Le défi démographique face au développement territorial en zone oasienne et frontalière : Le cas de la province d’Assa-Zag

Mohamed BEN ATTOU & ElHassane SIDKI1, Université Ibn Zohr

Résumé : L’article est un essai sur les paramètres de la transition démographique en milieu présaharien, oasien et frontalier comme celui de la province d’Assa-Zag. Il s’agit d’abord d’identifier le type de transition et de la mettre en rapport avec l’instabilité démographique et ses répercutions économiques, sociales politiques sur le développement durable à l’échelle local.

Mots clés : Assa-Zag, Instabilité des populations, transition démographique, territorialité, développement durable Abstract: the demographic challenge of territorial development in the oasis and border zone: the case of the province of Assa-Zag

This article is dealing with the different parameters of demographic transition in pre-Saharan, oasis and border areas such as that of the province of Assa-Zag. The main issue is to identify the type of transitions and its relationship with the demographical crises in order to detect its economic, social and political impact on the local sustainable development.

Key Words: Assa-Zag, Population instability, demographic transition, territoriality, sustainable development

ملخص: التحدي الديمغرافي في مواجهة التنمية الترابية بالمجاالت الواحية والحدودية: حالة عمالة أسا-الزاك المقال محاولة منهجية حول مؤشرات االنتقالية الديمغرافية بالمجاالت الواحية والحدودية كعمالة أسا-الزاك. يتعلق االمربمقاربة نوعية االنتقابية وعالقتها بعدم االستقرار الديمغرافي ونتائجه االقتصادية واالجتماعية والسياسية على التنمية الترابية المستدامة. الكلمات المحورية: عمالة اسا الزاك- عدم االستقرار- االنتقالية الديمغرافية- الترابية- التنمية المستدامة

Resumen: El desafío demográfico frente al desarrollo territorial en el oasis y la zona fronteriza: el caso de la provincia de Assa-Zag

El artículo es un ensayo sobre los parámetros de la transición demográfica en áreas pre- saharianas, oasis y fronterizas, como la de la provincia de Assa-Zag. El primero es identificar el tipo de transición y relacionarla con la inestabilidad demográfica y sus repercusiones económicas, sociales y políticas sobre el desarrollo sostenible a nivel local.

Palabras llaves: Assa-Zag, inestabilidad de la población, transición demográfica, territorialidad, desarrollo sostenible Introduction :

1 Doctorant affilié au Laboratoire aménagement du Territoire, sociétés, Migration & Développement durable, Université Ibn Zohr d’Agadir.

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L’objet de l’article vise à tirer l’attention sur le facteur humain dans les milieux oasiens et frontaliers présahariens. L’homme et l’eau sont à la fois, équation et problématique dans l’action du développement territorial dans ces espaces, notamment dans la Province d’Assa-Zag. Qu’il s’agisse d’une urbanisation démographique et/ou administrative, d’une oasis ossature du développement agricole ou du Tourisme comme moyen de développement de la ville et de l’oasis, l’enjeu du développement territorial reste assujetti aux ressources humaines. Ceci non pas à travers ni le référent tribal, ni culturel ni même à travers les enjeux notabiliaires. L’élément humain dans sa dimension démographique liée à un espace géographique circonscrit et à un environnement local frontalier et périphérique.

L’Etat a beau injecté beaucoup de ressources financières dans le présahara intérieure plus précisément dans l’Oued Noun et le Bani. Plus d’un milliard et demi de DH entre 2009 et 2016. L’ INDH, l’Agence du Sud, l’IPED, le Programme POS, l’ADS, la Fondation Zagora, la BP Micro crédit, le FONDEP, le FDRZM, Ministère de l’habitat, Ministère de l’équipement etc.…) sont autant de programmes et d’institutions qui ont essayé d’inscrire cette zone dans le développement durable.

Cependant, le fait d’articuler le développement sur un modèle importé de tourisme providence sans se soucier de la réalité évidente de l’environnement oasien construit sur l’eau et l’homme comme base principal d’un système oasien, finit par muséifier ce système. Dès lors, l’action du développement relève de l’artificialisation de la société et du territoire. Le manque de connaissance parfaite des caractéristiques clés, à savoir, la démographie locale, l’urbanisation administrative, le territoire frontalier tampon de sécurité avant qu’il soit charnière du développement ; rend difficile tout tentative de compréhension et d’action de sauvegarde ou de revitalisation durable et du système oasien et de l’urbanisation périphérique. Le rapport de l’urbanisation démographique à l’oasis est un rapport fragile et sectoriel, il est établi sur le tourisme à un moment où les éléments du système oasien sont en phase avancée d’effacement (Zag).

Sur un autre registre, la transition démographique liée à la pauvreté-vulnérabilité et à l’instabilité démographique en milieu frontalier influe considérablement sur la dynamique économique et social d’une ethnie dominante : Les Aït Oussa, ayant toujours vécu sur des grandes étendus de territoire. Cette période de pression démographique nécessite une prise en compte dans l’action du développement territorial durable et au moment de l’élaboration des projets.

Aujourd’hui, à la veille de la mise en place du projet de l’autonomie des provinces sahariennes et juste après l’entrée en vigueur de la régionalisation avancée, le « mode de développement du présahara marocain paraît, pour la première fois, plus à caractère durable. D’une part, le nouveau contexte géopolitique et sécuritaire se cristallise désormais autour de « l’intégrisme », c’est-à-dire vers des zones plus excentriques par rapport à l’oued Noun et le Bani et mêmes au-delà des frontières. C’est la priorité des priorités. Dans ce domaine, le Maroc est trop engagé vis-à-vis de ses partenaires européens, américains et africains. D’autre part, dans le contexte de la « régionalisation élargie », une forme de prolongement du régime de la régionalisation avancée, le Sahara atlantique se trouve progressivement inséré dans un redéploiement stratégique qui vise de faire des Provinces sahariennes des hubs d’interface vers l’Afrique subsaharienne. La création progressive des Provinces de Tata, de Tarfaya et d’Ifni ainsi que la redéfinition de la région de -Oued Noun sur le triangle Tan-Tan-

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Ifni-Guelmim-Assa et la main levée sur les projets touristiques structurants de la plage blanche et de l’oued , confirment bien le début d’une certaine territorialisation émergente dans le présahara. Celle-ci permet d’inverser la tendance sociopolitique à caractère régionaliste reposant sur les faveurs d’un Etat providence vers une « complémentarité territoriale » en mesure de forger de nouvelles identités locales et vers une citoyenneté plus « structurée » et « durable ». La création d’un observatoire des sciences sociales et énergétique à partir du prolongement des activités du nouveau Centre universitaire d’Assa est un grand pas vers la durabilité et l’affichage socio-économique des espaces territoriaux oasiens et frontaliers.

Fig.1 Carte structurale du Maroc et localisation de la province d’assa-Zag

Sources: Carte structurale élaborée par Ben Attou M.& Benhalima H. pour le compte de l’IRRHM,2012, Découpage administratif de la régionde Guelmim-Oued Noun, 2015

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Comment réagit alors la société locale face aux changements stratégiques et à la régionalisation avancée ? De quel type de transition démographique s’agit-il en milieux oasien et frontalier ? Comment peut-on qualifier le rapport de cette transition à la pyramide des âges, à l’activité et à la vulnérabilité sociale ? De quelles mesures disposent la gouvernance locale face au défi démographique structurant afin d’inverser la tendance de l’instabilité démographique vers la régulation stratégique ? Les potentialités locales peuvent- elles assurer une reconvention au sein de la société urbaine Assaoui pour rééquilibrer le développement territorial vers la durabilité des milieux oasiens et frontaliers comme la province d’Assa-Zag ?

Il est un préalable à comprendre, les espaces sahariens et présahariens constituent de véritables laboratoires pour la réflexion et l’action territoriale. La province d’Assa-Zag s’avère être un champ expérimental particulièrement pertinent pour aborder de telles problématiques. Le contexte frontalier, nous fait comprendre les contraintes mais aussi les potentialités stratégiques des milieux sahariens en général, et plus spécifiquement ceux d’un territoire situé à la rencontre des domaines bioclimatiques atlantico-méditerranéens et sahariens. On est sur une zone ou l’énergie solaire marque les performances les plus favorables au développement (5.5 Kwh/m²) ainsi que les richesses minières (polymétalliques, le fer, l’or, Cuivre…). Au premier Juin 2017, la Direction Régionale de l'Energie et des Mines ( Région Guelmim-Oued Noun) a délivré 21 permis de recherche d’exploitation minières et 8 autorisations d’exploitation de fait a Assa-Zag. La volonté affichée des pouvoirs publics est de contrebalancer les contraintes naturelles pour un marketing territorial et une logique de durabilité dans la construction du territoire. Les particularités du peuplement de ce territoire à l’histoire, sont extrêmement mouvementées : berceau de l’humanité, tribalisme, jihad, nomadisme, spiritualité, sédentarisme…Dans le choix du développement local, le fait sociétal est perçu comme un défi culturel à surmonter par l’implication-participation des populations locales dans le fait développement. La feuille de route tracée pour réaliser un tel challenge commence d’abord par définir une échéance du développement à l’horizon 2023 : création de près de 3000 emplois, réduction du chômage global de 17% à 11% et celui des jeunes de 29 à 13%, stabilisation de la population via l’innovation économique et l’investissement public d’environ 500 MDHS qui peuvent polariser par fait d’entrainement un investissement privé estimé à 1.5 Milliards DHS, soit trois fois le coût de l’investissement public sur une période de 6 ans (PDP d’ASSA-ZAG 2018-2022 : 10). Il est question aussi de réduire les écarts de performance en ciblant d’abord le préscolaire et l’enseignement des filles, la formation sur des métiers adaptés au contexte local, la promotion de l’enseignement universitaire professionnel. Ceci sans oublier la gestion-normalisation du foncier, l’équilibrage du système de santé, le renforcement de l’assainissement. Tous ceci bien entendu grâce à l’assistant public et à la motivation du secteur privé, notamment dans le domaine des activités compétitives classées comme secteurs moteurs prioritaires en termes de part dans le PIB et l’évolution de la part du marché : Agriculture, Tourisme, Artisanat, services avec au milieu l’innovation de niches de croissance comme le Cinéma, éco verte).

Bien évidement, l’organigramme de l’action du développement de la province d’Assa- Zag est ambitieux, il projette en une décennie, d’assurer le développement économique, l’accélération des exécutions des projets d’infrastructure, le nivèlement de l’éducation et la mise en place d’un système de leadership et communautés d’éveil. La définition d’une séquence de déploiement des Dossiers d’Actions de Développement (D.A.D) par secteur

8 permet de rendre visible la politique du développement suivie et la gouvernance territoriale. Les secteurs productifs permettant de combattre le chômage : viennent en premier lieu : agriculture (12 D.A.D), Tourisme (10 D.A.D), Energies renouvelables 7 D.A.D), industrie culturelle &patrimoine (7 D.A.DA) ; les secteurs sociaux et infrastructures rappliquent : Espace vert de récréation (11 DAD), Habitat (7 DAD), Services sociaux (12 D.AD), Consolidation de l’économie existantes (7 D.A.D), Voiries (13 D.A.D), routes et barrages (7 D.A.D). Ces actions de développement prioritaires et échelonnées en trois vagues de réalisation peuvent être présentées en trois rubriques (Infrastructure, Aménagement urbain, Développement humain) comprenant 9 actions : Renforcement de liaison routière et construction des rocades Est et Ouest d’Assa, Edification des barrages contre les inondations dans toutes les communes, et la participation a l’alimentation en eau potable des villes d’ASSA et ZAG via la contribution dans la recharge de la nappe. La Mise à niveau urbain et la centralisation des activités d’Assa dans son environnement, ainsi que la mise à niveau urbain de Zag et sa revitalisation au niveau des services sociaux, ainsi que Aouinat Lahnaet Aouinat Yghomane et finalement le repeuplement des communes de Touizgui, Labouirat et Al Mahbass. En somme, il s’agit d’un programme de développement qui nécessite hors routes et barrages un budget de 616 MDHS. Le défi démographique est bel est bien un facteur de dépassement sérieux dans cet espace oasien et frontalier. L’article est une façon de tester si ce facteur est infranchissable ? Ou bien à quel prix, il l’est face à la volonté du développement durable affiché ? Souvent entre vouloir et pouvoir, une distance s’installe, comment alors l’effacer, l’abrégée ou la contournée ?

Notre approche méthodologique pour répondre à la problématique énoncée s’inscrit dans un contexte de diagnostic intra-démographique et territorial de la province d’Assa-Zag à la base de la statistique officielle. L’objectif n’étant pas de s’arrêter sur les caractéristiques démographiques des territoires de la province mais de pousser l’analyse fine à vouloir mesurer l’impact démographique sur le développement durable et la gouvernance locale. Cette interaction est en mesure de positionner la recherche développement préconisée sur la réalité du terrain, de la société et du territoire dans leurs rapports à ce développement. Ce qui nous permettra de placer l’analyse dans une dimension prospective visant à placer la province d’Assa-Zag sur la stratégie marocaine du développement des provinces sahariennes.

1-La statistique démographique en milieu présaharien et frontalier : face à l’instabilité démographique, le sécuritaire oblige

Il est à noter que pour les espaces présahariens, oasiens et frontaliers, la signification réelle des termes population urbaine et population rurale perd beaucoup de sa pertinence. A l’échelle du Maroc d’ailleurs, le concept pose encore problème entre sa dimension quantitative et son dispositif fonctionnel (GHAZALI, A., 1986 :47) Définition administrative qu’elle est, la notion du rural et de l’urbain perd sa ligne de démarcation dès qu’il s’agit d’un espace mouvant ou l’habitant est à la fois citadin, nomade et bédouin-rural. Il est partout comme il ne l’est nulle part.

1-1- Une stabilité démographique difficile à gérer

D’un recensement à l’autre, on découvre à quel point, il est difficile de recenser un citoyen qui, s’il ne suit pas ses chameaux et ses chèvres, pendant toute l’année, il est à Assa ou Zag, à Aouinat Yghomane, à Tiznit où il a une maison d’été et d’événements familiers et à

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Agadir/Marrakech/Rabat où il habite avec ses enfants étudiants universitaires plus de trois mois. Certains problèmes liées à l’accès aux feija logeant le long de l’Oued Draa pour des problèmes sécuritaires liés à une frontière fermée mais perméable, aussi bien que le rétrécissement des espaces de nomadisme face au développement des territoires de chasse organisée, mais aussi la négligence de l’agriculture2 par les jeunes rend l’individu passif, motivé plus par la carte d’accès au approvisionnements, très mobile et sans attaches territoriales particulières quoiqu’il affiche l’appartenance tribale et l’attachement phycologique à la terre. Ce comportement rend toute opération de recensement hasardeuse. A telle point que pour une raison ou pour une autre, des fois ils existent des décalages entre les données statistiques livrés par l’HCP. A titre indicatif, en 2004, on disposait de deux séries de données pour la population de la province d’Assa-Zag3. L’HCP livre comme population globale : 26314 Ha, dont 19418 urbains et 6896 ruraux. Il arrive que ces données se confondent avec les estimations des populations par les différents services. Ce qui est évident c’est que l’instabilité des populations est véritablement un facteur de déstabilisation sur plusieurs plans. Ceci explique en partie, pourquoi malgré l’injection de ressources financières, la province d’Assa-Zag n’arrive pas à retenir sa population. L’examen détaillé de la démographie locale peut livrer d’autres paramètres de ces fluctuations qui rendent le système démographique d’Assa-Zag déficitaire.

2 Rappelons que la province d’Assa-Zag dispose 9650 ha de terrains faïd et environ 350 ha d’agriculture en irriguée. Elle dispose également d’un troupeau de 60529 têtes de bétail dont près de 12% de camelins de race guerznie. 3 S’agit-il de statistiques de population uniquement civile ou l’ensemble de la population civile et militaire. S’il existe les deux statistiques à la fois, leur manipulation d’un service administratif à l’autre induit des marges d’ambigüité d’un document à l’autre.

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Fig.2 Un système démographique déficitaire face à l’instabilité des populations de la province d’Assa-Zag

Source : HCP : RGPH, 2004,2014 ; monographie d’Assa-Zag, CRI, 2010/2015

1-2- Un système démographique déficitaire et ruralisé

Dans le présahara et le Sahara marocain, les taux d’urbanisation sont extrêmement élevé par ce que la ville requiert une centralité absolue. C’est elle l’ossature de toute l’urbanisation et le pivot des équipements à travers lesquels l’Etat assoit sa gouvernance territoriale et les mécanismes de la croissance urbaine via la détention du foncier et l’injection des ressources financières nécessaires pour l’urbanisation. Ce mode de gestion providentielle a pu contribuer dans un premier temps à la fabrication urbaine. Il a su même créer des villes-régions au premier degré comme Lâayoune, Dakhla et des villes-provinces comme Es-Semara, Guelmim en deuxième degré. Les premiers, hauts lieux d’administration et d’équipement sont entrain de devenir aujourd’hui de véritables supports de développement stratégiques pour l’Afrique et pour leur région d’appartenance. Mais, leur mode de fonctionnement influencé sérieusement par les différents découpages territoriaux d’essence sécuritaire n’ont pas permet la constitution système urbain hiérarchisé et met en réseaux. Au sein d’une même région des dualités éclatent entre par exemple Laâyoune et El Marsa ; Tan-Tan et El Ouatia. Sur une

11 autre échelle, Es-Semara et Lâyoune . Guerlmim-Tan-Tan, -Tiznit. De ce fait, les villes sont restées sur des « territoires cantons » subventionnés par l’Etat. Mais, elles se tournent le dos. Les zones enclavées à l’intérieur des pays même lorsque le goudron arrive, le système urbain est en dislocation. Ce qui explique, la montée de la population présaharienne et saharienne vers le nord et la descente des populations du nord vers le Sud. Ces derniers, sont, motivées un certain temps par la double solde puis par les subventions des denrées alimentaires. Toutefois, il s’agit d’une descente provisoire. Dans les zones oasiennes et frontalières, la situation est davantage critique, car le solde migratoire est déficitaire. La zone n’a dispose pas d’un pouvoir d’attraction sur la population migrante car, il n’existe pas beaucoup d’opportunités d’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. En outre, la zone est très contrôlée pour s’adonner (à l’instar de Lâayoune, Tan-Tan, Dakhla) à la contrebande comme activité de substitution, plus ou moins tolérée, à face à un revenu très limité.

Lorsqu’on examine la situation démographique de la province d’assa Zag sur une période de deux décennies, on constate que des provinces urbaines comme Assa-Zag sont arrivées à leur capacité démographique en 2004. La ville d’Assa qui a réalisé un Taux d’Accroissance Moyen Annuel de 4.5% entre 1994 et 2004, arrive encore à pousser péniblement sa croissance jusqu’en 2014 à un rythme moins spectaculaire de 2.1%. Tableau n° 1 Evolution de la population de la province d’Assa-Zag par milieu de résidence (1994-2014)

Milieux Population Ménages 1994 2004 2014 2004 2014 Assa 8324 11667 14416 1604 2420 TAMA 4.5% 2.1% 4.20% Zag 2759 7751 4168 623 1335 TAMA 10.9% -6.0% 7.91% Province urbaine 11083 19418 18584 2227 3755 Aouinat Lahna 1394 2234 2391 205 464 TAMA 4.8% 0.7% 8.51% Aouinat Yghomane 2081 2004 3042 329 481 TAMA -0.4% 4.3% 3.87% Al Mahbess 1193 131 712 113 98 TAMA -19.9% 18.4% -3.01% Touizgui 5463 1263 1110 137 241 TAMA -13.6% -1.3% 5.81% Labouirat 635 1264 1108 206 169 TAMA 7.1% -1.3% -1.96% Province rurale 10766 6896 8363 990 1277 Ensemble de La province 21848 26314 26947 3217 5208 Source: HCP, RGPH: 1994-2004-2014

La ville de Zag qui a pulvérisé son TAMA entre 1982 et 1994 : 10.9% va perdre 46% de son poids démographique en 2014, enregistrant ainsi une régression de -6%. Aucune autre localité n’a subit une telle fluctuation. La situation dans les communes rurales est très instable aussi entre vagues de départs et vagues d’arrivées. Le rapport des villes bourgs avec les communes rurales est un rapport d’échange de mobilités intra-provinciale en va et vient sur de courtes durées, avant que la population décide de migrer à l’extérieur de la province. Cet échange va conférer aux deux villes un caractère démographique ruralisé du moment où les villes- cantons n’ont qu’un échange superficiel. Ain Lahna va produire relativement le comportement démographique de Zag. Elle va passer d’un TAMA 1994- 2004 de 4.8% à un TAMA 2004-2014 de 0.7%. C’est le cas aussi de la commune de Labouirat (7.1% à -1.3%). Les autres communes sont tellement bouleversées par l’instabilité de la population qu’elles

12 enregistrent des tendances contradictoires au premier groupe de communes. C’est le cas notamment d’Al Mahbass qui a vu sa population diminuer de 1193 Ha en 1994 à 131 Ha en 2004, soit un déperdition démographique dont le TAMA est de -19.9%. En 2014, Elle réussi de rassembler 712 Ha, nettement moins de la situation de 1994 d’un déficit de près de 500 Ha. Malgré cela, la commune est classé en 2014 comme ayant enregistré un TAMA positif de 18.4%. Alors que la commune d’Aouinat Yghomane passe de -0.4% à 4.3%. il s’agit d’une croissance modérée due à un petit infléchissement en 2004. Quant à la commune de Touizgui, elle est en chute libre depuis qu’elle a réalisé un score le plus important de son histoire démographique à savoir atteindre le cap de 5463 Ha en 1994. En 2004, la commune va perdre jusqu’à 76% de son poids démographique initial, soit un TAMA de -13.6%. En 2014, elle est encore déficitaire mais elle amortie la chute au niveau de 1110 Ha, soit un taux de régression modéré de -1.3%. L’instabilité démographique n’est pas seulement d’origine migratoire, Hormis Al Mahbass et Labouirat, l’accroissement positif de toutes les communes en termes de ménages montre des signes d’une transition démographique plus ou moins apparente.

2- Une transition démographique en milieu présaharien, oasien et frontalier : quel modèle s’approprier ?

Le terme de transition démographique désigne le processus que traversent les populations au cours de leur histoire, c’est-à-dire le passage d’un régime de forte fécondité et mortalité à un régime de faible fécondité et mortalité. Il est accompagné de changements dans le taux d’accroissement de la population (EUGENIA M., 2012 :5). Phénomène européen d’abord qui est apparu entre la seconde moitié du XVIIIe siècle et la fin du XIXe siècle. Au XXe siècle, la transition démographique regagna, les pays en voie de développement (Afrique, Asie, Amérique latine). Cependant, dans ces derniers continents, des chercheurs ont montré qu’il s’agit d’une transition qui se déroule en contraste avec les transitions européennes antérieures (ZAVALA C., 1998 : p35). Au Maroc, ne nous sommes pas encore dans le cas des transitions démographiques très avancées ( Cuba :1.5 enfants/femme) ou même accélérée (Argentine, Brésil, Chili, Costa Rica : jusqu’à 2.3 enfants/femme). Mais nous sommes déjà aux portes d’une transition modérée ( Honduras, Paraguay, Nicaragua : jusqu’en 3.3 enfants/femmes), avec une parité de 3.5 enfants/femme (HCP, 2014). On est donc dans le stade d’une transition débutante : de 3.56 à 4.2 enfants/femme. Cependant, il existe plusieurs formes de transition démographique. Celle-ci ne se présente pas toujours de la même manière. Autrement dit, nous ne sommes pas toujours dans l’ordre de ( CHESNAIS, 1986)4ou liée automatiquement à l’allongement de l’espérance de vie (TAPINOS, G., 1985 : 243).

Aujourd’hui, la transition démographique ne dépend pas seulement du développement des attitudes « modernes ». La mondialisation apporte d’autres stratifications sociales. Le coût de la vie devient progressivement inaccessible pour une bonne frange de la société. Des variables liées aux conditions actuelles de vie déterminent bien les paramètres de la transition démographique. C’est ainsi que l’influence des programmes de planification familiale arrive dans les catégories sociales les plus pauvres et les moins instruites (SCHKOLNIK, 2004). Plus encore, pour le cas des espaces présahariens,oasiens et frontaliers, il s’agit bien des caractéristiques d’un phénomène que l’on nomme « le malthusianisme de pauvreté », c’est lorsque la réduction des naissances est provoquée par la précarité économique et sociale (ZAVALA, C., 2002), l’enclavement par l’éloignement et non pas par la route, les risques d’accouchements et l’influence des médias dans les formations sociales locales (souligner par nous).

4 Chesnais dénombre trois phases de déroulement de la transition démographique classique : l’antériorité de la baisse de la mortalité ; le retard dans le calendrier de la nuptialité ; la baisse de la fécondité.

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2-1- Le modele de la transition démographique en milieu présaharien

L’instabilité des populations, le changement des taux de croissance, la baisse de la fécondité entre 2004 et 2014 dans la province d’Assa-Zag et l’accroissement spectaculaire des ménages sont autant d’indice d’une transition démographique débutante qui commence à impacter la structure démographique et la pyramides des âges. C’est aussi une transition associée à la pauvreté et à la vulnérabilité. Tableau n° 2 Evolution de la population de la province d’Assa-Zag par grands groupe d’âges (2004-2014)

Catégories 2004 2014 d’Ages Masculins Féminins Ensemble Masculins Féminins Ensemble <5 ans 1869 1739 3608 1880 1702 3583 6-14 ans 3159 3022 6181 2472 2270 4742 15-59 ans 7233 7728 14961 8155 8607 18647 60 ans et plus 796 768 1564 942 919 1859 Total 13033 13257 26314 13449 13498 26947 Source: HCP, RGPH: 2004-2014

Ce modèle de transition liée à la vulnérabilité sociale concerne une population ayant plus longtemps gardé des comportements démographiques traditionnelles et ruralisés, mais où la fécondité commence à baissé sous l’influence d’abord des capacités financières limités qui ont engendré une sorte de malthusianisme vis-à-vis de la procréation dans une société instable démographiquement , encore nomade pour une frange assez significative. Ensuite, il ne faut pas négliger le rôle joué par les pouvoirs sanitaires vis-à-vis de la population féminine en matière de planification familiale aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural. Le programme nationale baptisé la santé de la mère et de l’enfant surtout en milieu enclavé a eu beaucoup d’influence en termes de gestion des risques d’accouchement et de vulgarisation des méthodes contraceptifs adaptés et à moindre coût5.

2-2- Une transition démographique par la baisse de fécondité

Le Maroc a connu une transition démographique rapide induisant en un temps relativement court, une baisse considérable du niveau de la fécondité qui se situe en 2012 à 202 enfants/femmes (EUGENIA M. ? & SAVALA, C., 2012 :17). En désaccord avec ce constat rapide, le recensement de 2014 indiquera deux ans après que le niveau de la fécondité est à 3.5 enfants/femme. Il est vrai que la transition est rapide mais, des résistances subsistent toujours. C’est une affaire de variations territoriales qui influent sur les niveaux de fécondité. Le Rif, n’est pas le Gharb et ce dernier n’est ni le Haouz ni le Souss. Les disparités relèvent du calendrier et du rythme de mobilisation sanitaire, de la stabilité démographique et de dépendance vis-à-vis des économies solidaires intrafamiliales suscitées par l’émigration interne et internationale. Ce sont des dispositifs plus valables que la stabilité de l’emploi elle-même. Dans les milieux présahariens, oasiens et frontaliers, la fécondité a baissé de 6.4 enfants/femme en 2004 a 4.8 enfants/femme en 2014. De même, l’indice synthétique de fécondité est passé de 3.4 à 2.4. La baisse concerne bien l’urbain que le rural.

5 Si l’on prend 2014 comme année de référence, à l’échelle du Maroc les programmes de santé ont ciblé 4.713.275 femmes âgée entre 30 et 49 ans. Soit, 65% en milieu urbain et 35% en milieu rural. A l’échelle de la région de Guelmim-Es-Semara, la population féminine cible des programmes de santé a atteint 76.974 dont 72% en milieu urbain et 28% en milieu rural.

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Fig.3 Des niveaux de parité et de fécondité toujours plus basse

Source : HCP, RGPH, 2004, 2014

Cependant, cette moyenne cache bien des réalités à l’échelle des communes urbains et rurales. En effet, l’instabilité démographique influence directement le niveau de la fécondité territoriale. Touizgui et Aouinat Lahna par exemple, enregistrent les niveau les plus élevés de parité respectivement 8.2 et 6.5 en 2004. Elles ont baissé en 2014 pour rester à un niveau respectif de 5.2 et 5.3. C’est le cas aussi de la commune rurale d’Yghomane : 6.5 à 5.1. El Mahbass plus perturbé, enregistre : 6.2 à 3. En milieu urbain, la situation est différentielle. Assa plus ou moins stable voit passer sa parité de 5.5 à 4.4 pour la décennie 2004-2014. Mais, Zag, plus perturbée par le va et vient reste à un niveau de 5.7 à4.7. Ce qui nous permet de dire que le fait territorial, la pauvreté, l’instabilité de la croissance font de la transition en milieu oasien frontalier un phénomène différentiel très complexe auquel il faut faire face dans l’action du développement durable. Autant que la pauvreté et le développement humain sont différentiels, autant que la transition prend des formes, des rythmes et des ampleurs différents à l’échelle régionale.

Au niveau de l’ISF, le comportement de la province d’Assa-Zag relève des situations différentes liée aussi à l’instabilité démographique. En effet, Aouinat Lahna a enregistré le taux le plus élevé en 2004 au tour de 4.7. En 2014, ce taux chutte à 2.1, soit le taux le plus bas en 2014.C’est le cas aussi mais plus modéré, de Aouinat Yghomane : 4.4 à 2.0 sur la période 2004-2014. Aussi phénoménal est la situation d’Al Mahbass : 0.0 en 2004 à 3.8 en 2014.

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2-3- Une transition de pauvreté-vulnérabilité qui nicche dans les petits groupes d’âge

Les évolutions de la transition démographique par la pauvreté-vulnérabilité et la fécondité sont liées à de très nombreux facteurs (CASELLI et Al., 2002). Dans les pays d’encrage religieux comme la Maroc, la transition reste moyennement liée à l’âge au premier mariage des femmes et des hommes (vivant dans la même territorialité) et à l’ouverture de la femme sur les programmes sociaux de la santé de la femme, de la femme-mère et de l’enfant. Cette ouverture est conditionnée aussi par l’enclavement et le désenclavement définis dans les deux sens (citoyen-portée du programme) et le recours à la contraception préventive. C’est pourquoi, d’autres facteurs agissent en amont sur la fécondité. Ils sont d’ordre économique, social et culturel attachés à l’espace de vie des populations. La transition au Maroc est aussi une affaire du milieu de résidence. En effet, Selon les Enquêtes du Ministère de la Santé, l’ISF marquait en 1962 des valeurs quasi-semblables entre milieu urbain (7.77) et milieu rural (9.91), soit un différentiel de fécondité de -0.86. En 1977 déjà , le différentiel marqua 2.64, puis 2.31 en 1982 avant une chute de 1.69 en 1994 et 1.0 en 2004. En 2014, ce différentiel de fécondité se réduit à 0.5 enfants/femmes, soit un ISF convergent dans les deux milieux urbain et rural respectivement un Indice de 2 et 2.5. Cette convergence est enregistrée aussi au niveau de la province d’Assa-Zag qui enregistre entre 2004 et 2014 un ISF respectivement de 2.9 et 2.6. L’examen détaillé des évolutions des effectifs des populations par grand-groupes d’âge et milieu de résidence permet d’éclaircir la situation à l’échelle locale.

2-3-1 En milieu urbain, les symptômes d’une ville perturbée : Zag

Les séquelles de la guérilla et de la guerre du sable de 19796 et l’intrusion de la mélisse militaire en contact avec le Polisario dans la zone d’Assa-Zag en 20137 pèsent lourde sur la stabilité de la population de la province d’Assa-Zag. De même, l’exposition des rapports de force le long du mur sécuritaire du côté d’Al Mahbass, tout cela influe la démographie locale et frontalière de la province d’Assa-Zag.

Cette influence reste très apparente dans la ville de Zag. Malgré le soutien économique et en termes d’infrastructures de base et de services, elle continue à connaître des fluctuations démographiques de masse en va et vient. Des fois, il est en crise, des fois le mètre carré du foncier immobilier monte jusqu’à 3500 DH. Ce qui est certain que la démographie de cette ville en pâtie. Sur le plan général, il a perdu statistiquement entre 2004 et 2014 plus de 3500 Ha. Au niveau de sa structure démographique, tous les grands groupes d’âges reculent pendant la dernière décennie aussi bien chez le genre masculin que féminin. Par ordre de décroissement la population âgée de 15 à 59 ans a perdu un effectif de 1805 Ha, pour 1240 Ha chez le groupe d’âge 6-14 ans. Puis 438 Ha chez les moins de 5 ans et 136 Ha pour les plus de 60 ans.

6 Il s’agit des évènements de Labouirat du 24 Août 1979, puis des combats autour de la ville de Zag le 07 décembre 1979 cotre le Front polisario ( Opérations Uhud, Badr et Khaybar) ainsi que les événements de Tan- Tan du 8 janvier 1979 et les combats de Bir Anzaran du 5 Août 1979, voir à ce sujet (HOTTINGER A.,1980 :167-180). 7 Suite à des tensions sociales éclatées dans la zone d’Assa-Zag, une milice militaire, neutralisée par les forces sécuritaires de Guelmim, allaient profiter de ces tensions pour créer la zizanie dans la région.

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Tableau n° 3 Evolution de la population de la province urbaine d’Assa-Zag par grands groupe d’âges (2004-2014)

Villes Catégories 2004 2014 d’Ages Masculins Féminins Ensemble Masculins Féminins Ensemble <5 ans 810 765 1575 992 900 1892 ASSA 6-14 ans 1341 1239 2580 1269 1147 2416 15-59 ans 3091 3676 6767 4319 4716 9035 60 ans et plus 346 388 734 510 563 1073 <5 ans 515 476 991 303 250 553 ZAG 6-14 ans 1031 957 1988 424 360 784 15-59 ans 2320 2143 4463 1389 1269 2658 60 ans et plus 161 148 309 95 78 173 <5 ans 1845 1763 3608 1880 1702 3582 PROVINCE 6-14 ans 3159 3022 6181 2472 2270 4742 URBAINE 15-59 ans 7233 7728 14961 8156 8609 16765 60 ans et plus 796 768 1564 940 918 1858 Source: HCP, RGPH: 2004-2014

La ville d’Assa quant à elle, présente une démographie assez équilibrée. Mais totalement inversée par rapport à Zag. Elle a enregistré entre 2004 et 2014 un TAMA de 2.1%. Elle rejoint Zag uniquement en termes de transition démographique pour ce qui concerne le groupe d’âge 6-14 ans qui a reculé de 164 Ha. Alors que tous les autres groupes ont réalisé un gain démographique de 317 Ha pour les moins de 5 ans, 2268 Ha pour les 15-59 ans et 339 Ha. pour la population dépassant les 60 ans qui elle aussi subit une transition. Finalement c’est Zag qui débite la province urbaine d’Assa-Zag en effectifs démographiques. Potentiel. – 26 Ha. chez les moins de 5 ans, -1439 Ha pour les 6-14 ans d’un côté 1804 Ha pour les catégories 15-59 ans et 294 pour la population âgée de 60 ans et plus.

2-3-2- En milieu rural :

Au niveau des communes rurales, on est face à une transition davantage de pauvreté- vulnérabilité assez complexe et moins caractérisée à, l’échelle de la province rurale. En effet, Aouinat Lahna et Labouirat présentent les mêmes caractéristiques a savoir une transition démographique qui niche dans les groupes d’âge inférieurs, notamment la catégorie 6-14 ans, soit respectivement -78 Ha. et -55 Ha. Pour ces deux communes la transition se situe aussi au sein du groupe moins de 5 ans mais avec des différences accusées. Cependant, l’instabilité démographique fait que les groupes d’âge supérieurs soit déficitaires en termes de croissance : -28Ha pour la population en âge d’activité pour -33 pour la population âgée. Alors qu’Aouinat Lahna, réalise un gain démographie respectivement de 243 et 7 Ha. La commune de Touizgui est la plus touché par la transition : elle enregistre des pertes de 100 Ha au niveau du groupe 6-14 ans et 24 Ha pour la population en âge d’activité.

Or, les deux communes d’Aouinat Yghomane et d’Al Mahbess ne semblent pas touchées par la transition au niveau inférieur de la structure démographique. Pour tous les groupes, elles enregistrent un gain démographique moyen de près de104 Ha pour la première et de 155 Ha pour la deuxième.

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Fig.4 Les paramètres de la transition démographique de la province d’Assa-Zag (1994-2014)

Source : HCP, RGPH, 2004-2014.

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Tableau n° 4 Evolution de la population de la province rurale d’Assa-Zag par grands groupe d’âges (2004-2014)

Communes Catégories 2004 2014 d’Ages Masc. Fém. Ensemble Masc. Fém. Ensemble A.LAHNA <5 ans 184 151 335 170 150 320 6-14 ans 249 275 524 250 196 446 15-59 ans 624 599 1223 705 761 1466 60 ans et plus 75 77 152 85 74 159 <5 ans 148 138 286 194 178 372 A.YGHOMANE 6-14 ans 235 225 460 259 248 507 15-59 ans 574 551 1125 856 923 1779 60 ans et plus 68 65 133 244 115 359 <5 ans 3 4 7 40 55 95 AL MAHBESS 6-14 ans 17 9 26 66 68 134 15-59 ans 63 30 63 175 133 308 60 ans et plus 1 1 2 30 151 178 <5 ans 87 101 188 93 66 159 TOUIZGUI 6-14 ans 140 175 315 95 120 215 15-59 ans 304 366 670 317 329 646 60 ans et plus 53 37 90 41 49 90 <5 ans 94 94 188 76 72 148 LABOUIRAT 6-14 ans 146 147 293 123 115 238 15-59 ans 333 361 694 329 337 666 60 ans et plus 48 41 89 32 24 56 PROVINCE <5 ans 519 490 1009 573 540 1113 RURALE 6-14 ans 787 831 1618 793 747 1540 15-59 ans 1891 1909 3800 2382 2483 4865 60 ans et plus 245 221 466 432 413 845 Source: HCP, RGPH: 2004-2014

Cependant, la transition se situe au niveau supérieur de la structure. Yghomane a enregistré pour la dernière décennie un gain démographique de 226 Ha pour la population âgée de 60 ans et plus ; 176 Ha pour Al Mahbess pour la même catégorie. A1 cause de l’instabilité démographique, la province d’Assa-Zag rurale fait figure doublement touchée par la transition démographique dans les deux extrémités de la structure démographique : un décroissement moyen de 78 Ha pour la catégorie moins de 5 ans et un gain de 379 Ha pour la catégorie plus de 60 ans. Le Tableau de l’accroissement moyen annuel de la province selon le milieu de résidence, le genre et les grands goupe d’âge permet de confirmer la situation au détail près.

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Tableau n° 5 Taux de croissance moyenne annuelle la population de la province urbaine d’Assa- Zag milieu de résidence et par grands groupe d’âges (2004-2014)

Milieux < 5 ans (%) 6-14 ans (%) 15-59 ans (%) 60 ans et plus (%) Mas Fém Ense Masc Fém Ensem Masc Fém Ensem Masc Fém Ensem Assa 2.1 1.6 1.8 -0.5 -0.8 -0.6 3.9 3.8 3.8 2.4 1.9 2.1 Zag -5.2 -5.6 -1.9 -8.5 -8.8 -8.8 -5.0 - 4.7 -5.0 -5.1 -13.3 - 6.5 Urbain -1.5 -2.0 -0.05 - 4.5 - 4.8 - 4.7% -0.5 -0.4 -0.6 -1.3 -5.7 -2.2 A.Lahna -0.8 -0.1 -1.6 -0.1 -3.3 -1.7 0.8 2.4 1.9 0.7 0.6 0.7 A.Yghom. 3.0 7.8 3.8 1.0 1.0 0.7 5.2 5.3 5.4 7.8 5.9 5.5 Mahbess 34.9 29.9 32.4 14.5 22.4 17.7 12.5 19.6 15.5 40.5 69.7 32.7 Touizgui 0.7 -4.2 -1.7 -3.8 -3.5 -3.7 0.4 -1.1 -0.3 -2.5 1.5 -0.4 Labouirat -2.1 -2.6 -2.4 -1.6 -2.4 -1.9 -0.3 -0.7 -0.5 -4.0 -5.2 -4.5 Rural 7.1 8.7 6.1 2.0 2.8 2.2 3.7 5.1 4.4 8.5 14.5 6.8 Province -0.8 -0.2 -0.1 -2.4 -2.8 -2.6 1.2 1.1 2.2 1.7 1.8 1.8 Source: HCP, RGPH: 2004-2014 / Méthode de calcul du TAMA= n P1 - 1 P0

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Fig.4 Table de la croissance moyenne annuelle de la province d’Assa-Zag selon le genre, les groupes d’âge (2004-2014)

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3- Transition démographique et caractéristiques sociales

Comme pour la fécondité, l’âge moyen au premier mariage au Maroc fut similaire dans les deux milieux de résidence en 1962: 17.5 ans en milieu urbain et 17.2 ans en milieu rural (EUGENIA., et Al, 2012 :20), en 2004, Un écart significatif s’instaure entre les deux milieux : il recule à 29.5 ans en milieu urbain pour 27.5 ans en milieu rural. Soit un écart respectif de plus de 12 et 10 ans avec la situation de 1962. Le prolongement de la vie estudiantine, le travail de la femme et l’améliortation de ses conditions de vie et de société malgré le taux d’analphabétisme qui reste relativement élevé pour le genre féminin, l’augmentation du coût de la vie, les difficultés d’accès à la propriété et/ou à la location, mais aussi les difficultés d’accès à la vie professionnelle retardent le mariage dans les deux milieux. En 2014, la situation n’a presque pas bougée par rapport à 2004.

Dans la province d’Assa-Zag, l’instabilité démographique a impacté aussi la primo- nuptialité. En 2004, la province urbaine d’Assa-Zag enregistra 28.6 ans, soit un écart de 0.9 an au dessous de la moyenne nationale. En 2014,la situation est inversé, les villes d’Assa-Zag enregistrent 29.7ans, soit un écart de 0.5 an au dessus de la moyenne urbaine nationale.

Tableau n° 6 Quelques caractéristiques démographiques de la population de la province d’Assa-Zag (2004-2007-2014)

Age au 1er Mariage Taux Prévalence Milieux (ans) D’analphabétisme l’handicap (%) (%) M F. T M. F. T M. F. T Assa 2004 31.9 25.8 28.4 21.8 46.5 34.9 2014 32.8 27.9 30.1 20.9 38.6 30.0 4.3 3.9 4.1 Zag 2004 32.4 25.7 28.7 23.1 43.1 32.8 2014 31.8 26.2 28.4 17.3 31.7 24.4 4.7 4.3 4.5 Province Urbaine 2004 32.1 25.7 28.5 22.4 44.8 33.8 2014 32.3 27.0 29.2 19.1 35.1 27.2 4.5 4.1 4.3 A.Lahna 2004 33.5 26.0 29.5 48.7 70.1 59.4 2014 38.4 32.7 35.5 50.3 74.1 62.2 3.3 2.7 3.0 A.Yghomane 2004 30.7 25.0 28.0 47.3 75.8 61.1 2014 33.0 29.0 31.0 38.0 59.8 48.7 3.3 2.7 3.0 Al Mahbess 2004 22.0 27.5 23.6 35.1 45.9 38.6 2014 34.5 27.0 30.5 44.2 53.8 48.9 4.1 5.2 4.6 Touizgui 2004 31.6 26.7 29.0 72.9 84.2 78.9 2014 31.5 24.2 27.9 43.9 61.2 52.9 8.4 7.3 7.8 Labouirat 2004 33.6 27.8 30.6 69.0 84.9 77.4 2014 30.8 27.2 29.0 52.1 72.3 62.2 3.8 4.5 4.2 Province Rurale 2004 30.2 26.6 28.1 54.6 72.1 62.9 2014 34.2 29.0 31.5 44.6 65.3 54.9 4.5 4.3 4.4 Ensemble de la Province 2004 32.0 25.8 28.8 31.2 53.3 42.4 2014 32.9 27.9 30.3 27.8 45.6 36.8 4.3 3.9 4.1 Source : HCP, RGPH : 2004-2014

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En milieu rural, la situation de la province rurale d’Assa-Zag est différente de celle du Maroc et du milieu urbain local. En effet, l’instabilité démographique est plus apparente en milieu rural et frontalier présaharien. L’écart qui s’instaure entre la province rurale et les villes d’Assa est de 0.5 an en 2004. Mais, il s’élève à 1.8 ans en 2014 par rapport au Maroc et au milieu urbain local. La pratique contraceptive des femmes est bien plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural malgré l’effort considérable déployé par les unités mobiles de santé qui essayent d’atteindre les lieux les plus retranchés. Ceci n’est pas suffisant.

En 2015, les programmes de santé de la mère et de l’enfant ainsi que la contraception préventive concernes à l’échelle de la province d’Assa-Zag, ont concerné plus de 3700 enfants dans le cadre de la santé maternelle et infantile, environ 18800 femmes en âge de procréation, quelques 2782 femmes ayant utilisé une méthode contraceptive et 3312 cas de grossesses et d’accouchements suivies. Tableau n° 7 Programme de Santé de la mère et de l’enfant et méthodes contraceptives dans la province d’Assa-Zag en 2015

POPULATION CIBLE DE LA SANTE MATERNELLE ET INFANTILE Province Enfants < 1 moi Enfants 12-23 mois Enfants > 5 ans Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble Assa-Zag 298 157 455 294 157 451 1924 872 2796 Guelmim 2580 992 3522 2522 937 3459 12596 4942 17538 FEMMES EN AGE DE PROCREATION Province Femmes 15-49 ans Femmes mariées 15-49 ans Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble Assa-Zag 7826 4387 12213 4313 2245 6558 Guelmim 39867 12689 52556 21970 6492 28462 PLANIFICATION FAMILIALE Territoires Pillule DIU LT Cordon Injection NA AN.A NA AN.A NA AN.A NA AN.A Assa-Zag U 252 1489 8.0 0 0 37 156 0 0 R 119 656 0 2 31 32 0 0 Guelmim U 2297 8044 198 0 42 325 604 31 10 R 1508 4473 0 29 279 377 18 0 Province 371 2145 8 2 0 68 188 0 0 Assa-Zag Province 3805 12517 198 29 42 604 981 49 10 Guelmim PROGRAMME DE SURVEILLANCE DE LA GROSSESSE Territoires Nouvelles Dont pendant le 1er Autres consul. Gross.à Dont Femmes inscriptions Trimestre de la prénatale risque référées examin. gross. Post-natal Assa-Zag U 331 235 514 34 22 339 R 28 15 66 11 4 57 Guelmim U 2195 1137 3585 276 197 3333 R 1018 521 1783 182 158 928 Province 359 250 580 45 26 396 Assa-Zag Province 3213 1658 5368 458 335 4261 Guelmim Source : Ministère de la Santé : Santé en chiffre-2015 pp.85-99

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Le tableau laisse apparaître une grande différenciation entre milieu urbain et milieu rural dans la zone présaharien de l’Oued Noun et du Bani à travers les provinces d’Assa-Zag et celle de Guelmim. Une autre différentiation se situe sur le plan territorial et le rang administratif, Guelmim étant un siège de région, bénéficie davantage des programmes de la santé publique. La pratique contraceptive des femmes mariées dans la province d’Assa-Zag est moins élevée que dans la province de Guelmim avec des niveaux se situant respectivement à 64.1% et 42.4% en 2014-2015. Soit respectivement 64.5% en milieu urbain et 37.4% en milieu rural Assaoui pour 52.6% pour Guelmim urbaine et 102.9% pour Guelmim rurale. Il est certain que le fait enclavement-désenclavement affecte bien les sociétés du Sud marocain. Cependant, celles-ci réagissent différemment quant à la modernité en fonction des familles, des professions et du degré de conservatisme religieux et culturel, ainsi que des contextes socio-économiques. Ceci sans oublier que dans les sociétés du sud, il existe d’autres méthodes contraceptives qui relèvent de la médecine traditionnelle et des plantes médicinales auxquelles, les femmes en âge de procréation recourent.

La différentiation en termes de fécondité en liaison avec la primo-nuptialité et la pratique contraceptive rencontre d’autre facteur plus ou moins impactant. Se sont notamment l’analphabétisme qui perdure et la prévalence à l’handicap. Dans la province d’Assa-Zag,la transition est tirée par le développement d’échelle certes mais aussi par les mécanismes de pauvreté-vulnérabilité. En matière d’analphabétisme féminin, Assa, Zag et Touizgui semblent enregistrer un recul de leurs taux d’analphabétisme. Mais, les communes d’Aouinat Lahna continuent d’enregistrer un taux élevé de 70.1% pensant la décennie 2004-2014, Labouirat atteint 84.9%, Mahbess a vu s’accroître son taux d’analphabétisme féminin pendant cette période. L’analphabétisme masculin atteint 79.3% dans la commune d’Yghomane en 2004 et en 2014. Si la prévalence à l’handicap enregistre une moyenne nationale de 5.5%, celle-ci peut atteindre 8.4% et 7.3% à Touizgui respectivement pour les hommes et les femmes.

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Fig.5 Taux d’analphabétisme, prévalence à l’handicap et pauvreté-vulnérabilité dans la province d’Assa-Zag selon le genre (2004-2014)

Source : Source : HCP, RGPH, 2004,2014 ; cartes de pauvreté et de vulnérabilité, 2004 et 2007 ; Carte de pauvreté monétaire, 2014

Bien que l’on puisse formuler certains égards quant à l’adéquation des critères universels de pauvreté-vulnérabilité et inégalités avec le contexte local oasien et frontalier, il ressort des taux officiellement retenus, une situation encore difficile pour la province d’Assa- Zag malgré l’attention particulière donnée à l’effacement des inégalités territoriales et au développement économique et social8. Sur la période 2014-2018 plus de 36 MDHS ont été

8 L’une des tâches les plus difficiles et les plus complexes à relever c’est la mesure de la pauvreté. Depuis 2001, la seule source quasiment utilisée c’est l’Enquête Nationale des Dépenses et de Consommation des ménages élaborée sous les recommandations et les paramètres de la Banque Mondiale et du PNUD. Il s’est avéré que l’approche monétaire de la pauvreté ne réussira jamais à cerner le degré réel de pauvreté car les sociétés n’ont

25 débloqués par les partenaires sociaux dans le développement de la province d’Assa- Zag. L’économie solidaire a bénéficié en 2014 de 3.1 MDH. De même, l’ANDZOA, dans le cadre du programme FDR amobilisé un fond d’investissement de 29 MDHS entre secteurs de l’éducation, de la santé, dfes infrastructures, du socio-culturel et de la construction des pistes rurales. Tableau n° 8 récapitulatif des contributions des partenaires Sociaux dans le Développement (2014-2018 en milliers de DH) Conseil Organisations professionnelles Années INDH ANDZOA TOTAL Provincial APDS bénéficiaires 2014 1 080 - - 2 056 3 163 26

2015 450 1 000 1 000 2 450 27 - 3 000 - 2016 1 800 2 000 6 800 35

2017 2 000 3 000 3 000 - 8 000 39

2018 2 000 3 000 3 000 8 000 La liste non encore arrêtée 3 000 -

TOTAL 7.330 9 000 10 000 6 686 36 016 Environ 300 Source : Province d’Assa-Zag, 2018.

Dans la province urbaine comme dans la province rurale, l’indice de pauvreté- vulnérabilité semble s’élever entre 2004 et 2007. Les inégalités enregistrent des situations différentielles.

pas les mêmes caractéristiques financières ni les mêmes modes de consommation et territorialement le niveau de vie en milieu urbain diffère de celui en milieu rural. Si l’on ajoute ceci à l’impossibilité de mesurer exactement le revenu des ménages et même lorsqu’on a essayé d’approcher la population aisée en 2012, d’énormes lacunes ont subsisté. Au regard de l’HCP elle-même, le taux de pauvreté en milieu urbain n’est pas significatif. Le recours alors à la combinaison entre les critères de la pauvreté monétaire et de la pauvreté multidimensionnelle à partir de 2010 a permi plus ou moins de relativiser la notion de pauvreté mais les résultats obtenus quoiqu’ils servent pour la prise de décisions, ils restent unsujet qui nécessite un vrai débat social car un taux de pauvreté multidimensionnelle de 2% à l’échelle du Maroc urbain en 2014 et 9% en milieu rural face à un exode rural à l’infini n’ont pas, à notre sens, beaucoup de significations. Considérer un ménage comme étant pauvre en 2014 car il n’arrive pas à subvenir à un cumul de ces besoins à un niveau de 30% est loin d’exprimer la pauvreté fonctionnelle. D’ailleurs, l’HCP elle-même déclare qu’une marge de 45% de ce qu’elle considère comme n’étant pas dans un cas de pauvreté dimensionnelle, déclarent être pauvres, vu leur incapacité de suivre un rythme et un niveau de vie chaque fois rapidement plus cher. La notion de pauvreté-vulnérabilité dont il est question dans la province d’Assa-Zag, ne relève pas uniquement d’une dimension financière. Elle est plus à caractère culturel, anthropologique et réactionnel. Les jeunes refusent de s’adonner à l’agriculture oasienne, aux activités d’efforts physiques et manuelles (hormis quelques types d’artisanats) non pas parce que cela ne génère pas assez de revenus mais parce qu’ils considèrent ce genre d’activité humiliant pour eux pour leurs familles pour leurs tribus. Ce qui explique leur orientation vers les AGR/INDH (genre entreprise PME). Cette attitude agît aussi au niveau du comportement démographique qui ne relèvent pas d’une pauvreté monétaire puisque « la cartia » a elle seule peut assurer à un individu, 1600 DH/moi. Dans une famille de 4 personnes c’est l’équivalent d’un salaire moyen (6400 Dh) mais, d’une pauvreté-vulnérabilité liée à l’instabilité résidentielle, à l’instabilité dans l’emploi même dans le cadre de l’entreprise PME individuelle ou familiale. Il s’agit aussi d’une pauvreté liée à l’inadéquation entre le revenu quelque soit sa source et la consommation jugée excessive chez l’individu comme chez le groupe.

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Tableau n° 9 Le développement humain dans la province d’Assa-Zag (2004-2007-2014)

Indice Milieux Pauvreté Vulnérabilité ISP Enigalité

2004 32.7 39207 9207 59234 Assa 2007 02.9 .42. 9259 70239 2014 52.3 3.233 9233 2004 4233 0275 92.3 73200 Zag 2007 3209 .7279 9259 702.9 2014 3230 30200 9297 2004 6.17 9.63 0.80 21.36 Urbain 2007 8.00 24.25 0.40 39.35 2014 2.92 16.32 0.10 2004 3.29. 332.. .234 542.0 A.Lahna 2007 ..200 302.9 3239 49209 2014 3.239 30200 9209 2004 4.38 7.94 0.39 44.16 A.Yghomane 2007 17.40 28.70 1.00 34.90 2014 11.10 20.92 0.64 2004 0.97 1.94 0.03 30.10 Al Mahbess 2007 7.30 8.60 4.00 47.60 2014 3.66 15.60 0.14 2004 7.13 8.36 0.76 27.25 Touizgui 2007 8.40 31.00 1.50 56.10 2014 0.65 4.99 0.02 2004 6.76 8.45 0.89 24.81 Labouirat 2007 11.20 8.60 4.00 47.50 2014 0.90 5.79 0.02 2004 7.05 8.78 0.67 34.32 Rural 2007 18.10 23.50 1.60 47.38 2014 5.68 13.43 3.09 2004 6.88 10.16 0.88 Province 2007 9.90 24.30 0.60 2014 5.00 12.90 0.20 Source : HCP, cartes de pauvreté et de vulnérabilité, 2004 et 2007 ; Carte de pauvreté monétaire, 2014

L’indice de pauvreté semble modéré dans la province urbaine d’Assa-Zag, il se situe à 2 points mais, il reste très disparate au niveau de la province rural puisque l’écart entre 2004 et 2007 se situe à 11 points. Les inégalités territoriales enregistrent pour la période 2004-2007 une tendance contradictoire. L’effort concentré sur les communes rurales pour stabiliser les populations9 ont fait que c’est dans la province urbaine que les inégalités subsistent et non en

9 Rappelons que le PDP de la province d’Assa-Zag pour la période 2018-2022 prevoit un budget de 655.8 MDHS pour réaliser 103 projets prioritaires, soit 211.5 MDHS à Labouirat, 188.3 à Aouinate Yhomane, 172 à Aouinate Lahna, 103 à Touizgui et 73.7 MDHS à Al Mahbess. Il est question aussi de la mise a nivaux des centres, constructions des barages , routes et ponts, terrains de sport, maisons des jeunes, centres pour personnes a besoins specifiques, projets et activités génératrices de revenus (AGR) pour des jeunes diplomés en chomage …

27 milieu rural, soit respectivement un écart de 18 et 13 points. Zag étant en panne et Assa polarisant une population différentielle rurale, administratif et militaire, c’est en soit un facteur d’inégalités. Les données de 2014 à propos de la pauvreté monétaire induit, sans doute, d’autres critères à caractère financier quine coïncident pas nécessairement avec la zone d’études. Il montre partout une régression phénoménale des indices. Soit, un écart de – 6 points pour la pauvreté dans la province urbaine d’Assa-Zag ; près de – 8 points pour la vulnérabilité entre 2007 et 2014. Encore plus phénoménale est la situation dans la province rurale d’Assa-Zag : -12 points pour la pauvreté et – 10 points pour la vulnérabilité. Ceci ne correspond pas à la réalité sur le terrain et aux différents diagnostics établis pour la province dans le cadre des études de planification urbaine et rurale. 4- Transition démographique et impact économique

Il est certain que l’instabilité de la population, les images véhiculées par les migrants administratifs et militaires venus du nord ont, en effet, participé à modifier les comportements démographiques d’une population nomade fraîchement sédentarisée dans un processus de colonisations- décolonisations, changements climatiques et réduction de l’espace de production que ce soit l’oasis ou l’élevage intensif en transhumance. Il n’est pas difficile non plus de constater la situation de pression économique et de sous emploi puisque le rapport population active sur population inactive en milieu urbain fut de 0.2 en 2004, il est resté au niveau 0.3 en 2014. Il fut en milieu rural de 0.5 en 2004 et de 0.4 en 2014. En termes d’effectifs, à l’échelle de la province d’Assa-Zag, la population active n’a évolué pendant la période 2004-2014 que de 0.49% ; alors que la population inactive a enregistré un TAMA de 0.13%. Cependant, la population active moyenne 2004-2014 ne représente dans la population inactive moyenne pour la même période que 38.9%. Tableau n°10 Situation de la population de la province d’assa-Zag dans l’emploi (2004-2014)

Population active Population inactive Taux d’activité Taux de Chômage Milieux (Effectifs) (Effectifs) (%) (%) M F. T M. F. T M. F. T M. F. T Assa 2004 2255 735 2990 3335 5342 8766 40.3 12.1 25.6 2014 2903 918 3821 4189 6406 10595 60.0 17.4 37.8 32.5 76.1 43.00 Zag 2004 1650 284 1934 2379 3438 5817 41.0 7.6 25.0 2014 937 175 1148 1139 1881 3020 68.7 12.6 40.9 20.2 65.7 27.2 Urbain 2004 3905 1019 4924 5714 8780 14583 40.6 9.8 25.3 2014 3840 1093 4969 5328 8287 13615 64.3 15.0 39.3 26.3 70.9 35.1 A.Lahna 2004 566 134 760 560 914 1474 50.3 17.5 34.0 2014 599 127 726 609 1056 1665 74.3 14.8 43.7 29.1 28.2 28.9 A.Yghom. 2004 531 190 721 491 792 1283 52.0 19.3 36.0 2014 740 289 1029 816 1197 2013 67.0 26.5 47.2 54.1 86.1 63.0 Mahbess 2004 63 2 65 23 43 66 73.3 4.4 49.6 2014 209 45 254 154 304 458 85.6 19.0 53.0 8.9 69.8 19.6 Touizgui 2004 289 143 432 296 535 831 49.4 21.1 34.2 2014 255 105 360 293 457 750 68.8 25.9 46.9 32.0 63.9 41.0 Labouirat 2004 336 37 373 283 608 891 54.3 5.7 29.5 2014 277 29 306 279 523 802 77.5 8.0 42.4 48.2 82.8 51.5 Rural 2004 1785 566 2351 1653 2892 4545 51.9 16.4 34.1 2014 2080 595 2675 2151 3537 5688 72.1 20.1 46.0 39.0 68.5 45.5 Province 2004 5690 1585 7275 7367 11672 19039 43.6 12.0 27.6 2014 5956 1688 7644 7479 11824 19303 65.2 17.5 40.8 32.7 72.4 41.4 Source : HCP, RGPH : 2004-2014

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L’interprétation des données officielles en matière d’activité et de chômage nécessite elle aussi, une approche de proximité relative à ces deux notions. La territorialité marocaine n’est pas hommogène spatialement ni socialement. Beaucoup de glissements s’opèrent de part et d’autre de ces deux notions. Il est tant que l’HCP procède localement à partir des Délégations régionales pour adapter d’avantages ces deux notions aux contextes locaux, en l’occurrence ici présaharienne, oasienne et frontalière 10.

Fig.6 Rapport de la population actiuve à la population inactive dans la province d’Assa-Zag (2004-2014)

Source: HCP, RGPH: 2004-2014

Quoiqu’il en soit, à en croire les données dont nous disposons, la disposition des taux d’activité entre milieu urbain et milieu rural, montre certain amélioration de ces taux que ce soit dans un milieu ou dans un autre. L’amélioration se situe entre 2004 et 2014 à 24 points pour les hommes et 5.2 pointspour les femmes soit une amélioration générale de 14 points pour toute la province urbaine d’Assa-Zag. Elle est réspectivement de 20.2, 3.7 et 11.9 points dans la province rurale. Cependant des taux d’activité en milieu rural dont l’oasis est moribonde, la transhumance altérée, il est difficile d’imaginer un taux d’activité masculin de 72.1%11 en 2014 ou même de 64.3% en milieu urbain.

10 A titre d’exemple, un individu qui a bénéficié d’un soutien de l’INDH pour monter un petit projet d’équipe folklorique qui assure un travail périodique selon les commandes domestiques, va se déclarer en chômage lorsqu’on serre la notion du chômage, entre autres, sur son activité lord de la dernière 24 heures. S’il coîncide avec cette activité hier, il est actif si non il est inactif. Or, cet individu est actif puis qu’il travaille la majorité de l’année. 11 Dailleurs ce même taux se trouve amplifié à l’echelle du Maroc (78.8% en 2014). Vu le niveau de vie des marocains, le contexte du travail et la chertée du coût de la vie, il est certain qu’une bonne part d’activité concerne une sorte de chômage déguisé.

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Rappelons qu’à l’échelle de la région de Guelmim-Oued Noun, les taux enregistré sont respectivement 69.5%, 17.1% en milieu urbain pour 64.9%, 10.6% et 35.3% pour le milieu rural. D’ailleurs, les taux de chômage déclarés dans la province d’Assa-Zag coupent latéralement avec les moyennes nationales que ce soit en milieu urbain ou en milieu rural. Les villes d’Assa dégagent un taux de chômage de 26.3% pour les hommes, 70.9% pour les femmes. Comparés avec ceux du Maroc urbain respectivement 8.3% et 26.2%, ceci paraît très élevés par rapport à l’activité déclarée. Même à l’échelle de la région urbaine de Guelmim-oued Noun (20.7%, 55.5%), les chiffres restent en pic.C’est le cas aussi pour le chômage rural.

La recomposition socio-économique et la recherche de secteurs plus pertinents qui s’adaptent plus à la demande sociale et aux besoins du bien être des populations, confirment bien un état de pauvreté-vulnérabilité et de sous-emploi impactant bien la transition démographique. En effet, le tableau et la figures ci-dessous, montre bien le va et vient 2004-2014 entre les trois secteurs pourvoyeurs d’emplois. Assa semble atteindre ses limites, Une petite régression à peine apparente des secteurs public et privée s’effectue en faveur du travail indépendant entre 2004 et 2014. Zag, c’est le renforcement à sens unique du secteur public. Dans les communes rurales plus ou moins touchées par l’instabilité démographique présentent des situations variables.

Tableau n° 11 Recomposition des activités selon les secteurs porvoyeurs d’emploi (2004-2014)

Secteurs pourvoyeurs d’emploi Milieux (%) Secteur Secteur Travail Indépendant Public Privé Assa 2004 60.4 17.8 11.5 2014 57.4 15.9 21.6 Zag 2004 18.0 8.7 20.5 2014 55.4 12.2 26.2 Urbain 2004 60.4 15.3 15.0 2014 43.1 14.3 29.8 Aouinat Lahna 2004 13.1 16.9 20.4 2014 13.3 16.1 35.0 Aouinat Yghomane 2004 30.2 1.9 16.5 2014 23.1 17.7 38.5 Al Mahbess 2004 11.5 50.8 43.0 2014 8.3 4.9 62.1 Touizgui 2004 6.3 4.1 32.1 2014 12.1 4.3 40.6 Labouirat 2004 7.5 4.3 45.4 2014 22.2 11.4 62.9 Rural 2004 15.9 9.3 25.4 2014 16.3 13.2 43.2 Province 2004 44.6 13.2 20.6 2014 43.1 14.3 29.8 Source : HCP, RGPH : 2004-2014

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Fig.7 Activité,chômage et recomposition socio-économique dans la province d’Assa-Zag (2004-2014)

Source: HCP, RGPH: 2004-2014

Aouinat Lahna voit sa situation se geler en termes des secteurs public et privé, elle évolue progressivement dans le travail indépendant. Aoiuinate Yghomane substitue le secteur privé et le travail indépendant au secteur public. Al Mahbess consolide sa position déjà forte en travail indépendant. Touizgui consolide le travail indépendant et l’appui par le secteur privé. Finalement Labouirat accélèrent dans tous les secteurs. Les populations cherchent elles-aussi une issue pour sa

31 promotion socio-économique. Elles s’organisent dans des associations pour défendre leur patrimoine au pluriel ( géo-touristique, culturel, savoir faire artisanal, promotion de l’élevage d’échelle, introduction pionnière de nouvelles plantations de palmiers dattier, revendication de barrages pour l’agriculture…). Cependant, il est primordial aujourd’hui de prendre en considération l’élément humain dans l’action du développement. La transition démographique est désormais un fait structurel à programmer dans tout développement durable car il influe déjà sur la pyramides des âges. Il ne s’agit guère d’une transition par fait de modernité qui s’installe uniquement en ville. Mais, c’est un fait lié à une pauvreté-vulnérabilité commune qui affecte aussi bien l’urbain que le rural.

Fig.8 Profil des pyramides des âges dans la province d’Assa-Zag par milieu de résidence en 2014

Source : HCP, RGPH, 2014

Les efforts consentis par les pouvoirs publics sont importants, ils visent avant tout la promotion de l’élément humain par l’approche et le financement de proximité (INDH). Il s’articule aussi sur l’activité économique circonscrite, la mise à niveau urbaine, la création d’un noyau universitaire puis d’un observatoire de recherche développement, la constyruction des barrages, des routes et chaussées, l’assainissement, l’habitat, VRD, et les ceintures vertes pour améliorer le cadre de vie et la préservation des oasis comme patrimoine identitaire d’abord et comme sujet de récréation et de promotion touristique ensuite. La situation résidentielle dans la province d’Assa-Zag en 2014, montre qu’il s’agit d’un chantier ouvert qui est réalisé à moitié. L’autre moitiée suivra dans l’élan du développement où tous les forces vives s’inscrivent.

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Tableau n° 12 Situation résidentielle dans la province d’Assa-Zag et niveau d’équipement de base en 2014

Maison Habitat Résidence Statut d’ocup. Equipements de base Milieux Marocaine Rural < de 20 Propri. Locat. Eaux Elect. Réseau Fosse ans D’Assain. Septique . Assa 2004 91.7 - 64.8 61.2 26.0 89.5 92.6 0.0 24.7 2014 92.1 1.4 44.6 67.1 25.3 97.0 96.0 24.5 54.1 Zag 2004 96.3 - 79.1 38.9 54.9 92.0 93.9 8.8 11.2 2014 97.0 0.0 55.7 46.2 36.1 97.7 97.6 0.6 93.6 Urbain 2004 93.3 0.7 69.9 53.3 36.3 93.1 90.4 3.2 19.9 2014 93.3 1.1 47.3 62.1 27.9 97.1 96.4 63.6 18.8 A.Lahna 2004 8.03 6.1 70.2 63.5 1.5 27.9 35.0 0.0 1.2 2014 72.6 24.4 50.6 79.5 7.7 89.0 86.0 2.4 1.8 A.Ygho 2004 2.1 80.4 55.3 78.2 4.8 40.2 38.7 0.0 8.2 m. 2014 23.9 74.2 58.2 79.6 7.4 72.6 72.9 0.8 1.3 Mahbess 2004 27.1 4.2 93.5 29.2 37.5 20.8 20.8 0.0 8.3 2014 2.5 72.0 27.9 75.0 19.8 0.8 0.8 0.0 0.8 Touizgui 2004 22.4 0.6 41.8 22.9 1.8 23.4 22.9 0.0 0.0 2014 14.6 53.5 83.3 58.2 4.5 38.0 38.0 20.4 17.6 Labouira 2004 21.4 0.0 72.3 16.0 2.4 10.7 6.8 0.0 3.4 t 2014 39.4 0.7 60.6 66.3 17.8 26.3 77.4 8.1 15.5 Rural 2004 21.1 26.7 63.4 51.1 4.3 28.2 27.2 0.0 3.9 2014 30.5 51.4 56.8 75.5 10.3 55.1 62.4 4.3 5.5 Province 2004 77.2 6.5 68.9 52.8 29.1 76.3 78.6 2.5 16.3 2014 81.4 10.8 49.1 64.4 24.8 89.3 90.0 52.5 16.3 Source: HCP, RGPH: 2004-2014

Conclusion

il ressort de cette analyse que les mécanismes de pauvreté-vulnérabilité-inégalité et sous-emploi, impactent directement et indirectement une transition démographique déjà mise en marche par la baisse de la fécondité, le report de la primo-nuptialité et l’insertion dans les programmes de la santé de la mère et de l’enfant. Cette transition démographique est autant complexe que différentielle sur le plan territorial et socio-économique. Elle évolue dans un champ socialement, territorialement et culturellement de pression sur les ressources existantes, l’effet des changements climatiques, l’ouverture encore timide sur les potentialités locales pourtant riches et variées et les répercutions néfastes d’une instabilité démographique déstabilisante et en mouvements incessants. Ce qui induit, la province d’Assa-Zag sur le plan de la planification du développement dans des situations difficiles qui nécessitent une présence permanente et un accompagnement rigoureux de la population locale en matière de soutien à la consommation, à la formation pour l’emploi et en matière d’engagement sur la voie de la durabilité. L’élément humain est le facteur le plus important dans l’équation de ce développement. Qu’il s’agisse d’une urbanisation démographique ou administrative, que l’oasis soit l’ossature d’un développement agricole ou que le tourisme soit un moyen de développement de la ville et de l’oasis, l’enjeu du développement territorial reste assujetti aux ressources humaines.

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Référence bibliographiques

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