Cartagine. Studi e Ricerche, 4 (2019) Sezione: Notizie e resoconti Rivista della Scuola Archeologica Italiana di Cartagine Articolo presentato il 08/04/2019 http://ojs.unica.it/index.php/caster/index Accettato in data 08/04/2019 issn 2532-1110; doi: 10.13125/caster/3642 Pubblicato in data 20/05/2019

CaSteR, 4 (2019)

Présentation des livres I-III

Sergio Ribichini Istituto per la Conservazione e Valorizzazione dei Beni Culturali, CNR - Roma mail: [email protected]

Plan de l’édition des trois volumes:

Althiburos I. La fouille dans l’aire du capitole et dans la nécropole méridionale par Nabil Kallala et Joan Sanmartí (directeurs) Althiburos II. L’aire du capitole et la nécropole méridionale: études par Nabil Kallala et Joan Sanmartí (directeurs), Maria Carme Belarte (éditeur) Althiburos III. La nécropole proto-historique d’Althiburos-massif du Ksour par Nabil Kallala et Joan Sanmartí (directeurs), Maria Carme Belarte (éditeur)

Althiburos, on le sait1, est le nom latin (en punique ’ltbrš, aujourd’hui Henchir el Médéïna) d’une ville importante dans la région du Kef (l’ancienne Sicca Veneria), qui était à la frontière du monde carthaginois et qui enrichit son substrat numide d’autres apports culturels, avant de connaître des développements ultérieurs, particuliers et remarquables. Cet endroit pré- sente, aujourd’hui encore, des conditions idéales pour une recherche historique sur la longue durée, en raison d’une occupation ancienne stratifiée et de faciès culturels qui se sont succédés durant deux mille ans au moins. Depuis 2005, sur l’impulsion de son conservateur, le prof. Nabil Kallala, le site archéo- logique d’Althiburos a bénéficié d’une attention particulière, en vue d’y réaliser un processus d’exploitation et de valorisation du patrimoine culturel et dans un territoire riche en atouts naturels, en l’occurrence le haut plateau du Ksour. La stratégie a consisté à mettre en œuvre un système de coopération entre l’Institut National du Patrimoine et trois diverses institu- tions étrangères : l’Université de Barcelone, l’Université de Macerata et le Consiglio Nazio- nale delle Ricerche de Rome. Les trois collaborations s’appuient toutes sur l’utilisation des

*Comunicazione tenuta al XXI Convegno internazionale di studi “L’ Romana” dedicato al tema «L’epigrafia del Nord Africa: novità, riletture, nuove sintesi», Tunisi, 6-9 dicembre 2018. 1 Pour les connaissances sur cette ville avant le démarrage du projet dont je présente ici les résultats, voir Ennaïfer (1976). Je remercie très vivement Nabil Kallala et Joan Sanmartí qui ont mis à ma disposition les images qui accompagnent ce texte. cc-by-nd Sergio Ribichini différentes méthodes de la recherche archéologique2, dans un concours global et solide qui engage tout à la fois la formation et la promotion culturelle. Mais elles portent sur des sec- teurs et des composantes historiques divers : d’une part, l’aire du capitole et de la nécropole méridionale en contexte numide3; de l’autre, le théâtre et l’époque romaine et tardo-antique4 ; enfin le tophet et les particularités religieuses de tradition punique5. Moi qui ai été impliqué dans ce dernier projet, j’ai le plaisir de présenter ici les résultats du premier programme de recherches conjointes, celui lancé par Nabil Kallala, pour l’INP, et Joan Sanmartí, pour l’Institut Català d’Arqueologia Clàssica. Ces résultats se croisent dans trois volumes, édités à Tarragone en 2011, 2016 et 2017, dans la Série Col·lecció Documenta. Le premier est consacré à l’étude des fouilles et à la présentation du matériel archéologique issu de ces interventions. Le deuxième volume est réservé aux études spécialisées ayant trait à l’architecture, aux différents types de mobilier et de matériaux de construction, ainsi qu’aux restes organiques. Le troisième porte sur la nécropole protohistorique et la prospection systé- matique dans le massif du Ksour.

Fig. 1. Carte topographique montrant la situation d’Althiburos dans la région du Kef (Althiburos I, p. 21, fig. 1.2).

* * * * *

2 Prospection géophysique, sondages, fouille en extension, étude du mobilier archéologique, analyses de laboratoire, mise en valeur et publications à caractère scientifique, didactique et culturel. 3 Voir en premier lieu Kallala et alii (2008) ; Kallala et alii (2010). 4 Voir, entre autres publications : Di Vita, Kallala et alii (2010) ; Kallala, Montali et alii (2017). 5 Voir, entre autres publications : Kallala, Ribichini et alii (2014) ; Botto, Kallala et Ribichini (2017).

2 Althiburos I-III

Le premier volume (Althiburos I)6 présente d’abord le projet conjoint, libellé « Évolution sociale et formation de l’État numide : les populations autochtones de la région de Sicca Veneria () et leurs rapports avec la civilisation phénico-punique ». L’encadrement géo- graphique et problématique de ce programme y est exposé en détail, ainsi que le fondement théorique et les hypothèses de départ, la méthodologie pluridisciplinaire et le principe d’avoir une équipe vaste et solide, permettant de combiner plusieurs approches à la fois. Le chapitre suivant rassemble les résultats obtenus tant du premier travail de prospection, que de la fouille proprement dite. La prospection avait pour objectif de parvenir à une vision globale sur l’évo- lution des formes d’occupation du territoire. Quant à la fouille, elle pemettra de recueillir une documentation appropriée pour interpréter le paléo-environnement, l’économie et la techno- logie, en vue d’élaborer une systématisation typologique de la culture matérielle autochtone.

Fig. 2. Zones de fouille des deux côtés du capitole (voir Althiburos I, p. 28, fig. 1.27).

La masse des informations ainsi documentées fait l’objet des chapitres 3, 4 et 5, qui se développent sous forme de rapports de fouille, à caractère essentiellement descriptif, enrichis d’un grand nombre de cartes, plans, dessins et photos, et de toutes les indications tirées de l’analyse des dynamiques stratigraphiques, ainsi que des différents catalogues et des études spécialisées qui ont été réalisées jusqu’au terme de la campagne de 2010. Plus particulièrement, on y présente les données relatives aux sondages qui ont été conduits au centre de la ville romaine, dans deux différentes secteurs, immédiatement au Sud-Est et au Nord-Ouest du capitole (zones 1 et 2), d’une part, et à l’exploration de la nécropole située

6 Kallala, Sanmartí (2011). Auteurs des textes : Maria Carme Belarte, Thaïs Fadrique, Rafel Jornet, Nabil Kallala, Bouthéina Maraoui Telmini, Joan Ramon Torres et Joan Sanmartí. Collaborateurs : Slim Bechrifiya, Maria Carme Belarte, Imed Ben Jerbania, Moncef Ben Moussa, Sami Ben Tahar, Sarhane Chérif, Thaïs Fadrique, Rafel Jornet, Daniel López, Meritxell Monrós, Núria Morell, Jaume Noguera, Pau Olmos, Marta Portillo, Joan Ramon Torres, Víctor Revilla, Núria Tarradell, Mounir Torchani, Chokri Touihri et Sílvia Valenzuela. Fiches de Catalogue par : Maria Carme Belarte, Imed Ben Jerbania, Moncef Ben Moussa, Sami Ben Tahar, Bouthéina Maraoui Telmini, Joan Ramon Torres, Víctor Revilla, Joan Sanmartí et Chokri Touihri.

3 Sergio Ribichini sur les versants Ouest et Sud-Ouest de l’élévation qui délimite le site du côté oriental (zone 3), de l’autre. Les fouilles dans cette zone avaient pour but de préciser, autant que possible, la datation et les caractéristiques des sépultures et des pratiques funéraires. On passera ensuite à l’examen des résultats d’un autre secteur (zone 6) : la fouille d’un tumulus (l’un de très nombreux monuments funéraires repérés sur les sraouet qui délimitent la vallée d’Althiburos) visant à obtenir une meilleure – quoique préliminaire – connaissance de ces structures, sur le plan architectural, chronologique et sociologique aussi (car on a essayé de proposer une stratification sociale en rapport avec la typologie des tombes). Ces recherches ont en effet permis de collecter une quantité d’informations impression- nante et de documenter une séquence stratigraphique et structurelle très large. Ces renseigne- ments s’étalent – avec parfois des hiatus – sur toute la période comprise entre une « phase nu- mide ancienne » (Xe/IXe s.-VIIIe / début du VIIe s. av. J.-C.), une « phase numide moyenne » (fin VIIe-Ve s. av. J.-C.), une « phase numide récente » (IVe s.-début de l’empire romain), la période romaine et tardo-antique (Ier-VIe s. ap. J.-C.), pour finir avec l’occupation médiévale (jusqu’au XIe s., voire le XIIe et même le XIIIe s.). * * * * * Le deuxième volume (Althiburos II)7 est consacré à l’étude systématique de l’ensemble du matériel issu des fouilles. Il est organisé en deux parties : la première est réservée aux volets archéologique et archéométrique, la seconde présente les études de bio-archéologie. Il s’agit dans ce livre de proposer aux lecteurs les diverses productions récupérées (céramiques, objets en os et en métal, verres, monnaies, etc.), aussi bien que de vérifier les conclusions historiques avancées dans le premier volume, surtout pour ce qui concerne les trois grandes phases chro- nologiques du Ier millénaire av. J.-C. Pour les phases les plus anciennes, on peut aujourd’hui conclure qu’à Althiburos la sédentarité a commencé dès le Xe siècle, aussi bien que la céréali- culture, l’oléiculture et la viticulture ; l’activité métallurgique dès le IXe s. av. J.C.

La quantité de matériel recueilli, catalogué et dessiné dans la première partie est exception- nelle et occupe presque 300 pages consacrées à l’architecture et l’urbanisme durant la période numide, à la céramique romaine et à celle médiévale, aux rondelles et aux meules, aux objets en terre d’époque préromaine, ou encore lithiques, aux verres, aux monnaies et au mobilier métallique (fer, argent, alliage cuivreux). Cette partie se termine par une étude complète et un relevé précis de l’ensemble des fragments de l’inscription de la dédicace du Capitole qui se lit en définitive ainsi : I(oui) O(ptimo) M(aximo), Iunoni Reginae, Mineruae, / [[pro salute Imp(eratoris) Caes(aris) M(arci) Aureli Commodi Antonini Pii Felicis Aug(usti)]]. Municipium Aelium / Hadrianum [A]lthiburitanum, pecunia sua, ka[pito]lium a solo extructum / [fe]c[it, omniq(ue) a]ddito cultu dedi[cau]it 8.

7 Kallala, Sanmartí, Belarte (2016). Auteurs des textes : Hakim Abichou, Rosa María Albert, Ramón Álvarez, Maria Carme Belarte, Moncef Ben Moussa, Zakia Ben Hadj Naceur-Loum, Mongi Bourgou, Jaume Buxeda i Garrigós, Francisco José Cantero, Roberta Di Febo, Thaïs Fadrique, Nabil Kallala, Anna López, Daniel López, Marisol Madrid i Fernández, Bouthéina Maraoui Telmini, Yannick Miras, Raquel Piqué, Marta Portillo, Joan Ramon, Víctor Revilla Calvo, Santiago Riera, Joan Sanmartí, Amel Tekki, Chokri Touihri, Sílvia Valenzuela- Lamas. Collaborateurs : Nefissa Ezzine, Moufida Jenène, Núria Tarradell et Mounir Torchani. 8 « A Jupiter Très bon, Très grand, à Junon Reine, à Minerve, pour le salut de l’empereur Marc Aurèle Commode Antonin Pieux Heureux Auguste, le municipe Aelium Hadrianum Althiburitain, a fait construire à ses propres frais le capitole depuis les fondations, il l’a dédié après lui avoir ajouté (toute) son ornementation ». Restitution et traduction de N. Kallala, pour lequel, avec les découvertes archéologiques de l’équipe tuniso- catalane dans le secteur du capitole, « il n’y a plus guère de place au doute sur l’attribution du capitole a

4 Althiburos I-III

Fig. 3. Restes du rempart numide du IVe siècle avant J.-C., dans la zone 1 (Althiburos II, p. 39, pl. 1.4).

La deuxième partie d’Althiburos II comporte ensuite des recherches de bio-archéologie. L’étude de plus de dix mille restes fauniques (mammifères, oiseaux, reptiles et coquillages), récupérés dans les fouilles de 2006 à 2012, a permis d’analyser les pratiques alimentaires et d’élevage sur le site entre le début du premier millénaire av. J.-C. à la période vandale. De même, l’examen des graines et des restes de fruits carbonisés a offert la première documen- tation carpologique publiée sur la période numide ; il autorise aussi certaines hypothèses au sujet de l’évolution de l’activité agricole et de l’alimentation sur plus de deux millénaires d’histoire du site. Les études des échantillons de charbons de bois indiquent de leur côté que les stratégies d’exploitation des ressources en bois ont changé tout au long de l’occupation de l’emplacement, avec un élargissement des zones de collecte et des types de bois utilisés. Les micro-restes végétaux et fécaux ont également fourni des renseignements très utiles pour la compréhension des dynamiques d’une économie céréalière et d’élevage des communautés préromaines qui ont habité dans la vallée d’Althiburos. L’avant-dernier chapitre est consacré aux résultats d’une campagne de prospection à vocation paléo-environnementale, menée en 2007 sur le site et ses environs pour réaliser des tests préliminaires de palynologie, mais qui n’ont pas été malheureusement très probants. Les restes anthropologiques, inhumés ou brûlés dans les contextes funéraires ou domestique, font l’objet du chapitre final. Les fouilles ont fourni un ensemble très riche de données provenant de chronologies diverses, et ont aussi per- mis de développer des études d’analyse démographique, taphonomique, paléo-pathologique et anthropométrique, afin de mieux connaître pratiques et rituels funéraires et de progresser dans la caractérisation anthropologique de la population.

Commode » : voir p. 415. Je m’arrête volontiers sur cette épigraphe, puisque le contexte de ma présentation de ces livres est celui du XXIe Congrès international de L’Africa Romana, qui a comme sujet « L’epigrafia latina del Nord Africa: novità, riletture, nuove sintesi ».

5 Sergio Ribichini

Fig. 4. Vases numides de différentes phases, datés entre les s. VIIe et IVe av. J.-C. (Althiburos II, p.133-134, pl. 3.1 et 3.2).

* * * * * Le troisième volume (Althiburos III)9 porte sur la documentation obtenue des travaux de prospection et sur l’analyse de l’évolution historique du paysage alentour. En effet, lors des fouilles et de la première exploration dans les environs d’Althiburos, l’équipe s’est rendue compte qu’il y avait un nombre important de dolmens et d’autres monuments funéraires pro- tohistoriques autour et au-delà de la ville même, dont seul un très petit nombre était connu et publié. La prospection systématique dans la partie Ouest du massif du Ksour a donné des résultats remarquables : 1054 structures ont été documentées, dont 843 sont des monuments funéraires protohistoriques. Tout cela a permis de conclure que cette région renfermait l’une des plus grandes nécropoles mégalithiques existant à l’intérieur de la Tunisie et en Algérie centrale et occidentale. La première partie du volume (p. 9-86) présente la géographie et les problématiques de l’exploration de ces structures : l’état actuel des connaissances sur la base de la bibliographie existante avant et autour du XXe siècle, la situation des monuments en question, la recherche de terrain et les méthodes de travail adoptées, une analyse et une interprétation à la fois archi- tectonique et typologiques, tant des dolmens que des tumuli, des bazinas et des monuments non-bâtis. De cette façon, les auteurs sont parvenus à proposer une nouvelle typologie de ces tombes, ainsi qu’une répartition topographique des différents types de ces monuments qui

9 Kallala, Sanmartí, Belarte 2017. Auteurs des textes : Maria Carme Belarte, Moncef Ben Moussa, Xavier Bermúdez, Jordi Campillo, Joan Canela, Sarhane Chérif, Irene Cruz, Thaïs Fadrique, Rafel Jornet, Nabil Kallala, Souad Miniaoui, David Montanero, Joan Ramon, Víctor Revilla, Joan Sanmartí. Collaborateurs : Balkis Abdellaoui, Ramón Álvarez, David Asensio, Zakia Ben Hadj Naceur-Loum, Francisca Cardona, Amira Chérif, Rym , Borja Gil, Cristina Gómez-Barberà, Mohamed Grira, Mondher Hatmi, Mohamed Laâribi, Ahmed Larbi, Xavier Maese, Mouaâth Moulhi, Josué Ramos, Khélil Soltani, Hiba Trabelsi, Sílvia Valenzuela.

6 Althiburos I-III est le reflet sur le terrain de l’organisation des sociétés numides. Dans la perspective de nos Auteurs, ce travail devrait être complété ultérieurement, par une documentation beaucoup plus nombreuse, systématique et plus précise sur la chronologie des différentes catégories des monuments, en vue de définir tant la diversité des pratiques funéraires que leurs rapports avec les multiples formes de monuments. Néanmoins, le catalogue des structures antiques relevées au cours de la prospection, qui constitue une partie importante de la publication (voir les p. 143-307), ainsi que la classification typologique qui l’accompagne assurent déjà, et pour l’avenir, un fondement exceptionnel pour la connaissance de cette nécropole qui devait s’étendre sur toute la vallée d’Althiburos, couvrant une superficie d’environ 160 km2.

Fig. 5. Le monument 53 en cours de fouille (voir Althiburos III, p. 42-48 et 150). Un Index détaillé et un lot d’inscriptions libyques10 complètent en Annexe cette publication. * * * * *

10 Voir p. 365-369. La description de ces épigraphes concerne onze inscriptions et une pierre décorée, en provenance de la région d’Althiburos, qui ont été récoltées par N. Kallala lors de ses nombreuses prospections ou au cours de la campagne de prospection dans le cadre du projet tuniso-catalan (une inscription). Elles viennent s’ajouter aux autres attestations épigraphiques libyques déjà connues (et publiées par René Rebuffat, en particulier). On propose pour ces inscriptions une datation « à la fin de la période préromaine de l’épigraphie libyque, vers 100 av. J.-C., avec une large marge d’indécision » (p. 369).

7 Sergio Ribichini

Chaque volume est accompagné d’une bibliographie spécifique dans les différents cha- pitres ou en fin d’ouvrage (voir Althiburos III) ; les premier et le troisième présentent aussi des Résumés en catalan et en espagnol. Dans le plan d’édition du projet de coopération entre l’INP de Tunis et l’ICAC de Barcelone un quatrième volume est programmé, il porte sur l’étude de l’occupation du territoire périurbain d’Althiburos. On doit reconnaître, en conclusion, que le projet tuniso-catalane a apporté des nouveau- tés importantes pour la compréhension du processus de formation des États numides, si mal connu encore de nos jours. Il faut également admettre que ce programme de recherches pluridisciplinaires a apporté des résultats tangibles et durables. On apprécie notamment la combinaison de l’archéologie avec la céramologie, la numismatique, l’épigraphie, la carpo- logie, les technologies de l’information, l’ethnologie et l’anthropologie culturelle. Et pour finir, je voudrais féliciter non seulement les directeurs de ce projet11, mais aussi tous ceux qui se sont activement impliqués, d’une façon ou d’une autre, pour lui garantir la réussite qui maintenant nous pouvons tous constater.

Bibliographie

Botto M., Kallala N., Ribichini S. (2017), Scavi e ricerche ad Althiburos (INP e ISMA-CNR), CaSteR, 2 (2017), doi: 10.13125/caster/2605, http://ojs.unica.it/index.php/caster/. Di Vita A., Kallala N., Montali G., Rossi M., Giuliodori M. (2010), Il teatro di Althiburos: indagini e ricerche 2007, Rome: L’erma di Bretschneider (Quaderni di Archeologia della Libya, 20). Ennaïfer, M. (1976), La cité d’Althiburos et l’édifice des Asclepieia, Tunis : Institut National d’Archéologie et d’Art. Kallala N., Montali G., Ben Nejma M., Chérif S., Hajji J., Torchani M. (2017), Nuove ricerche tuniso-italiane al teatro romano di Althiburos, CaSteR, 2, doi: 10.13125/caster/2496, http://ojs.unica.it/index.php/caster/. Kallala N., Ramon Torres J., Sanmartí Grego J., Belarte M.C., Maraoui Telmini B., Fadrique T., Jornet i Nella R., Lopez Reyes D., Morell Cortés N., Valenzuela Lamas S. (2010), Sobre los orígines de la civilización numida y su relación con la colonización fenicia, Mainake, 32/1, 279-299. Kallala, N., Ribichini, S., Ben Abid, L., Botto, M., Candelato, F., Chérif, S., Fabiani, F., Garbati, G., Ghizzani Marcia, F., Jenen, M., Khelifi, L., Melchiorri, V., Oggiano, I., Tahar, M., Torchani, M., Xella, P. (2014), Fouilles tuniso-italiennes du tophet-sanctuaire d’Althiburos: Premiers résultats (campagnes 2007-2008), Ri- vista di Studi Fenici, 42, 89-108. Kallala N., Sanmartí J. (Belarte M. C., Ramon J., Alvarez R., Ben Moussa M., Bechrifija S., Bermudez X., Campillo J., Chebbi N., Fadrique T., Jornet R., Lopez D., Bel Haj Nasr Loum Z., Maraoui B., Minaoui S., Noguera J., Puche J.M., Revilla V., Tarradell N., Torchani M., Valenzuela S.) (2008), Recherches sur l’occupation d’Althiburos (région du Kef, Tunisie) et de ses environs à l’époque numide, Pyrenae, 39, 67-113.

11 Pendant que j’écrivais ce texte (3 avril 2019), j’ai appris avec plaisir que la Commission du « Prix Serge Lancel » de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres a couronné Nabil Kallala « pour le programme de fouilles du site d’Althiburos qu’il dirige en Tunisie, ainsi que pour l’édition en collaboration avec M. Joan Sanmartí des volumes Althiburos I-III », ici présentés.

8 Althiburos I-III

Kallala N., Sanmartí J., directeurs (2011), Althiburos I. La fouille dans l’aire du capitole et dans la nécro- pole méridionale, Tarragona : Institut Català d’Arqueologia Clàssica (Col·lecció Documenta, 18). ISBN 9788493773496; 443 p., fig. et pl. en couleur et N/B. Kallala N., Sanmartí J., directeurs, Belarte M.C., éditeur (2016), Althiburos II. L’aire du capitole et la nécropole méridionale: études, Tarragona : Institut Català d’Arqueologia Clàssica (Col·lecció Documenta, 28). ISBN 97888494629808, 549 p., fig., pl. et tableaux en couleur et N/B. Kallala N., Sanmartí J., directeurs, Belarte M.C., éditeur (2017), Althiburos III. La nécropole proto-historique d’Althiburos-massif du Ksour, Tarragona : Institut Català d’Arqueologia Clàssica (Col·lecció Documenta, 30). ISBN 9788494629839, € 45. 372 p., 32 cartes, 29 pl. et couleur et N/B.

Come citare questo articolo / How to cite this paper Sergio Ribichini, Présentation des livres Althiburos I-III, CaSteR 4 (2019), doi: 10.13125/ caster/3642, http://ojs.unica.it/index.php/caster/

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