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efba-p EUROPEAN FEDERATION FOR BIOENERGETIC ANALYSIS-PSYCHOTHERAPY BIOENERGETIC ANALYSIS EUROPEAN SOCIETIES INFORMATION AND COMMUNICATION In French Number 19 Winter 2009 CHERE LECTRICE, CHER LECTEUR e numéro spécial de témoignages pour honorer Alexander Lowen est Editor: Annie Nissou C Layout: Rainer Mahr un juste retour des choses, un hommage, que nous devions à ce Grand Homme Content précurseur et innovateur dans le monde de la Psychothérapie qu’il a été. Editorial Notes Page 1 French 2 English Il a passé sa vie à démontrer les bienfaits de l’Analyse Bioénergétique sur New York City – August 1997 - 95°Farenheit l’être humain. Page 3 - 4 French 5 – 6 English Reminiszenz an Alexander Lowen Il a été mon ainé au même titre que Sigmund Freud et Françoise Dolto. Page 7 German 8 English Tous trois m’ont donné l’énergie de continuer à travailler et de ne pas baisser les Alexander Lowen Memorial bras quand cela devenait trop difficile. Et c’est comme cela que je l’ai intégré. Page 9 - 10 English 11- 13 German Il faut savoir qu’être Analyste Bioénergéticienne dans un Hôpital Public A Key Therapeutic Experience with Alexander Lowen français, pourtant Universitaire, n’est pas une mince affaire, la rigidité Page 14 English institutionnelle est toujours présente avec de surcroit, la méfiance face à des Tribute techniques originales, comme nous le savons le changement est toujours difficile. Page 15 English My Encounters with Alexander Il faut s’accrocher, eux n’ont jamais laissé tomber. Lowen Page 15 - 17 English Il a donc fallu que j’impose ma façon de travailler, ce qui par la suite, a Memories of Al Lowen été plutôt bien accueilli notamment par mes collègues Psychologues Hospitaliers Page 18 - 19 English Tribute to Alexander Lowen qui se sont prêtés à expérimenter l’Analyse Bioénergétiques dans des ateliers que Page 20 English 21 – 22 French nous avons menés en commun. Hommage to Alexander Lowen Page 23 French 24 English Hommage to Alexander Lowen C’est en ce sens qu’Alexander a été ma colonne vertébrale et mon Page 25 French 26 English enracinement dans ma vie aussi bien professionnelle que personnelle. In Memorial of Al Lorsque je l’ai rencontré lors d’un Atelier expérientiel, une phrase tinte toujours Page 27 –28 Italian English 29 -30 en moi alors que j’attendais son approbation pour travailler, il me Warten auf Al Lowen – eine Lerngeschichte répondit: « Qu’est-ce que tu attends ? Fais-le ! ». Page 31- 33 Deutsch34-36 English C’est ce qui me revient et me pousse dans mes moments New CBT´s d’indécisions…et puis avec un tel regard, …comment ne pas se sentir soutenue ? Bioenergetic Journals Page 37 English Timetable Un immense «Merci à toi Alexander». Page 38 Je vous souhaite une très bonne lecture. Registered Office: France Kauffmann Annie Nissou 29 Av. Des LAuriers F – 06610 La Gaude, EDITRICE DE BASIC Tel: +33 4 39 24 80 21 Institut d’Analyse Email: France- Bioénergétique France Sud (IABFS) [email protected] 1 In English DEAR READERS, This special issue of testimonies to Alexander Lowen is a just reward, a homage, to this Great Man who was both a precursor and an innovator in the world of Psychotherapy. Throughout his life, he demonstrated the benefits of Bioenergetic Analysis for the human being. I considered him my mentor in the same way I do Sigmund Freud and Francoise Dolto. All three have given me the energy to continue my work and not give up when things are too difficult. This is what he has left me. We must know that being a Bioenergetic Analysist in a French Public Hos- pital, even a University Hospital, is not an easy task given the rigid nature of the institution and the suspicion caused by any original technique. We all know that change is difficult. One has to push on, as the others never give up. For these reasons, I have had to impose my way of working, which was eventually well-accepted by my Psychologist Colleagues at the Hospital They have agreed to try out Bioenergetic Analysis in workshops we have led together. Thus Alexander Lowen has been the backbone and the foundation of my professional and personal life. Since meeting him in an experiential workshop, a phrase of his has stayed with me. I was waiting for his approval before beginning to work and he said « What are you waiting for? Just do it! » This is what I remember and what pushes me forward in moments of inde- cision...and with such a look... how could one not feel supported? An immense « Thank you »to you, Alexander Lowen! I wish you a really nice reading. Annie Nissou BASIC’s Editor Institut d’Analyse Bioénergétique France Sud (IABFS) Translater : Maureen Field 2 In French VILLE DE NEW YORK - AOUT 1997 - 35°CENTIGRADE1 JE N’AI JAMAIS RENCONTRE AL LOWEN Il n’y a pas la clim’ au Martha Was- ouvrages de Lowen introuvables en Eu- hington Hostel et la fenêtre à guillotine, coincée rope, …les manifestations prévues par l’IIBA par un cintre tordu, laisse entrer les lourdes pendant les quatre jours qui me restent à NYC, humeurs et la sourde rumeur de la ville. Les histoire de gagner quelques minutes à squatter stores vénitiens rayent la façade noire et rouge l’accueil de l’IIBA, repérer les portes et la dis- position des bureaux, bref, le temps pour moi de foncé de l’immeuble voisin, ses escaliers de sécurité et les réservoirs sur les toits, grosses déjouer cette infernale et efficace poupée Bar- bie qui protège indiscutablement à longueur de poires pour la soif des incendies. journée Alexander Lowen de tous ces gens qui veulent le rencontrer. Les voitures de police, de pompiers et autres ambulances foncent en hurlant sur la voie Et elle répète qu’il n’est pas là, mais il centrale des chaussées défoncées, poursuivant est là, c’est sûr. C’est parfois pratique de ne pas sans merci les livreurs cyclistes qui comprendre, j’attendrai, et elle va bien finir par s’époumonent le sifflet à la bouche et le mors m’installer un moment et me laisser une chance, aux dents, destriers d’un autre monde où le soit de ce standard, soit de la bibliothèque, de temps vaudrait plus que la vie : l’urgence est l’entrevoir quand il sortira de son bureau, lui- dans la rue, huit étages plus bas et la voisine se même, en personne, pressé, bien sûr, mais éton- douche toute télé allumée. né de ma présence en ces lieux, et moi de m’introduire moi-même : « Etudiante SFABE Le plan de ville est clair et implacable- V, bé oui, le « kicking» m’aide beaucoup merci, ment précis. Trois blocs de rues et quatre blocs je fais de la bio en attendant le métro les ge- d’avenues : le siège de l’IIBA, 144 East 36th noux fléchis, et vous ça va ? » Street, c’est bien East, je vérifie. Dans ce monde hostile, il me suffit d’y aller, je vais Tout ça sur le chemin qui m’y mène : trois trouver l’IIBA. blocs de rues, quatre blocs d’avenues. J’y suis : 144 East Street. Pas d’escalier majestueux, mais J’imagine un havre kitsch avec sa secré- un coquet dais protège le seuil. Je passe une taire accorte, grassouillette et choucroutée, ma- première porte pour pénétrer dans ce lieu my- nucurée rose vif, regard bleu papillonnant der- thique, et me trouve dans le petit tambour rière des lunettes elles-mêmes papillonnées, d’entrée de l’immeuble qui isole le hall de la dorées et diamantées, très occupée au standard, rue. Hall que je contemple frémissante à travers débordée, mais souriante et avenante, même, une seconde porte à carreaux biseautés : plantes impeccable, et cependant strictement formelle : vertes, fauteuils et banquettes plutôt Restaura- le Docteur Lowen n’est pas là, et d’ailleurs il ne tion, appliques et lustres allumés, portes reçoit pas sans rendez-vous, et à quoi peut-elle d’ascenseurs ripolinées astiquées, mais porte m’aider. close. Dans le tambour, le mur de gauche est tapissé d’une série de boîtes à lettres d’un autre J’ai préparé quelques questions et phrases for- siècle, fentes cuivrées et serrures rutilantes, mulables avec deux cents mots de vocabulaire, encadrées de montants de laiton aux angles sur les ouvrages et revues en consultation à la adoucis par les ans. AL IIBA : 1A c’est bien ici. bibliothèque de l’IIBA, d’éventuelles traduc- Et sur le mur d’en face du tambour tions en français des -------------------------------------------------------- 1 Published in the Internal Bulletin of SFABE: « InfoSFABE » in 1998. 3 vide et de plus en plus étranger à mes rêves, un gros téléphone des années 50, antique inter- phone au fil tire-bouchonné et lourd combiné cuivre et bois que j’ose saisir. Dans un silence abyssal, j’appuie sur la touche 1A… Un flash de mémoire et j’ai quatre ans, à la maternelle, le rang s’arrête dans un couloir sombre, et, dans un instant suspendu, j’ose poser un petit doigt boudiné sur la porte de la Directrice de toute l’école… sans rien provoquer. Personne, rien, pas un cliquetis ni une sonorité dans ce joujou d’opérette, personne vraiment, je redonne un coup de sonnette puis repose le combiné. La porte est vraiment blo- quée, les plantes vertes n’ont pas cillé, les car- reaux sont toujours biseautés, les ascenseurs n’ont pas fonctionné, le hall est resté déserté, les boîtes à lettres sont toujours bouclées. La grosse secrétaire choucroutée maigrit, s’étiole et disparaît.