Victimes roeuxoises de la Deuxième Guerre mondiale

Fusillé - le 13 septembre 1943 : Henri ROBERT, 51 ans, dans les fossés de la citadelle d’ Mort suite aux tortures endurées - le 25 décembre 1943 : Marceau PLANQUE, 29 ans, à la prison de Cuincy, près de Douai Morts en déportation - le 28 novembre 1944 : Eugène DUMONT, 39 ans, décapité à Munich - le 20 janvier 1945 : Léon ROBIDET, 45 ans, mort au camp de Gross Rosen, en Pologne - le 27 février 1945 : Jules GOSSET, 48 ans, mort au camp de Nordhausen, en Allemagne - le 10 mars 1945 : Jean VANTOMME, 33 ans, mort au camp de Nordhausen, en Allemagne - le 28 mars 1945 : Charles DIEU, 45 ans, décédé au camp de Buchenwald, en Allemagne - le 8 mai 1945 : François SIECKELINCK, 43 ans, décédé au camp de Dora, en Allemagne - le 31 mai 1945 : Antoinette ROBERT, 22 ans, décédée à Waldheim en Allemagne Présumé décédé en Allemagne - le 30 décembre 1944 : Octave DERUEL, 67 ans Militaire mort en captivité - le 8 mai 1941 : Eugène BRASSART, 35 ans, mort à Muhlberg sur Elbe, au Stalag IV B Victimes du bombardement de Roeux - le 10 mai 1940 : Albert DEBAILLEUL, 20 ans ; Lucien POUCHAIN, 28 ans Gustave LEBLOND, 17 ans Victimes des bombardements d’Arras - le 19 mai 1940 : Paul REYMBAUT, 19 ans Zélie FERBUS ép CELLÉ, 51 ans - le 27 avril 1944 : Jules ROBAIL, 43 ans

Edition 2005, mise à jour 2017 Voir pages suivantes Document réalisé par Jean-Jacques Calis Henri ROBERT Mort pour la Fusillé

Henri Robert est né le 19 février 1892 à Frévent.

Fils de Jean Robert, né en 1856, et de Juliette Mercier, née en 1866, il se marie le 17 mars 1922 à Frévent avec une Rœuxoise, Marthe Deloffre.

Ouvrier en lin , puis ouvrier chez Humez à Rœux, il est ensuite mineur à Drocourt jusqu’en 1943. A cette époque, il est domicilié à Rœux, 14 rue de (rue qui porte actuellement son nom).

Membre des FTPF, il est arrêté une première fois le 3 décembre 1941 et interné à la prison de Loos jusqu’en juillet 1942. Relâché, il reprend ses activités de résistance et le 28 juillet 1943, lors de l’assaut de sa maison par les Allemands, il est de nouveau arrêté (ainsi que sa fille Antoinette).

Il est fusillé à la citadelle d’Arras le 13 septembre 1943.

Son corps repose au cimetière communal de Roeux.

Une plaque à sa mémoire est au mur des fusillés à Arras.

Edition 2005 Marceau PLANQUE Chevalier de la Légion d’honneur Mort pour la France Assassiné

Marceau Planque est né le 31 août 1914 à Roeux.

Fils de Louis Planque, né en 1874, et d’Adèle Reymbaut, née en 1879, il se marie le 20 juin 1936 à Roeux avec Jeanne Brongniart.

Manœuvre en 1936, il est ensuite soudeur jusqu’en 1943. A cette époque, il est domicilié à Roeux, rue des Canadiens. Cette rue portera d’ailleurs son nom durant quelques temps après la guerre.

Rappelé sous les drapeaux en 1939, il est blessé par balle le 17 mai 1940, fait prisonnier par les Allemands le 29 mai puis interné en Allemagne au Stalag VI B jusqu’au 16 juin 1941. En janvier 1943, il devient membre du mouvement de résistance FTPF.

Arrêté par la Gestapo, en même temps que Jean Vantomme et Henri , le 16 décembre 1943 à Rœux, suite au sabotage d’un train allemand trois jours plus tôt entre Rœux et Biache, il est interné à CUINCY où il est assassiné le 25 décembre 1943 suite aux tortures infligées par ses bourreaux.

Son corps repose au cimetière communal de Rœux.

La rue du lotissement « Le Domaine du Lac » porte son nom. Edition 2005 Eugène DUMONT Mort pour la France Mort en déportation

Eugène Dumont est né le 29 novembre 1905 à Arras. Fils de Léonce Dumont et de Hermantine Beauchamps, il se marie le 7 février 1931 à avec Marie-Louise Robillard. Ajusteur mécanicien et marchand de cycles avec ses parents à Rœux, il participe et gagne de nombreuses courses cyclistes locales.

Durant la guerre, il appartient à l’OCM (Organisation Civile et Militaire), mouvement de résistance « Voix du Nord », réseau Centurie. Arrêté par la Gestapo lors de la grande rafle de la nuit du 13 au 14 septembre 1943, il est interné à la prison de Cuincy puis déporté, le 17 octobre 1943, vers l’Allemagne (Bruxelles, Essen, et Esterwegen). Jugé NN (nuit et brouillard), il est condamné à mort, le 16 septembre 1944 par le Tribunal du Peuple. Il est décapité le 28 novembre 1944 à la prison de Munich Stadelheim en même temps que huit de ses camarades du secteur de Vitry. Les cendres de ces neuf décapités sont regroupées à la Crypte des décapités à Vitry en Artois.

Edition 2005 Léon ROBIDET Mort pour la France Mort en déportation

Léon Robidet est né le 3 mai 1900 à Roeux.

Fils de Désiré Robidet, né en 1856, et de Marie Démouilliez, née en 1857, il se marie le 3 juin 1922 à Calonne-Ricouart avec Zoé Petit.

Plombier zingueur en 1922, il est ensuite manœuvre jusqu’à la guerre et durant celle-ci. A cette époque, il est domicilié à Rœux, (actuelle rue du Pont).

Au début des années vingt, il fait son service militaire en Pologne au sein de la Commission Interalliée de Haute-Silésie.

Arrêté fin décembre 1943 à Rœux, suite au sabotage d’un train allemand entre Rœux et Biache le 13 décembre, il est interné jusqu’au 15 mai 1944 puis déporté à Gross-Rosen (Pologne).

Il y décède le 20 janvier 1945.

Edition 2005 Jules GOSSET Mort pour la France Mort en déportation

Jules Gosset est né le 2 mars 1897 à Frévent.

Fils de Gustave Gosset, né en 1868, et de Marie Pruvost, née en 1868, il se marie le 17 mars 1922 à Frévent avec une Rœuxoise : Lucienne Deloffre.

Journalier en 1922, il est ensuite mineur jusqu’à la guerre et durant celle-ci. A cette époque, il est domicilié à Rœux, rue Marcel Cachin (actuelle rue du 19 mars).

Le 1er janvier 1944, il entre dans la résistance au sein du mouvement FTPF. Il est arrêté à Rœux le 11 mars 1944 (en même temps que François Sieckelinck et Octave Déruel). Interné à Douai jusqu’au 14 mai, il est ensuite déporté à Bruxelles, Gross Strelitz puis Gross Rosen.

Il décède en déportation le 27 février 1945 à Nordhausen.

Edition 2005 Jean VANTOMME Mort pour la France Mort en déportation

Jean Vantomme est né le 6 novembre 1912 à Rœux.

Fils de Jean-Baptiste Vantomme, né en 1874, et d’Angèle Bernard, née en 1875, il se marie le 18 avril 1936 à Rœux avec Jeanne-Marie Leblond.

Journalier en 1936, il est ensuite manœuvre durant la guerre. A cette époque, il est domicilié à Rœux.

Le 16 décembre 1943, il est arrêté (en même temps que Marceau Planque et Henri Saudemont) suite au sabotage d’un train allemand entre Biache et Rœux, trois jours plus tôt.

Il est ensuite déporté en Allemagne au camp de concentration de Gross Rosen puis de Dora. Il décède le 10 mars 1945 à Nordhausen.

Edition 2005, mise à jour 2015 Charles DIEU Mort pour la France Mort en déportation

Charles Dieu est né le 28 mai 1900 à Rœux.

Fils d’Emile et de Marie Choquet, tous deux Rœuxois, il se marie le 17 octobre 1923 à Fampoux avec Jeanne Roaux.

En 1914, âgé de 14 ans, entre Fampoux et Rœux, il monte sur un pylône électrique par curiosité, pour voir l’avancée des troupes allemandes. Les Allemands arrivent plus vite qu’il avait prévu et le font prisonnier. Il est ensuite envoyé dans un camp de prisonniers civils à Holzmindenen en Allemagne. Il ne sera libéré qu’en 1918, il a alors 18 ans. Lors de la 2ème Guerre mondiale, Charles Dieu entre dans la Résistance dès 1942 au sein du mouvement F.T.P.F. Arrêté le 30 novembre 1943 à Arras pour activité bolchéviste et sabotage, il est interné à la prison de Cuincy du 30 novembre 1943 au 15 février 1944 puis à Arras jusqu’au 24 mars 1944. Ce jour là, à partir de la gare d’Arras, il est déporté comme « NN, Nacht und Nebel », Nuit et Brouillard, à la prison Saint-Gilles de Bruxelles, puis Essen, Esterwegen, Gross Strehlitz du 18 mai au 28 aout 1944 et ensuite au camp de Laband jusqu’au départ pour Buchenwald où il arrive le 5 février 1945 (matricule 87200).

Le sous-lieutenant des F.F.I. Charles Dieu y décède le 28 mars 1945.

Edition 2017 François SIECKELINCK Mort pour la France Mort en déportation

François Sieckelinck est né le 4 janvier 1902 à Walem en Belgique. Il est naturalisé Français le 12 février 1928.

Fils de Pieter Sieckelinck et d’Antonia Eyseckers, il se marie le 27 mai 1922 à Rœux avec Aline Givry qui décède en 1927. Il se remarie le 16 février 1929 à Rœux avec Marie-Victorine Tresse.

Maçon en 1922, mineur en 1927, journalier en 1929, houilleur en 1931, il est ensuite manœuvre à Rœux durant la guerre. A cette époque, il est domicilié à Rœux, au 1 rue de Fampoux (emplacement actuel de la résidence portant son nom).

En juin 1942, il entre dans la résistance au sein du mouvement FTPF. Il est arrêté à son domicile le 11 mars 1944 (en même temps que Jules Gosset et Octave Déruel).

Interné à Cuincy puis à Bruxelles le 16 mai 1944. Il est ensuite déporté au camp de concentration de Gross Strehlitz puis Gross Rosen et celui de Dora.

Il est présumé décédé en Allemagne le 8 mai 1945 (Journal officiel de la République française du 29 octobre 2002).

Edition 2005, mise à jour 2015 Antoinette ROBERT Morte pour la France Morte en déportation

Antoinette Robert est née le 29 août 1923 à Rœux.

Fille du résistant Henri Robert, né le 19 février 1892, fusillé le 13 septembre 1943, et de Marthe Deloffre, née le 4 mars 1888, elle n’a pas encore 20 ans lorsqu’elle est arrêtée.

A cette époque, elle est domiciliée chez ses parents, à Rœux, au 14 rue de Plouvain (rue qui porte actuellement le nom de son père).

Alors que son père héberge des patriotes recherchés par les Allemands, elle est arrêtée le 28 juillet 1943 lors de l’assaut de la maison parentale par l’ennemi.

Déportée en Allemagne le 27 octobre 1943 à la prison de Waldheim. Libérée par les Alliés, elle décède épuisée le 31 mai 1945, à Waldheim (Allemagne), juste avant son rapatriement sur la France.

Son corps repose au cimetière communal de Rœux.

Edition 2005, mise à jour 2015 Octave DERUEL Déporté Présumé décédé en Allemagne

Octave Deruel est né le 5 janvier 1877 à Rœux. Fils de Charles Deruel et d’Augustine Martin, il se marie le 27 avril 1901 à Rœux avec Maria Démouliez, puis plus tard, devenu veuf, avec Georgina Poitevin. Ouvrier d’usine puis aux mines, il est domicilié à Rœux.

Arrêté le 11 mars 1944 à Rœux, il est déporté le 16 mai 1944. Son parcours est Bruxelles, Cologne, la prison de Gross-Strehlitz en Allemagne puis le camp de concentration de Gross-Rosen en Pologne. Il a été jugé NN (nuit et brouillard) par un tribunal du peuple. Il est présumé décédé à Gross Rosen le 30 décembre 1944.

Edition 2005 Eugène BRASSART Mort pour la France Mort en captivité

Eugène Brassart est né le 2 mai 1906 à , il est pupille de la Nation à l’issue de la Première Guerre mondiale.

Fils d’Henry Brassart, né en 1876, et d’Octavie Dubois, née en 1883, il se marie le 15 octobre 1932 à Rœux avec Germaine Leroy.

Il est maréchal ferrant à Rœux où ses beaux-parents tiennent une épicerie.

Soldat au Premier régiment de Pionniers lors de la Deuxième Guerre mondiale, il est fait prisonnier puis interné au Stalag IV B à Muhlberg sur Elbe.

Il décède dans ce camp le 8 mai 1941.

Son corps repose au cimetière communal de Gavrelle.

Edition 2005 Albert DEBAILLEUL Mort pour la France Victime civile

Albert DEBAILLEUL est né le 9 août 1920 à Rœux.

Fils d’Alfred Debailleul, né en 1890, et de Julie Guérardel, née en 1893, il est âgé de 20 ans et encore célibataire lorsqu’il décède.

Il est ouvrier métallurgiste au moment de la guerre.

Il décède le 10 mai 1940 à 4h44 à Rœux, lors des premiers bombardements aériens allemands sur le sol français.

Son corps repose au cimetière communal de Rœux.

Edition 2005 Lucien POUCHAIN Mort pour la France Victime civile

Lucien POUCHAIN est né le 17 décembre 1912 à Vitry-en-Artois.

Fils de Philippe Pouchain, né en 1884, et de Rosalie Delforge, née en 1888, il se marie le 3 juin 1933 à Rœux avec Camille Reymbaut, née le 25 mars 1914.

Ouvrier agricole au début des années trente, il travaille ensuite, jusqu’en 1940, aux Etablissements Fourcy à en tant qu’aide chaudronnier.

Il décède le 10 mai 1940 à 4h45 à Rœux, lors des premiers bombardements aériens allemands sur le sol français.

Son corps repose au cimetière communal de Rœux.

Edition 2005 Gustave LEBLOND Victime civile

Gustave Leblond est né le 5 octobre 1923 à Rœux.

Fils d’Albert Leblond, né en 1888, et de Célina Reymbaut, née en 1895, il n’est âgé que de 17 ans lorsqu’il décède.

Victime, le 10 mai 1940 avant 5h00 à Rœux, des premiers bombardements aériens allemands sur le sol français, il décède quelques heures plus tard, à 7h45 après son transfert à Arras.

Edition 2005 Paul REYMBAUT Victime civile

Paul REYMBAUT est né le 10 juillet 1921 à Rœux.

Fils de Benoît Reymbaut, né en 1878, et d’Adélaïde Dehenne, née en 1892, il est âgé de 19 ans et encore célibataire lorsqu’il décède.

Parti en exode le 19 mai 1940, date du bombardement aérien de la gare d’Arras, il a disparu à cette date et il y a lieu de croire qu’il est décédé ce jour-là lors du bombardement.

Ses restes reposent peut-être au cimetière communal d’Arras, à l’emplacement réservé aux corps de 95 victimes des bombardements aériens de ce mois de mai 1940.

Edition 2005 Zélie FERBUS épouse Cellé Victime civile

Zélie Ferbus est née le 1er novembre 1889 à .

Fille de Kléber Ferbus, né en 1864, et de Ludivine Desvignes, née en 1865, elle se marie avec Jules Thonnel en 1908 puis, plus tard, avec Louis Cellé.

En 1940, elle tient un café au 18 rue de la Mairie à Rœux (actuel local des Restos du cœur).

Elle décède le 19 mai 1940, rue de Bucquoy à Arras, lors bombardement aérien de la gare d’Arras.

Ses restes reposent peut-être au cimetière communal d’Arras, à l’emplacement réservé aux corps de 95 victimes des bombardements aériens de ce mois de mai 1940.

Edition 2005 Jules ROBAIL Mort pour la France Victime civile

Jules ROBAIL est né le 6 avril 1901 à dans le Pas-de-.

Fils de Clovis Robail et d’Anna Baroo, tous deux nés en 1870, il se marie le 10 mars 1923 à Coulsore dans le Nord avec Marthe Décamps.

En 1944, année de sa mort, Jules Robail est employé aux Chemins de fer à Arras et habite au 1 rue de la Gare à Rœux.

Les bombardiers alliés le 27 avril 1944 survolent ARRAS, il est 18h30. Les avions lâchent leurs bombes sur le secteur de la gare. Jules qui se trouve à l’intérieur du garage Sud a pris un peu de retard pour se rendre aux abris. Plusieurs bombes atteignent leur but et le garage sud est complètement pulvérisé.

A 18H40 Jules décède sur le coup. Ce bombardement allié va coûter la vie à 58 civils.

Son corps repose au cimetière communal de Rœux.

Edition 2005, mise à jour 2017