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ALSACE BOSSUE Enjeux de l’État sur le territoire de l’Alsace Bossue

Diagnostic – Septembre 2011

R.C.T ., Réseau Conseil en développement Territorial Capital de 85 100 € - 1, rue Lénine - F-94 200 Ivry-sur-Seine Tél. : + 33 1 45 15 89 20 - Fax : + 33 1 45 15 89 29 http://www.rct-territoires.com - e-mail : [email protected]

Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue Introduction

Contexte et méthodologie de l’étude

Dans la perspective de construire un discours cohérent de l’Etat sur les enjeux du territoire du futur SCOT de l’Alsace Bossue (en amont du porter à connaissance que les services de l’Etat seront appelés à produire ultérieurement), la Direction départementale des Territoires du Bas-Rhin a souhaité lancer une étude visant à éclairer le fonctionnement du territoire et les enjeux d’aménagement qui en découlent.

Territoire du futur SCOT dans son environnement

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Ce premier rapport de diagnostic a été réalisé sur la base d’analyses documentaire et statistique, et d’entretiens auprès de différents services de l’Etat 1, que nous remercions particulièrement pour leur collaboration (voir liste des personnes rencontrées et interrogées en annexes).

Il s’organise autour de 6 fiches de diagnostic thématique, qui permettent : - d’identifier les atouts/faiblesses/opportunités/menaces du territoire au regard de chacune de ces thématiques, mais également sous l’angle plus transversal du fonctionnement du territoire (interactions entre les thématiques) - d’en déduire une première liste d’enjeux, qui auront vocation à être débattus, affinés et hiérarchisés lors de rencontres interservices.

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Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue

Sommaire

Socio démographie ...... 4 Logement, urbanisme et forme urbaine ...... 13 Economie et emploi...... 28 Commerces et services...... 51 Accessibilité, transports et déplacements...... 73 Paysages et environnement ...... 87 Annexes ...... 122

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Socio démographie

Des dynamiques démographiques au ralenti Avec 35 200 habitants recensés en 2006, l’Alsace Bossue connaît une relative stabilité de sa population depuis la seconde moitié du XX e siècle. Alors que la population variait de +32,1% en depuis 1962, de +37,7% en Alsace ou +40,1% sur le département du Bas-Rhin, l’Alsace Bossue, en marge des dynamiques observées dans la plaine d’Alsace, voyait sa population croître de 4%, dans des tendances plus comparables à celles observées en Moselle. Au cours des décennies 60 et 70, le solde naturel excédentaire a permis de compenser un solde migratoire négatif. L’accélération du vieillissement de la population dans les années 80 et le maintien d’un solde migratoire déficitaire ont entrainé une légère baisse de population à partir de 1975, à 4 l’exception de l’est du territoire (périmètre actuel de la C.C. Sarre Union). Des dynamiques nouvelles et localisées se dessinent depuis 1990 avec une reprise du solde migratoire et un solde naturel quasi-nul.

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Proche de l’équilibre (+0,04% par an depuis 1990), le solde naturel se maintient dans des proportions similaires depuis plusieurs décennies, soulignant le vieillissement de la population. On observe pourtant une reprise de la croissance démographique portée par l’arrivée de jeunes ménages actifs. Le nord-ouest du territoire s’inscrit dans une dynamique d’extension périurbaine de Sarreguemines et constitue le secteur avec le plus fort taux naturel. Localement, le solde naturel reste positif dans des proportions plus modestes que dans les franges sud et sud-est du périmètre (aires de Sarrebourg, et grande couronne de ). A l’inverse, la reprise du solde migratoire se concentre davantage à l’ouest du territoire sur des secteurs très localisés (Petite-Pierre et vallée de l’Isch, au nord de Sarrebourg). Les équipements structurants (gares, autoroute) créent également des dynamiques ponctuelles. Même si plusieurs tendances se dessinent à l’échelle de l’Alsace Bossue, le territoire a aujourd’hui globalement retrouvé son équilibre démographique : les trois communautés de communes qui le composent connaissent depuis 1990 une variation positive de leur population. Le vieillissement de la population et son accélération dans les prochaines décennies devraient néanmoins renforcer les clivages entre certains centre-bourgs attractifs et des villages isolés marqués par une perte de population. Les dynamiques régionales (extension des aires urbaines et périurbaines de Strasbourg, Saverne, Sarrebourg, impacts de la LGV, …) pourraient néanmoins 5 modifier les tendances actuelles. Les pôles structurants du territoire connaissent des évolutions contrastées. Alors que le solde naturel excédentaire observé sur Sarre-Union n’arrive pas à compenser un solde migratoire négatif (avec une accélération récente), les pôles du centre du territoire ( et ) connaissent une situation inverse avec un solde migratoire positif mais insuffisant pour endiguer la perte de population liée au solde naturel (perte de population depuis 1999). Cette baisse observée depuis 1999 sur les trois principales communes contraste avec les bourgs secondaires qui connaissent une reprise récente de leur croissance démographique portée par des soldes naturel et migratoire excédentaires (Herbitzeim, , , Wingen-sur-Moder, ). Aux marges du territoire, la croissance de l’aire urbaine strasbourgeoise et, dans une moindre mesure, de l’agglomération de Sarreguemines renforcent le caractère rural de l’Alsace Bossue. Situé

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Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue sur le plateau mosellan, le territoire dispose avec moins de 62 habitants par km², d’une des plus faibles densité régionale, contrastant avec celles observées sur la plaine d’Alsace (respectivement 219 et 226 hab./km² en Alsace et dans le Bas-Rhin).

Une population vieillissante L’évolution de la population de l’Alsace Bossue se caractérise par un vieillissement marqué. La surreprésentation des personnes âgées débute sur le territoire dès les années 80. Aujourd’hui, les plus de 60 ans représentent 22,8% (contre 19,0% dans le Bas-Rhin, 17,8% en Alsace et 19,9% en France), même si leur proportion tend désormais à augmenter moins vite. Les classes d’âges supérieures sont également surreprésentées : 13,3% de plus de 70 ans (10,6% dans le Bas-Rhin) et 4,5% de plus de 80 ans (3,7% dans le Bas-Rhin). Les mutations de la structure par âge depuis 1982 soulignent un net recul des jeunes du territoire (10-30 ans) et un renforcement des ménages de 35-60ans et des seniors. Les moins de 20 ans représentent désormais 23,6% de la population. La légère reprise du solde naturel permet de combler la diminution de la part des jeunes ; la principale classe 6 creuse se situant entre 20 et 30 ans. La faible proportion de logements locatifs, l’absence de formation supérieure et de métiers qualifiés entrainent de nombreux jeunes à quitter le territoire.

Malgré un vieillissement marqué, l’ensemble du territoire conserve un indice de jeunesse (ratio entre les moins de 20 ans et les plus de 60 ans) positif (1,03 moins de 20 ans pour 1 plus de 60 ans). L’est du territoire se distingue par une structure par âge plus jeune alors que les périmètres des C.C. Alsace Bossue ou de La Petite Pierre regroupent de nombreuses communes davantage marquées par un vieillissement et dotées d’un indice de jeunesse négatif.

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Une population fragile Au-delà du vieillissement marqué comme vecteur d’une certaine vulnérabilité du territoire, la structure sociale souligne également la fragilité de la population résidente. La surreprésentation des actifs ouvriers, 7 portée par le maintien du tissu industriel, constitue une des grandes spécificités du territoire. Alors que la proportion d’ouvriers diminuait sur l’ensemble de la France à partir des années 70, l’Alsace Bossue a connu une croissance continue jusqu’en 1982 pour atteindre 52,5% des actifs du territoire. Leur proportion a depuis diminué et atteint désormais 43%, très nettement au-dessus des moyennes nationales (24,6%), régionale (30,6% en Alsace) ou départementales (29,6% en Moselle, 30,6% dans le Bas-Rhin). L’autre principale composante de la population active du territoire repose sur les actifs agricoles. Certes, l’évolution récente de l’activité agricole (augmentation des surfaces, besoin en main d’œuvre limité) a considérablement contribué à faire reculer la proportion et les effectifs d’agriculteurs, mais leur part reste deux à trois fois supérieure à celle observée dans le Bas-Rhin ou en Alsace. L’est du territoire (CC Petite-Pierre) davantage couvert par des espaces forestiers possède un caractère agricole moins marqué.

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Le recul des deux principales CSP structurantes du territoire (part des ouvriers à -7,7 points entre 1990 et 2006) s’est fait au profit des professions intermédiaires (+4,2) et des employés ouvriers (+4,9) dans des proportions supérieures à celles observées dans le reste de l’Alsace ou en France. A l’inverse, la part des cadres a varié de +2,3 points contre +4,2 en France ou +3,4 en Alsace. Ils représentent aujourd’hui 6,2% des actifs du périmètre (7,5% sur la CC Sarre-Union, 6,0% sur la CC Alsace-Bossue et 5% sur la CC Petite-Pierre). Localement, l’évolution de la structure sociale souligne des divergences au sein du territoire avec une progression de la part des cadres plus faible à l’ouest du territoire (+1,8 et seulement +0,1 à Sarre-Union), contrastée par une hausse plus significative des employés soulignant un risque de se transformer en espace de relégation de grande couronne des agglomérations de Sarreguemines ou Sarrebourg. A l’inverse, l’est (CC Petite-Pierre), actuellement plus attractif que l’ouest du territoire, connaît une hausse plus significative de la proportion d’actifs cadres résidents soulignant l’installation de CSP+ sur cette frange du territoire.

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La structure sociale va de pair avec le niveau de qualification des actifs du territoire. Les diplômés du supérieur sont moins bien représentés (10,9% de bac+2 et plus contre 22,4% en France ou 22,6% dans le Bas-Rhin). A l’inverse les non-diplômés sont surreprésentés (26,5% contre 19,5% en France ou 20,0% dans le Bas-Rhin) avec des clivages locaux (28,3% sur la CC Sarre-Union contre 24,8% sur la CC Petite-Pierre). A noter que Drulingen et Diemeringen concentrent les plus faibles proportions d’actifs sans diplôme. Globalement, la surreprésentation des actifs avec un bas niveau de diplôme (CEP, BEPC ou CAP/BEP) (50,3%) correspond à la forte proportion d’emplois industriels et ouvriers du périmètre.

Des revenus conformes à la structure sociale La répartition territoriale du niveau de revenu médian par unité de consommation souligne également les clivages sociaux du territoire. Globalement, le secteur du plateau mosellan se distingue au sein du territoire alsacien et contraste avec les communes de la plaine d’Alsace pourvues d’un niveau de revenus plus élevés. Au nord, la couronne de Sarreguemines et au sud celles de Saverne et Sarrebourg bénéficient également d’un niveau de revenus plus élevés. Le niveau de revenu médian (pour l’ensemble du périmètre) se situe approximativement à hauteur de 17 600 € en 2008 (contre 18 130 € en France et 19 470 € pour l’Alsace), dans des valeurs 9 semblables à celles observées en Moselle (17 570 €).

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A hauteur de 8 790 € par an, les bas revenus (premier décile) se situent à un niveau plus élevé comparativement à ceux recensés en Alsace (7 713€) ou en Moselle (6 906€). La faible accessibilité du territoire pour les ménages modestes (distance aux pôles d’emplois, faible offre locative privée et sociale, etc.) limite de fait leur présence sur un territoire aussi rural. En revanche, l’absence d’emplois qualifiés et l’éloignement des métropoles régionales ou de leur couronne périurbaine justifient le faible niveau de revenu du dernier décile, à hauteur de 30 113 € par an contre 36 838 € en France métropolitaine ou 37 037 € en Alsace. Cette structure des revenus implique des écarts de revenus moins marqués qu’aux échelles supérieures (France, Alsace ou Bas-Rhin), caractéristique propre aux espaces ruraux qui contrastent avec des espaces urbains qui concentrent les inégalités sociales.

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La répartition du niveau de revenus à l’échelle des trois EPCI souligne une certaine homogénéité que des différences à l’échelle des communes atténuent en partie. Le nord-ouest s’intègre à la structure de revenus de l’agglomération de Sarreguemines. D’autres secteurs se distinguent par un niveau de revenus plus élevés : nord CC Petite-Pierre, nord CC Alsace Bossue, sud de Sarre-Union. A l’inverse les zones agricoles des CC Alsace Bossue et Alsace Bossue concentrent des revenus plus modestes.

Les nouveaux arrivants

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Même si les effectifs concernés sont marginaux ; le profil des nouveaux arrivants renseigne sur les tendances sociodémogra- phiques en cours sur un territoire. En 2006, l’Alsace Bossue comptait 2 092 nouveaux résidents (qui vivaient dans une autre région ou dans un autre pays en 2001), soit 6,3% de la population totale de 2006. Les nouveaux résidents originaires d’Alsace ou du Bas-Rhin représentent un effectif plus important mais peuvent en partie répondre à des migrations résidentielles de proximité. A noter que la CC Sarre Union compte plus de 9% de nouveaux résidents (d’une autre région ou de l’étranger), la CC Alsace-Bossue près de 6% et la CC Petite Pierre 3,6% ; la proximité de la frontière régionale avec Lorraine impacte en partie ces volumes. Au regard de la structure par âge des nouveaux arrivants, il conviendra de noter une proportion d’actifs (25-64 ans) (env. 70%) largement supérieure à la proportion des anciens résidents (moins de 55%) ; soulignant l’impact des migrations sur un rajeunissement de la population. Les migrations de ces classes d’âge s’accompagnent généralement de 11 jeunes enfants et contribuent à une reprise du solde naturel. A noter que le rajeunissement de la structure par âge par le biais des nouveaux arrivants est plus marqué sur la CC Petite Pierre. La structure sociale des actifs nouveaux résidents souligne des évolutions moins fortes. La part des ouvriers reste importante (supérieure à leur proportion à l’échelle nationale). Les nouveaux habitants participent au renforcement des classes moyennes (surreprésentation des professions intermédiaires et des employés). Dans des proportions toujours modestes, les cadres nouveaux résidents sont proportionnellement plus nombreux que ceux déjà présents sur le territoire cinq ans auparavant.

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Bilan

Forces Faiblesses  Un territoire rural avec de fortes  Un territoire vieillissant disponibilités foncières  Un territoire qui peine à maintenir ses  Une reprise du solde migratoire sur jeunes certains secteurs  Un territoire « socialement vulnérable »  Des nouveaux arrivants qui pourraient (ouvriers, industries, faibles niveaux de favoriser une reprise du solde naturel plus qualification, bas revenus, …) généralisée

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Logement, urbanisme et forme urbaine

« Les schémas de cohérence territoriale […] déterminent les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable : 1° L'équilibre entre : a) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux , la mise en valeur des entrées de ville et le développement rural ; b) L'utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; c) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables ; 2° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiqu es, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements et de développement des transports collectifs ; […] (L121-1 du Code de L’Urbanisme)

Ménages, décohabitation et besoins logements Si la taille moyenne des ménages reste supérieure aux moyennes régionales (2,54 habitants par ménage contre 2,30 en France et 2,37 en Alsace), la diminution de la taille moyenne observée en Alsace Bossue est plus 13 marquée qu’ailleurs. Entre 1968 et 2006, le ménage moyen est passé de 3,61 à 2,54 habitants (-1,06) alors que la moyenne nationale est à -0,76 et régionale à -0,83. Ainsi et malgré une croissance démographique quasi- nulle, la prégnance du phénomène de décohabitation sur le territoire justifie, sur un temps long, une croissance du nombre de résidences principales 1,42 supérieur à celui de la population totale (dans des proportions légèrement supérieures aux moyennes nationale (1,33) et régionale (1,36)).

Évolution et composition du parc de logements La faible croissance démographique n’a donc pas empêché la hausse constante du stock de logements sur le territoire, passant de 10 600 à 15 860 entre 1968 et 2006. Les dynamiques démographiques étant toujours restées proches de la stabilité sur la période, aucun intervalle intercensitaire ne se distingue en tant que période de forte croissance de l’offre de logements.

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L’évolution de la structure de l’offre de logements souligne néanmoins des tendances et posent certaines problématiques autour de la question de l’offre de logement. Au fil des années, la part des résidences principales tend à diminuer lentement, passant de 89,7% à 86,0% entre 1968 et 2006. Ce léger recul s’est fait au profit des résidences secondaires et des logements vacants. Alors que le stock de résidences principales a connu une évolution de +43,7% depuis 1968, les logements vacants ont augmenté de +89,1% et les résidences secondaires de +125,4% et représentent respectivement 7,5% et 6,4% du parc. La hausse continue de la part et du stock des logements vacants souligne une problématique de vieillissement du parc et sa non-adaptation aux besoins de la population. A noter que la part (-1,98 points) et le stock (-11,1%) de résidences secondaires tendent à diminuer depuis 1990 ; cette tendance indique le changement de statut d’une partie du parc de logements passant de résidences secondaires à résidences principale, notamment sur le secteur de la CC Petite Pierre.

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Dans le prolongement du Pays de Bitche et au cœur du PNR, la CC Petite Pierre se distingue par une forte part de résidences secondaires (14,1%), même si moins de 700 logements sont concernés. Leur stock et leur part sont aujourd’hui en recul soulignant un phénomène d’acquisition de ces logements par les nouveaux arrivants ; la CC Petite Pierre dispose du solde migratoire le plus élevé du périmètre. Pour autant, la part de logements vacants (6,1%) reste importante et connait une croissance constante. La CC Petite Pierre compte donc moins de 80% de résidences principales. La CC Sarre-Union se distingue par une proportion de logements vacants avoisinant les 10%. Cette spécificité s’explique par la perte d’attractivité de la majeure partie du territoire (à l’exception du nord capté par l’influence de Sarreguemines) et par le vieillissement du parc et ses difficultés à se renouveler. La commune de Sarre-Union compte aujourd’hui 13,5% de logements vacants. La CC Sarre-Union dispose de la plus faible proportion de résidences secondaires du territoire (2%). Enfin, la CC Alsace Bossue dispose d’un profil intermédiaire par rapport aux deux autres EPCI du périmètre du SCOT. Elle compte 3,9% de résidences secondaires et 6,6% de logements vacants dans des proportions légèrement supérieures aux moyennes régionale et départementale. La structure du parc de logements correspond aux caractéristiques d’un territoire rural avec une surreprésentation des logements individuels (85,3%). Depuis 1999, la part des logements individuels 15 a continué de progresser (+0,3%). Cette évolution est portée par la CC Petite Pierre qui a connu une progression de l’individuel de +2,7% alors que une diminution en faveur du collectif s’observait dans le même temps sur la CC Sarre-Union (-0,2%) et la CC Alsace Bossue (-1,3%). La prise en compte des principes de densification s’opère de manière plus sensible sur la CC Alsace Bossue avec deux fois plus de nouveaux logements en collectif qu’en individuel.

Source : RGP INSEE, 2006

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Évolution récente du stock de logements L’évolution récente des rythmes de construction va de pair avec l’attractivité du territoire. La reprise de la construction de logements neufs observée à partir de 1990 s’est ainsi depuis confirmée avec le retour à un solde migratoire positif observé à la même période. Les volumes de construction (en moyenne 150 logements commencés par an) restent tout de même très faibles, soulignant une demande très limitée. Avec 146 logements commencés en 2006, soit 5 logements pour 1000 habitants, le territoire de l’Alsace Bossue constitue néanmoins le territoire le moins dynamique du Bas-Rhin.

La dernière décennie a connu un accroissement du volume de logements commencés (500 16 logements de plus entre 2000-2009 par rapport à la période 1989-1999, soit +26%). La CC Alsace Bossue a connu la hausse la plus significative (+35%), suivi de la CC Petite Pierre (+20,6%) et la CC Petite Pierre (+23,4%). Les trois territoires présentent des volumes de construction assez limités avec moins de 1 000 logements commencés pour chacun d’entre eux. La CC Alsace-Bossue se distingue comme le territoire le plus dynamique avec 45% des logements commencés du périmètre du SCOT, contre 31,6% pour la CC Sarre-Union et 23,4% pour la CC Petite-Pierre. La structure du parc de logements neufs évolue avec une progression constante de la part des logements collectifs qui représentent sur la dernière décennie près du tiers des logements commencés contre 10,4% entre 1989 et 1999. La proportion de collectifs dans les nouvelles constructions a ainsi triplé sur la CC Sarre-Union et sur la CC Alsace Bossue ; l’augmentation est plus modeste sur la CC Petite-Pierre. Le report vers le collectif ne s’est pas uniquement fait aux dépends de l’individuel pur (-8%). En effet, alors que l’individuel groupé représentait près de 15% de nouvelles constructions au cours de la décennie 90 (avec une hausse significative entre 1995 et 2000), ce type de constructions semblent avoir été largement abandonné lors de la décennie suivante (3% depuis 2000), malgré une légère reprise observée depuis 2006. Ainsi, et malgré la surreprésentation des nouvelles constructions en individuel, plusieurs éléments jouent en faveur d’une tendance à la diversification des formes d’habitat sur le territoire et d’une orientation générale vers une économie de foncier.

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17 Un parc vieillissant Le faible rythme de construction implique la nette tendance au vieillissement du parc de logements du territoire. Avec près de 43% de logements achevés avant 1949, le périmètre du SCOT présente des chiffres supérieurs à ceux observés en France (33,4%), en Alsace (31,3%) ou dans le Bas-Rhin. A l’inverse, les logements récents (achevés depuis 1990) sont présents dans des proportions similaires à celles des territoires de référence. Les trois EPCI du périmètre présentent des profils assez similaires. Une part légèrement plus élevée de logements récents est néanmoins observable sur la CC Alsace Bossue où les dynamiques de constructions sont les plus fortes. Même si cette caractéristique d’un parc de logements vieillissant est propre à de nombreux espaces ruraux, il apparait sur l’Alsace Bossue une corrélation évidente entre cet état de vétusté et la vacance. Ainsi, Sarre-Union qui compte plus de 49,1% de logements achevés avant 1949 ou (52,6%) comptent respectivement 13,5 et 11,7% de logements vacants.

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Enfin, le vieillissement du parc pose aussi l’enjeu de la précarité énergétique et de l’habitat indigne. Plusieurs indicateurs révèlent des problèmes dans ce sens sur l’Alsace Bossue que le profil sociodémographique de la population (personnes âgées, ménages à faibles niveaux de revenus,…) paraît défavorable pour une évolution dans ce sens. Au-delà des seuls logements indignes, l’enjeu de réhabilitation touche à plus long terme l’ensemble du parc bâti dont il importe d’améliorer la performance énergétique. C’est notamment le cas sur les logements construits après la Seconde Guerre mondiale, entre 1949 et 1974, date de l’entrée en vigueur des premières réglementations thermiques. Les logements construits à cette époque, réalisés de manière industrielle sans prise en compte de l’isolation, sont en effet généralement ceux qui ont les moins bonnes performances énergétiques. Les réhabiliter permet alors à la fois de limiter les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, et de prévenir la précarisation énergétique des occupants de ces logements, qui risquent à terme d’être fragilisés par la hausse des coûts de l’énergie.

Mixité de l’habitat : statut d’occupation La structure du parc de logements d’Alsace Bossue est en adéquation avec son caractère rural, notamment par rapport à l’occupation des logements. Les occupants propriétaires sont largement surreprésentés sur le territoire avec 80% des résidences principales concernées (contre 57,2% en France et 57,9% en Alsace). A l’inverse, caractéristique propre aux espaces ruraux, l’offre locative privée (15,5% contre 25% en France eou 29,7% dans le Bas- Rhin) et sociale (1,0% contre 14,9% en France et 11,2% dans le Bas-Rhin) sont largement sous-représentées. Mieux desservies par les réseaux de transport en commun et offrant davantage de services, les 18 principales communes du territoire sont dotées d’une structure propriétaire/locataire plus équilibrée (59,4% contre 36,7% à Sarre-Union ou 67,7% contre 27,7% à Drunlingen). L’offre locative sociale (au sens de l’INSEE) se concentre également dans les principaux centres urbains (3,1% à Sarre-Union, 4% à Drulingen, 3,6% à Diemeringen) ; dans ce sens, les communes rurales de (3,6%) et Kirrberg (5,1%) se distinguent. A noter, que seules seize communes disposent d’au moins un logement social (au sens de l’INSEE) et vingt- communes selon l’ADEUS. Les pôles urbains situés à proximité du territoire concentrent une offre plus conséquente (Bitche, Sarreguemines, Sarrebourg ou Saverne). Actuellement, cinq bailleurs se partagent l’offre sociale : OPUS (42,5% du parc), SIBAR (37,9%), DOMIAL HFA (10,8%), LOGIEST (4,6%) et DOMIAL HSA (4,2%). Au total, et selon le recensement de l’ADEUS, le territoire compte 240 logements sociaux dont près de 47% sur la CC Sarre-Union et 25% sur la seule commune de Sarre-Union. L’offre repose essentiellement sur des logements en T3 (31,3%) ou T4 (41,3%). A noter que la CC Petite Pierre propose une majorité de T5 (43,6%) offrant de plus fortes capacités d’accueil à des familles nombreuses.

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effectif répartition (en %) 19 Logements sociaux chambre T1 T2 T3 T4 T5 T5 et + CC Petite Pierre 55 0,0 0,0 12,7 18,2 25,5 43,6 0 CC Alsace Bossue 72 0,0 2,8 13,9 38,9 34,7 9,7 0 CC Sarre Union 113 0,0 0,9 6,2 32,7 53,1 7,1 0 ALSACE BOSSUE 240 0,0 1,3 10,0 31,3 41,3 16,3 0 Source : ADEUS 2010 Il existe en revanche un réel manque d’offres de petits logements locatifs sociaux (chambres, T1 mais aussi T2) qui correspondent pourtant à des réels besoins (jeunes, familles monoparentale ou personnes âgées). La diversification du parc de logements sur le territoire passera par le développement d’une offre locative, notamment en petits logements. En effet, avec 7% de petits logements (deux pièces et moins), l’Alsace Bossue dispose de la part la moins importante de logements de cette taille. La demande reste limitée en logements sociaux (environ 75 demandes déposées par an), soulignant la faible adaptation de l’offre aux besoins des ménages (taille, prix, charges, éloignements des services et des pôles d’emplois).

Publics précaires Le territoire compte une proportion élevée de ménages dont les ressources les rendent éligibles au parc social (62% contre 53% dans le Bas-Rhin), mais aussi au parc dit très social (27%). Actuellement, près de 1 500 ménages bénéficient d’une aide au logement, soit 10% des ménages du périmètre. La proportion est ici inférieure à la moyenne départementale en raison de la surreprésentation des propriétaires.

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Près de deux tiers des ménages allocataires résident dans le parc locatif privé, alors même qu’ils y bénéficient d’aides aux logements inférieures. En conséquence, leur taux d’effort pour se loger reste particulièrement élevé. Parmi les jeunes ménages (référent de moins de 25 ans et fiscalement indépendant), plus de 8 sur 10 sont éligibles au parc social, dont près de la moitié au parc très social. Au total, 6 jeunes ménages sur 10 sont allocataires logement (contre 1 sur 10 de l’ensemble des ménages), parmi les proportions les plus élevées du département. Près d’un tiers des jeunes ménages sont concernés par un taux d’effort net supérieur à 30% soulignant l’inadaptation de l’offre (taille et coût). Alors qu’ils représentent à peine 1% des ménages résidents, les jeunes ménages constituent 18% des demandes en logements locatifs sociaux. Même si 8 ménages séniors (plus de 60 ans) sur 10 sont propriétaires de leur logement (contre 7 sur 10 dans le Bas-Rhin), les séniors du territoire n’en sont pas moins plus précaires : 70% sont éligibles au parc social (55% dans le Bas-Rhin) et 36% au très social (contre 25%). Cette précarité des résidents les plus âgés se renforce avec l’âge : 83% des ménages de plus de 75 ans seraient éligibles au parc social et 52% au très social. Enfin, les familles monoparentales sont également confrontées à une plus grande précarité avec 8 ménages sur 10 éligibles au parc social, et près de la moitié au parc très social, et une très nette surreprésentation parmi les bénéficiaires des allocations au logement. Alors qu’elles constituent un peu plus de 6% des ménages, les familles monoparentales représentent plus du tiers des demandes en vue de l’obtention d’un logement social. 20 De la nécessité d’adapter et améliorer l’offre de logements : enjeux Au regard du profil sociodémographique du territoire et des grandes caractéristiques du parc de logements, une adaptation du parc parait nécessaire : • Combinées à une offre de formation limitée et des emplois peu qualifiés, les faibles proportions de logements sociaux et locatifs ne favorisent pas le maintien des jeunes sur le territoire et incitent à leur départ vers les pôles urbains voisins. Ces défaillances dans l’offre limitent de fait les parcours résidentiels sur le territoire. Il existe ainsi de réelles difficultés pour les ménages, notamment modestes, pour accéder à la propriété ; à titre d’exemple, les conditions d’attribution du Prêt à Taux Zéro (PTZ) majoré ne sont pas adaptées aux spécificités du territoire (parmi les critères d’éligibilité, l’obligation de travailler dans le canton concerné ou voisin parait incompatible avec le fonctionnement rural du territoire). Enfin, le territoire peine à développer une offre nouvelle : le relatif isolement, la ruralité et le profil sociodémographique des habitants attirent peu les promoteurs.

• De réels besoins en logements sociaux existent sur le territoire avec près de 62% des ménages éligibles au parc social (53% à l’échelle du Bas-Rhin), dont 27% au parc « très social » (23% dans le Bas-Rhin). Pour autant, peu de promoteurs semblent intéressés par des investissements sur le secteur face à une demande qu’ils jugent limitée. En effet, plusieurs études montrent que la pression sur l’offre locative sociale est considérée comme « faible » comparée aux autres territoires du Bas- Rhin (source : note de l’ADEUS n°22 , décembre 2010). Au même titre que le parc privé, il existe une

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Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue certaine vacance sur le parc social. Celle-ci s’explique en partie par l’inadaptation de l’offre aux besoins, particulièrement en termes de prix (niveau de loyer pas adapté aux ressources). De plus, la faible demande en logements locatifs privés favorise des prix assez bas sur ce marché, à des coûts parfois plus intéressants que du locatif social de type PLAI. Malgré une demande limitée, il conviendrait de développer le parc locatif dit très social afin d’offrir aux habitants des logements adaptés à la réalité locale. Le développement d’une offre locative sociale de petits logements apparaît également comme un réel enjeu.

• Les logements individuels et le développement de l’habitat en dehors des centre-bourgs sont inadaptés au vieillissement de la population. Une politique en faveur d’un retour aux centres des personnes âgées isolées paraît nécessaire. Dans ce sens, le développement d’une offre locative privée et sociale de petite taille paraît une priorité.

• Dans ce sens, il existe un enjeu fort à réhabiliter les logements des centres de village. Majoritairement occupés par des personnes âgées, ils sont peu ou pas entretenus et se sont dégradés, participant de fait à l’importante vacance sur le territoire. Par ses caractéristiques, le parc de logement du territoire comporte un réel potentiel de logements indignes. Même si cette réalité est souvent difficile à évaluer, des études en cours indiquent que l’Alsace Bossue compterait près de 7% de logement potentiellement indigne, au-dessus des 3,1% observée à l’échelle départementale (source : CETE Est , janvier 2011)

• L’état du parc de logements (vieillissement) et le profil des occupants (personnes âgées, ménages avec faibles niveaux de revenus) induisent généralement une importante précarité énergétique de l’habitat sur le territoire, qui pourrait aller croissant avec la hausse prévisible des coûts de l’énergie. L’enjeu de réhabilitation ne porte alors pas uniquement sur une minorité de logements indignes mais bien sur l’ensemble du parc qui devrait être concerné à moyen terme. Cet enjeu est d’autant plus 21 important que ces publics occupants ne sont pas forcément incités à réaliser spontanément des travaux d’amélioration de la performance énergétique de leur logement, qui représentent des investissements onéreux à court terme et dont les retombées positives en termes d’économies se manifesteront qu’à plus long terme. En ce qui concerne les personnes âgées, au calcul économique peut s’ajouter l’aversion au changement.

• La lutte contre la précarité énergétique et la nécessaire prise en compte des enjeux de densification jouent en faveur d’un réel enjeu de développement de l’habitat individuel groupé et dense et de petits collectifs. La continuité du bâti permet de faire des économies d’énergie (façades en commun) et permet de développer des réseaux de chaleur collectifs.

Trame et forme urbaine L’Alsace Bossue est un territoire rural sans réelle polarité structurante. Avec 3 185 habitants recensés en 2006, Sarre-Union constitue la commune la plus peuplée du territoire suivi de six villes de plus de 1 000 habitants (Herbitzeim, Keskastel, , Diemeringen, Drulingen, Wiegen-sur-Moder, Wimmenau).

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L’absence de pôles structurants et leur faible dynamisme démographique (naturel et migratoire) actuel favorise le renforcement du caractère rural du territoire. En termes de logement, ces caractéristiques, combinées à d’importantes disponibilités foncières, un faible coût de l’immobilier et au renforcement de la maison individuelle (traduit dans le profil des nouvelles constructions), contribuent à la consommation d’espaces et de l’étalement urbain sur le territoire. 22 Formes urbaines de Berg (à gauche) et Weslingen (à gauche),

Géoportail-IGN, 2011 Pour autant, l’armature urbaine des communes d’Alsace Bossue en « village-rue » n’est pas spécialement propice à l’émergence de maison isolée. Alors que la Moselle voisine fait parfois preuve de souplesse sur certaines contraintes urbanistiques pour favoriser une certaine attractivité, l’Etat en Alsace n’autorise plus les constructions de lotissements ex nihilo. Du fait du caractère frontalier du territoire, le discours de l’Etat n’est de fait pas toujours facile à faire entendre en Alsace Bossue, loin de la croissance urbaine de la plaine d’Alsace. Il y a ainsi peu de lotissements importants en Alsace

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Bossue ; les terrains moyens font de 6 à 8 ares. Les nouveaux lotissements se construisent en parallèle de la rue principale.

Consommation de foncier et étalement urbain Les études sur la consommation de foncier réalisées par l’ADEUS montrent qu’entre 1976 et 2002, environ 29 hectares de foncier ont été consommés chaque année dont 4 hectares (environ 13% des surfaces urbanisées) à destination des zones d’activités. L’Alsace Bossue se situe dans une consommation basse à l’échelle du Bas-Rhin, notamment pour les zones d’activités. Environ un hectare urbanisé sur 10 accueille une zone d’activité en Alsace Bossue contre un hectare sur cinq dans le Bas-Rhin. Dans son étude, l’ADEUS distingue trois formes d’étalement urbain (cf. ci-contre).

23

Les formes d’extension urbaine (hors zones d’activités) observées en Alsace Bossue depuis 1976 sont assez hétérogènes. Alors que la CC Sarre-Union et les plaines agricoles ont connu une plus forte tendance aux extensions significatives de leur tissu urbain (construction de grands lotissements), la frange est (secteur de la CC Petite Pierre et du PNR) a davantage été marqué par des remplissages interstitiels. La zone centrale (CC Alsace Bossue) a connu une consommation de foncier plus mixte. Pour autant, le rythme de doublement de la tâche urbaine tous les quarante ans observé dans le Bas- Rhin semble loin d’être une réalité en Alsace Bossue. La tâche urbaine a augmenté de +52,5% depuis 1976. La tâche urbaine liée aux zones résidentielles et mixtes a augmenté dans des proportions similaires ce qui en fait un des territoires les plus consommateurs du Bas-Rhin. En revanche, la tâche urbaine liée aux zones d’activités a connu une hausse très marginale par rapport aux autres périmètres de SCOT du département. On notera également que la recherche du confort spatial a contribué à une diminution de la densité par hectare urbanisé à l’échelle du Bas-Rhin et de manière assez significative sur l’Alsace Bossue.

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Déplacements domicile/travail et étalement urbain L’évolution des déplacements domicile/travail par une diminution de la part des actifs travaillant dans leur commune de résidence souligne la hausse de l’éloignement des pôles structurants du territoire et le renforcement de l’étalement urbain.

Périurbanisation : liaisons domicile-travail 24

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Marché de l’immobilier et du foncier Le marché de l’immobilier de l’Alsace Bossue présente des prix parmi les moins élevés d’Alsace (moins de 1 800 € par m²). Néanmoins, les prix de l’immobilier y restent plus élevés qu’en Moselle ou dans les autres territoires ruraux à proximité.

Prix de l’immobilier au m² dans le Bas-Rhin (collectif et individuel)

Source : www.meilleursagents.com , 2011

Prix de l’immobilier au m² en Alsace à ses alentours 25

Source : www.meilleursagents.com, 2011

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En termes de foncier, le marché de l’Alsace Bossue n’est pas soumis à d’importantes pressions : les prix restent très bas (moins de 50€ par m²), malgré une hausse moyenne (+35% entre 1998 et 2004).

Bilan Forces Faiblesses  Pas de saturation de l’offre locative sociale  Un parc social vieillissant et pas toujours adapté aux réalités du territoire (taille des  Des prix de l’immobilier abordables en lien logements, prix, etc...) avec une faible demande  Un parc vieillissant qui implique une  Un foncier accessible vacance conséquente, d’importantes déperditions énergétiques et un potentiel de logements indignes  Une tendance à la consommation d’espace avec de nouvelles zones artificialisées peu denses  Perte d’attractivité et affaiblissement des centres-bourgs Opportunités Menaces  Du foncier disponible et accessible  Un marché de la construction peu  Transformation du parc de résidences dynamique pour faire face aux évolutions secondaires de la Petite Pierre en sociodémographiques du territoire résidences principales? (vieillissement, vulnérabilité de la population, …) 26

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Enjeux identifiés à ce stade (sans hiérarchisation) • Développer le parc de logements sociaux et/ou locatifs pour favoriser le maintien des jeunes sur le territoire et créer les conditions favorables pour des parcours résidentiels.

• Développer un parc de logements locatifs privés et sociaux adaptés aux réalités du territoire et aux attentes de la population (très social, taille, coût, etc.)

• Développer des conditions favorables pour attirer des constructeurs et promoteurs pour renouveler une offre de logements vieillissante

• Agir en faveur d’un retour au centre des seniors, souvent isolés dans des maisons individuelles à l’écart des centres-bourgs, en lien avec le développement d’un parc de logements de petite taille.

• Contenir le risque de précarité énergétique à travers l’instauration de principes d’aménagements en faveur de la densification, générant moins de déperdition énergétique et permettant la mise en place de réseaux de chaleur : favoriser l’habitat individuel groupé, le petit collectif et toutes formes urbaines permettant de développer les éco-constructions ; ne pas appréhender l’urbanisme sous le seul prisme de la voiture individuelle, qui conduit à surdimensionner les infrastructures et les parcelles

• Développer une politique globale de réhabilitation des logements indignes, mais aussi de l’ensemble du parc, largement soumis aux problématiques de déperdition énergétique (dans une perspective de lutte contre le changement climatique et de 27 prévention de la précarité énergétique)

• Limiter la consommation d’espace liée à la construction d’habitat

• Anticiper l’après-papy boom et les besoins de reconversion des logements qu’il va générer

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Economie et emploi

« Les schémas de cohérence territoriale […] déterminent les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable : […] b) L'utilisation économe des espaces naturels , la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; […] 2° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d'habitat, d'activités économiques, touristiques , sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de r épartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services , d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements et de développement des transports collectifs ; 3° La réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature. » (L121-1 du Code de L’Urbanisme)

Situation de l’emploi sur le territoire En 2006, l’Alsace Bossue compte 11 022 emplois, essentiellement localisés dans les pôles de Sarre- Union, Diemeringen, Drulingen, et Wingen-sur-Moder. 28

Principaux pôles d’activité du territoire

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L’emploi salarié y est sous-représenté (80%) par rapport à la moyenne départementale en 2006 (83%). Cela traduit le caractère rural du territoire, et la place importante que tiennent l’agriculture et les petites structures artisanales et commerciales dans l’emploi local.

Répartition de l’emploi par secteur en 2006 (en%) Appareil Economie Fonction Productif Résidentielle Publique France 35,4 40,5 24,1 Alsace 39,2 39,4 21,4 Bas-Rhin 38,9 39,6 21,5 Moselle 35,5 42,3 22,2 Alsace Bossue 47,4 35,3 17,3 CC Sarre Union 50,2 30,3 19,5 CC Alsace Bossue 44,7 40,0 15,3 CC Petite Pierre 46,7 36,8 16,5

Les emplois productifs sont surreprésentés sur le territoire, par rapport aux moyennes nationale, régionale et départementale. Cela s’explique par la place importante qu’occupe encore l’emploi industriel sur le territoire. A l’inverse, les emplois de la sphère résidentielle et de la fonction publique sont moins présents.

La répartition de l’emploi par secteur en 2006 29

Source : Insee 2006

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Evolution de l’emploi par secteur entre 1968 et 2006 sur l’Alsace Bossue

Source : Insee RGP 1968, 1975, 1982, 1990, 1999 et données 2006

Sur la période 1999-2006, l’emploi a augmenté sur le territoire (+5%), mais moins vite qu’aux échelles nationale, régionale et départementale (respectivement +11, +8 et +10%). Cette augmentation est portée principalement par le développement des entreprises existantes (petites créations en quantité importante) : le territoire n’a en effet pas accueilli de grosses entreprises au cours des dernières années, même si des disponibilités foncières (ZA de Thal-Drulingen notamment) rendraient possibles de telles implantations si l’occasion se présentait. Le projet d’extension du centre régional de détention d’Oermingen, dans le cadre de la réforme de la carte pénitentiaire, est néanmoins susceptible de créer un nombre d’emplois importants dans les années à venir.

La légère croissance globale de l’emploi masque néanmoins des évolutions différenciées selon les 30 secteurs et les espaces du territoire : - Les emplois tertiaires ont progressé (+17,2%, contre +14,3% à l’échelle départementale), notamment sur la CC de Sarre-Union - Les emplois industriels ont diminué (-7,6%) soit une décroissance plus rapide qu’à l’échelle de L’Alsace (-6,5%) ou du Bas-Rhin (-4,8%) - Les emplois dans le secteur de la construction ont légèrement augmenté sur le territoire (+1,4%), mais beaucoup moins qu’à l’échelle de la France (+22,6%) ou de l’Alsace (+11%) - Les emplois agricoles ont fortement diminué (-7,9%), soit un rythme légèrement plus rapide que la France (-6,9%), alors qu’ils ont pourtant légèrement augmenté à l’échelle du Bas-Rhin et de l’Alsace (+2,3% et +1%). Ce recul de l’emploi agricole est dû à la dynamique négative de la CC de Sarre-Union, tandis qu’à l’inverse les effectifs agricoles des deux autres EPCI ont stagné ou augmenté sur la période intercensitaire.

L’emploi total a progressé sur les pôles de Sarre-Union (+11%), Diemeringen (+9%) et Wingen-sur- Moder (+4,5%), mais a diminué sur Drulingen (-8%). Des évolutions contrastées sont également perceptibles sur des pôles d’emplois secondaires : alors que , Oermingen et Wimmenau enregistrent des hausses d’emplois de 28% à 39%, Keskastel a vu son nombre d’emplois diminuer de 17,4% sur la période. La CC de la Petite Pierre est l’EPCI qui a connu la plus forte croissance de l’emploi (en % comme en valeur absolue) entre 1999 et 2006.

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L’Alsace Bossue présente un taux d’activité légèrement inférieur aux moyennes régionale et départementale, mais supérieur à la moyenne nationale. Cette performance est cependant portée par le taux d’activité masculin. Le taux d’activité féminin est quant à lui inférieur de plus de 2 points aux moyennes régionale et départementale.

Taux d’activité en 2006 (% des actifs parmi la population en âge de travailler) global masculin féminin France 71,52 75,95 67,17 Région 73,30 78,05 68,53 Bas-Rhin 73,04 77,65 68,45 Périmètre étude 72,60 78,28 66,44

Cela s’explique en partie par la structure industrielle de l’emploi sur le territoire et la sous- représentation des emplois tertiaires, traditionnellement davantage occupés par les femmes. Il est intéressant de noter que cette sous-activité féminine ne se manifeste que sur les femmes de 25 ans et plus, et qu’en revanche, sur la classe d’âge des 15-24 ans, le taux d’activité des femmes est nettement plus élevé en Alsace Bossue qu’aux échelles supérieures (48,5% contre 38,4% en France) : les femmes commencent à travailler plus jeunes sur le territoire (en lien avec l’absence d’enseignement supérieur sur le territoire, elles suivent des filières de formation courtes), mais une part d’entre elles cesse ensuite rapidement de travailler.

Néanmoins, un effet « rattrapage » semble s’opérer, car entre 1999 et 2006, le taux d’activité féminin (toutes classes d’âge confondues) a crû 3 fois plus vite sur l’Alsace Bossue que sur le Bas- Rhin.

Le taux de chômage reste assez bas sur le bassin d’emploi de Saverne (6,8% en début d’année 2011), 31 notamment au regard de ce que peuvent connaître d’autres régions. Le bassin de Saverne réagit moins que la bande rhénane à la conjoncture : la situation s’est moins détériorée en période de crise. Réciproquement, la situation s’y améliore moins vite lorsqu’il y a une embellie économique.

Dépendance à l’emploi extérieur Comptant plus d’actifs que d’emplois (16 362 actifs en 2006, dont 14 879 actifs occupés, soit environ 1,5 actifs par emploi), l’Alsace Bossue doit alors « exporter » des actifs sur des pôles d’emplois extérieurs. Les cartes ci-dessous présentent les bassins de recrutement des principaux pôles d’emplois extérieurs à l’Alsace Bossue.

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Les flux domicile-travail vers les principaux pôles d’emplois extérieurs au territoire

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Source : Insee 2006

Sarreguemines et Saverne exercent une forte attraction sur le territoire pour l’accès à l’emploi (+ de 500 actifs quittent l’Alsace Bossue pour aller y travailler).

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Ingwiller, , Sarrebourg, et Bouxwiller exercent également une attraction sur le territoire, mais en moindre proportion (de 400 à 200 actifs selon les destinations), et/ou sur un nombre de communes plus limité.

Strasbourg, en dépit de son éloignement, exerce son influence sur l’ensemble du territoire de l’Alsace Bossue (plus de 700 actifs résidant en Alsace Bossue travaillent à Strasbourg).

L’influence de Bitche, Forbach et Saint-Avold est en revanche très faible sur le territoire.

Structure comparée des CSP des actifs et des emplois sur l’Alsace Bossue en 2006 (en % et en stocks)

artisans, agriculteurs commerçants, professions cadres employés ouvriers exploitants chefs intermédiaires d'entreprise

emplois 3% 6% 8% 16% 26% 41% actifs 2% 5% 6% 17% 27% 43%

33

Source : Insee 2006

Les répartitions par CSP des emplois et des actifs étant très proches l’une de l’autre, cette « exportation » d’actifs concerne la quasi-totalité des CSP, à l’exception des agriculteurs exploitants. En termes de stocks, ce sont les ouvriers, les employés et les professions qui quittent théoriquement le plus le territoire pour accéder à l’emploi. « Théoriquement », car rien ne garantit, en dépit de l’adéquation entre les qualifications de la main-d’œuvre résidente et les besoins des entreprises que les emplois de l’Alsace Bossue soient tous occupés par des actifs résidents.

254 actifs extérieurs au territoire viennent ainsi travailler quotidiennement sur l’Alsace Bossue, notamment sur le pôle de Sarre-Union.

Les flux domicile-travail vers les principaux pôles d’emplois du territoire

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Source : Insee 2006 Un bassin industriel Si l’emploi industriel a décru de manière plus importante en Alsace Bossue qu’au niveau national entre 1999 et 2006, il reste surreprésenté sur le territoire, qui reste un bassin industriel. L’emploi 34 industriel a crû de 17% sur la CC de la Petite Pierre sur la période, porté notamment par le développement des Grands Chais de France à Petersbach.

Les secteurs industriels les plus représentés sont : - La chaudronnerie (Sotralentz à Drulingen), et la réparation/installation de machines et équipements, qui représentent 11% de l’emploi salarié 2 local en 2008, contre moins de 5% dans le Bas-Rhin - La fabrication de pièces non métalliques (caoutchouc, plastique, produits minéraux), avec notamment l’activité « emballage » de Sotralentz, mais également la cristallerie Lalique de Wingen-sur-Moder. Ce secteur représente 12% de l’emploi salarié de l’Alsace bossue en 2008, contre moins de 2% à l’échelle départementale - L’industrie agro-alimentaire, avec notamment la fabrication de boissons (Grands Chais de France à Petersbach et Jus de Fruits d’Alsace à ) : 11% de l’emploi salarié en Alsace Bossue contre moins de 5% à l’échelle départementale - La fabrication d'équipements électriques (Schneider Electric à Sarre-Union), qui emploie 8% des salariés du territoire, contre moins de 3% dans le Bas-Rhin.

Etablissements industriels, du commerce de gros et du transport de marchandises

2 Source : Unistatis

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de plus de 20 salariés

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Source : ORTAL - Etude sur le développement des activités logistiques en Alsace, Samarcande, nov. 2007)

Les industries extractives, même si elles ne représentent qu’un très faible volume d’emplois, sont également surreprésentées par rapport à la moyenne bas-rhinoise.

Le tissu industriel est structuré autour de quelques grosses entreprises, qui ont pour certaines une implantation internationale, et de très nombreuses petites et très petites entreprises. Les entreprises de taille intermédiaire sont en revanche peu représentées.

Même si plusieurs entités ont été rachetées (Lalique, Sarel devenu Schneider, etc.), plusieurs gros employeurs ont conservé un ancrage local. C’est notamment le cas de Sotralentz et de Jus de Fruits d’Alsace (rachat par les salariés d’une partie de l’entreprise, qui a ainsi repris une gouvernance locale). Néanmoins, cet ancrage local n’est pas toujours un gage de pérennité de l’emploi face aux tentations de délocalisations : certaines de ces entreprises ont des filiales à l’étranger (Sotralentz en Europe de l’Est par exemple), et rien ne garantit qu’à terme, dans un contexte très concurrentiel, une part de la production ne sera pas délocalisée, avec des impacts négatifs importants en termes d’emplois sur le territoire.

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La crise n’a pas généré de fermetures d’entreprises sur le territoire. Un plan social a cependant été opéré dans l’activité chaudronnerie de Drulingen, posant des problèmes de reconversion pour la trentaine de salariés licenciés, peu mobiles.

Deux employeurs locaux ont des projets de développement sur le territoire : - Schneider Electric (projet de centre de stockage) - Jus de Fruits d’Alsace Ces deux projets ne devraient néanmoins générer que de faibles créations d’emplois.

Aucun site SEVESO n’est présent sur le territoire, mais il existe un site SEVESO seuil haut à Sarralbe (INEOS manufacturing France SAS). Certains sites industriels relèvent cependant de la législation relative aux IPPC 3 : - Grands Chais de France à Petersbach - Jus de Fruits d’Alsace à Rimsdorf - Schneider Electric (ex-Sarel) à Sarre-Union

Une activité agricole encore importante L’activité agricole représente encore 4,2% de l’emploi du territoire en 2006, soit autant qu’à l’échelle nationale, mais nettement plus qu’aux échelles alsaciennes et bas-rhinoises (2,2% et 2%). Elle se concentre dans la partie occidentale du territoire, la partie orientale étant quant à elle très forestière. La tendance nationale à la diminution des effectifs agricoles se fait cependant sentir sur le territoire : l’emploi agricole a en effet reculé de 47% entre 1990 et 2006, en lien avec le vieillissement de la population agricole (les exploitations étant alors le plus souvent rachetées par des exploitants en activité, sans générer de nouvelles installations sur le territoire). Néanmoins, il convient de noter que le rythme de diminution s’est considérablement ralenti lors de la dernière période 36 intercensitaire (-8%, contre -42% entre 1990 et 1999). Les exploitants agricoles de l’Alsace Bossue sont en moyenne plus jeunes que sur le reste du département (âge moyen de 47,9 ans contre 49,3). La SAU (surface agricole utile) semble quant à elle se maintenir (faible pression de l’urbanisation sur le territoire). Elle a même légèrement augmenté dans le Bas-Rhin entre 2000 et 2007 4 (+0,5%). Les exploitations de la petite région agricole de l’Alsace bossue présentent la particularité d’être 2 fois plus vastes que la taille des exploitations moyennes du département (86 hectares en moyenne contre 42 ha). En conséquence directe, les DPU (droits à paiement unique), proportionnels à la surface des exploitations (aides à l’hectare) sont deux fois plus importants en moyenne par exploitant sur l’Alsace Bossue que sur le reste du Bas-Rhin. Le parcellaire y est moins morcelé que sur le reste du département. L’Alsace Bossue recoupe 2 petites régions agricoles : le plateau lorrain (agriculture) et la montagne vosgienne (sylviculture essentiellement).

3 Integrated Pollution Prevention and Control (prévention et réduction intégrées de la pollution) 4 Source : Agreste : Enquête structure 2007 et recensement agricole 2000 (même échantillon)

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Les petites régions agricoles d’Alsace

Source : draaf.alsace.agriculture.gouv.fr

Les productions agricoles de l’Alsace Bossue diffèrent des productions de la plaine d’Alsace, où l’on 37 cultive essentiellement du maïs, et se rapprochent davantage de l’activité agricole mosellane. En Alsace Bossue, région herbagère, l’agriculture est raisonnée, et c’est l’élevage qui prédomine, avec notamment une spécialisation dans la production laitière.

Surface par groupes de cultures déclarées par les exploitants Alsace Bossue Bas-Rhin Prairies temporaires 53,78% 24% Prairies permanentes 10,47% 4% Autres fourrages 0,37% 1% Verger et vigne 0,18% 2% Céréales 22,49% 19% Maïs 8,37% 42% Culture spéciales (houblon, tabac, pomme de terre, 0,10% 4% betterave) Oléagineux 2,98% 1% Protéagineux 0,12% 0% Légumes 0,04% 1% Gel et divers 1,10% 3% Source : DDT67

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Orientation technico-économique des communes

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On trouve également un peu de culture sur le plateau lorrain, notamment du blé et du maïs ensilage (non-irrigué), pour la nourriture du bétail.

La mise en place des quotas laitiers a cependant généré de nombreux projets de diversification : production de pomme à jus, tourisme, mais surtout lait biologique. Ce marché du lait biologique (qui représente 8% de la production laitière du territoire, soit une part largement supérieure à la moyenne départementale) s’est fortement développé grâce à la laiterie Unicoolait, coopérative installée à Sarrebourg. Selon l’Agence Bio, les difficultés économiques rencontrées aujourd’hui par les éleveurs laitiers conventionnels devraient favoriser une conversion plus importante vers le bio, mieux rémunéré. Une coopérative pour la production de jus de pomme a également été établie dans les années 1980.

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Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue

Des réflexions sont actuellement en cours autour de la mise en place d’une filière bio pommes de terre sur le territoire.

Au total, les surfaces biologiques représentent en Alsace Bossue près de 9,5% des surfaces PAC (contre seulement 1,7% à l’échelle départementale). Ce différentiel s’explique par la relative « facilité » à faire de l'herbe bio (cf : prégnance de l’élevage).

Aux dires des acteurs concernés, il y a encore du potentiel de développement dans l’agriculture, autour de l’élevage notamment (peut-être pas source d’emplois, mais source de richesse économique).

Répartition des exploitations de part et d’autre du seuil théorique de viabilité (2/3 d’unité de référence* – UR) < 2/3 UR > 2/3 UR Alsace Bossue 51% 49% Bas-Rhin 62% 38% Source : DDT67 (*) : le seuil d’unité de référence est un indice économique, qui pondère les surfaces en fonction des rendements moyens des cultures, et permet de juger de la viabilité des exploitations (pour une personne à temps plein) et de définir un seuil de démembrement (2/3 d’UR). Si la part des exploitations viables en Alsace Bossue reste légèrement inférieure à 50%, elle est cependant nettement supérieure à la part des exploitations viables sur le Bas-Rhin.

Le territoire ne compte aucun lycée agricole, les plus proches étant à Château-Salins (Moselle), (Bas-Rhin) et Rouffach (Haut-Rhin), et à Courcelles-Chaussy (près de Metz). Cette relative difficulté d’accès aux formations agricoles peut être un frein au renouvellement de la profession.

Les sorties d’exploitations sont un phénomène courant : les exploitants sortent des villages pour des 39 questions de nuisances, et construisent à l’extérieur des villages. Il importe que les documents d’urbanisme rendent possibles ces sorties, en maintenant des zones agricoles constructibles.

Une sylviculture très présente sur la partie orientale du territoire Production forestière – Eléments de caractérisation des régions forestières IFN

Source : DRAAF Alsace, sur la base des données de l’Inventaire forestier National

Rapport de diagnostic - Septembre 2011

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Trois régions forestières recouvrent l’Alsace Bossue :

- Le Plateau lorrain, qui présente des taux de boisement autour de 25%, avec des surfaces en augmentation. La forêt, feuillue, y est composée à 90% de chêne et de hêtre. - Les Collines sous-vosgiennes Ouest, qui présentent un taux de boisement de 54%, avec des surfaces en augmentation. La forêt y est publique à hauteur de plus de 90%, et se compose majoritairement de hêtres. Elle génère de forts volumes à l’hectare. - Les Basses Vosges gréseuses, qui présentent un taux de boisement de 84%, avec des surfaces en constante augmentation. Assise sur les grès vosgiens, c’est la région IFN la plus boisée de France. Les essences résineuses y sont dominantes. Cette région présente de bonnes conditions de croissance.

Les taux de boisement sont en augmentation sur l’ensemble du territoire (notamment sur la partie des Basses Vosges gréseuses), du fait d’une reconquête naturelle par la forêt des friches agricoles, fonds de vallées et enclaves. Cette évolution, qui peut constituer une menace de banalisation paysagère, de fermeture des espaces et de régression de certaines espèces faunistiques et floristiques de montagne, est prise en compte par le PNR des Vosges du Nord qui s’est saisi de cette problématique, notamment en introduisant des vaches écossaises en fonds de vallées. L’ONF intervient également sur cette thématique autour des rivières.

La forêt alsacienne se caractérise par une gestion publique très importante (80%) : l’Etat est en effet propriétaire de près de 2/3 des forêts sur le territoire, comme sur l’ensemble du Bas-Rhin. Le reste est réparti entre forêts publiques des collectivités et forêts privées (propriété morcelée en Alsace- Bossue).

La sylviculture présente en Alsace une particularité puisque que contrairement à la majorité des 40 régions françaises, le bois y est vendu majoritairement « abattu façonné », plutôt que « sur pied » : l’ONF et les communes forestières emploient directement des salariés forestiers (régie directe), assurant ainsi des emplois stables en zone rurale. Elles font également appel à des établissements de sous-traitance, essentiellement alsaciens.

Les professions d’exploitation sylvicole connaissent un important vieillissement, avec une forte proportion des plus de 50 ans dans la pyramide des âges. Si l’enjeu de renouvellement de la profession est bien pris en compte par l’ONF, qui emploie et forme de nombreux apprentis, il semble qu’il soit beaucoup moins anticipé dans les entreprises sous-traitantes.

La sylviculture présente une forte multifonctionnalité, remplissant à la fois des fonctions productive, protectrice et sociale (modèle français de multifonctionnalité).

Toutes les forêts gérées par l’ONF sont dotées d’un plan de gestion, qui évalue le potentiel des forêts et les volumes à exploiter. Aux dires des acteurs concernés, les volumes de bois sortis sont cohérents au regard des objectifs, et proches de l’optimum : environ 100 000 m 3 sont exploités chaque année, et utilisés principalement pour les panneaux de bois-particules, bois bûche, pâte à papier et grumes. Le bois construction reste peu développé sur l’Alsace Bossue (lié à la classification des bois).

Des problématiques de transport du bois peuvent de poser ponctuellement, en fonction du volume et du statut des routes utilisées pour sortir le bois.

Le territoire de l’Alsace Bossue ne compte pas d’industrie du bois. La scierie la plus proche est à Phalsbourg. Cet éloignement relatif n’est ni anormal, ni problématique, puisqu’un rayon

Rapport de diagnostic - Septembre 2011

Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue d’approvisionnement classique est de l’ordre de la centaine de kilomètres. Il pourrait cependant y avoir un potentiel d’implantation locale d’une entreprise de transformation sur les feuillus.

Potentiel de développement des ressources énergétiques locales

Le fort taux de boisement représente également un potentiel important en termes de bois-énergie. Néanmoins, l’exploitation forestière étant déjà proche de son maximum, le développement de la filière bois énergie ne pourra se faire qu’aux dépens d’autres filières.

Artisanat Les artisans se portent plutôt bien sur le territoire, même si, comme partout, des problématiques de reprises / transmissions se posent, en lien avec le vieillissement des chefs d’entreprises (30% des chefs d’entreprises ont plus de 55 ans). L’Alsace Bossue se caractérise par une forte proportion d’artisans très unis, à travers la Fédération des artisans de l’Alsace Bossue, qui regroupe environ 450 adhérents. 41 La question de la gestion de la croissance des entreprises artisanales peut néanmoins être un enjeu : lorsqu’elle dépasse 10 salariés, ces entreprises doivent souvent sortir du tissu bâti pour s’installer dans de petites zones artisanales.

Tourisme L’activité touristique est relativement développée sur le territoire, notamment sur la partie est du territoire, appartenant au PNR des Vosges du Nord. Le PNR compte 300 entreprises touristiques, qui emploient entre 5 et 50 personnes, et il accueille 400 000 visiteurs par an, soit un million de nuitées (source : PNR des Vosges du Nord ).

Ce différentiel touristique entre l’est et l’ouest de l’Alsace Bossue se manifeste également à travers le poids de l’emploi touristique : alors que les secteurs de l’hébergement et de la restauration représentent moins de 4% de l’emploi salarié en 2008 sur les CC Sarre-Union et Alsace-Bossue (soit un peu moins que les 5,2% à l’échelle départementale), ils atteignent 14,3% sur la CC de la Petite Pierre.

Le tourisme d’Alsace Bossue est essentiellement un tourisme de proximité, de courts séjours, et itinérant . Les Français composent les 3/4 de la clientèle touristique, le quart restant se répartissant entre ressortissants des pays voisins (Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg notamment). Un

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Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue effet TGV se fait néanmoins sentir sur le territoire depuis 2007, avec une part plus importante de touristes français en provenance d’ailleurs que du .

Source : www.tourisme-alsace.info

Le principal produit touristique du territoire est le tourisme vert : randonnées, notamment sur la CC de La Petite Pierre, mais également cyclotourisme (avec le développement des circuits), VTT. La piste 42 cyclable qui longe le canal de la Sarre est intégrée dans les grands itinéraires cyclables nationaux (Véloroutes et voies vertes de France), sur un axe qui relie Lyon. Des discontinuités entre les circuits perdurent cependant, nuisant à l’intégration des circuits et pistes cyclables locales dans des réseaux de plus grande échelle et à l’itinérance sur le territoire.

Plusieurs centres équestres sont implantés sur le territoire (Ecurie des Flots à , Ecurie de la Vallée de l’Eichel à Diemeringen, centre équestre de Sarre-Union, centre de tourisme équestre Ponyhoft à ). Les circuits équestres, en lien avec ces centres et les gîtes du territoire, peuvent représenter un potentiel de développement touristique.

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Source : Site Internet du CG67

Du fait de ses caractéristiques « vertes », le tourisme du territoire s’insère complètement dans une démarche durable de respect de l’environnement , d’autant que le Club vosgien est particulièrement attentif à l’entretien des sentiers de randonnée (parallèlement aux actions de l’ONF). Le PNR des Vosges du Nord a par ailleurs été le lauréat français en 2009 du concours européen EDEN (« European Destinations of Excellence »), qui récompense des destinations touristiques se 43 distinguant par la poursuite d'un objectif alliant croissance économique et développement durable.

La Maison de l’eau et de la rivière à Frohmulh, lieu d’éducation à l’environnement et au développement durable, témoigne également de cette volonté de concilier tourisme et respect de l’environnement.

En lien avec la nature du tourisme, la clientèle est une clientèle plutôt âgée (40 ans ou plus). Les familles avec enfants sont en revanche peu représentées, ce type de profil préférant les destinations balnéaires et/ou offrant davantage d’activités ludiques pour les enfants.

Les études montrent que la composition des profils des cyclotouristes a évolué au cours des dernières années, avec une montée en gamme nettement perceptible : les cyclotouristes ne sont aujourd’hui pas tant des jeunes partant en vacances avec un budget limité que des CSP++ (chefs d’entreprises, professions libérales), célibataires ou en couple sans enfants, âgés de 30 à 50 ans en majorité, qui privilégient les hôtels et les restaurants haut de gamme. Le cyclotourisme génère alors des retombées économiques importantes pour les restaurateurs et les hôteliers du territoire, qui se fédèrent progressivement pour répondre à cette demande.

Le tourisme culturel et historique est également représenté, à travers : - ses châteaux : Lichtenberg (en cours de valorisation par les collectivités), La Petite Pierre, , site castal de , etc.),

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- musées (musée du sceau alsacien et musée des arts et traditions populaires, Musée du Springerle à La Petite Pierre, Musée de l’Histoire et des traditions de la Haute-Moder à Wimmenau), - les vestiges archéologiques de Gurtelbach à Delhingen, - les fresques des églises de La Petite Pierre, etc.

Un potentiel de développement réside également dans la valorisation des personnalités littéraires ayant vécu sur le territoire : en complément du circuit René Char (mobilisé à Frohmuhl entre 1939 et 1940) mis en place sur La Petite Pierre, une carte de la littérature pourrait voir le jour autour de l’œuvre d’Erckmann-Chatrian.

En lien avec ces 2 volets, le tourisme gastronomique est lui aussi représenté (très bons établissements à La Petite Pierre, Sarre-Union, Lichtenberg, Schoenbourg, etc.). En limite du territoire, la commune de accueille un restaurant décoré d’une étoile Michelin (Auberge du Cheval Blanc).

Enfin, un autre volet du tourisme d’Alsace Bossue est le tourisme artisanal / industriel : circuit verre et cristal, en lien avec les cristalleries mosellanes au nord de la CC Petite Pierre, musée Lalique à Wingen-sur-Moder, musée industriel et régional à Sarre-Union.

En dépit de la présence de nombreux cours d’eau et canaux (avec un port de plaisance à Harskirchen), le tourisme fluvial reste un produit marginal sur le territoire. L’insuffisant entretien des cours d’eau ne facilite pas le développement des activités nautiques (canoë, kayak, etc.), qui ne sont pas non plus développées sur les étangs du territoire. La pêche est en revanche pratiquée (tant sur les cours d’eau que dans les étangs).

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Port de plaisance de Harskirchen

Les activités touristiques hivernales ne sont pas représentées sur le territoire: il n’y a en effet pas de station de ski dans les Vosges du Nord. Les niveaux d’enneigement importants qu’a connu le territoire ces dernières années, s’ils devaient perdurer, pourraient à terme conduire à développer les pistes de ski de fond. Mais cette activité a vocation à rester marginale sur l’Alsace Bossue.

En raison du climat rude de l’hiver et de l’absence d’activités hivernales, la saison touristique s’étend principalement d’avril à octobre , l’hiver étant une « saison morte », à l’exception de décembre, où les marchés de Noël que de plus en plus de villages mettent en place peuvent drainer un peu de monde (Sarre-Union, la Petite Pierre, Drulingen).

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Si la fréquentation de proximité peut être un atout dans un contexte de hausse des coûts de l’énergie, il importe néanmoins de maximiser les retombées touristiques en augmentant la durée des séjours. A La Petite Pierre, l’hôtel La Clairière a diversifié son offre en adhérant à l’association « Spa in Alsace » et en investissant les créneaux des soins, thérapie, bien-être, afin d’attirer un public plus large et de rajeunir la clientèle. Il pourrait être intéressant pour le territoire que d’autres établissements de l’Alsace Bossue rejoignent cette association (6 établissements pour le moment sur l’ensemble de la région).

Les outils de promotion touristique se sont développés : offices de tourisme à La Petite Pierre, Drulingen (avec un service de location de vélos) et Sarre-Union, qui travaillent en réseau au sein de résOT, mais également sites Internet. Cette meilleure circulation de l’information (avec la mise à disposition dans les différents offices du tourisme d’informations relatives aux territoires voisins) vise à prolonger la durée des séjours des touristes, en leur donnant envie de rester. Des partenariats se sont de plus développés entre les différents acteurs du territoire (par exemple entre l’Office de tourisme de La Petite Pierre et l’Aéro-Club de la région de Sarre-Union pour proposer des circuits aériens survolant les sites historiques de la CC La Petite Pierre).

L’offre d’hébergement est aujourd’hui diversifiée : même si les hébergements de plein air sont peu répandus (3 campings en Alsace Bossue), on trouve sur le territoire toute la gamme des hôtels, pour tous les budgets. Si l’offre d’hébergement est relativement médiocre pour ce qui concerne l’hôtellerie, elle est en revanche de qualité pour les gîtes et la restauration.

Composition de l’offre d’hôtellerie (2011)

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Source : INSEE, Direction du Tourisme - 2011

L’hébergement touristique et la restauration restent cependant concentrés sur la partie est du territoire, et l’offre est beaucoup plus faible sur le canton de Sarre-Union (qui en dépit de sa proximité à l’autoroute ne comporte par exemple aucun hôtel susceptible d’accueillir les représentants de commerce de passage). Des améliorations pourraient également être réalisées sur l’accessibilité des établissements : en 2010, seules 3 structures étaient labellisées Tourisme et handicap en Alsace Bossue (l’Alsace étant l’une des régions françaises où ce label est le plus développé) : - Village de vacances Ambroise CROIZAT à La Petite Pierre (handicap moteur et mental)

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- Centre de vacances Théodore Monod et son gîte à (handicap moteur et mental) - Restaurant « Au souffle verrier » à Wingen-sur-Moder (handicap mental, auditif et visuel)

La Direccte fonctionne désormais sous la forme d’actions collectives (réunissant autour d’un projet plusieurs des services de la Direccte, des professionnels du territoire et des collectivités). Une action collective à dominante touristique est en projet sur le territoire de l’Alsace Bossue : centrée sur les arts de la table, elle doit permettre de valoriser le territoire et ses activités (restaurants gastronomiques, mais aussi verrerie, coutellerie, etc.).

Des études sont en cours sur le tourisme : - Etude sur les campings du Bas-Rhin (une quarantaine environ sur le département, mais très peu nombreux sur l’Alsace Bossue) - Etude sur les emplois touristiques lancée en juin, premiers résultats attendus pour l’automne

Implantation de l’activité économique et zones d’activités Le territoire de l’Alsace Bossue compte plusieurs zones d’activités, dont les plus importantes sont toutes situées dans la partie ouest du territoire (Sarre-Union, Keskastel, Drulingen et Diemeringen). La partie du territoire couverte par le PNR des Vosges du Nord se caractérise à l’inverse par l’absence de zones d’activités.

Les zones d’activités de 15 hectares et plus

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Source ORTAL, réalisation Samarcande (Etude sur le développement des activités logistiques en Alsace, nov. 2007)

Le développement économique semble relativement bien coordonné sur le territoire, avec des stratégies d’accueil menées aux échelles intercommunales.

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Cependant, toutes les zones d’activités ne sont pas de bonne qualité, en termes de desserte haut- débit notamment. Si les ZA de Drulingen et Sarre-Union sont théoriquement desservies, il semblerait que les entreprises implantées qui ont demandé le raccordement ne l’aient jamais obtenu. La Stratégie de cohérence régionale sur l’aménagement numérique du territoire en Alsace (SCORAN), validée en décembre 2010 par l’Instance de Concertation Régionale associant l’Etat, la Région Alsace, et les Conseils généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, a permis d’initier une dynamique partenariale.

Par ailleurs, un Schéma directeur territorial d’aménagement numérique de l’Alsace (SDTAN) est actuellement en cours d’élaboration (région Alsace, Conseils généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin).

Une plateforme d’intérêt départemental est présente sur le territoire, à Thal-Drulingen. Proche de l’échangeur de Sarre-Union, elle est contiguë à la RN61 et longe l’A4. La première tranche du projet est axée sur l’industrie (20 ha viabilisés) et la seconde destinée à la grande industrie (30 ha). La plateforme comporte également un projet de pépinières d’entreprises (lots de 5 ha). Son inauguration a eu lieu en avril 2005. La première entreprise implantée est la société Pfordt, spécialiste du béton ( Source : ORTAL – extrait de l’Etude sur le développement des activités logistiques en Alsace , Samarcande ).

Plateforme départementale de Thal-Drulingen

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La plateforme de Thal- Drulingen, qui a été inaugurée en 2008, en plein contexte de crise, peine à se remplir, mais reste un potentiel d’accueil important pour le territoire. De nombreux logisticiens auraient souhaité s’implanter, mais les collectivités ont refusé. La proximité de l’autoroute est certes un atout, mais la concurrence de la Lorraine est forte (la Lorraine bénéficie d’aides que l’Alsace n’a pas).

L’implantation des entreprises industrielles, historiquement, n’a pas été pensée en amont sur le territoire. Les entreprises se sont alors développées là où elles se sont installées, en dehors des zones d’activités, ce qui pose aujourd’hui des problèmes (coûts, nuisances, accessibilité, réseaux, etc.). - Ex : Sotralentz, à Drulingen, voudrait être raccordée au THD (très-haut-débit). Les coûts de raccordement ont été estimés à 280 000 € HT - Ex : Sotralentz pose les problèmes de sortie des villages des artisans, mais démultipliés. C’est notamment le cas depuis que la fermeture de la ligne de fret (le volume de ferraille que se faisait livrer Sotralentz par voie ferroviaire (1 train par jour) circule désormais sur la route). - Grands Chais de France à Petersbach, qui n’est pas desservie par des débits suffisants à son activité. La communauté de communes de La Petite Pierre a néanmoins un projet d’installation de fibre optique, pour Petersbach dans un premier temps, puis l’ensemble des communes de l’EPCI.

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Cet éparpillement des activités industrielles pose également des difficultés en termes d’optimisation logistique : il est en effet difficile de desservir ces sites isolés autrement que par voie routière. Il importe alors d’anticiper le développement des industries, et de leur offrir des possibilités de se développer sur des espaces dédiés, bien équipés et attractifs. C’est ainsi par exemple qu’une menuiserie dont l’activité a augmenté ces dernières années va s’installer sur la plateforme départementale de Thal-Drulingen.

Friches économiques Le territoire de l’Alsace bossue compte plusieurs friches industrielles.

Carte des anciens sites industriels

Source : BASIAS – Inventaire historique de sites industriels et activités de services - BRGM 48

Certaines des friches ont été identifiées par le Conseil général comme présentant un intérêt pour une réutilisation économique : - Brasserie Roehrig de Lorentzen (projet de reconversion industriel/artisanal et micro- brasserie - Grands Moulins Becker à Diedendorf (pas de projet de reconversion connu)

L’ARS rappelle néanmoins que toute utilisation ultérieure de friches, sites pollués ou terrains ayant accueilli une activité devra préalablement faire l’objet d’études visant à s’assurer que l’état du site est compatible avec les usages qui y sont prévus (industriel ou résidentiel).

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Bilan

Forces Faiblesses  Croissance de l’emploi modérée mais  Faible attractivité économique du endogène territoire (entreprises, cadres)  Un tissu industriel qui résiste bien ;  Surreprésentation de l’industrie et sous- ancrage local de certains gros représentation du secteur tertiaire employeurs, fidélité et qualité de la main-  Taux d’activité féminin bas et faible d'œuvre niveau de qualification (pas  Agriculture raisonnée et performante d’enseignement sup)  Peu de pression urbaine sur la SAU  Une implantation des activités lourdes historiquement mal anticipée, qui pose  Artisanat dynamique et fédéré des difficultés de gestion aujourd’hui  Une surface forestière importante  Des difficultés de raccordement au haut-  Attractivité touristique (Vosges du Nord) débit pour certaines  Desserte autoroutière (payante) et arrêt entreprises (Sotralentz, Grands Chais de TGV à Saverne France notamment)?  Tourisme de courts séjours  Offre d’hébergement peu développée à l’ouest du territoire  Absence d’enseignement supérieur sur le 49 territoire  Faible mobilité de la population (pour l’accès à l’emploi ou à la formation)

Opportunités Menaces  Tourisme (tourisme de proximité non  Concurrence de la Lorraine pour menacé, voire favorisé, par la hausse des l’implantation d’entreprises (primes à l’AT, coûts de l’énergie) ; cyclotourisme aides fiscales)  Filière bois énergie, mais au détriment  Part importante de l’emploi industriel, d’autres filières existantes potentiellement délocalisable  Friches économiques à reconvertir ?  Fermeture à moyen terme de l’arrêt TGV de Saverne (impact négatif sur le  Développement du tertiaire tourisme?)  Développement du bio (lait notamment, mais sans transformation locale)  Implantations d’entreprises sur Thal- Drulingen?

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Enjeux identifiés à ce stade (sans hiérarchisation) • Maintenir l’emploi local, notamment l’emploi industriel : permettre le développement local des entreprises implantées, organiser le développement économique, renforcer l’attractivité du territoire par la desserte haut-débit

• Reconvertir les friches économiques

• Renforcer les exigences d’insertion paysagère des ZA (couleur, végétalisation)

• Favoriser les sorties d’exploitations et la modernisation des bâtiments (PMBE), garantes du maintien du potentiel de production (d’où l’importance du maintien de zones agricoles constructibles dans le cadre des PLU) (enjeu général du plan agricole départemental)

• Préserver l’espace agricole, pour ses fonctions d’emplois, d’alimentation et de préservation du paysage (agriculture extensive)

• Poursuivre et accompagner la diversification agricole : développement des productions biologiques, filières courtes et agro-tourisme, source de valeur ajoutée ; développement des énergies renouvelables et des bio-matériaux (enjeu général)

• Développer le potentiel touristique o Renforcer l’offre d’hébergement touristique, notamment sur la partie occidentale du territoire o Renforcer le maillage et la cohérence touristique (randonnées, cyclotourisme et 50 tourisme équestre notamment), dans la perspective de retenir les touristes sur le territoire o Développer certains produits « tourisme vert » : accrobranche, tourisme équestre

• Poursuivre l’exploitation du bois : Résoudre les problématiques ponctuelles de transport du bois ; Anticiper le vieillissement de la profession sylvicole

• Maintenir / attirer une main d’œuvre diplômée

• Soutenir et développer les savoir-faire locaux dans la construction (pour des raisons d’insertion paysagère, mais également de création/maintien d’emplois non délocalisables) ; Valoriser les matériaux locaux dans la construction : grès, mais aussi bois (portes, Schopf, auvents, etc.,)

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Commerces et services

« Les schémas de cohérence territoriale […] déterminent les conditions permettant d'assurer , dans le respect des objectifs du développement durable : […] la revitalisation des centres urbains et ruraux , la mise en valeur des entrées de ville et le développement rural ;

[…] 2° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial , en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements et de développement des transports collectifs ; […] »(L121-1 du Code de L’Urbanisme)

Analyse de la structuration de l’offre de services L’identification des pôles s’est appuyée sur la répartition des équipements, recensés par la Banque Permanente des Equipements de l’INSEE de 2008. Elle s’effectue à travers un Indicateur de Présence de Services (IPS) à partir d’un échantillon représentatif de services à la population, composé des 27 services suivants : - Service de proximité (10) : boulangerie, boucherie-charcuterie, épicerie ou supérette, école maternelle publique, école élémentaire publique, pharmacie, médecin 51 généraliste, infirmier libéral, bureau de poste, banque (services que les habitants attendent à moins de 10 minutes de chez eux) - Service intermédiaire (9) : coiffeur, librairie-papeterie, magasin d'équipement de la personne, magasin d'équipement de la maison, maison de retraite, collège public, chirurgien-dentiste, masseur-kinésithérapeute, ophtalmologiste (services plus structurants pour lesquels les habitants sont prêts à consentir des trajets allant jusqu’à 20 minutes). - Service de centralité (8) : super ou hypermarché, cinéma, lycée, établissement proposant une formation post-bac, agence de travail temporaire, établissement hospitalier pour moyen ou long séjours, maternité, laboratoire d'analyse médicale (services pour lesquels les habitants sont prêts à consentir des trajets de 30 minutes). Sur cette base, ont été considérés comme : - des pôles de proximité les communes dotées d’au moins 10 des 27 services de l’échantillon - des pôles intermédiaires les communes dotées de plus de 16 services, ou de 14 ou 15 services dont au moins 7 services sont de niveau intermédiaire ou de centralité - des pôles de centralité les communes dotées de 23 services ou plus sur les 27 services recensés

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L’armature des services fait apparaître une relativement bonne structuration de l’offre de services de niveau intermédiaire, notamment sur la partie centre-ouest du territoire, où les pôles de Diemeringen, Drulingen et Sarre-Union maillent l’espace. La partie orientale du territoire est quant à elle moins équipée, et dépend alors de pôles extérieurs pour l’accès aux services de niveau intermédiaire ( notamment, Bouxwiller et Bitche dans une moindre mesure), ainsi que Saverne.

Le territoire se caractérise également par une faible présence des services de proximité : ceux-ci sont essentiellement concentrés sur les pôles de niveau intermédiaire, et le territoire souffre à cet égard de manque de pôles relais : de nombreux habitants des communes les plus rurales doivent consentir des temps de trajet importants pour accéder aux services de grande proximité.

Enfin, le territoire est dépourvu de services de centralité, qui sont concentrés à l’extérieur du territoire : Saverne, Sarreguemines, Sarrebourg, voire et Strasbourg pour les services métropolitains.

Les polarités de services du territoire

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Accès aux services publics Le rattachement administratif de l’Alsace Bossue peut poser des problèmes d’accessibilité à certains services publics (services administratifs, services de l’emploi, etc.), notamment pour les habitants de la partie occidentale du territoire, qui doivent se rendre à Saverne ou Strasbourg, alors que les pôles

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Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue mosellans de Sarreguemines ou Sarrebourg leur sont pourtant plus facilement et rapidement accessibles.

Afin de pallier cet éloignement aux services publics, deux maisons de services ont été créées sur l’Alsace Bossue: - Maison des services du Pays de Sarre-Union, qui accueille, outre le siège de la collectivité, l’ensemble des permanences des organismes publics, parapublics et privés œuvrant dans les domaines du social, de l’emploi et de la formation (Mission Locale, Pôle emploi, CAF, services du Conseil général, etc.), mais aussi un hôtel d’entreprises - Maison des services de la Communauté de communes d’Alsace Bossue, à Drulingen, organisée désormais autour d’un pôle « santé-social » (MSA, ABRAPA, ADAR, services sociaux du Conseil Général, CAF, ADIL) et d’un pôle « emploi » (entreprise et association d’insertion, Pôle emploi, Mission locale, bureaux de la Communauté de Communes) Ces 2 structures disposent en outre de salles de réunion.

Maison des services de Drulingen Maison des services de Sarre-Union

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Offre de formation Le territoire est doté d’une offre de formation initiale relativement satisfaisante jusqu’au lycée : - Ecoles primaires, organisées en regroupements pédagogiques intercommunaux (RPI), essentiellement dispersés. Des réflexions ont cours actuellement pour en optimiser l’organisation, voire mettre en place des RPI concentrés - Collèges à Sarre-Union, Drülingen et Wingen-sur-Moder - Lycée à Sarre-Union (et à Saverne, Sarreguemines, Phalsbourg à l’extérieur du territoire). Les communes de Goerlingen, , Kirrberg, et sont rattachées à la Moselle pour l’accès au lycée (Sarrebourg).

En revanche, l’Alsace Bossue se caractérise par une absence totale d’enseignement supérieur , d’autant plus préjudiciable au territoire que la population locale est traditionnellement peu mobile. Rares sont alors les jeunes qui font l’effort d’aller se former à Strasbourg (freins psychologiques, mais aussi parfois financiers, en dépit des aides au transport existantes). Les jeunes qui quittent le territoire pour se former ne reviennent quant à eux pas en Alsace Bossue après, ce qui entretient le déficit de cadres sur le territoire, alors que les entreprises locales ont pourtant besoin de personnel diplômé, qu’elles peinent à recruter et attirer sur le territoire.

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Par ailleurs, les formations techniques existantes au sein des lycées professionnels ne sont pas forcément adaptées . Les formations tertiaires (Bac pro secrétariat et commerce au lycée polyvalent de Sarre-Union) offrent assez peu de débouchés sur le territoire, d’autant que les employeurs recherchent de plus en plus des employés qualifiés, avec un diplôme supérieur au bac. Les seules alternatives, en termes de formations « féminines » sont alors les formations socio-sanitaires du lycée professionnel privé Sainte Thérèse à Oermingen (BEP Carrières Sanitaires et Sociales, CAP Agent Polyvalent de Restauration, CAP Assistant Technique en Milieu Familial et Collectif, CAP Petite Enfance, Mention Complémentaire Aide à Domicile, Formation Complémentaire d'Initiative Locale et Dispositif d'Initiation aux Métiers par l'Alternance).

Le Lycée polyvalent Georges Imbert de Sarre-Union offre également des formations industrielles : - CAP RCI (Réalisation en Chaudronnerie Industrielle) - Bac Pro ELEEC 3 ans (Electrotechnique, Energie, Equipements Communicants) - Bac Pro TCI 3 ans (Technicien en Chaudronnerie Industrielle) - Bac Pro MEI 3 ans (Maintenance des Equipements Industriels)

Néanmoins, comme les jeunes qui suivent ces formations techniques au lycée les suivent plus par défaut que par motivation ou intérêt personnel, ils peinent à trouver un emploi sur le territoire une fois diplômé, quand bien même leur diplôme est en adéquation avec les besoins des entreprises locales : la compétence chaudronnerie est recherchée par Sotralentz, l’un des plus gros employeurs du territoire, mais paradoxalement, Sotralentz embauche des jeunes apprentis issus du CFA chaudronnerie de , pas du lycée de Sarre-Union.

Quelques formations d’enseignement supérieur sont dispensées à Sarreguemines : - DUT Gestion administrative et commerciale et DUT Gestion logistique et transport (IUT Moselle Sud) - Institut de formation des soins infirmiers (IFSI) 54 - Licence de droit (Faculté de droit)

Un Institut de formation des soins infirmiers est également implanté à Sarrebourg (diplôme d’Etat d’infirmier).

Par ailleurs, Sarreguemines accueille un GRETA, qui propose des formations continues dans les domaines de Agriculture/environnement/agroalimentaire/forêt, BTP, Chimie, énergétique, Commerce/Ventre, Electricité/électronique/électrotechnique, Hôtellerie/restauration/tourisme, Maintenance automobile, Mécanique industrielle et automatismes, Prévention et sécurité, Services à la personne, Travail des métaux, Tertiaire de bureau/communication/audiovisuel, Transport/logistique, Travail des matériaux et artisanat , Travail du bois (Source : site Internet du réseau GRETA).

Rapport de diagnostic - Septembre 2011

Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue

Offre culturelle L’offre culturelle est relativement pauvre sur l’Alsace Bossue, au regard du reste du département. Cela s’explique notamment par ses faibles densités, peu propices au développement d’équipements culturels d’envergure.

Equipements culturels en Alsace Bossue

Bibliothèque

Point Lecture

Musée

Ecole de musique

Sources : DRAC, BDP du CG67, ADIAM67, Musées d’Alsace

Le territoire est relativement bien maillé en équipements culturels de proximité : 55 - Bibliothèques (Drulingen, , Herbitzheim, Petersbach, Sarre-Union, Diemeringen, Wimmenau, Wingen-sur-Moder, Oermingen) et Points lecture (La Petite Pierre, Lorentzen, , Rauwiller et ) - Ecoles de musique : Diemeringen, Drulingen, Sarre-Union, Herbitzheim-Keskastel- Oermingen, Petersbach-Frohmuhl-Waldhambach, Wingen-Wimmenau.

Quelques musées, au rayonnement essentiellement local (à l’exception du récent musée Lalique), sont également présents: - Musée du sceau alsacien à La Petite Pierre - Musée des arts et traditions populaires Musée du Springerle à La Petite Pierre - Musée industriel et régional à Sarre-Union - Musée Lalique à Wingen-sur-Moder (Musée de France) - Musée de l’Histoire et des traditions de la Haute-Moder à Wimmenau - Site archéologique de Gurtelbach à

Les équipements culturels de rayonnement plus importants ne sont pas en revanche pas présents sur le territoire. Les habitants doivent alors se rendre sur les pôles extérieurs (cinémas à Saverne, Sarreguemines, Phalsbourg ou Sarrebourg, théâtre du Marché-aux-Grains à Bouxwiller, etc.). Cela pose notamment des difficultés pour les jeunes, qui trouvent peu d’offre adaptée à leurs attentes (absence de cinéma ou de discothèque sur le territoire).

Rapport de diagnostic - Septembre 2011

Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue

Le territoire se caractérise également par l’absence de festival, d’événement culturel marquant. Il existe certes un festival de jazz à La Petite Pierre, mais celui-ci n’attire qu’un public d’initiés. A proximité du territoire, Saverne organise pour la première fois un festival du film touristique.

Offre de sports / loisirs Les équipements sportifs spécialisés, qui par définition sont plus polarisés que les équipements non spécialisés, sont peu présents sur le territoire. Ils se concentrent essentiellement à Sarre-Union, et dans une moindre mesure sur les pôles de Diemeringen et Drulingen. La commune de , qui dispose d’une salle de gymnastique sportive, est à cet égard atypique : il est en effet assez rare pour une commune de cette taille de bénéficier de ce type d’équipement, qui traduit le fort dynamisme sportif de la commune (tant en termes d’équipements que de dynamisme associatif).

Répartition des équipements sportifs spécialisés

Sarreguemines Bitche Rohrbach-les-Bitche Piscine couverte

Herbitzheim Piscine découverte

Sarralbe Salle de gymnastique sportive

Sarre-Union Diemeringen Dojo / salle d’arts martiaux

Salle de danse Ingwiller Durstel Drulingen Salle d’escrime 56 Bouxwiller

Phalsbourg

Sarrebourg Saverne

Source : RES-Recensement des équipements sportifs

Les équipements spécialisés ont en revanche bien implantés sur les pôles extérieurs au territoire.

Le Pays de Saverne, Plaine et Plateau est légèrement sous-équipé en termes de bassins de natation par rapport à la moyenne régionale. Taux d’équipement en bassins de natation non saisonniers (pour 10 000 habitants) Alsace Bas-Rhin Pays de Saverne Alsace Bossue nb équipements 94 49 9 0 taux d'équipement 1,21 0,99 0,99 0 Source : RES 2011

L’Alsace Bossue ne compte quant à elle aucune piscine couverte : les seuls bassins de natation du territoire sont situés à Diemeringen, avec une ouverture uniquement saisonnière. Ils sont néanmoins utilisés par les scolaires à partir de mai, mais n’ont un rayonnement que très localisé.

Rapport de diagnostic - Septembre 2011

Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue

Attraction des piscines

Source : Transorco 2005

Si les équipements structurants sont peu présents sur l’Alsace Bossue, le territoire bénéficie néanmoins de la présence d’associations sportives dynamiques (football notamment), qui peuvent avoir besoin d’accompagnement. L’offre d’encadrement des pratiques sportives reste en effet assez faible.

Les sports de pleine nature sont essentiellement développés sur la partie est du territoire, dans le PNR des Vosges du Nord. Ils y sont cependant moins développés et moins diversifiés que dans les Ballons des Vosges. 57

Les sports de plein air représentés sur le territoire sont essentiellement terrestres : - Randonnée pédestre - Cyclotourime - VTT : une base de VTT a ouvert récemment sur La Petite Pierre, portée par la Ligue d’Alsace de cyclotourisme - Tourisme équestre L’escalade est une activité bien développée sur le PNR des Vosges du Nord (grès), mais aucun rocher conventionné n’est localisé sur le territoire de l’Alsace Bossue.

Le développement des activités accrobranches peut être un produit attractif pour les populations urbaines en recherche de nature, et représente un potentiel intéressant en termes de couplage Sport/découverte de l’environnement. Il en va de même des centres et circuits équestres.

La pratique non autorisée de la randonnée motorisée (quads, etc.) pose problème sur le territoire. Théoriquement réservée aux « chemins carrossables » (définition soumise à interprétation), cette pratique tend à s’étendre dans les faits à des chemins et sentiers non adaptés (d’autant qu’au mépris de la réglementation parfois affiché par certains pratiquants peut s’ajouter la méconnaissance des touristes en provenance de pays où la pratique motorisée est encadrée différemment). Au-delà de la sensibilisation/information, qui reste importante, le développement d’itinéraires dédiés peut être une solution pour mieux canaliser cette activité.

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Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue

La pratique des sports aériens est possible sur le territoire ou à proximité : - aérodrome de Sarre-Union (et l’association d’aéromodélisme de Diemeringen) - aéromodélisme à Bouxwiller - parapente à Bouxwiller

Avec seulement un site de baignade aménagée à Keskastel (centre de loisirs), l’Alsace Bossue est peu propice à la pratique de sports nautiques. Les potentiels de développement sont en outre faibles, les cours d’eau et les plans d’eau n’étant pas suffisamment adaptés à la pratique du canoë ou de la voile.

Quelques activités sont accessibles aux publics handicapés, sur le territoire ou à ses alentours : - Equitation au centre équestre de Diemeringen (handicap auditif, visuel, physique, mental et psychique - Tir à l’arc à Bouxwiller (handicap auditif et physique) - Multi-sports à Ingwiller (handicap mental et psychique) - Boxe (handicap physique) et escalade (handicap mental et psychique) à Saverne

Offre de soins Concernant la médecine de proximité, le territoire fait face à une problématique préoccupante de démographie médicale. Les cartes de densité médicale de proximité font en effet apparaître de faibles densités sur le territoire.

Densité en médecins généralistes en 2009

58

Source : c@rtosanté (ARS) La carte ci-dessus montre ainsi une importante concentration de l’offre médicale de proximité, essentiellement polarisée sur les pôles de services de taille importante (Saverne, Sarrebourg, Sarreguemines notamment). Dès lors, les habitants du territoire doivent consentir des temps de déplacements relativement importants pour accéder aux médecins généralistes. De plus, le vieillissement des professionnels de santé est également préoccupant, notamment sur le canton CNAM de Drulingen : si la densité en médecins généralistes y est pour le moment relativement élevée, la part très importante des médecins de plus de 55 ans (91%) va poser avec acuité la question du renouvellement des professionnels de santé à court et moyen terme. En ce qui concerne la médecine ambulatoire, les 3 cantons de Drulingen, La Petite Pierre et Sarre- Union font partie des cantons qui feront l'objet d'aides fiscales et conventionnelles.

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densité pour nombre de médecins de communes canton CNAM 10 000 habts médecins en 2009 >55 ans d'implantation Sarre-Union Sarre-Union 7,6 11 4 (Oermingen, Herbitzheim) Drulingen et Drulingen 9,7 11 10 Diemeringen Wingen-sur-Moder, La Petite Pierre 4,8 5 2 Wimmenau et La Petite Pierre

Densité en dentistes en 2009

59

Source : c@rtosanté (ARS)

Les dentistes sont également très peu présents en Alsace Bossue, qui présente des densités les plus faibles du Bas-Rhin. Densité en infirmiers libéraux

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Source : c@rtosanté (ARS) La situation est légèrement moins préoccupante en termes de densité en infirmiers. Aux infirmiers libéraux s’ajoutent le SSIAD 5 du canton de Sarre-Union et les 2 SSIAD du canton de Drulingen.

En termes de structures de santé, l’Alsace Bossue est faiblement dotée, et dépend alors fortement de l’extérieur pour l’accès aux soins autres que les soins de suite et de longue durée: - Centre moyen long séjour de Sarre-Union : soins de suite et soins de longue durée - CCAS de Drulingen : soins de longue durée - Cartographie de l’offre de soins

NB : cette carte ne représente pas les structures médico-sociales Source :Finess, décembre 2010 http://carto-ets.atih.sante.fr

Néanmoins, plusieurs pôles extérieurs de l’Alsace bossue accueillent des structures hospitalières ou 60 médicales : - Saverne (Centre hospitalier Sainte Catherine, centre d’autodialyse, Endosav) - Ingwiller (Hôpital du Neuenberg et soins de longue durée le Neuenberg-EHPAD) - Bitche (Hôpital Saint Joseph et son USLD, antenne de SMUR du CH de Sarreguemines) - Sarreguemines (Centre de rééducation fonctionnelle Le Hohberg, Centre hospitalier spécialisé, Centre hospitalier Robert Pax) - Sarralbe (Hôpital Saint-Joseph et son USLD) - Bouxwiller (centre moyen séjour Bouxwiller) - Phalsbourg (Maison de santé pour maladies mentales Mathilde de Salomon) - Sarrebourg (centre hospitalier, centre d’autodialyse, USLD Les Jardins)

5 Service de soins infirmiers à domicile

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Médecine Chirurgie Obstétrique Soins de suite Soins longue durée Psychiatrie Urgences Drulingen x Sarre-Union x x Saverne x x x x x x Ingwiller x x x Bouxwiller x x Sarreguemines x x x x x x x Sarrebourg x x x x x x Phalsbourg x Sarralbe x x Bitche x x x x x Principaux pôles de santé Médecine-Chirurgie-Obstétrique fréquentés (en nombre de jours) selon les lieux de résidence des patients (PMSI-MCO hors séances – donnée 2009) pôles de santé Saverne Sarreguemines Strasbourg Sarrebourg Haguenau Oermingen 17% 38% 15% 4% Sarre-Union 25% 24% > 25% 7% zones de Drulingen 47% 16% 12% 6% résidence Diemeringen 38% 15% 19% 4% La Petite Pierre 34% 17% 27% Source : ARS Alsace

61

Source : ARS Alsace, données PMSI-MCO 2009- http://cartographie.atih.sante.fr

Si Saverne est le pôle de santé le plus fréquenté, les habitants du nord-ouest de l’Alsace Bossue se rendent plus volontiers à Sarreguemines pour l’accès à l’offre hospitalière. Cette dépendance à l’offre hospitalière extérieure explique que les temps d’accès aux équipements de santé soient parmi les plus longs du Bas-Rhin.

Accessibilité des bassins de vie aux équipements de santé, en minutes

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Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue

25 21,7 15,4 24,4

Source : DATAR

Même pour les spécialités présentes sur le territoire, le taux de fuite est important : d’après les données PMSI SSR 2009 6, seuls 21% des séjours en soins de suite réadaptation (SSR) réalisés pour les habitants de la zone de Sarre-Union sont réalisés dans l’unité soins de suite de Sarre-Union.

Principaux pôles de santé Soins de suite / réadaptation fréquentés (en nombre de jours) selon les lieux de résidence des patients

62

Source : PMSI SSR 2009 - carto-ssr.atih.sante.fr

6 La cartographie présentée ici utilise les données sur les séjours hospitaliers soumis au Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (PMSI). Cette base contient tous les résumés de sortie anonymes (RHA- recueils hebdomadaires anonymes) de séjours des patients ayant fréquenté un établissement de soins public ou privé du secteur SSR (soins de suite et réadaptation). L’unité est le nombre de jours, pas le nombre de patients.

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Commerces L’Alsace bossue ne compte pas de pôle commercial important. Si les habitants réalisent la majorité de leurs achats de proximité, notamment alimentaires, sur le territoire, ils doivent en revanche souvent quitter l’Alsace bossue pour accéder aux commerces davantage spécialisés.

Certains pôles extérieurs exercent une attraction sur le territoire, même pour les achats alimentaires. Les habitants du nord de la Communauté de communes de La Petite Pierre fréquentent ainsi fréquemment Ingwiller, voire Bitche (mais qui présente une offre commerciale relativement réduite). Les habitants du secteur central du territoire vont quant à eux fréquemment à Sarrebourg, qui compte de nombreuses grandes surfaces.

Au sein du pays, la barrière naturelle des Vosges limite l’influence et l’attraction commerciale de Saverne, pourtant principal pôle commercial du Pays, sur le territoire de l’Alsace Bossue.

Les pôles commerciaux du pays de Saverne, plaine et plateau

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Source : Schéma de développement commercial

Les grandes surfaces du territoire sont essentiellement à vocation alimentaires : - Hypermarchés Super U (Diemeringen) et Leclerc (Sarre-Union)

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- Supermarchés Aldi à Diemeringen, Ecomarché et Lidl à Drulingen, Aldi, Match et Coop à Sarre-Union, Marché U à Herbitzheim, et Coop à Wingen-sur-Moder.

En 2004, les densités en hypermarchés et supermarchés du Pays de Saverne, Plaine et Plateau étaient supérieures aux moyennes départementales, du fait notamment des faibles densités de population du Pays. Ces densités se sont depuis renforcées avec le développement de l’offre de grandes surfaces alimentaires : extensions du Aldi et Super U de Diemeringen et création du Lidl de Drulingen depuis 2004 ( source : Schéma de développement commercial ). Néanmoins, la densité n’est pas homogène sur le pays, et au sein de l’Alsace Bossue, l’équipement commercial alimentaire est en partie sous-dimensionné : le poids commercial des communautés de communes Alsace Bossue et de La Petite Pierre (part des surfaces commerciales alimentaires du pays localisées dans ces EPCI) est inférieur au poids démographique que représentent ces deux EPCI au sein du pays.

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Taux d’équipement en commerce alimentaire

Source : traitements à partir des données de l’ODEC 2004 et de l’enquête CCISBR 2002- Schéma de développement commercial

Parmi les grandes surfaces alimentaires, les hard-discounts (Aldi, Ecomarché et Lidl) représentent en 65 2008 plus de 23% des surfaces de vente alimentaires de l’Alsace Bossue. Cette surreprésentation par rapport à la moyenne départementale reflète potentiellement la précarité sociale du territoire.

Répartition des surfaces commerciales d’Alsace Bossue en 2008

Source : inventaire des surfaces commerciale, Préfecture du Bas-Rhin

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Les grandes surfaces spécialisées sont peu nombreuses et sous-représentées sur le Pays. Leur densité est inférieure d’un tiers à celle de l’ensemble du Bas-Rhin (Source : diagnostic territorial du Schéma de développement commercial du Bas-Rhin). La sous-représentation est particulièrement marquée dans les secteurs de l’équipement de la personne et de la culture et des loisirs, qui n’est représenté qu’à travers une grande surface spécialisée dans le sport (Défi-Mode à Sarre-Union), et dans certaines galeries commerciales (hypermarchés notamment).

La présence locale de l’offre a des incidences sur l’évasion commerciale et les comportements des consommateurs : si 87% des achats alimentaires des habitants du pays sont réalisés au sein de commerces du pays, cette part tombe sous les 50% pour les biens anomaux, pour lesquels l’attraction des pôles extérieurs se fait davantage sentir : outre Sarreguemines et Sarrebourg, les habitants de l’Alsace Bossue peuvent se rendre à Haguenau, Strasbourg ou Saarbrücken.

La contribution du petit commerce est loin d’être négligeable en termes d’offre, puisqu’elle représente 61% de l’offre commerciale du pays. Les petits commerces sont beaucoup moins polarisés que les grandes surfaces.

Le petit commerce (établissements de vente de moins de 300 m²) et les services

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Néanmoins, de nombreuses communes restent dépourvues de commerces alimentaires.

Présence des commerces alimentaires

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Source : DDT67 En termes de petits commerces, le dynamisme commercial est très variable d’un centre-bourg à l’autre : si le commerce de centre-ville fonctionne bien à Diemeringen, il tend au contraire à péricliter à Sarre-Union, en lien avec le manque d’attractivité de la ville, et peut-être aussi sous l’effet de la concurrence du Leclerc en périphérie. L’offre est plus modeste à Drulingen.

A la Petite Pierre, l’offre est essentiellement orientée vers le tourisme, qui porte l’activité commerciale. Cela se traduit par une surreprésentation de l’hébergement et de la restauration (ce secteur y représente plus de 14% de l’emploi salarié, contre seulement 5,2% à l’échelle départementale).

Les communes de Diemeringen, Drulingen et Sarre-Union accueillent un marché à tour de rôle, une fois par mois, ce qui garantit la tenue d’un marché hebdomadaire sur le secteur.

Comme pour les grandes surfaces, les secteurs de l’équipement de la personne et de la culture et des loisirs sont sous-représentés.

Petite enfance (source : site Internet du CG67) L’accueil de la petite enfance en Alsace Bossue s’organise autour de : - 3 multi-accueils o Diemeringen, « La Maison des lutins » (15 places) o Drulingen, « A petits pas » (30 places) o Sarre-Union, « La Farandole » (10 places) - 1 halte-garderie à Wingen-sur-Moder, « La Capucine » (12 places) Par ailleurs, des RAM (Relais assistantes maternelles) sont présents à Diemeringen, Sarre-Union et Wingen-sur-Moder. Ils facilitent la mise en relation entre l’offre de garde et la demande des parents, 67 tout en permettant de professionnaliser le métier d’assistante maternelle et de sortir les assistantes maternelles de leur isolement.

Services aux personnes âgées L’offre d’hébergement pour les personnes âgées se répartit comme suit sur le territoire : - 2 établissements publics : o EHPAD de Drulingen (90 lits) o Hôpital EHPAD de Sarre-Union (94 lits, dont 3 d’accueil temporaire) - 2 établissements privés : o EHPAD de Diemeringen (40 lits actuellement, avec ouverture à venir de 26 lits supplémentaires, dont une unité Alzheimer de 14 lits et 4 places d’hébergement temporaire) o La Petite Pierre (62 lits, dont 2 en hébergement temporaire)

Sarre-union compte également une unité de vie de 12 places (établissement non habilité « aide sociale »).

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Capacité totale d’accueil dans les établissements pour personnes âgées (février 2010)

Source : CG 67

Malgré la présence de ces 5 structures, le taux d’équipement de l’Alsace bossue reste inférieur aux moyennes nationale, régionale et départementale (en ne comptabilisant que les lits actuellement ouverts).

Taux d’équipement en structures d’hébergement pour personnes âgées, pour 1000 habitants de 75 ans ou plus 68 Alsace Alsace Bas-Rhin France Bossue

135,9 133,7 121,7 97,5

Trois SSIAD (services de soins infirmiers à domicile) couvrent en outre le territoire : - SSIAD de 20 places à Diemeringen - SSIAD de 35 places à Drulingen - SSIAD de 45 places à Sarre-Union

Services aux personnes handicapées Plusieurs structures permettent sur le territoire de répondre aux besoins spécifiques des publics en situation de handicap : - Diemeringen (Association Des Amis et Parents d’Enfants et Adultes Inadaptés d’Alsace Bossue (AAPEAI)) : o Foyer d’hébergement pour travailleurs handicapés o SESSAD

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o IME « Eau Vive » (IMP et IMPro), pour les enfants et adolescents déficients mentaux o ESAT (conditionnement, palettes, espaces verts)

- Wingen-sur-Moder (Association des Parents et Amis des Adultes Handicapés de La Petite Pierre et Environs), autour du handicap mental o Foyer d’accueil médicalisé « Résidence du Hochberg », pour les déficients intellectuels o Foyer d’accueil spécialisé

Haut-débit et téléphonie mobile Le territoire de l’Alsace bossue est relativement bien desservi en ADSL : la majorité des communes présentent en effet des taux d’éligibilité supérieurs à 95% (voir carte ci-dessous).

Eligibilité à au moins une offre ADSL de France Télécom

69

En complément de la technologie filaire ADSL, le Conseil général du Bas-Rhin investit dans le déploiement de stations WiMAX (technologie hertzienne), afin de couvrir les zones blanches en permettant à tous les habitants du département d’accéder à une offre internet haut-débit (débit minimum de 1 Méga). Ce réseau WiMAX, qui offre une couverture de 92% de la population bas-rhinoise, dessert notamment Keskastel, Burbach et .

Le croisement des données relatives à la couverture ADSL et WiMAX laisse entrevoir des difficultés d’accès au haut-débit localisées, comme par exemple à Tieffenbach (source : site Internet du conseil général du Bas-Rhin).

Même sur les communes présentant un bon taux d’éligibilité, cette double couverture ADSL-WiMAX ne garantit pas l’accès au haut-débit de l’ensemble de la population (maisons isolées les plus éloignées des NRA et/ou obstacle entre les antennes WiMAX et les résidences).

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Téléphonie mobile Il reste encore aujourd’hui des communes en « zones blanches 7 » en termes d’accès aux réseaux de téléphonie mobile (Altwiller notamment). De très nombreuses autres communes (Durstel, , etc.) sont en « zones grises », c’est-à-dire desservies par un seul des 3 opérateurs. Les usagers n’ont alors pas le choix du fournisseur. Selon leur lieu de résidence par rapport à la mairie, certains habitants de communes situées en zones grises peuvent en outre ne pas avoir accès depuis leur domicile aux services de téléphonie mobile .

Déchetteries L’accès aux déchetteries génère également des déplacements importants, en raison de la forte polarisation de l’offre sur le territoire (déchetterie de Thal-Drulingen).

Des conventions ont été passées avec les communes mosellanes pour l’accès aux déchetteries 70 voisines à l’extérieur du territoire. Les déchetteries

Source : CG67

7 Sont définies en zones blanches les communes dans lesquels aucun des 3 opérateurs n’est accessible depuis la mairie et ses alentours immédiats.

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Bilan

Forces Faiblesses  2 Maisons des services  Une offre de proximité polarisée sur les principaux bourgs  besoins en  Bonne couverture en haut-débit du déplacements importants et difficultés territoire d’accès aux commerces alimentaires et  Bon taux d’équipement en grandes services de proximité pour les publics non surfaces alimentaires motorisés  Dynamisme du commerce de centre-ville  Dépendance à l’extérieur pour l’accès aux de Diemeringen services de centralité et à certains  Dynamisme des associations sportives services de niveau intermédiaire (médecins spécialistes et hôpitaux, grandes surfaces spécialisées, piscines, etc.)  Absence de formation post-bac et de CFA  Vieillissement de la population (perte de mobilité, diminution de la motorisation)  Faiblesse des transports  Faible densité médicale et vieillissement des professionnels de santé  Faible taux d’équipement en structures 71 d’hébergement pour personnes âgées, mais projet de développement  Téléphonie mobile: résidus de zones blanches, zones grises importantes  Peu de déchetteries (Thal-Drulingen)

Opportunités Menaces  Recomposition de l’offre de services sous  Affaiblissement de l’armature urbaine ? de nouvelles formes?  Non-renouvellement de la démographie médicale de proximité  Recul des services peu rentables

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Enjeux identifiés à ce stade (sans hiérarchisation) • Renforcer le maillage des pôles de proximité, et l’offre intermédiaire sur La Petite Pierre

• Renforcer l’attractivité / redynamiser le centre-ville de Sarre-Union , et plus généralement, privilégier l’urbanisation/densification autour des pôles de services (accès facilité)

• Améliorer l’accès à la formation

• Développer l’offre culturelle du territoire , vecteur d’attractivité, notamment à destination des jeunes et des cadres.

• Mieux valoriser le potentiel de sports de nature • Accompagner les associations sportives

• Assurer le renouvellement de la démographie médicale

• Développer l’offre de transports en commun (pour l’accès aux services structurants extérieurs notamment)

• Assurer l’accès au haut-débit et à la téléphonie mobile sur l’ensemble du territoire • Encourager le développement de nouvelles formes de services (en lien avec les TIC notamment) • Desservir la partie est du territoire par une déchetterie mobile ? 72

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Accessibilité, transports et déplacements

« Les schémas de cohérence territoriale […] déterminent les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable : […] 2° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements et de développement des transports collectifs ; 3° La réduction des émissions de gaz à effet de serre , la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature. » (L121-1 du Code de L’Urbanisme)

Deux types notables d’infrastructures de transport se trouvent à proximité de l’Alsace Bossue. - A relative proximité, 2 aéroports assurent au territoire une accessibilité nationale ou internationale : celui de Strasbourg et celui de Metz-Nancy-Lorraine ; - Depuis juin 2007, le premier tronçon de la LGV-Est reliant Vaires-sur-Marne (Seine- et-Marne) et Baudrecourt (Moselle) est en service. 73 La ligne ferroviaire classique qui relie Baudrecourt à Strasbourg (ligne TER) ne passe pas par l’Alsace Bossue mais à proximité, avec un arrêt à Saverne et une fréquence assez faible . Le TGV y passe pour l’instant, en attendant l’entrée en service du second tronçon de la LGV-Est. Cependant, le 2 nd tronçon LGV-Est, devant entrer en service en mars 2016, passera par le tunnel de Saverne en frôlant le sud du territoire de l’Alsace Bossue, mais sans s’arrêter à aucune gare entre Baudrecourt et (nord de Strasbourg). LGV Est européenne : le tracé de la Phase 2

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Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue

S’il ne permettra plus de liaison directe entre Saverne et Paris, le 2 nd tronçon de la LGV-Est n’enlèvera pas pour autant la liaison TER existante entre Sarrebourg, Saverne et Strasbourg. Il semblerait qu’il n’y ait pas d’impact significatif de la LGV sur la fréquence des dessertes TER en Alsace Bossue. Si le passage d’une grande ligne ferroviaire représente une opportunité à l’échelle du Bas-Rhin, la LGV-Est ne représente pas un enjeu majeur pour l’Etat sur le territoire spécifique de l’Alsace Bossue , attendu qu’elle ne modifie pas tellement les déplacements qui y sont observés. Aux grandes infrastructures ferroviaires et aéroportuaires qui entourent le territoire de l’Alsace Bossue, s’ajoute aussi une autoroute (seule infrastructure d’ampleur qui passe en Alsace Bossue), qui assure une certaine accessibilité externe au territoire. Cette accessibilité depuis et vers l’extérieur reste néanmoins peu aisée sur l’est, en raison de la barrière naturelle du massif vosgien. Des axes routiers et ferroviaires (TER) de desserte plus locale rattachent également l’Alsace Bossue à son environnement plus immédiat et assurent la desserte interne du territoire.

Le réseau routier et autoroutier

Le territoire de l’Alsace Bossue est accessible par voie routière ou autoroutière (axes empruntés par des voitures individuelles, poids lourds, mais également les transports en commun interurbains du Conseil général et des cars TER). Quatre voies routières majeures traversent l’Alsace Bossue.  L’autoroute A4 qui relie Strasbourg et Metz et qui traverse les CC de Sarre-Union et d’Alsace Bossue, mais qui contourne la CC de Petite-Pierre, isolée ;

 Et la D 1061, ou Nationale 61 , qui relie Phalsbourg (Moselle, sud de la CC de Petite-Pierre) et Sarreguemines (voire Sarrebruck, en Allemagne) en passant par Drulingen et Sarre-Union ;

 La Départementale 9 , qui relie les communes de Sarre-Union et de 74 Petite-Pierre ;

 La Départementale 919 , qui fait la liaison entre Sarreguemines (Moselle) et Haguenau (Bas-Rhin) en passant, en Alsace Bossue, par Diemeringen et Wingen- sur-Moder.

La D9 et la D919 sont les seules à traverser de manière significative la CC de Petite-Pierre, la D9 lui permettant de rejoindre Metz et Strasbourg. Le réseau routier départemental comporte en Alsace Bossue une voie classée à grande circulation, la RD 919. Les RD 8, 9, 7 et 13 constituent un maillage hétérogène sur l’ensemble du territoire. L’autoroute ne possède qu’un seul point d’accès sur le territoire étudié : l’échangeur 43 sur la commune de Sarre-Union, qui dessert essentiellement le sud de l’Alsace Bossue. A proximité, on trouve les échangeurs 42 à Sarreguemines, 44 à Phalsbourg/Sarrebourg, et 45 à Saverne, mais aucun d’eux ne se trouve en Alsace Bossue. Pour information, Strasbourg se trouve à 45-60 minutes de Sarre-Union. L’autoroute A4 est la seule autoroute payante en Alsace.

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Réseau routier et projets d’aménagement en Alsace Bossue

Quelques projets sont en cours : 75 - Le projet de grand contournement Ouest de Strasbourg ne devrait pas affecter le trafic d’Alsace Bossue de manière significative.

Le but est de soulager l’axe autoroutier Nord-Sud A35-A4 qui traverse actuellement la capitale de la région et qui connaît d’importants problèmes de congestion. Le principe d’une autoroute à 2x2 voies et concédée a été privilégié, la mise en service devant se faire avant 2015. La conséquence principale est que les embouteillages à l’approche de Strasbourg, dus notamment aux camions venant d’Allemagne, pourraient se réduire et régler partiellement le problème d’accès à Strasbourg sur l’A4 depuis l’Alsace Bossue. L’impact pourrait être limité en Alsace Bossue du fait du faible nombre de personnes habitant en Alsace Bossue et ayant un emploi à Strasbourg. - La liaison A4-Lorentzen (16 millions € estimé en 2008) pour diminuer le trafic secondaire et les accidents, et pour soutenir l’activité économique à Lorentzen.

L’objectif est de créer une liaison nouvelle de 7 km entre le diffuseur autoroutier de Sarre-Union et la commune de Lorentzen (vallée de l’Eichel, dans la CC de l’Alsace Bossue). Les phases d’études sont en cours d’achèvement ; la mise en service était prévue pour 2012, mais 2013 semble désormais plus vraisemblable. Elle permettra un meilleur accès à l’autoroute depuis la vallée, notamment depuis Diemeringen, et un accès vers Sarre-Union et la nouvelle zone d’activité de Thal-Drulingen. - En étude : aménagement de la RD919 entre Wingen et Diemeringen.

Il ne semble pas y avoir de problèmes d’engorgements liés au dimensionnement des réseaux et au volume des trafics. Le trafic poids lourds, indispensable pour desservir les grandes entreprises, peut être important sur certains tronçons, en sortie Nord de l’échangeur notamment.

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Trafic routier sur le réseau structurant alsacien

Motorisation des ménages

En Alsace Bossue, la part ménages qui ne possèdent pas de voiture est inférieure à celle du Bas-Rhin et de la Moselle ; elle est également inférieure à la part des ménages sans voiture à l’échelle de la région Alsace et à celle au niveau national. Les ménages de l’Alsace Bossue ont donc, proportionnellement, plus souvent une voiture que les ménages dans les territoires voisins, et régionaux.

L’analyse des chiffres sur la motorisation des ménages montre que, lorsqu’un ménage est motorisé en Alsace Bossue, il possède, le plus souvent, deux voitures , et, plus rarement que dans les 76 territoires voisins, une seule voiture. La part des ménages ne possédant qu’une seule voiture est d’ailleurs inférieure à celle aux échelles du Bas-Rhin, de la Moselle, ou encore de la région Alsace. Résultat, le nombre de voitures possédées par ménage en 2009 est de 1,59 en moyenne en Alsace Bossue, contre 1,27 à l’échelle du département du Bas-Rhin. Enfin, dans tous les cas (part des ménages sans voiture, avec une voiture, avec deux voitures), on observe des chiffres particulièrement proches entre les trois communautés de communes qui composent l’Alsace Bossue .

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Pour autant, l’étude à une échelle plus fine permet de distinguer des différences dans la motorisation des ménages entre les différentes communes de l’Alsace Bossue. • Les communes où la part des ménages sans voiture est supérieure à 20% de la population sont : Eschbourg, Rauwiller, Thal-Drulingen, Vœllerdingen, Tieffenbach, , Frohmuhl, et ; • Celles où la part des ménages sans voiture est inférieure à 10% de la population sont moins nombreuses évidemment : , , , , .

La part relativement élevée de ménages sans voiture, dans les communes de Thal-Drulingen (arrêt de car interurbain), de Vœllerdingen (gare TER), Tieffenbach (gare TER) et de Rosteig (arrêt d’une ligne de car interurbain de Moselle), peut s’expliquer par la présence sur leur territoire d’une desserte en transport en commun (soit TER soit car interurbain). Toutefois, à l’exception de ces 4 communes, les TC ne semblent pas conditionner la possession d’une voiture en Alsace Bossue, attendu qu’on n’observe pas de corrélation notable entre le degré de motorisation des ménages et la présence/absence de TC sur le territoire . Paradoxalement, les communes de Asswiller (arrêt de car interurbain) et de Domfessel (gare TER et arrêt de car interurbain) présentent même une part de ménages sans voiture relativement faible, alors qu’elles sont assez bien desservies en termes de TC.

Enquête Ménages Déplacements 2009 (ADEUS - Février 2010) Marche Vélo 2 VP TCU TCI Train Total Total RM TC Alsace 14% 0% 2% 75% 0% 7% 1% 10% 100% Bossue Bas- 25% 6% 1% 60% 5% 2% 1% 8% 100% 77 Rhin

Les logiques de mobilité sur le territoire de l’Alsace Bossue

Le territoire étudié souffre du manque de bassins de vie majeurs . Situé à proximité de ceux, à l’est, de Saverne- et d’Ingwiller-Bouxwiller (tous deux fortement polarisés par l’agglomération strasbourgeoise), le territoire de l’Alsace Bossue n’en compte qu’un seul, organisé autour de Sarre- Union , où les habitants ont accès à l’emploi et à un certain nombre d’équipements. Le territoire de la CC de Petite-Pierre, qui est traversé par le massif des Vosges du Nord, est dans une situation intermédiaire : peu peuplé, aucun flux important ne s’y dégage. Ce secteur de la Petite Pierre représente une coupure entre les 2 bassins de vie susmentionnés et celui de Sarre-Union.

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Les pôles générateurs de trafic en Alsace Bossue et dans le pays de Saverne

La carte ci-dessus présente la localisation d’éléments à l’origine de déplacements (pôles d’éducation, grandes entreprises, pôle administratif) à l’échelle du pays de Saverne. Ils se situent dans les pôles, villes et bourgs principaux. En Alsace Bossue, Sarre-Union est la ville la mieux dotée, et si on note une carence en termes de services administratifs , son territoire ne s’en distingue pas moins comme un pôle industriel important. Les logiques de territoire qui s’observent notamment lors de l’analyse des déplacements doivent être 78 prises en compte dans l’élaboration de l’offre en transports en commun, sans que soient pour autant négligées certaines liaisons moins fréquentées. Les TC contribuent à unifier un territoire. Dans les zones rurales, leur développement est rendu plus difficile faute d’usagers potentiels suffisants.

Accidentologie Evolution du nombre d’accidents

Source : données accidentologie DDT67 Le nombre d’accidents a fortement diminué entre 2007 et 2010 sur le territoire d’Alsace Bossue. Si le nombre d’accidents graves (impliquant au moins un blessé hospitalisé) a diminué de plus de moitié sur la période, le nombre d’accidents mortels reste quant à lui relativement stable, avec même une recrudescence entre 2009 et 2010.

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Répartition des victimes en fonction de la gravité de l’accident

. Source : données accidentologie DDT67

Les 2/3 des accidents comptabilisés entre 2006 et 2010 concernent des accidents hors agglomérations. Ces derniers sont de plus proportionnellement plus souvent mortels (3/4 des accidents mortels ont eu lieu hors agglomération).

La desserte en transports en commun

Plusieurs types de transports en commun existent et desservent le territoire de l’Alsace Bossue : le TER, le car TER, et le car interurbain . 79

Un réseau ferroviaire TER complété par quelques lignes de cars TER Outre la ligne TER reliant Baudrecourt et Strasbourg, qui frôle le territoire sur son flanc méridional en passant par Saverne (infrastructure de qualité à double voie électrifiée limitée à 160 km/h et où le TGV circule depuis 2007), 2 lignes TER traversent l’Alsace Bossue.

• La ligne Sarreguemines-Strasbourg traverse l’Alsace Bossue sur sa moitié nord, en passant notamment par Ingwiller et, en Alsace Bossue, par Diemeringen et Wingen- sur-Moder .

Il s’agit d’une double voie limitée à 100 km/h entre Sarreguemines et Wingen-sur-Moder, et à 110 km/h au- delà. Selon la SNCF, cette ligne a un potentiel important, l’offre est moyenne, la fréquentation est bonne, l’infrastructure est vieillissante mais elle pourrait être améliorée sans trop de surcoût. En Alsace Bossue, les communes desservies par cette ligne sont : Oermingen, Vœllerdingen, Diemeringen, Tieffenbach, Wingen- sur-Moder .

• La ligne entre Sarre-Union et Sarreguemines rejoint à Kalhausen (Moselle, à la limite des deux départements) la ligne TER susmentionnée (Sarreguemines-Strasbourg).

Cette courte ligne TER, qui dessert en Alsace Bossue les communes de Sarre-Union, Keskastel et Herbitzheim , présente une infrastructure en relatif mauvais état et une vitesse limitée à 80 km/h. La fréquentation est aujourd’hui médiocre (aucune gare sur le trajet ne parvient à dépasser le cap des 100 voyageurs par jour), l’utilité étant juste, pour les habitants de Sarre-Union, de pouvoir rejoindre Sarreguemines et, de là, Metz.

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Néanmoins, une nette progression de la fréquentation est attendue dans le cadre du transfert vers le rail des scolaires fréquentant les établissements de Sarre-Union et résidant à Herbitzheim, Keskastel et Schopperten. Ce transfert a été décidé par les élus locaux avec l’appui du Département du Bas-Rhin et des deux Régions (Lorraine et Alsace) afin de permettre, notamment, le maintien de la fréquentation de ligne à un niveau suffisant et encourager le report d’autres usagers sur les gares concernées. Ainsi, depuis septembre 2010, ce transfert s’opère à titre expérimental pour les élèves de la commune de Herbitzheim. Cette expérimentation s’avérant concluante, les 110 élèves de Keskastel qui étaient jusqu’à présent acheminés par les cars scolaires du Conseil Général du Bas-Rhin, fréquentent quotidiennement la gare depuis le 5 septembre 2011. Les horaires des trains ont fait l’objet d’adaptations permettant la compatibilité avec ceux des établissements scolaires concernés.

Nombre de passagers quotidiens dans les gares TER du territoire Gare Fréquentation Voyageurs/jour Diemeringen 201 Wingen-sur-Moder 169 Tieffenbach-Struth 77 Sarre-Union 21 Oermingen 16 Herbitzheim 14 Keskastel 7 Schopperten 2 Vœllerdingen 2 Source : Conseil régional d’Alsace Une offre en car TER peut répondre à trois besoins : compenser par la route la fermeture d’infrastructures ferroviaires, compléter l’offre ferroviaire sur des horaires tardifs, organiser un 80 service de liaisons et de rabattement entre les gares. Ces trois besoins se retrouvent dans l’existence de quelques lignes de car TER en Alsace Bossue. La ligne 22, notamment, assure la liaison entre Sarrebourg et Sarre-Union ; une infrastructure ferroviaire existe entre les deux villes, mais elle n’est plus utilisée en raison de la faiblesse de la demande. Entre Sarrebourg et Sarreguemines, on a donc une rupture de charge à Sarre-Union pour les déplacements nord-sud internes à la CC du même nom. Si le niveau de desserte est convenable (5 A/R par jour entre Sarreguemines et Sarrebourg), les temps de trajets sont prohibitifs (1h45 à 2h de trajet selon la durée de la correspondance à Sarre- Union, contre seulement 45 minutes environ en voiture avec l’autoroute).

D’autres lignes de car TER jouent un rôle différent en Alsace Bossue. Si la ligne 28 reliant le nord de la CC de Petite-Pierre à Ingwiller (Bas-Rhin, à la limite de l’Alsace Bossue) a un rôle de rabattement, la ligne 25, elle, permet de compléter la ligne TER Sarreguemines-Strasbourg (en termes d’horaires) sur son tracé dans toute la CC de Petite Pierre et même au-delà de Ingwiller. Enfin, un service de rabattement en taxi permet, depuis Sarre-Union, de rejoindre Diemeringen pour utiliser la ligne TER Sarreguemines-Strasbourg ; il s’agit en fait d’une ancienne ligne de car TER reconvertie faute d’un nombre d’usagers suffisants.

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Offre de transport collectif en Alsace Bossue

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Cars interurbains • L’Alsace Bossue est desservie par 3 lignes de cars interurbains du Conseil général du Bas-Rhin. - La ligne 401 relie Diemeringen, Drulingen et la Petite-Pierre (10 dessertes) - La ligne 402 relie notamment Sarre-Union et Diemeringen (8 dessertes) - La ligne 410 faisant la liaison entre Sarre-Union, Drulingen et Saverne (8 dessertes en Alsace Bossue), présente le meilleur niveau de service (fréquence plus importante)

Les liaisons quotidiennes sont calées sur les migrations pendulaires et heures de pointe, et desservent mal les populations captives. La desserte en cars interurbains est inégale en Alsace Bossue et elle reflète parfaitement les degrés différents d’attractivité de telle ou telle commune. Excepté notamment Lorentzen et Diemeringen, l’ensemble de la moitié nord de l’Alsace Bossue est largement isolée en termes de cars interurbains. La carte précédente est en cela très illustrative ; en particulier, dans toute la CC de Petite-Pierre, seule la commune du même nom est réellement bien reliée par les cars interurbains – et vers Drulingen et Diemeringen (ligne 401) à l’ouest, et vers Ingwiller et Saverne (ligne 403) à l’est. Si le nombre global de desserte pour chaque ligne est assez satisfaisant, la longueur des lignes et le nombre de lignes paraissent avoir une large marge de progression. La faiblesse de la demande dans les communes non desservies explique cette situation et motive les alternatives comme le transport à la demande.

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• S’ajoutent 5 lignes interurbaines de Moselle et 1 du Bas-Rhin qui passent de manière marginale sur le territoire.

Les lignes 37 et 45 du réseau interurbain de la Moselle permettent de lier Altwiller à l’ouest et au sud-ouest de la Moselle, la ligne 85 relie l’extrême-nord de la CC d’Alsace Bossue au nord-est de la Moselle, la ligne 154 relie Drulingen et Sarrebourg ; enfin, la ligne 94 de Moselle relie à la CA de Sarreguemines et Confluences (Moselle) à laquelle elle appartient. La ligne 403 du Bas-Rhin relie la Petite-Pierre à Saverne et à Ingwiller à mais fonctionne à certaines heures seulement.

Transports à la demande L’essentiel du réseau de transport collectif routier de l’Alsace Bossue s’organise autour des principaux pôles voisins, à savoir Sarrebourg et Sarreguemines (Moselle), Saverne, Ingwiller et Haguenau (Haut-Rhin). Cette offre collective routière complète l’offre ferroviaire quand celle-ci n’est pas possible, maille le territoire et permet le rabattement vers les gares, portes d’entrée du réseau ferroviaire structurant à une échelle plus large que celle de l’Alsace Bossue. Face au problème du manque d’usagers pénalisant la présence d’un service public régulier, l’essor du transport à la demande apparaît comme une piste intéressante. Mais, excepté le rabattement en taxi qui, depuis la commune de Sarre-Union, permet de rejoindre Diemeringen pour utiliser la ligne de TER Sarreguemines-Strasbourg, les services de transport à la demande sont, à notre connaissance, inexistants sur le territoire de l’Alsace Bossue. On note à peine : - un service de transport à la demande (Cabus) dans la commune de Siltzheim, mais il la relie à la CA Sarreguemines Confluences (Moselle) à laquelle elle appartient ; - dans le voisinage immédiat de l’Alsace Bossue dans le Bas-Rhin, le service Comette qui dessert la CC de la Région de Saverne mais aucune commune de l’Alsace Bossue ; - et également celui dit Taxi pour tous, dans la CC du Pays de Niederbronn (nord-est de l’Alsace Bossue, dont là encore aucune commune n’est concernée par la desserte 82 de ce service de transport à la demande).

Un transport fluvial limité au Canal des houillères de la Sarre L’Alsace Bossue est parcourue par de nombreux cours d’eau, mais qui ne sont pour la plupart pas navigables : seul le Canal des houillères de la Sarre , géré par Voies navigables de France (établissement public), supporte un léger trafic en journée, essentiellement touristique . Faisant la jonction entre Sarreguemines (et même Sarrebruck, en Allemagne) et le tronçon Est du Canal de la Marne au Rhin, il traverse les communes de Herbitzheim, de , de Harskirchen et d’Altwiller. Celles de Bissert et de Harskirchen sont même dotées d’installations portuaires. On peut également citer le Canal de la Marne au Rhin , qui ne traverse pas le territoire de l’Alsace Bossue, mais qui passe près de sa limite méridionale ; partant de Strasbourg et passant par Saverne, ce canal rejoint celui des houillères de la Sarre au sud-est du département de la Moselle, permettant à l’Alsace Bossue d’être reliée par voie navigable aux fleuves de la Moselle, du Rhin et même au Bassin de la Seine.

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Réseau hydrographique de l’Alsace Bossue : une seule voie navigable

Modes doux (pistes cyclables)

Le chemin de halage qui longe le Canal des houillères de la Sarre a été aménagé en parcours cyclable. 83 A la piste longeant le canal s’ajoutent un réseau considérable de pistes cyclables dans toute l’Alsace Bossue, pas moins de 236 km de circuits cyclotouristiques et de 23 km de circuits VTT balisés (Office de tourisme de l’Alsace Bossue). Le territoire est par ailleurs traversé par un projet de liaison cyclable à longue distance entre Wingen et Sarre-Union (en passant par Diemeringen et Lorentzen) et un second entre la Petite-Pierre et Drulingen, au titre du plan départemental des itinéraires cyclables.

Office de tourisme de l’Alsace Bossue – Exemples de pistes cyclables (cyclotouristiques et circuits VTT) en Alsace Bossue

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Technologies de l’information et de la communication (TIC)

Voir détails dans la fiche «Commerces et services »

Bilan

Atouts Faiblesses

 Relative proximité de grandes infrastructures  Besoins en déplacements importants pour (aéroports, gare TGV) ; l’accès à l’emploi et aux services (dépendance  Desserte autoroutière aux pôles extérieurs)  Proximité d’autres pôles urbains (Saverne,  Eloignement par rapport aux grandes villes, et Sarrebourg, Sarreguemines, Phalsbourg…), et services à la population encore faibles, bonne accessibilité routière à ces pôles ; problèmes administratifs liés à la limite départementale ;  Une ligne TER structurante au nord du territoire  Relative faiblesse des TC (moins concurrentiels que la VP vers Strasbourg au-delà de  un réseau de voies cyclables important, mais Diemeringen) et absence de TAD => difficile plus dédié aux déplacements touristiques mobilité des publics captifs qu’aux déplacements fonctionnels  Forte dépendance à la voiture, dans un  Taux de motorisation élevé (atout dans un contexte de hausse tendancielle des coûts de contexte d’offre TC réduite) l’énergie ;

 Coût du péage autoroutier; 84  Transport de marchandises essentiellement routier (lié à l’éparpillement des sites industriels), avec impact en termes de trafic poids lourd (en sortie Nord de l’échangeur notamment)

Opportunités Menaces

 Projet de liaison entre l’A4 et Lorentzen, et  Dépendance à la voiture dans un contexte de aménagement de sécurité des routes hausse du coût de l’énergie existantes ;  Croissance des publics captifs avec le  Initiatives du Bas-Rhin : Schéma directeur des vieillissement transports et des déplacements (2005) et  Affaiblissement de l’armature urbaine, qui Schéma directeur d’accessibilité (2009) ; pénalise le développement de TC performants  Amélioration possible de la desserte  Fermeture à moyen terme de l’arrêt TGV de ferroviaire Saverne  Accentuation des faiblesses actuelles, manque d’attractivité du territoire, « effet tunnel » des lignes de transport structurantes de la région…

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Enjeux identifiés à ce stade (sans hiérarchisation) • Développer les alternatives à la voiture individuelle comme mode de déplacement (en anticipation de la perte de mobilité progressive de la population vieillissante et pour prévenir les situations de fragilisation sociale liées à la hausse du coût de l’énergie). o Poursuivre le développement des modes doux (pas seulement à visée touristique, mais aussi pour les déplacements fonctionnels) o Améliorer l’offre de TC (ligne forte Sarreguemines-Strasbourg, communes non desservies), sur le territoire et vers les pôles extérieurs

• Densifier préférentiellement autour des gares

• Assurer l’accès au haut-débit et à la téléphonie mobile sur l’ensemble du territoire

• Préserver et valoriser les gares, qui représentent souvent un patrimoine cohérent sur une même ligne, représentatif d’un style et d’une époque

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Paysages et environnement

« Les schémas de cohérence territoriale […] déterminent les conditions permettant d'assurer , dans le respect des objectifs du développement durable : 1° L'équilibre entre : a) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé , la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux, la mise en valeur des entrées de ville et le développement rural ; b) L'utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; c) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables ; […] 3° La réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature. » (L121-1 du Code de L’Urbanisme)

Des paysages de qualité, héritage historique et supports de biodiversité

Un patrimoine bâti, culturel et historique relativement important 87 Héritage d’une histoire locale et régionale très riche, le patrimoine architectural de l’Alsace Bossue participe au particularisme de ses paysages, que ce soit à travers les édifices remarquables, ou à travers son petit patrimoine, moins visible et moins protégé, mais tout aussi emblématique. Ces éléments culturels identitaires sont de nature diverse : - Ville nouvelle de Sarre-union, de l’autre côté de la rivière (18ème siècle) ; - Edifices liés à l’industrie du verre, notamment à Wingen-sur-Moder ; - Réseaux de musées locaux, gérés par le Parc, la « Grange aux Paysages »; - Châteaux-forts (à Lichtenberg et à la Petite-Pierre par exemple) ; - Moulins, dans les zones montagneuses ; - Maisons pittoresques (de l’Eau et de la Rivière, à Frohmuhl, des Rochers ou dits troglodytes à Graufthal, près d’Eschbourg, Maison des Païens…) ; - Eglises catholiques (Notre-Dame de l’Assomption, Saint-Jacques, Erchartswiller…), chapelles (à Berg…), églises protestantes (Lorentzen, Berg, Drulingen…), synagogues ; - Vestiges (ancienne abbaye près d’Eschbourg, église de Heidenkirche, ruines gallo-romaines à Dehlingen, …) ;

Monuments historiques Certains des sites emblématiques sont inscrits ou classés au titre des Monuments historiques.

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Monuments historiques (Voir liste exhaustive en annexe )

88 Source : DTT67, 2011

La protection de ces sites remarquables au titre des Monuments Historiques permet d’encadrer les démolitions, les travaux sur l’existant et les constructions neuves dans leurs abords (périmètre des 500m). Néanmoins, parce que cette protection ne s’exerce que sur les abords des monuments, un vide juridique existe pour les édifices qui ne sont que partiellement inscrits aux Monuments historiques. C’est notamment le cas à Sarre-Union, où ce ne sont souvent que des parties des bâtiments qui sont inscrites (oriels, portes, etc.). Dès lors, si les propriétaires des bâtiments voisins dans un périmètre de 500m doivent soumettre leurs projets à l’Architecte des Bâtiments de France, rien n’empêche en revanche les propriétaires de l’édifice en partie inscrit d’y réaliser des travaux sans prendre en compte la cohérence avec la partie protégée de l’édifice. Néanmoins, les réflexions que mène la ville de Sarre-Union autour de la constitution d’une AVAP (aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine, qui remplace les ZPPAUP 8) pourraient permettre de combler ce vide, en établissant des règles générales applicables sur l’ensemble du périmètre de l’aire retenue.

Vestiges archéologiques A ces sites historiques s’ajoutent des vestiges archéologiques, l’Alsace étant un bassin de peuplement très ancien. On y trouve notamment des vestiges romains et galo-romains.

8 zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager

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Villa gallo-romaine, Dehlingen Vestiges romains, Mackwiller

Source : Office de tourisme de l’Alsace Bossue Périmètres archéologiques en Alsace Bossue

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Source : DRAC Alsace (voir détail des sites en annexe)

Afin d’identifier les éventuels vestiges archéologiques présents dans les sous-sols, le service régional d’Archéologie doit être saisi préalablement à la réalisation de projets de construction supérieurs à certains seuils, lorsqu’ils interviennent sur un zonage archéologique (défini par arrêté préfectoral). Les fouilles que le service peut réaliser alimentent alors non seulement la connaissance archéologique du territoire, mais également la base de données qui recense les sites fouillés, en distinguant ceux sur lesquels des vestiges ont été trouvés. Cette cartographie des sites archéologiques, qui s’enrichit progressivement à mesure des fouilles réalisés, permet alors de déterminer des périmètres archéologiques qui, s’ils n’ont pas de valeur contraignante (à la différence des zonages), renseignent néanmoins sur le potentiel archéologique d’une zone, et sont portés à la connaissance des aménageurs.

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Service régional de l’Archéologie Au-delà de l’inscription ou du classement au titre de Monument historique, il existe deux types de préservation du patrimoine, relevant du Service régional de l’Archéologie : • Zonage archéologique – basé sur un arrêté préfectoral, il est contraignant et est basé sur 3 seuils selon la taille des projets de construction (tout, au-delà de 300 m², au-delà de 500 m²) ; • Périmètre archéologique – c’est une information/recommandation non-contraignante mise à disposition de bureaux d’étude, des mairies, des aménageurs…

Jusqu’ici, les zones étudiées par le Service régional sont plutôt concentrées dans la moitié nord des CC de Sarre-Union et d’Alsace Bossue, ainsi que dans la commune de Petite-Pierre. Cela ne signifie pas nécessairement que les vestiges archéologiques sont plus nombreux sur cette partie du territoire, mais plutôt qu’ils sont plus faciles à repérer que dans la zone forestière, et que l’urbanisation plus importante à l’ouest du territoire a donné lieu à davantage de fouilles.

Au-delà de la protection des abords du patrimoine classé et inscrit, de nombreuses actions de valorisation du patrimoine historique et culturel existent sur le territoire, portées par les collectivités. A titre d’exemple, la CC d’Alsace Bossue a préparé, d’une part, la réhabilitation des dépendances du château de Lorentzen en vue de l’implantation d’une structure qui visait la labellisation CINE (Centre d’initiative à la nature), et, d’autre part, la réalisation d’un Centre d’interprétation du patrimoine archéologique, incluant la restauration de la Maison Köppel (17 ème siècle), la valorisation d’un sentier et la mise en valeur du site archéologique de la villa gallo-romaine de Dehlingen.

Patrimoine bâti non protégé (architecture vernaculaire) 90 En plus de ces éléments patrimoniaux historiques, on trouve en Alsace Bossue un petit patrimoine important, héritage d’une histoire régionale et locale très riche qui participe également à la qualité et au particularisme des paysages. De nombreux édifices architecturaux témoignent ainsi du passé politique, religieux, industriel, etc. du site

Ferme bloc à pans de Synagogue, Eglise protestante, Collégiale St Blaise, Gare de Wingen-sur-Moder bois, Altwiller Diemeringen Drulingen Sources : BS Encyclopédie, Office de tourisme de l’Alsace Bossue, gareauxgares.canalblog.com

Le petit patrimoine présent en Alsace Bossue, notamment les moulins, dans les zones montagneuses, constitue un bâti en grande mutation depuis le début du XX ème siècle. Plus récemment, on observe une tendance nouvelle à la mise en vente de synagogues désaffectées par le Consistoire israélite. Cette mise en vente peut représenter une opportunité pour les collectivités, qui peuvent les reconvertir (équipements tels que musées, centres culturels, logements, etc.) plus facilement que les

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églises (forme rectangulaire et de petite taille), tout en les valorisant et en préservant certains éléments caractéristiques (porte, grille, menuiserie, toiture...)

La préservation du petit patrimoine est l’une des missions du PNRVN qui, grâce à des architectes au sein du SYCOPARC, propose un conseil architectural aux particuliers comme aux communes.

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Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue

Un territoire aux 2 visages paysagers Paysages naturels Essentiellement rurale, cette région est dite bossue en raison du relief vallonné et montagneux, du paysage marqué par les collines sous-vosgiennes, entre lisières du massif forestier, cultures de la vallée de l’Eichel et carrières de pierre (grès). Située à l’orée ouest du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord, et caractérisée par un plateau ouvert et associé au massif boisé des Vosges du Nord, l’Alsace Bossue est un espace de transition entre ce même massif et le plateau lorrain.

Dès lors, l’Alsace Bossue présente 2 visages paysagers notables , à l’interface entre le massif des Vosges du Nord (recouvrant la CC de Petite-Pierre) et le plateau lorrain (essentiellement les CC de Sarre-Union et d’Alsace Bossue) :  Les Vosges du Nord, entaillées de vallées parcourues de ruisseaux sur grés et ponctuées d’étangs artificiels, dominées par de nombreux plateaux médiévaux et roches ruiniformes, dominent le paysage oriental ; si le massif y est presque exclusivement forestier, il subsiste en Alsace Bossue quelques poches ouvertes où se maintient l’agriculture.  Le plateau lorrain , séparé du reste du département par le massif des Vosges, est une portion du 92 plateau lorrain en territoire alsacien. Sur son relief bosselé, constitué d’une succession de collines et de bosses aux versants adoucis alternant entre 200 et 400 mètres d’altitude, s’étend un paysage diversifié : prairies, cultures, vergers, boisements et ripisylves. L’élevage y est aussi fort présent. Les haies qui bordent les cours d’eau et les chemins lui confèrent un caractère bocager.

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Profil de l’Alsace Bossue

L’Alsace Bossue, qui présente de larges perspectives entrecoupées de vallées, offre un visage agricole où alternent cultures, vergers traditionnels alignés ou isolés en ceinture des villages, et élevage. L’eau est présente à travers moulins, forges, industries, ruisseaux…Les cours d’eau et le canal constituent également un élément important du paysage de l’Alsace Bossue. Certains présentent l’intérêt majeur d’avoir conservé un aspect et un fonctionnement naturel (Sarre, Zorn). Ils peuvent jouer un rôle essentiel de structuration et d’animation du paysage, tant en zone rurale qu’en zone urbaine.

Paysages de l’Alsace 93 Bossue

Les paysages ruraux collinéens se caractérisent également par leur forte ossature végétale : haies, alignements, vergers, arbres isolés, bosquets, boisements, ripisylves, etc., héritage de l’importance trame végétale qui existait en alsace Bossue avant les années 1950. Cette ossature végétale contribue en outre à la trame verte locale.

Paysages urbains De nombreux villages et hameaux en points hauts ou en fond de vallées se structurent le long des axes (villages-rue), leur architecture annonçant la Lorraine.

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Les constructions traditionnelles témoignent également de cette double influence alsacienne et mosellane, et empruntent à chacune des deux régions tel ou tel trait caractéristique : - l’aspect extérieur des maisons blocs de l'Alsace Bossue, la présence du Schopf et leur disposition par rapport à la rue (pan long parallèle à la rue, avec usoir) les apparente plutôt au style de construction lorrain - le matériau de couverture (tuile plate), la forte pente des toits coupée par un coyau, la présence de colombage à certains pignons et surtout l'organisation intérieure de l'habitation les assimilent aux maisons alsaciennes. Le colombage est cependant beaucoup moins présent qu’ailleurs en Alsace.

Maisons d’Alsace Bossue

Rue principale de Lorentzen – Source : Google Maps

94 Evolution des paysages Les paysages emblématiques de l’Alsace Bossue contribuent fortement à l’identité du territoire, à la qualité de vie des habitants et à l’attractivité touristique. La fréquentation à l’échelle du Bas-Rhin se concentre essentiellement sur Strasbourg. Bien que les capacités d’hébergement y soient limitées, le massif des Vosges du Nord est un espace de tourisme et de loisir recherché, au travers de son Parc naturel régional, qui comprend une part significative de l’Alsace Bossue. Le développement touristique, qui repose essentiellement sur la qualité des paysages, génère en retour des impacts plus ou moins grands selon les secteurs : développement des équipements, forte fréquentation des grands sites naturels (piétinement et dégradation des milieux, stationnement anarchique). Le maintien d’un équilibre entre la fréquentation touristique, facteur d’activités locales, et la préservation des sites, est un enjeu majeur déjà bien pris en compte par le Parc naturel régional (PNR) des Vosges du Nord. Des évolutions naturelles (tendance au boisement spontané dans les fonds de vallée, friches et enclaves) ou d’origine anthropique (arrachage des haies en lien avec le remembrement) peuvent modifier les paysages (fermeture avec le reboisement, disparition d’éléments paysagers identitaires, comme les haies ou les vergers qui assuraient les transitions entre espaces bâtis et agricoles), voire les banaliser. Le PNR des Vosges du Nord mène des actions pour préserver l’ouverture des fonds de vallée (autrefois régulièrement fauchés), notamment en introduisant des vaches écossaises (les Highland Cattles) dans les fonds de vallée pour freiner la reforestation.

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L’Highland Cattle, « gestionnaire écologique » de friche

On assiste par ailleurs depuis plusieurs années à une tendance à la banalisation des ensembles urbains : disparition des éléments de second œuvre caractéristiques du territoire (tuiles, enduits, portes, fenêtres, bardage bois, couleur, etc.), implantation et forme des constructions neuves qui « détonnent » par rapport au tissu constitué (implantation en milieu de parcelle sans prise en compte des alignements préexistants, rampe d’accès au sous-sol en façade, toit plat, balcons saillants et terrasses donnant sur le domaine public, antennes paraboliques, etc.). Les sorties d’exploitations peuvent également avoir un impact visuel. Les maisons « catalogue » tendent à se développer, et les lotissements n’intègrent pas toujours de réflexion autour de l’harmonie architecturale. La problématique paysagère peut parfois entrer en contradiction avec les problématiques environnementales : - dans le cas des villages-rues : poursuivre les extensions urbaines en continuité de l’existant peut conduire à urbaniser des linéaires entiers, avec un impact négatif en termes de 95 consommation d’espace, de coupure des corridors écologiques et de besoins en déplacements. C’est pourquoi certaines communes, comme Pfalzweyer, cherchent au contraire à rapprocher les habitants du centre, en comblant les dents creuses, voire en construisant en bouclage. - Impact visuel des éléments non traditionnels liés notamment à la production d’énergie renouvelable sur les constructions (panneaux photovoltaïques, pompes à chaleur, etc.). Les questions paysagères se poseront également avec le développement du grand éolien (plusieurs projets sur le territoire), et seront à ce titre prise en compte dans l’élaboration du Schéma de développement éolien (SDE), intégré au Schéma régional Climat, air, énergie (SRCAE).

La Convention européenne du paysage , appliquée en France depuis 2006, inscrit la prise en compte de tous les paysages, qu’ils soient remarquables ou ordinaires dans les politiques d’aménagement et d’urbanisme notamment. Dès lors, la protection et la gestion des paysages ne doit pas se limiter aux paysages les plus emblématiques. La mise en œuvre des orientations de la stratégie européenne du paysage devrait notamment se traduire à travers la réalisation d'un atlas des paysages d'Alsace.

Le patrimoine naturel d’Alsace Bossue : support d’une biodiversité remarquable Un écosystème dense mais fragile caractérise l’Alsace Bossue. De multiples zonages permettent de mettre en valeur les endroits où la biodiversité est remarquable en Alsace Bossue. Comme le reste de l’Hexagone, le territoire est concerné par l’inventaire ZNIEFF . Lancé en 1982, l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) a pour objectif d’identifier et de

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Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation. Des deux types de ZNIEFF l’Alsace Bossue n’est concernée que par le premier : secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ; les territoires voisins en Moselle et Bas-Rhin sont en revanche concernés par les deux types de ZNIEFF, y compris le second (grands ensembles naturels riches et peu modifiés ). Les ZNIEFF relèvent de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN). En Alsace Bossue, les sites ZNIEFF 1 recoupent pour l’essentiel les sites gérés par les Conservatoires d’espaces naturels et les sites Natura 2000. Les richesses de la biodiversité de l’Alsace Bossue sont prises en compte à travers les périmètres et zones de protection diverses qui existent. Parmi les mesures de protection, on trouve les sites gérés par le Conservatoire des sites alsaciens, ceux du réseau Natura 2000, qui le plus souvent recoupent les périmètres des ZNIEFF, des trames vertes… ce qui permet de distinguer les zones où se concentre en Alsace Bossue une biodiversité remarquable, du reste du territoire où l’on trouve une biodiversité « ordinaire ». Plusieurs sites remarquables (une quinzaine) sont gérés par la cellule locale du réseau des Conservatoires d’espaces naturels 9 (CEN), à savoir le Conservatoire des sites alsaciens, qui œuvre pour la préservation du patrimoine naturel et paysager à travers la maîtrise foncière et d’usage. Premier conservatoire d’espaces naturels créé en France (1976), ce dernier intervient en partenariat avec les Départements et la Région dans le cadre des acquisitions que ces collectivités réalisent, mais aussi via les acquisitions ou la location qu’il réalise lui-même. Des plans de gestion sont progressivement élaborés pour tous les sites. L’un des atouts des CEN est de pouvoir conventionner avec l’ensemble des acteurs concernés, du propriétaire privé jusqu’aux ministères.

Des îlots de biodiversité remarquable

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Natura 2000 est un réseau de sites naturels ou semi-naturels de l’Union européenne, ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu’ils contiennent. La constitution du réseau Natura 2000 a pour objectif de maintenir la diversité biologique des milieux, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales culturelles et régionales dans une logique de développement durable.

9 Les Conservatoires d’espaces naturels (CEN) sont des associations à but non lucratif qui interviennent pour la préservation du patrimoine naturel et paysager. Leurs interventions s’articulent autour de quatre fondements : la connaissance, la protection, la gestion et la valorisation des sites. Ils sont les principaux acteurs privés de la mise en œuvre Natura 2000 en France, et contribuent à la gestion durable d’un réseau de sites naturels, cohérent et fonctionnel sur le territoire (trame verte et bleue).

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On compte trois sites Natura 2000 en Alsace Bossue. Leur brève description permet de prendre la mesure du remarquable écosystème local, qui s’ajoute à la biodiversité ordinaire de l’Alsace Bossue.

Le site des Vosges du Nord (4 996 ha) Situé à l’extrême-sud de l’Alsace Bossue, important pour la protection de la faune forestière (rapaces, chats sauvages, chauves-souris, etc.) et pour la nidification des espèces rupestres comme le Hibou Grand-duc ou le Faucon pèlerin, très caractéristique, enfin, des milieux et des paysages des Vosges du Nord, ce site est majoritairement forestier (95% de sa surface), les espaces ouverts étant pour l’essentiel concentrés dans la vallée de la Zinsel du Sud. Le relief général est celui d’un plateau entaillé par des vallées aux versants abrupts qui compartimentent le site. Certains fonds de vallon et ravins encaissés présentent des conditions climatiques montagnardes qui permettent le développement d’une végétation habituellement liée à des altitudes plus élevées. Enfin, de nombreux écosystèmes forestiers remarquables sont présents sur le site.

Le site de la Vallée de la Sarre, de l’Albe et de Isch, marais de Francaltroff (517 ha côté Bas-Rhin, 970 ha côté Moselle) Présentant une mosaïque d’habitats, essentiellement composé de prairies semi-naturelles humides et de prairies mésophiles améliorées , mais aussi de terres arables, d’eaux douces intérieures, de marais… et, dans le Bas-Rhin, de cultures céréalières extensives, ce site enjambe l’Alsace Bossue et la Moselle. Du côté du Bas-Rhin, la vallée de la Sarre à Sarre-Union, relativement large, présente une bonne densité de prairie de fauche. Le site du Haut Bassin de la Moder et ses affluents (1996 ha) De très bonne qualité pour la conservation des habitats naturels et d’espèces inféodées aux eaux de surface, le site abrite, au bassin versant de la Moder, un nombre important d’espèces protégées et des milieux naturels remarquables . Différents inventaires ont mis en avant la grande valeur du site (Zones humides remarquables du Bas-Rhin, ZNIEFF, et Inventaire des richesses naturelles des Vosges 97 du Nord). Pour information, la Moder est un affluent du Rhin, drainant un bassin versant de 1 720 km², et prenant sa source dans les Vosges du Nord. Le substrat géologique est essentiellement constitué de grés, et à partir de son débouché en plaine, de formations de versants et de colluvions, de texture sableuse, limoneuse ou argileuse. Le site présente, enfin, une grande variété de formations forestières humides ; la Moder et affluents ont par ailleurs conservé une faune et une flore aquatiques sensibles à la qualité d’une eau de ruisseaux et rivières qui demeure assez claire et oxygénée .

Zones potentiellement humides établies à partir de la base de données sur les sols

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La préservation des zones humides est l’une des orientations du SDAGE (« Renforcer la protection des zones humides et milieux remarquables »).

Le Parc Naturel Régional des Vosges du Nord, qui couvre toute la CC de Petite-Pierre, la moitié nord de la CC d’Alsace Bossue, et la commune de Domfessel dans la CC de Sarre-Union, intervient lui aussi sur la préservation de la biodiversité. La valeur des milieux naturels, reconnue au plan international, a valu au PNR de recevoir le label Réserve de la Biosphère par l’UNESCO. Sur le PNR, plus de 700 hectares de milieux naturels remarquables sont protégés en 2000 (370 en 1994). Il comprend les sites Natura 2000 des Vosges du nord, de la Moder et de ses affluents, de la Sauer et ses affluents, qui couvrent près de 8000 ha . En matière de gestion des milieux, les orientations du PNR se traduisent par : - l’élaboration et la mise en œuvre des plans de gestion des milieux naturels protégés (étangs- tourbières, landes, pelouses sableuses, rochers et écosystèmes forestiers) ; - l’élaboration des documents d’objectifs des sites Natura 2000 ; - Et l’élaboration et la mise en œuvre de mesures de gestion conservatoire des milieux naturels remarquables et non protégés (roselières, friches marécageuses, sites abritant des chauves-souris et de portions de ruisseaux). -

Le PNR des Vosges du Nord à cheval entre les département du Bas-Rhin et de la Moselle

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Suite au Schéma départemental des Espaces naturels (1985), qui a notamment permis une maîtrise foncière croissante vis-à-vis des espaces naturels – en accompagnement du Conservatoire des sites alsaciens – et le développement d’un réseau d’espaces protégés (Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope, Réserves naturelles), le Schéma Départemental de Gestion et de Protection des Espaces Naturels reconnus Sensibles du Bas-Rhin a permis un travail d’inventaire, sur une période de dix ans (1999-2009) . Par ailleurs, comme pour d’autres domaines, la Charte d’environnement (redéfinie récemment dans le cadre plus large de la démarche « Hommes et territoires » établie en 2009) a été le fondement de la politique du Conseil général en matière de paysage. D’ailleurs, dans le PNR des Vosges du Nord, la maîtrise des territoires et des paysages constitue la première orientation de la charte couvrant la période 2000-2010. Depuis le début des années 1990, la Région a également mis en place, comme le département, une politique d’acquisitions d’espaces naturels, reposant sur des acquisitions foncières et une contractualisation avec les agriculteurs, relayée ensuite par les mesures agri-environnementales. Enfin, elle intervient aussi de manière privilégiée au sein des Parcs naturels régionaux.

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Le Grenelle de l’Environnement ayant mis en lumière la nécessité de préserver ou restaurer les continuités écologiques, une politique « trame verte / trame bleue » visant à la reconstitution d’un maillage d’espaces naturels est en cours de mise en place. Elle est soutenue financièrement par l’Etat mais aussi la Région et les Départements. La trame verte et bleue a été cartographiée par la Région Alsace. Les « noyaux centraux » à protéger et à gérer patrimonialement, ainsi que les éléments contribuant aux liaisons écologiques, recoupent assez largement les sites protégés Natura 2000. En Alsace Bossue comme sur le reste de la région, les supports ou accroches privilégiés et préférentiels de cette trame sont : - les routes accompagnées d’arbres d’alignement ; - les canaux et voies navigables bordés de rideaux de végétaux ; - les cours d’eau (Sarre, Eichel, Moder, etc.) et leurs ripisylves ; - les gravières et plans d’eau ceinturés par une végétation protectrice ou d’intégration ; - et, dans une moindre mesure, les voies ferrées bordées de talus végétalisés.

Trame verte et bleue en Alsace Bossue en 2009

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Source : Conseil régional Alsace

Ces travaux seront complétés par l’élaboration à l'échelle régionale par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE), d'ici 2012. Ce schéma sera co-élaboré par l'Etat et la Région Alsace et sera à considérer comme un outil d'aménagement du territoire. Il a vocation à être décliné sur les territoires, à l’échelle des Schémas de cohérence territoriale (SCOT) et des Plans locaux d’urbanisme (PLU). Dans le cadre de la mise en œuvre du Grenelle, un Comité Alsacien de la Biodiversité (CAB) a été mis en place en juillet 2010, pour permettre des échanges concertés et intégrés sur la préservation de la biodiversité et des paysages. Il associe collectivités, État et différents acteurs du territoire, dans l'esprit de la gouvernance à cinq du grenelle de l'Environnement.

A ce dispositif de Trame verte et bleue s’ajoute la Stratégie Nationale de Création d'Aires Protégées (SCAP) ayant pour objectif de placer, d'ici 10 ans, 2% du territoire terrestre métropolitain sous protection forte. Aires protégées en Alsace Bossue

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Quels risques et quelles évolutions vis-à-vis de la biodiversité en Alsace Bossue ? Les menaces sur la biodiversité paraissent bien prises en compte sur le territoire. Le PNR des Vosges du Nord lutte contre le reboisement spontané, qui peut constituer une menace de fermeture des espaces et de régression de certaines espèces faunistiques et floristiques de montagne, par l’introduction de vaches écossaises dans les fonds de vallée. On note également une évolution perceptible vers des modes de gestion forestière plus respectueux d’équilibres écologiques. A l’image des directives et orientations d’aménagement locales, les orientations forestières régionales expriment de tels objectifs. Une politique de qualité de la gestion durable des forêts est en outre mise en œuvre par l’association PEFC Alsace (programme de gestion durable des forêts et reconnaissance des certifications forestières), qui définit des objectifs précis d’amélioration continue 100 de la gestion forestière. Elle s’accompagne d’une démarche de certification ISO 14 000 (ensemble de normes de management environnemental). Le recul des vergers et des haies peut cependant porter atteinte aux continuités écologiques. Des pollutions ponctuelles peuvent aussi affecter la biodiversité (par exemple, la qualité des eaux superficielles, même si elle s’est améliorée, n’atteint pas encore l’objectif requis pour 2015 – voir détails infra).

Les ressources naturelles

La ressource en eau Contrairement à la quasi-totalité du territoire alsacien, inclus dans le bassin hydrographique du Rhin par le relief remarquable du massif vosgien, la majorité des cours d’eau de l’Alsace Bossue (enclavée en Lorraine, c’est-à-dire « outre Vosges ») appartiennent au bassin versant de la Sarre, affluent de la Moselle et sous-affluent du Rhin. Trois bassins versants recoupent alors en partie l’Alsace Bossue : - le bassin versant de la Sarre, qui couvre la majorité du territoire à l’ouest - le bassin versant de la Moder au nord-est - le bassin versant de la Zorn, dans la partie extrême sud-est du territoire

Les bassins versants de l’Alsace Bossue

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Réseau hydrographique

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Les ressources en eaux souterraines sont abondantes dans le Bas-Rhin, grâce à la nappe d’Alsace (partie française de la nappe phréatique rhénane). Les sous-sols de l’Alsace Bossue accueillent quant à eux d’autres types de nappes phréatiques : - L’ aquifère des calcaires du Muschelkalk , principalement dans la CC d’Alsace Bossue ; - L’ aquifère des grès des Vosges , principalement en CC de Petite Pierre, et qui constitue une source d’alimentation intéressante, quoique souvent délicate à capter. - Des aquifères en domaines sédimentaires (aquifères alluvionnaires de la Sarre notamment)

Les différents aquifères

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Il ne semble pas aujourd’hui y avoir de pressions quantitatives sur la ressource en eau. L’industrie peut être un secteur fortement consommateur d’eau (industrie agro-alimentaire notamment), mais l’agriculture locale recourt peu à l’irrigation. La qualité des eaux superficielles s’est nettement améliorée au cours de la dernière décennie (au regard de l’amélioration des indices qualité des altérations ci-dessous).

Evolution de la qualité des eaux superficielles entre 1997-1999 et 2004-2006 Matières organiques et Matières azotées Nitrates oxydables hors nitrates 102

Matières phosphorées Qualité biologique Invertébrés aquatiques Classe de qualité (indice)

Evolution

L’Observatoire de l’eau Rhin-Meuse indique (aplats bleus sur la carte) sont de qualité assez que les cours d’eau de moyenne montagne bonne, même si quelques problématiques

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Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue demeurent ponctuellement (plantations massives d'épicéa, tempête de décembre 1999, ouvrages hydraulique sur lit mineur sur le versant lorrain ; ouvrages hydraulique importants, occupations du lit majeur sur le versant lorrain). Sur les grands cours d’eau de plaine, comme la Sarre (cours d’eau en rouge sur la carte), la bonne qualité est à préserver sur les parties non naviguées, et à améliorer sur les tronçons canalisés.

Source : Observatoire de l’eau Rhin-Meuse

D’après le SDAGE 2010-2015 du district du Rhin, rares sont les cours d’eau du territoire ayant atteint le bon état requis par la Directive eau. C’est pourquoi les reports d’objectifs concernent la majorité des cours d’eau, notamment pour la qualité chimique (la qualité biologique est quant à elle meilleure). La qualité des eaux souterraines est de bonne qualité pour les nappes captives, et dans une moindre mesure pour les nappes libres (bonne qualité, sauf dans les calcaires de Muschelkalk, de qualité médiocre – source : SDAGE)

Zones vulnérables aux nitrates 103

Source : DRAAF Alsace - arrêté SGAR n°2000-93 de la Préfecture de Lorraine pour le bassin Rhin- Meuse Aucune commune de l’Alsace bossue ne relève de la «zone vulnérable » aux pollutions par les nitrates d'origine agricole (directive européenne sur les nitrates), dont les limites s’arrêtent à l’entrée du territoire. Quelques pressions phytopharmaceutiques sont identifiées autour de Diemeringen et autour de l’Isch. Des pollutions ponctuelles d’origine industrielle peuvent également avoir lieu, et générer des restrictions des usages de l’eau (ex : arrêté municipal à Wingen-sur-Moder en 2011 suite à la pollution de la nappe par des solvants chlorés).

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Communes raccordées à une station d’épuration en 2009

Source : CG67 - SATESA Douze communes aux périphéries du territoire, représentant 15% de la population du territoire, n’étaient pas raccordées à une station d’épuration en 2009, et dépendaient alors de la performance de l’assainissement non collectif. La situation a depuis évolué, et seules les communes de Goerlingen, Kirrberg, Baerendorf, Hirschland et Rauwiller, au sud du territoire, ne sont actuellement pas raccordées. Un syndicat d’étude sur l’assainissement réunissant ces communes s’est constitué fin 2010. A ces communes sans raccordement peuvent également s’ajouter une partie des logements des communes raccordées, notamment ceux à l’écart des bourgs (hameaux). Or, à l’échelle du Bas-Rhin, près de 80% des installations d’assainissement non collectif ne sont pas aux normes ( Source : Assises de l’Assainissement Non Collectif. 6ème édition, octobre 2009 ). Il est alors probable qu’en Alsace Bossue l’assainissement non collectif soit source de rejets dans l’environnement. Syndicats d’assainissement en Alsace Bossue 104

Source : Agence de l’Eau Rhin-Meuse – février 2011

Les stations d’épuration en Alsace Bossue en 2009

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Source : CG67 - SATESA

Surveillance des eaux superficielles La connaissance de la qualité des eaux des rivières d’Alsace est assurée par le Réseau National de Bassin (RNB) qui comprend 77 points répartis sur les cours d’eau de la région, dont 51 stations de suivi pour le Bas-Rhin. Dans le département, aux stations du RNB s’ajoutent les 50 stations du Réseau d’Intérêt Départemental (RID) d’observation de la qualité des cours d’eau, mis en place par le Département ; ces réseaux font l’objet d’un suivi mensuel. Des objectifs de qualité des cours d’eau alsaciens sont définis au niveau départemental. Ils ont été validés en Comité de Bassin et font l’objet d’un arrêté préfectoral dans le Bas-Rhin (23 octobre 1985). Ils ont été repris dans le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux Rhin-Meuse (SDAGE) approuvé en novembre 1996. Ils sont précisés et localement modifiés à l’issue de la réalisation des Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE). 105 Qualité des eaux souterraines La qualité des eaux souterraines est relativement peu remise en cause en Alsace Bossue, attendu que les pressions liées à la densité de la population à l’agriculture intensive et à l’industrialisation, notables dans le reste du département, sont, sur ce territoire, assez faibles ; ces pressions peuvent venir directement de l’infiltration des polluants, ou indirectement de l’alimentation des nappes par les cours d’eau.

De nombreux dispositifs sont mis en place pour rétablir ou préserver la qualité des eaux : - SDAGE - SAGEECE (Schéma d’aménagement, de gestion et d’entretien écologique des cours d’eau) - SAGE (SAGE de la Moder en émergence pour les eaux superficielles et souterraines (périmètre délimité et CLE en cours de constitution)). - Contrat de rivière sur le bassin de la Moder - Mesures agri-environnementales - Etc.

SAGE et SAGEECE en Alsace Bossue

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Concernant la qualité de l’eau potable, les ressources du massif vosgien peuvent être vulnérables aux variations de la qualité microbiologique des eaux drainées dans leur aire d’alimentation. Cependant les captages, localisés pour la plupart en forêt et éloignés des centres urbains, sont peu soumis à la pression foncière et, en général, la mise en place des périmètres de protection et le respect des prescriptions réglementaires s’avèrent moins problématiques que dans la Plaine d’Alsace ( source : ARS ). Points de captage en Alsace Bossue

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Remarque : aux points de captage publics s’ajoutent des puits privés, qui sont utilisés par certaines entreprises du territoire pour des usages de type « eau potable ». Sans périmètre de protection, ils font cependant l’objet d’un contrôle sanitaire par l’ARS. Certaines collectivités situées dans le massif des Vosges du Nord et en Alsace Bossue sont confrontées à des teneurs en plomb en limite des seuils réglementaires, en raison de l’agressivité des eaux de la nappe des Grès du Trias inférieur qui est exploitée pour l’AEP, qui attaque les anciennes installations de distribution d’eau potable, réalisées en plomb. Certaines collectivités du territoire présentaient des teneurs en arsenic supérieures au seuil de 10µg/L (Diemeringen notamment), en lien avec la nature géologique du sous-sol. Des mesures ont été prises par les collectivités pour résoudre ce problème (optimisation des mélanges).

Le réchauffement climatique pourrait avoir des impacts sur la ressource en eau, tant en quantité qu’en qualité ; c’est pourquoi la prise en compte de l’adaptation au changement climatique dans la gestion des ressources en eau est désormais intégrée dans la Loi sur l’eau et les milieux aquatiques

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(Lema) de 2006. Les températures du Rhin ont augmenté de +3°C entre 1963 et 2008. Même s’il est difficile d’évaluer la part imputable au changement climatique dans cette hausse, cette augmentation a des impacts sur la qualité de l’eau (développement des bactéries, diatomées, etc.). Une diminution des écoulements annuels des cours d’eau a de plus été observée en parallèle de l’augmentation des températures. Il n’est pas possible d’affirmer avec certitude une relation de cause à effet entre les deux phénomènes, mais il y a une forte probabilité que la baisse des débits observée soit liée à une augmentation de l’évaporation en relation avec l’augmentation de température (source : Agence de l’eau Rhin-Meuse). Le travail de prospective réalisé par l’Agence de l’eau Rhin-Meuse prévoit, à l’horizon 2050 : - une diminution très importante des débits des fleuves à régime nivo-glaciaire en été et en automne, et une hausse en hiver, en lien avec une fonte des neiges plus précoce. Les sécheresses estivales augmenteraient singulièrement - une diminution très importante de la réserve en eau des sols pour toutes les saisons à l’exception de l’hiver - une minéralisation accrue de l’azote des sols favorable à sa mobilisation sous forme de nitrates et une augmentation des concentrations en nitrates dans les nappes libres (nappes peu profondes situées sous un sol perméable) - une dégradation de la qualité des cours d’eau en période de basses eaux due à un moindre pouvoir de dilution et au renforcement des phénomènes biologiques (eutrophisation).

Sols et sous-sols L’Alsace Bossue est caractérisée par un ensemble de sols, à potentiel limité (ouest de Sundgau, collines sous-vosgiennes, Alsace Bossue), qui sont moins connues que les autres sols de la région. A 107 côté des importantes ressources en matériaux de carrières en plaine d’Alsace et dans les collines jurassiques, on trouve celles de la chaîne des Vosges, dominée par le granite, le porphyre, et, au niveau de l’Alsace Bossue, par le grès .

Schéma départemental des carrières du Bas-Rhin Ensemble des contraintes et informations environnementales

Schéma départemental des carrières du Bas-Rhin Contraintes environnementales strictes et prioritaires

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En rouge apparaissent les carrières autorisées avant le 01/01/1997 hors zones graviérables.

Qualité de l’air

Jusqu’aux années 1970, la pollution atmosphérique était surtout perçue comme un problème local circonscrit aux milieux industrialisés ou fortement urbanisés. Dans les années 1980 le dépérissement forestier attribué aux dépôts acides puis l’émergence de la pollution photo-oxydante estivale ont révélé l’impact de nos activités sur la composition de l’air à l’échelle régionale voire continentale. La pollution de l’air, même diffuse, peut avoir des effets néfastes sur la santé humaine, mais aussi sur la biodiversité ou en termes de dégradation des édifices. 108 Quatre stations de mesure des polluants atmosphériques de l’ASPA (Association pour la Surveillance et l’Etude de la Pollution Atmosphérique) couvrent le Bas-Rhin, dont la station de montagne de la Petite-Pierre (Vosges du Nord), qui appréhende les pollutions à l’échelle régionale et notamment les apports transfrontaliers. Le décret n° 98-360 du 6 mai 1998 relatif à la surveillance de la qualité de l’air et de ses effets sur la santé et sur l’environnement, définit les substances retenues comme indicateurs de la pollution (au nombre de sept) et devant, notamment dans le cadre du Plan Régional pour la Qualité de l’Air (2000), faire l’objet d’une analyse. Néanmoins la complexité des phénomènes physico-chimiques, la cohérence de l’analyse, ou les enjeux sanitaires ont conduit la commission ayant assuré l’élaboration du Plan Régional de la Qualité de l’Air en Alsace à prendre en compte d’autres substances. Un cadastre des concentrations, permettant d’estimer les zones du territoire alsacien susceptibles de dépassements des normes de qualité de l’air, indique que ces concentrations recouvrent de manière minime le territoire de l’Alsace Bossue. Alors que les activités agricoles sont spécifiquement responsables d’émissions en ammoniac (NH3) et en produits phytosanitaires (insecticides, herbicides, fongicides) – produits largement employés en Alsace, où 40% de la surface régionale est agricole, et facteurs de risques sanitaires – il est important de noter que l’agriculture est raisonnée en Alsace Bossue . Pour le secteur industriel dans le Bas-Rhin, à peine environ 80 installations rejettent localement 70% des émissions, et aucune d’entre elles ne se trouvent en Alsace Bossue. Les émissions du résidentiel et du tertiaire, enfin, sont réparties dans l’espace à l’image des activités, des zones d’habitation, des espaces boisés et des cultures ; elles sont donc relativement peu élevées en Alsace Bossue.

Rapport de diagnostic - Septembre 2011

Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue

Certains polluants s’annulent 109 L’action conjointe de certains polluants peut neutraliser, réduire ou au contraire stimuler leurs effets. Ainsi, les poussières et le dioxyde de soufre qui érodent la pierre en profondeur forment également des croûtes noires, dommageables pour le patrimoine culturel ; certains pesticides aspergés ensemble deviennent meurtriers pour les abeilles, alors que séparément, ils seraient sans effets. Si certains impacts observés sont attribuables à des effets de synergie entre polluants, l’état des connaissances sur les mécanismes et sur les effets potentiels est très mince. En outre, pesticides, métaux lourds et certains COV contaminent la chaîne alimentaire, s’accumulent dans l’organisme et sont soupçonnés de participer à des phénomènes de cancérisation. Cependant les effets de synergie, les conséquences, à terme, pour la faune, notamment pour les prédateurs, et pour l’homme sont mal connues. Certains polluants atmosphériques anthropogènes ont la capacité de détruire l’ozone stratosphérique. C’est le cas des CFC, des halogènes bromés, de l’oxyde d’azote (issu des fertilisants), du CO2. La couche d’ozone stratosphérique a la vertu d’arrêter une partie des rayons ultraviolets émis par le soleil. Une diminution de cette couche entraînerait par endroit une augmentation du rayonnement UV au sol de plus de 300 %, et fait craindre une augmentation des cancers de la peau, des cataractes et une diminution des défenses immunitaires. Il s’agit d’un problème planétaire, sous- entendant la question d’une pollution transfrontalière. Globalement, il y a peu d’enjeux en termes de pollution de l’air en Alsace Bossue (au moins concernant les polluants qui sont surveillés, et donc mesurés), sauf autour de l’autoroute et des petits pôles urbains . Cela ne signifie pas nécessairement qu’il n’y a pas d’enjeux sur d’autres types de polluants, non réglementés, comme les pesticides par exemple, qui peuvent avoir un impact

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Enjeux de l’Etat – Alsace Bossue négatif sur la faune sauvage (abeilles, microfaune aquatique, oiseaux, animaux d’élevage, etc.). En Alsace Bossue, l’agriculture locale raisonnée recourt peu aux pesticides, mais des utilisations domestiques peuvent avoir un impact sur les milieux. Aucun impact lié aux pluies acides n’est aujourd’hui perceptible en Alsace Bossue.

Déchets

Globalement, la région Alsace est relativement bien couverte (89% de la population desservie en 1999), même si, avec 109 déchèteries fonctionnant, on y observe une moyenne d’une déchèterie pour 16 000 habitants, c’est-à-dire inférieure à la moyenne nationale (1/13 500 hab.) ; surtout, outre Strasbourg (en raison de contraintes foncières), sont mal desservies certaines zones rurales ou de montagne, comme l’Alsace Bossue . L’accès aux déchetteries génère des déplacements importants, en raison de la forte polarisation de l’offre sur le territoire : une seule déchetterie, à Thal-Drulingen, qui a ouvert ses portes le 9 juin 2008 ; gérée conjointement par les CC d’Alsace Bossue et Sarre-Union, elle accueille les particuliers et les artisans-commerçants des 2 EPCI. Des conventions ont par ailleurs été passées avec les communes mosellanes pour l’accès aux déchetteries voisines à l’extérieur du territoire. La CC de la Petite Pierre, à l’exception de Petersbach, est rattachée au SMICTOM de Saverne pour la gestion des déchets (déchetteries à Ingwiller et Saverne, déchetterie itinérante à Bouxwiller).

Les déchetteries 110

Source : CG67 Un centre d’enfouissement technique est implanté à . Les besoins en la matière (en termes d’équipements, d’incinération, de stockage des déchets…) sont identifiés dans les Plans départementaux d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PDEDMA). Cette situation ne permet toujours pas de respecter le principe de proximité en matière de gestion des déchets ; elle génère d’ailleurs encore des transports significatifs sur la route. Les PDEDMA, qui s’ajoutent à d’autres plans en matière de déchets (PREDIS, plan de gestion des déchets du BTP…), prévoient l’étude de solutions alternatives (fer, voie d’eau). A noter que la configuration géologique du Bas-Rhin limite les secteurs favorables à l’implantation de centres de stockage principalement à l’Alsace Bossue.

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A l’échelle du Bas-Rhin, les anciennes décharges communales (ou décharges brutes), fermées pour la majorité d’entre elles, peuvent être à l’origine de pollutions, notamment de la ressource en eau, tant superficielles que souterraines. Constituant bien souvent des « points noirs » en matière de paysage, elles ont été soumises à un inventaire dans le Bas-Rhin : avec l’ADEME, le département a mis en place de longue date des programmes d’aide aux collectivités pour la réhabilitation de ces décharges. 391 décharges brutes (anciennes décharges communales) ou sauvages ont été recensées : 161 sont résorbées, et 43 sont en voie de l’être.

Un potentiel énergétique qui reste à concrétiser

Il est important de rappeler qu’à présent, la question énergétique est explicitement intégrée dans les SCOT . Sur le territoire de l’Alsace Bossue, elle couvre non seulement les enjeux de réduction de consommation énergétique (cf : déplacements essentiellement réalisés en voiture individuelle, faible part des TC dans les déplacements, part importante de logements anciens, avec de faibles performances énergétiques, etc.), mais aussi celui de développement des énergies renouvelables. Réalisée en 2002 par le Groupe de Travail Energie Alsace pour le compte de la délégation Alsace de l’ADEME, l’étude « L’énergie en Alsace de 2000 à 2020 » fait le bilan énergétique de l’Alsace en 2000 et des prévisions pour les 20 années suivantes. L’étude identifie une disponibilité énergétique considérable en Alsace Bossue en termes d’exploitation de l’énergie bois, mais relativement faible en ce qui concerne la géothermie. Le solaire thermique représente également un potentiel notable.

Potentiel de développement des ressources énergétiques locales

111

Source : étude « l’énergie en Alsace de 2000 à 2020 »

Le potentiel et les perspectives de développement du secteur éolien , objets d’un schéma régional, permettront peut-être l’émergence de quelques projets à moyen terme. L’Alsace Bossue a, en outre, une place particulière dans la région sur cette question : avec les Vosges moyennes et les Hautes Vosges, elle est l’une des 3 seules entités paysagères alsaciennes susceptibles d’accueillir des parcs éoliens. Certains acteurs considèrent avec beaucoup d’attention la question de l’éolien :

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- la Région Alsace, qui a créé fin 2003 un Comité de Pilotage éolien (ADEME, PNR, services de l’Etat, associations) s’intéressant aux relations interrégionales avec la Lorraine 10 ; - deux associations, qui ont une couverture régionale, Alter Alsace Energies et Alsace Nature ;

Le PNR des Vosges du Nord, qui a adopté des démarches constructives vis-à-vis de l’éolien et participe à la concertation existante autour du projet éolien en cours à Dehlingen. Toutefois, les mesures de protection vis-à-vis de la biodiversité peuvent freiner les projets éoliens, notamment parce que ceux-ci impactent fortement sur la vie de l’avifaune et des chiroptères. Peu de projets sont en cours, et ils sont connus des services de l’Etat ; les quelques projets sont d’ailleurs bien encadrés et bénéficient d’une certaine concertation.

Etude du potentiel éolien régional : contraintes techniques

112

Source : Conseil régional Alsace, 2010

Alors que le Conseil régional d’Alsace voit l’Alsace Bossue comme une zone favorable pour le secteur de l’éolien, celui de Lorraine considère que la partie mosellane limitrophe est trop sensible sur le plan paysager : sans doute parce que la Lorraine, caractérisée par un relief plat où les éoliennes font partie intégrantes du paysage, voit d’un œil sceptique l’apparition d’éoliennes dans un paysage vallonné. Le référentiel paysager modifie les perceptions.

Le tableau suivant liste les différents projets éoliens récents en Alsace Bossue ; pour information, la DREAL donne son avis sur le Développement de l’Eolien ainsi que sur l’octroi du permis de construire. Sur cinq projets, un seul est donc en cours de réalisation.

Nombre d’éoliennes prévues : Dénouement / conditions posées : Dehlingen 5 éoliennes Permis de construire délivré en janvier 2007 : les travaux pourraient commencer en 2011 Herbitzheim 5 éoliennes (juillet 2007) Permis refusé : risques pour le cycle

10 Dans le cadre de ce dialogue interrégional, un outil cartographique permettant de mettre en évidence les zones propices à l’éolien a été rendu public en 2004. Il montre une bonne correspondance entre les zones propices et les zones où des projets sont en cours, notamment l’Alsace Bossue.

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de reproduction des chauves-souris Rimsdorf / Sarrewerden 7 éoliennes Révision nécessaire du PLU de Sarrewerden Thal-Drulingen Zone réservée à l’éolien dans le Zone de l’éolien supprimée PLU (approuvé le 02/11/09) Lorentzen Intention Toujours pas de concrétisation dans le PLU

Risques

L’Alsace Bossue est soumise au risque inondation. Néanmoins, comme la pression urbaine reste très modérée, les aléas inondation du territoire ne justifient pas nécessairement la mise en place de PPRI. En revanche, les risques liés à la sismicité et les risques liés aux mouvements de terrain sont faibles (aléa retrait-gonflement faible à moyen sur CC Sarre-Union).

Les risques naturels en Alsace Bossue

Aléa inondation – Couche de synthèse

Zone de sismicité 1A: très faible mais non négligeable 1B: faible 2: moyenne

Aléa sismique de 2005 Faible 113 Modéré Moyen

Information Acquéreurs Locataires - Source : http://cartorisque.prim.net

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Risques d’inondation

Source : DDT67, 2011 114 Les risques d’inondation existent mais sont relativement bien gérés et anticipés sur le territoire. Leur fréquence et leur intensité pourraient s’accroître à l’avenir, sous l’effet du réchauffement climatique. - Un PPRI Un Plan de prévention des Risques (PPR) est en vigueur depuis le 23 mars 2000 sur la Sarre, qui a été fortement aménagée au cours du XXe siècle. Aucune révision n’est prévue pour le moment. Les débordements fréquents sont contrôlés (les crues d’importance significative les plus récentes sont celles de décembre 1993, janvier 1995, février 1997 et octobre 2006). - Un PPRI a récemment été approuvé (août 2010) sur la Zorn et le Landgraben. Seule la commune d’Eschbourg, traversée par la Zinsel du Sud (affluent de la Zorn qui connaît des crues très rapides) est concernée dans le territoire de l’Alsace Bossue. - Un PPRI devrait voir le jour sur la Moder, mais il concerne la partie aval du cours d’eau, et ne devrait pas avoir d’impact sur l’Alsace Bossue. - Aucun PPRI n’est prescrit sur l’Eichel ou l’Isch. L’article R111-2 du Code de l’urbanisme suffit alors pour prendre en compte les éventuels enjeux liés à l’inondation dans les projets d’urbanisation et de construction. Le SDAGE prend également en compte dans ses orientations la prévention des inondations.

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Risques sismiques

Source : DDT67, 2011 L’ensemble du périmètre est concerné par le risque sismique. Seul le secteur est (CC Petite Pierre) est concernée par une sismicité de niveau 3 (sur 2) (sismicité modérée) ; le reste du territoire est classé en niveau2 (Sismicité faible). 115 Ce nouveau classement en vigueur depuis juin 2011 implique un nouveau cadre réglementaire sur les constructions neuves en fonction de la catégorie d’importance du bâtiment. Les zones de niveau 3 sont désormais concernées par des normes sur l’ensemble des nouvelles constructions pouvant abriter une activité humaine. Le classement en zone de Niveau 2 limite l’application de normes de constructions aux bâtiments de catégorie IV (indispensables à la sécurité civile, producteurs d’énergie et d’eau, établissements de santé, …)

Enfin, l’Alsace Bossue est également concernée par le risque de transports de matières dangereuses , que ce soit par voie routière (autoroute notamment) ou par pipelines (gaz et hydrocarbures). Flux de matières dangereuses par mode, en tonnes par semaine

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Source: DRE Alsace, Zoom sur les transports de matières dangereuses en Alsace, septembre 2009

Une matière dangereuse est une substance ou un objet qui, par ses propriétés physiques ou chimiques, ou bien par la nature des réactions qu'elle est susceptible de mettre en œuvre, peut présenter un danger grave pour l'homme, les biens ou l'environnement. Elle peut être inflammable, toxique, explosive, corrosive ou radioactive. Les matières dangereuses transportées sur le territoire sont essentiellement des hydrocarbures.* Trois sociétés se partagent l’exploitation des installations de transport d’hydrocarbures sur le territoire : ODC Trapil, SPLRL er TPF.

Carte des flux d’hydrocarbures par route en tonnes par semaine 116

Source: DRE Alsace, Zoom sur les transports de matières dangereuses en Alsace, septembre 2009

Carte de l’implantation des infrastructures de transport d’hydrocarbures

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Pipeline de produits finis

Plateforme pétrochimique

Capacité de stockage des dépôts

Source: DRE Alsace, Zoom sur les transports de matières dangereuses en Alsace, septembre 2009

Le territoire est également traversé par cinq gazoducs gérés par GRT Gaz. Les lignes sont les suivantes : Obergailbach/Strasbourg, Obergailbach/Volksberg, Obergailbach/Petit-Tenquin, Herrshing/Cerville, Einville/Sarreguemines. A noter que 10 communes du territoire bénéficient de la distribution de gaz par GRDF. Au total, 27 communes sont impactées par des infrastructures liées au transport de matières dangereuses (gaz ou hydrocarbures) dont 15 traversées par des gazoducs ou oléoducs (cf. carte ci- dessous). Les quinze communes sont : , Asswiller, Bust, , Dehlingen, Diemeringen, 117 Drulingen, Durstel, Lorentzen, Mackwiller, Ottwiller, Ratzwiller, , Volksberg, Waldhambach

Carte des communes traversées par des infrastructures de transport de matières dangereuses

Source: DRE Alsace

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Le territoire de l’Alsace Bossue n’est pas soumis à des risques technologiques . Si aucun site SEVESO n’est recensé sur le territoire, il en existe un à Sarralbe (INEOS manufacturing France SAS), en bordure du territoire. Plusieurs sites industriels sont en revanche classés IPPC 11 : - Grands Chais de France à Petersbach - Jus de Fruits d’Alsace à Rimsdorf - Schneider Electric (ex-Sarel) à Sarre-Union

Certaines activités susceptibles d’exercer des pressions sur l’environnement sont également recensées dans le registre français des émissions polluantes : - Sarre-Union : Flabeg France SAS (industrie minérale), Jus de fruits d’Alsace (industrie agro- alimentaire), Schneider Electric (ex-Sarel, fabrication de matériel électrique), Someta (mécanique, traitement de surfaces), Ziemann France SAS (sidérurgie, métallurgie) - Diemeringen : Générale de Poteries d’Alsace (industrie minérale) - Petersbach : Grands Chais de France (industrie agro-alimentaire) - Eschwiller : ISDND Sarroise Environnement du Herrenmatt (traitement de déchets) - Drulingen : Chaudronnerie Bieber et Sotralentz (chaudronnerie)

Entreprises recensées dans le registre français des émissions polluantes

118

11 Integrated pollution prevention and control : directive européenne relative à la prévention et à la réduction intégrées de la pollution, qui vise à prévenir et réduire toutes les pollutions chroniques et risques de pollution chronique émises par installations européennes estimées les plus polluantes (chimie, métallurgie, papeterie, verrerie, élevages industriels, etc.). Ces entreprises polluantes et "à risque" doivent se faire délivrer par les autorités nationales un « permis de fonctionner », accordé si l'entreprise utilise les MTD (meilleures techniques disponibles).

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Source : IREP – registre français des émissions polluantes Aucun site BASOL (sites ou sols pollués ou potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif) n’est recensé sur l’Alsace Bossue.

Carte des anciens sites industriels

Source : BASIAS – Inventaire historique de sites industriels et activités de services – BRGM

Bilan

Atouts Faiblesses 119  Des paysages d’une certaine valeur, qui portent  Qualité des eaux superficielles encore une identité locale ; insuffisantes malgré l’amélioration  Un patrimoine (archéologique, architectural,  Risques industriels et de transports de naturel et écologique, etc.) relativement matières dangereuses important ;  Assainissement non collectif  De nombreuses protections du patrimoine remarquable  Ressources abondantes: eau, minerai (grès), bois, etc.  Le PNRVN, appui et force de proposition auprès des élus Opportunités Menaces

 Potentiel énergétique: bois énergie, éolien  Dégradation des paysages et de la nature  Future ZPPAUP/AVAP à Sarre-Union « ordinaires »: banalisation des ensembles urbains , fermeture des paysages, disparition  Changement climatique ? des haies, vergers => impact sur la biodiversité et le tourisme  Changement climatique ?

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Enjeux identifiés à ce stade (sans hiérarchisation) • Préserver les paysages identitaires du territoire (tant remarquables qu’ordinaires, vecteurs d’authenticité) o Poursuivre l’entretien des fonds de vallées / lutte contre la fermeture des paysages o Préserver dans les aménagements agricoles et les extensions urbaines les éléments naturels identitaires du territoire (vergers, haies, etc.) pour restaurer la forte ossature végétale caractéristique ; privilégier des essences locales dans la végétalisation o Préserver les cours d’eau naturels o Limiter l’impact visuel de l’urbanisation (nouvelles constructions notamment, entrées de villes) : respecter les densités pré-existantes (ne pas faire des lotissements dans les dents creuses en centre-ville, mais des maisons accolées), privilégier les constructions résidentielles en continuité de l’existant, préserver les alignements, l’harmonie des couleurs, les cours, etc. o Valoriser les matériaux locaux dans la construction : grès, mais aussi bois (portes, Schopf, auvents, etc.,)

• Poursuivre l’entretien et la valorisation du patrimoine o Assurer la protection des édifices partiellement inscrits ou classés aux Monuments historiques (Sarre-Union) o Valoriser les carrières de grès, et poursuivre l’exploitation de la ressource pour permettre la rénovation de certains éléments patrimoniaux à partir de ressources locales 120 o Saisir les opportunités de vente / réhabilitation des synagogues o Informer le Service régional de l’Archéologie pour les opérations réalisées dans les périmètres archéologiques, même s’ils n’ont pas une valeur contraignante ;

• Préserver / restaurer les continuités écologiques o Préserver les haies, vergers, ceintures vertes (prés) autour des villages o Entretenir et améliorer la qualité des cours d’eau o Limiter la consommation d’espace naturel et agricole liée à la construction d’habitat individuel

• Améliorer la qualité de la ressource en eau o Poursuivre l’amélioration de la qualité des cours d’eau, notamment sur la partie canalisée de la Sarre (cf : objectif 2015 de qualité chimique) o Améliorer la qualité des nappes libres des calcaires du Muschelkalk o Poursuivre les efforts d’assainissement

• Concilier développement touristique et préservation de l’environnement : canaliser la pratique de la randonnée motorisée

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• Développer les énergies renouvelables : éolien ; bois énergie ?

• Interdire dans les périmètres de protection rapprochée des captages d'alimentation en eau potable, qu'ils soient ou non protégés par un arrêté préfectoral, toutes nouvelles constructions et installations autres que celles destinées au fonctionnement des réseaux d’intérêt général, ainsi que les gravières et extensions de gravières, et se limiter aux zonages définis dans la ZERC et dans le Schéma Départemental des Carrières.

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Annexes

Listes exhaustive des monuments protégés par le Conservateur des monuments historiques en Alsace Bossue Inscription au titre des Monuments historiques ADAMSWILLER - CD 239. Banc-reposoir napoléonien (inscription : 9 mai 1988). - CD 817. Banc-reposoir napoléonien (inscription : 9 mai 1988). ALTWILLER - Lieudit Bonne Fontaine. Domaine de Bonne Fontaine : château, pavillon de la source et parc, selon les limites du plan annexé à l’arrêté (inscription : 7 octobre 1991). BUTTEN - Lieudit Katzenkopf. Ancienne église paroissiale du village disparu de Birsbach, dite Heidenkirche : vestiges médiévaux (inscription : 5 septembre 1996). DIEDENDORF - 51, rue Principale. Château (ancien château Streif de Lauenstein) : façades et toitures, ainsi que le mur d’enceinte avec ses deux tours (inscription : 21 décembre 1977) ; décor intérieur d’origine : voûtes, plafonds à solives, peintures murales ; boiseries, planchers et cheminées rapportés, du 18ème siècle (inscription : 23 décembre 2002). DIEMERINGEN - 27, impasse du Château. Vestiges en élévation de l’enceinte urbaine médiévale (6 décembre 1999). - Grand-Rue. Eglise protestante, y compris la tribune avec ses peintures et le lambris du mur nord, avec la chaire (inscription : 30 décembre 1985). - Rue du Vin. Ecole juive et mikvé : façades et toiture, salle de classe et bain rituel au rez-de-chaussée 122 (inscription : 6 décembre 1999). - 10, rue du Vin. Synagogue (inscription : 6 décembre 1999). DRULINGEN - 39, rue du Général Leclerc. Maison d’habitation, dépendance et pigeonnier : façades et toitures ; murs et grilles de clôture de la propriété (inscription : 16 juillet 1987). ESCHBOURG - Lieudit Graufthal. Vestiges de l’ancienne abbaye Saint-Gangolphe (inscription : 8 octobre 1984). - Lieudit Graufthal. Maisons semi-troglodytiques : éléments bâtis (inscription : 20 décembre 1988). ESCHWILLER - Rue Principale. Tout l’extérieur de l’Eglise catholique Notre-Dame-de-l’Assomption (2 juillet 1992). HARSKIRCHEN - CD 23. Banc-reposoir napoléonien (inscription : 9 mai 1988). LORENTZEN - Place du Château. Château et ses abords : façades (à l’exception des éléments adventices), tourelles, toitures et grand escalier à balustres ; à l’intérieur, tous les vestiges conservés antérieurs au XIXe siècle, visibles ou non, y compris : cuisine voûtée au rez-de-chaussée à l’intersection des ailes nord et ouest ; dans l’aile sud : escalier en vis, plafonds lambrissés, salles dites des Veuves et des Chevaliers, cheminée de style Louis XIV… ; moulin castral : façades et toitures, dispositif des roues à aubes dans le canal ; grange dîmière : façades et toitures ; maison d’habitation : façades et toitures (inscription : 4 mai 1990). - 10, rue Principale. Eglise catholique Saint-Laurent (inscription : 15 novembre 1985). OERMINGEN - 29, rue de la Mairie. Mairie : façades avec oriel, et toiture (inscription : 28 juillet 1937).

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LA PETITE-PIERRE - Place du Château. Eglise simultanée de l’Assomption : chœur, y compris les peintures murales (classement : 5 mai 1969) ; monuments funéraires du comte Burkard et de sa femme encastrés dans le mur occidental de la nef (inscription : 21 avril 1934).

- 24, rue Principale. Ancienne maison de garde du XVIe siècle (inscription : 21 avril 1934). - CD 9. Banc-reposoir napoléonien (inscription : 10 août 1988). SARRE-UNION - 6, rue du Couvent. Maison : porte et oriel sur rue (inscription : 21 avril 1934). - 29, rue du Couvent. Maison : porte sur rue (vantaux compris) (inscription : 21 avril 1934). - 1, rue de l’Ecole. Ancien hôtel de ville de Neu-Sarrewerden : façades et toiture (inscription : 21 avril 1934). - Rue des Eglises. Temple réformé (inscription : 14 janvier 1963). - 22, rue Frédéric Fluher. Maison : porte sur rue (vantaux compris) (inscription : 21 avril 1934). - 9, Grand-Rue. Maison : porte sur cour datée de 1560 (inscription : 21 avril 1934). - 11, Grand-Rue. Maison : oriel sur rue (inscription : 21 avril 1934) ; façades sur rue et sur cour de la maison Renaissance et de l’aile en retour sur cour (inscription : 19 août 1993). - 25, Grand-Rue. Maison : oriel de la façade sur rue (inscription : 21 avril 1934). - 34, Grand-Rue. Hôtel de ville : porte datée de 1718 encastrée dans le mur de clôture du jardin (inscription : 21 avril 1934). - 37, Grand-Rue. Maison : oriel de la façade sur rue (inscription : 21 avril 1934). - 1, rue des Potiers. Maison : porte sur rue et escalier qui la précède (inscription : 21 avril 1934). - 1, rue du Presbytère. Maison : portail d’entrée (inscription : 21 avril 1934). - 1, rue des Tourneurs. Maison : façades et toiture (inscription : 21 avril 1934). - 14, rue de Verdun. Maison : porte sur rue, appui de la baie voisine avec consoles à têtes de lions, et porte latérale (inscription : 21 avril 1934). - 16, rue de Verdun. Maison : porte sur rue datée de 1707 (inscription : 21 avril 1934). - 25, rue de Verdun. Maison : porte sur rue (inscription : 21 avril 1934). - 27, rue de Verdun. Maison : porte sur rue (inscription : 21 avril 1934). 123 SARREWERDEN - Rue des Comtes de Nassau. Ancienne collégiale Saint-Blaise, église catholique Saint-Barthélemy : chœur (classement : 3 juillet 1900) ; reste de l’église (inscription : 21 avril 1934). - Rue des Tanneurs. Ancien presbytère, hôtel de ville : porte sur rue datée de 1575 (inscription : 21 avril 1934). - 7, rue des Tanneurs. Maison : oriel de la façade sur rue (inscription : 21 avril 1934). - 10, rue des Tanneurs. Maison : porte sur rue datée de 1603 (inscription : 21 avril 1934). - 22, rue des Tanneurs. Maison : porte d’entrée (inscription : 21 avril 1934). - Carrefour CD 96 / CD 696. Banc-reposoir napoléonien ( inscription : 9 mai 1988). STRUTH - Rue Principale. Synagogue, y compris la tribune des femmes et l’aron-ha-qodesh avec son mur de clôture (inscription : 16 juillet 1987). - CD 78. Banc-reposoir napoléonien (inscription : 9 mai 1988). WEYER - CD 40. Banc-reposoir napoléonien (inscription : 9 mai 1988). WIMMENAU - 31-32, rue Principale. Maison et moulin : façades et toitures ; mécanisme du moulin (inscription : 28 décembre 1984). - Lieudit Kirchmatt. Eglise protestant (inscription : 18 octobre 1995). WINGEN-SUR-MODER - 24, rue du Hochberg. Ancien château Teutsch : façades et toitures (inscription : 10 avril 1996). - Lieudit Hochberg. Ancienne verrerie : ateliers et habitations subsistants : façades et toitures (inscription : 12 septembre 1996).

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Classement au titre des Monuments historiques BERG - Rue Principale. Eglise protestante (classement : 26 juin 1990). DOMFESSEL - Rue Principale. Eglise protestante (classement : 28 novembre 1877). HARSKIRCHEN - Rue d’Altwiller. Eglise protestante (classement : 10 juillet 1926). LICHTENBERG - Lieudit Schlossberg. Forteresse (classement : 1er mai 1878). MACKWILLER - Rue de l’Ecole. « Bains romains » : vestiges des thermes gallo-romains (classement : 16 février 1930). OTTWILLER - CD 13. Banc-reposoir napoléonien (classement : 12 décembre 1991). LA PETITE-PIERRE - Place du Château. Ruines du château et restes des enceintes fortifiées (classement : 27 avril 1922). REIPERTSWILLER - Rue de l’Eglise. Eglise simultanée Saint-Jacques-le-Majeur (classement : 30 décembre 1983). ROSTEIG et WINGEN-SUR-MODER - Lieudit. Trois pierres druidiques, dites Dreipeterstein (classement : 12 novembre 1931). WINGEN - Lieudit. Ruines du château du Hohenbourg (classement : 6 décembre 1898). - Lieudit. Ruines du château du Loewenstein (classement : 6 décembre 1898). 124 - Lieudit Muehlbergweg ou Ischbergweg. Pont sur l’Isch (classement : 20 janvier 1986).

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Liste des périmètres archéologiques

566 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Au nord de la commune, Lieu-dit les Trois Pierre, à la limite des communes de Wingen et Rosteig et des départements de la Moselle et du Bas-Rhin : trois pierres dites Dreipeterstein (Cl MH 1931). Les deux plus grands blocs du mégalithe, datés de 1608, portent l'un des chevrons et l'inscription Hanaw, l'autre la croix de Lorraine, accompagnée de la mention Lothring.

567 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Abri sous roche dit Schuhmacherfelsen comportant trois espaces distincts.

568 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Hameau de Hochberg : atelier de verrier de Hochberg dite de Hanau qui a fonctionné au XVIIIe s. et au XIXIe s. Cimetière des maîtres verriers aménagé au 19e siècle par la famille Teutsch, propriétaire de la verrerie et du château de Hochberg. Château Teutsch construit en 1863 sert aujourd'hui de maison de vacances.

569 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Moulin construit en 1564. Après plusieurs transformations, il cesse son activité après 1970. Eglise Saint-Ulrich citée en 1494-1496, mais vraisemblablement plus ancienne à en juger par les encadrements de fenêtres gothiques et ce que l'on sait de l'arc du choeur démoli en 1933.

572 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Basdivill : 4 inhumations ont été découvertes dans les années 1880. Lieu-dit Bergweg : site gallo-romain repéré en prospection au sol par la SRAAB. Lieu-dit Steinacker : site gallo-romain, probablement un bâtiment antique (moellons calcaires et tegulae), repéré en prospection au sol par la SRAAB

583 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU 125 Sépultures dites "Hünegräber" : sépultures d'époque indéterminée.

584 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Eglise Sainte Apollonie de style gothique.

585 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Moulin d'Erckartswiller,désaffecté depuis le début du siècle.

625 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Occupation mésolithique. Site découvert en prospection au sol par la SRAAB.

626 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Occupation gallo-romaine.

701 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Centre historique et agglomération d'époque gallo-romaine

702 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Kœnigshof occupation gallo-romaine.

722 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Wasserburg

723 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU

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Lieu-dit Altenbuch occupation gallo-romaine.

782 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit (IGN) Grosse Nachtweid : une douzaine de tumulus ont été repérés sur la ligne de crête de la Grosse Nachtweid.

783 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Localisation imprécise, au sud de la commune, à proximité de la limite avec Ratzwiller : selon la carte indiquant les découvertes archéologiques du BSCMHA 1864, p. 1, des ruines romaines (sans autre précision) auraient été mises au jour.

787 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit (IGN) Knoppen (anc. Gärten bei der alten Diedendorfer Kirche) : église ou chapelle de 15,5 m de longueur sur 11,6 m de largeur. Dans le village, à proximité de l'église : vestiges de l'époque romaine(?) Lieu-dit (IGN) Herrenweg : site gallo-romain.Structures de l'époque gallo-romaine (hypocauste?)

788 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Soultzermatte : on signale des trouvailles d'une agglomération romaine.

789 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit (IGN) Hilschbrunnen : four à chaux.

873 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Graufthal : périmètre archéologique englobant plusieurs sites (15), de l'antiquité à la période contemporaine.

874 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Forêt domaniale de Phalsbourg : site de hauteur gallo-romain. 126

875 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Serie de haldes. Galeries et dépilages à ciel ouvert.

877 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Nécropole du Bas-Empire et du haut Moyen Age.

878 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Herrenfeld : un site gallo-romain a été repéré en prospection au sol par l'équipe de la SRAAB.

879 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Im Briel : site néolithique

880 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Eglise de Waldhambach : le clocher semble dater de la première moitié du XIIIe siècle, d'après les marques de tâcherons. 881 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Bei Der Alten kirche : village disparu de Minderhambach. Lieu-dit Hauwiller : vestiges de construction d'époque romaine.

1047 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Luehberg, anc. Lüpberg : vestiges du IVe siècle.

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1048 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Le village est traversé par deux voies romaines en provenance l'une des salines de Lorraine et de Sarre-Union (Alter Bouquenomer Weg), l'autre de trèves par la vallée de la Sarre, Domfessel et Mackwiller (Hochstrasse). Lieu-dit Dorfmatt : nécropole gallo-romaine.

1056 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Occupation néolithique. Site découvert en prospection au sol par la SRAAB

1057 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Benchen : un gisement mésolithique a été repéré en prospection de surface par la SRAAB.

1058 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Occupation gallo-romaine.

1180 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Forteresse de La Petite Pierre.

1181 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Altenbourg et Im Ring : R. Forrer insiste sur la forte éventualité d'une occupation ancienne sur cette hauteur (enceinte fortifiée).Une mine de cuivre nommée La Petite Pierre abandonnée depuis la fin du 17e siècle, aurait été exploitée sur l'Altenbourg.Bocard et laverie de minerai de fer au pied de l'Altenberg.

1182 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Château sur motte disparu, construit probablement au XIVe siècle.

1183 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Forte occupation romaine. 127 1208 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Abris sous roche "Ochenstall".Grotte aménagée

1209 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Meisenbacher Schlössel : temple gallo-romain.Carrière de pierre.Quatorze abris sous roche.

1228 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit (IGN) Orling : occupation gallo-romaine.Voie romaine. Dans le village de Dehlingen : un réseau de canalisations en terre cuite a été observé à plusieurs reprises lors de travaux. Eglise protestante de Dehlingen. 1230 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Gurtelbach, anc. Gorgelbach : site romain exploré par le pasteur Ringel en 1862.

1231 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit (IGN) Langenwald-Roetteren : un site gallo-romain. Lieu-dit (IGN) Dolschbach-Kohlaeckern : un site gallo-romain.

1232 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit (IGN) Hemeldingen (Helmeldingen 1) : occupation gallo-romaine et néolithique

1304 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Cimetière mérovingien.

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1308 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Atelier de terre cuite.

1309 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Village.

1361 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Près de Willer : occupation romaine.

1362 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Eglise catholique et église protestante (Cl. MH, 1926).

1380 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Kleinberg : site gallo-romain. Lieu-dit Grossenbelzbronnen : Site gallo-romain.

1381 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Bussmauer : occupation gallo-romaine et du haut Moyen-Âge.

1382 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Thalerstueck : occupation gallo-romaine. Lieu-dit Boetzelwald : occupation gallo-romaine.

1383 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Bois de Mayerwiese : observation d'un tumulus.

1384 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Occupation gallo-romaine 128

1385 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Strohhof : occupation gallo-romaine.

1386 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Lueckerwald : occupation gallo-romaine. Lieu-dit Baerenbach : occupation gallo-romaine.

1387 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Lutterbacherhof : occupation néolithique, protohistorique et gallo-romaine.

1388 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Grand nombre des sites notamment de l'époque romaine

1389 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Bierenthal : occupation gallo-romaine.

1390 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Plusieurs sites de la période romaine sont localisés dans le ban communal de Domfessel

1392 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Occupation gallo-romaine.

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1395 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Occupation romaine.

1396 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Occupation romaine.

1397 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Voie romaine.Occupation protohistorique et romaine.

1462 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Un fossé rectiligne ainsi qu'un ensemble de fosses ont été repérés en prospection aérienne.

1463 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Rue de l'Eglise : mobilier gallo-romain et médiéval. Presbytère catholique : avant sa construction, en 1536, aurait existé un château médiéval flanqué de 5 tours rondes.

1732 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Occupation Néolithique, Protohistorique et Gallo-romaine

1733 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Occupation gallo-romaine.

1734 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Découverte d'un relief romain et d'un cimetière médiévale.

1735 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Château de Sarrewerden. 129

1739 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Agglomération gallo-romaine.

1740 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Château de Bockenheim

1741 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Lieu-dit Kœnigshof occupation gallo-romaine 1832 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU ville médiévale

1833 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Site de hauteur

1933 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Château

1963 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Occupation romaine

1964 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Freiwald, tumulus.

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1965 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Occupation romaine et du haut Moyen-Âge.

1976 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Occupation gallo-romaine.

1994 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Occupation néolithique et gallo-romaine.

1995 prescription archéologique dans une autre zone que N du PLU Occupation gallo-romaine.

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Liste des personnes interrogées Sous-Préfecture Monsieur BIANCHI Sous-préfet de Saverne

SGARE Emmanuel LAGRANDEUR-BOURESSY Chargé de mission Politiques et équipements structurants dont les TIC

DREAL Irène VOLTZ Service Risques technologiques / Pôle Risques accidentels / Maîtrise des risques, gestion des contraintes d’usage des sols, information et concertation Guy TREFFOT Chef du Service Transports Philippe MEYOUR Service Energie, Climat, Logement, Aménagement / Pôle Aménagement du territoire /Cohérence territoriale et environnement dans la planification Guillaume DUROUSSEAU Service Energie, Climat, Logement, Aménagement / Pôle Logement Construction, Chargé de mission Plan bâtiment Grenelle 131 Patrick FRISON Unité territoriale du Bas-Rhin / Subdivision Gestion des contraintes du Sol

DDCS Pierre CHEVALERIAS Service Ville – jeunesse – sport / Mission Sports

DRJSCS Alain GREWIS Chargé de mission Prospective du Sport Thomas POIRSON Pôle Politiques sportives / Développement des sports de nature

DIRECCTE Claude GROSS Mission Développement Economique Tourisme / Pôle Entreprises, Emploi, Economie

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Bernard MALLEVILLE Unité territoriale du Bas-Rhin / Animateur territorial des secteurs de Haguenau, Wissembourg et Saverne Entretien commun avec Frédéric TERRIEN, Directeur de la Maison de l’Emploi de Saverne

DRAC Georges TRIANTAFILLIDIS Service des Patrimoines / Service régional de l'Archéologie Gilbert POINSOT Service des Patrimoines / Conservation régionale des Monuments Historiques Clémentine PEREZ-SAPPIA Service Territorial de l'Architecture et du Patrimoine du Bas-Rhin / Architecte des bâtiments de France

ARS Christophe PIEGZA Service Environnement / Sols pollués et nuisances Anouck ULRICH Direction de l’Offre / Stratégie (accès aux soins)

ONF Frédéric GUERIN 132 Directeur de l'agence ONF de Saverne

Agence de l’Eau Rhin-Meuse Régis FEBREY

RFF Michaël GRAN Service Aménagement et patrimoine / Chargé de mission études et aménagement

DDT 67 Valérie ROUGEAU-STRAUSS Service logement, construction durable, rénovation urbaine Suzanne SANCHEZ Service Aménagement durable des territoires Philippe MARCHAL Service Agriculture Fréderic DAVID

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Service Sécurité, transports, ingénierie de crise Pascale STIEBER Collège des chefs de mission Franck MULLER Plans de prévention des risques inondations

DDT 67 / Unité territoriale Michelle BECK AMO PLU Olivier HOFFMANN Application du droit des sols Corinne ACKERMANN Unité territoriale Ouest

DDT 54 Danielle VINCENT Suivi du SCOT de Sarreguemines

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