Bulletin Avril 2016

« Ainsi Mermoz avait défriché les sables, la

montagne, la nuit et la mer. » Antoine de Saint-Exupéry (Terre des hommes)

Vitrail Mermoz - Eglise paroissiale de la Nativité Notre-Dame à Châtillon -sur-Saône -1937 Atelier Benoît Frères de Nancy©DR

SOMMAIRE

SOMMAIRE ...... 2 MOT DU PRESIDENT ...... 3 FELICITATIONS ...... 3 JOURNEE DE L’AEROPOSTALE - 11 AVRIL ...... 3 ACTIVITES DE L’ASSOCIATION ...... 4 « Pistes des Géants-Aéro » - Toulouse - 11 avril ...... 4 6e Carrefour de l’air - Le Bourget : 30 avril - 1 mai ...... 4 30° Air Expo – Muret-Lherm - 21 mai ...... 4 Aubenton-Mainbressy - 29 mai – 30 e anniversaire du Musée Mermoz d’Aubenton ...... 4 80 E ANNIVERSAIRE DE LA DISPARITION DE LA CROIX DU SUD ...... 5 Saint-Leu-la Forêt - Maison Consulaire - 30 septembre au 15 octobre - Exposition/conférence ... 5 Franconville - Espace Saint-Exupéry - Samedi 5 novembre - Exposition/conférence ...... 5 Pontoise - (lieu et date à confirmer) - Exposition/conférence ...... 5 Paris - Mairie du XI arrondissement - 28 novembre au 3 décembre - Exposition ...... 5 Neuilly-sur-Seine - Salle des Fêtes - 9 au 17 décembre 2016 - Cérémonie- Exposition ...... 6 HOMMAGE A L’«HEROÏQUE ALMONACID - FEVRIER 2017 ...... 6 RAIDS LATECOERE 2016 ...... 6 Amérique du Sud ...... 6 Afrique ...... 6 IL Y A CENT ANS ...... 7 PAUL VACHET (1897 - 1974) ...... 9 Paul Vachet « comment je devins pilote » (1) ...... 9 Paul Vachet et (1927-1929, 1934-1936) ...... 9 MERMOZ A CHATILLON-SUR-SAONE ...... 11 ACTIVITES AERONAUTIQUES A NE PAS MANQUER ...... 13 « La conquête de l’Air » - 9 au 14 avril - Grand Palais Paris ...... 13 « Restaurer les avions de musée » - MAE - Le Bourget : 29 avril - 31 juillet ...... 13 « Verdun : La guerre aérienne » - MAE - Le Bourget : octobre à janvier ...... 13 Meetings - manifestations aériennes ...... 14 TANGOPOSTALE - TOULOUSE - 1 AU 10 JUILLET ...... 15 A LIRE ...... 15 Joseph Kessel, la vie jusqu'au bout de Marc Alaux (Transboreal - 2015) ...... 15 « Antoine de Saint Exupéry, l’oasis à conquérir » de Thomas Fraisse (Editions Transboreal 2014) ...... 15 ASSOCIATION MEMOIRE DE MERMOZ ...... 16 BULLETIN DE COTISATION 2016 ...... 16

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MOT DU PRESIDENT

Cher(e)s Ami(e)s, J'ai le vif plaisir de vous confirmer les informations de notre dernier bulletin. Dans le cadre de notre programme de célébrations et saluts à rendre au 80e anniversaire de la disparition de Mermoz et ses Compagnons, nous avons reçu invitations à tenir une Journée Mermoz (Présentation - Projection et Mini conférence) à Saint Leu la Foret, à Franconville, à Pontoise, à Paris (Mairie du XIe anniversaire), à Neuilly-sur-Seine. (cf. programme joint). Ces journées seront précédées et suivies par l'organisation d’expositions permanentes. Il appartient à chacun en fonction de ses disponibilités de participer, et dès maintenant, recenser, trouver et amener à nous rejoindre des détenteurs de matériels, archives, pièces originales, photos... ; tout cela pour, en constituant une équipe dynamique et représentative, réussir cette exceptionnelle année Mermoz . Je vous souhaite Chers Amis, un excellent mois d'avril. Christian Libes-Mermoz Président FELICITATIONS

Nous adressons toutes nos félicitations à Madame Catherine Maunoury élue le 30 mars, Présidente de l’Aéro-Club de France.

Catherine Maunoury©DR JOURNEE DE L’AEROPOSTALE - 11 AVRIL Le Réseau des Villes de l'Aéropostale, présidé par Mr Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse, Président de Toulouse Métropole, qui a acté le principe de célébrer chaque année la « Journée de l'Aéropostale » le 11 avril présente une exposition « L’Aéropostale vue de l’Espace », des sites des aéroports des 27 villes étapes de la Ligne Aéropostale prises entre 2011 et 2014 par satellites, du 9 au 15 avril 2016 rue Alsace Lorraine/Square Charles de Gaulle TOULOUSE

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ACTIVITES DE L’ASSOCIATION « Pistes des Géants-Aéro » - Toulouse - 11 avril

La prochaine réunion de présentation de l’avancement du projet « La Piste des Géants Aéro » - Musée de Toulouse Montaudran - aura lieu le lundi 11 avril à Toulouse. Notre Association sera représentée par le Secrétaire Général Alain Bergeaud.

6e Carrefour de l’air - Le Bourget : 30 avril - 1 mai L’Association sera présente le samedi 30 avril et le dimanche 1 mai dans le cadre de l’exposition. La manifestation se déroule en 3 temps : 1. Rencontres «Collecter, conserver et valoriser le patrimoine aéronautique», le vendredi 30 2. Fly’in dynamique d’avions historiques , le samedi 30 et le dimanche 1 3. Exposition de musées et associations spécialisées dans la préservation du patrimoine aéronautique avec des animations ludiques et scientifiques, le samedi 30 et le dimanche 1.

Des animations scientifiques en rapport avec l’aéronautique et l’astronautique seront proposées au public jeune et familia l tout au long du weekend. L’événement est en accès libre. 30° Air Expo – Muret-Lherm - 21 mai

Amédée Rebet, membre de l’Association, sera présent à « Air Expo », qui fêtera sa 30 e édition, à Muret-Lherm le 21 mai. Ancien de la société Latécoère, il exposera les maquettes des avions qui ont participé à l’épopée des Lignes Aériennes Latécoère à l’Aéropostale, du Salmson 2A2 au Laté 300. Passionné par cette épopée il répondra à vos questions techniques et historiques.

Salmson©a.bergeaud Breguet XIV©a.bergeaud Laté 28-3©a.bergeaud Aubenton-Mainbressy - 29 mai – 30 e anniversaire du Musée Mermoz d’Aubenton

Les traditionnelles cérémonies d’Aubenton et de Mainbressy se dérouleront cette année le dimanche 29 mai. A Aubenton ce sera l’occasion de célébrer le 30 e anniversaire de la création du musée Jean Mermoz.

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80 E ANNIVERSAIRE DE LA DISPARITION DE LA CROIX DU SUD Notre Association s’est engagée dans la commémoration du 80 e anniversaire de la disparition de la Croix-du-Sud . Des manifestations sont déjà programmées : conférences, projections de films, expositions … Pour compléter ces expositions nous recherchons des personnes, des associations, des musées, … qui auraient des documents, des travaux d’artistes, … qui souhaiteraient les présenter, … Nous sommes prêts à aider, conseiller à l’organisation de toutes manifestations qui commémoreront cet événement. Equipage de la Croix-du-Sud Pichodou – Ezan-Mermoz-Cruveilher-Lavidalie N’hésitez pas à nous contacter.

Saint-Leu-la Forêt - Maison Consulaire - 30 septembre au 15 octobre - Exposition/conférence Programme : - Vendredi 30 septembre 10 h : ouverture de l’exposition. 19 h : vernissage de l’exposition - Samedi 1 octobre 17 h : projection/table ronde

- Vendredi 30 septembre au 15 octobre Exposition « Jean Mermoz » ouverte de 10 h à 18 h : accès libre. Franconville - Espace Saint-Exupéry - Samedi 5 novembre - Exposition/conférence

Programme de la journée Jean Mermoz - 10 h à 19 heures : exposition Mermoz - 16 h : Projection/Table ronde

Pontoise - (lieu et date à confirmer) - Exposition/conférence

Des discussions sont en cours avec la mairie de Pontoise pour l’organisation d’une exposition. Elles concernent aussi la pose d’une plaque sur la maison de Pontoise où Jean Mermoz logea avec sa mère de 1919 à 1924 : des recherches historiques complémentaires sont en cours.

Ci-contre : Maison où logeait Jean Mermoz et sa mére à Pontoise®DR

Paris - Mairie du XI arrondissement - 28 novembre au 3 décembre - Exposition Organisation avec l’ « Association Amicale du Lycée Voltaire à Paris »(AALVP), XIe arrondissement de Paris, où Jean Mermoz fut élève d’une exposition du 5 au 10 décembre. - Exposition du lundi 28 novembre au samedi 3 décembre Exposition « Jean Mermoz »

ouverte de 10 h à 18 h : accès libre.

Lycée Voltaire©aalvp

Mémoire de Mermoz Page 5 Avril 2016 Bulletin

Neuilly-sur-Seine - Salle des Fêtes - 9 au 17 décembre 2016 - Cérémonie- Exposition Programme : Vendredi 9 décembre : ouverture de l’exposition Samedi 10 décembre : 11 h : cérémonie devant la statue de Jean Mermoz, jardin de la Mairie, organisée par la Mairie et l’APNA 12 h : inauguration de l’exposition par Mr le Député Maire Jean-Christophe Fromentin. Samedi 1 octobre 17 h : projection/table ronde Vendredi 10 au samedi 17 décembre :

Exposition « Jean Mermoz » Neuilly-sur-Seine Salle des Fêtes de la Mairie Inauguration de la statue de Jean Mermoz ouverte de 10 h à 18 h : accès libre. 11 novembre 1937©DR

HOMMAGE A L’«HEROÏQUE ALMONACID - FEVRIER 2017

A l’occasion du 90 e anniversaire de la signature du contrat argentin, 8 février 1927, nous organiserons en février 2017 un voyage en Argentine (), Uruguay (Montevideo), et Paraguay (Asunción) pour rendre hommage à l’ « Héroïque Almonacid », comme l’écrivait Marcel Bouilloux-Lafont. Programme en cours d’élaboration. Renseignements : [email protected]

Guillaumet, Almonacid, Mermoz

RAIDS LATECOERE 2016

Amérique du Sud 9 avril au 24 avril : Chili-Pérou 23 avril au 5 mai : La Cordillère 7 mai au 20 mai : Altiplano – Paraguay

20 mai au 11 juin : Brésil (Montevideo Natal) 11 juin au 24 juin : Brésil (Natal- Montevideo)

Afrique 23 au 8 octobre : Toulouse –Dakar

Plus d’information et inscription : www.raid-latecoere.org

Mémoire de Mermoz Page 6 Avril 2016 Bulletin

IL Y A CENT ANS Article Alain Bergeaud Il y a cent ans se déroulait la bataille de Verdun marqué pour l’aviation par la naissance de la chasse. C’est aussi à cette époque que s’illustre des aviateurs qui la guerre finie deviendront les acteurs des Lignes Aériennes Latécoère et de l’Aéropostale.

Le capitaine Happe Maurice dont la barbe lui vaut le surnom de « Corsaire rouge » est l’un des aviateurs intrépides qui se distingue dès le début de la guerre en allant jeter ses bombes à plusieurs reprises sur les usines Zeppelin de Freidrichshafen. Il est chargé par le Grand Quartier Général (GQG) de créer le 1 juillet 1915 une escadrille de bombardement à longue distance à Belfort, la MF 29 (MF pour Maurice Farman) qui va s’illustrer dans de nombreuses opérations en territoire ennemi, puis en décembre 1915, le Groupe de Bombardement n°4 (GB4). Maurice Happe (1882-1930) Le GB4 reçoit le baptême du feu à Habsheim le 18 mars 1916, considéré comme la première grande bataille aérienne (« La première bataille d’escadres aériennes » - ,journal du 19 avril), où 23 avions sont engagés pour le bombardement de l’aérodrome (1). René Martel dans « Aviation française de bombardement » (2) dit, en parlant de cette opération : « … cette expédition est marquée par des exploits individuels qui témoignent d’une rare audace … Un pilote de la MF29, le sous-lieutenant Almonacid, pilote argentin engagé pour la durée de la guerre, est retardé par le mauvais état de son moteur. Il part seul, après les autres, navigue à 1200 mètres, accomplit sa mission et rentre sans incident après être passé inaperçu ». Avion Maurice Farman©DR Vicente Almonacid reçoit sa troisième citation à l’ordre de l’Armée. « Almonacid (Vicente) sous-lieutenant à titre temporaire, pilote de l’escadrille MF29, officier pilote d’un dévouement inlassable ayant donné de nombreuses preuves de courage. Bien qu’étant malade et ne pouvant voler haut a tenu à faire partie d’une expédition de bombardement à 25 km à l’intérieur des lignes ennemies sans dépasser 1200 mètres. A former 14 pilotes pour les vols de nuit. ». (JO du 7 juin 1916) Luxeuil 16 avril 1916 - Lecture de la citation du sous-lieutenant Almonacid par le capitaine Happe devant les avions de l’escadrille©SHD Le 1 er avril 1916 le GB4 quitte Belfort pour l’aérodrome de Luxeuil-les-Bains que le capitaine Happe à fait aménager pour recevoir son groupe de bombardement composée des escadrilles de bombardement MF 29, de la MF123, formée par dédoublement de la MF29, et d’une escadrille de chasse équipée du chasseur « bébé » Nieuport 11, dont la mission sera la protection des bombardiers, la N124. L’escadrille 124, l’ « Escadrille américaine », née de la volonté de jeunes américains engagés au service de la France, et en particulier de Norman Prince, issu d’une riche famille, diplômé de Harvard est créée en mars 1916. Elle est placée sous le commandement du capitaine Georges Thénault, et de son adjoint le lieutenant Alfred de Laage de Meux. Le personnel de soutien est français. L’escadrille existe le 18 avril ; le 20 avril les pilotes américains Kiffin Rockwell, Norman Prince et Mac Connel arrivent les premiers à Luxeuil. Dès son arrivée Happe demande au capitaine Thénault de commencer l’entrainement le plus tôt possible et de promettre au nom de ses pilotes « de bien garder le troupeau car quiconque connaissait le « Corsaire Rouge » sentait que ces fonctions-là ne serait pas de tout repos » (2).

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« … ses subordonnés, quoique que tous fussent des pilotes adroits et courageux, ayant demandé, comme un honneur, de servir dans son groupe, sentant toute la gloire qui s’attachait à servir sous un tel casse-cou de capitaine. Son second, le lieutenant Almonacid, volontaire argentin, aussi brave pilote que bon technicien participait à tous les raids. Il préconisait et avec raison, le vol de nuit, pour réduire les pertes, tant que les appareils ne seraient pas meilleurs. Lorsque j’entrai dans le bureau de Happe, pour présenter mes pilotes à notre nouveau chef, celui-ci écrivait des adresses sur huit petites boites cachetées de cire rouge. Je lui demandai ce qu’il faisait, et il me répondit très calme. « Ces boîtes renferment les huit Croix de Guerre que j’envoie aux familles des huit pilotes qui ont été descendus par les Boches à notre dernier bombardement d’Habsheim » … « Hâtez-vous de vous préparer, afin que nous puissions travailler ensemble très rapidement » … ». (2) Les Nieuport arrivent début mai ; l’unité est opérationnelle le 13. Le 19 mai l’escadrille est envoyée à Béhonne, au nord de Bar-le-Duc, dans le secteur de Verdun où le GQG regroupe un maximum d’avions de chasse sous les ordres du commandant Tricornot de Rose pour faire face à l’offensive des bombardiers allemands. Au début de l’offensive allemande, le 24 février, le général Philippe Pétain avait dit au commandant de Rose : « De Rose, je suis aveugle ! balayez-moi le ciel ! ». Au cours de la bataille de Verdun, l’escadrille participe à 146 combats ; bilan : 13 victoires homologuées, 1 pilote tué, 3 blessés et 4 mécaniciens tués. La pression allemande sur Verdun devenant moins importante, début septembre, la N124 rejoint le GB4 à Luxeuil, où depuis plusieurs mois le capitaine Happe, avec le captain Elder du Wing n°3 du Royal Naval Air Service, prépare une grande opération interalliée de bombardement des usines Mauser d’Oberndof. En août, l’escadrille BM 120 (BM Breguet Michelin) du sous-lieutenant Henri Lemaitre a rejoint le GB 4 à Luxeuil (cf. bulletin de mars 2016). Dans l’après-midi du 12 octobre 1916, soixante appareils du GB4 (6 appareils de la MF29, 5 de la MF123, 14 de la BM 120) et du Wing n°3, avec des équipages français, canadiens, australiens et sud-africains, sous la protection de 4 américains de la N124, Alfred de Laage de Meux, Raoul Lufbery, Norman Prince et Masson, tout ce qui est disponible des douze avions de la dotation, décollent de l’aérodrome de Luxeuil. L’imposante formation reste aussi groupée que possible. Les Nieuport qui n’ont que deux heures d’autonomie se posent à Corcieux pour faire le plein. Lorsque les quatre pilotes de la N124 rejoignent la formation de bombardiers, ils la trouvent dispersée par les attaques de la chasse allemande. 9 avions ont été abattus par les « Grasshoper » de la Jasta 15. Prince se blesse mortellement en accrochant une ligne électrique qu’il n’a pas vue en atterrissant à Corcieux et décède quelques jours plus tard. Paul Vachet qui pilotait l’un des avions de la MF123 est retourné à Luxeuil avant d’atteindre l’objectif suite à des ennuis mécaniques. Le sous-lieutenant Henri Lemaitre, chef de la BM120 obtient une citation à l’ordre de l’Armées: « A conduit son escadrille avec une telle hardiesse et dans des conditions difficiles au cours d’un raid de bombardement à grande distance effectuée le 12 octobre 1916 » (28 octobre 1916). Les résultats de l’opération, dommages de l’objectif peu importants, 9 appareils détruits sont peu probants. Les Farman et Breguet Michelin à propulsion arrière ne peuvent pas lutter contre les Fokker, supérieur en vitesse, en maniabilité et en armement qui les attaquent par derrière, sont déclarés impropres au bombardement de jour. Le GQG décide d’abandonner les bombardements de jour pour ces appareils. Il faudra attendre 1918 et l’arrivée du Breguet XIV pour reprendre de bombardement.

Début novembre l’ « Escadrille américaine fait mouvement vers Cachy dans la Somme où elle rejoint le groupe de Chasse n°13, commandée par le commandant Philippe Féquant. L’unité reçoit ses premiers Spad VII. Sous la pression diplomatique des Allemands, les Etats-Unis n’étant pas en guerre, elle prend le nom d’ « Escadrille des Volontaires », nom peu apprécié des personnels de l’escadrille, puis le 6 décembre d’ « Escadrille Lafayette ».

Le capitaine Thénault retient pour insigne la tête d’un guerrier sioux hurlant.

Sources : 1. « L’aviation française de bombardement » René Martel – Paul Hartmann - 1939 2. L’« Escadrille Lafayette » (avril 1916 - Janvier 1918) : Lieutenant-colonel Georges Thenault - Librairie Hachette - 1939 3. « Bombardement d’Habsheim - Première grande bataille aérienne » : Alain Bergeaud - Azur & Or n° 157 mars 2006. 4. « L’Escadrille américaine » : Alain Bergeaud - Azur & Or n° 158 juillet 2006.

Mémoire de Mermoz Page 8 Avril 2016 Bulletin

PAUL VACHET (1897 - 1974) Article Alain Bergeaud Paul Vachet est né le 30 janvier 1897 à Châlons-sur-Saône, d’une famille de viticulteur. Engagé volontaire pour la durée de la guerre le 24 mars 1915 à Paris, il est incorporé au 2 ème d’aviation, et affecté au dépôt d’aviation Bron de mars à juin 1915. Il est affecté à l’escadrille MF 29, que commande le capitaine Happe, à Belfort le 3 juin 1915, comme conducteur. Il prépare son brevet de pilote militaire dans l’escadrille. Bre veté pilote le 27 avril 1916, il est affecté comme pilote de l’escadrille MF123 du GB4 en date du 4 mai 1916. Il est nommé caporal le 6 mai 1916, sergent le 21 mai 1916.

Paul Vachet® DR Il participe à de nombreux bombardement avec son escadrille

Il est cité à l’ordre du 4 ème groupe le 29 juillet 1916 (ordre n°132) « Jeune et bon pilote joignant à son esprit de discipline un courage et un allant remarquables. A effectué 2 bombardements dans des conditions difficiles ». (LCL Barés commandant de l’aéronautique aux Armées). Rayé du contrôle de l’escadrille 123 le 3 septembre 1917, il rejoint l’Ecole d’aviation d’Etampes, comme moniteur. Il est promu adjudant le 22 mars 1918. Il s’engage pour la Mission militaire française en Pologne du 1 mai 1919 au 8 décembre 1919. Il est démobilisé le 9 décembre 1919. Paul Vachet « comment je devins pilote » (1)

A la rentrée scolaire 1914, Paul Vachet qui prépare le concours à l’école Polytechnique au lycée Saint-Louis à Paris considérant qu’il n’y aurait pas de concours en 1915, entre à l’Ecole préparatoire à l’Ecole supérieure d’aéronautique. Son père venant de décéder en janvier 1915, en février il décide de s’engager, malgré ses dix-huit ans pour choisir son arme ; l’aviation. Il est incorporé d’aviation. « Ainsi vous vous êtes engagé dans l’aviation. Mais que pensez-vous y faire ? Mais voler mon capitaine ». Déception, vu son âge, on lui refuse un poste de navigant, pilote ou observateur. Ayant le permis de conduire, fait assez rare à l’époque compte tenu de son âge, depuis janvier, il est affecté comme « conducteur », à Lyon Bron où sont formés les parcs de soutien des escadrilles. En mai, le capitaine Happe vient à Lyon recruter le personnel au sol, les « rampants », de l’escadrille spéciale de bombardement à longue distance, la MF29 qu’il va former à Belfort. Paul Vachet se porte volontaire pour être conducteur dans (1) Avant les « Jets » cette unité d’élite. L’échelon sol rejoint Belfort début juin, tandis que l’’échelon Paul Vachet volant arrive de la réserve générale d’aviation du Bourget début juillet. Parmi les Librairie Hachette 1964 volontaires pour servir dans cette unité se trouve le pilote argentin Vicente Almandos Almonacid. Le capitaine Happe, ancien élève de l’Ecole nationale d’aéronautique, examinant le dossier du jeune homme, constatant que ses études aéronautiques ont été interrompues à cause de la guerre et son désir de devenir aviateur, se propose de l’envoyer en école de pilotage. Trois fois la demande est refusée, par le chef du service aéronautique, le commandant Edouard Barès : « trop jeune ». Les relations n’étaient pas très bonnes avec les « embusqués » de l’arrière. « Puisqu’il en est ainsi je vous ferai apprendre à piloter ici même à l’escadrille ». Happe désigne le maréchal des logis Collin comme moniteur pour Vachet qui effectue son premier vol en « doubles commandes » le 30 novembre 1915, et son premier « laché » le 2 janvier 1916. Le capitaine Happe se propose de faire passer les épreuves du brevet au cours d’une mission de l’escadrille, mais l’opération échoue. Paul Vachet passe les épreuves en mars 1916, et obtint son brevet de pilote le 27 avril 1916. Il est affecté de l’escadrille M123 créé par dédoublement de la MF29 en avril 1916. Paul Vachet et Jean Mermoz (1927-1929, 1934-1936) Lorsque Jean Mermoz est embauché à Toulouse aux Lignes Aériennes Latécoère en septembre 1924, Paul Vachet engagé le 11 mai 1921 aux Lignes Aériennes Latécoère, est désigné par pour participer comme pilote de la reconnaissance arienne que doit effectuer la Mission du Prince Charles Murat envoyée par Pierre Georges Latécoère en Amérique du Sud, pour démontrer la possibilité d’une liaison aérienne Toulouse - Buenos Aires.

Mémoire de Mermoz Page 9 Avril 2016 Bulletin

Au retour de la mission en France en juillet 1926, Paul Vachet est le seul à rester au Brésil comme conseiller technique de la CBEA (Companhia Brasileira de Emprehendimentos Aeronauticos), société crée par Latécoère au Brésil en 1925, dans l’attente de la validation du contrat brésilien par le Tribunal des Comptes. La venue de Pierre Georges Latécoère à Rio, puis à Buenos Aires avec la signature du contrat argentin permet le démarrage du projet Toulouse-Buenos Aires (cf bulletin février 2016). Le 11 avril 1927 Marcel Bouilloux-Lafont, achète la Compagnie Générale d’Entreprises Aéronautiques (CGEA). Après avoir demandé à Paul Vachet de l’accompagner à du Chili pour examiner la possibilité de prolonger la ligne de Buenos Aires à Santiago, il lui confie l’aménagement des aéroplaces au Brésil et la préparation du démarrage de la ligne, inaugurée entre Buenos Aires et Natal le 14 novembre 1927 : 2 Laté 25 partent de Rio, l’un vers Natal piloté par Pivot, l’autre vers Buenos Aires piloté par Paul Vachet avec pour passagers Julien Pranville chef d’exploitation de la ligne sud-américaine, un mécanicien Bougnières et 2 pilotes Henri Rozès et Adrien Bédrignans. En novembre Jean Mermoz est nommé Chef pilote de la Compagnie Générale Aéropostale (nouvelle dénomination de la CGEA) pour l’Amérique du sud. Paul Vachet est déçu. Après avoir effectué une reconnaissance aérienne de Natal à Belém, située à l’embouchure de l’Amazone, avec un Bréguet XIV, il termine l’aménagement des aéroplaces au Brésil, et rentre en France en juin 1928, après 4 ans passés en Amérique du Sud. En octobre nommé chef de trafic de l’Aeroposata société fondée par Marcel Bouilloux-lafont et dirigée par Vicente Almonacid, il revient à Buenos Aires chargé de défricher les Jean Mermoz à gauche et Paul Vachet à droite lignes du Paraguay et de Patagonie. SAO mars 1929 (collection Abel Molas). La ligne Buenos-Aires Asunción est inaugurée le 1 janvier 1929 avec 2 Laté 25, l’un est piloté par Paul Vachet, l’autre par Pedro Ficarelli avec Vicente Almonacid comme passager. Il s’attaque à la ligne de Patagonie entre Bahia Blanca et Comodoro Rivadavia mais appelé, en octobre, au Venezuela pour développer les nouvelles lignes aériennes de la CGA il ne participe pas à son inauguration. Il est remplacé à l’Aeroposta Argentina par Antoine de Saint-Exupéry. La ligne est inaugurée le 1 novembre 1929 avec un Laté 28 piloté par Jean Mermoz, avec Vicente Almonacid comme passager et un Laté 25 piloté par Antoine de Saint-Exupéry. Paul Vachet ne revient en France qu’en janvier 1934, après la création Antoine de Saint-Exupéry - Vicente d’Air France et la vente de la compagnie vénézuélienne aux vénézuéliens. Almonacid - Paul Vachet© DR Il est affecté au siège social d’Air France, adjoint du directeur de l’exploitation, chargé des questions d’Amérique du Sud. Il revient en Amérique du sud en septembre 1935 pour remplacer à Santiago du Chili, Pierre Deley pendant son congé en France, puis début 1936 à Rio pour remplacer Emile Barrière*, Directeur des services d’AF à Buenos Aires pendant son congé. Avec l’arrivée de Gabriel Thomas, nouveau directeur du réseau Amérique, il devint à Rio sous-directeur de ce réseau, chef du secteur Brésil. C’est certainement pendant sa période à l’Aeroposta Argentina (octobre 1928- octobre 1929) qu’il a le plus côtoyé Jean Mermoz, qui a assuré quelques liaisons Buenos Aires Asuncion où il allait voir son ami le commandant Louis Fromont chef de la mission 80 e anniversaire de l’inauguration de la ligne de militaire d’aviation française au Paraguay. Patagonie©alain.goumet Paul Vachet décède le 25 août 1974 à Toulouse. Il est inhumé au cimetière de Terres Cabades.

Tombe de Paul Vachet©a.bergeaud *Le 10 février 1936, alors qu’il regagne la France, Emile Barrière disparait en mer entre Natal et Dakar, avec le Laté 301 Ville de Buenos Aires piloté par Jean Ponce, à bord duquel se trouvait le fidèle mécanicien de Jean Mermoz, Alexandre Collenot.

Mémoire de Mermoz Page 10 Avril 2016 Bulletin

MERMOZ A CHATILLON-SUR-SAONE L’église paroissiale de la Nativité Notre-Dame à Châtillon-sur-Saône (Vosges - entre Bourbonne les-bains et Vauvillers, sur la route allant à Luxeuil) est un bel exemple d’architecture gothique (XIIIe siècle) et néogothique (Second Empire). Ce qui fait son intérêt est un grand retable en bois de 1745 sculpté par Gerdolle, mais surtout sa collection de vitraux, certains historiques (les combats de Notre-Dame de Lorette en 1915, la reconstruction de l’église) d’autres d’inspiration « Art-déco » du plus bel effet : il faut les voir à certaines heures de la journée pour profiter de la douce lumière qui les met en valeur.

Eglise de Châtillon-sur-Saône©DR Que vient faire un vitrail représentant Mermoz dans cette collection* ? L’aviateur n’est jamais venu à Châtillon, et si l’inscription « en souvenir de Jean Mermoz et de ses compagnons, offert par un groupe d’officiers » donne quelques indices, le mystère demeure presque entier. En fait, les deux lancettes enserrent deux saints : saint Jean l’évangéliste ayant son calice à la main et dominant son aigle, et saint Jacques le majeur tenant son épée et son bâton de pèlerin. Le souvenir de l’aviateur est appuyé par le fait que saint Jean a, de façon évidente, la tête de Jean Mermoz. L’oculus vitré qui surmonte les deux lancettes représente un avion descendant vers la mer : là aussi, les faits sont précis, c’est la Croix du Sud s’abimant en mer.

Mémoire de Mermoz Page 11 Avril 2016 Bulletin

Vitrail Guerre 14-18©DR Vitrail Mermoz©DR

Alors, pourquoi ici à Châtillon ? Aucun papier ne relate un fait qui servirait d’explication, et la mémoire villageoise a complètement gommé le pourquoi. La déduction que je livre repose sur une très grande vraisemblance et sur l’histoire récente de cette église presque millénaire. En 1936, et depuis un certain temps, le curé de la paroisse était un ancien combattant, blessé de guerre, et très perméable aux idées et slogans de rénovation autoritaire de la France. Mermoz était alors vice-président du Parti Social Français, héritier des Croix de Feu du colonel de la Rocque, la fameuse ligue dissoute au printemps 1936. Son charisme doublé de ses idées, en faisait un emblème politique pour les anciens combattants et les officiers d’active. La présence de ce vitrail est la conjonction de deux évènements : d’une part, la disparition de la Croix du Sud a provoqué, au cours de l’année 1937, une grande émotion dans l’opinion publique, et dans les milieux d’officiers. D’autre part, en cette même année, le curé de Châtillon, très attentif à l’état et au patrimoine de son église, remplace les vitraux abimés en accord avec les paroissiens. Il semblerait qu’un groupe d’officiers, alors en cure à Bourbonne-les-bains (ville de cure militaire rappelons-le), soit venu dans l’église en chantier ou en projet de chantier. Bouleversés par la disparition récente de Jean Mermoz, ils s’entendirent avec le curé très favorable à leur projet, et avec un groupe d’amis de l’aviateur pour financer un vitrail à la mémoire de leur héros devenu presque un saint. Il suffit de passer la commande aux ateliers Benoit, les célèbres vitraillistes de Nancy, et ces images de verre désormais « historiques » purent illuminer, en 1938, l’église paroissiale.

Vitrail - Détails©DR Le mystère demeure pourtant : que vient faire saint Jacques sur la deuxième lancette ? Le prénom d’un des coéquipiers ? Par ailleurs, les déductions se basent sur la courte distance entre Châtillon et Bourbonne (12 kms). Il se pourrait aussi que ces officiers soient venus de la Base Aérienne de Luxeuil (50 kilomètres), et cela cadrerait davantage avec l’aura et les connaissances de l’aviateur disparu. Malheureusement, aucun article, aucun journal local n’a couvert l’évènement, et il n’y a pas eu d’inauguration officielle. Peut-être cet article suscitera-t-il des réactions, des précisions, des dénégations ou de nouvelles problématiques. C’est en tout cas ce que souhaite son auteur. Jean-François MICHEL Président de l’association Saône Lorraine

* Ce vitrail a été offert en 1937 par un groupe d'Officiers en souvenir de Jean Mermoz et de ses Compagnons. Il a été réalisé par l'Atelier Benoît Frères de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Au-dessus des deux Saints Patrons : Saint- Jean à gauche et Saint Jacques le Majeur, se trouve un oculus qui représente, stylisé, " La Croix-du-Sud ", le Latécoère 300 sur lequel l'"Archange" avait effectué plus de 24 traversées de l'Atlantique Sud entre 1934 et 1936.

Mémoire de Mermoz Page 12 Avril 2016 Bulletin

ACTIVITES AERONAUTIQUES A NE PAS MANQUER « La conquête de l’Air » - 9 au 14 avril - Grand Palais Paris

A l’occasion de ses 100 ans, Dassault Aviation est partenaire exclusif du spectacle « La Conquête de l’Air » du 9 au 14 avril 2016, au Grand Palais. L’hélice Éclair, la première production en série de Marcel Dassault , a connu son heure de gloire dans la défense du ciel de Verdun, il y a 100 ans, en 1916. C’est le point de départ d’une aventure constamment tournée vers le futur. De Marcel Dassault aux avions les plus mythiques, des héros de l’Aéropostale aux pilotes de chasse, le Grand Palais va vibrer à l’évocation des pages les plus belles de la conquête de l’air, à travers une symphonie visuelle et sonore, passerelle entre le passé et le futur. Deux séances chaque soir : 21 heures et 22 heures 30

« Restaurer les avions de musée » - MAE - Le Bourget : 29 avril - 31 juillet

Du 29 avril au 31 juillet exposition « Restaurer les avions de musée », Hall de l’Entre-deux guerres .

Cette exposition souligne les enjeux de la conservation des avions, au même titre que celle des sculptures et des peintures appartenant aux collections nationales. L’aspect massif des avions leur donne souvent une apparence de solidité, alors qu’il s’agit d’un patrimoine fragile qui nécessite une attention constante, de l’entrée dans les collections à leur exposition aux yeux du public. C’est à un personnel scientifique qualifié, les conservateurs et les restaurateurs, que ces biens culturels sont confiés. Afin de les transmettre aux générations futures, ces professionnels sont parfois conduits à les restaurer.

Établie au sein du Hall de l’Entre-deux guerres du musée de l’Air et de l’Espace, l’exposition énonce brièvement les principes de la conservation-restauration. Une restauration est toujours un cas particulier, du fait des spécificités de chaque objet. Cette singularité est illustrée par l’exemple de deux restaurations récentes et radicalement opposées menées aux ateliers du musée de l’Air et de l’Espace : le Dewoitine D.530 et le Morane- Saulnier AI. Ces deux cas sont abordés de manière concrète, sous l’angle des questionnements qui ont été ceux des professionnels chargés de ces restaurations.

« Verdun : La guerre aérienne » - MAE - Le Bourget : octobre à janvier

Complétement oublié dans l’exposition « Verdun/Champs- Elysées - un siècle pour la paix 1916-2016 », présentée actuellement sur les Champs Elysées, le rôle de l’aviation dans la bataille de Verdun sera mis en valeur au cours de l’exposition organisé par le Musée de l’Air et de l’Espace d’octobre 2016 à janvier 1917.

Un meeting aérien sera organisé le 28 août en hommage à l’Armée de l’Air par l’Aéro-club Robert Thiery.

Mémoire de Mermoz Page 13 Avril 2016 Bulletin

Meetings - manifestations aériennes

- 9-10 avril : 8e brocante aéronautique de Champagne -Saint-Dizier - 29 avril-1 mai : 6° édition « Carrefour de l’air » - Le Bourget - 14-15 mai : 44 e édition du « Temps des hélices » - Ferté-Alais - 19-21 mai : « Flying Spirit » - Rassemblement d’hydravions - Biscarosse - 21 mai : 30° édition « Air Expo » - Muret-Lherm (Haute-Garonne) - 29 mai : Meeting Base aérienne 110 Creil - Guy de la Horie - 4-5 juin : Meeting Base aérienne 125 Istres - « Charles Monier ». - 11-12 juin : « Compiègne Air Classic » - 18-19 juin : Meeting Base aérienne 702 Avord - « Capitaine Georges Madon » - 10-11 septembre : « Legend Air » - Saint-Junien - 25 septembre : 2° Meeting « Des Etoiles et des Ailes » - Toulouse-Francazal - 1-3 octobre : 12° « Rencontres Aéronautiques et Aérospatiales » - Gimont (Gers)

Mémoire de Mermoz Page 14 Avril 2016 Bulletin

TANGOPOSTALE - TOULOUSE - 1 AU 10 JUILLET

La 8 ème édition de Tangopostale , bals, concerts, conférences, animations de rue, …, aura-lieu du 1 au 10 juillet. Toulouse et Buenos Aires, La Garonne et le Rio de la Plata, ne sont pas uniquement liées par l’histoire de l’Aéropostale, mais, aussi, par une passion commune, le Tango. Carlos Gardel n’est-il pas né à Toulouse le 11 décembre 1890 ? Plus d’informations : www.tangopostale.com

A LIRE Joseph Kessel, la vie jusqu'au bout de Marc Alaux (Transboreal - 2015)

Journaliste de métier, écrivain par vocation et homme d’action né en 1898 à Clara en Argentine et mort dans le Vexin en 1979, Joseph Kessel fut un voyageur d’exception et demeure un compagnon de route mythique. De l’émigré russe bagarreur à l’homme de lettres vedette de l’Académie, de Pigalle à Vladivostok en passant par Shanghai, le Yémen et la Patagonie, du Lion à L’Équipage sans omettre Les Cavaliers , s’affirme un homme assoiffé d’aventure. Mais au-delà de la légende, au-delà du résistant courageux, du bourlingueur et du noceur impénitent, se distingue un être touchant épris de liberté et débordant de passion pour les autres. Un homme assidu dans l’exercice de l’amitié et qui dévora la vie jusqu’au bout. Marc Alaux , éditeur et auteur notamment de La Vertu des steppes, Petite révérence à la vie nomade (Transboréal, 2010), vous invite à rencontrer « l’empereur » au fil de ses tribulations, à découvrir comment celui qui vécut aux quatre vents s’est nourri de ses origines pour conter les hommes avec l’indulgence et l’enthousiasme de la jeunesse.

« Antoine de Saint Exupéry, l’oasis à conquérir » de Thomas Fraisse (Editions Transboreal 2014)

« Avec Antoine de Saint Exupéry, s'organise la rencontre d'une pensée et d'une originalité absolues. Une pensée d'une importance trop souvent méconnue, sinon minorée. Son époque était celle des clivages et des scissions. Saint Exupéry, lui, refusa de séparer l'humanité, se fiant à la vision d'une communauté unie et indivisible que lui offraient ses survols du monde. Croyant dans l'existence d'une hauteur éthique et morale qui échapperait au jeu des oppositions tranchées, il la chercha inlassablement, et c'est depuis cette dernière qu'il écrivit tous ses ouvrages. Il croyait dans la puissance révélatrice des images, comme s'il manquait quelque chose pour unifier la réalité. C'est bien cet élément de cohésion que sa pensée nous offre. Tout se passe comme si, depuis toujours, il manquait au puzzle une pièce mystérieuse mais cardinale, grâce à laquelle tout peut enfin prendre son sens. Grâce aux mots de celui qui restera à jamais plus qu'un pilote, notre réalité

continue de s'éclairer. Le suivre au détour de phrases qui sont comme la face émergée d'un iceberg immense - qui signifient infiniment plus qu'elles n'en disent apparemment -, s'offrir le loisir de les comprendre et de les faire siennes, permet de donner à sa vie une ampleur inattendue. A la fin de chacune des lectures de ses œuvres, l'on ressort, invariablement, avec cette impression que l'auteur vient de nous adouber pour nous donner notre exacte dimension d'homme. Saint Exupéry est, plus que jamais, un penseur pour notre époque. Il nous donne à vivre, à penser et à agir. Le lire c'est prendre le chemin du seul combat qui mérite d'être mené, celui pour sa vie, sa propre humanité et celle de l'autre. Il nous faut saisir sa poignée énergique, qui nous mène vers plus grand que nous-mêmes. »

Plus d'informations sur : http://www.transboreal.fr/

Mémoire de Mermoz Page 15 Avril 2016 Bulletin

ASSOCIATION MEMOIRE DE MERMOZ Association Mémoire de Mermoz - Loi 1901 – Parution JO 2075 21/10/2006 – Siret 495.095.05.000.19 CCP 610 6574 W La Source 15 allée A. Marquet 95560 MONTSOULT – Tél. : 01.34.73.90.83 / [email protected] Bureau Président d’Honneur Général Bertrand Poitevin de Lacroix de Vaubois Président Christian Libes-Mermoz Secrétaire général Alain Bergeaud Trésorier Hubert Berger Chargé communication Alain Bergeaud Membres du Conseil d’Administration (12) : Janine Barthelemy, Alain Bergeaud, France Chatriot, Hubert Berger, Jean Chazottes, Jean Fornal, Bertrand Poitevin de Lacroix de Vaubois, Bertrand Loffreda, Christian Libes-Mermoz, Catherine Loubet, Jean Mermoz, Patrick Sebline.

Vitrail Mermoz – Chatillon-sur-Saône ©DR Nouvel adhérent : Leblanc (Paris) Renouvellements de cotisation : De Bure Guillemette, Marella di Craramma Georges, Peyrault Jean- Louis, Philippe Bruno, Pranville Julien.

Montant de la COTISATION 2016 20 € ======BULLETIN DE COTISATION 2016 à retourner avec le règlement à Mémoire de Mermoz, 15 allée A Marquet 95560 MONTSOULT

Nom : Prénom : Adresse : Code postal : Ville : N° téléphone fixe : N° portable : Courriel : adresse un règlement de 20 euros cotisation 2016 (Chèque à l’ordre « Mémoire de Mermoz »)

Mémoire de Mermoz Page 16 Avril 2016 Bulletin