SOMMAIRE 5.2. LES RISQUES TECHNOLOGIQUES ...... 57 5.2.1. Les établissements à risques ...... 57 PREAMBULE ...... 3 5.2.2. Les risques de rupture de barrage et de digues ...... 57 1. LE TERRITOIRE DANS SES LIMITES PHYSIQUES ...... 4 5.2.3. Les risques de rupture de canalisations/transport de matière dangereuse ...... 57 5.3. LES NUISANCES ACOUSTIQUES ...... 60 1.1. LE CONTEXTE TOPOGRAPHIQUE ...... 4 5.4. LA GESTION DES DECHETS ...... 60 1.2. LE CONTEXTE GEOLOGIQUE ...... 5 5.5. SYNTHESE RISQUES ET NUISANCES ...... 61 2. LA RESSOURCE EN EAU ...... 6 6. SYNTHESE ET HIERARCHISATION DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ...... 63 2.1. LES EAUX SUPERFICIELLES ...... 6

2.2. LES EAUX SOUTERRAINES ...... 8 2.3. L’ ALIMENTATION EN EAU POTABLE ...... 9 TABLEAU 1 : ORIGINE ET TYPE DE TRAITEMENT , CONFORMITE BIOLOGIQUES ET TURBIDITE ...... 11 2.4. L’ ASSAINISSEMENT ...... 14 TABLEAU 2 : DESINFECTION CHLORE , NITRATES , PESTICIDES ET DURETE ...... 12 2.5. LES POLITIQUES PUBLIQUES ...... 15 TABLEAU 3 : SYSTEME D 'ASSAINISSEMENT , DETAIL PAR COMMUNE ...... 14 2.6. SYNTHESE RESSOURCE EN EAU ...... 15 TABLEAU 4 : HABITATS ET ESPECES D ’INTERET COMMUNAUTAIRE ASSOCIEES (SOURCE : DOCOB - DROUX.B ET AL ., 2008) ...... 19 TABLEAU 5 : PERIMETRES ZNIEFF RECOUPES PAR LA CCHC OU A PROXIMITE ...... 22 3. LE CLIMAT – L’AIR – L’ENERGIE ...... 16 TABLEAU 6 : NOMBRE DE DONNEES FLORISTIQUES PAR COMMUNE (PAR ORDRE DECROISSANT) ...... 33 3.1. LE CLIMAT ...... 16 TABLEAU 7 : ESPECES VEGETALES PATRIMONIALES (PROTEGEES ET /OU MENACEES – LISTE ROUGE REGIONALE ) CITEES SUR LE TERRITOIRE 3.2. LA QUALITE DE L 'AIR ...... 16 INTERCOMMUNAL ...... 33 3.3. LES ENERGIES RENOUVELABLES ...... 16 TABLEAU 8 : BRYOPHYTES (MOUSSES ) PATRIMONIAUX (PROTEGEES ET /OU MENACEES ) CITEES SUR LE TERRITOIRE INTERCOMMUNAL ...... 34 3.4. LES POLITIQUES PUBLIQUES CLIMAT -AIR -ÉNERGIE ...... 17 TABLEAU 9 : LISTE HIERARCHISEE DES ESPECES VEGETALES EXOTIQUES OBSERVEES SUR LE TERRITOIRE (D'APRES VUILLEMENOT M. & AL ., 2016) ...... 37 3.5. SYNTHESE CLIMAT AIR ÉNERGIE ...... 17 TABLEAU 10 : DESCRIPTION DES ENTITES OBSERVEES ET NIVEAU D 'ENJEU ...... 51 4. LE PATRIMOINE NATUREL ...... 18 TABLEAU 11 : SITES POLLUES PAR COMMUNE D 'APRES LA BDD BASIAS ...... 58 TABLEAU 12 : SYNTHESE DES RISQUES ET NUISANCES PAR COMMUNE ...... 61 4.1. ZONAGES REGLEMENTAIRES ET INVENTAIRES ...... 18 TABLEAU 13 : SYNTHESE ET HIERARCHISATION DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ...... 63 4.1.1. Natura 2000 ...... 18 4.1.2. Zones Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) ...... 22 CARTE 1 : CARTOGRAPHIE DU RELIEF DU TERRITOIRE DE LA HAUTE -COMTE ...... 4 4.1.3. Autres périmètres d’inventaire ou protection ...... 25 CARTE 2 : GEOLOGIE DU TERRITOIRE DE LA HAUTE -COMTE ...... 5 4.2. LES PRINCIPALES ENTITES NATURELLES ...... 27 CARTE 3 : RESEAU HYDROGRAPHIQUE SIMPLIFIE DU TERRITOIRE DE LA HAUTE -COMTE ...... 7 4.2.1. Déterminants écologiques et « portrait » du patrimoine naturel ...... 27 CARTE 4 : CAPTAGES D ’EAU POTABLE DU TERRITOIRE DE LA HAUTE -COMTE ...... 10 4.2.2. Description des entités naturelles ...... 29 CARTE 5 : PERIMETRES NATURA 2000 DU TERRITOIRE DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DE LA HAUTE -COMTE ...... 21 4.3. LE PATRIMOINE NATUREL IDENTIFIE ...... 33 CARTE 6 : PERIMETRES D ’INVENTAIRES DU TERRITOIRE DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DE LA HAUTE -COMTE ...... 24 4.3.1. Flore et habitats ...... 33 CARTE 7 : SITES CEN ET APB DU TERRITOIRE DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DE LA HAUTE -COMTE ...... 26 4.3.2. Faune ...... 38 CARTE 8 : OCCUPATION DU SOL D 'APRES CORINE LANDCOVER 2008 DU TERRITOIRE DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DE LA HAUTE -COMTE .....28 4.4. LES ZONES HUMIDES ...... 39 CARTE 9 : LOCALISATION DES ZONES A ENJEUX FLORISTIQUES D 'APRES LES DONNEES DISPONIBLES ...... 35 4.5. TRAME VERTE ET BLEUE OU CONTINUITES ECOLOGIQUES ...... 40 CARTE 10 : ZONES HUMIDES D 'APRES DIREN FRANCHE -COMTE - DDAF 2005 ...... 39 4.5.1. Sous-trame forestière ...... 41 CARTE 11 : SOUS -TRAME FORESTIERE DU TERRITOIRE DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DE LA HAUTE -COMTE ...... 42 4.5.2. Sous-trame des milieux herbacés permanents ...... 43 CARTE 12 : SOUS -TRAME « MILIEUX HERBACES PERMANENTS » DU TERRITOIRE DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DE LA HAUTE -COMTE ...... 44 4.5.3. Sous-trame des milieux en mosaïque paysagère ...... 45 CARTE 13 : SOUS -TRAME « MOSAÏQUE PAYSAGERE » DU TERRITOIRE DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DE LA HAUTE -COMTE ...... 45 4.5.4. Sous-trame des milieux xériques ouverts ...... 46 CARTE 14 : SOUS -TRAME « MILIEUX THERMOPHILES » DU TERRITOIRE DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DE LA HAUTE -COMTE ...... 46 4.5.5. Sous-trame des milieux humides ...... 47 CARTE 15 : SOUS -TRAME « ZONES HUMIDES » DU TERRITOIRE DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DE LA HAUTE -COMTE ...... 47 4.5.6. Sous-trame des milieux aquatiques ...... 48 CARTE 16 : SOUS -TRAME « MILIEUX AQUATIQUES » DU TERRITOIRE DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DE LA HAUTE -COMTE ...... 49 4.5.7. Synthèse trame verte et bleue...... 50 CARTE 17 : CONTINUUM FORESTIER D ’U RMATT ET DES COMMUNES VOISINES (SOURCE : SRCE ALSACE 2014) ...... 50 4.6. ENJEUX VIS-A-VIS DU MILIEU NATUREL ...... 51 CARTE 18 : SYNTHESE DES TRAMES VERTE ET BLEUE D ’U RMATT ...... 51 5. LES RISQUES ET LES NUISANCES ...... 54 CARTE 19 : ZONES A ENJEU POUR LE MILIEU NATUREL SUR LE TERRITOIRE DE LA CCHC ...... 53 CARTE 20 : ZONES INONDABLES DU TERRITOIRE DE LA CCHC ...... 55 5.1. LES RISQUES NATURELS ...... 54 5.1.1. Risque inondation...... 54 CARTE 21 : RISQUES GEOLOGIQUES ET SISMIQUES DU TERRITOIRE DE LA CCHC ...... 56 5.1.2. Risque géologique ...... 54 CARTE 22 : LOCALISATION DES ANCIENS SITES POLLUES DU TERRITOIRE DE LA CCHC ...... 59 5.1.3. Risque sismique ...... 56 CARTE 23 : SYNTHESE DES SENSIBILITES ENVIRONNEMENTALES SUR LE TERRITOIRE DE LA CCHC ...... 64

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PREAMBULE La Communauté de communes de la Haute-Comté compétente en « Aménagement de l’espace » notamment pour « les études, le suivi et la mise en œuvre d’un PLUI communautaire » dispose actuellement de plusieurs La Communauté de communes de la Haute-Comté est une jeune collectivité née de la fusion de trois documents d’urbanisme et a souhaité mettre en place un document commun sur l’ensemble de son territoire. er communautés de communes au 1 janvier 2014 : Un appel d’offres a été mené dans cet objectif début 2016. L’Office de Génie Ecologique (O.G.E.) a été retenu - la Communauté de communes du Val de Semouse ; pour réaliser le lot 3 relatif à l’évaluation environnementale de l’élaboration du PLUI communautaire. - la Communauté de communes des Belles Sources ; Cette mission comprend plusieurs phases et le présent rapport correspond à l’état initial de l’environnement du - la Communauté de communes de et Coney. territoire intercommunal (phase 2).

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1. LE TERRITOIRE DANS SES LIMITES PHYSIQUES

1.1. LE CONTEXTE TOPOGRAPHIQUE Le territoire de la Communauté de Communes de la Haute-Comté (nommé CCHC dans la suite du document) est localisé au nord du département de la Haute-Saône (70) en frontière avec les Vosges (88). Son extrémité sud se situe à 19 kilomètres au nord de (70), sa partie est à 36 kilomètres au nord-ouest de Belfort (90), sa limite nord à 22 kilomètres du sud d’Épinal (88) et sa partie ouest à 65 kilomètres de l’est de Chaumont (52). Sa superficie totale de 452 km² s’étale dans le bassin versant de la Saône sur deux vallées alluviales principales comprenant les rivières du Coney, au nord- ouest, et de la Semouse (affluant de la Lanterne), au sud-est. La Vôge, en limites nord et nord-est, constituée par de grands plateaux, accuse les reliefs les plus hauts avec un point culminant à 557 mètres sur la commune de Fougerolles. Ces plateaux s’encaissent vers l’est en laissant place à quelques blocs de massifs forestiers et aux plaines alluviales comprenant les points les plus bas de la CCHC pour 228 mètres d’altitude. Le pays de l’Amance au pied de la Vôge, s’étend sur 20 kilomètres de la Mance à la dépression de Luxeuil-St- Loup. Il est composé d’un réseau de prairies, forêt et rivières qui s’écoulent en pente douce vers la Saône entre les vallons de l’axe Vauvilliers-St-Loup. La dépression sous-vosgienne située à l’est en bordure des massifs anciens se fragmente en bassins de dépôts sédimentaires relativement isolés entre eux. Elle est limitée au nord par le massif des Vosges et au sud par la plaine de Gray.

Carte 1 : Cartographie du Relief du territoire de la Haute -Comté

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1.2. LE CONTEXTE GEOLOGIQUE Deux grandes formations géologiques se dessinent sur le territoire de la CCHC : - Les formations quaternaires qui sont notamment présentes dans les différentes vallées alluviales. Ces formations affleurantes sont en majeure partie composées d’alluvions modernes grossières ou de terrasses anciennes déposées au fil du temps par les différents cours d’eau parcourant le bassin versant mais aussi lors des épisodes de glaciations du Würm et du Riss par dépôts morainiques. On retrouve de ce fait l’ensemble des formations quaternaires au droit des lits majeurs de la Semouse, de la Lanterne et du Coney ainsi que de leurs affluents. Les alluvions affleurantes occupent entre 20 et 25% de la superficie de la CCHC.

- Les formations secondaires représentant 75 à 80% de la superficie affleurante de la CCHC avec principalement des marnes et des grès. Le Trias domine ces formations notamment dans le nord du territoire en fin de la dépression méridionale des Vosges où le Muschelkalk moyen et le Bundsandstein supérieur sont bien représentés. Le plateau haut-saônois voit affleurer le Muschelkalk supérieur en complément du Muschelkalk moyen mais aussi du Keuper (Rhétien principalement). Le Jurassique est aussi présent au sud-est du territoire entre les plaines alluviales de la Semouse et du Rôge. Il laisse apparaitre le Lias avec des calcaires du sumérien et parfois du carixien.

Carte 2 : G éologie du territoire de la Haute -Comté

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2. LA RESSOURCE EN EAU Le Coney ne possède pas un bon état chimique à l’inverse de ses affluents (source : http://www.cartograph.eaufrance.fr ). 2.1. LES EAUX SUPERFICIELLES Son état écologique est moyen. Le territoire de la CCHC est inclus dans le bassin versant de la Saône. Il possède un réseau hydrographique dense Le Coney bénéficie au sein du territoire de deux grandes masses d’eau superficielles avec : avec sa grande vallée alluviale au sud et ses vallons encaissés au niveau des reliefs du nord. • Le Coney du ruisseau Grandrupt inclus au ruisseau de la inclus ; Trois rivières parcourant le territoire alimentent la Saône avec : • Le Coney du ruisseau de la Fresse à la Saône. • la Lanterne située dans la partie sud-est du territoire ; • le Coney au nord-ouest ; Le bassin versant de la Superbe : • la Superbe au centre. La Superbe est une rivière d’une longueur de 25 kilomètres qui prend sa source à Fontenois-la-Ville à 281 m Ces trois rivières s’écoulent selon un axe est-ouest. d’altitude. Elle est concernée par la masse d’eau superficielle de la Saône de la Superbe incluse à la Lanterne. Son état chimique reste inconnu selon http://www.cartograph.eaufrance.fr . Son état écologique reste moyen. Le bassin versant de la Lanterne : Deux masses d’eau superficielle secondaires sont aussi présentes sur le territoire avec : La Lanterne nait dans le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges en Haute-Saône et parcourt 64 kilomètres • La Saone du ruisseau de l’étang de Belrupt à la Mause avant d’atteindre la Saône à hauteur de . Elle traverse le territoire en extrémité sud-est entre • La Saône du canal du moulin au ruisseau de Révillon Hauteveille et . Cette rivière puissante et abondante représente 40% du débit de la Saône. Son débit moyen est estimé à 22 m 3/s avec des pics avoisinant les 37 m 3/s et des baisses de débit jusqu’à 7m 3/s. La Lanterne ne possède pas un bon état chimique selon http://www.cartograph.eaufrance.fr et son état écologique est moyen.

Son bassin versant est estimé à 1044 km² et comprend 19 affluents référencés. Au sein de la CCHC, elle est alimentée par la Semouse, le Planey ainsi que la Rôge. La Semouse est son affluent majeur dans la CCHC. Cette dernière prend sa source dans les Vosges et parcours 41 km pour rejoindre la Lanterne à Conflans-sur-Lanterne à 224 m d’altitude. Son débit moyen est de 5,8 m 3/s pour une surface de bassin de 222 km². Elle ne possède pas un bon état chimique selon http://www.cartograph.eaufrance.fr et son état écologique est bon sur le territoire. La Lanterne est concernée au sein du territoire par six grandes masses d’eau superficielles avec : • La Semouse de sa source au bras d’Aillevilliers-et-Lyaumont ; • La Semouse de la Combeauté à la Lanterne ; • La Semouse du confluent du bras d’Aillervillers-et-Lyaumont à la Combeauté ; • La Combeauté ; • La Lanterne du Breuchin à la Semouse ; • La Lanterne de la Semousse à la Sâone. La Lanterne bénéficie d’un contrat de rivière qui concerne 27 communes de la CCHC.

Le bassin versant du Coney : Le Coney est une rivière de 55 km qui traverse les départements de la Haute-Saône et des Vosges où il prend sa source. Il est longé sur le territoire par le canal de l’Est. Le Coney est présent au nord-ouest de la CCHC qu’il traverse d’est vers l’ouest. Avec un débit moyen de 5,29 m 3/s, il possède une surface de bassin de 317 km². On recense neuf affluents du Coney dont notamment la Morte-Eau pour le territoire

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Carte 3 : Réseau hydrographique simplifié du territoire de la Haute -Comté

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2.2. LES EAUX SOUTERRAINES FRDG618 Socle vosgien BV Saône-Doubs Le territoire de la CCHC recouvre cinq masses d’eau souterraines de niveau 1 selon le SDAGE Rhône- Cette masse d’eau souterraine est un socle d’une superficie totale de 388 km² pour 382 affleurant. Méditerranée 2016-2021. Située à l'extrémité nord du bassin de la Saône, elle est présente dans la région des Vosges Saônoises et Comtoises. Il s'agit d'une région de moyenne montagne, avec des altitudes s'échelonnant entre 400 et 1 200 m, le point culminant étant à 1 216 m au ballon de Servance. Constituée de terrains volcano-sédimentaires traversés FRDG506 Domaine triasique et liasique de la bordure vosgienne sud-ouest BV Saône par des intrusions granitiques, elle affleure sur un arc de cercle large d'un peu moins de 10 km entre Remiremont Cette masse d’eau couvre une superficie d’affleurement de 2 356 km² sur les départements de la Côte-d’Or, de la au nord et le Sundgau au sud-est. Les affleurements granitiques présents le long de la haute vallée de l'Augronne Haute-Marne, de la Haute-Saône et des Vosges. Géographiquement, elle est située entre les villes de Langres à sont isolés géographiquement du reste de la masse d'eau par le plateau gréseux située entre cette vallée et le Val l'ouest, Vesoul au sud, Lure à l'est et Vittel au nord. d'Ajol. Elle est constituée de marnes imperméables intercalées avec de petits aquifères. La recharge des différents bancs La masse d'eau est constituée de roches volcano-sédimentaires du Permo-Carbonifère telles que des grès, de grès et de calcaires provient des pluies et de drainance entre aquifères. Les calcaires du Sinémurien qui en font schistes, pélites, et grauwackes surmontant les granites et gneiss du socle cristallin vosgien. partie ne sont séparés des grès du Rhétien (masse d’eau FRDG202) que par quelques mètres de marnes, ces deux La recharge naturelle est majoritairement pluviale, avec des cumuls de précipitations annuels qui approchent aquifères sont alors fréquemment en connexion. 2 000 mm sur les sommets. La masse d’eau FRDG506 est de type imperméable et localement aquifère. Elle se caractérise par l’omniprésence Elle est drainée par différentes sources dont une partie des sources de la Semouse. des écoulements superficiels. Selon le SDAGE, ses états quantitatifs et qualitatifs en 2015 sont bons. Son intérêt économique est relativement faible, ses ressource restent difficiles à exploiter dans le cas de villages L’exploitation de cette masse d’eau est anecdotique. Une tendance à l’abandon des quelques captages exploitant plus concentrés (obligation de multiplier les prises d'eau sur les sources en raison de débits trop faibles). les intercalations calcaréo-gréseuses est observée depuis une dizaine d’année, ces ressources étant insuffisantes en débit et parfois d’une qualité moyenne (eau turbide, minéralisation importante). Son intérêt écologique est néanmoins important car il existe une connexion quasi permanente entre les eaux souterraines et les milieux humides superficiels. Ces circulations d'eau souterraines fissurales donnent des

sources modestes mais pérennes qui forment le réseau hydrographique dense présent en tête du bassin de la FRDG217 Grès Trias inférieur BV Saône Saône et qui est une des richesses écologiques des Vosges Saônoises. Cette masse d’eau souterraine à dominante sédimentaire couvre une superficie d’aire d’extension de 2 367 km² Selon le SDAGE, ses états quantitatifs et qualitatifs en 2015 sont bons. pour 1 276 à l’affleurement.

Géographiquement elle couvre la plaine du pays d’Amance, du massif de Remiremont et du plateau St-Bressan, à FRDG392 Alluvions de la Lanterne et de ses affluents en aval de la confluence Breuchin-Lanterne l’est, aux plateaux calcaires de Haute-Saône, à l’ouest. Cette masse d’eau s’étend de la faille de Vittel, au nord, à la bordure de l’avant-plateau d’Héricourt, au sud. La Lanterne et ses affluents partagent avec l’Ognon, le drainage des Vosges Saônoises et de la dépression sous- vosgienne. Elle dessert en plus, via ses affluents de la Semouse, de la Rôge, et de la Combeauté, le plateau Cette masse d'eau est constituée de la série gréseuse du Trias inférieur dont la structure est monoclinale. Ces gréseux de la Vôge qui est partagé entre les départements de la Haute Saône et des Vosges. Ce plateau s’étend au formations sont recoupées par des failles de direction WNW - ESE et NE - SW et de grands plis allongés. Au sein nord jusqu’aux crêtes de la vallée de la Moselle (à proximité de Remiremont). Cantonnée aux vallées alluviales en de ces formations gréseuses, des intercalations plus argileuses sont potentiellement présentes spatialement. aval de la confluence de la Lanterne avec le Breuchin, cette masse d’eau alluviale est ainsi située exclusivement L’alimentation de l’aquifère s’effectue par l’intermédiaire des précipitations au niveau de l’impluvium. dans le grand bassin que constitue la dépression sous-vosgienne et sur la bordure occidentale de la Vôge. Dans Cette masse d'eau est exploitée pour l’alimentation en eau potable des communes du secteur, lui conférant ainsi cette dépression, les vallées alluviales s’étalent en largeur sur plusieurs centaines de mètres (souvent plus de un intérêt très important. La répartition de l’usage de la ressource est le suivant : 85% pour l’utilisation AEP et 1000 m). 15% pour l’usage industriel. La masse d’eau prend la forme d’une diagonale longue de 25 à 30 km, orientée nord-est sud-est, en totalité dans Son intérêt écologique est notable. Les formations aquifères de la masse d’eau participent à l’alimentation de le département de la Haute Saône pour une superficie de 73 km² exclusivement affleurante. Cette dernière nombreuses zones humides et de lacs. On dénombre de nombreuses zones humides (N2000, ZNIEFF, etc.) avec regroupe deux ensembles de comblement sédimentaires par des matériaux siliceux vosgiens : la vallée alluviale par exemple la vallée de la Lanterne. de la Lanterne au sens strict ainsi que de larges bassins d’origine glaciaire. Selon le SDAGE, ses états quantitatifs et qualitatifs en 2015 sont bons. L’alimentation de cette masse d’eau provient d’échange avec différents cours d’eau, des précipitations, du drainage et par venues d’eau provenant des versants imperméables de la vallée.

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Les ressources de la masse d’eau est très peu exploitée (usage AEP local uniquement). Elle présente cependant un Ces syndicats sont compétents en matière de traitement, adduction et distribution de l’eau potable. intérêt important pour les zones humides locales notamment situées en zone Natura 2000 de la Vallée de la Aucun captage prioritaire pour la mise en place de programme d’actions vis-à-vis des pollutions diffuses nitrates lanterne. et pesticides à l’échelle de leur aire d’alimentation n’est présent sur le territoire de la CCHC. Selon le SDAGE, ses états quantitatifs et qualitatifs en 2015 sont bons. La CCHC compte cependant 33 captages dont 18 bénéficient d’une Déclaration d’Utilité Publique en eau potable. Différentes analyse ont eu lieu par commune sur l’eau potable. Ces analyses concernent : les nitrates, les pesticides, la dureté, l’origine du traitement, le type de traitement, la conformité biologique, la conformité de la FRDG202 Calcaires du Muschelkak moyen et grès rhétiens dans BV Saône turbidité, la désinfection accompagnée du taux de chlore. Avec une superficie de 1 144 km² pour 868 affleurant, cette masse d’eau sédimentaire est partagée entre le Ces éléments sont retranscrits dans les tableaux suivants par communes. Certaines communes, telles que département des Vosges, celui de la Haute Marne) et celui de la Haute Saône). Les calcaires du Muschelkalk Fougerolles, possèdent des analyses par grand quartier ce qui explique les multicritères pouvant apparaitre dans forment un ensemble de bas plateaux dans les pays d’Amance et d’Apance (le plateau Bourbonne-Chatillon), alors les tableaux suivants. que les grès rhétiens constituent les reliefs de la dépression sous-vosgienne dans les bassins Saône et Ognon. Ces calcaires et grès affleurent en "peau de léopard" entre les marnes d'une autre entité dans l'espace situé entre les - La majorité des eaux souterraines de la CCHC proviennent d’eaux issues des grès. La commune de villes de Langres à l'ouest, Vesoul au sud, Lure à l'est et Vittel au nord. est toutefois fournie en eau karstique dure qui demande une modification du traitement pour en améliorer la turbidité. La masse d’eau se subdivise en deux niveaux avec les calcaires dolomitiques du Muschelkak et les grès du Rhétien. - La CCHC bénéficie sur l’ensemble de ses communes d’une eau de bonne à très bonne qualité biologique. Seuls certains quartiers de Fougerolles subissent des contaminations ponctuelles de l’eau. Les calcaires du Muschelkalk sont en sandwich entre les marnes du Muschelkalk et celles du Keuper. Les grès du Rhétien sont également intercalés au milieu de marnes : celles du Keuper et celles du Lias. Ces différents niveaux - Hormis pour les communes de Demangevelle et de Fancalmont, les communes du territoire présentent de marnes sont regroupés au sein d'une même masse d'eau FRDG506 "Domaine triasique et liasique de la des conformités concernant la turbidité (>85%). Si Fancalmont présente des non-conformités situées bordure vosgienne sud-ouest BV Saône". entre 70 et 85%, Demangevelle avec ses eaux karstiques, présente des non-conformités récurrentes inférieures à 70%. Une amélioration doit être apportée à ce niveau. La recharge de ces deux niveaux aquifères s'effectue par la pluie efficace majoritairement. La hauteur moyenne des précipitations est comprise entre 800 et 1 200 mm. - De nombreuses communes du territoire (23 au total), principalement dans le centre de la CCHC, ont des taux de chlore inférieur à 0,05mg/l. Ce taux est insuffisant pour garantir une désinfection optimale, le L’alimentation en eau de multiples collectivités dépend uniquement de cette masse d’eau (pour les 2 aquifères). taux minimum recommandé étant de 0,1mg/l. De plus, 10 communes ont un taux compris entre 0,05 Les plus gros captages sont celui de la Rochotte à Villars le Pautel (03746X0003), et les forages AEP de mg/l et 0,2mg/l et présentent ainsi un taux minimum critique. Notons qu’au vu des taux de chlore faible Bourbonne-les-Bains (03738X0005 - 03738X0067 - ressources moyennes en quantité) ou pour embouteillage au niveau régional, l’ARS a mis en place une formation des exploitants d’eau potable sur ce sujet. d'eau (03738X0070). A coté de ces captages, quasiment toutes les communes possèdent un ou plusieurs points de prélèvement d’eau dans l’aquifère. - Globalement, l’ensemble du territoire de la CCHC ne présente pas d’enjeu sanitaire vis-à-vis des nitrates. Les communes de Corbeney et Demangevelle restent sensibles aux pressions agricoles et possèdent des Selon le SDAGE, ses états quantitatifs et qualitatifs en 2015 sont bons. teneurs comprises entre 25 et 50 mg/l.

- L’ensemble du territoire de la CCHC ne présente pas d’enjeu vis-à-vis des pesticides dont tous les relevés 2.3. L’ ALIMENTATION EN EAU POTABLE par communes présentent des taux nuls ou inférieur à 0,1μg/l. Plusieurs établissements publics de coopération intercommunale ayant la compétence « alimentation en eau - Seule la commune de Demangevelle possède des eaux très dures sur le territoire de la CCHC. Le reste des potable (hors production) » au 1 er janvier 2016 sont présents sur le territoire de la commune : communes, à l’inverse du reste de la Haute-Saône, possède des eaux douce à très douce. - Syndicat intercommunal des eaux (SIE) du Haut du Pommier pour la commune de Demangevelle ; - SIE du Morillon pour les communes de Pont-du-Bois, Selles, La Basse-Vaivre, Alaincourt, Fontenois, Mailleroncourt-St-Pancras, Vauvillers, Montdoré, , Betoncourt-St-P., , Melincourt, , , Anchenoncourt, Dampierre-les-C., et ; - SIE du Roichot pour et ; - SIE du Boulay pour Ainvelle et Briancourt ; - SIE de pour Hautevelle et Francalmont.

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Carte 4 : Captages d’eau potable du territoire de la Haute-Comté

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Tableau 1 : Origine et type de traitement, conformité biologiques et turbidité Communes de la CCHC Origine du traitement Type de traitement Taux de conformité biologique Taux de conformité de la turbidité AILLEVILLERS-ET- Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité / 85 à 95% Eau de 100% de conformité LYAUMONT bonne qualité AINVELLE Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 85 à 95% Eau de bonne qualité 100% de conformité ALAINCOURT Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité AMBIEVILLERS Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 85 à 95% Eau de bonne qualité 100% de conformité ANCHENONCOURT-ET- Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité CHAZEL ANJEUX Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité BASSIGNEY Eaux souterraines issues des grès Simple désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 85 à 100% de conformité BETONCOURT-SAINT- Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité PANCRAS BOULIGNEY Autres eaux souterraines Simple désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 85 à 100% de conformité BRIAUCOURT Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 85 à 95% Eau de bonne qualité 100% de conformité CONFLANS-SUR-LANTERNE Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 85 à 100% de conformité Autres eaux souterraines Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité CUVE Autres eaux souterraines Simple désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 85 à 100% de conformité DAMPIERRE-LES-CONFLANS Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité DAMPVALLEY-SAINT- Autres eaux souterraines Simple désinfection 85 à 95% Eau de bonne qualité 100% de conformité PANCRAS DEMANGEVELLE Eaux souterraines karstiques Simple désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité inférieur à 70% de conformité FLEUREY-LES-SAINT-LOUP Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 85 à 100% de conformité FONTAINE-LES-LUXEUIL Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité FONTENOIS-LA-VILLE Eaux souterraines issues des grès Simple désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité FOUGEROLLES Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection ou simple désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité / 85 à 95% Eau de 100% de conformité / 85 à 100% de conformité ou simple traitement bonne qualité / 70 à 85 % contamination ponctuelle de l'eau FRANCALMONT Eaux souterraines issues des grès Simple désinfection 85 à 95% Eau de bonne qualité 70 à 85% de conformité GIREFONTAINE Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité HAUTEVELLE Eaux souterraines issues des grès Simple désinfection 85 à 95% Eau de bonne qualité 100% de conformité HURECOURT Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité JASNEY Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité LA BASSE-VAIVRE Eaux souterraines issues des grès Simple désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité LA PISSEURE Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 85 à 100% de conformité Autres eaux souterraines Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité MAILLERONCOURT-SAINT- Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité

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Communes de la CCHC Origine du traitement Type de traitement Taux de conformité biologique Taux de conformité de la turbidité PANCRAS MELINCOURT Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité MONTDORE Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité PASSAVANT-LA-ROCHERE Eaux souterraines issues des grès Simple désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité PLAINEMONT Autres eaux souterraines Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité PONT-DU-BOIS Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 85 à 95% Eau de bonne qualité 100% de conformité SAINT-LOUP-SUR-SEMOUSE Autres eaux souterraines Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité SELLES Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 85 à 95% Eau de bonne qualité 100% de conformité VAUVILLERS Eaux souterraines issues des grès Neutralisation et désinfection 95 à 100% Eau de très bonne qualité 100% de conformité

Tableau 2 : Désinfection chlore, nitrates, pesticides et dureté

Communes de la CCHC Taux de désinfection et taux de chlore Taux de nitrates Taux de pesticides Valeur de la dureté moyenne AILLEVILLERS-ET-LYAUMONT inférieur à 0,05 mg/L / comprise entre 0,05 et 0,2 Inférieur à 10 mg/L Absence de pesticide Eau très douce TH<10°F mg/L AINVELLE inférieur à 0,05 mg/L Inférieur à 10 mg/L Absence de pesticide Eau très douce TH<10°F ALAINCOURT comprise entre 0,05 et 0,2 mg/L Inférieur à 10 mg/L Absence de pesticide Eau très douce TH<10°F AMBIEVILLERS inférieur à 0,05 mg/L Inférieur à 10 mg/L Absence de pesticide Eau très douce TH<10°F ANCHENONCOURT-ET-CHAZEL inférieur à 0,05 mg/L Inférieur à 10 mg/L Absence de pesticide Eau très douce TH<10°F ANJEUX inférieur à 0,05 mg/L Inférieur à 10 mg/L Absence de pesticide Eau douce 10°F

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Communes de la CCHC Taux de désinfection et taux de chlore Taux de nitrates Taux de pesticides Valeur de la dureté moyenne GIREFONTAINE inférieur à 0,05 mg/L Inférieur à 10 mg/L Absence de pesticide Eau douce 10°F

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2.4. L’ ASSAINISSEMENT Communes de la CCHC Assainissement collectif Assainissement non collectif STEP Date (hors eaux pluviales) connue donnée Les différentes communes du territoire de la CCHC ont bénéficié d’un Schéma Directeur d’Assainissement (SDA) FLEUREY-LES-SAINT-LOUP Majoritaire Minoritaire (4 habitations) 2009 dont les réalisations s’échelonnent entre 2000 et 2014. FONTAINE-LES-LUXEUIL Majoritaire Minoritaire (10% habitations) Boues 2009 activées en Globalement la majorité des habitants des communes de la CCHC est rattachée à un système de aération d’assainissement collectif que ce soit le nombre de commune mais aussi le nombre d’habitations (et par prolongée extension de population). FONTENOIS-LA-VILLE Majoritaire Minoritaire 2002 Notons que la commune d’Anchenoncourt-et-Chazel ne semblait pas avoir de système collectif en 2007 tout FOUGEROLLES Existant Inconnu oui 2009 comme Dampierre-les-Conflans en 2000. FRANCALMONT Minoritaire Majoritaire (44 habitations) Lagune 2009 Quelques communes, à faible population et dont les habitations sont disséminées, ont une majorité GIREFONTAINE - 100% 2012 d’habitations rattachée à un assainissement non collectif. Citons Francalmont (2009), la Vaivre (2009) et HAUTEVELLE Majoritaire Minoritaire (38% habitations) 2009 Mailleroncourt-St-Pancras (2014). Quelques stations d’épuration sont présentes sur le territoire de la CCHC avec au moins 11 STEP connues HURECOURT Majoritaire Minoritaire (4 habitations) 2007 (données de 2000 à 2014). Ces stations utilisent un système de lagunage, de boues activées en aération JASNEY Majoritaire Minoritaire (8 habitations) Biosique 2012 prolongée ou un système biosique. LA BASSE-VAIVRE Majoritaire Minoritaire (38 habitations) 2008 LA PISSEURE Inconnu Inconnu Le tableau suivant résume le système d’assainissement par communes. Des lacunes persistent sur certaines LA VAIVRE Minoritaire Majoritaire (81 habitations) 2009 communes. MAGNONCOURT Majoritaire Minoritaire (10 habitations) 2009 Tableau 3 : Système d'assainissement, détail par commune MAILLERONCOURT-SAINT- Minoritaire Majoritaire 2014 PANCRAS Communes de la CCHC Assainissement collectif Assainissement non collectif STEP Date MELINCOURT Inconnu Inconnu (hors eaux pluviales) connue donnée MONTDORE Majoritaire Minoritaire (10 habitations) 2008 AILLEVILLERS-ET-LYAUMONT Majoritaire Minoritaire (17%) Boues 2009 activées en PASSAVANT-LA-ROCHERE Majoritaire Minoritaire (54 habitations) Boues 2012 aération activées en prolongée + aération lagunage prolongée AINVELLE Existant Inconnu 2009 PLAINEMONT Majoritaire Minoritaire (2 habitations) 2007 ALAINCOURT Existant Inconnu 2008 PONT-DU-BOIS Majoritaire Minoritaire (30 habitations) 2009 AMBIEVILLERS Majoritaire Minoritaire 2006 SAINT-LOUP-SUR-SEMOUSE Existant Inconnu 2010 ANCHENONCOURT-ET-CHAZEL - 100% 2007 SELLES Majoritaire Minoritaire (21 habitations) 2008 ANJEUX Majoritaire Minoritaire (5 habitations) Lagune 2012 VAUVILLERS Majoritaire Minoritaire (14 habitations) Boues 2012 activées en BASSIGNEY Majoritaire Minoritaire (11 habitations) 2012 aération BETONCOURT-SAINT-PANCRAS Majoritaire Minoritaire (4 habitations) 2013 prolongée BOULIGNEY Existant Inconnu Lagune 2010 BRIAUCOURT Existant Inconnu 2010 CONFLANS-SUR-LANTERNE Majoritaire Minoritaire (20 habitations) Boues 2012 activées en aération prolongée CORBENAY Majoritaire Minoritaire (15 habitations) 2009 CUVE Majoritaire Minoritaire (10 habitations) 2012 DAMPIERRE-LES-CONFLANS - 100% 2000 DAMPVALLEY-SAINT-PANCRAS Majoritaire Minoritaire (5 habitations) 2012 DEMANGEVELLE Majoritaire Minoritaire (3 habitations) Boues 2012 activées en aération prolongée

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2.5. LES POLITIQUES PUBLIQUES 2.6. SYNTHESE RESSOURCE EN EAU Le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du Bassin Rhône-Méditerranée-Corse, La CCHC possède un riche réseau hydrographique appuyé sur des masses d’eau-souterraines de qualité institué par la loi sur l’Eau 92-3 du 03 janvier 1992, définit les orientations fondamentales d’une gestion permettant l’alimentation en eau potable des habitants. équilibrée de la ressource en eau. Ce document est opposable à toutes décisions administratives, précisées par la Les diverses rivières du territoire sont toutes des affluents de la Saône. Leur état chimique s’échelonne de bon à circulaire du 15 octobre 1992 ; décisions administratives parmi lesquelles figurent les plans locaux d'urbanisme. moyen tout comme leur état écologique ; les affluents des grandes rivières de la CCHC possédant généralement Ce document a été révisé pour tenir compte des dispositions introduites par la Directive Cadre sur l'Eau du 23 les meilleures qualités. La dégradation de certains cours d’eau peut en partie s’exprimer par une agriculture, octobre 2000 qui fixe notamment pour objectif d'atteindre le bon état écologique des masses d'eau en 2015 ; la notamment de l’élevage de bovins, assez prononcée sur certaines communes mais aussi par l’assainissement version définitive du SDAGE 2010-2015 a été approuvée en novembre 2009. individuel de particuliers. Le SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021 poursuit les 8 Orientations Fondamentales (O.F) du SDAGE 2010- Si cinq masses d’eau souterraines de bonne qualité sont présentes sous le territoire, seules deux servent à 2015, auxquelles s'ajoute une orientation consacrée à l'adaptation au changement climatique. Les projections l’alimentation en eau potable de la CCHC (FRDG202 et FRDG217). La qualité de l’eau potable est par ailleurs d'évolution climatique pour le bassin Rhône-Méditerranée mettent en évidence plusieurs effets (augmentation bonne sur l’ensemble du territoire. Elle reste globalement de bonne qualité biologique, douce à très douce, elle des températures, modification du régime des précipitations, évapotranspiration, assèchement des sols, etc.) qui ne présente pas ou très peu de nitrates ou de pesticides ; seule la teneur en chlore est souvent déficiente. auront des incidences sur la ressource et la gestion de l'eau. Les 9 orientations sont les suivantes : L’assainissement de la CCHC est majoritairement collectif et celui-ci est accompagné de quelques STEP - OF n°0 : L'adaptation au changement climatique ; disséminées sur certaines communes pour traiter les eaux. Néanmoins, l’assainissement individuel, parfois - OF n°1 : Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité ; vétuste et inadapté, existe encore notamment sur les communes plus rurales et au niveau des habitations isolées. Des rejets mal ou peu traités sont alors rejetés dans les cours d’eau ce qui peut participer à la - OF n°2 : Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques ; dégradation chimique et écologique de ces derniers. - OF n°3 : Intégrer les dimensions sociales et économiques dans la mise en œuvre des objectifs Le SDAGE du Bassin Rhône-Méditerranée-Corse accompagné localement de deux contrats (un contrat sur la environnementaux ; Lanterne et un second en travail sur la Tête de bassin de la Saône) permettent de fixer des objectifs concernant - OF n°4 : Renforcer la gestion locale de l’eau et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et les cours d’eau, les masses d’eau souterraines permettant l’amélioration de la qualité chimique et écologique du gestion de l’eau ; réseau hydrographique ainsi que de l’eau potable. - OF n°5 : Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé ; - OF n°6 : Préserver et redévelopper les fonctionnalités naturelles des bassins et des milieux aquatiques ; - OF n°7 : Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir ; - OF n°8 : Gérer les risques d’inondation en tenant compte du fonctionnement naturel des cours d’eau.

A chacune de ces orientations fondamentales sont associées plusieurs dispositions dont la mise en œuvre permet d’atteindre les objectifs de fond portés par chacune d’entre elles (programme de mesures). Il fixe par ailleurs les objectifs d’atteinte du bon état de plus de 3 000 masses d’eau du bassin (240 souterraines ; 2278 superficielles). Comme l’a demandé le Grenelle de l’Environnement en 2015, 66% des eaux superficielles se devaient de viser le bon état écologique. L'objectif de bon état n'ayant pu être atteint en 2015 pour des raisons techniques ou économiques, ce dernier est reporté en 2021. L'objectif de bon état écologique des eaux superficielles est ramené à 50% jusqu'à la fin de l'année 2015. En 2021, ce sont environ 16% des masses d'eau superficielles qui devront atteindre ce même objectif et 34% en 2027. Deux contrats de rivière concernent le territoire de la CCHC: - le contrat de rivière de la Lanterne pour l’est du territoire ; - le contrat « Tête de bassin de la Saône » (2 ème contrat) pour l’ouest du département.

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3. LE CLIMAT – L’AIR – L’ENERGIE 3.2. LA QUALITE DE L 'AIR En Franche-Comté, seule la fédération agréée ATMO Franche-Comté assure la surveillance de la qualité de l’air. 3.1. LE CLIMAT Cette dernière fait partie du réseau des fédérations des Associations de Surveillance de la Qualité de l’Air. Au vu de l’éloignement de la mer et de la proximité avec les Vosges, le climat du territoire est considéré comme Une vingtaine de stations de surveillance sont présentes dans l’ancienne région de Franche-Comté dont trois semi-continental. Il s’agit d’une des régions les plus froides de où les gelées ne sont pas rares. La station pour le département de la Haute-Saône. La station la plus proche du territoire étant la station urbaine de Vesoul. météorologique de Luxeuil-les-Bains apporte quelques éléments caractéristiques du climat de la CCHC. Il n'y a de station permanente de mesure des polluants atmosphériques sur aucune des communes de la CCHC. On compte ainsi en moyenne entre 1981 à 2010 : 1 051,2 mm de pluie pour 138 jours de précipitations. La durée d’ensoleillement est équivalente à 1 800 h pour 71 jours considérés comme bien ensoleillés. Voici les normales mensuelles entre 1981 et 2010 : Le Programme de Surveillance de la Qualité de l’Air (PSQA) en Franche-Comté classe la CCHC en Zone Régionale par opposition à la Zone Urbaine.

Différents composés ont été analysés sur l’ensemble de la région : Particules PM10, PM2.5, dioxyde d’azote NO2,

dioxyde de soufre SO2, ozone O3, benzène C6H6 et monoxyde de carbone CO. La région Franche-Comté semble respecter les normes concernant ces polluants atmosphériques. Les grandes agglomérations urbaines présentant généralement des taux plus hauts que les secteurs ruraux. Dans tous les cas, la CCHC révèle des concentrations parmi les plus basses de la région indiquant une bonne qualité de l’air ambiant sur le territoire (source : Rapport d’activités 2015 – ATMO Franche-Comté).

Les principales sources de pollution de l'air étant situées dans les grandes zones urbaines, le caractère essentiellement rural de la CCHC la préserve des pollutions inhérentes aux zones de grande circulation

automobile ou encore aux pollutions liées aux zones industrielles. Les grands bourgs de la CCHC ainsi que la N57 peuvent cependant présenter des indicateurs de qualité de l’air légèrement plus haut que sur le reste du territoire. Cependant, ces indicateurs restent largement sous les seuils réglementaires.

3.3. LES ENERGIES RENOUVELABLES

Le territoire de la CCHC possède quelques productions d’énergies renouvelables qui participent à la réduction du réchauffement climatique. Celles-ci se regroupent sous la forme de chaufferie bois, d’hydroélectricité et de méthanisation.

L’énergie bois reste la première source d’énergie renouvelable de la commune avec 1 000 à 49 000 kW produits à St-Loup, 100 à 999 kW pour Passavant-la-Rochère et des puissances inférieures à 99 kW pour Fontenois et Jasney. Les communes de Bouligney, Aillevillers et Fougerolles sont aussi productrices de cette énergie

renouvelable mais dans des proportions inconnues.

L’énergie hydroélectrique est rendue possible sur le territoire de la CCHC grâce au réseau hydrique dense. Il

s’agit de la deuxième source d’énergie renouvelable en termes de production. Ainsi les communes d’Aillevillers, Fougerolles, Pont-du-Bois et Mailleroncourt-St-Pancras ont des unités de production de 151 à 300 kW alors que Selles, La Basse-Vaivre, Demangevelle et Magnoncourt produisent quant à elles entre 37 et 150 kW.

La méthanisation est présente sur la CCHC mais reste faible avec une production de 121 à 260 kW sur la commune de Mailleroncourt St-Pancras.

Notons qu’un projet de parc éolien est à l’étude sur la commune d’Ambievillers.

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3.4. LES POLITIQUES PUBLIQUES CLIMAT -AIR -ÉNERGIE Les leviers qui doivent être actionnés pour atteindre ces objectifs sont : La France suit des engagements européens et déclinés nationalement pour la réduction des émissions de Gaz à - des axes transversaux : qualité de l’air, adaptation du territoire aux changements climatiques, Effet de Serre (GES). Un paquet énergie-climat européen a ainsi été traduit dans l’article 2 de la loi Grenelle 1. concertation avec la population pour faire évoluer les comportements, encouragement de l’innovation et de la recherche et renforcement de l’ingénierie financière ; Les objectifs nationaux en matière de climat, d’air et d’énergie sont : - l’aménagement du territoire et des transports via l’urbanisme, la mobilité des personnes et les transports - réduire les émissions de GES de 75% par rapport à 1990 en 2050 (facteur 4) ; de marchandise ; - réduire les émissions de GES des secteurs concernés par la directive « Quotas » de 21% en 2020 par - le bâtiment ; rapport à 2005 ; - les activités économiques ; - réduire les émissions de GES des secteurs hors « Quotas » de 14% en 2020 par rapport à 2005 ; - les énergies renouvelables. - respecter les valeurs limites de concentration dans l’air des principaux polluants atmosphériques ;

- réduire les consommations d’énergie primaire de 20% par rapport au scénario de référence en 2020 ; 3.5. SYNTHESE CLIMAT AIR ÉNERGIE - atteindre 23% d’énergies renouvelables dans les consommations d’énergie finale en 2020 ; V Une dépendance énergétique forte : seule 15% de la consommation en Franche-Comté est produite dans - réduire de 38% les consommations d’énergie primaire pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire et le la région. rafraîchissement du parc existant en 2020 par rapport 2008 ; V Une consommation énergétique plus élevée que la moyenne française : 2.8 Tep/habitant contre 2,6 au - réduire de 20% les émissions GES du secteur des transports en 2020 par rapport à 2008 ; niveau national qui s’explique par le caractère rural du territoire qui favorise le transport individuel ou de - atteindre 10% d’agrocarburants dans les consommations totales d’essence et de gazole en 2020 ; marchandise ainsi que l’étalement urbain. Le territoire des Vosges-Saônoise dont la CCHC fait partie, - convertir 20% de la surface agricole utile à l’agriculture biologique en 2020. consomme en moyenne entre 3,1 à 3,5 Tep/habitant. En Franche-Comté, un Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE) V Des émissions de GES supérieures à la moyenne nationale : 8,8 TeqCO2 par habitant pour la Franche- a été approuvé par arrêté préfectoral le 22 novembre 2012. Ce Comté contre 8,2 pour la moyenne nationale, le territoire de la Vosges-Saônoise émettant entre 8 et 12 SRCAE fait suite à la loi portant sur les engagements nationaux dite TeqCO2. Ces émissions sont principalement liées aux consommations énergétiques (70%). Loi Grenelle 2. Son objectif étant de dessiner les orientations en V Des objectifs de diminution de polluants atmosphériques à réussite potentielle variable suivants les Franche-Comté concernant la réduction de GES, la maîtrise de la composés : atteignables pour les COVNM, le SO2 et le NH3, possiblement non atteignables pour les demande énergétique, le développement des énergies PM10 et 2.5, les HAP, les Dioxines, furannes et PCB et non atteignables pas pour le NOx. renouvelables, la lutte contre la pollution atmosphérique et V La CCHC est en dehors des zones sensibles aux pollutions de l’air et restent l’un des secteurs de Franche- l’adaptation au changement climatique. Comté la moins sensible au réchauffement climatique.

La Franche-Comté s’est ainsi engagée à respecter des objectifs globaux : Des axes d’améliorations sont possibles à travers : - mettre en place une politique volontariste permettant d’atteindre en 2020 une diminution de 20% de la V Le transport et l’aménagement en favorisant des offres de déplacement sobres énergétiquement, en demande en énergie primaire par rapport au scénario de référence ; limitant l’étalement des centres de village, en sensibilisant le comportement notamment sur - un engagement pour réduire les émissions de GES directes de 20% en 2020 et viser l’objectif du facteur 4 l’écoconduite. à 2050 (diminution de 75%) par rapport aux valeurs de 2008 ; V Le bâtiment par la rénovation thermique, en modernisant les modes de chauffage et de production d’eau - garantir une bonne qualité de l’air afin de préserver la santé des habitants en s’assurant qu’une politique chaude sanitaire, en sensibilisant les comportements sur le chauffage individuel. forte sur l’énergie se fera en cohérence avec le maintien d’une bonne qualité de l’air et en veillant au V L’agriculture en opérant une fertilisation raisonnée, en gérant durablement les effluents, en limitant les respect des valeurs limites de concentrations dans l’air des principaux polluants atmosphériques sur tout émissions liées à la fermentation entérique et en stockant le carbone (notamment dans les prairies). le territoire régional ; V Le développant des énergies renouvelables notamment la filière bois-énergie bien représentée en - porter à 32% la consommation d’énergie finale fournie par les énergies renouvelables à échéance de Vosges-Saônoise grâce à ses plateformes de stockage et son Plan d’Approvisionnement Territorial (PAT) 2020 (contre 13% en 2008 selon les données SOeS). en cours d’élaboration.

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4. LE PATRIMOINE NATUREL Ce site, animé par l’Etablissement Public Territorial du Bassin Saône et Doubs, fait l’objet d’un document d’objectif (DOCOB) 1. Les éléments suivant sont tirés de ce document. 4.1. ZONAGES RÉGLEMENTAIRES ET INVENTAIRES Le site de la vallée de la Lanterne concerne un ensemble de milieux humides associés à la Lanterne et au Le territoire de la communauté de communes de la Haute-Comté, présentant une dominance rurale avec une Breuchin, deux cours d'eau issus du massif vosgien. Il est caractérisé par une superficie forestière importante, faible densité de population, possède des milieux naturels de qualité, relativement bien conservés. Ceci est occupant 62 % de la surface. souligné par les périmètres de protection ou d’inventaire qui concernent le territoire. Le climat est continental à influence océanique avec des hivers rigoureux souvent accompagnés de neige, des Schématiquement, ces différents périmètres d’inventaire et de protection sont : printemps courts et des étés chauds et des précipitations abondantes, supérieures à 1 500 mm/an et réparties régulièrement sur l’année. - associés au réseau hydrographique (ruisseaux et milieux riverains – mégaphorbiaies, milieux tourbeux, forêts galeries / grande vallée alluviale avec boisements et prairies mésohygrophiles à hygrophiles, Trois grands ensembles peuvent être différenciés : étangs, etc.) ; • les collines sous vosgiennes, au nord-est du site, présentent des roches mères acides de type grès, avec - principalement au sud (vallée de la Lanterne) et au niveau des ruisseaux descendant des Vosges. une topographie marquée, avec une différence de milieux importantes en fonction des expositions ; • Il existe différents types de dispositifs de protection et d’inventaires : la plaine de la Lanterne, le sud-est du site et la petite Gabiotte (région de Luxeuil-les-Bains) sont caractérisées par la présence d’alluvions anciennes et de lehm. La microtopographie est importante et la les protections réglementaires et maîtrises foncières : arrêtés préfectoraux de protection de biotope - pente y est faible. On compte un grand nombre d’étangs et un réseau hydrographique dense ; (APPB), espaces naturels sensibles (ENS) ; • les vallées alluviales de la Lanterne, de la Semouse et de la Combeauté avec un substrat géologique - les dispositifs contractuels de type Natura 2000 : zones spéciales de conservation (ZSC), zones de composé d’alluvions récentes, d’alluvions anciennes mais aussi de lehm, une topographie caractéristique protection spéciale (ZPS) ; des lits majeurs des cours d’eau avec des pentes faibles. - les inventaires du patrimoine naturel : zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique Deux caractéristiques principales donnent au site Natura 2000 « Vallée de la Lanterne » sa particularité et ses (ZNIEFF) de type 1 et 2, zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO). richesses : l’omniprésence de milieux humides et la forte superficie forestière.

On relève une grande diversité d’espèces animales et végétales à forte valeur patrimoniale :

4.1.1. NATURA 2000 - 3 espèces végétales d’intérêt communautaire dont une connue seulement sur la Lanterne en Franche- Comté ;

- 3 espèces de poissons d’intérêt communautaire ; Le réseau des sites Natura 2000 émane des directives européennes « Habitats » et « Oiseaux ». Il s’agit d’un - 1 espèce de crustacés d’intérêt communautaire, l’Écrevisse à pattes blanches, faisant aussi l’objet d’un ensemble de sites proposés par les états membres pour la présence d’habitats et d’espèces dont la conservation est jugée prioritaire. Sur ces sites, la vocation est la conservation du patrimoine naturel ; l’État arrêté préfectoral de biotope ;

s’engage à maintenir les habitats et les espèces dans un état de conservation favorable. La gestion sur ces - 2 espèces d’amphibiens d’intérêt communautaire ; sites n’est généralement pas une protection stricte et imposée mais se caractérise par une action concertée - 3 espèces d’insectes d’intérêt communautaire. entre les différents acteurs présentée dans un document d’objectifs ou Docob.

Concernant les oiseaux, 32 espèces d’intérêt patrimonial sont recensées sur le site dont 22 au titre de l’annexe 1 de la directive Oiseaux. Le territoire intercommunal est concerné par le site Natura 2000 de la « Vallée de la Lanterne ». 12 000 ha de ce Environ 200 habitats naturels ou semi-naturels ont été inventoriés lors de la cartographie. Trente et un sont site, d’une superficie de près de 24 000 ha, sont situés au sein du territoire, soit 26 % de sa superficie. Il est d’intérêts communautaire et 6 prioritaires. désigné au titre de : Les cours d'eau s'écoulent sur des matériaux siliceux et sont bordés d'une végétation originale, typique des lieux - la directive 79/409/CEE du 2 avril 1979 dite directive Oiseaux : Zone Spéciale de Conservation (ZSC inondés plus ou moins acides. FR4312015) ; - la directive 92/43/CEE du 21 mai 1992 dite directive Habitats : Zone de Protection Spéciale (ZPS FR4301344).

1 DROUX.B et al. (2008) – Document d’objectifs du site Natura 2000 FR 4301344 et FR 4312015 « Vallée de la Lanterne. DIREN Franche- Comté, Etablissement Public Territorial du Bassin Saône et Doubs, 262 pages.

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Les forêts riveraines présentent un intérêt particulier, avec un bon état de conservation. Il s’agit d’aulnaies et Le tableau suivant présente les grands milieux présents sur le site Natura 2000, les habitats et les espèces saulaies à saule blanc et dans les dépressions plus engorgées, des bois marécageux acides (aulnaies d’intérêt communautaire associés. marécageuses et saulaies à saule en oreillettes).

Les zones ouvertes présentent des mégaphorbiaies, des prairies alluviales et des tourbières. On y recense des espèces peu communes comme la Renoncule petite douve dans certaines dépressions.

De très nombreuses espèces d'oiseaux sont identifiées, dont 22 inscrites à l'annexe I de la directive Oiseaux, justifiant la désignation du site en zone de protection spéciale. Citons le Blongios nain, le Bihoreau gris, le Martin pêcheur et la Marouette ponctuée associées aux cours d'eau, étangs ou aux zones marécageuses. Quelques rapaces sont également remarquables comme le Busard Saint Martin, le Busard cendré, le Milan noir, le Milan royal, et la Bondrée apivore. Cette dernière espèce, ainsi que la Pie-grièche écorcheur ou le Gobemouche à collier et trois espèces de pics soulignent la diversité et l’abondance d’insectes.

Tableau 4 : Habitats et espèces d’intérêt communautaire associées (source : DOCOB - DROUX.B et al., 2008) Etat sommaire de Grands Surface ou l’écosystème Principaux habitats d’intérêt communautaire Principales espèces d’intérêt communautaire Principales menaces identifiées ou estimées milieux linéaire (favorable, concernés concernées en lien avec les activités humaines (liste non exhaustive) moyen, mauvais )

Forêts 15 401 ha Bon état 91E0* : Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior Trichomanès remarquable, dicrane vert, 161 : plantation forestière 9110 : Hêtraie – chênaies du Luzulo fagetum Bondrée apivore, Gélinotte des bois, Gobemouche à collier, 162 : artificialisation des peuplements 163 : replantation forestière (essences allochtones ou 9130 : Hêtraies de l’ Asperulo fagetum 9160 : Chênaies Martin-pêcheur, Milan noir, Milan royal, Pic cendré, Pic mar, Pic non adaptées) pédonculées ou chênaie charmaie subatlantiques et médio- noir, 165 : élimination des sous-étages européennes du Carpinion betuli Sonneur à ventre jaune et autres espèces d’amphibiens 166 : élimination des arbres morts ou dépérissants 9190 : Vieilles chênaies acidiphiles des plaines sablonneuses à 167 : déboisement Quercus robur Milieux rupestres Donnée non Sans objet Donnée non disponible Rapaces nocturnes 710 : dérangement disponible Trichomanès remarquables 720 : piétinement, surfréquentation Grottes et cavités Donnée non Sans objet Donnée non disponible Chiroptères 710 : dérangement disponible Prairies de fauche 3 710 ha Etat moyen 6210 : Pelouses sèches semi-naturelles et faciès Bondrée apivore, Busard cendrée, Busard des roseaux, Busard 100 : mise en culture 101 : modification des pratiques culturales 110 : épandage de pesticides et pâturages d’embuissonnement sur calcaire ( Festuco- brometalia ) Saint-Martin, Butor étoilé, Cigogne blanche, Grande aigrette, 120 : fertilisation 6410 : Prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo- Marouette ponctuée, Milan royal, Pie-grièche écorcheur, Râle des 140 : pâturage 141 : abandon de limoneux ( Molinion-caerulea ), 6430 : Mégaphorbiaies genêts, systèmes pastoraux 150 : Remembrement 151 : élimination des haies et boqueteaux hydrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à 810 : drainage alpin, 6510 : Pelouses maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis ). Haies donnée non Sans objet Donnée non disponible Pie-grièche écorcheur, Chiroptères 110 : épandage de pesticides disponible 150 : Remembrement 151 : élimination des haies et boqueteaux Rivières 425 km Etat moyen 3260 : Rivières des étages planitaire à montagnard avec Agrion de mercure, cuivré des marais, … 161 : plantation forestière végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitrichion- Blageon, chabot, lamproie de Planer, écrevisse à pieds blancs, 162 : artificialisation des peuplements 167 : déboisement 220 : pêche de loisir 243 : piégeage, Batrachion , Moule perlière (présence à confirmer) braconnage 3270 : Rivières avec berges vaseuses avec végétation du Bihoreau gris, Blongios nain, Busard des roseaux, Grande aigrette, 701 : pollution de l’eau 830 : recalibrage Chenopodion rubri p.p. et du Bidention p.p. Martin pêcheur, Milan noir, 910 : envasement 91E0* : Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior Chiroptères, 961 : compétition Sonneur à ventre jaune et autres espèces d’amphibiens 954 : envahissement d’une espèce 966 : antagonisme avec des espèces introduites Zones humides 5 538 ha Etat moyen 3160 : Lacs et mares dystrophes naturels, 6410 : Prairies à Caldésie à feuilles de parnassie, 101 : modification des pratiques culturales 110 : épandage de pesticides Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux Agrion de mercure, cuivré des marais, Leucorrhine à gros thorax, 120 : fertilisation 141 : abandon de systèmes pastoraux 161 : plantation

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Etat sommaire de Grands Surface ou l’écosystème Principaux habitats d’intérêt communautaire Principales espèces d’intérêt communautaire Principales menaces identifiées ou estimées milieux linéaire (favorable, concernés concernées en lien avec les activités humaines (liste non exhaustive) moyen, mauvais )

(Molinion-caerulea ), 6430 : Mégaphorbiaies hydrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à Bihoreau gris, Blongios nain, Busard cendré, Busard des roseaux, forestière alpin, Grande aigrette, Marouette ponctuée, Martin pêcheur, Milan noir, 220 : pêche de loisir 700 : pollution 7110 : Tourbière hautes actives, Pic cendré, Râle des genêts 701 : pollution de l’eau 720 : piétinement 7140 : Tourbières de transition et tremblantes, Amphibiens. 810 : drainage 853 : gestion des niveaux d’eau 910 : envasement 7150 : Dépression sur substrats tourbeux du Rhynchosporion . 954 : envahissement d’une espèce 91E0* : Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior Plans d'eau 160 ha Bon état 3130 : Eaux stagnantes, oligotrophes à mésotrophes avec Caldésie à feuilles de parnassie, 120 : fertilisation végétation des Littorelletea uniflorae et/ou des Isoeto- Agrion de mercure, cuivré des marais, 701 : pollution de l’eau 800 Comblement Nanojuncetea , Bihoreau gris, Blongios nain, Busard des roseaux, Milan noir, 853 : gestion des niveaux d’eau 3140 : Eaux oligo- mésotrophe calcaire avec végétation Grande aigrette, 220 : pêche de loisir 720 : piétinement benthique à Chara spp., 3150 : Lacs eutrophes naturels avec Chiroptères, Sonneur à ventre jaune et autres espèces 910 : envasement végétation du Magnopotamion ou de l' Hydrocharition . d’amphibiens, 952 : eutrophisation 3160 : Lacs et mares dystrophes naturels … 954 : envahissement d’une espèce 966 : antagonisme avec des espèces introduites Cultures 70 ha Sans objet Sans objet Busard cendré, Busard Saint-Martin, Milan royal. 102 : fauche 110 : pesticide 151 : élimination haies et boqueteaux 700 : pollution Zones urbanisées 104 ha Sans objet Sans objet Chiroptères 710 : dérangement

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Carte 5 : Périmètres Natura 2000 du territoire de la Communauté de communes de la Haute-Comté O.G.E.- Communauté de communes de la Haute-Comté Elaboration du PLUI – Lot 3 : Evaluation environnementale – Etat initial de l’environnement – janvier 2017 21

Le territoire de la commune recoupe 11 périmètres en ZNIEFF de type I (dont 4 situés en limite du territoire) et 2 4.1.2. ZONES NATURELLE D ’I NTÉRÊT ECOLOGIQUE FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE (ZNIEFF) périmètres en ZNIEFF de type II (dont 1 situé en limite du territoire).

L’inventaire des ZNIEFF est un inventaire scientifique visa nt à désigner des zones remarquables sur la base de

la présence d’espèces ou d’habitats à fort intérêt patrimonial. Il ne s’agit pas d’un périmètre réglementaire

mais d’un outil de connaissance et de prise en compte de l’environnement dans les politiques d’aménagement.

On distingue les ZNIEFF de type I de superficie réduite, homogènes d’un point de vue écologique et abritant au moins une espèce et/ou un habitat rare ou menacé, des ZNIEFF de type II qui sont de grands ensembles

naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.

Tableau 5 : Périmètres ZNIEFF recoupés par la CCHC ou à proximité

Surface dans la CC Situation par Surface du ID_MNHN Nom Type de la Haute-Comté rapport à la CC de Commentaire site (ha) (ha) la Haute-Comté 430002356 Etang du Beuchot 1 41.98 41.984 Inclus Queue d'étang avec groupements hygrophiles bien développés : vaste roselière à phragmite (Roseau commun) et aulnaie- saulaie marécageuse. Intérêt floristique marqué avec la Laîche faux-souchet, protégée en Franche-Comté et Dicranum viride . Ripisylves périphériques abritant d'importantes populations d'insecte, notamment l'Aeschne isocèle. Avifaune aquatique bien représentée : nidification (Colvert, Foulque macroule, grèbes) en période internuptiale (Sarcelle d'été, Harle bièvre, Milan noir, Hirondelle de rivage). La roselière inondée est le biotope privilégié de plusieurs espèces en régression : le Râle d'eau, le Blongios nain et la Rousserolle turdoïde. 430020237 Les Pierres de Rouges et Vallons au 297.33 296.699 Inclus Englobe les vallons boisés de plusieurs ruisseaux affluents de la Combeauté ainsi que le site des Pierres de Rouges (2 barres nord de Fougerolles-Le-Château de grès rose) Les cours d'eau abritent tout un cortège d'espèces indicatrices qui y trouvent des zones de frayères comme la Lamproie de Planer, le Chabot, la Truite fario ou la Salamandre tachetée. Ils sont riches d'une faune invertébrée exigeante : Ecrevisses à pieds blancs. Intérêt botanique du site des Pierres de Rouges considérable notamment par la présence de fougères, mousses et hépatiques de haute valeur patrimoniale. Le microclimat et le substrat acide des falaises permettent l'installation de toute une flore d'affinité atlantique et/ou montagnarde. 430020238 Vallée de la Roge 136.81 74.153 Inclus Comprend le ruisseau de la Rôge, ses berges et une partie des versants le surplombant. Intérêt botanique élevé avec la présence de Circaea x intermedia, espèce strictement protégée en Franche-Comté ou deux espèces de fougères protégées au niveau régional ( Dryopteris remota et Osmunda regalis ). Ruisseau avec eaux d'assez bonne qualité, des populations intéressantes de Chabot, Lamproie de Planer et Truite fario. 430020239 Vallon du Ruisseau des Prés 20.01 20.009 Inclus Petit vallon forestier avec intérêt botanique marqué. Les rives humides avec aulnaies marécageuses ( Alnion glutinosae ), aulnaies-frênaies ( Alno-Padion ) et chênaies - charmaies humides ( Poo chaixii - Quercetum ). Présence de deux fougères strictement protégées en Franche-Comté : Dryopteris remota et Osmunda regalis ainsi que 7 bryophytes de fort intérêt patrimonial. 430020240 La Grande Gabiotte 68.19 68.191 Inclus Plusieurs vallons encaissés et creusés dans les grès du trias inférieur. Végétation essentiellement forestière, avec des barres de grès colonisées par une flore bryo-lichénique très intéressante 430020298 Bois de Foignouse 90.72 90.723 Inclus La zone correspond à un vaste secteur forestier, installé sur des sols acides et dominé par une chênaie mésophile ou mésohygrophile à Chêne pédonculé. Le bois de Foignouse est l'un des rares de la région abritant le gobe-mouche à collier dans un peuplement de chênes qui ne soit pas en régénération. 430020369 Etangs des Bois et Jean Goillard 10.32 10.315 Inclus Ce site comprend 2 étangs encore peu altérés par les activités humaines. La végétation est constituée de groupements aquatiques et humides remarquables. Une importante population de Typha angustifolia , espèce déterminante pour les ZNIEFF est présente sur ces deux étangs 430002354 Vallée de la Lanterne et du Breuchin 2 8814.71 1202.428 Inclus Milieux humides associés à la Lanterne et au Breuchin, deux cours d'eau issus du massif vosgien. Forêts riveraines (aulnaies et saulaies à saule blanc), dépressions plus engorgées à aulnaies marécageuses et saulaies à saule en oreillettes, mégaphorbiaies, prairies alluviales tourbières. Présence jusqu'à une date récente d'une espèce aquatique très rare pour le bassin hydrographique franc-comtois : l'Apron.

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Surface dans la CC Situation par Surface du ID_MNHN Nom Type de la Haute-Comté rapport à la CC de Commentaire site (ha) (ha) la Haute-Comté Nombreuses autres espèces animales aquatiques dont l'Ecrevisse à pieds blancs, dans les secteurs supérieurs et moyens, le Brochet, dans les zones aval. De très nombreuses espèces d'oiseaux dont 22 inscrites à l'annexe I de la directive Oiseaux dont le Blongios nain. 410030456 Vôge et Bassigny 2 143143 20.906 Marque la limite 3 espèces confidentielles et 316 espèces déterminantes, 7 habitats déterminants nord du territoire 410008096 Ruisseaux de Bon Vin et de Fresse de 1 143.64 3.108 Au nord-ouest, en Milieux riverains humides avec des Aulnaies marécageuses, des Pessières à sphaignes et des milieux tourbeux ouverts. 1 Gruey-Les-Surance à Fontenoy-Le- limite du territoire espèce confidentielle et 38 espèces déterminantes dont la Salamandre tachetée, la Grenouille des champs, le Lézard vivipare Château ou pour les plantes, la Caldésie à feuilles de parnassie 410030367 Etang des Prêtres et ruisseaux au Val 32.74 0.079 Au nord-est, en 1 espèce confidentielle et 2 espèces déterminantes dont la Truite et le Chabot d'Ajol limite du territoire 410030368 Ruisseau de Chevrecul à Plombières-les- 47.44 0.977 Au nord-est, en 1 espèce confidentielle et 3 espèces déterminantes dont la Grenouille des champs Bains limite du territoire 410030105 Gites à Chiroptères de Darney et 7497.03 2.624 Au nord-ouest, en Ensemble comprenant des milieux ouverts humides (prairies à Sénéçon aquatique, milieux tourbeux, mégaphorbiaies, etc.), Monthureux-sur-Saône limite du territoire des boisements humides remarquables (Aulnaies marécageuses, des Pessières à sphaignes), des landes et des chênaies acidiphiles. 3 espèces confidentielles et 124 espèces déterminantes

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Carte 6 : Périmètres d’inventaires du territoire de la Communauté de communes de la Haute-Comté

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Les Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope (APPB) : 4.1.3. AUTRES PÉRIMÈTRES D ’INVENTAIRE OU PROTECTION

Sites gérés par les Conservatoires d’Espaces Naturels (CEN) : L’arrêté de protection de biotope ou APB est un arrêté, pris par un préfet, pour protéger un habitat naturel

ou biotope abritant une ou plusieurs espèces animales et/ou végétales sauvages et protégées. Les Conservatoires d’espaces naturels ont pour principal objet la préserv ation de la nature, des espèces, des Il s’agit d’un outil de protection forte qui concerne un espace pouvant être limité et pouvant regrouper milieux et des paysages, notamment par la maîtrise foncière ou par la maîtrise d'usage de sites d’intérêt plusieurs biotopes sur un même site. patrimonial.

Au sein du réseau de sites, ils privilégient la gestion contractuelle des sites. Le territoire intercommunal regroupe 6 ruisseaux présentant un APB : Les quatre missions fondamentales des Conservatoires d’espaces naturels dont : connaître, protéger, gérer, valoriser. - le ruisseau de la Bifotte ;

- le ruisseau de Morte Eau ;

- le ruisseau des Gouttes ; Le conservatoire d’espaces naturels de Franche-Comté gère deux sites compris dans le territoire intercommunal : - le ruisseau des Pochattes ; • « Etang des bois » : A cheval sur les communes de Bétoncourt-Saint-Pancras et de Fontenois-la-Ville, ce site de 6,61 ha en maîtrise foncière comprend l’étang et ses ceintures de végétation humide. Il présente - le ruisseau du Mesnil ; une diversité floristique particulièrement remarquable et abrite des plantes à haute valeur patrimoniale - le ruisseau du Rohan. comme la Caldésie à feuilles de parnassie, le Comaret palustre, la Laîche faux-souchet, la Grande douve ou le Petit rubanier. Ces APB portent sur la protection de biotope de l’Ecrevisse à pattes blanches et de la Truite fario.

• « La grande noue » : sur la commune de Saint-Loup-sur-Semouse : ce site fait une superficie de 24,8 ha dont 21,4 ha bénéficient d’une maîtrise d’usage et ainsi d’action de connaissance et de gestion. Cette entité a été rétrocédée par Holcim, et correspond à des mesures compensatoires qui font l’objet depuis 2010 d’un premier plan de gestion. Les enjeux écologiques concernent notamment les cortèges d’oiseaux et d’amphibiens malgré la présence importante d’espèces végétales invasives dans ces boisements hygrophiles.

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Carte 7 : Sites CEN et APB du territoire de la Communauté de communes de la Haute -Comté

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Trois grandes unités se distinguent : 4.2. LES PRINCIPALES ENTITÉS NATURELLES - le Pays d’Amance, à l’ouest, marquant la transition entre les plateaux gréseux périvosgiens et les 4.2.1. DÉTERMINANTS ÉCOLOGIQUES ET « PORTRAIT » DU PATRIMOINE NATUREL plateaux calcaires au sud. Cette entité est formée du haut-bassin-versant de la Saône. Le milieu agricole, avec une alternance de cultures annuelles et de prairies, domine le milieu forestier. Les structures Le territoire intercommunal de la Haute Comté est marqué par un réseau hydrographique dense qui structure le parcellaires sont plus vastes qu’à l’est du territoire et la grande culture intensive également plus paysage. Le relief est vallonné, avec les altitudes minimales au niveau des fonds de vallée au sud et les altitudes présente. La topographie est douce et marquée par un réseau de petites rivières qui convergent vers la maximales (autour de 450 mètres) correspondant aux contreforts vosgiens, au nord du territoire d’étude. Saône ; L’occupation du sol est marquée par : - la grande vallée alluviale au sud-est (Lanterne) au sein de l’entité paysagère « dépression sous- - une importante couverture forestière, près de 50% ; vosgienne ». Les milieux naturels s’organisent autour de la Lanterne et de son lit majeur et des rivières - des milieux ouverts dominés par la prairie (proportion de grande culture faible à l’est et plus importante qui descendent des Vosges qui ont réaménagé la topographie des bassins en y laissant des dépôts à l’ouest) ; sédimentaires. - des surfaces importantes de vergers surtout au nord et à l’est ; - la Vôge, au niveau des reliefs du nord, dominée par le grès avec ses vallons encaissés. Ces espaces préservés se démarquent par une flore acidiphile et à influence montagnarde marquée, un réseau - une urbanisation représentant une surface faible. hydrographique dense de tête de bassin avec des cours d’eau en « bon état » global et des milieux humides associés patrimoniaux (forêts riveraines, milieux tourbeux, mégaphorbiaies).

Schématiquement, on peut distinguer différentes grandes entités naturelles : les milieux forestiers, les vergers, le milieu aquatique, les milieux ouverts humides, les milieux secs ouverts et les milieux anthropiques.

Figure 1 : Répartition surfacique schématique de l’occupation du sol

Il s’agit également d’une zone de transition au niveau de la géologie, ceci influençant la répartition des habitats et des espèces, avec : - des secteurs siliceux au nord avec revêtement sédimentaire de grès dominant ; - une alternance de marnes et calcaires au sud, notamment le long de la Lanterne.

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Carte 8 : Occupation du sol d'après Corine Landcover 2008 du territoire de la Communauté de communes de la Haute -Comté

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sous-étage et une strate arbustive regroupant 4.2.2. DESCRIPTION DES ENTITÉS NATURELLES Noisetier, Aubépine, Prunellier et Chèvrefeuille. La Ficaire, la Stellaire holostée, la Primevère élevée y sont 4.2.2.1. Le milieu forestier des espèces fréquentes. Le milieu forestier est dominant sur le territoire intercommunal, principalement au nord. On peut distinguer Les lisières forestières et les trouées sont caractérisées différents types de boisements en fonction de l’altitude, de l’exposition, de la géologie, des conditions par des stades préforestiers se distinguant également stationnelles et du traitement sylvicole. par le substrat géologique : Pour simplifier, les deux déterminants écologiques - les lisières forestières de la Hêtraie acidiphile principaux sont la géologie et l’humidité. sur substrat drainant se caractérise par une Les boisements dominants sont les Hêtraies-Chênaies végétation d’ourlet acidiphile sec, lande à acidiphiles, les Hêtraies-Chênaies à Aspérule odorante Callune avec Germandrée scorodoine et Genêt et les Hêtraies-Chênaies à Pâturin de Chaix. Habitats pileux ; d’intérêt communautaire, ces trois groupements - les lisières de la Hêtraie-Chênaie à sol plus correspondent à des forêts très productives dominées Chênaie -charmaie sur sols marno -calcaires profond, sur marne ou calcaire, avec une dans la strate arborée par le Hêtre. végétation des ourlets mésohygrophiles à Succise des prés et Molinie bleue. Les Hêtraies acidiphiles sont essentiellement présentes A proximité des cours d’eau, ou dans les zones de dépression, l’engorgement favorise l’installation de l’Aulne et sur les parties sommitales, au niveau des Vosges du Frêne qui forment différents groupements avec une strate herbacée luxuriante dominée par des espèces des gréseuses. Le Hêtre y est accompagné par le Chêne mégaphorbiaies et des magnocariçaies comme les grands Carex ( Carex acutiformis, Carex acuta et Carex elata ), sessile et par endroit l’Epicéa ou le Sapin, essences le Cirse maraîcher, la Reine des prés, la Laîche favorisées par la sylviculture. La strate arbustive est espacée ou les Fougères mâle et femelle. C’est peu fournie, avec la Bourdaine ou le Noisetier et la Hêtraie -acidiphile du Luzulo -Fagetum sur grès également l’habitat d’une fougère protégée, la strate herbacée, peu couvrante regroupe peu Fougère des marais. Bordant les rivières du territoire d’espèces : Canche flexueuse, Millepertuis élégant, de la CCHC, on retrouve aussi des formations Luzule blanchâtre et dans sa variante la plus acide, la riveraines arborescentes à Saule blanc et Saule Myrtille. Des secteurs à influence montagnarde plus fragile, la composition floristique dans la strate marquée peuvent abriter une variante regroupant herbacée étant semblable aux Aulnaies-Frênaies quelques espèces montagnardes comme le Prenanthes décrites plus haut. pourpre ou le Sénéçon de Fuchs. D’autres groupements forestiers plus ponctuels se développent L’état de conservation est très variable, dépendant dans des conditions particulières comme les forêts de directement de la gestion sylvicole en place. La pentes et ravins (érablaies, frênaies-érablaies), les « pollution » par le Robinier est marquée, principalement dans les secteurs anthropisés, ou en Aulnaies-Frênaies de bord de ruisseau ou les Pessières Aulnaie à hautes herbes à sphaignes dans des conditions humides à influence lisière. Les habitats forestiers humides sont quant à montagnarde marquée. Ce sont des habitats couvrant eux menacés par d’autres espèces exotiques envahissantes comme la Balsamine de l’Hymalaya, mais également des petites surfaces mais représentant un intérêt par les plantations de peupliers, surtout en vallée de la Lanterne. patrimonial marqué. Hêtraie -sapinière acidiphile Ces milieux forestiers sont fréquentés par de nombreuses espèces, en particulier quelques grands mammifères comme le Cerf, présent sur une grande partie du territoire, le Chevreuil ou le Sanglier présentant des populations très importantes. La présence du Chamois est également à noter au nord-est de la CCHC. Signalons également Les secteurs moins acides, marneux ou calcaires, regroupent des Hêtraies-Chênaies à Aspérule odorante et les l’importance de ces milieux en association avec les milieux prairiaux, pour le Chat forestier. Hêtraies-Chênaies à Pâturin de Chaix. Sur des sols moins pauvres en éléments minéraux, plus profond et pouvant présenter un certain engorgement, le Hêtre est accompagné du Chêne sessile Les boisements abritent de nombreuses espèces remarquables comme le Chat forestier, la Barbastelle d’Europe, les pics, la Bondrée apivore, la Salamandre tâchetée, mais également le Gobemouche à collier. Pour cet oiseau Les vallées alluviales (Lanterne) regroupent des Chênaies pédonculées plus ou moins neutrophiles et à typique des vieilles futaies de chênes, le territoire de la CCHC constitue un bastion important, l’espèce étant hydromorphie plus ou moins marquée. Le peuplement est dominé par le Chêne pédonculé, avec le Charme en présente uniquement dans le nord de la Haute-Saône en Franche-Comté.

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4.2.2.2. Le milieu aquatique Beuchot). Ces milieux abritent une bonne partie des espèces patrimoniales du territoire de la CCHC. Certains étangs, par leur gestion, sont également intéressants pour une flore très particulière, en étant Le réseau hydrographique est particulièrement dense sur le territoire de la CCHC, celui-ci structurant le paysage régulièrement mis en assec, ils abritent des communautés végétales avec plantes à éclipses. et les milieux naturels associés. Concernant la faune, ce réseau de milieux aquatiques abrite une faune diversifiée et remarquable. Pour les C’est une région de sources et de têtes de bassins versants, bassin versant de la Saône. Les milieux aquatiques poissons, la plupart des cours d’eau abritent encore des espèces sensibles typiques des têtes de bassin et sont très divers sur le territoire avec : ruisseaux à eaux froides comme : le Chabot, la Lamproie de Planer et la Lote de rivière. Une espèce est - les sources et chevelus de tête de bassin, particulièrement remarquable et menacée, il s’agit de l’Anguille, migrateur amphihalin encore présent dans la regroupant les petits ruisseaux forestiers Lanterne. Un autre poisson remarquable semble avoir disparu de la Lanterne, il s’agit de l'Apron du Rhône. descendant du massif vosgien. Ces milieux Les cours d’eau abritent plusieurs espèces remarquables et protégées comme : sont concernés par 6 APB portant sur la protection du biotope de l’Ecrevisse à pattes - le Castor d’Europe présent sur la Semouse, le Coney et le canal de l’Est ; blanches et de la Truite fario. Ces rivières - l’Écrevisse à pattes blanches présente sur quelques ruisseaux forestiers en APB ; présentent un bon état quant à la qualité de l’eau mais sont fortement impactés par la - la Mulette épaisse (moule d’eau douce) présente sur la Lanterne et la Semouse ; présence massive de la Renouée du Japon, - l’Agrion de mercure présente au niveau de la Lanterne et de la Saône. espèce exotique envahissante. Ces cours sont

généralement dépourvus de végétation aquatique mais la flore humide acidiphile Les espèces inféodées aux étangs sont bien Rivière à Ecrevisse à pattes blanches (APB) envahie par la associée est riche ; représentées et l’état des populations est globalement Renouée du Japon bon en particulier pour les amphibiens et les odonates - les petits ruisseaux de plaine à végétation du (libellules) : Grenouille agile, Crapaud commun, Ranunculion fluitantis , prolongement des Sympétrum noir et l’Æschne isocèle. cours d’eau vosgien ou affluents des rivières principales de plaine (Semouse, Lanterne, Ces étangs constituent également un habitat pour de etc.). Ces milieux sont plus impactés que les nombreuses espèces d’oiseaux nicheurs comme le précédents, par le passage dans les zones Bihoreau gris, mais également de halte lors de la urbaines et par l’agriculture (intrants période de migration pour de nombreuses espèces agricoles) et présentent ainsi des eaux plus migratrices. eutrophes. Les berges présentent une végétation d’hélophytes nitrophiles typique Etang mis en assec avec végétation de plante à éclipse du de ces petits cours d’eau ; Bidention, à Lyaumont - les rivières plus importantes comme la Lanterne ou la Semouse, qui présentent un Rû de Roge dans la Vallée de la Lanterne à Briaucourt état écologique relativement bien préservé, notamment au niveau « dynamique ». Elles sont riches en faciès d’écoulement, zones d’atterrissement, bancs de graviers, etc. ; - les étangs nombreux surtout au nord (étangs forestiers) qui possèdent un intérêt écologique très fort notamment pour ceux présentant une surface importante, avec une queue d’étang et des zones d’atterrissement (roselière et magnocariçaie de surfaces importantes notamment sur l’Etang de Etang avec végétation de queue d’étang = Magnocariçaie O.G.E.- Communauté de communes de la Haute-Comté Elaboration du PLUI – Lot 3 : Evaluation environnementale – Etat initial de l’environnement – janvier 2017 30

4.2.2.3. Les vergers 4.2.2.4. Les milieux ouverts humides Les vergers sont bien représentés sur le territoire de Les milieux ouverts humides sont dominés par des la CCHC, principalement à l’est et bordant les villages milieux prairiaux, prairies de fauche et prairies du nord du territoire. Il s’agit principalement de pâturées, associés aux vallées alluviales (cours d’eau). vergers haute tige traditionnels, entretenus de Ils regroupent des prairies hygrophiles, des manière extensive. Les vergers intensifs sont peu mégaphorbiaies, magnocariçaies et bas-marais. présents en ceinture péri-villageoise, occupant plutôt L’intérêt écologique des prairies est dépendant de la certains espaces sur la commune de Fougerolles. gestion en place : surpâturage, retournement des L’AOC Kirsch permet une bonne valorisation des prairies et amendements organiques. fruits et ainsi, un maintien de ces surfaces, refuge d’espèces, ordinaires et remarquables : nombreuses Les prairies pour beaucoup sont alternativement espèces de l’avifaune, chiroptères, petits fauchées puis pâturées, marquées notamment par mammifères, reptiles, mais également tout un des inondations hivernales. Les éléments les mieux cortège d’insectes. conservés se caractérisent par une végétation Ensemble vergers extensifs, prairies mésophiles oligotrophe diversifiée, regroupant des espèces Prairie hygrophile à Sénéçon aquatique à Cuve L’intérêt écologique est variable, dépendant patrimoniales comme l’Œnanthe à feuilles de directement de la gestion en place notamment sur peucédan protégée en Franche-Comté ou la Scorzonère humble. Ces prairies de fauche méso-hygrophiles à surfaces en herbe et de l’âge des arbres. En fonction Séneçon aquatique souffrent pour beaucoup d’une fertilisation importante et d’un surpâturage appauvrissant les de la gestion (nombre de fauche, amendements ou cortèges floristiques. Par ailleurs, de nombreuses non, pâturage), la flore est plus ou moins oligotrophe parcelles ont été retournées pour être cultivées. et ainsi, plus ou moins diversifiée. Les prairies les plus riches sont caractérisées par une flore mésophile des Au sein des dépressions prairiales ou en bord de cours prairies de fauche à Fromental, avec un cortège de d’eau s’installe une végétation luxuriante, graminées et de nombreuses dicotylédones colorées groupements à hautes herbes réunissant les comme la Crépide bisannuelle, la Centaurée jacée ou mégaphorbiaies et les cariçaies. La Reine des prés est la Knautie des champs. souvent dominante accompagnée par différentes espèces des mégaphorbiaies comme le Scirpe des Les vergers constituent des zones de nidification pour bois, le Lotier des marais, le Populage ou le Cirse des plusieurs espèces d’oiseau remarquable comme : la marais. Par endroit, la communauté de grandes Pie-grièche grise, la Pie-grièche écorcheur, le laîches prend la place de la mégaphorbiaie typique, Rougequeue à front blanc et la Huppe fasciée. Verger intensif à Fougerolles celle-ci dominée par diverses laîches comme la Laiche Ces zones sont également des zones de chasse pour les espèces de lisière présentes sur le territoire : Milan noir, aigue. Milan royal, Bondrée apivore. A l’ouest du territoire, la proportion de prairies est Ruisseau avec ripisylve basse (saussaie marécageuse), moindre et le parcellaire est plus grand (plus intensif), mosaïque mégaphorbiaie / prairie hygrophile la grande culture étant très présente. Différents grands ensembles sont remarquables sur le territoire : vallée de la Lanterne, vallée de la Semouse, Canal de l’Est, l’Augronne, la Combeauté, etc. Ces milieux alluviaux regroupent des grands ensembles de prairies mésohygrophiles à hygrophiles inondables plus ou moins riches, mais généralement pâturés de manière assez intensive. Ces milieux présentent une grande diversité faunistique et abritent de nombreuses espèces remarquables et menacées comme le Courlis cendré, le Vanneau huppé, le Lézard vivipare le Cuivré des marais, le Criquet des Roseaux et le Criquet ensanglanté.

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Au niveau de la vallée de la Lanterne, le Courlis cendré et le Vanneau huppé sont nicheurs, ces deux espèces 4.2.2.6. Les milieux anthropiques menacées sont des oiseaux typiques des prairies humides. Dans les milieux anthropiques, sont réunis Ces milieux sont également fréquentés par le Cuivré des marais un papillon de jour protégé, présent sur de arbitrairement les espaces de grande culture et les nombreuses prairies humides au bord de la Semouse et probablement présent sur d’autres prairies de la CCHC. zones artificialisées.

L’ensemble des milieux artificialisés couvre une superficie réduite sur ce territoire peu urbanisé, avec 4.2.2.5. Les milieux secs ouverts environ 4% de la surface totale. De nombreux milieux Les milieux ouverts secs sont très peu répandus à anthropisés participent à la richesse du patrimoine l’échelle de la CCHC, concentrés au niveau naturel en créant des milieux de substitution ou en d’affleurements calcaires, avec des sols maigres et des constituant des refuges biologiques au sein de anciens parcours agricoles extensifs. On les retrouve l’espace agricole. C’est le cas des sablières de Saint- ainsi essentiellement de part et d’autre de la D417 au Loup-sur-Semouse par exemple regroupant des niveau de Vauvillers. grandes étendues d’eau et des milieux graveleux Ces surfaces ouvertes correspondent à des pelouses pionniers secs. Cet ensemble constitue une zone Ancienne carrière calcaire à Mélincourt (murgiers, gouilles et importante pour l’avifaune, notamment en halte sèches calcaires avec des fruticées thermophiles. Cette affleurements rocheux) formation arbustive gagne du terrain en raison de la hivernale ou pour la flore thermophile présente sur déprise de certains espaces. L’exposition, le substrat les zones graveleuses drainantes. Pour donner un géologique et la gestion extensive en place permettent autre exemple, citons les anciennes carrières à l’installation d’une flore oligotrophe calcicole et Melincourt regroupant des surfaces écorchées thermophile diversifiée. Il est d’ailleurs intéressant de calcaires avec des pelouses sèches marginales, des Végétation d ’ourlet thermophile bordant la D417 constater que les lambeaux les mieux conservés murgiers favorables aux reptiles et petits mammifères correspondent aux bermes routières (D417), avec une végétation des ourlets thermophiles des Trifolio- et des « gouilles » en eau avec la présence du Sonneur Geranietea , constituant un véritable corridor thermophile entre différents espaces plus ou moins bien préservés. à ventre jaune. Ces milieux anthropiques bénéficient d’une gestion extensive : une fauche annuelle plutôt tardive. Dans l’ensemble, on trouve peu de vastes secteurs On y retrouve des espèces à affinité méridionale en limite nord d’aire de répartition, comme la Couleuvre verte dominés par les grandes cultures. Le secteur où la et jaune, observée en bord de route. Ces milieux sont également riches en insectes (lépidoptères, orthoptères et grande culture domine se concentre à l’ouest du hyménoptères principalement), avec des espèces remarquables et menacées par des pratiques agricoles territoire, mais les terres labourables se retrouvent intensives, comme l’Azuré des coronilles, papillon de jour des prairies maigres, cité sur la commune de souvent en mosaïque avec les prairies et les forêts. La Demangevelle. Citons également la Dectique verrucivore, observée sur les mêmes milieux. culture du blé prédomine, suivie par celles du maïs, du colza puis de l’orge. Ces espaces de cultures annuelles Sablière de Saint -Loup

traités avec des produits phytosanitaires multiples présentent peu d’intérêt écologique. La végétation associée à ces milieux est composée d’espèces tolérantes aux multiples interventions et produits chimiques. Cette végétation commensale des cultures est déterminée généralement par la nature du substrat. Elle est riche en dicotylédones annuelles et liée aux sols riches en nutriments. Les espèces caractéristiques sont la Mercuriale annuelle, l’Euphorbe réveil matin, la Morelle noire ou la Capselle bourse à pasteur. Concernant la faune, ces milieux sont pauvres également, regroupant principalement des espèces généralistes et peu exigeantes comme le Chevreuil, le Renard roux, le Faucon crécerelle, la Bergeronette grise ou l’Alouette des champs.

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4.3. LE PATRIMOINE NATUREL IDENTIFIÉ Près de 20 000 données issues de la base de données taxa du CBNFC-ORI se rapportent au territoire dont environ 19000 pour les plantes vasculaires. Les données de plantes vasculaires (hors mousses, champignons), concernent 4.3.1. FLORE ET HABITATS 978 taxons . En retirant les nombreuses données anciennes (début du XXème siècle), on compte 31 espèces patrimoniales dont : Le patrimoine végétal du territoire intercommunal est relativement bien connu et il semble riche. Les données sont relativement bien réparties sur le territoire. Comme le montre le tableau suivant, seule la commune de - 2 espèces d’intérêt communautaire, inscrites aux annexes II et/ou IV de la Directive Briaucourt ne compte aucune donnée floristique, ceci étant dû à un défaut de prospection. Habitats-Faune-Flore ;

Tableau 6 : Nombre de données floristiques par commune (par ordre décroissant) - 4 espèces bénéficiant d’une protection nationale (N) ;

Commune Nombre de données floristiques - 7 espèces bénéficiant d’une protection régionale ® ; FOUGEROLLES 1648 - 4 espèces figurent sur la liste rouge des espèces menacées régionales avec les catégories de menaces PASSAVANT-LA-ROCHERE 1314 AILLEVILLERS-ET-LYAUMONT 1050 « vulnérable » (VU), « en danger critique » (CR), « disparues au niveau régional » (RE) et 27 espèces SAINT-LOUP-SUR-SEMOUSE 932 « quasi menacées » (NT). CORBENAY 923

AMBIEVILLERS 730 PONT-DU-BOIS 726 Tableau 7 : Espèces végétales patrimoniales (protégées et/ou menacées – Liste rouge régionale) citées sur le territoire FONTENOIS-LA-VILLE 697 intercommunal BOULIGNEY 686 Liste Directive DEMANGEVELLE 670 Liste Protection rouge Habitats AINVELLE 572 Nom scientifique rouge Ecologie (N ou R) Franche- annexe CONFLANS-SUR-LANTERNE 543 France FONTAINE-LES-LUXEUIL 539 Comté II ou IV JASNEY 394 Cyanus segetum NT Cultures annuelles extensives SELLES 382 BETONCOURT-SAINT-PANCRAS 365 Ranunculus arvensis NT CUVE 362 Myriophyllum verticillatum NT Eaux acides (étangs, mares, MAILLERONCOURT-SAINT-PANCRAS 284 ruisseaux) MELINCOURT 280 ANCHENONCOURT-ET-CHAZEL 278 Lemna trisulca NT Eaux calmes plutôt eutrophes à pH MAGNONCOURT 270 neutro-alcalin ALAINCOURT 237 Potamogeton lucens NT ANJEUX 234 Potamogeton obtusifolius NT HURECOURT 226 MONTDORE 203 Potamogeton polygonifolius NT FLEUREY-LES-SAINT-LOUP 197 Sparganium natans R VU Etangs, fossés, eaux plutôt BASSIGNEY 179 oligotrophes LA PISSEURE 148 HAUTEVELLE 147 Circaea x intermedia R NE Forêts de ravin mésohygrophiles LA VAIVRE 138 Thelypteris palustris R NT Forêts hygrophiles ( Alnion VAUVILLERS 127 glutinosae ) et groupements FRANCALMONT 83 herbacés plus ou moins tourbeux DAMPIERRE-LES-CONFLANS 50 PLAINEMONT 47 Oenanthe fistulosa NT Fossés eutrophes LA BASSE-VAIVRE 37 Rosa gallica N RE Fruticées thermophiles GIREFONTAINE 20 DAMPVALLEY-SAINT-PANCRAS 15 Dianthus deltoides CR Milieux ouverts à semi -ouverts, sur BRIAUCOURT 0 sables acides, plutôt secs

Allium scorodoprasum NT Milieux ouverts thermophiles Anacamptis morio NT

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Liste Directive Tableau 8 : Bryophytes (mousses) patrimoniaux (protégées et/ou menacées) citées sur le territoire intercommunal Liste Protection rouge Habitats Nom scientifique rouge Ecologie Liste rouge (N ou R) Franche- annexe Protection Directive Habitats a France Nom scientifique Franche- Comté II ou IV (N ou R) annexe II ou IV Comté Trifolium striatum R NT Brachydontium trichodes VU Platanthera chlorantha R NT Ourlets marneux mésohygrophiles Buxbaumia viridis N LC X Meum athamanticum NT Prairies de fauche humides ou fraîches à tendance montagnarde Calliergonella lindbergii CR Narcissus poeticu s NT Campylostelium saxicola R VU Coeloglossum viride NT NT Prairies mésohygrophiles à hygrophiles oligotrophes Cryphaea heteromalla VU Dactylorhiza incarnata NT VU Di cranum viride N LC X Epipactis palustris NT NT Didymodon tophaceus VU Gaudinia fragilis NT Fossombronia wondraczekii NT Hordeum secalinum NT Hyocomium armoricum R NT Oenanthe peucedanifolia R NT Orthotrichum pulchellum VU Scorzonera humili s NT Oxybasis glauca NT Selinum carvifolia NT Oxyrrhynchium pumilum NT Vandenboschia speciosa N NT X Rochers gréseux ombragés et humides Riccia huebeneriana VU Caldesia parnassifolia N VU NT X Végétation des Phragmito - Seligeria recurvata VU Magnocaricetea, Roselières, Carex pseudocyperus R NT Sematophyllum dem issum VU cariçaies Ranunculus lingua N NT Légende du tableau : N : protection au niveau national, R : protection au niveau régional ; RE : disparue au niveau régional ; CR : en danger critique ; VU : vulnérable, NT : quasi menacé, LC : préoccupation mineure Légende du tableau : N : protection au niveau national, R : protection au niveau régional ; RE : disparue au niveau régional ; CR : en danger critique ; VU : vulnérable, NT : quasi menacé, LC : préoccupation mineure

En plus de ces plantes vasculaires, le territoire d’étude compte 15 espèces de Bryophytes patrimoniaux dont 2 espèces d’intérêt communautaire également protégées national et 2 espèces bénéficiant d’une protection régionale.

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Carte 9 : Localisation des zones à enjeux floristiques d'après les données disponibles O.G.E.- Communauté de communes de la Haute-Comté Elaboration du PLUI – Lot 3 : Evaluation environnementale – Etat initial de l’environnement – janvier 2017 35

Le territoire d’étude a des responsabilités particulières en termes de conservation des espèces floristiques, notamment pour trois espèces d’intérêt communautaire, inscrites aux annexes II et/ou IV de la directive Habitats, avec une protection nationale pour chacune d’entre elles.

• La Caldésie à feuilles de Parnassie , généralement au bord de mares ou d'étangs peu profonds, ou dans les fossés, l’espèce est principalement présente dans les roselières du Phragmition et les groupements de hautes herbes hygrophiles ou mésohygrophiles. Très peu répandues, toutes ses stations françaises sont menacées par le drainage, les piscicultures (assèchements périodiques), et parfois par les terriers du ragondin qui impactent les berges. Le territoire d’étude présente une belle station au niveau des étangs sur la commune de Fontenois-la-Ville.

• Le Dicrâne vert , petite bryophyte (mousse), présente surtout dans les vieilles forêts calducifoliées denses à humidité soutenue, sur des essences à écorce lisse préférentiellement (hêtre, charme), principalement sous 1 m de hauteur. En limite d’aire de répartition en France, on la rencontre principalement dans le Nord-Est (Alsace et Franche-Comté). Bien réparties sur le territoire d’étude, des stations sont recensées Fougère des marais, d ans les Aulnaies dans 11 communes (Hautevelle, Fontaine-les-Luxeuil, Fougerolles, Pont-du-Bois, Ambiévillers, Passavant- la-Rochère, Saint-Loup-sur-Semouse, Corbenay, Fontenois-la-Ville, Betoncourt-Saint-Pancras, Corbenay).

• Le Trichomanès remarquable , fougère discrète à l’écologie particulière. Elle exige des milieux rocheux, ombragés à humidité importante (atmosphère saturée). Trois foyers de présence sont connus en France (massif pyrénéen, armoricain et vosgien). Sur le territoire d’étude, l’espèce est présente sur des rochers gréseux en deux stations (Fontaine-les-Luxeuil et Fougerolles). Orchis incarnat, espèce des prairies humides Outre ces espèces particulièrement remarquables, comptant un nombre de stations très limitées, d’autres oligotrophes

raretés sont présentes sur le territoire intercommunal. La plupart des données d’esp èces végétales patrimoniales concernent les milieux aquatiques et humides. Ainsi, on retrouve de nombreuses espèces patrimoniales associées :

- aux étangs, au sein des roselières, milieux marécageux et milieux e xondés comme la Grande douve, le Petit rubanier ou la Laiche faux souchet, trois espèces bénéficiant d’une protection ; - aux prairies mésohygrophiles à hygrophiles oligotrophes comme la Gaudinie fragile, l’Orge faux seigle, l’Oenanthe à feuilles de peucédan, la Scorzonère humble ou l’Epipactis des marais ; - aux forêts hygrophiles comme la Fougère des marais ou l’Osmonde royale.

Par ailleurs, les espaces de culture annuelle les moins intensives abritent des messicoles (compagnes des Orge faux -seigle, espèce des prairies oligotrophes cultures) remarquables comme le Bleuet ou la Renoncule des champs. Les substrats sableux drainant peuvent ides également abriter des espèces thermophiles remarquables comme l’Ail rocambole ou le Trèfle strié. Enfin, les milieux thermophiles calcaires relictuels sur le territoire intercommunal présentent également un intérêt marqué pour la flore des pelouses sèches. Malgré l’altitude peu importante, le climat rigoureux et l’effet de versant permet l’installation d’une flore à influence montagnarde, citons la Circée intermédiaire, protégée en Franche-Comté et présente au niveau de forêts de ravin mésohygrophiles de la vallée de la Rôge. Ces différents habitats sont dans des états de conservation variables. En effet, les prairies souffrent souvent d’une fertilisation trop importante ou d’un surpâturage, les étangs sont impactés par la pisciculture, les forêts hygrophiles et les berges de ruisseau par la présence massive d’espèces exotiques invasives comme la Renouée du Japon. Oenanthe à feuilles de peucédan

Trèfle strié, dans les milieux thermophiles écorchés O.G.E.- Communauté de communes de la Haute-Comté Elaboration du PLUI – Lot 3 : Evaluation environnementale – Etat initial de l’environnement – janvier 2017 36

Par ailleurs, on relève près de 330 données d’espèces végétales invasives, concernant 34 taxons sur le territoire Les espèces présentées ici sont pour partie cantonnées aux biotopes secondaires, sur les zones rudérales et en intercommunal. Le tableau suivant présente les différentes espèces invasives avec une hiérarchisation de leur contexte urbain. Notons également les espèces disséminées le long du bassin hydrographique comme la niveau de menace, d'après Vuillemenot M. & al., (2016). Balsamine de l’Himalaya et la Renouée du Japon. La Renouée du Japon est très présente au niveau des différents

ruisseaux descendant des Vosges, et notamment les cours d’eau à Ecrevisse à pattes blanches.

Tableau 9 : Liste hiérarchisée des espèces végétales exotiques observées sur le territoire (d'après Vuillemenot M. & al., Il s’agit de plantes non-indigènes, introduites intentionnellement ou non, qui réussissent à s’établir dans la 2016) nature, à se multiplier et à se répandre massivement aux dépens des espèces indigènes. Ces espèces ont comme point commun d’être particulièrement compétitives et fortement adaptées voire Nom scientifique Nom vernaculaire favorisées par les perturbations. Les conséquences de l’invasion de ces espèces se traduisent par une diminution Espèces exotiques envahissantes majeures dans les milieux de la diversité végétale, celles-ci supplantant les espèces indigènes moins compétitives. naturels ou semi-naturels Acer negundo Erable négundo Elles sont l’une des principales causes de l’état de conservation médiocre de certains habitats. Bidens frondosa Bident à fruits noirs Elodea canadensis Elodée du Canada Galega officinalis Galéga officinal Helianthus tuberosus Topinambour Heracleum mantegazzianum Berce du Caucase Impatiens glandulifera Balsamine de l'Himalaya Parthenocissus inserta Vigne vierge Reynoutria japonica Renouée du Japon Reynoutria x bohemica Renouée de Bohême Robinia pseudoacacia Robinier faux-acacia, Carouge Solidago canadensis Solidage du Canada Solidago gigantea Tête d'or Symphyotrichum novae-angliae Aster de la Nouvelle-Angleterre Symphyotrichum x salignum Aster à feuilles de saule Esp èces exotiques potentiellement envahissantes dans les milieux naturels ou semi-naturels, proliférantes dans les milieux anthropiques du territoire dans les milieux naturels ou semi-naturels Glyceria striata Glycérie striée Setaria pumila Sétaire glauque Espèces exotiques potentiellement envahissantes dans les milieux naturels ou semi-naturels, proliférantes dans les milieux anthropiques du territoire Buddleja davidii Arbre à papillon Erigeron annuus Vergerette annuelle Erigeron canadensis Conyze du Canada Oenothera biennis Onagre bisannuelle Pinus nigra Pin noir d'Autriche

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4.3.2. FAUNE

La faune du territoire intercommunal est relativement bien connue. La diversité des milieux naturels et dans un état de conservation favorable permet l’installation d’une faune diversifiée et la présence de nombreuses espèces remarquables d’intérêt communautaire, ou inscrites sur la liste rouge de Franche-Comté. Pour certaines de ces espèces, le territoire de la CCHC a une responsabilité pour leur préservation. Il s’agit :

- du Castor d’Europe ( Castor fiber ) qui peut s’installer aussi bien sur les fleuves que les ruisseaux. Les plans d’eau peuvent être colonisés lorsqu’ils sont proches du réseau hydrographique. Le Castor est présent sur le Coney, la Lanterne, le canal de l’Est ainsi que la Semouse ; - du Chat sauvage ( Felis silvestris ) qui occupe les massifs forestiers bordés de prairies, de vergers ou de pâtures. Ce paysage se retrouve sur une large partie du territoire de la CCHC qui constitue un secteur très favorable à l’espèce ; - du Gobemouche à collier ( Ficedula albicollis ) qui est conditionné par les peuplements de chênes qui soient suffisamment clairs avec un sous-étage peu important, voire absent, ainsi que par la présence de Criquet ensanglanté (à droite) et Criquet des Roseaux (à gauch e) – photos prises hors de la commune gros arbres. L’espèce est typique des vieilles futaies de chênes et des coupes en régénération. Pour cet oiseau, la Franche-Comté est en limite sud-occidentale de son aire de distribution mondiale, il est cantonné au nord de la Haute-Saône. Le territoire de la CCHC constitue un bastion important pour l’espèce ; - du Courlis cendré ( Numenius arquata ) qui fréquente les grandes prairies humides, les prairies de fauche et les abords immédiats des zones humides (marais, tourbières). Cet oiseau montre un fort déclin ces dernières années. L’espèce est présente au niveau de la vallée de la Lanterne sur le territoire de la CCHC. Pour les oiseaux, le territoire de la CCHC abrite encore un cortège d’espèces diversifié lié aux milieux semi-ouverts (vergers, bocages) abritant de nombreuses espèces remarquables comme la Pie-grièche grise et le Milan royal ; - du Sonneur à ventre jaune ( Bombina variegata ) qui recherche des habitats pionniers. Il s’agit souvent de petits points d’eau temporaire comme des ornières. Ce crapaud en régression au niveau national est encore commun dans la région. L’espèce est bien présente sur le territoire de la CCHC qui présente de nombreuses mares et zones humides qui lui sont favorables ; Couleuvre verte et j aune Courlis cendré © Jean -Marc Bronner - de l’Écrevisse à pieds blancs ( Austropotamobius pallipes ) qui fréquente les ruisseaux frais, à courant rapide, riches en abris variés. L’Écrevisse sensible à la bonne qualité des eaux est en forte régression. Sur le territoire, cette écrevisse est présente dans plusieurs ruisseaux. Ainsi, la CCHC a une responsabilité forte pour la préservation de l’espèce. Les cours d’eau abritant l’espèce font l’objet d’APB ; - de l’Anguille ( Anguilla anguilla ), poisson amphihalin, qui vit alternativement en eau douce et en mer et doit traverser l’Océan Atlantique pour se reproduire en mer des Sargasses. La Lanterne abrite encore l’espèce. La présence d’une partie des espèces patrimoniales est menacée sur le territoire de la CCHC par différents facteurs, les principaux étant : - les changements des pratiques agricoles qui tendent à banaliser les prairies et les vergers ; - la mise en place d’une sylviculture intensive limitant les peuplements âgés ;

- la dégradation des milieux aquatiques, par exemple par la colonisation massive des ruisseaux à Écrevisse Agrion de mercure Sonneur à ventre jaune par la Renouée du Japon.

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4.4. LES ZONES HUMIDES Le territoire de la CCHC compte de nombreuses zones humides relativement bien réparties. Celles-ci représentent à minima 5% de la surface totale. Sur la carte suivante, on observe la localisation des zones humides (DIREN Franche-Comté - DDAF 2005). Soulignons que l’échelle de travail de cette localisation est le 1/25 000, l’exhaustivité étant recherchée pour les zones humides de plus de 1 ha, ceci excluant de nombreuses surfaces en zone humide. Ainsi, cette carte ne permet pas d’affirmer que l’ensemble des surfaces hors périmètre sont exemptes de sols hydromorphes. On peut observer que les zones humides occupent principalement le lit majeur des différents cours d’eau traversant le territoire.

Carte 10 : Zones humides d'après DIREN Franche-Comté - DDAF 2005

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4.5. TRAME VERTE ET BLEUE OU CONTINUITÉS ÉCOLOGIQUES Les milieux naturels sont organisés en fonction de la topographie, de la nature des sols, des gradients d'humidité, Le SRCE s’inscrit en Franche-Comté dans la continuité des actions entreprises ou initiées de de l'utilisation des terrains par les activités humaines passées et actuelles. longue date par les différents partenaires locaux pour la préservation de la biodiversité. Il définit En conséquence, la répartition des espèces animales et végétales est hétérogène. La survie des populations les orientations en faveur d’un réseau écologique à l’échelle de la Franche-Comté, en faveur de dépend des possibilités de déplacement entre les milieux favorables. Ces voies sont autant de continuités la biodiversité dans son ensemble, qu’il s’agisse de nature ordinaire ou de nature remarquable. écologiques qui contribuent à la structuration de l'espace pour la faune et la flore. Ainsi, il donne une vision intégrée et prospective des enjeux de biodiversité, permettant d’anticiper et de concilier les besoins d’aménagement et économiques avec le maintien des continuités écologiques.

La Trame verte et bleue est une mesure phar e du Grenelle Environnement qui porte l’ambition d’enrayer L’échelle de travail (au 1/100 000) retenue par le législateur offre, en outre, une réelle marge de le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques. manœuvre aux acteurs locaux, pour adapter ce schéma aux réalités locales et caler les Cet outil d’aménagement du territoire vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du continuités au plus près du territoire. territoire national, qui permette aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer,... En d’autres termes, d’assurer leur survie, et permettre aux écosystèmes de continuer à rendre à l’homme leurs services. Sur le territoire intercommunal, deux sous-trames ne présentent pas d’éléments identifiés par le SRCE, il s’agit de la sous-trame des milieux souterrains et de la sous-trame des milieux xériques ouverts. Bien que les milieux Les continuités écologiques correspondent à l’ensemble des zones vitales (réservoirs de biodiversité) et xériques soient peu représentés, leur présence marginale (très localisée et de surface réduite) est à noter comme des éléments qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder aux zones vitales un enjeu majeur pour le territoire. (corridors écologiques). La Trame verte et bleue est ainsi constituée des réservoirs de biodiversité et des corridors qui les relient.

La définition des continuités écologiques est fortement dépendante des espèces choisies pour définir ces continuités. Le choix des sous-réseaux écologiques à développer pour une région donnée est donc une étape importante de l’élaboration de la trame. Dans le cas de la Franche-Comté, sept sous-trames ont été identifiées dans le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) 2015, au regard des enjeux de préservation des continuités écologiques de la région. Ceux-ci regroupent la majorité des espèces et milieux naturels de la zone d’étude. Il s’agit de : - la sous-trame des milieux forestiers ; - la sous-trame des milieux herbacés permanents ; - la sous-trame des milieux en mosaïque paysagère ; Trame verte - la sous-trame des milieux xériques ouverts ; - la sous-trame des milieux souterrains ; - la sous-trame des milieux humides ; Trame bleue - la sous-trame des milieux aquatiques. L’identification des sous-trames et des composantes (réservoirs et corridors) de la TVB franc-comtoise est principalement basée sur l’occupation du sol et les données sur les espèces et les milieux d’intérêt écologique fort. Le bon fonctionnement écologique de ce réseau permet la conservation des espèces au niveau démographique (système de métapopulation dans le contexte de milieu anthropisé et fractionné). Cette approche se réalise à différents niveaux (Europe, France, Région, Commune…).

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4.5.1. SOUS -TRAME FORESTIÈRE Avec environ 50% de la surface du territoire intercommunal, la sous-trame forestière revêt une importance particulière et permet d’assurer la continuité écologique pour certaines espèces. Les espèces concernées par ce continuum sont pour les principales, le Chat forestier, le Cerf et le Chevreuil, espèces particulièrement mobiles et avec des aires vitales importantes croisant les milieux forestiers. Sur le territoire d’étude, deux grands ensembles forestiers se dégagent : les forêts du nord en continuité avec le massif vosgien et les forêts au sud, suivant la Lanterne, puis le Pays d’Amance à l’ouest, Haut-bassin versant de la Saône. Le centre du territoire regroupe des ensembles forestiers moins vastes et plus fragmentés mais assurent une relative continuité entre les versants vosgiens et les plateaux calcaires au sud. Les réservoirs de biodiversité ou zones nodales concernent le périmètre Natura 2000 de la « vallée de la Lanterne » regroupant les collines sous-vosgiennes, au nord-est du site, avec une topographie marquée, la plaine de la Lanterne, et les vallées alluviales de la Lanterne, de la Semouse et de la Combeauté. On relève différents éléments fragmentant qui sont les routes principales (D417 d’ouest en est, et D64 et N57 allant vers le nord), le canal de l’Est et les « tâches »d’urbanisation les plus denses. Les routes principales, bien que ne constituant pas des obstacles infranchissables, limitent les déplacements (effet barrière) et fragmentent ainsi le territoire. Le canal est un obstacle peu perméable également, du fait des berges qui sont artificialisées et infranchissables sur un linéaire important, lorsqu’il y a présence de palplanches par exemple. Enfin, les tâches d’urbanisation sont des obstacles évidents au déplacement de la grande faune.

Globalement, on peut observer que la continuité écologique est assurée d’ouest en est, et est plus délicate pour relier le massif vosgien aux plateaux du sud, du fait de l’urbanisation concentrée au centre et des routes associées. Deux corridors à rétablir ont été identifiés dans le SRCE, l’un à l’ouest de Saint-Loup sur Semouse, suivant le ruisseau Dorgeon et l’autre pour traverser le canal de l’Est au niveau de la Basse-Vaivre. Comme on le voit sur les photos ci-après, les routes secondaires sont également des obstacles au franchissement de la petite faune mais ces éléments linéaires ne sont pas considérés comme imperméable.

Au final, la fragmentation écologique du territoire apparaît comme modérée vis-à-vis du continuum forestier. Le principal impact sur ce continuum est caractérisé par les infrastructures de transports renforcé par le développement linéaire de l’urbanisation le long des axes routiers.

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Carte 11 : Sous -trame forestière du territoire de la Communauté de communes de la Haute -Comté

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4.5.2. SOUS -TRAME DES MILIEUX HERBACÉS PERMANENTS La sous-trame des milieux prairiaux est également très importante pour le territoire , ces milieux étant fortement représentés. Les espèces concernées par ce continuum sont des mammifères de plus petite taille comme le Chevreuil, le Blaireau et le Renard. Soulignons que ces espaces sont l’habitat d’une flore et d’une faune très diversifiée mais moins sensibles à la fragmentation que les espèces sus-citées. Les réservoirs de biodiversité abritent par exemple le Courlis cendré, le Damier de la Succise ou la Pie-grièche grise. Les milieux prairiaux permanents sont répartis de manière relativement homogène sur le territoire, excepté les frontières nord et sud, dominées par la forêt. Soulignons, qu’à l’ouest du territoire, la grande culture est nettement plus présente, tandis qu’à l’est, les prairies dominent largement les espaces ouverts. Un élément difficile à appréhender au niveau cartographique concerne la continuité écologique en lien avec la qualité écologique des milieux ouverts herbacés. Bien que certaines surfaces soit intégrées comme réservoir de biodiversité (site Natura 2000 et milieux prairiaux associés à des vergers à Fougerolles), nous n’avons que peu d’éléments sur l’état de conservation des autres surfaces prairiales. La proximité de milieux ouverts riches permet le maintien de métapopulations fragiles d’insectes patrimoniaux par exemple. Par ailleurs, pour assurer cette continuité, il faut que subsistent des espaces ouverts au sein des milieux forestiers, d’où l’importance des lisières et des clairières, et de la sous-trame « mosaïque paysagère ». Les réservoirs de biodiversité pour ce continuum sont en grande partie associés aux milieux humides des grandes vallées alluviales. Les éléments fragmentant sont les mêmes que pour la sous-trame des milieux forestiers qui sont les routes principales, le canal de l’Est et les « tâches »d’urbanisation les plus denses, auxquels il faut ajouter les grands ensembles forestiers qui constituent un obstacle pour les espèces de milieux ouverts (papillons notamment). Les grands espaces de culture annuelle intensive peuvent également constituer un obstacle pour des espèces essentiellement terrestres (cas de certains Orthoptères), d’où l’importance du maintien des bandes enherbées et chemins non goudronnés. Globalement, on peut observer que la continuité écologique est assurée d’ouest en est, en dehors des milieux forestiers. Un corridor à rétablir a été identifié dans le SRCE, au niveau de Jasney, où les surfaces de grande culture sont dominantes, ce corridor visant à relier deux zones nodales. Pour ce continuum, l’attention doit être portée sur le maintien des bandes enherbées en contexte de grande culture et l’entretien des lisières forestières.

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Carte 12 : Sous -trame « milieux herbacés permanents » du territoire de la Communauté de communes de la Haute-Comté

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4.5.3. SOUS -TRAME DES MILIEUX EN MOSAÏQUE PAYSAGÈRE La sous-trame des milieux en mosaïque paysagère recoupe différentes sous-trames (forestière et milieux ouverts herbeux) et regroupent différents milieux : vergers, arbres isolés, haies et lisières. Ces ensembles mosaïques sont d’une importance primordiale pour un nombre important d’espèces. Les éléments fragmentant sont les mêmes que pour les sous-trames précédentes, les espèces visées étant sensiblement les mêmes. Le cortège avifaunistique lié à ces milieux est très important. Si l’on prend le cas des vergers, la répartition homogène de ces surfaces permet un fonctionnement écologique optimal. Cette continuité est bien assurée sur le territoire par les vergers en ceinture villageoise, d’est en ouest, reliant le grand ensemble de vergers de Fougerolles aux entités de vergers plus petites à l’ouest. Les arbres isolés et les haies sont des biotopes relais essentiels au déplacement de la faune, notamment en contexte d’agriculture intensive ou en contexte urbain. Le maintien des lisières forestières étagées permet d’assurer la continuité entre les milieux ouverts, notamment pour le Damier de la Succise, bénéficiant des ourlets méso-hygrophiles à Succise des prés traversant les massifs forestiers.

Carte 13 : Sous-trame « Mosaïque paysagère » du territoire de la Communauté de communes de la Haute-Comté

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4.5.4. SOUS -TRAME DES MILIEUX XÉRIQUES OUVERTS Cette sous-trame est très peu représentée sur le territoire , concernant uniquement quelques buttes calcaires autour des communes de Vauvillers, Montdoré, Mailleroncourt St-Pancras, essentiellement de part et d’autres de la RD 417. Des espèces patrimoniales sont associées à ces milieux marginaux comme la Couleuvre verte et jaune. Ces milieux secs concernent des espaces de très faible emprise, fortement fragmentés, et ne constituant pas réellement un réseau. En revanche, leur connectivité est un enjeu majeur pour le déplacement de certaines espèces faunistiques. La RD417 constitue un obstacle majeur pour la faune mais il est intéressant de constater que les bermes routières de cette infrastructure, présentent sur certains secteurs un état de conservation meilleur que sur les prairies sèches attenantes. En effet, l’entretien extensif qui y est fait, une fauche annuelle avec export du produit de fauche et sans apport de fertilisation, permet l’installation d’une flore oligotrophe et le déplacement de certaines espèces. Ce biotope secondaire est milieu refuge. Le principal impact sur ces milieux est l’agriculture intensive, avec tous les traitements phytosanitaires associés, auquel il faut ajouter la déprise, conduisant à la fermeture des milieux.

Carte 14 : Sous -trame « Milieux thermophiles » du territoire de la Communauté de communes de la Haute -Comté

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4.5.5. SOUS -TRAME DES MILIEUX HUMIDES Les milieux humides sont répartis uniformément sur le territoire , à l’exception de l’ensemble vallonné sur affleurement calcaire mentionné plus haut. Ils suivent les vallées alluviales principales et les cours d’eau descendant du massif vosgien. Pour cette sous-trame, les milieux supports (zones humides, mares, tourbières, prairies humides, forêts humides, etc.) sont naturellement fragmentés et les déplacements des espèces inféodées à ces milieux ne sont pas modélisés sous la forme de corridors linéaires mais plutôt d’enveloppes de dispersion autour des réservoirs de biodiversité. Les espèces prises en compte sont par exemple le Sonneur à ventre jaune, espèce bien présente sur le territoire, ou l’Agrion de mercure, demoiselle associée aux petits cours d’eau et fossés. Aux éléments fragmentant déjà cités, caractérisés par les infrastructures de transport et les poches d’urbanisation, s’ajoutent les surfaces agricoles intensives : grande culture, drainage de prairies, traitements phytosanitaires… Un secteur a été écarté des zones humides importantes à l’échelle du territoire, il s’agit des milieux associés au canal de l’Est et au lit majeur du Coney . Cet ensemble présente des secteurs avec un état de conservation favorable (prairies et boisements hygrophiles) et constitue un corridor essentiel à maintenir ou restaurer . Au final, la fragmentation écologique du territoire apparaît comme modérée vis-à- vis du continuum « zones humides », le principal impact étant le mode de gestion agricole de ces surfaces.

Carte 15 : Sous-trame « Zones humides » du territoire de la Communauté de communes de la Haute-Comté

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4.5.6. SOUS -TRAME DES MILIEUX AQUATIQUES Cette sous-trame, associée à la précédente, constitue la trame bleue et se construit autour du chevelu hydrographique, des zones humides associées et des surfaces en eau (étangs, mares) non représentées sur la carte suivante. L’analyse de la fonctionnalité se fait au regard de la continuité aquatique et sédimentaire. Les éléments fragmentant sont principalement liés aux ouvrages hydrauliques des cours d’eau, entravant la circulation des poissons migrateurs. Les réservoirs de biodiversité regroupent les cours d’eau bénéficiant d’un APB pour la Truite et l’Ecrevisse à pattes blanches ainsi que les cours d’eau présentant un bon état écologique comme la Combeauté, la Semouse ou la Lanterne. De nombreux obstacles à l’écoulement sont recensés sur les cours d’eau du territoire : près de 130 obstacles principalement sur le Coney (incluant le canal de l’Est), la Semouse et l’Augronne . Ces rivières ont été identifiées à ce titre comme corridor à remettre en état dans le SRCE. Le corridor associé à la Semouse et l’Augronne permet par exemple la connexion entre la vallée de la Lanterne et le Massif vosgien. Cette « trame bleue » est essentielle pour nombre d'espèces inféodées aux milieux aquatiques ou humides. Outre les espèces aquatiques (poissons, écrevisse, mollusques) pour les milieux à eaux courantes, la continuité est essentielle pour d’autres espèces comme le Cincle plongeur, oiseau de tête de bassin ayant besoin d'un linéaire important de cours d'eau avec des ressources alimentaires conséquentes, ou encore le Cordulégastre annelé, libellule associée aux eaux courantes. Le réseau d’étangs joue un rôle primordial pour différentes espèces comme les oiseaux d’eau (avifaune nicheuse ou halte hivernale) ou certaines libellules comme l’Aeschne isocèle. La restauration de cette sous-trame constitue un enjeu majeur pour le territoire.

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Carte 16 : Sous -trame « Milieux aquatiques » du territoire de la Communauté de communes de la Haute -Comté

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4.5.7. SYNTHÈSE TRAME VERTE ET BLEUE Dans l’ensemble, le territoire de la CCHC présente une très bonne continuité écologique , du fait de la faible fragmentation des milieux naturels. Les grands ensembles de cultures intensives sont rares (plus à l’ouest) et toujours en mosaïque avec des milieux herbacés permanents. L’urbanisation est peu importante et concentrée autour des axes routiers principaux, ceux-ci ne constituant pas par ailleurs des obstacles infranchissables. Il apparait que le principal enjeu en termes de TVB, est représenté par la sous-trame aquatique , impactée par les nombreux obstacles identifiés (continuité aquatique et sédimentaire). Néanmoins, une analyse à une échelle plus fine (communale) permettrait de cibler certaines zones à enjeux où des ruptures des continuités écologiques seraient présentes.

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Niveau N° Commentaires Espèce 4.6. ENJEUX VIS -À-VIS DU MILIEU NATUREL d'enjeu Les zones du territoire intercommunal présentant un enjeu par rapport au milieu naturel ont été définies en Gravières : Milieux graveleux thermophiles / Ceinture Alnus , Roselière ou 18 Jonchaie / Importance pour Avifaune nicheuse et halte hivernale ou Très faible croisant les informations cartographiques disponibles : périmètres d’inventaires et de protection (ZNIEFF 1 et 2, migratoire Natura 2000), zones humides, données faune-flore patrimoniales et les prospections de terrain (27/06 au Ensemble de prairies pâturées intensif, parcellaire grande surface dans une 19 Moyen 01/07/2016 et 20 au 22/09/2016). Différentes entités sont ainsi décrites dans le tableau ci-dessous, afin de faire plaine assez dégradée / Ruisseau avec ripisylve maintenue Prairies pâturées mésophiles assez extensif / transition avec prairies très le lien avec les enjeux définis. Ces entités sommairement décrites sont à croiser avec la carte des enjeux. L’enjeu 20 Fort écologique dépend le plus souvent de l’état de conservation des habitats observés. amendées vers l'est Criquet ensanglanté / Soulignons que l’échelle de travail ne permet pas de définir les enjeux à l’échelle de la commune, elle permet de Criquet des roseaux // Molinia caerulea, définir des secteurs présentant une sensibilité écologique plus forte. Ensemble prairies hygrophiles oligotrophes en mosaïque avec bosquets, 21 Moyen Stachys officinalis, Saussaie marécageuse et mégaphorbiaies / Très bien conservé! Tableau 10 : Description des entités observées et niveau d'enjeu Succisa pratensis, Pimpinella saxifraga, Niveau N° Commentaires Espèce Polygonum bistorta d'enjeu 22 Chênaie-charmaie à Canche cespiteuse Fort

Ceintures vergers péri-urbains / Beaucoup de grande culture en s'éloignant 23 Vergers extensifs imbriqués dans le village Faible 1 Moyen du village Pâtures, avec grand parcellaire, quelques zones de grande culture / Haies Très bel ensemble de prairies hygrophiles / bosquets de Saulaies 24 Moyen 2 Fort basses fruticées marécageuses Thysselinum palustre 3 Hêtraies-chênaies-charmaies acidiphiles Faible // Bécassine des Prairies assez intensives fauche + pâture / grand parcellaire / Quelques haies 4 Faible 25 Etang avec queue d'étang : Magnocariçaies et Saussaies à Salix aurita Faible marais (avifaune : et arbres isolés halte migratoire pour Ensemble de prairies pâturées avec zones de bas-fonds et des haies basses 5 Fort limicoles notamment) (fruticées) 26 Ensemble prairial pâturé sur butte, assez rudéralisé et intensif Fort 6 Ensemble boisements ( Alno-Padion ) et prairies hygrophiles suivant ruisseau Fort Hêtraie acidiphile du Luzulo-Fagetum , très enrésiné (Epicéa et Mélèze) / En Paysage vallonné / mosaïque prairies pâturées contexte bocager haies basses 27 bord de route ou piste, végétation d’ourlet acidiphile sec, lande à Callune et Fort

7 (fruticées), haies hautes et bosquets / bas fond avec ruisseau et prairies Moyen Pie grièche écorcheur Germandrée scorodoine mésohygrophiles Hêtraies-chênaie charmaie sur sol marneux à Primevère élevée / en bord de Côteau calcaire sur ancienne carrière / trop pâturé donc rudéralisé enrichi / Sonneur à ventre 28 route ou piste, végétation des ourlets mésohygrophiles à Succise des prés et Moyen

8 dégradé mais potentiel fort (murgiers, prairies mésophiles à thermophiles, Fort jaune / Lézard des Molinie bleue bosquets fruticées, …) murailles 29 Aulnaie de l' Alno-Padion avec prairies hygrophiles assez enrichies Moyen 9 Grand parcellaire et beaucoup de grande culture => dégradé Très faible Sanglier très présent Robinier très présent Ensemble bocager mésophile à thermophile vallonné : Pâtures, bosquets Prairies hygrophiles traversées par ruisseau temporaire avec mosaïque de (surfaces très 10 Fort (lisières et bosquets 30 Fort Chênaies-charmaies, fruticées mésophiles Saussaie marécageuse, mégaphorbiaie et Jonchaie importantes de rudéralisés) prairie retournées) 11 Idem mais prairies plus amendées (intensif) Moyen Ruisselet de bord de chemin à Sphagnum sp . et Blechnum spicant , Hêtraie Blechnum spicant, 31 Faible Parcellaire de petite surface : prairies pâturées mésophiles et lambeaux de Couleuvre verte et sapinière à myrtille, ambiance montagnarde Sphagnum sp. verger et boisements mésophiles (aussi plantations résineux) / Bords de jaune / Clinopodium 12 Moyen Pâtures assez intensives avec peu ou pas de haies, des grandes parcelles / route RD417 avec végétation ourlet thermophile intéressant = corridor vulgare, Origanum 32 mésophiles à hygrophiles, Jonchaies de pâturage nombreuses / Lambeaux de Faible

thermophile vulgare vergers autour de Peu d'Aquet 13 Aulnaie à hautes herbes entre route et canal => intéressant Faible 33 Pâtures assez intensives, bocage avec haies basses (fruticées) et haies hautes Fort

Ensemble de prairies pâturées assez intensif avec haies basses (fruticées Ruisseau avec prairies mésohygrophiles, ripisylve de Salix alba et Saussaie 14 Faible Potentiel Pie-grièche 34 Moyen mésophiles) marécageuse Ancienne voie ferrée => zone graveleuse avec lentilles humides argileuses / 35 Butte avec prairies pâturées plutôt extensives, bosquets et haies basses Fort 15 Fort Potentiel espèces des zones exondées et zones sèches drainantes Grand ensemble de prairies enrichies, souffre de l'amendement excessif / 36 Moyen Gnaphalium plantations de peupliers uliginosum, Bidens Petit parcellaire de prairies pâturées, autour dominé par la grande culture, radiata, Eleocharis 37 Faible 16 Etang à sec, végétation espèces à éclipse Fort lisières structurées étagées acicularis, Carex Ensemble de prairies mésohygrophiles avec peu de haies et grand 38 Moyen bohemica, Leersia parcellaire, assez intensif oryzoides Boisements hygrophiles dominant mais beaucoup de plantations résineux et Balsamine de 17 Prairies et boisements hygrophiles Moyen 39 peupliers / Cours d'eau (Semouse) à granulométrie fine, divers faciès Fort l'Hymalaya très intéressant présente / Cincle

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Niveau Niveau N° Commentaires Espèce N° Commentaires Espèce d'enjeu d'enjeu plongeur Magnocariçaie 72 Pâturages assez intensifs Faible

73 Ensemble prairies pâturées et vergers assez intensif Moyen

Ensemble de prairies hygrophiles bien conservée, pâturage ovin / Bords de Prairies grasses avec grande culture, dominante / bordure du village avec 40 Faible 74 Faible ruisseau avec mégaphorbiaie envahie par Balsamine vergers Robinier très présent Pâturage et prairies de fauche mésophile avec vergers, surtout en ceinture 41 Prairies de coteau plus mésophiles et lisières envahies par Robinier Moyen 75 Fort (lisières) de village 42 Vergers extensifs imbriqués dans le village et autour Très faible 76 Pâturages mésophiles et bosquets du Carpinion Moyen 43 Dominé par la grande culture Faible Ensemble prairies de fauche et pâture extensives mésohygrophiles à 44 Surtout grande culture avec quelques pâturages intensifs Faible 77 Moyen hygrophiles bien conservé 45 Dominé par la grande culture Faible 78 Prairies mésophiles avec haies basses (fruticées), beau réseau de haie Faible 46 Pas mal de grande culture (maïs), des prairies avec vergers en ilots Moyen Pâtures méso-thermophiles sur butte / arbres isolés, haies basses et 47 Boisements = Hêtraies acidiphiles, Robinier en lisière Moyen 79 Faible bosquets pollués par Robinier Clairières vastes avec prairies pâturées extensives et vergers de gros arbres 80 Pâturages assez intensifs avec haies basses Faible 48 Fort bien conservés Grande culture dominante / Quelques bosquets à Robinier et lambeaux de Zones de vergers et prairies pâturées à petit parcellaire, descend sur 81 Faible 49 Fort vergers Fougerolles / Zones de bas-fonds avec Jonchaies de pâturage Ceinture de vergers sur prairies pâturées assez intensif et bosquets 82 Très faible Fond de vallon avec prairies mésohygrophiles de fauche / Ripisylve continue, rudéralisés 50 ruisseau avec beaucoup de Renouée et Balsamine / Mégaphorbiaies en bord Fort 83 Prairies mésophiles / thermophiles et bosquets rudéralisés Fort

de ruisseau et zones de bas-fonds 84 Plantation arbres Moyen Cours d'eau descendant des collines associés à prairies plus ou moins 51 Fort 85 Prairies humides, magnocariçaie et boisements hygrophiles Fort humides, état de conservation bon Ensemble prairies mésophiles pâturées avec bosquets fruticées et haies Ensemble assez homogène de prairies plus ou moins humides en mosaïque 86 Fort Chat forestier en bord basses 52 avec mégaphorbiaies et cariçaies en se rapprochant du cours d'eau / Très faible de route (mort) 87 Prairies mésohygrophiles avec bosquets hygrophiles de l'Alno-Padion Fort Ripisylve continue mais présence massive de Renouée 88 Faible Hêtraie acidiphile du Luzulo-Fagetum, sur blocs de grès, bien conservé sauf 53 Fort 89 Prairies mésohygrophiles et ripisylve continue Moyen quelques secteurs enrésinés 90 Faible 54 Prairie, grande culture et bâti, assez dégradé Fort 91 Zone de vergers sur prairies mésophiles avec petit parcellaire Fort 55 Boisement neutrophile du Carpinion Très faible 92 Vergers assez intensifs Faible Etang Beuchot, avec queue d'étang mosaïque d'habitats riche : roselière, 56 Moyen 93 Moyen mégaphorbiaie, cariçaie puis boisement hygrophile 57 Grande culture dominante Faible 94 Moyen

58 Ruisseau avec ripisylve et prairies mésohygrophiles Très faible 95 Faible

59 Pâturages assez intensifs Faible 96 Moyen

60 Urbanisation et abords intensifs (prairies) Faible 97 Faible

61 Hêtraie-Chênaie-Charmaie acidiphile Faible 98 Très fort

62 Buttes avec prairies mésophiles, lambeaux de vergers et grande culture Moyen 99 Très fort

63 Vergers intensifs Fort 100 Très fort

64 Pâtures avec lambeaux de vergers, zones humides ponctuelles Moyen

65 Ensemble prairies mésohygrophiles, Frênes isolés et ripisylve continue Faible

66 Vergers sous habitations, habitats zone humide Très faible

Prairies grasses avec grande culture / Pas mal de bosquets et alignements 67 Faible Robinier d'arbres 68 Urbanisation Fort

Beaucoup de Renouée, Balsamine 69 Cours d'eau entouré par recru d'Alnus Moyen de l'Himalaya et Robinier / Martin- pêcheur Ensemble thermophile / zone de pelouse sur sols calcaires, ourlets 70 Faible thermophiles, pelouse sèche, fruticées et bosquets 71 Zone de bas-fond, ruisselet avec ripisylve, mosaïque Filipendulion x Faible

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Carte 19 : Zones à enjeu pour le milieu naturel sur le territoire de la CCHC O.G.E.- Communauté de communes de la Haute-Comté Elaboration du PLUI – Lot 3 : Evaluation environnementale – Etat initial de l’environnement – janvier 2017 53

5. LES RISQUES ET LES NUISANCES 5.1.2. RISQUE GÉOLOGIQUE 5.1. LES RISQUES NATURELS Aucune commune de la CCHC ne dispose : d’une approbation des PPR mouvements de terrain (31 juin 2012), d’un arrêté de catastrophes naturelles « mouvements de terrains » depuis 1982 (21 juin 2012) ou d’un arrêté de catastrophe naturelle « séismes » de puis 1982 (21 mars 2011). 5.1.1. RISQUE INONDATION Onze communes de la CCHC disposent d’un Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs Le risque inondation du territoire de la CCHC concerne les rivières de la Lanterne, du Coney et de la Semouse. Un (DICRIM) et/ou d’un Plan Communal de Sauvegarde (PCS) arrêté au 11 novembre 2015 : Ainvelle, Briaucourt, Plan de Prévention des Risques d’inondations (PPRi) existe pour le Val de Semouse et une étude préalable à Corbenay, Fougerolles, Francalmont, Hautevelle, Selles ; Magnoncourt, Jasney ; Fontaine-lès-Luxeuil et St-Loup- l’élaboration d’une PPRi pour la Saône-Lanterne est en cours. Pour le Coney, seul un atlas des zones inondables

sur-Semouse. (AZI) a été élaboré par la DDT. Même si ces derniers documents ne constituent pas un caractère réglementaire, il est conseillé de les prendre en compte dans l’élaboration des zones à risques. Le territoire de la CCHC est soumis à deux risques géologiques : • les risques liés effondrements de cavités naturelles, de carrières ou d’ouvrages civils ; PPRi de la communauté de communes du Val de Semouse • Les risques liés aux gonflements des argiles et aux glissements de terrain. Ce PPRi concerne toute la partie Est de la communauté de commune. Il a été approuvé par arrêté préfectoral le 17 décembre 2007. Le PPRi constitue une servitude d’utilité publique (codifiée PM. 1), il concerne 10 communes sur le territoire. Risque lié aux effondrements : • 20 cavités naturelles sont connues sur le territoire ; Étude préalable à l’établissement du PPRi Saône-Lanterne • 1 carrière est présente sur la commune de Francalmont ; Pour les communes riveraines de la Semouse et du Planey, qui ne sont pas couvertes par le PPRi de la • 1 ouvrage civil à risque est présent sur les communes de Hautevelle. communauté de communes du Val de Semouse, il convient de tenir compte des zones inondables déterminées par l’étude préalable à la réalisation du PPRi Saône-Lanterne. Risques liés aux gonflements des argiles : Les communes concernées par cette étude préalable sont : Conflans-sur-Lanterne, Bassigney, Dampierre-les- Presque l’intégralité du territoire présente des aléas faibles liés au gonflement des argiles. Quelques secteurs Conflans, Plainemont, La-Pisseur, Jasney et Anjeux. réduits présentent un aléa moyen au sud du territoire.

Notons malgré tout : ATLAS du Coney • Deux cas de sinistres liés au gonflement d’argile sur la commune d’Aillevillers-et-Lyaumont ; La partie nord-ouest de la CCHC est également concernée par les zones inondables de l’Atlas du Coney. • Un cas à Briancourt ;

• Deux cas à Bassigney ; • Six cas pour Conflans-sur-Lanterne.

Risques liés aux mouvements de terrain : Maillerancourt-St-Pancras : 2 cas d’effondrement connus Anchenoncourt et Chazel : 2 cas de glissement de terrain connus St-Loup-sur-Semouse : 1 cas d’effondrement connu. Notons qu’une étude sur les mouvements de terrain à eu lieu sur cette commune. Briaucourt : 1 cas d’érosion des berges

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Carte 20 : Zones inondables du territoire de la CCHC

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5.1.3. RISQUE SISMIQUE Situées en contrefort des Vosges, les communes d’Alaincourt, Ambievillers, Demangevelle, Hurecourt, La-Basse-Vaivre, Montdoré, Passavant-la-Rochère, Pont-du- Bois, Selles, Vauvillers sont situées en zone de sismicité 2 (niveau d’aléa faible) ; les 28 autres communes sont situées en zone de sismicité 3 (niveau d’aléa modérée). Ces zones de sismicité impliquent une réglementation sur la construction de bâtiment, notamment de bâtiment publique/stratégique classifiés selon une catégorie allant de I à IV. Ainsi, la règle Eurcocode 8 NF EN 1998-1, NF EN 1998-3 et NF EN 1998-5 et annexes nationales associées de septembre 2015 s’appliquent pour ces bâtiments. La règle simplifiée PS-MI NF P 06-014 de mars 1995 s »’applique quant à elle pour certaines maisons individuelles. Nous retrouvons, en exigences sur le bâti neuf, pour - la zone sismique n°2, l’application obligatoire de la règle Eucodoe 8 agr=0,7 m/s2 pour tous les bâtiments de catégorie III et IV ; - la zone sismique n°3, l’application obligatoire de la règle Eucodoe 8 agr=1,1 m/s2 pour tous les bâtiments de catégorie III et IV, Eurocode 8 agr=1,1 m/s2 pour les bâtiments de catégorie II ainsi que l’application possible (en cas de dispense de l’Eurocode 8) des PS- M,I sous réserve du respect des conditions de la norme PS-MI, pour les bâtiments de catégorie II. Des normes s’appliquent aussi concernant les travaux de rénovations sur la structure de ces bâtiments.

Carte 21 : Risques géologiques et sismiques du territoire de la CCHC

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cependant que tous les concentrations urbaines (cœur de bourg, etc.), présentent aussi un risque accru liés aux 5.2. LES RISQUES TECHNOLOGIQUES approvisionnements (hydrocarbures des stations services, chlore pour les stations de traitements des eaux, produits phytosanitaires et fioul domestique). ES ÉTABLISSEMENTS À RISQUES 5.2.1. L Sur le territoire de la CCHC, il est présent 164 installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) : Les sols - 115 ICPE liées au secteur industriel dont 17 en autorisation, 3 en enregistrement, 95 en déclaration (12 Trois sites pollués présents sur le octobre 2015). Ces ICPE ont des activités diverses : site ERDF, carrière, sites automobiles, etc. ; territoire sont recensés par la base de données sur les sites pollués - 49 ICPE liées au secteur agricole sont présentes sur le territoire (45 en déclaration, 3 en autorisation, 1 en BASOL : enregistrement) selon l’application SIGAL et les fichiers ICPE de la DDCSPP 70. Ces sites comprennent par exemple 25 GAEC ou encore un site d’élevage canin. • Le site concernant la société Beck Technologies

(anciennement Blanc Aéro Ces ICPE sont réparties sur l’ensemble des communes du territoire. Seules les communes suivantes ne sont pas technologies) qui exerce concernées par une ICPE : La Basse Vaivre, Bassigney, Betoncourt-St-Pancras, Dampierre-les-Conflans, son activité industrielle sur Dampvalley-St-Pancras, Girefontaine, La Pisseure, Plainemeont et La Vaivre la commune d’Aillevillers- et-Lyaumont dans le domaine de la fabrication et Notons la présence d’un site SEVESO à Fougerolles : les établissements Peureux dont l’activité consiste en la de la commercialisation de fixations techniques de hautes performances. Ses activités regroupent le production et la commercialisation d’eaux de vie de fruits et de fruits macérés. Le risque est représenté par un travail des métaux par forgeage, décolletage ainsi que du traitement thermique. Il s’agit d’un site traité risque incendie/explosion lié à la capacité de stockage d’alcool pur. avec surveillance et/ou restriction d’usage. • Le site concernant la société Eurocooler (ex ESAC) implantée à Corbenay depuis 1937. Cette société est spécialisée dans la fabrication de produits chaudronnés tels que cuves et radiateurs pour 5.2.2. LES RISQUES DE RUPTURE DE BARRAGE ET DE DIGUES transformateurs électriques. La société a bénéficié d'une régularisation administrative d'exploitation par D’après le Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) de la Haute-Saône (édition 2013), aucune arrêté d'autorisation préfectoral du 27/03/2000 pour, en particulier, ses activités de traitement commune du territoire de la CCHC ne se trouve en aval d’un barrage et ne présente de risque à ce niveau. mécanique et de surface, galvanisation, application de peinture. ... Il s’agit d’un site traité avec surveillance et/ou restriction d’usage.

• Le site concernant la société ITW Gunther implantée à Fontaine-lès-Luxeuil. Le site, implanté en bordure 5.2.3. LES RISQUES DE RUPTURE DE CANALISATIONS /TRANSPORT DE MATIÈRE DANGEREUSE immédiate de "La Roge" a accueilli jusqu'en 1991 une papèterie. Depuis cette date, l'entreprise s'est spécialisée dans la fabrication de produits d'emballages extrudés. Lors de la cessation de l'activité de Un gazoduc traverse le territoire. Il concerne les communes suivantes : Alaincourt, Bassigney, Conflans-sur- papèterie, la remise en état des lieux n'avait pas été effectuée. Il s’agit d’un site traité et libre de toute lanterne, Corbenay, Dampierre-les-Conflans, Demangevellle, Fontaine les Luxeuil, Fougerolles, Hautevelle, restriction. Jasney, La Basse-Vaivre, Melincourt, Montdore, Passavant-la-Rochère, Plainemeont, Selles et Vauvillers.

Selon la base de données BASIAS, il existerait 271 anciens sites industriels potentiellement pollués sur le La présence de ce gazoduc contraint la mise en place de servitude d’utilité publique SUP dont de nouvelles règles territoire de la CCHC. ont été mises en place en 2012. Ces SUP sont ont des effets différents suivant l’année de construction de la canalisation. Des contraintes fortes existent concernant les établissements recevant du public (ERP) de plus de 100 personnes et les immeubles de grande hauteur (IGH).

Le Gazoduc présent dans le territoire de la CCHC possède une servitude de degré I3. Cette dernière instaure une zone non aedificandi axée sur chacune des canalisations. Au sein de cette zone "les constructions, la modification du profil du terrain, les plantations d'arbres ou arbustes de plus de 2,70 m de hauteur et toutes façons culturales descendant à plus de 0,60 m sont interdites".

En ce qui concerne le transport routier de matière dangereuse, le risque est intimement lié à l’importance du trafic. Ainsi, la N57 est l’axe qui présente le plus de risque vis-à-vis des TMD pour le territoire de la CCHC. Notons

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Tableau 11 : Sites pollués par commune d'après la BDD Basias

Nombre de Nombre de Commune Commune sites sites pollués pollués AILLEVILLERS -ET -LYAUMONT 30 FONTENOIS-LA-VILLE (70242) 3 (70006) AINVELLE (70008) 3 FOUGEROLLES (70245) 51 ALAINCOURT (70010) 2 FRANCALMONT (70249) 2 AMBIEVILLERS (70013) 3 GIREFONTAINE (70269) 1 ANCH ENONCOURT -ET -CHAZEL 2 HAUTEVELLE (70284) 5 (70017) ANJEUX (70023) 2 HURECOURT (70287) 1 BASSIGNEY (70052) 1 JASNEY (70290) 2 BETONCOURT -SAINT -PANCRAS 2 LA VAIVRE (70512) 1 (70069) BOULIGNEY (70083) 3 MAGNONCOURT (70315) 6 MA ILLERONCOURT -SAINT -PANCRAS BRIAUCOURT (70097) 1 4 (70323) CONFLANS-SUR-LANTERNE (70168) 9 MELINCOURT (70338) 4 CORBENAY (70171) 25 MONTDORE (70360) 2 CUVE (70194) 2 PASSAVANT-LA-ROCHERE (70404) 10 DAMPIERRE-LES-CONFLANS (70196) 2 PLAINEMONT (70412) 1 DAMPVALLEY -SAINT -PANCRAS 1 PONT-DU-BOIS (70419) 2 (70200) DEMANGEVELLE (70202) 5 SAINT-LOUP-SUR-SEMOUSE (70467) 49 FLEUREY-LES-SAINT-LOUP (70238) 4 SELLES (70485) 6 FONTAINE-LES-LUXEUIL (70240) 14 VAUVILLERS (70526) 10 TOTAL 271

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Carte 22 : Localisation des anciens sites pollués du territoire de la CCHC

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5.3. LES NUISANCES ACOUSTIQUES Les infrastructures de transport routier représentent la principale source de bruit sur le territoire. Aussi, au regard de la législation sur le bruit, les bâtiments nouveaux situés dans un secteur affecté par le bruit doivent être isolés en fonction de leur exposition sonore. Les arrêtés préfectoraux de classement sonore des infrastructures bruyantes en date du 10 juillet 2015 (N°344, 345 et 346) viennent définir les infrastructures bruyantes du département de la Haute-Saône et les secteurs affectés par le bruit. Sur le territoire, le classement concerne les infrastructures de transport suivantes : • Catégorie 2 soit une largeur affectée par le bruit de 250 m de part et d'autre de l'infrastructure : N57 à Fougerolles en fonction des tronçons et la VC02 à St-Loup-sur-Semouse entre le 8 rue Thomas et la Quai Macé ; • Catégorie 3 soit une largeur affectée par le bruit de 100 m de part et d’autre de l’axe : N57 à Fougerolles en fonction des tronçons, la D57 à Fougerolles en fonction des tronçons, la D964 à Fontaine-lès-Luxeuil en fonction des tronçons, la VC01 à St-Loup-sur-Semouse entre le quai Macé et l’av. de Magnoncourt, la VC03 à St-Loup-sur-Semouse entre la rue de la Violette et le 8 rue Thomas) et la VC04 à Corbenay et St-Loup-sur-Semouseentre la D64 et l’EB20. Aucune infrastructure de transport de catégorie 1 n’est présente sur le territoire de la CCHC. La ligne ferroviaire présente sur le territoire n’implique pas de réglementation particulière.

Par ailleurs, en application des articles L572-1 à L572-11, R572-1 à R572-11 du code de l'environnement, les cartes stratégiques de bruit sont destinées à permettre une évaluation globale de l'exposition au bruit dans l'environnement. Les cartes stratégiques de bruit pour la seconde échéance (route à trafic supérieur à 8200 véh/jour et voie ferrée à trafic supérieur à 82 trains/jour) ont été réalisées par le CETE Lyon pour la N19 et la N57, seule la N57 concerne le territoire de la CCHC. Ces cartes stratégiques ont été approuvées par arrêté préfectoral en février 2013. Sur le territoire, elles concernent la commune de Fougerolles uniquement.

En conclusion, le territoire bénéficie d'une bonne ambiance acoustique générale et ne présente aucun point noir de bruit. Toutefois, les premiers rangs de logements des villes et village traversés la N57, la D57, la D964 ainsi que les VC01, 02 ,03 et 04 présentent une sensibilité au bruit qui devra être prise en compte dans les projets d'aménagement.

5.4. LA GESTION DES DÉCHETS

En attente d’éléments du SICTOM du Val de Saône.

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5.5. SYNTHÈSE RISQUES ET NUISANCES

Le tableau ci-dessous rappelle les risques encourus par communes de la CCHC selon le Dossier Département des Risques Majeurs (DDRM) de Haute-Saône (2013). Notons que les risques météorologiques et de transport de matière dangereuse par routes étant des risques susceptibles de concerner toutes les communes de la Haute-Saône, ils ne sont donc pas répertoriés dans ce tableau. Tableau 12 : Synthèse des risques et nuisances par commune

Communes ayant subi Présence de Retrait gonflement des Risque de Transport matière dangereuse un mouvement de cavités argiles (communes mouvement lié à la Risque industriel (site Aval d'un (commune traversée par une Communes de la CCHC Inondation Séisme terrain (rapport du BRG souterraines reconnues en état de présence de SEVESO) barrage canalisation ou à proximité de 2003 + mouvements (rapport du catastrophe naturelle pour concessions minières immédiate) recensés récemment BRGM de 2009) ce risque)

AILLEVILLERS-ET-LYAUMONT X X X AINVELLE X X ALAINCOURT X X X AMBIEVILLERS X X ANCHENONCOURT-ET-CHAZEL X X ANJEUX X X BASSIGNEY X X X BETONCOURT-SAINT-PANCRAS X X BOULIGNEY X X X BRIAUCOURT X X X CONFLANS-SUR-LANTERNE X X X X CORBENAY X X X CUVE X X DAMPIERRE-LES-CONFLANS X X X X DAMPVALLEY-SAINT-PANCRAS X X DEMANGEVELLE X X X FLEUREY-LES-SAINT-LOUP X X FONTAINE-LES-LUXEUIL X X X X FONTENOIS-LA-VILLE X X FOUGEROLLES X X X X FRANCALMONT X X X GIREFONTAINE X X HAUTEVELLE X X X X HURECOURT X X JASNEY X X X LA BASSE-VAIVRE X X X LA PISSEURE X X LA VAIVRE X X MAGNONCOURT X X

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Communes ayant subi Présence de Retrait gonflement des Risque de Transport matière dangereuse un mouvement de cavités argiles (communes mouvement lié à la Risque industriel (site Aval d'un (commune traversée par une Communes de la CCHC Inondation Séisme terrain (rapport du BRG souterraines reconnues en état de présence de SEVESO) barrage canalisation ou à proximité de 2003 + mouvements (rapport du catastrophe naturelle pour concessions minières immédiate) recensés récemment BRGM de 2009) ce risque)

MAILLERONCOURT-SAINT- X X X X PANCRAS MELINCOURT X X X MONTDORE X X PASSAVANT-LA-ROCHERE X X X X PLAINEMONT X X X PONT-DU-BOIS X X SAINT-LOUP-SUR-SEMOUSE X X SELLES X X X VAUVILLERS X X X X

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6. SYNTHESE ET HIERARCHISATION DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

A partir de l’analyse de l’état initial de l’environnement menée sur les différentes thématiques de l’environnement, une synthèse et une hiérarchisation des enjeux du territoire de la CCHC a été menée. Cette synthèse illustre les richesses et les opportunités du territoire mais aussi ses faiblesses et menaces et identifie ainsi les enjeux environnementaux et leur importance.

Ces éléments sont présentés dans le tableau ci-dessous et sur la carte suivante.

Tableau 13 : Synthèse et hiérarchisation des enjeux environnementaux

Importance Thématique de l'environnement Richesses et opportunités Faiblesses et menaces Enjeux des enjeux Qualité des eaux Le territoire de la CCHC présente des eaux de qualité chimique moyenne à bonne, tout comme pour la qualité écologique. Les Qualité des eaux eaux de têtes de bassin sont de meilleure qualité que les Quelques cours d’eau ont une qualité chimique Améliorer la qualité des eaux du territoire, notamment grandes rivières. moins bonne en raison de pollution diffuse liée à Moyen celle des grands cours d’eau Deux contrats de rivière (celui de la Lanterne et celui de la l’élevage bovin et/ou à des rejets d’eaux usées sans « Tête de bassin de la Saône » en cours pour améliorer la traitement qualité des eaux Alimentation en eau potable Les masses d’eau souterraines sont de bonne qualité et assez peu exploitées. Deux seulement servent à l’alimentation en Ressource en eau Alimentation en eau potable Maintien de la qualité de la ressource en eau eau potable. Un taux de chlore insuffisant pour maintenir une Faible Formation des exploitants par l’ARS Aucun captage prioritaire pour la mise en place de programme désinfection optimale d’actions vis-à-vis des pollutions diffuses nitrates et pesticides

Assainissement L’assainissement individuel, parfois vétuste et Assainissement inadapté, existe encore notamment sur les Améliorer le taux d’assainissement collectif et les La majorité des communes et des habitants sont reliées à un communes plus rurales et au niveau des habitations Moyen dispositifs d’assainissement individuel système d’assainissement collectif. isolées. Des rejets mal ou peu traités sont alors rejetés dans les cours d’eau ce qui peut participer à la dégradation chimique et écologique de ces derniers. V Intégration des problématiques de réhabilitation V Une consommation énergétique et des émissions énergétique dans les rénovations de bâtiments et V La CCHC est en dehors des zones sensibles aux pollutions de GES supérieures à la moyenne (liés au amélioration de la performance énergétique des de l’air et restent l’un des secteurs de Franche-Comté le caractère rural du territoire et à la forte formes urbaines des nouvelles opérations moins sensible au réchauffement climatique. utilisation de la voiture pour se déplacer) d'aménagement Climat - air - énergie V Le bois est la première source d’énergie renouvelable sur Moyen V Un parc de logement ancien, peu dense et V Intégration des énergies renouvelables dans les le territoire (50% du territoire couvert par la forêt). Le fortement consommateur d'énergie opérations d'aménagement : développement de réseau hydrique est également exploité pour produire de V Un potentiel de développement de la chaufferies bois et de réseau de chaleur à l’échelle l’électricité. méthanisation, encore peu exploité de chaque village, développement de la méthanisation dans les bâtiments agricoles

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Importance Thématique de l'environnement Richesses et opportunités Faiblesses et menaces Enjeux des enjeux Continuités écologiques Continuités écologiques Dominance rurale avec une faible densité de population => Etat de conservation de certains habitats médiocre : milieux naturels de qualité, relativement bien conservés. présence massive d'espèces végétales exotiques Nombreux périmètres de protection ou d’inventaire (N20000, envahissantes (exemple de la Renouée du Japon très APB, ZNIEFF 1 et 2) : associés au réseau hydrographique // présente le long du réseau hydrographique) / Espèces hautement patrimoniales. Pour la flore 3 espèces Retournement des prairies au profit de la grande d'intérêt communautaire (ex : Caldesia parnassicifolia), d'où Préservation des espaces naturels remarquables du culture (surtout à l'ouest du territoire) / une responsabilité du territoire pour leur conservation / Pour territoire et des espèces animales et végétales associées Fort Remembrements et agrandissement du parcellaire / la faune, populations importantes de Sonneur à ventre jaune / Lutte contre les espèces végétales exotiques Gestion extensive de certaines prairies (surpâturage, ou Chat forestiers, Ruisseaux à Ecrevisse à pattes blanches, amendements excessifs, fauches trop précoces ou faune associée au milieux humides diversifiée // Mosaïque trop fréquentes) // Menace de l'urbanisation sur fine d'habitats avec milieu forestier dominant, associé à des Milieu naturel - biodiversité certaines surfaces en zone humide // Sylviculture surfaces prairiales importantes // Milieux thermophiles intensive et plantations, peu de vieillissement des marginaux // Vergers nombreux, valorisation efficace grâce à boisements l'AOP Kirsch Principal enjeu représenté par la sous -trame aquatique, impactée par les nombreux obstacles identifiés Continuités écologiques (continuité aquatique et sédimentaire). Maintien du Continuités écologiques De nombreux obstacles à l’écoulement sont recensés corridor zone humide formé par le lit majeur du Coney. Le territoire d’étude présente une bonne continuité sur les cours d’eau du territoire (130 obstacles). Limiter la grande culture et gestion extensive des milieux Moyen écologique, du fait de la faible fragmentation des milieux Eléments fragmentants (canal et RD 417). Zones de prairiaux. Maintien des vergers. Maintien des structures naturels. Les grands ensembles de cultures grande culture avec peu de milieux prairiaux bocagères. Restaurer deux corridors milieux forestiers (à fragmentant le territoire l’ouest de Saint-Loup sur Semouse, suivant le ruisseau Dorgeon et l’autre pour traverser le canal de l’Est) Risques naturels Risques naturels Une grande partie du territoire identifié comme zone Plusieurs documents identifient les zones inondables du inondable territoire et permettent ainsi d’encadrer les possibilités de Intégration des prescriptions des PPRI et de l’atlas du Quelques problématiques de retrait et gonflement Fort construction dans les zones inondables : le PPRi du Val de Coney dans les projets d’aménagement d’argiles identifiées. Idem pour le risque Semouse, l’étude préalable à la réalisation du PPRi Saône- d’effondrement lié à la présence de cavités Lanterne et l’atlas du Coney naturelles Risques et nuisances Risques technologiques Risques technologiques 164 ICPE présentent sur le territoire, mais 8 communes non Le territoire est traversé par un gazoduc (Servitude) Tenir compte des pollutions potentielles pour Moyen concernées par des ICPE 271 anciens sites industriels potentiellement pollués l’aménagement du territoire Peu de risque industriel (1 site SEVESO) (selon Basias) Nuisances acoustiques Nuisances acoustiques Tenir compte de la présence des axes routiers bruyants Le territoire de la CCHC a globalement une bonne ambiance Quelques axes sont identifiés comme source de bruit dans l’aménagement du territoire (aménagement Faible sonore et est assez peu concerné par les nuisances avec une largeur affectée plus ou moins importante préférentiel en second rang) acoustiques selon la cétgorie (250 m ou 100 m)

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Carte 23 : Synthèse des sensibil ités environnementales sur le territoire de la CCHC

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