Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général | Samedi 25 septembre Samedi 25 septembre Brussels Philharmonic | Michel Tabachnik | Torsten Kerl Torsten Kerl |

Dans le cadre du cycle Prophéties, messianisme Du 22 septembre au 5 octobre Michel Tabachnik |

Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,

à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr Brussels Philharmonic Cycle Prophéties, messianisme

Des survivances de l’antique sibylle au Messie de Haendel, de la légende islandaise de l’Edda au Parsifal de Wagner, la musique accompagne les prophéties en tout genre.

Jordi Savall et ses musiciens réinterprètent le Chant de la Sibylle, prophétesse de la Grèce antique, qui, à l’aube du christianisme, fut revisité par les Pères de l’Église, notamment saint Augustin. L’une des branches de cette antique tradition tant de fois ressuscitée passa par la péninsule Ibérique : le Chant de la Sibylle it partie du cérémonial des cathédrales espagnoles aux XVe et XVIe siècles.

Haendel composa en 1741 son oratorio le plus célèbre, le monumental Messie. Cette vaste fresque qui retrace la vie du Christ est une véritable peinture sonore, où l’orchestre tremble littéralement lorsque Dieu ébranle le monde, où la Nativité est une pastorale à la Corelli, tandis que la majesté de la fugue traduit l’idée d’éternité dans l’Hallelujah.

Benjamin Bagby et les musiciens de Sequentia, quant à eux, ressuscitent la légende islandaise de l’Edda consignée dans un manuscrit du XIIIe siècle, le Codex Regius. L’Edda a fasciné les romantiques allemands : les frères Grimm l’ont traduite et publiée, en a tiré sa Tétralogie. La reconstitution proposée par l’ensemble Sequentia s’ouvre sur les « prophéties de la voyante », relatant dans un long poème ses visions de l’histoire et du destin du monde, jusqu’à l’apocalypse inale.

Ce sont également des idées messianiques qui ont présidé à la conception du Poème de l’extase (1907) de Scriabine, qui suit un programme rédigé par le compositeur lui-même : « Je vous appelle à la vie, forces mystérieuses, noyées dans les profondeurs obscures de l’esprit créateur… » Une prophétie, dans l’opéra Parsifal (1882) de Wagner, prédit que seul « un innocent au cœur pur » pourra reconquérir la sainte Lance, perdue par Amfortas lorsqu’il succomba au charme d’une femme. Et cet innocent, ce sera Parsifal lui-même, le héros éponyme.

Dirigée par Berlioz lui-même, L’Enfance du Christ fut donnée pour la première fois à en décembre 1854. Cette « trilogie sacrée » remporta un grand succès, avec son archaïsme délibéré, ses modes anciens et ses pages instrumentales transparentes. La partition est pleine de pressentiments et de prémonitions.

L’Ensemble intercontemporain interprète Mappe, création du jeune compositeur allemand Johannes Boris Borowski. Le titre de cette œuvre renvoie à un récit de l’écrivain autrichien Adalbert Stifter (1805-1868), admiré notamment par Nietzsche et Thomas Mann : il s’agit de Die Mappe meines Urgrossvaters, « le carton de mon arrière-grand-père ». Lorsque ledit carton est ouvert, le journal qu’il contient sera lu longtemps après sa rédaction. L’après-coup, le retard dans l’avènement de ce qui était pourtant écrit, c’est au fond le temps même de la prophétie. Et ce concert de l’Ensemble intercontemporain, avec une autre création de Michael Jarrell, vient en quelque sorte rappeler que l’avenir est à lire dans ce qui est déjà là.

2 DU 22 SEPTEMBRE AU 5 OCTOBRE

MERCREDI 22 SEPTEMBRE – 20H SAMEDI 25 SEPTEMBRE – 20H MARDI 5 OCTOBRE – 20H

Le Chant de la Sibylle Richard Wagner Johannes Boris Borowski Majorque – Valence (1400-1560) Lohengrin (extraits) Mappe (commande de l’Ensemble La Walkyrie (extraits) intercontemporain, création) Hespèrion XXI Le Crépuscule des dieux (extraits) Hanspeter Kyburz La Capella Reial de Catalunya Parsifal (extraits) Concerto pour piano et ensemble Jordi Savall, direction Alexandre Scriabine Michael Jarrell Montserrat Figueras, soprano Poème de l’extase Œuvre nouvelle (commande de l’Ensemble intercontemporain et Brussels Philharmonic du Festival, avec le soutien JEUDI 23 SEPTEMBRE – 20H Michel Tabachnik, direction de la Fondation Artephila, création Torsten Kerl, ténor française) Georg Friedrich Haendel Le Messie Ensemble intercontemporain MARDI 28 SEPTEMBRE – 20H Susanna Mälkki, direction The Sixteen SALLE PLEYEL Hidéki Nagano, piano Orchestra of The Sixteen Harry Christophers, direction Hector Berlioz Rosemary Joshua, soprano L’Enfance du Christ Catherine Wyn-Rogers, mezzo-soprano Ensemble Orchestral de Paris James Gilchrist, ténor Accentus David Wilson-Johnson, basse Maîtrise de Paris* Laurence Equilbey, direction Vasselina Kasarova, mezzo-soprano VENDREDI 24 SEPTEMBRE – 20H Paul Groves, ténor Matthew Brook, baryton L’Edda, la malédiction de l’or du Rhin Laurent Naouri, baryton-basse Patrick Marco, chef de chœur* Sequentia Benjamin Bagby, chant, harpe et direction Agnethe Christensen, chant, percussions Lena Susanne Norin, chant Elizabeth Gaver, vièle Norbert Rodenkirchen, lûte, harpe

3 SAMEDI 25 SEPTEMBRE – 20H Salle des concerts

Richard Wagner Parsifal : Prélude de l’acte I Lohengrin : « In fernem Land » (acte III) Lohengrin : Prélude de l’acte III Parsifal : « Amfortas! Die Wunde! » (acte II) Parsifal : « Nur eine Wafe taugt » (acte III) Le Crépuscule des Dieux : Voyage de Siegfried sur le Rhin (acte I) La Walkyrie : « Winterstürme » (acte I) entracte

Alexandre Scriabine Poème de l’extase

Brussels Philharmonic Michel Tabachnik, direction Torsten Kerl, ténor

Coproduction Cité de la musique, Brussels Philharmonic.

Fin du concert vers 21h35.

4 Wagner et Scriabine partageaient le même désir d’un art dédaignant les vils soucis du divertissement et de la séduction : quelle horreur que cette « jolie musique » nourrie d’une « bonhomie lasque et lâche qui détourne égoïstement ses regards de la vue des soufrances humaines environnantes, pour se louer un ciel privé dans l’azur du Grand Tout » (Wagner, L’Œuvre d’art de l’avenir) ! Visant au contraire à toucher au cœur de l’humain et du divin, à transformer profondément leur public, les deux hommes n’eurent de cesse de construire un Tout musico- mystique qui, chez l’un, trouva son parachèvement avec Parsifal et, chez l’autre, devait aboutir au Mystère, ce projet grandiose que la mort empêcha Scriabine de mener à bien.

Richard Wagner (1813-1883) Parsifal

Composition : 1877 (livret), 1877-1882 (musique). Création : Bayreuth, le 26 juillet 1882, sous la direction de Hermann Levi.

Lohengrin

Composition : 1845 (livret), 1846-1848 (musique). Création : Théâtre Grand-Ducal de Weimar, le 28 août 1850, sous la direction de Franz Liszt.

Le Crépuscule des dieux

Composition : dès 1849 (livret), 1869-1874 (musique). Création : Bayreuth, le 17 août 1876, sous la direction de Hans Richter.

La Walkyrie

Composition : 1851-1853 (livret), 1854-1856 (musique). Création : Munich, le 26 juin 1870, sous la direction de Franz Wüllner.

En une sorte de miroir jouant des ressources de la mise en abîme, l’œuvre wagnérienne, qui se présente elle-même comme prophétie, regorge de igures d’envoyés plus ou moins mystérieux ; ainsi Lohengrin ou Parsifal, par qui la salvation (déinitive ou malheureusement seulement provisoire…) arrive. Dans cet univers où le mythe, qu’il soit païen ou chrétien, tient la première place, plusieurs objets se trouvent investis d’un rôle de symbole. Trois d’entre eux forment ainsi le il conducteur du voyage que proposent les musiciens du Brussels Philharmonic et leur chef dans le monde wagnérien.

Parmi ces objets, le Graal tient une place particulière ; emblème de la chrétienté médiévale, but par excellence des quêtes chevaleresques, il est l’incarnation du mystère du christianisme. Chez

5 Wagner, il réunit malgré un fossé temporel de plus de trente ans Lohengrin, le dernier de ses opéras romantiques (créé en 1850), et Parsifal, le « festival scénique sacré » donné pour la première fois en 1882. Et pour cause : les deux héros sont apparentés, Lohengrin étant le ils de Parsifal, « le roi du Graal ». Ainsi, le récit où Lohengrin, qui avait fait promettre à Elsa de Brabant de ne jamais l’interroger sur son nom ni sur ses origines, est forcé de se révéler à sa femme, au roi Henri et aux Brabançons, est traditionnellement surnommé le « récit du Graal », ou « Gralserzählung ». Point nodal de l’opéra entier, cette histoire des origines, d’abord contée d’une voix caressante, puis plus majestueuse, retrouve l’atmosphère du prélude du premier acte, avec ses harmonies ensorcelantes et son scintillement d’« éther vaporeux qui s’étend » (Liszt). C’est évidemment le même thème qui irrigue les deux pages, celui du Graal, avec sa quarte ascendante, sur fond de violons divisés à l’extrême dans l’aigu et de vents (piccolos, lûtes, hautbois) enveloppants. Le contraste est fort avec la page brillante qui ouvrait ce même troisième acte, fermement ancrée dans le monde humain et ses réjouissances nuptiales (le mariage d’Elsa et de Lohengrin vient d’avoir lieu), à grand renforts de violons énergiques et de cuivres conquérants.

Au contraire, le prélude de Parsifal retrouvera les mêmes accents recueillis, si ce n’est hypnotiques, arrachant à Nietzsche des paroles d’intense admiration : « Prélude de Parsifal, le plus grand bienfait qu’il m’ait été accordé depuis longtemps. La puissance et la rigueur du sentiment, indescriptible. Je ne connais rien qui saisisse le christianisme à une telle profondeur et qui porte si âprement à la compassion. Totalement sublime et ému – aucun peintre n’a su rendre comme Wagner une vision aussi indescriptiblement mélancolique et tendre. » (1887) Trois motifs, centraux dans l’œuvre, s’y suivent : celui de la Cène, irisé et très tendre, celui du Graal, irrésistiblement ascendant, et celui de la Foi, aux couleurs conquérantes de cuivres. Le leitmotiv de la Cène réapparaît en iligrane dans la seconde moitié du solo passionné de Parsifal « Amfortas! Die Wunde! » à la in du deuxième acte : après le baiser de Kundry (dont on entend le motif en fusées descendantes durant toute la première partie), le héros, touché par la compassion, quitte sa condition d’adolescent naïf pour endosser le rôle de chevalier servant du Graal, capable de sauver les chevaliers de Montsalvat et de guérir Amfortas de la blessure que lui a causée la lance sacrée. C’est grâce à celle-ci même que Parsifal, dans la dernière scène, « Nur eine Wafe taugt », apporte à Amfortas (dont de doux violoncelles et cors rappellent la Soufrance, avec son proil descendant et son triolet constitutif) l’apaisement et à tous la rédemption. Cette cérémonie inale du Graal (dont on entend résonner le motif dès les premières notes) répond sur le mode radieux à celle du premier acte, marquée par le manque et la douleur. Les leitmotive s’entremêlent et se répondent pour achever l’opéra dans une double communion rêvée : celle de la communauté du Graal et celle du public, assistant au « festival sacré » dans l’ombre du Festspielhaus bayreuthien.

L’on quitte les rives de la chrétienté pour aborder celles de la mythologie germano-nordique, à l’œuvre dans L’Anneau du Nibelung, auquel Wagner consacra une bonne part de ses eforts entre Lohengrin et Parsifal. Embarquons d’abord avec Siegfried sur les eaux du Rhin : cet intermède symphonique fait partie des pièces orchestrales les plus connues et les plus jouées de Wagner. Il fait la transition entre le prologue et le premier acte de la troisième (et dernière) journée de la tétralogie, Le Crépuscule des dieux. Siegfried fait ses adieux à Brünnhilde, à laquelle il s’est uni à

6 la in de l’opéra précédent, et part à l’aventure. On apprendra plus tard qu’il signe ainsi sa perte, et par là celle de Brünnhilde mais aussi, indirectement, celle du Walhalla – qui était cependant condamné depuis bien longtemps… – tout entier. Souvent mû par une joyeuse énergie (motifs de l’Appel de Siegfried, du Feu, de la Résolution d’aimer…), le morceau s’achève cependant dans des teintes sombres où l’on reconnaît notamment le thème de Hagen, le bâtard malfaisant, le « demi-gnome enfanté par l’envie » (Thomas Mann) qui ourdira la machination contre Siegfried.

Retour dans le temps ensuite : le père (Siegmund) remplace le ils (Siegfried), et c’est l’épée qui vient répondre au Graal et à la lance de Lohengrin et Parsifal. Elle est le déclencheur de la passion et de la (re)connaissance de Sieglinde et de son frère Siegmund, qui chante avec une émotion intense le « Winterstürme-Lied », aussi appelé Hymne au printemps. De forme ABA’, le passage, de plus en plus extatique, se fonde sur deux motifs principaux : celui du Regard d’amour, apparu dans la première scène du même acte lorsque Sieglinde ofre à boire à l’étranger épuisé qui dit pour le moment s’appeler Wehwalt (voué au malheur), pour la partie centrale, et celui du Printemps, énoncé dès les premières mesures par Siegmund. Peu après, ce dernier arrache l’épée du frêne où Wotan, son père, l’avait plantée ; mais Notung, dont le nom charrie l’idée de malheur (Not), ne lui portera pas bonheur. Elle sera en efet détruite par Wotan, et le jumeau incestueux, préigurant l’assassinat de Siegfried par Hagen, tombera sous les coups de Hunding, l’époux de Sieglinde. Il faudra un Siegfried, plus libre, pour la reforger, et briser la lance du dieu, à la in de l’opéra suivant : la modernité met à mal la tradition, le ils se libère du père.

Angèle Leroy

Alexandre Scriabine (1872-1915) Poème de l’extase op. 54

Composition : 1904-1907. Création : le 14 mars 1907 à New York sous la direction de Modest Altschuler. Efectif : 1 piccolo, 3 lûtes, 3 hautbois, 1 cor anglais, 3 clarinettes, 1 clarinette basse, 3 bassons, 1 contrebasson – 8 cors, 5 trompettes, 3 trombones – timbales, grosse caisse, cymbales, tam-tam, triangle, carillon, célesta – 2 harpes – cordes. Durée : environ 20 minutes.

« De nouveau, je suis emporté par une vague de créativité. J’en perds le soule, mais oh, quelle joie ! » Isolé mais visionnaire, Alexandre Scriabine considère que sa création personnelle tend la main à la Création divine et universelle. Il est un peu facile d’ironiser sur les diverses inluences philosophiques qu’il a amalgamées, et qui étaient très au goût du jour, Schopenhauer, Fichte, Nietzsche, l’hindouisme, la théosophie, etc., mais il a su les vivre en artiste, en y croyant intensément ; sa relation à l’univers est si palpable, si foncièrement érotisée dans son mysticisme même, qu’il y atteint une sorte de suprême innocence. Scriabine cherche la convergence de toutes nos perceptions, le ravissement de nos cinq sens, dans le but d’ouvrir le sixième. Novateur,

7 il crée des accords singuliers, qui empilent des intervalles inhabituels, des quartes par exemple, avec une tension exaltante : ainsi s’exprime, dans le domaine harmonique, son désir éperdu de simultanéité.

Le Poème de l’extase est peut-être l’ouvrage d’orchestre le plus convaincant de ce compositeur- prophète. D’une seule coulée comme les poèmes symphoniques de Liszt, il déploie toutes les ressources du grand efectif in de siècle. À l’origine, l’œuvre était précédée d’un poème en vers, le Poème orgiaque, d’une dizaine de pages, qui décrit les émerveillements mais aussi les soufrances de l’Esprit : nous rappellerons ici ou là quelques élans de ce texte (il n’est pas cité sur la partition).

L’ambitieux Poème de l’extase peut s’apparenter à une large forme sonate. Une première partie étale une grande nappe de musique ruisselante, une perpétuelle vibration de motifs difus et de timbres qui clignotent. « Versant des lots d’espérance / De nouveau illuminé / L’Esprit brûle de l’ardeur de vivre ». Cela commence par une sorte d’éveil, très impressionniste dans sa facture ; puis un passage de type scherzando, indiqué allegro volando, donne libre cours à une magie proche de Rimski-Korsakov (lequel tenait quand même Scriabine pour un fou vraisemblable) : « Des relets brillants / d’une lumière magique / illuminent l’Univers ». Peu après, les seuls motifs vraiment individualisés apparaissent, un appel de trompette, au proil conquérant, et les soupirs du violon solo : on dirait deux visages du désir, celui qui entreprend et celui qui se languit. Mais c’est surtout le leitmotiv de trompette qui va être réitéré au long de l’ouvrage, comme une « conscience du moi » traversant le frémissement cosmique : « l’Esprit qui joue, l’Esprit qui désire, l’Esprit tout puissant, créant tout en rêvant… ».

Soudain, allegro dramatico, l’électricité des orages vient troubler cette éclosion spirituelle : « Rythmes menaçants et sombres pressentiments / Envahissent brutalement ce monde charmant / […] Des gueules de monstres afreux s’entrouvrent ». Le resserrement des motifs, qui apparente ce passage à un développement, la noirceur des cuivres, la confusion voulue rappellent beaucoup certains tohu-bohus de Richard Strauss ; le glockenspiel maintient ses notes mystiques dans ce fracas, « Les éclairs de la volonté divine sillonnent le ciel ». Une sorte de réexposition ramène le lottement initial, l’allegro volando, une autre bataille et l’airmation du motif de trompette. Vers la in, ce motif principal, transiguré, « s’éclate » au sein d’un monstrueux carillon, version géante de ce goût, si eicace, que manifestent tant de compositeurs russes pour les efets campanaires. La coda, qui reprend le motif avec une ampleur mélodique émouvante, parvient à faire retentir l’accord inal de do majeur comme l’événement le plus phénoménal qui soit.

Isabelle Werck

8 Lohengrin : « In fernem Land »

Lohengrin In fernem Land, unnahbar euren Schritten, Dans un pays lointain, inaccessible à vos pas, liegt eine Burg, die Montsalvat genannt; Se trouve un château nommé Montsalvat ; ein lichter Tempel stehet dort inmitten, Un temple lumineux se dresse en son milieu, so kostbar, als auf Erden nichts bekannt; On ne connaît au monde rien de plus précieux ; drin ein Gefäss von wundertät’gem Segen À l’intérieur, un calice merveilleux wird dort als höchstes Heiligtum bewacht: Est gardé comme l’objet le plus sacré : es ward, dass sein der Menschen reinste plegen, Il fut, pour que les plus purs en prennent soin, herab von einer Engelschar gebracht; Apporté par une armée d’anges ; alljährlich naht vom Himmel eine Taube, Chaque année, une colombe vient du ciel um neu zu stärken seine Wunderkraft: Pour redonner force à son pouvoir miraculeux : es heisst der Gral, und selig reinster Glaube Il s’appelle le Graal, et répand la foi la plus pure erteilt durch ihn sich seiner Ritterschaft. Sur ses chevaliers. Wer nun dem Gral zu dienen ist erkoren, Celui qui est élu pour servir le Graal, den rüstet er mit überirdischer Macht; Ce dernier l’arme de pouvoirs surnaturels ; an dem ist jedes Bösen Trug verloren, Toute tromperie est absente de lui, wenn ihn er sieht, weicht dem des Todes Nacht. Lorsqu’il le voit, la nuit de la mort cède en lui. Selbst wer von ihm in ferne Land entsendet, Même celui qu’il envoie dans un pays lointain zum Streiter für der Tugend Recht ernannt, Pour y défendre le droit de la vertu, dem wird nicht seine heil’ge Kraft entwendet, Sa force sacrée ne lui est pas ôtée bleibt als sein Ritter dort er unerkannt; S’il n’est pas identiié comme son chevalier ; so hehrer Art doch ist des Grales Segen, Le Graal est si sublime que enthüllt – muss er des Laien Auge liehn; S’il est dévoilé, il doit fuir le profane ; des Ritters drum sollt Zweifel ihr nicht hegen, C’est pourquoi vous ne devez pas nourrir de doutes envers le chevalier. erkennt ihr ihn, – dann muss er von euch ziehn. – Si vous le reconnaissez, il doit vous quitter. Nun hört, wie ich verbotner Frage lohne! Écoutez désormais comment je récompense la question interdite : Vom Gral ward ich zu euch daher gesandt: J’ai été envoyé vers vous par le Graal : mein Vater Parzival trägt seine Krone, Mon père Parsifal en porte la couronne, sein Ritter ich – bin Lohengrin genannt. Et moi, son chevalier, je me nomme Lohengrin.

9 Parsifal : « Amfortas! Die Wunde! »

Parsifal Amfortas!... Amfortas !... Die Wunde! Die Wunde! La blessure ! La blessure ! Sie brennt in meinem Herzen! Elle brûle dans mon cœur ! Oh! Klage! Klage! Ô plainte, plainte ! Furchtbare Klage ! Terrible plainte ! Aus tiefstem Herzen schreit sie mir auf. Elle crie depuis les profondeurs de mon cœur. Oh! Oh! Oh ! Oh ! Elender! Le plus misérable ! Jammervollster! Le plus pitoyable ! Die Wunde sah ich bluten, J’ai vu la blessure saigner, nun blutet sie in mir! Désormais elle saigne en moi ! Hier – hier! Ici… Ici ! Nein! Nein! Nicht die Wunde ist es. Non, non ! Ce n’est pas la blessure. Fliesse ihr Blut in Strömen dahin! Son sang coule en torrents ! Hier! Hier, im Herzen der Brand! Ici ! Ici dans mon cœur, le feu ! Das Sehnen, das furchtbare Sehnen, Le désir, le terrible désir das alle Sinne mir fasst und zwingt! Qui grandit et s’empare de tous mes sens ! Oh! Qual der Liebe! Ô tourment de l’amour ! Wie alles schauert, bebt und zuckt – Comme tout frémit, tremble et tressaille in sündigem Verlangen! Dans le désir coupable !

Es starrt der Blick dumpf auf das Heilgefäss: Le regard éteint ixe le calice sacré ; das heil‘ge Blut erglüht: Le sang sacré rougeoie : Erlösungswonne, göttlich mild, Le délice de la rédemption, divinement doux, durchzittert weithin alle Seelen. Frémit dans toutes les âmes. Nur hier – im Herzen will die Qual nicht weichen. Mais ici, dans mon cœur, le supplice ne s’arrêtera pas. Des Heilands Klage da vernehm‘ ich, J’entends la plainte du Sauveur, die Klage, ach! die Klage La plainte, ah ! La plainte um das entweihte Heiligtum: Depuis son sanctuaire profané : „Erlöse, rette mich « Rachète-moi, sauve-moi aus schuldbeleckten Händen!“ Des mains souillées par le péché ! » So rief die Gottesklage Ainsi la plainte divine s’élevait furchtbar laut mir in die Seele. Avec une terrible clarté dans mon âme. Und ich... der Tor... der Feige, Et moi… l’idiot… le lâche, zu wilden Knabentaten loh ich hin!... Je me suis sauvé vers des aventures puériles ! Erlöser! Heiland! Herr der Huld! Rédempteur ! Sauveur ! Seigneur de grâce ! Wie büss‘ ich Sünder meine Schuld? Comment puis-je, moi le pécheur, expier ma faute ?

10 Parsifal : « Nur eine Wafe taugt »

Parsifal Nur eine Wafe taugt: Une seule arme en est capable : die Wunde schliesst La blessure que la lance a causée, der Speer nur, der sie schlug. Elle seule peut la guérir.

Sei heil, entsündigt und entsühnt! Soit guéri, absous et racheté ! Denn ich verwalte nun dein Amt. Car je me charge désormais de ta tâche. Gesegnet sei dein Leiden, Soit bénie ta soufrance, das Mitleids höchste Kraft Qui a conféré à l’idiot peureux und reinsten Wissens Macht La force de la pitié dem zagen Toren gab. Et la puissance du savoir le plus pur !

Den heil‘gen Speer, – La lance sacrée, ich bring‘ ihn euch zurück! Je vous la rapporte !

Oh! Welchen Wunders höchstes Glück! Ô immense joie de ce miracle ! Der deine Wunde durfte schliessen, L’arme qui a pu guérir ta blessure, ihm seh‘ ich heil‘ges Blut entliessen Je la vois saigner d’un sang sacré in Sehnsucht nach dem verwandten Quelle, Aspirant à la source parente der dort liesst in des Grales Welle... Qui s’écoule au sein du Graal. Nicht soll der mehr verschlossen sein: – Que jamais plus il ne soit caché : Enthüllet den Gral, – Öfnet den Schrein! Dévoilez le Graal, ouvrez le reliquaire !

La Walkyrie : « Winterstürme

Siegmund Winterstürme wichen L’âpre hiver a fui dem Wonnemond, Le printemps vainqueur, in mildem Lichte D’un doux éclat leuchtet der Lenz; Rayonne l’Avril ; auf lauen Lüften Dans l’air limpide, lind und lieblich, Vol suave, Wunder webend Ses prodiges er sich wiegt; Sont bercés ; über Wald und Auen Aux bois, aux plaines, weht sein Atem, Vont ses soules, weit geöfnet Larges ouverts lacht sein Aug‘. Son œil sourit : Aus sel‘ger Vöglein Sange Des chants d’oiseaux résonnent

11 süss er tönt, Frais et purs, holdeste Düfte L’air exhale haucht er aus: Un doux parfum ; seinem warmen Blut entblühen De son sang brûlant jaillissent wonnige Blumen, Des leurs joyeuses, Keim und Spross Germe et tige entspriesst seiner Kraft. Éclatent du sol. Mit zarter Wafen Zier Le charme fort d’Avril bezwingt er die Welt; Soumet l’univers ; Winter und Sturm wichen Vents et frimas, tout der starken Wehr: – Reconnaît son pouvoir : Wohl musste den tapf‘ren Streichen Son soule vaillant renverse die strenge Türe auch weichen, A la in la porte orgueilleuse die trotzig und starr Qui nous retenait, uns – trennte von ihm. – Nous – loin de lui ! – Zu seiner Schwester Jusqu’à sa sœur schwang er sich her; Son vol a volé ; die Liebe lockte den Lenz: L’Amour attire l’Avril ; in unsrem Busen Au fond des cœurs barg sie sich tief; L’Amour se cachait ; nun lacht sie selig dem Licht. Heureuse elle rit vers le jour. Die bräutliche Schwester La sœur iancée befreite der Bruder; Est sauvée par son frère ; zertrümmert liegt, L’obstacle ancien was sie getrennt; S’écroule en débris ; jauchzend grüsst sich Couple joyeux, das junge Paar: Ils se sont reconnus : vereint sind Liebe und Lenz! Unie est l’Amour à l’Avril !

12 Torsten Kerl travaillé auprès d’artistes comme réputation internationale au cours de Lauréat de plusieurs concours et Daniel Barenboim, Wolfgang Brendel, la saison 2009/2010. Michel Tabachnik bourses de promotion – en 2000, il a Renato Bruson, Agnes Baltsa, Semyon a étudié le piano, la composition et remporté un Grammy Award dans la Bychkov, Riccardo Chailly, Sir Colin la direction d’orchestre à Genève. catégorie « meilleur enregistrement Davis, Willy Decker, Plácido Domingo, Ses études à peine terminées, il a d’opéra de l’année », le jeune ténor Dieter Dorn, Edita Gruberova, Leopold bénéicié des précieux conseils de héroïque allemand Torsten Kerl est Hager, Thomas Hampson, Christopher grands chefs d’orchestre tels Igor très demandé dans son répertoire. Hogwood, Marek Janowski, Harry Markevitch, Ses engagements le mènent Kupfer, James Levine, Fabio Luisi, et . Il a été pendant régulièrement sur les grandes scènes Waltraud Meier, Zubin Mehta, Ingo quatre ans chef d’orchestre assistant d’opéra et les salles de concerts de Metzmacher, Kent Nagano, Seiji de Pierre Boulez, principalement Vienne (Staatsoper, Musikverein, Ozawa, David Pountney, Ruggiero auprès du BBC Symphony Orchestra Konzerthaus, Volksoper), New York Raimondi, Donald Runnicles, Kurt à Londres. Cette collaboration l’a (Metropolitan Opera), Milan (Scala), Rydl, Matti Salminen, Giuseppe fortement rapproché de la musique Berlin (Deutsche Oper, Komische Sinopoli, Christian Thielemann, contemporaine. Il a ainsi dirigé de Oper, Philharmonie, Konzerthaus), Violeta Urmana, Marcello Viotti, nombreuses premières mondiales, London (Covent Garden, London Deborah Voigt, Wolfgang Wagner, en particulier des oeuvres de Iannis Symphony Orchestra), Dresde Bernd Weikl, Simone Young ou encore Xenakis, qui le considérait comme son (Semperoper), Hambourg (Opéra, Mara Zampieri. Il est également interprète favori. Michel Tabachnik Musikhalle), Munich (Staatsoper), reconnu en tant que hautboïste solo a été le chef d’orchestre titulaire (Opéra des Pays-Bas, (il a débuté son parcours musical de l’Orchestre de la Fondation Concertgebouw), Bruxelles (Monnaie), comme musicien d’orchestre Gulbenkian à Lisbonne, de l’Orchestre Barcelone (Liceu), Paris (Théâtre et instrumentaliste soliste). Philharmonique de Lorraine et de du Châtelet, Opéra Bastille, Salle l’Ensemble intercontemporain à Pleyel), Florence (Mai Musical), Rome Michel Tabachnik Paris. Des collaborations avec les (Accademia di Santa Cecilia), Oslo Depuis la saison 2008/2009, Michel Berliner Philharmoniker, l’Orchestre (Den Norske Opera, Konzerthalle), Tabachnik joue un rôle déterminant du Concertgebouw d’Amsterdam, Zurich (Tonhalle), Lucerne comme chef d’orchestre titulaire l’Orchestre de la NHK de Tokyo, (Kulturzentrum), Genève (Victoria et directeur artistique du Brussels l’ et des festivals Hall), Cologne (Opéra, Philharmonie), Philharmonic – the Orchestra comme ceux de Lucerne, Salzbourg, Gênes (Teatro Carlo Felice), Marseille of Flanders. Son propos est de Aix-en-Provence et bien d’autres (Opéra), Anvers (Opéra des Flandres), combiner de manière créative viennent enrichir son parcours. Lyon (Opéra National) et Tokyo et accessible au public le grand Dans le domaine de l’opéra, il a (Nouveau Théâtre National). Il est répertoire et la musique du XXe dirigé les orchestres des opéras de régulièrement invité par les festivals siècle et, ainsi, de réduire le fossé qui Paris, Genève, Zurich, Copenhague, internationaux d’opéra et de concert sépare le spectateur de la musique Lisbonne, Rome, Montréal et Gênes. dont le Festival de Bayreuth (1996- contemporaine. Avec un rendez-vous Il a été chef d’orchestre invité de la 2000), le Festival de Schwetzingen ixe au Concertgebouw d’Amsterdam, Compagnie d’Opéra Canadienne à (1999), le Festival de Salzbourg (2002 une résidence à la Cité de la musique Toronto, où il a notamment dirigé et 2004), le Festival d’Édimbourg et des tournées en Chine et à des représentations de Lohengrin, (2003), le Festival de Glyndebourne Salzbourg, le Brussels Philharmonic Madame Butterly, Carmen et The (2006) et le Festival Smetana en – the Orchestra of Flanders et son Rake’s Progress. En septembre 2005, Tchéquie (2007). Torsten Kerl a chef d’orchestre ont conirmé leur Michel Tabachnik est devenu chef

13 d’orchestre titulaire du Noord l’année » par le Centro Internazionale De Bijloke, Kursaal d’Ostende) Nederlands Orkest. Son inluence d’Arte e di Cultura à Rome. comme dans les principaux centres sur le NNO a été perceptible dès culturels (Louvain, Hasselt, Roulers, le début de la saison : la présence Brussels Philharmonic– Turnhout). Michel Tabachnik, chef de ce chef d’orchestre suisse de the Orchestra of Flanders de choeur et directeur musical, renommée mondiale a été saluée Le Brussels Philharmonic – est depuis 2008/2009 un élément par la critique. Durant la saison the Orchestra of Flanders est un clé du Brussels Philharmonic – the 2004/2005, Michel Tabachnik a dirigé orchestre symphonique fondé en Orchestra of Flanders. Il combine le la Philharmonie de Prague lors d’une 1935 sous l’égide de la radiodifusion répertoire majeur pour orchestre à la tournée à la Cité de la musique à (NIR/INR). L’orchestre a joué sous la musique du XXe siècle d’une manière Paris. Sa prestation avec l’Orchestre direction de grands chefs et avec créative et conviviale pour le public. du Concertgebouw d’Amsterdam, des solistes de renom. Au cours Son credo : faire de l’orchestre une en mars 2003, a constitué un autre de son existence, il a créé des plateforme pour la musique vivante, moment fort de sa carrière. Michel œuvres nouvelles de compositeurs et non un musée. De nombreux Tabachnik apprécie le travail avec de renommée mondiale tels Igor concerts de l’orchestre, sous la de jeunes musiciens et a dirigé Stravinski, Olivier Messiaen et direction de Michel Tabachnik, ont plusieurs orchestres internationaux Luca Francesconi. Si le Brussels reçu un accueil des plus chaleureux de jeunes. Il a été directeur artistique Philharmonic – the Orchestra of en Belgique et à l’étranger (entre de l’Orchestre des Jeunes du Québec Flanders maîtrise la totalité du autres à Bruxelles, Paris, Amsterdam, et, pendant douze ans, de l’Orchestre répertoire symphonique, il se Salzbourg et en tournée en Chine). des Jeunes de la Méditerranée, qu’il a concentre surtout sur le répertoire Sur la scène internationale, le Brussels lui-même fondé en 1984. Pédagogue majeur du XXe siècle, la musique Philharmonic – the Orchestra of respecté, il a donné de nombreuses contemporaine et la musique de Flanders s’est aussi octroyé une place master-classes, notamment à ilm. C’est avec une grande lexibilité bien à lui, en commençant par une Hilversum, Lisbonne (Fondation que l’orchestre exécute ces diférents résidence à la Cité de la musique Gulbenkian) et aux conservatoires styles, en étroite concertation à Paris et des concerts annuels de Paris et Stockholm. Il a été avec les partenaires adéquats, et aux Pays-Bas (Concertgebouw nommé professeur de direction ce à l’intention d’un public varié. d’Amsterdam, De Doelen de d’orchestre à l’Université de Toronto Lors de chaque programmation, Rotterdam) et au Luxembourg. (1984-1991) et à l’Académie Royale il collabore avec des solistes et Dans un avenir proche, l’orchestre a de Musique de Copenhague (1993- des chefs d’orchestre invités dont déjà reçu des invitations de la part 2001). Sa discographie (chez Erato la vision et l’expérience propres de grands festivals et de salles de et Lyrinx) relète l’éclectisme de son viennent compléter et enrichir concert de premier plan, entre autres répertoire, qui s’étend de Beethoven l’orchestre. Le Brussels Philharmonic en Allemagne, en Autriche et au à Honegger, de Wagner à Xenakis. – the Orchestra of Flanders travaille Royaume-Uni. Après le succès des Son enregistrement du Concerto pour à Bruxelles, à Flagey, où il répète tournées, notamment en Chine et en piano de Schumann (avec Catherine dans le Studio 4, l’un des meilleurs Amérique du Sud, l’orchestre repartira Collard en soliste) a été plébiscité au monde par la qualité de son en Asie et en Amérique du Sud en par le jury international de la Radio acoustique, ainsi qu’au Palais des 2011/2012. La grande expérience Suisse Romande qui l’a désigné Beaux-Arts. En outre, l’orchestre a ses que le Brussels Philharmonic – the comme la meilleure exécution entrées en Flandre, sur les grandes Orchestra of Flanders s’est forgée de cette œuvre. En 1995, Michel scènes (Concertgebouw de Bruges, dans la musique de ilm avec le Tabachnik a été consacré « artiste de deSingel, Koningin Elisabethzaal, Festival International du Film de

14 Flandre de Gand, entre autres avec Alison Denayer Shiho Nishimura la bande originale récompensée Noémie Tiercet Seraphine Stragier par un Golden Globe d’Aviateur de Benjamin Braude Martin Scorsese, se poursuit. Le lien Contrebasses avec la difusion publique (VRT) Violons II Marc Saey (Chef d’attaque) reste lui aussi très fort : l’orchestre Ivo Lintermans (Chef d’attaque) Thomas Fiorini (Soliste) travaille en étroite collaboration Gordan Trajkovic (2e chef d’attaque) Philippe Stepman avec la radio et la télévision sur Bruno Linders Martin. Rosso des enregistrements, des projets Ion Dura Tino Ladika communs et les relations avec le Karine Martens Eric Demesmaeker public. C’est ainsi que se redéinit la Francis Vanden Heede Fabienne Kramer relation entre la radio et l’orchestre au Eleonore Malaboeuf Martje Hermans XXIe siècle : un projet à la fois créatif Caroline Chardonnet et constructif. Avec la complicité de Cristina Constantinescu Flûtes diférents partenaires, le Brussels Lotte Remmen Wouter Van den Eynde (Chef Philharmonic – the Orchestra of Katrien Torremans d’attaque) Flanders travaille à diverses séries de Véronique Burstin Caroline Simon (2e chef d’attaque) CD : avec Klara sur les compositeurs Vania Batchvarova Esther Ursem (3e lûte) lamands, avec le label Glossa sur le Veerle Van Roosbroeck Dirk De Caluwe (Piccolo) répertoire majeur du XXe siècle et avec le Festival International du Film Altos Hautbois de Flandre de Gand sur de grands Nathan Braude (Chef d’attaque) Joris Van den Hauwe (Chef d’attaque) compositeurs de musique de ilm. Stefan Uelpenich Joost Gils (2e chef d’attaque) Le Brussels Philharmonic – the Griet Francois Maarten Wijnen Orchestra of Flanders est une Anna Przeslawska Lode Cartrysse (Cor anglais) institution de la communauté Patricia Van Reusel lamande. Ses partenaires médias Agnieska Kosakowska Clarinettes sont Klara et Roularta. Anna Tkatchouk Eddy Vanoosthuyze (Chef d’attaque) Philippe Allard Anne Boeykens (2e chef d’attaque) Violons I Barbara Peynsaert Hedwig Swimberghe (Clarinette en Henry Raudales (Premier violon solo) Eva Frühauf mi bémol) Michel Poskin (Chef d’attaque) Helena Raeymakers Jan Guns (Clarinette basse) Alissa Vaitsner Mario Palacios Daniela Rapan Bassons Philippe Tjampens Violoncelles Luc Verdonck (Chef d’attaque) Olivia Bergeot Luc Tooten (Chef d’attaque) Karsten Przybyl (2e chef d’attaque) Andrzrei Dudek Karel Steylaerts (2e chef d’attaque) Alexander Kuksa (2e basson) Lucie Delvaux Livin Vandewalle Jonas Coomans (Contrebasson) Stefaan Claeys Barbara Gerarts An Simoens Kirsten Andersen Cors Annelies Broeckhoven Elke Wynants Hans Van der Zanden (Chef d’attaque) Saartje De Muynck Emmanuel Tondus Evi Baetens (2e cor) Hanna Drzewiecka Dominique Peynsaert Mieke Ailliet (Soliste)

15 Gerry Liekens (4e cor) Anthony Devriendt (5e cor) Bart Indevuyst (6e cor) NN (7e cor) Els Wilmaers (8e cor)

Trompettes Andrei Kavalinski (Chef d’attaque) Ward Hoornaert (2e chef d’attaque) Luc Sirjacques (2e trompette) Jeroen Bavin (3e trompette) Rik Ghesquiere (4e trompette)

Trombones David Rey (Chef d’attaque) Marc Joris (2e trombone) Tim Van Medegael (Trombone basse)

Tuba Pieter Nevejans

Timbales Gert François

Percussion Herman Truyens Gert D’Haese Tom De Cock Frank van Eycken Ruben Cooman

Harpes Karen Peeters (1re harpe) Leen Van der Roost (2e harpe)

Orgue/célesta Peter Thomas

16 Et aussi…

> CONCERTS > SALLE PLEYEL > MÉDIATHÈQUE

SAMEDI 2 OCTOBRE, 20H MARDI 28 SEPTEMBRE, 20H En écho à ce concert, nous vous proposons… Alexandre Glazounov / Christian Sinding Hector Berlioz Anton Arenski / Edvard Grieg L’Enfance du Christ Sur le site Internet http:// Alexandre Borodine mediatheque.cite-musique.fr Les Orientales Ensemble Orchestral de Paris Alexandre Borodine Accentus … de regarder un extrait vidéo dans Le Prince Igor (Danses polovtsiennes) Maîtrise de Paris les « Concerts » : Igor Stravinski Laurence Equilbey, direction Parsifal (prélude) de Richard Wagner L’Oiseau de feu Vesselina Kasarova, mezzo-soprano par l’Orchestre Symphonique de Paul Groves, ténor la Radio de Berlin, Michael Gielen, Les Siècles Matthew Brook, baryton direction, concert enregistré à la Cité de François-Xavier Roth, direction Laurent Naouri, baryton-basse la musique en 2005. Patrick Marco, chef de chœur DIMANCHE 3 OCTOBRE, 16H30 (Les concerts sont accessibles dans MARDI 26 OCTOBRE, 20H leur intégralité à la Médiathèque.) Nikolaï Rimski-Korsakov / Mikhaïl Glinka / Piotr Ilitch Tchaïkovski / Modeste Wolfgang Amadeus Mozart > À la médiathèque Moussorgski / Alexandre Glazounov Ballettmusik « Les petits riens » Le Festin Récitatif et air « Così dunque tradisci » … d’écouter avec la partition : Air de concert « Per questa bella mano » Le Poème de l’extase d’Alexandre Carnaval (orchestration de Nikolaï Air de concert « Mentre ti lascio, o iglia » Scriabine par l’Orchestre de Cleveland, Rimski-Korsakov, Alexandre Glazounov, Air « Rivolgete a lui lo sguardo » Lorin Maazel, direction • L’Anneau du Alexandre Tcherepnine) Joseph Haydn Nibelung de Richard Wagner par le Nikolaï Rimski-Korsakov Symphonie n° 85 Chœur et l’Orchestre de l’Opéra de Shéhérazade (version avec récitant) Bavière, Wolfgang Sawallisch, direction Thomas Quasthof, baryton-basse Les Siècles Camerata … de lire : François-Xavier Roth, direction Parsifal : œuvre initiatique par Jacques Daniel Mesguish, récitant DIMANCHE 19 DÉCEMBRE, 16H Chailley

SAMEDI 27 NOVEMBRE, 20H Haendel et ses rivaux … de regarder : Airs d’opéras de Georg Friedrich Haendel L’Anneau du Nibelung de Richard Wolfgang Rihm Wagner par l’Orchestre du Festival Gejagte Form (première version) Cecilia Bartoli, mezzo-soprano de Bayreuth, Pierre Boulez, direction, Hugues Dufourt Orchestra La Scintilla an der Oper Zürich Patrice Chéreau, mise en scène Les Chasseurs dans la neige d’après Bruegel Dmitri Kourliandski > MUSÉE Objets impossibles (commande de DU 12 OCTOBRE AU 16 JANVIER > SALON MUSICAL EN FAMILLE l’Ensemble intercontemporain, création) Bruno Mantovani Exposition Lénine, Staline et la musique SAMEDI 25 SEPTEMBRE, 11H

Concerto de chambre (création française) 1014849, 1013248, 1013252 Réalisée dans le cadre de l’année France- o Russie 2010, l’exposition conçue en deux Du signe au son : la partition Ensemble intercontemporain grandes parties met en opposition les Jean-Marie Lamour, musicologue et Bruno Mantovani, direction utopies révolutionnaires et la mise au pas pédagogue Collectif Abstract Birds, création images stalinienne. Thomas Goepfer, réalisation > COLLÈGES informatique musicale Visites de l’exposition Lénine, Staline et la musique Collège Musique et utopies > ÉDITIONS Les samedis et dimanches Imprimeur FOT | Imprimeur BAF | Licences n Du 23 octobre au 16 janvier (sauf 13 Cycle de 15 séances Musique, sacré et profane novembre, 11 et 25 décembre, 1er et 8 Le mardi de 15h30 à 17h30 Du 5 octobre 2010 au 8 février 2011 Collectif • 125 pages • 2007 • 19 € janvier)

Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Maquette : Elza Gibus | Stagiaires : Léa Demillac et Marie-Anne Le Roy