Plan Départemental de Développement (PDD) de

Rapport Final

Février 2019 Table des matières

.SIGLES, ACRONYMES ET ABREVIATIONS ...... 4 .INTRODUCTION ...... 6 1.1Objectif du processus d’élaboration du PDD ...... 7 1.1.1Objectif global ...... 7 1.1.2Objectifs spécifiques ...... 8 I.APPROCHE METHODOLOGIQUE ...... 8 II.PRESENTATION DU DEPARTEMENT ...... 9 2.1 Milieu physique ...... 9 2.1.1 Relief et sols ...... 10 2.1.2 Climat...... 10 2.1.3 Végétation et faune ...... 12 2.1.3.1 La végétation ...... 12 2.1.3.2. La Faune ...... 13 2.1.4 Ressource en eau ...... 13 2.1.4.1. Eaux souterraines : des nappes phréatiques aux eaux salées ...... 13 2.1.4.2. Une grande réserve en eaux de surface, aux influences maritime et fluviale ...... 14 2.2 Milieu humain ...... 15 2.2.1 Structure de la population ...... 15 2.2.2 Mouvement de la population ...... 16 2.2.3.L’immigration ...... 17 2.2.4.L’émigration (exode rural, travail saisonnier ou « navétane ») ...... 18 2.3 Organisation spatiale...... 19 III. BILAN DIAGNOSTIC ...... 20 3.1 ANALYSE PAR SECTEUR ...... 20 3.1.1 Secteurs productifs...... 20 3.1.1.1 Agriculture ...... 20 3.1.1.2 Elevage...... 23 3.1.1.3 Agroforesterie ...... 24 3.1.1.4 Pêche…………… ...... 25 3.1.1.5 Artisanat…...... 27 3.1.1.6 Tourisme ………………………………………………………………………………………………..28 3.1.1.7 Industries...... 30 3.1.1.8 Mines………...... 30 3.1.2 Secteurs d’Appui à la Production ...... 31 3.1.2.1 Commerce ...... 31 3.1.2.2 Transports ...... 32 3.1.2.3 Communications et télécommunications ...... 34 3.1.2.4 Energie……...... …………………..35 3.1.2.5. Institutions financières ...... 37 3.1.3. Secteur Sociaux de Base ...... 38 3.1.3.1 Education/Formation...... 38 3.1.3.2 Santé et Action Sociale ...... 39 3.1.3.3 Jeunesse, Sports, Culture et Loisirs...... 41 3.1.3.4 Hydraulique ...... 42 3.1.3.5 Assainissement ...... 44 3.1.3.6 Urbanisation, Habitat et Cadre de Vie ...... 45 3.2 Coopération Décentralisée ...... 46 3.3 Paix et cohésion sociale ...... 46 3.4 Dynamique organisationnelle...... 48 3.4.1 Les groupements de promotion féminine (GPF)...... 48 3.4.2 Les Groupements d’Intérêt Economique (GIE) ...... 50 3.4.3 Les associations religieuses ...... 51 3.4.4 Les Associations Sportives et Culturelles (ASC) ...... 52

2 3.4.5 Autres associations de développement communautaire ...... 52 3.5 Gouvernance Local ...... 54 3.5.1 Le Conseil Départemental de Bignona ...... 54 3.5.3 Le Budget du Conseil Départemental ...... 55 IV- PLANIFICATION DE DEVELOPPEMENT ...... 56 4.1- Vision de développement du Département ...... 56 4.2 - Objectifs et axes stratégiques de développement...... 56 4.3- Planification des actions de développement ...... 57 4.3.1- Le Plan d’Actions Prioritaires ...... 57 4.3.2: Le plan Triennal d’investissement...... 70 4.3.3 : Le plan annuel d’investissement ...... 76 4.4- La Stratégie de mise en œuvre du PDD ...... 82 4.4.1-Principes directeurs de la mise en œuvre ...... 82 4.4.2- Dispositif institutionnel de pilotage ...... 83 4.4.2.1 Arrangements institutionnels de mise en œuvre ...... 83 4.4.2.2.Rôles et responsabilités des acteurs ...... 84 4.4.2.2.1Les Institutions d’élus locaux ...... 84 4.4.2.2.2 Les Agences et Services Techniques Déconcentrés ...... 85 4.4.2.2.3 Les Acteurs Non Gouvernementaux (ANG) ...... 85 4.4.2.2.4 Les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) ...... 86 4.4.2.3. Instruments de mise en œuvre ...... 86 4.4.2.3.1.Le Plan Annuel d’Investissement ...... 86 4.4.2.3.2 Le cadre de Suivi Évaluation...... 86 4.4.2.3.3 Le cadre de mesure des rendements du PDD ...... 86 4.4.2.3.4 La méthode de gestion de l’information...... 87 4.4.2.3.5 Le Rapport de performance de la mise en œuvre du PDD ...... 87 4.4.2.3.6 Les instruments locaux de mise en œuvre ...... 87 4.4.2.3.7 Les instruments sectoriels de mise en œuvre ...... 87 4.4.2.4 Le Financement du PDD ...... 88 ANNEXES ...... 90

Table des illustrations Liste des cartes Carte 1 : carte des isohyète du Sénégal ...... 11 Carte 2 : la situation des ressources forestières du Département ...... 12 Carte 3 : carte des bassins de Vie du Département de Bignona ...... 19 Carte 4 : carte du réseau routier du Département...... 33 Carte 5 : Géolocalisation des villages électrifiés à partir du solaire...... 36 Liste des figures Figure 1 : Pyramide des âges du Département de Bignona ...... 15 Figure 2 : Répartition par âges de la population (1986) ...... 16 Figure 3 : Répartition par âges de la population (1994) ...... 16 Figure 4 : Répartition par âges de la population (2002) ...... 16 Figure 5 : Répartition par âges de la population (2010) ...... 16 Figure 6: Répartition par âges de la population (2013) ...... 16 Figure 7: Répartition des immigrants par Département...... 17 Figure 8: Répartition selon les Régions de provenance...... 18 Figure 9 : Répartition des destinations selon les régions...... 18 Liste des tableaux Tableau 1 : Bilan du Réseau routier du Département de Bignona ...... 33 Tableau 2: carte des Infrastructures scolaires ...... 38 Tableau 3: répartition des Établissements de Santé ...... 39 Tableau 4: Les Indicateurs de Performance ...... 40 Tableau 5 : situation des infrastructures hydrauliques du Département ...... 43 Tableau 6 : Le plan d’Actions Prioritaires ...... 58

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. SIGLES, ACRONYMES ET ABREVIATIONS AGP : Association des Groupement des Pêcheurs AJAC : Association des Jeunes Agriculteurs de Casamance AMA: Agence des Musulmans d’Afrique ANCAR: Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural ANEJ : Agence Nationale pour l’Emploi des Jeunes ANRAC : Agence Nationale pour la Reconstruction de la Casamance APE : Association des Parents d’Élèves APROSEN: Agence pour la Propreté du Sénégal ARD : Agence Régionale de Développement ARSD : Agence Régionale de la Statistique et de la Démographie ART GOLD : Programme d’Appui aux Réseaux Territoriaux et thématiques pour une Gouvernance Locale de Développement ASC : Association Sportive et Culturelle ASER : Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale BCEAO : Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest BHS : Banque de l’Habitat du Sénégal CADL : Centre d’Appui au Développement Local CAPE : Cellule d’Appui à la Promotion des Jeunes CBAO : Compagnie Bancaire de l’Afrique de l’Ouest CCA : Centre Conseil pour Adolescent CDEPS : Centre Départemental d’Éducation Populaire et Sportive CEDEAO : Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest CEM : Collège d’Enseignement Moyen CFA : Communauté Financière d’Afrique CL : Collectivités Locales CLCOP : Comité Local de Concertation des Organisations de Producteurs CNAMS : Centre National d’Action Anti Mines CNCAS : Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal CPR : Centre Régional de Planification CR : Communauté Rurale CRZ : Conseil Régional de Ziguinchor CTP : Comité Technique de Pilotage CTR : Comité Technique Restreint DERBAC : Développement Rural en Basse Casamance DIPE : Développement Intégré de la Petite Enfance DIREL : Direction de l’Élevage DLD : Document des Lignes Directrices DRDR : Direction Régionale du Développement Rural EFI : École de Formation des Instituteurs ENDA : Environnement et Développement en Afrique FAFS: Fédération des Associations Féminines du Sénégal FNPJ : Fonds National pour la Promotion de la Jeunesse GIC : Groupement d’Intérêt Communautaire GIE : Groupement d’Intérêt Économique GOANA : Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l’Abondance GTD : Groupe de Travail Départemental GTR : Groupe de Travail Régional HI: Handicap International IA : Inspection d’Académie IDEN : Inspection Départementale de l’Éducation Nationale IDSV : Inspection Départementale des Services Vétérinaires IEC : Information Éducation Communication IREF : Inspection régionale des Eaux et Forêts IRPA : Inspection Régionale de la Protection Animale LD: Lignes Directrices MFDC : Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance MUPROEL : Mutuelle des Professionnels de l’Élevage MUPROP : Mutuelle des Professionnels de la Pêche N.D : Non Disponible OCB: Organisation Communautaire de Base

4 ONG : Organisation Non Gouvernementale PADERCA: Projet d’Appui au Développement Rural en Casamance PAM: Programme Alimentaire Mondial PDMAS: Programme de Développement des Marches Agricoles du Sénégal PDU : Plan Directeur d’Urbanisme PEPAM/USAID: Programme d’Eau Potable et d’Assainissement du Millénaire appuyé par l’Agence Américaine pour le Développement International PIADESPC : Programme Intégré d’Appui au Développement Économique et Social PIC : Plan Investissement Communal PLAN REVA : Plan Retour Vers l’Agriculture PLD : Plan Local de Développement PME : Petite et Moyenne Entreprise PMI : Petite et Moyenne Industrie PMIA: Projet de Modernisation et d’Intensification Agricole PNDL: Programme National de Développement Local PRDI : Plan Régional de Développement Intégré PROCAS : Programme d’Appui au Développement Socio-économique pour la Paix en Casamance PROGES : Projet de Gestion des Eaux du Sud PTF: Partenaires Techniques et Financiers SDE : Sénégalaise des Eaux SENELEC : Sénégalaise de l’Électricité SGBS : Société Générale de Banques au Sénégal SIL: Société Internationale de Linguistique SODIZI : Société de Domaine Industriel de Ziguinchor SONACOS : Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal SONATEL : Société Nationale des Télécommunications SONES : Société Nationale des Eaux du Sénégal SRP : Service Régional de la Planification SRPS : Service Régional de la Prévision et de la Statistique STD : Services Techniques Déconcentrés TBS : Taux Brut de Scolarisation UNESCO: Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture UNICEF: Fonds des Nations Unies pour l’Enfance USAID : Agence des Etats-Unis pour le Développement International

5 . INTRODUCTION Dès son accession à la souveraineté internationale, le Sénégal a opté pour une politique de décentralisation prudente, progressive et irréversible. Cette option a été confirmée au cours des différentes phases qui ont marqué cette politique. Avec l’indépendance en 1960, la décentralisation s’affirme : le nombre de Communes passe progressivement à 37 puis à 48, tandis que les communes à statut spécial (les « communes mixtes ») disparaissent. Par ailleurs, une loi de 1972 institue les « Communautés Rurales » (CR) dans le but de créer de véritables centres de développement. Leur administration est cependant confiée à un sous- préfet. Enfin, une communauté urbaine (CU) de Dakar est créée en 1983, qui sera dissoute en 2001. La décentralisation s’est poursuivie avec des réformes successives jusqu’au tournant décisif de 1996, marqué par la création de 12 nouvelles Communes et, surtout, par l’adoption de plusieurs textes importants, dont la loi 96-06 du 5 février 1996 portant Code des Collectivités Locales et la loi 96-07 relative aux compétences transférées à ces dernières. La Constitution de 2001 consacre les avancées de 1996 en renforçant leur base constitutionnelle. Elle stipule notamment (titre XI, art. 102) que les Collectivités Locales « constituent le cadre institutionnel de la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques », « qu’elles s’administrent librement par des assemblées élues » et que « leur organisation, leur composition, leur fonctionnement sont définis par la loi ». Cependant, malgré les progrès et acquis enregistrés, beaucoup de faiblesses et de contraintes pèsent encore sur la mise en œuvre de la politique de décentralisation laquelle se heurte en effet à beaucoup de limites. Le contexte et la faiblesse des politiques et stratégies de développement appliquées jusque-là, nécessitent, en conséquence, d’initier des alternatives susceptibles de corriger les déficiences et de produire simultanément des progrès significatifs à l’échelle nationale et un développement local harmonieux. Dans cette perspective, l’option est prise de construire, dans le cadre d’un dialogue consensuel et prospectif, le renouveau de la modernisation de l’Etat, à travers une décentralisation cohérente dans ses principes, et performante dans sa mise en œuvre. Aussi, le Gouvernement envisage-t-il la refondation majeure de l’action territoriale de l’Etat, à travers le projet de réforme de la décentralisation. L’objectif général, visé par cette réforme, baptisée « l’Acte III de la décentralisation », est d’organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable. Cette réforme plonge ses racines dans une véritable 6 politique d’aménagement du territoire et oriente la concrétisation des aspirations et des espoirs des acteurs territoriaux, en vue de bâtir un projet de territoire. Elle offre l’espace adéquat pour construire les bases de la territorialisation des politiques publiques. La loi n° 2013-10 du 28 Décembre 2013 a érigé le Département en Collectivité locale dotée de neuf domaines de compétence parmi lesquels la Planification Locale. L’élaboration du Plan de Développement Départemental (PDD), cadre de référence pour la programmation et la coordination des initiatives de développement, est désormais dévolue au Département. A l’image de l’ensemble des autres Départements nouvellement érigés en collectivités locales à la faveur de l’Acte III de la Décentralisation, celui de Bignona ne dispose pas de Plan de Développement Départemental (PDD). C’est dans le but de combler ce déficit que le Conseil Départemental, saisissant l’opportunité offerte par le Programme National de Développement Local (PNDL) à travers l’Agence Régionale de Développement de Ziguinchor (ARD Z), a décidé de mettre en œuvre un processus participatif et inclusif de diagnostic du territoire et de formulation d’actions pour un développement territorial harmonieux et durable du Département de Bignona. En outre, au moment où les pouvoirs publics veulent faire de la Casamance la Région test par rapport au «Pôle de développement territorial », le Département a besoin d’un Plan Départemental de Développement (PDD) pour une exploitation efficace et efficiente de ces atouts et potentialités. Le présent document comporte, outre l’introduction et la présentation de la démarche méthodologique, trois (3) parties, il s’agit :  De la présentation du Département de Bignona en termes de milieux physique, humain, géographique et social  De l’établissement du diagnostic départemental (situation de référence) dans tous les secteurs socio-économiques;  De la planification du développement départemental pour les six (6) prochaines années. 1.1 Objectif du processus d’élaboration du PDD 1.1.1 Objectif global Le principal objectif de ce processus de planification est d’appuyer le Conseil Départemental de Bignona à élaborer, de manière participative, le plan

7 départemental de développement articulé au Plan Sénégal Emergent (PSE). Il s’agit de l’aider à disposer, pour un horizon temporel de six (06) ans, d’un document cadre d’intervention dans lequel seront définies toutes les stratégies et actions devant sous tendre un développement harmonieux et équilibré de son territoire. Il se décline en plusieurs objectifs spécifiques. 1.1.2 Objectifs spécifiques Etablir une situation de référence du Département : caractéristiques physiques, données démographiques, stock d’équipements et d’infrastructures, situation organisationnelle locale, potentialités, atouts, contraintes, etc. ; Définir pour un horizon temporel de six (6) ans les options fondamentales de la politique départementale ; Elaborer sur l’horizon temporel du plan, un programme d’investissement participatif et consensuel sur la base des priorités définies par tous les acteurs. Définir les mécanismes de suivi évaluation des actions retenues. I. APPROCHE METHODOLOGIQUE Le PDD est élaboré par la Commission de Planification Elargis (CPE) créée par arrêté du Président du Conseil Départemental. La démarche participative a été privilégiée pour l’élaboration du PDD. Elle a pour avantage de prendre en compte les préoccupations des populations et des collectivités locales et la future appropriation du document par ces dernières. Il s’est agi de faire participer les populations et autres acteurs à la base à toutes les étapes du processus. Des ateliers départementaux et aux niveaux Arrondissement et Commune ont été organisés à l’effet de collecter des informations auprès des populations et autres acteurs à la base. Pour l’établissement de la situation de référence (Diagnostic) du Département, les étapes suivantes ont été déroulées :  Lancement du Processus d’élaboration du PDD : cette étape a été organisée le (…2017) et a regroupé plusieurs acteurs du Département afin d’informer sur le processus d’élaboration du PDD et ses implications méthodologiques. Les acteurs

8 du processus ont été identifiés et le rôle de chacun des acteurs a été clairement défini (CDO, ARD, Communes, OCB, Cabinet OCC, Autorités Administrative)  Revue documentaire : Les anciens PLD des ex Communautés Rurales du Département et les PIC des Communes du Département ont été exploités et analysés, ainsi que les résultats des lignes directrices et le P3D du département ont été exploités et analysés enfin, les documents des projets des intervenants dans le Département et les documents de politiques publiques nationales ont servi de base pour compléter la revue documentaire.  Zonage et cartographie : Le territoire du Département a été découpé en zones et est cartographié selon les différentes zones et les différentes infrastructures existantes  Ateliers zonaux de diagnostic général du Département : Ces ateliers se sont tenus en 2016 dans tous les arrondissements du Département dans le cadre du Schéma départemental d’aménagement. Ils ont permis d’identifier et d’analyser de manière participative les problèmes de développement du Département, ses potentialités, ses contraintes et de caractériser les différentes parties prenantes du Département ainsi que leurs préoccupations.

II. PRESENTATION DU DEPARTEMENT Le Département de Bignona est limité au Nord par la République de Gambie, au Sud par le Département de Ziguinchor, à l’Est par la Région de Sédhiou et à l’Ouest par l’Océan Atlantique. Il couvre une superficie de 5.295 km2. C’est le plus grand Département de la Région de Ziguinchor du point de vue de sa superficie (Voir carte ci-dessous). 2.1 Milieu physique Le Département de Bignona a un relief relativement plat dans son ensemble. Il a un climat tropical sec encore dénommé climat subguinéen, marqué par deux saisons: une saison sèche allant de Novembre à Mai et une saison des pluies qui dure de Mai à Novembre. La pluviométrie moyenne annuelle est l’une des plus élevées du pays, variant entre 1000 et 1200 mm. Les températures sont variables dans le temps et dans l'espace, et selon la saison. Le Département dispose de ressources en eaux

9 superficielles et souterraines relativement importantes. La végétation est très dépendante de la pluviométrie et met des fois en évidence de grands domaines biogéographiques tels que le domaine guinéen caractérisé par une forêt semi-sèche claire. L'importance de la végétation constitue un facteur déterminant de la présence de la faune par ailleurs relativement menacée. 2.1.1 Relief et sols Son relief plat est constitué de vastes plaines et de grandes vallées propices à l’agriculture et à l’élevage. La géomorphologie présente des sols de plateaux ; des terrasses (sols ferralitiques, ferrugineux) ; des sols hydro morphes riches près des estuaires et le long des cours d’eau constituant des rizières et, des sols halomorphes pauvres, caractérisés par leur degré élevé de salinité, non favorables aux activités agricoles. La nature des sols en Casamance est fonction de leur position sur la toposéquence. Sur le plateau les sols sont de nature argilo-sableuse et sablonneux en surface. Deux types de sols prédominent :  Les sols ferralitiques rouges, faiblement désaturés avec une teneur en argile plus élevée en profondeur ;  Les sols ferrugineux tropicaux beiges lessivés, localisés dans les parties centrales et mal drainées du plateau. En bordure des talwegs, des « bolongs » et du fleuve Casamance, on rencontre des sols sableux (sols gris de nappe) à hydromorphie temporaire, site préféré des palmeraies. Viennent ensuite des bas-fonds des talwegs où on pratique la riziculture en hivernage et la culture maraichère en contre saison. Au niveau du lit majeur du fleuve, dernière position sur la toposéquence, on trouve les sols salés (parasulfaté- acides ou sulfaté-acides) et des sols potentiellement acides. C’est la zone du riz de mangrove dont la culture dépend du niveau d’inondation par les eaux de pluies qui permet de lessiver les sols (Poser et al 1988). 2.1.2 Climat A l’instar des autres régions du Sénégal, la climatologie de la Casamance dépend de la dynamique des centres action atmosphérique que sont, l’anticyclone des Açores et l’anticyclone saharo-libyen dans l’Atlantique nord et, l’anticyclone de Sainte Hélène dans l’atlantique sud. Le Département de Bignona se trouve entre les isohyètes 800 mm (Arrondissements de Sindian et Kataba 1) et 1300 mm (Arrondissement de Tenghory et Tendouck)

10 La tendance de la pluviométrie qui était à la baisse dans les années 1997 a amorcé une tendance à la hausse ces dernières années avec une moyenne annuelle de 1.000 mm et une variation du nord-est (l’arrondissement de Sindian, 1097mm) au sud-ouest (arrondissements de Tendouck, 1267mm). La carte ci-dessous illustre ce phénomène caractéristique à l’échelle du Pays.

Carte 1 : carte des isohyète du Sénégal Le Département est soumis à trois types de vents :  L’Alizé maritime, relativement frais, de direction NNW, son pouvoir hygrométrique est très faible ;  L’Alizé continental ou harmattan, vent chaud et sec qui souffle pendant la saison sèche (février, mars, Avril et une partie du mois de mai), son pouvoir hygrométrique est quasi nul ;  La mousson, qui, après avoir effectué un long parcours océanique, arrive sur le continent, avec une forte humidité de l’air et qui apporte les pluies (de Mai à Octobre voir même Novembre) Les températures varient selon les périodes de l’année. Elles oscillent entre 15° C et 33°C pendant la période dite fraîche (de mi-décembre à février), 16° C et 36° C au cours des périodes les plus chaudes (Mars, Avril) et redescendent entre 22 ° C et 33

11 ° C pour le reste de l’année (Mai à Novembre). Les amplitudes thermiques sont plus marquées pendant les mois de Janvier, Février et Mars (voire figure ci-dessous). 2.1.3 Végétation et faune Le Département de Bignona appartient à la zone éco-géographique sud dont les ressources sont quantitativement et qualitativement riches et constituent les écosystèmes des plus importantes du pays. 2.1.3.1 La végétation Le Département dispose d’environ 70% des ressources ligneuses de la région de Ziguinchor réparties sur les quatre arrondissements qui le composent. Cette ressource forestière est essentiellement composée de la forêt claire sèche, de la forêt galerie avec des essences caractéristiques du climat soudano-guinéen et des palmeraies qui colonisent la zone fluviomaritime. On note également la présence de rôneraies. Les principales espèces répertoriées sont : Dialium guineens, Daniellia oliveri, Erytrophleum africanum, Afzelia africana, Adansonia digitata, Detarium senegalensis, Parinari excelsa, Parinari macrophyla, Ceiba pentandra, Chlorophora regia, Chlorophora excelsa, khaya senegalensis, Pterocarpus erinaceus, Celtis integrifolia, Faidherbia albida, Terminalia macroptera, Elaeis guineensis, Borassus aethiopium

Carte 2 : la situation des ressources forestières du Département

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Total massif classés 100 404,30 ha Total superficie forêts domaine protégé 328 690,4 ha Total superficie forêts 429 094,70 ha Taux de Classement 23,3% 2.1.3.2. La Faune Le Département de Bignona est un milieu propice au développement de la faune aviaire, surtout au niveau de la réserve ornithologique de Kalissaye et dans la mare de Kassel dans la commune de Kafountine. Ainsi, signalons qu’un inventaire réalisé dans l’AMP d’Abéné a montré un potentiel aviaire riche de vingt-huit (28) espèces d’oiseaux pour une population de 9 117 individus tels que l’illustre le tableau suivant (voir le détail en annexe). 2.1.4 Ressource en eau 2.1.4.1. Eaux souterraines : des nappes phréatiques aux eaux salées Le Département de Bignona dispose d’un important potentiel aquifère (nappes semi profondes et profondes) à l’exception des zones côtières et des vallées ou l’eau de la nappe est superficielle et salée. Les principales formations aquifères identifiées dans le Département sont au nombre de trois :  La nappe superficielle (0 à 50 m de profondeur), c’est la nappe du continental terminal et des alluvions du quaternaire généralement captée par les puits traditionnels et très sensible à l’évolution de la pluviométrie. Elle est très vulnérable au changement climatique surtout en cas de baisse de la pluviométrie ;  La nappe dite semi profonde (environ 100 à 150 m de profondeur), est composée des sables miocènes ; La troisième et dernière nappe (environ 300 m à 500 m de profondeur) est composée de sables maestrichtien. Dans le Département, l’eau des forages est tirée à partir de cette nappe. De ce fait, pour assurer un approvisionnement durable en eau, les foreurs sont obligés de traverser le quaternaire, le mio-pliocène, l’Éocène et la partie supérieure du maestrichtien dont la hauteur du toit varie entre 400m et 600m.

13 2.1.4.2. Une grande réserve en eaux de surface, aux influences maritime et fluviale Le réseau hydrographique du Département de Bignona est principalement constitué par le fleuve Casamance. La superficie du bassin drainé est d’environ 20 150 Km² comprenant les grands sous bassins que sont: le Baïla (1645 km²) et le Bignona (750 km²) avec des volumes très variables de 60 à 280 millions de m3/an. A ces deux marigots, s’ajoutent ceux qui bordent toute la façade Ouest et Sud de la Commune de Niamone. Ces cours d’eau constituent les limites naturelles de l’Arrondissement de Tendouck avec le Département de Ziguinchor : - Le marigot de - Le marigot de Tobor - Le marigot de ; - Le marigot de Hathioune ; Le marigot de Bignona avait de nombreuses ramifications. L’édification d’un barrage anti–sel sur son cours principal, en amont () a grandement modifié l’allure de propagation des eaux dont certains petits bras traversaient le terroir de la Commune de Niamone. Le réseau hydrographique est aussi marqué par la présence du Soungroungou situé à l’Est de la Commune de Oulampane, servant de frontière naturelle entre le Département de Bignona et la Région de Sédiou. Divers bolongs sont présents dans le Département notamment dans le Kataba 1, et le Sindian. La salinité du fleuve Casamance est devenue encore plus importante avec la sécheresse, elle est en moyenne de 19 mg/l en Octobre et 37 mg/l en Juin (Rapport annuel IREF Ziguinchor, 2012). Pendant les années pluvieuses, la salinité tombe à 3 mg/l en Octobre.

2.1.5 Synthèse des potentialités et contraintes naturelles potentialités contraintes naturelles  Forte pluviosité (isohyète 1000 à 1400 mm)  État de dégradation avancée des formations forestières naturelles du fait des coupes Des Écosystèmes riche en faune et en  répétées de bois, flores ;  Régression des palmeraies naturelles à Elais guineensis,  Une grande réserve d’eau de surface ;  Fort recul de la mangrove, du fait des coupes  Des réserves importantes de mangroves ; répétées de perches (bois de service et de feu) et de racines d’échasses (cueillette  Un relief relativement plat favorable à d’huitres), diverses sortes de spéculations agricoles  Salinisation et acidification des sols,  Appauvrissement de la faune du fait de la tropicales ; dégradation prononcée des éco -systèmes.  Érosion côtière

14 2.2 Milieu humain 2.2.1 Structure de la population La structure par âge au niveau départemental épouse dans l’ensemble les contours de la structure par âge aux niveaux région et national. L’importance des moins de 20 ans est particulièrement marquée dans le Département malgré quelques anomalies constatées par rapport à l’allure de la pyramide. Le Département de Bignona se distingue par l’extrême jeunesse de sa population (plus de 55% ont moins de 20 ans). On observe en effet une forte diminution de la population à partir de 20 ans et un rétrécissement rapide puis régulier jusqu’aux âges élevés quel que soit le sexe considéré, ce qui pourrait traduire l’existence de mouvements migratoires importants chez les adultes. La diminution des naissances est importante dans le département Bignona (voire figure ci-dessous).

Figure 1 : Pyramide des âges du Département de Bignona

L’analyse de la population s’est faite selon les groupes d'âges de 0-14 ans, 15-65 ans et 65 ans et plus. Cette subdivision tient compte de la volonté de déterminer le ratio de dépendance démographique. C'est le rapport du nombre d'individus supposés « dépendre » des autres pour leur vie quotidienne (jeunes et personnes âgées) par le nombre d'individus capables d'assumer cette charge. En 2010 le ratio était de 94% autrement dit 100 personnes ont la charge de 94. Cependant, ce ratio a connu des évolutions considérables. En 1986, il était de 225% soit 100 personnes pour la charge de 225. Il aura baissé d'année en année pour atteindre le taux actuel. Ce ratio fluctue en fonction de l’évolution des proportions des

15 différentes tranches d’âge dans le temps comme on peut le constater sur les graphiques suivantes.

Figure 2 : Répartition par âges de la population (1986) Figure 3 : Répartition par âges de la population (1994)

Figure 4 : Répartition par âges de la Figure 5 : Répartition par âges de la population (2002) population (2010)

Figure 6: Répartition par âges de la population (2013) Source : Oumar Diop (2011), Démographie de la Région de Ziguinchor au Sénégal : de la veille de réclamation indépendantiste à nos jours

2.2.2 Mouvement de la population Comparée aux Départements du Pays, le Département de Bignona est davantage un Département d’émigration que d’immigration avec un solde migratoire négatif (différence entre indice d’entrée et indice de sortie). La crise casamançaise est en partie à l’origine de cette situation mais aussi le départ de jeunes vers d’autres régions plus propice à leur épanouissement propre ainsi qu’à celui de leurs proches D’après l’ANSD, les informations collectées lors du Recensement Général de la Population, de l'Habitat, de l’Agriculture et de l’Élevage de 2013, en vue de l'étude des migrations internes durée de vie, portent sur le lieu de naissance de l'enquêté.

16 Comparée au lieu de résidence actuelle, cette variable permet d'étudier la migration durée de vie. Un migrant interne « durée de vie » est une personne recensée résidente dans une région/département autre que sa région/département de naissance. Au niveau de la région de Ziguinchor, la population résidente en 2013 est de 526 945 dont 64 251 individus nés hors de la région. De même, sur la population totale des natifs de la région de Ziguinchor, 156 756 résident dans les autres régions au moment du RGPHAE. L’indice de sortie qui en découle est alors de 25,3 contre un indice d’entrée de 12,2. 2.2.3. L’immigration En général, le département de Ziguinchor est la principale destination des immigrants au sein de la région. En effet, 59% des immigrants à durée de vie se sont installés au sein de ce département 34% au niveau de Bignona et 7% à Oussouye. Le Département d’Oussouye est celui qui reçoit le moins d’immigrants quelle que soit la période de référence (voir figures ci-dessous).

Figure 7: Répartition des immigrants par Département

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Figure 8: Répartition selon les Régions de provenance

2.2.4. L’émigration (exode rural, travail saisonnier ou « navétane ») Les migrations internes, ou les régions de destination constatées sont également similaires à celles des migrants à durée de vie. Dakar vient en première position avec 57% des émigrants suivi des régions de Thiès et Sédhiou avec respectivement 12% et 6% (voir figure ci-dessous).

Figure 9 : Répartition des destinations selon les régions

18 2.3 Organisation spatiale À partir de l’analyse critique du découpage administratif actuel qui répond à une certaine préoccupation et/ou réalité politique, et en rapport avec les résultats de la cartographie de l’occupation des sols et des réalités socioculturelles de chaque zone, le Département de Bignona peut être réorganisé en six zones dénommées Bassins de vie (Voir Carte ci-après)

Carte 3 : carte des bassins de Vie du Département de Bignona

Fogny Kombo, Zone frontalière à la Gambie, elle couvre une superficie de 141,128 Km2. Important transit de personnes et de marchandises. C’est une zone de Productions fruitières notamment avec les agrumes ; Fogny Karone, Zone composée de 19 villages dont 14 insulaires. Elle couvre une superficie de 923,171 Km2, à l’accès difficile doublée d’une absence de réseau électrique et d’eau potable. C’est une zone à vocation de Pêche et de Tourisme. Elle renferme aussi un énorme potentiel en minerai à très forte valeur ajoutée dénommé le Zircon. C’est aussi une zone arboricole (plantations d’agrumes) et propice à la production de miel.

19 Boulouf, Zone rurale composée d'une multitude de villages. Elle couvre une superficie de 925,090Km2, à Faible taux d’urbanisation. C’est une zone à vocation Rizicole et arboricole (plantations de Manguiers) Yacoubel, Zone urbaine et péri-urbaine. Elle couvre une superficie de 597,557 Km2 et concerne les communes de Niamone, Tenghory et de Bignona. Structurée autour de la transgambienne et du marigot du Yacoubel avec Bignona, Ville carrefour de 50 000 habitants, principal point de convergence de toutes les populations du Département ; Kalounayes, Zone forestière située au sud du Département, elle concerne les communes de Coubalan et d’Ouonck. Elle couvre une superficie de 532,618 Km2. C’est une zone de Production forestière (Bois d’œuvre, bois de chauffe, charbon de bois et produit forestiers non ligneux) Fogny, Zone enclavée transfrontalière de la Gambie à fort exode rural. Elle concerne tout l’arrondissement de Sindian et couvre une superficie de 1473, 740 Km2 avec un couvert forestier très dégradé. C’est une zone à vocation agricole avec la production d'arachide et de céréales. Mais aussi une zone d’élevage extensif traditionnel.

III. BILAN DIAGNOSTIC 3.1 ANALYSE PAR SECTEUR 3.1.1 Secteurs productifs 3.1.1.1 Agriculture L’agriculture reste la principale activité dans les Communes du Département. Le riz y est la principale spéculation exploitée, avec des variétés généralement locales. On retrouve d’autres cultures telles que l’arachide, le mil, le maïs et le niébé. Il faut aussi noter un timide développement du manioc et de la patate douce. A côté de ces spéculations, il y a le maraîchage qui se développe dans la plupart des villages des Arrondissements de Sindian et de Kataba 1. Cette activité, jadis essentiellement réservée aux femmes est de plus en plus pratiquées par les jeunes en quête d’emploi et rejetés du système scolaire. Le maraîchage dans la commune de Kafountine est surtout boosté par les besoins d’approvisionnement des établissements touristiques. Le système de production agricole est de type traditionnel. L’agriculture est tributaire de la pluviométrie et bénéficie de terres cultivables relativement importantes mais

20 menacées entre autres par le développement du tourisme dans la partie ouest (Commune de Kafountine). En effet les superficies cultivables sont bien appréciables mais une infime partie du potentiel est exploitée. Ce secteur souffre de plusieurs maux qui ont trait à : La salinisation des terres et le lessivage par les eaux de ruissellement et l’érosion hydrique qui affectent l’aptitude et la fertilité de celles-ci ; Le sous équipement des agriculteurs dont le matériel agricole est réduit au «Kadiandou» et à la traction animale; La main-d’œuvre en baisse continue à cause de l’exode rural et des activités et de la scolarisation des jeunes ; Le démembrement des terres rizicoles qui ne favorise pas la modernisation des pratiques culturales ; La mauvaise qualité des semences et l’indisponibilité de semences adaptées ; La faible utilisation des engrais minéraux en raison des croyances culturelles qui ne favorise pas l’amélioration des rendements; Au niveau Genre, les femmes qui s’activent dans le maraîchage sont confrontées au problème de maîtrise de l’eau, d’équipements adéquats, de sécurisation de leurs périmètres contre les animaux en divagation. La saturation du marché et le manque de diversification de l’offre surtout par des spéculations maraîchères de contre saison à forte valeur ajoutée à certaines périodes rend difficile l’écoulement de leur production et affecte leur capacité de négociation sur le marché. Cependant, c’est aussi un Département où les femmes participent à presque tout le processus de la production agricole à côté des hommes. En ce qui concerne l’arboriculture, il est au cœur de la stratégie de stabilisation des ménages. Mais avec l’attaque des mouches sur les fruits tels que les mangues (en particulier) et la divagation animale dans les vergers de manguier et d’agrumes, ce créneau est très bien développé dans l’arrondissement de Kataba1 grâce à l’avantage qu’offre la zone en termes de :  maîtrise des techniques arboricoles  pluviométrie en reprise

21 Tableau de synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solutions Perte des espaces Salinisation et érosion Baisse des rendements et . Aménagement des rizicoles des terres de la production vallées pour booster la riziculture . Réhabilitation du barrage d’Affiniam

Pratique traditionnelle . Attachement aux Accentuation de la . Mécanisation de de l’agriculture instruments et outils pauvreté l’agriculture et traditionnels renforcement de . Attachement aux capacités des variétés acteurs traditionnelles de riz . Remembrement progressif des terres rizicoles

Attaques constatées au Existence de nématodes Perte de la production Lutter contre la mouche niveau des blocs et autres espèces maraîchère des fruits et autres maraîchers insectes

Inaccessibilité de . Manque de moyen Abandon des terres . Remembrer les certaines terres . Problème de sécurité terres rizicoles cultivables . Sensibilisation pour la paix et déminage des terres Manque Manque de moyens Pourrissement de la Construire des d’infrastructures de financiers production infrastructures de conservation et de conservation et de transformation transformation Production maraîchère Les méthodes et . Faible rendement et . Appuyer la lutte peu diversifiée pratiques maraîchères ne faible production contre les attaques favorisent pas la . Surabondance des de divers insectes production de contre légumes des zones pour favoriser la saison de Dakar et des production Niayes à certaines maraîchère de contre périodes saison à défaut de serres . Développer l’encadrement technique

Non maîtrise de l’eau Manque d’infrastructure Faible production Installation et hydraulique réhabilitation d’infrastructures hydrauliques Divagation du bétail Absence de parcours de Conflits entre agriculteurs Aménager des zones de bétail et éleveurs ou simples parcours de bétail pasteurs Manque d’organisation Manque de méthode et Inondation du marché par Organiser les filières et des filières porteuses d’encadrement technique des produits importés les coopératives agricoles

La détermination des hypothèses de solutions ne se fonde pas uniquement sur les contraintes. Elle intègre autant que faire se peut les atouts identifiés.

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3.1.1.2 Elevage C’est un élevage de type extensif .Dans la plupart des cas, il y a un système de regroupement à l’échelle du village ou du quartier, les jeunes et hommes s’y relaient (en fonction des âges, de l’évolution des activités champêtres et de la rentrée scolaire), mais parfois un pasteur est engagé par la communauté à cet effet. L’existence d’une tradition pastorale et d’un parcours bien connu en font une zone de référence dans ce domaine. Le bétail est une sorte de capital financier qui vient en appoint aux populations quand elles sont confrontées à des difficultés financières et pas n’importe lesquelles, ou utilisée lors des cérémonies socioreligieuses. Pour satisfaire la demande en viande, il faut recourir aux marchés extérieurs pour la plupart du temps. Le cheptel est essentiellement composé de bovins, de porcins, de caprins, d’ovins et de volaille. Cette dernière est souvent l’attribut des femmes et sert souvent pour la gestion des urgences quotidiennes (Maladie, alimentation, étrangers, etc.). L’élevage est confronté à des difficultés pour l’alimentation et l’abreuvement du bétail, surtout, en saison sèche. Le pâturage abondant, pendant la saison des pluies, devient rare et les marres naturelles asséchées. Le forage de puits selon les normes, dans les îles surtout, est confronté à l’indisponibilité d’une main d’œuvre valide du fait des migrations après l’hivernage et de de la rentrée scolaire. Au plan sanitaire, la peste porcine, reste endémique. Les populations n’accordent pas une importance au suivi vétérinaire pour le dépistage des maladies et la vaccination du bétail. La situation sanitaire du cheptel est peu satisfaisante. Le Département ne dispose présentement d’aucun équipement agro-pastoral. La production avicole peine à décoller, les rares productions enregistrées sont celles des individus privés qui s’adonnent à l’activité et qui n’approvisionnent pas régulièrement le marché. Les conditions climatiques et le potentiel de marché local d’écoulement qu’offre le secteur touristique, font de la filière avicole un secteur d’avenir dans la zone. D’autre part, l’élevage porcin gagnerait à être modernisé pour satisfaire le secteur touristique et la forte demande relative aux fêtes religieuses et différentes cérémonies traditionnelles qui rythment une bonne partie de la saison sèche. Avec une pluviométrie satisfaisante et l’existence de sous produits issus du maraîchage et de la riziculture, il est possible de renforcer et de multiplier les

23 expériences d’embouche par une amélioration de la maîtrise de l’eau à travers des bassins de rétention. En termes d’infrastructures d’appui au secteur, on note un déficit criard en abattoirs.

Tableau de synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solutions Abreuvage difficile du Inexistence de puits Perte de bétail par Fonçage de puits bétail en saison sèche pastoraux déshydratation pastoraux

Maque d’espace de Non délimitation formelle Conflits entre agriculteurs Aménagement de parcours de bétail de zones de pâturage et éleveurs parcours de bétail

Problème de suivi Inexistence de parcs de Maladies et mortalité . Construction d’un vétérinaire du bétail vaccination récurrentes du bétail parc à vaccination . Formation d’agents de développement de l’Elevage

Risques sanitaires dans Inexistence d’aires Manque de données Construction d’aires les conditions actuelles d’abatage (abattoirs) officielles sur le bétail et d’abatage dans chaque d’abatage du bétail appropriées difficultés d’estimation de Commune l’apport économique du secteur Elevage traditionnel Manque de formation des Elevage peu productif . Introduction éleveurs d’espèces améliorées, à fort rendement . Formation des éleveurs Fréquence du vol de Gestion traditionnelle du Conflits internes et . Marquage du bétail bétail bétail pauvreté . Appliquer la loi

Autres types d’élevage Manque de formation Jeunes sous employés et Développer d’autres peu développés manque à gagner dans le types d’élevage comme Département l’Apiculture

3.1.1.3 Agroforesterie Le Département compte plusieurs forêts dont certaines classées. Ces forêts sont riches en produits de cueillette qui constituent pour les populations une importante source de revenus. On y rencontre plusieurs variétés dont les palmistes ; le maad (Saba senegalensis); le solom (Dialium guineensis) ; le ditakh (Detarium senegalensis) ; le mampatang (Parinari excelsa) ; le néré (Parkis biglobosa), le « toll » ; le pain de singe ; etc... En plus de ces produits de cueillette, les produits transformés comme les balais à partir des feuilles de palmier; le « touloucouna » (huile extraite des noix de Carapa procera), le vin de palme, l’huile de palme, le miel et le « nététou » contribuent également dans l’économie locale.

24 En dehors de leur potentiel nutritionnel beaucoup de ces produits comme les palmistes et le pain de singe etc. renferment des potentialités cosmétiques et médicinales non exploitées. Tableau de synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solutions Empiétement des Non respect des limites Détérioration des massifs . Sensibilisation pour forêts classées des forêts classées protégés la protection des forêts . Faire respecter les limites des forêts classées

Dégradation des . Exploitation abusive . Disparition de la faune . Reboiser la ressources forestières des ressources . Disparition d’espèces mangrove et les forestières végétales espèces forestières . Feux de brousse . Dérèglement des en disparition équilibres des éco . Renforcer les systèmes ressources . Baisse de la production forestières par la de PFNL promotion des pépinières communales . Faire respecter la réglementation en matière de gestion des ressources forestières . Punir et sévèrement les auteurs de feux de brousses . Manque de forêts . Manque d’initiatives . Désertification . Promouvoir les forêts communautaires locales progressive communautaires . Présence de . Exploitation illicite du . Accentuation de . Faire respecter la scieries non bois l’impact du dérèglement réglementation en légales climatique matière d’exploitation de scierie

3.1.1.4 Pêche Dans le Département, la pêche dite commerciale, en plein essor, se concentre surtout sur la Commune Kafountine et est devenu l’un des premiers ports de pêche de la région de Ziguinchor. Il attire en effet de nombreux pêcheurs venant d’autres régions du Sénégal voire d’autres pays d’Afrique occidentale. La construction d’unités pour la conservation de la production pourra améliorer les conditions de travail des acteurs de la pêche de cette zone. La pêche dans les bolongs, activité traditionnelle et pratiquée dans les autres villages du Département, devient de plus en plus marginale en raison de la surexploitation de ces bolongs.

25 Le système d’exploitation est en évolution. En effet, il y a une tendance à la modernisation de la pêche portée surtout par des acteurs du secteur venus du reste du Sénégal et de la Sous-région. Dans les villages où la pêche continue d’être une activité plutôt destinée à l’autoconsommation, la raréfaction des ressources est aujourd’hui vécue comme un drame, à la base de tensions qui minent ce secteur. Les autochtones ont des difficultés pour avoir les moyens de se lancer dans la pêche commerciale à cause du coût élevé des équipements nécessaires. C’est à ce titre, et comme alternative, que les activités aquacoles (pisciculture, ostréiculture, crevetticulture) doivent être développées dans le Département d’autant plus que les populations ont déjà une vieille culture aquacole.

Tableau de synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solutions Problèmes de . Surexploitation et pillage . Raréfaction et coûts . Sensibilisation et disponibilités des ressources et non élevés des ressources renforcement des des respect de la pour les populations et surveillances des zones ressources réglementation (maille l’Industrie de la pêche protégées halieutiques des filets) . Problèmes de . Organisation et . Non respect du repos renouvellement des Renforcement de biologique ressources capacités des acteurs . Développement de l’aquaculture comme alternative au faible renouvellement des ressources . Promouvoir la pêche artisanale

Problème de . Manque d'infrastructures Risques récurrents de Renforcer les infrastructures conservation et d’équipements pourrissement des produits d’appui au secteur (Unités des captures adéquats frigorifiques de conservation . Manque d’unité de et de production de glace) conservation dans la plus part des zones

Insuffisance Surpeuplement des acteurs . Transformation locale . Vulgariser les claies de de claies de dans les zones de relativement faible séchage au solaire et séchage débarquement . Conditions d’hygiène préserver ainsi une modernes et déplorables bonne partie des d’équipement ressources forestières adéquat de . Améliorer les conditions fumage de fumage

Manque de Manque de moyens financiers Faible organisation du secteur Construction de quais de quais et d’initiatives publiques pêches modernes modernes

26 3.1.1.5 Artisanat C’est un secteur dont le développement est ici étroitement lié à la situation du Secteur Touristique, secteur transversal qui du reste impacte la plus part des activités socio-économiques du Département. L’artisanat local regroupe une multitude de corps de métiers et est souvent l’œuvre d’acteurs du reste du Sénégal. L’artisanat de production qui concerne les métiers de puisatiers, de menuisiers, de forgerons et l’artisanat de service qui lui regroupe des métiers tels que les mécaniciens, sont souvent pratiqués par les populations locales et répondent à la satisfaction de besoins du secteur agricole, des besoins sociaux. Pour finir, il y a l’artisanat d’art avec les bijoutiers, les peintres, les sculpteurs ; ici les femmes interviennent aussi dans la vannerie, la teinture, la savonnerie, la poterie et la transformation artisanale des produits locaux. C’est ce dernier type d’art qui profite directement du tourisme et occupe les populations venues s’installer dans les Communes comme Kafountine. La plupart de ces corps de métiers s’exercent à Bignona et à Kafountine ou s’y écoulent plus facilement les produits. La promotion d’un artisanat d’art local vu les potentialités non négligeables dont disposent les Collectivités Locales est envisageable grâce à la formation et à l’organisation des acteurs. Tableau de synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solutions Problème d’écoulement . Grave crise du . Faiblesse des . Appuis matériel et des produits secteur touristique revenus tirés de financier dans le Département l’artisanat indispensable pour . Manque . Secteur menacé de soutenir la production d’encadrement des disparition et la artisans commercialisation . Manque de . Renforcer et promotion de accompagner les l’artisanat local centres de formation existants Manque d’espace Peu de considération Faible attractivité du . Créer des espaces d’exposition et faible pour le Secteur comme Secteur d’exposition des niveau de formation des pilier de développement produits artisanaux et acteurs local un centre artisanal attractif . Créer une foire artisanale . Créer un musée . Construire et équiper un centre moderne de formation aux métiers de l’artisanat

27 3.1.1.6 Tourisme Le Département renferme des sites considérés comme parmi les plus importantes destinations touristiques du Sénégal en ce qui concerne le tourisme de découverte. Avec 69 kilomètres de façade maritime, et des îles où il fait bon vivre, le Département avec le site de Kafountine est un des poumons économiques pour la Région, voire pour toute la Casamance. Le secteur touristique est une source de recettes très importante pour les Collectivités. De lui dépendent directement ou indirectement beaucoup d’activités (maraîchage, artisanat, pêche, aviculture…) en plus des emplois directes créés à travers les réceptifs touristiques. La situation difficile que traverse la Région sud en raison du contexte de crise géopolitique, se traduit par une baisse drastique des arrivées et une désaffection des résidents et ce, aggravée par les perturbations au niveau de la desserte aérienne. Tous ces facteurs réunis ont contribué à la fermeture des hôtels importants et à la mise en vente ou abandon des résidences touristiques dans les zones de Kafountine et Abéné. En effet et à la lecture du SDADT de Bignona, nous pouvons dénombrer dans le Département de Bignona, 02 établissements hôteliers avec une capacité d’accueil de 33 chambres et employant en direct environ 33 personnes, 33 auberges, campements privés et motels pour une capacité d’accueil de 320 chambres avec en emplois directs 110 personnes environ; 07 campements villageois pour 87 chambres avec quelques 35 employés. Nous avons aussi noté dans le dispositif l’absence totale d’agence de voyage et de transport touristique ainsi que de guides touristiques agréés. A côté de ces réceptifs plus ou moins opérationnels, dont certains fonctionnent difficilement, beaucoup sont fermés voire même en ruine. C’est le cas de 03 hôtels (Kalissai, Karone et Télampa) qui offraient une capacité d’accueil globale de 90 chambres, 04 campements villageois et 13 campements, auberges et motels privés. Toutefois, les potentialités touristiques de la zone sont énormes, en plus de ses côtes, il y a les sites historiques au niveau des îles, la culture locale à l’image du « Bukut ». A cela s’ajoute : . Le patrimoine culturel composé des bois sacrés, des fétiches, des monuments, des sites historiques (les lieux de passage du saint EL Hadji Omar TALL dans la Commune de Kafountine) qui sont à protéger d’abord et à valoriser de plus en plus à travers les offres éco touristiques . Les festivals (Abéné, Kafountine, Kaysen de Koubanao, …). 28 . Etc. Il urge alors de relancer le secteur et d’y mettre un peu plus d’ordre à travers une politique de promotion différenciée de la destination Casamance. Cette réhabilitation du secteur devrait offrir au Département la possibilité d’exploiter différents produits touristiques durant toute l’année. Il y a toutefois une prise de conscience locale forte. Des rencontres se font de plus en plus, entre acteurs du secteur pour trouver des voies et moyens de relance. Cette dynamique nécessite un portage par les collectivités territoriale et locale.

Tableau de synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solutions Manque de politique de . Manque de réceptifs . Fermetures . Réhabiliter les sites développement du pour une offre accélérées des historiques et Secteur et de promotion touristique attrayante réceptifs et réceptifs touristiques de la destination (en produits et désaffection de la fermés services touristiques) clientèle touristique . Aménager des zones . Insécurité en résidente touristiques Casamance . Explosion du attrayantes dans les . Manque de moyens chômage et absence zones à vocation de relance du de lieux de formation touristique du secteur des jeunes acteurs Département en . Faible niveau de potentiels collaboration avec formation des . Crise des sous- SAPCO SA acteurs secteurs Artisanat . Répertorier tout le d’Art et de patrimoine culturel, Production cultuel, . Impact négatif sur les environnemental, sous-secteurs de évènementiel et l’arboriculture et du contribuer à son maraîchage développement et à sa promotion comme facteurs de développement du Tourisme . Contribuer au Renforcement des actions de l’Office de Tourisme de la Casamance . Elargir les interventions du Bureau de Mise à Niveau des Entreprises aux zones de Kafountine et Abéné . Accélérer la mise en œuvre du programme étatique d’investissement et de développement durable du tourisme

29 en Casamance . Sensibiliser les investisseurs sur les mesures fiscales incitatives prises par l’Etat pour promouvoir les investissements dans le Secteur Tourisme

3.1.1.7 Industries Le dispositif industriel du Département se compose d’usines de glace à Kafountine, d’une unité de pré transformation de la mangue à Kataba1, d’une unité de transformation de fruits forestiers, de décortiqueuses de riz, etc... Ainsi l’activité industrielle est faible. Pourtant avec le potentiel halieutique et forestier, l’élevage des bovins, la production fruitière et maraîchère, on dispose de possibilités de transformation et de génération de plus-values et d’emplois non négligeables pour les populations. Tableau de synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions

Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solutions Insuffisance de PMI et . Insécurité en . Le Département est . Promouvoir PME et d’équipements Casamance très faiblement l’installation d’unités de transformation de . Absence de mesures industrialisé malgré locales de produits agricoles, incitatives aux son fort potentiel de transformation des forestiers, halieutiques investissements dans production produits locaux la plus part des . Faibles revenus . Faciliter l’accès au secteurs fiscaux des foncier aux . Manque d’initiatives Collectivités investisseurs des autorités . Renforcer les territoriales en capacités d’accès matière de marketing aux matières territorial premières de l’unité « Saveurs du Sud » pour renforcer sa production

3.1.1.8 Mines En ce qui concerne l’activité minière, dans le Département, il n’y a que l’exploitation des carrières de sable situées un peu partout dans les Communes. Ces carrières dont la plupart sont en exploitation actuellement ne rapportent presque rien aux collectivités puisque les propriétaires traditionnels y font leur propre loi et ne tiennent compte d’aucune règle environnementale pour respecter les normes d’exploitation requises. D’autre part les dunes qui jouxtent les plages dans la Commune de de Kafountine font aussi l’objet d’exploitation incontrôlée de la part des populations ce qui accentue le phénomène de l’érosion côtière. 30 Des richesses minières sont explorées dans le Département, dans l’Arrondissement de Kataba1 (Zircon) dont l’exploitation dépendra du large consensus qui en découlera avec les populations locales.

Tableau de synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèse de solutions Exploitation non Non respect des normes Dégradation de . Collaborer avec le organisée des carrières d’exploitation des l’environnement service des mines carrières . Sensibiliser les populations sur les modes d’exploitation retenues et le degré de prise en compte de leur intérêt

Insuffisance de Exploitation abusive de la Augmentation de la Protection et carrières en quantité et ressource pauvreté et rationalisation de qualité ralentissement de la mise l’exploitation de la en place de certaines ressource existante infrastructures publiques ou privées Manque de consensus Manque de maîtrise de Source de conflits Sensibiliser l’ensemble de dans l’exploitation l’information par les d’intérêts et de rapport de la population sur les annoncée du Zircon différents acteurs locaux forces impacts environnementaux et sociaux afin qu’elle participe valablement à la décision

3.1.2 Secteurs d’Appui à la Production 3.1.2.1 Commerce Le Département de Bignona se présente aujourd’hui comme une localité regorgeant d’énormes potentialités dans le domaine du Commerce. Ses sources d’approvisionnement en denrées sont multiples : nous avons entre autre le nord, particulièrement Dakar, le Département de Ziguinchor, mais aussi la Gambie. Toutefois, le flux interne de marchandises et divers produits agricoles et forestiers n’est pas à négliger. Les infrastructures commerciales ne sont relativement développées dans le Département de Bignona car on y dénombre neuf (9) marchés fonctionnels localisés à Bignona commune, les Thionk Essyl, , Kafountine, Abéné, Sindian, Djiguinoum, Guérina, et Ebinako Cependant, il existe plusieurs magasins, boutiques et épiceries dans le Département surtout à Bignona Commune, Thionk Essyl, Diouloulou, Kafountine, Abéné, offrant des services de proximité aux populations.

31 Les différents produits commercialisés sont entre autres des produits alimentaires, des équipements et matériel de construction, des produits agricoles, des produits forestiers, des produits halieutiques des produits manufacturés etc. Par contre, nous pouvons noter que malgré ses énormes potentialités (agglomération de Bignona, avec le développement de la pêche, la proximité du Département avec la Gambie et l’abondance des produits agricoles et halieutiques), le secteur du Commerce reste encore très peu organisé conduisant au ralentissement des activités agricoles dû aux problèmes d’écoulement.

Tableau de synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solutions

. Difficulté . Manque de moyens . Problème . Aménagement de d’écoulement mais financiers d’écoulement des marchés hebdomadaires aussi . Manque produits dans chaque Bassin de d’approvisionneme d’organisation . Approvisionnement Vie nt d’espaces difficile en denrées . Construction halls de . Les taux d’intérêts commerciaux alimentaires avec les marchés à d’autres et les garanties adaptés risques d’inflation endroits stratégiques appliqués au crédit . Difficulté d'accès . Faiblesse des . Entretenir les marchés ne favorisent pas aux financements échanges entre les comme facteurs de l’accès aux . Enclavement zones du production de richesses services financiers . Coût de transport Département mais aussi comme . Déficit élevé espaces de vie d’infrastructures . Manque de . Appuyer des d’appui au secteur magasins participations du (Marchés d’approvisionneme Département à différents fonctionnels) nt et de stockage rendez-vous économiques (Foires et Salons sectoriels)

3.1.2.2 Transports Le transport intra départemental est assuré par des véhicules, des motos, des pirogues et autres moyens de locomotion. La présence de plusieurs îles dans le Département explique l’importante utilisation de la pirogue (cf carte ci-dessous).

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Carte 4 : carte du réseau routier du Département

Le Département de Bignona compte quelques routes bitumées (Oulampane Pont Tobor en passant par Bignona, longue de 61 km ; Bignona-Séléty 56 Km ; la Boucle du Boulouf 85 km; Diouloulou - Kafountine 23 km. Le reste des villages du Département est traversé par des pistes latéritiques ou sablonneuses (Cf tableau) très pratiquées et parfois difficilement praticable pendant la saison des pluies.

Tableau 1 : Bilan du Réseau routier du Département de Bignona NATURE ROUTE Longueur (km) Ratio % Linéaire de Route bitumée 225 5.57 Linéaire de Piste de Production 390.12 9.64 Linéaire de Pistes simples 3428 84.79 Total 4043.12 100

Ce transport routier intra départemental est moyennement développé car assuré pour la plupart par des « clandos » ou des « motos taxis » avec une quasi absence de gare routière aménagée. Le parc automobile mérite un renforcement et un renouvellement. Le mode de transport par les « motos Jakarta » à défaut d’être interdit pour les désagréments qu’il cause, mérite une organisation, un encadrement

33 et un sérieux renforcement de capacités des acteurs, pour la sécurité des populations et une meilleure cohabitation avec les autres modes de transport. Le réseau fluviomaritime quant à lui est marqué par la présence de plusieurs pirogues, de voiliers qui assurent la liaison entre les îles et terre ferme.

Tableau de synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solutions . Enclavement de . Etroitesse des . Difficulté de la . Aménagement de nouvelles pistes certaines zones pistes libre circulation de production . Insuffisance des . Mauvais état des personnes . Renforcement des pistes routes et pistes des anciens et des biens existantes ponts . Faible niveau de . Formaliser les cadres de . Insuffisance des . Manque de communication concertation sur les tarifs (fonction moyens de transport suivi et à l’intérieur du de régulation) fluviomaritime intra entretien des Département . Mise en place d’un système départemental routes . Cherté du d’information Géographique . Manque . Manque transport . Bitumage de nouvelles routes d’organisation du d'initiatives relativement au . Aménagement de gares routières secteur privées pouvoir d’achat au moins dans les lieux des populations stratégiques comme Kalounayee, déjà Fogny et Boulouf et Diouloulou relativement . Intégrer les programmes nationaux bas de renouvellement de parcs automobiles (transport urbain et interurbain)

3.1.2.3 Communications et télécommunications Les technologies de la communication d’une manière générale, l’internet et le téléphone en particulier, sont devenus indispensables dans les activités socioéconomiques de tous les jours. Ainsi, nous constatons la présence dans le Département de tous les opérateurs de la téléphonie mobile (Tigo, Expresso, Orange) avec le réseau GSM et la 3G, de même que l’existence du réseau ADSL. Le problème que nous remarquons a trait à l’extension de la couverture car certaines localités éprouvent d’énormes difficultés à communiquer à l’intérieur et à l’extérieur du Département. Il s’agit là des zones frontalières avec la Gambie dans les Communes de Djibidione de Oulampane de Kataba1 et dans une moindre mesure dans la Commune de Kafountine (zone des îles). Il est donc primordial d’augmenter le nombre d’antennes pour un meilleur maillage du Territoire. Il existe dans le Département cinq (5) radios communautaires qui émet sur les ondes FM (Kalounayes Fm, Fogny Fm, Boulouf Fm, Fm Awagna, Kafountine Fm) et à cela vient s’ajouter l’accessibilité aux autres radios de la région, du Sénégal et même internationales qui y sont captées en clair.

34 Tableau de synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solutions Faible couverture par . Insuffisance des . Problèmes de . Densifier et étendre endroit du réseau GSM antennes de communication les antennes GSM télécommunication interne et externe dans les zones non . Difficultés de couvertes . Insuffisance de la déploiement des . Densifier le réseau couverture de opérateurs dans électrique Senelec l’accès à l’énergie certaines zones et promouvoir les dans certaines . Difficultés de équipements zones du sécurisation des solaires dans les Département équipements dans îles . Insécurité en certaines zones Casamance . Enclavement aggravé dans certaines zones

3.1.2.4 Energie Il existe dans le Département de Bignona plusieurs types d’énergie. Il s’agit entre autres de l’énergie solaire et électrique vouées surtout à l’éclairage et autres activités génératrices de revenus et, l’énergie fossile (combustibles) pour les cuissons (bois et charbon de bois). L’accès à l’électricité pose toujours problème dans le Département même si quelques villages en disposent. Il est donc nécessaire de procéder à une extension du réseau pour desservir de manière optimal l’ensemble. Tout de même, nous notons que l’énergie solaire est utilisée comme alternative dans certaines localités comme c’est le cas dans les îles. Particulièrement dans les Communes de Djinaky et de Ouonck (voire carte ci-dessous), il est noté la présence d’installations solaire dans une dizaine de villages autour de laquelle seront développées des activités socioéconomiques.

35

Carte 5 : Géolocalisation des villages électrifiés à partir du solaire

En terme d’infrastructures d’hydrocarbures, le Département est véritablement déficitaire car malgré ses points stratégiques que sont la Commune de Kafountine avec ses hôtels et campements et celle de Bignona et de , il ne compte que cinq (6) stations-services localisées à Bignona, Diouloulou et Kafountine pour l’Automobile et la flotte maritime avec essentiellement les pirogues. Les potentialités en énergie dont dispose le Département sont à travers : - La présence abondante du Soleil et du vent - Forte irrigation du Département (Océan et Fleuve) - L’abondance du bois de chauffe - L’existence de la haute tension

Tableau de synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèse de solutions Accès à l’énergie . Insuffisance Faiblesse de la . Mettre en place de relativement faible à d’infrastructures couverture en énergie et dépôts de gaz l’échelle du Département énergétiques (stations accentuation de la . Augmenter les stations pour les ménages et les services et dépôts de pauvreté des populations services activités socio- gaz) . Renforcer le réseau économiques . Faible exploitation du Senelec potentiel énergétique . Vulgariser l’expérience du Département de mini centrale (solaire et éolien) solaire pour permettre

36 . Couverture de développer au relativement faible du niveau des réseau Senelec Communes des activités créatrices d’emplois et génératrices de revenus . Promouvoir l’utilisation du Biogaz pour ralentir les effets anthropiques sur les ressources forestières . Initier des centrales éoliennes et solaires dans les îles . Construire un barrage hydroélectrique

3.1.2.5. Institutions financières Le Département de Bignona abrite une seule banque commerciale (la CBAO), plusieurs institutions de micro finance et mutuelles de crédit (CMS, ACEP, Micocred, URMEC …). Ces structures financières octroient des crédits ou des prêts aux populations de la localité contribuant de manière remarquable à leur développement socioéconomique. Ces différentes institutions sont localisées dans des zones à forte concentration humaine. Les problèmes remarquables dans ce secteur sont liés aux taux élevés d’intérêts, aux garantis avec tous les risques allant dans ce sens. Il existe aussi le fait que les populations sont peu sensibilisées par rapport aux offres et aux modalités de remboursement pratiquées par les institutions de micro finance alors que la Région de manière générale est comporte un taux d’épargne des plus importants du pays en dehors de Dakar.

Tableau de synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèse de solutions Accès difficile au crédit Méconnaissance des . Les opportunités . Former les acteurs procédures et des offres d’investissement ne « en éducation de produits sont pas saisies financière » et les . Les acteurs ont informer davantage souvent peur de sur les produits recourir aux crédits financiers . Nouer des conventions de partenariat CL/SFD pour permettre aux CL de mettre en place des Fonds de Garantie et des Crédits Municipaux, afin de réduire les barrières d’accès aux

37 financements des activités économiques Eloignement des . Difficile d’épargner et Promouvoir le Institutions financières et d’accéder aux déploiement des mauvaise répartition possibilités de crédits institutions financières sur spatiale des installations . Difficile de le Département en développer des AGR facilitant leur accès au dans les zones non foncier couvertes par les Banques et SFD

3.1.3. Secteur Sociaux de Base 3.1.3.1 Education/Formation Le Département de Bignona compte dans son ensemble 22 lycées dont 6 privés ; 8 Centres de Formation et 58 CEM dont 1 privé. Toutefois, nous notons une concentration de CEM dans les foyers de peuplement les plus importants du Département. La même cohérence est constatée dans l’implantation de lycées. Aussi, il faut noter par endroit la diminution des effectifs dans les classes au niveau CEM qui ne milite pas en la promotion systématique de lycées supplémentaires hormis les distances qui séparent les lycées existants de certains établissements humains.

Tableau 2: carte des Infrastructures scolaires Arrondissement Nombre de CEM Lycées Centre de Communes Formation Kataba1 3 17 2 3 Tendouck 5 13 5 1 Sindian 4 12 4 publics et 3 privés 2 Tenghory 4 10 2publics et 2 privés 2 Sous Total 16 52 13 publics et 5 8 privés Bignona 4 publics 1 privé 1 public et 1 privé 1 lycée agricole TionckEssyl 1 1 Diouloulou 1 1 Total 19 58 16 publics et 6 8 Département privés

Tableau de synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solutions Déficit en structures Manque de moyens et Les jeunes manquent de Construire des centres de d’enseignements d’initiatives publiques et formation et de formations techniques et de privées débouchés professionnelles comme formations professionnels un centre dédié aux professionnelles métiers du BTP

Absence de salles Insuffisance de l’action Absence de promotion de Créer des salles spécialisées publique l’enseignement des spécialisées pour sciences et de la promouvoir l’enseignement

38 technologie à la base des sciences et de la technologie chez les adolescents Manque Insuffisance des . Manque de Construire des d’infrastructures partenaires et de l’action promotion de infrastructures sportives sportives dans les publique certains sports multifonctionnelles dans établissements . Peu de place les établissements réservée à l’épanouissement des apprenants Manque d’équipement Manque de moyens Formation souvent Equiper et moderniser les adéquat dans les financiers incomplète centres de formations centres de formation existants et améliorer la répartition spatiale de ces infrastructures Absence de mur de Manque de moyens Insécurité et exposition à Clôturer certains clôture dans certains financiers des accidents établissements pour les CEM et écoles sécuriser élémentaires (Comm. Ouonck et Djinaky, …)

Manque de blocs Manque de moyens Conditions de travail Améliorer les conditions de administratifs dans financiers inappropriées dans ces travail par des certaines écoles écoles constructions de blocs administratifs

Problème d’adduction Manque de moyens Insalubrité, Maladies Doter toutes les écoles du d’eau dans les écoles financiers Département d’un système d’adduction d’eau potable Présence d’abris Lenteurs dans l’exécution Insécurité, conditions de Remplacer les abris provisoires des programmes travail et d’apprentissage provisoires par des Etatiques pénibles, échecs des bâtiments élèves Manque de bloc Manque de moyens Prise en charge sanitaire Construction de blocs sanitaire dans certaine financiers très limitée et expositions sanitaires dans les écoles écoles des élèves

3.1.3.2 Santé et Action Sociale Le Département de Bignona compte trois (3) Centre de santé, soixante-six (66) Postes de Santé auxquels on peut ajouter cinq (5) privés catholiques avec une population couverte de 276 777 habitants. cf Tableau ci-dessous

Tableau 3: répartition des Établissements de Santé Communes poste de centre de Population Sage- District Médecin Infirmiers concernées Santé santé couverte Femme

Bignona 9 34 1 144000 3 41 16

Diouloulou 3 18 1 87973 1 28 12

Thionck 7 14 1 44804 2 19 10 Essyl

TOTAL 19 66 3 276777 6 88 38

39 Nous constatons que le Département renferme en effectif de personnel de santé quatre-vingt-huit (88) Infirmiers d’État et trente-huit (38) Sages-femmes d’État. Au regard du tableau ci-après et des indicateurs de performance nationale et internationale, nous pouvons considérer que le Département de Bignona renferme un déficit en personnel au niveau des catégories Médecin et sage femme d’Etat mais par ailleurs bien couvert en infirmiers d’Etat.

Tableau 4: Les Indicateurs de Performance Districts sanitaires (Atteinte en 2016) Catégories OMS (atteinte en Thionck professionnelle Bignona Diouloulou 2007) Essyl Un Médecin 10 000 hbts 11 000hbts 48000 22402 87973 Un infirmier 300 hbts 4 200hbts 3512 2358 3141 300 Femmes en 4 000hbts (920 Une sage-femme âge de 9000 4480 7331 FAR) reproduction (FAR)

Tableau de synthèse des contraintes et hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solutions Difficultés de prise en Déficit d’équipements Insécurité sanitaire . Mieux équiper les charge des structures évacuations sanitaires existantes (postes, cases de santé, centre de santé etc) . Dotation en ambulances médicalisées pour les évacuations sanitaires Insuffisance de Insuffisance de . Difficile de faire face Renforcer les effectifs personnel de santé l’action des autorités aux pathologies en personnel qualifié qualifié territoriales et de compliquées (en l'appui de l'État termes de prise en charge des cas révélés et de politique de prévention)

Fonctionnement . Manque de . Mauvaise . Former les inefficient des organes formations gestion des moyens membres des de gestion (Comités de . Insuffisance existant organes de Santé et Comités de des moyens . Ruptures gestion Gestion) d’action fréquentes de . Renforcer l’appui médicaments et des collectivités maîtrise difficile de la territoriales aux qualité des soins organes de gestion des établissements de Santé Absence de prise en Manque de structures Enfants handicapés non Construire des charge scolaire des adaptées scolarisés structures éducatives enfants handicapés adaptées pour les enfants handicapés 40 Absence de structure Manque de moyens Pauvreté persistante Construire des CPRS de prise en charge de financiers (Centre de Promotion la demande sociale et de Réinsertion dans les Sociale) arrondissements Non fonctionnement du Manque d’équipement Non prise en charge Equipement et CRS sociale des enfants affectation de handicapés personnels

3.1.3.3 Jeunesse, Sports, Culture et Loisirs C’est un secteur très important dans la vie du Département car la jeunesse représente plus de la moitié de la population. Elle est organisée en ASC présentent dans tous les villages. Au plan infrastructurel, nous pouvons noter que chaque village du Département à son foyer de jeunes. Cette jeunesse dispose d’atouts parmi lesquels on peut citer :  jeunesse dynamique et organisée ;  mouvement associatif très développé ;  existence de foyers des jeunes ;  existence d’un CDEPS Cependant, elle reste confrontée à certaines contraintes :  insuffisance d’espaces Jeunes ;  manque d’appuis financier et matériel des organisations et structures associatives;  déficit de sensibilisation sur les programmes de développement orientés vers les jeunes. Le football demeure la plus importante discipline sportive pratiquée dans le Département. Cependant, le sport en général souffre du manque d’infrastructures aménagées et équipées (aucune infrastructure sportive publique modèle à l’échelle départementale) Les activités culturelles sont assez développées dans le Département. Elles se résument en termes de Cérémonies ou manifestations comme : le Boukout qui mobilise énormément de personnes au-delà même du Département. Comme principales activités et évènements culturelles en plus de celles évoquées, pratiquées dans le Département on retrouve :  les funérailles traditionnelles avec la danse funèbre en milieu diola ;  l’organisation de compétitions théâtrales ;  les journées culturelles villageoises et/ou communautaires ;

41  les manifestations de lutte traditionnelle;  le festival d’Abéné ;  le festival de Kafountine;  le carnaval Kaysen de Koubanao ;  le développement d’ensembles folkloriques (prestations dans les hôtels) ;

Synthèse des principales contraintes et hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solutions Délabrement ou Manque de moyens . Difficile de mobiliser . Construire/réhabiliter et absence de centres financiers et les jeunes à l’échelle équiper des structures socioculturels dédiés techniques communale socioculturelles fédératrices jeunes . Manque d’animation dans chaque Commune des structures . Améliorer les équipements des existantes foyers de jeunes des villages

Absence Insuffisance de Abandon des instances Rechercher des partenaires avec d’information et de partenaires fédératives l’appui des services techniques, promoteurs de la des ONG et Organisations de la jeunesse Société civile Manque Insuffisance de l’appui Faible promotion des Equiper les troupes et groupes d’équipements pour de l’État et des activités culturelles à culturelles et les redynamiser les groupes et Collectivités l’échelle du troupes culturels territoriales Département Insuffisance Manque de moyens Perte des talents . Aménager des aires de jeux d’infrastructures financiers . Optimiser la fonctionnalité du sportives stade municipal de Bignona et lui donner une envergure départementale . Développer et valoriser les autres disciplines Inadéquation des Mauvaise organisation Le sport constitue peu Aménager et équiper dans infrastructures du secteur un secteur d’avenir pour chaque Commune un espace sportives les jeunes sportif capable de favoriser l’éclosion des talents dans différentes disciplines Sous-emploi des . Manque de Délinquance et exode . Encadrer, structurer la jeunes formations des jeunes vers les jeunesse à travers un qualifiantes centres urbains Plan de Formation . Tissu . Promouvoir les AGR économique pour les jeunes incapable d’absorber le minimum de la demande d’emplois des jeunes

3.1.3.4 Hydraulique Nous pouvons constater, au regard du tableau ci-après une faible couverture du Département en infrastructures fonctionnelles d’accès à l’eau potable en plus des déséquilibres qui s’y opèrent entre Commune voire même à l’intérieur des

42 Communes comme Kafountine et ses îles. Il faut penser un système d’approvisionnement des îles et une amélioration de l’approvisionnement des zones situées le long de la frontière nonobstant les questions relatives à l’insécurité. La faible performance des ex ASUFOR ne contribue pas à améliorer la situation.

Tableau 5 : situation des infrastructures hydrauliques du Département ARRONDISSEMENT COMMUNE FORAGE 3 dont 2 fonctionnels (kagnobon,diégoune) et 1 DIEGOUNE non fonctionnel djimande TENDOUCK KARTHIACK 4 fonctionel 1 mlomp THIONCK-ESSYL 1 non fonctionnel MANGAGOULACK 3 (tendouck, mangagoulack, diatock) 3 forages non fonctionnels (2 à balinghor et 1 à BALINGHOR mandégane) BIGNONA 1 5 (soutou, tendimane, petit coulaye, tenghory, TENGHORY tenghory transgambienne)

NIAMONE 1

5 (djilacoune, coubalan, finthiock, coubanao, TENGHORY COUBALAN mandouar) 2 (1 fonctionnel à ouonck et 1 non fonctionnel à OUONCK djiguipoune) KATABA1 1 darou khairy 2 (1 non fonctionnel à djinaky et 1 fonctionnel à DJINAKY ébinako) KATABA1 DIOULOULOU 3 KAFOUNTINE 2 (béné et kafountine) SINDIAN 2(sindian et kagnarou) 2 (baila et suelle) et qui polarisent : caparan, SUELLE diatang, niankite, diaboudior) SINDIAN OULAMPANE 1 oulampane DJIBIDIONE 2 (djibidione, batinding)

43 Tableau de synthèse des contraintes et hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solutions Indisponibilité de . Déséquilibres . Mauvaise qualité . Améliorer l’eau potable dans dans la répartition de l’eau l’accès à l’eau plusieurs villages des infrastructures consommée dans tous les hydrauliques . Présence de villages existantes maladies liées à la (Fonçage de . Insuffisance des consommation forages et de infrastructures d’une certaine eau puits-forages et hydrauliques adduction d’eau . Beaucoup de . Abreuvement du dans tous les forages ne sont pas bétail difficile villages) fonctionnels . Difficultés de . Construire des . Manque d’appui réaliser certaines abreuvoirs pour de l’État AGR et de couvrir le bétail les besoins en eau . Réhabiliter les pour les forages en populations panne

Inefficacité de la Manque de formation des Arrêt de fonctionnement de Former les dirigeants des gestion des ASUFOR forages ASUFOR en infrastructures maintenance et gestion hydrauliques financière Certaines familles Coût des branchements . Prise en charge difficile . Rendre les prix peinent à jugés élevés des coûts de accessibles au plus s’approvisionner fonctionnement des grand nombre et en eau forages optimiser les recettes pour une meilleure prise en charges des équipements hydrauliques

3.1.3.5 Assainissement La situation de l’hygiène publique et de l’assainissement dans le Département s’améliore de plus en plus. Mais les populations, dans leur comportement quotidien, créent d’une part des dépôts d’ordures sauvages et d’autre part, il manque des infrastructures valables tels que les caniveaux, les fosses septiques, les latrines, etc. Le cas de la ville de Kafountine est particulièrement grave, puisque les mauvaises habitudes des populations consistant à jeter les ordures un peu partout et le séchage du poisson à l’intérieur du village polluent l’atmosphère mais aussi constituent un facteur supplémentaire de risque de prolifération de certaines maladies à l’occurrence de la peau. A cela s’ajoute le fait que la nappe phréatique est peu profonde et est au même niveau que les fosses septiques dans certains villages. Cette situation est source de contamination de la nappe. Face à cela, toutes les dispositions utiles doivent être prises par les autorités compétentes. La zone étant très pluvieuse, les eaux stagnantes sont un cadre propice au développement des microbes et autres maladies. La situation de la santé publique

44 bien qu’en amélioration reste préoccupante, il faut donc agir pour trouver des solutions à ces maux.

Synthèse des contraintes et hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèse de solutions . Déversement . Manque d'organisation . Présence des . Campagne d’IEC des eaux usées et de sensibilisation de maladies . Construire des latrines dans les rues et la population diarrhéiques entre modernes et des canaux des ordures . Manque d’équipement autres, et d’évacuation des eaux usées ménagères d’assainissement détérioration du et des eaux de pluies (fosses, caniveaux, cadre de vie (Bignona …) dépôts d’ordures etc) . Identification de sites propices pour à l’aménagement de décharges d’ordures et envisager (à Bignona) la création d’une unité de valorisation des déchets solides pour le Département Inefficacité de l’action Insuffisance d’agents et Insalubrité et risques Recruter plus d’agents et des services manque d’équipements de prolifération de renforcer leurs équipements d’hygiènes maladies endémiques

3.1.3.6 Urbanisation, Habitat et Cadre de Vie L’habitat a beaucoup évolué mais certains endroits gardent encore leur illustre type ancestral. Les zones loties sont constituées par les quartiers de la Commune de Bignona, des villages de Thionck Essyl de Koubanao de Diouloulou …, avec un type d’habitat africain (banco etc.) pour la plupart. Aujourd’hui des villas en toitures et terrasses y sont fréquentes même dans les villages. Pratiquement la quasi-totalité des villages dans le Département Bignona ne disposent pas de plan de lotissement ce qui peut influer sur le coût de certains investissements comme l’adduction d’eau potable, l’électrification, les réseaux d’assainissement, etc.

Synthèse des contraintes et hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solutions Beaucoup de villages Conservation du model Difficile de réaliser des . Lotir ou aligner tous non lotis d’habitation ancestral investissements pour les villages du l’accès aux services Département sociaux de base . Sensibiliser les populations à moderniser leur habitat au moins avec l’intégration des latrines dans les projets de construction . Intégrer dans les processus d’urbanisation les

45 espaces verts . Disposer dans toutes les Communes d’un Plan d’Affectation et d’Occupation des sols

Difficultés d’extension Périmètre communal trop Conflits et problématiques Promouvoir de la Commune de petit de la relation ville- l’intercommunalité Bignona campagne

Très peu Littoral mal géré Tensions foncières sur le Aménager le littoral et d’aménagement au littoral réglementer son niveau des zones occupation touristiques

3.2 Coopération Décentralisée Le Département de Bignona est relativement bien pourvu en termes de Coopération décentralisée et d’Organisations d’appui au développement. Plusieurs Communes ont des partenaires pour aider à la prise en charge des besoins de développement socioéconomiques territoriaux. Le tableau ci-après illustre le dynamisme dans la mobilisation du partenariat au développement des terroirs. Le Conseil Départemental quant à lui, a plusieurs contacts encours qui pourraient aider à la prise en charge des préoccupations des Communes qui le composent.

3.3 Paix et cohésion sociale L’équilibre social est régulièrement perturbé par des conflits de plusieurs natures, d’ampleurs différentes et d’impacts multiformes, justifiant ainsi des approches multidimensionnelles quant à leurs règlements. Les Tableaux ci-dessous permettent une meilleure lecture des questions relatives à la Paix et à la Cohésion sociale par Commune, quand bien même certains facteurs sont partagés par toutes les communes.

Tableau 20 : paix et cohésion sociale dans le département Types de conflits Nature du Conflits Impact des Initiatives et existants conflits Mécanismes de règlement des conflits Conflit Casamançais . L’autonomie de la . Perte de . Comités de Paix Casamance réclamée biens . Comités sportifs par certains acteurs . Pertes . Dialogue Etat et (MFDC) humaines, bétail MFDC . frustration . Villages . Sensibilisation abandonnés par les . Pas Associations d’activités telles que COPI 46 culturelles dans le Sindian, . Frustration de CADP dans la populations Zone des . Entrave à la Palmiers et libre ASAPID dans le Diouloulou circulation . Journées des culturelles personnes et des biens . Conflits fonciers . Méconnaissance ou . Tensions . Intermédiation des le non-respect des fortes entre chefs de villages, limites des les anciennes des chefs communes, des communes coutumiers et des villages et des qui ont sages dépositaires propriétés familiales épuisées leur de l’histoire des dans le même assiette terroirs village foncière ; . Intermédiation des . Crises familiales entre les Commissions relatives aux villages qui domaniales des héritages ont une Communes et des . Les problèmes connaissance Comités de Gestion relatifs à la souvent des Conflits délimitation des empirique de . Audiences publiques champs leur limite de règlement de . Occupation des tout comme conflits terres des les quartiers . Intermédiation de personnes et les familles l’Administration déplacées par le fait à l’intérieur territoriale du conflit des villages . Intermédiation et . Le refus de cession . Déchirement sensibilisation des d’espace pour les de l’unité organismes d’appui projets d’intérêt d’équilibre et d’encadrement communautaire par social . Affectation du certaines familles (famille) foncier objet du litige . Boom . Beaucoup de à un usage d’intérêt démographique jeunes communautaire . Spéculation foncière s’expatrient à (Habitat, défaut exploitation socio d’espace économique) pour habiter . L’initiative entrepreneuri ale privée manque d’espace d’investissem ent . Le blocage des investisseme nts à caractère communautai re . Les populations sont dépouillées de leurs biens au

47 bénéfice de spéculateurs fonciers pour des européens, entre autres, en quête de cadre de vie de premier choix . Méfiance des populations à l’égard des étrangers . La réinsertion des anciens déplacés par le conflit pause problème . Agriculteurs- . Déficit de zones de . Destruction . Organisation et Eleveurs pâturage dans régulière des règlementation certaines localités productions à l’échelle des . Divagation des agricoles Communes et animaux à travers entrainant des villages les champs des conflits des périodes . Le caractère ouverts entre de lâchages extensif de les deux des animaux l’élevage parties . Accès aux . Exploitation abusive . Méfiance des . Comités et ressources des ressources autochtones associations naturelles à l’égard de locales de naturelles contenues dans une leurs surveillance et localité par des « spolieurs » protection des populations ressources étrangères naturelles . Les différents . Taxes et permis et contreventions liées autorisations à la transgressions octroyés par les des textes autorités règlementaires administratives et même locales . Activités de . Batailles rangées . Les parents . Intermédiation des jeunesse nées des activités s’y mêlent et collectivités locales, sportives donnent une des chefs coutumiers, ampleur de chefs de village et villageoise au des sages conflit

3.4 Dynamique organisationnelle 3.4.1 Les groupements de promotion féminine (GPF) Les GPF sont constitués d’un bureau composé d’une Présidente, d’une Trésorière, d’une Secrétaire et de contrôleurs. Une estimation donne 35 ans comme moyenne d’âge des membres des GPF.

48 On compte au niveau départemental plusieurs GPF. Ils se donnent comme objectif de réunir les femmes pour promouvoir leur situation socio-économique. Les GPF s’activent dans la production maraîchère, l’exploitation de moulins à mil et de décortiqueuses à riz. La majeur partie des GPF du Département bénéficient de l’accompagnement de projet, programmes et associations à travers des actions telles que le soutien à la production maraîchères et aux AGR, l’appui à la commercialisation, l’organisation des groupements. Les GPF s’autofinancent avec les revenus tirés de leurs activités ou avec le crédit rotatif. Le renforcement des capacités des femmes ainsi que des formations en gestion, comptabilité, contribueront à augmenter la productivité des GPF. Les groupements des femmes jouent un rôle social très important car ils s’investissent dans la construction d’infrastructures de santé, de commerce et de l’éducation. Beaucoup d’opportunités s’offrent au GPF du fait du dynamisme des activités socio- économiques qui se sont développées parallèlement à l’activité touristique. Il suffira de renforcer les capacités de leur organisation pour accroître leur productivité.

Tableau de synthèse des contraintes et des hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèse de solutions Revenus faibles Problèmes de Baisse du dynamisme Renforcer les stratégies commercialisation de commercialisation et de conservation

Faible niveau Insuffisance de CAR Faible maîtrise technique, . Affectation CAR ; d’organisation et de . Renforcement de capacité technique et Capacités de gestion techniques, organisationnelles et financières

Difficultés de mobiliser . Taux d’intérêt . Non-respect des . Faciliter l’installation de des crédits de exorbitants et engagements mutuelle de proximité, financement des garanties . Faible capacité surtout à défaut de activités contraignantes d’investissement et structures bancaires . Durées de de production . Sensibiliser les remboursement femmes, les jeunes courtes dans les SFD sur des produits . Faible capacité de financiers adaptés à négociation des leur capacité de acteurs solvabilité . Mauvaise répartition spatiale des institutions financières

49 3.4.2 Les Groupements d’Intérêt Economique (GIE) Le groupement d’intérêt économique est une organisation légalement constituée et qui dispose d’un registre de commerce. Il intervient dans plusieurs secteurs d’activités comme la production maraîchère, l’arboriculture, le commerce, l’exploitation de service touristique, etc…C’est la forme juridique d’entreprise la plus rependue du fait qu’il répond au caractère communautaire que l’on note dans les activités au niveau local, mais il a aussi des avantages fiscaux incitatifs. Les GIE regroupent un nombre limité de personnes (au moins deux). La principale difficulté constatée des GIE est le problème de financement pour le démarrage des activités de production, de transformation et de commercialisation du fait du niveau important de risque que cela représente pour les établissements financiers car combiné souvent à un manque d’expérience des promoteurs.

Tableau de synthèse des contraintes et des hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèse de solutions Faible organisation globale Peu d’accès à . Mauvaises . Faciliter la mise en du secteur privé l’information des organisation et place d’un SIG marchés planification de la (Système production d’Information . Faible capacité Géographique) axé sur de négociation une maîtrise du avec les acteurs marché en termes de des secteurs demande et d’offre de d’appui à la produits et de services production . Renforcer les stratégies de promotion et commercialisation à travers des organisations professionnelles fédératrices Faible niveau de qualité de Faible niveau de Concurrence très forte Renforcer les capacités l’offre formation technique des produits importés des acteurs à faire face aux contraintes du marché (formation technique)

Difficultés d’accès aux . Procédures d’accès . Les produits . Aider à la crédits d’investissement au crédit souvent financiers les mobilisation des non maîtrisées mieux adaptés ne garanties par une . Les promoteurs sont sont pas sensibilisation sur les souvent confrontés maîtrisés mécanismes mis en à l’indisponibilité . Les problèmes de place par l’Etat (ex. des garanties garanties FONGIP) requises plombent les . Sensibiliser sur . La bancabilité des capacités l’existence du Centre projets fait parfois d’investissement de Gestion Agréé de défaut faute . La mauvaise qualité la Chambre de d’expertise de montage de Commerce pour certains projets l’appui aux porteurs accroit le taux de de projets 50 mortalité précoce . Encourager les des entreprises tenues de séminaires privées ou de formation en familiales éducation financière et en projets

Insuffisance de matière premièreLa commercialisation des Problème Favoriser la produits du cru est privilé- d’approvisionnement transformation locale des giée produits locaux

3.4.3 Les associations religieuses Le Département de Bignona compte plusieurs associations religieuses soit de confession musulmane ou chrétienne. Chaque village est organisé à travers ses Dahira, comités de Gamou, Communauté Catholique et autres associations de cultes. L’importance de l’effectif de ces associations est variable selon les localités du Département. Tous les genres sont représentés et regroupent aussi bien les populations des villages restées sur place que celles vivant à l’extérieur du terroir. Les associations interviennent généralement dans l’organisation de manifestations religieuses (Gamou), entre autre la construction, la gestion et la préservation des lieux de cultes. En même temps elles s’associent dans les actions et événements des villages. Elles financent les activités à partir des cotisations des membres et des subventions reçues de tierces personnes et de bonnes volontés, avec une importante contribution des ressortissants de la diaspora.

51 Tableau de synthèse des contraintes et des hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèse de solutions Manque de . Difficulté de . Entretien difficile des . Sensibiliser sur la moyens collecte des lieux de cultes contribution financiers cotisations (mosquées, chapelles nécessaire des . Absence de etc.) membres partenaires . Désorganisation des . Appuyer les associations associations par religieuses des subventions afin de faciliter leurs mobilisations . Prendre en charge l’entretien des lieux de culte

3.4.4 Les Associations Sportives et Culturelles (ASC) Les ASC sont présentent dans tous les villages du Département. Ce sont des organisations dotées aussi d’une section féminine et les activités sont plus sportives que culturelles. Leur présence est plus ressentie lors des grandes vacances avec le championnat populaire de Foot (navétanes) qui mobilisent le plus, les jeunes. Elles mènent des activités d’assainissement comme les «set sétal», et l’exploitation de champs. Tableau de synthèse des contraintes et des hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solutions Manque faible prise en charge des Recettes financières Réalisation de d’infrastructures pour besoins des jeunes dans faibles des ASC, jeunes Complexes socio- les jeunes les politiques locales désœuvrés éducatifs pour une meilleure prise en compte des jeunes dans les programmations des investissements publics et territoriaux Difficulté de Politique de Beaucoup d’opportunités . Sensibiliser les ASC mobilisation pour les sensibilisation inadéquate échappent aux ASC sur le bien fondé de activités la mobilisation socioéconomiques sociale, . Identifier, formaliser et promouvoir l’emploi local des jeunes . Informer les jeunes sur les opportunités de développement local

3.4.5 Autres associations de développement communautaire Le Département compte plusieurs associations Communautaires de Base à vocation socioéconomique, parmi lesquelles nous notons le KDES, ADY, ASAPID, COPI, ….

52 Les relations entre les acteurs sont dans une large mesure complémentaires, les domaines ou axes d’intervention étant variés même si l’on note des chevauchements ou des surcharges, les cibles étant parfois identiques. Les populations se trouvent, par conséquent, assez sollicitées, surtout les leaders. Ces associations jouent un rôle important dans le Département. Elles permettent de trouver des réponses collectives aux problèmes individuels des populations. Il est cependant un acteur particulier au sein de chaque village, comme du reste dans tous les villages du Département, qui se singularise par son dynamise et par son organisation. Il s’agit du Congrès. Le Congrès est une association villageoise (disposant d’un statut juridique) de développement intervenant dans tous les secteurs de la vie socio-économique de la population. Il regroupe l’ensemble des habitants, résidents et ressortissants. Il dispose d’une Assemblée Générale qui se réunit une fois par année ou en cas de besoin (de façon extraordinaire). Il est dirigé par un bureau exécutif élu lors de l’Assemblée Générale. Le bureau se réunit périodiquement. Le congrès est structuré en sections dont le village en constitue la section locale. La création d’une section dépend du nombre de ressortissants du village dans une localité (ville en général). La cotisation des membres est la principale source de revenu du Congrès. Le montant est annuel et, selon le village, il est fixé en fonction de critères dont : le statut (travailleur, chômeur, étudiant, élève), l’âge, le sexe et parfois la section. Dans certains villages, le montant est annuel et est défini par section qui, à son tour, fixe la proportion qui revient à chaque membre. Les APE constituent un appui essentiel pour le conseil départemental dans la prise en charge de certaines préoccupations scolaires, telles que la construction et l’équipement de salles de classe, de latrines, la réhabilitation de salles de classes, aussi bien que la dotation de fournitures scolaires. Le comité local de concertation des organisations des producteurs (CLCOP) mis en place par l’ANCAR est très actif dans la commune. Il s’agit d’un cadre qui œuvre pour une meilleure intégration aux politiques et programmes de développement local des populations. Il existe également des organisations inter villageoises qui s’investissent autant pour le développement du Département. Les relations entre les différents acteurs sont largement dominées par l’appui institutionnel, pédagogique ou financier de la part des intervenants extérieurs, qu’ils soient régionaux ou nationaux. 5 3 Tableau de synthèse des contraintes et des hypothèses de solutions Contraintes Causes Conséquences Hypothèses de solutions

. Difficultés de . Manque de . Faible prise en . Appui de partenaires mener les activités moyens charge des nationaux et internationaux financiers, préoccupations . Développer le partenariat d’infrastructures des acteurs à la dans le cadre de la et d’équipements base coopération décentralisée

. Acquisition de locaux fonctionnels

3.5 Gouvernance Local 3.5.1 Le Conseil Départemental de Bignona Le Conseil Départemental est l’organe administratif décentralisé exécutant la politique de développement du Département. Il est constitué de 60 membres conseillers avec un équilibre en genre presque parfait (28 femmes/60 conseillers) et une moyenne d’âge de moins de 50 ans. Il faut aussi noter la qualité de ce conseil en termes de capacité de portage de politique territoriale car presque la moitié des conseillers est d’un niveau d’instruction universitaire (26/60 conseillers. Dans le cadre de la politique de décentralisation, plusieurs commissions spécialisées ont été mises en place composées chacune d’elle d’un président, d’un vice - président, d’un rapporteur et des membres. Ainsi, la Commission Plan et Développement Economique, qui porte l’élaboration du PDD est présidée par un Administrateur Civil du reste spécialiste des questions de planification. Ce dispositif humain permet de présager une bonne capacité de prise en charge des besoins en ressources humaines internes, dans la mise en œuvre du futur Plan de Développement Départemental de Bignona.

Liste des Membres de la Commission Plan et Développement Economique PRENOMS NOM FONCTION AMADOU SADIO PRESIDENT FATOU BADJI VICE-PRESIDENT AWA DIEDHIOU RAPPORTEUR

54

3.5.2 Les Services du Conseil Départemental de Bignona

Les services du Conseil Départemental de Bignona sont constitués de 45 agents répartis dans le territoire départemental à travers différents services publics communaux et placés sous l’autorité d’un Secrétaire Général. En sus de son personnel, le Conseil départemental peut mobiliser une expertise extérieure au besoin, pour la mise en œuvre opérationnelle et le suivi des actions de développement dans le département.

3.5.3 Le Budget du Conseil Départemental Si la qualité des élus du Conseil est globalement avérée, il n’en demeure pas moins que les budgets des 3 dernières années sont relativement faibles pour répondre efficacement au besoin de développement du plus gros Département de la région de Ziguinchor. En plus on constate globalement une baisse constante des dotations budgétaires entre 2015 et 2017, qui s’est aggravée en 2017 avec une forte baisse de 85 289 316 f par rapport à l’année précédente. Il conviendra alors, dans la mise en œuvre du PDD de développer une forte dynamique dans la mobilisation des ressources nécessaires à la prise en charge des besoins, particulièrement en stock d’infrastructures du Département.

Evolution du budget entre 2015 et 2017 Année Section Fonctionnement Section Investissement Total (1) (2) exécution budgétaire Recettes Dépenses Recettes Dépenses Section 1 + Crédits votés 2015 section 2 333 737 000 333 737 000 160 693 784 160 693 784 494 430 784 Recettes Dépenses Recettes Dépenses Section 1 + Crédits votés 2016 section 2 319 257 000 319 257 000 173 000 000 173 000 000 492 257 000 Recettes Dépenses Recettes Dépenses Section 1 + Crédits votés 2017 section 2 279 424 544 279 424 544 127 543 140 127 543 140 406 967 280 Source comptabilité

55 IV- PLANIFICATION DE DEVELOPPEMENT

4.1- Vision de développement du Département

Faire du Département de Bignona un pôle socioéconomique émergent axé sur la valorisation de ses ressources et ouvert sur l’extérieur. (Faire du Département de Bignona un pôle économique carrefour sous régional, à travers le développement d’une forte économie axée sur la valorisation d’un important potentiel en ressources naturelles (potentiel agricole, forestier et fluviomaritime), sous-tendu par une accessibilité par voies fluviomaritime (port en eau profonde à kafountine et cabotage fluvial pour les îles), terrestre (réseau routier densifié) et aérienne (avec l’aéroport international de Tobor). Ceci se fera à travers la valorisation du capital humain capable de traduire cette vision en facteurs de développement harmonieux et durable du Territoire départemental à l’horizon 2035)

4.2 - Objectifs et axes stratégiques de développement

Objectif n°1: Favoriser la compétitivité des secteurs économiques et d’appui au développement du Département Sont associés les axes de développement suivants : 1. Mise en place d’un environnement (fiscal, épargne, disponibilité en terre, domaines industriels) favorable à l’investissement) ; 3. Mise en place de politiques promotionnelles des produits agricoles du Département; 4. Transformation et/ou conservation des produits locaux; 5. Renforcement des secteurs d’appui à la production (transport, hydraulique, commerce, énergie, télécommunications…); 6. Renforcement des capacités des producteurs et des structures d’encadrement; 7. Intensification et modernisation de l’agriculture et de l’élevage; 8. Réhabilitation et valorisation des potentialités culturelles du Département ; 9. Exploitation rationnelle et valorisation des ressources minières du Département 10. Restructuration foncière et création de zones à vocation touristique dans les secteurs de Kafountine et Abéné.

56 Objectif n°2 : Renforcer et harmoniser l’accès aux services sociaux de base pour une meilleure prise en charge des besoins des populations. Sont associés les axes suivants : 1. Renforcement des infrastructures de l’Education et de la Formation 2. Amélioration du plateau technique et renforcement des équipements dans le secteur de la Santé 3. Renforcement du maillage des infrastructures hydrauliques 4. Amélioration du cadre de vie par des infrastructures d’assainissement 5. Renforcement de la mobilité interne

Objectif n° 3 : Gérer les ressources naturelles et l’environnement de façon durable Cet objectif a été décliné en axes développement que sont : 1. Protection adaptée des écosystèmes ; 2. Amélioration des systèmes de gestion du cadre de vie (déchets, eaux usées et pluviales, autres pollutions) ; 3. Protection et régénération des ressources halieutiques (aires marines protégées, aquaculture, récifs artificiels) ;

Objectif n° 4 : Développer l’intégration Départementale Il passe par la mise en œuvre des axes suivants : 1. Amélioration des systèmes de communication ; 2. Mise en place des pôles de développement attractifs et compétitifs et des villes secondaires stratégiques; 3. Réduction des disparités intra Départementales ; 4. Renforcement de la prise en charge des groupes vulnérables ; 5. Relance du dispositif des marchés hebdomadaires. 6. Redynamisation des cadres de concertation ; 7. Opérationnalisation des GIC dans le cadre de l’intercommunalité.

4.3- Planification des actions de développement 4.3.1- Le Plan d’Actions Prioritaires

57 Tableau 6 : Le plan d’Actions Prioritaires Objectifs Echéancier Secteur Spécifiques (OS) Actions Localisation Coûts sectoriels 2019 2020 2021 2022 2023 2024 Badiana, Diango, Bougoutoub, Bouel, Bani, Goungoulou, Tankorong, Mandégane, Batine (Thionck Essyl), Bougnaélick Aménager des vallées pour (Diégoune), vallée de 500 000 000 x x x x x x booster la riziculture Kanssankil (Niamone), , Dablé Kagnobon, vallée d’Effossi (Kafountine), Diagobel, Kandiou, vallée de Kanssankil (Baghagha) Mlomp, , OS1: Augmenter les Intensifier le niveau surfaces cultivables, d’équipement des rizicoles et la production producteurs (Doter en Département 300 000 000 x x x x x x agricole matériels agricole et post récolte) Réhabiliter et mettre en Affiniam PM x x valeur le barrage d’Affiniam Agriculture Dépolluer les zones de Zones concernées (Voir PM x x x x x x production CNAMS) Appuyer la protection des Département 100 000 000 x x x x x x végétaux Promouvoir le développement de l’activité Département 200 000 000 x x x x x x horticole de contre saison Mécaniser l’agriculture (Fournir aux agriculteurs des Département 350 000 000 x x x x x x matériels adaptés) Remembrer OS2 : Moderniser progressivement les terres Département PM x x x x x x l’agriculture et doter rizicoles d’infrastructures modernes Mettre en place une rizerie Mlomp 50 000 000 x X Construire des infrastructures de Par Bassin de vie 150 000 000 conservation et de transformation de produits agricoles

Promouvoir l’agriculture Département PM x x x x x x irriguée

Renforcer les infrastructures Département 70 000 000 x x hydro Agricoles

Réhabilitation les infrastructures hydrauliques Département 80 000 000 x non fonctionnelles Département (agents, centre Renforcer l’encadrement de formation technique, 50 000 000 x x x x x x technique des acteurs Lycée agricole et autres prestataires) OS3 renforcer les capacités Renforcer les acteurs des filières, des coopératives organisationnelles et Département 65 000 000 x x x x x x techniques des acteurs agricoles et association des producteurs Encourager l’aménagement des zones de parcours de Département 30 000 000 x x x x x x bétail OS 4 : Renforcer les outils de promotion et Mettre en place un système les modes d’écoulement d’information géographique Département 35 000 000 x de la production et marchés territoriale

Mettre en place des POAS Département 100 000 000 x (OS à spécifier)

Construire des parcs à Département 75 000 000 x x vaccination OS1 : Moderniser et Elevage développer le secteur Construire des aires d’abatage ou des abattoirs de l’élevage Département 150 000 000 X x x x x x modernes dans toutes les Communes Appuyer et Encourager les communes à construire des Département 75 000 000 X x x x x x fourrières

59 Développer d’autres types Département d’élevage comme 45 000 000 x x x x x x l’Apiculture Mettre en place des Département 100 000 000 x bergeries (à la demande) Encourager et appuyer la Département constitution et la culture PM x x x x x x fourragères Mettre en place des Département infrastructures hydro PM x x x x x x pastorales Renforcer le suivi vétérinaire (former et recruter des OS2 : renforcer les Département PM x x x x x x capacités agents techniques et organisationnelles et auxiliaires d’élevage) techniques des acteurs Organiser les éleveurs en Département PM x x x x x x filières

OS3 : Améliorer la Introduire des espèces Département 150 000 000 x x x x x x qualité du cheptel améliorées, à fort rendement

Marquer le bétail et faire OS4 : Sécuriser le bétail appliquer la loi sur la Département PM x x x x x divagation Reboiser la mangrove et les espèces forestières en voie Département 150 000 000 x x x x x x de disparition Renforcer les ressources forestières par la promotion Par Bassin de vie 60 000 000 x x des pépinières de Bassin de OS1 : Lutter contre la vie Agroforesterie dégradation des Elaboration et mise en ressources forestières œuvre des plans de gestion Par Bassin de vie 90 000 000 x x x x x x simplifiée des forêts communautaires Vulgariser la réglementation sur les forêts classées Par Bassin de vie PM x x x x x x (renforcement des capacités des acteurs)

60 Vulgariser la réglementation en matière de gestion des ressources forestières (code Par Bassin de vie PM x x x x x x forestier, code de l’environnement) Redynamiser les comités locaux de protection de Par Bassin de vie PM x x l’environnement Actualiser et mettre en œuvre les plans Par Bassin de vie 50 000 000 x d’aménagement forestier (PERACOD Wula nafa) Vulgariser le foyer amélioré Par Bassin de vie 30 000 000 x x x x x x Développer l’aquaculture Par Bassin de vie PM x x x x x x

Promouvoir la pêche Par Bassin de vie PM x x x x x x OS2: lutter contre artisanale l’exploitation abusive des ressources Renforcer la surveillance halieutiques côtière (lutte contre les Par Bassin de vie PM x x x x pratiques de pêche illicite) Améliorer l’armement des pêcheurs (pirogues, Par Bassin de vie 75 000 000 x x x x x x moteurs, filets etc…) OS3 : renforcer les capacités Renforcer les infrastructures d’appui au secteur (Unités organisationnelles et Par Bassin de vie 100 000 000 x x x x x x techniques des acteurs frigorifiques de conservation et de production de glace)

Construction de quais de Thiobon, Diouloulou, PM x x x x x x pêches modernes Kafountine( Vulgariser les claies de séchage solaire et préserver Diogué, Tobor et ainsi les ressources PM x x Département forestières et améliorer les OS3 : Préserver les conditions de fumage ressources forestières Equiper et doter en Sindian, Baila, Coubanao, personnel d’encadrement Kafountine, Abéné, PM x x x x x x les centres de formation Tendouck, Bignona existants

61 Créer des espaces d’exposition des produits Kafountine, Abéné PM x artisanaux OS1 : Organiser, Créer des Centres de Artisanat développer, valoriser perfectionnement des Bignona, PM x l’Artisanat local Artisans Ruraux (CPAR) Créer un musée Bignona PM x Appuyer la tenue des foires Par Bassin de vie 45 000 000 x x x x x x artisanales Réhabiliter les sites historiques et réceptifs Département 75 000 000 x x x x touristiques OS1: Faire du tourisme Créer un musée PM x x local un levier de Aménager des zones Abéné, Kafountine, PM x x x x x x Tourisme développement touristiques Coubalan et autres économique et social du Organiser les acteurs du Département Département PM x tourisme Appuyer l’organisation Département PM x x x x x x d’événements culturels Promouvoir l’installation d’unités locales de Département PM x transformation des produits locaux Renforcer les capacités d’accès aux matières Département 65 000 000 x premières des unités existantes OS1 : Développer Faciliter l’accès au foncier l’activité de Département PM Industrie aux investisseurs transformation des Sécuriser le stock de produits locaux Département PM matières premières Renforcer les unités de Département PM transformation existantes Participer dans le capital de la société de construction et Département PM d’exploitation (SCE) Appuyer la mise en œuvre Département 80 000 000 de la plateforme

62 Sensibiliser les populations sur les modes d’exploitation Département 45 000 000 x x x x x x viable des carrières

OS1: Organier Protéger et rationaliser l’exploitation des l’exploitation de la ressource Département PM x x x x x x Mines et Carrières carrières avec l’appui existante des services publiques Rationaliser l’ouverture des Département PM x x x x x x compétents carrières Sensibiliser la population sur les impacts environnementaux et Département PM x x x x x x sociaux de l’exploitation des ressources minières

Appuyer à l’organisation de OS1: accéder à des marché hebdomadaire dans Bassins de vie PM x x x x x x infrastructures chaque Bassin de Vie adéquates et faire du Commerce commerce un pilier de développement Appuyer des participations du Département à différents territorial Bassins de vie 100 000 000 x x x x x x rendez-vous économiques (Foires et Salons sectoriels) Aménager des gares routières dans les lieux stratégiques comme Bassins de vie PM x x x x x x Kalounaye, Fogny, Boulouf et Diouloulou

Intégrer les programmes OS1 : faciliter et nationaux de renouvellement développer la mobilité Transport de parcs automobiles Bassins de vie PM x x x x x x interne des personnes (transport urbain et et des biens interurbain) Aménager des nouvelles Département PM x x x x x x pistes de production Bitumer de nouvelles routes Département PM x x x x x x Sensibiliser sur le respect de Département 65 000 000 x x x x x x la tarification en vigueur

63 (code du transport)

OS1: Faciliter la Densifier et étendre les Communications et communication et Kataba,Sindian, Kafountine, antennes GSM dans les PM x x x x x x Télécommunications télécommunication aux Oulampane zones non couvertes citoyens Densifier le réseau électrique Senelec et îles et autres localités PM x x x x x x promouvoir les équipements excentrées solaires Vulgariser les énergies Département PM x x x x x x renouvelables OS1 : Permettre aux Accompagner les Energie populations d’accéder à promoteurs des stations Département PM x x x x x x l’énergie services Accompagner les promoteurs de dépôts de Département PM x x x x x x gaz Promouvoir l’utilisation du Département PM x x x x x x Biogaz Former les acteurs « en Département 30 000 000 x x x x x x éducation financière » OS1 : Développer un Nouer des conventions de Institutions Département et IMF PM x x x x x x partenariat avec les partenariat CT/SFD Financières institutions financières Promouvoir le déploiement des institutions financières IMF, Département PM x x x x x x dans le Département

Renforcer les centres de formations professionnelles existants en salles de classe et introduire d’autres Département PM x x x x x x OS1 : Acquérir des modules comme ceux infrastructures de Education/Formation dédiés aux métiers du qualité et améliorer Bâtiment et Travaux Publics l’accessibilité Orienter les élèves vers les enseignements des sciences Département PM x x x x x x et de la technologie

64 Sensibiliser les jeunes à intégrer les structures de Département PM x x x x x x formation professionnelle Construire des infrastructures sportives Département PM x x x x x x multifonctionnelles dans les établissements

Equiper et moderniser les centres de formations existants et améliorer la Département 150 000 000 x x x x x x répartition spatiale de ces infrastructures

Clôturer des établissements Département 50 000 000 x x x x x x scolaires pour les sécuriser

Mettre en place des lignes Département PM x x x x x x de transport scolaire Mettre en place des aides et Département 50 000 000 x x x x x x des bourses d’excellence Aménager des espaces permettant de faciliter l’accès aux enfants Département 15 000 000 x x x x x x handicapés et développer une approche inclusive pour les accueillir

Construire des blocs Département 65 000 000 x x x x x x administratifs

Remplacer les abris OS2 : Améliorer les provisoires par des Département 600 000 000 x x x x x x conditions de travail bâtiments dans les établissements Construire de blocs Département 150 000 000 x x x x x x sanitaires dans les écoles Doter toutes les écoles du Département d’un système Département PM x x x x x x d’adduction d’eau potable

65 Développer une politique de motivation du personnel Département PM x x x x x x enseignant dans les zones reculées Appuyer à la redynamisation Département PM x x x x x x des CGE Renforcer la concertation entre les IEF, IA et les Département PM x x x x x x collectivités Impliquer davantage la communauté éducative au Département PM x x x x x x tour de l’école Mieux équiper en matériels les structures existantes Département 450 000 000 x x x x x x (postes, cases de santé, centre de santé etc) Renforcer les effectifs en Département PM x x x x x x personnel qualifié Eriger l’hôpital de Bignona Département PM x x x x x x en niveau 1 Eriger le poste de santé de Département PM x Sindian en Centre de Santé OS1 : Améliorer le Doter le service plateau technique des départemental de l’hygiène Département 50 000 000 x Santé et Action structures de santé de Bignona en produits Sociale phytosanitaires Doter des ambulances médicalisées pour les Département PM x x x x évacuations sanitaires Former les membres des Département PM x x organes de gestion Renforcer l’appui des collectivités territoriales aux Etat, Département, PM x organes de gestion destiné partenaires, Communes aux établissements de Santé OS2 : Permettre une Construire des structures meilleure prise en éducatives adaptées pour Département PM x x x x x charge de la demande les enfants handicapés

66 sociale Construire des CPRS (Centre de Promotion et de Commune PM x x x x x x Réinsertion Sociale) Equiper les infrastructures et renforcer les centres en Département PM x x x personnel d’appoint Appuyer à la mise en œuvre du paquet de services Département, Communes PM x x x (Sésame, CMU, CEC, BSF…)

Construire et équiper des infrastructures socio Communes, Département 100 000 000 x x x éducatives (Foyers des jeunes, Centres polyvalents)

Aménager et équiper des terrains de sports Communes, Département 150 000 000 x x x x x fonctionnels Structurer et organiser les Département PM x x x acteurs culturels Redynamiser les troupes Département PM x x OS1 : Mettre en place culturelles des villages Jeunesse, Sports, des infrastructures socio Elaborer un agenda culturel Département, Communes PM x Culture et Loisirs éducatives, culturelles départemental et sportives Former les jeunes à la Département PM x citoyenneté et au volontariat Développer et valoriser la pratique des autres Département PM x disciplines sportives Accompagner la formalisation des structures Département PM x de jeunesse Accompagner et développer l’employabilité des jeunes Département PM x x x x x x (formations, financement, auto emploi) OS1 : Améliorer l’accès Réhabiliter et rendre Hydraulique des populations à l’eau fonctionnel les forages en Département 150000000 x x potable panne

67 Faire baisser le coût du M3 Etat, Partenaires PM x OS2 : Former les agents des ASUFOR en Former les ASUFOR en Etat, Partenaires, gestion des maintenance et en gestion 30000000 x Communes infrastructures financière hydrauliques Construire des latrines modernes dans les foyers (cadre d’un programme qui Département, Partenaires PM x intègre une contribution des ménages)

Construire des canaux d’évacuation des eaux usées et des eaux de pluies Bignona, Tenghory PM x OS1 : Améliorer la conformément au plan qualité du cadre de vie directeur Identifier des sites de décharges d’ordures Département, Communes PM x x x Assainissement ménagères Mettre en place un système de gestion des déchets Département, Communes PM x Biomédicaux Renforcer et équiper les Bignona PM x agents d’hygiènes Créer une unité de valorisation des déchets Département PM x OS2 : Collecter et solides valoriser les déchets Mettre en place un système performant de collecte des Département PM x ordures

Lotir les villages du Département 120000000 x x x x X Département

OS1: Rationaliser Sensibiliser les populations Urbanisme, Habitat et l’occupation du sol et sur la modernisation de leur Département 40000000 x x x x x X Cadre de Vie moderniser l’habitat habitat Aménager des espaces Commune PM x x x verts Disposer dans toutes les Commune 100000000 x x x x

68 Communes d’un Plan d’urbanisme Aménager le littoral Département PM x x x x X Promouvoir Commune PM x x x x x X l’intercommunalité Coût prévisionnel du PAP en FCFA 6 005 000 000

69

4.3.2: Le plan Triennal d’investissement Objectifs Spécifiques Echéancier Secteur Actions Localisation Coûts (OS) sectoriels 2019 2020 2021 Intensifier le niveau d’équipement des producteurs (Doter en matériels Département 300 000 000 x x X agricole et post récolte)

OS1 : Augmenter les surfaces Réhabiliter et mettre en valeur le Affiniam PM x x cultivables, rizicoles et la barrage d’Affiniam production agricole

Zones concernées (Voir Dépolluer les zones de production PM x x X CNAMS) Appuyer la protection des végétaux Département 100 000 000 x x X Mécaniser l’agriculture (Fournir aux Département 350 000 000 x x X agriculteurs des matériels adaptés) Remembrer progressivement les Agriculture Département PM x x X terres rizicoles Mettre en place une rizerie Mlomp Boulouf 50 000 000 x X OS2 : Moderniser l’agriculture et Construire des infrastructures de doter d’infrastructures modernes conservation et de transformation de Par Bassin de vie 150 000 000 produits agricoles Renforcer les infrastructures hydro Département 70 000 000 x x Agricoles Réhabilitation les infrastructures Département 80 000 000 x hydrauliques non fonctionnelles Département (agents, centre OS3 renforcer les capacités Renforcer l’encadrement technique de formation technique, organisationnelles et techniques 50 000 000 x x X des acteurs Lycée agricole et autres des acteurs prestataires) Renforcer les acteurs des filières, des coopératives agricoles et association Département 65 000 000 x x X des producteurs OS 4 : Renforcer les outils de Encourager l’aménagement des Département 30 000 000 x x X promotion et les modes zones de parcours de bétail

70 d’écoulement de la production Mettre en place un système territoriale d’information géographique et Département 35 000 000 x marchés

Mettre en place des POAS (OS à Département 100 000 000 x spécifier)

Construire des parcs à vaccination Département 75 000 000 x x Appuyer et Encourager les Département 75 000 000 X x X communes à construire des fourrières OS1 : Moderniser et développer Développer d’autres types d’élevage Département 45 000 000 x x X le secteur de l’élevage comme l’Apiculture Mettre en place des bergeries (à la Département 100 000 000 x demande) Elevage Encourager et appuyer la constitution Département PM x x X et la culture fourragères Mettre en place des infrastructures Département PM x x X hydro pastorales Renforcer le suivi vétérinaire (former OS2 : renforcer les capacités et recruter des agents techniques et Département PM x x X organisationnelles et techniques auxiliaires d’élevage) des acteurs Organiser les éleveurs en filières Bassins de vie PM x x X OS3 : Améliorer la qualité du Introduire des espèces améliorées, à Bassins de vie 150 000 000 x x X cheptel fort rendement Marquer le bétail et faire Bassins de vie PM x OS4 : Sécuriser le bétail X appliquer la loi sur la divagation Bassins de vie

Agroforesterie Reboiser la mangrove et les espèces Département 150 000 000 x x X forestières en voie de disparition Elaboration et mise en œuvre des Département plans de gestion simplifiée des forêts 90 000 000 x x X communautaires OS1 : Lutter contre la dégradation Vulgariser la réglementation sur les Département des ressources forestières forêts classées (renforcement des PM x x X capacités des acteurs) Vulgariser la réglementation en Département matière de gestion des ressources PM x x X forestières (code forestier, code de l’environnement)

71 Redynamiser les comités locaux de Département PM x x protection de l’environnement Actualiser et mettre en œuvre les Département plans d’aménagement forestier 50 000 000 x (PERACOD Wulanafa) Vulgariser le foyer amélioré Département 30 000 000 x x X Développer l’aquaculture Département PM x x X Département Promouvoir la pêche artisanale PM x x X Renforcer la surveillance côtière (lutte Département PM x X contre les pratiques de pêche illicite) Améliorer l’armement des pêcheurs Département 75 000 000 x x X OS2 : renforcer les capacités (pirogues, moteurs, filets etc…) Pêche organisationnelles et techniques Construction de quais de pêches Thiobon, Diouloulou, des acteurs PM x x X modernes Kafountine Vulgariser les claies de séchage Diogué, Tobor et OS3 : Préserver les ressources solaire et préserver ainsi les PM x x Département forestières ressources forestières et améliorer les conditions de fumage Département

Equiper et doter en personnel Sindian, Baila, Coubanao, d’encadrement les centres de Kafountine, Abéné, PM x x X formation existants Tendouck, Bignona Créer des espaces d’exposition des Kafountine, Abéné PM x produits artisanaux OS1 : Organiser, développer, Artisanat valoriser l’Artisanat local Créer des Centres de Bignona, PM X perfectionnement des Artisans Ruraux (CPAR) Diouloulou PM Créer un musée Bignona PM x Appuyer la tenue des foires Par Bassin de vie 45 000 000 x x X artisanales

Réhabiliter les sites historiques et Département 75 000 000 x x X OS1: Faire du tourisme local un réceptifs touristiques levier de développement Tourisme économique et social du Département Créer un musée Département PM x x Abéné, Kafountine, Aménager des zones touristiques PM x x X Coubalan

72 Organiser les acteurs du tourisme Département PM x Appuyer l’organisation d’événements Département PM x x X culturels

OS1 : Développer l’activité de Promouvoir l’installation d’unités transformation des produits locales de transformation des produits Département PM x locaux locaux Industrie Renforcer les capacités d’accès aux matières premières des unités Département 65 000 000 x existantes Appuyer à l’organisation de marché hebdomadaire dans chaque Bassin Bassins de vie PM x x X OS1: accéder à des de Vie infrastructures adéquates et faire Commerce du commerce un pilier de Appuyer des participations du Bassins de vie Département à différents rendez-vous développement territorial 100 000 000 x x X économiques (Foires et Salons sectoriels) Aménager des gares routières dans Bassins de vie les lieux stratégiques comme PM x x X Kalounaye, Fogny, Boulouf et Diouloulou OS1 : faciliter et développer la Intégrer les programmes nationaux de Bassins de vie Transport mobilité interne des personnes et renouvellement de parcs automobiles PM x x X des biens (transport urbain et interurbain) Aménager des nouvelles pistes de Département PM x x X production Bitumer de nouvelles routes Département PM x x X OS1: Faciliter la communication Communications et Densifier et étendre les antennes Kataba,Sindian, Kafountine, et télécommunication aux PM x x X Télécommunications GSM dans les zones non couvertes Oulampane citoyens Densifier le réseau électrique Senelec îles et autres localités et promouvoir les équipements PM x x X reculées solaires Vulgariser les énergies renouvelables Département PM x x X OS1 : Permettre aux populations Accompagner les promoteurs des Energie Département PM x x X d’accéder à l’énergie stations services Accompagner les promoteurs de Département PM x x X dépôts de gaz Promouvoir l’utilisation du Biogaz Département PM x x X

73 Education/Formation OS1 : Acquérir des Equiper et moderniser les centres de formations existants et améliorer la infrastructures de qualité et 50 000 000 X répartition spatiale de ces améliorer l’accessibilité infrastructures Clôturer des établissements scolaires PM X pour les sécuriser Mettre en place des lignes de PM X transport scolaire Département x Mettre en place des aides et des 10 000 000 bourses d’excellence x Aménager des espaces permettant de faciliter l’accès aux enfants 50 000 000 handicapés et développer une approche inclusive pour les accueillir x Construire des blocs administratifs Département PM x x X

Remplacer les abris provisoires par Département PM des bâtiments Construire de blocs sanitaires dans Département PM x x X les écoles Doter toutes les écoles du Département d’un système Département PM x x X OS2 : Améliorer les conditions de d’adduction d’eau potable travail dans les établissements Développer une politique de motivation du personnel enseignant Département PM x x X dans les zones reculées Appuyer à la redynamisation des Département 150 000 000 x x X CGE Renforcer la concertation entre les Département 50 000 000 x x X IEF, IA et les collectivités Impliquer davantage la communauté département PM x x X éducative au tour de l’école Mieux équiper en matériels les structures existantes (postes, cases Département 50 000 000 x x X de santé, centre de santé etc) Département 15 000 000 x x X OS1 : Améliorer le plateau Santé et Action Sociale Renforcer les effectifs en personnel technique des structures de santé Département PM x x X qualifié Département 65 000 000 x x X Eriger l’hôpital de Bignona en niveau Département 600 000 000 x x X 1

74 Doter le service départemental de l’hygiène de Bignona en produits Département 150 000 000 x x X phytosanitaires Doter des ambulances médicalisées Département PM x x X pour les évacuations sanitaires Former les membres des organes de Département PM x x X gestion Renforcer l’appui des collectivités territoriales aux organes de gestion Département PM x x X destiné aux établissements de Santé Construire des structures éducatives département PM x x adaptées pour les enfants handicapés Construire des CPRS (Centre de département PM x x OS2 : Permettre une meilleure Promotion et de Réinsertion Sociale) prise en charge de la demande Equiper les infrastructures et sociale renforcer les centres en personnel Département PM x x d’appoint Appuyer à la mise en œuvre du paquet de services (Sésame, CMU, Département PM x x CEC, BSF…) Construire et équiper des infrastructures socio-éducatives Département 100 000 000 x x (Foyers des jeunes, Centres polyvalents) Aménager et équiper des terrains de Communes 150 000 000 x sports fonctionnels Structurer et organiser les acteurs Département PM x culturels Redynamiser les troupes culturelles Département PM x des villages Jeunesse, Sports, Culture OS1 : Mettre en place des Elaborer un agenda culturel Département PM x et Loisirs infrastructures socio éducatives, départemental Former les jeunes à la citoyenneté et Département PM x au volontariat Développer et valoriser la pratique Département PM x des autres disciplines sportives Accompagner la formalisation des Département PM x structures de jeunesse Accompagner et développer l’employabilité des jeunes Département PM x x (formations, financement, auto

75 emploi)

Total budget prévisionnel plan triennal d'investissement 3 945 000 000

4.3.3 : Le plan annuel d’investissement Objectifs Echéancier Secteur Spécifiques (OS) Actions Localisation Coûts sectoriels 2019

Intensifier le niveau d’équipement des producteurs Département 300 000 000 X (Doter en matériels agricole et post récolte)

OS1 : Augmenter les surfaces cultivables, Réhabiliter et mettre en valeur le barrage d’Affiniam Affiniam PM X rizicoles et la production agricole

Zones concernées (Voir Dépolluer les zones de production PM X CNAMS) Appuyer la protection des végétaux Département 100 000 000 X Mécaniser l’agriculture (Fournir aux agriculteurs des Département 350 000 000 X matériels adaptés)

Agriculture Remembrer progressivement les terres rizicoles Département PM X

Mettre en place une rizerie Mlomp Boulouf 50 000 000 X OS2 : Moderniser l’agriculture et doter Construire des infrastructures de conservation et de d’infrastructures Par Bassin de vie 150 000 000 modernes transformation de produits agricoles

Renforcer les infrastructures hydro Agricoles Département 70 000 000 X

Réhabilitation les infrastructures hydrauliques non 80 000 000 X fonctionnelles OS3 renforcer les Département (agents, centre capacités de formation technique, Renforcer l’encadrement technique des acteurs 50 000 000 X organisationnelles et Lycée agricole et autres techniques des acteurs prestataires)

76 Renforcer les acteurs des filières, des coopératives Département 65 000 000 X agricoles et association des producteurs

Encourager l’aménagement des zones de parcours de OS 4 : Renforcer les Département 30 000 000 X outils de promotion et les bétail modes d’écoulement de Mettre en place un système d’information géographique Département 35 000 000 X la production territoriale et marchés

Mettre en place des POAS (OS à spécifier) Département 100 000 000 X

Construire des parcs à vaccination Département 75 000 000 X Appuyer et Encourager les communes à construire des Département 75 000 000 X fourrières OS1 : Moderniser et Département développer le secteur de Développer d’autres types d’élevage comme l’Apiculture 45 000 000 X l’élevage Département Mettre en place des bergeries (à la demande) 100 000 000 X Elevage Encourager et appuyer la constitution et la culture Département PM X fourragères

Mettre en place des infrastructures hydro pastorales Département PM X

OS2 : renforcer les Renforcer le suivi vétérinaire (former et recruter des Département PM X capacités agents techniques et auxiliaires d’élevage) organisationnelles et techniques des acteurs Organiser les éleveurs en filières Département PM X OS3 : Améliorer la Introduire des espèces améliorées, à fort rendement Département 150 000 000 X qualité du cheptel Marquer le bétail et faire Département PM OS4 : Sécuriser le bétail appliquer la loi sur la divagation Département

Agroforesterie Reboiser la mangrove et les espèces forestières en voie Département 150 000 000 X de disparition

Elaboration et mise en œuvre des plans de gestion OS1 : Lutter contre la Bassins de vie 90 000 000 X dégradation des simplifiée des forêts communautaires ressources forestières Vulgariser la réglementation sur les forêts classées Bassins de vie PM X (renforcement des capacités des acteurs)

77 Vulgariser la réglementation en matière de gestion des ressources forestières (code forestier, code de Département PM X l’environnement) Redynamiser les comités locaux de protection de Département PM X l’environnement

Actualiser et mettre en œuvre les plans d’aménagement Bassins de vie 50 000 000 X forestier (PERACOD Wulanafa)

Vulgariser le foyer amélioré Bassins de vie 30 000 000 X Développer l’aquaculture Bassins de vie PM X

Promouvoir la pêche artisanale Bassins de vie PM X Renforcer la surveillance côtière (lutte contre les Kafountine PM pratiques de pêche illicite) Améliorer l’armement des pêcheurs (pirogues, moteurs, Kafountine, Thiobon, OS2 : renforcer les 75 000 000 X filets etc…) Diouloulou, Tobor Pêche capacités organisationnelles et Thiobon, Diouloulou, Construction de quais de pêches modernes PM X techniques des acteurs Kafountine

Vulgariser les claies de séchage solaire et préserver Diogué, Tobor et PM X OS3 : Préserver les ainsi les ressources forestières et Département ressources forestières améliorer les conditions de fumage Kafountine et Diogué

Sindian, Baila, Coubanaou, Equiper et doter en personnel d’encadrement les Kafountine, Abéné, PM X centres de formation existants Tendouck, Bignona

Créer des espaces d’exposition des produits artisanaux Kafountine, Abéné PM X OS1 : Organiser, Artisanat développer, valoriser l’Artisanat local Créer des Centres de perfectionnement des Artisans Bignona, PM Ruraux (CPAR) Diouloulou PM Créer un musée Bignona PM Appuyer la tenue des foires artisanales Par Bassin de vie 45 000 000 X OS1: Faire du tourisme local un levier de Tourisme développement Réhabiliter les sites historiques et réceptifs touristiques Département 75 000 000 X économique et social du Département

78 Créer un musée Bignona PM X Abéné, Kafountine, Coubalan Aménager des zones touristiques PM X et autres Organiser les acteurs du tourisme Département PM X

Appuyer l’organisation d’événements culturels Département PM X

OS1 : Développer l’activité de Promouvoir l’installation d’unités locales de Département PM X transformation des transformation des produits locaux Industrie produits locaux Renforcer les capacités d’accès aux matières premières Département 65 000 000 X des unités existantes

Appuyer à l’organisation de marché hebdomadaire OS1: accéder à des Bassins de vie PM X infrastructures dans chaque Bassin de Vie Commerce adéquates et faire du commerce un pilier de développement territorial Appuyer des participations du Département à différents Bassins de vie 100 000 000 X rendez-vous économiques (Foires et Salons sectoriels)

Aménager des gares routières dans les lieux stratégiques comme Kalounaye, Fogny, Boulouf et Bassins de vie PM X Diouloulou OS1 : faciliter et développer la mobilité Intégrer les programmes nationaux de renouvellement Transport Département PM X interne des personnes et de parcs automobiles (transport urbain et interurbain) des biens Aménager des nouvelles pistes de production Département PM X

Bitumer de nouvelles routes Département PM X OS1: Faciliter la Communications et communication et Densifier et étendre les antennes GSM dans les zones Kataba,Sindian, Kafountine, PM X Télécommunications télécommunication aux non couvertes Oulampane citoyens Densifier le réseau électrique Senelec et promouvoir les îles et autres localités PM X équipements solaires excentrées OS1 : Permettre aux Energie populations d’accéder à Vulgariser les énergies renouvelables Département PM X l’énergie Accompagner les promoteurs des stations services Département PM X

79 Accompagner les promoteurs de dépôts de gaz Département PM X

Promouvoir l’utilisation du Biogaz Département PM X Education/Formation Construire des blocs administratifs Département PM X

Remplacer les abris provisoires par des bâtiments Département PM

Construire de blocs sanitaires dans les écoles Département PM X OS2 : Améliorer les Doter toutes les écoles du Département d’un système conditions de travail Département PM X dans les établissements d’adduction d’eau potable Développer une politique de motivation du personnel Département PM X enseignant dans les zones reculées Appuyer à la redynamisation des CGE Département 150 000 000 X Renforcer la concertation entre les IEF, IA et les Département 50 000 000 X collectivités Impliquer davantage la communauté éducative au tour département PM X de l’école Mieux équiper en matériels les structures existantes 50 000 000 X (postes, cases de santé, centre de santé etc) Département 15 000 000 X Renforcer les effectifs en personnel qualifié Département PM X Département 65 000 000 X Eriger l’hôpital de Bignona en niveau 1 Département 600 000 000 X OS1 : Améliorer le Doter le service départemental de l’hygiène de Bignona Santé et Action Sociale plateau technique des Département 150 000 000 X structures de santé en produits phytosanitaires Doter des ambulances médicalisées pour les Département PM X évacuations sanitaires

Former les membres des organes de gestion Département PM X

Renforcer l’appui des collectivités territoriales aux organes de gestion destiné aux établissements de Département PM X Santé

80 Construire des structures éducatives adaptées pour les Département PM X enfants handicapés Construire des CPRS (Centre de Promotion et de OS2 : Permettre une Département PM X meilleure prise en Réinsertion Sociale) charge de la demande Equiper les infrastructures et renforcer les centres en Département PM X sociale personnel d’appoint Appuyer à la mise en œuvre du paquet de services Département PM X (Sésame, CMU, CEC, BSF…) Construire et équiper des infrastructures socio Département 100 000 000 X éducatives (Foyers des jeunes, Centres polyvalents) Elaborer un agenda culturel départemental Département PM X

Former les jeunes à la citoyenneté et au volontariat Département PM X OS1 : Mettre en place Jeunesse, Sports, Culture des infrastructures socio Développer et valoriser la pratique des autres et Loisirs Département PM X éducatives, disciplines sportives Accompagner la formalisation des structures de Département PM X jeunesse Accompagner et développer l’employabilité des jeunes Département PM X (formations, financement, auto emploi) Total budget prévisionnel plan annuel d'investissement 3 685 000 000

81 4.4- La Stratégie de mise en œuvre du PDD

4.4.1- Principes directeurs de la mise en œuvre Les principes directeurs de la stratégie de mise en œuvre du PDD sont fondés sur ceux qui ont servie de base pour la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques telles que le PSE dont les orientations ont guidé l’élaboration du PDD : Efficacité et de l’efficience : Le processus de mise en œuvre du PDD et les acteurs (institutions et organisations) qui en ont la responsabilité doivent donner des résultats en fonction des besoins, tout en utilisant au mieux les ressources. L’ensemble des acteurs concernés (y compris les populations à la base) peuvent directement avoir accès aux processus et aux institutions et recueillir l’information qui doit être accessible et suffisante pour permettre à toutes les parties prenantes de comprendre ce qui est fait, et d’en assurer le suivi. Etat de droit : Les règles de gestion du territoire doivent être appliquées de façon équitable et impartiale, en particulier les questions relatives aux droits de chaque citoyen d’avoir accès aux ressources. Les dispositifs qui seront mis en place et les processus doivent viser à répondre aux besoins de toutes les parties prenantes. La bonne gouvernance doit jouer un rôle d’intermédiaire entre des intérêts différents afin d’aboutir à un large consensus sur ce qui sert le mieux les intérêts des populations du Département et, le cas échéant, sur les politiques et les procédures à la fois nationales et régionales, dans une parfaite cohérence avec les dispositions d’intégration sous régionale (CEDEAO et UEMOA). Redevabilité : Les décideurs au niveau du Conseil Départemental et des autres acteurs dépositaires de responsabilité dans la mise en œuvre du PDD (y compris les acteurs non gouvernementaux) doivent rendre des comptes au public, ainsi qu’aux parties prenantes institutionnelles. Participation : Toutes les parties prenantes (catégories) auront voix au chapitre en matière de prise de décisions, directement ou par l’intermédiaire de représentations légitimes qui défendent leurs intérêts. Cette participation doit être la plus large possible et fondée sur la liberté d’association et de parole, ainsi que sur les capacités nécessaires à chacun pour participer de façon constructive à la prise de décisions. Equité : L’ensemble des parties prenantes ont la possibilité d’améliorer ou de maintenir leurs conditions de vie/ de travail. Appropriation : Les collectivités locales, chacune en ce qui la concerne exercent une réelle maîtrise sur leurs politiques et stratégies de développement et assurent la coordination des actions relatives à leur mise en œuvre. Alignement : Les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) doivent reposer l’ensemble de leur soutien sur les stratégies locales de développement, les institutions et les procédures des collectivités locales du Département. Harmonisation : Les actions des PTF sont mieux harmonisées et plus transparentes, et permettent une plus grande efficacité collective au sein de chacune des collectivités locales du Département. Gestion axée sur les résultats : L’ensemble des composantes du dispositif de mise en œuvre du PDD doit s’inscrire dans une logique de gérer les ressources et d’améliorer les processus de décision en vue d’obtenir des résultats de développement durable du territoire. Responsabilité mutuelle : Les PTF et les collectivités locales partenaires sont responsables des résultats obtenus en matière de développement.

4.4.2 - Dispositif institutionnel de pilotage 4.4.2.1 Arrangements institutionnels de mise en œuvre Le dispositif de mise en œuvre du PDD s’insère dans le cadre des arrangements institutionnels retenus à l’échelle régionale pour une mise en œuvre harmonisée des actions de développement. Ce dispositif pourrait reposer sur les Cadres de Concertation à l’échelle des communes, qui seraient agrégés à l’échelle départementale par un système de représentation équitable, pour créer « un Cadre de Concertation Départemental ». Ce cadre permettra au Conseil Départemental d’assurer un suivi de la mise en œuvre du PDD et de promouvoir une dynamique de gouvernance participative. Le modèle de Cadre de Concertation proposée par les acteurs régionaux et approuvés par les autorités administratives se résume sur le schéma suivant.

83

4.4.2.2 Rôles et responsabilités des acteurs Globalement, l’esprit qui préside à la mise en œuvre du PDD n’étant pas d’affecter à priori des actions à des catégories d’acteurs, les rôles et responsabilités sont centrés sur la nécessité pour chaque partie prenante de s’assumer, afin de participer de manière significative tant dans la conception que dans la mise en œuvre d’actions articulées autour du PDD et qui relèvent de leurs compétences conformément à la Loi sur l’Acte 3 de la Décentralisation.

4.4.2.2.1 Les Institutions d’élus locaux Le Conseil Départemental Globalement, le Conseil Départemental se chargera pour la mise en œuvre du PDD de :  Faire la promotion du PDD auprès des partenaires techniques et financiers ainsi qu’auprès de l’Etat sénégalais pour une prise en compte de ses besoins en matière d’aménagement et de développement territorial durable ;  Proposer et mettre en œuvre des actions tirées du PDD et qui relèvent de ses compétences conformément à la Loi sur l’Acte III de la Décentralisation, au profit des populations du Département et des Communes ;

84  Coordonner le processus de suivi et de mise en œuvre des projets issus du PDD en rapport avec le dispositif mis en place à cet effet ;  Soutenir les Communes dans la recherche de partenariats pour la mise en œuvre de projets contenus dans le PDD et qui relèvent des compétences des Communes au regard de la loi sur l’acte III de la Décentralisation. Les Conseils Communaux Quant aux dix-neuf (19) Communes du Département, elles devront dans le cadre de la mise en œuvre du PDD :  Promouvoir auprès des PTF, des Services de l’Etat et de la Coopération décentralisée leurs projets spécifiques contenus dans le PDD ;  Participer au suivi et à la mise en œuvre du PDD, en rendant compte de l’avancement de la recherche de partenaires mais également des projets mis en œuvre ;  Développer l’Intercommunalité pour faciliter la mise en œuvre des mesures intercommunales proposées dans le PDD ;  Participer effectivement, à travers une représentation à définir, au dispositif de mise en œuvre et de suivi évaluation du PDD.

4.4.2.2.2 Les Agences et Services Techniques Déconcentrés Les Agences et Services Techniques Déconcentrés de l’Etat, devront pour leur part et chacun en ce qui le concerne et, en tenant compte de leurs spécificités:  Soutenir le Conseil Départemental dans la formulation et la mise en œuvre des projets phares issus du PDD ;  Contribuer directement au financement du PDD ou à travers leurs partenaires stratégiques ;  Participer au suivi évaluation du PDD à travers des revues conjointes avec le Conseil Départemental.

4.4.2.2.3 Les Acteurs Non Etatiques (ANE) L’ensemble de ces acteurs sont parties prenantes à part entière dans la mise en œuvre du PDD. A cet effet, les organisations qui composent chaque catégorie peuvent initier des actions spécifiques mais articulées au Programme d’Actions Prioritaires (PAP) et bénéficient dans ce cadre des mécanismes de financement retenus. Les

85 ANE sont membres des différentes instances de mise en œuvre du plan. Les acteurs ont pour rôles : i) la définition des modalités de participation et de représentation au sein des instances de mise en œuvre de la stratégie ; ii) la coordination du suivi de la mise en œuvre des projets d’ANE.

4.4.2.2.4 Les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) Il est recherché dans le rôle des PTF une meilleure harmonisation des financements mis en place et leur complémentarité dans la promotion du PDD, intégrant les synergies intersectorielles. Sous ce rapport, il relève de la responsabilité des PTF, dans l’ensemble des projets soutenus de manière sectorielle ou transversale, l’intégration obligatoire de variables de mesure des performances spécifiques au PDD. Dans ce cadre, une commission PTF sera mise en place dont les modalités de fonctionnement et de contribution seront définies de manière consensuelle avec le Conseil Départemental.

4.4.2.3 Instruments de mise en œuvre 4.4.2.3.1 Le Plan Annuel d’Investissement A ce niveau, le Conseil Départemental doit pour chaque année, extraire dans le Programme d’Actions Prioritaires, les actions à mener pour chaque année et le soumettre en conseil pour adoption. Une fois adopté, le PAI doit être mis en œuvre en identifiant clairement les différentes sources de financement des actions planifiées pour l’année. A la fin de chaque année, une évaluation est faite pour mesurer le niveau d’exécution du PAI et élaborer en conséquence le PAI de l’année suivante.

4.4.2.3.2 Le cadre de Suivi Évaluation Il doit définir très clairement les éléments suivants : i) Cadre de Mesure des Rendements du PDD ; ii) les méthodes de gestion des informations (collecte, traitement, stockage et diffusion) ; iii) le dispositif de suivi évaluation, avec une définition très claire des rôles et responsabilités des acteurs impliqués.

4.4.2.3.3 Le cadre de mesure des rendements du PDD Il doit fournir l’ensemble des variables de mesures que sont les indicateurs. Pour chacune de ces variables de mesures qui sont déclinées pour chaque niveau de la chaine de résultats, des cibles seront fixées. Celles-ci traduiront les ambitions

86 retenues par le Département pour contribuer significativement à l’amélioration des conditions d’existence des populations. Ces ambitions se veulent alignées à la position stratégique qu’occupe le Département dans le développement régional.

4.4.2.3.4 La méthode de gestion de l’information Elle repose sur un ensemble d’outils dont des fiches de collectes d’informations, un Système d’Information Géographique (SIG) et un rapport de performance. Les fiches de collecte d’informations seront gérées aux différents niveaux de production de statistiques (services techniques, projets de développement, autres acteurs sociaux). Le SIG sera situé au sein de l’instance en charge de la mise en œuvre du PDD. Il permettra de paramétrer l’ensemble des données statistiques et créer toutes les relations dans la hiérarchie et la synergie des variables de mesure des progrès contenues dans le cadre de mesure des rendements. Ce qui favorise une information systématique des indicateurs et in fine l’analyse de leur évolution au regard des réalisations et des objectifs poursuivis.

4.4.2.3.5 Le Rapport de performance de la mise en œuvre du PDD Il est produit annuellement et permet de récapituler et d’analyser les progrès. Il s’appuie sur le cadre de mesure des rendements et du support de suivi automatisé.

4.4.2.3.6 Les instruments locaux de mise en œuvre Il s’agit des Plans de Développement Communal (PDC) qui seront élaborés par chacune des Communes du Département. Ces PDC, en plus des priorités internes à chaque Commune, devront adresser les problématiques posées dans le diagnostic du PDD, en proposant des solutions articulées aux orientations de développement retenues dans le plan présent.

4.4.2.3.7 Les instruments sectoriels de mise en œuvre Outre les instruments départementaux et communaux, les acteurs sectoriels, disposent d’instruments spécifiques ou intégrés de mise en œuvre d’actions de développement. Ainsi, tous les projets sectoriels venant en appui au processus de développement du Département quel qu’en soit l’entrée (régionale, départementale, communale, etc.) devront s’articuler au processus départemental en indiquant de

87 façon très claire leur contribution attendue dans l’atteinte des objectifs de développement territorial.

4.4.2.4 Le Financement du PDD Évaluation des coûts Les coûts relevant de la mise en œuvre du PDD sont évalués de manière générale dans le PDD, mais c’est à travers l’instrument de programmation opérationnelle qu’est le PAI (Plan Annuel d’Investissement), que les actions seront annuellement mieux budgétisées. Sources de financement Les sources de financement du PDD sont multiples et multiformes, on peut cependant distinguer :  Le financement par les collectivités locales (Communes, Conseil Départemental) à travers des ressources propres tirées de leur budget ;  Le financement par l’État du Sénégal grâce aux budgets des Ministères sectoriels (Éducation, Santé, Hydraulique, Énergie, etc.), les Agences publiques et les Projets / Programmes nationaux;  Le financement par des Partenaires Techniques et Financiers, bilatéraux ou multilatéraux ;  Le Financement au travers de la coopération décentralisée ;  Le financement au travers de la diaspora du Département notamment en Europe et aux USA.  À travers les différentes taxes prévues par les lois à travers différents codes que sont : Le code de l’environnement Les dispositions de la loi N° 2001-01 du 15 Janvier 2001 portant code de l’environnement et de son décret d’application N° 2001-282 du 12 Avril 2001 constituent le cadre législatif et réglementaire fondamental régissant les activités ayant des incidences environnementales. La loi et son décret d’application traitent des procédures d’Étude d’Impact Environnemental (EIE). Le code forestier La loi N° 98/03 du 08 janvier 1998 (partie législative) dispose, en son article L. 44, que « Toute exploitation minière, toute fouille altérant le sol et les formations

88 forestières sont interdites dans les forêts classées, sauf autorisation du Ministre chargé des Eaux et Forêts. En dehors des forêts classées, elles doivent être autorisées par le Président du Conseil Départemental après avis du Conseil Municipal concerné. Le code précise que l’autorisation n’est accordée qu’au vu d’un dossier comprenant, entre autres, une étude d’impact sur le milieu effectuée par, le service des Eaux et Forêts, ou par toute autre personne physique ou morale agréée par ce dernier, aux frais du demandeur.

89 ANNEXES

Annexe 1 : Liste des membres du Conseil Départemental de Bignona

N° Prénoms et Nom Ag Sexe Nombre Niveau d’études Profession e de Mandats 1 Aïssatou BADJI 61 F 1 Néant GPF 2 Atab BADJI 35 M 1 LICENCE MARKETING Agent commercial 3 Fatou BADJI 55 F 1 CEP GPF 4 Ibrahima BADJI 50 M 1 CAP/ INFORMATIQUE Opérateur économique 5 Khadydiatou BADJI 45 F 1 CFEE Mareyeuse 6 Awa BADJI 23 F 1 CFEE Commerçante 7 Fatou CAMARA 56 F 1 3ème secondaire Commerçante 8 NdeyeAstou 42 F 1 BFEM Entrepreneuse CAMARA 9 Mamadou Lamine 62 M 1 MAITRISE Financier CISSE 10 Sarba CISSE 51 F 1 NEANT GPF 11 Chérif COLY 54 M 1 BAC+5 Aménagiste 12 Joachim COLY 63 M 5 LICENCE Enseignant 13 Maimouna COLY 29 F 1 BFEM GPF 14 Idrissa COLY 44 M 1 LICENCE Transitaire 15 Mamadou DIALLO 60 M 1 CAP Instituteur 16 Abdoulaye 57 M 1 BAC+ Enseignant DIEDHIOU 17 Adama DIEDHIOU 31 F 1 NEANT Commerçante 18 Aïssatou DIEDHIOU 55 F 1 NEANT Entrepreneuse 19 Awa DIEDHIOU 56 F 1 NEANT Commerçante 20 Lamine DIEDHIOU 56 M 1 BFEM Instituteur 21 Ousmane DIEDHIOU 63 M 1 BAC+DUES Enseignant 22 Pape Baboucar 41 M 2 Maitrise Lettre Moderne Enseignant DIEDHIOU BAC+6 23 Safiétou DIEDHIOU 48 F 1 NEANT Commerçante 24 Safiétou DIEDHIOU 53 F 1 NEANT Mareyeuse 25 Abdoulaye DIEME 52 M 1 LICENCE MARKETING Agent commercial 26 Aïssatou Diatta 58 F 1 NEANT Commerçante DIEME 27 AliouBadara DIEME 44 M 1 BFEM Instituteur 28 Bourama DIEME 47 M 1 BAC Instituteur 29 Mamadou DIEME 42 M 1 CAP Instituteur 30 Doudou DJIBA 47 M 1 DOCTORAT Pharmacien 31 Seynabou FATY 60 F 1 NEANT Commerçante 32 EL Hadji Mamadou 61 M 1 BAC+5 Géographe GOUDIABY 33 Gnima GOUDIABY 57 F 1 DOCTORAT Pharmacienne 34 Lansana GOUDIABY 58 M 2 BAC+4 Enseignent 35 Mamina KAMARA 63 M 1 BAC+5 Météorologue 36 Joelle Monique Bad 39 F 1 BAC+3 Enseignante MALOMAR 37 Kadidiatou MANE 51 F 1 BFEM Animatrice 38 Marième NDIAYE 34 F 1 BFEM Commerçante 39 Amadou SADIO 68 M 5 BAC+5 Administrateur civil 40 Moustapha SADIO 38 M 1 BAC+5 Financier 41 Fanta SAGNA 60 F 1 3ème secondaire GPF 42 Rita Georgette 52 F 1 BFEM Institutrice SAGNA 43 Seydou SAGNA 62 M 1 BAC+5 Ingénieur électricien 44 Yankhoba SAGNA 48 M 1 3ème cycle universitaire Conseiller en planification 45 YayeBintou SAGNA 40 F 1 BAC Institutrice 46 Youssouph SAGNA 50 M 1 BFEM Chauffeur 47 Fatoumata SAMBOU 36 F 1 NEANT Commerçante

90 48 Moustapha SAMBOU 49 M 1 BFEM Agriculteur 49 Seybatou SAMBOU 48 F 1 BFEM Commerçante 50 Doudou Sarr SANE 43 M 2 BAC+CAP Instituteur 51 Safiétou SANE 28 F 1 BFEM Commerçante 52 Syaka SANE 27 M 1 BFEM Instituteur 53 Gnima SONKO 55 F 1 BFEM Aide comptable 54 Lamine SONKO 79 M 1 BFEM Instituteur 55 Sékou Emile SONKO 46 M 1 DEA Juriste 56 Mamadou Lamine 50 M 3 LICENCE Instituteur SORA 57 Aboubacar SOW 44 M 1 BFEM ARABE Chauffeur 58 Ibrahima Tito TAMBA 37 M 1 DOCTORAT Médecin 59 Seynabou TAMBA 53 F 1 BAC+6 Enseignant 60 Fatou THIANE 60 F 1 NEANT GPF

ANNEX 2 : Liste des agents du Conseil Départemental de Bignona

N° PRENOMS NOM FONCTION 1 ABDOU BADJI GESTIONNAIRE 2 JEANNETTE AVILA SAMBOU ASSISTANTE du président 3 ABDOULAYE DIENG CHAUFFEUR 4 MOHAMED EL BACHIR SAGNA COMMIS 5 NFALLY BADJI CHAUFFEUR 6 SALIF BADJI CHAUFFEUR 7 NFAMARA SANE MANOEUVRE 8 LAMINE DIATTA GARDIEN 9 DAOUDA JEAN BOSCO DIEME COMMIS 10 OMAR DIEDHIOU COMMIS / comptable matières 11 ABDOU DIENG BADJI COMMIS/chargé du courrier 12 BOUBOU GUEYE COMMIS /chargé de programmes et projets 13 SEYDOU BACHIR SANE CHAUFFEUR 14 BINTOU BADJI MATRONE 15 CHEIKH ABA SARR COMMIS/chargé du personnel 16 SOUAIBOU SANE COMMIS 17 EL HADJI SEYDOU KAMARA COMMIS 18 SOULEYMANE DIEDHIOU MANOEUVRE 19 DIENEBA COLY AGENT DE SERVICE 20 MARIATOU DJIBA AGENT DE SERVICE 21 SIRE DIEDHIOU AGENT DE SERVICE 22 YAYA YORO GOUDIABY CHAUFFEUR 23 AMADOU SOW GARDIEN 24 MALANG SANE CHAUFFEUR 25 BALLA MOUSSA NDOUR AGENT ADMINIS 26 BAYO DIAWARA CHAUFFEUR 27 ALPHOUSSEYNI DIEME TECH FORESTIER /suivi environnemental 28 RABIATOU HARIATE DIALLO ASSISTANTE à la perception 29 MADY BODIAN COMMIS 30 JOSEPHINE FERNANDES Tech de surface 31 SALIMATA DIEME Tech de surface 32 OULIMATA DIEDHIOU Tech de surface 33 AISSATOU SANE Tech de surface 34 KHADIDIATOU DIEDHIOU Tech de surface 35 ARAMATA BADJI Tech de surface 36 MAMADOU MOUSTAPHA CAMARA GARDIEN 37 IBRAHIMA DIEME GARDIEN 38 IBRAHIMA SANE GARDIEN 39 BACARY SORA GARDIEN 40 FAMARA BOULY COLY GARDIEN 41 ROSE EBOUKAYE DIAATA SECRETAIRE 42 BAKARY SANE GARDIEN

91 43 LAMINE WAHE DJIBA GARDIEN 44 MAMADOU DIOP CHAUFFEUR

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