ROYAUME DU MAROC

MINISTERE DE L’URBANISME ET DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE NATIONAL

AGENCE URBAINE DE

PLAN D’AMÉNAGEMENT DU CENTRE DE LA C.R DE

NOTE DE PRÉSENTATION Janvier 2015

Mr LEMTIRI CHELIEHI FOUAD, ARCHITECTE URBANISTE 22 Bis, Rue OUSSAMA Ibn Zaid –CASABLANCA- Tél. /Fax: 0522 98 46 33 E-mail: Lemtiri_ [email protected] & BET « PROSPECT 21 » Ingénierie Conseils Rue Riad, Immeuble n°09,Hassan -Rabat Tél :0537734234 GSM : 06 79 79 12 78 E-mail : [email protected]

ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

SOMMAIRE PREAMBULE…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………….02 PREMIÈRE PARTIE : CARACTÉRISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES ET SPATIALES DE GDANA…………………………………………………………………………………………………………………………………….03 CHAPITRE I : PRÉSENTATION DU CONTEXTE COMMUNAL ET LOCAL DE GDANA…………………………………………………………………………………………………………………………………..……………..…03 INTRODUCTION I- CONTEXTE HISTORIQUE II- SITUATION ADMINISTRATIVE III-ACCESSIBILITÉ ET VOIRIE IV- CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES ET NATURELLES CHAPITRE II : LES CARACTÉRISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES………………………………………..………………………………………………………………………………………………………….……………………07 I-ORIGINE ET RÉPARTITION DE LA POPULATION II- ÉVOLUTION DE LA POPULATION III-STRUCTURE DE LA POPULATION PAR AGE ET PAR GENRE IV-TAUX D’ANALPHABETISME V-NIVEAUX D’INSTRUCTION AU NIVEAU DU CENTRE CHAPITRE III : LES CARACTÉRISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………13 I – DONNEES GÉNÉRALES II -LES DONNÉES SECTORIELLES III- TAUX DE PAUVRETÉ DEUXIÈME PARTIE : LES CARACTÉRISTIQUES SPATIALES DE L’AIRE D’ETUDE ……………………………………….…………………………………………………………………………………………………………….…20 CHAPITRE I : SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET ACCESSIBILITE……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…20 I-SITUATION GÉOGRAPHIQUE II-ACCESSIBILITÉ CHAPITRE II : DONNÉES NATURELLES ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………22 I-RELIEF II-HYDROGRAPHIE CHAPITRE III : MACROFORME DU CENTRE……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………23 CHAPITRE IV : OCCUPATION DU SOL……….……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………25 I-ÉQUIPEMENTS D’INFRASTRUCTURE II-ÉQUIPEMENTS DE SUPERSTRUCTURE III-INSUFFISANCES ET BESOINS RESSENTIS DE LA POPULATION IV-HABITAT V- OCCUPATION DU SOL CHAPITRE V : ÉVALUATION DU PLAN DE DÉVELOPPEMENT……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………34 CHAPITRE VI : ASPECT FONCIER ET CONTRAINTES D’AMÉNAGEMENT………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….35 TROISIÈME PARTIE :LES PROJECTIONS SOCIO-SPATIALES ET PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES……………………………………………………………………………………………………………………………….…37 CHAPITRE I : PROJECTIONS DÉMOGRAPHIQUES ET PERSPECTIVES ECONOMIQUES…………………………………………………………………………………………………………………………………………….…37 I- PROJECTIONS DÉMOGRAPHIQUES II- PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES CHAPITRE II : PRÉSENTATION DU PROJET DU PLAN D’AMÉNAGEMENT AU 1/2000 éme…………………… ………………………………………………………………………………………………………………….46

NOTE DE PRÉSENTATION 1 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

PRÉAMBULE

La présente note est un document qui synthétise les principes d’aménagement ainsi que les options d’Aménagement pour l’établissement du projet du plan d’Aménagement au 1/2000 éme du centre de Khemiss de Gdana - Province de Settat.

La présente note a pour finalité :

I- Ressortir les principales caractéristiques du centre de Khemiss de Gdana, liées au développement socio-économique et spatial ; II- Établissement des projections en termes de la population et les besoins futurs en équipements sur lesquels s’articule l’aménagement retenu ; III- Établir un ensemble des recommandations répond au les tendances actuels et futurs de l’aire d’étude ;

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PREMIÈRE PARTIE : LES CARACTÉRISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES ET SPATIALES DE L’AIRE D’ÉTUDE CHAPITRE I : PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU CONTEXTE COMMUNAL ET LOCAL La connaissance du contexte administratif, géographique, historique et naturel de l’aire de l’étude est un élément précieux de compréhension globale du territoire. Les caractéristiques géomorphologiques, climatiques, hydrologiques déterminent des potentialités et des contraintes qui induisent une certaine logique d’exploitation et d’occupation du territoire.

I-CONTEXTE HISTORIQUE Dans la période d’AL SAIBA, une tribu s’est installée dans la région d’Ouled Said. Elle imposa aux habitants le paiement d’une Jizya qui provoqua leur mécontentement. L’appellation attribuée par eux aux envahisseurs « les Gdaouna », qui signifie « Nous ont brulés » ceci explique le nom de la commune Gdana. Les habitants de la commune sont issus de la même origine ethnique qui est celle de la tribu , considérée comme l’une des grandes tribus de la province de Settat. II-CADRE ADMINISTRATIF

Créée depuis 1959, la commune rurale de Gdana relève sur le plan administratif du Caïdat de MZOURA, cercle et province de Settat et de la région de Chaouia-Ouardigha. Elle a pour chef-lieu, le centre de Khemiss Gdana, objet de la présente note.

La commune s’étend sur une superficie de 28 Km², soit 2,74% du territoire provincial, elle est délimitée :

Au Nord par les communes rurales de Sidi Ben Hamdoun et Sidi Abdelkhalek (cercle Berrchid) ; Au Sud par la commune Mzoura (cercle Settat) ; A l’Ouest par l’Oued Oum Rabii ; A l’Est par la commune d’Oulad Said (cercle Settat).

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III-ACCESSIBILITÉ ET VOIRIES Le centre de Khemiss de Gdana est situé à 40 Km ACCESSIBILITE ROUTIERE DE LA COMMUNE DE GDANA du siège de la province de Settat, à 110 Km de la capitale économique du royaume, à 80 Km de l’aéroport Mohammed V et d’environ 100 Km de la ville d’El Jadida. Le territoire communal de Gdana est traversée par :

 La route régionale N°316, reliant la commune de Gdana à celle d’Oulad Said et la Province d’El Jadida;

 Les routes provinciales N°3605, N°3618 qui relient la commune de Gdana avec la wilaya du Grand Casablanca ; KHEMIS DE GDANA  Et la route provinciale N°3620 reliant la commune au Barrage Daourate.

A cela s’ajoute plus de 65 pistes carrossables et non carrossables traversant la commune.

IV-CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES ET NATURELLES Source : Extrait e la carte routière de la province La commune de Gdana fait partie de l’espace Settat géographique de la Chaouia Essoufla, qui est lié à la « Meseta océanique », cet aspect plat qui caractérise la chaouia Essoufla est lié à l’evolution de la strucure géologique, suite aux mouvements de torsion tectonique au cours du premier aire géologique. La basse chaouia est caractérisée par des formations géologiques spécifiques, ainsi qu’une bonne position structurelle qui lui vaut sa vocation agricole.

NOTE DE PRÉSENTATION 4 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA CADRE PHYSIQUE DE LA REGION DE CHAOUIA OURDIGHA IV-1-OCCUPATION DU SOL

S’étend sur plus de 18010 ha,la superficie totale de la commune de Gdana est répartie comme suit : Tableau 1 : Répartition de la superficie communale

Superficie en Superficie en Désignation nombre ha pourcentage Zone irriguée 40 0,22% Khmiss Gdana Zone Bour 17 960 99,72% Parcours 10 0,06% Total 18010 100,00% Source : Direction provinciale de l’agriculture de Settat

La répartition de la superficie communale fait ressortir la prédominance des zones bour, soit la majorité de la superficie totale, suivies du périmètre irriguée au deuxième rang à raison de moins de 1% .Quant aux parcours, elles ne couvrent que 0.06% de la superficie totale.

IV-2-RELIEF ET SOLS Le relief de la commune est constitué de 60% de plateaux, 38 % de plaines et 2% de montagnes de la superficie. Quant au sol, il est caractérisé par son aspect fertile de texture argileuse considéré parmi les sols les plus fertiles et riches du Maroc. De par la composition de ses sols, la commune dispose d’un potentiel agricole très important, notamment en matière de cultures intensives. Le détail par pourcentage se présente comme suit : 80,40% en Tirs, 10,3% en Hamri, SOL RICHE ET FERTILE PROPICE A L’AGRICULTURE 6,70 Hrach, 2,60% en Dehss,

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IV-3 -RESSOURCES EN EAU

La présence de l’oued Oum Rabie constituée la ressources en eau la plus importante au niveau de la commune. L’oued Oum Rabie est une sorte de limite naturelle qui sépare la région de Chaouia-Ourdigha et celle de Doukala, cependant, ce potentiel naturel dont dispose la commune n’est pas assez exploitée dans le domaine de développement de l’irrigation surtout avec l’existence du barrage Daourat. L’Oued Oum Rabie peut constituer également un point d’attraction des investissements privés dans le domaine touristique surtout avec l’existence d’un potentiel naturel autour de fleuve (forêt, montagne, vallée).Le centre de Gdana compte la présence de 3 sources plus un oued qui le traversent, cependant, ils ne sont pas bien aménagés.

CONCLUSION

La commune rurale de Gdana est une zone à vocation agricole avec un climat semi-aride. Sont relief est constitué essentiellement de plateaux (60%) et de plaines (38%). Les montagnes ne forment que 2% du relief. Le type de sol est à 90% Tirs (reconnu par sa qualité et sa fertilité) et 10% Hrach. C’est une zone à Bour favorable caractérisée par une pluviométrie irrégulière dans le temps et dans l’espace.

Malgré, sa situation géographique (en limite avec la province d’El Jadida et à proximité de la capitale économique du pays, ainsi que des principales infrastructures économiques (aéroport Mohammed V et la gare ferroviaire et routière de Settat), la commune de Gdana en a pas assez profité .

En effet, la faiblesse de l’infrastructure routière qui lie la commune avec ces principaux pôles économiques du pays joue au détriment du développement des échanges qui pourraient exister et limite par conséquent cet avantage. Ajoutant à cela le manque important de pistes reliant les douars ce qui influence négativement l’accès des habitants aux services sociaux de base tels que le centre de santé et les écoles surtout dans le mauvais temps. Ce facteur a largement contribué à la faible influence du Souk hebdomadaire de la commune privant ainsi la commune d’une source de revenus non négligeable.

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CHAPITRE II : CARACTÉRISTIQUES SOCIO- DÉMOGRAPHIQUES

INTRODUCTION Le volet démographique revêt une importance toute particulière. Il permet de mesurer le dynamisme naturel et l’attractivité de la commune et du centre au-delà, de la mise en évidence des liens entre une politique d’aménagement ou des tendances d’urbanisation et ses conséquences démographiques. Il convient de saisir les risques de déséquilibres potentiels et de faire émerger les mesures pouvant modifier le cours des évolutions que ce soit dans le domaine du logement ou des équipements.

I-ORIGINE ET RÉPARTITION DE LA POPULATION PAR DOUAR ET Tableau 2 : TAMA DES COMMUNES RELEVANT DU CERCLE D’OULAD SAID FRACTION Commune relevant du RGPH DE 1994 RGPH DE 2004 TAMA Issue de la grande tribu d’Oulad Said, la commune de Gdana cercle d’ OULADSAID Population Ménages Population Ménages compte selon le dernier recensement général de la population et de Gdana 9861 1523 9312 1569 -0,6 MZOURA 10938 1709 10194 1769 -0,7 l’habitat de 2004, 9312 habitants, soit une densité de 332,5 hab/Km². La KHMISSET CHAOUIA 5954 964 5722 1017 -0,4 population de la commune est répartie sur 26 douars et trois fractions: OULAD SAID 100443 1595 9720 1639 -0,3 7457 1139 7202 1183 -0,3 - Fraction Cherkaoua (6 douars), SOURCE :RGPH DE 1994 ET 2004 - Fraction Zrahna (6 douars), - Fraction Bni M’Hamed (14 douars). Graphique 1 : Évolution de la population communale de GDANA depuis 1971 Le taux d’accroissement moyen annuel pour la période 1994-2004 (TAMA) concernant la commune de Gdana est de - 0.6%. Il est parmi les taux les plus faibles enregistrés à l’échelle du cercle, il détient l’avant dernière place après la commune de Mzoura (Siège de la caïdat).

II-EVOLUTION DE LA POPULATION A /AU NIVEAU DE LA COMMUNE

Dans son processus démographique, la commune de Gdana a connu une évolution régressive du TAMA puisque dans la période comprise entre 1971 et 1982 le TAMA était de 0.90% puis il est passé, dans la période qui suit c'est-à-dire entre 1982 et 1994, à 0.75%. Dans la période de 1994 à 2004, le TAMA est devenu négatif avec une chute drastique de (-0.6).

Source : RGPH 1971, 1982,1994 et

NOTE DE PRÉSENTATION 7 Ainsi, l’on déduit que la commune n’est aucunement attractive. Au contraire elle est considérée comme un champ d’immigration vers les autres communes avoisinantes Oulad Said par exemple, ou bien les grandes métropoles comme Casablanca et Settat . En somme, la commune de Gdana connaît une hémorragie en termes de main d’œuvre, surtout de la population jeune. Ceci est dû, en grande partie, aux conditions conjoncturelles et économiques qu’a connues la commune pendant ces dernières années :  la succession des années de sécheresse,  la persistance de l’aspect archaïque et traditionnelle de l’agriculture  et finalement l’absence d’opportunité de travail pour les jeunes.

B /AU NIVEAU DU CENTRE L’aire d’étude est composée d’un seul douar qui est Lkaria. Selon le dernier RGPH de 2004, le centre comptait 1596 habitants soit plus de 18% de la population communale.

Contrairement à la commune, le TAMA du centre a connu, durant la période allant de 1994- 2004, un accroissement positif (0.54%).Le graphique suivant illustre l’évolution de la population du centre de Khemiss Gdana depuis 1971.En effet,le centre n’a pas connu une grande évolution, dans la période entre 1994 et 2004, en comparaison avec la période 1971- 1982 qui était de 4% .L’évolution entre la période de 1982 à 1994 a marquée un TAMA de 0.43%, il a augmenté de 0.11% dans la période qui suit, ceci nous donne une idée sur la faiblesse de l’attractivité du centre. ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

II- STRUCTURE DE LA POPULATION PAR AGE ET PAR GENRE : La connaissance de la structure de la population par âge et par genre permet de mieux saisir les besoins futurs dans les différents domaines, notamment socio-économiques (scolarisation, emploi, besoins sanitaires, habitations …). A/AU NIVEAU COMMUNAL La structure de la population communale de Gdana par âge et par Tableau 3 : Répartition selon les grands groupes d'âge par RGPH sexe telle qu’elle se dégage des deux derniers RGPH celui de 1994 et 2004 montre qu’il s’agit : Année Répartition selon les grands groupes d'âge  d’une population jeune dans la mesure où les personnes âgées De moins de 15 Ans De 15 à 59 ans 60 ans et plus de moins de 15 ans représentent plus que le 1/3 de la RGPH DE 1994 37.66% 52.05% 10.26% population communale, soit 34,6% en 2004 contre 37,66% en RGPH DE 2004 34.6% 56.4% 10.4% 1994; Source : RGPH de1994 et 2004  d’une population potentiellement active (entre 15 et 59 ans), soit 52,05% en 1994 et 56.4% en 2004 ; TABLEAU 4 : POPULATION DU CENTRE SELON L’AGE ET LE SEXE  d’une population dont la tranche de troisième âge (60 ans et +) a stagné entre 1994 Age/Sexe Masculin Féminin Total Cumulé et 2004 autour de 10%. [0-4] 3,90% 2,70% 6,60% 6,60% Les évolutions observées entre 1994 et 2004 en termes de structure de la population, [5-9] 3,90% 2,70% 6,60% 13,20% notamment l’augmentation des personnes en âge d’activité, peuvent être expliquées par [10-14] 6,20% 4,60% 9,80% 23,00% plusieurs raisons, entre autres, le déclin substantiel de la fécondité à la lumière des changements socio-économiques qu’a connu la commune en particulier et le Maroc en général, pendant cette [15-19] 4,20% 5,00% 9,30% 32,30% période. [20-24] 6,20% 5,00% 11,20% 43,50% B/AU NIVEAU DU CENTRE [25-29] 5,00% 5,00% 10,00% 53,50% [30-34] 3,90% 3,90% 7,20% 60,70% Dans le cas du centre de Gdana, les données se rapportant à cet aspect du potentiel [35-39] 3,90% 1,50% 7,70% 68,40% humain mettent en évidence la situation que voici : [40-44] 2,70% 2,70% 5,00% 73,40% La ventilation de la population du centre en fonction des sexes fait ressortir une [45-49] 5,00% 3,00% 8,90% 82,30% représentativité relativement supérieure de la composante masculine au détriment de la gente féminine. Les taux de représentativité sont de l’ordre de 54,40% pour les hommes et de 54.60% [50-54] 3,50% 3,00% 7,30% 89,60% pour les femmes. Les constatations qui se dégagent de l'analyse des données du tableau ci- [55-59] 0,80% 0,80% 1,50% 91,10% dessous est la suivante : [60-64] 1,90% 1,50% 3,50% 94,60% 65 et plus 3,50% 2,30% 5,40% 100,00% Total 54,40% 45,60% 100% Source : Enquête ménage/Avril 2012

NOTE DE PRÉSENTATION 9 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

 La population jeune,celle dont l'âge est inférieur à 19 ans, constitue 32.30% de la population totale. Cette proportion importante confirme le comportement démographique nataliste des habitants du centre de Gdana.  La population en âge d’activité (entre 15 et 59) représente 66.50%. cette proportion importante induit une demande potentielle en emplois à satisfaire. La non satisfaction de cette demande se traduirait par une augmentation du taux de chômage, de la précarité, des phénomènes d’exclusion et par une émigration vers les villes qui offrent plus d’opportunités.  La population du 3èmeâge (60 ans et plus), quant à elle, représente 9.3% de la population totale. Les acteurs concernés doivent de ce fait prendre des mesures à même de subvenir aux besoins de cette catégorie de population qui ne cesse d’augmenter, à travers l’adoption des mécanismes de prise en charge des personnes âgées et de leur intégration dans la vie sociale. Graphique 3 : Taux d’analphabétisme de la commune IV-TAUX D’ANALPHABETISME Le taux d’analphabétisme moyen au niveau communal est de 59,50%, soit 60 habitants sur 100 sont incapables de lire et écrire. Selon les résultats du RGPH 2004, ce taux est plus accentué chez les femmes (72,3%) que chez les hommes (46,8%), ce qui montre que la situation des femmes est plus préoccupante. Le rapprochement avec les différents milieux montre que le taux d’analphabétisme de la commune de Gdana est presque équivalent aux moyennes rurales provinciale (60,7%), régionale (59,2%) et nationale (60,5%).

Néanmoins, le taux d’analphabétisme chez les femmes reste toujours élevé (72.3%), malgré quelques actions, par exemple les cours d’alphabétisation qui sont dispensés dans quelques écoles. Ces actions restent temporaires et très limitées .En effet, il existe plusieurs entraves qui bloquent l’efficacité de l’opération (manque d’électricité dans les écoles, manque de ressources humaines,…).

La commune de Gdana compte 14 écoles éparpillées sur le territoire de la commune, et un seul collège existant au centre. Ce dernier n’a été créé qu’à partir de 2002. On note également l’absence d’un lycée ; ce qui Source :RGPH de 1994 e 2004 pousse les élèves désireux de continuer leurs études à se diriger vers le centre Tableau 5: Taux d’analphabétisme selon le RGPH de 2004 d’Oulad Said ou vers la ville de Settat . Taux d'analphabétisme Milieu rural Sexe Ensemble Masculin Féminin Total du Maroc 46% 74,5% 60,5% Région de Chaouia - Ourdigha 46.1% 72.6% 59.2% Province de Settat 48.0% 73.90% 60.7% CR de Gdana 46.8% 72.3% 59.5%

NOTE DE PRÉSENTATION 10 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

V-LES NIVEAUX D’INSTRUCTION AU NIVEAU DU CENTRE Graphique 4 : Population âgée de 10 ans et plus du centre selon le niveau d’instruction En ce qui concerne le centre objet de notre étude, la répartition de la population en fonction des niveaux d’instruction se présente comme suit : D’après le graphique ci-dessous,41.80% de la population du centre de Gdana est analphabète (59.5% au niveau communal). Les personnes sans aucun niveau scolaire constituent la majorité de la population avec un pourcentage assez élevé chez les femmes qui est de 23.80% alors que chez les hommes, il n’est que de 18% soit un écart de 5.8 points. Ce taux est alarmant, il nous donne une idée sur le degré de la marginalisation de la gente féminine dans le processus d’alphabétisation puisqu’on note que le centre ne profite pas régulièrement des actions dans le cadre du programme de la lutte contre l’analphabétisme. Par contre, les personnes qui ont un niveau primaire constituent également un pourcentage élevé, soit 36% réparti comme suit : 22.60% pour le sexe masculin et 13.40% pour le sexe féminin .

La proportion des personnes ayant le niveau collégial et lycien ne représente respectivement que 15.10% et 4.60%. Ce phénomène s’explique par le manque du collège auparavant puisqu’il n’a était créé qu’en 2002 et du lycée actuellement. Source : Enquêtes ménages /Avril 2012 La population du centre et du reste des douars de la commune de Gdana doivent se diriger vers les lycées lointains, le plus proche est celui d’Oulad Said. L’absence d’un tel équipement au niveau communalpousse certaines familles à rompre le parcours estudiantin de leurs enfants en particulier les filles (abandonne l’enseignement pour s’occuper des travaux ménagers et du cheptel, etc.).Chaque année plus de 300.000 élèves abandonnent l’école au niveau national. En définitive, un grand effort d’alphabétisation doit être entrepris dans ce sens pour sortir la population de cette situation inacceptable. En effet, au niveau du milieu rural comme le cas de la commune de Gdana et de son chef-lieu, le développement du préscolaire mérite une organisation du secteur et la multiplication des initiatives par les représentants de la société civile.

Conclusion Il ressort de l’analyse sociodémographique un ensemble de caractéristiques dont les principales peuvent être classées comme suit :  Une évolution démographique modérée qui tend vers la diminution, d’année en année, de la population de la commune TAMA (-0.6) en générale et du centre en particulier. Elle est inférieure à celle enregistrée au niveau rural national (0,7%) durant la période de 1994-2004 ;

NOTE DE PRÉSENTATION 11 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

 La commune de Gdana et son chef-lieu disposent de réels atouts pour jouer le rôle de stabilisateur de la population locale et drainer ainsi les flux migratoires et les investissements ;surtout dans le secteur d’agriculture vu sa situation géographique ainsi que sa morphologie qui reste très propice au développement de cette activité.

 La population de la commune de Gdana est constituée généralement de jeunes. D’où la nécessité d’axer la stratégie de développement humain de l’aire d’étude sur cette tranche d’âge à travers :  L’amélioration des conditions de l’enseignement, en particulier des filles ;  La formation orientée vers les besoins primordiaux du marché de l’emploi local et régional (l’agriculture, l’artisanat, les services, tourisme, etc.) ;  La programmation d’équipements socio-éducatifs, sportifs et de loisirs, etc. ;

 Une part importante de la population en âge d’activité aussi bien au niveau de la commune (56.4%) que du centre de Gdana(66.5%), signifie que la demande potentielle en emplois à satisfaire s’avère importante. La non satisfaction de cette demande se traduirait par une augmentation du taux de chômage, de la précarité et des phénomènes d’exclusion. Elle se traduirait également par une émigration vers les grandes villes les plus proches.

 Une tendance très nette vers le rétrécissement de la base de la pyramide des âges du centre (population âgée de moins de 15 ans) en faveur de la population en âge d’activité. La stratégie de développement devrait ainsi être axée sur la mise en place de conditions favorables à l’investissement, à la création de l’emploi, à la formation, etc. ;

 Un taux d’analphabétisme assez élevé, notamment chez les femmes de la commune (72.3%), ce qui constitue une contrainte majeure au développement humain, économique et social de l’aire d’étude. Un grand effort devrait être fourni dans ce sens.

NOTE DE PRÉSENTATION 12 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA CHAPITRE III: CARACTÉRISTIQUES SOCIO-ÉCONOMIQUES

INTRODUCTION : Ce volet a pour objet de situer notre aire d’étude dans son environnement économique et mesurer son impact sur l’emploi et le développement des activités économiques (les tendances, les flux internes, le rôle de la commune de GDANA et du son chef-lieu dans la création d’emplois, types et poids de l’investissement dans la zone..).Sur le plan emploi, il y a lieu de noter que le secteur agricole est le principal pourvoyeur d'emploi pour la population. I- LES DONNÉES GÉNÉRALES

Parmi les éléments qui permettent d’approcher cette situation, nous mettons l’accent tout particulièrement sur :  L’occupation de la population ;  Les revenus.

I -1-LE TAUX D’ACTIVITÉ Il est à rappeler que le taux d’activité est l’un des principaux indicateurs du niveau d’activité de la population. Il indique la part de la population qui participe ou cherche à participer à la production de biens et services à partir de l’âge de 15 ans. A/ AU NIVEAU COMMUNAL : Les résultats du dernier RGPH de 2004 ont montré que le taux d’activité de la population de la commune de Gdana a augmenté depuis le recensement de 1994 en passant respectivement de 31.68% à 38,4%. La situation est pareil tant au niveau provincial que régional. Selon le sexe, la situation est disparate dans la mesure où cet indicateur a connu une expansion palpable en ce Tableau n°6 : Taux d’activité selon le sexe qui concerne le sexe féminin qui a augmenté de 10 points entre 1994 et 2004, contrairement à la situation des femmes de la province dont le Sexe Masculin Féminin Ensemble 1994 2004 1994 2004 1994 2004 taux a connu une baisse d’un point. De la même tendance, mais d’une Milieu manière plus modérée, la population totale de la région a enregistré Commune de Gdana 55.17 58.9 7.41 17.4 31.68 38.4 une hausse de 3 points au total, avec une hausse concrète chez la gente Province de Settat 56.1 57.6 15 14.4 35.4 36 Région Chaouia Ourdigha 52.9 56.1 10.1 15 31.6 35.4 féminine qui est de 5 points par rapport à 1994. Source : RGPH 1994, 2004 B/AU NIVEAU DU CENTRE

La structure de la population du centre de Gdana, selon son statut d’occupation tel qu’il se dégage de l’enquête-ménages, montre que les actifs occupés viennent en tête avec 31.4%. Ce taux cache des disparités entre les sexes, du moment que les actifs occupés de sexe masculin sont à hauteur de 30% contre seulement 1.60% des femmes. Le pourcentage des femmes au foyer n’est guère négligeable, il est de 26.70%. . Néanmoins, il faut préciser que

NOTE DE PRÉSENTATION 13 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA dans le milieu rural, et en parallèle avec les tâches ménagères, la femme effectue Graphique 5 : TYPE DOCCUPATION DE LA POPULATION DU CENTRE également des activités relevant du secteur de l’agriculture. Pour ce qui est du pourcentage des élèves, il est près de 20.20%, mais toujours avec la prépondérance de la part du sexe masculin avec un écart de 2 points, pour la catégorie des autres inactifs, elle présente 17,10% de l’ensemble de la population.

I-2- BRANCHES D’ACTIVITÉS PRINCIPALES Source : Enquête ménage/Avril2012 A/ AU NIVEAU COMMUNAL Graphique 6: Branches d’activités C’est une région agricole caractérisée par l’abondance en eau et en terres fertiles où l’agriculture en Bour occupe une place importante. Ainsi, l’agriculture dépend toujours des aléas climatiques. Bien évidement l’agriculture constitue la première richesse, le BTP (13,40%), l’artisanat (4,90%) viennent respectivement au second et troisième lieu. La répartition de la main-d’œuvre communale en fonction des différents types d’activités économiques fait apparaître l’importance du secteur agricole qui emploie plus des 71% de la population active communale et vient en première position. Les secteurs clés autour desquels s’articule l’activité économique communale sont l’agriculture et le BTP. Ces deux secteurs sont liés l’un à l’autre, dans la mesure où la majorité des agriculteurs travaillent durant les périodes climatiques défavorables dans le secteur du BTP, surtout que ce secteur ne demande pas une main d’œuvre qualifiée. L’activité du BTP reste un secteur dont la tendance de mobilisation de main d’œuvre est en accroissement progressif répondant à des demandes pour la construction au niveau de la commune et des autres communes avoisinantes (Oulad Said, Settat, Casablanca etc…).La part des autres branches économiques ne dépasse pas 16% réparti à raison Source : RGPH 2004 de 5% pour l’artisanat, le commerce (3,80%), les services 2,50%), le transport (1,90 %), etc.

NOTE DE PRÉSENTATION 14 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

B/ AU NIVEAU DU CENTRE Graphique 7 : Branches d’activités économiques La présence des branches économiques qui donnent au centre son poids d’encadrement économique à caractère urbain, à savoir le commerce, l’artisanat, les services, l’industrie, l’administration… etc, reste très limitée. En fait, la prédominance de l’agriculture dans l’embauche de la population active locale (52.50%) reflète manifestement le caractère rural du centre. Ceci étant, le commerce mobilise plus de 14% de la population grâce à l’existence d’un souk hebdomadaire, qui perd son rayonnement et sa compétitivité par rapport aux autres souks de la province, notamment souks Oulad Abbou et Oulad Said.

Par ailleurs, le secteur du BTP mobilise plus de 10% de la population du centre. De ce fait, il y a lieu de développer l’activité secondaire et tertiaire, notamment par la formation et la qualification de la main d’œuvre locale en vue de l’intégrer dans le tissu économique, ce qui ne peut être que bénéfique aussi bien pour la population que pour la collectivité. Source : Enquête ménages/ Avril 2012 Les couches socio-économiques qui coexistent dans le centre de Tableau 7 : Situation dans la profession du centre de Gdana Gdana sont plus ou moins disparates. Cependant, elles ne manifestent pas les mêmes tendances tant au niveau provincial qu’au niveau Situation dans la profession Masculin Féminin TOTAL communal. En effet, la part des salariés privés constituent la majorité Employeur 1,40% 0,00% 1,40% Indépendant 35,60% 2,70% 38,40% avec un taux de 42.50%, alors qu’au niveau de la commune cette Salariés publics 1,40% 0,00% 1,40% catégorie vient en deuxième place, suivi par la catégorie des Salariés privés 42,50% 0,00% 42,50% indépendants avec un pourcentage de 38.40%. Aide familiale 15,10% 1,40% 16,40% Source : Enquête ménages /Avril 2012 II-LES DONNÉES SECTORIELLES II-1- L’AGRICULTURE La commune rurale de Gdana appartient à l’espace géographique de la Basse Chaouia ; c’est une zone à vocation agricole par excellence, puisqu’elle bénéficie d’un climat semi-aride et d’un type de sol très favorable pour l’agriculture(90% tirs). La SAU de la commune de Gdana s’élève à 18000 ha. Les zones bour constituent la majorité de la SAU de la commune, 17.960 ha soit 99,77%, tandis que les terres irriguées ne constituent que 0.22%, soit 40 ha du total de la SAU.

L’OLIVIER CONSTITUE UNE ALTERNATIVE PROMETTEUSE POUR L’AGRICULTURE

NOTE DE PRÉSENTATION 15 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

L’agriculture dans la commune est à caractère agro-pastorale à dominante céréalière, amalgamé d’un élevage domestique. Ce secteur demeure de type traditionnel usant d’un système d’exploitation intensif puisque près de 6900 Ha, soit 38% seulement, sont mécanisés. Le système de production est prédominé par les céréalières, avec 144.000 Qx et une production moyenne de 12 QX /ha, suivies par les légumineuses, avec 60000 QX /ha, et en dernier lieu les oliviers, enregistrant une production moyenne de 30 QX /ha.

Par ailleurs, l’état de parcellaire des exploitations dans la Tableau 8 : production et revenu moyen par type commune révèle la modestie relative des tailles. En fait, les superficies situées à moins de 10 ha constituent 25% de la superficie totale, mais Type de culture Production en QX Revenu moyen en QX/HA elles concernent plus de 70% des exploitations de la commune. Les exploitations qui ont une superficie entre 10 à 50 ha ne concernent que céréales 144000 12 Qx /ha 26,8% des exploitations, tandis que les exploitations de 50 ha et plus ne légumineuses 60000 - constituent que 3% des exploitations communales. Olivier 480 30 Qx /ha C’est dans ce sens que quelques initiatives ont vu le Source: CT d’Oulad Said 2012 jour ;l’exemple du projet de construction de deux PMH (petits et moyens hydrauliques) de 1,5 Km et 2 réservoirs d’eau en vue de profiter d’Oued Birsse pour l’irrigation en partenariat avec la direction provinciale de l’agriculture de Settat. Actuellement, 70 petits agriculteurs ont bénéficié pour une superficie totale de 40ha.Dans le cadre du plan Maroc vert, la commune de Gdana va profiter du programme de pilier II qui vise :  La fertilisation raisonnée en se basant sur les analyses du sol (500 échantillons composites)  La maitrise des techniques phytosanitaires (prestation de service)  L’assistance technique et encadrement (INRA/AGENDA)  La valorisation de la production (Achat de tararages: 04 unités)  Semis de 2000 Ha par le semoir direct : achat de 04 unités de service (tracteur + semoir semis direct + pulvérisateurs) 1

II-2-ELEVAGE Comme il était déjà mentionné, le système de production est un système agropastoral, basé essentiellement sur l’agriculture. Cependant, l’élevage ne constitue pas l’activité essentielle. Il est plutôt greffé à celle-ci, en se basant sur un élevage domestique, vu que la commune ne disposeque de 10 Ha de parcours (CT agricole d’Oulad Said, 2012).Par ailleurs, l’alimentation du cheptel est assurée par les cultures céréalières (pailles, chaumes et orge grain).La filiale de l’élevage connaît plusieurs contraintes qui empêchent son épanouissement, on cite :  La non maîtrise des éleveurs des aspects relatifs à la conduite alimentaire et l’insémination artificielle ;  La mauvaise gestion de la reproduction ;  L’absence de l’hygiène et santé animale, ce qui se reflète sur la qualité du lait ainsi que celle de la viande;

1 Projet d’Intégration du Changement Climatique dans la Mise en œuvre du Plan Maroc Vert (PICCPMV)

NOTE DE PRÉSENTATION 16 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

 La conduite traditionnelle de l'élevage et le taux de consanguinité élevé en absence d'introduction de cheptel de race pure ;  Le non développement des races locales… En effet, seulement 427 têtes des bovins sont considérées comme race locale dans un total de 1627 têtes. Quant à la production de viande, on ne peut pas parler d’une production importante puisqu’il s’agit seulement d’une exploitation vivrière. Pour la production du lait, on compte 2 coopératives dans la commune, une à Khemiss Gdana et l’autre à « LKSIBA ». C’est deux coopératives produisent environ 400 litres de lait par jour. Cette quantité peut atteindre même 800 litres dans la période de haute lactation2.

II-3-TOURISME

Le potentiel touristique dont regorge la commune de Gdana peut être une clé pour le déclenchement d’une dynamique économique territoriale, avec des effets d’entrainements positifs dans le sens où ces potentialités soient exploitées au maximum. En effet, le barrage de Daourat constitue un site d’un grand intérêt touristique. Il dispose de tous les atouts pour être l’une des plus importantes destinations touristiques de la province. Sa position géographique, à BARRAGE DAOURAT, POTENTIEL TOURISTIQUE NON proximité de Casablanca (90km) et de Settat (35km), constitue l’un de ces points forts. Il VALORISER demeure la destination favorite des excursionnistes fuyant la ville pendant le week-end à la recherche de la détente. En effet, le site propose des activités comme la pêche, la pratique de quelques sports nautiques (l’existence de club privé de ski nautique). Son beau paysage lui a valu même l’intérêt de l’industrie cinématographique(le tournage du film « femmes et femmes »).Des unités d’hébergement existent déjà sur les lieux, il s’agit des habitations dédiées aux personnels de l’ONE. Ces derniers ne sont pas habités actuellement. Par ailleurs, les maisons sont dotés d’un aspect architectural très spécifique et sont branchées à l’eau potable et à l’électricité ; leurs existences économiserait même le montant d’investissement. En revanche, et malgré tous ces potentialités et l’intérêt porté à ce site, aucun investissement touristique d’envergure n’est mis en place jusqu'à aujourd’hui, dans le but de bénéficier de ses effets positifs pour la population(création d’emploi direct et indirect, création de la richesse…) et la commune (source de recette…). L’aire d’étude bénéficie aussi des atouts naturels. Ce centre est sous forme d’une véritable oasis de palmiers naturels et trois sources d’eau autour d’un saint. Auparavant, ce site était la destination favorite de la population de la commune et des autres communes CENTRE DE GDANA :OASIS DE LA REGION DE CHAOUIA

2Délégation provinciale de l’agriculture de Settat

NOTE DE PRÉSENTATION 17 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA limitrophes pour, d’une part, visiter le saint et, d’autre part, profiter de la fraicheur des sources d’eau. De nos jours, ce site est dédié au pâturage seulement. Par ailleurs, une association de jeunes a été créée dans le but de faire revivre la pratique ancestrale de la fantasia et ressusciter les activités culturelles et le Moussem qui existait déjà. Cependant, cette initiative louable n’a pas pu voir le jour en raison, essentiellement, du manque de financement.

III-4-L’ARTISANAT La commune se dote d’un atout considérable en matière d’artisanat. C’est un savoir-faire local féminin qui n’est pas assez encouragé. Il s’agit du tissage traditionnel des tapis en utilisant la laine et le fil de lin. Cependant, ces tapis ne sont pas, pour la plupart des cas commercialisées, elles servent dans la majorité des cas de décorations .Pour assurer la pérennité de cette pratique et mieux commercialiser ces produits, la création de Dar Maalema ou une coopératives de tissage s’avère une bonne solution mais qui nécessite un encadrement puisque, selon les enquêtes effectuées, la majorité des filles et des femmes non scolarisées sont en quête de centre de formation pour apprendre ce savoir-faire. Cependant, à part le tissage, l’artisanat ne concerne que les besoins domestiques en matière de réparation, à savoir la tôlerie et la soudure.

III- TAUX DE PAUVRETE Le Maroc a déployé pendant ces dernières années un effort énorme dans le domaine du développement humain. Ceci se concrétise par le nombre de programmes mis en place dans ce sens ; à titre d’exemple l’initiative nationale pour le développement humain, qui a déclenché plus ou moins une dynamique pour aider les populations à améliorer leurs cadres de vie actuel. Cependant, la part des ménages inférieurs au seuil de pauvreté relative à Gdana est de l’ordre de 14.2% contre 13.7% et 13.5% enregistrées respectivement à l’échelle provincial et régional. Les ménages inférieurs au seuil de vulnérabilité sont de l’ordre de20.8%, ce taux est également supérieur à celui enregistré au niveau de la province (18.1%),d’autant plus pour la région (17.5%)

En effet, ces taux démontrent que plus que 1/5 de la population vit en situation de pauvreté et de vulnérabilité, ce qui nécessite un effort de mise en exergue des mécanismes adéquats pour diminuer ces taux via le développement Tableau 9 : Les indicateurs de développement pour la commune de Gdana des AGR et la modernisation du système agricole par le biais des orientations du plan Maroc vert, notamment le pilier II , qui encourage la valorisation de la PAUVRETE Pourcentage Ménages inférieurs au seuil de pauvreté relative 14,2 productivité des moyennes et petites exploitations. Ménages inférieurs au seuil de la vulnérabilité 20,8 Source : RGPH 2004

NOTE DE PRÉSENTATION 18 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

CONCLUSION Le territoire communal de Gdana est riche en potentialités variées : ressources naturelles, ressources touristiques originales, zones à fort potentiel agricole… qui demeurent malheureusement mal exploitées. L’agriculture reste la principale activité économique au niveau de la commune et mobilise plus de 70% de la population. Ce secteur demeure, à côté de l'élevage, la principale source de revenu des habitants. Cependant, il se heurte à plusieurs problèmes qui freinent son développement. Les principales productions végétales dans la zone sont les céréalicultures suivies des maraichères .Malgré la présence de l’oued Oum Rabia et du barrage de Daourat, l’irrigation est encore rare et les cultures existantes sont toujours de faible valeur ajoutée. Ainsi, dans le cadre du plan Maroc vert et avec l’aide de la Délégation Provinciale de l’Agriculture, des actions sont entreprises pour encourager la cultures de l’olivier, notamment autour de la vallée de Oued Berris qui est considéré comme une zone à très fort potentiel agricole où des cultures de rosacées peuvent bien réussir. L’élevage constitue à côté de l’agriculture, la source de revenu de la quasi-totalité de la population locale, son développement est ralenti par la faible productivité des races locales et par l’usage des techniques traditionnelles. Le tourisme pourra constituer une alternative pour améliorer le niveau de vie et lutter contre la pauvreté de la population locale.

NOTE DE PRÉSENTATION 19 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

DEUXIÈME PARTIE: CARACTÉRISTIQUES SOCIO-SPATIALES DE L'AIRE D'ETUDE CHAPITRE I : SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET ACCESSIBILITÉ

I-1 / SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Le chef lieu de la commune de Gdana, Khemiss Gdana, est situé à 40 km à l’Ouest de la ville de Settat. Le centre peut être situé par les Coordonnées géographiques suivantes : 7°58’ de longitude ouest et 32°55’30’’ de latitude nord ; comme il peut être inscrit à l’intérieur d’un rectangle ABCD, défini par les coordonnées Lambert : A(X=263300, Y=264700) ; B(X=264800, Y=264700) ; C(X=264800, Y=267100) ; D(X=263300, Y=267100). L’altitude moyenne y est de 250 mètres.

KHEMISS GDANA OULAD SAID

NOTE DE PRÉSENTATION 20 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

I-2 / ACCESSIBILITÉ

Khemiss Gdana est desservi par une seule route provinciale revêtue, la RP 3605, reliant la RR 316 à la RP 3618, au niveau de Zaouiat Sidi Ben Hamdoun. L’emprise moyenne de la partie revêtue est d’à peine 3,5 mètres. Deux autres routes provinciales, à l’état de piste traversent le centre :  La RP 3620, reliant Oulad Saïd à la RP 3618, après avoir contourné le lieu dit Dar El Kradid,  La RP 3611, reliant la RR316 au niveau du lieu dit Kraym, à la RP 3609 au niveau de Dar Qaid El Gourch, en passant par Khemiss Gdana constitue la pénétrante du centre qui dessert El Qaria.

NOTE DE PRÉSENTATION 21 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA CHAPITRE II : DONNÉES NATURELLES

I-RELIEF La commune de Gdana fait partie de la zone du plateau cristallin, comprise entre le plateau des phosphates et la plaine de Chaouia, appelée basse Chaouia. L’altitude moyenne y varie de 200 à 500 mètres.

Au niveau du centre de Khemiss Gdana, le relief est relativement tourmenté. Oued Sidi Omar, qui traverse le site en son milieu d’Est en Ouest, le partageant en deux partie, Nord et Sud. Chacune des deux parties est traversée par une chaàba, respectivement du Nord au Sud et du Sud au Nord, laquelle draine des sous zones Est et Ouest. Les deux chaàbas aboutissent dans l’oued.

La pente générale moyenne, de l’ordre de 3%, a donc une double orientation, Nord –Sud et Sud-Nord, localement elle peut atteindre les 15%.

Le point le plus haut, situé à l’extrémité Nord du site, est à l’altitude 291.6 mètres, et le point le plus bas, situé à l’extrémité Ouest, près du oued, est à l’altitude 241.41 mètres, soit une dénivelée de 49.85 mètres.

II-HYDROGRAPHIE L’élément essentiel du réseau hydrographique est Oued Sidi Omar, un cours d’eau quasi permanent, qui traverse le site d’Est en Ouest, sur près de 1400 mètres, alors que sa longueur propre étant de 1575 mètre, c’est dire son caractère méandreux.

Très encaissé dans son premier tronçon Est, où sa la largeur de son lit ne dépasse pas les 5 mètres, celui-ci s’élargie progressivement pour atteindre par endroit 75 mètres.

Canalisé dans sa partie centrale par un ouvrage en béton, lequel est devenu malheureusement un dépotoir d’ordures à ciel ouvert, celui-ci permet son franchissement modulo deux dallols jetés sur ses deux bras. Cet aménagement a mis la population à l’abri des difficultés de son franchissement occasionnées autrefois par des pluies exceptionnelles.

Une autre particularité de cet oued, est la présence de palmiers sur ses berges, probablement centenaires, formant une véritable petite oasis.

Oued Sidi Omar et les deux chaàbas mentionnés plus haut constituent le réseau hydrographique du centre. La présence d’une vingtaine de puits, concentré aux abords de l’oued et dans la partie Nord-Est du site, traduit la présence d’une nappe phréatique.

NOTE DE PRÉSENTATION 22 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

CHAPITRE III : MACROFORME DU CENTRE

Le centre de Khemiss Gdana présente l’aspect d’une petite agglomération d’essence spontanée, n’ayant pratiquement pas été marqué dans son organisation par le plan de développement de 1985. A l’image de beaucoup de centres de cette taille, dont le développement s’opérait d’un seul côté de la route, dans le but d’en maitriser l’urbanisation, conformément à la charte du ruralisme qui prévalait à l’époque. Les centres dynamiques ont fini par dépasser cette restriction, en investissant l’autre côté, les autres se sont cantonnés du côté de leur noyau original, notre centre fait partie de cette deuxième catégorie, car il se déploie, à peu de choses près, au Nord-Est de la route provinciale 3605.

Du Sud au Nord, quatre unités morphologiques se succèdent le long de la RP 3611, à l’état de piste :

 Un pôle d’équipements publics, édifiés dans leur quasi-totalité sur le terrain du souk, réduit aujourd’hui à quelques bâtiments légers  Oued Sidi Omar, avec ses palmiers, formant espace tampon entre l’unité I et l’unité III ;  L’Qaria, l’unique concentration d’habitat, qui s’étale sur près de six hectares (unité III) ;  Une enfilade d’habitat dispersé, lié à un parcellaire agricole, aboutissant à Douar Moulay M’hamed (unité IV).

NOTE DE PRÉSENTATION 23 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

NOTE DE PRÉSENTATION 24 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

CHAPITRE IV : OCCUPATION DU SOL

I-ÉQUIPEMENTS D’INFRASTRUCTURE I-1-VOIRIE En dehors des trois routes provinciales, dont une seule est revêtue, la RP 3605, sur une largeur ne dépassant pas les 3,5 mètres, le reste du réseau viaire est formé de pistes dont certaines sont sommairement aménagées. La longueur des routes provinciales à l’intérieur de l’espace restitué est comme suit :  Route Provinciale 3605 : 1526 mètres  Route Provinciale 3611 : 0829 mètres  Route provinciale 3620 : 0522 mètres I-2-ASSAINISSEMENT A/L’ASSAINISSEMENT LIQUIDE Le centre n’est pourvu d’aucun réseau d’assainissement liquide, le recours à la fosse septique est général, même pour les équipements publics. Un tel projet ne semble pas faire partie pour le moment des priorités de la commune, car il n’a fait l’objet d’aucune convention ou étude jusqu’ à présent. B-/L’ASSAINISSEMENT SOLIDE Aucun service de ramassage des ordures n’est assuré par la commune, Les détritus sont tout simplement jetés dans la nature. De temps à autre, les employés, y compris le technicien, se mobilisent L’ouvrage de canalisation du pour rassembler le plus gros et le bruler. centre est une véritable poubelle à ciel ouvert I-3-EAU POTABLE L’eau potable, puisée sur la conduite en provenance du barrage et alimentant Oulad Said, est dispensée à travers trois bornes fontaines. Les branchements individuels sont possibles modulo le payement des frais correspondants. Jusqu’à présent cette possibilité n’a pratiquement pas rencontré d’adeptes, car seuls deux équipements publics en bénéficient, le collège et dar Taleb, ainsi que quelques logements de fonction. I-4-LE RÉSEAU ÉLECTRIQUE L’alimentation en courant électrique, assurée par les services de l’ONE, se fait à partir d’une ligne moyenne tension, passant au Sud, à environ 1 km du centre. La distribution se fait depuis le transformateur situé au sein du souk. Le nombre d’abonnés, d’après la commune, n’atteint pas la centaine.

NOTE DE PRÉSENTATION 25 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

II-ÉQUIPEMENTS DE SUPERSTRUCTURE Par rapport à sa taille, Khemiss Gdana est relativement bien doté en TABLEAU N°10 : KHEMISS GDANA : EQUIPEMENTS ADMINISTRATIFS DE SERVICES PUBLICS ET EQUIPEMENTS D’ENSEIGNEMENT équipements publics : la maison communale, abritant le khalifat ; un ignation face en m² O Pourcentage dispensaire, non doté d’une salle d’accouchement ; un groupe solaire ; un Commune rurale 1588 05.44 collège lycée ; dar Taleb et deux mosquées. Le tableau ci-dessous en précise les Dispensaire 4691 16.10 superficies. L’on peut regretter l’absence d’équipements dédiés aux enfants et Groupe scolaire Khemiss Gdana 4555 15.60 à la femme. CollègeetlycéeGdana 10361 35.50 Dar Taleb 5724 19.61 III-INSUFFISANCES ET BESOINS RESSENTIS PAR LA POPULATION MosquéeHouda 600 02.05 Marabout 213 00.72 Cet aspect revêt une place particulière dans la démarche de la Salle de prière 34 00.11 programmation des équipements, car il permet, d'un côté, une double lecture (technique et sociale) de la problématique de la gestion de la commune et, d'un Souk 1422 04.87 autre côté, tenir compte des préoccupations de la population dans les Total 29188 100 propositions de programmes. Les déclarations pour ce qui est des déficits sont détenues auprès des chefs des ménages. Les réponses sont souvent répétitives, mais la prise en compte de la fréquence des Graphique 8: Insuffisantes exprimés par ma population du centre de Gdana problèmes permet une meilleure hiérarchisation de ces derniers.

L’analyse des déclarations collectées montre les insuffisances du centre qui peuvent être subdivisés en 4 volets essentiels, à savoir :

. Les équipements sanitaires ; . L’infrastructure de base ; . Les équipements de proximités ; . Les équipements d’enseignements.

 En termes d’équipements sanitaires, les insuffisances exprimées par la population du centre sont :  Pharmacie : 81 %  Médecin :67%  Dispensaire : 58 % Source : Enquête ménage/Avril 2012

NOTE DE PRÉSENTATION 26 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

 En ce qui concerne l’infrastructure de base, les insuffisances se présentent comme suit :  Assainissement : 81%  Voirie : 75%  Éclairage public : 17%

 Les insuffisances en matière d’équipements de proximité sont les suivantes :  Garderie :79%  Marché : 25%  Four : 25%  Hammam : 23%  Airedejeux :15%  Maisons de jeunes : 2%

 Et enfin, les insuffisances en termes d’équipement d’enseignement sont exprimées comme suit :  Lycée : 79 %

D’après ce listing des souhaits de la population enquêtée, il est clair que l’accent devrait être mis sur le besoin d’une opération de restructuration globale du tissu urbain du centre de Gdana. En effet, entre équipements de santé, d’enseignement, d’infrastructure de base ou de vie socio-collective…, les réclamations oscillent entre nécessité et urgence de mise en place.

Cette restructuration urbaine est tributaire de la résolution d’un certain nombre de préalables, notamment la réfection et l’aménagement des axes routiers carrossables et la mise en place du service d’assainissement. Il s’agit là de conditions minimales qui pourraient favoriser l’amélioration du cadre de vie et garantir la fixation de la population.

IV-HABITAT IV-1- TISSU D’HABITAT Le tissu D’El kariat est typique des formations spontanées de nos centres ruraux avec une implantation imbriquée du bâti et des chemins de desserte irréguliers et tortueux. L’occupation du terrain se fait en général perpendiculairement au sens de la pente, d’où cet aspect étagé des constructions qui ne manque pas de pittoresque. Le schéma viaire est relativement hiérarchisé, si l’on considère la RP 3605 comme étant l’axe primaire, deux pistes directionnelles limitant El Qaria à l’est et à l’ouest constituent le réseau secondaire, et le reste des voies, le réseau tertiaire.

NOTE DE PRÉSENTATION 27 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

Les constructions sont en majorité à rez de chaussée, employant pour les murs surtout la pierre brute liée par mortier et enduite, ensuite peinte à la chaux. Certaines constructions, par manque d’entretien présentent un aspect délabré. Ce mode de construire connaît quelques variations, en rapport certainement avec le niveau socio économique des ménages, allant de l’introduction limitée de l’élément parpaing à une construction typique des maisons dites marocaines, à base de béton, en passant par des systèmes mixtes alliant structure en béton et maçonnerie traditionnelle. Ces mutations sont perceptibles davantage dans les deux douars hauts. Quelques bâtiments de ce type, comportant des commerces au rez de chaussée, se rencontrent au début de la pénétrante du centre. Le nombre de constructions recensés tout type confondu, 710, largement supérieur au nombre de foyers, une centaine, traduit le caractère éclaté des habitations, formées pour la majorité d’une juxtaposition de Bâtiments en dur et de Bâtiments légères. o Bâtiments en dur : …515 ; o Bâtiments légers : … 187 ; o Bâtiments en pisé : … 8 ; o Constructions en cours : 3 Plus surprenant, ce sont des habitations de type villa, imposantes et de bon standing, essaimées ici et là le long de la RP 3605

NOTE DE PRÉSENTATION 28 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

NOTE DE PRÉSENTATION 29 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

IV-2-DONNÉES STATISTIQUES DE L’HABITAT A- TYPOLOGIE D’HABITAT Tableau 11: Typologie d’habitat L’analyse évolutive de l'habitat au centre de Gdana dégage Type d'habitat 1994 2004 l’accroissement de l’habitat rural à raison de 5 points entre 1994 et 2004. Villa, appartement 2.28% 0.3% Par contre, les villas et les maisons marocaines ont connu une diminution Maison marocaine 3.58% 2.4% respective de 0.98% et 1.18%. Habitat sommaire 2.61% 0.1% L’habitat sommaire a également connu une baisse de 2.51 points. Ces Habitat rural 90.55% 95.9% mutations qu’a connues le parc logement reflètent la situation actuelle, Autres 0.98% 1.3% traduisant la régression progressive de l’attractivité Source : RGPH 2004,1994 du centre et de la commune pendant ces dernières décennies. Graphique 9 : Typologie de logement au centre de Gdana

Le centre de Gdana se singularise par la prédominance de l’habitat rural avec un pourcentage écrasant de 90%. Ainsi, l’on trouve le type spontané à raison de 6%, suivi par un habitat économique qui ne constitue que 4% du parc de logement du centre.

B- SUPERFICIE CONSTRUITE Le tableau ci-dessous affiche les résultats de l’enquête-ménages qui dévoilent les superficies généralement construites au niveau du centre de Gdana. La prise en compte de ce critère permet d’appréhender les types dominants qui correspondent à des segments de la demande afin d’en tenir compte dans la formulation des zonages. Source : Enquêtes ménages /Avril 2012 Vu le caractère rural du centre de Gdana ainsi que le statut prédominant, collectif, les constructions sont dans la majorité de type horizontal, ceci dit 41.70% de la population ont des habitats dont la superficie est inférieur à 90 m², suivie par des habitats qui ont une superficie entre 90et 180m² à hauteur de 39%. La part des habitats qui ont une superficie supérieure à 270 m² n’est pas négligeable puisqu’elle atteint 9% du total du parc de logement du centre.

NOTE DE PRÉSENTATION 30 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

Tableau 12 : Superficie construite en % Graphique 10 : superficie des parcelles

Superficie construite Pourcentage.

Moins de 90 41,70% De 90 à 180 38,90% De 180 à 270 11,10% De 270 à 360 2,80% De 360 à 450 2,80% 540 et plus 2,80% TOTAL 100%

Source : Enquêtes ménages / Avril 2012 C- NOMBRE DE PIÈCES Le graphique ci-dessous nous éclaire sur le nombre de pièces qui existent par logement dans le centre de Gdana. Selon l’enquête ménages, 30% des logements se composent de 2 à 3 pièces. Or, plus de 19,5% des maisons s’étendent sur une superficie supérieure à 180 m² ; ceci est expliqué par le fait que la majorité des maisons possèdent des écuries pour le bétail.

Graphique 11 : Nombres de pièces par logement au centre de Gdana Graphique 12:Superficie construite en %

Source : Enquêtes ménages/Avril 2012 Source : Enquêtes ménages/ Avril2012

NOTE DE PRÉSENTATION 31 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

V-OCCUPATION DU SOL L’espace couvert par la restitution photogramètrique, soit près de 249 hectares, est peu urbanisé. En effet 172 hectares sont des terrains incultes ou non exploités, ce qui en représente 70%. L’habitat aggloméré et les équipements publics occupent près de 8 hectares, alors que l’habitat peu aggloméré ou dispersé s’étale sur 13 hectares. Le tableau et l’image satellitaire ci-dessous et reflètent bien cette réalité.

GDANA TABLEAU D’OCUPATION DU SOL

DESIGNATION SUPERFICIE PART EN Ha EN % EMPRISES DES OUEDS 08.10 03.25 ESPACE AGRICOLE 31.20 12.53 VOIRIE PRINCIPALE 13.00 05.22 PISTE PRINCIPALE 03.20 01.30 HABITAT AGGLOMERE 05.60 02.25 HABITAT PEU AGGLOMERE OU DISPERSE 13.10 05.26 ADMINISTRATIONS ET SERVICES PUBLICS 00.70 00.28 ENSEIGNEMENT 01.50 00.60 EQUIPEMENTS SOCIO EDUCATIFS ET DE SPORT 00.50 00.20 ESPACE ACTIVITE 00.10 00.04 TERRAINS INCULTES OU NON EXPLOITES 172.00 69.07 TOTAL 249.00 100

NOTE DE PRÉSENTATION 32 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

KHEMISS GDANA : IMAGE SATELLITAIRE

NOTE DE PRÉSENTATION 33 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

CHAPITRE V : ÉVALUATION DU PLAN DE DÉVELOPPEMENT

Le plan de développement datant de 1985, devait avoir un double objectif : LEAU N°14 : KHEMISS GDANA : EQUIPEMENTS ADMINISTRATIFS  Mettre un peu d’ordre dans l’urbanisation récente à l’aspect anarchique,VICES PUBLICS ET EQUIPEMENTS D’ENSEIGNEMENT notamment par la projection de quelques voies de circulation ; DÉSIGNATION SUPERFICIE HABITAT : 08.2 ha, soit 16.5 % TOTAL  Ouvrir à l’urbanisation quelques petits secteurs, là où les sujétions du relief le Continu existant 04.1 permettent, et uniquement au Nord de la route provinciale 3605. Habitat non valorisée 04.1 Le bilan est quasi nul, car aucune des voies prévues n’a été réalisée, il en est de même ZONE VIVRIÈRE : 14.3, soit 28.7 % des équipements publics. Seule Dar Taleb a été édifiée en lieu et place de la maison de 14.3 14.3 jeunes. Le collège- lycée, non prévu par le plan de développement, a été construit sur BOISEMENT : 06.0 ha, soit 12 % 06.0 06.0 un terrain à cheval entre une zone non aedificandi et une zone vivrière. Les petites ÉQUIPEMENTS ET SERVICES PUBLICS : 06.3 ha, soit 12.7 % zones destinées à l’extension de l’habitat dense, n’ont connu aucune valorisation. Le Administration et services publics 03.9 tableau ci dessous détaille l’occupation du sol projetée par ce plan de développement Enseignement 01.6 et le niveau des réalisations. Sport 0.8 CIMETIÈRES : 02.2 ha, soit 4.4 % 02.2 02.2 VOIRIE : 06.0 ha, soit 12% Voies carrossables 06.0 06.0 SERVITUDE NON AEDIFICANDI : 06.8 ha, soit 13.7 % 06.8 TOTAL 049.8

NOTE DE PRÉSENTATION 34 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

CHAPITRE VI : ASPECT FONCIER ET CONTRAINTES D’AMÉNAGEMENT

I- ASPECT FONCIER

A l’intérieur de l’espace restitué, Le foncier est dominé par le Melk. La partie occupée par El Karia relève de terres collectives. Deux parcelles relevant des domaines, situées de part et d’autre de la route provinciale 2005, à 80 mètres environ de la pénétrante du souk, celle située à droite faisant à peine 1600 m² est inondable, la deuxième située à gauche, occupée par le centre des travaux agricoles, fait 1,2 hectare.

Le patrimoine foncier de la commune se limite à l’assiette du souk, qui à l’origine était de 5 hectares, a été presque en totalité consommée par l’extraction de parcelles au profit de différents départements administratifs. Ce qui en reste aujourd’hui, se sont quelques baraquements occupant un peu plus de 1000m².

Ce qui est frappant dans le centre de Khemis Gdana, par rapport à des centres similaires, du point de vue foncier, c’est le nombre important des parcelles titrées ou faisant l’objet de réquisitions, 22 pour la première catégorie et 18 pour la deuxième. La superficie moyenne des parcelles titrées est de l’ordre de 4,5 hectares, celle des réquisitions de 3,5 hectares.

Le parcellaire agricole apparent est peu nombreux, une quinzaine de parcelles tout au plus, situées dans leur majorité dans la partie nord.

II-CONTRAINTES D’AMÉNAGEMENT

Les contraintes d’aménagement ont trait à

 La nature du site, relativement tourmenté avec un oued qui le traverse d’est en ouest et deux chaàbas, une dans la parie nord est l’autre dans la partie sud ;  La présence d’un quartier d’habitat aggloméré spontané et une enfilade d’habitation dispersée ;  La modeste taille du centre et sa léthargie ;  La faiblesse des moyens financiers et humais de la commune.

NOTE DE PRÉSENTATION 35 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

NOTE DE PRÉSENTATION 36 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA DEUXIÈME PARTIE :LES PROJECTIONS SOCIO-SPATIALES ET PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES

CHAPITRE I : LES PROJECTIONS DÉMOGRAPHIQUES ET PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES Quel que soit le degré de fiabilité et de précision qu'elle puisse atteindre, aucune perspective démographique ne peut prétendre à la fixation du nombre exacte d'une population à une date précise. Partant donc du rythme de la croissance démographique qui maintient le taux de la dernière décennie, les calculs menés à cet égard prennent en considération les principales composantes démographiques et les conditions socio-économiques de la population de l’aire de l’étude. Pour ce faire, la méthode à taux constants a été utilisée, tant pour la variante tendancielle que pour la volontariste. Pour ces deux scénarios, la formule utilisée pour le calcul des projections se présente comme suit:

x Pt = P0 x (1+r) , où : Pt : l’effectif de la population à la date t P0 : l’effectif de la population à la date de départ r : Le taux d’accroissement annuel intercensitaire moyen x : Nombre d’années de projection (la différence entre la date de départ et l’année de projection)

I-PROJECTIONS DÉMOGRAPHIQUES

I-1-LE CONTEXTE DÉMOGRAPHIQUE GENERAL

Avant d’entamer les projections démographiques du centre de Gdana, il convient de rappeler le contexte démographique général. Les perspectives démographiques établies pour le Maroc laissent apparaître que la population marocaine totale se stabilisera autour de 45 millions d’habitants à l’horizon 2045-2050, avec une stagnation de la population rurale autour de 13 millions d’âmes et une population urbaine autour de 32 millions d’âmes. Le croît démographique des villes, actuellement alimentées par le croît naturel et par l’immigration d’origine rurale, est appelé à subir les effets de l’exode rural, qui prendra le pas, de façon de plus en plus prépondérante, sur le croît naturel des villes. Cette tendance aura des conséquences négatives à la fois sur le monde rural qui se dépeuple et sur les agglomérations urbaines qui connaissent une saturation de plus en plus prononcée. I-2-TENDANCES FUTURES DE LA POPULATION A L’HORIZON DU PA

Les tendances démographiques pour le centre de Gdana, selon deux scénarios de développement se présentent comme suit :

NOTE DE PRÉSENTATION 37 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

I-2-1-SCENARIO TENDANCIEL La méthode tendancielle tient compte de l’évolution passée, pour décrire la tendance future de la population. Elle suppose que la population objet de l’étude évoluerait dans les années à venir selon le rythme d’accroissement antérieur en termes de schéma de mortalité, de fécondité et de migration. Elle se base sur l’évolution des taux annuels de la tendance enregistrée au cours de la période intercensitaire. Cette variante s’appuie sur l’hypothèse d’une croissance démographique allant dans le sens de la tendance observée durant les décennies précédentes. Celle-ci considère que la population continuera sa croissance à un rythme équivalent à celui enregistré au cours de la période précédente, ici 1994-2004 (soit -0.6 % à l’échelle communale et 0,54% au niveau du centre). A/AU NIVEAU COMMUNAL Tableau n°15 : Projections de la population communale selon le scénario tendanciel Ainsi, selon le scénario tendanciel, la population communale ne dépasserait pas, à l’horizon du plan d’aménagement, un effectif Année 2004 2012 2018 2024 démographique de 8.355 habitants, répartis sur 1.430 ménages. Population 9312 8875 8610 8355 TAMA -0.6% - 0.6% -0.6 Ménages 1596 1520 1475 1430 B/ AU NIVEAU DU CENTRE La population du centre de Gdana atteindrait, quant à elle, en Tableau n°16 : Projections de la population du centre selon le scénario tendanciel 2018 environ 510 habitants répartis sur 95 ménages, pour franchir, à l’horizon du P.A, l’effectif de 520 habitants répartis sur 100 ménages. Année 2004 2014 2018 2024 Ainsi, la méthode tendancielle présente l’inconvénient du Population 475 495 510 520 maintien de la tendance antérieure. En effet, en projetant une TAMA 0.54% 0.54% 0.54% situation à partir d’un constat réel basé sur la croissance globale, on Ménages 87 90 95 100 projette aussi les circonstances du moment et les données à caractère structurel et conjoncturel qui sont susceptibles de connaître des changements à l’avenir. Cette remarque fondamentale a conduit à la nécessité d’opter pour une méthode volontariste.

I-2-2. SCÉNARIO VOLONTARISTE Concernant la variante volontariste, le scénario se permet de corriger la tendance antérieure par l’introduction de certaines donnes économiques et conjoncturelles importantes, notamment :  Le lancement d'une dynamique de développement économique pour l’ensemble de la commune ;  L’amélioration des recettes de la commune rurale grâce aux projets du barrage de Daourat, qui va permettre de réaliser des projets sociaux et les infrastructures d’équipement ;

NOTE DE PRÉSENTATION 38 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

 L’amélioration des niveaux de vie des habitants par la promotion du travail et l’encouragement de la scolarisation et de la formation professionnelle ;  L’amélioration de la dynamique spatiale avec le processus de désenclavement que connaitra la commune et par le développement de l’activité touristique dans la région et dans la commune de Gdana à travers le projet de Daourat .  L’amélioration des conditions de vie des habitant grâce aux programmes entrepris pat l’Etat comme : Le PAGER, le PNER, ainsi que le PNRR2 ;  Le développement de l’agriculture avec l’aide du programme Maroc vert ;  Ainsi que les orientations stratégiques, émanant de la présente étude de plan d’aménagement. Ainsi, l’on propose pour la commune un taux d’accroissement modéré en prenant en considération son caractère rural, justifié par la dynamique prévue dans ce territoire riche et prometteur, soit un TAMA de l’ordre de 0.4% à l’horizon du PA :

A/AU NIVEAU COMMUNAL Tableau n°17: Projections de la population communale selon le scénario volontariste Ainsi, selon le scénario volontariste, la population communale serait, à l’horizon du plan d’aménagement, de l’ordre Année 2004 2012 2018 2024 de 9.200 habitants, répartis sur 1.575 ménages. Population 9312 8875 8960 9200 TAMA -0.6% 0.2% 0.5% Ménages 1596 1520 1535 1575 B/ AU NIVEAU DU CENTRE

Pour le centre de Gdana, la cadence sera plus accentuée en raison des considérations précédemment citées, et dans la mesure Tableau n°18 : Projections de la population du centre selon le scénario volontariste où les options de développement/aménagement prévues par cette Année 2004 2012 2018 2024 études seront concrétisées. Ainsi, nous adopterons un scénario de 475 495 575 700 retour à la normale, soit la considération du taux d’accroissement Population 0.54% 3% 4% annuel moyen enregistré durant la décennie de 1971-82. Ce taux TAMA était en fait de l’ordre de 4%. Ménages 87 90 110 130

Ainsi, selon la variante volontariste, la population du centre de Gdana atteindrait en 2018 environ 575 habitants répartis sur 110 ménages, et dépassera, à l’horizon du PA, l’effectif de 700 habitants répartis sur 130 ménages, soit 40 ménages additionnels entre 2012 et 2024.

NOTE DE PRÉSENTATION 39 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

II : PERSPECTIVES SOCIO-ECONOMIQUES

INTRODUCTION La commune de Gdana est une commune à vocation agricole ,activité considérée comme un créneau porteur de développement local. Cependant, ce secteur connaît plusieurs lacunes . D’une part, la sècheresse chronique qu’a connu notre pays pendant ces dernières décennies, et d’autre part, le phénomène de l’exode rural qui est traduit par un processus accrue de vidange de la commune. Malgré les contraintes que connaît la commune de Gdana en général et son chef lieu en particulier, cette commune regorge plusieurs potentialités et ressources qu’ils faudrait mettre en valeur à travers la mise en place d’une stratégie de développement adéquate qui vise à re-territorialiser ces potentialités et ces ressources, pour aboutir finalement à notre finalité qui est avant tout de dynamiser et diversifier le secteur rural pour une amélioration des revenus et des conditions sociales de vie de la majorité de la population. Les perspectives qui seront présentées dans ce chapitre visent l’adoption d’une vision globale de développement homogène, durable et solidaire. Or ces propositions ne sont pas suffisantes à elles seules pour déclencher la dynamique souhaitée. Elles restent tributaires de plusieurs facteurs qui constituent un préalable à tout développement territorial. Il s’agit entre autres de :  L’adhésion de l’ensemble des intervenants y compris la population dans la vision globale de l’essor économique et social de la commune ;  L’encouragement du partenariat qui est de nature à fédérer tous les efforts et faire converger les tendances vers l’intérêt général de la commune ;  La recherche de sources de financement et d’assistance technique ;  L’amélioration de la desserte en équipements de voirie et réseaux divers…

D’où la nécessité de conjuguer les efforts de tous les acteurs du développement local pour tracer la voie approprié à cette commune en général et de l’aire d’étude en particulier et permettre à leur population d’améliorer ses conditions et cadre de vie. Ce projet de développement limitera l’exode rural et permettra au centre de Gdana de jouer le rôle d’un espace d’accueil de population et d’activités génératrices de revenus. L’enjeu est, à partir de la fonction agricole de la commune, de pouvoir définir sa vocation future. Aussi faudrait-il exploiter d’une manière rationnelle et durable les ressources et les atouts disponibles dans la commune toute en prenant en considération les orientations du SRAT ainsi que les modes de valorisation des potentialités définies dans le cadre du diagnostic territorial participatif de la commune de Gdana.

II-1-ORIENTATIONS DU SRAT ET DU PLAN DE DÉVELOPPEMENT COMMUNAL DE GDANA :

La démarche d’élaboration du schéma régional de l’aménagement du territoire consiste en la définition d’un certains nombres d’espace de projet, des unités territoriales disposant d’un certains nombres de ressources physiques et humaines qui peuvent être valorisé dans le cadre d’un projet avec une dimension territoriale représentative de l’image du territoire. Dans ce sens, le territoire de projet de la basse Chaouia englobant la commune de Gdana, a été définit autant qu’un territoire agricole où les actions à entreprendre sont les suivantes :  L’agriculture est l’activité dominante de cet espace de projet. L’activité est à moderniser en se basant sur de bonnes ressources en sol et en eau.

NOTE DE PRÉSENTATION 40 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

 L’intensification de cette activité est un objectif majeur avec toute fois la restructuration des filières, l’orientation vers des spéculations rentables, la réduction des jachères…

 Un potentiel largement sous exploité

Le plan de développement communal, de sa part, va dans la même ligne des orientations du SRAT. En effet, le développement économique dans le SRAT propose l’activité touristique comme une activité complémentaire à l’agriculture qui permettrai un revenu additionnel à la population tout en respectant les défis du troisième millénaire à savoir l’insertion de la femme dans le tissu économique de la commune, la lutte contre la pauvreté et la précarité ainsi que l’analphabétisme en visant une meilleur qualification des potentialités humaines et en respectant l’approche genre.

II-2-LA QUALIFICATION DES RESSOURCES HUMAINES, OBJETS ET OBJECTIFS DU DÉVELOPPEMENT LOCAL :

Le centre de Gdana et le reste des douars de la commune en général, présentent des signes de fragilité sociale et humaine, manifestés par les niveaux élevés d’analphabétisme (59.5%), de pauvreté (14.2%), de vulnérabilité (20.8%), la jeunesse de la population et les mesures qu’elle exige pour la préparation des nouvelles générations aux enjeux sociaux et économiques futurs et l’exode qui ne cesse de prendre l’ampleur à l’échelle de la commune. Ainsi, le développement humain et social des habitants de la commune de Gdana et de son chef-lieu passe par la diminution du taux d’analphabétisme, l’amélioration des taux de scolarisation, la diversification des opportunités d’emploi et la mise à niveau des équipements et infrastructures de base. Dans ce cadre, l'amélioration de la qualité de l’enseignement au niveau de la commune passe nécessairement par le développement de l’enseignement du préscolaire (Garderies, Crèches, etc…). De même, une attention particulière doit être portée pour la formation des jeunes pour les préparer au marché de l’emploi. Des centres de formation professionnelle, orientés vers les branches agricoles et touristiques (projet de Barrage Daourat) sont à prévoir au niveau du centre. L’équipement des écoles aussi bien en matière d’électricité, d’eau potable et de sanitaires qu’en matériel didactique adapté à l’évolution de la société est exigé, de même que la lutte contre l’analphabétisme par la généralisation de cours d’alphabétisation. Au niveau sanitaire, le centre dispose d’un centre de Santé non couvert par une salle d’accouchement. Le renforcement de l’infrastructure sanitaire par la projection d’un centre d’Education féminine et une salle d’accouchement permettra d’améliorer la connaissance de la santé et l'hygiène de la population. De même, la promotion de la femme s’avère nécessaire, puisqu’elle participe aux différentes tâches de l’exploitation agricole, des activités artisanales, de la gestion des ménages et de l’éducation des nouvelles générations. Ainsi, il serait nécessaire de l’impliquer dans tous les programmes de vulgarisation et de sensibilisation, d’alphabétisation, de qualification et de promotion de projets générateurs de revenus et de richesses.

II-3- LA STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE

Comme, il est déjà mentionné en dessus, la commune rurale de Gdana a un fort potentiel agricole. En effet, c’est une zone très favorable en Bour. Le Tirs constitue plus de 90% de sa pédologie. De plus la SAU s’élève à 18000 Ha. Cependant, plusieurs contraintes existent et entravent le développement de ce secteur :

NOTE DE PRÉSENTATION 41 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

 La sècheresse chronique ;  L’inadaptation des systèmes d’irrigations,  Difficultés d’approvisionnement en intrants,  Difficultés d’accessibilité aux crédits ;  Le morcèlement des terres ;  Manque de mécanisation ;  Système d’exploitations traditionnel ;  Système de faire valoir indirect ; Par ailleurs, pour assurer un processus de mise en valeur des potentialités agricoles dont dispose la commune et pour favoriser un processus de développement socio-économique équitable, plusieurs actions sont à entreprendre dans ce sens afin de rectifier le tir, en l’occurrence :

 La généralisation de l’utilisation des semences sélectionnées et la garantie d’un approvisionnement suffisant et de meilleure qualité ;  La sensibilisation des agriculteurs de l’importance des analyses du sol pour avoir une meilleure connaissance de la fertilisation à introduire dans le système de culture ;  La facilité d’octroi de crédit pour les petits exploitants ;  L’introduction de nouvelles cultures, plus économes d’eau et à plus haute valeur marchande ;

Dans ce sens ,la commune de Gdana va profiter de plusieurs mesures entreprises dans le cadre du projet d’Intégration du Changement Climatique dans la Mise en œuvre du Plan Maroc Vert (PICCPMV) à savoir : - La Fertilisation raisonnée en se basant sur les analyses du sol (500 échantillons composites) - La Maitrise des techniques phytosanitaires (prestation de service) - L’Assistance technique et encadrement (INRA/AGENDA) - La Valorisation de la production (Achat de tararages: 04 unités) - Semis de 2000 Ha par le semoir direct : achat de 04 unités de service (tracteur + semoir semis direct + pulvérisateurs). II-4-LA MISE EN VALEUR DU SECTEUR TOURISTIQUE :

Le secteur touristique est un secteur de diffusion qui permet la reconnaissance du territoire et son intégration socio-économique dans le contexte provincial, régional ou même national. L’une des caractéristiques intéressantes de l’activité touristique est qu’elle peut valoriser certaines situations qui constituent des handicaps pour les autres activités. Dans notre aire d’étude le tourisme peut constituer un levier de développement de la commune et du centre, vue les potentialités naturelles dont recèle ce territoire. La commune dispose de deux sites phares : le premier est la fameuse oasis qui existe au centre de la commune, entourée de 3 sources d’eau, ainsi que le barrage de Daourat. Dans ce sens, deux types de tourisme de niches s’imposent :

 Le premier est en relation avec le barrage de Daourat. Dans ce cadre, le Ministère du Tourisme a proposé la mise en place de deux activités à savoir : PAYSAGE PANORAMIQUE ET DIVERSIFIE

NOTE DE PRÉSENTATION 42 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

 La pêche touristique : en effet, le barrage dispose d’un potentiel important pour le développement de cette activité qui peut se faire soit à la carpe ou bien au black bass. Cette activité ne nécessite pas des grands investissements mais qui peut avoir un important impact socio- économique sur la population.  Les sports nautiques : le barrage de Daourat offre un environnement idéale pour la pratique des sports nautiques tels que l’aviron, le kayak, les voiliers…, cependant cette activité nécessite l’installation de bases nautiques, ainsi qu’un personnels former dans ce type d’activité.  Le deuxième type consiste en un tourisme vert, écologique, responsable autour du centre. Ce site est malheureusement mal valorisé et en dégradation continue suite à l’inconscience de la population locale de la valeur écologique ainsi que touristique de ce dernier. Pour une exploitation raisonnable de ce potentiel et en prenant en considération la vocation agricole du centre, nous avons pensé à instaurer une activité touristique qui peut greffer à l’agriculture. En effet, l’agritourisme est le meilleur débouché, puisqu’elle ne nécessitera pas de lourds investissements, il suffit que la population adhère au projet qui consiste à accueillir les touristes chez les habitants en leurs faisant gouter les spécialités locales à base de produits bio, tout en mettant à leur disposition une expérience pour vivre et partager avec eux leur modes de vie quotidiens.

II-5-LE DÉVELOPPEMENT DE L’ARTISANAT D’ART :

L’activité artisanale mérite d’être mieux valorisée afin de créer des emplois et participer à la promotion du tourisme. Le savoir-faire des habitants est un potentiel à développer par la mise en place de centres de formation dans le domaine et l’encouragement de cette activité par l’organisation de foires artisanales durant les périodes estivales et les hautes saisons touristiques. Il faudrait prévoir un lieu d’exposition des produits d’artisanat dans le centre, pour favoriser la commercialisation des produits et aménager un lieu pour la formation des femmes et des jeunes filles afin préserver ce savoir-faire ancestrale et millénaire.

II-6-L’INTEGRATION DE LA COMMUNE ET SON CHEF LIEU DANS L’ENSEMBLE DE L’ARMATURE PROVINCIALE ET INTER-PROVINCIALE

La réalisation de cette intégration doit passer par l’équipement de la commune rurale de Gdana et son chef-lieu en infrastructures de base en renforçant l’infrastructure routière afin de relier la commune et le centre avec les grands axes économiques (Casablanca, el Jadida et Settat), ainsi que les pistes reliant les douars et le centre afin de faciliter l’accès des habitants aux services de base (Santé, éducation ……). Dans ce sens vient le projet de la construction de la route provinciale N°3620, dans le cadre du PNRR2, cette route reliera la commune de Gdana et celle d’Oulad Said avec une longueur de 10 km, elle a nécessité un investissement de 8400 000 Dhs.

Le souk hebdomadaire de Khemiss Gdana, qui se tient tous les jeudis, ce souk n’a pas un rayonnement important, ceci dit, de par sa position entre deux pôles qui assure la même fonctionnalité(Oulad Abbou, Oulad Said) notamment la commercialisation des produits agricoles, et le découlement de la marchandises venant des territoires agricoles avoisinant, ainsi que les produits de manufacture provenant des grands pôles économiques notamment

NOTE DE PRÉSENTATION 43 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA

Casablanca, El Jadida, Berrachid et Settat. Le souk de Gdana n’a pas pu capter ces flux ce qui a appauvrit son poids économiques. Cette situation nécessite de repenser la fonction du souk de Khemiss Gdana pour le faire sortir d’une situation de concurrence étouffante à une situation de complémentarité fonctionnels par rapport à ces deux pôles économiques.

II-7- LA VALORISATION DU POTENTIEL ECOLOGIQUE DE LA COMMUNE

La commune de Gdana dispose d’un potentiel écologique important à savoir le barrage de Daourat considéré comme une zone humide qu’il faut protéger et mettre en valeur, ainsi que l’oasis du centre. Nous proposons dans ce sens de classer ces potentialités en tant que SIBE, (sites d’intérêt biologique et écologique) pour assurer la protection d’un écosystème en extinction à travers la sensibilisation de la population locale et la création d’activité génératrices de revenu tout en respectant le seuil de vulnérabilité du site. Le site du centre de la commune est dans un état qui laisse à désirer. Cela dit, l’oasis est devenue une sorte de décharge, alors il est impératif de mettre en place un système de collecte des ordures et de gestion de déchet pour résoudre ce problème.

II-8- LA MISE EN ŒUVRE DES ACTIONS DU PCD Le plan de développement communal, adopté par le Conseil Communal en 2010, lance un programme d’aménagement/développement du centre de Gdana, à même de renforcer davantage son rayonnement dans un cadre global et harmonieux. Dans les différentes actions qu’il propose, il consolide les fonctions réelles et potentielles du chef lieu et consolide son essor. L’appui à ce plan communal de développement s’avère utile du moment que ce document reflète une vision globale et intégrée de la commune.

Aussi, le présent Plan d’Aménagement, document d’urbanisme opposable au tiers, représente-il l’occasion idoine pour rendre légitimes ses actions majeures. Parmi ces actions, nous soulignons à double traits les suivantes :

 Construction et équipement d’une unité de préscolaire à l’école centrale de khmiss gdana ;  Extension de Dar Talib ;  Equipement du collège par unesalle multimédia et une bibliothque ;  Equipement de la salle d’accouchement au centre desanté ;  Raccordement individuel en eau potable du centre ;  Construction de pistes reliant ledouar Leqaria et la RP3618 enpassant par Oulad Si Taher ;  Construction de pistes reliant lesdouars Lqaria, Shalta et Oulad Cherqawi ;  Aménagement la piste reliantentre la commune et le collège200m ;  Construction d’un clubféminine.

La stagnation d’un centre comme Khemiss Gdana est assez surprenante, car il ne semble pas particulièrement désavantagé. Situé dans une région agricole à fortes potentialités, à une distance de 40 km de Settat, il bénéficie d’une bonne accessibilité et sa topographie est relativement favorable ; de

NOTE DE PRÉSENTATION 44 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA plus l’eau ne manque pas. L’analyse socio-économique, établie an niveau du rapport d’analyse diagnostic a bien confirmé cette réalité, perçue dés le début de la mission. Cette situation peu reluisante est imputable principalement à 3 facteurs :

 Le secteur agricole qui, avec celui de l’élevage, constitue le principal secteur économique se heurte à plusieurs contraintes freinant son développement. En effet, dominé par la céréaculture, et utilisant très faiblement l’irrigation, malgré la présence de Oued Oum R’bie et Barrage Daouret, il demeure peu capitalistique ;  Un taux d’analphabétisme alarmant de 60% ;  Des taux de pauvreté et de vulnérabilité parmi les plus élevés de la province, soit respectivement 14,2 et 20,8%.

La stagnation du centre est donc telle que l’intérêt d’un nouveau document d’urbanisme ne parait pas évident. En effet, les projections démographiques à l’horizon 2024, selon l’option tendancielle et volontariste, prévoient une augmentation du nombre de ménages respectivement de 13 et 43 à peine. Mais pour ne pas préjuger de l’avenir de cette petite agglomération, qui peut basculer par un seul projet économique de taille, nous avons estimé qu’un tel instrument, peut constituer un atout dans une telle perspective. Cette réalité nous a toutefois acculé à limiter au minimum l’aire à ouvrir à l’urbanisation, notamment au niveau de la variante - II -,tout en prévoyant des zones de réserve stratégique.

L’aire prise en considération par les deux variantes correspond à peu de chose près à la restitution dans ses 3 directions, l’est, le sud et l’ouest ; côté nord une ligne fictive horizontale, située à 160 mètres d’une piste directionnelle, venant en limite d’El Karia, en constitue la limite.

NOTE DE PRÉSENTATION 45 ÉTABLISSEMENT DU PLAN D’AMENAGEMENT DU CENTRE DE LA COMMUNE RURALE DE GDANA CHAPITRE II : PRÉSENTATION DU PROJET DU PLAN D’AMÉNAGEMENT AU 1/2000

I- CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES

La stagnation d’un centre comme Khemiss Gdana est assez surprenante, car il ne semble pas particulièrement désavantagé. Situé dans une région agricole à fortes potentialités, à une distance de 40 km de Settat, il bénéficie d’une bonne accessibilité et sa topographie est relativement favorable ; de plus l’eau ne manque pas. L’analyse socio-économique, établie an niveau du rapport d’analyse diagnostic a bien confirmé cette réalité, perçue dés le début de la mission.

Cette situation peu reluisante est imputable principalement à 3 facteurs :

 Le secteur agricole qui, avec celui de l’élevage, constitue le principal secteur économique se heurte à plusieurs contraintes freinant son développement. En effet, dominé par la créa culture, et utilisant très faiblement l’irrigation, malgré la présence de Oued Oum R’bie et Barrage Daouret, il demeure peu capitalistique ;  Un taux d’analphabétisme alarmant de 60% ;  Des taux de pauvreté et de vulnérabilité parmi les plus élevés de la province, soit respectivement 14,2 et 20,8%.

La stagnation du centre est donc telle que l’intérêt d’un nouveau document d’urbanisme ne parait pas évident. En effet, les projections démographiques à l’horizon 2024, selon l’option tendancielle et volontariste, prévoient une augmentation du nombre de ménages respectivement de 13 et 43 à peine. Mais pour ne pas préjuger de l’avenir de cette petite agglomération, qui peut basculer par un seul projet économique de taille, nous avons estimé qu’un tel instrument, peut constituer un atout dans une telle perspective. Cette réalité nous a toutefois acculé à limiter au minimum l’aire à ouvrir à l’urbanisation, notamment au niveau de la variante - II -, tout en prévoyant des zones de réserve stratégique.

L’aire prise en considération par les deux variantes correspond à peu de chose près à la restitution dans ses 3 directions, l’est, le sud et l’ouest ; côté nord une ligne fictive horizontale,

Située à 160 mètres d’une piste directionnelle, venant en limite d’El Karia, en constitue la limite.

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II-PRÉSENTATION DU PROJET DU PA

Le projet du plan d’Aménagement peut être qualifié de volontariste car elle se détache nettement projections démographiques établies à l’horizon 2024, par l’ouverture à l’urbanisation dense d’une quantité de terrains dépassant largement les besoins réels qui en découlent. La construction de ce projet est basée sur cinq actions principales décrites dans ce qui suit :

 Définition des emprises des 3 routes provinciales, base du schéma viaire

L’on parle bien de définition des emprises car celles-ci n’étant pas disponibles sur un support cartographique ont dû être restituées à partir de l’axe de la partie revêtue. Cette entreprise étant déjà peu évidente, devient carrément difficile dans le cas de la RP 3620 et 3611 qui sont à l’état de piste. Fort heureusement les emprises des trois routes ne connaissent pratiquement aucun empiétement. En considération de la petite taille du centre et des moyens limités de la commune, la voirie carrossable projetée a été limitée au minimum. Côté nord, la piste directionnelle est érigée en voie carrossable, laquelle est reliée à la RP 3620 par deux bretelles. 4 tronçons de voies de 15 m d’emprise, formant boucle relient les différentes routes provinciales entre elles. D’autres voies carrossables de la même emprise, délimitent et desservent les ilots d’habitat dense projetés.

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 STRUCTURATION MACRO D’EL QARIA1

Le quartier El Qaria, principal groupement d’habitat du centre, de type spontané, avec ses petites extensions, a été inscrit à l’intérieur d’un triangle ayant pour côtés : au nord, la piste transformée en voie carrossable, au sud ouest une voie carrossable projetée, et à l’est un chemin piéton.

4 petits îlots destinés à de l’habitat continu à 2 niveaux, devant participer à la structuration du quartier, sont délimités sur les terrains libres à l’intérieur de ce triangle.

Un four et un hammam, occupant l’angle d’une place, aux dimensions relativement respectables, sont les deux équipements d’accompagnement réclamés par la population projetés.

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 PRESERVATION DES RIVES DE L’OUED ET DE SA PALMERAIE

Oued Sidi Omar qui travers le centre d’est en ouest, et dont les rives sont jalonnés de palmiers centenaires, formant une véritable petite oasis, constitue un site dont la préservation est impérative, non seulement par souci écologique, mais aussi parce qu’il constitue l’unique atout d’un éventuel projet de création d’un espace récréatif pouvant constituer un élément attractif du centre. A cet effet, la délimitation de son aire, assurée par des voies carrossables et d’autres piétonnes, est frappée d’une servitude non aedificandi. La zone de service et de loisirs est prévue en tant que support à un tel projet.

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 STRUCTURATION DE L’ESPACE EQUIPEMENTS PUBLICS

Les quelques équipements publics dont dispose le centre, école primaire, collège, dar Taleb, dispensaire et maison communale, sont disposés le long de la RP 3620. Une grande mosquée, en cours d’achèvement, se trouve proche du croisement des deux routes provinciales, la 3605 et la 3620. Remarquons que dar Taleb et le dispensaire sont situés en deuxième ligne. Cet ensemble n’étant pas cohérent, sa structuration est réalisée par l’injection de nouveaux équipements, un centre de qualification professionnel, une maison de jeunes, un foyer féminin, un parc de jeux, une crèche et un marché, ainsi que par la disposition judicieuse de trois places et de parkings.

En bordure de la RP 36052, côté ouest, deux terrains réservés à la gendarmerie et au caïdat viennent en limite de l’aire aménagée.

Tableau n°19 : Equipements projetés

DESIGNATION SUPERFICIE Gendarmerie 5507 Caïdat 3339 Protection civile 2413 Foyer Féminin 1254 Maison Des Jeunes 649 Marché 2749 Gare Routière 3639 Souk 25204 Centre socio-sportive 4820 Equipement non affecté 1825 Crèche 1225 Centre de Qualification Professionnelle 5934

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 ADAPTATION DE L’OFFRE EN ZONES D’HABITAT A LA REALITE SOCIO ECONOMIQUE L’aspect quantitatif ayant déjà été évoqué en tant qu’option majeure de la variante, reste l’aspect typologique. Le type d’habitat vers lequel tend El Qaria est celui de la maison dite marocaine moderne, les quelque îlots prévus en tant qu’extension de ce quartier adoptent ce même type par souci d’homogénéité ; en dehors de ce côté nord, le type d’habitat dense prévu dans les zones d’extension adoptent un type innovant par rapport à ce dernier, dénommé habitat continu amélioré. Sa nouveauté consiste dans une zone de retrait de 3 mètre par rapport à l’alignement, à traiter en jardin.

Cette disposition atténue l’aspect excessivement minéral observé dans la majorité des centres et même des villes marocaines d’aujourd’hui, et pallie à l’incapacité des commune à doter la population en espaces verts.

Le centre de Gdana reste un centre éminemment rural, l’on ne pouvait ignorer la pratique courante dans nos campagnes qui consiste dans la construction d’une habitation à l’intérieur de l’exploitation agricole, aussi de larges zones vivrières sont elles prévues. Celles-ci sont de 2 types, qui se différencient par la densité, la plus élevée est permise sur des terrains à faible pente, pouvant évoluer facilement vers de l’habitat dense, si le demain le besoin s’en fait sentir.

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 INTRODUCTION D’UNE COMPOSANTE ACTIVITE

Le souk actuel, reliquat d’un espace important de près de 5 hectares, après avoir été consommé par les équipements publics, gênant dans sa situation sur l’axe le plus fréquenté, ne connait plus qu’un semblant d’activité, aussi un grand îlot, proche du carrefour routier, tout en étant en retrait par rapport à la RP 3605, délimité par des voies carrossables, renferme de l’ouest vers l’est : un souk, une zone d’activité et une gare routière

Il est bien évident que l’implantation d’un nouveau souk reste une option qui peut être contestée par la commune, si elle estime par exemple qu’un souk à Khemiss Gdana ne saurait trouver sa place dans le réseau régional.

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L’occupation du sol résultant du projet du plan d’Aménagement est donnée par le tableau ci-dessous :

DESIGNATION SUPERFICIE en Ha PART DANS L’ENSEMBLE HABITAT : 17.2Ha Continu existant 04.8 Continu à deux niveaux 03.1 Continu à trois niveaux 02.4 10.3 Continu amélioré 06.9 ZONE VIVRIERE : 64.0 Ha 64.0 38.3 ZONE D’ACTIVITE : 0.9 0.9 0.5 ZONE DE SERVICE ET DE LOISIRS : 2.4Ha 2.4 1.5 EQUIPEMENTS ET SERVICES PUBLICS : 9.46Ha Administration et services publics 7.2 Enseignement 2.2 5.7 Mosquées 0.06 ESPACES VERTS : 2.0Ha 2.0 1.2 VOIRIE PLACE ET PARKING : 28.94 Ha Voies carrossables 25.84 Chemins piétons 1.8 Place 0.9 17.3 Parking 0.4 SERVITUDE NON AEDIFICANDI : 42.1 Ha 42.1 25.2 TOTAL 167 100

Remarquons que la superficie nette de l’aire aménagée d’une manière dense ne représente que 27,9 hectares

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