PORTRAIT SECTORIEL ANNUEL SCIENCES DE LA VIE Automne 2008 Reportage publicitaire 1 Sciences de la vie

Mariages de raison entre biotechs et pharmas Vers une structure de découverte plus productive

Quand les journalistes Woodward une grosse biotech américaine, pour et Bernstein du Washington Post se 15 milliards. Le 12 mars 2007, le conseil trouvèrent dans l’impasse au cours de d’administration de Schering Plough leur enquête sur les agissements du approuvait l’acquisition de la biotech président Nixon, leur informateur secret Organon pour 14,4 milliards. Le 6 juillet « Deep Throat » leur donna ce sage 2007, l’Allemande Merck complétait conseil : « Follow the money ». l’acquisition de la biotech suisse Serono S’agissant du secteur mondial des scien- pour 13,3 milliards. Et en juillet 2008, ces de la vie et appliquant la sagace Roche annonçait son intention de maxime du discret collaborateur de mettre la main sur Genentech pour… Woodward et Bernstein, on met à jour 43,7 milliards! quelques tendances lourdes du secteur. On notera que dans tous ces cas, il ne Les deux principales sont la multiplica- s’agit plus de fusions ou d’acquisitions tion des ententes de développement de entre pharmas, comme au début des composés entre pharmas et biotechs années 2000, mais d’acquisitions de et l’apparition de nouvelles approches biotechs par des pharmas. concernant les fusions et acquisitions d’entreprises. Acquérir plus que En 2007-2008, selon le rapport Beyond des composés Borders 2008 d’Ernst & Young, il s’est On ne répétera pas ce que chacun sait, dépensé sur la planète des sommes re- le refrain sur le besoin des pharmas de cord pour la conclusion d’ententes entre se refaire un nouveau stock de compo- compagnies des sciences de la vie, pour sés parce que le leur vieillit et arrive

Mais, au-delà des nouvelles molécules, les pharmas s’achètent une nouvelle manière de développer des composés, la méthode biotech. développer de nouveaux composés. On au bout de ses brevets. Mais, au-delà a signé pour 27 milliards de dollars de des nouvelles molécules, les pharmas ces ententes aux États-Unis et 13,5 mil- s’achètent une nouvelle manière de liards en Europe. développer des composés, la méthode Quant aux fusions et acquisitions, on biotech (les méthodes, devrions-nous ne parle plus de tendance, même lourde, écrire). Les pharmas acquièrent mais de frénésie. Aux États-Unis seule- une structure de découverte ment, les montants alloués à ces opéra- plus productive parce que tions ont augmenté de 87 % entre 2006 plus exacte, plus précise, plus et 2007 pour atteindre 33 milliards. moléculaire scientifiquement. Le 23 avril 2007, AstraZeneca, la grande Elles se dotent donc de meil- pharma scandinave, acquiert MedImmune, leurs outils de découverte, méthodes suite du texte page 2

sommaire Les biotechs canadiennes Mariages 1 biotechs/pharmas et québécoises décimées

Raymond Bachand: La traversée du désert s’étire Stratégie biopharma Même le plus sobre dromadaire finit par avoir soif. le puits. Avec même une petite augmentation « C’est vrai, confirme Paul L’Archevêque, prési- 3 Pour les biotechs québécoises et canadiennes, de 5 % entre 2006 et 2007. Quant aux biotechs dent de Génome Québec, et c’est la conséquence pas la plus petite oasis financière en vue. Les européennes, elles peuvent boire jusqu’à plus soif naturelle de ce que tout le milieu comprend main- provisions d’eau sont de plus en plus rares et elles avec une augmentation de 27 % des liquidités qui tenant : il faut développer des produits plutôt que Biobanque sont réservées aux plus robustes. Il s’est investi leur sont disponibles. des compagnies. » Et de souligner que les plus ro- Génome Québec en 2007 41 % de moins d’argent dans le secteur Résultat, on a perdu beaucoup de compagnies bustes reçoivent des rondes de financement beau- biotechnologique canadien que l’année en cours de route. Sur les 383 en activité au coup plus solides qu’il y a à peine trois ans. 5 précédente : 1 G$ contre 1,8, selon Ernst & Young. Canada en 2006, il en reste 322 actuellement, La situation canadienne reste tout de même in- Cette fuite du précieux liquide financier est soit une perte de 16 %. Et, toujours selon Ernst quiétante parce que la fuite des capitaux (voir le Crise quelque peu anormale si on considère le contexte & Young (Beyond Borders 2008), la tendance va texte de la page 8) est indice d’une carence plus mondial. Aux États-Unis, on ne peut certes parler se maintenir. En gros, la période 2006-2009 est grave, plus structurelle, hélas plus canadienne. du financement d’engouement pour les biotechs, mais quelques celle du grand largage. beaux succès maintiennent le niveau d’eau dans 9 suite du texte page 2 2 Reportage publicitaire PORTRAIT SECTORIEL ANNUEL SCIENCES DE LA VIE Automne 2008 PORTRAIT SECTORIEL ANNUEL SCIENCES DE LA VIE Automne 2008 Reportage publicitaire 3 Suite de la Une Mariages de raison entre biotechs et pharmas

avérées au sein des biotechs, cibles • l’histoire d’une biotech typique est « Beaucoup d’outils biotechs ont fait de ses acquisitions. Ce faisant, elles fort différente de celle d’une pharma; leurs preuves » constate Philippe Walker, utilisent leurs formidables réserves de • la culture et l’approche affaires d’une vice-président et chef, Découvertes, liquidités pour abaisser les risques liés biotech sont généralement tout sim- d’AstraZeneca Montréal. « Aussi nous, à la R. et D. plement celles du patron tandis que les pharmas, recherchons des parte- nariats à des étapes précoces où ces Paul L’Archevêque, président de Génome les pharmas sont plus formelles, plus outils font merveille. L’identification de Québec, note : « Cette consolidation des quantitatives et plus professionnelles biotechs et des pharmas entraîne une dans leurs façons d’arriver à des déci- nouvelles cibles moléculaires est un ex- conséquence intéressante : les recher- sions; cellent exemple d’une étape typique de ches des biotechs reçoivent soudain des jeunesse du processus de découverte. • dans les biotechs, l’approche scienti- Puis, un peu plus tard, au moment de financements beaucoup plus gros, beau- fique est celle de la biologie moléculaire coup plus tôt, au moment même où le valider les cibles, ce sont les méthodes et dans les pharmas celle de la chimie des pharmas, les outils typiques de la capital risque s’éloigne des étapes pré- organique. coces du travail de développement. » pharmaco qui entrent en jeu. » D’où les palpitations des blogueurs. Or Irions-nous vers un aggiornamento des l’avenir risque de surprendre ces der- Intégrer? Et pour quoi faire? rapports entre biotechs et pharmas ou niers. Les pharmas, on l’a dit, au-delà l’intégration des premières par les se- La transaction entre Roche et Genentech de l’acquisition de molécules, veulent condes muterait en une sorte de men- a lancé dans les blogues, où agioteurs acquérir la culture et les méthodes torat vigilant? et boursicoteurs s’échangent bobards et biotechs. Donc, nouvelle tendance : rumeurs, la crainte que Roche, avec sa acquérir sans intégrer! La biotech, cible Raymond Bachand : culture « big pharma », ne puisse inté- de la fusion ou de l’acquisition, reste grer Genentech, avec sa culture biotech. libre de ses mouvements, maintient Dans un excellent bouquin, Leading ses marges de manœuvre, conserve Biotechnology Alliances, Alice Sapienza ses cadres et la pharma ne veut surtout pas l’effaroucher ni lui faire perdre ses stratégie biopharmaceutique et Diana Stork font état de ces différences de culture : pouvoirs magiques. Intégration, non. M. Philippe Walker, Synergie, oui. vice-président et chef, Découvertes, d’AstraZeneca Montréal Maillage et financement des projets. Si on créait un fonds destiné exclusi- Maillages internationaux vement aux initiatives conjointes entreprises- entreprises débutantes Dernière obsession du ministre, l’ouverture sur le universités? N’aurait-on pas là un nouvel incitatif à La stratégie de l’innovation du ministre du Déve- monde. Il apprécie particulièrement l’ouverture sur la valorisation de la recherche universitaire? loppement économique, de l’Innovation et de l’Europe manifestée par Pôle Québec Chaudière- l’Exportation, Raymond Bachand, ratisse large. Et Raymond Bachand de saisir la balle au bond. Le Appalaches pendant BIO 2008 en juin. MDEIE place 9 M$ dans le consortium. « Le minis- Annoncée il y a un an et demi au coût de 900 M$, Sa stratégie de l’innovation comporte également elle comporte des subventions à l’embauche pour tère allonge 3 M par an pour trois ans » confirme des programmes offrant du financement à des la R. et D., des bourses pour doctorants en entre- Max Fehlman, président du consortium. « Nous partenariats mondiaux. Ainsi le dernier concours prises, du soutien aux centres de recherche collé- recevons 1 M par an du FRSQ, et ce, pour quatre conjoint PSR-SIIRI (Programme de soutien à la giaux et tutti quanti. ans, tandis que Merck, Astra et Pfizer placent un recherche-Soutien à des initiatives internationa- million chaque année. Avec un petit coup de pouce Vue d’ensemble de l’industrie les de recherche et d’innovation), dont les résul- tats furent annoncés le 16 juillet dernier, accorde deux subventions de 150 000 $ à des projets en sciences de la vie, l’un entre l’Université Laval et B;I8?EJ;9>DEBE=?;I [...] s’assurer que les découvertes québécoises l’Institut de thérapie génique de Jérusalem sur la B7H;9>;H9>;chi^ijihZiXZcigZhYZgZX]ZgX]ZejWa^Xh trouvent leur chemin vers les patients et l’université italienne Gabriele D’Annunzio, sur les ™6\g^XjaijgZZiW^dVa^bZciV^gZ infections buccales.  &#>chi^ijiYZgZX]ZgX]ZZcW^diZX]cdad\^Z ™:ck^gdccZbZci que nos entreprises soient bien financées. Mais pour qu’éventuellement ces maillages inter-  '#>chi^iji6gbVcY";gVee^Zg nationaux se fassent plus nombreux, non seule- ™;dgZhiZg^Z ment entre universitaires mais aussi entre entre-  (#>chi^ijiYZgZX]ZgX]ZXa^c^fjZYZBdcig‚Va prises de taille modeste, il faudra que les deux du Fédéral nous atteindrions 12 M$ annuellement autres objectifs de la stratégie Bachand soient at-  )#6jigZh### En sciences de la vie, la stratégie de l’innovation BÊ?D:KIJH?;F>7HC79;KJ?GK; pour quelques années. » teints : s’assurer que les découvertes québécoises du gouvernement du Québec, loin de se lancer en sciences de la vie trouvent leur chemin vers les ™BVcj[VXijg^ZghYZegdYj^ihWgZkZi‚h tous azimuts, se centre sur trois cibles : Par ce consortium, les trois pharmas initiales (et patients via nos entreprises et que celles-ci soient M. Raymond Bachand, d’autres peut-être, elles sont bienvenues) vont ™BVcj[VXijg^ZghYZegdYj^ih\‚c‚g^fjZh • l’intensification du maillage entre recherche uni- bien financées à leur stade précoce. lancer des appels d’offres visant de 3 à 5 projets ministre du Développement économique, versitaire et développement en entreprises (y com- chaque année, appels auprès de chercheurs des de l’Innovation et de l’Exportation ™Jc^kZgh^i‚h pris le sempiternel problème de la valorisation de universités, invités à s’associer à l’entreprise pri- nos découvertes universitaires);  8]V^gZhYZgZX]ZgX]Z vée. « Les projets financés devront fournir des • le financement adéquat des entreprises en phase moyens, des outils plus efficaces pour évaluer l’ef- B7H;9>;H9>;9EDJH79JK;BB; de démarrage (autre sempiternel problème); ficacité de composés en développement. Je pense ™GZX]ZgX]Zeg‚Xa^c^fjZ • l’ouverture sur le monde, bien amorcée en Amé- à des tests prédictifs ultrarapides, à de nouvelles rique du Nord, principalement avec les financiers formulations qui amélioreraient l’efficacité des ™GZX]ZgX]ZXa^c^fjZ et pouvant encore se développer, en Europe entre composés, à de nouveaux modèles animaux, à des autres. biomarqueurs ou à des instruments d’imagerie. » ™E]VgbVXdk^\^aVcXZ Ces outils seraient ensuite partagés entre les phar- C’est ce programme que Raymond Bachand est mas membres du consortium. ™8ZcigZhYZgZX]ZgX]Zeg^k‚h allé proclamer à la face du monde en prenant la  &#>bbjcdad\^Z$k^gdad\^Z tête de la délégation québécoise à BIO 2008 en B;IJ;9>DEBE=?;I:;B7I7DJx juin dernier. « Les sciences de la vie, ce sont une Dîners de têtes pour démarrages de  '#CZjgdad\^Z des trois grappes québécoises qui sont fortes sur biotechs ™wfj^eZbZcihb‚Y^XVjm la place mondiale, avec les TIC et l’aéronautique Raymond Bachand concentre également ses ef-  (#DcXdad\^Z et aérospatiale. Il m’a semblé que BIO était l’oc- forts sur le financement du démarrage des entre- ™;djgc^ijgZhZibVi‚g^Zab‚Y^XVjm casion parfaite de montrer notre savoir-faire en  )#BVaVY^Zh^c[aVbbVid^gZh prises québécoises des sciences de la vie. « Le ™Dji^ahYZY^V\cdhi^X sciences de la vie au reste du monde. »  *#6jigZh### capital risque n’intervient que de plus en plus tard ™HZgk^XZhZiegdYj^ih^c[dgbVi^fjZh dans la vie de nos entreprises. Il intervient plus vi- Consortium québécois sur la goureusement, mais se tient à l’écart des étapes découverte de médicaments de démarrage. Nous avons eu beau combler une partie de cette lacune en refinançant les agences Le rapport annuel Beyond Borders 2008, signé de valorisation de la recherche universitaire, force Ernst & Young, fait état, encore cette année, de est de reconnaître que le problème est toujours la nécessité d’améliorer la productivité des en- avec nous. » treprises pharmaceutiques mondiales. Pour de- venir plus productive, la structure de découverte Que faire? Inventer une solution de son cru et la doit acquérir de la profondeur, être plus exacte et mettre à l’essai? « Il n’y a plus de place pour l’échec Suite de la Une L es biotechs canadiennes et québécoises décimées connaître plus précisément les interactions entre ici. Si je vais au bâton là-dessus, je n’aurai même les composés en développement et les cascades pas droit à trois prises. » Bigre! M. Bachand a donc d’événements moléculaires et cellulaires où ces réuni des sages autour d’une table et pendant le composés interviennent. Il faut, en un mot comme repas (qu’il intitule « le dîner des présidents ») leur La structure industrielle et financière du entreprises innovantes en sciences de Ontario/Québec : de la en mille, de nouveaux outils de découverte. a fait part de sa réflexion sur la question du finan- Canada est tout entière orientée vers la vie. « Je salue les beaux efforts indi- compétition à la collaboration cement précoce des biotechs. « Il y eut quelques l’exploitation des richesses naturelles. viduels de MM. les ministres Bachand Au Québec, les dirigeants des pharmaceutiques Mais il se trame tout de même de sa- grimaces. Je leur ai dit : “Si vous êtes si brillants, Immenses projets gaziers, pétroliers, et Couillard (stratégie de l’innovation et jonglaient déjà avec les données du problème : lutaires intrigues en coulisses. Carl Viel, pondez-moi un plan viable et efficace”. » miniers. Quant à l’innovation, elle traîne politique du médicament québécoises), pourrait-on se servir de l’excellente recherche uni- jusqu’à tout récemment directeur gé- loin derrière et n’apparaît pas au rôle mais il nous faut plus que cela. Il nous versitaire québécoise pour fournir les nouveaux Les dîneurs (Fondaction, le Fonds FTQ, Investisse- néral de Montréal InVivo et maintenant des priorités. faut une politique de l’innovation en- outils de découverte? Les pharmas pourraient- ment Québec, la Caisse, la BDC et Desjardins) ont à la tête du Pôle Québec Chaudière- globant d’un coup tous les problèmes. » elles financer le développement de ces outils et mis deux experts là-dessus et leur rapport prélimi- Fin juin 2008, le Conference Board Appalaches (nous lui adressons re- s’en partager ensuite l’usage? naire est entre les mains du ministre. « J’aimerais du Canada, un bureau d’analyses Et de souligner les obstacles fédéraux spectueusement le mot du général bien aller au Conseil du trésor avant le prochain économiques fort crédible d’Ottawa, au développement rapide de nouveaux Cambronne), mentionnait lors de notre Au Fonds de la recherche en santé du Québec budget et lancer la nouvelle initiative. » révélait les résultats d’un exercice composés : les retards administratifs rencontre la nécessité d’une collabo- (FRSQ), le PDG, Alain Beaudet, ruminait semblables d’évaluation de notre économie telle pendant lesquels se consument les ration Québec/Ontario dans au moins qu’elle s’est comportée depuis les années de protection des brevets; le trois domaines. 40 dernières années. Le bulletin se méli-mélo réglementaire dérivé du • Mettre en parallèle les demandes des présente comme décevant (« disap- Programme commun d’évaluation des deux provinces face au Fédéral en sciences pointing »). L’enfant est doué, mais médicaments, labyrinthe où la plupart de la vie. médiocre en matière d’environnement des composés perdent leur accès au et à la queue de la classe (13e des remboursement par les assurances • Visibilité commune aux conférences 17 pays riches comparés dans l’étude) publiques; les incitatifs fiscaux, à internationales comme celle de BIO. en matière d’innovation avec la plus bonne hauteur, mais dont la définition • Harmoniser et même mettre en com- faible note possible. de l’innovation est très limitative par mun certains programmes provinciaux. Selon l’étude, « il (le Canada) ne prend rapport à celle des autres membres de l’OCDE, etc. Ce mini Marché Commun des sciences pas les moyens auxquels recourent de la vie canadiennes, pour Russel les autres pays pour commercialiser Paul L’Archevêque quant à lui abonde Williams, « […] peut devenir très utile avec succès (son) savoir et en faire une dans le sens du Conference Board sur pour rester compétitifs mondialement. » source de bénéfices pour les entreprises l’aspect du transfert des connaissances Mais le temps presse et la marge novatrices à la recherche de parts sur des labos vers les entreprises : « Oui, d’erreur n’existe pas. les marchés mondiaux. » nous avons consolidé les sociétés de valorisation de la recherche universi- taire, oui nous leur avons donné un pro- Sans politique nationale pas gramme financier pour arriver à la vali- de stratégie cohérente dation de principe (« proof of concept »), mais c’est insuffisant. La mécanique « Ce dont nous avons un urgent besoin, M. Russel Williams, président de Rx&D c’est d’une stratégie cohérente et à rendant le transfert de technologie aisé long terme » martèle Russel Williams, fait toujours défaut. » président de Rx&D, l’association des www.axcan.com 4 Reportage publicitaire PORTRAIT SECTORIEL ANNUEL SCIENCES DE LA VIE Automne 2008 PORTRAIT SECTORIEL ANNUEL SCIENCES DE LA VIE Automne 2008 Reportage publicitaire 5 Montréal InVivo Biobanque Génome Québec DES PARTICIPANTS FORT MOTIVÉS « Nous avons surtout appris que les participants préféraient de beaucoup passer l’entrevue en L’hiver dernier, sous un ciel très enneigé, se déroula clinique plutôt qu’à domicile, option dont ils ne se explore des avenues nouvelles au Québec une opération discrète et inusitée. sont prévalus que dans 6 % des cas. Par ailleurs, Dans plusieurs cliniques eut lieu le même rituel nous sommes très encouragés par le fait que 96 % selon lequel des hommes et des femmes, âgés d’entre eux aient accepté d’être rappelés dans le Recherche clinique et aspérités réglementaires et autres qui « D’autre part, mondialisation et crise de entre 40 et 69 ans, se présentèrent pour partici- futur, cela démontre un grand intérêt et beaucoup fabrication à contrat nuisent à la mise en marché des nou- productivité obligent, la grande pharma- per, bénévolement, à la constitution des premiers d’altruisme de leur part. Après tout, ce projet ne veaux produits; ceutique revoit son modèle d’affaires. échantillons de la Biobanque Génome Québec. Avant de quitter la direction de Montréal leur procure aucun bénéfice personnel », conclut La fabrication des nouveaux composés Avait alors cours la phase d’optimisation du projet InVivo il y a tout juste un mois, Carl Viel 5. La visibilité – devenir une des trois madame Knoppers. compte de moins en moins dans la valeur CARTaGENE. a lancé sept chantiers de travail qui grappes nord-américaines les plus en ajoutée et les pharmas sont très tentées correspondent aux besoins de la grappe vue; de la laisser à des fabricants à façon. Ne des sciences de la vie montréalaise. La suite... 6. Les centres hospitaliers universitaires peut-on tirer parti de cette tendance? La méthode Le nouveau PDG de Pôle Québec À la suite de la phase d’optimisation, le protocole final – s’assurer d’en tirer les meilleures re- Tous les participants, choisis aléatoirement à partir Chaudière-Appalaches avait identifié, « Et puis nous disposons ici d’une a été soumis à un comité d’éthique le 15 septembre tombées scientifiques et économiques; de listes fournies par la Régie de l’assurance maladie avec les grands sachems de la grappe puissante grappe des technologies de dernier et est présentement à l’étude. Le feu vert 7. Les ressources humaines – ce chantier du Québec, furent préalablement contactés et montréalaise, les sept aspects suivants l’information et des télécommunica- pour la prochaine étape devrait être donné en nouveau-né en est à définir ses priorités. informés sur le projet. Ils ont été ensuite soumis qui retenaient leur attention : tions. Ai-je besoin de rappeler le rôle novembre. Celle-ci débutera dès janvier et février au même protocole durant l’entrevue très Sommes-nous compétitifs? grandissant de ces outils dans la décou- 2009, car à ce moment CARTaGene entamera 1. La recherche – avec pour théma- majoritairement tenue en clinique. En voici le verte et le développement de nouveaux les entrevues de la première phase du projet, tiques, entre autres, la commercialisa- Par-delà ces préoccupations, la réflexion déroulement : 1) Explication du projet au parti- produits? Faisons-nous tout ce qu’il au cours de laquelle les données et échantillons tion des découvertes et le recrutement de Carl Viel porte sur la compétitivité cipant et visionnement de la vidéo (si désiré); faut pour rapprocher notre groupe des seront collectés auprès de 20 000 participants de des chercheurs; générale de la grappe montréalaise 2) Signature du formulaire de consentement; sciences de la vie de celui des TIC? » 40 à 69 ans. 2. Le transfert technologique – mieux et du secteur des sciences de la vie 3) Questionnaire de santé; 4) Mesures physiques Et l’ex-patron de Montréal InVivo arrimer les milieux de découverte et les au Québec. « Nous allons devoir faire (taille, poids, pression sanguine); 5) Prélèvement Une seconde phase est aussi prévue, cette fois-ci de rappeler le principe qui l’anime : milieux industriels, mieux financer les des choix, basés sur nos créneaux des échantillons de sang et d’urine. avec le recrutement de 30 000 participants chez «Supprimer les compétitivités pour Vassilios Papadopoulos, directeur, Institut de recherche du phases initiales du développement de d’excellence. Je cite pour l’exemple la les 25-69 ans. Toutefois, la faisabilité de cette augmenter les complémentarités. » Centre universitaire de santé McGill (CUSM); Paul L’Archevêque, nouveaux concepts; recherche clinique. Arrive-t-on à satu- phase dépend du renouvellement du financement ration ou y a-t-il encore place pour des Vive l’hiver ! président directeur général de Génome Québec et président du public de CARTaGENE. 3. Le financement – acquérir plus de développements nouveaux? Dans ce conseil d’administration de Montréal InVivo; Paul Lévesque, président visibilité pour l’augmenter; Au total, 223 individus se sont livrés à cette domaine, la spécialisation est-elle une cueillette d’information. C’est moins que les 400 et chef de la direction de Pfizer Canada Bref rappel 4. La commercialisation – aplanir les option intéressante? prévus initialement, mais la phase d’optimisa- tion existe justement pour tester les méthodes et Rappelons que la Biobanque est un outil structu- les réviser si nécessaire. C’est sans compter les rant pour la recherche au Québec et que, grâce aux Projet de loi C-51 facteurs imprévisibles, comme dame Nature par liens tissés à travers CARTaGENE et le consortium Du mordant pour Santé Canada! « Dans les circonstances, nous sommes Au printemps dernier, le premier ministre Harper Conséquences pour l’industrie présentait en Chambre un projet de loi modi- très heureux du taux de participation, car les L’adoption de l’homologation progressive im- fiant la Loi sur les aliments et drogues en vigueur pliquerait de nouvelles obligations pour les fa- aujourd’hui. Bien qu’il ne soit encore qu’à l’étape bricants, comme, par exemple, une surveillance entrevues ont eu lieu entre les 15 janvier et de la première lecture, sa teneur donne une bonne active après la mise en marché et l’établissement idée des tendances réglementaires canadiennes de rapports et la diffusion de l’information sur les 29 février, période qui s’est avérée vraiment futures. Son objectif est de mieux protéger la risques au grand public. « Les entreprises devront santé des Canadiens et son application implique- prouver que les avantages sont plus grands que rait de nouvelles obligations pour l’industrie des Max Fehlmann a plus de 25 ans d’expé- très difficile pour les déplacements à cause les risques tout au long de la durée du produit. sciences de la vie. rience en gestion de la R. et D. et en dé- Avec cette nouvelle loi, elles auront beaucoup veloppement des affaires au sein d’or- plus de comptes à rendre, comme des obligations de la neige. » ganismes publics de recherche et dans de résultats. Ce sera plus lourd à gérer, mais les Une réglementation qui date plusieurs entreprises biopharmaceuti- produits thérapeutiques seront plus sécuritaires », ques. Diplômé d’un doctorat de biochi- Il faut dire que les dispositions actuelles de la Loi conclut Me Dallaire. sur les aliments et drogues visant la conformité, mie de l’Université Laval, d’un doctorat exemple. « Dans les circonstances, nous sommes international P3G, elle s’intégrera au réseau des ainsi que celles portant sur les pénalités remon- de pharmacologie de l’Université de très heureux du taux de participation, car les grandes biobanques internationales, contributrices tent à plus de 50 ans. Autres aspects importants Nice et d’un MBA exécutif de l’université entrevues ont eu lieu entre les 15 janvier et 29 février, d’avancées significatives. Les échantillons biologi- de Nice-Sophia Antipolis, Max Fehlmann période qui s’est avérée vraiment très difficile pour ques prélevés sont abrités à l’hôpital de Chicoutimi La loi actuelle est donc centrée sur les activités Parmi les nouveautés touchant le champ d’action a débuté sa carrière de chercheur à les déplacements à cause de la neige », explique pour le compte de différents groupes de recherche préalables à la mise en marché. En pratique, un de Santé Canada, mentionnons : l’INSERM en France en dirigeant une la directrice de CARTaGENE, le professeur Bartha dans le domaine de la génomique. La Biobanque Les compagnies de recherche pharmaceutique : fabricant peut mettre son médicament sur le mar- • l’accroissement spectaculaire des amendes impo- unité de recherche en immunologie puis Maria Knoppers. « Comme la phase d’optimisa- gérera principalement du matériel humain, soit ché une fois qu’il a obtenu un avis de conformité sées en cas de violation des règlements; en créant un institut fédératif de recher- tion en est une de rodage, les premières entrevues de l’ADN, du plasma, des tissus humains et des chefs de le de l’innovation au Québec de . S’il satisfait à un certain nombre Santé Canada ches à la faculté de médecine de Nice. ont été plus longues (environ 4 heures au lieu de échantillons de sang. d’obligations, il peut ne jamais faire l’objet d’aucun • l’interdiction générale de fabriquer, d’importer, Après une année sabbatique à Harvard, 2 heures 30), car nous n’étions pas encore familiers autre examen de Santé Canada, pour autant que d’annoncer et de vendre des produits de consom- Max Fehlmann quitte l’INSERM et crée avec les procédures; les participants ont démontré le médicament ne cause pas d’effets indésirables mation qui présentent un danger pour la santé ou Aster, une entreprise de biotechnologie une grande compréhension à chaque fois », pré- ou que le fabricant n’ait pas à y apporter de mo- la sécurité publique; spécialisée en immunologie et en biolo- cise de son côté le Dr Claude Laberge, directeur difications. « En ce moment les compagnies n’ont • l’obligation, pour les entreprises, de déclarer les gie de la reproduction. Il est nommé en scientifique du projet. pas l’obligation de dévoiler des résultats, elles ne incidents graves liés à l’utilisation de produits – même temps professeur à la faculté des doivent signaler que les effets indésirables », ex- dont les quasi-incidents – et les défauts, aux fins sciences de Nice pour prendre la direc- e plique M Julie Dallaire, spécialiste des questions de contrôles plus ciblés; tion du magistère de pharmacologie. En réglementaires pour le cabinet Ogilvy Renault. 1996 le groupe (Milan, Italie) et Zambon rachète Aster et nomme Max Fehlmann • le nouveau pouvoir accordé au gouvernement vice-président R. et D. du groupe Zambon Vers l’homologation progressive fédéral de faire rappeler des produits de consom- avec la responsabilité de toutes les ac- Le projet de loi ajoute un nouveau concept régle- mation non sécuritaires. tivités de recherche en Italie, en Suisse, mentaire, celui d’homologation progressive. Cela Produits de santé naturels aux États-Unis et en France. En 2003, Pourquoi participer signifie que l’étude précédant la mise en marché Max Fehlmann est nommé président est réorientée vers une évaluation continue des Certaines idées fausses ont surgi quant aux réper- et chef de la direction de Chronogen risques et avantages du produit. Ce cadre s’appli- cussions du projet de loi C-51 sur les produits de à Montréal. Depuis mars 2008, à CARTaGENE? quera autant avant qu’après l’introduction sur le santé naturels. Ceux-ci ne seront pas réglementés Max Fehlmann est chargé de la création marché. L’ensemble du cycle de vie sera scruté à à titre de médicaments, mais demeureront assu- et de l’animation du CQDM, un consor- la loupe, en tenant compte de l’accumulation in- jettis au Règlement sur les produits de santé natu- tium industriel réunissant tous les Pour bâtir une ressource publique de recherche biomédicale d’envergure. Pour contribuer à er tégrale des connaissances acquises pendant la rels, qui est en vigueur depuis le 1 janvier 2004. acteurs de la recherche au Québec dans l’avancement des connaissances en santé et en génomique qui pourrait améliorer la précision des durée d’existence du médicament. Ainsi, pour les le domaine du médicament. diagnostics, le traitement des maladies, la prévention et la promotion de la santé. Québec Canada autorités réglementaires, la pharmacovigilance et millions de dollars la gestion des risques seront des aspects prépon- Pour créer un outil qui permettra à des chercheurs d’augmenter la puissance et la précision des analyses dérants à l’heure des choix. qu’ils effectuent dans des recherches portant sur la santé au Québec. Total 4 307 14 441 Matériel de communication 177 1 504 CARTaGENE est une infrastructure publique qui comprendra une banque de données et une biobanque. Le projet inclura donc des données environnementales, démographiques et relatives à la santé. Produits pharmaceutiques et médicaments 460 1 185 Conception de systèmes informatiques Le et services connexes 255 1 126 Recherche et développement scientifi ques 278 1 110 Les Publications Produits aérospatiaux et pièces 517 886 Québec Industrie de l’information et industrie culturelle 363 1 316 est au Semi-conducteurs et autres Technopoles composants électroniques 92 802 Faire voir et comprendre cœur Autres industries 2 166 6 468 de nos Source : Statistique Canada : Répartition des dépenses intra-muros au titre de la recherche et développement (R-D), selon certaines industries, 2004 les secteurs de pointe Les 6 et 7 octobre ŘHPSORLVGLUHFWVHWLQGLUHFWV1 découvertes Colloque Technologies de la santé : de l’idée à l’in- ŘPlus de deux milliards de dollars injectés directement dans l’économie du Québec2. ! 3 novation ou comment réussir sa commercialisation Ř3UªVGHPLOOLRQVGHGROODUVLQMHFW«VGDQVODUHFKHUFKHHWOHG«YHORSSHPHQW . à NE PAS MANQUER DANS LA PRESSe Ř'HFHWWHVRPPHSOXVGHPLOOLRQVGHGROODUVGHVWLQ«VDX[XQLYHUVLW«V et hôpitaux3. Mars 2009 C’est à la mezzanine du marché Jean-Talon à Montréal que l’événement aura lieu. Environ ŘLe Québec attire près de 50 % des investissements en recherche pharmaceutique 150 participants sont attendus, tous représentants d’un secteur économique en très forte faits au pays3. Portrait sectoriel TIC 2009 croissance (9,2 % annuellement sur le plan mondial). Rappelons que l’expression Technolo- gies de la santé désigne l’ensemble des supports technologiques utilisés en santé, sauf les 13ULFHZDWHUKRXVH&RRSHUV 2Statistique Canada : Valeur ajoutée contribution estimée : fabrication des produits pharmaceutiques et de médicaments médicaments. et l’étude statistique annuelle de Px ' 35DSSRUWGX&RQVHLOGőH[DPHQGXSUL[GHVP«GLFDPHQWVEUHYHW«V &(30%  Cliniciens, académiciens, chercheurs et industriels sont invités à échanger sur les facteurs clés d’une commercialisation réussie. On discutera des rôles des intervenants de ce marché complexe : les entreprises, les établissements d’enseignement et de recherche, les sociétés de POUR PLUS D’INFORMATION valorisation, les gouvernements, les regroupements industriels et scientifiques. Les problèmes www.publicationstechnopoles.com Le chef de file en recherche génétique auxquels se heurtent les entrepreneurs, ainsi que leurs solutions potentielles, seront exposés et discutés à l’occasion de tables rondes et de présentations d’activités commerciales. B7==:3A : A>C <= [email protected] . 3 16 www.canadapharma.org B3 1-888-244-0388 poste 711

:3A >C0:71/B7==:3A 6 Reportage publicitaire PORTRAIT SECTORIEL ANNUEL SCIENCES DE LA VIE Automne 2008 PORTRAIT SECTORIEL ANNUEL SCIENCES DE LA VIE Automne 2008 Reportage publicitaire 7 Axcan : accélérer la croissance Sanofi-aventis : On veut élargir la pénétration mondiale bonnement en achetant produits ou entreprises. « Quand on est une à Laval pour rester société publique comme précédemment et qu’on engage les béné- La transaction qui a fait passer Axcan Pharma de Saint-Hilaire fices des actionnaires pour acquérir une entreprise, les actionnaires aux mains de la société financière internationale TPG Capital, veulent voir l’effet positif de l’acquisition sur les bénéfices futurs très c’est un peu comme la loterie : ça change pas le monde… vite. Quand on n’a qu’un actionnaire à convaincre comme maintenant, il 25 M$ investis depuis 2005 unités québécoises », assure Mme plus chaleureux. Nous avons agrandi selon les normes les plus exigeantes. M. Jérôme Silvestre, président de sanofi- sauf que… Le nouvel et unique actionnaire n’a pas l’intention Joëlle Sissmann, vice-présidente, les entrepôts pour y faciliter le travail. Rappelons qu’en 2008, pour la première aventis au Canada, à la table de Montréal y a de bonnes chances qu’il ne mette pas de pression à court terme. » En agrandissant ses bureaux et ses de modifier la stratégie générale de la pharma spécialisée… sauf que… Affaires publiques et Partenariats Quant à l’agrandissement de l’usine, fois, 50 % de la production lavalloise est InVivo. M. Silvestre est aussi membre du Finalement, Axcan va pouvoir regarnir sa cassette destinée entrepôts, en investissant dans son « Nous allons viser exactement les mêmes objectifs, mais sur des stratégiques, pour sanofi-aventis cela témoigne de la confiance soutenue destinée aux marchés mondiaux. conseil d’administration d’InVivo. aux frais de R. et D. Ainsi, disposant d’un accès plus aisé à de unité de production ultramoderne horizons temporels bien plus rapprochés » explique Frank Verwiel, Canada. « Notre usine lavalloise est de l’entreprise envers cette unité de nouveaux composés et à de nouveaux marchés, Axcan s’imposera de Laval, sanofi-aventis confirme la Cette unité produit des gels, des président d’Axcan Pharma. Puisque le nouveau papa adoptif vue comme performante et innovante, production. » plus rapidement. pérennité de sa présence québécoise. onguents et crèmes, des sirops, des a des réserves financières considérables, la société est donc en mesure deux qualités placées très haut dans Les mandats mondiaux confiés à l’unité injectables et des solides (comprimés « Qu’il soit très clair que les 25 M$ de réaliser rapidement ce qui lui aurait normalement pris plus de Rappelons que la transaction a reçu l’approbation finale de l’État l’échelle de valeurs de la compagnie. » de production de Laval exigent que les et capsules). investis ici par sanofi-aventis depuis temps. en février dernier. TPG Capital a payé 1,3 G$, soit 4 fois les ventes « Nous avons refait les bureaux parce méthodes de confinement des labos de les deux dernières années sont une Sanofi-aventis est impliqué dans le milieu annuelles d’Axcan, une prime de 28 % sur sa valeur en Bourse. que nous voulions donner à nos colla- microbiologie soient à la hauteur. D’où la « Nous allons pouvoir lancer nos nouveaux produits plus vite sur les preuve éclatante de la perception montréalais de la découverte de bien des borateurs un environnement plus clair, construction de « l’usine dans l’usine », marchés où nous sommes déjà présents (Amérique du Nord et Europe) D’ici quelques années, la société de Saint-Hilaire pourrait bien très positive que l’entreprise a de ses façons avec, par exemple, la présence de et entrer dans de nouveaux marchés (Asie et Pacifique, notamment). » refaire les manchettes des publications financières. Ce sera le jour où TPG Capital voudra matérialiser son profit sur son On va aussi pouvoir gonfler la réserve de nouveaux produits, soit en acquisition québécoise. D’après M. Verwiel, TPG le ferait soit en ven- acquérant des licences de développement ou de distribution, soit tout Frank Verwiel, président et chef de la direction dant Axcan soit en la ramenant en Bourse. d’Axcan Pharma Inc. QUELQUES GRANDES DATES POUR LES SCIENCES DE LA VIE QUÉBÉCOISES

1938 Fondation du premier centre de recherche médicale 1954 Création de l’Institut de cardiologie du Canada français, l’Institut de microbiologie et d’hygiène de de Montréal par le Dr . C’était à Montréal, par le médecin et microbiologiste . l’époque le premier centre hospitalier au À partir de 1975, l’Institut portera le nom de son fondateur. Canada à regrouper tous les services de 1969 Fondation du Laboratoire d’endocrinologie cardiologie sous un même toit. moléculaire, à l’Université Laval par le Dr Fernand 2000 Création de Génome Canada 1936 Établissement du Conseil de recherches 1983 Fondation à Montréal de l’Institut Labrie. Il s’agit à l’époque d’une première mondiale. et de Génome Québec, organismes médicales du Canada en tant que Comité associé 1952 Création du Département de de recherche en biotechnologie du Conseil subventionnaires qui financent des au Conseil national de recherches du Canada recherches cliniques de l’Hôtel-Dieu 1964 Création par le ministère de la Santé du national de recherches du Canada 1999 Création de l’INAF (Institut des nutraceutiques et initiatives majeures de recherche en (CNRC). de Montréal par le Dr . Conseil de recherches médicales du Québec, (IRB-CNRC). 1974 Fondation du Centre de Recherche des aliments fonctionnels) à l’Université Laval. génomique et protéomique. En 1986, le département deviendra maintenant devenu le Fonds de la recherche en santé du Québec ou FRSQ. en Infectiologie de l’Université Laval par le 1935 Fondation de l’Institut neurologique de Montréal par le l’Institut de recherches cliniques de Dr Michel G. Bergeron. 1985 Création du Centre neurochirurgien . Montréal. québécois de valorisation des biotechnologies (CQVB).

1925 Fondation à Montréal de la société 1933 L’endocrinologue Hans Selye 1960 Le neurologue André Barbeau parvient à relier la déficience en 1978 Merck Frosst obtient l’approbation du relaxant 2000 Le Dr Michel G. Bergeron, de l’Université Ayerst McKenna and Harrison Ltd (aujourd’hui commence ses travaux sur le syndrome 1994 L’entreprise montréalaise dopamine à la maladie de Parkinson. musculaire Flexeril, et de la solution ophtalmique Laval, développe 2 tests de diagnostic rapides Wyeth) et ouverture de son premier d’adaptation à l’Université McGill. Biochem Pharma met sur le marché le Timoptic pour le traitement du glaucome, tous deux permettant d’identifier l’ADN des microbes laboratoire de biologie canadien. Ses recherches le mèneront à élaborer la 1966 3TC, premier traitement efficace contre Le Dr B.K. Wasson de chez Merck Frosst mis au point dans ses laboratoires de Montréal. en moins d’une heure, au lieu des 48 heures théorie du stress. le sida. découvre BLOCADREN contre l’angine et habituelles. Ses tests sont actuellement 1941 Lancement du Prémarin par l’entreprise l’hypertension. 1929 Mise en marché par Ayerst, McKenna and commercialisés par la multinationale montréalaise Ayerst, McKenna and Harrison à 1979 Le Dr Fernand Labrie développe Harrison du premier concentré d’huile de foie américaine BD. 1910 Lancement par Charles E. Frosst & Cie du 222, la suite des travaux de J.B. Collip de l’Université le processus de la « CASTRATION de morue extraite de morues de Terre-Neuve. Il 1972 Le Dr Suren Sehgal découvre l’immuno- un produit fabriqué à partir de l’aspirine, qui restera McGill. Il s’agit d’une percée d’importance dans le CHIMIQUE », pour le traitement du cancer sera vendu sous le nom d’Alphamettes jusqu’à suppresseur Rapamune dans les laboratoires d’Ayerst, populaire près de 75 ans. traitement de la dysfonction ovarienne chez les de la prostate qui est depuis commercialisé 1998 Approbation du Singulair, un traitement l’arrivée des multivitamines. McKenna and Harrison (aujourd’hui Wyeth). Le médicament femmes postménopausées. au Canada par AstraZeneca et Abbott. oral de l’asthme développé dans les laboratoires s’avère très efficace dans la prévention du rejet lors de montréalais de Merck Frosst. transplantations rénales.

La recherche sur l’hépatite C les médicaments innovateurs qui entrent sur le progresse marché voient leur propriété intellectuelle jouir automatiquement d’une protection de huit ans L’unité de recherche en virologie de Boehringer au lieu des cinq ans précédemment protégés par Ingelheim de Laval vient d’achever des travaux Industrie Canada. 125 Boehringer de mise à niveau de 36 M$. On dispose de locaux plus vastes où on peut en toute sécurité travailler Quant à l’efficacité du groupe de chercheurs ans de Wyeth au sur le virus de l’hépatite C. On a aussi acquis les lavallois, deux de leurs découvertes récentes font instruments les plus avancés pour le criblage actuellement l’objet de travaux avancés sur à haut débit, une technique robotisée et informa- l’humain. Il s’agit de deux composés destinés à Canada en 3 dates tisée qui accélère la découverte des médicaments combattre l’hépatite C, infection chronique et grave Cette année, le géant pharmaceutique Wyeth célèbre ses 125 ans d’existence au Canada. Si vous Ingelheim expérimentaux. du foie qui touche 250 000 Canadiens. On teste à l’heure actuelle les deux composés découverts passez sur le boulevard Marcel Laurin dans l’arrondissement Saint-Laurent, vous remarquerez, posée « Que nous ayons obtenu de la maison mère allemande à Laval pour déterminer leur meilleur dosage et sur l’édifice, une bannière géante soulignant l’événement. Un siècle et quart digne de mention et qui un investissement de 36 M à Laval prouve deux vérifier qu’ils n’entraînent pas d’effets secondaires. appelle un bref retour en arrière. Voici donc résumées en trois dates, les grandes étapes de Wyeth au choses » avance le docteur Michael Cordingley, Canada. complète vice-président, directeur, R. et D. « D’abord, on Le travail sur l’hépatite C vise 3 enzymes propres reconnaît notre efficacité comme unité de décou- au virus de la maladie et absolument nécessaires débuts — C’est en 1883 que les frères Wyeth ouvrent à Montréal leurs toutes premières 1883, verte. Ensuite, on reconnaît la valeur de la grande à sa survie et à sa multiplication. Enrayer l’une ou installations internationales. Originaires de Philadelphie, ces pharmaciens de formation avaient à leur région montréalaise comme bassin de chercheurs l’autre de ces enzymes stopperait éventuellement actif des méthodes de fabrication éprouvées et modernes. Il faut dire qu’en cette fin de siècle régnait potentiels pour Boehringer. » l’infection ou au moins en maîtriserait la progres- toujours, dans la pharmacologie, un océan de remèdes miracles souvent vendus par des charlatans. ses nouveaux sion. On travaille aussi à Laval sur un autre ennemi Michael Cordingley soulignera aussi les amélio- Toutefois, déjà s’amorçait un vent de changement avec le développement des sciences et l’arrivée sur public, le rétrovirus du sida. le marché de médicaments fiables, très prisés des médecins. L’arrivée de Wyeth au Canada s’inscrit rations récentes dans les climats réglementaires dans ce mouvement de modernisation. québécois (politique du médicament) et canadien Le renforcement de l’unité de recherche de Laval (exclusivité de l’accès au marché garantie pour huit entraînera la création de quelques dizaines d’emplois 1943, croissance — C’est en 1943 que l’entreprise, qui s’appelait alors American Home Products labos ans). Dans ce dernier cas, depuis le début 2007, de chercheurs dans les prochaines années. Corporation, acheta la firme montréalaise Ayerst, McKenna and Harrison, Ltd. Cette acquisition permit d’assurer la production de masse du Prémarin (développé par Ayerst) et de la pénicilline, deux succès commerciaux qui allaient marquer le prélude d’une période de croissance et de découvertes continues.

1987, consolidation — L’année 1987 marque l’achèvement de la fusion des opérations des laboratoires Wyeth et Ayerst. La nouvelle entité portera le nom de Wyeth-Ayerst Laboratories jusqu’en 2002. Cette année-là, American Home Products, leur propriétaire, décide de recentrer ses activités sur les produits pharmaceutiques et adopte le nom de Wyeth.

Merck Frosst contribue à la santé du Québec

Au cours du dernier siècle, nous avons découvert quelques-uns des médicaments et des vaccins les plus marquants de notre époque.

En 2007, Merck Frosst a investi près de 110 millions de dollars en R&D au Canada. Plus de 300 chercheurs parmi les meilleurs du monde travaillent sans relâche au Centre de recherche thérapeutique Merck Frosst, l’un des plus grands centres de recherche biomédicale au Canada. Comprimés de sel de Kissingen artificiel, ancien médicament aux propriétés antiacides et laxatives, produit à Montréal et vendu par Wyeth au début du XXe siècle. La recette : chlorure de potassium, chlorure de sodium, sulfate de magnésium anhydre et bicarbonate de sodium.

Client Astra-Zeneca Version Livraison internet [email protected] Quotidien La Presse CC à - Format 10 col x 70 li # fax - Rep. - 1 Date - Parution - Position Publications Technopoles 8 Reportage publicitaire PORTRAIT SECTORIEL ANNUEL SCIENCES DE LA VIE Automne 2008 PORTRAIT SECTORIEL ANNUEL SCIENCES DE LA VIE Automne 2008 Reportage publicitaire 9 Crise du financement

Capital de risque, aux sociétés a reculé de près de 900 millions de dollars US, et le nombre de sociétés du secteur a diminué de 14 % par suite des signes inquiétants regroupements longtemps attendus. Il devient de plus en plus difficile d’attirer des investisseurs dans ce secteur. » Les derniers chiffres de Réseau Capital sur l’activité québécoise du marché du capital de risque ne mentent pas. Au deuxième trimestre de 2008, la somme totale de 68 millions de dollars a été investie, soit moins de la moitié des 153 millions pour Danger de disparition? la même période en 2007. L’activité a aussi régressé de 21 % Le plus inquiétant est qu’en l’absence d’un marché public par rapport aux trois mois précédents alors que 86 millions de dynamique, confiant et prêt à s’impliquer dans les sociétés dollars avaient été engagés. Quel revirement de situation, si de biotechnologie, le financement par capital de risque sera l’on pense à l’année dernière qui a vu le financement par capital limité à une poignée de sociétés fermées prospères. Tendances de risque dans le secteur privé canadien de la biotechnologie déjà bien palpables, puisqu’au cours du dernier trimestre de bondir de 72 %. l’année en cours, et les chiffres de Réseau Capital sont clairs sur ce point, sur les 32 entreprises (tous secteurs confondus) Selon Charles Cazabon, président de Réseau Capital et vice- ayant capturé des investissements au Québec, 25 sont des président, BDC – Capital de risque, « Le niveau d’activité fluctue sociétés en expansion, contre 7 se trouvant à des stades Les procédés de Wyeth ont bien évolué depuis les débuts héroïques. de trimestre en trimestre et d’année en année, mais les dernières précoces de développement. statistiques, au niveau des déboursements, de la levée de fonds des premiers six mois de l’investissement étranger et de l’investissement par stade de développement, ne sont guère en- Les pistes de solution courageantes. La baisse est attribuable en partie à l’incertitude Wyeth à Montréal aujourd’hui économique à laquelle fait face l’Amérique du Nord, mais remet Nombreuses et diverses sont les réponses envisageables. en question les capacités de l’industrie à se soutenir. » Certaines solutions visent à rendre fiscalement attrayant l’investissement dans le secteur, comme la création d’un Recherche clinique et production programme d’actions accréditives pour les sciences de la vie Aucun PAPE depuis 2005 (voir encadré). D’autres suggèrent des changements plus profonds. « Il faut adopter de nouveaux modèles d’affaire et Dans le monde, 80 % des gens qui participent à Le service d’approvisionnement pour essais montréalais, québécois et canadien. D’abord, miser beaucoup plus tôt sur la commercialisation. Par exemple, des études cliniques avancées, menées par la cliniques a vu le jour à Montréal en 1990, avec le milieu nous fournit des gens extrêmement À cela s’ajoute le repli de la capitalisation boursière. Le fléchisse- ment du cours de l’action de la plupart des sociétés décourage les trouver de nouveaux débouchés du côté des nutraceutiques et pharmaceutique Wyeth, reçoivent des composés une modeste brigade de 22 personnes. Quinze qualifiés, ce qui est essentiel pour obtenir des des cosmétiques en cas d’échec clinique, pour aller chercher produits à Montréal. Il s’agit soit d’études à moyen ans plus tard, ils étaient 150. Ces gens préparent données cliniques de qualité. Ensuite, le Canada investisseurs. Une torpeur qui explique l’absence totale de pre- miers appels publics à l’épargne (PAPE) au Québec depuis 2005. des liquidités, ne plus penser uniquement biopharmaceutique, terme sur les humains, dans le but de déterminer le des trousses cliniques expédiées dans 60 pays. regorge de scientifiques renommés. Ces gens car d’autres voies sont aussi possibles » suggère pour sa part dosage et l’innocuité des nouveaux médicaments En 2006, ils ont fabriqué 12 millions de doses de supervisent nos travaux et leur réputation mondiale Et c’est pareil pour l’ensemble du pays, car au Canada il y a eu un seul PAPE en 2007. M. Sylvain Boucher, associé du groupe M. Jean-Daniel Brisson, directeur, Groupe-conseil stratégie et (études dites de phase II), soit d’études décisives à médicaments expérimentaux divers. compte au moment où nous divulguons les performance, Raymond Chabot Grant Thornton. Finalement, long terme pour déterminer l’efficacité des nouveaux résultats. Finalement, la population québécoise, Marchés de croissance et en émergence du cabinet-conseil Ernst Ces nouveaux composés, on les teste aussi au & Young explique le phénomène. « Le secteur canadien de la une partie de la réponse pourrait aussi se trouver du côté d’un produits Wyeth (phase finale dite phase III). Canada bien sûr et c’est Wyeth Montréal qui relativement homogène comparée à d’autres, nous recentrage et de l’aide gouvernementale sur certains créneaux permet d’obtenir des résultats très spécifiques. » biotechnologie vit une véritable crise de financement. Sa capitali- « Nous produisons ici des composés visant des supervise ces essais canadiens. « Nous veillons sation boursière a chuté de 26 % en 2007, le financement destiné d’excellence bien identifiés. domaines aussi variés que la santé féminine, sur les études cliniques canadiennes depuis Afin d’optimiser ses données, le groupe montréalais les maladies infectieuses, les troubles inflam- 1989 », confirme M. Tiberi. « Depuis 2004, nos utilise régulièrement les analyses génomiques les matoires (comme la polyarthrite rhumatoïde) ou responsabilités se sont considérablement accrues plus avancées. Et on espère aussi uniformiser les neurologiques (Alzheimer ou dépression), l’oncologie puisque nous suivions 300 patients cette année- règles éthiques gouvernant les travaux cliniques ou l’hémophilie » énumère M. Jean-Jacques Tiberi, là, contre 1 300 aujourd’hui. » menés dans les hôpitaux universitaires. On croit vice-président et assistant directeur, recherche Il y a trois raisons au succès du groupe responsable qu’un seul comité éthique avec un seul ensemble Qu’est-ce qu’une clinique, Canada, chez Wyeth. de règles strictes remplacerait avantageusement M. John Wyeth, fondateur de des travaux cliniques, selon Jean-Jacques Tiberi. « Toutes les trois sont reliées à l’environnement les 12 comités actuellement en place pour les action accréditive? la John Wyeth & Brothers au 12 hôpitaux universitaires montréalais. 19e siècle Actuellement, uniquement certaines sociétés œuvrant dans les secteurs des mines et de l’énergie peuvent émettre des actions accréditives en vue de financer leurs activités d’exploration et projets d’aménagement. Il s’agit d’actions nouvellement émises ayant les attributs normalement associés à des actions ordinaires. Selon la Loi sur les impôts du Québec et en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu du Canada, le coût des actions accréditives est déductible à 100 % du revenu imposable. Comme les entreprises des sciences de la vie peinent souvent à réunir le capital destiné à leurs activités de recherche et développement, elles pourraient bénéficier d’un programme d’action accréditive, puisqu’elles sont très souvent en position Installations non imposable et qu’elles n’ont pas à déduire leurs frais de recherche et de développement.

La génomique au Québec de Candiac : L’expertise des chercheurs québécois ou comment renaitre fait le tour du monde. de ses cendres Charles River ouvre Depuis la création de Génome Québec Génome Québec a pour mission de renforcer le Souvenez-vous, en février 2007, comment l’annonce de la fermeture des installations de BMS en 2001, des investissements de plus de système d’innovation québécois en génomique. (Bristol-Myers Squibb) à Candiac causa un choc, voire une commotion, parmi la communauté 400 millions de dollars ont contribué d’affaires. À l’époque, on évaluait qu’une bonne centaine d’employés en seraient affectés. Le comble, à Sherbrooke au à accélérer la découverte de nouvelles c’est que cette nouvelle semblait faire mentir tous les chantres de l’« attractivité » montréalaise en QUELQUES POINTS FORTS DE 2007 applications : tests de dépistage, outils matière d’investissements. début 2009 thérapeutiques et diagnostiques, • Publication dans Nature d’une découverte scientifi que nouveaux procédés écologiques d’envergure qui a permis l’identifi cation de quatre gènes Mais voilà, 15 mois plus tard, rebondissement! En mai, des investisseurs privés et institutionnels d’ici pouvant expliquer jusqu’à 70 % l’hérédité du diabète de en agriculture et en foresterie. achetèrent ladite usine pour 24 millions de dollars. Si vous vous promenez le long de la 132, ce que type 2. Les travaux ont été menés par des équipes basées vous apercevrez à l’entrée du site, c’est le nom de Uman Pharma, une entreprise créée spécifique- Vocation mondiale pour principalement au Canada et en France – Rob Sladek, www.genomequebec.com Centre d’innovation Génome Québec et Université McGill. ment pour l’acquisition. la nouvelle unité • Fin du séquençage de huit souches épidémiques et non- épidémiques de la bactérie C. diffi cile. Cette réalisation, Quels sont les projets de la nouvelle direction? À quoi occupe-t-elle ses journées? Et quel destin D’ici quatre ou cinq mois, la nouvelle unité de gestion de modèles murins qui vise le développement de vaccins et d’outils diagnos- précliniques de Charles River commencera ses activités à Sherbrooke. Elle

Montréal attend les anciens employés de BMS? C’est avec beaucoup d’enthousiasme que le nouveau chef de University tiques, a été effectuée en collaboration avec le Fonds de des opérations, M. Sylvain Duvernay, anciennement à l’emploi de la multinationale indienne Stride emploiera au départ de 150 à 200 personnes et, si tout se passe comme

cardiologie la recherche en santé du Québec – Ken Dewar, Centre Arcolab, s’empresse de répondre. « Nous avons déjà réembauché une partie du personnel de BMS, prévu, ce nombre grimpera à 1 000 en quelques années. de Egan–McGill d’innovation Génome Québec et Université McGill. surtout des techniciens de laboratoire et des opérateurs de machines. Actuellement, nous comptons Owen Institut

: : Charles River est victime de son succès. « Notre unité montréalaise

Crédit Crédit • Grande première au Québec - Développement par les 30 employés et d’ici la fin de l’année, ce chiffre passera à 45, pour atteindre 70 en 2009. Depuis commençait à être à l’étroit dans son mobilier » admet Chris Perkin, Rob Sladek Ken Dewar Jean-Claude Tardif chercheurs de Génome Québec et d’Héma-Québec l’acquisition, nous adaptons l’usine à nos besoins, car nous ne ferons pas de recherche fondamentale président, Services précliniques, Canada. « Chaque fois que nos clients d’une plateforme unique de génotypage qui permet la ici et nous spécialiserons en oncologie. Les activités seront réorientées vers la fabrication de lots franchissent avec succès une étude clinique dans le développement de création d’un registre de 22 000 donneurs pour faciliter cliniques et commerciaux, ainsi que vers la distribution de produits stériles. Pour cette raison, nous nouveaux composés, cela se traduit par un recours accru à nos services. le dépistage de sang compatible – Dr Jean-Claude Tardif et nous préparons aussi à recevoir l’inspection de Santé Canada. Nous prévoyons obtenir notre licence L’unité de Montréal en était à tourner à pleine capacité. » Michael Phillips, Centre de pharmacogénomique Génome d’établissement vers la fin novembre et commencer à servir notre clientèle dès décembre. Nos clients Québec et Institut de cardiologie de Montréal. sont surtout des compagnies canadiennes de produits génériques et des biotechs, et même BMS est C’est que les compagnies pharmaceutiques, cherchant à rentabiliser leurs du nombre. » investissements en recherche et développement, ont pris l’habitude de • Le projet Arborea vise le développement d’outils innovateurs donner à contrat le travail de développement préclinique, celui qui précède Michael Phillips John MacKay Jean Bousquet pour mieux cibler et accélérer l’identifi cation d’arbres à haut et accompagne les études chez l’humain. Climat superbe pour Charles River potentiel quant aux qualités de leur bois, leur croissance et dont c’est précisément la spécialité. Les revenus trimestriels de l’entreprise leur adaptation aux changements climatiques. Par exemple, multinationale tournent autour de 350 M$ avec une croissance d’environ Montréal Sherbrooke

de à partir des gènes de l’épinette, les chercheurs ont bon de espoir de réduire à deux ou trois ans le cycle de sélection 15 %. La compagnie occupe la moitié du marché mondial des travaux des meilleurs sujets de reproduction, un processus qui précliniques. Lacasse–Université Dumont–Université requiert aujourd’hui entre 15 et 25 ans. Le projet Arborea Incapable de s’agrandir à Montréal, Charles River a choisi Sherbrooke dont Claude Robert : : contribuera de façon concrète au développement durable le Centre de recherche clinique, affilié à la Faculté de médecine, emploie Crédit Crédit des forêts – John MacKay et Jean Bousquet, Université Laval. Sherif Abou Elela Rafick-Pierre Sékaly 90 chercheurs. « C’est une grande joie pour nous d’être à Sherbrooke », • Publication dans Cancer Research - Découverte par des s’exclame Chris Perkin. « Nous y avons trouvé des experts en immunologie, chercheurs de la plateforme de RNomique Génome Québec une Faculté de médecine et de sciences de la santé fourmillant de scienti- et Université de Sherbrooke d’une nouvelle méthode fiques compétents et enthousiastes, un campus magnifique. La ville et sa Génome Québec basée sur l’étude de l’ARN pour diagnostiquer le cancer région nous offrent une qualité de vie superbe. » vous invite à de l’ovaire. Cette découverte mènera à une meilleure son 2e symposium évaluation des traitements du cancer de l’ovaire et à une qui se tiendra application de cette méthode diagnostique à d’autres à Montréal les cancers – Sherif Abou Elela, plateforme de RNomique 5 et 6 novembre. Génome Québec et Université de Sherbrooke. • Publication dans Nature Medecine - Percée majeure dans le domaine du VIH : des chercheurs de Montréal identifi ent www.pharmacogenomicsnow.com une protéine qui protège contre les maladies qui attaquent le système immunitaire. Une étape cruciale dans le dévelop- pement d’un vaccin contre le VIH – Rafi ck-Pierre Sékaly, Université de Montréal.

Si l’année 2007 a été aussi prolifi que, imaginez l’avenir.

Les fonds investis par Génome Québec proviennent du ministère du Développement économique, de l’innovation et de l’Exportation du Québec, de Génome Canada et de partenaires privés. Le Campus sciences de la vie de l’Université de Sherbrooke.

CYAN MAGENTA YELLOW BLACK ODETTE LALONDE 205025 10 Reportage publicitaire PORTRAIT SECTORIEL ANNUEL SCIENCES DE LA VIE Automne 2008 PORTRAIT SECTORIEL ANNUEL SCIENCES DE LA VIE Automne 2008 Reportage publicitaire 11 Genizon : 31 M$ pour explorer Assurances médicaments le syndrome métabolique canadiennes : Résidents La population fondatrice du Québec avantagés

Si une personne de votre parenté devraient y aller de leurs propres sous caments (CCCEM) avait recommandé aux Le PCEM remet son dossier au Comité Le Québec décidait quant à lui de du Québec mise à souffre de la maladie d’Alzheimer et pour se soigner. Ce qui s’appelle assurances provinciales d’en rembourser consultatif canadien d’expertise sur rembourser 77,8 % des médicaments que son neurologue lui a rédigé une échanger un mal de tête pour un 22. Le Québec, qui se passe des avis du les médicaments. Ce dernier étudie de l’échantillon. contribution ordonnance pour le médicament autre. CCCEM, en rembourse 28. le dossier et en arrive à ses propres Pourquoi ces disparités? Le code appelé soit Ebixa soit Namenda, L’assurance médicaments québé- conclusions, souvent différentes de génétique des Ontariens, quoiqu’en Pire que toutes les Katrinas pour la dévastation bution. Nous allons fournir les échantillons géné- souhaitez à votre parent coise, sans être prodigue, reste celles du PCEM. C’est le CCCEM qui disent certains humoristes, ne peut Système de santé à 10 vitesses mortelle causée, c’est une constellation de signes tiques qui, analysés, vont répondre aux questions d’habiter le Québec la plus généreuse de tous les recommande ensuite aux assurances différer à ce point de celui des Québécois. pathologiques qui toucherait le quart des Américains. des spécialistes. plans provinciaux et territoriaux Le système de santé canadien, si tant provinciales de rembourser ou non le Autre exemple, celui-là fourni par est qu’on puisse parler d’une telle chose nouveau produit. Ça s’appelle le syndrome métabolique et c’est une « Quand on fait des études sur les gènes des de remboursement des la revue Provincial Reimbursement dès qu’il s’agit de médicaments, est un combinaison de conditions physiologiques qui ne populations, on se livre fondamentalement à des médicaments sous Et celles-ci de se plier aux recom- Advisor. Sur 78 médicaments en revue, pardonne pas : diabète, obésité, cholestérol élevé et ordonnances. Selon objet d’une complexité qui déroute. mandations du CCCEM? Ne soyez pas le CCCEM, au 31 décembre 2007, hypertension. une étude faite Considérons d’abord que la biotech ou simplistes! Nous sommes au Canada! en recommandait 52,6 % pour la pharma qui veut vendre un nouveau Jusqu’ici on ne connaît bien cet ouragan que pour par la firme de D’abord, le Québec ne participant pas remboursement. Au 30 avril 2008, le produit au Canada doit d’abord se livrer en avoir constaté les dégâts, chaque année plus c o n s u l t a n t s au Programme commun d'évaluation des Québec avait décidé d’en rembourser s p é c i a l i s é s à la longue et coûteuse série d’études médicaments (PCEM), il a mis sur pied son 56,4 %, l’Île-du-Prince-Édouard 23 % et Nous allons ontarienne cliniques requises par Santé Canada. propre système d’évaluation. Quant aux le Manitoba 30 %. Et en moyenne, sur le Études menées pour notre bien : on autres provinces, elles font somme toute lot, les assureurs provinciaux n’avaient doit savoir si le nouveau composé est à leur tête et suivent très différemment encore rendu aucune décision dans fournir les échantillons efficace et sans danger. les recommandations du CCCEM, comme 15,7 % des cas à la fin avril. génétiques qui, Si le nouveau produit satisfait le montre le tableau suivant. Faut-il rappeler que ce sont les patients aux critères de Santé Canada, % de médicaments recommandés par le qui attendent ces décisions et qui vivent il reçoit une autorisation de CCCEM et remboursés par les provinces dans le monde disparate et déroutant analysés, vont mise en marché. Cela ne signifie • Île-du-Prince-Édouard : 30,6 % du système canadien d’assurances nullement qu’il soit remboursé par médicaments à dix vitesses? répondre aux questions les agences provinciales d’assurances • Manitoba : 41,7 % et de jouir médicaments. Il devra pour cela • Ontario : 47,2 % de son assurance franchir trois étapes d’examen des spécialistes. supplémentaires. • Terre-Neuve : 50 % médicaments. Auquel cas votre parent verra son ordonnance rembour- • Nouvelle-Écosse : 52,8 % Wyatt Health D’abord il va passer sous la loupe du sée par notre régime provincial. Dans Management et Programme commun d'évaluation des • Ex æquo : Nouveau-Brunswick, tout autre province canadienne, non. médicaments (PCEM). En vertu de Colombie-Britannique, Alberta et comparaisons : qu’ont les gènes des personnes dévoilée au milieu de Même chose pour la drogue Relpax/ septembre 2008, sur un échantil- critères médicaux et économiques, le Saskatchewan : 55,6 % atteintes qui diffère des personnes en santé? » Les laboratoires de Genizon : aire ouverte et travail d’équipe. PCEM prépare un dossier. Et l’expédie explique John Hooper, président de Genizon. « Si Relert pour soigner les cas graves de lon de 36 nouveaux médicaments soumis Source : Wyatt Health Management migraine. Les migraineux québécois pour remboursement par les autorités ensuite aux provinces qui prennent on travaille sur une population fortement métissée, du biologiste moléculaire se conjoignent avec celles des combinaisons génétiques sont présentes leurs décisions? Moins de fougue que comme c’est le cas aujourd’hui presque partout feront bien de ne pas déménager canadiennes, le Comité consultatif du statisticien informatique de haut vol. chez eux. Ainsi, on n’administre que les composés ailleurs au pays, car dans ce cas ils canadien d’expertise sur les médi- diable! Nous sommes au Canada! dans le monde, on trouve un brassage de gènes correspondant à la condition précise des patients. » graves. Genizon, une société d’études géné- sans doute bénéfique pour les gens, mais très Les cartes génétiques résultantes montreront tiques de Montréal, veut savoir comment se forme dérangeant pour le scientifique. C’est comme du de quelles différentes façons se forme l’ouragan. On l’a dit à la Une de ce cahier, les pharmaceu- l’ouragan, quels gènes sont à sa source, quelles bruit, “du statique” dans la transmission. La popu- Disposant du modus operandi du criminel, on tiques et les États veulent raffermir l’efficacité sont précisément les interactions les plus fines lation québécoise francophone étant quelque peu espère enrayer son action de deux manières : de leurs interventions thérapeutiques, pour des entre ces gènes et pourquoi le risque mortel s’en plus homogène, le niveau de bruit est plus bas. » « D’abord, développer des composés pharma- motifs humanitaires autant qu’économiques. Les trouve augmenté. Car le syndrome métabolique ceutiques qui bloquent vraiment une ou plu- avancées de Genizon vont dans ce sens. Un psychologue au Temple de la renommée La cueillette des données va bon train et il s’agira entraîne cardiopathies et décès. sieurs voies du syndrome métabolique, explique ensuite d’analyser ces tonnes de données pour John Hooper. Ensuite, tester génétiquement les Le Temple de la renommée médicale canadienne portillon se ferme, c’est-à-dire que la transmission La population québécoise, qui fête son quatrième repérer les interactions génétiques même les plus gens malades avant de leur administrer des mé- dévoilait hier les noms des six lauréats de l’inves- des influx nerveux vers le cerveau est interrompue. SPL829_Face_LaPresse_FR.qxd 25/08/08 16:48 Page 1 siècle en terre américaine, va être mise à contri- discrètes. À cette phase du travail, les connaissances dicaments expérimentaux, pour savoir lesquelles titure 2009. Le Montréalais sera D’autre part, si le cerveau veut en savoir davantage intronisé aux côtés de cinq compatriotes, tous des sur ce qui se passe dans l’organisme, il peut ouvrir le portillon et laisser passer l’information. Ainsi, la douleur n’est pas une simple question de stimuli et de réponses (p. ex. lorsqu’on se coupe le doigt, En cent ans, on ressent une douleur). Au contraire, elle démon- Ouverture du tre que d’autres données sensorielles, ainsi que le visage du Canada les émotions traitées par notre cerveau, influent directement sur notre expérience de la douleur. a changé.

Complexe des Par ailleurs en 1975, le Dr Melzack a publié le Questionnaire sur la douleur de McGill, qui demeure aujourd’hui l’instrument d’évaluation sciences de la vie à de la douleur le plus utilisé au monde. Fruit de la théorie novatrice du portillon, cet outil clinique est Dr Ronald Melzack. très largement utilisé pour évaluer l’intensité de la douleur ressentie par les patients. l’Université McGill sommités également; la biophysicienne Sylvia Fedoruk, le bien connu et regretté ; Montréal accueillera l’édition 2009 l’immunologue et biologiste moléculaire Tak Mak; Le 19 septembre dernier, l’Université McGill vie et le pavillon de recherche sur le cancer, en Pour la première fois, c’est à Montréal qu’aura lieu la le neurologue Charles Tator et finalement l’endo- cérémonie d’intronisation. Les lauréats seront hono- inaugurait son très moderne Complexe des plus du pavillon McIntyre des sciences médicales crinologue . sciences de la vie, projet de plusieurs millions de et du pavillon Stewart des sciences biologiques rés le 29 avril prochain à l’hôtel Hilton Bonaventure. Rappelons que le Temple de la renommée médicale dollars. Son but avoué est d’accélérer le processus qui existaient déjà tous les deux. Ses instal- La douleur du Dr Ronald Melzack permettant de transformer les découvertes en lations accueilleront 60 chercheurs et plus de canadienne est la seule entité nationale vouée à la traitements et médicaments. L’établissement 2 500 scientifiques, techniciens, étudiants des Professeur de psychologie attaché à l’Université reconnaissance des héros de la médecine et des stimulera la recherche interdisciplinaire en cycles supérieurs et stagiaires postdoctoraux. McGill, le Dr Melzack est coauteur d’un ouvrage soins de santé au Canada. Mme Janet Tuft, directrice réunissant sous un même toit certains des Les cerveaux travailleront dans un environnement publié en 1965 et qui devait révolutionner les idées de l’organisme, précise « Nous avons choisi Montréal scientifiques les plus talentueux au monde. favorable, où ils pourront lutter contre tout le sur la douleur. La théorie du portillon démontre cette année pour souligner plus particulièrement spectre des pathologies actuelles, du diabète à la qu’un mécanisme neural dans la moelle épinière la contribution de l’ensemble de nos lauréats Le gouvernement du Québec, la Fondation fibrose kystique, en passant par la tuberculose et agit comme un portillon. Les signaux provenant québécois. » canadienne pour l’innovation, ainsi que les le cancer. des zones lésées subissent une modulation dans donateurs privés Francesco Bellini, et le couple la moelle épinière. C’est aussi simple que cela, l’at- Plus d’information sur les lauréats et le processus Rosalind et Morris Goodman sont les bailleurs de Parmi les impacts économiques prévisibles du tention du sujet peut ouvrir ou fermer le portillon. de mise en candidature est disponible à l’adresse Nous aussi. fonds derrière cet ambitieux projet d’infrastructure. Complexe, mentionnons la création d’emplois Si l’organisme est en train de faire autre chose, le suivante : www.cdnmedhall.org. Pour couvrir les frais de construction et pour la communauté scientifique, ainsi que des d’équipement, McGill a reçu un financement de investissements futurs dans l’industrie québécoise plus de 41 millions de dollars du gouvernement du de la biotechnologie en émergence. Il s’agit sans Québec et de plus de 27 millions de dollars de la contredit d’une autre initiative qui confirmera la Fondation canadienne pour l’innovation. position de la ville de Montréal en tant que pôle de recherche biomédicale de grande envergure au Le Complexe englobe donc deux nouveaux édifices : Depuis la fondation de notre entreprise au Canada il y a près de 100 ans, le pavillon Francesco Bellini des sciences de la Canada et dans le reste du monde. notre pays a changé de visage, et les besoins des Canadiens en matière de santé ont évolué. Nous avons conçu des techniques et des produits novateurs qui ont changé la vie des diabétiques et ont contribué à réduire la mortalité cardiovasculaire, ainsi qu’à éradiquer des maladies telles que la Portrait sectoriel variole, la polio et la diphtérie, permettant ainsi d’augmenter l’espérance de au Canada vie des Canadiens. Aujourd’hui, les 2 200 employés de notre division Sciences de la vie 2008 Spécialisés dans pharmaceutique de Laval et de notre division vaccins de Toronto ont recours 1883-2008 à des méthodes et à des technologies révolutionnaires pour permettre de roduction Les Publications Technopoles trouver des remèdes et des traitements aux maladies qui constituent les Pwww.publicationstechnopoles.com les sciences de l'avis principaux problèmes de santé actuels. Une chose n’a pas changé : notre à n o i engagement à offrir des médicaments et des vaccins essentiels et novateurs u a v s édaction Guy Paquin et Isabelle Roy qui permettent d’améliorer la santé et la qualité de vie des patients. Pour une r s ir ans u raison simple : la santé est essentielle pour tous les Canadiens. l pl R

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Quand on compare les régimes d’assurance et ses totales en santé allant à l’achat de composés il sort directement de nos poches à nous, exacte- de remboursement des médicaments à travers médicamenteux. Un montant équivalant à 17,7 % ment comme c’est le cas du Maine à l’Oregon. le monde, deux grands modèles se démarquent : de notre budget santé sert à payer nos pilules, on- L’étude Wyatt a mesuré les choses d’une autre façon le nord-américain et l’européen. Et quand on guents, injections, etc. Nous ne sommes dépassés et c’est encore la même réponse qui apparaît à regarde notre social-démocratie médicamenteuse ici que par l’Espagne, l’Italie et le Japon. l’issue de l’exercice : oui, nous, Canadiens, sommes canadienne de près, elle vous a un petit air yankee fort loin du modèle social-démocrate européen en étonnant. Spécifions que toutes les données rapportées soins de santé, du moins dès qu’il s’agit des médica- Comme tous les pays riches, nous consacrons une dans le présent texte proviennent d’un rapport ments. Voyons cela. bonne part de notre produit intérieur brut (PIB) rendu public au milieu septembre 2008 par En prenant comme base 36 médicaments parmi les à notre santé et de ces dépenses en santé, une la firme de consultants ontarienne Wyatt Health derniers soumis aux pays de l’OCDE pour approba- bonne part va aux médicaments. Là-dessus, nulle Management. Le rapport s’intitule 2008 Wyatt tion et effectivement approuvés pour mise en marché originalité canadienne. Health International Comparison et fut l’objet par les autorités réglementaires (Santé Canada, la En 2005, 9,8 % de notre PIB allait à la santé. Sur d’une subvention par Rx&D, Les Compagnies de Food and Drug Administration, etc.), combien sont- les 30 pays de l’OCDE (31 si on compte l’Écosse, ce recherche pharmaceutiques du Canada. ils effectivement à être recommandés pour rembour- que fait l’étude qui a recueilli les données citées sement par les États? Dans la majorité des provinces canadiennes, c’est autour de 50 %. Ça ressemble Qui paie vos pilules? au modèle australien (58 %) mais très peu au Donc, jusque-là, nulle stridente originalité cana- modèle européen où huit pays (Royaume-Uni, France, dienne. C’est la provenance des sous qui paient Allemagne, Suisse, Norvège, Espagne, Portugal les médicaments qui révèle que le Canada s’aligne et Danemark) remboursent tous plus de 90 % des bien davantage sur le modèle américain que 36 médicaments approuvés pour commercialisation! [...] quand on regarde sur le modèle européen. De nos dépenses to- La comparaison ne peut se faire avec les États-Unis tales en médicaments, 45,6 % sont parties des où il n’y a pas de régime « universel » d’assurance poches publiques, de l’État. Si vous trouvez que médicaments. notre social-démocratie c’est beaucoup, soyez couverts de honte du haut S’il vous faut de l’originalité canadienne, jusques en bas. C’est que vous ignorez la compa- nous vous offrons le cas du Québec, tranchant médicamenteuse raison européenne qu’illustre le tableau ci-joint. résolument avec les autres provinces et qui Tableau : part des dépenses en médicaments approuve le remboursement de 77,8 % des canadienne de près, provenant de l’État 36 médicaments servant d’échantillon. Et dire que ce bon M. Trudeau ne croyait pas à l’existence de elle vous a un petit air • Royaume-Uni : 90 % « disparités régionales » au Canada! Qu’on lise • Norvège : 85 % le texte suivant pour s’éclairer sur les disparités régionales pharmaceutiques canadiennes. yankee étonnant. • Allemagne : 82 % • Suisse : 79 % • Ex æquo : France, Italie, Espagne, Suède : 70 % • Canada : 45.6 % ici) cela nous met en 10e position. C’est très honorable quoique nous soyons clairement • États-Unis : 40 % derrière l’Écosse, les États-Unis, la Suisse, la On le voit, deux modèles s’opposent et le système France et l’Allemagne. canadien est franchement et sans conteste du Au Canada, 1,7 % du PIB est consacré à l’achat bord nord-américain de l’Atlantique pharmaceu- tique. L’État providence canadien proclame avoir de médicaments. Cela nous place au 11e rang des pays de l’OCDE. Là, nous nous comparons tout à un système de soins de santé public mais il est fait à des pays vivant sous le modèle européen surtout privé dès qu’il s’agit des produits phar- comme l’Italie ou la France. Nous sommes même maceutiques. Nos assurances personnelles paient dans le peloton de tête des pays riches en ce qui pour 35 % de nos achats de pilules (c’est 41 % aux concerne une autre mesure, la fraction des dépen- États-Unis). Et le 20 % qui reste? Pas compliqué, Nouvelle vie au Technoparc Montréal

Mandat élargi Ancien directeur des projets économiques au MDEIE, le nouveau président-directeur général de Technoparc Montréal, monsieur Mario Monette, entend étendre son rôle bien au-delà de la brique et du mortier. Logique de croissance oblige, sa zone d’intervention n’est plus restreinte aux limites du parc industriel. Par l’intermédiaire de son bras immobilier, la Société immobilière technologique de Montréal (SITM), son action s’étendra désormais à l’ensemble du territoire de la ville de Montréal. Précisons que la SITM offre des solutions avant- gardistes aux projets d’infrastructures et qu’elle se spécialise dans la construction et la gestion d’immeubles pour les entreprises technologiques. L’équipe du Technoparc quant à elle s’assure, en suscitant les collaborations, que chacune des solutions proposées par la SITM devienne un levier économique permettant l’épanouissement M. Mario Monette, président-directeur des grappes technologiques, comme celle des général du Technoparc Montréal sciences de la vie. Bouleversement majeur à Saint-Laurent pour le Technoparc Montréal qui, il n’y a pas si longtemps, Plus près des milieux institutionnels portait encore le nom de son arrondissement. Une Pour ce faire, une approche consensuelle est pri- transformation qui s’amorçait dès 2007 avec l’em- vilégiée. « Technoparc Montréal souhaite travailler bauche d’un nouveau PDG, et qui s’est poursuivie par en partenariat avec le milieu institutionnel, devenir l’arrivée plus récente d’une toute nouvelle équipe. beaucoup plus actif auprès de cette clientèle. Aussi, Au total 80 % des effectifs ont été remplacés. nous collaborons de très près avec Montréal InVivo, C’est madame Lidia Divry, vice-présidente, Déve- la grappe des sciences de la vie de Montréal », loppement des affaires, qui s’occupera spécifique- explique monsieur Mario Monette. Et quoi de ment des sciences de la vie. L’organisme regroupe, mieux pour inaugurer un nouveau mandat qu’une entre autres, plus de 15 entreprises du secteur, nouvelle entente! C’est ainsi qu’au printemps comme AstraZeneca et MethylGene, pour n’en citer dernier, on annonçait la signature d’un partenariat que deux. Ces compagnies emploient 700 employés stratégique avec le Centre hospitalier de l’Université dont 80 % se consacrent à la recherche et au déve- de Montréal (CHUM) et le Technopôle Ville-Marie loppement. Rappelons que le Technoparc Montréal (TVM) pour la réalisation du volet immobilier du est le plus vaste parc de R. et D. du Canada. nouveau Quartier de la santé au pourtour du futur CHUM. Toutefois, comme on est encore loin d’un consensus quant à l’emplacement du futur Nouveau nom, nouvelle image CHUM, le TVM tentera peut-être de développer un Faire de Montréal le plus grand pôle scientifique campus de santé publique dont le pivot pourrait et technologique au Canada, voilà le mot d’ordre, être la nouvelle École de santé publique de rien de moins. Et c’est justement pour témoigner l’Université de Montréal. « Bien entendu, nous de cet engagement que depuis février dernier, serons du projet Campus de santé publique si l’appellation Technoparc Saint-Laurent a été celui-ci se réalise. Malheureusement pour l’instant, abandonnée pour celle mieux ciblée de Techno- beaucoup d’incertitude subsiste et bien des plans parc Montréal. « Nous sommes présentement en demeurent sur la glace, mais cette situation ne pleine refonte de l’image corporative. D’ici la fin de relève pas de nous », s’empresse de préciser l’année, notre nouveau site Internet et nos autres M. Monette. outils de promotion seront terminés et disponi- Qu’à cela ne tienne, puisque d’autres projets bles », explique madame Nancy Carignan, direc- porteurs sont au programme. Par exemple, d’ici le trice des Affaires publiques et Communications au deuxième trimestre de 2009, une zone réservée au Technoparc. développement durable devrait être inaugurée.