Vendredi 14 Mars Olivier Latry O Liv Ier L A
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Cité de la musique Conservatoire de Paris Roch-Olivier Maistre, Rémy Pflimlin, Président du Conseil d’administration Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Alain Poirier, Directeur général Directeur Vendredi 14 mars Olivier Latry Dans le cadre du cycle L’orgue de la liturgie à l’électro Du mercredi 12 au samedi 22 mars 2008 Vendredi 14 mars Vendredi | Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.cite-musique.fr Olivier Latry Latry Olivier CNSM 14 mars.indd 1 7/03/08 18:09:44 Cycle L’orgue de la liturgie à l’électro Les instruments d’églises ou de salles de concert (Trocadéro, Pleyel, Gaveau) MERCREDI 12 MARS – 20H auxquels sont destinées les pièces exécutées lors des concerts des 13 et 14 mars sont de facture romantique, fils de Cavaillé-Coll et ses émules. Deux brèves remarques : Georg Friedrich Haendel par différence avec les orgues baroques, aux claviers traditionnels de positif et de Concerto grosso op. 3 n° 4 grand-orgue, s’ajoute sur l’orgue symphonique un récit expressif ; la structure sonore Concerto pour orgue op. 4 n° 1 reposant sur le plein-jeu de principaux, étagement harmonique vertical de tuyaux « Salve Regina », extrait des Vêpres de taille moyenne du grave à l’aigu, cède la place à une composition déployée sur carmélites un socle horizontal de timbres de huit pieds aux tailles larges (flûtes, bourdons), Concerto grosso, extrait moyennes (principaux), étroites (gambes, voix célestes), favorisant les effets de Alexander’s Feast progressifs d’intensité du bourdon le plus doux au fortissimo du tutti, via les anches. Concerto pour orgue op. 4 n° 2 Sur l’arbre généalogique de l’école française post-franckiste autour de Widor « Saeviat tellus inter rigores », (Saint-Sulpice) et Vierne (Notre-Dame de Paris), l’art qualifié d’impressionniste de extrait des Vêpres carmélites Charles Tournemire (1870-1939), élève et successeur de Franck à Sainte-Clotilde (1898), occupe une place de choix. De son riche corpus d’inspiration religieuse, citons The English Concert le vaste recueil inachevé (deux cent trente-cinq pièces) de L’Orgue mystique ; chaque Kenneth Weiss, orgue et direction office comprend prélude, offertoire, élévation, communion, finale. Ses symphonies Magali Léger, soprano s’inscrivent dans cette perspective : liberté de la forme, amples vocalises, harmonie raffinée, voire hardie, souples paraphrases de mélodies grégoriennes exprimées en langage modal de plain-chant, autant de qualités qu’admirera Messiaen. JEUDI 13 MARS – 20H Maurice Duruflé (1902-1968) est l’un des poètes de l’orgue de ce temps. Peu prolixe, Charles Tournemire car soucieux de perfection, il peaufine des œuvres qu’il corrige sans cesse. Élève Symphonie n° 7 (mouvements 1 et 2) de Tournemire (1918) et de Vierne, son Scherzo op. 2 (1926), créé par André Fleury – création française à l’orgue de l’hôtel Majestic (Paris, 1928), est une page brillante, légère, virtuose, Francis Poulenc interrompue par deux moments de rythme plus calme et rêveur. Lauréat des Amis de Concerto pour orgue l’orgue (1929), il est nommé à Saint-Étienne-du-Mont, qu’il sert jusqu’à la fin de sa vie. Olivier Messiaen Son successeur actuel, Vincent Warnier, l’honore du noble titre d’artisan des émotions. L’Ascension Duruflé dédiePrélude et fugue sur le nom d’Alain op. 7 « À la mémoire de Jehan Orchestre du Conservatoire de Paris Alain, mort pour la France » (1911-1940). « Preste, fuyant comme du vif-argent, Arie van Beek, direction sensible mais cocasse, imprévu, aussi riche d’émotions que de boutades », voilà Michel Bouvard, orgue le portrait croqué par Bernard Gavoty de ce jeune talent. À côté des Litanies connues de tous, les deux Fantaisies en confirment la pertinence. En 1939, Duruflé crée le Concerto pour orgue, orchestre à cordes et timbales de Francis Poulenc (1899-1963), sur l’orgue de la Salle Gaveau (aujourd’hui démonté). Cette page au programme des grands organistes illustre le style clair, enjoué et brillant de ce musicien fécond du Groupe des Six, fils spirituel de Satie. Gageons que les timbres de l’instrument tenu par Michel Bouvard valoriseront ce concerto plus superbement que ceux du Cavaillé- Coll disparu. D’Olivier Messiaen (1908-1992), L’Ascension (1932-1934) réunit quatre méditations symphoniques pour orchestre, puis pour orgue. Dès ce chef-d’œuvre de jeunesse s’affirme une somptueuse nouveauté de langage, mélodique, rythmique, harmonique et des timbres, qui évoluera longtemps encore jusqu’au Livre d’orgue (1951) et aux Méditations sur le mystère de la Sainte Trinité (1969). Pierre-Paul Lucas 2 CNSM 14 mars.indd 2 7/03/08 18:09:45 Du MErCrEDi 12 Au samedi 22 MArS VENDREDI 14 MARS – 20H SAMEDI 15 MARS – 20H JEUDI 20 MARS – 20H Charles Tournemire The Organ Summit Liturgie de l’homme II Choral sur « Victimae paschali » Maurice Duruflé Joey DeFrancesco, orgue Pierre Henry Scherzo Dr Lonnie Smith, orgue Grande Toccata – Première audition Jehan Alain Reuben Wilson, orgue à Paris Première Fantaisie Massimo Farao, guitare La Noire à soixante + Granulométrie Deuxième Fantaisie Byron Landham, batterie Pleins jeux – création Olivier Messiaen L’Ascension Pierre Henry, réalisation sonore et MERCREDI 19 MARS – 20H direction musicale Olivier Latry, orgue Bernadette Mangin, assistante Liturgies de l’homme I musicale Etienne Bultingaire, ingénieur du son SAMEDI 15 MARS – de 15H À 19H Pierre Henry Julien Clauss, assistant son Messe de Liverpool – Messe phonétique Gaëlle de Malglaive, conception lumière Forum L’orgue Hammond, Ceremony – Messe électronique Studio Son / Ré, sonorisation du gospel au jazz Fragments pour Artaud – rituel cosmique 15H : projection Nouvelle version – première audition VENDREDI 21 MARS – 20H Jimmy Smith Trio, concert filmé Building Organs Tones Pierre Henry, réalisation sonore et Performances électroacoustiques direction musicale 15H30 : table ronde Bernadette Mangin, assistante Première partie Animée par Franck Bergerot, musicale Rafael Toral, performance journaliste Etienne Bultingaire, ingénieur du son électronique Avec Emmanuel Bex, Rhoda Scott, Julien Clauss, assistant son Benoît Sourisse, organistes, Alain Gaëlle de Malglaive, conception lumière Seconde partie Kahn, restaurateur et collectionneur Studio Son / Ré, sonorisation Charlemagne Palestine, orgue et drones 17H30 : concert Organ Trio Emmanuel Bex, Rhoda Scott, Benoît Sourisse, orgues Hammond 3 CNSM 14 mars.indd 3 7/03/08 18:09:45 4 CNSM 14 mars.indd 4 7/03/08 18:09:45 VENDREDI 14 MARS – 20H Conservatoire de Paris Charles Tournemire Choral-Improvisation sur le « Victimæ paschali » improvisation retranscrite par Maurice Duruflé Maurice Duruflé Scherzo Jehan Alain Première fantaisie Deuxième fantaisie Olivier Messiaen L’Ascension Olivier Latry, orgue Coproduction Cité de la musique, Conservatoire de Paris. Fin du concert vers 21h10. 5 CNSM 14 mars.indd 5 7/03/08 18:09:45 Charles Tournemire (1870-1939) Choral-Improvisation sur le « Victimæ paschali » Dernière des Cinq Improvisations de Charles Tournemire reconstituées par Maurice Duruflé. Première audition publique : le 3 juin 1958 à Paris, église Saint-Étienne-du-Mont, par Marie-Madeleine Chevalier-Duruflé. Éditeur : Durand. Durée : environ 9 minutes. Tournemire rompit avec l’inspiration profane de son maître, Charles-Marie Widor, pour adopter un style non moins flamboyant mais qui plonge ses racines dans le chant grégorien, ciment d’une inspiration essentiellement liturgique. Son grand œuvre, L’Orgue mystique, affiche la volonté d’offrir au chant grégorien l’équivalent de ce que Bach avait édifié pour le choral luthérien. Les mélodies de plain-chant sont glorifiées, et leur modalité induit une étonnante liberté harmonique. La foi teintée de mysticisme de Tournemire n’avait d’égale que sa fascination pour l’océan, qu’il contemplait durant des heures, sur l’île d’Ouessant, dans un même désir de transcendance. Sans avoir jamais obtenu la chaire d’orgue du Conservatoire de Paris, il forma des bataillons d’organistes : Olivier Messiaen, Gaston Litaize, André Marchal, Noëlie Pierront, Jean Langlais comptent parmi ses élèves, ainsi que Maurice Duruflé. C’est en 1918, par l’intermédiaire du compositeur Maurice Emmanuel, une connaissance de son père, que Duruflé devient l’élève de Tournemire. il adore ce professeur fantasque et bouillonnant. Disciple et successeur de Franck à Sainte-Clotilde, Tournemire est un improvisateur hors du commun, et le jeune musicien ne manque pas une occasion d’écouter ses démonstrations. Vers 1930-1931, cinq improvisations font l’objet d’un enregistrement chez Polydor. Duruflé reconstituera scrupuleusement ces performances exceptionnelles et les fera éditer. il raconte, dans la préface de la partition, comment Tournemire laissa libre cours aux « élans de son imagination tour à tour poétique, pittoresque, capricieuse, puis passionnée, tumultueuse, déchaînée, puis apaisée, mystique, extatique. Le livre grégorien toujours devant ses yeux, sur le pupitre, il demandait exclusivement aux thèmes liturgiques la source de son inspiration qui était toujours imprégnée du plus profond sentiment religieux ». Encadrée par d’éclatants accords sur le tutti, la dernière improvisation, Choral-Improvisation sur le « Victimæ paschali », est la plus spectaculaire. Tout en restant rivé à la célèbre séquence pascale, Tournemire y déploie tout l’éventail des émotions décrites par Duruflé, dans une fresque sublime qui témoigne de sa nature imaginative et impulsive. 6 CNSM 14 mars.indd 6 7/03/08 18:09:46 VENDrEDi 14 MArS Maurice Duruflé (1902-1986)