Revue de presse « Défense »

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Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/

Le 25 octobre 1854 a lieu la charge de la brigade légère.

Date : 25 octobre 2014 Attention : il n’y aura pas de revue de presse défense demain – la prochaine revue de presse défense sera diffusée le lundi 27 octobre 2014 Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions :  Selon le général Pierre de Villiers, sept responsables de l’attaque de Tiguentourine éliminés par l’armée française  Sangaris bascule vers l’Est 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN :  Brésil « l’Amazonie est à nous »  Vente d’armes Israël – Inde : révélations sur la signature d’un contrat de $144 millions  l’OTAN ne veut pas de conflit avec la Russie 3) Armements - Industries - Économie :  Elle sortira des usines Renault à Oran le 10 novembre : la Symbol algérienne en rodage  Communiqué de presse relatif aux chiffres des demandeurs d'emploi pour le mois de septembre 2014  Grosses tensions sur les véhicules de l’armée de terre  VGE : la France « risque de se retrouver dans la situation » de la Grèce 4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie :  Relever le moral des troupes est un enjeu capital pour le chef d’état-major de l’armée de terre  Des chefs d’entreprise en immersion dans les armées  Le CEMA à l’inauguration du Laser Mégajoule  Cérémonie en l’honneur du capitaine de frégate Bonzon 5) Zones de conflits :  Alors que le gouvernement vient de fermer la frontière avec la Libye 6 terroristes abattus près de Tunis  La bataille pour Benghazi n'est pas encore terminée  Liban : la bataille fait rage au centre de Tripoli  Kobane: les Kurdes tentent de résister jusqu'à l'arrivée des renforts 6) Renseignements et menaces :  Gare au «cauchemar sécuritaire»  L’État islamique soupçonné d’avoir mené des attaques au chlore en Irak  En Irak, une garde nationale sunnite contre Daech  Le Sud de la Libye : zone de transit et sanctuaire de jihadistes 7) Sécurité intérieure :  Vérités sur les banlieues 8) Énergie environnement climat :  Climat : le Conseil européen adopte un accord minimal 9) Géopolitique de la culture :  Démocratie ou EIIL, la jeunesse du Maghreb face à un choix  SOS lumières 10) Géopolitique de l’information :  Facebook Rooms, un plagiat de Room ?  Le premier Lumia est pour « bientôt »  Google Inbox : test en conditions réelles, avec 700 émails/jour 11) Jour après Jour : le 25 octobre 12) Revue de presse internationale en langue étrangère :  For Iraq’s Sunnis, sectarian militias pose an extra threat  Russia’s Putin blames US for destabilizing world order  With First Case, Mali Boosts anti-Ebola Efforts  Report : Clears Defense Projects Worth $ 13.1 Billion 13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à : [email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ». 1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS  THEME 1 - 1 : Selon le général Pierre de Villiers, sept responsables de l’attaque de Tiguentourine éliminés par l’armée française Source, journal ou site Internet : El Watan Date 25 octobre 2014 Auteurs : Hacen Ouali Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Coup dur porté aux djihadistes qui ont mené l’attaque contre le site gazier de Tiguentourine (In Amenas) en janvier 2013. Sept des huit chefs de l’attaque ont été tués, a révélé le chef d’état-major des armées françaises, le général Pierre de Villiers. «Sur les huit chefs, nous avons neutralisé sept d’entre eux. Il n’en reste plus qu’un et nous l’aurons», a déclaré de Villiers sur les ondes d’Europe1. Le huitième chef terroriste serait Mokhtar Belmokhtar, alias le Borgne. Le chef des armées françaises ne fournit pas plus de précision ni sur l’endroit où a eu lieu l’opération de neutralisation des chefs terroristes ni sur le moment. Le général de Villiers, qui était en visite en Algérie à la mi-septembre, prévient : «Si on ne va pas les détruire sur place, un jour ils viendront nuire chez nous.» Pour sa part, l’AFP a indiqué que des responsables du ministère français de la Défense avaient assuré auparavant que «la plupart des responsables de l’attaque d’In Amenas avaient été tués» et que «l’attaque avait eu lieu en Algérie». Et de préciser que des djihadistes, dont Belmokhtar, se seraient «réfugiés en Libye». L’annonce du chef d’état-major des armées françaises intervient au moment où la France s’apprête à renforcer son dispositif militaire dans le nord du Mali dans l’objectif de «riposter à la recrudescence des attaques terroristes dans la région ces dernières semaines». Les groupes terroristes ont attaqué les positions des forces de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) à Kidal. Une vingtaine de soldats africains de la mission ont péri durant ces attaques. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui se trouve dans la capitale malienne, a déclaré : «Depuis quelque temps, il y a une recrudescence du terrorisme au nord du Mali. C’est dû à une volonté des groupes terroristes de revenir sur leur défaite de 2013. Il ne faut pas laisser ce mal revenir, c’est la raison pour laquelle nous avons commencé à renforcer notre effort au nord du Mali.» De l’autre côté des frontières, l’armée algérienne intensifie ses opérations, notamment sur la bande frontalière avec la Libye. Des unités d’élite sont mobilisées pour traquer les groupes terroristes qui se seraient repliés en territoire libyen. Si l’Algérie demeure attachée à sa doctrine de non-intervention militaire en dehors de son territoire, elle investit par contre le terrain diplomatique, notamment depuis l’arrivée de Ramtane Lamamra à la tête du ministère des Affaires étrangères. Alger, qui abrite le processus du dialogue intermalien en vue de parvenir à un accord entre Bamako et les groupes du Nord, s’apprête à accueillir les négociations interlibyennes. Le chef de la diplomatie algérienne, fortement impliqué dans ces deux processus parallèles, privilégie «l’approche politique à l’option militaire» dans le règlement des crises sécuritaires qui minent la région. 

THEME 1 - 2 : Sangaris bascule vers l’Est Source, journal ou site Internet : Bruxelles 2 Date : 25 octobre 2014 Auteur : Nicolas Gros-Verheyde Adressé par Jean-Claude Tourneur

Point de situation entre la MINUSCA Et le GTIA Magenta à N’Gakobo (près de Bambari) (crédit : Etat-Major des armées / ECPA)

(BRUXELLES2) En Centrafrique, les Français de Sangaris effectuent le travail d’entrée en premier. Après avoir sécurisé l’ouest du pays, et la route (vitale) d’approvisionnement vers le Cameroun, les forces françaises de Sangaris se concentrent actuellement sur les régions du Centre autour de Sibut (Kémo-Gribingui), Kaga Bandoro (Gribingui), Grimari et Bambari (Ouaka). Objectif : stabiliser le couloir central, puis basculer vert l’Est où la situation reste « tendue ».

Tenir le centre puis basculer vers l’Est

Le transfert d’autorité (TOA) a déjà été effectué avec la MINUSCA (la force des Nations- Unies) sur Bouar puis ce sera au tour de Boda et Bosangoa. Le 20 octobre, «

, selon l’Etat-major des armées. Les deu derniers véhicules, toujours à Bangui, rejoignent le couloir central actuellement. Les Français sont déjà à Bria (Haute Kotto). Une compagnie du 1er régiment de tirailleurs (1er RT) « a du pays ».

Un niveau de sécurité nécessaire

L’objectif est « » explique un officier de Sangaris à B2. « Cela ne signifie pas automatiquement de revenir à la paix. Mais cela représente un niveau suffisant pour permettre à la MINUSCA de prendre le relais ; permettre aux ONG de nécessaire pour g justice, police ou gendarmes). »

Le retour de l’administration

Ainsi à Bouar, dans l’ouest du pays, la justice se remet en place, « des procès et des jugements sont rendus. Et des peines qui sont exécutées. » A Boda, une task force administrative a été mise en place qui va au delà de l’aspect régalien, s’attachant au questions de environnement et de santé. A Bangui, Sangaris demeure présent, en patrouillant, et en intervenant mais au second rang, en renfort de la MINUSCA ou des forces de sécurité intérieure. Mais le relais va être passé à terme aux forces de police, centrafricaines ou des Nations-Unies.

Bangui : une zone police

Bangui va devenir une « zone police avec 1800 policiers. Ce q g g . » Dans la capitale centrafricaine, on a « davantage affaire à des questions de délinquance, classique en zone urbaine, de banditisme armé » qui ressortent davantage d’un maintien de l’ordre civil, policier, que d’une intervention militaire. « Il ne faut pas être trop vertueux ou demander trop de choses. »

2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN : THEME 2 - 1 : Brésil « l’Amazonie est à nous » Source, journal ou site Internet :Diploweb Date : 24 octobre 2014 Auteur : Eric G Pinzelli * Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Comment le Brésil défend sa souveraineté sur le poumon vert de la planète ?

*Historien militaire, trilingue français/anglais/portugais. L’auteur a vécu au Brésil de 2007 à 2011, notamment comme Directeur adjoint de l’Alliance française à Manaus. Actuellement enseignant à l’Ecole Internationale d’ITER

Géopolitique du Brésil. L’Amazonie brésilienne se trouve plus que jamais au centre des préoccupations de cette immense nation en plein développement. Ce serait une grave erreur de sous-estimer combien et comment les Brésiliens sont attachés à leur souveraineté sur le poumon vert de la planète. Cet article attire l’attention sur les représentations de l’Amazonie au Brésil. Il aborde successivement la question militaire durant la Présidentielle ; la place de l’Amazonie dans la pensée stratégique brésilienne ; les menaces extérieures pesant sur l’Amazonie : la crainte de l’ « internationalisation » ; les forces en présence sur le terrain en 2014 ; et les perspectives autour de la défense de l’Amazonie.

La question militaire durant la Présidentielle

APRES le premier tour des Présidentielles, la candidate Marina Silva, arrivée en troisième position, s’est ralliée à Aecio Neves contre Dilma Rousseff, compromettant peut être la réélection de la présidente sortante qui voit le nombre de ses opposants augmenter. A quelques jours du scrutin, les sondages donnent les deux finalistes à égalité presque parfaite. Dans ce contexte, nombreux sont les membres des forces armées brésiliennes (FAB) qui ne seraient pas mécontents de voir la défaite de Rousseff au soir du 26 octobre 2014.

Dans le grand renouveau de la pensée stratégique brésilienne l’Amazonie est devenue une priorité absolue. En effet, les membres des forces armées brésiliennes sont particulièrement remontés contre le gouvernement de Dilma Rousseff et n’ont pas hésité à faire part de leur mécontentement sur la place publique. A cela deux raisons principales : l’instauration de la « Commission Nationale de la Vérité » et les crédits alloués à la Défense (seulement 1,5% du PIB pour 2014 alors qu’il y a 5 ans ils s’élevaient à 1,6% et que la moyenne mondiale est de 2,6%). Les budgets couvriraient de moins en moins les besoins réels. Modérons tout de même la diminution des crédits alloués : en 1991 les dépenses militaires ne représentaient que 0,4% du PIB ! La « Commission de la Vérité », lancée en novembre 2011, a pour but de faire toute la lumière sur les violations des droits de l’homme et la répression politique perpétrés par des agents de l’Etat entre 1946 et 1988 (la dictature militaire n’a duré que de 1964 à 1985). La Commission ne compte aucun militaire parmi ses 7 membres, ce qui est un motif supplémentaire d’e aspération pour les forces armées. Le général Maynard Marques de Santa Rosa avait même oser l’appeler la « Commission de la calomnie » avant d’ajouter que « confier à des fanatiques la recherche de la vérité reviendrait à livrer le poulailler aux renards » ! En 2010, le Président Lula l’avait démit de ses fonctions après ses déclarations tonitruantes. Sans parler du fait que la Présidente Rousseff ne cache pas qu’elle aimerait révoquer la Loi d’Amnistie du 28 février 1979, ce qui est considéré comme une provocation supplémentaire. On ne peut donc pas dire que les forces armées brésiliennes portent le PT (Parti des Travailleurs) en très haute estime. Le général de réserve Rocha Paiva déclarait ainsi récemment qu’il était « radicalement contre le PT ». Rappelons également que les salaires restent assez faibles au sein des FAB (un soldat de 2e classe ne perçoit que l’équivalent de 365 Euros par mois, un colonel 2670 Euros). Au sein des forces armées brésiliennes, on espérait d’ailleurs qu’un ancien militaire serait candidat à la Présidentielle. Tous les regards se tournaient vers le général de réserve Augusto Heleno Ribeiro Pereira, l’ancien commandant de la MINUSTAH à Haïti, puis chef du Commandement militaire d’Amazonie comprenant la 12e région militaire dont le siège se trouve à Manaus. C’est le haut gradé qui critiquait ouvertement la gestion du dossier des peuples indigènes du président Lula, la qualifiant de « lamentable, pour ne pas dire chaotique ». Au mois de mars 2014, Ribeiro Pereira annonça que malgré le large soutien dont il disposait apparemment, il se refusait à se lancer dans l’aventure politique.

La place de l’Amazonie dans la pensée stratégique brésilienne

Les forces armées brésiliennes (FAB) comptent actuellement 328 000 militaires d’active et constituent la plus importante armée d’Amérique du Sud. La « stratégie nationale de défense » (SND) officialisée par décret officiel le 18 décembre 2008 a précisé les objectifs des forces armées brésiliennes résumés en 23 « lignes directrices ». Le Livre blanc de la Défense nationale de 2012 dresse quant à lui un inventaire complet de la stratégie et de la politique de défense du Brésil. Traduits en langues étrangères, publics, ces deux documents ont pour but officiel d’éclaircir les positions du pays à l’international et de permettre le renforcement de la coopération avec les pays d’Amérique du Sud liés entre eu par le traité constitutif de l’Union des Nations sud-américaines (lancé en mai 2008) dans lequel le Brésil joue un rôle moteur. Dans le grand renouveau de la pensée stratégique brésilienne l’Amazonie est devenue une priorité absolue. Historiquement, les forces armées étaient concentrées dans le Sud et le Sud- Est, surtout autour de Rio de Janeiro. La marine, par exemple, y centralise 71% de ses effectifs. L’énorme région « Nord » qui couvre 45% du pays, n’accueillait encore en 2012 que 13% des forces de l’armée de terre. La stratégie nationale de défense défini clairement d’où peuvent provenir les menaces actuelles : de l’Ouest, du Nord et de l’Océan et non pas du Sud. Un changement de mentalité radical doit s’opérer et c’est toute la difficulté : il n’est pas sûr que les militaires apprécient tous de devoir servir sous des climats extrêmement éprouvants pour eux et leurs familles. La 10e directive de la stratégie nationale de défense porte tout entière sur l’Amazonie : « Le Brésil est vigilant pour tout ce qui touche à la réaffirmation inconditionnelle de sa souveraineté sur l’Amazonie brésilienne. Par des actions pratiques de développement et de défense, il repoussera toute tentative de tutelle sur ses décisions relatives à la préservation, au développement et à la défense de l’Amazonie. Il ne tolérera pas que des organisations ou des individus servant d’instruments à des intérêts étrangers – politiques ou économiques – cherchent à affaiblir la souveraineté brésilienne. Celui qui s’occupe de l’Amazonie brésilienne, au service de l’humanité et de soi-même, c’est le Brésil. »

L’Amazonie brésilienne c’est une immense région (7 fois la France) qui s’étend sur 9 états et qui occupe 61% du territoire national, abritant seulement une vingtaine de millions de personnes vivant dans des villes et communautés établies le long des fleuves. Le bassin amazonien contient 1/5e des réserves d’eau douce de la planète. L’eau potable, la biodiversité de l’Amazonie en font une région stratégique de premier plan. Selon le général Eduardo Villas-Boas qui commande actuellement le Commandement militaire de l’Amazonie, la région « abrite les réponses et les solutions au grands problèmes de l’humanité : eau potable, biodiversité, ressources minérales, elle ne peut pas rester vide et c’est notre grande préoccupation ». En Amazonie comme dans le reste du pays, les FAB cherchent à renforcer la complémentarité des trois composantes terrestres, navales et aériennes. Dans ce sens, des manœuvres conjointes mobilisant 4 000 hommes ont eu lieu en Amazonie du 10 au 21 octobre 2014. Simulant une attaque sur l’usine thermoélectrique de Maua dans la banlieue de Manaus, les opérations visaient à l’amélioration de la logistique, « l’intégration des méthodes opérationnelles » dans le cadre de la défense de la souveraineté sur la région.

Menaces extérieures pesant sur l’Amazonie : la crainte de l’ « internationalisation »

Certains observateurs étrangers n’hésitent pas à parler de « paranoïa » quand il s’agit de définir l’attitude méfiante des Brésiliens envers toute ingérence sur l’Amazonie. En 2008 la revue Veja publiait une étude montrant que 82,6% des militaires brésiliens croyaient que l’Amazonie était menacée par une invasion étrangère. En 2005, un sondage similaire montrait que 75% de la population était du même avis. C’est dire si ce sentiment est profondément ancré.

Non, décidément - vu du Brésil - l’Amazonie n’appartient pas au monde.

Le sénateur Fernando Collor, ancien président du Brésil, chef de la Commission des relations extérieures et de la Défense nationale (CRE) ne disait pas autre chose : « Il est vrai qu’il y a un intérêt international, le Brésil éveille les convoitises. La forêt amazonienne éveille les convoitises à cause de sa biodiversité. Nous devons être prêts à défendre toutes les avidités visant nos richesses ». Non, décidément - vu du Brésil - l’Amazonie n’appartient pas au monde. L’ouvrage intitulé « Máfia verde : o ambientalismo a serviço do Governo Mundial » - la Mafia verte : l’environnement au service du gouvernement mondial, publié sous la direction du Mexicain Lorenzo Carrasco, dénonce les ONG et les écologistes les décrivant comme des « ennemis de la civilisation ». Ce brûlot a reçu un accueil très favorable au Brésil dans une large part de la population. Il dénonce une action politico-économique téléguidée par une oligarchie anglo-américaine qui se sert des ONG comme WWF, Greenpeace, la Fondation Ford, la Fondation Rockefeller et bien d’autres chargées de mettre en place l’agenda du gouvernement mondial. Des fonds d’investissements américains achèteraient même des terres en Amazonie au travers de sociétés écrans selon l’ABIN, le service de renseignement national.

Pourtant, le Brésil est le « champion » du monde en matière de déforestation.

Au Brésil on prend très au sérieux toutes les déclarations des responsables étrangers concernés par la situation préoccupante de l’Amazonie : la déforestation, la condition des peuples indigènes, la pollution, la sauvegarde des espèces végétales et animales. Rappelons que le Brésil est le « champion » du monde en matière de déforestation. Tout cela est considéré comme des manœuvres hypocrites des puissances étrangères (sont souvent cités les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et même la Chine) dans le but d’arracher des pans entiers du pays afin d’e ploiter les ressources avérées et supposées de la forêt. Au Brésil on parle de « discours menaçants », de « convoitise internationale », d’ « ingérences déguisées »... De nombreux citoyens Brésiliens « bien informés » pourraient citer les déclarations de Madeleine Albright : « quand l’environnement est menacé, il n’y a pas de frontière » ; de l’e président Gorbatchev : « le Brésil doit déléguer une partie de ses droits sur l’Amazonie au organismes internationaux » ; du Prix Nobel de la paix Al Gore : « contrairement à ce que les Brésiliens pensent, l’Amazonie ne leur appartient pas, elle appartient à nous tous » ; ou encore de Pascal Lamy, alors commissaire européen, qui affirmait que les forêts tropicales devraient être considérées comme « un bien public mondial » et donc soumises à une gestion collective. Au Brésil, de telles déclarations ne sont jamais prises à la légère. Le général de réserve Luiz Eduardo Rocha Paiva déclarait ainsi récemment que les Guyanes constituaient la « tête de pont de l’OTAN » parce que « là se trouvent la France, la Grande Bretagne et les Pays Bas ». Le Brésil serait donc un pays sans ennemi déclaré mais entouré d’ennemis potentiels.

Il s’agissait d’un avertissement non déguisé.

Quand les officiers stagiaires de l’École de Guerre et moi-même furent accueillis au CIGS (Centre d’Instruction de la guerre de la Jungle) à Manaus le 19 mai 2011, nous eûmes la surprise d’assister à une présentation sans ambiguïté. Pendant une trentaine de minutes, le Power Point projeté rappela toutes les annonces étrangères semblant menacer la souveraineté du Brésil sur son Amazonie avant de faire un état de la capacité à défendre la région par les Forces armées brésiliennes. Il s’agissait d’un avertissement non déguisé : l’Amazonie est Brésilienne et elle est bien défendue. Le « guerrier de la jungle » brésilien est redoutable, sans doute le mieux formé du monde en matière de combat en milieu de forêts denses équatoriales, qu’on se le dise ! Dans ce schéma d’ingérence internationale, les peuples indigènes seraient manipulés par des forces extérieures ce qui irait à l’encontre du développement du pays. Les ONG comme Survival International sont soupçonnées d’être des agents étrangers, les terres indigènes comme autant de territoires de l’Union échappant au progrès, au développement et surtout au contrôle de l’État et des citoyens brésiliens. Prenons le cas des terres Yanomani, situées de part et d’autre de la frontière entre le Brésil, la Colombie et le Venezuela : elles constitueraient un potentiel à la sécurité de l’État et elles ont suscité de nombreuses critiques dans les milieux militaires. Rappelons que ces réserves (683 territoires délimités en 2012) constituent 13% de la surface du pays, l’Amazonie à elle seule rassemblant 99% des terres indigènes brésiliennes. Selon la loi brésilienne, les terres indigènes sont considérées comme « patrimoine inaliénable » de l’Union cédées au Indiens pour leur utilisation et leur usufruit. Concrètement, il ne s’agit pas d’une propriété privée ni d’une perte de souveraineté locale comme cela avait été avancé par certains militaires. Les FAB peuvent d’ailleurs à tout moment pénétrer sur les terres indigènes ou y installer des infrastructures. En attendant, les pressions augmentent sur ces territoires disputés, et selon le Conseil missionnaire indigène, 513 Indigènes auraient été assassinés ces 10 dernières années. Entre 2011 et 2012, les crimes commis contre ces derniers auraient augmenté de 237%. En cause, la délimitation des terres, l’e pulsion de certains agriculteurs et les tensions qui vont en augmentant année après année, 20% des réserves sont par ailleurs déjà envahies.

Les forces en présence sur le terrain en 2014

La présence militaire a largement augmenté en Amazonie et continuera de prendre de l’ampleur à l’avenir : en 1950 il n’y avait qu’un millier d’hommes dans une région plus vaste que l’Union européenne. Aujourd’hui, il y en a 27 000 sous les ordres du Commandement militaire d’Amazonie, du 4e district naval et du 7e commandement aérien régional. En 2012, l’immense région ne concentrait encore que 13% des forces de l’armée de terre, 8% de l’armée de l’air et 3,5% de la marine. Vers 2030, l’état-major prévoit le déploiement d’à peu près 40 000 hommes dans cette zone. Pour garder 17 000 km (plus de deux fois la distance entre Paris et Pékin) de confins extrêmement perméables face à dix pays, chacun des 24 pelotons de frontière compte entre 20 et 80 hommes commandés par un lieutenant. Il est prévu de créer 28 autres pelotons à l’horizon 2030. Avec des effectifs si maigres par rapport à l’ampleur du défi, les FAB privilégient une stratégie de contrôle de l’espace par une tentative de maîtrise des voies de communications. La réalité sur place n’est guère réjouissante. La plupart du temps, les armes et les embarcations disponibles ont 30 à 40 ans d’âge. Des reportages réalisés en août 2012 par la chaîne de TV Globo dévoilèrent à la population brésilienne stupéfaite qu’une grande partie des équipements des FAB étaient hors service. La moitié des hélicoptères, des blindés, des avions de chasse sont hors d’usage et sont cannibalisés pour faire fonctionner le reste. Le général Maynard Marques de Santa Rosa déclara même que le pays ne possédait de munitions que pour moins d’une heure de conflit ! Les nouveaux transports de troupes blindés VBTB Guarani commencent enfin à être livrés, 2000 unités devraient remplacer les transports de troupes actuels totalement dépassés au cours des 20 prochaines années. Il s’agit là du principal poste de modernisation de l’armée avec l’entrée en service de nouveau fusils d’assaut. En attendant, pour les pelotons de frontière, le ravitaillement tant attendu arrive le plus souvent par voie aérienne une fois tous les 30 à 45 jours mais pour pallier aux retards qui ne sont pas rares, des soldats ont recours à l’élevage pour améliorer l’ordinaire voire le rationnement quand cela s’avère nécessaire. La vie dans ces conditions est e trêmement difficile, l’État accorde donc une prime de 20% sur les salaires de base des soldats de la frontière. Le long de la frontière, sur 150 km de profondeur, l’armée détient les pouvoirs de police depuis septembre 2004 et lutte contre le crime organisé, les contrebandes, les trafics d’armes et de drogue à destination des grandes métropoles du pays. Le 4e bataillon de l’aviation de l’armée de terre basé à Manaus ne dispose que de 12 hélicoptères (des Super Pumas et 4 Blackhawks) pour soutenir les troupes basées dans l’immense territoire comprenant les régions d’Amazonie, du Para, Amapa, Roraima, Rondonia et Acre (soit 3 575 956 km² davantage que la superficie de l’Inde). Vu le coût élevé de l’heure de vol, les appareils ne servent qu’en opérations et non pas au support logistique qui le plus souvent utilise les voies fluviales.

La surveillance aérienne de l’Amazonie est confiée au CINDACTA IV.

L’armée de l’air est équipée localement de chasseurs Northrop F-5 E (qui ne devraient être retirés du service actif qu’en 2030), de Super-Tucanos A-29, et vient d’acquérir 12 hélicoptères d’attaque russes MI-35 (version à l’e portation du MI-24) dont les premiers viennent d’entrer en service. La surveillance aérienne de l’Amazonie est confiée au CINDACTA IV (Centre Intégré de Défense Aérienne et de Contrôle du Trafic Aérien), que j’ai eu l’occasion de découvrir en accompagnant les stagiaires de l’École de Guerre. Le CINDACTA IV gère à lui seul 300 000 mouvements aériens par an sur près de 5 millions de km², soit à peu près 60% du territoire national. Chacun des 4 centres du pays est composé d’un réseau de radars et de stations de télécommunications.

Perspectives autour de la défense de l’Amazonie

Dans les années 1990, le Brésil investit plus de 1,4 milliards de Dollars US pour la mise en place du Système de Protection de l’Amazonie (SIPAM). L’équipement a été fourni par l’entreprise américaine Raytheon et les firmes brésiliennes Embraer et Atech. L’ensemble qui fut inauguré en juillet 2002 comprend 25 stations radars, 200 stations de mesures hydrologiques, 10 radars météorologiques, 81 stations météorologiques et 14 détecteurs d’impact de foudre. Au sein du CINDACTA IV, il y a distinction entre le trafic aérien et la défense aérienne qui sont localisés dans le même bâtiment mais dans deux salles différentes. Afin de renforcer encore la protection des frontières en temps réel, le gouvernement brésilien a opté pour le programme SISFRON (Système Intégré de Surveillance des Frontières Terrestres) qui devrait être opérationnel en 2030 et dont le coût s’élèverait à près de 4 milliards d’Euros. Ce système de collecte d’informations et de traitement de données, le plus grand projet de surveillance frontalière terrestre de la planète » s’intégrera au SIPAM pour renseigner le centre intégré de commandes et contrôle. Le projet utilisera un réseau de censeurs placés sur la ligne de démarcation ainsi que des radars, des drones, divers systèmes de communications et l’appui des images satellites. Les unités opérationnelles auront ainsi la capacité d’intervenir et de répondre dès la détection des problèmes. Des embarcations rapides américaines (des Boston Whaler 25 Guardian déjà utilisées au ), armées de 3 mitrailleuses, équipées de GPS et de sonars, d’une capacité de 12 hommes, sont entrées en service en ce mois d’octobre 2014 dans le cadre du programme SISFRON. En mai 2013, le ministre de la Défense Celso Amorim présenta au Sénat l’idée de relever graduellement (au cours des dix prochaines années) les crédits de la Défense pour rejoindre la moyenne des BRICS qui s’établit autour de 2,4% du PIB, seul moyen pour que le Brésil puisse peser davantage sur la scène internationale : « la stature du pays au 21e siècle requiert que les Forces armées soient bien équipées pour la protection de notre patrimoine et de nos ressources... Une défense robuste est, selon moi, le complément indispensable d’une politique e térieure pacifique, il n’y aucune contradiction. Parfois les gens demandent pourquoi un pays pacifique comme le Brésil a besoin d’une défense importante, c’est parce que justement, étant défendus, nous dissuaderons les éventuelles menaces visant notre sécurité et nos ressources ». L’Amazonie brésilienne se trouve donc plus que jamais au centre des préoccupations de cette immense nation en plein développement. Lors de son discours du 18 décembre 2013 au Club naval de Brasilia, la présidente Dilma Rousseff insista clairement sur ce fait : « Nous ne déléguons pas notre défense à des tiers. Nous devons être préparés pour affronter toutes les menaces, nous devons être prêts à défendre notre patrimoine dans des régions qui reçoivent traditionnellement notre attention comme c’est le cas pour l’Amazonie. » Les éventuels agresseurs sont prévenus.

THEME 2 - 2 : Vente d’armes Israël – Inde : révélations sur la signature d’un contrat de $144 millions Source, journal ou site Internet : Israel valley Date : 24 octobre 2014 Auteur : Eyal Gamin Adressé par Jean-Claude Tourneur

La délégation officielle de défense (en poste à l’ambassade d’Israël) en Inde est la deu ième plus importante au monde après les Etats-Unis. Cette semaine une information discrètement annoncée par les acteurs du deal : IAI va, durant les trois prochaines années, livrer de 262 missiles Barak1 à l’Inde. Il ‘agit d’un contrat qui avait été retardé pour des raisons politiques. Le nouveau Gouvernement Modi, très pro-israélien, est certainement le plus favorable à l’Etat Hébreu depuis des années. Bon an, mal an, les industriels israéliens de l’armement e portent vers l’Inde 1,5 milliard de dollars de matériel militaire. Mais aujourd’hui des inquiétudes planent L’Asie, gourmande en armements, cherche à développer sa propre industrie

Michel Cabirol pour La Tribune (Copyrights) : "Pourquoi l’Inde est-elle si importante aux yeu d’Israël ? Depuis le réchauffement des relations en 1992 entre les deu pays, Jérusalem exporte massivement des matériels militaires vers ce partenaire. “Aujourd’hui, la coopération de défense entre Israël et l’Inde reste solide, avec l’essor de commerce d’armes”, confirme l’Institut Begin-Sadat pour les questions stratégiques. Une relation jusqu’ici essentiellement centrée dans le domaine de la défense et qu’Israël souhaite aujourd’hui étendre à d’autres activités commerciales et culturelles. Durant la dernière décennie, Israël, qui s’est fait la spécialité de moderniser la plupart des matériels russes (notamment les avions de combat MiG 21 et chars T-72) a réussi l’e ploit de vendre environ 10 milliards de dollars d’armements de plus en plus sophistiqués à l’Inde. Avec le système AWACS monté sur un avion russe Ilyushin II-76s, en mai 2009 puis en mars 2010, Jérusalem est devenu l’un des plus grands e portateurs d’armes vers New Delhi. Un mégacontrat évalué à 1,1 milliard de dollars signé en mars 2004 mais qui a été longtemps en suspens en raison des réticences des Etats-Unis, qui ne souhaitaient pas avantager aucun des deu belligérants dans le conflit entre l’Inde et le . Un système d’armes que les Israéliens avaient tenté de vendre à la Chine en 2000. Mais les Américains avaient mis leur veto, craignant que Pékin l’utilise «dans le cadre d’une confrontation militaire avec Taïwan », selon l’Institut Began-Sadat.

Deu ième plus grand fournisseurs d’armes en Inde

C’est en 2006 que Jérusalem est devenu le deu ième plus grand fournisseur d’armes en Inde, derrière la Russie, avec « des ventes annuelles d’environ 1,5 milliard de dollars ». Cette année-là, Israël, qui talonne la France aujourd’hui quatrième e portateur d’armements mondial (5,12 milliards de prises de commandes en 2010), avait réussi à porter ces ventes de matériels militaires à 4,2 milliards de dollars au total. Le ministère indien de la Défense a quant à lui évalué entre 2002 et 2007 les acquisitions d’armement provenant d’Israël à 5 milliards de dollars. Les industriels israéliens se sont très bien adaptés à la réglementation indienne, qui exige des investissements, dont les fameux transferts technologiques notamment, dans l’industrie indienne à hauteur de 30 % du montant du contrat signé. Des offsets qui permettront au Indiens de développer une industrie d’armement locale à terme. Ainsi, le missilier Rafael a obtenu un contrat de 325 millions de dollars pour fournir à l’armée de l’air indienne le système d’armes Spyder (LLQRM), armé des missiles Python et Derby. En compensation, l’israélien s’est engagé à verser plus de 90 millions de dollars à l’industrie indienne.

De très gros contrats

Dans les années 2000, Israël a continué à signer des contrats en Inde quand les concurrents occidentau avaient du mal à concrétiser leurs propects. L’israélien IAI a vendu des radars EL/M-2083 pour 600 millions de dollars. En septembre 2009, Israël a signé un contrat de 1,1 milliard pour fournir un système de défense aérienne tactique, qui doit être livré en 2017. En mars 2010, les deux pays ont finalisé une commande de 1,4 milliard pour le développement et la livraison du missile surface-air moyenne portée Barak 8. Enfin, en 2011, l’armée indienne a acquis 8.356 missiles antichars Spike, ainsi que 321 lanceurs et 15 simulateurs vendus par Rafael, pour 1 milliard. Et ce n’est pas fini. Israël souhaiterait vendre à l’Inde, très intéressée, un système de défense anti-missile baptisé David’s Sling and Iron Dôme. Mais Jérusalem devrait se heurter au veto américain.

Quelques inquiétudes pour l’avenir

Pour autant, Israël a quelques inquiétudes sur l’avenir. Même si l’Institut Begin-Sadat estime que « la coopération de défense indo-israélienne ne va pas probablement baisser dans un proche avenir ». Mais la montée de la communauté musulmane (160 millions) et les liens étroits entre l’Inde et l’Iran pourraient freiner ce partenariat étroit entre les deux pays. Tout comme les Etats-Unis, qui « limitent parfois la coopération » entre Israël et l’Inde. En 2003, les Etats-Unis ont bloqué les négociations pour la vente du système anti-missile Arrow. « De telles actions tendent non seulement nos liens bilatéraux mais sapent aussi la crédibilité d’Israël comme un fournisseur d’armes fiable », regrette l’Institut. Et d’écorner la politique américaine dans la région : l’obtention des technologies qui permettrait à l’Inde de développer son propre système de défense de missile balistique « pourrait se heurter l’alliance américano- pakistanaise ». Plus récemment, en janvier 2011, les Etats-Unis ont interdit à Israël la vente à l’e portation du radar EL/M-2052 à plusieurs pays, y compris l’Inde. En revanche, ils « espèrent offrir une technologie semblable à l’Inde ». Israël craint que les Etats-Unis ne préfèrent privilégier leur propre relation avec l’Inde afin de nouer des liens stratégiques. Israël voit également la montée d’une forte concurrence de sociétés étrangères, notamment américaines, françaises, notamment le missilier MBDA, et russes. Enfin, les industriels israéliens sont souvent pointés du doigt pour des affaires de corruption. Récemment six entreprises ont été blacklistées pour 10 ans du marché de la défense indien, dont Israel Military Industries (IMI). « La coopération indo-israélienne a aussi été de temps en temps sapée par des allégations de corruption et ainsi que par des affaires de corruption dans de certains contrats d’armement » , confirme l’Institut israélien". (Copyrights Michel Cabirol)

THEME 2 - 3 : l’OTAN ne veut pas de conflit avec la Russie Source, journal ou site Internet : RIA Novosti Date : 25 octobre 2014 Auteur : Adressé par André Dulou

© AP/ Virginia Mayo, File Les grandes puissances et l'Otan ne souhaitent pas entrer en conflit avec d'autres pays, y compris avec la Russie, a déclaré samedi le chef du bureau d'information de l'Otan à Moscou, Robert Pszczel. "J'espère que de tels scénarios ne seront pas réalisés. Les grandes puissances ne souhaitent pas de conflits. L'Otan n'est absolument pas intéressée à avoir des conflits avec la Russie ou un autre pays", a indiqué M.Pszczel sur les ondes de la radio Kommersant FM. Le responsable de l'Otan a ainsi commencé les propos émis vendredi par le président russe Vladimir Poutine lors d'une réunion du Club de discussion international Valdaï à Sotchi. Selon M.Poutine, "l'éventualité de toute une série de conflits impliquant directement ou indirectement des grandes puissances a augmenté en flèche". M.Pszczel a déploré que la Russie ait cessé de se comporter comme un partenaire de l'Otan. Commentant le gel de la coopération entre Moscou et l'Otan, le responsable a noté qu'il s'agissait d'une mesure forcée et que l'Alliance relancerait la coopération dès que Moscou "commence à respecter ses engagements" à l'égard de l'Ukraine. Les chefs de diplomatie des pays membres de l'Otan ont mis un terme à pratiquement toute la coopération civile et militaire avec la Russie début avril 2014 sur fond de crise en Ukraine. Cependant, les parties maintiennent toujours des contacts au sein du Conseil Russie-Otan au niveau des ambassadeurs et à un niveau plus élevé. Le Bureau d'information de l'Otan à Moscou fonctionne auprès de l'ambassade de Belgique depuis l'automne 2000. Kiev a lancé le 15 avril une opération "antiterroriste" d'envergure en vue de réprimer la révolte qui a éclaté dans le Donbass suite au renversement du président Viktor Ianoukovitch. Selon l'Onu, les hostilités ont déjà fait plus de 3.700 morts et plus de 9.000 blessés parmi les civils. Le 5 septembre, après plusieurs mois d'affrontements meurtriers, les autorités de Kiev ont signé avec les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk un accord de cessez-le-feu

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 :Elle sortira des usines Renault à Oran le 10 novembre : la Symbol algérienne en rodage Source, journal ou site Internet : l’Expression Date : 25 octobre 2014 Auteur : Wahib Aït Ouakli Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Plus que quelques jours et on verra la Symbol algérienne sur nos routes

Un projet qui a permis «la création de 350 emplois directs en plus des emplois indirects qui seront créés par la sous-traitance».

La visite de trois jours effectuée par l'ambassadeur de la France à Oran a été une occasion pour la France de réitérer solennellement sa volonté quant à investir dans un terrain qu'elle a «perdu» depuis sa «frilosité», lorsque l'Algérie subissait les affres du terrorisme durant la décennie noire. Se replacer en tant que premier partenaire économique de l'Algérie, constitue l'une des ambitions principales qui «hantent» les esprits des responsables de l'Hexagone, la France. Par où recommencer? La France ouvre plusieurs fronts pour réinvestir de plus belle. Sinon comment interpréter que durant son séjour à Oran, le diplomate français, Bernard Emié, s'est entretenu avec le wali d'Oran, les présidents de l'APW et de l'APC, comme il a rencontré des représentants de la communauté française et les principales entreprises françaises activant dans l'Ouest algérien? Cela se dessine à la faveur des multiples déclarations faites par les officiels français ainsi que par le biais de plusieurs actions communes menées par l'Algérie et la France. Mais surtout à la faveur de l'organisation prochaine de la réunion du comité mixte économique franco-algérien (Comefa). La rencontre se tiendra le 10 novembre à Oran, alors que la 2e réunion du comité intergouvernemental de haut niveau, Cihn, est prévue pour le mois de décembre prochain à Paris; elle sera présidée par les Premiers ministres des deux pays. La France met le paquet pour faire face aux autres concurrents européens qui s'intéressent au marché algérien. La visite de trois jours effectuée à Oran par l'ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié, n'a laissé aucun doute sur cette ambition indiquant que «dans le domaine économique, nous avons l'ambition d'être ici encore plus présents et d'attirer des investisseurs français et d'organiser des co-localisations et d'aider à l'importation de l'industrie en Algérie». Et d'ajouter que «nous avons cette ambition d'avancer et redevenir le premier partenaire économique». Pour le représentant diplomatique de la France à Alger ce partenariat se traduit par «la concrétisation de projets emblématiques dont la prochaine inauguration de l'usine de montage automobile Renault, implantée à Oued Tlélat par le Premier ministre Abdelmalek Sellal».

Les atouts d'un partenariat

Un projet qui a permis, dira Bernard Emié, «la création de 350 emplois directs en plus des emplois indirects qui seront créés par la sous-traitance». Dans tout ça, le nouvel ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, a estimé que «la France et l'Algérie nourrissent des ambitions élevées à travers notamment une volonté de diversifier leurs relations bilatérales». Une telle ambition a été clairement affichée par Emié qui a qualifié ces relations «de très fortes, variées et de très haut niveau» ajoutant que «la France veut redevenir le premier partenaire économique de l'Algérie et passer à une nouvelle phase encore plus positive», estimant que son pays «doit faire plus en matière de partenariat». Pour la France, et par le biais de son représentant diplomatique à Alger, plusieurs atouts plaident au profit de ce partenariat à conforter. L'ambassadeur français a en ce sens souligné que «ces ambitions se sont traduites par la création du Comité intergouvernemental de haut niveau (Cihn), présidé par les Premiers ministres algérien et français». La première réunion du Cihn s'est déroulée le 1er décembre 2013 à Alger et que la deuxième est prévue fin décembre 2014 à Paris. En visite de trois jours à Oran, Emié a rendu hommage à la ville d'Oran, la qualifiant de «dynamique, touristique et multidimensionnelle». Le représentant diplomatique de la France à Alger a, via ses propos, mis en évidence son importance dans le cadre des échanges entre l'Algérie et la France dans le domaine économique, mais également en matière de coopération et de culture. Il dira en ce sens, que «c'est à Oran qu'aura lieu le lundi 10 novembre prochain la réunion du Comité mixte économique franco-algérien (Comefa) en présence des ministres français des Affaires étrangères et du Développement international et de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique, respectivement Laurent Fabius et Emmanuel Macron». Pour étayer ses propos, Emie ne manque pas d'arguments en revenant sur le plan économique, question de mettre en évidence l'excellence des relations entre les deux pays. Il a rappelé que «la France est le deuxième partenaire économique de l'Algérie avec des échanges très importants». Et de souligner que «que la France est le premier investisseur et le premier employeur étranger». Pour la France, ce sont près de 450 entreprises françaises qui activent en Algérie. Ceci dit que ces dernières permettent la création de plusieurs dizaines de milliers d'emplois directs et indirects, comme entre autre le projet du tramway d'Oran en circulation depuis le 1er mai 2013, l'usine Lafarge, ainsi que l'usine Alver St Gobain.

La Symbol pour convaincre

Le diplomate français citera plusieurs projets, dont l'usine Renault de Oued Tlélat, qui sera inaugurée le 10 novembre prochain». «Elle (l'usine) permettra de lancer une filière industrielle automobile en Algérie». Autant d'autres projets ont été fièrement énumérés par l'ambassadeur Bernard Emié. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, Carlos Ghosn, Laurent Fabius et Emmanuel Macron se rencontreront à Oran le 10 novembre de l'année en cours. Cette rencontre verra le coup de starter de l'usine algérienne de montage de la voiture Renault, Rap. C'est déjà le branle-bas de combat qui est lancé ces derniers jours, aussi bien en France qu'en Algérie. A moins d'un mois avant le lancement officiel de la production, les deux équipes en charge de l'usine (algérienne et française) se sont mises à pied d'oeuvre dans la constitution des délégations qui participeront à la cérémonie. Renault Algérie Production devant produire à terme 75.000 véhicules par an. L'usine est, ces jours-ci, en pleine période de rodage. Elle assemblera la voiture de marque Renault Symbol. Le projet industriel est passé par plusieurs étapes. La première phase a été consacrée à la construction de l'usine avec la mobilisation par Renault d'un montant de 50 millions d'euros de la part de Renault. La deuxième phase du projet verra d'autres activités qui seront assurées sur place. Il s'agit des travaux de tôlerie et de peinture. Cette phase qui sera lancée en 2019, sera financée intégralement par les bénéfices dégagés par RAP. Le démarrage de l'usine permettra la création de 500 emplois et de 10.000 autres à terme, avec la montée en cadence de la production. La capacité initiale de ce site sera de 25.000 véhicules par an, avant de passer à 75.000 d'ici à 2019-2020. Le premier véhicule, un modèle du nom de Symbol, devrait sortir de l'usine fin 2014, avec une intégration locale d'environ 20% émanant des sous-traitants algériens. Renault Algérie est détenue à 49% par le constructeur français et à 51% par l'Algérie, dont 34% par la Société nationale des véhicules industriels (Snvi, 34%) et 17% par le Fonds national d'investissement. Lutte contre le terrorisme pour conclure: en dépit de toutes les pressions exercées sur elle durant les années 1990, l'Algérie n'a pas abandonné sa lutte inlassable contre le terrorisme. Mieux encore, tous les responsables qui se sont succédé n'ont pas cessé d'appeler le reste des pays du monde à s'unir pour conjuguer leurs efforts en vue de l'éradication du phénomène qui, comme une épidémie, s'est étendu dans plusieurs pays du globe. Si l'Algérie a fait face en mobilisant ses hommes et ses moyens, plusieurs autres pays n'ont rien trouvé de mieux à faire que de «fuir» l'Algérie laissant les Algériens se débattre tout seuls contre les sanguinaires du GIA. Après une longue hésitation, la France s'est rendue à l'évidence que seule la coopération bilatérale peut venir à bout du terrorisme. En évoquant les enquêtes sur l'assassinat de l'alpiniste Hervé Gourdel et les moines de Tibhirine, l'ambassadeur français à Alger a indiqué que «les autorités judiciaires des deux pays travaillent en «étroite collaboration», soulignant qu'il existe entre les deux parties «un dialogue serein et sans tabou».

THEME 3 - 2 : Communiqué de presse relatif aux chiffres des demandeurs d'emploi pour le mois de septembre 2014 Source, journal ou site Internet : Cabinet mintravail Date : 24 octobre 2014 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur COMMUNIQUE DE François REBSAMEN Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social

En septembre, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi en catégorie A augmente pour s’établir à 3,432 millions (solde net de + 19 200, résultant de près d’un million de mouvements d’entrée/sortie en septembre). La progression mensuelle moyenne du chômage ralentit cependant ce trimestre: + 11 400/mois, contre + 16 300/mois au T2 et + 14 000 au T1. Le ralentissement est encore plus marqué pour les seniors qui connait son plus faible trimestre de hausse depuis le premier trimestre 2011, soit plus de 3 ans, notamment grâce au nouveau ciblage des contrats aidés dans le secteur marchand (CIE) et aux contrats de génération. La progression du nombre d’inscrits de moins de 25 ans nécessite de soutenir l’effort en faveur de l’insertion des jeunes, même si les emplois d’avenir (plus de 150 000 entrées en emplois d’avenir depuis début 2013 dont près d’un tiers en secteur marchand) ont permis en un an une baisse de -1,2 % du nombre d’inscrits. Les outils mis en œuvre depuis 2012 (CICE puis Pacte de Responsabilité et de Solidarité) sont aujourd’hui mobilisés par les entreprises et préparent les conditions de la croissance. C’est le diagnostic porté par la note récente de l’OCDE «Les réformes structurelles en France : impact sur la croissance et options pour l'avenir », qui souligne que les réformes engagées par le gouvernement auront un effet significatif sur la productivité, la compétitivité et l’emploi. Les réformes ont besoin de temps pour produire leurs effets ; c’est pourquoi les mesures, comme la garantie jeunes, mises en œuvre pour insérer et qualifier les personnes peu qualifiées ou déqualifiées doivent être poursuivies et amplifiées. J’ai d’ailleurs réuni cette semaine l’ensemble des partenaires pour définir de nouvelles actions contre le chômage de longue durée.

THEME 3 - 3 : Grosses tensions sur les véhicules de l’armée de terre Source, journal ou site Internet : zone militaire Date : 25 octobre 2014 Auteur : Laurent Lagneau Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Avec la multiplication des interventions extérieures au cours de ces dernières années, il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour comprendre que les véhicules de l’armée de Terre ont été mis à rude épreuve. Et cela d’autant plus que la tendance est à un durcissement des engagements.

Ainsi, d’après les chiffres donnés par le général Jean-Pierre Bosser, le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT) lors de son passage devant la commission « Défense » de l’Assemblée nationale, « à ce jour, environ 1.500 engins rentrés d’Afghanistan et du Liban et 500 du Mali doivent être remis en état dont notamment 620 VAB (ndlr, véhicule de l’avant blindé), dont la moitié provient des régiments d’infanterie ». Le député Philippe Vitel a complété le tableau en affirmant que « 300 camions et les 140 véhicules blindés légers (VBL) aujourd’hui totalement immobilisés ». En outre, signe du durcissement des opérations, entre 2008 et 2013, 109 véhicules terrestres ont « subi des dommages de guerre lourds, dont la moitié par engins explosifs improvisés (IED) et 18 hélicoptères ont été touchés par des tirs directs ». Pour 2015, 113 millions d’euros seront affectés à la régénération des matériels concernés. Ces derniers, a expliqué le général Bosser, « entreront progressivement chez les industriels, et n’en ressortiront que dans deu à quatre ans – manquant cruellement dans l’intervalle à nos régiments ». Un autre problème est que l’armée de Terre doit jongler avec des véhicules modernes récemment entrés en service, comme le Casear (Camion équipé d’un système d’artillerie) ou encore le VBCI (Véhicule blindé de combat d’infanterie) avec des matériels très ancien, à l’image du VAB, lequel, au passage, s’use 10 fois plus vite au Mali qu’en Afghanistan. « Les matériels modernes n’ayant rien à voir avec les anciens, la coexistence des parcs de nouvelle génération et des parcs anciens impose d’assurer la permanence et la concomitance des soutiens. La bonne maîtrise du vieillissement de ces matériels hors d’âge, qui devra être assurée pour encore une quinzaine d’années, a un coût qui devient prohibitif. C’est pourquoi il est capital de respecter la LPM, qui prévoit, fin 2015, le lancement de nos programmes prioritaires », a fait valoir le CEMAT. Justement, l’année 2015 sera cruciale pour le respect de la trajectoire financière de la dernière Loi de programmation militaire (LPM). Surtout qu’il y aura une difficulté supplémentaire, avec plus de 2 milliards de recettes exceptionnelles (REX) dont on ignore encore si elles seront au rendez-vous. Pour 2014, l’armée de Terre attend le lancement du programme Scorpion (Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation), qui lui permettra de renouveler ou de moderniser ses matériels les plus anciens. Mais il faudra être patient… « Ne nous cachons pas cependant, que, avec la LPM 2014-2019, nous serons loin d’atteindre l’objectif capacitaire du programme Scorpion. La première étape prévoit la livraison de 92 véhicules blindés multirôles (VBMR) sur 980, de quatre engins blindés de reconnaissance et de combat (EBRC) sur 110 et la rénovation de 12 Leclerc sur les 200 initialement prévus », a affirmé le général Bosser. L’objectif est de « pouvoir projeter en 2021 un groupement tactique interarmes sur VBMR, et disposer en 2023 d’une première brigade interarmes Scorpion projetable ». En clair, le VAB sera encore pendant longtemps la bête de somme des régiments de l’armée de Terre! Pour 2015, deu opérations importantes sont attendues par l’armée de Terre. La première concerne le remplacement de ses systèmes de drones tactiques intérimaires (SDTI) Sperwer (notez le mot « intérimaire »…), qui seront à « bout de souffle » en 2017, comme la souligné le CEMAT. Et il « faut songer à (les) remplacer pour éviter une rupture capacitaire », a-t-il ajouté. » « La nécessité, déjà avérée en Afghanistan, de disposer de drones tactiques se confirme dans la bande sahelo-saharienne. Il s’agit en effet de compléter la gamme de drone MALE dont les priorités d’emploi de niveau stratégique ne permettent de couvrir qu’à hauteur de 20 % les besoins vitaux en renseignement du chef tactique. Les obsolescences incompatibles avec le maintien en service du SDTI au-delà de 2017 nécessitent le lancement de son successeur dès 2015, pour lequel le financement est programmé », a expliqué le général Bosser. La seconde opération visera à améliorer la mobilité des forces spéciales de l’armée de Terre, avec le lancement d’un programme destiné à remplacer les Véhicules légers de reconnaissance et d’appui (VLRA) et les Peugeot P4, dont la rénovation, a précisé le général Bosser, coûte « 27.000 euros pièce ». « La DGA [ndlr, Direction générale de l'armement] comprend tout l’enjeu de ces petits programmes au montants somme toute assez faibles, même s’il n’est pas toujours facile de protéger ces crédits en période de forte turbulence budgétaire. De plus, en raison du degré de spécification de ces équipements, on est parfois tenté d’attendre quelques années le matériel parfait alors qu’on en a besoin rapidement et qu’il est peut-être déjà disponible sur étagère », a par ailleurs estimé le CEMAT.

THEME 3 - 4 : VGE : la France « risque de se retrouver dans la situation » de la Grèce Source, journal ou site Internet : Le Point Date : 25 octobre 2014 Auteur : AFP Adressé par Jean-Claude Tourneur Dans un entretien accordé au "Figaro", l'ex-président Valéry Giscard d'Estaing assure que Paris devrait bientôt "demander l'aide du FMI".

L'ancien président Valéry Giscard d'Estaing. Alain Jocard / AFP

L'ancien président Valéry Giscard d'Estaing estime que la France "risque de se retrouver dans la situation qu'a connue la Grèce" et de devoir "demander l'aide du FMI", dans une interview publiée samedi dans Le Figaro. Celui qui fut chef de l'État de 1974 à 1981 propose, avec le soutien d'Helmut Schmidt, chancelier allemand à la même époque, de former autour de l'euro un "ensemble homogène" d'une douzaine de pays dotés des mêmes règles budgétaires et fiscales, qu'il appelle "Europa". Malgré une dette élevée, explique-t-il, "aujourd'hui, nous sommes protégés par des taux d'intérêt très bas, mais c'est provisoire. La Fed (banque centrale américaine, NDLR) a annoncé son intention de relever ses taux d'intérêt dès que la conjoncture le permettra, probablement dans les 18 mois. (...) Ce jour-là, notre pays risque de se retrouver dans la situation de la Grèce. Les pouvoirs publics seront conduits à demander l'aide du FMI". "Retrouver le fil du projet européen initial" Selon VGE, "le mécanisme de l'Europe a été disloqué avec le non français au référendum de 2005. Pour autant, les sondages l'attestent : une grande majorité de nos compatriotes ne veut en aucun cas abandonner l'euro ! Nous devons prendre appui sur ce soutien de l'opinion pour retrouver le fil du projet européen initial avec ceux qui, parmi nos voisins, le veulent bien. Et laisser les autres vivre leur vie". Feraient partie de cette union approfondie la France, l'Allemagne, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l'Espagne, le Portugal, l'Autriche et, "le moment venu, la Pologne", précise-t-il en ajoutant que "la participation de l'Irlande et de la Finlande peut être envisagée". "Ces douze pays constitueraient un ensemble homogène que nous appellerons Europa. Son objectif est de compléter l'euro par une union budgétaire et fiscale, dotée à terme d'un Trésor public commun et d'un mécanisme de solidarité financière", détaille Valéry Giscard d'Estaing, qui défend cette thèse dans un livre Europa - La dernière chance de l'Europe (XO Editions), préfacé par Helmut Schmidt.

4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie THEME 4 - 1 : Relever le moral des troupes est un enjeu capital pour le chef d’état-major de l’armée de terre Source, journal ou site Internet : zone militaire Date : 25 octobre 2014 Auteur : Laurent Lagneau Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le général Jean-Pierre Bosser, le chef d’état-major de l’armée de Terre, s’est dit « frappé par l’écart énorme qui e iste entre le moral qu’ont nos hommes lorsqu’ils sont en opérations e térieures et celui qu’ils affichent en métropole ». Aussi, comme il l’a affirmé lors de son audition devant les députés de la Commission de la Défense, l’une de ses « ambitions majeures » consistera à « réduire cet écart par tous les moyens en (sa) possession ». Cette dégradation du moral n’est pas nouvelle, comme l’a admis le CEMAT en parlant de « lente érosion, qui se confirme d’année en année » et « tient d’abord au manque de visibilité sur l’avenir, imputable à l’empilement des réformes comme à la dégradation des conditions de vie et d’e ercice du métier ». Seulement, le CEMAT n’a pas tous les leviers en main pour agir… Ainsi en est-il de Louvois (Logiciel unique à vocation interarmées de la solde). Géré comme un programme d’armement, son successeur de ne sera pas disponible avant fin 2015. En attendant, ce système informatique de paiement des soldes, devenu fou, continue à faire des siennes, avec des effets « destructeurs ». « Les dysfonctionnements du logiciel LOUVOIS ont touché 59 000 militaires de l’armée de terre, autrement dit un ‘terrien’ sur deu , et parfois plusieurs fois durant la même année. On imagine les dégâts causés sur le plan du moral et de la confiance dans l’administration. Les difficultés familiales engendrent des situations de stress prononcé, surtout quand le militaire, engagé dans une OPEX, est éloigné de sa base arrière », a e pliqué le général Bosser, qui n’a pas la main sur ce dossier, même si le centre expert des ressources humaines et de la solde (CERHS) de la direction des ressources humaines de l’armée de Terre est mobilisée. Pour le moment, la seule chose à faire est de régler les problèmes quand ils arrivent. « À chaque dysfonctionnement, on essaie de corriger les erreurs par des ‘patchs’, mais nous n’obtenons pas pour autant une amélioration sensible de la situation », a affirmé le CEMAT. « Je précise que si les moins-perçus ne sont jamais agréables, les trop-perçus créent des situations très difficiles à régler notamment avec toutes les complications fiscales que cela implique. Bref, si les moins-perçus sont inacceptables, les trop-perçus nous mettent vis-à-vis de nos hommes dans une situation intenable. Moi qui fais partie d’une génération où les chefs aidaient autrefois certains de leurs subordonnés à tenir leurs comptes bancaires, je constate que nous en sommes presque revenus, bien malgré nous, à cette pratique – ce qui me conforte dans l’idée que la solde est, au même titre que les ressources humaines, une affaire de commandement », a encore fait valoir le général Bosser. Une autre cause de la dégradation du moral des militaires de l’armée de Terre est liée à leurs conditions de travail. « L’état de l’infrastructure illustre parfaitement les difficultés que rencontrent nos hommes. Le soldat de l’armée de terre vit au quotidien, jour et nuit, en caserne. Le quartier constitue son environnement, sa maison, sa chambre. Or les crédits d’entretien et de maintenance ont baissé ces quatre dernières années, pour atteindre aujourd’hui le seuil d’un euro par mètre carré… », a déploré le CEMAT. Avec les difficultés au niveau du soutien, des infrastructures et du paiement des soldes, le moral ne peut être que « fragilisé » et cela « cristallise » un « ressentiment contre la réforme », a estimé le général Bosser. Cela dit, les restructurations successives n’aident pas non plus, avec 22.000 postes supprimés dans l’armée de Terre entre 2009 et 2013, avec la dissolution de 21 régiments et de 7 états-majors opérationnels. Et ce n’est pas fini! Ainsi, en 2015, l’armée de Terre devra encore rendre 4.000 postes sur les 7.500 que le ministère de la Défense aura à supprimer. Même chose pour les années suivantes, jusqu’en 2018. « L’objectif de dépyramidage, qui touche prioritairement les officiers, se heurte à des questions d’acceptabilité et de faisabilité. Beaucoup de départs anticipés ayant été sollicités ces dernières années, il ne reste plus guère de réserve pour réaliser nos objectifs, d’autant que les officiers jouent un rôle moteur dans l’acceptation de la réforme par leurs hommes », a affirmé le général Bosser. « Ne vivant pas bien le présent et ne pouvant se projeter dans l’avenir, nos soldats doutent de la pertinence des réformes, qui leur semblent imposées par un mode technocratique et dictées par des enjeux économiques de court terme. Ils s’interrogent sur leur devenir professionnel, personnel et familial, faute de posséder une vision pluriannuelle du volume de déflation », a détaillé le CEMAT. Alors, comment va-t-il s’y prendre pour améliorer ce moral, face à ces tendances lourdes? « Nous devons redonner un peu d’horizon à nos gens, peut-être les rassurer sur leur avenir professionnel, leur maison, le travail de leur conjoint. Si nous parvenons à faire baisser la pression qui pèse sur eux, peut-être attacheront-ils moins d’importance au difficultés du quotidien », a indiqué le Général Bosser.

THEME 4 - 2 : Des chefs d’entreprise en immersion dans les armées Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr Date : 24 octobre 2014 Auteur : LV Sandra Lewinski Adressé par André Dulou

Pour accompagner les militaires souhaitant devenir chefs d’entreprise, le ministère de la Défense et le Mouvement des entreprises de France (Medef) ont signé un partenariat baptisé « Parcours Défense-Entrepreneurs ». Dans le but de créer une passerelle entre le monde de la Défense et celui de l’entreprise, des binômes constitués d’un chef d’entreprise et d’un militaire engagé dans un parcours de création ou reprise d’entreprise ont été formé. Afin de mieu connaitre le milieu de leur binôme, ces chefs d’entreprises ont effectué une immersion de 48 heures au sein d’unités militaires et se sont vus proposer de rejoindre la réserve citoyenne.

THEME 4 - 3 : Le CEMA à l’inauguration du Laser Mégajoule Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr Date : 24 octobre 2014 Auteur : EMA Adressé par André Dulou

Le 23 octobre 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA) a accompagné monsieur Manuel Valls, Premier ministre, à l’inauguration du Laser Mégajoule (LMJ) sur le site du commissariat à l’énergie atomique et au énergies alternatives (CEA) situé sur la commune de Barp près de Bordeaux. Avec la mise en service du LMJ, la France devient le premier pays au monde doté d’un programme de simulation de ce niveau. Cet outil technologique de très haute performance, permet d’assurer la modernisation de la dissuasion, tout en respectant l’engagement de notre pays lié à l’interdiction des essais nucléaires. « La réalisation du Laser Mégajoule est une formidable vitrine technologique pour notre pays et un facteur de puissance industrielle, économique, diplomatique et militaire », a rappelé le Premier ministre. Ce dispositif constitue un élément essentiel dans le domaine de la dissuasion, axe stratégique majeur du Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale. Le CEMA, lors de son audition à l’Assemblée nationale, le 6 mai dernier, avait déjà souligné le niveau d’e cellence que nous confère la dissuasion nucléaire, qui « nous positionne au « top niveau » sur la scène internationale ». Ce projet d’envergure est aussi un symbole de la coopération scientifique entre civils et militaires. Au-delà de la seule sphère de la défense, la mise en service du LMJ profite à de nombreux chercheurs civils. Il signe ainsi l’e cellence scientifique française.

THEME 4 - 3 : Cérémonie en l’honneur du capitaine de frégate Bonzon Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr Date : 24 octobre 2014 Auteur : marine nationale Adressé par André Dulou

Le capitaine de frégate Frédéric Morio, commandant de l’Ecole de plongée a présidé ce vendredi 17 octobre2014 une cérémonie en l’honneur de son illustre prédécesseur, le capitaine de frégate Maurice Bonzon. Disparu en mer au large du Lavandou à la suite d’un accident survenu au cours de recherches d’un hélicoptère abîmé en mer, le CF Bonzon, a commandé l’Ecole de plongée de 1962 jusqu’au jour de son décès le 23 octobre 1964. À l’origine de la création de la spécialité « plongeur démineur », il a notamment donné son nom au bâtiment de l’état-major.

Par décision ministérielle du 9 novembre 1964, le CF Bonzon a reçu la citation suivante à l’ordre de l’armée de Mer :« O . M remarquable passionné par toutes les choses de la mer totalisant 377 heures de plongée sous- marine, il a grandement participé aux progrès de cette technique. Commandant du centre î g x la Marine auxquels il a su transmettre sa foi, son enthousiasme, son amour de la mer et son . P x q œ . 23 1964 q g g L . x x maritimes et militaires. »

À l’occasion des 50 ans de la disparition du CF Bonzon, l’amicale des plongeurs démineurs a fait confectionner une plaque commémorative qui a été dévoilée en présence de sa veuve et de sa famille.

5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Alors que le gouvernement vient de fermer la frontière avec la Libye 6 terroristes abattus près de Tunis Source, journal ou site Internet : Liberté Date : 25 octobre 2014 Auteur : Mohamed Kattou Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Après plus de trente heures de siège, les forces de sécurité ont donné l’assaut à une maison où s’étaient retranchés des terroristes. L’opération avait été engagée, jeudi à l’aube, autour d’une maison située dans la localité de Chabaw (Oued-Ellil), dans la banlieue ouest de Tunis. En raison de la présence de six femmes et de deux enfants en bas âge, les forces de sécurité ont préféré user de la persuasion en recourant aux négociations avant de se résoudre à investir la maison. En vain. L’assaut a fait si morts, dont cinq femmes et une fillette blessée. Un terroriste a été arrêté et un enfant est sorti indemne de cet assaut. En parallèle, la cellule de crise, constituée il y a quelques mois à la présidence du gouvernement, s’est réunie pour étudier la situation avant d’aboutir à la décision de fermer les frontières tuniso-libyennes du 24 au 26 octobre pour sécuriser davantage les élections législatives. Cependant, ces frontières restent ouvertes pour les diplomates, les délégations officielles, les cas médicaux urgents et les Libyens se rendant en Libye ou les Tunisiens revenant en Tunisie. Tout a commencé à la suite de l’arrestation de deu individus dans la ville de Kébili, proche de la frontière tuniso-libyenne, qui avaient été appréhendés après avoir tué un gardien de nuit dans un magasin touristique. Selon leurs aveux, ils projetaient de mener une action terroriste de grande envergure contre des touristes habitués à s’y rendre. Ces aveu ont permis au forces de sécurité de localiser la cache des terroristes attaqués jeudi à l’aube. Les échanges de tirs sporadiques ont fait un mort et un blessé parmi les éléments de la Garde nationale. Ce regain de tension, redouté par les autorités, survient à la veille des législatives où tout a été mis en œuvre par les ministères de l’Intérieur et de la Défense nationale pour en assurer la sécurité. Ces opérations seraient en lien étroit avec les menaces proférées par le chef de Ansar Charia réfugié en Libye, Seifallah Ben Hassine (Abou Iyadh). Il y a trois jours, celui-ci avait menacé de passer à l’action, en réveillant les cellules dormantes, si son frère et cinq autres terroristes n’étaient pas libérés. Par ailleurs, l’armée a procédé, jeudi, à un pilonnage intensif sur les hauteurs de Chaâmbi, selon le porte-parole du ministère de la Défense qui n’a pas fait état de tués ou de blessés. Plus au Nord, à Sakiet Sidi-Youssef, deux soldats ont été légèrement blessé à la suite de l’e plosion d’une mine au passage de leur véhicule alors qu’ils effectuaient un ratissage dans la région. Dans les montagnes de la région du Kef (Nord-Ouest), le terroriste Lokman Abou Sakhr, qui commande la katibet Okba-Bin- Nafaâ, a chargé l’un de ses lieutenants, à savoir Anas el-Ateri, comme lui, de nationalité algérienne, de la coordination entre les cellules terroristes de la région, indique-t-on. Celui-ci est réputé pour sa parfaite connaissance du terrain dans cette zone proche de l’Algérie. D’ailleurs, au cours de la conférence de presse qu’il a donnée jeudi, avec son homologue du ministère de la Défense nationale, Mohamed Ali Laroui a loué la coopération étroite avec l’armée et les services de renseignements algériens en matière de lutte contre le terrorisme.

THEME 5 - 2 : La bataille pour Benghazi n'est pas encore terminée Source, journal ou site Internet : Magharebia Date : 24 octobre 2014 Auteur : Ndia Radhwan Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Au moins vingt-neuf personnes ont été tuées à Benghazi lors des affrontements du jeudi 23 octobre, a indiqué l'AFP, portant le total des victimes à cent quarante-neuf au cours de la semaine écoulée. Ces morts sont survenues alors que les forces armées agissant dans le cadre de l'Opération Dignité ont lancé plusieurs assauts contre des maisons appartenant à des leaders des milices islamistes dans la deuxième plus grande ville de Libye. D'importantes quantités d'armes et de munitions ont été saisies, selon un porte-parole de l'armée, le colonel Ahmed al-Musmari.

[AFP/Abdullah Doma] De la fumée s'élève dans le ciel de Benghazi le 22 octobre 2014 après des frappes aériennes contre les milices islamistes.

En dépit de ces nouveaux affrontements, des appels ont été lancés sur les réseaux sociaux pour descendre ce vendredi dans les rues de Benghazi et célébrer l'entrée de l'armée dans la ville. Mais les jeunes activistes ont mis en garde contre des réjouissances prématurées. Le porte-parole de l'armée libyenne Mohamed Hijazi a confirmé que l'heure n'était pas aux célébrations. "Les réjouissances auront lieu, avec l'aide de Dieu, lorsque nous pourrons annoncer la totale libération de la ville. Des manifestations aujourd'hui ne feraient qu'entraver l'avance de l'armée, et les manifestants seraient une proie facile pour les terroristes", a-t-il expliqué. Les milices islamistes continuent en effet d'installer des barrages dans certaines rues qui n'ont pas été fermées par les jeunes de ces quartiers. Après avoir été vaincus par l'armée dans la plupart des quartiers de la ville, avec l'aide des jeunes habitants, ils contrôlent aujourd'hui les passants. L'un de ces points de contrôle mis en place par Ansar al-Sharia non loin de l'hôpital Haouari comporte des voitures et des véhicules blindés portant le logo de la police militaire. Ils inspectent les téléphones mobiles à la recherche de partisans de l'armée pour se venger. Les jeunes aidant l'armée ont mis en garde les habitants du quartier de Laithi, leur demandant d'être vigilants et d'effacer toute trace dans leurs téléphones portables, comme les photos et les messages faisant apparaître un quelconque lien avec l'armée ou une quelconque aide apportée à celle-ci. Jeudi soir, et jusqu'aux premières heures de ce vendredi, le quartier de Laithi a été le théâtre de légers affrontements entre l'armée et les terroristes. Laithi est le dernier bastion des terroristes dans la ville, et le quartier comptant le plus grand nombre de militants, notamment les leaders de l'organisation. Nasser Dheeb, jeune ingénieur de 28 ans, a indiqué que les points de contrôle étaient caractéristiques des extrémistes présents dans la ville. "Ils mettent en place des barrages, et lorsqu'ils trouvent un jeune ou un homme plus âgé, ils inspectent son téléphone mobile. S'ils trouvent une quelconque évidence contre vous ou si vous aidez l'armée et vous dressez contre eux, votre sort est la mort", met-il en garde. D'autres habitants de Benghazi affirment craindre les attaques en représailles des terroristes. "Si Dieu ne nous avait pas sauvés grâce au major général Khalifa Haftar et à ses compagnons, nous serions aujourd'hui fouettés dans les rues. Nous, les Libyens, avons été trompés ; nous avons été dupés par les barbes et les prisonniers d'Abu Slim, et les avons élus au congrès, et ils ont alors tué et volé", commente Iman Musa, journaliste de 30 ans. "La Libye ne peut se redresser sans renforcer ses rangs et sans se débarrasser du régionalisme et du racisme", ajoute-t-elle. Pour sa part, Naji Barchi, commerçant de 41 ans, explique : "Le chemin est encore très long avant de pouvoir annoncer la libération réelle de la Libye, avec des idées réelles." "Dans un pays où les femmes représentent plus de la moitié de la population, au lieu d'annoncer le développement, la prospérité et la sécurité, et le démantèlement des groupes armés, ils annoncent que les hommes ont le droit d'épouser quatre femmes et que les bons citoyens doivent accepter l'injustice", souligne-t-il.

THEME 5 - 3 : Liban : la bataille fait rage au centre de Tripoli Source, journal ou site Internet : le Point Date : 25 octobre 2014 Auteur : AFP Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Des islamistes se sont retranchés dans les souks du centre historique de la ville, classés au patrimoine mondial de l’Unesco.

L'armée libanaise a lancé l'assaut contre les islamistes en plein centre-ville. © Ibrahim Chalhoub/AFP L'armée libanaise a lancé samedi matin un assaut contre des positions d'islamistes armés dans le centre-ville historique de Tripoli, dans le nord du Liban. Les affrontements, qui ont débuté vendredi en soirée, ont fait un mort parmi les hommes armés. En outre, 17 personnes ont été blessées, 9 soldats et 8 civils, a indiqué un responsable de la sécurité. Parmi les blessés figure aussi un journaliste travaillant pour un média libanais. Afin de déloger les islamistes armés, qui ont pris position dans les souks du centre-ville, un lieu touristique classé au patrimoine mondial par l'Unesco, l'armée a lancé une attaque samedi, selon le correspondant de l'AFP. Des tirs d'artillerie lourde résonnaient, selon le reporter, qui a précisé que les soldats essayaient d'évacuer des familles prises au piège dans le quartier. Selon lui, de nombreux magasins ont été réduits en cendres. Des combats ont lieu régulièrement à Tripoli, la grande ville du nord du Liban, entre combattants alaouites du quartier de Jabal Mohsen et ceux sunnites de Bab al-Tebbaneh. Mais vendredi, pour la première fois depuis le début de la guerre en Syrie voisine en 2011, les affrontements ont éclaté dans les souks du centre-ville. Le conflit en Syrie a avivé les tensions entre communautés musulmanes au Liban : les sunnites soutiennent leurs coreligionnaires en Syrie qui combattent le régime en place et les alaouites défendent le président Bachar el-Assad, issu de la même confession. Des islamistes armés s'en prennent également à l'armée libanaise, qu'ils accusent de cibler les sunnites et de coopérer avec les combattants du Hezbollah chiite, dont plusieurs milliers se battent en Syrie aux côtés des forces du régime.

THEME 5 - 4 : Kobane: les Kurdes tentent de résister jusqu'à l'arrivée des renforts Source, journal ou site Internet : RFI Date : 25 octobre 2014 Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Explosion après une frappe aérienne sur Kobane, le 23 octobre.REUTERS/Kai Pfaffenbach

Les Kurdes syriens de Kobane, dans le nord du pays, attendent toujours les renforts militaires promis par leurs cousins d'Irak et par la Turquie. Depuis quarante jours, la ville syrienne fait face aux jihadistes de l'organisation Etat islamique. Des jihadistes qui ont visé la frontière turque dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 octobre, comme pour empêcher toute aide de parvenir à la ville. Des combattants jihadistes positionnés près du territoire turc « ont tiré quatre obus en direction » de la frontière, selon les informations fournies par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L’intention des jihadistes pourrait être de ralentir l’arrivée des renforts attendus à Kobane depuis plusieurs jours. La Turquie continue d'annoncer l'arrivée prochaine de 1 300 combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) ainsi que de 200 peshmergas venus d'Irak. Assaillis depuis plus d'un mois par les jihadistes de l'Etat islamique, les combattants de Kobane ont récemment enregistré des victoires à la faveur des bombardements de la coalition internationale. Vendredi 24 octobre, la colline stratégique de Tel Shaïr qui surplombe Kobane a été reprise aux jihadistes. Mais pour desserrer l'étau sur la ville, les Kurdes, qui doutent des renforts annoncés par Ankara, appellent les rebelles syriens de l'ASL à ouvrir de nouveaux fronts contre l'Etat islamique notamment à Tal al-Abyad et Jarablus, plus à l'ouest. Pendant que l'attention internationale est portée sur Kobane, les rebelles syriens perdent justement du terrain dans l'ouest du pays. Les forces loyalistes ont, elles, intensifié les bombardements et repris ainsi le contrôle d'une ville sur la route stratégique entre Hama et Alep. Et le siège de l'armée a été renforcé à Alep, la deuxième ville du pays.

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Gare au «cauchemar sécuritaire» Source, journal ou site Internet : Le devoir Date : 25 octobre 2014 Auteur : Marco Fortier Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le Canada n’est pas l’Irak. La pire façon de modifier une loi est d’agir précipitamment, selon des experts.

Photo: Andrew Burton Agence France-Presse

Deux attentats en trois jours, dont un contre le Parlement à Ottawa, et deux soldats abattus par des tueurs solitaires convertis à l’islam : le réveil a été brutal cette semaine pour les Québécois et les Canadiens, qui se croyaient à l’abri de la tempête terroriste qui a frappé plusieurs pays alliés. Le gouvernement Harper s’apprête à faire des choi déterminants pour la sécurité — et les libertés civiles — des citoyens. À un an des élections fédérales prévues en octobre 2015, la tentation sera grande pour les conservateurs de mettre en avant des mesures populistes, accrocheuses, susceptibles de leur faire marquer des points auprès des électeurs. Après tout, on a affaire à un gouvernement qui a durci les sentences pour la culture de petites quantités de marijuana, instauré des peines minimales obligatoires pour certains crimes, limité la libération sous conditions, et ainsi de suite. Le programme « tough on crime » a été payant pour les conservateurs, qui sont perçus comme les plus aptes à protéger les Canadiens, selon les sondages. La tentation sera grande de frapper un grand coup contre les « terroristes », mais les experts en droit et en sécurité mettent en garde le gouvernement Harper : la précipitation est une bien mauvaise conseillère pour adopter des lois importantes. « Prenons notre temps. L ç g . U g â une mauvaise législation », dit Wesley Wark, professeur à l’Université d’Ottawa. « Il faut être résilients. On devrait prendre une grande respiration et continuer à vivre de façon normale », ajoute le professeur, reconnu comme un des meilleurs experts en matière de sécurité au Canada.

Questions sans réponse

En voyant le « loup solitaire » Michael Zehaf-Bibeau prendre d’assaut le parlement à Ottawa, mercredi, Wesley Wark a imaginé ce qu’il considère comme la pire réponse à cette attaque insensée : des policiers partout, des barrages de sécurité et des détecteurs de métal à l’entrée des centres commerciaux et des édifices du gouvernement, des pouvoirs accrus permettant à la police de détenir sans accusation des suspects de terrorisme… Le professeur réclame une enquête publique pour tirer les leçons des deux attaques de cette semaine. Il faut déterminer pourquoi les deux tueurs ont pu passer aux actes et abattre deux soldats, même si au moins un d’entre eu — Martin Couture-Rouleau, de Saint-Jean-sur-Richelieu — avait été identifié comme un « loup solitaire » adepte de l’islam radical. « Est-ce que les deux attaques sont g ? Ç improvisé. Existe-t-il vraiment une mesure législative ou réglementaire qui peut être efficace dans des cas comme ceux-là ? J », dit Frédéric Bérard, professeur de droit à l’Université de Montréal et auteur de l’essai L É ? publié le printemps dernier. Avant même les deux attaques de cette semaine, les récents projets antiterroristes du gouvernement Harper ont soulevé l’inquiétude de la communauté juridique, rappelle le professeur. Le ministre Steven Blaney a annoncé qu’il compte faciliter la saisie du passeport de Canadiens soupçonnés de mener une guerre illégale à l’étranger (plus de 130 Canadiens combattraient auprès des djihadistes en Irak et en Syrie, notamment). Le gouvernement compte aussi clarifier les pouvoirs du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) pour permettre au espions canadiens de travailler à l’étranger et de partager de l’information sur les Canadiens avec des pays alliés, dont les États-Unis. Le ministre Peter MacKay a aussi évoqué de possibles changements à l’article 810 du Code criminel, qui permet déjà d’imposer des conditions à quelqu’un qui représenterait une menace pour un proche. Cet article permet aussi de détenir un suspect durant 12 mois s’il brise ces conditions.

Risques de dérapage

Révoquer le passeport de Canadiens sur la base de simples soupçons, et en vertu de preuves gardées secrètes ? Fournir des informations potentiellement erronées sur des Canadiens à des gouvernements étrangers ? Les risques d’erreurs sont flagrants. Pour limiter les libertés fondamentales des citoyens, l’État doit prouver qu’il agit de façon efficace et proportionnelle au risque couru, rappelle Frédéric Bérard. « Je crains que le gouvernement Harper soit tenté gagner des points électoraux », dit-il. Selon lui, une telle décision ouvrirait la porte à des abus dignes de la Crise d’octobre 1970, qui avait mené à 450 arrestations sans mandat de prétendus sympathisants felquistes. Les autorités américaines ont aussi détenu sans mandat des dizaines de musulmans soupçonnés d’appuyer al-Qaïda après les attentats de septembre 2001. Un « dérapage » dénoncé à l’époque par des juristes et des élus américains. Le gouvernement envisage de modifier la loi antiterroriste adoptée dans la foulée de septembre 2001, même si cette loi a fait ses preuves devant les tribunaux, dit le professeur Wesley Wark. Momin Khawaja a été le premier Canadien condamné en vertu de cette loi en 2009, pour avoir comploté la livraison de produits chimiques en vue de commettre un attentat au Pakistan. Des membres du « groupe des 18 » qui planifiaient des attentats à Toronto et à Ottawa ont aussi été condamnés en vertu de la loi antiterroriste. Un couple qui cherchait à faire exploser le parlement de la Colombie-Britannique a aussi été épinglé. « Nous avons déjà eu un débat de q affirme Wesley Wark. Je ne vois pas pourquoi on relancerait ce débat. Les deux attaques de cette semaine ne sont pas des game changers, des événements qui justifient un changement de g . L q q . »

THEME 6 - 2 : L’État islamique soupçonné d’avoir mené des attaques au chlore en Irak Source, journal ou site Internet : Zone militaire Date : 25 octobre 2014 Auteur : Laurent Lagneau Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le 10 septembre dernier, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a diffusé un rapport dans lequel il était fait état de l’utilisation de chlore par le régime de Damas lors d’attaques des villages de d’Al-Tamana’a , de Tal Minnis et de Kafr Zita, situés dans le nord de la Syrie. Cette accusation n’était pas nouvelle : les autorités françaises, notamment, l’avaient déjà formulée quelques mois plus tôt. Les effets des gaz chlorés – dichlore ou Bertholite – sont connus depuis la première fois qu’ils ont été utilisés en 1915 par les forces allemandes à Ypres. Au contact des voies respiratoires, ils se tranforment en acide chlorhydrique et provoquent instantanément des difficultés respiratoires (toux, dyspnée) et de l’hémoptysie. A très forte concentration, ils peuvent être mortels en quelques minutes. Les forces syriennes ne seraient pas les seules à avoir recours aux gaz chlorés. Ainsi, Selon le Washington Post, l’État islamique (EI ou Daesh) en aurait aussi fait usage dans le nord de l’Irak, contre des policiers. Il s’agirait ainsi de la première utilisation « confirmée » d’armes chimiques sur le champ de bataille par les jihadistes. Du moins sur le territoire irakien. Le 12 octobre, une étude publiée dans la revue Meria (Middle East Review of International Affairs), qui dépend du Gloria Center en Israël, a affirmé que l’EI avait utilisé des armes chimiques dans la province kurde de Kobané, en Syrie. La substance en cause serait de l’ypérite (gaz moutarde). L’auteur de ce rapport, Jonathan Spyer, a expliqué à la chaîne de télévision I24 que ces munitions proviendraient d’al-Muthanna, une ancienne usine dans laquelle sont entreposées de vieilles munitions chimiques datant des années 1980/90. Depuis, il n’a plus été question de cette affaire. Quant à l’attaque évoquée par le Washington Post, elle aurait eu lieu le mois dernier, à 80 km environ au nord de Bagdad, contre des policiers irakiens. Et 11 d’autres eu ont été admis à l’hôpital le plus proche en présentant des symptômes typiques d’une into ication au gaz chloré. Les forces irakiennes ont fait état de deu autres cas mais les détails les concernant manquent. Quoi qu’il en soit, le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a affirmé, le 24 octobre, que Washington cherche à « vérifier » ces informations. Et de préciser que les États-Unis prennent ces « allégations très au sérieux ». « Nous cherchons des informations supplémentaires afin d’être en mesure de déterminer si nous pouvons ou non confirmer ces allégations, a ainsi déclaré M. Kerry. « L’utilisation de toute arme chimique est un acte abominable, cela va à l’encontre du droit international et ces récentes allégations soulignent l’importance du travail que nous sommes actuellement en train de mener », a-t-il estimé. Toutefois, a poursuivi le responsable américain, si ces informations sont avérées, elles ne vont pas changer la stratégie contre l’EI actuellement mise en œuvre. « Cela pourrait affecter des décisions tactiques prises dans le cadre de la stratégie américaine, mais les Etats- Unis amènent pas à pas la coalition à s’engager davantage pour être capable d’épauler l’armée irakienne et de prendre des mesures contre l’EI », a en effet expliqué M. Kerry.

THEME 6 - 3 : En Irak, une garde nationale sunnite contre Daech Source, journal ou site Internet : Le Figaro Date : 24 octobre 2014 Auteur : Quentin Gollier Adressé par Jean-François Mazaoleyrat

L'armée irakienne se tient au garde à vous, à son arrivée près de Ramadi, théâtre de combats opposant les miliciens sunnites aux islamistes, en juin dernier. Crédits photo : -/AFP

Les États-Unis ont proposé cette idée au gouvernement de Bagdad, mais sa mise en place sera compliquée.

Sur le papier, l'idée paraît séduisante. Pour venir à bout des djihadistes qui contrôlent une grande partie des provinces sunnites d'Irak, les stratèges américains ont proposé à Bagdad la création d'une garde nationale sunnite à partir des tribus et des anciens militaires baassistes qui n'ont pas rejoint l'État islamique. La proposition aurait été acceptée par le premier ministre chiite Haïdar al-Abadi et ses alliés iraniens. Elle correspond au vœu de nombreu dirigeants de la minorité sunnite, désireux d'assumer la responsabilité de la sécurité sur leurs terres pour en finir avec le harcèlement des milices chiites, toujours omniprésentes dans l'armée et les forces de sécurité. «Le problème, c'est de trouver suffisamment de sunnites prêts à jouer le jeu», relève un militaire occidental, joint au téléphone à Bagdad. Depuis leur démobilisation ordonnée par les Américains après la chute de Saddam Hussein en 2003, la plupart des anciens cadres de l'armée ont fui l'Irak. D'autres sont morts dans l'insurrection lancée ensuite contre les forces américaines. Quant au reliquat, il a rejoint des groupes rebelles, dont certains combattent aujourd'hui aux côtés de Daech. «En arrosant avec beaucoup d'argent certaines tribus anti-Daech, les Américains parviendront à recruter certains de leurs membres, reconnaît le militaire, mais compte tenu de la situation sur le terrain, leur entraînement ne sera pas aisé.»

«Aujourd'hui, certains responsables tribaux vous disent clairement regretter le temps où les soldats américains faisaient du guidage au sol des cibles qu'ils devaient atteindre» Un militaire occidental

De nombreuses tribus sont d'ores et déjà plus que réservées. D'abord en raison du passé. Les tribus sunnites, qui avaient offert certains de leurs «fils» aux Américains en 2006-2007 pour déjà combattre à leurs côtés al-Qaida, n'ont pas été récompensées en termes d'intégration dans les forces de sécurité ou l'administration. La situation a, d'autre part, bien changé. Après 2007, les ex-miliciens sunnites étaient soutenus par des soldats américains, qui les encadraient dans leur guerre contre les terroristes. «Aujourd'hui, ajoute le militaire, certains responsables tribaux vous disent clairement regretter le temps où les soldats américains faisaient du guidage au sol des cibles qu'ils devaient atteindre, et ces mêmes responsables nous affirment tout aussi ouvertement qu'ils n'ont pas envie de refaire ce travail avec des miliciens chiites mêlés à l'armée irakienne.»

Renseignements alarmistes

Aux yeux des Américains, cette garde nationale sunnite se verrait confier la sécurité des zones sunnites dans un Irak reconfiguré et largement autonome. Ce que réclame la minorité sunnite, opprimée ces dernières années par l'ex-premier ministre chiite Nouri al-Maliki, qui cherche à obtenir rien de moins que ce que leurs voisins kurdes ont arraché pour leurs pechmergas. Il y a urgence. Malgré les frappes contre ses positions, Daech avance, et les dernières notes des services de renseignements français et américains sont alarmistes. L'armée irakienne y est décrite comme incapable de faire face aux djihadistes. Quatre cents d'entre eux affrontent la troupe à Amerya Faloudja, à une quarantaine de kilomètres de Bagdad, à quelques encablures de l'aéroport de la capitale, dont la protection n'est garantie que par la présence de renforts américains.

THEME 6 - 4 : Le Sud de la Libye : zone de transit et sanctuaire de jihadistes Source, journal ou site Internet : L’Expression Date : 25 octobre 2014 Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

L'immense sud libyen est devenu un havre et un point de passage rêvé pour les jihadistes étrangers en Afrique du Nord, ainsi qu'un haut lieu de contrebande où transitent les armes pillées dans les arsenaux libyens.

L'opération militaire française menée le 10 octobre au nord du Niger contre un convoi d'Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) qui «transportait des armes de la Libye vers le Mali», selon la présidence française, illustre la recrudescence de l'activité des jihadistes dans le désert libyen. Pour contrer cet activisme, la France a décidé d'installer une «base» à l'extrême nord- est du Niger, qui sera opérationnelle «dans les prochaines semaines», dans le cadre de son dispositif Berkhane de lutte contre le terrorisme, selon un responsable du ministère français de la Défense. Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a récemment appelé à «agir» en Libye où les jihadistes -chassés du nord du Mali par l'opération militaire française en 2013-, profitent du chaos pour se ressourcer et acheter des armes. Selon des experts, l'itinéraire de ces jihadistes passe notamment par le triangle du «Salvador», un no man's land du désert où se rejoignent les frontières de la Libye, de l'Algérie et du Niger, haut lieu de contrebande et de terrorisme depuis plusieurs années entre l'Afrique du Nord et les pays de la bande sahélo-saharienne. Mais depuis la chute de Maâmar El Gueddafi en 2011 et le pillage de ses arsenaux, la contrebande d'armes a fleuri dans cette région aux frontières poreuses. «Le sud libyen est devenu un repaire pour les extrémistes après l'intervention militaire française au Mali. Il est très difficile pour n'importe quelle armée de contrôler cette immense région, sauf si elle dispose de technologies de pointe», estime l'universitaire Mohamed Al- Fazzani, un expert des mouvements jihadistes. Ces jihadistes «connaissent très bien la région et sont capables d'y installer des camps malgré les conditions de vie difficile», a-t-il expliqué. Selon lui, les mouvements jihadistes bénéficient d'un soutien logistique des groupes libyens, concentrés dans le nord, comme celui fourni aux assaillants qui avaient attaqué en janvier 2013 le site gazier d'In Amenas en Algérie et qui avaient transité par le sud libyen. Un responsable local à Sebha dans le sud libyen, minimise toutefois la présence des extrémistes. «Même s'ils s'y trouvent, leur nombre est réduit», explique-t-il sous couvert de l'anonymat, ajoutant qu' «Ils (les jihadistes) ne s'installent pas dans notre région mais ils sont en mesure de se déplacer aisément dans le désert». Mais pour Jason Pack, chercheur spécialiste de l'histoire de la Libye à l'université de Cambridge et président de Libya- Analysis.com, le sud libyen est «beaucoup plus» qu'une zone de transit. Selon M. Pack, les jihadistes du Nord Mali qui se sont repliés vers le sud libyen y ont installé des camps d'entraînement et mis en place des réseaux de contrebande. «Des drones ont repéré des camps d'entraînement», affirme-t-il. M. Pack fait état par ailleurs de liens entre ces groupes et les milices islamistes libyennes bien installées dans le nord-est du pays. Des jihadistes libyens contrôlent en effet la ville de Derna, dans l'est de la Libye, tandis que d'autres milices dont Ansar Asharia'â - classée organisation terroriste par Washington- se sont emparées en juillet d'une grande partie de Benghazi, deuxième ville du pays. Le porte-parole du chef d'état-major de l'armée libyenne, a également confirmé la présence de camps d'entraînement dans le sud. Le colonel Ahmed al-Mesmari, estime que «l'armée manque de moyens et n'est pas en mesure d'assurer des patrouilles régulières dans ces immenses régions». Selon un responsable des renseignements libyens, «des rapports font état de l'existence de trois camps secrets» dans le sud libyen où des centaines de jihadistes d'Afrique du Nord et d'Afrique sub-saharienne sont recrutés et entraînés pour être envoyés au Nord du Mali, en Syrie ou en Irak. «Ces camps sont devenus les principaux fournisseurs de jihadistes prêts au combat», ajoute-t-il, sous couvert de l'anonymat. Les autorités de transition ont minimisé à plusieurs reprises la présence de jihadistes dans le sud du pays, mais elles sembles avoir changé de position après avoir perdu le contrôle de Benghazi puis de la capitale, tombée fin août aux mains de milices islamistes.

7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Vérités sur les banlieues Source, journal ou site Internet : esprit corsaire Date : 25 octobre 2014 Auteur : Bertrand Renouvin Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Bien des romans dévoilent une réalité sociale aussi bien ou mieux qu’une enquête menée dans une intention scientifique. En voici un 1 , remarquable, qui figurera plus tard dans les documents majeurs sur notre société car il sera conforté par maints rapports officiels qui dorment en ce moment au fond des tiroirs. L’auteur, Olivier Norek, est lieutenant de police judiciaire en Seine-Saint-Denis. Il aurait pu écrire un essai ou un pamphlet pour dénoncer ce qu’il a vu et compris mais il aurait succombé avec son éditeur sous les procès en diffamation. Cette menace planait aussi sur un roman policier qui se serait déroulé dans une ville connue de la banlieue parisienne. Ce sont donc des lieux et des personnages imaginaires qu’il décrit avec talent. Imaginaires mais plausibles et somme toute très proches de personnages qu’Olivier Norek a rencontrés en faisant son métier ou en s’informant auprès de diverses personnalités politiques 2 qui, en privé, livrent des analyses d’un parfait cynisme comme j’ai pu le constater à maintes reprises depuis une trentaine d’années. L’histoire est celle du maire d’une ville de banlieue qui décide de provoquer une émeute pour répondre à une pressante demande de « remboursement » venant d’un caïd. L’argent envoyé par le gouvernement pour rétablir le calme sera partagé entre les dealers et le maire qui financera ainsi la campagne pour sa réélection. Des élus consultés par l’auteur n’avaient jamais eu vent d’opérations de ce genre, qu’ils jugeaient cependant vraisemblables. Mais tous les autres faits et propos rapportés dans « Territoires » sont véridiques. Il est vrai que des maires, avec la complicité de ministres de droite et de gauche, achètent la paix sociale dans leur commune en laissant se développer le commerce de la drogue parce que le deal fait vivre les quartiers pauvres et parce que les dealers veulent, comme tous les commerçants, des rues et des cités tranquilles. Il est vrai que des voyous répertoriés se trouvent dans maintes structures municipales, voire dans l’entourage de ministres ou de chefs d’Etat 3 , et que certains maires se servent d’eu pour acheter des voix. Il est vrai que certains maires se réjouissent en privé des tau d’abstention qu’ils déplorent en public. Comme le disait un élu à Olivier Norek : « Mon intérêt à moi, politiquement, c’est de dégoûter les gens de la politique pour qu’ils ne s’y intéressent pas et que je conserve un fort tau d’abstention » car il est plus facile d’influer sur un scrutin à 12 000 votants que sur un scrutin à 80 000.

De ces vérités accablantes, plusieurs conclusions politiques peuvent être tirées :

Le mythe du « pays réel » en prend un sacré coup : les collectivités décentralisées sont aussi corrompues que les autorités politiques nationales mais autrement et de manière moins visible. Les nationalistes xénophobes se trompent et nous trompent en désignant à la vindicte populaire des groupes « ethniques » relégués dans les « quartiers difficiles ». Des quartiers et des régions sont abandonnés à l’e ploitation politico-mafieuse parce que les élites ne croient plus au développement économique et à la politique du bien-être généralisé. La réflexion ne doit pas se faire contre les élus locaux – la plupart sont honnêtes – mais sur les tâches qui devront être assignées, avec les moyens nécessaires, au ministère de la Justice et au ministère de l’Intérieur après la défaite de l’oligarchie. Au lieu de monter en spectacle la répression contre la petite délinquance qu’on laisse prospérer dans les « quartiers difficiles », il faudra réprimer les complices politiques du crime organisé aussi durement que les organisations criminelles. Pour l’heure, il faut se soucier des tâches imbéciles et inutilement dangereuses qui sont assignées à maints fonctionnaires de police mal équipés mais lucides et exaspérés. Le ministre de l’Intérieur – comment s’appelle-t-il, déjà ? – ferait bien de s’inquiéter.

1 Olivier Norek, Territoires, Editions Michel Lafon, 2014.

2 Cf. dans Marianne l’entretien d’Olivier Norek avec Mathias Destal, http://www.marianne.net/Comment-les-maires-du-93-tiennent-leurs-villes_a241886.html

3 Cf. Pierre Péan, La République des mallettes, Enquête sur la principauté française de non- droit, Fayard, 2011.

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Climat : le Conseil européen adopte un accord minimal Source, journal ou site Internet : actu-environnement Date : 24 octobre 2014 Auteur : Adressé par André Dulou

Le Conseil européen a validé un accord a minima sur les grandes lignes du paquet énergie – climat pour 2030. Mais les détails concrets, et notamment la répartition de l'effort entre les Vingt-huit, ne seront pas connus avant plusieurs mois.

© markmortensen

Sur la base des principes énoncés dans les conclusions de sa réunion de mars 2014, le Conseil européen qui réunit les chefs d'Etat et de gouvernement des 28 Etats membres de l'Union européenne (UE) est parvenu, dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 octobre, à un accord sur les grandes lignes du paquet énergie-climat pour 2030. Néanmoins, pour connaître les modalités concrètes de l'accord, il faudra attendre " … trimestre de 2015", c'est-à-dire après la conférence des parties (COP) à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc), qui se tiendra du 11 au 22 novembre à Varsovie (Pologne). Dans les grandes lignes, l'UE s'engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) "d'au moins 40% d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990". Il s'agit de l'unique objectif contraignant de l'accord. Selon les calculs de la Commission, l'UE est sur le chemin d'une baisse des émissions de 32% en 2030, sans effort supplémentaire. Concernant la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique de l'UE à l'horizon 2030, l'UE se fixe un objectif d'"au moins 27%". L'accord prévoit aussi un "objectif indicatif d'au moins 27%" en matière d'amélioration de l'efficacité énergétique à l'horizon 2030 "par rapport aux scénarios de consommation future d'énergie, sur la base des critères actuels". Les deux derniers objectifs "ne seront pas traduits en objectifs contraignants sur le plan national", précise le texte de l'accord. "Les chefs d'Etat de l'Europe choisissent le plus petit dénominateur commun", déplore le Réseau Action Climat (RAC), appelant "la Commission européenne à agir, en utilisant le "au moins" placé devant l'objectif sur les gaz à effet de serre pour proposer une augmentation de cet objectif avant [le RAC souligne, ndlr] la Conférence de Paris sur le climat". L'allocation gratuite de quotas est prolongée" L'attribution gratuite de quotas ne sera pas supprimée", ont décidé les chefs d'Etat et de gouvernement européens, précisant que "les mesures en vigueur seront maintenues après 2020 pour prévenir le risque de fuite de carbone lié à la politique en matière de changement climatique, tant qu'aucun effort comparable n'est entrepris par d'autres grandes économies". De 2005 à 2013, l'ensemble des quotas était distribué gratuitement aux industriels. En 2011, l'UE avait décidé de les attribuer progressivement via des enchères, l'objectif étant que tous les industriels payent leurs quotas après 2020. Le Conseil précise que "les États membres dont le PIB par habitant est inférieur à 60% de la moyenne de l'UE peuvent choisir de continuer d'accorder jusqu'en 2030 des quotas gratuits au secteur énergétique". Le montant maximum de quotas attribués gratuitement après 2020 "ne devrait pas dépasser 40% des quotas alloués [via les enchères, ou mis en réserve dans le cadre de la réduction des surplus disponibles]". Une répartition très politique

La répartition entre les Vingt-huit de l'effort de réduction des émissions de GES validé par le Conseil se fait tout d'abord en fixant un objectif de réduction de 43% par rapport à 2005 (et non pas 1990) pour les émissions couvertes par le système communautaire d'échange de quotas d'émission (SCEQE, ou EU-ETS en anglais) et un objectif de réduction de 30% par rapport à 2005 pour les émissions hors marché carbone. Cette première répartition implique une accélération de la baisse des émissions des quelque 12.000 sites industriels couverts par le SCEQE. "Le facteur annuel de réduction du plafond d'émissions maximales autorisées sera modifié, passant de 1,74 % à 2,2 % à partir de 2021", précise le Conseil. En revanche, l'attribution des quotas gratuits à certaines industries est maintenue. Objectif : "fournir un niveau de soutien approprié aux secteurs exposés à un risque de perte de compétitivité internationale". Par ailleurs, l'effort associé à ces objectifs doit maintenant être réparti entre les 28 Etats-membres. S'agissant des émissions hors SCEQE, la méthode de répartition retenue pour l'objectif 2020, basée sur le "PIB par habitant relatif", continuera à s'appliquer. "Tous les États membres contribueront à la réduction totale prévue pour l'UE à l'horizon 2030, avec des objectifs allant de 0% à -40% par rapport à 2005", explique le Conseil, précisant que "les objectifs des États membres dont le PIB par habitant est supérieur à la moyenne de l'UE feront l'objet d'un ajustement relatif, pour tenir compte de l'efficacité au regard des coûts d'une manière équitable et équilibrée". La création d'une nouvelle réserve (voir par ailleurs) destinée à soutenir financièrement les pays ayant les PIB par habitant les plus faibles devrait faciliter les négociations. Il s'agit sans conteste d'un des points les plus politiques du dossier. Bien sûr, il y a un aspect strictement interne à l'Europe qui fait l'objet de longues négociations. Mais il y a aussi un aspect stratégique : une répartition "équitable et équilibrée", tout au moins selon les critères de l'UE, entre des pays aux caractéristiques économiques et énergétiques si différentes sera forcément étudié et commenté par les négociateurs au niveau international. En d'autres termes, en explicitant la clé de répartition retenue, l'UE exprime publiquement ce qu'elle considère comme équitable. Une démarche qu'elle a toujours eu beaucoup de difficulté à faire, notamment parce qu'au cours des négociations européennes certains "ajustements" permettent de s'éloigner de la règle générale pour préserver certains pays, compte tenu de leur poids politique en Europe…

Deux objectifs non contraignants

Concernant la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique de l'UE, que le Conseil a décidé de porter à 27% à l'horizon 2030, l'accord indique qu'il ne sera pas opposable au plan international et qu'il ne sera pas décliné entre les Etats membres. En clair, il ne pourra être réalisé que grâce à "des contributions des Etats membres, guidés par la nécessité d'atteindre collectivement l'objectif de l'UE". Il précise par ailleurs, que les Etats membres sont libres de dépasser l'objectif européen en s'appuyant sur des aides conformes aux lignes directrices pour les aides d'État en matière d'énergie adoptées en avril dernier. Quant à l'objectif indicatif en matière de maîtrise de la consommation énergétique, les conclusions du Conseil précise qu'il "sera réexaminé d'ici 2020, dans l'optique d'un objectif de 30% pour l'UE". Par ailleurs, il reviendra à la Commission de lister les secteurs prioritaires en matière d'efficacité énergétique. Enfin, les conclusions du Conseil mettent aussi l'accent sur "l'importance fondamentale que revêt un marché intérieur de l'énergie pleinement opérationnel et connecté". Le Conseil juge prioritaire d'assurer de bonnes interconnexions des réseaux européens de gaz et d'électricité et d'assurer la synchronisation des activités en matière d'énergie. Pour cela, l'accord prévoit notamment un "objectif minimum de 10% d'interconnexion électrique, ce de toute urgence, et au plus tard en 2020 au moins pour les Etats membres qui n'ont pas encore atteint un niveau minimum d'intégration". Les pays concernés sont les Etats baltes, le Portugal et l'Espagne. De même, l'UE entend renforcer son indépendance énergétique via, entre autres, l'efficacité énergétique et de nouveaux réseaux d'approvisionnement en gaz.

9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Démocratie ou EIIL, la jeunesse du Maghreb face à un choix Source, journal ou site Internet : Magharebia Date : 24 octobre 2014 Auteur : Mawassi Lahcen Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Reprenant la position de l'Etat islamique (EIIL), les extrémistes du Maghreb tentent de convaincre les gens qu'Islam et démocratie sont incompatibles.

Ansar al-Sharia souhaite empêcher les gens d'aller voter à l'occasion des élections législatives du dimanche 26 octobre en Tunisie. Depuis des mois, cette organisation interdite publie des brochures et des vidéos en ligne demandant aux gens de boycotter ces élections, affirmant que voter est "une trahison envers l'Islam". De l'autre côté de la frontière, en Libye, un autre courant d'Ansar al-Sharia a détaillé sa "vision fondée sur la Sharia". Son récent manifeste s'en prend aux groupes islamiques favorables à une constitution, à la démocratie et à l'Etat de droit. Il les classe même aux rangs des ennemis envers lesquels le jihad se justifie. Dans un tel contexte, quelle est l'alternative ? Alors que le berceau du Printemps arabe s'apprête à tenir des élections historiques ce week-end, Magharebia a voulu savoir si le désir de démocratie était toujours aussi vivace. Le Maghreb pourrait-il rejeter la démocratie pour embrasser un califat autoproclamé ?

Comme le dit un électeur tunisien : "Imaginez si des gangs des rues dirigeaient un pays"

Salwa Farjia, jeune pharmacienne tunisienne, ira voter le 26 octobre pour élire un nouveau parlement. Quatre ans après que son pays a lancé la révolution, la transition démocratique tire à sa fin. Elle établit une distinction très claire entre le gouvernement qu'elle souhaite et le modèle de l'Etat islamique. "Le plus important dans un système démocratique est de bien préciser et séparer les pouvoirs dans le cadre d'une constitution acceptée par tous", explique-t- elle à Magharebia. "Dans le cas de l'EIIL, ces pouvoirs sont mis à la disposition d'un combattant analphabète qui n'a rien de commun avec la science, la culture, la religion ou la Sharia, qui arrête des citoyens innocents, les accuse de ce qu'il veut, les juge et exécute immédiatement le verdict, comme le montrent les vidéos qu'ils publient", explique cette jeune femme. Et Farjia de poursuivre : "L'EIIL est composé d'éléments de différentes nationalités dont les seuls points communs sont leurs barbes et leurs Kalashnikovs. Même s'ils prétendent être un Etat, ce ne sont que des gangs armés qui ont pu imposer leur influence par le fer et le feu." "Imaginez seulement un groupe de personnes venant […] des banlieues de villes dans des pays lointains, prenant d'assaut votre maison et vous imposant leurs vues à la pointe d'un fusil", ajoute-t-elle. Et de continuer : "Imaginez des hommes qui n'ont jamais vu une école de toute leur vie devenir des policiers, des juges et des administrateurs, arpentant les rues avec leurs armes, tuant celui-ci et fouettant celle-là, en prétendant qu'ils ne font qu'appliquer la Sharia de Dieu". "Je ne pense pas que quiconque sur Terre accepterait cela", conclut-elle.

Pour un imam marocain, "l'EIIL est la pire alternative" Pour Elmortada Iamracha, prédicateur et imam à Al Hoceima, au Maroc, la démocratie est "le système le plus juste conçu par l'Homme à l'époque actuelle pour assurer une rotation des pouvoirs en douceur". Le Prophète Mahomet (QLPSSL) "n'a pas apporté avec lui un système de gouvernement détaillé", explique-t-il à Magharebia. "Lorsque le Prophète a rencontré les Arabes en train d'adopter le système tribal de la bay'ah, il ne s'y est pas opposé, bien que ce fut le système majoritaire dans des sociétés qui n'étaient pas musulmanes." "Les systèmes politiques n'ont jamais été une révélation ; ils sont plutôt toujours le produit des lois de l'environnement qui les entourent et de son développement", ajoute-t-il. "Mais les extrémistes croient que tout ce qui est attribué au Prophète et à ses compagnons, que ce soit vérifié ou non, est nécessairement une partie de la religion qui doit s'appliquer à tous." C'est une tare de leur mentalité, poursuit-il, et leur position "va à l'encontre de la nature que Dieu a conférée aux personnes". Les extrémistes combattent la démocratie, fait-il valoir, parce qu'elle ne laisse aucune place "à un fiqh qui soutient et encourage la tyrannie et l'autoritarisme". Quant au modèle de l'EIIL, Iamracha le qualifie de "la pire alternative à tout régime politique à l'époque actuelle, car il n'a aucune vision complète et intégrale de la société". "L'application de ce modèle au Maroc ou dans n'importe quel autre pays signifie que chaque personne se voit conférer la chance de s'ériger en juge et de décider du sang des autres,… sur la base de sa propre interprétation d'un hadith ou d'une fatwa salafiste", ajoute cet imam. Pour lui, il est improbable que les jeunes Marocains acceptent le modèle de l'EIIL. La constitution de 2011 avait pour but de parvenir à la justice sociale qu'ils voient en Europe et dans les pays démocratiques, poursuit l'imam, et toute tentative telle que celle de l'EIIL visant à "imposer une vision répressive ou un système qui tenterait de porter atteinte à la liberté du peuple marocain sera rejetée". "Je pense que la jeunesse marocaine est très consciente de l'importance de la démocratie et qu'elle est désormais déterminée à aller de l'avant pour la réaliser", explique Iamracha. "Il n'est plus possible de revenir en arrière", ajoute-t-il.

Pour un étudiant libyen, "al-Qaida et l'EIIL partagent les mêmes vues arriéristes"

L'EIIL et Ansar al-Sharia rejettent la démocratie parce que leurs membres n'ont aucune éducation, explique Ali Daw Asharif, doctorant en droit public à l'Université Azzawia de Libye. "Les extrémistes sont des ignorants", affirme-t-il à Magharebia. "S'ils avaient une quelconque connaissance, ils n'auraient pas adopté ces approches déviantes. Nous ne savons pas si cela est le résultat d'une mauvaise réflexion ou d'une orientation idéologique perverse destinée à déformer l'Islam", ajoute-t-il. "L'éducation est la solution au terrorisme", affirme-t- il. Cet étudiant en droit réfute la possibilité que le modèle de l'EIIL puisse jamais être importé en Libye. "De manière générale, nous ne sommes pas des extrémistes, et nous n'acceptons pas l'extrémisme", poursuit-il. "L'EIIL est un cauchemar que nous ne pourrons jamais accepter, et nous ne lui laisserons jamais aucun espace pour prospérer parce qu'il ne croit pas en la diversité des opinions." THEME 9 - 2 : SOS lumières Source, journal ou site Internet : Marianne Date : 25 octobre 2014 Auteur : Robert Redeker Adressé par Jean-François Mazaleyrat

En ces temps de fanatisme et de désarroi idéologique, l'appel à la raison et à l'esprit de libre examen apparaît plus actuel que jamais. "Marianne" a interrogé d'éminents intellectuels et ils sont unanimes : l'esprit des Lumières doit être ranimé d'urgence. Enquête.

Voltaire avec Diderot, D'Alembert et Condorcet - MARY EVANS/SIPA Et si l'avenir était de nouveau aux Lumières ? Plus que jamais notre monde a besoin de philosophes, proclame André Glucksmann dans son dernier ouvrage. Et de Voltaire, plus que de tout autre. Et des Lumières plus que de toute autre école de pensée. Le philosophe Emmanuel Kant, au coucher de soleil du siècle des Lumières, parvint à en exprimer, lui qui en fut le plus génial représentant, le noyau central. Les Lumières, explique-t-il, consistent dans la « sortie de l'homme de sa minorité », son accession à sa majorité, et le déclassement des tuteurs. Bref, en l'autonomie. Sapere aude, « Ose savoir », en est le mot d'ordre. Qu'en pensent les quelques intellectuels éminents que nous avons interrogés ? Cette philosophie des Lumières a-t-elle encore, comme Glucksmann l'affirme, comme Elisabeth Badinter nous l'a confirmé avec un enthousiasme contagieux, quelque chose à dire aujourd'hui ? Peut-elle, dans la crise qui ébranle le monde contemporain, être d'un quelconque secours ? Le paradoxe des Lumières Rien de plus paradoxal que le succès historique des Lumières. Leur déclin philosophique fut, du vivant même de Kant, dès le dernier quart du XVIIIe siècle, rapide. Leur éclipse laissa la place au romantisme, tandis que grandissaient dans le ciel des idées les étoiles de Hegel et de Marx, puis de Schopenhauer et de Nietzsche, puis de Wittgenstein et de Heidegger, de plus en plus éloignées de celles de Voltaire, de Montesquieu et de Diderot. En 1800 déjà, l'horloge de la vie culturelle n'était plus à l'heure des Lumières. Curieusement, en dépit de ce déclin, leur poids politique s'accrut. L'heure philosophique des Lumières passée, commença leur heure politique, qui dure encore : que réclamait, d'ailleurs, le printemps arabe, sinon le programme politique des Lumières ? Les combats de la IIIe République, pour l'école publique et obligatoire, pour la laïcité, pour un suffrage vraiment universel, pour l'abolition de l'esclavage, pour la liberté d'expression, pour la justice sociale, étaient des tentatives pour faire passer dans la réalité historique des idées venues des Lumières. Jaurès lui-même était plus proche de Rousseau et de Diderot que de Marx : en 1900, le fondateur de l'Humanité juge les idées du Manifeste du Parti communiste dépassées depuis quarante ans. Les Lumières constituèrent l'armature du grand récit républicain à la française, de type rationaliste, qui épousa le roman national, plutôt de type romantique. Cette union fut la IIIe République, dont la nostalgie étendit son ombre jusqu'à la campagne de Chevènement en 2002, et peut-être au-delà. Autrement dit, c'est aux temps de Hegel, qui jugeait le moment des Lumières dépassé, de Marx, ce contempteur de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, de Nietzsche, le titan de la pensée opposé à la démocratie et à l'égalité, que grandit puis s'impose, en France, en décalage avec la vie de la haute culture, une politique des Lumières. C'est autour d'elle que se construisit l'exception française, qui était intellectuelle, politique et sociale, dont Claude Nicolet se fit l'historien - aujourd'hui en lambeaux.

Pourquoi avons-nous tant aimé les Lumières ? Qu'avaient donc à apporter les Lumières pour que nous les aimions tant ? Réponse : un ensemble de valeurs, un projet de civilisation, un idéal humain et politique desquels toutes les sociétés devraient essayer de s'approcher, un horizon collectif universel. Autrement dit, selon les mots de l'écrivain Boualem Sansal, « un formidable logiciel pour améliorer la vie ». Améliorer la vie depuis la base de toute vie collective, la conception que la société se fait de l'homme, qui sert de fondation à l'édifice civilisationnel. La dignité de l'homme, de tout homme, est la source d'où découlent toutes les idées et projets des Lumières. Tout suit d'un coup de force, une sorte de révolution copernicienne anthropologique : le passage d'un théocentrisme à un anthropocentrisme. La vraie révolution, qui précéda d'un siècle la Révolution française, est là : Dieu n'est plus le centre ; le centre, c'est l'homme ! L'homme ne dépend plus de Dieu, il s'autodétermine ! Que l'homme soit majeur, qu'il n'ait plus besoin de tuteur, comme dit Kant, est la formulation de cette révolution anthropologique qui fonde toutes celles qui vont suivre. Sans révolution anthropologique, pas de Révolution française. Pas de droits de l'homme, ni de suffrage universel ! Pas d'abolition de l'esclavage ! Ainsi, les Lumières sont-elles l'entrée dans un mouvement de libération et d'émancipation dont les conséquences se sont ensuite déployées en cascade : développement des sciences, laïcité, souveraineté populaire, suffrage universel, démocratisation de l'éducation, émancipation des femmes, droits humains, égalité des droits. Cet ensemble est habité par une foi aussi solide que la foi du charbonnier chez les catholiques : la foi dans la raison engendre la foi dans la science et dans le progrès. Or, nous avertit Elisabeth Badinter, « la raison est ce qui unit les hommes ». Le savoir est politique : il libère de l'oppression, il brise les chaînes, il vide les galères. Unir ? Ce verbe est un appel pour notre temps, qui est celui de la division (n'est-ce pas, les nationalistes catalans, les nationalistes écossais ?) et de la montée des communautarismes ethnico-religieux (que de nombreux islamo-gauchistes ont accompagnée et accompagnent encore). C'est bien parce que raison et savoir sont politiques qu'il faut, aux yeux de Diderot, « rendre la philosophie populaire ». L'Encyclopédie vise au-delà de la seule connaissance, elle vise l'émancipation. L'effet politique : l'universalisme des Lumières, nous dit Elisabeth Badinter, « a fait rentrer dans l'humanité des gens, par exemple les juifs, les Noirs, les femmes, qui n'y étaient pas ». Boualem Sansal le constate aussi : les Lumières ont permis « à des milliards d'êtres humains de vivre comme des hommes ». En donnant l'autonomie aux hommes, en brisant les chaînes qui les attachent à des tuteurs, les Lumières les font entrer dans l'humanité. Qu'en disent les intellectuels d'aujourd'hui ? Pour Luc Ferry, « les quatre piliers des Lumières sont l'esprit critique, héritier du cartésianisme, le rationalisme, le souci de l'expérience (l'observation) et la volonté d'en faire profiter le peuple ». Mais, nuance-t-il, en prenant l'Allemagne nazie pour exemple, la culture ne protège pas de l'horreur. Il est vrai que l'on faisait jouer du Beethoven et du Bach dans les camps nazis. Le philosophe Rémi Brague, lui, affirme : « le mérite des Lumières réside dans l'audace de penser par soi-même », quand leur « défaut est sans doute de sous-estimer les difficultés de ce projet ». Réticent à Voltaire et à Rousseau, Michel Onfray se dit partisan des « ultras des Lumières », ceux que Philippe Raynaud appelle, après son collègue américain Jonathan Israel et son étude magistrale du même nom, « les Lumières radicales ». Onfray l'avoue : « Je préfère l'athéisme de l'abbé Meslier, le matérialisme de La Mettrie, le rationalisme d'Helvétius, l'anticléricalisme de Holbach et l'hédonisme de Diderot. » Les chemins de la désillusion Les Lumières sont habitées par l'optimisme. Le monde culturel du XVIIIe siècle dans son entier est traversé par l'optimisme. Il s'agit d'une forme nouvelle d'optimisme, différent de celui qui prévalait au siècle précédent chez Leibniz et que Voltaire railla sans pitié dans Candide, ce conte philosophique que Glucksmann nous enjoint de relire de toute urgence. Ce n'est plus un optimisme théologique, c'est un optimisme historique, politique et anthropologique. L'optimisme théologique (« tout est bien dans le meilleur des mondes possibles ») s'accommodait d'un pessimisme anthropologique, conséquence du péché originel. L'optimise des Lumières est d'abord anthropologique, ce qui l'autorise à se passer de tout optimisme théologique. Quand le philosophe espagnol (et basque) Fernando Savater nous dit que « les Lumières fondent le droit de tout citoyen à rechercher le bonheur terrestre », il indique cette transformation de l'optimisme. Que de déceptions depuis la fin du XVIIIe siècle ! Les guerres devinrent des boucheries de masse. L'horizon de paix perpétuelle dessiné par Kant est apparu comme un mirage philosophique. La religion du progrès, Pierre-André Taguieff le montre, s'est essoufflée. Des projets politiques annonçant l'émancipation devinrent aussi bien des fanatismes meurtriers que des totalitarismes implacables. Au sein d'un pays extrêmement cultivé, le nazisme vit le jour. Dans l'après-guerre, au cœur du terrible XXe siècle, qui ne put être un siècle heureux comme le XVIIIe l'avait été, au sein du siècle des camps et des génocides, d'Auschwitz et du goulag, des SS et des khmers rouges, des terres labourées de sang, des despotismes de fer, de Hiroshima et de l'environnement dévasté, le pessimisme s'est installé, d'autant plus que les dernières causes (le tiers-mondisme, les guerres de libération nationale, wagons de queue de l'histoire telle que les Lumières l'entendaient) en lesquelles l'époque voulait encore croire montraient leur ambiguïté et tournaient mal. Adorno et Horkheimer ne furent pas les seuls à épingler cette dialectique de la raison qui retourne les Lumières en leur contraire.

Le retour des Lumières Peut-on se revendiquer, malgré les désillusions causées par l'histoire des deux siècles passés, malgré les dégâts du progrès, malgré la dialectique de la raison, héritier des Lumières dans le monde contemporain ? Assurément, affirme André Comte-Sponville - pour reprendre à notre compte leur matérialisme, leur rationalisme et leur humanisme. Luc Ferry se montre précis : « Je me sens héritier de l'idée républicaine, qui sort directement des Lumières. » L'universitaire Philippe Raynaud nous déclare rester « un homme des Lumières », précisant que « les formes actuelles de la barbarie [le] poussent à le rester ». Le fanatisme et les régimes autoritaires rendent nécessaires, à ses yeux, cette revendication. Nous pourrions ajouter : le nouvel obscurantisme, celui qui croît en parallèle à l'obscurantisme islamiste, l'obscurantisme économique (l'économie se faisant l'alpha et l'oméga de l'existence, dévorant tout sur son passage). Héritier, est-ce le bon mot ? Rémi Brague se dit s'en sentir plus « boursier » qu'héritier. Elisabeth Badinter lui préfère celui de « disciple » - disciple des Lumières au cœur des combats du monde contemporain. Sans doute est-ce pour toutes ces raisons, et aussi pour résister à la montée de l'islamisme, que Boualem Sansal nous dit « adhérer pleinement aux Lumières », ce qui est à la fois être leur héritier et être leur disciple. Pourquoi un retour des Lumières ? Pour résister : assurer le salut de ce qui est menacé comme jamais - la laïcité, l'école, la solidarité nationale, ce qui reste de gratuité -, pour empêcher la destruction de ce qui s'est bâti au nom des Lumières. Boualem Sansal en appelle aux Lumières, car, dit-il, « la société est menacée dans sa cohérence, son unité, sa résilience, sa capacité de s'adapter ». Ecole de la critique, les Lumières sont aussi une école de la résistance. Toute civilisation guérit de ses désillusions. Peut-être même en devient-elle plus forte... Ni le pessimisme ni le cynisme postmoderne ne peuvent répondre aux défis qui menacent de mort la civilisation - qui ont pour noms : islamisme, économie mafieuse, fanatisme économiciste, dévastation de la planète, abrutissement des hommes, hybris capitaliste. En détresse, notre époque doit scander : « SOS Lumières ! » L'urgence historique, qui est une question de vie ou de mort, impose un retour aux Lumières, voire un retour des Lumières, le renversement du pessimisme dans un nouvel optimisme. Un optimisme déluré, débarrassé de sa naïveté, qui culminait dans la foi dans le progrès, animant des Lumières déniaisées par les leçons de l'histoire.

10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Facebook Rooms, un plagiat de Room ? Source, journal ou site Internet : ZDnet Date : 25 octobre 2014 Auteur : La rédaction Adressé par André Dulou

Business : Le fondateur français de cette application menace de poursuivre le géant américain. Il faut dire que son outil, lancé avant celui de Facebook, est très proche de celui du roi des réseaux sociaux. Rooms est la dernière application sur mobile lancée par le réseau social. Celle-ci offre des fonctionnalités de salon de discussion à plusieurs ou de chat room. Les utilisateurs peuvent s’authentifier sur l’appli avec une adresse email ou un pseudonyme. Pas besoin donc nécessairement de disposer d’un compte Facebook. Avec Rooms, les utilisateurs peuvent mettre en ligne photos, vidéos et te te. Le réseau social s’inspire donc directement des débuts du Web, et notamment des forums. La firme s’attend à ce que les internautes créent des Rooms dédiés à différents thèmes, comme le snowboard, la musique ou des émissions de TV populaires.

"Il ne s'agit pas d'une coïncidence"

Sauf que Rooms s'inspirerait très, trop largement d'une application baptisée... Room. Et autant dire que ses créateurs français ont du mal à avaler la pilule car les ressemblances vont bien au- delà du nom avec des fonctions quasi-similaires. Leur application a été lancée le 18 septembre dernier. "Room permet de créer des mini réseaux sociaux privés, confidentiels et sécurisés, qui regroupent jusqu’à 500 personnes. Il n’y a pas de profil compliqué à remplir, juste un pseudo et une photo. La création d’un réseau – appelé une room – ne prend que quelques secondes. Les utilisateurs peuvent le rejoindre par invitation ou avec un mot de passe. Si l’invité n’a pas encore l’application, il reçoit un SMS d’invitation. L’intérieur d’une room est un mur où les membres peuvent partager textes et médias, commenter, liker et se parler en aparté dans un chat privé.", expliquait en septembre dernier sur FrenchWeb, Frank-David Cohen actuel co-fondateur de la société Room. Après avoir découvert l'appli Rooms de Facebook, c'est la stupéfaction. "Nous ne savons pas ce qui s’est passé, s’il y a eu une fuite pendant notre développement, si des cadres de Facebook que nous connaissons, ou qui connaissent certains de nos proches, ou simplement Facebook, ont vu notre app et l’ont trouvée assez réussie pour être copiée. Mais nous sommes certains qu’il ne s’agit pas d’une coïncidence. Nous ne comprenons pas comment Facebook, avec ses équipes de juristes, peut sortir une app avec quasiment le même nom et les mêmes fonctionnalités. Mais nous ne nous laisserons pas faire", peut-on lire dans un communiqué de presse. Et de menacer le roi des réseaux sociaux de poursuites. Facebook n'a pas encore réagi à cette affaire de plagiat présumé.

THEME 10 - 2 : Le premier Microsoft Lumia est pour « bientôt » Source, journal ou site Internet : ZDnet Date : 24 octobre 2014 Auteur : La rédaction Adressé par André Dulou Technologie : Le prochain terminal Lumia ne portera plus la marque , mais Microsoft Lumia. Et ce nouveau smartphone est pour « bientôt » annonce Microsoft, qui conservera malgré tout la marque Nokia, mais seulement pour l’entrée de gamme. Microsoft avait à l’occasion du rachat de Nokia précisé que la marque finlandaise serait conservée, mais seulement durant une phase transitoire. Et d’ici peu, les smartphones du constructeur ne seront plus estampillés Nokia Lumia mais Microsoft Lumia. Et le premier terminal sous la nouvelle marque sera « bientôt » dévoilé a fait savoir la firme. C’est le vice-président du marketing pour les Windows Phones, Tuula Rytilä, qui a fait cette annonce dans un billet de blog.

Nokia pour les feature phones

Une « évolution naturelle » selon la dirigeante de Microsoft, assurant dans le même temps que cela ne rendaient pas les actuels Nokia Lumia obsolètes. Pour autant, Microsoft ne rompra pas totalement avec l’héritage Nokia. La marque continuera en effet d’être exploitée commercialement par la firme, mais uniquement pour les téléphones d’entrée de gamme hérités du constructeur finlandais, parmi lesquels le . La marque reste en effet forte en Europe et dans les pays émergents où la croissance se fait sur l’entrée de gamme. Toutefois la pression concurrentielle s’est considérablement accrue et les fabricants locaux, chinois et indiens, gagnent du terrain. Samsung, qui avait ravi à Nokia la première place des vendeurs de téléphones mobiles (smartphones et feature phones), peut en témoigner.

THEME 10 - 3 : Google Inbox : test en conditions réelles, avec 700 émails/jour Source, journal ou site Internet : ZDnet Date : 24 octobre 2014 Auteur : Larry Dignan Adressé par André Dulou

Application : Google Inbox peut-il vous simplifier la vie ? Probablement, mais le meilleur moyen de vérifier est de tester sa capacité à gérer plusieurs centaines de mails par jour. Ce qu'ont pu faire nos collègues de ZDNet.com.

Cet article est une traduction de "Google's Inbox app : a 700 mail per day review" publié par Larry Dignan sur Zdnet.com Google Inbox est la nouvelle application de Google, disponible pour l’instant uniquement sur invitation. Elle offre une nouvelle interface pour la gestion de son compte mail, proposant plusieurs fonctionnalités mêlant la logique de chère aux réseau sociau à l’interface plus classique des boites de réceptions et ambitionne de rendre le flu quotidien d’email plus facile à gérer pour l’utilisateur. Inbo a été développé par l’équipe de gmail en tant qu’application indépendante avec un objectif clair : la gestion des gros volumes de message. De façon générale, Inbox, qui a été inauguré mercredi, vaut au moins le détour. Pour comprendre mon expérience avec cette nouvelle application, quelques explications sont néanmoins nécessaires. J’ai toujours été sceptique vis-à-vis de l’immense majorité des solutions tentant d’apporter une réponse à l’e cédent d’emails et d’information qui nous affecte aujourd’hui. De la même manière, je n’ai jamais été vraiment convaincu par ceux qui espéraient mettre en place un changement de paradigme complet et réinventer le mail à la façon d’une timeline typique des réseau sociau . Tous ces produits, et j’en ai testé une bonne douzaine, se sont soldés par un échec. Ces différents programmes ont tous finis par se transformer en simple fenêtre venant encombrer un peu plus mon interface.

En d’autres termes, je déteste les emails mais je n’ai pas d’autre choi que de faire avec en attendant que le reste du monde se décide à passer à autre chose. Pour ne pas arranger les choses, je ne suis pas du tout du genre à gérer des dossiers, trier ses messages et utiliser des filtres automatiques. Je n’ai tout simplement pas le courage ni le temps de faire tout cela. La plupart du temps, je suis essentiellement noyé sous les notifications : email, Twitter, Facebook, Skype, SMS, Linkedin et le flu d’actualité habituel. Le volume moyen est absurde. Parfois, je me dis que le meilleur moyen d’y échapper impliquerait probablement un marteau. Avant 19h, un simple message reçu sur mon téléphone peut suffire à me stresser. Passé 19h15, je coupe les ponts et je me déconnecte complètement. Ces quelques éléments en tête, j’ai abordé Inbo de Google avec un objectif simple : savoir si cette nouvelle application allait me permettre de laisser de coté mon marteau. J’étais séduit par l’initiative de l’équipe Gmail, qui a préféré créer une application de A à Z plutôt que de se contenter d’améliorer Gmail. La fonctionnalité de Snooze permettant de se débarrasser en un geste de toute une catégorie de mails m’a également interpellée. Mon test pour inbo a été simple. J’ai transféré l’ensemble de mes mails professionnels sur mon compte personnel Gmail. J’ai également tenté de relier celui-ci à mon compte Yahoo, mais un conflit d’API m’en a empêché. Au final, Inbo se retrouvait donc avec 700 mails quotidiens à gérer, organiser et trier. C’était bien plus que nécessaire pour tester les capacités de cette application.

Les principau aspects que j’ai retenus d’Inbo :

 L’un des points forts d’Inbo est de vous donner ce sentiment de satisfaction similaire à celui ressenti lorsque vous barrez enfin un élément de votre to do list. Dans les faits, votre boite de réception est toujours un désastre, tout comme vous, mais il y a quelque chose de cathartique dans le fait de simplement glisser des douzaines de messages vers la corbeille. Ce fau sentiment d’accomplissement est peut être le plus grand atout d’Inbo .  Les fonctions Snooze et Reminders sont un ajout très agréable, qui n’est pas sans rappeler Google Now. Dans les faits pourtant Snooze ne m’a été réellement utile qu’une seule fois et la plupart des mails passés sous cette catégorie auraient aussi bien pu finir dans la corbeille.  La possibilité de voir les photos et les documents directement depuis l’overview, sans avoir besoin de les ouvrir est définitivement une fonctionnalité qui vous fera gagner du temps.  « Marked as Done » est également une fonctionnalité utile. Les mails ainsi taggés sont écartés de votre boite de réception, via un simple glissé/déposé vers la droite. Seul défaut : je l’ai souvent utilisé pour me débarrasser de certains messages, sachant que les mails étaient toujours disponibles dans une archive, mais je ne les ai probablement même pas ouvert.  Les catégories définies par défaut par l’équipe de Google sont très utiles et cohérentes pour la plupart. Je n’ai pas ressenti le besoin de créer mes propres catégories, mais l’option est la pour les plus maniaques et organisés d’entre vous.

En conclusion, Inbox est une application très correcte qui intègre les dernières évolutions de chez Google en termes d’interface et vous fera gagner du temps dans la gestion de vos mails. Avant Inbo , ma meilleure réponse pour parvenir à cet objectif était d’éteindre mon ordinateur et de ne faire comme si tout cela n’e istait pas. J’applique la même stratégie pour mes messages vocaux, avec une seule règle stipulant que si mon répondeur accumule plus de 40 messages, je prendrais le temps de les écouter (éventuellement.) Au final, ignorer complètement ma boite mail reste à mon avis la méthode la plus efficace pour gagner du temps, mais Inbo m’a plus ou moins permis d’optimiser cela sans pour autant en venir à de telles extrémités.

11/ JOUR Par JOUR ... le 25 octobre 2014 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire Date : 25 octobre 2014 Auteur : Adressé par André Dulou

732 25 octobre Charles Martel arrête les arabes à Poitiers Le Duc des Francs, Charles Martel, vient au secours de Eudes, le Duc d'Aquitaine, en arrêtant l'avancée des Sarrasins en France. Partis de Pampelune durant l'été, les arabes emmenés par Abd al-Rahman ont envahi le territoire basque et dévasté Bordeaux en quelques mois. Après avoir rassemblé une armée à la hâte, Charles Martel rejoint les troupes musulmanes à proximité d'une voie romaine reliant Châtellerault à Poitiers et met un terme à leur percée fulgurante. Leur chef est tué pendant la bataille.

1349 25 octobre Fin du Royaume de Majorque Fondé au XIIIe siècle, le royaume de Majorque fut envahi et annexé en 1343 par le royaume d'Aragon, ce qui marqua la fin de fait de son indépendance. Six ans plus tard, le roi Jacques III de Majorque, désireux de reconquérir son royaume, vendit sa dernière possession au roi Philippe VI de France, la seigneurie de Montpellier, afin de lever une armée. Sa tentative militaire échoua le 25 octobre 1349, lorsqu'il mourut à la bataille de Llucmajor.

1415 25 octobre Bataille d'Azincourt L'armée française est écrasée par les troupes anglaises du roi Henri V à Azincourt, au nord de la Somme. Embourbés, les chevaux de la noblesse française ne parviennent pas à contrer les archers anglais. De nombreux chevaliers sont faits prisonniers. Bien qu'en supériorité numérique (50 000 contre 15 000 anglais) les Français sont trop désorganisés. Azincourt est l'une des batailles les plus meurtrières du moyen-âge. Suite à cette victoire, Henri V s'emparera de la Normandie.

1555 25 octobre Charles Quint abdique Le 25 octobre 1555, l'empereur germanique, roi d'Espagne et de Sicile, seigneur des Pays-Bas, Charles Quint décide d'abdiquer. La cérémonie se déroule dans le palais bruxellois de Coudenberg. Il lègue à son fils Philippe II, le comté de Bourgogne et les Pays-Bas. Atteint par la goutte, usé par ses conquêtes, Charles Quint a entamé son désengagement du pouvoir progressivement, à compter de 1540. Il se retire dans un monastère et succombe à la malaria en 1558.

1586 25 octobre Marie Stuart condamnée à mort Au terme de 18 ans de prison, la reine d'Ecosse est reconnue coupable de conspiration contre la reine d'Angleterre, Elizabeth Iere et condamnée à mort. La reine mettra plusieurs mois avant de signer son acte d'exécution qui aura finalement lieu le 8 février 1587. Epouse du roi de France François II, Marie Stuart est rentrée en Ecosse à la mort de son mari en 1560. Profondément catholique, elle ne peut accepter que le protestantisme devienne la religion d'état en Ecosse. Prétendante au trône d'Angleterre, elle complota un assassinat contre la reine avec son page, Anthony Babington.

1647 25 octobre Décès du physicien Evangelista Torricelli Evangelista Torricelli, physicien italien du XVIIe siècle connut une fin précoce le 25 octobre 1647, à l'âge de 39 ans. C'est grâce à son maître Benedetto Castelli qu'il est mis en contact avec Galilée, qui juge ses travaux très intéressants et le prie de le rejoindre. Evangelista Torricelli sera présent auprès de Galilée pendant les trois derniers mois de sa vie et sera considéré comme son héritier en prenant possession de sa chaire professorale à Florence. 1653 25 octobre Mort de Théophraste Renaudot Théophraste Renaudot meurt le 25 octobre 1653 à Paris. Médecin et journaliste, il est célèbre pour avoir développé la presse en France, en créant notamment le périodique "La Gazette" en 1631. En 1628, il crée le « bureau d'adresse » où sont déposées les offres et les demandes d'emploi, devenant ainsi le pionnier des petites annonces. Il s'investit également dans l'aide aux miséreux en tant que « commissaire aux pauvres du royaume ». Le prix littéraire Renaudot porte son nom depuis 1925.

1657 25 octobre Abandon du pouvoir par Georges II Rákóczy Suite à l'invasion turque sur la Transylvanie, Georges II Rákóczy abandonne le pouvoir le 25 octobre 1657. Né le 30 janvier 1621, le prince de Transylvanie est couronné le 11 octobre 1648. Après son départ, il tente de reconquérir son trône entre 1658 et 1659, mais il est rapidement défait par les Turcs, au profit de leur favori. Georges II Rákóczy meurt de ses blessures le 7 juin 1660.

1743 25 octobre 2ème pacte des familles entre l'Espagne et la France Dix ans après le premier Pacte de famille élaboré lors du traité d'Escurial, la dynastie des Bourbons signent le traité de Fontainebleau. Il visait à relier par un accord d'union et d'alliance perpétuelle, l'Espagne et la France, et ainsi à contrer l'influence de George II de Grande-Bretagne. Il fut conclu par M. Amelot, ministre secrétaire d'Etat du roi de France, et le prince de Campoflorido. En 1761, un nouveau Pacte de famille reliera la France à l'Espagne ainsi qu'au duc de Parme.

1760 25 octobre Début du règne de Georges III Le 25 octobre 1760, Georges III, roi de Grande-Bretagne et d'Irlande (de Royaume-Uni à partir de 1801), succède à son père Georges II, sur le trône. Né le 4 juin 1738, il fut un souverain très populaire auprès du peuple en raison de son implication dans les affaires publiques. Eduqué par Lord Butte, un tory, il reste proche de cette tendance tout au long de son règne. Il meurt le 29 janvier 1820.

1760 25 octobre Décès de Georges II Georges II, roi de Grande-Bretagne et d'Irlande, meurt le 25 octobre 1760. Né le 10 novembre 1683, il devient souverain à la mort de son père, Georges Ier, le 11 juin 1727. En raison de leurs rapports violents et tourmentés, Georges II était très heureux de cette mort. Au cours de son règne, il participa à la guerre de Succession d'Autriche, avant de mourir et de laisser la place à Georges III.

1765 25 octobre Fin du congrès américain contre le Stamp Act Ouvert à New York le 7 octobre, le congrès contre le Stamp Act se clôt sur les résolutions de protestations des représentants de neuf colonies. À cette assemblée s’ajoutent les quelques émeutes qui éclatent ça et là au sein des territoires nord- américains. Les représentants insistent sur le fait qu’aucun colon ne souhaite rompre avec la Couronne mais que chacun d’eu désire simplement être considéré comme citoyen britannique à part entière. Finalement, la loi du Stamp Act sera abrogée en mars 1766, grâce, notamment, aux efforts de Benjamin Franklin.

1825 25 octobre Naissance de Johann Strauss fils, compositeur Johann Strauss II prend des cours de piano et de violon lors de sa jeunesse. Son père était également compositeur. En 1842, il part étudier sérieusement la musique et fait ses débuts en 1844 en formant un orchestre et en jouant au casino de Dommayer à Hietzing. En 1848, il devient chef de la musique municipale de Vienne. Il voyage alors dans le monde entier et va de succès en succès. Sa plus grande composition est "Le Beau Danube bleu".

1836 25 octobre Erection de l'Obélisque du Louxor Il est environ quinze heures et c’est sous les applaudissements de plusieurs dizaines de milliers de spectateurs que l’Obélisque du Lou or atteint la verticale et trône enfin au milieu de la place de la Concorde. Il a fallu pas moins de quatre heures, trois cents personnes et l’aide d’une petite machine à vapeur pour dresser les 230 tonnes de granit. L’aventure remonte en fait à 1832, lorsque le Pacha Muhammad Ali offre à Louis-Philippe un des deux obélisques du temple de Thèbes, vieux de trois milles ans et dédié à Ramsès II. Il faut tout le talent de l’ingénieur Philippe LeBas, pour permettre au monument de passer de Louxor à Paris, descendant le Nil, traversant la Méditerranée et remontant la Seine sur un parcours de 12000 kilomètres.

1838 25 octobre Naissance de Georges Bizet. Alexandre-César-Léopold Bizet, plus connu sous le nom de Georges Bizet, est une figure de la musique française. Il naît à Paris le 25 octobre 1838. Son père enseigne le chant et sa mère est pianiste. Dès sa naissance, le compositeur baigne déjà dans l'univers musical. A 9 ans, il intègre le conservatoire national supérieur de musique dans de Paris. En 1851, toujours dans cette même école, il reçoit le second prix de piano, l'année suivante, il sera premier. Dès 1855, à tout juste 17 ans, il compose sa première symphonie inspirée de Gounod. En 1857, il obtient le grand prix de Rome grâce à "Clovis et Clotilde", une cantale. Il entre alors à l'académie de France à Rome, conçue par Napoléon Bonaparte. En 1875, il s'installe en France, et termine l'orchestration du célèbre opéra "Carmen". Le 3 mars 1875, on le nomme chevalier de la Légion d'honneur. Il décède le 3 juin 1875 à l'âge de 36 ans, après avoir composé des oeuvres devenues internationales.

1839 25 octobre Mort d'Aimé Casimir Marie Picquet, chevalier du Boisguy Né en 1776 à Fougères, Aimé Casimir Marie Picquet, chevalier du Boisguy est surnommé « le petit général ». Il s'engage en effet dans les rangs royalistes durant la Révolution française, alors qu'il'n'a que 15 ans. Deux ans plus tard, il commande les chouans de l'Ille-et-Vilaine et devient général en 1795. Il est l'un des derniers généraux chouans à se rendre. En 1797, il est jeté en prison sans explication. Il reprend les armes en 1800 avant de se soumettre définitivement. Après la chute de l'Empire, Boisguy retrouve ses grades et intègre l'armée française durant la Première et la Seconde Restauration et se bat pour Charles X. Réformé durant la Monarchie de Juillet, il perd sa femme en 1837 et meurt de la goutte le 25 octobre 1839, à Paris.

1854 25 octobre Charge de la brigade légère à Sébastopol Les cavaliers britanniques de Lord Cardigan repoussent une contre-attaque russe devant Sébastopol pendant la guerre de Crimée. Les cosaques ne réussissent pas à s'emparer de la base anglaise de Balaklava. Le siège durera jusqu'au 10 septembre 1855.

1860 25 octobre Les conventions de Pékin : fin de la seconde guerre de l’Opium Au terme de la seconde guerre de l’Opium, les Chinois signent les conventions de Pékin. Pour ne pas avoir respecté les clauses du traité de Tianjin, la Chine avait subi de nouvelles attaques occidentales. Tianjin, puis Pékin avaient été envahies par les Britanniques et les Français. Ceux-ci avaient même incendié le palais d’Été en octobre. Face au hostilités, le gouvernement impérial n’a pas d’autres choi que de se soumettre au e igences occidentales. Ainsi, en plus d’appliquer les clauses du traité de Tianjin, il devra abandonner au Britanniques le nord de l’île de Hong-Kong et verser des indemnités de guerre.

1913 25 octobre Naissance de Klaus Barbie Le 25 octobre 1913, Klaus Barbie naît à Bad Godesberg en Allemagne. Il entre aux Jeunesses hitlériennes en 1933 et à la SS en 1935. Il fait carrière dans l'armée en tant que sous lieutenant. Il encadre la rafle des juifs, francs-maçons et émigrés de manière si virulente et " efficace " qu'il reçoit la croix de fer en 1941. Il est envoyé en France pour organiser la lutte contre la Résistance et devient le chef de la Gestapo lyonnaise. Il envoie des milliers de juifs en camps de concentration. Après la guerre, il est recherché comme criminel de guerre. Il est condamné à perpétuité pour crime contre l'humanité en 1987. Il est décédé le 25 septembre 1991 à Lyon.

1936 25 octobre Mussolini se rapproche d’Hitler Ayant anne é l’Ethiopie le 9 mai 1936, Mussolini s’était heurté à la désapprobation de la France et du Royaume-Uni, ainsi qu’à la condamnation de la Société des Nations. Lorsque Hitler reconnaît officiellement la souveraineté italienne sur l’Ethiopie, Mussolini se rapproche davantage du chef nazi. D’autres événements sont à l’origine de cette nouvelle entente : les deux nations partagent une idéologie commune de plus en plus forte et l’ampleur de l’armement allemand effraie quelque peu le chef d’État italien. Après la visite à Berlin du ministre italien Galeazzo Ciano, au cours de laquelle sont signés des protocoles de coopération, les deu pays entameront une profonde collaboration au travers de l’"a e Rome- Berlin".

1942 25 octobre Victoire japonaise à la Bataille des Iles Santa Cruz La bataille de Santa Cruz s'est déroulée au large des îles Salomon, à côté de Guadalcanal. Elle a opposé la marine impériale japonaise et la marine américaine, et s'est déroulée du 25 au 27 octobre 1942. Sous les ordres du vice-amiral Halsey, fraîchement arrivé sur le terrain, les Américains disputèrent au long de cette bataille les terres de Guadalcanal. La bataille de Santa Cruz s'est soldée par une victoire japonaise.

1949 25 octobre Premier vol d'un avion à réaction destiné au transport de passagers Le "De Havilland Comet" est le premier avion à réaction destiné au transports de passagers. Il fait un vol d'essai d'une durée de 6 heures et 36 minutes, ralliant Londres à Tripoli, aller-retour. Le Comet est une révolution dans le monde de l'aviation. Il se révèle être deux fois plus rapide que les autres avions et a l'avantage de toujours voler au-dessus des nuages, ce qui réduit considérablement les risques d'accidents dus au mauvais temps.

1955 25 octobre Le micro-ondes arrive sur le marché américain Le premier four à micro-ondes domestique est mis en vente par la société Tappan au prix de 1 300 dollars. Inventé par l'américain Percy Le Baron Spencer, il porte à ses débuts le nom de "Radarange". Le micro-ondes deviendra l'appareil de cuisson incontournable de tous les ménages des Etats-Unis à partir des années 70.

1972 25 octobre Eddy Merckx recordman de l'heure Le cycliste belge bat le record du monde de l'heure sur le vélodrome de Mexico en parcourant 49,432 kilomètres. Il faudra attendre 29 ans pour que sa performance soit améliorée, le 27 octobre 2001, par Chris Boardman à Manchester. Le coureur anglais fera 49,441 km en une heure sur un vélo classique.

1976 25 octobre Décès de Raymond Queneau Raymond Queneau s’éteint à Paris, la capitale qu’il a tant représentée dans ses œuvres. Il avait alors 73 ans. Après sa mort, quelques te tes seront publiés à titre posthume.

2007 25 octobre Le plan d’action du Grenelle de l’environnement Annoncé dès les premières semaines du mandat présidentiel, le "Grenelle de l’environnement", qui se tient depuis le début du mois, donne son rapport. Les principales mesures annoncées sont l’instauration d’une écopastille pour les automobiles, la réduction des constructions autoroutières, la construction de tramway, la promotion des constructions écologiques dans le bâtiment… 2007 25 octobre Premier vol commercial pour l’A 380 La compagnie Singapore Airlines réalise le premier vol commercial de l’A 380 en reliant Singapour à Sydney. Capable de transporter jusqu’à 853 passagers, l’A 380 est le plus gros avion civil jamais construit et le plus grand avion de l’histoire à être produit en série. Seul le Hughes H-4 Hercules, qui n’a jamais véritablement volé, et l’Antonov An-225, dont il n’e iste qu’un e emplaire, affichent des dimensions encore plus démesurées. Ce succès fait oublier un temps chez Airbus les difficultés dues aux retards de livraison et la grogne de ses employés suite au plan social Power8.

12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère THEME 12 - 1 : For Iraq’s Sunnis, sectarian militias pose an extra threat Source, journal ou site Internet : Washington Post Date : 24 octobre 2014 Auteur : Sarah Margon Adressé par Jean-Claude Tourneur

In this Saturday, June 14, 2014 file photo Iraqi Shiite fighters deploy with their weapons in Basra, Iraq. (Nabil Al-Jurani/AP)

The writer is Washington director at Human Rights Watch.

IRBIL, Iraq The traffic on the road to Tuz Khurmato, a town about an hour south of Kirkuk, was light on a recent morning when we set out to meet senior officials from the Kurdish security forces, the pesh merga. Their fortified bases, lean-tos flying various Shiite militia flags and makeshift camps for displaced families dotted the side of the highway. Official Iraqi security forces were nowhere to be seen, even at checkpoints. Inside a dusty office at the pesh merga base, a field commander relayed what he had seen during recent weeks of fighting. “They don’t respect human rights, they arrest anyone,” he said. “They kill, they behead, they burn houses.” He was referring not to the Islamic State but to the government-backed Shiite militias alongside whom the pesh merga are fighting the Sunni extremist group in an uneasy marriage of convenience. The lines between Shiite militias and official security forces have been blurred for years. But with the Iraqi army’s near-total collapse this summer, their strength has increased. Politicians, security force personnel and civilians alike have told Human Rights Watch that these militias “control security” throughout much of Iraq, a point only reinforced by the recent appointment of Mohammed Ghabban, a Shiite politician with strong links to the Badr Brigade, a notorious militia, as Iraq’s interior minister. In certain parts of Iraq under siege by the Islamic State, the militias continued the fight even after U.S.- led coalition airstrikes shifted to other targets. They did this primarily by attacking Sunnis who didn’t flee the Islamic State advance, considering any remaining families “collaborators,” and ransacking, burning and even demolishing scores of Sunni villages. In some cases, they traveled from village to village in U.S. Army-issued Humvees, which were probably obtained from the Iraqi government. This relentless arson and pillaging has resulted in death, destruction and, according to local sources, the displacement of more than 7,000 families in recent months. When we pulled over to the side of the highway to speak with a family living in an abandoned strip mall, a man in his late 40s told me, “I am no more afraid of Daesh” — the Arabic acronym for the Islamic State — “than I am of the Shiite militias and the Iraqi government.” This lawless behavior, of course, is not a new phenomenon but a pervasive part of post-Saddam Hussein Iraq. A congressionally mandated U.S. report from 2007 presciently concluded that “sectarian militias are a fact of life in Iraq. They pose as much danger as al Qaeda in Iraq and may even be a greater threat to Iraqi’s long-term stability.” Over the past year, government-backed militias have increased kidnapping and killing of Sunni civilians throughout Baghdad, Diyala and Babil provinces, seriously escalating sectarian violence. Even in areas where Iraqi security forces are still somewhat intact — such as Anbar province — they are increasingly led by militias, mainly Kitaeb Hezbollah and Asaib Ahl al-Haq. In Irbil, I met with an imam and former businessman who recently fled Fallujah because of the anti-Islamic State campaign. He painted a vivid picture of civilians under siege: Since at least July, there has been no running water and no electricity in Anbar province. The absence of running water forced people to drink from a contaminated river, which made people sick. As a result, many Fallujans end up in the hospital but stay only briefly because the hospital itself has become a target for the Iraqi army. Disturbingly, the imam made clear that the Iraqi air force is still using indiscriminate “barrel bombs” to “go after ISIS” in Fallujah, despite instructions from Baghdad to stop using them. Other governments, including that of the United States, have condemned the use of these horrendously destructive bombs across the border in Syria but have said nothing about them in Iraq. His phone contained a collection of grisly photos — including some from an attack that killed 14 in a family of 20, most of them children. Many Fallujah residents who initially fled the fighting in Anbar have had to return home because they’ve run out of resources and receive little or no government or international assistance. Back at home, they’ve faced the perfect storm of death: Homes are so hot without electricity that most families sleep outside, even if it means a greater risk. As the United States and other countries engage in a campaign President Obama said is intended to “degrade and ultimately destroy” the Islamic State, the armed group’s cruelty and swift territorial gains have perpetuated a double standard among coalition members who have joined the effort. Indeed, by turning a virtual blind eye to the abuses committed by Iraqi government forces and its proxy militias, key partners may be helping to push reluctant Sunnis into the Islamic State camp. A more balanced approach would acknowledge atrocities by all sides while exerting greater pressure on the Iraqi government to carry out long-overdue reforms — including genuinely inclusive politics and steps to overhaul the criminal justice system. It would mean urging the Iraqi government to take an unambiguous and public step away from battlefield tactics that violate the laws of war and to commit publicly to security sector reform — including a plan for meaningful accountability. The United States has tried much of this before — and at great cost — but it clearly failed. Things need to be different this time, which means making clear that achieving genuine stability in this unstable region won’t be gained by protecting one group at the expense of another. As the fighting continues and the atrocities mount, the path for doing something about that reality is fading fast.

THEME 12 - 2 : Russia’s Putin blames US for destabilizing world order Source, journal ou site Internet : Washington Post Date : 24 octobre 2014 Auteur : Karoun Demirjian and Michael Birnbaum Adressé par Jean-Claude Tourneur

MOSCOW — Making clear that the Kremlin has no intention of backing down from the worst Russia-Western crisis since the Cold War, Russian President Vladimir Putin accused the United States on Friday of trying to “reshape the whole world” for its benefit, in a fiery speech that was one of the most anti-American of his 15 years as Russia’s paramount leader. Seven months into a conflict over Ukraine that has seen at least 3,400 people killed, Putin predicted that the clash would not be the last to pit Russia and the United States against each other, excoriating the White House for imposing sanctions against his nation that he said were simply aimed at forcing Russia into submission. In nationally broadcast remarks that lasted nearly three hours, Putin gave no hint of concessions to Western consternation over Russia’s role in Ukraine, where Putin first pressured former president Viktor Yanukovych over his plans to sign a European-friendly trade deal, annexed the Crimean Peninsula after pro- European protesters forced Yanukovych’s ouster and then helped fuel a pro-Russian rebellion in eastern Ukraine. Russia “is not asking anyone for permission” in its conduct of world affairs, Putin said. Although there was little new substance in the angry address, it was a bitter distillation of Putin’s anti-American rhetoric at an annual forum originally intended to put a Western-friendly spin on Russia’s image. Putin speaks every year before the Valdai Club, a gathering of Western and Russian analysts, journalists and officials, some of whom are critical of the Kremlin. This year’s meeting was held in the Black Sea resort city of Sochi. Russian President Vladimir Putin, second from the right, speaks in a session of the political discussion club Valdai in Sochi, Russia. The Russian president said the United States is trying to remake the world for its own interests. (Mikhail Klimentiev/Ria Novosti/Kremlin Pool/European Pressphoto Agency) In the past, Putin has used the forum to offer olive branches to those critics. Last year, he took questions from opposition lawmakers a day after his aides had offered them political concessions. Sometimes he has also made jokes. This year’s speech and question-and-answer session contained none of that image-polishing. Instead, Putin delivered an unsmiling, straightforward worldview that blasted the United States as taking advantage of its powerful post-Cold War position to dictate misguided terms to the rest of the world. Putin faulted the United States for a rise in global terrorism, a resumption of a global arms race and a general worsening of global security. “It never ceases to amaze me how our partners have been guilty of making the same mistakes time and again,” Putin said, accusing the United States of breeding terrorists by upsetting the established order in Syria, Libya, Iraq and Afghanistan. One participant said that he was left with the impression that the ouster of Yanukovych in Ukraine — a nation with deep historical and cultural ties to Russia — was the final straw that unleashed years of anti-Western anger. “It was an emotional broadside against U.S. foreign policy,” said one participant, Cliff Kupchan, a longtime Russia analyst who is chairman of the Eurasia Group, a New York-based political and business consultancy. “If this is a turning point,” Kupchan said, “we’re going from bad to worse.” Kupchan said that other meetings with Russian officials over the closed three-day conference left little optimism for a durable peace in Ukraine, where a Sept. 5 cease-fire has frequently been broken. He said that officials at the meeting saw Cyprus and Bosnia as models for handling Ukraine’s divisions. Neither is an e emplar of comity between ethnic groups. Russian officials also said that they still will not tolerate Ukraine’s establishing stronger ties with the European Union, suggesting that a 15-month delay in the effective date of a landmark trade deal simply delays yet another confrontation between Russia and Ukraine, Kupchan said. Putin offered brief praise to recent instances of Russia-Western partnership, such as removing Syria’s chemical weapons and the ongoing multilateral negotiations to halt Iran’s and North Korea’s nuclear programs. But that was just a brief moment in a long anti- Western diatribe. The real audience may not have been the assembled Valdai elite but Putin’s domestic electorate, which thrives on his delivering powerful and angry messages to the West, said Vladimir Frolov, a Moscow-based foreign policy expert and former diplomat. In Washington, State Department spokeswoman Jen Psaki said Friday that “the United States does not seek confrontation with Russia, but we cannot and will not compromise on the principles on which security in Europe and North America rest.” “Our focus is on continuing to engage with Russia on areas of mutual concern,” she said. Birnbaum reported from Lviv, Ukraine.

THEME 12 - 3 : With First Case, Mali Boosts anti-Ebola Efforts Source, journal ou site Internet : voice of America Date : 24 octobre 2014 Auteur : Katarina Hoije Adressé par Jean-Claude Tourneur

BAMAKO— Mali became the sixth African country to report a case of Ebola, one week after the U.N.’s health agency warned that more needs to be done to prevent the disease from spreading to other West African nations. In Bamako, authorities moved swiftly, stepping up measures to reach out to affected communities. On Friday, schools in the Kayes region where the case was detected remained closed. Mali reported its first case of Ebola Thursday — a 2- year-old girl. Health authorities have identified family members and others who have been in contact with the girl. The World Health Organization says 43 people are currently under observation. The family travelled with the girl from Kissidougou, Guinea, and she was admitted to a hospital in Kayes in the western part of Mali, close to the border with Guinea. ”Right now, the main thing we should do is to reinforce the surveillance system and try to capture all suspected cases,” says Doctor Samba Sow, who is responsible for the effort to counter Ebola in Mali says contact tracing is key. All schools in the Kayes region remained closed Friday. In the capital, Bamako, the government stepped up measures to prepare health workers to deal with additional cases. Mali is the only country that has not closed its border with Guinea, the West African country where the first case of Ebola was detected in March this year. Kayes is a big gold mining area and mine workers, mainly from neighboring Guinea, cross the border on a daily basis. Dr. Sow says Mali has deployed police along the border to track people's movements, but the porous border means that it is not possible to trace everyone. “We have teams checking on travelers. There’s no point closing the border as people will cross anyway. In fact there is no border," he said. A team from the WHO and the U.S. Centers for Disease Control and Prevention (CDC) have just finished a five-day visit to Mali to test the preparedness for Ebola. Ran Hashing with the CDC says they will work closely with Mali officials. “The two key areas we would like to support is the ability of the country to identify cases and diagnose them. The second area is to have good contact tracing because case management is very critical,” he said.

WHO sending experts Friday, the World Health Organization said it will send experts to Mali to reinforce Ebola preparedness after the first confirmed case, reports Reuters. A WHO team of three experts has been in Mali evaluating its defenses, and at least four more would go there over the next few days, WHO spokeswoman Fadela Chaib said. "This team is being assembled this morning and will leave for Mali as soon as possible,'' Chaib told a news briefing

THEME 12 - 4 : Report : India Clears Defense Projects Worth $ 13.1 Billion Source, journal ou site Internet : Défense news Date : 25 octobre 2014 Auteur : AFP Adressé par André Dulou

Indian prime minister Narendra Modi speaks at an election rally in Mumbai on October 9. (Indranil Mukherjee / AFP/Getty Images) NEW DELHI — India's Hindu nationalist government on Saturday cleared long-delayed projects worth $13.1 billion to modernize the nation's aging Soviet-era military hardware and boost its domestic defense industry, a report said. The move underscores the desire of the government led by Prime Minister Narendra Modi to update the country's military as it looks to defend itself, especially after recent deadly border clashes with Pakistan and a tense stand- off with Chinese troops. The Defence Acquisition Council on Saturday approved defense procurement proposals worth 800 billion rupees ($13.1 billion), many of which were longstanding, at a meeting chaired by Defence Minister Arun Jaitley, the Press Trust of India said. India, the second most populous nation in the world, is in the midst of a $100-billion defense upgrade program. It cleared proposals worth nearly $3.5 billion in June. Defense ministry officials were not immediately available for comment. India is the world's largest arms importer with the United States recently overtaking Russia as its biggest arms supplier. But slow procurement over decades and the collapse of a string of defense deals during the previous center-left Congress party government's rule has left the military short of key equipment. The ruling Bharatiya Janata Party has been pushing for greater indigenisation of the military industry as India imports around 70 percent of its defense hardware. In August, Modi urged India to build up its military might to the point that no other country "dare cast an evil eye" on the South Asian nation. He also said that India had to stop relying heavily on defense imports and focus instead on local research, design and manufacture. In line with that, among the major proposals to receive approval were a 500-billion-rupee tender to indigenously build six submarines for the navy and purchase 8,356 Israeli guided missiles as well as 12 Dornier aircraft, PTI said citing defense ministry officials. Modi's new government has raised the foreign investment cap on India's defense industries to speed up modernisation of the military. India has fought three wars with nuclear-armed rival Pakistan, two of them over the disputed Himalayan territory of Kashmir. The country has also been seeking to shore up its defensce capabilities to counter a military build-up by an increasingly assertive .■

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