Regarder La Mort En Face / Mon Oncle Antoine]

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Regarder La Mort En Face / Mon Oncle Antoine] Document généré le 28 sept. 2021 05:40 Ciné-Bulles Le cinéma d’auteur avant tout Regarder la mort en face Mon oncle Antoine Ian Lockerbie Volume 15, numéro 2, été 1996 URI : https://id.erudit.org/iderudit/33745ac Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) Association des cinémas parallèles du Québec ISSN 0820-8921 (imprimé) 1923-3221 (numérique) Découvrir la revue Citer ce compte rendu Lockerbie, I. (1996). Compte rendu de [Regarder la mort en face / Mon oncle Antoine]. Ciné-Bulles, 15(2), 46–49. Tous droits réservés © Association des cinémas parallèles du Québec, 1996 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ Cinéma québécois Claude Jutra dirige Jacques Gagnon et Jean Duceppe dans Mon oncle Antoine L'inscription en surimpression du premier plan: Regarder Au pays du Québec la mort en face dans la région de l'amiante Y a pas si longtemps ne laisse pas de doute sur les intentions sociopolitiques du scénario. Le Québec que nous voyons est celui par Ian Lockerbie d'avant la grande grève de l'amiante, celui qui est encore plongé dans un long exil intérieur sous la domination du curé et du boss anglais — deux do­ minations dont l'omniprésence est résumée par les zooms avant nombreux sur la montagne de boue blanche et sur l'église du village. Dans le cadre des 14" Rendez- resque sociale, réquisitoire politique, allégo­ vous du cinéma québécois, une rie symbolique, Mon oncle Antoine est Si Jutra et Perron situent leur film dans le passé, ils nouvelle copie de Mon oncle l'œuvre fondatrice du cinéma québécois. Cer­ Antoine de Claude Jutra a été F ont aussitôt soin de préciser qu'il s'agit d'un passé présentée à t'occasion du 25' tes, d'autres films avaient déjà esquissé quelques- récent dont les séquelles, par conséquent, peuvent anniversaire du film, lan uns des grands thèmes du cinéma québécois encore constituer un danger pour le Québec de 1971. Lockerbie, professeur à l'Uni­ moderne, mais aucun n'avait su développer, malgré Les carences sociales et humaines que le film nous versité Stirling (Ecosse), spé­ une forme apparemment simple, un discours aussi montre ne sont pas de celles dont un peuple peut se cialiste du cinéma québécois et paneliste lors du débat sur le complexe que le film de Claude Jutra et de Clément débarrasser en un tournemain, même à la suite d'une cru aux mêmes Rendez-vous, a Perron. Partant de la simple histoire d'un garçon qui Révolution tranquille. accepté notre invitation à com­ découvre le monde qui l'entoure, le film nous mène menter le film et à souligner par des étapes bien marquées à une grande confron­ De quelles carences s'agit-il? On commence à les ainsi cet anniversaire très par­ ticulier. tation du jeune héros Benoît (Jacques Gagnon) avec connaître avec le personnage de Jos Poulin (Lionel la Mort. Il s'agit d'un voyage initiatique où l'enjeu Villeneuve) dans les premières scènes du film. À n'est pas tant la mort personnelle que la mort possi­ première vue, ce personnage semble le type même ble d'une nation. du frondeur par qui le changement arrive. Défiant le Vol. 15n"2 CME3ULLES 46 Mon oncle Antoine contremaître anglais par son regard méprisant, fi­ au spectateur. Si sympathique qu'il soit dans l'idéal LE PALMARES 1996 lant comme un esprit libre dans un camion rouge du vécu, c'est un monde miné par la soumission aux DES RENDEZ-VOUS (comme il se doit) contre la blancheur du paysage, autres et par l'absence de figures d'autorité. L'al­ DU CINÉMA QUÉBÉCOIS le voilà qui dénonce non seulement les oppresseurs cool dans lequel Antoine dilue systématiquement sa BOURSE CLAUDE- mais aussi les opprimés qui se laissent faire, tout en volonté n'en est que le premier signe. Le rôle du JUTRA-O.F.Q.J. annonçant son départ pour les chantiers où on n'a commis Fernand, magistralement interprété par Jutra Lucie Lambert pour son film pas de patron sur le dos. lui-même, va plus loin encore. Tout l'équivoque de Paysage sous les paupières ce personnage, à la fois aimable et sournois, lou­ PRIX DE LA.Q.C.C DU À peine ce geste fait, un exemple saisissant de mon­ chant simultanément vers l'adolescence (épiant MEILLEUR COURT tage parallèle nous montre la vérité profonde du per­ Benoît et Carmen dans le grenier) et vers les char­ MÉTRAGE sonnage et l'impasse sociale où il s'enferme. En mes mûrs de Cécile, se résume dans le flirt œdipal la Fin du monde qu'il fait à sa patronne. Si d'un côté la séquence où en quatre saisons images alternées, on voit Jos dans son pays reculé de Paul Driessen en train d'abattre un arbre énorme pendant que madame il rejoint Cécile pour chantonner à mi-voix avec elle Poulin (Hélène Loiselle) dans un paysage désolé est une des plus belles scènes d'approche amoureuse PRIX DE LA.Q.C.C. DU autour de sa maison s'attaque à un petit sapin mai­ du cinéma, d'un autre côté la scène du flagrant délit MEILLEUR MOYEN MÉTRAGE grelet. C'est déjà une image d'abandon qui s'assom­ souligne le caractère régressif d'un rapport où la dis­ 9, Saint-Augustin brit plus encore quand sa fille lui crie de la maison parité d'âge est choquante. Pour un Benoît qui de Serge Giguère que son fils est malade. Tout dans la tonalité de ce (comme nous le verrons) vient de découvrir la pol­ tronnerie de son oncle, la confusion des deux cou­ PRIX BELLE GUEULE- film bascule à ce moment-là: la nuit qui tombe, le A.Q.C.C. paysage désert, le vent qui siffle, la femme qui se pables qu'il prend sur le fait confirme la décadence Rang 5 hâte vers sa maison isolée, les traits tirés par l'an­ des adultes qu'il côtoie. de Richard Lavoie goisse — tous ces éléments annoncent la mise en PRIX DES RENDEZ-VOUS place du thème profond du film qui posera en prin­ Que ce soit par la fuite ou la faute, le monde social Georges Privet cipe absolu que la démission sociale entraînera la se révèle donc en pleine déliquescence. Rien d'éton­ pour son texte sur les films catastrophe de la mort. nant alors que dans la scène qui illustre le mieux la Eldorado de Charles Binamé soumission à un ordre étranger — celle de la distri­ el Unfilm de cinéastes (collectif) paru dans Voir C'est donc un engrenage tragique qui sous-tend l'his­ bution des cadeaux de Noël par le patron de la mine toire de Jos Poulin. Dans une société bloquée, seule — le jugement soit plus sévère pour les supposées PRIX FUJI DE LA la fuite s'offre à l'ouvrier qui n'accepte pas son sort, victimes que pour celui qui les traite avec mépris. MEILLEURE DIRECTION Le geste de Benoît et de son copain devant le sans- DE LA PHOTOGRAPHIE mais la fuite est une abdication qui se paie. Dès cette Alain Dostie pour scène, le spectateur se rend compte que le Père Ab­ gêne du boss (la balle de neige) semble un simple une photo tirée du film sent sera puni par la mort de son fils, châtiment de­ enfantillage jusqu'au moment où on voit la réaction le Confessionnal vant lequel le révolté impuissant ne pourra que des adultes. Quand, dans une amusante parodie du de Robert Lepage Western, le brave Sherriff et son adjoint, ayant chassé courber la tête, comme on le verra dans le grand ta­ PRIXGUY-LÉCUYER bleau final. le méchant, avancent dans la rue principale pour re­ Micheline Lanctôt cevoir les acclamations des citoyens, ceux-ci leur pour son rôle dans Les autres personnages et leur monde social ne sont tournent craintivement le dos et regagnent leurs do­ l'Oreille d'un sourd pas aussi dramatiquement réduits à leur expression miciles de peur qu'on les associe avec ces jeunes de Mario Bolduc symbolique que Jos Poulin. Au contraire, la première PRIX LUCE-GUILBEAULT force du film réside dans le tableau vivant et coloré Anne-Marie Cadieux qui est donné du magasin général tenu par l'oncle pour son rôle dans le Confessionnal Antoine (Jean Duceppe) et sa femme Cécile (Olivette de Robert Lepage Thibault), présenté (selon une convention bien éta­ blie dans l'esthétique réaliste) comme le microcosme PRIX DE LA VIDÉO du monde social qui l'entoure. L'influence du direct Faust Médusé d'Alain Pelletier se fait sentir ici grâce à la caméra très mobile de MENTION À Michel Brault. Dans la merveilleuse scène de la Lorsque cesse le vacarme chanson à répondre, les visages sont saisis avec une de Diane Poitras vivacité et une «immédiateté» qui font penser au néo­ PRIX LUMIÈRES réalisme italien autant qu'aux grands documentai­ Micheline Lanctôt res québécois des années précédentes. PRIX SARDeC Robert Lepage Il n'empêche que par petites touches les faiblesses pour le scénario de son film de ce monde si attachant se révèlent inexorablement le Confessionnal Lionel Villeneuve et Hélène Loiselle dans Mon oncle Antoine C\NE3ULLES Vol.
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