La Drôme sous la Révolution Situation administrative des communes (1790 - an VIII) Nous tenons à remercier plus particulièrement pour leur collaboration, les Services d'Archives des : - Hautes-Alpes ; - Ardèche ; - Bouches-du-Rhône ; - Gard ; - Isère ; - Vaucluse. La Drôme sous la Révolution SITUATION ADMINISTRATIVE DES COMMUNES (1790 - AN VIII) Par

André Christophe Bruno BROCHIER JOURNÉ POINAS

avec la collaboration de Françoise CHATAING Idelette CHAZALET Lise DI-PIETRO Cécile PONTON François STÉVENIN sous la direction de Michèle NATHAN-TILLOY Directeur des services d'Archives

Archives départementales de la Drôme Valence 1989 Copyright Archives départementales de la Drôme, 1989 ISBN 2-86026-009-9 SOMMAIRE

Avant-propos 9 Plan détaillé de l'introduction 12 Introduction 15 Notices communales 43 Annexes 535 1 : Liste des communautés sous l'Ancien Régime avec leurs paroisses respectives 537 II : Liste des Etats ou provinces sous l'Ancien Régime avec leurs communautés respectives 549 III : Liste des paroisses sous l'Ancien Régime avec leurs communautés respectives 555 IV : Liste des diocèses sous l'Ancien Régime avec leurs paroisses respectives 567 V : Liste des districts avec leurs cantons respectifs (1790 - an IV) 573 VI : Liste des cantons sous la Révolution avec leurs communes respectives (1790 - an VIII) 577 VII : Liste des communes selon leur population en 1793 / an II 591 VIII : Liste des formes révolutionnaires des noms de commune 597 IX : Liste des arrondissements avec leurs cantons respectifs (9 frimaire an X) 599 X : Liste des cantons avec leurs communes respectives (9 frimaire an X) 601 XI : Table de concordance des dates révolutionnaires citées 611 XII : Liste des communes créées ou supprimées (1790- 1988) 621 AVANT-PROPOS

Dans la célébration du Bicentenaire de le Révolution française, la Drôme aura manifesté un éventail d'activités exemplaires : évoca- tions historiques, fêtes populaires, expositions mais aussi conférences, recherches d'archives et publications. Cet ouvrage qui reconstitue la situation administrative de ses communes pendant la Révolution en est le meilleur témoignage. Cette publication couronne un travail de cinq ans dans les archives des communes ; que Messieurs André Brochier, documenta- liste, Poinas et Joumé, archivistes, ainsi que Madame Nathan-Tilloy qui, pour le service des Archives départementales, a dirigé cette recherche, en soient remerciés vivement. Elle est aussi le résultat concret de l'effort fait par le Département de la Drôme dans le cadre d'un contrat culturel signé avec l'Etat dont je ne peux que me féliciter. En fait, cette édition présente à mon sens un double intérêt : Le premier est le rassemblement et l'ouverture d'un patrimoine, jusqu'ici difficilement consultable, aux chercheurs et au public ; un outil de travail existe désormais, facilitant l'accès des historiens à ce passé. Le second est l'enrichissement de nos connaissances de la vie de chacune de nos communes, et par voie de conséquence de la vie de notre Département. Il est évident que mieux connaître ses origines et sa genèse ne peut que faciliter la construction de cette identité de la Drôme que nous cherchons au-delà de la multiplicité de ses pays et, plus encore, dans le contexte actuel des Régions et de l'Europe. Les Drômoises et les Drômois apprécieront la mise à jour de cette "mémoire collective" qui est la leur. Je ne peux que m'associer à leur reconnaissance et souhaiter l'aboutissement de cette recherche dans des éditions prochaines.

Rodolphe PESCE Président du Conseil Général introduction PLAN DETAILLE DE L'INTRODUCTION

La formation du département de la Drôme 16

La situation à la veille de la Révolution 16 DEUX ETATS : ET COMTAT VENAISSIN 16

TROIS PROVINCES : DAUPHINÉ, PROVENCE ET LANGUEDOC 17

Création et délimitation du département de la Drôme 18 LES LIMITES DAUPHINOISES (28 JANVIER 1790) 18 LA DÉLIMITATION AVEC L'ISERE 19

LES ADJONCTIONS PROVENÇALES (FÉVRIER-MAI 1790) 20 LE PROBLEME DE LA PRINCIPAUTÉ D'ORANGE (1790) 21 ET ROCHEGUDE (1790) 23 LE DISTRICT DE L'OUVEZE (28 MARS 1792-25 JUIN 1793) 24 LES LIMITES VAUCLUSIENNES (20 AOUT 1793, 28 PLUVIOSE AN VIII) 25

Délimitation des divisions administratives du département 25 LES DISTRICTS (1790-AN IV) 25 LES CANTONS 27 LES COMMUNES 28

Présentation de la publication 31

Les notices communales 31 LE NOM DES COMMUNES 32 LES CIRCONSCRIPTIONS D'ANCIEN RÉGIME 32 La communauté 32 L'Etat ou la province 34 La paroisse 34 Le diocèse 35 LES CIRCONSCRIPTIONS RÉVOLUTIONNAIRES 35 LES CIRCONSCRIPTIONS AU 9 FRIMAIRE AN X 36 LES CIRCONSCRIPTIONS AU 1ER JANVIER 1989 36 LES OBSERVATIONS 36

Les annexes 37 LISTE DES COMMUNAUTÉS SOUS L'ANCIEN RÉGIME 37 LISTE DES ETATS OU PROVINCES SOUS L'ANCIEN RÉGIME 37 LISTE DES PAROISSES SOUS L'ANCIEN RÉGIME 38 LISTE DES DIOCESES D'ANCIEN RÉGIME 38 LISTE DES DISTRICTS SOUS LA RÉVOLUTION (1790 - AN IV) 38 LISTE DES CANTONS (1790 - AN VIII) 38 LISTE DES COMMUNES SELON LEUR POPULATION EN 1793/AN II 39 LISTE DES NOMS RÉVOLUTIONNAIRES 39 LISTE DES ARRONDISSEMENTS AU 9 FRIMAIRE AN X 39 LISTE DES CANTONS AU 9 FRIMAIRE AN X 39 CONCORDANCE DES DATES RÉVOLUTIONNAIRES CITÉES 39

LISTE DES COMMUNES CRÉÉES OU SUPPRIMÉES (1790 - 1988) 40

Les cartes et planches 40 CARTE DE RÉFÉRENCE 40

ETATS, PROVINCES ET DIOCESES EN 1789 40

EVOLUTION CHRONOLOGIQUE DES LIMITES DÉPARTEMENTALES (1790-AN VIII) 41 LA DROME AU DÉBUT DE L'ÉTÉ 1790 41 LA DROME DU 28 MARS 1792 AU 20 AOUT1793 41 LA DROME AU 28 VENDÉMIAIRE AN IV 41 LA DROME AU 9 FRIMAIRE AN X 41

EVOLUTION DES LIMITES CANTONALES (1793-AN VI) 41 POPULATION DES COMMUNES D'APRES LE RECENSEMENT DE 1793/AN II 41

INTRODUCTION

L'une des oeuvres les plus marquantes et les plus durables de la Révolution Française est sans conteste la réforme générale des institu- tions qui dessine un nouveau paysage tant administratif que judiciaire, fiscal, militaire et religieux. Cette réorganisation ne s'est pas faite sans à-coups ni adaptations aux réalités. La période de gestation qui va de la fin de 1789 au milieu de l'an VIII, limites chronologiques tra- ditionnelles de la Révolution, assure la transition entre l'Ancien Régime et l'époque contemporaine ouverte par la Constitution de l'an VIII. Cet ouvrage a pour but de suivre l'évolution des communes du département de la Drôme de sa formation en 1790 jusqu'à la réforme administrative de l'an VIII. Il ne s'attache qu'à décrire la réorganisation administrative de ce qui fut appelé à être le département de la Drôme, vue de l'entité terri- toriale de base qu'est la commune. C'est pourquoi, avant de détailler chacun des éléments constitutifs de cette publication, il paraît néces- saire de présenter un rapide historique de la formation de ce départe- ment. La formation du département de la Drôme

La situation à la veille de la Révolution L'extrême complexité de l'organisation administrative du royau- me s'explique entre autres par : — l'absence de rigidité des frontières d'Etat (existence d'enclaves, de souveraineté partagée) ; — l'incohérence administrative (régimes différents entre les pro- vinces, imbroglio des diverses circonscriptions dont les limites ne coïncident pas). Cette organisation administrative est de moins en moins acceptée par les administrés dans l'ensemble du royaume, et de nombreux cahiers de doléances demandent une simplification des divisions terri- toriales et le rapprochement du chef-lieu administratif de l'administré. C'est la tâche qu'entreprend l'Assemblée Nationale Constituante. Les éléments territoriaux appelés à former le futur département de la Drôme n'échappent pas à cette complexité, car, dans des propor- tions dissemblables, ils ont pour origine deux Etats, royaume de France et Comtat Venaissin (partie des Etats Pontificaux), et trois pro- vinces, Dauphiné, Provence et Languedoc.

DEUX ETATS : FRANCE ET COMTAT VENAISSIN Si l'on peut tracer avec une certaine précision la frontière entre les deux Etats, un problème subsiste pour deux communautés d'habi- tants : Rochegude et Aubres. La communauté de Rochegude relevait conjointement du Dauphiné et du Comtat Venaissin, mais la situation des terres étant incertaine, il est impossible de délimiter les territoires dépendant de chaque Etat. "Quant aux habitants, ils sont clairement distingués en sujets du Roi et du Pape" La communauté était administrée par un conseil unique composé, à parts égales, de ressortissants des deux Etats, présidé par le châtelain pour le Dauphiné et le viguier pour le Comtat Venaissin. La communauté d'Aubres était, elle, "à l'indivis entre le Comtat et le Dauphiné" et sans démarcation territoriale. Les habitants étant, semble-t-il, à la fois sujets du Roi et du Pape, le conseil de la commu- nauté, présidé par un châtelain unique, délibérait tantôt sur les affaires concernant le royaume, tantôt sur celles concernant le Comtat.

TROIS PROVINCES : DAUPHINÉ, PROVENCE ET LANGUEDOC La majorité des communautés de l'actuel département de la Drôme faisaient partie de la province du Dauphiné, mais dix-huit de la Provence, dont huit des terres adjacentes de Provence. De plus, les territoires des communautés languedociennes situés sur la rive gauche du Rhône furent inclus dans la Drôme. Le fonctionnement des institutions civiles (administratives, fis- cales et judiciaires) différait selon la province. Celui-ci et le cadre de leur organisation territorriale ont été étudiés par J. BRUN-DURAND dans l'introduction de son ouvrage. Il est conseillé de s'y reporter pour une approche détaillée 2. Une cartographie en a été dressée récemment par Jean-Pierre BERNARD 3. Il faut cependant noter qu'une étude systématique de ces différentes circonscriptions reste à faire pour la Drôme.

1 Archives départementales de la Drôme, C 5 "Constitution politique de la communauté de Rochegude" (décembre 1789). 2 J. BRUN-DURAND, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie Nationale, 1891. 3 R. PIERRE, 240.000 Drômois, la fin de l'Ancien Régime les débuts de la Révolution, Valence, Ed. Notre Temps, 1986 (pp 26 et 28). Création et délimitation du département de la Drôme La nécessité d'une réorganisation administrative a été ressentie et formulée dès le milieu du XVIIIe siècle, et la Constituante a pu s'appuyer sur de nombreux projets antérieurs. Après discussions, elle aboutit à une organisation territoriale rationnelle et hiérarchisée tenant compte des limites provinciales, de la géographie et de la répartition démographique. Le territoire français fut divisé en départements, les départements en districts, les districts en cantons et ceux-ci en com- munes.

Les députés aux Etats Généraux furent chargés du découpage de leur province en départements. Après débats, l'Assemblée Nationale Constituante décida de leur donner des noms géographiques plutôt qu'issus de leur province d'origine. C'est ainsi que le nom de la riviè- re Drôme fut choisi à la place de celui de "Bas Dauphiné" primitive- ment retenu.

Les contours du département de la Drôme furent plusieurs fois remaniés sous la Révolution avant la fixation des limites actuelles. Primitivement comprise dans le découpage de l'ancienne province du Dauphiné, prolongée jusqu'au milieu du Rhône et augmentée, sous réserves de son accord, de la Principauté d'Orange, la Drôme s'accrût très rapidement de plusieurs communautés provençales, puis, d'une partie du Comtat Venaissin, après son rattachement à la France. Les limites départementales ne furent définitivement fixées qu'en l'an VIII.

LES LIMITES DAUPHINOISES (28 JANVIER 1790) La première délimitation officielle du département de la Drôme fut donnée par le décret du 28 janvier 1790 qui précisa le découpage du Dauphiné en trois départements — principe déjà énoncé par le décret du 12 janvier : "1 es limites du département de l'ouest, compre - nant Valence, Romans, Montélimar et la principauté d'Orange, seront au nord, celles décrites précédemment pour le département de Grenoble (la limite ... passant au col de la Croix-haute, toujours sui- vant la crête de la montagne, elle passera entre le Triève d'une part , le Diois et le Vercors de l'autre : à l'extrémité du val de Vercors, elle se retournera quarrément entre Pont en Royans et Sainte-Eulalie, entre l'isère et Saint-Nazaire ; elle coupera la route de Romans à Saint-Marcellin, à distance égale de ces deux villes, passera par Montrigaud à l'est du Grand-Serre, par les clochers de Saint-Barthelemy et de Beaurepaire, et de là viendra s'appuyer au Rhône entre Saint-Rambert et Andance) ; à l'ouest, le Rhône ; au sud, les anciennes limites de la Province, et celles de la principauté d'Orange ; à l'est, les limites qui séparaient les baronnies de l'élec- tion de Gap, et depuis Ville-Vieille la crête de la Montagne jusqu'au col de la Croix-haute".

Conformément à l'article 3 de ce décret laissant aux trois dépar- tements "/a liberté de faire entr'eux des échanges, selon leur conve- nance mutuelle", la Drôme reçoit la commune de Villebois (canton de Montauban, district du Buis), et cède aux Hautes-Alpes celle de Lépine (canton de Montmorin, district de Serres). La limite occidentale du département de la Drôme fut constituée par le Rhône, et plus précisément en son milieu comme le stipula le décret du 26 février 1790 : "Lorsqu une rivière est indiquée comme limite entre deux départements ou deux districts, il est entendu que les deux départements ou les deux districts ne sont bornés que par le milieu du lit de la rivière ". La limite naturelle prévalut donc sur celle de l'ancienne province.

LA DÉLIMITATION AVEC L'ISERE Si, lors des opérations de division du Dauphiné, les communau- » tés de Beaurepaire et Saint-Barthélemy purent librement opter pour l'Isère, tout comme Montrigaud pour la Drôme, les problèmes les plus importants de délimitation entre ces deux départements naquirent des erreurs de démarcation commises à la rédaction des procès-verbaux remis au Comité de Constitution de l'Assemblée Nationale. En effet, les communes de Chatelus et de Marcolin furent comprises dans les deux départements, et la situation de Saint-Lattier fut encore plus confuse. En février 1790, la communauté de Saint-Lattier fut incluse dans l'Isère (canton de La Sône, district de Saint-Marcellin), mais trois de ses paroisses, la Baudière, la Rivière et les Fauries, furent attribuées par erreur à la Drôme ce qui amena Saint-Lattier à figurer indûment comme commune du canton de Saint-Paul, district de Romans. Cette confusion qui semble placer la commune sous une double tutelle départementale, n'entraîna cependant pas de relations avec l'adminis- tration drômoise, Saint-Lattier restant dans les faits administrée par l'Isère. Chatelus fut comprise simultanément dans les deux départements : canton de Saint-Jean, district de Valence pour la Drôme, canton de Pont-en-Roy ans, district de Saint-Marcellin pour l'Isère. Il en fut de même pour Marcolin : canton de Moras, district de Romans et canton de Viriville, district de Saint-Marcellin. Ces deux communes étaient donc placées sous double administration et reven- diquées par chaque département. Toutefois, dans les faits, elles refusè- rent de se considérer comme drômoises et n'eurent de relations admi- nistratives qu'avec l'Isère. Le contentieux entre les deux départements dura jusqu'au début du XIXe siècle. De nombreux autres différends se sont élevés entre les deux départements avant qu'une délimitation précise, souvent tardive, n'intervienne : contestation (1790-1792) de l'appartenance à l'Isère, où elle a rang de commune, de la paroisse de Saint-Clair, dépendant sous l'Ancien Régime de la communauté de Serre, détermination des limites entre les communes de Saint-Just-de-Claix et de Saint-Nazaire (1791-an IV), contentieux entre Albon et Bougery sur les limites du hameau de Clavette (an VII), pour ne citer que les cas les plus marquants.

LES ADJONCTIONS PROVENÇALES (FÉVRIER-MAI 1790) Le strict respect des contours des anciennes provinces fut atténué par la volonté de suivre au mieux les limites naturelles en réduisant les enclaves. Ainsi s'explique la cession au département des Basses-Alpes des communautés dauphinoises de Saint-Gervais- Curel, Redortier et Revest, et le rattachement de plusieurs communau- tés provençales. Le 27 février 1790 L'Assemblée Nationale décrèta :"que le Comté de Grignant, et la paroisse d'Allan, ont la faculté d'opter sur leur union au département du bas-Dauphiné, et d'exprimer à cet égard leur voeu à la prochaine Assemblée des Electeurs. (...) que la Vallée de Rémuzat, les Paroisses de Séderon et Egalaye, et celle de Lens, enclavées dans le département du bas-Dauphiné, sont réunies à ce département pour faire partie des districts dans l'enclave desquels elles se trouvent..." Ce décret a introduit deux modes d'intégration : l'un autoritaire — il s'agit de supprimer les enclaves de Rémuzat et Lemps — l'autre soumis à approbation — Allan et le comté de . Dans ce der- nier cas, l'accord des communautés concernées fut obtenu, comme en témoigne la délibération du conseil général d'Allan du 21 mars 1790, au cours de laquelle, le maire, Jean-Baptiste Goûteron, a proposé et dit "qu'il est instruit que l'auguste assemblée des représentants de la Nation, en fixant les chefs-lieux de districts, a réservé à cette commu- nauté, la faculté de se réunir au Dauphiné ou à la Pi-ovence ; l'avan- tage et l'intérêt des habitants est de se réunir au département du Bas-dauphiné, connu sous le nom de département de la Drôme, et d'appartenir directement à l'administration et au tribunal du district de Montélimar" 1. Après une semaine de réflexion la communauté exprima son désir de rattachement. Quant à Barret-de-Lioure (viguerie de Sisteron) et Ferrassières (terres adjacentes de Sault), aucun décret, semble-t-il, n'a prévu leur intégration. Elles participèrent néanmoins, le 13 mai 1790, à l'assem- blée primaire du canton de Montbrun.

LE PROBLEME DE LA PRINCIPAUTÉ D'ORANGE (1790) Le décret du 13 janvier 1790 définit ainsi le statut de la princi- pauté d'Orange unie depuis 1713 à la province du Dauphiné : "L'Assemblée Nationale décrète ce qui suit : ...Que la principauté d'Orange est établie provisoirement District du Bas-Dauphiné, avec la permission de s'unir à celui des Départements qu elle jugera lui

1 Archives communales d'Allan, RV 2. être le plus convenable". Le caractère provisoire du rattachement de la principauté d'Orange au département de la Drôme sous la forme d'un district fut rappelé dans le décret du 26 février 1790 : "La prin- cipauté d'Orange forme provisoirement un district sous l' administra- tion de ce département [la Drôme] : elle pourra opter son union à un autre département

Conséquence de ce statut particulier, le district d'Orange envoya des électeurs à l'assemblée électorale du département de la Drôme à Chabeuil. Le 19 mai 1790, leurs pouvoirs furent vérifiés et reconnus, et ils participèrent à la vérification de ceux des autres électeurs. Le 20 mai, ils prirent part à l'élection du président et du secrétaire de l'assemblée, et le 21 mai à celle des scrutateurs. Mais ce même jour, le président lut un mémoire concernant les électeurs du district d'Orange, suivi de l'avis du Comité de Constitution : "Le Comité de Constitution estime que les Electeurs envoyés à Chabeuil par la prin- cipauté d'Orange ne peuvent donner leurs voix sur le choix des villes dans lesquelles l'Assemblée du Département de la drôme doit alter- ner et de celle dans laquelle le Directoire doit résider ; s'ils n'ont déclaré préalablement que le voeu de la principauté est de rester unie au département de la drôme" 1.

Il était ainsi posé aux représentants d'Orange un préalable à la poursuite de l'exercice de leur mandat : opter pour le rattachement définitif de leur district à la Drôme. Ceux-ci protestèrent, faisant valoir qu'ils n'avaient pas reçu pouvoir d'effectuer un tel choix, et demandèrent à participer aux votes à venir, la question d'union défini- tive de leur district étant distincte de leur participation aux travaux de l'assemblée. Dans le cas où celle-ci aurait maintenu sa position, ils menaçaient de se retirer. La commission chargée de résoudre ce diffé- rend déposa un rapport le 22 mai qui s'en tenait à l'avis du Comité de Constitution. Malgré cet échec, les députés d'Orange lancèrent un nouvel ultimatum : l'assemblée les admettait à voter ou ils se reti- raient. N'obtenant pas de réponse, les électeurs d'Orange quittèrent l'assemblée, justifiant leur départ par l'impossibilité d'exercer la plé- nitude de leurs droits.

1 Archives départementales de la Drôme, L 165. Cet incident semble marquer la rupture de fait entre le district d'Orange et le département de la Drôme. En août 1790, les commu- nautés de ce district votèrent leur rattachement au département des Bouches-du-Rhône, décision entérinée par le décret du 12 octobre 1790 : "L'Assemblée Nationale, après avoir entendu le rapport du comité de constitution, confirme les délibérations du district d'Orange, ainsi que de la commune de Mondragon, et décrète que le district d'Orange demeure définitivement uni au département des Bouches-du-Rhône, et que le bourg de Mondragon fait partie de ce district

AUBRES ET ROCHEGUDE ( 1790) Les situations particulières des communautés d'Aubres et de Rochegude, précédemment évoquées, rendirent difficile, en 1790, le dessin du contour du département sur cette partie frontalière. Au début de 1790, conformément à la nouvelle règlementation, Aubres élut une municipalité qui se substitua au consulat, et fit partie de la Drôme, canton de Mirabel. Cependant, la nouvelle commune continua à entretenir des relations suivies avec l'administration com- tadine, au moins jusqu'en novembre 1790, puisque le 22 de ce mois, le juge et le lieutenant de juge d'Aubres, nouvellement nommés, prê- tèrent serment de "maintenir de tout leur pouvoir, la constitution de l'Etat, d'être fidèles à la Nation, à la Loi et au Saint-Siège" Sans remettre en cause son appartenance à la France, Aubres semble avoir voulu maintenir sa situation d'indivision.

La communauté de Rochegude se divisa, semble-t-il, mais le tracé de ce partage est difficilement définissable. La partie française prit rang de commune (canton de Suze-la-Rousse, district de Montélimar), la partie comtadine s'érigea en commune (canton de Sainte-Cécile, district de Vaison).

1 Archives communales d'Aubres, RV 1. LE DISTRICT DE L'OUVEZE (28 MARS 1792-25 JUIN 1793) A la suite de l'assemblée de Bédarrides où les représentants des Etats d'Avignon et du Comtat Venaissin exprimèrent le voeu d'être rattachés à la France, par décret du 14 septembre 1791 l'Assemblée Nationale déclara : "lesdits deux Etats réunis d'Avignon & du Comtat Venaissin sont, dès ce moment, partie intégrante de 1' empire français ". L'organisation interne de ces nouveaux territoires fut pro- visoirement précisée par le décret du 23 septembre : "Les états réunis d'Avignon & du Comtat Venaissin, séparés en quatre districts, par les arrêtés de la ci-devant assemblée électorale des 29 & 30 mars dernier, seront provisoirement divisés en deux districts, dont les chefs-lieux seront Avignon et Carpentras ; ils ne pourront former un 84ème département, mais ils seront divisés entre les départements environnons

Le principe de l'intégration de ces districts dans les départe- ments voisins fut ainsi posé, et sa mise en application prévue par le décret du 26 mars 1792, sanctionné le 28 : "La division provisoire des deux ci-devant Etats d'Avignon & du Comtat-Venaissin, en deux disticts, telle qu elle a été réglée par le décret du 23 septembre der- nier, est et demeure définitive (...), & sous la dénomination de District de Vaucluse, séant à Avignon, & du District de Louvèse, séant à Carpentras. Le District de Vaucluse sera de suite & de fait incorporé avec le Département des Bouches-du-Rhône ; & celui de Louvèse avec le Département de la Drôme Aubres était mentionnée comme commune de ce district (canton de Rousset), appartenance purement théorique et sans application dans les faits. Rochegude retrouva l'unité de l'ancienne communauté par la réunion des deux communes constituées en 1790 et demeura. sous la double tutelle théorique des districts de Montélimar et de l'Ouvèze. Rochegude, n'entretenant de rapports qu'avec celui de Montélimar, demanda à plusieurs reprises son rattachement à ce dernier. La Convention Nationale créa un nouveau département par décret du 25 juin 1793 : "Il sera formé des districts de Vaucluse, Apt, Louveze et Orange, un 87e département sous la dénomination de Département de Vaucluse". Le district de l'Ouvèze fut ainsi distrait du département de la Drôme pour concourir à la formation de celui de Vaucluse. Ce n'est qu'avec l'arrêté des représentants Rovère et Poultier du 20 août 1793 que ce dernier fut organisé définitivement.

LES LIMITES VAUCLUSIENNES (20 AOUT 1793, 28 PLUVIOSE AN VIII) La volonté des représentants Rovère et Poultier de supprimer les enclaves, a conduit au réaménagement des districts de Montélimar, de et d'Orange et à la création de celui de Carpentras. La Drôme fut définitivement augmentée de six communes : Solérieux (district de Montélimar), , , , Saint-Pantaléon et Rousset (district de Nyons). Cinq communes drômoises intégrèrent le Vaucluse : Saint-Marcellin (district de Carpentras), Bouchet, Rochegude, Suze-la-Rousse et (district d'Orange). Les quatre dernières composèrent le canton de Suze-la-Rousse lors de la réorga- nisation du Vaucluse du 6 brumaire an IV. Cette situation dura jusqu'à la loi du 28 pluviôse an VIII qui, dans son annexe, Tableau des départements et des arrondissements communaux de la République Française, rattacha le canton de Suze-la-Rousse au département de la Drôme, créant ainsi l'enclave vauclusienne de Valréas. Il s'agit là de l'ultime modification interve- nue dans la délimitation du département.

Délimitation des divisions administratives du département Le territoire du département fut divisé en districts, cantons, com- munes, instances administratives de base.

LES DISTRICTS (1790-AN IV) Le décret du 3 février 1790 sur la division du royaume fixa le nombre et les chefs-lieux des districts des départements du Dauphiné : "Il y aura dans le département du Bas-dauphiné ou Dauphiné du midi, six districts, dont les chefs-lieux seront : Romans, Valence, Crest, Die, Montelimar & le Buis". Conformément au décret, les députés résidant dans le département du Bas-dauphiné remirent au Comité de Constitution les procès-verbaux déterminant les limites de ces six districts et de celui d'Orange. Les onze communes du Royannais, réparties en deux cantons du district de Valence (Rochefort-Samson et Saint-Jean-en-Royans) souhaitèrent, dès février 1790, leur réunion en un seul canton, dont Saint-Jean aurait été le chef-lieu. Dans le même temps, elles deman- dèrent leur rattachement au département de l'Isère, district de Saint-Marcellin, à moins qu'elles ne fussent à l'avenir comprises dans le district de Romans. Aussi, à l'exception de Rochefort- Samson, n'envoyèrent-elles aucun représentant à l'assemblée de Chabeuil. Ayant obtenu, le 25 novembre 1790, de l'assemblée admi- nistrative du département de la Drôme, sommée de statuer par le Comité de Constitution, la concession d' "exprimer leur voeu pour leur réunion a celui des Districts de la Drôme qu elles jugeront plus à leur convenance" ces communes "ont rétracté leur adhésion au département de l'izère, pour ne plus y voter dans les assemblées électorales, comm' ils l' ont fait jusques ici, quoique leur union n'y fut point prononcée" 2. Lors de la réforme judiciaire, Le Buis et Nyons se disputèrent l'attribution du siège du tribunal de district. Le décret du 23 août 1790 fixant les sièges des tribunaux de district mit un terme au différend. Pour la Drôme furent choisis : "Romans, Valence, Le Crest, Die, Montélimart, Le Buis (Nyons est chef-lieu du district)". Malgré les protestations du Buis, le chef-lieu du district fut transféré à Nyons. Le déménagement de l'assemblée eut lieu le 19 novembre 1790, date de l'installation du district de Nyons. Du 28 mars 1792 au 25 juin 1793, la Drôme fut pourvue d'un septième district : celui de l'Ouvèze. Les districts furent supprimés par la Constitution de l'an III qui, dans l'article 174 de son titre VII, mit en place une autre organisa-

1 Archives départementales de la Drôme, L 955. 2 Archives départementales de la Drôme, L 148, lettre du procureur du district de Romans (21 mars 1791). tion : "Il y a dans chaque département une administration centrale, et dans chaque canton une administration municipale au moins". Dans les faits, cette suppression n'entra en application qu'au début de l'an IV.

LES CANTONS

En 1790, le canton, circonscription géographique, ne disposait pas d'une administration. Toutefois son chef-lieu était, généralement, le siège des réunions des assemblées primaires et de la justice de paix.

Lors de l'organisation du département de Vaucluse en août 1793, le canton de Rousset fut rattaché à la Drôme, et celui de Suze-la-Rousse supprimé. Les communes de ce canton demeurant dans la Drôme constituèrent celui de La Baume-de-Transit. La com- mune de Solérieux, réunie à la Drôme, n'intègra le canton de Saint-Paul-Trois-Châteaux que le 5 frimaire an II.

La Constitution de l'an III dota le canton d'une véritable admi- nistration : la municipalité cantonale. Le district étant supprimé, le canton devint la circonscription intermédiaire entre le département et la commune. La mise en place cette nouvelle organisation entraîna de nom- breuses modifications : — le 28 vendémiaire an IV, sept cantons furent supprimés : Aouste, La Baume-de-Transit, Grignan, Mollans, Rousset, Saint-Julien-en- Quint et ; douze cantons modifiés : Le Buis, La Chapelle- en-Vercors, Crest, Die, Donzère, Mirabel, Nyons, , Pontaix, Saillans, Saint-Paul-Trois-Châteaux et , ; — le 3 frimaire an IV, le canton d'Aouste fut rétabli, et les modifica- tions de ceux de Crest et Saillans annulées ; — le 9 germinal an IV, le canton de Rochefort-Samson fut supprimé, ceux de Bourg-du-Péage, Mirabel, La Motte-Chalancon, Nyons et Saint-Jean-en-Royans modifiés ; — le 25 vendémiaire an V, le canton de Grignan fut rétabli, ceux de , Donzère, Nyons, Saint-Paul-Trois-Châteaux et Taulignan modifiés ; — le 13 ventôse an V, le canton de Rochefort-Samson fut rétabli et les modifications de ceux de Bourg-du-Péage et Saint-Jean-en- Royans annulées ; — le 18 ventôse an V, le canton de Saint-Julien--en-Quint fut rétabli, et les modifications de ceux de Die et Pontaix annulées ; — le 6 frimaire an VI, le canton de Condorcet fut créé, ceux de Mollans et Vinsobres rétablis, celui de Mirabel remanié et les modifi- cations de ceux du Buis et Nyons annulées.

Enfin, après l'an IV, deux chefs-lieux de canton furent provisoire- ment transférés dans d'autres communes : — Sainte-Jalle à du 27 nivôse an V au 15 prairial an V ; — Saint-Paul-Trois-Châteaux à La Baume-de-Transit du 4ème jour complémentaire an V au 28 germinal an VI.

LES COMMUNES Si dans la Drôme la communauté a généralement été érigée en commune, cette règle a souffert quelques exceptions, comme par exemple : — Plusieurs communautés ayant la même paroisse constituent une seule commune :

— La communauté a éclaté et ses paroisses ont pris rang de commune : — La communauté a éclaté, mais toutes ses paroisses ne sont pas devenues communes :

— La communauté, bien que n'ayant qu'une paroisse, est fractionnée en plusieurs communes :

La difficulté de préciser les limites communales apparaît à la lec- ture des arrêtés de l'administration départementale nommant des com- missaires ou homologant leurs rapports à l'occasion d'un litige, comme par exemple : — en 1792 entre Romans et Beaumont-Monteux ; — en l'an II entre Molières, Saint-Roman, Laval-d'Aix et Aix ; — en l'an III entre Saint-Nazaire et la Motte-Fanjas ; — en l'an VI entre Clérieux et Marsaz ; — en l'an VII entre Chanos-Curson, Monteux, Mercurol et Clérieux. D'autre part, la situation créée en 1790 n'est pas restée figée. Dès 1791, des retouches furent apportées, essentiellement par la sup- pression de communes trop petites. Ainsi : — Saint-Genis est rattachée à Sauzet en 1791 ; — Saint-Christophe-du-Bois au Laris le 14 juin 1791 ; — Bénivay et Beauvoisin entre 1792 et l'an IV ; — Onay et Miribel entre 1793 et l'an IV ; — Autane à , La Bâtie-Verdun et Gouvernet à Saint- Sauveur, La Bâtie-Côte-Chaude à le 6 frimaire an VI ; — Le Chaffal à Châteaudouble et La Vacherie à Peyrus entre le 16 floréal an VI et le 27 germinal an VII ; — La Vacherie au Chaffal le 27 germinal an VII.

L'importance accordée dans cet historique aux variations des limites du département et aux réorganisations internes, inhérentes à l'ampleur de la réforme révolutionnaire, ne doit pas masquer la stabi- lité de cette division administrative confirmée par la réforme du Consulat et perpétuée, pour l'essentiel, jusqu'à nos jours.

Carte du département de la Drôme en l'an XII. Arch. départ. Drôme. (Cliché Arch. départ. Drôme). Présentation de la publication

La commune révolutionnaire, sa formation et son évolution, étant au coeur de cet ouvrage, il est nécessaire de présenter en regard les circonscriptions civiles et religieuses d'Ancien Régime qui la composèrent. Au terme de la mise en place des institutions révolu- tionnaires, un état des circonscriptions est donné au 9 frimaire an X. Enfin, pour assurer le lien entre la commune actuelle et la commune révolutionnaire, un état similaire a été dressé au 1er janvier 1989.

Les notices communales Toute commune située dans la Drôme entre 1790 et l'an VIII fait l'objet d'une notice ainsi constituée : — Nom (éventuellement nom révolutionnaire) ; — Circonscriptions d'Ancien Régime en 1789 ; — Circonscriptions révolutionnaires entre 1790 et l'an VIII ; — Circonscriptions au 9 frimaire an X ; — Circonscriptions au 1er janvier 1989 ; — Observations. Le désir de certains hameaux ou écarts d'avoir une municipalité qui leur soit propre les amena en 1790-1791 à se doter d'une adminis- tration autonome qui ne fut pas reconnue par les autorités départe- mentales. Tel fut le cas, entre autres d'Anneyron, Citelle et . Ces velléités n'ont pas été prises en compte, et en conséquence il n'y a pas de notice au nom de ces communes offi- cieuses. De même, les communes du district d'Orange, bien qu'incluses officiellement dans la Drôme pendant quelques mois de 1790, ne font pas l'objet de notices. En effet, il ne semble pas y avoir eu de relations administratives effectives entre ce district et le dépar- tement. Pour une raison similaire ne figurent pas non plus les communes de Chatelus, Marcolin et Saint-Lattier, actuellement dans l'Isère. En tête de chaque notice figure le nom qui semble avoir prévalu à la fin de la période révolutionnaire. Pour les communes créées après l'an VIII, l'insertion de renvois permet au chercheur travaillant dans le cadre départemental actuel de se reporter aux communes d'origine. Les éléments expliquant ces renvois sont donnés en observations.

LE NOM DES COMMUNES La commune reprit dans la majorité des cas le nom de la com- munauté, parfois simplifié. Il arriva qu'elle prît celui d'une paroisse. La plupart des communes dont les noms évoquaient la "féodali- té" ou "le fanatisme religieux" adoptèrent un nom "révolutionnaire". Celui-ci est mentionné sous le nom de la commune. Il convient de noter qu'il n'a pas été trouvé mention de changement de nom pour les communes de Saint-Benoît, Saint-Dizier, Saint-Roman, Saint-Thomas et Sainte-Croix. Le nom révolutionnaire des com- munes de l'ancien district de l'Ouvèze, qui dépendait à cette époque du département de Vaucluse, n'a pas été noté.

LES CIRCONSCRIPTIONS D'ANCIEN RÉGIME La communauté Par commodité, le terme de "communauté" désigne tant les com- munautés rurales, stricto sensu, que les villes et les bourgs. Pour la région étudiée, la communauté s'inscrit dans un territoire défini. Elle s'administre généralement elle-même, sous la tutelle éventuelle du seigneur, par l'assemblée des habitants ou ses représentants, et consti- tue le cadre naturel de l'action fiscale. Le nom de la communauté étant loin d'être fixé à la fin de l'Ancien Régime, il a été pris le parti de retenir les appellations ren- contrées dans les documents suivants : — pour le Dauphiné : les "assiette et département de la taille" des élections de Montélimar pour 1780, Romans pour 1789, Valence pour 1788 et Gap pour 1783 (Archives départementales de la Drôme, C 35, C 62, C 88 et Archives départementales des Hautes-Alpes, C 49) ; — pour la Provence : l'état des rôles de la capitation de la viguerie de Sisteron de 1789 et l'état de répartition de l'impôt pour les "arme- ments de mer" des terres adjacentes pour 1789 (Archives départemen- tales des Bouches-du-Rhône, C 3318 et C 4505) ; — pour le Languedoc : "l'assiette et département de la taille" du Vivarais pour 1789 (Archives départementales de l'Ardèche, C 556) ; — pour le Comtat Venaissin, "franc d'impôt", les renseignements ont été fournis par les Archives départementales de Vaucluse. La définition même de la notion de communauté est cependant une question plus complexe qu'il n'apparaît au premier abord. L'exemple de Réauville est particulièrement significatif à cet égard, et un mémoire de 1728 décrit avec précision la situation : "Réauville et ses hameaux forment un corps de communauté pour les impositions du Roy et pour les choses communes audit Réauville et ses hameaux , mais pour leurs affaires particulières et pour les impositions et pour les emprunts, ils forment trois communautés, dont Réauville compris l'hameau des Fraisses fait la principale et suporte la moitié des impositions du Roy et des choses communes. Monjuyer et Citele suportent l'autre moitié, répartie pour trois quints a monjuyer et deux quints a Citele. Chacune de ces communautés particulières a son cadastre et son trésorier " 1. Ainsi, du point de vue de la fiscalité royale, Réauville formait bien une seule communauté avec Montjoyer et Citelle, même si Réauville, Citelle et Montjoyer possédaient chacu- ne un cadastre et disposaient d'un trésorier gérant de façon autonome la part de la fiscalité royale dont ils avaient la charge. Le cas de Solérieux, terre appartenant au chapître de Saint-Paul-Trois-Châteaux et ne faisant partie d'aucune communau- té, érigée en commune en 1790, est unique. Les terres, atterrissements et îles que les communautés viva- roises possédaient à l'est du milieu du Rhône n'ont pas été mention-

1 Archives départementales de la Drôme, E 3346. nés sous cette rubrique. Ils apparaissent toutefois dans les observa- tions, leur appartenance au Languedoc n'ayant pu être prouvée dans tous les cas.

L'Etat ou la province

L'existence d'une frontière d'Etat dans le sud du département a rendu nécessaire pour chaque communauté la mention d'appartenance au Comtat Venaissin ou à la France. Dans ce dernier cas c'est le res- sort provincial de la communauté qui a été noté pour le Dauphiné et la Provence.

Le statut de la paroisse de Montjoyer, partie de la communauté de Réauville, n'est pas clair. Elle est rattachée selon les documents, tantôt pour partie à la Provence, tantôt complètement au Dauphiné. Il n'a pas été possible de trancher dans ce débat, et Montjoyer suit donc arbitrairement le sort de Réauville dans la notice de cette dernière.

La paroisse

La définition de la paroisse, en l'absence d'une étude spécifique des circonscriptions religieuses sous l'Ancien Régime, pose de nom- breux problèmes difficiles à résoudre. Ainsi quelle est la relation exacte entre une succursale ou une annexe et une paroisse ? Quelle différence entre les deux premiers termes ? Ce vocabulaire recouvre-t- il systématiquement les mêmes réalités locales ? Et si oui, pourquoi existe-t-il des différences constatées comme la tenue ou non de registres paroissiaux séparés ? Autant de questions qui nécessiteraient une analyse longue et minutieuse qui reste à faire, mais qu'il était hors de propos d'entreprendre pour ce travail.

Aussi a-t-on choisi une définition propre du terme de paroisse, tout en ayant conscience qu'elle n'était que de circonstance. N'a donc été considérée comme "paroisse" que la circonscription pour laquelle les registres paroissiaux étaient tenus régulièrement dans les dernières décennies de l'Ancien Régime. Il n'a pas été précisé si la paroisse couvrait partie ou totalité de la commune considérée. Sous cette rubrique seules les paroisses de Sainte-Foy (Pierrelatte) et des Iles-de-Baix (Mirmande), dépendant du diocèse de Viviers et situées sur la rive gauche du Rhône, ont été mention- nées. Les paroisses vivaroises de la rive droite, couvrant ou semblant couvrir, au vu du dépouillement des registres paroissiaux, des terri- toires à l'est du fleuve, figurent, quant à elles, dans les observations. Il en est de même pour les paroisses de Notre-Dame et Saint-Etienne de Montagne (Montmiral), dont les chefs-lieux sont situés dans l'Isère.

Le diocèse

Le diocèse dont relevait chaque paroisse a été signalé sous cette rubrique qui n'appelle pas de commentaire particulier.

LES CIRCONSCRIPTIONS RÉVOLUTIONNAIRES Sont présentées ici chronologiquement les circonscriptions admi- nistratives dont a relevé la commune pendant cette période : canton, district, département. En l'absence de changement, la période de réfé- rence est celle qui est indiquée entre parenthèses à la suite du titre de cette rubrique. En revanche, lorsqu'un changement d'affectation administrative est intervenu, que ce soit au niveau du canton, du dis- trict ou du département, la date en est précisée entre parenthèses à la suite de leur nom. La position de la flèche (->) selon qu'elle est pla- cée avant ou après cette date prend alors respectivement le sens de "jusqu'à" ou "à partir de". Pour les communes du district de l'Ouvèze, ne sont précisées que les dates d'appartenance à la Drôme, sans mention de leur réparti- tion ultérieure dans le Vaucluse, à l'exception de Bouchet, Rochegude, Suze-la-Rousse et Tulette, comprises, le 28 pluviôse an VIII, dans le canton de Pierrelatte. L'administration de district ayant été supprimée par la Constitution de l'an III, cette division administrative disparut dans les faits au début de l'an IV. La mention "jusqu'à l'an IV " est donc implicite. Elle n'a pas été systématiquement rappelée pour ne pas sur- charger les notices communales.

LES CIRCONSCRIPTIONS AU 9 FRIMAIRE AN X La loi du 28 pluviôse an VIII réorganisa profondément et dura- blement l'administration départementale. L'instauration de l'adminis- tration préfectorale s'accompagna de la création d'un nouvel échelon administratif : l'arrondissement. Furent ainsi créés Valence, Montélimar, Die et Nyons. Cette loi fut complétée par un arrêté des Consuls du 9 frimaire an X, pris en application de la loi du 8 pluviôse an IX portant sur la réorganisation judiciaire, réduisant de 62 à 28 le nombre des cantons, chefs-lieux de Justice de Paix. C'est donc à cette date qu'est présentée la situation issue de la réforme du Consulat uniquement pour les communes situées alors dans la Drôme.

LES CIRCONSCRIPTIONS AU 1ER JANVIER 1989 De l'an VIII à nos jours, la situation d'une partie des communes créées à la Révolution a changé : créations, suppressions, fusions ont remodelé le découpage communal. Sont ainsi mentionnés le nom actuel de la commune, les canton(s), arrondissement et département dont elle dépend.

LES OBSERVATIONS Sous cette rubrique, le chiffre de la population du recensement de 1793/an II est relevé pour chaque commune existant à l'époque, à l'exception des commues de Bouchet, Rochegude, Suze-la-Rousse et Tulette pour lesquelles ont été citées les estimations figurant dans l'arrêté du 20 août 1793. Cette indication prête à bien des commen- taires, mais ce n'est pas tant un chiffre exact qu'un ordre de grandeur pour évaluer la répartition démographique dans le département d'alors. Les renseignements pouvant éclairer une situation confuse, comme, par exemple, pour les communautés ou les paroisses langue- dociennes, sont aussi rangés sous cette rubrique. Tous les textes réglementaires apportant une modification à la commune ont été rapportés : création, suppression, distraction de sec- tion(s), rattachement, fusion, changement de nom. Dans ce dernier cas, il n'a été retenu que l'aspect légal, sans prendre en compte l'usage d'une appellation que parfois le décret ne vient que confirmer. Par exemple, Mirabel-aux-Baronnies, dont l'appellation se retrouve déjà dès le XVIIIe siècle, n'est-elle officiellement dénommée ainsi que depuis le décret du 28 juillet 1955.

Les annexes Si cette présentation par notice permet l'accès à l'ensemble des éléments concernant chaque commune, elle ne favorise pas une vision plus générale, à l'échelle du département. Des annexes, en présentant de façon thématique certaines rubriques, viennent pallier cet inconvé- nient et offrir au chercheur à la fois une grille de lecture plus globale et un moyen plus rapide d'accès à certaines informations.

LISTE DES COMMUNAUTÉS SOUS L'ANCIEN RÉGIME Cette annexe ne prend en considération que les communautés dont le chef-lieu était situé sur le territoire du département actuel de la Drôme. Elles y sont données dans l'ordre alphabétique. La province, ou l'Etat dans le cas du Comtat Venaissin, dont elles ressortent est précisé en caractères italiques. En regard de chaque communauté figure la ou les paroisse(s) dont elles relevaient.

LISTE DES ETATS OU PROVINCES SOUS L'ANCIEN RÉGIME Figurent, dans l'ordre alphabétique, les communautés qui ressor- taient du Comtat Venaissin, du Dauphiné, de la Provence ; des terres adjacentes de Provence et du Languedoc dont les territoires, dans leur totalité ou pour partie, sont situés sur celui du département actuel de la Drôme.

LISTE DES PAROISSES SOUS L'ANCIEN RÉGIME Sont présentées, dans l'ordre alphabétique, uniquement les paroisses dont le chef-lieu était situé sur le territoire du département actuel. A la suite de leur nom, apparaît, en caractères italiques, la mention de leur diocèse. En regard de chaque paroisse figure(nt) la ou les communauté(s) concernée(s).

LISTE DES DIOCESES D'ANCIEN RÉGIME Les paroisses dont le ressort, dans sa totalité ou pour partie, cou- vrait le territoire du département actuel, sont présentées, dans l'ordre alphabétique, selon les diocèses dont elles relevaient : Die, Gap, Orange, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Sisteron, Vaison, Valence, Vienne et Viviers.

LISTE DES DISTRICTS (1790 - AN IV) Les districts, à l'exception de celui d'Orange dont l'appartenan- ce n'est restée que théorique, sont présentés dans l'ordre alphabé- tique. Pour ceux dont l'exercice ne couvre pas toute cette période, les dates d'activité sont précisées. Sous le nom de chaque district est don- née la liste alphabétique des cantons qui en dépendaient.

LISTE DES CANTONS (1790 - AN VIII) Les cantons sont indiqués avec mention du district dont ils dépendaient. Pour ceux dont l'existence ne couvre pas toute cette période, les dates d'activité sont mentionnées en caractères gras. En cas de suppression, même momentanée, renvoi est fait au canton de rattachement. Pour chaque canton, la liste alphabétique des communes qui en dépendaient est dressée avec mention de toute suppression ou créa- tion.

LISTE DES COMMUNES SELON LEUR POPULATION (1793/AN II) Les communes sont classées dans l'ordre décroissant de leur population.

LISTE DES NOMS RÉVOLUTIONNAIRES Cette annexe a été dressée dans l'ordre alphabétique de ces noms avec renvoi au nom courant des communes. Les variations de nom ont été relevées.

LISTE DES ARRONDISSEMENTS AU 9 FRIMAIRE AN X Les arrondissements, créés le 28 pluviôse an VIII, sont recensés avec pour chacun la liste dans l'ordre alphabétique des cantons qui en dépendaient.

LISTE DES CANTONS AU 9 FRIMAIRE AN X Les cantons sont présentés dans l'ordre alphabétique, avec pour chacun la liste des communes qui étaient de leur ressort. Leur arron- dissement est précisé.

CONCORDANCE DES DATES RÉVOLUTIONNAIRES CITÉES Les dates révolutionnaires citées dans cet ouvrage sont présen- tées dans l'ordre chronologique avec en regard la date exprimée selon le calendrier grégorien. LISTE DES COMMUNES CRÉÉES OU SUPPRIMÉES Les changements importants (création ou suppression) interve- nus dans le découpage des communes sont rappelés dans l'ordre chro- nologique avec mention des communes concernées.

Les cartes et planches Il a semblé indispensable de traduire visuellement les différentes étapes drômoises de la réforme administrative révolutionnaire par la réalisation d'une collection de neuf cartes et planches. Celles-ci, de grand format, ont été réunies dans une pochette indépendante de l'ouvrage. La difficulté d'appréhender les contours des circonscriptions qui ont servi de base à la création des communes rend pratiquement impossible toute cartographie des limites communales pour l'ensemble du département durant la Révolution. C'est pourquoi les cartes proposées reprennent la délimitation des communes actuelles.

CARTE DE RÉFÉRENCE Sur cette carte figurent toutes les communes qui ont fait partie du département de la Drôme à un moment donné, même si cette appartenance n'a été que de pure forme.

ETATS, PROVINCES ET DIOCESES EN 1789 Dans le cadre du département actuel, ont été tracées les limites du Comtat Venaissin et des trois provinces du royaume, ainsi que celles des neuf diocèses. La limite précise entre Languedoc et Dauphiné faisant l'objet de contestations, son tracé est purement indi- catif. Devant l'impossibilité d'établir précisément les limites parois- siales, ce sont celles des communes actuelles qui ont été retenues pour marquer les confins des diocèses. Dans le cas où deux paroisses rele- vant de diocèses différents se partagent le territoire d'une même com- mune, la ligne de séparation a été tracée approximativement. La délimitation, sur.la rive gauche du Rhône, du diocèse de Viviers est incertaine et peut être lacunaire, vu la difficulté de déter- miner l'étendue, voire l'existence, du ressort paroissial.

EVOLUTION CHRONOLOGIQUE DES LIMITES DÉPARTEMENTALES (1790-AN VIII)

LA DROME AU DÉBUT DE L'ÉTÉ 1790 Le district d'Orange, n'entretenant, semble-t-il, plus de relations avec la Drôme, n'a pas été pris en compte.

LA DROME DU 28 MARS 1792 AU 20 AOUT 1793

LA DROME AU 28 VENDÉMIAIRE AN IV

LA DROME AU 9 FRIMAIRE AN X

EVOLUTION DES LIMITES CANTONALES (1793-AN VI) Un tableau synoptique des modifications cantonales accompagne cette planche.

POPULATION DES COMMUNES D'APRES LE RECENSEMENT DE 1793/AN II

notices communales

AVERTISSEMENT Le traitement informatique des données a entraîné une modification de l'ordre alphabétique des communes. Ainsi les "d' " précèdent les "de" tout comme les "saint" les "sainte".

AIX

Circonscriptions d'Ancien Régime (1789) Communauté AIX Province DAUPHINE Paroisse AIX Diocèse DIE Circonscriptions révolutionnaires (1790-an VIII) Canton CHATILLON District DIE Département DROME Circonscriptions au 9 frimaire an X Canton DIE Arrondissement DIE Circonscriptions au 1er janvier 1989 Commune AIX-EN-DIOIS Canton DIE Arrondissement DIE Département DROME Observations Population (1793/an II) : 211 Le 14 mai 1920, par décret, la commune d'Aix prend le nom d'Aix-en-Diois. ALBON

Circonscriptions d'Ancien Régime (1789) Communauté ALBON Province DAUPHINE Paroisses ANDANCETTE ANNEYRON SAINT-MARTIN-D'ALBON SAINT-PHILIBERT SAINT-RAMBERT-D'ALBON SAINT-ROMAIN-D'ALBON Diocèse VIENNE Circonscriptions révolutionnaires (1790-an VIII) Canton ALBON District ROMANS Département DROME Circonscriptions au 9 frimaire an X Canton SAINT-VALLIER Arrondissement VALENCE Circonscriptions au 1er janvier 1989 Commune ALBON Canton SAINT-VALLIER-DU-RHONE Arrondissement VALENCE Département DROME Observations Population (1793/an II) : 2655 Sous l'Ancien Régime, la communauté d'Albon comprenait également la paroisse de Champagne qui fut intégrée au département de l'Ardèche en 1790. Par décret impérial du 4 mai 1809, Anneyron, section de la commune d'Albon, est érigée en commune distincte, et la commune de Mantaille lui est rattachée. Par ordonnance royale du 20 mai 1839, Saint-Rambert, section de la commune d'Albon, est érigée en commune distincte sous le nom de Saint-Rambert-d'Albon. Par arrêté préfectoral du 16 septembre 1872, Andancette, section de la commune d'Albon est érigée en commune distincte.

Circonscriptions d'Ancien Régime (1789) Communauté ALEYRAC Province DAUPHINE Paroisse ALEYRAC Diocèse DIE Circonscriptions révolutionnaires (1790-an VIII) Canton CHATEAUNEUF-DE-MAZENC District MONTELIMAR Département DROME Circonscriptions au 9 frimaire an X Canton DIEULEFIT Arrondissement MONTELIMAR Circonscriptions au 1er janvier 1989 Commune ALEYRAC Canton DIEULEFIT Arrondissement VALENCE Département DROME Observations Population (1793/an II) : 76 ALIXAN

Circonscriptions d'Ancien Régime (1789) Communauté ALIXAN Province DAUPHINE Paroisses ALIXAN SAINT-MARCEL Diocèse VALENCE Circonscriptions révolutionnaires (1790-an VIII) Canton MONTELIER District VALENCE Département DROME Circonscriptions au 9 frimaire an X Canton BOURG-DE-PEAGE Arrondissement VALENCE Circonscriptions au 1er janvier 1989 Commune ALIXAN Canton BOURG-DE-PEAGE Arrondissement VALENCE Département DROME Observations Population (1793/an II) : 1808 Par loi du 1er juillet 1850, la commune de Saint-Marcel-lès-Valence est érigée à partir de territoires distraits des communes d'Alixan, Châteauneuf-d'Isère, Bourg-lès-Valence et Valence. ALLAN

Circonscriptions d'Ancien Régime (1789) Communauté ALLAN Province PROVENCE (terres adjacentes) Paroisse ALLAN Diocèse SAINT-PAUL-TROIS-CHATEAUX Circonscriptions révolutionnaires (1790-an VIII) Canton DONZERE District MONTELIMAR Département DROME Circonscriptions au 9 frimaire an X Canton MONTELIMAR Arrondissement MONTELIMAR Circonscriptions au 1er janvier 1989 Commune ALLAN Canton MONTELIMAR II Arrondissement VALENCE Département DROME Observations Population (1793/an II) : 803 ALLEX

Circonscriptions d'Ancien Régime (1789) Communauté ALLEX-ET-AUBONNE Province DAUPHINE Paroisse ALLEX Diocèse VALENCE Circonscriptions révolutionnaires (1790-an VIII) Canton ALLEX District CREST Département DROME Circonscriptions au 9 frimaire an X Canton CREST-NORD Arrondissement DIE Circonscriptions au 1er janvier 1989 Commune ALLEX Canton CREST-NORD Arrondissement DIE Département DROME Observations Population (1793/an II) : 1100 AMBONIL

Circonscriptions d'Ancien Régime (1789) Communauté AMBONIL Province DAUPHINE Paroisse MONTOISON Diocèse VALENCE Circonscriptions révolutionnaires (1790-an VIII) Canton LORIOL District VALENCE Département DROME Circonscriptions au 9 frimaire an X Canton LORIOL Arrondissement VALENCE Circonscriptions au 1er janvier 1989 Commune AMBONIL Canton LORIOL-SUR-DROME Arrondissement VALENCE Département DROME Observations

Population (1793/an II) : 77 ANCONE

Circonscriptions d'Ancien Régime (1789) Communauté ANCONE Province DAUPHINE Paroisse ANCONE Diocèse VALENCE Circonscriptions révolutionnaires (1790-an VIII) Canton SAUZET District MONTELIMAR Département DROME Circonscriptions au 9 frimaire an X Canton MONTELIMAR Arrondissement MONTELIMAR Circonscriptions au 1er janvier 1989 Commune ANCONE Canton MONTELIMAR II Arrondissement VALENCE Département DROME Observations Population (1793/an II) : 387 La limite départementale étant fixée au milieu du Rhône, la commune d'Ancone intègre la partie de la communauté de Rochemaure située à l'est de cette limite. ANDANCETTE Voir : ALBON

Observations Par arrêté préfectoral du 16 septembre 1872, Andancette, section de la commune d'Albon, est érigée en commune distincte. ANNEYRON Voir : ALBON MANTAILLE

Observations Par décret impérial du 4 mai 1809, Anneyron, section d'Albon, est érigée en commune distincte, et la commune de Mantaille lui est rattachée. AOUSTE

Circonscriptions d'Ancien Régime (1789) Communauté AOUSTE Province DAUPHINE Paroisse AOUSTE Diocèse DIE Circonscriptions révolutionnaires (1790-an VIII) Canton AOUSTE (-> 28 vend. an IV) CREST (28 vend. -> 3 frim. an IV) AOUSTE (3 frim. an IV -» District CREST Département DROME Circonscriptions au 9 frimaire an X Canton CREST-NORD Arrondissement DIE Circonscriptions au 1er janvier 1989 Commune AOUSTE-SUR-SYE Canton CREST-NORD Arrondissement DIE Département DROME Observations Population (1793/an II) : 1100 Le 14 mai 1920, par décret, la commune d'Aouste prend le nom d ' Aouste-sur-Sye. ARNAYON

Circonscriptions d'Ancien Régime (1789) Communauté ARNAYON Province DAUPHINE Paroisse ARNAYON Diocèse DIE Circonscriptions révolutionnaires (1790-an VIII) Canton MOTTE-CHALANCON (LA) District DIE Département DROME Circonscriptions au 9 frimaire an X Canton MOTTE-CHALANCON (LA) Arrondissement DIE Circonscriptions au 1er janvier 1989 Commune ARNAYON Canton MOTTE-CHALANCON (LA) Arrondissement DIE Département DROME Observations Population (1793/an II) : 290

Circonscriptions d'Ancien Régime (1789) Communauté ARPAVON Province DAUPHINE Paroisse ARPAVON Diocèse SISTERON Circonscriptions révolutionnaires (1790-an VIII) Canton SAINTE-JALLE District BUIS (LE) (-> 19 nov. 1790) NYONS (19 nov. 1790 -» Département DROME Circonscriptions au 9 frimaire an X Canton NYONS Arrondissement NYONS Circonscriptions au 1er janvier 1989 Commune ARPAVON Canton NYONS Arrondissement NYONS Département DROME Observations Population (1793/an II) : 360 ARTHEMONAY

Circonscriptions d'Ancien Régime (1789) Communautés ARTHEMONAY RECULAIS Province DAUPHINE Paroisse ARTHEMONAY Diocèse VIENNE Circonscriptions révolutionnaires (1790-an VIII) Canton SAINT-DONAT District ROMANS Département DROME Circonscriptions au 9 frimaire an X Canton SAINT-DONAT Arrondissement VALENCE Circonscriptions au 1er janvier 1989 Commune ARTHEMONAY Canton SAINT-DONAT-SUR-L'HERBASSE Arrondissement VALENCE Département DROME Observations Population (1793/an II) : 314 Par loi du 29 juin 1854, la commune du Chalon est érigée à partir de territoires distraits des communes d'Arthemonay, Crépol, Geyssans et Montmiral. AUBENASSON

Circonscriptions d'Ancien Régime (1789) Communauté AUBENASSON Province DAUPHINE Paroisse SAINT-SAUVEUR-ET-AUBENASSON Diocèse DIE Circonscriptions révolutionnaires (1790-an VIII) Canton SAILLANS District CREST Département DROME Circonscriptions au 9 frimaire an X Canton SAILLANS Arrondissement DIE Circonscriptions au 1er janvier 1989 Commune AUBENASSON Canton SAILLANS Arrondissement DIE Département DROME Observations Population (1793/an II) : 90 AUBIGNAN

Circonscriptions d'Ancien Régime (1789) Communauté AUBIGNAN Etat COMTAT VENAISSIN Paroisse AUBIGNAN Diocèse ORANGE Circonscriptions révolutionnaires (1792-1793) Canton AUBIGNAN (28 mars 1792 -» District OUVEZE (L') (28 mars 1792 -» Département DROME (28 mars 1792 -> 25 juin 1793) VAUCLUSE (25 juin 1793 -» Circonscriptions au 1er janvier 1989 Commune AUBIGNAN Canton CARPENTRAS-NORD Arrondissement CARPENTRAS Département VAUCLUSE AUBRES

Circonscriptions d'Ancien Régime (1789) Communauté AUBRES Province et Etat DAUPHINE et COMTAT VENAISSIN Paroisse AUBRES Diocèse DIE Circonscriptions révolutionnaires (1790-an VIII) Canton MIRABEL (-> 9 germ. an IV) NYONS (9 germ. an IV -> 1er frim. an VI) CONDORCET (1er frim. an VI -» District BUIS (LE) (-> 19 nov. 1790) NYONS (19 nov. 1790 -» Département DROME Circonscriptions au 9 frimaire an X Canton NYONS Arrondissement NYONS Circonscriptions au 1er janvier 1989 Commune AUBRES Canton NYONS Arrondissement NYONS Département DROME Observations Population (1793/an II) : 320 Sous l'Ancien Régime, la communauté d'Aubres était indivise entre le royaume de France et le Comtat Venaissin. En 1790, il est vraisemblable que la communauté, dans son ensemble, a été intégrée au département de la Drôme, bien que les relations administratives ont continué avec le Comtat au

Aubres, "terres indevises" entre le Dauphiné et le Comtat Venaissin. Extrait des plans de la route des Baronnies, 1786. Arch. départ. Drôme, C 260. (Cliché Arch. départ. Drôme). moins pendant quelques mois. Aucune partition territoriale, semble-t-il, n'a été opérée entre la France et le Comtat, et l'appartenance d'Aubres en 1792 au canton de Rousset dans le district de l'Ouvèze apparaît toute théorique et n'entraîna pas la création d'une municipalité autonome. Achevé d'imprimer en Juin 1989 par l'Imprimerie Jalin - Valence Dépôt légal - Juin 1989

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