Projet de parc photovoltaïque au sol sur la commune de TRITTELING-REDLACH (57)

ETUDE D’IMPACT

8096 Février 2019 / version 6

CdF Ingénierie – 2 rue de – 57800 FREYMING-MERLEBACH – 03 87 81 15 67 Projet de parc photovoltaïquehttp://www.cdfinenierie.fr au sol à Tritteling -Redlach (57) ETUDE D’IMPACT V6 – février2019 –n°8096 1 /169 SOMIVAL Site de Clermont-Ferrand 23, rue Jean Claret 63 000 CLERMONT-FERRAND – 04 73 34 75 00 - http://www.somival.fr/

Fiche de validation interne Projet de parc photovoltaïque au sol sur la commune de Tritteling-Redlach (57) Affaire : Etude d’impact sur l’environnement

Propriétaire du LFDE rapport

Commentaire

Rapport provisoire

Statut : Rapport définitif

Numéro d’affaire :

Chef de projet Chargé d’étude

Intervenants : CdF Ingénierie SOMIVAL CdF Ingénierie Vianney LEPINE SOMIVAL Eddy Becker Evelyne BOUCHERAT

Nom du fichier : 190211Etude d'impact Tritteling_V7.docx

Site de Clermont-Ferrand 23 rue Jean Claret 63 000 Clermont-Ferrand Tel 04 73 34 75 00 Rédacteurs : Rédigé par Vérifié par Nom Signature Nom Signature

Evelyne BOUCHERAT Alexandre BOISSON Vianne LEPINE Vianney LEPINE

Nom Client Française de X exemplaires Diffusion l’Energie Prestataires externes nom(s)

Historique Indice Date Observations Rédigé par Vérifié par Première édition partielle du V0 juin 2018 E. BOUCHERAT E. BECKER document F. HILPERT V. LEPINE V1 Sept-2018 Compléments paysage et faune flore E. BECKER S. ROURE JB LUSSON V2 Nov-2018 Compléments divers V. LEPINE E. BECKER V3 Nov-2018 Compléments divers V. LEPINE E. BECKER V4 Déc-2018 Compléments divers V. LEPINE E. BECKER V. LEPINE V5 Janv-2019 Compléments divers E. BECKER JB LUSSON -F. HILPERT

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Sommaire

Résumé non-technique ...... 9 1.1 Présentation générale ...... 9 1.2 Le site du projet ...... 9 1.3 Les caractéristiques du projet ...... 11 1.3.1 Les éléments d’un parc photovoltaïque au sol ...... 11 1.3.2 Grandeurs principales ...... 12 1.4 Principales caractéristiques de la phase opérationnelle ...... 13 1.4.1 Etude de production d’énergie ...... 13 1.4.2 Demande et utilisation d’énergie ...... 13 1.4.3 Quelques informations importantes ...... 13 1.4.4 Des effets positifs pendant l’exploitation: ...... 14 1.4.5 Peu d’effet pendant l’exploitation : ...... 16 1.5 Recyclage des déchets photovoltaïques ...... 16 1.6 Exposition aux risques et catastrophes...... 16 1.7 L’état initial de l’environnement ...... 16 1.8 Les mesures environnementales ...... 19 1.9 Bilan des impacts après mise en œuvre des mesures ...... 19

Description du projet ...... 23 2.1 Présentation générale ...... 23 2.2 Le site du projet ...... 23 2.3 Description des caractéristiques physiques de l’ensemble du projet ...... 26 2.3.1 – Données générales ...... 26 2.3.2 Les éléments d’un parc photovoltaïque au sol ...... 26 2.3.2.1 Les panneaux photovoltaïques ...... 27 2.3.2.2 Les postes transformateurs ...... 28 2.3.2.3 Le poste de livraison ...... 29 2.3.2.4 Le poste-source et raccordement ...... 29 2.3.2.5 Clôture et télésurveillance ...... 31 2.3.3 – Grandeurs principales ...... 34 2.3.4 PLAN D’IMPLANTATION ...... 36 2.3.5 – Démolition ...... 37 2.4 Principales caractéristiques de la phase opérationnelle ...... 37 2.4.1 Etude de production d’énergie ...... 37 2.4.2 Demande et utilisation d’énergie ...... 37 2.4.3 Durée de vie du parc photovoltaïque - démantèlement ...... 38 2.4.4 Utilisation des ressources naturelles ...... 39 2.4.5 Entretien et maintenance...... 39 2.4.5.1 ENTRETIEN ET MAINTENANCE DES INSTALLATIONS TECHNIQUES ...... 39 2.4.5.2 ENTRETIEN DU SITE, ESPACES VERTS, CLOTURES ...... 40 2.4.6 Protections incendie ...... 40 2.5 Estimation des types et des quantités de résidus et d’émissions attendus ..... 43 2.5.1 Approche sommaire des effets ...... 43 2.5.1.1 - Pollution de l’air ...... 44 2.5.1.2 - Pollution de l’eau ...... 44 2.5.1.3 – Pollution du sol et du sous-sol ...... 44 2.5.1.4 – Bruit ...... 45 2.5.1.5 – Vibration ...... 45

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2.5.1.6 – Lumière ...... 45 2.5.1.7 – Chaleur ...... 45 2.5.1.8 – Champs électromagnétiques ...... 46 2.5.1.9 – Radiation ...... 47 2.5.1.10 – Déchets ...... 47 2.5.2 Récapitulatif de l’estimation des résidus et émissions attendus ...... 50

Scénario de référence ...... 51 3.1 Délimitation des aires d’études ...... 51 3.2 – Etat actuel de l’environnement ...... 53 3.2.1 – Milieu physique ...... 53 3.2.1.1 – Géologie ...... 53 3.2.1.2 – Relief ...... 54 3.2.1.3 – Eaux ...... 55 3.2.1.4 – Air et climat ...... 62 3.2.1.5 – Bruit ...... 64 3.2.1.6 – Risques naturels et risques technologiques ...... 64 3.2.1.7 – Récapitulatif des évolutions probables pour le milieu physique ...... 66 3.2.2 – Milieu humain ...... 67 3.2.2.1 – Population et activités ...... 67 3.2.2.2 – Occupation de l’espace – agriculture et forêt ...... 68 3.2.2.3 – Document d’urbanisme et servitudes ...... 69 3.2.2.4 – Patrimoine architectural – archéologie ...... 71 3.2.2.5 – Lieux habités à proximité du projet ...... 71 3.2.2.6 – Récapitulatif des évolutions probables pour le milieu humain ...... 73 3.2.3 – Paysage ...... 74 3.2.3.1 Le contexte paysager : les grands paysages de Lorraine ...... 74 3.2.3.2 L’aire d’étude analysée ...... 76 3.2.3.3 Le site du projet ...... 81 3.2.4 – Milieu naturel ...... 83 3.3 Synthèse générale...... 83

Description des facteurs susceptibles d’être affectés de manière notable par le projet ...... 84 4.1 Facteurs physiques ...... 85 4.1.1 - Eaux souterraines ...... 85 4.1.2 – Sous-sol ...... 86 4.1.3 – Eaux de surface – écoulement - qualité ...... 86 4.2 Paysage ...... 87 4.3 Milieux naturels, faune, flore ...... 88 4.3.1 Les milieux naturels remarquables du secteur ...... 88 4.3.2 Enjeux faune-flore connus sur le site et ses environs ...... 89 4.3.3 Méthodologie des inventaires réalisés en 2018 ...... 91 4.3.3.1 Méthode d’étude de la Flore et des habitats ...... 91 4.3.3.2 Méthode d’étude des insectes ...... 92 4.3.3.3 Méthode d’étude de l’herpétofaune (amphibiens et reptiles) ...... 93 4.3.3.4 Méthode d’étude de l’avifaune ...... 94 4.3.3.5 Méthode d’étude des chiroptères ...... 95 4.3.3.6 Méthode d’étude des autres mammifères ...... 97 4.3.3.7 Calendrier des investigations effectives ...... 98 4.3.4 Résultats des inventaires réalisés en 2018 ...... 99 4.3.4.1 Habitats biologiques ...... 99 4.3.4.2 Flore patrimoniale ...... 105 4.3.4.3 Espèces végétales invasives ...... 105 4.3.4.4 Insectes ...... 107 4.3.4.5 Amphibiens ...... 110 4.3.4.6 Reptiles ...... 111 4.3.4.7 Oiseaux ...... 113 4.3.4.8 Chiroptères ...... 117 4.3.4.9 Autres mammifères ...... 118

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4.3.5 Synthèse et hiérarchisation des enjeux liés à la biodiversité ...... 119 4.3.5.1 Notion d’enjeux ...... 119 4.3.5.2 Hiérarchisation des enjeux écologiques de l’aire d’étude ...... 120 4.3.5.3 Synthèse et enjeux au droit de l’aire d’étude ...... 120 4.3.5.1 Hiérarchisation des enjeux écologiques de l’aire d’étude ...... 121 4.4 Synthèse des facteurs susceptibles d’être affectés ...... 124

Description des incidences notables possibles ...... 125 5.1 Principaux impacts positifs du projet ...... 125 5.2 Impacts spécifiques du chantier de construction ...... 126 5.2.1 Pollution des travaux ...... 126 5.2.2 Tassements et remaniements localisés des sols ...... 127 5.2.3 Gênes pour les riverains du chantier ...... 127 5.2.4 Effets sur la biodiversité en phase de construction ...... 127 5.2.5 Impacts spécifiques des travaux de raccordement au poste de Créhange ...... 129 5.3 Impacts spécifiques du fonctionnement en phase d’exploitation ...... 130 5.3.1 Impacts sur l’eau ...... 130 5.3.1.1 Ecoulement ...... 130 5.3.1.2 Qualité des eaux ...... 131 5.3.2 Impacts sur le sol ...... 131 5.3.3 Impacts sur le paysage et le cadre de vie ...... 132 5.3.4 Impacts en phase d’exploitation avant mesures sur les milieux naturels, faune et la flore . 135 5.3.4.1 Sur les habitats ...... 135 5.3.4.2 Sur la flore ...... 135 5.3.4.3 Sur la faune ...... 135 5.4 Effets lors du démantèlement et des travaux de réaménagement ...... 139 5.4.1 Le démantèlement ...... 139 5.4.2 Les impacts du démantèlement ...... 139 5.4.3 Les impacts après démantèlement ...... 139 5.5 Récapitulatif des impacts avant mesures ...... 140 5.5.1 Synthèse des impacts pour tous les items de l’environnement ...... 140 5.5.2 Synthèse des impacts avant mesures sur la biodiversité ...... 142 5.6 Pré-évaluation des incidences Natura 2000 ...... 145

Analyse des incidences négatives notables attendues résultant de la vulnérabilité du projet à des risques d’accidents ou de catastrophes majeurs ...... 147 6.1 Vulnérabilité du projet à des risques d’accidents ou catastrophes majeurs147 6.2 Incidences négatives résultant de la vulnérabilité ...... 147

Esquisse des principales solutions de substitution et raisons du choix de la solution retenue ...... 148

Mesures d’évitement, de réduction et d’accompagnement - modalités de suivi ...... 149 8.1 Liste des mesures ...... 149 8.2 Les mesures d’évitement ...... 151 8.2.1 Protection du sous-sol et de l’ancienne décharge ...... 151 8.2.2 Protection des milieux naturels ...... 151 8.2.2.1 Mesures d’évitement d’impact sur des individus d’espèces ...... 151

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8.2.2.2 Mesures d’évitement d’impact sur des habitats d’espèces ...... 152 8.3 Les mesures de réduction des impacts ...... 153 8.3.1 Mesures en phase chantier ...... 153 8.3.2 Mesures en phase d’exploitation ...... 154 8.3.2.1 Mesures en faveur des milieux naturels ...... 154 8.3.2.2 Mesures paysagères ...... 155 8.3.2.3 Surveillance de la couche d’argile de l’ancienne décharge ...... 156 8.3.3 Mesures lors du démantèlement ...... 156 8.4 Les Mesures d’accompagnement ...... 156 8.4.1 Mesures d’accompagnement des impacts sur la faune et la flore ...... 156 8.4.2 Autres mesures d’accompagnement ...... 157 8.5 Coût des mesures ...... 158

Effets résiduels après mise en œuvre des dispositions d’évitement et de réduction - compensation ...... 159 9.1 Information générale ...... 159 9.2 Impacts résiduels pour la faune et la flore ...... 159 9.3 Bilan complet des effets résiduels ...... 162

Méthodes utilisées ...... 164 10.1 Méthodes d’étude des inventaires faune-flore ...... 164 10.2 Méthodes d’étude paysagère ...... 164

Auteurs de L'Evaluation environnementale ...... 164

Annexes ...... 165

Tableaux

Tableau 1: Principales caractéristiques du parc photovoltaïque ...... 9 Tableau 2 : Grandeurs principales du projet ...... 12 Tableau 3 : Facteurs susceptibles d'être affectés et enjeux ...... 17 Tableau 4 : Synthèse des facteurs susceptibles d’être affectés ...... 18 Tableau 5 : Liste des mesures adoptées ...... 19 Tableau 6 : Synthèse des impacts résiduels toutes thématiques ...... 21 Tableau 7: Principales caractéristiques du parc photovoltaïque ...... 23 Tableau 8 : Voies longées par le raccordement depuis le parc jusqu’au poste source...... 31 Tableau 9 : Grandeurs principales du projet ...... 34 Tableau 10 : Résidus et émissions attendus ...... 50 Tableau 11 : Délimitation des aires d'études ...... 51 Tableau 12 : Masses d'eau souterraines ...... 56 Tableau 13 : Etat et objectifs pour les masses d'eau souterraines ...... 60 Tableau 14 : Etat et objectifs pour les masses d'eau superficielles ...... 60 Tableau 15 : Actions prioritaires du SDAGE Rhin-Meuse ...... 60 Tableau 16 : Récapitulatif des risques identifiés sur la commune de Tritteling-Redlach ...... 64 Tableau 17 : Récapitulatif des évolutions probables des composantes du milieu physique ...... 66 Tableau 18 : Récapitulatif des évolutions probables des composantes du milieu humain ...... 73 Tableau 19 : Synthèse des évolutions probables...... 83 Tableau 20 : Facteurs susceptibles d'être affectés et enjeux ...... 84 Tableau 21 : Calendrier des investigations ...... 98 Tableau 22 : Habitats biologiques observés et statuts ...... 99 Tableau 23 : Liste des rhopalocères fréquentant le périmètre d’étude ...... 107 Tableau 24 : Liste des orthoptères recensés sur le site ...... 109 Tableau 25 : avifaune recensée en 2018...... 114

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Tableau 26 : Synthèse de la hiérarchisation des enjeux ...... 120 Tableau 27 : Synthèse de la hiérarchisation des enjeux ...... 122 Tableau 28 : Synthèse des facteurs susceptibles d’être affectés ...... 124 Tableau 29 : Récapitulatif des impacts potentiels ...... 140 Tableau 30 : Impacts potentiels par les travaux (construction et démantèlement) de la centrale photovoltaïque ...... 142 Tableau 31 : Impacts potentiels par l’exploitation de la centrale photovoltaïque ...... 142 Tableau 32 : Liste des mesures adoptées ...... 149 Tableau 33 : Coût des mesures ...... 158 Tableau 34 : Synthèse des impacts résiduels sur l’ensemble des espèces présentes ...... 160 Tableau 35 : Synthèse des impacts résiduels toutes thématiques ...... 162

Figures Figure 1: Situation géographique du site ...... 9 Figure 2: Localisation du site du projet ...... 10 Figure 3: Photographie aérienne du site ...... 10 Figure 4 : Consommation finale par type d'énergie en - Atmo-Grand-Est – INVENT’AIR V2016 .... 13 Figure 5 : PLAN D’IMPLANTATION ...... 15 Figure 6 : Adaptation du projet et de son entretien aux enjeux environnementaux du site ...... 20 Figure 7: Situation géographique du site ...... 24 Figure 8: Localisation du site du projet ...... 24 Figure 9: Parcellaire ...... 25 Figure 10: Photographie aérienne du site ...... 25 Figure 11: exemples de postes de transformation ...... 29 Figure 12: exemple de poste de livraison ...... 29 Figure 13 : Tracé du raccordement jusqu'au poste source de Créhange (Cne de ) ...... 30 Figure 14: principe de clôture et de vidéo-surveillance ...... 31 Figure 15 : Profil en travers type de la piste périphérique ...... 32 Figure 16 : Consommation finale par type d'énergie en Moselle - Atmo-Grand-Est – INVENT’AIR V2016 .. 38 Figure 17 : Les accès au site - les bornes incendies existantes ...... 41 Figure 18 : boite de jonction ...... 42 Figure 19: exemple de tables installées sur longrines béton ...... 45 Figure 20: Distance à l'habitation la plus proche ...... 47 Figure 21 : Les aires d’étude éloignée, rapprochée et immédiate ...... 52 Figure 22: Carte géologique - BRGM ...... 53 Figure 23: Coupe géologique - BRGM ...... 54 Figure 24: Relief de la commune - Geoportail ...... 55 Figure 25: Entités hydrogéologiques 143E05 et 143AI01- BRGM ...... 56 Figure 26: Vulnérabilité des nappes souterraines - BRGM ...... 57 Figure 27: Périmètres de protection des captages AEP - SAGE Bassin houiller ...... 57 Figure 28: Cours d'eau à proximité du projet - Geoportail ...... 59 Figure 29: Périmètre du SAGE Bassin houiller – SAGE-Bassin houiller ...... 61 Figure 30: Stations de mesure et qualité de l'air – bilan 2017- Atmo Grand-Est ...... 62 Figure 31: Températures et ensoleillement - MétéoFrance ...... 63 Figure 32: Précipitations - MétéoFrance ...... 63 Figure 33: Risque Cavités - BRM Georisques ...... 65 Figure 34: Risques canalisation de matières dangereuses - Georisques...... 65 Figure 35 : Occupation des sols – Corine land cover 2012 – Geoportail ...... 68 Figure 36 : Bois et forêts publics – Geoportail ...... 68 Figure 37 : Registre parcellaire 2016 – Geoportail ...... 69 Figure 38 : extrait du PLU de Tritteling-Redlach ...... 70 Figure 39 : Monuments historiques et sites – Atlas des patrimoines – Ministère de la Culture ...... 71 Figure 40 : Zones habitées dans un rayon de 500m et de 1km du projet...... 72 Figure 41 : cartographie des unités paysagères ...... 74 Figure 42 : Rappel des aires d'étude ...... 75 Figure 43 : Carte des vues ...... 87 Figure 44 : Dessins de Philippe Pénicaud – extrait de la plaquette «Les chauves-souris et les arbres » ...... 96 Figure 45 : Cartes de hiérarchisation des enjeux biologiques au sein de l’aire d’étude ...... 123 Figure 46 : Voie communale longée par le raccordement ...... 129 Figure 47 : Localisation du raccordement souterrain – principe ...... 129 Figure 48 : Traversée d'une agglomération (principe) ...... 129 Figure 49 : Effet schématique des modules sur l'écoulement des eaux de pluie ...... 130

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Figure 50 : Adaptation du projet et de son entretien aux enjeux environnementaux du site ...... 150 Figure 51 : Traitement paysager de la double haie de peupliers ...... 155

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RESUME NON-TECHNIQUE

1.1 PRESENTATION GENERALE La Société LFDE, développeur de projets de production d’énergies renouvelables, projette la construction d’un parc photovoltaïque au sol à Tritteling-Redlach sur un ancien site d’enfouissement et des parcelles agricoles exploitées en cultures de céréales. Il s’agit de la reprise d’un précédent projet qui n’avait pas abouti en 2011.

Les principales caractéristiques du projet sont les suivantes :

Tableau 1: Principales caractéristiques du parc photovoltaïque Surface Surface parcellaire totale : 24,11 ha Surface clôturée : 16,9 ha Nature des terrains - Ancienne décharge comblée, dans une ancienne carrière. L’activité de décharge a été arrêtée en 2003 - Terrains agricoles, céréales jouxtant une parcelle accueillant des serres. Puissance estimée 13.92 MWc Modules photovoltaïques 35 700 unités à 390 Wc

1.2 LE SITE DU PROJET

Le site du projet se trouve à environ 30 km à l’Est de Metz, 10km au sud-ouest de St-Avold, et dans la partie nord de la commune de Tritteling-Redlach. Voir cartes ci-après.

Figure 1: Situation géographique du site

Fond : GEOPORTAIL

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Figure 2: Localisation du site du projet

Fond : GEOPORTAIL

Figure 3: Photographie aérienne du site

Source : GEOPORTAIL

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1.3 LES CARACTERISTIQUES DU PROJET

Illustration 1 : Schéma de principe de l’effet photovoltaïque utilisé sur un module photovoltaïque

1.3.1 Les éléments d’un parc photovoltaïque au sol La composante dominante du projet de parc de production d’énergie solaire concerne les panneaux photovoltaïques, résultant de l’assemblage de plusieurs modules. Les panneaux photovoltaïques seront répartis linéairement sur toute la surface disponible sur des tables d’assemblage. Les tables doivent supporter la charge statique du poids des modules et résister aux forces du vent. Des infrastructures annexes de petites dimensions (postes onduleurs, boites de jonction, poste de livraison) viendront compléter les installations.

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Illustration 2 : Schéma de principe du fonctionnement d’un parc photovoltaïque

Chaque installation photovoltaïque comprend les éléments principaux cités ci-dessous (Cf. photo ci-dessus).

- Des tables d’assemblage en métal (acier, aluminium…), posées (ou fixées) au sol et organisées en rangée forment le parc photovoltaïque ; -  Des modules photovoltaïques composés de cellules photovoltaïques sont orientés plein Sud et ont une inclinaison optimum de 30° face aux rayonnements du soleil ; -  Des boîtes de raccordement (ou de jonction) permettent de réunir les câbles aériens placés le long des panneaux ; -  Des câbles souterrains de diamètre supérieur aux câbles aériens permettent de relier les panneaux aux postes onduleurs transformateurs ; -  D’autres câblages souterrains relient les postes onduleurs transformateurs au poste de livraison ; -  L’électricité produite est ensuite acheminée au point de raccordement URM (poste source) le plus proche ; -  Enfin, l’électricité vient alimenter le réseau électrique d'URM.

L’installation pourra aussi présenter aussi un local technique pour entreposer du matériel et servir d’abri éventuel (à valider)

1.3.2 Grandeurs principales

Tableau 2 : Grandeurs principales du projet Superficie parcellaire totale du site 24,11 ha Superficie clôturée 16,9 ha Hauteur maximale d’une table 1,99 m Superficie totale de panneaux 72611 m² Equivalent rapporté en couverture du sol par les panneaux 69392 m² Clôture (linéaire) 2300 ml

Cet ensemble est décomposé en deux sous-ensembles : - Partie Est (ancienne décharge) - Partie Ouest (parcelle agricole)

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1.4 PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE LA PHASE OPERATIONNELLE

1.4.1 Etude de production d’énergie

Le dimensionnement de la centrale a été fait de façon à optimiser la puissance installée, le productible et la production. L’étude menée a également pour objectif de limiter l’ombrage mutuel des rangées de panneaux. En effet, l’ombre portée sur une cellule provoque une perte de production de l'ensemble du panneau.

1.4.2 Demande et utilisation d’énergie

Le bilan 2017 établi par Atmo Grand-Est pour la Moselle donne les précisions suivantes : La consommation d’énergie provient pour plus d’un tiers des produits pétroliers, suivi par le gaz naturel (24 %) puis l’électricité (environ 20 %). Ces trois secteurs totalisent près de 85 % des consommations d’énergie.

Figure 4 : Consommation finale par type d'énergie en Moselle - Atmo-Grand-Est – INVENT’AIR V2016

Le parc photovoltaïque français a atteint une puissance de 6,5 GW en fin d’année 2015 dont 6,2 GW en métropole. Sur l’année 2015, 879 MW de nouvelles capacités photovoltaïques ont été raccordés en – source : Ministère de la transition écologique – publié sur le site – consulté 25/05/2018 Le photovoltaïque représente à la fin 2016, 7,1 GW en France

1.4.3 Quelques informations importantes La durée de vie d’une installation de parc photovoltaïque au sol est estimée entre 20 et 30 ans, actuellement.

En outre, les installations photovoltaïques au sol sont réversibles. Les terrains peuvent retourner à leur valorisation initiale après démantèlement des installations.

Par ailleurs, les investigations naturalistes ont conduit à exclure certaines zones de façon à préserver des enjeux de milieu naturel.

Les matériels utilisés impliquent la consommation de matières premières (ex : silice) pour leur fabrication. Les industries du photovoltaïque sont engagées dans des processus de fabrication visant la réduction des besoins en matières premières et en énergie pour la fabrication des modules.

Les résultats de l’analyse du cycle de vie du système photovoltaïque montrent que, dans les étapes de fabrication, l’énergie est l’impact majeur (Il faut en moyenne 2 à 3 ans à un système photovoltaïque pour produire autant d’énergie qu’il en a fallu pour le fabriquer, cette durée étant fonction de l’ensoleillement.

La maintenance des modules consiste en un nettoyage à l’eau, sans utilisation de détergent,

Le parc fera l’objet d’une supervision accessible sur un poste local à distance.

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1.4.4 Des effets positifs pendant l’exploitation:

L’énergie produite par un parc photovoltaïque présente des impacts positifs, et durables, en tant que :  énergie propre et renouvelable : Elle contribue à l’effort de réduction d’émission de gaz à effet de serre (GES).  une énergie décentralisée, plus proche des consommateurs  une source de retombées économiques locales  une source de retombées fiscales :  Le parc photovoltaïque en activité va générer des retombées fiscales auprès des collectivités par l’occupation des sols (taxe foncière) et par l’activité économique  une source –même si modeste – d’emplois :  Le parc photovoltaïque créera quelques emplois relatifs à l’entretien du site et des équipements, et à sa surveillance/sécurité.

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Figure 5 : PLAN D’IMPLANTATION

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1.4.5 Peu d’effet pendant l’exploitation :

 Le parc photovoltaïque n’a pas de rejet d’eau de fabrication. Il n’influe pas sur la quantité d’eaux pluviales reçue.  Le parc photovoltaïque n’a pas d’effet en matière de pollution du sol et du sous-sol.  Un parc photovoltaïque n’émet pas de bruit significatif susceptible de représenter une gêne ou une nuisance pour le voisinage sauf au moment des travaux.  Comme en matière de bruit, un parc photovoltaïque n’émet pas de vibration particulière, sauf en période de chantiers, du fait de l’activité des engins.  Ce parc photovoltaïque n’émet pas de lumière. L’éclairage nocturne n’est pas prévu.  Par ailleurs, le risque de reflets aveuglants est inexistant : le retour d’expérience l’a démontré, les cellules reçoivent systématiquement un traitement anti-reflet.  La présence de modules ne conduit pas à une dégradation majeure des conditions climatiques locales.  D’après les retours d’expérience, l’activité de production d’électricité ne génère pas de nuisance connue pour la Santé publique.  Le fonctionnement du parc photovoltaïque ne génère pas spécialement de déchets, en dehors des produits nécessaires à la maintenance et à l’entretien,

A l’issue de l’exploitation, il est prévu que le site soit dégagé de façon à libérer le foncier pour la reprise d’activités agricoles ou industrielles. Les réseaux présents pourront être éventuellement préservés.

1.5 RECYCLAGE DES DECHETS PHOTOVOLTAÏQUES

En France, dès lors qu’un producteur souhaite mettre au rebut ses panneaux photovoltaïques, il peut s’adresser à PV CYCLE : - pour moins de 40 panneaux, ceux-ci peuvent être déposés au point d’apport volontaire le plus proche - pour plus de 40 panneaux, un enlèvement sur site est possible sous réserve de respecter un certain conditionnement.

De même que pour les panneaux, le fournisseur devra obligatoirement présenter la filière retenue pour la reprise des onduleurs défaillants pendant l’exploitation et la reprise de tous les onduleurs à l’arrêt du parc. Dans l’état actuel, ces équipements sont soit réutilisés, soit pris en charge par la filière nationale D3E avec démontage, valorisation des différents métaux en tant que matières premières secondaires, et valorisation énergétique des parties résiduelles.

1.6 EXPOSITION AUX RISQUES ET CATASTROPHES L’étude d’impact a examiné en quoi des impacts en chaine pourraient se produire si le parc photovoltaïque était exposé à des risques naturels ou technologiques (cas de Fukushima). Le site demeure peu vulnérable à ces risques.

Etant peu vulnérable aucune réaction en chaine n’est à craindre. Toutefois, il été fait attention aux incidences que pourraient occasionner une détérioration de la couche argileuse de la décharge.

1.7 L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

Le tableau qui suit met en évidence les enjeux par rapport à ces facteurs, de façon à mettre en évidence ceux qui sont susceptibles d’être affectés de manière notable par le projet.

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Tableau 3 : Facteurs susceptibles d'être affectés et enjeux Domaines Composantes Affectation possible par le projet Enjeux Géologie Néant Néant

Relief Affectation localisée – pas de Très faible terrassement d’envergure Eaux souterraines Peu probable Faible, Nappe (pour l’ancienne décharge, voir risques moyennement vulnérable technologiques) Eaux superficielles Effets Imperméabilisation et Moyen modification micro-locale des écoulements Effets travaux Milieu Qualité de l’air Néant Néant physique Climat Néant localement – très faible sauf microclimats particuliers sous les panneaux Bruit Non significatif Néant

Risques naturels Néant Néant

Risques Significatif Moyens technologiques (protection nécessaire de la couche d’argile de l’ancienne décharge) Population – Néant Néant démographie Activités Effets positifs Faibles et positifs économiques Occupation des Néant – conforme au PLU Néant sols Agriculture Néant – conforme à l’utilisation des sols Néant prévue au PLU Forêt Néant Néant

Urbanisme Néant – conforme au PLU Néant

Servitudes Néant Néant Milieu humain Patrimoine Néant – voir paysage Néant architectural Archéologie Néant pour la partie de l’ancienne Néant carrière/décharge – Néant pour la parcelle agricole car pas de fondations profondes Lieux habités à Néant pour les émissions Néant proximité potentiellement gênantes pour la santé publique (chapitre 2.5) sauf bruit pendant les travaux Axes de Néant sauf pendant les chantiers Faibles et temporaires communication Paysage Qualité Paysage de qualité ordinaire Moyen paysagère Absence de patrimoine Veiller à la perception depuis les Perception villages et depuis les principaux axes de déplacement alentours Habitat forts pour les habitats et d’espèce Compte tenu de la nature du projet, espèces protégées ou non Milieux celui-ci est susceptible d’affecter protégées mais ayant une naturels Espèces directement aussi bien les habitats valeur patrimoniale (par protégées naturels que les espèces qui y vivent. exemple en raison de leur rareté)

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Le tableau suivant vient synthétiser uniquement les éléments de l’état initial susceptibles d’être affectés par le projet.

Légende du niveau d’enjeu Nul ou non significatif faible Moyen Fort Majeur

Tableau 4 : Synthèse des facteurs susceptibles d’être affectés Niveau de difficulté de Affectation possible par le projet prise en compte des Item Niveau d’enjeux enjeux dans la conception Eaux Peu probable

Nappe moyennement vulnérable - souterraines (pour l’ancienne décharge, voir risques technologiques) Effets Imperméabilisation et modification micro-locale Gestion des eaux de Eaux des écoulements ruissellement à prendre superficielles Effets travaux en compte

MILIEU MILIEU Risques Préservation de la PHYSIQUE technologiqu Significatif couche d’argile de es l’ancienne décharge

Habitat d’espèce d’oiseau à petit territoire en annexe I Habitat de la Directive « Oiseaux » Site de nidification d’espèce probable ou certain de la Pie-grièche écorcheur

Espèce en catégorie « EN » ou « VU » sur la liste rouge de la faune menacée de France : Secteur de La conception doit nidification probable ou certain du Verdier d’Europe, éviter les habitats de

Chardonneret élégant, Linotte mélodieuse, Bruant nidification de ces jaune espèces

Espèce en catégorie « NT » sur la liste rouge de la faune FLORE Espèces menacée de France : Site de reproduction probable ou protégées certain de l’Alouette des champs

Espèces déterminantes de ZNIEFF de niveau 3 : Secteurs favorables pour : Triton alpestre, Grenouille commune,

MILIEUX NATURELS, FAUNE, FAUNE, NATURELS, MILIEUX Lézard vivipare, Lézard des souches, Orvet fragile, Secteurs à éviter Couleuvre helvétique, Criquet ensanglanté, Mante religieuse...

Qualité Paysage faiblement affecté - paysagère Absence de patrimoine Paysage Pas de perception depuis les villages Vues proches à Perception Perception depuis la RD 910 qui longe le site au sud traiter

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1.8 LES MESURES ENVIRONNEMENTALES

Tableau 5 : Liste des mesures adoptées Types de mesure zones Mesures d’évitement Surveillance régulière du ravinement de la couche d’argile couvrant l’ancienne ancienne décharge décharge Adaptation locale du plan aux enjeux d’habitat naturel : conservation du bois au Nord 6 –Ouest (1 ha), des bassins et fossés Adaptation du calendrier des travaux pour limiter les impacts sur les individus d’espèces 3, 4, 6, 8 animales protégées : débroussaillage entre septembre et début octobre Entretien de la zone de travaux de manière à la rendre inhospitalière à l’avifaune Zone travaux nichant au sol Mode de débroussaillage adapté 3, 4, 6, 8 Marquage des arbres à gîtes de chiroptères 6 Mesures de réduction Entretien de la haie de peupliers - limitée à 2 m de hauteur 4 Ouest Habillage des postes et locaux techniques postes Prolongement vers l’Est de la haie existante de peupliers au sud de la voie communale 8 Adaptation locale du plan aux enjeux d’habitat naturel : conservation d’un réseau de 2, 3, 7, 9 haies, des friches et des bosquets Protection des espaces limitrophes sensibles par une clôture en début de travaux Zone travaux Précaution vis-à-vis des sites de reproduction pour les amphibiens avec emprise réservée 1 aux abords des bassins (5m) et du fossé (4m) Diagnostic archéologique préventif Zone travaux Mesures spécifiques contre le risque incendie 6 Précautions contre les espèces invasives Mesures compensatoires

Mesures d’accompagnement Surveillance existante pour la zone de l’ancienne décharge par son gestionnaire ancienne décharge Suivi du chantier par un écologue (amphibiens en particulier) 1 et autre Suivi écologique du parc photovoltaïque lors de la phase d’exploitation Aménagement des bassins d’eau pluviale pour les amphibiens 1 Création de micro-habitats pour les reptiles et la petite faune Entretien extensif des espaces verts au sein du parc photovoltaïque

Le coût des mesures environnementales est estimé entre 20 et 25 k€ pour les travaux. A cela s’ajoute les coûts de suivi écologique du parc (1500 € tous les 2ans).

1.9 BILAN DES IMPACTS APRES MISE EN ŒUVRE DES MESURES

Les plans et tableaux des pages suivantes détaillent les effets du projet pour toutes les thématiques de l’environnement.

Le tableau permet de conclure que, sous réserve de la bonne application des mesures décrites précédemment, les impacts résiduels du projet seront négligeables à faibles.

L’impact jugé le plus fort concerne la consommation de surface notamment agricole. Mais celle-ci est réversible puisque le parc photovoltaïque sera démantelé au bout de 25 à 30 ans.

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Figure 6 : Adaptation du projet et de son entretien aux enjeux environnementaux du site

4 5

8

1 2 Zone 1 : Zone des bassins. Cette zone préservée de panneaux photovoltaïques. Précautions vis-à-vis des sites de reproduction pour les amphibiens avec emprise réservée aux abords des bassins (5 m) et du fossé (4 m).

Zone 2 : -Contribution de ce talus arborés au maintien d’un réseau de haies dans le projet.

Zone 3 : A l’ouest (après accord de la commune ou 6 Communauté de communes) °les peupliers seront abattus et les cépées retaillées à 2 m ; à l’est : haie conservée.

Zone 4 : zone de friche préservée et sans implantation.

Zone 5 : Lisière forestière Nord-ouest. Évitement de la zone boisée de 1 ha par modification de l’emprise du projet. Aucun abattage d’arbres dans cette zone.

Zone 6 : fossés bordant le chemin goudronné conservés, entretenus et surlignés par une haie basse de Troène ou d’If formant une connexion entre la forêt au nord, le grand talus central (zone2) et les haies de la partie sud. (Maintien des 3 connexions écologiques)

Zone 7 : prolongement de la haie sud de peupliers vers l’Est

Zone 8 : Talus et boisements conservés (contribuent au maintien 7 des sols, forment un écran visuel et constituent un habitat qui peut être intéressant pour l’avifaune)

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Tableau 6 : Synthèse des impacts résiduels toutes thématiques Impacts potentiels Mesure Mesure Niveau de l’impact Thématiques Phase construction Mesure d’évitement Mesure de réduction compensatoi Phase exploitation d’accompagnement résiduel (et remise en état) re Emprise clôturée de 16,9 ha Emprise clôturée de 16.9 ha Consommation de Surface occupée par les panneaux : Maintien de l’impact Pérenne sur une vingtaine surface 7,3 ha sur l’espace agricole d’années soit 43 % pendant la durée de vie du parc Oui pérenne sur une vingtaine Consommation de Voir phase exploitation d’années mais bail précaire et surface agricole Impact réversible zone prévue Activité au PLU

Faible 2400 m² (voirie lourde, Imperméabilisation Faible ancrages, locaux techniques) soit faible de sol (fondations adaptées) 1,4 % de l’emprise totale 2120 m² pour la voirie lourde Surveillance existante Faible (pistes 5m de large, concassé sur Tassement de sol Faible pour la zone de faible 40cm de profondeur maximum) l’ancienne décharge

Très faible (tranchées de 1 m de profondeur maximum sur le site Est; Excavation Néant Très faible décapage de la terre sur quelques cm maximum ; terrassements limités)

Mesure de suivi du ravinement Erosion de sol Faible (terrassements très limités) Possible faible de la couche d’argile mesures de « propreté » du chantier pour la construction et le démantèlement Pollution chimique Risque pour l’eau  précautions Néant Faible (chantier)

Pollution sonore Nul Très faibles et temporaires (travaux), atténués par la distance des premières négligeable habitations et la présence d’une route à grande circulation Vibrations Néant

Ombrage, Néant Faible, micro-localisé faible assèchement

Echauffement des Modéré, modification micro- Néant faible modules localisée sans effet significatif

Tension électro- Néant Très faible négligeable magnétique

Entretien des peupliers le long de la route des Quatre Vents pour Perceptions ponctuelles sur le projet depuis les villages et les axes de hauteur limitée à 2 m Perception visuelle communication à l’exception de la voie communale au Sud qui longe le faible Paysage projet côté Sud précautions à prendre Prolongement de la haie de

peupliers au sud et à l’est de la voie communale

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Impacts potentiels Mesure Mesure Niveau de l’impact Thématiques Phase construction Mesure d’évitement Mesure de réduction compensatoi Phase exploitation d’accompagnement résiduel (et remise en état) re

Habillage de postes techniques

Pas de monuments historiques ou site proches Pas de vestiges potentiels sur la partie Diagnostic archéologique Patrimoine culturel Néant indéterminé orientale de l’ancienne décharge. préventif Possibilité pour la partie occidentale de la parcelle agricole

Usagers des cours Néant Néant nul d’eau

Gênes liées au chantier, effet atténué par la distance des premières Mesures de propreté du chantier Voisinage cf. paysage  précautions Très faible habitations et la présence d’une route Insertion paysagère à grande circulation  précautions

Risque principalement sur les routes  Mesure spécifique contre le risque Sécurité Risque  précautions faible précautions incendie Adaptation du calendrier des travaux : débroussaillage en septembre

Entretien de la zone de travaux Oui, même si seules les zones les de manière à la rendre moins sensibles ont été retenues Impact sur des individus d’espèces : les inhospitalière à l’avifaune Suivi du chantier par pour l’aménagement  négligeable oiseaux nichant au sol un écologue précautions

Mode de débroussaillage

adapté

Délimitation de l’emprise du chantier Arbres à gîtes préservés Impact sur des individus d’espèces : les négligeable Chiroptères Délimitation de l’emprise du chantier Mode de débroussaillage adapté

Impact sur des individus d’espèces : Débroussaillage en septembre négligeable Hérisson, Muscardin, reptiles

Délimitation de l’emprise du chantier Milieux naturels Protection des espaces limitrophes sensibles par une clôture installée Conservation de la zone en début de travaux boisée au Nord-Ouest (1 ha)

Précaution vis-à-vis des sites de Création de Micro- Adaptation locale du plan aux Impact sur les habitats d’espèces reproduction pour les amphibiens habitats pour les négligeable enjeux d’habitat: conservation avec emprise réservée aux abords reptiles et la petite d’un réseau de haies, des des bassins (5m) et du fossé (4m) faune bassins, friches, bosquets et

fossés Précautions contre les espèces invasives

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DESCRIPTION DU PROJET

2.1 PRESENTATION GENERALE La Société LFDE, producteur d'énergie à faible empreinte carbone, et développeur de projets de production d’énergies renouvelables, projette la construction d’un parc photovoltaïque au sol à Tritteling-Redlach sur un ancien site d’enfouissement et des parcelles agricoles exploitées en cultures de céréales. Il s’agit de la reprise d’un précédent projet, qui n'avait pas été porté par LFDE, et qui n’avait pas abouti en 2011 en raison de soucis de financement, dans le cadre notamment du moratoire de 2011concernant les tarifs de rachat de l'électricité photovoltaïque.

Les principales caractéristiques du projet sont les suivantes :

Tableau 7: Principales caractéristiques du parc photovoltaïque Localisation Commune de TRITTELING-REDLACH – Moselle (57) Parcelles Section 04 n° 57 : contenance : 18 362 m² Section 04 n°138 : contenance : 12 581 m² 241 138 m² soit 24,11 ha Section 04 n°150 : contenance : 120 464 m² Section 04 n°173 : contenance : 89 731 m² ha Nature des terrains - Ancienne décharge comblée, dans une ancienne carrière. L’activité de décharge a été arrêtée en 2003 - Terrains agricoles, céréales (parcelle n°173), jouxtant une parcelle accueillant des serres. Poste source de Poste de Viaud à Faulquemont – à 5km raccordement Puissance installée environ 13.92 MWc Zonage d’urbanisme 2AU xa

2.2 LE SITE DU PROJET

Le site du projet se trouve à environ 30 km à l’Est de Metz, 10km au sud-ouest de St-Avold, et dans la partie nord de la commune de Tritteling-Redlach. Voir cartes ci-après.

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Figure 7: Situation géographique du site

Fond : GEOPORTAIL

Figure 8: Localisation du site du projet

Fond : GEOPORTAIL

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Figure 9: Parcellaire

Fond : GEOPORTAIL Les parcelles du projet sont mentionnées en surlignage jaune.

Figure 10: Photographie aérienne du site

Source : GEOPORTAIL

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2.3 DESCRIPTION DES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DE L’ENSEMBLE DU PROJET

L’article R122-5 du code de l’environnement précise les attendus de ce chapitre de la façon suivante : 2° - une description des caractéristiques physiques de l'ensemble du projet, y compris, le cas échéant, des travaux de démolition nécessaires, et des exigences en matière d'utilisation des terres lors des phases de construction et de fonctionnement

2.3.1 – Données générales

« L’effet photovoltaïque » a été découvert en 1839 par le Français Alexandre-Edmond Becquerel. Il s’agit de la capacité que possèdent certains matériaux, les semi-conducteurs, à convertir directement les différentes composantes de la lumière du soleil (et non sa chaleur) en électricité.

Le principe de ce phénomène physique imperceptible suit les étapes suivantes : Etape 1 : les photons, ou « grains de lumière », composant la lumière heurtent la surface du semi-conducteur disposé en cellules photovoltaïques ; Etape 2 : l’énergie des photons est transférée à la matière. Les électrons se mettent alors en mouvement, créant des charges négatives et positives ; Etape 3 : pour que ces charges circulent et soient génératrice d’électricité, il faut les extraire du semi- conducteur. La jonction créée à l’intérieur du matériau permet de séparer les charges positives des charges négatives ; Etape 4 : le courant électrique continu qui se crée est alors recueilli par des fils métalliques très fins connectés les uns aux autres, et acheminés à la cellule suivante ; Etape 5 : le courant s’additionne en passant d’une cellule à l’autre jusqu’aux bornes de connexion du panneau, et il peut ensuite s’additionner à celui des autres panneaux raccordés en « champs ».

Illustration 3 : Schéma de principe de l’effet photovoltaïque utilisé sur un module photovoltaïque

2.3.2 Les éléments d’un parc photovoltaïque au sol La composante dominante du projet de parc de production d’énergie solaire concerne les panneaux photovoltaïques, résultant de l’assemblage de plusieurs modules. Les panneaux photovoltaïques seront répartis linéairement sur toute la surface disponible sur des tables d’assemblage.

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Les tables doivent supporter la charge statique du poids des modules et résister aux forces du vent. Des infrastructures annexes de petites dimensions (postes onduleurs, boites de jonction, poste de livraison) viendront compléter les installations.

Illustration 4 : Schéma de principe du fonctionnement d’un parc photovoltaïque

Chaque installation photovoltaïque comprend les éléments principaux cités ci-dessous (Cf. photo ci-dessus).

- Des tables d’assemblage en métal (acier, aluminium…), posées (ou fixées) au sol et organisées en rangée forment le parc photovoltaïque ; -  Des modules photovoltaïques composés de cellules photovoltaïques sont orientés plein Sud et ont une inclinaison optimum de 30° face aux rayonnements du soleil ; -  Des boîtes de raccordement (ou de jonction) permettent de réunir les câbles aériens placés le long des panneaux ; -  Des câbles souterrains de diamètre supérieur aux câbles aériens permettent de relier les panneaux aux postes onduleurs transformateurs ; -  D’autres câblages souterrains relient les postes onduleurs transformateurs au poste de livraison ; -  L’électricité produite est ensuite acheminée au point de raccordement URM (poste source) le plus proche ; -  Enfin, l’électricité vient alimenter le réseau électrique d'URM.

L’installation pourra aussi présenter aussi un local technique pour entreposer du matériel et servir d’abri éventuel (à valider)

2.3.2.1 Les panneaux photovoltaïques a/ Les cellules photovoltaïques La cellule photovoltaïque est l’élément qui permet la transformation des rayons solaires en électricité par l’intermédiaire de l’effet photovoltaïque. Actuellement, il existe deux grandes familles de matériaux utilisés dans les cellules :

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- les matériaux solides cristallisés : il s’agit majoritairement de silicium, qui peut être polycristallin (la cellule est composée de plusieurs cristaux assemblés) ou monocristallin (la cellule est composée d’un seul cristal). Les cellules cristallines sont massives et épaisses de 0,1 à 0,2 mm,

Cellule en silicium monocristallin Cellule en silicium polycristallin

- les couches minces solides (sur support) : il peut s’agir de silicium à l’état amorphe ou bien d’autres semi-conducteurs comme le tellure de cadmium (CdTe) et le cuivre-indium-di-sélénium (CIS). Le matériau est déposé en couche mince, avec des épaisseurs de l’ordre du micron, sur un support.

Le choix de la technologie se porte donc sur des cellules de silicium monocristallin ou polycristallin ou sur des technologies couches minces. b/ Tables d’assemblage et fixation au sol Les panneaux sont assemblés par rangées sur une table d’assemblage. Une table peut compter une ou plusieurs (en général jusqu'à 4) deux ou trois rangées de modules, disposées en portrait ou paysage. La fixation au sol se fait fréquemment par pieux battus. Toutefois à Tritteling-Redlach, la particularité du site, c’est-à-dire la présence d’une ancienne décharge sur une partie du site, impose d’éviter toute dégradation de la couche d’argile qui confine la décharge. Dans ce cas, les tables seront installées via des longrines en béton préfabriquées, posées au sol. Un système de rotation latitudinale peut être ensuite fixé sur ces pieux et la table s’accroche sur cet élément. Les modules sont ensuite montés sur ces tables. Les tables sont généralement orientées plein Sud et varient en inclinaison entre 0 et 50°, de façon à optimiser le couple puissance installée/énergie produite. A noter : le projet ne prévoit pas d’installer des « trackers » c’est-à-dire des supports mobiles, qui suivent la course du soleil. Sur la parcelle cultivée à l'Ouest, l'ancrage par pieux battus est envisagé.

2.3.2.2 Les postes transformateurs

La fonction des onduleurs est de convertir le courant continu fourni par les panneaux photovoltaïques en un courant alternatif. La fonction des transformateurs est de convertir une tension alternative d’une valeur donnée en une tension d’une valeur différente. Cette opération est indispensable pour que l’énergie soit utilisable par les foyers.

Ces ouvrages seront des locaux préfabriqués dont les caractéristiques sont approximativement les suivantes : - surface au sol : 2.5 m de large sur 6 m de long, - hauteur de 3 m. La couleur, la forme, et la taille sont définies en accord avec les prescriptions urbanistiques locales et les préconisations ont été intégrées dans le dossier de demande de permis de construire.

Sur le site du projet, 4 postes de transformation et 5 onduleurs sont prévus.….

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Figure 11: exemples de postes de transformation

2.3.2.3 Le poste de livraison Figure 12: exemple de poste de livraison

C’est l’organe de raccordement au réseau et il sera donc implanté à proximité de l’entrée principale. Il assure également le suivi de comptage de la production sur le site, injectée dans le réseau. Il sera par ailleurs l’organe principal de sécurité contre les surintensités et fera office d’interrupteur fusible. Placé en limite du site, avec un accès direct sans nécessité de pénétrer dans l’enceinte de la centrale, le poste de livraison sera à tout moment accessible aux services d’URM. Le poste de livraison aura les caractéristiques proches de : - largeur : 2.5 m, - longueur : 6 m, - hauteur : 2.75 m.

Le raccordement des postes de conversion au poste de livraison se fera en antennes. Les câbles pourront éventuellement être enfouis pour la parcelle Ouest et des chemins de câbles posés au sol sont prévus sur le site Est (ancien centre d'enfouissement). Le poste de livraison aura une teinte correspondant aux prescriptions de la DDT de Moselle.

2.3.2.4 Le poste-source et raccordement

L’installation de production sera raccordée au Réseau Public de Distribution HTA par l’intermédiaire de deux postes de Livraison. Le raccordement de chaque poste de livraison s’effectuera en antenne par une liaison souterraine directe issue du poste source de Créhange constitué de 7000 m de câble 3 x 240 mm² Alu et 450 m de câbles Cu issu d’un départ direct du poste source de Viaud, dans le cadre du Schéma Régional de Raccordement au Réseau des Energies Renouvelables (SRRRER de Lorraine).

Ce raccordement sera réalisé par la société URM à Metz, gestionnaire du réseau, sous la forme d’un réseau enterré conforme aux normes en la matière : dans une gaine de protection, placée dans une tranchée en bordure de voie, à une profondeur d’au moins 80 cm, avec remblai normalisé et grillage avertisseur.

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Figure 13 : Tracé du raccordement jusqu'au poste source de Créhange (Cne de Faulquemont)

Parc photovoltaïque

Poste source

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Le raccordement est construit le long des voies suivantes :

Tableau 8 : Voies longées par le raccordement depuis le parc jusqu’au poste source. Désignation Domanialité Linéaire en m Route de Strasbourg Communale 320 Rue de Vaudemont Communale 2300 D19f Départementale 1980 D19g Départementale 230 D19 Départementale 2160

2.3.2.5 Clôture et télésurveillance

Pour des raisons de sécurité, le parc photovoltaïque sera entièrement clôturé et surveillé par vidéo surveillance.

Figure 14: principe de clôture et de vidéo-surveillance

Une clôture grillagée de 2 m de hauteur sera établie en périphérie du site. Elle aura pour rôle de signaler la présence du parc photovoltaïque et de sécuriser le site de toute intrusion. Les clôtures (en particulier demandées par les assurances) répondront aux caractéristiques sommaires suivantes :

Un dispositif de « passes gibiers », soit des mailles plus élargies au niveau du sol, sera réalisé dans la mesure du possible (sous réserve d’une approbation par les assurances) afin de laisser passer le petit gibier (lapins, renards…). Pour garantir l’efficacité du dispositif, des mailles élargies de 25 cm x 25 cm seront positionnées au minimum tous les 50 m.

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Le portail d’accès sera équipé de clés tricoises (clé pompiers) et éventuellement d’un contrôle d’accès par badge ou code.

Câblage

Les installations photovoltaïques sont des installations électriques. Par conséquent elles doivent être conformes aux normes édictées par l’AFNOR. Afin d’assurer la continuité électrique dans l’installation, l’ensemble des organes doivent être reliés ainsi : - Les liaisons électriques inter-panneaux seront aériennes. Celles-ci seront positionnées sous les panneaux, dans des chemins de câbles, - Environ toutes les 4 tables de modules, sera installée une mise à la terre avec un câble en acier fixé sur un des pieds de la structure. Ce câble en acier est relié à un réseau de câbles sous terre. - Les liaisons vers les postes transformateurs depuis les tables, les liaisons des postes transformateurs vers le poste de livraison seront enterrées d’environ 80 cm, dans des gaines et/ou posées au sol dans des chemins de câble. L’enfouissement des câbles se fera sous les pistes, autant que possible.

Pistes internes

Lors du chantier, les engins devront circuler sur les parcelles pour la mise en place des panneaux et des réseaux de câbles. Cette circulation peut devenir rapidement une perturbation forte et globalement destructrice des habitats herbacés de couverture (surtout lors des séances pluvieuses). Les pistes seront dimensionnées pour assurer le passage de véhicules de dépôt du matériel en phase travaux, en particulier pour les postes de conversion et de livraison. Figure 15 : Profil en travers type de la piste périphérique

5 m 1 m

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Un plan de circulation sera défini pour le site et indiquera l’emplacement des voies à emprunter. Cette mesure a pour objectif d’éviter les débordements de circulation sur le reste des terrains, qui engendreraient des tassements supplémentaires et la création d’ornières. Les pistes répondront également aux prescriptions du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours).

NB : Le parc est entouré par une clôture de 2m de haut, en retrait par rapport à la limite de parcelle,

Moyens de sécurité

 SECURITE ELECTRIQUE

Protection contre les contacts directs : Les matériels électriques feront l'objet d'une disposition de protection par isolation des parties actives ou par enveloppe. Les armoires et coffrets contenant des parties actives accessibles et non situés dans un local d'accès réservé aux personnes averties ou qualifiées seront fermés soit au moyen d'une clef, soit au moyen d'un outil. Les armoires, coffrets et appareils électriques qui ne seront pas situés dans un tel local auront un degré de protection IP2X au minimum. Les armoires, coffrets et appareils électriques situés en extérieurs auront un degré de protection IP54 minimum. Tous les cheminements de câbles HTA seront enfouis et sous fourreaux, avec grillage avertisseur.

Protection contre les contacts indirects : La partie courant continu (CC) fera l'objet d'une isolation double ou renforcée (classe II). Ainsi tous les câbles CC seront des câbles monoconducteurs à double isolation. En ce qui concerne le courant alternatif (CA), la protection contre les contacts indirects sera assurée par dispositif différentiel. Toutes les masses (appareils et supports) seront reliées à une même prise de terre.

Protection contre les surintensités : Les câbles côté CC seront dimensionnés pour un courant admissible d'au moins 2 fois le courant de court-circuit des modules dont ils ont la charge. De plus, une protection par fusible sera mise en œuvre sur chaque pôle lorsque plus de 2 sous-ensembles seront mis en parallèle. Côté CA, les circuits seront protégés contre les surcharges conformément aux prescriptions de la section 433 de la norme NF C 15-100. Les onduleurs de petite capacité disposeront d'une protection de découplage automatique conforme à la norme DIN VDE 0126.1.1 permettant leur déconnexion en cas défaut sur le réseau, disparition de l'alimentation par le réseau de distribution ou variations de la tension ou de la fréquence excessives. Une protection de découplage de type B61-4 sera mise en œuvre dans le poste de livraison.

Sectionnement et coupure : Des dispositifs de sectionnement omnipolaires sont prévus côtés CC et CA de chaque onduleur. Un dispositif de coupure d'urgence est prévu sur la partie CA.

Protection contre les surtensions : Tous les éléments conducteurs et masses métalliques seront reliés à un conducteur d'équipotentialité. Une protection des équipements par parasurtenseur sera mise en œuvre côté CA ainsi que côté CC lorsque la longueur des câbles le nécessite. Les câblages seront effectués en limitant la surface des boucles induites au minimum.

Postes HTA : Tous les postes électriques HTA répondront aux normes EDF, CEI et NFC et disposeront en permanence d'équipements de protection et de secours.

Signalisation : Un marquage visible et inaltérable sera mis en place au niveau des connecteurs CC, coffrets, armoires et onduleurs pour signaler selon les cas : - la présence de deux sources de tension; - la présence de tension durant la journée, même circuit ouvert; - l'interdiction d'ouvrir en charge.

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 SECURITE INCENDIE

La possibilité de déclenchement d’un feu spontané est limitée sur le site, et ce projet de parc photovoltaïque n’est pas de nature à augmenter le risque d’incendie sur le secteur : d’après le courtier en assurance spécialisé dans les énergies renouvelables FILHET-ALLARD, aucun sinistre de ce type, ayant trouvé son origine dans le parc photovoltaïque lui-même, n’a été à déplorer depuis le démarrage de la filière en Allemagne et en Espagne depuis une dizaine d’année.

Les installations présentes, panneaux photovoltaïques, transformateurs, ne sont en effet pas inflammables. Par ailleurs, comme toute installation électrique, elle répond à des normes de sécurité étroitement contrôlées à tous les stades : études, réalisation, puis chaque année en exploitation. Un bureau de contrôle spécialisé vérifiera la conformité de chaque point de l’installation, en phase projet, à la mise en service, et ensuite chaque année durant l’exploitation. Une visite annuelle exhaustive est prévue, ainsi que des interventions plus ponctuelles dès qu’une anomalie sera signalée par le système de surveillance automatique à distance.

La végétation sur le site sera gérée avec un potentiel minimum laissé à la formation de matières végétales combustibles, et conformément aux prescriptions relatives aux enjeux faune/flore. Les modules photovoltaïques et les équipements annexes n’occasionnent qu’un faible risque incendie par eux-mêmes. Le projet disposera d’un plan de prévention en conformité avec la réglementation en vigueur. A l’intérieur des zones clôturées, les engins du SDIS n’ont théoriquement pas à pénétrer, sauf dans le cas où une personne blessée s’y trouverait. Dans ce cas, la seule préconisation est de permettre le retournement des engins sur le réseau de pistes internes, ce qui est le cas (exigence également pour le chantier).

Le service prévention du service d'incendie et de secours territorialement compétent (SDIS57) a été consulté. A l’issue de cette consultation, des mesures préventives ont été préconisées par le SDIS. Dans une première approche, les mesures qui sont mises en place sont les suivantes : - Existence d’un système de coupure d’urgence installé dans le point de livraison à proximité de l’entrée du site ; ce mécanisme de sectionnement est accessible aux services du SDIS à tout moment, - Accès à l’intérieur du site à l’aide de clefs carré normalisées 30x30, - Piste périphérique carrossable de 5 mètres de large entre les panneaux et la clôture qui permettra aussi de constituer des zones tampons permettant d’éviter la propagation éventuelle d’un feu, - Présence d’extincteurs spécifiques pour une intervention sur la partie courant continu dans tous les locaux (postes onduleurs, local technique, poste de livraison). - Citerne souple autoportante incendie de 120 m3 installée au Sud du site, à proximité de l'accès pompiers.

Accès chantier - sécurité L’accès routier au site se fera a priori à partir de la RD910 et les voies locales (route des Quatre Vents). Il est prévu, préalablement au démarrage du chantier, la réalisation d’un état des lieux sur les routes communales, puis en fin de chantier un second état des lieux, afin d’identifier les éventuelles dégradations causées par l’augmentation du trafic de véhicules lourds. Le coût de la remise en état de la voirie communale pourra être pris en charge par le Maître d’ouvrage. Des zones de stationnement seront disponibles à l’extérieur de l’emprise. Les mesures de sécurité vis-à-vis de la circulation, seront étudiées avec les services compétents.

Horaires chantier Le chantier sera conduit en période diurne.

2.3.3 – Grandeurs principales

Tableau 9 : Grandeurs principales du projet Superficie totale du site 24,11 ha Superficie clôturée 16,9 ha Orientation des rangées Lignes Est Ouest Hauteur maximale d’une table 1,99 m Hauteur minimale d’une table 0,80 m Ecartement entre 2 rangées 3,5 m Nombre total de modules photovoltaïques 35 700 Dimensions des Tables 4 x 28 modules 4 x 14 modules 4 x 7 modules

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Dimensions d’un module 2 x 1 m Superficie d’un module 2 m² Superficie totale de panneaux 72 611 m² Equivalent rapporté en couverture du sol par les panneaux 69 392 m² Postes onduleurs de 2.5 MVA : nombre 5 Postes de transformation de 2,3 et 4 MVA 4 Postes de livraison : nombre et dimension 1 Clôture (linéaire) 2 300 ml Surface imperméabilisée 2 400 m² Dont piste lourde 2 120 m²

Cet ensemble est décomposé en deux sous-ensembles : - Partie Est (ancienne décharge) - Partie Ouest (parcelle agricole)

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2.3.4 PLAN D’IMPLANTATION

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2.3.5 – Démolition

Travaux de démolition nécessaires à l’implantation du parc photovoltaïque : Néant

2.4 PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE LA PHASE OPERATIONNELLE L’article R122-5 du code de l’environnement précise les attendus de ce chapitre de la façon suivante : 2° - une description des principales caractéristiques de la phase opérationnelle du projet, relatives au procédé de fabrication, à la demande et l'utilisation d'énergie, la nature et les quantités des matériaux et des ressources naturelles utilisés

2.4.1 Etude de production d’énergie

Les résultats de l'étude de productible V2 du 17 janvier 2019 réalisée par INGELYO sont les suivants :

L’étude photovoltaïque a été menée à l’aide de PVSyst V6.78., logiciel d’étude, de dimensionnement, de simulation et d’analyse des données des systèmes photovoltaïques. De façon à maximiser le rendement surfacique, le choix des modules se porte vers la technologie monocristalline. Le dimensionnement de la centrale a été fait de façon à optimiser la puissance installée, le productible et la production. L’étude menée a également pour objectif de limiter l’ombrage mutuel des rangées de panneaux (sheds). En effet, l’ombre portée sur une cellule provoque une perte de production de toute la série de panneaux (string).

Les résultats de l’étude fournissent les données suivantes : - 13.92MWc de puissance installée - 85.32 % de PR (Indice de performance de la centrale); - 1 067 kWh/kWc/an de productible P50; - 14 853 MWh d’énergie issue du parc injectée dans le réseau la première année

2.4.2 Demande et utilisation d’énergie

Le bilan 2017 établi par Atmo Grand-Est pour la Moselle donne les précisions suivantes : La consommation d’énergie provient pour plus d’un tiers des produits pétroliers, suivi par le gaz naturel (24 %) puis l’électricité (environ 20 %). Ces trois secteurs totalisent près de 85 % des consommations d’énergie.

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Figure 16 : Consommation finale par type d'énergie en Moselle - Atmo-Grand-Est – INVENT’AIR V2016

Le parc photovoltaïque français a atteint une puissance de 6,5 GW en fin d’année 2015 dont 6,2 GW en métropole. Sur l’année 2015, 879 MW de nouvelles capacités photovoltaïques ont été raccordés en France – source : Ministère de la transition écologique – publié sur le site – consulté 25/05/2018 Le photovoltaïque représente à la fin 2016, 7,1 GW en France

En région Grand-Est, à fin 2015, on comptait : - 436 MW installés en énergie solaire dont 52 MW installés en Moselle - 492 GWh produits (soit 0.5% de la production d’énergie toutes filières dans la Région) - 29 634 installations - 1 138 heures de fonctionnement estimées pour l’année Source : Panorama des énergies renouvelables en région – Octobre 2016

2.4.3 Durée de vie du parc photovoltaïque - démantèlement

La durée de vie d’une installation de parc photovoltaïque au sol est estimée à entre 20 et 30 ans, actuellement. Le démantèlement s’opère à peu près dans les mêmes conditions que le chantier de création et en ordre inverse : - Démontage des panneaux, des structures porteuses, des supports de fixation au sol (pieux, plots) - Retrait de l’ensemble des câblages, - Enlèvement des transformateurs et du poste de livraison, - Démontage du système de vidéosurveillance et de la clôture.

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2.4.4 Utilisation des ressources naturelles

Le projet utilise l’énergie solaire, énergie renouvelable, pour produire de l’électricité à injecter sur le réseau de distribution pour les utilisateurs.

L’emprise du projet s’étend sur 23,5ha et ne consomme pas, à proprement parler de terrains agricoles. En effet, pour le projet de Tritteling-Redlach : - 13,3 ha correspondent à la réhabilitation d’une ancienne décharge, qui trouve ainsi une valorisation économique - 10,2 correspondent à des terrains utilisés par l’agriculture mais avec un bail précaire pour l’exploitant. La Collectivité, propriétaire du terrain, avait en effet prévu une valorisation possible sur l’ensemble du périmètre. En outre, les installations photovoltaïques au sol sont réversibles. Les terrains peuvent retourner à leur valorisation initiale après démantèlement des installations.

Par ailleurs, les investigations naturalistes ont conduit à exclure certaines zones de façon à préserver des enjeux de milieu naturel.

Les matériels utilisés impliquent la consommation de matières premières (ex : silice) pour leur fabrication. Les industries du photovoltaïque sont engagées dans des processus de fabrication visant la réduction des besoins en matières premières et en énergie pour la fabrication des modules.

Les résultats de l’analyse du cycle de vie du système photovoltaïque (source : ESPACE-PV et HESPUL cités par photovoltaïque.info) montrent que, dans les étapes de fabrication, l’énergie est l’impact majeur (besoins pour produire l’aluminium et le silicium). L’industrie photovoltaïque réalise d’importants efforts de R&D pour minimiser ses impacts, en développant des technologies facilitant la recyclabilité des modules, en contrôlant les usages et rejets de produits chimiques utilisés dans les process, en améliorant les techniques de fabrication gourmandes en énergie, etc. Il est généralement admis qu’actuellement il faut en moyenne 2 à 3 ans à un système photovoltaïque pour produire autant d’énergie qu’il en a fallu pour le fabriquer, cette durée étant fonction de l’ensoleillement.

2.4.5 Entretien et maintenance

2.4.5.1 ENTRETIEN ET MAINTENANCE DES INSTALLATIONS TECHNIQUES

L’exploitation consiste principalement à : - mettre en place le système de télésurveillance et effectuer les relevés de fonctionnement (a), - programmer la maintenance préventive de l’installation (b), - gérer la maintenance curative de l’installation (c). - réaliser la surveillance de la centrale (d).

a) Un système de télé-monitoring transmet les informations et données de la centrale au poste de surveillance : en particulier, il est possible de détecter et de prévenir les pannes, incidents et anomalies de fonctionnement et donc d’intervenir le plus rapidement possible. Un tel système est indispensable pour optimiser la production électrique. La connexion au réseau téléphonique, nécessaire pour cette prestation de télésurveillance, sera réalisée conjointement avec le raccordement au réseau électrique (dans la mesure du possible) et sera à la charge de l’exploitant (abonnement à son nom) ; ces réseaux (et ces abonnements) pourront être conservés à l’issue de l’exploitation.

b) De façon périodique, une à deux fois par an, les constructeurs et installateurs de la centrale effectueront des visites préventives visant à vérifier l’état général des équipements, analyser les systèmes d’alarmes et de diagnostics, et changer les pièces usagées.

c) Les visites curatives ont lieu à l’issue des visites préventives, si une défaillance a été détectée, ou de façon aléatoire lorsque des avaries et anomalies sont constatées. Le rapport des visites préventives est souvent très utile même si les réparateurs lors de ces visites sont très qualifiés.

d) La surveillance de la centrale (exigée par les assurances) nécessite la présence de systèmes de détection de présence et de vidéo, ainsi qu’un contrat d’intervention sur site d’une société de gardiennage en cas d’alerte.

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La maintenance des modules consiste en un nettoyage à l’eau, sans utilisation de détergent, dont la fréquence sera définie après la 1ère année d'exploitation en fonction du degré et la vitesse de salissure. Les coffrets, onduleurs, transformateurs, feront l’objet une fois par an d’un contrôle incluant : - Nettoyage des grilles d’entrée d’air et nettoyage ou remplacement des filtres, - Nettoyage des dissipateurs, - Contrôle et essais des équipements de protection, - Vérification des connexions et serrage, graissage des contacts

Le parc fera l’objet d’une supervision accessible sur un poste local à distance. Le système donnera accès à tous les paramètres d’état de l’installation avec signalement de défauts aux données de production. L’équipe de maintenance sera directement avertie et pourra intervenir dans les délais les plus courts pour effectuer les opérations d’entretien ou de réparation. Par ailleurs, ce système permettra à l’exploitant de disposer d’un bilan annuel d’exploitation (production d’énergie, pertes, contrôles réalisés, etc.) qu’il pourra transmettre chaque année (dans les deux mois suivant la fin de l’année calendaire) à l’ensemble de ses partenaires.

2.4.5.2 ENTRETIEN DU SITE, ESPACES VERTS, CLOTURES

Les modalités d’entretien tiennent compte des prescriptions environnementales présentées en page 154.

L’entretien des espaces verts comprendra : - pour les sujets plantés (haies et bosquets), deux visites annuelles avec remplacement des éventuels défauts de prise pendant les deux premières années, à la charge de l’entreprise ayant réalisé les plantations ; - pour l’intérieur du parc, chaque année à la fin du printemps, fauche de la prairie et taille de rabattage des reprises sur les souches, selon les prescriptions retenues pour préserver les enjeux faune/flore du site.

Les déchets végétaux résultant de l’entretien seront broyés sur place, et valorisés pour la fabrication de compost auprès de plateformes autorisées. L’usage de biocides, d’engrais et de tout produit chimique sera totalement proscrit. Cet entretien est à la charge de la société d’exploitation du parc photovoltaïque.

D’autre part, un suivi écologique du parc photovoltaïque sera réalisé lors de la phase d’exploitation afin d’évaluer les éventuels impacts et les mesures correctrices à prendre. Ce suivi sera effectué une fois tous les 2 ans par un bureau d’étude indépendant et spécialisé.

2.4.6 Protections incendie

Le Service Départemental d’Incendie et de Secours de Moselle (SDIS 57) a émis un avis technique détaillé sur le projet antérieur (2011) synthétisé ci-dessous. Ces dispositions restent valables même si leur adaptation au nouveau projet reste nécessaire.

Ces propositions portent sur les points suivants :  L’accès et desserte au site,  Moyen de secours,  Risque électriques,  Surveillance de l’installation,  Risque de pollution,  Prévention L’ensemble des mesures visant à intégrer le risque incendie dans le projet sont décrites ci-dessous.

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L’accès et desserte interne au site Le site est desservi par un réseau de route départementale et communale. L'accès principal se situe sur la route de Faulquemont et l'accès secondaire se trouve sur la route des quatre vents. Ces accès sont constitués d'un portail coulissant motorisé et télécommandé à distance. De jour le site est occupé par le personnel d'entretien, garantissant ainsi l’accès à tout moment de la journée. De nuit, un interphone permettra aux services de secours d'appeler la société de gardiennage qui pourra commander le portail et ainsi permettre aux services de secours de pénétrer sur le site.

Figure 17 : Les accès au site - les bornes incendies existantes

Un chemin de ronde de 5 m de large ainsi qu’une pénétrante permettent l’accès des véhicules de secours aux différents équipements (onduleurs, poste de livraison) et aux zones sensibles tel que les haies et les plantations. Les onduleurs et le poste de livraison se trouvent en bordure des chemins (cf. p. 36).

Moyen de secours Deux poteaux incendie se trouvent à proximité du site, le premier en face du portail d'accès n"1 et le second à hauteur de l’entreprise ISMERT. Ces deux poteaux incendie sont situés à moins de 100 mètres de l'accès principal du site. Le poste de livraison et chaque onduleur seront tous équipés d’un extincteur CO2. De plus trois extincteurs supplémentaires seront répartis sur le site.

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Risque électrique a) Conception : Le lot génie électrique sera confié à un bureau d'étude spécialisé. La conception et la réalisation de l'installation se fera dans les règles de I'art et conformément à la règlementation en vigueur pour ce type d'installation et notamment :  NF C13-100  NF-C13-200  NF-C15-100  UTE-C15-712 b) Coupe circuit : la coupure de la liaison entre les boites de jonction et les onduleurs sera réalisée à l'aide de l’interrupteur intégré dans la boite de jonction. Pour mettre les onduleurs hors service, I‘arrêt d'urgence sera positionné à l'extérieur du shelter. La mise hors service à distance sera également possible.

Figure 18 : boite de jonction

c) Limitation en tension: la limitation à un niveau de tension inférieure à 110 VDC de chaque sous champ n'est techniquement pas réalisable puisque la tension aux bornes d'un panneau est d'environ 35 VDC et plusieurs panneaux sont couplés en série pour atteindre la tension minimum d'entrée des onduleurs. La plage de tension d'entrée des onduleurs est comprise entre 450 et 820 VDC. d) Câbles : Les câbles utilisés seront conformes aux normes en vigueur. e) Cheminement des câbles : Seuls les câbles reliant les panneaux photovoltaïques aux boites de jonction seront en pose aérienne. Ils seront directement posés dans les rails supportant les panneaux et qui font office de chemin de câble. f) Enfouissement des câbles : Les câbles pour les liaisons boites de jonction - onduleur et onduleur - poste de livraison seront posés au sol sur la partie décharge et en pose souterraine sous fourreaux sur la partie Ouest, de même que la liaison poste de livraison - réseau HTA. Les câbles pénètreront directement par les entrées de câbles prévues à cet effet dans les onduleurs et le poste de livraison. g) Signalisation : conformément aux préconisations du SDIS et aux normes en vigueur. h) Accès publics : l'accès au public sera interdit et signalé par une signalétique adaptée.

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Surveillance de l’installation

Surveillance vidéo Le site sera équipé du système de surveillance vidéo. Plusieurs caméras infrarouge seront réparties sur le site afin de couvrir l'ensemble de la zone ainsi que les abords. Le système de surveillance sera directement relié au central de la société de gardiennage mais il sera également accessible par liaison internet. ' Surveillance à distance L'ensemble de l’installation photovoltaïque est surveillé et piloté à distance. Cela permet de détecter et de signaler tout problème de l’installation. Le poste de livraison peut également être interrogé à distance par l'exploitant du parc ou par le gestionnaire du réseau.

Risque de pollution Les onduleurs ne sont pas équipés d'accumulateur. L'énergie produite est directement injectée dans le réseau. Les transformateurs auxquels sont raccordés les onduleurs sont à bains d’huile et équipés de bacs de rétention étanches.

Prévention Un panneau de signalisation avec le plan du site sera implanté à l'entrée. Il permettra de repérer rapidement les locaux techniques et facilitera l ‘orientation des secours sur le site.

2.5 ESTIMATION DES TYPES ET DES QUANTITES DE RESIDUS ET D’EMISSIONS ATTENDUS L’article R122-5 du code de l’environnement précise les attendus de ce chapitre de la façon suivante : 2° - une estimation des types et des quantités de résidus et d'émissions attendus, tels que la pollution de l'eau, de l'air, du sol et du sous-sol, le bruit, la vibration, la lumière, la chaleur, la radiation, et des types et des quantités de déchets produits durant les phases de construction et de fonctionnement.

2.5.1 Approche sommaire des effets

Des effets positifs :

Une énergie propre et renouvelable Une grande partie de l’énergie utilisée dans le monde (plus de 80 %) provient de gisements de combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz) ou d’uranium Leur combustion, sous des formes diverses, relâche dans l’atmosphère d’importantes quantités de gaz (CO2 et oxydes d’azote principalement) qui contribuent à l’effet de serre et au réchauffement climatique, maintenant avéré par la communauté scientifique internationale. Dans ce contexte, le développement des énergies renouvelables, et en particulier du solaire photovoltaïque, participe à la sécurité de l’approvisionnement énergétique et contribue à l’effort de réduction d’émission de gaz à effet de serre (GES). La production photovoltaïque possède plusieurs atouts.

1 kWh d’énergie solaire photovoltaïque se substitue directement à 1 kWh d’électricité produite par les centrales classiques, soit une économie de 600 grammes de CO2 par kWh lorsqu’il s’agit de centrales fonctionnant à partir de charbon. En 2030, selon les chiffres avancés par l’EPIA, l’association européenne du photovoltaïque, le solaire photovoltaïque permettra de réduire les émissions mondiales de CO2 de 1,6 milliard de tonnes par an, soit l’équivalent de la production de 450 centrales au charbon d’une puissance moyenne de 750 MW.

C’est une énergie décentralisée, moins massive, mieux répartie sur le territoire, plus proche des consommateurs, et qui participe à une réflexion plus globale sur la production locale et la consommation. C’est une énergie durable qui vise à réduire au maximum l’empreinte globale de l’homme sur son environnement. Elle apporte une plus grande sécurité au pays dans la gestion des risques du réseau et de la distribution d’électricité.

Des contributions fiscales et économiques locales

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- La phase de chantier procure des recettes directes dans l’économie locale au travers de la consommation des ouvriers amenés à travailler sur les chantiers. Les consommations portent sur les repas, l’hébergement, les carburants, les loisirs. Des pointes supérieures peuvent avoir lieu en cas de contrainte de planning.

- Le parc photovoltaïque en activité va générer des retombées fiscales auprès des collectivités par l’occupation des sols (taxe foncière) et par l’activité économique - Si le parc photovoltaïque n’a pas vocation à être un produit touristique, sa présence peut constituer un point d’attraction pour des curieux qui peuvent être intéressés à faire un détour pour venir voir le parc - Le parc photovoltaïque créera quelques emplois relatifs à l’entretien du site et des équipements, et à sa surveillance/sécurité.

Des effets négatifs :

Ces points seront traités de façon précise au chapitre 5. Il s’agit ici d’avoir une vue globale des effets possibles du parc photovoltaïque de Tritteling-Redlach sur certaines composantes de l’environnement.

2.5.1.1 - Pollution de l’air Le parc photovoltaïque n’entraîne pas d’effet dans ce domaine. Seules les émissions de poussière provoquées par le passage des engins lors des travaux d’installation ou de démantèlement du parc ainsi que les gaz d’échappement des engins peuvent entraîner une dégradation temporaire de l’air. Le parc photovoltaïque n’a pas d’émission atmosphérique.

2.5.1.2 - Pollution de l’eau Pendant les travaux d’installation ou de démantèlement du parc, le lessivage des zones de chantier peut entraîner des matières en suspension qui peuvent rejoindre les cours d’eau. Des dispositions sont prises pour y remédier. En phase de fonctionnement, le lessivage des panneaux et superstructures n’est pas de nature à entraîner des pollutions. Le parc photovoltaïque n’a pas de rejet d’eau de fabrication. Il n’influe pas sur la quantité d’eaux pluviales reçue.

2.5.1.3 – Pollution du sol et du sous-sol En raison de la présence de l’ancienne décharge, l’implantation des tables pour le parc de Tritteling-Redlach évitera tous travaux de terrassement, de fondation, de fossés, susceptible de nuire à la protection argileuse de confinement de la décharge. Le projet n’aura donc pas d’effet sur le sous-sol. Concernant le sol, celui-ci sera en partie couvert avec des longrines béton et avec les dalles de support des blocs préfabriqués des différents types de postes. Toutefois, ceci n’entraîne pas d’effet de pollution du sol. De même, les tranchées sur le site Est nécessaires au passage des câbles n’ont pas besoin d’être très profondes ni très larges : en effet, les distances à parcourir et le courant à évacuer ne nécessitent pas des câbles de grande section. Les seuls effets seraient liés à des incidents survenus lors des travaux, comme le déversement d’huile, de gasoil, de laitiers de ciments, de peinture, etc… Le parc photovoltaïque n’a pas d’effet en matière de pollution du sol et du sous-sol.

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Figure 19: exemple de tables installées sur longrines béton

Source : www.photovoltaique.info – crédit photo HESPUL

2.5.1.4 – Bruit Un parc photovoltaïque n’émet pas de bruit significatif susceptible de représenter une gêne ou une nuisance pour le voisinage. La plupart des éléments constitutifs de l’installation photovoltaïque ne sont pas émetteurs de bruit : les panneaux (lorsqu’il s’agit d’installations fixes), les structures, les fondations et les câbles électriques. Les sources sonores proviennent essentiellement des onduleurs et transformateurs. Ces éléments électriques sont installés dans un local et émettent un bruit qui se propage essentiellement au travers des grilles d’aération du local. Ces émissions sonores ne se propagent pas avec la même intensité dans toutes les directions, selon la disposition des éventuelles ouvertures et de la topographie de proximité. Une éventuelle gêne due au bruit ne peut pas être occasionnée la nuit, puisque les installations ne fonctionnent pas.

En période de fonctionnement, le bruit émanant du fonctionnement des onduleurs est estimé à environ 40 dB soit l’équivalent du bruit émis par un réfrigérateur. Ceci apparaît non significatif.

Les seuls effets possibles dans ce domaine sont temporaires et liés aux chantiers (installation et démantèlement du parc, intervention de maintenance importante…).

2.5.1.5 – Vibration Comme en matière de bruit, un parc photovoltaïque n’émet pas de vibration particulière, sauf en période de chantiers, du fait de l’activité des engins.

2.5.1.6 – Lumière Ce parc photovoltaïque n’émet pas de lumière. L’éclairage nocturne n’est pas prévu. L’absence de pollution nocturne est favorable aux espèces animales vivant la nuit. Par ailleurs, le risque de reflets aveuglants est inexistant : le retour d’expérience l’a démontré, les cellules reçoivent systématiquement un traitement anti-reflet.

2.5.1.7 – Chaleur

Températures au sol La présence de modules est susceptible d’entraîner des changements micro-climatiques locaux sur les surfaces correspondantes. Des mesures ont révélé que les températures en-dessous des rangées de modules pendant la journée sont nettement inférieures aux températures ambiantes en raison des effets de recouvrement du sol. Pendant la nuit, les températures en-dessous des modules sont en revanche supérieures de plusieurs degrés aux températures ambiantes. Mais l’expérience montre que ceci ne conduit pas à une dégradation majeure des conditions climatiques locales.

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Echauffement des modules Les surfaces modulaires sont sensibles à la radiation solaire, ce qui entraîne un réchauffement rapide et une élévation des températures. Les températures maximales atteignent autour de 50°-60° et peuvent être dépassées en été par des journées très ensoleillées. La couche d’air qui se trouve au-dessus des panneaux se réchauffe en raison de cette hausse des températures (par ailleurs indésirable du point de vue énergétique). L’air chaud ascendant occasionne des courants de convexion et des tourbillonnements d’air. Ces effets micro-climatiques restent très limités et n’affectent pas le climat. Ces changements de température peuvent cependant influencer positivement ou négativement et à petite échelle l’aptitude des surfaces au sol à devenir des habitats pour la faune et la flore (voir chapitre Faune/flore).

2.5.1.8 – Champs électromagnétiques

Le Guide du Ministère de l’Ecologie sur les parcs photovoltaïques évoque cette question de la façon suivante :

Les sources émettrices de champs électromagnétiques dans une installation photovoltaïque sont les modules solaires et les lignes de connexion en courant continu, les convertisseurs, les onduleurs et les transformateurs permettant le raccordement au réseau en courant alternatif. Une installation solaire photovoltaïque au sol raccordée au réseau produit un champ électrique et magnétique le jour. Sur les installations photovoltaïques, la principale source de champ électromagnétique est l’onduleur. Il peut exister des interactions entre le côté courant continu et le côté courant alternatif. En effet, le côté courant continu d’un onduleur est relié par de longs câbles jusqu’aux modules. Les perturbations électromagnétiques générées par l’onduleur peuvent donc être conduites par ces câbles jusqu’aux modules. Ces câbles agissent alors comme une antenne et diffusent les perturbations électromagnétiques générées par l’onduleur. L’importance de ce phénomène de rayonnement électromagnétique, côté courant continu, croit avec la longueur des câbles et la surface des modules ».

D’après les retours d’expérience, l’activité de production d’électricité ne génère pas de nuisance connue pour la Santé publique. Le champ magnétique créé reste de faible niveau : « Même en-dessous d’une ligne à haute tension, les courants induits sont très faibles par rapport à l’intensité nécessaire pour produire une électrocution ou d’autres effets biologiques » citation de Organisation Mondiale de la Santé – Aide-mémoire n°322 – juin 2007 - Champs électromagnétiques et santé publique. L’OMS conclut que « les données actuelles ne confirment en aucun cas l’existence d’effets sanitaires résultant d’une exposition à des champs électromagnétiques de faible intensité. » (Étude portant sur des fréquences entre 0 et 100 kHertz).

En avril 2013, le Ministère de l’Ecologie a établi une recommandation visant à éviter de délivrer des permis de construire pour des nouveaux établissements sensibles (hôpitaux, maternités, crèches…) dans des zones exposées à un champ magnétique supérieur à 1 µT à proximité d’ouvrage à haute ou très haute tension, lignes aériennes, câbles souterrains et postes de transformation. L’ANSES a émis un avis sur la valeur d’exposition permanente des occupants de bâtiments sensibles à 0,4 µT.

À titre d’exemple, les valeurs des champs électriques et magnétiques à proximité d’un transformateur sont respectivement de 10 V/m et de 1 à 10 µT (valeur maximales en périphérie). Par comparaison, un micro- ordinateur et un téléviseur émettent respectivement 1,4 et 2,0 µT. L’intensité du phénomène électromagnétique diminue avec la distance.

Le cas de Tritteling-Redlach : l’habitation la plus proche se trouve à 570m du centre du projet.

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Figure 20: Distance à l'habitation la plus proche

2.5.1.9 – Radiation

Le parc photovoltaïque utilise la radiation émise par le soleil.

2.5.1.10 – Déchets

En phase de fonctionnement

Le fonctionnement du parc photovoltaïque ne génère pas spécialement de déchets, en dehors des produits nécessaires à la maintenance et à l’entretien, en particulier pour le maintien d’une bande débroussaillée faisant tampon vis-à-vis du massif boisé.

En phase de construction

Les déchets produits sont ceux inhérents à un chantier (emballages, déchets de coupe de matériels, pièces non conformes…) plus les déchets produits par les personnels (papiers, bouteilles….). La mise en place de protocole d’achat de matériels de qualité limitant les malfaçons et de produits impliquant peu d’emballage est appliqué. Le tri des déchets sera assuré pour leur élimination dans les filières adaptées.

En phase de démantèlement

A l’issue de l’exploitation, il est prévu que le site soit dégagé de façon à libérer le foncier pour la reprise d’activités agricoles ou industrielles. Les réseaux présents pourront être éventuellement préservés.

Les principaux éléments d’une installation photovoltaïque, à savoir les modules et les onduleurs, ont une durée de vie estimée en moyenne à 25 ans. Ils sont généralement garantis par le producteur ou l’installateur sur leur durée de vie, et sont régulièrement entretenus via des contrats de maintenance signés dès l’installation : en cas de défaillance, ils sont remplacés dans les 5 jours. Ces éléments sont produits par de grands groupes industriels qui maîtrisent parfaitement la technologie.

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Un dispositif identique à celui prévu pour le chantier de construction du parc sera mis en place pour le repli des équipements : - prévention de la pollution des eaux, tri des déchets et prévention des nuisances - sécurité de circulation, communication - audits et rapport de traçabilité

Le démantèlement des éléments constituant la centrale solaire est intégré dans le plan de financement du Maître d’ouvrage. Il comprend l’évacuation des modules, des structures, des plots en béton, des connectiques, des postes de livraison…. Le démantèlement de l’installation se fera selon la même trame que l’installation : - Démontage des panneaux, des structures porteuses, des supports de fixation au sol (longrines, plots) - Retrait de l’ensemble des câblages, - Enlèvement des transformateurs et du poste de livraison, - Démontage du système de vidéosurveillance et de la clôture.

Le démantèlement de la centrale se fera dans l’ensemble avec les mêmes engins et outils que l’installation. Des camions seront également nécessaires pour évacuer les divers matériaux.

Déchets et Recyclage

Le démantèlement du parc photovoltaïque donnera lieu à quatre grands types de déchets : - déchets métalliques : issus de la structure (aluminium, acier, fer blanc..), et du câblage, - déchets de construction et de démolition (béton,…), - déchets «photovoltaïques» : les modules composés de verre et de tranches de silicium transformé…, - déchets plastiques : gaines en tout genre…

 Valorisation des déchets métalliques

Les supports des tables, en acier galvanisé, les éventuels pieux, seront tronçonnés sur chantier et expédiés vers une aciérie en tant que matière première secondaire.

Le grillage sera déposé, conditionné en rouleaux et expédié vers une installation de broyage assurant la séparation de deux flux : partie métallique sans indésirables destinée à la sidérurgie, mélange plastique/végétaux destinée à la valorisation énergétique

 Recyclage des déchets photovoltaïques

Depuis 2007, des fabricants européens de panneaux photovoltaïques se sont regroupés autour de l’association PV Cycle pour organiser la collecte et le recyclage. Des filiales opérationnelles ont été créées dans les différents pays de l’Union Européenne pour mettre en place le dispositif requis par la Directive européenne. En France, le seul éco-organisme agréé par les pouvoirs publics pour la prise en charge des panneaux photovoltaïques usagés pour la période 2015-2020 est la SAS PV CYCLE France, créée en 2014. Elle a mis en place un système collectif de collecte et de recyclage et accepte tous les panneaux en provenance du marché français, quelle que soit leur marque ou leur technologie. Dès lors qu’un producteur souhaite mettre au rebut ses panneaux photovoltaïques, il peut s’adresser à PV CYCLE : - pour moins de 40 panneaux, ceux-ci peuvent être déposés au point d’apport volontaire le plus proche - pour plus de 40 panneaux, un enlèvement sur site est possible sous réserve de respecter un certain conditionnement.

Les filières de valorisation des matériaux extraits lors des opérations de recyclage sont naturellement celle de la production de modules photovoltaïques, mais aussi les filières traditionnelles des matières premières secondaires comme le verre et l’aluminium ainsi que le marché des métaux pour le cuivre, l’argent, le cadmium, etc.

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Le principe actuellement mis en œuvre en la matière comprend les phases suivantes : - Regroupement sur un site autorisé à cet effet - Démontage des différentes couches du capteur - Cadre : vérification des défauts, et selon le cas : • nettoyage et réutilisation pour un nouveau capteur • stockage monoproduit et retour en électrométallurgie de l’aluminium en tant que matière première secondaire - Verre : vérification des défauts, et selon le cas : • nettoyage et réutilisation pour un nouveau capteur • stockage monoproduit et retour vers une verrerie en tant que matière première secondaire - Silicium : stockage monoproduit et retour en électrométallurgie du silicium en tant que matière première secondaire : Une fois séparées des modules, les cellules subissent un traitement chimique qui permet d’extirper les contacts métalliques et la couche anti-reflet. Ces plaquettes recyclées sont alors soit intégrées dans le process de fabrication de cellules et utilisées pour la fabrication de nouveaux modules, si elles ont été récupérées dans leur intégrité, soit fondues et intégrées dans le process de fabrication des lingots de silicium - Isolant: vérification des défauts, et selon le cas : • nettoyage et réutilisation pour un nouveau capteur • valorisation énergétique, dans l’attente de mise en place d’une filière de valorisation matière pérenne.

De même que pour les panneaux, le fournisseur devra obligatoirement présenter la filière retenue pour la reprise des onduleurs défaillants pendant l’exploitation et la reprise de tous les onduleurs à l’arrêt du parc. Dans l’état actuel, ces équipements sont soit réutilisés, soit pris en charge par la filière nationale D3E avec démontage, valorisation des différents métaux en tant que matières premières secondaires, et valorisation énergétique des parties résiduelles.

La directive européenne n° 2002/96/CE (DEEE ou D3E), portant sur les déchets d’équipements électriques et électroniques, a été adoptée au sein de l’union européenne en 2002. Elle oblige depuis 2005, les fabricants d’appareils électroniques, et donc les fabricants d’onduleurs, à réaliser à leurs frais la collecte et le recyclage de leurs produits.

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2.5.2 Récapitulatif de l’estimation des résidus et émissions attendus

Tableau 10 : Résidus et émissions attendus Résidus et émissions attendus Domaines En phase chantier (installation – En phase de fonctionnement démantèlement) Pollution de l’eau Oui – travaux, incidents NON Pollution de l’air Oui - engins NON Pollution du sol et du sous-sol Oui, travaux, incidents NON Pollution du sous-sol NON NON Bruit Oui Non significatif Vibration Oui NON Lumière Oui NON, pas d’éclairage permanent Chaleur NON Non significatif Champs électromagnétiques NON Non significatif Radiation NON Déchets Oui Non significatif

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SCENARIO DE REFERENCE

L’article R122-5 du code de l’environnement précise les attendus de ce chapitre de la façon suivante : 3°- Une description des aspects pertinents de l'état actuel de l'environnement, dénommée “scénario de référence”, et de leur évolution en cas de mise en œuvre du projet ainsi qu'un aperçu de l'évolution probable de l'environnement en l'absence de mise en œuvre du projet, dans la mesure où les changements naturels par rapport au scénario de référence peuvent être évalués moyennant un effort raisonnable sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles.

Dans son guide relatif à l’étude des impacts de création de parcs photovoltaïques au sol, le Ministère de l’environnement pointait les principaux effets suivants :

On a donc retenu ces composantes comme base de la description de l’état actuel de l’environnement (géologie, cours d’eau, climat, risques naturels…). Ces composantes ont été complétées par les éléments relatifs au milieu humain (utilisation des sols, zones habitées…) et au milieu naturel.

3.1 DELIMITATION DES AIRES D’ETUDES

Les aires d’étude prises en considération dans le présent dossier sont définies selon différents critères :

Tableau 11 : Délimitation des aires d'études Aires d’études Caractéristiques L’aire d’étude éloignée englobe tous les impacts potentiels directs et indirects. Elle est indispensable pour étudier les impacts du projet y compris ses équipements connexes Eloignée notamment sur le paysage, l’avifaune et le contexte socio-économique. Dans le cas présent elle englobe les communes voisines et le raccordement au poste de Créhange Elle est basée notamment sur les visibilités sur le projet et donne le cadre d’étude des Rapprochée habitats naturels L’aire d’étude immédiate correspond à la plateforme. Elle permet une analyse fine sur Immédiate le milieu naturel (faune et flore).

Sont présentées ci-dessous les aires d’études et la situation des périmètres d’investigation à l’échelle de l’aire d’étude rapprochée.

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Figure 21 : Les aires d’étude éloignée, rapprochée et immédiate

Périmètre immédiat

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3.2 – ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT

3.2.1 – Milieu physique

3.2.1.1 – Géologie

Les formations géologiques principales de la commune de Tritteling-Redlach sont les formations calcaires du Muschelkalk supérieur (Trias). La commune est située sur le rebord du plateau lorrain, qui forme un anticlinal. La carte ci-après présente le détail des formations en place. Il s’agit de : - Calcaires à cératites du Mulschelkalk : épaisseurs entre 30 et 50 mètres, présence de niveaux intercalaires marneux gris à gris verdâtre - Calcaires à entroques du Muschelkalk supérieur : épaisseur d’environ 10m, formation poreuse, gros bancs calcaires avec minces couches marneuses - Marnes et calcaires dolomitiques indifférenciés du Muschelkal moyen : limites approximatives du bassin houiller, proximité des couches de charbon, dégagées par l’érosion de l’anticlinal.

Figure 22: Carte géologique - BRGM

Projet

Le projet de parc photovoltaïque se situe sur les formations à cératites et les formations à entroques. Il s’agit de couches résistantes.

La coupe ci-dessous présente la structuration géologique de la région ; les formations concernées par le projet figurent en jaune.

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Figure 23: Coupe géologique - BRGM

3.2.1.2 – Relief

La commune de Tritteling-Redlach appartient au plateau lorrain, entaillé au sud par la rivière la Nied allemande. Son point culminant se situe au sud-est de Redlach à 391m d’altitude. Les points bas se trouvent à environ 310m d’altitude au niveau du ruisseau intermittent de Redlach et du ruisseau Hoellengroben, à leur sortie du territoire communal. La commune, issue de la fusion de Redlach et de Tritteling, s’organise de part et d’autre de ces deux vallons avec des reliefs peu marqués. Le projet de parc photovoltaïque se situe à l’extrémité Nord-Ouest de la commune, sur des terrains grossièrement plats et en partie remaniés (ancienne décharge).

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Figure 24: Relief de la commune - Geoportail

Projet

3.2.1.3 – Eaux

3.2.1.3.1 Eaux souterraines

Masses d’eau et hydrogéologie La région est particulièrement marquée par les problématiques des nappes souterrains et de l’ennoiement des anciennes galeries d’extraction minière. Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) du bassin houiller approuvé le 27 octobre 2017 a retenu en enjeu C « Appréhender la remontée des eaux souterraines ».

Les masses d’eau souterraines présentes à différents niveaux sur la commune de Tritteling-Redlach sont les suivantes :

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Tableau 12 : Masses d'eau souterraines

Code national CG005 CG006 CG024

Code européen FRCG005 FRCG006 FRCG024

Grès vosgien captif non Calcaires du Argiles du Nom minéralisé Mulschelkalk Muschelkalk

Niveau 1 1 1

Dominante Dominante Imperméable Type sédimentaire non sédimentaire non localement alluviale alluviale

Ecoulement Entièrement captif Entièrement libre Entièrement libre

Les entités hydrogéologiques correspondantes sont représentées dans les deux cartes qui suivent.

Figure 25: Entités hydrogéologiques 143E05 et 143AI01- BRGM

LEGENDE : 143E05

143AI01

La sensibilité des eaux souterraines aux pressions anthropiques – pour les nappes situées à moins de 100m de profondeur - est figurée par la vulnérabilité intrinsèque représentée dans la carte qui suit.

Celle-ci indique que la nappe sous-jacente dans la zone du projet, à savoir principalement l’aquifère des calcaires du Muschelkalk, présente une vulnérabilité moyenne.

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Figure 26: Vulnérabilité des nappes souterraines - BRGM

Usages des eaux souterraines

L’alimentation en eau potable de la commune provient de l’exploitation de la nappe du grès vosgien sous couverture du Muschelkalk par forage. Toutefois, aucun périmètre de protection de captage pour l’alimentation en eau potable n’existe sur la commune de Tritteling-Redlach. La commune est desservie par le syndicat intercommunal des eaux de Basse-Vigneulles et Faulquemont (SEBVF) qui dispose de 8 forages en nappe profonde, à Créhange, Basse-Vigneulles et Holancourt, dessert un peu moins de 20 000 abonnés et a produit 3,3 millions de m3 d’eau potable en 2017.

Figure 27: Périmètres de protection des captages AEP - SAGE Bassin houiller

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On notera la présence de 2 qualitomètres installés pour contrôler l’ancienne décharge d’ordures ménagères de Tritteling-Redlach.

 L’implantation des équipements du parc photovoltaïque devra tenir compte de ces outils de mesure.

3.2.1.3.2 Eaux de surface

Comme indiqué plus haut, la commune de Tritteling-Redlach est parcourue par un cours d’eau intermittent, le Mohengraet dans le vallon de Redlach et par le ruisseau Hoellengraben dans le vallon de Tritteling. Le Mohengraet se trouve à plus d’1 km du projet de parc photovoltaïque et le Hoellengraben à plus de 800 m. Ce dernier traverse le parcours de golf de Faulquement-Pontpierre en aval. On note également la présence d’une source du Dourbach, au niveau des serres qui jouxtent le projet de parc photovoltaïque à l’Ouest, ruisseau qui rejoint la Nied allemande en amont de Faulquemont.

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Figure 28: Cours d'eau à proximité du projet - Geoportail

L’ensemble fait partie du bassin versant de la Nied allemande, qui rejoint la Nied française en amont de Boulay, avant de se jeter dans la Sarre en Allemagne.

Ces petits affluents ne font pas l’objet de mesures de débit et de qualité des eaux. Pour ce qui concerne la Nied allemande, on se reportera en annexe aux fiches de la Banque hydrologique nationale pour les débits à Faulquemont et du SIE Rhin-Meuse pour la qualité à Pontpierre. Le débit moyen mensuel (module) se situe à 1,9m3/s ; le débit d’étiage quinquennal (QMNA5) à 0,11m3/s ; la crue biennale à 16m3/s en débit journalier. La qualité de la rivière est moyenne à médiocre, selon les paramètres examinés.

3.2.1.3.3 Documents-cadre

Le SDAGE Pour la période 2016-2021 s’appliquent des Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du Bassin Rhin-Meuse définis par grand district hydrographique ; Le secteur de Tritteling-Redlach fait partie du district du Rhin.

L’état des masses d’eau superficielles et souterraines a été constaté et les délais pour atteindre les objectifs de bon état ou de bon potentiel, conforme à la Directive européenne, ont été définis.

Le tableau ci-dessous résume les caractéristiques principales pour les masses d’eau évoquées dans les paragraphes précédents (source : atlas cartographique – SDAGE 2016-2021 District Rhin – Agence de l’Eau Rhin- Meuse)

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Tableau 13 : Etat et objectifs pour les masses d'eau souterraines Masses d’eau Captif – Grès vosgien Libre – calcaires Libre – argiles du souterraines Mulschekalk Mulschelkal Etat quantitatif Pas bon Bon Bon Etat chimique Bon Pas bon Bon Objectif quantitatif Bon état 2021 Bon état 2015 Bon état 2015 Objectif chimique Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2027

Tableau 14 : Etat et objectifs pour les masses d'eau superficielles Masse d’eau superficielle : la Nied allemande amont Etat écologique 2007-2011 médiocre Objectif d’état écologique Bon état 2027 Objectif d’état chimique Bon état 2027 Réservoir biologique Néant Axe migrateur anguille Oui Transport solide des sédiments Faible

Les priorités d’actions retenues figurent dans le tableau ci-après.

Tableau 15 : Actions prioritaires du SDAGE Rhin-Meuse

SAGE du bassin houiller Un SAGE permet de préciser certaines dispositions du SDAGE pour mieux s’adapter aux particularités locales.

Le SAGE bassin houiller couvre un vaste territoire comportant en partie sud des terrains concernés par les problématiques des eaux souterraines – dont Tritteling-Redlach - et en partie nord des communes concernées par les problématiques à la fois des eaux souterraines et des eaux superficielles.

La carte ci-après précise la localisation de ces deux ensembles. Le tableau qui suit la carte résume les grands enjeux et les axes stratégiques retenus (arrêté du 27/10/2017).

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Figure 29: Périmètre du SAGE Bassin houiller – SAGE-Bassin houiller

Tritteling-Redlach

Les enjeux du SAGE / Les actions du SAGE et de la CLE Préserver et restaurer les milieux naturels Les milieux naturels ont subi une pression importante liée à l’exploitation passée du charbon et à l’urbanisation Actions préconisées : Améliorer la connaissance des zones humides et les protéger Protéger et gérer durablement les cours d’eau (favoriser la renaturation et améliorer la continuité écologique, améliorer le suivi de la qualité) Améliorer la qualité des ressources en eau La qualité des cours d’eau est mauvaise (teneurs excessives en nutriments, métaux…) et il convient de préserver les captages d’eau potable des pollutions historiques et diffuses Actions préconisées : Réduire les pollutions diffuses et les pollutions liées aux activités industrielles et artisanales Accompagner et renforcer la mise en œuvre de l’assainissement Favoriser le recours aux techniques alternatives pour la gestion des eaux pluviales Protéger les captages d’eau potable Appréhender la remontée des eaux souterraines (nappe des Grès du Trias Inférieur) L’arrêt des exhaures minières et une baisse des prélèvements d’eau vont amener la nappe à un niveau proche de la surface dans certains secteurs Actions préconisées : Suivre la remontée de la nappe et anticiper les conséquences de cette remontée Centraliser et diffuser l’information aux collectivités

+ Mettre en œuvre le SAGE

Le règlement du SAGE concerne principalement la partie « eaux superficielles » : 1. Préserver les zones humides 2. Améliorer la dynamique naturelle des cours d'eau 3. Restaurer la continuité écologique  Le projet de parc photovoltaïque ne peut être potentiellement concerné que par le 1e item, en fonction des résultats des investigations naturalistes.

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3.2.1.4 – Air et climat

3.2.1.4.1 – Qualité de l’air

La qualité de l’air fait l’objet de surveillance et de mesure via l’association Atmo Grand-Est. Aucun point fixe de mesure n’existe à proximité immédiate de Tritteling-Redlach. Le schéma ci-après est extrait du bilan 2017 présenté par Atmo grand-Est,

Figure 30: Stations de mesure et qualité de l'air – bilan 2017- Atmo Grand-Est

Le site du projet

Code couleur :

NB : Différents paramètres sont observés. La carte est une figuration de synthèse globale.

Concernant les émissions polluantes, le rapport précise : « Concernant les émissions de polluants, la branche énergie émet la majorité du SO2 (87 %), ce constat étant à relier au passé industriel du département. Viennent ensuite les émissions du B(a)P pour 51 %, et près de 30 % des NOx. Le secteur résidentiel-tertiaire émet, quant à lui, du benzène à hauteur de 62 %, suivi par les PM2.5 (48 %) et le B(a)P (36 %). Le transport routier est la principale source d’émission des oxydes d’azote (44 %). »

Une étude réalisée en 2003 (route en construction) et 2004 (route en service) en vue d’un contournement routier de Faulquemont peut servir à donner quelques indications de la qualité de l’air à Tritteling-Redlach, à prendre avec réserve du fait de l’ancienneté de l’étude et du contexte différent entre les 2 communes. L’étude montrait qu’en 2004, la concentration de NO2 (polluant très lié au trafic automobile) restait inférieure à l’objectif de qualité de 40 µg/m3, donc acceptable.

Tritteling-Redlach est une commune à dominante rurale. Toutefois, elle est parcourue par la route RD910, axe majeur de connexion du secteur entre pôles d’emplois et de services, qui connaît un trafic d’environ 10 000 véhicules/jour dont 6% de poids lourds (source : comptages routiers 2017 – Conseil départemental de Moselle). L’agglomération de Tritteling est créditée de 367 véhicules/jour (même source).

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On peut considérer que la qualité de l’air est correcte mais influencée par les émissions polluantes de la circulation automobile sur la D910.

3.2.1.4.2 – Climat

Il n’existe pas de station météorologique à Tritteling-Redlach. Les données qui suivent sont celles de la station de Metz.

Figure 31: Températures et ensoleillement - MétéoFrance

Figure 32: Précipitations - MétéoFrance

Normales annuelles METZ

Le climat du secteur d’étude est de type océanique plus ou moins altéré à influence continentale, c’est-à-dire avec des contrastes thermiques importants entre l’hiver et l’été. Les précipitations sont réparties de façon assez homogène tout au long de l’année avec toutefois des valeurs légèrement plus importantes en hiver.

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3.2.1.5 – Bruit

La route RD910 est une infrastructure à 2 fois 2 voies qui a enregistré plus de 10 000 véhicules par jour en moyenne selon les comptages 2017 du Conseil départemental – sur la section entre la RD20 et la RD603 (RD910A). Ce fort trafic a conduit à classer ce tronçon de voie en catégorie 3. Un couloir de bruit de 100 mètres de large de part et d'autre de la voie est réglementairement délimité. Ce couloir impose des prescriptions d'isolation phonique en matière d'occupation et d'utilisation du sol. Le couloir de bruit empiète sur la partie Est du site. Le trafic de véhicules dans l’agglomération de Tritteling est notoirement inférieur : 367 véhicules/jour en moyenne selon les comptages 2017 (RD910B).

La principale activité qui contribue aux variations de l’ambiance sonore du site est donc la circulation sur la route départementale RD 910.

3.2.1.6 – Risques naturels et risques technologiques

On retiendra les données suivantes pour la commune de Tritteling-Redlach :

Tableau 16 : Récapitulatif des risques identifiés sur la commune de Tritteling-Redlach Présence Risques Remarques absence Risque important d’inondation non Atlas des zones inondables non Programme de prévention des inondations non Commune soumise à PPRN inondation non Exposition aux retrait-gonflement des sols argileux oui Aléa faible Commune soumise à PPRN retrait-gonflement des sols argileux non Mouvement de terrain recensé dans la commune non Commune soumise à PPRN mouvement de terrain non Cavités souterraines recensées dans la commune oui Voir carte Commune soumise à PPRN cavités souterraines non Exposition sismique oui Aléa très faible Commune soumise à PPRN séismes non Commune exposée à des sites pollués ou potentiellement pollués 0 Présence d’anciens sites industriels et activités de services (BASIAS) oui Voir carte : il s’agit de la décharge Présence de secteurs d’informations sur les sols (SIS) dans la commune non Nombre d’installations industrielles dans la commune 0 Nombre d’installations rejetant des polluants concernant la 0 commune Commune soumise à un PPRT installations industrielles non Canalisations de matières dangereuses dans la commune oui Conduite de gaz – voir carte

La commune est exposée à très peu de risques naturels et technologiques. On retiendra principalement les casemates de la ligne Maginot, l’ancienne décharge, le retrait et gonflement des argiles et les canalisations de matières dangereuses dans la commune.

A l’exception de la décharge et de sa couverture d’argile sujette à retrait et gonflement, aucun risque n’intéresse le site lui-même

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Figure 33: Risque Cavités - BRM Georisques

Figure 34: Risques canalisation de matières dangereuses - Georisques

Projet

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3.2.1.7 – Récapitulatif des évolutions probables pour le milieu physique

Tableau 17 : Récapitulatif des évolutions probables des composantes du milieu physique Composantes du milieu Evolution en cas de mise en Evolution probable en l’absence physique œuvre du projet de mise en œuvre du projet Géologie Néant Néant

Relief Néant Néant

Eaux souterraines Indépendante du projet Réglementations visant l’amélioration de la qualité et la gestion de la quantité – SDAGE / SAGE° Eaux superficielles Non significatif sur la pollution Réglementations visant chimique et sur les écoulements / l’amélioration de la qualité et la imperméabilisation gestion de la quantité – SDAGE / SAGE° Qualité de l’air Néant localement Réglementations visant Participation à la réduction l’amélioration de la qualité de globale des GES l’air et la réduction des GES Climat Néant localement – sauf Réchauffement climatique et microclimats particuliers sous les mesures de lutte panneaux (voir Faune/flore) Participation à la réduction globale des GES Bruit Non significatif Néant

Risques naturels Néant Néant

Risques technologiques Non significatif Néant (risque maîtrisé vis-à-vis de l’ancienne décharge)

Remarques : - En phase de fonctionnement, l’évolution des composantes du milieu physique n’est pas modifiée par le projet. Le bruit et les risques technologiques (présence de l’ancienne décharge) pourraient être augmentés mais de façon non significative. En outre, ces évolutions seront évitées ou réduites par les mesures de prévention. - Le projet peut jouer sur la qualité des eaux superficielles et sur le bruit pendant les travaux d’installation du parc photovoltaïque. Ce point est repris dans l’étude des impacts. - En phase de fonctionnement, le projet participe à la réduction de l’émission des gaz à effets de serre pour la production d’énergie. Il participe à l’évolution positive, à grande échelle, de la qualité de l’air et de la réduction de la pression humaine sur le climat.

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3.2.2 – Milieu humain

3.2.2.1 – Population et activités

En annexe, est reportée la fiche détaillée descriptive de la commune de Tritteling-Redlach issue des données INSEE. Ne sont repris ci-dessous que quelques éléments-clés.

La commune s’étend sur environ 600 hectares et comptait en 2014 530 habitants, soit une densité de 88 habitants / km2. Depuis 2009, la commune a gagné 30 habitants soit +6%. En 2014, la répartition par tranche d’âge donnait les valeurs suivantes : - De 0 à 19 ans : 148 personnes soit 28% - De 20 à 64 ans : 308 personnes soit 58% - 65 ans et plus : 75 personnes soit 14% Caractérisée par un certain équilibre dans les tranches d’âges et une proportion limitée de séniors.

Ces éléments traduisent un dynamisme certain, à mettre en relation avec les activités économiques et la présence de pôles d’emplois à proximité (Faulquemont, St-Avold, ), comme l’indiquent les données qui suivent. Les emplois occupés par les habitants se répartissaient de la façon suivante : - Travaillent dans la commune de résidence : 12.8% - Travaillent dans une autre commune : 87.2% La commune de Tritteling-Redlach assure une fonction résidentielle ; une grande majorité de ses habitants exercent leur activité à l’extérieure.

Cette activité est essentiellement de type salariée. En effet, en 2014, 233 personnes de 15 ans ou plus avaient un emploi dont 206 soit 88,5% sous forme salariée.

A Tritteling-Redlach-même, près de la moitié des établissements actifs relève du secteur de la construction : - Agriculture, sylviculture, pêche : 1 établissement soit 4,3% des établissements au 31/12/2015 - Industrie : 1 établissement soit 4,3% - Construction : 11 établissement soit 47,8% - Commerce, transport, hébergement, restauration : 8 établissement soit 34,8% - Administration publique, enseignement, santé : 2 établissements soit 8,7%

Ces caractéristiques correspondent à une commune rurale sous influence de pôles extérieurs.

La structure des logements et de la propriété vont dans le même sens. On compte essentiellement des résidences principales, sous forme de maisons et une très forte proportion de propriétaires : - Résidences principales : 209 soit 93,6% de l’ensemble des logements - Résidences secondaires te logements occasionnels : 1 soit 0,5% - Logements vacants : 13 soit 5,9% - Maisons : 207 soit 92,9% - Propriétaires de la résidence principale : 190 personnes soit 91%

La mise en service du projet doit générer des contributions fiscales et économiques locales - La phase de chantier procure des recettes directes dans l’économie locale au travers de la consommation des ouvriers amenés à travailler sur les chantiers. Les consommations portent sur les repas, l’hébergement, les carburants, les loirs.

- Le parc photovoltaïque en activité va générer des retombées fiscales auprès des collectivités par l’occupation des sols (taxe foncière) et par l’activité économique - Si le parc photovoltaïque n’a pas vocation à être un produit touristique, sa présence peut constituer un point d’attraction pour des curieux qui peuvent être intéressés à faire un détour pour venir voir le parc photovoltaïque - Le parc photovoltaïque créera quelques emplois relatifs à l’entretien du site et des équipements, et à sa surveillance/sécurité

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3.2.2.2 – Occupation de l’espace – agriculture et forêt

Tritteling-Redlach provient du regroupement de deux entités autrefois indépendantes, le village de Tritteling et celui de Redlach. La fusion administrative date du 1er janvier 2000.

Figure 35 : Occupation des sols – Corine land cover 2012 – Geoportail

Le territoire de la commune de Tritteling-Redlach est essentiellement occupé par des terres arables.

Au nord-ouest de la commune se trouve d’anciens sites d’extraction minière, reconvertis pour partie en zone industrielle et au sud, la zone de loisir du golf de Faulquemont-Pontpierre.

La commune est entourée au nord, à l’ouest et au sud par des bois de feuillus ; à l’est par d’autres terres agricoles de la commune de .

Les bois et forêts sont en majorité des forêts publiques, comme le montre la carte qui suit.

Figure 36 : Bois et forêts publics – Geoportail

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Figure 37 : Registre parcellaire 2016 – Geoportail L’agriculture pratiquée sur les parcelles de Tritteling- Redlach conjugue : - Les productions de grandes cultures (céréales, oléagineux) - Les cultures pour le fourrage (luzerne) - Les prairies permanentes dans les vallons drainés par les cours d’eau

La zone du projet est : - valorisée en production céréalière pour la partie ouest - et sans exploitation pour la partie couvrant l’ancienne décharge

Tritteling-Redlach appartient à la petite région agricole du Plateau lorrain dont l’orientation technico- économique est la polyculture-élevage. Le territoire n’est pas concerné par une ou des produits d’appellation d’origine contrôlée ou d’indication géographique protégée. Le prix moyen des terres libres se situe autour de 4500 à 5000€ par hectare (source : http ://www.le-prix-des- terres.fr et SAFER)

De 5 exploitations ayant leur siège sur la commune en 1988, on est passé à 2 seulement au recensement agricole de 2010. Ces deux exploitations utilisaient 335 ha et détenaient 181 unités de gros bétail. Leurs orientations technico- économiques étaient la polyculture-élevage.

3.2.2.3 – Document d’urbanisme et servitudes

Tritteling-Redlach dispose d’un Plan Local d’Urbanisme approuvé (source : Préfecture – juin 2017).

Le plan de zonage inclut le secteur d’emprise du projet dans la zone 2Auxa.

Le règlement d’urbanisme précise : Il s’agit d’une zone non équipée destinée à l’urbanisation future. Pour permettre, après réalisation des équipements publics, une utilisation optimale des terrains, cette zone doit être protégée. Cette zone est composée de plusieurs secteurs : - 2AU, destiné à l’habitation - 2Aue, destiné aux équipements publics et aux aires de jeux et de sports ouvertes au public - 2AUxa, destiné à accueillir des activités artisanales essentiellement - 2Auxb, destiné à accueillir des activités industrielles essentiellement

 La zone d’implantation du parc photovoltaïque est prévue en zone 2AUxa.

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Figure 38 : extrait du PLU de Tritteling-Redlach

Parmi les conditions applicables à la réalisation de projets dans la zone 2Auxa, on notera en particulier les précisions sur les deux articles qui suivent

« Article 2AU – 2 – Occupations et utilisations des sols admises sous conditions 2. les ouvrages techniques à condition qu’ils soient nécessaires au fonctionnement des services publics ou concourant aux missions des services publics, et qu’ils ne nécessitent aucune excavation dans l’emprise de l’ex décharge d’ordures ménagères.

« Article 2 AU 10 – Hauteur maximum des constructions 1. La hauteur maximale de la construction projetée est fixée à 6 mètres. Rappel : les bâtiments installés sur le parc photovoltaïque ont une hauteur limitée, de l’ordre de 3m environ.

Servitudes Le PLU ne fait pas apparaître de servitudes grevant les parcelles d’implantation du projet. On notera la présence d’une ligne électrique en aérien 20 kV qui longe la rue des Quatre Vents bordant la partie sud des parcelles. Il n’y a pas de réseaux (unitaires, eaux usées, eaux pluviales) mentionnés sur le plan des servitudes dans le secteur du projet.

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3.2.2.4 – Patrimoine architectural – archéologie

Tritteling-Redlach ne compte pas de monuments historiques inscrits ou classés ni de site inscrit ou classé. Les communes de Faulquemont et de St-Avold comptent des monuments historiques protégés. L’ancien tour d’extraction du puits de Folschviller, monument historique, est distant de 4,9km de la zone d’implantation du parc photovoltaïque ; l’Ancien Ossuaire près chapelle Saint-Vincent, au bourg de Faulquement, de plus de 5,5km à vol d’oiseau ; et plus de 7km pour le monument de St-Avold le plus proche.

Figure 39 : Monuments historiques et sites – Atlas des patrimoines – Ministère de la Culture

Projet

L’ensemble du secteur est considéré comme « zone de présomption de prescription archéologique – Lorraine » dans Atlas des Patrimoines.

3.2.2.5 – Lieux habités à proximité du projet

Les cartes d’occupation des sols et du PLU fournissent les données.

Sur la carte qui suit, sont schématisés un cercle de rayon 500m à partir du centre de la zone du projet, et un autre de rayon 1km.

On constate qu’il n’y a pas d’habitations dans le rayon de 500m. Dans le rayon de 1km, on trouve une partie des bâtiments et habitations du bourg de Redlach.

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Figure 40 : Zones habitées dans un rayon de 500m et de 1km du projet.

1000 m

500 m

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3.2.2.6 – Récapitulatif des évolutions probables pour le milieu humain

Tableau 18 : Récapitulatif des évolutions probables des composantes du milieu humain Composantes du Evolution en cas de mise en œuvre Evolution probable en l’absence de milieu humain du projet mise en œuvre du projet Population – Pas d’effet particulier Tendance à la croissance démographie démographique Activités Pas d’effet particulier (activité Forte résidentialisation et forte économiques minime liée au parc photovoltaïque) migration alternante Occupation des sols Transformation d’une friche et Maintien d’une friche sur l’ancienne transfert d’une parcelle utilisée en décharge et d’une parcelle agriculture vers des équipements exploitée en production agricole photovoltaïques Agriculture Transfert de la parcelle agricole vers 1 parcelle confiée à un agriculteur un usage non agricole mais en bail précaire réversible Forêt Pas d’effet particulier (pas de Pas d’évolution défrichement) Urbanisme Utilisation conforme à la vocation Statu quo d’Activité de la zone 2AUxa Servitudes Néant – pas d’effet – pas de Néant nouvelles servitudes Patrimoine Néant – pas d’effet (voir Paysage) Néant architectural Archéologie Partie de l’ancienne décharge déjà Néant remaniée. Investigations possibles sur la partie agricole si des prescriptions de diagnostic préventif sont demandées par la DRAC Lieux habités à Néant dans un rayon de 500m Voir PLU et extensions urbaines proximité Axes de Pas d’effet particulier (sauf pendant Poursuite de l’augmentation communication la période de travaux) tendancielle de trafic sur la voie rapide.

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3.2.3 – Paysage

Nous reprenons ici une partie de l’étude paysagère menée en 2010/2011 par la société Garance Paysage.

Préambule L’engouement pour les énergies renouvelables se traduit par la mise en place de nouveaux équipements dans le paysage. Les projets photovoltaïques nécessitent de couvrir des surfaces importantes. Même s’il s’agit d’installations de faible hauteur, ce type d’équipement peut localement avoir un impact fort dans le paysage.

3.2.3.1 Le contexte paysager : les grands paysages de Lorraine Le site appartient à l’unité paysagère du « Massif du Warndt et sa couronne urbaine », un des 3 grands pôles de développement du département. La boutonnière du Warndt est une dépression creusée par érosion du plateau calcaire lorrain. Les paysages du Warndt se sont transformés dès la révolution industrielle de la fin du 19° siècle sous l’impulsion de l’extraction du charbon et reste fortement marqué par le dynamisme économique et la pression du développement urbain, industriel et commercial qui rend souvent aléatoire le maintien des espaces agricoles. La reconquête de paysages de qualité est un enjeu majeur pour ces territoires.

L’ambiance de cette unité paysagère est essentiellement urbaine dans la partie centrale, alors que la couronne forestière et les sous-secteurs plus agricoles conservent une ambiance rurale. C’est le cas du secteur de Tritteling situé à l’extrémité Sud de l’unité.

Figure 41 : cartographie des unités paysagères

PROJET

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Figure 42 : Rappel des aires d'étude

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3.2.3.2 L’aire d’étude analysée Elle intègre les premiers villages et les reliefs les plus proches.

Le relief Le projet se situe en point haut (le sommet de l’ancienne décharge culmine à 405m) dans un système collinaire sculpté par de nombreux ruisseaux. Le vallon de Bambiderstroff, au Nord du site, est le plus marqué. Au Sud, les ruisseaux orientés Nord/Sud, rejoignent la Nied Allemande.

Zoom

Vue vers le Nord depuis le somment de l’ancienne décharge : les éoliennes de Bambesch implantées en crête du relief

Coupe Nord/Sud

Coupe Ouest/Est

Les coupes ci-dessus illustrent le vallonnement du relief et la situation « perchée » du projet. Cette configuration limite les vues lointaines sur le projet.

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.

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Occupation du sol La carte ci-contre traduit une occupation du sol liée au relief et révèle les différents contextes rencontrés sur le territoire d’étude :

 Au Nord un vallon occupé par des prairies où s’installent les villages de Bambiderstroff, Haute-Vigneulles et Basse- Vigneulles  Au Sud Redlach et Tritteling sont entourés de grandes cultures  Les cités de Créhange-Faulquemont et Longeville-lès-St-Avold, adossés au relief, s’appuient sur les boisements.

PROJET

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Le projet est situé à l’extrémité Nord de la zone industrielle de Créhange : on peut y voir une continuité

Le paysage Le projet se situe dans un paysage rural aux multiples facettes marqué par un vallonnement doux caractéristique du plateau lorrain. Cette région a conservé une présence agricole avec de grandes cultures dans les plaines et de la polyculture dans les vallons. Le paysage présente de larges ouvertures souvent bordées par des collines couvertes de forêts de feuillus. Les villages se blottissent au fond des vallons et restent peu perçus depuis le plateau. Les vallonnements occupés par des pâtures et de nombreuses haies participent à l’ambiance rurale. Même s’ils sont vieillissants les vergers sont encore bien présents dans les vallons et en périphérie des villages.

Paysage ouvert dans la plaine de la Niel Allemande : adossées à la colline, les cités de Créhange et Faulquemont sont bien visibles. Le village de Laudrefang blotti au fond de son vallon

La vallée de Bambiderstroff a conservé une ambiance bucolique

Le bâti s’organise traditionnellement sous forme de « village-rue ». L’activité minière a durablement modifié la physionomie de la région. Sous l’essor industriel, les cités minières se développent et certains bourgs connaissent un étalement urbain rapide (Faulquemont, Créhange…). Village-rue de Tritteling

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Depuis les années 1960, la pression urbaine autour des pôles économiques, le développement des friches suite au recul de l’industrie et à l’arrêt de l’exploitation minière, et plus récemment le déploiement des énergies renouvelables ont transformé le paysage.

Les sites industriels, comme celui du Carreau de Cité minière de Créhange la Mine de Faulquemont, ont marqué l’histoire et le paysage et font partie du patrimoine du 20° siècle. Le site de Faulquemont, aujourd’hui reconverti, a conservé une partie des bâtiments de briques et leur organisation rigoureuse autour d’un axe central.

La zone d’activités du Carreau de la Mine témoigne de la volonté locale d’assurer la reconversion économique de ce territoire. Le projet photovoltaïque est situé à l’Est des anciennes serres horticoles aujourd’hui reconverties en parc photovoltaïque. Parc photovoltaïque installé en toiture des anciennes serres

Cette région frontalière, marquée par la grande histoire, a également conservé les traces des ouvrages de la Ligne Maginot. Les blocs fortifiés sont encore nombreux et ponctuent les collines. Ils dialoguent aujourd’hui avec les parcs éoliens implantés sur les reliefs et sont associés dans le cadre de visites organisées.

ENJEUX >> Limiter la hauteur des tables photovoltaïques implantées sur la partie haute du site

>> Utiliser le vocabulaire architectural industriel pour habiller les postes et locaux techniques (la brique des bâtiments miniers par exemple)

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3.2.3.3 Le site du projet

Le projet est bordé :  au Nord par un versant boisé reliant les bois de Stocken et de Steinbesch ; composé de feuillus, il forme une masse dense et homogène,  à l’Ouest et en contrebas, par un parc photovoltaïque installé sur les anciennes serres horticoles  au Sud, par la route de Strasbourg bordée de part et d’autre par un alignement de peupliers,  à l’Est par un chemin souligné de taillis arboré.

La haie de peupliers est accompagnée irrégulièrement de quelques arbustes champêtres en bordure de clôture. La perméabilité visuelle 1 varie au cours des saisons.

Au Sud, l’alignement de peupliers

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Le site est composé 2 vastes espaces aux ambiances différentes :  la partie basse en pente vers l’Ouest offre un paysage fermé par la végétation  la partie haute, remblai installé sur l’ancienne décharge, offre une surface plane ouverte  entre les 2, un talus couvert de taillis délimite nettement les 2 espaces.

Serres couvertes de panneaux et en arrière- Partie haute Talus végétalisé plan le bois de Steinbesch Partie basse en pente

2

3 4

Au Nord, la frange boisée est traversée par un sentier ; Au Sud, le taillis arboré borde les 2 côtés du à droite le talus de l’ancienne décharge chemin

La végétation périphérique forme un écrin végétal qui limite les perceptions depuis l’extérieur. La densité des peuplements et la diversité d’essences et de ports garantissent même en hiver, si ce n’est un écran continu, un filtre dense sur le projet.

ENJEU >> préserver l’ensemble de la végétation périphérique.

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3.2.4 – Milieu naturel

Cf. p 88 et suivantes.

L’analyse des milieux naturels fait apparaitre une forte hétérogénéité des enjeux sur le périmètre d’étude.

En effet, si la zone de culture à l’ouest du site présente peu de biodiversité, les espaces de friches, de haies et de prairies et les espaces forestiers en lisière nord présentent des enjeux faunistique et floristique pour un grand nombre d’espèces remarquables et/ou protégées.

Ainsi, en l’absence de projet mais en conservant les dispositions de gestion de l’ancienne décharge pour conserver sa couverture argileuse, la qualité des milieux vis-à-vis de la biodiversité sera conservée et les populations d’espèces protégées maintenues.

Sous réserve de la bonne application des mesures d’évitement et de réduction, la tendance évolutive en matière de biodiversité protégée est la stabilité des populations.

3.3 SYNTHESE GENERALE

Tableau 19 : Synthèse des évolutions probables Evolution en cas de mise en œuvre Evolution probable en l’absence de mise Composantes du projet en œuvre du projet Pas d’effets particuliers significatifs. Des évolutions attendues vers Participation à la maîtrise des l’amélioration du milieu (air, eau), du fait Milieu physique pressions humaines sur la qualité de de la mise en œuvre des politiques l’air, sur les ressources, sur l’énergie, publiques sur le climat global Poursuite tendancielle de la Pas d’effets particuliers significatifs résidentialisation du secteur de Tritteling- Quelques effets positifs sur l’activité Milieu humain Redlach et des migrations alternantes. et les retombées économiques Poursuite de l’accroissement de locales population. Aucune évolution n’est attendue quant Si la configuration du site limite aux perceptions du site depuis les beaucoup les perceptions que l’on villages : le site ne sera pas perçu. Les en a depuis les villages ou des perceptions depuis les alentours resteront alentours, le traitement des haies Paysage ponctuelles Indépendamment de la côté sud pour améliorer réalisation du projet ; les haies présentes l’ensoleillement sur les panneaux va autour du site pourraient être modifiées accroitre modérément la (limitation de la hauteur des peupliers perception sur le projet. d'alignements par exemple) En l’absence d’intervention sur les espaces de friches, de haies et de Sous réserve de la bonne prairies et sur les espaces forestiers en application des mesures lisière nord, c'est-à-dire là où se d’évitement et de réduction, la Milieux naturels concentrent les enjeux faunistique et tendance évolutive en matière de floristique pour un grand nombre biodiversité protégée est la stabilité d’espèces remarquables et/ou des populations protégées, la valeur du site en matière de biodiversité devrait rester stable.

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DESCRIPTION DES FACTEURS SUSCEPTIBLES D’ETRE AFFECTES DE MANIERE NOTABLE PAR LE PROJET

L’article R122-5 du code de l’environnement précise les attendus de ce chapitre de la façon suivante : 4°- Une description des facteurs mentionnés au III de l'article L. 122-1 susceptibles d'être affectés de manière notable par le projet : la population, la santé humaine, la biodiversité, les terres, le sol, l'eau, l'air, le climat, les biens matériels, le patrimoine culturel, y compris les aspects architecturaux et archéologiques, et le paysage.

Le chapitre 2.5 a examiné les émissions attendues, en particulier en termes de bruit, vibration, lumière, chaleur, champs électromagnétiques, radiation, c’est-à-dire relativement à des effets potentiels pour la santé publique. On rappelle ci-dessous la synthèse.

Résidus et émissions attendus Domaines En phase chantier (installation – En phase de fonctionnement démantèlement) Pollution de l’eau Oui – travaux, incidents NON Pollution de l’air Oui - engins NON Pollution du sol et du sous-sol Oui, travaux, incidents NON Pollution du sous-sol NON NON Bruit Oui Non significatif Vibration Oui NON Lumière Oui NON, pas d’éclairage permanent Chaleur NON Non significatif Champs électromagnétiques NON Non significatif Radiation NON Déchets Oui Non significatif

Le chapitre 3.2 a donné une description des principales composantes de l’environnement relatives au milieu physique, au milieu humain, au paysage et au milieu naturel.

Le tableau qui suit met en évidence les enjeux par rapport à ces facteurs, de façon à mettre en évidence ceux qui sont susceptibles d’être affectés de manière notable par le projet.

Le chapitre 5-, sur les incidences notables du projet, fournira des éléments quantitatifs par rapport aux différents enjeux.

Tableau 20 : Facteurs susceptibles d'être affectés et enjeux Domaines Composantes Affectation possible par le projet Enjeux Géologie Néant Néant

Relief Affectation localisée – pas de Très faible terrassement d’envergure Eaux souterraines Peu probable Faible, Nappe (pour l’ancienne décharge, voir risques moyennement vulnérable technologiques) Eaux superficielles Effets Imperméabilisation et Moyen modification micro-locale des Milieu écoulements physique Effets travaux Qualité de l’air Néant Néant

Climat Néant localement – très faible sauf microclimats particuliers sous les panneaux Bruit Non significatif Néant

Risques naturels Néant Néant

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Domaines Composantes Affectation possible par le projet Enjeux Risques Significatif Moyens technologiques (protection nécessaire de la couche d’argile de l’ancienne décharge) Population – Néant Néant démographie Activités économiques Effets positifs Faibles et positifs

Occupation des sols Néant – conforme au PLU Néant

Agriculture Néant – conforme à l’utilisation Néant des sols prévue au PLU Forêt Néant Néant

Urbanisme Néant – conforme au PLU Néant

Servitudes Néant Néant Milieu humain Patrimoine Néant – voir paysage Néant architectural Archéologie Néant pour la partie de l’ancienne Néant carrière/décharge – Néant pour la parcelle agricole car pas de fondations profondes Lieux habités à Néant pour les émissions Néant proximité potentiellement gênantes pour la santé publique (chapitre 2.5) sauf bruit pendant les travaux Axes de Néant sauf pendant les chantiers Faibles et temporaires communication Paysage Paysage de qualité ordinaire Moyen Qualité paysagère Absence de patrimoine Veiller à la perception depuis les Perception villages et depuis les principaux axes de déplacement alentours forts pour les habitats et Habitat d’espèce Compte tenu de la nature du espèces protégées ou non projet, celui-ci est susceptible Milieux protégées mais ayant une d’affecter directement aussi bien naturels valeur patrimoniale (par les habitats naturels que les Espèces protégées exemple en raison de leur espèces qui y vivent. rareté)

4.1 FACTEURS PHYSIQUES

4.1.1 - Eaux souterraines

Les nappes d’eau souterraines présentent une vulnérabilité moyenne à la pollution. Les travaux d’installation du parc photovoltaïque et d’entretien doivent donc tenir compte de cette vulnérabilité. Toutefois, aucun captage pour la production d’eau potable n’est présent à proximité du projet de parc photovoltaïque.

On rappelle par ailleurs, qu’aucune fondation en profondeur n’est prévue, ce qui évite des effets indésirables pour le sous-sol, pour les nappes et/ou pour l’ancienne décharge.

 L’enjeu est faible à moyen. L’impact est quasiment nul en période de fonctionnement et, avec les modalités de construction du parc photovoltaïque, l’impact est potentiellement faible et temporaire pendant la phase de chantier.

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4.1.2 – Sous-sol

Le projet est implanté sur des formations compactes et stables. Les modalités de construction du parc photovoltaïque ne prévoient pas d’installer les tables via des pieux battus ni des fondations profondes. Aucun terrassement important n’est prévu. Il n’y a pas de remaniement du sol et du sous-sol.

L’enjeu réside dans la présence de l’ancienne décharge qui occupe la partie est du site du projet. Cette décharge est confinée par une couche d’argile qu’il convient de préserver, d’où les modalités de pose des tables sur des longrines béton, posées sur le sol, et l’adaptation de toutes les fouilles de passage des réseaux pour éviter d’altérer cette couche d’argile.

L’enjeu est fort pour la partie Est du site à cause de la présence de l’ancienne décharge. Avec les modalités de construction du parc photovoltaïque, l’impact (phase de fonctionnement) est quasi- nul.

4.1.3 – Eaux de surface – écoulement - qualité

Ecoulement Actuellement les eaux de pluie sont réparties sur l’ensemble de la superficie du projet. Elles s’infiltrent dans le sol et / ou s’écoulent au milieu naturel sans cheminement préférentiel où elles rejoignent les talwegs.

La superficie des tables constitue une surface imperméable, qui dirige l’écoulement au bas de la table. Les eaux de pluie se trouvent ainsi concentrées au pied des tables, où elles rejoignent le sol et le milieu naturel. Il n’y a donc qu’une modification micro-localisée des écoulements et non pas une imperméabilisation du sol.

Qualité Le retour d’expérience ne montre pas de pollution de l’eau pluviale lessivant les panneaux photovoltaïques. Le silicium, constitutif des panneaux, n’est pas un composé polluant. En outre, les panneaux sont revêtus d’une couche de verre sur laquelle glisse l’eau. Le guide du Ministère de l’Ecologie relatif aux installations photovoltaïques au sol (mis à jour en 2011) précise ce point à propos du cadmium, l’extrait est reproduit ci-dessous : « Risque de pollution chimique par les composants des cellules photovoltaïques : Le tellure de cadmium (CdTe) est un composé présent dans certaines cellules photovoltaïques. L’émission de cadmium peut avoir lieu lors de la fabrication du tellurure de cadmium (des émissions dans l’air peuvent se produire) ou lors du fonctionnement des modules photovoltaïques, des rejets nocifs ne pouvant alors être constatés qu’en cas d’accident (casse des panneaux suite à un impact avec un projectile ou erreur de manipulation, destruction des installations par un incendie). Le tellurure de cadmium est en effet un matériau stable, encapsulé entre deux couches de verre ce qui garantit l’absence d’émissions même en condition de tests de vieillissement accéléré. »

Par ailleurs, l’entretien du site, en particulier des zones enherbées et débroussaillées, doit se faire sans apport de produits phytosanitaires. Ceci évite donc les risques de pollution des eaux de surface.

L’enjeu est faible et l’impact, à l’échelle de la zone d’implantation,

En revanche, pendant la phase de travaux, des pollutions par les matières en suspension ou suite à une manœuvre accidentelle peuvent survenir. La préservation de la qualité des eaux superficielles est une obligation, d’autant que le secteur se trouve en tête de bassin versant et que des objectifs d’atteindre le bon état des eaux superficielles sont inscrits dans le SDAGE et dans le SAGE Bassin houiller.

L’enjeu est moyen à faible. L’impact est nul en phase de fonctionnement. Il peut être négatif et temporaire en phase de travaux.

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4.2 PAYSAGE Nous nous intéressons dans ce paragraphe à la perception du site depuis l’extérieur.

Figure 43 : Carte des vues

Le projet de parc photovoltaïque s’installe sur un point haut (point culminant 405m d’altitude). Cette situation perchée limite les vues lointaines sur le projet. Le vallonnement et les boisements installés sur les collines restreignent l’aire de perception du projet. Depuis les villages, implantés en fond de vallon, le site n’est pas perçu. Les perceptions sont ponctuelles, seules les routes à proximité permettent d’apercevoir le site : - Depuis la RD910 dans l’axe de la route entre Redlach et Tritteling - Depuis le chemin communal au-dessus du Lange Brach à Tritteling - Depuis la voie communale entre le Carreau de la Mine et Redlach - Depuis la RD74 à l’Est de Bambiderstroff ainsi que depuis le parc éolien de Bambesch

Le site est repérable grâce à l’antenne de téléphonie implantée en bordure du site.

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4.3 MILIEUX NATURELS, FAUNE, FLORE

L’aire d’étude du projet, d’une superficie d’environ 24 ha, est occupée par des friches, des haies et bosquets, un talus arboré, un fossé humide et des espaces boisés.

Il est délimité : - Au nord par une masse boisée dense (forêt de Banstunden) constituée de feuillus, - A l'ouest par un talus avec en contrebas des serres horticoles faisant elles même l'objet d'un aménagement photovoltaïque en toiture, - A I'est et sud-est par une haie, - Au sud par la route des quatre vents qui longe le terrain.

Carte 1 : Périmètre d’étude faune-flore

Une étude faune-flore réalisée en 2010 avait mis en avant la présence d’espèces remarquables sur la zone du projet, notamment des amphibiens et reptiles, des oiseaux et des chiroptères.

L’objectif de la présente analyse est de mettre à jour l’étude de 2010.

4.3.1 Les milieux naturels remarquables du secteur

L’aire d’étude n’est couverte par aucun site naturel remarquable répertorié.

Plusieurs zones naturelles remarquables sont par contre présentes à proximité :

 la ZNIEFF de type I « Vallée de la Dourbach à Dorviller au lieu-dit Les Bassins » (à 1,5 km à l’ouest du projet) D’une superficie de 142 ha, elle comprend 16 espèces déterminantes (exemples : Sonneur à ventre jaune, Crapaud vert, Triton alpestre, Grenouille rousse, ...) et 8 habitats déterminants (dont 31.21 - Landes submontagnardes à Vaccinium, 41.13 - Hêtraies neutrophiles, 41.24 Chênaies-charmaies à Stellaire sub- atlantiques, ...).

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 La ZNIEFF de type 1 « Mare des 4 tritons a Laudrefang » (à 1,4 km au nord-est du projet) D’une superficie de 4 ha environ, elle abrite les quatre espèces de triton présentes en Lorraine : Triton crêté, Triton alpestre, Triton palmé et Triton ponctué. La Damien de la succise, papillon protégé à l’échelle nationale, est également présent.

Trois autres ZNIEFF de type I sont également recensées à plus de 2,5 km du site :

 la ZNIEFF de type I « Sites à amphibiens et chiroptères de Longeville-lès-Saint-Avold », Cette ZNIEFF étendue (1460 ha) comprend les habitats déterminants de ZNIEFF suivants : 37.1 Communautés à Reine des prés et communautés associées 37.21 Prairies humides atlantiques et subatlantiques 37.211 Prairies humides à cirse des maraîchers 37.71 Voiles des cours d'eau 41.24 Chênaies-charmaies à Stellaire sub-atlantiques 41.57 Chênaies acidiphiles médio-européennes ... Parmi les espèces déterminantes de ZNIEFF présentes sur ce site, on peut citer le Triton crêté, le Sonneur à ventre jaune, le Crapaud vert, le Crapaud commun, le Triton palmé, ...

 la ZNIEFF de type I « Etangs du Berfang à Folschviller », D’une superficie de 132 ha, cette ZNIEFF est localisée à l’Est de l’aire d’étude. On y recense notamment les amphibiens du secteur répertoriés dans les autres ZNIEFF citées ci-avant : Triton crêté, Sonneur à ventre jaune, Crapaud commun, Triton alpestre, Grenouille rousse, ...

 la ZNIEFF de type I « Gîtes à chiroptères d’Elvange », au sein de laquelle est répertorié le Grand Murin, espèce déterminante de ZNIEFF I, qui trouve son habitat dans les futaies du Bois d’Hémilly. Les habitats déterminants de ZNIEFF identifiés au sein de cette ZNIEFF sont les suivants : - Voiles des cours d’eau - Vergers - Bordures de haies - Petits bois, bosquets

Le site Natura 2000 le plus proche se situe à moins de 3 km au Nord-est de l’aire d’étude. Il s’agit du site Mines du Warndt (ZSC).

D’une superficie de 169 ha, c’est un site éclaté constitué de milieux souterrains : anciennes mines de plomb et de cuivre, anciennes carrières souterraines, tunnel ferroviaire désaffecté et ancien souterrain militaire. Parmi les espèces inscrites à l’annexe II de la Directive habitats, on peut citer : le Petit rhinolophe, le Grand rhinolophe, la Barbastelle d’Europe, le Murin à oreilles échancrées, ...

Deux autres sites Natura 2000 sont situés à plus de 3 km au sud de l’aire d’étude le site « Zones humides de Moselle » (ZPS) et le site « Plaine et étang du Bischwald » (ZPS).

4.3.2 Enjeux faune-flore connus sur le site et ses environs

L’étude de 2010, réalisée sur la base d’une analyse bibliographique et une phase importante de terrain mentionnait les enjeux suivants :

Les habitats naturels et Ia flore :

Une espèce végétale à statut de rareté a été découverte : la Campanule étalée et plusieurs espèces connues comme peu communes dans la Région Lorraine, comme l'Actée en Epi ou le Grand Rhinanthe.

Avec près de 200 taxons recensés sur le site d'étude, dont 45 espèces messicoles, la flore affichait, malgré I'artificialité des milieux, une assez belle diversité.

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Les oiseaux

52 espèces d'oiseaux ont été recensées sur le site en 2010 dont 2 listées à I'Annexe de la Directive européenne « Oiseaux » ; certaines y nichant, d'autres ne le fréquentant qu'occasionnellement en passage ou comme lieu de chasse. Le site ne s'avérait pas avoir d'importance particulière pour la halte migratoire et I'hivernage d'oiseaux. Le principal enjeu ornithologique est constitué par le cortège d'oiseaux de milieux ouverts piquetés de bosquets plus ou moins denses. Relativement localisées, plusieurs espèces à statuts de protection et de rareté étaient présentes sur le site, principalement dans le secteur d'entrée de I'ancien CET. ll s'agissait notamment de la Pie-grièche écorcheur, du Tarier pâtre, de la Fauvette grisette, du Rossignol philomèle, et de l'Hypolaïs polyglotte...

Les reptiles et amphibiens

Le secteur se prête à la présence de reptiles sur les marges des parcelles, avec plusieurs espèces comme la Couleuvre à collier, l'Orvet et le Lézard des souches. Ces espèces protégées au niveau national recherchent les lisières bien exposées et les zones herbacées où elles pourront bénéficier de l’ensoleillement.

Cependant, l’enjeu principal de la zone étudiée se situait très clairement au niveau des bassins des serres du fait de la présence du Crapaud vert. Ces bassins seuls n'avaient toutefois que peu d'intérêt, car c’était l’ensemble formé des bassins, des fossés, des zones humides environnantes, de la friche et de la forêt qui avait une valeur en constituant l'habitat de l'espèce.

Ce sont au total 4 espèces d'amphibiens qui ont été découverts sur le site en 2010 et 3 autres espèces à proximité.

Les insectes

19 espèces insectes ont été notées sur la zone, dont 1 espèce déterminante ZNIEFF mais ne bénéficiant pas de statut de protection au niveau national ou régional. D'une manière générale, la zone d'étude présentait une diversité entomologique limitée en relation avec les habitats finalement peu diversifiés, récents et assez artificialisés.

Les chauves-souris

6 espèces de chauves-souris ont été contactées de façon certaine sur le site en 2010 (ECOTER), dont aucune visée à I'annexe ll de la Directive européenne Habitats. D'une manière générale, le site de Tritteling présentait une activité chiroptérologique relativement importante, Toutefois, cette activité ne concernait pas le cœur de la zone du projet, elle-même peu favorable aux chauves- souris, mais sa périphérie, Ainsi, les lisières jouent un rôle essentiel pour ce groupe faunistique (zones de chasse et corridor écologique).

Les bassins constituaient également des zones de chasse d’intérêt pour de nombreuses espèces. Les boisements, malgré une activité réduite ont probablement un rôle non négligeable et sont susceptibles d'abriter des gîtes à Pipistrelles, Murins et Noctule de Leisler.

Les espèces les plus fréquentes sur la zone d'étude sont relativement communes.

Focus sur l’enjeu Crapaud vert et Sonneur à ventre jaune

Ce secteur du Bassin Houiller présente une sensibilité écologique due à la présence connue de deux espèces d’amphibiens protégés : le Crapaud vert et le Sonneur à ventre jaune, qui ont fait l’objet d’un Plan National d’Actions, décliné à l’échelle régionale.

La répartition connue du Crapaud vert dans le Bassin Houiller figure sur la carte ci-dessous.

Les stations de Crapauds verts et de Sonneurs à ventre jaune connues sont situées en dehors du site du projet, sur les anciens sites industriels et bassins à Schlamm de Flétrange / Créhange.

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Le Crapaud vert a néanmoins été contacté en bordure de site en 2010, au droit de bassin de rétention des eaux.

Site du projet

4.3.3 Méthodologie des inventaires réalisés en 2018

4.3.3.1 Méthode d’étude de la Flore et des habitats

Cartographie des habitats biologiques

La méthodologie employée est axée sur une approche phytoécologique à partir de prospections de terrain et grâce au support technique de photographies aériennes (BD ORTHO).

Les prospections de terrain ont consisté en l’établissement de relevés phytosociologiques et floristiques et la délimitation des différents habitats.

Les relevés phytosociologiques ont été réalisés selon la méthode de Braun-Blanquet, qui consiste en l’attribution d’un coefficient d’abondance-dominance à toutes les espèces végétales recensées sur une aire minimale homogène.

La phase de caractérisation et de cartographie des habitats a eu lieu pendant la période optimale du développement de la végétation, de mai à juillet, en adaptant le calendrier des prospections de terrain en fonction des types de milieux susceptibles d'être rencontrés. L’échelle de la cartographie des habitats sera le 1/5000.

Pour chaque groupement végétal, est précisée la correspondance de l'habitat dans la typologie européenne Corine Biotope. La dénomination des habitats relevant de la directive européenne "Habitats" sera également mentionnée, en distinguant les habitats d'intérêt prioritaire des autres habitats d'intérêt communautaire.

Ce travail de cartographie aura également pour objectif de décrire l’état de conservation des habitats. Celui- ci sera analysé à l’aide de paramètres indicateurs de structure et de paramètres de composition floristique

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(richesse spécifique, espèces eutrophes, espèces invasives), voire faunistique (exemple des lépidoptères Rhopalocères).

Pour chaque habitat biologique, ont été précisés les espèces végétales caractéristiques, différentielles et remarquables, son intérêt patrimonial, la dynamique de la végétation, son état de conservation.

Identification des espèces végétales protégées et / ou remarquables

Cette recherche a été faite parallèlement aux relevés phytosociologiques et à la cartographie de terrain.

Les espèces remarquables (espèces de la liste rouge régionale, espèces déterminantes de ZNIEFF en Lorraine ; espèces rares à très rares, selon le catalogue des taxons de la flore vasculaire de Lorraine, 2015) et / ou protégées (protection au niveau national, régional ou départemental) ont été recherchées, à partir des milieux les plus favorables.

Une campagne de prospection a été réalisée avec deux passages sur site tenant compte de la période de floraison des espèces végétales :  prospections les 21 mai, 10 juillet et 1er août : recherche des espèces végétales forestières, prairiales et palustres (maximum de diversité) et début de la flore aquatique,

Toutes les plantes protégées ou rares ont fait l’objet d’une cartographie détaillée (à 5 m près, à l’aide du GPS). Leur population est estimée en nombre de pieds ou en surface.

Les espèces invasives ont également été recherchées et leurs caractéristiques décrites.

4.3.3.2 Méthode d’étude des insectes

L’entomofaune regroupe la partie de la faune constituée par les insectes, qui comprend ceux se caractérisant par l’absence d’ailes (aptérygotes) et les insectes ailés (ptérygotes).

Trois groupes d’insectes comprenant des espèces protégées au niveau national ou européen ont été plus spécialement inventoriés :

- Les Rhopalocères (papillons diurnes) et les Hesperiidae. Ces animaux passent par quatre stades au cours de leur vie : l’œuf, la chenille, la chrysalide et l’imago. Les trois premiers stades dépendent la plupart du temps d’une plante hôte sur laquelle la ponte s’effectue et avec laquelle la chenille va se nourrir pour ensuite se transformer.

Certains papillons sont dits ubiquistes, car ils n’ont pas d’exigences particulières en termes d’habitat. A l’inverse certains sont inféodés à un milieu bien précis et ont besoin d’un climat adapté. D’autres vont même jusqu'à avoir une relation symbiotique avec d’autres espèces animales (comme les fourmis chez l’azuré du serpolet). Ces espèces sont les plus fragiles et les plus susceptibles de disparaître rapidement.

Les prospections des papillons de jour ont débuté dès la fin avril jusqu’au mois de septembre par observation visuelle ou par capture au filet entomologique quand la détermination à vue s’avérait hasardeuse ou impossible. Ces prospections de papillons adultes ont été complétés par une recherche de larves pour les espèces protégées et/ ou patrimoniales sur les plantes – hôtes de ces espèces.

Les journées d’inventaires ont été calées avec des conditions climatiques optimales pour le vol des papillons. Elles se sont déroulées les 3 mai, 21 mai, 14 juin, 27 juillet, et 23 août 2018.

Une caractérisation des habitats potentiellement utilisables par les espèces patrimoniales a également été menée, certaines espèces ayant des périodes de vols particulièrement courtes.

- Les Odonates (libellules). Les larves de libellules sont d’abord aquatiques puis sortent ensuite de l’eau à la fin de leur croissance, et au cours d’une dernière mue atteignent le stade d’imago (= stade final d'un individu), qui lui sera aérien. Les odonates sont essentiellement carnivores.

Tout comme les papillons, certaines espèces sont très spécialisées et dépendent de conditions très spécifiques. Certaines sont inféodées aux milieux stagnants (bras morts, points d’eau,…) tandis que d’autres préfèrent des flots plus tumultueux. Les odonates sont des espèces très polluo-sensibles, une

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richesse spécifique élevée témoigne donc d’une bonne qualité et du bon fonctionnement d’un écosystème aquatique.

La recherche des libellules a été axée sur deux stades représentatifs de leur cycle biologique, la recherche d’exuvies renseignant sur les sites de reproduction des odonates et la localisation des adultes en vol.

Les passages de terrain dédiés à ces espèces se sont déroulés les 21 mai, 14 juin, 27 juillet, et 23 août 2018.

- Les Orthoptères (criquets, sauterelles et grillons). Cet ordre d’insectes comprend deux sous-ordres : les criquets aux antennes plutôt courtes et les sauterelles/grillons reconnaissables aux antennes longues et fines et à la tarière en lame de sabre chez la femelle. La femelle pond un œuf donnant directement un juvénile, réplique identique de l'adulte, aptère et immature. Il se développe par mues successives jusqu'à atteindre le stade de l'imago (adulte).

Les orthoptères utilisent des milieux très variés occupant ainsi, selon les espèces, aussi bien les zones humides que des pelouses sèches. Ils sont de bons indicateurs de la qualité d’un habitat biologique.

La prospection des Orthoptères doit débuter à la fin du mois de juillet pour se poursuivre jusqu’au début du mois de septembre. Les passages de terrain ont donc été effectués les 27 juillet et 23 août 2018 pour ce groupe taxonomique.

Les espèces ont été identifiées soit par observation directe, par capture ou par reconnaissance des stridulations. Pour l’identification de ces dernières, l’utilisation du détecteur à ultrasons a également été employ² afin de détecter les espèces à stridulations plus discrètes.

4.3.3.3 Méthode d’étude de l’herpétofaune (amphibiens et reptiles)

Recherche des amphibiens

Les inventaires des amphibiens sont basés prioritairement sur la recherche des sites de reproduction, puis sur l’observation des individus en déplacement (migrations, recherche alimentaire, essaimage des jeunes).

L’identification des espèces repose sur l’observation visuelle, et pour les anoures, sur l’écoute des chants, avec recherche en journée et en période nocturne avec une lampe, notamment pour les espèces plus discrètes comme les tritons qui s’alimentent en surface au cours de la nuit. La capture par filet est utilisée avec parcimonie et en tant que de besoin afin de ne pas perturber l’habitat et les espèces.

Les premiers parcours diurnes ont permis de localiser les sites de reproduction et de caractériser les types de milieu (trois bassins et un fossé ont ainsi été identifiés comme potentiellement favorables à la reproduction des amphibiens).

Une prospection nocturne à la lampe sur les sites de reproduction identifiés a ensuite été effectuée le 4 mai 2018 lors d’une soirée favorable (conditions météorologiques favorables : douceur accompagnée d’humidité). Des observations en journée ont également été effectuées les 3 mai, 21 mai, et 14 juin 2018.

L’étalement de la campagne de prospection permet de rechercher les espèces précoces comme la Grenouille rousse et le Crapaud commun, puis les espèces plus tardives, comme les tritons et la Grenouille verte. Ces inventaires permettent de recenser les adultes sur les sites de reproduction puis les pontes et les larves ainsi que les juvéniles (imagos).

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Recherche des reptiles

Ces espèces ayant un rythme et un fonctionnement biologiques sensiblement différents des amphibiens, leur identification est basée sur des prospections ciblées sur les micro-habitats favorables : talus ensoleillés, lisières, pierres, berges sèches, troncs creux, tas de bois, terriers,... A cela s’ajoute la recherche d'indices de présence (mues).

Dans un premier temps une prospection le 3 mai 2018 a permis de localiser les zones les plus propices aux reptiles, l’écologie des espèces étant prise en compte (zones humides et ensoleillées pour le lézard vivipare). Quatre plaques goudronnées ont été déposées sur l’ensemble du périmètre d’étude.

Exemple de plaque herpétologique en onduline mise en place par l'AdT

Tous ces pièges passifs ont été disposés de façon à pouvoir se substituer aux places d’héliothermie pour certains lézards mais également de servir d’abris aux caractéristiques thermiques et hygrométriques favorables à l’Orvet fragile ou à la Couleuvre à collier. Les plaques ont ainsi été disposées de façon à garantir une exposition optimale lors des passages d’inventaires. Leur surface se chauffant plus vite aux premiers rayons du soleil, ce sont des lieux de choix pour les reptiles qui sont poïkilothermes. La probabilité de rencontrer des individus devient alors plus grande sur ou sous la plaque.

Les prospections ont ensuite été menées en journée ensoleillée pour partie en même temps que les recherches des amphibiens aux mois de mai et juin 2018 (21 mai, 14 juin). En effet, ces mois correspondent à la période la plus propice pour l’observation des reptiles (constitution du territoire, recherche d’un partenaire, accouplements).

Quatre demi-journées de prospection pour d’autres taxons ont également été mises à contribution pour compléter ces recherches, en profitant d’une période estivale dépourvue de chaleur excessive : 27 juillet et 23 août 2018.

Les zones humides et les lisières de haie ont été particulièrement prospectées ainsi que les autres milieux bien exposés à l’ensoleillement.

4.3.3.4 Méthode d’étude de l’avifaune

Concernant l’avifaune, même si toutes les espèces d’oiseaux seront inventoriées, l’étude s’est attachée particulièrement à noter les espèces d’intérêt patrimonial (espèces de l’annexe I de la Directive « Oiseaux », en listes rouges nationale et régionale).

Les espèces d’oiseaux remarquables (Pie-grièche écorcheur, Tarier pâtre) ont été particulièrement recherchées car elles sont indicatrices de la qualité du milieu.

Quatre points d’écoute ont été réalisés lors de deux passages (avril et mai/juin) ; ces observations ont eu pour objet de préciser le statut de nidification (nicheur possible, probable, certain) des espèces sur les différents milieux du site : cultures, friches herbacées et buissonnantes, haies, prairies,… Ces points ont été complétés par des parcours lors d’un troisième passage, afin de préciser la liste des espèces présentes et d’affiner les indices de nidification.

Ainsi, les inventaires des espèces nicheuses ont consisté en trois passages en :

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- Une recherche des nicheurs précoces début mail ; - Une recherche des nicheurs tardifs de mi-mai à mi-juin ; - Une localisation des jeunes en juillet ; en particulier les jeunes rapaces sur ou à proximité des aires, observation de couples ou familles de Pie-grièche écorcheur peu discrets en début juillet…

Le fait de retourner plusieurs fois sur les mêmes secteurs a permis, outre le recensement d’un plus grand nombre d’espèces, de préciser pour une même espèce son statut de nidification : - Nicheur possible : individu vu ou entendu une seule fois sur un milieu favorable, ou couple observé dans un habitat favorable, … - Nicheur probable : mâle chanteur entendu à plusieurs reprises, parades nuptiales, nid en construction, … - Nicheur certain : nid occupé, individu transportant de la nourriture ou des sacs fécaux, famille observée avec des jeunes fraîchement envolés ou des poussins…

4.3.3.5 Méthode d’étude des chiroptères

Les Chauves-souris sont susceptibles de résider dans différents types de milieux selon leur biorythme, ou autrement dit, selon leur phase de vie : - les gîtes d’hibernation : cavités souterraines, grottes, fort, ouvrages militaires, caves, arbres… - les gîtes d’estivage : maisons, églises, ponts ou autres ouvrages, arbres… - les gîtes de transit en inter-saison, parfois communs avec ceux d’hibernation et d’estivage.

Dans notre cas, seuls des arbres sont présents sur la zone d’étude. Par ailleurs, les lisières et zones ouvertes constituent des zones de chasse et de déplacement.

Les inventaires des chiroptères ont donc porté sur deux méthodologies : - La première a visé le cas échéant à localiser les gîtes potentiels à Chiroptères et susceptibles d’être dégradés ou détruits par de futurs travaux. Une prospection des zones potentielles à gîtes a donc été menée au sein de la zone du projet. Les éventuels secteurs abritant de vieux arbres ont le cas échéant été particulièrement prospectés. - La seconde a consisté en des inventaires au détecteur d’ultrasons sur des portions d’aires d’étude ayant semblé les plus favorables à l’activité des chauves-souris afin d’avoir une vision des espèces en présence sur ces secteurs.

o Potentiel en arbres gîtes

Les arbres ayant en général moins de 20 ans sur le site du projet, il s’est agi de déterminer concrètement la présence ou absence d’arbres à cavités pouvant être utilisés par les chauves-souris en période de transit (périodes intermédiaires : entre hiver et printemps ou entre été et automne) ou d’estivage.

Chaque espèce arboricole présente des attentes écologiques différentes en termes de gîtes : - les espaces sous les écorces décollées sont particulièrement recherchés par la Barbastelle ou par le Murin d’Alcathoe, - le milieu urbain par la Noctule commune (ARTHUR & LEMAIRE, 1999), - le milieu forestier par le Murin de Bechstein, la Barbastelle et l’Oreillard roux.

La découverte de gîtes naturels occupés est très aléatoire, les chauves-souris ayant la particularité de changer très régulièrement de gîte. C’est par exemple le cas du Murin de Bechstein (KERTH & WEISSMANN, 2001). D’autre part, elles peuvent utiliser les gîtes arboricoles à différentes phases biologiques au fil de l’année mais pas forcément à toutes. Cela rend le résultat de prospections éventuelles internes des arbres très aléatoire.

Il semble, malgré le peu de travaux scientifiques, que les chauves-souris sélectionnent leurs gîtes parmi différents types de cavités. Si certains considèrent que tout arbre creux peut accueillir des chauves-souris (PENICAUD, 2003), il semble que les colonies de reproduction s’intéressent essentiellement aux fissures étroites, aux espaces derrière les écorces décollées, et aux trous de pics sur tout type de support (PENICAUD, 2000 ; VAN DER WIJDEN et al., 2002), voire opèrent une sélection orientée vers les arbres sains dans les zones de production de bois, dans les chênaies par exemple (TILLON, 2006).

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Figure 44 : Dessins de Philippe Pénicaud – extrait de la plaquette «Les chauves-souris et les arbres »

L’environnement périphérique est également à prendre en compte. Par exemple, des gîtes potentiels sont d'autant plus attrayants s'ils avoisinent des terrains de chasse avec une présence de sous-bois et de points d'eau. Le cas échéant, les groupements d’arbres intéressants ont été identifiés par une description biologique sommaire (nombre d’arbres, essence, état général, cavités les plus visibles).

A partir de là, l’intérêt chiroptérologique en gîtes du groupement a été évalué sur le terrain avec un gradient de nul à fort.

Les prospections ont été réalisées en journée en observant les arbres à vue et aux jumelles, et en géolocalisant les gîtes potentiels.

o Inventaires spécifiques au détecteur d’ultrasons

Conformément aux dispositions définies dans l’offre de l’étude Faune-Flore, un passage a été réalisé en saison estivale et un second à l’automne pour mettre en évidence les espèces présentes et l’attractivité du site. Une approche paysagère menée en amont a permis de mettre en évidence les localisations potentielles des axes de déplacements et des terrains de chasse favorables. Ce sont ces zones qui ont été privilégiées lors de la prospection au détecteur.

Pour les études chiroptérologiques, l’Atelier des Territoires utilise notamment le détecteur d’ultrasons Pettersson D240X © combinant à la fois les technologies « hétérodyne » et « expansion de temps » (enregistrement automatique avec ralenti). Cet appareil est relié à un dictaphone numérique (Zoom H2) doté d’une carte mémoire de haute capacité permettant l’export sur un ordinateur.

Le cas échéant, les signaux difficilement identifiables sur le terrain sont analysés à posteriori via un logiciel de traitement des sons : Batsound © Ce mode opératoire permet dans de bonnes conditions d’enregistrement, l’identification jusqu’à 28 espèces de chiroptères sur les 34 présentes en France. Le cas échéant, les espèces ne pouvant pas être différenciées sont regroupées en binôme ou groupes d’espèces (BARATAUD, 2012). Le logiciel permet de visualiser sous forme de sonogrammes les émissions des chauves-souris. Ce matériel permet donc de dresser une liste d’espèce (richesse spécifique) mais aussi d’appréhender l’intensité de fréquentation d’un site par les chauves-souris. Par contre, toute approche quantitative (diversité spécifique) est hasardeuse en raison des probabilités fortes de double comptage ou plus.

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Nous avons choisi d’effectuer au sein des milieux potentiels de chasse des transects ponctués de points d’écoute de 20-25 mn environ. Quatre points Détecteur à ultrasons d’écoute ont été positionnés au fil d’un transect dans la zone. Nos passages Pettersson® D240X nocturnes sont réalisés au courant de nuits aux conditions climatiques favorables (soirée douce avec absence de pluie ou de vent) :  nuits douces (températures 10°C < X > 25°C) ;  vent faible, voire nul (<5m/s) ;  absence de pluie, de brouillard.

Les données météorologiques ont été notées pour estimer la pertinence d’écoutes actives pour les Chiroptères (voir partie « résultats).

Pour l’inventaire chiroptérologique de ce site, la période estivale et la période automnale ont été privilégiées pour favoriser la détectabilité maximale de ces mammifères. En effet, ces périodes correspondent la phase d’estivage (comprenant la mise bas) et celle de transit automnal (avec le phénomène de swarming). A cette époque de l’année, les chauves-souris sont théoriquement nombreuses et particulièrement actives en raison de l’élevage des jeunes, de leur émancipation et d’une chasse intensive.

Bibliographie : BARATAUD, M. 2012. Ecologie acoustique des chiroptères d’Europe. Identification des espèces, études de leurs habitats et comportements de chasse. Biotope, Mèze ; Muséum national d’histoire naturelle, Paris (collection Inventaires et biodiversité), 344 p.

4.3.3.6 Méthode d’étude des autres mammifères

Des parcours auront pour objectifs de rechercher des indices de présence des espèces protégées, en particulier du Hérisson, de l’Écureuil roux et du Muscardin.

Les axes de déplacement des mammifères, en particulier de la moyenne faune (Chat forestier), vers les milieux périphériques seront localisés.

Les prospections de Muscardin dans les fourrés et lisières favorables ont été effectuées entre la mi-août et la mi- septembre.

Les prospections ont respecté le protocole suivant :

- La recherche de noisettes rongées : recherche de noisettes à ouverture circulaire avec un contour régulier à bord interne lisse et bord externe à traces de dents.

La recherche des noisettes a été privilégiée sur les secteurs à noisetiers âgés et productifs : zones riches en buissons, les ronciers, les haies non-altérées, les sous-bois et les lisières de forêts.

La méthode mise en œuvre par Bright, Mitchell et Morris (1996) a été choisie. Ainsi, après la sélection d’un carré de 10 mètres par 10 mètres dans une zone de fructification de noisettes, ces dernières ont été recherchées pendant 20 minutes. Si aucune noisette rongée par le muscardin n’a été trouvée pendant ce temps, le procédé est recommencé dans une autre partie du site. Ainsi, après trois zones prospectées, si des noisettes ont été trouvées, présentant les caractéristiques d’une noisette rongées par le muscardin, cela signifie qu’il y est présent à 80%. En revanche, si au bout de cinq sites prospectés, aucune noisette rongée par le muscardin n’a été trouvée, il semble qu’il soit absent de ce site à 90 %.

- La recherche de nids d’été

Les nids d’été des muscardins, mais également les nids d’élevage, sont des bons indices de leur présence. Ces nids de 10 à 15 centimètres de diamètre avec une entrée latérale de 2,5 centimètres de large (pour les nids d’été seulement, celui d’élevage n’ayant pas d’entrée définie), sont composés d’un enchevêtrement de feuilles de d’herbes et forment une boule. Ils sont posés dans les ronces, et non attachés, comme ceux des rats des moissons. La recherche de ces nids doit normalement avoir lieu quand la végétation est moins importante, pour pouvoir les trouver plus facilement, et quand la saison de reproduction est terminée pour éviter tout dérangement, soit de fin septembre à début novembre (Baltus et al., 2012). Plus tard, les nids se sont dégradés.

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4.3.3.7 Calendrier des investigations effectives

Le tableau ci-dessous détaille les interventions par date et taxons recherchés :

Dates de Taxons ciblés Conditions climatiques prospections

Pose des plaques à reptiles Ensoleillé 3 mai 2018 Oiseaux : écoutes oiseaux nicheurs 24°C Passage nocturne – recherche des Ciel dégagé 4 mai 2018 amphibiens 19°C Oiseaux : écoutes oiseaux nicheurs Faiblement nuageux 21 mai 2018 Flore 24°C Recherche des reptiles Ensoleillé 14 juin 2018 Oiseaux : écoutes oiseaux nicheurs 26°C Rhopalocères et Odonates Ensoleillé 10 juillet 2018 Recherche flore, cartographie des habitats 27°C Ciel dégagé 16/07/2018 Chiroptères : prospection gîtes et écoute 24°C Ciel dégagé 27 juillet 2018 Rhopalocères, Odonates et Orthoptères 31°C Ensoleillé 1er août 2018 Recherche flore 32°C Ciel dégagé 10/09/2018 Chiroptères : prospection gîtes et écoute 20°C Relevé des orthoptères et de rhopalocères Ensoleillé 12/09/2018 Recherche du Muscadin 28°C

Tableau 21 : Calendrier des investigations

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4.3.4 Résultats des inventaires réalisés en 2018

Voir cartographie en Annexe 7 : Cartographie des inventaires faune - flore

4.3.4.1 Habitats biologiques

Onze habitats principaux ont été observés, décrits et ont fait l’objet de relevés floristiques afin de les identifier selon la nomenclature CORINE Biotope.

Ces habitats sont les suivants :

Statuts de Habitat Statuts de protection conservation Directive Habitats Habitats déterminants Nom Code Corine (Code Natura 2000) ZNIEFF Lorraine Friche calcicole mésophile 34.3 / / Lisière forestière mésophile 34.4 / / Prairie à fourrage 38.2 / / Ourlet mésophile 84.2 / 3 Saulaie arbustive 44.12 / 3 Chênaie-charmaie (Carpinion betuIi) 41.24 9160 3 Phragmitaie 53.11 / 3 Prairie sèche améliorée 81.1 / / Fourré 31.811 / /

Tableau 22 : Habitats biologiques observés et statuts Légende : Pour les statuts légaux : Directive CEE n°92/43 modifiée - Liste des habitats Natura 2000 Pour les statuts de conservation : Espèces déterminantes de ZNIEFF Lorraine (version novembre 2013) De même que pour les espèces, un habitat de note 1 suffit à déterminer une ZNIEFF à condition qu'une espèce détermiante soit également présente. Par contre pour qu'un Habitat noté 2 ou 3 soit classé en ZNIEFF, des données "espèces déterminantes ZNIEFF" complémentaires devront être établies jusqu'à obtention d'un nombre de données suffisants pour établir une ZNIEFF

Les principaux habitats naturels du site sont communs en Lorraine :

 Prairie sèche améliorée Code Corine : 81.1

C'est le milieu prairial reconstitué sur le sommet du CET après sa réhabilitation, La prairie est fauchée, Le cortège floristique n'est pas très diversifié mais est en évolution. Une partie de la surface est dans une phase de transition entre la friche et la prairie, avec un chevauchement des cortèges. Les espèces prairiales présentes sont notamment la Houlque laineuse (Holcus lanatus), le Gaillet mou (Galium mollugo), l’Ivraie vivace (Lolium perenne), le Fromental (Arrhenatherum elatius), le Trèfle des prés (Trifolium pratense), etc. Parmi les espèces de friches on peut citer l’Achillée millefeuille (Achillea millefolium), le Compagnon blanc (Silene latifolia subsp. alba), la Potentille rampante (Potentilla reptans), etc.

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 Friche calcicole mésophile Code Corine : 87.1 Ce type de pelouse est présent dans deux secteurs sur l’aire d’étude : au niveau de la pointe Est et dans une petite zone au centre-est de l’aire d’étude, près des serres, Ces friches présentent une diversité floristique importante. Les espèces observées sont caractéristiques des milieux secs comme l’Origan commun (Origanum vulgare), le Brome dressé (Bromopsis erecta), la Campanule raiponce (Campanula rapunculus), l’Anthyllide vulnéraire (Anthyllis vulneraria), le Liondent hispide (Leontodon hispidus), etc. On observe également des espèces typiques des friches comme l’Armoise commune (Artemisia vulgaris), la Potentille des oies (Argentina anserina), le Brachypode penné (Brachypodium pinnatum), Achillée millefeuille (Achillea millefolium).

 Ourlet nitrophile (Bordure de haie) Code Corine : 84.2

Sur l’aire d’étude, ce milieu est présent sur le talus entre la parcelle de prairie améliorée et la culture, au niveau de la limite Ouest de l’ancien CET. La diversité floristique est très faible, avec uniquement la présence d’espèces nitrophiles. Le milieu est largement dominé par l’Ortie dioïque (Urtica dioica), accompagnée par le Gratteron (Galium aparine), le Sureau hièble (Sambucus ebulus), le Liseron des haies (Convolvulus sepium) et le Cirse des champs (Cirsium arvense).

 Manteau forestier Code Corine : 31.8111

Ce manteau pré-forestier, situé au nord de l’aire d’étude, au niveau du talus qui sépare l’ancien CET de la chênaie-charmaie, est dominé par les arbustes épineux comme le Prunelier (Prunus spinosa), les Aubépines (Crataegus mogyna et C. laevigata), l’Eglantier (Rosa canina), etc.

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La strate herbacée des lisières de Tritteling, exposées au Sud, accueillent à la fois des espèces de la prairie/pelouses calcicoles thermophiles et de la chênaie-charmaie. En plus des espèces précédentes on observe notamment l’Aigremoine (Agrimonia eupatoria), le Cerfeuil des bois (Anthriscus sylvestris), l’Origan commun (Origanum vulgare), la Réglisse sauvage (Astragalus glycyphyllos), le Gouet tacheté (Arum maculatum), le Millepertuis perforé (Hypericum perforatum), la Ronce commune (Rubus gr. fruticosus), etc.

 Lisière forestière mésophile Code Corine : 34.42

Les lisières forestières forment l'interface entre la forêt et le milieu ouvert adjacent. Grâce à cet effet d'écotone, il y a un chevauchement des cortèges floristiques et faunistiques de ces deux milieux, auxquels s'ajoutent des espèces inféodées à ce milieu de transition. La strate herbacée est formée des mêmes espèces que le manteau forestier.

 Saulaies arbustives Code Corine : 44.12 - Code Natura 2000 : 91E0* Habitat déterminant de ZNIEFF de niveau 3 en Lorraine Sur le site, cet habitat est réduit à quelques ares, limités au fossé inondé et boisé en bordure des bassins des serres, Ce linéaire de saules (Salix capraea) et son fossé ne comportent pas un cortège floristique diversifié avec, notamment, la Douce-amère (Solanum dulcamara), la Massette à large feuilles (Typha latifolia), la Salicaire (Lythrum salicaria), etc.

 Chênaies-charmaies (Carpinion betuIi) Code Corine : 41.24 - Code Natura 2000 : 9160 Habitat déterminant de ZNIEFF de niveau 3 en Lorraine C'est l'habitat forestier dominant sur le site, le bordant au nord. Ce milieu, bien que semblant s'être développé sur des terrains très perturbés (ancien site de combats et de décharges en place jusqu’à la fin des années 1950),

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s'avère très diversifié. Toutes les strates de végétation sont bien fournies en espèces caractéristiques. La strate arborée est formée du Charme (Carpinus betulus), de l’Érable sycomore (Acer pseudoplatanus), avec ponctuellement du Chêne pédonculé (Quercus robur) et le Merisier (Prunus avium). La strate herbacée accueille le Lierre grimpant (Hedera helix), la Parisette à quatre feuilles (Paris quadrifolia), le Sceau de Salomon multiflore (Polygonatum multiflorum), La structure forestière est hétérogène, s'apparentant principalement à un taillis sous futaie.

On observe ponctuellement des bosquets quasi monospécifiques dans leur strate arborescente de Merisier ou d'Érable sycomore, mais dont le cortège herbacé est celui de la chênaie-charmaie.

 Fourré subatlantique Code Corine : 31.8111

Les fourrés présents sur les talus au sud et la l’est de l’aire d’étude se sont tous développés à partir des haies qui ont été plantées lors de la réhabilitation du CET. Trois principaux types peuvent être distingués :

- Le fourré présent à l’est de la parcelle de prairie améliorée est composé du Saule blanc (Salix alba), de l’Aubépine épineuse (Crataegus monogyna), du Frêne commun et du Merisier. La présence du Saule, espèce se développant généralement sur terrain humide peut s’expliquer par un tassement important du sol entrainant une diminution de sa porosité et donc une stagnation temporaire d’eau.

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- Le fourré qui occupe le talus marquant le sud de l’aire d’étude est plus dense. Il est constitué notamment par le Prunellier (Prunus spinosa), le Noisetier (Corylus avellana), le Cornouiller mâle (Cornus mas), etc. Ces talus ont des structures végétales assez variables depuis les arbustes noyés dans un tapis de ronces et de lianes jusqu'au perchis de Robinier et d'Érable sycomore. L'origine de ces habitats et leur âge ne leur confère pas une diversité floristique importante.

- Près de l’antenne, se trouve un fourré mixte de résineux (Epicéa commun – Picea abies) et de feuillus.

 Phragmitaies Code Corine : 53.11 Habitat déterminant de ZNIEFF de niveau 3 en Lorraine

Ce milieu se limite au secteur des bassins des serres. Il est peu diversifié avec seulement quelques espèces indicatrices de l'hydromorphie du sol (Phragmites australis, Lythrum salicaria...). Ces espèces ont colonisé des sols nus et les fossés autour des bassins.

 Grande culture (Céréales) Code Corine : 82.11

L'itinéraire cultural intensif mené sur la parcelle ne laisse que peu de chances au cortège de plantes messicoles pour se développer de manière étendue. Cependant celui-ci arrive à s'exprimer sur les marges et angles de la parcelle. Parmi les espèces présentes, on peut citer l’Euphorbe exiguë (Euphorbia exigua), le Mouron bleu (Lysimachia foemina), le Mouron des champs (Lysimachia arvensis) et la Violette tricolore (Viola tricolor).

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 Alignement d'arbres Code Corine : 84.1

Cet habitat se limite à la plantation linéaire de Peupliers, séparant la parcelle cultivée et la route départementale. Son intérêt biologique est assez limité, et le cortège herbacé à la base des arbres peu diversifié, et partiellement détruit par les traitements phytocides épandus sur la culture,

 Zones rudérales Code Corine : 87.2

Ce type de milieu est présent dans deux secteurs de l’aire d’étude : à proximité des serres et en bordure de boisement, au Nord. Les zones rudérales correspondent à des secteurs fortement perturbés (par des coupes forestières, des travaux, etc.) sur lesquels une végétation herbacée, proche de celle des friches s’installe. Les espèces présentent ici sont notamment e Panais sauvage (Pastinaca sativa), l’Armoise commune (Artemisia vulgaris), le Dactyle aggloméré, la Carotte sauvage, la Centaurée jacée (Centaurea jacea), l’Origan commune (Origanum vulgare), l’Achillée millefeuille (Achillea millefolium), mais aussi la Clématite des haies (Clematis vitalba) et la Ronce (Rubus gr. fruticosus).

 Bassins artificiels Code Corine : 89.23

Ces 3 bassins sont les anciens réservoirs d'eau des serres. Ils étaient remplis par les eaux de pluie tombant sur les 3 hectares de toit vitré des serres, et servaient en retour à arroser les productions de celles-ci. L'étanchéité de ces bassins est réalisée par une succession de 3 membranes. Bien que par endroits dégradés, ces couches remplissent encore bien leur rôle d'imperméabilité, Quasiment aucune végétation ne se développe dans cet habitat aquatique artificiel. En raison de la présence de nombreux poissons, prédateurs de larves d’amphibiens, seule deux à trois individus de Grenouille commune ont été détectés sur ces bassins.

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La Crapaud vert semble absent en reproduction sur la zone en 2018.

4.3.4.2 Flore patrimoniale

Près de 200 taxons ont été observés sur le site de Tritteling. L'artificialisation passée du site ne confère pas aux habitats actuels des cortèges floristiques exceptionnels. Mais la petite diversité d'habitats amène un cumul assez intéressant d'espèces.

Une plante à statut de rareté non protégée a été sur le site lors des inventaires de 2010 : la Campanule étalée (Campanula pafula). Cette plante est une espèce recensée comme déterminante ZNIEFF pour la Lorraine. La Campanule étalée n’a pas été revue en 2018.

Seules 5 stations sont mentionnées en Lorraine. Une seule station a été trouvée dans le périmètre du projet : dans la petite prairie « Prairies à fourrage (38,2) », au nord de la parcelle agricole. Cette espèce mésophile et héliophile se rencontre dans les prairies relativement fraîches alluviales ou montagnardes, les prairies de l'Arrhenatheretalia elatioris, les haies, les lisières et parfois les bois clairs. Elle est assez commune en France dans le Sud-est, le Sud-ouest et le Massif Central.

4.3.4.3 Espèces végétales invasives

Deux espèces floristiques classées comme invasives sont présentes sur le site : la Renouée du Japon et le Solidage géant. Le Robinier faux acacia, planté sur les talus du CET n'a pas, pour I’instant, de caractère invasif notable. Les stations de ces espèces sont localisées sur la carte ci-après.

Le Solidage géant (Solidago gigantea) est présent ponctuellement en bordure des boisements et ourlets forestiers. Cette espèce originaire d’Amérique du Nord possède une inflorescence jaune correspond à une grappe de capitules, fleurissant d’août à octobre. La dissémination se fait principalement par les graines, qui peuvent voyager sur de longues distances. Les populations établies de Solidage s’étendent principalement grâce à la multiplication végétative, grâce à leurs rhizomes souterrains. A noter qu’un fragment du rhizome peut redonner un individu. Cette grande capacité de dissémination explique l’apparition de plusieurs nouvelles stations depuis les inventaires de 2010.

Une grosse population de Renouée du Japon (Reynoutria japonica) est présente au niveau de l’ourlet nitrophile qui sépare la prairie améliorée de la culture, et une plus petite station est présente en bordure du chemin dans le boisement au nord-ouest. Cette espèce est originaire d’Asie, comme son nom l’indique. Sous nos latitudes, la Renouée du Japon se reproduit principalement par multiplication végétative à partir des rhizomes. Ceux-ci peuvent descendre à 3 m de profondeur et s’étendre horizontalement jusqu’à 7 m de long parallèlement à la surface du sol. La dispersion de fragments de rhizomes lors des mouvements de terre favorise la propagation de l’espèce. Il conviendra donc d’isoler les terres contaminées lors de la réalisation des travaux d’aménagement.

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4.3.4.4 Insectes

Trois groupes comportant des espèces protégées ou remarquables en Lorraine ont été inventoriés : les Lépidoptères rhopalocères, les Odonates et les Orthoptères.

Lépidoptères rhopalocères

L’ensemble du cortège des papillons de jour s’élève à une quarantaine d’espèces (voir tableau ci-après) soit une diversité pouvant être considérée comme assez moyenne, avec une prédominance des espèces de milieux ouverts et des lisières forestières.

Tableau 23 : Liste des rhopalocères fréquentant le périmètre d’étude

Espèce déterminante de Liste Rouge Nom latin Nom vernaculaire Fa mille ZNIEFF Lorraine Nationale

Erynnis tages (Linnaeus, 1758) Point de Hongrie Hesperiidae LC Oc hlodes sylvanus (Esper, 1777) Sylvaine Hesperiidae LC Th ymelic us lineola (Ochsenheimer, 1808) Hespérie du dactyle Hesperiidae LC Th ymelic us sylvestris (Poda, 1761) Hespérie de la houque Hesperiidae LC Aric ia agestis (Denis & Schiffermüller, 1775) Collier de corail Lycaenidae LC Callophrys rubi (Linnaeus, 1758) Thécla de la ronce Lycaenidae LC Celastrina argiolus (Linnaeus, 1758) Azuré des nerpruns Lycaenidae LC Cupido argiades (Pallas, 1771) Azuré du trêfle Lycaenidae LC Ly c aena phlaeas (Linnaeus, 1760) Cuivré commun Lycaenidae LC Plebejus argus (Linnaeus, 1758) Azuré de l'ajonc Lycaenidae 3 LC Plebejus argyrognomon (Bergsträsser, 1779) Azuré des coronilles Lycaenidae 3 LC Querc usia querc us (Linnaeus, 1758) Thécla du chêne Lycaenidae LC Aglais io (Linnaeus, 1758) Paon du jour Nymphalidae LC Aglais urtic ae (Linnaeus, 1758) Petite tortue Nymphalidae LC Aphantopus hyperantus (Linnaeus, 1758) Tristan Nymphalidae LC Arasc hnia levana (Linnaeus, 1758) Carte géographique Nymphalidae LC Argynnis paphia (Linnaeus, 1758) Tabac d'Espagne Nymphalidae LC Brenthis daphne (Denis & Schiffermüller, 1775) Nacré de la ronce Nymphalidae LC Coenonympha pamphilus (Linnaeus, 1758) Fadet commun Nymphalidae LC Issoria lathonia (Linnaeus, 1758) Petit nacré Nymphalidae LC La siommata megera (Linnaeus, 1767) Satyre - Mégère Nymphalidae LC Maniola jurtina (Linnaeus, 1758) Myrtil Nymphalidae LC Melanargia galathea (Linnaeus, 1758) Demi deuil Nymphalidae LC Melitaea athalia (Rottemburg, 1775) Mélitée du mélampyre Nymphalidae LC Melitaea c inxia (Linnaeus, 1758) Mélitée du plantain Nymphalidae 2 LC Nymphalis polyc hloros (Linnaeus, 1758) Grande tortue Nymphalidae LC Pa rarge aegeria (Linnaeus, 1758) Tircis Nymphalidae LC Po lygonia c -album (Linnaeus, 1758) Robert le diable Nymphalidae LC Py ronia tithonus (Linnaeus, 1771) Amaryllis Nymphalidae LC Vanessa atalanta (Linnaeus, 1758) Vulcain Nymphalidae LC Vanessa c ardui (Linnaeus, 1758) Belle dame Nymphalidae LC Pa pilio mac haon Linnaeus, 1758 Machaon Papilionidae LC Anthoc haris c ardamines (Linnaeus, 1758) Aurore Pieridae LC Colias c roc ea (Geoffroy in Fourcroy, 1785) Souci Pieridae LC Colias hyale (Linnaeus, 1758) Soufré Pieridae LC Gonepteryx rhamni (Linnaeus, 1758) Citron Pieridae LC Le ptidea sinapis (Linnaeus, 1758) Piéride du Lotier/Piéride de la moutarde Pieridae LC Pieris brassic ae (Linnaeus, 1758) Piéride du chou Pieridae LC Pieris napi (Linnaeus, 1758) Piéride du navet Pieridae LC Pieris rapae (Linnaeus, 1758) Piéride de la rave Pieridae LC

Pour les statuts de conservation : Liste rouge des espèces menacées en France (mars 2012) CR = En danger critique d'extinction VU = Vulnérable LC = Préoccupation mineure EN = En danger NT = Quasi menacée NE = Non évaluée

Pour les statuts légaux : Directive "Habitats"CEE n°92/43 modifiée, Arrêté du 23/04/07 Les chiffres renvoient, respectivement, aux annexes de la Directive et aux articles de l'Arrêté

Espèces déterminantes de ZNIEFF Lorraine (version avril 2013)* En fonction de l'avancement des connaissances, le CSRPN Lorraine (Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel) a établi un système de notation Les espèces de note 1 sont les plus rares, celles de note 2 rares, celles de note 3 moyennement rares. Une ZNIEFF doit accueillir à minima une espèce de note 1 OU quatre espèces de note 2 OU une à trois espèces de note 2 et dix de note 3.

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Le peuplement de papillons diurnes inventorié comporte plusieurs cortèges (avec des espèces communes à différents milieux) constituant le fond de la faune des lépidoptères de Lorraine : - Espèces des lisières et friches fleuries : l’Hespérie du Dactyle, l’Argus bleu, le Fadet commun ; - Espèce des fourrés et des ronciers : le Nacré de la ronce, le Tabac d’Espagne ; - Espèces de lisières et de clairières, parmi lesquelles le Tristan, le Céphale, le Robert le diable, l’Amaryllis ; - Espèces ubiquistes comme le Paon du jour, le Myrtil, la Petite tortue, les piérides.

A noter qu’aucune espèce protégée ou déterminante de ZNIEFF en Lorraine n’a été observée sur le périmètre d’étude. Ces papillons sont assez communs à très communs en Lorraine.

Cependant, notons la présence de l’Azuré des coronilles, de l’Azuré de l’ajonc et de la Mélitée du plantain sur la petite pelouse calcaire thermophile bordant l’est du périmètre d’étude. Ces trois espèces sont déterminantes de ZNIEFF en Lorraine.

Amaryllis Paon du jour

Nacré de la ronce Myrtil

Échantillon d’espèces communes de papillons de jour vues sur le site

Odonates

Les habitats aquatiques sont peu favorables aux odonates en raison de l’absence de végétation aquatique bien développée sur les bassins de rétention à l’ouest du site.

La Libellule déprimée (Libellula depressa) se reproduit dans les bassins sans preuve de réussite significative.

Seul l’Agrion élégant (Ischnura elegans) est présent dans le fossé. Des observations d’individus en accouplement laissent penser que l’espèce se reproduit dans le fossé bordant la culture à l’ouest. C’est un des odonates les plus communs de Lorraine.

Les autres libellules observées (Aeshne bleue, Orthétrum réticulé, Sympétrum strié) sont essentiellement de passage et se reproduisent probablement ailleurs dans le secteur.

Il est important de noter que l’année 2018 a été particulièrement sèche dès la fin du mois d’avril ainsi que tout l’été. Le fossé qui borde l’ouest de la culture ne possédait plus qu’un très mince filet d’eau dès le début du mois de juin.

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Orthoptères

Seulement une vingtaine d’espèces ont été observées sur le secteur (cultures, friches, prairie de fauche ainsi que la pelouse calcaire à l’est).

La liste des espèces rencontrées est présentée dans le tableau ci-dessous.

Tableau 24 : Liste des orthoptères recensés sur le site Espèces Commentaire espèces déterminantes Nom latin Nom vernaculaire déterminantes ZNIEFF Lorraine ORDRE Fa mille de Lorraine EN SI FERA Te ttigoniidae Conoc ephalus fusc us (Fabricius, 1793) Conocéphale bigarré Le ptophyes punc tatissima (Bosc, 1792) Leptophie ponctuée Mec onema thalassinum (De Geer, 1773) Méconème tambourinaire Ro eseliana roeselii (Hagenbach, 1822) Decticelle bariolée Phaneroptera falc ata (Poda, 1761) Phanéroptère porte-faux Pholidoptera griseoaptera (De Geer, 1773) Decticelle cendrée Te ttigonia viridissima (Linnaeus, 1758) Sauterelle verte Gryllidae Gryllus c ampestris Linnaeus, 1758 Grillon champêtre Nemobius sylvestris (Bosc, 1792) Grillon des bois Oecanthus pellucens (Scopoli, 1763) Grillon d’Italie COELIFERA Te trigidae Te trix subulata (Linnaeus, 1758) Tétrix riverain Te trix tenuic ornis (Sahlberg, 1891) Tétrix des carrières Acrididae Chorthippus biguttulus (Linnaeus, 1758) Criquet mélodieux Chorthippus brunneus (Thunberg, 1815) Criquet duettiste Chorthippus dorsatus (Zetterstedt, 1821) Criquet verte-échine Pseudoc horthippus parallelus (Zetterstedt, 1821) Criquet des pâtures Chrysoc hraon dispar (Germar, 1834) Criquet des clairières Gomphoc erippus rufus (Linnaeus, 1758) Gomphocère roux Oedipoda caerulescens (Linnaeus, 1758) Oedipode turquoise 3 si population résidente, stable St ethophyma grossum (Linnaeus, 1758) Criquet ensanglanté 3

Mantodae Mantis religiosa (Linnaeus, 1758) Mante religieuse 3

Espèces déterminantes de ZNIEFF Lorraine (version avril 2013)* En fonction de l'avancement des connaissances, le CSRPN Lorraine (Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel) a établi un système de notation Les espèces de note 1 sont les plus rares, celles de note 2 rares, celles de note 3 moyennement rares. Une ZNIEFF doit accueillir à minima une espèce de note 1 OU quatre espèces de note 2 OU une à trois espèces de note 2 et dix de note 3.

Il s’agit d’un cortège assez classique de la moitié Nord de la France sur ce type de milieu mésophile (prairie, bosquets, places humides, zone décapée, etc…).

Néanmoins, parmi les espèces présentes, une seule est révélatrice d’un milieu de qualité et donc déterminante de ZNIEFF de niveau 3 : • Le Criquet ensanglanté (Stetophyma grossum).

Les espèces des formations herbeuses hautes ou buissonnantes sont : la Grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima), le Conocéphale bigarré (Conocephalus discolor = fuscus, la Leptophye ponctuée (Leptophyes punctatissima), le Phanéroptère porte-faux (Phaneroptera falcata), la Decticelle cendrée (Pholidoptera griseoaptera).

Le Phanéroptère porte faux est une espèce qui connaît une extension récente, vers le Nord de son aire de répartition.

Les autres espèces sont largement réparties dans la moitié Nord de la France.

Les talus et zones herbeux sont propices au Grillon champêtre (Gryllus campestris) car il parvient à y creuser son terrier.

Concernant le Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum), il s’agit d’une espèce hygrophile liée presque exclusivement aux prairies humides et marécageuses situées en plaine ou dans le fond des vallées, et les sites occupés sont très souvent pâturés plus ou moins extensivement et caractérisés par l'abondance des joncs. De plus, le sol de ses stations favorables a pour particularité d'être gorgé d'eau une grande partie de l'année.

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Cela constitue un facteur essentiel pour la survie des œufs, qui sont déposés dans le sol et qui se révèlent extrêmement sensibles à la dessication. La chaleur et l'ensoleillement sont importants pour le développement des larves, lesquelles semblent pâtir des mauvaises conditions météorologiques (pluies et basses températures). Ces exigences très précises font du Criquet ensanglanté un excellent indicateur de la qualité des milieux humides.

Ainsi, bien que commune dans la région, c’est une espèce déterminante pour la constitution des ZNIEFF en Lorraine. Elle est inscrite comme « espèce menacée, à surveiller » dans le domaine biogéographique du secteur (= zone némorale) (SARDET E. & B. DEFAUT, 2004).

Sur le secteur, les inventaires naturalistes ont permis d’établir la présence d’une petite population de Criquet ensanglanté sur le bas des prairies mésophiles recouvrant l’ancien centre d’enfouissement technique. Quelques dizaines d’individus sont présents.

4.3.4.5 Amphibiens

Contrairement à ce que l’on pouvait attendre en tenant compte des habitats présents (bassins et fossé à l’ouest du périmètre) et des résultats de 2010 (quatre espèces contactées dans le périmètre du projet dont le Crapaud vert), la richesse en amphibiens s’est révélée plutôt faible en 2018.

En effet, seules deux espèces ont été contactées :

- le Triton alpestre (Ichthyosaura alpestris),

Cette espèce de Triton s’avère relativement ubiquiste dans le choix de ses sites de ponte et peut se rencontrer aussi bien au niveau de mares forestières plus ou moins profondes, parfois même dans de simples ornières, que dans des structures plus importantes comme des gravières et carrières, des mares artificielles voire de simples flaques. Les habitats terrestres peuvent être forestiers ou prairiaux et parfois être constitué de simples structures arbustives isolées. Le Triton alpestre est relativement bien distribué en Lorraine depuis le massif des Vosges jusqu’en plaine. Certaines zones de plaines semblent délaissées, notamment les zones cultivées de façon intensive.

Le Triton alpestre n’est pas menacé en Lorraine mais est toutefois déterminant pour la désignation des ZNIEFF de note 3. (« Espèces déterminantes de ZNIEFF » version de février 2013, DREAL Lorraine). Il est inscrit à l’article 3 de l’Arrêté du 19 Novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire.

Le Triton alpestre a été observé dans le fossé bordant l’ouest de la culture. Seuls 2 individus et des larves y ont été observés en juin 2018.

Les habitats aquatiques favorables à l’espèce sont peu nombreux et de surface plutôt réduite dans le périmètre d’étude.

- la Grenouille verte (Pelophylax kl. esculentus), espèce très mobile et très bonne colonisatrice de milieux neufs.

La Grenouille commune est un taxon commun des plans d’eau ensoleillés, de tailles moyennes à grandes de plaines. Les mâles ont un chant puissant audible d’avril à juin, même après la période de reproduction. Ils sont territoriaux et peuvent se battre en se jetant l’un sur l’autre. La ponte a lieu en mai et juin, leurs larves étant souvent les dernières présentes. Les jeunes sont assez mobiles, fréquentant les petits points d’eau (flaques, fossés..) où ils évitent les adultes qui pourraient les prendre pour des proies. Les adultes peuvent également faire des déplacements ponctuels importants, il leur arrive au cours d’une nuit de faire un circuit de plusieurs centaines de mètres autour de leur mare. Une partie des adultes hiverne dans l’eau, ils sont donc proches des mares toute l’année, une autre partie à terre, quelquefois assez loin des mares.

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La Grenouille verte n’est pas une espèce à proprement parler, puisqu’il s’agit d’un klepton réalisant un croisement hybride tout à fait original entre lui-même et la Grenouille de Lessonae, en ne produisant lui-même que des gamètes de type Grenouille rieuse, un de ces ancêtres historique dont il porte donc pour moitié le génome.

La Grenouille commune bénéficie d’un degré de protection au niveau national par l’article 5 de l’arrêté du 19 novembre 2007. Elle est aussi inscrite à l’annexe V de la Directive Habitat, à l’annexe III de la Convention de Berne. Elle est considérée comme déterminante de ZNIEFF de niveau 3 en Lorraine.

Ce taxon n’a fait l’objet que de quatre observations sur les bassins du site. Aucune preuve de reproduction n’a été trouvée. La Grenouille commune (ou « verte ») est très mobile et souvent le premier Amphibien à coloniser les mares qui lui conviennent.

La faible diversité d’amphibiens en 2018 s’explique par le fait que : - L’année 2018 globalement très sèche, ce qui a limité la migration des amphibiens et la constitution de sites de reproduction. Le cours d’eau/ fossé à l’ouest du site était d’ailleurs à sec une grande partie de l’année ; - Les bassins sont fortement colonisés par des poissons carnassiers, ce qui limite très fortement la réussite de la reproduction des espèces d’amphibiens en générale (sauf pour le Crapaud commun, mais absent de la zone). Aucune larve d’amphibien n’a d’ailleurs été trouvée dans les bassins.

4.3.4.6 Reptiles

L’intensité des recherches et la pose de plaques à reptiles, dans des espaces ouverts mais bordés de haies et bosquets, a permis de détecter la présence de quatre espèces de reptiles sur l’aire d’étude au cours des prospections menées en 2018.

Il s’agit :

- Du Lézard vivipare (Zootoca vivipara)

Le Lézard vivipare s’est avéré bien présent sur le secteur sud et ouest de l’aire d’étude. Cinq individus ont ainsi été contactés dans les zones herbacées et fraiches en mai et juin 2018.

Les sites de mise bas doivent présenter des conditions hygrométriques importantes afin de ne pas perturber le développement des individus juvéniles.

L’ensoleillement de la zone est un facteur important à l’installation d’une population de Lézard vivipare.

La présence de milieux herbacés et humides permet au Lézard vivipare de disposer de site de chasse, d’abris et de zones favorables à l’héliothermie.

Cette espèce est protégée au niveau national et déterminante de ZNIEFF niveau 3 en Lorraine.

- Du Lézard des souches (Lacerta agilis)

Également appelé Lézard agile, il affectionne les milieux variés, plutôt ouverts, secs et ensoleillés comme les coteaux calcaires, les friches, les landes, les lisières les bois. Diurne, il est actif surtout le matin et sa plus grande activité a lieu à la fin du printemps et en été.

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Le régime alimentaire du Lézard agile se compose d'invertébrés terrestres, les araignées, les insectes, les vers de terre et ne dédaigne pas quelques mets rencontrés accessoirement comme certaines baies.

Après une hibernation généralement longue, la période d'activité est marquée par la reproduction où les mâles se livrent à des combats parfois violents. Les accouplements ont lieu en mai.

L’espèce est protégée au niveau national (Arrêté du 19 novembre 2007), et son statut de protection s’étend aux sites de reproduction et aux aires de repos.

Le Lézard des souches a été observé au sud de l’aire d’étude, en bordure de haie et de talus.

Ces espaces, notamment les bordures de haies, sont favorables pour la biologie du Lézard des souches.

- De l’Orvet fragile (Anguis fragilis)

Le sud du site est également favorable à l’Orvet fragile même si un seul individu y a été observé.

L’Orvet fragile est l’une des espèces les plus fréquentes en Lorraine et se rencontre dans une grande diversité d’habitats depuis les jardins jusqu’aux pelouses sèches en passant par les massifs forestiers.

Même si pas spécialement menacé en Lorraine, il est toutefois, comme le Lézard vivipare, déterminant pour la désignation des ZNIEFF de note 3 en Lorraine.

- La Couleuvre helvétique (Natrix helvetica)

La Couleuvre à collier est une espèce particulièrement plastique dans le choix de ses habitats de vie et se rencontre dans tous les milieux humides mais également dans des zones plus sèches, notamment lors de la période de ponte. Ce serpent inoffensif et très bon nageur, apprécie particulièrement les zones humides dans lesquelles il se nourrit d’amphibiens, de poissons et d’autres reptiles mais peut également se rencontrer dans les zones de vergers, de pelouses ou de friches herbacées assez chaudes où elle chasse les micromammifères.

Lors de la saison de ponte, les femelles peuvent se rencontrer dans les jardins où elles recherchent la matière en décomposition comme le compost au sein duquel elle va déposer ses œufs.

L’espèce étant particulièrement bien implantée en Lorraine, les liens avec d’autres sites favorables à l’espèce sont nombreux (cours d’eau, chemins forestiers, lisières, etc...). Si l’espèce n’est pas menacée en Lorraine, elle est toutefois déterminante de ZNIEFF de note 3. (« Espèces déterminantes de ZNIEFF » version de février 2013, DREAL Lorraine).

La Couleuvre à collier a fait l’objet de deux observations dans l’ouest du périmètre d’étude, en bordure de fossé. Les habitats favorables à l’espèce sont assez nombreux dans le périmètre d’étude, où les ressources alimentaires sont assez nombreuses (grenouille, tritons, petits rongeurs, lézards, orvet, gros insectes). Elle est donc potentiellement présente partout dans le secteur.

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4.3.4.7 Oiseaux

 Richesse avifaunistique spécifique

Richesse totale

Les inventaires se rapportant au secteur du projet et sa périphérie immédiate ont permis de recenser quarante- neuf espèces d’oiseaux en 2010 puis entre mai et septembre 2018.

En période de reproduction

Quarante-cinq espèces d’oiseaux ont été observées sur le secteur d’étude sur la saison de reproduction 2018. Le tableau en page suivante fournit la liste de ces espèces contactées et indique les statuts de protection et de conservation de ces espèces.

Les prospections menées durant la saison de reproduction de 2018 ont permis de recenser parmi les quarante- cinq espèces observées en période de reproduction :  sept espèces nicheuses certaines,  treize espèces nicheuses probable,  six espèces nicheuses possible,  dix-neuf espèces de passage (déplacement, chasse).

 Cortèges avifaunistiques et leurs espèces patrimoniales

La richesse spécifique reflète la diversité des milieux (prairies de fauche et haie, lisière forestière, friches herbacées, friches arborée sur talus,…).

Des oiseaux communs des espaces prairiaux semi-bocagers, et des boisements et leurs lisières sont ainsi recensés dans la plupart endroits du site.

Les oiseaux liés aux milieux prairiaux semi-bocagers et les lisières sont très représentés : Bruant jaune, Bergeronnette grise, aux côtés d’espèces plus ubiquistes (Merle noir, Fauvette à tête noire, Grive musicienne, Rougegorge, Mésange charbonnière, Pinson des arbres,…). Cependant des cortèges d’espèces peuvent être définis, à partir des observations et des milieux préférentiels de certaines espèces.

Cortège des boisements

Les points d’écoute ainsi que les parcours ont permis de recenser les oiseaux fréquentant les lisières forestières. Parmi les espèces caractéristiques, sont entendues des espèces très communes telles que le Pigeon ramier, la Grive musicienne, le Troglodyte mignon, le Rougegorge, la Fauvette à tête noire, le Pinson des arbres.

L’absence de gros arbres à cavités dans ce boisement d’une petite soixantaine d’années, limite la présence d’espèces cavernicoles telles que les pics (Pic épeiche, Pic vert), les mésanges (Mésange bleue, Mésange charbonnière), le Grimpereau des jardins, l’Étourneau sansonnet…

Dans les lisières de ces boisements, le Rossignol philomèle a pu être contacté (un individu chanteur).

Le Milan noir y a été observé, sans pourtant localiser le site de nidification probable.

Cortège des haies et friches arbustives sur prairies

Ces milieux abritent généralement une avifaune et diversifiée qui trouve refuge, zone de nourrissage et site de reproduction dans les haies, les lisières boisées, et les friches buissonnantes en bordure de prairie.

Cet espace s’étend sur plus des deux tiers de la surface du périmètre d’étude.

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Tableau 25 : avifaune recensée en 2018

Espèces Statut de Espèce Liste rouge des espèces nicheuses déterminantes protection ZNIEFF** Lorraine Statut local Donnée de biblio Espèces non nidification*** Espèces Annexe I Espèces soumises à Statut quasi Nom français Nom latin Directive menacées l'évaluation Note ZNIEFF national menacées Oiseaux en France ou données en France insuffisantes Héron cendré Ardea c inerea Linnaeus, 1758 / 3 Canard colvert Anas platyrhync hos Linnaeus, 1758 / Ch - V Buse variable Buteo buteo (Linnaeus, 1758) / 3 Milan noir Milvus migrans (Boddaert, 1783) / I 3 Milan royal Milvus milvus (Linnaeus, 1758) / I 3 VU Autour des Palombes Acc ipiter gentilis (Linnaeus, 1758) x 3 et 6 Faucon crécerelle Fa lc o tinnunc ulus Linnaeus, 1758 / 3 NT Pigeon ramier Columba palumbus Linnaeus, 1758 / Ch - V Coucou gris Cuc ulus c anorus Linnaeus, 1758 / 3 Chouette hulotte St rix aluc o Linnaeus, 1758 x 3 Martinet noir Apus apus (Linnaeus, 1758) / 3 NT Pic vert Pic us viridis Linnaeus, 1758 p 3 Pic épeiche Dendroc opos major (Linnaeus, 1758) / 3 Alouette des champs Alauda arvensis Linnaeus, 1758 pr Ch, art 3* NT Hirondelle rustique Hirundo rustic a Linnaeus, 1758 / 3 NT Hirondelle de fenêtre Delic hon urbic um (Linnaeus, 1758) / 3 NT Pipit des arbres Anthus trivialis (Linnaeus, 1758) pr 3 Bergeronnette grise Motac illa alba Linnaeus, 1758 c 3 Troglodyte mignon Tr oglodytes troglodytes (Linnaeus, 1758) c 3 Accenteur mouchet Prunella modularis (Linnaeus, 1758) pr 3 Rougegorge familier Erithacus rubecula (Linnaeus, 1758) pr 3 Rossignol philomèle Lusc inia megarhync hos C. L. Brehm, 1831 pr 3 Rougequeue noir Phoenic urus oc hruros (S. G. Gmelin, 1774) c 3 Tarier pâtre Sa xic ola rubic ola (Linnaeus, 1766) p 3 NT Merle noir Tu rdus merula Linnaeus, 1758 p Ch, art 3* Grive litorne Tu rdus pilaris Linnaeus, 1758 / Ch, art 3* Grive musicienne Tu rdus philomelos C. L. Brehm, 1831 / Ch, art 3* Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta (Vieillot, 1817) pr 3 Fauvette babillarde Sy lvia c urruc a (Linnaeus, 1758) p 3 Fauvette grisette Sy lvia c ommunis Latham, 1787 pr 3 Fauvette des jardins Sy lvia borin (Boddaert, 1783) p 3 NT Fauvette à tête noire Sy lvia atric apilla (Linnaeus, 1758) c 3 Pouillot véloce Phyllosc opus c ollybita (Vieillot, 1887) c 3 Pouillot fitis Phyllosc opus troc hilus (Linnaeus, 1758) x 3 NT Mésange bleue Cyanistes c aeruleus (Linnaeus, 1758) pr 3 Mésange charbonnière Pa rus major Linnaeus, 1758 pr 3 Grimpereau des jardins Certhia brac hydac tyla C.L. Brehm, 1820 p 3 Pie-grièche écorcheur La nius c ollurio Linnaeus, 1758 c I 3 NT 3 Geai des chênes Garrulus glandarius (Linnaeus, 1758) p Ch - V Pie bavarde Pic a pic a (Linnaeus, 1758) / Ch - V Corneille noire Corvus c orone Linnaeus, 1758 / Ch - V Etourneau sansonnet St urnus vulgaris Linnaeus, 1758 / Ch - V Moineau domestique Pa sser domestic us (Linnaeus, 1758) / 3 Pinson des arbres Fr ingilla c oelebs Linnaeus, 1758 pr 3 Verdier d'Europe Carduelis c hloris (Linnaeus, 1758) pr 3 VU Chardonneret élégant Carduelis c arduelis (Linnaeus, 1758) pr 3 VU Linotte mélodieuse Carduelis c annabina (Linnaeus, 1758) pr 3 VU 3 Grosbec casse-noyaux Coc c othraustes c oc c othraustes (Linnaeus, 1758) / 3 Bruant jaune Em beriza citrinella Linnaeus, 1758 c 3 VU

Po ur les statuts légaux : Directive CEE n°2009/147/CE du 30 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages, abrogeant la Directive "oiseaux" 79/409/CEE ; Arrêté du 29/10/09 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire Les chiffres renvoient, respectivement, aux annexes de la Directive et aux Articles de l'Arrêté Autres catégories : Ch espèce chassable ; Ch - V espèce chasable et commercialisable 2* et 3*: Articles de l'Arrêté du 29/10/09 relatif à la protection et la commercialisation de certaines espèces d'oiseaux

Po ur les statuts de conservation : Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Oiseaux de France métropolitaine (septembre 2016) Espèces menacées de disparition en métropole : CR En danger critique EN En danger VU Vulnérable Autres catégories : NT Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation n'étaient pas prises) LC Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible) DD Données insuffisantes (espèce pour laquelle l'évaluation n'a pas pu être réalisée faute de données suffisantes) NA Non applicable (espèce non soumise à l'évaluation) NE Non évaluée

Classements ZNIEFF CSRPN Lorraine (version avril 2013)** En fonction de l'avancement des connaissances, le CSRPN Lorraine (Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel) a établi un système de notation Les espèces de note 1 sont les plus rares, celles de note 2 rares, celles de note 3 moyennement rares. Une ZNIEFF doit accueillir à minima une espèce de note 1 OU quatre espèces de note 2 OU une à trois espèces de note 2 et dix de note 3. Pour les oiseaux, les espèces mentionnées ne sont considérées comme déterminantes de ZNIEFF, que si elles sont nicheuses probables ou certaines.

Statut local de nidification*** p Possible pr Probable c Certain / Non évalué, de passage, déplacement alimentaire

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Les points d’écoute mettent en évidence un peuplement relativement diversifié, avec des densités relatives assez élevées. Ces éléments sont liés à la présence de haies (ripisylves et autres bosquets de saules) et petits espaces de friches.

Les espèces les plus remarquables en Lorraine (annexe I de la Directive Oiseaux ou déterminantes de ZNIEFF) fréquentant ces milieux sont : la Pie-grièche écorcheur (Annexe I, ZNIEFF 3, NT), le Tarier pâtre (ZNIEFF 3, NT) et la Linotte mélodieuse (ZNIEFF 3, VU).

Linotte mélodieuse Tarier pâtre Pie-grièche écorcheur

Les fauvettes sont nombreuses dans ces milieux : Fauvette grisette, Fauvette babillarde, Fauvette des jardins (NT), Fauvette à tête noire. Le Chardonneret élégant (VU), le Verdier d’Europe (VU) et le Bruant jaune(VU) ont également été contactés dans ces milieux.

Ces espèces sont bio-indicatrices d’espaces encore diversifiés avec présence de prairies ponctuées de buissons ou de haies arbustives et d’une entomofaune abondante. L’intensification des pratiques agricoles au cours des dernières décennies a entrainé leur régression dans de nombreuses régions françaises, en particulier en Lorraine.

Cortège des espèces des cultures

La zone de cultures bordées de haies abrite un petit passereau protégé nichant au sol dans les prairies ou en bordure de champ cultivé, l’Alouette des champs. L’Alouette des champs est encore passereau commune en Lorraine mais connait une régression de ses effectifs à l’échelle nationale. Elle est ainsi inscrite comme quasi menacé (NT) sur la liste rouge française.

 Richesse patrimoniale

Critères de définition de la valeur patrimoniale

La grande majorité des espèces d’oiseaux est strictement protégée au niveau national, ainsi que les sites de reproduction et les aires de repos (article 3 de l’arrêté ministériel du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire). Ainsi, sur les 49 espèces recensées sur le site ces dernières années, 39 espèces sont protégées. Outre ce statut de protection, les espèces d’oiseaux peuvent aussi être caractérisées par leurs statuts de conservation, ce qui permet de mettre en avant des espèces patrimoniales, en se basant dans cette analyse, sur les espèces de période de reproduction.

Les statuts des espèces sont basés sur les textes suivants :  protection communautaire : espèces inscrites à l’annexe 1 de la Directive européenne « Oiseaux » ;  espèces déterminantes de ZNIEFF en Lorraine (nicheuses certaine ou probable) ;  protection nationale : espèces inscrites à l’arrêté de protection des oiseaux du 29 octobre 2009 ;  statut de conservation : liste rouge des oiseaux nicheurs de France (mise à jour 2016).

Sont considérées comme « espèces patrimoniales » les espèces inscrites à l’annexe 1 de la Directive « Oiseaux », celles déterminantes de ZNIEFF en Lorraine et/ou ayant un statut de conservation sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de France.

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En 2018, les espèces remarquables suivantes ont été contactées en nidification probable ou certaine sur le secteur d’étude :  Une espèce à la fois inscrite à l’annexe 1 de la Directive européenne « Oiseaux » et déterminantes de ZNIEFF en Lorraine et quasi-menacée en France : la Pie-grièche écorcheur ;  Une autre espèce déterminante de ZNIEFF et Vulnérable en France : la Linotte mélodieuse ;  Trois autres espèces Vulnérables en France (statut de conservation VU) : le Verdier d’Europe, le Chardonneret élégant, et le Bruant jaune ;  et une autre espèce quasi-menacée (statut de conservation NT) : l’Alouette des champs.

Description des principales espèces patrimoniales observées sur le site en période de reproduction et leur état de conservation

• La Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio)

La Pie-grièche écorcheur est une espèce indicatrice d’un milieu rural diversifié, avec présence de prairies ponctuées de buissons ou de haies arbustives et une entomofaune abondante ; cette espèce peut aussi apprécier les jeunes stades de régénération forestière et les jeunes friches. Cet oiseau hiverne dans le sud de l’Afrique et revient dans la région vers le début du mois de mai. La migration vers les quartiers d’hivernage commence début août pour les adultes et après la mi-août pour les jeunes. La Pie-grièche écorcheur chasse à l’affût depuis des perchoirs situés dans les haies, ou à partir de piquet de parc ou de fils de clôture. Son alimentation sur ses zones de reproduction est constituée d’insectes. Le territoire est assez petit, en moyenne de 1,5 hectare. Si les conditions du milieu sont favorables, on trouve une densité plus élevée sur de petits secteurs. Le territoire peut n’être alors que d’un hectare.

Deux couples de Pie-grièche écorcheur ont été observés et entendus en mai et juin 2018 sur le site. Un couple nicheur avec réussite de reproduction (observation de jeunes) a pu être identifié en juillet 2018 au niveau du talus séparant la prairie de fauche et la culture tandis que l’autre mâle a été observé faisant des allers-retours dans la haie. Cette espèce peut donc être considérée comme nicheur certaine sur le site (deux couples en 2018).

• Le Bruant jaune (Emberiza citrinella)

Le Bruant jaune vit à proximité des cultures et des haies. Le nid est construit sur le sol ou à 15-30 cm au pied des haies, sous un buisson, ou au milieu des jeunes plantations. L’espèce est bien présente en Lorraine.

Cette espèce a été contactée comme nicheuse probable sur deux places du site : le long des éléments arbustifs accompagnant le fossé. Les habitats lui sont favorables en plusieurs endroits de la zone.

• L’Alouette des champs (Alauda arvensis)

L’Alouette des champs, passereau commun mais protégé et quasi menacé (NT) en France, est une espèce déterminante de ZNIEFF de niveau 3 en Lorraine, nichant au sol dans les cultures ou les prairies, même pâturées. Elle a été contactée en vol, au-dessus de la culture à l’ouest du site.

• Le Verdier d’Europe (Carduelis chloris)

Le Verdier d’Europe vit aux lisières des forêts, dans les broussailles, les taillis, les grandes haies, les parcs et les jardins. Il installe son nid en divers endroits (arbres et arbustes).

Plusieurs individus ont été contactés dans le périmètre d’étude lors des différents passages entre mai et août 2018.

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• La Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina)

La linotte mélodieuse fréquente les milieux ouverts, les lieux incultes avec de hautes herbes, des haies et des buissons ; elle évite les forêts, mais peut être observée dans de jeunes plantations. Ce passereau est plutôt grégaire et passe une grande partie de l’année en groupe, même durant la période de reproduction, pendant laquelle les couples peuvent nicher très près les uns des autres. Le nid est construit dans un arbuste à moins d'un mètre cinquante de hauteur.

Ce passereau est classé sur la Liste rouge nationale sous la classification « Vulnérable ». La linotte fait partie des espèces communes spécialistes des milieux agricoles, dont les populations ont connu un fort déclin au cours des quinze dernières années, du pour partie aux modifications de ces habitats.

Les observations de cette espèce concernent plusieurs individus seuls ou en groupe de plus de cinq individus en déplacement sur l’aire d’étude ainsi que plusieurs mâles au comportement territorial en mai et juin 2018.

4.3.4.8 Chiroptères

Récapitulatif des interventions et des conditions météorologiques :

Cession Date d’inventaire Groupe/intervention Conditions

Excellentes Recherche d’arbres-gîtes potentiels et estivale 16/07/2018 Temps dégagé 2/8, +24°C puis 19°C, écoute nocturne au détecteur d’ultrasons vent 0, 1er croissant de lune (3 jours) Excellentes Recherche d’arbres-gîtes potentiels et automnale 10/09/2018 Temps dégagé 0/8, +22°C puis 16°C, écoute nocturne au détecteur d’ultrasons vent 0, nouvelle lune

L’inventaire des Chiroptères a consisté à effectuer un échantillonnage par écoute nocturne sur l’ensemble de l’emprise du projet située sur le lieu-dit « Courteraie ». Il s’agit majoritairement pour la partie nord-est d’une zone prairiale sise sur l’ancien centre d’enfouissement. La partie sud-ouest est composée d’une surface de terre arable vouée à la culture chapeautée au nord par un boisement spontané de feuillus qui se sont développés sur une ancienne décharge d’ordures. L’emprise du projet est circonscrite :  au nord par une zone forestière spontanée, étroite et attenante aux forêts communales du Steinbesch et du Stocken (ban communal de Bambiderstroff);  à l'ouest par le parc photovoltaïque existant sur les serres Lacham;  au sud-ouest par la RD 910c;  et au sud-est par un chemin bitumé de desserte locale. Trois petites retenus (excavations bâchées) d’eau se situent immédiatement à l’est des serres.

o Résultats : potentiel en arbres gîtes

Sur la partie est comprenant l’ancienne décharge, le potentiel en arbres-gîtes est nul en raison de la jeunesse des recrus forestières et de leur faible diamètre. Les arbres et arbustes présents ceinturent la zone avec une concentration plus forte autour de l’ancien bassin de décantation. Sur la partie agricole à l’ouest, le constat est identique avec un potentiel nul. Le petit bois spontané situé au nord de la partie agricole culturale offre un potentiel faible en gîtes pour les Chiroptères. Aucun arbre à cavité n’a été détecté dans ce secteur où les arbres présentent de faibles diamètres et un âge jeune.

o Résultats des inventaires au détecteur d’ultrasons

Les lisières forestières au nord et les bordures de haies (ouest, sud et est) sont prisées pour la chasse des insectes par les Chiroptères. Il en est de même pour les trois bassins d’eau à l’est des serres ; ils concentrent des insectes volants convoités par les chauves-souris.

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Espèces présentes

Un repérage diurne de site a été réalisé le 16 juillet 2018 de 20h à 21h30 afin d’appréhender la potentialité des habitats pour les Chiroptères sur la partie est et organiser le circuit d’écoute nocturne (transect comprenant 4 points d’écoute : A à D), tout en recherchant les arbres-gîtes potentiels. A la même date, nous avons réalisé une écoute estivale au détecteur d’ultrasons de 21h45 à 0h06 dans d’excellentes conditions. Cette cession a mis en évidence la Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus en chasse sur toutes les zones de lisière : au nord sur la partie forestière, comme sur les autres secteurs en bordure de boisements spontanés issus de la colonisation naturelle. La Sérotine commune Eptesicus serotinus a été contacté en déplacement sur le secteur de l’ancienne cuve d’épuration et du relais GSM.

Un passage automnal a été réalisé le 10 septembre 2018. Une partie diurne de 18h à 20h a permis d’appréhender le boisement nord-ouest et les bordures de cultures en termes de potentiels gîtes. Ensuite, un transect d’écoute comprenant 6 points (A-B-C-D à l’est et E-F à l’ouest) a été réalisé de 20h à 22h45 dans d’excellentes conditions. Cette deuxième cession a conforté ou mis en évidence le constat d’une exploitation pour la chasse des lisères (forestières mais aussi des haies) et des bassins d’eau. La culture et la prairie servent de zones de passage entre les terrains de chasse. Le Murin de Daubenton Myotis daubentoni observé sur les retenus d’eau complète la liste.

Toutes les chauves-souris et leurs gîtes de reproduction et de repos sont protégés par la Loi de 1976 sur la Protection de la Nature (Code de l’Environnement L-411-1), l’arrêté ministériel du 27/04/2007 s’y référant et la Directive Européenne « Habitats » (92/43/CEE) au titre de son annexe IV. La Pipistrelle commune et le Murin de Daubenton figurent en préoccupation mineure (LC) sur la liste rouge nationale et la Sérotine commune en quasi-menacée (NT).

En l’état actuel des connaissances, la zone de projet constitue une zone d’enjeu faible sur le plan chiroptérologique. Elle sert de lieu de chasse (lisières et bassins) et de passage (prairie, culture). L’étude chiroptérologique de 2010 avait mis en évidence dans un zonage beaucoup plus large 6 espèces donc 3 supplémentaires : le Murin de Natterer Myotis nattereri, la Noctule de Leisler Nyctalus leisleri et la Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii). Une approche plus large (prise en compte de l’ex-RNV de Longeville-lès-Saint- Avold par exemple) sur un rayon de plusieurs kilomètres aboutissait par extrapolation sur une liste potentielle de 18 espèces, sur 22 présentes en Lorraine. Cela n’est pas étonnant car les mines de Longeville constituaient jusqu’en 2015 le milieu souterrain lorrain à Chiroptères le plus intensément suivi. Le fond bibliographique est par conséquent considérable (source : CPEPESC Lorraine).

4.3.4.9 Autres mammifères

Aucune autre espèce de mammifères remarquable, que les chiroptères, n’a pu être contactée sur la zone du projet pendant les inventaires.

Néanmoins, le contexte de la zone est favorable au Hérisson européen et au Muscardin (lisières et talus avec des ressources alimentaires et des abris pour la reproduction).

La présence du Renard roux, du Chevreuil, du Sanglier et du Lièvre d’Europe a été notée.

Des espèces communes de rongeurs comme les mulots et les campagnols fréquentent le site mais n’ont pas été déterminées.

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4.3.5 Synthèse et hiérarchisation des enjeux liés à la biodiversité

Ce paragraphe a pour but de synthétiser et de hiérarchiser l’ensemble des enjeux liés à la biodiversité en tenant compte de la patrimonialité des différentes espèces ainsi que de leurs statuts de protection respectifs.

4.3.5.1 Notion d’enjeux  Évaluation de la valeur patrimoniale d’une espèce ou d’un habitat

Selon le glossaire de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), le terme « espèce (ou habitat) à valeur patrimoniale » est une notion subjective qui attribue une valeur d’existence forte aux espèces et aux habitats qui sont plus rares que les autres et qui sont bien connues.

La valeur patrimoniale d’un habitat reflète son degré de rareté pouvant être décliné à plusieurs échelles spatiales (échelle communautaire, échelle nationale et échelle régionale voire locale).

Concernant les habitats des espèces animales, il s’agit de ceux utilisés ou utilisables par l’espèce au cours de ses cycles successifs de reproduction ou de repos et nécessaires au bon accomplissement de ces cycles biologiques.

Pour cette étude, les critères retenus pour l’évaluation de la valeur patrimoniale (voir tableau ci-après) des habitats, de la faune et de la flore en présence sont : - La Directive 92/43/CEE (Natura 2000) concernant la conservation des habitats naturels ainsi que des espèces de la faune et de la flore sauvage, dite directive “Habitats-Faune-Flore”, définissant des habitats d’intérêt communautaire, et sa représentativité en Lorraine, - La Directive n°79-409 (Natura 2000) relative à la conservation des Oiseaux sauvages, dite directive “Oiseaux”, - La Liste de référence des espèces et habitats patrimoniaux déterminants de ZNIEFF en Lorraine établie par le CSRPN régional, - La Liste rouge des espèces menacées en France établie conformément aux critères internationaux de l’UICN et la liste rouge régionale de la Flore de Lorraine.

 Évaluation de la vulnérabilité d’une espèce ou d’un habitat

La vulnérabilité d’une espèce ou d’un habitat peut tenir à différents facteurs comme la faiblesse des effectifs, la répartition étroite, la rareté des stations, l’exigence envers des conditions de milieux très précises, la sensibilité aux perturbations diverses, la disparition de son habitat, etc.

Les projets anthropiques, de par leurs caractéristiques, n’ont pas tous potentiellement les mêmes impacts sur les espèces, et réciproquement, toutes les espèces ne sont pas sensibles de la même manière aux différents aménagements.

Tableau : critères d’évaluation de la valeur patrimoniale Niveau d’intérêt Critères Habitat d’intérêt communautaire prioritaire de la Directive 92/43/CEE Habitat ou espèce déterminant de ZNIEFF de niveau 1 Majeur Espèce végétale inscrite à l’annexe I de la Directive 92/43/CEE Espèce animale inscrite aux annexes II et IV de la Directive 92/43/CEE Espèce en catégorie « CR » sur la liste rouge de la faune menacée de France Habitat d’intérêt communautaire de la Directive 92/43/CEE Habitat ou espèce déterminant de ZNIEFF de niveau 2 Fort Espèce déterminante de ZNIEFF de note 2 Espèce en catégorie « EN » ou « VU » sur la liste rouge de la faune menacée de France ou la liste rouge régionale de la flore de Lorraine Habitat d’espèce d’oiseau à petit territoire en annexe I de la Directive « Oiseaux » Habitat ou espèce déterminant de ZNIEFF de niveau 3 Moyen Espèce en catégorie « NT » sur la liste rouge de la faune menacée de France ou la liste rouge régionale de la flore de Lorraine Faible Habitat ou espèce n’ayant pas de statut de conservation particulier

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 Enjeux de conservation d’un élément biologique

L’enjeu de conservation d’un habitat ou d’une espèce peut être étudié à diverses échelles (mondiale, nationale, régionale, etc.). Sa définition repose en grande partie sur la valeur intrinsèque accordée à une espèce (généralement en raison de sa vulnérabilité) mais dépasse et complète cette notion en intégrant différents indicateurs comme son état de conservation, sa représentativité, son rôle fonctionnel local, etc.

De plus, il prend en compte le risque spécifique qu’un projet peut faire courir à l’élément biologique considéré. Ainsi une espèce à très fort enjeu de conservation mais absolument non concernée par un projet étudié ne constituera pas forcément un enjeu très fort par rapport à ce dernier.

4.3.5.2 Hiérarchisation des enjeux écologiques de l’aire d’étude

La synthèse des différents enjeux et particulièrement la lecture de la carte de « Hiérarchisation des enjeux écologiques » font apparaitre une forte hétérogénéité des enjeux sur le périmètre d’étude.

En effet, si la zone de culture à l’ouest du site présente peu de biodiversité, les espaces de friches, de haies et de prairies et les espaces forestiers en lisière nord présentent des enjeux faunistique et floristique pour un grand nombre d’espèces remarquables et/ou protégées.

Cette synthèse a été réalisée en fonction des espèces remarquables et/ou protégées sensibles à un projet de parc photovoltaïque.

Le tableau de hiérarchisation présente les différentes classes d’enjeux en fonction des espèces rencontrés.

Tableau 26 : Synthèse de la hiérarchisation des enjeux Niveau Paramètres Espèces déterminantes et secteurs concernés d’intérêt Habitat d’intérêt communautaire prioritaire

de la Directive 92/43/CEE Majeur

Habitat d’intérêt communautaire de la

Directive 92/43/CEE

Habitat déterminant de ZNIEFF de niveau 2 Fort Secteur de nidification probable ou certain du Verdier Espèce en catégorie « EN » ou « VU » sur la d’Europe, Chardonneret élégant, Linotte mélodieuse, liste rouge de la faune menacée de France Bruant jaune Espèce en catégorie « EN » ou « VU » sur la

liste rouge régionale de la flore de Lorraine

Habitat d’espèce d’oiseau à petit territoire Site de nidification probable ou certain de la Pie-grièche en annexe I de la Directive « Oiseaux » écorcheur

Espèce en catégorie « NT » sur la liste rouge Site de reproduction probable ou certain de l’Alouette de la faune menacée de France des champs Habitat déterminant de ZNIEFF de niveau 3 Moyen Secteurs favorables pour : Triton alpestre, Grenouille commune, Lézard vivipare, Lézard des souches, Orvet Espèce déterminant de ZNIEFF de niveau 3 fragile, Couleuvre helvétique, Criquet ensanglanté, Mante religieuse... Espèce en catégorie « NT » sur la liste rouge

régionale de la flore de Lorraine Faible Toutes autres espèces

4.3.5.3 Synthèse et enjeux au droit de l’aire d’étude

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Cette synthèse a été réalisée en fonction des espèces remarquables et/ou protégées sensibles à un projet de parc photovoltaïque.

 Enjeux écologiques et précautions au droit de l’aire d’étude destinée à accueillir le parc photovoltaïque

 Enjeux forts

Secteurs de haies au sein des prairies et en bordure du site : sites de reproduction probables de plusieurs espèces d’oiseaux considérés comme quasi-menacés sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de France.

 Enjeux moyens

Haies, petits bois, bosquets (reproduction de la Pie-grièche écorcheur), Fossé favorable à la reproduction du Triton alpestre, Bassin en eau (présence de la Grenouille commune), Zone de culture : reproduction de l’Alouette des champs,

 4.4.2. Hiérarchisation des enjeux règlementaires

La méthodologie de hiérarchisation des enjeux écologiques fait abstraction des différents textes règlementaires relatifs à la protection des espèces animales ou végétales, des caractéristiques du projet, et parfois de l’état des populations d’espèces localement. Ce paragraphe a ainsi pour but de faire apparaître les secteurs les plus sensibles d’un point de vue « règlementaire » avec une mise en parallèle de leurs statuts de vulnérabilité, ceci dans l’optique de mettre en évidence les zones de présence d’une ou plusieurs espèces protégées.

La protection des espèces peut être divisée en deux catégories : - Les espèces dont les individus et les éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos sont protégées ; dans le cas présent il s’agit notamment de l’ensemble des espèces d’oiseaux protégées, du Lézard des souches et de la Couleuvre helvétique. Cela concerne également le Hérisson d’Europe et le Muscardin ; - Les espèces dont seuls les individus sont protégés ; dans le cas présent il s’agit par exemple du Lézard vivipare, et du Triton alpestre.

Parmi ces espèces, il est à noter que certaines présentent un niveau d’enjeu écologique plus important que d’autres, à degré de protection égal. Ainsi par exemple, la Pie-grièche écorcheur, dont l’habitat et les individus sont protégés, présente un « degré patrimonial » bien plus important sur l’aire d’étude que le Chardonneret élégant ou le Bruant jaune, pourtant protégés de la même manière.

Il est important de noter qu’en tenant compte de ces deux éléments de hiérarchisation et des caractéristiques du projet, il semble qu’à l’intérieur du périmètre du site du projet, aucune espèce animale et végétale patrimoniale vue en 2018 ne revête une sensibilité particulièrement forte à la construction d’un parc photovoltaïque pour peu que des mesures simples d’évitement soient mises en œuvre (conservation des haies, bosquets, talus en friche, aménagement du fossés et des bassins en eau en noue favorable aux amphibiens et insectes,…).

Des mesures d’évitement (date des travaux, tracé modifié ponctuellement) assez classiques devraient permettre de s’affranchir d’une demande de dérogation à la destruction d’espèces protégées. Ainsi pour exemple, une date de travaux bien choisie avec préparation du chantier après août et avant mars dans les zones boisées et évitement des arbres isolés, permettra d’éviter l’impact sur les espèces d’oiseaux vues en 2018.

Dans le cas des chiroptères, les inventaires n’ont pas permis de prétendre à l’utilisation de l’aire d’étude comme espace utilisé pour une ou plusieurs parties de leurs cycles biologiques.

4.3.5.1 Hiérarchisation des enjeux écologiques de l’aire d’étude

La synthèse des différents enjeux et particulièrement la lecture de la carte de « Hiérarchisation des enjeux écologiques » font apparaitre une forte hétérogénéité des enjeux sur le périmètre d’étude.

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En effet, si la zone de culture à l’ouest du site présente peu de biodiversité, les espaces de friches, de haies et de prairies et les espaces forestiers en lisière nord présentent des enjeux faunistique et floristique pour un grand nombre d’espèces remarquables et/ou protégées.

Cette synthèse a été réalisée en fonction des espèces remarquables et/ou protégées sensibles à un projet de parc photovoltaïque.

Le tableau de hiérarchisation présente les différentes classes d’enjeux en fonction des espèces rencontrés.

Tableau 27 : Synthèse de la hiérarchisation des enjeux Niveau Paramètres Espèces déterminantes et secteurs concernés d’intérêt Habitat d’intérêt communautaire de la Chênaie-charmaie (en limite nord de l’aire d’étude) Directive 92/43/CEE Fort Secteur de nidification probable ou certain du Verdier Espèce en catégorie « EN » ou « VU » sur la d’Europe, Chardonneret élégant, Linotte mélodieuse, liste rouge de la faune menacée de France Bruant jaune

Habitat d’espèce d’oiseau à petit territoire Site de nidification probable ou certain de la Pie-grièche en annexe I de la Directive « Oiseaux » écorcheur

Espèce en catégorie « NT » sur la liste rouge Site de reproduction probable ou certain de l’Alouette Moyen de la faune menacée de France des champs Habitat déterminant de ZNIEFF de niveau 3 Ourlet mésophile, Saulaie arbustive et Phragmitaie Secteurs favorables pour : Triton alpestre, Grenouille commune, Lézard vivipare, Lézard des souches, Orvet Espèce déterminant de ZNIEFF de niveau 3 fragile, Couleuvre helvétique, Criquet ensanglanté, Mante religieuse... Faible Toutes autres espèces et tous les autres habitats

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Figure 45 : Cartes de hiérarchisation des enjeux biologiques au sein de l’aire d’étude

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4.4 SYNTHESE DES FACTEURS SUSCEPTIBLES D’ETRE AFFECTES

Le tableau suivant vient synthétiser uniquement les éléments de l’état initial susceptibles d’être affectés par le projet. Un autre tableau présenté en page 84 récapitule tous les items que ceux-ci soient potentiellement affectés ou non.

Légende du niveau d’enjeu Nul ou non significatif faible Moyen Fort Majeur

Tableau 28 : Synthèse des facteurs susceptibles d’être affectés Niveau de difficulté de Affectation possible par le projet prise en compte des Item Niveau d’enjeux enjeux dans la conception Eaux Peu probable

Nappe moyennement vulnérable - souterraines (pour l’ancienne décharge, voir risques technologiques) Effets Imperméabilisation et modification micro- Gestion des eaux de Eaux locale des écoulements ruissellement à prendre superficielles Effets travaux en compte

MILIEU MILIEU Risques Préservation de la PHYSIQUE technologiqu Significatif couche d’argile de es l’ancienne décharge

Habitat d’espèce d’oiseau à petit territoire en Habitat annexe I de la Directive « Oiseaux » Site de d’espèce nidification probable ou certain de la Pie-grièche écorcheur Espèce en catégorie « EN » ou « VU » sur la liste rouge de la faune menacée de France : Secteur de La conception doit nidification probable ou certain du Verdier éviter les habitats de d’Europe, Chardonneret élégant, Linotte nidification de ces mélodieuse, Bruant jaune espèces

Espèce en catégorie « NT » sur la liste rouge de la Espèces faune menacée de France : Site de reproduction protégées probable ou certain de l’Alouette des champs

Espèces déterminantes de ZNIEFF de niveau 3 : Secteurs favorables pour : Triton alpestre, Grenouille commune, Lézard vivipare, Lézard des souches, Secteurs à éviter Orvet fragile, Couleuvre helvétique, Criquet

MILIEUX NATURELS, FAUNE, FLORE FAUNE, NATURELS, MILIEUX ensanglanté, Mante religieuse...

Qualité Paysage faiblement affecté - Pays paysagère Absence de patrimoine Pas de perception depuis les villages Vues proches à age Perception Perception depuis la RD 910 qui longe le site au sud traiter

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DESCRIPTION DES INCIDENCES NOTABLES POSSIBLES

L’article R122-5 du code de l’environnement précise les attendus de ce chapitre de la façon suivante :

5° - Une description des incidences notables que le projet est susceptible d'avoir sur l'environnement résultant, entre autres

a) De la construction et de l'existence du projet, y compris, le cas échéant, des travaux de démolition ;

b) De l'utilisation des ressources naturelles, en particulier les terres, le sol, l'eau et la biodiversité, en tenant compte, dans la mesure du possible, de la disponibilité durable de ces ressources ;

c) De l'émission de polluants, du bruit, de la vibration, de la lumière, la chaleur et la radiation, de la création de nuisances et de l'élimination et la valorisation des déchets ;

d) Des risques pour la santé humaine, pour le patrimoine culturel ou pour l'environnement ;

e) Du cumul des incidences avec d'autres projets existants ou approuvés, en tenant compte le cas échéant des problèmes environnementaux relatifs à l'utilisation des ressources naturelles et des zones revêtant une importance particulière pour l'environnement susceptibles d'être touchées. Ces projets sont ceux qui, lors du dépôt de l'étude d'impact :

– ont fait l'objet d'une étude d'incidence environnementale au titre de l'article R. 181-14 et d'une enquête publique ;

– ont fait l'objet d'une évaluation environnementale au titre du présent code et pour lesquels un avis de l'autorité environnementale a été rendu public.

Sont exclus les projets ayant fait l'objet d'un arrêté mentionnant un délai et devenu caduc, ceux dont la décision d'autorisation est devenue caduque, dont l'enquête publique n'est plus valable ainsi que ceux qui ont été officiellement abandonnés par le maître d'ouvrage ;

f) Des incidences du projet sur le climat et de la vulnérabilité du projet au changement climatique ;

g) Des technologies et des substances utilisées.

La description des éventuelles incidences notables sur les facteurs mentionnés au III de l'article L. 122-1 porte sur les effets directs et, le cas échéant, sur les effets indirects secondaires, cumulatifs, transfrontaliers, à court, moyen et long termes, permanents et temporaires, positifs et négatifs du projet ;

Dans ce chapitre, les effets sont estimés dans un premier temps, avant mesures d’évitement et de réduction des impacts, et en considérant le parti d’aménagement initial.

5.1 PRINCIPAUX IMPACTS POSITIFS DU PROJET

L’énergie produite par un parc photovoltaïque présente des impacts positifs, et durables, en tant que : - énergie propre et renouvelable Elle contribue à l’effort de réduction d’émission de gaz à effet de serre (GES). Le parc photovoltaïque de Tritteling-Redlach, sur la base d’une économie de 900 grammes de CO2 par kWh lorsqu’il s’agit de centrales fonctionnant à partir de charbon, représente une économie de plus de 750 g de CO2 par kWh produit en fonction du lieu de fabrication des panneaux solaires. 1 kWh d’énergie solaire photovoltaïque se substitue directement à 1 kWh d’électricité produite par les centrales classiques, soit une économie d

- une énergie décentralisée, plus proche des consommateurs

- une source de retombées économiques locales Via les consommations des employés pendant les chantiers (repas, hébergement, carburants, loisirs).

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On rappelle que le nombre d’employés présents en même temps sur le chantier est estimé entre 20 30 personnes en phase de construction. Des pointes supérieures peuvent avoir lieu en cas de contrainte de planning.

- Une source de retombées fiscales : Le parc photovoltaïque en activité va générer des retombées fiscales auprès des collectivités par l’occupation des sols (taxe foncière) et par l’activité économique. - Une source –même modeste – d’emplois : Le parc photovoltaïque créera quelques emplois relatifs à l’entretien du site et des équipements, et à sa surveillance/sécurité.

5.2 IMPACTS SPECIFIQUES DU CHANTIER DE CONSTRUCTION Les impacts des chantiers de construction du parc photovoltaïque sont temporaires.

Le chantier a été décrit au chapitre 2.3. Il prévoit principalement la construction :  de voiries internes au site ;  de réseaux enterrés, de systèmes de câblage ;  de dalles béton et de plateformes planes permettant d’assurer une portance suffisante pour l’installation des bâtiments préfabriqués ;  de quelques bâtiments de petites dimensions ;  d’une clôture périphérique de sécurité ;  d’une ligne de raccordement au poste de Créhange (commune de Faulquemont) ;  d’une bande débroussaillée en limite nord pour réduire les risques incendie.

Les impacts potentiels des travaux sont les suivants :  entraînement de fines au milieu naturel lors des pluies importantes  pollution accidentelle des sols par les engins de chantier et/ou lors de la construction des dalles-support pour les bâtiments  tassements et remaniements localisés du sol  gênes locales pour la circulation automobile et pour les riverains.

Les impacts spécifiques du raccordement au poste de Créhange sont traités au § 5.2.5.

5.2.1 Pollution des travaux

Risque de pollution de cours d’eau

Il n’existe aucun écoulement important sur le site. Le site appartient au bassin versant du ruisseau le Dourbach qui coule à l’ouest du site. Il ne s’agit que d’un ruisseau temporaire.

Dans ces conditions, les quelques terrassements nécessaires à l’installation du parc photovoltaïque (création des plateformes destinées à recevoir les bâtiments, fouilles pour les réseaux) ne peuvent être à l’origine de départ de matériaux fins ceux –ci étant piégés par le couvert herbacé.

On rappelle que pour préserver l’intégrité de la couche argileuse de protection de l’ancienne décharge, il n’est pas prévu de terrassement important ni de fondations profondes, ce qui limitera les risques.

Pollution accidentelle D’une façon générale, les chantiers sont susceptibles de rejets accidentels liquides, souvent des hydrocarbures, des huiles de moteurs, …. En cas de dysfonctionnements et/ou d’accidents – incidents. L’occurrence de ce risque reste faible.

Les mesures traditionnelles de bonne conduite et de bonne gestion de chantier seront prises : utilisation d’engins en bon état, information/sensibilisation des chauffeurs, interdiction d’entretien et d’avitaillement sur le site du chantier.

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5.2.2 Tassements et remaniements localisés des sols L’intervention des engins de chantier entrainera inévitablement des tassements du sol sur les zones de circulation. La réalisation des tranchées et la pose des fourreaux entraîneront des remaniements localisés des horizons superficiels. Ceux-ci resteront très limités puisque la profondeur est volontairement limitée – voire supprimée pour la partie Est.

5.2.3 Gênes pour les riverains du chantier Compte tenu de l’éloignement de la plupart des habitations (plus de 500m pour la plus proche) les travaux d’installation des équipements et d’aménagement de la plateforme ne sont pas susceptibles de générer des nuisances sonores sensibles.

Le trafic poids lourds et VL augmentera sensiblement mais l’axe routier RD109 est déjà particulièrement fréquenté. NB : La RD109 offre une configuration permettant l’approche des camions de dimension importante pour la livraison des matériels.

L’installation des bâtiments nécessitera une relativement courte durée puisqu’il s’agit de bâtiments préfabriqués. Le chantier sera réalisé en période diurne ce qui limite l’impact de la perception pour les riverains.

Les travaux généraux de raccordement au poste-source pourront également être à l’origine de désagrément pour les riverains (circulation, bruit).

5.2.4 Effets sur la biodiversité en phase de construction

Les impacts temporaires de la phase de travaux sur le cadre biologique peuvent concerner : - Le dérangement de la faune fréquentant le site et ses environs par la présence d'engins, le bruit généré par le chantier… - La dispersion et le dépôt de poussières provenant de la surface du chantier, de traitement des matériaux ou au cours des déplacements d’engins pouvant perturber le développement des végétaux à proximité du projet. - La propagation d’espèces indésirables apportées par les engins de chantier sous la forme de semences ou d’organes végétatifs.

 Travaux du sol, déplacements de terre, tassements, imperméabilisation temporaire

Suppression temporaire de la végétation

L’impact lié à la suppression de la végétation restera limité au droit de la zone de travaux. La couverture herbacée se reconstituera après le chantier grâce au tri des terres de déblais.

Concernant les chiroptères et les oiseaux, il n’y a qu’un faible risque de destruction d’arbres à cavités car ces derniers sont peu présents dans la zone d’étude en raison de la jeunesse des boisements concernés (une petite soixantaine d’années).

Aussi, les arbres présentant des cavités seront simplement élagués et non abattus.

Les travaux ne seront par ailleurs pas de nature à perturber le vol des chiroptères, étant donné qu'aucune construction aérienne de type pylône ou bâtiment n'est prévue.

En utilisant ponctuellement des secteurs sans chemin aménagé, le tracé du raccordement électrique pourra impacter des caches favorables aux amphibiens lors du creusement de la tranchée.

Les aspects à prendre en compte plus particulièrement sont l’emprise des pistes d’accès à la zone des travaux, les secteurs prévus pour l'assemblage des modules et des racks, les tranchées et les zones de stockage de matériels.

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La reconquête du site se fera immédiatement suite à la phase de construction, autant pour les espèces végétales que pour les espèces animales. Les impacts sont donc temporaires et limités à la phase de construction ou éventuellement à quelques années végétatives en fonction des capacités de reprise de la végétation (reconstitution et colonisation).

Occupation temporaire des habitats d’espèces animales et végétales

La faune, suivant les espèces, sera plus ou moins dérangée et trouvera refuge dans les vastes secteurs non impactés par le chantier (pas de dépôt de remblais, pas de dépôt de matériel, même temporaire, hors du site et de la zone chantier prévue).

Le chantier va occuper temporairement (piétinements, altération du milieu, …) des habitats terrestres d’espèces protégées. Ceci peut occasionner un dérangement temporaire des oiseaux.

Ainsi, les impacts sur le milieu naturel en phase construction sont principalement limités au dérangement temporaire. Toutefois, la destruction d’individus d’amphibiens et de reptiles en hibernation ou en repos reste possible.

Les engins utiliseront les chemins existants et la zone chantier (choisie et adaptée en fonction des habitats présents) sera balisée ; ainsi, l’impact lié à l’occupation d’habitats protégés sera limité. Un chemin existe actuellement en entrée sud.

Le site est un lieu de déplacement de la faune (amphibiens, reptiles, oiseaux, insectes) en migrations ou en reproduction, et une zone de chasse (gagnage).

Le chantier se déroulera entre septembre et mi-mars (en dehors de la période de reproduction de la faune) ; on peut donc considérer que le risque de destruction d’individus est très faible, voire nul pour la faune dans les espaces ouverts. Par contre des individus d’espèces de reptile et d’amphibien protégées sont néanmoins susceptibles d’être présents dans les espaces de haie du site.

Par ailleurs, dans la mesure où les bassins et fossés à l’ouest du site seront évités par le projet, aucun impact sur les habitats aquatiques favorables à la reproduction des amphibiens n’est attendu.

A noter qu’il n’est pas nécessaire de défricher pour réduire les phénomènes d’ombres sur les panneaux solaires. Seules des coupes ponctuelles d’arbres de haute tige seront réalisées. Ces arbres n’abritent pas de cavités favorables aux espèces de chiroptères et oiseaux cavernicoles.

 Bruits et vibrations

Selon la période à laquelle se dérouleront les travaux de construction du parc photovoltaïque, le bruit et l’activité du chantier pourront effrayer temporairement certains mammifères (ongulés, lièvres, petits carnivores,…) et oiseaux (Pie-grièche écorcheur notamment), mais, une fois l’ouvrage terminé et le calme revenu, les animaux repeupleront les lieux qu’ils avaient désertés.

Les individus pourront fuir la zone de dérangement et se réfugier dans les habitats naturels du secteur (haie, friches, massif forestier,…).

Le bruit, les allées et venues d’hommes et de matériel vont temporairement contrarier les activités des oiseaux. Ils peuvent être très perturbateurs en période de reproduction, notamment au moment de l’incubation et du nourrissage des jeunes. Ils peuvent condamner œufs et jeunes en empêchant le retour des parents. Si des déboisements sont nécessaires, les impacts sur l'avifaune sont donc principalement liés à la destruction de nichées dans les arbres ou au sol. Pour certaines espèces très sensibles, les travaux peuvent perturber, voir faire échouer, leur reproduction si le chantier se situe à proximité des sites de reproduction ou de nidification.

Cependant, le chantier se déroulera en dehors de la période de nidification des oiseaux et de la période de déplacements des amphibiens (entre septembre et mars), l’impact sera donc très faible voir nul, surtout que de nombreuses espèces d’oiseaux migratrices seront absentes à cette période (Milan noir, Pie-grièche écorcheur, Pouillot fitis,…).

 Pollutions et déchets

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Les milieux aux abords du chantier pourront être souillés par les poussières des travaux.

Des solutions simples telles que l’arrosage des pistes permettront d’éviter que le milieu ne soit souillé par des poussières.

5.2.5 Impacts spécifiques des travaux de raccordement au poste de Créhange

Rappelons que le raccordement est réalisé exclusivement en tranchée créée en bordure de route (talus routier ou trottoirs). Figure 46 : Voie communale longée par le raccordement

Aucun milieu naturel sensible n’est concerné par l’emprise de la tranchée.

Figure 48 : Traversée d'une agglomération (principe) Figure 47 : Localisation du raccordement souterrain – principe

En agglomération, les travaux pourront être pénalisants pour les riverains et entrainer des nuisances limitées dans le temps : bruit, poussières, circulation difficile. Les accès aux parcelles seront toujours maintenus pendant le chantier (ponceaux provisoires,…). Le linéaire total en agglomération est d’environ 3460 ml.

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5.3 IMPACTS SPECIFIQUES DU FONCTIONNEMENT EN PHASE D’EXPLOITATION

Les impacts liés au fonctionnement du parc photovoltaïque sont a priori des impacts pérennes. Toutefois, on verra que plusieurs d’entre eux ne sont pas réellement significatifs. On rappelle qu’un parc photovoltaïque au sol ne constitue pas une source d’émissions de nuisances pour la population, en termes de bruit, pollution atmosphérique, etc.

Les principaux impacts en période de fonctionnement sont relatifs : - à l’eau, - au sol, - au paysage : modification du site et du cadre de vie,

Cependant des dispositions sont prises pour en assurer la maitrise. Nous reprenons ci-dessous les éléments essentiels.

5.3.1 Impacts sur l’eau

5.3.1.1 Ecoulement

La superficie des tables constitue une surface imperméable, qui dirige l’écoulement au bas de la table. Les eaux de pluie se trouvent ainsi concentrées au pied des tables, où elles rejoignent le sol et le milieu naturel. Il n’y a donc qu’une modification micro-localisée des écoulements et non pas une imperméabilisation du sol.

La superficie couverte par les panneaux est de : 72 611 m² soit 42% par rapport à la superficie clôturée du projet.

Figure 49 : Effet schématique des modules sur l'écoulement des eaux de pluie

La collecte dirigée des eaux de pluie en bas des panneaux peut entrainer un micro ravinement du sol de façon linéaire parallèlement au bord aval des panneaux. Cet effet n’est pas problématique dans la plupart des cas où un ravinement est sans conséquence. Dans le cas présent, pour la partie Est couverte par une couche d’argile de 1m d’épaisseur, cela pourrait se traduire par une fragilisation de la protection à la longue si le ravinement est accentué. Sur les points bas où les eaux pluviales vont se concentrer dans des talwegs plus ou moins marqués, le ravinement de la couche d’argile doit être surveillé dans le temps.

L’impact d’un éventuel ravinement de la couche d’argile à long terme doit être surveillé.

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5.3.1.2 Qualité des eaux Le retour d’expérience ne montre pas de pollution de l’eau pluviale lessivant les panneaux photovoltaïques. Le silicium, constitutif des panneaux, n’est pas un composé polluant. En outre, les panneaux sont revêtus d’une couche de verre sur laquelle glisse l’eau.

Le guide du Ministère de l’Ecologie relatif aux installations photovoltaïques au sol (mis à jour en 2011) précise ce point à propos du cadmium, l’extrait est reproduit ci-dessous : « Risque de pollution chimique par les composants des cellules photovoltaïques : Le tellure de cadmium (CdTe) est un composé présent dans certaines cellules photovoltaïques. L’émission de cadmium peut avoir lieu lors de la fabrication du tellurure de cadmium (des émissions dans l’air peuvent se produire) ou lors du fonctionnement des modules photovoltaïques, des rejets nocifs ne pouvant alors être constatés qu’en cas d’accident (casse des panneaux suite à un impact avec un projectile ou erreur de manipulation, destruction des installations par un incendie). Le tellurure de cadmium est en effet un matériau stable, encapsulé entre deux couches de verre ce qui garantit l’absence d’émissions même en condition de tests de vieillissement accéléré. »

Par ailleurs, l’entretien du site, en particulier des zones enherbées et débroussaillées, doit se faire sans apport de produits phytosanitaires. Ceci évite donc les risques de pollution des eaux de surface.

En cas de besoin, le nettoyage des panneaux se fera à l'eau manuellement.

L’impact à l’échelle de la zone d’implantation n’est pas significatif.

En revanche, pendant la phase de travaux, des pollutions par les matières en suspension ou suite à une manœuvre accidentelle peuvent survenir. La préservation de la qualité des eaux superficielles est une obligation, d’autant que le secteur se trouve en tête de bassin versant et que des objectifs d’atteindre le bon état des eaux superficielles sont inscrits dans le SDAGE et dans le SAGE Bassin houiller (cf. p. 126).

5.3.2 Impacts sur le sol

Bien que les structures en place soient stables et que des observations géotechniques et un contrôle des repères topographiques soient effectués sur le site de l’ancienne décharge, il n’est pas impossible qu’un léger tassement du sol se produise. Celui-ci sera contrôlé mais il ne doit pas avoir de conséquence significative sur l’installation photovoltaïque.

L’impact de tassement du sol n’est pas significatif.

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5.3.3 Impacts sur le paysage et le cadre de vie

1 - Depuis la RD910 La partie Est du site est perçue. Toutefois le cordon boisé masquera toute ou partie des installations : l’impact est nul.

Projet non visible à hauteur de conducteur

Vue depuis la RD910 en venant de Faulquemont

Projet non visible depuis le pont sur la RD910

Vue depuis le pont franchissant la RD910 entre Redlach et Tritteling

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2 - Depuis le chemin communal au-dessus du Lange Brach à Tritteling La partie Est du site est perçue ainsi que les premiers peupliers qui longent la partie Ouest. Là encore le cordon boisé masquera toute ou partie des installations : les panneaux ne seront pas visibles : l’impact est nul.

Panneaux non visibles

3 - Depuis la voie communale entre le Carreau de la Mine et Redlach La partie Ouest du site est perçue. Le double alignement de peupliers bordant la RD crée un filtre visuel ne laissant percevoir les installations que partiellement : même si en période hivernale la perméabilité est plus importante, l’impact est faible.

Panneaux visibles en partie Ouest au travers de la haie de peupliers

4 - Depuis la RD74 à l’Est de Bambiderstroff ainsi que depuis le parc éolien de Bambesch Le cordon boisé recouvrant le versant Nord du relief, masquera les installations.

Panneaux masqués par les boisements

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5 - Depuis la RD qui longe le site (route de Strasbourg) La partie Ouest du site est perçue à travers l’alignement de peupliers installés en contrebas de la route. En période hivernale, la perméabilité de la végétation renforcera la vision des panneaux : l’impact est modéré.

Panneaux visibles

derrière la haie de

peupliers

boisements

Panneaux visibles derrière la haie de peupliers boisements

Conclusion :

La perception du projet est limitée à quelques fenêtres proches. Le site a déjà une histoire industrielle et accueille déjà un parc photovoltaïque installé sur les anciennes serres. La sensibilité du projet au regard du paysage est jugée faible.

La préservation et le renforcement ponctuel de la végétation périphérique limiteront la perception du projet.

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5.3.4 Impacts en phase d’exploitation avant mesures sur les milieux naturels, faune et la flore

Dans ce chapitre, les effets sur le milieu naturel sont estimés dans un premier temps, avant mesures d’évitement et de réduction des impacts, et en considérant le parti d’aménagement initial.

Concernant les impacts du projet sur le long terme, générant des effets définitifs sur le milieu naturel, ils concernent la destruction des habitats biologiques principalement sur l’emprise du projet impliquant la disparition des individus des espèces associées (plantes ou faune).

5.3.4.1 Sur les habitats

Le recouvrement de la végétation existante par les modules photovoltaïques entrainera très probablement une disparition de la couverture végétale initiale en modifiant localement les conditions lumineuses et hydriques.

D'après les expériences acquises sur d'autres projets, l’ombre projetée par les modules en rangées ne semble pas induire une disparition totale de la végétation. Les installations photovoltaïques ordinaires actuelles respectant une hauteur de 80 cm au sol permettent aux plantes de pousser de manière homogène dans la mesure où la pénétration de lumière diffuse est possible même en dessous des tables modulaires.

Le recouvrement du sol par des modules a pour autre effet de le protéger de l’eau de pluie. L’apport naturel d’humidité est en conséquence réduit en dessous des modules, et l’écoulement relativement orienté de l’eau de pluie peut créer en même temps des zones plus humides. Néanmoins, les analyses existantes n’ont fourni jusqu’à présent aucune preuve significative d’une modification durable de la végétation due à ce phénomène (p. ex. surfaces nues suite à la sécheresse sous les modules).

Malgré l’artificialisation du site par le projet, l’étendue des espaces inter-structures présentera des propriétés intéressantes pour la naturalité du site, notamment pour la flore et certaines espèces animales, dont principalement l’entomofaune.

5.3.4.2 Sur la flore

Les modifications du milieu physique (ombrage, non ombrage, assèchement, thermicité) auront des effets sur la flore semée ou spontanée.

Le milieu, après le chantier, est colonisé naturellement par les espèces végétales de friches.

L’entretien par le pâturage (et/ou fauche) orientera la communauté végétale (semée et spontanée) vers un milieu prairial.

L’habitat obtenu sera un habitat mixte en mosaïque, en lien avec la pression d’entretien (pâturage) et les conditions du milieu physique (soleil, ombre).

Au début la pression colonisatrice des espèces spécialisées des friches annuelles sera certainement forte, et dans une phase ultérieure des espèces de demi-ombre ou d’ourlet s’intégreront également à la communauté végétale.

Rappelons que l’habitat constitue aussi le milieu d’accueil de la faune, particulièrement les insectes et oiseaux. Les 16 ha du projet constitueront une superficie importante qui aura une fonction de « réservoir » en matière d’écologie du paysage pour de nombreuses espèces.

5.3.4.3 Sur la faune

Même si les structures PV peuvent être contraignantes pour certaines espèces, d’autres viendront coloniser le site. Il faut préciser, que sauf événement exceptionnel, le site restera dans l’obscurité toute la nuit et ne constituera pas une source lumineuse qui aurait pu avoir un effet d’attraction ou d’effarouchement pour la faune.

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Oiseaux

L’occupation de surfaces par des constructions ou installations et les changements d’utilisation du sol qui leur sont liés sont susceptibles d’entraîner des effets tant positifs que négatifs sur l’avifaune. Une partie des espèces d’oiseaux existantes continuera à vivre ou nicher au sein des installations, mais d'autres pourront perdre entièrement ou partiellement leur biotope si celui-ci est endommagé. Certaines espèces pourront être affectées (ex. Alouette des champs).

Un effet positif existe cependant pour les oiseaux : les panneaux PV sont utilisés comme perchoir et le milieu herbacé participe au réseau alimentaire des oiseaux et de la faune en général.

 Effets sur l’utilisation de l’espace et les corridors écologiques

Les suivis au sein de sites allemands révèlent que de nombreuses espèces d’oiseaux peuvent utiliser les zones entre les modules et les bordures d’installations photovoltaïques au sol comme terrain de chasse, d’alimentation ou de nidification. Certaines espèces comme le Rouge-queue noir et la Bergeronnette grise nichent sur les supports d’assises.

En dehors des espèces nicheuses, ce sont surtout des oiseaux chanteurs provenant de bosquets voisins qui cherchent leur nourriture dans les surfaces des installations.

En automne et en hiver, des colonies plus nombreuses d’oiseaux (Linottes mélodieuses, moineaux, Bruants jaunes, entre autres) élisent domicile sur ces surfaces.

Les zones non enneigées sous les modules sont privilégiées en hiver comme réserves de nourriture. Des espèces comme la Buse variable ou le Faucon crécerelle ont été observées en train de chasser à l’intérieur d’installations.

Les modules photovoltaïques ne constituent pas des obstacles pour les rapaces.

De plus il y a suffisamment de surfaces libres utilisables appropriées pour la nidification et le repos migratoire dans le voisinage du projet (cf. impacts sur les habitats).

A noter également que le projet n’est pas de nature à entraver les déplacements de la faune après travaux, et la continuité écologique pour ces espèces ne sera pas rompue après l’installation du parc photovoltaïque.

 Effets d’optique

Comme les observations des comportements le révèlent, les modules solaires eux-mêmes servent souvent de poste d’affût ou d’observation pour les oiseaux1. Il n’y a aucun indice de perturbation des oiseaux par des miroitements ou des éblouissements.

Les panneaux seront revêtus d’un traitement anti-reflet qui évitera le réfléchissement des rayons solaires.

On entend souvent dire que des oiseaux aquatiques ou limicoles pourraient prendre les modules solaires pour des surfaces aquatiques en raison des reflets (spectre lumineux modifié et polarisation) et essayer de s’y poser. Les chaussées ou parkings mouillés donnent lieu à un phénomène similaire. Des oiseaux aquatiques tels que le Canard colvert, le Harle bièvre, le Héron cendré, la Mouette rieuse ou le Cormoran ont été observés en train de survoler des installations photovoltaïques. Aucun changement dans la direction de vol (contournement, attraction) n’a été observé.

D’après les observations réalisées sur une centrale solaire près du canal Main-Danube, la confusion entre ces installations et le milieu aquatique pour les oiseaux d’eau n’existe pas.

 Effarouchement

L’expérience montre que par leur aspect, les installations photovoltaïques peuvent créer des effets de perturbation et d’effarouchement et par conséquent dans certaines conditions dévaloriser l’attrait de biotopes voisins de l’installation, qui étaient favorables à l’avifaune.

1 Source : Guide sur la prise en compte de l’environnement dans les installations photovoltaïques au sol – l’exemple allemand – MEEDDAT – Direction Générale de l’Energie et du Climat - Janvier 2009.

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Ces effets ne sont pas à exclure, en particulier pour des oiseaux migrateurs qui se reposent en grand nombre dans des espaces agricoles, par exemple la Grue cendrée. Un couloir de vol de Grue cendrée a été identifié au-dessus de la carrière. Cette espèce survole la carrière à haute altitude, mais aucun site de halte au sein de la carrière ni à proximité n’est connu. L’aspect encaissé de la carrière n’offre effectivement pas de vues larges dont nécessite cette espèce. Le projet n’est donc pas de nature à avoir un effet sur celle-ci.

L’effet d’effarouchement dépend de la hauteur des installations, du relief et de la présence de structures verticales avoisinantes (p. ex. clôtures, bosquets, lignes aériennes, etc.). En raison de la hauteur totale relativement réduite, il ne faut pas s’attendre à un comportement d’évitement de grande envergure.

Les éventuelles perturbations se limitent ainsi à la zone de l’installation et à l’environnement immédiat. Ces surfaces peuvent perdre leur valeur d’habitat de repos et de nidification. Il n’est toutefois pas possible de quantifier cet effet actuellement (par exemple en termes de distance).

Globalement, pour les espèces d’oiseaux, celles-ci pourront continuer à fréquenter le site pour leur reproduction et leur nourrissage, et le projet n’entraînera donc pas la disparition de ces espèces.

Insectes

Un mode de gestion extensif de la surface de l’installation est bénéfique pour la majorité des espèces concernées. Le type de revégétalisation et les pratiques agricoles utilisées pour le pâturage exercent une influence non négligeable sur la qualité des nouveaux biotopes pour les invertébrés.

Enfin, certains insectes sensibles à la lumière polarisée (insectes aquatiques, coléoptères) pourraient être attirés par les panneaux solaires (confusions avec des plans d’eau), mais les données précises n’existent pas. L’évaluation des impacts dans ce cas précis n’est donc pas possible. Le traitement anti-reflet limitera ce type d’effet.

 Cas des sauterelles

Le peuplement et l’utilisation de ces surfaces par des espèces diurnes ont été examinés avec l’exemple des sauterelles. Des comptages montrent que les espèces de sauterelles se tiennent de préférence dans les zones ensoleillées pendant le jour et évitent les zones ombragées sous les modules. D’autres espèces animales privilégient un biotope ombragé du fait de l’écran qui s’est formé. Il n’est donc pas possible de conclure à une détérioration du biotope.

 Cas des insectes aquatiques

Certains insectes volants (insectes aquatiques volants, coléoptères et chrysomèles) se guident sur la lumière polarisée pour chercher de nouveaux plans d’eau. Il n’est donc pas à exclure qu’ils soient également attirés par des modules photovoltaïques. Toutefois, le revêtement anti-reflet des panneaux évitera le réfléchissement des rayons solaires.

Mammifères2

Les surfaces d’installation des modules offrent un environnement attrayant pour les petits mammifères grâce aux zones protégées de la pluie. Les observations faites jusqu’à présent montrent, après une certaine période d’accoutumance, et en l’absence de clôture, que des unités modulaires assez volumineuses semblent ne pas avoir d’effet dissuasif ou d’évitement pour des mammifères de grande et moyenne taille. La clôture du terrain d’exploitation qui entoure généralement les installations photovoltaïques afin de les protéger contre le vol, empêche surtout des mammifères plus gros (par exemple sangliers, chevreuils) de pénétrer dans la zone d’une installation photovoltaïque. En plus de la confiscation du biotope, les axes de liaison et corridors de passage traditionnellement empruntés risquent d’être interrompus (effet de barrière).

Ainsi, suivant l’interface sol / bas de la clôture, un impact de cloisonnement pourrait exister pour les mammifères terrestres (Hérisson, …). L’implantation d’une clôture avec des mailles élargies au niveau du sol (de 10*10 cm) permettra d’éviter en partie cet effet de cloisonnement et constituera une réduction des impacts. En effet, les amphibiens et certains petits mammifères pourront franchir cette clôture.

2 Source : Guide sur la prise en compte de l’environnement dans les installations photovoltaïques au sol – l’exemple allemand – MEEDDAT – Direction Générale de l’Energie et du Climat - Janvier 2009.

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Les « grands » animaux pourront de toute façon contourner rapidement le projet et trouver d’autres biotopes identiques à proximité, tandis que les plus petits pourront traverser le site.

En outre, le projet ne semble pas impacter notablement les chiroptères, si ce n’est une modification de la mosaïque de la végétation qui peut perturber les chauves-souris chassant sur le site. Cependant la superficie occupée reste modeste (16 ha occupés par le projet sur les milliers de hectares favorables dans les environs).

D’après l’article « Innate recognition of water bodies in echolocating bats » de Stefan Greif et Bjorn M. Siemers publié en novembre 2010, les chauves-souris auraient la faculté innée de détecter de l'eau (pour boire ou chasser), guidées par l'effet miroir de l'eau lors de l’écholocation. Les auteurs ont utilisé des surfaces planes et les tests ont été réalisés sur différents matériaux, dont le bois. Les chauves-souris seraient moins leurrées par le bois, mieux détecté à courte distance.

Concernant les panneaux solaires, ceux-ci sont en pente (inclinaison de 17°), et l’eau n’y stagnera pas. L’effet de leurre du parc photovoltaïque sera donc a priori limité vis-à-vis des chauves-souris, même si cela nécessiterait des études scientifiques et des suivis approfondis ; aucune étude scientifique n’ayant à ce jour statué sur les effets réels de collision des chauves-souris sur les panneaux d’un parc photovoltaïque.

Amphibiens et reptiles

Le projet de centrale se situe principalement sur des espaces de cultures et de prairies de fauche et consommera des lisières de haies.

Ces milieux sont favorables aux déplacements des amphibiens et des reptiles, tandis que les haies et leurs lisières peuvent abriter des individus au repos (hivernal ou de transit).

Ce site présente peu de galeries ou fissures permettant aux adultes d’espèces d’amphibiens et de reptiles de s’abriter durablement.

Néanmoins, concernant les amphibiens, hormis pour le Triton alpestre, les sites aquatiques présents à proximité du projet ne leurs semblent pas favorables.

Les espaces occupés par la centrale étant activement maintenu ouverts, l’on peut considérer que des milieux attractifs pour les amphibiens et reptiles en phase terrestre seront maintenus.

Par ailleurs, lors d’une synthèse sur les méthodes d’évaluation et des effets sur la nature des parcs photovoltaïques au sol sur six sites, Herden et al. (2009) soulignent que la création de parcs peut être une action positive pour la faune, dont les amphibiens et reptiles. En effet, le paysage et le mode de gestion extensif de la végétation (pas d’engrais, de pesticide, de travail du sol, …) peut, dans certaines zones, créer de véritables zones refuges pour la petite faune. Il ne semble cependant pas exister d’étude concernant les parcs et les amphibiens/reptiles en particulier. Il est donc nécessaire de maintenir un milieu très ouvert par l’entretien des surfaces (cf Chapitre Mesures envisagées et modes de gestion du site).

Globalement, le positionnement du parc a été étudié de manière à ce qu’il occupe le minimum de surface d’habitat d’espèces protégées. Des aménagements sous les racks pourront être une opportunité de créer des caches pour les animaux dans un secteur qui en est pour le moment très dépourvu.

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5.4 EFFETS LORS DU DEMANTELEMENT ET DES TRAVAUX DE REAMENAGEMENT

5.4.1 Le démantèlement

Le chapitre « Présentation du projet » décrit cette phase qui comprend essentiellement : - Le recyclage des modules, - Le démontage des clôtures périphériques, - La destruction des bâtiments et/ou enlèvement préfabriqués, - L’ouverture de tranchées pour permettre le démontage et le retrait des câbles et des gaines, - L’ouverture d’une tranchée pour supprimer la ligne de raccordement du parc au réseau électrique, - Le remblaiement des tranchées et la remise en état de la surface, - Le réaménagement des abris pour la faune et particulièrement pour les reptiles (remplacement des abris artificiels aménagés au niveau des supports par des pierriers naturels).

5.4.2 Les impacts du démantèlement

Comme pour la phase de construction, ces impacts sont issus :

 Des travaux du sol, déplacements de terre, tassements, imperméabilisation temporaire entrainant :  La suppression temporaire de la végétation suite au déplacement des engins et l’ouverture de tranchées. Les impacts sont donc temporaires et la recolonisation herbacée se fera immédiatement suite à la phase de démantèlement.  L’occupation temporaire des habitats d’espèces animales Le chantier va occuper temporairement (piétinements, altération du milieu, …) des habitats terrestres d’espèces protégées. Ceci peut occasionner un dérangement temporaire des oiseaux. Ainsi, les impacts sur le milieu naturel en phase construction sont principalement limités au dérangement temporaire. Toutefois, la destruction d’individus d’amphibiens et de reptiles en hibernation ou en repos reste possible.  Le réaménagement des abris pour la petite faune et les reptiles notamment A noter que les plantations ne seront pas détruites lors du démantèlement.

 Les bruits et vibrations : les travaux de déconstruction du parc photovoltaïque, le bruit et l’activité du chantier pourront effrayer temporairement certains mammifères et oiseaux. Cependant, le chantier se déroulera en dehors de la période de nidification des oiseaux et de la période de déplacements des amphibiens (entre septembre et mars).

 La pollution et les déchets

Les mesures édictées en phase de construction seront également à respecter pour la phase de déconstruction des installations.

5.4.3 Les impacts après démantèlement

Le maintien des haies et le réaménagement d’abris pour la petite faune fait que le démantèlement n’aura aucun effet à long terme sur les individus et ses habitats. La recolonisation arbustive sera alors de nouveau possible.

Le maître d’ouvrage se rapprochera alors de l’administration compétente (DREAL) et des associations naturalistes pour s’assurer de la transmission des responsabilités quant au maintien d’un site favorable à la biodiversité.

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5.5 RECAPITULATIF DES IMPACTS AVANT MESURES

Nous avons distingué :  Les impacts globaux pour tous les items environnementaux,  Les impacts spécifiquement pour la biodiversité.

5.5.1 Synthèse des impacts pour tous les items de l’environnement Le tableau ci-après récapitule les impacts possibles pour tous les items sans mise en œuvre des mesures environnementales par rapport aux enjeux identifiés et indique les domaines dans lesquels il est prévu des mesures d’évitement et de réduction des effets négatifs.

Légende du niveau d’impact Nul ou non significatif faible Moyen Fort Majeur

Tableau 29 : Récapitulatif des impacts potentiels Impacts potentiels Thématiques Phase construction Observations Phase exploitation (et remise en état) Consommation de Emprise clôturée de 16,9 ha Emprise clôturée de 16.9 Réversible lors du surface Surface occupée par les ha démantèlement panneaux : 7,3 ha Pérenne sur une vingtaine soit 43 % d’années Consommation de Voir phase exploitation Oui pérenne sur une Usage réversible surface agricole vingtaine d’années mais bail précaire et zone prévue Activité au PLU Imperméabilisation Faible Faible 2 400 m² (voirie Surface de sol lourde, ancrages, locaux imperméabilisée techniques) soit 1,4% de inférieure au seuil de la l’emprise totale rubrique 2.1.5.0. (1 ha) 2120 m² pour la voirie lourde Tassement de sol Faible (pistes 4 m de large, Faible Surveillance existante concassé sur 40cm de pour la zone de profondeur maximum) l’ancienne décharge

Excavation Très faible (tranchées de 1 m Néant Préservation de la de profondeur maximum sur couche d’argile de le site Est ; décapage de la confinement de terre sur quelques cm l’ancienne décharge maximum ; terrassements limités) Erosion de sol Faible (terrassements très Possible A surveiller sur limités) l’ancienne décharge

Pollution chimique Risque pour l’eau  Néant Mesures prévues pour précautions le chantier

Pollution sonore Temporaire par les travaux, Nul effet atténué par la distance des premières habitations et la présence d’une route à grande circulation

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Impacts potentiels Thématiques Phase construction Observations Phase exploitation (et remise en état) Vibrations Temporaire par les travaux, Néant effet atténué par la distance des premières habitations et la présence d’une route à grande circulation Ombrage, Néant Faible, micro-localisé assèchement

Echauffement des Néant Modéré, modification modules micro-localisée sans effet significatif

Tension électro- Néant Très faible magnétique

Perception visuelle Perceptions ponctuelles sur le projet depuis les villages et les Mesures d’insertion Paysage axes de communication à l’exception de la voie paysagères prévues communale au Sud qui longe le projet côté Sud précautions à prendre Patrimoine culturel Pas de monuments historiques Néant Demande de ou site proches diagnostic préventif Pas de vestiges potentiels sur possible mais pas faite la partie orientale de lors du premier projet l’ancienne décharge. Possibilité pour la partie occidentale de la parcelle agricole Usagers des cours Néant Néant d’eau

Voisinage Gênes liées au chantier, effet cf. paysage  Mesures prévues en atténué par la distance des précautions fonctionnement premières habitations et la (insertion paysagère) présence d’une route à grande circulation  précautions Sécurité Risque principalement sur les Risque  précautions Mesures prévues pour routes  précautions le chantier Mesures anti-intrusion et surveillance en exploitation Milieux naturels Incidences sur les habitats et Oui, même si seules les Mesures prévues pour sur les espèces protégées  zones les moins sensibles le chantier et pour précautions indispensables ont été retenues pour l’installation en l’aménagement  fonctionnement précautions

Les impacts sur les habitats naturels et sur les espèces protégées en phase chantier/démantèlement et en phase d’exploitation du parc sont la préoccupation majeure à laquelle il convient de répondre par des mesures d’évitement ou de réduction. C’est pourquoi le § 5.5.2 leur est consacré.

D’autres thématiques environnementales sont également à considérer mais les incidences potentielles sont qualifiées de faibles à moyennes. Il s’agit notamment des effets sur le paysage, sur la protection de la décharge, sur l’usage agricole du site et sur la sécurité.

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5.5.2 Synthèse des impacts avant mesures sur la biodiversité

Les tableaux ci-après synthétisent les impacts potentiels par le projet de centrale photovoltaïque en phase de construction, en phase d’exploitation et en phase de démantèlement.

Tableau 30 : Impacts potentiels par les travaux (construction et démantèlement) de la centrale photovoltaïque Importance des Niveau de Causes des impacts Explication des effets Durée impacts l’enjeu potentiels Risque de destruction Travaux du sol, Fort sans prise d’espèces protégées Faible (si période déplacement de terre, Temporaire en compte des (amphibiens, reptiles, de travaux tassement, oiseaux et des oiseaux) adaptée) imperméabilisation reptiles / Habitats occupés Dérangement, fuite Bruits et vibrations des mammifères et des Temporaire Moyen Faible oiseaux

Tableau 31 : Impacts potentiels par l’exploitation de la centrale photovoltaïque Importance des Niveau de Causes des impacts Explication de l’impact Durée impacts l’enjeu potentiels Disparition de la composition végétale Pérenne Moyen Modérée initiale Installation sur des surfaces Modification des d’habitats d’espèces Pérenne Fort Modérée usages de l’espace protégées (oiseaux, reptiles) Milieu maintenu ouvert Pérenne Fort Fort (effet positif)

Développement Pérenne Moyen Modéré économique Faible (clôture adaptée au Clôture de surface Cloisonnement Pérenne Fort passage de la petite faune) Échauffements des Adaptation Temporaire Moyen Faible modules Ombre et modification Ombre sous les panneaux Faible des conditions Temporaire Modérée photovoltaïques hydriques Effets optiques Éblouissement, miroitement Temporaire Faible Faible Pâturage et/ou fauche Significative Maintenance Pérenne Fort (prairie extensive) (impact positif) Temporaire Lessivage par l’eau (3 fois par Nul Nulle provenant du bassin an)

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 Concernant les oiseaux

L’arrêté du 29 octobre 2009 relatif à la protection des oiseaux, interdit la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des oiseaux protégés pour autant que cela remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques.

 Les petits passereaux communs (mésanges, moineaux, Sitelle Torchepot, Linotte mélodieuse, Verdier d’Europe, Chardonneret élégant, bergeronnettes,...), ne seront pas impactés par le projet car le chantier se déroulera en dehors de la période de nidification des oiseaux et ne détruira aucun habitat favorable à leur nidification, La suppression des éléments buissonnants du site du parc photovoltaïque et les coupes très ponctuelles d’arbres dans les haies seront réalisées entre septembre et fin février afin de ne pas perturber les autres espèces d’oiseaux nicheurs. Les espèces pourront ensuite nicher sur les secteurs arbustifs non touchées par le projet et/ou bien présentes dans les environs : lisières forestières, clairières forestières, emprise des lignes électriques aériennes, friches industrielles, zones de cultures...

Les arbres à cavités qui seraient découverts malgré les recherches de 2018 (pouvant constituer des sites de nidification pour les espèces cavernicoles de type mésanges, sitelle, grimpereaux) seront conservés.

 La Pie-grièche écorcheur est nicheuse sur le site du projet. La conservation des haies arbustives sur les talus et lisières du site permet d’éviter le risque d’impacts significatif sur la Pie-grièche écorcheur. Les travaux de gros œuvre pour l’installation de la centrale photovoltaïque étant réalisé entre septembre et mars, cet oiseau migrateur, absent à cette période de l’année ne sera pas dérangé pendant son cycle de reproduction.

 Les pics, dont le Pic épeiche et le Pic vert ne trouvent aucun habitat favorable à leur reproduction dans le site du projet puisque leurs habitats de prédilection sont les boisements adultes. Ces espèces peuvent toutefois survoler le site.

 Les rapaces comme le Milan noir, le Milan royal, la Buse variable, et la Bondrée apivore ne nichent pas dans le périmètre du projet mais peuvent la survoler ou y recherche leur nourriture occasionnellement.

Ainsi les mesures simples d’évitement d’impact (date des travaux, préservation des arbres à cavités) répondent aux exigences de l’arrêté du 29 octobre 2009 relatif à la protection des oiseaux.

 Concernant les amphibiens et reptiles

L’arrêté du 19 novembre 2007 relatif à la protection des amphibiens et des reptiles, interdit la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos de certaines espèces d’amphibiens et de reptiles protégés pour autant que cela remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques.

Le site du projet est favorable à l’herpétofaune.

Les reptiles et les amphibiens sont présents sur les talus, les points d’eau bien végétalisés, et les secteurs de pierriers et de dépôt de gravât plus au sud, en dehors du site du projet. Néanmoins, concernant les amphibiens, hormis pour le Triton alpestre, les sites aquatiques présents à proximité du projet ne leurs semblent pas favorables. La présence d’individus adultes est donc plutôt erratique sur le site du projet.

Les impacts du projet sur les amphibiens et les reptiles en phase terrestre seront donc moyens sans mesure d’évitement et de réduction. La destruction de quelques individus de ces espèces peu mobiles lorsqu’elles sont face à un danger ne pourra être totalement exclue.

Ainsi, des mesures d’évitement d’impact (date des travaux essentiellement, préservation de certaines haies et des bassins et fossés à l’ouest du site) devront répondre aux exigences de l’arrêté du 19novembre 2007 relatif à la protection des amphibiens et des reptiles.

Projet de parc photovoltaïque au sol à Tritteling-Redlach (57) ETUDE D’IMPACT V6 – février2019 –n°8096 143 /169

Par ailleurs, lors d’une synthèse sur les méthodes d’évaluation et des effets sur la nature des parcs photovoltaïques au sol sur six sites, Herden et al. (2009) soulignent que la création de parcs peut être une action positive pour la faune, dont les amphibiens. En effet, le paysage et le mode de gestion extensif de la végétation (pas d’engrais, de pesticide, de travail du sol, …) peut, dans certaines zones, créer de véritables zones refuges pour la petite faune. Il ne semble cependant pas exister d’étude concernant les parcs et les amphibiens en particulier. Il est donc nécessaire de maintenir un milieu très ouvert par l’entretien des surfaces.

 Concernant les mammifères dont les chiroptères

L’arrêté du 23 avril 2007 relatif à la protection des mammifères, interdit la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des mammifères protégés pour autant que cela remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques.

Globalement, les mammifères peuvent fuir devant les travaux.

Néanmoins, des sites d’hibernation et de reproduction favorables à deux espèces de mammifères terrestres protégées par l’arrêté d’avril 2007 sont touchés par le projet : haies sur talus et lisières favorables au Hérisson d’Europe et au Muscardin.

Le projet pourra toucher sans les détruire totalement : - Les haies arbustives et arborées favorables au Hérisson, - Les talus et lisières buissonnantes (particulièrement les ronciers) favorables au Muscardin.

Concernant les chiroptères, ces derniers sont susceptibles de fréquenter la zone d’étude pour la chasse et comme reposoir notamment à l’automne pour le swarming.

Aucun gîte de chiroptères n’a été trouvé sur le site du projet car il n’y a pas d’arbres âgés ni de bâtiments. Les éventuels arbres présentant des cavités qui seraient découverts et constitueraient des gîtes d’hibernation ou de reproduction d’espèces de chiroptères arboricoles seront marqués et évités pendant les travaux.

De plus, concernant les effets des panneaux solaires, de récentes études, essentiellement menées en Allemagne, ont cherché à décrire et à expliquer le comportement tout particulier de reconnaissance des surfaces en eau par les chiroptères. Une étude de 2010 (Greif & Siemers, 2010) a ainsi démontré que dans certaines conditions les chauves-souris pouvaient confondre la surface de l’eau avec des surfaces lisses d’autres matériaux comme le bois, le métal et par extension les cellules photovoltaïques. Les conclusions de cette expérimentation démontrent ainsi que pour les chiroptères toute surface horizontale et lisse est assimilée à une masse d’eau.

Dans le cadre du parc photovoltaïque de Tritteling, les panneaux solaires seront disposés avec un angle de 33° par rapport au sol, ceci supprimant les possibilités de confusion des surfaces des cellules photovoltaïques avec celles de masses d’eau par les chiroptères ».

L’absence d’impact du projet sur les chiroptères est donc démontrée.

Ainsi les mesures simples d’évitement d’impact (date des travaux essentiellement, préservation de certaines haies) répondent aux exigences de l’arrêté du 23 avril 2007 relatif à la protection des mammifères.

 Concernant le reste de la faune

Aucun mollusque ou insecte protégé n’est présent sur le site.

Projet de parc photovoltaïque au sol à Tritteling-Redlach (57) ETUDE D’IMPACT V6 – février2019 –n°8096 144 /169

5.6 PRE-EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000

 Le contexte général des sites NATURA 2000 concernés

Le site Natura 2000 le plus proche se situe à moins de 3 km au Nord-est de l’aire d’étude. Il s’agit du site Mines du Warndt (ZSC). D’une superficie de 169 ha, c’est un site éclaté constitué de milieux souterrains : anciennes mines de plomb et de cuivre, anciennes carrières souterraines, tunnel ferroviaire désaffecté et ancien souterrain militaire. Parmi les espèces inscrites à l’annexe II de la Directive habitats, on peut citer : le Petit rhinolophe, le Grand rhinolophe, la Barbastelle d’Europe, le Murin à oreilles échancrées, ...

Deux autres sites Natura 2000 sont situés à plus de 3 km au sud de l’aire d’étude le site « Zones humides de Moselle » (ZPS) et le site « Plaine et étang du Bischwald » (ZPS).

 La Zone Spéciale de Conservation (ZSC) des Mines du Warndt

La Zone Spéciale de Conservation (ZSC) des Mines du Warndt est un site éclaté constitué de milieux souterrains : anciennes mines de plomb et de cuivre, anciennes carrières souterraines, tunnel ferroviaire désaffecté et ancien souterrain militaire. Le périmètre actuel de la ZSC regroupe donc un complexe d’anciennes mines souterraines réparties sur trois secteurs ainsi qu’une zone à amphibiens :  le secteur Hargarten – Falck – Dalem : les mines de Béring, de la Petite-Saule, de la Grande Saule, Saint Jacques, Saint-Nicolas ainsi que les plus petits ouvrages de Dalem,  le secteur de Saint-Avold – Longeville-lès-Saint-Avold : les mines du Hautbois et du Castelberg à Longeville-lès-Saint-Avold et la mine du Bleiberg à Saint-Avold,  et le secteur de avec la carrière souterraine de Théding en bordure du Warndt et un ancien souterrain militaire dans la forêt,  une zone à amphibiens, située dans la Forêt de Saint-Avold et hébergeant quatre espèces de tritons dont le Triton crêté et le très rare Pélobate brun.

Les ouvrages miniers de cuivre et de plomb sont aujourd’hui à l’abandon et servent de refuge à la faune inféodée au milieu souterrain, et plus particulièrement aux chauves-souris.

Ainsi, 15 espèces de chiroptères, parmi les 22 représentées en Lorraine, sont recensées sur l’ensemble du site en période d’hibernation. Le site abrite 6 espèces de chiroptères inscrites à l’annexe II de la Directive « Habitats-Faune-Flore ».

Le Triton crêté est également inscrit dans cette annexe.

Vespertilion de Bechstein en hibernation dans une mine du Warndt Source : CPEPESC Lorraine

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Groupe de Grands murins en hibernation dans le Warndt Source : CPEPESC Lorraine

Espèces inscrites à l’annexe II de la Directive « Habitats » Nom vernaculaire Nom latin Groupe Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros Mammifère Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum Mammifère Barbastelle d'Europe Barbastella barbastellus Mammifère Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus Mammifère Murin de Bechstein Myotis bechsteinii Mammifère Triton crêté Triturus cristatus Amphibien

Le site le plus proche est localisé à moins de 3 km au Nord-est de l’aire d’étude. Il s’agit des mines du Hautbois et du Castelberg à Longeville-lès-Saint-Avold.

Il n’existe pas actuellement de Documents d’Objectifs (DOCOB) en cours de validité ou en préparation sur le site. Un ancien Document d’Objectifs avait été approuvé en 2002, la CPEPESC Lorraine avait alors été choisie par le Préfet de la Région Lorraine comme opérateur local et chargée de la production du Document d’Objectifs. Plusieurs opérations ont déjà eu lieu comme des travaux de mise en sécurité (fermeture des accès dangereux, consolidation d'anciennes galeries) pour les mines de Longeville-lès Saint-Avold.

 Évaluation des incidences Natura 2000 du projet de parc photovoltaïque

Aucun habitat biologique favorable à la reproduction des espèces déterminantes du site Natura 2000 des Mines du Warndt (Petit rhinolophe, Grand rhinolophe, Barbastelle d'Europe, Murin à oreilles échancrées, Murin de Bechstein, Triton crêté) n’est touché par le projet. Le projet n’aura pas d’impact en termes de consommation d’espace sur ce site Natura 2000.

Dans la mesure où les autres sites Natura 2000 les plus proches sont localisés à plus de 7 km du site du projet, aucun effet direct ne se fera ressentir sur ces sites (dérangements d’espèces animales, circulation d’engin,…). Les espèces déterminantes de ces sites Natura 2000 observées sur le site du projet (Pie-grièche écorcheur par exemple) présentent par ailleurs une distance moyenne de déplacement en nidification inférieure au 7 km séparant le projet aux sites en question.

De plus, le site du projet ne présente aucun habitat d’intérêt communautaire ayant justifié l’inscription au réseau Natura 2000 des sites présents dans les environs ; aucun de ces habitats ne sera donc impacté.

En conclusion, le projet n’aura aucun impact temporaire ou permanent sur les sites Natura 2000 alentours, ni sur les espèces ayant justifié leur inscription en site Natura 2000.

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ANALYSE DES INCIDENCES NEGATIVES NOTABLES ATTENDUES RESULTANT DE LA VULNERABILITE DU PROJET A DES RISQUES D’ACCIDENTS OU DE CATASTROPHES MAJEURS

L’article R122-5 du code de l’environnement précise les attendus de ce chapitre de la façon suivante : 6° - Une description des incidences négatives notables attendues du projet sur l'environnement qui résultent de la vulnérabilité du projet à des risques d'accidents ou de catastrophes majeurs en rapport avec le projet concerné. Cette description comprend le cas échéant les mesures envisagées pour éviter ou réduire les incidences négatives notables de ces événements sur l'environnement et le détail de la préparation et de la réponse envisagée à ces situations d'urgence

Dans cet alinéa de l’article R122-5 le législateur s’inspire du cas de la centrale nucléaire de Fukushima dont la vulnérabilité au tsunami et au tremblement de terre a eu des incidences environnementales terribles. Rien de tel dans notre cas.

6.1 VULNERABILITE DU PROJET A DES RISQUES D’ACCIDENTS OU CATASTROPHES MAJEURS

Cf. p. 64

La commune est exposée à très peu de risques naturels et technologiques. On retiendra principalement les casemates de la ligne Maginot, l’ancienne décharge, le risque d’incendie de forêt, le retrait et gonflement des argiles et les canalisations de matières dangereuses dans la commune. A l’exception de la décharge et de sa couverture d’argile sujette à retrait et gonflement, aucun risque n’intéresse le site lui-même.

Dans ces conditions, le site est vulnérable :  A un risque de détérioration de la décharge soit du fait de l’affaiblissement de la protection par la couche d’argile, soit à des mouvements internes (déchets fermentescibles,…)  au risque d’incendie de forêt au Nord. mais il ne peut être jugé vulnérable à des risques majeurs.

En résumé, sauf à négliger les dispositions prévues pour les limiter, le site demeure peu vulnérable aux risques naturels et technologiques.

6.2 INCIDENCES NEGATIVES RESULTANT DE LA VULNERABILITE

Etant peu vulnérable aux risques naturels et technologiques le projet n’entraine pas d’incidences négatives sur son environnement qui résulteraient de sa vulnérabilité. . On surveillera toutefois les incidences que pourraient occasionner une détérioration de la couche argileuse de la décharge (cf. p. 130)

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ESQUISSE DES PRINCIPALES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ET RAISONS DU CHOIX DE LA SOLUTION RETENUE

L’article R122-5 du code de l’environnement précise les attendus de ce chapitre de la façon suivante : 7° - Une description des solutions de substitution raisonnables qui ont été examinées par le maître d'ouvrage, en fonction du projet proposé et de ses caractéristiques spécifiques, et une indication des principales raisons du choix effectué, notamment une comparaison des incidences sur l'environnement et la santé humaine

Il n’existe pas de solution de substitution radicalement différente à celle proposée dans la présente étude. Il a cependant fait l’objet de variante afin d’éviter ou réduire les impacts. Il a été dimensionné de façon à permettre la rentabilité de l’investissement tout en tenant compte des impératifs et des enjeux de protection de la biodiversité, et d’une bonne insertion paysagère.

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MESURES D’EVITEMENT, DE REDUCTION ET D’ACCOMPAGNEMENT - MODALITES DE SUIVI

L’article R122-5 du code de l’environnement précise les attendus de ce chapitre de la façon suivante : 8°- Les mesures prévues par le maître de l'ouvrage pour : - éviter les effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine et réduire les effets n'ayant pu être évités ; - compenser, lorsque cela est possible, les effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine qui n'ont pu être ni évités ni suffisamment réduits. S'il n'est pas possible de compenser ces effets, le maître d'ouvrage justifie cette impossibilité. La description de ces mesures doit être accompagnée de l'estimation des dépenses correspondantes, de l'exposé des effets attendus de ces mesures à l'égard des impacts du projet sur les éléments mentionnés au 5°.

8.1 LISTE DES MESURES Tableau 32 : Liste des mesures adoptées Types de mesure Localisation ou repère numéroté Mesures d’évitement sur le plan de la p. 150 Surveillance régulière du ravinement de la couche d’argile couvrant l’ancienne ancienne décharge décharge Adaptation locale du plan aux enjeux d’habitat naturel : conservation du bois au Nord 6 –Ouest (1 ha), des bassins et fossés Adaptation du calendrier des travaux pour limiter les impacts sur les individus d’espèces 3, 4, 6, 8 animales protégées : débroussaillage entre septembre et début octobre Entretien de la zone de travaux de manière à la rendre inhospitalière à l’avifaune Zone travaux nichant au sol Mode de débroussaillage adapté 3, 4, 6, 8 Marquage des arbres à gîtes de chiroptères 6 Mesures de réduction Entretien de la haie de peupliers – hauteur limitée à 2 m 4 Ouest Habillage des postes et locaux techniques postes Prolongement vers l’Est de la haie existante de peupliers au sud de la voie communale 8 Adaptation locale du plan aux enjeux d’habitat naturel : conservation d’un réseau de 2, 3, 7, 9 haies, des friches et des bosquets Protection des espaces limitrophes sensibles par une clôture en début de travaux Zone travaux Précaution vis-à-vis des sites de reproduction pour les amphibiens avec emprise réservée 1 aux abords des bassins (5m) et du fossé (4m) Diagnostic archéologique préventif Zone travaux Mesures spécifiques contre le risque incendie 6 Précautions contre les espèces invasives Mesures compensatoires

Mesures d’accompagnement Surveillance existante pour la zone de l’ancienne décharge par son gestionnaire ancienne décharge Suivi du chantier par un écologue 1 et autre Suivi écologique du parc photovoltaïque lors de la phase d’exploitation 1 Création de micro-habitats pour les reptiles et la petite faune Entretien extensif des espaces verts au sein du parc photovoltaïque

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Figure 50 : Adaptation du projet et de son entretien aux enjeux environnementaux du site

4 5

8

1 2 Zone 1 : Zone des bassins. Cette zone préservée de panneaux photovoltaïques. Précautions vis-à-vis des sites de reproduction pour les amphibiens avec emprise réservée aux abords des bassins (5 m) et du fossé (4 m).

Zone 2 : -Contribution de ce talus arborés au maintien d’un réseau de haies dans le projet.

Zone 3 : A l’ouest (après accord de la commune ou 6 Communauté de communes) °les peupliers seront abattus et les cépées retaillées à 2 m ; à l’est : haie conservée.

Zone 4 : zone de friche préservée et sans implantation.

Zone 5 : Lisière forestière Nord-ouest. Évitement de la zone boisée de 1 ha par modification de l’emprise du projet. Aucun abattage d’arbres dans cette zone.

Zone 6 : fossés bordant le chemin goudronné conservés, entretenus et surlignés par une haie basse de Troène ou d’If formant une connexion entre la forêt au nord, le grand talus central (zone2) et les haies de la partie sud. (Maintien des 3 connexions écologiques)

Zone 7 : prolongement de la haie sud de peupliers vers l’Est

Zone 8 : Talus et boisements conservés (contribuent au maintien 7 des sols, forment un écran visuel et constituent un habitat qui peut être intéressant pour l’avifaune)

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8.2 LES MESURES D’EVITEMENT

Lors de la phase de conception du projet et notamment les choix en matière de plan masse, de circulation, etc, l’évitement des impacts a été une démarche constante. Il est ainsi utile de rappeler quels sont les choix qui ont permis d’éviter totalement certains impacts.

8.2.1 Protection du sous-sol et de l’ancienne décharge

Pour respecter la couche d’argile qui protège l’ancienne décharge, il a été prévu d’une part d’installer les tables sur des supports-béton posés à même le sol, d’autre part de poser les câbles dans des chemins de câbles posés au sol ou d’installer les fourreaux de câblage sur le sol dans une masse de sable, recouvert par un merlon en terre. La couche d’argile n’est pas touchée. De même aucun terrassement d’ampleur n’est prévu.

8.2.2 Protection des milieux naturels

8.2.2.1 Mesures d’évitement d’impact sur des individus d’espèces

Adaptation des périodes de préparation

Concernant les oiseaux, les débroussaillages des zones buissonnantes et des fourrés, qui peuvent constituer des sites de nidification très appréciés de plusieurs espèces de passereaux, devront se poursuivre par l’enlèvement des produits de la coupe, qui peuvent sinon constituer à leur tour des sites de nidification ; les rémanents non exportés seront broyés sur place, ou réutilisés immédiatement hors site, afin de créer des micro-habitats sur des espaces préservés et des espaces verts. Le démarrage des travaux de décapage sera effectué avant le début de la saison de reproduction, de manière à éviter l’installation des oiseaux nicheurs au sol ou proche du sol (tels que le Bruant jaune ou la Linotte mélodieuse). Par rapport aux oiseaux nichant dans les strates buissonnantes basses ou dans les hautes herbes, il sera nécessaire de compléter cette préparation des emprises de chantier par un débroussaillage soigné aux mois de février / mars, pour les travaux démarrant au printemps ou en été.

Aucun gîte de chiroptères n’a été trouvé sur le site du projet car il n’y a pas d’arbres âgés ni de bâtiments. Néanmoins, les éventuels arbres présentant des cavités qui seraient découverts et constitueraient des gîtes d’hibernation ou de reproduction d’espèces de chiroptères arboricoles seront marqués et évités pendant les travaux.

La présence de reptiles (plus secondaire des amphibiens) et de petits mammifères est le facteur le plus important.

Pour le Hérisson, le Muscardin et les reptiles, les périodes de moindre dérangement se situent en septembre / octobre, puis en mars.

Les opérations de débroussaillage seront ainsi réalisées en dehors des périodes de reproduction de l’avifaune et des reptiles et amphibiens ; cela impose de réaliser ces opérations en septembre. La réalisation de ces travaux de préparation en fin d’été / début d’automne (septembre) laissera également la possibilité aux éventuels individus de reptiles non encore en léthargie de fuir devant l’avancement du chantier et de regagner en théorie les espaces qui leurs seront restés favorables.

Ces dates de travaux et précautions rendront négligeables les risques de destruction de nids ou d’individus de Hérisson (en hibernation) au cours des opérations de défrichements. Les débroussaillages en automne permettront donc aux animaux de gagner les espaces non touchés par le projet en périphérie de zone.

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Synthèse des périodes de travaux en fonction des espèces Période de préparation de chantier possible Oiseaux Fin août au 28 février (hors période de reproduction) Mammifère (Hérisson) Août (après la mise bas) à fin octobre (avant l’entrée en léthargie) Reptiles/amphibiens Mai à fin septembre (période d’activité) Synthèse de la date retenue SEPTEMBRE

Les rémanents issus de ces coupes seront mis en tas sur les emprises non remaniées et conservées (corridor écologique) afin d’éviter de créer des pièges écologiques via leur colonisation durant les phases de travaux par des espèces protégées (reptiles, petits mammifères comme le hérisson par exemple). Aussi, ces andains ainsi disposés pourront servir de nouveaux habitats pour les reptiles.

Le débroussaillage sera réalisé sous forme d’un « S », vers les espaces de haies ou de boisement pour favoriser la fuite éventuelle d'espèces animales vers des secteurs d'accueil. La vitesse d’avancement des machines sera de 1 à 4 km/h, pas plus. La durée de débroussaillage sera de quelques jours. S’ils suivent directement les opérations de débroussaillage, les travaux de terrassement pourront donc être effectués pendant la saison de reproduction des oiseaux.

Par contre, s’il y a une interruption entre les débroussaillages et les terrassements, ces derniers ne pourront démarrer qu’avant ou après la période de reproduction des oiseaux nicheurs au sol. A défaut, il peut être envisagé de rendre le sol inhospitalier pour les oiseaux, en effectuant un broyage des rémanents juste après le débroussaillage, suivi par un labour du sol.

A noter que cette mesure d’évitement est optimale pour les oiseaux qui fuient lors de l’abattage des arbres et dont la nidification est terminée au moment des travaux. Pour le Hérisson d’Europe, le Muscardin, les reptiles, au vu de la surface de milieux arbustifs détruite, les risques de destruction d’individus peuvent être considérés comme négligeables.

A noter, chose importante, qu’un naturaliste sera missionné pour le suivi du chantier et constatera en temps réel l’absence d’individus d’espèce protégée au droit des zones à débroussailler.

8.2.2.2 Mesures d’évitement d’impact sur des habitats d’espèces

Modification de l’emprise à déboiser

Afin de limiter les impacts liés à l’emprise sur les milieux forestiers, le projet d’aménagement a été modifié. La zone boisée au nord-ouest du site a ainsi été conservée.

Prise en compte des enjeux au sein du périmètre du projet Plutôt que de réaliser des plantations paysagères ou des semis de gazon sur les espaces délaissés, certains des milieux préexistants seront maintenus (cas des haies sur les talus et des prairies qui seront conservées), avec un entretien extensif.

Des aménagements d’habitats et de micro-habitats viendront en outre renforcer leur attractivité pour certains groupes d’espèces ou certaines espèces : amphibiens, reptiles, hérisson, ...

Les sites à amphibiens (fossés et bassins) recensés dans l’état initial à l’ouest du site seront préservés.

En effet, une emprise réservée de 4m de large sera maintenue le long du fossé favorable au Triton alpestre et une zone tampon de 5 m de large bordera les trois bassins.

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8.3 LES MESURES DE REDUCTION DES IMPACTS

8.3.1 Mesures en phase chantier

Afin d’éviter la pollution de l’eau, mais aussi de limiter les gênes aux riverains, la réalisation du chantier suivra les précautions suivantes :  limiter les risques et les nuisances causés aux riverains du chantier,  limiter les risques sur la santé des ouvriers,  limiter les pollutions de proximité lors du chantier, l  limiter les nuisances dues au chantier, notamment les accidents, le bruit, les poussières et les pollutions, ainsi que la gestion des contraintes liées aux opérations d’entretien et de maintenance du matériel utilisé.  limiter les nuisances sur la biodiversité locale,  limiter la quantité de déchets de chantier mis en centre d’enfouissement ou d’incinération.

La mise en œuvre de ces mesures constitue un moyen d’évitement et de réduction des risques de survenue d’effets indésirables du fait d’un chantier.

Un chantier prévoira également :  collecte et tri des déchets : o réduire les déchets à la source (démarche qualité pour éviter les erreurs, éviter les gaspillages, optimisation des modes de conditionnement et emballage...) o optimiser l’emplacement des bennes par rapport aux postes de travail, leur rotation, leur signalétique o simplifier les consignes de tri o favoriser la valorisation et le réemploi des déchets de chantier, si possible o ne jamais éliminer des déchets liquides au sol, dans le réseau s’il existe ou avec les ordures ménagères o mettre en place une organisation logistique privilégiant des véhicules moins polluants  matériaux et produits utilisés : privilégier les procédés, les produits et les matériaux respectueux de l’environnement : o durabilité et adaptabilité de l’ouvrage o facilité d’entretien de l’ouvrage o limitation des impacts environnementaux de l’ouvrage o limitation des impacts sanitaires de l’ouvrage  propreté : o chantiers clôturés (évite les intrusions et les dépôts sauvages)  pollution de l’eau, des sols, de l’air o ne rien brûler sur le chantier

Il est nécessaire de prévoir :  les zones de tri et de stockage à proximité des postes de travail  l’organisation du tri et du transport des déchets produits  les actions pour limiter les nuisances dues au chantier, notamment les accidents, le bruit, les poussières et les pollutions, ainsi que la gestion des contraintes liées aux opérations d’entretien et de maintenance du matériel utilisé.  les indications et consignes de tri, informations, formations proposées aux ouvriers, concernant la gestion des déchets et des nuisances dues au chantier ; Celle-ci peut s’organiser par exemple autour des filières de recyclage suivantes : o Bétons et gravats inertes : concassage, triage, calibrage o Déchets métalliques : ferrailleur o Bois : tri entre bois traités et non traités, recyclage des bois non traités o Déchets verts : compostage o Plastiques : tri et, selon le plastique, broyage et recyclage en matière première ou incinération ou décharge o Peintures et vernis : tri et traitement par une entreprise spécialisée.  la description pour les salariés des procédures à suivre pour garantir un non mélange des déchets à la source  l’intégration au plan d’installation de chantier des dispositions concernant :

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o le schéma des flux de livraison et aires de stationnement prévues pour les livraisons o les aires de stationnement pour les véhicules des salariés en prévoyant le stationnement des deux roues o la localisation des bennes à déchets, dans des endroits faciles d’accès, bien signalés, et prévoyant une collecte sélective (déchets inerte, bois, ferrailles, emballages, DIB, déchets spéciaux...) ; bennes fermées pour les déchets légers susceptibles de s’envoler.  l’entretien général en bon état de l’ensemble du site de chantier et de ses abords (nettoyage régulier)

Le chantier prévoit aussi : - l’information des riverains - le respect des horaires de travail diurnes.

8.3.2 Mesures en phase d’exploitation

8.3.2.1 Mesures en faveur des milieux naturels

 Mesures de réduction d’impact sur des habitats d’espèces

Précaution par rapport aux espaces limitrophes sensibles

Au niveau des zones sensibles d’un point de vue des espèces et des habitats, une mise en sécurité sera effectuée de façon à minimiser les risques de dépassement d’emprises, de circulations d’engins ou de dépôts de matériaux.

Ainsi, pour ne pas détruire ni détériorer les habitats biologiques limitrophes, en particulier sur les secteurs semi- arborés au sud et la continuité du massif forestier au nord, les limites des emprises de la zone aménagée seront clairement délimitées par une clôture (clôture semi-perméable, de type agricole ou en bois).

Cette clôture sera mise en place avant le début des travaux.

Adaptation des mesures d’entretien des formations végétales

Cf. p. 40

Les performances énergétiques du parc nécessitent de limiter la hauteur des haies qui longent le projet au sud afin d’éviter un ombrage trop important. Dans une moindre mesure, la hauteur des haies existantes à l’intérieur du site pourrait être réduite.

D’autre part, un suivi écologique du parc photovoltaïque sera réalisé lors de la phase d’exploitation afin d’évaluer les éventuels impacts et les mesures correctrices à prendre. Ce suivi sera effectué annuellement par un bureau d’étude indépendant et spécialisé.

L’entretien des espaces verts comprendra : - pour les sujets plantés (haies et bosquets), deux visites annuelles avec remplacement des éventuels défauts de prise pendant les deux premières années, à la charge de l’entreprise ayant réalisé les plantations ; - pour l’intérieur du parc, chaque année à la fin du printemps, fauche de la prairie et taille de rabattage des reprises sur les souches, selon les prescriptions retenues pour préserver les enjeux faune/flore du site.

Les déchets végétaux résultant de l’entretien seront broyés sur place, et valorisés pour la fabrication de compost auprès de plateformes autorisées. L’usage de biocides, d’engrais et de tout produit chimique sera totalement proscrit. Cet entretien est à la charge de la société d’exploitation du parc photovoltaïque.

Précautions vis-à-vis des espèces végétales invasives

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Afin d’éviter l’extension des espèces invasives (Solidage par exemple) après aménagement de la zone, un piquetage des zones à forte densité sera mis en place afin de ne pas y placer de pistes d'accès ou de zones d’emprunts de terre végétale. Dans les zones d'emprise des aménagements et des structures annexes, les terres contaminées ne devront pas être réutilisées pour les aménagements paysagers et ne pas être mélangées à des terres non contaminées. Ces terres pourront être placées sous des remblais importants (>1 m). L’entretien des plantations herbacées par fauche extensive (juin et septembre) empêchera dans tous les cas la prolifération du Solidage ce qui permettra de s’affranchir de tout autre contrainte en phase travaux (décapage profond).

8.3.2.2 Mesures paysagères

Compte tenu des enjeux réduits (cf. p. 5.3.3 : le projet est assez discret) il n’est pas prévu de mesures importantes d’intégration. Les seules dispositions portent sur :

 La taille de la haie nord de peupliers (hauteur limité à 2 m) le long de la route qui longe le site au Sud : en effet, la haie de peuplier faisant ombrage, il est prévu d’en réduire la hauteur. Il est prévu un éhoupage de ces arbres (2 m de hauteur seront conservés). Il est possible également de replanter une haie à partir d’essence locales telles que le fusain d’Europe, l’aubépine, le sureau, le cornouiller sanguin, la viorne, le troène. La haie de peupliers au sud de la route sera conservée et il est prévu le prolongement de la haie vers l'Est. Cette mesure devra toutefois recevoir l’accord de la commune (voirie communale).  L’habillement des postes et locaux techniques : Le poste de livraison électrique et les onduleurs, de forme parallélépipédique, ont une faible emprise au sol (<20 m²) et une hauteur maximale de 2,60 m. Un traitement sobre et durable est proposé de façon à rendre ces équipements les plus discrets possible. (la brique des bâtiments miniers par exemple).

Figure 51 : Traitement paysager de la double haie de peupliers

Ehoupage des arbres à 2 m

Prolongement de la haie existante vers l’Est

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8.3.2.3 Surveillance de la couche d’argile de l’ancienne décharge Les eaux de pluie pouvant se concentrer en aval des panneaux et constituer des rigoles plus ou moins érosives, il est prévu un suivi du ravinement à + 5 ans, + 10 ans +15 ans.

S’il s’avère que la couche d’argile est fragilisée et/ou que des infiltrations se produisent dans la décharge, des ouvrages de collecte des eaux pluviales seront mis en place.

8.3.3 Mesures lors du démantèlement Après exploitation, le site devra être remis dans son état initial. Au-delà du recyclage des panneaux photovoltaïques, l’exploitant démantèlera toutes les installations :  Le démontage des tables et support et longrines béton,  Le retrait des locaux techniques (onduleurs et postes de livraison),  L’évacuation des réseaux câblés,  Le démontage de la clôture périphérique.

Ces travaux seront organisés comme pour la construction (cf. p. 153).

8.4 LES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT

8.4.1 Mesures d’accompagnement des impacts sur la faune et la flore

 Micro-habitats pour les reptiles et la petite faune

Abris à reptiles

Des abris et des murets destinés aux reptiles seront disposés au sein des espaces entretenus de manière extensive.

Des aménagements légers amélioreront la capacité d’accueil de ces milieux pour les reptiles (Lézard des souches notamment) : gabions, murets mêlant pierres, bois et terre (cf. ci-dessous, exemple de réalisation sur le Parc de la Seille à Metz).

Exemple de mur de soutènement, très favorable à l’accueil de reptiles, en particulier du Lézard des murailles

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Ces gabions seront aménagés en lisières de talus ou de haies arbustives, de manière à ce qu’ils soient utilisés comme zone d’abris et de chasse directement en bordure des habitats terrestres des reptiles.

Trois aménagements de type « hibernaculum » seront en outre implantés au sein des délaissés, un hibernaculum sera installé en bordure des bassins.

Ces abris seront entretenus de manière extensive (un débroussaillage tous les trois ans) pour éviter leur envahissement trop important par la végétation ligneuse.

Au total, dix abris (sur une longueur cumulée d’environ 100 ml) seront installés sur le site du projet.

Gabions implantés en bordure de milieux favorables en termes d’abri et d’alimentation pour les reptiles

Autres abris pour la petite faune

Des abris favorables à la petite faune (reptiles, amphibiens, mammifères) seront mis en place le long des lisières forestières au nord. Ils seront constitués de tas de bois aménagés, préservant une cache abritée, en utilisant les produits d’abattages de ligneux ; ces aménagements seront donc implantés après l’abattage des arbres et le piquetage du parcellaire. Vingt abris sont prévus.

8.4.2 Autres mesures d’accompagnement

Parallèlement aux mesures adoptées par le maitre d’ouvrage, il faut rappeler que le gestionnaire de l’ancienne décharge assure le suivi de celle-ci. Elle constitue en quelque sorte une mesure d’accompagnement supplémentaire.

Par ailleurs, la phase d’exploitation sera suivi par un écologue ce qui permettra notamment d’ajuster les dispositions d’entretien des habitats naturels qui auront été conservés.

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8.5 COUT DES MESURES

Tableau 33 : Coût des mesures Types de mesure Coût Mesures d’évitement Surveillance régulière du ravinement de la couche d’argile couvrant l’ancienne Pas de coût décharge Adaptation locale du plan aux enjeux d’habitat naturel : conservation du bois au Nord Perte de production –Ouest (1 ha), des bassins et fossés pour 1 ha Adaptation du calendrier des travaux pour limiter les impacts sur les individus d’espèces animales protégées : débroussaillage entre septembre et début octobre Compris dans le forfait Entretien de la zone de travaux de manière à la rendre inhospitalière à l’avifaune entretien nichant au sol Mode de débroussaillage adapté Mesures de réduction Recomposition d’une haie basse en lieu et place de la haie de peupliers 3000 € Habillage des postes et locaux techniques 4 000 € Prolongement vers l’Est de la haie existante de peupliers au sud de la voie communale 500 € Adaptation locale du plan aux enjeux d’habitat naturel : conservation d’un réseau de Pas de coût haies, des friches et des bosquets Protection des espaces limitrophes sensibles par une clôture en début de travaux 1500 € Précaution vis-à-vis des sites de reproduction pour les amphibiens avec emprise réservée Pas de coût aux abords des bassins (5m) et du fossé (4m) Diagnostic archéologique préventif Mesures spécifiques contre le risque incendie Précautions contre les espèces invasives 3000 € Mesures compensatoires

Mesures d’accompagnement Surveillance existante pour la zone de l’ancienne décharge par son gestionnaire Pas de coût Suivi du chantier par un écologue 5000 € Suivi écologique du parc photovoltaïque lors de la phase d’exploitation 1500 € tous les 2 ans

Création de micro-habitats pour les reptiles et la petite faune 1500 € Entretien extensif des espaces verts au sein du parc photovoltaïque Pas de coût

Le coût des mesures environnementales est estimé entre 20 et 25 k€ pour les travaux. A cela s’ajoute les coûts de suivi écologique du parc (1500 €tous les 2 ans).

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EFFETS RESIDUELS APRES MISE EN ŒUVRE DES DISPOSITIONS D’EVITEMENT ET DE REDUCTION - COMPENSATION

9.1 INFORMATION GENERALE

L’article R122-5 du code de l’environnement précise les attendus de ce chapitre de la façon suivante : 9° - le cas échéant, les modalités de suivi des mesures d'évitement, de réduction et de compensation proposées

Après mise en œuvre des mesures : - d’évitement dès la conception (par exemple l’absence de rejet d’effluent aux cours d’eau, implantation hors zone humide,…), - de réduction (par exemple insertion paysagère, chantier propre…), - d’application des normes constructives et urbanistiques, - des dispositions d’entretien et de suivi des installations, le projet n’aura pas d’effet résiduel significatif sur l’environnement.

9.2 IMPACTS RESIDUELS POUR LA FAUNE ET LA FLORE

Ce chapitre a pour objectif de déterminer les impacts persistants suite la mise en place des mesures d’évitement et de réduction. La qualification des impacts résiduels permet de juger dans un premier temps l’atteinte réelle du projet sur les populations d’espèces protégées et de leurs milieux de vie, mais également d’orienter les éventuelles mesures compensatoires nécessaires au bon état de conservation des espèces pour lesquelles subsisterait un niveau d’impact significatif (= non négligeable).

Ce cheminement permet également de déterminer si des espèces protégées doivent faire l’objet ou non d’une demande de dérogation.

Afin de mesurer l’impact du projet et l’atteinte à l’état de conservation de ces espèces, cinq paramètres sont pris en compte :  L’importance de la réduction numérique de la population concernée,  L’effet sur la dynamique de la population,  La perturbation des continuités écologiques, des fonctionnalités écologiques et ses effets prévisibles sur le devenir de la population,  L’importance et la qualité des sites de reproduction et des aires de repos perturbés,  La capacité de récupération de la population.

La prise en compte de ces paramètres permet de qualifier la nature et l’importance de l’impact sur les populations en présence, après la mise en place des mesures d’évitement et de réduction d’impacts.

Les tableaux aux pages suivantes détaillent, par groupe taxonomique, les effets du projet par espèce ou cortège d’espèces (cas des oiseaux) sur la base des impacts résiduels suivants :

Ces tableaux permettent de conclure que, sous réserve de la bonne application des mesures décrites précédemment (mesures d’évitement et de réduction), les impacts résiduels du projet sont jugés négligeables voire nuls pour les espèces protégées.

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Tableau 34 : Synthèse des impacts résiduels sur l’ensemble des espèces présentes Groupes d’espèces / Localisation au sein du site du projet Impacts bruts avant mesures Mesures d’évitement (ME) et de réduction (MR) Importance des impacts résiduels Mesures d’accompagnement Espèces* En phase de chantier Évitement de l’impact sur des individus : - Destruction d’individus lors des terrassements : risque - Délimitation de l’emprise du chantier (MR) Triton Habitats terrestres non nul en phase terrestre et sur les points d’eau Négligeable sur les individus alpestre Potentiellement sur tout le site mais principalement dans - Perturbation ou dégradation d’habitats : points d’eau Prise en compte de l’habitat : Pas de destruction d’individus le massif forestier, dans les haies et bosquets en lisière du (bassins et fossé en eau à l’ouest du site) et d’habitats - Évitement des fossés et bassins par le projet (ME) projet terrestres (10 ha) - Précaution vis-à-vis des sites de reproduction pour les Négligeable sur les habitats

amphibiens avec emprise réservée aux abords des bassins Pas de remise en cause des Site de reproduction au droit des bassins et des fossés en En phase d’exploitation Grenouille (5m) et du fossé (4m) (MR) cycles biologiques de l’espèce eau à l’ouest du site - Perturbation des continuités écologiques : aucun commune - Intégration des talus arborés et d’un réseau de haies dans risque car projet perméable aux déplacements de la le projet (MR) faune Négligeable sur les individus Orvet fragile Espèce ubiquiste observée sur l’aire d’étude Pas de destruction d’individus

Espèce ponctuellement observée sur l’aire d’étude. En phase de chantier : Évitement de l’impact sur des individus : Lézard Négligeable sur les individus Potentiellement présente partout dans les espaces - Destruction d’individus en repos ou sous abris lors des - Opérations de débroussaillage et de défrichements vivipare Pas de destruction d’individus favorables de lisières terrassements et circulation des engins de chantier réalisées entre septembre et début octobre, soit avant la - Destruction et perturbation temporaire des sites de période de léthargie des reptiles (ME) reproduction et d’aires de repos - Délimitation de l’emprise du chantier (MR) Espèce ponctuellement observée sur l’aire d’étude. Lézard des Principalement sur les lisières, de manière dispersée, en Négligeable sur les individus souches En phase d’exploitation Prise en compte de l’habitat : faible nombre Pas de destruction d’individus - Perturbation des continuités écologiques : aucun - Évitement des fossés et bassins par le projet (ME)

risque car projet perméable aux déplacements de la - Intégration des talus arborés et d’un réseau de haies dans Négligeable sur les habitats Espèce ponctuellement observée sur l’aire d’étude. faune le projet (MR) Couleuvre Pas de remise en cause des Principalement sur les lisières et bords de zones humides, helvétique cycles biologiques de l’espèce de manière dispersée, en faible nombre  Suivi pendant les travaux et Avifaune des boisements feuillus En phase de chantier : suivi post-chantier (des - Risque important de destruction d’individus (directs amphibiens en particulier) Troglodyte mignon, Rougegorge, Fauvette à tête noire, lors des défrichements ou par dérangement sur les Évitement de l’impact sur des individus : Pinson des arbres, Pic épeiche, Pic vert, Mésange bleue, lisières) lors des travaux, en période de reproduction - Opérations de débroussaillage réalisées entre septembre et  Aménagement d’abris pour Mésange charbonnière, Grimpereau des jardins, - Destruction d’habitats de reproduction (1 ha de début octobre, soit en dehors de la période de la petite faune Rossignol philomèle en lisière boisements) reproduction de l’avifaune (ME) Négligeable sur les individus

Avifaune des haies et friches arbustives sur prairies En phase de chantier : Pas de destruction d’individus  Entretien extensif des - Risque important de destruction d’individus (directs ou Prise en compte de l’habitat : Avifaune espaces verts au sein du Linotte mélodieuse, Pie-grièche écorcheur, Tarier pâtre, par dérangement) lors des travaux en période de - Évitement de la zone boisée de 1 ha par modification de Négligeable sur les habitats parc photovoltaïque Fauvette grisette, Fauvette babillarde, Fauvette des reproduction l’emprise du projet (ME) Pas de remise en cause des jardins, Chardonneret élégant, Verdier d’Europe, Bruant - Destruction d’habitats de reproduction ((10 ha de - Intégration des talus arborés et d’un réseau de haies dans cycles biologiques de l’espèce jaune fourrés et lisières boisées) le projet (MR) - Entretien de la zone de travaux de manière à la rendre Avifaune des espaces de cultures En phase de chantier : inhospitalière à l’avifaune nichant au sol (ME) - Risque de destruction d’individus lors des travaux, en Alouette des champs période de reproduction

En phase de chantier : Négligeable sur les individus - Destruction de boisements (1 ha) de zone de chasse Prise en compte de l’habitat : En transit ou en chasse (en particulier le long des lisières et Pas de destruction d’individus - Risque de perturbation des routes de vol - Évitement de la zone boisée de 1 ha par modification de des haies : Chiroptères l’emprise du projet (ME) Négligeable sur les habitats En phase d’exploitation - Intégration des talus arborés et d’un réseau de haies dans Sérotine commune, Pipistrelle commune Pas de remise en cause des - Perturbation des espèces lucifuges sur les sites de le projet (MR) cycles biologiques de l’espèce chasse Négligeable sur les individus Pas de destruction d’individus En phase de chantier : Hérisson Potentiellement sur tout le site - Destruction d’individus en repos ou sous abris lors des européen Négligeable sur les habitats terrassements et circulation des engins de chantier Évitement de l’impact sur des individus : Pas de remise en cause des - Destruction et perturbation temporaire des sites de - Opérations de débroussaillage réalisées entre septembre et cycles biologiques de l’espèce reproduction et d’aires de repos (haies et lisières) début octobre, soit avant la période d’hibernation du Hérisson et du Muscardin (ME) Négligeable sur les individus En phase d’exploitation - Intégration des talus arborés et d’un réseau de haies dans Pas de destruction d’individus - Perturbation des continuités écologiques : aucun le projet (MR) Muscardin Potentiel le long des lisières et sur les talus arbustifs risque car projet perméable aux déplacements de la Négligeable sur les habitats faune Pas de remise en cause des cycles biologiques de l’espèce

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9.3 BILAN COMPLET DES EFFETS RESIDUELS

Tableau 35 : Synthèse des impacts résiduels toutes thématiques Impacts potentiels Mesure Mesure Niveau de l’impact Thématiques Phase construction Mesure d’évitement Mesure de réduction compensatoi Phase exploitation d’accompagnement résiduel (et remise en état) re Emprise de 23,5 ha Emprise de 23,5 ha Consommation de surface occupée par les panneaux de Maintien de l’impact Pérenne sur une vingtaine surface 7.3 ha sur 16.9 ha sur l’espace agricole d’années soit 43% pendant la durée de vie du parc Oui pérenne sur une vingtaine Consommation de Voir phase exploitation d’années mais bail précaire et surface agricole Impact réversible zone prévue Activité au PLU

Faible (ancrages, locaux Imperméabilisation Faible techniques) faible de sol (fondations adaptées) XXXm² pour les locaux techniques soit XXX% de l’emprise totale Faible (pistes 5m de large maximum, Surveillance existante Tassement de sol concassé sur 40cm de profondeur Faible pour la zone de faible maximum) l’ancienne décharge

Très faible (tranchées de 1 m de profondeur maximum sur le site Est ; Excavation Néant Très faible décapage de la terre sur quelques cm maximum ; terrassements limités)

Mesure de suivi du ravinement Erosion de sol Faible (terrassements très limités) Possible faible de la couche d’argile mesures de « propreté » du chantier pour la construction et le démantèlement Pollution chimique Risque pour l’eau  précautions Néant Faible (chantier)

Pollution sonore Nul Très faibles et temporaires (travaux), atténués par la distance des premières négligeable habitations et la présence d’une route à grande circulation Vibrations Néant

Ombrage, Néant Faible, micro-localisé faible assèchement

Echauffement des Modéré, modification micro- Néant faible modules localisée sans effet significatif

Tension électro- Néant Très faible négligeable magnétique

Perceptions ponctuelles sur le projet depuis les villages et les axes de Limitation à 2 m de hauteur des Perception visuelle communication à l’exception de la voie communale au Sud qui longe le peupliers le long de la route des faible Paysage projet côté Sud  précautions à prendre Quatre Vents

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Impacts potentiels Mesure Mesure Niveau de l’impact Thématiques Phase construction Mesure d’évitement Mesure de réduction compensatoi Phase exploitation d’accompagnement résiduel (et remise en état) re Prolongement de la haie de peupliers au sud et à l’est de la voie communale

Habillage de postes techniques Pas de monuments historiques ou site proches Pas de vestiges potentiels sur la partie Diagnostic archéologique Patrimoine culturel Néant indéterminé orientale de l’ancienne décharge. préventif Possibilité pour la partie occidentale de la parcelle agricole Usagers des cours Néant Néant nul d’eau

Gênes liées au chantier, effet atténué par la distance des premières Mesure de propreté du chantier Voisinage cf. paysage  précautions Très faible habitations et la présence d’une route Insertion paysagère à grande circulation  précautions

Risque principalement sur les routes  Mesure spécifique contre le risque Sécurité Risque  précautions faible précautions incendie

Adaptation du calendrier des travaux : débroussaillage en septembre

Entretien de la zone de travaux Oui, même si seules les zones les de manière à la rendre moins sensibles ont été retenues Impact sur des individus d’espèces : les inhospitalière à l’avifaune Suivi du chantier par pour l’aménagement  négligeable oiseaux nichant au sol un écologue précautions

Mode de débroussaillage

adapté

Délimitation de l’emprise du chantier Préservation des arbres à gîtes Impact sur des individus d’espèces : les négligeable Chiroptères Délimitation de l’emprise du chantier Mode de débroussaillage adapté

Impact sur des individus d’espèces : Débroussaillage en septembre négligeable Hérisson, Muscardin, reptiles

Délimitation de l’emprise du chantier Milieux naturels Protection des espaces limitrophes sensibles par une clôture installée Conservation de la zone en début de travaux boisée au Nord-Ouest (1 ha)

Précaution vis-à-vis des sites de Création de Micro- Adaptation locale du plan aux Impact sur les habitats d’espèces reproduction pour les amphibiens habitats pour les négligeable enjeux d’habitat: conservation avec emprise réservée aux abords reptiles et la petite d’un réseau de haies, des des bassins (5m) et du fossé (4m) faune bassins, friches, bosquets et

fossés Précautions contre les espèces invasives

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METHODES UTILISEES

L’article R122-5 du code de l’environnement précise les attendus de ce chapitre de la façon suivante : 10°- Une description des méthodes de prévision ou des éléments probants utilisés pour identifier et évaluer les incidences notables sur l'environnement.

10.1 METHODES D’ETUDE DES INVENTAIRES FAUNE-FLORE cf. P. 91 et suivantes

10.2 METHODES D’ETUDE PAYSAGERE

L’étude paysagère s’est basée sur les études antérieures du site, sur une approche du contexte patrimonial du site et sur une analyse visuelle précise incluant le relief et la végétation.

AUTEURS DE L'EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

Cette étude a été établie sous la responsabilité de CdF Ingénierie 2 rue de Metz 57800 FREMING-MERLEBACH Tel : 03 87 81 15 67 Responsable : Eddy BECKER et rédigée par le bureau d’études SOMIVAL 23 rue Jean Claret – 63000 CLERMONT-FERRAND Tel : 04 73 34 75 00 Avec: - Françoise HILPERT coordinatrice pour l’étude d’impact à CdF Ingénierie, - Vianney Lépine, ingénieur environnement, - Evelyne Boucherat, ingénieur environnement, - Sabine Roure, Paysagiste, - Gilles Maurizot, cartographe SIG,

Le chapitre Milieux naturels a été établi par Jean-Baptiste LUSSON – L'Atelier des Territoires à Metz.

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ANNEXES

Annexe 1 : SIGES – Synthèse des informations sur le sous-sol

Annexe 2 : La Nied allemande – débits – Banque Hydro

Annexe 3 : La Nied allemande à Pontpierre – qualité

Annexe 4 : Descriptif géorisques

Annexe 5 : INSEE – commune de Tritteling-Redlach

Annexe 6 : Plan de zonage du PLU de Tritteling-Redlach

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Annexe 7 : Cartographie des inventaires faune - flore

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