Syndicat 08 des Frémur 2018

Arasement du barrage de Saint-Sébastien à Plurien et Fréhel Dossier de demande d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau Pièce 5 : Document d’incidences

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Version : 2 Date : Août 2018 KERGONOU Virginie Visa : LE SAOUT Marc

Vérification des documents IMP411

Numéro du projet : 14WPL010

Intitulé du projet : Syndicat des Frémur - Arasement du barrage de Saint-Sébastien à Plurien et Fréhel - Dossier d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau (art. R.214-1 du Code de l’Env.)

Intitulé du document : Pièce 5 : Document d’incidences

COMMENTAIRES Version Rédacteur Vérificateur Date d’envoi Documents de référence / Description des NOM / Prénom NOM / Prénom JJ/MM/AA modifications essentielles

1 KERGONOU Virginie LE SAOUT Marc Juin 2018 Version initiale

Prise en compte des remarques de la Police de l’Eau 2 KERGONOU Virginie LE SAOUT Marc Août 2018 (13/07/2018 et 3/08/2018)

Arasement du barrage de St-Sébastien à Plurien et Fréhel Syndicat Dossier de demande d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau des Frémur Pièce 5 : Document d’incidences

Sommaire

1 ...... Etat initial ...... 1

1.1 Contexte physique ...... 1

1.2 Eau...... 19

1.3 Qualité des cours d’eau ...... 28

1.4 Contexte piscicole ...... 41

1.5 Milieux naturels ...... 45

1.6 Paysage ...... 60

1.7 Milieu humain ...... 83

1.8 Risque d’inondation ...... 91

2 ...... Impacts du projet et mesures d’Evitement-Reduction - Compensation ...... 92

2.1 Impacts temporaires durant la période de travaux ...... 92

2.2 Impacts liés à l’opération de la vidange totale de la retenue ...... 97

2.4 Impacts sur les usages de l’eau à l’aval ...... 113

2.5 Impacts après aménagement ...... 114

2.6 Gestion des déblais ...... 124

3 ...... Incidences sur les sites Natura 2000 ...... 126

3.1 Présentation simplifiée du projet ...... 126

3.2 Description et localisation des sites ...... 126

3.3 Raisons pour lesquelles le projet est susceptible ou non d’avoir une incidence ...... 128

4 ...... Compatibilité du projet avec le SDAGE et le SAGE ...... 129

4.1 SDAGE Loire-Bretagne...... 129

4.2 SAGE Arguenon-Baie de la Fresnaye ...... 131

5 ...... Raisons du choix du projet ...... 132

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6 ...... Contribution du projet à la réalisation des objectifs visés à l’article L.211-1 du code de l’environnement ...... 137

6.1 Contribution du projet à la prévention des inondations, à la préservation des écosystèmes aquatiques, des sites et des zones humides ...... 137

6.2 Contribution du projet à la protection des eaux et à la lutte contre toute pollution ...... 137

6.3 Contribution du projet au développement, à la mobilisation, à la création et à la protection de la ressource en eau ...... 138

6.4 Contribution du projet à la valorisation de l’eau comme ressource économique et à la répartition de cette ressource ...... 138

6.5 Contribution du projet à la promotion d’une utilisation efficace, économe et durable de la ressource en eau ...... 138

7 ...... Contribution du projet à la réalisation des objectifs de qualité prévus par l’article D.211-10 du Code de l’Environnement ...... 140

7.1 Contribution du projet à la réalisation des objectifs de qualité des eaux conchylicoles ...... 140

7.2 Contribution du projet à la réalisation des objectifs de qualité des eaux à protéger ou à améliorer pour être aptes à la vie des poissons...... 140

7.3 Contribution du projet à la réalisation des objectifs de qualité des eaux superficielles destinées à la production d’eau alimentaire ...... 140

7.4 Contribution du projet à la réalisation des objectifs de qualité des eaux de baignade...... 140

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Tables des illustrations

Figure 1 : Rose des vents sur la station de St-Brieuc (source : METEO-) ...... 2 Figure 2 : Carte Géologique du BRGM au 1/50 000ème ...... 3 Figure 3 : Localisation des profils bathymétriques et des prélèvements réalisés ...... 5 Figure 4 : Carte des épaisseurs de sédiments ...... 7 Figure 5 : Carte de la hauteur d’eau ...... 8 Figure 6 : Détermination de la texture des sédiments ...... 12 Figure 7 : Évaluation de la battance des sédiments de la retenue de Saint-Sébastien ...... 13 Figure 8 : Grille d’interprétation du rapport C/N ...... 15 Figure 9 : Interprétation des résultats de l’analyse granulométrique : stabilité et structure (SOLTNER, INRA, 2000) .... 16 Figure 10 : Grille d’interprétation des teneurs en analyses classiques ...... 17 Figure 11 : Localisation de la retenue au sein du bassin versant de la Baie de Fresnaye ...... 21 Figure 12 : Contexte hydrographique au droit du secteur d’étude...... 22 Figure 13 : Profils sur le ruisseau de St-Sébastien et localisation ...... 23 Figure 14 : Stations limnimétriques sur les cours d’eau voisins de la zone d’étude ...... 24 Figure 15 : Classement des modules annuels 2000-2017 pour le ruisseau de St-Sébastien ...... 26 Figure 16 : Détermination de l’état d’une masse d’eau (source : La qualité des cours d’eau en Île-de-France) ...... 31 Figure 17 : Définition des limites des classes d’état des paramètres physico-chimiques selon l’arrêté du 25 janvier 2010 modifié par l’arrêté du 27 juillet 2015 ...... 32 Figure 18 : Définition des limites des classes d’état des paramètres biologiques selon l’arrêté du 25 janvier 2010 modifié par l’arrêté du 27 juillet 2015 ...... 32 Figure 19 : Classes de qualité ...... 33 Figure 20 : Localisation et classe de qualité des points de mesure IBGN ...... 37 Figure 21 : Localisation du point de suivi bactériologique ...... 38 Figure 22 : Résultats du suivi bactériologique sur le Frémur à Pléboulle ...... 39 Figure 23 : Résultats du suivi bactériologique sur le Frémur à Pléboulle (Médianes annuelles) ...... 40 Figure 24 : Localisation des obstacles à l’écoulement identifiés par l’AFB (source : Référentiel ROE, CARMEN) ...... 43 Figure 25 : Illustration de la section aval du cours d’eau - mai 2015 - FISH-PASS ...... 44 Figure 26 : Cartographie des habitats aquatiques ...... 44 Figure 27 : Cartographie des potentiels de frayères ...... 45 Figure 28 : Zones d’intérêt du milieu naturel dans le secteur de la Baie de Fresnaye ...... 46 Figure 29 : Zones naturelles réglementaires dans le secteur de la Baie de Fresnaye...... 49 Figure 30 : Principe de constitution du réseau Natura 2000 ...... 50 Figure 31 : Le Frémur depuis Port à la Duc (haut) et la Baie de la Fresnaye (bas) ...... 51 Figure 32 : Cartographie des zones humides sur le secteur de Saint-Sébastien ...... 55 Figure 33 : Les types de zones humides présents autour de la retenue (source : SAGE BSB) ...... 56 Figure 33 : Inventaire floristique - mai 2018...... 59 Figure 35 : Situation du barrage Saint-Sébastien à l’échelle du territoire (source : Géoportail) ...... 60 Figure 36 : Géographie du territoire (source : Géoportail) ...... 61 Figure 37 : Vallées du territoire ...... 62 Figure 38 : Hydrographie du territoire ...... 63 Figure 39 : Boisements du territoire ...... 64 Figure 40 : Les boisements de feuillus en coteaux ...... 65 Figure 41 : Peupleraies ...... 65 Figure 42 : Continuité de boisements entre les vallées...... 66 Figure 43 : Unités de paysage du territoire ...... 68 Figure 44 : Plateau agricole ouvert ...... 69 Figure 45 : La Baie de la Fresnaye ...... 69 Figure 46 : L’embouchure de la vallée du Frémur ...... 70 Figure 47 : Boisement sur les coteaux, plateau agricole en arrière-plan ...... 70 Figure 48 : L’étang Saint-Sébastien à gauche bordé de boisements, le plateau agricole à droite de la vue ...... 71 Figure 49 : La vallée du Frémur, en aval de la retenue du barrage Saint-Sébastien ...... 71

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Figure 50 : Identités paysagères du territoire ...... 72 Figure 51 : Les prés-salés ...... 74 Figure 52 : Vallée forestière ...... 74 Figure 53 : Étagement des paysages ...... 75 Figure 54 : Itinéraires routiers principaux ...... 76 Figure 55 : Chemin entre le barrage Saint-Sébastien et la vallée du Frémur ...... 77 Figure 56 : Le barrage, élément de rupture ...... 78 Figure 57 : L’ouvrage : arrivée sur le barrage ...... 79 Figure 58 : Le plan d’eau – les boisements en limite ...... 80 Figure 59 : Le sous-bois : boisement de feuillus, présence de fougères (langue de cerf) ...... 80 Figure 60 : Fougère (dryoptéris) ...... 81 Figure 61 : Cours d’eau affluent ...... 81 Figure 62 : La géographie de la vallée de Saint-Sébastien. Le barrage, élément de rupture ...... 82 Figure 63 : Résultats du suivi sanitaire des coquillages réalisé par l’IFREMER (bactériologie) ...... 84 Figure 64 : Résultats du suivi sanitaire des coquillages réalisé par l’IFREMER (contamination chimique) ...... 85 Figure 65 : Chapelle Saint-Sébastien ...... 86 Figure 66 : Ruines templières ...... 87 Figure 67 : Chemin de randonnée, longeant la retenue, devenu impraticable : branchages en travers du chemin côté nord de la retenue (à gauche) et pont de bois effondré au niveau de la queue de la retenue (à droite) ...... 87 Figure 68 : Les chemins de randonnées aujourd’hui proposés concernant la retenue de Saint-Sébastien ...... 88 Figure 69 : Les Écuries de Saint-Sébastien...... 89 Figure 70 : Localisation des écuries ...... 89 Figure 71 : Nature des îlots PAC aux alentours du secteur d’étude (RPG 2015) ...... 90 Figure 72 : Délimitation du Chemin d’accès au site (situation actuelle et confortement) ...... 92 Figure 73 : Délimitation de la zone d’emprise du chantier en aval du barrage ...... 92 Figure 74 : Zone d’installation du chantier ...... 93 Figure 75 : Exemple de chantier en pied d’ouvrage ...... 94 Figure 76 : Modélisation de la vidange en année normale ...... 99 Figure 77 : Modélisation de la vidange en année quinquennale sèche ...... 99 Figure 78 : Modélisation de la vidange en année quinquennale humide ...... 99 Figure 79 : Évolution des MES lors d’une vidange ...... 100 Figure 80 : Exemple de cuvette de retenue en fin de vidange ...... 101 Figure 81 : Exemple de cuvette après ensemencement en prairie ...... 101 Figure 82 : Implantation des filtres à paille en aval de la retenue et exemple de filtre © Modul’AP ...... 105 Figure 83 : Exemples de filtres à paille © Modul’AP (haut) ...... 106 Figure 84 : Effet des MES et du relargage d’azote ammoniacal sur les alevins ...... 111 Figure 85 : Réajustements géomorphologiques théoriques du chenal dans le sous-système amont, suite à l’effacement d’un ouvrage. (A) Évolution au sein de la retenue et (B) modifications du profil en travers (d’après Doyle et al., 2003a) ...... 116 Figure 86 : Coupe transversale du barrage de Saint-Sébastien au niveau de l’évacuateur de crue ...... 117 Figure 87 : Stabilisation des berges avec de la toile coco ...... 118 Figure 88 : Exemple d’arbres aux racines exondées suite à un abaissement du niveau de l’eau (source : J-R Malavoi) ...... 120 Figure 89 : La retenue : élément de rupture du réseau de zones humides liées au réseau hydrographique (source : SAGE BSB) ...... 120 Figure 90 : Plan des aménagements dans la cuvette du plan d’eau ...... 121 Figure 91 : Géographie de la vallée après effacement du barrage ...... 123 Figure 92 : Illustrations de réhabilitation d’anciennes retenues ...... 124 Figure 93 : Circuit de transport des déblais ...... 125 Figure 94 : Localisation des zones Natura 2000 à proximité du site ...... 127 Table des tableaux

Tableau 1 : Références et localisations des échantillons premiers prélevés ...... 6 Tableau 2 : Épaisseurs de vases par profil ...... 9

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Tableau 3 : Calcul du rapport C/N pour les trois échantillons ...... 14 Tableau 4 : Normes d’interprétation pour l’azote (CALVET et VELLEMIN, 1986) ...... 15 Tableau 5 : Qualité des sédiments de la retenue ...... 18 Tableau 6 : Régime hydraulique sur les deux ruisseaux (corrélation appliquée entre les données des deux ruisseaux)25 Tableau 7 : Régime hydraulique sur les ruisseaux en amont de la retenue ...... 25 Tableau 8 : Régime de crues sur le Frémur et les ruisseaux en amont de la retenue ...... 27 Tableau 9 : Débits de la crue décennale pour la retenue de Saint-Sébastien ...... 27 Tableau 10 : Éléments constituant l’état écologique ...... 30 Tableau 11 : Couleurs du système d’évaluation utilisé ...... 31 Tableau 12 : Qualité du « Frémur Hénanbihen à Pléboulle » en 2013 ...... 34 Tableau 13 : Objectifs de qualité piscicole ...... 41 Tableau 14 : Détail de l’orientation 9.2 (SRCE Bretagne, 2015) ...... 53 Tableau 15 : Objectifs de qualité piscicole à respecter en aval du barrage ...... 103 Tableau 16 : Niveaux de qualité à respecter lors de la vidange ...... 104 Tableau 17 : Surface d’épandage nécessaire pour les sédiments retenus dans les filtres ...... 107 Tableau 18 : Compatibilité du projet avec le SDAGE Loire-Bretagne ...... 129 Tableau 19 : Compatibilité du projet avec le SAGE Arguenon-Baie de la Fresnaye ...... 131 Tableau 20 : Comparaison multicritère des scénarios d’aménagement du barrage ...... 133 Tableau 21 : Synthèse des opérations à mettre en œuvre par degré d’urgence ...... 134 Tableau 22 : Comparaison du coût des scénarios d’aménagement du barrage ...... 135 Table des annexes

Annexe 1 Profils bathymétriques Annexe 2 Analyses des sédiments de la retenue Annexe 3 Campagne de mesures des IBGN Annexe 4 Courrier des conchyliculteurs

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1 ETAT INITIAL 1.1 Contexte physique 1.1.1 Climat Les données météorologiques sont fournies par Météo-France pour la station de Saint-Brieuc (1981-2010).

1.1.1.1 Températures Les températures sont douces à Saint-Brieuc. La moyenne annuelle des températures moyennes mensuelles est égale à 11,2°C. La moyenne des températures maximales est de 14,6°C, celle des minimales est de 7,8°C. Les périodes les plus froides correspondent aux mois de décembre, janvier et février, durant lesquelles les minimales oscillent en moyenne entre 3°C et 4°C. Les mois les plus chauds sont ceux de juillet et août où les maximales peuvent atteindre en moyenne 17°C. La moyenne annuelle des durées moyennes mensuelles d’insolation à Saint-Brieuc est de 1 565 heures. La durée moyenne d’insolation maximale est de 200 heures au mois de juin tandis que celle minimale est de 64 heures aux mois de décembre et janvier.

1.1.1.2 Pluviométrie La pluviométrie moyenne annuelle est de 751 mm, répartie de manière assez homogène tout au long de l’année. Il pleut en moyenne 128 jours par an (jours avec des précipitations > à 1mm). Les hauteurs moyennes mensuelles les plus élevées sont observées d’octobre à janvier (75 à 83 mm). Les plus faibles hauteurs (environ 40 mm) sont enregistrées en juillet et août.

1.1.1.3 Vents Le vent est un paramètre climatique qui présente un grand intérêt puisqu’il véhicule les odeurs et les polluants et propage les bruits. A Saint-Brieuc, les vents peuvent provenir de toutes les directions. Toutefois, trois courants dominants peuvent être observés :  Les vents les plus fréquents sont les vents de provenance Sud-ouest de vitesse comprise entre 1,5 et 8 m/s le plus souvent mais parfois également de vitesse supérieure à 8 m/s ;  Les vents de secteur Ouest de vitesse comprise entre 1,5 et 8 m/s et moins fréquents que les précédents ;  Les vents de secteur Nord-est également de vitesse comprise majoritairement entre 1,5 et 8 m/s. La plus importante rafale de vent, soit 176 km/h a été mesurée lors de la tempête d’octobre 1987. C'est pendant la période hivernale que le vent souffle le plus fort avec environ 10 à 12 jours en moyenne par mois de décembre à février où la vitesse du vent est supérieure ou égale à 16 m/s (58 km/h).

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Figure 1 : Rose des vents sur la station de St-Brieuc (source : METEO-FRANCE)

L’ensemble de ces données climatologiques permet donc de caractériser le secteur d’étude : climat océanique relativement doux, aux précipitations et à l’insolation moyennes.

1.1.2 Géologie Selon les cartes géologiques de Saint-Cast et Lamballe au 1/50 000, la retenue s’inscrit dans des dépôts alluvionnaires fluviaux. La partie aval du ruisseau de Saint-Sébastien ainsi que le Frémur sont constitués, quant à eux, d’alluvions estuariennes. Les formations présentes aux abords de la retenue et sur son bassin versant sont essentiellement constituées de roches métamorphiques.

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Figure 2 : Carte Géologique du BRGM au 1/50 000ème

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1.1.3 Bathymétrie

1.1.3.1 Etude de l’envasement de l’étang Dans un étang, les accumulations de sédiments dépendent de plusieurs facteurs :  Eau libre ou non (traversé par un cours d’eau avec un transit de la masse d’eau par des ouvrages de type clapet, vannes, moulin assurant un débit de réserve au cours d’eau aval) ;  Présence d’une différence topographique importante avec le bassin versant. Elles différent ainsi généralement entre la zone de confluence d’un cours d’eau avec l’étang et les zones abritées proches des digues/barrages en aval de la retenue. Les sédiments d’un étang sont le plus fréquemment d’origine terrigène (érosion et transport sédimentaire depuis le bassin versant). A noter également que plus le débit du cours d’eau qui alimente l’étang est important, plus la charge solide qu’il transporte l’est tout autant. La sédimentation en étang peut aussi être d’origine autochtone, associée à la production de matière organique (matières algales, squelette des organismes vivants, …) et de coquilles d’organismes. On assiste généralement à un gradient de dépôt des matériaux : les plus grossiers arrivent dans l’étang se déposent en entrée de celui- ci (delta de dépôt) et les sédiments fins décantent dans la partie aval du plan d’eau. A long terme, un étang non entretenu se comble et disparait par l’effet de l’eutrophisation. Cette étude a comporté différentes phases permettant de déterminer l’état quantitatif et qualitatif des sédiments accumulés :  des levés bathymétriques pour caractériser la topographie des fonds de la retenue,  des prélèvements de sédiments au moyen d’une benne Ekman, ayant fait l’objet d’analyses en laboratoire (EUROFINS),  des sondages à la perche pour évaluer l’épaisseur des sédiments, en essayant d’atteindre le terrain naturel ancien. Cette étude a pour objectifs de préciser :  le volume et la répartition des vases accumulées dans l’étang,  la nature des sédiments.

1.1.3.2 Méthodologie Les épaisseurs et la nature des sédiments ont respectivement été déterminées par des mesures bathymétriques et par l’analyse d’échantillons prélevés à la benne. Les mesures et prélèvements ont été effectués du 13 au 15 octobre 2014.

1.1.3.2.1 Etude bathymétrique Les mesures bathymétriques ont été réalisées selon 10 profils transversaux implantés perpendiculairement aux berges. Les profils sont numérotés de l’amont vers l’aval pour les 7 premiers. Les profils 8 à 10 concernent la queue sud de l’étang. Les points de sondage des profils sont reportés dans la Figure 3. Lors de l’intervention, des zones d’atterrissement relativement importantes ont été observées dans la partie amont de l’étang et dans la partie amont de queue sud. Toutes les mesures ont été effectuées de la rive droite vers la rive gauche. Les points de mesure sont situés sur le profil et généralement espacés de 5 mètres, mais cela est fonction de la longueur des profils et des hétérogénéités de fond. A chaque point de mesure, l’épaisseur des vases a été déterminée par l’emploi combiné d’une sonde de profondeur et d’une perche graduée avec embout adapté. La sonde donne la hauteur d’eau tandis que le refus d’enfoncement de la perche ou l’accroissement de l’effort indique la cote du fond originel de l’étang.

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Figure 3 : Localisation des profils bathymétriques et des prélèvements réalisés

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1.1.3.2.2 Prélèvement et analyses des sédiments Comme l’indique le Tableau 1, les prélèvements pour analyses des sédiments comportent 10 échantillons premiers, prélevés grâce à une benne Ekman.

Tableau 1 : Références et localisations des échantillons premiers prélevés

Référence échantillon Localisation premier Profil 5, à 37,5 m P5 (37,5) de la rive droite Profil 6, à 15,5 m Zone amont P6 (15,5) de la rive droite Profil 7, à 20 m P7 (20) de la rive droite Profil 1, à 25 m P1 (25) de la rive droite Profil 2, à 75 m Zone aval P2 (75) de la rive droite Profil 3, à 23 m P3 (23) de la rive droite Profil 8, à 36 m P8 (36) de la rive droite Profil 9, à 29,5 m P9 (29,5) Queue sud de de la rive droite l’étang Profil 10, à 8,5 m P10 (8,5) de la rive droite Profil 10, à 28,5 m P10 (28,5) de la rive droite

Trois échantillons moyens ont été préparés pour les analyses physico-chimiques. Le premier a été constitué à partir des 4 échantillons premiers prélevés dans la queue sud de l’étang (profils P8 à P10), le second à partir des 3 échantillons premiers situés dans la zone proche du barrage (profils P1 à P3), et enfin le troisième à partir des 3 échantillons premiers prélevés en amont de l’étang (profils P5 à P7). Les analyses sont réalisées sur notre commande par le laboratoire EUROFINS.

1.1.3.3 Caractérisation des sédiments

1.1.3.3.1 Synthèse bathymétrique – volume de sédiments Les modélisations faites à partir des données de sondages montrent que le volume total de sédiments déposés dans la retenue avoisinerait 14 000 m3, pour un volume d’eau de 84 000 m3. Le volume de la retenue est donc occupé à un peu plus de 14 % par des sédiments. La masse volumique sur échantillon brut des sédiments in situ est comprise entre 1 et 1,4 g/cm3, soit de 1,25 à 1,60 g/cm3 sur la phase solide. On estime alors la masse de matériau présente dans la retenue à environ 20 000 tonnes.

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Figure 4 : Carte des épaisseurs de sédiments

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Figure 5 : Carte de la hauteur d’eau

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L’analyse des profils (Annexe 1) montre un envasement relativement homogène au sein de la retenue (environ 0,55 m de vases en moyenne). L’épaisseur de vases apparaît plus importante dans l’axe de la retenue avec des hauteurs de vases pouvant atteindre 2,45 m. Les bords de la retenue sont en revanche caractérisés par de faibles épaisseurs de sédiments. Au plus près de la digue, l’épaisseur des sédiments est au maximum de 1,70 m.

Tableau 2 : Épaisseurs de vases par profil

Épaisseur Épaisseur Épaisseur minimale moyenne maximale (m) (m) (m)

Profil 1 0 0,69 1,70

Profil 2 0 0,59 1,15

AVAL ZONE ZONE Profil 3 0 0,52 2,42

Profil 4 0 0,49 2,05

Profil 5 0 0,66 1,64

Profil 6 0 0,53 1,81

ZONE ZONE AMONT Profil 7 0 0,42 1,66

Profil 8 0 0,50 1,27

Profil 9 0 0,55 1,59

SUD

ETANG QUEUE Profil 10 0 0,55 0,80

1.1.3.3.2 Qualité des sédiments

1.1.3.3.2.1 Réglementation L’interprétation des résultats vis-à-vis de l’innocuité des matériaux se fait par rapport à :  L’arrêté du 9 août 2006 relatif aux niveaux à prendre en compte lors d’une analyse de rejets dans les eaux de surface ou de sédiments marins, estuariens ou extraits de cours d’eau ou de canaux relevant respectivement des rubriques 2.2.3.0, 4.1.3.0 et 3.2.1.0 de la nomenclature annexée au décret n° 93-7 43.  L’arrêté du 8 janvier 1998 relatif à l’épandage, sur sols agricoles, des boues issues du traitement des eaux usées. Cet arrêté, développé spécifiquement pour les boues de station d’épuration destinées à l’épandage agricole et excluant de son champ d’application les produits de curage, est très souvent cité comme référence, sur la base soit des valeurs « sols », soit des valeurs « boues », en fonction de l’interprétation qui peut être faite localement et surtout du devenir des matériaux.

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1.1.3.3.2.2 Résultats des analyses Rappelons que les analyses ont porté sur trois échantillons moyens (zone amont, zone aval et queue sud de la retenue). Les analyses chimiques sont réalisées par EUROFINS sur commande de SAFEGE (annexe 2). Les paramètres physico-chimiques recherchés sur les trois échantillons moyens de sédiments sont les suivants :  Caractérisation de base :  Matière Sèche (MS)  Masse volumique  Azote total Kjeldahl et Azote ammoniacal (NH4)  Carbone organique total (COT)  Granulométrie  Perte au feu à 550 °C

 Métaux :  Cuivre (Cu)  Nickel (Ni)  Zinc (Zn)  Plomb (Pb)  Cadmium (Cd)  Mercure (Hg)  Chrome (Cr)  Arsenic (As)

Mais également Calcium, Magnésium, Phosphore, Potassium, Oxyde de calcium, Oxyde de Magnésium, Oxyde de Potassium et Phosphore total.

 PCB (polychlorobiphényles) et HAP (hydrocarbures polyaromatiques) :  Total des 7 principaux PCB (congénères 28, 52, 101, 118, 138, 153, 180)  HAP (16) et somme des HAPs  Microbiologie :  E. Coli  Entérocoques intestinaux

Granulométrie Dans la retenue s’accumule une partie des sédiments des petits bassins-versants amont, le barrage empêchant le bon déroulement du transit sédimentaire. Il s’agit de sédiments à texture limoneuse (Figure 6).

La granulométrie des sédiments est plus précisément caractérisée par une fraction argileuse comprise entre 3 et 7 %, une fraction limoneuse dominante qui constitue environ 70 % des sédiments et enfin une fraction sableuse, d’environ 30 %. On constate globalement une certaine homogénéité dans la composition des sédiments, d’amont en aval mais on constate que les matériaux les sables, plus grossiers et plus lourds que les autres, sont plus importants aux débouchés des deux ruisseaux dans la retenue (éch. 1 « queue sud » et éch. 3 « amont »). En revanche, les sédiments plus légers (argiles), parviennent à parcourir plus de distance au sein de la retenue, d’où leur fraction plus importante dans l’échantillon 2 « aval ».

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Ech. 1 Ech. 2 Ech. 3 MOYENNE (queue sud) (aval) (amont)

% % % %

Argile 3 7 3 4 (< 2 µm)

Limon

(2 à 50 67 79 59 68 µm)

Sable

(> 50 30 14 38 28 µm)

Total 100 100 100 100

Comme pour un sol, la stabilité structurale des sédiments est déterminée à partir de sa texture, de son aptitude au tassement et à la présence d’agrégats stables. La texture des sédiments est déterminée à partir de la répartition des minéraux (sables, limons et argile). Le « triangle des textures » permet d’identifier la texture des sédiments comme étant limoneuse (limon léger sableux) (Figure 6). Les sols limoneux possèdent une bonne capacité de rétention de l’eau ce qui peut néanmoins représenter un désavantage car en période très pluvieuse, ils deviennent difficiles à travailler étant gorgés d’eau ; ils deviennent alors peu portants et sensibles au tassement. Pour l’éviter, il est important de conserver une quantité suffisante en matière organique.

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Figure 6 : Détermination de la texture des sédiments

Kheyrabi et Monnier ont mis en évidence l’influence de la composition granulométrique sur la stabilité structurale en l’absence des autres facteurs. Ils en ont tirés un triangle structural (Figure 7) où les sols limoneux apparaissent comme les plus instables au contraire des sols argileux. Par ailleurs, ces deux auteurs démontrent que les sols à texture plus grossière ou plus fine sont moins sensibles au détachement par la pluie du fait de la masse plus importante de leurs particules ou de la plus grande stabilité des agrégats. On évalue ce phénomène grâce à la battance. Elle représente le défaut d’un sol qui, par dégradation de sa structure grumeleuse et de sa porosité sous l’action de la pluie, présente une induration superficielle (formation d’une croûte de battance). La battance freine l’alimentation en eau et la respiration du sol, au détriment de leur vie biologique et de leur productivité. Elle augmente et contrarie la levée des plantules après la germination. De plus, elle accentue le phénomène d’érosion.

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Figure 7 : Évaluation de la battance des sédiments de la retenue de Saint-Sébastien

La dégradation de la structure et de la texture des sols limoneux peut être atténuée si ces sols contiennent suffisamment de matière organique. Celle-ci diminue en effet les risques de battance. Son maintien à des teneurs suffisantes est, par conséquent, un facteur clé pour préserver à long terme la qualité physique des sols. La perte au feu permet de mesurer directement la matière organique dans le sol.

Matière organique (MO) La teneur en matière organique n’est pas une donnée utilisée pour adapter les recommandations de fertilisation ; néanmoins, elle joue un rôle important dans la fertilité du sol. Elle amplifie grandement la capacité d’échange cationique du sol et elle retient les nutriments assimilables par les plantes. Ainsi, la matière organique est un réservoir de nutriments lentement assimilables. La méthode qui a été utilisée ici pour déterminer la matière organique est l’incinération (perte au feu). Les résultats obtenus sur les échantillons montrent des valeurs comprises entre 4,5 % (queue sud) et 11 % (aval) de matière organique sur la matière sèche, ce qui constitue des taux normaux à élevés pour des sédiments de cours d’eau.

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Éléments d’interprétation générale Par analogie à un sol, on peut rappeler que :  Pour les prairies permanentes :  MO < 40 ‰ teneur modérée en MO  40 ‰ ≤ MO < 80 ‰ sol bien pourvu en MO  MO ≥ 80 ‰ teneur élevée en MO  Pour toutes les cultures (y compris prairies cultivées) :

Ainsi, les sédiments de la retenue sont riches en matière organique en comparaison à un sol.

Le rapport C/N C/N est le rapport entre le carbone organique et l’azote total. C’est un indicateur du potentiel humigène du produit, qui permet de juger du degré d’évolution de la matière organique, c’est-à- dire de son aptitude à se décomposer plus ou moins rapidement dans le sol. Il est couramment admis que, plus le rapport C/N d’un produit est élevé, plus il se dégrade lentement dans le sol et fournit de l’humus stable. Pour chacun des trois échantillons, le rapport C/N a été déduit des mesures de Perte au feu et d’azote NTK effectuées en laboratoire. Le carbone organique est estimé en appliquant un facteur ½ à la perte au feu (GIROUX et AUDESSE, 2004). NB : la perte au feu étant exprimée en % MS, il est nécessaire d’effectuer une conversion : 1 % MS = 10 g/kg MS.

Tableau 3 : Calcul du rapport C/N pour les trois échantillons

Ech. 1 (queue Ech. 2 (aval) Ech. 3 (amont) MOYENNE sud)

Carbone organique estimé 23,4 55,5 40,5 39,8

(g/kg)

NTK 2 5 3,2 3,4 (g/kg)

C/N 11,7 11,1 12,6 11,8

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Les teneurs en azote Kjeldahl (NTK) observées dans les échantillons témoignent d’un sol qui présente des teneurs en azote très élevées. Les normes d’interprétations pour l’azote sont rappelées ci-après :

Tableau 4 : Normes d’interprétation pour l’azote (CALVET et VELLEMIN, 1986)

Très Pauvre Moyen Riche Très riche Azote (%) pauvre Kjeldahl < 0,05 0,05-0,1 0,1-0,15 0,15-0,25 > 0,25

Habituellement, il est admis qu’un rapport C/N compris entre 9 et 12 est correct. Les valeurs calculées pour les sédiments de la retenue sont représentatives d’un sol sain où la vie microbienne est active, la matière organique relativement bien décomposée.

Figure 8 : Grille d’interprétation du rapport C/N

Valeur fertilisante Pour déterminer le pouvoir agronomique des sédiments, deux aspects doivent être pris en compte :  l’aspect structural des sédiments notamment leur texture, leur aptitude au tassement et la stabilité des agrégats ;

 la valeur nutritive des sédiments à travers ici les teneurs en oxydes échangeables : K20, MgO et P2O5. D’un point de vue structural, nous avons précédemment vu que les sédiments de la retenue, de par leur forte teneur en limons, étaient fortement battants et demeuraient très instables.

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Figure 9 : Interprétation des résultats de l’analyse granulométrique : stabilité et structure (SOLTNER, INRA, 2000)

Afin de déterminer le pouvoir fertilisant, les teneurs des principaux éléments nutritifs des trois échantillons ont été analysées (K20, MgO et P2O5).

Ech. 1 Ech. 2 Ech. 3

(queue sud) (aval) (amont)

K20 702 2 870 993 mg/kgMS

MgO 3 510 9 160 4 550 mg/kgMS

P2O5 861 3 570 1 380 mg/kgMS

Les résultats ont été comparés aux normes d’interprétation COMIFER (pour les sols) détaillées dans le tableau suivant.

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Figure 10 : Grille d’interprétation des teneurs en analyses classiques

Les sédiments de la retenue s’avèrent donc être très riches en nutriments comparativement à un sol. Cependant, il est nécessaire de savoir qu’un étang est généralement eutrophe, c’est-à- dire riche en nutriments. Cela ne présente aucun danger pour la faune piscicole, les espèces adaptées peuvent s’y développer et s’y reproduire. Dans les étangs, les contaminations dépendent des apports du bassin versant. Dans les zones agricoles, ce qui est le cas ici, ce sont souvent des matières azotées et phosphorées qui s’accumulent dans les sédiments. Notons que le déséquilibre d’un étang, souvent lié à un phénomène de dystrophie (eutrophisation accélérée), peut se manifester par :  Un développement excessif d’herbiers aquatiques (dans les premiers stades) ;  Une faible teneur en oxygène dissous et un faible pourcentage de saturation des eaux de l’étang ;  Des signes comportementaux des poissons (ils remontent à la surface) ;  L’apparition d’efflorescences cyanobactériennes. Le plan d’eau de Saint-Sébastien ne semble donc pas être soumis à un phénomène d’eutrophisation avancé ; cependant, il faut noter que l’évolution naturelle de l’étang va être l’eutrophisation du milieu.

Éléments traces métalliques et organiques Les résultats de la qualité des sédiments sur les éléments traces métalliques (E.T.M.) sont comparés aux valeurs de référence dans les sols et dans les produits à épandre. Cette comparaison permet de caractériser les sédiments sur ces paramètres.

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Tableau 5 : Qualité des sédiments de la retenue

Valeurs Valeurs de Valeurs de Unités max. référence 1 référence 1 mesurées Niveau S1 Niveau N1 Cadmium mg/kg MS 0,28 2 1,2 Chrome mg/kg MS 39,8 150 90 Cuivre mg/kg MS 36,4 100 45 Mercure mg/kg MS 0,26 1 0,4 Nickel mg/kg MS 25,2 50 37

Arsenic mg/kg MS 7,43 30 25

Plomb mg/kg MS 13,1 100 100 Zinc mg/kg MS 83,0 300 276

Niveau S1 : niveau permettant d’apprécier la qualité des sédiments extraits de cours d'eau ou canaux Niveau N1 : niveau permettant d’apprécier la qualité des sédiments marins ou estuariens

1 Arrêté du 9 Août 2006 relatif au niveau à prendre en compte lors d’une analyse de sédiments marins, estuariens ou extraits de cours d’eau ou canaux

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Les sédiments analysés présentent des teneurs en éléments traces métalliques en dessous des valeurs de référence. Les analyses indiquent que les teneurs en éléments traces métalliques sont relativement proches des teneurs naturelles présentes dans les sols ; tout en étant inférieures à ces références. On remarquera également que les valeurs maximales mesurées concernent toutes l’échantillon 2 « aval », dont la fraction en fines est plus importante. Ceci s’explique par le fait que l’on trouve une fraction importante des ETM du sol dans la phase argileuse : ils sont inclus dans les réseaux silicatés sous une forme très peu disponible, ou encore adsorbés à la périphérie des argiles. De plus, la matière organique participe efficacement à la rétention des ETM qui peuvent être retenus sous forme échangeable (donc assez facilement mobilisable) ou à l’état de complexes dans lesquels ils sont plus énergiquement fixés. L’échantillon 2 « aval » est effectivement plus riche en matière organique que les deux autres échantillons. Concernant les composés organiques de type hydrocarbures aromatiques (HAP) ou polychlorobiphényles (PCB), les analyses effectuées permettent de montrer l’absence de polluants organiques dans les sédiments. Les PCB totaux sont inférieurs à 0,007 mg/kg de sédiment sec et les HAP totaux sont inférieurs à 0,415 mg/kg de sédiment sec, valeurs bien en dessous des seuils S1 (respectivement. 0,680 mg/kg et 22,8 mg/kg).

1.1.3.4 Synthèse L’étude bathymétrique de la retenue de Saint-Sébastien a montré un envasement faible de celle- ci, malgré qu’aucun curage n’ait été effectué depuis plusieurs décennies. Les différentes analyses réalisées sur les échantillons de sédiments prélevés dans l’étang ont permis en outre de montrer leur innocuité. Très riches en matière organique due à l’accumulation de débris végétaux notamment, ils demeurent également très riches en nutriments. Le milieu agricole dans lequel s’inscrit la retenue en est probablement la cause principale. Les caractéristiques physiques des sédiments et notamment leur nature battante devra être prise en considération dans les travaux de renaturation de la cuvette du plan d’eau. 1.2 Eau 1.2.1 Hydrographie

1.2.1.1 La retenue Le barrage de Saint-Sébastien se situe à cheval sur les communes de FREHEL et de PLURIEN. Il est alimenté par 2 ruisseaux que nous nommerons le ruisseau du Papeu et celui du Pont de la Motte. Les principales caractéristiques sont rappelées ci-après.

1.2.1.1.1 Caractéristiques de la retenue La retenue présente les principales caractéristiques suivantes :  Superficie de la retenue : 2 ha environ  Cote de la retenue en exploitation normale : 32.0 m NGF IGN 69  Capacité de la retenue : Environ 100 000 m3.

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1.2.1.1.2 Caractéristiques du barrage Le barrage a été construit en 1962. D’une hauteur maximale de 11 m, il appartient à la classe C au sens du décret du 11 décembre 2007. Le barrage est équipé d’un évacuateur de crue et d’un ouvrage de vidange (vanne de fond). Cette vanne n’est toutefois plus manœuvrable. A noter également la présence d’une prise d’eau, hors service.

1.2.1.2 Les cours d’eau La retenue de Saint-Sébastien est alimentée par deux petits ruisseaux qui drainent une surface de 4,8 km2. Le premier ruisseau prend sa source au Papeu à une altitude de 55 mIGN69 et a un cours de 1,38 km de longueur, ce qui correspond à une pente moyenne de l’ordre de 9 mm/m. La superficie de son bassin versant en amont de la retenue est de 2,9 km2, et son périmètre est de 8 km. Le deuxième ruisseau (Pont de la Motte) est un affluent rive droite du premier, il draine plus d’un tiers de la surface totale du bassin versant en amont de la retenue de Saint-Sébastien avec 1,9 km². Le périmètre du bassin versant est de 7,3 km. Le ruisseau prend sa source à 82 m IGN69 d’altitude et s’écoule sur 1,95 km jusqu’à la retenue de Saint-Sébastien, soit une pente moyenne de près de 20 mm/m. Environ 1 km en aval de la retenue, le ruisseau de Saint-Sébastien se jette dans le Frémur.

Des profils ont été réalisés le 2 mars 2018 sur le ruisseau de St-Sébastien à l’aval immédiat du barrage (cf. Figure 13). Ces profils montrent des profondeurs supérieures à 1,5 m et une largeur du lit de l’ordre de 2 m à 2,5 m. Les profondeurs diminuent en allant vers l’aval.

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Figure 11 : Localisation de la retenue au sein du bassin versant de la Baie de Fresnaye

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Figure 12 : Contexte hydrographique au droit du secteur d’étude

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Barrage 1 2

Figure 13 : Profils sur le ruisseau de St-Sébastien et localisation

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1.2.2 Hydrologie Le Frémur dispose d’une station limnimétrique (banque HYDRO) : le Frémur à Hénanbihen (J1205410), couvrant un bassin versant de 67,8 km2 et mise en service en avril 2010. Compte tenu de la date de sa mise en service, les données disponibles à cette station limnimétrique sont insuffisantes pour pouvoir qualifier les débits caractéristiques en amont de la retenue ; c’est pourquoi ceux-ci seront extrapolés à partir d’une station limnimétrique située sur un ruisseau voisin (Figure 13). On notera qu’il existe un autre cours d’eau du même nom (Frémur), qui prend sa source sur la Communauté de Communes de (Codi) et qui dispose également d’une station limnimétrique, à Pleslin-Trigavou (37,5 km2). En matière de pluviométrie, on dispose des stations météorologiques principales de Météo- France aux aéroports de Saint-Brieuc et de Dinard.

Figure 14 : Stations limnimétriques sur les cours d’eau voisins de la zone d’étude

1.2.2.1 Régime hydraulique et régime de crue Le Frémur de Pleslin-Trigavou présente des caractéristiques hydrologiques et de bassin versant très similaires à celui du Frémur à Hénanbihen. C’est pourquoi, les caractéristiques des régimes hydrauliques et de crue ont été déterminées en appliquant une corrélation entre les données des deux ruisseaux. La corrélation obtenue est très bonne avec un coefficient de détermination de 98 %, et une pente de 1,67 légèrement plus faible que le rapport des surfaces des bassins versants (67,8 / 37,5 = 1,81) ; ainsi le débit spécifique du module du Frémur à Hénanbihen serait de 0,92 fois celui du Frémur à Pleslin-Trigavou, donc de l’ordre de 5,7 l/s/km2, ce qui est une très faible valeur.

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Tableau 6 : Régime hydraulique sur les deux ruisseaux (corrélation appliquée entre les données des deux ruisseaux)

Frémur à Pleslin-Trigavou Frémur à Hénanbihen

(37,5 km2) (67,8 km2) REGIME HYDRAULIQUE Débit spécifique du module 6.2 5.7 (l/s/km²) Module (l/s) 231 386

ETIAGE

QMNA5 (l/s/km²) 0.53 0.49 Débit d’étiage 19.9 33.2 (l/s)

Le régime hydraulique en entrée de la retenue de Saint-Sébastien a été déterminé à partir des débits spécifiques mensuels du Frémur à Pleslin-Trigavou affectés d’un coefficient de pondération de 0,92 ; le débit mensuel est ensuite obtenu par multiplication par la surface du bassin versant en amont de la retenue soit 4,8 km2.

Tableau 7 : Régime hydraulique sur les ruisseaux en amont de la retenue

Ruisseaux en amont de la retenue de Saint-Sébastien (4,8 km2) RÉGIME HYDRAULIQUE Débit spécifique du module 5.7 (l/s/km²) Module (l/s) 27.4

ÉTIAGE

QMNA5 (l/s/km²) 0.49 Débit d’étiage 2.3 (l/s)

Ce qu’il faut retenir…

Le module permet de déterminer un débit réservé de 2,7 l/s (1/10ème du module).

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La Figure 15 ci-après permet de visualiser le classement des modules annuels entre 2000 et 2017 calculés sur le ruisseau de Saint-Sébastien au droit de la retenue2. Cette analyse a également permis de définir les années caractéristiques suivantes :  Année normale : 2009  Année quinquennale sèche : 2003  Année quinquennale humide : 2008

Figure 15 : Classement des modules annuels 2000-2017 pour le ruisseau de St-Sébastien

Pour interpoler les valeurs des crues dans un bassin versant, la formule de Myer est généralement utilisée :    S 2  0, 8 Q2  Q1 *    S1 

Avec :

3  Q1 : débit donné (m /s), 3  Q2 : débit calculé (m /s),

 S1 : superficie du bassin versant donné (km²),

 S2 : superficie du bassin versant calculé (km²).

En application de cette formule, il faut appliquer un coefficient multiplicateur arrondi de 0,19 sur les valeurs des débits de crue du Frémur à Pleslin-Trigavou pour obtenir les valeurs des crues en amont de la retenue.

2 Le bassin versant est équivalent à celui des 2 ruisseaux en amont, soit 4,8 km2.

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Tableau 8 : Régime de crues sur le Frémur et les ruisseaux en amont de la retenue

Ruisseaux en amont de la Frémur à Pleslin-Trigavou retenue de Saint-Sébastien (37,5 km2) Fréquence de (4,8 km2) retour Débit Débit de Débit Débit de Coeff. de Coeff. de jour pointe jour pointe pointe pointe (m3/s) (m3/s) (m3/s) (m3/s) Biennale 2.7 4.3 1.59 0.5 0.8 1.59

Quinquennale 4.2 6.8 1.62 0.8 1.3 1.62

Décennale 5.2 8.6 1.08 1.0 1.1 1.08

Vicennale 6.2 10 1.61 1.2 1.9 1.61

Cinquantennale 7.4 12 1.62 1.4 2.3 1.62

1.2.2.2 Régime de crues décennales et rares Des formules de calcul de type empirique sur des petits bassins versant donnent, pour la retenue de Saint-Sébastien, les débits décennaux de pointe suivants :

Tableau 9 : Débits de la crue décennale pour la retenue de Saint-Sébastien

Méthode Débit de pointe (m3/s)

Gumbel (Banque HYDRO) 1,75

CRUPEDIX 1,21

SOCOSE 1,31

Méthode rationnelle 1,56

Ce qu’il faut retenir…

Ainsi, pour la suite de l’étude, il est retenu la valeur de 1,30 m3/s pour le débit de pointe d’occurrence décennale (estimation Soccose). La durée caractéristique de la crue fournie par la méthode de SOCOSE est de 11,1 heures.

La détermination de la valeur des débits à des fréquences rares peut être réalisée par la méthode du gradex.

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Les débits de pointe retenus pour la suite de l’étude seront les débits extrapolés par la méthode du Gradex esthétique. 1.3 Qualité des cours d’eau 1.3.1 Objectifs de la masse d’eau La masse d’eau superficielle qui concerne la zone d’étude est libellée « Le Frémur d’Hénanbihen et ses affluents depuis la source jusqu’à la mer » et porte le code masse d’eau FRGR0035. Les objectifs d’état retenus par le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 pour cette masse d’eau est l’atteinte du « bon état » écologique en 2021.

1.3.2 Le classement écologique des cours d’eau mis en place par la DCE

1.3.2.1 Généralités La Directive-Cadre sur l’Eau (DCE), votée en 2000, a conduit à la mise en place de nouveaux critères de jugement de la qualité des eaux. Les objectifs de qualité anciennement définis par cours d’eau, ou tronçons de cours d’eau, ont ainsi été remplacés par des objectifs environnementaux, retenus par masse d’eau, et fixés par les SDAGE. Le bon état « global » est la conjonction :  du bon état écologique. L’état écologique se décline en 5 classes d’état, de « très bon » à « mauvais », et reflète la qualité de la structure et du fonctionnement des écosystèmes aquatiques. Le tableau suivant synthétise l’ensemble des éléments pris en compte dans la détermination de l’état écologique ;

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 du bon état chimique. L’état chimique est évalué par rapport au respect des normes de qualité environnementale pour 41 substances. Il ne prévoit que deux classes d’état : respect ou non-respect du bon état.

A noter

L’évaluation de l’état d’une masse d’eau se fait en appliquant la règle du paramètre déclassant : la classe d’état de l’élément de qualité est déterminée par la classe d’état du paramètre le plus déclassant. De même, l’état écologique est déterminé par la classe d’état de l’élément de qualité le plus déclassant. Enfin, le bon état global d’une masse d’eau de surface est ainsi atteint lorsque son état écologique et son état chimique sont au moins bons (article 2 §18 de la DCE).

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Tableau 10 : Éléments constituant l’état écologique

ÉLEMENTS DE PARAMETRES

QUALITE ANALYSES

COMPOSITION ET Indice ABONDANCE DE LA FLORE Biologique AQUATIQUE Diatomées

COMPOSITION ET Indice ABONDANCE DE LA FAUNE Biologique QUALITE BIOLOGIQUE BENTHIQUE INVERTEBREE Global

COMPOSITION, ABONDANCE ET STRUCTURE Indice Poisson DE L’AGE DE Rivière

L’ICHTYOFAUNE

Oxygène dissous

DBO5 BILAN DE L’OXYGENE Carbone organique dissous

3- PO4

Phosphore total

ECOLOGIQUE +

QUALITE PHYSICO- NUTRIMENTS NH4

CHIMIQUE - NO2

- NO3

ETAT Eaux salmonicoles TEMPERATURE Eaux cyprinicoles

pH min ACIDIFICATION pH max

QUALITE - - HYDROMORPHOLOGIQUE

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Figure 16 : Détermination de l’état d’une masse d’eau (source : La qualité des cours d’eau en Île- de-France)

Les codes couleurs sont les couleurs des systèmes d’évaluations de la qualité des cours d’eau allant du rouge au bleu.

Tableau 11 : Couleurs du système d’évaluation utilisé

Auparavant, c’est le système d’évaluation de la qualité de l’eau des rivières (SEQ-Eau) qui permettait d’évaluer la qualité de l’eau et son aptitude à assurer certaines fonctionnalités : maintien des équilibres biologiques, production d’eau potable, loisirs et sports aquatiques, aquaculture, abreuvage des animaux et irrigation. Aujourd’hui, de nouvelles règles d’évaluation ont été établies, permettant de qualifier l’état d’une masse d’eau au sens strict de la Directive Cadre sur l’Eau. Les valeurs-seuils, établies dans l’arrêté du 25 janvier 2010 et utilisées pour l’analyse des paramètres physico-chimiques, sont en grande partie issues du SEQ-Eau. Pour chaque paramètre macropolluant est calculé le percentile 90. Annuellement, on retient le résultat le moins bon après avoir retiré 10 % des données les plus mauvaises. En appliquant ce calcul pour 12 valeurs, on retient le 11ème résultat le plus mauvais de la série. Ce percentile est comparé aux valeurs seuils des cinq classes d’état. Pour chaque élément de qualité, la classe d’état retenue est donnée par le percentile du paramètre le plus déclassant.

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Figure 17 : Définition des limites des classes d’état des paramètres physico-chimiques selon l’arrêté du 25 janvier 2010 modifié par l’arrêté du 27 juillet 2015

Figure 18 : Définition des limites des classes d’état des paramètres biologiques selon l’arrêté du 25 janvier 2010 modifié par l’arrêté du 27 juillet 2015

1.3.2.2 Le suivi biologique Les éléments biologiques sont définis par trois paramètres :  la composition et l’abondance de la flore aquatique (Indice Biologique Diatomées – IBD) ; Les diatomées sont des algues microscopiques qui colonisent tous les milieux aquatiques. Elles présentent la caractéristique de ne pas dépendre du support sur lesquels on les trouve, mais uniquement des caractéristiques physicochimiques de l’eau.

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 la composition et l’abondance de la faune benthique invertébrée (Indice macro-invertébrés – IBGN) ; Cet indice intègre deux caractéristiques du peuplement : la diversité des espèces présentes et la présence d’organismes « indicateurs » dont le niveau de sensibilité à la pollution est connu.  la composition, l’abondance et la structure de l’ichtyofaune (Indice Poisson-Rivière – IPR). Le poisson est sensible à la qualité physico-chimique de l’eau mais également aux conditions hydrologiques et morphologiques du cours d’eau (ripisylve, nature des fonds, vitesse d’écoulement…). L’indice est calculé à partir de la comparaison entre le peuplement théorique « idéal » lié à la nature du cours d’eau et les populations réellement présentes.

1.3.2.3 Le suivi physico-chimique Selon la DCE, les éléments physico-chimiques généraux interviennent essentiellement comme facteurs explicatifs des conditions biologiques. Les valeurs seuils des éléments physico- chimiques sont fixées de manière à respecter les limites de classes établies pour les éléments biologiques. 5 classes de qualité sont définies :

Figure 19 : Classes de qualité 1.3.3 Bilan sur l’état écologique

1.3.3.1 Données Agence de l’Eau Loire-Bretagne La base de données OSUR permet à l’Agence de l’Eau de mettre à disposition l’ensemble des informations recueillies dans le cadre de la surveillance de la qualité des cours d’eau et des plans d’eau. Ces données proviennent des réseaux de mesures du bassin en maîtrise d’ouvrage Agence de l’Eau, DREAL ou AFB, ou pour lesquels l’agence assure le financement ou le co- financement. Aucune station de mesure de l’Agence de l’Eau ne concerne le bassin versant de la retenue de Saint-Sébastien. Pour l’année 2013 (dernier état des lieux disponibles), les résultats synthétiques concernant la qualité du « Frémur Hénanbihen à Pléboulle » (station 04167600 située sur le Frémur, à environ 1 km en amont de sa confluence avec le ruisseau de Saint-Sébastien) sont présentés en page suivante. Il en résulte que l’état physico-chimique du Frémur Hénanbihen est médiocre sur cette période.

Ce qu’il faut retenir…

Compte tenu des règles d’évaluation de l’état écologique définies par l’arrêté du 25 janvier 2010, modifié par l’arrêté du 25 juillet 2015, on peut conclure à un état écologique moyen sur la masse d’eau du Frémur Hénanbihen.

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Tableau 12 : Qualité du « Frémur Hénanbihen à Pléboulle » en 2013

ÉLEMENTS DE QUALITE PARAMETRES RESULTAT

Indice Biologique bon Diatomées COMPOSITION ET ABONDANCE DE LA FLORE AQUATIQUE Indice Biologique Macrophytes en moyen Rivière ETAT COMPOSITION ET ABONDANCE DE LA Indice Biologique BIOLOGIQUE bon FAUNE BENTHIQUE INVERTEBREE Global

COMPOSITION, ABONDANCE ET Indice Poisson STRUCTURE DE L’AGE DE bon Rivière L’ICHTYOFAUNE

moyen

Oxygène dissous bon

DBO5 Très bon BILAN DE L’OXYGENE Carbone médiocre organique dissous

3- PO4 moyen

Phosphore total moyen

+ ETAT NUTRIMENTS NH4 bon

- PHYSICO-CHIMIQUE NO2 moyen

- NO3 moyen

Eaux salmonicoles Très bon TEMPERATURE Eaux cyprinicoles Très bon

ACIDIFICATION pH min Très bon

pH max Très bon

médiocre

ETAT

POLLUANTS bon SPECIFIQUES

ETAT ECOLOGIQUE MOYEN

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1.3.3.2 Données Communauté de Communes du Pays de Matignon La Communauté de Communes du Pays de Matignon opère un suivi de la qualité des eaux sur le Bassin Versant du Frémur. Des actions de suivis de la qualité de l’eau complémentaires à ceux existants (réseaux de surveillance, réseaux de contrôles, CQEL, …) ainsi qu’une étude de suivi sur une année des flux spécifiques issus des sous bassins versants afin d’affiner la hiérarchisation des zones prioritaires sont programmées. Les données concernent le Frémur au pont de Vaurouault (aval de la confluence avec ruisseau - + 3- de Saint-Sébastien), sur la période 2006 à 2016 et pour les paramètres NO3 , NH4 , PO4 et E. Coli.

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Pour les paramètres ammonium et orthophosphates, le bon état est respecté pour la majeure partie du temps. En revanche, le paramètre nitrates sur le Frémur ne semble respecter le bon état que depuis 2014. Pour le paramètre bactériologique E. Coli, les normes utilisées sont celles du SEQ-EAU version 2. Les résultats montrent des pics de bactéries importants mais ponctuels en 2007. La majorité des mesures oscillent entre un état moyen et un état mauvais.

D’autres mesures sont disponibles sur le ruisseau de Saint-Sébastien, 300 m en aval du barrage, sur la période 2012-2017 pour l’aspect « nitrates ». Les résultats montrent un bon état sur ce paramètre, sur ce bassin versant.

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1.3.4 Réalisation d’IBGN Dans le cadre des études relatives au barrage de Saint-Sébastien, le bureau d’études FISHPASS a procédé à la réalisation de deux IBGN en amont et en aval de la retenue. Ainsi, les 2 stations IBGN localisées en amont et en aval du barrage de Saint-Sébastien présentent toutes deux une qualité biologique moyenne, pour les peuplements de macro- invertébrés. L’équilibre des populations est similaire pour les deux stations. Il est assez faible avec une domination importante de l’ordre des gastéropodes qui est peu exigeant en termes de qualité d’eau et d’habitat.

Note IBGN : Note IBGN : 13/20 10/20

Figure 20 : Localisation et classe de qualité des points de mesure IBGN

L’étude est reportée en annexe 3.

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1.3.5 Bactériologie La DDTM des Côtes-d’Armor réalise un suivi bactériologique depuis 2000 sur le Frémur. Le point de suivi se trouve à Pléboulle, à l’aval immédiat de la confluence avec le ruisseau de Saint- Sébastien (cf. Figure 21). Le paramètre mesuré est la concentration en E. Coli. Le premier graphique en page suivante (Figure 22) présente l’ensemble des mesures réalisées depuis 2000 et jusqu’à décembre 2017 inclus. Il met en évidence que la majorité des valeurs sont comprises entre 100 et 10 000 unités/100 ml. Le second graphique (Figure 23) présente l’évolution des médianes annuelles. Majoritairement comprises entre 1 000 et 2 000 unités/100 ml, elles sont à nouveau à la hausse en 2016 et 2017 après avoir connu 3 années de baisse (2013-2015). Les valeurs des 2 dernières années sont assez élevées au regard de la chronique disponible. La vidange étant prévue pour le mois d’avril 2019, nous avons calculé la médiane des mois d’avril depuis 2000. Elle s’élève à environ 2 000 unités/100 ml.

Barrage

Point de suivi

Figure 21 : Localisation du point de suivi bactériologique

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Figure 22 : Résultats du suivi bactériologique sur le Frémur à Pléboulle

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Figure 23 : Résultats du suivi bactériologique sur le Frémur à Pléboulle (Médianes annuelles)

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1.4 Contexte piscicole

1.4.1 Objectifs de qualité piscicole

La vocation piscicole des cours d’eau est établie en application de la directive du Parlement et du Conseil du 18 juillet 1978 modifiée par celle du 6 septembre 2006 concernant la qualité des eaux douces ayant besoin d’être protégées pour être aptes à la vie des poissons. Selon ce texte, les eaux salmonicoles regroupent les rivières où vivent des poissons de la famille des salmonidés (saumons, truites, etc.). Ces poissons sont plus sensibles à la pollution de leur biotope que les cyprinidés. Le décret n° 91-1283 du 19 décembre 1991, relatif aux objectifs de qualité assignés aux cours d’eau, propose des valeurs guides et impératives pour la qualité des eaux des rivières salmonicoles et cyprinicoles (Tableau 13). Ces valeurs intègrent les propositions de la directive du 6 septembre 2006. Dans le cas présent, le ruisseau de Saint-Sébastien et le Frémur d’Hénanbihen sont classés en 1ère catégorie piscicole. La retenue de Saint-Sébastien ne fait l’objet d’aucun classement piscicole.

Tableau 13 : Objectifs de qualité piscicole

1ère catégorie 2ème catégorie Eaux salmonicoles Eaux cyprinicoles Valeurs Valeurs Valeurs Valeurs guides impératives guides impératives 50 %  9 50 %  9 50 %  8 50 %  7 O2 dissous (mg/l) 100 %  7 100 %  6 100 %  5 100 %  4 pH 6 - 9 6 - 9 Matières en suspension (mg/l)  25  25

Demande biochimique en  3  6 oxygène à 5 jours (mg/l) Nitrites (mg/l) < 0,01  0,1 < 0,03  0,3 Ammonium total (mg/l)  0,04  1  0,2  1

Ammoniac total non ionisé  0,005  0,025  0,005  0,025 (mg/l) Chlore résiduel total (mg/l)  0,005  0,005 Cu (soluble) (mg/l)  0,04  0,04 Zn (total) (mg/l)  0,3  1

1.4.2 Objectifs de continuité écologique et aspects réglementaires

1.4.2.1 Le SDAGE Loire-Bretagne Le SDAGE Loire Bretagne 2016-2021 ne classe pas le ruisseau de Saint-Sébastien en tant qu’axe migrateur ou réservoir biologique. En revanche, le Frémur d’Hénanbihen est classé comme axe migrateur à l’aval de la confluence avec le ruisseau. Les espèces concernées sont l’anguille et la truite de mer.

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1.4.2.2 Classement article L. 214-17 L’article L. 214-17 définit : 1 : une liste de cours d’eau, parties de cours d’eau ou canaux parmi ceux qui sont en très bon état écologique ou identifiés par les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau d’un bassin versant ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs vivant alternativement en eau douce et en eau salée est nécessaire, sur lesquels aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s’ils constituent un obstacle à la continuité écologique.

2°: Une liste de cours d’eau, parties de cours d’eau ou canaux dans lesquels il est nécessaire d’assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs.

Ce qu’il faut retenir…

Les arrêtés du 10 juillet 2012 classent le ruisseau de Saint-Sébastien en listes 1 et 2 du barrage de Saint-Sébastien inclus à la confluence avec le Frémur d'Henanbihen. Les espèces cibles citées par ces arrêtés sont l’Anguille et les espèces holobiotiques.

1.4.2.3 Obstacles à l’écoulement et ouvrages Grenelle Le barrage de Saint-Sébastien est recensé dans le référentiel des obstacles à l’écoulement (ROE 41476) présenté sur la figure ci-après. Un seuil est également identifié sur le Frémur à proximité. Inscrit dans les lois « GRENELLE », le rétablissement écologique des cours d’eau figure parmi les premières orientations du SDAGE Loire-Bretagne. La restauration de la morphologie plus généralement (c’est-à-dire la forme des berges et du lit) apparaît comme le levier le plus puissant pour améliorer l’état écologique des cours d’eau, le second étant la lutte contre les pollutions. Dans ce cadre, lorsque les ouvrages constituant des obstacles à la continuité écologique n’ont plus d’usage économique il s’agit préférentiellement de les effacer ou de les araser. Lorsqu’ils ont toujours un usage, il s’agit de les aménager ou d’adapter leurs conditions de gestion.

Le barrage de Saint-Sébastien est un ouvrage actuellement infranchissable pour les espèces piscicoles. Il est classé au titre du Grenelle 1, ce qui suppose d’y rétablir la continuité écologique.

1.4.2.4 Rivière classée saumon Les rivières classées à Saumon impliquent la mise en place de réglementation spécifique sur la pêche de ce migrateur amphihalin. Le ruisseau de Saint-Sébastien n’est pas une rivière classée à saumon par arrêté du 26 novembre 1987.

1.4.2.5 Plan Anguille D’après le Plan National Anguille, Tous les ouvrages identifiés dans la zone d’actions prioritaires pour l’anguille seront rendus franchissables à la montaison et à la dévalaison. Pour améliorer la dévalaison, et pour réduire la mortalité par les turbines, différentes mesures seront prises en fonction du contexte local, de la faisabilité technico-économique et des résultats attendus. Les mesures seront mises en place au cas par cas parmi les suivantes :  passe à dévalaison associés à des dispositifs d’évitement du passage des anguilles dans les turbines (grilles fines, réduction des vitesses et système de répulsion à ultra-sons, …),  turbines ichtyocompatibles (taux de mortalité quasi nuls à nuls),

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 l’arrêt de turbinage sur les pics de dévalaison. Le classement des ouvrages prioritaires au titre du Plan Anguille est associé au classement des cours d’eau au titre de l’article L. 214-17. Le barrage de Saint-Sébastien n’est pas cité en tant qu’ouvrage prioritaire au titre du Plan National Anguille.

Barrage de St-Sébastien

Seuil de jaugeage du Pont de Montbran

Figure 24 : Localisation des obstacles à l’écoulement identifiés par l’AFB (source : Référentiel ROE, CARMEN) 1.4.3 Espèces piscicoles En 1982, trois stations d’inventaires piscicoles ont été échantillonnées sur le Frémur en amont du Ruisseau de Saint-Sébastien. Les espèces recensées sont :  La Truite Fario ;  La Loche Franche ;  L’Anguille ;  Le Vairon ;  Le Gardon.

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1.4.4 Zones de frayères Le ruisseau de Saint-Sébastien est un affluent du Frémur. Or, le Frémur de sa source jusqu’à l’estuaire ainsi que ces affluents et sous affluents est nommé à l’article L. 432-3 du Code de l’Environnement comme zone de protection frayère. Les espèces ciblées sont la truite fario et la truite de mer.

Figure 25 : Illustration de la section aval du cours d’eau - mai 2015 - FISH-PASS

Des investigations complémentaires de terrain ont été réalisées au cours du mois de mai 2015 sur les linéaires de cours d’eau, afin d’en évaluer le potentiel d’accueil de frayères.

Figure 26 : Cartographie des habitats aquatiques

La configuration du lit en aval de la retenue présente un lit pseudo-sinueux avec un gabarit du lit de plein bord moyen de 2,30 m (min 1,5 m, max 4 m), un lit mouillé observé le jour de la visite de 1,5 m (min 0,8 m, max 2 m) et une hauteur d’eau moyenne observée de 15 cm (min 5 cm, max

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30 cm). Les faciès d’écoulement alternent entre des plats lotiques et lentiques. Quelques radiers sont observés. Le substrat est dominé par une granulométrie grossière de cailloux et graviers avec un certain taux de colmatage réparti sur le linéaire affectant les potentialités d’accueil de frayères.

Figure 27 : Cartographie des potentiels de frayères

Les tributaires la retenue présentent peu d’intérêt pour l’accueil de fraie. Sur le linéaire en aval de la retenue des séquences alternant avec des plats courants radier sur un substrat grossier de graviers et cailloux présente les capacités d’accueil nécessaire au fraie de Truite Fario. Ainsi, les opérations d’aménagement de la retenue devront prendre en compte la sensibilité du milieu pour en limiter les effets sur la faune piscicole et les sites de fraies potentiels. 1.5 Milieux naturels 1.5.1 Zones naturelles patrimoniales On peut constater (Figure 27) qu’aucune zone d’intérêt ne recoupe le périmètre du site. Cependant, on recense à proximité les zones d’intérêt du milieu naturel suivantes :  la ZICO « Cap Fréhel »  la ZICO « Iles de la Colombières, de la Nellière et des Haches »  la ZNIEFF de type I « Estuaire de Sables d’Or les Pins »  la ZNIEFF de type I « Falaise au sud de la Latte »  la ZNIEFF de type I « Pointe de la Corbière »  la ZNIEFF de type I « Pointe du Châtelet »  la ZNIEFF de type II « Baie de la Fresnaye »  le site inscrit « Pointe du Châtelet »  le site classé « Landes du Cap Fréhel et abords du Fort de la Latte ».

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Figure 28 : Zones d’intérêt du milieu naturel dans le secteur de la Baie de Fresnaye

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1.5.1.1 Les Z.N.I.E.F.F. (Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique) Source : Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie Il s’agit de secteurs du territoire particulièrement intéressants sur le plan écologique, participant au maintien des grands équilibres naturels ou constituant des milieux de vie d’espèces animales et végétales. Les ZNIEFF sont définies par l’article 23 de la loi du 8/01/93 relative au paysage et la circulaire 91.71 du 14/05/1991. On distingue deux types de ZNIEFF :  Les ZNIEFF de type 1, d’une superficie généralement limitée définies par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional ;  Les ZNIEFF de type 2 qui sont des grands ensembles naturels riches et peu modifiés ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Les zones de type 2 peuvent inclure une ou plusieurs zones de type 1. Le classement en ZNIEFF n’a pas de valeur juridique. Les ZNIEFF recensées à proximité du barrage de Saint-Sébastien sont localisées au sein du secteur de la Baie de Fresnaye, à plusieurs kilomètres du site :  ZNIEFF de type II : Baie de Fresnaye 530006065 (~ 2,5 km)  Superficie : 893 ha  Habitat déterminant : Vasières et bancs de sable sans végétations  Critères d’intérêt de la zone : faunistique et floristique  ZNIEFF de type I : Falaise au sud de la Latte 530008258 (~ 5,8 km)  Superficie : 40 ha  Habitat déterminant : Landes, fruticées, pelouses et prairies  Critères d’intérêt de la zone : floristique  ZNIEFF de type I : Pointe du Châtelet 530015141 (~ 8 km)  Superficie : 14 ha  Habitat déterminant : Côtes rocheuses et falaises maritimes  Critères d’intérêt de la zone : floristique et paysager  ZNIEFF de type I : Pointe de la Corbière 530015138 (~ 8 km)  Superficie : 17 ha  Habitat déterminant : Côtes rocheuses et falaises maritimes  Critères d’intérêt de la zone : floristique et paysager

1.5.1.2 Les Z.I.C.O. (Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux) définie par la Directive Oiseaux du 25/04/79 Les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) sont des sites d’intérêt majeur qui hébergent des effectifs d’oiseaux sauvages jugés d’importance communautaire ou européenne. Cet inventaire, basé sur la présence d’espèces d’intérêt communautaire répondant à des critères numériques précis, a été réalisé par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et le MNHN pour le compte du ministère chargé de l’Environnement, avec l’aide des groupes ornithologiques régionaux. Publié en 1994, cet inventaire a identifié 285 zones couvrant une superficie totale d’environ 4,7 millions d’hectares, dont 4,4 millions d’hectares de superficie terrestre, soit 8,1 % de la superficie du territoire national.

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La directive européenne n° 79-409 du 6 avril 1979 relative à la conservation des oiseaux sauvages s’applique à tous les états membres de l’union européenne. Elle préconise de prendre « toutes les mesures nécessaires pour préserver, maintenir ou rétablir une diversité et une superficie suffisante d’habitats pour toutes les espèces d’oiseaux vivant naturellement à l’état sauvage sur le territoire européen ». C’est dans ce contexte que la France a décidé de mettre en place les ZICO. Tout comme les autres états membres, la France s’est engagée à désigner en Zone de Protection Spéciale (ZPS) au titre de la directive Oiseaux les sites nécessitant des mesures particulières de gestion et de protection pour conserver les populations d’oiseaux sauvages remarquables en particulier ceux inscrits à l’annexe I de la directive. Ces désignations qui correspondent à un engagement de l’État et ont seuls une valeur juridique, sont pour la plupart effectuées sur la base de l’inventaire des ZICO, ce qui ne signifie pas pour autant que toutes les ZICO devront être, systématiquement ou dans leur intégralité, désignées en ZPS. La ZICO la plus proche du site étudié concerne la ZICO « Cap Fréhel », située à plus de 6 km du site étudié.

1.5.1.3 Sites classés et Sites inscrits La loi du 2 mai 1930 organise la protection des monuments naturels et des sites qui présentent un caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque. Elle comprend deux niveaux de servitudes :  Les sites classés dont la valeur patrimoniale justifie une politique rigoureuse de préservation. Toute modification de leur aspect nécessite une autorisation préalable du Ministère de l’Environnement ;  Les sites inscrits dont le maintien de la qualité appelle une certaine surveillance. Les travaux sont soumis à l’examen de l’Architecte des Bâtiments de France. Les seuls sites de ce type situés à proximité du secteur d’étude concernent le site inscrit « Pointe du Châtelet » (~ 8 km) et le site classé « Landes du Cap Fréhel et abords du Fort de la Latte » (~ 6 km).

Ce qu’il faut retenir…

Le barrage de Saint-Sébastien n’est concerné par aucune zone naturelle patrimoniale.

1.5.2 Zones naturelles réglementaires Parmi les zones de protection réglementaire reportées ci-après, on recense, à environ 3 km du site étudié, le site « Cap d’ – Cap Fréhel », à la fois Site de la directive « Habitats, faune, flore » et Site de la directive « Oiseaux ». Natura 2000 est un réseau de sites naturels remarquables à l’échelle européenne visant à préserver les espèces et les habitats d’intérêts communautaires. Le dispositif Natura 2000 regroupe les directives Habitats et Oiseaux, adoptées respectivement en 1992 et 1979 par l’Union Européenne. Un site Natura est ainsi constitué de deux types de zones protégées :  les Zones Spéciales de Conservation (ZSC) qui relèvent de la directive européenne Habitats Faune Flore 92/43/CEE (21 mai 1992) ;  les Zones de Protections Spéciales (ZPS) qui relèvent de la directive européenne 79/409/CEE dite Directive Oiseaux (2 avril 1979). Cette dernière est aujourd’hui remplacée par la Directive 2009/147/CE du 30 novembre 2009, identique à la précédente, mais prenant en compte certaines modifications ;

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Figure 29 : Zones naturelles réglementaires dans le secteur de la Baie de Fresnaye

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Figure 30 : Principe de constitution du réseau Natura 2000

Chaque site Natura 2000 doit faire l’objet d’un DOCOB (Document d’objectifs) qui fixent les mesures de gestion adéquates à mettre en œuvre. Ce document peut également proposer des objectifs destinés à assurer la « sauvegarde des activités économiques, sociales et culturelles qui s’exercent sur le site » conformément à l’esprit de la Directive « Faune-Flore » et seulement en ce sens qui précise que certaines activités humaines sont nécessaires à la conservation de la biodiversité.

 ZSC Cap d’Erquy – Cap Fréhel (FR5300011) Il s’agit d’un vaste ensemble littoral (55 870 ha) de landes, dunes, falaises, distribuées entre les caps gréseux (grès ordovicien) d’Erquy et de Fréhel et la pointe du Fort la Latte, et îlot du grand Pourrier, abritant au large une importante colonie d’oiseaux marins. A l’exception de la carrière de grès de Fréhel, ce site présente une exceptionnelle continuité d’habitats littoraux de toute première importance avec, en particulier, le plus vaste ensemble de landes littorales armoricain (Fréhel), des dunes perchées, un massif dunaire à flèche libre.

 ZPS Cap d’Erquy – Cap Fréhel (FR5310095) L’intérêt majeur de cette ZPS de 40 434 ha réside dans la présence d’importantes colonies d’oiseaux marins et aussi dans la diversité des espèces présentes ainsi que dans la présence d’oiseaux des landes, notamment la Fauvette pitchou. C’est également un des rares sites de reproduction du Pingouin torda avec une dizaine de couples recensée.

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Figure 31 : Le Frémur depuis Port à la Duc (haut) et la Baie de la Fresnaye (bas)

Ce qu’il faut retenir…

Le barrage de Saint-Sébastien n’est pas situé en zone Natura 2000 mais demeure en liaison hydraulique avec le site de « Cap d’Erquy – Cap Fréhel », localisé à environ 3 km.

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1.5.3 Diagnostic des milieux naturels aux abords de la retenue

1.5.3.1 Les continuités écologiques

1.5.3.1.1 Contexte réglementaire En France, la « Trame verte et bleue » désigne officiellement depuis 2007 un des grands projets français issus du Grenelle de l’Environnement. Elle est constituée de l’ensemble du maillage des corridors biologiques (existant ou à restaurer), des réservoirs de biodiversité et des zones tampon ou annexes (espaces naturel relais). Selon l’alinéa I de l’article L. 371-1 du Code de l’Environnement, la trame verte et la trame bleue ont pour objectif d’enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en milieu rural. A cette fin, ces trames contribuent à :  Diminuer la fragmentation et la vulnérabilité des habitats naturels et habitats d’espèces et prendre en compte leur déplacement dans le contexte du changement climatique ;  D’identifier, préserver et relier les espaces importants pour la préservation de la biodiversité par des corridors écologiques ;  Préserver les zones humides ;  Prendre en compte la biologie des espèces sauvages ;  Faciliter les échanges génétiques nécessaires à la survie des espèces de la faune et de la flore sauvages ;  Améliorer la qualité et la diversité des paysages.

La trame verte comprend :  Tout ou partie des espaces protégés ainsi que les espaces naturels importants pour la préservation de la biodiversité ;  Les corridors écologiques constitués des espaces naturels ou semi-naturels ainsi que des formations végétales linéaires ou ponctuelles, permettant de relier les espaces mentionnés ci-dessus ;  Les surfaces mentionnées au I de l’article L. 211-14 (bandes enherbées).

La trame bleue comprend :  Les cours d’eau, parties de cours d’eau ou canaux figurant sur les listes établies en application de l’article L. 214-17 ;  Tout ou partie des zones humides dont la préservation ou la remise en bon état contribue à la réalisation des objectifs visés au IV de l’article L. 212-1, et notamment les zones humides mentionnées à l’article L. 211-3 ;  Les cours d’eau, parties de cours d’eau, canaux et zones humides importants pour la préservation de la biodiversité et non visés aux deux points précédents. La trame verte et la trame bleue sont notamment mises en œuvre au moyen d’outils d’aménagement visés aux articles L. 371-2 et L. 371-3. Afin de mettre œuvre la trame verte et bleue définie par le Grenelle de l’Environnement, l’État et les régions ont la tâche d’élaborer le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) dans un cadre largement concerté. L’objectif premier du SRCE est d’identifier la trame verte et bleue à l’échelle régionale et ainsi préserver les possibilités de déplacements des espèces animales et végétales. Ces déplacements sont nécessaires au bon état de conservation d’espèces.

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Ce document comprend :  une présentation et une analyse des enjeux régionaux relatifs aux continuités écologiques sur la base d’un diagnostic des continuités écologiques ;  la cartographie de la trame verte et bleue d’importance régionale ;  un plan d’actions, constitué de mesures contractuelles permettant d’assurer la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques et d’un dispositif d’accompagnement à leur mise en œuvre locale. Concernant la Bretagne, Le SRCE a été adopté le 2 novembre 2015 par arrêté du préfet de région, après délibération du Conseil régional les 15 et 16 octobre. Désormais, c'est la mise en œuvre du SRCE et de ses 72 actions qui doit être enclenchée. La zone d’étude fait partie du grand ensemble de perméabilité n° 17 « Du plateau de Penthièvre à l’estuaire de la Rance », qui présente un niveau de connexion des milieux naturels élevé. L’objectif assigné à ce type d’ensemble est de conforter la fonctionnalité écologique des milieux naturels. Le territoire est notamment concerné par l’action Trame bleue C 9.2 qui vise à préserver et restaurer :  les zones humides,  les connexions entre cours d’eau et zones humides,  les connexions entre cours d’eau et leurs annexes hydrauliques ainsi que leurs fonctionnalités écologiques.

Tableau 14 : Détail de l’orientation 9.2 (SRCE Bretagne, 2015)

Rappelons enfin que le ruisseau de Saint-Sébastien est inscrit en liste 1 de l’article L. 214- 17. Identifié comme « ouvrage Grenelle », c’est-à-dire comme obstacle à la continuité écologique d’un cours d’eau, le barrage Saint-Sébastien doit faire l’objet d’actions de restauration.

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Ce qu’il faut retenir…

Le barrage de Saint-Sébastien constitue un élément de rupture de cette continuité : - En bloquant la libre circulation des espèces piscicoles (montaison et dévalaison) ; - En bloquant le transport solide ; - En modifiant les écoulements et le régime hydrologique ; - En créant une discontinuité dans la succession des habitats du cours d’eau.

1.5.3.2 Les zones humides

1.5.3.2.1 Le SDAGE Loire Bretagne et les zones humides Un des enjeux du SDAGE 2016-2021 est de préserver les zones humides. Ces milieux naturels d’intérêt jouent un rôle fondamental à différents niveaux du bassin versant :  Elles assurent des fonctions essentielles d’interception des pollutions diffuses, en particulier sur les têtes de bassin versant où elles contribuent de manière déterminante à la dénitrification des eaux. Dans de nombreux secteurs, la conservation d’un maillage suffisamment serré de sites de zones humides détermine le maintien ou l’atteinte de l’objectif de bon état des masses d’eau fixé par la directive européenne à l’horizon 2015 ;  Elles constituent un enjeu majeur pour la conservation de la biodiversité. De nombreuses espèces animales sont en effet inféodées à la présence des zones humides pour tout ou partie de leur cycle biologique ;  Elles contribuent par ailleurs à réguler les débits des cours d’eau et des nappes souterraines et à améliorer les caractéristiques morphologiques des cours d’eau. Leur préservation et leur restauration sont donc des enjeux majeurs. Ces enjeux nécessitent de supprimer les aides publiques d’investissement aux activités et aux programmes de nature à compromettre l’équilibre biologique des zones humides, notamment celles qui encouragent le drainage et l’irrigation. Les zones humides sont assimilables à des « infrastructures naturelles », y compris celles ayant été créés par l’homme ou dont l’existence en dépend. A ce titre, elles font l’objet de mesures réglementaires et de programmes d’action assurant leur gestion durable et empêchant toute nouvelle détérioration de leur état et de leurs fonctionnalités.

1.5.3.2.2 Cartographie des zones humides sur le secteur d’étude Les communes de Plurien et Fréhel se trouve en limite de territoire entre le SAGE Baie de la Fresnaye et celui de la Baie de Saint-Brieuc. Au moment de la réalisation des inventaires de zones humides, il a été décidé entre ces 2 SAGE de ne pas suivre la limite des SAGE mais les limites communales. Ainsi, pour les communes situées sur le territoire des 2 SAGE, les inventaires des zones humides ont été portés par l’un des 2 SAGE. Pour Plurien et Fréhel, c’est le SAGE Baie de Saint-Brieuc (BSB) qui s’en est chargé. Les inventaires ont été réalisés sur la base de la méthode validée par le SAGE BSB et par :  La communauté de communes du Pays de Matignon pour Fréhel,  La communauté de communes de la Côte de Penthièvre pour Plurien.

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Zoom sur la future base de chantier

Figure 32 : Cartographie des zones humides sur le secteur de Saint-Sébastien

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Le SAGE a été validé par la CLE du SAGE BSB le 15 novembre 2013. Il avait été convenu préalablement entre les 2 SAGE que la validation serait réalisée par le SAGE qui portait la réalisation de l’inventaire, ici le SAGE BSB. Une seconde validation par le SAGE Baie de la Fresnaye n’a donc pas été réalisée dans notre cas. Les données cartographiques ont donc été fournies par la structure porteuse du SAGE BSB, le Syndicat Mixte du Pays de Saint-Brieuc. La Figure 33 montre que la retenue de Saint-Sébastien est bordée de zones humides. Elle se situe au cœur d’un réseau de zones humides attenantes aux cours d’eau innervant le territoire.

Figure 33 : Les types de zones humides présents autour de la retenue (source : SAGE BSB)

La retenue de Saint-Sébastien est entourée de zones humides de diverses natures :  Terres humides en culture : Parties basses de parcelles cultivées, de sols hydromorphes, saturés en eau au moins de façon temporaire pendant la saison de drainage ;  Prairies naturels semi-humides à humides : Prairies de pâturage, semi humides à humides, sur sol hydromorphe, en bord de cours d’eau ou à l’amont des zones d’émergence de nappe, flore hygrophile (Juncus effusus, Ranunculus acris, Ranunculus repens, Agrostis stolonifera, Juncus conglomeratus, …) ;

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 Prairies naturelles humides : Prairies permanentes de flore hygrophile, peu ou pas amendées, de pâturage extensif et/ou de fauche, humides, en zone d’émergence de nappe ou en fond de vallée, dominance de Juncus acutiflorius, Phalaris arundinacea, Glycera aquatica, Molinia cerulea, Cardamina pratenisis, Lychnis flos-cucculi, … ;  Formations nitrophiles humides : Ourlets ombragés des boisements, clairières résiduelles, mégaphorbiaies eutrophes ayant évolué vers une végétation nitrophile uniforme (Urtica Dioica, Galium aparine, Calystegia sepium, Cruciata laevipes, Eupatorium canabinum, …) ;  Bois humides, ripisylve : Boisements rivulaires, mésophiles à humides par places, sur sols à nappe fluctuante (Quercus pedunculata, Alnus glultinosa, Salix sp., Fraxinus excelsior, Populus tremula, Populus nigra, Circea lutetiana, Juncus effusus, …) ;  Saulaies : Boisements spontanés de saules (Salix sp.) sur sols saturés en quasiment en permanence ;  Peupleraies : Plantations de peupliers sur sols hydromorphes (Populus sp.) ;  Mares : Milieu aquatique naturel ou artificiel représentant une étendue d’eau libre.

1.5.3.3 Les espèces floristiques et faunistiques Le secteur situé immédiatement en aval du barrage est constitué d’un boisement humide et de prairies à caractère humide, plus ou moins nitrophile. Ce secteur sera impliqué temporairement durant la phase travaux par l’implantation d’une plate- forme de chantier situe au plus près de l’ouvrage. Un inventaire a été réalisé en mai 2018 afin de relever les espèces floristiques et faunistiques présentes au pied du barrage de Saint-Sébastien. La liste suivante nomme les espèces floristiques identifiées sur la zone qui sera impactée par les travaux ainsi que les espèces identifiées à proximité : Les espèces herbacées recensées se composent principalement de :  Ronce (Rubus fructicosus),  Gaillet (Galium aparine),  Fumeterre (Fumaria),  Alliaire officinale (Alliaria petiolata),  Fougère aigle et scolopendre (Pteridium),  Renoncule (Ranunculus acris.),  Iris (Iris pseudoacorus),  Grande Berce (Heracleum sphondylium),  Œnanthe (Oenanthe crocata),  Primevère (Primula sp.),  Géranium herbe à robert (géranium robertianum),  Grande Oseille (Rumex acetosa),  Stellaire holostée (Stellaria holostea),  Ortie (Urtica dioica),  Arum,  Lierre (Hedera helix).

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Les espèces arbustives et arborescentes sont représentées par :  Houx (Ilex aquifolium),  Saule (Salix sp.),  Aulne glutineux (Alnus glutinosa),  Frêne (Fraxinus),  Chêne pédonculé (Quercus robur),  Sureau (Sambucus nigra),  Prunelier (Prunus spinosa),  Hêtre (Fagus sylvatica),  Merisier (Prunus avium),  Noisetier (Corylus avellana),  Herbe de la Pampa (Cortaderia selloana). La carte suivante permet de localiser certaines de ces espèces. A noter que la zone qui sera impactée par les travaux est composée exclusivement par une prairie dont les espèces recensées témoignent du caractère nitrophile. Les espèces représentatives des zones humides (Iris, Œnanthe, Arum) sont localisées sur les berges du ruisseau au nord de la prairie impactée par les travaux et au nord de la piste d’accès au pied du barrage. Ces espèces sont protégées par la ripisylve du ruisseau (composée de Saule à cet endroit). L’Herbe de la Pampa, plante ornementale à caractère invasif, est située à l’entrée du chemin menant au pied du barrage. Les espèces localisées sur la parcelle affectée par les travaux (graminées principalement) ne sont pas réglementairement protégées et n’ont pas d’intérêt écologique particulier. Les boisements et petits cours d’eau situés à proximité n’abritent également pas d’espèces protégées. Cependant, leur intérêt écologique est plus important dans la mesure où ils constituent un lieu de vie pour les espèces faunistiques. Bien que ces milieux ne soient pas impactés directement par les travaux, il conviendra de s’assurer de la préservation durant la période de chantier. Concernant les espèces faunistiques, il a pu être aperçu les oiseaux suivants :  Fauvette à tête noire : 1 individu,  Pigeon ramier : 1 individu,  Pinson des arbres : 2 individus,  Mésange charbonnière et bleue : 2 individus pour chacune de 2 espèces,  Troglodyte mignon : 1 individu,  Merle noir : 10 individus,  Pic épeiche : 2 individus. Aucun nid n’a pu être aperçu durant cet inventaire. Ces individus ont été repérés au sein des boisements proches.

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Œnanthe et Iris Graminées et Aulne

Saule

Alliaire Pampa

Frêne Primevère Noisetier

Prunelier, Hêtre et Merisier

Figure 34 : Inventaire floristique - mai 2018

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1.6 Paysage 1.6.1 Situation du barrage Saint-Sébastien à l’échelle du territoire

Baie de la Fresnaye

Barrage Saint-Sébastien Vallée du Frémur

Figure 35 : Situation du barrage Saint-Sébastien à l’échelle du territoire (source : Géoportail)

Le barrage Saint-Sébastien est situé dans une vallée perpendiculaire à la vallée du Frémur et est un affluent du Frémur. Le barrage est à distance de la Baie de la Fresnaye et se situe dans une vallée qui vient entailler le plateau agricole de Fréhel et de Plurien. Le barrage, de par sa dimension, vient oblitérer et occupe tout l’espace géographique de cette vallée perpendiculaire au Frémur.

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1.6.2 La géographie

Baie de la Fresnaye

Barrage Saint-Sébastien Vallée du Frémur

Figure 36 : Géographie du territoire (source : Géoportail)

La géographie de ce territoire est caractérisée par une vallée, colonne vertébrale de ce territoire, qu’est la vallée du Frémur et qui vient entailler ce territoire de plateaux selon un axe Nord – Sud et se jette dans la baie de la Fresnaye. Ceci définit une coulisse de territoires Nord – Sud, particulièrement encaissés et qui s’évasent pour constituer la baie cernée par des coteaux abrupts et des falaises. On trouve :  A l’Est de la vallée du Frémur, une géographie de plateaux uniformes surplombant la vallée du Frémur et la baie de la Fresnaye.  A l’ouest de la vallée du Frémur, une géographie de plateaux plus mouvementés et de coulisses de vallées qui viennent entailler ce plateau et orientées Nord – Sud.  La géographie de la vallée du barrage Saint-Sébastien est en continuité géographique avec la vallée du Frémur et présente une vallée encaissée qui entaille perpendiculairement le plateau à l’Est et est d’une morphologie beaucoup plus étroite que la vallée du Frémur. Ainsi, la vallée de Saint-Sébastien se situe dans une continuité et un espace géographique appartenant à la vallée du Frémur. Sur cette rive Est de la vallée de Saint-Sébastien et du Frémur, on trouve un coteau abrupt qui cadre la vallée et constitue une marche géographe entre le fond de vallée et le plateau à l’Est. Sur la rive Ouest, on retrouve une géographie moins prononcée et plutôt constituée d’un relief de vallonnement.

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1.6.3 Des vallées en coulisses

Figure 37 : Vallées du territoire

Ce territoire est composé de vallées orientées Nord – Sud telles que :  La vallée du Frémur,  La vallée du Rat,  La vallée du Tour,  La vallée du Kermiton. Ces vallées constituent des coulisses de territoires, toutes orientées dans la même direction, parallèles les unes aux autres et venant arroser la baie de la Fresnaye.

Ce territoire est composé d’un système de vallées définissant des coulisses géographiques et hydrographiques marquant successivement ce territoire de plateaux. La vallée du barrage Saint-Sébastien appartient à la coulisse de la vallée du Frémur et est dans une continuité territoriale, géographique et hydrographique arrosant la vallée du Frémur. Le barrage Saint-Sébastien crée une occupation territoriale et une rupture dans ce système de continuité de vallées en coulisses. L’objectif est de réhabiliter une continuité géographique et hydrographique de la vallée du Frémur et de ses affluents afin de retrouver une géographie originelle et une continuité de vallée.

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1.6.4 L’hydrographie

Figure 38 : Hydrographie du territoire

La vallée du Frémur est arrosée par la rivière du Frémur, qui a un lit qui s’élargit et s’amplifie vers l’aval. Le Frémur est soumise aux remontées maritimes lors des marées. Cette rivière, au moins jusqu’au barrage et à la confluence avec la vallée Saint-Sébastien, possède des zones de marnages où à marée haute se mélangent eaux salées et eaux douces. La vallée du barrage Saint-Sébastien vient arroser les affluents de la vallée du Frémur. Cette vallée est arrosée par deux ruisseaux : l’un prenant sa source au hameau du Papeu ; l’autre prenant sa source vers le hameau des Ville Briend. Ces deux cours d’eau viennent se jeter dans l’étang créé par le barrage Saint-Sébastien. Ainsi, le barrage Saint-Sébastien vient créer une rupture dans ces continuités hydrographiques de la vallée et notamment, crée un territoire de confluence entre les deux ruisseaux irrigant la vallée, qui a disparu sous les eaux de la retenue du barrage et les biotopes associés. Le barrage Saint-Sébastien vient créer une retenue d’eau qui occupe tout l’espace géographique de cette vallée et en oblitère la morphologie. L’objectif est bien de réhabiliter ces continuités hydrographiques et d’associer ces continuités de biotopes humides et écologiques.

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1.6.5 Les boisements

Figure 39 : Boisements du territoire

Ce territoire de plateaux et de vallées est composé d’un camaïeu de bosquets et de bois, créant ainsi une alternance de vides et de pleins qui marquent l’identité de ce territoire. Ces bosquets sont composés de deux entités végétales :  des bosquets au Nord, composés essentiellement de feuillus (chênes et châtaigniers et pins maritimes) ;  au sud, on trouve plutôt des bosquets de peupliers plantés sous forme de peupleraies.

On trouve par ailleurs, au-delà des continuités forestières soulignant les coteaux encadrant la géographie des vallées. Ainsi, ces coteaux définissent des horizons boisés qui viennent souligner la présence des vallées à l’échelle de ce territoire et à l’échelle des plateaux et constituent des boisements linéaires à l’image de forêts installés sur les coteaux. Ainsi, la vallée du Frémur est particulièrement caractérisée par ce système de boisement sur son coteau Est et ce système de boisement se prolonge sur les coteaux encadrant la vallée Saint- Sébastien et le barrage. La vallée de Saint-Sébastien se trouve dans une continuité forestière et une continuité de boisement avec la vallée du Frémur.

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Aujourd’hui, les continuités écologiques et de biotopes sont déjà bien présentes entre ces deux vallées.

Figure 40 : Les boisements de feuillus en coteaux

Figure 41 : Peupleraies

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1.6.6 Continuité de boisements entre la vallée du Frémur et la vallée du barrage Saint-Sébastien

Figure 42 : Continuité de boisements entre les vallées

Depuis les rives et les coteaux encadrant la baie de la Fresnaye, une continuité de boisement se prolonge sur cette géographie de coteau encadrant la vallée du Frémur et se prolongeant sur les pourtours de la vallée du barrage Saint-Sébastien. Ainsi, la baie de la Fresnaye, la vallée du Frémur et la vallée du barrage Saint-Sébastien sont dans une continuité d’appartenance forestière, unitaire et sans rupture. Cette continuité forestière fait émerger un massif boisé à l’échelle du territoire, mettant en relation différentes entités géographiques, paysagères et spatiales. On se situe dans un continuum de textures de dimension écologique, de biotopes forestiers et d’horizons de paysages forestiers. L’objectif est de prolonger ces textures de forêts et par la disparition du barrage Saint-Sébastien, de réhabiliter les coteaux situés sous la retenue d’eau, en continuité forestière, réhabilitant et renforçant ses continuités et cette identité paysagère de massif forestier en rive de l’espace géographique du fond de vallée.

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1.6.7 Les unités de paysage composant le territoire Ce territoire est composé de grandes entités paysagères, bien distinctes et révélant la géographie de ce territoire (cf. carte en Figure 43 ci-après).  A l’Ouest de la vallée du Frémur, un paysage de plateaux agricoles ouverts sur la commune de Fréhel et de Plurien. Ce paysage est composé d’un camaïeu de bosquets et de champs ouverts accueillant une polyculture. Ce plateau est perché et présente une géographie plus ou moins plane et dégageant de grands horizons ouverts vers le littoral. Ce plateau est composé d’entités urbaines polarisées tels que le bourg de Fréhel, le bourg de Plurien et quelques hameaux disséminés sur le plateau.  En rive du plateau, côté Est, se décline une marche géographique encadrant la vallée du Frémur, la baie de la Fresnaye et la vallée du barrage Saint-Sébastien. Cette marche géographique présente l’identité d’un coteau forestier composé d’une forêt continue de boisements de feuillus.  En coulisses parallèles, on trouve l’identité des paysages de vallée entaillant profondément et de manière encaissée le plateau agricole. On retrouve ainsi quelques identités de vallées telles que la vallée du Frémur en continuité géographique avec la vallée du barrage Saint-Sébastien, la vallée du Rat, la vallée du Tour et la vallée du Kermiton. Ces vallées sont orientées toutes en coulisses et selon une direction Nord-Sud aboutissant à la vallée de la Fresnaye. Ces vallées présentent en fond de vallée, un paysage ouvert et arrosé par des ruisseaux, des rivières tels que le Frémur, le Rat, le Tour, le Kermiton. Ces vallées présentent aussi une identité maritime, notamment, elles fonctionnent dans leur écriture hydrographique avec les marées de la baie de la Fresnaye, présentant ainsi, des textures maritimes telles que des zones de marnage dans le lit des rivières, des zones inondables composées de prés-salés (salicorne) déclinant ainsi une identité maritime pour ces vallées et en particulier pour la vallée du Frémur jusqu’à hauteur du barrage Saint- Sébastien. Entre ces coulisses de vallées et notamment entre la vallée du Frémur et du Rat, on retrouve une géographie particulière et une identité de paysage particulière où l’on trouve quelques traces de bocage. Ce territoire à l’interface entre les deux vallées présente l’identité d’un éperon vallonné faisant face à la baie de la Fresnaye.  A l’Est, on retrouve de nouveau un vaste plateau agricole ouvert, composé d’un camaïeu de bosquets et d’une polyculture accueillant des entités urbaines telles que Matignon et Saint- Cast-le-Guildo.

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Figure 43 : Unités de paysage du territoire

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Figure 44 : Plateau agricole ouvert

Figure 45 : La Baie de la Fresnaye

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Figure 46 : L’embouchure de la vallée du Frémur

Figure 47 : Boisement sur les coteaux, plateau agricole en arrière-plan

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Figure 48 : L’étang Saint-Sébastien à gauche bordé de boisements, le plateau agricole à droite de la vue

Figure 49 : La vallée du Frémur, en aval de la retenue du barrage Saint-Sébastien

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Ces différentes entités de paysage marquent et caractérisent un territoire contrasté entre une identité de campagne cultivée, ouverte sur les plateaux et des vallées en relation avec la baie de la Fresnaye, présentant un paysage d’une prégnance maritime. Ainsi, ces deux images de territoire se côtoient et définissent toute l’identité de ce territoire. La vallée du barrage Saint-Sébastien appartenant à la vallée maritime du Frémur et au coteau forestier présente une identité et un langage paysager bien caractéristique. Dans le cadre de la réhabilitation de la vallée du barrage, l’objectif sera bien de travailler sur cette écriture paysagère telle que le coteau forestier et le fond de vallée ouvert.

1.6.8 Les différentes identités paysagères de la vallée du Frémur et du barrage Saint-Sébastien

Figure 50 : Identités paysagères du territoire

La vallée du Frémur, vallée en étroite relation avec la Baie de la Fresnaye est présente sur son linéaire depuis la Baie jusqu’à la profondeur du plateau agricole présente différentes identités et différentes morphologies de paysage.  Tout d’abord, la Baie de la Fresnaye, vaste espace maritime, cadré par une géographie de coteaux boisés et de falaises rocheuses présente une planéité importante et ouvre de magnifiques horizons sur la Manche. La Baie de la Fresnaye présente un espace de vasières à marée basse et de grands espaces en eaux à marée haute.  Le fond de la Baie, à l’embouchure des vallées, présente une identité de paysage qui se caractérise par de vastes zones de prés-salés, zones où la texture dominante est composée par la salicorne, découverte à marée basse et complètement recouverte en eaux à marée haute.

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 Ainsi, l’embouchure de la vallée du Frémur est caractérisée par cette identité paysagère de territoire de prés-salés et d’un cours d’eau fortement façonné par les marées présentant une importante zone des hauteurs de marnage.  Au-delà de ce territoire de prés-salés et d’embouchure, se décline la vallée maritime du Frémur. Ce territoire allant jusqu’à l’embouchure avec la vallée du barrage Saint-Sébastien présente un cours d’eau possédant une forte hauteur de marnage et une identité de textures de graminées sur ses rives et quelques reliquats de prés-salés. Cette zone paysagère est le territoire de rencontre entre les eaux douces et les eaux salées à marée haute.  En remontant dans la profondeur du plateau agricole, au-delà de la vallée maritime, on est en présence d’une vallée humide composée de zones humides d’eaux douces et qui se caractérise par d’immenses roselières (phragmites).  Complètement au Nord de la vallée du Frémur, ce paysage de vallée prend une toute autre dimension et est singularisée par l’identité paysagère d’une vallée forestière plantée de vastes peupleraies et aux coteaux boisés sur ses rives. Ainsi, depuis l’embouchure de la Baie jusque dans les profondeurs du plateau agricole ouvert, la vallée du Frémur présente une diversité remarquable de paysages caractérisant un decrescendo de territoires depuis le vaste espace maritime de la Baie jusqu’aux paysages agricoles. La vallée du barrage Saint-Sébastien appartient à l’identité d’une vallée forestière et d’une vallée à la fois humide et en appartenance aux identités paysagères de la vallée du Frémur. Ainsi, dans la recomposition de la vallée du barrage Saint-Sébastien, l’objectif sera de travailler un projet de paysage en adéquation identitaire avec la vallée du Frémur et de travailler sur ces deux motifs paysage que sont la vallée forestière et la vallée humide.

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Figure 51 : Les prés-salés

Figure 52 : Vallée forestière

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Figure 53 : Étagement des paysages

En arrière le plateau agricole, les coteaux boisés et le fond de vallée avec son château, élément patrimonial. A noter, l’encaissement de la vallée.

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1.6.9 Les itinéraires routiers principaux distribuant le territoire et les pôles urbains

Figure 54 : Itinéraires routiers principaux

Ce territoire est irrigué par un réseau de voies départementales et communales reliant les différentes entités et polarités urbaines (Plurien, Fréhel, Matignon, St-Cast-le-Guildo, Montbran). Ces voies avant tout sillonnent les plateaux et ne traversent les vallées en coulisses qu’en certains points notamment aux embouchures (au niveau des vallées du Frémur et du Rat) et au Nord en profondeur sur le plateau agricole (au niveau des vallées du Tour et du Kermiton). Donc, la vallée du Frémur n’est traversée transversalement par les itinéraires routiers qu’en deux points bien particuliers. La vallée du barrage Saint-Sébastien est une vallée à distance de ces principaux itinéraires routiers et présente un caractère confidentiel dans ce territoire. Donc, dans la réhabilitation du barrage Saint-Sébastien, la découverte de cette vallée et de son caractère patrimonial notamment avec les anciennes ruines des Templiers doit faire l’objet d’un parcours de découverte, touristique permettant de découvrir dans son intimité la beauté des paysages de la vallée du Frémur et de la vallée du barrage Saint-Sébastien.

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Figure 55 : Chemin entre le barrage Saint-Sébastien et la vallée du Frémur

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1.6.10 Le barrage Saint-Sébastien, un élément de rupture

Figure 56 : Le barrage, élément de rupture

Le barrage Saint-Sébastien est un élément de rupture dans la géographie et la morphologie de cette vallée. Il oblitère toutes les continuités géographiques de la vallée et fait disparaître sa morphologie par la structure du barrage en lui-même et la retenue d’eau qu’il génère. Par ailleurs, le barrage est un élément de rupture dans la continuité du réseau hydrographique de la vallée. Notamment, il fait disparaître les deux cours d’eau affluents de la vallée. De plus, la confluence de ces deux ruisseaux se trouve annihilée sous la retenue d’eau. L’objectif dans la suppression du barrage de Saint-Sébastien est de réhabiliter une continuité géographique de vallées en relation avec la vallée du Frémur et de réhabiliter une continuité hydrographie mettant en scène la confluence des deux cours d’eau de la vallée.

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Figure 57 : L’ouvrage : arrivée sur le barrage

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Figure 58 : Le plan d’eau – les boisements en limite Sur la droite de la photographie, la confluence ne se lit que par les limites du plan d’eau.

Figure 59 : Le sous-bois : boisement de feuillus, présence de fougères (langue de cerf)

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Figure 60 : Fougère (dryoptéris) Figure 61 : Cours d’eau affluent

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Figure 62 : La géographie de la vallée de Saint-Sébastien. Le barrage, élément de rupture

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1.7 Milieu humain 1.7.1 Usages de l’eau

1.7.1.1 Les prélèvements d’eau Initialement, le barrage de Saint-Sébastien a été construit afin de fournir une réserve d’eau potable. Néanmoins, la production d’eau à partir de ce barrage a été jugée insuffisante en pointe d’été et a été abandonnée dès 1980. Depuis cette date, le barrage est peu entretenu.

1.7.1.2 Réserve d’eau Certaines retenues permettent de disposer d’une réserve d’eau en cas par exemple d’incendie ou de sécheresse (agriculture). En ce qui concerne le plan d’eau de Saint-Sébastien, différents acteurs du territoire ont été contactés :  Casernes de Plancoët et de Lamballe,  Mairies de Fréhel et Plurien,  Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) des Côtes-d’Armor,  Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) de Bretagne,  La Chambre d’Agriculture,  Le Service Aménagement du territoire et Développement Durable de la sous-préfecture de Dinan. Parmi les différentes structures consultées, aucune n’a confirmé l’utilisation du plan d’eau comme réserve d’eau. La Chambre d’Agriculture affirme l’absence de droit de prélèvement d’eau sur la retenue de Saint-Sébastien à des fins agricoles. La retenue n’est donc pas utilisée comme réserve d’incendie ou d’eau pour l’agriculture.

1.7.1.3 Les activités de loisirs Les activités liées directement au plan d’eau concernent la pêche de loisir. Après l’abandon de la vocation initiale de la retenue (réserve d’eau potable) en 1980, l’Association Agréée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique (AAPPMA) « La Gaule Lamballaise » a utilisé le plan d’eau (convention de 20 années sur la période 1989-2009). Le plan d’eau demeurait cependant peu fréquenté en raison de la difficulté d’accès aux berges. Au début des années 2000, la Fédération de Pêche a souhaité arrêter la mise à disposition du plan d’eau de Saint-Sébastien en raison du risque de sécurité posé par l’ouvrage, faute d’entretien. La convention n’a pas été renouvelée en 2009.

Une vidange de la retenue effectuée en 1987 fait état des espèces suivantes :  Perche  Brochet  Gardon  Tanche  Carpe  Anguille En 1994, l’historique de la retenue relate l’introduction de 200 kg de carpes dans l’étang. Enfin, une tentative d’introduction de Black bass a été réalisée en 1997 mais n’a pas été suivie. Le principe de pêche « no-kill » n’a pas été respecté ce qui laisse certains doutes sur la présence de cette espèce au sein du plan d’eau. Récemment des indices de présence observés au droit du barrage laissent penser que le plan d’eau est fréquenté par des pêcheurs amateurs (nombre indéterminé).

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1.7.1.4 Le littoral Les zones de baignade les plus proches se trouvent dans la baie de la Fresnaye (plages de Château Serein et de la Fosse) à plus de 6 km à l’aval du barrage. La baie de la Fresnaye accueille également des zones de production conchylicoles. Elles se trouvent à environ 4 km minimum à l’aval du barrage de Saint-Sébastien. D’après l’arrêté du 16 novembre 2017 portant classement de salubrité des zones de production de coquillages vivants, la baie de la Fresnaye est classée en zone B, soit une zone dans laquelle les coquillages peuvent être récoltés mais ne peuvent être mis sur le marché pour la consommation humaine qu’après avoir subi un traitement dans un centre de purification. Les coquillages exploités dans la baie appartiennent aux groupes 2 (coques, palourdes, praires) et 3 (huîtres, moules, coquilles Saint-Jacques). La baie de la Fresnaye regroupe en effet des secteurs de moules sur bouchots et de parcs à huîtres sur tables, ainsi qu’un gisement modeste de coques. Les huîtres sont globalement moins contaminées que les moules. Depuis 2014, les résultats sanitaires des coquillages de la baie de la Fresnaye sont en amélioration (cf. Figure 63 ci-après). Cela s’observe en 2016 par un retour en qualité moyenne des moules et par une tendance à l’amélioration de la qualité des coques, calculée sur dix ans. De plus, aucune contamination physicochimique n’est à noter (cf. Figure 64 ci-après).

Figure 63 : Résultats du suivi sanitaire des coquillages réalisé par l’IFREMER (bactériologie)

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Figure 64 : Résultats du suivi sanitaire des coquillages réalisé par l’IFREMER (contamination chimique)

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1.7.2 Usages des abords du site

1.7.2.1 Intérêt touristique du site

1.7.2.1.1 Patrimoine En aval immédiat du barrage, à environ 150 mètres, on trouve la Chapelle Saint-Sébastien. Chapelle construite en 1536 par un maçon dénommé Cozic (d’après inscription), elle fut érigée en chapelle de secours le 7 août 1806 et inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le 25 février 1928. Mentionnée en ruine en 1935, elle fut par la suite restaurée au cours de la 2ème moitié du 20ème siècle. Cette chapelle était un lieu de pèlerinage pour les habitants des communes alentours et ce jusqu’à la révolution, ils venaient prier Monsieur Saint-Sébastien, guérisseur des maladies infectieuses. Il s’agit d’une chapelle en granit dans un style gothique avec une influence de la renaissance.

Figure 65 : Chapelle Saint-Sébastien

Une association Loi de 1901 dédiée à l’édifice a vu le jour en 1970, l’Association des amis de la Chapelle Saint-Sébastien. Visant au départ à la restauration du lieu, qui a eu lieu depuis, elle se consacre aujourd’hui à l’animation du lieu et sa sensibilisation par diverses visites, expositions ou messes.

1.7.2.1.2 Randonnées ► Un chemin de petite randonnée (P.R.), le circuit des Templiers, passe par la retenue de Saint- Sébastien. Il s’agit d’un circuit du patrimoine, long de 8,1 km, transitant par la Chapelle Saint- Sébastien située en contrebas et rejoignant ensuite le cours d’eau du Frémur. Sur le chemin, du côté sud de la retenue, des ruines templières du XIIème siècle sont présentes (cf. Figure 66). Aujourd’hui, une partie du chemin longeant la retenue n’est plus utilisé par les piétons car celui- ci n’est pas entretenu (côté nord de la retenue et côté sud-ouest). Par ailleurs, l’Office de tourisme du Pays de Fréhel ne conseille plus cet itinéraire.

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Figure 66 : Ruines templières

Figure 67 : Chemin de randonnée, longeant la retenue, devenu impraticable : branchages en travers du chemin côté nord de la retenue (à gauche) et pont de bois effondré au niveau de la queue de la retenue (à droite)

Sur site, deux autres circuits sont possibles, l’un long de 13 km et l’autre, plus court, long de 8 km (cf. Figure 68). Cependant, comme évoqué ci-avant, il n’est plus possible d’emprunter le chemin longeant la retenue sur une grande partie.

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Figure 68 : Les chemins de randonnées aujourd’hui proposés concernant la retenue de Saint- Sébastien

► Un établissement équestre nommé « Les Écuries de Saint-Sébastien » propose diverses prestations et activités :  Promenades et randonnées à cheval et poney, permettant la découverte du patrimoine de Fréhel et ses alentours : châteaux, Cap Fréhel, Fort la Latte, Baie de la Fresnaye, ...,  Élevage de chevaux américains,  Pension,  Trek,  Débourrage et valorisation.

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Figure 69 : Les Écuries de Saint-Sébastien

Le centre est localisé à proximité immédiate de la retenue, en aval de celle-ci.

Figure 70 : Localisation des écuries

1.7.2.2 Agriculture Le Règlement communautaire (CE) n° 1593/2000 a institué l’obligation, dans tous les États Membres, de localiser et d’identifier les parcelles agricoles. Pour répondre à cette exigence, la France a mis en place le Registre Parcellaire Graphique (RPG) qui est un système d’information géographique permettant l’identification des parcelles agricoles. Ainsi, chaque année, les agriculteurs adressent à l’administration un dossier de déclaration de surfaces qui comprend notamment le dessin des îlots de culture qu’ils exploitent et les cultures qui y sont pratiquées. Cette base de données constitue donc une description à grande échelle et régulièrement mise à

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jour de la majorité des terres agricoles. Les données disponibles au travers d’Etalab, pour un département métropolitain donne, sont les contours des îlots « anonymisés » du RPG et leur occupation culturale représentée par le groupe de cultures majoritaire de l’îlot. Elles correspondent ici au millésime 2015.

Figure 71 : Nature des îlots PAC aux alentours du secteur d’étude (RPG 2015)

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Le site se trouve au sein d’un milieu agricole constitué essentiellement de cultures céréalières comme le maïs et le blé. Des prairies sont également présentes et deux parcelles d’orge bordent la retenue (l’une au nord-ouest et l’autre au sud-est).

Ce qu’il faut retenir…

La retenue de Saint-Sébastien s’inscrit dans milieu agricole dominé par la culture du maïs et du blé. Le site présente un intérêt d’un point de vue patrimonial, étant marqué par l’histoire des templiers. La découverte de ce patrimoine est aujourd’hui peu ou plus développée, le chemin de randonnée longeant la retenue n’étant plus fréquenté.

1.8 Risque d’inondation Le bassin versant du Frémur n’est pas concerné par un Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRi) et les communes de Fréhel et de Plurien ne sont pas non plus concernées par un Atlas des Zones Inondables. Aucune zone inondable n’est donc recensée sur le secteur.

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2 IMPACTS DU PROJET ET MESURES D’EVITEMENT- REDUCTION - COMPENSATION 2.1 Impacts temporaires durant la période de travaux 2.1.1 Impacts des engins de chantier L’accès au chantier demandera un confortement du chemin d’accès existant et quelques travaux d’élagage (sans défrichement).

Figure 72 : Délimitation du Chemin d’accès au site (situation actuelle et confortement)

Ces travaux resteront dans les emprises du chemin actuel, ce qui demandera une circulation alternée des engins de chantier. Les opérations seront effectuées par des engins de chantier qui engendreront inévitablement des nuisances sonores. D’autre part, des mesures de rétention provisoire des eaux de ruissellement en phase de travaux éviteront la fuite de matières en suspension au cours des travaux, préjudiciable à la vie piscicole. La réalisation des travaux de démolition de l’ouvrage demandera la mise en place d’une plateforme de chantier immédiatement en pied de d’ouvrage.

Figure 73 : Délimitation de la zone d’emprise du chantier en aval du barrage

Cette disposition est rendue nécessaire pour pouvoir intervenir au plus près de l’ouvrage et dans de bonnes conditions techniques et de sécurité pour l’entreprise.

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Figure 74 : Zone d’installation du chantier

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A titre d’exemple, nous présentons ci-dessous une plateforme aménagée sur un chantier similaire :

Figure 75 : Exemple de chantier en pied d’ouvrage

De ce fait, une plateforme temporaire sera aménagée sur la zone humide implantée en pied d’ouvrage durant toute la durée du chantier. Un remblai provisoire d’environ 250 m2 pour la plate- forme et d’environ 300 m² pour le stationnement des engins de chantier sera donc réalisé sur l’emprise de la zone humide (cf. localisation en Figure 74). La surface totale de zone humide impactée sera donc de 550 m2. Cette zone sera toutefois remise en état après les travaux (évacuation des matériaux d’apport, nettoyage des abords, ensemencement pour éviter l’apparition d’espèces invasives). Mais, la fonctionnalité de la zone qui est liée à la présence du barrage et des suintements observés sur l’ouvrage, risque de ne pas être garantie à l’issue des travaux. Aussi, les zones humides créées dans la cuvette de la retenue viendront compenser cet impact temporaire en effet, elles couvriront environ 8 000 m2. L’entrepreneur aura également à sa charge le remplacement des arbres, arbustes et autres végétaux arrachés pour les besoins du chantier ou détériorés accidentellement par l'exécution des travaux, par des sujets d'essence identique.

2.1.2 Impacts du terrassement Les impacts générés par les travaux de démolition correspondent aux nuisances habituelles liées au chantier de génie civil : bruits, poussière, trafic routier. Les riverains les plus proches sont situés environ à une centaine de mètre du chantier (hameau de St-Sébastien). Les autres hameaux sont situés à plus de 400 m du chantier et seront donc peu exposés aux nuisances. Tout d’abord, la production de poussières peut porter atteinte aux cultures, aux espèces végétales naturelles, aux riverains, … Le site étant dans une vallée arborée les risques de dispersion de poussière vers les zones d’habitats seront donc limités. Pour ce qui concerne les nuisances sonores, elles seront inévitables du fait du type de travaux (réalisé avec emploi éventuel de BRH et de micro-minage), mais elles resteront limitées dans le temps et uniquement en période diurne.

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Les nuisances liées au trafic routier resteront limitées dans la mesure où les matériaux de déconstruction du barrage seront utilisés sur site (comblement de la galerie en pied de barrage). Seuls les matériaux excédentaires pourront être évacués par voie routière vers un centre agréé. Un plan du circuit de transport des déblais est présenté en Figure 93 en page 125. La phase « travaux » apparaît aussi comme étant la plus sensible vis-à-vis de la qualité des eaux superficielles. Les risques d’impacts seront liés aux travaux de reconstitution du lit du cours d’eau qui provoqueront la mise en suspension des éléments fins, au rejet de matières en suspension entraînées par la pluie à la suite de mouvements de terrains (remblai, déblai) et aux risques potentiels de pollutions, essentiellement de caractère accidentel, par les hydrocarbures et huiles provenant de l’utilisation des engins de chantier. L’entrepreneur devra prendre sous sa responsabilité toutes les précautions nécessaires pour préserver l'environnement du chantier, en minimisant les nuisances engendrées par les travaux (bruits, pollution, odeurs, ou toute autre particularité inhabituelle en temps normal). A noter que le projet a fait le choix de retracer le lit des cours d’eau plutôt que de les laisser se reconstituer naturellement. En effet, cette solution, certes, ne supprime pas complètement les départs de MES mais elle permet de les limiter. A ce titre, le ruisseau de Saint-Sébastien bénéficiera d’une attention particulière en aval du barrage. Des dispositifs permettant de prévenir toute pollution des eaux (bassin de rétention, filtres) seront construits dès le début du chantier afin de permettre une collecte immédiate des eaux éventuellement polluées par les matières en suspension dès les premiers travaux. Un effet temporaire du chantier est également représenté par le dérangement de la faune utilisant les milieux situés à proximité des travaux avec arrêt potentiel de la fréquentation du site par les espèces les plus sensibles. On citera aussi les impacts potentiels liés à la production de déchets et de pollutions nuisibles pour la faune et la flore et à l’émission de poussières liée à la circulation sur les pistes. L’objectif principal de la protection du milieu en phase « travaux » est d’éviter les impacts irréversibles. 2.1.3 Mesures de réduction en phase « travaux » Différentes mesures préventives seront prises au niveau des règles du chantier de façon à réduire le plus possible les nuisances occasionnées par les travaux. En outre, une signalisation adéquate du passage de véhicules de chantier sera effectuée dans le secteur du chantier et le trajet d’accès des engins. Des aménagements de circulation seront également mis en place afin de faciliter le passage des véhicules lourds et de réduire le plus possible les nuisances pour les riverains. Les mesures compensatoires présentées dans le tableau en page suivante peuvent d’ores-et- déjà être rappelées.

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Impact Mesures préventives/curatives Mesures préventives Nuisances ► Engins et matériels conformes aux normes sonores ► Travail de nuit et jours fériés interdit, sauf situation exceptionnelle et sous réserve d’une autorisation préfectorale ► Information des riverains Mesures préventives ► Travailler le plus possible en assec (été) et arrêt du chantier en cas de fortes intempéries ► Localisation des installations de chantier à l’écart des zones sensibles et précautions relatives à l’entretien des engins en Pollution des chantier eaux ► Stockage du carburant, confinement et maintenance du matériel sur des aires aménagées à cet effet (surface superficielles imperméabilisée, déshuileur en sortie) ► Sécurisation des opérations de remplissage des réservoirs (pistolets à arrêt automatique, contrôle de l’état des flexibles) ► Collecte et évacuation des déchets du chantier (y compris éventuellement les terres souillées par les hydrocarbures) ► Maintenance préventive du matériel (étanchéité des réservoirs et circuits de carburants, lubrifiants et fluides hydrauliques) Mesures préventives Pollution de ► Arrosage des pistes, notamment par vent fort et temps sec pour limiter les envols de poussières l’air ► Éviter les opérations de chargement et de déchargement de matériaux par vent fort ► Vitesse de circulation des engins limitée à 30 km/h dans les zones sensibles à la poussière Mesures préventives ► Elagage limités au strict nécessaire et réalisé en dehors des périodes de reproduction de la faune, ► Planification du chantier en tenant compte du cycle biologique des espèces animales et végétales les plus fragiles. Impact sur ► Maintien de la propreté du chantier, en particulier aux abords des installations provisoires le milieu naturel Mesures curatives ► Evacuation des remblais temporaires de chantier, remise en état de la zone humide en pied de barrage en fin de chantier, ► Décompactage des sols avant revégétalisation ► Enlèvement des déchets de chantiers résiduel

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2.2 Impacts liés à l’opération de la vidange totale de la retenue Plusieurs incidences peuvent résulter de l’opération de vidange :  modification du régime d’écoulement ;  altération de la qualité des eaux ;  altération/destruction de zone de frayère ;  perturbation de la faune piscicole.

2.2.1 Impacts hydrauliques Le projet de vidange a été conçu pour limiter les effets d’une augmentation trop brutale du débit :  Pour limiter les à-coups d’eau trop violents, la vidange sera progressive (pompage) ;  Le débit restitué permettra de prévenir tout débordement du lit ;  Une veille préalable à la vidange sera réalisée pour prévenir tout épisode pluvieux de forte intensité.

Le choix de la période de vidange a été conditionné par différents impératifs :  D’ordre réglementaire : en conformité avec l’article 4 de l’arrêté ministériel du 27 août 1999, la vidange du plan d’eau n’est pas autorisée entre le 1er décembre et le 31 mars ;  D’ordre économique, en prenant en compte les impératifs posés par les ostréiculteurs de la Baie de la Fresnaye (pas de vidange entre juin et décembre, cf. courrier en annexe) ;  D’ordre écologique, au regard des périodes de frai préférentielles des cyprinidés (à partir de mai notamment pour la carpe, éléments confirmés par la Fédération de Pêche). Ainsi, l’opération de vidange sera réalisée en avril, mois permettant au mieux de concilier les différents impératifs cités ci-dessus.

La vanne de fond de la retenue n’étant pas manœuvrable, la vidange se fera par pompage. Cela permettra également de limiter et maîtriser le débit rejeté au ruisseau à l’aval. Le débit de pompage sera de 100 l/s (soit 360 m3/h), soit près de 4 fois le module interannuel du ruisseau à l’aval de la retenue (27,4 l/s). Il est très inférieur au débit de plein bord du ruisseau (soit le débit de crue biennale, 500 l/s). Le rejet de ce débit de vidange dans le ruisseau de Saint-Sébastien n’occasionnera donc pas de débordement.

Des modélisations ont été effectuées pour évaluer l’impact de la vidange sur le régime hydraulique du ruisseau lors de 3 scénarios :  Vidange en année normale, exemple de l’année 2009,  Vidange en année quinquennale sèche, exemple de l’année 2003,  Vidange en année quinquennale humide, exemple de l’année 2008.

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Le débit entrant tient compte des apports du bassin versant situé en amont de la retenue. Les données sont traitées au pas de temps journalier et concernent spécifiquement le mois d’avril. Dans les simulations réalisées ci-après, le débit de vidange est réputé constant dans la mesure où l’on se trouve dans le cas d’une vidange par pompage.

Les résultats des modélisations sont présentés en Figure 76 (année normale), Figure 77 (année sèche) et Figure 78 (année humide). En année normale et sèche, la durée de vidange du plan d’eau est de 15 jours. Les conditions hydrologiques font varier légèrement cette durée en année humide, la fin de la vidange est retardée de 4 jours, soit donc 19 jours au total.

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Figure 76 : Modélisation de la vidange en année normale

Figure 77 : Modélisation de la vidange en année quinquennale sèche Figure 78 : Modélisation de la vidange en année quinquennale humide

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2.2.2 Impacts sur la qualité des eaux

2.2.2.1 Généralités Les effets induits par la vidange d’un ouvrage de retenue d’eau sont en général liés aux trois facteurs suivants : Nuisances dues aux matières en suspension : Celles-ci sont les plus importantes et entraînent soit :  des mortalités de poissons par colmatage des branchies et des modifications du fond, de la faune et de la flore sur la rivière en aval,  le colmatage du fond entraînant une suppression des invertébrés benthiques. Ces dépôts perturbent alors gravement la reproduction des poissons au niveau des frayères. L’impact des fortes concentrations en MES dans la rivière, souvent le plus critique, peut être identifié en trois phases (RAMBAND et al., 1988 ; BOUCHARD et CARDINAL, 1986) :  la première de courte durée apparaît parfois au moment de l’ouverture des vannes de fond (élimination du cône d’envasement proche des vannes),  Dans le cas de St-Sébastien, cette situation n’est pas à craindre dans la mesure où la vidange se fera majoritairement par pompage. La période sensible correspondra à la phase de fin de vidange lorsque la vanne de fond sera démontée.  la deuxième généralement de plusieurs heures survient en fin de vidange proprement dite, lors de l’évacuation des toutes dernières réserves d’eau du réservoir,  la troisième concerne toute la période qui suit, pendant laquelle la retenue est à sec. La circulation de l’eau dans cette dernière (débit entrant s’encaissant dans les vases déposés dans l’ancien lit et pluies lessivant les sédiments mis à nu) est capable dans certains cas de provoquer épisodiquement des pics de matières en suspension dans l’eau de sortie.

Figure 79 : Évolution des MES lors d’une vidange

A noter

Un moyen de limiter l’importance de cette troisième phase est de se placer en période de faible hydraulicité, ou tout au moins d’éviter les mois les plus pluvieux (janvier et février).

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Figure 80 : Exemple de cuvette de retenue en fin de vidange

Figure 81 : Exemple de cuvette après ensemencement en prairie

Nuisances dues à la qualité des eaux de la retenue : Elles ont pour origine principale la présence de composés réducteurs, et affectent généralement les premiers kilomètres en aval. L’oxygénation due au brassage de l’eau est ensuite suffisante pour rétablir une qualité normale.

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Nuisances liées aux conditions de lâchers : Les nuisances précédentes peuvent être largement réduites (ou à l’inverse augmentée dans le cas contraire) si les précautions suivantes sont respectées :  époque des lâchers,  les débits et la durée des lâchers, particulièrement en début et fin de vidange.

A noter

Le principe retenu est donc de privilégier, grâce à une vidange réalisée par pompage, un débit de vidange faible pour toute l’opération afin de pouvoir assurer le contrôle le plus fin possible de ce débit (éviter les départs de vases et/ou les remises en suspension des sédiments dans le ruisseau à l’aval).

Consommation en oxygène des sédiments Le rejet des sédiments à l’aval de la retenue, lors de la phase terminale de la vidange en particulier, provoque une augmentation des taux de matières en suspension qui contiennent des matières réductrices organiques lesquelles s’oxydent au contact de l’eau et provoquent un déficit en oxygène dissous. Or, cette augmentation du taux de MES a une action directe sur les poissons en réduisant leurs possibilités de nage et en colmatant leurs branchies, en réduisant leur résistance aux toxiques et aux sels ammoniacaux, …, provenant de l’amont et stockés dans les sédiments. De plus, l’occurrence d’un déficit en oxygène dissous accélère les mouvements respiratoires rendant sensible l’absorption par les poissons de toxiques relargués après stockage dans les sédiments de la retenue, ce qui peut entraîner un taux de mortalité croissant ou des perturbations physiologiques. Tous ces effets dépendant du temps d’exposition. Des expérimentations menées par ROFES en 1990 sur différents sédiments de retenue montrent que :  la consommation d’oxygène par le sédiment est proportionnelle à la quantité mise en suspension,  cette consommation ne devient dépendante de la teneur du milieu en oxygène dissous que lorsque celle-ci est inférieure à 3 mg/l,  le sédiment se comporte de façon très variable selon sa localisation et sa profondeur.

2.2.2.2 Détermination de valeurs limites de qualité Au regard du classement du ruisseau de Saint-Sébastien en 1ère catégorie piscicole, un suivi de la qualité des eaux rejetées est proposé au cours de l’opération de vidange et de la période d’assec. Les valeurs limites à ne pas dépasser pour la qualité de l’eau à l’aval du barrage sont rappelés dans le tableau suivant. Il s’agit des objectifs fixés pour la qualité des eaux des rivières salmonicoles (cf. détails au paragraphe 1.4.1).

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Tableau 15 : Objectifs de qualité piscicole à respecter en aval du barrage

1ère catégorie Eaux salmonicoles Valeurs Valeurs guides impératives 50 %  9 50 %  9 O2 dissous (mg/l) 100 %  7 100 %  6 pH 6 - 9 Matières en suspension (mg/l)  25

Demande biochimique en  3 oxygène à 5 jours (mg/l) Nitrites (mg/l) < 0,01  0,1 Ammonium total (mg/l)  0,04  1 Ammoniac total non ionisé  0,005  0,025 (mg/l) Chlore résiduel total (mg/l)  0,005 Cu (soluble) (mg/l)  0,04 Zn (total) (mg/l)  0,3

Parallèlement, l’arrêté ministériel du 27 août 1999 précise dans son article 11 : « Lorsque le plan d'eau est à l'origine d'un rejet d'eau dans un cours d'eau classé en première catégorie piscicole, la différence de qualité entre, d'une part, les eaux du cours d'eau à l'amont du point de rejet et, d'autre part, les eaux du cours d'eau à l'aval du point de rejet ne pourra excéder :  0,5 °C pour la température pendant la période du 15 juin au 15 octobre ;  2,5 mg/l pour les matières en suspension ;  0,1 mg/l pour l'ammonium. Les mesures seront effectuées, d'une part, sur le cours d'eau récepteur à l'amont immédiat du point de rejet et, d'autre part, sur le cours d'eau récepteur après dilution, à au moins 50 mètres en aval du point de rejet. La qualité des eaux du cours d'eau à l'aval du rejet, lors du rejet, doit être compatible avec le schéma directeur ou le schéma d'aménagement et de gestion des eaux et avec les objectifs de qualité des eaux prévus par le décret du 19 décembre 1991 susvisé. Notamment, la quantité d'oxygène dissous ne devra pas être abaissée dans le milieu récepteur en dessous de 7 mg/l dans les eaux de première catégorie piscicole ou de 5 mg/l dans les eaux de deuxième catégorie piscicole. » Au regard de ces exigences, compte tenu de la qualité des eaux du Frémur (qualité moyenne des eaux en avril au point de suivi aval du Frémur), du débit du Frémur à cette période et du débit de vidange, des niveaux de qualité des eaux à respecter lors de la vidange sont rassemblés au tableau suivant :

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Tableau 16 : Niveaux de qualité à respecter lors de la vidange

Qualité amont Qualité amont (mg/l) (mg/l) Qualité du rejet Paramètres après traitement Concentration Concentration (mg/l) moyenne * maximale *

O2 dissous 10.5 10.1 7

T°C 10.02 12.8 12

MES 18.7 95 26

NH4 0.12 0.54 0.45

* Qualité moyenne et maximale des eaux en avril dans le Frémur (Station 416760) Ainsi, au regard de ces concentrations, la mise en place des filtres à MES en aval du barrage est indispensable.

2.2.2.3 Aménagement d’une zone de filtration des eaux dans le ruisseau en aval du barrage Durant toute la phase de vidange par pompage des eaux de surface du plan d’eau, l’impact sur la qualité des eaux en aval du plan d’eau sera très faible, car les risques de départ de MES, de composés réducteurs et d’eau désoxygénée seront maitrisés. Les phases sensibles au regard de la qualité des eaux se situent d’une part, en fin de vidange lors du démontage de la vanne de fond et d’autre part, pendant la phase de ressuyage des sédiments. Afin de garantir le respect de ces dispositions, des aménagements préventifs dans la rivière en aval du barrage sont nécessaires. L’aménagement d’une zone de filtration dans le ruisseau à l’aval de la retenue est prévu. L’objectif principal de cette zone est de favoriser la réduction des teneurs en éléments indésirables dans le ruisseau en aval du barrage, éléments qui peuvent être responsables d’effets néfastes sur les populations piscicoles et usages en aval. L’aménagement du dispositif de filtration des eaux consiste à installer 3 filtres à paille doublés de gabions à l’aval de l’évacuateur de crue. Ces filtres pourront être similaires à des modules de filtrations sur chantier Modul’AP qui reposent sur ce principe de filtres à paille. Notons que l’implantation des filtres a également été choisie en fonction du profil du ruisseau, profond à l’aval immédiat de la retenue (cf. profils en Figure 13 en page 23).

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Filtre à paille

Eaux décantées

Figure 82 : Implantation des filtres à paille en aval de la retenue et exemple de filtre © Modul’AP

Le Modul’AP est une cage métallique en acier galvanisé rempli de paille qui permettent un captage complet du flux entrant et évite les contournements d’eau. En traversant le filtre, l’eau vidangée et chargée en matières en suspension se libère de la plus grosse partie de ses fines et peut être rejetée directement au milieu naturel. Lors de l’utilisation d’un barrage filtrant, il arrive que les sédiments s’accumulent en amont et viennent réduire les capacités de filtre de l’ouvrage. Ainsi, le niveau et la situation du comblement par les sédiments sera surveillé pendant toute la durée de la vidange. Une pelle pourra être installée à proximité de l’ouvrage pour dégager d’éventuels atterrissements en excès. De plus, la paille, contenue dans le dispositif de filtration, devra pouvoir être remplacée aisément au cours de la vidange de façon à éviter d’une part, son colmatage en cas de départ de vases important et d’autre part, pour maintenir son efficacité pendant toute la durée de l’opération. Les filtres seront vidangés dès qu’ils seront remplis aux 2/3.

Le dispositif filtrant doit être maintenu en place durant la vidange et après vidange tant que persiste un risque de ruissellement et d’entraînement des sédiments (impact de la pluie, écoulement permanent des ruisseaux). Ainsi, le barrage filtrant sera maintenu durant toute la période des travaux. Le retrait du filtre se fera après l’enlèvement hors du cours d’eau des sédiments piégés. Signalons ici que l’opération de vidange sera assortie d’un dispositif de suivi de la qualité des eaux, détaillé en Pièce n° 6. La figure ci-après présente des exemples de filtre à paille tels que ceux qui peuvent être mis en place. Les filtres seront maintenus dans le ruisseau après la fin de la vidange et durant toute la période de travaux. Ils permettront ainsi de continuer à protéger le milieu récepteur des matières ne suspension durant la période d’assec et les travaux de renaturation des cours d’eau notamment.

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Figure 83 : Exemples de filtres à paille © Modul’AP (haut)

2.2.2.4 Gestion des sédiments et de la paille des filtres Les filtres à paille retiendront donc une part des sédiments qui seront entrainés lors de la vidange. Les filtres seront changés régulièrement. La paille et les sédiments qu’elle contient seront alors évacués vers un agriculteur présent à proximité du barrage : Monsieur Sébastien LAUNAY – Le Papeu – 22240 FREHEL. Il mettra à disposition une surface de 5 000 m2. Plusieurs parcelles pourront accueillir les sédiments. La parcelle destinatrice n’est pas connue à ce jour car elle dépendra des cultures en place et prévues au moment de la vidange. Il est évidemment extrêmement délicat d’estimer la quantité de sédiments retenus dans les filtres. La vidange se déroulant par pompage, très peu de sédiments seront entrainés vers l’aval durant la majeure partie de l’opération. Des concentrations plus importantes seront rencontrées en fin de vidange. Sur la base des données sur la qualité de l’eau et des objectifs à atteindre en aval des filtres, nous pouvons estimer la quantité de MES retenues pendant la vidange à 2 tonnes environ.

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Nous avons ensuite calculé la valeur fertilisante de ces sédiments. Pour ce faire, il convient de prendre en compte celle de la paille qui sera également épandue. Pour estimer la quantité de paille, nous avons considéré qu’il y aurait 4 changements complets des filtres soit un volume de 60 m3 de paille. La paille n’étant pas compressée dans les filtres, nous avons retenu la densité d’une paille basse densité soit 50 kg/m3. Nous obtenons ainsi une quantité de 3 tonnes de paille. La valeur fertilisante de la paille est de 6 unités d’azote, soit 6 kg/tonne. Le tableau suivant récapitule les calculs réalisés pour le calcul de la valeur fertilisante et de la surface d’épandage nécessaire :

Tableau 17 : Surface d’épandage nécessaire pour les sédiments retenus dans les filtres

Azote (NTK) Nickel (Ni) Teneurs dans les sédiments de la retenue3 3,4 g/kg 25,2 mg/kg Quantité pour 2 tonnes de sédiments 6,8 kg 50 g Quantité pour 3 tonnes de paille 18 kg / Quantité totale à épandre 25 kg 50 g Quantité maximale à respecter pour l’épandage 170 kg/ha 0,3 g/m2 Surface d’épandage nécessaire 1 500 m2 166 m2 Surface prévue 5 000 m2

La surface mise à disposition par l’agriculteur répond donc largement aux besoins.

2.2.2.5 Mesures prévues pour la fin de vidange La fin de vidange est la plus sensible vis-à-vis du risque d’entrainement des MES. Toutefois, le projet intègre ce risque et nous rappelons ici les mesures prévues :  Aménagement d’un puits de pompage avec un regard Ø 1000 calé à la cote du lit du cours d’eau. Ce puits sera positionné à l’amont immédiat du batardeau présenté ci-après. Les sédiments présents dans le puits seront évacués vers l’amont du plan d’eau. La pompe destinée à la vidange sera déplacée dans cet ouvrage.  Ces dispositions permettront d’avoir une petite zone de rétention et surtout une zone isolée des sédiments présents dans le fond de la cuvette pour continuer le pompage et évacuer les eaux qui proviennent de l’amont.  Aménagement d’un dispositif d’obturation provisoire sur l’exutoire de la vanne de fond.  Ce dispositif permettra de protéger le ruisseau à l’aval d’un départ de MES durant le démontage de la vanne. Après démolition de la vanne, le dispositif provisoire sera ouvert progressivement pour éviter un effet d’appel.

3 D’après les analyses réalisées sur les sédiments de la retenue (cf. paragraphe 1.1.3.3.2)

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 Mise en place d’un batardeau de type caisson en U en acier mécano-soudé avec un système de planches amovibles pour réguler plus finement la hauteur d’eau par surverse. Il sera positionné autour de la vanne de fond à la cote 25,4 m NGF. Le batardeau sera mis en place à l’aide d’une grue depuis l’aval du barrage. L’ajustage du caisson sur le génie civil de l’ouvrage sera effectué par plongeurs et par lançage. L’ouvrage sera mis à sec par pompage et les vases renvoyées vers l’amont du plan d’eau. Le plan d’eau sera progressivement vidangé par surverse jusqu’à la cote 22,4 m NGF correspondant à la cote de la vanne de fond ;  Le batardeau permettra d’isoler la vanne de fond du reste du plan d’eau. Il permettra d’évacuer les sédiments présents sur la vanne et à proximité immédiate avant de démonter celle-ci. Ce dispositif limitera ainsi les risques de départ de MES vers l’aval.  Déplacement des sédiments facilement mobilisables accumulés en amont direct du barrage et du batardeau et au niveau de l’ancien lit mineur du ruisseau du Papeu et du ruisseau du Pont de la Motte au fur et à mesure de la vidange, de façon à éliminer l’intégralité des sédiments qui risqueraient d’être remobilisés après retrait du batardeau. Les sédiments sont déplacés sur les berges (émergées) sur la totalité de la profondeur, jusqu’aux cotes du terrain initial avant construction du barrage, de façon à retrouver le sol sain jusqu’à une distance du barrage suffisante pour éliminer tout risque de remobilisation après abaissement définitif de la retenue ;  Le déplacement des sédiments réduira fortement le risque d’entrainement de MES vers l’aval.  Retrait progressif du batardeau par abaissement progressif de la face amont. Le batardeau sera toutefois maintenu jusqu’à l’ouverture de la brèche dans le barrage.  Le batardeau sera maintenu le plus longtemps possible pour protéger le ruisseau de Saint-Sébastien. Son abaissement progressif sera également bénéfique pour le milieu récepteur.

L’ensemble de ces mesures permettront donc de limiter fortement les risques de départ de MES vers le ruisseau de St-Sébastien à l’aval. En complément, des mesures de suivi sont prévues durant la vidange et la phase d’assec qui suivra.

2.2.2.6 Suivi des seuils limites de qualité Un suivi de la qualité des eaux rejetées est proposé au cours de l’opération de vidange. Les modalités du suivi sont détaillées dans la Pièce n° 6 du présent dossier. Ce suivi permettra, d’une part, de connaitre les dépassements éventuels des valeurs limites de la qualité des eaux et de prévenir une éventuelle pollution des eaux en aval en mettant en œuvre les mesures correctives pouvant conduire à réduire le débit de vidange. 2.3 Gestion piscicole 2.3.1 Principe de la vidange et pêche de sauvegarde

La retenue de Saint-Sébastien ne fait l’objet d’aucun classement piscicole. Elle est fréquentée par des pêcheurs amateurs. Néanmoins, aucune information sur la biomasse du plan d’eau n’est disponible et toutes les éventualités sont possibles quant à la taille et au nombre des individus susceptibles d’être présents dans la retenue de Saint-Sébastien. Au regard de la taille du plan d’eau, on peut estimer la taille du cheptel entre 2 à 5 tonnes.

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Au cours de la vidange progressive du plan d’eau, une pêche de sauvegarde sera réalisée dans la retenue afin :  de préserver la faune piscicole, et récupérer le poisson ;  d’éviter la contamination du milieu par des espèces exotique ou n’appartenant pas au cortège d’un peuplement piscicole de 1ère catégorie. Du fait que le barrage ne dispose pas d’ouvrage de vidange fonctionnel, une pêche au filet sera donc réalisée dans le plan d’eau. Celle-ci sera effectuée en cours de vidange, lors que la hauteur d’eau en berge sera inférieure à 1 m.

Exemple de pêche à la senne dans un plan d’eau en cours de vidange

Cette pêche sera réalisée par un professionnel (pisciculteur) disposant du matériel adéquat (bateau, filets, containers et oxygène).

Cette opération se fera sous le contrôle de l’Agence Française de Biodiversité (ex-ONEMA) et de la Fédération Départementale de Pêche, qui pourront préconiser des mesures plus adaptées au contexte. Dans tous les cas, les spécimens pêchés seront remontés, identifiés et triés. Précisons également qu’au préalable de l’opération de vidange une pêche de sauvegarde sera réalisée sur le tronçon de cours d’eau en aval du barrage. Celle-ci sera effectuée avant installation des filtres à paille, pour éviter de piéger les poissons entre le barrage et les filtre à MES. 2.3.2 Gestion du fruit de la pêche

Le fruit de la pêche réalisé sera laissé à la disposition du pisciculteur qui pourra, sous réserve de l’obtention des autorisations sanitaires adéquates, transférer les poissons vivants dans ses installations ou les plans d’eau de la région pouvant les accueillir. Les espèces piscicoles prélevées pourront également être transférées à l’aval du cours d’eau sous réserve du respect des dispositions de l’article L.432-10 du code de l’environnement. 2.3.3 Gestion des poissons morts

Les poissons morts durant la vidange seront collectés par un professionnel de l’équarrissage missionné à cet effet.

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2.3.4 Effets de la vidange sur la faune piscicole en aval du plan d’eau La fraction fine des sédiments a un rôle de colmatage de l’épithélium respiratoire des poissons alors que les fractions non cohésives (comme les sables) ont un pouvoir abrasif sur les branchies (Cf. Figure 84). Des concentrations faibles en oxygène dissous ou en MES, qui seules n’induisent pas de mortalité, peuvent provoquer rapidement un effet létal lorsqu’elles sont associées (Cf. Figure 84).

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Figure 84 : Effet des MES et du relargage d’azote ammoniacal sur les alevins

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La forme NH3 présente une concentration létale en 24 heures pour 50 % des individus de 0,6 mg/l. Cette forme est prédominante au-delà d’un pH de 8. On retiendra donc que, pour préserver la vie piscicole, il convient de ne pas dépasser les valeurs seuils suivantes :  MES : 10 g/l (cette valeur est aujourd’hui bien au-delà des valeurs limites imposées),  Oxygène dissous : 5 mg/l en continu en acceptant quelques heures entre 2 et 5 mg/l,

 NH4+ : dépendant du pH, pour que NH3 soit inférieur à 0,6 mg/l.

A noter

Il convient dans tous les cas de réduire considérablement les débits de vidange à partir d’une cote critique. Afin de limiter ces effets, des mesures et un suivi seront réalisés. D’autre part, dans un souci de préservation des populations piscicoles en amont et en aval de l’ouvrage, des mesures de réduction seront prises.

2.3.5 Mesures prises pour la préservation de la faune piscicole

2.3.5.1 Populations présentes dans la retenue de Saint-Sébastien Au cours de la vidange progressive du plan d’eau, une pêche de sauvegarde sera réalisée dans la retenue afin :  de préserver la faune piscicole ;  d’éviter la contamination du milieu par des espèces exotiques ou n’appartenant pas au cortège d’un peuplement piscicole de 1ère catégorie. Un tri des individus sera réalisé :  Les espèces piscicoles non-inféodées aux milieux aquatiques de 1ère catégorie piscicole (ex : Brochet, carpe, …), seront récupérées et ou valorisées économiquement ;  Les individus présentant un état sanitaire non-désiré, ou considéré comme espèces indésirables (poisson chat, écrevisse de Louisiane, …) seront envoyés en équarrissage. Les espèces appartenant au cortège d’un peuplement piscicole de 1ère catégorie (Truites, Vairon, Lamproies, Chabot, Loche, anguille, …) seront réintroduites dans la rivière après évaluation de l’état sanitaire des individus. L’opération sera accompagnée par la FDPPMA 22 et/ou APPMA locale. A cet effet, un arrêté d’autorisation de capture et de transport du poisson sera demandé.

2.3.5.2 Populations en aval du barrage de Saint-Sébastien La vidange du plan d’eau présente l’inconvénient d’entraîner une partie des sédiments accumulés dans la retenue, pouvant créer des dommages aux populations en aval :  effets immédiats des apports de matières en suspension (érosion des branchies, attaque du corps du poisson, lésions ophtalmiques, …),  apport de substances indésirables, à savoir en particulier le fer, le manganèse et l’ammoniaque,  effets différés par colmatage et homogénéisation des biotopes en bordures (destruction de l’habitat des invertébrés ; colmatage des frayères, …). Compte tenu du principe de vidange lente retenu, à savoir le choix d’un débit maximal de vidange peu élevé et maîtrisé (pompage), on peut supposer que l’incidence hydraulique et qualitative sur le milieu aval sera limitée au maximum.

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Rappelons que la période de vidange retenue est le mois d’avril, ceci permettant :  d’éviter les périodes de fraie des salmonidés,  de réduire les variations de milieu notamment l’amplitude thermique des eaux du plan d’eau et celles de la rivière de Saint-Sébastien, Enfin, afin de réduire le risque de colmatage du lit du cours d’eau, des filtres à paille seront implantés en aval du barrage durant toute la période de travaux.

A noter

Un suivi qualitatif du rejet est néanmoins prévu sur les eaux déversées dans le ruisseau de Saint-Sébastien aval de façon à prévenir toute dégradation ponctuelle de la qualité des eaux (cf. Pièce 6).

Lors de la phase de démolition de l’ouvrage, qui s’étalera sur plusieurs semaines, la continuité hydraulique entre l’amont et l’aval sera assurée par pompage de l’amont vers l’aval. Le barrage filtrant situé à l’aval sera maintenu durant l’opération. Le système de pompage permettra d’assurer la continuité hydraulique. Une fois la vanne de fond démontée, la continuité hydraulique se fera naturellement par l’écoulement du cours d’eau dans le lit de la rivière. Précisons néanmoins que par sécurité, durant toute la période des travaux, les filtres à MES seront maintenus pour garantir la qualité des eaux. Ces filtres ne permettront donc pas d’assurer la continuité hydraulique du ruisseau de St-Sébastien. 2.4 Impacts sur les usages de l’eau à l’aval La vidange aura un impact sur la pêche de loisirs dans le ruisseau de Saint-Sébastien et le Frémur à l’aval du barrage du fait des incidences sur la qualité de l’eau décrites ci-avant. Cet impact sera limité dans le temps et réduit par les mesures de surveillance prévues et détaillées en pièce 6. Le suivi prévu permettra d’une part, de connaitre les dépassements éventuels des valeurs pour la qualité des eaux des rivières salmonicoles définis dans le décret n° 91-1283 du 19 décembre 1991 et, d’autre part, de prévenir une éventuelle pollution des eaux en aval. Pour les zones de production conchylicoles présentes dans la baie de la Fresnaye, l’impact sera limité du fait des mesures évoquées ci-dessus et de la distance par rapport au projet (4 km à l’aval) mais surtout de l’évitement de la période de production des conchyliculteurs (juin à décembre). De plus, la pollution temporaire éventuelle en provenance du barrage (matières en suspension principalement) sera diluée dans le Frémur. En effet, le débit de vidange (100 l/s) représente environ 30 % du débit du Frémur à l’aval immédiat de la confluence avec le ruisseau de Saint-Sébastien ; le débit du Frémur considéré est alors le débit moyen mensuel du mois d’avril (mois durant lequel se déroulera la vidange) d’une année normale. Par ailleurs, il convient de rappeler que les analyses menées sur les sédiments présents dans la retenue ont mis en évidence l’absence de polluants et des valeurs mesurées en dessous des seuils de référence en la matière (cf. Tableau 5). L’impact sur les usages à l’aval de la confluence sera donc négligeable, d’autant plus qu’il sera limité dans le temps. De plus, afin de sécuriser totalement les activités en aval, un suivi bactériologique est prévu durant la vidange (cf. détails en pièce 6 relative aux moyens de surveillance).

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2.5 Impacts après aménagement 2.5.1 Incidences sur la qualité des eaux L’effacement d’un ouvrage entraîne une variation des différents paramètres physico-chimiques qui régissent la qualité de l’eau. Plusieurs études recensées dans la bibliographie permettent de prévoir dans une certaine mesure l’évolution de la qualité de l’eau après une telle opération. Nous porterons ici notre attention sur les paramètres suivants :  La température  L’oxygénation du milieu  Les matières en suspension (MES)  Les substances nutritives D’autre part, le rétablissement de la continuité hydrologique et sédimentaire ne modifie en rien l’apport d’intrants polluants mais, selon la capacité de rétention des ouvrages, elle peut induire un risque majeur de pollution dans des secteurs situés en aval et jusque-là épargnés. Cependant, à titre de rappel, les analyses effectuées sur les sédiments de la retenue ont démontré leur innocuité. L’altération de la qualité de l’eau par des substances toxiques ne constitue donc pas un point de vigilance particulier, ajouté au fait que les bassins versants concernés sont de petite taille et non localisés en zones urbanisées ou industrialisés.

2.5.1.1 Effet sur la température La présence d’une retenue allonge le temps de séjour de l’eau, ce qui contribue à rendre les écarts de températures (été/hiver) plus importants. Une stratification thermique verticale s’observe également dans le cas des barrages. L’effacement de l’ouvrage permet le retour à un gradient « naturel » de température entre l’amont et l’aval, ainsi qu’une réduction de la variabilité inter-saisonnière des températures se réduit (NECHVATAL, 2004 ; RISLEY et al., 2011). Cette opération permet donc, sur le moyen et long terme, de rétablir le régime thermique naturel du cours d’eau.

2.5.1.2 Effet sur l’oxygène dissous La teneur en oxygène dissous dans l'eau et sa solubilité est dépendante de la température, de la pression et de la salinité. De la même manière que pour la température, le temps de séjour de l’eau est donc un facteur essentiel influençant l’oxygénation du milieu. Une stratification thermique comme l’on en observe au niveau des plans d’eau peut entraîner une zonation chimique caractérisée par une forte diminution de l’oxygène dissous en profondeur. Ainsi, les conséquences post-effacement sont positives dans le sens où le régime d’écoulement des eaux est rétabli, et permet de retrouver une bonne oxygénation théorique du tronçon de cours d’eau restauré.

2.5.1.3 Effet sur les matières en suspension L’effacement d’un ouvrage en travers se traduit systématiquement par une augmentation de la concentration en matières en suspension à l’aval de la retenue, du fait de l’érosion du lit et des berges (DERVILLE et al., 2001 ; BUNSHAW-NEWTON et al., 2002 ; DOYLE et al., 2003a ; STANLEY et DOYLE, 2003 ; SETHI et al., 2004 ; AHEARN et DAHLGREN, 2005 ; RIGGSBEE et al., 2007). Lors de la phase qui suit la vidange, le cours d’eau façonnera lui-même son lit ce qui pourra provoquer certains entraînements de sédiments. Cette variabilité de la concentration en MES dépend directement de l’importance des processus érosifs, qui dans le cas présent resteront limités étant donné les mesures de stabilisation des berges envisagées (cf. Pièce 4). De surcroît, il s’agit d’un impact limité dans le temps lié au réajustement morphologique du cours d’eau. Dans la plupart des cas, l’augmentation de la concentration en MES suit un facteur inférieur ou égal à 10. Il peut également arriver, lors de d’évènements pluvieux importants notamment, que des pics de concentrations soient observés en raison d’effondrements de sédiments.

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2.5.1.4 Effet sur les substances nutritives L’étude bathymétrique a permis de constater que les sédiments de la retenue de Saint-Sébastien demeurent très riches en nutriments. Les ouvrages en travers concourent en effet à stocker d’importantes quantités de substances nutritives sur plusieurs années. La concentration en substances nutritives (nitrates, ammonium, phosphates) tend donc à augmenter après un effacement. Des études (GRAY et WARD, 1982 ; DOYLE et al., 2003b ; AHEARN et DAHLGREN, 2005 ; RIGGSBEE et al., 2007), mettent effectivement en évidence une nette augmentation de la concentration en composés azotés (nitrate, ammonium) et phosphatés (phosphate) dans les tronçons restaurés immédiatement après la suppression d’un ouvrage. L’étude de Gray et Ward (1982) montre par exemple une multiplication par 6 de la concentration en phosphates et par 2 de la concentration en nitrates en aval de la retenue à la suite du relargage. Ces études laissent toutefois apparaître une forte variabilité temporelle de cette tendance inhérente à complexité des processus du relargage. Les phosphates sont préférentiellement agrégés sous forme de particules fines. Leur remobilisation est ainsi liée à la capacité de transport des écoulements : l’augmentation de la concentration en phosphates témoigne donc de la poursuite des processus d’érosion. Or, comme il a été dit au paragraphe précédent, les processus de réajustement morphologiques post- effacement seront limités dans le temps, tout comme les impacts qui en découlent (éléments nutritifs, MES).

A noter

La restauration de la continuité s’accompagnera d’un suivi écologique détaillé en Pièce 6. Celui- ci comportera notamment un suivi sur les paramètres physico-chimiques avec une station en aval, et une (ou deux) station(s) au sein de l’ancienne retenue.

2.5.2 Incidences sur le régime hydraulique et la morphologie du cours d’eau

2.5.2.1 Effets potentiellement négatifs d’un effacement Les paragraphes suivants se réfèrent au rapport « Arasement et dérasement de seuils » de MALAVOI et SALGUES (ONEMA/CEMAGREF, février 2011) dans lequel sont identifiés des risques qui peuvent survenir à la suite de cette opération. Le document traite du cas des seuils et non des barrages, dont le cas est plus complexe. Néanmoins, la plupart des aspects de l’effacement d’un seuil peuvent être repris dans le cas d’un barrage. L’évaluation des risques hydromorphologiques liés à l’effacement de l’ouvrage peut se décomposer comme suit :

2.5.2.1.1 Le phénomène d’érosion régressive Dans de nombreux cas, la présence d’un barrage pendant plusieurs décennies est à l’origine d’accumulation de sédiments fins et/ou grossiers en amont de l’ouvrage, ce qui est à l’origine de la formation d’un remous solide régressif qui peut s’étendre très loin en amont. Ce remous se caractérise par une translation de la pente d’équilibre en amont du barrage, surélevée de quelques mètres par rapport à l’aval. En réponse au dérasement de l’ouvrage, une érosion de ce remous solide s’opère depuis l’ancien emplacement de l’ouvrage vers l’amont. Ce phénomène, appelé érosion régressive, dépend du volume et de la nature des sédiments de la retenue ainsi que de la réactivité du cours d’eau en cas de perturbation. Les différentes étapes d’incision du remous solide sont présentées dans la figure suivante (DOYLE, 2003).

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Figure 85 : Réajustements géomorphologiques théoriques du chenal dans le sous-système amont, suite à l’effacement d’un ouvrage. (A) Évolution au sein de la retenue et (B) modifications du profil en travers (d’après DOYLE et al., 2003a)

La retenue de Saint-Sébastien étant peu envasée, le remous solide en amont de l’ouvrage se montre très peu prononcé. La différence topographique entre le lit mineur à l’aval et le toit des vases à l’amont immédiat du barrage n’est que de 1,80 mètre, l’épaisseur du barrage étant d’environ 12,60 mètres en son centre.

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Ceci correspond à une pente de l’ordre de 14 % entre ces deux points. Dans le cadre de l’effacement de l’ouvrage, l’aménagement du lit mineur du cours d’eau en amont aura entre autres pour conséquence de diminuer cette pente. Le creusement opéré pour « redessiner » le lit dans les sédiments accumulés dans la retenue abaisserait la cote du fond en amont.

1 m

1 m Figure 86 : Coupe transversale du barrage de Saint-Sébastien au niveau de l’évacuateur de crue

Les secteurs caractérisés par une pente plus importante présentent une érosion plus marquée du lit et par conséquent une sinuosité faible (Evans et al., 2007), contrairement aux secteurs caractérisés par un exhaussement du lit, où la pente se réduit et les formes fluviales se développent puis se stabilisent, forçant une augmentation de la sinuosité. La suppression d’un ouvrage permet donc progressivement la mise en place d’une diversité spatiale et temporelle des faciès d’écoulement, ce qui caractérise un hydrosystème en équilibre hydrogéomorphologique.

2.5.2.1.2 La réactivation de l’érosion latérale L’abaissement du niveau d’eau suite à l’effacement impliquera une reprise des processus d’érosion latérale le long des berges situées dans l’ancienne retenue. Ce phénomène est dépendant des caractéristiques des sédiments présents dans la retenue mais dans le cas présent, l’érodabilité des futures berges a été estimée comme étant forte. Ce processus n’a pas d’incidence particulière dans le cas présent car aucun enjeu socio-économique n’est identifié au droit du barrage. Ajouté à cela, la stabilisation des berges préconisée pour faire face au risque engendré par un afflux éventuel de sédiment en aval profitera également à la limitation l’érosion latérale.

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2.5.2.1.3 Le sur-alluvionnement aval La retenue contient actuellement environ 14 000 m3 de sédiments fins, sensibles à l’érosion en cas d’effacement du barrage. A ce titre, ils peuvent avoir divers impacts en aval comme il a été évoqué en partie précédente. En vue de répondre à cette problématique, il a été proposé la mise en œuvre de techniques végétales visant la stabilisation minimale des sédiments. Plus de précisions concernant ces techniques sont apportées en Pièce 4.

2.5.2.1.4 Affaissement de la nappe d’accompagnement en amont S’il existe une connexion nappe-rivière en amont du barrage, la suppression de ce dernier peut entraîner un abaissement du niveau piézométrique de la nappe. Il y a un retour de la nappe au niveau naturel qui peut avoir diverses incidences sur certains usages (captages par exemple). Aucune donnée n’existe à ce sujet, le suivi piézométrique de la nappe n’ayant pas été effectué. Nous pouvons tout de même signaler qu’aucun usage sensible ne pourrait être affecté par ce phénomène, au droit de la retenue. Cet effet pourra notamment avoir une incidence sur la zone humide située en aval immédiat du barrage et qui semble alimentée par les résurgences du barrage et de la nappe d’accompagnement. La suppression de l’ouvrage risque donc à terme de ne plus permettre le maintien de la zone humide. Mais, il convient de préciser que dans le cadre du projet d’aménagement de la cuvette du barrage, il prévu l’implantation de prairies humides et de zones annexes au cours d’eau qui compenseront largement la zone humide détruite si les conditions édaphiques ne permettent pas son maintien.

2.5.2.1.5 Stabilisation des berges Les opérations de stabilisation des berges sont habituellement justifiées en milieu urbain ou aux abords d’un ouvrage d’art lorsque qu’elles sont susceptibles de mettre en péril des biens bâtis ; mais également si elles menacent des usages anthropiques. Toutefois, dans notre cas il a semblé judicieux de procéder à une protection minimale des berges par des techniques végétales, afin d’éviter une reprise importante du stock sédimentaire et ainsi d’éviter des dommages aval (colmatage de potentielles zones de frayères notamment). L’ensemble des techniques mises en œuvre dans le cadre du projet sont présentées en Pièce 4, qui détaille la nature du projet.

Figure 87 : Stabilisation des berges avec de la toile coco

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2.5.3 Incidences sur les usages liés à l’eau Concernant l’activité de pêche, le passage d’un système de plan d’eau à un système de cours d’eau entraînera une disparition des poissons inféodés aux milieux lents et le nombre de zones de refuge pour la faune piscicole peut a priori se voir diminuer. Mais le faciès lentique peut également proposer de nombreuses zones de refuge (embâcles par exemple). Ceci a particulièrement une importance lorsque des pêcheurs fréquentent la retenue. Or, dans le cas présent, l’activité de pêche est interdite sur le plan d’eau.

Plus généralement, comme l’état initial a permis de le montrer, aucun usage avéré du plan d’eau de Saint-Sébastien n’est présent sur le secteur (cf. détails au § 1.7.1). A ce titre, aucun impact n’est à attendre sur ce point suite à l’effacement partiel du plan d’eau.

Du fait des incidences de l’arasement sur la qualité de l’eau décrites ci-avant (§ 2.5.1), un impact temporaire pourrait être à noter sur les productions conchylicoles dans la baie de la Fresnaye. Ces zones de production se trouvent toutefois à plus de 4 km en aval du projet et comme démontré au paragraphe 2.3.5 ci-avant, le Frémur permettra une dilution des pollutions éventuelles en provenance de la retenue de Saint-Sébastien ; le débit de vidange représentera environ 30% du débit du Frémur à l’aval immédiat de la confluence avec le ruisseau de St- Sébastien (débit du mois d’avril pour une année normale).

2.5.4 Incidences sur les milieux naturels

2.5.4.1 Les milieux naturels protégés et inventoriés Le site est situé en dehors de tout zonage réglementaire et à une distance d’environ 3 km du premier site Natura 2000 « Cap d’Erquy – Cap Fréhel ». Compte tenu de l’éloignement et de la nature du projet envisagé, aucun impact n’est à envisager sur le site Natura 2000. Ce point fait l’objet d’une étude spécifique reportée au chapitre 3. (Notice d’incidence Natura 2000). Par ailleurs, le site n’est pas concerné par la présence de zones naturelles patrimoniales telles que des Z.N.I.E.F.F.

2.5.4.2 La continuité écologique L’effacement partiel du barrage de Saint-Sébastien constitue sans conteste le meilleur scénario possible pour la continuité écologique et sédimentaire. L’écoulement naturel est reconstitué : faciès d’écoulements naturels, habitats piscicoles naturels, habitats naturels du lit moyen. Le transit sédimentaire est entièrement rétabli ; l’envasement est réduit et le transit des alluvions est effectivement restauré (sédiments fins et grossiers). La franchissabilité est entièrement et définitivement rétablie non seulement pour l’ensemble faune piscicole dans les deux sens mais aussi pour les invertébrés. Enfin, la suppression du barrage s’accompagne d’une baisse du niveau des eaux, mettant à nu certaines parties de la berge. Ceci constitue une opportunité intéressante de développement d’une ripisylve à l’amont du site, voire même de la reconstitution d’un réseau de zones humides attenant au cours d’eau, en continuité avec l’amont et l’aval.

2.5.4.3 Les zones humides Pour des barrages en place depuis longtemps, il est possible que des zones humides intéressantes d’un point de vue écologique aient pu se développer. La retenue est bordée de nombreux arbres (bois humides). L’abaissement du plan d’eau entraînera le déchaussement d’une partie de ces arbres par érosion latérale, et donc la mortalité d’une partie de la ripisylve. Ce type d’effet peut facilement être géré par recépage de la végétation rivulaire.

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Figure 88 : Exemple d’arbres aux racines exondées suite à un abaissement du niveau de l’eau (source : J-R MALAVOI)

Cependant, pour les arbres dépérissant mais ne basculant pas dans le cours d’eau, leur présence n’est pas problématique et ils pourront être laissés tels quels dans l’emprise de l’ancienne retenue. Rappelons que le bois mort possède un intérêt écologique reconnu scientifiquement : de nombreuses espèces en sont tributaires (coléoptères, mousses, lichens, champignons) et ils participent activement au recyclage de la matière organique.

Malgré la présence de bois humide sur le flanc sud-ouest de la retenue, l’état initial a permis de montrer que cette dernière constitue un élément de rupture du réseau de zones humides (figure suivante).

Figure 89 : La retenue : élément de rupture du réseau de zones humides liées au réseau hydrographique (source : SAGE BSB)

L’abaissement du plan d’eau n’aura pas pour effet la disparition totale de ces milieux ; au contraire, le gain écologique sera positif avec le développement d’une ripisylve sur les sédiments exondés. D’un autre côté, d’autres bénéfices liés au retour à un système de cours d’eau « naturel » sont à considérer : amélioration des fonctionnalités du lit mineur, gain en habitat lotique par exemple. De plus, le projet prévoit l’aménagement de la cuvette de la retenue actuelle où se développeront naturellement des zones humides.

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Prairie humide

Mégaphorbiaie

Figure 90 : Plan des aménagements dans la cuvette du plan d’eau 121 / 140 Arasement du barrage de St-Sébastien à Plurien et Fréhel Syndicat Dossier de demande d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau des Frémur Pièce 5 : Document d’incidences

Le projet prévoira l’aménagement d’environ 14 000 m² de zones humides qui se répartiront ainsi (cf. localisation en Figure 90) :  Prairie humide en fond de vallée : 9 600 m2  Mégaphorbiaie : 4 500 m2

Pour information, l’emprise des cours d’eau représentera 900 m2.

2.5.5 Incidences sur le paysage Les objectifs paysagers du projet de la réhabilitation de la vallée Saint-Sébastien sont les suivants :  Suppression du barrage et de la retenue d’eau permettant de retrouver la géographie originelle de la vallée.  Réhabiliter une continuité géographique de vallées entre les vallées affluentes, la vallée Saint-Sébastien et la vallée du Frémur.  Réhabiliter une continuité du réseau hydrographique entre les cours d’eau affluents à la vallée Saint-Sébastien, le cours d’eau principal de la vallée en continuité hydrographique avec la vallée du Frémur.  Réhabiliter un territoire de confluence de ruisseaux.  Réhabiliter l’identité paysagère de coteaux forestiers cadrant la vallée de Saint-Sébastien.  Réhabiliter un fond de vallée sur des motifs paysage de vallée humide en adéquation avec l’identité paysagère de la vallée du Frémur.  Réhabiliter une découverte touristique de la vallée de Saint-Sébastien et du Frémur (découverte des ruines des Templiers).  Favoriser un réseau de chemins de promenade permettant de découvrir ces milieux et ces paysages de vallée.

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Figure 91 : Géographie de la vallée après effacement du barrage

Quelques exemples de réalisation sont présentés ci-après.

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Figure 92 : Illustrations de réhabilitation d’anciennes retenues 2.6 Gestion des déblais Les matériaux de déconstruction seront valorisés sur site après concassage pour combler la galerie technique en pied de barrage. Néanmoins, si un surplus de matériaux était identifié un circuit de transport des déblais entre la RD et jusqu’au barrage a été étudié. Afin de limiter les portions de routes susceptibles d’être détériorées par la circulation des engins, le tracé des circuits a été réalisé en adoptant les mesures suivantes :  Ce circuit sera à sens de circulation unique (+ permet d’éviter les croisements de camions) ;  Le circuit rejoint au plus court la RD.

Le circuit proposé est indiqué sur le schéma suivant :  Sur la portion de circuit N° 1 : les camions de transport circuleront à vide sur 5,3 km ;  Sur la portion de circuit N° 2, les camions auront été chargés de matériaux de déblais et rejoindront la RD à pleine charge sur 2,1 km.

Les déchets en surplus pourront être évacués vers la déchetterie professionnelle et centre de recyclage de déchets inertes de Pleurtuit.

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Figure 93 : Circuit de transport des déblais

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3 INCIDENCES SUR LES SITES NATURA 2000 Le projet est soumis à une procédure d’autorisation au titre de l’article R.214-1 du Code de l’Environnement. Dans ce cadre, une étude d’incidence au titre NATURA 2000 est nécessaire conformément à l’article L.414-4 du Code de l’Environnement. L’étude d’incidences correspond à l’évaluation des incidences du projet au regard des objectifs de conservation du ou des site(s) NATURA 2000 qu’il est susceptible d’affecter. Elle sera réalisée conformément aux articles R.414-19 à R.414-26 du code de l’environnement, à la circulaire du 15 avril 2010 et au décret du 16 août 2011.

Dans le cas présent, le barrage de Saint-Sébastien est situé en dehors de tout périmètre de zones protégées au titre de Natura 2000 mais demeure en liaison hydrologique avec le site « Cap d’Erquy – Cap Fréhel », située à environ 3 kilomètres au nord-est du barrage au niveau de la Baie de la Fresnaye (cf. Figure 94). L’éventuel impact sur le site Natura 2000 peut donc s’opérer par voie aquatique lors d’un éventuel relargage de nutriments ou de matières en suspension lors des travaux ou consécutivement à l’effacement de l’ouvrage.

Par conséquent, conformément à la circulaire du 15 avril 2010 relative à l’évaluation des incidences Natura 2000, l’évaluation des incidences du projet sur les espèces et les habitats d’intérêt communautaire, doit être proportionnée aux enjeux (Point 3 A de l’annexe II de la circulaire du 15 avril 2010) et se limiter à la présentation sommaire du projet et les raisons pour lesquelles le projet n’a pas d’impact (Point 1 B de l’annexe II de la circulaire du 15 avril 2010). Ainsi, une évaluation préliminaire des incidences Natura 2000 a été menée. Elle comprend a minima :  La présentation simplifiée de l’activité ;  La carte situant le projet par rapport aux périmètres des sites NATURA 2000 les plus proches ;  L’exposé sommaire mais argumenté des incidences éventuelles intégrant les contraintes déjà présentes sur la zone (autres activités humaines, enjeux écologiques, …).

3.1 Présentation simplifiée du projet Identifié comme « ouvrage Grenelle », c’est-à-dire comme obstacle à la continuité écologique d’un cours d’eau, le barrage Saint-Sébastien doit faire l’objet d’actions de restauration de la continuité écologique. Cet ouvrage n’étant plus utilisé en tant que réserve d’eau potable et présentant un usage modéré pour la pêche et la randonnée, le maître d’ouvrage a décidé de réaliser un arasement partiel avec l’ouverture d’une brèche. Cet aménagement s’accompagnera d’une renaturation du lit des ruisseaux en amont du barrage. 3.2 Description et localisation des sites Les zones Natura 2000 les plus proches du projet se situent à environ 3 kilomètres au nord-est du barrage, au niveau de la Baie de la Fresnaye (cf. Figure 94). Il s’agit des sites « Cap d’Erquy – Cap Fréhel » :  Zone Spéciale de Conservation (ZSC) FR FR5300011,  Zone de Protection Spéciale (ZPS) FR5310095. Ces 2 sites se trouvent à l’aval du barrage de Saint-Sébastien. Ils ont été présentés au paragraphe 1.5.2.

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Figure 94 : Localisation des zones Natura 2000 à proximité du site

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3.3 Raisons pour lesquelles le projet est susceptible ou non d’avoir une incidence L’arasement partiel du barrage permettra de rétablir la continuité écologique et constitue donc une amélioration par rapport à la situation actuelle. Les travaux seront à l’origine d’impacts temporaires sur la qualité de l’eau notamment. Ils pourraient ainsi avoir une incidence sur les sites du Cap d’Erquy et du Cap Fréhel situés à l’aval du projet. Toutefois, ces impacts seront faibles et limités dans le temps. De plus, des mesures de suivi sont prévues pour les limiter au maximum. Au vu :  de l’éloignement des sites NATURA 2000 en aval du barrage (3 km),  du caractère littoral et marin de ces sites,  des mesures prises pour limiter les impacts temporaires de la vidange de la retenue, aucun enjeu particulier susceptible d’engendrer un impact notable sur les zones Natura 2000 du Cap d’Erquy et du Cap Fréhel n’est identifié.

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4 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SDAGE ET LE SAGE 4.1 SDAGE Loire-Bretagne Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Loire-Bretagne, approuvé le 4 novembre 2015 préconise, en rapport avec le projet :

Tableau 18 : Compatibilité du projet avec le SDAGE Loire-Bretagne

SDAGE LOIRE-BRETAGNE 2016-2021 Thème Disposition Compatibilité du projet avec le SDAGE

1A-1 Lorsque les mesures envisagées ne permettent pas de réduire significativement ou de compenser les effets négatifs des projets pour respecter l’objectif des masses Prévenir toute d’eau concernées, au sens du IV de l’article L.212-1 du code de l’environnement, ceux-ci font l’objet d’un refus, à l’exception des projets répondant à des motifs nouvelle dégradation d’intérêt général (projets inscrits dans le SDAGE, relevant du VII de l’article L.212-1 et des articles R.212-16-I bis et R.212-11 du code de l’environnement). des milieux Toute intervention engendrant des modifications de profil en long ou en travers des cours d’eau est fortement contre-indiquée, si elle n’est pas justifiée par des impératifs de sécurité, de salubrité publique, d’intérêt général, ou par des objectifs de maintien ou d’amélioration de la qualité des écosystèmes. 1A-3 Prévenir toute Les travaux concernés ne doivent intervenir qu’après étude, dans la rubrique « raisons du projet » et « analyse de l’état initial de l’environnement » de l’étude nouvelle dégradation d’impact, ou dans la rubrique « objet des travaux envisagés » du dossier « loi sur l’eau », du bien-fondé de l’intervention et des causes à l’origine du des milieux dysfonctionnement éventuel. Il est fortement recommandé que différents scénarios d’intervention, et notamment des scénarios n’impliquant pas de modifications du profil du cours d’eau, soient examinés dans ces mêmes rubriques. Le scénario d’intervention présentant le meilleur compromis entre bénéfices environnementaux L’arasement partiel du barrage s’inscrit et coûts doit être privilégié. Les choix retenus devront être justifiés. dans une démarche de restauration de la continuité écologique et donc Toute opération de restauration, modification ou création d’ouvrage transversal dans le lit mineur des cours d’eau ou en zone estuarienne fait l’objet d’un examen, d’amélioration de la qualité des par le porteur de projet, portant sur l’opportunité du maintien ou de la création de l’ouvrage par rapport, d’une part, aux objectifs de la gestion équilibrée de la écosystèmes. Le projet est donc ressource en eau mentionnés à l’article L.211-1 du code de l’environnement et d’autre part, aux objectifs environnementaux des masses d’eau et axes migratoires compatible avec ces dispositions du concernés, fixés dans le SDAGE. SDAGE. Un nouvel ouvrage soumis à autorisation ou déclaration ne relevant pas des projets répondant à des motifs d’intérêt général au sens de l’article 4.7 de la directive 1D-1 cadre sur l’eau, et des articles L.212-1-VII et R.212-16-I bis du code de l’environnement, provoquant une chute artificielle en étiage, ne peut être accepté qu’après Assurer la continuité démonstration de l’absence, sur le même bassin versant, d’alternatives meilleures sur le plan environnemental et d’un coût non disproportionné. longitudinale des

cours d’eau Pour toute opération sur un ouvrage transversal ayant un impact négatif résiduel, les mesures compensatoires présentées par le maître d’ouvrage prévoient, dans eau ’ le même bassin versant, des actions d’effacement ou d’arasement partiel ou toute autre solution permettant de retrouver des conditions équivalentes de transport des sédiments, de diversification des habitats, de vitesse de transfert des eaux (retardant la production de phytoplancton) et de circulation piscicole. Si les mesures compensatoires présentées ne respectent pas les conditions définies au paragraphe précédent, la compensation des impacts négatifs résiduels

Coursd porte sur une réduction cumulée de chutes artificielles d’au moins 200 %, en cherchant une continuité longitudinale la plus importante possible, sur le même bassin versant ou en dernier recours sur un autre immédiatement voisin. En matière de continuité écologique des cours d'eau, la définition précise des actions à entreprendre suppose une analyse portant sur les usages de l'ouvrage, les différentes solutions techniques de restauration de la continuité et leurs impacts sur le fonctionnement hydromorphologique et écologique du cours d'eau, les coûts d'investissement et de fonctionnement ainsi que les enjeux socio-économiques et patrimoniaux associés à l'ouvrage. (…) L’étude préliminaire réalisée a pris en Sans préjudice des concessions existantes, les objectifs de résultats en matière de transparence migratoire à long terme conduisent à retenir l’ordre de priorité compte l’ensemble des thèmes suivant : préconisés par cette disposition du 1D-3 - effacement. Pour les ouvrages transversaux abandonnés ou sans usages avérés cette solution sera privilégiée ; SDAGE. L’effacement complet du Assurer la continuité - arasement partiel et aménagement d’ouvertures (échancrures…), petits seuils de substitution franchissables par conception ; barrage a été étudié. Toutefois, comme longitudinale des - ouverture de barrages (pertuis ouverts…) et transparence par gestion d’ouvrage (manœuvres d’ouvrages mobiles, arrêts de turbinage…). Les manœuvres détaillé au paragraphe 5, le choix du cours d’eau des ouvrages sont ajustées aux contraintes liées aux usages existants. Elles sont adaptées afin de tenir compte des cycles biologiques des espèces devant être maître d’ouvrage s’est porté sur un prises en compte et des crues nécessaires à la dynamique morphologique des cours d’eau ; arasement partiel. Ce choix est apparu le plus adapté en termes de ratio - aménagement de dispositif de franchissement ou de rivière de contournement avec obligation d’entretien permanent et de fonctionnement à long terme. Les cout/gain environnemental. ouvrages de franchissement doivent être conçus en adéquation avec les espèces cibles devant être prises en compte (efficacité attendue suffisante), de manière à entraîner le plus faible retard possible à la montaison et à la dévalaison, et de manière à ce que l'entretien imposé pour assurer leur fonctionnement pérenne (retrait des embâcles, maintien du débit d’alimentation prescrit dans le règlement d’eau) soit le moins important possible. (…) 9A-1 Les principaux cours d’eau ou parties de cours d’eau ou canaux dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs vivant alternativement en eau La carte des cours d’eau protégés pour Restaurer le douce et en eau salée est nécessaire, tels qu’ils sont connus au printemps 2015, figurent dans la carte ci-après. Leur liste figure en annexe 2. les poissons migrateurs ne recense par

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fonctionnement des le ruisseau de Saint-Sébastien. En circuits de migration revanche, le Frémur d’Hénanbihen y figure à l’aval de la confluence avec le ruisseau et donc du barrage. Les espèces concernées sont les suivantes : anguille et truite de mer. Le projet vise à rétablir la libre circulation piscicole et est donc compatible avec le SDAGE. 9A-2 Restaurer le Les réservoirs biologiques visés au 1° du I de l’article L.214-17 du code de l’environnement, figurent dans la carte ci-après. Leur liste figure en annexe 3. Non concerné fonctionnement des circuits de migration De par leurs capacités d’accueil et leur inscription dans la zone d’action prioritaire anguille du plan de gestion anguille, les sous-bassins suivants sont prioritaires pour la restauration de l’anguille. À ce titre, un traitement coordonné des ouvrages sur ces sous-bassins est nécessaire. Les modalités de traitement retenues doivent conduire à limiter l’impact des ouvrages à la montaison et à la dévalaison (notamment les turbinages) des anguilles, et plus globalement sur le fonctionnement hydrologique des cours d’eau : 9A-3 - le sous-bassin de la Maine (y compris la Mayenne, la Sarthe et le Loir) ; Le projet vise à rétablir la libre Restaurer le - le sous-bassin de la Vienne ; circulation piscicole et est donc fonctionnement des - le sous-bassin du Cher ; compatible avec le SDAGE. circuits de migration - les cours d’eau côtiers vendéens ; - les cours d’eau du secteur côtiers bretons ; - le sous bassin de la Vilaine ; - le bassin de la baie de l’Aiguillon (Marais poitevin, Lay, Vendée, Autizes, Sèvre Niortaise, Mignon). Les zones humides présentant un intérêt environnemental particulier (article L.211-3 du code de l’environnement) et les zones humides dites zones stratégiques 8A-3 pour la gestion de l’eau (article L.212-5-1 du code de l’environnement) sont préservées de toute destruction même partielle. Zones Humides Toutefois, un projet susceptible de faire disparaître tout ou partie d’une telle zone peut être réalisé dans les cas suivants : présentant un Intérêt Environnemental - projet bénéficiant d’une déclaration d’utilité publique, sous réserve qu’il n’existe pas de solution alternative constituant une meilleure option environnementale ; Particulier - ZHIEP - projet portant atteinte aux objectifs de conservation d’un site Natura 2000 pour des raisons impératives d’intérêt public majeur, dans les conditions définies aux alinéas VII et VIII de l’article L.414-4 du code de l’environnement. Le projet n’est pas concerné par ces

Les maîtres d’ouvrage de projets impactant une zone humide cherchent une autre implantation à leur projet, afin d’éviter de dégrader la zone humide. dispositions du SDAGE. En effet, la À défaut d’alternative avérée et après réduction des impacts du projet, dès lors que sa mise en œuvre conduit à la dégradation ou à la disparition de zones humides, retenue constitue un élément de rupture la compensation vise prioritairement le rétablissement des fonctionnalités. du réseau de zones humides. Sa disparition sera ainsi bénéfique. De plus, À cette fin, les mesures compensatoires proposées par le maître d’ouvrage doivent prévoir la recréation ou la restauration de zones humides, cumulativement : le projet permettra un gain écologique - équivalente sur le plan fonctionnel ; avec la renaturation des ruisseaux 8B-1 - équivalente sur le plan de la qualité de la biodiversité ; (développement d’une ripisylve, Zoneshumides Recréation des amélioration des fonctionnalités du lit - dans le bassin versant de la masse d’eau. zones humides mineur, …). disparues En dernier recours, et à défaut de la capacité à réunir les trois critères listés précédemment, la compensation porte sur une surface égale à au moins 200 % de la surface, sur le même bassin versant ou sur le bassin versant d’une masse d’eau à proximité. Conformément à la réglementation en vigueur et à la doctrine nationale "éviter, réduire, compenser", les mesures compensatoires sont définies par le maître d'ouvrage lors de la conception du projet et sont fixées, ainsi que les modalités de leur suivi, dans les actes administratifs liés au projet (autorisation, récépissé de déclaration...). La gestion, l’entretien de ces zones humides compensées sont de la responsabilité du maître d’ouvrage et doivent être garantis à long terme.

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4.2 SAGE Arguenon-Baie de la Fresnaye Le SAGE, d’initiative locale, met en œuvre le SDAGE. Il décline les orientations et les dispositions, en les complétant ou en les adaptant si nécessaire au contexte local. Le projet se trouve sur le territoire du SAGE de l’Arguenon et de la Baie de la Fresnaye. Ce dernier a été approuvé par l’arrêté préfectoral du 15 avril 2014.

Tableau 19 : Compatibilité du projet avec le SAGE Arguenon-Baie de la Fresnaye

SAGE Arguenon-Baie de la Fresnaye 2014-2019 arrêté le 15 avril 2014

Thème Nature du Article ou disposition Compatibilité du projet avec le SAGE document

Les installations, ouvrages, travaux et activités en zone humide, soumises à déclaration ou à autorisation en application des articles L.214-1 à L.214-6 du Code de l’environnement, sont interdites sur l’ensemble du territoire du SAGE Arguenon-Baie de la Fresnaye (cf. carte n°2 ci-contre), sauf s’il est démontré : - l’existence d’enjeux liés à la sécurité des personnes, des habitations, des bâtiments d’activités et des infrastructures de transports existants ; - l’impossibilité technico-économique d’implanter, en dehors de ces zones, les infrastructures publiques de captage pour la production d’eau potable Non concerné et de traitement des eaux usées ainsi que les réseaux qui les accompagnent ; En effet, comme développé en Article 3 - l’impossibilité technico-économique d’implanter, en dehors de ces zones, des extensions de bâtiments existants d’activité agricole ; REGLEMENT Interdire la destruction page précédente, la retenue - l’existence d’un projet autorisé par déclaration d’utilité publique ; constitue un élément de rupture

de zones humides - la nécessité d’autoriser la réalisation d’accès pour gérer les zones humides ou pour permettre le désenclavement de parcelles agricoles, dans le du réseau de zones humides. Sa cadre d’opérations d’aménagement foncier ; disparition sera ainsi bénéfique. - l’existence d’une déclaration d’intérêt général au titre de l’article L.211 -7 du Code de l’environnement. Dès lors que la mise en œuvre d’un projet conduit, sans alternative avérée, à la disparition de zones humides, les mesures compensatoires visent la restauration des zones humides dégradées sur le même bassin versant.

Zoneshumides Cette mesure s’applique aux récépissés de déclaration et autorisation délivrés à compter du lendemain de la date de publication du SAGE. Une étude préalable est engagée à l’échelle du bassin versant de l’Arguenon, pour déterminer les critères caractérisant les zones humides prioritaires, pour définir ces zones et fixer les modalités de leur entretien et de leur restauration. Cette étude est portée par le SMAP, suivie et validée Disposition 7 par la commission locale de l’eau du SAGE Arguenon-Baie de la Fresnaye. L’étude préalable visant à définir Définir et gérer les Les modalités de gestion de ces zones humides sont établies en concertation avec les acteurs locaux (élus, exploitants agricoles, organisations PAGD les zones humides prioritaires n’a zones humides professionnelles agricoles, associations, …), en fonction des enjeux locaux (érosion des sols, eutrophisation, qualité des eaux…). La commission pas été réalisée à ce jour. prioritaires locale de l’eau valide les modalités de gestion retenues. À partir de cette étude, les communes ou leurs groupements organisent une gestion contractuelle adaptée des zones humides prioritaires, et coordonnent les éventuels travaux en s’appuyant sur les opérateurs locaux. […] Disposition 22 Par ailleurs, l’inventaire-diagnostic devra préconiser des solutions d’aménagement et/ou de gestion en cohérence avec l’ordre de priorité des Inventorier et solutions identifiées dans le SDAGE Loire-Bretagne, et au regard de l’objectif de restauration de la continuité écologique visé par la DCE. PAGD diagnostiquer les Concernant les travaux d’aménagement, ils sont réalisés dans le cadre des contrats territoriaux, prioritairement sur les cours d’eau classés en obstacles à la Le ruisseau de Saint-Sébastien continuité écologique liste 2, d’ici 2017. est classé en liste 1. […] Conformément au SAGE, le maître d’ouvrage a retenu un […] arasement partiel du barrage plutôt que l’aménagement de Coursd’eau Disposition 23 Les actions de restauration de la continuité écologique engagée sur les autres ouvrages de type vannes et clapets privilégient des solutions Améliorer la continuité d’effacement compatible avec l'objectif de rétablissement de la continuité écologique. dispositifs de franchissement. PAGD écologique des cours Les solutions d’aménagement de dispositifs de franchissement piscicole ne sont appliquées qu’en dernier recours, et si l’impossibilité de l’effacement d’eau des ouvrages est techniquement ou financièrement démontrée. […]

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5 RAISONS DU CHOIX DU PROJET Historiquement, la vocation initiale de l’ouvrage était de fournir une réserve d’eau potable. Cependant, la production d’eau à partir du barrage a été jugée insuffisante en pointe d’été et a été abandonnée dès 1980. L’usine de traitement a été démantelée. Depuis cette date, le barrage est peu entretenu et le plan d’eau très peu utilisé (usage modéré pour la pêche et la randonnée). De plus, comme détaillé au paragraphe 1.7.1.2, le plan d’eau n’est pas utilisé comme réserve d’incendie ou d’eau pour l’agriculture. Depuis 2014, les études menées sur le barrage de Saint-Sébastien et sa retenue ont porté sur les caractéristiques mêmes de l’ouvrage, sur l’environnement dans lequel il s’inscrit et sur les usages qui pourraient lui être attribués. L’objectif était de préciser l’importance du rôle de l’ouvrage en vue d’orienter la réflexion sur l’amélioration de la continuité écologique au droit du barrage. En effet, l’ouvrage dont il est question fait partie de la liste arrêtée par le comité de bassin le 5 octobre 2010, et entre dans le cadre du plan national d’actions pour restaurer la continuité écologique. A ce titre, le Syndicat d’Adduction d’Eau du Cap Fréhel, maître d’ouvrage jusqu’en 2017, s’est engagé dans une démarche de restauration de la continuité écologique en dressant un état des lieux du barrage et en étudiant les scénarios d’amélioration de la continuité. L’état initial, développé au début du présent rapport, montre que le barrage de Saint-Sébastien présente une utilité limitée, et constitue même un élément de rupture de la continuité écologique, ou encore de la continuité du réseau hydrographique et de la géographie des vallées.

Le Tableau 20 présenté ci-après donne une synthèse comparative des scénarios étudiés lors de l’AVP (janvier 2016) :  Scénario 1 : démolition totale du barrage ;  Scénario 2 A : démolition partielle du barrage (ouverture toute hauteur au droit du lit du ruisseau) ;  Scénario 2 B VARIANTE : démolition partielle du barrage (ouverture voûte en base, au droit du lit du ruisseau) ;  Scénario 3 : remise en état du barrage et mise en place d’une passe à anguilles.

Un jugement qualitatif est fourni dans ce tableau concernant 12 critères différents et reprenant les thématiques environnementale, technique et financière :  Les cases rouges signifient que le scénario concerné a une incidence jugée défavorable sur le critère correspondant ;  Les cases jaunes signifient que le scénario concerné a une incidence jugée neutre sur le critère correspondant ;  Les cases vertes signifient que le scénario concerné a une incidence jugée favorable sur le critère correspondant.

Le tableau met en évidence que le scénario n° 3 ne semble « pas pertinent » pour rétablir de manière satisfaisante la continuité écologique. Il est possible de trouver des aménagements pour la montaison notamment des anguilles. L'hydrologie du cours d'eau contraint fortement le choix des solutions techniques envisageables. Si la montaison peut être assurée en continu tout au long de l'année avec le débit réservé, le cas de la dévalaison reste problématique puisqu'elle ne peut être assurée en continue.

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Tableau 20 : Comparaison multicritère des scénarios d’aménagement du barrage

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Au-delà de ces aspects, le maintien de l'ouvrage ne contribue pas à supprimer les pressions exercées sur le transit sédimentaire, les effets de la retenue sur les habitats aquatiques, etc. Le coût d'un aménagement pour le franchissement piscicole au regard du gain écologique n'est pas pertinent au vu du linéaire à reconquérir et de la qualité des habitats dégradés sur les linéaires en amont et donc du faible potentiel d'accueil de la faune piscicole. Par ailleurs, la conservation du barrage nécessite la réalisation de nombreux travaux de réhabilitation qui sont présentés ci- dessous par degré d’urgence.

Tableau 21 : Synthèse des opérations à mettre en œuvre par degré d’urgence

La mention de scénario « pertinent » est orientée en un choix en faveur des scénarios 1 ou 2 (y compris variante) pour lesquels le gain écologique est plus grand au regard des investissements (reconquête zones humides, reconquête cours d'eau fonctionnel, suppression des pressions en place, etc.).

Le Tableau 22 présente une comparaison des coûts des différents scenarios. A noter que pour le scénario 3, le coût présenté n’intègre pas la mise en place d’un dispositif d’auscultation, la visite technique approfondie à réaliser tous les 5 ans sur l’ouvrage, le rapport d’auscultation (à fournir également tous les 5 ans) ainsi que l’entretien de l’ouvrage.

Compte tenu :  des enjeux environnementaux réels mais cependant limités ;  des avantages/inconvénients des différents scénarios proposés d’un point de vue technique et environnemental ;  de la vigilance à avoir sur le maintien d’un ratio cout/gain environnemental modéré ;  de l’attachement de l’ouvrage par de nombreux acteurs et élus locaux et de la plus-value possible pour développer une mise en valeur du patrimoine naturel et bâti (vallée, zones humides rendues fonctionnelles, chemins de randonnées et équestres à créer, mise en valeur de la chapelle, du barrage…) ; le maître d’ouvrage a retenu le scénario 2A – arasement partiel avec une brèche.

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Tableau 22 : Comparaison du coût des scénarios d’aménagement du barrage

SCENARIO 1 SCENARIO 2 SCENARIO 2 VARIANTE SCENARIO 3

Postes Coût Postes Coût Postes Coût Postes Coût (€ HT) (€ HT) (€ HT) (€ HT) SOUS-TOTAL TRAVAUX 610000 SOUS-TOTAL TRAVAUX 270000 SOUS-TOTAL TRAVAUX 300000 SOUS-TOTAL TRAVAUX DE MISE 140000 EFFACEMENT DE L’OUVRAGE y EFFACEMENT PARTIEL DE EFFACEMENT PARTIEL DE A NIVEAU DU BARRAGE y compris : L’OUVRAGE y compris : L’OUVRAGE y compris : compris :  Prix généraux  Prix généraux  Prix généraux  Prix généraux  Travaux de démolition  Travaux de démolition partielle  Travaux de démolition partielle  Remplacement de la vanne de complète fond  Mise en sécurité de la crête et des  Mise en sécurité de la crête et des  Renaturation des ruisseaux accès accès  Reprises béton amont  Renaturation des ruisseaux amont  Renaturation des ruisseaux amont  Autres travaux  Divers et aléas (15%)  Divers et aléas (15%)  Divers et aléas (15%)  Divers et aléas (15%) SOUS-TOTAL GESTION DES 110000 SOUS-TOTAL GESTION DES 40000 SOUS-TOTAL GESTION DES 30000 SOUS-TOTAL TRAVAUX 60000 DEBLAIS y compris : DEBLAIS y compris : DEBLAIS y compris : D’EQUIPEMENT DU BARRAGE y compris :  Concassage des déblais  Concassage des déblais  Concassage des déblais  Réfection de la voirie (25%  Réfection de la voirie (25% des  Réfection de la voirie (25% des  Passe à poissons des couts globaux pris en couts globaux pris en charge par couts globaux pris en charge par le charge par le syndicat) le syndicat) syndicat)  Transport des déblais vers un  Transport des déblais vers un site  Transport des déblais vers un site site de stockage de stockage de stockage SOUS-TOTAL 280000 SOUS-TOTAL AMENAGEMENT 280000 SOUS-TOTAL AMENAGEMENT 280000 AMENAGEMENT PAYSAGER DE LA ZONE DE LA PAYSAGER DE LA ZONE DE LA PAYSAGER DE LA ZONE DE RETENUE y compris : RETENUE y compris : LA RETENUE y compris :  Ensemencement type prairie  Ensemencement type prairie Ensemencement type prairie   Plantation d’arbres fruitiers et  Plantation d’arbres fruitiers et  Plantation d’arbres fruitiers et saules, boisement forestier saules, boisement forestier saules, boisement forestier  Plantations de graminées er  Plantations de graminées er  Plantations de graminées er plantes de zones humides plantes de zones humides plantes de zones humides  Création de cheminement  Création de cheminement  Création de cheminement Plus-value pour EVACUATION 30000 Plus-value pour EVACUATION DES 5000 Plus-value pour EVACUATION DES 1000 DES DECHETS EN DECHARGE DECHETS EN DECHARGE AGREEE DECHETS EN DECHARGE AGREEE AGREEE

Plus-value pour AMENAGEMENT 210000 Plus-value pour AMENAGEMENT 210000 Plus-value pour AMENAGEMENT Plus-value pour AMENAGEMENT PAYSAGER DE LA ZONE DE LA PAYSAGER DE LA ZONE DE LA PAYSAGER DE LA ZONE DE LA 210000 PAYSAGER DE LA ZONE DE LA 210000 CHAPELLE et DES ZONES CHAPELLE et DES ZONES ANNEXES CHAPELLE et DES ZONES ANNEXES CHAPELLE et DES ZONES ANNEXES ANNEXES A LA RETENUE TOTAL (hors plus-values) TOTAL (hors plus-values) TOTAL (hors plus-values) TOTAL (hors plus-values) 1 000 000 HT 590 000 HT 610 000 HT 200 000 HT

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Par ailleurs, le projet comporte une vidange totale de la retenue. Le choix de la période de vidange a fait l’objet de nombreux échanges avec la Fédération de Pêche et les conchyliculteurs de la Baie de la Fresnaye. Ce choix a été conditionné par différents impératifs :  D’ordre réglementaire : en conformité avec l’article 4 de l’arrêté ministériel du 27 août 1999, la vidange du plan d’eau n’est pas autorisée entre le 1er décembre et le 31 mars ;  D’ordre économique, en prenant en compte les impératifs posés par les ostréiculteurs de la Baie de la Fresnaye (pas de vidange entre juin et décembre, cf. courrier en annexe) ;  D’ordre écologique, au regard des périodes de frai préférentielles des cyprinidés (à partir de mai notamment pour la carpe, éléments confirmés par la Fédération de Pêche). Ainsi, il a été décidé de réaliser la vidange en avril, mois permettant au mieux de concilier les différents impératifs cités ci-dessus.

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6 CONTRIBUTION DU PROJET A LA REALISATION DES OBJECTIFS VISES A L’ARTICLE L.211-1 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

6.1 Contribution du projet à la prévention des inondations, à la préservation des écosystèmes aquatiques, des sites et des zones humides

6.1.1 Contribution à la prévention des inondations

Sans objet 6.1.2 Contribution à la préservation des écosystèmes aquatiques

Le projet est compatible avec cet objectif dans la mesure où l’arasement partiel du barrage s’inscrit dans une démarche de restauration de la continuité écologique et donc d’amélioration de la qualité des écosystèmes.

6.1.3 Contribution à la préservation des sites et des zones humides

La retenue constitue un élément de rupture du réseau de zones humides. Sa disparition sera ainsi bénéfique. De plus, le projet permettra un gain écologique avec la renaturation des ruisseaux (développement d’une ripisylve, amélioration des fonctionnalités du lit mineur, …).

6.2 Contribution du projet à la protection des eaux et à la lutte contre toute pollution

6.2.1 Contribution à la protection des eaux Sans objet

6.2.2 Contribution à la lutte contre toute pollution par déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects ou par tout fait susceptible de provoquer ou d’accroître la dégradation des eaux L’effacement du barrage sera, à terme, bénéfique pour la qualité de l’eau du ruisseau. En effet, il permettra de rétablir le régime thermique naturel du cours d’eau, de retrouver une bonne oxygénation du tronçon de cours d’eau restauré, … Seuls des impacts temporaires négatifs seront à noter. Ils seront liés à la vidange et au réajustement morphologique du cours d’eau qui suivra son aménagement.

6.2.3 Contribution du projet à la restauration de la qualité des eaux et à leur régénération Sans objet

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6.2.4 Contribution à la restauration de la qualité des eaux Comme indiqué ci-avant, l’effacement du barrage aura, à moyen et long terme, un impact bénéfique sur la qualité des eaux du ruisseau de Saint-Sébastien et du Frémur à l’aval.

6.2.5 Contribution à la régénération des eaux Sans objet 6.3 Contribution du projet au développement, à la mobilisation, à la création et à la protection de la ressource en eau 6.3.1 Contribution au développement de la ressource en eau Sans objet

6.3.2 Contribution à la mobilisation de la ressource en eau Sans objet

6.3.3 Contribution à la création de la ressource en eau Sans objet 6.3.4 Contribution à la protection de la ressource en eau Sans objet

6.4 Contribution du projet à la valorisation de l’eau comme ressource économique et à la répartition de cette ressource

6.4.1 Contribution à la valorisation de l’eau comme ressource économique Sans objet

6.4.2 Contribution à la répartition de la ressource en eau

Sans objet

6.5 Contribution du projet à la promotion d’une utilisation efficace, économe et durable de la ressource en eau

6.5.1 Contribution à la promotion d’une utilisation efficace de la ressource en eau

Sans objet

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6.5.2 Contribution à la promotion d’une utilisation économe de la ressource en eau

Sans objet

6.5.3 Contribution à la promotion d’une utilisation durable de la ressource en eau

Sans objet

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7 CONTRIBUTION DU PROJET A LA REALISATION DES OBJECTIFS DE QUALITE PREVUS PAR L’ARTICLE D.211-10 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

Nota : Les objectifs de qualité prévus par l’article D. 211-10 du Code de l’environnement concernent les eaux conchylicoles, les eaux douces à protéger ou à améliorer pour être apte à la vie des poissons, les eaux superficielles destinées à la production d’eau alimentaire et les eaux de baignade.

7.1 Contribution du projet à la réalisation des objectifs de qualité des eaux conchylicoles

Sans objet

7.2 Contribution du projet à la réalisation des objectifs de qualité des eaux à protéger ou à améliorer pour être aptes à la vie des poissons

Le projet est compatible avec cet objectif dans la mesure où l’arasement partiel du barrage s’inscrit dans une démarche de restauration de la continuité écologique et donc d’amélioration de la vie piscicole. De plus, dans le cadre de l’opération de vidange, toutes les mesures seront prises de manière à ne pas impacter la qualité piscicole des cours d’eau à l’aval.

7.3 Contribution du projet à la réalisation des objectifs de qualité des eaux superficielles destinées à la production d’eau alimentaire

Sans objet

7.4 Contribution du projet à la réalisation des objectifs de qualité des eaux de baignade

Sans objet

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ANNEXE 1 PROFILS BATHYMETRIQUES

ANNEXE

Profil 1

0

0 4 8 4 12 16 20 24 28 32 36 40 44 48 52 56 60 64 68 72 76 80 8 88 92 96 0 8 -2 10 104 10

-4

-6

-8 Profondeur (m)

-10

-12 Distance rive droite (m)

Profil 2

0

0 4 8 6 4 -1 12 16 20 24 28 32 36 40 44 48 52 5 60 6 68 72 76 80 84 88 92 96 0 8 10 104 10 -2 -3 -4 -5 -6

Profondeur (m) Profondeur -7 -8 -9 -10 Distance rive droite (m)

Profil 3

0

0 4 8 8 6 12 16 20 24 28 32 36 40 44 4 52 5 60 64 68 72 76 80 84 88 92 96 100 -2

-4

-6

-8 Profondeur (m) Profondeur

-10

-12 Distance rive gauche (m)

Profil 4

0 0 4 8 121620242832364044485256606468 -1

-2

-3

-4

-5 Profondeur (m) -6

-7

-8 Distance rive droite (m)

Profil 5

0 0 4 8 12162024283236404448525660 -1

-2

-3

-4

Profondeur (m) Profondeur -5

-6

-7 Distance rive droite (m)

Profil 6

0 0 4 8 12 16 20 24 28 32 36 40 44 48 52 -1

-2

-3

-4 Profondeur (m) Profondeur

-5

-6 Distance rive droite (m)

Profil 7

0 0 4 8 121620242832 -0,5

-1

-1,5

-2

-2,5 Profondeur (m) -3

-3,5

-4 Distance rive droite (m)

Profil 8

0 0 4 8 121620242832364044485256606468 -1

-2

-3

-4

Profondeur (m) Profondeur -5

-6

-7 Distance rive droite (m)

Profil 9

0 0 4 8 12162024283236404448525660 -0,5

-1

-1,5

-2

Profondeur (m) Profondeur -2,5

-3

-3,5 Distance rive droitee (m)

Profil 10

0 -0,2 0 4 8 121620242832364044 -0,4 -0,6 -0,8 -1 -1,2

Profondeur (m) -1,4 -1,6 -1,8 -2 Distance rive droite (m)

Arasement du barrage de St-Sébastien à Plurien et Fréhel Syndicat Dossier de demande d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau des Frémur Pièce 5 : Document d’incidences

ANNEXE 2 ANALYSES DES SEDIMENTS DE LA RETENUE

ANNEXE

SAFEGE Monsieur Loic MARTEAU 1 Rue du général de gaulle 35761 SAINT GREGOIRE CEDEX

RAPPORT D'ANALYSE

N° de rapport d'analyse : AR-14-LK-084275-01 Version du : 30/10/2014 Page 1/7 Dossier N° : 14E059809 Date de réception : 17/10/2014 Référence Dossier : N°Projet: S14WHY018 Nom Projet: ST SEBASTIEN Référence Commande : 2014_01382

N° Ech Matrice Référence échantillon Observations 001 Sédiments EM1 Date et heure de prélèvement : 15/10/2014 00:00:00 002 Sédiments EM2 Date et heure de prélèvement : 15/10/2014 00:00:00 003 Sédiments EM3 Date et heure de prélèvement : 15/10/2014 00:00:00

Les résultats précédés du signe < correspondent aux limites de quantification, elles sont la responsabilité du laboratoire et fonction de la matrice. Tous les éléments de traçabilité sont disponibles sur demande Méthodes de calcul de l'incertitude (valeur maximisée) : (A) : Eurachem (B) : XP T 90-220 (C) : NF ISO 11352 (D) : ISO 15767 (e) : Méthode interne

Conservation de vos échantillons

Les échantillons seront conservés sous conditions contrôlées pendant 6 semaines pour les sols et pendant 4 semaines pour les eaux et l’air, à compter de la date de réception des échantillons au laboratoire. Sans avis contraire, ils seront détruits après cette période sans aucune communication de notre part. Si vous désirez que les échantillons soient conservés plus longtemps, veuillez retourner ce document signé au plus tard une semaine avant la date d’issue.

Conservation Supplémentaire : ..... x 6 semaines supplémentaires (LS0PX) Nom : Signature : Date :

Eurofins Analyses pour l'Environnement - Site de Saverne ACCREDITATION 5, rue d'Otterswiller - 67700 Saverne N° 1- 1488 Tél 03 88 911 911 - fax 03 88 916 531 - site web : www.eurofins.fr/env Site de saverne SAS au capital de 1 632 800 € - APE 7120B - RCS SAVERNE 422 998 971 Portée disponible sur www.cofrac.fr RAPPORT D'ANALYSE

N° de rapport d'analyse : AR-14-LK-084275-01 Version du : 30/10/2014 Page 2/7 Dossier N° : 14E059809 Date de réception : 17/10/2014 Référence Dossier : N°Projet: S14WHY018 Nom Projet: ST SEBASTIEN Référence Commande : 2014_01382

N° Echantillon 001 002 003 Limites Date de prélèvement : 15/10/2014 15/10/2014 15/10/2014 de Début d'analyse : 17/10/2014 17/10/2014 17/10/2014 Quantification Préparation Physico-Chimique

LSA07 : Matière sèche % P.B. * 50.4 * 28.8 * 40.2 Sédiments : 0.1 Prestation réalisée sur le site de Saverne NF EN ISO/IEC 17025:2005 COFRAC 1-1488 Gravimétrie - NF EN 12880 XXS07 : Refus Pondéral à 2 % P.B. * <1.00 * <1.00 * <1.00 Sédiments : 1 mm Prestation réalisée sur le site de Saverne NF EN ISO/IEC 17025:2005 COFRAC 1-1488 NF ISO 11464 XXS06 : Séchage à 40°C * - * - * - Prestation réalisée sur le site de Saverne NF EN ISO/IEC 17025:2005 COFRAC 1-1488 NF ISO 11464 LS02G : Centrifugation de - - - l'échantillon Prestation réalisée sur le site de Saverne

Mesures physiques

LS1TV : Densité de la g/cm³ 1.60 1.25 1.36 phase solide du sédiment (sans eau) Prestation réalisée sur le site de Saverne Méthode interne LS918 : Masse volumique g/cm³ 1.38 1.08 1.24 sur échantillon brut Prestation réalisée sur le site de Saverne Méthode interne Indices de pollution

LS904 : Mise en solution - - - (Lixiviation 1 heure) - L/S = 10 Prestation réalisée sur le site de Saverne Méthode interne LS916 : Azote Kjeldahl g/kg MS * 2.0 * 5.0 * 3.2 Sédiments : 0.5 (NTK) Prestation réalisée sur le site de Saverne NF EN ISO/IEC 17025:2005 COFRAC 1-1488 Minéralisation et volumétrie - NF EN 13342 (sur séd&boue, ou adaptée sur sol)

001 : EM1 002 : EM2 003 : EM3

Eurofins Analyses pour l'Environnement - Site de Saverne ACCREDITATION 5, rue d'Otterswiller - 67700 Saverne N° 1- 1488 Tél 03 88 911 911 - fax 03 88 916 531 - site web : www.eurofins.fr/env Site de saverne SAS au capital de 1 632 800 € - APE 7120B - RCS SAVERNE 422 998 971 Portée disponible sur www.cofrac.fr RAPPORT D'ANALYSE

N° de rapport d'analyse : AR-14-LK-084275-01 Version du : 30/10/2014 Page 3/7 Dossier N° : 14E059809 Date de réception : 17/10/2014 Référence Dossier : N°Projet: S14WHY018 Nom Projet: ST SEBASTIEN Référence Commande : 2014_01382

N° Echantillon 001 002 003 Limites Date de prélèvement : 15/10/2014 15/10/2014 15/10/2014 de Début d'analyse : 17/10/2014 17/10/2014 17/10/2014 Quantification Indices de pollution

LS989 : Ammonium (NH4) mg/kg MS 11.8 115 77.4 Prestation réalisée sur le site de Saverne

Spectrophotométrie visible automatisée - MO/ENV/IP/32 - Méthode Interne selon NF T 90-015-2 LSSKM : Carbone mg/kg MS * 20600 * 40400 * 35900 Sédiments : 1000 organique total (COT) par combustion sèche (Sédiments) Prestation réalisée sur le site de Saverne NF EN ISO/IEC 17025:2005 COFRAC 1-1488 Combustion sèche - NF EN 13137 Métaux

XXS01 : Minéralisation eau * - * - * - régale - Bloc chauffant Prestation réalisée sur le site de Saverne NF EN ISO/IEC 17025:2005 COFRAC 1-1488 NF EN 13346 - NF EN 13346 (X 33-010) Méthode B LS865 : Arsenic (As) mg/kg MS * 2.91 * 7.43 * 3.44 Sédiments : 1 Prestation réalisée sur le site de Saverne NF EN ISO/IEC 17025:2005 COFRAC 1-1488 Minéralisation à l’eau régale et dosage par ICP/AES - NF EN ISO 11885 - NF EN 13346 (X 33-010) Méthode B LS871 : Calcium (Ca) mg/kg MS 9100 26600 6910 Sédiments : 50 Prestation réalisée sur le site de Saverne

Minéralisation à l’eau régale et dosage par ICP/AES - NF EN ISO 11885 LS874 : Cuivre (Cu) mg/kg MS * 13.1 * 36.4 * 20.1 Sédiments : 5 Prestation réalisée sur le site de Saverne NF EN ISO/IEC 17025:2005 COFRAC 1-1488 Minéralisation à l’eau régale et dosage par ICP/AES - NF EN ISO 11885 - NF EN 13346 (X 33-010) Méthode B LS878 : Magnésium (Mg) mg/kg MS 2120 5520 2750 Sédiments : 5 Prestation réalisée sur le site de Saverne

Minéralisation à l’eau régale et dosage par ICP/AES - NF EN ISO 11885 LS881 : Nickel (Ni) mg/kg MS * 11.5 * 25.2 * 11.6 Sédiments : 1 Prestation réalisée sur le site de Saverne NF EN ISO/IEC 17025:2005 COFRAC 1-1488 001 : EM1 002 : EM2 003 : EM3

Eurofins Analyses pour l'Environnement - Site de Saverne ACCREDITATION 5, rue d'Otterswiller - 67700 Saverne N° 1- 1488 Tél 03 88 911 911 - fax 03 88 916 531 - site web : www.eurofins.fr/env Site de saverne SAS au capital de 1 632 800 € - APE 7120B - RCS SAVERNE 422 998 971 Portée disponible sur www.cofrac.fr RAPPORT D'ANALYSE

N° de rapport d'analyse : AR-14-LK-084275-01 Version du : 30/10/2014 Page 4/7 Dossier N° : 14E059809 Date de réception : 17/10/2014 Référence Dossier : N°Projet: S14WHY018 Nom Projet: ST SEBASTIEN Référence Commande : 2014_01382

N° Echantillon 001 002 003 Limites Date de prélèvement : 15/10/2014 15/10/2014 15/10/2014 de Début d'analyse : 17/10/2014 17/10/2014 17/10/2014 Quantification Métaux

Minéralisation à l’eau régale et dosage par ICP/AES - NF EN ISO 11885 - NF EN 13346 (X 33-010) Méthode B LS882 : Phosphore (P) mg/kg MS * 376 * 1560 * 601 Sédiments : 1 Prestation réalisée sur le site de Saverne NF EN ISO/IEC 17025:2005 COFRAC 1-1488 Minéralisation à l’eau régale et dosage par ICP/AES - NF EN ISO 11885 - NF EN 13346 (X 33-010) Méthode B LS883 : Plomb (Pb) mg/kg MS * 6.22 * 13.1 * 7.86 Sédiments : 5 Prestation réalisée sur le site de Saverne NF EN ISO/IEC 17025:2005 COFRAC 1-1488 Minéralisation à l’eau régale et dosage par ICP/AES - NF EN ISO 11885 - NF EN 13346 (X 33-010) Méthode B LS884 : Potassium (K) mg/kg MS 583 2380 825 Sédiments : 20 Prestation réalisée sur le site de Saverne

Minéralisation à l’eau régale et dosage par ICP/AES - NF EN ISO 11885 LS894 : Zinc (Zn) mg/kg MS * 36.5 * 83.0 * 49.1 Sédiments : 5 Prestation réalisée sur le site de Saverne NF EN ISO/IEC 17025:2005 COFRAC 1-1488 Minéralisation à l’eau régale et dosage par ICP/AES - NF EN ISO 11885 - NF EN 13346 (X 33-010) Méthode B LSA09 : Mercure (Hg) mg/kg MS * <0.10 * 0.26 * <0.12 Sédiments : 0.1 Prestation réalisée sur le site de Saverne NF EN ISO/IEC 17025:2005 COFRAC 1-1488 Minéralisation à l'eau régale et dosage par SFA (MO/ENV/MPI/22) - NF EN 13346 (X 33-010) Méthode B - NF ISO 16772 (X31-432) - Adaptée de NF ISO 16772 (Boue, Sédiments) LS931 : Cadmium (Cd) mg/kg MS * <0.98 * 0.28 * 0.19 Sédiments : 0.1 Prestation réalisée sur le site de Saverne NF EN ISO/IEC 17025:2005 COFRAC 1-1488 Minéralisation à l’eau régale et dosage par ICP/MS - NF EN 13346 (X 33-010) Méthode B - NF EN ISO 17294-2 (sol, ou adaptée sur séd&boue) LS934 : Chrome (Cr) mg/kg MS 14.6 39.8 15.4 Sédiments : 0.1 Prestation réalisée sur le site de Saverne

Minéralisation à l’eau régale et dosage par ICP/MS - NF EN ISO 17294-2 (sol, ou adaptée sur séd&boue)

001 : EM1 002 : EM2 003 : EM3

Eurofins Analyses pour l'Environnement - Site de Saverne ACCREDITATION 5, rue d'Otterswiller - 67700 Saverne N° 1- 1488 Tél 03 88 911 911 - fax 03 88 916 531 - site web : www.eurofins.fr/env Site de saverne SAS au capital de 1 632 800 € - APE 7120B - RCS SAVERNE 422 998 971 Portée disponible sur www.cofrac.fr RAPPORT D'ANALYSE

N° de rapport d'analyse : AR-14-LK-084275-01 Version du : 30/10/2014 Page 5/7 Dossier N° : 14E059809 Date de réception : 17/10/2014 Référence Dossier : N°Projet: S14WHY018 Nom Projet: ST SEBASTIEN Référence Commande : 2014_01382

N° Echantillon 001 002 003 Limites Date de prélèvement : 15/10/2014 15/10/2014 15/10/2014 de Début d'analyse : 17/10/2014 17/10/2014 17/10/2014 Quantification Métaux

LSA6C : Oxyde de calcium mg/kg MS 12700 37200 9660 Sédiments : 70 (CaO) Prestation réalisée sur le site de Saverne Calcul - Calcul LSA69 : Oxyde de mg/kg MS 3510 9160 4550 Sédiments : 10 magnésium (MgO) Prestation réalisée sur le site de Saverne Calcul - Calcul LSA6A : Oxyde de mg/kg MS 702 2870 993 potassium (K20) Prestation réalisée sur le site de Saverne Calcul - Calcul LSA6B : Phosphore total mg/kg MS 861 3570 1380 Sédiments : 2.3 (P2O5) Prestation réalisée sur le site de Saverne Calcul - Calcul Mesures physiques

LS995 : Perte au feu à % MS 4.67 11.1 8.81 Sédiments : 0.1 550°C Prestation réalisée sur le site de Saverne Gravimétrie - NF EN 12879 Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques

LSA33 : Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (16 HAPs) Prestation réalisée sur le site de Saverne NF EN ISO/IEC 17025:2005 COFRAC 1-1488 Extraction Hexane/Acétone et dosage par GC/MS - XP X 33-012 Naphtalène mg/kg MS * 0.0052 * <0.005 * 0.0082 Sédiments : 0.005

Acénaphthylène mg/kg MS * <0.0025 * 0.0031 * <0.003 Sédiments : 0.002

Acénaphtène mg/kg MS * 0.0033 * 0.01 * 0.003 Sédiments : 0.002

Fluorène mg/kg MS * 0.0053 * 0.011 * 0.0063 Sédiments : 0.002

Phénanthrène mg/kg MS * 0.012 * 0.028 * 0.02 Sédiments : 0.002

Anthracène mg/kg MS * <0.0025 * 0.0047 * 0.0052 Sédiments : 0.002

Fluoranthène mg/kg MS * 0.012 * 0.065 * 0.027 Sédiments : 0.002

Pyrène mg/kg MS * 0.008 * 0.039 * 0.021 Sédiments : 0.002

Benzo(a)anthracène mg/kg MS * 0.0061 * 0.032 * 0.011 Sédiments : 0.002

Chrysène mg/kg MS * 0.0079 * 0.045 * 0.01 Sédiments : 0.002

Benzo(b)fluoranthène mg/kg MS * 0.0098 * 0.057 * 0.024 Sédiments : 0.002

001 : EM1 002 : EM2 003 : EM3

Eurofins Analyses pour l'Environnement - Site de Saverne ACCREDITATION 5, rue d'Otterswiller - 67700 Saverne N° 1- 1488 Tél 03 88 911 911 - fax 03 88 916 531 - site web : www.eurofins.fr/env Site de saverne SAS au capital de 1 632 800 € - APE 7120B - RCS SAVERNE 422 998 971 Portée disponible sur www.cofrac.fr RAPPORT D'ANALYSE

N° de rapport d'analyse : AR-14-LK-084275-01 Version du : 30/10/2014 Page 6/7 Dossier N° : 14E059809 Date de réception : 17/10/2014 Référence Dossier : N°Projet: S14WHY018 Nom Projet: ST SEBASTIEN Référence Commande : 2014_01382

N° Echantillon 001 002 003 Limites Date de prélèvement : 15/10/2014 15/10/2014 15/10/2014 de Début d'analyse : 17/10/2014 17/10/2014 17/10/2014 Quantification Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques

LSA33 : Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (16 HAPs) Prestation réalisée sur le site de Saverne NF EN ISO/IEC 17025:2005 COFRAC 1-1488 Extraction Hexane/Acétone et dosage par GC/MS - XP X 33-012 Benzo(k)fluoranthène mg/kg MS * 0.0052 * 0.018 * 0.01 Sédiments : 0.002

Benzo(a)pyrène mg/kg MS * 0.0052 * 0.029 * 0.011 Sédiments : 0.002

Dibenzo(a,h)anthracène mg/kg MS * 0.0033 * 0.011 * 0.0065 Sédiments : 0.002

Benzo(ghi)Pérylène mg/kg MS * 0.0066 * 0.03 * 0.016 Sédiments : 0.002

Indeno (1,2,3-cd) Pyrène mg/kg MS * 0.0058 * 0.027 * 0.015 Sédiments : 0.002

Somme des HAP mg/kg MS 0.096

LSA42 : PCB congénères réglementaires (7) Prestation réalisée sur le site de Saverne NF EN ISO/IEC 17025:2005 COFRAC 1-1488 Extraction Hexane/Acetone et dosage par GC/MS - XP X 33-012 PCB 28 mg/kg MS * <0.001 * <0.001 * <0.001 Sédiments : 0.001

PCB 52 mg/kg MS * <0.001 * <0.001 * <0.001 Sédiments : 0.001

PCB 101 mg/kg MS * <0.001 * <0.001 * <0.001 Sédiments : 0.001

PCB 118 mg/kg MS * <0.001 * <0.001 * <0.001 Sédiments : 0.001

PCB 138 mg/kg MS * <0.001 * <0.001 * <0.001 Sédiments : 0.001

PCB 153 mg/kg MS * <0.001 * <0.001 * <0.001 Sédiments : 0.001

PCB 180 mg/kg MS * <0.001 * <0.001 * <0.001 Sédiments : 0.001

SOMME PCB (7) mg/kg MS <0.007 <0.007 <0.007 Matériaux

LS08F : Granulométrie laser à pas variable (0 à 2 000 µm) - Tranches : 2 / 20 / 63 / 200 / 2000 Prestation réalisée sur le site de Saverne µm

Pourcentage cumulé 0.02µm à 2µm % Cf détail ci-joint Cf détail ci-joint Cf détail ci-joint

Pourcentage cumulé 0.02µm à 20µm % Cf détail ci-joint Cf détail ci-joint Cf détail ci-joint

Pourcentage cumulé 0.02µm à 63µm % Cf détail ci-joint Cf détail ci-joint Cf détail ci-joint

Pourcentage cumulé 0.02µm à 200µm % Cf détail ci-joint Cf détail ci-joint Cf détail ci-joint

Pourcentage cumulé 0.02µm à % Cf détail ci-joint Cf détail ci-joint Cf détail ci-joint 2000µm Microbiologie

001 : EM1 002 : EM2 003 : EM3

Eurofins Analyses pour l'Environnement - Site de Saverne ACCREDITATION 5, rue d'Otterswiller - 67700 Saverne N° 1- 1488 Tél 03 88 911 911 - fax 03 88 916 531 - site web : www.eurofins.fr/env Site de saverne SAS au capital de 1 632 800 € - APE 7120B - RCS SAVERNE 422 998 971 Portée disponible sur www.cofrac.fr RAPPORT D'ANALYSE

N° de rapport d'analyse : AR-14-LK-084275-01 Version du : 30/10/2014 Page 7/7 Dossier N° : 14E059809 Date de réception : 17/10/2014 Référence Dossier : N°Projet: S14WHY018 Nom Projet: ST SEBASTIEN Référence Commande : 2014_01382

N° Echantillon 001 002 003 Limites Date de prélèvement : 15/10/2014 15/10/2014 15/10/2014 de Début d'analyse : 17/10/2014 17/10/2014 17/10/2014 Quantification Microbiologie

UMW87 : Escherichia coli NPP/g 78 < 40 < 40 (microplaques) Prestation réalisée sur le site de Saverne microplaques - ISO 9308-3-M UMPY8 : Entérocoques NPP/g < 40 600 290 intestinaux (microplaques) Prestation réalisée sur le site de Saverne microplaques - ISO 7899-1-M

La reproduction de ce document n'est autorisée que sous sa forme intégrale. Il comporte 7 page(s). Le présent rapport ne concerne que les objets soumis à l'essai.

Seules certaines prestations rapportées dans ce document sont couvertes par l’accréditation. Elles sont identifiées par le symbole *. Laboratoire agréé par le ministère chargé de l’environnement : portée disponible sur http://www.labeau.ecologie.gouv.fr

Laboratoire agréé pour la réalisation des prélèvements et des analyses terrains et/ou des analyses des paramètres du contrôle sanitaire des eaux – portée détaillée de l’agrément disponible sur demande. Laboratoire agréé par le ministre chargé des installations classées conformément à l’arrêté du 11 Mars 2010. Mention des types d'analyses pour lesquels l'agrément a été délivré sur : www.eurofins.fr ou disponible sur demande.

Gwendoline Juge Stéphanie Vallin Marie-Cécile Jacques Coordinateur Projets Clients Coordinateur de Projets Clients Resp. dpt. Reception Codage Microbiology

001 : EM1 002 : EM2 003 : EM3

Eurofins Analyses pour l'Environnement - Site de Saverne ACCREDITATION 5, rue d'Otterswiller - 67700 Saverne N° 1- 1488 Tél 03 88 911 911 - fax 03 88 916 531 - site web : www.eurofins.fr/env Site de saverne SAS au capital de 1 632 800 € - APE 7120B - RCS SAVERNE 422 998 971 Portée disponible sur www.cofrac.fr Page1 sur 1

Annexe au rapport d'analyse

LS08F : Granulométrie laser a pas variable Référence de l'échantillon (Matrice) : Date de l'analyse : prestation réalisée sur le site de SAVERNE 14e059809-001 (SED) - Average vendredi 24 octobre 2014 14:39:26

Opérateur : Méthode interne MO/ENV/PS/17/V2 Résultat de la source : fah7 Moyenne de 2 mesures

Données statistique Surface spécifique : Moyenne : Médiane : Variance : Ecart type : Rapport moyenne/mediane : Mode : 0.443 m²/g 39.724 µm 36.070 µm 669.363 µm² 25.872 µm 1.101 µm 42.679 µm Pourcentages cumulés : Pourcentages relatifs : Percentage between 0.02 µm and 2.00 µm : 3.00% Percentage between 0.02 µm and 2.00 µm : 3.00% Percentage between 0.02 µm and 20.00 µm : 23.53% Percentage between 2.00 µm and 20.00 µm : 20.53% Percentage between 20.00 µm and 50.00 µm : 46.38% Percentage between 0.02 µm and 63.00 µm : 82.54% Percentage between 50.00 µm and 200.00 µm : 30.08% Percentage between 0.02 µm and 200.00 µm : 100.00% Percentage between 20.00 µm and 63.00 µm : 59.01% Percentage between 0.02 µm and 2000.00 µm : 100.00% Percentage between 63.00 µm and 200.00 µm : 17.46% Percentage between 200.00 µm and 2000.00 µm : 0.00%

Particle Size Distribution Particle Size Distribution 10 100 8 80 6 60 4 40 Volume (%) Volume 2 (%) Volume 20 0 0 0.01 0.1 1 10 100 1000 0.01 0.1 1 10 100 1000 Particle Size (µm) Particle Size (µm) 14e059809001 (SED) Average, vendredi 24 octobre 2014 14:39:26 14e059809001 (SED) Average vendredi 24 octobre 2014 14:39:26

Size (µm) Volume In % Size (µm) Volume In % Size (µm) Volume In % Size (µm) Volume In % Size (µm) Volume In % Size (µm) Volume In % 0.020 8.000 30.000 100.000 500.000 900.000 0.95 1.94 16.52 2.60 0.00 0.00 1.000 10.000 40.000 200.000 600.000 1000.000 2.05 4.90 13.66 0.00 0.00 0.00 2.000 15.000 50.000 250.000 700.000 1500.000 2.82 6.27 12.62 0.00 0.00 0.00 4.000 20.000 63.000 400.000 800.000 2000.000 4.60 16.20 14.86 0.00 0.00 8.000 30.000 100.000 500.000 900.000

Size (µm) Vol Under % Size (µm) Vol Under % Size (µm) Vol Under % Size (µm) Vol Under % Size (µm) Vol Under % Size (µm) Vol Under % 0.020 0.00 8.000 10.42 30.000 39.73 100.000 97.40 500.000 100.00 900.000 100.00 1.000 0.95 10.000 12.36 40.000 56.25 200.000 100.00 600.000 100.00 1000.000 100.00 2.000 3.00 15.000 17.26 50.000 69.92 250.000 100.00 700.000 100.00 1500.000 100.00 4.000 5.82 20.000 23.53 63.000 82.54 400.000 100.00 800.000 100.00 2000.000 100.00

Paramètre d'analyse

Type d'instrument : Malvern Mastersizer 2000 Durée d'analyse : 2 X 30 secondes

Gamme de mesure : Préparateur Hydro MU Indice de réfraction : 1.33 0.020 µm à 2000 µm Liquide : Water 800 mL Logiciel : Malvern Application 5.60 Obscuration : 10.07 % Modèle optique : Fraunhofer

Vitesse de la pompe : 3000 rpm - L'alignement du laser est effectué avant chaque mesure La Reproduction de ce document n'est autorisée que sous sa forme intégrale, en complément du rapport d'analyse auquel il est annexé. Il comporte 1 page. Le présent rapport ne concerne que les objets soumis à l'essai.

EUROFINS Analyses pour l’Environnement France - Site de Saverne 5, rue d'Otterswiller 67700 SAVERNE - Telephone 03 88 911 911 - Fax : 03 88 91 65 31 - Site Web : www.eurofins.fr/env SAS au capital de 1 632 800 € - APE 7120B - RCS Saverne 422 998 971

Malvern Instruments Ltd. Mastersizer 2000 Ver. 5.60 File name: 2410 Malvern, UK Serial Number : MAL1064835 Record Number: 64 Tel := +[44] (0) 1684892456 Fax +[44] (0) 1684892789 24/10/2014 14:43:37 Page1 sur 1

Annexe au rapport d'analyse

LS08F : Granulométrie laser a pas variable Référence de l'échantillon (Matrice) : Date de l'analyse : prestation réalisée sur le site de SAVERNE 14e059809-002 (SED) - Average vendredi 24 octobre 2014 16:16:07

Opérateur : Méthode interne MO/ENV/PS/17/V2 Résultat de la source : fah7 Moyenne de 2 mesures

Données statistique Surface spécifique : Moyenne : Médiane : Variance : Ecart type : Rapport moyenne/mediane : Mode : 0.888 m²/g 30.391 µm 16.856 µm 2857.631 µm² 53.456 µm 1.802 µm 29.182 µm Pourcentages cumulés : Pourcentages relatifs : Percentage between 0.02 µm and 2.00 µm : 6.87% Percentage between 0.02 µm and 2.00 µm : 6.87% Percentage between 0.02 µm and 20.00 µm : 55.42% Percentage between 2.00 µm and 20.00 µm : 48.55% Percentage between 20.00 µm and 50.00 µm : 30.39% Percentage between 0.02 µm and 63.00 µm : 91.09% Percentage between 50.00 µm and 200.00 µm : 12.24% Percentage between 0.02 µm and 200.00 µm : 98.06% Percentage between 20.00 µm and 63.00 µm : 35.67% Percentage between 0.02 µm and 2000.00 µm : 100.00% Percentage between 63.00 µm and 200.00 µm : 6.97% Percentage between 200.00 µm and 2000.00 µm : 1.94%

Particle Size Distribution Particle Size Distribution 100 5 4 80 3 60 2 40 Volume (%) Volume 1 (%) Volume 20 0 0 0.01 0.1 1 10 100 1000 0.01 0.1 1 10 100 1000 Particle Size (µm) Particle Size (µm) 14e059809002 (SED) Average, vendredi 24 octobre 2014 16:16:07 14e059809002 (SED) Average vendredi 24 octobre 2014 16:16:07

Size (µm) Volume In % Size (µm) Volume In % Size (µm) Volume In % Size (µm) Volume In % Size (µm) Volume In % Size (µm) Volume In % 0.020 8.000 30.000 100.000 500.000 900.000 1.68 5.44 9.84 1.53 0.21 0.00 1.000 10.000 40.000 200.000 600.000 1000.000 5.20 11.13 6.61 0.35 0.00 0.00 2.000 15.000 50.000 250.000 700.000 1500.000 9.37 8.94 5.28 0.98 0.00 0.00 4.000 20.000 63.000 400.000 800.000 2000.000 13.68 13.94 5.43 0.40 0.00 8.000 30.000 100.000 500.000 900.000

Size (µm) Vol Under % Size (µm) Vol Under % Size (µm) Vol Under % Size (µm) Vol Under % Size (µm) Vol Under % Size (µm) Vol Under % 0.020 0.00 8.000 29.92 30.000 69.36 100.000 96.53 500.000 99.79 900.000 100.00 1.000 1.68 10.000 35.35 40.000 79.20 200.000 98.06 600.000 100.00 1000.000 100.00 2.000 6.87 15.000 46.49 50.000 85.81 250.000 98.40 700.000 100.00 1500.000 100.00 4.000 16.24 20.000 55.42 63.000 91.09 400.000 99.39 800.000 100.00 2000.000 100.00

Paramètre d'analyse

Type d'instrument : Malvern Mastersizer 2000 Durée d'analyse : 2 X 30 secondes

Gamme de mesure : Préparateur Hydro MU Indice de réfraction : 1.33 0.020 µm à 2000 µm Liquide : Water 800 mL Logiciel : Malvern Application 5.60 Obscuration : 14.29 % Modèle optique : Fraunhofer

Vitesse de la pompe : 3000 rpm - L'alignement du laser est effectué avant chaque mesure La Reproduction de ce document n'est autorisée que sous sa forme intégrale, en complément du rapport d'analyse auquel il est annexé. Il comporte 1 page. Le présent rapport ne concerne que les objets soumis à l'essai.

EUROFINS Analyses pour l’Environnement France - Site de Saverne 5, rue d'Otterswiller 67700 SAVERNE - Telephone 03 88 911 911 - Fax : 03 88 91 65 31 - Site Web : www.eurofins.fr/env SAS au capital de 1 632 800 € - APE 7120B - RCS Saverne 422 998 971

Malvern Instruments Ltd. Mastersizer 2000 Ver. 5.60 File name: 2410 Malvern, UK Serial Number : MAL1064835 Record Number: 85 Tel := +[44] (0) 1684892456 Fax +[44] (0) 1684892789 24/10/2014 16:20:40 Page1 sur 1

Annexe au rapport d'analyse

LS08F : Granulométrie laser a pas variable Référence de l'échantillon (Matrice) : Date de l'analyse : prestation réalisée sur le site de SAVERNE 14e059809-003 (SED) - Average vendredi 24 octobre 2014 17:46:19

Opérateur : Méthode interne MO/ENV/PS/17/V2 Résultat de la source : fah7 Moyenne de 2 mesures

Données statistique Surface spécifique : Moyenne : Médiane : Variance : Ecart type : Rapport moyenne/mediane : Mode : 0.495 m²/g 61.983 µm 37.559 µm 7522.24 µm² 86.73 µm 1.65 µm 46.088 µm Pourcentages cumulés : Pourcentages relatifs : Percentage between 0.02 µm and 2.00 µm : 3.29% Percentage between 0.02 µm and 2.00 µm : 3.29% Percentage between 0.02 µm and 20.00 µm : 29.15% Percentage between 2.00 µm and 20.00 µm : 25.86% Percentage between 20.00 µm and 50.00 µm : 33.17% Percentage between 0.02 µm and 63.00 µm : 71.91% Percentage between 50.00 µm and 200.00 µm : 31.88% Percentage between 0.02 µm and 200.00 µm : 94.19% Percentage between 20.00 µm and 63.00 µm : 42.77% Percentage between 0.02 µm and 2000.00 µm : 100.00% Percentage between 63.00 µm and 200.00 µm : 22.28% Percentage between 200.00 µm and 2000.00 µm : 5.81%

Particle Size Distribution Particle Size Distribution 100 6 80 4 60 40 2 Volume (%) Volume Volume (%) Volume 20 0 0 0.01 0.1 1 10 100 1000 0.01 0.1 1 10 100 1000 Particle Size (µm) Particle Size (µm) 14e059809003 (SED) Average, vendredi 24 octobre 2014 17:46:19 14e059809003 (SED) Average vendredi 24 octobre 2014 17:46:19

Size (µm) Volume In % Size (µm) Volume In % Size (µm) Volume In % Size (µm) Volume In % Size (µm) Volume In % Size (µm) Volume In % 0.020 8.000 30.000 100.000 500.000 900.000 0.88 2.73 11.45 7.95 0.64 0.00 1.000 10.000 40.000 200.000 600.000 1000.000 2.41 5.89 9.66 1.17 0.15 0.00 2.000 15.000 50.000 250.000 700.000 1500.000 4.50 5.75 9.60 2.67 0.00 0.00 4.000 20.000 63.000 400.000 800.000 2000.000 7.00 12.06 14.33 1.18 0.00 8.000 30.000 100.000 500.000 900.000

Size (µm) Vol Under % Size (µm) Vol Under % Size (µm) Vol Under % Size (µm) Vol Under % Size (µm) Vol Under % Size (µm) Vol Under % 0.020 0.00 8.000 14.79 30.000 41.21 100.000 86.24 500.000 99.21 900.000 100.00 1.000 0.88 10.000 17.51 40.000 52.65 200.000 94.19 600.000 99.85 1000.000 100.00 2.000 3.29 15.000 23.40 50.000 62.32 250.000 95.36 700.000 100.00 1500.000 100.00 4.000 7.79 20.000 29.15 63.000 71.91 400.000 98.03 800.000 100.00 2000.000 100.00

Paramètre d'analyse

Type d'instrument : Malvern Mastersizer 2000 Durée d'analyse : 2 X 30 secondes

Gamme de mesure : Préparateur Hydro MU Indice de réfraction : 1.33 0.020 µm à 2000 µm Liquide : Water 800 mL Logiciel : Malvern Application 5.60 Obscuration : 11.88 % Modèle optique : Fraunhofer

Vitesse de la pompe : 3000 rpm - L'alignement du laser est effectué avant chaque mesure La Reproduction de ce document n'est autorisée que sous sa forme intégrale, en complément du rapport d'analyse auquel il est annexé. Il comporte 1 page. Le présent rapport ne concerne que les objets soumis à l'essai.

EUROFINS Analyses pour l’Environnement France - Site de Saverne 5, rue d'Otterswiller 67700 SAVERNE - Telephone 03 88 911 911 - Fax : 03 88 91 65 31 - Site Web : www.eurofins.fr/env SAS au capital de 1 632 800 € - APE 7120B - RCS Saverne 422 998 971

Malvern Instruments Ltd. Mastersizer 2000 Ver. 5.60 File name: 2410 Malvern, UK Serial Number : MAL1064835 Record Number: 109 Tel := +[44] (0) 1684892456 Fax +[44] (0) 1684892789 24/10/2014 17:50:19 Arasement du barrage de St-Sébastien à Plurien et Fréhel Syndicat Dossier de demande d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau des Frémur Pièce 5 : Document d’incidences

ANNEXE 3 CAMPAGNE DE MESURES DES IBGN

ANNEXE

Maîtrise d'œuvre sur les études et le suivi des travaux à prévoir sur le barrage de Saint- Sébastien 

Indice Biologique Global Normalisé (IBGN) - DCE

Rapport de Synthèse

ICHTYOLOGIE APPLIQUÉE

3 rue des Grands Champs ZA des 3 prés 35890 LAILLE Tél. : 33 (0)2 99 77 32 11 Fax : 33 (0)2 99 77 31 96 [email protected] www.fish-pass.fr

Date : 17/12/2014 Version : 1.0 Rédacteur(s) : FB / FM / SQ

- Sommaire -

Sommaire

Sommaire Table des figures Table des tableaux 1 Introduction ______4 2 Méthodologie employée ______6 2.1 Inventaire des macro-invertébrés ______6 2.1.1 Phase 1 : Prélèvements sur le terrain ______6 2.1.2 Phase 2 : Traitement des échantillons ______7 2.1.3 Phase 3 : Interprétation des données ______9 2.2 Période d’échantillonnage ______11 2.3 Obtention des autorisations ______11 2.4 Principales difficultés rencontrées ______11 3 Présentation des stations et résultats obtenus ______12 3.1 Station amont ______12 3.1.1 Délimitation de la station et données environnementales ______12 3.1.2 Résultats de l’inventaire des macro-invertébrés ______15 3.2 Station Aval ______18 3.2.1 Délimitation de la station et données environnementales ______18 3.2.2 Résultats de l’inventaire des macro-invertébrés ______21 3.3 Comparaison des stations ______25 3.3.1 Comparaison des paramètres physico-chimiques______25 3.3.1 Comparaison des paramètres éco-morphologiques ______26 3.4 Synthèse des résultats IBGN ______29 4 Conclusion ______31 Bibliographie ______32 5 Annexes : Caractéristiques des prélèvements IBGN ______33

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- Table des figures -

Table des figures

Figure 1 : Localisation des 2 stations IBGN sur le bassin versant du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS) ___ 5 Figure 2 : Prélèvement pour IBGN au filet Surber (FISH PASS) ______7 Figure 3 : Exemples de macro invertébrés aquatiques prélevés lors d’IBGN (S QUINOT) ______8 Figure 4 : Calcul de la note IBGN « DCE compatible » et classes de qualité biologique (tiré de Archaimbault et al, 2012) ______10 Figure 5 : Classes de qualité de l’hydro-écorégion « Massif armoricain - Ouest-Nord-Est » (DREAL, 2013) ____ 10 Figure 6 : Localisation de la station amont sur un affluent du Frémur, (FISH PASS) ______12 Figure 7: Photographies de la station amont (FISH PASS) ______13 Figure 8 : Cartographie substrat/vitesse de la station amont du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS) ____ 14 Figure 9: Diagramme présentant le pourcentage d’individus de chaque ordre au sein du peuplement total pour la station amont du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS) ______16 Figure 10 : Diagramme présentant le pourcentage de taxons (familles) pour chaque ordre au sein du peuplement total de la station amont du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS) ______17 Figure 11 : Localisation de la station aval sur le ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS) ______18 Figure 12: Photographies de la station aval (FISH PASS) ______19 Figure 13 : Cartographie substrat/vitesse de la station aval du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS) _____ 20 Figure 14 : Diagramme présentant le pourcentage d’individus de chaque ordre au sein du peuplement total pour la station aval du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS) ______23 Figure 15 : Diagramme présentant le pourcentage de taxons (famille) pour chaque ordre au sein du peuplement total de la station aval du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS) ______24 Figure 21 : Comparaison des paramètres physico-chimiques entre les 2 stations (FISH PASS) ______26 Figure 22 : Comparaison des paramètres éco-morphologiques entre les deux stations (FISH PASS) ______28 Figure 23 : Carte de synthèse présentant les classes de qualité de l'eau retenue pour chaque station selon la DCE (FISH PASS) ______29

Table des tableaux

Tableau 1 : Codes substrats et vitesses utilisés pour l’IBGN-RCS (Fiches CEMAGREF) ______6 Tableau 2 : Paramètres de la station amont (FISH PASS) ______13 Tableau 3 : Liste faunistique obtenue pour la station amont et note IBGN associée (FISH PASS) ______15 Tableau 4 : Synthèse des descripteurs du peuplement macrobenthique obtenus sur la station amont du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS) ______15 Tableau 5 : Paramètres de la station aval (FISH PASS) ______19 Tableau 6 : Liste faunistique obtenue pour la station aval (FISH PASS) ______21 Tableau 7 : Synthèse des descripteurs du peuplement macro-benthique obtenus sur la station aval du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS) ______22 Tableau 11 : Comparaison des principaux résultats obtenus pour l’inventaire macro-invertébrés sur le bassin versant du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS) ______30

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- Introduction -

1 Introduction

Le barrage de Saint-Sébastien, situé dans le département des Côtes d’Armor (22), a été construit 1962 pour servir de réservoir d’eau potable. Il crée un réservoir d’environ 0,1 Million de mètre cubes d’eau (pour une surface de 2 hectares), sur le linéaire du ruisseau de Saint-Sébastien, qui constitue à cet endroit la limite entre la commune de Plurien et la commune de Fréhel.

Cet ouvrage aujourd’hui obsolète, fait l’objet d’une étude préliminaire, dans le but d’entrer en conformité avec les objectifs d’atteinte du bon état selon la DCE (Directive Cadre sur l’Eau) et de réponde aux orientations du SDAGE Loire Bretagne, notamment :

 « repenser les aménagements de cours d’eau » (1ère orientation) et

 « rouvrir les rivières aux poissons migrateurs » (9ème orientation). Le barrage se trouve dans la zone d’action prioritaire du plan national Anguille.

Dans le cadre de la réalisation de cet état des lieux, des inventaires faunistiques ont été réalisés en amont et en aval du barrage de Saint-Sébastien, pour en mesurer l'impact sur le milieu aquatique. L’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN) a ainsi été mis en œuvre sur deux stations, afin d’étudier les populations de macroinvertébrés benthiques en présence et de déterminer la qualité hydrobiologique du ruisseau.

La qualité hydrobiologique correspond à la capacité du cours d’eau à accueillir une faune et une flore aquatique correspondant à ce qu’elle devrait être en l’absence d’impacts liés à l’Homme.

Deux stations IBGN ont été inventoriées sur le ruisseau de Saint Sébastien:

-Une station en amont du barrage (sur l’affluent principal du ruisseau)

-Une station en aval direct du barrage.

FISH PASS a ainsi été missionné par SAFEGE pour réaliser cette prestation.

La Figure 1 page suivante, présente la localisation du site d’étude ainsi que celle des deux stations d’échantillonnages.

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- Introduction -

Figure 1 : Localisation des 2 stations IBGN sur le bassin versant du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS)

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- Méthodologie employée -

2 Méthodologie employée

2.1 Inventaire des macro-invertébrés

2.1.1 Phase 1 : Prélèvements sur le terrain

Après avoir calculé la superficie de la station d’étude, une estimation des pourcentages de recouvrement de chaque type de substrat, composant le lit du cours d’eau, est réalisée. Pour y parvenir, les intervenants prennent la liste des substrats inventoriés lors du repérage de la station. Chaque substrat fait l’objet d’une observation particulière, en prenant soin de commencer par les marginaux. Une grille des surfaces de recouvrement de chaque substrat, du moins représenté au plus représenté est donc établie. Ne sont prélevés et pris en compte que les substrats dont le pourcentage de recouvrement est supérieur à 1% de la superficie totale de la station, et seulement s’ils le sont de manière contiguë pour les substrats minéraux.

 ETAPE 1 : Prélèvement des substrats marginaux

Une fois les substrats marginaux identifies, (1% < recouvrement < 5%), 4 sont prélevés par ordre d’habitabilité (voir Tableau 1) décroissante, du plus biogène au moins biogène.

 ETAPE 2 : Prélèvement des substrats dominants par ordre d’habitabilité

Ensuite, on effectue quatre prélèvements sur les substrats dominants (recouvrement > 5%) par ordre d’habitabilité décroissante, donc du plus biogène au moins biogène.

Tableau 1 : Codes substrats et vitesses utilisés pour l’IBGN-RCS (Fiches CEMAGREF) Code Code Code Code Substrats SANDRE Habitabilité Vitesse SANDRE Habitabilité Bryophytes S1 11 0 - 5 cm/s N1 1 Hydrophytes S2 10 5 - 25 cm/s N3 3 litières S3 9 25 - 75 cm/s N5 5 Chevelus racinaires S28 8 75 - 150 cm/s N4 4 Pierres,galets S24 7 >150 cm/s N2 2 Blocs S30 6 Graviers S9 5 Hélophytes S10 4 Vases S11 3 Sables S25 2 Algues S18 1

Dalles,Argiles S29 0

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- Méthodologie employée -

 ETAPE 3 : Prélèvement des substrats dominants par ordre de représentativité

Quatre prélèvements sont effectués sur les substrats dominants (recouvrement > 5%) par ordre de représentativité décroissante, donc du recouvrement le plus important au moins important. Chaque substrat est prélevé au filet Surber ou au Havenau si les hauteurs d’eau l’imposent. Le contenu du filet est ensuite vidé dans une bassine qui permet de concentrer l’échantillon pour le mettre en pot. Il est pris soin lors de cette étape, de vérifier le filet à chaque prélèvement, et la bassine afin de ne pas oublier d’individus. Chaque prélèvement est ensuite fixe à l’éthanol dilué à 70% sur le terrain avant d’être traité en laboratoire.

Figure 2 : Prélèvement pour IBGN au filet Surber (FISH PASS)

2.1.2 Phase 2 : Traitement des échantillons

Le traitement au laboratoire des échantillons prélevés se compose de trois phases :

 une phase de rinçage,

 une phase d'extraction des invertébrés,

 une phase de détermination et de comptage des invertébrés.

 ETAPE 1 : Rinçage

La phase de rinçage s’effectue à l’eau courante, au travers d’un tamis de 500 µm, ceci afin de faciliter la phase de tri, et d’éliminer les particules inférieures à 500 µm. Dans la pratique, l'échantillon est fractionné en plusieurs sous-échantillons avant passage dans le tamis. Le tamisage des échantillons se fait par va et vient verticaux du tamis dans une bassine d’eau, ce qui a pour effet de créer un phénomène de succion et d’aspirer les éléments au travers des mailles sans pour autant abimer les individus. Chaque fraction d’échantillon assez importante est ensuite répartie dans des bacs.

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- Méthodologie employée -

 ETAPE 2 : Extraction des individus (Tri)

On tri ensuite chaque bac afin d’en retirer les individus. Des temps de tri sont impartis à chaque prélèvement en fonction de sa nature. L’extraction des individus est faite de manière exhaustive ou par comptage. Ainsi, la totalité de l’échantillon est triée.

 ETAPE 3 : Détermination

L’identification des individus (exemple Figure 3) se fait à des niveaux taxonomiques variables, mais au genre pour les taxons dont l’information bioécologique supplémentaire semble significative. Ils sont déterminés grâce au livre des macro-invertébrés d’eau douce (Henry Tachet ; Paris 2010)

Figure 3 : Exemples de macro invertébrés aquatiques prélevés lors d’IBGN (S QUINOT)

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- Méthodologie employée -

2.1.3 Phase 3 : Interprétation des données

Une fois le traitement des échantillons terminé, les différents indices sont calculés et les classes de qualité correspondantes déterminées. Sont notamment calculés :

 L’indice de diversité de Shannon : L’indice de Shannon permet d’exprimer la diversité en prenant en compte le nombre d’espèces et l’abondance des individus au sein de chacune de ces espèces. Ainsi, une communauté dominée par une seule espèce aura un coefficient moindre qu’une communauté dont toutes les espèces sont codominantes. La valeur de l’indice varie de 0 (une seule espèce, ou bien une espèce dominant très largement toutes les autres) à la valeur que donne le log du nombre d’espèces (lorsque toutes les espèces ont la même abondance). Cet indice reste dépendant de la taille des échantillons et du type d’habitat (Grall & Coic, 2005). L’indice de Shannon est souvent accompagné par l’indice d’équitabilité.

 L’Indice d'équitabilité : L’indice d’équitabilité permet de mesurer la répartition des individus au sein des espèces, indépendamment de la richesse spécifique. Sa valeur varie de 0 (dominance d’une des espèces) à 1 (équirépartition des individus dans les espèces). Cet indice reste dépendant de la taille des échantillons et dépendant du type d’habitat (Grall & Coic, 2005).

 La note IBGN sur 20, résulte de la mise en parallèle des deux indices, la Classe de Variété (déterminée grâce à la richesse taxonomique de l’échantillon) et le Groupe faunistique indicateur de l’échantillon, comme présenté dans la Figure 4 ci-après. Selon la classe de qualité biologique dans laquelle la note IBGN s’intègre, l’état écologique du cours d’eau est établie et illustré par un code couleur (voir Figure 4). L’état écologique tient compte de l’appartenance des stations aux hydro-écorégions. Dans l’hydro-écorégion « Massif armoricain – Ouest-Nord-Est » concernée par cette étude le seuil du « très bon état » écologique est atteint pour un indice de 16/20, 14/20 permet d’accéder au « bon état », l’état « moyen » est atteint à 10/20 et l’état « médiocre » à 6/20 (d’après MEEDDAT, 2009), voir Figure 5 ci-après.

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- Méthodologie employée -

Figure 4 : Calcul de la note IBGN « DCE compatible » et classes de qualité biologique (tiré de Archaimbault et al, 2012)

Figure 5 : Classes de qualité de l’hydro-écorégion « Massif armoricain - Ouest-Nord-Est » (DREAL, 2013)

 La Robustesse, ou IBGN-1, se calcule de la même manière que l’indice IBGN, mais sans prendre en compte la présence du premier taxon indicateur. La différence entre les notes IBGN et IBGN-1 permet d’évaluer la robustesse du résultat, soit la fiabilité de la note déduite du prélèvement.

 La classe de qualité de la station.

 L’indice d’aptitude biogène, Cb2 (VERNEAUX, 1982), plus robuste du fait de la prise en compte d’un répertoire faunistique plus important (92 taxons indicateurs), est également calculé. De plus, il distingue deux indices :

o Iv (Indice variété), il dépend du nombre total de familles inventoriées dans les bocaux B1 et B2

o In (Indice nature), il correspond à la classe de qualité du taxon indicateur des bocaux B1 et B2. Le taxon indicateur est le taxon le plus polluosensible rencontré sur la station, dont la présence est jugée significative (au moins 3 ou 10 individus selon les taxons)

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- Méthodologie employée -

2.2 Période d’échantillonnage

L’échantillonnage des deux stations IBGN s’est déroulé le 8 octobre 2014. Durant les jours précédents les prélèvements, il n’y a pas eu d’évènements pluvieux importants susceptibles de modifier de manière importante l’hydrologie du cours d’eau et de provoquer des déplacements de faune.

2.3 Obtention des autorisations

Les autorisations d’accès aux parcelles longeant les stations d’études, ont été demandées directement au propriétaire, par le bureau d’études Fish-Pass, le jour de la réalisation des prélèvements.

2.4 Principales difficultés rencontrées

Aucune difficulté technique n’est à relever concernant les échantillonnages.

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- Présentation des stations et résultats obtenus -

3 Présentation des stations et résultats obtenus

3.1 Station amont

La station se situe sur un affluent du ruisseau de Saint-Sébastien (sur la commune de Plurien), à environ 50 m en aval du pont de la route qui traverse le lieu-dit de l’Heurmel.

Figure 6 : Localisation de la station amont sur le Ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS)

3.1.1 Délimitation de la station et données environnementales

Les coordonnées géographiques des limites amont et aval de la station sont présentées dans le Tableau 2 ci-après.

La station amont, longue de 20 m pour une largeur moyenne inférieur à 1 mètre, est très ombragée. Elle dispose d’une ripisylve arborée et arbustive équilibrée sur ses deux rives. Les paramètres physico-chimiques soulignent une bonne qualité du milieu et l’absence de perturbations. Les températures de l’eau fraiches, l’oxygénation assez bonne ainsi que la faible turbidité sont typiques des petit ruisseaux de tête de bassin versant. La conductivité semble est quant à elle élevée, ce qui pourrait s’expliquer par l’occupation des sols environnements, largement dominée par l’agriculture céréalière (maïs). D’autre part, la nature schisteuse du sol sur ce bassin versant pourrait également contribuer à l’apport important d’éléments minéraux dissous dans l’eau (Tableau 2).

Au niveau hydromorphologique, la station est caractérisée par des faciès d’écoulement de type plat courant (8%), radier (47%), plat lentique (6%), mouille (30%) et rapide (9%) (voir la Figure 8 page suivante). Cette caractérisation des faciès est prendre avec précaution, étant donnée la petite taille du ruisseau, qui est en limite d’application de la méthode de détermination des faciès.

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- Présentation des stations et résultats obtenus -

Le substrat est lui composé principalement de pierres (10 à 25 cm)/cailloux grossiers (5 à 10 cm) (40%) et de granulats (42%). Des substrats plus marginaux ont été inventoriés tels que des sables/limons (10%), des litières (4%) et des blocs (4%).

Tableau 2 : Paramètres de la station amont (FISH PASS)

PARAMETRES SUR LA STATION DE PECHE Date : 8/10/2014

Paramètres EAU Turbidité (en NTU) : 15.27 pH : 7,30 O2 dissous en mg/L : 8.5 O2 en % de saturation: 84 T°C : 14 Conductivité µS : 460

Descriptif STATION Largeur moyenne (m) : 0.91 Longueur inventoriée (m): 20 Profondeur moyenne (cm) : 5

Localisation de la station de pêche Longitude / Latitude x y Limite amont station -2,366800 48,602930 Limite aval station -2,366655 48,603053

Figure 7: Photographies de la station amont (FISH PASS)

La Figure 8 (page suivante), présente la cartographie schématique des couples substrats / vitesses rencontrés sur la station

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- Présentation des stations et résultats obtenus -

Figure 8 : Cartographie substrat/vitesse de la station amont du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS)

Bureau d’études expert en ichtyologie appliquée Décembre 2014 - Présentation des stations et résultats obtenus -

3.1.2 Résultats de l’inventaire des macro-invertébrés

Le Tableau 3 présente la liste faunistique obtenue sur la station.

Tableau 3 : Liste faunistique obtenue pour la station amont et note IBGN associée (FISH PASS)

Marginaux Dom 1 Dom2 IBGN Liste de réf Ordre Taxon Genre Bocal 1 Bocal 2 Bocal 3 B1+B2 B1+B2+B3 Hydropsychida e Hydropsyche 26 115 1 141 142 Le pidostoma tida e Lepidostoma 1 1 1 Limne philida e sF. Limnephilinae 2 2 2 T richoptè re s Polyce ntropodida e Plectrocnemia 30 4 34 34 Psychomyida e Ly p e 11 11 11 Rhya cophilida e Rhyacophila 1 1 1 Ephé mé roptè re s Ba e tida e B a e tis 1 1 1 Elmida e E lm is 25 17 7 42 49 Coléoptères Helodidae = Scirtidae H e lo d e s 171 65 43 236 279 Hydra e nida e H y d ra e na 2 3 5 5 Chironomida e 17 3 16 20 36 Dixida e 1 1 1 Diptè re s Ptychopte rida e 30 9 63 39 102 T ipulida e 2 7 2 9 11 Ga mma rida e Echinogammarus 65 269 88 334 422 Crusta cé s Ga mma rida e G a m m a rus 201 153 128 354 482 Biva lve s Spha e riida e P is id ium 31 1 34 32 66 Ancylida e A nc y lus 10 2 4 12 16 Gastéropodes Hydrobiidae Potamopyrgus 1948 603 454 2551 3005 Pla norbida e 1 1 2 2 Erpobdellidae 1 1 1 Achè te s Glossiphoniida e 10 1 1 11 12 Oligochè te s Oligochè te s 2 4 2 6 T urbe lla ire s Pla na riida e 1 1 2 2 Somme 2589 1255 845 3844 4689 Va rié té gé né rique 23 17 13 24 24 Va ré ié té ta xonomique 23 23 IBGN 10 IBGN-1 10 In 4 Variété 23 Le Tableau 4 présente la synthèse des descripteurs du peuplement de macro-invertébrés obtenus sur la station.

Tableau 4 : Synthèse des descripteurs du peuplement macrobenthique obtenus sur la station amont du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS) Indice d’aptitude biogène Indice variété Iv 5.06 Indice nature In 6.78 Indice Cb2 11.84

Indices statistiques Shannon max Hmax 4.52 Shannon (Diversité) H' 1.37 Equitabilité J' 0,43

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- Présentation des stations et résultats obtenus -

Ainsi, 23 taxons ont été inventoriés sur cette station, pour une abondance d’environ 3844 individus (Tableau 3). L’indice IBGN, de 10/20, correspond à une classe de qualité moyenne pour l’état biologique du milieu. L’indice de robustesse, également de 10/20, montre une forte fiabilité de la note IBGN. L’indice d’équitabilité, faible (0,43), nous montre un peuplement déséquilibré. Un petit nombre de taxons domine le peuplement alors que le reste des taxons est peu représenté (Tableau 4).

Le CB2, plus puissant que l’indice IBGN, car prenant en compte un plus grand nombre de taxons indicateurs, présente une note plus forte (12/20) que celle obtenue pour l’IBGN (10/20). Cet indice met ici en avant une plus faible influence de la qualité de l’habitat (indice Iv : 5.06/10) par rapport à la qualité de l’eau qui remonte la note obtenue (indice In : 6.78/10). Les trois indices : IBGN, Robustesse et Cb2 mettent en avant la même classe de qualité.

De plus amples informations peuvent être obtenues sur la qualité du milieu, en analysant plus précisément la structure du peuplement inventorié. Par exemple, la répartition des individus au sein des différents ordres, peut renseigner sur l’équilibre du peuplement et sur son niveau de dégradation. La proportion des taxons les plus polluo-sensibles, EPT (Éphéméroptères, Plécoptères, Trichoptères) est notamment considérée (Figure 9).

De plus, une quantification des individus représentés sur la station reste délicate avec un protocole comme l’IBGN-DCE, même à 12 prélèvements. Dans ce cas, il plus réaliste de travailler sur le pourcentage de taxons (genre/famille) représentés au sein des différents ordres (Figure 10).

Figure 9: Diagramme présentant le pourcentage d’individus de chaque ordre au sein du peuplement total pour la station amont du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS)

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- Présentation des stations et résultats obtenus -

Les ordres des Éphéméroptères, Plécoptères et Trichoptères (EPT, taxons les plus polluo sensibles ne représentent qu’une faible part du peuplement en termes de nombre d’individus, environ 5% (Figure 9), mais une partie non négligeable en termes de nombre de taxons, environ 30% (Figure 10 ci-dessous). En revanche, on note une absence de l’ordre des Plécoptères qui est composé des taxons les plus polluo-sensibles.

Les taxons les plus sensibles inventoriés correspondent aux Trichoptères Plectrocnemia et Lype (respectivement des familles Polycentropodidae et Psychomyidae, classe de polluo-sensibilité 4/9). Les Trichoptères du genre Hydropsyche (appartenant à la famille Hydropsychidae et à la classe de polluo-sensibilité 3/9) ont également été inventoriés.

L’ordre le plus abondant en termes de nombre d’individus correspond aux Gastéropodes, représentant près de 67 % du peuplement total (Figure 9) et largement dominé par la famille des Hydrobiidae (99% des Gastéropodes). C’est ensuite la famille des Gammaridae, seule représentante de l’ordre des Crustacés, qui est la plus abondante avec 18 % de la population totale. Ces ordres correspondent à des taxons généralement peu exigeants en termes de qualité d’eau ou d’habitat.

Enfin, le plus grand nombre de familles (taxons) inventoriées est retrouvé pour l’ordre des Trichoptères suivi par les Diptères (Figure 10).

Figure 10 : Diagramme présentant le pourcentage de taxons (familles) pour chaque ordre au sein du peuplement total de la station amont du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS)

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- Présentation des stations et résultats obtenus -

3.2 Station Aval

La station se situe sur le Ruisseau de Saint Sébastien à la limite des communes de Plurien et Fréhel, dans le département des Côtes d’Armor (22), sur le lieu-dit de Saint Sébastien, environ 50 m à l’aval du barrage.

Figure 11 : Localisation de la station aval sur le ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS)

3.2.1 Délimitation de la station et données environnementales

Les coordonnées géographiques des points amont et aval de la station sont présentées dans le Tableau 5 ci-après.

La station aval du ruisseau de Saint Sébastien a été échantillonnée sur une longueur de 40 mètres, pour une largeur moyenne de 1,3 mètres. En terme de ripisylve, cette station est composée en rive gauche essentiellement de végétation arborée et arbustive. La rive droite correspond à un chemin ayant pour but d’accéder au barrage.

Le Tableau 5 décrit les principaux paramètres abiotiques de la station. Les données physico- chimiques ne mettent pas en avant de perturbation particulière de la qualité de l’eau. En effet, l’oxygène, le pH ainsi que la température semblent tout à fait normaux pour ce type de cours d’eau. En revanche, une conductivité élevée a été constatée. Ceci pourrait s’expliquer par l’occupation du sol du bassin versant dominée par l’agriculture, traduisant une forte érosion des sols et l’apport important d’éléments minéraux dissous dans l’eau. D’autre part, la nature schisteuse du sol du bassin versant pourrait également expliquer cette valeur de conductivité.

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- Présentation des stations et résultats obtenus -

Au niveau hydromorphologique, la station est caractérisée par des faciès d’écoulements de types plat courant (31 %), plat lentique (19%) et de type radier (50%). Le substrat est composé principalement de pierres (10 à 25 cm)/cailloux grossiers (5 à 10 cm) (85%). D’autres substrats sont plus faiblement représentés comme des litières et des blocs (4%), des hélophytes et des hydrophytes (3%) ainsi que des systèmes racinaires (1%). Tableau 5 : Paramètres de la station aval (FISH PASS)

PARAMETRES SUR LA STATION DE PECHE Date : 8/10/2014

Paramètres EAU Turbidité (en NTU) : 3.53 pH : 7,24 O2 dissous en mg/L : 7.9 O2 en % de saturation: 80 T°C : 15.2 Conductivité µS/cm : 546

Descriptif STATION Largeur moyenne (m) 1.3 Longueur inventoriée (m) 40 Profondeur moyenne (cm) 8

Localisation de la station de pêche Longitude / Latitude x y Limite amont station (L93) -2.363480 48.606618 Limite aval station (L93) -2.362832 48.606685

Figure 12: Photographies de la station aval (FISH PASS) La Figure 13 page suivante, présente la cartographie schématique des couples substrats / vitesses rencontrés sur la station.

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- Présentation des stations et résultats obtenus -

Figure 13 : Cartographie substrat/vitesse de la station aval du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS)

Bureau d’études expert en ichtyologie appliquée Décembre 2014 - Présentation des stations et résultats obtenus -

3.2.2 Résultats de l’inventaire des macro-invertébrés

Le Tableau 6 ci-dessous présente la liste faunistique obtenue sur la station.

Tableau 6 : Liste faunistique obtenue pour la station aval (FISH PASS)

Marginaux Dom 1 Dom2 IBGN Liste de réf Ordre Taxon Genre Bocal 1 Bocal 2 Bocal 3 B1+B2 B1+B2+B3 Hydropsychidae Hydropsyche 648 46 124 694 818 Leptoceridae Athripsodes 1 1 Trichoptères Limnephilidae sF. Limnephilinae 1 1 1 Rhyacophilidae Rhyacophila 2 2 4 4 Sericostomatidae Sericostoma 5 12 4 17 21 Ephéméroptères Ba e tida e B a e tis 19 11 10 30 40 Elmida e E lm is 106 81 96 187 283 Coléoptères Hydraenidae H y d ra e na 1 1 2 2 Hydrophilidae sF. Hydrophilinae 1 1 1 Chironomidae 158 56 83 214 297 Dixida e 1 1 Limoniida e 5 1 1 6 7 Diptè re s Ptychopteridae 2 2 2 Simuliida e 42 6 42 48 Stratiomyidae 1 1 1 T ipulida e 1 1 Calopterygidae Ca lo p te ry x 4 4 4 Odona te s Cordulegasteridae Cordulegaster 2 1 2 3 Planipennes Osmylida e O s m y lus 1 1 1 Ga mma rida e Echinogammarus 270 345 275 615 890 Crusta cé s Ga mma rida e G a m m a rus 149 139 288 288 Ase llida e 4 1 5 5 Biva lve s Sphaeriidae P is id ium 455 269 455 724 Ancylida e A nc y lus 20 4 8 24 32 Hydrobiidae Potamopyrgus 3138 526 236 3664 3900 Gastéropodes Lymna e ida e R a d ix 6 6 6 Viviparidae V iv ip a rus 132 64 144 196 340 Erpobdellidae 14 30 3 44 47 Achè te s Glossiphoniidae 13 31 30 44 74 Oligochètes Oligochètes 18 6 3 24 27 Turbellaires Planariidae 1 1 1 Somme 5218 1356 1296 6574 7870 Variété générique 28 17 19 28 31 Varéiété taxonomique 27 30 IBGN 13 IBGN-1 11 In 6 Variété 28

Le Tableau 7 page suivante, présente la synthèse des descripteurs du peuplement de macro- invertébrés obtenus sur la station.

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- Présentation des stations et résultats obtenus -

Tableau 7 : Synthèse des descripteurs du peuplement macro-benthique obtenus sur la station aval du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS) Indice d’aptitude biogène Indice variété Iv 5.94 Indice nature In 6.57 Indice Cb2 12.51

Indices statistiques Shannon max Hmax 4.75 Shannon (Diversité) H' 1.78 Equitabilité J' 0,51

Ainsi, 27 familles ont été inventoriées sur cette station, pour une abondance d’environ 6574 individus. L’indice d’équitabilité de 0.51 tend vers un peuplement inégalement réparti. Il est dominé par l’ordre des Gastéropodes présents en abondance forte (65%), alors que le reste des taxons est peu représenté.

L’indice IBGN, de 13/20, met en avant une classe de qualité moyenne pour l’état biologique du milieu, avec une note en limite supérieure de classe. La robustesse, calculant la note IBGN en enlevant le premier taxon indicateur, obtient une note de 11/20, ce qui montre une faible fiabilité de la note IBGN. La robustesse confirme ainsi la classe de qualité moyenne obtenue.

Le CB2, plus puissant que l’indice IBGN car prenant en compte un plus grand nombre de taxons, met en avant une note de 12.51/20, légèrement plus faible que la note IBGN. La note de qualité d’habitat est plus faible (indice Iv : 5.94/10) que celle de la qualité de l’eau (indice In : 6.57/10). Cette note met également en avant une classe qualité moyen du milieu, ce qui appuie la note IBGN.

Le pourcentage d’individus par ordre peut donner des informations intéressantes sur l’équilibre du peuplement et la dégradation de celui-ci (en observant le pourcentage de représentation des taxons les plus polluo-sensibles, exemple : taxons EPT, Éphéméroptères, Plécoptères, Trichoptères) (Figure 14).

De plus , une quantification des individus à l’échelle de la station reste délicate avec un protocole comme l’IBGN-DCE, même à 12 prélèvements. Dans ce cas, il est alors plus réaliste de travailler sur le pourcentage de taxons (genre / famille) représentés au sein des différents ordres (Figure 15)

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- Présentation des stations et résultats obtenus -

Ainsi, les taxons d’Éphéméroptères, Plécoptères et Trichoptères (EPT), ne représentent qu’une faible partie du peuplement en termes de nombre d’individus (un peu plus de 11%) mais une partie un peu plus importante en termes de nombre de familles (environ 19%). Il est à noter l’absence de plécoptères, ordre dans lequel se trouvent les taxons les plus sensibles.

Figure 14 : Diagramme présentant le pourcentage d’individus de chaque ordre au sein du peuplement total pour la station aval du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS)

Les taxons les plus sensibles inventoriés correspondent au Trichoptère Sericostoma (famille Sericostomatidae, classe de polluo sensibilité 6/9) et au Trichoptère Rhyacophila (famille Rhyacophilidae, classe de polluo-sensibilité 4/9).

L’ordre le plus abondant en termes de nombre d’individus correspond aux Gastéropodes, représentant 59 % du peuplement total et dominé par la famille des Hydrobiidae (94 % des Gastéropodes). C’est ensuite l’ordre des Crustacés (14 % du peuplement total) avec la famille des Gammaridae (99 %), qui est la plus abondante. Ces deux ordres correspondent également à des taxons généralement peu exigeants en termes de qualité d’eau ou d’habitat.

Enfin, le plus grand nombre de familles est cependant inventorié chez les ordres des Diptères (5 familles) et Trichoptères (4 familles) (Figure 15 page suivante).

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- Présentation des stations et résultats obtenus -

Figure 15 : Diagramme présentant le pourcentage de taxons (famille) pour chaque ordre au sein du peuplement total de la station aval du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS)

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- Présentation des stations et résultats obtenus -

3.3 Comparaison des stations

3.3.1 Comparaison des paramètres physico-chimiques

La Figure 16 page suivante, propose une comparaison des paramètres physico-chimiques mesurés sur les deux stations du ruisseau de Saint Sébastien, localisées en amont et en aval du barrage.

Concernant les températures de l’eau, une variation d’environ 1°C a été observée entre les stations. Ceci peut s’expliquer par la stagnation de l’eau au sein du barrage. En effet, l’eau du barrage est restituée en aval après avoir séjournée un certain temps au niveau de celui-ci. Cette eau se réchauffe légèrement car la température de l’air est plus importante (durant la période de prospection) que celle de l’eau. L’eau restituée en aval est alors légèrement plus chaude que l’eau en amont.

Les paramètres liés à l’oxygène et au pH sont particulièrement homogènes sur les 2 stations et propices au développement de la vie aquatique.

La turbidité restant assez faible est quand même plus importante en amont qu’en aval. Le barrage sert alors de tampon et retient (sédimentation) une partie des particules fines en suspension dans l’eau.

La conductivité est légèrement plus élevée en aval qu’en amont. La raison de cette différence est peut être due aux apports en matières dissoutes du second affluent qui alimente le réservoir du barrage de Saint Sébastien. Cet affluent a également un bassin versant majoritairement recouvert en culture. Ainsi, ces apports conjugués, en matières dissoutes, des deux affluents peuvent expliquer l’augmentation de la conductivité à l’aval du barrage.

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- Présentation des stations et résultats obtenus -

Figure 16 : Comparaison des paramètres physico-chimiques entre les 2 stations (FISH PASS)

3.3.1 Comparaison des paramètres éco-morphologiques

La Figure 17 propose une comparaison des paramètres éco-morphologiques observés sur les deux stations du ruisseau de Saint Sébastien, localisées en amont et en aval du barrage.

En termes de largeur du lit du ruisseau de Saint-Sébastien, la largeur mouillée moyenne est plus importante à l’aval qu’à l’amont. Ceci se vérifie sur la largeur plein bord (Lpb) moyenne. Ces stations gardent cependant un ordre de grandeur similaire et comparable.

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- Présentation des stations et résultats obtenus -

Les substrats dominants sont différents sur les deux stations (Figure 17). Les pierres/galets dominent largement la station aval, offrant un lit du cours d’eau biogène et stable. Sur la station amont, deux type de substrats dominent (Pierres/galets et granulats), accompagné d’un lit moins biogène (colmatage bien présent) et instable.

Concernant les faciès d’écoulement, ils sont plus diversifiés sur la station amont. Cependant, cette information est à prendre avec précaution, étant donnée la petite taille du ruisseau sur sa partie amont qui est en limite d’application de la méthode de détermination des faciès. Les classes des vitesses de courant et les différents types de substrat en présence sont ici plus appropriés pour la comparaison des stations. Ainsi, les vitesses et les types de substrats sont plus variés à l’aval qu’à l’amont, offrant une plus grande diversité des couples substrat/vitesse. Ce constat peut expliquer en grande partie la note plus importante observée sur la station aval, qui présente un habitat globalement plus biogène.

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- Présentation des stations et résultats obtenus -

Figure 17 : Comparaison des paramètres éco-morphologiques entre les deux stations (FISH PASS)

Bureau d’études expert en ichtyologie appliquée Décembre 2014 - Présentation des stations et résultats obtenus -

3.4 Synthèse des résultats IBGN

La Figure 18 présente une carte de synthèse illustrant l’état biologique obtenu pour chaque station de suivi IBGN.

N

Classe de qualité moyenne

Figure 18 : Carte de synthèse présentant la classes de qualité de l’état biologique obtenue pour chaque station (FISH PASS)

Le Tableau 8 récapitule les résultats obtenus pour l’inventaire macro-invertébrés réalisé sur les deux stations du bassin versant du ruisseau de Saint Sébastien.

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- Présentation des stations et résultats obtenus -

Tableau 8 : Comparaison des principaux résultats obtenus pour l’inventaire macro- invertébrés sur le bassin versant du ruisseau de Saint Sébastien (FISH PASS)

Station Amont Saint Sébastien Station Aval Saint Sébastien

09/10/2014 09/10/2014 Évaluation de la qualité biologique selon l'IBG-DCE sur les bocaux 1 et 2 de la norme Groupe Faunistique Indicateur (GFI) 4 6 Taxon indicateur Polycentropodidae Sericostomatidae Classe de variété 7 8 Variété taxonomique (B1+B2) 23 27 Note IBGN (/20) 10 13 Robustesse (/20) 10 11 Sensibilité, nouvelle note IBGN (/20) 8 11

Evaluation de la qualité biologique selon L’IBG-DCE sur les bocaux 1, 2 et 3 de la norme (faune globale) Variété taxonomique (B1+B2+B3) 23 28 Note IBG-RCS (calculée en intégrant le Bocal 3) 10 13

Evaluation de l'aptitude biogène selon le Cb2 sur les bocaux 1 et 2 de la norme Variété taxonomique 23 27 Nombre des taxons indicateurs 21 27 Nombre de taxons indicateurs retenus 5 7 Polycentropodidae Sericostomatidae Psychomyidae Rhyacophilidae Helodidae Leptoceridae Elmidae Elmidae Taxons indicateurs Tipulidae Limoniidae Tipulidae Planaridae

Indice variété du peuplement Iv 5.06 5.94 Indice nature du peuplement In 6.78 6.57 Note Cb2 (/20) 11.84 12.51

Structure des peuplements d'invertébrés benthiques Effectif 3844 6574 Richesse familiale 23 27 Richesse générique 24 28 Indice de Shannon maximum (Hmax) 4.52 4.75 Indice de Shannon (H) 1.37 1.78 Équitabilité (E) 0,43 0,51

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- Conclusion -

4 Conclusion

Ainsi, les 2 stations IBGN localisées en amont et en aval du barrage de Saint Sébastien présentent toutes deux une qualité biologique moyenne, pour les peuplements de macroinvertébrés. Cette classe de qualité est confortée par les résultats obtenus pour la Robustesse de la note IBGN et par L’indice Biogène Cb2.

L’équilibre des populations est similaire pour les deux stations. Il est assez faible avec une domination importante de l’ordre des gastéropodes qui est peu exigeant en termes de qualité d’eau et d’habitat.

La station aval présente des habitats globalement plus biogènes avec des couples substrats/vitesses de courant plus diversifiés (présences de pierres-galets, d’hélophytes, de systèmes racinaires et de vitesse de courant plus rapide) et un lit mineur moins dégradé (colmatage moindre).

Ainsi, la classe de qualité moyenne observée sur ces deux stations peut être expliquée en partie par l’occupation du sol du bassin versant, largement dominée par les cultures céréalières (culture de maïs en rive gauche de la station amont). Les milieux aquatiques peuvent être lourdement impactés par les substances de traitement des cultures. La station amont présente aussi une hydro-morphologie générale dégradée, lit incisé, berges abruptes, débit d’étiage très faible (possibilité d’assèchement du ruisseau). Enfin, le barrage pourrait jouer un rôle de tampon (bio-épuration, sédimentation des matières en suspension) et contribuer à une très légère amélioration de la qualité de l’eau à l’aval.

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- Bibliographie -

Bibliographie

 Archaimbault, V., Dumont, B., 2012. L’indice biologique global normalisé (IBGN), principe et évolution dans le cadre de la directive cadre européenne sur l’eau. Sciences Eaux & Territoires n°01. 4 p.

 DREAL, 2013. La Qualité des eaux douces, Bilan 2012, L’eau en Bretagne. Direction Régional de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement, Bretagne. 7 p.

 Laizé, L, 2007. Suivi hydrobiologique des cours d’eau traversés par l’A28. Rapport pour l’obtention du DUP IMACOF, bureau d’étude RIVE, Université François Rabelais.  MEEDDAT, 2009. Guide technique actualisant les règles d’évaluation de l’état des eaux douces de surface de métropole. Direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature, direction de l’eau et de la biodiversité. 74 p.

 Tachet H, Richoux P, Bournaud M, Usseglio-Polatera P (2002) Invertébrés d’Eau Douce (2nd édition corrigée). CNRS éditions, Paris.  Verneaux, 1982. Une nouvelle méthode pratique d’évaluation de la qualité des eaux courantes. Un indice biologique de la qualité générale (IBG), Annales scientifiques de l’université de Franche-Comté, Besançon, Biologie Animale, 3 : pp. 11-22.

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- Annexes : Caractéristiques des prélèvements IBGN -

5 Annexes : Caractéristiques des prélèvements IBGN

Station Amont

% réel de Dominant / Nature du substrat Substrat sandre Sandre Habitabilité recouvrement Marginal (D -M) Bryophytes Bryophytes S1 11 Spermaphytes immergés Hydrophytes S2 10 Débris organiques grossier (litières) Litières S3 9 4% M Chevelus racinaires, support ligneux Branchage, racines S28 8 Sédiments minéraux de grande taille Pierres, galets S24 7 40% D (pierres, galets) (25 à 250 mm) Blocs (>250 mm) inclus dans une matrice d’éléments minéraux de Blocs S30 6 4% M grande taille (25 à 250 mm) Granulats grossiers (graviers) (2,5 à Granulats S9 5 42% D 25 mm) Spermaphytes émergents de stades Hélophytes S10 4 bas Vases : sédiments fins (< 0,1 mm) Vases S11 3 Sables et limons (< 2 mm) Sables, limons S25 2 10% D Algues Algues S18 1 Surfaces uniformes dures naturelles et artificielles (roches, dalles, marnes Dalles, argiles S29 0 et argiles compactes)

Hauteur d’eau Colmatage MICROPRELEVEMENT Substrats Classes de vitesses Stabilité (cm) (0 à 4)

P1 S3 N3 20 3 Instable P2 S30 N5 3 0 Stable P3 S3 N5 2 0 Instable P4 S30 N3 2 0 Stable P5 S24 N5 2 0 Stable P6 S9 N5 2 1 Stable P7 S25 N3 5 0 Instable P8 S24 N5 2 1 Stable P9 S24 N5 3 1 Stable P10 S9 N5 3 1 Stable P11 S25 N3 15 0 Instable P12 S24 N5 3 1 Stable

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- Annexes : Caractéristiques des prélèvements IBGN -

Station Aval

% réel de Dominant / Nature du substrat Substrat sandre Sandre Habitabilité recouvrement Marginal (D -M) Bryophytes Bryophytes S1 11 Spermaphytes immergés Hydrophytes S2 10 3% M Débris organiques grossier (litières) Litières S3 9 4% M Chevelus racinaires, support ligneux Branchage, racines S28 8 1% M Sédiments minéraux de grande taille Pierres, galets S24 7 85% D (pierres, galets) (25 à 250 mm) Blocs (>250 mm) inclus dans une matrice d’éléments minéraux de Blocs S30 6 4% M grande taille (25 à 250 mm) Granulats grossiers (graviers) (2,5 à Granulats S9 5 25 mm) Spermaphytes émergents de stade Hélophytes S10 4 3% M basses Vases : sédiments fins (< 0,1 mm) Vases S11 3 Sables et limons (< 2 mm) Sables, limons S25 2 Algues Algues S18 1 Surfaces uniformes dures naturelles et artificielles (roches, dalles, marnes Dalles, argiles S29 0 et argiles compactes)

Hauteur d’eau Colmatage MICROPRELEVEMENT Substrats Classes de vitesses Stabilité (cm) (0 à 4)

P1 S2 N3 5 0 Stable P2 S3 N3 5 0 Instable P3 S28 N5 15 1 Stable P4 S30 N4 3 0 Stable P5 S24 N5 10 0 Stable P6 S24 N4 10 0 Stable P7 S24 N3 15 0 Stable P8 S24 N5 5 0 Stable P9 S24 N5 3 0 Stable P10 S24 N4 5 0 Stable P11 S24 N3 10 2 Stable P12 S24 N5 10 2 Stable

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Arasement du barrage de St-Sébastien à Plurien et Fréhel Syndicat Dossier de demande d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau des Frémur Pièce 5 : Document d’incidences

ANNEXE 4 COURRIER DES CONCHYLICULTEURS

ANNEXE

Arasement du barrage de St-Sébastien à Plurien et Fréhel Syndicat Dossier de demande d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau des Frémur Pièce 5 : Document d’incidences

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