DOSSIER DE PRESSE

DEPLACEMENT DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ------70 ème ANNIVERSAIRE DE LA LIBERATION DE LA CORSE ------

Vendredi 4 octobre 2013 SOMMAIRE

Programme Page 3 Le 70ème anniversaire des libérations du territoire et de la victoire du nazisme Page 4 La libération de la Corse, 9 septembre – 4 octobre 1943 Page 5

AJACCIO

Hommage au Préfet Claude ERIGNAC Page 6 La libération d’ Page 7 Cérémonie en mémoire de Fred SCAMARONI Page 8 Biographie de Fred SCAMARONI (1914 – 1943) Page 9 Biographie de Guy VERNUGE (1918 – 1943) Page 10 Biographie de Charles ANDREI (1903 – 1943) Page 11

LEVIE

Les combats du Haut-Sartenais Page 12 Le mémorial de Levie Page 13 Le musée de la résistance en Alta Rocca, Page 14

BASTIA

Biographie de S.A.R. le Prince Moulay RACHID Page 15 La libération de Bastia Page 16 Les Anciens combattants décorés Page 17

ANNEXES

Carte de la libération de la Corse Page 18 Photos de la libération de la Corse Page 19 Les forces armées de Libération de la Corse Page 20 Biographie de Jean NICOLI (1899 – 1943) Page 21 Biographie de Léo MICHELI Page 21 Calendrier prévisionnel des principales manifestations Page 22

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PROGRAMME

AJACCIO

09h25 Hommage au Préfet Claude Erignac, Préfecture

09h30 Rencontre avec les élus, Préfecture

11h00 Cérémonie en mémoire de Fred SCAMARONI, Citadelle

11h30 Réception des représentants de la ville d’Ajaccio et de la Communauté d’agglomération du Pays ajaccien, Hôtel de ville

Allocution du président de la République

12h15 Déjeuner avec Simon François RENUCCI, maire d’Ajaccio, Hôtel de ville

LEVIE

13h25 Cérémonie d’hommage à la Résistance corse, Mémorial

13h55 Visite de l’exposition sur la Résistance corse installée au mémorial par le musée de la Résistance en Alta Rocca de la ville de Zonza, Mémorial

BASTIA

14h50 Accueil de Moulay Rachid, S.A.R, Prince du Maroc par le Président de la République, Aéroport de Bastia-Poretta

15h50 Entretien bilatéral, Citadelle

16h00 Cérémonie commémorative en présence du Moulay Rachid, Prince du Maroc, Place Saint-Nicolas

17h00 Rencontre avec les représentants de la ville de Bastia, Hôtel de ville

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« LE 70 EME ANNIVERSAIRE DES LIBERATIONS DU TERRITOIRE ET DE LA VICTOIRE DU NAZISME »

« D’une manière générale, rien n’est plus important que d’encourager les jeunes générations à prendre conscience du destin singulier de notre pays, de son histoire. D’où l’importance des célébrations de l’année prochaine - le ministre délégué aux Anciens combattants y travaillera : le centenaire de la première guerre mondiale, le 70ème anniversaire du débarquement puis de la libération ».

« Il y aura des manifestations importantes sur le plan international. Nous inviterons tous ceux qui ont été belligérants. Nous ferons en sorte de pouvoir donner, là encore, tout l’esprit qui s’attache à ces célébrations. C’est-à-dire de bien comprendre ce qui s’est produit, bien analyser ce que furent ces conflits, ces guerres qui se sont produites à l’échelle internationale, même la première, avec des destructions considérables ».

« Nous veillerons aussi à en faire des évocations citoyennes pour que les jeunes sachent bien ce qu’est la guerre, pour mieux apprécier ce qu’est la paix »

François HOLLANDE, président de la République - 24 mai 2013 à l’IHEDN

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La commémoration du 70ème anniversaire célèbre toutes les grandes étapes des libérations du territoire métropolitain de la , du 4 octobre 1943, date de libération de la Corse, jusqu’à la libération de Strasbourg en novembre 1944 et à la victoire et à la paix en 1945.

Ces célébrations nationales marquent un cycle mémoriel. Le calendrier a été présenté au conseil des ministres du 19 juin 2013 par le ministre délégué des Anciens combattants, M. Kader ARIF.

L’ensemble des ministères concernés sont pleinement impliqués et les collectivités territoriales sont étroitement associées à ces célébrations ainsi que le plus grand nombre d’acteurs pour mettre en valeur le patrimoine mémorial de nos territoires.

Les messages de ces commémorations :

⋅ Rendre hommage aux combattants français et étrangers et aux derniers survivants de la seconde guerre mondiale, marquer notre reconnaissance à l’égard de nos alliés, qui ont rendu sa liberté à la France ;

⋅ Rassembler les Français autour de leur mémoire nationale commune ;

⋅ Célébrer la réconciliation et remettre en perspective tous les bouleversements qui ont donné naissance à l’Europe.

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LA LIBERATION DE LA CORSE, 9 SEPTEMBRE - 4 OCTOBRE 1943

La libération de la Corse est symbolique à plus d’un titre. Elle est initiée par les résistants de l’intérieur qui, grâce à des personnalités au destin souvent tragique, comme Fred Scamaroni ou Jean Nicoli, ont réussi à coordonner leurs actions pour envisager le fonctionnement de l’île après la Libération.

Elle intervient huit mois avant le débarquement de Normandie, au moment où les Alliés viennent de prendre pied en Italie du Sud, faisant de la Corse le premier département français métropolitain libéré et un point d’appui pour le futur débarquement de Provence.

Elle est l’œuvre, pour la première fois, de l’action conjuguée des deux formes de résistance qui, depuis 1940, ont maintenu l’espoir de voir à nouveau une France libérée : celle des hommes qui ont choisi de combattre sous l’uniforme, armée affermie sur les champs de bataille dès 1941 et par les succès de Lybie et de Tunisie et celle de l’intérieur, née dans l’ombre, vivant jusqu’alors sous la menace et la répression, mais capable de se battre à découvert.

Elle a, enfin, permis de conforter la volonté du général de Gaulle de rétablir l’état républicain, au fur et à mesure de la libération d’un morceau de territoire français, en mettant en place des structures administratives sous l’autorité d’un pouvoir strictement civil et dans le cadre d’un pluralisme politique.

Obtenu entre 1940 et 1943, le ralliement de la quasi-totalité de l’Empire colonial français précède la libération du territoire métropolitain. Grâce à l’action conjuguée des résistants insurgés et des renforts militaires français, la Corse est libérée le 4 octobre 1943, événement méconnu bien que hautement symbolique et exemplaire à l’heure où les Résistances unifiées attendent le débarquement allié.

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HOMMAGE AU PREFET CLAUDE ERIGNAC, AJACCIO, 9H25

Claude Erignac naît le 15 décembre 1937 à Mende, en Lozère. Après des études au lycée Charlemagne à Paris, puis aux lycées de Verdun, Mâcon et Mostaganem (Algérie), il entre à l'université, à Paris, où il obtient une licence en droit public et intègre l'Institut d'études politiques de Paris.

Au service de l'Etat pendant plus de 34 ans, Claude Erignac a rempli toutes les fonctions qui peuvent être dévolues aux membres du corps préfectoral : postes territoriaux de sous-préfets puis de préfets aussi bien en métropole qu'Outre-mer, membre de cabinets ministériels, ou responsable d'administration centrale.

Après de nombreuses affectations, il est nommé préfet en octobre 1984, il est, à Auch, commissaire de la République du département du Gers.

En octobre 1989 il est nommé à Nancy, préfet de Meurthe-et-Moselle et en juin 1993 à Versailles, préfet des Yvelines.

Juriste, homme de dialogue et de négociation, Claude Erignac est choisi en janvier 1996 pour assumer la fonction de préfet de la région Corse, préfet du département de la Corse-du-Sud. Il occupe le poste pendant plus de deux ans, jusqu'au vendredi 6 février 1998 à 21h15, où il est assassiné.

Source : Association Claude Erignac

Plaque commémorative devant laquelle le Président de la République rendra hommage au corps préfectoral.

Cette plaque a été réalisée immédiatement après le décès du préfet, par Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'Intérieur.

Les 2 médaillons au-dessous sont un hommage à Fred Scamaroni et à la libération de la Corse - le texte à droite reprend le "serment de Bastia" contre les prétentions annexionnistes de Mussolini : le 4 décembre 1938 à Bastia, la foule acclame le serment lu par Jean Ferracci, le président des anciens combattants de la région bastiaise : « Face au monde, de toute notre âme, sur nos gloires, sur nos tombes et sur nos berceaux, nous jurons de vivre et de mourir Français ». 6

LA LIBERATION D’AJACCIO

Au moment où se pose la question de l’armistice entre l’Italie et les Alliés, les dirigeants du Front national en Corse déplorent l’attentisme du général Giraud, à Alger, avec qui ils sont en contact, et craignent l’épuisement des résistants.

Un émissaire arrive le 8 septembre au matin à Alger. Le même jour, alors qu’est connu l’armistice italien, Maurice Choury rédige un ordre d’insurrection qui est aussi une directive politique. À Ajaccio, une manifestation populaire est organisée.

Le lendemain, lors d’une nouvelle manifestation, Maurice Choury annonce le ralliement de la Corse à la France libre. Le préfet cède aux exigences du Front national et un conseil de préfecture prend la direction du département. Des Allemands, stationnés à La Parata, sont arrêtés à l’entrée de la ville.

Le port d’Ajaccio, désormais libre, va pouvoir servir pour que débarquent les troupes françaises : le 13 septembre, les hommes du 1er bataillon de choc arrivent en avant-garde à Ajaccio.

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CEREMONIE EN MEMOIRE DE FRED SCAMARONI, AJACCIO, 11H00

LA CITADELLE

Construite sur un promontoire rocheux par Cristoforo de Gandino , architecte militaire de Francesco Sforza et achevée en 1493, la citadelle ne compte alors qu’un simple « castello », un donjon et une enceinte basse.

La citadelle fut modifiée et agrandie lors de l'occupation française de 1553 à 1559. A cette date, en exécution du traité de Cateau-Cambrésis, la Corse fut rendue à Gênes. L'ingénieur Jacopo Frattini fut envoyé à Ajaccio afin d'ajouter à la citadelle un solide bastion du côté de la mer et un large fossé fut creusé, ce qui la sépara de la ville.

De nouveaux bâtiments sont construits aux XVII et XVIIIème siècle et donnent à la citadelle son aspect actuel.

Perdant progressivement son intérêt militaire, la citadelle d’Ajaccio est progressivement désaffectée.

Un projet de reconversion est en cours d’élaboration entre le ministère de la Défense et les collectivités territoriales concernées.

Citadelle d’Ajaccio, le bastion St Mathieu Plaque commémorative de la Citadelle

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CEREMONIE EN MEMOIRE DE FRED SCAMARONI, AJACCIO, 11H00

Fred SCAMARONI (1914 – 1943)

Né le 24 octobre 1914 à Ajaccio, Goffredo (Fred) Scamaroni parcourt la France durant son adolescence, au gré des mutations de son père, sous-préfet puis préfet. Il devient, en 1936, chef de cabinet du préfet du Doubs.

Mobilisé en 1939, il est blessé en mai 1940. Refusant l’Armistice, il gagne Londres en juin 1940 et s’engage dans les Forces aériennes françaises libres.

Au cours de l’expédition de Dakar, il est capturé par les forces vichystes et emprisonné. Malade, il est transféré successivement dans les prisons d’Alger, de Vichy et de Clermont-Ferrand. Libéré, il occupe en février 1941 un poste modeste au Secrétariat au ravitaillement où il constitue l’embryon d’un réseau - Copernic – et une filière d’évasion vers l’Espagne.

Par deux fois, il effectue une mission en Corse où il crée le réseau Action 2 Corse. Soupçonné par la Gestapo, il regagne Londres en janvier 1942.

Il revient en Corse dans la nuit du 6 au 7 janvier 1943, avec mission d’unifier la Résistance corse et de recenser les possibilités de faire de l’île un lieu stratégique pour les Alliés. Mission de stockage de carburant, de collecte de renseignements et de repérage se succèdent.

Mais, le 18 mars 1943, il est arrêté par l’OVRA italienne et emprisonné à Ajaccio. Torturé, il se suicide le lendemain pour ne pas parler.

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Guy VERNUGE dit VLAMINCK (1918 – 1943)

Guy VERSTRAETE est né à Londres le 7 février 1918 de parents belges, 3ème des cinq enfants de la fratrie. Il fait des études au Collège Albert 1er à Bruxelles puis entre à l’Ecole Supérieure de Navigation (de la marine marchande).

Il débute sa carrière en qualité d’officier cadet sur un bateau école. Puis sa vie de marin le mène de New-York au Congo en passant par la Mer du Nord, l’Afrique et l’Amérique Centrale.

La France est défaite en juin 1940. Le cargo sur lequel il navigue en cet été 1940 se trouve «piégé» à Dakar par les Vichystes. L’équipage aussi.

Après de multiples tentatives d’évasion, il réussira enfin le 18 juin 1941 à rejoindre la Gambie sur un canot. De là, il part pour Londres. Il s’enrôle dans les services secrets britanniques M.I.6.

Durant sa formation, en sautant en parachute, il se blesse à la jambe et ce n’est qu’en avril 1942 qu’on lui confie sa première mission : faire du renseignement à Oran, en Algérie, en vue du prochain débarquement des Alliés.

Le débarquement a lieu le 8 novembre 1942. Début 1943, le service secret d’espionnage I.S.L.D. (Inter Service Liaison Department M.I. 6) monte une opération en collaboration avec le B.C.R.A. (Bureau Central de Renseignement et d’Action). Sa mission : recueillir des informations sur le dispositif militaire des Italiens dans le sud-ouest de la Corse. VERSTRAETE, débarqué avec son poste radio émetteur, sera le chef de cette mission, accompagné de deux Corses recrutés à Alger : Antoine COLONNA D’ISTRIA, chef d’entreprise, et Charles Simon ANDREI, instituteur.

Le sous-marin anglais « Saracen », parti d’Alger le 7 février, débarque la « Mission Frederick » trois jours après, à Cupabia, au nord de , à l’endroit même où a débarqué un mois plus tôt la mission « Sea Urchin » de Fred SCAMARONI. Avec l’aide et la complicité de parents et amis, les trois hommes accomplissent leur mission jusqu’à ce que le petit réseau tombe, victime d’une dénonciation. Pendant deux mois, grâce au poste radio émetteur de VERNUGE, Alger a pu obtenir les informations précieuses recueillies sur le dispositif ennemi.

VERNUGE et ANDREI sont arrêtés le 12 avril 1943, alors qu’ils préparaient l’arrivée d’un sous- marin Allié. Après un séjour dans un cachot de la citadelle d’Ajaccio, ils sont envoyés à Bastia où le Tribunal Militaire Italien les condamne à mort. Ils sont fusillés le 6 juillet 1943 à 17 heures. A cause des tortures subies VERNUGE qui ne tient plus debout est assis, attaché sur une chaise, face au peloton d’exécution. Avant de mourir il s’écrie : « Vive la France ». Il avait 25 ans.

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CHARLES ANDREI (1903 – 1943)

Ses parents sont originaires Zuani en Haute-Corse. Il est instituteur et enseigne à Alger où il vit avec son épouse. Il a gardé le contact avec la Corse où il est vient souvent en vacances ; à Propriano notamment, chez son ami Jean Donat LEANDRI (né le 04.11.1886), commerçant. Il pourra compter sur eux lors de sa mission. Il est un bon dessinateur ; ce qui fait penser à Terry HODKINSON, auteur du livre « Frederick la mission oubliée », qu’il a probablement fait des études à l’Ecole des Beaux-Arts d’Alger.

Il vit à Alger. Il est contacté par un cousin éloigné, Antoine Colonna d’ISTRIA, qui lui propose, début janvier 1943, d’effectuer avec lui une mission d’espionnage en Corse occupée pour renseigner les Alliés sur le dispositif militaire ennemi.

Après un entrainement draconien, les trois membres de la mission Frederick, Guy VERSTRAETE (Alias VERNUGE ou VLAMINCK), Antoine COLONNA D’ISTRIA et Charles ANDREI quittent Alger le 7 février 1943 au soir. Les trois hommes sont mis à terre le 11 février à 2 heures du matin dans la baie de Cupabia, au nord de Propriano. ANDREI y retrouve un ami de longue date, Joseph TRAMONI (né le 05.09.1905 à ), un voyageur de commerce. TRAMONI met VERNUGE et ANDREI en contact avec un autre ami d’ANDREI, Jean Donat LEANDRI qui tient une boutique et dans la famille duquel ANDREI sera hébergé, à Propriano.

ANDREI et VERNUGE sont dénoncés et arrêtés le 12 avril 1943 à Serra di Ferro où ils se rendaient pour faire un repérage et préparer l’arrivée d’un sous-marin allié. Tout le petit réseau tombe. Dans la citadelle d’Ajaccio où ils sont incarcérés, les malheureux sont torturés. Ils sont envoyés à Bastia, à la caserne Saint-Joseph, où les tortures continuent. Comme son chef de mission VERNUGE, ANDREI est condamné à mort par le tribunal militaire italien et fusillé le 6 juillet 1943. Il avait 40 ans.

Charles Simon ANDREI a reçu à titre posthume la Médaille militaire et la Croix de guerre avec Palmes. Une école porte son nom à Bastia.

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LES COMBATS DU HAUT-SARTENAIS, LEVIE, 13H25

Le président de la République, se rendra à Levie pour une cérémonie d’hommage à la Résistance corse. ---

À l’issue des combats menés par les maquisards, les Allemands stationnés à Porto-Vecchio et ceux de ne peuvent faire leur jonction. La zone de Levie devient un verrou.

Les 10 et 11 septembre 1943, des convois allemands tentent de forcer le passage et sont attaqués près de Levie. Les Allemands se retranchent à .

Le 13, l’artillerie lourde des Italiens, passés aux côtés des Alliés et cantonnés à Levie, vient soutenir les résistants. Le 15 septembre, une colonne lourde avec 7 blindés, convoyant près de 2000 Allemands et « Chemises noires » italiennes, venant de Bonifacio, avancent sur la route de Socca à Levie. Les résistants de Socca et de Carbini ralentissent la marche du convoi qui perd plusieurs véhicules avant d’arriver à Orone.

Le 16 septembre, le pont de La Roja saute, immobilisant l’ennemi à 700 m de Levie. Bombardée, la batterie italienne se replie. Les assaillants traversent le ravin et pénètrent dans Levie évacuée de sa population.

Le lendemain, les Allemands, ne pouvant faire avancer leurs blindés, se replient sur Porto- Vecchio, faisant sauter le pont de La Pergola et le tunnel de Baccini. Le 19, des éléments du bataillon de choc arrivent à Levie. Malgré un bombardement aérien, la route d’Ajaccio restera fermée à l’ennemi.

Les résistants de L’Alta-Rocca, quant à eux, vont poursuivre leur guérilla, multipliant coups de main et embuscades.

En reconnaissance de la bravoure de sa population, la Croix de guerre avec palme a été décernée au village de Levie.

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CEREMONIE D’HOMMAGE A LA RESISTANCE CORSE, LEVIE, 13H25

MEMORIAL

Mémorial en l’hommage des héros et martyrs des combats dans la région de Levie du 10 au 19 septembre 1943.

L’ennemi pénètre le 16 septembre à Levie, mais la colonne est stoppée devant le pont de la Rajo que les francs-tireurs ont fait sauter.

Le lieutenant Peretti descend à Ajaccio pour exiger l’aide du bataillon de choc. Le 17, les troupes allemandes abandonnent Levie après trois jours de combat au cours desquels Quenza a été libérée le 15 septembre puis à son tour le 20 septembre.

CONCOURS LOCAL DE LA RESISTANCE

Le Comité d'Organisation du 70ème anniversaire de la Libération de la Corse - Canton de Levie a lancé un concours nommé :

"Concours sur l'Occupation, la Résistance intérieure, les Combats Libérateurs en Alta Rocca et dans les territoires limitrophes"

Ce concours est organisé à l’occasion du 70 ème anniversaire de la Libération de la Corse. Il s’adresse aux élèves des classes de CM1 des écoles aux élèves de troisième des collèges de la région de l'Alta Rocca et des territoires limitrophes.

Ce concours a été l'occasion de sensibiliser les élèves au "Devoir de Mémoire" pour les amener à découvrir et à s'approprier les valeurs spirituelles et morales pour lesquelles tant d'hommes et de femmes ont donné leur vie, souvent à l'aube de leur existence, pour que nous redevenions et restions un peuple libre.

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VISITE DE L’EXPOSITION SUR LA RESISTANCE CORSE, LEVIE, 13H55

MUSEE DE LA RESISTANCE EN ALTA ROCCA ZONZA

Façade du musée, Zonza Affiche

Ce musée a été créé en 2011, par Jean-Noël AIQUI, avec l’objectif de présenter au plus grand nombre, des acteurs bien souvent oubliés de l'histoire et qui ont pour beaucoup, fait le sacrifice de leur jeunesse et de leur vie, dans l’anonymat.

Sur la base de nombreux témoignages, des aspects inédits, des anecdotes et photos, il s’agit d’expliquer aux générations futures l’histoire de la Corse, entre 1936 et 1943 :

⋅ La période où l'Italie revendiquait la Corse ⋅ La défaite de 1940 ⋅ Les Bombardements de l'île par l'Italie ⋅ Les premiers réseaux de résistance ⋅ L'invasion de la Corse par 80 000 soldats italiens ⋅ L'origine et la puissance des forces allemandes présentes en Corse ⋅ La défaite de l'Italie ⋅ L'insurrection du 9 septembre 1943 ⋅ La lutte et les combats des partisans jusqu'à la libération le 4 octobre 1943

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ENTRETIEN AVEC S.A.R LE PRINCE MOULAY RACHID, BASTIA, 15H50

BIOGRAPHIE S.A.R Le PRINCE MOULAY RACHID

Le prince Moulay Rachid, fils cadet du Roi Hassan II, est né en 1970 à Rabat. Jusqu’en 2004, il était prince héritier du trône, titre qui fut alors transmis au prince Moulay El Hassan, fils du Roi. Moulay Rachid est désormais deuxième dans l’ordre de succession au trône. Après des études primaires et secondaires au Collège royal à Rabat, il entre à l’Université Mohammed V (Rabat) pour suivre des études de droit. En mai 1993, il obtient une licence en droit public, puis un diplôme en droit comparé, en 1995, à la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales. En novembre 1993, il effectue un stage au siège des Nations Unies à New York. En juin 1996, il obtient un certificat d’études supérieures en relations internationales. Le 18 mai 2001, le prince Moulay Rachid soutient publiquement, à l’Université Montesquieu- Bordeaux IV, une thèse de doctorat en droit sur l’Organisation de la conférence islamique (OCI). En juillet 1994, le Prince Moulay Rachid est promu au grade de Colonel-Major de la Marine royale, puis général de brigade, en juillet 2000. Le prince Moulay Rachid est considéré comme l’homme des relations publiques du souverain marocain, qu’il représente au Maroc et dans le monde.

Source : Biographie officielle

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LA LIBERATION DE BASTIA

L’objectif final de l’offensive alliée est Bastia. Dans le port situé face aux côtes italiennes, près de 4 000 Allemands y procèdent à l’évacuation de leurs troupes et de leur matériel pour gagner l’Italie, une solide défense des hauteurs dominant la ville.

Le 9 septembre, la Résistance s’empare de la ville mais, le 12 septembre, l’ennemi reprend le contrôle du port. Les habitants sont cantonnés chez eux 23 heures sur 24.. Tirs d’artillerie et bombardements frappent régulièrement la ville. Pour les troupes françaises, la première phase consiste en une série de débordements par les cols de San Leonardo et de San Stefano.

En dépit des conditions matérielles difficiles – le ravitaillement, par exemple, ne parvient pas toujours aux premières lignes – tirailleurs et goumiers tiennent bon. Faute de mules en nombre suffisant, les Marocains se coltinent paquetages, armes et munitions par d’interminables sentiers, guidés par des partisans corses.

Dans la nuit du 30 septembre, précédés de chants, qui, dans l’obscurité, impressionnent leurs adversaires, les tirailleurs marocains du 1er Régiment de tirailleurs marocains (1er RTM) lancent une attaque victorieuse au col de San Stefano. Pour cette action, la 1re compagnie du 1er RTM est citée à l’ordre de l’armée.

Le 2 octobre, les opérations sont engagées au col de Teghime. Tout le jour, les Goumiers doivent faire face à un feu nourri et aux attaques d’avions allemands. Les combats au corps à corps ne sont pas rares.

Les assauts menés par le 2e groupement de Tabors marocains ont raison de la résistance ennemie. Au soir du 2 octobre, les chars légers du 4e régiment de Spahis marocains peuvent franchir le col de Teghime.

Le 4 octobre, tandis que des commandos du bataillon de choc hissent le drapeau tricolore sur la mairie, des éléments du 2e GTM entrent dans Bastia, évacuée en toute hâte par les Allemands, qui ont abandonné une grande quantité de matériel lourd, français. Mais le même jour, au matin, l’aviation américaine, par manque de communication entre les forces alliées, a bombardé le port, faisant plus de 500 tués parmi la population civile et touchant plus de 700 immeubles.

Arrivé à Ajaccio le 6 octobre, le général de Gaulle se rend ensuite à Bastia où, parfois dans un décor de ruines, il est acclamé par une population en liesse qui chante, sur la place Saint-Nicolas, La Marseillaise et le Salve Regina, l’hymne traditionnel des Corses.

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ANCIENS COMBATTANTS DECORES, BASTIA, 16H00

Le président de la République remet des décorations à 7 vétérans français et 7 vétérans marocains, ayant pris part à la libération de la Corse :

⋅ Sergent-chef Hammou MOUSSIK (Officier de la Légion d'Honneur)

⋅ Sergent-chef Ali NADI (Officier de la Légion d'Honneur)

⋅ Sergent Amsicora POGIONI (Officier de la Légion d'Honneur)

⋅ Maréchal-des-logis major Joseph SANTINI (Officier de la Légion d'Honneur)

⋅ Caporal Abdallah BAROUDI (Chevalier de la Légion d'Honneur)

⋅ Caporal-chef Allal BELLAJ (Chevalier de la Légion d'Honneur)

⋅ Soldat de 1ère classe Robert BLANQUIER (Chevalier de la Légion d'Honneur)

⋅ Adjudant-chef Jean GIOVANNI (Chevalier de la Légion d'Honneur)

⋅ Soldat Lucie GIUDICELLI (Chevalier de la Légion d'Honneur)

⋅ Maréchal des Logis chef Kaddour ICHOUA (Chevalier de la Légion d'Honneur)

⋅ Sergent Saïd MEHLAOUI (Chevalier de la Légion d'Honneur)

⋅ Lieutenant Etienne (dit Léo) MICHELI (Chevalier de la Légion d'Honneur)

⋅ Soldat Mohamed REGUIEG (Chevalier de la Légion d'Honneur)

⋅ Mme Jacqueline WROBLEWSKI (Chevalier de la Légion d'Honneur).

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LA LIBERATION DE LA CORSE

CARTE 9 septembre - 4 octobre 1943

Grâce à l’action conjuguée des résistants insurgés et des renforts militaires français, la Corse est le premier département français à être libéré le 4 octobre 1943. Elle est l’œuvre, pour la première fois, de l’action commune des deux formes de résistance qui, depuis 1940, ont maintenu l’espoir de voir à nouveau une France libérée : celle des hommes qui ont choisi de combattre sous l’uniforme, armée affermie sur les champs de bataille dès 1941 et par les succès de Lybie et de Tunisie et celle de l’intérieur, née dans l’ombre, vivant jusqu’alors sous la menace et la répression, mais capable de se battre à découvert. Des résistants de l’intérieur, comme Fred SCAMARONI ou Jean NICOLI, ont réussi à coordonner leurs actions pour envisager le fonctionnement de l’île après la Libération.

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Débarquement des troupes en Corse

Libération de Bastia, hôtel de ville

Les goumiers marocains sur le territoire corse

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FORCES ARMEES DE LIBERATION DE LA CORSE

LE SOUS-MARIN CASABIANCA

Le Casabianca est un sous-marin du type « 1 500 tonnes » (coque Q183) lancé en 1935. Devenu célèbre pour avoir échappé au sabordage de la flotte à Toulon le 27 novembre 1942 afin de reprendre le combat contre les Allemands et les Italiens. Il a notamment effectué de nombreuses patrouilles de guerre, assuré la liaison entre la France occupée et l’état-major de la France combattante basé à Alger et participé à la libération de la Corse.

1ER BATAILLON FRANÇAIS DE PARACHUTISTES DE CHOC

Le bataillon de choc est une unité d'élite de l'armée française formée en mai 1943 à Staoueli en Algérie. Entrainé au parachutisme et aux méthodes commando son but est d'apporter un soutien aux organisations de résistance française en vue de renforcer leur action. Après quelques interventions de type commando en Italie, le bataillon est engagé dans sa totalité du 17 au 29 juin 1944 lors de l'opération Brassard relative à la conquête de l'île d'Elbe. Trois heures avant l'assaut général mené par la 9e DIC, le 2e groupe de tabors marocains et les commandos d'Afrique, des détachements sont débarqués afin de neutraliser les batteries côtières allemandes disséminées à la périphérie de l'île.

LE 1ER REGIMENT DE TIRAILLEURS MAROCAINS

Après le réarmement de l’armée française en Afrique du Nord, qui fait suite au débarquement américain de novembre 1942 au Maroc et en Algérie, le 1er RTM est intégré à la 4e division marocaine de montagne, créée en juin 1943, avec laquelle il prend part à la libération de la Corse, puis en 1944 à la campagne d’Italie.

LES GOUMIERS MAROCAINS ET LE 2E GROUPEMENT DE TABORS

Le 2e GTM a participé à la libération de la Corse et à celle de l’île d’Elbe, en septembre-octobre 1943, avant de débarquer en Provence en août 1944 et de prendre part à toute la campagne de France et d’Allemagne. Le 2e GTM est l’une des cinq unités d’infanterie les plus décorées de la seconde guerre mondiale avec le 3e régiment de tirailleurs algériens, le 4e régiment de tirailleurs tunisiens, le régiment de marche du Tchad et la 13e demi-brigade de Légion étrangère.

LE 4E REGIMENT DE SPAHIS MAROCAINS

Intégré à la 4e division marocaine de montagne créée en juin 1943, il participe à la libération de la Corse, à la conquête de l’Italie, à la libération de la France.

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BIOGRAPHIES

Jean NICOLI (1899 – 1943)

Il appuie la coordination des réseaux sollicitée par la mission secrète Pearl Harbour, première mission en Corse occupée par les Italiens depuis le 11 novembre 1942 qui arrive d'Alger le 14 décembre 42 par le sous- marin Casabianca.

Arrêté en juin 1943, il fut condamné à mort à Bastia et décapité le 30 août de la même année.

Léo MICHELI

Ancien dirigeant de la Résistance, secrétaire du parti communiste dans la clandestinité, il fût compagnon de combat de Jean NICOLI.

Le 8 Septembre 1943, à l'annonce de la capitulation italienne, et en application de la décision prise à Porri le 3 Août par le Front National de Libération de la Corse, après avoir diffusé un appel à la population et aux troupes italiennes, il mène l'occupation de la Sous-préfecture de Bastia, de la Mairie et du siège de la Milice. 21

CALENDRIER PREVISIONNEL DES PRINCIPALES MANIFESTATIONS NATIONALES LIEES AU 70 e ANNIVERSAIRE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE

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