BSR 2012 Haute-Vienne PDF 7 MO
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LIMOUSIN BILAN HAUTE-VIENNE SCIENTIFIQUE Tableau des opérations autorisées 2012 Code Commune, lieu-dit Responsable, organisme Nature Prog. Epoque Réf. opération de l’op. carte 3145 Aixe-sur-Vienne, rue Fr. Mitterand Jean-Michel Beausoleil (INR) OPD 15 FER 1 3150 Aixe-sur-Vienne, Rieux Cros Jean-Michel Beausoleil (INR) OPD 2 3101 Châlus, Châlus-Maulmont Adrien Montigny (INR) OPD 24 MA 3 3202 Châteauponsac, 15 rue des Remparts Sylvain Guillin (INR) OPD 19 MA/MOD 4 3231 Châteauponsac, Porte Peyrine Jacques Roger (MCC) SD 19 GAL/MA ▲ 5 3186 Isle, Mérignac Jonathan Antenni-Teillon (INR) OPD 6 3169 Limoges, 36 rue du Pont-Saint-Etienne Peggy Poulain (PRI) SP 19 MA/MOD 7 3195 Limoges, place de la République Xavier Lhermite (PRI) SU 23 MA ▲ 8 3197 Limoges, rue de la Mauvendière Julien Olivier (PRI) SP 22 GAL ▲ 9 3198 Limoges, 1 rue de la Courtine Xavier Lhermite (PRI) SP 23 GAL/MA ▲ 10 3205 Limoges, crypte Saint-Martial Xavier Lhermite (PRI) FP 23 MA 11 3097 Linards, église paroissiale Antoine Vicard (INR) OPD 23 MA 12 3172 Oradour-sur-Glane, cité martyre, l’église Jacques Roger (MCC) SU 13 3157 Saint-Jean-Ligoure, Châlucet, la Patrice Wuscher (INR) OPD 15 FER 14 Boussonie 3203 Saint-Jean-Ligoure, château haut de Guillaume Demeure (PRI) SD 24 MA ▲ 15 Châlucet 3164 Saint-Priest-Taurion, allée de la Roche Jean-Michel Beausoleil (INR) OPD 16 3127 Saint-Yrieix-la-Perche, centre hospitalier Grégory Vacassy (INR) OPD 19 MA 17 3214 Vaulry, le Repaire Mélanie Mairecolas (postDOC) SD 25 MA ▲ 18 3161 Vigen (Le), lot. des Côtes Jean-Michel Beausoleil (INR) OPD 15 FER 19 3212 Vigen (Le), résidence Puy Méry Jean-Michel Beausoleil (INR) OPD 20 GAL 20 ▲ rapport non parvenu opération non réalisée 90 LIMOUSIN BILAN HAUTE-VIENNE SCIENTIFIQUE Carte des opérations autorisées 2012 91 Protohistoire AIXE-SUR-VIENNE rue François Mitterrand La construction d’un pôle médical de réadapta- 27, 34 et 36 localisées dans la partie sud du pro- tion au lieu-dit Fénerolles, rue François-Mitterrand, jet ont livré des tessons de facture protohistori- a donné lieu à un diagnostic archéologique. Ce que découverts en épandage dans les colluvions. projet d’aménagement occupe une surface d’en- Aucune structure pouvant correspondre à cette viron 6,3 ha, immédiatement au sud-ouest de la occupation protohistorique n’a cependant été commune d’Aixe-sur-Vienne. Il s’inscrit dans la mise au jour. Si les prospections réalisées sur ce confluence de l’Aixette et de la Vienne, au sud de secteur n’ont pas permis de confirmer l’occupa- l’agglomération. La parcelle concernée est tra- tion protohistorique pressentie, il est cependant versée du sud vers le nord par un petit ruisseau probable d’après le mobilier récolté qu’un site qui marque un talweg en voie de comblement. intéressant cette période se situe dans l’environ- nement immédiat (versant sud de la vallée). Les quarante-deux sondages réalisés dans l’em- prise du projet, couvrant une superficie de 4 070 m², se sont révélés très pauvres en vesti- ges archéologiques. Seules les tranchées Tr.26, Jean-Michel Beausoleil AIXE-SUR-VIENNE Rieux Cros Ce diagnostic a été motivé par la construction Liée au contexte géomorphologique, la stratigra- prochaine d’un lotissement au lieu-dit Rieux Cros phie observée au sein des sondages est très (parcelle 213, section AD). La parcelle diagnosti- homogène. Dans ces derniers, la terre végétale quée se situe en rive droite de la vallée de la Vienne, généralement peu épaisse (entre 0,15 et 0,40 m) et est implantée en bordure de la départementale repose souvent sur le substratum (arène graniti- 20, en limite des lotissements d’Arliquet. Elle est que argilo-sableuse ou rocher). Une couche de positionnée à une altitude de 270 m environ sur limon brun (épaisseur variant entre 0,40 et 1,50 m) un versant largement ouvert vers le sud et le sud- a parfois été observée entre la couche de terre ouest. D’un point de vue géologique, le sous-sol végétale et le substrat dans la partie basse du de la parcelle explorée est constitué de forma- projet. Des sondages plus profonds (entre 0,80 tions quartzo-feldspathiques (gneiss plagiocla- et 1,60 m de profondeur) ont été effectués siques, feuilletés à biotite, muscovite et parfois ponctuellement. sillimanite). Les 8 tranchées réalisées dans l’emprise du pro- Dans le cadre de cette opération, une série de jet n’ont pas livré de mobilier archéologique. Les sondages d’évaluation a été effectuée à l’aide sondages ont montré l’absence d’occupation d’une pelle mécanique à chenilles, dotée d’un structurée et pérenne dans la parcelle étudiée, à godet lisse de 2 m de large, dans l’emprise du l’exception d’épandages diffus de mobilier projet. Ces travaux ont été réalisés sous la forme contemporain (fragments de tuile) rencontrés de sondages systématiques, tous relevés préci- essentiellement dans la terre végétale. sément en topographie. Huit tranchées, corres- pondant à une surface approchée de 1 648 m² (soit près de 7 % de la surface totale) ont été creu- sées sur la surface totale prescrite (24 700 m²). Jean-Michel Beausoleil 92 CHALUS Moyen Âge Châlus-Maulmont Ce diagnostic, concernant une emprise de 3 117 m², barlong, de 13,60 m sur environ 36,20 m hors œuvre, a pour origine un important projet de restauration dont la façade orientale est cantonnée de deux et de mise en valeur du château de Maulmont situé tours de 8,30 et 7,10 m de diamètre. La principale sur la commune de Châlus. Ce projet, mené par inconnue concerne l’angle nord-ouest de l’édifice un propriétaire privé, concerne aussi bien l’édifice dont ne subsistent que des fondations. Il n’a pas classé Monument Historique que plusieurs terrains été possible de déterminer s’il était, à l’instar de et bâtiments situés à ses abords immédiats. l’angle sud-ouest, doté de contreforts plats. Plusieurs contraintes liées à l’accessibilité des par- L’observation des élévations conservées montre celles ont limité les possibilités d’intervention. De que cet édifice ne devait être accessible que par la manière générale, l’emprise du diagnostic se situe porte partiellement conservée du côté ouest. Les sur un terrain partiellement aménagé en terrasses autres portes permettant actuellement d’entrer dans successives et occupé par plusieurs bâtiments dont ce bâtiment depuis le sud et l’est sont en effet d’an- les limites parcellaires correspondent bien souvent ciennes ouvertures de jour modifiées. En intérieur, à des murs. Pour accéder à un maximum de par- la stratigraphie observée est des plus sommaires. celles il a fallu utiliser des engins de tonnages dif- Le premier constat qui s’impose est l’absence de férents de manière à utiliser la pelle la plus puissante trace d’une occupation antérieure. possible pour chaque sondage. Le terrain a été aplani de manière à ériger le bâti- De même la présence de plusieurs corps de métiers, ment et à installer directement des sols construits. couvreurs et maçons, travaillant au niveau d’une Si le plus ancien niveau de sol mis en évidence ne maison située au milieu de l’emprise a rendu impos- date probablement que de la fin du Moyen Âge, il sible la réalisation de certains sondages. est installé quasiment à la surface du terrain natu- rel. Ce premier niveau de sol, constitué d’un pave- Le diagnostic a été mené par deux agents de l’In- ment de terre cuite, est directement surmonté par rap du 10 au 27 avril. Les tranchées d’évaluation d’autres niveaux d’occupations (fig. 1). Le seul amé- ont été réalisées à l’aide de pelles mécaniques nagement de confort attesté correspond à une munies de godets de curage. L’orientation des son- ample cheminée dont le fond de conduit et l’em- dages a été déterminée en fonction des diverses placement des corbeaux soutenant la hotte sont contraintes et des hypothèses concernant l’orga- encore visibles sur le mur occidental. L’implantation nisation des vestiges supposés. Au final ce sont 15 des sondages n’a pas permis d’observer de cloi- sondages, représentant une surface totale de sonnement interne appartenant à l’état initial de 198 m², qui ont été réalisés. l’édifice. Parallèlement à ces sondages, diverses observa- tions ont été effectuées sur les bâtiments occupant partiellement l’emprise de diagnostic de même que sur quelques constructions environnantes appar- tenant au même ensemble fortifié. Ces observa- tions ne correspondent qu’à une rapide lecture des bâtiments environnants et non à une étude archéo- logique des élévations. Ces observations sur le bâti ont bien souvent été limitées par la présence d’en- duits couvrants. La lecture des élévations ne s’est donc avérée possible que sur un nombre limité de constructions présentes sur l’emprise. Enfin, un premier éclairage historique a été réalisé Fig. 1 : détail du parement du mur 5.1 (mires de 0,50 m et 1 m) bénévolement par Christian Rémy, chercheur asso- cié au CESCM-UMR 7302 de Poitiers. Trois sondages ont été réalisés à l’emplacement d’une partie du mur d’enceinte. Les résultats obte- Les différents sondages réalisés sur la tour de nus laissent apparaître un tracé différent de ce que Maulmont ont permis d’en compléter le plan et d’y la documentation iconographique pouvait laisser observer la stratigraphie conservée. Cette puissante supposer. Le plan de la muraille ainsi entrevu au construction apparaît donc comme un édifice niveau de ces sondages permet de se questionner 93 I. Données administratives, techniques et scientifiques et techniques administratives, Données I.