UNIVERSITE D’ANTANANARIVO École Normale Supérieure

Département de Formation initiale Littéraire Centre d’Étude et de Recherche HISTOIRE – GEOGRAPHIE

MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE SUPERIEURE (C.A.P.E.N)

L’ECHEC SCOLAIRE : ETUDE MENEE AUX LYCEES DE

(Redoublement et Abandon)

Présenté par : RATSIMBAZAFY Désiré

Directeur de mémoire : M. RAKOTONDRAZAKA Fidison, Maître de conférences à l‟École Normale Supérieure d‟Antananarivo

Date de soutenance : 28 février 2015

Année universitaire : 2013-2014

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO École Normale Supérieure

Département de Formation initiale Littéraire Centre d’Étude et de Recherche HISTOIRE – GEOGRAPHIE

MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE SUPERIEURE (C.A.P.E.N)

L’ECHEC SCOLAIRE : ETUDE MENEE AUX LYCEES DE VAVATENINA

(Redoublement et Abandon)

Présenté par : RATSIMBAZAFY Désiré

MEMBRE DU JURY

- Président : M. ANDRIAMIHANTA Emmanuel, Maître de conférences à l‟École Normale Supérieure d‟Antananarivo - Juge : M. RAZAKOLONA Daniel, Assistant d‟enseignement supérieur et de recherche à l‟École Normale Supérieure d‟Antananarivo - Rapporteur : M. RAKOTONDRAZAKA Fidison, Maître de conférences à l‟École Normale Supérieure d‟Antananarivo

Date de soutenance : 28 février 2015

Année universitaire : 2013-2014

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Remerciements

Le présent mémoire marque la fin de nos cinq années d‟étude à l‟École Normale Supérieure (ENS) .Nous adressons nos remerciements à l‟endroit de tous les personnes qui nous ont permis de le réaliser Nos premiers remerciement s‟adressent, tout d‟abord, à Dieu car sans son entière bénédiction ce travail n‟aurait pas être réalisé Ensuite, nous adressons nos vifs remerciements au membre de jury suivant : A Monsieur ANDRIAMIHANTA Emmanuel, Maître de conférences à l‟ENS, notre Président de jury, qui a bien voulu nous faire l‟honneur d‟assurer cette noble et lourde tâche, malgré ses nombreuses attributions Nos remerciements vont également à l‟égard de Monsieur RAZANAKOLONA Daniel, Assistant d‟enseignement supérieur et de recherche à l‟École Normale Supérieure qui a toujours été attentif à notre travail Nos remerciements les plus sincères vont à l‟endroit de Monsieur RAKOTONDRAZAKA Fidison, Maître de conférences à l‟ Eco le Normale Supérieure, à qui nous avons jamais été reconnaissant assez pour avoir aimablement accepté de nous encadrer tout au long de notre recherche, tout en temporisation beaucoup de compréhensions et de patience Par ailleurs, nous aimerons également adresser nos vifs remerciements à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de notre recherche.

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LISTE DES ABREVIATIONS

BAC : Baccalauréat CAPEN : Certificat d‟Aptitude Pédagogique de l‟École Normale Supérieure. CEG : Collège d‟Enseignement Général Cf. : Conféré CISCO : Circonscription Scolaire DREN : Direction Régionale de l‟Éducation Nationale ENS : École Normale Supérieure EPP : École Primaire Publique FID : Fonds d‟Intervention Pour le Développement FJKM : Fiangonana Jesosy Kristy eto Madagasikara FRAM : Fikambanan‟ny Ray Amandrenin‟ny Mpianatra FTM : Foiben-Taosarintanin‟iMadagasikara HG : Histoire Géographie INFP : Institut National de Formation Pédagogique IST : Infection Sexuellement Transmissible LF : Lettre Française MDN : Ministère de Défense Nationale MEN : Ministère de l‟Éducation Nationale PK : Point Kilométrique PPN : Produit de Première Nécessité RN : Route Nationale SEMPAMA : Sendikan‟ny Mpampianatra Mpanabe eto Madagsikara. SIDA : Syndrome d‟Immuno Déficience Acquise SVT : Sciences de la Vie et de la Terre TMC : Transfert Monétaire Conditionné UNICEF : United Nations International Children‟s Emergency Fund

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau N°1 : Les types de culture dans le District de Vavatenina ...... 10 Tableau N°2 : Les infrastructures des trois établissements ...... 15 Tableau N°3 : Répartition des enseignants du Lycée Public selon la matière à enseigner et leur diplôme ...... 17

Tableau N°4 : Répartition des enseignants du Lycée privée FJKM selon la matière à enseigner et leur diplôme ...... 19

Tableau N° 5: Répartition des enseignants du Lycée privé La Nouvelle Formule selon la matière à enseigner et leur diplôme ...... 20

Tableau N°6: Comparaison du nombre du personnel administratif et enseignant dans les trois Lycées à étudier : ...... 21

Tableau N°7 : Nombre de sections par niveau du Lycée Public de Vavatenina ...... 22

Tableau N°8: Nombre de sections par niveau de Lycée privé FJKM ...... 23 Tableau N° 9: Nombre de section par niveau du Lycée Privé la Nouvelle formule : ...... 24

Tableau N° 10 : Budget déficitaire de ménage ...... 33 Tableau N° 11: Nombre et pourcentage des élevés résidents dans le chef – lieu district et ailleurs ...... 36

Tableau N° 12 : Nombre du personnel enseignant et leurs diplômes par Établissements année scolaire 2011-2012 ...... 44

Tableau N°13 : la répartition de nombre des élèves et des professeurs dans les trois établissements enquêtes durant l‟année scolaire 2011 – 2012 ...... 45

Tableau N°14 : Les admis, redoublant, abandon et Remise à leur famille des 3 lycées de Vavatenina ...... 48 Tableau n°15: les taux d‟indemnité d‟éloignement...... 56

LISTE DES CARTES

Carte N° 1 : Localisation du District de Vavatenina (carte de ) ...... 5 Carte N°2 : Région ...... 6 Carte N°3 : Représentation des dix communes dans le district de Vavatenina ...... 35

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LISTE DES PHOTOS

Photo n°1: La ville de Vavatenina ...... 7 Photo n°2 : Fabrication d‟huile essentielle (alambic) ...... 11 Photo n°3 : Lycée Public de Vavatenina ...... 13 Photo n°4: Lycée Privé La FJKM ...... 14 Photo n°5 : Lycée Privé La Nouvelle Formule ...... 15 Photo n°6 : Les élèves du Lycée Public de Vavatenina ...... 21 Photo n°7 : Les élèves du Lycée Privé FJKM de Vavatenina ...... 22 Photo n°8 : Les élèves du Lycée Privé La Nouvelle Formule de Vavatenina ...... 23 Photo n°09 : Le Lycée annexe et les élèves après le passage du cyclone ...... 32 Photo n°10 : Exploitation d‟Or à Vavatenina ...... 37 Photo n°11 : Bal de Jeunes ...... 38

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TABLES DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE ...... 1

Première partie : ETAT DES LIEUX SUR LA ZONE D’ETUDE ET CADRE CONCEPTUEL

CHAPITRE I – État des lieux sur la zone d’étude ...... 4 1 La commune urbaine de Vavatenina ...... 4 1.1 Situation géographique ...... 4 1-2 Population ...... 7 1-3 Les activités économiques de la population...... 8 2. Le cadre éducatif dans la sous-préfecture de Vavatenina Le cadre éducatif dans la sous-préfecture de Vavatenina…………………………………………12

2. Le cadre éducatif dans la sous-préfecture de Vavatenina : 2.1. Présentation des établissements ciblés de la recherche ...... 12 2-2 Les bâtiments ...... 15 3 Corps administratifs et enseignants ...... 16 4 Les élèves ...... 21

CHAPITRE II - Les concepts clefs et leurs définitions ...... 25

1-Définition de terme général ...... 25 2-Définition en terme particulier ...... 26 Conclusion de la première partie ...... 29

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Deuxième partie : LES CAUSES DE L’ECHEC DANS LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES DE VAVATENINA Chapitre I - Les obstacles des parents aux résultats scolaires .30 1- La pauvreté : ...... 30 1 1- un faible revenu des paysans ...... 30 1-2- Les impacts des aléas climatiques ...... 31 2- La scolarisation : une lourde charge pour les paysans ...... 32

Chapitre II - La déscolarisation due aux élèves ...... 34 1-Éloignement de l‟école (Lycées par rapport aux autres communes rurales ...... 34 2- Attrait aux activités lucratives ...... 37 3Loisirs ...... 37 4-Les grosses précoces ...... 40 5-Problèmes de logement ...... 41 6-Problème de ravitaillement ...... 41 7- Manque de nourriture ...... 42 CHAPITRE III : Défaut du système éducatif ...... 44 1-Manque du personnel enseignant ...... 44 2-Mauvaise répartition du personnel enseignant ...... 45 3-Renumération faible ...... 46

CHAPITRE IV : Conséquences ...... 47 Redoublement et abandon important ...... 47 Conclusion de la deuxième partie ...... 50

0 Troisième partie : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET PROJET D’AMELIORATION DE L’ENSEIGNEMENT ET LES SUGGESTIONS Chapitre I : Les mesures prises de l’état ...... 51 1- Encouragement de l‟État ...... 51 2- La réduction de taux d‟abandon scolaire ...... 52 3- Au niveau de la méthode d‟enseignement ...... 52 4- Au niveau de langue d‟enseignement ...... 52 5- La grossesse précoce de l‟élève ...... 52 6- Les sanctions corporelles des élèves ...... 53 7- La motivation des parents ...... 54

Chapitre II - Motiver les entités de l’éducation ...... 55 1-Améliorer le niveau de vie et le statut des éducateurs ...... 55

2-Rétablir la confiance des paysans au système éducatif ...... 57

3- Améliorer le programme scolaire pour former l‟élève à la vie quotidienne ...... 58

CHAPITRE III : Élever le niveau de vie des paysans ...... 60

1 - Diversifier les cultures ...... 60

2- Imiter lesnaissances ...... 60

3-Scolariser les Jeunes ...... 61

0 CHAPITRE IV UNE POLITIQUE PERTINENTE POUR L’ETAT 1- Augmenter le nombre des enseignants ...... 62 2- Une bonne répartition des enseignants ...... 62 3- Améliorer la qualité de l‟enseignement ...... 63 4- Donner des bourses aux élèves démunis ...... 64 5-Construction d‟un internat ...... 64 6-Le jumelage ...... 65

CHAPITRE V : ACTIVITES AU NIVEAU DES ETABLISSEMENTS ...... 66 1-Construction des nouvelles salles de classe et réhabilitation des anciens bâtiments ...... 66 2-La mise en place d‟une bibliothèque par établissement et la dotation des documents (livres, manuels scolaires de cette bibliothèque ...... 66

CHAPITRE VI : SUGGESTIONS AU PERSONNEL ADMINISTRATIF DES LYCEES ET AUX DECIDEURS LOCAUX ...... 68

1- Suggestions au personnel administratif des lycées ...... 68

2- Suggestions aux décideurs locaux ...... 68

Conclusion de la deuxième partie ...... 70

CONLUSION GENERALE ...... 71

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INTRODUCTION GENERALE

Toute entreprise est animée d‟un dessein de la recherche d‟un haut rendement quantitatif. Lorsque ce but n‟est pas atteint, elle est confrontée à un échec. Le système éducatif, de son côté, en respectant toutes les spécificités, se dévoue pour mission de porter l‟enfant d‟un état de nature en un état secondaire de perfection relative, suivant l‟éthique du pays, suivant son idéal de vie. Et comme toute entreprise, il est régi par cette règle de dichotomie que la réussite et l‟échec. Pendant la première République, Madagascar était l‟un des rares pays en voie de développement du continent africain à avoir atteint un taux de scolarisation appréciable pour l‟enseignement. En outre son enseignement supérieur était reconnu par de nombreux pays voisins. Dix ans plus tard la qualité de l‟enseignement et de la formation s‟est gravement détériorée suite aux problèmes sans doute économiques et à un mauvais choix politique. Au milieu des années 70 jusqu‟à nos jours, l‟éducation à Madagascar a toujours connu un problème d‟ordre pédagogique1. En 1972, il y avait des évènements nationaux, dont le mot d‟ordre comprenaient notamment : « la démocratisation, la décentralisation et la malgachisation de l‟enseignement a été adoptée » 2 .Mais cette volonté malgache de démocratiser l‟enseignement s‟est heurté au problème du nombre : en 1975, on comptait 1 million d‟élèves ; en 1990 1,6 million pour atteindre les 3 ,3 millions en 20043.Or, la démocratisation de l‟enseignement n‟a pas été suivie par la démocratisation de la réussite. Durant mes études au Lycée de Vavatenina de 1993à 1996, on avait remarqué que les élèves citadins étaient parmi les meilleurs élèves tandis que les élèves issus du milieu rural étaient souvent victimes de l‟échec scolaire. À propos de ce problème, notre choix de l‟étude se rapporte sur « ECHEC SCOLAIRE : ETUDE MENEE AUX LYCEES DE VAVATENINA (Redoublement et

1 RAZAFINDRABARY (F) : Le redoublement dans le contexte des écoles Primaires Publique de CISCO de Fort –Dauphin, Mémoire de CAPEN, 2003, p 32 2 Leçon d‟Histoire de l‟Éducation en 4eannée CER Histoire et Géographie année (2010-2011) ENS Tananarive 3RAMAROLAHY (F.) : La Réussite différenciée au BEPC en milieu rural : CISCO de Fianarantsoa II, Mémoire de CAPEN Mars 2005 p 1

1 abandon) .L‟objectif du présent travail est de mettre en valeur le résultat scolaire dans le milieu rural. Nous avons pris comme exemple de zone d‟étude la région d‟ANALANJIROFO, plus précisément la CISCO de VAVATENINA. Notre cadre d‟enquête et d‟expérimentation est limité au niveau de trois établissement scolaires : Lycée public, Lycée privé FJKM et Lycée privé La nouvelle Formule. Le choix du sujet n‟est pas délibéré mais a été dicté par multiples raisons personnelles et par des impératifs matériels, socio-économiques. C‟est un sujet qui nous a tenus à cœur depuis longtemps car au cours de notre carrière d‟enseignement, nous étions peinés de voir de nombreux enfants victimes de l‟échec scolaire. Et avant notre admission à l‟ENS, nous sommes déjà entretenus avec des collègues sur le problème d‟enseignement dans les Lycées. - Nous avons aussi choisi ce sujet par amour de l‟enfant, car durant toute notre carrière toutes les études relatives à l‟enfant nous passionnent. - Entant que futur formateur, éducateur, enseignant - Nous nous soucions du problème de l‟éducation et surtout de réussite scolaire.

Mais pourquoi dans les établissements scolaire de VAVATENINA ? C‟est pour mieux connaître le lieu où nous allons plus tard « éduquer », notre programme d‟aider les enfants et les élèves dans les Lycées pour améliorer le résultat scolaire et résoudre le problème de la pauvreté de la région. Nous avons choisi le lieu en tant que natif, nous connaissons le milieu, nous n‟avons pas de problème de contact avec la population scolaire et les responsables administratifs. Pour cela, l‟étude de ce sujet est nécessaire pour faire connaître la situation éducative en milieu rural telle que de la CISCO citée ci-dessus. Malgré les efforts entrepris par l‟État malgache pour donner beaucoup de chances aux parents et à leurs enfants pour qu‟ils puissent travailler ensemble en termes de scolarisation et de survie, pour que les élèves reçoivent un enseignement adéquat, ainsi nous avons posé la problématique suivante : Quels seraient les facteurs de l‟échec dans l‟établissement scolaire ? Pour répondre à cette question, nous avons émis les hypothèses suivantes: - Les origines sociales et le milieu géographique dont l‟élève est issu pourraient être un facteur de l‟échec scolaire. - Les facteurs liés à la grossesse précoce, attrait aux activités lucratives, la tendance vers la débauche, la délinquance, la méthode traditionnelle, l‟insuffisance de support didactique, le manque des professeurs, peuvent être aussi des obstacles à la réussite.

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Pour la réalisation de notre recherche, nous avons effectué une recherche bibliographie dans les différentes bibliothèques d‟Antananarivo: INFP, ENS, Alliance Française, nous avons eu l‟occasion de lire des ouvrages incontournables comme : - BENEDICTE (G), FLORE(G), ANNE SOPHIE(R), FRANÇOISE(R) ;Madagascar face au défi des objectifs du millénaire pour le développement,IRD Édition (Institut de recherche pour le développement Marseille 2010, 334p - DIOUM(A),Enseigner dans une classe à large effectif, guide pratique, Édition Hurtubise HMH Itée, collection profession Instituteur Québec, 1995, 70p - FREEMANT (J), Pour une éducation de base de qualité comment développer la compétence ? Bureau international d‟éducation, Paris, 1993,279p - HENRI (B), PIERRE (H), Commission indépendante sur la population et la qualité de vie saisir l’avenir, 49 rue Hericart, Paris, 1998, 395p. Ensuite, nous avons effectué une descente sur terrain à Vavatenina pour y faire des enquêtes et des entretiens auprès des élèves, des parents, des enseignants et des autorités locales. Pour vérifier les hypothèses, ce travail comporte trois parties, la première partie abordera l‟état de lieux de la zone d‟étude et le cadre conceptuel. Le deuxième volet traitera les causes de l‟échec dans les établissements scolaires de Vavatenina. En dernier lieu, nous suggérons les propositions de solution et projet d‟amélioration de l‟enseignement dans la troisième partie.

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Première partie : ETAT DES LIEUX DE LA ZONE D’ETUDEET LE CADRE CONCEPTUEL

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CHAPITRE I Etat des lieux sur la zone d’étude :

Avant des s‟investir dans ce travail de recherche, il est préférable de décrire, en premier lieu la localité où nous menons notre étude afin de comprendre la réalité locale en matière d‟enseignement d‟apprentissage et d‟infrastructures.

1. La commune urbaine de VAVATENINA

1.1. Situation géographique La commune urbaine de Vavatenina est l‟une des dix communes dans le district de Vavatenina. Le district est localisé dans la région Analanjirofo, province de Toamasina, il a une superficie de 360 km². Il est limité au Nord par le district de Fénérive Est, au sud par Toamasina II, à l‟ouest le district d‟Amparafaravola et Ambatondrazaka, à l‟Est une partie du territoire du district de Fénérive Est et une partie de celle Toamasina II et Nord-Ouest le district d‟Andilamena. De la grande ville d‟Antananarivo, si on visite le chef de la commune Urbaine de Vavatenina, on doit emprunter trois routes nationales (RN) qui sont respectivement la RN2, reliant Antananarivo et Toamasina I avec une distance 360 km, cette route est goudronnée et en bon état. Ensuite on prend la RN5 reliant Toamasina et Fénérive Est distant de 100km toujours goudronnée en mauvais état. Mais avant d‟arriver à Fénérive-Est à 90 km de Toamasina, on passe par un village dénomméAntsikafoka où il y a une bifurcation sur RN5 vers Vavatenina. Et enfin la RN 22 qui relie Antsikafoka et Vavatenina avec une distance de 38Km. Cette route est goudronnée mais en mauvais état également4. Bref, Vavatenina est distant de 488 km de la capitale et les voies de communication sont en mauvais état et en goudronnées.

4 Cf. monographie de Vavatenina 4

Carte n° 1 : Localisation du District de Vavatenina

VAVATENINA

Source :Carte Administrative de Madagascar FTM

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5 Carte n° 2 :Région Analanjirofo

ATSINANANA Source : WWW.tsolavorapiera.com

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Photo n° 1 : La ville de VAVATENINA

Source : cliché de l’auteur

1-2 : Population  Situation démographique : Vavatenina est une commune qui compte plus de 37 000 individus, avec une densité de 187,5 Habitants par km². La densité de la population dans les autres Fokontany se situe entre 40 à 120 habitants par km² et pour Vavatenina, elle compte à lui seule environ 10 000 habitants, soit une densité approximative de 900 habitants par km².5 La concentration de la population s‟observe dans les chefs-lieux de Fokontany situés dans la partie orientale et la partie centrale sud de la commune. Le tiers de la population est regroupé dans le chef-lieu de la commune. Peu de villages sont densément peuplés. En effet, seuls 25% des villages ou hameaux de la commune ont plus de 500 habitants. Sur le plan sociodémographique, la structure par sexe indique une légère domination des femmes (50,41%) par rapport aux hommes (49,59%). La population active (âgée de 18 à 60 ans) compte 13,647 habitants soit 40% de la population totale, plus de la moitié de

5 S.A.G.E, PNUD, 2004-2005 ; Plan communal de développement de Vavatenina P124 7 lapopulation soit 53,23% sont âgées de 18 ans au plus indiquant une population jeune et une perspective d‟abondance de main d‟œuvre élevée6 b) Ethnies : Le peuplement de la commune urbaine de Vavatenina est relativement ancien. En effet, presque tous les villages de la commune ont été créés avant 1800. Les restes ont été créés durant le XXème siècle7. L‟origine des communautés autochtones et des groupes ethniques est très diverse : Les Betsimisaraka forment la population d‟origine de la région dont la majorité venait des zones situées au Nord-Est de la commune (Fénérive Est, SonieranaIvongo) et dans l‟ouest (Ambatondrazaka). Quelques populations ont pour origines la région de Toamasina I et II8. Ainsi, la population de la commune Rurale de Vavatenina est composée essentiellement de Betsimisaraka. Quelques migrants Merina, Betsileo, Sihanaka et Antandroy affluent depuis la colonisation et sont encore présents.

1-3- Les activités économiques de la population Dans cette commune, l‟activité économique de la population est caractérisée par la domination de l‟agriculture (culture vivrière et culture de rente), suivre de l‟élevage, du commerce et de l‟artisanat. Par contre, on n‟a pas de l‟industrie pour le secteur de transformation sauf les petits métiers de fabrication de « toakagasy », « betsabetsa» et des essences de girofle au moyen de l‟alambic. a)L’agriculture : On connait en premier lieu la culture du riz. En plus de la riziculture irriguée, les paysans pratiquent encore la riziculture pluviale (tavy).Car c‟était une habitude ancestrale et persiste jusqu‟à l‟heure actuelle, même s‟il n‟existe plus de forêts dans la commune. Le plus souvent, la famille défriche et incinère deux à trois hectares de savane et attendrait 30 sobika qui correspondrait 200 à 250 kg /ha. Or une personne mange trois fois par jour, cela veut dire qu‟on a consommé 12kg par mois de riz blanc9 . Mais la production est insuffisante pour le

6 S.A.G.E, PNUD ; 2004-2008 ; Plan communal de développement de VAVATENINA p.125 7 Cf. monographie de Vavatenina 8 Idem 9Enquête de l‟auteur

8 paysan .Ainsi pour faire face à cette insuffisance, les ménages modifient leurs consommations en réduisant la quantité consommée, d‟où la sous – alimentation

Dans le cas de culture sur brûlis, le champ libéré après la récolte est utilisé une dernière fois pour la culture de manioc, du maïs, des haricots ou de patate douce. Et ce champ fini par être infertile ne se recouvre plus de végétaux qu‟après quatre ans ou plus. Les cultures de rente, caractéristiques de la région sont le poivre, la cannelle la vanille et surtout le café et le girofle. On connait le mois de récolte de population pour la pratique de ces filières par la suite de leur baisse de prix et par les méfais du dégât cyclonique, ceci est illustré par le renouvellement moins fréquent des cultures ravagées. Pour la cannelle c‟est son écorce qu‟on vend. Dans ce cas les paysans abattent l‟arbre pour décortiquer, le sous-produit (sous-produit des récoltes) les sert pour bois de chauffage. Dans la commune les fruits produits localement existent toujours tout au long de l‟année, mais ce sont leurs types qui varient selon la raison. Seules les bananes et les jaquiers persistent pendant toute l‟année. Parmi ces fruits on connait bien le letchi qui caractérise la région Est de Madagascar et la Commune Vavatenina est connue parmi les productrices de letchi dans la province de Toamasina. Dommage après sa maturité ces fruits ne persistent qu‟un mois ou un mois et demi donc c‟est une ressource financière temporaire pour les paysans. De plus, son prix s‟abaisse au cours de la campagne. Quant à la culture maraîchère, le sol et le climat dans la commune sont favorables à cette catégorie de culture. Mais, lors de la période de pluie de novembre à mars, les habitants sont obligés d‟importer des légumes parce que leur terroirs sont souvent inondés. Pendant la saison pluvieuse du mois d‟avril à octobre, certains paysans pratiquent ce type de culture. Quand même, la production reste encore insuffisante. De ce fait, ils sont obligés d‟importer encore des légumes venant d‟autres régions administratives comme Alaotra- Mangoro, Analamanga.

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Tableau n°01 Les types de culture dans le District de Vavatenina Culture vivrière Culture de rente Culture Culture fruitière Culture industrielle maraîchère Riz Girofle Canne à sucre Banane Petsai Manioc Café Letchi Choux Mais Poivre Ananas Poireau Patate douche Cannelle Avocat Tomate Fruit à pain Vanille Jacquier Haricot Zatsy Anamalao

Source : Plan communal de Développement de Vavatenina 2004-2008 p 130. b) Les métiers de fabrication d’huile essentielle: L‟alambic est un matériel de fabrication d‟huile essentielle. Habituellement les paysans de cette localité fabriquent l‟essence de girofle à partir des feuilles de cette plante. Vu le bon prix de l‟essence de girofle qui varie de 20 000Ar à 30 000Ar le litre, par rapport à celui du clou de girofle de 16 000Ar à 30 000Ar pour kg, les paysans ont tendance à défolier presque en grande partie leurs girofles10. La plante ne donne pas de produit à cause de dégradation des feuilles.

10 Interview auprès de l‟opérateur économique 10

Photo n°2 : Fabrication d’huile essentielle (alambic)

Source :cliché de l‟auteur La fabrication de « toakagasy » et de « Betsabetsa » et la fermentation de la canne à sucre, elles nuisent la santé et elles sont source de conflit social. Elle est également néfaste pour les générations responsables de demain. c) Artisanat :

Certains paysans sont des artisans : Les uns sont des nattiers surtout les femmes ; elles tissent des nattes et des paniers, les autres sont des menuisiers. Auparavant, les matières premières ne posent pas de problèmes pour les métiers, car le penja, le zozoro et le vokoana étaient encore suffisants dans la commune. De nos jours, ils se font rares et on doit les chercher très loin. Comme par exemple, il a fallu aller à (47 km Vavatenina) Pour trouver le penja, et le vakoana se trouve dans les forêts primaires. De même pour les menuiseries, il y a un problème d‟approvisionnement en bois, suite à la disparition presque effective de la forêt. Seule la faible production locale en bois de pin et

11 d‟Eucalyptus les remédie un peu. Quelquefois, on a observé encore que les menuisiers utilisent des bois précieux comme les Hazovola, les Nanto, voapakaetc.… Ce qui incite à poser de question de quelles forêts proviennent ces bois ? Tous ces problèmes rendent cher le prix de revient surtout la fabrication locale des meubles ainsi que d‟autres mobiliers. d) Élevage La commune Urbaine de Vavatenina se trouve dans la zone d‟action du poste d‟élevage de la sous-préfecture de Vavatenina. Les zébus, poules, oies, canards, dindes, porcs constituent les principaux animaux d‟élevage des paysans ruraux de la commune. Les paysans qui ont plus d‟une vingtaine de zébus (cas assez rare) sont considérés comme gros éleveurs. Par contre, l‟estimation du nombre moyen de volailles par ménage serait proche de la production de volaille est destinée à la nourriture familiale avant la ressource financière et d‟autres utilisations11.

2. Le cadre éducatif dans la sous-préfecture de Vavatenina :

La circonscription de Vavatenina possède dix collèges d‟enseignement général public et trois lycées dont un public et deux privés. Pour les collèges publics dont l‟un se trouve dans le chef-lieu de la sous-préfecture et les neuf collèges périphériques se localisent dans chaque chef-lieu des communes rurales , Ampasimazava, Miarinarivo, , Anjahabe, I, , et )12.

2.1. Présentation des établissements ciblés de la recherche : 2.1.1. Lycée Public de Vavatenina Le lycée Public de Vavatenina fut créé en 1982 et ouvert le 09Janvier 198513 .Il se trouve dans la partie Sud de la ville dans le quartier d‟Ambatobe.

11 Plan de développement communal 2004-2008 P 20 12 Entretien auprès de CHEF CISCO de Vavatenina 13 Carnet historique du lycée public de Vavatenina 10

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Photo n° 3 : Lycée Public de Vavatenina

Source : Cliché de l’auteur

2.1.2 Lycée privé FJKM Le lycée FJKM est un premier Lycée privé dans le District de Vavatenina, fondé en 1990.14 Il se situe dans la partie sud-ouest de la ville dans le quartier Bemasoandro ; de la congrégation protestante. Le Lycée a deux séries : A et D

14 Carnet historique d‟école privée FJKM de VAVATENINA P 5 13

Photo N°04 : Lycée Privé FJKM Vavatenina

Source : Cliché de l’auteur

2.1.3 Lycée privé La Nouvelle Formule Le Lycée privé la Nouvelle Formule se trouve dans la partie ouest de la ville, dans le quartier de Gare Routière vers . La date d‟ouverture de ce Lycée est en 200915. Au début, il n‟y a que la classe de seconde, deux ans après de cette année scolaire 2012-2013, on a commencé la classe de Terminale.

15 Carnet historique d‟école privée NOUVELLE FORMULE de VAVATENINA P 4 14

Photo n°05 :Lycée privé La Nouvelle Formule

Source : cliché de l’auteur

2.2. Le bâtiment Il s‟est avéré que le lycée public de Vavatenina souffre d‟un manque de salles de classe par rapport aux deux lycées privés FJKM et La Nouvelle Formule.

Tableau n° 02: Les infrastructures des trois établissements

Nombre salles de section bibliothèque classe Lycée public de 12 18 1 Vavatenina Lycée Privé FJKM 09 09 1 Lycée la Nouvelle 03 03 0 Formule Source : enquête de l‟auteur D‟après toutes ces informations, nous voyons que ces trois établissements ne disposent pas encore de cyber pour réaliser et chercher des documents historiques et les bibliothèques ont peu de manuels historiques. Ceci pose des problèmes aux matières littéraires surtout l‟histoire Géographie.

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Le tableau nous montre que le lycée Public de Vavatenina est doté de 12 salles de classe dont 02 salles de classe appartiennent aux annexes sises à côté de la Gendarmerie dans le quartier d‟Ampasimbola et 10 salles pour le quartier d‟Ambatobe. Les classes terminales sont d‟office pour les 4 salles. Les classes de première et seconde en 14 sections se partagent les 8 salles de classe. On constate ici que 6 sections n‟ont pas de salles de classe. Ce problème de manque de salles de classe a été expliqué par le Proviseur16. De ce fait, pour y remédier, l‟établissement applique des heures réduites pour toutes matières, les élèves de classe de première et la classe de seconde étudient durant seulement la demi- journée, soit le matin soit l‟après-midi .Durant notre observation de classe, nous avons vu que certaines salles ne sont pas en bon état toitures rouillées, plafonds encroûtés, portes sans serrures, murs non décorés convenablement et dégradés. C‟est donc un problème car les plafonds abîmés laissent entrer une chaleur excessive d‟une part, et d‟autre part, la voix du professeur ou même celle des élèves se perdent dans l‟air et en conséquence, ils devraient parler très fort. Ensuite les fenêtres et les portes sont sans serrure et claquent toujours pendant les cours. Les salles sont sales et empêchent la concentration des élèves. Tout cela provoque la débilité des élèves et la perturbation. En effet, MACAIRE affirme que « dans un local sans hygiène quasi impossible à entretenir, il est difficile de faire œuvre éducative sérieuse »17. A part cela, le mobilier et les salles de classes dont on dispose actuellement ne sont certainement pas les mieux adaptés à une pédagogie active : le défaut essentiel étant exiguïté, les surcharges d‟effectifs qui obligent à faire asseoir trois ou quatre élèves par table banc. Ce sont ces raisons qui conduisent les maîtres à adopter une fois pour toute la disposition traditionnelle des tables bien alignées en rangées parallèles. Par contre, cette disposition convient pour la méthode traditionnelle le maître donne une information à l‟ensemble de la classe, les élèves font face au maître qui peuvent le voir tous.

Nous savons bien que la réduction des heures de classe apporte des lacunes aux élèves et implique gravement des impacts négatifs aux résultats scolaires. En revanche, les deux lycées privés (FJKM et Nouvelle Formule) ne souffrent pas d‟un manque de salle jusqu‟ ici.

3 .Corps administratifs et enseignants

16 Entretien auprès de Proviseur du lycée public de Vavatenina 17MACAIRE F, « le métier d’enseignement » Paris 1988, op.cit.80 16

3.1. Lycée Public de Vavatenina Ce corps est constitué d‟ :  Un proviseur qui est le chef de l‟établissement  Un proviseur adjoint qui aide le Proviseur, il est le premier responsable du suivi des activités pédagogiques.  Un surveillant général qui est chargé du contrôle des tâches administratives de l‟établissement et à la formation des élèves,  Un autre surveillant qui exécute l‟ordre du surveillant général  Un bibliothécaire  3 secrétaires qui sont chargés de rédaction des travaux administratifs,  Un gardien qui assure la sécurité ;  27 enseignants qui assurent le bon fonctionnement des travaux pédagogiques qui se répartissent dans le tableau suivant.

Diplôme Tableau n°03 C.A.P.E.N Licence Répartition des enseignants du

lycée public Nombre selon la matière d’enseignants Autres à enseigner et leurs diplômes Matière à enseigner Philosophie 04 02 02 Français 03 01 02 Malagasy 03 03 Anglais 03 03 Histoire 04 04 Géographie Mathématique 03 00 03 Physique chimie 03 1 02 SVT 03 01 02

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EPS 01 01 00 TOTAL 27 4 11 12

Source : Lycée Public de Vavatenina Le tableau nous montre que le Lycée Public de Vavatenina est composé de 27 enseignants dont 4 capéniens et 11 Licenciés. Nous remarquons ici que les 12 enseignants n‟ont que le BAC +2 ou licence en gestion ou économie.

Ceci nous révèle la qualification des enseignants et leurs diplômes académiques ou professionnel exerçant la fonction de l‟enseignement dans le Lycée ciblé. Concernant les diplômes académiques, onze enseignants ont des diplômes académiques Licence en matière enseignée mais le reste s‟arrête au niveau bac+2 ou licence en économie ou gestion. Ces enseignants n‟ont pas pu également accéder à des connaissances académiques concernant au moins la matière or le Proviseur les recrute pour compléter le nombre dupersonnel, les instruire , exige des qualités professionnelles de premier ordre »18 Lors d‟ entretien, quatre capeniens sortant de l‟ ENS, soulignent que « le métier d‟ enseignant n‟est pas une carrière envisagée mais plutôt du travail pour les sans-emplois. Et face à l‟explosion scolaire et l‟insuffisance des enseignants, le chef d‟établissement les recrute afin de résoudre le problème »19. Quant à la formation continue, il n‟ existe pas au Lycée malgré l‟ institution de l‟ Équipe pédagogique ou ni la formation de la part du ministère de tutelle pour renforcer la capacité des enseignants non formés. FREEMAN J. affirme que « l’enseignant coopératif fournit l’occasion à deux enseignants dont la formation et l’expérience différent, de mettre au point une compréhension mutuelle des opinions partagées et la volonté d’approfondir et d’améliorer la qualité d’enseignant et d’apprentissage en classe »20. Normalement, cette formation devrait se dérouler tous les trois mois mais aucune une formation continue prévue d‟ après le Proviseur d‟adjoint.

Par ailleurs, la majorité des enseignants de Lycée ne reçoivent pas de formation pédagogique ou académique par rapport à la matière enseignée. De ce fait cela provoque des résultats négatifs à la réussite scolaire.

18 MACAIRE (F),Le métier d’enseignant, Paris, 1988, op. cit, p 45 19 Entretien auprès des capéniens 20 FREEMAN (J) ., pour une éducation de base de qualité, comment développer la compétence ? Bureau International d‟éducation, coll. Science de l‟éducation, Paris, 1993, p102 18

3.2. Lycée Privé FJKM Il est composé d‟ :  Un directeur qui joue le rôle du proviseur  Un surveillant général,  Un secrétaire,  Un bibliothécaire,  16 enseignants dont 10 vacataires et 6 titulaires qui se répartissent selon le tableau suivant. Tableau n° 04 :Répartition des enseignants du Lycée privé FJKM selon la matière à enseigner et leur diplôme Matière à Nombre Diplôme Autres enseigner d‟enseignants CAPEN Licence Philosophie 02 02 Français 02 02 Malagasy 02 02 Anglais 01 01 Histoire 02 02 Géographie Mathématique 02 02

Physique chimie 02 02

SVT 02 1 01 EPS 01 01 TOTAL 16 1 13 02 Source : Lycée Privé FJKM de Vavatenina

D‟après ce tableau, le lycée privé FJKM de Vavatenina est composé de 16 enseignants avec 01 professeur capénien et 13 Licenciés 3 autres. La plupart de professeurs du Lycée privé FJKM sont des enseignants titulaires du Lycées Public de Vavatenina. Les enseignants dans les écoles privées ont peu de bagages en formationpédagogique, lesautres professeurs ne possèdent que des formations universitaires de niveau licence en gestion ou encore en économie. Pire, certains n‟ont que le Bac+2.Un enseignant sur seize seulement possède le CAPEN.

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Nous constatons aussi que les enseignants souffrent également le manque de stages, de formation qui constitue un obstacle à l‟amélioration qualitative de l‟enseignement. Ainsi, les enseignants qui n‟ont pas pu accéder à des connaissances académiques éprouvent des difficultés graves pour le bon enseignement

3.3. Lycée privé la Nouvelle formule : Pour ce Lycée privé, le corps administratif et enseignant comprend :  Un coordinateur (Directeur)  Un surveillant général  10 enseignants qui se répartissent dans le tableau suivant :

Tableau n°05 Répartition des enseignants du Lycée privé La Nouvelle Formule Matière à Nombre Diplôme Autres enseigner d‟enseignants C.A.P E N Licence Philosophie 01 01 Français 01 01 Malagasy 01 01 Anglais 01 01 Histoire- 02 02 Géographie Mathématique 01 01 Physique chimie 01 01

SVT 01 01 EPS 01 01 TOTAL 10 1 6 3 Source : Lycée Privée la Nouvelle Formule Ce tableau nous présente que le Lycée Privé est composé de 10 enseignants dont 1 professeur capénien, 6 licenciés et 3 autres diplômes.

On remarque : 02 Titulaires et 08 Vacataires et le problème est le même qu‟au Lycée privé FJKM (page 21)

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D‟après tout ce que nous avons vu ci-dessus, nous pouvons comparer ce nombre dans le tableau suivant.

Tableau n°06 :Comparaison du nombre de personnel administratif et enseignant dans les trois Lycées à étudier : Lycée Public de Lycée Privé de Lycée Privée La Vavatenina FJKM Nouvelle Formule Personnel 9 4 3 administratif Personnel enseignant 27 16 10 Total 36 20 13 Source : Enquête de l’auteur Ce tableau nous présente une vue d‟ensemble de ce que nous avons parlé plus haut. Lorsqu‟on compare le nombre de personnel administratif et enseignant dans les trois Lycées que nous étudions, nous remarquons que le chiffre le plus élevé se trouve au Lycée Public de Vavatenina,parce que l‟effectif des élèves a augmenté. Cet etablissement public doit recruter dans le cas les enseignants payés par le FRAM.

4. Les élèves 4.1. Les élèves au Lycée Public de Vavatenina : Photo n° 06 : Les élèves au Lycée Public de Vavatenina

Source : cliché de l’auteur

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Tableau n°07 : Nombre de sections par niveau du Lycée de Vavatenina

Niveau Seconde Première Terminale Total Section 8 6 4 18 Effectif total 592 400 235 1227 Source : Lycée Public de Vavateninia2012

D‟après ce tableau, le Lycée public de Vavatenina est constitué de 1227 élèves qui se répartissent en 18 Sections avec 592 élèves en seconde, 400 élèves en première et 235 en terminale. Enfin, parmi ces 1227 élèves, on aenquêté 30 élèves en classe de seconde, 15 en classe de première et 15 en classe de terminale.L‟effectif de classe de seconde est plus élevé mais la classe de terminale a diminué, cela veut dire qu‟il y a des élèves qui s‟inscrivent dans l‟autre établissement car ils sont renvoyés. On va voir la vérification dans la partie précédente.

4.2. Lycée Privé de FJKM (Année Scolaire 2011-2012) Photo n°07 :Les élèves au Lycée Privé de FJKM

Source : cliché de l’auteur

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Tableau n °08 :Nombre de sections par niveau au Lycée privé FJKM

Niveau Seconde Première Terminale Total Section 3 3 3 9

Effectif total 223 141 191 555

Source : Lycée Privé FJKM Ce tableau nous montre que le Lycée Privé FJKM est composé de 555 élèves avec 9 sections 223 élèves pour la classe de seconde, 141 pour la classe de première et les 191 pour la classe de terminale. Le nombre d‟élèves dans une section est de 45 à 74 élèves. Pendant notre recherche, parmi les 555 élèves : 26 élèves sont enquêtés dont 10 élèves en classe de seconde, 8 élèves en classe de première et 8 en classe de terminale. 4-3 Lycée Privé de la Nouvelle Formule : (2011-2012) Photo n° 08 : les élèves du Lycée privé la Nouvelle Formule

Source : cliché de l’auteur

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Tableau n°09 : Nombre de section par niveau au Lycée Privé la Nouvelle formule

Niveau Seconde Première Terminale Total Section 1 1 1 3

Effectif total 91 58 70 219

Source : Lycée Privé La Nouvelle Formule.

Le nombre total des élèves du Lycée Privé La Nouvelle Formule est de 219 élèves. Ils se regroupent en 03 sections dont 01 section pour la classe de seconde, 01 pour la classe de première et 01 pour la classe de terminale. Et une section varie de 58 à 91 élèves. Enfin, dans ces 219 élèves, nous avons enquêté 14 élèves dont 05 en seconde, 04 en première et 05 en terminale.

D‟après ces tableaux n°06,07, et 08, l‟effectiftotal des élèves du lycée public de Vavatenina s‟élèveà 1227 avec une moyenne de 58 à 74 élèves dans une classe et le Lycée Privée FJKM 45 à 74 élèves.et l‟effectif total atteint jusqu‟ à 555élèves. Et le lycée privé La Nouvelle Formule de Vavatenina, le nombre total des élèves est de 219 avec une moyenne par classe de 58 à 91 élèves. On aperçoit ici un surpeuplement des élèves dans les salles de classe à cause de « l‟explosion scolaire ». DIOUM aévoqué que « la plupart des pays endéveloppement se trouvent actuellement confrontés à un accroissement rapide de leurdemande scolaire »21 . Cette situation entrave la participation effective des élèves. « Le programme est long, le volume horaire est infime et les élèves sont nombreux : on ne peut pas faire participer tous les élèves sauf quelques-unsseulement. Somme toute, l‟effectif pléthorique des élèves en classe pose d‟un problème dans l‟apprentissage, ce qui entraîne les mauvais résultats scolaires .

21 DIOUM(A), Enseigner dans une classe a large effectif, guide pratique, édition Hurtubise, collection profession, instituteur, Québec, 1995, p11 24

CHAPITRE II : LES CONCEPTS CLES ET DEFINITIONS

1- Définition de terme général : la réussite et l’échec scolaire Les concepts de Réussite ou l‟Échec scolaire sont des notions très complexes et très relatives. L‟Échec (ou la Réussite) scolaire est étroitement lié à l‟organisation du système éducatif, â ses objectifs et à l‟existence des procédures d‟évaluation22. La Réussite ou Échec n‟a pas de sens qu‟en fonction de but. L‟organisation de concours et d‟examen créent toujours une hiérarchisation sélective dans le résultat meilleur, les bons, les moins bons et les médiocres, les admis et les ajournés, les passants et les redoublants. C‟est plus ou moins difficile de bien définir l‟ échec ou la réussite scolaire parce que certains enfants qui sont très intelligents à l‟ école alors qu‟ils connaissent de difficultés dans la vie tandis qu‟ il y a également ceux qui ont eu des difficultés scolaires ( mauvaises notes , redoublement fréquent , abandon scolaire précoce) mais qui arrivent à gagner leur vie quotidienne et mènent une vie meilleure. Pour cela, il nous est nécessaire d‟ examiner les points de vue de certains théoriciens de l‟ éducation , de la sociologie pour comprendre ce qu‟ est l‟ échec scolaire en termes individuels : « l‟ inadaptation est essentiellement inhérente à l‟ enfant lui- même qui porte en lui ses entraves à la réussite : inapte, sans dispositions naturelles , paresseux ,etc. »23 «L‟élève qui échoue c‟est celui qui n‟ a pas acquis dans les délais prévus les nouvelles connaissances et le savoir-faire que l‟ institution prévoyait qu‟ il acquiert.. »24. « Au début des années cinquante, on l‟utilisait (échec scolaire) pour designer « les élèves que l‟on s‟attend à voir réussir et qui sont cependant en échec » ; autrement dit, l‟échec était propre des enfants issus de bonne famille qui, destinés à poursuivre des études longues,n‟y arrivaient pas. Pour ce fait, on a emprunté la position défendue par HUTMACHER (W) 1993 dans son ouvrage Quand la réalité à la lutte contre l’échec scolaire. Cet auteur considère en effet que « les acteurs (enseignants, parents et élèves notamment) considèrent en général que l‟échec

22 RAMAROLAHY(F) ; La Réussite différenciée au BEPC en milieu Rural : CISCO de Fianarantsoa II,Mémoire LF 2005 p. 20 23 PLAISSANCE (E) : De représentation des échecsscolaire doué ounon doué, Edition sociales, Paris 1975, p.61 24 CLIMAZ (J) : Réussir à l‟école : pédagogie de soutien ou soutien de la pédagogie ? éd sociales, Paris 1997, P. 33 25 est véritablement consommé lorsqu‟ un redoublement est décidé ; celui- ci leur apparaît comme le signe tangible de l‟échec scolaire » 25 Pour terminer cette définition, nous voyons en détail quelques autres définitions.

2. Définition terme particulier Le système éducatif, de son côté, en respectant toutes les spécificités, se dévoue pour mission de porter l‟enfant d‟un état de nature en un état secondaire de perfection relative, suivant l‟éthique du pays, suivant son idéal de vie. Et comme toute entreprise, il est régi par cette règle de dichotomie qui est la réussite et l‟échec. Pour note part, nous avons essayé de définir : Les réussites, les admis, les mauvais notes, l‟échec scolaire, le redoublement, l‟abandon et le renvoi. a) La réussite : « c’est le succès, le résultat favorable »26 Il définit les limites de l‟une et le commencement de l‟autre, Robert Rivière27, les définit en ces termes : « L‟échec (ou la réussite) scolaire est étroitement créé à l‟organisation du système éducatif, à ses objectifs et l‟existence des procédures d‟évaluation. Il a la photographie d‟une situation en fin de formation. Il est partiel ou massif, permanent ou temporaire ». L‟échec scolaire a plusieurs définitions et plusieurs indications suivant qu‟il est évoqué par rapport à son coût dans la société, qu‟il concerne un individu ou qu‟il est analysé par l‟institution scolaire. Réussite ou échec n‟a de sens qu‟en fonction d‟un but. b) L’échec scolaire : DE LANDSHEERE définit « L’échec comme étant une situation où un objectiféducatif n’a pas été atteint » 28 c‟est un élève à la dérive, un élève qui ne peut plus suivre le rythme de l‟enseignement.

L‟échec scolaire : « C‟est le retard dans la scolarité, sous toutes ses formes, il frappe plus fortement les enfants dans les milieux défavorisés, fixant et aggravant la sélection sociale ».29

25 CRAHAY (M) : Peut t- on lutter contre l’échec scolaire ? de Boeck α Larcier, Bruxelles, 1996, p25 26Encyclopédie Grand usuel Larousse Bordas, 1997, imprimé en France 27 RIVIERE(R) l’échec scolaire est-il une fatalité?, collection Éducation, Édition Hatier, Paris 1991 28DE LANDSHEERE, dictionnaire de l’évaluation et de la recherche en éducation, 1992, p 91 29Encyclopédie Grand Usuel Larousse Bordas, 1997 imprimés en France 26

L‟échec scolaire en termes individuels « l‟inadaptation est essentiellement inhérente à l‟enfant lui-même qui comporte en lui ses entraves à la réussite : inapte, sans dispositions naturelles, paresseux, etc.….. » 30 c) L‟admis « c‟est la déclaration qu‟un candidat a satisfait aux épreuves d‟un examen, qu‟il est apte à entrer dans une école, une classe etc.……. » 31 d) Le redoublement : « c‟est l‟action d‟accomplir une seconde année d‟études dans la même classe »32 Le redoublement fait partie de l‟échecscolaire est relatif à chaque pays car chacun a ses objectifs et ses procédures d‟évaluation. Selon Robert RIVIERE, « Sur le plan cognitif, il y a un échec l‟on n‟ atteint pas des objectifs d‟acquisition des connaissances préalablement fixés par l‟institution ou l‟enseignant tandis que sur le plan non cognitif, l‟échec est la situation de l‟enfant qui, inadapté à son environnement, à sa classe, a une situation d‟exclusion ou de conflit »33 e) Les mauvaises notes : « dont les aptitudes, les résultats sont plus qu‟insuffisants dans un domaine. »34 f) L‟abandon : « Pour des raisons exogènes ou endogènes à lui, l‟élève quitte l‟école. » 35 g) Le renvoi : « C‟est l‟action de faire retourner au lieu d‟où il vient »36 h) L‟Éducation : « Processus grâce auquel l‟homme développe ses aptitudes, assimile les valeurs et les connaissances du groupe auquel il appartient et devient membre de la communauté au sein de laquelle il est né ». L‟éducation est donc l‟ensemble des procédés par lesquels, dans toute société, les adultes tentent de transmettre leurs croyances, leurs coutumes, leurs connaissances aux plus jeunes. C‟est en ce sens qu‟elle se distingue de l‟instruction, ou enseignement qui vise particulièrement la transmission du savoir et la formation intellectuelle. »37

30 Plaisance (E) : De l‟interprétation des échecs scolaires, doué ou non doué, Ed sociales, Paris 1975 31Encyclopédie Grand usuel Larousse Bordas, 1997 imprimeries en France 32Idem 33Robert RIVIERE, Apprentissage et Formation, Paris, PUF page 5 34Encyclopédie Grand Usuel Larousse Bordas ? 1997, Imprimé en France 35Idem 36Idem 37Encyclopédie ALPHA Tome 6 &édition KISTER, S.A, Genève, Grange Batelière, Paris, ERASME, Bruxelles, 1966, 2448pages 27

C‟est n‟est pas facile de définir le terme « Éducation », car il existe plusieurs définitions et parfois même différentes. Dans son œuvre intitulé « Éducation et sociologie », Émile DURKHEIM disait : « L’éducation est un moyen par lequel la société renouvelle perpétuellement les conditions de sa propre existence. Elle est l’action exercée parlesgénérations adultes sur celles qui ne sontpas encore mûres en vue de susciter et de développerchez ces dernières les états physiques et mentaux que réclame la société toute entière » 38

38 DURKEIM(E) ; éducation et sociologie ,Paris,1996 ; p. 12 28

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

Le District de Vavatenina, fait partie de la Région d‟Analanjirofo et se trouve au Nord Est dans la province de Toamasina. Il est situé au PK 38 sur la Route Nationale n° 22.La sous- préfecture de Vavatenina a une superficie de 360 km2. Sur le plan humain, elle a été peuplée par plusieurs migrants.Les Betsimisaraka forment la population d‟origine de la région. La composition ethnique a vu dans le chef-lieu de District comme le Sihanaka, Betsileo, Merina, etc.Du point de vue socio-économique, l‟agriculture et l‟élevage volaille sont deux principales activités de la population.En effet, la sous-préfecture d‟un cadre physique et humain favorable à l‟agriculture.Toutefois, les matériels archaïques de la faible utilisation sinon le non utilisation des intrants agricoles modernes,Nous avons par contre observé un état de délabrement au niveau des infrastructures de trois Lycées de Vavatenina : Leurs salles de classe sont étroites et mal peintes, la toiture en mauvais état ainsi que les mobiliers. Concernant les enseignants, leur nombre est insuffisant et le problème réside dans le fait qu‟ils ont une grande hétérogénéité au niveau de formation. Quant aux élèves, leur effectif trop élevé dans des salles de classe trop étroites entraîne un désagrément. De plus ils ne sont pas assistés par leurs parents. Bref, le cas de certains établissements privés nous confirme qu‟il y a encore actuellement des établissements qui vivent dans des conditions d‟enseignement inadéquates. En outre, la zone présente les caractéristiques des pays pauvres. En effet, 53.23% de la population de la zone étudiée sont âgés de moins de 18 ans. Ainsi, on peut affirmer que la population est jeune. Toutefois, les enfants à Vavatenina rencontrent des différentes contraintes qui entraînent leurs échecs scolaires . Les materielssont archaiques sinon on utilise pas des intrats agricoles certains etablissements privés . D‟ailleurs, nous allons voir dans la seconde partie de ce mémoire ces différentes contraintes.

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Deuxième partie :

LES CAUSES DE L’ECHEC DANS LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES DE VAVATENINA

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Les difficultés d‟accès à l‟enseignement pour les enfants des zones rurales découlent d‟un ensemble de facteurs, dont les coûts administratifs et la difficulté de desservir des villages et des fermes éloignés et dispersés, la pénurie d‟enseignants acceptant, l‟apparente inadaptation des écoles et des programmes à la vie rurale.39

Chapitre I : Les obstacles rencontrés par les parents aux résultats scolaires :

1 La pauvreté : Selon le rapport des missions de la banque mondiale in « un agenda pour la croissance et la réduction pauvreté du 24 avril 1998 », la pauvreté à Madagascar devient de plus en plus grave. En effet, il affirme que « en dollars de 1997 la consommation par habitant a diminué de moitié tombant de 473 dollars en 1970 à227 dollars en 1997. La pauvreté s‟est donc aggravée et touche non plus 40% mais 75% de la population ». C‟est un mal qui atteint plus les campagnes que les villes. Vavatenina n‟en fait pas exception. En 1993, d‟après RGPH (recensement Général de population et d‟Habitat), 96,2% des habitats sont des populations rurales. Plusieurs facteurs contribuent à cette pauvreté. 40

1-1-Un faible revenu des paysans :

Les populations vivent essentiellement de l‟agriculture41. Certes, Vavatenina dispose beaucoup de potentiels mais plusieurs facteurs limitent le développement de l‟économie rurale, cela est resté d‟abord d‟une manière traditionnelle. Pour les cultures vivrières, il s‟agit encore des techniques archaïques avec l‟angady, la charrue comme outil de production, sans utilisation d‟engrais. En outre, il n‟y a pas d‟investissement dans les cultures de rente notamment le girofle, la vanille et le café : après le départ des Européens dans les années 1970 consécutifs à la chute de la première République, il y a presque plus de recherche agronomique d‟une région. C‟est ainsi que le rendement agricole est faible et la qualité insuffisante. Mais, la culture dépend également du climat42.

39 RACHEL(H) et PETER(N)l, Manuel d’application de la convention relative aux droits de l’enfant, UNICEF, Genève, suisse juillet 1999 (page 387-697 pages) . 40 - BENEDITE (G), FLORE (G), ANNE- SOPHIE (R), Madagascar face en défi des objectifs du milliaire pourle développement, Marseille ; 2010 ; Page 157 41 Idem (page 1) 42Interview au producteur 30

En effet, les aléas climatiques qui frappent cette région de temps en temps en particulier les cyclones tropicaux, ravagent les champs de culture. Par conséquent, après le passage d‟un quelconque cyclone, les récoltes sont insuffisantes.

Les travaux de terrains dans la commune rurale d‟Ampasimazava de Vavatenina ont permis d‟identifier les grandes caractéristiques de la pauvreté typique de la Région43.

1-2 : Les impacts des aléas climatiques : Chaque année, Madagascar souffre de conditions climatiques extrêmes, qui se traduisent parfois en Cyclones. Alors le passage du cyclone Indlalah en 2007 a complètement déstabilisé l‟économie de la région. La circulation est réduite et très difficile par la destruction des ponts et des routes principales les cultures ont été entièrement détruites et la crainte de manque de nourriture se confirme de jour en jours44. A cet effet après le cyclone, beaucoup d‟écoles ont été frappées. L‟école n‟est pas restée fermer que 4 jours, et les cours ont pu rapidement reprendre normalement45. « Les élèves sont revenus et les études sont repris-même si les cours ont lieu dans la chaleur étouffante des bâches ou des tentes, »46selon rapport Théodose Sitrakiniaina. Mais la situation alimentaire est préoccupante. On manque de tout le ravitaillement est rendu problématique par les difficultés de circulation. Les conditions sont difficiles dans ces structures scolaires temporaires. Il faut donner le cours en rotation de classe pour éviter le retard des cours. Or, ce phénomène procure le résultat négatif à la fin de l‟année scolaire.

43 Site http // www consulté 17 /08 /13, Rapport d‟Analyse Régionale. ANALANJIROFO. 44 Blog.SosEnfant.org/ post/Cyclone consulté le 20 Août 2014 45 Idem 46 Document, Unicef, Unissons- Nous pour les enfants, en 2007 p : 15

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Photo n°09 :Le Lycée annexe et les élèves après le passage du cyclone

Source : Photo Unissons-nous pour les enfants : UNICEF P 13 en 2007 Sur le plan économique, les passages fréquents des cyclones et la fluctuation des produits d‟exportation (girofle, vanille, litchi, café) sont parmi les principaux facteurs de vulnérabilités de la population de la Région ; car ils détruisent à néant ou réduisent considérablement ce qui ont été capitalisés (sur le plan physique, naturel, financier, social, voire humain) durant plusieurs années. Le District est exposé en moyennepar deux cyclones et à ces fluctuations des prix des produits de culture de rentre mettant ainsi en dangers constants et régulièrs les producteurs et leurs productions.

2-La scolarisation : une lourde charge pour les paysans Le rendement agricole est faible depuis plusieurs années. En 2012, on a connu 21, 5 tonnes de girofle et en 2013, 57,5 tonnes dans le District47. La difficulté d‟accès aux revenus fait que ces familles courent auprès des propriétaires fonciers pour travailler comme journalier payer en raison de 1500 AR par jour. Outre le salariat agricole, la distillation des huiles essentielles des girofles constitue les sources de revenus permanentes des familles pauvres48. Pendant la période de soudure (Février jusqu‟au mois d‟Avril) cette pauvreté perturbe sérieusement la scolarisation des élèves49. Cette pauvreté monétaire se manifeste par la difficulté des parents pauvres à subvenir des effets scolaires de leurs enfants. Certains parents n‟arrivent pas à payer la cotisation nécessaire au paiement du salaire des enseignants pris en

47 Le comptable de District de VAVATENINA 48 Site htt // ww consulté 17/08/19, Rapport d‟Analyse Région Analanjirofo 49 Enquête de l‟auteur auprès des parents d‟élèves. 32 charge, ils retirent leurs enfants de l‟école de les aider. Le faible revenu est la principale source d‟abandon de l‟école en milieu rural. Actuellement, dans les établissements publics, la participation financière des parents d‟élèves au Lycées de Vavatenina concerne : la cotisation de FRAM qui varie entre 60 000Ar à 70 000 Ar par an50. Quant aux établissements privés, les parents doivent payer les frais généraux qui varient de 20 000Ar à 30 000 Ar par an, selon l‟établissement, et un écolage de 12 000 Ar par élève par mois pour les Lycées privés51. Ces montants sont certes très modestes, mais pour les familles à faibles revenus, la scolarisation de plusieurs enfants peut s‟avérer difficile. Ainsi, les problèmes ne se situent seulement du côté des parents, les élèves ont eux aussi rencontrés des difficultés à la scolarisation.

Tableau n°10 :Budget déficitaire des ménages. Revenus Dépenses Sources de revenu Moyenne mensuelle Poste de dépenses Moyenne mensuelle (ariary) (Ariary) Vente de production 60 000 Achat de PPN 65 000 agricole

Salariat 20 000 Services sociaux 20 000 (santé, éducation…) Autres * 15 000 Autres ** 45 000 TOTAL 95 000 Total 130 000 BILAN -35 000 Source : Enquête de l’auteur *autres revenus : travail journalier, **autres dépenses Le tableau ci-dessus montre que le revenu moyen d‟un ménage agricole dans le District de Vavatenina surtout en milieu rural est de 95000 Ariary par mois. La plupart des ménages tirent leurs revenus des activités agricoles : la majorité des chefs de ménages travaillent dans l‟agriculture. La vente d‟une partie de la production au moment de la récolte et le salariat agricole sont les deux principales sources de revenus des ménages. Pourtant, le

50 Enquête auprès des parents d‟élèves 51 Idem 33 prix de la production au moment de la récolte est très bas, environ deux fois moins que le prix pendant la période de soudure. De plus, les salaires sont insignifiants dans le salariat agricole puisqu‟ils varient entre 1500 Ariary et 2000 Ariary par jour par personne. Tout cela explique le faible revenu des ménages. A côté, les dépenses mensuelles moyennes des ménages (130000 Ariary) dépassent leurs revenus mensuels moyens (95000 Ariary) ; D‟où, un budget déficitaire de 35000 Ariary mensuel des ménages.

En somme, les ménages ne peuvent pas épargner pour faire face aux imprévus. Au contraire, ils sont obligés de s‟endetter pour combler ce déficit afin de pouvoir survivre.

Chapitre II : La déscolarisation due aux élèves : D‟après ce que l‟on a dit plus haut, la CISCO de Vavatenina possède trois Lycées dont deux écoles sont des écoles privées. Pourtant, la plupart des élèves ne viennent pas dans ce chef –lieu du District, mais dans les communes rurales. 1-Éloignement de l’école (Lycées par rapportà l‟autre commune rurale) Ainsi, d‟après les enquêtes entreprises dans les trois Lycées, on a constaté que la plupart des élèves sont originaires des communes rurales.

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LEGENDE :  Chef lieu de commune  Chef lieu de district

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Tableau N°11: Nombre et pourcentage des élèves résidant dans le chef-lieu district et ailleurs

Établissements Chef-lieu de Autre commune Total % des élèves chef- % des élèves e des District Rurale lieu de district autres communes Lycée public 15 45 60 25% 75% Lycée Privé 4 22 26 15 ,38% 84,62% FJKM Lycée privé de 1 13 14 7 ,69% 92,31% la Nouvelle Formule et l‟avenir TOTAL 20 80 100 20% 80%

Source : Enquête de l’auteur

Sur 100 élèves enquêtés, 80 % des élèves (les lycéens) n‟habitent pas dans le chef- Lieu de District. Les cas de Lycée privé de la Nouvelle Formule et le Lycée Privé FJKM nous démontrent ce fait puisque plus de 80% des élèves sont issus des autres communes rurales. Pourtant, ces communes se trouvent à plus de 25 Km du chef –Lieu de District. Seuls 20% des élèves ont lachance d‟être avec leurs parents habitant au chef- Lieu de District.

En conséquence, les élèves qui ne peuvent pas faire le trajet Lycée commune Rurale tous les jours sont obligés, soit de louer une maison, soit de vivre auprès de leurs familles dans le centre de la commune. Cette situation entraîne le problème de ravitaillement et de condition de travail. D‟après les enquêtes, ce sont les élèves qui vont chez leurs parents le week-end pour s‟approvisionner. Là, ils doivent piler le riz ou faire autres choses en vue de la ration hebdomadaire. Toutes les semaines, les élèves refont ce trajet. A cet effet, ces lycéens n‟ont pas suffisamment de temps pour réviser et assimiler le savoir acquis à la fin de la semaine. Le redoublement s‟ensuit surtout en classe de Terminale. L‟échec au Baccalauréat se renouvelle l‟année suivante, si bien que l‟élève finit par s‟en lasser et abandonner ses études.VERMEIL(G) souligne que « les migrations pendulaires quotidiennes par les élèvesentrainent la fatigue »52

52 VERMEIL(G) ; La fatigue à l’école ; éditons ESP ; Paris 1999 ; p 34 36

D‟autres facteurs contribuent également à la déperdition scolaire des élèves du milieu rural.

2-Attrait aux activités lucratives : Vu les conditions d‟études évoquées ci-dessus, certains élèves qui se lassent de leurs situations sont facilement attirés par des activités lucratives. Ils s‟absentent de la classe dès qu‟ils trouvent une activité qui procure de l‟argent dans l‟immédiat telle l‟exploitation de l‟or, la fabrication d‟huile essentielle de girofle.D‟autres élèves après avoir eu des bénéfices consécutifs à des produits agricoles (essence de girofle, or, clou de girofle, de vanille,…) décident d‟agrandir la spéculation. C‟est de cette façon que beaucoup d‟élèves finissent par abandonner leurs études. Bref, cet attrait pour les activités lucratives de profits immédiats est un autre effet de la pauvreté. Et c‟est aussi une vision de la réussite sociale

Photo N° 10: Exploitation d’orà Vavatenina

Source :cliché de l’auteur

3-Les loisirs : (jiromena et le Vidéo,) Le « jiromena » est une soirée dansante dans la salle de classe surtout à lEPP. Le «Jiromena » reste encore un moyen d‟animation des fêtes, us et coutumes, mais il devient aussi une source

37 d‟argent pour les propriétaires et loisirs pour les jeunes. Comme les boites de nuit, le « jiromena » se pratique très souvent au moins deux fois par semaine surtout pendant les périodes de récolte des produits agricoles comme litchis, girofle, riz, etc.… Photo n°11 : Bal de Jeunes

-

Source : cliché de l’auteur

Une séance de bal de « jiromena » dure de 17 heures jusqu‟à l‟aube mais elle se présente en deux phases. La première qui s‟appelle « essayage » consiste à informer les gens des environs qu‟il y a un bal. Celle-ci commence bien souvent à 17 heures, heures de rentrée du champ et se termine à 20heures. Elle est une occasion pour les enfants du village de danser et de se défouler car l‟entrée est libre. Tout le monde sort de la salle de danse à 20

38 heures et l‟organisateur contrôle le billet à l‟entrée. Le contrôle est très strict à l‟entrée et à la sortie jusqu‟à minuit. Mais au – delà, l‟entrée est libre.

Le « jiromena » est une grande occasion pour les jeunes de faire des pratiques et expériences de tout ce qu‟ils ont vu à la vidéo comme les danses, l‟abus d‟alcool ou de drogues et surtout l‟amourette qui est une sorte de rapport sexuel. Enfin, beaucoup de jeunes filles commencent à se livrer à la prostitution aux touristes et aux hommes riches pour assouvir leurs désirs.

 Phénomène vidéo La vidéo est une projection de films dans une salle. Elle peut être considérée comme un média à part entière dans la mesure où elle semble influencer largement les jeunes. On a plusieurs types de films et de variété. Films d‟action et d‟aventure, des histoires fantastiques.

Les propriétaires de salle de vidéo ne projettent que des films qui plaisent aux gens, surtout aux jeunes à savoir les films policiers et films pornographiques. En outre, là, ils ont de la bonne musique, ils apprennent les techniques de danse, ils s‟initient aux arts martiaux et ils fréquentent le « jiromena »

Nous voudrions souligner maintenant que le « jiromena » et la vidéo sont très répandus dans tous les villages de la région. Or, ils n‟apportent que des conséquences néfastes aux jeunes et surtout aux élèves.

 Conséquences de ces deux phénomènes

En général, le « jiromena » et la vidéo apportent de mauvaises conséquences sur l‟enseignement. D‟abord ces deux phénomènes conduisent les élèves à acquérir de mauvais comportements en classe tels que : les bavardages, les rigolades et les sommeils. En effet pendant la récréation la plupart des élèves se regroupent et racontent des films. Ceci entraîne une large conversation jusqu‟en salle de classe. Ces groupes d‟élèves ne font que bavarder en classe et ils arrivent même à déranger les autres élèves qui veulent étudier. Certains élèves dessinent des images qu‟ils ont vues à la vidéo pendant le cours. Et ils passent les dessins aux autres pour le faire rire.

De plus, les films qu‟ils adorent ne passent que tard dans la soirée, donc les élèves qui aiment regarder ce genre de film d‟une part, et ceux qui ont l‟habitude d‟aller au bal d‟autre 39 part, ne font que dormir en classe, ils font aller et retour pour se laver le visage pendant le cours. Donc, ces deux phénomènes provoquent le manque de respect vis-à-vis du règlement en classe car certains élèves sont indisciplinés. Par exemple les élèves ne se mettent pas en rang avant d‟entrer en classe lors de l‟arrivée des professeurs, le non-respect de silence, le refus de répondre aux questions posées par le professeur pendant le cours et l‟utilisation des « gros mots » en classe.

Les élèves font ceci uniquement pour le plaisir d‟énerver les professeurs. Par conséquent les objectifs du professeur pendant la séance ne sont pas atteints à cause d‟une perte de temps pour faire de la morale en demandant le silence et e respect des autres. Les auteurs disent que : « notre but est d’aider les élèves à atteindre les objectifs éducatifs définis en commun par les enseignants associes au cadre de programme en vigueur »53 Enfin, concernant toujours les conséquences du « jiromena » et de la vidéo, la mauvaise fréquentation scolaire des élèves affecte leurs résultats à la fin de l‟année. Beaucoup d‟élèves abandonnent l‟école et/ou sont renvoyés.

4-Les grossesses précoces :

Généralement, les habitants d‟un même village sont issus d‟une même lignée parentale. Or, les jeunes gens issus de la même famille, selon la coutume traditionnelle, ne peuvent pas se marier ensemble ou se fréquenter. Ainsi, les soirées dansantes (JIROMENA) ou les fêtes, de même que la surprise-partie sont autant de lieux de rencontre entre les gens des villages voisins issus d‟une autre famille. Acet effet, la soirée dansante n‟est pas seulement un simple défoulement mais elle possède encore un autre but, c‟est de faire rencontrer les jeunes livrés à eux-mêmes.

C‟est ainsi que cela engendre malheureusement des grossesses non souhaitées aux élèves. Par la suite, toutes les filles tombées enceintes quittent discrètement l‟école, vu qu‟en milieu rural, l‟avortement s‟avère très difficile et d‟ailleurs condamné par la loi.

5-Problèmes de logement

53 ANDRE (G), MARTINAD (J) , RUMELHARD(G) , COULIBALY (A) , DEVELAY (M) et TOUSAINT (J) : L’élève /ou les connaissances scientifiques : Approche didactique de la construction des concepts scientifiques par les élèves , 3editon , Paris , 1994 , p104 40

A la campagne les paysans riches ou pauvres vivent presque d‟un même mode de vie notamment dans la façon de s‟habiller. Par contre, un large fossé sépare la population urbaine en deux entités des fortunés et celles des démunis.

En général, la plupart des élèves en provenance des communes rurales périphériques figurent parmi ces derniers.

Notre enquête auprès des trois Lycées se déroule comme suit : sur les 100 élèves retenus, 80 élèves sont issus du milieu rural et 20 élèves habitent dans le chef- lieu de District. Les Lycéens qui habitent seuls ou avec d‟autres élèves louent une maison, leurs parents n‟ont pas une maison à Vavatenina. Les problèmes sont très graves, le loyer devient plus cher, en moyenne à 15.000 AR la pièce. Un fait nouveau également pour l‟élève, c‟est de payer la consommation de l‟eau à la JIRAMA parce que l‟eau est gratuite en milieu rural.

A part les élèves qui vivent seuls, la plupart n‟ont pas de coin tranquille pour travailler, alors que la sous-préfecture de Vavatenina n‟est pas une bibliothèque digne de ce nom. Les élèves se situent donc loin du lycée ; cet éloignement engendre de retard fréquent. De ce fait l‟élève ne suit pas une partie de l‟explication d‟une leçon. Selon VERMEIL(G) « la fatigue engendre la démotivationscolaire. En conséquence, les enfants fatigues ont envie de dormir »54 .Tout l‟après-midi les élèves n‟arrivent pas à se concentrer. Pour eux, la salle de classe est considérée comme un lieu de repos. Des fois, l‟élève se fait encore cambrioler pendant son cours ou pendant les vacances au moment où il rentre chez ses parents à la campagne. Tout cela ne favorise guère l‟étude de l‟élève et débouche vers l‟échec scolaire.

6- Problème de ravitaillement : Étant très éloigné du village l‟élève ne peut plus faire le trajet hebdomadaire pour sa substance en ville or la provision doit être en quantité suffisante pour pouvoir poursuivre les études dans une année scolaire. Cette difficulté est due également à la crue des cours d‟eau pendant la saison de pluie, désormais il faut franchir des grandes rivières notammentManingory et Manambitanona pour certains élèves. Tout cela provoque un grave problème aux élèves surtout pendant la saison de pluie. C‟est pourquoi beaucoup d‟élèves partis en vacances de Noël n‟arrivent pas à se rendre à Vavatenina pour la rentrée de deuxième trimestre.

54 VERMEIL(G) ; la fatigue à l’école ; éditons ESP ; Paris 1999 ; Page 34 41

En effet, contrairement donc aux Lycées, ce ne sont plus des élèves qui apportent avec ceux – même leurs provisions mais les parents. Ainsi, d‟après ce que l‟on a dit les paysans sont occupés par les travaux agricoles en été, l‟approvisionnement n‟est pas assuré alors pour les lycéens. Le riz se fait rare pendant la période de soudure c‟est pourquoi l‟élève se nourrit de « sonambo » ou du manioc.

Si cette situation s‟aggrave, l‟élève sera obligé d‟interrompre la classe pour retourner chez ses parents en milieu rural. Les absences se traduisent par le redoublement à la fin de l‟année scolaire.

L‟éloignement de l‟établissement et la crue des eaux causent le problème de ravitaillement des élèves. Ces derniers seront sous- alimentés pendant la période de soudure, en conséquence, certains élèves redoublent la classe, d‟autres abandonnent définitivement leurs études.

7-Manque de nourriture

La malnutrition et la sous-alimentation qui touchent les ménages, frappent également les enfants d‟âge scolaire : 80élèves sur 1es 100 interrogés soit 80% disent qu‟ils ne mangent pas avant d‟aller à l„école, notamment le matin. De plus, faute de moyenne financière, les parents n‟ont pas la possibilité de donner un goûter à leurs enfants. De l‟autre côté, si le Gouvernement par l‟intermédiaire de l‟Office National de Nutrition (ONN) a mis en place depuis 2004 un Programme «Alimentation Scolaire (PAS) Nutrimad55, les établissements dans la zone n‟en ont pas bénéficié. Il n‟y a pas de cantines scolaires dans les trois établissements ciblés. Cependant un proverbe56 malgache disait que « Izay voky no maharaka ny namany » littéralement ceux qui ont le ventre plein peuvent rivaliser les autres camarades. De ce fait, avec un ventre vide, les enfants issus d‟une famille pauvre ne peuvent pas rivaliser scolairement ceux de la famille aisée qui sont bien nourris. Quotidiennement confrontés aux problèmes de sous-alimentation et malnutrition, ils ne disposent pas de l‟énergie nécessaire pour accomplir un travail scolaire convenable. En plus, si les élèves ont faim, ils ne se concentrent plus au cours en classe. Ils ont la tête ailleurs. Les enseignants affirment à l‟unanimité qu‟ « on le voit sur leur visage, ils ne sont plus concentrés et ne prêtent plus

55RAKOTOMALALA (C), MOUVOIS (C) et ARNAUD (B), Une recherche action pour les stratégiesefficaces contre la malnutrition à Madagascar, MAEP, 2001, p 14.

42 attention au déroulement du cours » La malnutrition amoindrit aussi la résistance de l‟organisme aux maladies. Elle multiplie en effet les absences et les abandons scolaires car les enfants malades ne peuvent pas se rendre à l‟école, L‟absence fréquente des élèves est à l‟origine de son abandon, voilà pourquoi RATSITO(N) disait que « l’insuffisanced’alimentation tant quantitative que qualitative constitue un obstacle à une scolaire réussie »57.

57RATSITO(N), Enquête de consommation alimentaire sur les enfants, âge scolaire Appui à la mise en place des cantines scolaires à Antananarivo, mémoire de DEA, Université d‟Antananarivo, 2004, p 22. 43

CHAPITRE III : DEFAUT DU SYSTEME EDUCATIF Les causes du redoublement et de l‟abandon scolaire ne reposent seulement sur la pauvreté mais le système éducatif a aussi ses responsabilités. La principale faiblesse du système d‟enseignement malgache transparaît dans les taux d‟achèvement qui sont faibles et dans les autres pays africains ou à bas revenus58.

1-Manque du personnel enseignant : D‟après les informations que nous avons vu auprès de la CISCO de Vavatenina, la plupart des enseignants dans les Lycées (3 Lycées) ne sont pas qualifiés c‟est à dire n‟ont pas de formation pédagogique : sur les 53 enseignants, 6 seulement ont le CAPEN, 30 licenciés et 17 autres soit, licences en Économie ou Gestion, soit Bac + 2. Mais le problème, c‟est l‟insuffisance du personnel enseignant.

Tableau n° 12 Nombre des enseignants et leurs diplômes par établissementsannée scolaire 2011-2012

Établissement Effectif des Enseignants CAPEN Licence Autres Lycée public 27 4 11 12 Lycée privé FJKM 16 1 13 2 Lycée privé Nouvelle Formule et l’avenir 10 1 6 3 TOTAL 53 6 30 17

Source : CISCO VAVATENINA

D‟après les enquêtes, les Lycées ont insuffisamment d‟enseignants. Il y a donc un déséquilibre entre les spécialistes. Pour la bonne marchée de l‟administration, les professeurs de philosophie sont obligés d‟enseigner les matières de français et l‟histoire géographie. Les gestionnaires ou les économistes doivent enseigner les matières scientifiques (Mathématique ou physique ou SVT). C‟est ainsi que se pose le problème de l‟incompétence de l‟enseignant, RANDRINAMBININA(M) souligne que « les enseignants souffrent également du manque de

58 La Banque Mondiale œuvre, pour un monde sans pauvreté : « Madagascar : vers un agenda de relanceéconomique » juin 2010 page 278 44

stages, de formations qui constituent un obstacle à l’amélioration qualitative de l’enseignement »59. En d‟autres termes, on note le manque de qualification des professeurs. 2-Mauvaise répartition du personnel enseignant :

Tableau n°13 la répartition de nombre des élèves et des professeurs dans les trois établissements enquêtés durant l’année scolaire 2011 – 2012.

Nombre total Nombre total Nombres de Effectif des élèves Établissement des élèves des professeurs sections par section

Lycée public de 1227 27 18 68,16 Vavatenina

Lycée privé FJKM 555 16 9 61,66 de Vavatenina

Lycée privé de la 219 10 5 42 Nouvelle Formule de Vavatenina

TOTAL 2001 53 32 62,25

Source : CISCO de Vavatenina

D‟après ce tableau, le nombre des professeurs (53) dans les trois Lycées est insuffisant par rapport à l‟effectif total des élèves qui est de 2001. En effet, un professeur doit encadrer en moyenne 37 élèves : c‟est le rapport entre effectif des élèves et le nombre de professeurs, ce qui est légèrement inférieur à la norme officielle de 45 élèves par section. Nous remarquons que les deux Lycées (Lycée public et FJKM) ont un effectif pléthorique, et qu‟il y a un manque d‟encadrement pédagogique dans le trois établissements scolaires Selon RANOROSOA Charline « un élève bien encadré à l‟école obtient souvent un bon rendement, parce qu‟il profite des conseils et des corrections individuelles émanant du

59RANDRINAMBININA (M) : Pauvreté rurale et problème de scolarisation des enfants : cas de la commune rurale d’ANKILOAKA, mémoire de CAPEN HG, Janvier 2OO7, p59 45 maître »60. Puisque, les rations par sections sont respectivement de 68,16 et 61,66. Sur ce problème, les établissements scolaires Lycée public et FJKM de Vavatenina, sont les plus touchés.

Par contre l‟école privée La Nouvelle Formule, le problème n‟est pas inquiétant.

Ainsi, ce manque d‟encadrement dans les établissements scolaires provoque un taux de réussite faible à l‟examen du Baccalauréat. Pour l‟année scolaire 2010- 2011 par exemple, sur 492 candidats des deux établissements dont 400au Lycée Public et 92 au Lycée Privé FJKM, 206 d‟ entre eux dont 183 élèves du Lycée public et 23 élèves du Lycée privé FJKM, ont réussi le Baccalauréat ; soit un taux de réussite de 41.86 %61. Tout cela entraine l‟échec scolaire aux Lycées de VAVATENINA.

3-Rémunération faible : Tous les enseignants interrogés affirment que leurs salaires sont faibles face au coût de la vie actuelle. Les salaires des enseignants dans les Lycées ne correspondent pas au travail qu‟ils fournissent qui est de cinq heures par jour donc vingt-cinq heures par semaine. La situation actuelle est loin d‟être meilleure et marque en effet un fléchissement par rapport aux autres corps tels que la police nationale, l‟agentpénitentiaire, et les oblige à pratiquer des activités lucratives plus rentables au détriment de leur fonction d‟enseignant

60 RANOROSOA (C), obstacles à l’enseignement de l’histoire : cas de Lycée Nanisana, Mémoire CAPEN, 2003, page 13 61 Situation fin d‟année Bureau CISCO de Vavatenina année 2011 46

CHAPITRE IV : CONSEQUENCES Redoublement et abandon importants

Selon HENRI (B), PIERRE (H) : « ce gaspillage éducatif que représentent abandons scolaires et redoublement appelle une réaction car il contribue à augmenter sensiblement le coût de l’enseignement »62.

La hausse du nombre des abandons scolaires demande une étude sérieuse des raisons les provoquent : ce sont peut-être les mêmes raisons que celles qui entraînent la non scolarisation.

Le redoublement est une forme de gaspillage. Il est vrai que redoublement dans les Lycées permettent plus facilement à l‟élève d‟accéder ensuite à l‟Enseignement supérieur, mais cela ajoute néanmoins une ou plusieurs années au coût de l‟éducation, à la fois pour les familles et pour le budget de l‟État, et cela occupe des places qui pourraient être utilisées par d‟autres élèves.

Le redoublement favorise non seulement la surcharge des parents mais aussi le découragement des élèves qui se terminent par l‟abandon. Au niveau du collège, le taux d‟accès s‟élève seulement à 39 % et la rétention se montre aussi critique, avec environ 4 élèves sur 10 abandonnant l‟école en cours de cycle. Au niveau du Lycée, le taux d‟accès atteint 10% mais seulement un élève sur 6 abandonne en cours de cursus, ce qui représente un taux de rétention largement plus favorable que pour les autres cycles inférieurs63. L‟abandon touche particulièrement les enfants issus des familles pauvres, ce qui fait que la quasi-totalité des étudiants de l‟enseignement supérieur provient du quintile le plus riche de la population. C‟est dans cette classe qui l‟on enregistre le grand nombre d‟abandon scolaire au cours d‟une année aux Lycées de Vavatenina

62 Henri (B) et pierre (H), commission indépendante sur la population et la qualité de vie, SAISIR L’AVENIR, 1998,49 rue Hericart Paris, France page 320 63 La Banque Mondiale œuvre pour un monde sans pauvreté : « Madagascar vers un agenda de relanceéconomique » juin 2010 page 279 47

Tableau n°14 : Les admis, redoublant, abandon et Remise à leur famille des 3 lycées de Vavatenina.

A.S Ef Ad Re Ab RF Emt 2nd 1er Tle 1er Tle Bacc 2nd 1er Tle 2nd 1er Tle 2nd 1er Tle Lycée public 2009- 613 216 119 518 150 76 30 21 22 15 45 01 50 21 20 2010 Lycée privé FJKM 160 99 118 125 92 39 4 - 70 30 7 09 1 - - Nouvelle Formule 74 - - 72 - - 00 - - 02 - - - - - Totaux 847 315 237 715 242 115 34 21 92 47 52 10 51 21 20 Lycée public 543 518 400 402 235 183 40 100 108 28 80 9 73 103 10 0 FJKM 2010- 152 125 92 140 120 23 - - 60 12 5 9 - - - 2011 Nouvelle Formule 72 70 - 58 61 - - - - 14 9 - - - - TOTAL 767 713 492 600 416 206 40 100 168 54 94 18 73 103 10 0 Lycée public 592 400 235 300 200 49 40 40 16 200 160 170 52 - - FJKM 2011- 223 141 191 220 140 70 - - 121 3 1 - - - - 2012 Nouvelle Formule 91 58 70 90 50 29 - - 40 1 8 1 - - -

TOTAL 906 599 496 610 390 148 40 40 177 204 169 171 52

Emt : Etablissement ; AS :Année scolaire ; Ef : Effectif ; Ad : Admis ;

Re : Redoublant ; Ab : Abandon ; RF : Remise à leur famille

Source :situation fin d’année Bureau CISCO de Vavatenina Année scolaire 2009 à 2012

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D‟après le tableau de situation de fin d‟année, on remarque que tous les Lycéens de Vavatenina en classe de seconde sont très nombreux, mais peu nombreux arrivent en classe de terminale. Au niveau de l‟enseignement supérieur, les abandons et les échecs se révèlent aussi critiques.64

Durant les années scolaires : 2009-2010,2010-2011 et 2011- 2012, les taux d‟abandon, les redoublements et les remises à la famille variaient entre 20% à 30% à la fin de l‟année. Cette situation frappe surtout le Lycée public. Concernant les deux Lycées privés, le taux de redoublement et les remises à leurs familles sont faibles. En effet, comme tousles établissements scolaires privés, le salaire des personnels dépend de nombre des élèves inscrits. Ainsi, les deux lycées privés ne se soucient pas de la qualité d‟enseignement. Quand même, le taux d‟abandon scolaire y est très fort. En effet, lors de la période de soudure, certains élèves ne peuvent pas payer leurs écolages. Par conséquent, ils sont obligés de quitter l‟école65.

Plusieurs causes peuvent expliquer «le faible taux de réussite aux Lycées : la faible articulation des programmes d‟enseignement des deux cycles, le problème d‟orientation des élèves et les faiblesses du système sélection66.D‟après une enquête effectuée auprès des responsable, on dit que la principale cause de cette diminution des effectifs des élèves pour l‟année scolaire 2011-2012 est la grève des syndicats des enseignants (SEMPAMA) durant cette année.RAZAFINDRABARY (F) souligne que « le redoublement entraine toujours chez l’enfant une perte de confiance envers lui-même ; si le cas répète souvent, un sentiment de doute vis à vis de l’école peut assaillir l’élève. Ces réactions sont indubitablement à l’ origine des abandons »67.

64 La Banque Mondiale œuvre pour un monde sans pauvreté : « Madagascar : vers un agenda de relance économique » Juin 2010 page 280 65 Enquête de l‟auteur. 66 La Banque Mondiale œuvre pour un monde sans pauvreté : « Madagascar : vers un agenda de relanceéconomique » Juin 2010 page 280 67 RAZAFINDRABARY (F) ;Le redoublement dans le contexte des Ecoles Primaires Publiques de la CISCO de Fort Dauphin , mémoire de CAPEN HG , 2007 2008 p55

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CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE

En milieu rural comme celui de la CISCO de Vavatenina, la pauvreté est vraiment une entrave à la réussite scolaire des élèves. La pauvreté à la campagne constitue une contrainte majeure à l‟éducation des enfants. Le faible revenu est la cause de la privation de certains besoins fondamentaux scolaires. D‟autre plus qu‟en raison du cout élevé de l‟instruction (cotisation FRAM, écolage, achat des fournitures ……..), la scolarisation de plusieurs enfants s‟avère difficile pour les parents démunis.En somme, l‟origine sociale de l‟élève d‟après notre problématique freine ici l‟épanouissement scolaire des élèves tant sur le plan financier pour assurer les besoins des études que sur le plan intellectuel qui doit favoriser la capacité scolaire. Face à cette situation, les parents ne sont pas motivés à soutenir les longues études de leurs enfants et sont au contraire contraints de faire travailler ces derniers pour faire face au problème rencontré par le ménage sur la lutte pour la survie mais aussi pour soutenir la scolarisation au primaire de leurs petits cadets. Par conséquent, ils n‟envoient pas leurs enfants à l‟école ou abandonnent leurs enfants. Enfin l‟attrait aux activités lucratives et les loisirs (jiromena et la vidéo) sont les principales sources de l‟échecscolaire. A propos des loisirs, les conséquences sont la mauvaise fréquentation scolaire des élèves. C‟est ainsi que cela engendre malheureusement des grossesses non souhaitées. Sur ce problème, nous allons voir dans la troisième partie les solutions et les suggestions d‟amélioration des résultats scolaires en milieu rural.

50

Troisième partie :

PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET PROJET D’AMELIORATION DE L’ENSEIGNEMENT ET LES SUGGESTIONS

50 Chapitre I : LES MESURES PRISES DE L’ETAT

L‟abandon scolaire est un phénomène commun au monde entier. Dans bien de sociétés, sa cause première peut être la pauvreté, qui oblige l‟enfant à travailler, ou empêche les parents a payer le coût d‟une éducation. Mais même dans les pays industrialisés, les enfants abandonnent l‟école pour d‟autres raisons, par exemple parce que le programme d‟études est ennuyeux, difficile ou sans rapport avec la vie réelle, parce que l‟enseignement est mauvais, que la discipline est trop dure ou ne respecte pas la dignité de‟ l‟enfant, ou parce que l‟on n‟a pas déterminé et cherché à favoriser les capacités d‟apprentissage de l‟enfant.

1. Encouragement de l’Etat :

On présente donc une très grande importance du fait qu‟il élargit les responsabilités de l‟État au-delà de l‟octroi aux écoles de ressources suffisantes et de l‟adoption de lois rendant la scolarité obligatoire, les États doivent également prendre des mesures pour vérifier que l‟école est assez utile et attirante pour que les enfants n‟aient pas envie de la quitter. Le régime actuel a vite compris que l‟éducation est un secteur pour le développement. Afin d‟atteindre cet objectif global, le gouvernement cherche à améliorer la qualité et l‟efficacité de l‟éducation de base (EPP) et à assurer l‟équipement et l‟accès à l‟école primaire publique. Pour ce faire, l‟État malgache a pris en charge les droits d‟entrée ainsi que les frais de fonctionnement et assurance des élèves des classes primaires lors de la rentrée 2014-2015 et donne le « vatsin‟ankohonana » (aide parentale) de 2 0000 Ariary par mois pour chaque parent d‟élève. Ces aides sont appliqués dans la CISCO pilote à Betafo soutenue par le FID. Il faut développer jusqu‟aux Lycée Publics le programme de l‟Etat pour aider les enfants pauvres. ActuellementLePrésident responsable lance le « Vatsin‟nkohonana » le jour du 29 septembre 2014 à Betafo de la région Vakinankaratra. Les objectifs sont multiples. Il s‟agit d‟améliorer le taux de fréquentation et puis, de retenir des enfants scolarisés issus des ménages en difficulté. La cérémonie revêt un caractère particulier, car c‟est une grande première à Madagascar ou 5000 familles démunies de Betafo représentant 16.000 élèves ont reçu des aides monétaires. Ainsi, Madagascar rejoint la cinquantaine de pays africains ayant opté pour la protection sociale en général et le Transfert Monétaire Conditionné (TMC) en particulier, comme levier de développement inclusif, réduisant les inégalités et réduit d‟autant l‟impact de la pauvreté68.

68WWW.Presidence.gov.mg consulté le 30 septembre 2014 à 8h

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2. La réduction du taux d’abandon scolaire:

Le comité de l‟UNICEF s‟est vivement intéressé à ce probleme , comme les enfants qui abandonnent leurs études appartiennent le plus souvent à des groupes ruraux, ceux qui sont issus de groupes minoritaires, qui vivent dans des conditions difficiles, ou encore les handicapés. Le comité a pris une série de mesures pour combattre les abadons scolaire y compris un réexamen complet des politiques, il a par exemple recommandé à l‟Allemagne d‟entreprendre une analyse de la pauvreté chez les enfants. « Cette analyse devrait être abordée dans une perspective globale pour tenir compte de facteurs tels que les conditions de logement, le soutien apporté à l‟enfant, à la maison et à l‟école, et le risque d‟abandon scolaire. »69 3. Au niveau de la méthode d’enseignement :

La qualité de l‟enseignement, les méthodes pédagogiques, les programmes, la pénurie de matériel pédagogique adéquat, sont aussi des sujets de préoccupation et peuvent expliquer les taux élèves d‟abandon scolaire. En vue de réduire les abandons, il a suggéré certaines améliorations, notamment pour ce qui est de la pertinence de l‟enseignement : les efforts accrus devraient être faits pour mettre au point des stratégies peu coûteuses mais efficaces afin d‟augmenter considérablement les taux d‟inscription et de fréquentation scolaires des enfants et d‟obtenir un enseignement de meilleurequalité et mieux adapte aux besoins des enfants. Adoptant de pareilles mesures le gouvernent montrerait mieux sa volonté d‟attirer les enfants à l‟écoleet de convaincre les familles de la valeur de l‟éducation.

4. Au niveau de la langue d’enseignement :

Lorsque c‟est au sein de groupes minoritaires que l‟on constate des taux d‟abandon élevés, il faudra peut-êtrechercher une solution dans l‟organisation, par exemple, d‟un enseignement bilingue pour ceux qui ne parlent pas la langue de majorité des élèves. Le respect des cultures favorise également des enfants appartenant à ces groupes et leur motivation. 5. La grossesse précoce sur les études : Comme on l‟a vu plus haut, les filles abandonnent souvent l‟école parce qu‟elles s‟y sentent discriminées. Le comité a également noté les effets défavorables de la grossesse sur les études : « le comité est préoccupé par le taux élevé de grossesses précoces qui ont des effets négatifs sur la santé des mères d‟exercer leur droit à l‟éducation, les grossesses précoces

69RACHEL et PETER : Manuel d‟application de la convention relative aux droits de l‟enfant ; Unicef Atar Roto Presse ; Genève ; Suisse Juillet1999. Page 392 52 rendent la fréquentation scolaire difficile et étant à l‟origine d‟un nombre important d‟abandons scolaires. A propos du nombre élevé de grossesses précoces, le comité de l‟UNICEF recommanda que des mesures soient adoptées pour qu‟à l‟école les jeunes bénéficient de cours d‟éducation familiale et de services appropriés et pour que des programmes de santé soient mis en œuvre dans le pays. »70

6-Les sanctions corporelles des élèves

Le comité des droits de l‟enfant a déclaré sans ambiguïté que tous les châtiments corporels, excessifs ou non, sont des formes de discipline inacceptables dans les écoles…. « Protéger l‟enfant contre toute forme de violence, d‟atteinte ou de brutalités physiques ou mentales »71 s‟applique aussi bien aux écoles et autres établissements d‟enseignements qu‟au foyer familial et aux institutionsqui s‟occupent d‟enfants.

L‟essence de l‟éducation vise à un développement et à un progrès social, à accroître la richesse et l‟économie du pays et à forger un citoyen honnête animé d‟une bonne volonté pour pouvoir résoudre et affronter toutes les difficultés, Il faut donc mettre en œuvre tous les moyens pour que l‟enseignement puisse devenir une force efficace pour atteindre ces objectifs.

Les gouvernements qui se sont succédé à Madagascar ont fait beaucoup d‟efforts, notamment la Deuxième République avec la démocratisation de l‟enseignement et la décentralisation de l‟enseignement. Ceux-ci ont apporté des fruits considérables à la population malgache mais malgré cela, beaucoup de problèmes restent encore à régler, essentiellement en milieu rural.

A cet effet, il faut chercher des solutions efficaces et durables pour pallier les divers facteurs de déscolarisation des élèves en milieu rural évoqués dans les parties antérieures. En premier lieu, les mesures prises pour l‟État, puis il faut motiver les entités de l‟éducation, une politique pertinente pour l‟État d‟amélioration de la qualité de l‟enseignement et élever le niveau de vie des paysans. En adoptant de pareilles mesures le Gouvernement montrerait

70 Manuel d‟application de la convention relative aux droits de l‟enfant P 393 71 Idem 53 mieux sa volonté d‟attirer les enfants à l‟école et de convaincre les familles de la valeur de l‟éducation. »72

7 _La motivation des parents L‟une des grandes causes de la déscolarisation en milieu rural est le chômage après les études. Les parents sont déçus de voir leurs enfants diplômés dans la même situation que les analphabètes. Ils finissent par retirer leurs enfants de l‟école pour les fair-e travailler. D‟autres n‟ont pas envoyé leurs enfants scolarisables à l‟école. Pour y remédier, la création d‟emploi pour ces jeunes ayant terminé l‟école serait nécessaire. Les parents seront motivés si leurs enfants pouvaient trouver des emplois au terme de leurs études. En outre, pour que les parents puissent payer normalement les écolages de leurs enfants (cas des établissements privés), ils suggèrent aux responsables de ces établissements que le paiement soit fait au moment de la récolte, durant laquelle les paysans ont de l‟argent. Ces pratiques avantageraient les deux parties car les parents pourraient payer les études de leurs enfants et les établissements verraient les écolages payés normalement.

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CHAPITRE-II MOTIVER LES ENTITES DE L’EDUCATION La promotion de l‟éducation réside dans la motivation. En effet, elle pousse à agir ou, à travailler avec la propre volonté de l‟intéressé. Il est alors important d‟insister sur ce point. 1-Améliorer le niveau de vie et le statut des éducateurs

Diverses motivations ont poussé les éducateurs à choisir la profession enseignante. Pietrofesa et Splete rapportés par MichaelHuberman73 in « La vie des enseignants » insistent que « Lesraisons de choisir l’enseignement sont multiples et font intervenir des facteurs matériels(sécurité de l’emploi, salaire, vacances) aussi bien que des motifs plus professionnels (amourde le discipline, contact avec des jeunes, désir de donner à autrui) ». En effet, les enseignants les plus âgés sont entrés dans ce secteur à cause du statut: à leurs époques pendant la première république, on était encore fier d‟être enseignant, ils sont profondément déçus de voir comment à évoluer cette profession. Tandis que les nouvelles générations ont choisi le métier faute de mieux. En effet, avec le problème d‟emploi actuel, ces éducateurs ont participé au concours d‟entrée à l‟École Normale, car le débouché d‟emploi est plus ou moins assuré à l‟issue des études. C‟est ainsi qu‟on constate actuellement que beaucoup des éducateurs participent à des concours pour travailler dans les fonctions publiques plus rémunératrices en abandonnant ce secteur.

L‟amélioration du niveau de vie et le statut des enseignants jouent un rôle important pour une promotion des élèves en milieu rural. Dans l‟ensemble, il faut donner des indemnités d‟éloignement et des logements aux professeurs.

Les indemnités d’éloignement Comme on a déjà dit, les enseignants sont réticents d‟exercer leur métier en milieu rural. Ainsi, il y avait un moment, pour pallier cela, la CISCO a appelé les enseignants originaires de la région à travailler dans leurs localités. Mais ce fut un échec, En effet, arrivé dans son village, le fonctionnaire est souvent attiré par d‟autres activités. Il possède des terres pour l‟agriculture et assume également une responsabilité familiale importante. Par conséquent, l‟enseignant s‟absente souvent pour ses intérêts personnels. L‟attribution des indemnités d‟éloignement des enseignants peut résoudre alors en grande partie ce problème. Les taux d‟indemnité d‟éloignement alloués aux personnels d‟enseignement sont fixés conformément au tableau ci-dessous.

73MichaêlHuberman « La vie des enseignants » DN 1989 page 146 55

Tableau n°15: les taux d’indemnité d’éloignement

Lieu de Service Taux mensuels en ARIARY Zone O Néant Zone I 5.000 AR Zone Il 9.000 AR Zone III 20.000 AR

Sources : Enquêtes de l‟auteur auprès des professeurs

Ainsi, d‟après ce tableau, au fur et à mesure qu‟on s‟éloigne des villes, le taux augmente. La zone O (grande ville) n‟obtient rien. La zone I (chef-lieu de sous-préfecture) a 5 000 AR et respectivement la zone Il (chef-lieu de commune rurale) et zone III (village) reçoivent 9 000 AR et 20 000 AR.

Mais ces indemnités restent encore très insuffisantes vu la cherté de la vie actuelle. Pour être très efficace, il faut les augmenter de manière à encourager sérieusement les enseignants à rejoindre les postes en milieu rural et d‟y rester le plus longtemps possible. Il est du devoir de tous les responsables à tous les échelons hiérarchiques du Ministère d‟exalter les avantages de travailler à la campagne. Sur ce fait, le SEMPAMA devait revendiquer pour améliorer la qualité de niveau de vie.

Revendications du SEMPAMA en 201274  L‟allocation familiale de 200 Ar- à 40000Ar  L‟indemnité de logement de 14.000 Ar à 100.000 Ar  L‟indemnité de résidence de 90 Ar à 100.000 Ar  L„indemnité d‟enseignement de 14.000Ar à 150.000 Ar.  L‟indemnité de risque de 3. 000 Ar à 150.000 Ar  L‟indemnité de fonctionnement de 420 Ar à 100.000 Ar

74 WWW. Madagascar Tribune.Com/ Le SEMPAMA consulté le 20 Août 2014 à 9 h

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Donner des logements aux professeurs

Les enseignants affectés en milieu rural n‟ont pas l‟intention de construire une maison, sauf ceux originaires de la région. Cela car ils sont venus là pour travailler seulement. Ainsi, ils sont obligés de louer une maison. Ainsi, il incombe, non seulement à l‟autorité locale mais aux autorités supérieures, à commencer par le député, le sous-préfet, le Chef CISCO et ses subordonnés de persuader la population à prendre une responsabilité à ce propos, il semble que les exhortations du maire local ou du directeur de l‟école sont devenues banales aux habitants.

La participation de la population entraîne la pérennité des travaux. En effet, en déployant des efforts physiques ou en dépensant une somme d‟argent, elle prend conscience de l„importance d‟un tel bâtiment et de l‟enseignement. Il va de soi que les parents obligeront leurs enfants à aller à l‟école. Dans la mesure du possible, l‟enseignant doit trouver de meilleures conditions de travail même en brousse, notamment le logement, une bonne salle de classe avec tous les matériels didactiques

En outre, le Ministère doit assumer une lourde tâche afin que tous les avantages familiaux et professionnels de l‟agent soient mis à jour, en temps opportun (grade, échelon, classe et ordre national). Car souvent tout cela arrive tard.

2-Rétablir la confiance des paysans au système éducatif

2-1-Diversifier la formation

Aujourd‟hui, la formation à l‟école est essentiellement théorique dans le primaire et le secondaire. Afin de rendre l‟enseignement plus utile et plus attrayant, il faut mettre en place dans les écoles des activités pratiques et productives, telles que la couture, les rencontres sportives entre les établissements avoisinants par trimestre, les plantations d‟arbres et le jardin scolaire.

Ces activités parascolaires pourraient attirer les parents à scolariser leurs enfants.

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2-2Montrer des gestes aux yeux des parents

Il faut inciter les parents à l‟ouverture et au contact avec les autres régions qui sont déjà avancées sur le plan éducatif par le biais d‟un film vidéo par exemple. En outre, il faut montrer des gestes favorables aux yeux des parents afin de les inculquer que l‟État a la volonté de promouvoir l‟éducation dans la région. De ce fait, les autorités dans la sous- préfecture doivent par exemple, organiser un voyage au moins toutes les grandes vacances pour transporter les élèves dans leurs villages.

En effet, ce déplacement est un des problèmes des paysans qui envoient leurs enfants étudiés en ville. Ce geste encouragera certainement les élèves parce que souvent, ils accomplissent à pied le trajet lycée_ village. Ce projet est réalisable en suscitant l‟aide des dignitaires de la sous-préfecture et du fait que les grandes vacances correspondent à la saison sèche aussi, véhicule peut circuler dans la région, par exemple, l‟axe Vavatenina, Miarinarivo et Andasibe. Ce geste sollicitera le désir des parents des élèves et des autres parents, car cela allège leurs problèmes concernant la scolarisation des enfants, et surtout à la campagne, on a tendance à considérer que les élèves en vacances sont comme des élites dans les petits villages. L‟une des grandes causes de la déscolarisation en milieu rural est le chômage après les études. Les parents sont déçus de voir leurs enfants diplômés dans la même situation que les analphabètes. Soulignons même que ces élèves sont souvent les grands chefs des délinquants en milieu rural. Pour pallier cela, il faut donc améliorer le programme scolaire afin que les élèves s‟intéressent au cours et en même temps pour les rendre autonomes à l‟issue de leurs études.

3- Améliorer le programme pour former l’élève à la vie quotidienne:

Aujourd‟hui, en milieu rural, les élèves qui ont terminé leurs études primaires, voire même le Secondaire, ne se distinguent vraiment pas de la masse rurale dans leurs activités et leur vie quotidienne. Les connaissances acquises sur l‟hygiène même les plus élémentaires ne sont pas appliquées. Les enfants se baignent dans les lacs, étangs et rivière insalubres.

Aussi, comment agir pour être sûr d‟avoir un apprenant capable de vivre en autonomie dans l„avenir ?

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En effet, on exhorte ou on oblige souvent les élèves à aller à l‟école sans qu‟ils comprennent vraiment pourquoi. Ainsi, l‟enseignant doit énoncer les objectifs d‟une leçon et les finalités de l‟éducation, et de décrire ensuite ce que l‟étudiant fera de visible une fois l‟objectif atteint. L‟énoncé de l‟objectif est important car Viviane et Gilbert De Landsheere75 affirme in « Définir les objectifs de l‟éducation » que « Plus on possède une conscience claire d‟un objectif à atteindre plus on est sensible aux éléments d‟une situation susceptible d‟aider à s‟en rapprocher ». Ils ajoutent que « En pédagogie comme dans tous les autres domaines, une minorité d‟hommes exceptionnellement doués ont toujours su compenser l‟absence de théories et d‟explications par une sorte de compréhension immédiate ». Il incombe donc aux enseignants de prendre des exemples à partir de la réalité du milieu afin que les élèves comprennent facilement la leçon.

Au cours de l‟année scolaire, le professeur ne devrait pas se fatiguer de rappeler cela au début de la leçon.

75 Viviane et Gilbert De Landsheerre « Définir les objectifs de l’éducation » Collection Francopoche Dessain Paris 1989 page 16 59

CHAPITRE III ELEVER LE NIVEAU DE VIE DES PAYSANS.

1 - Diversifier les cultures

D‟après les enquêtes menées auprès des parents des élèves. Ils se disent tous favorables à la scolarisation de leurs garçons et filles, mais c‟est absence des moyens qui les oblige à retirer certains de leurs enfants de l‟école. La paupérisation est alors un grand facteur qui bloque la scolarisation dans la région. Ce problème mérite donc d‟être étudié minutieusement afin de promouvoir l‟enseignement.

En effet, dans cette région, étant donné que les cultures industrielles sont très rémunératrices, les paysans, dans la plupart des cas, investissent essentiellement dans ce secteur agricole. C‟est ainsi que les paysans souffrent de problèmes financiers consécutifs à la variation des prix de produit chaque année

A cet effet, il faut essayer de diversifier les cultures maraîchères, car elles procurent de l‟argent dans l‟immédiat.

2-Limiter les naissances

Comme il s‟agit d‟une population prolifique, il faut procéder à lalimitation des naissances. En effet, les dépenses scolaires d‟une famille augmentent et avec une nombreuse fratrie. C‟est pourquoi on voit des enfants scolarisables qui ne fréquentent pas l‟école ou l‟élève quitte souvent très tôt l‟école au profit de ses cadets. Cette politique permettra aux parents d‟éduquer convenablement leurs enfants. D‟ailleurs, il vaut mieux avoir un enfant bien élevé, éduqué, habillé que le contraire. La meilleure façon d‟y parvenir c‟est l‟éducation sexuelle. Le professeur de Sciences Naturelles doit expliquer clairement ceci aux élèves même dans le primaire afin que les élèves puissent prévenir d‟autant plus qu‟actuellement dans une zone ayant des mœurs aussi libertines, le SIDA est devenu un danger imminent dans la société.

Cette nombreuse fratrie dans une famille est en partie due essentiellement au mariage précoce des filles. Ceci est la principale cause de l‟abandon scolaire des filles.

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3-Scolariser les jeunes

Éduquer les jeunes peut contribuer à améliorer les conditions de vie des paysans dans l‟avenir. Pour ce faire, il faut d‟abord sensibiliser les parents et les jeunes au méfait d‟enfanter très tôt, à l‟école, soit par le biais des médias, à titre d‟exemple, la radio scolaire. Pour promouvoir la fréquentation scolaire des jeunes, nous allons emprunter Richard Greenough76 Selon cet auteur, « l‟éducation des jeunes doit donc, en particulier à la campagne, prouver sa valeur économique et sociale si on veut la faire accepter, fournir cette preuve est l‟une de tâches complexes des éducateurs africains. Lorsqu‟on aura prouvé que les femmes instruites font de meilleures épouses, des mères plus averties, voire de meilleures commerçantes et qu‟elles peuvent remplir des emplois utiles et bien rémunérés, les parents enverront plus facilement leurs filles à l‟école ». Pour cela, la scolarisation des jeunes pourrait être un investissement rentable.

76 Viviane et Gilbert De Landsheere « Définir objectif de l’éducation collection Francophone Dessain Paris 1989 page 29 61

CHAPITRE IV UNE POLITIQUE PERTINENTE POUR L’ETAT

L‟État doit assumer sa responsabilité pour favoriser la scolarisation des élèves en milieu rural. Il incombe au Ministère de l‟éducation d‟augmenter le nombre des enseignants, de bien répartir les éducateurs, d‟améliorer la qualité de l‟enseignement et de donner des bourses aux élèves démunis. Nous allons analyser tout cela dans les lignes ci-dessous.

1-Augmenter le nombre des enseignants

Former des hommes éduqués sans leur offrir de possibilité d‟emploi serait un gaspillage. C‟est le cas des étudiants sortant de l‟ENS. Mais former également peu de cadre peut ralentir ou même bloquer le progrès économique. C‟est-à-dire que l‟agent sera payé à un salaire motivant par contre il doit assumer beaucoup de travail. Dans ce cas, le fonctionnaire n‟arrive pas à assumer toutes ses tâches.

A cet effet, le MEN et le gouvernement doivent s‟efforcer de maintenir l‟équilibre entre l‟offre et la demande. Ils doivent donner priorité à l‟éducation et son importance parce qu‟on critique beaucoup que l‟État dépense trop dans l‟armée, en ce sens que le MDN recrute presque chaque année des élèves gendarmes, polices et militaires; mais où en est-on pour l‟éducation? Pourtant en tant qu‟une île, le risque d‟une guerre contre les pays étrangers est minime à Madagascar.

2-Une bonne répartition des enseignants La répartition des enseignants et loin de satisfaire le besoin spécifique de l‟établissement dans la CISCO de Vavatenina. Dans les Lycées, nous avons évoqué l‟insuffisance cruelle du personnel de l‟enseignement. Une répartition équitable s‟impose alors. Pour ce faire, les responsables des affectations doivent tenir compte des facteurs suivants : la spécialité des professeurs à muter et la pénurie effective de l‟établissement pour qu‟il n‟y ait pas dans les Lycées, rien que des professeurs littéraires ou scientifiques pour éviter le surnombre.

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3-Améliorer la qualité de l’enseignement

3-1 Dépolitiser et professionnaliser

Le dysfonctionnement du système éducatif réside dans le fait que le personnel ne prend pas conscience de la place qu‟il occupe. Ainsi, afin d‟agir en toute lucidité et avec compétence, il faut dépolitiser et professionnaliser l‟éducation.

Dans le système éducatif actuel, les chefs d‟établissement (Directeurs, Proviseurs et Chef CISCO) sont nommés par le Ministère. A cet effet, le chef cherche souvent à s‟imposer à ses subordonnés car il se considère comme étant protégé de l‟État. C‟est de cette façon que l‟enseignement est devenu politisé.

En outre, l‟accès d‟un personnel non qualifié à la tête de la direction suscite également dans bien des cas, des dissensions au sein de l‟administration. Il est souvent méprisé par les agents qualifiés. On trouve généralement cette situation dans les lycées entre les professeurs licenciés et les professeurs certifiés.

Ainsi, pour une bonne marche de l‟éducation et pour améliorer la qualité de l‟enseignement, les chefs de l‟Administration doivent être des spécialistes car ces derniers connaissent les problèmes et les solutions.

3-2 Faire des visites pédagogiques

Suite à la collaboration avec le Ministère, chaque CISCO possède un véhicule 4X4. Cette voiture est importante dans la région dans ce sens qu‟elle peut circuler sur les routes secondaires.

Le chef CISCO est autorisé à utiliser la voiture pour accomplir toutes les tâches administratives de sa circonscription. On peut visiter alors même le coin le plus reculé de la CISCO en saison sèche et s‟enquérir de toutes les informations dans chaque établissement en un temps opportun.

En outre, on peut également faire des encadrements et des inspections pédagogiques des enseignants. Après la Première République, les inspections se font de plus en plus rares. Ainsi, vu à la cherté de la vie, les enseignants en milieu rural se consacrent à des activités

63 parallèles et les préparations des cours ne sont plus renouvelées. A cet effet, le professeur enseigne ses leçons par routine.

Ces visites doivent être accompagnées d‟un conseil pédagogique, des récompenses, des suivis, des encouragements ou même des punitions.

4 Donner des bourses aux élèves démunis

Le système des bourses a pour but de donner à tous le même accès à l‟éducation en allouant aux plus nécessiteux une somme d‟argent pour favoriser l‟éducation des élèves. Cependant, l‟on constate que les bourses ne touchent qu‟une très faible partie des élèves pour les niveaux primaire et secondaire. En fait, les bourses concernent essentiellement le niveau supérieur du système d‟éducation à Madagascar. Les pauvres ruraux qui vont à l‟école primaire et secondaire ne touchent pratiquement rien. Le système actuel de l‟allocation des bourses favorise donc les couches urbaines. En conséquence, il faut donner également ces avantages aux élèves issus du milieu rural car la principale cause d‟abandon scolaire est la pauvreté.

Pour une pérennité du travail, les échecs et abandons scolaires en milieu campagnard nécessitent des solutions spécifiques.

5 Construction d’un internat

Beaucoup d‟élèves originaires du milieu rural admis en seconde n‟ont pas de famille pour les recevoir en ville. L‟existence d‟un internat du type campus scolaire peut résoudre en grande partie les problèmes d‟hébergement de ces élèves. Mais la construction d‟un tel bâtiment occasionne de grosses dépenses. Le lycée, comme le FRAM et les œuvres de charité, n‟ont pas les moyens.

La réalisation de cet internat assurera une bonne condition d‟étude aux élèves défavorisés en provenance du milieu rural. En même temps, elle suscite:

 l‟espoir des parents et des élèves de voir aboutir leurs desseins (avoir le diplôme);  le désir pour les élèves des CEG périphériques d‟accéder au lycée vu le confort dont dispose leurs aînés;  cela affermit également les relations d‟amitié entre les internes par des études ensemble.

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La gestion d‟un tel établissement imposerait un personnel du lycée à titre de surveillant d‟internat. Celui-ci a pour attribution de superviser la discipline, propriété, organisation, étude... en vue d‟assurer la bonne marche de l‟enseignement.

6 Le jumelage

Les autorités locales de Vavatenina doivent procéder au jumelage. Il est plus que nécessaire pour un bon développement du lycée. Il s‟agit de contracter un accord avec une Ville –Nord- Pas-de-calais à l‟étranger pour une alliance avec le lycée. Les échanges des documents, d‟expérience s‟en suivent de même que les aides techniques, pédagogiques, matériels vont permettre à l‟épanouissement de notre lycée public. L‟association « Hetsika » est operateur de projets pour la région Nord- Pas de Calais dans le cadre de coopération décentralisée avec Analanjirofo .La Région Nord-Pas de Calais s‟est appuyée sur le programme Sankoré pour créer un programme ambitieux de jumelages numériques entre quatre Lycées de la Région d‟Analanjirofo pour renforcer les outils pédagogiques , des formations générales et techniques et accompagner l‟ouverture à la connaissance des nouvelles technologies de l‟information et de la communication des lycéens de la Région Analanjirofo 77

77 http:// Sankore.org/ consulté le 30juillet 2014 à 10h 65

CHAPITRE V-ACTIVITES AU NIVEAU DES ETABLISSEMENTS

1- Construction de nouvelle sallede classe et réhabilitation des anciens bâtiments Par rapport à l‟effectif total des élèves, les salles de classe sont en nombre insuffisant. La construction de nouvelles salles de classe proportionnelle eu nombre des élèves est souhaitée. Pour ce fait, l‟Etat doit intervenir en construisant de nouveaux bâtiments. Le bâtiment scolaire de lycée public annexe de Vavatenina est mal entretenu, donc en mauvais état. Il s‟avère utile de contrôler la salubrité de l‟établissement et de réhabiliter cet établissement. Selon le Proviseur du Lycée public de Vavatenina « le manque de moyens financier empêche les entretiens et la réhabilitation »78. Il est donc nécessaire de procéder à l‟augmentation de budget alloué aux établissements pour qu‟ils puissent faire des petits travaux d‟entretien. Enfin, l‟effectif des élèves par salle est nettement élevé et varie entre 60 à 90 élèves par salle. Ce sur effectif dans la salle rend difficile le contrôle du travail individuel de chaque élève. Ce surnombre peut engendrer l‟insalubrité de la salle. Il serait donc utile de construire de nouvelles salles de classe afin de mieux repartir ces élèves en plusieurs sections

2- La mise en place d’une bibliothèque par établissement et la dotation de documents (livres, manuels scolaires) de cette bibliothèque

Le district de Vavatenina ne dispose que ce centre de documentation pour sa population mais peu de livre et de manuel. Les écoles sont aussi privées de bibliothèque. Cependant, selon (HARNOZ (G), « la bibliothèque est une contribution essentielle à l’auto éducation del’élève»79. De ce fait, il serait nécessaire de construire une bibliothèque dans chaque établissement pour que les élèves puissent consulter des livres. La bibliothèque devrait en outre s‟équiper en livres pour les enseignants et pour les élèves, notamment en manuels scolaires. En effet, d‟après notre enquête, nous avons remarqué que, outre l‟inexistence de bibliothèque, l‟établissement souffre aussi du manque d‟équipements et matériels pédagogiques dont en particulier les livres pour les élèves. Les manuels scolaires sont des outils d‟apprentissage très efficaces, surtout pour les élèves issus de familles pauvres qui n‟ont pas la possibilité d‟acquérir les autres sources d‟informations modernes:

78 Entretien avec le Proviseur du Lycée de Vavatenina

79 CHARNOZ (G), L’enseignement, un effort productif, édition Privat, 1980, p 156 66 internet,journaux, radio et télévision. Les manuels scolaires sont des réservoirs d‟informations une référence de savoirs, un trésor de leçons, de révision, voire instrument d‟apprentissage affirme RANOROSOA Charline »80 De ce fait, l‟approvisionnement en livres et manuels scolaires de la bibliothèque est vraiment nécessaire. Pour ce fait, l‟État doit intervenir. Il devrait apporter son aide pour la fabrication des manuels scolaires en nombre suffisant, et la distribution de ceux-ci dans tous les Lycées Publics de Madagascar en vue dc maintenir le ratio d‟un manuel scolaire par matière par élève.

80 RANOROSOA (C), Obstacle à l’apprentissage de l’histoire : cas du Lycée Nanisana, Mémoire de CAPEN HG, 2003 p 69

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CHAPITRE VI :

SUGGESTIONS AU PERSONNEL ADMINISTRATIF DES LYCEES ET AUX DECIDEURS LOCAUX

1/ Suggestions au personnel administratif des lycees Au sein des lycées le personnel administratif joue un grand rôle sur l‟amélioration de la situation scolaire des élèves. Dès le début de l‟année scolaire, le personnel administratif et les enseignants ont remanié la discipline ou le règlement intérieur des 1ycées pour faire face aux différents problèmes surtout à propos de la sexualité des adolescents. Pour le chef nécessaire, il est d‟organiser une réunion avec les parents d‟élèves pour sensibiliser les impacts négatifs sur le jirornena et vidéo. Ainsi, on insiste sur le fait que les parents doivent suivre de près les études de leurs enfants.

Ensuite, il est évident de construire la clôture autour du domaine scolaire pour éviter l‟insécurité, l‟école buissonnière, et créer aussi le club vidéo à caractère éducatif avec la collaboration entre les entités locales de chaque district. Enfin, n‟oublions pas que l‟amélioration de la bibliothèque est importante en tant que centre de documentation et d‟informatisation. Elle fournit aux élèves des livres nécessaires qui peuvent les aider à avoir une large culture générale.

2) Suggestions aux decideurs locaux Devant ces problèmes que nous avons évoqués dans ce travail, il faut que les décideurs locaux assurent leur responsabilité vis-à-vis des jeunes adolescents de la région. Ils peuvent prendre conscience des conséquences de leurs actes sur leur propre avenir. A propos du jirornena et la vidéo, il nous semble judicieux de prendre les mesures suivantes:

La journée du jiromena et les heures de projection des filmsdans les salles doivent être en grande vacances pour baliser les élèves de leurs études. L‟autorité doit contrôler les salles jiromena et vidéo pour assurer la sécurité publique ; dans ces conditions, il faut rehausser les taxes payées par les propriétaires du jiromena et vidéo pour limiter le nombre des salles jimomena et vidéo dans la commune.

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Ensuite pour améliorer la situation de l‟enseignement dans cette région, il est nécessaire de faire les propositions suivantes, comme la création d‟un internat pour les élèves qui habitent loin de leurs parents, et la cantine scolaire si possible pour assurer le déjeuner des élèves.

Enfin, la création des clubs des jeunes pour lutter contre l‟IST au sein de l‟établissement est nécessaire pour alerter surtout les jeunes filles qui ont tendance à se prostituer; et d‟identifier la multiplication des panneaux publicitaires pour lutter contre la grossesse précoce et les IST/ SIDA.

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Conclusion de la troisième partie

Pour réduire le nombre des redoublements, des mesures doivent être prises dès le début du cycle éducatif. Surveiller régulièrement les résultats scolaires, et aider les enfants qui ont des difficultés particulières. Des réformes à plus long terme sont également nécessaires : refondre les programmes, mieux former les enseignants et relever leur niveau de connaissance. Diminuer le nombre des abandons scolaires, développer la scolarisation : si ces deux objectifs ont une signification socio-économique, ils montrent bien la nécessité de rendre l‟enseignement plus attrayant et plus stimulant pour les élèves et étudiants. Outre les modifications des programmes et des méthodes pédagogiques, les mesures correctives à adopter devraient inclure la gravité de l‟enseignement et une certaine compensation des sacrifices qu‟entraînent les droits élevés perçus par les universités. Il serait bon qu‟en milieu rural, les horaires scolaires et le calendrier des vacances s‟harmonisent mieux avec le rythme des besoins familiaux pour le travail à la maison ou aux champs. Et là où les enfants sont sous –alimentés, l‟école doit pouvoir offrir des repas nourrissants et abaisser ainsi le coût de l‟alimentation pour les familles, en améliorant les facultés intellectuelles des enfants. Des ouvertures vers des partenaires locaux et étrangers sont aussi conseillées pour des aménagements de grande envergure. Enfin, le gouvernement en tant que première instance responsable doit avoir une contribution consistante dans l‟assistance des écoles publiques ou privées et observer une politique favorisant l‟action et la promotion de manuels et de supports didactiques. Au niveau pédagogique, un essai de méthodologie à suivre destinée aux élèves est présenté pour une aide efficace et pour acquérir un savoir-faire en dissertation et en commentaire de documents. Enfin, sur le plan institutionnel, mis à part une autoformation et formation, l‟amélioration du niveau de vie et des statuts des enseignants doit faire l‟objet d‟un examen sérieux ainsi qu‟une politique rigoureuse sur la contribution de l‟Etat.

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CONCLUSION GENERALE

Les élèves issus du milieu rural ont peu de chance d‟accéder au Lycée et à l‟université. Ils subissent beaucoup de problèmes dès qu‟ils rentrent à l‟école. En effet,les parents n‟ont pas de moyen pour financier convenablement les études de leurs enfants. En outre les paysans n‟ont pas confiance au système éducatif : l‟insuffisance des professeurs, l‟inexistence des matériels didactiques et l‟inadaptation du programme ainsi que le chômage après les études. A cet effet, ils n‟osent pas sacrifier leurs fortunes pour la scolarisation de leurs progénitures. C‟est pourquoi les parents sont permissifs à l‟abandon scolaire des enfants si bien qu‟ils les aident aux travaux agricoles après. Du coté des professeurs, les mauvaises conditions de travail vont grignoter leur bonne conscience professionnelle. Ils s‟abandonnent à des activités parallèles parfois au détriment de l‟enseignement. Le milieu social et la cherté de la vie entravent aussi la scolarisation des enfants dans la région, les filles s‟engagent dans les mariages précoces tandis que les garçons sont victimes de la débauche pour chercher de l‟argent. Certains ne veulent pas aller plus loin dans leurs études pour qu‟ils ne perdent pas le patrimoine familial. C‟est pour cela que peu d‟élève a pu arriver à l‟université. A Vavatenina, les élèves sont encore frappés par d‟autres difficultés, éloignement de domicile, les dépenses sont augmentées loisirs, d‟ailleurs, ils ont du mal à s‟adapter à vivre en ville et surtout il est difficile pour ces élèves de rattraper tous les retards depuis les études primaires. En conséquence, ils connaissent un retard pour l‟obtention du baccalauréat par rapport aux élèves issus du milieu urbain. C‟est pour tout ceci qu‟il faut réfléchir au sort que subissent les élèves originaires du milieu rural étant donné que les paysans constituent la majorité de la population malgache. Les stratégies concernent toutes les entités de l‟éducation, les éducateurs, les parents des élèves, les élèves et l‟Etat.

En premier lieu, la promotion de la scolarisation des enfants en milieu rural repose sur la motivation des éducateurs, des parents et des élèves eux-mêmes. Avec un bon salaire et une condition de vie meilleure, l‟enseignant à la campagne délaissera ses activités secondaires au profit de l‟éducation. Les parents enverront leurs enfants à l‟école quand ils comprendront

71 l‟efficacité de l‟école et l‟élévation de leurs niveaux de vie favorisera le financement des études de leurs progénitures. Et un programme bien adapté encouragera les enfants à aller à l‟école. Deuxièmement, la communauté villageoise doit prendre une responsabilité pour le développement de sa propre localité tandis qu‟il incombe à la CISCO, la DREN et le MEN d‟augmenter le nombre des enseignants aussi bien en milieu rural qu‟en ville, de bien repartir les enseignants. Enfin les responsables de l‟éducation ne devraient plus associer l‟enseignement à la politique et il ne faut pas non plus utiliser les biens de l‟Etat à des fins personnels. Les élèves issus du milieu rural auront presque le même pied d‟égalité que les élèves issus du milieu urbain avec la construction d‟un internat au lycée.

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BIBLIOGRAPHIE

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Monographie de Vavatenina 200pages

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ANNEXES I FICHE QUESTIONNAIRE

Fiche N° 1 : FANONTANIANA HO AN’NY RAY AMAN-DRENY I.Mombamomb ny Ray aman-dReny amin’ny ankapobeny 1. a) Asan‟ny Ray: b) Asan‟ny Reny: 2.a) Firy ny Zanakareo: b) Firy taona avy: 1) …………………………; 2) …………………………; 3) ……………… 4)…………………………; 5)…………………………; 6)……………… d) Firy no mbola mianatra: ………………………………….. e) Mitaiza zaza hafa ankoatra ireo zanakareoireo ve ianareo? EnysaTsia(1) =>RahaEny, Firy ny isan‟izyireo?...... 3.a) Nianatra ve ianao? EnysaTsia(1) =>Kilasy fahafiry ianao no niala fianarana: …………………………. b) Aryny vadinao? EnysaTsia(1) =>Kilasyfahafiry izy no nialafianarana: …………………………… 4.a) Ohatrinona eoho eo ny vola miditra ato aminareoisam-bolan? EnysaTsia(1) => (-50 000 Ar, sa eo anelanelan‟ny 50 000 Ar ka hatramin‟ny 100 000 Ar, sa + 100 000 Ar) b) Ampy anareo mandritra ny iray volana ve iovolaio? EnysaTsia(1) =>Rahatsia, ohatrinona no eritreretinao ho mahampy?...... d) Fotoana toy inona no tena mahasahirana be anareo? ......  Nahoana? ......  Inona no vahaolana raisinareo mandritra izany fotoanaizany? ......

II. Mombamomba ny fianarana 5. Ampy hiantohana ny lany amin‟ny zanakareo ve ireo vola miditra ato aminareo ireo? EnysaTsia(1) =>RahaTsia, Inona ny olana? ...... 6. Misy olonana Fikambanana manampy anareo ve amin‟ny fampianarana ny zanakareo? Eny saTsia(1) =>Raha Eny, Iza? ...... =>Aryinona no omeny (ataony): ...... 7. Ohatrinona eo hoeo ny volalaninareo amin‟ny fampianarana zaza iray mianatra?

37 ...... 8. Ny fampianarana zanaka ve aminareo vaindohan-draharaha? Eny saTsia(1) ...... 9. Mamono antoka ve ny mampianatra zanaka? Eny sa Tsia(1) =>Nahoana? ...... 10. Mazoto mianatra ve ny zanakareo? EnysaTsia(1) =>Raha tsia inona ny antony? ...... 11. Inona no tena olana sedrainareo eo amin‟ny fianaran‟ny Zanakareo? a) Fividianana fitaovana b) Fanaraha-maso ny fianarany(3) d) Hafa(2) ...... 12. Iza no manara-maso ny fianaran‟ny Ankizy ato an-trano?*

Dada – Neny (3) Zoky – Hafa(2)

13. Manao ahoana ny hevitrareo mikasika ireo ankizy miasa nefa tokony mbola hianatra? ...... III. Mombamomba ny fahasalamana 14. Inona ny aretina mpahazo ny Ankizy? ...... 15. Manatona tobim-pahasalamana ve ianareo raha misy marary? Eny saTsia(1) =>Nahoana? ...... 16. Zanakareo ve ny saram-pizahana sy ny vidin‟ny fanafody ary ny vola aloaisan-karazany raha toa miditra hopitaly? Eny saTsia(1) IV. Momba ny trano fonenana 17. Mpanofa ve ianareo sa tompon-trano?(1) =>Rahampanofa, ohatrinona isam-bolanany hofan-tranonareo ? ……………………Ariary ...... 18. Inona no tena olanasedrain‟nyfianakavianamatetika? ...... 19. Inona no soson-kevitra atolotrareo mba hampidirana mianatra ny zanaky ny tantsaha? ...... 20. Ny ho fanatsarana ny fiainan‟ny tantsaha aty Ambanivohitra? ......

37 Fiche n° 2: FANONTANIANA HO AN’NY MPIANATRA I. Mombamomba ny mpianatra (*) *Lahy saVavy *Taona:…………………………………..taona * Toeram-pianarana: ...... * Kilasy: …………………………………….sekoly:……………………………………….

II. Mombamomba ny Fianakaviana 1. a) Asan‟ny Ray: ...... b) Asan‟nyReny: ...... 2. Firy ny isan‟ny Zandrinao:………………………..ary ny Zokinao……………………… 3. Ny firy amin‟ireo no mbola mianatra: ...... 4. Mahay mamaky teny sy manoratra ve ny Ray aman-dReninao?EnysaTsia(1) 5. a) Misy Radio ve an-tranonareo? EnysaTsia(1) b) Ary Televisiona? EnysaTsia(1) 6. Ampy ve ny fitaovam-pianaranareo? EnysaTsia(1) Raha tsia, Inona no tsyampy? ...... 7. Nahazo tamin‟ny fitaovana nozarain‟ny fanjakana ve ianareo? Eny sa Tsia(*)  Ahoana no fahitanareo io, fitaovanaio? ......

III. Mombamomba ny fanabeazana sy fahalalana 8. Mipetrakaakaiky ny sekoly ve ianareo? EnysaTsia(*) (1km 3km +5 km no mihoatra(*)

9. Inona no fitaovam-pitaterana andehananao mba hatongavana aty an-tsekoly? - Mandeha tongotra - Fiara - Bisikileta (3) - Sarety - Hafa(2)

10. Misakafo tsara ve ianareo alohan‟ny mandeha mianatra (indrindra amin‟ny maraina)? EnysaTsia(1) 11. Mahazo vola mbaividianan-javatra amin‟ny fakan-drivotra ve ianareo? Eny sa Tsia?  Rahaeny, ohatrinona: ………………………….Ariary 12. Raha mianatra foanaianareo mandritra ny tontolon‟andro, aiza ianareo no misakafo amin‟ny atoandro? * Any amin‟ny Fianakaviana * Mitondra sakafo * Mody any an-trano * Misakafo any amin‟ny hotely * Hafa(*) 13. Inona no jiro ampiasaina ao an-trano? * La bozia

37 * Jiro kapoaka mandeha amin‟ny pétrole * Jiro mandeha amin‟ny herin‟aratra (électricité) * Hafa(2)

14. Rehefa tsy mianatra any am-pianarana ianao, inona no karazam-pialamboly ataonao? * Mijery Televizionana Video *Mihaino Radio * Fanatanjahan-tena(2)

15. Manana fotoana atokana hilalaovana sy hianarana lesona ve ianao rehefa ao an-trano? Eny saTsia(1)  RahaTsia, Nahoana? ...... 16. Inona no aretina mpahazo anao matetika? ......

17. Mpanampy ny Ray aman-dReny ve ianao amin‟ny raharaha ao an-trano? Eny saTsia(1) =>Raha Eny inona no ataonao? * Makarano * Miantsena

* Mahandro (3 * Mitaiza * Manasa lamba sy vilia * Hafa(2) 18. Miasa ve ianao? EnysaTsia(1) =>Inona no ataonao? ...... 19. Amin‟ny hevitrao inona no olana tena misakana anao eo amin‟ny fianaranao? * Tsy fampiasan-tsakafo * Tsy fahampian‟ny fitaovam-pianarana * Tsy fahasalamana (3) * Halaviran‟ny toeram-pianarana * Hafa(2)

20. Inona no soson-kevitra atolotra fombahana tsarana ny tontolon‟ny fianarana mba hahavitanao izany fianaranao izany? ...... 21. Inona no fialamboly tianao, rehefa tonga ny fialan-tsasatra? * Mihaino mozika * Mamonjy jiromena (3) * Mijery télévisiona * Mamonjy tsaboraha 22. Mazoto miatrika « cours HG ve ianareo? EnysaTsia? =>Inona ny antony? ......

37 Fiche n°3 : FANONTANIANA HO AN’NY MPANDRAHARAHA SY NY MPAMPIANATRA I- Mombamomba ny“Proviseur” 1- Firy ny isan‟ny mpampianatra 2- Firy ny isan‟ny mpianatra rehetra 3- Firy ny « classe de 2nde » 4- Firy amin‟izy ireo no tonga terminale ka afaka “baccalauréat” “Effectif et résultat au baccalauréat »

2nde 1ère Terminale Résultat du bac 2009

2010 2011 2012

5- Firy % ny “tauxd‟abandon”isan-taona, isaky ny kilasy ? 2009 - 2010 – 2011 – 2012

- Inona ny antony?

* Tsy maharaka * Bevohoka * Tsizarizary ny fiantohan‟ny Ray aman-dreny 6- Miara-miasa tsara ve ny mpampianatra sy ny proviseur, ny FRAM sy ny “Proviseur”

II- MombanympampianatraHisto-Geo 1. Mazoto ve ny mpianatra manatrika cours H.G (EnysaTsia) 2. Firy ny isa ambony azon‟ny mpiantra ? 3. Isa ambany 4. Matratra firy % ny mpianatra mahazo , 5. Misy olana ve amin‟ny fampianaranaHG ? 6. Inona ny vahaolana raha misy?

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Titre : Echec Scolaire : étude menée aux Lycées de Vavatenina (Redoublement et abandon) Auteur : RATSI MBAZAFY Désiré Nombre de pages : 72 Nombre de cartes : 03 Nombre de tableaux : 15 Nombre de photos : 11 Nombre des annexes :02

Résumé

Le district de Vavatenina est un de district de la Région d’Analanjirofo, ex- province de Toamasina, il est situé à128 Km au nord de Toamasina, chef-lieu de province, sur la RN5 et 22. Vavatenina présente les caractéristiques des pays pauvres : la population est jeune et à croissance rapide. Les familles sont aussi nombreuses. Le budget mensuel des ménages est aussi déficitaire et la distraction non souhaitable (Jiromena) est tres développée dans la région. La faiblesse des revenus et le développement de soirées dansantes peuvent être considérés comme des éléments responsables de la dégradation du niveau de vie des ménages. Par contre ils sont obligés de s’endetter pour pouvoir suivre ces imprévus. Par conséquent, il provoque l’échec scolaire (redoublement et l’abandon). Pour remédier à ces problèmes, des mesures ont été prises par l’Etat et les autorités locales telles que la prise en charge des droits d’inscription , le partenariat, le recrutement des professeurs suppléants par la FRAM. En outre, l’amélioration de la qualité d’enseignement, la formation, la distribution des kits scolaires, l’introduction des repas scolaires gratuits et la motivation des enseignants pourraient aussi améliorer le résultat scolaire.

Mots clés : Echec, réussite, admis, redoublement, abandon, renvoi et jiromena. Encadreur : RAKOTONDRAZAKA Fidison Maitre de Conférences Adresse de l’Auteur : Malamasorika, CR. Ambatoharanana I, District de Vavatenina

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