Les matinales d’Essoyes

Une partie de campagne exceptionnelle 15 juillet – 15 août

“Essoyes, le pays natal de ma mère et de Gabrielle, est un village resté assez pur. Pour moi, il n’existe pas de village comparable dans le monde entier. J’y ai vécu les plus belles années de mon enfance. Venant de , l’enchantement commençait quinze kilomètres avant…”

Jean Renoir, Pierre Auguste Renoir, mon père.

Depuis 1993, Bernard Pharisien – lui aussi né à Essoyes, ancien élève de l’école du village – cherche, trouve, écrit, publie, entretient des relations avec des historiens de l’art, du cinéma et du théâtre qui s’intéressent tout particulièrement aux Renoir. En 2009, Anne Distel, Conservateur général du patrimoine honoraire préface en ces termes l’un de ses ouvrages : Quand Renoir vint paysanner en Champagne :

“Bernard Pharisien a su renouer le fil d’une narration commencée par avec l’aide de sa chère Gabrielle1. Essoyes est aussi son village et sa famille est alliée à celles de Gabrielle et d’Aline2. Depuis de longues années déjà, il est celui qu’on interroge lorsqu’il s’agit d’éclaircir un point encore obscur des séjours de Renoir à Essoyes. Sa connaissance intime et irremplaçable des lieux et des gens, alliée à sa patience et à son goût pour l’érudition appliquée à l’histoire locale, a largement contribué, à travers ses publications, à mieux faire connaître ce milieu champenois que le peintre, limousin d’origine, parisien dès l’enfance, avait finalement adopté. L’ouvrage qu’il nous propose aujourd’hui documente surtout pour la première fois l’acquisition de la maison de Renoir à Essoyes tout en nous remémorant le contexte familial du peintre, confirmant définitivement un point jusqu’ici incertain de la chronologie de l’artiste. Que Bernard Pharisien soit remercié de ses minutieuses recherches, de son enthousiasme communicatif qui aident tous ceux qui aiment Renoir à le mieux comprendre.”

Comme chaque année depuis 1999, Bernard Pharisien propose à celles et ceux qui souhaitent découvrir une partie du riche patrimoine d’Essoyes, des visites matinales, pouvant se prolonger l'après-midi, par d'autres activités dans la nature environnante ou au sein même du village (à l’espace et à l’atelier Renoir, dans les galeries des artistes locaux tant à Essoyes qu’à Verpillières, par exemple.)

du 15 juillet au 15 août inclus départ à 10 heures 30 devant l’église pour une promenade apéritive originale (durée : environ 2 heures)

On trouvera ci-après une liste non exhaustive des personnages cités au fil du parcours qui peut varier en fonction des conditions atmosphériques, des demandes particulières de l'auditoire... mais aussi de l'inspiration du conteur.

Bernard Pharisien intègre dans son propos les résultats des recherches qu'il mène depuis plusieurs années. En fin de parcours, il se fait un plaisir de dédicacer ses livres dont plusieurs sont référencés dans des articles ou des ouvrages consacrés à Pierre Auguste, Jean ou , tant en France qu’à l’étranger.

Les matinales d’Essoyes demeurent gratuites, comme les années passées.

Des promenades sur mesure – et à la carte – peuvent être organisées sur commande en dehors de la période allant du 15 juillet au 15 août inclus (téléphoner au 01 64 37 24 89 – répondeur.)

1 Gabrielle Slade – née Renard – est la grand-tante de Bernard Pharisien. 2 La mère d’ – épouse de Renoir – repose avec sa fille dans le cimetière d’Essoyes. Il s’agit de Thérèse Émilie Maire, sœur de Claude Victor Maire lequel est l’arrière-grand-père de Bernard Pharisien.

Quelques célébrités d’Essoyes (Liste non exhaustive d'hommes et de femmes plus ou moins illustres ayant vécu à Essoyes aux IXXème et XXème siècles)

Pierre Auguste Renoir (1841–1919) : né à Limoges, l’un des fondateurs du mouvement impressionniste. Après un premier long séjour à Essoyes en 1888, il y acquiert une maison en 1896, réalisant ainsi le grand rêve d’Aline, son épouse. Il lui en coûte alors 4000 francs : le prix d’un de ses beaux tableaux de l’époque.

Aline Charigot (1859–1915) : originaire d’Essoyes, elle rencontre Renoir à Paris et pose pour lui. En 1885, elle accouche de Pierre, leur premier enfant. Ils se marient en 1890. Naissent ensuite Jean et Claude.

Pierre Renoir (1885–1952) : l’aîné des trois frères. Titulaire de trois prix de conservatoire, artiste dramatique, ami, confident et collaborateur de Louis Jouvet durant vingt-cinq ans. Premier interprète du rôle de Siegfried, il contribue notamment à la création de la plupart des pièces du répertoire de Giraudoux3.

Jean Renoir (1894–1979) : frère cadet de Pierre qu’il admire. Célèbre cinéaste du 20ème siècle, il est aussi scénariste, romancier, auteur de théâtre, parolier… et acteur (par exemple Octave dans La règle du jeu.)

Claude Renoir – dit Coco – (1901–1969) : né à Essoyes. Le moins illustre des enfants du peintre est sans doute celui qui a le plus posé pour son père. Entre autres activités, il exerce celle de céramiste.

Claude Renoir – junior – (1913–1993) : fils de Pierre et de l’actrice Véra Sergine. Son oncle Jean l’attire sur les plateaux de tournages. L’assistant polyvalent s’affirme rapidement être un brillant chef opérateur.

Louis Morel (1887–1975) : issu d’une famille de vignerons d’Essoyes. Statuaire, il occupe durant plus de soixante ans un atelier à La ruche, une cité d’artistes fondée à par Alfred Boucher. Il est, avec Richard Guino, un des praticiens de Renoir. Trois de ses œuvres sont visibles dans son village natal.

Gabrielle Slade née Renard – dite Gabrielle – (1878–1959) : employée de maison chez les Renoir à la naissance de Jean (1894.) Elle y reste durant vingt ans et devient l’un des plus grands modèles du peintre.

Renée Jolivet (1885–1973) : fille de la sage-femme du village. Embauchée comme bonne d’enfant pour veiller sur le jeune Coco, elle pose pour Renoir (de 1901 à 1903) puis, après 1915, pour Guino, son praticien.

Julienne Duban (1904–2002) : née à Essoyes, ruelle du guichet. En 1913, Renoir réalise un portrait de la fillette. Mis en vente à Paris en 2005, il est volé à l’étalage lors de son exposition ; il demeure porté disparu.

Marie-Louise Petit, née Goyard (1866–1926) : native de Grancey-sur-Ource. Nommée familièrement La grande Louise, elle exerce ses talents de cuisinière chez les Renoir. Elle veille aussi sur l’artiste auprès duquel elle joue discrètement le rôle de garde-malade. Elle demeure à son service jusqu’à sa mort.

Auguste Hériot (1826–1879) : né à Essoyes quatre ans avant son frère Olympe, il est un des fondateurs des Grands Magasins du Louvre à Paris. Ce génie du commerce sert de modèle à Zola pour construire le personnage d’Octave Mouret, héros de deux de ses romans : Pot-Bouille et Au Bonheur des Dames.

Olympe Hériot (1833–1899) : commandant de cavalerie en 1879, il hérite de la fortune d’Auguste. Il crée alors, à La Boissière, près de Rambouillet, une école militaire enfantine qui porte son nom. En 1890, il fait bâtir le “château” d’Essoyes, son village, dont il est élu maire en 1892. On se doit de citer ses enfants : Auguste II, Olympe II et Virginie Hériot, cette dernière étant considérée comme la plus grande navigatrice du 20ème siècle (médaille d’or de yachting aux Jeux Olympiques d’Amsterdam en 19284.)

Auguste Pétel (1846–1915) : prêtre, érudit estimable et estimé, membre de la Société Académique de l’Aube. On lui doit notamment une histoire d’Essoyes en deux volumes5.

Isidore-Marie Peyret (1879–1962) : artiste peintre né à Orthez. Admirateur de Renoir, il achète une maison à Essoyes où il séjourne jusqu’à sa mort. Il repose dans le même cimetière que son idole.

Victor Charigot (1836–1898) : père d'Aline, grand-père de Jean, aventurier. Il est le personnage central d'un des livres que Bernard Pharisien a écrit avec Pierre Chartrand6, Victor Charigot, son grand-père.

3 Bernard Pharisien est l’auteur de l’unique biographie de Pierre Renoir (Némont – 2003.) 4 L'histoire de cette illustre famille originaire d'Essoyes est détaillée dans L'exceptionnelle Famille Hériot. 5 Le premier volume est réédité à l'initiative des Éditions du Cadratin implantées à Essoyes. 6 Enseignant québécois honoraire, Pierre Chartrand est décédé en juin 2009.