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Le château de la Treyne (Lacave)

Découvrir Bâti sur le rebord d’une falaise dominant la rive gauche de la , le château de la Treyne est agencé autour d’une tour carrée médiévale. Aujourd’hui hôtel de luxe, il tourne sa façade rebâtie au 18e siècle sur un somptueux parc à la française.

Du 15e au 18e siècle, la maison forte qui appartenait au 14e siècle à la famille de connut plusieurs phases de construction et réaménagements qui finirent par donner au château sa physionomie Le château de la Treyne : la façade sud et sa tour du 14e actuelle. siècle La tour primitive, qui se dégage de la façade principale sud par les tons ocrés de la pierre, occupe une position centrale dans l’organisation de la demeure. Profondément remaniée et percée de nouvelles ouvertures, elle conserve en partie haute un alignement de logements de poutres situant une galerie en bois ou un hourd défensif.

Une porte avec arc en accolade, intégrée à la tour médiévale, des cheminées monumentales ainsi que la grosse tour ronde plaquée contre l’angle nord-est du logis et pourvue de bouches à feu : tous ces éléments ont été ajoutés au lendemain de la guerre de Cent Ans, sans doute dus à Annet Hugon de Cluzel qui prit possession de la seigneurie en 1462.

Ces travaux furent suivis, vers 1625, d’une autre phase d’aménagement dont est issu le grand escalier à rampes droites logé derrière la tour carrée médiévale, formant avec elle une profonde travée établie sur toute sa largeur le bâtiment.

Vers 1760, François-Emmanuel -Végennes fut à l’initiative de l’agrandissement de sa demeure qu’il couvrit d’une toiture à la Mansart. Le parc à la française fut conçu par Edmond André en 1910 : planté de grands cèdres du Liban et d’une roseraie, il s’organise harmonieusement autour d’un bassin central. Enfin, dans les années 1920, fut créé le grand salon remarquable par son plafond à caissons et ses boiseries inspirés de l’art de la Renaissance.

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Notes d’histoire

L’édifice aurait été édifié au cours de la première moitié du 14e siècle par Guillaume de Pinsac et Hugues de Rouffilhac, dont la famille originaire de Gourdon est attestée en ces lieux dès le 12e siècle. On ne sait néanmoins pour quelle raison elle ne possédait plus ce bien en 1462, lorsque le vicomte de Turenne offrit la seigneurie à son maître d’hôtel Annet Hugon de Cluzel.

Par alliance, la Treyne passa en 1607 à Jean de La Ramière, "grand capitaine" de l’armée de Coligny, dont la famille avait épousé 50 ans plus tôt la religion réformée. En 1622, par représailles, le parlement de Toulouse ordonna la destruction de son château, ce qui ne fut vraisemblablement pas suivi d’effet.

Il est certain en revanche que Gédéon de La Ramière entreprit vers 1625 d’aménager la demeure de son père. Son héritier, son petit-fils Pierre, disparaît sans postérité en 1711, laissant à sa sœur Marie l’entière possession du fief. Après son mariage avec Jean de Cardaillac-Végennes, capitaine dans le régiment de Royal-Artillerie et chevalier de Saint-Louis, naquit François-Emmanuel qui entreprit à son tour d’agrandir le château vers 1760. Un riche industriel parisien, Auguste-Gabriel Savard, acquis en 1910 les lieux, dont il fit restaurer et aménager les intérieurs. On lui doit surtout la création du jardin à la française, dont il confia le dessin et la réalisation à un paysagiste botaniste alors en vogue, Edouard André (1840-1911).

Peu après 1922, un nouveau propriétaire d’origine espagnole, M. Fontana, commanda l’exécution du plafond à caissons et des boiseries du grand salon. Son successeur, M. Santiard, fit édifier vers 1954 dans le parc une chapelle de style néo-roman, en intégrant des éléments romans et gothiques provenant de Cuelvas en Espagne.

Le château fut converti en un luxueux hôtel en 1972, pour devenir sept ans plus tard, sous la direction de l’actuelle propriétaire, l’unes des plus prestigieuses enseignes dans le Lot des "Relais et Châteaux".

La chapelle du château et ses remplois

La petite chapelle, isolée dans le parc, fut édifiée tardivement en 1954 par M. Santiard. Celui-ci lui a commandé des éléments architecturaux empruntés à l’époque romane : voûte en berceau porté par des arcs doubleaux reçus par des colonnes adossées, portail en plein cintre orné de masques, étroites fenêtres inscrites dans de profondes embrasures.

On trouve aussi, en remploi, un ensemble de chapiteaux romans venus de Cuelvas en Espagne, ainsi qu’un bas-relief de la fin du 15e siècle représentant la mise au tombeau d’un évêque. On remarquera, dans le muret placé à droite de l’entrée de la chapelle, le remploi de modillons romans dont on ignore la provenance.

Valérie Rousset, 2005.

Données issues de l'inventaire Datation : 1ère moitié 14e siècle ; 2ème moitié 15e siècle ; 1ère moitié 17e siècle ; 2e moitié 18e siècle ; 1ère moitié 20e siècle Style artistique : Gothique Protection juridique : inscrit au titre immeuble Propriétaire : propriété d'une société privée Classification patrimoniale : Architecture des châteaux et sites fortifiés Mots clés : château ; tour ; escalier ; cheminée ; parc ; chapelle

Album d'images

Le château de la Treyne : plan du rez-de-chaussée Le château de la Treyne Le château de la Treyne : Le château de la Treyne : vue générale depuis le Sud vue depuis le Sud-Ouest Le château de la Treyne : Le château de la Treyne : la vue depuis le Sud-Est chapelle néo-romane

Le château de la Le château de la Treyne : tour ronde Treyne : porte en dans l'angle nord-est accolade (15e siècle) au rez-de-chaussée de la tour du 14e siècle

Le château de la Treyne : la cheminée du grand salon

Le château de la Treyne : vestibule de l'escalier du 17e siècle

Accès au site Comment s'y rendre ? : Depuis Souillac, prendre la D43 en direction de Pinsac et Lacave. Traverser la Dordogne sur le pont métallique : le château de la Treyne se trouve immédiatement à gauche sur la rive opposée.

Cartographie Zone : Lambert 2 étendu X : 535853 Y : 1983527

Adresse administrative Commune : Lacave Canton : Souillac Pays : Parc Naturel Régional des Causses du Quercy Lieu-dit : La Treyne Entité géographique : Vallée de la Dordogne

Visites Le château de la Treyne abrite un hôtel "Relais et Châteaux" : l'intérieur de l'édifice n'est donc ouvert que pour sa clientèle (site internet : www.chateaudelatreyne.com ; mel : [email protected] ; tel : 05 65 27 60 60).

Les Jardins du Château de la Treyne sont toutefois ouverts au grand public et visitables des mois d'avril à novembre (voir conditions sur le lien ci-dessous).

Bibliographie (ouvrages généraux et publications spécialisées)

Calmon Jean, "Le château de la Treyne et ses seigneurs", in Bulletin de la Société des Etudes du Lot, tome 77, pages 17 à 30.

Chantraine Colette, Les Causses du Quercy (, , Martel, Caylus), Martel, Editions du Laquet, Collection "Guides Tourisme et Patrimoine", 1995, 104 pages : notice page 56. Didon Catherine, Châteaux, manoirs et logis. Le Lot, Editions Association Promotion Patrimoine, 1996, pages 24 et 25. © Valérie Rousset pour Conseil Général du Lot - 18/04/2007 une réalisation www.geosignal.fr

http://pro.patrimoine-lot.com/AffichFiche.asp?refer=SIT_1376&style=impression.xsl 22/04/2014