Rapport Mission Exploratoire Dans Les Regions Du Sahel Et Du Centre-Nord
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
RAPPORT MISSION EXPLORATOIRE DANS LES REGIONS DU SAHEL ET DU CENTRE-NORD AU BURKINA FASO AUTEUR) DE LA NOTE : MEDECINS DU MONDE FRANCE Document de réference_Burkina Faso 1/22 dernière MAJ le 25/10/2019 CONTEXTE RAPPEL CONCERNANT LA MISSION EXPLORATOIRE Quand. La mission exploratoire a eu lieu du 15 septembre au 6 octobre 2019. Qui. L’équipe était composée d’un coordinateur programme – urgences généraliste en charge de la mission exploratoire et appui par : Rapport mission exploratoire_Burkina Faso 2/22 dernière MAJ le 25/10/2019 1- L’équipe de coordination de la mission longue-terme de MdM-F déjà présente et composée d’un Coordinateur General, un Coordinateur Administratif, un Coordinateur Logistique, une Coordinatrice plaidoyer, un Responsable Suivi et Evaluation et un Réfèrent Sécurité / Sûreté. 2- Une équipe de trois personnes recrutées pendant la première semaine, dédiée exclusivement à la mission exploratoire et composée d’un Assistant Du Coordinateur Programme (médecin), un Pharmacien (diplôme en logistique de la santé) et un agent en charge de la saisie de données. 3- Treize équipes terrain formée en moyen par trois staff, dont au moins deux médicaux (maïeuticien / sage-femme et infirmier.e, en charge du volet sante publique et SSR/mère-enfant) et un agent communautaire en charge des liaison avec la communauté et les autorités à niveaux local. Quoi. La mission exploratoire s’est développée en quatre étapes clés décrites ci-dessous. Phase de préparation (16-18 septembre) : Recrutement d’une équipe dédiée, création et adaptation des outils au contexte et système de santé burkinabè, définition des protocoles de gestion et partage des informations / données, définition de la méthodologie et programme des deux ateliers de formation pour les équipes terrain. Ateliers de formation (19-20 et 23-24 septembre) : Les atelier on permit aux équipes terrain de comprendre les objectifs de la mission exploratoire, maitriser les outils et la modalité de recueil des données mais aussi de créer un programme détaillé pour chaque zone d’intervention. Mission Exploratoire (23 septembre - 3 octobre) : Les treize (13) équipes se sont rendues dans les régions du Sahel et du Centre Nord en couvrant tous les huit (8) districts sanitaires et une totalité de dix-sept (17) communes. Analyse et compte rendu (25 septembre - 6 octobre) : Control qualité, saisie des données, réunions face-à-face avec les équipes de retour et analyse des principaux problèmes et besoin issus de la mission exploratoire. Objectifs de la mission exploratoire. Contribuer à une évaluation de la situation sanitaire des personnes déplacées internes (PDI) dans les régions u du Centre Nord et du Sahel et plus particulièrement dans les sites de regroupement afin d’identifier les besoins humanitaires à combler par une intervention d’urgence de MdM à Djibo, Kelbo, Gorom-Gorom, Déou, Arbinda, Dori et Sebba, en associant les communautés hôtes et en veillant à ne pas créer de déséquilibre entre les PDI et les communautés hôtes. Compte tenu de la dégradation exponentielle de la situation humanitaire dans le nord du pays pendant le laps de temps intercours entre la demande de la mission exploratoire (10 mai 2019) et son déroulement effectif (15 septembre - 6 octobre 2019), le volet nutritionnel et la région du Centre Nord ont été intégrés dans le cadre de référence. Méthode. La nature de la mission exploratoire et sa durée limitée conjointement aux contraintes socio-sécuritaires ont dicté la méthode utilisée, qui a été principalement quantitative. En revanche, les enquêtes contiennent des éléments assimilables à des entretien semi-structures pour ce qui concerne le volet protection. La mission exploratoire a utilisé les outils standard de la cellule urgence : évaluation centre de santé, évaluation hôpital, évaluation communautaire et évaluation sites de déplacés. Ces Rapport mission exploratoire_Burkina Faso 3/22 dernière MAJ le 25/10/2019 quatre outils (4) ont été adaptés au contexte burkinabè pour garantir leur conformité au système de santé national mais aussi à l’environnement spécifique caractérisé par un déplacement en zone urbaine et rurale, tant en familles d’accueil comme en sites formels et en site informels. Un cinquième outil (fiche nutritionnelle) a été créer pour la collecte de donnes concernant la mesure du périmètre brachial. La saisie et l’analyse des données ont été faites à travers Epi-Info. Difficultés Phase de préparation : Les activités concernant la définition des outils, des équipes et leur chronogramme respectif -conjointement à celles de préparation des ateliers de formation- ont souffert un léger délai surtout à cause d’une campagne de Chimio prophylaxie saisonnière du paludisme (CPS) (semaine du 16-20 septembre 2019) qui n’avait été pas prévue / annoncée. Cela a obligé à la mise en œuvre de deux ateliers, vu que la majorité des équipes affectées à MdM-F étaient composées par des agents de santé étatiques et donc en prime ligne pendant la campagne CPS. En revanche, les équipe de MdM-E ont pu participer au premier atelier et partir sur le terrain comme prévu initialement. Malgré l’imprévu, le retard de deux jours n’a pas empêché le correcte développement de la mission exploratoire. Ateliers de formation : La seule difficulté à mentionner c’est le temps additionnel consacré aux technologies de l’information et communication pour ce qui concerne la collecte et transmission de données du terrain aux membres de l’équipe de Ouagadougou. Le temps investi dans cette session a permis l’échange des données et information selon les procédures et termes prévus et accordés. Mission Exploratoire : Sur les 13 communes initialement prévues pour la mission exploratoire, la commune de Dablo a été exclue pour raisons sécuritaires. La grève du personnel de santé n’a pas empêché la collecte de données qui, en revanche, a souffert d’un léger délai dû à des problèmes de transmission d’information et de communication entre les différents niveaux du ministère de la santé, notamment au Sahel et Centre Nord. Analyse et compte rendu Les communes d’Arbinda, de Kelbo et de Déou posent des questions sur la qualité des données en raison de l’accès et des problèmes de communication. Seulement le point focal de Déou a pu se rendre à Ouagadougou comme prévu pour une analyse plus approfondie des données reçues tandis qu’on continue à recevoir des données tardives d’Arbinda et Kelbo malgré leur inaccessibilité. ELEMENTS CLES ISSUS DE LA MISSION EXPLORATOIRE (FACTEURS ET ACTEURS) ET COMPLETES AU COURS DU PROJET1 Aperçu humanitaire 1 Sauf mention contraire, les informations ici continues (page 6) sont étés extrapolées du Plan de Réponse Humanitaire 2019, OCHA, Juillet 2019 et des différents rapports de situation issus en aout et septembre 2019 par OCHA. Rapport mission exploratoire_Burkina Faso 4/22 dernière MAJ le 25/10/2019 Le Burkina Faso fait face à une augmentation importante des besoins humanitaires du fait de l’accroissement de l’insécurité au nord et dans d’autres régions du pays ayant entrainé de nombreux déplacements internes des populations. La situation nutritionnelle reste préoccupante dans l’ensemble du pays avec un taux de malnutrition aigüe global (MAG) de 8,4% et un taux de malnutrition aigüe sévère (MAS) de 1,6% chez les enfants de 6-59 mois selon les résultats préliminaires de l’enquête nutritionnelle nationale de 2018. En général – et au-delà du paludisme, les urgences sanitaires sont principalement les épidémies de rougeole, de méningite et de dengue. Ci-dessus les pathologies les plus fréquentes dans les centres de santé visites pendant la mission exploratoire2 : < 5 ans 1. Paludisme 2. Infections Respiratoires Aiguës (IRA) 3. Maladies diarrhéiques 4. Malnutrition 5. Maladies de la peau > 5 ans 1. Paludisme 2. Infections Respiratoires Aiguës (IRA) 3. Parasitoses 4. Maladies de la peau 5. Infections Sexuellement Transmissibles (IST) Avant la crise sécuritaire du début de 2019, 40% de la population vivait déjà en dessous du seuil de pauvreté global, moins d’un pour cent (<1%) bénéficiait d’une assurance maladie et le 54,7% du premier quartile ne consultait pas les centres de santé. Les 13 régions que compte le pays accueillent des personnes fuyant les violences, le Sahel abritant le plus grand nombre de déplacés, avec plus de 102,000 pour la seule province de Soum. Ces PDI sont reparties dans des familles d’accueil et des sites de déplacements, de transit ou officiels. Les populations convergent surtout vers des zones déjà fragilisées par une insuffisance des ressources naturelles, accroissant ainsi le risque des maladies hydriques et de conflits liés à l’accès aux pâturages et à la gestion des points d’eau. La situation sanitaire reste préoccupante. A la fin du mois de mai 2019, 37 formations sanitaires ont dû fermer, tandis que 57 autres fonctionnaient à minima privant ainsi 368,531 personnes de soins médicaux et service de santé. Pendant le mois d’aout, la crise sécuritaire a entraîné la fermeture de 60 formations sanitaires tandis que les prestations ont été considérablement affectées dans 65 autres. Dû à ces perturbations, près de 626 000 personnes n’ont plus accès ou ont un accès limité aux services de santé. Par ailleurs, le transfert de patients3 vers des centres de santé plus développés se fait de plus en plus difficilement dû au manque d’ambulances. En effet, de nombreux véhicules ont été saisis ou incendiés par des groupes armés, et les évacuations sanitaires sont désormais à la charge des communautés et des patients eux-mêmes. Cette situation est exacerbée par 2 On remarque le manque de données chiffrées dans les fiches d’évaluation et le fait que la base de données du Ministère de la Sante soit vide à cause de la grève du personnel sanitaire qui ne transmet pas les données comme d’habitude. 3 Sauf mention contraire, les informations ici continues sont étés extrapolées du Plan de Réponse Humanitaire 2019, OCHA, Juillet 2019 et des différents rapports de situation issus en aout et septembre 2019 par OCHA.