa grand-mère, qui fut une pionnière en la matière. D’autres jardins mettent l’accent sur l’histoire : évocation du cadre de vie de Pierre Corneille autour de son ma- noir à Petit-Couronne, allusions aux jardins monastiques à l’abbaye Saint Georges (à Saint Martin de Boscherville), ou à la Ferme des Templiers presque voisine, chez Jo- sette Ratier. Tous ces lieux illustrent le retour en force des potagers, source de produits sains, naturels et de saison, dans un cadre qui allie sens de la décoration et de l’histoire. Bonnes promenades, virtuelles et réelles… La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 21 Criel sur Mer Entretien avec Dominique TAILLEUX Parc et verger « Les Prés », à Criel sur Mer ·HVWDXVHLQG·XQHH[SORLWDWLRQDJULFROHGHSRPPLHUV j FLGUH TXH 'RPLQLTXH 7DLOOHX[ D FUpp HW JqUH XQ CSRWDJHUjXVDJHIDPLOLDO PqWUHVSDUGHF{WpV dédiés aux seuls légumes, bordés par des pommiers fruitiers HQFRUGRQHWGHVUDQJpHVGHJURVHLOOLHUV'HVSRLULHUVHQHV- palier sont adossés au mur. /HVLWHpWDQWWRXWSUqVGHODPHUj&ULHOVXU0HU 6HLQH0D- ULWLPH GHVSUpFDXWLRQVRQWGrWUHSULVHVSRXUO·DEULWHUGHV YHQWV XQEkWLPHQWG·H[SORLWDWLRQDJULFROHOHORQJGXF{Wp des vents dominants, et de hautes haies d’arbustes et d’arbres VXUOHVWURLVDXWUHVF{WpV /HWHUUDLQpWDLWSDXYUHHWKXPLGHPDLVXQHYLQJWDLQHGHFHQ- WLPqWUHVGHFRPSRVWGHIHXLOOHVHWGHEUDQFKDJHVRQWpWpLQWUR- GXLWVSURJUHVVLYHPHQWHWLQFRUSRUpVDXVRODYHFXQURWRYDWRU La liste des plantes donne une idée de la diversité des pro- GXFWLRQV VXU XQH VXUIDFH VRPPH WRXWH UHODWLYHPHQW IDLEOH O·pTXLYDOHQWG·XQWHUUDLQGHWHQQLV Légumes : 3HWLWVSRLVFRXUJHWWHVSRLUHDX[DUWLFKDXWVRL- JQRQVURXJHVFDURWWHVSRPPHVGHWHUUHEHWWHUDYHVFKRX[ URXJHVFKRX[YHUWVFpOHULVUDYHVFpOHULVEUDQFKHVIHQRXLOV SRLYURQVFRXUJHWWHVpFKDORWHV &XLVVHVGHSRXOHW pSLQDUGV WRPDWHVKDULFRWVYHUWVKDULFRWVGH3DLPSROUDGLVSRLUHDX[ VDODGHV YDULpHV GRQW OD 5RTXHWWH DPpULFDLQH DX JRW WUqV poivré. Fines herbes FHUIHXLO SHUVLO HVWUDJRQ EDVLOLF YHUW EDVLOLF URXJH WK\P URPDULQ FLQT PHQWKHV GLIIpUHQWHV Fruits SRPPHV HW SRLUHV IUDLVHV IUDPERLVHV UKXEDUEH Dominique Tailleux estime qu’il travaille en moyenne une heure et demie tous les jours dans son potager, huit mois SDUDQ/HVKXLWSHUVRQQHVGHODIDPLOOHFRQVRPPHQWWRXWFH qu’il produit. /HSDUFDXWRXUGHODPDLVRQ familiale a été dessiné par $GULHQ7DLOOHX[ÀOVGH Dominique Tailleux. Benoît de FONT-RÉAULX Le Parc et verger « Les Près » est ouvert à la visite du 1er avril au 11 novembre, du vendredi au lundi, de 14h à 18h. Du cidre, du vinaigre de cidre et de l’eau de vie de cidre fermier sont proposés à la vente. Trois chambres d’hôtes sont aménagées avec vue sur le jardin. 22 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie Mesnil-Esnard Edith de FEUARDENT et Paul BONNEAU Les jardins ouvriers et familiaux de Mesnil-Esnard A chaque fois que c’est Les « Jardins Ouvriers » apparaissent en France possible, l’Association avec la Révolution Industrielle du XIXème des Jardins Familiaux de siècle. Mesnil-Esnard participe Ils se développent sous l’impulsion de personna- ODYLHDVVRFLDWLYHHOOHDVVXUHjVHVDGKpUHQWVGH aux manifestations OLWpVFRPPHO·$EEp/(0,5(TXLIRQGHHQ QRPEUHX[ VHUYLFHV HW FRQVHLOV HOOH SURGXLW GHV d’intérêt général ayant ©ODOLJXH)UDQoDLVHGX&RLQGH7HUUHHWGX)R\HUª JUDLQHVHWGHVVHPHQFHVGDQVODVHUUHFRPPXQH trait aux jardins 'DQVOHVVWDWXWVGpSRVpVHQ RQSHXWOLUHTXHOD FXOWLYpHVSDUGHVPHPEUHVEpQpYROHVHWHOOHSUR- ou à la nature. /LJXHV·HIIRUFHG·©pWDEOLUODIDPLOOHGDQVVDEDVH SRVHGHVDFKDWVJURXSpV HOOHDSSUHQGDX[DGKp- QDWXUHOOHTXLHVWXQFRLQGHWHUUHHWXQIR\HUª'HV UHQWVjGpFRXYULUODQDWXUHSDUODFXOWXUHGHVOp- WHUUDLQVGLYLVpVHQSDUFHOOHVVRQWPLVJUDWXLWHPHQW JXPHVHWGHVÁHXUV jODGLVSRVLWLRQGHVIDPLOOHVSDXYUHVSRXU\SUR- 'HSXLVOHVDQQpHVOHV-DUGLQV)DPLOLDX[GX GXLUHGHVFXOWXUHVYLYULqUHV/DOLJXHVHGpYHORSSH 0HVQLO(VQDUGRFFXSHQWXQHWHUUHDJULFROHFpGpH UDSLGHPHQW(Q HOOHHVWLPSODQWpHGDQV JUDWXLWHPHQWSDUOD0XQLFLSDOLWpjO·$VVRFLDWLRQ départements, présentant des groupes de jardins WUqVYDULpV(Q SDUDvWOHSUHPLHUQXPpURGX /HWHUUDLQFRPSUHQG 102 parcelles de 100 à 200m2 © -DUGLQ 2XYULHU GH )UDQFH ª /D OLJXH SRXUVXLW chacune6XUFHWWHVXUIDFHDEULVGHMDUGLQWRXW VRQ±XYUHHQV·DGDSWDQWDX[DOpDVGHO·KLVWRLUH QHXIV UHPSODFHQW GHSXLV SHX OHV DQFLHQQHV FD- EDQHV/·HDXGHSOXLHTXLUXLVVHOOHGHFKDTXHWRLW /HVGHX[JXHUUHVPRQGLDOHVVXUWRXWFHOOHGH HVW UpFXSpUpH GDQV GHV FXYHV HQ SODVWLTXH SRXU UHQIRUFHQWOHFDUDFWqUHXWLOLWDLUH©SRXUWRXVª l’arrosage. Les jardiniers du Mesnil-Esnard et GHV MDUGLQV FROOHFWLIV /HV FDWpJRULHV VRFLRSUR- GHVFRPPXQHVYRLVLQHVFXOWLYHQWOHXUVOpJXPHV IHVVLRQQHOOHV GHV MDUGLQLHUV VH GLYHUVLÀHQW (Q IDYRULVVXUOHVSDUFHOOHVTXLOHXUVRQWORXpHVjSHWLW OHV©-DUGLQV2XYULHUVªSUHQQHQWOHQRPGH SUL[SDUO·DVVRFLDWLRQ'HQRPEUHXVHVYDULpWpVGH ©-DUGLQV)DPLOLDX[ª$SUqVXQHSpULRGHGHGp- OpJXPHVGHIUXLWVHWGHÁHXUV\SRXVVHQW VDODGHV VDIIHFWLRQUHODWLYHSHQGDQWOHV©JORULHXVHVª WRPDWHV SRLUHDX[ FDURWWHV DUWLFKDXWV RLJQRQV LOVUHQDLVVHQWSHXjSHXSRXUUDLVRQVPDMHXUHV SRPPHVGHWHUUH IUDLVHVJURVHLOOHVIUDPERLVHV Le jardin familial permet d’équilibrer le RXPUHV HWGHQRPEUHXVHVÁHXUVTXLFRPSRVHQW EXGJHWJUkFHDX[UpFROWHVSRWDJqUHV GHVSODWHVEDQGHVFRORUpHV ,OUpSRQGDXGpVLUGHFXOWLYHUGHVSURGXLWVVDLQV pour la famille. /HVMDUGLQLHUVVRQWDGKpUHQWVGHO·$VVRFLDWLRQGHV ,OUDSSURFKHOHMDUGLQLHUGHODQDWXUH -DUGLQV2XYULHUVHW)DPLOLDX[GX0HVQLO(VQDUG /HMDUGLQIDPLOLDOHWFROOHFWLIHVWYpFXFRPPH présidée par M. Permentier. Cette année, on dé- XQHVSDFHFRQYLYLDOGHSODLVLUGHGpFRXYHUWHHW QRPEUH PHPEUHVGRQWGHIHPPHVSUR- de liberté. SRUWLRQTXLQHFHVVHGHFURvWUH L’histoire des jardins ouvriers et familiaux de &KDTXHDQQpHO·DVVRFLDWLRQRUJDQLVHHQSDUWHQD- Mesnil-Esnard remonte quant à elle au début ULDWDYHF©O·$VVRFLDWLRQGHV-DUGLQV)DPLOLDX[GH du XXème siècle. %RQVHFRXUVªYLOOHYRLVLQHXQHVXSHUEHH[SRVL- 'qV HVWFUppH©O·$VVRFLDWLRQ5RXHQQDLVH WLRQGHVSURGXFWLRQV/HVIUXLWVOHVÁHXUVHWOHVOp- GHV-DUGLQV2XYULHUVª4XHOTXHVDQQpHVSOXVWDUG JXPHVUpFROWpVSDUOHVDGKpUHQWVVRQWKDELOHPHQW GHV WHUUDLQV VRQW pJDOHPHQW PLV j OD GLVSRVLWLRQ GLVSRVpVSRXUOHVPHWWUHHQVFqQHVHORQXQGpFRU GHV IDPLOOHV SDXYUHV GX 0HVQLO(VQDUG JUkFH j DUWLVWLTXH ULFKH HQ FRXOHXUV &HWWH H[SRVLWLRQ des initiatives privées. qui a lieu en septembre au moment de la fête de 3HQGDQW OD JXHUUH GH XQ SURSULp- 6DLQW)LDFUHSDWURQGHVMDUGLQLHUVDWWLUHXQJUDQG WDLUH WHUULHQ FqGH XQH SDUFHOOH GH VD IHUPH SRXU nombre de visiteurs. que les habitants du Mesnil-Esnard puissent y 3RXUOHVMDUGLQLHUVF·HVWDXVVLO·RFFDVLRQG·LQFLWHU FXOWLYHUGHVOpJXPHV OHVMHXQHVGHVpFROHVjYHQLUGpFRXYULUOHVSURGXLWV (Q HVWFUppH©O·$VVRFLDWLRQGHV-DUGLQV GHODWHUUHHWUHFHYRLUGHVLQIRUPDWLRQVSDVVLRQ- 2XYULHUV HW )DPLOLDX[ GX 0HVQLO(VQDUG ª TXL QDQWHVHWGHVFRQVHLOV DXMRXUG·KXL HQFRUH HVW WRXMRXUV ELHQ YLYDQWH HW WUqVDFWLYH(OOHDWWULEXHOHVSDUFHOOHVHOOHDQLPH La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 23 Quevillon Philippe MONVILLE - [email protected] La culture des asperges dans un potager familial Quel plaisir de déguster légumes et fruits de sa propre production ! La mode du bio a encore accentué ce désir de produire tout ou une partie de ses besoins. Alors je vais vous raconter mon potager, que quelques membres de notre association ont découvert au cours d’une visite en vallée de Seine le 30 mai dernier. ·HVW HQ TXH QRXV DYRQV DF- 'HSXLVGHX[DQVSRXUSDOOLHUjODSUpFD- TXLVQRWUHSURSULpWpj4XHYLOORQ rité météorologique, j’ai mis au point un CHQ6HLQH0DULWLPHMXVWHjF{WpGH PRGqOHGHFKkVVLV,OPHVXUH PGHORQJ 6DLQW0DUWLQGH%RVFKHUYLOOH,O\H[LVWDLW HWPGHODUJH/HVF{WpVPHVXUHQWFP XQFDUUpG·DVSHUJHVODWHUUHVDEORQQHXVH GHKDXWHWO·DUrWHFHQWUDOHHVWjFPDX VH SUrWDQW j FHWWH FXOWXUH 1RXV O·DYRQV GHVVXVGXVRO/HWRXWpWDQWUHFRXYHUWG·XQ GRQFFRQVHUYpHWDXÀOGHVDQVQRXVDYRQV SODVWLTXHDUPpWUDQVSDUHQW(QRXWUH DPpOLRUpQRVWHFKQLTXHV&HWWHFXOWXUHHVW OHVDVSHUJHVFHODQRXVDSHUPLVGHUpFRO- VLPSOH LOVXIÀWGHVXLYUHODPpWKRGHSUR- WHUGHVSRPPHVGHWHUUHHQSULPHXUGqVOH SRVpHGDQVOHVOLYUHVGHMDUGLQDJH«9RLFL PDLDLQVLTXHGHVpSLQDUGVGHVSHWLWV PRQH[SpULHQFH SRLVGHVFDURWWHVGHVEHWWHUDYHVHWELHQ VUGHVKDULFRWVYHUWV HQpFKHORQQDQWOHV Notre jardin n’est pas ouvert au public $XGpEXWGXPRLVGHIpYULHU QRXVDSSRU- VHPLV 0DGHUQLqUHFXHLOOHWWHVRXVFKkVVLV mais nous recevons avec plaisir des WRQVGXIXPLHUTX·LOIDXWELHQGpFRPSR- V·HVWIDLWHOHQRYHPEUH groupes quand l’occasion se présente. ser. Nous buttons les rangées d’asperges, DUURVRQV FRSLHXVHPHQW HW FRXYURQV O·HQ- &KDTXH DQQpH MH FKRLVLV XQ QRXYHDX VHPEOH GX FDUUp DYHF XQ pSDLV ÀOP GH OpJXPHGDQVXQFDWDORJXHVSpFLDOLVpSDU PDWLqUHSODVWLTXHRSDTXH H[HPSOHSRWLPDUURQFRXUJHWWHMDXQHRX DUURFKH 'qV OD ÀQ PDUV OHV SUHPLqUHV DVSHUJHV /·DUURFKHHVWXQJHQUHG·pSLQDUGjIHXLOOHV SRLQWHQW XQHTXDUDQWDLQHSHXWrWUHODSUH- URXJHV(OOHSHXWVHPDQJHUFUXHHQVDODGH PLqUHVHPDLQH1RXVOHVDUURVRQVFRSLHX- MHXQHV IHXLOOHV RX FXLWH -H FKDQJH GH sement de temps en temps, en replaçant variété tous les ans, faisant quelquefois OHÀOPGHPDWLqUHSODVWLTXHQRLUjFKDTXH GHV PDXYDLV FKRL[ FRPPH SDU H[HPSOH IRLVHWQRXVUpFROWRQVXQHERQQHFHQWDLQH OHVWRPDWHVTXLQHVHPEOHQWSDVDSSUpFLHU G·DVSHUJHVSDUVHPDLQHMXVTX·jODÀQGX O·KXPLGLWpGX9DO3KpQL[ PRLVGHPDL(QM·DL{WpOHÀOPGqV OHMXLQ (QFRQFOXVLRQ 3RXUXQHUpXVVLWHGHWRXWHV FHVFXOWXUHVLOIDXWEHDXFRXSGHULJXHXU A l’automne, nous supprimons les buttes. GDWHGHVVHPLVHWGXUHSLTXDJHSURWHFWLRQ 'qVTXHOHVEUDQFKHVMDXQLVVHQWLOIDXWOHV et nettoyage régulier. Aussi, au retour de FRXSHUHWOHVEUOHUDÀQG·pYLWHUODSURSD- QRVDEVHQFHVF·HVWWRXMRXUVOHSRWDJHUTXL gation de maladies. a la priorité de la remise en ordre du jardin. 0RQ V\VWqPH GH FRXYHUWXUH SHUPHW XQH SURGXFWLRQSOXVSUpFRFHHWVXUWRXWOHVDV- Abonné de RUSTICA, j’observe leurs SHUJHVVRQWELHQEODQFKHVHWWHQGUHV FRQVHLOV OH SOXV VRXYHQW SRVVLEOH HW MH VXLVOHFDOHQGULHUOXQDLUH 1RWUHSRWDJHUDXQHVXSHUÀFLHGHP HQYLURQ UHFWDQJOHV GH PqWUH GH 1RVHIIRUWVVRQWUpFRPSHQVpVSDUOHSODL- ODUJHVXU PqWUHVGHORQJ sir d’offrir ou de savourer sa propre pro- 8QJUDQGFKkVVLVSRXUOHVVHPLVHWUHSL- GXFWLRQIUDLFKHPHQWFXHLOOLH TXDJHV SHUPHW XQH SURGXFWLRQ SOXV TXH VXIÀVDQWHSRXUXQFRXSOHHWVHVUHSDVID- -·HVSqUHIDLUHGHQRXYHDX[DGHSWHV« PLOLDX[HWDPLFDX[ %RQFRXUDJH Arroche 24 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie Rebets La kassine Un panier type LE SITE EST la même époque en Suisse et en Allemagne, 289(57 Une pratique SXLVGDQVOHVDQQpHVDX[(WDWV8QLVVRXV /$9,6,7('( originale de OHQRPGH&RPPXQLW\6XSSRUWHG$JULFXOWXUH *5283(6 GDQVOHVDQQpHV DX&DQDGDHWHQ$QJOHWHUUH 6&2/$,5(6 maraîchage, à Rebets HWHQHQ)UDQFHjO·LQLWLDWLYHG·XQFRXSOH Entretien avec Vincent d’ARBOVAL GX9DU 2- /HWUDYDLOVHIDLWVDQVWUDFWHXUPDLVDYHF incent et Corinne d’Arboval se sont OHUHFRXUVjODtraction animale GHX[kQHV - ODQFpVHQ GDQVXQHH[SORLWDWLRQ WLUHQW XQH NDVVLQH IDEULTXpH SDU XQH DVVR PDUDvFKqUH DXSUqV GH OHXU PDLVRQ FLDWLRQDULpJHRLVHTXLSHUPHWGHFKDQJHUWUqV 9IDPLOLDOH j 5HEHWV SUqV GH %XFK\ 6HLQH IDFLOHPHQW G·RXWLO9LQFHQW G·$UERYDO WURXYH 0DULWLPH /HXUGpPDUFKHHVWRULJLQDOHjXQ FHWWH VROXWLRQ WUqV pFRQRPLTXH OH PDWpULHO GRXEOHWLWUH FRPSOHWDYHFODGHPLGRX]DLQHG·RXWLOVFRWH 1- /D SURGXFWLRQ HVW pFRXOpH DXSUqV GH ½HWXQkQHV·DFKqWHPRLQVGH½ FRQVRPPDWHXUV UHJURXSpV GDQV OH FDGUH Une quinzaine d’AMAP existent en Seine- d’une AMAP $VVRFLDWLRQSRXUOH0DLQWLHQ 0DULWLPH GRQW OD PRLWLp XWLOLVHQW OD WUDFWLRQ G·XQH $JULFXOWXUH 3D\VDQQH 'HV SHUVRQQHV animale. V·HQJDJHQW j SUHQGUH WRXWHV OHV VHPDLQHV XQ &RQFUqWHPHQW TXLQ]H FRQVRPPDWHXUV RQW ©SDQLHUªGRQWODFRPSRVLWLRQOHXUHVWLQFRQ- MRXpOHMHXODSUHPLqUHDQQpHGHMXLOOHW nue au départ puisqu’elle dépendra des pro- jMXLQV·HQJDJHDQWjYHQLUWRXVOHVYHQ- GXFWLRQV GH FKDTXH VHPDLQH &HV DERQQpV GUHGLV HQWUH K HW K SUHQGUH OHXU SDQLHU DFKqWHQW DLQVL OD UpFROWH HQ DYDQFH JDUDQWLV- La valeur des paniers varie selon les saisons VDQWOHVUHYHQXVGXSURGXFWHXU PDLVOHSURGXFWHXUV·HQJDJHjHQFDOFXOHUOD &HFRQFHSWDpWpFUppGDQVOHVDQQpHVDX YDOHXU SDU UpIpUHQFH DX[ FRXUV GHV OpJXPHV -DSRQSDUGHVPqUHVGHIDPLOOHVTXLV·LQTXLp- ELRGX0,1GH5XQJLVHWjDWWHLQGUHXQHYD- WDLHQW GH YRLU O·DJULFXOWXUH V·LQGXVWULDOLVHU HW OHXUDQQXHOOHPR\HQQHGH½/HVPHPEUHV UHFRXULUDX[SURGXLWVFKLPLTXHV(OOHVLPDJL- GH O·$0$3 SDLHQW GRQF ½ DX GpEXW GH QqUHQWGHV©7HLNHLªFHTXLYHXWGLUHOLWWpUDOH- FKDTXHWULPHVWUHFDULO\DGHVSDQLHUVVH- PHQW©ODQRXUULWXUHDYHFOHYLVDJHGXIHUPLHU PDLQHVSDUDQ/DGHX[LqPHDQQpHOHQRPEUH GHVVXV ª /H PrPH FRQFHSW VH GpYHORSSD j GHPHPEUHVHVWPRQWpjHWTXHOTXHVQRPV La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 25 Rebets Intérieur de la yourte HQ OLVWH G·DWWHQWH SHUPHWWUDLHQW GH FRPSHQVHU GHV GpSDUWV éventuels. &HWWH$0$3 FUpH DXVVL GHV OLHQV VRFLDX[ OD UpFROWH GHV SRPPHVGHWHUUHDpWpIDLWHXQGLPDQFKHGHMXLOOHWDYHFOHV PHPEUHVYHQXVDYHFOHXUVHQIDQWVV·LOVOHVRXKDLWDLHQWSRXU travailler et déjeuner ensemble. /DSURGXFWLRQVHIDLWVXUPòGRQWPòGHWXQQHOV /HVOpJXPHVVRQWSODQWpVVXUGHVEXWWHVHVSDFpHVGHFP GH WHOOH VRUWH TXH ORUV GH WRXV OHV WUDYDX[ OHV GHX[ kQHV DYDQFHQWFKDFXQGDQVXQVLOORQVDQVDELPHUOHVEXWWHVWLUDQW ODNDVVLQHGRQWO·DFWLRQHVWFRQWU{OpHGHUULqUHSDU9LQFHQW d’Arboval. /HVLWHHVWRXYHUWjODYLVLWHGHJURXSHVVFRODLUHV Beaucoup de renseignements sur le fonctionnement 3DUDLOOHXUV9LQFHQWHW&RULQQHG·$UERYDORQWDXVVLLQVWDOOp de l’AMAP se trouvent sur le site HQune yourteFRQVWUXLWHG·DSUqVXQPRGqOHNLUJKL]H , www.amap.bucaille.free.fr 6RQLVRODWLRQLQWpULHXUHHVWIDLWHHQFKDQYUHHWXQSODQFKHU ou en téléphonant à Vincent d’Arboval D pWp FRQoX SDU XQ YRLVLQ PHQXLVLHU '·XQ GLDPqWUH GH (02 32 80 17 04). PqWUHVHOOHSHUPHWGHORJHUXQFRXSOHDFFRPSDJQpOHFDV pFKpDQWGHMHXQHVHQIDQWV,OV·DJLWG·XQHRIIUHGHORFDWLRQ Site internet : www.3clos.fr RULJLQDOH Benoît de FONT-RÉAULX 26 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie Beaumesnil Henry et Anne de CHANGY Le Jardin de 1001 légumes, à Beaumesnil Le 29 août dernier, nous avons visité le « Jardin de 1001 légumes » situé sur la commune de Beaumesnil, dans l’Eure, entre Conches et Bernay. L’entrée du jardin est à proximité de l’imposante grille d’entrée du fameux château Louis XIII de Beaumesnil. Nous sommes RXV DYRQV pWp DF- SDUF j VHPHQFHV VRQW DVVXUpV PLTXHORFDOHWDXOLHQVRFLDOª certains que les membres FXHLOOLV SDU )UpGpULF SDUWURLVVDODULpVjWHPSVSOHLQ JUkFH DX[ UHYHQXV GHV de l’ARPJHN auront N/DPEOLQ FUpDWHXU GH dont le temps de travail est DFWLYLWpV SpGDJRJLTXHV DXSUqV à cœur d’aller avec leurs O·$VVRFLDWLRQTXLJqUHFHMDUGLQ DQQXDOLVpDÀQGHV·DGDSWHUDX[ amis visiter le Jardin depuis l’origine du projet, en besoins saisonniers. GHV pFROHV HW DX[ VXEYHQWLRQV diverses. Nous avons remarqué Potager de Beaumesnil RFWREUH par exemple non loin d’une ja- ([email protected]). /HV UHFHWWHV FRXYUHQW OHV Gp- Ils seront bien accueillis /DFUpDWLRQGXMDUGLQHVWGXHjOD penses et se répartissent de la FKqUHGHÁHXUVHWHQERUGXUHGX Mon- par son responsable. YRORQWpHWjODYLVLRQGH IDoRQVXLYDQWH MDUGLQ XQ UXFKHU H[SpULPHQWDO sieur Lamblin TXL DYDLW j OD G·XQH GL]DLQH GH UXFKHV SODFp Nous vous conseillons HQYLURQJUkFHDX[YHQWHV VRXVOHFRQWU{OHGXV\QGLFDWGHV de prendre rendez-vous IRLVO·H[SpULHQFHGHVWHFKQLTXHV de légumes sous forme de du jardinage et de l’animation DSLFXOWHXUVGHO·(XUH avec Monsieur « paniers hebdomadaires ». GH JURXSHV ,O D FRQFUpWLVpVRQ Frédéric LAMBLIN : /HV DFKHWHXUV SDUIRLV UHJURX- HQÀQDYHFOHVUHFHWWHVGX REMHFWLI HQ FUpDQW XQH$VVR- 06 84 67 93 21. SpVjSOXVLHXUVVRQWVLWXpVGDQV SDUFjVHPHQFHV FLDWLRQ /RL TXL UHJURXSH un rayon d’une quinzaine de des bénévoles au sein d’un NLORPqWUHVDXWRXUGH%HDXPHV- 1RXV DYRQV SDUFRXUX FH SDUF FRQVHLO G·DGPLQLVWUDWLRQ GH QLO ,OV UHVSHFWHQW XQ FDKLHU DSSHOp©OH&RQVHUYDWRLUHªTXL PHPEUHV SUpVLGp SDU $QQLFN GHVFKDUJHVTXLFRPSRUWHHQWUH VH FRPSRVH GH FDUUpV GH %ULO(QWURLVDQVO·$VVRFLDWLRQ DXWUHV O·HQOqYHPHQW GX SDQLHU FPGHF{WpERUGpVSDUGHV D DWWHLQW DGKpUHQWV GDQV OD WRXV OHV MHXGLV HQWUH K HW poutres en bois, parfaitement UpJLRQ GRQW WUHQWH FRRSpUDQWV KHQFRQWUHSDUWLHGHO·HQ- HQWUHWHQXVHWFODLUHPHQWpWLTXH- TXL DFFHSWHQW G·DLGHU GH IDoRQ - WpV 'DQV FHWWH SURPHQDGH WUqV bénévole, au plus fort des sai- JDJHPHQWFRQWUDFWXHOGHIRXUQL DJUpDEOHHWLQVWUXFWLYHG·XQNL- sons. WXUHGHODSDUWGHO·$VVRFLDWLRQ ,OVSDLHQW½SDUPRLVHWV·HQ- ORPqWUH HQYLURQ VXU XQ WHUUDLQ /HV DFWLYLWpV RQW GpEXWp VXU OH JDJHQW SRXU XQ DQ /H FRQWUDW parfaitement plat et gazonné, WHUUDLQHQMXLQ HOOHVFRP- SDVVpSRXUXQDQLQGLTXH QRXV DYRQV FURLVp DYHF ERQ- SUHQQHQWDXMRXUG·KXLXQVHFWHXU © O·DGKpUHQW TX·RQ SHXW TXDOL- KHXUO·pQRUPH©Chou de Saint- PDUDvFKDJHHWXQYDVWHSDUFj ÀHU GH FRQVRPP·DFWHXU SDUWL- Saëns ªTXLWU{QDLWQRQORLQGH VHPHQFHVRX©&RQVHUYDWRLUHª FLSHHQUpIpUHQFHjO·pFRQRPLH O·$UWLFKDXW,PSHULDO6WDUHWGH /·HQWUHWLHQ j ORQJXHXU G·DQQpH VRFLDOH HW VROLGDLUH j GpYHORS- la Physalis Tomato violette du GXVHFWHXUPDUDvFKDJH KDGH SHU GHV HPSORLV VXU OH FDQWRQ 0H[LTXH /HV FKRX[ GX 0DU- FXOWXUHV SHUPDQHQWHV HW KD j OD SURWHFWLRQ GH O·HQYLURQQH- TXLV GH &DUYDOKR j 9LOODQGU\ HQURWDWLRQ SOXVO·HQWUHWLHQGX PHQWDXGpYHORSSHPHQWpFRQR- Q·RQWTX·jELHQVHWHQLU La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 27 Beaumesnil QVXLWH QRXV DYRQV GpFRXYHUW GHV YDULpWpV GH FRXUJHV FRPPHODMassue de ChineRXFRPPHOHSDXYUHGa- Eleux d’EysineVWRXWERXWRQQHX[ ,PDJLQH]QRWUHpWRQQHPHQWGHWURXYHUHQFHWWHFRPSDJQLHXQ FDUUpWRXWDXVVLVRLJQpKDELWpSDUXQSODQWXUHX[PDVVLIG·RUWLHV GH EHOOHV GLPHQVLRQV« 2FFDVLRQ SRXU 0RQVLHXU /DPEOLQ GH QRXV UDSSHOHU TX·HQ FXOWXUH ELRORJLTXH XQH XWLOLVDWLRQ GX MXV G·RUWLHHVWWUqVUHFRPPDQGpH Mais il y avait aussi le brave Poireau d’Elbeuf et l’Arroche XQpSLQDUGGpOLFLHX[TXHQRXVDYRQVUHWURXYpDYHFpPRWLRQQRQ seulement dans sa version verte mais également tout aussi belle HQURXJH 7RXWHV OHV YDULpWpV SOXV GH FLQT FHQWV SUpVHQWpHV GDQV OH &RQVHUYDWRLUHRQWpWpFKRLVLHVDYHFO·DLGHHWOHVXLYLVFLHQWLÀTXH de l’INRA. /·HQWUHWLHQFKDOHXUHX[ TXH QRXV DYRQV SRXUVXLYL HQVXLWH GDQV OHEXUHDXGHO·$VVRFLDWLRQQRXVDSHUPLVGHPLHX[FRPSUHQGUH OHVTXDOLWpVGHSDWLHQFHHWGHSHUVpYpUDQFHTXLVRQWQpFHVVDLUHV SRXUPHQHUjELHQFHWHIIRUWGDQVODGXUpH FHQ·HVWTXHORUVTXH OHVIDQHVGHVFLQTXDQWHYDULpWpVGHSRPPHVGHWHUUHVHURQWDU- UDFKpHVTXHO·RQVDXUDVLFHOOHVFLRQWUpVLVWpDXPLOGLRXTXLD G OHV SDUDVLWHU ORUV GHV WUqV JURVVHV SOXLHV GH OD ÀQ GX PRLV G·DRW &HFL SHUPHWWUD GH IDLUH XQH VpOHFWLRQ SRXU OD VXLWH 28 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie Cailly-sur-Eure Propos recueillis auprès d’Olivier et Aude de VREGILLE Le potager de la ferme de Mailloc Installés depuis 1994 dans l’ancienne ferme de Mailloc à Cailly-sur-Eure, au nord d’Evreux, Aude et Olivier de Vregille ont modifié petit à petit la composition du domaine de 25 ha, qui comprenait un verger, des pâturages et des bois. ·DSUqVGHVpFULWVLO\DYDLWDXWRXUGXPDQRLUGHVqPHHWqPHVLqFOHVDXMRXUG·KXLGLVSDUXGHV DYLJQHVGHVFXOWXUHVQRXUULFLqUHVGHVQR\HUVGHVFXOWXUHVG·RVLHUHWGHO·pOHYDJHGHSRLVVRQV $YDQWPrPHG·HQWUHSUHQGUHGHVWUDYDX[GDQVODIHUPHHOOHPrPH$XGHHW2OLYLHURQWHXOHFRXSGHF±XUSRXU UHVWDXUHUHQSUHPLHUOHSRWDJHUFRQVLVWDQWHQXQJUDQGFDUUpDYHFGHVSRPPHVGHWHUUHVTXHOTXHVOpJXPHVHW GHVIUDLVLHUV7RXMRXUVWUDYDLOOpHODWHUUH\pWDLWERQQHPDLVLOIDOODLWVWUXFWXUHUO·HVSDFH ,OVO·RQWGLYLVpHQ FDUUpVGpOLPLWpVSDUGHVDOOpHVGHEULTXHVVFHOOpHVGDQVOHVRODÀQG·pYLWHUO·HQYDKLVVHPHQW GHVPDXYDLVHVKHUEHVGLVSRVLWLRQGpMjUpYpODWULFHGXVRXFLGHFRQVDFUHUOHWHPSVGLVSRQLEOHDXWDQWTXHSRV- VLEOHDX[SODQWHVHWDX[ÁHXUV&HSDUWLSULVUpYqOHOHFDUDFWqUHWUqV©3DULVLHQªGHFHSRWDJHUDXTXHOOHXUV DFWLYLWpVSURIHVVLRQQHOOHVUHVSHFWLYHVQHOHXUSHUPHWWHQWSDVGHUpVHUYHUWRXWOHWHPSVTX·LOVYRXGUDLHQW /HV FDUUpVVRQWUpSDUWLVFRPPHVXLW 8QFDUUpHQKHUEHDXFHQWUH 8QFDUUpGHODYDQGH 8QFDUUpSRXUOHVSODQWHVDURPDWLTXHV 7URLVFDUUpVVRQWGpGLpVDX[OpJXPHV SRPPHVGHWHUUHVWRPDWHVFRXUJHWWHVSRLYURQVDXEHUJLQHVVDODGHV RLJQRQVFDURWWHV« /HVWURLVDXWUHVVRQWFRQVDFUpVDX[ÁHXUVYLYDFHVWHOOHVTXHDOVWURHPqUHVJDXUDVUXGEHFNLDVRXGHV DQQXHOOHVFRPPHOHVFRVPRVGRQWLOVHVSqUHQWOHPDULDJHGHVFRXOHXUVUpXVVL 3RXUHX[O·LPSRUWDQWDXVVLHVWTXHULHQQHVRLWYUDLPHQWÀJpDÀQTXHFKDTXHDQQpHOHFKDOOHQJHFRQVLVWHj FUpHUXQQRXYHDXSD\VDJHGHOpJXPHVHWGHÁHXUVTXLSXLVVHSUHQGUHOHUHODLVGHFHFRXSGHF±XUG·RULJLQH PDOJUpODGLIÀFXOWpTX·LOVRQWjJpUHUOHXUWHPSV François d’HEILLY La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 29 Saint Pierre le Vieux Le jardin nourricier du château d’Herbouville Entretien avec Madame SEGUINET-LAGELOUZE HUULqUH OH FKkWHDX GHV ;9,qPH HW ;9,,qPH VLqFOHV XQ MDUGLQ DERXTXHWLHU HW QRXUULFLHU V·pWHQG VXUXQHWHUUDVVHVLWXpHjÁDQFGHFROOLQH un étage plus haut que la pelouse qui est GHYDQWODIDoDGHSULQFLSDOH /DWRSRJUDSKLHHWODSUpVHQFHG·XQSXLWV 3DUPLOHVSODQWHVFXOWLYpHVLFL0PH6p- Le château d’Herbouville, entre Saint- DOLPHQWpSDUO·HDXTXLYLHQWGHODFROOLQH JXLQHW/DJHORX]H DLPH SDUWLFXOLqUHPHQW Valéry en Caux et Varengeville, se visite RQWSHUPLVGHIDLUHXQHSLqFHG·HDXHWGH OD6WHYLDGRQWOHVIHXLOOHV HWOHXUH[WUDLW entre le 1er juillet et le 10 août. Contact : WHQWHUG·DPpQDJHUXQFDQDOpWURLWDXPLOLHX SHXYHQW UHPSODFHU OH VXFUH VDQV OHV LQ- du jardin. L’idée était de disposer d’eau FRQYpQLHQWVGHVpGXOFRUDQWVFODVVLTXHVHW VWDJQDQWH GRQF j WHPSpUDWXUH DPELDQWH VDQVrWUHFDORULTXH,OVXIÀUDLWGHPHWWUH disponible pour les arrosages. IHXLOOHVSDUNLORGHIUXLWSRXUREWHQLUGHV /·HQYLURQQHPHQWGXFDQDOFRPSUHQGGHV FRQÀWXUHVVDQVVXFUH"/HVJUDLQHVSHXYHQW alignements de pommiers et poiriers en rWUH DFKHWpHV FKH] %DXPDX[ j 1DQF\ - FRUGRQV TXL VWUXFWXUHQW O·HVSDFH 'HV JUDLQHVEDXPDX[IU /D 6WHYLD 5HEDX haies basses de buis ont été installées entre GLDQDHVWYLYDFHPDLVDEHVRLQG·rWUHSUR- OHV FDUUpV QRXUULFLHUV /D SUR[LPLWp G·XQ WpJpHSDUXQHEkFKHSHQGDQWO·KLYHU ERLV HW OD SUpVHQFH GH QRPEUHX[ ODSLQV RQWFRQGXLWjPHWWUHHQSODFHGHVSRWHDX[ 8QH FXULRVLWp VXU OHV PXUV GX SRWDJHU HQERLVVRXWHQDQWGHVÀOVpOHFWULTXHVTXL TXLGDWHQWGH OHVQRPEUHX[ERXWV VRXOLJQHQWHX[DXVVLOHFDUDFWqUHJpRPp- G·RVTXLVRQWÀFKpVGDQVFHPXUHWGRQW trique des plantations. Deux des quatre ODIRQFWLRQDpWpGpÀQLHSDU5REHUW$UQDXG FDUUpVVRQWWUDLWpVHQSHORXVHVjODGLVSR- G·$QGLOO\ FRQVHLOOHU G·(WDW SDVVLRQQp sition des enfants. G·DUERULFXOWXUH IUqUH GH OD FpOqEUH 0qUH $UQDXG GH3RUW5R\DO &HVRVGHF\JQH 'HX[MDUGLQLHUVV·RFFXSHQWGHO·HQVHPEOH de dinde, d’oie ou de mouton, permettent GXSDUF8QWUDYDLOWUqVLPSRUWDQWDpWpIDLW G·DFFURFKHU OHV SODQWHV HQ HVSDOLHU VDQV GHSXLV O·DFKDW HQ SXLVTXH O·DQFLHQ les blesser, et sans dépenser d’argent. Avis SRWDJHUpWDLWHQYDKLSDUOHVURQFHV DX[DPDWHXUVpFRQRPHV« Benoît de FONT-RÉAULX 30 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie Acquigny Restauration du potager d’Acquigny Entretien avec Adrien BOULLIER, jardinier e potager du château d’Acqui- gny,SUqVGH/RXYLHUVUHYrWXQH LSDUWLFXODULWpWUqVVLQJXOLqUH ORLQ GX FKkWHDX FRQVWUXLW YHUV LO HVW isolé sur une vOHDUWLÀFLHOOH, entre l’Eure HW O·,WRQ HQWLqUHPHQW FDFKp SDU VHV KDXWV PXUV HQ EULTXHV URVHV FKDSHDX- WpHVG·DUGRLVHVÀ[pHVVXUXQHFKDUSHQWH GHFKrQH&HVPXUVRQWpWpUHVWDXUpVHQ SDUBertrand et Agnès d’Esneval, TXLFRQVHUYHQWHWDPpOLRUHQWSDWLHPPHQW l’ensemble du domaine, demeuré dans la IDPLOOHGHSXLV Il a fallu utiliser des vérins hydrauliques SRXUUHGUHVVHUFHUWDLQVPXUVGXSRWDJHU KDXWVGHjPqWUHVVHORQOHVHQGURLWV SXLV OHV VWDELOLVHU DYHF GHV SRXWUHV HQ béton enterrées. Tandis qu’une partie du PXURXHVWDGrWUHUHFRQVWUXLWHHQWLqUH- ment. /H SDUF GH KD D pWp DPpQDJp DX ;9,,,qPHVLqFOHHWSODQWpGHQRPEUHX[ DUEUHVH[RWLTXHV$SDUWLUGHO·HDX D pWpXWLOLVpHj JUDQGH pFKHOOHSHUPHW- WDQWODFUpDWLRQGHULYLqUHVDUWLÀFLHOOHVHW GHFDVFDGHV /HSRWDJHUHVWDFWXHOOHPHQWHQFRPSOqWH UHFUpDWLRQ2Q\IDLVDLWOHVIRLQVMXVTX·HQ PDLVGHSXLVXQHGL]DLQHG·DQQpHV OHVG·(VQHYDORQWHXjF±XUGHFUpHUGHV SODWHVEDQGHV GH ÁHXUV GH OpJXPHV HW GH SODQWHV PpGLFLQDOHV RX FRQGLPHQ- WDLUHV /D WkFKH HVW LPPHQVH j O·DXQH GHV GLPHQVLRQV GX SRWDJHU PqWUHV GHORQJSDUPqWUHVGHODUJHSRXUOH SRWDJHU DFWXHO HW j O·2XHVW XQ DQFLHQ verger, également entouré de murs sur WURLV F{WpV TXL PHVXUH SUqV GH SDU PqWUHV3UqVGHWURLVTXDUWG·KHFWDUH DX WRWDO 'HV DUEUHV IUXLWLHUV SDOLVVpV des buissons de petits fruits et du gazon RFFXSHQW OHV HVSDFHV QRQ HQFRUH DPp- Le parc et les jardins du château QDJpV PDLV GHV SODQV H[LVWHQW FH TXL d’Acquigny sont ouverts entre avril SURPHWGHQRXYHOOHVGpFRXYHUWHVORUVGH et octobre. Informations sur le site SURFKDLQHVYLVLWHV www.chateau-acquigny.com. La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 31 Acquigny H SODQ FLGHVVXV PRQWUH j GHVVHLQ JLHHWELHQW{WOHVSUREOqPHVGHF±XUGH Autour du potager, l’entretien des berges OHVVHXOHVUpDOLVDWLRQVDFWXHOOHVDÀQ sang ou de reins. GHODULYLqUHHVWXQHWkFKHGHORQJXHKD- LGHPpQDJHUOHVVXUSULVHVjYHQLU« 3OXV ORLQ GH QRPEUHXVHV FXFXUELWDFpHV OHLQH,OIDXWjODIRLVOHVSURWpJHUGHO·pUR- - - /HSRWDJHUFRPPHOHUHVWHGXSDUFHVWGH DWWLUHQWO·±LO XQHFLWURXLOOHJpDQWHDWODQ VLRQHWGHVUDJRQGLQV«/DWHFKQLTXHXWLOL- SXLVVRXVODUHVSRQVDELOLWpG·XQMHXQH WLTXHDDWWHLQWLFLOHSRLGVUHVSHFWDEOHGH VpHSRXUOHSHWLWFDQDOVpSDUDQWOHSRWDJHU jardinier-botaniste, Adrien Boullier,jTXL NJ GH O·DQFLHQ YHUJHU HVW WUDGLWLRQQHOOH GHV - QRWUH DVVRFLDWLRQ DYDLW UHPLV XQ SUL[ HQ /D WHUUH HVW UHFRXYHUWH GH FP GH SDLO boutures de saule sont plantées en biais, de SRXUVRQWUDYDLOj$FTXLJQ\ OHWWHVGHOLQTXLUHVWHQWEODQFKHV IDoRQjVHFKHYDXFKHUHWGHVVLQHUXQHVRUWH /HVEUDQFKHVEUR\pHVVRQWDXVVLODUJHPHQW &HW LPPHQVH HVSDFH pWDLW DX ;9,,,qPH XWLOLVpHV HOOHVRQWO·DYDQWDJHG·rWUHSUR- GH JULOOH TXL PDLQWLHQW FRQWUH OD EHUJH VLqFOHXQYHUJHUDYHFGHVDUEUHVHQHVSD- GXLWHVVXUSODFH&HVEUR\DWVVRQWPLVHQ XQJULOODJHjSRXOHVTXHOHVUDJRQGLQVQH OLHU HW FRQWUHHVSDOLHU HW GH QRPEUHX[ FRXFKHGHFPHWVRQWLQWpJUpHVjODWHUUH SRXUURQW IRUFHU 'HV FDQQHV GH EDPERX pommiers et poiriers de plein vent taillés HQ UHWRXUQDQW OD FRXFKH VXSHUÀFLHOOH DX PDLQWLHQQHQW OHV WLJHV GH VDXOH HQ SODFH en pyramides et quenouilles. bout de deux ans. /DSUHPLqUHDQQpHGXWRXWYHQDQWHWGHV JUDYLHUV GRQWFHX[TXLRQWpWpUpFXSpUpV /HJUDQGFDUUpTXLHVWPDLQWHQDQWHQSODFH Le compost est produit sur place en HQWDPLVDQWOHFRPSRVW VRQWPLVDXIRQG - FRPSUHQGHQSDUWLFXOLHUGHVSODQWHVFRQGL JUDQGHTXDQWLWp OHVIHXLOOHVUDPDVVpHVDX 3XLVLOVVRQWUHFRXYHUWVGHODYDVHREWHQXH PHQWDLUHV\FRPSULVGHVSDYRWVGRQWOHV WUDFWHXU j O·DXWRPQH VRQW VWRFNpHV HQ XQ HQFXUDQWGHVSLqFHVG·HDX$SUqVWURLVDQV abondantes graines peuvent être utilisées WUqVJUDQGWDV GHX[PqWUHVGHKDXW TXL GHODWHUUHHVWHQÀQPLVHHQSODFHHWUHFRX- GDQVOHSDLQFRPPHOHIRQWFRXUDPPHQW VHGpFRPSRVHSURJUHVVLYHPHQWVDQVVRLQV verte de paillis pour limiter le développe- les Russes. Des rondelles débitées dans un - SDUWLFXOLHUV/HWDVHVWDOLPHQWpjXQHH[ ment des mauvaises herbes. WURQF GH VpTXRLD VHUYHQW GH SDV MDSRQDLV trémité et l’autre est reprise, trois ans plus SRXUDOOHUUpFROWHUOHVSODQWHV WDUGXQHIRLVWUDQVIRUPpHHQFRPSRVW8Q (Q UHYDQFKH SRXU OHV DXWUHV FDQDX[ TXL JUDQGUHFWDQJOHGHJULOODJHjSRXOHVPLV VRQW EHDXFRXS SOXV ODUJHV GHV SLHX[ GH (QVXLWHXQFDUUpDEULWHGHVSODQWHVPpGL- jSHUPHWGHWDPLVHUOHFRPSRVWSRXU FKkWDLJQLHUVRQWHQIRQFpVWRXVOHVFHQ- FLQDOHV FODVVpHV VHORQ OHV WUDLWHPHQWV HQVpSDUHUOHVJUDYLHUVHWOHVGpFKHWVQRQ WLPqWUHVHWUHOLpVSDUGHVSLHX[IHQGXVDWWD- TX·HOOHVSHUPHWWHQW LQVRPQLHGHUPDWROR- GpFRPSRVpV FKpVSDUGHVWLUHIRQGV Benoît de FONT-RÉAULX 32 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie Galleville Le potager du château de Galleville Entretien avec Madame GILLET Le château de Galleville, en Pays de Caux, a été construit en 1678. Il est dans la même famille depuis 1769 et le parc a été marqué en particulier par deux paysagistes : Achille Duchêne, en 1937 et Louis Benech, qui est notamment intervenu en 1988 pour redessi- ner le potager à la demande de M et Mme Robert Gillet, qui avaient repris le château en 1984. Le château et le parc de Galleville sont ouverts au public principalement en juillet et août (voir le site www.arpjhn.com pour des précisions). Mme Gillet et Mr Laurent HSRWDJHUHWOHSDUFVRQW JODwHXOV /·HVSDFH D PDLQWHQDQW FKpHV &HUWDLQHV FRPSRVLWLRQV entretenus par un jardi- pWpGLYLVpHQSOXVLHXUVFKDPEUHV WRXUQHQW FKDTXH DQQpH 'HV Lnier, Gérard Laurent, qui de verdure, dont l’une est sim- ÁHXUV DQQXHOOHV HW GHV YLYDFHV HVW VXU SODFH GHSXLV 6RQ SOHPHQW FRPSRVpH GH SHORXVHV DSSRUWHQWGHVWRXFKHVGHFRXOHXU SqUH pWDLW GpMj JDUGHFKDVVH GX ERUGpHVGHSRPPLHUVHQFRUGRQV entre des rangées de légumes. GRPDLQH HW VRQ ÀOV V·RFFXSH HWGHFKDUPHVWDLOOpVHQULGHDX maintenant de l’exploitation 8QHWUqVORQJXHEDQTXHWWHFRP- Les allées du potager sont en DJULFROH prend des arbustes dorés ou JD]RQHWVRQWWUqVQHWWHPHQWWUD- DUJHQWpV HW FRQGXLW DX SRWDJHU FpHVDXFRQWDFWGHODWHUUHQXH Le potager qui existait autrefois, SURSUHPHQWGLW&HOXLFLHVWWUqV $FHUWDLQVHQGURLWVGHVERUGXUHV VXU XQH VXUIDFH G·XQ KHFWDUH VWUXFWXUp SDU GHV ERUGXUHV GH GH EULTXHV PDLQWHQXHV YHUWLFD- pWDLWHVVHQWLHOOHPHQWRFFXSpSDU EXLVROHVOpJXPHVHWOHVÁHXUV lement dans une fondation en GHVOpJXPHVHWGHVÁHXUVjFRX- VRQW LPSODQWpV HQ IRQFWLRQ GHV FLPHQW DMRXWHQW DX FDUDFWqUH SHU FRPPH GHV GDKOLDV HW GHV DVVRFLDWLRQVGHFRXOHXUVUHFKHU- géométrique du dessin. La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 33 Galleville Haies dessinées par A. Duchêne Prairie fleurie et thuyas Nérines bowdenii e nombreux rosiers tiges apportent des éléments de YHUWLFDOLWpHWGHFRXOHXUORUVTXHOHYHUWGHVOpJXPHV DGRPLQH 0DGDPH 3HUHLUH 3LHUUH GH 5RQVDUG HW Ghislaine de Féligonde… /HVFKDUPLOOHVTXLSURWqJHQWOHVGLIIpUHQWHVFKDPEUHVVRQW WDLOOpHVGHX[IRLVSDUDQHQMXLQHWPLDRWWDQGLVTXHOHV EXLVVRQWWDLOOpVSULQFLSDOHPHQWDXPLOLHXGXPRLVGHMXLOOHW DYHFGHUDSLGHVSDVVDJHVHQÀQG·pWpOjRF·HVWQpFHVVDLUH 'HUULqUHOHFKkWHDXXQHYDVWHSHUVSHFWLYHHVWERUGpHGHWLO- OHXOVWDLOOpVHQULGHDXjPqWUHVGHKDXW(OOHHVWSURORQJpH SDUGHPDMHVWXHXVHVDOOpHVGHKrWUHVFHQWHQDLUHV $FKLOOH'XFKrQHDYDLWDXVVLGHVVLQpXQD[HWUDQVYHUVDOTXL GHYDLWVHWHUPLQHUSDUGHVpFUDQVIRUPpVGH7KX\DVSOLFDWD &HX[FLRQWpWpSODQWpVHQ HWVRQWPDLQWHQDQWWDLOOpV UpJXOLqUHPHQWSDU*XLOODXPHGH%HDXQD\MXVTX·jXQHKDX- WHXUUHVSHFWDEOHGHPqWUHV 'DQV OHV LPPHQVHV FKDPEUHV DLQVL GHVVLQpHV GHV SUDLULHV ÁHXULHVVRQWUHQRXYHOpHVGHSXLVTXHOTXHVDQQpHV&HODGH- PDQGHEHDXFRXSGHVRLQVHWFHVRQWVXUWRXWOHXUVERUGXUHV TXL FRPSUHQQHQW GHV ÁHXUV YDULpHV (OOHV VRQW FRPSRVpHV SULQFLSDOHPHQW GH FHQWDXUpHV VRXFLV HVFKROW]LDV EOHXHWV FRVPRVHW]LQQLDV8QURWRYDWRUHVWXWLOLVpFKDTXHDQQpHHQ RFWREUHHWOHJLUREUR\HXUSDVVHPLPDUVHWGpEXWPDLDYDQW OHVHPLVGXPpODQJHGHÁHXUVDQQXHOOHV 34 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie Benoît de FONT-RÉAULX Saint-Just Le potager du château de Saint Just Entretien avec Xavier LALLOZ HSRWDJHUIXWFUppHQjODVXLWHG·XQSURFqVGH TXDWUHDQVLQWHQWpSDUXQYRLVLQTXLDYDLWpWpYLFWLPH CG·XQDFFLGHQWGHFKDLVHjSRUWHXUSURYRTXpSDUGHV pierres tombées des murs… De guerre lasse, les voisins se Le parc du château de Saint-Just est ouvert PLUHQW G·DFFRUG SRXU UHIDLUH XQ FKHPLQ DSSHOp DORUV 5XH en juin et juillet de 15h à 18h. 1HXYHHWGDQVO·HVSDFHGpJDJpIXWLPSODQWpOHSRWDJHU Tél : 02 32 52 21 52 Sur un terrain en pente assez forte, le potager est entouré de WHUUDVVHV ,O HVW G·XQ GHVVLQ FODVVLTXH DXWRXU G·XQ EDVVLQ FHQWUDOLOFRPSRUWHTXDWUHFDUUpVGHX[GHOpJXPHVHWGHX[ des asperges et des herbes aux senteurs multiples. Il pro- GHODYDQGHVERUGpVGHFRUGRQVGHSRPPLHUV8QHJRXORWWH GXLWGHVSRPPHVG·pWp PXUHVjSDUWLUGXHUMXLOOHWHWTXL G·HDXYLYHOHWUDYHUVH(OOHDOLPHQWHGHX[EDVVLQVFLUFXODLUHV VHUYHQWjIDLUHGHVFRPSRWHVHWGHVJHOpHV HWGHVSRPPHV HWXQHFUHVVRQQLqUHGDQVODSDUWLHLQIpULHXUH G·KLYHU jFRXWHDX GHVSRLUHVIUDPERLVHVPUHVFDVVLV /DFLUFXODWLRQGHO·HDXV·LQWqJUHGDQVXQUpVHDXWUqVLPSRU- groseilles… WDQWFUppDX;9,,,qPHVLqFOHGRQWOHVSDUWLHVVRXWHUUDLQHV Il est intéressant et amusant de lire les « Instructions pour VRQWHQURXJHVXUOHSODQpWDEOLHQ SDUOHJUDQGSqUHGH le jardinier »pFULWHVGHODPDLQGXMaréchal Suchet, PRQpSRXVHTXLDYDLWDFKHWpODSURSULpWpHQDXGpFqV TXLSRVVpGDLWOHGRPDLQHDXGpEXWGX;,;qPHVLqFOH GHODYHXYHGX0DUpFKDO6XFKHW&HVFDQDOLVDWLRQVVRXWHU- « Le jardinier en entrant à Saint-Just s’engagera de tenir UDLQHVRQWpWpIDLWHVG·DERUGHQSLHUUHVSXLVHQWHUUHFXLWHHQ en bon état tout le parc. Il sera chargé de faire faire les SORPEHQIRQWHHWHQÀQHQ39& coupes de bois et de foin. L’entretien des arbres fruitiers /HSRWDJHUIRXUQLWWRXWHXQHYDULpWpGHOpJXPHV\FRPSULV OHUHJDUGH/HVSRWDJHUVGRLYHQWÀ[HUWRXWHVRQDWWHQWLRQ La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 35 Saint-Just pour qu’il y ait toujours abondamment toutes sortes de fruits RX GH OpJXPHV« GH ÁHXUV« LO GRLW pJDOHPHQW YHLOOHU j OD culture des grands et petits orangers. /·HQWUHWLHQGXYHUJHUGRLWHQÀQO·RFFXSHU Les herbes du potager seront données à la vachère pour les vaches. Tous les fruits et tous les légumes sont pour M. le Maréchal. Lorsqu’il n’habite pas le château, ils doivent être vendus au marché. Les pommes de terre, haricots, lentilles, les fruits d’hiver seront envoyés à Paris. /HIXPLHUHVWIRXUQLSDUGHX[YDFKHVHWXQFKHYDOTXLVRQW toute l’année dans les écuries de Saint-Just. Les inspecteurs des impôts indirects ayant formé des plaintes sur ce que le jardinier actuel vendait du vin et du cidre, M. le Maréchal défend absolument qu’un pareil abus se renou- velle. » XUOHVUHFRPPDQGDWLRQVGX0DUpFKDOOHVSURGXLWVGX HWjIDLUHGHVWLVDQHVDLGDQWjWURXYHUOHVRPPHLO SRWDJHU pWDLHQW UpJXOLqUHPHQW H[SpGLpV j VRQ K{WHO 0DOJUpODGpVDIIHFWLRQGRQWIXUHQWYLFWLPHVOHVSRWDJHUVGDQVOD SSDUWLFXOLHU DX )DXERXUJ 6DLQW +RQRUp j 3DULV 8QH VHFRQGHPRLWLpGX;;qPHVLqFOHFHOXLGH6DLQW-XVWIXWWRXMRXUV IDFWXUHpWDEOLHDXQRPGH©0RQVHLJQHXUOH0DUpFKDO6XFKHW FXOWLYp7RXWHIRLVSRXUOLPLWHUO·HQWUHWLHQGHX[FDUUpVRQWpWp ªSDU©/HTXHVQHPHVVDJHUj9HUQRQªIDLWSDUH[HPSOHpWDW SODQWpVGHODYDQGHV/HVDQFLHQVDUEUHVIUXLWLHUVVRQWUHPSODFpV GHOLYUDLVRQVDXFRXUVGHVVL[SUHPLHUVPRLVGHO·DQQpH DXIXUHWjPHVXUHGHOHXUGLVSDULWLRQ - IUXLWVSRPPHVGHWHUUHEHXUUHÁHXUVDVSHUJHVDUWL ,O\DPDLQWHQDQWXQFHUWDLQUHWRXUGHVSRWDJHUV3HQGDQWXQGH- FKDXWVOpJXPHV« PLVLqFOHGHVJpQpUDWLRQVGHSURSULpWDLUHVRQWFRQVLGpUpTXHOHV /HVYHQWHVGHIUXLWVGHOpJXPHVHWGHÁHXUVG·RUDQJHUV SRWDJHUVDYDLHQWIDLWOHXUWHPSV/HFRWGHODPDLQG·±XYUH VXUOHVPDUFKpVGH9HUQRQVHPEOHQWLPSRUWDQWHVDLQVLTX·HQ du matériel, du fumier, des engrais augmentait trop le prix de DWWHVWHQW SDU H[HPSOH OHV FRPSWHV GH %HOJXLVH MDUGLQLHU UHYLHQWGHQRVFKqUHVVDODGHV SRXUOHVVHXOVPRLVGHMXLOOHWjVHSWHPEUH HQGL[IRLV FHMDUGLQLHUDYHQGXSRXUIUDQFVGHIUXLWVIUDQFVGH /HUHQRXYHDXG·LQWpUrWSRXUOHVMDUGLQVHWOD©ELRPDQLDªRQW OpJXPHVHWSOXVpWRQQDQWSRXUIUDQFVGHÁHXUVG·RUDQ- LQYHUVpOHPRXYHPHQWHWOHVSRWDJHUVUHGHYLHQQHQWjODPRGH - JHUV 6RLW IUDQFV DX WRWDO 0DLV TXH YDODLW OH IUDQF GH DLQVLTXHOHV©MDUGLQVIDPLOLDX[ªQRXYHOOHDSSHOODWLRQGHVMDU O·pSRTXH " 8QH FRPSDUDLVRQ SHXW rWUH XWLOH O·HQYRL GHV GLQVRXYULHUV/DFULVHDLGDQWFHUWDLQHVJUDQGHVÀUPHVDPpUL- SDQLHUV pYRTXpV SOXV KDXW j GHVWLQDWLRQ GH 3DULV FRWDLW FDLQHVIRQWFXOWLYHUSDUOHXUSHUVRQQHOGHVOpJXPHVGDQVOHXUV j IUDQFV ,O VHPEOH GRQF TXH OD YHQWH GHV SURGXLWV GX HVSDFHVYHUWV SRWDJHUpWDLWDVVH]VLJQLÀFDWLYH6LO·RQHVWLPHTXHO·HQYRL 3RXUTXHOTX·XQTXLWUDYDLOOHOXLPrPHVRQSRWDJHUHWQ·DGRQF G·XQSDQLHUFRWHUDLWGHQRVMRXUVDXPRLQVjHXURVOD SDVjFRPSWDELOLVHUVRQVDODLUHQLOHVFKDUJHVVRFLDOHVOHVSRL- YHQWHGHVSURGXLWVGXSRWDJHUGHYDLWGRQFGpSDVVHUO·pTXLYD- UHDX[VDODGHVHWWRPDWHVUHYLHQQHQWjXQSUL[DFFHSWDEOHHWVRQW OHQWGH½DFWXHOVGRQW½SRXUOHVVHXOHVÁHXUV WHOOHPHQWPHLOOHXUV$YRVErFKHVGRQFPHVDPLV5HQGH]YRXV G·RUDQJHUV«&HOOHVFLVHUYDLHQWjSDUIXPHUGHVSkWLVVHULHV DXSRWDJHU Benoît de FONT-RÉAULX 36 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie Bosmelet Robert de BOSMELET Le jardin potager « Arc-en-ciel » du château de Bosmelet Ma femme Laurence et moi avons repris le Bosmelet en 1987, au décès de ma mère. Après de longues réflexions, nous avons décidé de l’ouvrir au public. La reconstruction du château après les bombardements de la 2ème guerre mondiale aurait été suscep- tible de fournir un thème pour les visites, mais nous avons décidé de nous appuyer sur une autre caractéristique spécifique de notre site : son environnement majestueux. RXV SRVVpGRQV HQFRUH OHV GHX[ GpFRUDWLRQHWVRQWDOHQWSLFWXUDOHQFUpDQW WLHUHFXOpHGXMDUGLQSDUODFRQVWLWXWLRQ SURMHWV SRXU OH SDUF SUpVHQWpV ODQRXYHOOHGLVFLSOLQHGH©&KURPRVW\- GH SODQFKHV GH OpJXPHV GHVWLQpV j OD NHQSDU&ROLQHW DQFLHQSUH- OLVWH9pJpWDOHª FRQVRPPDWLRQGXFKkWHDX PLHUMDUGLQLHUGH/H1{WUHj9HUVDLOOHV DX 'XF GH OD )RUFH TXL DYDLW pSRXVp /DJHQqVHGXMDUGLQDFWXHOHVWH[SOLTXpH Le potager, jardin utile et vivrier, a été - 0DGHPRLVHOOHGH%RVPHOHWHQ GDQV XQ SURSRV UHSULV G·XQH GHV FRQIp MXVTX·j XQ SDVVp SURFKH RSSRVp DX MDU- /HVJUDQGHVOLJQHVTXLFRPSUHQQHQWXQ UHQFHVTXH/DXUHQFHDSUpSDUpHVSRXUOHV din d’agrément, destiné au plaisir de la ¶7DSLV9HUW·VXUSOXVNPRQWpWpSODQ- DWHOLHUV GH MDUGLQV VHFUHWV SURSRVpV SDU FRQWHPSODWLRQ tées et elles subsistent. Le jardin potager le Conseil Général de Seine-Maritime en GH GHX[ DFUHV Pò ÀJXUH GpMj j $ PRQ DUULYpH DX %RVPHOHW M·HQWDPH O·HPSODFHPHQWDFWXHOVRXVODSURWHFWLRQ XQHGpPDUFKHTXLFRQVLVWHjLQYHUVHUOD GHODGRXEOHDYHQXHGHVWLOOHXOVWULFHQWH- ©/(-$5',1327$*(5'8 priorité existante entre le jardin d’agré- QDLUHVTXLFXOPLQHQWj PqWUHVGHKDX- %260(/(7(67+,6725,48(0(17 PHQWHWOHSRWDJHUHWjGRQQHUDXSRWDJHU WHXUGRQWLOUHVWHVXMHWV 81-$5',112855,&,(5 des lettres de noblesse en imbriquant les (QRXWUHFRQWUDLUHPHQWDX[pOpPHQWVEk- OpJXPHVGHO·XQGDQVOHVÁHXUVGHO·DXWUH WLVTXLUHVWHQWÀJpVHQWUHOHVFDPSDJQHV 8QHGHVHVIRQFWLRQVHVVHQWLHOOHVDELHQ été de produire légumes et fruits pour HWHQFUpDQWXQHWKpPDWLTXHGHODFRXOHXU GH UHVWDXUDWLRQ XQ MDUGLQ FKDQJH DX ÀO SRXU O·DJHQFHPHQW G·XQ SRWDJHU RUQH- ODFRQVRPPDWLRQGXFKkWHDXMXVTX·jOD GHVVDLVRQVHWSHXWGRQFrWUHYLVLWpSOX- mental. sieurs fois par an, en offrant un nouveau VHFRQGHJXHUUHPRQGLDOH &·HVW DLQVL TXH SDU SHWLWHV WRXFKHV GH WDEOHDXjFKDTXHYLVLWH $SUqV OHV ERPEDUGHPHQWV DOOLpV OD EDURQQH 'LDQD GH %RVPHOHW PD IXWXUH OpJXPHV HW GH ÁHXUV MH FRQVWUXLV OD mosaïque pointilliste du tableau végétal -XULVWHGHIRUPDWLRQFDGUHGDQVODIRQF- EHOOHPqUH DFRPPHQFpODUHPLVHHQpWDW tion publique et Parisienne d’origine, GXGRPDLQHHQUHSODQWDQWTXHOTXHV DSSHOp©SRWDJHU$UFHQ&LHOª3RXUFH /DXUHQFH D DSSURFKp OH MDUGLQ DYHF OH DUEUHVHWHQUHVWDXUDQWOHMDUGLQSRWDJHU IDLUHMHGLYLVHOHWHUUDLQHQTXDWUHFDUUpV PDQTXH GH SUpMXJpV G·XQH DXWRGLGDFWH /HMDUGLQG·DJUpPHQWSDUODFUpDWLRQGH GH FRXOHXU j O·LQWpULHXU GH FKDFXQ GHV- C’est ainsi qu’elle s’est servie du jardin mixed borders. TXHOVMHGHVVLQHXQHDOWHUQDQFHGHOLJQHV potager pour exprimer son intérêt pour la /DFUpDWLRQGXSRWDJHUGDQVXQHSDU- GHOpJXPHVHWGHÁHXUVª La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 37 Bosmelet e qui a intéressé les ama- WRPDWHV WRXMRXUV DJHQFpV GDQV XQH DSSRUWHXQHRXYHUWXUHjGHQRXYHDX[ WHXUVGHMDUGLQVjFRPPHQ- SDOHWWHGHFDPDwHX[TXHO·RQYDUH- JRWV HW FRXOHXUV SRXU XQH SRSXOD- CFHU SDU OH MXU\ GX &KHOVHD WURXYHUGDQVO·DVVLHWWHFXLVLQpHDYHFOH tion de plus en plus urbanisée, igno- )ORZHU6KRZTXLQRXVDGpFHUQpXQH PrPHVRXFLG·KDUPRQLHFKURPDWLTXH UDQWHGHO·RULJLQHGHVÁHXUVGHVIUXLWV PpGDLOOHG·RUHQHVWOH©WUDQV- 6RXFLHX[ GH SDUWDJHU QRWUH ¶ERQ et des légumes qui les entourent. La IHUWGHWHFKQRORJLHªTXLDFRQVLVWpj JRW· QRXV DYRQV LQLWLp GHV DWHOLHUV SOXV EHOOH SUHXYH HW UpFRPSHQVH IXVLRQQHUO·HVWKpWLTXHHWOHQRXUULFLHU GH FXLVLQH FKURPDWLTXH SRXU DGXOWHV GH FHW pYHLO QRXV D pWp GRQQpH GDQV HQ PpODQJHDQW ÁHXUV HW OpJXPHV DYHF O·DLGH G·XQH WRTXH UHFRQQXH XQ PDJDVLQ ORFDO ORUVTX·DX PRPHQW VRXOLJQDQWDLQVLO·LQWpUrWVWUXFWXUDOHW 7UqVYLWHJUkFHjO·DLGHLQGLVSHQVDEOH G·HQFDLVVHUQRVFRXUVHVODFDLVVLqUHD GpFRUDWLIGHVOpJXPHVFHX[FLGpSDV- G·XQH JUDQGH DPLH GH O·DVVRFLDWLRQ PRQWUpj/DXUHQFHXQHQIDQWDXIRQG VDQWDORUVOHXUU{OHVLPSOHPHQWQRXU- GHV $PLV GX %RVPHOHW GLUHFWULFH du magasin qui, la voyant entrer, s’est ULFLHU G·pFROH j OD UHWUDLWH QRXV DYRQV SUpFLSLWp YHUV OD FDLVVLqUH HQ GLVDQW pODUJL FHV DWHOLHUV DX[ HQIDQWV TXL ©WXYRLVF·HVWODGDPHGXFKkWHDXTXL 3DUWDQW GH FH FRQVWDW O·LGpH G·RU- DSSUHQQHQW DLQVL j FKRLVLU FXHLOOLU QRXVIDLWPDQJHUGHVÁHXUVª GRQQDQFHU XQ MDUGLQ DYHF FRPPH SUpSDUHUFXLVLQHUHWJRWHUGHVÁHXUV ÀOFRQGXFWHXUODFRXOHXUDDPHQpj FRPHVWLEOHV 3RXU JDUGHU OH VRXYHQLU $YHF O·DLGH HW VXUWRXW O·DGKpVLRQ GH GpFRXYULU GHV YDULDWLRQV GH SODQWHV GHFHWWHMRXUQpHDXMDUGLQOHVHQIDQWV notre seul jardinier, Jean-Pierre, Lau- TXH QRXV QH VRXSoRQQLRQV SDV /HV UHoRLYHQWXQGLSO{PHGH©JDVWURQRPH UHQFH FRQWLQXH j GpFRXYULU GH QRX- YDULpWpV GH FKRX[ ELHQ VU PDLV EXLVVRQQLHUª velles variétés de fruits et légumes, DXVVLWRXWHXQHJDPPHGHEDVLOLFVRX jH[SpULPHQWHUGHQRXYHOOHVDVVRFLD- HQFRUH GH FDSXFLQHV TXL GHYLHQQHQW Ayant reçu près de mille enfants en WLRQV GH SODQWHV © DPLHV ª G·REVHU- SODQWHVFRPSDJQHVGHVKDULFRWVHWGHV 2011 QRXV FRQVWDWRQV TXH OH MDUGLQ YHU O·DWWLUDQFH GH FHUWDLQV LQVHFWHV 38 I La Gazette des JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie SRXU FHUWDLQHV FRXOHXUV G·DSSOLTXHU plantes. OHVSULQFLSHVG·DOOpORSDWKLHSRXUpYR- $FFRPSDJQDQWOHUHQRXYHDXGXMDUGLQ OXHUYHUVODOXWWHFRQWUHOHVQXLVLEOHV SRWDJHU HQ )UDQFH GHSXLV XQH TXLQ- GX MDUGLQ VDQV UHFRXUV DX[ SURGXLWV zaine d’années et forte d’une quaran- FKLPLTXHV WDLQHG·DGKpUHQWV©O·$VVRFLDWLRQGHV MDUGLQVSRWDJHUVHWIUXLWLHUVGH)UDQFHª &HWWH UHPLVH HQ FDXVH SHUPDQHQWH DPqQHOD©FKURPRVW\OLVWHYpJpWDOHª YLHQWG·rWUHFUppHSRXUUHPHWWUHFHWWH jUHSHQVHUOHVSODQWHVFRQVWLWXWLYHVGH GLVFLSOLQHjODSODFHG·KRQQHXUTX·HOOH FKDTXHFDPDwHXWRXVOHVDQV RFFXSDLWVRXV/RXLV;,9 (QOHUHQRXYHDXYDrWUHHQFRUH 1275(-$5',1327$*(5©$5& SOXVUDGLFDOFDUODVWUXFWXUHPrPHGHV (1&,(/ ª < 7,(17 6$ 3/$&( ¶FDUUpV GH FRXOHXUV· YD rWUH FKDQJpH (7 1286 (63e5216 9286 $&- pour permettre d’appliquer le prin- &8(,//,5(13285$335e- FLSHGHVFXOWXUHVDVVRFLpHVHQVHUDS- &,(5 /·$323+7(*0( '·$8- SURFKDQW GH OD PpWKRGH GH *HUWUXG *867( 52',1 48( /$85(1&( )UDQFN TXL YLVH j XQH PHLOOHXUH H[- SORLWDWLRQ GX WHUUDLQ SDU GHV FXOWXUHV $,0( 6289(17 &,7(5 ´ 81 LQWHUFDODLUHV /H EXW GHV FXOWXUHV $57 48, $ '( /$ 9,( 1( 5(- DVVRFLpHV HVW GH JpQpUHU GHV LQWHUDF- 352'8,7 3$6 /( 3$66e ,/ /( WLRQVELRORJLTXHVEpQpÀTXHVHQWUHOHV &217,18(µ www.chateau-de-bosmelet.fr Château de Bosmelet, 76720 Auffay La Gazette des PARCS ET JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 39 Miromesnil Nathalie ROMATET Le jardin potager du château de Miromesnil Le jardin potager de Miromesnil, situé aux abords immé- diats du château, a été l’un des premiers à introduire en quantité des bordures mélangées de fleurs au sein d’un potager à usage familial. e jardin est abrité par un Cette disposition a été mise en SURIRQGHDPLWLpDYHFOHVSURSULp- KDXW PXU FRQVWUXLW HQ SODFH DSUqV OD 6HFRQGH *XHUUH WDLUHVGHGHX[PDJQLÀTXHVMDUGLQV CHQEULTXHVURVHVGH 0RQGLDOHSDUPDJUDQGPqUHSi- VLWXpV j TXHOTXHV NLORPqWUHV GH 9DUHQJHYLOOH FKDLQp GH SLHUUHV mone de Vogüé. Au lendemain du 0LURPHVQLO ² OD 3ULQFHVVH 6WXU- qui a été restauré au début des FRQÁLW OH MDUGLQ SRWDJHU GX FKk- G]D DX 9DVWpULDO HW 0DU\ 0DOOHW DQQpHV 'qVOH0R\HQÇJHLO teau était devenu un véritable ter- DX %RLV GHV 0RXWLHUV ² TXH GHV HVWGHYHQXFRXUDQWGHFHLQGUHOHV UDLQYDJXHFRXYHUWGHURQFHVDYHF pFKDQJHV G·DUEUHV GH JUDLQHV RX - SRWDJHUVG·XQPXUjWLWUHGHSUR XQH WHUUH WUqV ORXUGH DUJLOHXVH GH FRQVHLOV OXL RQW SHUPLV G·HQ- WHFWLRQFRQWUHOHVpOpPHQWV OHYHQW UHFRXYUDQW GX FDOFDLUH 'DQV XQ ULFKLU OH SDUF G·XQH FROOHFWLRQ RXOHIURLG OHVDQLPDX[HWOHYRO premier temps, il a fallu améliorer d’arbres intéressante. /DEULTXHDSDUDLOOHXUVODSDUWLFX- la terre par des apports annuels de &·HVWVRQÀOVThierry de Vogüé ODULWpG·HPPDJDVLQHUODFKDOHXUHW IXPLHU /D FRPWHVVH GH 9RJpD TXL V·HVW HQVXLWH RFFXSp GH 0L- GH OD UHVWLWXHU HQ FUpDQW DLQVL XQ HQVXLWH FRPPHQFp j FXOWLYHU GHV URPHVQLOHQWUH HW,OD PLFURFOLPDW&HPXUSHUPHWDXV- OpJXPHV GHVWLQpV j QRXUULU VHV FRPSOpWp OH YHUJHU HW D HX O·LGpH si le palissage d’arbres fruitiers, HQIDQWVSXLVWUqVYLWHHOOHDDMRXWp GH WRQGUH OD SHORXVH GX SDUF GX FRPPH OHV SRLULHUV HQ HVSDOLHU GHVÁHXUVSRXUpJD\HUODPDLVRQ F{Wp VXG HQ IRUPH GH GDPLHUV exposés au sud. 'HVÁHXUVIDFLOHVjFXOWLYHU GHV - Le potager de Miromesnil pré- FDSXFLQHVGHVVRXFLVGHV±LOOHWV SRXUUDSSHOHUOHVMDUGLQVjOD)UDQ VHQWHXQSODQFODVVLTXHELHQIUDQ- ou roses d’Indes... Ce mélange oDLVHTXLH[LVWDLHQWjFHWHQGURLWDX oDLV TXDWUH FDUUpV GH OpJXPHV GHÁHXUVGHIUXLWVHWGHOpJXPHV ;9,,,HVLqFOH1RXVFRQWLQXRQVj séparés et entourés par des allées pWDLW QRYDWHXU j FHWWH pSRTXH /D HIIHFWXHU GHV WRQWHV GLIIpUHQFLpHV de gazon. Son originalité vient FRPWHVVH GH 9RJp FKRLVLVVDLW VXUXQHVXUIDFHG·XQKHFWDUH OHV GH OD SUpVHQFH GHV © PL[HGERU- FKDTXH YDULpWp DYHF VRLQ HW HOOH DOOpHVVRQWFRXSpHVWRXWHVOHVGHX[ GHUVªTXLHQWRXUHQWOHVFDUUpVGH faisait venir des graines du monde VHPDLQHV j FP GH KDXW DORUV OpJXPHV&HVÁHXUVGRQQHQWjFH HQWLHU GX PDwV GHV eWDWV 8QLV TXHOHVFDUUpVQHVRQWWRQGXVTXH jardin une profusion toute britan- des delphiniums d’Angleterre par WRXWHV OHV GHX[ VHPDLQHV j nique. H[HPSOH &·HVWDXVVLJUkFHjXQH FPGHKDXW 40 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie HSXLVDYHFPRQPDUL (QÀQ FRPPH RQ QH JkFKH ULHQ j TXLV·DFFRUGHQWDYHFODFRXOHXUURVH Jean-Christophe Roma- 0LURPHVQLO ORUVTXH OD UpFROWH HVW RUDQJpH GHV PXUV GH EULTXHV %LHQ Dtet, j’essaye de poursuivre abondante, les légumes sont donnés VUOHVÁHXUVVRQWSODFpHVHQIRQF- ODWUDGLWLRQIDPLOLDOHDÀQGHSUpVHU- jXQPRQDVWqUHGHVHQYLURQVHWGHX[ WLRQGHOHXUKDXWHXU ver au maximum l’esprit des lieux, vide-jardins sont organisés, les der- /HVSODQWHVGHERUGXUH PRLQVGH DYHFXQVRXFLFRQVWDQWFHOXLGHSDU- QLHUVZHHNHQGVG·DRWHWG·RFWREUH FP OH ORQJ GHV DOOpHV GH JD]RQ WDJHUDYHFXQSXEOLFDXVVLODUJHTXH /HVSDUWLFXOLHUVSHXYHQWDORUVUHSDU- GHVYLYDFHV SULPHYqUHVDVWHUVQDLQV SRVVLEOHFHWHQGURLWWUqVSULYLOpJLp WLU FKH] HX[ DYHF GHV OpJXPHV GX ±LOOHWV FDPSDQXOHV QpSpWDV O\FK- Le jardin potager de Miromesnil FKkWHDXIUDvFKHPHQWFXHLOOLV QLV GHV SODQWHV GH URFDLOOH FODV- D FRQVHUYp VD YRFDWLRQ SUHPLqUH /HV ÁHXUV SHUPHWWHQW DXVVL G·DYRLU VLTXHV DXEULqWHWKODVSLVVD[LIUDJH SXLVTXH OHV OpJXPHV VRQW FRQVRP- GHV ERXTXHWV DX FKkWHDX WRXWH et des annuelles (lobelias, anaga- més par notre famille et par le per- l’année. Les plantes bulbeuses qui O\VDJHUDWXP HQSOXVGHTXHOTXHV VRQQHO6XUOHVPTXHFRQVWL- dominent au printemps (tulipes, bulbes. WXHQWFH MDUGLQ RQ FXOWLYHTXHOTXHV QDUFLVVHVMRQTXLOOHVPXVFDULV VRQW /HVSODQWHVPR\HQQHV jFP OpJXPHVDQFLHQV WRSLQDPERXUVSk- UHOD\pHV SDU GHV YLYDFHV SLYRLQHV YLYDFHV SHQVWHPRQ JHUDQLXPV WLVVRQVSRLUpHV GHVYDULpWpVORFDOHV FDPSDQXOHV DFKLOOpHV DVWHUV SKOR[ DQFROLHV DFKLOOpHV FDPSD- OHFKRXGH6DLQW6DsQVODFDURWWHGH HW GHV DQQXHOOHV pOHYpHV VXU SODFH QXOHV VHGXPV DQQXHOOHV VDXJH 6DLQW9DOpU\OHSRLUHDXG·(OEHXIOD FRVPRV ODYDWqUHV FOpRPHV TXL WDEDFKpOLRWURSHV DLQVLTXHODSOX- PkFKHYHUWHGH&DPEUDLOHUDGLVGH DVVXUHQW O·HVVHQWLHO GH OD ÁRUDLVRQ part des bulbes. *RXUQD\ HW GHV OpJXPHV SOXV WUD- d’été, apportant une grande variété /HVJUDQGHVSODQWHV jP VL- ditionnels (betteraves, pommes de GH IRUPHV GH YROXPHV HW GH FROR- WXpHVHQIRQGGHSODWHEDQGHFRQWUH WHUUHKDULFRWVpSLQDUGV 2QWURXYH ULV&KDTXHDQQpHHQFRPSRVDQWOHV OHVFDUUpVGHOpJXPHV YLYDFHV DV- aussi des arbres fruitiers, des fruits plates-bandes, nous nous efforçons WHUVDFRQLWSKOR[SLYRLQHHWHXSDWR- rouges (framboises, fraises, gro- GH UHVSHFWHU XQH KDUPRQLH JpQp- ULXP DQQXHOOHV FRVPRVHWFOpRPH VHLOOHV HW GHV SODQWHV DURPDWLTXHV UDOH GH FDPDwHX[ GH WHLQWHV YLYHV VSLQR]D La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 41 Miromesnil ZOOM SUR : Le Chou de Saint-Saëns Il occupe une place importante dans le potager dès le mois de septembre. C’est un beau monstre végétal de 15, voire 20 kg, pour un mètre de diamètre, aux grandes feuilles vert-ardoisé avec des nervures rose foncé, à la pomme légèrement pointue et lavée de violet. C’est le chou cabus, dit « gros chou de Saint Saëns », du nom de cette petite ville de Seine-Maritime. Il fut cultivé et consommé en abondance dans les fermes du Pays de Bray jusque dans les années 1970. Autrefois e potager de Miromesnil jouit aujourd’hui d’une renom- des milliers de choux à repiquer étaient vendus chaque année sur les marchés de Saint-Saëns, Buchy et Cailly. PpHLQWHUQDWLRQDOH6LPSOHVFXULHX[RXH[SHUWVOHVYLVL- Lteurs viennent du monde entier admirer le travail réalisé La cuisine normande des campagnes s’est longtemps SDUOHVMDUGLQLHUVGXFKkWHDX,OQHIDXWSDVPRLQVGHMDUGLQLHUV accommodée de la simple soupe aux choux. L’hiver, il jWHPSVSOHLQHWDSSUHQWLVSRXUHQWUHWHQLUOHGRPDLQH*UkFH était arraché et pendu la tête en bas aux poutres de jOHXUWDOHQWOHMDUGLQGH0LURPHVQLOFODVVpSDUPLOHVMDUGLQV la cave. La ménagère se servait « à même » la tête du remarquables, a été distingué par différents prix. Jérôme Buis- chou, au fur et à mesure des besoins. Le bouton floral à peine ouvert est mangé en « brocolis », cuit à l’eau, son MDUGLQLHU HQ FKHI GH 0LURPHVQLO OXL D IDLW UHPSRUWHU HQ juste assaisonné d’un peu de beurre. OHSUHVWLJLHX[*UDQG3UL[GHOD6RFLpWp1DWLRQDOHG·+RU- WLFXOWXUH1RVYLVLWHXUVQHGRLYHQWSDVKpVLWHUjOHVDERUGHU LOV Ce chou aurait pu disparaître sans l’intervention de VRQWSDVVLRQQpVSDUOHXUPpWLHUHWVRQWWRXMRXUVSUrWVjGRQQHU Gérard Mallet, jardinier natif de Saint Saëns, qui l’a longtemps cultivé lorsqu’il était au service d’un horti- GHVFRQVHLOV culteur. Il eut l’intelligence de conserver la semence et 3RXUPRQPDULHWPRLODGpFLVLRQGHUHSUHQGUHODFKDUJHGH0L- d’en relancer la culture auprès des jardiniers, au début URPHVQLODpWpPXUHPHQWUpÁpFKLHPDLVORXUGHGHFRQVpTXHQFHV des années 1990. C’est ainsi que le jardin potager de Miromesnil s’enorgueillit chaque année de voir s’épa- &·HVWHQHIIHWXQHHQWUHSULVHTX·LOIDXWV·HIIRUFHUGHPDLQWHQLU nouir au sein de ses murs, ces fabuleux choux. jÁRWPDOJUpOHVORXUGHVFKDUJHVTXHOHSDUFHWOHFKkWHDXHQ- WUDLQHQW1RXVGpFRXYURQVUpJXOLqUHPHQWGHVFKDQWLHUVTX·LOIDXW Sa culture se pratique toujours de la même façon RXYULU GRQW FHUWDLQV VRQW GH ORQJXH KDOHLQH FRPPH OD UpIHF- depuis très longtemps. Vers la mi-août, on sème les WLRQGHVWRLWV'qVOHGpEXWQRXVDYRQVDPpQDJpGHVFKDPEUHV graines sous châssis ombré et vraiment humide. Au bout de 10 jours, on enlève les châssis. Fin septembre, G·K{WHVSXLVQRXVDYRQVFUppGHVJLWHVUXUDX[HWQRXVORXRQVOH quand les plants sont déjà assez beaux, on les arrache, FKkWHDXSRXUGHVVpPLQDLUHVHWGHVUpFHSWLRQV1RXVRUJDQLVRQV on coupe un peu le bout de la racine, on les « plan- pJDOHPHQW GHV FRXUV GH FXLVLQH DYHF OHV OpJXPHV GX SRWDJHU chonne » (repique) tous les 15cm. Ils passent ainsi ELHQVU XQPDUFKpGH1RsOHWGLYHUVHVPDQLIHVWDWLRQVFXOWX- l’hiver. Fin mars, début avril, ils sont mis en place dans UHOOHV/·RUJDQLVDWLRQGHVYLVLWHV GXSRWDJHUPDLVDXVVLGXSDUF une terre bien préparée et fumée, espacés de 80cm en GXFKkWHDXHWGHODFKDSHOOH SHQGDQWOHVVHSWPRLVG·RXYHUWXUH tous sens. Ils seront bons à consommer en septembre, DQQXHOOHQpFHVVLWHXQHSUpVHQFHFRQWLQXHHWGpYHORSSHQRVFRP- octobre. SpWHQFHVOLQJXLVWLTXHV«7RXWHODIDPLOOHHVWDVVRFLpHjFHWWHHQ- C’est une merveille alimentaire (Fibres, provitamine A, WUHSULVH\FRPSULVQRVWURLVHQIDQWVTXLVDYHQWELHQTXHODYLH vitamines C et E…on connaît les vertus protectrices de GHFKkWHDXQ·HVWSDVXQHVLQpFXUH«PDLVTX·LO\DEHDXFRXSGH ces micronutriments pour la santé en général…). MRLHjIDLUHYLYUHXQWHOVLWH Les graines se trouvent chez M. Mallet, 434 Hameau de Roville, Chemin des Maraîchers, 76680 Saint www.chateaumiromesnil.com Saëns. 42 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie L’Association des Jardins Potagers et Fruitiers de France Créée il y a peu, cette toute jeune association a un bel avenir devant elle. Près de 40 adhérents déjà, répartis dans la France entière (en Haute-Normandie : Bosmelet, Miromesnil et Saint-Just). Et elle se fait fort d’en rassembler plus encore. Pourquoi ? 328581(5$,6216,03/( /(6327$*(56217/$&27( XHFHVRLWSDUPRGHELRRXSDUUpHOOHQpFHVVLWp LOIDXWELHQVHQRXUULU SHUVRQQHQ·\ pFKDSSH5pFHQWVOLpVjGHVPRQXPHQWVKLVWRULTXHVRXSODFpVHQPLOLHXXUEDLQj QODIUDQoDLVHWKpPDWLTXHVRXFRQWHPSRUDLQVOHXUGLYHUVLWpHVWVXUSUHQDQWH2QSHXW PrPHVHGHPDQGHUTXHOVSRLQWVFRPPXQVSHXYHQWOHVUpXQLU(WSRXUWDQWLOVVRQWQRPEUHX[ La simplicité : GHODWHUUHXQHJUDLQHGHO·HDXHWEHDXFRXSG·DPRXU*HVWHDQFHVWUDOHW LQFRQWRXUQDEOH SRXUVHQRXUULULOIDXWVHPHUSODQWHU Les hommes et les femmes qui font ces jardins : O·kPHGHFHVHQGURLWVHVWIDoRQQpHSDUFHV MDUGLQLHUVSDVVLRQQpVSURIHVVLRQQHOVHWWDOHQWXHX[6DYRLUTXDQGSODQWHUjTXHOHQGURLWFH TXLYDSRXVVHUHQULFKLUODWHUUHDUURVHUFRXYULUVXUYHLOOHUFXHLOOLUUDEDWWUHFRXSHU6DQV ERQMDUGLQLHUSDVGHOpJXPHVSDVGHÁHXUVHWSDVGHIUXLWV La beauté :XQGpWDLORXXQHYXHG·HQVHPEOHQRXVWRXFKHQW8QHURVHRXOHVQHUYXUHVG·XQ FKRX O·KDUPRQLHGHVFRXOHXUVHWGHVIRUPHVWURXYHVDSODFHGDQVWRXVOHVSRWDJHUV Les saisons : Un trésor pour notre pays, qui n’est pas sensible de la même façon dans le PRQGHHQWLHU8QHYUDLHPDJLHPDLVDXVVLXQU\WKPHSUpFLV SULQWHPSVpWpDXWRPQHHWKLYHU DSSRUWHQWFKDFXQjOHXUWRXUOHV©WHPSVªGDQVOHMDUGLQ OHWHPSVGHODERXUHUOHPRPHQWGH VHPHUG·DFFRPSDJQHUOHVSODQWHVTXLSRXVVHQWGHUpFROWHUGHUHVVHPHUHWOHPRPHQWGH laisser reposer la terre. Fleurs, fruits et légumes :jFKDFXQVDIDoRQGHPrOHUFHVWURLVW\SHVGHSODQWHV SOXW{W SRXUOHERQKHXUGHV\HX[RXSRXUOHU{OHTXHFKDFXQSHXWMRXHUGDQVO·pTXLOLEUHGXSRWDJHU 0pODQJHVXWLOHV"%LHQVU/HVVRXFLVjF{WpGHVWRPDWHVpORLJQHQWOHVQXLVLEOHVVDQV RXEOLHUOHVDEHLOOHVHWDXWUHVEHVWLROHVTXLVHUpJDOHQWDXWDQWTXHQRXVGHODGLYHUVLWpGHFHTXH l’on peut trouver. /DVRFLpWp*HUPLFRSDTXLDFUppFHUWDLQHVHVSqFHVGHSRPPHVGHWHUUH &KDUORWWH3ULQFHVVH $PDQGLQH%OXHEHOO&KpULH HWYHQGGHVVHPHQFHVVRXWLHQWQRVMDUGLQVSRWDJHUVDXF{Wp G·XQJURXSHGHWUDYDLOTXLUpXQLWGHSXLV OH3RWDJHUGX5RLj9HUVDLOOHVHWOD61+) /·H[SpULHQFHGHWRXVDXVHLQGHO·DVVRFLDWLRQSHUPHWGHULFKHVpFKDQJHV6DYRLUIDLUHHWIDLUH VDYRLUVHF{WRLHQW)RUXPGHGLVFXVVLRQVUHQFRQWUHVpGLWLRQGHEURFKXUHVSDUWLFLSDWLRQjGHV VDORQVVRQWTXHOTXHVXQVGHVH[HPSOHVGHQRWUHDFWLYLWp (WFRPPHO·XQLRQIDLWODIRUFHSOXVQRXVVHURQVQRPEUHX[SOXVFHWWHDVVRFLDWLRQIHUDSDUOHU G·HOOHSOXVOHQRPEUHGHYLVLWHXUVDIÁXHUD 9RXVYRXVRFFXSH]G·XQSRWDJHURXG·XQMDUGLQIUXLWLHU"1RXVYRXVDWWHQGRQV« Nathalie ROMATET, Présidente de l’association www.potagers-de-france.com La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 43 Petit-Couronne Le Manoir de Pierre Corneille Entretien avec Sophie FOURNY-DARGÈRE La « maison des champs » de Pierre Corneille, à Petit- Couronne, faisait partie au XVIIème siècle d’une impor- tante exploitation agricole de 18 hectares. L’écrivain, né en 1606 rue de la Pie, à Rouen, était aussi un homme d’affaires, à la tête d’un im- portant patrimoine financier lorsqu’il atteignit une qua- rantaine d’années, même si cette aisance ne dura pas jusqu’à la fin de sa vie. Il ai- mait profiter des agréments de la vie à la campagne par rapport à l’agitation de DYDLW TXH YLVLWHXUV SDU DQ plantes aromatiques et des plantes Rouen, seconde ville du /·DQQpH OH TXDWULqPH FHQ- PpGLFLQDOHVGDQVOHVDXWUHVFDUUpV royaume de France à cette WHQDLUH GH OD QDLVVDQFH GH 3LHUUH /HSDLOODJHDYHFGHVSDLOOHWWHVGH époque. &RUQHLOOH D SHUPLV G·DFFXHLOOLU OLQRXGHODSDLOOHHVWFHUWHVDQD- YLVLWHXUV GDQV OH PXVpH FKURQLTXHPDLVLOUpGXLWEHDXFRXS H VLWH QH FRPSUHQG SOXV OD PR\HQQH HVW DFWXHOOHPHQW GH l’entretien, fait par un jardinier qui PDLQWHQDQW TXH Pò SDUDQ vient quatre jours par semaine. LLe manoir a été transformé 5LHQ Q·HVW FRQVRPPp FDU OH VRO HQPXVpHHQ PHXEOpJUkFHj /H MDUGLQ OXL HVW JUDWXLW HW DF- a été pollué (l’eau des puits n’est GHVGRQVGHVFRQVHLOOHUVJpQpUDX[ FXHLOOH GRQF SOXV GH YLVLWHXUV ,O SDV FRQVRPPDEOH HW O·DWPRV- de l’époque. La muséographie est FRQVWLWXHXQSRXPRQGDQVODYLOOH SKqUHLQGXVWULHOOHQ·HVWSDVODSOXV W\SLTXHGX;,;qPHVLqFOHHWSUp- GH 3HWLW&RXURQQH HW LO DFFXHLOOH SURSLFHDX[FXOWXUHVYLYULqUHV2Q VHQWHXQHLPDJHGXFDGUHGHYLHDX gratuitement de nombreux mariés ODLVVHGRQFOHVOpJXPHVÁHXULUFH ;9,,qPHVLqFOH/DUHFRQVWLWXWLRQ qui viennent s’y faire prendre en TXL SHUPHW GH PRQWUHU OH F\FOH GXFDELQHWGHWUDYDLOGHO·pFULYDLQ photo. FRPSOHWGHOHXUYLHjGHVÀQVSp- HVW DUWLÀFLHOOH SXLVTXH OHV SLqFHV dagogiques. A l’époque de Corneille, il n’y n’étaient pas véritablement dé- avait probablement pas plus d’une Sophie Fourny-Dargère GLpHVjXQXVDJHGpÀQLjO·pSRTXH FRQVWDWH GL]DLQH GH OpJXPHV FXOWLYpV GDQV HWLOQ·\DYDLWGRQFSDVGHEXUHDX TX·LO HVW GH SOXV HQ SOXV GLIÀFLOH son potager, élément d’un en- proprement dit. G·DWWLUHU OHV VFRODLUHV /HV SUL- VHPEOH TXL FRPSUHQDLW DXVVL XQH PDLUHV YLHQQHQW SOXV IDFLOHPHQW 8QMDUGLQSRWDJHUDpWpUHFUppHQ ferme et un verger. De nos jours, FDU LOV Q·RQW TX·XQH PDLWUHVVH j F{Wp GX PDQRLU /H SDUD- LOHVWFODLUTX·LOIDXWPRQWUHUXQH libre d’organiser ses journées. GR[HHVWTXHF·HVWFHMDUGLQTXLHVW grande variété de plantes pour in- 0DLV GqV OH FROOqJH O·RUJDQLVD- devenu le produit d’appel du mu- WpUHVVHUOHSXEOLF&·HVWDLQVLTXH WLRQHVWSOXVFRPSOLTXpHFDULOHVW sée. Quand Sophie Fourny-Dar- sont regroupés les légumes dans QpFHVVDLUHGHPRGLÀHUO·HPSORLGX JqUHDSULVVHVIRQFWLRQVGHFRQVHU- TXDWUH FDUUpV ERUGpV GH SODQFKHV WHPSVGHSOXVLHXUVHQVHLJQDQWV LO YDWHXU j 3HWLW&RXURQQH LO Q·\ GH FKkWDLJQLHU RX GH EXLV GHV IDXW WHQLU FRPSWH GHV FRQWUDLQWHV 44 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie www.museepierrecorneille.fr KRUDLUHV GHV UDPDVVDJHV VFRODLUH G·LQGLYLGXHOV TXL YLHQW GRQF YLVLWHU En temps normal, l’herbe du verger K²KSDUH[HPSOH HWOHVFDUV le manoir de Pierre Corneille, atti- IDLWO·REMHWG·XQHWRQWHGLIIpUHQFLpH FRWHQWFKHUV ½HQYLURQPrPH rés par le site internet, sans lequel UDVHRXjFPGHKDXWHXUVHORQOHV V·LOQ·\DTXHNPjIDLUH2UEHDX- XQWHOOLHXSHXWGLIÀFLOHPHQWVHIDLUH endroits. FRXSGHIDPLOOHQHYHXOHQWSDVSD\HU FRQQDvWUH La visite du manoir de Pierre Cor- SRXUFHVVRUWLHV6HXOVOHVVLWHVVLWXpV neille est intéressante. Une salle en HQFHQWUHYLOOHSHXYHQWDFFXHLOOLUID- 2XWUH OHV H[SRVLWLRQV WHPSRUDLUHV - FLOHPHQWGHVVFRODLUHVGDQVXQFUp- GHV DFWLYLWpV SRQFWXHOOHV VRQW RUJD SDUWLFXOLHU pYRTXH OHV GHX[ ÀJXUHV neau de deux heures. QLVpHV8QIRXUjSDLQHVWDLQVLPLV GH&RUQHLOOHHWGH0ROLqUH&HUWDLQV HQVHUYLFHFKDTXHDQQpHHQRFWREUH DIÀUPHQW HQ HIIHW TXH 0ROLqUH QH Sophie Fourny-Dargère est égale- au moment de la fête de Petit-Cou- SRXYDLWjODIRLVGLULJHUXQHWURXSH PHQW FRQVHUYDWHXU GH OD PDLVRQ GH ronne. Il faut plusieurs jours pour le \MRXHUHWpFULUHHQPrPHWHPSVVHV 9LFWRU+XJRj9LOOHTXLHUHWLOOXLHVW UHPHWWUH HQ URXWH HW OH FKDXIIHU GH QRPEUHXVHV SLqFHV GH WKpkWUH &RU- DJUpDEOHGHFRQVWDWHUTXHGHVO\FpHV IDoRQjSRXYRLUFXLUHOHSDLQjO·DQ- QHLOOHGHVRQF{WpTXLDYDLWG·DERUG SDULVLHQVIRQWO·HIIRUWG·XQGpSODFH- FLHQQH pFULW GHV FRPpGLHV pWDLW SDVVp j OD PHQW G·XQH MRXUQpH (OOH DFFXHLOOH WUDJpGLH HW DXUDLW GpFKX HQ pFULYDQW DXVVL GHV O\FpHQV G·XQ pWDEOLVVH- 'HVVSHFWDFOHVGHSOHLQDLUJUDWXLWV jQRXYHDXGHVFRPpGLHV3HXWrWUHD sont produits sur la pelouse qui est ment privé de Nantes qui organise WLODORUVVHUYLGHQqJUHj0ROLqUH" un voyage de trois jours autour des GHUULqUH OH PDQRLU HW TXL DEULWH XQ Le musée ne prend pas parti… PDLVRQVGH9LFWRU+XJR SODFHGHV YHUJHU8QHWHQWHSURWqJHOHVDFWHXUV 9RVJHVj3DULV9LOOHTXLHUHW*XHUQH- HWOHSXEOLFV·DOORQJHVXUODSHORXVH Benoît de FONT-RÉAULX - VH\ 3HXWrWUH HVWLO ÀQDOHPHQW SOXV &HFL pYLWH OHV SUREOqPHV GH VpFX rité que poserait l’implantation de IDFLOHGHGpSODFHUGHVVFRODLUHVSRXU XQ SURJUDPPH FRPSOHW UHJURXSDQW JUDGLQV HW SHUPHW G·DFFXHLOOLU - SOXVLHXUV VLWHV SOXW{W TX·XQH VRUWLH SHUVRQQHV /HV MHXQHV GX FRQVHUYD toire de musique de Grand et Petit G·XQHGHPLMRXUQpH" Couronne viennent ainsi donner leur *OREDOHPHQW F·HVW SOXW{W XQ SXEOLF VSHFWDFOHDQQXHO La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 45 Saint Martin de Boscherville Le potager de l’Abbaye Saint Georges Propos recueillis auprès de Serge CONREUR, jardinier, Michèle LECART, responsable pédagogique et Danielle PYTEL, guide bénévole pour le jardin et formatrice des futurs guides. Les premières traces d’une présence religieuse sur le site remontent au Ier siècle avant Jésus-Christ. Q WHPSOH \ HVW VXFFHVVLYH- &pOHVWHVRXYHQLUGX-DUGLQG·(GHQj RXOHSXLWVDXFHQWUH©VRXUFHGHYLHª ment agrandi puis aban- FRQGLWLRQG·DYRLU PHQpXQH YLH VDQV UGRQQpDX,9qPHVLqFOH/HV SpFKp&·HVWDLQVLTXHOHVFDUUpVVRQW /HV UHFKHUFKHV DUFKpRORJLTXHV HW UXLQHV VRQW FRQYHUWLHV HQ FKDSHOOH DUWLFXOpVDXWRXUG·XQHFURL[FHQWUDOH H[FDYDWLRQVSUDWLTXpHVVXUOHVLWHRQW IXQpUDLUHFKUpWLHQQHDX9,,qPHVLqFOH UpYpOpOHVWUDFHVG·XQFORvWUHTXHO·RQ 8QHFROOpJLDOHHVWFRQVWUXLWHHQ LA RESTRUCTURATION MAU- DUHVWDXUpVXUXQF{WpHWUHFRQVWLWXp SXLV GpPROLH SRXU ODLVVHU OD SODFH j RISTE /HMDUGLQTXHO·RQGpFRXYUH HQYpJpWDOGHFKDUPLOOHVVXUOHVWURLV autres. Des haies d’ifs l’entourent O·DFWXHOOH pJOLVH DEEDWLDOH GH VW\OH HVW FHOXL TXL D pWp FRQVWUXLW SDU OHV URPDQ ;,,qPHVLqFOH PRLQHVPDXULVWHVjSDUWLUGH HQ UHFRQVWLWXDQW G·DQFLHQV PXUV $X Le jardin médiéval d’origine a été milieu, un superbe massif de rosiers LE JARDIN MÉDIÉVAL &·HVWj FRQVLGpUDEOHPHQW DJUDQGL GHUULqUH ,FHEHUJUHVSOHQGLWHQVDLVRQ SDUWLUGHFHWWHpSRTXHTX·XQSRWDJHU OH EkWLPHQW DEEDWLDO V·LQVSLUDQW GH O·HQGURLW R O·RQ FXOWLYH ©OHV KHUEHV $SUqV XQH ORQJXH SpULRGH G·DEDQ- O·LQÁXHQFH GHV MDUGLQV LWDOLHQV PDLV jSRWªSRXUODFRQIHFWLRQGXSRWDJH GRQ OD UHVWDXUDWLRQ D FRPPHQFp HQ DGDSWpV DX JRW SOXV VREUH GHV IUDQ- SUHQG SODFH HQ DVVXUDQW GLIIpUHQWHV çais. j SDUWLU GH SODQV HW GRFXPHQWV IRQFWLRQV G·DUFKLYHVWpPRLJQDQWGXSDVVDJHGX /HSDUFRUGRQQpDXWRXUG·XQD[HFHQ- Jardin nourricier qui devait as- MDUGLQ PpGLpYDO DX MDUGLQ j OD IUDQ- WUDOHVWpWHQGXVXUHQYLURQKDGLYLVpV surer l’alimentation des moines en oDLVHHQSDUWLFXOLHUGHX[LOOXVWUDWLRQV HQTXDWUHWHUUDVVHV - OpJXPHV IUXLWV HW SODQWHV FRQGLPHQ Pour l’utilitaire : LVVXHVGX©0RQDVWLFRQ*DOOLFDQXPª taires, et des travaux de François Roger de Au niveau 1, le potager proprement Jardin médicinal, en général situé *DLJQLqUHV GLW TXL FRPSWH FDUUpV HW UHF- SUqVGHO·LQÀUPHULHpJDOHPHQWDSSHOp WDQJOHVUpSDUWLVVXUHQYLURQPò MDUGLQ GH VLPSOHV j EDVH GH SODQWHV Au niveau 2, le verger, DURPDWLTXHV HW KHUEHV PpGLFLQDOHV Pour le loisir éléments de transmission du savoir. Au niveau 3, le jardin d’agrément, Jardin bouquetier TXL VHUYDLW j Au niveau 4OHERVTXHWGHFKDUPHV GpFRUHU OHV DXWHOV HW DFFRPSDJQHU et tout en haut, le pavillon des vents OHVFpUpPRQLHVWpPRLJQDJHGXVRXFL TXLpWDLWGpGLpjODPpGLWDWLRQHWDX[ d’embellissement que l’on retrouve observations astronomiques. GDQVOHVHQOXPLQXUHVGHVPDQXVFULWV &·HVW DLQVL TXH OH SDUF GRQQH DX- Jardin pédagogique pour montrer MRXUG·KXL O·DVSHFW G·XQ MDUGLQ j OD FRPPHQWLOIDXWIDLUHIRQFWLRQIRQGD- française. PHQWDOHG·HQVHLJQHPHQWHWG·pFKDQJH Si le jardin médiéval évoquait la pos- /( 327$*(5 (67 '(9(18 © 81 VLELOLWpGHGRPHVWLFDWLRQGHODQDWXUH (1&/26 '8 6$92,5 (17285e '( par l’homme, de la même façon au /·,*125$1&('8021'(ª. ;9,,qPHVLqFOHGDQVOHFRQWH[WHGHOD (QÀQ OH SRWDJHU UHPSOLW XQH IRQF- Contre- Réforme, il faut manifester le WLRQUHOLJLHXVH OLHXGHVDOXWSRXUOH SRXYRLU UHOLJLHX[ FRPPH 9HUVDLOOHV FRUSVHWO·HVSULWLOGHYLHQWXQOLHXGH montrait le pouvoir sur le Royaume. PpGLWDWLRQSRXUDSSUpFLHUWRXWFHTXH /HMDUGLQGXFORvWUHUHSUHQGO·LGpHGH 'LHXDFUpp2QHVWFRQGXLWjXQHSUp- ODFURL[DYHFOHVTXDWUHDOOpHVULYLqUHV ÀJXUDWLRQGHFHTXHVHUDLWOH3DUDGLV GX3DUDGLVFRQYHUJHDQWYHUVOHEDVVLQ 46 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie www.abbaye-saint-georges.com Une nouvelle méthode de travail à partir de dessins sur une adaptation de papier millimétré assure la maîtrise totale des implantations et facilite la mobilisation des équipes. LE JARDIN ACTUEL La restaura- (OOHHVWPHQpHDXSUqVGHWRXVOHVMHXQHV FHOOHV FUppHV SDU OD IDPLOOH 0ROOHW DX tion a été menée sous la responsabilité TXHFHVRLWDXSUqVGHVSULPDLUHVHQWUqV ;9,,qPH VLqFOH OHV EXLV UHSUpVHQWDQW GH O·DUFKLWHFWH GHV PRQXPHQWV KLVWR- IRUWH DXJPHQWDWLRQ PDLV DXVVL DXSUqV la rigueur de l’ordre géométrique par ULTXHV0RQVLHXU0RXIÁHHWOHWDOHQWGH GHV FROOpJLHQV © EDFV SURV ª HW %76 RSSRVLWLRQ DX © GpVRUGUH VDWDQLTXH ª Louis Benech. 2QDFRPSWpYLVLWHXUVVFRODLUHVHQ GHV ÁHXUV HW DXVVL HQ SRXUVXLYDQW FH VRLWXQHDXJPHQWDWLRQGHSDU - développement dans l’optique de l’asso- $XMRXUG·KXLO·HQWUHWLHQGXSDUFHVWDV UDSSRUWj suré par une équipe de 14 à 28 salariés FLDWLRQ GHV SODQWHV HW O·XWLOLVDWLRQ GHV GDQV OH FDGUH G·XQ chantier d’inser- Entretien du potager 7RXWHVWSURGXLW LQVHFWHVDX[LOLDLUHV tionFRQWUDWVGHPRLVUHFRQGXFWLEOHV HWRXUpFXSpUpVXUSODFH3DVXQJUDPPH *UkFHjXQHSURPRWLRQELHQPHQpHHWj MXVTX·jPRLVPD[LPXPjUDLVRQG·XQ GH GpVKHUEDQW RX GH SURGXLW FKLPLTXH XQ VLWH LQWHUQHW ELHQ FRQoX ZZZDE- WHPSV SDUWLHO GH K SDU VHPDLQH ,OV Q·HVWXWLOLVpGDQVOHSDUF,FLRQSUDWLTXH VRQWHQFDGUpVSDUGHX[VDODULpVjSOHLQ OH©]pURFKLPLTXHªXQH[HPSOHGpFLGp ED\HVDLQWJHRUJHVFRP 6DLQW*HRUJHV WHPSVGRQWXQGLSO{Pp©G·HQFDGUHPHQW GDQVOHFDGUHGX©*UHQHOOHGHO·(QYL- GH %RVFKHUYLOOH SHXW V·HQRUJXHLOOLU GH WHFKQLTXH ª HQ OD SHUVRQQH GH 6HUJH URQQHPHQWª ERQV UpVXOWDWV DYHF YLVLWHXUV &RQUHXU TXL JqUH OD SDUWLH MDUGLQDJH HQ GRQW SUqV GH pWUDQJHUV - &HWWHJHVWLRQUHYrWXQDVSHFWVRFLDOWUqV /·DOWHUQDQFH ÁHXUVOpJXPHV HVW SUDWL DYHFSDURUGUHGpFURLVVDQW $OOHPDQGV - stimulant, puisqu’il s’agit d’amener les TXpH DYHF URWDWLRQV HW MHX[ G·DVVRFLD %HOJHV$QJODLVHW,UODQ- WLRQ GH SODQWHV ±LOOHWV G·LQGH FRQWUH ©DSSUHQWLVªjUHWURXYHUFRQÀDQFHHWGL- GDLV ,WDOLHQV 1pHUODQGDLV ODPRXFKHGHODFDURWWHOHVFDSXFLQHV JQLWpDXFRQWDFWGHODQDWXUHFHTXLQ·HVW (VSDJQROV pas sans demander une forte énergie de FRQWUHOHVSXFHURQVQRLUVSDUH[HPSOH tous les instants de la part des respon- /HVRXFLGHO·HVWKpWLTXHMRXHjODIRLVVXU Tout le travail de restauration, d’entre- sables. OHVIRUPHVHWVXUOHVFRXOHXUV tien et de mise en valeur du site trouve Une plante pour laquelle Serge Conreur VDUpFRPSHQVHGDQVFHWWHIUpTXHQWDWLRQ Activité pédagogique - - 6DFROOqJXH0L PDQLIHVWHEHDXFRXSG·LQWpUrWHVWOHFDU de qualité, aussi bien au niveau national FKqOH/HFDUWV·RFFXSHGHWRXWHODSDUWLH GRQSRXUO·HVWKpWLTXHGHVHVFRXOHXUVHW TX·LQWHUQDWLRQDOTXLHQIDLWOHqPHMDU- pédagogique du site, qui retrouve ainsi VDVWUXFWXUHYpJpWDOH din le plus visité en Normandie. OD PLVVLRQ G·HQVHLJQHPHQW LPSOLFLWH Pour le futur, Serge Conreur FRPSWH d’autrefois en y intégrant aujourd’hui FRQWLQXHU OD PLVH HQ SODFH GHV KDLHV OD GLIIXVLRQ GHV YDOHXUV pFRORJLTXHV EDVVHV GH EXLV VXU OH PRGqOH GH François d’HEILLY La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 47 Saint Martin de Boscherville OHQUHVWHO·HQFORVDFWXHOPHUYHLOOHX- PRLQHVHWOHVSqOHULQV VHPHQWSURWpJp,OHVWHQFRUHSUHVTXH 'HV ÁHXUV SRXU O·DXWHO ±LOOHW LULV ILQWDFW GDQV VHV OLPLWHV VHV EkWLPHQWV roses. HW VRQ SXLWV /HV FRQVWUXFWLRQV OHV SOXV 'HV pSLFHV GRQW OD SOXV SUpFLHXVH DQFLHQQHV OH PDQRLU HW VHV FKHPLQpHV JRWKLTXHVDLQVLTXHOHSXLWVGHSLHGV pWDLWOHVDIUDQUDSSRUWpGHVFURLVDGHV VRQWGXGpEXWGX;,,,qPHVLqFOHHWQ·RQW TXLpYRTXHOHVRXYHQLUGHFHVPRLQHV VXEL DXFXQH WUDQVIRUPDWLRQ GHSXLV VROGDWV TXL RQW SDUFRXUX OHV SD\V ans. FKDXGVGHO·2ULHQW Les Templiers, puis les Hospitaliers, y La Ferme 'HV SODQWHV WLQFWRULDOHV FRPPH OH DYDLHQW DPpQDJp XQ OLHX G·DFFXHLO DYHF des Templiers XQMDUGLQULFKHGHSODQWHVPpGLFLQDOHVHW SDVWHOHWODJDUDQFH DURPDWLTXHVSURSUHVjGLVSHQVHUGHVVRLQV Des arbres fruitiers et notamment les Josette RATIER attentifs aux passants. SRLUHV©ERQFXUpªSRXUIDLUHOHVWDUWHV Le jardin du manoir de la Ferme des $XFRXUVGHODSUHPLqUHPRLWLpGX;9qPH TXH O·RQ VHUYDLW DSUqV OD PHVVH HW j GH VLqFOHDSUqVODJXHUUHGH&HQW$QVO·HQ- Templiers à Saint Martin de Boscher- QRPEUHXVHVRFFDVLRQV VHPEOH D YpFX TXHOTXHV WUDQVIRUPDWLRQV - ville, nous transporte au moyen âge : Les moines, en quête de nouveaux reve- &KDFXQVDLWTXHO·HDXMRXHXQU{OHSULPRU - Henri 1er Beauclerc, roi d’Angleterre et nus, sont arrivés. Le lieu devient le Ma- GLDO GDQV FHV MDUGLQV /H SDUFRXUV V\P duc de Normandie qui résidait souvent QRLU GH O·$XP{QLHU SXLV VH WUDQVIRUPH EROLTXH GH O·HDX HVW j OD IRLV O·LPDJH GH dans son domaine de chasse de Sainte HQ )HUPH GH O·$XP{QHULH ORXpH SDU OHV OD -pUXVDOHP FpOHVWH GDQV OD V\PEROLTXH PRLQHVjGHVSD\VDQVMXVTX·jOD5pYROX- Vaubourg, avait donné vers 1150 à l’un FKUpWLHQQHHWOHVRXYHQLUGHODSURVSpULWp tion. des jardins orientaux. Nous avons fait de ses chambellans, Roscelin fils de /D FKDSHOOH GH 6DLQW *RUJRQ HQ IDLW XQ Claremboud, l’ensemble des terrains OLHX GH SqOHULQDJH HW OD IHUPH GHYLHQW UHYLYUHFHWWHHDXHQODFRQGXLVDQWSDUXQ - qui jouxtaient le bois voisin de Haut- XQH IHUPH © PRGqOH ª SRXU OHV JUHIIHV FKHPLQ GH SLHUUH j QHXI QLYHDX[ V\P le-Bur. G·DUEUHVIUXLWLHUV/HFRORPELHUjSLHGTXL EROLVDQWOHVQHXIFK±XUVGHVDQJHVSRXU était présent dans tous les domaines, est GRQQHUXQSHXGHIUDvFKHXU'DQVFHWHU- GpPROL /H IRXU j GRXLOORQ D pWp DPSXWp UDLQSDUWLFXOLqUHPHQWVHFO·HDXHVWVXUpOH- GHVRQFXO/HVFRQVWUXFWLRQVVHVRQWHQUL- YpHGDQVGHVFRQGXLWHVHQSLHUUHSRXUrWUH FKLHVG·XQSUHVVRLUG·XQHFKDUUHWHULHHWGH mise en valeur et pour être protégée du sol GLYHUVEkWLPHQWVDJULFROHV et de ses impuretés. (Q O·H[SORLWDWLRQV·DUUrWH/HVEkWL- /HSXLWVDOLPHQWHO·HQVHPEOHDSUqVDYRLU ments ne trouvent pas preneur. Le tout pWpYLGpUpFHPPHQWGHPqWUHVGHGpWUL- devait être démoli pour agrandir le lotis- WXV$X GpEXW GX VLqFOH F·HVW XQ kQH TXL VHPHQWYRLVLQORUVTXHQRXVDYRQVGpFRX- YHUW FHW HQVHPEOH DEDQGRQQp GHSXLV GH WLUDLWO·HDXGDQVXQVHDXHQIHUEDWWXGH longs mois. J’aime les jardins, les pierres litres jusqu’au portail de la maison voisine EODQFKHVHWOHVROHLO0RQPDULHVWDUFKL- Q TXLpWDLWDORUVO·HQWUpHGHODIHUPH WHFWHGX3DWULPRLQH /DSHWLWHÀOOHGHVIHUPLHUVIDLVDLWDGPLUHU 1RXV QRXV VRPPHV PLV j O·±XYUH HW OHIRQGGXSXLWVDYHFXQHJODFHOH©Ukª DYRQVFRPPHQFpGHVUHFKHUFKHVGDQVOHV DUFKLYHVGHO·DEED\H/DFRPSRVLWLRQGH O·HQVHPEOHHVWUHWUDFpHOHVSLHUUHVFRQVR- /DFKDSHOOHjSDQVGHERLVDpWpFRQVWUXLWH OLGpHV OHV FKHPLQpHV UHVWDXUpHV OD WHUUH GDQV OHV SUHPLqUHV DQQpHV GX ;9,qPH WDPLVpHOHVRUWLHVHWURQFHVVRQWDUUDFKpHV VLqFOH(OOHHVWRUQpHVXUOHVUHJLVWUHVODWp- OH FKHPLQ GX SqOHULQDJH HVW UpWDEOL SUrW UDX[DXGHVVXVGHVVDEOLqUHVHQV\PpWULH SRXUDFFXHLOOLUOHVYLVLWHXUV de part et d’autre de la poutre de gloire, /·HPSULVH IRQFLqUH GH O·HQFORV PDQRULDO GHSHLQWXUHVGDWpHVGH(OOHVUHSUp- GLW©IHUPHGHV7HPSOLHUVªDpWpLQVFULWH j O·LQYHQWDLUH VXSSOpPHQWDLUH GHV PRQX- VHQWHQW OHV GRX]H DS{WUHV HW OHV GRX]H La Ferme des Templiers, au Genetay, PHQWVKLVWRULTXHV HQ SRXUOHVEkWL- VLE\OOHV &HV GHUQLqUHV VRQW GHV IHPPHV se trouve au 54 chemin Saint Gorgon, PHQWVHWHQ SRXUODWRWDOLWpGHODSDU- qui, dans l’antiquité, prédisaient l’avenir, 76840 Saint Martin de Boscherville. FHOOHG·RULJLQHVROHWVRXVVRO sous l’inspiration d’Apollon, environ- Elle est ouverte au public : voir les nées de fumées aromatiques. Il y en avait - conditions sur le site www.arpjhn.com /HMDUGLQDUHWURXYpXQFDUDFWqUHPpGLp - YDODYHFVHVGLIIpUHQWHVFRPSRVDQWHV j&XPHVj'HOSKHVHWGDQVWRXWOHEDV 8QMDUGLQGH©VLPSOHVªTXLpWDLHQW VLQ PpGLWHUUDQpHQ /j VRQW LPPRUWDOLVpV GHVWLQpV j SUpSDUHU GHV UHPqGHV ODGpFRXYHUWHGHO·LPSULPHULHOHVFRQWHV SODQWDLQSDYRWUXHDFRQLW« de Guy de Maupassant, les amulettes de 'HV OpJXPHV FRQQXV GqV O·pSRTXH 6DLQW*RUJRQ FKDPEHOODQGH'LRFOpWLHQ GH &KDUOHPDJQH HQ IqYHV TXHOHVMHXQHVÀOOHVSRUWDLHQWjODIRLUHDX[ FUDPEHV SDQDLV RX GHV PRQJHWWHV - TXLUHVVHPEOHQWjGHVKDULFRWV GLQGRQV VDQV RXEOLHU OH IDXFRQ HQFDSX Des petits fruits rouges, qui permet- FKRQQp LQVLJQH SDUWLFXOLHU GHV FKDPEHO- taient de faire des tartes pour les lans. 48 I DOSSIER Martine PIOLINE Jardiniers que nous sommes, nous avons tous observé des Chargée de mission sites, DREAL Haute-Normandie modifications importantes du comportement de nos vé- gétaux. Que l’on se range du côté des pessimistes ou des optimistes, force est de constater, depuis le début de ce siècle, les impacts d’un changement climatique annoncé Le changement déjà depuis plusieurs décennies. Aujourd’hui, tous s’accordent -scientifiques, chercheurs, climatique météorologistes- pour dénoncer les multiples effets de ce réchauffement sur le climat. Quels constats ont été faits : les causes, les conséquences sur les arbres? Quels et les arbres seront les choix à opérer et quelles seront les essences d’avenir? Sans tomber dans le catastrophisme exagéré, je vais essayer d’apporter quelques éclaircissements et de L’année 2011, et particulièrement le printemps, faire quelques propositions. aura vu une augmentation des températures dépassant en moyenne de 4°C les normales Tout d’abord, un premier constat lié à l’augmentation des fameux GES (gaz à effet de serre). Depuis 1950, la tempé- saisonnières. A l’exception du mois de juillet rature moyenne en France a augmenté de plus de 1,2°C. qui s’est avéré plutôt frais, l’automne a été Les seize dernières années comprennent les dix années particulièrement doux et sec. Même si une les plus chaudes depuis un siècle. Ces GES favorisent une pluviométrie abondante a été enregistrée augmentation des températures qui entraîne la fonte des depuis le début décembre, cet épisode glaciers, des banquises et des calottes glacières, parti- pluvieux n’a guère suffi à compenser un déficit cipant à l’augmentation du niveau des mers. On assiste, impuissants, à des événements climatiques aux consé- hydrique relativement important. quences dramatiques (nombreux cyclones, tempêtes, inondations, canicules, sécheresses, etc.). Une seconde observation est liée aux aspects phytosani- taires. En effet, l’arbre ne vit pas isolé mais en interaction avec d’autres organismes vivants tels que les insectes ou les champignons symbiotiques. L’augmentation des tem- pératures, outre le fait qu’elle participe au déplacement des zones de végétation (certaines essences seront dé- placées vers le nord, d’autres espèces disparaîtront) favo- rise la propagation des pathogènes, qui rendent les arbres beaucoup plus vulnérables, ayant pour conséquence des taux de mortalité anormaux. Peu d’espèces arboricoles semblent épargnées par les attaques parasitaires. A la fin de cet article, vous trouverez quelques exemples plus ou moins liés au réchauffement climatique. La GazetteGazette des PARCSPARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie I 49 Le changement climatique et les arbres Enfin, l’une des conséquences de ces changements climatiques se CI-DESSOUS QUELQUES PATHOGÈNES INDÉLICATS LIÉS AU vérifie sur les cycles phénologiques(1) des arbres. On pourra noter CHANGEMENT CLIMATIQUE : des débourrements plus précoces, des cycles de végétation qui La processionnaire du pin ou Thaumetopoea pityocampa : pa- s’allongent, des révolutions de croissance beaucoup plus courtes*, pillon de nuit qui s’alimente au détriment des aiguilles. Cela peut une désynchronisation entre espèces interdépendantes (exemple occasionner une perte de production ligneuse et des mortalités végétaux/insectes/oiseaux, etc). chez les jeunes sujets. Les signes visibles du passage des chenilles * On peut citer par exemple le cas de la vigne dont les dates de floraison se traduisent par des groupes d’aiguilles consommés partielle- et de vendange sont considérablement avancées (jusqu’à 23 jours en Côte ment de couleur brun-paille. Les nids d’hiver se repèrent, à la fin d’Or pour la récolte des raisins). En ce qui concerne le hêtre, la durée de de l’automne, dans les parties des houppiers mises en lumière. révolution, depuis un siècle, a diminué de 40% : le diamètre de 60 cm sera atteint à 90 ans au lieu de 150!). La processionnaire du chêne ou Thaumetopoea proces- sionea : papillon de nuit, préférant les houppiers des arbres A toutes fins utiles, en ce qui concerne notre région, vous trou- exposés au sud, qui s’alimente également de feuillage. Les verez ci-dessous une liste, non exhaustive, des essences feuillues exfoliations subies affaiblissent les arbres les prédisposant et résineuses les plus utilisées en Haute-Normandie. Bien enten- à des attaques de ravageurs ou autres pathogènes. Les poils du, à chacun d’anticiper et surtout de tenir compte des critères de ce papillon sont urticants. On peut observer les proces- indispensables au meilleur développement des plantations en se sions des chenilles en juin et juillet sur les troncs des arbres. posant les bonnes questions. En effet, que l’on soit Seinomarin ou Eurois, du nord ou du sud, de l’est ou de l’ouest, il ne faut jamais se La mineuse du marronnier ou Cameraria ohridella : papillon de départir des conditions (situation géographique, climatologique, couleur brun ocre de très petite taille, à peine visible (3 à 5 mm). pédologique, hydrologique, etc.) qui régissent notre environne- Les galeries des larves provoquent le brunissement des feuilles ment et qui vont être extrêmement différentes d’un point à l’autre pouvant aller jusqu’à leur chute prématurée. La litière sèche au de chaque département. sol constitue le principal foyer d’infestation des marronniers. Cependant, même si les dégâts sont spectaculaires, la mineuse Dans les fiches techniques élaborées par le Centre Régional de la du marronnier ne semble pas mettre en danger la vie de l’arbre. Propriété Forestière de Normandie (cf. coordonnées ci-dessous), vous trouverez des éléments fort intéressants sur différentes es- En conclusion, le changement climatique avéré va induire des pèces. modifications fondamentales de notre environnement. Il est indis- pensable de prendre en compte cette réalité afin d’anticiper nos (1) La phénologie est l’étude des variations de phénomènes périodiques interventions et notre gestion pour conserver une valeur patrimo- en relation avec le climat niale à nos paysages et un cadre de vie agréable. QUELQUES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES QUELQUES INFORMATIONS SUR LES ESPÈCES FRÉQUEMMENT ET LIENS QUI SONT UTILES : UTILISÉES EN HAUTE-NORMANDIE : La Direction Régionale et Départementale de l’Agriculture et de Forêt – FREDON (ancien Ser- Chêne pédonculé Besoin de beaucoup d’eau - A préférer en vallée vice Régional de la Protection des Végétaux de Chêne sessile Résiste mieux au changement climatique Haute-Normandie) – Avenue de la Clairette – que le pédonculé 76250 Déville-les-Rouen – Tel :02.32.82.96.00 Châtaignier Bonne résistance au changement, Plus spécifiquement pour les propriétaires de boise- a besoin d’un sol sain et filtrant ments forestiers : Le Pôle Interrégional Nord-Ouest Hêtre Besoin hydrique et taux d’humidité important de la Santé des Forêt - 131, rue du Faubourg Ban- nier – 45042 Orléans Cédex 1. http://agriculture. Charme R.A.S. en Normandie gouv.fr/departement-de-la-sante-des-forets Frêne, aulne, peuplier Besoin hydrique important Le lien ci-dessous vous permettra d’accéder A proscrire en plateaux et secteurs trop secs directement aux fiches techniques du Centre Tilleul R.A.S. en Normandie Régional de la Propriété Forestière de Nor- Marronnier Craint la pollution urbaine et la sécheresse mandie (CRPF) : http://www.crpfn.fr/index. Erable sycomore Craint la sécheresse et les excès d’eau php?menu_choix=Techniqu&sousmenu=21 Merisier A besoin d’un sol profond pourvu en eau Site très riche en cartes et en données sur le chan- Mélèze A besoin au minimum de 800 mm/an gement climatique : http://www.universcience. de pluviosité - Craint les étés secs fr/climobs/ Douglas id. ci-dessus - A surveiller Pour avoir des informations sur le climat : http://climat.meteofrance.com/chgt_ Pin sylvestre RAS en Normandie climat2/chgt_climatique/ Pin laricio A besoin de 700 mm/an de pluviosité Abies grandis A éviter si pluviométrie inférieure à 1000 mm- Très sensible à la sécheresse 50 I La Gazette des PARCS et JARDINS I Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie Les membres du Conseil d’Administration NOM ET FONCTION ADRESSE TÉL - FAX - MAIL Comtesse Emmanuel d’Harcourt 127 bd Haussmann - 75008 Paris Présidente d’Honneur M. Robert Méry de Bellegarde Manoir de Villers - 30 route de Sahurs Membre d’Honneur 76113 Saint-Pierre de Manneville M. Jean-Pierre Bayard 678, rue du Val Caillouel Membre d’Honneur 27520 Bourgheroulde Infreville M. Bruno Delavenne Manoir de Rouvray Tél/fax: 02 35 90 72 19 Président 76440 Rouvray Catillon Tél: 01 45 50 30 77 / 06 79 95 62 94 [email protected] M. François d’Heilly 31 rue de Chazelles Tél: 01 47 66 22 50 / 06 27 79 39 31 Vice-Président Eure -Site Internet 75017 Paris [email protected] M. Benoît de Font-Réaulx 26 rue Singer, 75016 Paris Tél: 01 42 24 77 83 Vice-Président Seine-Maritime 76270 château de Ménonval Tél: 02 35 93 11 13 Gazette, valorisation et soutien [email protected] M. Rémy Flayelle de Xandrin 209 route de Martinville Tél: 02 35 79 89 43 Secrétaire Général 76520 Fresne le Plan [email protected] Mme Rémy Flayelle de Xandrin 209 route de Martinville Tél: 02 35 79 89 43 / 06 59 56 88 03 Trésorier 76520 Fresne le Plan [email protected] Princesse Lucien Murat 12 rue de l’Eure Tél: 02 32 34 61 48 Trésorier adjoint 27490 Ecardenville sur Eure M. José Barroit 9 Cours Saint Vincent 01 47 36 97 89 Informatique et site internet 92130 Issy les Moulineaux [email protected] M. Hugues de Bonardi du Ménil Manoir des Prévanches Tel: 02 32 36 83 88 / 06 18 99 00 34 27120 Boisset les Prévanches [email protected] M. Paul Bonneau 5 square du Noroit Tel: 02 35 80 46 56 Commissions technique, prix 76240 Bonsecours [email protected] M. Antoine Bouchayer Le Bois des Moutiers Tél: 02 35 85 10 02/02 25 83 85 09 76119 Varengeville 06 85 66 64 68 [email protected] Mme Jean-Luc de Feuardent Château de Pinterville Tél: 09 75 69 51 65 / 06 81 38 66 60 Commission Prix 27400 Louviers [email protected] M. Dominique Guincêtre 20 rue des Brindes Tel : 02 35 54 30 90 76600 Le Havre M. Gilles de La Conté Château de Vandrimare Tel/Fax: 02 32 49 03 57 27380 Vandrimare M. Jean-Pierre Larue Château de Mouflaines Tél: 02 32 55 65 21 Valorisation et soutien 27420 Les Thilliers en Vexin [email protected] Maître Yves Mahiu Château du Rombosc Tél: 02 35 33 70 71 Conseiller juridique 76690 Mont Cauvaire M. Philippe de Merlis 6 square de l’avenue Foch Tél: 01 47 54 93 57 / 06 11 97 39 64 Jardins du Cœur 75116 Paris [email protected] Mme Jean-Marc de Pas Château de Boisguilbert Tél: 02 35 84 86 56 1108 route d’Héronchelles [email protected] 76750 Bois-Guilbert Mme René Rabot-Egeström 14 route de Cailleville Tél: 02 35 57 22 67 Commissionsvoyages, presse 76460 Néville 06 14 65 59 27 [email protected] Mme Jean-Christophe Romatet Château de Miromesnil Tél:02 35 85 02 80 76550 Tourville sur Arques [email protected] Mme Robert de Roumilly Château de Miserey Tél/Fax: 02 32 67 00 21 27930 Miserey [email protected] Invité permanent : Robert de Roumilly, 27930 château de Miserey ARPJHN , Jardin des Plantes, 114 ter av. des Martyrs de la Résistance, 76100 Rouen 33 (0)2 32 18 76 18 - Site internet: www.arpjhn.com - Courriel: [email protected] I 51 La GAZETTE des PARCS et JARDINS Bulletin de l’Association Régionale des Parcs et Jardins de Haute-Normandie