TITRE C : ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

120 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact L’état initial de l’environnement consiste à réaliser un diagnostic complet du territoire de projet afin de bien identifier ses forces et ses faiblesses et de disposer d’un état des lieux parfaitement neutre. Il se constitue d’un inventaire exhaustif permettant une prise de connaissance de l’ensemble des données, qu’elles soient d’ordre programmatique, géomorphologique, paysagère, économique, technique, environnementale, urbanistique, déplacement,… aux différentes échelles d’impact potentiel d’un projet. Les critères étudiés sont développés de manière thématique, à l’aide de documents cartographiques, permettant de faire apparaître des zones plus ou moins sensibles pour le projet.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 121

I. L’ENVIRONNEMENT URBAIN

I.1. LES PRESCRIPTIONS D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME La loi ALUR est dans la continuité des réformes précédentes, dans le respect des principes instaurés par la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain) en 2000 et confirmés et confortés par la loi GRENELLE 2 en 2010 (engagement national pour l’environnement). En matière d’urbanisme, elle poursuit deux objectifs pour moderniser l’urbanisme dans la perspective de « renforcer la transition énergétique des territoires » pour :  favoriser la construction de logement « là où sont les besoins » et atteindre l’objectif de 500 000 logements par an jusqu’en 2017, dont 150 000 logements sociaux annuellement ;  lutter encore plus contre l’étalement urbain et la régression des surfaces agricoles, naturelles et forestières.

I.1.1. Le Schéma de Cohérence Territorial L’impact de la loi ALUR sur les SCOT est le suivant : . La possibilité d’élaborer un DAC (document d’aménagement commercial) est supprimée dans le code du commerce (réintroduit par la suite dans la loi PINEL). Désormais, c’est le DOO (document d’orientations et d’objectifs) du SCoT qui remplira ce rôle. . Le renforcement du contenu du Rapport de Présentation et des autres documents du SCoT : • Le PADD du SCoT devra intégrer une approche qualitative prenant en compte les temps de déplacement (notamment en matière de limitation de vitesse). Il en sera de même des objectifs de mise en valeur et de préservation de la « qualité paysagère ». • Le DOO peut préciser les objectifs de qualité paysagère qui s’imposeront aux PLU. • Le rapport de présentation du SCoT n’est pas modifié profondément (L.122-1-2). Son diagnostic devra être complété pour établir les besoins en matière de biodiversité. Il pourra également identifier les espaces, en tenant compte de la qualité des paysages et du patrimoine architectural, dans lesquels les PLU doivent « analyser les capacités de densification et de mutation ».

Ainsi, le SCoT fixe les objectifs en matière : . de développement économique . d'aménagement de l'espace . d'environnement . d'équilibre social de l'habitat . de transports . d'équipements . de services…

La commune d’Annezin est concernée par le SCOT de l’Artois. Le SCOT de l’Artois a été approuvé le 29 février 2008 et est exécutoire. Le périmètre du SCOT de l’Artois s’étend sur 99 communes (646km² et 275 963 habitants) soit sur quatre établissements publics de coopération intercommunales : une Communauté d’Agglomération et 3 Communautés de Communes.

122 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact L’évaluation du SCoT de l’Artois étant en cours, sa mise en révision du SCoT de l’Artois sera donc engagée à compter du 3ème trimestre 2015. Afin d’apporter des informations complémentaires pour la révision, trois études seront lancées : une analyse diachronique de l’occupation des sols en partenariat avec la Région Nord-Pas-de- , une enquête ménage commerce à l’échelle de l’InterSCoT, et une enquête auprès des habitants du SCoT de l’Artois sur la perception de leur territoire.

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) du SCOT de l’Artois, s’articule autour de 5 grands axes : . Maîtriser et structurer le développement urbain . Renforcer la cohésion sociale sur l’ensemble du territoire . Renforcer l’accessibilité du territoire et faciliter les échanges . Mettre en place une stratégie commune pour le développement économique . Garantir un cadre de vie de qualité

Le Document d’Orientations Générales retranscrit sous forme de mesures prescriptives les grands principes du PADD. Ces mesures concernent la structuration du territoire, les transports et les déplacements, la localisation des activités économiques et la prise en compte de l’activité agricole, ainsi que la préservation du patrimoine naturel et paysager. Les prescriptions principales du SCOT de l’Artois et qui concernent plus particulièrement Annezin sont les suivantes :

 Structuration et organisation du territoire

- Donner la priorité au renouvellement urbain au sein du tissu bâti existant Compte tenu de l’évolution de l’étalement urbain, au moins 2 nouveaux logements sur 3 doivent être réalisés au sein des zones U existantes. Le reste doit se faire au sein des zones AU. Les terrains ouverts à l’urbanisation doivent être situés à l’intérieur du tissu bâti existant ou, en l’absence de disponibilités foncières, en continuité des bourgs ou des espaces urbains structurés existants. L’implantation de constructions nouvelles dans les villages et hameaux constitués doit être privilégiée au plus près du centre bourg, de façon concentrique en comblement des dents creuses ou éventuellement des enclaves agricoles formées par le développement des villages. Enfin, au sein de chaque opération, les communes concernées intégreront les surfaces nécessaires au développement des services de proximité, en corrélation avec l’offre de logements et le nombre de ménages projeté. Une mixité fonctionnelle et sociale devra être recherchée.

- Maîtriser les extensions urbaines et la périurbanisation Le SCOT fixe également des densités minimales à respecter : à Annezin, lors de toute nouvelle opération ou juxtaposition d’opérations d’habitat groupé ou de lotissement de plus d’un hectare (voirie et espaces publics inclus et hors équipement), la densité minimale à respecter est de 20 logements par hectare.

- Diversifier l’offre de logements : répondre aux évolutions socio-démographiques et sociétales Le SCOT préconise une plus grande diversité des produits-logements en termes de taille, de formes urbaines et de type d’occupation (accession libre, sociale, location…). À ce titre, lors de toute nouvelle opération d’aménagement recensée à l’article R.122-5 (opérations de plus de 5 000 m² de SHON, les ZAC, ZAD…), le programme d’habitations devra contenir une part minimale de 30 % de logements sociaux.

Les nouvelles opérations devront se concentrer en particulier dans les secteurs bien desservis par les transports en commun et à proximité des équipements/services.

Pour les communes urbaines (supérieures à 3 500 habitants), comme Annezin, il s’agit notamment de : . Développer une plus grande mixité sociale à l’échelle des quartiers ; . Renforcer l’offre en logements sociaux.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 123 La carte ci-dessous est issue du DOG du SCOT de l’Artois et illustre cette première thématique :

0 5 km

ANNEZIN

124 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

 Vers une mobilité durable

- Penser le développement urbain en lien avec la desserte en transports collectifs

- Promouvoir et organiser un réseau de liaisons douces Le SCOT insiste sur la nécessité de développer les cheminements piétonniers continus et le traitement qualitatif des espaces piétonniers dans les lieux publics mais aussi d’améliorer les conditions de sécurité des piétons le long des axes principaux, au franchissement des carrefours. De manière plus générale, il est nécessaire de prendre en compte des cheminements cyclistes et piétonniers lors de tout nouvel aménagement et réaménagement urbain ou de voirie.

 Optimiser le développement économique

- Rééquilibrer l’offre commerciale et conforter son dynamisme L’objectif est de tendre vers un développement équilibré de l’offre commerciale, en accord avec le principe de préservation de l’activité commerciale en centre-ville et de maintien du dynamisme des principales zones d’activités commerciales.

 Gestion et préservation des espaces agricoles et du patrimoine naturel et paysager

- Sauvegarder et valoriser le patrimoine naturel à travers la constitution de la trame verte et bleue Il s’agit d’assurer la protection des milieux naturels d’intérêt majeur. Ainsi les sites classés au titre des ZNIEFF, Espaces Naturels Sensibles et zones humides identifiées par le SAGE de la Lys, sont à protéger. Le DOG prescrit la préservation de liaisons vertes afin de renforcer les liens entre les grands ensembles naturels et paysagers du territoire, contribuer au maintien de la biodiversité et d’espaces d’aération au sein du tissu urbain.

- Maintenir l’identité et la qualité des paysages Il s’agit de préserver et valoriser les entités paysagères du territoire. Les communes doivent ainsi identifier, révéler et valoriser dans leur projet d’aménagement les éléments du patrimoine paysager (fenêtres paysagères...) et bâti identitaire. Le SCOT préconise également une préservation et une requalification des entrées de ville et plus globalement incite à la conception d’un urbanisme de qualité inséré dans son environnement. Les entrées de ville devront faire l’objet d’un traitement paysager de qualité pour favoriser une transition réussie entre espaces bâtis et non bâtis.

- Préserver et sécuriser la ressource en eau Il s’agit d’inciter à des mesures permettant une gestion optimisée de l’eau.

L’ensemble de ces prescriptions devront être prises en compte dans le cadre de l’aménagement de la ZAC du Petit Bois, objet de la présente étude.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 125

I.1.2. Le Plan de Déplacements Urbains

Les Plans de Déplacements Urbains (PDU), instaurés par la Loi d’Orientation sur les Transports Intérieurs de 1982 (LOTI), ont été rendus obligatoires par la Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Énergie de 1996 (LAURE) pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Un PDU constitue, pour les collectivités locales, un outil de définition et de mise en œuvre d’une politique de transport et de déplacements en accord avec les principes d’aménagement et de développement durables des territoires.

Sur le territoire du SCOT de l’Artois, la Communauté d’Agglomération Artois Comm., en tant qu’Autorité Organisatrice des Transports Urbains (AOTU), doit mettre en place un PDU.

Le Syndicat mixte des transports (SMT) Artois-Gohelle a élaboré un projet de Plan de Déplacements Urbains qui fixe les grands objectifs en matière de transports à l’échelle des agglomérations de Béthune- Bruay, Lens-Liévin et Hénin- entre 2014 et 2024. Le document a été approuvé le 25 Juin 2015.

Le diagnostic établi dans le cadre du PDU fait état de plus de 2 200 000 déplacements quotidien réalisé par 600 000 individus (dont 65.5 % en automobile) entrainant augmentation des émissions de gaz à effet de serre, pollution, nuisances, etc.

126 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact I.1.3. Le Programme Local de l’Habitat

Le Programme Local de l’Habitat (P.L.H) est défini et encadré par la loi d’Orientation pour la Ville du 13 juillet 1991 renforcée par la loi relative aux libertés et responsabilités du 13 août 2004. Un P.L.H a pour objectif de définir pour une durée au moins égale à 6 ans, les objectifs et les principes d’une politique visant à répondre aux besoins en logements et assurer entre les communes une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre.

En 2010, la révision du PLH à été lancée afin de le mettre en conformité avec la loi n°2009-323 du 25 mars 2009 dite « Loi Molle » (Mobilisation pour le Logement et la Lutte contre l’Exclusion). (Source : Plan local d’urbanisme - Rapport de Présentation – 04/03/2013) et a été approuvé le 12 décembre 2012 pour une entrée en application au 1er janvier 2013.

Le programme 2013-2018 vise ainsi principalement à permettre à chacun, d’accéder à des logements adaptés à sa situation (jeunes ménages, etc.), dans une logique de mixité sociale et de développement du territoire. Le programme d'action contient 9 objectifs d’intervention qui sont déclinés eux même déclinés en 25 actions.

Les objectifs : - améliorer la qualité de l’offre de logements, tant en logements neufs qu’anciens, - renforcer les partenariats et la concertation entre les acteurs locaux, - développer l’action foncière, - prendre en compte les impératifs du développement soutenable (durable) dans les projets menés, - améliorer la qualité des logements du parc privé et lutter contre l’habitat indigne, - favoriser le développement de l’offre sociale dans le parc privé, - permettre le maintien à domicile des plus âgés, - renforcer et améliorer l’offre en structures spécialisées dans la prise en charge des personnes en situation difficile, - développer les moyens d’observation pour assurer en continu le suivi et l’évaluation du PLH.

Au final, ces objectifs visent, d’ici 2018, à produire 4 160 logements neufs dans le parc privé, 2 140 dans le parc public, mais aussi à rénover 150 logements dans le parc privé et 120 dans le parc public, en dehors du programme de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU).

Les objectifs chiffrés de construction sont déclinés au niveau des communes, pour répondre aux spécificités des différents secteurs de l’agglomération. Il faut rappeler que le PLH s’articule avec les objectifs ou contraintes d’autres documents : il doit respecter le Schéma de cohérence territoriale (Scot) et il s’impose aux plans locaux d’urbanisme (PLU).

(Source : http://www.artoiscomm.fr/)

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 127

I.1.4. Le Plan Local d’Urbanisme

Le P.L.U, document d'urbanisme opposable aux tiers, est établi pour une perspective de développement s'étendant sur environ dix à quinze ans. Il est adaptable à l'évolution de la commune ; ses dispositions peuvent être modifiées ou révisées afin de prendre en compte les nouveaux objectifs municipaux. Le PLU d’Annezin a été approuvé le 4 mars 2013.

 Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable

AXE 1 : FAVORISER LES CONDITIONS D’UNE CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE RETROUVEE ET MESUREE

. Augmenter l’offre en logements pour assurer le maintien de la population : Le diagnostic démontre que ce sont environ 646 nouveaux logements qui seront nécessaires de 2010 à 2022 pour permettre le maintien de la population résidente de 2009. Cela représente un rythme de construction de 54 logements par an environ. . Diversifier l’offre en logements

AXE 2 : TRAVAILLER SUR LES QUALITES URBAINES ET L’INTEGRATION ECONOMIQUE

. Préserver les qualités architecturales de l’urbanisation ancienne . Permettre l’évolution de l’urbanisation récente . Assurer la densification du tissu bâti existant . Autoriser des extensions mesurées de l’urbanisation existante . Limiter l’étalement urbain . Travailler qualitativement sur les entrées de ville . Conforter et pérenniser les activités de la zone industrielle . Permettre une extension mesurée de la zone industrielle . Renforcer et développer les commerces de centre ville

Zone d’étude

Source : Plan local d’urbanisme Projet d’Aménagement et de Développement Durable - Approbation - 4 mars 2013 – Révisé par : Verdi en 2015

128 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact  AXE 3 : METTRE EN VALEUR LE CADRE DE VIE ET CORRIGER LES RUPTURES PAYSAGERES

. Préserver les grandes zones humides du territoire . Aménager et mettre en valeur les bassins, marres et cours d’eau . Identifier et protéger les espaces naturels remarquables . Protéger les bois, bosquets et alignements d’arbres . Mettre les différents espaces naturels en réseau . Assurer un traitement paysager qualitatif des infrastructures « coupantes » . Conforter les Bas Champs comme poumon vert de la commune . Maintenir et protéger les paysages agricoles

Zone d’étude

Source : Plan local d’urbanisme Projet d’Aménagement et de Développement Durable - Approbation - 4 mars 2013 – Révisé par : Verdi en 2015

 AXE 4 : AMELIORER LES DEPLACEMENTS AU SEIN DE LA COMMUNE

. Améliorer les circulations sur les grands axes routiers . Corriger l’effet « barrière » induit par les grands axes de circulation (RD 943, rocade Nord de Béthune, voie ferrée) . Améliorer le stationnement et rendre les trottoirs aux piétons dans les zones denses . Développer une aire de covoiturage pour la zone industrielle Zone d’étude . Organiser une trame de déplacements doux à l’échelle communale et en lien avec les communes limitrophes . Corriger et améliorer les traversées de la RD 943 et vers Béthune (prolongement vers la zone commerciale) Source : Plan local d’urbanisme Projet d’Aménagement et de Développement Durable - Approbation - . Transports en commun : promouvoir le bus pour les déplacements inter- 4 mars 2013 – Révisé par : Verdi en 2015 communaux et le train pour les déplacements régionaux

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 129  Le zonage

Les terrains de l’opération sont classés pour la majeure partie en zone 1AUpe. La zone AU constitue un secteur de la commune, destiné à être ouvert à l’urbanisation, dont les équipements publics périphériques (voies publiques, réseaux d’eau, d’électricité et le cas échéant d’assainissement), ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à y implanter. Ces zones ont une vocation mixte d’accueil d’habitations, d’activités, d’équipements, etc. La zone 1AU dite « du Petit Bois » sera aménagée sous forme de Zone d’Aménagement Concerté. L’indice « pe » indique que cette zone est concernée par le périmètre de protection éloignée du captage d’eau potable.

Le site est bordé par la zone UBpe. La zone UB correspond aux espaces urbanisés existants, déjà desservis par les réseaux, qui correspondent aux zones bâties périphériques au centre-bourg, caractérisées par une densité moindre et notamment la présence de zones pavillonnaires. Elle comprend un UBpe qui correspond aux périmètres de protection rapproché et éloigné du captage d’eau potable. Cette zone est destinée à recevoir des constructions diverses : habitations, activités, services, équipements, etc., l’objectif étant de préserver sa mixité.

Le site d’étude est également concerné par l’emplacement réservé n°2 - 339m² - Création d’une voie d’accès à la ZAC du Petit Bois (largeur : 6 mètres). Un emplacement réservé existait déjà à cet endroit au précédent POS. Le PLU en reprend une partie, et l’intègre à l’aménagement global de la zone 1AU.

Périmètre de la ZAC sur le PLU d’Annezin

Source : Plan Local d’Urbanisme d’Annezin – Plan de zonage - - Approbation – 4 mars 2013

130 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

 Les Orientations d’Aménagement

La ZAC du Petit Bois, zone 1AUpe, fait l’objet d’une fiche d’orientation d’aménagement présentée ci-dessous. Le projet devra respecter ces orientations.

Source : Plan local d’urbanisme d’Annezin - Orientations particulières d’aménagement - Approbation – 4 mars 2013

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 131

 Servitudes et Obligations Diverses

Le site est grevé de la servitude EL11 : interdiction d’accès grevant les propriétés limitrophes de la RD943.

Servitudes et obligations diverses à proximité du périmètre opérationnel

Périmètre ZAC

Source : Plan local d’urbanisme d’Annezin - Servitudes et obligations diverses - - Approbation – 4 mars 2013

132 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

I.2. LES DEPLACEMENTS

I.2.1. Les voies principales

La commune est traversée par un certain nombre d’infrastructures importantes. Elle est irriguée par trois voies principales :

. Au sud, la RD943, axe Lens – Calais, assure un trafic très important. Elle permet de relier Béthune aux communes situées à l’ouest et de desservir la zone industrielle au sud-ouest. La rapidité de la circulation et sa traversée par les engins agricoles la rendent dangereuse. En 2014, on recense une moyenne de 22 200 véhicules / jour sur cet axe entre Béthune et Choques. . Au centre, la RD181E qui converge vers Béthune. A partir de ces deux départementales, de nombreuses voies desservent la commune. . Au nord, le nouveau contournement routier RD 937 passant au-dessus du Canal d’Aire

Ces infrastructures sont à l’origine de coupures urbaines, constituant un enjeu important à prendre en compte.

RD 937

RD 181E

Source : Plan IGN - Géoportail

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 133

La RD943 et la RD937 sont classées voies à grande circulation. Elles sont donc soumises, à ce titre, à l’article L.111-1-4 du code de l’urbanisme (loi Barnier) qui implique que, hors des secteurs urbanisés, les terrains situés dans une bande de 75 mètres de part et d’autre de ces deux axes, sont inconstructibles en l’absence de projet urbain inscrit au règlement de la zone. A défaut, la bande de 75 mètres sera inconstructible à l’exception des cas suivants : bâtiment d’exploitation agricole, construction ou installation liée ou nécessaire aux infrastructures routières, service public exigeant la proximité immédiate des infrastructures routières ou encore un réseau d’intérêt collectif.

Le site concerné par l’aménagement de la ZAC du Petit Bois se trouve à proximité du centre-ville d’Annezin, tout en étant isolé de celui-ci par la « coupure » de la RD 943. Le sud d’Annezin est ainsi relié au centre ville par plusieurs passages obligés sous la RD943. L’accès au centre ville par l’entrée ouest de la ville est peu lisible (traversant la ZI + rue Joliot Curie). Plus localement, 5 voies encadrent le site : . Au Nord la RD 943, la rue Albert Camus et la rue Fréderic Joliot-Curie ; . A l’Est et au Sud la rue Henri Barbusse ; . l’Ouest la voie du Champ Mathieu.

> Pour accéder à la ZAC du Petit Bois depuis la RD943 > Pour sortir de la ZAC du Petit Bois et rejoindre la RD943

Plusieurs points d’accroches sont donc possibles pour desservir le site : . 1 depuis la rue Albert Camus ; . 1 depuis la rue F. Joliot- Curie ; . plusieurs depuis la voie du Champ Mathieu ; . plusieurs depuis la rue Henri Barbusse (dont 1 directement, 1 depuis l’impasse, 1 en liaison douce depuis le sentier du Petit Bois)

L’accès à la ZAC du Petit Bois depuis la RD 943 se fait par le Nord (sortir sur la rue Frédéric Joliot- Curie) en venant de Béthune et par le sud (sortir sur la rue Henri Barbusse) en venant de Choques, ce qui n’est pas évident pour des non habitués et dangereux.

134 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact De même, pour sortir de la ZAC et reprendre la RD 943 vers Choques, il faut reprendre la rue Frédéric Joliot-Curie, car les rues Henri Barbusse et Albert Camus ne permettent que de rejoindre la RD 943 vers Béthune.

C’est pour cela que la collectivité réfléchit actuellement à l’aménagement d’un giratoire qui permettrait de désengorger l’ensemble des entrées et sorties sur ce secteur et de profiter de l’aménagement de la ZAC du Petit Bois pour le réaménagement à long terme de ces accès.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 135

I.2.2. Les trafics routiers

Afin de vérifier la possibilité de réaliser un giratoire permettant de faciliter la circulation et de limiter les points de conflit au niveau des entrées/sorties sur la RD 943 près de la ZAC du Petit Bois, une étude de trafic a été réalisée en 2014 par la cellule déplacement du bureau d’étude Verdi.

Afin d’étudier les trafics actuels, des recueils de comptages directionnels à vue et par RPM (par relevé des plaques minéralogiques) ainsi que des comptages automatiques ont été réalisés. Le plan des comptages est repris ci-contre. Cette campagne de comptage a été réalisée la semaine du 07 au 13 février 2014.

Périmètre ZAC

Source Etude de Trafic - Verdi

136 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact Afin de faciliter la compréhension du document seules les conclusions de l’étude de trafic seront reprises ici, la totalité du document figurera en annexe 1 de l’étude d’impact. L’analyse de la situation existante se résume ainsi : - Trafic sur la RD943 entre 19000 véhicules / jour / 2 sens confondus à l’ouest de l’échangeur d’Annezin et 22200 véhicules / jour / 2 sens confondus à l’est de l’échangeur.

- Jour le plus chargé le vendredi

- Environ 7% de PL les jours ouvrés

- Vendredi : Heure de pointe du matin : 7h-8h vers Béthune / 8h-9h vers Heure de pointe du soir : 17h-18h dans les deux sens de circulation

- Samedi : Heure de pointe du matin : 9h-10h dans les deux sens de circulation Heure de pointe du soir : 18h-19h vers Lillers / 15h-16h vers Béthune

- Principaux flux par poste d’enquête

Source Etude de Trafic - Verdi

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 137

I.2.2. L’accidentologie

Artois Comm. comptabilise sur son territoire sur la période 2006–2010 : 497 accidents dont 185 accidents se répartissant par grandes infrastructures routières traversant la Communauté d’Agglomération de l’Artois de la manière suivante :

La RD943 est l’artère principale qui permet d’accéder à la ZAC du Petit Bois.

Sur la commune d’Annezin période 2006/2015, 19 accidents dont 13 blessés hospitalisés et 2 tués ont été recensés par le service voirie – déplacement du Conseil Départemental du Pas-de-Calais. Ces accidents sont répartis annuellement de la manière suivante :

Années 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Nombre 4 5 4 0 0 1 1 1 3 0 accidents

D’après les données du Conseil Départemental du Pas de Calais jusqu’au premier semestre 2015, aucun accident corporel n’a eu lieu sur la zone d’étude.

138 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

I.2.4. Les transports en commun

De façon générale, la commune est bien desservie par le réseau de bus TADAO sur l’ensemble de son territoire par les lignes de bus suivantes : . 23 (Béthune – Annezin – – Bruay la Buissière) . 25 (Béthune – Annezin – Vendin-lès-Béthune – ou Labeuvrière – – Marles-les-Mines – ) . 26 (Béthune – Annezin – Vendin-lès-Béthune – Labeuvrière – Chocques – Lapugnoy – – Auchel) . 62 (Annezin – Béthune – Annezin – Vendin-lès-Béthune – ) . 63 (Béthune – Annezin – Hinges) . 161(Béthune – Annezin – Vendin-lès-Béthune – Hinges vers Merville) . 162 (Béthune – Annezin – (Vendin-lès-Béthune – Chocques (vers Haverskerque) ou Hinges (vers Haverskerque & ) . 163 (Béthune – Annezin – Oblinghem (vers Lillers) Toutefois la zone n’est pas directement desservie par les transports collectifs. Les lignes 10 et 50 du réseau TADAO desserve la commune d’Annezin. Les arrêts de bus les plus proches de la ZAC, desservis par ces lignes sont : . ZI République : Ligne 2501 Béthune, Et. scolaires – Cauchy à 250 m à l’ouest . Rue de Labeuvrière : Ligne 2501 Béthune, Beuvry Et. scolaires – Cauchy à 150 m au nord-est . Mairie Annezin : Ligne 10 Beuvry – Oblinghem à 400 m au nord-est . Nouveau Monde / Musset / Passage à niveau : Ligne 50 Béthune – Bruay et Ligne scolaire 2533 Béthune Ets. scolaires – Fouquières les Béthune entre 200 m et 550 m au sud-est

Source Etude de Trafic - Verdi

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I.2.3. Les infrastructures ferroviaires

Annezin ne dispose pas de gare ferroviaire, elle est cependant traversée à son extrémité sud par la liaison Paris – Dunkerque, sur environ 900 mètres. Au même titre que les RD943 et RD937, cette infrastructure constitue une coupure au sein du territoire communal, même si celle-ci est peu importante.

La gare de Béthune est toute proche, avec un temps de trajet pour s’y rendre de 10 minutes en voiture et 10 à 25 minutes en transports en commun via les lignes 50 et 10 du réseau de bus TADAO.

La gare de Béthune est desservie par les lignes TER suivantes : - la ligne 06/07 : -Hazebrouck-Dunkerque-Calais - la ligne 15 : Boulogne-St Pol sur Ternoise-Béthune- Des liaisons régulières se font vers Lille, Lens, Arras, Hazebrouck et Dunkerque.

A noter également, la halte ferroviaire de Fouquereuil au sud (environ 2 arrêts par jour, matin et soir), accessible depuis la ZAC en 12 minutes à pieds via la rue Henri Barbusse. Cette halte est desservie par la ligne la ligne 06/07 : Arras-Hazebrouck-Dunkerque- Calais. Cette offre limitée permet toutefois des liaisons vers Béthune, Lens, Arras et Hazebrouck.

Halte ferroviaire

Gare de Béthune

Localisation de la halte ferroviaire à Fouquereuil et de la gare de Béthune Réseau TER SNCF - Source : http://www.ter-sncf.com

140 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

I.2.5. Les liaisons douces

La commune est concernée par l’itinéraire de liaison L4 au titre du Plan Départemental d’Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR) qui s’interrompt au Nord de la RD 943, ainsi que par l’itinéraire équestre E1 qui borde la zone d’étude à l’Ouest. Par ailleurs, le chemin de Grande Randonnée GRP Bassin Minier traverse la commune d’est en ouest, en arrivant de Béthune.

Outre ces itinéraires de liaisons douces identifiés, pouvant faire l’objet d’une revalorisation et d’une intégration dans une trame de liaisons piétonnes en lien avec la trame verte, deux grandes boucles de développement des modes doux sont à mettre en avant : . l’une au Nord se basant sur le tracé d’un ancien cavalier minier et remontant jusqu’au Canal d’Aire ; . l’autre au sud permettant de relier les divers parcs et marais tels que l’Epinette, le Champ Mathieu et le Parc naturel du Marais ainsi que les équipements sportifs et de loisir (terrain de sport, golf, complexe sportif, centre équestre…). Celle-ci concerne notamment notre zone d’étude et pourrait à terme être prolongée vers le nord pour rejoindre le cavalier.

Plan des Itinéraires de randonnée sur Annezin – Conseil général 62 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 141

Des liaisons piétonnes sont également identifiées entre les quartiers centre et sud de la commune (passant sous la RD943), ainsi qu’au sud-est vers Béthune. Cependant, ces passages sont de faible qualité : étroits, sombres et dégradés, ils s’avèrent peu attractifs et peu sécurisants pour les usagers.

Passages sous la RD943 et vers Béthune (source : agence Noyon)

A noter également la présence du sentier piétonnier du Petit Bois qui parcourt le périmètre de la ZAC de la rue Henri Barbusse à la rue F. Joliot Curie.

Le sentier du Petit Bois qui traverse le périmètre

Le projet de ZAC du Petit Bois est l’occasion de développer ces liaisons douces et d’assurer leurs continuités, et d’engager la réflexion plus large sur les connexions piétonnes existantes méritant d’être requalifiées.

142 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

I.3. LES ESPACES BATIS

I.3.1. Les espaces à vocation d’habitat

Nota : L’étude des parcs de logement présents sur la commune est réalisée à partir des derniers recensements INSEE 2011 et des données communales.

 Les évolutions du parc de logements

Rés. Logt Nombre d'habitants/ Nombre de logt Population totale Parc total Rés. principales secondaires vacants résidence principale construits 1982 5857 2107 1956 13 138 3,0 Evolution +2 +57 +49 +3 +5 1982-90 (nombre et %) (+0,03%) (+2,7%) (+2,5%) (+23,1%) (+3,6%) 1990 5859 2164 2005 18 143 2,9 167

Evolution -308 +26 +81 -8 -49 -91 1990-99 (nombre et %) (-5,3%) (+1,2%) (+4,0%) (-44,4%) (-34,3%) (-54,5%) 1999 5551 2190 2086 10 94 2,7 76

Evolution -70 +131 +109 -5 +27 +255 1999-2006 (nombre et %) (-1,3%) (+6,0%) (+5,2%) (-50%) (+28,7%) (+335,5%) 2007 5481 2321 2195 5 121 2,5 331

Evolution +275 +172 +135 -1 +38 -190 2007-2011 (nombre et %) (+5%) (+7,4%) (+6,1%) (-20%) (31,4%) (57,4%) 2011 5756 2493 2330 4 159 2,45 141

De 1982 à 2011, le nombre de logements a augmenté d’environ 18%, tandis que la population diminuait de 1,7%. Le rythme de construction est lié au renouvellement du parc de logements et pas à une éventuelle augmentation de la population.

Entre 2007 et 2011, le nombre de logements vacants a augmenté.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 143  Rythme de construction des logements

Le rythme de construction des logements a d’abord fortement diminué entre 1982-1990 et 1990-1999 (on passe d’environ 21 logements construits par an à 8). Le rythme augmente ensuite fortement entre 1999 et 2007 avec une moyenne de 42 logements construits par an. Depuis 2008, 141 logements ont été commencés (données Sit@del2), le rythme de construction sur la commune d’Annezin se maintient.

Période Nombre de logements construits ou en cours de construction Nombre de constructions par an 1983-1989 167 20,9 1990-1998 76 8,4 1999-2007 331 41,38 2008-2011 141 35,25

Les dernières informations disponibles indiquent que plusieurs opérations ont récemment abouties depuis 2010, ou sont en projet. Il est notamment question de : - La résidence la Becque :  Aménageur V3A et VILOGIA-Logis 62  64 logements, dont 21 logements sociaux / lots libres livrés en 2012 et logements sociaux livrés en 2013 - La résidence l’Harmonie :  SIA HABITAT  21 logements / livraison en avril 2015 - La résidence les Galibots :  Maisons&Cités  43 logements / livraison mi-2016 - La résidence Eau Vive :  VILOGIA-Logis 62  4 logements / livraison en janvier 2012 - Le béguinage la Pommeraie :  VILOGIA-Logis 62  21 logements / livraison en 2011 - La résidence la Herse :  Flandres foncière via le cabinet Bollengier  15 logements / livraison fin 2010 - La résidence Eole :  VILOGIA-Logis 62  24 logements / livraison fin septembre 2015

144 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

 Taux d’occupation

Le taux d’occupation correspond au nombre d’habitants par résidence principale. A l'échelle nationale, le nombre d'occupants par résidence principale diminue, ce qui est à relier avec l’augmentation des ménages de petite taille. Ce phénomène traduit la transformation de la structure des ménages, l’augmentation du nombre de familles mono-parentales, le vieillissement de la population, la diminution de la taille des familles. En raison de la baisse du nombre d’occupants par logement, il faut prévoir davantage de logements pour une population égale ou croissante.

Taux d’occupation 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2011 Annezin 3,2 3,0 3,0 2,9 2,7 2,5 2,45 Pas de Calais 3,4 3,2 3 2,8 2,7 2,5 2,49

Le mécanisme de décohabitation est bien présent sur la commune. De 3,2 personnes par ménage en 1968 on passe à 2,45 en 2011. Historiquement, la commune a d’ailleurs toujours eu un nombre de personnes par ménage inférieur au département (sauf en 1990).  Typologie des logements en résidence principale

Maison individuelle Logement dans immeuble collectif Autres Annezin Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage 1990 1945 97,0 % 34 1,7 % 26 1,3 % 1999 1991 95,4 % 61 3,0 % 34 1,6 % 2007 2088 95,1 % 96 4,4 % 11 0,5 % 2011 2360 94,7% 125 5% 8 0,3% Arr. Béth. (2011) 107854 87% 15351 12,4 % 835 0,6% Dépt (2011) 527323 77,6% 145002 21,3 % 7629 1,1%

L'habitat individuel est très largement majoritaire sur la commune d’Annezin. En 2011, il représente 94,7% de l'ensemble des résidences principales. Ce taux était largement supérieur à la moyenne départementale de 77,6%. La part des logements en immeuble collectif est inférieure à la moyenne du département et ne représente que 5% de l’ensemble des logements. La part de logements en immeuble collectif a cependant augmenté, puisqu’elle était de 1,7 % en 1990 (34 logements).

La commune d’Annezin dispose en 2013 de 245 logements sociaux, très sociaux et miniers. Ces logements sont gérés par 10 bailleurs sociaux :

Nom du bailleur Nombre de logements CAL 62 2 SA HLM du Hainaut 12

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 145 OPH du Pas-de-Calais 52 Habitat Logement Immobilier 3 SA HLM Logis 62 35 SA HLM Immobilière Artois 33 Maisons et Cités Soginorpa 68 Logements conventionnés ANAH 28 C.H.R.S. 10 (30 places équivalent 10 logements) SCI Les Sablières 2

Ces logements représentent 9.8 % du parc total de logements en 2011. La loi Solidarité et Renouvellement Urbain (13 déc. 2000) fixe un objectif de 25 % du parc total de logements en logements sociaux pour les communes de plus de 3500 habitants. En 2011, il manque à la commune 254 logements sociaux pour remplir cet objectif.

146 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact  Ancienneté du parc

2011 Avant 1946 1946/1990 1991/2008 Nombre de logements 675 1245 304 % de l’ensemble des logements 30,4% 56% 13,7% Arrondissement Béthune 36% 48,9% 15,1% Département 62 31,6% 52,5% 15,9%

Le parc de logements de la commune est globalement plus récent que celui de l’arrondissement (30,4% de logements construits avant 1946 contre plus de 36% pour l’arrondissement). La majorité des logements de la commune a été bâtie entre 1946 et 1991 (environ 56% du total). Le parc de logements reste cependant en moyenne plus ancien que celui du département.

 Statut d’occupation des résidences principales

En 2011, à Annezin, la part des propriétaires (73,2%) était largement supérieure à la moyenne de l’arrondissement et du département. Inversement, la part des locataires (25,8%) et celle des logés gratuitement (1%) sont inférieures.

De plus, le nombre de propriétaires a tendance à légèrement augmenter entre 1999 et 2011. Le rôle de pôle résidentiel de l’agglomération béthunoise est ici confirmé. De plus, la grande majorité de propriétaires présents sur la commune s’explique par le fait que les catégories socio-professionnelles plus favorisées sont les mieux représentées (employés, professions intermédiaires, cadres).

Année Propriétaires Locataires Logés gratuitement 1999 72,5 % 25,1 % 2,4 % Annezin 2006 72,8% 25,4% 1,7% 2011 73,2% 25,8% 1% Arrondissement Béthune 2011 59,3% 37,6% 3,1% Pas-de-Calais 2011 57,5% 39,6% 2,9%

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 147  Nombre de pièces des résidences principales

On constate que les résidences principales sont en majorité constituées de logements de 5 pièces ou plus, un chiffre en augmentation entre 1999 et 2011. Inversement, les logements à une, deux ou trois pièces sont faiblement représentés.

1 pièce 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 pièces et plus 1999 0,6% 2,4% 12% 33,4% 51,5% 2006 0,9% 2,3% 10,2% 27,6% 59,1% 2011 0,8% 2,9% 9,7% 28,4% 58,1%

Les logements à 5 pièces ou plus sont d’ailleurs les seuls à voir leur nombre augmenter entre 1999 et 2011. Pourtant, les familles monoparentales ainsi que le nombre de personnes seules sont en augmentation. Cela traduit une incohérence entre les types de logements proposés et les besoins de la population.

 Phénomène de vacance

L'existence d'un parc de logements vacants est indispensable pour assurer une fluidité du marché et permettre aux habitants d'une ville de changer d'habitation en fonction de leurs besoins (naissance, départ des enfants, séparation...). On considère qu’un taux équivalent à 6% du parc de logements permet d'assurer une bonne rotation de la population dans ce même parc. Sur la commune d’Annezin, le nombre de logements vacants représentait en 2011, 6,4% du parc de logements.

148 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

I.3.2. Les principaux équipements communaux

 Les équipements administratifs

La commune d’Annezin est équipée d’un hôtel de ville et d’un bureau de poste. Pour le reste, les Annezinois utilisent les services et équipements de la commune de Béthune : pompiers, syndicat d’initiative, perception, gendarmerie…etc.

 Les équipements scolaires

La commune possède sur son territoire six établissements scolaires : . deux écoles maternelles, Etablissement Classes Effectifs . deux écoles élémentaires, Très Petite Section et Petite Section 31 Moyenne Section 28 . un collège Ecole maternelle « la Roseraie » Moyenne Section et Grande Section 28 . et un Institut Médico-Educatif Total 87

Très Petite Section et Petite Section (2 classes) 62 Une cantine est organisée dans la salle polyvalente pour l’ensemble des Ecole maternelle « les Capucines » Moyenne Section et Grande Section (2 classes) 58 écoles. Total 120 Concernant le transport scolaire, il est assuré par deux autocars pour les CP 20 écoles de La Roseraie, Capucines, Centre et Liberté. CE1 24 CE2 – CM1 23 Ecole élémentaire Liberté CM1 24 CM1 – CM2 24 Total 115 CP 19 CP – CE1 21 CE1 22 CE2 25 Ecole élémentaire du Centre CE2 – CM1 23 CM1 – CM2 24 CM2 25 Total 159 Collège Liberté 6ème 3 classes 5ème 5 classes 4ème 4 classes 3ème 4 classes Total 384 élèves

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 149  Les équipements sportifs, culturels et de loisirs

On observe une bonne diversité des équipements sportifs et de loisirs. Le complexe sportif des Bas-Champs (rue du Capitaine Coussette) comprend 1 salle de sport, 2 terrains de football, 1 terrain de tennis, une piste de moto-cross, 1 étang, 1 salle associative (permettant notamment la pratique du javelot) ainsi qu’un réfectoire. Ce complexe se situe en continuité du centre équestre de Béthune. La commune dispose également d’un important espace vert au lieu-dit « Le Bout du Marais » sur lequel est implanté un terrain de football. Vient s’ajouter à ces différents équipements le boulodrome rue Henri Barbusse, au sud de la RD943.

On recense également les équipements suivants sur la commune : . Une bibliothèque municipale ; . Une maison des associations ; . Un musée municipal ; La vie associative est également riche. La commune compte plus de 30 associations dont l’activité est centrée autour de la musique, de la solidarité, des sports, de la culture et des loisirs.  Les équipements sanitaires et de santé Existence ou nombre Il existe un certain nombre de services à vocation médicale et paramédicale sur la commune : Infirmiers / infirimères 5 Masseur kinésithérapeute 4 (un cabinet) Action sociale pour les personnes âgées (en lien avec une structure intercommunale) : Dentistes . Aide ménagère à domicile 1 . Portage de repas à domicile Médecins généralistes 7 . Soins à domicile Pharmacie 2 . Surveillance à domicile Services médicaux et paramédicaux à Annezin

Action sociale pour les enfants en bas âge : . Relais assistance maternelle . Halte garderie périscolaire

Autres services d’aide sociale (en lien avec une structure intercommunale) : . Aide ménagère à domicile (hors personnes âgées) . Soins à domicile (hors personnes âgées) . Association d’aide à la recherche d’un emploi . Centre Communal d’Action Sociale

Outre ces prestations, la commune accueille sur son territoire l’Institut Médico-Educatif (IME) Léo-Lagrange. Cet établissement est composé de trois services : un service scolaire, une première formation professionnelle, ainsi qu’une formation thérapeutique.

La commune possède également une Maison de la Solidarité, accueillant des sociétés caritatives (Restos du Cœur, Secours Populaire et l’association Solidarité Annezinoise), ainsi qu’un foyer d’hébergement « La Cordée ».

150 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact  A proximité du site du Petit Bois

Malgré le fait que la RD 943 représente une « coupure » importante, le site dispose cependant d’une certaine proximité avec le centre-ville où se concentrent de nombreux équipements. Ainsi, une grande part des équipements de la commune se situent dans un rayon de moins d’1 km du site du Petit Bois, soit à environ à 10 à 15 minutes à pieds, 5 minutes en vélo ou en transports en commun (ligne 23).

Le site du Petit Bois englobe également un terrain de foot, et bénéficie des quelques équipements suivants qui se trouvent dans un rayon de 500 m environ (soit environ 5 minutes à pied). Il s’agit : du relais assistance maternelle et de la halte garderie rue Joliot-Curie, ainsi que de la Salle du Marais et d’un second terrain de foot près du Parc naturel du Marais.

Les équipements à proximité du site du Petit Bois

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 151

I.3.3. Le patrimoine culturel

Après consultation de la base de données Mérimée du Ministère de la Culture et de la Communication (consultable sur le site Internet http://www.culture.gouv.fr), il apparaît qu’aucun édifice n’est protégé sur le territoire d’Annezin.

Même si aucun édifice n’est protégé au titre du Patrimoine historique, il est important de mettre en avant les origines et l’histoire de la commune dont voici une synthèse :

 L’origine d’Annezin : des enjeux défensifs

L’origine d’Annezin est assez ancienne. Même si l’origine de son nom semble difficile à déterminer, il semblerait qu’elle soit apparue à l’époque féodale. L’histoire de la commune est étroitement liée à celle de Béthune. Fortifiée au XIIème siècle, cette dernière servit de rempart contre les invasions des Normands.

Etirée le long du flanc nord de Béthune, la commune d’Annezin joua également un grand rôle dans la constitution de la « ville-mère ». Constituée en partie de marais, Annezin rendait en effet difficile l’accès à Béthune, qui se situait loin des voies romaines sur une petite éminence de sable et de grès, favorisant ainsi une protection naturelle contre d’éventuels envahisseurs.

 Une activité minière aux répercussions importantes

Au XIXème siècle, Annezin a été fortement marquée par la mise en valeur du bassin minier, bien que se trouvant à la frange nord-ouest de celui-ci. Bien qu’éphémère par rapport à nombre de communes du département, l’exploitation minière a eu des répercussions importantes sur le territoire d’Annezin.

La première société minière fut créée en 1854, la houille ayant été découverte 4 ans plus tôt. La première fosse ne resta ouverte que très peu de temps à cause des sables mouvants ; une nouvelle sera inondée rapidement. Une nouvelle exploitation débute en 1861, mais elle ne prendra véritablement son essor qu’en 1877 près du chemin de fer. En 1900, une nouvelle inondation entraîne la faillite de la société ; la production ne redémarrera qu’avec la 1ère guerre mondiale pour cesser le 1er janvier 1931.

L’activité minière n’ayant pas été très constante, le territoire communal se trouve marqué de manière éparse. La fosse n°2, au sud-est, l’ancien bassin de chargement de la gare d’eau des houillères, en limite communale de Béthune, témoignent de cette période. D’autres éléments afférents à cette période viennent marquer le territoire : il s’agit d’emprises de voies ferrées, aménagées pour l’essentiel en chemins pédestres (ancien cavaliers de mine).

Ainsi, l’urbanisation d’Annezin a été fortement marquée par l’activité minière et témoigne encore aujourd’hui de celle-ci.

152 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

I.4. LES RESEAUX

I.4.1. Le réseau d’eau potable

Les consommations en eau potable relevées entre 2004 et 2006 sont les suivantes : 2004 2005 2006 315 362 m3 329 529 m3 311 589 m3

En 2006, Annezin comptait 2342 abonnés, soit une consommation moyenne de 133 m3 par logement.

Il existe deux captages communaux d’eau de nappe à usage collectif dans la commune d’Annezin, au lieu dit « Château d’eau ». Le principal aquifère est la nappe de la craie du Sénonien. La production, le traitement et la distribution de l’eau potable sont effectués en régie par la ville d’Annezin. Les captages communaux rencontrent cependant des problèmes de qualité (notamment en quantité de nickel) et pourraient être déclassés ; aucune solution de substitution n’est d’actualité. Cependant, il a récemment été évoqué l’exploitation d’un nouveau forage sur Vendin.

I.4.2. Le réseau d’assainissement

L'ensemble de la commune d’Annezin est géré par la Communauté d’Agglomération de l’Artois (ArtoisComm.). Le territoire d’ArtoisComm. est scindé en 9 unités techniques et Annezin correspond au secteur 2, soit de l’unité technique de Béthune. Un plan de zonage d’assainissement 2010 est en cours d’élaboration.

Actuellement, les eaux usées sont majoritairement traitées par la station d’épuration de Béthune, qui présente las caractéristiques générales suivantes : - Superficie du site : 52 800 m² - Capacité : 77 000 EH (Equivalent Habitant) - Débit moyen : 11 000 m3 / jours soit 460 m3 / h - Traitement des matières organiques, azotées, phosphorées et graisseuses - Traitement des matières de vidange de fosses sceptiques et de boues de curage des réseaux - Traitement des eaux pluviales acheminées par les réseaux unitaires.

Le réseau d'assainissement communal collectif est entièrement séparatif. Une petite partie du territoire est concernée par de l’assainissement individuel. A proximité du site, les rues Henri Barbusse, Grand Ferré et Boulevard de la République sont desservies par le réseau d’eaux pluviales et d’eaux usées.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 153

I.4.3. Le réseau d’électricité ERDF

Les rues périphériques de la ZAC sont desservies par le réseau de desserte d’électricité au droit des zones déjà urbanisées.

I.4.4. Autres réseaux (téléphonie, internet, fibres optiques…)

Les réseaux FranceTélecom et Numéricable desservent la majeure partie d’Annezin en téléphonie, internet et fibre optique.

France Télécom n'est plus une entreprise publique depuis 2004 : Télécom a été mise progressivement en concurrence avec des sociétés de communication françaises et étrangères. Depuis la fin de leur monopole, il est obligatoire de prévoir le passage d’un fourreau supplémentaire pour un autre concessionnaire que France Telecom.

154 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

II. L’ENVIRONNEMENT HUMAIN

II.1. LA DEMOGRAPHIE

Nota : L’analyse démographique d’Annezin est fondée sur les résultats des recensements de 1982, 1990, 1999, 2007 et 2011 par l’INSEE. On considère deux territoires de référence : l’arrondissement de Béthune (quasiment similaire au territoire du SCOT de l’Artois) et le département du Pas-de-Calais.

II.1.1. L’évolution de la population

Population 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2012

Annezin 5 399 5 462 5 857 5 859 5 551 5 490 5 756 5830 Evolution de la population de 1968 à 2011- INSEE

De façon générale la population d’Annezin a augmenté et ce en 4 phases distinctes entre 1968 et 2012 :

. De 1968 à 1982, la population connaît une forte augmentation (surtout de 1975 à 1982) : + 458 hab. Cette forte hausse de population observée est notamment due à la construction d’un très grand lotissement en 1977.

. De 1982 à 1990, la population reste quasiment la même (+ 2 hab.). Cette baisse de population s’explique par le très faible nombre de logements sociaux, induisant une migration des jeunes ménages vers des territoires mieux pourvus (vers Béthune, notamment).

. De 1990 à 2006, la population baisse pour atteindre 5490 habitants en 2006. Cette baisse est plus modérée entre 1999 et 2006 étant donné la hausse du rythme des nouvelles constructions.

. De 2006 à 2012, la population enregistre à nouveau une hausse de sa population pour atteindre 5830 habitants, mais reste cependant inférieur à la population de 1990.

D’après le dernier recensement de 2012 par l’INSEE, Annezin reste dans une dynamique d’augmentation (+6,19%) de sa population lancée en 2006.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 155 L’évolution de la population est directement lié aux taux de variation des soldes migratoire et naturels, ainsi entre 1982 et 1990, l’équilibre des soldes naturel et migratoire a permis un maintien de la population ce qui n’a pas été le cas sur les périodes intercensitaires suivantes 1990/1999 et 1999/2006. Sur ces 2 périodes le solde migratoire négatif trop important a engendré un taux de variation annuel négatif et donc une baisse de la population.

1,5 taux du au solde naturel Sur la période 2006-2011, la tendance s’inverse, le solde migratoire ANNEZIN taux du au solde migratoire est positif (+0.3) cumulé à un solde naturel important (+0.7), la 1 taux de variation annuel 1 commune affiche un taux de variation annuel de 1 et enregistre une 1 hausse de sa population.

0,5 0,6 0,7 0,5 0,4 0,4 0,2 0,3 0,2 0 0,1 0 -0,3 -0,7 -0,2 -0,4 -0,5 -0,5

-0,6 -1 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2006 2006-2011 II.1.2. La structure de la population

 La structure par âge

Population totale 0-19 ans 60 ans et +

1999 2006 2011 1999 2006 2011 1999 2006 2011

Annezin 5551 5490 5756 25.2% 24.8% 25.3% 19.4% 20.3% 23.1%

Département 1441422 1453390 1462807 27.8% 27.2% 26.5% 19.2% 19.5% 21.6%

Les parts des 0-19 ans est moins importantes que sur le département depuis 1999, elle reste cependant stable aux environs des 24-25%. A l’inverse la part des 60 ans et plus enregistre une forte augmentation entre 2006 et 2011 avec +2.8%. Cette tendance se fait également ressentir au niveau départemental.

L’examen de l’indice de jeunesse (part des moins de 20 ans / part des plus de 60 ans) indique un vieillissement de la population communale. L’indice de jeunesse baisse progressivement depuis 1999 passant successivement de 1.3 à 1.2 en 2006 et 1.1 en 2011. Le département enregistre également un vieillissement de sa population surtout sur la période 2006/2011 ou l’indice passe de 1.4 à 1.2.

 Les ménages

156 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

De 1989 à 2006, la taille des ménages n’a cessé de diminuer, cette évolution se stabilise entre 2006 et 2011.

En effet, sur la commune d’Annezin les ménages d’une personne passent de 17,7% à 24,5% du total des ménages. Dans le même temps, les ménages de 4 personnes et plus voient leur part diminuer (ex : la part des ménages de 5 personnes passe de plus de 10,5 % à 5,2 %).

Globalement, on constate ainsi un développement du nombre de ménages de taille réduite. C’est une tendance que l’on retrouve à l’échelle nationale : il résulte d'un éclatement des structures familiales traditionnelles (divorces, séparations...), du vieillissement de la population, de l'augmentation du nombre de célibataires, etc…

1 personne 2 personnes 3 personnes 4 personnes 5 personnes 6 personnes et plus 1990 17.7% 30.6% 18.9% 16.8% 10.5% 5.4% 1999 21.7% 32% 19.2% 16.8% 7.9% 2.5% 2006 24.4% 34.8% 19.1% 13.9% 6% 1.8% 2011 24.5% 36.4% 18.4% 13.7% 5.2% 1.8%

 La fixité de la population

La fixité de la population s'évalue en mesurant le nombre d'habitants restés dans la même commune et dans le même logement d'un recensement à l'autre. Elle traduit : . le degré d'attachement des habitants à leur ville et à leur logement, . l'adéquation du parc de logements avec les besoins des habitants qui évoluent notamment en fonction : o du nombre de logements sur le marché, o de la fluctuation des prix de vente et de location, o du type de logements disponibles, adaptés ou non à la transformation des familles (jeunes quittant le foyer familial, naissance...).

L’analyse des graphiques ci-dessous nous permet de constater que pour 2012 l’ancienneté d’emménagement de la population sur la commune est très légèrement plus important comparativement à l’arrondissement et au département (72,8% des habitants ont emménagé depuis plus de 10 ans, 72% pour Béthune et 70,9 pour le département).

Département du Pas-de-Calais Commune d’Annezin Arrondissement de Béthune Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 157 Les catégories socioprofessionnelles

En 2011, la catégorie des employés est la plus largement représentée sur la commune d’Annezin (plus de 31 % de la population active). De plus, les professions intermédiaires et les cadres (respectivement 24 % et 8.9 %) reflètent les taux du département et de l’arrondissement de Béthune. En revanche, la catégorie des agriculteurs exploitants ne représente que 0.8 % du total des actifs (16 agriculteurs recensés).

Cette situation reflète le positionnement d’Annezin comme commune résidentielle pour le bassin d’emploi tertiaire de Béthune.

Professions Cadres et professions Artisans, commerçants Agriculteurs et Ouvriers Employés intermédiaires intellectuelles supérieures et chefs d’entreprises exploitants Annezin 31.7% 29% 24% 8.9% 5.6% 0.8% Arrondissement de Béthune 28.8% 31% 24.8% 9.8% 4.7% 0.9% Pas-de-Calais 28.8% 30.8% 24.4% 9.7% 5% 1.3% Répartition de la population active ayant un emploi par Catégorie Socioprofessionnelle en 2011

II.2. L’ECONOMIE :

II.2.1. Taux d’activité et taux de chômage

Le taux d’activité = (Population active / population totale) x 100

En 2011, ANNEZIN, enregistre une hausse de son nombre d’actifs (+60), on enregistre cependant une baisse du taux d’activité liée à la forte croissance de la population communale. La hausse du nombre d’actifs n’est pas proportionnelle à la hausse de la population communale. Toutefois le taux d’activité reste supérieur à celui de l’arrondissement de Béthune et du département. La taux de chômage communal enregistre également une hausse de 1.7% mais reste cependant inférieur à celui de l’arrondissement et du département.

Taux d’activité Taux de chômage

2006 2011 2006 2011 Annezin 45.8 44.7 11.9 13.6 Arrondissement de Béthune 42.7 43.5 14.3 15.4 Pas-de-Calais 42.9 43.7 14.8 16.2 Comparatif entre le taux d’activité et le taux de chômage pour les années 2006 et 2011

158 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact II.2.3 Le taux d’emploi et les migrations pendulaires

On compte 1577 emplois sur la commune d’Annezin en 2011 contre 2018 en 2006. Cette tendance se remarque également au niveau de l’arrondissement et du département mais dans des proportions moindres. Le taux d’emploi (obtenu à partir de la division du nombre d’emploi par la population active occupée) est de 0.61. Ce taux est proche de celui du département. Cet indicateur théorique indique, lorsqu’il est inférieur à 1, que les emplois localisés sur la commune ne suffisent pas à satisfaire la population active occupée existante. Cela implique des migrations alternantes nombreuses vers les bassins d’emplois avoisinants, et une fréquentation des grands axes de communication, notamment sur la commune.

Nombre d’emplois Taux d’emploi

2006 Evolution 2011 2011 Annezin 2018 -21.9% 1577 0.61 Arrondissement de Béthune 89919 -3.4% 86851 0.70 Pas-de-Calais 491241 -0.2% 490324 0.77

Le pôle urbain d’emplois le plus proche d’Annezin est Béthune. Sur la totalité du territoire du SCOT, le nombre d’emplois s’élevait à 78 300 mais ils restent surtout concentrés dans les grands pôles urbains (Béthune, Bruay-la-Buissière, , Noeux-les-Mines et concentrent la moitié des emplois). Conséquences : les entrées des nouveaux ménages sur le territoire sont celles de nouveaux actifs travaillant souvent sur des sites externes. C’est un des phénomènes de la « banlieurisation ». Annezin, commune périurbaine accolée à Béthune, est particulièrement concernée par ce phénomène.

Actifs ayant un emploi dans sa commune Actifs ayant un emploi hors de sa commune

de résidence de résidence Annezin 13.9% 86.1% Arrondissement de Béthune 20.8% 79.2% Pas-de-Calais 25.9% 74.1%

Le tableau ci-dessus montre qu’une grande majorité des actifs occupés résidant à Annezin se déplace sur une autre commune pour exercer son emploi (86.1%). Ce taux est supérieur à la moyenne départementale. Cela montre le caractère essentiellement résidentiel de la commune, malgré la présence de près de 1577 emplois à Annezin en 2011.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 159

II.2.4. Les activités économiques

 Les activités commerciales, artisanales et industrielles

A l’échelle du territoire du SCOT de l’Artois

Le tissu économique à l’échelle du territoire est marqué historiquement par le secteur industriel.

L’industrialisation du territoire a commencé dès la fermeture des puits de mine, dans le cadre des actions de reconversion. Plusieurs filières phares composent ce tissu économique, à savoir : l’automobile/pneumatique, la plasturgie/chimie/parachimie, la sidérurgie/métallurgie et le secteur du bâtiment et des travaux publics. D’autres filières se développent telles que l’industrie agro-alimentaire et le secteur du textile.

Du fait de l’importance de l’industrie, le secteur tertiaire est moins représenté mais les potentialités de développement sont considérables. De même, la densité artisanale est faible sur le territoire du SCOT. Ainsi, les zones d’opportunités économiques aux alentours du projet sont nombreuses.

Concernant l’armature commerciale, le territoire du SCOT est largement pourvu en établissements commerciaux de plus de 300m². Le développement des zones d’activités doit donc être encadré et organisé sur le territoire. Le centre commercial le plus important par rapport à la zone d’étude est situé à Béthune, en centre-ville.

A l’échelle communale

La commune d’Annezin dispose d’une armature commerciale, artisanale et industrielle conséquente, correspondant à son poids démographique et à sa situation à proximité de la ville-centre du SCOT de l’Artois (Béthune).

Le territoire communal se caractérise en outre par la présence d’une zone industrielle relativement importante, située au sud ouest de la commune le long de la RD943. Celle-ci, répertoriée au SCOT de l’Artois, fait l’objet d’une attention toute particulière dans le projet de révision du PLU. Le site, propriété d’ArtoisComm est à l’heure actuelle quasiment entièrement occupé. Cette zone industrielle se trouve à proximité du site du Petit Bois et est identifié comme site principal de développement économique sur le DOG.

Enfin, d’un point de vue général la commune compte en tout 93 entreprises et commerces sur son territoire.

160 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact Zone d’étude

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 161

Entreprise / Commerce Adresse N° A l’échelle du site Joël BLANQUART (construction) 13 rue du Nouveau Monde 5 Boulangerie AU BOULOT 22 Rue de la Mairie 8 La liste et la cartographie ci dessous reprennent les entreprises et commerces existants à Boulangerie VLEMINCKS 11 rue Henri Barbusse 9 Boulangerie AU FOURNIL 17 Rue de la Mairie 10 proximité du site du Petit Bois (Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive). Café de l’Eglise 8 Avenue de Verdun 12 Garage CHOQUET 11 rue du 11 Novembre 13 M. Pascal CLERBOUT (couvreur) 600 rue Henri Barbusse 20 M. Joël DERUELLE (TV, hifi, électroménager) 4 rue des Martyrs 23 Noémie Fleurs 26 rue de l’Egalité 28 Ainsi, on retrouve à l’intérieur ou proximité de la ZAC notamment : PMU « Le Vincennes » 1 Place Louis Hermant 29 - une menuiserie Pressing du Centre 10 rue de l’Egalité 30 - la grande zone industrielle à l’ouest de la rue Joliot-Curie Rusty Club (toilettage pour chiens et chats) 6 place Louis Hermant 32 Salon Nicole et Karine (coiffeur) 9 place du Général de Gaulle 35 - quelques commerces et services liés à la construction et à l’immobilier (rue Henri Salon Nature Coiffure 12 rue de l’Egalité 36 Barbusse, rue des Martyrs, etc…) Studio ERIC (photo) 43 rue Paul Vaillant Couturier 38 PROXI (supérette) 2 rue de la Mairie 41 M. Jean-Claude BRIGE (menuiserie) 1 rue Albert Camus 42 Les autres types de commerces et services tels que magasins d’alimentation, Atelier de Rénovation Artisanal (tapis, meubles) 198 rue des Martyrs 43 boulangeries, cafés, coiffeurs, etc… se concentrent essentiellement dans le centre-ville. Anquez Frères (platrerie) 26 rue des Jardins 52 CSD (menuiserie) 16 rue Arthur Hanicotte 56 M. Philippe DELELIS (maçonnerie) 183 rue du Docteur Schweitzer 57 M. Fabrice DELERUE (maçonnerie) 65 allée des Verts Ajoncs 58 ASE (sonorisation, éclairage) 8 rue du Nouveau Monde 59 L’Asturienne (isolation – salles de bain) 171 rue de Labeuvrière 61 Bâti Top Rénovation (rénovation immobilière) 558 rue Henri Barbusse 63 Allo Casse Auto (casse automobile) Rue du Président Coty 66 Cedeo Mustin (sanitaire, chauffage, climatisation) Rue de Labeuvrière 68 Decade (parfumerie) 373 boulevard de la République 72 Dupuis Mécanique Rue du Président Coty 73 Energies Service (chauffagiste) 21 rue du Capitaine Coussette 74 ETIC (bureau d’études) 271 boulevard de la République 75 Euroben (manutention – matériels) 331 boulevard de la République 76 Fermoba (menuiserie – PVC) Rue du Président Coty 77 Flanquart (alimentaire) Impasse du Plat Rio 78 Grands Moulins de Paris (farines) Boulevard de la République 79 Innov’Loisirs (habitations légères de loisirs) RD943 80 Liot (casserie d’œufs) 453 boulevard de la République 82 Loxam (location de matériel) Rue du Président Coty 83 Point P (bricolage) Rue du Président Coty 85 Promens (plasturgie) Rue du Président Coty 86 Réseau Pro (matériaux de construction) 13 rue des Martyrs 87 SECA (carrelage, sanitaires, chauffage) 80 rue des Martyrs 88 Wonder Bike (vélos) Rue de Stalingrad 90 M. Sylvain LANCRY (dépannage) 8 résidence des Amaryllis 91

162 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact Entreprises et commerces à proximité du site du Petit Bois

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 163

 L’activité agricole

A l’échelle du territoire du SCOT de l’Artois

Le territoire du SCOT est fortement marqué par l’agriculture : la Surface Agricole Utile (SAU) représente en effet Zone d’étude près de 62% du territoire grâce aux potentiels agronomiques des sols en lien avec la forte présence de l’eau.

L’activité agricole est marquée : . au centre, par une importante zone de petites structures avec cultures intensives (céréales et betteraves occupant 60 % de la SAU) ; . au Nord-Ouest, par une zone de type herbagère et semi-herbagère constituée de petites exploitations et où les grandes cultures occupent la majeure partie des terres cultivées (légumes, pommes de terres). La polyculture et l’élevage (notamment bovin) y sont prédominants. La maîtrise de l’eau y est un enjeu majeur ; . dans les franges sud et sud-est, avec une zone de grandes cultures et un élevage bovin plutôt orienté vers la viande.

L’activité agricole est néanmoins en pleine mutation structurelle et spatiale avec une baisse constante des SAU depuis 1979, une diminution du nombre d’exploitation agricole ainsi qu’une diminution des unités de travail annuel (UTA). L’agriculture commence ainsi à se diversifier vers la vente directe et vers l’agrotourisme. Il existe un enjeu réel de pérennisation de l’activité agricole dans la mesure où ce secteur d’activité contribue à son identité, à la qualité de son cadre de vie et surtout à la richesse économique du territoire.

A l’échelle communale 1988 2000 L’activité agricole à Annezin suit la même évolution qu’à l’échelle du SCOT. Superficie totale de la commune (ha) 609

Si le nombre d’exploitations a diminué (en 1979, on recensait 10 exploitations alors qu’en 2000 (recensement Superficie agricole utilisée communale (ha) - 209,4 ha général agricole), on n’en dénombre plus que 5, et même 4 en 2006 selon les données de l’INSEE). Superficie agricole utilisée en ha des exploitations basées à Annezin (sur 191 254 ha Quant à la superficie agricole utilisée par les exploitations basée à Annezin et dont les terrains peuvent être Annezin et les communes alentours) situés sur la commune et en dehors, elle est passée de 191 hectares en 1988 à 254 hectares en 2000. Terres labourables (ha) 188 251 Aucune exploitation n’est classée aujourd’hui. Superficie toujours en herbe (ha) 3 3

Nombre total de vaches 0 0 La surface agricole utilisée sur le territoire communal d’Annezin a diminué fortement, en passant de 209 ha en 2000 à 59 ha en 2010. Source : AGRESTE – recensement 1988 à 2010

164 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

La superficie agricole utilisée des exploitations se compose principalement de terres labourables (près de 99% en 2000). La superficie toujours en herbe représente seulement 1,1%. Le cheptel de bovins est inexistant.

Sur les 609 hectares de la commune, 209,4 sont utilisés par l’agriculture, ce qui représente 34,4 % du territoire. Il s’agit essentiellement de terres labourables.

Répartition terres labourables / toujours en herbe - Recensement Général Agricole

A l’échelle du site

Le site du Petit Bois est essentiellement constitué de terrains agricoles cultivés. L’ensemble des terrains cultivés représentent un total d’environ 12 Ha soit environ 80 % de la totalité du site concerné par le périmètre de ZAC. Les terrains agricoles concernés par la ZAC représentent 4,7 % des terrains communaux utilisés pour l’agriculture (209,4 Ha). A noter que l’exploitant principal des terres présentes sur la ZAC est M CHAUDEZ. Les terres exploitées in situ représentent environ 8.5% de son exploitation (9.8Ha sur 115 Ha).Son exploitation se compose de culture et d’élevage laitier.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 165

III. Les risques et nuisances

III.1. LE BRUIT DES INFRASTRUCTURES ROUTIERES

III.1.1. Généralités

Le bruit routier étant un phénomène essentiellement fluctuant, on le caractérise par une valeur moyenne sur un temps donné. C’est le niveau énergétique équivalent (en abrégé LAeq). Le Laeq d’un bruit est égal au niveau d’un bruit constant qui aurait été produit avec la même énergie que le bruit variable réellement perçu pendant la même période observée. Il s’exprime en dB(A).

Depuis la Loi relative à la lutte contre le bruit du 31/12/1992, le décret relatif à la limitation du bruit des aménagements et infrastructures de transports terrestres du 09/01/1995 et l’arrêté sur le bruit des infrastructures routières du 05/05/1995, les nuisances acoustiques nocturnes (période 22H-6H) sont prises en considération. Un nouveau seuil de 55 dB(A) a été fixé au dessus duquel le bruit issu de la circulation routière doit être considéré comme gênant. Cette Loi précise dans son article 13 que le Préfet recense et classe les infrastructures de transport terrestre en fonction de leurs caractéristiques sonores et du trafic.

De nombreux axes sont soumis aux dispositions de l’arrêté ministériel du 30 mai 1996 qui a défini les modalités de classement des infrastructures et l’isolement acoustique minimal des bâtiments d’habitation.

Le tableau ci-contre indique la largeur des secteurs affectés selon leur catégorie :

Largeur maximale Niveau sonore de référence Niveau sonore de référence Catégorie de des secteurs affectés par le Laeq (6h-22h) Laeq (22h-6h) l’infrastructure bruit de part et d’autre de en dB(A) en dB(A) l’infrastructure Laeq>81 Laeq>76 1 d = 300m 76

 Cette largeur correspond à la distance définie à l’article 2 compté de part et d’autre de l’infrastructure.

166 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact La commune d’Annezin est affectée par le bruit de plusieurs infrastructures :

Largeur maximale des secteurs Catégorie de Ligne ferroviaire affectés par le bruit l’infrastructure de part et d’autre de l’infrastructure Arras – Dunkerque 2 250m Largeur maximale des secteurs Axe Catégorie de PR début PR fin affectés par le bruit routier l’infrastructure de part et d’autre de l’infrastructure RD943 29 1400 31 0 2 250m RD181E8 3 100m (limitrophe) RD937 29 500 29 550 3 100m RD937 29 550 29 1060 2 250m RD937 29 1060 30 0 3 100m RD937 30 0 30 110 3 100m RD937 30 110 30 350 2 250m RD937 30 350 30 522 3 100m RD937 30 522 30 857 3 100m RD937 3 100m

La zone d’étude est donc affectée par deux voies classées bruyantes et de niveau 2 : . la ligne ferroviaire « Arras-Dunkerque » . la route départementale RD 943

Les secteurs affectés par le bruit de ces infrastructures sont de 250 m de part et d’autre de ces voies. Une grande partie des terrains concernés par la ZAC du Petit Bois sont affectés par les bruits dus à la proximité de la RD 943 au Nord. Comme on peut le voir sur la cartographie ci-contre, cette nuisance couvre près de la moitié du site.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 167 Par ailleurs, des espaces de la commune sont identifiés comme sensibles au bruit, en fonction de la population qu’ils accueillent, ou de l’activité existante en ces lieux (ex : écoles, espaces de ballade ou de promenade tels les parcs…etc.). Zone d’étude A contrario, des espaces sont considérés comme générateurs de bruit : ce sont les lieux accueillant des manifestations ou des événements générateurs de bruit (salle des fêtes, complexe sportif…etc.).

Ces différents espaces sont représentés sur la cartographie suivante.

Outre les voies classées bruyantes, on peut constater que la zone d’étude se retrouve à proximité de 3 pôles sensibles aux bruits : - la zone industrielle ; - la salle Massard ; - la Salle du Marais.

Des réponses pourront être trouvées dans le cadre du projet urbain sur le site du Petit Bois pour limiter ces nuisances dues au bruit sur les secteurs concernés.

Cartographie des pôles sensibles aux bruits sur la commune d’Annezin – source : Agence Noyon

168 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact III.1.2. Etat initial (Etude Acoustique Acapella – Annexe 6)

Les principales sources de bruit à proximité du projet sont les axes routiers. La zone à aménager est délimitée au nord-est par la RD943 qui constitue l’axe routier principal à proximité du projet et également la source de bruit prédominante dans ce secteur. Cette voie est classée en catégorie 2 – tissu ouvert – zone d’influence 250m. Les autres axes routiers en bordure du projet sont des voies de desserte sur lesquelles les trafics sont plutôt réduits ou du moins beaucoup plus faibles que sur la RD943. On note également en fonction de l’éloignement à la RD943, l’influence du bruit généré par l’activité humaine à proximité immédiate et notamment l’activité agricole (engins mécaniques dans les champs). Toutefois, cette dernière source est moins prépondérante, localisée et épisodique. Afin d’apprécier la situation acoustique initiale, le bureau d’étude Acapella a procédé à la réalisation de mesures de niveaux de bruit dont les résultats sont présentés ci-après.

Trois points de mesure ont été retenus. Les mesures ont été réalisées entre le mardi 24 et le mercredi 25 juin 2014. La durée des mesures et de 24h. Les conditions respectent la norme NF S 31-010 « Acoustique – Caractérisation et mesurage des bruits de l’environnement – Méthodes particulières de mesurage ».

Le point de mesure n°1 est situé plutôt au nord-est du projet. La mesure est située dans le jardin du logement chez Madame Richir au 496 rue Henri Barbusse à Annezin. Ce point de mesure est situé à proximité de la RD943 (en surplomb).

Le point de mesure n°2 est situé plutôt au sud-ouest de la zone retenue pour l’implantation du projet. La mesure est située dans le jardin situé en façade arrière du logement de Monsieur et Madame Gronek au 150 Voie du Champ Mathieu à Annezin.

Le point de mesure n°3 est situé plutôt au nord-ouest de la zone retenue pour l’implantation du projet. La mesure est située dans le jardin à l’arrière du logement de Monsieur et Madame Flageollet au 523 rue Frédéric Jolliot-Curie à Annezin.

Cartographie des points de mesures acoustique sur la zone d’étude

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 169 Synthèse des niveaux mesurés

Les mesures de bruit ont montré ici que les niveaux peuvent être différents selon la zone considérée. Les niveaux de bruit sur la zone sont principalement générés par la RD943. Ainsi les différences de niveau sont liées à l’éloignement à cet axe plutôt bruyant du fait des trafics, de la vitesse de circulation et de l’absence de protections acoustiques.

Le point n°1 est le plus exposé au bruit de la circulation sur la RD943 du fait de sa proximité avec la voie. On remarque qu’en période de jour les écarts entre niveaux en Leq et niveaux en L50 sont faibles. Cela montre une relative stabilité des niveaux et apparaît lorsque les trafics proches sont relativement constants ou lorsqu’on se situe à distance d’une voie circulée qui génère un bruit de fond.

En période de nuit, les écarts entre Leq et L50 sont plus importants. Cela est lié à l’influence de la RD943 et au fait que les trafics soient très intermittents lors de cette période (en milieu de nuit notamment).

On peut considérer au sens réglementaire que la zone représentée par le point 1, à savoir la zone de logements située en toute proximité de la RD943, est située en zone non modérée de jour (niveaux supérieurs à 65dB(A) de jour et inférieur à 60dB(A) de nuit). Cette qualification est décrite dans l’article 2 de l’arrêté du 5 mai 1995.

Les zones les plus éloignées de la RD943 sont situées en zone modérée (niveaux inférieurs à 65dB(A) de jour et inférieurs à 60dB(A) de nuit).

170 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact Modélisation acoustique de l’état initial La modélisation du site intègre la topographie (simplifiée) du site, les trafics existants, la propagation du son à distance,… Les cartes représentent les niveaux de bruit calculés à une hauteur de 4m.

Données de trafic

Correspondance des tronçons de voie 2 1 3

4

5

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 171 Cartes de bruit d’état initial de jour Carte de bruit d’état initial de nuit

35.0 35.0

Les cartes de bruit d’état initial montrent également que les niveaux en bordure de la RD943 sont particulièrement élevés car compris entre 65 et 70 dB(A) en toute proximité.

En s’éloignant de la RD943, les niveaux de bruit sont plus faibles. Les niveaux sont globalement de l’ordre de 50dB(A) de jour et de 40dB(A) en période de nuit. A noter que même si les axes secondaires peuvent avoir un effet sur les niveaux de bruit en leur proximité, la RD943 génère un certain bruit de fond sur l’ensemble de la zone.

Ainsi, globalement la zone retenu pour l’aménagement du projet peut-être qualifiée d’ambiance sonore modérée au sens de l’article 2 de l’arrêté du 5 mai 1995 (Leq inférieur à 65dB(A) de jour et 60dB(A) de nuit). Toutefois, en bordure de la RD943, les niveaux sont non modérés de jour. Selon le calcul, il faut s’éloigner d’environ 50m pour les niveaux passent en dessous des 65dB(A) le long de cet axe.

172 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

III.2. LA POLLUTION ATMOSPHERIQUE

L’étude des liens entre les facteurs d’environnement et la santé se situe dans un champ de grande complexité et d’incertitude. Cependant - à l’heure où la santé et l’environnement font l’objet d’une attention sociale croissante - l’existence de ces obstacles ne saurait empêcher la prise en compte des risques sanitaires induits par les modifications que l’homme fait subir à son environnement.

III.2.1 Généralités

Définition Selon la Loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie de 1996, la pollution atmosphérique est définie comme : « l’introduction par l’homme, directement ou indirectement, dans l’atmosphère et les espaces clos, de substances ayant des conséquences préjudiciables de nature à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux ressources biologiques et aux écosystèmes, à influer sur les changements climatiques, à détériorer les biens matériels, à provoquer des nuisances olfactives ».

Les différents polluants

Les polluants visibles (source http://www.ademe.fr/midi-pyrenees):

Ces dernières années, la pollution atmosphérique a changé de nature, baisse des émissions de sources fixes et contribution accrue du secteur des transports, en raison de la croissance importante du trafic routier. Ce dernier est responsable du rejet dans l’atmosphère de : - 6 % des émissions de dioxyde de soufre (SO2) - 69 % des émissions d'oxydes d'azote (NOx) - 64 % du monoxyde de carbone (CO) - 49 % des composés organiques volatils (COV) - 33% des particules en suspension

Les principaux effets de la pollution atmosphérique sont présentés en annexe 2.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 173

Le gaz a effet de serre (GES)

L’effet de serre est un phénomène naturel, grâce auquel la température moyenne de la planète est tempérée (+15°C) au lieu d’être fortement négative (-18°C). Une partie de la chaleur du soleil est rediffusée par le sol sous forme de rayonnement infra-rouge et l’atmosphère, en particulier les gaz à effet de serre(GES) et la vapeur d’eau qu’elle contient, joue le rôle de la vitre d’une serre.

L’accroissement des GES dans l’atmosphère provoque une augmentation régulière de la température moyenne de la terre, sans précédent par sa rapidité(+ 0,6 °C en 100 ans), en piégeant les rayons infra-rouge qui repartent moins nombreux dans l’espace. Ce phénomène a des conséquences sur le climat et ce qui en dépend : ressources en eau, sols, agriculture, mais également niveau des mers et santé. En un siècle, les concentrations de gaz à effet de serre ont augmenté de 50%. Si l’on ne fait rien, la température augmentera de 1,5 °C à 6°C au cours du XXIème siècle. Plus d’une quarantaine de gaz à effet de serre ont été recensés par le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC) parmi lesquels figurent : la Vapeur d'eau (H2O), le Dioxyde de carbone (CO2 ), le Méthane (CH4), l'Ozone (O3), le Protoxyde d'azote (N2O), l'Hydrofluorocarbures (HFC), le Perfluorocarbures (PFC) et l'Hexafluorure de soufre (SF6). Le dioxyde de carbone représente près de 70% des émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique. Il est principalement issu de la combustion des énergies fossiles (pétrole, charbon) et de la biomasse. Le protoxyde d’azote (N2O) représente 16% des émissions. Il provient des activités agricoles, de la combustion de la biomasse et des produits chimiques comme l’acide nitrique. Le méthane (CH4) représente 13% des émissions. Il est essentiellement généré par l’agriculture (rizières, élevages). Une partie des émissions provient de la production et de la distribution de gaz et de pétrole, de l’extraction du charbon, de leur combustion et des décharges. Les gaz fluorés (HFC, PFC, SF6) représentent 2% des émissions. Ces gaz sont utilisés dans les systèmes de réfrigération et employés dans les aérosols et les mousses isolantes. Les PFC et le SF6 sont utilisés dans l’industrie des semi-conducteurs. Les gaz fluorés ont un pouvoir de réchauffement 1300 à 24000 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone et une très longue durée de vie. C’est pourquoi ils représentent un réel danger malgré la modeste part qu’ils représentent dans les émissions totales de GES. Afin de limiter l'accentuation de l'effet de serre et la hausse des températures à la surface de la planète, des politiques de réduction ou de limitation d'émissions de certains GES ont été mises en place par de nombreux pays dont la France notamment dans le cadre du protocole de Kyoto.

174 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

III.2.2. Définition des risques et seuils d'exposition

L'exposition d'un individu à un polluant se définit comme un contact entre ce polluant et un revêtement du sujet tel que la peau, les tissus de l'appareil respiratoire, l'œil ou le tube digestif. Le niveau d'exposition d'un individu à un polluant est le produit de la concentration en polluant auquel l'individu a été exposé par le temps pendant lequel il a été exposé. Les décrets suivants relatifs à la qualité de l’air et de ses effets sur la santé et sur l’environnement ont permis de fixer des objectifs de qualité, des valeurs limites et des seuils de recommandation et d’alerte. - 98-360 du 6 mai 1998 - 2002-213 du 15 février 2002 - 2003-1085 du 12 novembre 2003 - 2007-1479 du 12 octobre 2007 - La directive européenne 2008/50/CE du 21 mai 2008

Objectif de qualité : niveau de concentration de substances polluantes dans l’atmosphère, fixé sur la base des connaissances scientifiques, dans le but d’éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs de ces substances pour la santé humaine ou pour l’environnement, à atteindre dans une période donnée. Procédure d’information et d’alerte : est déclenchée en cas de pointe de pollution atmosphérique, elle vise à limiter l’exposition des personnes en cas d’épisode de pollution significatif. Seuil d’alerte : un niveau de concentration de substances polluantes dans l’atmosphère au delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine ou de dégradation pour l’environnement à partir duquel des mesures d’urgence doivent être prises. Niveau d’information et de recommandation : niveau à partir duquel des recommandations à l’attention des personnes sensibles sont communiquées via les autorités et les médias. Valeur limite : un niveau maximal de concentration de substances polluantes dans l’atmosphère, fixé sur la base des connaissances scientifiques, dans le but d’éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs de ces substances pour la santé humaine ou pour l’environnement. Percentile 90.4 : correspond à la valeur au-dessous de laquelle se situent 90.4% des données recueillies ou valeur qui n’a été dépassée que 9.6% du temps pendant la période considérée. Percentile 98 : correspond à la valeur au-dessous de laquelle se situent 98% des données recueillies ou valeur qui n’a été dépassée que 2% du temps pendant la période considérée. Percentile 99.2 : correspond à la valeur au-dessous de laquelle se situent 92.2% des données recueillies ou valeur qui n’a été dépassée que 0.8% du temps pendant la période considérée. Percentile 99.7 : correspond à la valeur au-dessous de laquelle se situent 99.7% des données recueillies ou valeur qui n’a été dépassée que 0.3% du temps pendant la période considérée Percentile 99.8 : correspond à la valeur au-dessous de laquelle se situent 99.8% des données recueillies ou valeur qui n’a été dépassée que 0.2% du temps pendant la période considérée.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 175 Le tableau suivant a été élaboré à partir des textes suivants :  les décrets 98-360, 2002-213, 2003-1085, 2007-1479, 2008-1152, 2010-1250  la Directive européenne 2008/50/CE,  la procédure d’alerte régionale définie dans l’arrêté interdépartemental Nord-Pas-de-Calais du 26 mai 1997, modifiée en novembre 1998, septembre 2000, mai 2002, juin 2004, août 2005 et janvier 2012.

Particule en suspension Polluants Dioxyde de soufre (SO2) Dioxyde d’azote (NO2) Particule en suspension PM10 Ozone (O3) PM2.5 10 µg/m3 30 µg/m3 Objectif de qualité 50 µg/m3 40 µg/m3 Obj de qualité 20 µg/m3 à partir de 2011 Moyenne annuelle Obj de qualité Valeur limite 40 µg/m3 Valeur cible Valeur limite 26 µg/m3 à partir de 2013 Valeur limite 125 µg/m3 50 µg/m3 Moyenne journalière éq.percentile 99.2 éq.percentile 90.4 Valeur limite Valeur limite AOT40 de mai à juillet AOT40 de mai à juillet De 8h à 20h De 8h à 20h 350 µg/m3 200 µg/m3 =6000 µg/m3 =18000 µg/m3 Moyenne horaire éq.percentile 99.7 éq.percentile 99.8 Par an, pour la protection de la Par an, en moyenne sur 5 ans pour la Valeur limite Valeur limite végétation protection de la végétation Obj de qualité Valeur cible 120 µg/m3 Maximum journalier de la moyenne 120 µg/m3 Jusqu’à 25 jours de dépassements

glissante sur 8h Obj à long terme autorisés par an en moyenne sur 3 ans Valeur cible Niveau d’information 300 µg/m3 200 µg/m3 50 µg/m3 à partir de 2012 180 µg/m3 et de recommandation En moyenne horaire En moyenne horaire En moyenne glissante sur 24h moyenne horaire Seuil 1 - 240 µg/m3 Procédure 3 d’alerte 400 µg/m 3h consécutives 3 régionale 500 µg/m En moyenne horaire 80 µg/m3 à partir de 2012 Seuil 2 - 300 µg/m3 Niveau d’alerte 200 µg/m3 En moyenne horaire En moyenne glissante sur 24h 3h consécutives pendant 3h consécutives En moyenne horaire pendant 3 3h consécutives Seuil 3 - 360 µg/m Moyenne horaire

ATO40 = somme des différences entre les concentrations horaires en ozone supérieures à 80 µg/m3 et 80 µg/m3 (soit 40 ppb), basée uniquement sur les valeurs horaires mesurées de 8h à 20h sur la période de mai à juillet.

176 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

Monoxyde de Benzo(a)pyrène Polluants Benzène (C6H6) Plomb (Pb) Arsenic (As) Cadmium (Cd) Nickel (Ni) carbone (CO) (B(a)P)

6ng/m3 5ng/m3 20ng/m3 1ng/m3 2µg/m3 5µg/m3 0.25µg/m3 0.5µg/m3 Moyenne annuelle Valeur cible à partir du Valeur cible à partir du Valeur cible à partir du Valeur cible à partir du Obj de qualité Valeur limite Obj de qualité Valeur limite 31/12/12 31/12/12 31/12/12 31/12/12

Moyenne journalière

Moyenne horaire

Maximum journalier de la 10 mg/m3 moyenne glissante sur 8h Valeur limite

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 177

III.2.3. Les outils réglementaires

 Le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE)

Un document de référence co-élaboré par l’Etat et la Région La Loi portant engagement national pour l'environnement, dite Loi ENE ou Loi Grenelle II, a été promulguée le 12 juillet 2010. Elle met en place les Schémas régionaux du climat, de l'air et de l'énergie (SRCAE), dont l’élaboration est confiée au Préfet de région et au Président du Conseil régional. Le décret n°2011‐678 du 16 juin 2011 relatif aux schémas régionaux du climat, de l'air et de l'énergie en définit le contenu et les modalités d'élaboration. Chaque SRCAE comprend un certain nombre de bilans et diagnostics permettant de connaître et caractériser la situation de référence de la région, ainsi que des orientations et objectifs à la fois quantitatifs et qualitatifs aux horizons 2020 et 2050 : - des orientations permettant d'atténuer les effets du changement climatique et de s'y adapter ; - des orientations permettant, de prévenir ou de réduire la pollution atmosphérique ou d'en atténuer les effets pour atteindre les normes de qualité de l'air ; - par zones géographiques, des objectifs qualitatifs et quantitatifs à atteindre en matière de valorisation du potentiel énergétique terrestre, renouvelable et de récupération et en matière de mise en œuvre de techniques performantes d'efficacité énergétique.

Aux termes de l’article 90 de la Loi ENE, chaque SRCAE comprend également une annexe intitulée « Schéma Régional Eolien », qui définit les parties du territoire régional favorables au développement de l’énergie éolienne, et où devront être situées les propositions de zone de développement de l’éolien (ZDE). Au terme d’une période de 5 ans, le schéma fait l’objet d’une évaluation et peut être révisé, à l’initiative conjointe du Préfet de région et du Président du Conseil régional, en fonction des résultats obtenus dans l’atteinte des objectifs fixés. Dès a présent, et au‐delà des travaux de mise en œuvre des objectifs et orientations du SRCAE, il est apparu l’intérêt de certains travaux complémentaires qui seront menés en accompagnement de la mise en œuvre du schéma par l’Etat et la Région : - réalisation de cahiers techniques sur les différentes sources d’énergies, leurs perspectives de production régionale, nationale et internationale et leurs impacts environnementaux - réflexion avec les territoires sur les modalités et les méthodes de territorialisation des objectifs et orientations du SRCAE - réalisation d’un plan de développement des réseaux de chaleurs et d’études plus fines sur les gisements d’énergie fatales et de bois énergie. - amélioration de la connaissance de certains impacts et enjeux régionaux du changement climatique (voir orientation n°Adapt1) - amélioration de l’efficacité énergétique et de la part des énergies renouvelables par rapport aux énergies fossiles et fissiles dans une perspective de transition énergétique - amélioration de la connaissance sur la quantification des émissions indirectes de gaz à effet de serre afin de mieux appréhender les évolutions nécessaires des modes de consommation et de production dans un objectif du facteur 4 (inscrit dans la Loi POPE n°2005-781 du 13 juillet 205). - évaluation des impacts économiques des orientations du schéma régional.

Le schéma régional du climat de l’air et de l’énergie (SRCAE) du Nord-Pas-de-Calais a été approuvé par arrêté du Préfet de région le 20 novembre 2012 et par délibération de l’assemblée plénière du Conseil Régional le 24 octobre 2012.

178 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact Une contribution à des objectifs nationaux déjà fixés Face aux enjeux évoqués précédemment, un certain nombre de pays se sont engagés à réduire leurs consommations énergétiques, leurs émissions de gaz à effet de serre, à développer le recours aux énergies renouvelables, et à améliorer la qualité de l’air, dont l’Etat français. Le SRCAE s’inscrit dans le cadre défini par ces engagements pris par la France depuis plusieurs années, à l’échelle mondiale, européenne ou nationale. La France s’est en effet engagée à participer à l’atteinte de cibles globales à l’occasion de sommets internationaux (Sommet de Rio en 1992, Protocole de Kyoto en 1997, etc.). Elle participe aussi à la mise en œuvre du socle d’orientations européennes, le Paquet Energie Climat, aussi appelé 3×20, qui vise d’ici 2020 : - à réduire de 20% la consommation énergétique française par rapport à un scénario tendanciel ; - à réduire de 20% les émissions de GES de la France par rapport à celles enregistrées en 1990 ; - à porter la part d’énergie renouvelable dans le mix énergétique français à 23%, ce qui correspond à une multiplication par 2 de la production d’énergie renouvelable.

De plus, la France s’est résolument engagée sur certains grands principes, notamment le Facteur 4, inscrit dans la loi POPE, qui vise à réduire d’ici 2050 de 75% les émissions de GES de la France par rapport à celles enregistrées en 1990. Enfin, la France a défini des normes de qualité de l’air à respecter (quantité de polluants chimiques dans l’air, réduction des émissions de poussières, etc.), détaillées dans la loi Grenelle II. Dans la continuité des travaux menés dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, le SRCAE décline ces différents engagements nationaux en Nord‐Pas‐de‐Calais, afin de définir la contribution de la région à leur respect.

La traduction régionale des objectifs du 3x20 et du Facteur 4 La traduction de ces engagements dans le Schéma Régional Climat Air Energie du Nord‐Pas‐de‐Calais ne peut se faire de manière systématique. Il s’agit de prendre en compte les spécificités du territoire régional et d’inscrire celui‐ci dans une perspective de participation pleine et entière à l’atteinte des cibles nationales. Les cibles choisies pour le SRCAE sont : - Viser une réduction de 20%, d’ici 2020, des consommations énergétiques finales par rapport à celles constatées en 2005 - Viser une réduction de 20%, d’ici 2020, des émissions de gaz à effet de serre par rapport à celles constatées en 2005 - Viser une réduction de 75%, d’ici 2050, des émissions de gaz à effet de serre par rapport à celles constatées en 2005 - Viser un effort de développement des énergies renouvelables supérieur à l’effort national (multiplication, au minimum, par 3 de la part des énergies renouvelables dans les consommations régionales) - Réduire les émissions des polluants atmosphériques dont les normes sont régulièrement dépassées, ou approchées : les oxydes d’azote (NOx) et les particules.

Le schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE) du Nord-Pas-de-Calais a été approuvé par arrêté du Préfet de région le 20 novembre 2012 et par délibération de l’assemblée plénière du Conseil Régional le 24 octobre 2012. Sept vulnérabilités ont été identifiées comme vulnérabilités régionales principales aux effets du changement climatique : - la vulnérabilité du littoral au risque de submersion marine, accentuée par l’élévation future du niveau de la mer ; - la vulnérabilité du territoire des wateringues aux inondations continentales, accentuée par l’élévation future du niveau de la mer ; - la vulnérabilité des populations et des territoires aux vagues de chaleur, canicules et sécheresses ; - les vulnérabilités économique et sanitaire des populations et des territoires à la diminution et/ou la dégradation de la ressource en eau - la vulnérabilité des forêts à l’évolution des températures et des conditions hydriques ; - la vulnérabilité des zones humides à l’évolution des températures et des conditions hydriques ; - la vulnérabilité des constructions (logements et infrastructures) au phénomène de retrait - de gonflement des argiles.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 179 Le SRCAE pose les premières pierres de stratégies d’adaptation du changement climatique au regard des 7 grandes vulnérabilités identifiées dans la région.

Les objectifs sont notamment : - d’anticiper et d’intégrer dans les plans de gestion et les prises de décision les effets d’ores et déjà prévisibles du changement climatique qui viendront aggraver des vulnérabilités existantes : gestion de l’eau et des milieux aquatiques, stratégies de boisements et gestion des forêts, submersion marine, gestion des eaux continentales dans les wateringues… - d’améliorer la connaissance sur les effets probables du changement climatique dans le Nord-Pas de Calais : cycle de l’eau, érosion côtière, production agricole, santé humaine… ;

Les orientations applicables au projet de ZAC du Petit Bois

LES ORIENTATIONS TRANSVERSALES Les orientations liées à l’aménagement du territoire  Favoriser le développement local des réseaux de chaleur et de froid privilégiant les énergies renouvelables et de récupération.  Densifier les centralités urbaines bien desservies par les transports en commun  Faire progresser la mixité fonctionnelle dans les tissus urbains existants et dans les projets Les orientations liées aux modes de production et de consommation  Consommer moins : sensibiliser les consommateurs et mettre à leur disposition les moyens nécessaires pour optimiser leurs achats en fonction de la satisfaction de leurs besoins.  Consommer mieux : sensibiliser les consommateurs et mettre à leur disposition les moyens nécessaires pour favoriser les biens et services sobres en carbone.

LES ORIENTATIONS SECTORIELLES Les orientations liées au secteur du bâtiment  Favoriser l’indépendance aux énergies fossiles en adoptant des technologies performantes (hors bois).  Diffuser les systèmes de production d’eau chaude sanitaire (ECS) les plus performants : solaires et thermodynamiques  Limiter les consommations d’électricité spécifiques par l’amélioration des équipements et l’adoption de comportements de consommation sobres.  Développer l’usage du bois et des éco-matériaux Les orientations liées au secteur du transport de voyageurs  Créer des conditions favorables à l’inter-modalité et à un développement ambitieux de la marche à pied et de l’usage du vélo.  Optimiser et développer l’offre de transports en commun et leur usage par le plus grand nombre.  Limiter l’usage de la voiture et ses impacts en promouvant de nouvelles pratiques de mobilité. Les orientations liées aux énergies renouvelables  Les autres orientations relatives aux énergies renouvelables

LES ORIENTATIONS LIEES A LA QUALITE DE L’AIR  Réduire les émissions régionales de polluants atmosphériques et améliorer la qualité de l’air.

180 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact  Les autres orientations relatives à la qualité de l’air (quasi-totalité des orientations transversales et sectorielles).

 Le schéma régional éolien du Nord-Pas-de-Calais

Annexé au SRCAE, il précise les communes favorables au développement de cette énergie (propices à la création d’une Zone de développement de l’éolien - ZDE). La commune d’Annezin fait partie du schéma régional éolien, mais n’est pas incluse dans une Zone de Développement de l’Eolien (ZDE).

 Le plan de Protection de l’Atmosphère (PPA)

La réglementation française définit les grandes orientations en matière de qualité de l’air avec la loi LAURE du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie qui fixe les principes suivants : - le droit à chacun de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé, - le développement d’une surveillance de la qualité de l’air sur l’ensemble du territoire, - la mise en place d’outils de planification pour le maintien et l’amélioration de la qualité de l’air à différentes échelles. Le Droit Européen (à travers la Directive 2008/50/CE) contribue à harmoniser le traitement des problématiques liées à l’air. Il impose de communiquer à la Commission Européenne les actions et plans d’action mis en œuvre pour se conformer aux normes de la qualité de l’air. Il prévoit l’élaboration des plans ou programmes dans les zones et agglomérations où les valeurs limites de concentration de polluants atmosphériques sont dépassées, afin de se conformer aux exigences. En France, le plan d’action de référence est le PPA (Plan de Protection de l’Atmosphère). Le Plan de Protection de l’Atmosphère a pour objet de définir les actions permettant de ramener les concentrations en polluants dans l’air ambiant sous des valeurs assurant le respect de la santé des populations (valeurs réglementaires définies dans le Code de l’Environnement).

Depuis 2005, les valeurs limites des poussières dites PM10 (poussières de diamètre inférieur à 10 µm) ont été abaissées. La France ne respecte pas les nouveaux seuils. La Commission Européenne a ainsi assigné la France devant la cour de justice européenne en mai 2011 pour non respect des valeurs limites pour les poussières. La région Nord-Pas- de-Calais est concernée.

Un PPA a donc été élaboré pour l’ensemble de la région. Le plan interdépartemental de protection de l’atmosphère (PPA) a été approuvé le 27 mars 2014. Dans le cadre des actions prises pour la qualité de l’air, 14 mesures réglementaires ont été proposées. Les actions réglementaires visent les problématiques liées à la combustion, au transport, à la prise en compte de la qualité de l’air dans la planification ainsi que l’amélioration des connaissances. Pour devenir applicables sous forme d’obligations réglementaires, elles devront faire l’objet d’actes administratifs postérieurs à celui approuvant le PPA.

Actions réglementaires Type de mesure Objectif de la mesure Réduire les émissions des installations de combustion Imposer des valeurs limites d’émissions pour toutes les installations fixes de combustion Réglementaire 1 Limiter les émissions des installations de combustion de moyenne et petite taille dans les chaufferies collectives ou les installations industrielles Renouveler le parc Limiter les émissions de particules dues aux équipements individuels de combustion au Réduction des émissions de polluants dues aux installations individuelles de Réglementaire 2 bois combustion du bois Réglementaire 3 Rappeler l’interdiction du brûlage à l’air libre des déchets verts Diminuer les émissions (non quantifiées) de particules par les brûlages à l’air libre

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 181 Diminuer les émissions (non quantifiées) de particules par les brûlages à l’air libre non Réglementaire 4 Rappeler l’interdiction du brûlage des déchets de chantiers autorisés Rendre progressivement obligatoires Réglementaire 5 les Plans de Déplacements Etablissements, Administrations et Etablissements Cette mesure vise une réduction des polluants du trafic routier Scolaires Réglementaire 6 Organiser le covoiturage dans les zones d’activités de plus de 5000 salariés Cette mesure vise une réduction des polluants du trafic routier Réduire de façon permanente la vitesse et mettre en place la régulation Réglementaire 7 dynamique sur plusieurs tronçons sujets à congestion en région Nord – Pas-de- Cette mesure vise une réduction des polluants du trafic routier Calais Définir les attendus relatifs à la qualité de l’air à retrouver dans les documents Réglementaire 8 Elle vise à prévenir de nouvelles émissions de polluants atmosphériques d’urbanisme Définir les attendus relatifs à la qualité de l’air à retrouver dans les études Cette mesure a pour objet de réduire en amont l’impact des projets de la région Réglementaire 9 d’impact Nord - Pas-de-Calais sur la qualité de l’air Réglementaire 10 Améliorer la connaissance des émissions industrielles Ces deux actions n’ont pas vocation à diminuer les émissions mais elles permettront une meilleure prise en compte des émissions industrielles dans les inventaires des Réglementaire 11 Améliorer la surveillance des émissions industrielles émissions et dans les évaluations futures du PPA révisé Réduire et sécuriser l’utilisation de produits phytosanitaires – Actions Certiphyto et Réduire les émissions de précurseurs de poussières dans l’atmosphère, liées aux Réglementaire 12 Ecophyto traitements phytosanitaires Diminuer les émissions en cas de pic de pollution : mise en œuvre de la procédure Cette mesure ne contribue pas à une réduction pérenne des émissions, mais elle vise à Réglementaire 13 inter-préfectorale d’information et d’alerte de la population limiter la durée et l’ampleur des épisodes de pointe de pollution Inscrire des objectifs de réduction des émissions dans l’air dans les nouveaux plans de Réglementaire 14 déplacements urbains (PDU) / Plans locaux d’urbanisme intercommunaux (PLUi) et à Cette mesure vise une réduction des polluants dus aux transports échéance de la révision pour les PDU/PDUi existants

182 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

 Le Plan de Déplacements Urbains (PDU)

Par ailleurs, la Loi remet en scène les Plans de Déplacements Urbains (PDU) en les élargissant et en leur conférant une dimension environnementale. Ils sont rendus obligatoires pour toutes les agglomérations de plus de 100.000 habitants. Ils définissent les principes de l’organisation des transports de personnes et de marchandises - de la circulation et du stationnement. Ils sont élaborés par l’Autorité Organisatrice des Transports Urbains. L'objectif est d’assurer un usage coordonné de tous les modes de déplacements, notamment par une affectation appropriée de la voirie ainsi que la promotion de modes les moins polluants et les moins consommateurs d’énergie.

Sur le territoire du SCOT de l’Artois, la Communauté d’Agglomération Artois Comm., en tant qu’Autorité Organisatrice des Transports Urbains (AOTU), doit mettre en place un PDU.

Afin d’aborder la problématique des déplacements à une échelle globale, ces deux structures ont intégré le Syndicat Mixte des Transports de Lens-Liévin/Hénin-Carvin à compter du 1er janvier 2006 et sont ainsi inclues dans son Périmètre des Transports Urbains en vue de l’élaboration future d’un Plan de Déplacements Urbains (PDU).

Le PDU actuel s’applique uniquement au territoire des agglomérations de Lens-Liévin et Hénin-Carvin. Compte tenu de l’extension du périmètre du SMT, qui intègre depuis 2006 la Communauté d’agglomération de l’Artois (Artois Comm.), un nouveau PDU applicable sur l’ensemble du territoire doit être élaboré. Il est actuellement en cours de réalisation.

III.2.4. La situation actuelle

ATMO Nord/Pas-de-Calais possède plusieurs stations de mesures fixes dont celle de BETHUNE Stade (Centre sportif Léo Lagrange, rue Fernand Bar). Cette station urbaine mise en service en 2003, ne permet pas de qualifier la qualité de l’air au droit de la zone d’étude mais peux néanmoins nous renseigner sur la qualité moyenne de l’air sur BETHUNE et les communes environnantes comme Annezin.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 183

Les polluants surveillés sont :

 Dioxyde d'azote (NO2) : évolution des moyennes annuelles Station de BETHUNE (concentration en µg/m3) 2009 2010 2011 2012 2013 Moyenne annuelle 20 23 20 20 20 Percentile 99.8 88 80 95 87 90 Nb heure de dépassement du seuil d’information et du niveau d’alerte 0 1 0 0 0

La moyenne annuelle est stable depuis 2011 et reste en dessous de l’objectif de qualité de 40µg/m3. Un seul dépassement du seuil d’information ou d’alerte a été relevé en 2010. Le percentile 99.8 connait une évolution variable, 0.8% des mesures horaires ont dépassées les 87µg/m3 en 2012 et les 90µg/m3 en 2013.

 Ozone (O3) : évolution des moyennes annuelles Station de BETHUNE (concentration en µg/m3) 2009 2010 2011 2012 2013 Moyenne annuelle 46 44 45 47 47 Nb de dépassement de l’objectif de qualité 6 13 15 8 8 Nb heure de dépassement du seuil d’information 1 1 1 8 0 Nb heure de dépassement des seuils d’alerte 0 0 0 0 0

Les niveaux d'ozone enregistrés entre 2009 et 2013 ont légèrement augmenté jusqu’en 2012 pour se stabiliser par la suite. Le nombre de dépassement de l’objectif de qualité (120 µg/m3 maximum journalier de la moyenne glissante sur 8h) a diminué en 2012 et s’est stabilisé à 8 dépassements par an. En 2013 on n’enregistre plus aucun dépassement du seuil d’information.

 Poussières (PM10) : évolution des moyennes annuelles Station de BETHUNE (concentration en µg/m3) 2009 2010 2011 2012 2013 Moyenne annuelle 19 25 25 22 26 Percentile 90.4 32 44 50 44 44 Nb heure de dépassement du seuil d’information 53 85 47 625 468 Nb heure de dépassement du seuil d’alerte 0 0 0 152 65

La moyenne annuelle est inférieure à l’objectif de qualité de 30µg/m3 depuis 2009. Toutefois le nombre d’heures de dépassement du seuil d’information n’a jamais été aussi important qu’en 2012 (625h) et 2013 (468h). On enregistre également depuis 2012 des dépassements du seuil d’alerte, 152h en 2012 et 65h en 2013. Le percentile 90.4 reste stable, 9.6% des données recueillies étaient supérieures à 44µg/m3 en 2012 et en 2013.

184 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

 Poussières (PM2.5) : évolution des moyennes annuelles Station de BETHUNE (concentration en µg/m3) 2009 2010 2011 2012 2013 Moyenne annuelle - 19 22 17 18

La moyenne annuelle est supérieure depuis 2010 à l’objectif de qualité de 10µg/m3 fixé en 2011. En 2011, la valeur cible de 20µg/m3 a même été dépassée.

 Benzène (C6H6) : évolution des moyennes annuelles Station de BETHUNE (concentration en µg/m3) 2009 2010 2011 2012 2013 Moyenne annuelle 1 1 1 1 1.2

La moyenne annuelle est nettement inférieure à la valeur limite de 5µg/m3 fixée depuis 2010.

 Quelque soit le polluant considéré, les moyennes annuelles restent inférieures aux valeurs limites fixées par le décret N°2002-213 du 15 février 2002 excepté pour les poussières (PM10 et PM2.5). Pour les PM10 on enregistre encore 468h de dépassement du seuil d’information en 2013 et 65h de dépassement du seuil d’alerte, la moyenne annuelle des PM2.5 est de 18µg/m3 pour un objectif de qualité de 10µg/m3.

Pour rappel, en France, depuis plusieurs années, les niveaux de PM10 ne respectent pas les valeurs réglementaires européennes dans les villes. En 2010, la France, comme d’autres pays européens, a été saisie par l’Union Européenne ; elle est depuis en contentieux avec l’Europe pour non respect des valeurs limites sur les particules PM10 dans 15 territoires régionaux dont le Nord-Pas-de-Calais, avec de lourdes amendes à payer à partir de 2013.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 185

III.2.5. Population sensible

Au cours des dix dernières années, de nombreuses études épidémiologiques ont montré que des niveaux même faibles de pollution atmosphérique ambiante avaient un impact détectable sur la santé de la population. Une exposition à la pollution atmosphérique peut provoquer de l'inconfort ou des maux divers tels que des gênes respiratoires – des toux – des maux de gorge – des maux de tête – des irritations oculaires…

D'autres effets, beaucoup plus graves, sont responsables de crises d'asthmes – de maladies cardio-vasculaires (infarctus du myocarde - angine de poitrine ou trouble du rythme cardiaque) et de cancers broncho-pulmonaires. Certains troubles comme l'insuffisance respiratoire - pulmonaire ou cardiaque en sont également aggravés.

Tous les individus ne sont pas également sensibles. Certaines catégories s'avèrent particulièrement vulnérables : . les enfants en bas âge dont les défenses pulmonaires ne sont pas encore pleinement développées ; . les personnes âgées dont les défenses sont amoindries ; . les asthmatiques et les déficients respiratoires (bronchite chronique – sinusite chronique…) qui verront leur état de santé se détériorer.

Il apparaît donc nécessaire de localiser les secteurs où sont concentrés ces différentes populations. A proximité de la zone d'étude sont implantées quelques structures susceptibles d'accueillir les populations les plus sensibles : . le relais assistance maternelle et la halte garderie rue Joliot-Curie, . les salles Massard et du Marais, . les terrains de foot, . les écoles du Centre-ville, etc. …

186 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

III.2.6. Campagne de mesures in situ (Etude Air Acapella – Annexe 5)

Une campagne de mesure de polluants a été réalisée par le bureau d’étude Acapella dans le cadre de l’étude air présentée en annexe 5 de la présente étude d’impact. Du fait de l’emplacement du projet et de son exposition aux sources de pollution, il a été retenu de se concentrer sur un polluant représentatif des émissions liées au trafic routier, le NO2. La campagne de mesure est réalisée sur une période de 2 semaines complètes du lundi 23 juin au mardi 7 juillet 2014. Les mesures sont effectuées par la mise en place de tubes passifs type Radiello. Il a été retenu 2 emplacements de mesure. Le premier point de prélèvement est situé à proximité de la RD943, à priori première source de NO2 dans le secteur. Le second point de prélèvement est situé plus en retrait de la RD93 au niveau d’une zone de logements pavillonnaires. Un troisième échantillon test est stocké non-ouvert pour comparaison de la déviance d’un ‘tube zéro’.

Les emplacements de mesures retenus sont présentés sur la carte ci-dessous.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 187 Synthèse des concentrations de NO2 mesurées et analyse

La réglementation fixe un objectif de qualité de 40 µg/m3 en moyenne annuelle. Il n’existe pas d’objectif qui serait fixé sur des durées de mesures plus courtes comme ici 15 jours. Toutefois, cette durée est la durée type de mesure utilisant la procédure par échantillonnage avec tubes Radiello. Les résultats peuvent alors être considérés comme représentatifs.

Les concentrations mesurées ici sont inférieures à l’objectif de qualité de la réglementation française. Les valeurs mesurées sont mêmes bien inférieures malgré les trafics importants et les émissions attendues générées par la rocade nord-ouest notamment.

A noter que la période de mesures retenue ici n’est à priori pas la période la plus critique, période pendant laquelle les concentrations auraient été les plus élevées. D’une part, les concentrations sont en général plus élevées en hiver qu’en été, la mesure représente plutôt ici une situation en été, mais d’autre part, le vent présent lors des 15 jours de mesure, et relativement soutenu, a pu avoir tendance à disperser de manière importante les polluants. Les concentrations auraient pu être plus élevées par vent nul ou faible. Néanmoins, les mesures sont représentatives de la période considérée.

Par ailleurs, on remarque que les concentrations les plus élevées sont celles mesurées au point 1. Les concentrations mesurées au point 2 sont bien plus faibles et sont même particulièrement faibles. Cela confirme que la RD943 est bien la principale émettrice de NO2 dans le secteur.

Pour rappel, le NO2 a peu d’effet par lui-même, même si il peut être nocif (à concentration très élevée), mais il est surtout précurseur d’ozone aux effets très importants sur la santé. Le NO2 est le traceur le plus représentatif du trafic routier.

188 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

III.3. LES ACTIVITES AGRICOLES CLASSEES

Il n’existe pas d’installation agricole classée sur le territoire communal.

III. 4. LES SITES ET SOLS POLLUES

La DRIRE ne recense aucun site pollué sur le territoire communal (source : http://basol.environnement.gouv.fr). Cependant, la commune indique que le site EDF au 1, rue des Martyrs, actuellement en friche, est susceptible d’être pollué. Cette parcelle ne concerne pas le site du Petit Bois.

La base de données nationale BASIAS (Inventaire d'Anciens Sites Industriels et Activités de Service) recense, de façon large et systématique, tous les sites industriels abandonnés ou non, susceptibles d’engendrer une pollution de l’environnement. Sept sites sont inventoriés à Annezin, dont trois ne sont plus en activité.

Site Adresse Activité Nord Thermique (dépôt de fuel) - - Ets Dufosse-Bens (Atelier de construction, fonderie) 125 métrique anc. 23, Route de Saint Venant (CD937 anc. RN37) Terminée Marcel Lemoine (garage) 13, rue du 11 Novembre En activité Ets. M MULLET Augustin et Cie (Dépôt fuel, charbon) 13, rue des Martyrs En activité Mme BRUYANT-MERLIN (café du Commerce) 495, avenue de la Morinie Activité terminée Albert Hennebelle (Menuiserie) 3, rue de la Liberté Activité terminée HBNPC (Fosse n°2 et rivage de Béthune) Impasse Loyer Activité terminée

Aucun de ces sites ne concerne la zone d’étude.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 189

III.5. LA GESTION DES DECHETS

Le département du Pas-de-Calais est couvert par un plan départemental d'élimination des déchets ménagers et assimilés. Les objectifs proposés sont : . la valorisation des ordures ménagères (matière par recyclage, organique, énergie), . la réduction de la production des déchets à la source, . le développement des outils de connaissances et de suivi, . l’amélioration des conditions d'élimination des déchets, . l’organisation des flux des déchets.

La production de déchets ménagers de la Région du Nord-Pas-de-Calais est d'environ 500 kg par habitant et par an (en 1999). La commune d’Annezin est couverte depuis 2004 par une collecte des ordures ménagères gérée par la Communauté d’Agglomération ArtoisComm. La collecte s’effectue en porte à porte et par apport volontaire.

 Porte à porte : . Ordures ménagères : 1851 tonnes / an (tonnage 2009). Les habitants sont dotés de bacs roulants, la collecte est hebdomadaire et les ordures ménagères sont incinérées dans le centre de valorisation énergétique de Labeuvrière. . Déchets recyclables : 376 tonnes / an (tonnage 2009) (plastique, tétras, papier, carton, journaux et magazines). Les habitants sont dotés de bacs roulants, la collecte est hebdomadaire. Après leur passage au centre de tri de où ces déchets sont séparés et conditionnés, ils sont évacués dans les différentes unités de recyclage. . Déchets verts : 819 tonnes / an. La collecte en porte à porte est hebdomadaire et saisonnière du 1er avril au 30 novembre. Après broyage, les déchets verts sont compostés à Graincourt les (62) et à Incourt (62).

 Apport volontaire : . Le verre : 216 tonnes / an. Valorisation matière sur le site d’Owens-Ilinois à (62).

 Déchetterie de Béthune : . Collecte du bois, ferrailles, tôles et tuyaux en fibrociment contenant de l’amiante, déchets verts, gravats, huiles noires, huiles blanches, pneus, batteries, piles, lampes et tubes, cartons, papiers et verre : valorisation matière.

190 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact III.6. LES RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES

La consultation du Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) du Nord nous informe du risque de mouvement de terrain présent sur la commune d’Annezin. Le DDRM de la Cellule d'Analyse des Risques et Information Préventive (CARIP)1 permet d'avoir des précisions sur le type et le niveau d'exposition aux risques naturels et technologiques de l'ensemble des communes du département du Nord. Ce n’est pas un document réglementaire opposable aux tiers. Il vise à apporter l’information aux populations sur les risques, les mesures et les attitudes à avoir en cas de survenance des phénomènes.

Selon le DDRM et le http://www.prim.net/ (base de donnée nationale sur les risques majeurs), la commune d’Annezin est exposée aux risques d’inondation, de mouvement de terrain minier (effondrements localisés), de Transport de Matières Dangereuses, de séisme (zone de sismicité 2), d’émissions en surface de gaz de mine, de fontis et industriel (usine SEVESO Croda S.A.S. à Chocques).

III.6.1. Les risques naturels

 Le risque inondation

Six arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle ont été pris sur la commune :

Type de catastrophe Début le Fin le Arrêté du Sur le JO du

Inondations et coulées de boue 19/12/1993 02/01/1994 11/01/1994 15/01/1994 Inondations, coulées de boue et 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 30/12/1999 mouvements de terrain Inondations et coulées de boue 27/08/2002 27/08/2002 29/10/2002 10/11/2002 Inondations et coulées de boue 04/07/2005 04/07/2005 06/10/2005 14/10/2005 Inondations et coulées de boue 08/06/2007 08/06/2007 22/11/2007 25/11/2007 Inondations et coulées de boue 20/07/2007 20/07/2007 20/02/2008 22/02/2008

1 La CARIP est rattachée à la Préfecture du Nord – Service Interministériel Régional des Affaires Civiles et Economiques de Défense et de la Protection Civile.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 191 La commune est couverte par le Plan de Prévention des Risques Inondation de la Vallée de la Lawe approuvé le 19 novembre 2008.

Il apparaît clairement que le site de la ZAC du Petit Bois n’est pas concerné par le PPRI et les risques d’inondations.

Un nouveau PPRn inondation a été prescrit le 01/10/2013 et engobe la totalité des risques liés aux inondations.

192 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact  Risque d’inondation par remontée de la nappe phréatique

La zone d’étude est exposée au risque d'inondations par remontée de la nappe phréatique. Ce type d'inondation se produit dans les secteurs Nappe sub-affleurante où il existe une nappe phréatique. L'inondation est alors liée à une Sensibilité très forte remontée du niveau de la nappe, lequel varie naturellement chaque Zone Sensibilité forte année en fonction des apports pluviométriques. Cette remontée peut d’étude Sensibilité moyenne se traduire par une reprise des écoulements dans les vallées habituellement sèches, des résurgences de sources, anciennes, une Sensibilité faible augmentation du débit des sources et du niveau d'eau dans les zones Sensibilité très faible humides (marais, étangs, prairies humides…), ainsi qu'un débit des Non réalisé cours d'eau plus important. Mais elle se traduit également par l'inondation des zones en dépression, naturelles ou influencées par l'activité minière. Une cartographie des remontées de nappe a été établie à l'échelle départementale – sous la maîtrise d’ouvrage du BRGM. Elle n’a pas de valeur réglementaire mais reflète l'état des connaissances actuelles. La zone d’étude présente une sensibilité variable de faible à très faible.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 193

 Le risque des mouvements de terrains / retrait et gonflement des argiles

Sous l’effet de certaines conditions météorologiques (précipitations insuffisantes – températures et ensoleillement supérieurs à la normale), les horizons superficiels du sous-sol peuvent se dessécher plus ou moins profondément. Sur les formations argileuses, cette dessiccation se traduit par un phénomène de retrait avec création de fissures parfois très profondes. Lorsque ce phénomène se développe sous le niveau de fondation d’une construction, la perte de volume du sol support génère des tassements différentiels qui peuvent entraîner une fissuration du bâti. Une cartographie de l’aléa retrait – gonflement des argiles a été réalisée à l'échelle du département et de la commune d’Annezin (http://www.argiles.fr). Cette cartographie – document de référence permettant une information préventive – est un préalable à l’élaboration d'un Plan de Prévention des Risques naturels (PPR) dans les zones à enjeux. Elle n’a à ce jour aucune valeur réglementaire. L’aléa retrait et gonflement des argiles – Source : www.argiles.fr

La carte de l’aléa retrait-gonflement des argiles a pour but de délimiter toutes les zones qui sont a priori sujettes au phénomène de retrait-gonflement et de hiérarchiser ces zones selon un degré d’aléa croissant :

. Les zones où l’aléa retrait-gonflement est qualifié de fort, sont celles où la probabilité de survenance d’un sinistre sera la plus élevée et où l’intensité des phénomènes attendus est la plus forte. . Dans les zones où l’aléa est qualifié de faible, la survenance de sinistres est possible en cas de sécheresse importante mais ces désordres ne toucheront qu’une faible proportion des bâtiments (en priorité ceux qui présentent des défauts de construction ou un contexte local défavorable, avec par exemple des arbres proches ou une hétérogénéité du sous-sol). . Les zones d’aléa moyen correspondent à des zones intermédiaires entre ces deux situations extrêmes. . Quant aux zones où l’aléa est estimé a priori nul, il s’agit des secteurs où les cartes géologiques actuelles n’indiquent pas la présence de terrain argileux en surface.

La zone d’étude est concernée par un risque où l’aléa est moyen (voir carte ci-contre).

La carte d’aléa retrait-gonflement contribue à attirer l’attention des maîtres d’ouvrage sur la question. Cependant, pour déterminer avec certitude la nature du terrain situé au droit du site et adapter au mieux les caractéristiques de la construction aux contraintes géologiques locales, une étude géotechnique menée par un bureau d’études techniques spécialisé constitue la mesure la plus sûre.

Zone d’étude

194 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

 Le risque sismique

Le risque sismique est présent partout à la surface du globe, son intensité variant d’une région à une autre. La France n’échappe pas à la règle, puisque l’aléa sismique peut être très faible à moyen en métropole et fort aux Antilles, où le nombre de victimes d’un séisme pourrait être de plusieurs dizaines de milliers. La politique française de gestion de ce risque est fondée sur la prévention : information du citoyen, normes de construction (afin que les bâtiments ne s’effondrent pas pendant un séisme), aménagement du territoire, amélioration de la connaissance de l’aléa et du risque sismique, surveillance sismique, préparation des secours et prise en compte du retour d’expérience des crises. Le zonage sismique de la France - zone 1 : sismicité très faible - zone 2 : sismicité faible - zone 3 : sismicité modérée - zone 4 : sismicité moyenne - zone 5 : sismicité forte.

Annezin se situe en zone de sismicité 2, sismicité faible, les informations relatives au risque sismique sont disponibles sur le site risques majeurs (http://www.risquesmajeurs.fr/le- risque-sismique). Le zonage sismique de la France impose l’application de règles parasismiques pour les constructions neuves. Ces règles sont définies dans la norme Afnor PS 92, qui a pour but d’assurer la protection des personnes et des biens contre les effets des secousses sismiques. Elles définissent les conditions auxquelles doivent satisfaire les constructions nouvelles pour atteindre ce but. En cas de secousse « nominale », c’est à dire avec une intensité théorique maximale fixée selon chaque zone, la construction peut subir des dommages irréparables, mais elle ne doit pas s’effondrer sur ces occupants. En cas de secousse plus modérée, l’application des dispositions définies dans les règles parasismiques doit aussi permettre de limiter les destructions et, ainsi, les pertes économiques. Ces règles sont applicables depuis 1997 à tout type de construction, avec effet rétroactif pour les installations classées, l’industrie nucléaire et les barrages. Les grandes lignes de ces règles de construction parasismique sont : - la prise en compte de la nature du sol, - la qualité des matériaux utilisés, - la conception générale de l’ouvrage (qui doit allier résistance et déformabilité), - l’assemblage des différents éléments qui composent le bâtiment (chaînages), - la bonne exécution des travaux.

Règles parasismiques d’application obligatoire à compter du 1er mai 2011 Les Décrets n° 2010-1254 et no 2010-1255 du 22 octobre 2010 complétés par l’Arrêté du 22 octobre 2010 (modifié par l’Arrêté du 19 juillet 2011) précisent la nouvelle classification et les nouvelles règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la catégorie dite « à risque normal ».

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 195 Le spectre de réponse en accélération à utiliser est défini dans le cadre des règles de construction parasismique dites « EC8 » disponibles auprès de l’AFNOR (norme NF EN 1998- 1). La zone de sismicité et la catégorie de bâtiment permettent de définir l’accélération maximale de référence (notée agr) au niveau d’un sol rocheux à prendre en compte pour la définition de ce spectre. Ces valeurs d’accélération maximale de référence sont indiquées dans le tableau suivant.

Accélération nominale (m/s²)

Catégories d’importance Catégorie d’importance Catégorie d’importance Zones Catégorie d’importance II I III IV 1 - - - - 2 - 0.7 m/s² 0.84 m/s² 0.98 m/s² 3 - 1.1 m/s² 1.32 m/s² 1.54 m/s² 4 - 1.6 m/s² 1.92 m/s² 2.24 m/s² 5 - 3.0 m/s² 3.60 m/s² 4.20 m/s² Les bâtiments de catégorie d’importance I ou situés en zone de sismicité 1 ne sont soumis à aucune règle parasismique. Il est à noter qu’à titre transitoire, et jusqu’au 31 octobre 2012, les règles PS92 pourront continuer à s’appliquer à certains ouvrages (dont les maisons individuelles) sous réserve d’utiliser les accélérations nominales révisées présentées dans le tableau ci-dessous.

Accélération nominale (m/s2) associées à l’utilisation des règles PS92 pendant la période de transition

Catégories d’importance Catégorie d’importance Catégorie d’importance Zones Catégorie d’importance II I III IV 1 - - - - 2 - 1.1 m/s² 1.6 m/s² 2.1 m/s² 3 - 1.6 m/s² 2.1 m/s² 2.6 m/s² 4 - 2.4 m/s² 2.9 m/s² 3.4 m/s² 5 - 4 m/s² 4.5 m/s² 5 m/s²

Pour plus de détails sur les modalités d’application des règles PS92 pendant la période de transition, nous vous invitons à consulter l’Arrêté du 22 octobre 2010 complété par l’Arrêté modificatif du 19 juillet 2011.

Une notice sur la nouvelle réglementation parasismique applicable aux bâtiments figure en annexe 2 de la présente étude, elle a été réalisée par le ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement.

196 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact III.6.2. Les aléas miniers

Les excavations souterraines du bassin houiller du Nord-Pas-de-Calais ont modifié les massifs rocheux où se trouvait le minerai. Le devenir à long terme de ces excavations doit être analysé car elles peuvent être à l’origine de mouvements de terrains d’amplitude et d’intensité très variables : affaissement, effondrements localisés, tassements…etc. L’exploitation s’est également accompagnée de l’édification d’ouvrages de dépôt des stériles et résidus de traitement susceptibles d’évoluer dans le temps (glissement, tassement…). Parallèlement, les vides résultant de l’activité minière présentent un espace permettant un dégagement ou une accumulation de gaz de mine. Lors de l’exploitation, ces gaz sont dilués et évacués par la ventilation. C’est pourquoi l’Etat a dû réaliser des études pour analyser les phénomènes et en déterminer l’intensité (études dites « d’aléas »). La nécessité d’élaborer des plans de prévention des risques miniers (PPRM) dépendra des résultats de ces études. Ainsi, sur le territoire communal, les aléas identifiés sont les suivants : - Effondrement localisé pour les puits n°1 et n°2 ; - Tassement pour le puits n°2 ; - Galerie cassée ou remblayée, pour le puits n°2 ; - Emission de gaz de mine, au niveau de l’exutoire de décompression du puits n°1. Le porter à connaissance des services de l’Etat concernant les aléas miniers pour la commune est annexé au présent PLU (pièce 9). L’emplacement des puits de mine a été repéré au plan de zonage.

La commune est concernée par la présence de deux puits de mine. Le tableau ci-dessous mentionne leurs coordonnées Lambert ainsi que le périmètre affecté :

Référence cadastrale Puits matérialisé Fosse Puits Coordonnées Lambert Zone d’intervention (rayon) en m Zone complémentaire (largeur) en m Zone totale (rayon) en m AN 288 X 1 1 619466 314406 15 45 60 AC 212 X 2 2 618170 314657 15 0 15

Il convient de rappeler que les dispositions suivantes seront à prendre en compte :

« La zone d’intervention est un cercle de rayon égal à 15 m autour des puits matérialisés en surface. Toute nouvelle construction ou tout ouvrage y sont interdits, ces zones devant rester accessibles depuis la voie publique la plus proche afin de rendre possibles la surveillance et éventuellement des interventions pour complément de remblais. Il appartient au maître d’ouvrage, à son architecte, ou au maître d’œuvre, de positionner les 2 puits, les zones non aedificandi et les constructions ou ouvrages envisagés sur une carte originale comportant les coordonnées Lambert en vue d’en vérifier leurs positions respectives. » 1

Ces puits de mines sont localisés au Sud-Ouest de la zone industrielle et en cœur d’îlot, à l’Est de la rue Henri Barbusse. Comme on peut le voir sur la carte ci-contre, le site du Petit Bois n’est pas directement concerné par les périmètres de protection de ces puits de mines. Extrait des Servitudes d’Utilité Publique et Obligations Diverses à Annezin

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 197

La commune est également concernée par le risque de Fontis. Il s’agit d’un effondrement brutal mais localisé se manifestant sous la forme d'un entonnoir ou d'un cratère. Il est le plus souvent provoqué par la rupture progressive du toit d'une cavité, une cloche remontant plus ou moins lentement vers la surface jusqu'au développement brutal d'un cratère. Les fontis présentent souvent une géométrie pseudo-circulaire dont le diamètre et la profondeur du cône peuvent aller jusqu'à plusieurs mètres. Ce type de phénomène peut être à l'origine de dégâts importants aux ouvrages et est associé à un risque élevé de victimes physiques en raison la rapidité et des dimensions du phénomène.

III.6.2. Les risques industriels et technologiques

 Les sites industriels Les sites industriels – source : Agence Noyon

La plupart des sites industriels sont localisés au sud de la commune, dans la zone industrielle, à proximité de la zone d’étude. La cartographie suivante présente les différents sites, anciens et actifs, dont 3 sont identifiés par l’Agence de l’Eau Artois Picardie (AEAP) comme responsables de rejets dans le milieu.

 Les installations classées industrielles

La Loi N°76-663 du 19 juillet 1976 a permis de fixer les dispositions qui s’appliquent aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. Elles sont soumises à autorisation préfectorale si les dangers et inconvénients sont graves et s’ils peuvent être prévenus. Elles sont soumises à déclaration si les dangers sont peu importants. Cette Loi impose à ce type d’installations de réaliser un dossier contenant diverses informations telles que : . l’impact de l’installation sur l’environnement et les moyens mis en œuvre pour les atténuer . les dangers que présentent l’installation et les moyens mis en œuvre pour les prévenir. De manière à ne pas engendrer des risques inhérents aux installations, celles- ci doivent par ailleurs se conformer à toutes les prescriptions législatives et réglementaires concernant la prévention de la pollution de l’eau – de la pollution atmosphérique – du bruit et des vibrations – le traitement et l’élimination des déchets – la prévention des risques et les procédures de sécurité. Zone d’étude

198 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

Les installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation, sises sur la commune d’Annezin et les communes voisines sont les suivantes :

Etablissement Régime Ville Rubriques Libellé d’activité (nom usuel) Sévéso 1131-2a ; 1131-1b ; 1432-2a ; 2660-1 ; 2661-1a ; SI GROUP BETHUNE AS BETHUNE Fabrication de vernis 2662-a ; 2921-1a ARTOIS ENERGIE A BETHUNE 2910-A1 Production de vapeur et d’électricité par cogénération ATELIER DE LA NAVE A BETHUNE 2560-1 Fabrication de tourets et bobines pour tréfileries et câbleries 1136-2 ; 1510-2 ; 1530-2 ; 2220-1 ; 2662-1b ; 2910- BEAUMARAIS A BETHUNE Production de frites surgelées et de flocons de pommes de terre A1 ; 2920-1a ; 2920-2b ; 2925 1140-3 ; 1175-2 ; 1414-3 ; 1432-2a ; 1433-Bb ; 1523- BRIDGESTONE A BETHUNE A ; 2661-1a ; 2661-2a ; 2662-1a ; 2662-2a ; 2663-2a ; Fabrication de pneumatiques 2920-2a ; 2921-1a; 2925 CHEMINEES PHILIPPE A ANNEZIN 2410-1 ; 2910-A2 ; 2920-2b ; 2940-2b Fabrication de meubles en bois DALKIA A BETHUNE 1432-2b ; 2920-A1 Production de chaleur et d’électricité 1530-2 ; 2221-1 ; 2920-1b ; 2920-2b ; 2921-1b ; LIOT A ANNEZIN Casserie d’œufs – fabrication d’ovoproduits 2921-2 ; 2925 1530-2 ; 2445-1 ; 2450-2a ; 2661-1a ; 2662-1a ; MONDI PACKAGING A BETHUNE Fabrication de cartons ondulés 2910-A2 ; 2920-1b ; 2940-2a PERSON A FOUQUEREUIL 286 Stockage de ferrailles, dépollution et démontage de VHU TOLMEGA A BETHUNE 2560-1 ; 2910-A2 Travail des métaux en feuilles, perforées et découpées UNEAL A ESSARS 2160-1a ; 2515-1 Silo

Les installations de SI GROUPE BETHUNE sont classées en seuil SEVESO AS, mais n’engendrent pas de contraintes d’urbanisme sur le territoire de la commune d’Annezin.

Après consultation de la base de données nationales du Ministère de l'Ecologie – du Développement et de l'Aménagement durables – Inspection des installations classées (consultable sur le site Internet http://installationsclassees.ecologie.gouv.fr), il s'avère qu'il existe 3 installations industrielles classées sur le territoire d’Annezin : . BOSAL France en cessation d’activité au 286 BOULEVARD DE LA REPUBLIQUE . Cheminées Philippe en activité au RUE DE STALINGRAD . LIOT en activité BOULEVARD DE LA REPUBLIQUE

Aucune d'entre elles n'est implantée sur ou à proximité directe de la zone d'étude.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 199

 Registre des émissions polluantes

La Direction Générale de la Prévention des Risques du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement recense les principales émissions polluantes industrielles dans un registre spécifique (IREP http://www.pollutionsindustrielles.ecologie.gouv.fr/IREP/index.php ) Le présent registre français des émissions polluantes a pour objet de faciliter l’accès au public à l’information en matière d’environnement en ce qui concerne les émissions dans l’eau, dans l’air et dans le sol ainsi que la production et le traitement de déchets dangereux et non dangereux des installations industrielles, des stations d'épuration urbaines de plus de 100 000 équivalents habitants et des élevages. Ce site Internet, réalisé avec l’appui technique de l’Office International de l’Eau, contribue ainsi à l’amélioration de la connaissance environnementale, à la prévention et à la réduction de la pollution et des risques pour l’environnement. La zone d’étude n’est pas directement concernée par d’importantes émissions polluantes issues des d’entreprises et industries voisines, on note toutefois la présence sur Annezin des entreprises LIOT (activité agro-alimentaire et boissons) et BOSAL France (Mécanique – traitement de surfaces). Ces entreprises sont localisées boulevard de la république (RD181) au nord du projet de ZAC.

Le descriptif de leurs émissions polluantes

 Entreprise LIOT

 Entreprise BOSAL

200 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

 Le risque lié au transport de matières dangereuses

Une matière dangereuse est une substance qui – par ses propriétés physiques ou chimiques ou par la nature des réactions qu'elle est susceptible de mettre en œuvre - peut présenter un danger grave pour l'homme – les biens ou l'environnement. Le risque de transport de marchandises dangereuses, ou risque TMD, est consécutif à un accident se produisant lors du transport de ces marchandises par voie routière, ferroviaire, voie d'eau ou canalisations. Le transport de matières dangereuses concerne principalement les voies routières (2/3 du trafic en tonnes kilomètre) et ferroviaires (environ 1/3 du trafic); la voie d'eau et la voie aérienne participent à moins de 5% du trafic. Afin d’éviter la survenue d’accidents lors du transport de marchandises dangereuses, plusieurs législations ont été mises en place : Les transports intérieurs français sont règlementés par l’arrêté interministériel du 1er juin 2001 modifié dit arrêté A.R.D. pour le TMD par route, l’arrêté du 5 juin 2001 modifié dit R.I.D. pour le TMD par voie ferrée et l’arrêté du 5 décembre 2002 modifié dit arrêté A.D.N.R. pour le TMD par voie fluviale. Les transports par canalisations sont réglementés par groupes de produits transportés :  Pour les gaz combustibles par le décret n°85-1108 du 15 octobre 1985 relatif au régime de transport et les arrêtés des 11 mai 1970 et 4 août 2006 portant règlement de la sécurité.  Pour les hydrocarbures liquides ou liquéfiés par le décret n°59-998 du 14 août 1959 et l’arrêté du 21 avril 1989 fixant règlement de sécurité pour les pipelines.  Pour les produits chimiques par le décret n°65-881 du 18 octobre 1965 et l’arrêté du 6 décembre 1982 portant règlement de sécurité.

Les terrains de l’opération sont concernés par le risque de Transports de Matières Dangereuses lié à la présence de la RD943 et de la ligne ferroviaire Arras-Dunkerque.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 201

IV. L’ENVIRONNEMENT NATUREL

IV.1. LA TOPOGRAPHIE

IV.1.1. A l’échelle de la commune

La commune d’Annezin est située au contact de la plaine de la Lys, au Nord, et de la terminaison septentrionale de l’Artois au Sud.

La faiblesse de la pente, environ 30 mètres de l’ouest (53 m) au nord-est (22m), donne un paysage relativement plat.

La présence de la Lawe, qui forme la limite intercommunale avec Béthune, et du Turbeauté qui lui est parallèle, créent une zone humide située en dessous de l’isohypse 25 (au niveau du Marais, des prés du château et des Bas- Champs).

Le bas d’Annezin, la partie la plus basse de la commune, se situe en dessous de la courbe de niveau des 22,5 mètres et comprend toute la partie nord-est du territoire communal. Le Turbeauté forme les limites intercommunales avec Béthune, et Essars.

La partie la plus haute du territoire d’Annezin, occupée par des terres agricoles et une vaste zone industrielle offre un panorama intéressant sur la commune installée dans la vallée, ainsi que, au loin, sur l’église et le beffroi de Béthune. Ce plateau est délimité au nord par la RD943 et au sud par la RD181.

Le site du Petit Bois se situe notamment sur ce plateau en hauteur.

Zone d’étude

202 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact IV.1.2. A l’échelle du site

La topographie du secteur d’opération est relativement faible. De façon générale, pas plus de 3m d’amplitude séparent le point haut du point bas au sud, sur environ 400m. La ligne de crête est orientée N-E/S-O. Le site forme un plateau en hauteur sur toute sa partie supérieur. Le dénivellement ne se forme qu’à ses extrémités Est et Sud. A ces extrémités on perd environ 2m d’amplitude sur moins de 100m.

Selon la configuration topographique du site, l’écoulement général des eaux se fait essentiellement vers les extrémités Est (rue Henri Barbusse) et Sud (bassin de rétention).

Si des noues de rétention ou d’infiltration sont à prévoir c’est parallèlement aux lignes topographiques et perpendiculairement au sens de l’écoulement afin de tamponner les eaux progressivement depuis les hauteurs.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 203

IV.2. LA GEOLOGIE

Au niveau de la commune, les couches géologiques suivantes sont présentes : Carte géologique d’Annezin – source : Infoterre

. Sables et grès d’Ostricourt (Landénien – e2b) ;

. Alluvions modernes (Fz) ;

. Limon à silex et cailloutis (LS) ;

. Limon pléistocène (LP1). C’est de cette dernière couche géologique qu’est constituée le site. Sa composition, voisine de celle du limon de la Vallée de la Lys, peut présenter de légères variations en fonction de la nature du terrain qu’il recouvre. On a pu, en de nombreux endroits, y distinguer deux niveaux : au sommet, la terre à brique, de couleur brune, correspond à la partie décalcifiée ; elle est exploitée, comme son nom l’indique, lorsqu’elle est pure, pour la confection de briques. A la base, l’ergeron est de teinte plus claire. Il est plus sableux généralement et renferme, lorsqu’il repose sur les terrains crayeux, des granules de craie. Quand il est au contact des craies turoniennes ou sénoniennes, sa base, alors très argileuse, renfermé fréquemment des silex plus ou moins brisés et provenant d’un remaniement de l’argile à silex dont l’origine est due à la dissolution de la partie supérieure de la craie. On peut rencontrer, à la base du limon pléistocène, des cailloux de grès à Nummulites Iaevigatus, vestiges des terrains lutétiens démantelés (Beuvry).

Zone d’étude

204 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

IV.3. L’ARCHEOLOGIE

A l’état actuel de l’avancement de l’étude, Le Service Régional de l'Archéologie (S.R.A.) a prescrit un arrêté de diagnostic archéologique en date du 30/09/2013.

De plus, le plan des servitudes d’utilité publique et d’obligations diverses d’Annezin met en évidence deux zones archéologiques localisées et susceptibles de receler des vestiges encore inconnus : . La zone du « Bout du Marais » au sud-est de la rue des Martyrs ; . La zone de la « Ferme de Belzace » au Nord.

Les terrains de la ZAC du Petit Bois ne sont pas directement concernés par ce zonage, mais se trouvent toutefois à proximité de la zone sensible dite du « Bout du Marais ». Les terrains de l’opération sont alors susceptibles de receler des vestiges archéologiques.

Ainsi, le maître d’ouvrage ayant déjà saisi le Préfet de Région en septembre 2013, il s’avère que le projet donnera lieu à des prescriptions archéologiques et qu’un diagnostic . ٭devra alors être réalisé sur l’emprise de l’opération avant tous travaux d’aménagement – conformément au Code du Patrimoine Livre V

Le Code du Patrimoine - Livre V reprend les modifications de la Loi du 1er Août 2003 modifiant la Loi du 17 Janvier 2001 relative à l¹archéologie préventive et le décret n°2004-490 du 03 juin 2004 relatif aux procédures ٭ administratives et financières en matière d¹archéologie préventive. Ce dernier remplace le décret n°2002-89 du 16 janvier 2002. La loi du 27 septembre 1941 est désormais intégrée au Code du Patrimoine.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 205 IV.4. L’EAU SUR LE TERRITOIRE

La Loi sur l’Eau du 3 janvier 1992 a défini les principes d’une nouvelle politique de l’eau en affirmant que celle-ci est un patrimoine commun dont la gestion équilibrée est d’intérêt général. La Loi sur l’Eau a mis en place des outils de planification décentralisée pour faciliter la mise en oeuvre de cette politique, dont les deux principaux sont les suivants :  les SDAGE : Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux élaborés pour chacun des grands bassins hydrographiques français par les comités de bassin ;  les SAGE : Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux élaborés à une échelle plus locale (bassin versant d’une rivière, système aquifère…) - lorsque cela est nécessaire - par une Commission Locale de l’Eau. Toutes les décisions prises dans le domaine de l’eau par les services de l’Etat et les collectivités publiques doivent être compatibles avec le SAGE.

IV.4.1. Prise en compte du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Artois-Picardie

La ville d’Annezin est couverte par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E) Artois-Picardie 2010-2015 adopté le 16 octobre 2009.

Les Schémas Directeurs d'Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E.) découlent de la loi sur l'eau du 3 janvier 1992. Ils fixent pour chaque bassin ou groupement de bassins les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau. La révision du SDAGE Artois-Picardie a été engagée en 2002 et a permis d’intégrer les éléments relatifs à la Directive Cadre européenne sur l’Eau, transposée en droit par la loi n°2004-338 du 21 avril 2004. Cette Directive fixe notamment un objectif d’atteinte du bon état pour tous les milieux aquatiques d’ici 2015. Les objectifs du SDAGE sont donc ambitieux et demandent un effort important. Les orientations et dispositions du SDAGE se répartissent en 5 enjeux : - La gestion qualitative des milieux aquatiques - La gestion quantitative des milieux aquatiques - La gestion et la protection des milieux aquatiques - Le traitement des pollutions historiques - Des politiques publiques innovantes pour gérer collectivement un bien commun

N° ENJEUX / ORIENTATIONS / DISPOSITIONS

LA GESTION QUALITATIVE DES MILIEUX AQUATIQUES 1 Continuer la réduction des apports ponctuels de matières polluantes Disposition 1 Les maîtres d’ouvrage (personne publique ou privée, physique ou morale), pour leurs installations, ouvrages, travaux et activités soumis aux obligations au titre du code de l’environnement, du code de la santé publique ou du code général des collectivités locales, ajustent les rejets d’effluents urbains ou industriels au respect de l’objectif général de non dégradation et des objectifs physico-chimiques spécifiques assignés aux masses d’eau en utilisant les meilleures techniques disponibles à un coût acceptable. Les objectifs sont précisés dans l’annexe F. Les mesures présentant le meilleur rapport coût/efficacité seront à mettre en place en priorité Tout projet soumis à autorisation ou à déclaration au titre du code de l’environnement (ICPE ou loi sur l’eau) doit aussi : - mettre en œuvre, des techniques permettant de limiter les rejets dans les cours d’eau à écoulements intermittents (stockage temporaire, réutilisation d’eau …), - s’il ne permet pas de respecter l’objectif général de non dégradation et des objectifs physico-chimiques spécifiques assignés aux masses d’eau, étudier la possibilité d’autres solutions au rejet direct dans le cours d’eau (stockage temporaire, réutilisation,…) Disposition 2

206 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact Les maîtres d’ouvrage de systèmes d’assainissement de taille inférieure à 200 équivalents habitants adaptent les techniques utilisées afin de respecter l’objectif général de non dégradation et les objectifs physico-chimiques spécifiques assignés aux masses d’eau. Disposition 3 Les maîtres d’ouvrage (personne publique ou privée, physique ou morale), pour leurs équipements, installations et travaux soumis à autorisation ou à déclaration au titre du code de l’environnement et du code général des collectivités territoriales, améliorent le fonctionnement des réseaux collectifs d’assainissement pour atteindre les objectifs de bon état, en priorité dans les masses d’eau citées dans le programme de mesures. Lors des extensions de réseaux, les maîtres d’ouvrages étudient explicitement l’option réseau séparatif et exposent les raisons qu’ils lui font ou non retenir cette option. Maîtriser les rejets par temps de pluie en milieu urbain par des voies alternatives (maîtrise de la collecte et des rejets) et préventives (règles d’urbanisme notamment pour les 2 constructions nouvelles) Disposition 4 Les SCOT, PLU et cartes communales préviennent l’imperméabilisation et favorisent l’infiltration des eaux de pluie à la parcelle et contribuent à la réduction des volumes collectés et déversés sans traitement au milieu naturel.

La conception des aménagements ou des ouvrages d’assainissement nouveaux intègre la gestion des eaux pluviales dans le cadre d’une stratégie de maîtrise des rejets. Dans les dossiers d’autorisation ou de déclaration au titre du code de l’environnement ou de la santé correspondant, l’option d’utiliser les techniques limitant le ruissellement et favorisant le stockage et/ou l’infiltration sera favorisée par le pétitionnaire et la solution proposée sera argumentée face à cette option de « techniques alternatives » 5 Améliorer la connaissance des substances dangereuses Disposition 7 Les services de l’État et ses établissements publics compétents poursuivent la recherche des substances dangereuses dans les milieux aquatiques, y compris les substances médicamenteuses, les molécules hormonales et les radionucléides, et dans les rejets ponctuels ou diffus en partenariat avec les industriels, les collectivités et les agriculteurs afin d’améliorer la définition des actions de suppression ou de réduction des rejets de ces substances dangereuses, en priorité dans les masses d’eau qui n’atteignent pas le bon état chimique. Ces investigations concernent en particulier le développement des bilans par substances, prescrits au titre du code de l’environnement (ICPE et loi sur l’eau) ou du code de la santé, intégrant l’ensemble des sources (naturelle, urbaine, domestique, industrielle, agricole) et détaillant les voies de transfert. 6 Conduire les actions de réduction à la source et de suppression des rejets de substances toxiques Disposition 8 Les exploitants agricoles, les collectivités et les gestionnaires d’espaces veillent à s’inscrire dans une démarche de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires. Pour cela, les collectivités et les gestionnaires d’espaces peuvent adhérer à la charte d’entretien des espaces collectifs des groupes régionaux phytosanitaires. Conformément à cette charte, les signataires doivent renseigner annuellement un tableau indicateur de leurs pratiques d’entretien. Pour les collectivités, l’ambition est de parvenir à l’objectif du « zéro phytosanitaires ». Cette disposition est applicable en priorité dans les zones définies par la carte 22 jointe en annexe I. LA GESTION QUANTITATIVE DES MILIEUX AQUATIQUES 9 Inciter aux économies d’eau 11 Limiter les dommages liés aux inondations Disposition 18 Les documents d’urbanisme (SCOT, PLU, cartes communales) préservent le caractère inondable des zones définies, soit dans les atlas des zones inondables, soit dans les Plans de Prévention de Risques d’Inondations, soit à défaut dans les études hydrologiques et/ou hydrauliques existantes à l’échelle du bassin versant ou à partir d’évènements constatés ou d’éléments du règlement du SAGE. 12 Se protéger contre les crues Disposition 19 Les collectivités sont invitées à préserver et restaurer les zones naturelles d’expansion de crues (ZEC) afin de réduire l’aléa inondation dans les zones urbanisées, y compris sur les petits cours d’eau. Ces zones pourront être définies par les SAGE.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 207 L’autorité administrative veille à la préservation de la dynamique fluviale et des zones naturelles d’expansion des crues. A cette fin, tous les obstacles aux débordements dans ces zones fonctionnelles du lit majeur seront limités au maximum voire interdits, sauf à mettre en œuvre des mesures compensatoires. En particulier, on réservera le remblaiement ou l’endiguement à l’aménagement de ZEC et à la protection rapprochée de lieux urbanisés et fortement exposés aux inondations. 13 Limiter le ruissellement en zones urbaines et en zones rurales pour réduire les risques d’inondation Disposition 21 Pour l’ouverture à l’urbanisation de nouvelles zones, les orientations et les prescriptions des SCOT, des PLU et des cartes communales veillent à ne pas aggraver les risques d’inondations notamment à l’aval, en limitant l’imperméabilisation, en privilégiant l’infiltration, ou à défaut, la rétention des eaux pluviales et en facilitant le recours aux techniques alternatives et à

l’intégration paysagère. Les autorisations et déclarations au titre du code de l’environnement (loi sur l’eau) veilleront à ne pas aggraver les risques d’inondations en privilégiant le recours par les pétitionnaires à ces mêmes moyens

IV.4.2. Le SAGE de la Lys

Les Schémas d'Aménagement et de Gestion des Eaux (S.A.G.E.), approuvé le 06/08/2010, tout comme les SDAGE découlent de la loi sur l'eau du 3 janvier 1992. Annezin appartient au SAGE de la Lys. Les enjeux du S.A.G.E. de la Lys sont :

- La gestion de la ressource en eau o Prise en compte de tous les besoins en eau Annezin o Reconquête de la qualité o Assurance d'une disponibilité ` - La prévention des risques (inondations et érosion des sols) o Information des responsables locaux o Gestion globale des crues o Entretien régulier des cours d'eau

- La protection du patrimoine naturel lié à l'eau o Préservation et gestion des milieux aquatiques o Amélioration de la qualité des eaux superficielles et souterraines

- L'ex - bassin minier o Assainissement o Protection de la ressource en eau o Gestion des écoulements

208 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

IV.4.3. Le réseau hydrographique (eaux superficielles)

Au sud de la commune, la Lawe forme la limite intercommunale avec Béthune. Elle est aujourd’hui endiguée dans le secteur du Marais. Parallèlement à la Lawe, un important ruisseau, le Turbeauté, s’écoule en direction Sud-Ouest / Nord-Est dans les lieux dits « Le Bout du Marais » et « Les Prés du Château ». On le retrouve plus au nord en limite intercommunale avec Béthune, Estaires et Locon. Le Petit Turbeauté est un autre ruisseau important, situé au Nord-Ouest d’Annezin en limite intercommunale avec Hinges. Il recueille les eaux de la « Butte d’Hinges ». Le canal d’Aire à La Bassée traverse le territoire dans sa partie nord. Ce canal à grand gabarit permet de relier, sur 200 km, Dunkerque à la Belgique par Valenciennes et au reste du territoire français par les canaux du Nord et de Saint-Quentin. Dans la traversée d’Annezin, la fonction dominante du canal est le transport fluvial et dans une moindre mesure, la navigation de plaisance. De manière générale, le réseau hydrographique de surface est bien représenté sur la commune, mais reste peu perçu en milieu urbain.

Turbeauté

Petit Turbeauté

Canal d’Aire

Lawe

Zone d’étude

Source : Hydrographie - Géoportail

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 209 De plus, au niveau de la zone d’étude, on note la présence d’un plan d’eau au sud des terrains de l’opération. Il s’agit d’un bassin de rétention paysager permettant de gérer les eaux de pluies et de ruissellement du lotissement pavillonnaire au Sud.

La qualité des cours d’eau est variable sur l’ensemble du territoire, notamment vis-à-vis de la qualité écologique des berges : une réflexion est d’ailleurs menée dans le cadre du PLU et visant l’amélioration des continuités écologiques et paysagères.

Depuis les années 80, la qualité des cours d’eau du SAGE de la Lys est mauvaise. L’objectif de niveau de qualité fixé par le SAGE est globalement « d’acceptable », voire « bonne ».

Sur Annezin, l’objectif de qualité fixé pour la Lawe est de « bonne ». Selon l’Agence de l’Eau Artois Picardie, la qualité du milieu physique de la Lawe est acceptable sur les tronçons amont en secteur rural et dégradée à très dégradée en milieu urbain.

Le débit moyen inter annuel et le débit d’étiage de la Lawe : La Lawe (station de mesure à ) Débit moyens inter annuel Débit d’étiage 2 m3/s 0,3 m3/s

210 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

IV.4.4. Les ressources aquifères (eaux souterraines)

D’après la carte 8 du SGADE Artois Picardie 2010/2015, la commune d’Annezin se trouve au droit de la masse d’eau souterraine de la craie de l’Artois et de la Vallée de la Lys. Plusieurs niveaux aquifères profonds se trouvent dans le sous-sol de la région. Les limons argileux recouvrant la craie peuvent être le siège d'une nappe superficielle. Cependant, cette dernière a une faible productivité et une qualité médiocre qui la rendent inexploitable pour les usages collectifs ou industriels. La nappe de la craie (se trouvant dans les formations géologiques datant du Sénonien et du Turonien Supérieur) correspond à la nappe aquifère la plus utilisée. Elle s'étend des collines d'Artois au sud, jusqu'à la plaine de Flandres au nord. Elle est libre dans le secteur étudié. Elle s'écoule vers le nord en direction des champs captants de Beuvry et de Béthune, et vers la plaine de la Lys.

Affleurante ou subaffleurante sous des limons peu épais, la craie a une porosité de type "porosité- fracture". La nappe qu'elle renferme est donc facilement "rechargeable" par les pluies, mais également très vulnérable aux pollutions. D’après le SDAGE (cartes 9 et 10), la masse d’eau souterraine est en bon état quantitatif mais en mauvais état qualitatif. Carte 8 du SDAGE Artois Picardie 2010 / 2015

Au nord, cette nappe de craie plonge sous les couches et devient inexploitable à cause de sa trop grande profondeur. Paradoxalement, c’est là qu’elle est la moins sensible aux pollutions, protégée par des couches d’argiles imperméables. Quelques forages à vocation agricole et industrielle puisent de l’eau dans la nappe des sables tertiaires, plus superficielle mais non potable.

Cartes 9 et 10 du SDAGE Artois Picardie 2010 / 2015 : Etat chimique et quantitatif des masses d’eau souterraines.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 211 Après consultation de l’Agence de l’eau Artois Picardie, il apparaît que la commune d’Annezin dispose de deux captages d’eau de nappe.

Elle est également concernée dans sa partie Sud par le périmètre de protection éloigné du captage de Fouquereuil, situé à proximité du site de l’opération.

Localement, à Annezin, la nappe présente une forte en nickel d’origine naturelle (supérieure à 52 µg / l ; la norme européenne pour le nickel est fixée à 20 µg / l d’eau maximum) qui altère la qualité de l’eau captée sur la commune.

C’est pourquoi le captage d’Annezin est amené à être abandonné. A l’heure actuelle, aucune solution de substitution (création d’un nouveau captage sur la commune, apport d’eau de l’extérieur) n’a été retenue.

Captage de Fouquereuil et ses périmètres de protection

Zone d’étude

212 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact A proximité du projet, le BRGM recense un forage dont la coupe géologique est disponible (jusqu’à une profondeur de 66 m), il s’agit du forage n° 00192x0230/PZ31 :

Au droit d’Annezin, la vulnérabilité de la nappe souterraine est jugée forte : La vulnérabilité est l’ensemble des caractéristiques d’un aquifère et des formations qui le recouvrent, Annezin déterminant la plus ou moins grande facilité d’accès puis de propagation d’une substance dans l’eau circulant dans les pores ou les fissures du terrain.

Vulnérabilité de la nappe aquifère – source : DREAL Nord Pas-de-Calais

Après consultation de l’Agence Régionale de la Santé (ARS), il s’avère qu’il n’existe aucun captage d’alimentation en eau potable sur la zone d’étude.

Par ailleurs, d’après la carte 22 du SDAGE, le projet se situe dans une aire d’alimentation des captages prioritaires pour la protection de la ressource en eau potable (voir carte ci-contre). Sur cette zone, la Directive Cadre prévoit le respect de tous les objectifs environnementaux et de toutes les normes s’appliquant à celles-ci, en 2015.

Annezin

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 213 IV.4.5. Zone Humide

Les zones humides sont caractérisées par leur grande diversité et richesse, elles jouent un rôle fondamental pour la gestion quantitative de l’eau, le maintien de la qualité des eaux et la préservation de la diversité biologique. La régression des zones humides au cours des dernières décennies est telle qu’il convient d’agir efficacement et rapidement pour éviter de nouvelles pertes de surfaces et pour reconquérir les surfaces perdues.

Dans le cadre des schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux SDAGE Artois Picardie et Seine Normandie ont été répertoriées les enveloppes à zones dominante humide cartographiées au 25000ème et établies sur la base de cartographies existantes avec des objectifs différents (ZNIEFF, inventaire de ZH chasse, fédération pêche, PNR, NATURA 2000…) puis par photo interprétation pour vérification, ce afin de permettre sous la responsabilité des Préfets ou des Commissions Locales de l’Eau lorsqu’elles existent, ou des représentants des collectivités locales de délimiter les zones humides de manière plus précise.

Ce recensement n’a pas de portée réglementaire directe sur le territoire ainsi délimité. Il permet simplement de signaler, aux différents acteurs locaux la présence potentielle, sur une commune ou partie de commune, d’une zone humide et qu’il convient dès lors qu’un projet d’aménagement ou qu’un document de planification est à l’étude que les données soient actualisées et complétées à une échelle adaptée au projet (en principe le parcellaire). La réglementation type police de l’eau ne peut être appliquée sur les zones à dominante humide. Sont appelées « zones humides », les terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre, de façon permanente ou temporaire. La végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant plus ou moins une partie de l’année (loi sur l’eau du 3 janvier 1992).

L’agence de l’eau Artois-Picardie classe la vallée de la Lawe en zone humide, la zone d’étude n’est pas concernée.

214 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

IV.5. LE CLIMAT

IV.5.1. Les plans CLIMAT

 Le Plan Climat National

La France s’est engagée, avec les autres pays européens, à respecter les objectifs de réduction des Emissions de Gaz à effet de Serre fixés dans le cadre du protocole de Kyoto. L’engagement de la France est le maintien, en 2010, de ses émissions de gaz à effet de serre à leur niveau de 1990, soit 565 millions de tonnes équivalent CO2 (MteCO2). Pour faire face à ses engagements, l’Etat a publié en 2004 un Plan Climat National qui regroupe des mesures dans tous les secteurs de l’économie et de la vie quotidienne des Français, en vue d’économiser 54 millions de tonnes de CO2 par an, soit environ une tonne par habitant et par an. Ce Plan Climat National préconise la réalisation de Plans Climat Territoriaux à tous les échelons de l’action locale : région, département, intercommunalité et commune.

 Le SRCAE

Le schéma régional du climat de l’air et de l’énergie est l’un des grands schémas régionaux créés par les lois Grenelle I et Grenelle II (Article 68[1]) dans le cadre des suites du Grenelle Environnement de 2007. Il décline aussi aux échelles régionales une partie du contenu de la législation européenne sur le climat et l’énergie. Le SRCAE du Nord-Pas-de-Calais approuvé le 20/11/12, a pour but de définir les orientations et les objectifs régionaux aux horizons 2020 et 2050 en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de maîtrise de la demande énergétique, de développement des énergies renouvelables, de lutte contre la pollution atmosphérique et d’adaptation au changement climatique.

 Le Plan Climat de la Région Nord-Pas-de-Calais

L’Etat, le Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais, le Conseil Départemental du Nord, le Conseil Départemental du Pas-de-Calais et l’ADEME se sont associés dans une démarche partenariale et volontaire : l’élaboration et la mise en œuvre du Plan Climat Nord-Pas-de-Calais. Six thèmes prioritaires de réflexion sont fixés : - les économies d’énergie dans le bâtiment, les transports, l’urbanisme et l’aménagement du territoire, - les changements de comportements et la consommation responsable, - l’exemplarité des partenaires institutionnels, - la recherche exploratoire et l’innovation, - les subsidiarités avec les plans climat territoriaux, - la prospective et l’adaptation.

 Le Plan Climat d’ArtoisComm.

Les collectivités peuvent agir à différents niveaux pour réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre : - sur leur propre patrimoine bâti et flottes de transport, - sur la distribution et la production décentralisée d’énergie suivant leurs compétences,

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 215 - par incitations des acteurs socio-économiques, - par sensibilisation des habitants…

En charge de penser l’organisation de leur territoire, les collectivités orientent les politiques de transport et d’aménagement, qui conditionnent elles mêmes l’implantation des logements et des activités. Les Plans climats territoriaux ont pour objectif de structurer ces actions. L’élaboration d’un Plan Climat Territorial, peut-être appréhendée par les collectivités comme une opportunité de développement durable de leur territoire.

Le conseil communautaire a approuvé le plan climat territorial de la Communauté d'agglomération de l'Artois le 10 janvier 2007.

L’objectif principal du plan climat territorial d'Artois Comm. consiste à montrer, par son exemplarité, la faisabilité de la réduction du niveau des émissions de gaz à effet de serre (GES) afin de créer une dynamique généralisée sur le terrain. Pour cela, Artois Comm. s’engage à soutenir et à inciter les différents acteurs territoriaux (les services d'Artois Comm., les communes, mais également les particuliers et les entreprises publiques et privées) à se joindre dans la lutte contre le changement climatique.

Ce plan climat territorial sera mené de 2007 à 2012. Durant cette période, des évaluations régulières seront établies afin de pouvoir mesurer l’efficacité des actions engagées. Un deuxième PCT sera mis en œuvre à compter de 2011. Il pourra prendre en compte les évolutions techniques, sociales, économiques et environnementales.

IV.5.2. A l’échelle de la région

La région Nord/Pas-de-Calais bénéficie d'un climat tempéré océanique : les amplitudes thermiques saisonnières sont faibles (atténuation des extrêmes thermiques) et les précipitations ne sont négligeables en aucune saison. Le Nord-Pas de Calais subit les mêmes influences que la majeure partie de la France, mais sa position plus septentrionale rend le temps plus instable, expliquant un ensoleillement plus faible : moins de 1 600 heures. La pluviométrie moyenne inter-annuelle est de l’ordre de 674mm/an. Le maximum pluviométrique se situe en novembre et le minimum en février.

Les précipitations régionales illustrent les autres facteurs déterminants du climat. Il pleut nettement plus sur les reliefs, surtout s'ils sont boisés, selon leur orientation face aux vents dominants de sud-ouest. Ainsi les zones très arrosées sont l'Artois, le Haut Boulonnais et l'Avesnois, tandis que certains secteurs flamands sont aussi secs que la Côte d'Azur.

Les dangers liés à la météo sont relativement peu fréquents : verglas et neige persistent rarement (18 jours de neige en moyenne) tandis que la nébulosité gène la visibilité 81 jours par an à Lille (contre 28 à Béthune). C'est le vent, dernier grand acteur du climat régional, qui se charge bien souvent de balayer le ciel, et ce dans toutes les directions.

Les données météorologiques suivantes sont issues de la station de BETHUNE. Béthune est caractérisée par une pluviométrie d’environ 650mm par an et par un automne assez sec et une amplitude thermique annuel de 22 degrés.

L’ensoleillement annuel moyen sur une surface orientée au Sud est compris entre 3 et 3,2 KWh/m²/jour. Cette puissance énergétique permet l’exploitation des dispositifs solaires thermiques et solaires photovoltaïques.

216 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

Annezin

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 217

IV.5.3. A l’échelle du site

La construction bioclimatique est une des bases les plus importantes dans la démarche de développement durable d'un projet. Adaptée au climat local, elle utilise les potentialités et les contraintes de l'environnement immédiat (exposition aux vents, ensoleillement...) pour obtenir une enveloppe performante et apporter le confort thermique à ses occupants. Ainsi, elle doit permettre de diminuer fortement les besoins de chauffage en hiver et de maintenir une température agréable en été.

 Orientation vis à vis du soleil

L'orientation vis à vis du soleil devient alors fondamentale. Le site, la forme et l'orientation des bâtiments par rapport à leur environnement représente un potentiel d'économie d'énergie qui n'est pas négligeable. Favoriser une orientation du bâti sur l'axe Nord-Nord-Ouest / Sud-Sud-Est permet de bénéficier d'apports solaires en hiver qui réduiront les besoins en chauffage et permettront d'optimiser l'éclairage naturel.

Enfin, selon l'orientation, la topographie, la hauteur du bâti et la hauteur du soleil, les distances d'ombres portées varient et sont à prendre en compte dès les premières esquisses du projet.

Rappelons également qu'il est plus difficile de se protéger du soleil bas du matin et du soir (orientations Est et Ouest) et que l'angle des rayons solaires à l'azimut du solstice d'été est plus important que celui du solstice d'hiver. Les protections solaires permettent donc de se protéger des rayonnements solaires en été, alors qu'en hiver, les rayonnements deviennent une source gratuite d'apport thermique.

Course du soleil à Annezin sur le site

218 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

 Exposition aux vents

L'exposition aux vents est également une base importante de la conception bioclimatique. Plusieurs paramètres agissent sur le vent et sa vitesse, particulièrement la topographie locale et la rugosité des surfaces qui peuvent le freiner, le dévier ou créer des turbulences. Quand en été les vents sont les bienvenus pour rafraîchir, en hiver il faut savoir s'en protéger car ils accentuent souvent l'impression de froid. Mais plus qu'un facteur de confort thermique, c'est également une source d'énergie gratuite à canaliser.

Sur Annezin, les vents dominants soufflent d'Ouest-Sud-Ouest et une orientation du bâti Nord-Ouest/ Sud-Est favorable à l'orientation solaire ne permet pas de "casser" les effets des vents dominants. De plus, le site est fortement exposé à ces vents dominants, car aucune façade bâtie ou végétale existante ne permet de les atténuer ; le site étant complètement "ouvert" à l'ouest sur les champs.

Les vents froids quant à eux soufflent du Nord-Nord-Est et l’absence de bâti sur cet axe accentue l’effet de ces vents froids. Ainsi, la mise en place sur le site de systèmes d’espaces tampons végétalisés permettraient de contrer ces vents et d’atténuer leurs effets.

Rose des vents à Annezin sur le site

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 219 IV.6. LES ESPACES NATURELS

Une expertise écologique ainsi qu’un inventaire avifaunistique et floristique ont été menés sur les terrains de l’opération en 2013 par le bureau d’étude Airele. Les éléments présentés ci-après sont pour la plupart tirés de cette étude, la totalité figurant en annexe 3.

IV.6.1. Les Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu

 Définition et méthodologie de recensement

Sous le terme de « Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu » sont regroupés : - Les périmètres de protection : Réserves Naturelles Nationales (RNN), Réserves Naturelles Régionales (RNR), sites Natura 2000 (Zones Spéciales de Conservation et Zones de Protection Spéciale), Arrêtés de Protection de Biotope (APB), Espaces Naturels Sensibles (ENS) … - Les espaces inventoriés au titre du patrimoine naturel : Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), Parcs Naturels Régionaux …

Ces zones ont été recensées à partir des données fournies par la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) concernée par le projet. Un seul type de Zone Naturelle d’Intérêt Reconnu est présent dans les environs de la zone d’étude :

 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (type 1 et 2) : Le programme ZNIEFF a été initié par le ministère de l'Environnement en 1982. Récemment mis à jour, il a pour objectif de se doter d'un outil de connaissance permanente, aussi exhaustive que possible, des espaces naturels, terrestres et marins, dont l'intérêt repose soit sur l'équilibre et la richesse de l'écosystème soit sur la présence d'espèces de plantes ou d'animaux rares et menacées. Deux types de zones sont définis, les zones de type I, secteurs de superficie en général limitée, caractérisés par leur intérêt biologique remarquable et les zones de type II, grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes.

 Inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Reconnu

Environs de la zone d’étude (périmètre de 5km)

Sept Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type I 2ème génération sont présentes dans un rayon de 5 kilomètres autour de la zone d’étude.

220 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact Zone d’étude

La zone d’étude ne comporte pas de Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique. Un seul type de zone naturelle d’intérêt reconnu a été recensé dans les environs proches du projet (moins de 500 mètres).

 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 1 : « Terril de Fontenelle à Fouquereuil »

Ce terril tabulaire récent dont l’édification a débuté en 1930 s’inscrit dans un contexte encore très rural, au contact du village de Fouquereuil. Le terril 28 est ceinturé par la voie ferrée Paris-Dunkerque au nord, la départementale 181 à l’Ouest et un ancien cavalier à l’Est. Il s’intègre parfaitement dans le paysage vallonné des contreforts de l’Artois. Une requalification a été effectuée en 1995 par l’EPF dans le cadre du programme « grandes friches industrielles », ce qui a contribué à dénaturer fortement le site. De nombreuses plantations de ligneux côtoient plusieurs ensemencements de « prairies fleuries ». Ces aménagements, contraires au maintien de la biodiversité naturelle existante et potentielle, et ce sur un espace recensé comme ZNIEFF dès 1991, sont d’autant plus surprenants que ce terril a en plus été aménagé pour le public avec divers cheminements parcourant l’ensemble du site. Signalons par ailleurs la présence d’une zone en combustion au nord du site. On y rencontre une mosaïque de structures végétales variées, lui conférant encore un remarquable caractère paysager aux multiples ambiances. Boisements, friches et pelouses alternent au gré des cheminements. Cependant, peu de végétations sont vraiment bien structurées. Notons tout de même la présence sur le vaste plateau de deux types de bétulaies pionnières probablement déterminantes de ZNIEFF en raison de leur originalité : la Bétulaie à Calamagrostis et la Bétulaie à Fromental. La gestion des zones ouvertes n’a pas permis à la flore et aux végétations spontanées typiques des terrils de s’exprimer pleinement. Malgré tout, il est encore possible d’observer sur les zones écorchées des friches diversifiées et quelques pelouses fragmentaires relevant du Thero-Airion. Celles-ci abritent deux plantes déterminantes de ZNIEFF : l’Oeillet prolifère (Petrorhagia prolifera) et la Potentille argentée (Potentilla argentea). L’intérêt patrimonial floristique de ce site reste malgré tout faible, avec seulement 3 taxons déterminants de ZNIEFF (dont un habituellement inféodée aux dunes du littoral : Vulpia ciliata subsp. ambigua). Par contre, sur le plan phytocénotique, l’intérêt actuel et les potentialités de diversification et de maturation des végétations, notamment forestières, sont significatives, et renforcent la valeur patrimoniale globale du site. Une espèce déterminante d’Orthoptère a été observée dans le périmètre de la ZNIEFF : le Phanéroptère commun (Phaneroptera falcata), assez rare dans la région (FERNANDEZ et al., 2004) est néanmoins en expansion vers le Nord en Belgique (COUVREUR & GODEAU, 2000) et en Allemagne (HOCHKIRCH, 2001).

Source : DREAL Nord-Pas-de-Calais

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 221

222 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

IV.6.2. Etude des incidences Natura 2000

La Directive 92/43 du 21 mai 1992 dite « Directive Habitats » a instauré la création d'un réseau écologique européen, dénommé « Réseau Natura 2000 », et constitué de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) et de Zones de Protection Spéciale (ZPS). Les ZSC concernent les habitats naturels et les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire (hors avifaune). Elles sont désignées à partir des Sites d’Importance Communautaire (SIC) proposés par les Etats membres et adoptés par la Commission européenne, tandis que les ZPS sont désignées, en application de la Directive « Oiseaux », sur la base des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO).

Le site Natura 2000 le plus proche se trouve à plus de 30 kilomètres. Il s’agit de la Zone de Protection FR3112002 : Site des Cinq Tailles (Thumeries). D’une superficie de 123 hectares, cette zone englobe deux grands bassins d'environ 35 hectares et une couronne boisée de 86,60 hectares. A une échelle plus détaillée, la ZPS se compose des types de végétation suivants : - Forêts caducifoliées : 63%, - Eaux douces intérieures (eaux stagnantes, eaux courantes) : 29%, - Forêts artificielles en monoculture (plantations de peupliers) : 6%, - Prairies améliorées : 2%.

Le site accueille une des plus remarquables populations françaises de Grèbe à cou noir, espèce nicheuse emblématique du site. Se joint à cette espèce prestigieuse la rare Mouette mélanocéphale qui niche au sein d'une colonie de mouettes rieuses. Fuligules milouins, morillons, canards colverts etc... se reproduisent sur les 35 hectares de bassins : ils y trouvent la tranquillité et une nourriture abondante (insectes, petits poissons, plantes aquatiques).

Certains oiseaux sont sédentaires bien que leur espèce soit en majorité migratrice : Foulque macroule, Héron cendré, Vanneau huppé et Gallinule poule d'eau. De nombreux migrateurs utilisent également les bassins : Avocette élégante, Echasse blanche, Gorgebleue à miroir, Guifette noire, Busard des roseaux, aigrettes, fauvettes, canards divers. Les plans d'eau composés des anciens bassins de décantation ne font l'objet d'aucune activité de chasse ou de pêche, activités incompatibles avec la présence d'un gazoduc souterrain. La partie boisée fait, quant à elle, l'objet d'une activité de chasse.

Le site a été aménagé et ouvert au public. Il est soumis à une très forte fréquentation, mais les dispositifs d'observation et de protection des bassins permettent de respecter la tranquillité des oiseaux du bassin. La partie forestière du site subit, quant à elle, des dérangements importants. La richesse alimentaire des bassins est liée à leur origine (bassins de décantation de sucrerie). Ils sont alimentés uniquement par les précipitations, aucune maîtrise des niveaux d'eau n’est possible.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 223

Localisation du site Natura 2000 le plus proche de la zone d‘étude

Annezin Plus de 30 km Site Natura 2000 « Les Cinq Tailles »

Source : Portail CARMEN, DREAL Nord-Pas-de-Calais

224 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

IV.6.3. Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique – Trame verte et Bleue de la Région Nord-Pas-de-Calais (TVB)

En Nord Pas de Calais, le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) a pris le nom de Schéma Régional de Cohérence Ecologique Trame Verte et Bleue (SRCE-TVB), pour marquer la continuité avec la TVB pré-existante à l’obligation réglementaire d’établir dans chaque région un SRCE. Le SRCE-TVB reprend les espaces à enjeux identifiés dans le cadre de la TVB (cœurs de nature, corridors, espaces naturels relais et espaces à renaturer), mais ceux-ci ont néanmoins été ajustés, suite à une amélioration de la connaissance (entre autres, actualisation des inventaires ZNIEFF), à des évolutions sur le terrain et à une approche méthodologique différente.

Le SRCE – TVB du Nord – Pas-de-Calais a été approuvé par le Conseil régional le 4 juillet 2014

La notion de continuité écologique a été définie par la réglementation comme l’ensemble formé par les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques qui les relient. Une définition succincte de ces entités sont reprises ci-dessous.  Les réservoirs de biodiversité ont été définis « selon une méthode qui permet de les identifier en général avec une précision plus grande que l’échelle du 1/100000, fixée par la réglementation, qui est celle de l’atlas ». Ce sont « des espaces dans lesquels la biodiversité est la plus riche ou la mieux représentée, où les espèces peuvent effectuer tout ou partie de leur cycle de vie et où les habitats naturels peuvent assurer leur fonctionnement, en ayant notamment une taille suffisante ».  Les corridors écologiques, au contraire des réservoirs, « ne sont pas, sauf exception, localisés précisément par le schéma. Ils doivent être compris comme des « fonctionnalités écologiques », c’est-à-dire des caractéristiques à réunir entre deux réservoirs pour répondre aux besoins des espèces (faune et flore), faciliter leurs échanges génétiques et leur dispersion. […] La mise en œuvre de cette fonctionnalité relève de modalités dont le choix est laissé aux territoires concernés. Ce sont des secteurs assurant des connexions entre des réservoirs de biodiversité, offrant aux espèces des conditions favorables à leur déplacement et à l’accomplissement de leur cycle de vie »

On remarque que la zone d’étude n’est concernée par aucun élément particulier.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 225

Zone d’étude

carte Google Earth Google carte

: Verdi avec fond de fond avec : Verdi

Source

Eléments constitutifs de la TVB du Nord-Pas-de-Calais à l’échelle de la zone d’étude 226 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

IV.6.4. La Trame Verte et Bleue du SCOT de l’Artois Le SCOT impose aux communes de son territoire d’identifier et de protéger les milieux naturels d’intérêt majeur.

La commune d’Annezin est concernée via la présence d’une ZNIEFF sur son territoire (Bois du Ferru). Celle-ci est d’ailleurs représentée en tant qu’ « espace naturel sensible » dans la Trame Verte et Bleue du SCOT.

Cette trame Verte et Bleue identifie également les zones humides de la plaine de la Lys, ainsi que les cours d’eau à revaloriser telle que la Lawe.

Le site de l’opération se situe ainsi à l’interface entre les ZNIEFF du Bois du Ferru et du Terril de La Fontenelle - constituant la trame verte - et les zones humides du Marais - constituant la trame bleue. Le site constitue un enjeu majeur de développement de la trame verte et bleue et de préservation de la biodiversité existante à Annezin.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 227 Bois du Ferru

Terril de la Fontennelle Annezin

Zones humides du marais

La Trame Verte et Bleue du SCOT de l’Artois – source : SCOT Artois

228 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

IV.6.5. Les espaces naturels communaux

En ce qui concerne l’environnement naturel, la commune compte de nombreux espaces boisés notamment au Nord dans le Bas d’Annezin, ainsi qu’au sud-est au niveau des Marais. Plusieurs zones humides couvrent le territoire de la commune sur sa partie sud : Les Marais, le champ Mathieu et l’Epinette.

Enfin, plusieurs zones à potentiel écologique sont répertoriées par la DIrection Régionale de l’ENvironnement du Pas de Calais. Les boisements et espaces verts du Bas d’Annezin, le long du Canal d’Aire sont d’ailleurs identifiés comme potentiel écologique assez élevé.

Les boisements du Bas d’Annezin, le Canal d’Aire, la Lawe et ses marais constituent un corridor écologique majeur ; tandis que les chemins agricoles existants ainsi que les anciens cavaliers (voies ferrées désaffectées liées à l’exploitation ouvrière) constituent tout autant de corridors biologiques secondaires (existants et potentiels).

L’ensemble de ce potentiel naturel et paysager constitue une véritable trame de corridor biologique sur Annezin à préserver et à mettre en valeur.

Zone d’étude

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 229

IV.6.6. Flore et Habitats Naturels

 Méthodologie d’étude

Cartographie des habitats naturels et semi-naturels La cartographie des milieux naturels de la zone d’étude a été réalisée à partir d’investigations sur le terrain. Chaque milieu a fait l’objet d’une localisation précise sur une carte à échelle appropriée, puis rapporté au code Corine Biotope correspondant (référence européenne pour la description des milieux).

Inventaires floristiques Au niveau de chaque type de végétation repéré sur le terrain, les espèces caractéristiques ont été identifiées, afin de caractériser l’habitat et de le rapporter à la nomenclature Corine Biotope. Les espèces d’intérêt patrimonial (protégées, rares …) potentielles au regard des données bibliographiques ont également été recherchées.

Inventaires floristiques L’étude floristique a été réalisée en début d’automne (fin septembre). Sans être totalement optimale, cette saison est tout à fait favorable pour l’inventaire de la plupart des espèces floristiques des types de milieux concernés par le projet (parcelles cultives, friches herbacées…). Seules certaines espèces plus strictement vernales ne sont plus visibles à cette période. L’étude floristique peut donc être qualifiée de satisfaisante.

Données bibliographiques La base de données DIGITALE 2 du Conservatoire Botanique National de Bailleul répertorie un certain nombre de données floristiques sur la commune concernée. Les espèces les plus remarquables figurent ci- dessous :

Localisation des photographies

230 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact Inventaires de terrain

Habitats naturels et semi-naturels de la zone d’étude La zone d’étude est principalement occupée par des parcelles d’usage agricole : champs cultivés, et jachère agricole. Il comporte également des zones de friches herbacées à arbustive, de pelouses tondues régulièrement, de sentiers piétonniers. Il comporte également un boisement privé (ancien jardin planté d’arbres de haut jet) et des zones de friche.

 Parcelles cultivées et biotopes associés Les parcelles cultivées (code Corine Biotope 82.1) occupent près de la totalité de la zone d’étude. Il s’agit de parcelles occupées par une seule espèce cultivée, où la végétation spontanée est très pauvre voire inexistante. Les espèces qualifiées d’adventices, autrefois fréquemment rencontrées dans les cultures, sont, en effet, devenues plus rares aujourd’hui du fait de l’intensification de l’agriculture et des traitements phytosanitaires destinés à les éliminer. On rencontre encore cependant quelques espèces au niveau des accotements composant une flore assez diversifiée mais néanmoins banalisée. On y relève des espèces telles que le Mouron rouge (Anagallis arvensis), l’Ortie dioïque (Urtica dioica), le Cirse des champs (Cirsium arvense), la Matricaire camomille (Matricaria recutita), le Mélilot blanc (Melilotus albus), la Moutarde des champs (Sinapsis arvensis), la Carotte commune (Daucus carota), la Patience crépue (Rumex crispus) …

La zone d’étude présente également un espace de jachère agricole où se développe une végétation spontanée composée de Matricaire camomille (Matricaria recutita), de Gesse des prés (Lathyrus pratensis), de Compagnon blanc (Silene latifolia), d’Oseille sauvage (Rumex acetosa), de Plantain à larges feuilles (Plantago major), de Véronique petit-chêne (Veronica chamaedrys).

Photographie 1 (haut) et 1bis (bas). Champs cultivés

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 231 « Sentier du Petit Bois » La zone d’étude est séparée en deux par un sentier, le sentier du Petit-Bois. Celui-ci est occupé par des espèces communes de la friche herbacée, des adventices des cultures et des espèces prairiales adaptées au piétinement telles que le Lierre terrestre (Glechoma hederacea), l’Achillée millefeuille (Achillea millefolium), la Prêle des champs (Equisetum palustre), le Plantain lancéolé (Plantago lanceolata), le Plantain à larges feuilles (Plantago major), le Séneçon visqueux (Senecio viscosus), la Véronique petit-chêne (Veronica chamaedrys), …

 Friche herbacée Plusieurs zones de friches herbacées sont présentes au niveau de la zone d’étude. Elles se composent des espèces suivantes : Liseron des haies (Calystegia sepium), Patience crépue (Rumex crispus), Eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum), Berce commune (Heracleum sphondulium), Ortie dioïque (Urtica dioica), Fromental élevé (Arrhenatherum elatius), Panais cultivé (Pastinaca sativa), Brome mou (Bromus hordeaceus), Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), Epilobe en épi (Epilobium angustifolium), Séneçon commun (Senecio vulgaris), Gaillet gratteron (Galium aparine), Chardon crépu (Carduus cripus), Bardane (Arctium lappa), Géranium colombin (Geranium colombinum)… On y relève également plusieurs espèces ligneuses : Bouleau verruqeux (Betula pendula), Cornouiller sanguin (Cornus sanguineus), Eglantier (Rosa canina), Hêtre pourpre (Fagus sylvatica f.purpureus), Sureau noir (Sambucus nigra) Érable sycomore (Acer pseudoplatanus), Aubépine à un style (Crataegus monogyna), Nerprun purgatif (Rhamnus cathartica).

232 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact  Alignement de peupliers Une bande boisée plantées de Peuplier du Canada (Populus x canadensis) et de Peuplier d’Italie (Populus nigra L. var. italica) est présente dans la partie Est de la zone d’étude. Celle-ci délimite un terrain de football. La strate herbacée est peu développée et se compose principalement de Fromental élevé (Arrhenatherum elatius), Pâturin commun (Poa trivialis), Ortie dioïque (Urtica dioica), Lierre grimpant (Hedera helix), Grande bardane (Arctium lappa).

 Espaces de pelouses tondus régulièrement Un complexe sportif est présent au Sud-est de la zone d’étude, celui-ci présente des espaces de pelouses tondus régulièrement où la végétation spontanée est très limitée. Certaines espèces ont toutefois été observées, il s’agit de la Pâquerette vivace (Bellis perennis), du Ray-grass commun (Lolium perenne), de la Potentille rampante (Potentilla reptans), du Trèfle blanc (Trifolium repens), de la Luzerne cultivée (Medicago sativa). Quelques bandes enherbées nitrophiles sont toutefois présentes sur les pourtours. Des espèces telles que l’Achillée millefeuille (Achillea millefolium), la Carotte commune (Daucus carota), la Matricaire annuelle (Matricaria recutita), la Tanaisie (Tanacetum vulgare).

PhotographiePhotographie 6 (haut) 6. Pelouses et 6bis (bas). tondues Pelouses tondues

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 233 Résultat des inventaires floristiques Un total de 67 espèces végétales a été identifié lors des investigations de terrain. Elles figurent, avec leurs statuts, dans le tableau ci-dessous.

234 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 235

EEE NPdC

A : plante exotique envahissante avérée ou potentielle dans les régions proches ou bien pressenti comme tel en région Nord – Pas de Calais.

236 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact Evaluation des enjeux floristiques Bio-évaluation patrimoniale La zone d’étude est en grande partie constituée de parcelles cultivées, de friches herbacées et de pelouses tondus régulièrement, ne présentant pas d’intérêt particulier du point de vue phytocoenotique. La végétation spontanée se résume aux bords de champs et aux quelques zones de friches nitrophiles. L’intérêt de ces milieux et leur diversité floristique restent limités. Le diagramme ci-dessous présente la répartition des espèces relevées en fonction de leur statut de rareté régional :

Il apparaît que la quasi-totalité des espèces relevées sont assez communes à très communes. Néanmoins 2 espèces de statut de rareté supérieur ou égal à « peu commun » au niveau régional ont été répertoriées : - Le Marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum), une espèce assez rare en région, mais dont statut de menace reste à confirmer. De plus, il s'agit très probablement d'une espèce plantée, elle ne présente donc pas d'intérêt patrimonial ; - L’Aster lancéolé (Aster lanceolatus), une espèce exotique envahissante, indiquée comme rare mais dont le statut doit être confirmé.

A noter également la présence sur le secteur d’étude de deux espèces exotiques envahissantes, l’Aster lancéolé (Aster lanceolatus) présentée auparavant, et la Vergerette du Canada (Conyza canadensis). Interprétation légale Aucune espèce végétale protégée, que ce soit au niveau régional (arrêté du 1er avril 1991), au niveau national (arrêté du 20 janvier 1982) ou figurant sur les listes annexes de la Directive Européenne « Habitats-faune-flore » 92/43/CE, n’a été observée lors des investigations de terrain. Les potentialités de présence de telles espèces sur le site sont faibles voire très faibles au niveau de l’emprise du projet.

La zone d’étude est occupée par des parcelles cultivées (qui concerne la quasi-totalité du secteur d’étude), de friches herbacées à arbustives, de zones urbanisées, d’espaces de pelouses tondues régulièrement, de bandes boisées plantées de peupliers, d’intérêt floristique faible voire très faible. La flore observée est peu diversifiée et banalisée. Aucune espèce patrimoniale ou protégée n’y a été identifiée. De plus, deux espèces exotiques envahissantes ont été observées. Le projet s’inscrit dans un contexte global urbain, dominé par l’agriculture intensive. Il est entouré de zones déjà urbanisée. Les enjeux floristiques sont donc qualifiés de faibles, tant au niveau de la zone d’étude qu’au niveau des milieux connexes.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 237

IV.6.7. La Faune

 Données bibliographiques

Après consultation des données de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel sur la commune concernée par le projet, voici les espèces citées et présentes sur la commune d’Annezin :

La plupart des ces espèces ont été contactées au niveau des étangs de l’Epinette et les alentours du Canal d’Aire.

238 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

Pour chaque sortie, les conditions climatiques ont été relevées. Elles figurent dans le tableau ci-contre.

 Oiseaux

Terrain  Période postnuptiale L’inventaire a été réalisé le 22 octobre 2012. Les oiseaux migrateurs (alouettes, vanneaux, pipits essentiellement) se déplaçaient majoritairement dans un axe nord-est sud-ouest à des hauteurs variant de 15 à 100 mètres environ. Très peu d’espèces de passage se sont posées hormis les Grives mauvis qui effectuaient plutôt une migration « rampante », se déplaçant entre les quelques zones boisées ou arbustives Notons la présence du Bruant jaune (Emberiza citrinella) au niveau de la friche arbustive à l’ouest. Un vol de Goélands argentés (Larus argentatus) a été observé en périphérie du site. Il s’agit vraisemblablement d’oiseaux transitant entre le canal d’Aire et les zones agricoles. Les autres espèces présentes sont classiques et communes, au vu des milieux fortement anthropisés. Aucune zone d’importance pour les oiseaux migrateurs n’est présente sur le site (plan d’eau, zone de gagnage ou de halte migratoire).

 Période hivernale L’inventaire a été réalisé le 24 janvier 2013. Le sol était bien recouvert de neige et en conséquence, les ressources alimentaires ont été très peu disponibles pendant plusieurs jours. Ce phénomène créé également un exode de l’avifaune sédentaire vers des secteurs plus accueillants (jardins, bords de plan d’eau, labours frais, etc.) où l’accès à la nourriture est plus facile. Les espèces contactées sont donc celles qui transitent uniquement ou qui ont pu s’alimenter de baies d’hiver (d’églantier par exemple). Plusieurs Grives litornes (Turdus pilaris) ont ainsi été vues dans les fourrés (églantiers) le long du chemin pédestre. Aucune autre espèce supplémentaire n’a été observée en plus de celles contactées à l’automne. Le site ne présente aucun intérêt particulier pour l’avifaune hivernante.

 Période prénuptiale L’inventaire a été réalisé le 8 avril 2013. Le site ne semble attirer que très peu d’espèces avifaunistiques. Seul un faible pourcentage des individus observés sur le terrain sont de vrais migrateurs. La plupart des oiseaux observés occupent le site tout au long de l’année. Il s’agit d’espèces communes, telles les mésanges (bleue, charbonnière), la Grive musicienne (Turdus philomelos), le Merle noir (Turdus merula), la Perdrix grise (Perdix perdix), L’Etourneau sansonnet (Sturnus vulgaris), le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes), la Corneille noire (Corvus corone), le Verdier d’Europe (Carduelis chloris), la Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina), le Rouge-gorge familier (Erithacus rubecula) ou le Pigeon ramier (Columba palumbus). Quelques Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus) et Choucas des tours (Corvus monedula) ont survolé le site mais il s’agissait uniquement de déplacement local. Au final, il n’y a pas d’enjeux particuliers pour l’avifaune migratrice.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 239  Période de reproduction Les inventaires ont été réalisés les 29 avril et 10 juin 2013 La période de reproduction a révélé la présence d’une faible diversité d’espèces dans le périmètre d’étude. La friche arbustive reste le milieu le plus riche avec l’occurrence des passereaux sylvicoles, telles la Fauvette grisette (Sylvia communis), la Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) ou l’Hypolaïs ictérine (Hippolais icterina). Par ailleurs, le Bruant jaune (Emberiza citrinella) et le Serin cini (Serinus serinus) semblent se reproduire localement également. Le reste du site accueille uniquement des espèces très ubiquistes et communes à l’échelle régionale et nationale. De manière globale, les parcelles agricoles sont très faiblement attractives pour les oiseaux nicheurs, seules les haies attirent quelques passereaux. Les sensibilités concernant l’avifaune nicheuse sont restreints à la friche arbustive située au nord du site et où se reproduisent quelques espèces patrimoniales.

240 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact Bio-évaluation patrimoniale Parmi les 32 espèces recensées sur le site, sept sont considérées comme patrimoniales :

 Le Bruant jaune Cette espèce montre un déclin prononcé, à moyen et à long terme, très similaire à celui noté Outre-manche (-34% de 1990 à 2000 au Royaume-Uni) et en Europe. Par contraste avec le Bruant zizi, le Bruant jaune illustre bien le fait que les espèces septentrionales sont en déclin en France, alors que les espèces méridionales semblent bénéficier du réchauffement climatique. Si l’on ajoute les effets de l’intensification de l’agriculture, l’avenir du Bruant jaune ne semble pas florissant en France.

 Le Vanneau huppé L’intensification de l’agriculture est sans doute responsable du déclin noté à l’échelle de l’Europe, mais les populations nicheuses françaises sont stables sur le long terme. Un point d’interrogation concerne le fonctionnement des populations des paysages agricoles et des zones humides

 L’Alouette des champs L’Alouette des champs est l’espèce symbole du déclin des oiseaux en milieu agricole. Les données STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Commun) ne font que confirmer le lent mais très régulier déclin de l’Alouette des champs, à un rythme similaire à celui observé chez nos voisins (presque 2% par an). Il serait particulièrement intéressant de contraster les tendances dans les milieux agricoles et dans les milieux ouverts naturels (alpage, causses, dunes littorales). L’Alouette des champs est en déclin en Europe.

 Le Tarin des aulnes Le classement de cette espèce en « espèce patrimoniale » découle de son statut de nicheur rare en France. Son statut Français n’est pas la conséquence d’une quelconque menace mais réside plutôt dans le fait que la France se situe en limité sud de sa répartition géographique.

 L’Hypolaïs ictérine Malgré son statut « non défavorable » en Europe, l’Hypolaïs ictérine est « en déclin » dans le Nord – Pas de Calais et en France. Actuellement le déclin de cette espèce reste inexpliqué.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 241

 Le Pic vert Le Pic vert est en déclin dans le Nord Pas de Calais et son statut est défavorable en Europe. L’extension des surfaces agricoles, au détriment des bocages et des surfaces toujours en herbe, ainsi que les traitements systématiques avec des engrais azotés ou avec de fortes doses de lisier, éliminant les fourmilières, semblent être les menaces les plus préoccupantes pour l’avenir du Pic vert.

 La Fauvette grisette Considérée comme quasi-menacé en tant que nicheur, au niveau français, elle en reste pas moins commune au niveau régionale.

Interprétation légale En France, l’arrêté du 29/10/09 fixe les listes des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Au niveau Européen, une directive et deux conventions protègent les oiseaux : - la Directive "Oiseaux" n°79/409/CEE du Conseil du 02/04/79 concernant la conservation des oiseaux sauvage dans l’Union Européenne. Les espèces de cette directive doivent faire l’objet de mesures spéciales de conservation, notamment en ce qui concerne leur habitat. L’annexe 1 de cette directive comporte les espèces protégées en Europe et qui nécessitent des mesures spéciales de conservation. - la Convention de Berne du 19/09/79 vise à assurer la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel d’Europe par une coopération entre les états. L’annexe 2 de cette directive concerne les espèces qui doivent faire l’objet de disposition législatives ou réglementaires appropriées pour assurer leur conservation. - la Convention de Bonn du 23/06/79 relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage.

Parmi les 32 espèces observées au sein du site et à proximité, 21 sont protégées en France au titre de l’arrêté du 29 octobre 2009. La plupart de ces espèces ne nichent pas au sein du périmètre d’étude mais l’utilisent pour s’alimenter, transiter ou s’y reposer. Les espèces patrimoniales sont localisées sur la carte page suivante. Le tableau présenté à la suite synthétise le statut et le niveau de patrimonialité des espèces contactées au sein du site et ses abords.

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Le secteur le plus sensible est la friche arbustive au nord où les passereaux apprécient la végétation fournie et les ressources alimentaires disponibles. Le Bruant jaune, l’Hypolaïs ictérine – 2 espèces en déclin au niveau régional, le Tarin des aulnes – espèce qui niche occasionnellement dans la région, le Serin cini, et le Pic épeiche y ont notamment été vus. Cette parcelle est bien convoitée par l’avifaune pendant la période de nidification. Le reste du site est largement dominé par les parcelles agricoles et est très peu attractif pour l’avifaune. Le site ne semble avoir qu’un faible intérêt pour l’avifaune migratrice et hivernante.

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 Amphibiens et reptiles

L’étude des amphibiens a été réalisée en parallèle avec les autres inventaires spécifiques. Aucun amphibien ni reptile n’a été contacté sur place, ni à proximité immédiate. Le site ne se prête pas à l’accueil ou le transit de ces taxons.

Le site ne présente aucun enjeu pour les reptiles et les amphibiens.

 Insectes

L’étude des insectes a porté sur les Odonates (libellules et demoiselles), les Orthoptères (criquets et sauterelles), les Lépidoptères rhopalocères (papillons de jour). Les individus rencontrés ont été identifiés par observation directe ou par capture temporaire (identification puis relâché immédiat des individus) sur l’ensemble de la zone d’étude et dans tous les milieux rencontrés.

Lépidoptères rhopalocères 4 espèces de lépidoptères rhopalocères ont été observées sur le secteur d'étude. Le tableau ci-dessous présente les espèces observées ainsi que leur statut, degré de patrimonialité et protection. Il est complété par une liste non exhaustive d’espèces potentielles au regard des habitats en place sur le site, des données bibliographiques et de la répartition des espèces dans la région :

Légende - LC France : liste rouge des rhopalocères de France métropolitaine. LC : préoccupation mineure - Dét ZNIEFF : Espèce déterminante de ZNIEFF dans la région Nord Pas-de-Calais - Protection nationale (arrêté du 23 avril 2007) .Art 2 : Espèce, aire de repos et de reproduction strictement protégées, Art 3 : Espèce strictement protégée - Directive « Habitats-Faune-Flore » n° 92/43/CEE. H 2 : Annexe II/a => espèces animales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation. H 4 : annexe IV/a => espèces animales d’intérêt communautaire qui nécessite une protection stricte ;

Toutes les espèces observées ou potentielles sont communes et très régulièrement rencontrées dans la région. Aucune n’est d’intérêt patrimonial fort.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 247 Odonates 1 espèce d'odonate a été contactée sur le secteur d'étude

Il s'agit d'un individu en chasse d’Orthétrum réticulé (Orthetrum cancellatum) observé dans la partie nord au niveau de la friche herbacée. Aucun milieu favorable à la reproduction ou à la survie des odonates n'est présent sur le site. Celui-ci ne constitue donc pas une zone de dépendance forte pour ces espèces. Seuls des individus en chasse ou en transit peuvent y être observés.

Orthoptères 4 espèces d'orthoptères ont été contactées sur le secteur d'étude.

Toutes les espèces contactées sont communes et aucune ne présente d'intérêt patrimonial en région Nord-Pas-de-Calais. Ces espèces sont cosmopolites et souvent observées dans la végétation haute au niveau des friches, des prairies, des bords de routes et des milieux buissonnants.

La zone d’étude est peu favorable à l’accueil d’une diversité entomologique importante ou d’espèces de valeur patrimoniale élevée. Il peut être utilisé par certaines espèces de rhopalocères ou d'orthoptères communs, sans toutefois constituer une zone de dépendance forte pour celles-ci. Aucune espèce patrimoniale n'a été observée sur le secteur d’étude. Compte-tenu de ces éléments, les enjeux entomologiques sont qualifiés de faibles sur l’ensemble de l’emprise du projet.

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 Mammifères terrestres

Il n’y a pas eu de recherche approfondie des mammifères terrestres toutefois lors des sorties spécifiques, plusieurs espèces ont été contactées. Ainsi, le Hérisson d’Europe, le Lièvre d’Europe et une Musaraigne indéterminée (Crocidura sp. ou Sorex sp.) ont été aperçus à proximité de la friche au nord.

Notons que le Hérisson d’Europe est une espèce protégée sur le territoire français. Il s’agit toutefois d’une espèce répandue mais qui souffre de plus en plus des pesticides, des collisions routières et des accidents domestiques (chiens, tondeuses…)

 Chiroptères

Lors de l’inventaire spécifique, une seule espèce de Chiroptères a été observée : la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus). Une dizaine de contacts d’individus en chasse ont été enregistrées au niveau des haies boisées en limite Est de la zone d’étude. Ce secteur est donc une zone de chasse avérée pour les Chiroptères même si les densités sont faibles. Par ailleurs, les lampadaires peuvent exercer une attraction artificielle des proies (insectes volants) sur ces espèces anthropophiles Bien que cette espèce n’ait pas de statut de menace défavorable en France, elle n’en demeure pas moins protégée, comme l’ensemble des chauves-souris en France. De ce fait, le projet devra éviter d’impacter les habitats où l’espèce est présente

La zone d’étude est relativement pauvre en mammifères, étant donné l’urbanisation locale et la faible attraction des milieux présents. Les enjeux mammalogiques peuvent donc être qualifiés de faibles.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 249  Evaluation des enjeux faunistiques

La zone d’étude est dominée par les parcelles de cultures (environ 3/4 de la superficie) entourées de routes, de haies ou d’habitations. Le reste est constitué de haies (arbustives ou arborées), d’une pelouse artificielle et d’une friche herbacée/arbustive. Cette dernière constitue particulièrement un intérêt pour la faune et la flore. Ce secteur est propice aux insectes, aux oiseaux (passereaux sylvicoles notamment) et aux petits mammifères. Concernant les chiroptères, seulement une espèce commune dans la région a été observée. Le site présente peu d’intérêt pour les chauves-souris. Les autres milieux sont d’une grande banalité et accueille une faune répandue et commune. La diversité spécifique générale observée lors des inventaires est assez faible. En conclusion, la zone d’étude ne présente pas d’intérêt écologique majeur en ce qui concerne l’avifaune, l’entomofaune et la mammalofaune. Seule une parcelle présente une sensibilité moyenne de part la présence de passereaux plus ou moins communs au niveau régional qui s’y nourrisse et qui y niche. D’une manière générale, pour ces groupes, les espèces observées sont des espèces communes qui ne présentent pas d’enjeux écologiques très importants.

IV.6.8. Synthèse des sensibilités écologiques

A partir des observations de terrain et des potentialités de la zone d’étude, une carte des sensibilités écologiques a été établie. La classification des sensibilités est faite selon quatre catégories : .sensibilité faible : Habitat présentant peu d’intérêt écologique, dont la fonction d’habitat de reproduction, d’alimentation ou de corridor est faible ;

.sensibilité moyen : Habitat présentant un intérêt écologique, dont la fonction d’habitat de reproduction, d’alimentation ou de corridor pour la faune et la flore commune;

.sensibilité forte : Habitat présentant un intérêt écologique, dont la fonction d’habitat de reproduction, d’alimentation ou de corridor pour quelques espèces (faunistiques ou floristiques) à forte valeur patrimoniale ;

.sensibilité très forte : Habitat présentant un intérêt écologique, dont la fonction d’habitat de reproduction, d’alimentation ou de corridor pour un nombre important d’espèces (faunistiques ou floristiques) à forte valeur patrimoniale ;

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IV.7. LE PAYSAGE ET SES PERCEPTIONS

La commune se situe sur le « Bas Pays de Béthune »à l’interface entre le Béthunois et la Plaine de la Lys.

Le bas pays est constitué d’un ensemble de plaines et de basses collines, formant autant d’entités se distinguant par leur altitude, leur modelé ou leur couverture superficielle. La commune d’Annezin est située au contact de la plaine de la Lys, au Nord, et de la terminaison septentrionale de l’Artois au Sud. La faiblesse de dénivellation, environ 30 mètres de l’ouest (53 m) au nord-est (22 m), donne un paysage relativement plat.

Le site de la ZAC du Petit Bois se situe sur la partie la plus haute du territoire d’Annezin, occupée par des terres agricoles et une vaste zone industrielle au Nord. Le site est essentiellement constitué de terres agricoles de cultures intensives en « open-field », d’un terrain de sport au nord et de quelques friches donnant directement sur la RD 943. Même si le centre-ville est proche, la « coupure urbaine » consituée par la RD943 est fortement ressentie et accentuée par la présence d’un fossé-merlon planté d’arbre de hautes tiges et par le caractère fort « routier » de cet axe.

Les perceptions depuis le site sont plutôt « fermées » donnant notamment sur des fonds de parcelles traitées en clôtures à claire voie ou végétalisées vers le Nord, l’Est et le Sud, ou sur des lotissements à l’Ouest.

Quelques percées visuelles sont possibles depuis le site : - à travers les dents creuses au Nord qui ouvrent quelques vues sur la zone d’activité dont une bande plantée permet d’atténuer légèrement l’impact visuel de celle-ci sur la rue Frédéric Joliot-Curie, mais les vues sur cette zone d’activité restent très médiocres ; - au sud à travers les impasses donnant sur le site et qui cadrent les connexions possibles vers la rue Henri Barbusse.

Les perceptions depuis l’extérieur vers le site sont, au contraire très ouvertes, notamment depuis le nord-ouest, tandis qu’au sud l’urbanisation le long de la rue Barbusse forme une première barrière visuelle. Le site de la ZAC du petit Bois constitue ainsi un enjeu important d’image d’entrée de ville, d’autant plus que les deux extrémités Est et Ouest s’ouvrent depuis l’extérieur et constituent de véritable potentiel de développement de façades à « effet vitrine » depuis les entrées de ville et la RD 943.

Les enjeux d'aménagement de la zone sont ainsi de préserver des perceptions ouvertes sur le grand paysage à l’ouest et d’atténuer l’impact visuel de la zone d’activité au Nord en travaillant notamment sur l’aménagement paysager de la rue Frédéric Joliot-Curie. L’enjeu d’image d’entrée de ville est également très important : il s’agira de mettre en scène le quartier et de profiter de l’aménagement de celui-ci pour revaloriser le secteur et lui donner une image de qualité en amenant la nature au sein du nouveau quartier. Les perspectives visuelles depuis et vers les connexions existantes doivent servir de support au développement de la trame verte et à ces éléments paysagers nouveaux. L’enjeu de « couture urbaine » reste également très présent et pourra s’effectuer notamment par un travail paysager le long de la RD943 et au contact direct avec le site pour atténuer l’effet de « coupure » de celle-ci.

252 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact PERCEPTIONS DEPUIS LE SITE

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 253 PERCEPTIONS VERS LE SITE

254 Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact

IV.7. INTERRELATIONS ENTRE LES DIFFERENTES THEMATIQUES DE L’ENVIRONNEMENT

Introduction

Conformément au décret 2011-2019 du 29 décembre 2011, cette partie résume les interrelations entre les composantes environnementales étudiées. Les interprétations sont multiples et forment un ensemble systémique qui constitue l’environnement au sens large d’un territoire ou d’un espace (dans note cas le périmètre d’étude ainsi que les espaces environnants si nécessaire, notamment en termes de milieux naturels sensibles)

Ces interrelations sont prises en compte dans l’analyse de chacun des compartiments de l’environnement. A titre d’exemples : - L’analyse du paysage prend en compte les caractéristiques du site dans différentes cellules, analysées chacune dans leur partie respective : - La couverture végétale ; - Le relief ; - Les activités, au travers des bâtiments, ouvrages, équipements qu’elles nécessitent ou de leurs effets sur les autres composants.

Le paysage est par définition la résultante de différents facteurs (géomorphologie, occupation des sols, etc.). Il est conditionné par le milieu physique mais il est également le reflet de l’homme qui a transformé le milieu naturel.

L’analyse du milieu humain prend en compte : - L’habitat ; - La commodité de voisinage (bruit, odeurs, etc.) - Les déplacements ; - Les commerces …

L’aire d’étude doit donc être analysée de la sorte et être considérée comme un tout formé d’éléments interagissant les uns avec les autres.

Dans l’état initial, ces milieux ont été séparés de manière artificielle pour la commodité de présentation mais, dans la réalité ils interagissent constamment et ne peuvent être dissociés. Dans le détail, les principales interactions à considérer concernent : - Le milieu humain ; - Le milieu physique ; - Le milieu naturel.

Le paysage est par définition la résultante de différents facteurs (géomorphologie, occupation des sols, etc. Il est analysé comme une composante transversale aux différents milieux et ne fait donc pas l’objet d’une partie spécifique. En effet, le paysage est conditionné par le milieu physique mais il est également le reflet de l’homme qui a transformé le milieu naturel.

Ville d’Annezin - Aménagement de la ZAC du Petit Bois – Etude d’impact 255

Interaction du milieu humain

Milieu interagissant sur le milieu physique Les activités humaines génèrent de la pollution aussi bien dans l’air que dans l’eau ou le sol, modifiant ainsi le milieu physique y compris le climat. L’émission de gaz à effet de serre est à l’origine du réchauffement climatique.

Milieu humain interagissant sur le milieu naturel Les activités humaines modifient le milieu naturel y compris dans les zones considérées comme « préservées ». Si l’action humaine peut être néfaste à la biodiversité en détruisant des milieux riches en faune et en flore, elle peut également l’améliorer en créant une multitude de milieux. En effet, les milieux naturels sur lesquelles l’homme ne mène aucune action ont tendance à se fermer et finissent par s’uniformiser. L’homme a induit dans le milieu, volontairement ou non, de nombreuses espèces. Certaines deviennent invasives, allant jusqu’à éliminer la végétation autochtone. D’une manière générale, les actions humaines modifient, de manière voulue ou non les milieux naturels et les espèces qui y vivent, végétales ou animales.

Interaction du milieu physique

Milieu physique interagissant sur le milieu humain Le sol, la géologie et le relief influent sur l’occupation du sol. Ainsi, l’accessibilité, tributaire du relief, est un facteur important pour l’occupation du sol.

Milieu physique interagissant sur le milieu naturel De manière générale, les conditions climatiques, l’altitude, le type de sol, la géologie et l’hydrographie influent sur les espèces animales et végétales rencontrées. C’est la combinaison de tous ces paramètres qui détermine les habitats et donc les espèces rencontrées.

Interaction du milieu naturel

Milieu naturel interagissant sur le milieu physique La faune et la flore modifient peu le milieu dans lequel elles vivent. Toutefois, on peut noter que les caractéristiques du sol sont tributaires de la végétation qui y pousse.

Milieu naturel interagissant sur le milieu humain L’urbanisation de la commune s’est développée à proximité immédiate du Canal d’Aire, ce qui à favoriser son expansion. De plus, la qualité des terres engendre la présence d’une activité agricole sur le secteur.

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