Programme L'hôtel Du Libre-Échange 16/17
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L’H TEL DU LIBRE- ÉCHANGE Georges Feydeau et Maurice Desvallières Mise en scène Isabelle Nanty L’HÔTEL DU LIBRE,ÉCHANGE genre en trois actes de Georges Feydeau et Maurice Desvallières Mise en scène Isabelle Nanty 20 mai > 25 juillet 2017 durée environ 2h20 sans entracte » ! n e i Scénographie et costumes Jérôme Pouly Paillardin b le Christian Lacroix z- Michel Vuillermoz Pinglet ye cro Lumières oi… Bakary Sangaré Boulot r m ou Laurent Béal p Christian Hecq* Mathieu st e Arrangements musicaux ir s Laurent Lafitte Bastien i Vincent Leterme a l p Rebecca Marder Violette, fille Travail chorégraphique e l de Mathieu « Xavier Legrand Assistanat à la mise en scène Pauline Clément Victoire, femme Stéphanie Leclercq de chambre de Pinglet Assistanat à la scénographie Julien Frison Maxime, neveu Philippine Ordinaire de Paillardin et les comédiens de l’Académie Avec Marina Cappe Fille de Mathieu Thierry Hancisse* Mathieu Tristan Cottin Commissionnaire Anne Kessler Angélique, femme Ji Su Jeong Fille de Mathieu de Pinglet Amaranta Kun Fille de Mathieu Bruno Raffaelli Chervet et le Commissaire Pierre Ostoya Magnin Commissionnaire Alain Lenglet Ernest Axel Mandron Commissionnaire Florence Viala Marcelle, femme de Paillardin * en alternance Maquillages réalisés par Carole Anquetil Remerciements à Jean-Philippe Pons La Comédie-Française remercie M.A.C COSMETICS I Avec le mécénat de Fidal Champagne Barons de Rothschild I Baron Philippe Le décor et les costumes ont été réalisés de Rothschild SA dans les ateliers de la Comédie-Française Réalisation du programme L’avant-scène théâtre LA TROuPE les comédiens de la Troupe présents dans le spectacle sont indiqués par la cocarde Françoise Gillard Clotilde de Bayser Jérôme Pouly Laurent Stocker SOCIÉTAIRES Claude Mathieu Martine Chevallier Véronique Vella Guillaume Gallienne Laurent Natrella Michel Vuillermoz Elsa Lepoivre Michel Favory Thierry Hancisse Anne Kessler Cécile Brune Christian Gonon Julie Sicard Loïc Corbery Serge Bagdassarian Sylvia Bergé Éric Génovèse Bruno Raffaelli Alain Lenglet Hervé Pierre Bakary Sangaré Pierre Louis-Calixte Christian Hecq Florence Viala Coraly Zahonero Denis Podalydès Alexandre Pavloff Nicolas Lormeau Gilles David Stéphane Varupenne Suliane Brahim Adeline d’Hermy Georgia Scalliet Jérémy Lopez Pauline Clément Dominique Blanc Julien Frison Gaël Kamilindi PENSIONNAIRES COMÉDIENS DE L’ACADÉMIE Clément Hervieu-Léger Nâzim Boudjenah Danièle Lebrun Marina Cappe Tristan Cottin Ji Su Jeong Jennifer Decker Elliot Jenicot Laurent Lafitte Benjamin Lavernhe Amaranta Kun Pierre Ostoya Magnin Axel Mandron SOCIÉTAIRES Gisèle Casadesus Roland Bertin Andrzej Seweryn HONORAIRES Micheline Boudet Claire Vernet Éric Ruf Jean Piat Nicolas Silberg Muriel Mayette-Holtz Robert Hirsch Simon Eine Gérard Giroudon Ludmila Mikaël Alain Pralon Michel Aumont Catherine Salviat Geneviève Casile Catherine Ferran Jacques Sereys Catherine Samie Yves Gasc Catherine Hiegel François Beaulieu Pierre Vial Pierre Hancisse Sébastien Pouderoux Noam Morgensztern Claire de La Rüe du Can ADMINISTRATEUR Éric Ruf GÉNÉRAL Didier Sandre Anna Cervinka Christophe Montenez Rebecca Marder L’auteur LE SPECTACLE Au collège qu’il abandonne en 1882 au profit du théâtre, Georges Feydeau (1862-1921) préfère écrire des « dialogues » tout en se rêvant peintre. Entre 1876 et 1880, il exerce ses talents d’imitateur et d’écrivain « Sécurité et discrétion ! Hôtel du Libre-Échange, 220, rue de Provence ! ✴ au sein d’une association d’amateurs organisant des spectacles, le Recommandé aux gens mariés… ensemble ou séparément ! » L’irascible Cercle des Castagnettes. Le monologue comique en vogue lui permet Angélique Pinglet, outrée, lit cette annonce à son mari, sans se douter d’affûter sa plume et de rencontrer de jeunes comédiens (Coquelin, que ce dernier vient d’y donner rendez-vous à Marcelle Paillardin Galipaux…) et interprètes de ses textes. À l’âge de 24 ans, son Tailleur – l’épouse de son ami et associé, l’architecte Paillardin – qui, lasse d’être pour dames reçoit un accueil chaleureux. Six ans plus tard, le succès négligée par son mari, a accepté. Ce que tous deux ignorent, c’est que, est triomphal avec Champignol malgré lui et Monsieur chasse ! Année ce soir-là, Paillardin sera également logé dans cet « hôtel borgne » tenu féconde, 1892 est aussi celle de la création du Système Ribadier. par Boulot et Bastien, et qui abrite les amours clandestines de Victoire Il est vrai que Feydeau a mis toutes les chances de son côté. Adepte (la femme de chambre de Pinglet) avec Maxime, le neveu de Paillardin. des collaborations, s’il écrit seul Monsieur chasse !, il retrouve Maurice Pour couronner le tout, Mathieu, un ami de province venu à Paris avec Desvallières pour Champignol et Maurice Hennequin pour Le Système ses quatre filles, y séjourne aussi. Ces retrouvailles inopinées provoquent Ribadier. « J’introduis dans ma pilule un gramme d’imbroglio, un péripéties, quiproquos, situations absurdes et farcesques, entraînant gramme de libertinage, un gramme d’observation. Je malaxe, du mieux les personnages dans un tourbillon vaudevillesque. qu’il est possible, ces éléments. » Sa fréquentation des boulevards entre Georges Feydeau et Maurice Desvallières mêlent ici comédie et regard donc dans la composition de cette pilule du bonheur, comme en acéré sur les travers humains, et signent un de leurs plus grands succès, témoigne Un fil à la patte, grand triomphe de la série des vaudevilles qui fit un triomphe lors de sa création en 1894. en trois actes traitant de la promotion sociale et première comédie conjugale. Bourgeois et aventurières semblant sortis des cafés parisiens peuplent ses pièces où infidélité et cupidité traduisent, sans forcément la juger, la médiocrité humaine. Ainsi, les chassés-croisés amoureux brouillant les limites sociales entre bourgeois et modestes gens mis en scène dans L’Hôtel du Libre-Échange (1894), dernière collaboration avec Desvallières en dépit du succès considérable de la fantaisie et du rythme endiablé de la pièce qui déclenche des rires couvrant la voix des acteurs contraints à la pantomime. La création du Dindon (1896), construit comme Un fil autour d’un deuxième acte délirant sur le mariage, est accompagnée de celle de courtes pièces puis d’un nouveau triomphe : La Dame de chez Maxim. Après Hortense a dit en 1916, Georges Feydeau se consacre surtout à la lecture et à la peinture. La syphilis emportera en 1921 ce dramaturge prolifique. 8 9 ou encore vivaces, vienne entraver L. M. Vous inscrivez la pièce RENCONTRE le rythme de la mécanique infer- dans son époque. Comment nale… car mécanique il y a, sinon allez-vous illustrer cette part AVEC ISABELLE NANTY on ne serait pas chez Feydeau ! d’ivresse, d’enfance et de mer- Entrées, sorties, apparitions, une veilleux ? Quelles ont été vos cascade d’événements a lieu tout conversations avec Christian Laurent Muhleisen. Ce n’est pas bourgeoise et surtout moins enfer- au long de la pièce, événements Lacroix à ce sujet ? la première fois que vous abordez més en eux-mêmes. Il y a dans qui vont mettre les personnages I. N. J’ai une grande admiration Feydeau… la plupart des pièces de Feydeau en situation de danger les uns pour l’artiste Christian Lacroix, Isabelle Nanty. Non, je l’ai joué une sorte de surdité psychique à par rapport aux autres. Au fond, pour son goût singulier et unique, et mis en scène, je connais ses l’œuvre. On y croise des désabusés on peut dire que cette mécanique le filtre de poésie qu’il pose sur pièces et ses monologues mais et des égoïstes. Chacun parle sans implacable survient comme le tout ce qu’il touche. Notre rencontre comme je n’ai pas de mémoire, être entendu. Dans L’Hôtel du destin, mais qu’à l’intérieur de s’est faite sur le mode d’une je passe mon temps à oublier et à Libre-Échange en revanche, on celle-ci, des cœurs s’affolent, magnifique communauté d’intui- redécouvrir, donc à voir sans cesse trouve encore des gens qui s’aiment, s’emballent. Ce qui est intéressant tions, pour ne pas dire sur celui les choses autrement. Est-ce parce qui se sont aimés, ou qui rêvent dans cette pièce, c’est que s’y de la télépathie ! De toutes nos que Éric Ruf, en m’invitant à venir de l’être ; il y a plus de candeur. manifeste également la peur. C’est discussions, échanges d’images, travailler avec la Troupe, m’avait un désir d’être compris, aimé. en cela, je trouve, qu’il s’agit d’une c’est lui qui a transfiguré, sublimé d’abord proposé un conte – et que Au début de la pièce, quasiment pièce enfantine, adolescente : la vision simple que j’avais. Nous je m’étais donc replongée dans cet tous les protagonistes attendent les uns, avides de réaliser leurs avons par exemple une admiration univers-là en relisant par exemple encore quelque chose, de la vie, fantasmes d’adultère, d’aller à la commune pour des peintres Le Merveilleux Voyage de Nils d’eux-mêmes ou de l’autre. Les rencontre d’eux-mêmes à travers comme Vallotton et Vuillard, mais Holgersson à travers la Suède –, possibilités de rencontres y sont l’autre, les autres ancrés dans nous avons aussi beaucoup en tout cas lorsque le choix s’est encore prometteuses et authen- « l’hyper-instant », comme des échangé sur nos souvenirs d’en- finalement porté sur L’Hôtel du tiques. enfants, comme Laurel et Hardy fance et sur des références très Libre-Échange, je me suis rendu aussi. Et cette fièvre va être accen- contemporaines, quotidiennes compte que ce Feydeau-là com- L. M. Pour vous, il y a une certaine tuée par le danger, par cet enchaî- même. De mon côté, nourrie par portait plus de poésie, de délica- mélancolie voire une sorte nement de situations qui sont l’univers des contes que j’étais en tesse et d’enfance que dans le de tristesse chez Feydeau ? autant de mises en échec de leurs train de relire, j’ai très vite évoqué souvenir que j’en avais gardé.