N° d’ordre NNT : 2019LYSE2034 THESE de DOCTORAT DE L’UNIVERSITÉ DE LYON en cotutelle avec L’UNIVERSITE FEDERALE DE PARAMA

Opérée au sein de

L’UNIVERSITÉ LUMIÈRE LYON 2

École Doctorale : ED 485 Education Psychologie Information Communication

Discipline : Sciences INFO COMM

Soutenue publiquement le 11 juin 2019, par :

Solange KURPIEL

Internet Media Dreamin’

Un idéal démocratique incarné par le journalisme alternatif en ligne au Brésil et en France

Devant le jury composé de : Pascal LARDELIER, Professeur des universités, Université de Bourgogne, Président Marie-Christine LIPANI, Maîtresse de conférences HDR, Université Bordeaux Montaigne, Rapporteure Julien VELCIN, Professeur des universités, Université Lumière Lyon 2, Examinateur Kati Eliana CAETANO, Professeure d’université, Universidade Federal do Paraná, Examinatrice Jean-Claude SOULAGES, Professeur des universités, Université Lumière Lyon 2, Co-Directeur de thèse Nelson ROSARIO DE SOUZA, Professeur d’université, Universidade tuiuti do Paraná, Co-Directeur de thèse

Contrat de diffusion

Ce document est diffusé sous le contrat Creative Commons « Paternité – pas d’utilisation commerciale - pas de modification » : vous êtes libre de le reproduire, de le distribuer et de le communiquer au public à condition d’en mentionner le nom de l’auteur et de ne pas le modifier, le transformer, l’adapter ni l’utiliser à des fins commerciales.

SOMMAIRE

HUFFPOST | PURE PLAYER GLOBAL ...... 5

Annexe 1 : Liste de rubriques par édition nationale ...... 5 Annexe 2 : Tableau descriptif du Huffpost ...... 6

BRESIL | PURE PLAYERS LOCAUX ...... 7

Annexe 3 : Tableau descriptif de génération 1 ...... 7 Annexe 4 : Tableau descriptif de génération 2 | Les Alternatifs de l’actu ...... 8 Annexe 5 : Tableau descriptif de génération 2 | Les chiens de garde ...... 9 Annexe 6 : Tableau descriptif de génération 2 | Les locaux...... 10 Annexe 7 : Tableau descriptif de génération 2 | Les périphériques ...... 11 Annexe 8 : Tableau descriptif de génération 2 | Les avant-gardistes ...... 12 Annexe 9 : Tableau descriptif de génération 2 | Les slow-deep-info ...... 13

FRANCE | PURE PLAYERS LOCAUX ...... 14

Annexe: Tableau descriptif de génération 1 ...... 14 Annexe 11 : Tableau descriptif de génération 2 | Les alternatifs de l’actu ...... 15 Annexe 12 : Tableau descriptif de génération 2 | Les chiens de garde ...... 16 Annexe 13 : Tableau descriptif de génération 2 | Les locaux ...... 17 Annexe 14 : Tableau descriptif de génération 2 | Les périphériques ...... 18 Annexe 15 : Tableau descriptif de génération 2 | Les avant-gardistes ...... 19 Annexe 16 : Tableau descriptif de génération 2 | Les slow-deep-info ...... 20

PURE PLAYERS BRESIL ET FRANCE | TABLEAUX PROFILS EDITORIAUX ...... 21

Annexe 17 : Globaux et locaux | Génération 1 par année ...... 21 Annexe 18 : Globaux et locaux | Génération 2 par année ...... 21 Annexe 19 : Les avant-gardistes selon | Niveau d’innovation ...... 22 Annexe 20 : Liste des corpus des chapitres 3,4 et 5 ...... 23 Annexe 21 : Brésil | Tableau des corpus des chapitres 3,4 et 5...... 24 Annexe 22 : France | Tableau des corpus des chapitres 3,4 et 5 ...... 25

GLOBAL | LES LOCAUX ET LES PERIPHERIQUES ...... 26

Annexe 23 : Brésil | Les discours scéniques, les postures énonciatives et les points de vue discursifs du Huffpost ...... 26

1

Annexe 24 : Brésil | Les discours scéniques, les postures énonciatives et les points de vue discursifs du Huffpost en pourcentage ...... 27 Annexe 25 : France | Les discours scéniques, les postures énonciatives et les points de vue discursifs du Huffpost ...... 28 Annexe 26 : France | Les discours scéniques, les postures énonciatives et les points de vue discursifs du Huffpost ...... 29 Annexe 27 : Brésil et France | Tableau et graphique comparatifs des discours scéniques du Huffpost ...... 30 Annexe 28 : Brésil et France | Graphique comparatif des postures énonciatives et points de vue discursifs ...... 31 Annexe 29 : Brésil et France | Tableau comparatif des discours scéniques, postures énonciatives et les points de vue discursifs du Huffpost ...... 37 Annexe 30 : Brésil et France | Tableau récapitulatif des postures énonciatives et les points de vue discursifs ...... 38 Annexe 31 : Brésil et France | Tableau récapitulatif des profils de contributeurs ...... 38 Annexe 32 : Brésil et France | Tableau et graphique comparatifs des profils de contributeurs ...... 39 Annexe 33 : Brésil | Liste des 18 contributeurs News ...... 40 Annexe 34 : Brésil | 139 contributeurs Blogs par profil ...... 41 Annexe 35 : France | 36 contributeurs News ...... 42 Annexe 36 : France | 346 contributeurs Blog par profil ...... 43 Annexe 37 : Brésil et France | Liste des 60 premières mots descriptives des blogueurs ...... 45

LOCAL | LES LOCAUX ET LES PERIPHERIQUES ...... 46

Annexe 38 : Brésil et France | Liste des publications de 11 médias incarnées locaux ...... 46 Annexe 39 : Brésil et France | Tableau et graphique des articles par catégorie de posture énonciative ...... 47 Annexe 40 : Brésil et France | Tableau et graphique du total de publications par des postures énonciatives ...... 48 Annexe 41 : Brésil et France | Tableau et graphiques des postures énonciatives par média ...... 49 Annexe 42 : Brésil et France | Tableau et graphique du total de publications par des postures énonciatives et profils éditoriaux ...... 51 Annexe 43 : Brésil et France | Tableau et graphique du total de publications par des postures énonciatives et pays ...... 52

GLOBAL ET LOCAL | LES ALTERNATIFS DE L’ACTU ET LES CHIENS DE GARDE ...... 54

Annexe 44 : France | Tableau du nombre et source d’articles par médias publiés entre 10 avril et 10 mai 2017 ...... 54 Annexe 45 : Brésil | Tableau du nombre et source d’articles par médias publiés entre 1er et le 31 octobre 2018 ...... 54 Annexe 46 : Brésil et France | Comparaison d’articles par pays, nombre et source ...... 55 Annexe 47 : France - Global et Local | Comparaison d’articles par nombre et source ...... 55

2

Annexe 48 : Brésil - Global et Local | Comparaison d’articles par nombre et source ...... 56 Annexe 49 : Tableau récapitulatif d’articles par profil et par pays ...... 56

GLOBAL ET LOCAL | LES ALTERNATIFS DE L’ACTU ET LES CHIENS DE GARDE-CORPUS INTERNE ... 58

Annexe 50 : Brésil et France - Profil éditorial | Tableau et graphique par descripteurs de posture énonciative ...... 58 Annexe 51 : Brésil et France - Profil éditorial | Graphiques radar par descripteurs de posture énonciative de vue ...... 59 Annexe 52 : Brésil et France - Profil éditorial | Tableau et graphique par descripteurs de point de vue ...... 60 Annexe 53 : Brésil et France - Profil éditorial | Graphiques radar par descripteurs de point de vue61 Annexe 54 : Brésil - Global, Local G1 et G2 | Tableau et graphique par descripteurs de posture énonciative ...... 62 Annexe 55 : Brésil - Global, Local G1 et G2 | Graphiques radar par descripteurs de posture énonciative ...... 63 Annexe 56 : Brésil et France - Global, Local G1 et G2 | Graphiques radar par descripteurs de point de vue ...... 65 Annexe 57 : Brésil - Postures énonciatives | Tableau et graphique par descripteurs de point de vue66 Annexe 58 : France - Postures énonciatives | Tableau et graphique par descripteurs de point de vue ...... 67 Annexe 59 : Brésil et France - Postures énonciatives | Tableau et graphique par descripteurs de point de vue ...... 68 Annexe 60 : Brésil et France - Postures énonciatives | Graphiques radar par descripteurs de point de vue ...... 70 Annexe 61 : Brésil - Médias | Tableau de médias par descripteurs de postures énonciatives ...... 72 Annexe 62 : Brésil - Médias | Tableau par descripteurs de point de vue ...... 73 Annexe 63 : Brésil - Médias | Graphiques radars par descripteurs de point de vue ...... 74 Annexe 64 : France - Médias | Tableau de médias par descripteurs de postures énonciatives ...... 76 Annexe 65 : France - Médias | Tableau et graphique par descripteurs par de point de vue ...... 76 Annexe 66 : France - Médias | Graphiques radars par descripteurs de point de vue ...... 77 Annexe 67 : Brésil - Médias par postures énonciatives | Tableaux de médias par point de vue par ordre alphabétique ...... 78 Annexe 68 : France - Médias par postures énonciatives | Tableaux de médias par point de vue par ordre alphabétique ...... 80

BRASIL | COMPTES RENDUS DES ENTRETIENS SEMI-DIRECTIFS ...... 82

Annexe 69 : 25 thématiques d’entretien semi-directif selon 4 axes d’abordage ...... 82 Annexe 70 : Guide d’entretien selon deux axes de problématiques ...... 83 Annexe 71 : Leonardo Attuch, fondateur de Brasil 247 ...... 84 Annexe 72 : Aline Katia Melo, fondatrice de Nós, mulheres da periferia ...... 87 Annexe 73 : Lívia Lima, fondateur de Nós, mulheres da periferia ...... 89

3

Annexe 74 : Eric Gil Dantas, chroniqueur de Pragmatismo político ...... 91 Annexe 75 : Tácito Costa, fondateur de Substantivo Plural ...... 93 Annexe 76 : Brenno Tardelli, fondateur de Justificando ...... 96 Annexe 77 : Fausto Sartori, fondateur de Ponte Jornalismo ...... 98 Annexe 78 : Mariana Miranda e Marcella de Carvalho, fondatrices de Lado M ...... 104 Annexe 79 : Agostinho Vieira, fondateur de Projeto Colabora ...... 108 Annexe 80 : Gabriel Filipe, fondateur de Pense, é grátis ...... 113 Annexe 81 : Tatiana Klix, rédactrice en chef de Porvir ...... 117 Annexe 82 : Henrique Santana, fondateur de VaidaPé ...... 123 Annexe 83 : Natália Garcia, fondatrice de Cidade para pessoas ...... 127 Annexe 84 : Haroldo Ceravolo, rédacteur en chef de l’Opera Mundi ...... 132 Annexe 85 : Ligia Moreiras Sena, fondatrice de Cientista que virou mãe ...... 134 Annexe 86 : Marina Dias, coordinatrice de communication de l’Agência Pública ...... 137 Annexe 87 : Diego Ireheta, directeur de rédaction du Huffpost Brésil...... 138

COMPTES RENDUS DES ENTRETIENS SEMI-DIRECTIFS : FRANCE ...... 145

Annexe 88 : Guide d’entretien selon deux axes de problématiques ...... 146 Annexe 89 : Paul Ackermann, directeur de rédaction en chef du Huffpost France ...... 147 Annexe 90 : Charles-Henry Groult, fondateur et directeur de la publication de Le Quatre Heures151 Annexe 91 : Maxime Lelong, éditeur en chef de 8e étage ...... 156 Annexe 92 : Hélène Legay et Benoît Cassegrain, fondateurs de SideWays ...... 163 Annexe 93 : Mathieu Molard, rédacteur en chef de Street Press ...... 166 Annexe 94 : Emmanuelle Veil, rédactrice en chef du Le journal minimal ...... 171 Annexe 95 : Alain Gresh, fondateur d’Orient XXI ...... 175 Annexe 96 : Cléa Chakraverty, éditrice The Conversation Global Perspectives et The Conversation France ...... 180 Annexe 97 : Renaud Charles, fondateur de Enlarge your ...... 189 Annexe 98 : Blaise Mao, co-fondateur et rédacteur en chef d’Usbek & Rica ...... 196 Annexe 99 : Jacques Trentesaux, fondateur de Mediacités ...... 201 Annexe 100 : Jeff Israely, co-fondateur et rédacteur de Worldcrunch ...... 207

CARTOGRAPHIE DISCURSIVE DES PRESIDENTIELLES DE 2017 ET 2018

Annexe 101 : Cartographique les orthodoxes, les hérétiques et les profanes ...... 210

4

Huffpost | Pure player global

Annexe 1 : Liste de rubriques par édition nationale

AUSTRALIE Actu, Politique, Divertissement, Sport, Rafraichir, Tech, Nourriture, Plus

ALLEMAGNE Politique, Économie, Good, Divertissement, Parents, Vie, Blogs, Plus

BRÉSIL Actu, Femmes, LGBT, Comportement, Nourriture, Divertissement, ETC

CANADA Actu, Politique, Affaires, Salon, Parents, Vidéo, Blogs, Plus

CORÉE DU SUD Actu, Politique, Internationale, Voix, Style de vie, Divertissement, Vidéo, Spotlight, Plus

ESPAGNE Politique, Tendances, International, Virale, Économie, Blogs, Vidéo, Plus

ÉTATS-UNIS Actu, Divertissement, Politique, Communautés, Projets Spéciaux, Vidéos, Opinion

FRANCE Politique, Économie, International, Culture, Le bon lien, c'est la vie, Le Huffplay, Plus

GRÈCE Politique, Société, Économie, Internationale, La Culture, Vie, Vidéo, Blogs, Plus

INDIA Actu, Politique, Divertissement, Vie, Technologie, Plus

ITALIE Politique, Économie, Étranger, Cultures, Citoyens, Blog, Vidéo, Autre

JAPON Actu, Monde, Caractéristiques, Économie Future, Style De Vie, Arts Et Culture, Blog

MAGREB Tunisie (Politique, Société, Économie, International, Culture, P'tit Huffpost, Vidéos), Algérie (Politique, International, Culture, Économie, Société, Magazine, Sports, Vidéos), Maroc (Politique, International, Société, Économie, Smartbank, Culture, Tendances, Buzz, Sport, Vidéo), Vivre ensemble, Tendances

MEXIQUE Mexique, International, Un Monde Meilleur, Style de vie, Divertissement, Des Voix, Vidéo, Plus

QUEBEC Actu, Blogues, Politique, Divertissement, Bien-être, Vidéos, Plus

ROYAUME-UNI Actu, Politique, Divertissement, Mode De Vie, Technologie, Parents, Vidéos, Plus

Informations des seize éditions nationales du Huffington post disponibles le 6 novembre 2018.

ANNEXES | 5

Annexe 2 : Tableau descriptif du Huffpost

HUFFPOST EUA HUFFPOST FRANCE HUFFPOST BRÉSIL

FONDATION 2005 2012 2014

MODÈLE JOURNALISTIQUE Enquêtes, Analyses, Tribunes d'opinion, Infographie, Cartographie

PARTENARIAT Appartient au Groupe AOL Grupo Abril

COUVERTURE Nationale, Régionale, PRINCIPALEMENT Internationale Nationale Nationale

Politique, Économie, Femmes, LGBT, THÉMATIQUES News, Divertissement, Politique, International, Culture, Le Comportement, MISES EN VALEUR Communautés, Life, Projets bon lien, C'est la vie, Le Nourriture, Spéciaux, Vidéo Huffplay Divertissement

FORMAT DE L'INFORMATION Texte, Vidéo Texte, Vidéo Texte, Vidéo

TAUX DE FINANCEMENT Tout gratuit

SOLUTIONS DE FINANCEMENT Intégral

MODÈLE D'AFFAIRES Publicité, Partenariats locaux

ÉQUIPE FIXE* 265 (2018) 36 (2018) 7 (2018)

Facebook, Twitter, Facebook, Twitter, RÉSEAUX SOCIAUX Facebook, Twitter, Instagram, Instagram, Flipboard, Instagram, Google+, Pinterest Snapchat, Pinterest LinkedIn

PAGEVIEWS PAR MOIS* 166 580 000 28 830 000 4 600 000

Huffpost : 9 800 000 Huffpost Politics : 2 140 959 Huffpost Women : 1 949 199 Huffpost Weird News : 1 704 736 Le Huffpost : 916 000 Huffpost Life : 1 700 000 Huffpost C'est demain :4 Huffpost Parents : 1 557 976 880 Huffpost Black Voices : 1 195 589 Le Bon Lien : 38 647 FACEBOOK* Huffpost Entertainment : 1 100 000 C'est la vie de bureau : 30 Huffpost Brasil : 916 000 Huffpost Queer Voices : 428 000 525 Huffpost Arts & Culture : 311 288 Huffpost C'est La Vie : 118 Huffpost Relationships : 298 946 755 Huffpost Latino Voices : 176 009 Huffpost San Francisco : 15 000 Huffpost Life Video : 4 327

Huffpost : 11 600 000 Editors : 146 Verticals : 46 Politicians-Pundits : 417 Le Huffpost : 1 070 000 TWITTER* Media Personalities : 79 membres Le Huffpost Blog : 5 730 Huffpost Brasil : 96 500 Sports Personalities : 57 Journalistes du HuffPost : Bloggers : 440 membres 37 membres National Reporters : 578 membres

*Dernière estimative faite le 16 avril 2018. Pour le nombre de pageviews, la source est le site SimilarWeb

ANNEXES | 6

Brésil | Pure players locaux

Annexe 3 : Tableau descriptif de génération 1

CONVERSA JORNAL CONGRESSO VIOMUNDO OPERA MUNDI AFIADA GGN EM FOCO

FONDATION 2003 2006 2008 2004 2008 Enquêtes, Enquêtes, Enquêtes, Monitoring MODÈLE Analyses, Enquêtes, Analyses, politique, Enquêtes, Analyses, JOURNALISTIQUE Interviews, Analyses Tribunes Analyses, Tribunes d'opinion Tribunes d'opinion Tribunes d'opinion d'opinion Movimento, Versus Opinião et Pasquim, Talk show Caros Amigos, Carta Conversa Maior, Jornal Brasil, INSPIRATIONS ND Afiada de TV ND ND Agora, Revista Cultura Atenção, Utne (1999-2002) Reader, Courrier International, Internazionale

COUVERTURE Nationale Nationale/ Nationale Nationale Internationale/ PRINCIPALEMENT Internationale Pays du Sud Politique, Développeme Politique, Économie, THÉMATIQUES Politique, Politique, nt, Économie, Société, Droits MISES EN VALEUR Dénonciations, Économie, Culture, Politique humains, Culture, Humour PIG, Culture Consommate Mémoire ur, Citoyenneté

FORMAT DE Texte, Vidéo, Texte, Vidéo, Texte, Vidéo Texte, Vidéo Texte, Vidéo L'INFORMATION BD Podcast Site internet : tout gratuit / ACCÈS A Mixte | Texte Mixte | Texte Mixte | Texte Magazine Tout gratuit L'INFORMATION gratuit gratuit gratuit bimestriel : abonnements

TAUX DE Intégral Intégral Intégral Intégral Intégral FINANCEMENT Publicité, Partenariats, Crowdfunding, Publicité, Publicité, Abonnements du SOLUTIONS DE Sponsors, Abonnement, Abonnements magazine, Painel Publicité, FINANCEMENT Publicité, Vente de Conférences do poder, Prix Partenariats, Dons Abonnements livres Congresso em Foco ÉQUIPE FIXE* 3 (2018) ND ND ND 8 (2016)

Facebook, Facebook, Twitter, Facebook, Twitter, Facebook, Facebook, Twitter, RÉSEAUX SOCIAUX Instagram, Twitter, Google+, Twitter, Google+, YouTube Google+, Vimeo YouTube YouTube Instagram, Flickr PAGEVIEWS PAR MOIS* 608 000 3 230 000 4 850 000 1 700 000 767 000

FACEBOOK* 183 000 820 000 912 000 290 000 288 000

TWITTER* 118 000 521 000 73 000 48 000 62 000

*Dernière estimative faite le 2 mars 2018. Pour le nombre de pageviews, la source est le site SimilarWeb

ANNEXES | 7

Annexe 4 : Tableau descriptif de génération 2 | Les Alternatifs de l’actu

CIENTISTA QUE JORNALISTAS PENSE, É PRAGMATISMO BRASIL 247 VIROU MAE LIVRES GRÁTIS POLÍTICO

FONDATION 2011 2015 2015 2014 Décembre 2009

Enquêtes, MODÈLE Analyses, Enquêtes, Analyse, JOURNALISTIQUE Tribunes Enquêtes, Analyses Analyse, Tribunes Tribunes Enquêtes, Analyses d'opinion d'opinion d'opinion

INSPIRATIONS ND ND ND ND ND

COUVERTURE Nationale/ Nationale Nationale Nationale Nationale PRINCIPALEMENT Internationale

Pouvoir, Économie, Culture, Habitation, Politique, THÉMATIQUES Médias, Maternité Politique, Droits Philosophie, Économie, Société, MISES EN VALEUR Économie, Féminisme humains, Culture, Société Droits humains, Santé, Sport, Éducation Culture, Mémoire Entrepreneuriat

Texte, Vidéo, FORMAT DE Podcast, App L'INFORMATION (Apple Store, Texte, Vidéo Texte, Vidéo Texte, Vidéo Texte Google Play)

ACCÈS A Tout gratuit Tout gratuit Tout gratuit Tout gratuit Tout gratuit L'INFORMATION

TAUX DE FINANCEMENT Intégral Intégral Partiel Nul Partiel

SOLUTIONS DE Sponsors, FINANCEMENT Publicité Crowdfunding par Partenariat, Dons x Publicité papier

ÉQUIPE FIXE* 14 (2018) 5 (2018) ND 1 (2018) 2 (2016)

Facebook, Twitter, Google+, Flickr, Facebook, RÉSEAUX SOCIAUX Flipboard Facebook, Twitter, Facebook, Twitter, Facebook, Twitter, YouTube, YouTube Twitter, YouTube YouTube Google+ Instagram, SoundCloud

PAGEVIEWS PAR MOIS* 1 246 110 16 410 87 270 33 674 850 1 206 480

FACEBOOK* 700 000 86 000 403 000 323 000 1 015 000

TWITTER* 286 000 447 255 000 263 39 600

*Dernière estimative faite le 2 mars 2018. Pour le nombre de pageviews, la source est le site SimilarWeb

ANNEXES | 8

Annexe 5 : Tableau descriptif de génération 2 | Les chiens de garde

AGÊNCIA PÚBLICA AMAZÔNIA REAL JUSTIFICANDO PONTE JORNALISMO

FONDATION 2011 2013 2014 2014

Enquêtes, Analyse, Fack-checking, Data Enquêtes, Analyses, MODÈLE journalisme, Interviews, Enquêtes, Analyses Interviews, Tribunes Enquêtes, Analyses JOURNALISTIQUE Cartographie d'opinion interactive

INSPIRATIONS ND ND ND ND

COUVERTURE Nationale/ Régionale Nationale Nationale PRINCIPALEMENT Internationale

Environnement, Peuples indigènes, THÉMATIQUES Peuples traditionnels, Droits humains, MISES EN VALEUR Variées Conflits agraires, Droit Justice, Sécurité Droits humains, publique Finances publiques

FORMAT DE Texte, Vidéo, Version L'INFORMATION en langue étrangère Textes, Vidéos Texte, Vidéo Texte, Vidéo

ACCÈS A Tout gratuit Tout gratuit Tout gratuit Tout gratuit L'INFORMATION

TAUX DE Intégral Ponctuel Partiel Ponctuel FINANCEMENT

SOLUTIONS DE Dons, Sponsors, Dons, Sponsors, Publicité, Partenariat, FINANCEMENT Incubateurs de médias Partenariat Formations juridiques Dons

ÉQUIPE FIXE* 19 (2017) 2 (2018) 7 (2018) 11 (2018)

RÉSEAUX SOCIAUX Facebook, Twitter, Facebook, Twitter, Facebook, Twitter, Facebook, Twitter, YouTube, Instagram YouTube, Flickr YouTube YouTube, Instagram

PAGEVIEWS PAR MOIS* 104820 ND 114118 62 490

FACEBOOK* 129000 15 596 88000 43 000

TWITTER* 116000 1 903 19800 31 700

*Dernière estimative faite le 2 mars 2018. Pour le nombre de pageviews, la source est le site SimilarWeb

ANNEXES | 9

Annexe 6 : Tableau descriptif de génération 2 | Les locaux

CALLE 2 VOZERIO

FONDATION 2015 2015

MODÈLE Enquêtes, Analyses, Interviews, Enquêtes, Analyses JOURNALISTIQUE Tribunes d'opinion

INSPIRATIONS ND ND

COUVERTURE Amérique latine Régionale PRINCIPALEMENT

THÉMATIQUES MISES Société, Lieux, Culture, Sport Variées sur la ville de Rio de Janeiro EN VALEUR

FORMAT DE Texte, Essais photographiques Texte L'INFORMATION

ACCÈS A Tout gratuit Tout gratuit L'INFORMATION

TAUX DE FINANCEMENT Nul Intégral

SOLUTIONS DE x Sponsors, Partenaires, Subventions FINANCEMENT

ÉQUIPE FIXE* 3 (2018) ND

RÉSEAUX SOCIAUX Facebook, Twitter Facebook, Twitter, Flickr

PAGEVIEWS PAR MOIS* 15 450 8250

FACEBOOK* 11 000 8000

TWITTER* 1 135 x

*Dernière estimative faite le 2 mars 2018. Pour le nombre de pageviews, la source est le site SimilarWeb

ANNEXES | 10

Annexe 7 : Tableau descriptif de génération 2 | Les périphériques

AZMINA LADO M NÓS, MULHERES VAIDAPÉ DA PERIFERIA

FONDATION 2015 2015 2014 2012

Enquêtes, Analyses, Enquêtes, Analyses, MODÈLE Enquêtes, Analyses Tribunes d'opinion, Agenda culturel, Enquêtes, Analyses JOURNALISTIQUE Self-help, Campagne Agenda des de sensibilisation mobilisations sociales

A Gazeta Feminina INSPIRATIONS ND (projet universitaire) ND ND

COUVERTURE PRINCIPALEMENT Nationale Nationale Nationale/Régionale Nationale

Féminisme, Minorités, Féminisme, Santé, Droits humains, THÉMATIQUES Politique, Sport, Sexe, Culture, Sports, Féminisme, Banlieue, Violence MISES EN VALEUR Culture, Maternité Quotidien Minorités institutionnelle, Culture, Banlieue

FORMAT DE L'INFORMATION Texte, Long format Texte, Vidéo Texte Texte, Vidéo, Podcast

ACCÈS A Tout gratuit Tout gratuit Tout gratuit Tout gratuit L'INFORMATION

TAUX DE Partiel Ponctuel Ponctuel Ponctuel FINANCEMENT

SOLUTIONS DE FINANCEMENT Dons, sponsors Publicité Subventions Subventions, Dons

ÉQUIPE FIXE* 9 (2018) 2 (2018) 7 (2016) 3 (2016)

Facebook, Twitter, Facebook, Twitter, Facebook, Twitter, RÉSEAUX SOCIAUX Instagram YouTube, Instagram Facebook, Vimeo YouTube, Instagram

PAGEVIEWS PAR 45480 34 020 2 640 15 660 MOIS*

FACEBOOK* 58000 44 000 17 000 45 000

TWITTER* 6682 4 401 x 755

*Dernière estimative faite le 2 mars 2018. Pour le nombre de pageviews, la source est le site SimilarWeb

ANNEXES | 11

Annexe 8 : Tableau descriptif de génération 2 | Les avant-gardistes

CIDADE PARA PESSOAS PORVIR PROJETO COLABORA

FONDATION 2011 2011 2015

MODÈLE Enquêtes, Analyses, Jeux, Enquêtes, Analyses, Self- Enquêtes, Analyses, JOURNALISTIQUE Formations help Cartographie des ONG

INSPIRATIONS ND ND ND

COUVERTURE Nationale/Internationale Nationale Nationale PRINCIPALEMENT

Environnement, Mobilité, THÉMATIQUES Espace urbain, Innovation Éducation, Innovation ONG, Assainissement, Santé, MISES EN VALEUR Développement durable

FORMAT DE Texte, Vidéo Texte, Vidéo, Version en Texte, Vidéo L'INFORMATION langue étrangère

ACCÈS A Tout gratuit Tout gratuit Tout gratuit L'INFORMATION

TAUX DE FINANCEMENT Intégral Intégral Intégral

SOLUTIONS DE Consulting, Conférences Investisseur Publicité, Partenariats, Dons, FINANCEMENT Sponsors, Événements

ÉQUIPE FIXE* 4 (2016) 5 (2016) 3 (2016)

RÉSEAUX SOCIAUX Facebook, Twitter, Vimeo Facebook, Twitter, Facebook, Twitter, Instagram, YouTube, LinkedIn YouTube, Google+, LinkedIn

PAGEVIEWS PAR MOIS* 2310 110130 10 740

FACEBOOK* 63000 222000 23 000

TWITTER* 1346 7105 12 100

*Dernière estimative faite le 2 mars 2018. Pour le nombre de pageviews, la source est le site SimilarWeb

ANNEXES | 12

Annexe 9 : Tableau descriptif de génération 2 | Les slow-deep-info

BRIO STORIES NEXO JORNAL

FONDATION 2015 2015

MODÈLE Enquêtes, Long format, Fact- Enquêtes, Analyse, Data journalisme, JOURNALISTIQUE checking Self-help, Tribunes d'opinion

INSPIRATIONS ND ND

COUVERTURE Nationale Nationale PRINCIPALEMENT

THÉMATIQUES MISES Variées Variées, Actualité brésilienne EN VALEUR

FORMAT DE Texte, Long format Texte, Vidéo, Podcast L'INFORMATION

ACCÈS A Tout gratuit Mixte L'INFORMATION

TAUX DE FINANCEMENT Intégral Intégral

Investisseurs, Partenaires, Brio SOLUTIONS DE Hunter, Coaching pour Abonnement FINANCEMENT journalistes, Brio Lab

ÉQUIPE FIXE* 5 (2016) 30 (2018)

RÉSEAUX SOCIAUX Facebook, Twitter, YouTube Facebook, Twitter, YouTube, Instagram

PAGEVIEWS PAR MOIS* ND 1900000

FACEBOOK* 16430 268000

TWITTER* 16400 430000

*Dernière estimative faite le 2 mars 2018. Pour le nombre de pageviews, la source est le site SimilarWeb

ANNEXES | 13

France | Pure players locaux

Annexe 10 : Tableau descriptif de génération 1

AGORA VOX RUE89 MEDIAPART

FONDATION 2005 2007 2008

Enquêtes, Analyse, Tribunes Enquêtes, Analyses, MODÈLE Enquêtes, Crowdsourcing, d'opinion, Formation Documentaire, Long format, JOURNALISTIQUE WebTV, Tribunes d'opinion journalisme web (Projet Photo journalisme, Tribunes Mooc) d'opinion

INSPIRATIONS OhMyNews Salon, Talking Points Memo, ND Slate

COUVERTURE PRINCIPALEMENT Nationale, Internationale Nationale, Internationale Nationale, Internationale

THÉMATIQUES MISES EN VALEUR Variées Actualités numériques Variées

FORMAT DE Texte, Vidéo, Version en Texte, Podcast, Vidéo, Version L'INFORMATION langue étrangère Texte, Vidéo en langue étrangère

ACCÈS A Mixte, principalement tout L'INFORMATION Tout gratuit Tout gratuit payant

TAUX DE Intégral Intégral Intégral FINANCEMENT

SOLUTIONS DE Publicité, dons, mécénat, Investisseurs internes et FINANCEMENT formations, subventions Publicité, investisseurs externes, abonnements

ÉQUIPE FIXE* 9 (2012) 4 (2018) 74, dont 45 journalistes (2016)

Facebook, Twitter, Instagram, Facebook, Twitter, Instagram, RÉSEAUX SOCIAUX Facebook, Twitter Google+ Google+

PAGEVIEWS PAR MOIS* 1 200 000 56 200 7 110 000

FACEBOOK* 62 000 686 000 912 000

TWITTER* 14 000 47 100 73 700

*Dernière estimative faite le 2 mars 2018. Pour le nombre de pageviews, la source est le site SimilarWeb

ANNEXES | 14

Annexe 11 : Tableau descriptif de génération 2 | Les alternatifs de l’actu

8E ETAGE WORLD CRUNCH ORIENT XXI

FONDATION 2014 2011 2013

Enquêtes, Analyses, Enquêtes, Analyses, Long Cartographie interactive, Enquêtes, Analyses, MODÈLE format, Revue de presse Tribunes d'opinion, Cartographie, Glossaire, JOURNALISTIQUE internationale commentée, Traduction de la presse Chronologie Chroniques, BD internationale

INSPIRATIONS Mediapart ND ND

COUVERTURE Monde arabe, musulman et PRINCIPALEMENT Internationale/Nationale Nationale/Internationale Moyen-Orient, Contenu en Arabe et Perse

Affaires internationales, THÉMATIQUES Société, Politique, Économie, Finances, Culture, Société, Politique, Culture, Société, MISES EN VALEUR Culture, Science, Planète Technologie, Science, Économie, Diplomatie Cuisine, Voyage

FORMAT DE Texte, Vidéo, Podcast Texte, Cartographie, App, Texte, Vidéo, Cartographie L'INFORMATION Version en langue étrangère

ACCÈS A L'INFORMATION Mixte Mixte Tout gratuit

TAUX DE FINANCEMENT Intégral Intégral Partiel

SOLUTIONS DE Abonnements, Subventions, Agence de contenu (WSL), Crowdfunding, Dons, FINANCEMENT Crowdfunding Abonnements, Partenaires Investisseurs, Subventions

2 salariées et 20 bénévoles ÉQUIPE FIXE* 2 (2017) 6 (2018) (2017)

Facebook, Twitter, YouTube, Facebook, Twitter, LinkedIn, RÉSEAUX SOCIAUX SoundCloud, Vimeo, LinkedIn YouTube, Instagram, Google+ Facebook, Twitter, Seenthis

PAGEVIEWS PAR MOIS* ND 105580 287 600

FACEBOOK* 13 619 20093 18 864

TWITTER* 12 200 7092 22 300

*Dernière estimative faite le 2 mars 2018. Pour le nombre de pageviews, la source est le site SimilarWeb

ANNEXES | 15

Annexe 12 : Tableau descriptif de génération 2 | Les chiens de garde

CONTEXTE MEDIACITÉS STREET PRESS MARSACTU

FONDATION 2013 2016 Décembre 2009 2010

Enquêtes, Analyses, Enquêtes, Analyses, Cartographie interactive Enquêtes, Analyses, Enquêtes, Analyses, Décryptages, (Guide du travail, pour Décryptages, MODÈLE Revue politique, Interviews, manger, innovation, Chroniques, Tribunes JOURNALISTIQUE Veille législative Portraits, Tribunes créatif, etc.), Self-help, d'opinion, Campagne d'opinion Récits de vie, Tribunes de sensibilisation d'opinion

INSPIRATIONS ND Mediapart Street Reporter ND

COUVERTURE Nationale/ Nationale/ Internationale/Nationale Régionale PRINCIPALEMENT Européenne Régionale

Les enjeux en Politique, Justice, Pouvoirs, Énergie, termes de : Économie, Social, Numérique, Pouvoir Politique, Société, Culture, THÉMATIQUES public, Transports, Économie, Variées, Actualité, Environnement, MISES EN VALEUR Politique, Environnement, Société, Citoyenneté Urbanisme, Collectivités Culture, Social, Transports, Sport Éducation

FORMAT DE Texte Texte, Vidéo Texte, Vidéo, Podcast, Texte, Vidéo L'INFORMATION Webdocumentaire

ACCÈS A Tout payant Mixte Tout gratuit Tout payant L'INFORMATION

TAUX DE FINANCEMENT Intégral Partiel Intégral Intégral

Boîte de production Abonnements, vidéo (Media Maker), Publicité et à partir SOLUTIONS DE Publicité, Abonnements, Formation (Street Scholl), de 2015 : FINANCEMENT Actionnaires, Cabinet Actionnaires, Incubateur de médias Crowdfunding, de veille législatif Subventions (Media Mention), Abonnement, Vente Subventions, Publicité Ebook,

ÉQUIPE FIXE* 24 (2018) 9 (2018) 16 (2018) 7 (2018)

Facebook, Twitter, Facebook, Twitter, Facebook, Twitter, Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat, Instagram, LinkedIn, RÉSEAUX SOCIAUX LinkedIn LinkedIn Pinterest, LinkedIn, Dailymotion, Vimeo, Viadeo LinkedIn

PAGEVIEWS PAR MOIS* ND 190800 405090 102 620

FACEBOOK* 3 810 2974 61160 11 952

TWITTER* 20 000 3840 19300 33 000

*Dernière estimative faite le 2 mars 2018. Pour le nombre de pageviews, la source est le site SimilarWeb

ANNEXES | 16

Annexe 13 : Tableau descriptif de génération 2 | Les locaux

AGRI-CULTURE ENLARGE YOUR PARIS LE CRIEUR DE LA VILLENEUVE

FONDATION 2014 2013 2014

Enquêtes, Analyses, Portraits, Enquêtes, Analyses, Agenda, Enquêtes, Analyse, Self-Help, Agenda, Cartographie des Interviews, Tribunes MODÈLE Tribunes d'opinion, Annuaire, d'opinion, Cartographie JOURNALISTIQUE Tribunes d'opinion (payant), activités en banlieue, interactive et Annuaire du Réseau social Tribunes d'opinion quartier, Agenda culturel

INSPIRATIONS ND ND ND

COUVERTURE Régionale Régionale PRINCIPALEMENT Régionale

Ruralité, Culture, Sorties Culture, Société, Art de vivre, Habitat, Quartier, Jardin, THÉMATIQUES nature, Tourisme, Artisanat, Sport, Culture, Mémoire, MISES EN VALEUR Gastronomie, Formation, Balades Regards de collégiens Agriculture

FORMAT DE Texte Texte, Cartographie L'INFORMATION Texte, Vidéo

ACCÈS A Tout gratuit Tout gratuit L'INFORMATION Tout gratuit

TAUX DE FINANCEMENT ND Intégral Ponctuel

Événements, Cartographie Dons, Adhésions, Publicité, Espaces blogs, des activités en banlieue, Crowdfunding, Sponsors SOLUTIONS DE Annuaire, Annonces, (Fondation Reso), FINANCEMENT Cartographie de mobilité en Événements banlieue, Subvention, Guide Subventions, Journal papier vendu à prix libre de la Grande Paris, Publicité

ÉQUIPE FIXE* ND 4 (2017) ND

Facebook, Twitter, Instagram, RÉSEAUX SOCIAUX Facebook, Twitter Facebook, Twitter YouTube

PAGEVIEWS PAR MOIS* ND ND ND

FACEBOOK* 1630 16824 750

TWITTER* 333 7625 193

Dernière estimative faite le 2 mars 2018. Pour le nombre de pageviews, la source est le site SimilarWeb

ANNEXES | 17

Annexe 14 : Tableau descriptif de génération 2 | Les périphériques

NOTHING BUT WAX SANS A

FONDATION 2010 2014

MODÈLE Analyses, Enquêtes, Portraits, JOURNALISTIQUE Tribunes d'opinion Portrait, Long format

INSPIRATIONS Blog personnel de Chayet ND Chiénin créé en 2010

COUVERTURE PRINCIPALEMENT Nationale/Internationale Nationale

Afro-pop culture, Black millennials, Culture, Monde, Société, Art, Musique, Exclus sociaux, Sans-abris, THÉMATIQUES Design, Beauté, Anciens taulards, Vieux isolés, MISES EN VALEUR Afroféministe, Liberté Prostituées, Handicapés, politique, Liberté sexuelle, Migrants Identité

FORMAT DE Texte, Vidéos, Version en Texte, BD, Vidéo L'INFORMATION langue étrangère

ACCÈS A Tout gratuit Tout gratuit L'INFORMATION

TAUX DE FINANCEMENT Intégral Partiel

Publicité, Agence créative Crowdfunding, Dons, Agence SOLUTIONS DE (Direction artistique, Photo de communication (APIDAE), FINANCEMENT production, Video Sponsoring production, Set Design)

ÉQUIPE FIXE* 8 (2018) 6 (2018)

Facebook, Instagram, RÉSEAUX SOCIAUX YouTube, Twitter, Snapchat, Facebook, Twitter, Instagram Pinterest

PAGEVIEWS PAR MOIS* ND ND

FACEBOOK* 20 181 26 161

TWITTER* 2 472 3 481

*Dernière estimative faite le 2 mars 2018. Pour le nombre de pageviews, la source est le site SimilarWeb

ANNEXES | 18

Annexe 15 : Tableau descriptif de génération 2 | Les avant-gardistes

THE LE JOURNAL PUTSCH CONVERSATION USBEK & RICA MINIMAL FRANCE

FONDATION 2015 2018 2015 2016

Enquêtes, Analyses, Lectures, Analyses, Analyse, Décryptage Actualité, Tribunes MODÈLE Tribunes d'opinion, Enquêtes, Web-TV, universitaire, d'opinion, Magazine JOURNALISTIQUE Récits de voyage Interviews, Tribunes Médiation papier d'opinion, universitaire

INSPIRATIONS Mouvement Less is Nouvelle version du The Conversation ND More magazine BSC News

COUVERTURE Internationale/ Nationale/ Nationale/ Nationale/ PRINCIPALEMENT Nationale Internationale Internationale Internationale Culture, Économie, Entreprise, Minimalisme, Écologie, Éducation, Innovation, BD, Cinéma et séries, Environnement, THÉMATIQUES Citoyenneté, Livre, Musique, Energie, Innovation, Futur, MISES EN VALEUR Développement Théâtre et Spectacle International, Technologie, Science durable Politique, Société, Santé, Science, Technologie, Data

FORMAT DE Texte, Vidéo, BD, Texte, Vidéo, L'INFORMATION Texte Papier Podcast, Version en Texte, Vidéo, Podcast langue étrangère

ACCÈS A L'INFORMATION Tout gratuit Tout payant Tout gratuit Tout gratuit

TAUX DE FINANCEMENT Partiel Partiel Intégral Intégral

Agence de Membres fondateurs, communication et Formations dans une Membres adhérents, Bureau d'étude SOLUTIONS DE école de journalisme, Abonnements, Subventions, Dons, (Studio), Vente FINANCEMENT Dons, Crowdfunding, Crowdfunding Support de d'ateliers du réseau Sponsors, Conférences communication aux FabLab (MakerBox), membres Conférences trimestrielles

ÉQUIPE FIXE* 2 (2018) 16 (2018) 20 (2018) 19 (2018)

Facebook, Twitter, Facebook, Twitter, Facebook, Twitter, Facebook, Twitter, RÉSEAUX SOCIAUX Instagram Instagram LinkedIn Instagram, LinkedIn

PAGEVIEWS PAR theconversation.com MOIS* ND ND 13 580 000 494 490

FACEBOOK* 3843 1106 19 440 56 539

TWITTER* 691 545 18 000 25 200

*Dernière estimative faite le 2 mars 2018. Pour le nombre de pageviews, la source est le site SimilarWeb

ANNEXES | 19

Annexe 16 : Tableau descriptif de génération 2 | Les slow-deep-info

BOXSONS LE QUATRE LES JOURS SIDEWAYS HEURES

FONDATION 2017 2014 2016 2012

Analyses, Enquêtes, Enquêtes, Analyses, MODÈLE Portraits, Chroniques, Enquêtes, Long Infographies, Data Websérie, Enquêtes, JOURNALISTIQUE Travaux acoustiques format, Portraits journalisme, Portraits Portraits

INSPIRATIONS Binge Audio, Slate ND Mediapart ND

COUVERTURE Nationale/Internation Nationale Internationale/Nationale Internationale/Nation PRINCIPALEMENT ale ale

THÉMATIQUES Sport, Culture, Variées, Société, Citoyenneté, MISES EN VALEUR Économie, Initiatives Mémoire Variées Développement durable, Société

FORMAT DE Podcasts long format, Texte, Vidéo, Texte (Séries de Vidéo L'INFORMATION Galeries de photos Podcast reportages)

ACCÈS A L'INFORMATION Mixte Tout payant Mixte Tout gratuit

TAUX DE FINANCEMENT Intégral Intégral Intégral Partiel

Abonnements, Abonnements, Crowdfunding, Vente SOLUTIONS DE Abonnements, Événements, Subventions, de DVD, Projections, FINANCEMENT Crowdfunding Investisseurs, Crowdfunding, Formation dans une Subventions, Actionnaires école de cinéma Crowdfunding

ÉQUIPE FIXE* 67 (2018) 3 (2017) 25 (2018) 2 (2017)

Facebook, Twitter, Facebook, Twitter, Facebook, Twitter, Facebook, YouTube, RÉSEAUX SOCIAUX Instagram, Sound YouTube, LinkedIn Instagram Vimeo, SoundCloud, Cloud Tumblr

PAGEVIEWS PAR MOIS* ND ND 208 990 ND

FACEBOOK* 3 106 7 411 23 079 9 548

TWITTER* 5 024 3 354 34 600 x

*Dernière estimative faite le 2 mars 2018. Pour le nombre de pageviews, la source est le site SimilarWeb

ANNEXES | 20

Annexe 19 : Les avant-gardistes selon | Niveau d’innovation

PUREPLAYERS FOND FORME

…global HUFFPOST ● ●

CONGRESSO EM FOCO ● AGÊNCIA PÚBLICA ● ● BRIO STORIES ● ● CALLE2 ● CIDADE PARA PESSOAS ● ● CIENTISTA QUE VIROU MÃE ● LADO M ● NEXO JORNAL ● ● NÓS, MULHERES DA PERIFERIA ● PENSE, É GRÁTIS ● PORVIR ● PROJETO COLABORA ● ● VOZERIO ● ●

AGORAVOX ● MEDIAPART ● ● BOXSONS ● ENLARGE YOUR PARIS ● LE JOURNAL MINIMAL ● LE QUATRE HEURES ● LES JOURS ● ● PUTSCH ● SIDEWAYS ● ● STREET PRESS ● ● THE CONVERSATION France ● USBEK & RICA ● WORLD CRUNCH ●

Fond 26 Forme 1 Fond / Forme 11

ANNEXES | 22

Annexe 20 : Liste des corpus des chapitres 3,4 et 5

CHAPITRE 3 CHAPITRE 4 CHAPITRE 5

BRÉSIL - 7 - - 16 - - 6 -

global global global HUFFPOST BR HUFFPOST BR HUFFPOST BR

local génération 1 - local génération 1 local génération 1 - CONVERSA AFIADA JORNAL GGN

VIOMUNDO

OPERA MUNDI CONGRESSO EM FOCO

local génération 2 local génération 2 local génération 2 CIDADE PARA PESSOAS BRASIL 247 CALLE2 PORVIR CIENTISTA QUE VIROU MÃE VOZERIO PROJETO COLABORA JORNALISTAS LIVRES AZMINA BRIO STORIES PENSE, É GRÁTIS LADO M NEXO JORNAL PRAGMATISMO POLÍTICO NÓS, MULHERES DA PERIFERIA AGÊNCIA PÚBLICA VAIDAPÉ AMAZÔNIA REAL JUSTIFICANDO PONTE JORNALISMO NEXO JORNAL

FRANCE - 6 - - 12 - - 8 -

global global global HUFFPOST FR HUFFPOST FR HUFFPOST FR

local génération 1 local génération 1 local génération 1 - AGORAVOX - RUE89

MEDIAPART

local génération 2 local génération 2 local génération 2 8e ÉTAGE LE JOURNAL MINIMAL ORIENT XXI AGRI-CULTURE PUTSCH WORLD CRUNCH LE CRIEUR DE LA VILLENEUVE THE CONVERSATION FRANCE CONTEXTE ENLARGE YOUR PARIS USBEK & RICA MARSACTU NOTHING BUT WAX BOXSONS MEDIACITES SANS A LE QUATRE HEURES STREET PRESS LES JOURS LES JOURS SIDEWAYS THE CONVERSATION FRANCE

ANNEXES | 23

Global | les locaux et les périphériques

Annexe 23 : Brésil | Les discours scéniques, les postures énonciatives et les points de vue discursifs du Huffpost

BRÉSIL | 761 ARTICLES

FAITS FEMMES PROPOS TOTAL TAGS CONSEIL ENGAGEMENT EXPERTISE OPINION TÉMOIGNAGE RAPPORTÉS EXEMPLAIRES RAPPORTÉS ARTISTES 93 2 7 0 31 27 12 12 3 AVORTEMENT 48 0 5 1 15 5 14 2 6 DROITS DES FEMMES 151 4 22 4 43 21 30 13 14 FAMILLE/MARIAGE 238 6 16 7 79 29 51 21 29 FÉMINISME 109 4 18 2 20 28 22 5 10 FEMME DE 53 1 3 1 14 9 13 2 9 FEMME NOIRE 104 0 13 2 23 22 24 9 11 FEMMES POLITIQUES 178 0 5 2 67 22 46 25 11 FEMMES TERRORISTES 0 0 0 0 0 0 0 0 0 GROSSESSE 135 8 9 9 37 17 29 7 19 HARCÈLEMENT SEXUEL 73 3 8 0 25 8 13 10 6 LGBT 145 2 15 3 42 20 42 12 11 MEDIACULTURES 179 3 17 0 48 55 35 10 11 MODE-BEAUTÉ 137 8 16 2 29 38 20 9 14 PEOPLE 96 1 7 0 32 31 14 9 2 PORNOGRAPHIE 9 0 1 0 2 1 3 0 2 SANTÉ 193 13 17 22 48 20 34 13 26 SEXISME 184 1 19 3 53 26 47 22 14 SEXUALITÉ 61 6 2 4 9 7 21 2 10 SPORT 38 0 8 0 10 12 6 3 0 VIE DE COUPLE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 VIOL 121 2 9 5 45 8 28 12 13 VIOLENCE 164 0 17 2 58 20 33 20 15

ANNEXES | 26

Annexe 24 : Brésil | Les discours scéniques, les postures énonciatives et les points de vue discursifs du Huffpost en pourcentage

BRÉSIL | 761 ARTICLES

FAITS FEMMES PROPOS TOTAL TAGS CONSEIL ENGAGEMENT EXPERTISE OPINION TÉMOIGNAGE RAPPORTÉS EXEMPLAIRES RAPPORTÉS ARTISTES 93 2,2% 7,5% 0,0% 33,3% 29,0% 12,9% 12,9% 3,2% AVORTEMENT 48 0,0% 10,4% 2,1% 31,3% 10,4% 29,2% 4,2% 12,5% DROITS DES FEMMES 151 2,6% 14,6% 2,6% 28,5% 13,9% 19,9% 8,6% 9,3% FAMILLE/MARIAGE 238 2,5% 6,7% 2,9% 33,2% 12,2% 21,4% 8,8% 12,2% FÉMINISME 109 3,7% 16,5% 1,8% 18,3% 25,7% 20,2% 4,6% 9,2% FEMME DE 53 1,9% 5,7% 1,9% 26,4% 17,0% 24,5% 3,8% 17,0% FEMME NOIRE 104 0,0% 12,5% 1,9% 22,1% 21,2% 23,1% 8,7% 10,6% FEMMES POLITIQUES 178 0,0% 2,8% 1,1% 37,6% 12,4% 25,8% 14,0% 6,2% FEMMES TERRORISTES 0 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% GROSSESSE 135 5,9% 6,7% 6,7% 27,4% 12,6% 21,5% 5,2% 14,1% HARCÈLEMENT SEXUEL 73 4,1% 11,0% 0,0% 34,2% 11,0% 17,8% 13,7% 8,2% LGBT 145 1,4% 10,3% 2,1% 29,0% 13,8% 29,0% 8,3% 7,6% MEDIACULTURES 179 1,7% 9,5% 0,0% 26,8% 30,7% 19,6% 5,6% 6,1% MODE-BEAUTÉ 137 5,8% 11,7% 1,5% 21,2% 27,7% 14,6% 6,6% 10,2% PEOPLE 96 1,0% 7,3% 0,0% 33,3% 32,3% 14,6% 9,4% 2,1% PORNOGRAPHIE 9 0,0% 11,1% 0,0% 22,2% 11,1% 33,3% 0,0% 22,2% SANTÉ 193 6,7% 8,8% 11,4% 24,9% 10,4% 17,6% 6,7% 13,5% SEXISME 184 0,5% 10,3% 1,6% 28,8% 14,1% 25,5% 12,0% 7,6% SEXUALITÉ 61 9,8% 3,3% 6,6% 14,8% 11,5% 34,4% 3,3% 16,4% SPORT 38 0,0% 21,1% 0,0% 26,3% 31,6% 15,8% 7,9% 0,0% VIE DE COUPLE 0 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% VIOL 121 1,7% 7,4% 4,1% 37,2% 6,6% 23,1% 9,9% 10,7% VIOLENCE 164 0,0% 10,4% 1,2% 35,4% 12,2% 20,1% 12,2% 9,1%

ANNEXES | 27

Annexe 25 : France | Les discours scéniques, les postures énonciatives et les points de vue discursifs du Huffpost

FRANCE | 1116 ARTICLES

FAITS FEMMES PROPOS FRANCE TOTAL TAGS CONSEIL ENGAGEMENT EXPERTISE OPINION TÉMOIGNAGE RAPPORTÉS EXEMPLAIRES RAPPORTÉS ARTISTES 16 0 0 0 5 6 2 2 1 AVORTEMENT 22 0 8 0 7 0 0 6 1 DROITS DES FEMMES 139 4 35 13 24 10 26 16 11 FAMILLE/MARIAGE 96 19 1 8 26 6 4 9 23 FÉMINISME 32 1 9 2 3 3 7 4 3 FEMME DE 6 0 0 0 4 2 0 0 0 FEMME NOIRE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 FEMMES POLITIQUES 110 0 7 2 32 5 22 41 1 FEMMES TERRORISTES 10 0 0 0 8 0 1 0 1 GROSSESSE 29 8 0 3 9 2 2 3 2 HARCÈLEMENT SEXUEL 72 0 12 4 34 0 4 13 5 LGBT 88 1 11 2 26 1 21 16 10 MEDIACULTURES 87 1 11 1 35 10 10 15 4 MODE-BEAUTÉ 119 14 11 3 40 17 15 12 7 PEOPLE 234 2 8 0 143 6 3 66 6 PORNOGRAPHIE 8 1 0 0 5 0 1 1 0 SANTÉ 75 15 3 16 12 10 2 6 11 SEXISME 95 1 17 4 24 5 24 13 7 SEXUALITÉ 81 17 2 15 23 1 9 3 11 SPORT 38 0 3 0 6 24 1 1 3 VIE DE COUPLE 68 15 0 4 27 2 3 9 8 VIOL 33 0 5 1 11 0 0 6 10 VIOLENCE 0 0 0 0 0 0 0 0 0

ANNEXES | 28

Annexe 26 : France | Les discours scéniques, les postures énonciatives et les points de vue discursifs du Huffpost

FRANCE | 1116 ARTICLES

FAITS FEMMES PROPOS FRANCE TOTAL TAGS CONSEIL ENGAGEMENT EXPERTISE OPINION TÉMOIGNAGE RAPPORTÉS EXEMPLAIRES RAPPORTÉS ARTISTES 16 0,0% 0,0% 0,0% 31,3% 37,5% 12,5% 12,5% 6,3% AVORTEMENT 22 0,0% 36,4% 0,0% 31,8% 0,0% 0,0% 27,3% 4,5% DROITS DES FEMMES 139 2,9% 25,2% 9,4% 17,3% 7,2% 18,7% 11,5% 7,9% FAMILLE/MARIAGE 96 19,8% 1,0% 8,3% 27,1% 6,3% 4,2% 9,4% 24,0% FÉMINISME 32 3,1% 28,1% 6,3% 9,4% 9,4% 21,9% 12,5% 9,4% FEMME DE 6 0,0% 0,0% 0,0% 66,7% 33,3% 0,0% 0,0% 0,0% FEMME NOIRE 0 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% FEMMES POLITIQUES 110 0,0% 6,4% 1,8% 29,1% 4,5% 20,0% 37,3% 0,9% FEMMES TERRORISTES 10 0,0% 0,0% 0,0% 80,0% 0,0% 10,0% 0,0% 10,0% GROSSESSE 29 27,6% 0,0% 10,3% 31,0% 6,9% 6,9% 10,3% 6,9% HARCÈLEMENT SEXUEL 72 0,0% 16,7% 5,6% 47,2% 0,0% 5,6% 18,1% 6,9% LGBT 88 1,1% 12,5% 2,3% 29,5% 1,1% 23,9% 18,2% 11,4% MEDIACULTURES 87 1,1% 12,6% 1,1% 40,2% 11,5% 11,5% 17,2% 4,6% MODE-BEAUTÉ 119 11,8% 9,2% 2,5% 33,6% 14,3% 12,6% 10,1% 5,9% PEOPLE 234 0,9% 3,4% 0,0% 61,1% 2,6% 1,3% 28,2% 2,6% PORNOGRAPHIE 8 12,5% 0,0% 0,0% 62,5% 0,0% 12,5% 12,5% 0,0% SANTÉ 75 20,0% 4,0% 21,3% 16,0% 13,3% 2,7% 8,0% 14,7% SEXISME 95 1,1% 17,9% 4,2% 25,3% 5,3% 25,3% 13,7% 7,4% SEXUALITÉ 81 21,0% 2,5% 18,5% 28,4% 1,2% 11,1% 3,7% 13,6% SPORT 38 0,0% 7,9% 0,0% 15,8% 63,2% 2,6% 2,6% 7,9% VIE DE COUPLE 68 22,1% 0,0% 5,9% 39,7% 2,9% 4,4% 13,2% 11,8% VIOL 33 0,0% 15,2% 3,0% 33,3% 0,0% 0,0% 18,2% 30,3% VIOLENCE 0 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%

ANNEXES | 29

Annexe 28 : Brésil et France | Graphique comparatif des postures énonciatives et points de vue discursifs

BRESIL | ARTISTES FRANCE | ARTISTES

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

BRESIL | AVORTEMENT FRANCE | AVORTEMENT

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

BRESIL | DROITS DES FEMMES FRANCE | DROITS DES FEMMES

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

ANNEXES | 31

BRESIL | FAMILLE/MARIAGE FRANCE | FAMILLE/MARIAGE

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

BRESIL | FEMINISME FRANCE | FEMINISME

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

BRESIL | FEMME DE FRANCE | FEMME DE

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

BRESIL | FEMME NOIRE FRANCE | FEMME NOIRE

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

ANNEXES | 32

BRESIL | FEMMES POLITIQUES FRANCE | FEMMES POLITIQUES

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

BRESIL | FEMMES TERRORISTES FRANCE | FEMMES TERRORISTES

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

BRESIL | GROSSESSE FRANCE | GROSSESSE

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

BRESIL | HARCELEMENT SEXUEL FRANCE | HARCELEMENT SEXUEL

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

ANNEXES | 33

BRESIL | LGBT FRANCE | LGBT

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

BRESIL | MEDIACULTURES FRANCE | MEDIACULTURES

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

BRESIL | MODE-BEAUTE FRANCE | MODE-BEAUTE

CONSEIL CONSEIL ENGAGEMEN TEMOIGNAGE TEMOIGNAGE ENGAGEMENT T

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

BRESIL | PEOPLE FRANCE | PEOPLE

CONSEIL CONSEIL ENGAGEMEN TEMOIGNAGE TEMOIGNAGE ENGAGEMENT T

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

ANNEXES | 34

BRESIL | PORNOGRAPHIE FRANCE | PORNOGRAPHIE

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

BRESIL | SANTE FRANCE | SANTE

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

BRESIL | SEXISME FRANCE | SEXISME

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

BRESIL | SEXUALITE FRANCE | SEXUALITE

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

ANNEXES | 35

BRESIL | SPORT FRANCE | SPORT

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

BRESIL | VIE DE COUPLE FRANCE | VIE DE COUPLE

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

BRESIL | VIOL FRANCE | VIOL

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

BRESIL | VIOLENCE FRANCE | VIOLENCE

CONSEIL CONSEIL

TEMOIGNAGE ENGAGEMENT TEMOIGNAGE ENGAGEMENT

PROPOS PROPOS EXPERTISE EXPERTISE RAPPORTES RAPPORTES

FAITS FAITS OPINION OPINION RAPPORTES RAPPORTES

FEMMES FEMMES EXEMPLAIRES EXEMPLAIRES

ANNEXES | 36

Annexe 29 : Brésil et France | Tableau comparatif des discours scéniques, postures énonciatives et les points de vue discursifs du Huffpost

FAITS FEMMES PROPOS EDITION CONSEIL ENGAGEMENT EXPERTISE OPINION TÉMOIGNAGE RAPPORTÉS EXEMPLAIRES RAPPORTÉS BRÉSIL 2,2% 7,5% 0,0% 33,3% 29,0% 12,9% 12,9% 3,2% ARTISTES FRANCE 0,0% 0,0% 0,0% 31,3% 37,5% 12,5% 12,5% 6,3% BRÉSIL 0,0% 10,4% 2,1% 31,3% 10,4% 29,2% 4,2% 12,5% AVORTEMENT FRANCE 0,0% 36,4% 0,0% 31,8% 0,0% 0,0% 27,3% 4,5% DROITS DES BRÉSIL 2,6% 14,6% 2,6% 28,5% 13,9% 19,9% 8,6% 9,3% FEMMES FRANCE 2,9% 25,2% 9,4% 17,3% 7,2% 18,7% 11,5% 7,9% BRÉSIL 2,5% 6,7% 2,9% 33,2% 12,2% 21,4% 8,8% 12,2% FAMILLE/MARIAGE FRANCE 19,8% 1,0% 8,3% 27,1% 6,3% 4,2% 9,4% 24,0% BRÉSIL 3,7% 16,5% 1,8% 18,3% 25,7% 20,2% 4,6% 9,2% FÉMINISME FRANCE 3,1% 28,1% 6,3% 9,4% 9,4% 21,9% 12,5% 9,4% BRÉSIL 1,9% 5,7% 1,9% 26,4% 17,0% 24,5% 3,8% 17,0% FEMME DE FRANCE 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% BRÉSIL 0,0% 12,5% 1,9% 22,1% 21,2% 23,1% 8,7% 10,6% FEMME NOIRE FRANCE 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% FEMMES BRÉSIL 0,0% 2,8% 1,1% 37,6% 12,4% 25,8% 14,0% 6,2% POLITIQUES FRANCE 0,0% 6,4% 1,8% 29,1% 4,5% 20,0% 37,3% 0,9% FEMMES BRÉSIL 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% TERRORISTES FRANCE 0,0% 0,0% 0,0% 80,0% 0,0% 10,0% 0,0% 10,0% BRÉSIL 5,9% 6,7% 6,7% 27,4% 12,6% 21,5% 5,2% 14,1% GROSSESSE FRANCE 27,6% 0,0% 10,3% 31,0% 6,9% 6,9% 10,3% 6,9% HARCÈLEMENT BRÉSIL 4,1% 11,0% 0,0% 34,2% 11,0% 17,8% 13,7% 8,2% SEXUEL FRANCE 0,0% 16,7% 5,6% 47,2% 0,0% 5,6% 18,1% 6,9% BRÉSIL 1,4% 10,3% 2,1% 29,0% 13,8% 29,0% 8,3% 7,6% LGBT FRANCE 1,1% 12,5% 2,3% 29,5% 1,1% 23,9% 18,2% 11,4% BRÉSIL 1,7% 9,5% 0,0% 26,8% 30,7% 19,6% 5,6% 6,1% MEDIACULTURES FRANCE 1,1% 12,6% 1,1% 40,2% 11,5% 11,5% 17,2% 4,6% BRÉSIL 5,8% 11,7% 1,5% 21,2% 27,7% 14,6% 6,6% 10,2% MODE-BEAUTÉ FRANCE 11,8% 9,2% 2,5% 33,6% 14,3% 12,6% 10,1% 5,9% BRÉSIL 1,0% 7,3% 0,0% 33,3% 32,3% 14,6% 9,4% 2,1% PEOPLE FRANCE 0,9% 3,4% 0,0% 61,1% 2,6% 1,3% 28,2% 2,6% BRÉSIL 0,0% 11,1% 0,0% 22,2% 11,1% 33,3% 0,0% 22,2% PORNOGRAPHIE FRANCE 12,5% 0,0% 0,0% 62,5% 0,0% 12,5% 12,5% 0,0% BRÉSIL 6,7% 8,8% 11,4% 24,9% 10,4% 17,6% 6,7% 13,5% SANTÉ FRANCE 20,0% 4,0% 21,3% 16,0% 13,3% 2,7% 8,0% 14,7% BRÉSIL 0,5% 10,3% 1,6% 28,8% 14,1% 25,5% 12,0% 7,6% SEXISME FRANCE 1,1% 17,9% 4,2% 25,3% 5,3% 25,3% 13,7% 7,4% BRÉSIL 9,8% 3,3% 6,6% 14,8% 11,5% 34,4% 3,3% 16,4% SEXUALITÉ FRANCE 21,0% 2,5% 18,5% 28,4% 1,2% 11,1% 3,7% 13,6% BRÉSIL 0,0% 21,1% 0,0% 26,3% 31,6% 15,8% 7,9% 0,0% SPORT FRANCE 0,0% 7,9% 0,0% 15,8% 63,2% 2,6% 2,6% 7,9% BRÉSIL 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% VIE DE COUPLE FRANCE 22,10% 0,00% 5,90% 39,70% 2,90% 4,40% 13,20% 11,80% BRÉSIL 1,7% 7,4% 4,1% 37,2% 6,6% 23,1% 9,9% 10,7% VIOL FRANCE 0,0% 15,2% 3,0% 33,3% 0,0% 0,0% 18,2% 30,3% BRÉSIL 0,00% 10,40% 1,20% 35,40% 12,20% 20,10% 12,20% 9,10% VIOLENCE FRANCE 0,00% 0,00% 0,00% 0,00% 0,00% 0,00% 0,00% 0,00%

ANNEXES | 37

Annexe 30 : Brésil et France | Tableau récapitulatif des postures énonciatives et les points de vue discursifs

FRANCE BRÉSIL FAITS RAPPORTÉS 29,0% 34,6% Information désincarcarnée PROPOS RAPPORTÉS 8,7% 16,6%

CONSEIL 2,5% 6,8% ENGAGEMENT 9,3% 9,8% EXPERTISE 2,7% 5,3% Information incarnée FEMMES EXEMPLAIRES 16,9% 7,5% OPINION 21,4% 10,8% TÉMOIGNAGE 9,4% 8,6%

Annexe 31 : Brésil et France | Tableau récapitulatif des profils de contributeurs

HUFFPOST BRÉSIL HUFFPOST FRANCE Nombre total de publications 2355 Nombre de publications 4133

Total d'articles étudiés 761 Nombre total d'articles étudiés 1116

dont news 550 618 ⱶ ⱶ dont news 211 497 ⱶ dont blogs ⱶ dont blogs Nombre de Nombre de 157 382 contributeurs contributeurs Production interne Production interne du Huffpost 18 36 du Huffpost Production externe par les Production externe par les 139 346 blogueurs blogueurs 106 270 ⱶ 1 publication ⱶ 1 publication 27 62 ⱶ 2 à 3 publications ⱶ 2 à 3 publications 4 9 ⱶ 4 à 5 publications ⱶ 4 à 5 publications 2 5 ⱶ 6 à 10 publications ⱶ 6 à 10 publications

ANNEXES | 38

Annexe 33 : Brésil | Liste des 18 contributeurs News

NOM BIO

Amanda Psicanalista, jornalista e mestranda em Linguística Aplicada (PUC-SP) | Psicanalista, jornalista, Mont'Alvão mestranda em Linguística Aplicada e Estudos da Linguagem (PUC-SP) e pós-graduada em Semiótica Veloso Psicanalítica (PUC-SP)

Amauri Terto Editor de Entretenimento, HuffPost Brasil

Ana Beatriz Rosa Editora de Comportamento, HuffPost Brasil

Ana Júlia Gennari Journalist, writer, fellow at HuffPost Brazil | Jornalista e escritora Andréa Martinelli Editora de Mulheres e LGBT | Jornalista, é editora de Mulheres e LGBT do HuffPost Brasil. News reporter, The Huffington Post UK | Aubrey is a news reporter, covering social affairs, media and Aubrey Allegretti domestic politics. Caio é repórter de Entretenimento e LGBT no HuffPost Brasil. Troca aglomerações por livros, já Caio Delcolli trabalhou com pornô e usa All Star verde. | Caio é repórter de diversão no HuffPost Brasil. Troca aglomerações por livros, já trabalhou com pornô e usa All Star verde. O blog Garoto Desocupado é dele. Catherine HuffPost Women & Parents Senior Reporter Pearson | Editor in Chief at HuffPost Brasil | Editor Chefe do HuffPost Brasil. Coordena equipe e produção editorial da sucursal brasileira The Huffington Post. Jornalista 2.0 e mestre em Mídias Digitais pela University of Sussex, na Inglaterra. Formado pela Universidade de Brasília, tem mais de 10 anos de experiência em redações all-news e 7 em gestão de equipes. Foi chefe de reportagem do portal R7, Diego Iraheta em São Paulo, e editor-chefe da rádio BandNews, em Brasília, onde ancorava programas diariamente. Também trabalhou na TV Globo, CBN, Correio Braziliense e no Ministério da Saúde, onde implementou a programação jornalística da Web Rádio Saúde. Palestrante de jornalismo digital em eventos como Campus Party. Elizabeth Costa Jornalista | Jornalista e lúpica há 5 anos.

Emilaine Vieira -

Edgar Maciel Jornalista, editor de vídeos no HuffPost Brasil

Gabriela Bazzo Repórter de Internacional no HuffPost Brasil Editora, HuffPost Brasil | Grasielle Castro é editora de Notícias e Política do HuffPost Brasil. É Grasielle Castro jornalista, formada em Sociologia pela Universidade de Brasília, com especialização em Global Affairs, pela New York University. Luciana Editora de Notícias do HuffPost Brasil Sarmento Editora de Comida, HuffPost Brasil | Editora do canal Comida HuffPost Brasil. Formada em jornalismo, Luiza Belloni escreveu sobre Finanças, Carreiras e Negócios por 4 anos. Especialista em Economia Brasileira (e em um bom prato de comida). Repórter de Política e Mulheres do HuffPost Brasil | Repórter de Política e Mulheres do HuffPost Brasil Marcella em Brasília. Formada em Jornalismo pela Universidade de Brasília, com experiência na Agência Estado Fernandes e Correio Braziliense. Writer, HuffPost Brazil | Editor-assistente de notícias no HuffPost Brasil. É torcedor de arquibancada, Rafael Nardini fake de músico e antiproibicionista Edgar Maciel Jornalista, editor de vídeos no HuffPost Brasil

Le nombre très important d’articles étudiés, ainsi que des profils des blogueurs analyses n’ont pas été joint dans l’annexe vu le volume trop important. Toutes les informations sont toutefois disponibles pour consultations sur le lien suivant : http://bit.ly/these_kurpiel

ANNEXES | 40

Annexe 34 : Brésil | 139 contributeurs Blogs par profil

Michelle Zunter Natacha Orestes Renan Quinalha

Bárbara R. Mota Danielle Slaughter Letícia Bahia MEDICAUX

Jennifer Aniston Dany Santos Guilherme Spadini

ARTISTES/CÉLÉBRITÉS Matthew Chapman Martie Sirois Dr Mesfin Teklu Maynara Fanucci Jovem Soropositivo Fábio Bibancos Michael Moore Marina Garcia Anna Haddad Ranier Maningding Marisa Peters Beatriz Sanz Rebeca dos Santos Puig Adriana Caitano Coletivo Efigenias Renee Zellweger Andreia Nobre Flávia Flores Thais Viyuela Bruna Caricati Fundo Brasil de Direitos Humanos Jamie Oliver Carina Kolodny Kim Jho Gwangsoo Alise D. Chaffins Carol Patrocinio Lorena Monique Cristina Moreno de Castro Anjali Sareen MILITANTS Marilyn Katz C.J. Prince Daniela Kopsch Plan International Brasil Carrie Goldman Danilo Alves de Sousa Stephanie Ribeiro Courtney Ellis Edianez Parente Mauro Calliari Danielle Campoamor Eleutério Guevane Superela

Elizabeth Gregory ÉCRIVAINS/BLOGUEURS Fernando Dibb Thiago Coacci Giovahnna Ziegler Francisco Toledo ActionAid Janet Bertolus Guilherme Athaide Instituto Terra, Trabalho e João Estrella de Bettencourt Igor Patrick Silva Cidadania Krithika Varagur Jaiane Valentim Guta Garatuja Leah Pisar Larissa Rosa Neomisia Silvestre

JOURNALISTES

Maria Àngels Viladot Laura Gelbert POLITICIENS Manuel Valls Paul A. Bromley Leda Letra Peter Rosenwald Lucas Rezende Jandira Feghali Poorna Bell Luiz Valério Dara Kurtz Marcelo Ribeiro Debora Diniz Thiago Moreira Milena Buarque Denilde Oliveira Holzhacker Yasmin Thayná Nana Soares Hugo Fernandes-Ferreira

Rodrigo Reis ENTREPRENEURS Patrícia Álvares Kim Badawi Pedro Zambarda Christine Michel Carter Luciana Brito

Priscila Doneda Luiz Guilherme Medeiros UNIVERSITAIRES Quora Rafael Oliveira María Ileana Faguaga Iglesias Itali Pedroni Collini Rafael Rodrigues Maurício Santoro

Énois EXPERTS/COACHS Raphael Tsavkko Garcia Mischa Haider Maurício Bento Regina Scharf Rafael Alves de Oliveira Gabriela Cavalheiro Renata Arruda Ramon Blanco Mateusz Grzesiak Rosane Queiroz Robert Reich Tayná Leite Verônica Daminelli Roberto Dalmo Família Schurmann Vinícius De Vita Tassio Franchi

Ana Paula Meirelles Lewin INSTITUTIONNELS William Nunes Roberto Moll

ANPR Yasmin Nouh The Atlantic NON CLASSIFIABLE Carina Vitral Guilherme France Megan Bruneau, M.A. RCC

João Guilherme Granja Michelle Richmond Otaviano Canuto JURISTES Juridi-quê Jeff Cook Daniel Koehler INTIME José Manuel Ruiz Erica Donahue Mariana Mazzini Lia Kendall Marina Toth

ANNEXES | 41

Annexe 35 : France | 36 contributeurs News

NOM BIO

Adrien Oster Journaliste responsable de la rubrique Le Bon Choix Alexandre Boudet Journaliste politique au HuffPost Alexandre Phalippou x Alexis Annaix Alexis Annaix est le chef du service vidéo du HuffPost France. Ambre Lefevre Journaliste vidéo pour le HuffPost Annabel Benhaiem Journaliste, responsable de la rubrique Ça Marche Anthony Berthelier Journaliste au HuffPost Baptiste Erondel x Senior Writer, HuffPost Hawaii | Carla Herreria is a senior writer who graduated from UC Irvine's Literary Carla Herreria Journalism Program in 2012. She she ditched sunny So Cal for the even sunnier Aloha State, where she writes, surfs, does yogi things and hides away in her beachside cave on Oahu's North Shore. Claire Digiacomi Journaliste au HuffPost Damien Choppin x Esther Degbe Esther est journaliste vidéo au Huffington Post Gary Assouline Journaliste au HuffPost Geoffroy Clavel Chef du service politique du HuffPost | Il a été chargé de couvrir la politique française pour le quotidien Direct Matin pendant 4 ans après un passage par MTV France et Le Progrès. Grégory Rozières Journaliste sciences et technologies, responsable de la rubrique C'est Demain Hortense de Montalivet Instagram Jade Toussay Twitter Jean-Baptiste Duval Jean-Baptiste Duval est chef de rubrique Économie et Technologie au HuffingtonPost Jessica Dubois Journaliste vidéo au HuffPost, à la rubrique C'est la Vie Laura Bassett is a political reporter at The Huffington Post focusing on women's issues. She has a Master's Laura Bassett degree in English Literature and gender studies from Georgetown University and has previously worked for U.S. Congress, Island Press and the Washington Post. She can be reached at [email protected] or on Twitter @lebassett. Lauren Provost Rédactrice en chef adjointe | Lauren Provost est rédactrice en chef adjointe du HuffPost. Elle fait partie de l'équipe depuis le lancement du site, en janvier 2012. Pour la suivre sur Twitter: @Lauren_Provost Marine Chassagnon Twitter Marine Le Breton Journaliste au HuffPost Matthieu Balu Journaliste vidéo au Huffington Post | Twitter Maxime Bourdeau Maxime Bourdeau est correspondant aux États-Unis pour "Le HuffPost" Maxime Bourdier Maxime Bourdier est journaliste au HuffPost depuis 2014 Mejda Dihi x Nadege El Ghomari x Directeur de la rédaction du Huffington Post | Paul Ackermann est le directeur de la rédaction du Huffington Paul Ackermann Post en France. Avant ça, il a été responsable de l’édition du Figaro.fr, il a développé la plateforme communautaire de 20minutes.fr et, en tant que reporter au sein du service société du magazine suisse L’Hebdo, a participé au lancement du Bondy Blog. Il est aussi l'auteur de Masculins singuliers (Robert Laffont). Paul Guyonnet Journaliste vidéo au Huffington Post France | Facebook | Twitter | Instagram Rebecca Shapiro Senior Lifestyle Editor, The Huffington Post | Rebecca Shapiro is a senior lifestyle editor at the Huffington Post. She is formerly the Huffington Post's deputy media editor. You can follow her on Twitter @rebeccashap. Romain Herreros Journaliste politique au HuffPost Journaliste responsable de la rubrique C'est La Vie | Sandra Lorenzo est la responsable de la rubrique C'est la Sandra Lorenzo vie. Elle s'intéresse particulièrement aux thématiques alimentation, psychologie, santé et éducation | Twitter | Instagram Sara Taleb Journaliste chef d'édition au Huffington Post Taylor Pittman Voices Staff Writer, The Huffington Post Vincent Gibert Journaliste au HuffPost

ANNEXES | 42

Annexe 36 : France | 346 contributeurs Blog par profil

Alain Leempoel Nicolas Doucerain Irina Bokova Alexia Guggémos & CÉLÉBRITÉSARTISTES Olivier Dumon Jean-Luc Monteil Combo Olivier Parent Jean-Luc Romero-Michel Dionysios Dervis-Bournias Philippe Crevel Jean-Marc Chataigner Gaspard Delanoè Richard Vainopoulos Jean-Michel Arnaud Guila Clara Kessous Ahmed Charai Laure Ferrari Gwendoline Corcaud Alexandre Chombeau Laurence Rimbeuf Jennifer Aniston Gretchen Palmer Magdy Martànez-Solimà¡n Justine Legault André Choulika Manuel Valls

Kirk Douglas Alexis Poulin Marie Gallas

EXPERTS/COACHS EXPERTS/COACHS Marie-Paola Bertrand-Hillion Anne-Laure Buffet Morgan Larhant Michael Moore Antoine Laurent Pascal Ordonneau Pascal Le Segretain Aurélia DP Philippe Lévêque Rachel Khan Cédric Carbonero Pierre Whalon Renee Zellweger Chloé Boehme Rafendi Djamin Xavier Delucq Dimitri Casali Robert Calcagno Jean-Luc Ginder ÉCRIVAINS/BLOGUEURS Eléonore Torres Simone Rodan-Benzaquen Alexandre Malafaye Elisabeth Allier Stéphane Gemmani Alphée Roche-Noèl Lea Grover Yves Jégo

Anne-So W. Lise Bouvet Angie Campanelli Aurélie Bacheley INTIMES Maelys Loroscio Anna Gannon Aurore C. Michaèl de Saint-Cheron Arnaud Bovin Aymeric Patricot Nacera Kouachi Carla Schiappa Caren Lissner Nathalie Antonio Giraud Catherine Dietrich Charles Rojzman Patrick Martin-Genier Charlotte Garcie Chinda Lautier Pierre Lagrue Charlotte Magri Christophe Naudin Stéphanie Baz-Hatem Cheyenne Dean Daniel Rondeau Yannick Wezet-John Nambo Danielle Ahanda Ditwan C. Alpheratz Fanny B. Dr. Travis Bradberry Aurélien Rateau François Lambert Fatou NDiaye Christophe Bouchet Marie O'Kelly Gaèlle Prudencio Dominique Bamas Melissa Bellevigne Jacques Tarnero François Miquet-Marty Tahnee Smallwood

Jeannine Hayat Jean Pisani-Ferry Isabelle Kersimon Jean-Philippe Moinet JOURNALISTES Alexia Germont Anna Jaillard Chesanovska Jean-Samuel Kriegk Sabrina Palumbo Arianna Huffington Jérà´me Decoster Alain Bernard Astrid Faguer Katia F. Eric Bellion Bachir el Khoury Laurent Amar Isabelle Yacoubou Caroline Boudet Leah Pisar Marie Jay Marchand-Arvier Caroline Fourest Louis-Georges Tin Charlotte Montpezat Clarence Rodriguez Mabrouck Rachedi Thomas Snégaroff Claude Droussent Man0umi B. Marc Knobel Diego Iraheta Marie C. Sylvain Naudeau Dimitri Machairidis

Olivier d'Auzon Bernard Barthalay Djemila Benhabib Phoebe Holmes INSTITUTIONNELS Jean-Hervé Lorenzi Éloà¯se Bouton Savannah Macé Abdel Aà¯ssou Elsa Grangier Bernard Devert Agnieska Bruyère Gérard Leclerc Bertrand Chokrane ENTREPRENEURS Aviel Bensabat Gil Kessary Fernando Morales-de la Cruz Bruno Cavagné Gillette Aho Géraldine Dalban-Moreynas Caroline Miller Guillaume Dumant Gérard Kafadaroff Christine Lagarde Howard Fineman Jason Shen Daniel Karyotis Jérà´me Stern Jean-Claude Delgènes Eddie Aà¯t Jérémy Collado Jérà´me Chasques Fadila Mehal Mario Tama Léry Steph Flavia Bustreo Mihran Amtablian Marianne Soumahoro Franck Gintrand Morgane Ortin Mathilde Mayet Franck Margain Olivia Phélip Natacha Quester-Séméon

ANNEXES | 43

Olivier Bellamy Josette Keisermann Yves Bonnet

Philippe Kieffer Julien T. Alain Bauer

UNIVERSITAIRES Sylvia Di Pasquale Marcel Nuss Alban Ketelbuters Sylvie Mahenc Mathilde Armantier Antoine Pelissolo Thomas Alves-Chaintreau Olivier Blond Asma Mhalla Yannick Glemarec Pascal Melin Astrid Guillaume

Alain Jakubowicz Rebecca Amsellem Benoît Kanabus

JURISTES JURISTES Asif Arif Simin Nouri Bernard Maro Caroline Chazard Yann Boissière Bertrand Lang Caroline Mécary Jean-François Daguzan Cyrille Bret Corinne Lepage Salil Shetty Dr. Michael Laitman

Daniel Soulez Larivière Jean-Pierre Bequet Emmanuel Hirsch

POLITICIENS Delphine Meillet Anthony Dodeman Emmanuel Poilane Dominique Inchauspé Akli Mellouli Erkan Toguslu Fatiha Daoudi Audrey Azoulay François Colcombet Frédéric Lefebvre Elsa Di Méo Giorgia Alu Frédéric Sicard Gaèl Nofri Isaac Getz Jean-Claude Magendie Grégoire de Lasteyrie Isabelle Barth Jean-Jacques Neuer Bernard Debré Jason Thomas Juliette Chapelle Bruno Belin Jean-Christophe Moreau Mariana Rodriguez Pareja Bruno Le Maire Jean-Eric Branaa Michel Pautot Christine Revault d'Allonnes- Jean-Jacques Kourliandsky Paz Zarate Bonnefoy Jean-Marc Schiappa Thierry Granturco Christophe Girard Kamel Souig

Baptiste Beaulieu Corinne Narassiguin Karim Ben Younes

MEDICAUX Boris Cyrulnik Didier Paillard Marie Kortam Catherine Stef Geoffroy Didier Marie-Anne Frison-Roche Catherine Verdier George Pau-Langevin Marie-Cécile Naves Cécile Bour Gisèle Jourda Martin Préaud Charlotte Tourmente Guy Drut Maurice-Ruben Hayoun Denis Fortier Hervé Mariton Mezri Haddad Docteur F. Jean-Christophe Cambadélis Michèle Guillaume-Hofnung Elsa Godart Jean-Marie Bockel Olivier de France Hagay Sobol Jean-Paul Huchon Ozlem Koksal Jean-Daniel Flaysakier Jean-Pierre Lecoq Pierre Guerlain Jean-David Zeitoun Jean-Pierre Michel Rachid Zerrouki Laurent Uzan Jérà´me Dubus Raphaèl Enthoven Magali Croset-Calisto Karima Delli Renée Fregosi Marie-Lise Labonté Laurence Rossignol Sandrine Banas Meriem Salmi Luc Carvounas Simon Chapman Moussa Nabati Marie-Arlette Carlotti Thomas Lefebvre Mustapha Tossa Marlene Schiappa Vida Azimi Philippe Petit Mathieu Hanotin Xavier Hollandts Sébastien M. Michel Fize Xavier Philippe Serge Tisseron Michèle Rivasi Yankel Fijalkow Sylvie Froucht-Hirsch Naà¯ma M’Faddel Rym Hanna Khedjari

Valerie Voon Najat Vallaud-Belkacem Delphine Keclard

NON CLASSIFIABLES

Jean Vallette d'Osia Nathalie Goulet Une Tunisienne en colère

MILITANTS MILITANTS Albert Herszkowicz Nathalie Kosciusko-Morizet Ana-Luana Stoicea-Deram Nicolas Dupont-Aignan Anna Neistat Patricia Lalonde Benjamin Abtan Patrick Kanner Benjamine Weill Petra de Sutter Brigitte Goldberg Philippe Gustin Cécile Chartrain Pierre Jouvet Chaden Diyab Pierre Lellouche Corinne et Stéphane Vedrenne Pierre-Yves Bournazel Dominique Sopo Remi Feraud Emmanuelle Piquet Robert Hue Gwen Fauchois Stéphane Troussel Jean-Christophe Picard Sylvie Guillaume Jean-François Julliard Xavier Garcia

ANNEXES | 44

Annexe 37 : Brésil et France | Liste des 60 premières mots descriptives des blogueurs

BRÉSIL FRANCE N° MOTS OCCURRENCE N° MOTS OCCURRENCE 1 jornalista 62 1 président.e 131 2 universidade 57 2 auteur.e 106 3 direitos-humanos 52 3 directeur.trice 105 4 escritor.a 35 4 conseil 75 5 mãe 30 5 politique 72 6 relações-internacionais 30 6 université 71 7 feminista 27 7 conseiller.ère 54 8 direito 27 8 droit 53 9 professor.a 27 9 journaliste 49 10 blog 26 10 professeur.e 47 11 mulher.es 22 11 blog 45 12 ativista 21 12 enfants 42 13 cultura 19 13 vice-président.e 41 14 autor.a 18 14 ministre 40 15 pesquisa 17 15 chef 39 16 jornalismo 17 16 commission 38 17 livro 17 17 diplômé.e 38 18 formado.a 17 18 recherche 38 19 estudos 16 19 spécialiste 38 20 revista 16 20 institut 37 21 direitos 15 21 fondateur.trice 37 22 instituto 15 22 secrétaire 36 23 social 15 23 études 36 24 projeto 14 24 femme 36 25 organização 14 25 société 35 26 estado 14 26 avocat.e 35 27 diretor.a 14 27 sciences 34 28 negro.a 13 28 politiques 31 29 estudante.s 13 29 socialiste 30 30 blogueiro.a 12 30 droits 28 31 internacionais 11 31 maire 28 32 público 11 32 rédacteur.trice 27 33 projetos 11 33 parti 27 34 presidente.a 11 34 livre 27 35 história 11 35 affaires 26 36 editor.a 11 36 association 26 37 comunicação 10 37 consultant.e 24 38 programa 10 38 député.e 24 39 mestre 10 39 jeunes 23 40 organizações 10 40 santé 22 41 empresas 10 41 social 22 42 economia 10 42 adjoint.e 21 43 governo 9 43 presse 21 44 pública 9 44 responsable 20 45 ciência 9 45 sport 20 46 sociedade 9 46 mouvement 20 47 saúde 9 47 homme 20 48 jovem 9 48 relations 20 49 política 9 49 docteur.e 20 50 marketing 8 50 médias 19 51 educação 8 51 militant.e 18 52 cinema 8 52 culture 18 53 gênero.s 8 53 editions 18 54 fundador.a 7 54 stratégique 18 55 jornal 7 55 médecin 17 56 combate 7 56 philosophie 17 57 doutorado 7 57 député.e.e 17 58 narrativas 7 58 maman 16 59 lésbica 7 59 histoire 16 60 justiça 7 60 écrivain 15

ANNEXES | 45

Local | les locaux et les périphériques

Annexe 38 : Brésil et France | Liste des publications de 11 médias incarnées locaux

MEDIAS BR MEDIAS FR AZMINA 90 AGRI-CULTURE 72

CALLE2 44 ENLARGE YOUR PARIS 32

LADO M 26 LE CRIEUR DE LA VILLENEUVE 14

NÓS, MULHERES DA 18 NOTHING BUT THE WAX 3 PERIFERIA VAIDAPÉ 40 SANS A 6

VOZERIO 30 TOTAL 127

TOTAL 248

90

72

44 40 32 26 30 18 14 3 6

L’ensemble des liens des articles sont disponibles pour consultations sur le lien : http://bit.ly/these_kurpiel

ANNEXES | 46

Annexe 41 : Brésil et France | Tableau et graphiques des postures énonciatives par média

On On On On On MÉDIAS On invite On se confie Total informe décrypte dénonce s'engage s'inspire

AZMINA 6% 10% 21% 16% 9% 13% 26% 100%

BR CALLE2 5% 32% 25% 23% 11% 0% 5% 100%

LADO M 0% 15% 23% 15% 4% 8% 35% 100%

NÓS, MULHERES 6% 6% 11% 11% 11% 22% 33% 100% DA PERIFERIA VAIDAPÉ 13% 5% 25% 25% 15% 13% 5% 100%

VOZERIO 13% 23% 10% 10% 20% 23% 0% 100%

AGRI-CULTURE 31% 4% 7% 17% 36% 6% 0% 100% LE CRIEUR DE LA 14% 0% 21% 57% 7% 0% 0% 100% FR VILLENEUVE

ENLARGE YOUR 16% 0% 0% 16% 50% 19% 0% 100% PARIS

SANS A 0% 0% 33% 17% 0% 50% 0% 100% NOTHING BUT THE 0% 0% 0% 0% 0% 0% 100% 100% WAX

Brésil

AZMINA CALLE2

ON INFORME ON INFORME

ON SE CONFIE ON DECRYPTE ON SE CONFIE ON DECRYPTE

ON S'INSPIRE ON DENONCE ON S'INSPIRE ON DENONCE

ON INVITE ON S'ENGAGE ON INVITE ON S'ENGAGE

LADO M NÓS, MULHERES DA PERIFERIA

ON INFORME ON INFORME

ON SE CONFIE ON DECRYPTE ON SE CONFIE ON DECRYPTE

ON S'INSPIRE ON DENONCE ON S'INSPIRE ON DENONCE

ON INVITE ON S'ENGAGE ON INVITE ON S'ENGAGE

ANNEXES | 49

VAIDAPÉ VOZERIO ON INFORME ON INFORME

ON SE CONFIE ON DECRYPTE ON SE CONFIE ON DECRYPTE

ON S'INSPIRE ON DENONCE ON S'INSPIRE ON DENONCE

ON INVITE ON S'ENGAGE ON INVITE ON S'ENGAGE

France

AGRI-CULTURE LE CRIEUR DE LA VILLENEUVE

ON INFORME ON INFORME

ON SE CONFIE ON DECRYPTE ON SE CONFIE ON DECRYPTE

ON S'INSPIRE ON DENONCE ON S'INSPIRE ON DENONCE

ON INVITE ON S'ENGAGE ON INVITE ON S'ENGAGE

ENLARGE YOUR PARIS SANS A ON INFORME ON INFORME

ON SE CONFIE ON DECRYPTE ON SE CONFIE ON DECRYPTE

ON S'INSPIRE ON DENONCE ON S'INSPIRE ON DENONCE

ON INVITE ON S'ENGAGE ON INVITE ON S'ENGAGE

NOTHING BUT THE WAX ON INFORME

ON SE CONFIE ON DECRYPTE

ON S'INSPIRE ON DENONCE

ON INVITE ON S'ENGAGE

↑ 100% SUR ON SE CONFIE

ANNEXES | 50

Annexe 42 : Brésil et France | Tableau et graphique du total de publications par des postures énonciatives et profils éditoriaux

On On On On On On On se MÉDIAS Total informe décrypte dénonce s'engage invite s'inspire confie AGRI-CULTURE 22 3 5 12 26 4 0 72

LE CRIEUR DE LA VILLENEUVE 2 0 3 8 1 0 0 14

LOCAL ENLARGE YOUR PARIS 5 0 0 5 16 6 0 32

CALLE2 2 14 11 10 5 0 2 44

VOZERIO 4 7 3 3 6 7 0 30

TOTAL 35 24 22 38 54 17 2 192

SANS A 0 0 2 1 0 3 0 6

NOTHING BUT THE WAX 0 0 0 0 0 0 3 3

AZMINA 5 9 19 14 8 12 23 90 PERIPH LADO M 0 4 6 4 1 2 9 26

NÓS, MULHERES DA PERIFERIA 1 1 2 2 2 4 6 18

VAIDAPÉ 5 2 10 10 6 5 2 40

TOTAL 11 16 39 31 17 26 43 183

On On On On On On On se MÉDIAS Total informe décrypte dénonce s'engage invite s'inspire confie AGRI-CULTURE 11% 2% 3% 6% 14% 2% 0% 72

LE CRIEUR DE LA VILLENEUVE 1% 0% 2% 4% 1% 0% 0% 14

LOCAL ENLARGE YOUR PARIS 3% 0% 0% 3% 8% 3% 0% 32

CALLE2 1% 7% 6% 5% 3% 0% 1% 44

VOZERIO 2% 4% 2% 2% 3% 4% 0% 30

TOTAL 18% 13% 11% 20% 28% 9% 1% 192

SANS A 0% 0% 1% 1% 0% 2% 0% 6

NOTHING BUT THE WAX 0% 0% 0% 0% 0% 0% 2% 3

AZMINA 3% 5% 10% 8% 4% 7% 13% 90 PERIPH LADO M 0% 2% 3% 2% 1% 1% 5% 26

NÓS, MULHERES DA PERIFERIA 1% 1% 1% 1% 1% 2% 3% 18

VAIDAPÉ 3% 1% 5% 5% 3% 3% 1% 40

TOTAL 6% 9% 21% 17% 9% 14% 23% 183

ANNEXES | 51

Global et Local | les alternatifs de l’actu et les chiens de garde

Annexe 44 : France | Tableau du nombre et source d’articles par médias publiés entre 10 avril et 10 mai 2017

MEDIA TOTAL INTERNE EXTERNE BLOGS GLOBAL HUFFPOST FR 173 145 7 21 LOCAL GENERATION 1 AGORAVOX 62 62 - - MEDIAPART 170 141 - 29

CONTEXTE 53 53 - - LOCAL GENERATION 2 LES JOURS 24 24 - - MARSACTU 2 2 - - ORIENT XXI 3 1 - 2 STREET PRESS 28 17 - 11 THE CONVERSATION FR 24 24 - - TOTAL 539 469 7 63

Annexe 45 : Brésil | Tableau du nombre et source d’articles par médias publiés entre 1er et le 31 octobre 2018

MEDIA TOTAL INTERNE EXTERNE BLOGS GLOBAL HUFFPOST BR 140 135 1 4

LOCAL GENERATION 1 CONGRESSO EM FOCO 167 152 9 6 CONVERSA AFIADA 217 23 186 8 JORNAL GGN 39 25 11 3 OPERA MUNDI 83 56 17 10 VIOMUNDO 144 48 84 12 AGÊNCIA PÚBLICA 30 30 - - LOCAL GENERATION 2 AMAZÔNIA REAL 4 4 - - BRASIL 247 229 176 49 4 CIENTISTA QUE VIROU MÃE 1 1 - - JORNALISTAS LIVRES 128 128 - - JUSTIFICANDO 35 33 1 1 NEXO JORNAL 141 135 - 6 PONTE JORNALISMO 65 63 2 - PRAGMATISMO POLÍTICO 284 47 237 -

TOTAL 1707 1057 596 54

ANNEXES | 54

Global et Local | les alternatifs de l’actu et les chiens de garde - corpus interne

Annexe 50 : Brésil et France - Profil éditorial | Tableau et graphique par descripteurs de posture énonciative

BRESIL FRANCE Alternatifs de l’actu Chiens de garde Alternatifs de l’actu Chiens de garde Total de 666 descripteurs = 100% Total de 365 descripteurs = 100% Fait Rapporté 251 37,7% 105 15,8% 44 12,1% 81 22,2% Propos Rapporté 123 18,5% 43 6,5% 28 7,7% 44 12,1% Expertise 46 6,9% 17 2,6% 14 3,8% 42 11,5% Opinion 34 5,1% 6 0,9% 62 17,0% 8 2,2% Témoignage 22 3,3% 19 2,9% 23 6,3% 19 5,2% TOTAL 476 71,5% 190 28,5% 171 46,8% 194 53,2%

Alternatifs de l’actu 12,1% 7,7% 3,8% 17,0% 6,3%

Chiens de garde 22,2% 12,1% 11,5% 2,2% 5,2%

Alternatifs de l’actu 37,7% 18,5% 6,9% 5,1% 3,3%

Brésil 100% Brésil Chiens100% France de garde 15,8% 6,5% 2,6% 2,9%

0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0% 60,0% 70,0% Fait Rapporté Propos Rapporté Expertise Opinion Témoignage

ANNEXES | 58

Annexe 51 : Brésil et France - Profil éditorial | Graphiques radar par descripteurs de posture énonciative de vue

Brésil | Alternatifs de l’actu Brésil | Chiens de garde

Fait Rapporté Fait Rapporté

Témoignage Propos Rapporté Témoignage Propos Rapporté

Opinion Expertise Opinion Expertise

France | Alternatifs de l’actu France | Chiens de garde

Fait Rapporté Fait Rapporté

Témoignage Propos Rapporté Témoignage Propos Rapporté

Opinion Expertise Opinion Expertise

ANNEXES | 59

Annexe 52 : Brésil et France - Profil éditorial | Tableau et graphique par descripteurs de point de vue

BRESIL France Alternatifs de l’actu Chiens de garde Alternatifs de l’actu Chiens de garde 701 descripteurs = 100% 328 descripteurs = 100% Mise au courant 109 15,5% 45 6,4% 43 13,1% 92 28,0% Mise en alerte 143 20,4% 45 6,4% 33 10,1% 42 12,8% Dénonciation 105 15,0% 59 8,4% 31 9,5% 10 3,0% Indignation 90 12,8% 43 6,1% 26 7,9% 0 0,0% Engagement 34 4,9% 7 1,0% 19 5,8% 11 3,4% Dérision 20 2,9% 1 0,1% 14 4,3% 7 2,1% TOTAL 501 71,5% 200 28,5% 166 50,6% 162 49,4%

Alternatifs de l’actu 13,1% 10,1% 9,5% 7,9% 5,8% 4,3%

Chiens de garde 28,0% 12,8% 3,0% 3,4% 2,1%

Alternatifs de l’actu 15,5% 20,4% 15,0% 12,8% 4,9% 2,9%

Brésil 100% Brésil Chiens100% France de garde 6,4% 6,4% 8,4% 6,1% 1,0%

0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0% 60,0% 70,0%

Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Indignation Engagement Dérision

ANNEXES | 60

Annexe 53 : Brésil et France - Profil éditorial | Graphiques radar par descripteurs de point de vue

Brésil | Alternatifs de l’actu Brésil | Chiens de garde

Mise au courant Mise au courant

Dérision Mise en alerte Dérision Mise en alerte

Engagement Dénonciation Engagement Dénonciation

Indignation Indignation

France | Alternatifs de l’actu France | Chiens de garde

Mise au courant Mise au courant

Dérision Mise en alerte Dérision Mise en alerte

Engagement Dénonciation Engagement Dénonciation

Indignation Indignation

ANNEXES | 61

Annexe 54 : Brésil - Global, Local G1 et G2 | Tableau et graphique par descripteurs de posture énonciative

BRESIL FRANCE 666 descripteurs = 100% 365 descripteurs = 100% Global Local G1 Local G2 Global Local G1 Local G2 Fait Rapporté 34 5,1% 120 18,0% 202 30,3% Fait Rapporté 30 8,2% 36 9,9% 59 16,2% Propos Rapporté 19 2,9% 72 10,8% 75 11,3% Propos Rapporté 20 5,5% 32 8,8% 20 5,5% Expertise 3 0,5% 15 2,3% 45 6,8% Expertise 12 3,3% 9 2,5% 35 9,6% Témoignage 2 0,3% 9 1,4% 23 4,5% Témoignage 4 1,1% 3 0,8% 35 9,6% Opinion 0 0,0% 17 2,6% 30 3,5% Opinion 9 2,5% 55 15,1% 6 1,6% TOTAL 58 8,8% 233 35,1% 375 56,4% TOTAL 75 20,6% 135 37,1% 155 42,5%

Global 8,2% 5,5% 3,3% 2,5%

Local G1 9,9% 8,8% 2,5% 15,1%

Local G2 16,2% 5,5% 9,6% 9,6% 1,6%

Global 5,1% 2,9%

Local G1 18,0% 10,8% 2,3% 2,6% Brésil 100% Brésil 100% France Local G2 30,3% 11,3% 6,8% 4,5% 3,5%

0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0%

Fait Rapporté Propos Rapporté Expertise Témoignage Opinion

ANNEXES | 62

Annexe 55 : Brésil - Global, Local G1 et G2 | Graphiques radar par descripteurs de posture énonciative

Brésil | Global Brésil | Local G1 Brésil | Local G2

Fait Rapporté Fait Rapporté Fait Rapporté

Propos Propos Propos Témoignage Témoignage Témoignage Rapporté Rapporté Rapporté

Opinion Expertise Opinion Expertise Opinion Expertise

France | Global France | Local G1 France |Local G2

Fait Rapporté Fait Rapporté Fait Rapporté

Propos Propos Propos Témoignage Témoignage Témoignage Rapporté Rapporté Rapporté

Opinion Expertise Opinion Expertise Opinion Expertise

ANNEXES | 63

Annexe 56 : Brésil et France - Global, Local G1 et G2 | Tableau et graphique de descripteurs par point de vue

BRESIL FRANCE 701 descripteurs = 100% 328 descripteurs = 100% Global Local G1 Local G2 Global Local G1 Local G2 Mise au courant 30 4,3% 56 8,0% 68 9,7% Mise au courant 35 10,7% 38 11,6% 62 18,9% Mise en alerte 15 2,1% 71 10,1% 102 14,6% Mise en alerte 16 4,9% 24 7,3% 35 10,7% Dénonciation 6 0,9% 51 7,3% 107 15,3% Dénonciation 10 3,0% 27 8,2% 4 1,2% Dérision 2 0,3% 14 2,0% 5 0,7% Dérision 1 0,3% 5 1,5% 15 4,6% Engagement 0 0,0% 8 1,1% 33 4,7% Engagement 2 0,6% 11 3,4% 17 5,2% Indignation 5 0,7% 51 7,3% 77 11,0% Indignation 4 1,2% 21 6,4% 1 0,3% TOTAL 58 8,3% 251 35,8% 392 56,0% TOTAL 68 20,7% 126 38,4% 134 40,9%

Global 10,7% 4,9% 3,0%

Local G1 11,6% 7,3% 8,2% 1,5% 3,4% 6,4%

Local G2 18,9% 10,7% 4,6% 5,2%

Global 4,3% 2,1%

Local G1 8,0% 10,1% 7,3% 2,0% 7,3%

Brésil 100% Brésil Local100% France G2 9,7% 14,6% 15,3% 4,7% 11,0%

0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0%

Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation

ANNEXES | 64

Annexe 56 : Brésil et France - Global, Local G1 et G2 | Graphiques radar par descripteurs de point de vue

Brésil | Global Brésil | Local G1 Brésil | Local G2

Mise au Mise au courant courant Mise au courant

Mise en Mise en Dérision Dérision Dérision Mise en alerte alerte alerte

Engagement Dénonciation Engagement Dénonciation Engagement Dénonciation

Indignation Indignation Indignation

France | Global France | Local G1 France | Local G2

Mise au Mise au courant courant Mise au courant

Mise en Mise en Dérision Dérision Dérision Mise en alerte alerte alerte

Engagement Dénonciation Engagement Dénonciation Engagement Dénonciation

Indignation Indignation Indignation

ANNEXES | 65

Annexe 57 : Brésil - Postures énonciatives | Tableau et graphique par descripteurs de point de vue

BRESIL 837 descripteurs = 100% Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait Rapporté 125 16,1% 109 14,1% 125 16,1% 9 1,2% 14 1,8% 54 7,0% Propos Rapporté 31 4,0% 65 8,4% 38 4,9% 7 0,9% 20 2,6% 48 6,2% Expertise 13 1,7% 46 5,9% 10 1,3% 2 0,3% 2 0,3% 7 0,9% Témoignage 12 1,6% 4 0,5% 14 1,8% 0 0,0% 4 0,5% 15 1,9% Opinion 1 0,1% 9 1,2% 15 1,9% 3 0,4% 4 0,5% 31 4,0% TOTAL 182 23,5% 233 30,1% 202 26,1% 21 2,7% 44 5,7% 155 20,0%

Mise au courant 16,1% 4,0% 1,7% 1,6%

Mise en alerte 14,1% 8,4% 5,9% 1,2%

Dénonciation 16,1% 4,9% 1,3% 1,8% 1,9%

Dérision 1,2% 0,9%

Engagement 1,8% 2,6% 0,3%

Indignation 7,0% 6,2% 0,9% 1,9% 4,0%

0,0% 5,0% 10,0% 15,0% 20,0% 25,0% 30,0% Fait Rapporté Propos Rapporté Expertise Témoignage Opinion

ANNEXES | 66

Annexe 58 : France - Postures énonciatives | Tableau et graphique par descripteurs de point de vue

FRANCE 464 descripteurs = 100% Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait Rapporté 99 22,7% 23 5,3% 19 4,3% 6 1,4% 5 1,1% 3 0,7% Propos Rapporté 55 12,6% 17 3,9% 11 2,5% 1 0,2% 2 0,5% 4 0,9% Expertise 26 5,9% 32 7,3% 3 0,7% 1 0,2% 2 0,5% 0 0,0% Témoignage 16 3,7% 11 2,5% 3 0,7% 12 2,7% 15 3,4% 1 0,2% Opinion 8 1,8% 24 5,5% 23 5,3% 7 1,6% 13 3,0% 22 5,0% TOTAL 204 46,7% 107 24,5% 59 13,5% 27 13,5% 37 8,5% 30 6,9%

Mise au courant 22,7% 12,6% 5,9% 3,7%

Mise en alerte 5,3% 3,9% 7,3% 2,5% 5,5%

Dénonciation 4,3% 2,5% 5,3%

Dérision 1,4% 2,7% 1,6%

Engagement 3,4% 3,0%

Indignation 5,0%

0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0%

Fait Rapporté Propos Rapporté Expertise Témoignage Opinion

ANNEXES | 67

Annexe 59 : Brésil et France - Postures énonciatives | Tableau et graphique par descripteurs de point de vue

Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation 837 descripteurs Brésil | 464 descripteurs France BRESIL FRANCE BRESIL FRANCE BRESIL FRANCE BRESIL FRANCE BRESIL FRANCE BRESIL FRANCE Fait Rapporté 125 99 109 23 125 19 9 6 14 5 54 3 Propos Rapporté 31 55 65 17 38 11 7 1 20 2 48 4 Expertise 13 26 46 32 10 3 2 1 2 2 7 0 Témoignage 12 16 4 11 14 3 0 12 4 15 15 1 Opinion 1 8 9 24 15 23 3 7 4 13 31 22 TOTAL 182 204 233 107 202 59 21 27 44 37 155 30

Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation 837 descripteurs Brésil = 100% | 464 descripteurs France = 100% BRESIL FRANCE BRESIL FRANCE BRESIL FRANCE BRESIL FRANCE BRESIL FRANCE BRESIL FRANCE Fait Rapporté 16,1% 22,7% 14,1% 5,3% 16,1% 4,3% 1,2% 1,4% 1,8% 1,1% 7,0% 0,7% Propos Rapporté 4,0% 12,6% 8,4% 3,9% 4,9% 2,5% 0,9% 0,2% 2,6% 0,5% 6,2% 0,9% Expertise 1,7% 5,9% 5,9% 7,3% 1,3% 0,7% 0,3% 0,2% 0,3% 0,5% 0,9% 0,0% Témoignage 1,6% 3,7% 0,5% 2,5% 1,8% 0,7% 0,0% 2,7% 0,5% 3,4% 1,9% 0,2% Opinion 0,1% 1,8% 1,2% 5,5% 1,9% 5,3% 0,4% 1,6% 0,5% 3,0% 4,0% 5,0% TOTAL 23,5% 46,7% 30,1% 24,5% 26,0% 13,5% 2,8% 6,1% 5,7% 8,5% 20,0% 6,8%

ANNEXES | 68

BR 16,1% 4,0% 1,7% 1,6%

FR 22,7% 12,6% 5,9% 3,7%

BR 14,1% 8,4% 5,9% 1,2%

FR 5,3% 3,9% 7,3% 2,5% 5,5%

BR 16,1% 4,9% 1,3% 1,8% 1,9%

FR 4,3% 2,5% 5,3%

BR 1,2%

FR 1,4% 2,7% 1,6%

BR 1,8% 2,6%

FR 3,4% 3,0%

BR 7,0% 6,2% 1,9% 4,0%

IndignationFR Engagement Dérision Dénonciation5,0%en Mise alerte courant au Mise

0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0%

Fait Rapporté Propos Rapporté Expertise Témoignage Opinion

ANNEXES | 69

Annexe 60 : Brésil et France - Postures énonciatives | Graphiques radar par descripteurs de point de vue

Brésil | Fait Rapporté Brésil | Propos Rapporté Brésil | Expertise

Indignation Indignation Indignation

Mise au Mise au Mise au Engagement Engagement Engagement courant courant courant

Mise en Mise en Mise en Dérision Dérision Dérision alerte alerte alerte

Dénonciation Dénonciation Dénonciation

France | Fait Rapporté France |Propos Rapporté France |Expertise

Indignation Indignation Indignation

Mise au Mise au Mise au Engagement Engagement Engagement courant courant courant

Mise en Mise en Mise en Dérision Dérision Dérision alerte alerte alerte

Dénonciation Dénonciation Dénonciation

ANNEXES | 70

Brésil | Témoignage Brésil | Opinion

Indignation Indignation

Mise au Mise au Engagement Engagement courant courant

Mise en Mise en Dérision Dérision alerte alerte

Dénonciation Dénonciation

France |Témoignage France |Opinion

Indignation Indignation

Mise au Mise au Engagement Engagement courant courant

Mise en Mise en Dérision Dérision alerte alerte

Dénonciation Dénonciation

ANNEXES | 71

Annexe 61 : Brésil - Médias | Tableau de médias par descripteurs de postures énonciatives

Huffington Conversa Congresso Pragmatismo Jornal GGN Opera Mundi Viomundo Brasil 247 Post Brésil Afiada em Foco Político Fait Rapporté 34 5,1% 7 1,1% 14 2,1% 32 4,8% 33 5,0% 34 5,1% 33 5,0% 29 4,4%

Propos Rapporté 19 2,9% 3 0,5% 11 1,7% 25 3,8% 18 2,7% 15 2,3% 15 2,3% 9 1,4%

Expertise 3 0,5% 4 0,6% 2 0,3% 3 0,5% 4 0,6% 2 0,3% 4 0,6% 5 0,8%

Témoignage 2 0,3% 1 0,2% 0 0,0% 3 0,5% 2 0,3% 3 0,5% 5 0,8% 2 0,3%

Opinion 0 0,0% 8 1,2% 0 0,0% 6 0,9% 3 0,5% 0 0,0% 0 0,0% 5 0,8%

TOTAL 58 8,7% 15 2,3% 27 4,1% 63 9,5% 57 8,6% 54 8,1% 57 8,6% 45 6,8%

Agência Jornalistas Ponte Amazônia Cientista que virou Nexo Jornal Justificando Pública Livres Jornalismo real mãe Fait Rapporté 23 3,5% 42 6,3% 27 4,1% 36 5,4% 10 1,5% 2 0,3% 0 0,0%

Propos Rapporté 0 0,0% 6 0,9% 17 2,6% 11 1,7% 17 2,6% 0 0,0% 0 0,0%

Expertise 7 1,1% 21 3,2% 0 0,0% 6 0,9% 1 0,2% 1 0,2% 0 0,0%

Témoignage 0 0,0% 4 0,6% 3 0,5% 11 1,7% 5 0,8% 0 0,0% 0 0,0%

Opinion 0 0,0% 1 0,2% 10 1,5% 5 0,8% 0 0,0% 1 0,2% 1 0,2%

TOTAL 30 4,5% 73 11,0% 47 7,1% 64 9,6% 33 5,0% 3 0,5% 0 0,0%

ANNEXES | 72

Annexe 62 : Brésil - Médias | Tableau par descripteurs de point de vue

Huffington Post Conversa Congresso em Pragmatismo Jornal GGN Opera Mundi Viomundo Brasil 247 Brésil Afiada Foco Político Mise au courant 30 4,3% 2 0,3% 4 0,6% 8 1,1% 9 1,3% 33 4,7% 22 3,1% 12 1,7% Mise en alerte 15 2,1% 9 1,3% 11 1,6% 28 4,0% 14 2,0% 9 1,3% 14 2,0% 10 1,4% Dénonciation 6 0,9% 4 0,6% 8 1,1% 12 1,7% 23 3,3% 4 0,6% 9 1,3% 17 2,4% Dérision 2 0,3% 8 1,1% 4 0,6% 1 0,1% 1 0,1% 0 0,0% 2 0,3% 1 0,1% Engagement 0 0,0% 2 0,3% 1 0,1% 1 0,1% 3 0,4% 1 0,1% 6 0,9% 5 0,7% Indignation 5 0,7% 5 0,7% 6 0,9% 15 2,1% 20 2,9% 5 0,7% 7 1,0% 11 1,6% TOTAL 53 7,6% 25 3,6% 28 4,0% 50 7,1% 50 7,1% 47 6,7% 53 7,6% 45 6,4%

Jornalistas Ponte Cientista que Agência Pública Nexo Jornal Justificando Amazônia real Livres Jornalismo virou mãe Mise au courant 8 1,1% 19 2,7% 3 0,4% 4 0,6% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% Mise en alerte 14 2,0% 28 4,0% 14 2,0% 10 1,4% 10 1,4% 2 0,3% 0 0,0% Dénonciation 9 1,3% 8 1,1% 18 2,6% 32 4,6% 12 1,7% 2 0,3% 0 0,0% Dérision 0 0,0% 0 0,0% 1 0,1% 0 0,0% 1 0,1% 0 0,0% 0 0,0% Engagement 0 0,0% 1 0,1% 14 2,0% 5 0,7% 1 0,1% 0 0,0% 1 0,1% Indignation 1 0,1% 1 0,1% 20 2,9% 21 3,0% 14 2,0% 2 0,3% 0 0,0% TOTAL 31 4,4% 56 8,0% 50 7,1% 51 7,3% 24 3,4% 4 0,6% 1 0,1%

ANNEXES | 73

Annexe 63 : Brésil - Médias | Graphiques radars par descripteurs de point de vue

GLOBAL

Huffington Post Brésil Mise au courant

Indignation Mise en alerte

Engagement Dénonciation

Dérision

LOCAL GENERATION 1

Conversa Afiada Jornal GGN Mise au courant Mise au courant

Indignation Mise en alerte Indignation Mise en alerte

Engagement Dénonciation Engagement Dénonciation

Dérision Dérision

Opera Mundi Viomundo Mise au courant Mise au courant

Indignation Mise en alerte Indignation Mise en alerte

Engagement Dénonciation Engagement Dénonciation

Dérision Dérision

Congresso em Foco Mise au courant

Indignation Mise en alerte

Engagement Dénonciation

Dérision

ANNEXES | 74

LOCAL GENERATION 2

Brasil 247 Pragmatismo Político Mise au courant Mise au courant

Indignation Mise en alerte Indignation Mise en alerte

Engagement Dénonciation Engagement Dénonciation

Dérision Dérision

Agência Pública Nexo Jornal Mise au courant Mise au courant

Indignation Mise en alerte Indignation Mise en alerte

Engagement Dénonciation Engagement Dénonciation

Dérision Dérision

Jornalistas Livres Ponte Jornalismo Mise au courant Mise au courant

Indignation Mise en alerte Indignation Mise en alerte

Engagement Dénonciation Engagement Dénonciation

Dérision Dérision

Justificando Amazônia real Mise au courant Mise au courant

Indignation Mise en alerte Indignation Mise en alerte

Engagement Dénonciation Engagement Dénonciation

Dérision Dérision

Cientista que virou mãe Mise au courant

Indignation Mise en alerte

Engagement Dénonciation

Dérision

ANNEXES | 75

Annexe 64 : France - Médias | Tableau de médias par descripteurs de postures énonciatives

The Huffpost AgoraVox Mediapart Les jours Contexte Street Press Conversation Marsactu Orient XXI France Fait 30 4,1% 5 0,7% 31 4,2% 9 1,2% 44 6,0% 4 0,5% 0 0,0% 2 0,3% 0 0,0% Rapporté Propos 20 2,7% 6 0,8% 26 3,6% 1 0,1% 18 2,5% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% 1 0,1% Rapporté Expertise 12 1,6% 1 0,1% 8 1,1% 1 0,1% 11 1,5% 0 0,0% 23 3,2% 0 0,0% 0 0,0% Témoignage 4 0,5% 0 0,0% 3 0,4% 19 2,6% 0 0,0% 16 2,2% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% Opinion 9 1,2% 51 7,0% 4 0,5% 2 0,3% 1 0,1% 0 0,0% 3 0,4% 0 0,0% 0 0,0% TOTAL 75 10,3% 63 8,6% 72 9,9% 32 4,4% 74 10,1% 20 2,7% 26 3,6% 2 0,3% 1 0,1%

Annexe 65 : France - Médias | Tableau et graphique par descripteurs par de point de vue

The Huffpost AgoraVox Mediapart Les jours Contexte Street Press Conversation Marsactu Orient XXI France Mise au 35 5,3% 2 0,3% 36 5,5% 5 0,8% 46 7,0% 9 1,4% 0 0,0% 1 0,2% 1 0,2% courant Mise en 16 2,4% 12 1,8% 12 1,8% 5 0,8% 1 0,2% 4 0,6% 24 3,7% 1 0,2% 0 0,0% alerte Dénonciation 10 1,5% 18 2,7% 9 1,4% 3 0,5% 0 0,0% 1 0,2% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% Dérision 1 0,2% 4 0,6% 1 0,2% 9 1,4% 0 0,0% 6 0,9% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% Engagement 2 0,3% 10 1,5% 1 0,2% 7 1,1% 0 0,0% 8 1,2% 2 0,3% 0 0,0% 0 0,0% Indignation 4 0,6% 21 3,2% 0 0,0% 1 0,2% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% TOTAL 68 10,4% 67 10,2% 59 9,0% 30 4,6% 47 7,2% 28 4,3% 26 4,0% 2 0,3% 1 0,2%

ANNEXES | 76

Annexe 66 : France - Médias | Graphiques radars par descripteurs de point de vue

GLOBAL

Huffpost Mise au courant

Indignation Mise en alerte

Engagement Dénonciation

Dérision

LOCAL GENERATION 1

AgoraVox Mediapart Mise au courant Mise au courant

Indignation Mise en alerte Indignation Mise en alerte

Engagement Dénonciation Engagement Dénonciation

Dérision Dérision

LOCAL GENERATION 2 Les jours Contexte Mise au courant Mise au courant

Indignation Mise en alerte Indignation Mise en alerte

Engagement Dénonciation Engagement Dénonciation

Dérision Dérision

Street Press The Conversation France Mise au courant Mise au courant

Indignation Mise en alerte Indignation Mise en alerte

Engagement Dénonciation Engagement Dénonciation

Dérision Dérision

ANNEXES | 77

Marsactu Orient XXI Mise au courant Mise au courant

Indignation Mise en alerte Indignation Mise en alerte

Engagement Dénonciation Engagement Dénonciation

Dérision Dérision

Annexe 67 : Brésil - Médias par postures énonciatives | Tableaux de médias par point de vue par ordre alphabétique

Agência Pública Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 7 21,9% 9 28,1% 8 25,0% ------Propos rapporté ------Expertise 1 3,1% 5 15,6% 1 3,1% - - - - 1 3,1% Opinion ------Témoignage ------

Amazônia real Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté - - 1 16,7% 1 16,7% - - - - 1 16,7% Propos rapporté ------Expertise - - 1 16,7% ------Opinion - - - - 1 16,7% - - - - 1 16,7% Témoignage ------

Brasil 247 Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 16 23,9% 9 13,4% 7 10,4% 2 3,0% 3 4,5% 4 6,0% Propos rapporté 6 9,0% 3 4,5% 2 3,0% - - 3 4,5% 3 4,5% Expertise 1 1,5% 2 3,0% 1 1,5% ------Opinion ------Témoignage 4 6,0% ------1 1,5% - -

Cientista que virou mãe Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté ------Propos rapporté ------Expertise ------Opinion ------1 100,0% - - Témoignage ------

ANNEXES | 78

Congresso em Foco Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 24 42,9% 7 12,5% 3 5,4% - - - - 1 1,8% Propos rapporté 8 14,3% 2 3,6% 1 1,8% - - 1 1,8% 4 7,1% Expertise 1 1,8% 1 1,8% ------Opinion ------Témoignage 2 3,6% - - 1 1,8% ------

Conversa Afiada Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 2 6,7% 1 3,3% 1 3,3% 3 10,0% - - - - Propos rapporté ------1 3,3% 1 3,3% 1 3,3% Expertise - - 4 13,3% - - 2 6,7% - - - - Opinion - - 4 13,3% 2 6,7% 2 6,7% 1 3,3% 4 13,3% Témoignage - - - - 1 3,3% ------

Huffington Post Brésil Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 21 30,9% 10 14,7% 4 5,9% 1 1,5% - - 3 4,4% Propos rapporté 11 16,2% 6 8,8% 3 4,4% 1 1,5% - - 2 2,9% Expertise - - 3 4,4% ------1 1,5% Opinion ------Témoignage 2 2,9% ------

Jornal GGN Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 4 11,1% 2 5,6% 8 22,2% - - - - 3 8,3% Propos rapporté - - 8 22,2% 1 2,8% 4 11,1% - - 3 8,3% Expertise - - 2 5,6% - - - - 1 2,8% - - Opinion ------Témoignage ------

Jornalistas Livres Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 3 3,8% 9 11,3% 13 16,3% 1 1,3% 4 5,0% 8 10,0% Propos rapporté 1 1,3% 4 5,0% 4 5,0% - - 9 11,3% 5 6,3% Expertise ------Opinion - - 2 2,5% 4 5,0% - - 1 1,3% 9 11,3% Témoignage - - 2 2,5% - - - - 1 1,3% 0 0,0%

Justificando Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté - - 3 7,9% 7 18,4% - - - - 1 2,6% Propos rapporté - - 6 15,8% 4 10,5% 1 2,6% 1 2,6% 8 21,1% Expertise - - 1 2,6% 1 2,6% ------Opinion ------Témoignage ------5 13,2%

Nexo Jornal Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 17 19,8% 22 25,6% 7 8,1% ------Propos rapporté 2 2,3% 5 5,8% ------1 1,2% Expertise 9 10,5% 15 17,4% 2 2,3% ------Opinion - - - - 1 1,2% ------Témoignage 2 2,3% 1 1,2% 1 1,2% - - 1 1,2% - -

ANNEXES | 79

Opera Mundi Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 8 8,7% 17 18,5% 10 10,9% - - - - 6 6,5% Propos rapporté - - 18 19,6% 7 7,6% - - 1 1,1% 8 8,7% Expertise - - 3 3,3% ------Opinion 1 1,1% 2 2,2% 1 1,1% 1 1,1% - - 5 5,4% Témoignage 1 1,1% - - 1 1,1% - - - - 2 2,2%

Ponte Jornalismo Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 4 4,1% 5 5,1% 27 27,6% - - 3 3,1% 13 13,3% Propos rapporté - - 6 6,1% 4 4,1% - - - - 4 4,1% Expertise - - 2 2,0% 4 4,1% - - 1 1,0% - - Opinion - - - - 4 4,1% - - - - 5 5,1% Témoignage - - 1 1,0% 8 8,2% - - 1 1,0% 6 6,1%

Pragmatismo Político Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 10 16,9% 5 8,5% 13 22,0% 1 1,7% 2 3,4% 3 5,1% Propos rapporté 2 3,4% 2 3,4% 2 3,4% - - 3 5,1% 1 1,7% Expertise 1 1,7% 3 5,1% 1 1,7% - - - - 2 3,4% Opinion - - - - 1 1,7% - - 1 1,7% 4 6,8% Témoignage - - - - 1 1,7% - - - - 1 1,7%

Viomundo Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 9 10,2% 9 10,2% 16 18,2% 1 1,1% 2 2,3% 11 12,5% Propos rapporté 1 1,1% 5 5,7% 10 11,4% - - 1 1,1% 8 9,1% Expertise - - 4 4,5% ------3 3,4% Opinion - - 1 1,1% 1 1,1% - - - - 3 3,4% Témoignage 1 1,1% - - 1 1,1% - - - - 1 1,1%

Annexe 68 : France - Médias par postures énonciatives | Tableaux de médias par point de vue par ordre alphabétique

AgoraVox Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 1 1,2% 3 3,5% 2 2,4% 1 1,2% - - 1 1,2% Propos rapporté - - 4 4,7% 3 3,5% - - - - 2 2,4% Expertise 1 1,2% ------Opinion 2 2,4% 12 14,1% 18 21,2% 4 4,7% 10 11,8% 21 24,7% Témoignage ------

Contexte Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 44 57,9% 1 1,3% ------Propos rapporté 18 23,7% ------Expertise 11 14,5% 1 1,3% ------Opinion 1 1,3% ------Témoignage ------

ANNEXES | 80

Huffpost Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 24 23,5% 7 6,9% 6 5,9% 0 - 1 1,0% 2 2,0% Propos rapporté 12 11,8% 6 5,9% 6 5,9% 1 1,0% 1 1,0% 2 2,0% Expertise 9 8,8% 6 5,9% ------Opinion 4 3,9% 6 5,9% 2 2,0% - - 1 1,0% 1 1,0% Témoignage 2 2,0% 2 2,0% 1 1,0% ------

Les jours Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 3 7,0% 2 4,7% 3 7,0% 4 9,3% 2 4,7% - - Propos rapporté 1 2,3% - - 1 2,3% ------Expertise - - 1 2,3% - - 1 2,3% - - - - Opinion - - 1 2,3% 1 2,3% 2 4,7% - - - - Témoignage 3 7,0% 3 7,0% 1 2,3% 6 14,0% 7 16,3% 1 2,3%

Marsactu Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 1 50,0% 1 50,0% ------Propos rapporté ------Expertise ------Opinion ------Témoignage ------

Mediapart Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 24 26,7% 7 7,8% 7 7,8% - - 1 1,1% - - Propos rapporté 23 25,6% 7 7,8% 1 1,1% - - 1 1,1% - - Expertise 5 5,6% 1 1,1% 3 3,3% ------Opinion 1 1,1% 2 2,2% 2 2,2% 1 1,1% - - - - Témoignage 2 2,2% 2 2,2% ------

Orient XXI Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté ------Propos rapporté 1 100,0% ------Expertise ------Opinion ------Témoignage ------

Street Press Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté 2 5,7% 2 5,7% 1 2,9% 1 2,9% 1 2,9% - - Propos rapporté ------Expertise ------Opinion ------Témoignage 9 25,7% 4 11,4% 1 2,9% 6 17,1% 8 22,9% - -

The Conversation Mise au courant Mise en alerte Dénonciation Dérision Engagement Indignation Fait rapporté ------Propos rapporté ------Expertise - - 23 76,7% - - - - 2 6,7% - - Opinion - - 3 10,0% - - - - 2 6,7% - - Témoignage ------

ANNEXES | 81

Brasil | Comptes rendus des entretiens semi-directifs

Annexe 69 : 25 thématiques d’entretien semi-directif selon 4 axes d’abordage

INTERNE EXTERNE

Fondation du média Blogs d’opinion Évolution du média Communauté cible Indépendance Inscription dans la communauté Ligne éditoriale Journalisme collaboratif Agenda Relation avec l'internaute Points forts Modération de commentaires Limites Réseaux sociaux

PRATIQUES PROFESSIONNELLES ORGANISATION

Production de contenu Structure organisationnelle Narratives informationnelles Gestion du site internet Agrégation de contenu Visibilité Profil des contributeurs Financement Conférence de rédaction Rémunération Démarche personnelle de production Projets parallèles

L’ensemble d’audios est disponible pour consultation sur le lien suivant : http://bit.ly/these_kurpiel

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Annexe 70 : Guide d’entretien selon deux axes de problématiques

Estrutura

- Qual é o funcionamento da estrutura? Quantos colaboradores internos e externos?

- Quais são fontes de renda que garantem o funcionamento da estrutura?

- Quem são os produtores de conteúdo do site/blog? Há agregação de textos externos?

- Quais vínculos o site/blog possui com seus colaboradores? Há um real funcionamento hierárquico?

- Quais são os critérios de seleção dos colaboradores? (formação, experiência profissional/pessoal, perfil, etc...)

- Como o site/blog obtém uma certa visibilidade no ecossistema midiático? Quais são as estratégias de divulgação/comunicação dos conteúdos?

Produtor de conteúdo

- De que maneira a identidade do produtor de conteúdo aparece no textos? Estimula-se um posicionamento pessoal ou uma abordagem mais tradicional, baseada na “neutralidade” das informações?

- Qual é grau de liberdade e de autonomia que se tem nas fases de sugestão e de realização de pautas? Há um trabalho de edição e/ou correção?

- Qual é o seu processo pessoal de produção de textos? Você percebe evoluções ou teve mudanças de estratégias ao longo da sua parceria com a mídia?

- Quais são suas principais pautas? Tratam-se de textos mais informativos (ex: busca do furo), ou de comentários de eventos e/ou notícias inicialmente apresentados por outros veículos de comunicação?

- Quais são as principais vantagens e desvantagens da sua colaboração com a estrutura?

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Annexe 71 : Leonardo Attuch, fondateur de Brasil 247

Date : 08 et 09/03/2016 Durée : 27’39’ + 5’35’’ Entretien réalisé par Skype URL du média : www.brasil247.com

Fondation du média

Jornalista que já trabalhou em várias mídias brasileiras, dentre elas o Correio Brasiliense, lançou o site Brasil 247 no dia 13 de março de 2011. O modelo foi baseado nas fontes tradicionais de publicidade. Diferente de outros meios, o Brasil 247 foi pensando para agir no campo da audiência, mas também no da influência: “A gente queria ser um influenciador, tanto na área política quanto na área econômica”. Tudo foi muito pensado a partir da questão da monetização da internet. Os cinco anos de empresa nem sempre foram equilibrados. No início contou com o apoio de investidores, o que permitiu o site ter um período de amadurecimento. A partir do segundo e terceiro ano, a estrutura conseguir se manter relativamente.

Financement

O modelo de publicidade é baseado em anunciantes públicos e privados: “Se nós fôssemos quebrar as nossas receitas, as publicidades ligadas aos governos representam menos da metade da publicidade total, o que pode ser muito comparável aos veículos tradicionais”. O entrevistado destaca que existe uma fonte nova de financiamento muito interessante: a publicidade da própria internet. Na França há empresas muito boas voltadas à monetização dos sites, como por exemplo a Criteo. O trabalho deles é baseado no “retargetting”, ou seja, capacidade de seguir o internauta de um site a outro. Por exemplo: se alguém visitar um site de sapatos e depois visitar a página do Brasil 247, o anúncio segue o internauta, independente do país, do idioma utilizado por ele. A rede identifica o perfil e o potencial do leitor de forma complexa.

“A publicidade na internet tem crescido muito e de forma consistente”, seja através do Google, que é um comprador de espaço no site, seja através da Criteo, ou de várias outras empresas. A gente trabalha com uma rede de 5 ou 6 empresas de publicidade na internet, muitas delas europeias, e que têm trazido resultados muito interessantes”. O entrevistado afirma que o Brasil está avançando em termos de conteúdo, com vários veículos digitais, mas ainda muito atrasado na questão da publicidade. O mercado acaba assim sendo tomado por empresas internacionais: americanas ou europeias. “Cada vez mais a mídia programática, ou seja, a mídia comprada na internet para internet vai financiar os projetos da internet”. Hoje, a grande maioria, quase 100%, das receitas do site provêm da publicidade subdivididas em três polos: pública, privada e programática. O restante provém de projetos específicos e pontuais, tais como: criação de aplicativos, criação de conteúdo, realização de projetos para empresas (enquanto editora digital).

“A internet é um dos únicos setores da economia onde, por exemplo, o avião não voa com o assento vazio! [...] eu tenho, por exemplo, 200 milhões de impressões de banners por mês. Eu vendo uma parte para os meus clientes públicos e privados. O resto é comprado por essas redes. Isso já tem gerado uma receita importante para o site”. Trata-se de uma terceirização da venda de espaços! É importante destacar que é possível manter um controle dos anunciantes e dos tipos de anúncios que são publicados. Além de determinar temáticas de anunciantes, é possível permitir ou bloquear produtos

ANNEXES | 84 e, até mesmo, marcas específicas. “Algo muito eficiente é que se você estiver acessando o 247 aí da França, você vai ter vários anúncios em francês, porque ele vai te identificar como um leitor francês, com um potencial para comprar coisas aí. Eu jamais teria capacidade de vender espaços na França, não teria braço para isso. Então a internet colocou uma inteligência nesse mercado de publicidade que de um lado ajuda os veículos e de um lado complica a vida das agências tradicionais”. O cenário de agências tradicionais que traçam um mapa de mídia de 3 ou 4 veículos mudou completamente.

As agências tradicionais gostavam de trabalhar com 3 ou 4 grandes clientes, tendo a impressão de cobrir o mercado nacional. Hoje, as pesquisas chamadas “Mapas de consumo de mídia’, demonstram que a participação da televisão é cada vez menor, dos veículos impressos tende à irrelevância.

Nos Estados Unidos, 25% do mercado da publicidade corresponde à internet tradicional e outros 25% corresponde ao smartphone. O entrevistado fala de um recente congresso em Barcelona destinados aos publishers, frisava no fato do smartphone concentrar no mesmo aparelho todos os meios de comunicação. “[O smartphone] onde as pessoas estão vivendo 24 horas por dia tem uma publicidade muito mais complexa, o anunciante tem várias redes, como a Críteo, o Google, e ele não vai mais escolher os veículos, ele vai escolher o mercado. Por exemplo, eu estou aqui no Maranhão, então vou escolher anúncios no Maranhão, de pessoas de uma determinada faixa etária, e tudo isso vai ser feito por tecnologia”. No passado, haviam grandes barreiras para entrar no mercado, como gráficas, concessões, cada praça tinha seu jornal. “Hoje você vai ter um mercado é mais democrático, mais fragmentado, mais pulverizado, ou seja, eu não vejo a criação de impérios de comunicação na internet, eu vejo vários sites competindo por essa audiência, cada um tendo que mostrar seu inventário, o quanto tem de publicidade, de audiência...”. Trata-se evidentemente de estruturas mais leves e menores, mesmo se o 247 tem relevância no mercado brasileiro, jamais terá uma redação gigantesca.

Ligne éditoriale

Muitas propostas trazem conteúdos mais pasteurizados, o 247 investe em uma personalidade na edição. “Ao editar, a gente coloca a nossa cara, os nossos pensamentos, nossa visão de mundo, é um site mais identificado com o campo político de esquerda, isso não é segredo para ninguém”. O 247 trabalha muito com agências, tais como: as agências públicas Brasil, Câmara, Senado; contrata a Reuters, e acaba reciclando assuntos relevantes tratados por outros veículos, pela agregação de conteúdo. Além disso, “A gente gosta de ter os nossos formadores de opinião, então a gente tem colunistas próprios que têm muito peso”. Alguns dos grandes nomes da imprensa brasileira trabalham como colunistas, não escrevem apenas para 247, possuem outras atividades paralelas. Além dos próprios colunistas, o 247 agrega blogs de terceiros. “O 247 é hoje uma plataforma para torná-los mais conhecidos”. O critério para a produção de conteúdo do 247 é cobrir aquilo que ninguém cobre, assim o que é tratado pela imprensa tradicional. “Se agência Brasil for cobrir e vai me mandar, eu não necessariamente vou para a coletiva de imprensa. Agora quando a gente vai fazer uma entrevista exclusiva, um artigo de opinião exclusivo com a nossa visão das coisas, com o nosso editorial, é aí que a gente atua. A gente atua de um modo a fazer diferente”.

Agrégation de contenu

“O nosso modelo é a gente publicar o nosso conteúdo editorial, a gente faz muita matéria que outros também reciclam, a gente usa muito material de agência, a gente usa muito o que os outros produzem, e a gente tem colunistas de peso para dar este diferencial nesse campo da opinião”. A agregação de conteúdo vale para tudo que é considerado interessante, tanto informação quanto opinião. “O nosso critério para reciclar é o critério de relevância”.

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Profil des contributeurs

O Brasil 247 possui dois corpos de colaboradores:

1. Equipe própria formada por 20 pessoas em média, com editores, editores regionais em diferentes estados do país. Dentro desta equipe estão os próprios colunistas de opinião do site. 2. Equipe externa de outros blogs, normalmente pessoas que o procuram para publicar artigos. Com o tempo alguns tornam-se “de casa”. O blogueiro publica no seu site pessoal e depois pede para publicar no 247, o site acaba funcionando como uma janela, um portal num campo mais progressista no Brasil.

“Mas sem ser sectário, porque a gente publica artigos de políticos de outros lados, a gente se relaciona com todo mundo, não tem esse carimbo de ser isso e ponto final. Tem um viés que as pessoas reconhecem, mas a gente abre espaço para a publicação de terceiros”.

Conférence de rédaction

O conceito de reunião de pauta não funciona mais hoje na internet. Há uma atenção Aos fatos relevantes, “para que lado vão as coisas”. O editor da página, que não é fixo pois todos os editores podem desempenhar essa função, ele está em contato com os outros editores regionais, colunistas, visualiza constantemente um Twitter criado especificamente para seguir o que o site considera como assunto relevante. Essa pessoa vai contatar Leonardo por Skype, Hangout, WhatsApp e rapidamente será decidido se o assunto em questão será ou não manchete. “É um fluxo muito dinâmico. Eu que já trabalhei em jornais onde você fazia a reunião de pauta da manhã, no meio dia, e a reunião de fechamento. Ninguém saia muito do roteiro predeterminado!”

Visibilité

O 247 deveria utilizar mais essa ferramenta, já que pelo simples uso do Google Analtics é possível obter essas informações. “Não é só o clique que nos orienta, a gente também orienta o clique também”. Naturalmente o que é colocado na manchete do site estimula a visualização. Porém em casos em que um assunto que não foi dado tanta importância e acaba ganhando espontaneamente pelo público, nesses casos o 247 leva em conta os cliques e dará uma posição mais privilegiada ao assunto. O entrevistado afirma que a internet dá aos editores ferramentas muito mais adaptadas e instantâneas do que qualquer outro meio de comunicação.

Relation avec l’internaute

Há muita participação do público e envios de sugestão de pauta pelo Facebook, Twitter. Alguns já se tornaram colaboradores informais, pois já tem o contato direto com a equipe, por e-mail ou WhatsApp. Há grupos do WhatsApp destinados exclusivamente a essas trocas diretas com os leitores.

“A gente está vivendo em uma sociedade onde as pessoas querem ser os atores da comunicação, e isso é muito interessante. Muda aquela relação que existia antes de um leitor e de um editor, a relação que era muito vertical, hoje é muito mais horizontal. O leitor fica feliz, ‘coloquei uma manchete na sua página’”.

Blogs d’opinion

Cada editor regional tenta transferir para sua praça a filosofia de base do projeto e buscar ao mesmo tempo opiniões mais relevantes.

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“Nossa produção de caráter jornalístico é muito focada nesse critério de relevância”. A produção massiva de conteúdo a gente nem sempre cobre, porque as agências ou meios tradicionais cobrem. O diferencial do 247 é na opinião! “Na questão da opinião, não necessariamente precisam ser de jornalistas”. “Na internet você não tem sempre muito clara essa fronteira entre a informação e a opinião, às vezes elas se confundem, você pode ter opinião e informação misturadas. Muitas vezes a gente mancheta artigos de opinião, nem sempre de jornalistas, de advogados, sociólogos, pessoas que estejam manifestando uma posição importante. Ser jornalista é importante para exercer o jornalismo, mas o jornalismo não é um campo fechado aos jornalistas exclusivamente”.

Structure organisationnelle

Há dois tipos de profissionais na estrutura: 50% contratado CLT, 50% freelancer/prestador de serviço. Há também colaboradores bem pontuais que recebem por um trabalho, uma série de reportagem, mas sem necessariamente manter uma regularidade.

Há colaborações gratuitas também, principalmente em relação aos blogs. Blogueiros que têm já seus espaços pedem para publicar, para garantir uma repercussão maior dos seus conteúdos.

“Da mesma forma, para não parecer que a gente está se aproveitando, todo o conteúdo que a gente produz pode ser usado por outros veículos também. A gente pode ser considerado quase como um creative comons, eu só não posso explicitar essa bandeira porque como eu compro a Reuters eu não posso correr o risco de algumas pessoas redistribuírem a Reuters sem licença, mas se eu não tivesse a Reuters, eu seria todo aberto. Sem copyright!”.

Annexe 72 : Aline Katia Melo, fondatrice de Nós, mulheres da periferia

Date : 11/03/2016 Durée : 39’’ Entretien réalisé par Skype URL du média : http://nosmulheresdaperiferia.com.br

Fondation du média

Todas as integrantes do coletivo se conheceram no Blog Mural. Em 2012, para o dia internacional da mulher, 5 meninas que escreviam para o blog foram escolhidas para escrever sobre o seu cotidiano, enquanto mulher da periferia. O artigo intitulado “Nós, mulheres da periferia” foi publicado no caderno de tendências da Folha de São Paulo. O artigo gerou uma grande repercussão e muitas pessoas queriam saber mais, as meninas viram ali uma demanda de informação desse público. Juntas, elas pensaram a criação de um blog. Nesse momento, foi aberta a proposta aos colaboradores do Mural, perguntando quem gostaria de participar da proposta. No início eram nove meninas, hoje ficaram sete. O Blog foi criado no dia internacional da mulher de 2014, mas antes disso a página do Facebook já tinha sido criada. A primeira grande série de reportagens foi focada nas questões sobre moradia.

A organização do Nós é essencialmente interna. Até agora não recebeu proposta de pessoas querendo participar do coletivo, em relação a sugestões de pautas, comentários sim. Das 7 pessoas, só a Aline que não tem trabalho fixo. O trabalho é sempre em jornada dupla, conciliando com outras atividades profissionais. As reuniões são feitas por Skype, WhatsApp, Facebook, se presencial é preciso pensar com antecedência, pois todas moram em periferias distantes umas das outras. As tarefas sempre são dividas, como de produzir textos, gerenciar o site, a participação de eventos, mesas redondas...

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Ligne éditoriale

As coisas são bastante pensadas no dia a dia, de acordo com temáticas ligadas aos seus cotidianos. Por exemplo: divulgação de um mapa da violência de 2003 a 2013 apontava que a morte de mulheres negras aumentou 54%, enquanto a de mulheres brancas caiu 10%. Essa informação inspirou a redação de um especial “O quanto somos pretas”.

“A crônica é uma parte mais livre, mais pessoal, vai saindo conforme as coisas vão acontecendo. Por exemplo, uma das meninas escreveu que ouvia da janela dela um vizinho agredindo a mulher verbalmente, ela sentir o medo que a mulher sente. Ter o medo de denunciar pois ela mora sozinha com a mãe, sobe a rua sozinha, a mãe passa o dia sozinha no apartamento. Nós pensamos assim, se aquela mulher ali ao lado tem medo, nós temos medo também”.

Inscription dans la communauté

O site começou com essa parte de conteúdos, notícias em texto. No ano passado, elas escreveram um projeto para a prefeitura de São Paulo para incentivo de iniciativas culturais. O objetivo era fazer seis oficinas, em seis das periferias de onde vêm as meninas. Na oficina chamada “Desconstruindo estereótipos”, elas levavam exemplos da representação dessa mulher na periferia na publicidade, no jornalismo, nas novelas, fazia uma discussão e depois propunham àquelas mulheres de fazer seus retratos, como elas se viam, com tela e fotografia.

Em 2015, o Nós acabou dando um passo bem importante. Saindo da pura e simples escrita e criando um projeto complexo, multitarefas, com a necessidade de criação de uma metodologia de trabalho e com uma aproximação com essas mulheres.

Production de contenu

“Nossa sede é o Google Docs”, como não há sede própria ali ficam todas as planilhas, às vezes começa- se o texto coletivamente lá. Algumas pautas surgem a partir de encontros feitos em eventos. Os textos normalmente são construídos por uma pessoa e depois fica o rascunho no site para que as outras meninas deem seu posicionamento, façam sugestões. Há um revezamento para que o trabalho não fique tão pesado. Eventualmente os textos são divididos em partes, mas textos menores cada uma faz um.

Naturalmente, cada uma das meninas começou a escrever mais sobre assuntos que tinham a ver com sua vida pessoal: maternidade, questões sobre negras, crônicas do transporte.

Texto de apresentação pessoal: “Foi uma maneira de se colocar com todas as diferenças, coisas comuns que a gente contaria se estivesse conhecendo alguém em uma roda, uma forma de ver quem somos”.

“A minha entrada no mural me fez perceber a periferia de outra forma, apesar de ter morado nela a vida inteira, foi dentro do Mural que eu ganhei um olhar mais crítico, essa percepção de que a periferia é o que é pelo que o Estado faz e deixa de fazer com a periferia e o que a periferia começa a fazer consigo mesma”.

Structure organisationnelle

O Nós vem crescendo mais do que o esperado e a entrevistada aponta que surge a vontade de que o projeto torne-se uma empresa social. Para as meninas que têm vida dupla, isso poderia ser uma possibilidade futura de dedicar-se exclusivamente ao blog.

Não há uma disputa com outros coletivos, o que poderia gerar uma certa concorrência, a gente olha mais como uma multiplicidade”.

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Coincidiu de todas serem jornalistas, apenas a designer que não, isso porque todas vieram do projeto Mural, que é um projeto de jornalistas. No momento, o Nós tem pretensões de aumentar a equipe

Points forts

O Nós acaba virando pauta de outros meios de comunicação. Uma questão pessoal de notoriedade, carinho, reconhecimento, possibilidade de apresentar essas questões em diferentes contextos.

Limites

Enquanto “mulheres da periferia” às vezes o espectro acaba sendo muito amplo e algumas questões são complicadas de serem trabalhadas, como a do aborto. “Tem alguns temas que a gente acaba não lidando, evitando o conflito e o confronto e acaba lidando com outros assuntos que são tão importantes quanto”.

Annexe 73 : Lívia Lima, fondateur de Nós, mulheres da periferia

Date : 19/03/2016 Durée : 19’21’’ Entretien réalisé par Skype URL :http://nosmulheresdaperiferia.com.br

Fondation du média

Todas faziam parte do blog mural e escreviam sobre sua região. No 8 março de 2012, dia internacional da mulher, algumas meninas foram convidadas a redigir um artigo para o jornal Folha de São Paulo. Lívia não chegou a participar da redação deste artigo, mas lembra que na época as meninas fizeram entrevistas com mulheres dos seus bairros. Após a redação e a publicação do texto, houve uma repercussão interessante de carta de leitores. O texto chegou a ser declamado em saraus na periferia. Esse retorno fez perceber às meninas quantos assuntos potenciais poderiam ser tratados, que a questões de gênero ficavam sem cobertura ou tratamento na periferia. Houve assim a certeza de que era necessário continuar falando disso. Após várias reuniões, algumas soluções foram evocadas, como por exemplo: redação de livro de crônicas, entrevistas, vídeos até chegar a ideia de um site, um espaço mais constante, onde poderia continuar a produzir conteúdo. Em 2012, a ideia foi lançada. 2013 foi o período do planejamento. Em 2014, o site do Nós é lançado no dia 8 de março enquanto um coletivo de mulheres. O lançamento do site foi feito com a pauta principal sobre moradia. Na época, as meninas contataram a Folha que aceitou publicar o artigo no jornal e a partir daí o site iniciou oficialmente. No projeto, as meninas vêm de várias periferias: zona leste, norte, sul e região metropolitana.

O Nós não permite viver dele, Lívia é assessora de imprensa em uma agência de comunicação. Ela continua com algumas atividades no Blog Mural, já foi uma das editoras, mas agora parou pois está estudando.

Démarche personnelle de production de contenu

Lívia é pesquisadora na área de cultura, mais especificamente da literatura, esse é consequentemente o assunto que mais a interessa. Esse perfil de trabalhar e cultura na periferia, Lívia já trouxe do blog mural. Ela costuma entrevistar cantoras e escritoras. Ela destaca, entretanto, que esta orientação não a limita de forma alguma.

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A inscrição pessoal nos textos não é algo de muito pensado, trata-se mais um processo espontâneo. Os textos têm uma parte de depoimento pessoal que acaba identificando cada uma neles. Apesar do processo de escrita ser muito pessoal, a produção global acaba sendo muito coletiva. Elas partilham muito e têm muitas coisas em comum. “É muito do nosso relato pessoal, da nossa vivência, é por isso que você percebe o que cada uma coloca. A gente tem essas coisas que a gente faz um tema geral e que cada uma pensa escrever aquele tema. É muito coletivo, apesar de ser individual. Cada uma escreve seu relato e partilha muito, pois nós temos muitas coisas em comum e se vê muito uma na outra. O que eu escrevo, o que a outra escreve me representa muito, e acho que é por isso que a gente se vê muito como um coletivo, nós mulheres. Quando a gente entrevista uma mulher a história, é parecida com a minha história, que é parecida com a da minha mãe. Então é sempre muito coletivo. É claro que é cada uma vai ter um estilo de escrever, mas quando a gente vai produzir a gente não pensa muito nisso.”

Communauté cible

“A gente tenta ir ao encontro dessas mulheres, mas às vezes na correria, alguns contatos a gente acaba fazendo pelo facebook, manda e-mail. Até pela questão da distância geográfica. Uma mora na zona leste, conheço gente da zona sul, até eu encontrar essa pessoa, até eu ir à Zona Sul”.

“Quando eu falo de cultura, é muito do que eu vejo na internet. A internet ajuda muito, os eventos que eu vejo que as mulheres vão participar, a agenda cultural que está rolando. Muita coisa também chega para a gente, pessoal manda ‘vai rolar tal coisa’. O pessoal pede às vezes também. Na própria página a gente recebe muita coisa, mensagem inbox, por e-mail. ‘Será que vocês podem divulgar essa campanha’. A partir disso que a gente decide se compensa falar ou não.”

Gestion du site internet

As tarefas do site sempre são alternadas, elas conversam todos os dias e decidem quem pode fazer o quê. Como cada uma tem suas atividades profissionais, não é sempre que as integrantes têm disponibilidades.

Visibilité | Communauté cible

Algumas meninas se ocupam mais da audiência, hoje ela crê que o site possui 300 pageviews por dia. O que na sua opinião é bom, mas as outras meninas acham muito pouco. O leitor, porém, que entra do site é assíduo. Os posts no Facebook têm bastante repercussão e compartilhamento. Apesar do site ser focalizado na região metropolitana de São Paulo, elas percebem que os leitores vêm de vários locais do Brasil. Elas acham que isso tem a ver com o fato de a questão de gênero ter um nicho importante de atuação na internet.

A decisão de ficar focalizada na região de São Paulo é unicamente devido a facilidade e ao fato de todas morarem ali. Lívia ressalta, porém, que o projeto é bem aberto e comenta que já publicaram um texto de Santa Catarina, já entrevistaram umas meninas na Bahia. “Acho que todos os lugares, e todas as periferias podem se sentir representadas nos textos”. Lívia conta que após a publicação de uma série de reportagens sobre mulheres negras, o Nós recebeu muitos relatos, segundo ela foi o conteúdo que mais gerou relatos. “Cada uma de nós fez um texto bastante pessoal do que era se sentir negra, como era essa reação, e isso acabou gerando bastante reações. Muitas meninas escreveram seus textos de como foi esse processo de identidade, de como é sofrer racismo e várias outras questões.”

O Nós não tem muitos problemas com comentários “ruins”, ou seja, degradantes. As experiências são geralmente positivas.

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Points forts

Lívia fala da questão de gênero que foi um aprendizado e um processo em construção constante. “Essa coisa de se assumir como feminista que antes a gente não tinha e hoje a gente já se apropria com mais confiança. Também essa missão que a gente tem de valorizar a história das mulheres da periferia, de entrar em contato com elas e que elas se sintam valorizadas, que as histórias delas sejam contadas. Se a gente conseguir cumprir essa missão minimamente, dentro do nosso possível, já vale a pena todo o esforço”.

“De lado jornalístico e profissional, tem uma coisa que é nossa. A gente se sente muito realizada fazendo isso”.

Limites

Impossibilidade de viver do projeto e, consequentemente, uma limitação de tempo e de dinheiro. A produção de conteúdo acaba limitada e comprometida, a visibilidade também. “A gente tem que fazer nas horas vagas e na medida do possível”.

Annexe 74 : Eric Gil Dantas, chroniqueur de Pragmatismo político

Date : 13/03/2016 Durée : 13’42’’+ 20’17’’ Entretien réalisé par Skype URL du média : www.pragmatismopolitico.com.br

Fondation du média

O Pragmatismo político nasceu na Paraíba, como um blog para replicar notícias. O blog cresceu bastante e em 2009 migrou para um domínio próprio. Como a maioria das páginas da mídia alternativa, o maior crescimento se deu nas redes sociais. “Algo que congrega a mídia alternativa, é o apoio ao governo desde o Lula, até por embate ao mainstream – Folha de São Paulo, Estadão e companhia que apoiam o PSDB –, em contrapartida esses portais se contrapõem a isso”.

Structure organisationnelle

Hoje, Luis Soares e Anaylana Bandeira administram o site da João Pessoa. Eles se encarregam de procurar notícias e de publicar. A partir da metade de 2013, foi decidi incluir colunistas ao site, foram convidadas três pessoas, dentre elas Eric. As participações, em princípio, foram pensadas um formato quinzenal. A pauta era livre, de acordo com o interesse de cada um. No caso de Eric, os temas eram ligados à política e à economia, seus envios são quinzenais ou mensais, de acordo com suas disponibilidades.

Rémunération | Indépendance

Hoje os dois editores de João Pessoa vivem do site, mas as colaborações ainda não são remuneradas. Apesar de ter muitos seguidores, a renda ainda é muito baixa. “Se você não faz contatos exclusivos, se você só pegar a propaganda automática, a renda é baixa. Mas também se trata de uma forma de manter a independência, de não ter um patrocinador”.

ANNEXES | 91

Visibilité

Nessa mesma época, ele cresceu ainda mais pois começou a utilizar o Facebook como parâmetro. Havia 100 mil seguidores no Facebook, depois das manifestações de julho de 2013 chegou-se a 125 mil, e depois de dois anos e meio já ultrapassou os 900 mil. Se o ritmo continuar igual, estima-se que em um mês o site chegue a marca do 1 milhão de seguidores no Facebook.

Agrégation de contenu

Há muitas contribuições esporádicas, mas a grande maioria do conteúdo provém da agregação. Os conteúdos de agregação são principalmente de informação, a parte do comentário/opinião fica mais reservada aos contribuidores do site.

Démarche personnelle de production de contenu

Liberdade total na produção de textos. “Eu, por exemplo, me identifico de esquerda, apesar da linha geral ser petista, não tem problemas nenhum que eu faça críticas ao governo PT. Nunca fui censurado ou modificaram meu texto por causa disso. Mas como o público do pragmatismo é muito ligado à esquerda petista, se seu falar mal do Beto Richa vai fazer mais sucesso”. “O público é que dá repercussão ou não”.“Textos que fazem oposição clara a figuras importantes do PSDB fazem mais sucesso que fazer uma crítica a presidente Dilma”.

Sua linha pessoal é de política e de economia. “A pauta nunca me foi sugerida, ela é totalmente livre”. Alguns temas acabam sendo privilegiados, pela familiaridade com as temáticas. Há artigos que são retomados, como por exemplo: três vezes sobre a independência do Banco Central. Também textos que são enviados para outros blogs, tais como: Blog Júnior da UNICAMP. Eric tenta fazer uma ligação com fatos factuais, até pelos temas econômicos serem muito dinâmicos. “Eu acabo escrevendo mais como colunista de economia, com impressões dos dados primários, do que impressões a partir de entrevistas”. Já aconteceu de sair para fazer entrevistas em casos específicos como um ponto de vista muito preciso e técnico, como um advogado. Ou durante a greve dos professores do estado do Paraná, onde informalmente Eric (que morava na cidade) acabou tornando-se, informalmente, o “repórter” do Pragmatismo.

Points forts

“Eu sempre tentei me inserir no debate e como trata-se de um portal de quase 1 milhão de leitores dá um espaço. Mesmo quando você escreve em uma mídia tradicional como a Gazeta do Povo aqui, a repercussão é limitada, geograficamente, a quantidade de acessos é imensamente menor. Acho que a vantagem é essa, como um espaço para que as tuas ideias se proliferarem, você consegue marcar uma posição, além de ser aberto a diversos textos de colegas e dinâmico, sem todas as amarras de um jornal tradicional.”

Limites | Rémunération

A desvantagem é a falta da remuneração. “Você tem limites de profissionalização. O Pragmatismo fica limitado porque você não pode ter repórter, produzir muita matéria. A desvantagem da mídia alternativa como um todo é a falta de receita para aí sim confrontar a Folha de São Paulo, o Estadão. Conseguem fazer um certo estrago na mídia mainstream, mas é limitado”.

Profil des contributeurs

ANNEXES | 92

Pragmatismo Político e outros blogs que contribui:

- Blog Pragmatismo - Blog Junior (mensal) - Blog Convergência, ligado ao PSTU (mais esporádico) - Blog Amenidades, PSOL (ainda mais esporádico)

Além disso presta assessoria financeira e faz o doutorado.

É uma constante busca por ideias e textos a serem publicados. Só envia os textos, não compartilha pré-pautas ou processo de escrita. Não há edição dos textos.

A escrita dos textos é uma atividade complementar, “Os colunistas que eu mais gosto são pessoas mais híbridas, que trabalham com outras coisas e pesquisam outras coisas”.

Ligne éditoriale | Indépendance

“Tem a separação por temas como a economia por exemplo, sempre vai ter uma presença grande de economistas. Apesar de algumas mídias, como o Valor Econômico terem reportes especializados em economia, mesmo assim haverá uma presença grande de economistas. Política menos, é mais jornalista mesmo, tem muito sociólogo, historiador que escreve para esse tipo de mídia independente. Acaba tendo uma presença muito maior do que num jornal tradicional que exige a presença de jornalistas”. O entrevistado acredita que matérias são importantes. A mídia tradicional ainda ganha muito da mídia alternativa porque eles têm repórteres de campo. A mídia alternativa acaba ainda se baseando muito nas matérias publicadas pelos meios tradicionais para fazer suas pautas. Porém, o que é possível tratar a partir de dados brutos disponibilizados pela internet por instituições, como os do IBGE por exemplo, o Pragmatismo prefere tratar diretamente nesta fonte primária de informação.

Annexe 75 : Tácito Costa, fondateur de Substantivo Plural

Date : 13/03/2016 Durée : 36’38’’ Entretien réalisé par Skype URL du média : www.substantivoplural.com.br

Fondation du média

Jornalista relata sua história no jornalismo cultural, trabalhou 12 anos como assessor de imprensa da fundação cultural José Augusto, que corresponde à Secretaria de Cultura do Estado, destaca a criação de uma revista cultural, a Préa. Com sua saída da fundação, o entrevistado relata que gostaria de manter uma relação com o jornalismo cultural de decide criar um blog, em 2007. Seu objetivo era manter a rede de contatos criada ao longo dos anos, compartilhar conteúdos e abrir um espaço específico aos poetas locais. Este último espaço foi aberto, tendo em vista a falta de espaço em geral destinado à publicação periódica de poesias. Durante todo este tempo, o entrevistado mantém paralelamente sua atividade profissional principal, enquanto assessor de imprensa na Federação das Indústrias do estado do Rio Grande do Norte.

Financement

ANNEXES | 93

O Substantivo Plural não tem fontes de rendas constantes. Todo projeto inicial foi financiado pelo próprio editor. A primeira vez que o blog recebeu uma ajuda financeira, durante um ano em 2015, foi através da obtenção de um edital de lei de cultura estadual. Para 2016, a blog submeteu novamente o pedido.

Profil des contributeurs | Rémunération

Tácito iniciou o projeto convidando três amigos escritores: Nelson de Souza, Nelson Patriota e Carmem Vasconcelos. A entrada deles foi pensada como uma maneira de dar mais credibilidade ao blog. No início, contavam em média com 90 acessos por dia em 2007. Pouco a pouco, outros colaboradores foram sendo chamados ou se mostravam interessados em participar, ligados à cultura, às artes plásticas, etc.

É importante lembrar que apesar desses colaboradores serem fixos, eles não têm a obrigação de escrever periodicamente. “Já que não tem remuneração, não tem obrigação de escrever. O camarada escreve quando puder”. Até 2014, o entrevistado gerenciou sozinho o blog, desde então conta com o apoio na edição de Sérgio Pilar, jornalista de impresso e já editor do caderno de cultura. Na época Sérgio possuía um blog, e Tácito sugeriu a união dos trabalhos.

Tácito fica responsável por uma conotação mais geral e Sérgio é mais ligado à cultura local. Havia, entretanto, uma vontade de investir em reportagem. Este papel hoje será ocupado por Conrado Carlos. Ele é o antigo editor do caderno de cultura do Jornal de Hoje de Natal e está atualmente desempregado, o que o fez contatar Tácito pedindo para colaborar.

Ligne éditoriale

O blog trabalha bastante com críticas literárias, de espetáculos. Tácito prioriza trabalhar com críticas culturais, pois por um lado, é que o prefere, é o que dá mais prazer para os investimentos em texto, e por outro lado, é um trabalho que pode ser feito de casa, nas horas vagas, sem necessidade de deslocamento. Se declara autodidata na redação de crítica literária, assessoria isso ao fato de ser um leitor “compulsivo”. O Substantivo Plural vê a questão cultural em um sentido mais amplo, o blog vai tratar de questões de gênero, sociais, minorias, eventualmente algumas agregações de textos ligados à política. “Enquanto intelectual eu acho que eu deva me manifestar em relação a algumas situações. Eu tenho esse entendimento que o intelectual não pode ficar omisso face a certas questões que são discutidas”.

Gestion du site internet

O blog agrega conteúdos. Não há prioridade em agregar conteúdos de determinados veículos midiáticos, o critério é o de relevância em relação à proposta do blog. Há uma tendência em agregar mais artigos, mas de forma moderada, entre um e dois artigos por semana.

Os três responsáveis pelo blog possuem liberdade total para postar informações, há às vezes discussões de algumas pautas. Em relação aos colunistas, o blog recebe os textos prontos para a publicação.

Tácito fala que há uma dificuldade de estabelecimento de um crivo na escolha de conteúdos, principalmente, na parte do blog destinada a poesias. A decisão é então publicar sistematicamente tudo, pois o julgamento de uma poesia é algo muito subjetivo e varia muito com o gosto dos leitores. Fica a critério do leitor escolher e ler o que mais interessa!

Production de contenu

ANNEXES | 94

O critério é o de qualidade de conteúdo e de redação, seja um escritor, artista plástico, um músico. Tácito fala que as colaborações são muito variáveis, há períodos em que os colaboradores escrevem muito e há outros momentos onde há pouca publicação. O blog vive assim uma trajetória irregular, entre períodos de grandes polêmicas e outros de normalidade.

A grande maioria dos colaboradores é do estado RN, já tiveram de outros estados, mas principalmente da região.

Blogs d’opinion

“Houve uma redução na participação dos comentários quando a gente começou a apostar no Facebook e no Twitter para chamar para a leitura no blog”. Todos os dias o blog publica nas redes em média 4 ou 5 chamadas, os comentários acabam ficando no Facebook. “Por um lado, a gente consegue aumentar o número de acessos substancialmente, mas por outro, a discussão e o debate ficam muito na rede, houve essa inversão.” Comentários que saem do campo das ideias e tocam a espera íntima e pessoal são banidos. Já houve casos de bloqueios nas redes, de pessoas desequilibradas.

Réseaux sociaux | Indépendante

Alguns colunistas apostaram completamente no facebook. “As redes tiraram um pouco da força dos blogs como um todo, mas a gente resiste. Eu diria que é importante resistir porque, eu tive essa experiência prática, vi censura no facebook. Eu até pensei em uma época de fechar o blog e migrar para o facebook. Fazer como um blog, mas no facebook”. Porém vi a partir de exemplos as dificuldades da censura. “O facebook censura texto de acordo com a conveniência deles, políticos ou outros textos. Percebi assim que é melhor eu manter meu blog, pois meu blog nunca ninguém vai censurar. Eu posso colocar uma matéria crítica, eu posso criticar o próprio facebook”.

“É importante manter o blog para poder manter independência. [E]ra um risco ficar nas mãos de uma mega organização que desconheço os critérios de interesses”. O Substantivo foi um projeto pensado a longo prazo, mais precisamente para o seu momento de aposentadoria, quando se dedicará exclusivamente ao blog.

Limites

Falta de recursos: “Se eu tivesse recursos, eu colocaria um repórter, faria algo de mais profissional”.

“Há também nisso uma certa acomodação minha, como eu já trabalho na assessoria de imprensa empresarial, nunca tive coragem, nunca me movi para agora ficar só com o Substantivo, vou atrás de patrocinadores, de anunciantes, para tocar isso sozinho. Se a gente tivesse uma pessoa da área comercial, para ir atrás de anúncios acho que funcionaria. Porque eu mesmo não sei vender nada!”

“Tem um lado chato nessa coisa de anúncios de comercial, é que de uma forma, acaba limitando de alguma forma a sua liberdade”.

“Para internet, eu acho que escrevo da mesma maneira que para impresso. Nosso blog ainda não aposta muito na coisa do vídeo, dessa inter-relação toda, está tudo muito focado em texto. Até porque para você apostar nesta coisa de vídeo, você precisa de equipamento, de tempo, é mais complexo.”

ANNEXES | 95

Annexe 76 : Brenno Tardelli, fondateur de Justificando

Date : 21/03/2016 Durée : 25’38’’ Entretien réalisé par Skype URL du média : justificando.com

Fondation du média

Brenno é advogado, formou-se em 2013, no momento mais forte das manifestações brasileiras. Neste período ele atuou bastante nas delegacias, liberando pessoas presas durante os atos. Nesta ocasião, ele encontrou outros advogados que também atuavam como ele. Dentre eles, dois possuíam uma página na internet chamada “Advogados ativistas” (a página existe até hoje). Breno e outros 4 advogados integraram o coletivo para ajudar na cobertura dos protestos. Além de auxílio judicial, a página tinha um caráter bastante opinativo, divulgava textos, com um viés anarquista muito forte. Os textos viralizaram na internet. Brenno ficou encarregado da redação.

Em 2014, começam as manifestações contra a Copa do Mundo de Futebol e o coletivo cresceu mais do que o esperado e começou a tomar muito tempo. “Eu ficava até dez horas escrevendo texto ou fazendo peça judicial de quem estava preso. Eu fiquei vivendo de trabalho voluntário”. Passando a Copa, a produção de textos continuou e o site foi transformado em uma plataforma jurídica, dirigida para o próprio público jurídico: o Justificando.

Profil des contributeurs

O novo projeto foi formado por três advogados: Brenno e os dois fundadores da página “Advogados Ativistas”: André Zanardo e Igor Leone. Rapidamente eles convidaram juristas, professores, para colaborar, em uma linha crítica e progressista do direito.

“Nós contamos com um núcleo duro de 25 colunistas, mas textos, nós recebemos 5 ou 6 por dia. Em média, nós reprovamos 2 por dia”. Quando falta pouco para que o texto fique bem, há uma troca, sugestões para seja melhorado e depois publicado. Normalmente, por dia, publica-se umas 2 colunas e uns 3 textos recebidos por pessoas “avulsas”.

Visibilité

Hoje o site tem dois anos e possui um papel importante na sua área, possui 70 mil curtidas no facebook e entre 400 mil e 600 mil pageviews por mês.

Em virtude, de alguns grandes nomes o Justificando começou a ser procurado naturalmente. O pai de Brenno, é um promotor de muita projeção que já escrevia em um viés de esquerda para outros portais. Ele decidiu canalizar seus textos no Justificando e isso permitiu ao site ganhar em visibilidade. Um juiz de Santa Catarina, Alexandre Morais da Rosa, começou a publicar também no site. Muitos dos colunistas do Justificando foram também contatos do pai de Brenno. Há também convites, caso encontre-se textos interessantes na internet. “As pessoas acabam gostando porque a gente não editora, só acaba corrigindo alguns erros de português. Liberdade total para escrever do que quiser e do jeito que quiser”. O site também funciona por picos de audiência, mas sempre depois dos picos há um retorno maior: uma escada com picos. A lista dos maiores picos: 1) Impeachment da Dilma tem sido o maior pico. 2) Samarco

ANNEXES | 96

3) Descriminalização das drogas: o julgamento do STF 4)Redução da maioridade penal

Agrégation de contenu

Há muita agregação de conteúdos, sempre em funcionamento recíproco de autorização: se o site autoriza pegar o texto todo, o Justificando também o fará, se só dois parágrafos, idem.

“Naturalmente, os textos que a gente recebe são um belo de um termômetro”, os assuntos que chegam são principalmente reações de temas factuais, todos em uma perspectiva progressista.

A metade dos textos provém de produção interna, há um recebimento massivo de conteúdo de agências de informação. No direito, todo órgão jurídico público tem uma assessoria de imprensa oficial que é creative commons: são 27 tribunais estaduais, 5 tribunais federais, 2 tribunais superiores, mais CNJ, mais 27 ministérios públicos.

Production de contenu

“Nós funcionamos muito com cobertura ao vivo. O Supremo julga toda terça e quarta, normalmente nós cobrimos essas seções. Nós pegamos a cobertura do Twitter e transformamos em uma matéria. Quando há algo polêmico, nós já temos uma penca de juristas para mandar mensagem, e-mail. Eles mandam as aspas e a gente insere no texto. Por telefone é quando a gente quer fazer mais de 10 entrevistas: grava e transcreve”. Justificando investe muito em vídeo e texto.

Structure organisationnelle | Financement | Indépendance

Os três fundadores trabalham em duas outras empresas. O justificando é uma proposta ideológica e ativista, ele se autossustenta. Ele tem apoiadores, mas o investimento é pego dos outros trabalhos paralelos.

Os apoiadores são pessoas que chegaram em uma fase muito embrionária do site, e mantê-los é uma forma de identificar raízes, respeito e reconhecimento. Não há, porém, uma relação privilegiada: “Nós não publicamos releases desses escritórios, por exemplo”.

“O objetivo principal é que o Justificando se sustente por vias independentes, tendo uma redação independente, algum projeto de financiamento que não comprometa a dignidade editorial, é um sonho”.

Démarche personnelle de production de contenu

Por ser uma cobertura muito técnica, Brenno afirma que, em tese, por ter feito a faculdade de direito, têm uma técnica melhor, demanda menos pesquisa e facilita um pouco a produção de conteúdo. “Em relação às pautas, eu funciono muito pelo coração, pelo calor do momento, o que tem uma relação sentimental [...], quando, por exemplo, há algo revoltante eu sento na hora e escrevo”. Brenno diz que assina os artigos de opinião com seu nome. Para as notícias segue a receita tradicional de um “lead mais duas aspas”, nesse caso assina como “redação”.

Narratives informationnelles | Modération de commentaires

“Os vídeos viralizam em um grau absurdo, traz muito curtida, principalmente, no Facebook. Às vezes a pessoa que curti, curti meio desavisada do que a gente significa, não está muito ligada que a nossa linha é crítica mesmo. Rola muito “reiter”. O Justificando é o portal que mais lida com reiter”. Isso acaba

ANNEXES | 97 gerando comentários muito violentos, “O justificando é uma merda, é petista, é uma bosta”. Quando há simples xingamentos, eles deletam o comentário e a pessoa do Facebook. Quando uma pessoa posta muito meme é tratada como spam, e depois excluída.

“Acaba gastando muito tempo, final de semana, domingo, porque o foda é que o Justificando é um bebê, precisa comer umas seis vezes por dia. Você não pode ficar 5 horas longe do celular, porque está rolando comentários e você não sabe se tem um comentário muito prejudicial para sua imagem. Eu não gosto de pensar que tem alguém agora falando que o justificando é uma merda, eu acho feio. É preciso ficar sempre revisitando”.

Annexe 77 : Fausto Sartori, fondateur de Ponte Jornalismo

Date : 25/03/2016 Durée : 50’’ Entretien réalisé par Skype URL du média : pontejornalismo.org

Fondation du média

A maioria dos jornalistas criadores da Ponte, já tinha passado pela grande imprensa. Muitos já tinham trabalhado na área de Segurança Pública, de jornalismo policial.

“Esses jornalistas sempre tiveram problemas de fazer valer a cobertura como achavam que a cobertura tinha que ser feita, ou seja, uma cobertura mais focada no ponto de vista de quem está sofrendo as maiores violências do Estado. Nós costumamos dizer que a cobertura dos grandes centros, e especificamente em São Paulo, costuma ser focada no centro. No caso de São Paulo, a gente costuma a chamar de centro expandido, que é limitada pelas marginais Pinheiro e Tietê. Você tem uma imensa área que não é coberta no dia a dia. Isso fica muito claro nas matérias de comportamento, onde parece que só tem vida os jovens de classe média, nas matérias que falam de cidade, de cultura, trânsito, infraestrutura. A maioria da população de São Paulo não é tratada no dia a dia dos veículos.

Na área de segurança pública, isso é muito mais dramático, porque você tem uma população que sofre todos os dias uma violência muito forte, cotidiana, dos agentes do Estado e isso muito raramente aparece, ou aparece como número, com uma estatística por exemplo que mostra que São Paulo é uma das cidades que tem mais mortes cometidas por policiais. As estatísticas mostram que o Brasil é um dos campeões de violências cometidas pelo Estado. Ou aparece da pior maneira possível, quando essa violência irrompe e você vê os moradores dos centros expandidos sendo tratados como vítimas de uma violência que vem do favelado, do periférico, como se isso fosse o padrão de violência, sendo o padrão o contrário. O padrão é todo dia essa população periférica sendo vítima de uma violência praticada pelos agentes do Estado. Os fundadores da Ponte são pessoas que viam uma certa dificuldade de cobrir esse ponto de vista”. Fausto cita o exemplo de André Caramante, um dos fundadores da Ponte, que há dois anos (2014), ao denunciar a violência policial de um policial integrante do partido político PMDB, com uma atividade na rota e um grande currículo de mortes. Após a denúncia, André passou a ser vítima de ameaças de morte que atingiram sua família. André chegou a se mudar para Nova Iorque. “O mais chocante de tudo isso não foi ele ser vítima de ameaças e ter de deixar o Brasil. O mais chocante foi a falta de apoio que ele teve do próprio veículo de imprensa. A Folha de São Paulo não defendeu o André, nunca publicou um editorial falando disso. A Folha nunca revelou as ameaças que ele sofreu, isso foi veiculado por outros jornalistas de outros veículos. Dentro do Jornal, ele foi passando por um processo lento de fritura. Ele foi afastado da área de Segurança Pública que era a área dele. Depois de um tempo, ele foi

ANNEXES | 98 demitido do jornal. Existe muitas dificuldades de você lidar com certas questões dentro da grande mídia.” Fausto fala da dificuldade de realização de grandes reportagens desse gênero na grande mídia. Ele evoca também o fato de hoje os grandes pauteiros da imagem que a população faz de a violência urbana vir dos programas policiais das principais emissoras de televisão. Ele evoca que esses programas trabalham na criação de um imaginário social bastante específico: de grande impunidade, de uma justiça que não funciona, que os criminosos estão matando constantemente e que a polícia precisa ser mais violenta para combater esses crimes.

“Esses conteúdos não têm base de realidade. Você dizer que o Brasil é o país da impunidade, sendo o país com a terceira população carcerária do mundo. Você dizer que polícia tem que ser mais violenta, quando, pelo contrário, a polícia brasileira é extremamente violenta, principalmente com a população periférica. Você acaba tendo um descompasso muito grande entre o que as pessoas pensam ser violência, a partir do que a mídia de uma maneira geral, e a mídia televisiva mais especificamente, propaga.”

Ligne éditoriale

“A Ponte foi pensada assim a partir dessa necessidade de um veículo que refletisse a questão da violência da maneira que a gente vê. A gente enxerga a questão da violência no Brasil como uma guerra. Algo muito parecido com uma guerra cotidiana que é travada contra os pobres e que isso precisa ser documentado. Isso não era tratado a contento”.

“Tudo inicialmente foi feito muito rápido, com um grande sentimento de urgência e sem muito planejamento”. Fausto compara a Ponte a outros sites que foram criados ao mesmo tempo e percebe uma grande decalagem. As outras propostas dispunham de planos de negócios e planejamentos muito mais construídos.

Profil des contributeurs

Fausto, André Caramante, Bruno Pasmanso, Mirlo Berlintane, Tatiana Veilino são os fundadores do projeto. “Nós já vínhamos discutindo sobre isso quando a Pública, eles convidaram a gente porque tinham um projeto na área de segurança pública”. Porém a ideia inicial dos fundadores era de criar um veículo próprio. A Ponte surgiu neste momento e inicialmente dentro da estrutura da pública, funcionando como uma incubadora nos primeiros meses. A Pública deu uma estrutura básica de site, local, telefone.

A Ponte tem um corpo fixo de 8 pessoas que escrevem, elas se reúnem uma vez por semana. O projeto acaba interessando muita gente e trás benefícios. Hoje, por exemplo, as reuniões acontecem numa sala de uma produtora de vídeos que disponibiliza o espaço gratuitamente. A maioria são jornalistas, alguns são empregados da grande mídia, freelancers, estudantes de jornalismo, assessorias de imprensa ou de comunicação.

Inscription dans la communauté

“A gente tem a sensação de que as causas que a gente lida são muito urgentes e a gente não conseguia esperar. Por exemplo, nós ainda nem tínhamos o site pronto e de repente apareceu uma história de um menino que estava sendo acusado de ter cometido um roubo e já estava preso na Fundação Casa, uma espécie de prisão destinada aos menores de idade. Ele tinha sido condenado, porém o circuito interno do prédio onde ele morava apontava claramente que ele era inocente. O circuito interno mostrava vídeos de onde ele estava na hora do crime e ninguém ligou para isso. A justiça não ligou para isso. A

ANNEXES | 99 família entrou em contato com a Rede Record de TV que não se importou com a história, ou seja, todo o sistema público falhou. O Ministério público falhou, a polícia falhou, e até a mídia falhou.

Essa história chegou para a gente, nós não tínhamos nem site pronto ainda. Nós decidimos publicar essa iniciativa, foi a primeira reportagem da Ponte. Ela saiu sem site e nós publicamos no site do Bruno Pasmanso, que tinha um blog no Estadão. A gente resolveu adiantar todo esse processo porque nós vimos que as questões estavam chegando e nós tínhamos que divulgar. A gente colocou o site no ar e foi produzindo sem pensar como o site ia ser sustentável, de onde ia vir o dinheiro. Isso tem sido a nossa história ao longo desses dois anos. A gente está fazendo, está produzindo, está escrevendo e à medida que as matérias vêm sendo publicadas, a gente vai vendo possíveis maneiras de encontrar financiamento. A gente primeiro está pondo o produto no ar e depois está correndo atrás de procurar financiamento. Não é a maneira mais correta, eu diria, mas a gente tinha um sentimento de urgência tão grande dessas questões que não dava para esperar”.

Financement

A relação com a Pública durou 3 ou 4 meses. Alguns financiamentos surgiram a partir da compra de trabalhos pontuais, por exemplo um vídeo que acabou comprado pelo SBT que mostrava as violências policiais sofridas pelos Sem Tetos ou ainda uma parceria com a ONG 11 19 analisando a transparência do Governo de São Paulo na publicação das medidas de Segurança Pública. A Ponte pôde também dar apoio a um grupo de psicólogos que fizeram uma pesquisa sobre a vida dos moradores de rua de São Paulo. O apoio principal foi ensinar esses moradores de rua a fazer reportagem.

Structure organisationnelle | Rémunération

Fora essas fontes de rendas pontuais, a Ponte não possui, todavia, fontes regulares de financiamento e o trabalho é voluntário.

“Não que a gente ache que isso é correto, a gente quer sim que o projeto seja sustentável. A gente não quer ser apenas uma resposta em relação ao conteúdo, a gente quer também ser uma resposta em relação a forma. A gente quer que esse projeto jornalístico seja sustentável, que as pessoas que trabalhem nesse projeto recebam e que possam viver disso, mesmo que não seja só desse projeto, mas que seja um projeto que possa se manter com as próprias pernas. A gente acha que um jornalismo bem feito tem que ser pago e tem que render o suficiente para que as pessoas que trabalhem nele recebam uma remuneração justa”.

Agenda

A Ponte conta com uma rede de colaboradores espalhados por vários lugares, várias periferias. As contribuições são principalmente com informações, dicas e sugestões. Em seguida, a equipe da Ponte vai atrás dessas histórias. Há também participações de alguns repórteres que enviam matérias com o perfil da Ponte.

“A gente tem dificuldade de ter colaboradores amadores, que não são jornalistas, o tipo de reportagem que a gente faz que é sobre segurança pública, é muito complicado porque tem um trabalho muito grande de correção, de checagem de dados e não pode errar, porque se você erra você está acusando pessoas de crimes, você está colocando a vida de pessoas em risco. Para escrever no site, a gente dificilmente trabalha com pessoas que não são jornalistas. A gente trabalha com acadêmicos que mandam textos de análises, mas reportagem do dia a dia geralmente são feitas por jornalistas profissionais. As pessoas dos movimentos sociais colaboram com informações, eles dão dicas para gente, informam do que está acontecendo, contam sobre crimes que aconteceram e a gente vai apurar essas histórias”.

ANNEXES | 100

Agrégation de contenu

Fausto explica que no caso da Ponte, não há tantas propostas de artigos de leitores ou externos. Há pouca agregação de conteúdos externos. Há parceiras esporádicas, por exemplo, com estudos de estudantes universitário.

“Tem sempre essa dificuldade, nós temos dificuldade de usar trabalhos alheios e trabalhos de amadores porque na área de segurança pública você tem que ter um cuidado no tratamento de informação que nem sempre você encontra por aí”.

Production de contenu

“Nosso critério de ética jornalística, do que é válido do ponto de vista jornalístico é muito próximo do ponto de vista que foi estabelecido pela grande mídia. A nossa visão do que é notícia é muito parecida da visão que é colocada pelos manuais de redação. Uma coisa que nós temos com muita seriedade é dar todos os lados de uma história. Se a gente fez uma denúncia de uma violência policial, a gente ouve a vítima, mas também ouve a polícia. A gente não compactua com essa visão pós-moderna do jornalismo que diz que todas as visões são parciais, então que se assuma a parcialidade e fique nisso. A gente tem a pretensão de ter uma narrativa que contenha o máximo de lados possível, com o máximo de fatos. Nesse sentido a gente é bem fiel ao que a grande mídia diz que queria fazer, a gente busca fazer também”. Há também conteúdo de opinião, mas não é a prioridade. A prioridade é a reportagem.

“A gente acha que o que faz a diferença no nosso trabalho é essa noção da realidade, de uma realidade da periferia que não costuma ser retratada. A gente acha que tem opinião demais, nada contra, mas a gente acha que a discussão no Brasil, principalmente nas redes sociais, anda muito rasa, muita opinião com base em pouco fato. O nosso principal interesse para contar nossas histórias é em trazer fatos, em revelar histórias que as pessoas não conheçam. Existe um massacre cotidiano cometido pelo estado na periferia, que as pessoas não têm conhecimento e não têm interesse de conhecer. A gente busca trazer isso no dia a dia para trazer isso que está acontecendo”. Afirma que é importante, eles seguem os conselhos dos estudiosos de internet que afirma da importância desta regularidade.

“A gente passou agora 3 semanas com produções muito baixas, para não deixar de publicar nós passamos a publicar notícias alheias. No Facebook e no Twitter nós começamos a colocar outras notícias de veículos que trabalham com nossos temas para não deixar a página parada. A gente sabe da importância de ter uma produção constante. Pelo fato de a gente ainda não ter conseguido se profissionalizar, a gente não consegue ter uma produção constante e enquanto isso não acontece a gente continua colocando material extra das redes sociais nos outros veículos.

Conférence de rédaction

As reuniões de pauta são para discutir ideias. Fausto afirma, entretanto, que a apuração costuma ser individual e que em seguida o jornalista se reúne com os demais para discutir a melhor maneira de desenvolver a pauta. Pode acontecer que em alguns casos uma pauta seja produzida por duas ou três pessoas, mas geralmente cada um faz a sua reportagem, com o tempo que ache necessário.

Fausto afirma que o tempo de checagem das pautas varia, algumas são apuradas em um dia porque são urgentes e há uma necessidade de ser divulgadas o quanto antes. Ele lembra que como o trabalho é voluntário e todos têm suas atividades profissionais paralelas, então o lema é fazer quando dá e quando pode. Ele fala que essa é a causa principal das pautas serem muito individuais, fica complicado conciliar os horários dos outros.

Narratives informationnelles

ANNEXES | 101

“A gente tem tido, cada vez mais, uma preocupação com a linguagem. A gente é muito careta, de uma certa maneira, porque nossa origem, na grande maioria, é do jornal impresso e diário. Então nossa visão de notícia é muito quadrada. Nós estamos aprendendo a se relacionar com as mídias. A gente tem um uso pequeno do vídeo, já percebemos que o vídeo é uma grande ferramenta que permite alcançar as pessoas em um nível de engajamento e institucional que outras ferramentas não permitem. A gente queria usar cada vez mais vídeo e inovar na linguagem”. Fausto conta da preparação de uma reportagem sobre o caso de um menino acusado de latrocínio. A partir de uma investigação foi possível constatar que em todos os pontos possíveis houve falhas na elaboração: polícia, ministério público, sistema judiciário. A Ponte está preparando uma narrativa diferenciada, contando o passo a passo deste caso, através de vídeos, imagens, usos de recursos web. Essa será a primeira narrativa multimídia, narrativa diferenciada que a equipe da Ponte está produzindo. Este produto foi bastante baseado no documentário do Netflix “Make a murder”. “A gente quer produzir conteúdo diferente, com uma linguagem diferente para ver se a gente consegue respostas diferentes das pessoas”.

“É pelo multimídia, mas é por uma maneira diferente de você contar os fatos. O objetivo é tentar envolver as pessoas, utilizar recursos mais narrativos, mais próximos da linguagem do comentário, da linguagem da literatura, todos os recursos possíveis para tentar engajar as pessoas. O nosso grande dilema é que a gente quer fazer com que as pessoas olhem para uma realidade que elas preferem não olhar. A gente lida com questões que são muito duras, a gente fala de violência, de morte, de negros, de periferia, de pobreza, racismo, preconceito contra gênero, são assuntos pesados e não é fácil fazer com que as pessoas olhem para esse tipo de coisa. Uma coisa é você fazer a pessoa olhar para uma notícia no jornal, onde a pessoa é de uma certa maneira levada a ler essa notícia. Hoje nas redes sociais é muito mais fácil você ignorar essa notícia. A gente quer que ela se interesse por um tema pesado, um tema duro, se interesse ao ponto de ver, de se envolver com aquilo, se interesse ao ponto de curtir e de compartilhar nas suas redes e espalhar essa informação. Fazer isso com um conteúdo pesado, violento e repulsivo é um desafio”.

Solução ➔ “Eu acho que uma linguagem que possa ser interessante de ser apreciada pode ajudar nisso. Como os documentários fazem, eles pegam temas terríveis, mas você se envolve porque faz com que aquilo te atinja emocionalmente falando”.

Visibilité

Fausto afirma que os acessos diretos na home da Ponte é muito baixo, fonte real de audiência são as redes sociais e especialmente Facebook e Twitter, nessa ordem.

“As pessoas chegam na gente através das redes sociais, então elas chegam na gente através de notícias específicas. Essa é mais uma razão de ter uma publicação constante, nós não somos um veículo que as pessoas acessam para ver a gente. Tem leitores fiéis, tem gente que acessa a Ponte regularmente, mas de uma maneira geral o que faz as pessoas nos lerem são notícias específicas que aparecem na timeline. A gente tem uma audiência que flutua ao sabor de ter ou não ter notícia que naquele dia, naquela semana esteja repercutindo”.

Journalisme collaboratif

A Ponte recebe muitas sugestões de pautas vinda dos leitores, várias pautas sugiram destes contatos. A Ponte está também abrindo um canal no WhatsApp para ter um contato mais direto com os leitores.

“No debate que é travado nos comentários das notícias, a gente interfere pontualmente. De maneira geral, os próprios leitores conduzem o seu debate. Como os assuntos são muito polêmicos, você tem opinião de todos os lados. Os próprios leitores vão conduzindo os debates para um lado que eles acham

ANNEXES | 102 interessante. A gente faz intervenções pontuais, quando alguma pessoa faz um comentário que deve ser corrigido, ou conta um fato que não é verdade. Porém, no geral, a gente deixa o debate acontecer.” Acontece de alguns leitores contestarem uma reportagem e um outro leitor vir a defender, explicando que não houve uma boa leitura do texto. “Os próprios leitores se corrigem, se complementam e são muito atentos às redes sociais”.

Réseaux sociaux

Dois casos de censura nas redes sociais:

- YouTube: vídeo que expunha um neonazista que espancava clandestinos, esse vídeo foi denunciado e acabou saindo do ar. Após uma conversa com o responsável da relação com a imprensa, do Google no Brasil, que acabou dando dicas para a Ponte.

“De uma maneira geral o YouTube, tira do ar produtos com denúncias que ele considera preconceituoso. No nosso caso era um vídeo que denunciava o preconceito, mas o YouTube interpretava como vídeo que incitava o preconceito. O responsável do Google sugeriu que o ideal para um veículo como o nosso que não é tão conhecido, como um veículo de imprensa, é importante deixar muito claro no conteúdo do próprio vídeo que se trata de uma denúncia. Contextualizar ao máximo que se trata de uma denúncia. Quando é um veículo conhecido que põe um vídeo desse é mais facilmente interpretado como uma notícia, um veículo menos conhecido como o nosso as pessoas podem não interpretar direito o que é aquele vídeo. Podem interpretar a denúncia como uma incitação à violência.” A situação foi facilmente revertida. - Censura judicial: Exibição de um vídeo que era de uma audiência judicial, em que uma promotora fazia uma acusação informal contra um grupo de defensores de direitos humanos, Grupo Mães de Maio. Ela afirmava que esse grupo era formado por traficantes de drogas. O fato foi muito irregular, pela falta de uma denúncia formal e com provas. Esse vídeo foi divulgado pela Ponte. A justiça decretou sigilo sobre o processo e mandou uma ordem judicial para que o vídeo fosse retirado do ar. Na época, advogados que trabalham com a Ponte entraram com recurso, mas acabaram perdendo.

Points forts

O principal ponto é a pertinência das questões abordadas, como por exemplo a primeira reportagem que permitiu liberar alguém da prisão. No dia seguinte da publicação da reportagem no blog do Pasmanso, o menor foi solto.

“A mídia brasileira é feita tendo em vista o leitor branco e de classe média para cima. A gente fala de outros pontos de vista, do ponto de vista dos negros, da favela, da periferia, para a gente isso tem uma importância muito grande. Quanto mais a gente consiga fazer isso, com capacidade técnica e qualidade de jornalismo, mais a gente consegue mudar a realidade. A gente tem esperança que mais inocentes sejam liberados da cadeia, a gente quer que mais promotores, policiais repensem suas maneiras de agir no dia a dia a partir da cobertura que a gente faz. A ideia é fazer um jornalismo com outro ponto de vista, não o ponto de vista de quem está encima, mas o ponto de vista de quem pertence às margens, às bordas e a partir de aí tentar uma mudança numa sociedade brasileira que é uma sociedade muito dividida socialmente, culturalmente, racialmente”.

Limites

No início a equipe achava que teria muitos problemas judiciais ou diretamente com a polícia, por enquanto houve muito pouco. O grande limite é então o econômico. “Ninguém recebe nada pelo trabalho, trabalha nas suas horas de folga”. A Ponte vê duas possíveis fontes de renda:

ANNEXES | 103

- A contribuição voluntária de leitores;

- Parcerias com fundações.

Há um receito de se trabalhar com financiamentos estatais, seria possível unicamente em casos muito específicos. Uma contribuição regular seria algo de incompatível. Segundo Fausto, é fundamental que a Ponte mantenha a gratuidade dos conteúdos.

Como todos repórteres, ninguém tem a disponibilidade e o interesse de trabalhar na área de capitalização do site e planejamento econômico. Fausto acredita que aos poucos as coisas devem se organizar e vão acabar encontrando uma pessoa que será responsável por essa parte.

Annexe 78 : Mariana Miranda e Marcella de Carvalho, fondatrices de Lado M

Date : 21/03/2016 Durée : 50’ Entretien réalisé par Skype URL du média : http://www.siteladom.com.br

Fondation du média

Marcella: O Lado M surgiu durante o período de curso pré-vestibular de Ana Paula, com 17 anos na época, que tinha o projeto de ter sua própria revista on-line. Quando ela ingressou na faculdade, entre 2012 e 2013, ela criou uma revista on-line chamada “A Gazeta Feminina”, bastante limitada, com, em média, 50 acessos por mês. Marcella foi a primeira a ser contata para escrever pautas na área de direito (seu curso universitário). Em março de 2014, a revista já contava com alguns colaboradores. Nesta época, elas decidiram transformar a revista em um portal chamado Lado M. “O objetivo de site era cada uma escrever o que quisesse, mas levando em consideração que éramos todas universitárias. O nosso público foi depois se consolidando para mulheres entre 18 e 25 anos, universitárias, mas até então era uma coisa muito geral. No começo, nós tínhamos homens na equipe, mas como a gente foi com o tempo mudando o caráter do site para focar no público feminino, ele acabou sendo um site colaborativo só entre mulheres e agora querendo promover o empoderamento feminino”.

Profil des contributeurs | Ligne éditoriale

Mariana: “Nós temos quatro mulheres fixas, nós três que somos as sócias, mais uma amiga nossa e nós tempos diversas colaboradoras que escrevem textos conforme elas podem. Nós estamos focando só num público feminino agora, focando num conteúdo diferenciado para esse público, nós estamos apostando nessa estratégia agora: empoderamento feminino e feminismo”. Mariana lembra que o Lado M não teve uma trajetória homogênea, a proposta foi mudando com o passar do tempo. Primeiramente era uma proposta mais geral. No segundo semestre de 2015, o site se focalizou unicamente na produção de especiais temáticos, com uma equipe só de mulheres. “Nessa fase de especiais, nós pegávamos um tema por semana, por exemplo “assédio”, e todos os textos que saiam nesta semana eram sobre essa temática”. A maioria dos textos era de formato reportagem.

“No começo do ano de 2016, nós decidimos deixar o site mais leve, com crônicas mais pessoais, contos, saindo dos moldes tão jornalísticos da reportagem, de precisar de fonte, ter que falar com gente, deixando as nossas colaboradoras mais livres para falar sobre a vida pessoal delas, situações que elas enfrentaram. Nós queríamos um modo de empoderar o nosso público e de ter uma aproximação de quem escreve com o público. A partir do momento que você fala de uma situação que você viveu e de

ANNEXES | 104 como você viveu com aquilo, rola muita identificação”. Elas insistem na vontade de estabelecer com as leitoras uma relação mais horizontal menos institucional.

Marcella: “[Uma relação] não tanto do tipo, nós viemos aqui mostrar dados, especialistas”. Mesmo se a tendência do texto de opinião é forte no Lado M, as sócias destacam que, em geral, os textos possuem formatos variados. As reportagens continuam existindo, porém não são mais o foco principal.

Gestion du site internet

Em relação aos textos, as colaboradoras ficam livres para escolher o formato dos textos (reportagem, texto pessoal, uma resenha de livro ou de filme, etc...). Durante o período dos especiais, a relação era diferente pois as colaboradoras tinham que escolher uma pauta conforme o especial e tinha um deadline fixo para a entrega do texto.

Marcella: “Logo no começo do Lado M, nós tínhamos como uma planilha, estipulando o dia que cada pessoa tinha que entregar o texto e qual que era o tema. O problema era que muita gente não entregava no tempo certo, a gente ficava muito buraco de texto e tinha que preencher com qualquer coisa senão aquele dia ia ficar sem conteúdo nenhum. Primeiro teve essa época mais livre em relação ao tema [...], mas nós estipulávamos o dia, mas as pessoas não entregavam. Depois teve a época dos especiais, que a gente já dava as ideias de pautas e as ideias dos semanais e a pessoa tinha a data e agora nós deixamos livres. Nós fazemos reuniões de pauta, as meninas participam das reuniões de pauta e cada uma vai decidindo o que vai escrever e quando vai poder entregar”. Mariana afirma que a maioria entrega um texto por mais, algumas se disponibilizam a produzir um pouco mais. “Como a gente não paga pelo texto, a gente não fica muito encima. Elas já estão fazendo um favor fazendo textos, então se elas têm um problema pessoal ou um bloqueio criativo a gente não fica questionando”.

Conférence de rédaction

Há dois tipos de reunião de pauta. Uma primeira pré-reunião entre as sócias, com o objetivo de preparar a segunda reunião junto às colaboradoras, mas também de reflexão de estratégias, possíveis patrocinadores...

As reuniões gerais são principalmente presenciais, realizadas na casa de Marcella, já que Lado M não possui um espaço seu. Durante a reunião são apresentados os números do site e outras observações. Marcella lembra que na época dos especiais as pautas eram definidas coletivamente e no fim da reunião cada colaboradora escolhia sua pauta. As pautas que “sobravam” eram disponibilizadas no grupo Facebook do Lado M, onde as participantes que não compareceram à reunião podiam escolher. A prioridade era sempre para aquelas presentes.

No novo sistema, implantado em janeiro de 2016, apenas uma reunião tinha sido feita até o fim do mês de março, com o objetivo de dar as novas diretrizes de funcionamento do site.

Production de contenu

Mariana: Lado M prioriza contatar pessoas já conhecidas para colaborar. “Como isso é muito a base de confiança, então a maioria das meninas que escrevem são da USP, eu e a Ana Paula estudamos jornalismo na USP. A Marcella estuda direito na Mackenzi. Na maioria, eu e a Ana que encontramos, muito porque a gente está no meio, acaba conversando com meninas do próprio curso que tem interesse, que não estão estagiando ainda ou vamos atrás de pessoas que sabemos que escreve bem. Nós já chegamos a jogar no grupo da faculdade e dizer “gente estamos procurando pessoas para

ANNEXES | 105 escrever para o nosso site de empoderamento feminino, nós estamos procurando colaboradoras, mas a gente não pode pagar”. Essas técnicas de recrutamento dão certo e é possível encontrar pessoas bastante motivadas para integrar a equipe.

Como a maioria das meninas vêm da comunicação, em geral elas se comunicam e escrevem bem, ou seja, Lado M nunca encontrou muitos problemas em questão de texto, por exemplo. Não há uma imposição da maneira de escrever, elas pedem eventualmente algumas modificações no texto e fazem correções de português se necessário. “A pessoa é bem livre para escrever do jeito que ela achar mais confortável, do jeito que ela achar melhor. A Ana [editora do Lado M] só vai dar algumas dicas se for necessário, corrigir alguns erros de concordância, aquelas coisas do português mesmo. A gente não fica impondo nada, a gente dá uma média de toques, de caracteres para cada texto, para também não ficar uma pessoa que escreveu um texto de uma página e outra que escreveu outro de três ou quatro”.

Démarche personnelle de production de contenu | Blogs d’opinion

Marcella dá o exemplo pessoal. Ela diz que sempre gostou de escrever crônica, escrever reportagens demanda para ela mais tempo, é mais difícil e não se sente confortável para escrevê-los. Na época dos especiais, ela lembra que deixou de escrever. “Não era condizente com o que eu era acostumada a fazer e os meus textos não cabiam naquele formato”.

Mariana: “Uma coisa que eu percebo é que as pessoas que não fazem jornalismo, que fazem comunicação, mas fazem propaganda e marketing, ou relações públicas [...], eu sinto que elas são mais livres na hora de escrever. Eu sinto que as pessoas que são de jornalismo têm algumas amarras sim, eu mesma me incluo nisso. Às vezes a gente treina tanto para fazer reportagem, aquele texto mais impessoal, colocando fontes, que na hora de fazer um texto mais pessoal, uma crônica, a gente dá umas travadas, a gente não sabe como começar. Eu acho que quem faz jornalismo hoje perde um pouquinho dessa via literária, muito por causa do curso. Só que no geral você consegue achar uma identidade de texto em cada uma delas, cada uma escreve à sua maneira. Quanto à temática, a gente as deixa muito livres quanto a isso. Tem vantagens e desvantagens nisso.

Por um lado, elas se sentem mais à vontade para escrever, visto que são vivências pessoais delas, assuntos que elas têm o mínimo de domínio para falar sobre. Mas, por outro lado, a gente está enfrentando um problema agora que é a falta de outros tipos de conteúdo, porque a maioria quer falar sobre comportamento, sobre relacionamento, quer falar sobre crises que têm com o namorado, com a namorada, com a família, problemas para arrumar emprego, etc... e a gente acaba não tendo muitas coisas sobre política por exemplo, sobre esportes, que são assuntos que desde sempre a mulher já é muito excluída e a gente está vendo uma perda de interesse nesses assuntos e quase ninguém quer falar nesses assuntos voluntariamente.

Agenda

A gente sempre tem que sugerir essa pauta. Por exemplo, agora que deu essa explosão aqui no Brasil sobre o Lula e a Dilma, ninguém queria ler aqui no Brasil nada que não fosse de política. Ninguém queria ler sobre feminismo nesses últimos dias, ninguém queria ler sobre relacionamento, ninguém queria ler outra coisa que não fosse política. O que a gente tinha que fazer era pôr textos sobre política para não perder... A gente foi ver o que tinha de política no nosso site e a gente viu que só tinha coisas muito antigas, de 2014 e 2015, que normalmente eram os garotos que escreviam antes da fase de especiais, quando o Lado M era um portal que queria englobar tudo. Isso foi muito chato, eu fiquei bem triste de ver que nós não tínhamos textos sobre política e tivemos que fazer textos correndo sobre política”.

Partenariats

ANNEXES | 106

A parceria com a Companhia das letras consiste no envio de uma lista de títulos de livros por mês, em troca da resenha de alguns livros. Nas resenhas, há sempre uma tentativa, quando é possível, de focalização em personagens femininos, protagonistas femininas fortes sempre destacando aspectos ligados ao feminismo e ao empoderamento feminino, criando assim um vínculo claro com a proposta do site.

Visibilité

Elas perceberam que o site começou a crescer mais depois da adesão da proposta às questões de empoderamento feminino. Na fase dos especiais, elas lembram que a audiência era mais instável, era mais complicado tendo em vista que muitos temas eram considerados “pesados”. Com a mudança de proposta em 2016, o site começou a obter mais público e elas obtêm no momento da entrevista 200 mil visualizações por mês.

Mariana: “Como a gente quer monetizar o site, a gente quer cada vez mais ser vista”. “Não que as pessoas precisem seguir nosso conteúdo a fundo, ler nossos os nossos textos todos os dias, mas se alguém chegar e falar alguma coisa do Lado M, elas já vão ter ouvido falar, vão saber de onde é”.

Marcella: “Nessa questão de visibilidade, a gente tem um problema até em relação ao nome do site que traz algumas ambiguidades. Muitas vezes a gente acaba sendo confundido com outros portais”.

Inscription dans la communauté

#NãoQueroFlores

Marcella: “No último dia 8 de março nós fizemos a campanha #NãoQueroFlores, que bombou e chegou a entrar no primeiro lugar do trend topics Twitter Brasil, diversas empresas, como Submarino, usaram a hashtag para postagem no Facebook”. Outras mídias como Catraca Livre, O Globo, Terra, vieram falar com a gente sobre a campanha, o que era a campanha. Nós conseguimos quase 10 mil likes novos no Facebook, do dia 1° ao 8 de março, a gente ganhou um terço a mais de likes. No Twitter, nós dobramos o número de seguidores [...], foi o nosso maior pico até agora”.

Mariana: “O que eu achei interessante com essa campanha é que a gente conseguiu atingir empresas, marcas que não têm a ver diretamente com o nosso público. Como o Terra, primeiro a gente saiu num texto deles citando a campanha, depois eles fizeram um texto especialmente falando do #NãoQueroFlores, isso viralizou na internet. A gente também saiu na Rádio Bandeirantes, que não tem nada a ver com nosso público. Houve uma discussão entre uma mulher falando da campanha e um cara completamente machista, falando babaquices. O que eu achei interessante foi isso, meios completamente diferentes acabarem olhando para a gente. Até a Daniela Mercury acabou retwitando. De qualquer forma, como a gente acabou alcançando números maiores e saindo muito do nosso próprio público a gente teve reações muito diferentes. Teve gente que achou que a gente queria boicotar as floriculturas, teve quem disse que era um absurdo, “eu quero flores mesmo, uma joia e uma rosa”. Teve gente que não tentou entender a campanha, mas a gente ficou bem feliz de ver que as empresas entenderam, o nosso público e o público que a gente visa para o site entendeu”.

Mariana: “Quando saiu a matéria no Catraca Livre, a Marcella até falou que tinha muita gente falando mal da campanha. Tinham muitos homens chamando a gente de feministas no sentido pejorativo [...]. Essa campanha acabou gerando muita discussão, o que é uma coisa muito positiva, você levar um conteúdo que fala sobre empoderamento, que fala de questões desconfortáveis”. Elas pensam em dar continuidade ao projeto de campanhas, já que essa campanha trouxe muita visibilidade para o site. Elas pensam em outras datas marcantes, como por exemplo o Dia dos Namorados.

ANNEXES | 107

Financement

“Nós não somos um site monetizado ainda. Nós já abrimos empresa, mas quem sustenta o site somos nós as três sócias que injetamos dinheiro nele. Nós não temos como pagar as colaboradoras, nós deixamos isso muito claro desde a primeira conversa [.] A gente não poderia funcionar como um sistema de frila, não poderíamos pagar por texto produzido.” No início, o site tinha um custo reduzido, porque era menor. Os custos aumentaram com um primeiro projeto de evolução pensado pela Ana Paula. Depois da criação da empresa pelas três sócias, os custos são divididos entre elas. Até o dia da entrevista, todos os gastos do site saíram do bolso das meninas de acordo com sua porcentagem de participação na empresa. O dinheiro vem principalmente dos pais ou de rendas pessoais vindas de estágios.

Nenhuma campanha de crowdfunding foi feita, o receio dela era de não atingir a meta mínima de doações, mas o projeto não é totalmente excluído.“O nosso ideal sempre foi achar patrocinadores, achar alguém que gostasse do nosso conteúdo e que pagasse por editoriais, vídeos, campanhas, nós como sócias gostaríamos de no futuro lucrar com o site. Mas como os custos estão ficando apertados, talvez seja a hora da gente repensar essa coisa do crowdfunding. Nós até pensamos em deixar algumas matérias livres para todo mundo e quem assinasse o pacote teria acesso ao site inteiro”.

Points forts

No final de 2015, elas fizeram um balanço com todas as colaboradoras sobre o ano e sobre o futuro. Apesar do trabalho ser voluntário, todas quiseram continuar suas contribuições.

Mariana: “Elas acreditam muito no projeto, e não só acreditam muito no projeto, mas eu acho que elas veem nisso um jeito de conseguir portfólio e talvez no futuro a gente seja um grande portal sobre o público feminino e elas poderão colocar no currículo delas que elas escreveram para o Lado M e dessa coisa de ser publicada e ficar muito livre para publica seu texto. [O] Lado M tem uma visibilidade que um blog sozinho dificilmente ia ter”. Tem a questão da experiência profissional que é muito valiosa para essas meninas que ainda estão no meio universitário.

Marcella: “Fora a questão do trabalho, porque você manter o seu próprio site é mais complicado do que escrever para um que já existe e que é mais visível”. Elas encontram dentre as colaboradoras um espírito de equipe que é muito forte. Apesar das decisões principais serem tomadas pelas três sócias, as colaboradoras também propõem pautas ou dão dicas estratégicas para melhorar o funcionamento interno da estrutura.

Marcella: “Elas sentem que elas fazem parte, e elas propõem pautas, elas querem fazer coisas diferentes”.

Limites

A questão de não poder pagar as colaboradoras é o que mais incomoda as sócias. Mariana: “A gente fica chateada, porque a gente sabe que isso envolve um esforço”. “Apesar de a gente não ficar em cima, o Lado M é um compromisso”.

Annexe 79 : Agostinho Vieira, fondateur de Projeto Colabora

Date : 18/03/2016

ANNEXES | 108

Durée : 32’ Entretien réalisé par Skype URL du média : projetocolabora.com.br

Fondation du média

Agostinho tem mais de 30 anos de carreira no jornalismo, foi diretor do jornal “O Globo” por 10 anos. Em 2009, ele deixou o jornal. Nessa época, ele quis se focar nas questões ambientais ou nas da área da educação. Fez um MBA em gestão ambiental e ficou um tempo morando em Londres. Quando voltou para o Brasil, ele começou a escrever uma coluna de jornal chamada “Economia verde”, atividade que perdurou por 5 anos. No início do ano passado, a coluna acabou devido ao agravamento da crise dos jornais. A ideia foi continuar escrevendo sobre esse tema na internet.

O Colabora acabou crescendo e, segundo Agostinho, hoje ele está maior do que se esperava. “A gente costuma dizer que ele está em obras, que é um projeto em construção [...], porque a gente vai testando, fazendo coisas novas o tempo todo”.

Ligne éditoriale

Segundo o editor, o nome Colabora é o fruto de um acaso. Eles queriam passar uma ideia de sustentabilidade ligada ao conceito mais amplo, de implicações em todos os aspectos da vida. “É difícil achar um assunto que não entre no Colabora. O que a gente faz é ter uma visão diferente sobre aquele assunto. Um exemplo clássico é o Ministro da Fazenda, anunciando que vai reduzir os IPIs dos carros do Brasil e na entrevista coletiva de Brasília, ninguém pergunta qual vai ser o impacto dessa redução na mobilidade urbana das cidades, na emissão de efeito estufa. Então essa pergunta tradicionalmente falta. O repórter do Colabora, o colaborador nosso, certamente faria essa pergunta, porque ele vai estar com esse mindset, com essa visão de mundo na cabeça. A gente trata de sustentabilidade, economia colaborativa – que é um movimento que cresce no mundo inteiro e que a gente acha super interessante –, e o terceiro setor – que a gente tem um espaço no site que a gente chama de o mapa das ONGs.

O Brasil tem 290.700,00 ONGs, esse número não é um chute, é do IBGE. O que a gente tem a pretensão de fazer um dia, hoje a gente ainda não consegue fazer direito, é separar o joio do trigo. É contar a história dessas ONGs, ver quem é sério, quem é que se implica. A gente tem indicadores objetivos das ONGs e mais as matérias que a gente faz, para investigar as ONGs, se têm problemas na Justiça. Não é uma caça às bruxas, mas o nosso foco nesse caso do mapa das ONGs são os doadores. Se você tem algum dinheiro que você não sabe para quem doar, que você nem confia... O Colabora seria uma maneira de você conhecer melhor aquele trabalho e decidir se você quer ajudar ou não quer ajudar”.

“Já que a gente ia falar de economia colaborativa, que tinha a questão do planeta, aí veio o nome Colabora”.

Profil des contributeurs

“Nós começamos a convidar algumas pessoas para escrever e isso foi virando viral mesmo, e as pessoas gostam do projeto. Hoje, nós já estamos com 110 colaboradores e crescendo, toda semana aparece alguém. O que é muito simples, basta ter uma boa ideia de pauta e a gente discute”. Dentre os colaboradores, ele afirma que a periodicidade e o tipo de participação são variáveis: alguns escrevem todas as semanas, outros uma vez por mês, alguns recebem salário por trabalho, outros não, alguns doam os trabalhos. “Acabou virando mesmo o que a gente queria, esse espírito de colaboração e tentando fazer um jornalismo, a gente não quer fazer um jornalismo nem melhor nem pior, mas pelo menos diferente que tem sido feito pelos grandes veículos. É um pouco a nossa pretensão”.

ANNEXES | 109

“A gente costuma brincar aqui que é a diferença entre o envolvido e o comprometido, é a diferença entre o porco e a galinha. Quando você come o ovo cozido ou frito, a galinha está envolvida com aquele ovo que você comeu, saiu de dentro dela, e tem todo um envolvimento pessoal com aquilo. Quando você come uma feijoada, o porco está completamente comprometido com aquilo ali, porque morreu para você comer a feijoada. Então nós temos três pessoas comprometidas e 107 envolvidas”. Ele explica que ele, Valquiria Daher e Liana Melo fazem toda a negociação e as edições de pautas com os outros colaboradores. Os três também escrevem textos.

“A gente acha que tem muita informação na internet, tem muita informação boa, mas também muita informação leviana, então a gente tenta ser seletivo naquilo que a gente publica”.

“90% dos nossos colaboradores são jornalistas, conhecidos de alguém, ou a gente já leu alguma coisa ou que alguém recomendou. Se a gente não conhece, a gente tenta pesquisar um pouco. Tem um grupo de 10%, quem sabe um pouco mais, de especialistas”. Ele cita universitários, diretores de institutos de pesquisa, pessoas do conselho nacional de empresas sustentáveis...

Como vivem os três “comprometidos”: 90%, 95% do tempo do Agostinho é dedicado ao Colabora, ele dá também palestras e faz consultorias para completar sua renda. As outras duas colaboradoras fazem freelancers e outros trabalhos, mas a atividade principal é também o Colabora.

É importante ser jornalista para escrever para o Colabora?

Agostinho fala que isso não é um critério, apesar de no início estar mais equilibrado, as coisas mudaram. Isso se deu naturalmente, as pessoas acabam procurando a equipe. Eles eventualmente procuram pessoas específicas para tratas alguns temas.

Production de contenu

De uma maneira geral, há uma troca prévia da temática das pautas com os colaboradores. O objetivo principal é evitar repetições. Ele cita que o fato já aconteceu, pessoas tiveram a mesma ideia, ao mesmo tempo, sobre o mesmo assunto.

Agostinho fala que no início pensava que teria casos de pessoas anônimas escrevendo, mas isso não ocorreu. Segundo ele, isso não seria um problema, está previsto no funcionamento do site. O caminho, segundo ele, seria o mesmo de discutir a pauta antes da redação e depois fazer a análise do texto, pedindo para reescrever algumas passagens se necessário. Ele fala que o funcionamento é como o de uma redação “normal”. Ele fala que a equipe checa a veracidade da informação, mas que até agora eles não tiveram problemas. O colaborador tem autonomia total para a redação dos textos, de um ponto de vista político, ideológico...

Há todos os tipos de processo de produção, lembra o entrevistado. Há quem cubra de casa e quem saia para entrevistas, busque informações ou cubra um evento.

Semana que vem a gente vai publicar uma série, a primeira grande reportagem do Colabora, sobre o Belomonte. Nós tivemos o Marceu Vieira, que é um excelente jornalista aqui do Rio, e a Marizilda que é fotógrafa, que inclusive faz parte do Greenpeace, dos Médicos Sem Fronteiras, passaram uma semana em Altamira, no Pará, para contar. O Belomonte está praticamente terminando e deve entrar em operação, e eles foram contar como é que ficou a obra no final. A gente começa essa séria na terça- feira. Segunda-feira a gente deve começar com uns teasers, chamando, e a partir de terça, deve durar uma semana, uma série de reportagens sobre Belomonte”.

“Tem de todo tipo, tem gente que simplesmente escreve, e tem gente que liga para várias pessoas, enfim, isso varia muito, de acordo com a pauta”.

ANNEXES | 110

Agrégation de contenu

Segundo Agostinho o que é publicado no site é exclusivo. Não há agregação de conteúdo. No início havia um projeto de fazer uma curadoria digital, porém o site acabou não fazendo. No Facebook, ele afirma que há casos de compartilhamento de informações de outras estruturas.

Visibilité | Réseaux sociaux

“Só 20% da nossa leitura vai pro site, 80% vêm das redes sociais. Nós estamos em todas as redes sociais, principalmente no Facebook. 60% ou 70% [da audiência] vêm do Facebook, tem gente que vem do Twitter, do LinkedIn. A gente também está no Instagram, apesar do Instagram não ter link e acaba funcionando como apresentação do colabora também. A nossa banca de jornal são as redes sociais, e lá que as pessoas leem o que a gente está produzindo”. Agostinho fala que apesar de ter apenas 4 meses, a audiência do Colabora sempre cresce, nas redes sociais e no próprio site. Hoje, eles contam com 30 mil visitantes únicos no site e tem uma visibilidade no Facebook de em torno de 300 mil pessoas por mês. A média mensal vem crescendo, mas há matérias que ganham mais audiência.

“Mas realmente tem picos. Em dezembro, uma matéria que fez sucesso sobre a árvore de Natal da Lagoa que era uma discussão se [o custo d] a árvore de Natal aqui da lagoa daria para despoluir a lagoa, duas ou três vezes, o dinheiro que foi gasto na árvore. Teve um furo que a gente deu da volta da febre amarela aqui no Brasil, um caso que teve no Rio Grande do Norte, uma matéria que teve uma audiência muito grande...”

“Nós temos um colaborador que é o Leo Aversa, que é fotógrafo, um ótimo fotógrafo, ele faz muitas capas de disco, e ele escreve muito bem e os textos dele são mais de humor. A gente justamente convidou o Leo porque a gente queria não se levar tão a sério. Tem um risco que a pessoa que escreve sobre sustentabilidade tem que é de se levar sério demais, de ser considerado ecochato, então ele faz um pouco de brincadeira com o tema e os textos dele sempre fazem muito sucesso”. Quando Leo publica, em geral 1 vez por semana, sempre há picos de audiência.

O site publica todos os meses os números de audiência, um balanço geral na seção “quem somos”. O objetivo é de estabelecer uma linha de transparência. O site publica também um balanço financeiro, uma prática que ele já tinha verificado em sites dos Estados Unidos e da Europa, mas ainda não tinha visto no Brasil, informação que ele não pode confirmar a 100%.

Blogs d’opinion

Ele afirma que há textos dos dois tipos? mas o que eles querem na realidade é contar boas histórias.

“Porque é isso que a gente quer, a gente quer contar é boas histórias, às vezes tem uma opinião ou outra mas o nosso grande objetivo é, como tem muita informação na internet, é que as pessoas vejam o texto do colabora e digam “olha que coisa interessante”, “olha que abordagem diferente, eu vou compartilhar isso com os meus amigos”, então esse seria o goal para a gente. Quando você acha que aquela história mexeu com o seu dia, te fez pensar em alguma coisa, te fez partilhar, ter uma visão diferente sobre algum evento e aquilo, não gosto muito desse termo, “agregou” alguma coisa no seu dia, melhorou de alguma maneira e te fez pensar de uma maneira diferente”.

Financement

O site conta hoje com um patrocínio, um pouco inesperado, “sorte” segundo Agostinho. A Coca-cola decidiu patrocinar o site quando o site ainda não existia. Primeiramente, a empresa patrocinou o PowerPoint de apresentação do site. Por ter gostado da proposta, decidiu prolongar por um ano os

ANNEXES | 111 investimentos, o que Agostinho espera que seja renovado no próximo ano. “A Coca-Cola não banca os custos do site, como vocês podem ver lá nos nossos números. O site continua dando prejuízo e quem cobre esse prejuízo somos nós três, as três pessoas que tocam o site. A gente está buscando outros patrocinadores para tentar... Na verdade, esse é o grande desafio: como a gente pode tornar o Colabora um projeto economicamente sustentável, porque ele ainda não é”.

“Os anúncios do Google a gente prefere não fazer, porque entra muita coisa que não tem nada a ver com a nossa proposta. A gente tenta ser criterioso em relação a isso. Nós temos 4 fontes básicas de receita que coincidentemente são as mesmas do Textas Tribune, que é um site que a gente usa muito como referência, que é o patrocínio (como o da Cola-Cola ou de outros que a gente está buscando), o crowdfunding, apoio de instituições financeiras (tipo fundação Ford, Open Society, esse a gente não tem nada ainda, mas gostaria de ter) e eventos.

A gente vai realizar agora em maio o primeiro evento do Colabora, para criar um seminário sobre “Crise Hídrica” e a gente vai ter patrocinador para o seminário, a gente espera que dê uma margem lucro e esse lucro vai ser reinvestido no site. Isso é uma outra informação importante: o Colabora é um site sem fins lucrativos, todo o dinheiro que a gente arrecada é para dividir entre os colaboradores”.

Structure organisationnelle

Pagamento dos colaboradores: “Claro, todo mundo recebe, com raras exceções. 98% das pessoas recebem alguma coisa”.

“A gente tem um valor básico que a gente chama, uma moeda de que a gente chama de “um colabora” que custa 300 reais. Esse é o valor básico para um texto, uma galeria ou um vídeo. Agora dependendo do esforço, por exemplo, essa reportagem em Belomonte, em Altamira, custou uma semana de trabalho, viagem..., mas normalmente o valor básico de uma colaboração com o Colabora é de 300 reais”.

Journalisme collaboratif | Relation avec l’internaute

Há sugestões de pautas da parte do público, apesar dessa participação ser menor do que esperava Agostinho. Ele afirma entretanto que todas as semanas têm sugestões de pauta chegando.

A participação do público mais forte é no Facebook, através dos likes e comentários. No site há também abertura para comentários. Ele afirma que eles aprovam todos os comentários. A aparição não é automática, mas eles não são vetados.

O Projeto Colabora não teve problemas específicos com comentários. “Hoje mesmo se você entrar no site, tem uma matéria sobre uma parceria entre a Ambev e a Coca-cola para despoluir os rios de São Paulo. A gente publicou porque achou uma iniciativa interessante. Tem duas pessoas comentando e criticando a Coca-Cola, que é nosso patrocinador, criticando a Ambev, e não tem problema nenhum, essa é a opinião deles”.

Réseaux sociaux

“O Facebook é uma relação engraçada, primeiro porque a gente ingenuamente achou que tudo que a gente publicasse fosse lido por todo mundo que “gosta” da gente, que desse um like na nossa página. A gente descobriu antes de completar um mês de vida que não era assim, que eles só mandam as notícias que a gente publica para quem eles querem que nos deram like, então normalmente 6%, 10% das pessoas. Você acaba tendo o link patrocinado, tem que incentivar o Facebook a mandar as suas histórias para as pessoas lerem. A gente usa isso com muita parcimônia, a gente coloca muito pouco dinheiro ali, mas acaba tendo que fazer”.

ANNEXES | 112

Em relação a vetos, ele cita uma matéria com um quadro clássico que tinha uma mulher nua. Eles foram autorizados a publicar a imagem, porém impedidos de impulsionar a publicação.

Points forts

“Certamente não são [motivações] financeiras, porque a gente paga muito pouco. É o espaço para escrever, a proposta do site, a seriedade... De um modo geral as pessoas estão felizes de colaborar, muitos lamentam não poder colaborar mais. Acho até que esta questão do dinheiro ser pequeno atrapalha um pouco porque tem muita gente tentando ganhar dinheiro, se virar, porque o mercado não está muito fácil, mas não chega a ser de um ponto de vista financeiro uma alternativa atraente. Ele é atraente pela proposta, pela visibilidade, mas não financeiramente”. Ele cita a diversidade e a quantidade de colaboradores, com visões muito diferentes e sempre gente nova chegando para escrever. “Essa visão de mundo que a gente tem, que a gente tenta ter. A gente acredita naquela frasezinha que está lá no logo que “O mundo pode ser mais criativo, tolerante e generoso”. A gente trabalha um pouco com essa visão, evitando o consumo a qualquer custo, essa maneira, esse modo de vida que a gente, a humanidade, de um modo geral adotou nos últimos 50 anos principalmente, a gente acha que pode ser de outra maneira e tenta valorizar histórias que contem isso, que contém outras formas de se levar a vida”.

Limites | Rémunération

“O que nos impede talvez de crescer mais e de ser maiores, de ser mais felizes no que a gente faz. Aliás, esse é um critério importante que a gente sempre discute aqui, que é para ser gostoso de fazer, se não for divertido a gente não quer fazer. Não é para ser como numa redação tradicional: “Ai que saco, tem que trabalhar hoje”. Se não for legal não precisa vir, não precisa escrever, ninguém é obrigado. O que nos motiva são os assuntos que a gente publica, a maneira como a gente vê as coisas. A gente gostaria de poder pagar mais todo mundo e ter mais colaboradores e remunerar melhor as pessoas, mas isso não é uma coisa que só depende da gente, depende, inclusive, da crise que passa o país. Talvez se isso melhorar, a gente consiga crescer junto.

Annexe 80 : Gabriel Filipe, fondateur de Pense, é grátis

Date : 19/03/2016 Durée : 42’ Entretien réalisé par Skype URL du média : http://www.penseegratis.com

Fondation du média

Gabriel é radialista, já criou umas 30 páginas na internet. O reingresso na universidade, no curso de filosofia, o motivou a criar novos projetos. O primeiro foi o de uma revista eletrônica “Ateísta”, que podia ser acessada através de um pagamento de uma quantia livre e mensal. Hoje ela tem 20 mil seguidores, mas está parada. Quando a revista completou um ano de existência, o biólogo americano Richard Dawkins a citou no site da sua Fundação, falando da primeira revista para ateus do Brasil. Gabriel decidiu sair da plataforma web e lançar o projeto de impressão. Por meio de doações, ele conseguiu reunir 17 mil reais pela internet para a impressão de um primeiro número. Por falta de tempo o projeto não foi adiante e ficou apenas com a edição única. Gabriel fala da dificuldade de conciliar as outras atividades pessoais, tais como: trabalho de radialista, universidade...

ANNEXES | 113

“Nesta época, eu senti a necessidade de falar de outras coisas além do ateísmo, falar de cepticismo, mas desvincular do ateísmo, porque às vezes se você vai falar de uma teoria científica e você tem vinculado diretamente ao ateísmo o indivíduo pensa que você está pregando qualquer tipo de viés. “O que ele está falando está ligado a uma forma de me converter ao ateísmo”, então por isso eu decidi criar a Pense, é grátis! Eu quero focar nas questões dos direitos humanos, eu quero focar numa página que tenha uma proposta pronta, de uma forma que nós não possamos enganar os nossos leitores, porque hoje se você chegar na página você tem a parte do quem somos e você tem toda a proposta da página, as bandeiras que ela defende, falando que é uma instituição humanista, secularista, que defende os direitos humanos, a legalização da maconha, aborto e todas as questões que envolvem os direitos individuais.”

“Com isso, eu comecei a utilizar como estratégia de marketing abordando o cepticismo e usava a Revista Ateísta para alavancar a página. Chegou ao ponto que as duas já estavam com 20 mil seguidores e aí eu comecei a abordar outros temas na Pense, é grátis! para ela ganhar o viés dos direitos humanos, foi se abrindo a essa questão. Eu vi que não conseguia fazer nada sozinho e comecei a procurar colaboradores, coloquei anúncios na página”.

Démarche personnelle de production de contenu | Rémunération

Gabriel pediu aos interessados para mandar um breve currículo e se essas pessoas estivessem de acordo com a ideologia e os princípios da página poderiam vir a escrever, porém sem remuneração. Rapidamente ele recebeu currículos de sociólogos, de biólogos e dessa forma o site ganhou corpo.

“Hoje estamos em 9 (colaboradores), mas ainda precisamos democratizar, é por isso que eu pedi novos currículos. Porque hoje a maioria dos nossos colaboradores são homens, héteros, temos uma mulher que está grávida, mas precisamos democratizar mais agora. Segunda-feira vai entrar mais 3 mulheres e uma mulher trans para defender todas as bandeiras”.

Perfil dos colaboradores: “O interessante é ter pessoas de diversas áreas para que a gente consiga abordar todos os temas. Hoje, a Pense, é Grátis fundou a página “Pense ciência”, que com menos de dois meses já tem 20 mil seguidores. Eu estou criando uma quantidade de administradores para a Pense ciência e a Pense, é grátis como ancora, para crescerem juntas.” Dentre os colaboradores, há físicos, sociólogos, biólogos, filósofos, publicitários.

Financement

“O site está no ar há apenas dois meses, eu comecei a trabalhar agora com “adsense”, essa tecnologia nova do Google. Uma coisa que eu percebi, é que uma ligação do Facebook para o site não é muito confortável para o leitor. Se você postar um link do site no Facebook e o texto na timeline do Facebook, você vai ter uma quantidade de leitores muito diferentes”. Para financiar os primeiros gastos de domínio do site, Gabriel recorreu às economias da família. Ao fim de dois meses do site, ele não havia conseguido recuperar a soma. Inicialmente ele acreditava que tiraria o dinheiro do domínio rapidamente, uma semana ele diz, tendo em vista o número de acessos. “Mas o perfil que nós conseguimos não é um perfil muito consumidor e tudo isso influencia na hora de buscar dinheiro na web. É engraçado, porque até na web, você não tem tanta liberdade com o capitalismo como você tem com as grandes emissoras, de jornais e tv. O texto formulado para ter uma boa rentabilidade na web ele exige alguns padrões. Se você aborda o texto com questões comerciais, com palavras chaves, isso influencia na sua rentabilidade posterior e a gente não consegue trabalhar assim”.

“Eu tenho um problema na questão da publicidade, eu trabalho com métodos empíricos, eu não traço as estratégias, eu vou no teste: isso dá certo, isso não dá certo, isso dá certo... É um universo muito

ANNEXES | 114 novo e o que dá certo para mim não dá necessariamente certo para você, o nosso nicho de mercado é diferente”.

“Sobreviver da Pense, é grátis eu acho um pouco difícil, porque está na estratégia dela esta questão. Você pega um veículo de comunicação que critica diretamente todos os religiosos, a imposição da religião no estado, que critica diretamente o capitalismo, que critica diretamente todas as formas de opressões que são impostas, eu acho muito difícil alguém querer investir o seu dinheiro contra a maré dos seus interesses”. Em relação os sistemas de financiamento participativos, como crowdfunding, Gabriel vê isso de forma interessante e cita a plataforma Pantéon, onde as pessoas doam uma quantia por mês e os leitores tornam-se os seus patrões.

Liberdade de investimentos, jornalismo livre? Ele fala que já foi questionado por uma outra jornalista sobre o fato de o jornalismo se tornar mais livre sem os investimentos de empresas. “Eu não acredito na liberdade do jornalismo, porque ele é prisioneiro do seu leitor e o leitor é um indivíduo mimado que não consegue ter suas opiniões frustradas. Nós defendemos alguns pontos de vista que são ligados a alguns pontos de vista da esquerda brasileira, em virtude disso você cria o seu público. O Facebook faz uma coisa que é muito feia, é que ele direciona os gostos, ele fez umas pesquisas e então ele sabe, ele te conhece, sabe o que você gosta, o que você não gosta. Dessa forma, você não vai se frustrar intelectualmente, você não vai criar brio intelectual de ter sua opinião recebendo críticas. Quando nós adotamos uma postura de esquerda, entre aspas, e quando a esquerda comete abusos e a gente não concorda com esses abusos e vamos criticar, você pode ter certeza que não receberíamos mais as doações”.

Visibilité

“Nós conseguimos atingir 5 milhões de pessoas todas as semanas”. “Existem booms [de audiência] sim. Todo tema que é tabu é sempre bem-vindo para a nossa equipe”. Ele cita o caso do feminismo, ainda considerado assunto tabu no Brasil.

“É engraçado que você vai ter muita rejeição e quanto maior a quantidade de rejeição no comentário, é maior a quantidade de adeptos que nós conseguimos captar. Isso é quase uma lei. Tem uma frase interessante que é “o ódio movimenta mais do que o amor”. As pessoas têm mais ânsia de vomitar o ódio nos seus comentários, nos posts. Têm mais ânsia de ir lá e xingar, falar barbaridades e grosserias “tem que morrer mesmo, vagabundo”, e com essas propostas o que essas pessoas não conseguem ver que elas fazem é que quando você coloca um comentário negativo, quanto mais comentários tiver uma postagem mais alavancando ela vai, ela vai subindo. Então você vai dando uma acessibilidade, uma amostragem”.

Modération de commentaires

Gabriel vê a questão como algo delicado. Ele afirma que não toma decisões sozinho, vê a página como uma sociedade. “A gente vive um dualismo ético em relação a isso. A gente quer construir uma sociedade onde só as nossas opiniões sejam importantes? Temos que relevar todas as opiniões? Ou tem algumas opiniões que não têm como serem aceitas em uma sociedade democrática e é necessário que elas sejam excluídas, porque geram violência. Não existe uma narrativa pronta de como agir, cada um age como acha que deveria agir.” Há uma preocupação de sistematicamente justificar a razão da supressão ao responsável pelo comentário. “Eu até aceito às vezes bloquear pessoas, principalmente quando são fakes”.

Production de contenu | Journalisme collaboratif

ANNEXES | 115

O projeto recente é a inclusão de podcasts, a fim de transferir a sua experiência do rádio para a web. Apesar da sua experiência, Gabriel afirma que precisou ouvir outros podcasts para se familiarizar com a nossa proposta.

Ele afirma que recebem propostas de pautas, e que gostam de recebê-las. “Quando um assunto é muito delicado, e vai contra a postura de alguns membros. Você elabora seu texto e nós mostramos para os colaboradores e perguntamos: “Pessoal, dá para postar isso aqui?” Se sai um pouco da linha das nossas bandeiras. Isso gera o debate que fica só interno. Fora isso, todas as questões levantadas pelas bandeiras podem ser debatidas”.

“A nossa pauta não tem temporalidade, ela é definida pelas nossas bandeiras e causas”. Cada administrador é muito livre para abordar um tema dentro das limitações impostas pelas bandeiras da página.

Agrégation de contenu

“Nem todos os conteúdos que nós publicamos são autorais”, o site usa bastante a estratégia de agregação de conteúdo.

Blogs d’opinion

“O Jornalismo está morto” > Ele afirma que muitas vezes, eles agregam uma informação e fazem um comentário em cima do que foi dito. “O nosso público se importa muito com isso, o que pensa um membro desta instituição em relação a um evento. Nós sempre recebemos muitas mensagens no inbox de pessoas “Ah qual é o posicionamento de vocês em relação a isso, qual é o ponto de vista. Elas querem saber a ideia da página. [Exemplo:] Nesse caso fere o estado laico de direito, é inadmissível porque todas as instituições”.

“Conversando sobre isso com um amigo, eu falei que o jornalismo está morto, pegando a ideia do Nietzsche de que “Deus está morto”. Hoje em dia quem quer matéria? O que eu quero é saber sua opinião. As pessoas estão atrás de gurus intelectuais que possam trazer opiniões a respeito dos fatos. Pensar requer um pouco de tempo, e as pessoas não têm tempo, então é necessário ter opiniões “fast- food”, sempre pronta para algumas pessoas consumirem”.

Production de contenu | Gestion du site internet

“A gente não tem tempo para levar essa vida de blog a sério”. O site apresenta principalmente os textos sem os nomes dos autores, apenas 2 colaboradores primam por colocar as iniciais dos nomes a fim de criar uma fidelidade.

“Quando eu escrevo meus textos, eu gosto de ler todos os comentários e levar meu texto como uma resposta a esses comentários. Às vezes tento encontrar algumas falácias e tento desfazer essas falácias com questões lógicas”. Ele relata o caso de um texto sobre o Big Brother, o mais lido até então e que gerou 10 mil seguidores. Gabriel propôs uma comparação entre o cabelo black power de um dos integrantes do reality show e a rainha da Inglaterra. Esse texto foi publicado no Facebook, ele afirma que se tivesse publicado no site não teria tanta visualização.

Em relação à apresentação dos textos, ele fala que faz experimentos, como por exemplo a escolha de dividir o texto no Facebook em duas colunas, uma com o texto e outra com a manchete. Essa estratégia de marketing, como chama Gabriel, é direcionada às pessoas que não buscam ler um texto, mas apenas a compartilhar uma manchete.

ANNEXES | 116

O projeto recente é a inclusão de podcasts, a fim de transferir a sua experiência do rádio para a web. Apesar da sua experiência, Gabriel afirma que precisou ouvir outros podcasts para se familiarizar com a nossa proposta. Outro ponto que “faz sucesso”, de acordo com o entrevistado, é vídeo e uma legenda.

Culture du clic

A cultura do clique é bastante praticada pelo Pense, é grátis, mas não de forma automatizada! Ela inclusive é presente no Facebook, onde é possível deixar um post fixo no topo da página e as novas publicações apareceram abaixo na timeline.

Réseaux sociaux

O site tem regularmente problemas de censura do Facebook. Gabriel cita o caso de um texto feito por ele relatando a experiência de uma antropóloga em uma comunidade indígena. A foto publicada com o texto expunha os seios femininos das mulheres da comunidade e foi censurada. É interessante notar que a reportagem trabalhava justamente a temática a partir de uma desconstrução dos seios enquanto objeto sensual. O post ficou menos de uma hora on-line e Pense, é livre teve sua conta bloqueada por uma semana. “Eles são muito conservadores nesse ponto de vista”.

Ele cita também caso de censura de fotos históricas, como foi o caso da reportagem “As viúvas do nazismo”, uma das mulheres judias presentes na foto tinha o seio de fora. Foram mais sete dias de bloqueio. Outro dia, uma crítica foi feita sobre o nazismo, com uma fotografia das pessoas marchando com a bandeira do nazismo. O Facebook interpretou a imagem como apologia ao Nazismo, nessa ocasião a conta foi bloqueada por 30 dias.

A estratégia agora do site é ter um perfil fake no Facebook e as postagens mais polêmicas são feitas nele, já que a rede social bloqueia o editor e não quem compartilha o texto.

Limites

“Se eu não tivesse um trabalho que me consumisse 8 horas por dia, eu ia amar viver fazendo posts e pegar outras propostas que eram de fazer vídeos, estar colocando, fazer pequenos comentários em vídeos [.] Porque é algo que você faz sem dinheiro, que você tem muita gente envolvida. Ninguém recebe nada, a gente faz aquilo por vontade de levar os seus pontos de vista, de fazer críticas sociais, a gente faz isso por amor. A gente recebeu 33 currículos de pessoas que toparam trabalhar para a página sem receber nada”.

Annexe 81 : Tatiana Klix, rédactrice en chef de Porvir

Date : 01/06/2016 Durée : 44’ Entretien réalisé par Skype URL du média : http://porvir.org

Fondation du média

O Porvir é fruto da iniciativa do Instituto familiar Inspirare, sem fins lucrativos e com o objetivo contribuir para a melhoria da educação e levar a inovação para a educação no Brasil. “A gente acredita que para melhorar a educação no Brasil, a gente precisa de uma mudança no método, na organização

ANNEXES | 117 do sistema de ensino, não basta fazer as coisas do jeito que elas estão sendo feitas [...]. A gente acredita que o atual modelo de educação não atende nem os interesses, nem engajam os alunos e não prepara os alunos para os desafios atuais, que para isso é preciso de uma nova educação”.

“A educação que a gente acredita se chama Educação Integral Inovadora, resumindo é essa questão de que a escola, o sistema de ensino tem que se preocupar com o aluno de forma integral, tem que formar ele de forma integral, de forma que ele se desenvolva nos aspectos sociais, acadêmicos, culturais, físicos, intelectuais, emocional. A Educação Integral Inovadora é isso, ela deve responder às necessidades do estudante e às necessidades do mundo contemporâneo [...]. Tem que conversar como ele e com a realidade dele”. Tatiana explica que o Porvir é uma das iniciativas do Inspirare, que se auto nomeia uma agência de notícias livre. “Tudo que a gente produz tem licença de creative commons a mais livre possível, pode replicar, pode inclusive alterar, a gente nem exige crédito, embora a gente peça, [risos] é sempre bom, mas não que a gente fiscalize”. O site é o principal canal de difusão desses conteúdos, com uma atualização diária durante os dias de semana. A média de publicação é de 7 matérias por semana. Além da publicação diária, Porvir tem outros produtos mais densos, chamados “Especiais”.

Ligne éditoriale

“A gente pega algumas das tendências que a gente trata, aprofunda e tenta também dar um pouco de orientação para os educadores, para botar em prática. A gente mapeia, pesquisa tudo que é novo e é tendência em educação, como práticas, metodologias, tecnologias também, todas as tecnologias que estão surgindo. Conversa com especialistas, conversa com pesquisadores, divulga pesquisas dessa área, no Brasil e no mundo, tudo o que está acontecendo. A gente tenta ser um radar dessas novidades no Brasil para o nosso público”.

“O objetivo é inspirar tanto as pessoas que trabalham diretamente na área de educação, como os professores, os gestores educacionais, os educadores em geral, os empreendedores que estão desenvolvendo, pessoas que querem desenvolver soluções, tem se criado um ecossistema de startups na área da educação e a sociedade em geral, para que ela entenda o que são essas inovações e a importância delas. É um trabalho de espalhar essa cultura”. O site começou há anos como um espaço de publicação dessas reportagens. Com o passar do tempo, a equipe identificou pessoas na área da educação que já entenderam que precisam fazer algo de diferente, seja por uma análise cotidiana do trabalho e pela percepção da dificuldade dos alunos de se engajarem nas aulas, seja pela pesquisa e leituras.

Tatiana define o projeto como um projeto misto entre veículo de informação e rede de contato com instituições e fundações engajadas nas questões educacionais.

Inscription dans la communauté

“A gente se deu conta de uma demanda grande de como fazer. Os professores, as escolas estão todos preparados para atuar de uma maneira que é a maneira tradicional que foi desenvolvida durante a época da industrialização, da Revolução Industrial, que trata todos os alunos da mesma forma, que tem uma educação padronizada, igual para todo mundo. O professor tem o poder de ter o conhecimento e de transmitir a informação, avalia os alunos da mesma forma. É difícil para eles, é difícil para todo mundo fazer essa transposição”. A partir da identificação dessa demanda, é que o Porvir passou a trabalhar em outros conteúdos que as matérias tradicionais, investindo na realização de especiais. A elaboração desses trabalhos é mais longa, e algumas vezes feita em parceria com instituições que tenham um knowhow específico sobre os temas tratados. Exemplo de especiais: Personalização do ensino, Tecnologia na educação,

ANNEXES | 118

Desenvolvimento de Habilidades Sócio-emocionais. “A ideia é ser orientador, é mostrar o contexto, o conceito, o histórico dessas tendências, mas também dizer ok você quer fazer, então como fazer, através de exemplos práticos e dicas de como aplicar isso”.

Inscription dans la communauté | Projets parallèles

A relação se dá principalmente pela produção de conteúdo. A divulgação dos conteúdos assume também outras formas, como pelas redes sociais e algumas propostas presenciais. Hoje, o Porvir promove dois tipos de eventos.

“Transformar” é um evento que ocorre uma vez por ano e é realizado em parceria com outras instituições e fundações que trabalham com a educação (Fundação Lemos, Instituto Península). O evento ocorre durante um dia, reúne 800 pessoas, e é composto de uma programação de palestras com pessoas externas e “muitos de fora” que tragam novas propostas educacionais e novas dicussões sobre essas tendências”. Há também eventos menores, mais focados em algumas das tendências, onde atores (pesquisadores, professores) que já trabalham com a temática são convidados a participar e a falar das suas experiências. Ela fala de um evento destinado a tratar de questões socioemocionais. “A gente faz uma coisa de construir conhecimento conjunto, workcafe com uma metodologia, para construir algumas recomendações, para construir conteúdo sobre isso, que depois a gente também divulga tanto pelo site, como por outras formas”.

“O que a gente faz é difundir o conteúdo e dar palestras para discutir com o professor, com gestores, em diferentes ambientes, ou seja, quem se interessa por isso e a gente tem disponibilidade para isso a gente leva”. As palestras são construídas a partir de uma sistematização dos conteúdos de tendências já publicados no site. Há também propostas de práticas, em um formato mais parecido com workshops. Dependendo do grupo, é possível fazer adaptações e propor uma resposta a uma demanda mais específica da instituição solicitante. “A gente não chega a ter uma estrutura mais formativa. A gente usa esses ambientes para difundir, para levar essa mensagem para mais gente e de uma outra maneira”.

Production de contenu

Além da difusão dos conteúdos, bem como a disponibilização integral das suas fontes, o Porvir se propõe em ajudar a mídia a pensar e trabalhar assuntos ligados à educação. Porvir oferece pautas, fontes e dicas para trabalhar matérias nessa área, propõe abordagens.

“A gente dá esse apoio à mídia, porque é de nosso interesse que esse assunto seja o mais difundido possível e não precisa ser necessariamente pelas nossas páginas, a gente também apoia portais, a gente tem parcerias, como por exemplo o Canal Futura. Tem um programa que chama Conexão Futura que uma vez por mês a gente produz em parceria com eles o programa e sugere a pauta, os entrevistados, a abordagem. Eu também participo ao vivo neste programa [...]. No Catraca Livre, a gente tem um blog lá dentro para difundir os conteúdos para aquele público. A gente usa o conteúdo que a gente já faz, aqueles mais focados em gestores, educadores, um conteúdo mais “cabeção”, não é grande público, mas a gente usa coisas que a gente já faz e que podem ser grande público para tentar justamente chegar em mais gente. Nosso público é muito engajado, para quem a causa já foi aceita e já está concordando com aquilo, então a gente quer ampliar essas pessoas. A gente publica lá no Catraca com uma linguagem mais simples, de uma maneira que consiga atingir mais gente”.

Profil des contributeurs

ANNEXES | 119

A equipe fixa do Porvir é formada por 3 jornalistas, Tatiana enquanto editora e mais dois jornalistas. Há uma estagiária que atua na produção de conteúdo também, uma designer que ajuda tanto nos especiais, como nos materiais de divulgação dos eventos e no próprio site para sempre propor algo diferente. O Porvir conta também com uma relações públicas que eles chamam de “mobilizadora social”, que fica responsável pelas estratégias de difusão tanto on-line, nas redes sociais e na comunicação pelo público através do e-mail, como presencial, responsável pela organização dos eventos.

“Mas todo mundo se envolve, é uma equipe bem pequena, então não tem tarefas tão fixas. Os jornalistas produzem as reportagens, os especiais, o conteúdo em geral, a estagiária também dando apoio a todas as situações, e essa pessoa de mobilização como eu te falei, mas todo mundo ajuda um pouco. Quando tem um evento todo mundo apoia na organização do evento, na cobertura do evento”.

“A gente tem uma rede de antenas, com colaboradores que têm alguma ligação com esse tema, ou especialistas, ou são muito ligados, pesquisam, que nos alimentam com ideias deles. Olha tem uma coisa acontecendo aqui na França, que é bacana, nos ajuda a fazer esse radar, a monitorar essas coisas que estão acontecendo e aí a gente avalia se é pertinente, se não é, também prioriza porque não tem tempo para fazer tudo”. A participação desses colaboradores é mais no sentido de mandar ideias e não textos prontos ou como fonte de informação colaborativa para a preparação de pautas.

“A gente usa essa rede para ampliar os nossos olhares e essa gente está no mundo inteiro, obviamente que é desproporcional essa distribuição. Tem muito mais gente no Brasil, tem alguma coisa mais para Estados Unidos, porque é mais fácil, acaba sendo um contato mais fácil, mas o objetivo é que a gente tenha esses olhares espalhados pelo mundo inteiro”.

Visibilité

Ela indica que não há tanto uma sazonalidade ou picos de audiência específicos no Porvir. Ela percebe que na véspera de alguns eventos, como o Transformare, acaba dando uma movimentada maior, atraindo mais interessados. Outros momentos que ela destaca são ligados à eventos sociais, por exemplo a mudança de alguma lei, nestes casos as pessoas querem conhecer melhor impacto das alterações no cotidiano escolar e os procuram mais.

“Esse ano a gente sentiu um pouco, como todo mundo sentiu no Brasil [...], as pessoas ficaram muito focadas no acompanhamento da crise política. Não é só uma questão de leitura, mas de discussão também. Nosso principal canal é o Facebook que fica tomado por outra atitude, outra discussão e acaba influenciando um pouquinho”.

Réseaux sociaux

Porvir utiliza o Facebook, Twitter, LinkedIn. A conta do Instagram tem uma função mais institucional, para mostrar onde o Porvir está presente e não chega a ser um canal de divulgação. O Google + tem conta, mas nunca usa.

Ligne éditoriale

“Não chega a ter uma coisa muito pessoal. Se compararmos com a abordagem tradicional, [o Porvir] tem uma causa. Na definição da pauta, ela já é bem definida de acordo com o que a gente acredita. Não que a gente não vai dar uma ferramenta, porque eu não gostei de uma ferramenta, mas a gente vai avaliar [conexão internet interrompida]. A gente não traz denúncias, não é o nosso foco abordar o problema, não que a gente não saiba que o problema existe, pelo contrário a gente está aqui tentando trazer soluções, tentando trazer à luz ideias e soluções para que o problema seja resolvido. Existem

ANNEXES | 120 outros veículos, que têm cobertura de educação, e eu acho que é superimportante que as pessoas tragam os problemas à tona”.

Ela fala que não é só uma ideia de trazer notícias “boas”, é possível também tratar de questões, mas sempre com a perspectiva de discutir como resolvê-las, como por exemplo questões ligadas às políticas públicas. Ela cita o caso de uma discussão nacional sobre a necessidade de se criar um currículo escolar nacional. Depois de muitas discussões, chega-se em um “consenso” da importância de se criar um documento com diretrizes, com os objetivos nacionais para o sistema de ensino. Agora as discussões são em torno do que será presente nesse texto nacional. Porvir faz matérias sobre esse assunto, chamando muito a atenção para as questões a partir de uma abordagem concordante às bandeiras defendidas pelas instituições, de que a educação tem que ser integral, que não pode só conter os conteúdos cognitivos e acadêmicos, tem que prever um desenvolvimento de maneira integral.

A gente alinha um pouco às pautas à essas soluções que a gente acredita, alinhadas com esse modelo de educação que a gente tem em mente, mas não chega a ser alguma coisa pessoal: eu defendo isso! Na hora de tratar dos assuntos, a gente tem uma linguagem. A gente tenta simplificar também, até mesmo pelos feedbacks que a gente tem.”

“Tem essa produção de conteúdo que é parecida, com definição de pauta, normal, vai lá, faz as perguntas, entrevistas as pessoas, faz a matéria, tenta entender ali o que que acontece. A gente utiliza os mesmos aprendizados que a gente tem de uma produção de conteúdo jornalístico normal para avaliar o conteúdo e escrever”.

Communauté cible

“Não é um Buzzfeed, mas as pessoas que acessam elas são muito fãs nossas, elas gostam muito e têm um nível de engajamento muito forte. A gente percebe isso pela comunicação virtual que chega para a gente, mas também quando a gente sai para esses eventos, “trabalho no Porvir”, “Noooosssa...”, é diferente de quando você é jornalista da Veja, por exemplo, enfim qualquer veículo que diz que a mídia mente, a mídia distorce, não sei o quê. A gente, em geral, não tem isso. A gente tem uma coisa de admiração, claro que é um grupo específico de pessoas”.

Relation avec l’internaute | Journalisme collaboratif

Ela afirma que os comentários das matérias são livres no Facebook e no Site. Segundo ela não há muito trabalho de mediação, eventualmente há algum comentário mais “violento”, mas ainda não é alguma coisa que dê trabalho.

“O que dá mais trabalho é o que temos lá, o “Queremos te ouvir”, a gente recebe bastante e-mail. Tem muita gente querendo conhecer, apresentar as suas ideias, está desenvolvendo uma ideia, um projeto, quer dizer, quer falar... E aí extrapola um pouquinho a relação que é com os veículos tradicionais, onde as pessoas te procuram para vender uma pauta. Isso também acontece, também tem as assessorias de imprensa nos procurando, também tem as pautas de projetos nos procurando para saber se a gente quer fazer uma reportagem. Mas as pessoas querem mais que uma pauta, elas querem se relacionar com a gente de alguma forma. Elas querem vir aqui, se relacional com a gente, elas querem participar dos nossos eventos, querem a nossa opinião sobre os seus projetos, então tem uma relação diferente”.

“Tem um relacionamento com algumas fontes que é diferente, tem uma coisa de parceria muitas vezes que é diferente”. Ela cita um exemplo de um especial feito sobre a tecnologia dentro das escolas, e mais especificamente sobre questões ligadas à conectividade. Muitas escolas os contataram explicando que recebiam um número X de megas de internet, em média 2 megas, “como eu distribuo esses megas na escola?”, “quais computadores eu uso, uso tablets, eu uso no computador, na sala de aula?”, “Como eu crio

ANNEXES | 121 minha rede wi-fi?”... O texto foi feito, bastante complexo a ser desenvolvido, até pela inexistência destes modelos no Brasil, ela diz que os gestores estão completamente perdidos de como fazer isso.

“A gente tem uma interlocução diferente, porque a gente apresenta esse material para gestores, a gente vai nos encontros, dá umas dicas, concede, mostra para eles, pede feedback para ajudarem a construir o material. Chegamos lá e não foi tão útil, porque estava faltando informações, faltando mais coisas, a gente está atualizando isso. Para atualizar isso, aí que eu digo que é um pouco diferente, não é só a gente chegar e dizer, a gente está participando em alguns encontros, uma coisa meio de parcerias com os secretários de educação, de observar quais são as dúvidas deles, de tentar contribuir com o que eles estão fazendo, é uma troca um pouco maior”.

Narratives informationnelles

“As pessoas do meio da educação são muito suscetíveis a essas nomenclaturas, posturas, linguagens, e eu acho que a gente consegue, de alguma forma ter uma linguagem, não diria universal, mas a gente fala de um jeito que as pessoas entendem. As pessoas admiram muito a linguagem, que é muito fácil de entender, sem popularizar demais, sem deixar muito básico, conseguindo discutir as questões, mas ao mesmo tempo de um jeito que as pessoas entendem, prático para elas, que realmente traduz um pouco. Acho que isso é uma coisa que a gente faz direitinho”.

“Nas editorias de educação dos veículos tradicionais, cada vez mais as pessoas estão tendo menos tempo para se especializar nos assuntos e aí acaba que acontecem esses problemas, as pessoas da área da educação, reclamam muito da cobertura de educação “Que é isso que você usa ranking para classificar escolas, para classificar alunos, para classificar professores!” Você não dá o contexto. De fato, as coberturas simplificam muitas coisas que não são tão simples [...]. Para o veículo tradicional é mais difícil, porque você precisa de um título para vender. Aqui a gente tem um cuidado bem maior com isso. Até porque a gente está dentro de um instituto que tem um posicionamento, uma interlocução.” Em relação à linguagem, ela fala dessa importância de estabelecer uma postura de mediação, o que afirma dar muito trabalho, mas que no fim conseguem fazer. Ela explica que quando você fala com o empreendedor de educação você adota uma linguagem, com o educador já o registro é outro. “Com o educador, você não fica falando termos em inglês [risos]”.

Os vídeos são produzidos esporadicamente, mas há uma limitação de recursos. Não há estúdio, nem equipamento, apenas uma máquina fotográfica que acaba sendo usada para a realização de alguns experimentos. Nos eventos especiais, realiza-se vídeos, mas o serviço é terceirizado.

Inscription dans la communauté

O Porvir está inovando neste momento, através da realização de uma pesquisa on-line com jovens, para entender o que eles pensam sobre a escola e como eles gostariam que a escola fosse. Essa demanda já existia há um ano, mas só foi viabilizada agora por limites de recursos, equipe, dinheiro.

“Que é a necessidade de a gente ouvir o próprio estudante, a gente não fala direto com o estudante, fala com o educador, com o gestor, com o empreendedor, fala com pais que estão preocupados com a educação, mas a gente não tem uma linguagem no estudante. A gente fala com o ecossistema de educação para levar a educação que a gente acredita para o estudante. A gente pesquisa modelos para atender o estudante, mas a gente nunca tinha conversado direto com ele. E aí a gente está fazendo essa pesquisa que tem uma metodologia toda própria, toda on-line, a ideia é mobilizar os estudantes a responderem. Não é só fazer uma entrevista quantitativa, a ideia é ouvi-los, é escutar os alunos, escutar mesmo o que eles querem, mas também promover uma mobilização entre eles, para eles

ANNEXES | 122 pensarem em tudo isso, para eles pensarem sobre a própria escola, para eles responderem, para eles usarem isso para refletir”.

Limites

Um aspecto que ela identifica, que já é pensada, mas precisa ser aprimorada, é a mobilização de causas. A redação tem uma origem muito jornalística, as pessoas que trabalham ou trabalharam ali vêm das redações. Ela fala do aspecto positivo de cuidado de investigação, apuração de informações, mas que seria importante desenvolver mais o aspecto de mobilização de causa: “de como a gente chega até mais gente, como a gente busca uma linguagem das redes, pelo menos, que seja mais engajadora, ou que outras ações a gente deveriam fazer para mobilizar mais as pessoas, mais em torno da causa. Ainda é um desafio para gente, para chegar mais gente e para atrair, mais engajamento que as pessoas repliquem mais sobre o que a gente faz.

“Em alguns momentos a gente tem algumas dificuldades de mobilização, acho que tem instituições que fazem melhor isso. O que a gente faz melhor é produzir conteúdo, mas também não basta produzir, a gente também tem que envolver as pessoas nesse conteúdo, isso é o que a gente tem que evoluir.”

Annexe 82 : Henrique Santana, fondateur de VaidaPé

Date : 04/04/2016 Durée : 30’ Entretien réalisé par Skype URL du média : http://vaidape.com.br/

Fondation du média

A Vaidapé surgiu há 3 anos e foi idealizada por 2 estudantes universitários: um do curso de Ciências Sociais e outros de Comunicação e Multimídia. No início, a publicação tinha um formato mais poético, de fanzine, e também caseiro, com uma tiragem limitada de 300 a 400 exemplares. Estudantes de jornalismo se interessam pelo projeto e se engajaram na proposta, principalmente na parte de redação de textos. O site logo em seguida criado, seguida por uma parceria com uma rádio comunitária do bairro Butantã, onde fica a sede da revista. Na rádio, eles têm um programa uma vez por semana. Há ainda a impressão da Revista, que é feita em média a cada 6 meses, de acordo da verba disponível. No ano passado, não foi possível imprimir. Nesse ano, eles imprimirão duas edições, graças a obtenção da verba através de um edital do Governo de São Paulo, o Proact.

Profil des contributeurs

“Acaba sendo um projeto com bastante rotatividade de gente, até por ser uma coisa que dá pouco dinheiro, a gente vive de editais pontuais, venda de camiseta, um modelo bem informal de manutenção e de financiamento. Às vezes o pessoal consegue um trabalho e sai, outro fica, tem gente que colabora, só escreve um ou dois textos e depois acompanha de longe. Tem esse pessoal orbitante, tem umas 20 pessoas contribuindo para a Vaidapé sem estar tão presente assim”. Muitas pessoas enviam as contribuições, textos ou pautas, por e-mail ou Facebook. A equipe acaba chamando pessoas para escrever, mas sempre nas relações próximas, “boca a boca”, ou chamadas nas próprias universidades, com o objetivo de colaborar. “Com o passar do tempo, o coletivo vai criando sua lógica própria, nessa ideia de processo de construção coletiva tem o pessoal que acaba ficando mais fixo”.

ANNEXES | 123

Por ter ser formado em um contexto de universidade particular, a PUC-SP, o perfil de colaboradores é de classe média, mas com alguns integrantes da periferia.

“Praticamente todo o tempo a gente está trabalhando de graça, a galera se desdobrando nas horas vagas fazendo a Vaidapé. Tem algumas exceções, vamos supor, agora a gente passou num edital do Ministério da Cultura, como pontos de Mídia Livre, e isso vai dar um gás, porque a gente vai conseguir manter pelo menos umas 3 pessoas na redação vivendo da Vaidapé, e trabalhando fixamente para fazer esse trabalho mais diário de postar no site, fazer reportagens, responder e-mails”.

Ligne éditoriale

“Apesar de a gente estar sempre cobrindo essa cultura marginalizada e das movimentações periféricas, a composição do coletivo acaba sendo meio de classe média. Ao mesmo tempo, a gente está sempre se articulando como um coletivo de comunicação das periferias de São Paulo e do Rio também, a gente tem alguns contatos fora daqui. A gente tem alguns projetos de cobertura colaborativa, por exemplo, que a gente faz com esse pessoal”.

Gestion do site internet

“É um projeto que a gente vai amadurecendo junto com ele, até por ter uma estrutura muito pouco hierarquizada, praticamente não é hierarquizada, a gente não tem editor, não tem essa divisão de funções, está tudo em conta de discussões e de aprendizados. Eu, por exemplo, estudo sociais, eu acabo escrevendo, aprendi a editar vídeos, diagramar um texto, e são trocas que são constantes no processo do coletivo. Isso vai amadurecendo o projeto, então a gente percebe as pautas que a gente cobria no começo e agora, eu creio que tem uma evolução, tanto no tipo de coisa como na forma de cobertura. Nossos vídeos estão ficando melhores, os textos estão ficando melhores, as pautas estão ficando mais aprofundadas, mas obviamente isso vive de picos e baixos.”

Visibilité

“O primeiro grande boom da Vaidapé foi nas manifestações de junho de 2013, quando a gente tinha acabado de fazer o site e nós soltamos alguns textos, meio análises do momento, como jovens que estavam na rua também. Isso deu uma grande bombada, saiu em vários portais, no site da Carta Capital.” Ele explica que com o passar do tempo isso continuou acontecendo, eles têm alguns grandes marcos da cobertura. Por exemplo: Especial sobre os 23 anos do massacre do Carandiru. Neste especial, eles identificaram onde estavam os principais agentes do massacre, com várias entrevistas. Henrique cita também uma entrevista com o rapper Helião, da RZO, como um dos impulsionadores da audiência da página. Quando eles conseguem uma verba de edital, os colaboradores se dedicam mais.

Há um público que procura o site diretamente pelo Google, ele explica também que de acordo como as matérias são especificamente marcadas no Google elas obtêm mais ou menos visibilidade. Se você inclui, por exemplo, uma palavra muito buscada, o texto acaba aparecendo mais à frente.

Vaidapé tem também uma newsletter, com o objetivo de criar uma dinâmica pelo e-mail também.

Entre as redes sociais eles contam com o Twitter, YouTube, mas o grande canal de divulgação é o Facebook. “É onde tem o maior alcance, é onde é compartilhado por outras páginas, por figuras públicas. O Facebook é onde a gente posta os textos do nosso site, vídeo no YouTube com o texto que está no nosso site. A visibilidade que a gente tem é pelo Facebook. Em questões de número, varia com a publicação”. Ele fala que, em geral, há umas 10 mil visualizações no site por mês, de usuários únicos.

ANNEXES | 124

A audiência funciona por “booms”, por exemplo, ele cita um vídeo que obteve muito sucesso realizado no ato do Passe Livre no começo do ano questionando qual era a política para as pessoas, inspirado em um quadro do Marcelo Tas na época das Diretas Já. A entrevista feita com Helião também teve muita adesão, inclusive pelo compartilhamento do texto por vários rappers famosos.

Ele explica que é complicado mensurar a audiência já que o site autoriza o compartilhamento de matérias por outros sites. É bastante comum eles verem seus textos agregados por sites muito maiores como, por exemplo, Carta Maior e Pragmatismo Político.

Blogs d’opinion

No início, a Vaidapé tinha mais textos de opinião e de análise. “Eu acho assim que a nossa posição está sempre presente nas nossas reportagens, a gente não nega isso, a gente não tem essa suposta imparcialidade que os grandes veículos de comunicação dizem ter e que na nossa interpretação é falsa, só encobre a opinião dos jornais, a gente tem um posicionamento editorial. Nos textos de opinião, a gente sempre tenta por menos a nossa voz, e mais colocar a voz de agentes que normalmente não são protagonistas da grande mídia”. Ele fala por exemplo que a Vaidapé vai se interessar por textos de pichadores brasileiros, ele cita o Cripta Djan.

Nessa mesma perspectiva, ele fala que as entrevistas têm um papel muito importante na Vaidapé, é uma outra maneira de expressar opiniões diferentes no espaço midiático. “A gente está sempre buscando ser um espaço de fala para essas populações historicamente marginalizadas”.

Agenda

Henrique explica que a escolha das pautas segue a agenda tradicional de pautas do jornalismo, baseada por exemplo na noção de evento midiático, porém se interessa a questões e populações não abordadas pela mídia tradicional. Ele cita a cobertura das eleições, onde eles se interessaram à temática a partir das pessoas da “quebrada”, seus depoimentos sobre as constantes violações dos direitos humanos que eles vivem, como por exemplo a falta de hospital, de transporte público, de saneamento básico.

“A gente procura explorar bem essa base da sociedade, que reflete nas macroestruturas. A questão da ocupação das cidades, a gente fala com o pichador sobre liberdade de expressão, segregação, violência contra a mulher, que é uma violência meio velada que existe na questão do aborto, aí a gente entrevista uma menina da periferia de Salvador que abortou e todo esse processo e como foi traumático para ela. A gente busca mostrar esses personagens da vida real que refletem no mundo, nas desigualdades, nas violações dos direitos humanos”.

Conférence de rédaction

Há reuniões de pauta todas as segundas-feiras. A decisão das pautas é feita coletivamente, mas sempre tendo em mente a autonomia individual de cada um. Ele frisa que nada é imposto, as pessoas escolhem as pautas que querem trabalhar, segundo ele isso ocorre de maneira espontânea. Os colaboradores já vêm com sugestões interessantes de um tema que se sentem mais familiarizados.

Production de contenu

Há um posicionamento principalmente ligado às temáticas próximas aos interesses pessoais dos colaboradores. Henrique cita o caso de uma colaboradora negra e lésbica, as pautas dela são principalmente ligadas às questões LGBTS, representatividade negra.

ANNEXES | 125

“A forma da linguagem a gente vê muito no processo individual de cada um porque justamente por ter essa forma de se expressar cada um vai construindo a forma do seu texto, a forma que vai editar um vídeo, a forma que vai traçar a narrativa dentro desse processo de criação individual”.

Démarche personnelle de production de contenu

“Eu me informo muito pelo Facebook, tanto que para a questão das notícias, quanto para a questão dos personagens que eu sigo e admiro. O próprio Cripta Djan, eu o vi num documentário do Picho, comecei a seguir ele, depois tive contato, e aí fui entrevistar ele. Na minha produção, como eu te falei, eu entrei como cientista social, eu não sabia nada sobre essa linguagem mais jornalística de produção do texto, isso eu fui aprendendo no meio do processo da Vaidapé, pegando dicas com a galera, e com isso eu fui criando a minha própria linha narrativa. Na edição de vídeo, mesma coisa, eu fui aprendendo como se editar e eu pego obviamente referência das pessoas que estão ao meu redor, de coisas que eu vejo, mas eu sempre vou traçando as estruturas que eu quero para aquele vídeo, aquele texto. Eu busco, particularmente, mostrar minha opinião de formas mais sutis, deixar ela clara na forma que eu construo a narrativa das pessoas que estão falando”. Dificuldades de construção das pautas: Ele cita um caso de uma pauta que foi fazer em uma aldeia indígena, na zona sul de São Paulo, por questões culturais, de não saber muito bem os códigos.

De uma maneira geral, ele diz que há uma reciprocidade grande com os entrevistados. O contato continua mesmo depois da preparação da pauta, esses entrevistados tornam-se também fontes de ideias para novos trabalhos.

Financement

O site foi, no início e por muito tempo, financiado pelas “cervejadas” da faculdade, mas hoje em dia a principal forma de financiamento é por meio de editais, no ano passado foi o da prefeitura e esse ano é o do Ministério da Cultura e com o Proact, para a impressão da Revista.

Há também dois lançamentos por edição da revista, um no bairro Butantã e outro no Grajaú. Esses eventos são mais complicados, pois demandam verba extra para a contratação de artistas, por exemplo. Para isso, eles buscam alguns patrocínios de empresas de médio porte, ele cita a Bem bolado que investiu uma verba de 1000 reais...

“A gente busca não depender de um modelo único, mas buscar várias formas de se financiar. Agora por exemplo a gente está com o projeto de financiamento coletivo, para abrir mais uma frente de financiamento, se por exemplo, muda um governo e acaba esse tipo de edital, para não ficar dependente desse tipo de lógica, a gente busca ter várias vertentes de financiamento”. Ele cita também uma nova tentativa de edital do Fundo Brasil, que sai o resultado neste mês e provêm de fundos privados.

“A gente entende uma certa contradição nisso, com as pautas que a gente está escrevendo, mas a gente, ao mesmo tempo, acredita que esse é um espaço de disputa e que essa verba é legítima de se conseguir, de estar financiando essas pequenas iniciativas [...]”.

Ligne éditoriale

“A gente acredita que a Vaidapé é uma numa rede gigante de novos coletivos de comunicação que vem surgindo, provavelmente, desde o começo do século XXI e mais importante do que a gente são as iniciativas de periferia, as vindas de mulheres, as vindas de mulheres negras... que são as populações que a gente retrata nas nossas pautas, mas que quando elas se consolidam num veículo de comunicação, elas estão se apropriando para traçar a sua própria narrativa, elas estão rompendo muito com uma lógica de jornalismo de espectador e de ouvinte. As próprias pessoas que são os

ANNEXES | 126 agentes daquela realidade estão contando a sua história. Isso a gente acha muito importante e a gente vê resultados muito efetivos, a revolução que o celular fez nas favelas, nas comunidades é incrível. Muitas denúncias de execução da polícia, páginas indígenas falando de cercos de fazendeiros, de chacina de fazendeiros, enfim a gente vê uma importância nisso.

Points forts

“A grande vantagem é você ter um canal de expressão e de construção, porque você vê aquilo sendo feito por você. Além de um espaço para se expressar, é um espaço de militância, porque essa grande maneira jornalística, se fossem para grandes veículos de comunicação, a lógica da produção jornalística, com um editor, as pautas do jornal, da revista, e aqui não, aqui você tem essa liberdade de produção. Isso do ponto de vista pessoal da produção, da satisfação com a sua produção. Do ponto de vista político é isso, é você sentir como agente desse cenário de mudança, de democratização da informação, de fazer denúncias que muitas vezes não ganhassem destaque em outros canais, eu acho que isso é muito gratificante para gente”.

Limites

“Sobretudo grana, é o grande limite que a gente enfrenta. Eu sou uma pessoa de classe média inclusive, eu consigo certo suporte familiar, enquanto eu estou na minha faculdade e fazendo frilas obviamente para tentar viver além da Vaidapé, já fiz frila de garçom, mas uma hora isso fica insustentável, mais gastos vão acumulando. Agora eu estou num limite meio tênue da minha vida que se eu não conseguir uma forma de financiar a Vaidapé, ela vai ter que começar a ser tocada como um projeto mais paralelo à minha vida”.

Annexe 83 : Natália Garcia, fondatrice de Cidade para pessoas

Date : 06/06/2016 Durée : 45’ Entretien réalisé par Skype URL du média : http://cidadesparapessoas.com

Fondation du média

Inicialmente esse projeto foi pensando como algo pontual: uma viagem que levaria Natália a escrever um livro. Isso ocorreu há 6 anos, o livro acabou não sendo escrito. Em 2011, foi lançada uma campanha de financiamento coletivo com o objetivo de fazer esse projeto de “cidade para pessoas”. O conceito é de um urbanista dinamarquês, Natália ficou bastante encantada com a proposta e queria ver como isso acontecia na prática. “Eu escolhi 12 cidades que pareciam caber nesse conceito de alguma forma representavam a cidade para pessoas e desenhei um projeto para morar um mês em cada uma dessas 12 cidades, para ficar um ano viajando. Não só para entrevistar pessoas, mas também para viver nessas cidades”. Natália fez a viagem em duas vezes. Quando voltou da primeira etapa, ela teve propostas diferentes de trabalho, como palestrante, convidada para fazer parte da Bienal de arquitetura, fez uma exposição cultural com fotos, diagramas...

Nesse momento, Juliana Russo integra o projeto, depois de uma parceria nessa bienal. “E aí eu fui começando a perceber como jornalista que a entrega do meu trabalho não precisava necessariamente ser uma reportagem, ela podia ser outras coisas. Fui entendendo que jornalismo é mais como um

ANNEXES | 127 sistema operacional, um jeito de ler a realidade, é uma série de ferramentas para ler a realidade e eu fui começando a gosta de receber demandas muito diferentes do que eu imaginava como entrega”. Quando ela voltou da segunda etapa da viagem, percebeu que tinha muitas informações e cases interessantes. A informação era tanta que ficou um ano apurando. Nessa época, ela passou a receber muitos convites para fazer palestras em cidades brasileiras. “Naturalmente uma nova fase do projeto foi se desenhando. Uma fase em que eu ia pra cidades do Brasil. Chegava com alguma antecedência, estudava aquela cidade e entendia o que na minha pesquisa podia ascender insights, podia ascender coisas interessantes naquela cidade, cases que tinham em comum, coisas que foram possíveis em outras cidades que tinham a mesma condição climática, cultural ou geográfica, ou a mesma relação da sociedade civil com o poder”. Natália percorreu mais de 100 cidades no Brasil, o que acabou orientando sua pesquisa para os casos urbanísticos brasileiros.

“Cada palestra era uma apuração diferente, eu preparava de um jeito diferente, eu estava entregando um tipo de material jornalístico muito novo pra mim, era o contrário de tudo que eu já tinha feito, uma coisa que era para ser consumida naquele momento, por um número muito pequeno de pessoas, que ia durar uma hora. É muito diferente de pensar em uma matéria para a internet. Comecei entendendo que eu tinha que pensar em conteúdos específicos e formatos específicos e durações específicas também”.

Financement | Projets parallèles

Ela nota que nessa fase do projeto novos setores interessados começaram a convidá-la para falar também, setores que entendiam que precisavam entender a cidade sob uma nova perspectiva, por exemplo, o mercado imobiliário e a indústria automobilística. Setores que deixam um legado negativo para a cidade passaram a entender melhor as cidades “basicamente o futuro da cidade é o futuro do negócio deles, e eles precisam entender que o urbanismo já não está dando conta da maneira como coração do modelo de negócios acontece”. Dentre os convites, ela cita o setor de inovação da Fiat, que encomendou um estudo para a USP-Cidades sobre o impacto dos automóveis nas cidades brasileiras, e contrataram Natália para fazer a “tradução” disso para uma linguagem que todos pudessem entender. “Uma das coisas importante que eles descobriram foi que mobilidade urbana não é só como as pessoas se movem, é uma questão de o que que move as pessoas na cidade, e isso é uma coisa muito complexa”. Essa reformulação da mobilidade urbana foi o centro do meu trabalho de tradução desse estudo das métricas que eles encontraram”. Outro case que Natália cita é o de um conselho de empresários na cidade de Maringá, cansados da falta de continuidade dos projetos das prefeituras. A criação desse conselho foi principalmente uma reação a uma ação de um prefeito que ao ser eleito não gostou das obras para o novo prédio da Câmara dos Vereadores, desmanchou o prédio e decidiu construir outra coisa. Esse conselho fez com o que os candidatos das novas eleições assinassem o documento, engajando-se na continuidade e melhoria da cidade, de acordo com o que a sociedade reivindicava. Os resultados foram bastante positivos, essa cidade se tornou a primeira brasileira em transparência na gestão. O novo prefeito, que teve participação forte neste conselho, criou um sistema de consultoria, a fim de replicar o modelo desse conselho. Conseguiu convencer a CBIC, órgão federal regulador do mercado imobiliário brasileiro, a replicar o projeto em cidades de médio e pequeno porte que tenham a mesma condição e possibilidade de gerir a cidade de outra maneira.

Quando as cidades foram definidas, Natália foi contatada para fazer uma leitura e uma sensibilização na cidade mostrando como a cidade poderia ser. A ideia é destacar os pontos selecionados pelo conselho e ver como eles podem ter um impacto melhor e real no cotidiano da cidade.

“Tudo isso para dizer que o Cidade para pessoas foi abrindo muitas frentes de trabalho e ele foi mudando o escopo de entrega, o fim do projeto foi mudando com o tempo de forma muito orgânica”.

ANNEXES | 128

Em 2016, há um projeto fixo com o Itaú Cultural, “Brechas Urbanas”, trata-se de encontros mensais com a participação de dois artistas que pensam a cidade de uma forma inovadora e positiva. A proposta é diferente pois não é no formato palestra e sim de navegação na maneira como eles imaginam as cidades, através experiências sensoriais ou conversas induzias, em que seu papel é escrever o roteiro disso.

Ela cita também a série “Lugar Comum” sobre complexidade e inovação, focada no papel dos prefeitos eleitos no Brasil e trabalhar/resolver questões complexas do país todo, mas que estão ligadas diretamente ligados às realidades das cidades: crise hídrica, esgoto, relação com a floresta.

Há também projetos especiais, como por exemplo, um jornalista e amigo de Natália, “Denis”, deu uma aula no Instituto Amani, instituto de educação do Brasil e do Quênia. O instituto organizou uma Pós- Graduação em Inovação Social. No módulo “Complexidades”, o Cidade para pessoas desenhou uma experiência por São Paulo, a fim de identificar esses conceitos na prática. Isso se deu por um mapeamento das coisas mais interessantes que estão acontecendo na cidade, marcar conversas com algumas pessoas e criar uma experiência navegação pela cidade.

Um último projeto que Natália cita, chama-se “Sala Aberta”, o projeto é de Juliana que artista plástica, autora e outra integrante do Cidade para Pessoas. Trata-se de uma sala da sede do Cidade para pessoas. Uma vez mês elas abrem a sala, fazer exposições, espaço de artes. O objetivo é que este espaço vire um espaço público para a rua, uma ideia de viver no próprio bairro os conceitos que são pesquisados.

Narratives informationnelles

As formas de narrativas que tomam os conteúdos são muito variáveis e dependem muito da comanda, ela não é publicação sempre.

Houve por exemplo a publicação de um diário ilustrado contando algumas história e projetos vistos ao longo da segunda etapa da viagem, com desenhos de Juliana e história de Natália.

Em 2011, na Bienal de Arquitetura, elas fizeram um mapa ilustrado da cidade de São Paulo, composto pelas ideias mais interessantes que apareceram na primeira etapa da pesquisa-viagem e aplicou à realidade paulista: rios limpos, transporte sobre trilhos, pontos de reciclagem...

No caso dos “Brechas urbanas” a entrega da narrativa é em forma de roteiros.

Production de contenu

Geralmente, antes de chegar à cidade, uma informação, pesquisa, já indica os primeiros rumos do estudo. Natália tenta sempre fazer pelo menos um contato/entrevista/passeio com uma pessoa de um setor diferente (político, empresário, sociedade civil). De uma maneira geral, os encontros que levam a novas perguntas que levam a novas pesquisas.

“Na Cidade do México a gente descobriu por acaso que tinha um rapaz que se vestia de lutador, ele usada a luta livre para criar um personagem chamado “Platonito, o super-herói dos pedestres”. Esse artista fazia uma séria de ações educativas, pitando calçadas”. Através do Facebook, ela conseguiu encontrá-lo e fazer uma entrevista que falava sobre vários aspectos, tais como: a complexidade do trânsito, a lógica cultural de como as pessoas suportam o trânsito, transporte público, a fato da carteira de motorista ser tão corrupto que eles começaram a vender abertamente as carteiras, e as consequências disso para o trânsito. “Todas essas coisas que são fatos frios, ganhavam vida, nessas coisas muito interessantes e pitorescas que acontecem”.

Ela fala que outras histórias que as marcaram, não unicamente pitorescas, mas mais específicas. “Em geral as primeiras conversas que eu tinha marcado nem eram as melhores, as melhores conversas eram

ANNEXES | 129 de contatos de contatos. Então, o jeito de operar na viagem era de ficar num bairro interessante, já ter alguns contatos e alguns passeios e visitas agendados, passear com gente que é local. Isso era muito importante, pessoas que nos levavam para lugares nada turísticos”.

“Tem uma coisa que a gente cultiva muito na cidade para pessoas, nem sempre a gente consegue, que é o tempo das coisas, o nosso tempo é às vezes o tempo de se perder, muito calmo na cidade, isso é fundamental para a pesquisa funcionar e a gente achar uma narrativa que transforme o olhar das pessoas sobre a cidade [...]. Nós queremos trabalhar no olhar, no véu que te separa da realidade, no repertório do que é possível”.

Profil des contributeurs

“Basicamente tudo que é lindo no projeto se deve a Juliana”. Artista plástica e autora, responsável por toda a identidade gráfica jornalística.

“Basicamente tudo que funciona é por causa do Rafael que está aqui do meu lado”. Os papéis de cada pessoa no projeto mudam e evoluem. Hoje, a parte de pesquisa fica mais nas mãos de Natália. A Rafaela atua na área de produção, também no preparo das oficinas, transmissões variadas. A Marcela é arquiteta e a pessoa que traz mais embasamento conceitual, referências, “nos ajuda a enxergar caminhos para responder as demandas que aparecem.”

“A gente vai entendo os nossos papéis a partir das demandas que aparecem”.

Structure organisationnelle

“Uma bagunça, porque o nosso jeito de fazer gestão é um pouco mental, e a gente é muito pouco ligado nas ferramentas, tem alguém tentando me convencer a fazer um plano de negócios, eu tenho pavor, eu sou péssima para pensar desse jeito. Basicamente o que a gente se preocupa é ter uma diversidade de entradas de dinheiro. Então a gente não tem um único tipo de ideias e a gente não quer ter um único tipo de entrada de dinheiro. A gente quer continuar essa diversidade sempre que possível. Nesse momento as entradas mais importantes de dinheiro são as palestras que eu faço e a nossa parceria com o Itaú cultural. Tem projetos específicos, tipo esse do instituto Amani há duas semanas”.

“A gente entende o quanto cada um trabalhou. A gente não tem um modelo muito fixo de entender como os custos são distribuídos. Rafaela e Marcela têm salário. Juliana recebe por projeto. Eu recebo por projetos também”. Dentro do projeto, algumas missões são pessoas, só da Natália, só da Juliana, o funcionamento parece o de uma cooperativa. “Mais do que como um modelo de como a gente sobrevive, a gente entende que, por exemplo, eu faço muita palestra, isso é importante para a nossa vida financeira. Mas eu sei que não quero fazer palestra por tanto tempo mais, já faz três anos que eu trabalho assim, apoiada em uma pesquisa”.

Visibilité

Natália teve uma participação no programa TED que gerou bastante visibilidade. Em 2012, houve também uma intervenção no Encontro Nacional da Construção Civil, palestra que gerou uns 50 contatos em várias cidades. Muitos dos leitores do site são estudantes de arquitetura, professores de geografias, esses públicos chamam para realizar palestras.

Só um fenômeno viral aconteceu no tempo de vida do site. Isso ocorreu durante a implementação dos corredores de ônibus da gestão Haddad, em 2013. A revista Época publicou um texto falando que a ideia tinha dado errado. “Eu escrevi uma carta resposta para a Época, na época eu tinha um blog na

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Super Interessante, mostrando que o diagnóstico que uma ideia dá certo numa cidade às vezes depende de 10 anos, questionando alguns pontos e alguns números que eles levantavam, mostrando uma série de imprecisões na matéria”.

“A gente teve em uma semana, mais audiência do que a gente tinha tido durante toda a existência do projeto, que era dois anos e meio na época”. Ela explica que esse caso foi realmente único.

“O que a gente tem, é um conteúdo muito consultado e a gente está pensando cada vez mais em pensar coisas com uma certa resiliência. Quando eu vou escrever uma reportagem, alguma coisa que tenha um tempo mais da indústria do jornalismo, eu prefiro publicar na grande imprensa, eu prefiro publicar na Superinteressante, ou em algum veículo de respaldo, e aí eu sempre assino Natália Garcia barra Cidade para Pessoas”. Para o site, ela prefere primar por conteúdos mais perenes e apresentar os cases de estudo. Ela sabe que esse site é o que traz trabalhos interessantes para o Cidade para pessoas. O público ela identifica com um perfil de leitores que volta regularmente. “Não é um site que as pessoas entram para ver o que tem de novo, é um site que não tem manchetes. Ele serve para uma coisa mais consultiva”. “A gente não se preocupa muito com periodicidade, o tempo da indústria não funciona com a gente, a gente quer ter prazos que precisem para as coisas acontecerem”.

Réseaux sociaux

Facebook é um espaço destinado a publicação de pequenas notas, informações. Hoje tem 65 mil likes, um tamanho que ela considera razoável.

Agrégation de contenu

Possuem um “Medium1”, um local mais autoral, onde elas publicam artigos. O Medium é usado também como fonte de informação e fonte de conteúdo para agregação no site.

Limites

“A gente não consegue registrar tudo que a gente faz, no tempo que a gente gostaria e esses registros são importantes, tanto para gerar documentos da informação, quanto para a gente não perder o fio da meada o do que a gente faz”. Ela dá um exemplo da mediação de um seminário que contava com a participação da Prefeitura de São Paulo, o Instituto Goethe e a Faculdade de Arquitetura da USP. O objetivo era de entender quais seriam as diretrizes para uma gestão mais inteligente dos espaços públicos de São Paulo ou quais são os nós para que haja inovação. O projeto realizou nessa ocasião um mapeamento bastante interessante, porém essas informações nunca viraram conteúdo para o site, por falta de tempo ou atropelo de outros projetos.

“Eu sinto que tem uma dificuldade no processar as informações, as coisas que a gente aprende no nosso trabalho, em publicações e documentos mais eficazes”.

Évolution du média

1 « Medium é uma plataforma de publicação de blog fundada pelo co-fundador do Twitter, Evan Williams, em agosto de 2012.[1] Tal plataforma evoluiu para um híbrido de contribuições não-profissionais, e profissionais pagas, sendo então um exemplo de jornalismo social.[2] Algumas de suas publicações incluem a revista de música online Cuepoint, editada por Jonathan Shecter, e a publicação de tecnologia Backchannel, editada por Steven Levy » (Disponível em: https://pt.wikipedia.org/wiki/Medium_(site). Acesso em 26/10/2016).

ANNEXES | 131

Ela avalia que o objetivo do projeto foi mudando com o tempo. No início, o objetivo era coletar os melhores cases de urbanismo mundial que refletissem o conceito de Cidade para pessoas. Depois, Natália passou a entender que mais do que reunir esses cases, o mais importante era entender de que forma esses cases podiam estar a serviço de problemas reais das cidades brasileiras. Depois ela entendeu que na verdade o desafio para entender como as cidades brasileiras ao resolverem os seus problemas, podem reativar suas vocações para gerar inovação no Brasil.

“Nesse momento, o que mais me interessa é desenvolver ferramentas, métricas, processos e entregas para perceber a complexidade na cidade. Porque a complexidade não é mais do que entender que há muitos caminhos possíveis para uma cidade ativar sua vocação”.

“O que eu sinto de ponto mais positivo, é que quando a nossa busca passa a ser enxergar a complexidade e a partir dela desenvolver soluções, sejam elas projetos, sejam elas teses, sejam elas leituras, sejam elas conexões com pessoas, sejam elas a formulação da pergunta certa, a gente começa a ter entregas que são muito únicas, muito específicas. A gente não é uma empresa de consultoria, por exemplo, que tem uma “coisa” para entregar. A gente desenvolveu essa coisa, e agora a gente tem essa coisa para entregar, uma metodologia, sei lá. A gente é um grupo que tem uma jornalista, uma artista plástica, uma produtora e uma arquiteta que cultiva uma série de ferramentas para responder a desafios urbanos. Pode ser desafios que vêm dos leitores, que vêm de um departamento de uma prefeitura, pode ser desafios de um evento que quer lançar um projeto. A gente conseguiu chegar num lugar que a gente desenvolve as habilidades que a gente quer desenvolver e desenvolve entregas muito específicas, desenhadas pro tipo de problema, de demanda pela qual nos procuram. Muitas vezes a gente até ajuda a pessoa que está nos procurando a entender o que a gente pode entregar para ela”.

“No fundo é que eu mais queria, não ficar refém de uma vida urbana que o seu trabalho é sempre a mesma coisa. Foi isso que me moveu no fundo a desenhar no Cidade para pessoas, viajar o mundo, conhecer pessoas diferentes, conhecer perspectivas diferentes. Eu sinto que o projeto chegou num lugar que eu posso entregar coisas diversas, diferentes”.

Annexe 84 : Haroldo Ceravolo, rédacteur en chef de l’Opera Mundi

Date : 18/03/2016 Durée : 35’ Entretien réalisé par Skype URL du média : http://operamundi.uol.com.br

Ligne éditoriale | Profil des collaborateurs/contributeur

O Haroldo é o editor-chefe desde 2010, além dele há mais três jornalistas, todos têm entre 25 e 35 anos, dois estagiários, uma pessoa do departamento comercial e uma rede de colaboradores internacionais. « A gente é uma mídia especializada, a gente cobre só política internacional ». O expediente é das 8 da manhã às 8 da noite, há um plantão com uma pessoa.

« A gente tenta fazer uma abertura ligada a países que não são centrais no noticiário internacional ». Há a cobertura dos países mainstream, mas Opera Mundi prima por um viés diferente se interessando por países como: Argentina, Bolívia, Nicarágua, Guatemala, Índia, Moçambique … « A gente tem uma pegada de esquerda. Então a primeira coisa que a gente tem é uma preocupação do sul do Continente, muito mais forte do que a imprensa tradicional […]. Com o objetivo de valorizar as culturas do Sul, países dos BRICS ».

ANNEXES | 132

Os contatos são variados, através de contatos com pessoas locais, conhecidos ou brasileiros que vão desenvolver um projeto específico em um outro país. A maior parte dos produtores de conteúdo são jornalistas de formação. « Tem muita gente que são duas coisas, é o cara da academia e é jornalista ».

O critério, em geral, de escolha dos profissionais é acima de tudo o de qualidade jornalística, tanto de texto como o de material, bem como a proximidade geográfica e/ou know-how sobre determinada temática.

Normalmente os colaboradores enviam propostas de pautas que são analisadas, faz-se um orçamento e são ou não aprovadas. Todos os textos são pagos, a exceção é para aqueles que não querem receber. A equipe brasileira é dividida entre contratos CNPJ e CLT.

Financement

É dividido entre receitas que provêm de investidores e da publicidade.

Agenda

O Opera Mundi tem como objetivo desenvolver um tipo de expertise em países que estão passando por crises, ele cita o caso da Bolívia logo quando entrou ou agora na França, com os ataques terroristas.

Opera Mundi tende a selecionar pautas de esquerda, espontaneamente os correspondentes já respondem a essa demanda. « Embora o noticiário não seja todo pensado com o ponto de vista da política da esquerda e da direita. Tem muitas questões que são conjunturais. A gente tem alguns cuidados de medir isso ». Há uma preocupação de sempre pensar os prós e os contras, de ver o que pode ser criticado e melhorado, o objetivo não é o de cair num discurso pró-esquerda sem uma reflexão crítica por trás.

Gestion du site internet | Projets parallèles

Haroldo fala do projeto de uma revista impressa, Revista Samuel, baseada num projeto de um revista norte-americana Utne Reader. A publicação mensal tem como objetivo republicar os melhores artigos realizados pela imprensa alternativa norte-americana. Eles tentaram replicar o projeto no Brasil, mas foram « barrados » pelas empresas distribuição de periódicos do Brasil. Duas empresas concentram o mercado nacional, as outras redes mais alternativas encontram-se em uma situação muito precária. Essas duas empresas têm relação direta com a grande mídia tradicional, que acaba « boicotando », de uma certa maneira, projetos independentes.

A alternativa encontrada por enquanto foi a de transformar a revista em um site, e tentar agregar pelo menos uma vez por dia uma publicação de uma mídia independente. Há uma tentativa de conectar assuntos já tratados pelo Opera Mundi, agregando outros textos ligados, apresentando outras realidades da mesma questão.

Diálogos do sul: É um projeto paralelo ao Opera Mundi, que não é coordenado pela mesma equipe. Trata-se de uma continuidade da revista « Cadernos do terceiro mundo », fundada em 1974. O projeto foi referência acerca de temas latino americanos e de todos os países terceiro mundistas.

Visibilité

Opera Mundi tem hoje, em média, 1 milhão de pageviews por mês. Haroldo tem ao mesmo tempo um sentimento que é um número baixo de audiência, mas por outro lado bastante já que cobre principalmente alternativos àqueles tratados pela imprensa internacional e que naturalmente acabam interessando menos o público.

ANNEXES | 133

O evento que mudou completamente a visibilidade foi a parceria com o canal UOL, fevereiro de 2010. Eles saíram de visualizações de 10 mil por mês para 200 mil quando eles entraram para o UOL. A primeira cobertura foi sobre o aniversário de 25 anos […] As redes sociais têm um papel bem importante para a visibilidade do Ópera Mundi. Quando Haroldo entrou para a equipe, ele realizou um diagnóstico vendo que era feito de certo e errado, fazendo uma série de propostas. Quando eles perceberam a importância do canal, eles passaram a adotar estratégias específicas. Ele cita o exemplo dos títulos, agora pensados de uma maneira que possam chamar a atenção e possam ser compartilhados. Foi importante mudar de registro, não ficar mais fazendo título no formato da imprensa tradicional com o objetivo de « chamar matéria », mas de trazer mais informações. « A gente passou a ter títulos mais noticiosos, muitas vezes com verbo, contando uma história suficiente para a pessoa sentir ». « Então a gente teve um salto rápido com o UOL e teve um crescimento vegetativo acelerado pelas redes sociais ».

Partenariat

O UOL fornece servidor e dá visibilidade para eles nos sites que eles têm, tanto nas homepages quanto nas páginas Facebook dessas mídias.

Haroldo acredita que o critério de seleção do Opera pelo UOL se deu principalmente pelo conteúdo, já que em termos de audiência naquela época o site era ainda muito fraco.

Production de contenu

A posição política e editorial é mais perceptível pela escolha das temáticas, do que um posicionamento explícito no texto. « A gente não é um site de proselitismo político, a gente é um site de notícias com um viés de crítica, de mundo »

Annexe 85 : Ligia Moreiras Sena, fondatrice de Cientista que virou mãe

Date : 19/06/2017 Durée : 40’ Entretien réalisé par Skype URL du média : https://www.cientistaqueviroumae.com.br

Fondation du média

De início, a ideia de projeto surgiu devido ao nascimento da filha de Ligia. Mãe de primeira viagem após uma gravidez não planejada, conta que se deparou com a falta de informação que as mães de fato precisam. “Eu encontrava listas de compras, listas de produtos que os bebês precisam, listas de emagrecimento para depois do parto, essas coisas, mas aquilo que eu precisava saber eu não encontrei.” Nesse contexto, em 2010, Ligia resolveu criar o blog como anônima para compartilhar suas reflexões sobre tal problemática no mundo da maternidade. Logo defrontou-se com muitas visualizações - na época, cerca de 200 pessoas lendo por dia, hoje, mais de 6mil - e assumiu a responsabilidade da qualidade do que publicava. “Qualquer coisa que eu fale ali, reflete a minha realidade, minha forma de vida e não a coletividade das mulheres, então o primeiro “tapa” que eu tomei foi nessa questão.” Com um ano de blog, Ligia criou uma fanpage no Facebook, o que gerou uma circulação muito maior

ANNEXES | 134 de informação sobre seu trabalho, tornando-a uma figura pública que aprendeu a lidar com essa situação com um certo distanciamento.

Quanto mais o blog parecia o certo a fazer, menos sentido Ligia via em continuar com sua profissão - doutora em farmacologia. Ela largou 15 anos de pesquisa em neurofarmacologia e neurociência, após 6 meses de pós-doutorado para estudar, em um novo doutorado, os relatos das mulheres que chegavam até ela e como dar voz a elas. Ao fim de sua tese, em 2015, Ligia viu duas alternativas: voltar para a docência na academia ou encontrar uma forma de transformar o blog em algo mais sustentável - sem perder seus valores e objetivos.

Financement

Por não aceitar patrocínios, ela criou uma relação de confiança com seu público, e, simultaneamente, as plataformas de crowdfunding (financiamento coletivo) estavam em alta no Brasil. Surgiu a vontade de criar um site de financiamento coletivo dos textos. “Ele é uma ruptura da forma como a gente vê a mídia, a gente vê a mídia patrocinada. Você saber que você pode financiar a informação que te representa é uma coisa muito empoderadora, muito forte.” Em contrapartida, Ligia se questionou sobre quem era ela e quem ela representava: seus textos e suas transformações pessoais aconteceram a partir dos textos que ela lia de outras mulheres, estas que escreviam em seus perfis pessoais e muitas vezes desistiam por falta de renda. Ligia resolveu criar um projeto que financiasse todas essas mulheres, não apenas ela.

Foi em busca de orçamentos para amigos e conhecidos que trabalhavam na área, mas o valor era muito alto para construir a plataforma. Em uma conversa de bar com sua melhor amiga e leitora do blog, Nani, Ligia comentou sobre a ideia e o quanto custaria para realizar essa vontade. Eis que surge uma parceria, Nani tinha o dinheiro e desejava se tornar sócia de Ligia.

Évolution du média | Visibilité

Assim, o que anteriormente era um blog se tornou uma microempresa. Ainda em 2015, ela foi selecionada para o projeto Programa de Apoio a Negócios de Impacto Social, pelo SEBRAE. Durante o treinamento, por conta desse projeto, Ligia descobriu que a instituição brasileira SGB (Social Good Brasil) estava com inscrições abertas para pessoas com ideias na área de impactos socio-ambientais. Após ser aprovada com outras 50 iniciativas do Brasil, passaram 4 meses em treinamento intensivo e, por fim, sua microempresa ficou em 1° lugar no SGB e foi o primeiro prêmio em dinheiro que recebeu. Em 2016, a empresa descobriu um edital catarinense de pesquisa para o desenvolvimento de inovação da FAPESC (Fundação de Amparo à Pesquisa do Estado de Santa Catarina), inscreveu-se e ganhou mais um prêmio. Com todos os prêmios, foi possível estruturar a empresa e contratar funcionárias: direção geral (Ligia), diretoria administrativa e financeira (Nani), uma diretora de comunicação, uma diretora de arte e uma gestora de redes sociais.

Financement | Rémunération

O projeto que antes não era rentável para Ligia, hoje fornece salário para 5 mulheres e, além disso, oferece trabalho remunerado freelancer para autoras dos textos tanto por encomenda de temática por parte da empresa, quanto por oferta das autoras, a partir do momento em que atinge a meta de financiamento para que seja produzido e publicado.

“Não é um acesso restrito para quem é assinante, os assinantes sabem disso: a gente tá aqui assinando para tornar a informação aberta pra todo mundo. Aí tem algumas pessoas que poderiam pensar assim “poxa, eu não vou doar nenhuma quantia já que eu tenho acesso a esse texto”, e as pessoas hoje já

ANNEXES | 135 entenderam que se todo mundo pensa assim, a gente continua sem ter informação, então elas doam. Sabe, é um movimento bem legal que eu vejo acontecer.” Conforme o planejamento, em dezembro de 2017 Ligia conseguiria financiar os textos encomendados pela empresa, mas para sua surpresa, em abril isso foi possível. Quando percebeu sua empresa com tantos textos produzidos, resolveu criar a revista digital “Cientista que virou mãe” para publicá-los. Apesar de a empresa se sustentar com os assinantes e financiamentos, a equipe realiza também eventos que não capitalizam o projeto e Ligia oferece palestras, cuja renda não é encaminhada para a empresa.

Profil des contributeurs | Gestion du site internet

O principal critério para participar da plataforma como autora é ser uma mãe feminista, e, além disso, para que um texto seja publicado, ter cuidado com a linguagem (não fazer uso de termos racistas, capacitistas, de opressão em geral) e trazer abordagens que ajudem e alcancem outras mulheres - seja falando de experiências próprias ou não.

A próxima mudança na plataforma é a possibilidade de que cada autora tenha liberdade de cobrar o valor que achar mais justo por seu texto, pois até então é um sistema com valor fixo para todos os textos. Atualmente, vídeos são usados apenas para divulgação. O uso da linguagem de vídeo está nos planos da empresa, porém sem previsão de início. Ligia se descreve como conservadora na questão de exposição e, junto a isso, acredita muito no valor da escrita e no incentivo da leitura.

Structure organisationnelle

Existe um endereço físico e fiscal para a empresa, sediada pelo Impact Hub em Florianópolis - estrutura de coworking no mundo todo. A diretora de comunicação trabalha todos os dias no período da tarde e Ligia, diretora geral, comparece três vezes por semana. As demais integrantes trabalham remotamente, sendo que uma delas mora em Brasília.

Réseaux sociaux

A maior divulgação e diálogo com o público acontece no Facebook, pois Instagram e Twitter surgiram mais tarde. A audiência não é algo controlado pela empresa, mas Ligia pôde afirmar que quando faz depoimentos que envolvem sua vida pessoal e sua experiência com sua filha a repercussão é muito grande, assim como quando publica textos de apoio às mães.

Production de contenu

A empresa está sempre atenta às construções coletivas, como uma co-influência, mas se inspira muito mais em pessoas com iniciativas de crowdfunding e, também, que têm relação às questões que o Cientista que virou mãe aborda. Os textos possuem o formato copyright, impossibilitando e proibindo que outras mídias usufruam dos seus trabalhos. No facebook, a equipe compartilha conteúdos de outras mídias que se encaixem no formato que todas elas acreditam e sempre a partir do link original.

Limites

O principal desafio atual da empresa está atrelado diretamente à forma que nossa cultura enxerga a mídia e a economia, visando um distanciamento entre as duas coisas. “Nosso desafio agora é ampliar nossa base de assinantes e continuar no trabalho de conscientização das pessoas de que para você ter uma informação que te represente você deve pautá-la, não as grandes indústrias. É um trabalho diário

ANNEXES | 136 que a gente faz para mostrar para as pessoas que informação não pode ter um viés mercadológico ou que seja tendenciosa.” Uma limitação que Ligia percebe para a empresa é o rumo político-social que o Brasil presencia, considerando que o site se posiciona como esquerdista numa situação de golpe do Estado - que gerou o fim da secretaria de políticas públicas para mulheres, que atinge diretamente o trabalho da empresa.

Annexe 86 : Marina Dias, coordinatrice de communication de l’Agência Pública

Date : 18/09/2017 Durée : 42’ Entretien réalisé par Skype URL du média : https://apublica.org/

Fondation du média

Marina Dias é coordenadora de comunicação da mídia Agência Pública desde 2014, porém a agência existe desde 2011, sendo a primeira de jornalismo investigativo independente no Brasil. Criada e dirigida por Natalia Viana e Marina Amaral, o intuito da mídia é trazer reportagens que apontem situações e lugares os quais as grandes mídias da informação não apontam. Atualmente, a equipe é formada por 19 pessoas, sendo 5 repórteres de texto em São Paulo e 1 em Brasília, enquanto os demais integrantes dividem tarefas, tendo funções principais, mas esporadicamente compartilhando outras áreas da mídia.

Production de contenu

O conteúdo é produzido totalmente pela Agência Pública, mas a publicação costuma ter parcerias. Nunca é publicado reportagens prontas de freelancers, as parcerias acontecem com propostas de pautas de repórteres que não são da casa e a própria empresa escolhe as melhores e oferece uma bolsa para os titulares das pautas escreverem reportagens sobre elas com a mentoria da Agência Pública. Já a produção interna é pautada pelos repórteres sobre direcionamento de Marina e Natália (diretoras), cada um conforme seu tempo, sem ter um sistema fechado e cronometrado para todas as reportagens. A agência tenta sempre inovar a forma de trabalhar, com isso, os vídeos são bastante frequentes ultimamente, Marina ressalta que existem muitas pessoas que se interessam mais pelos textos e também que se interessam mais pelos vídeos e, assim, a agência consegue alcançar esse público. Enquanto uma agência, o público alvo são outros meios de comunicação e não necessariamente que sigam a mesma linha de trabalho. A Pública conquistou um público de pessoas físicas em suas páginas, sendo o ponto de troca com o público os financiamentos coletivos, em que as pessoas podem debater sobre as pautas.

Réseaux sociaux

A Pública faz uso do Facebook como principal rede social, mas utilizam também Twitter - onde conseguem fazer cobertura de eventos ao vivo - e Instagram.

Financement

ANNEXES | 137

A empresa se mantém economicamente por meio de financiamentos de diferentes formas e de pessoas jurídicas. A Agência Pública propõe o projeto, não há nenhuma interferência dos financiadores na parte editorial. A Pública possui duas sedes, sendo a principal em São Paulo, onde faz alguns eventos, debate questões atuais do jornalismo e recebe repórteres estrangeiros para trabalho e hospedagem, que passam na inscrição com uma pauta que eles mesmos propõem. Por conta dessa bolsa, a agência disponibiliza laboratórios com produtos variados para experimentos. Há diálogo com empresas de outros países por meio de um tradutor que já realiza o trabalho de oferecer as matérias da Pública para as mídias que acredita que possam publicar.

Agenda

Cada divulgação é própria de cada reportagem, não existe um sistema fechado que funciona para todos os trabalhos. Existe na Agência Pública a sensibilidade de reconhecer a individualidade de cada temática. A escolha dos temas é geralmente pautada por questões de grande relevância e impacto que não são mostradas pela mídia tradicional.

Limites

Marina afirma que uma limitação para a agência é “sair da bolha”, ou seja, alcançar todas as pessoas que deseja alcançar. “A Pública está crescendo e quer falar com todo mundo, e isso não é fácil. Sair da bolha é algo difícil, sabe? Por mais que você publique na Folha de São Paulo, por mais que sua reportagem saia no Valor Econômico, onde seja, romper a bolha hoje está uma coisa cada vez mais difícil. Falar com muita gente está cada vez mais difícil. Esse é um desafio que a gente encontra e a gente está sempre tentando e procurando novas formas de driblar [...]. Acho que um belo exemplo de como a gente tenta diversificar para atingir mais público é o “Truco”. O Truco é uma fora de a gente sair das reportagens de profundidade, que nem sempre são quentes, para comentar coisas mais quentes, que todo mundo esteja falando e aí a gente acaba chegando a mais pessoas. Por exemplo, eu fiquei muito surpresa recentemente, eu estava contabilizando nossas republicações, e nós fizemos um apanhado de checagens sobre a reforma trabalhista, checagens que a gente já tinha feito e fizemos um compilado delas. Eu vi esse texto, esse pequeno compilado, publicado em sites desde a Exame até um site que me chamou muito a atenção, na verdade era um blog, de uma cooperativa de pescadores do interior de Sergipe. Eu fiquei muito impressionada com isso, porque é aí que a gente quer chegar.”

Points positifs

O que faz hoje as pessoas quererem trabalhar na Pública? Marina acredita que todo mundo acredita no trabalho que a agência faz, todo mundo é muito engajado dentro da empresa.

Annexe 87 : Diego Ireheta, directeur de rédaction du Huffpost Brésil

Date : 09/11/2015 Entretien réalisé au siège de l’Editora Abril à São Paulo par Rosa Maria Cardosos Dalla Costa, Aline Horn et Luis Otávio Dias. URL du média : https://www.huffpostbrasil.com/

ANNEXES | 138

Cet entretien a été réalisé dans le cadre du projet JADN par nos collègues de recherche brésiliens, nous nous basons sur cet entretien, laissant la transcription telles que faite par Aline Horn et Luis Otávio Dias. Certains passages ont été retirés, non pertinentes pour les discussions de cette thèse !

Ligne éditoriale | Agenda

“Não temos editorais “padrão”. Com a mudança (do nome para Huffington Post Brasil), para vocês entenderem, a gente fez os nossos canais virar uma coisa que realmente reflete a nossa linha editorial. Antes era País, Mundo, Dinheiro, Comportamento...agora as editorias que estão aqui, as principais, são realmente as nossas bandeiras ou áreas que cobrimos efetivamente aqui no Brasil. Por exemplo, Mulheres, LGBT, Vozes da Rua, que nem existia...agora do lado de País, tem Mulheres, isso mostra que é uma das nossas principais coberturas”.

“O HP no mundo tem suas bandeiras editoriais e elas são conjugadas por todas as edições. Entre elas, o empoderamento das mulheres, a legalização da maconha como alternativa à guerra às drogas, os direitos civis da população LGBT, sobretudo também, à força e empoderamento das minorias como um todo. Nos Estados Unidos, por exemplo, eles têm o Latino Voices, além de ter o Woman Voices, Black Voices, tem o Latino Voices, que é uma minoria dentro dos Estados Unidos. Então a gente tem a liberdade para tratar das minorias do Brasil, das questões que nós achamos pertinentes.”

Fondation du média

“Então, o nome Brasil Post teve muita relação com a dificuldade que os gestores da época acharam que o Huffington teria...a palavra Huffington. Então era mais uma questão pragmática. Só que à época, não se via como um comportamento do usuário, principalmente, acessar por rede social ou jogar uma palavra-chave no Google, que são as formas hoje de as pessoas chegarem às notícias. Então fazia sentido esse pensamento...vai colocar Huffington, vai ser ruim. O dono da Abril, que era o Roberto Civita, era favorável à palavra Brasil... queria que fosse Brasil Post, enfim, passaram todos esses anos, o Civita se foi2, e, claro que a gente já tinha essa marca Brasil Post, mas não parecia atrelado ao Huffington Post. Por exemplo até para o gerente de Marketing vende para os anunciantes tinha que fazer uma explicação. É tipo um Huffington Post? Não. É o Huffington Post. Então também teve uma questão de mercado com relação à mudança do nome. Mas agora não há qualquer dúvida de nós sejamos totalmente Huffington. A ideia não era fazer uma transição ao longo de dois anos, era começar Huffington desde o início. Só que o Huffington começou Huffington, mas como o nome Brasil. Agora somos Huffington no espírito e no corpo também”.

Évolution du média | Ligne éditoriale

“Eu acho que surgiu uma organização mais sistemática do que nós já vínhamos fazendo, ainda que home e leitura vertical não é mais o que acontece entre os usuários de internet...isso aqui é um cartão de visita certo (mostra um cartão visitas impresso, tradicional), como é um cartão de visitas, mostra nossas especialidades. São exatamente essas que estão na linha de cima (na linha horizontal na home do Portal). A Ione, repórter de ciências, é quem grava os vídeos de ciência For Dams, numa linguagem totalmente de blog. Livros e HQs (outra editoria do HP Brasil), é que a gente vinha percebendo como nossa produção editorial sobre livros vai muito bem. Qualquer coisa que a gente faz sobre literatura...livros sobre direitos humanos, livros sobre mulheres...a gente tem um estagiário que manda muito bem nessa cobertura...todos escrevem a respeito, mas tem algumas pessoas que tem amis afinidade”.

2 Roberto Civita morreu em 26/05/2013, aos 76 anos. Era filho do fundador do Grupo Abril, Victor Civita.

ANNEXES | 139

“A ideia de colocarmos essas editorias, é de fortalecermos nossas bandeiras editorais. É mostrar para o leitor...pode mostrar para o mercado também, mas mostrar para o leitor o que nos difere dos concorrentes. A Folha de SP e o G1 (Portal na internet da Rede Globo) não vão ter aqui, principais Livros e HQs, não vão ter Mulheres, não vão ter de fato, LGBT e Vozes da Rua. Então isso nos difere dos concorrentes.”

Indépendance | Gestion du site internet | Ligne éditoriale

“Em todos os países, o Huffington se associa a alguma Editora, a algum Publisher importante. Na França, é o Le Monde, na Espanha, o El País, e aqui foi a Abril. Mas desde o início nós temos independência editorial com relação à Abril. É evidente que...a gente já recebeu um texto de um blogueiro criticando a capa da Veja (revista semanal de circulação nacional da editora Abril)... Aí é uma questão mais diplomática da minha parte do que de cerceamento ou censura. Mas já tivemos, por exemplo, um blog criticando o Rodrigo Constantino, que era blogueiro da Veja na época, e nós publicamos. Então depende. O que eu acho que é bom do ponto de vista dos leitores e a diplomacia interna”.

“A gente sempre teve independência editorial, agora, até por conta do release do Comunique-se (canal de notícias sobre Comunicação e Jornalismo – http://portal.comunique-se.com.br/), o Huffington Post está implementando a nível global, o Global News Room, e nós fazemos parte disso agora, então a gente está ainda mais conectado a essa realidade deles, mas desde o início a gente se sentiu sempre mais Huffington do que Abril. Isso não quer dizer que a gente não respeite as regras da casa, a gente está no ambiente físico da Abril. Nós usamos conteúdos da Abril, assim como a Abril usa nossos conteúdos, então é um parceiro de verdade, mas editorialmente estamos mais alinhados, desde o início, ao Huffington”.

Communauté cible

“Nosso público algo do HP Brasil, neste momento, é o pessoal de 18 a 34 anos (claro que a gente quer aumentar essa faixa etária). Não é que era esse o público-alvo, a gente percebeu que 60% dos nossos leitores têm essa faixa etária. É super importante a gente ampliar isso. Mas esse pessoal, que tem essa faixa etária, que nos acompanha, que nos segue, que pode até criticar nossas postagens, mas está lá, é porque está acreditando no conteúdo, senão não estaria com a gente. Minha percepção é que os jovens confiam tanto na informação da internet, que às vezes compartilham sem ler a matéria, só tendo lido o título – o que é um problema também. As pessoas às vezes não entendem o que leem e assim mesmo compartilham”.

“Ontem (08/11/2015) aquele site G17 (site de entretenimento, de notícias falsas), um fake (como uma sátira) do G1, que publica notícias de ciência, eu vejo gente compartilhando como se fosse verdade. Então, existe aí mesmo um problema, que enquanto os velhos desconfiam da internet, os mais novos acham que tudo que está na internet pode ser verdadeiro. Por isso um dos nossos parceiros ser o Boatos.org - a gente sempre os aciona quando vê um boato na internet e eles fazem a desmitificação, desconstrução daquele boato, ou descobrem que era verdade mesmo”.

“A gente se apresenta para o leitor: como um jornalismo de internet. Com aspectos, características e linguagens de internet. E não do jornal. Que ainda é o que você na Folha (Folha de SP) e no G1. Que é praticamente um copy texte da estrutura e da linguagem. Isso, aqui você não vê. Por que o nosso público-alvo acabou sendo esse público mais jovem, porque é esse público que consome internet, que já entendeu o que é internet, e que espera as informações empacotadas desse modo. O desafio é atrair as pessoas mais velhas para essa linguagem até porquê no celular vai ser impossível você ler aquele texto gigante, longo, que você costuma ler no jornal impresso”.

Profil des contributeurs

ANNEXES | 140

“Existe um treinamento do próprio publicador e do sistema. Mas o jornalista que a gente contrata aqui já entende muito do universo de plataformas digitais e mídias sociais. Então é quase natural que ele apreende esses conhecimentos e já aplica. Essa aqui é a quarta equipe do HP Brasil, só o Cleber (jornalista) e eu estamos desde o início. A equipe mudou. A gente já teve aqui jornalistas mais velhos, com mais de 40 e mais de 50 anos. Um deles, especificamente, teve muita dificuldade para até entender o produto, que é um produto de internet. Não estou dizendo que outros jornalistas mais velhos não entenderiam, mas talvez porque ainda se tem aquela ideia romantizada do jornalismo do século XX, ele não entendeu o produto e por isso teve dificuldade com as tecnologias”. - Isso requer um pouco de habilidade do jornalista que chega para trabalhar aqui?

“Sim, só que em geral ele já vem com essa habilidade, é claro que cada um tem as suas competências mais fortes e outras que vão se desenvolver ao longo do tempo. Por isso a gente tem editores como o Cleber, que é excelente om mídias sociais. Ele orienta as pessoas com título e melhor imagem, por exemplo. Mas aos poucos as pessoas vão pegando essa prática. É uma questão de treinamento. Sei que os sites não permitem muito isso, então quando eu vim para cá, eu vim um pouco engessado. Fui me soltando aos poucos e hoje me sinto completamente “internet” e zero jornalismo anos 1980 e 1990”.

Narratives informationnelles

“Depois da nossa chegado e do Buzz Fedd no Brasil, mudou muito a forma como alguns sites falam om leitores nas redes sociais deles, como a Folha de SP, que não utilizava ilustrações, carinhas, emoticons, o G1 começou a usar giffs na homepage, o que não acontecia. Com esses novos plays chegando, impactando, repercutindo, evidentemente que os jornalistas dos outros veículos observam essa tendência. Num primeiro momento, duvido que um diretor de um grande portal pode pensar que isso não é padrão Globo, por exemplo, depois ele vê que isso rende mesmo, porque não tentar. Ainda mais agora que a Globo está na televisão fazendo o possível para inovar. Olha só como o próprio o telejornalismo da Globo está abrindo espaços periódicos para o G1, que entra com uma linguagem diversa, com jornalistas tatuados (para apresentar as notícias mais recentes) para falar no meio da programação da TV Globo para falar qual é a notícia do momento. Não estou dizendo que é um efeito só do HP Brasil, mas é o caminho”.

Structure organisationnelle | Narratives informationnelles

“O Huffington (Post) oferece uma série de treinamentos para todos da redação em várias ferramentas. Uma das ferramentas que a gente teve treinamento foi a do playbuzz, que é uma ferramenta de quizz, trívia. No relançamento (do nome Huffington Post Brasil) a gente fez esse quizz “Quem disse isso, Jair Bolsonaro ou Eric Cartman. Foi um sucesso, 133 mil likes. Nós aprendemos a usar essa ferramenta no treinamento do Huffington Post. São tantas ferramentas, que evidentemente, a gente não usa todas. Tem uma ferramenta de Twitter para você saber exatamente qual a primeira informação postada de Breaking News. A gente pode até usar, mas são em momentos muito específicos, como “Caiu um avião” ou então “Terremoto no Chile”, acho que nesses grandes acidentes a gente vai usar essa ferramenta. Mas é muito bom conhecer, saber desse repertório, porque tem cada vez mais ferramentas chegando para saber quais a nossa redação pode ou deve adotar”.

“Esse (quizz) é o quinto ou sexto recurso interativo usando o play buzz, que á está na nossa redação e que estamos satisfeitos em usar. O que dão certo, a gente vai adotando. Mas cada vez mais incentivos eles (jornalistas e estagiários) a não ficar em uma narrativa só, de foto e imagem e texto. Isso aqui para mim é uma narrativa. O Cleber (jornalista do HP Brasil) incorporou uma matéria de Spotify (aplicativo de lista de música), por semana, no mínimo. A gente faz uma lista de músicas e a partir disso vai trabalhando a narrativa. (mostra no site uma narrativa com uma Playlist de Spotify, de músicas chapadas, músicas clássicas, músicas para salvar qualquer festa). A gente faz uma matéria com a

ANNEXES | 141 playlist do Spotify. A pessoa vai se inscreve... Então há uma evolução na forma de se apresentar a notícia e a informação, que não se comtempla na universidade porque que acho que tem muito aquele eixo básico do impresso. Isso que deveria ser subvertido, para que se entenda o potencial de tantas outras ferramentas que existem”.

Structure organisationnelle | Profil des contributeurs

“A gente tem o editor de vídeo, o designer, a pessoa faz como numa redação comum, pega as informações, os dados e passa para ele, trabalha junto a ideia, o conceito. Agora talvez por sermos uma redação menor, a conexão entre o que o jornalista pensa e o produto final, do que virá do designer e do produtor de vídeo é muito semelhante. Não tem tanta diferença porque estamos um do lado do outro. É diferente quando se passa um briefing, vai para o departamento de arte...a configuração da redação também facilita”.

“Eu sou editor-chefe, a Luciana é editora de notícias e o Cleber é editor de social mídia. Porém temos alguns repórteres mais sênior também vão editar. Repórter que é dono de um tema, de uma área, se uma outra pessoa fez matéria dessa área, esse repórter pode editar essa matéria também”.

Relation avec l'internaute

“Todos são editores de Social Media, e podem e devem interagir com os leitores. Então cada um é responsável por ir à sua própria matéria e acompanhar o buzz, que acontece a partir da matéria, a partir da postagem no Facebook. Se tem gente criticando o HP Brasil por causa de uma matéria, o repórter pode interagir com o leitor e dizer que nós abrimos espaço para a pluralidade, portando não tem nenhum problema, você pode escrever aqui (o leitor pode deixar seus comentários e o repórter que fez a matéria interage diretamente com ele). Acontece de às vezes de o leitor dar uma informação interessante e a gente acrescentar , apurar pra ver se tem a ver com a ver com a notícia, e às vezes acontece de o leitor dar um título, que nem ele sabe que é um título, por exemplo “Racista não passarão”, o repórter pode entender que é uma frase maravilhosa e colocar de splash – e depois vai lá e responde (para o leitor): usamos a sua frase e nos inspiramos para fazer o splash.”

O contato com os internautas passa principalmente pelo Facebook : “É o facebook, mas estamos crescendo muito no twitter, é muito grande no google +, só que nossa estratégia para o goolge + não é tão refinada, como para facebook e twitter, por exemplo. Crescemos muito no spotify e acho que o desafio agora é crescer no instagran e pinterest, e o novo desafio em que mídia entrar nos próximos meses é o snapchat que também está muito forte, sou usuário e tenho acompanhado. Então vamos ver como a gente pode usar. Gosto muito de como a Veja São Paulo usa, cada repórter tem uma assinatura e vai tirando fotos ou gravando vídeos”.

Production de contenu | Conférence de rédaction | Démarche personnelle de production

“O jornalista chega, acessa e vê o que tem no google docs, um documento que a gente tem da redação, determinando prioridades para os repórteres da manhã e tarde, eu e a Luciana que fazemos isso, e cada um já se conecta ao sistema, vê o que está na home e as suas próprias redes sociais. Que é de onde que vem muitas pautas das nossas notícias, do nosso jeito. Por exemplo, a Andreia, que cobre Mulheres, tem contato com diversos grupos feministas, e às vezes alguma coisa que “bomba” num grupo feminista pode virar notícia”.

“O perfil pessoal e o perfil profissional do Facebook estão entrelaçados, não tem como fugir disso. Eu também estou em alguns grupos, e além disso tenho pessoas de Brasília, da Inglaterra, da Índia, tenho uma timeline bem diversificada. Hoje é isso, a informação não tem dono. Por isso a curadoria qualificada é você pegar aquela informação que está virando um buzz e dar um tratamento diferenciado pra ela. Tratamento é ver no HuffPost Brasil. É claro que diante do drama do ineditismo é

ANNEXES | 142 claro que às vezes a gente quer dar antes, o mais rápido possível. Mas ainda acredito e defendo que o noticiar melhor mais bem contextualizado é mais importante que o noticiar antes. Isso não quer dizer que se a gente tem um “furo” na mão vamos sentar em cima dele”.

“Enfim, o dia inteiro o jornalista fica conectado nas suas mídias sociais, acompanhando as conversas, faz o texto, em geral ele publica e agenda, “bate” o título, aqui a gente bate o título em voz alta (os jornalistas discutem em voz alta uma sugestão de título) ou pelo slack, uma ferramenta que a gente usa muito que o HuffPost, usou lá fora. É um publicador de conversas instantâneas. Temos o grupo de Brasília, temos o Global News, que são os editores-chefes. Discutimos títulos e fotos. Evidentemente, boa parte dos textos não passam por uma edição, só as matérias especiais que são editadas. Os textos do dia a dia, não. Em geral as pessoas se sentem mais tranquilas se passa por um segundo olhar. E claro, se eu vejo que tem algo errado, porque e acompanho as publicações, eu aponto para o repórter ou eu mesmo posso alterar”.

“Então todos são responsáveis pelo acompanhamento da sua postagem no facebook, todos monitoramos a audiência porque tenho uma média de pageviews, mas isso é uma responsabilidade mais minha e da Luciana”.

Visibilité

“Nossa média mês de visitante único é de 4,5 milhões e de pageviews, mais de 22 milhões. A gente tem crescido muito no Facebook e isso é interessante, porque se a gente pensar o número de fãs e na repercussão das nossas matérias, temos de engajamento por post 1,2 milhão (de pessoas engajadas em uma mensagem de 327 mil curtidas, uma mensagem que está viajando muito mais, porque as pessoas não necessariamente curtem a página, mas compartilham conteúdo) e alcance de posts 14,5 milhões, que é a média de quanto nossos posts estão atingindo as pessoas”. Isso faz do HP Brasil, hoje, a marca com maior engajamento na editora Abril inteira, maior que (a revista) Veja, Exame. Por que? Porque nosso, é menor evidentemente, mas é um universo que engaja bastante. Todos também somos “homeros”, que atualizam sua matéria na home da página do HP Brasil. Em alguns casos eu peço para manter a notícia na home, por exemplo”.

Production de contenu | Agenda

A respeito da repetição de reportagens em diferentes editorias: “É porque é transversal. Uma notícia não pertence a uma editoria só. Os temas são vários. Se é um protesto contra o Eduardo Cunha (do PMDB, atual presidente da Câmara do Deputados) pode ser (das editorias) de País, Mulheres e Vozes da Rua. País, porque é uma notícia de política; Mulheres, porque são as mulheres que estão nas ruas; e Vozes das Ruas, porque estão nas ruas. É por TAG, por taguiamento. Coloca a tag e lança na editoria”.

Ele explica que normalmente há pelo menos uma publicação por editoria, mas que tudo depende do conteúdo que aparece: “Nunca vi um dia que não houvesse conteúdo de Mulher, nem de LGBT, de Livros. Mesmo Ciência, que a gente faz curadoria de matérias da (revista) Super Interessante, da Mundo Estranho, então sempre tem Ciência também. Talvez Livros, HQs e Tem Jeito, que são notícias Solutions Basic Journalist, jornalismo baseados em soluções, sejam menos frequentes, mas ainda assim tem bastante atualizações, três, quatro vezes por semana”.

Blogs d’opinion | Journalisme collaboratif | Ligne éditoriale

Diego nota que são mais de 700 blogueiros no HP Brasil: “A importância dos blogueiro é enorme, porque um dos pilares no HuffPost é o colaborativismo. Somos uma plataforma livre e aberta e você pode participar com tanto que o seu texto não discrimine nem desrespeite ninguém. A gente pode abrir voz para conservador, reacionário? Pode. Mas ele não pode fazer como o Levy Fidélix falou no debate

ANNEXES | 143 da Record, mas pode dizer algo sobre ser contra criminalizar a homofobia, isso pode. Pode ter um teto explicando, defendendo um ponto de vista, desde que não desrespeite nem discrimine ninguém. A gente é uma plataforma plural nesse sentido”. - Como é feita a seleção dos textos dos blogueiros?

“Tem uma mínima edição, claro. E a gente também vai atrás de blogueiros mais qualificados para participar do HuffPost Brasil. Antes, os próprios editores eram os recrutadores, estavam abertos a propostas, então se tem um estudante de jornalismo com uma proposta legal, ele pode escrever. Mas precisa de uma edição, porque chega muita coisa mal escrita, que deixa a desejar, mas também vem muita coisa boa. E eu percebi, quando comecei a ditar Blogs, que é muito gostoso, porque é um outro texto, ainda que os nossos textos já sejam diferentes, tem o compromisso de checagem total, de ver se o link está certo. No caso de blogueiro, que é um texto mais livre, também precisa de uma checagem, às vezes eu veja que falta uma informação ou outra, a gente pode o link para confirmar”.

Indépendance | Relation avec l'internaute

“Nós todos somos subordinados à Abril. Os leitores podem pensar o que eles quiserem, mas continuam lendo a gente. A gente tem um fã clube muito grande. Por exemplo, a assessoria de imprensa da atriz Regina Casé ligou para perguntar se a gente está ligado à Abril ainda (sobre ela participar como blogueira). Não sei se isso pra ela é bom ou ruim. Talvez seja bom porque a Globo e Abril são duas grandes empresas. Não sei exatamente”.

ANNEXES | 144

Comptes rendus des entretiens semi-directifs : France

INTERNE EXTERNE

Fondation du média Blogs d’opinion Évolution du média Communauté cible Indépendance Inscription dans la communauté Ligne éditoriale Journalisme collaboratif Agenda Relation avec l'internaute Points forts Modération de commentaires Limites Réseaux sociaux

PRATIQUES PROFESSIONNELLES ORGANISATION

Production de contenu Structure organisationnelle Narratives informationnelles Gestion du site internet Agrégation de contenu Visibilité Profil des contributeurs Financement Conférence de rédaction Rémunération Démarche personnelle de production Projets parallèles

L’ensemble d’audios est disponible pour consultation sur le lien suivant : http://bit.ly/these_kurpiel

ANNEXES | 145

Annexe 88 : Guide d’entretien selon deux axes de problématiques

La structure

- Quel est le fonctionnement de la structure ? Avez-vous de salariés ou pigistes ?

- Quelles sont les sources de revenus pour le financement de la structure ?

- Qui sont les produits de contenu du site/blog ?

- Faites-vous de l’agrégation de contenu ?

- Quelle est la relation du site/blog avec ses collaborateurs ? Y a-t-il un fonctionnement hiérarchique ?

- Quels sont les critères de sélection des collaborateurs ? (Formation, expérience professionnelle/personnelle, profil, etc.…)

- Comment le site/blog obtient une certaine visibilité dans le paysage médiatique ? Quelles sont les stratégies de diffusion/communication de contenus ? Réseaux sociaux ?

- Inspirations éditoriales ?

Producteur de contenu

- De quelle manière l’identité du producteur de contenu apparaît dans les textes ? Il y a une volonté de positionnement personnel ou un abordage plus traditionnel, basé sur la “neutralité” des informations ?

- Quel est le dégrée de liberté et d’autonomie que le producteur a de suggérer et réaliser les sujets ? Y a-t-il un travail d’édition et/ou correction des textes ?

- Quel est le vôtre processus personnel de production de textes ? Vous percevez des évolutions de stratégies de production de contenu au fil du temps dans le média ?

- Quels sont vos principaux sujets d’abordage ? Ils s’agissent de textes informatifs (ex : le scoop) ou plus sous format de commentaires ?

- Avez-vous déjà été censuré par les réseaux sociaux ?

- Quels sont les avantages et limites de la structure aujourd’hui ?

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Annexe 89 : Paul Ackermann, directeur de rédaction en chef du Huffpost France

Date : 05/04/2016 Durée : 30’50’’ Entretien réalisé sur les locaux du Huffpost à Paris URL du média : http://www.huffingtonpost.fr/?country=FR

The Huffington Post et le groupe Monde

La relation avec le groupe Le Monde ressemble aux relations existantes entre les autres filiales du Huffington Post et les autres groupes de presse. Le Monde gère la publicité du Huffington Post France : l’administration, la gestion des loyers, répartition des espaces, les fiches de paye. Le Huffington Post reste toutefois une entreprise indépendante, disposant de 51 % des actions. Toutes les questions techniques sont gérées par le Huffington Post américain. « Par contre d’un point de vue éditorial, on ne collabore pas beaucoup [.] Les seuls échanges un peu éditoriaux sont, parce qu’on partage la même plateforme vidéo et à la fin d’un article on renvoie vers une vidéo du Monde, avec des liens de trafic ».

Évolutions du média

« On progresse beaucoup, on est 27 fixes et on sera 30 à la fin de l’été [de 2016]. On a commencé 8 au début et maintenant on est quasiment 30. On a lancé en septembre dernier un beau projet vidéo, aujourd’hui on a 7 journalistes vidéo. On a investi aussi un peu sur le reste, et c’est vrai qu’on a progressé de 8 à 20 en 4 ans. Ces professionnels-là ceux sont que des journalistes. Tout ce qui est administratif est géré par le Monde. Tout ce qui est technique est géré par le Huffington Post américain. Nous n’avons pas des commerciaux, pas d’administration, pas de marketing, que des journalistes ».

Blogs | Journalisme collaboratif

Suite au questionnement du nombre de blogueurs en France, l’éditeur a rebondi : « Cela s’appelle blog parce qu’historiquement c’était comme ça, mais en fait il s’agit plus des tribunes, des colonnes comme ils disent aux États-Unis. Dès fois il y a des gens que nous écrivent juste un blog, ou une fois par mois, une fois par an, donc des blogueurs il y a des milliers parce que du coup cela progresse tous les jours. Chaque jour, on a des blogueurs nouveaux, mais la plupart ne nous écrivent qu’une seule fois. Le nombre je n’ai donc pas parce qu’ils évoluent constamment. Je ne peux pas dire qu’on a « 10 miles » blogueurs, parce que ce n’est pas vrai vu que la majorité n’ont écrit qu’une seule fois ».

Recrutement des blogueurs

« Il y a, à la fois, un recrutement, ça veut dire qu’on va chercher de gens « il y a une actu, est-ce que vous n’avez pas envie de réagir là-dessus, de vous exprimer là-dessus ». Maintenant comme nous avons pris une grande place en France, nous avons beaucoup de gens qui viennent aussi, qui nous proposent « est-ce que cela vous intéresse ». En gros [pour la sélection], il faut que cela se justifie, il faut que ça soit un peu un expert, ou avoir un témoignage un peu hors normes, un peu exceptionnelles. Il y a trois personnes qui s’occupent qui gère tous les jours les tribunes ».

Profil des contributeurs

« Ceux sont tous des journalistes, tous jeunes, tous ou pratiquement tous sont passés par une école de journalisme. Il y a quelques spécialistes, 3 ou 4, qu’on ira chercher quelqu’un principalement par sa spécialisation, sa connaissance, et pas par son côté web. Après tout le reste, c’est des journalistes très

ANNEXES | 147 internet, souvent c’est leur premier job. Souvent on les a eus en stage et qu’on garde, cela a été le cas de la moitié des gens. Le truc est que comme c’est une manière de faire journalisme de façon complètement nouvelle, en perpétuelle évolution…, aller chercher quelqu’un qui a 10 ans d’expérience, non spécialiste, c’est difficile parce qu’il doit tout apprendre. Un stagiaire on a pendant deux mois, on voit s’il est bon et en étant dans le bain chez nous il va apprendre sur le tas, il n’y a pas de formation. C’est pour cela qu’un stagiaire talentueux est toujours la meilleure solution ».

Le cursus des écoles de journalisme est-il adapté à la réalité de la rédaction ?

« Maintenant dans les écoles il y a une bonne évolution sur internet, ils ont donc quelques bases. Ensuite et ce qui est important est que ça se passe mal quand on prend des gens qui ne sont pas issus des écoles de journalisme, parce qu’il faut un savoir-faire journalistique, savoir ce qui est un sujet, qu’est-ce qu’une information, qu’est-ce que n’est pas une information, comment vérifier. Cela il faut savoir, parce que les stagiaires ici sont tout de suite dans le bain, ils doivent tout de suite écrire des articles. On ne peut pas les former, rien que les principes de base du journalisme. Donc oui la formation des écoles de journalisme est importante et, selon les écoles, elle est de plus en plus adaptée à l’internet. Le petit truc qu’il manque est qu’ils savent comme ça marche internet, mettre une vidéo, éditer un titre, le mettre sur les réseaux sociaux. Pour travailler avec nous, il ne suffit pas d’avoir suivi les cours, il faut être passionné par les réseaux sociaux. Parce qu’on doit être les meilleurs à trouver les informations cliquées, à voir, sur les réseaux sociaux. C’est notre spécialité et il faut donc être passionné par cela, connaître tous les dessous, les fonctionnements et pour cela les écoles ne forment encore pas. Les écoles enseignement la grande presse, la politique internationale, mais les réseaux sociaux et les dessous du web on voit qu’eux-mêmes ne maitrisent pas bien et on sait qu’il n’est pas un hasard… Ils nous demandent toujours de donner des cours dans les écoles. Parce que personne ne sait, par exemple, Snapchat est né cette année, on est les seuls à savoir utiliser Snapchat comme journalistes parce qu’on découvre, on recrute des gens qui sont intéressés par cela. Donc pour enseigner à l’école on est les seuls à pouvoir le faire, sauf qu’on n’a pas le temps de faire cela. Certains font de temps en temps, mais chaque école ne peut pas avoir son expert en Snapchat ».

Production d’information

L’éditeur révèle que les réunions de presse ne s’agissent plus vraiment d’une pratique quotidienne. « Pour ce qui est de l’actu quotidienne, on a tout le deskshow autour là-bas [à la rédaction] ». Il explique que les échanges se font de manière assez informelle, directe et surtout en continu. Il y a toutefois une réunion hebdomadaire où tous participent. En ce qui concerne la vérification des informations, il explique qu’ils appellent, ils vérifient beaucoup les informations par les réseaux sociaux, sur Twitter par exemple. Ils ne sortent pas souvent de la rédaction, cela peut arriver, mais occasionnellement. « On a des sujets qui sont soit de l’agrégation de contenu, là où on sort des informations c’est beaucoup des informations qui sortent des réseaux sociaux ou des buzz, et là on va vérifier. Il y a toute une méthode de vérification sur les réseaux sociaux qui dépend du cas par cas. Un exemple marrant, c’était le 1er avril, parce que le 1er avril bouleverse notre fonctionnement, parce qu’il faut se méfier de tout ce qui est dit. Cela ne bouleverse pas, mais souligne tout le processus de vérification sur les réseaux sociaux, qui est effectivement un processus qui est différent de ce qui se faisait avant. C’est-à-dire que ce n’est pas le même genre d’information de quelqu’un qui sortait un document du Ministère sur la prochaine loi. Ces choses-là on ne fait pas, nous faisons plutôt soit les images des manifestations quelque part partagées par des élèves. Typiquement les attentats des Bruxelles étaient sur les réseaux sociaux avant de n’être nulle part ailleurs. Donc il faut recouper « des explosions à l’aéroport », on a 4 internautes qui diffusent des vidéos, cela fait donc 4 sources différentes, ensuite on va regarder qui c’est, « ah c’est un journaliste », donc c’est plus sûr que si c’était un compte anonyme, c’est comme ça qui ça progresse ».

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Un intérêt par le scoop ?

« Ce n’est pas notre cœur de métier, ce n’est pas au centre de notre fonctionnement, ce n’est pas comme Mediapart, par exemple, que ne fonctionne que comme ça. Nous sommes plus un site d’information généraliste, qui va répercuter, et on est plus spécialiste des réseaux sociaux ce qui n’empêche pas via le réseau de fonctionnement à avoir des scoops dans les blogs, dans les tribunes exclusives ».

« On parle des scoops sur les réseaux sociaux, on est les premiers à repérer qu’il y a des vidéos diffusées sur des manifestations, des débordements, etc. On peut avoir aussi des exclusivités médias, comme la diffusion d’une vidéo d’une pétition, ça nous arrive, mais ce n’est pas au cœur de notre fonctionnement ».

Idéologies

« Tous les Huffpost ont une cohérence large sur le côté progressiste et on est aussi là-dessus. On était, par exemple, clairement là pour le mariage gay en France, vraiment sur la pointe et été par ailleurs le premier à avoir la tribune dut premier marié gay, la tribune de Tobira qui justement a fait la loi là- dessous. On a été assez identifié comme représentant là-dessous, avec clairement une position là. »

« On ne prend jamais position du genre « Moi, Huffpost, je suis pour… », mais on va prendre un sujet et le marteler à fond dans un sens sur des sujets de sociétés, mais ce n’est jamais partisan ». Il affirme que cette prise de position se fait surtout par les thématiques, il cite des exemples tels que : LGBT, euthanasie, laïcité… « Sans jamais dire on est pour, on est contre, on va sortir toutes les histoires dans un sens ».

Views ou news

Le rédacteur en chef affirme que la rédaction produit surtout des textes de type news. « On évite le commentaire, dès fois on fait des commentaires sur des tribunes, comme c’est le cas d’Anne Sinclair, ma directrice. Les journalistes ne font pas d’opinion ».

Couvertures en direct

« On fait du Snapchat, et Snapchat c’est comme ça, on ne peut pas envoyer sur son site. Twitter, dès fois, quand il y a un journaliste qui est dans une manif, il va twitter et on va mettre ce twitte sur le papier. Sur Facebook on va mettre un peu de vidéos, c’est encore le début de ça, mais ça va devenir de plus en plus grand ».

Audience du Huffington Post

« Du point de vue du post américain, ce qu’ils appellent le distributed content, de ne plus être centrés sur les statistiques de trafic du site, mais sur l’influence qu’on peut avoir, le reach, qu’on peut avoir sur toutes les plateformes ça s’est de plus en plus important je pense ». « On fait 30/30/30, en gros. 30% réseaux sociaux. 30% Google. 30% direct ». En ce qui concerne les réseaux sociaux, il s’agit uniquement de l’audience qui arrive dans le site internet par les réseaux sociaux ». Par rapport à l’audience globale du site, il explique qu’il y a eu une grande progression dans les deux premières années. « Après il y a des énormes pics pendant les élections, les attentats…, après on redescend, mais ce n’est pas aussi bas qu’avant. » Statistiques:

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- 4 millions : visiteurs uniques - 12 millions : visites par mois depuis un poste desktop (sur la base de février) - 21 millions : visites mobiles + desktop La moitié de l’audience proviens donc des sources mobiles !

Relation avec le public

« Maintenant c’est intégré dans le fonctionnement, mais c’est moins qu’avant. C’était très gros dans les années… 2010 comme ça, mais moins qu’avant, il y a eu beaucoup de problèmes avec les commentaires notamment, des problèmes de modération, etc. Dans tout le paysage français, et d’ailleurs mondial, c’est moins important. La discussion se fait maintenant surtout sur les réseaux sociaux ».

Réseaux sociaux

« Il y a des gens qui sont spécifiquement là-dessus, le but c’est surtout qu’ils évangélisent toute l’équipe, parce que tout le monde est censé à faire ça ».

Profil du public

C’est la publicité qui donne des indications : « Ce qui ressort en gros est, par exemple, que c’est [un public] plus jeune que Le Monde, mais pas si jeune que ça comme BuzzFeed. Ça reste des trentenaires, urbains, connectés, et, ce qui les étonne, est qu’on est plutôt « chic » au niveau de l’éducation ».

Gratuité d’information

Le Huff post a été toujours dans cette dynamique : « Comme on publie des tribunes qui ne sont pas payées, qu’on est complètement basés sur les réseaux sociaux. On est le média le plus gratuit qui existe. Pour l’instant, il n’y a pas du tout des discussions ».

Les concurrents du Huffington Post

« On n’a pas un concurrent direct parce qu’on a justement cette position, assez spéciale. Dans le classement on est à la hauteur de Libération et RTL. Ensuite, on n’est pas le même type de média que Libération. On n’est un média que sur internet, en temps réel, complètement gratuit. Je ne sais pas à quel média on pourrait se comparer. On ne peut pas se comparer aux puresplayers, parce qu’en France ils sont loin loin loin derrière nous. Slate, Rue 89… Nous on fait 4 millions de visiteurs uniques, eux ils font 1,5, donc ce n’est pas comparable. Il serait difficile de dire avec qui on est en concurrence directe».

Relations avec l’équipe des États-Unis

« On est une entreprise différente du Monde et une entreprise différente du Huffington Post américain. Dès le début ils ont dit : « Tu fais un site français d’information ». Le but était d’être efficace et être complètement libre de faire ce qu’on veut. Ensuite, il y a de plus en plus ceux qu’ils appellent les « global news room », où on lance des projets tous ensemble. On va couvrir plus ce sujet-là. Sur le côté idéologique, il n’y a pas de problème parce que comme je vous ai dit, on est tous progressistes, on a été recruté dans cette ligne-là. Dans les grandes lignes politiques, il n’y a pas de souci. Ensuite, sur les lignes « quels sujets vont être importants, etc… ça il y a une discussion des réunions deux fois par mois via hangout avec tous les rédacteurs en chef. Donc il y a plus de relations éditoriales avec les États-Unis qu’avec le Monde, par exemple, mais on reste complètement indépendant. »

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Annexe 90 : Charles-Henry Groult, fondateur et directeur de la publication de Le Quatre Heures

Date : 06/03/2017 Durée : 40’’ Entretien réalisé dans les locaux du journal Le Monde, lieu principal de travail de Charles-Henry URL du média : https://lequatreheures.com/

Fondation du média

En 2013, la direction du centre de formation de journalisme COJ a donné le choix aux étudiants : soit de dispenser des cours pendant 3 à 4 mois avec des professeurs ; soit de donner cet argent qui servirait à payer les professeurs, 7 000 ou 8 000 euros environ, seraient donnés aux étudiants pour la création de leur média. Toute la classe a opté par l’option de création d’un média et a démarré le projet à 13 personnes. « On est parti sur quelque chose de très idéaliste, on s’est dit on va d’abord réfléchir au média de nos rêves, qu’est-ce que dans l’idéal on aimerait lire ? On est parti sur des reportages aux longs cours, long format, et en même temps on s’est dit qu’il existe déjà dans le papier il y a 21, il y a des revues, des choses comme ça, par contre on s’est dit qu’on pourra peut-être utiliser du journalisme long format et en même temps mettre dans une vraie dimension multimédia et profiter vraiment de ce qui permet internet. Au départ, un peu en rigolant on s’est dit qu’on a plein de choses sur internet et en même temps on s’ennuie un peu sur internet... On va essayer de créer du contenu, de vrais contenus journalistiques où on ne s’ennuie pas, où on plonge dans une histoire et c’est comme ça qu’on a créé la toute première version du Quatre Heures en mai 2013. Cela c’était fait avec 13 étudiants, un graphiste et un développeur ».

Évolution du média

Deux mois après le projet s’est arrêté, car tous les étudiants devaient partir en entreprise pour la réalisation des stages et 6 ou 7 mois après les étudiants se sont retrouvés et ont échangé en se disant : 1) dans nos postes actuels on ne fait pas ce qu’on faisait dans Le Quatre Heures, on fait moins de reportages et avec moins de temps pour faire les choses ; 2) le type d’article qu’ils avaient proposé avec Le Quatre Heures n’était pas proposé ailleurs dans la presse. « 6 ou 7 mois plus tard, personne n’avait pas fait la même chose. Il y avait un espace qu’on occupait et que personne n’a occupé depuis ».

Ils ont donc relancé le projet cette fois-ci de manière professionnelle, avec la création d’une entreprise SAS, 13 actionnaires et un budget de démarrage de 14 000 euros (6 cofondateurs + 1 un garçon de l’école de commerce motivé par le projet + 4 amis proches du média).

Le nouveau lancement officiel du média a été en juin 2014. Pour ce lancement toute l’interface a été refaite, car le site conçu par l’école était limité en espace de publication et ne permettait pas l’ajout d’un espace pour payement et les abonnements. Cette refonte a couté 10 000 euros.

Structure organisationnelle

Il y a 6 cofondateurs, mais principalement impliqués :

• Charles-Henry est le président de l’entreprise et directeur éditorial. Il se charge de la gestion de l’entreprise, le payement des pigistes, promouvoir Le Quatre Heures dans des rassemblements de médias, il fait la mise en ligne des articles.

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• Amélie Mouget est la rédactrice en chef. Elle fait le choix des sujets, le positionnement éditorial et politique. Dans les 6 cofondateurs, il y a 4 autres qui aident ponctuellement dans ces tâches. En plus, ils payent un expert-comptable, un développeur, et un graphiste ponctuel.

Profil des contributeurs

« Ce n’est pas nous qu’écrivons les articles, nous écrivons de temps en temps quand on a une idée, on en fait, mais 80 %, 90 % des articles publiés par Le Quatre Heures sont de pigistes qui nous proposent des sujets ou à qui on propose des sujets. Au début c’était un peu des amis, peut-être les 3 ou 4 premiers articles, puis maintenant on reçoit des propositions de piges toutes les semaines, on reçoit 2, 3 ou 4 par semaine. Sachant que c’est un peu exigeant parce que c’est du long format, on ne reçoit pas énormément des propositions, mais ça donne pas mal de boulot ».

Ligne éditoriale

Les 6 premières éditions du Quatre Heures avaient une ligne éditoriale assez floue. « On disait qu’on voulait écrire du long format multimédia, mais sur le fond ce n’était pas très précis et petit à petit on a trouvé notre ligne éditoriale, ça s’est fait en bricolant et en tâtonnant ». Il explique qu’au départ l’équipe s’est dit qu’il voulait traiter du grand reportage en France ou à l’étranger. Au bout de 6 mois et suite à une enquête auprès du lectorat, ils découvrent que les lecteurs étaient très friands et curieux d’histoires en France. « En plus c’était très intéressant pour nous, en se ciblant sur la France, on avait moins de concurrents ». Ils avaient plus à penser à cette concurrence de grands et puissants comme New York Times, ou même des Français Monde, Le Nouvel Obs, qui ont les moyens d’envoyer des journalistes où ils souhaitent dans le monde, ce terrain qu’ils ne pourraient jamais se démarquer. « En travaillant sur la France on se démarque aussi, on crée une ligne éditoriale et ça fait deux ans, deux ans et demi qu’on ne fait plus que des sujets sur la France. Alors, ça peut être des sujets qu’on est à l’étranger, mais il faut que ça parle directement de la France, par exemple on a fait la mafia française en Centre-Afrique, mais tu vois ça reste très français. On a fait un village en Moldavie où la moitié des habitants du village travaillent en France, mais tu vois ça reste très connectée à des questions franco- françaises. »

Agenda | Ligne éditoriale

« Depuis deux ans, les critères sont relativement clairs dans la tête, en gros, que ça parle aux Français, que ça touche de grandes problématiques françaises, des questions d’économie, d’identité, de frontières de tout ça, mais il faut que ça touche le territoire... Donc que ça parle aux Français, que ça parle de grands enjeux de société qu’on aborde un peu de biais, d’une façon un peu originale, et surtout, et ça, c’est très important pour nous qu’ils aient une personne ou deux, qui ont des personnages incarnés.

Ce sont des sujets qui sont via une personne ou deux qui servent de fil rouge de cette thématique, donc par exemple la disparition des petits centres-ville, toutes les villes en France les centres-villes s’appauvrissent, deviennent de plus en plus déserts parce qu’il y de plus en plus de gros supermarchés qui s’installent autour, alors on a rencontré Martine Denette qui depuis 20 ans, toute seule, a appris le Code civil et se bat contre les supermarchés, elle est donc toute seule en procès contre IKEA par exemple. Ce n’est pas un portrait de Martine Denette, mais on aborde un sujet et elle nous sert un peu de guide pour ce sujet-là tu vois.

On a fait les hôpitaux psychiatriques en France, avec André Rebillard qui est le plus vieux patient d’hôpital psychiatrique de France, 80 je ne sais pas combien d’années. On a fait la prostitution en France via mai qui est une prostituée chinoise de Belleville, que nous raconte sa vie et c’est quoi d’être prostituée Chinoise à Belleville, etc ».

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Au niveau de ligne éditoriale et de ces inspirations, « on est sur du temps longs, sur le fait d’approfondir un sujet, et faire de la grande partie du reportage, on s’approche un peu de « 21 », et on n’est pas mal marqués aussi pour le « Gonzo journaliste », des journalistes comme Florence Obnas, des gens qui font de l’enquête de terrain qui à chaque fois parlent des sujets en faisant parler des gens ». Il dit qu’il pourrait parler des références plus anciennes comme Albert Londres...

« Il y a des choses qui on ne fait pas du tout, on ne fait pas du tout d’enquête, même s’il peut avoir des petits bouts d’enquête, on ne fait pas d’enquête, il y a d’autres gens qui le font, pas de data journalisme, on n’est pas trop dans les chiffres, on va mettre des chiffres, mais on est plus dans le côté incarné, histoire humaine ».

« Slowinfo » : Le mot est de moins en moins utilisé, d’un parce que c’est un Anglais et selon lui il n’y a pas forcément une raison, on peut très bien dire du format long, l’info qui prend son temps. Charles est de moins en moins dans une perspective d’étiquette.

Démarche personnelle de production de contenu | Narratives informationnelles

Le Quatre Heures n’autorise pas de prises de parti dans les textes, il cite l’exemple du texte de la prostitution : où ils ne se sont pas prononcés pour ou contre la légalisation.

« Je pense que vraiment on fait un boulot de journaliste pas partisan, après ce qui est vrai c’est que dans le choix des sujets on a une fibre je pense quand même plutôt progressiste, gauche, on parle par exemple... on a parlé d’une réfugiée LBGT en France. C’est des sujets que tout de suite on rentre dans l’humain, ça montre aussi qu’on a une oreille. Mais dans les articles je me défie quelqu’un de trouver des articles militants... On a parlé d’extrême droite, on a fait un article des gars d’extrême droite qui veuillent acheter une île dans le Pacifique, et proposer une autre France dessous, une France parfaite ».

« Dans l’article, on va raconter un peu le truc, il y a un peu d’humour, parce que c’est un peu drôle, mais concrètement si tu y crois à leur projet à la fin de l’article tu peux encore y croire... Ce qui compte pour nous plus que gauche droite tout ça c’est que le sujet soit nécessaire, des sujets que les gens se disent « ah bah tiens, ça je n’aurais pas lu ailleurs, heureusement que Le Quatre Heures à fait parce que je n’aurais pas lu ailleurs ».

Production de contenu | Conférence de rédaction

Dans un premier temps, les fondateurs rencontrent les pigistes dans un café, ils discutent du sujet, après les pigistes partent en repérage, soit ils font l’article direct, soit ils reviennent et ils rediscutent, ils y retournent, écrivent le texte. Pendant que les pigistes écrivent, les fondateurs réfléchissent à la mise en forme du texte.

« C’est une collaboration à chaque fois entre les auteurs et nous, parce qu’en fait ce n’est pas évident d’écrire un article long pour un petit média. Il y a beaucoup de gens qui vont répéter ce qu’il y a dans des photos, ils vont répéter dans le texte ou en vidéo, ou alors ils vont mettre plein de photos, plus une vidéo en arrière et on a besoin qu’il y ait pas mal de texte quand même pour que ça fasse la structure. Tout ça, on commence à connaître un peu et il faut qu’on collabore avec eux parce que sinon... mais les journalistes aiment bien ça ».

Gestion du site internet

Le Quatre Heures publie un article par mois, car n’a pas les moyens de gérer plus. Charles-Henry insiste sur le fait qu’il y a beaucoup de travail d’aller-retour avec les pigistes. Pour chaque article, il y a deux journalistes sur le terrain, un qui écrit et un qui s’occupe du visuel (photo, dessin, vidéo, prise de son). Les fondateurs s’occupent de la relecture.

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Il y aura une nouvelle version du site qui sortira dans les mois de mai/juin 2017 qui sera adapté aux formats tablette et smartphone, ce qui était jusqu’à présent la plus grande faiblesse du média. Il y aura également une refonte des argumentaires avec l’utilisation d’une nouvelle terminologie.

Agrégation de contenu

Le Quatre Heures n’a jamais fait de l’agrégation de contenu. Il est arrivé de faire des coproductions avec d’autres médias, exemple : Terrailles écos, Revue Déssinée, Sept.Info, une sorte de version du suisse du Quatre Heures et en plus ils font une publication papiers, ils ont plus de moyens.

Financement

Tout ce qui est publié est payé ! « On crée une boîte pas pour qu’il y ait des bénévoles, on payera tout le monde dès le départ, donc on paye tout le monde sauf les fondateurs ». Pour les freelances, il y a une enveloppe de 1000 euros par sujet (800 euros par sujet + 200 euros de frais). Les 6 fondateurs n’ont rien gagné de la fondation jusqu’à février 2017.

Lancement avec le pack d’actionnaires, puis les abonnés ont toujours payé 100 % du Quatre Heures. Dans le média, 30% de tous les articles sont gratuits et le reste est payant. Aujourd’hui ce média a 2000 abonnées à 20 euros, avec le payement des charges ils gagnent entre 20 et 25 mille euros par an.

En mars 2017, pour la première fois le média touchera une aide de l’état, via Spiil. « Ce syndicat depuis 2 ans fait du lobbying auprès de l’état, du pouvoir public, pour qu’ils aident la presse indépendante, qu’ils créent un cadre législatif qui protégerait, comme la carte de presse, plus des aides économiques ». Suite à ces actions, Le Quatre Heures est aujourd’hui reconnu comme entreprise de presse, mais c’était une démarche compliquée.

« Parce qu’on était trop dans la longueur et un article par mois ce n’est pas assez et on leur a dit attendez on fait un article par mois, mais il y a des événements, on fait des contenus, puis je leur ai dit les magazines qui sortent tous les trois mois et ils sont entreprise de presse. » Tout ça entraîne en long processus, car si le média a son droit refusé, il faut attendre 6 mois pour la prochaine commission. « C’est dire vous donnez des millions d’euros tous les ans à des gros médias, par exemple Le Monde touche 3 millions d’euros par an et il y a plein de petits médias qui auraient besoin d’un tout petit peu pour survivre et qui n’ont rien, zéro. » Il y a 15 à 20 médias qui ont reçu entre 30 000 et 50 000 euros chacun et Le Quatre Heures va toucher 50 mille euros. Cette somme permettra la création de postes, en interne ils vont avoir un mi-temps, il y aura un Community manager. Les fondateurs quand ils travailleront sur les versions ils se feront payer de manière encore symbolique, mais il y aura un versement sous forme de pige.

Multiplication des sources de revenus : L’équipe s’est posé la question pour faire un peu de la native advertising, suite à des contacts d’entreprises de communication comme Publicis ➔ce type de format a été refusé par la question de l’indépendance, ainsi que de la consécration du temps de quelqu’un, presque à temps plein pour la réalisation de ces misions. Chose que personne ne souhaitait dans l’équipe. Crowdfunding ➔En 2016, le média a fait une campagne de crowdfunding pour récolter 15 000 euros, qui a permis de financer la nouvelle version du site qui doit sortir prochainement. Quand demandé si ne serait pas stratégique avoir un espace pour les donations continues Charles dit que préfère avoir des abonnés.

Dans la nouvelle version, il y aura une possibilité que permettra d’offrir des abonnements. Il y aura aussi un espace d’abonnement de 20 euros et la possibilité de donner plus.

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Projets parallèles

Événementielle ➔ L’équipe compte par contre développer un peu plus un axe événementiel, des formats conférences-débats payants. Pour l’instant le média les organise, mais toujours gratuits ! Ils ont par exemple fait une conférence sur des Français qui se disent de « genre fluide » ... Dans ces cas, ils ont invité les auteurs de l’article, plus deux personnes de genre fluide, avec un public de 120 personnes avec un débat très dynamique.

Ces conférences se déroulent dans le « Grand Voisin » dans le 18e, un espace qui appartient à la ville de Paris et accueille plusieurs associations.

Version print ➔Ils imaginent un jour faire des versions imprimées des meilleurs sujets de 2 ans, par exemple.

Points forts

« Très sincèrement les avantages du début sont que ça faisait très bonne carte de visite dans le monde professionnel c’était cool. Ça permettait de se faire connaître, ça faisait de la publicité, et c’était bienvenu, on sortait tous d’école. C’était un beau projet aussi qui nous a fait rencontrer plein de gens de grands médias, de petits médias, via le Spiil, j’ai même rencontré la ministre de la Culture, là c’est quand même de bons contacts ».

« Il y avait aussi bosser dans un projet journalistique, des choses qu’on ne fait pas dans des rédactions à côté, du très long format, dans le texte de bonne qualité et en plus on touche à toutes les étapes, c’est vrai qu’on est à la fois directeur de presse, c’est chouette quand tu as 25 ans ou 30 ans et tu es directeur de presse, c’est cool, c’est un challenge un peu et en même temps tu peux boire de cafés avec des pigistes et dire ce sujet-là est super. C’est très enthousiasmant aussi ce côté entrepreneur-média, dans l’équipe il y que moi que pense ça, les autres sont moins entrepreneurs, plus journalistes. Moi j’aime bien ce côté création média, projet, j’aime bien créer des trucs, ça me fait marrer ».

Aujourd’hui il est responsable du master 2 de son école CFJ, « Le Quatre Heures, ça booste plein de trucs, je me trouve responsable du truc que j’étais diplômé il y a trois ans, c’est drôle ». Amélie donne des cours de journalisme multimédia.

Limites

« Les inconvénients sont qu’on bosse énormément, je sors toujours les jours à 18h, après je bosse 2 heures sur Le Quatre Heures, dès fois je bosse pendant le weekend. On bosse 12 heures par jour, c’est quand même dur. C’est une charge sur la vie personnelle ».

En 2016, l’équipe s’est posé la question s’ils devaient transformer Le Quatre Heures en quelque chose de grand, avec une captation d’investisseurs et ils décidé de rester pour l’instant petit média associatif qui fonctionne bien et qui grand doucement et progressivement. Il explique que les deux plus impliqués, lui et Amélie, s’épanouissent dans leurs travaux à côté, elle comme rédactrice en chef de la Revue Dessinée et lui aussi dans son poste de producteur de vidéo pour Le Monde.

L’arrivée du financement a changé un peu la donne, parce que peut-être à un moment donné Charles pourrait laisser le média à quelqu’un qui en fasse quelque chose de gros et lui se lancerait dans la création de nouveaux projets. « Globalement c’est ultra positif ce truc, c’est une super aventure ».

Relation avec l’internaute | Réseaux sociaux

Le public vient beaucoup des réseaux sociaux, par le bouche-à-oreille. À chaque sortie de numéro, ils organisent des apéros.

ANNEXES | 155

« Je suis convaincue qu’on a un côté très virtuel et très immatériel, et il faut absolument qu’on rencontre les gens et ça marche hyper bien. Il y a tout un truc en ce moment, j’ai l’impression qu’il y a un retour vers la rencontre, festival de journalisme vivant, créer des festivals et des lieux de rencontre et nous ça nous a fait du bien aussi, on s’est rendu compte au bout d’un an, un an et demi qu’il y avait vraiment des gens que nous lisaient, et des gens que nous aiment, je veux dire qui aiment notre média, qui aiment les sujets et tout et c’est trop bien. Tu vas voir quelqu’un qui te dit « c’est cool ce que vous faites ça m’a redonné envie de faire du journalisme, il y n’a pas que BuzzFeed, ou les fakenews et ça c’est trop cool. Donc on a des événements ».

Annexe 91 : Maxime Lelong, éditeur en chef de 8e étage

Date : 13/03/2017 Durée : 55’ Entretien réalisé dans un café du 17e arrondissement à Paris URL du média : https://8e-etage.fr/

Fondation du média

Maxime est diplômé de l’école de journalisme depuis septembre 2013. Lors de ses études il a fait deux stages, à la version française de Vice et à M, le supplément magazine du Monde. À la base, son souhait était celui de rester au Monde, mais il n’y avait pas des perspectives du principalement à répartition des effectifs entre Monde papier et Monde.fr. Ceci a entraîné une réduction de l’équipe de M. En troisième année d’étude, il a eu comme projet de créer un site web d’information pendant la Fête de Lumières.

Ils étaient une équipe de 10 et devaient créer un média à partir de rien : la Luinews a été ainsi créée avec le but de présenter la face obscure de la fête. À l’époque, Maxime a contacté des bons amis graphistes et développeurs web. Il leur a demandé si c’était possible de créer un petit logo et site web en 24h. « On s’est rendu compte qu’au bout de deux jours on avait un média qui tenait la route, qu’on avait un nom, une marque, un logo, un site web avec notre nom de domaine. On avait un vrai média, on a commencé à faire de la vidéo, on avait chacun un appareil photo qui était capable de filmer, on était tous aptes à monter, tout un téléphone capable de faire des interviews ».

Ce média a duré une semaine et a été une expérience positive et enthousiasmante. « À la fin on s’est dit qu’il serait drôle de créer notre média, ce n’est pas si difficile que ça ».

Après sa période de stage, de retour à Lyon, il a discuté avec le directeur d’école, en lui disant que ça pourrait être cool de monter son propre média, mais que ça serait un projet pour dans quelques années. « Il m’a dit non, non, fait ça maintenant, si tu attends, ça sera trop tard, tu ne voudras plus le faire, et en plus il y a plein de nouveaux médias qui vont se lancer, alors fait ça maintenant tant qu’il est encore temps ».

Évolution du média | Financement

En décembre 2013, ils ont commencé à réfléchir à la ligne éditoriale. Le 3 mars 2014, ils lançaient le site « 8e étage » avec les premiers articles. « On a tous travaillé bénévolement dessus pendant pratiquement un et demi, deux ans. En septembre 2015, on a lancé une campagne de financement participatif sur les réseaux sociaux, on demandait 15 000 euros, et on a levé 17 000 euros, auprès de 150 personnes qui ont donné de l’argent pour avoir un abonnement en contrepartie ». Une petite partie

ANNEXES | 156 de ce financement était destiné à des améliorations du site et il y avait une grosse partie prévue pour payer des journalistes.

« Il y avait des proches, le crowdfunding fonctionne comme ça, et toutes les plateformes disent la même chose, tu as d’abord le premier cercle, les amis, la famille, les proches, etc., le deuxième qui est les potes, les connaissances, les amis d’amis, et la famille plus éloignée, et le troisième cercle qui sont des inconnus, des personnes qu’on ne connaît absolument pas. Et on a fait comme ça, on a mobilisé notre premier cercle, qui était au courant avant même qu’on lance la campagne. Une fois que ce cercle a été mobilisé, on a commencé à mobiliser le deuxième cercle, on a fait un peu de réseautage sur les réseaux sociaux et le troisième cercle est venu à nous naturellement parce qu’il y avait déjà 60% de la campagne qui avait été financée et des inconnus pouvaient avoir nous faire confiance, parce qu’il y a eu déjà 200, 250 personnes qui l’ont déjà fait confiance. On sait que c’est quelque chose de solide, c’est comme ça qui ça fonctionne et c’est comme ça qui ça a fonctionné pour nous aussi ».

« En même temps qu’on a lancé cette campagne de financement participatif, on a lancé aussi notre modèle économique, car jusqu’à septembre 2015 on était entièrement gratuit. Et en fait en septembre 2015, on a annoncé à nos lecteurs qu’à partir du début de 2016, quand la campagne sera terminée et qu’on a pu faire ce qu’on voulait avec l’argent, il y aurait une partie du site, un grand reportage par semaine, tous les lundis, qui seraient réservés aux abonnées, auxquels les abonnements seraient à prix libre à partir de 1,50 € par mois, qu’il n’y aurait pas de publicité et qu’on restait complètement indépendant, dépendant des lecteurs et sans actionnaires extérieurs.

Entre novembre 2015, fin de la campagne, et janvier 2016, le site a été reconstruit et préparé pour ce changement éditorial, également permettant la mise en place des espaces d’abonnements. Au 1er février 2016, la « vdo ??? » du site a été lancée, avec tous les grands reportages étant des contenus rémunérés achetés à des journalistes.

À ce jour, ils avaient déjà 150 abonnements, car le contre-parti du financement participatif était au moins un mois d’abonnement gratuit. Un an plus tard, ils avaient déjà plus de 1000 abonnées. Ils ont un équilibre financier avec 3200 abonnés.

Rémunération

Depuis le 1er février 2016, tous les reportages sont payés à des journalistes. « On continu à faire des contenus courts et gratuits qui nous servent un peu à alimenter les réseaux sociaux, à maintenir en haleine le lectorat jusqu’à la semaine suivante, jusqu’au prochain grand reportage. Ces textes sont faits à l’internet et ne sont pas rémunérés, sauf exception, il nous est arrivé d’avoir des propositions d’articles de fond ou des reportages qui pour nous n’est pas aussi dingues pour être réservé aux abonnées, mais qu’on trouve intéressants quand même donc on les achète, mais ils sont quand même gratuits.

Gestion du site internet

Maxime est le rédacteur en chef. Benoît Baclant est le rédacteur en chef adjoint à plein temps et vit en Pologne. Tous les deux se payent et sont salariés depuis janvier 2017. En plus de deux fixes, il y a une stagiaire qui produit des articles courts.

Ligne éditoriale

8e étage se positionne comme un média qui traite des choses que ne sont pas traités ailleurs par d’autres médias. « On a travaillé pour des grands médias traditionnels et on a très souvent été confrontés à un rédacteur en chef qui nous disait, oui ce sujet est intéressant, il t’intéresse à toi, il intéresse à moi, mais il n’intéressera pas aux lecteurs, parce que nous on ne comprend pas parce qu’on estime qu’avant tout on est des lecteurs et si ce sujet nous intéresse, il va intéresser, peut-être pas à

ANNEXES | 157 tous les lecteurs, mais il intéressera à au moins une partie. Tout comme quand on est persuadés qu’un sujet va intéresser à tous les lecteurs et ce n’est pas vrai, il y en a plein que s’en foutent. Donc tu as souvent le rédacteur en chef qui te disait, plutôt que faire ce sujet, fait moi ce sujet qui est dans l’actualité qu’il faut qu’on parle, parce qu’aujourd’hui toute le monde en parle et si on n’en parle pas on passe à côté et si jamais ne tu as le temps, tu feras ton sujet ! Ce qui n’a jamais été le cas, parce qu’on n’avait jamais le temps. Donc la première chose a été ça de traiter ces sujets dont les médias traditionnels vont tant en parler parce qu’ils ont décidé de donner la priorité à un tel, puis un tel ».

« Les médias traditionnels de masse sont des médias d’actualité, sont des médias dont l’objectif est de parler de ce qui se passe aujourd’hui et pas de parler de ce qui s’est passé hier ou la semaine passée et la Une du Monde de demain fera très peu de référence à la Une d’aujourd’hui. Chaque édition, toutes les 24h le compteur redémarre à zéro et s’est terminé on ne parle plus de ce qui s’est passé avant. Et pourquoi cette volonté de parler de ce dont les autres en parlent ? Parce que je ne sais pas, le suivisme est un truc, je ne sais comment expliquer le pourquoi il faut qu’on en parle... dans n’importe quelle rédaction... je n’ai jamais osé dire à un rédacteur en chef, mais j’aimerai voir ce qu’il dit si je dis « bah justement si tout le monde en parle, pourquoi on n’en parlerait pas d’autre chose. Je pense qu’il dirait parce qu’on est dans un journal d’actualité, donc si tu ne veux pas traiter l’actualité, va le faire ailleurs, mais ici on fait de l’actualité, on fait le news et le news c’est ce qui s’est passé dans les 24h, autour de l’instantané. »

L’autre motivation pour la création de leur ligne éditoriale a été la Syrie. En 2014, ils s’intéressaient à un moment où les médias parlaient déjà un peu mois du pays. Ils se rendent compte qu’ils doivent trouver une solution suffisamment originale pour aborder ces questions. Il serait idiot de se mettre en concurrence directe avec les médias traditionnels qui ont tous les moyens financiers et professionnels pour produire du très bon contenu à l’étranger, ou encore finir par faire la synthèse de leurs contenus. « On s’est dit qu’on va parler des choses dont les médias ne parlent pas, pas forcément à l’étranger, ça pourrait aussi bien être en France, mais c’est plus difficile de trouver quelque chose dont aucun média n’a pas parlé en France [...] On n’est pas du tout un média de l’international pour des francophones. On est un média qui fait une différenciation entre l’information et l’actualité. »

Structure organisationnelle

Il explique qu’en 2016, quand ils ont commencé les rémunérations, ils payaient « très mal » entre 100 et 200 euros la pige. En mars de 2017, ce prix a été levé de 200 à 350 euros. Leur but est d’augmenter de plus en plus, mais cela reste difficile, car ils ne sont toujours pas à l’équilibre.

« J’ai discuté pas mal avec des pigistes parisiens qui travaillent à l’étranger, qui ont fait le choix de passer 2 ou 3 mois par an en France et dès qu’ils ont un peu de moyens ils repartent à l’étranger et ils ont dit qu’on ne payait pas mal que ça pour la taille de notre média, notamment The Independent vous paye 100 euros bruts la pige. Vice ils payent 100 euros bruts la pige, alors qu’ils pèsent 3 millions de dollars. Ils ont des dizaines de propositions, ils payent mal, ils le savent et ils s’en fichent ».

Production de contenu

« Même si on n’est pas très connu du grand public, on commence à être très connu des journalistes. Ils savent qu’on paye, donc c’est cool. En plus le grand reportage de la semaine va être le grand reportage qui va être mise en avant toute la semaine, donc ils savent que ça ne sera pas un article noyé au milieu d’autres, au milieu du flux d’information. Ça sera la pièce qu’on mettra en avant toute la semaine, donc ça valorise aussi le contenu. Ils savent qu’il y aura une présentation sans publicité, avec une grande place pour les photos. » Tous ces éléments font que le 8e étage reçoit beaucoup de propositions !

Maxime explique qu’il n’y a pas un réseau organisé des pigistes, mais il existe des groupes Facebook, notamment « Réseaux de journalistes médias, offres d’emploi, de piges et de collaborations ». Ce groupe créé par un français regroupe 19 000 membres et c’est l’espace principal de circulation des

ANNEXES | 158 informations : propositions ou commandes. « Souvent c’est des offres informelles, ce n’est pas le RH de Ouest-France qui va poster, mais un journaliste d’Ouest-France qui va poster l’offre ».

En février 2017, 8e étage a publié une offre disant qu’ils cherchaient des pigistes un peu partout dans le monde. Suite au post, ils ont reçu 100 propositions environ, dont 30 ont été validées. Aujourd’hui, ils reçoivent une dizaine de propositions par semaine.

« Sur la cinquantaine de pigistes qui a déjà travaillé avec le 8e étage, j’ai dû rencontrer moins d’une dizaine, j’ai dû rencontrer 5. Par contre, j’ai des échanges de mails à rallonge, j’ai passé des heures sur Skype avec les journalistes et tout ça ».

Indépendance

Certains sujets leur échappent encore, car ils coûtent plus cher que ce qu’ils payent. « Du coup, on pense là comment passer à l’étape supérieure, soit continuer 100% indépendant, soit voir pour ouvrir un peu notre capital avec des actionnaires choisis, qui auront une petite part, pas des industriels, etc. ».

« On est en train de réfléchir autour de la notion d’indépendance. Moi je me fais cette réflexion, car en France quand on parle d’indépendance dans les médias il y a deux principaux exemples : il y a Médiapart et il y a @rrêt sur image, qui était une émission à la base, diffusée sur la chaîne numéro 5 et c’était une émission présentée par Daniel Schneidermann et quand elle a été déprogrammée de la cinquième, Daniel Schneidermann a créé le site internet-entreprise @rrêt sur image et Daniel Schneidermann est 100% propriétaire d’@rrêt sur image SAS, il n’y a aucun investisseur et il n’y a pas de publicité.

Du coup on peut dire qu’ils sont totalement indépendants. De l’autre côté, on a Médiapart qui né en 2008, c’est 4 millions d’euros à la base pour monter Médiapart, avec un capital un peu dilué, le patron de Publicis, il y a d’autres, il y a la société de rédaction de Médiapart qui est propriétaire à 51% et depuis 2008, Médiapart a racheté des parts notamment à des capitaux d’influenceurs qui avaient investi du capital à la base. Actuellement, la société de rédaction de Médiapart est propriétaire à, je sais plus, plus de 60% de l’intégralité de Médiapart, mais il y a encore des hommes d’affaires qui sont actionnaires de Médiapart, est-ce que pour autant on peut dire que Médiapart n’est pas indépendant ? Voilà c’est la grande question. En gros, est-ce que la seule indépendance qui vaillent celle d’@rrêt sur images 100% chez soi, sans actionnaires, sans publicité, sans rien ou l’indépendance de Médiapart a aussi sa valeur. On n’est pas 100% chez nous, mais on contrôle la majorité ».

Ils se demandent ainsi s’ils ne devraient pas ouvrir un peu leur capital. Vu que leurs coûts restent très bas par rapport aux médias traditionnels, ils n’auraient pas trop à diluer pour avoir un confort nécessaire pour payer correctement les journalistes et payer des bureaux, choses qu’ils n’ont pas encore réussi à financer. À l’immédiat, ils n’ont pas besoin d’un siège, car les journalistes sont dans différents endroits du monde. Cet emplacement serait important toutefois pour avoir des stagiaires, organiser des événements. « Une fois par mois, j’aimerais bien qu’on puisse présenter les grands reportages qu’on va sortir le mois d’après ».

« J’aimerais bien avoir quelqu’un, un assistant, à temps plein avec moi en France, ça permettrait de mettre en place plus de choses. Donc on n’est pas à plaindre, on est dans une phase de progression ! » « On n’est pas à plaindre, mais on n’est pas à l’équilibre, on est en phase de croissance, il faut qu’on fasse des bons choix, j’imagine qu’on fait du contenu de qualité, mais je n’ai malheureusement pas assez de recul pour savoir, c’est plutôt aux lecteurs de nous dire. »

Structure organisationnelle

Le statut juridique du 8e étage est une entreprise de presse, reconnue par le Ministère de la Culture et de l’Éducation. Depuis mars 2016, ils sont reconnus dans la catégorie « 39 bis A » : « Médias

ANNEXES | 159 d’information, politique et général », la meilleure agrégation possible. Il explique que les avantages d’avoir un média-entreprise de presse est d’avoir une TVA à seulement 2,1%, exonération du CFA (à vérifier), l’ouverture à des fonds et subventions destinés aux entreprises de presse et le fait de permettre à ses journalistes à avoir une carte de presse, ainsi que demander son renouvellement.

Pour l’obtention de ce statut, les médias doivent faire un dossier « assez lourd » et le déposer auprès du Ministère de la Culture, puis c’est évalué par la Commission paritaire des Agences de Presse. Il s’agit d’une commission d’experts de la presse qui estime si le dossier de telle entreprise, est un dossier d’entreprise de presse ou non. Il explique qu’il existe d’échelons. Le plus petit est celui des entreprises de presse et le plus haut est celui des entreprises de presse d’information, politique et général. Cette étiquette veut dire qu’il s’agit d’une presse qui fait du contenu politique, économique, sociétal, d’information générale ! Ce statut leur a permis de faire un dossier de demande du fond IFCIC (Institut de Financement du Cinéma et de l’Industrie Culturelle) qui dépend d’une certaine manière du BPI (Banque Publique d’Investissement). Ce fond à en partie privé et public qui permet de financer l’industrie culturelle, et dedans il existe un fond exclusif destiné aux entreprises de presse et dédié à des entreprises de jeux vidéo, boîte de production vidéo, théâtre, les labels musicaux, etc. Le 8e étage a fait une demande de ce fond d’« amorçage », ils ont obtenu 80 000 euros, le remboursement doit commencer dans 2 ans.

Ils ont capté également une bourse d’aide à l’émergence, mise en place par « Flore Pélérin ?? », c’est la première année qu’ils attribuent cette bourse de maximum de 50 mille euros. Le 8e étage a obtenu 40 000 euros. « Tant de mécanismes qu’on a pu débloquer parce qu’on est « Médias d’information, politique et général »

Relation avec l’internaute

« Nous, on répond à tout, tous les mails, tous les commentaires, tout ce qu’on peut nous écrire ! Mais après on sait qu’on fait partie des médias de niche qui ont un « lectorat de l’ombre ». Il explique ce concept par l’exemple de la dessinatrice de bande dessinée Lorella, l'une des premières en France à lancer son blog BD. En 2016, elle a lancé une campagne de crowdfunding de 9 000 euros, pour faire de l’autoédition et publier le premier tome prochain livre-BD. À l’occasion, elle a obtenu son objectif en 2 heures et à la fin de la campagne avait récolté 2 800 % du but initial lancé.

Il explique dans ces contextes virtuels, il arrive souvent que les sites n’aient pas une idée claire de leur impact sur le public. Dans le cas de Lorella, elle n’avait aucune idée de la communauté de fans qu’elle avait. Maxime parle de son cas personnel, depuis 2009 il suit le travail de la dessinatrice, mais n’a jamais laissé un commentaire, ou exprimer d’une manière son intérêt par cette production.

Maxime explique que le 8e étage est d’une certaine manière dans ce cas, ils se rendent compte qu’ils ont un grand lectorat de l’ombre, qui ne pose pas de question, qui ne met pas de commentaires, ne partage pas les contenus.

Journalisme collaboratif

Il explique qu’au départ ils avaient de propositions venues par le lectorat, et depuis 1 an et demi ils n’ont pas eu des propositions de sujet. Il ne s’est pas assuré que c’est lié au changement de la version, vers quelque chose de plus professionnel, mais la période coïncide. « Parfois on a des gens que nous proposent des questions sur le métier en général. »

Il raconte qu’à l’occasion de l’anniversaire du Monde.fr, ils sont allés interviewer les commentateurs les plus assidus, par forcément les plus sympas, pour connaître les raisons de cette dynamique et commençaient leur article en disant que « l’espace de commentaires du Monde.fr, c’est très rarement des compliments, et très souvent des critiques, c’est comme ça, c’est le jeu aussi » ...

ANNEXES | 160

Modération de commentaires

Le 8e étage a intégré des algorithmes, des plug-ins, qui permettent d’automatiser la tâche, en cachant des commentaires qui peuvent avoir des propos racistes, anti-sémitistes, d’incitation à la haine et à la violence. Ils cachent uniquement des commentaires qui sont en désaccord avec ces règles d’utilisation.

Le média en général n’a pas beaucoup de commentaires. Cela fonctionne surtout par sujet, certains génèrent beaucoup et d’autres non. Il note que certains sujets publiés il y a deux ans ont généré des commentaires et continuent presque une fois par jour à générer des réactions. Il cite l’exemple de l’article des enfants « zèbres », désignation donnée à des enfants surdoués et autistes.

La journaliste a écrit un article « Une journée dans la tête d’un enfant zèbre », en écrivant à la première personne et transcrivant les émotions qu’elle avait perçues chez un enfant zèbre après avoir passé une journée avec lui et ses parents. En France, 8% de la population est diagnostiqué « zèbre ». Depuis 2 ans et demi, cet article a généré 150 commentaires et toutes les semaines il génère encore des nouveaux. ➔ Intéressant point sur l’atemporalité des nouvelles.

« C’est la force de notre ligne éditoriale, les sujets ne vieillissent pas. Les sujets on peut les lire un an plus tard. »

Narratives informationnelles

Au niveau du format du contenu, 8e étage cherche à diversifier de plus en plus. Ils essayent notamment de produire plus de vidéos, format qui marche très bien, mais qui coûte beaucoup plus cher que la presse écrite. Il dit, par exemple, qu’ils lancent un reportage vidéo de 7 minutes sur les « misas » dans les centres commerciaux en Colombie. Comme l’Église catholique est en décroissance, ils vont donc re/cherche des fidèles où ils sont, c’est-à-dire les centres commerciaux. Deux journalistes leur préparent ce contenu et le coût se lève à deux fois et demie plus qu’un reportage écrit.

« On fait de temps en temps, parce que pour nous c’est important qu’il y ait un peu de vidéo aussi, mais ça fait un peu mal au portefeuille. Alors c’est le jeu, on essaye de faire de plus en plus du contenu multimédia, le problème est qu’on est très très exigeant en reportage multimédia ou en web- documentaire et très souvent on tombe sur des journalistes qui ont l’impression de faire du multimédia ».

Une fois par semaine depuis le début 2017, 8e étage propose un podcast vidéo sur le sujet du grand reportage de la semaine précédente. Lors de cette émission, ils font une interview avec un expert, un chercheur sur le sujet. Ils enregistrent sur Google Hangouts qui permet à la webcam de filmer, puis rendent disponible le̷̷̷̷ contenu sur YouTube et sur Sound Cloud.

Ils font un peu d’édition des textes, selon lui entre 10% et 15% des textes en comparaison aux rédactions traditionnelles où ce montant peut s’élever à 50% voire plus.

Agrégation de contenu

Ils font une sorte d’agréation de contenu, mais il ne s’agit pas d’une simple reprise de textes publiés ailleurs. Ils reprennent des sujets qui leur paraissent intéressants, qui n’ont pas du tout été diffusés en France et proposent une relecture, une synthèse et traduction. Ces articles sont signés « La Rédaction », en plus de citer la source originale du texte : « C’est des infos qu’on trouve dans des journaux de référence étrangère, partout dans le monde, maintenant notre revue de presse quotidienne regroupe une quarantaine, une cinquantaine, de titres de tout le monde et là-dedans on retrouve deux articles par jour qu’on va synthétiser, traduire, en citant les sources évidement et du journaliste aussi. »

ANNEXES | 161

Visibilité

« C’est une visibilité croissante ! Si on regarde sur les trois dernières années, on a vraiment une audience qui grimpe comme ça (incliné vers le haut, mais pas radicalement), vu qu’on est un média de niche de toute façon. Après oui, il y a des moments où on va avoir un pic parce qu’on va sortir un sujet qui va très très bien marcher. » Il affirme qu’après un pic, ils reviennent à peu près au même niveau qu’avant, mais avec le gain de nouveaux lecteurs. « Le buzz en général est synonyme d’audience de mauvaise qualité, mais certains restent. On va dire qu’après un buzz, au lieu d’avoir une croissance à 3%, on va avoir une croissance à 5% pendant un mois.

Réseaux sociaux

« Pour nous c’est hyper important. Nous, on a 60% de notre audience qui vient des réseaux sociaux », par Facebook en grande majorité. « C’est très compliqué parce que Facebook change ses algorithmes très régulièrement, on a de plus en plus du mal à attendre notre base fan sans payer sur Facebook ». Il explique qu’ils payent peu, entre 70 et 100 euros par moi, il affirme que cela ne lui pose pas de problème. « Facebook c’est un peu le principe de la newsletter, les gens reçoivent nos news [dans leurs espaces personnels] ». « Le problème est que ça devrait ça [le flux RSS des gens], sauf que c’est la plateforme qui choisit l’article qui dans la timeline ».

Ils n’ont jamais vécu une censure d’articles, juste deux photos. Il s’agissait d’un article en Syrie et il y avait du sang sur la photo, comme pénalité ils ont été interdits de publier sur 24h.

Ligne éditoriale

Ils s’inspirent des publications françaises 21 et 6 mois et les longs formats du New York Times, Washington Post et du Gardian.

Avantages (pour les pigistes viennent jusqu’au 8e étage)

« Pourquoi on a réussi pendant plus d’un an à publier des grands reportages à des tarifs ridicules ? Parce que les journalistes sont tellement blasés et lassés par le mauvais traitement qu’ils ont par d’autres rédacteurs en chef et dans d’autres médias qu’aujourd’hui à partir du moment que tu respectes leur travail, tu leur considères, et tu leur dis : ton reportage va être le reportage de la semaine, on va payer sur Facebook pour mettre en avant, on va faire une sorte qu’il soit beau et agréable à lire aussi. Les gens acceptent d’être payés moins pour avoir de la considération du travail qu’ils ont fait, que tu leur dis : on ne va pas tailler dans les paragraphes que tu as écrits, on ne va pas reformuler tout ce que tu as écrit ».

« Pour moi c’est juste ça : le mauvais comportement de certaines rédactions qui profitent énormément. On est dans un milieu où le simple fait de respecter les journalistes, c’est vu comme quelque chose d’incroyable, alors que c’est juste du normal. »

Limites

« Ce qui nous ferait énormément de mal est si une concurrence lançait sur le même secteur que le nôtre avec 10 fois plus de moyens et qu’en gros en 6 mois ils rattrapaient, parce que même si on est un média avec une vraie identité je pense qu’on est un média précurseur sur notre ligne éditoriale, mais pas irremplaçable. Je sais qu’au niveau de la marque et de la communication, je sais qu’on n’est pas hyper bien « brandé » je ne sais pas, je ne connais pas l’impact de la marque du premier étage, mais je ne suis pas sûr que c’est un nom qui résonne dans la tête de tout le monde ».

ANNEXES | 162

« Si Courrier international décidait de lancer un site de grand reportage et qu’en gros il nous siphonnait tous nos pigistes je pense qu’on se casserait la figure ».

Annexe 92 : Hélène Legay et Benoît Cassegrain, fondateurs de SideWays

Date : 07/03/2017 Durée : 40’ Entretien réalisé par Skype URL du média : https://side-ways.net/

Fondation du média

Benoît a réalisé un projet similaire pour la fin des études de cinéma et réalisation vidéo, il est parti 2 ans et demi en stop pour faire une série documentaire en Asie avec son meilleur ami qui est preneur de son. Ils ont réalisé des reportages de 52min dans plein de villages de la Syrie, Jordanie, Pakistan...

Benoît : « J’ai vraiment aimé cette période, je me sentais vraiment libre [.] C’était une période très enthousiasmante et ensuite je suis revenu au bout de 2 ans et demi et je suis revenu à Paris, et étais plus dans le circuit classique. J’ai fait un premier webdocumentaire interactif avec RFI et autres partenaires qui a très bien fonctionné, c’était sur le tremblement de terre et l’année qui a suivi le tremblement de terre en Haïti pour essayer de savoir, c’était un documentaire qui a eu des prix, qui a très bien fonctionné qui je passais le message que j’avais envie de passer et ensuite j’ai découvert dans cette mouvance-là et j’ai découvert que ce métier était loin d’être simple et qu’en fait on perdait beaucoup de temps à vendre ce projet et que c’était dur et que c’était les quelques diffuseurs télé de documentaire qui décidait et qui faisait patienter, et patienter puis à la fin ils te disaient oui ou non, et que souvent non et en fait c’est de là, après trois années à Paris que j’ai retourné à mes premiers amours que c’était de faire ces documentaires sur la route de manière très libre qui est né petit à petit l’idée de SideWays. »

Le projet a été ainsi pensé en 2012 et lancé au tout début de 2013. Une semaine après la projection et le lancement public de SideWays, Hélène a rencontré Benoît ! À ce moment, elle essayait de créer une entreprise qui pourrait mettre à profit à la fois ces connaissances de communication (elle sortait tout juste d’une école) et son savoir-faire de photographe. Le projet SideWays lui a beaucoup plu, elle a participé un peu dans la production du 2e épisode. Pendant l’été 2013, ils se sont dit qu’ils allaient faire un troisième épisode sur la route. Hélène : « Je suis rentrée dans le camion sans trop savoir où je mettais mes pieds et ça m’a plu et je suis restée. Maintenant ça fait 4 ans qu’on est sur le projet ».

Profil des contributeurs

Benoît explique que son intérêt pour le documentaire interactif a été décisif pour la conception du média. Cet aspect narratif n’est pas lié à la narration, mais plus sur la production en 2013 lors de la création du site : Benoît - « Les gens pouvaient nous aider à financer le projet. Il n’y avait pas autan de crowdfunding à l’époque. On a été les premiers sur la plateforme Ulule [...]. »

SideWays n’a donc pas la forme interactive, par rapport à la narration par exemple, mais favorise une participation et engagement du public dans les différentes phases de la production : financement, logistique, tournage, etc.

Production de contenu | Structure organisationnelle

ANNEXES | 163

Jusqu’à présent, ils étaient à deux dans la préparation du média, le tournage qui a précédé l’entretien a été exceptionnel, ils étaient 5.

Benoît : « On est quand même des électrons libres, on a un modèle qui n’est pas classique du tout. Nous, avec Hélène, on est bénévoles à temps plein parce que dans notre société ils nous demandent des statuts. Nous, en fait, on vit notre passion et on a juste besoin de nourriture, d’essence dans notre camion pour continuer à faire des films pour être heureux, surtout que le matériel on avait d’avant et que pour l’instant on n’a pas réinvesti dans le nouveau matériel. On vit complètement le projet, 365 jours par an »

Agenda

Hélène explique qu’au fil du temps ils ont compris que les gens prenaient connaissance du média un peu par bouche-oreille, mais pas du tout par internet.

Hélène : « C’est allant essentiellement sur les villes, en bougeant tout le temps on arrive sur des localités où des gens sont connus, mais ils ne sont pas connus plus loin, et ils n’ont pas besoin. C’est des gens qui ont des projets très spécifiques et quand on va dans des villages et on parle de projets intéressants on passe notre temps à rencontrer des gens et des projets un peu partout et en fait on fait un projet quand on rencontre quelqu’un et qu’il y a une petite étincelle. On trouve un projet intéressant, on sent que la personne est à sa place, qu’elle a été loin dans son message et qu’en gros on se dit tient ça fera un bel épisode ».

Hélène : « On serait incapable de dire sur quoi sera le prochain épisode, où donner des catégories, des thématiques... c’est vraiment basé sur la rencontre ». « Aujourd’hui quand on veut faire un épisode on se demande si le projet et la personne, est-ce qu’ils sont à leur place, est-ce que ça leur correspond complètement ».

Benoît : « Sincèrement, on le sent tout de suite ! On sent que la personne émane quelque chose et c’est vrai que ce n’est pas facile à décrire ». Hélène : « On ressent ce bonheur chez les gens qui sont sur place et ce bonheur est lié à l’accomplissement d’un projet qui leur correspond qui a du sens et toutes les notions d’écologie, de respect, des notions de plein de choses sont évidentes du fait que la personne est totalement en accord avec elle-même ».

Benoît : « On retrouve tous nos sujets de manière locale », ils expliquent que principalement les idées apparaissent dans les vadrouilles. Il arrive que des habitants proposent également des sujets, mais cela se fait par un échange direct et non virtuel.

Narratives informationnelles

Les épisodes ne sont pas du tout écrits avant, le discours est construit au fil de la rencontre. Le tournage est assez long, entre 7 et 10 jours de tournage avec les gens en permanence, pour des épisodes relativement courts ! Hélène : « On devient des amis assez proches et on pose tous les questions qu’on ait envie de poser et à partir de là il y a la création de différentes séquences. L’idée à travers la vidéo ça sera d’essayer de trouver une manière à la fois synthétique et poétique de raconter le message et surtout qu’il soit fluide et Benoît fait un travail énorme pour essayer de trouver des transitions, que le message soit clair, simple et en même temps forts, où il y a les paroles les plus impactantes que soit présentes ».

Le travail de postproduction est très important, ils citent l’exemple du dernier épisode où ils travaillent depuis 2 mois et ce n’est pas encore fini. En moyenne, ils passent entre 2 et 3 mois de postproduction pour chaque épisode.

ANNEXES | 164

Hélène : « Plus le temps passe et plus on met du temps ». Elle explique que maintenant ils sont plus sollicités pour découvrir des projets et du coup ils passent beaucoup de temps dans ce repérage. Elle dit que depuis qu’ils ont commencé ils ont connu plus de 200 projets et ont seulement 10 épisodes...

Inscription dans la communauté

Benoît : « Une quinzaine de jours avant la mise en ligne, on envoie à des contributeurs qui se sont proposés comme relecteurs et correcteurs. A l’époque du Boulanger, épisode 8, avait 60 personnes et aujourd’hui on est près de 140, 150. Il y a 140, 150 personnes qui peuvent nous faire un retour et c’est vraiment très très chouette comme retour parce que c’est des gens qui ont des compétences et viennent de domaines très différents les uns des autres. Il y en a qui sont réalisateurs et monteurs, et il y en a d’autres qui sont linguistes, tous les métiers possibles et imaginables, ce qui fait qu’ils s’attachent à des choses différentes, et à chaque fois on a beaucoup, beaucoup de retour. Pour le Boulanger, on a eu 37 retours tous importants, dont un sur le titre et on a changé le titre ! Je crois qu’on a pris en compte toutes les 37 remarques ».

« Dans notre cas, c’est vachement intéressant. C’est des gens qui aiment bien ce qu’on fait, ils prennent ça au sérieux et c’est des retours très constructifs.

Visibilité

Au départ, ils n’ont pas beaucoup communiqué sur le projet ce qui a fait qu’il n’a touché qu’un cercle très restreint de personnes. À partir du 4e épisode, ils ont mis en place des partenariats de diffusion, comme Basta ! (Partenaire principal), Mr Mondialisation, Positivr, etc. Ils étaient conscients que diffuser tout seul ce n’était pas possible. Actuellement, la majorité du public provient d’internet et qui se sont inscrit à la lettre des contributeurs.

Projets parallèles

Il y a deux ans, ils ont organisé une tournée de projections en France dans des cafés associatifs, dans des festivals, dans des cinémas. Depuis la tournée, les gens proposent à eux d’organiser des projections ponctuelles. Ils font également des projections spontanées, ce qu’ils comptent faire de plus en plus, car ils s’intéressent le plus. Le concept est d’arriver dans un petit village, ils font un tour des commerçants et annoncent que le soir ils font une projection et proposent du thé. Dans le camion, ils disposent de tout le matériel nécessaire pour la projection et trouver une prise de 120 volts classique.

Caravane / Kiosque de média libre : Il dispose d’une caravane qui va derrière le camion qu’ils comptent transformer dans un kiosque de média libre, une petite salle de projection, un atelier, etc.

Financement | Structure organisationnelle

Ils partent d’une expérimentation d’oublier l’argent ! « On met en place le financement participatif du prochain épisode quand le précédant est financé globalement [...], très souvent les dons viennent après qu’on publique l’épisode, parce que les gens ont vu l’épisode, ils le trouvent bien et ont envie de participer ».

Les projections sont à prix libre et aident au financement du média ! En 2016, ils ont lancé un DVD, la rente a également aidé au financement. Benoît donne également des cours de cinéma dans une école à Paris quelques jours dans l’année et cet argent vient à aider au financement de SideWays. Ils ne se considèrent pas comme un média, mais plutôt comme des documentaristes. SideWays a le statut d’une association qui s’appelle « À contre-courant » : « On cherche juste à être heureux et à faire ce qu’on aime. »

ANNEXES | 165

Tous les deux survivent avec le RSA. Ils ont fait un test pendant deux ans pour voir s’ils étaient capables de survivre avec les donations plus le revenu de solidarité active : ce qui a été le cas ! Hélène rajoute que ceci est possible parce qu’il s’agit d’eux, ils vivent dans le camion, ils ont très peu de dépenses.

Benoît : « C’est aussi une démarche politique, on veut montrer qu’on manque de la croissance, on peut l’éviter, on peut vivre dans la décroissance et faire des choses qualitatives, des choses intéressantes, d’une autre manière sans rentrer dans ce schéma classique d’entreprise qu’il faut toujours sortir des salaires et qu’il faut toujours sortir plus. » En 2014, 50% des frais ont été financés par le financement participatif. En 2015, ils sont arrivés à 76% et en 2016 ils ont monté à 93%, presque l’équilibre.

Limite

Aujourd’hui la limite serait l’arrivée d’une crise économique, que le RSA n’existe plus et que les gens ne soient pas capables de contribuer au financement des épisodes. En réfléchissant à cette possibilité, ils viennent d’acheter un terrain en Dordogne où ils construisent une cabane.

Hélène : « Dans le contexte où on est, on a l’impression que le fait d’avoir commencé avec une communauté qui est inexistante et d’avoir créé une communauté, cette communauté nous permet d’être de plus en plus durable en tant donné qu’elle ne risque pas de s’effondrer d’un seul coup. On ne dépend pas d’une personne, on dépend de multiples personnes ».

Annexe 93 : Mathieu Molard, rédacteur en chef de Street Press

Date : 30/05/2017 Durée : 38’ Entretien réalisé par téléphone URL du média : https://www.streetpress.com

Fondation du média

Cela fait entre 4 et 5 ans que Mathieu est dans le projet et Rédacteur en Chef du site depuis deux ans. Le projet s’est fondé en deux temps. « D’abord il y avait quelque chose qui était l’ancêtre du Street Press qui s’appelait Street Reporter, qui était un média citoyen [...] avec l’idée d’encadrer de jeunes motivés à la production de contenu journalistique, qui soient encadrés par des journalistes professionnels, pour une bonne partie du contenu et il y avait une petite partie du contenu qui était fait par les journalistes professionnels, ce qui peut être comparable avec ce que fait aujourd’hui le Bondy Blog. »

Leur idée était de créer un média qui s’intéresse et qui parle aux jeunes. « Voilà, il y a une double vocation : de mettre en avant et de raconter les sujets qu’intéressent les jeunes et en même temps montrer aux jeunes comment se produisait l’information, par le fait de mettre la main à la pâte ».

Journalisme collaboratif

Au bout d’à peu près une grosse année, Street Reporter a évolué en Street Press qui était à leur tour du contenu participatif encadré. Il précise que ce n’est pas de contenu participatif comme il peut y en avoir dans les automédias ou les médias de gauche et où les gens reçoivent des contributions qu’ils peuvent publier ou non. « |Nous] depuis le départ la partie participative est du participatif encadré,

ANNEXES | 166 c’est-à-dire on discute le sujet, on leur explique comment fabriquer un article, quand c’est une interview ils nous proposent des questions en premier, elles sont validées et corrigées, quand c’est un reportage on demande quand même le plan de questions qu’il faut poser sur place.» Il explique de depuis le début du site, le contenu participatif a diminué et la part de contenu publié par des journalistes professionnels de la rédaction a augmenté. « On garde une toute petite part de participatif aujourd’hui dans l’idée d’ouvrir la boîte pour des jeunes pour voir comment ça marche, mais ce n’est pas du tout comme ça qu’on produit notre contenu »

Plusieurs raisons expliquent ce changement de stratégie, notamment une volonté d’être un média dont l’objectif principal est de produire une information de qualité et être journaliste. « Ça reste un métier qui demande un peu de formation et quant au participatif encadré, il ne peut que s’appliquer à des petits sujets entre guillemets, c’est-à-dire faire un petit reportage sur un bar, un resto, un tournoi du foot, que sais-je, en participatif encadré c’est possible. Faire une enquête ou une contre- enquête sur comment la police a essayé de magouiller le suicide d’un CRS, c’est une enquête qui doit être fait par un journaliste professionnel (car) il faut trouver des sources et c’est un travail journalistique.

Même sur des sujets qu’on a pu mener sur des quartiers populaires et sur plein des choses, il y a besoin d’avoir d’un peu plus de bouteille, de l’expérience parce que c’est un métier comme d’autres, donc nous avons cette volonté de prioriser, de faire de contenu, du qualitatif sur des sujets à nous yeux, et la dimension participative en la garde un tout petit peu, ou sinon dans un coté éducation média et formation on se développait par d’autres projets, notamment la Street School qu’est un programme de formation gratuit au journalisme ».

Projets parallèles

Street School est un projet en ayant pour but de donner aux gens qui ne sont pas journalistes la possibilité d’apprendre ce métier en dehors du cursus classique. Au lieu de le faire au sein de la rédaction, le média a un programme de formation chaque année pendant 4 ou 5 mois, destinés à une trentaine de jeunes de moins de 30 ans sélectionnés uniquement sur des critères de motivation. « Il n’y a pas de diplôme requis pour participer à cette formation [ils] sont formés à temps plein pendant 5 mois totalement gratuitement ».

Structure organisationnelle

La rédaction est composée par 7 journalistes à temps plein sur le média (Street Press et Street Vox). En plus, ils ont un service vidéo, mais qu’il n’est pas consacré au métier. « On produit des vidéos, mais ils ne font pas que ça, donc en équivalent à temps plein c’est 8 journalistes en interne ». Ils travaillent avec des pigistes aussi sur des sujets spéciaux.

Production de contenu

« Parce qu’on fonctionne comme un hebdomadaire seulement, chaque lundi on publie une grosse enquête, à la une de Street on a publié un sujet où on a fait un énorme boulot sur toutes les personnes mortes dans le cadre d’une interpellation policière, avec le point fait avec 47 affaires, donc il fallait appeler les avocats, les procureurs, etc., donc avec ce dossier on avait fait le point là-dessus ».

« Chaque semaine on a un grand reportage ou une enquête, entre 4 000 et 7 000 signes, l’équivalent de 8 pages dans un magazine, dont certains sont faits en interne et d’autres sont faites par des pigistes, sachant qu’on paye des photographes sur ces sujets-là, et après tout au long de la semaine on sort un ou deux sujets sur Street Press et par jour et normalement deux ou trois sujets sur Street Vox par jour

ANNEXES | 167 de la rédac, que reviens à peu près. Si on fait un petit calcul, qu’un journaliste fait un sujet tous les 1 jour et demi, mais en fait ça ne marche pas comme ça, mais si on fait la moyenne c’est comme ça ».

Agrégation de contenu | Ligne éditoriale

Ils ne font de ni de l’agrégation, ni des reprisses. Street presse ne publie que des contenus inédits.

« C’est nos reportages, nos enquêtes, nos interviews, il n’y a pas de reprise, on ne fonctionne pas comme l’AFP. Dans la mesure où on n'a pas pour objectif d’informer les gens sur tout ce qui se passe en France, on n’est pas le Nouvel Obs, même si le travail qu’ils font est très bien, je ne suis pas en train de contester ce travail-là, mais justement on est en complément de ce média-là pour éclairer des zones qui ne sont pas éclairées, donc on fait des thématiques et des sujets ou des informations, qui sont dans l’agenda traditionnel. Si quelqu’un propose un sujet et qu’il a déjà était fait par Libération, on ne le fait pas, on va sur Google faire une recherche ou sur Libé pour voir s’il y est ».

« On essaye au maximum de fuir tout ce qui peut se ressembler à un RDV de com, c’est-à-dire une conférence de presse, même de manif, parfois on couvre des manifs, mais c’est relativement rare, parce qu’on préfère traiter la problématique pour laquelle les gens manifestent plutôt que parler de la manif, parce que la manif et finalement un élément de com, même en faveur d’une cause juste, mais ça reste une forme de communication, et on essaye de contourner ça au maximum pour s’intéresser au problème qui a derrière ».

Journalisme collaboratif

« C’est un peu caricatural ce que je vais dire, mais quand on regarde les suggestions du public ça revient à dire vous vous intéressez à qui finance le Street… Ah, merci, c’est gentil (rire). Si on a une information on va la faire, mais sinon c’est de grandes généralités, pas forcément des idées de sujets très précises. Après, par contre, il y a des gens qui nous disent « il m’est arrivé ça, peut être ça pourrait vous intéresser ». Dans ce cas-là on essaye d’être attentifs. Après il n’y a pas vraiment de public, mais parfois il y a de réseau, des militants, mais pas vraiment des suggestions, des idées directes du public. On serait preneur, mais on n’a jamais réussi à mettre en place… »

Il pense que les gens connaissent mal le fonctionnement des médias, cela est par ailleurs l’une des raisons qu’ils ont décidées d’ouvrir au maximum leurs coulisses. Cette méconnaissance se reflète dans les propositions du public, souvent extrêmement larges : « C’est des grands problématiques et assez peu d’idées assez précises. C’est compliqué d’aller vers eux, à part de gérer des réunions avec les gens, de discuter avec eux, de leur expliquer les sujets qu’on peut prendre en charge, après ça ils peuvent dire « ah oui, ça, c’est intéressant ». Mais comme ça par internet, juste en se basant sur les idées de gens, ça ne marche pas très bien, d’après notre expérience ».

Conférence de rédaction

Ils ont l’habitude de faire des points sur les sujets en cours. « On fait le tour des états des sujets, et après comme n’importe quelle rédaction quand il y a des sujets qui tombent au cours de la semaine et qu’ils nécessitent d’être traités à chaud on peut le faire et être réactifs toute de suite, sinon dans les sujets un peu plus froids il y a un compte où on adhère où chacun propose ces sujets, où on peut réagir, chacun discute, on discute de l’angle, etc. ».

Profil des contributeurs

« Il n’y a pas un profil type. On cherche des journalistes qui ont une appétence pour le terrain, pour les thématiques en cours, qui sont ouvertes à ces sujets-là, qui sont débrouillardes, qui font preuve de motivation, parce qu’il faut être tout le temps motivé ». Il explique qu’au moment du recrutement il

ANNEXES | 168 cherche cette motivation chez les gens, il veut également savoir si dans le temps libre les personnes cherchent à faire des choses que leur passionnent.

« On croit beaucoup au fait de la trace par l’action, on ne cherche pas forcément les gens qui ont les bons diplômes, le bon cursus, le bon parcours ». Le diplôme n’est en rien révélateur de la capacité des gens à faire des bons sujets.

Éventuellement, ils acceptent des contributions bénévoles, cela reste toujours encadré par l’équipe interne : « C’est un papier par mois, c’est très marginal ce n’est pas comme ça qu’on produit du contenu sur Street Press ».

« Il y a le coté pédago, c’est plutôt lié à la Street School, tout le coté pédagogique sur la rédaction parce qu’en fait les gens qui viennent nous voir et nous poser la question, on ne fait plus la publicité de ça parce comme on ne veut pas faire de participatif pure, mais de participatif encadré, en réalité ça nous prend énormément de temps d’encadrer les gens et souvent plus de temps que le faire nous-même. Mais malheureusement on ne peut pas tout faire, on s’est concentré sur d’autres choses, à la fois la Street School et à la fois l’élection professionnelle ». Il a 30 ans et est parmi les journalistes les plus vieux à égalité avec 2 ou 3 qui doivent avoir 30 ans et le plus jeune doit avoir 23 ans.

Visibilité | Ligne éditoriale

La visibilité du site se fait par des pics d’audience et de manière progressive, justifiée deux éléments : l’amélioration de la qualité des informations produites et à des publications plus nombreuses. « Il y a une montée de l’audience qui est liée tout simplement au fait que l’équipe grandie, plus on est nombreux, plus on partage les contenus, plus on est vu, c’est assez mécanique. Après il y a des sujets sur lesquels on a fait, à la fois des pics d’audience qui nous ont fait connaître auprès de nouveaux lecteurs et en même temps des sujets qui nous ont fait connaître et gagner en légitimité ».

« Je me souviens quand je suis arrivé, j’ai commencé par faire un stage, quand on était repris par d’autres médias c’était un événement, c’était un cas très ponctuel, aujourd’hui on est repris une fois, deux fois, des fois cinq fois des fois dix fois, on est souvent cité par d’autres médias parce qu’on sort des infos exclusives, ça nous fait du bien en légitimité auprès du public, ça nous fait connaître. Après il y a eu quelques grosses affaires qui nous ont fait connaître plus largement, je pense, à un sujet qu’on avait appelé « air sans-pap » qu’était comment la police aux frontières loue à l’année des avions privés pour déporter les sans-papiers de Calais pour un budget de plusieurs millions d’euros par an, sinon c’n’est pas le Ministère de l’Intérieur. On avait révélé ça parce que c’était complètement caché, on n’avait jamais fait la publicité, donc ils ont commencé par dire que c’était faux, à le nier. Quand on a révélé ça le lendemain on a fait tous les 20h de la TV, ils nous ont repris TF1, France 2, France 3, Canal, Arte, M6, BFM et I Télé on fait tous les journaux de TV sur cet histoire et Cazeneuve a été obligé de s’expliquer en conférence de presse et avec des médias étrangers qui questionnait là-dessus ».

Réseaux sociaux

Ils sont présents sur Facebook, Twitter et Instagram (moyennement bien alimenté qui n’a pas pour vocation de ramener de l’audience, mais où on met les jolies photos).

« Après Facebook permet la viralité des papiers et Twitter dans nos sens c’est une chose de différent parce que Twitter ne rapporte pas directement beaucoup d’audience, Tweeter permet de truffer des influenceurs, que sur certaines thématiques un influenceur peut être une figure militante de Suède, peut être un artiste connu, peut être n’importe quoi, qu’il va le voir via Twitter et qu’il va le relayer sur Facebook ou sur d’autres réseaux. C’est comme ça que Twitter permet de toucher des gens de manière plus ciblée, plus précise par rapport à Facebook ».

ANNEXES | 169

Financement | Projets parallèles

Street Press compte avec un peu de publicité pour son financement. « Ensuite, on est 7 ou 8 à la rédaction, mais on est 16 à la boîte, il y a à côté de ça un deuxième pôle qui s’appelle le Studio Street Press - et qui ne sont pas des journalistes - et qui font de contenu de com interne pour des boîtes, des vidéos ». Parmi leurs clients, il cite l’ISNI, le principal syndicat des internes de médecine et Press Time, entreprise de distribution de journaux aux kiosques.

« La dernière chose c’est la formation, donc la Street School et Media Mention qui est un incubateur de médias innovants et ce pôle-là s’occupe de l’argent parce qu’il faut bien encadré les gens du schola dans des programmes, encadrer l’incubateur des médias, mais en même temps on rend de l’argent parce que notre philosophie c’est des formations entièrement gratuites pour les gens qui en bénéficient, mais on est financé soit par des subventions, soit par l’argent des fondations privées qui nous permet de faire rentrer de l’argent ». Ils organisent également des événements, sans pour autant en faire du profit dessous, par ceux organisés il cite : lancement d’un nouveau média dans l’incubateur, des conférences...

Ligne éditoriale

« On est un média de gauche et à la destination de jeunes, on dit de 25-35 ans. On est peut-être un peu plus légèrement à gauche que Libération, ça dépend de sujets, ça dépend de journalistes de Libération, la ligne éditoriale d’un journal n’est pas totalement monolithique, après il y a le choix des thématiques qu’on aborde, mais toujours avec la volonté de faire bien, une méthodologie de journaliste, c’est-à-dire cela ne veut pas dire qu’on n’est pas neutre. Je ne crois pas en la neutralité des médias, je ne crois pas non plus que le Figaro soit neutre, mais par contre on respecte la méthodologie, quand on fait une enquête on vérifie, on prouve nos informations.

« Par exemple quand on fait Le Vox, qui est encore une autre chose différente, il y a un certain nombre de positions, d’opinion qui s’expriment sur ces articles-là, quand on a pensé le Vox on a voulu créer notamment un espace de débat de différents courants de pensée des jeunes de gauche, donc cela ne veut pas dire que tout ce qu’on publie sur Street Vox représente précisément la ligne… ces sont des pages de débat finalement sur un journal, ça ne veut pas dire qu’on est d’accord et qu’on soutient, par exemple quand on va sur un média comme Paris lutte ou d’autres médias comme ça ils portent des thématiques dans un sens où ils militent pour chaque article qu’ils proposent. Nous on porte à la connaissance du lecteur, qui évidemment rend dans un prisme de lecture du monde qui est le nôtre, même si on n’est pas forcement d’accord avec tout, mais évidemment qu’on ne va pas publier une tribune antiavortement sur notre média, parce que c’est à l’encontre de notre prisme du monde.

C’est pour ça qu’on est un média qui est à la frontière entre un auto-média ou vraiment alternatif et un média très mainstream ou professionnel, on essaye d’avoir un fonctionnement professionnel avec un regard et une ouverture sur des thématiques qui sont moins traitées par les médias classiques, mais on n’est pas un média antisystème, on ne se définit pas comme tel, bien sûr qu’on a des sujets où on critique, etc., mais de la même manière que Mediapart ou autres, ou alors si on est un média antisystème, alors Mediapart est aussi.

Modération de commentaires

Il explique qu’il y a une petite modération par l’équipe interne sur les réseaux sociaux, ils suppriment tout ce qui est hors-la-loi.

ANNEXES | 170

« Sur le site en lui-même, on n’a pas énormément des commentaires parce qu’il faut s’inscrire sur le site pour pouvoir commenter, n’importe qui peut s’inscrire, mais il faut faire la démarche de s’inscrire, ensuite, n’importe qui peut signaler un commentaire qui lui semble négatif, parce qu’il y a plein de papiers où il n’y a pas des commentaires du tout, et il y a certains dans lesquels ils engagent un débat et il y a plein de commentaires, donc les gens peuvent le signaler et nous on fait une notification donc à ce moment-là on peut aller vérifier si le commentaire contrevient à la loi ou pas ».

Points forts

Selon lui, le grand avantage est de pouvoir travailler dans un média où il croit au projet et à sa ligne éditoriale.

« C’est un projet auquel je crois, qui à mon avis il a une utilité qui correspond aux raisons pour lesquels je fais ce métier, une liberté extrêmement grande, une organisation qui fait qu’on arrive à ce que chacun ait du temps sur certains sujets, c’est-à-dire que le petit sujet qu’on sort au fil de la semaine peut prendre à un journaliste une demi-journée ou une journée à faire, mais tous les mois, deux mois, trois mois il va publier un article auquel il a consacré beaucoup du temps pour aller fouiller un sujet, c’est-à-dire que tous nos journalistes peuvent consacrer du temps à certains sujets qui en valent la peine, et ça qu’on est un journaliste de 30 ans – je suis un des plus vieux de la rédac- quand je commencé à 25-26 ans avoir le temps pour creuser certains sujets c’est un luxe aujourd’hui.

Ça passe par une organisation, ce n’est pas que chaque sujet va prendre 3 semaines, tout le monde se motive pour faire des sujets qui dure moins de temps, qui nous permet d’alimenter le site, en même temps tout le monde a du temps pour faire du contenu. En fait ce qui existe dans toutes les rédacts, mais la différence c’est que chez nous tout le monde met la main à la pâte, tout le monde qui bénéficie des avantages, là ou dans les rédacs il y a des journalistes qui font du long et d’autres qui font du court pour remplir.

Nous c’est un peu tout le monde fait du tout, qui n’est peut-être pas possible quand on a 150 organes de presse, je ne dis pas que les autres devraient faire comme nous, c’est peut-être compliqué à mettre en œuvre quand on est le Monde ou Le Nouvel Obs et qu’on doit gérer 90 cartes de presse c’est plus complexe de truc tournant ou de répartir la charge experte, mais nous comme on est une équipe encore restreinte, pour moi ces sont les principaux des avantages ».

Limites | Rémunération

Selon lui, la principalement limite est dans les moyens de l’organisation, par exemple les salaires sont moins importants qu’ailleurs. Il évoque également le manque de moyens humains qui limite la production de sujets.

Annexe 94 : Emmanuelle Veil, rédactrice en chef du Le journal minimal

Date : 31/05/2017 Durée : 27’ Entretien réalisé dans un café parisien URL du média : https://lejournalminimal.fr

Fondation du média

ANNEXES | 171

L’idée du média est venue lors d’un voyage dans le Sahara le désert au Maroc, quand Emmanuelle se rend compte que certains vivaient avec peu de choses, tout en ayant une vie extrêmement riche. « Ensuite il y a eu un éveil à toutes autres manières de vivre beaucoup plus simplement et puis finalement jusqu’à rencontrer ce mot minimalisme que j’avais déjà croisé dans l’art ou la musique notamment, la musique minimale, car j’étais DJ à un moment et ça a rencontré en fait le désir de simplicité d’écologie de sortir de la société de consommation. En fait tout s’est fait avec ce mot, je dirai que tout s’est fait au 2012 -2013 ».

Depuis une vingtaine d’années, elle souhaitait créer ce jour et a démarré le projet seule et aujourd’hui vingt personnes environ y travaillent dessus : « Vous savez on a des rêves et on ne les réalise forcement et là c’est cristallisé et puis j’arrivais à une période de maturité professionnelle aussi, donc voilà j’ai eu l’envie de créer ce journal et après des gens sont venus sur ce projet ». Pour viabiliser la création du journal, une association loi 1901 a été créé et donc Emmanuelle est employée.

Profil des contributeurs

Il s’agit d’artistes, de citoyens ou des gens qui sont sensibles ou engagés à l’idée du minimalisme. Elle explique aussi qu’il y a parfois des gens qui simplement ont envie d’écrire ou produire des contenus en particulier comme des journalistes ou des photographes, souvent des amis.

« Il y a des propositions qui viennent de l’extérieur des gens qui découvrent le journal et qui se disent moi j’aimerais bien écrire sur le journal et nous contacte. »

En tout cas, il n’y a pas un profil type, les gens qui y contribuent ont des profils très différents, issus d’univers professionnels vraiment divers.

Structure organisationnelle | Rémunération

Emmanuelle est la rédactrice en chef, et s’occupe de faire les liens avec les auteurs et de mettre les articles dans le journal. « J’écris moi-même des articles et actuellement nous recrutons quelqu’un comme secrétaire de rédaction et Community manager. Début juin, cette personne va venir et va prendre en charge tout ce qui est lié à la rédaction et nous serons deux salariés ».

« Pendant toute la première année d’existence du journal, les auteurs ont été bénévoles, depuis la deuxième année ils perçoivent une rémunération symbolique. On est très content de pouvoir faire ça, mais on n’est pas encore dans la possibilité de s’aligner sur le standard ». La rémunération se limite à quelques dizaines d’euros, « C’est important de pouvoir rémunérer, c’est le maximum qu’on peut faire par l’instant ».

Agenda | Production de contenu

« On traite des sujets qui nous sont propres et qui ne pourraient pas forcément être publiés par d'autres journaux et puis on définit le genre de sujet qu’on a envie de traiter et avec le contributeur. Sur le style, j’ai donné pas mal d’indications et chaque fois qu’un auteur commence il y a souvent un travail à faire sur le texte et après en fur et mesure l’auteur intègre le style du journal et trouve son propre style aussi et souvent il y a moins des reprises là-dedans ».

Le site ne fait que très rarement la republication de contenus. Ils produisent surtout des articles originaux, publiés chaque mardi et chaque vendredi. Par semaine, il y a une publication qui va d’un à quatre articles.

ANNEXES | 172

Ligne éditoriale

« C’est vraiment tous qui est en lien au minimalisme, l’idée du journal c’est pour vivre heureux vivre léger, c’est comme ça qu’on a traduit en fait notre désir de donner aux gens le moyen de changer le monde de faire en sorte d’arrêter de détruire la planète. Tous les sujets que sont accordés à cela vont pouvoir être publié dans le Journal Minimal. Après parfois il y a des sujets qui sont superbes, mais qu’on ne va pas publier parce que ça n’entre pas du tout dans le journal et ça doit être publié par d’autres journaux où ça ira mieux, mais chez nous non. Après c’est un spectre finalement assez large, mais il faut toujours qu’il soit cohérent ».

Projets parallèles | Inscription dans la communauté

L’automne dernier, ils ont organisé la première édition du Festival Minimal : « C’était un évènement destiné à faire en sorte que la communauté des gens qui tournent autour du journal puissent se retrouver, faire des choses ensemble, réfléchir ensemble et on a eu pour cet évènement le soutien des fonds de dotation de la ISB qui soutient des projets comme ça culturels et environnementaux. C’était vraiment bien de faire se rencontrer les gens, c’est quelque chose qu’on voudrait répéter dans tous les ans ou en tous cas de manière assez régulière, le festival minimal ».

Relation avec l’internaute | Journalisme collaboratif

Pour l’instant, la relation avec le public reste assez verticale : « On est très content dès qu’on a des échanges, ça se passe beaucoup par les réseaux sociaux parfois par les commentaires aussi dans les articles, parfois aussi dans une rubrique qui s’appelle le petit geste où les gens sont participatifs, les gens peuvent échanger leurs trucs et astuces, et puis dans les rencontres qu’on peut y avoir, parfois on reçoit des courriers ».

La rubrique des petits gestes est un espace dédié à cette interaction : « Quand on a imaginé le journal, on se dit aussi que c’était important qu’il soit aussi un espace où les lecteurs peuvent raconter des choses, c’était vraiment l’idée de l’interaction en fait sauf que pour l’instant en ce moment ce n’est pas très clair parce qu’il y a marqué découvrir les petits gestes, avant il y avait écrit ‘ajouter votre petit geste’ et c’était beaucoup plus claire pour le lecteur. Avec notre agence web on a des petites choses à régler ».

Financement | Visibilité | Projets parallèles

Minima identifie les mécènes avec qui ils aimeraient travailler et faire des partenariats, puis ils le démarchent. « On a beaucoup été soutenu au départ par des institutions. Il y a eu la région Ile-de-France la première année, la mairie de Paris aussi le trophée de l’économie sociale et solidaire. On a eu aussi le label Paris pour le climat, on a été Lauréat d’appel à projets et on a eu le ministère de la culture aussi qui nous a soutenu via les parlementaires avec un peu de sous qui peuvent donner aux associations qui financent des projets d’intérêt général. On essaie de se lancer avec une campagne de financement participatif et puis chaque année il faut faire une campagne d’appel au don des lecteurs, parce que le but est que le journal soit financé surtout par les lecteurs à terme, pour être indépendant parce qu’on n’a pas de publicités ».

À propos des solutions alternatives de financement, elle affirme qu’ils envisagent de développer. Pour cela, il faut toutefois qu’ils ne s’éparpillent pas et que le cœur de leur métier reste vraiment de faire le journal. Elle corrobore avec l’idée que chaque journal aujourd’hui doit trouver son écosystème et son équilibre.

ANNEXES | 173

« On a quand même aujourd’hui des activités extérieures qui ramènent des fonds propres. Par exemple, je donne des cours dans une école de journalisme et cet argent va dans l’association et permet de financer des choses du journal, des charges, etc. Après on est parfois sollicité pour donner des conférences des ateliers donc ça c’est bien aussi parce que là c’est notre savoir-faire qui nous permet à la fois de rencontrer des gens et ramener des financements pour le journal. Mais oui, on a des confrères qui sont vraiment avec une grosse partie des revenus qui viennent des prestations de services ou font des films pour des entreprises ou des choses comme ça, nous on est très peu là-dessus quand même ».

Communauté cible

« Des statistiques de nos lecteurs on n’a pas spécialement, on n’a pas fait des études de marché. Après si on regarde notre page Facebook, ça indique seulement les personnes que sont sur Facebook, surtout des femmes et tranche d’âge 25-50 ans ».

Réseaux sociaux

« Pour nous c’est Facebook pour l’instant, c’est aussi dû au fait que c’est moi qui m’en suis occupée du réseau social et j’ai plus de goût pour Facebook que Twitter. On a une photo sur Instagram et c’est tout. On a juste fait le compte et sur Twitter parfois j’oublie de poster les articles ». Elle affirme que les choses changeront avec l’arrivée d’un Community manager. Elle parle notamment du souhait de mieux investir des réseaux tels que Twitter, qu’elle juge vraiment intéressant pour les journaux et pour les influenceurs.

Visibilité

Au niveau de l’audience, elle note que cela fonctionne notamment par des pics. « On a constaté des pics à chaque fois qui avait un média qui parlait de nous, un média un peu gros, tout de suite ça se sent, on a des gens qui se demandent : Journal Minimal, c’est quoi ? Quand on a un article qui tout d’un coup va intéresser le gens et être viral, et tout d’un coup plein de gens arrivent pour lire cet article et ne regardent pas forcément tout. Donc on est vraiment en face de développement où il y a pas mal de différences comme ça selon le moment ».

Blogs d’opinion

Ils publient éventuellement des tribunes d’opinion, sans pour autant avoir des espaces dédiés sur l’architecture du site internet. « Par contre c’est identifié, il y a une petite tribune, donc là c’est vraiment quelqu’un qui va dire quelque chose qui nous semble intéressant à publier, ni un éditorial qui engage le journal ni un article d’information, mais ça peut nous arriver ».

Narratives informationnelles

« On est ouvert à toutes les formules journalistiques, textes, photographies, vidéos, infographies, parfois il y a de la vidéo, on a même une rubrique où il y a toujours de la vidéo qui s’appelle Mini mire où là on est à la frontière de l’art contemporain et de la mire. Je ne sais pas si vous savez qu’est-ce que c’est la mire – Non – c’est très français peut-être, en fait dans les années 70-80 la télévision le soir ou la nuit les programmes s’arrêtaient et il y a avait une image on a fait la mire qui était une espèce de rond avec plein de décorations, très très belles, une image fixe que vous pouvez regarder pendant des heures, c’est fascinant. Donc la directrice de publication du Journal Minimal qui fait à peu près chaque mois un Mini mire ronde assez statique que ça bouge quand même et où on va être plongé un peu dans quelque chose d’hypnotique. C’est minimal »

ANNEXES | 174

Évolution du média

Elle parle des souhaits pour l’évolution du journal dans quelques années : « Le journal va se développer, on a les lecteurs qui sont là et qui deviennent aussi des gens engagés sur le journal en étant parrains ou soutiens, donc ça permet au journal d’avoir des financements, de recruter d’ici quelques années on sera cinq personnes et dans des bureaux sympas pour aller sortir des enquêtes sur le minimalisme avec un ou deux mécènes, peut-être deux mécènes avec qui on aura noué une relation importante qui soient identifiés vraiment comme des soutiens du Journal Minimal et puis le Journal pourra sortir des informations régulièrement, des scoops importants, tous les trois mois sortir une grosse info, voilà comme on voit l’avenir, et en développant certainement aussi des activités annexes qui permettent de consolider le projet au niveau économique ».

Production de contenu

À propos de la publication de scoops, elle affirme : « Évidement on le cherche, mais par l’instant on a très rarement les moyens dans la mesure on n’a pas beaucoup de temps, on est en sous-effectifs par rapport à ce qu’il faut faire, déjà le recrutement d’une deuxième personne va permettre de muscler ça. Dès qu’on peut, qu’on a un peu le temps et qu’on est en situation d’enquêter de sortir nos infos, les lecteurs apprécient ».

Le journal utilise beaucoup des articles intitulés « les 10 moyens… », « les 5 lieux… » : « Ces articles-là viennent vraiment d’un de nos journalistes qui s’appelle Jacques Tibéri, qui nous a proposé ce qu’il appelle The Minimalists, où en fait il va prendre un sujet et repérer des bonnes adresses, mais oui ça marche bien sur Internet, mais ce pas pour ça, ce pas de l’idée de Top 10 ».

Gestion du site internet

Au départ, le site a été créé par Emmanuelle, puis fait par une agence web externe. « Quand j’ai voulu vraiment développer le journal je suis allée sur un espace qui s’appelle le 100 un établissement culturel solidaire à Paris, dans le 12e et ils m’ont aidé. Ils m’ont dit ça serait bien de prendre une agence, des spécialistes pour faire le site, car c’est très technique, donc voilà on a trouvé une agence. Ce sont des choses qu’on aimerait bien faire en interne, mais on est en manque des effectifs ».

Limites

« Les limites sont pour l’instant économiques aussi, notre modèle économique est parti sur l’idée de don contre don. Il faut qu’on voie si ça marche. Pour l’instant ça marche, on a réussi à exister on arrive à se développer, mais est-ce que ça marche pour arriver à ce projet d’être une rédaction, vraiment une structure. Donc les limites, elles sont financières - parce que le public est là, il y aurait certainement un public qui s’intéresse – Oui, c’est de la notoriété, on a besoin d’être plus connus, que les gens sachent qu’on existe, plus on est connu plus les gens vont nous soutenir ».

Annexe 95 : Alain Gresh, fondateur d’Orient XXI

Date : 01/06/2017 Durée : 50’ Entretien réalisé dans un café parisien URL du média : https://orientxxi.info/

ANNEXES | 175

Fondation du média

Le média a été lancé le 1er octobre 2013, mais le travailler avait déjà démarré fin 2012. Sa fondation a été faite par un petit groupe de gens qu’Alain a réuni. « J’atteignais l’âge où j’ai quitté , et le monde arabe, le proche orient c’était toujours mon sujet principal d’intérêt, donc j’avais envie de voir comment on pouvait faire quelque chose. C’est évident que seulement un média électronique était possible. L’idée de faire un média papier était impossible pour des raisons financières avant tout, parce que l’avantage de ce média, même si ça coûte quand même de l’argent ça n’a rien à voir ». Le choix de faire un site s’est fait de manière très pragmatique.

Le démarrage du média s’est fait pendant le printemps arabe et également les news à propos du terrorisme. Le but était de donner une autre image du monde arabe et musulman. « D’abord c’est une région qui est voisine de l’Europe et c’est une région qui n’a pas de séparation nette. C’est une région où il y a des millions des gens originaires de cette région qui sont là. Il y a beaucoup de Français, Européens qui vivent là-bas. C’est une région d’échanges et il me semblait que le discours ne correspondait pas du tout à cela. C’est un discours extrêmement [basé] sur la guerre des civilisations, les différences fondamentales entre l’Est et L’Ouest, etc ».

Dans le texte de présentation du site, il parle de cette volonté de laisser clair que ce qu’ils souhaitent : « C’est d’aider [à mieux composer] notre image dans le monde arabe et musulman, de donner une image plus complexe et d’essayer aussi […] créer un média en trois langues, mais surtout en français et en arabe ». Il explique que ceci a été un souhait dès le départ de la création du site, par contre cela n’a pas été véritablement possible. Les difficultés étaient principalement économiques, mais également par rapport à des sources d’informations. Une des idées était de traduire en français les articles écrits dans le monde arabe et en arabe. Il s’est donc avéré compliqué de trouver des auteurs. Le but était de proposer une analyse de la région qui ne soit pas uniquement faite par des Européens expliquent ce qui se passe dans la région, mais que ce soit aussi les gens de la région qui expliquent des choses. Il cite l’exemple d’un article fait par un journaliste égyptien sur la Tunisie, ou un article d’un Tunisien sur l’Égypte… « C’est une chose qu’on voudrait, ce n’est pas facile, mais qu’on voudrait développer ».

Profil des contributeurs | Structure organisationnelle | Conférence de rédaction

Le groupe de contributeurs initiaux a été formé par un réseau de connaissances. « Il y a une équipe, un comité de rédaction d’une vingtaine de personnes, il y a un tiers de journalistes c’est tous des journalistes à la retraite, à part les deux journalistes qu’on paye qui sont des journalistes qui font un travail d’édition et de mise en ligne, alors c’est évident que ça nous permet d’avoir des journalistes qui ont de vraies compétences qui viennent d’horizons assez différents il y en a qui viennent du Monde, un autre du Figaro, quelqu’un qui vient de l’agence France Presse ou Nouvel Économiste, etc. En même temps parce qu’on n’est pas capable d’arriver à un prix sur le paiement, on n’est pas capable d’engrainer des journalistes, c’est aussi la limite parce que c’est un problème de renouvellement. On n’a pas cette force jeune qui existe sur le marché du travail, on n’est pas capable de leur offrir une perspective.

« Les universitaires, la plupart ont des postes, donc ils écrivent parce qu’on leur donne une vitrine qui est importante. Les journalistes il faut les payer. Nous on a du mal…, même si les piges sont assez faibles, comme les piges de la presse, on ne paye pas plus mal qu’eux. Mais ça ne nous permet pas d’utiliser… il y a beaucoup des journalistes français qui sont en poste au Maghreb, qui sont en poste en Égypte, etc. qu’on pourrait les utiliser et on les utilise un peu, mais aujourd’hui ceux sur quoi on va essayer de mettre l’accent c’est sur les journalistes arabophones qui n’ont pas accès aux médias occidentaux et qui peuvent écrire pour nous en arabe, et on publie en arabe et puis en français ».

L’équipe est composée par un tiers de journalistes, un tiers de chercheurs, ces derniers sont plus jeunes et payés. Un tiers des collaborateurs viennent d’horizons divers : un diplomate, un militaire plus ou

ANNEXES | 176 moins à la retraite, des gens qui pour des raisons diverses se sont intéressés au Proche Orient et on a envie de travailler sur le Proche Orient.

« En général se sont soient de gens que je connaissais soient qui connaissait quelqu’un du groupe et que le groupe l’a ramené. Les gens qui ont envie de s’intégrer, s’intègrent, seulement il faut un minimum de participation, alors il y en a que ne l’ont pas parce qu’ils sont à l’étranger, il y en a deux comme ça, mais sinon le reste viennent régulièrement. J’ai voulu qu’on se réunisse toutes les semaines pour avoir une vraie dynamique de groupe parce qu’on peut faire tout sur internet, mais ça n’a pas du tout le même poids. »

Gestion du site internet | Production de contenu | Réseaux sociaux

« On publie un article par jour, cinq jours par semaine qui sont des articles assez longs comme tu as pu voir, c’est-à-dire des articles qui font 1500 mots. Deux fois par semaine, on traduit en arabe et une fois par semaine en anglais. On a deux journalistes, dont une à plein temps et l’autre trois cinquièmes de temps, ils font essentiellement le travail de mise en ligne, de relecture, d’édition, de lien, de recherche d’illustrations, etc., et le travail sur les réseaux sociaux, c’est-à-dire Twitter et Facebook. Maintenant on est un peu plus connu, mais on n’aurait jamais été connu sans Twitter et Facebook c’était pour nous la vitrine qui a permis de faire connaître Orient XXI. On tweete beaucoup. Je suis très peu sur Facebook, après ça dépend des gens. Moi, je fais beaucoup Twitter, les autres font plutôt Facebook, après ça dépend de gens ».

« On a quelqu’un qui est régulier, qui est un des créateurs de Spip, un logiciel libre, qui est extrêmement bon. C’est un type qui s’intéresse au monde arabe, on le paye en piges régulières tous les mois, il fait vraiment un excellent travail parce qu’en plus on a un site en trois langues, là on a sans doute la possibilité d’avoir une section en farsi, en persan, parce qu’en fait les gens de Le Monde diplomatique de langue persane nous ont proposé de traduire un certain nombre de papiers qui publient dans Le Monde diplomatique en persan et qu’on va mettre aussi ».

Agrégation de contenu

Ils ne font pas de l’agrégation de contenu. « L’un des défauts, si vous voulez, du fait qu’on est une équipe relativement âgée, c’est qu’on utilise les nouvelles technologies, mais on ne peut pas dire qu’on est à la pointe des nouvelles technologies ».

Relation avec l’internaute | Communauté cible

« On a un public fidèle assez important, l’une des originalités c’est que l’essentiel du public est en France. On a 10 % disons au Maghreb, c’est-à-dire Algérie, Maroc, Tunisie. Ce, sont des lecteurs importants et je pense que parmi nos lecteurs autant qu’on puisse trouver sur Twitter que sur Facebook, on a beaucoup de jeunes Français d’origine du Maghreb ou du monde musulman. C’était l’un de mes objectifs d’avoir ça ! Ces sont des gens qui cherchent une information alternative aux informations des médias, mais qui ne sont pas dans l’islamisme radical ». Il explique que les échanges avec la communauté de lecteurs se font notamment par Twitter et Facebook.

Journalisme collaboratif

En ce qui concerna la relation avec le public et la place donnée à sa participation dans la production de contenu, il explique : « Mon expérience au Monde diplomatique m’a appris une chose- j’ai été pendant 30 ans, dont 10 ans en tant que Rédacteur en Chef- c’est que le public ne veut rien. Le Monde diplomatique a toujours refusé de faire des enquêtes de public, mais une ou deux fois on a fait et on a demandé qu’est-ce que vous voulez et franchement… l’idée du Monde diplomatique et moi je pense comme ça, c’est une adéquation entre ce qu’on propose et le public.

ANNEXES | 177

La rédactrice en chef que j’ai remplacée disait « On ne fait pas un journal pour les lecteurs ». Elle voulait dire par là qu’on ne fait pas un journal en se demandant ce que les lecteurs attendent. Je crois que c’est très vrai, parce que si on se demande ce que les lecteurs attendent on finit pour avoir ce que sont les médias, une espèce de soupe…

On a un point de vue, on a des choses à proposer et on pense qu’on trouve un lectorat. Cela n’empêche pas qu’on puisse avoir des propositions, ne serait-ce que les propositions de gens qui sont nos lecteurs et qui nous écrivent par eux-mêmes.

Blogs d’opinion | Ligne éditoriale

C’est rare avoir des tribunes d’opinion, il explique que cela arrive quand ils ont un article avec lequel ils ne sont pas tout à fait d’accord ou qui suscite de problèmes, car il y a la question importante de l’orientation politique. « Je dirais que ce qui nous guide à tous c’est l’idée qu’il faut donner une autre vision du monde arabo-musulman, il y a un consensus sur la question de la Palestine. Après il y a des différentes sensibilités comme je l’ai déjà dit. La question qui nous a beaucoup divisés au départ c’était la Syrie. Maintenant c’est fini parce que plus personne ne peut dire qu’on veut la victoire ni du régime ni de l’opposition, c’est une telle situation que… bon ». Il explique qu’il y a un lien fort qui unissent les collaborateurs du média : « On n’est pas content de l’image que les médias français donnent du monde arabe et musulman ».

Agenda | Production de contenu

Ils ont une couverture variée de l’actualité, qui prend en compte des rubriques telles que : économie, diplomatie, culture. « On voudrait faire plus de culture parce que ce n’est pas assez. On fait sur le cinéma, les romans, lectures, mais en même temps 5 articles par semaine c’est encore tout doux. Par rapport à l’actualité, il y a tellement de choses, après il faut faire de choix. Les choix se sont par rapport aux articles qu’on a. On les reçoit, on les trouve bons et on va les passer, puis des fois on se dit il faut intervenir sur tel sujet, mais on n’a pas la personne pour écrire ».

Visibilité

En trois ans et demi, ils sont passés de 30 000 à 150 000 pageviews par mois. Ils ont des pics et d’un seul coup peuvent attendre 100 000 pageviews. Selon, ces pics ne sont pas forcément intéressants : « Quand on a eu les attentats en France, on a fait beaucoup d’articles sur cela. L’un des articles avec le plus de succès, plus de 100 000 lecteurs, c’était un article que j’ai fait avec un journaliste d’Orient Matin qui s’appelle « Comment la France est devenu une cible légitime pour les terroristes ». C’était le rapport entre la politique française, les terroristes, etc. Cela a eu énormément de succès et il y a eu deux périodes d’attentats, c’est-à-dire novembre et juillet au moment de Nice. C’était des pics, mais globalement si vous voyez la courbe elle est comme ça et après elle dure deux jours ».

« Comme je le disais au départ, par exemple, je pense que la crise du Yémen est vraiment quelque chose d’important et qu’il la faut suivre. Je disais, il faut la suivre, ça m’est égal qu’il y ait 500 lecteurs pour l’article et au départ. C’était ça et maintenant un article qui sort sur la crise du Yémen a beaucoup de gens qui les lisent. Il n’y a pas de surprises par rapport à l’idée qu’on se fait de ce que les lecteurs veulent. Les lecteurs, ça s’éduque ! Je pense que les médias aujourd’hui ne jouent pas un rôle d’éducation. Ils jouent un rôle de fuguer au plus bas, ils veulent l’audience la plus vaste. Il n’y a pas du tout l’idée d’une forme de pédagogie. Ce n’est pas grave si un jour l’audience était moins forte, car il faut éduquer les gens à une information différente ».

Structure organisationnelle | Visibilité | Financement

ANNEXES | 178

« L’année 2016 a été la première année normale, c’est-à-dire on avait un salaire à plein temps, un salaire 3/5 de temps, les traductions en arabe, les traductions coûtent chers, le budget est autour de 100 à 120 mille euros.

On peut dire qu’un peu plus d’un tiers viennent des contributions de lecteurs et des amis. On vient de lancer une campagne pour 20 mille euros et on va en obtenir un peu moins, mais en gros il y a des types de donateurs, ce qui donne 3 euros, ce qui est très bien pour le soutien, mais les gros donateurs, ceux qui vont nous donner 500 ou 1000 c’est des gens autour de nous, des amis, en plus vous savez qu’en France c’est déductible des impôts, c’est très important. Vous donnez 1500 euros, mais en fait vous donnez que 500 et vous récupérez 1 000, c’est une aide à la presse ».

Il explique qu’ils sont parmi les seuls à parler de défiscalisation fiscale de ces dons, car la condition pour pouvoir le faire est d’avoir un numéro de commission de presse paritaire. « Il ne suffit pas de vous déclarer journaliste ou de déclarer votre journal, sinon ça serait trop facile. Il faut qu’elle soit reconnue comme une entreprise de presse et nous on est reconnu comme entreprise de presse depuis début 2015 ».

« Il y a un autre tiers qui vient de subventions, cela peut venir du Ministère, de l’Institut français, des régions, on a eu une subvention de la région Province Alpes Côte d’Azur, là on essaye d’avoir Occitanie, des choses comme ça. Et un petit tiers de traductions, c’est-à-dire des accords qu’on a avec des journaux qui publient nos articles en arabe ou en anglais.

Je dirais que c’est un gros tiers les lecteurs, un tiers normal et un petit tiers des traductions ». Ils ne comptent pas faire des abonnements, ils ne cherchent que du soutien. Le nombre de donneurs selon lui n’est pas énorme. Ils ont deux campagnes de dons par an, la plus importante est en novembre décembre et celle de juin. À chaque campagne, ils comptabilisent 300 à 400 personnes, parfois ce sont les mêmes.

Ils payent 150€ l’article.

« On a un statut d’association. On y a pensé à un moment, j’ai pensé faire un journal coopératif, l’étude nous a couté 3000€ et finalement c’est l’association loi 1901 qui est le plus simple en France, et ça fonctionne bien ».

Narratives informationnelles | Production de contenu

Ils investissent dans des vidéos éventuellement. Il cite l’exemple d’un dossier sur la guerre de juin 1967, la guerre israélo-arabe, ils ont inséré du texte et de la vidéo, à travers une interview. « Une des choses qu’il faut comprendre c’est qu’on a fait les choses parce qu’on avait les gens, c’est-à-dire la vidéo c’est parce qu’un gars qui travaille à Associated Press qui est quelqu’un de vraiment militant sur la questionne kurde, etc. Il nous fait de vidéos bénévolement ».

« On a fait un dossier, si vous regardez au-dessus de l’image principale il y a des dossiers et il y a un dossier sur la guerre 14-18, c’est-à-dire on a publié 25 articles sur la guerre 14-18 au Maghreb et au Moyen-Orient parce qu’il y a quelqu’un –qu’on a rencontré- qui a dit ça m’intéresse de faire ça et il a fait ça.

On voulait le faire, mais on n’aurait pas pu le faire avec nos propres forces donc là on est dépendant - c’est une fragilité - de la bonne volonté des gens pour faire de choses. Et sur la vidéo c’est un peu la même chose ».

Il évoque les partenariats avec des médias internationaux, notamment avec Madamas en Égypte (interdit au moment de l’entretien), un média tunisien, algérien et plein d’autres. « Avec eux on est en train de monter un projet de coopération qui nous permettrait de faire des dossiers en commun, qui

ANNEXES | 179 nous permettrait de faire des formations de journalistes pour là-bas. L’idée ce n’est pas qui soit que nord-sud, mais aussi sud-sud, c’est-à-dire de ces médias c’est qu’ils ne travaillent pas beaucoup ensemble. Cette organisation a aussi pour but de faciliter une circulation de l’information ».

Les sujets viennent à la fois de demandes d’eux ou des propositions : « Il y a eu approximativement 450 contributeurs depuis le début. On a dû publier 800 à 900 articles. Maintenant on reçoit de plus en plus des propositions, parce qu’on est connu, parce que les gens savent que ça existe, mais souvent c’est nous qui commandons parce qu’il y a une actualité ».

Évolution du média | Visibilité

« C’est l’une des questions sur laquelle je n’ai pas de réponse. Si je peux dire, sans que ça paraisse trop arrogant, tant que je suis là cela va continuer. Ce que je voudrais c’est d’assurer une pérennité, donc trouver un modèle qui puisse être… mais pour l’instant on n’a pas vraiment fait des études sur lesquels on pourrait suivre le modèle.

Le modèle totalement payant pour moi… d’abord je ne suis pas sûr qu’on puisse le trouver, mais même si c’est pour avoir 3000 abonnés qui feront vivre, moi il ne m’intéresse pas de toucher 3000 personnes. En plus la gestion des abonnés, il faut une personne à plein temps pour la gérer. Il faut donc sans doute un mélange de mixité gratuité payante ou bien trouver un mécène ».

Projets parallèles

Ils organisent des conférences à l’IREMMO (Institut de recherche et d’études sur le Moyen-Orient et la méditerranée). Ils ont également organisé une rencontre à Tunis entre journalistes français et tunisiens qui avaient comme intitulé « Comment on couvre l’information ? ». « On a fait une conférence aussi à Rabat sur la migration et on a publié un gros dossier avec six articles ». Il explique que ces activités sont éventuellement financées par des institutions, et cela n’est jamais assez pour pouvoir faire des bénéfices, au mieux cela ne paye les dépenses.

Il explique que la contrainte générationnelle qui pèse d’une certaine manière : « On n’a pas assez de gens, un certain nombre de médias avec lesquels on travaille, qui sincèrement sont des médias faits par des jeunes font eux-mêmes des formations qui permettent de faire vivre le média, nous on n’est pas compétent pour faire des formations en informatique, on est plutôt une génération qui sais l’utiliser, mais sans plus ».

Limites

« On est plutôt satisfait, mais on voit en même temps les limites qui sont essentiellement des moyens financiers, matériels. On est en sous-effectif et encore on peut vivre comme ça parce qu’on est retraité. C’est un des défis pour nous, par exemple je joue le rôle de directeur et de rédacteur en chef, il faudra qu’il y ait un rédacteur en chef, et il faudrait qu’on puisse commander plus d’articles, plus d’enquêtes ».

Annexe 96 : Cléa Chakraverty, éditrice The Conversation Global Perspectives et The Conversation France

Date : 01/06/2017 Durée : 60’’ Entretien réalisé dans un café parisien

ANNEXES | 180

URL du média : https://theconversation.com/fr

Fondation du média

Depuis septembre 2016, Cléa intègre The Conversation France (TCF) en tant qu’éditrice-rédactrice. Précédemment, elle était pigiste et journaliste pour différents médias en France et en Inde. Le projet a été fondé en 2011 en Australie et la version française existe depuis 2015. Il a été lancé en septembre, la cinquième édition du groupe The Conversation. Aujourd’hui, ils sont six et seront sept avec le Canada qui se lance dans quelques mois. Un projet avec le média en Indonésie devrait se lancer au courant de l’année. Elle ne connaît pas précisément les motivations pour créer ce média, vu qu’elle n’a pas participé à cette première année. Globalement, elle rappelle qu’il s’agit d’une volonté de Fabrice Rousselot, ancien rédacteur de Libération, et Didier Pourquery, ancien rédacteur en chef au Monde et Directeur de la Rédaction. Tous les deux des journalistes très expérimentés ont dû vendre le projet dans leurs réseaux et ont eu l’idée de monter la version française, dans le cadre de ce réseau.

« Aujourd’hui on est 10 à la rédaction, tout le monde n’est pas à temps plein. On a recruté certaines personnes sur des projets spécifiques comme un journaliste data, par exemple, on l’a recruté pour lancer le projet de data journalisme et qui a travaillé cette année entre octobre et juin. Après tous les autres journalistes sont presque tous à temps plein, mais pas forcément sur le même type de contrat ».

Financement

Le modèle financier suit le modèle concept de The Conversation : un média gratuit, accessible à tous et qui travaille sur Creative Commons. Il s’agit d’une association loi 1901, donc sans profit, dont le financement vient de membres. Ces revenus sont principalement de deux origines, issus des particuliers ou d’autres associations, et surtout des cotisations des membres adhérents. Les membres du TCF sont notamment des Universités, fondations des recherches, instituts de recherches.

Profil des contributeurs | Ligne éditoriale

Le projet a pour objectif de valoriser de la recherche, ces institutions vont ainsi investir pendant une certaine durée pour donner de la visibilité au travail de leurs chercheurs. Elle signale que malgré cela, l’équipe reste indépendante : « C’est nous qui choisissons les sujets, c’est nous qui trouvons les auteurs. On est dans le dialogue et il faut vraiment la distinguer d’une opération de communication. On n’est pas là pour faire la communication des Universités. Ils le font très bien sans nous, mais on est là pour vraiment leur proposer de valoriser le travail des chercheurs et des laboratoires. Grâce à cette adhésion, qui nous fait vivre, cela permet aussi de les accompagner dans cette valorisation qu’ils, en général, surtout en France, ne savent pas toujours bien faire ou ils n’ont pas le temps. On le propose donc tout ce travail d’accompagnement, de partenariat sur leurs projets ».

« Aujourd’hui on doit avoir une centaine d’adhérents. Sur les universités fondatrices qui ont suivi le projet du début, il y a l’université de Lorraine. Après on a des connus, certaines universités en preuve, par exemple on travaille aussi avec certains instituts de recherches, type Institut de Recherche Développement. On ne travaille pas avec des think tanks, on ne travaille pas avec des ONG ni avec des entreprises. On travaille vraiment avec des gens qui font de la recherche, cela peut être privés ou public. Il faut en tout cas que ce soit des organismes de recherche qui sont reconnus et transparents ».

Elle explique que les auteurs doivent fournir une déclaration d’intérêt. Selon elle, en France ils sont parmi les rares à le faire. « On demande tout ce qui peut être un conflit d’intérêts, on ne va pas fliquer non plus les gens. S’ils ne veulent pas donner, on ne va pas les obliger.

C’est très important notamment pour ma collègue qui travaille en santé, quand il y a des professeurs, des spécialistes en pharmacie, spécialistes des médecins qui écrivent très souvent, certains d’entre eux

ANNEXES | 181 ils ont reçu des financements de laboratoires pharmaceutiques par exemple. Si vous écrivez sur tel médicament et en plus vous êtes financés par le laboratoire qui produit ce médicament, ce qui est très courant dans le milieu pharmaceutique. On leur demande de le dire, c’est une obligation, à la fois c’est parfois compliqué, les gens n’ont pas forcément envie de le dire, mais c’est une culture un peu à l’anglo- saxonne qui est en train de s’imposer ici.

En France les gens n’ont pas l’habitude donc mes collègues de la santé passent beaucoup de temps à leur demander toutes ces informations. L’idée est que le lecteur va recevoir un article qu’il trouve intéressant, mais il va pouvoir voir que l’auteur est peut-être affilié. Cela va lui permettre de garder son scepticisme qui est tout l’enjeu de The Conversation ».

Blogs d’opinion

« On n’a pas vraiment » de critères sur les sujets, mais on ne fait pas d’opinion parce qu’on se distingue des journaux classiques où souvent on a des experts qui vont avoir une tribune comme on dit dans la presse française ou un « colomniste ». On ne fait pas ce genre de papier ! On ne propose que des analyses qui sont fondées sur la recherche et l’expertise du chercheur. On ne va pas évidemment demander à un géographe de faire un article critiquant un ouvrage de physique, par exemple, ça nous semblerait aberrant, sauf si cela se justifie par leurs travaux de la personne ».

Production de contenu | Agenda | Structure organisationnelle

Dans le fonctionnement à l’interne, une équipe fixe existe de 10 personnes, dont 8 journalistes. Tout le contenu publié est original. Leur particularité est que les journalistes n’écrivent pas. Ils font exclusivement de l’édition, un vrai travail éditorial de repérage de sujets, d’articles de presse, d’articles académiques, dans la recherche d’auteurs.

Elle explique qu’il existe trois méthodes de travail.

1) « On fait notre travail de journaliste qui est de scanner la presse, de réagir à l’actualité, de repérer les sujets de fond qui peuvent se dégager de l’actualité chaude et aussi de voir ce qui se fait dans l’actualité scientifique. On est à la fois dans l’actualité journalistique internationale et française, et en même temps on regarde ce qui se fait dans le monde académique, les parutions en cours, les livres qui vont sortir, les colloques, les conférences, sur lesquelles travaillent les chercheurs, les revues, etc. Ils essayent de publier à la fois des projets qui intéressent le grand public en lien avec l’actualité, et à la fois parce des projets scientifiques : « Je te donne un exemple, un collègue et moi-même on a vu passer un colloque sur les déchets au Maroc, donc un grand colloque scientifique avec des chercheurs spécialisés sur le recyclage des déchets. Ces chercheurs ont publié un ouvrage auprès de Science Po sur la collecte et la deuxième vie des déchets, etc. En même moment, le musée a fait une grande exposition sur les déchets. Ces chercheurs faisaient partie de l’exposition et en plus ils avaient des photos qu’ils ont exposées. On les a donc contactés en disant ‘vous faites une exposition, vous avez des photos, vous venez de publier un livre sur votre terrain récent’. Ils étaient en colloque, on les a contactés et on leur a proposé de faire un article sur leurs recherches en prenant un angle, un aspect de la recherche. On ne va pas leur faire écrire le livre en petit format, mais on va leur dire ‘vous êtes intéressés pour écrire sur votre recherche qui met en valeur votre ouvrage, qui met en valeur vos recherches récentes, mais qui est vers le grand public’ […] Voilà, c’est une façon de procéder, d’allier à la fois cette actualité très académique, qui va concerner qu’un petit nombre de personnes dans le milieu académique, universitaire, et puis le grand public peut être intéressé ».

2) « Dans d’autres cas, on n’a pas forcément de l’information académique. Par exemple en ce moment je travaille sur le l’actu Qatar et Arabie saoudite. C’est une grosse actu qui tombe,

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même aujourd’hui avec l’attaque terroriste sur l’Iran. Il se trouve que l’on connaît tel ou tel chercheur qui a travaillé sur ce sujet qui est spécialiste du Qatar. Je vais donc lui demander de nous écrire un article d’analyse, décryptant la situation pour quelqu’un qui se trouve dans le Zimbabwe ou l’Indonésie ou le Canada, parce que je travaille sur la liaison internationale. Pour la France c’est la même chose, on va trouver un chercheur français spécialisé dans le Qatar pour expliquer à un lectorat français ce qui se passe dans la région ».

3) « La troisième façon de procéder ce sont les chercheurs qui nous contactent eux-mêmes. Ils ont leurs recherches récentes, ou bien ils ont compris le modèle de The Conversation, et veulent juste réagir à une actualité récente. Je vous donne un exemple, on a aujourd’hui un chercheur qui est un spécialiste de l’antiquité, un historien, notamment des déesses antiques et de figures légendaires plutôt féminines nous a contactés en disant ‘Je vais faire une analyse sur la sortie du film La Momie’, qui sort le 24 juin, un film blockbuster du cinéma américain. Il voulait dire pourquoi la momie est un sujet qui fascine, et ça fascine dans les milieux populaires, pourquoi elle a toujours fasciné, d’où ça vient, pourquoi l’histoire peut apporter de choses. C’est intéressant parce que ça permet d’avoir des perspectives un peu différentes sur des sujets de tous les jours ou des sujets un peu pointus. »

« Je vous donne un autre exemple, on travaille avec des chercheurs qui sont parfois très techniques. J’ai eu une chercheuse qui est spécialisée sur la génétique, notamment les allergènes donc elle étudie comment les particules de pollutions de trafic, voitures et autres peuvent provoquer des allergies en modifiant l’ADN dès les premiers mois de la grossesse. Les femmes enceintes exposées au bout de quelques semaines de grossesse peuvent avoir une incidence sur le futur enfant. L’article quand il est arrivé était un article de chercheuse généticienne, donc nous ont fait 50% du travail, mais l’autre 50% c’est à l’auteur de le faire. On n’a pas à réécrire un article, c’est très rare ».

Ligne éditoriale

Elle souligne que leur travail s’approche plus de la médiation : « faire comprendre un sujet important et complexe à des gens qui ne le connaisse pas ».

« L’objectif est vraiment d’éviter le jargon et les mots techniques, j’ai parlé avec les chercheurs et les arguments qu’ils m’ont donnés sont : ‘vous allez simplifier les textes et vous allez perdre l’essence de ce qu’on veut dire’. C’est vrai que quand on est chercheur et qu’on a lu toute une littérature pour pouvoir argumenter des propos et donner les références nécessaires, on n’a pas envie qu’on réduise ça à trois mots qui sont synonymes. Ce que je leur dis c’est qu’on simplifie, certes, mais on n’est pas là pour le rendre simpliste, ce n’est pas la même chose. Comme je l’ai dit tout à l’heure, la femme qui a fait le travail sur les allergènes si elle écrit CH3 + MPO2, pour moi ça ne veut rien dire. Si elle donne le code chimique, je ne peux pas comprendre et ça, on leur explique ».

« Nous sommes les premiers lecteurs, on parle aux chercheurs et on leur dit, je ne connais pas vos sujets, donnez-moi envie d’y m’intéresser, expliquez-moi pourquoi je devrais m’intéresser. Parfois il y a de termes qu’on ne peut pas remplacer, des termes théoriques, des concepts qui sont là et qui sont importants et qu’il y faut les donner et à ce moment-là on leur demande de les expliquer ». « On fait le pont entre la science et la recherche et le grand public et le journalisme. On vous apporte donc une information que vous aurez pu voir ailleurs. On ne prétend pas d’avoir des choses inédites, on ne cherche pas le scoop, mais on propose quelque chose dans la forme et le fond sont particulièrement recherchés, approfondis, mais dans un langage clair. On ne va pas proposer des gens qui vont juste vous donner une opinion. On va vous proposer de gens qui savent de quoi ils parlent parce que ça fait 10, 20, 40 ans qu’ils travaillent sur un sujet. Si on propose un sujet sur la Birmanie, mon experte, ça fait plusieurs années qu’elle travaille sur la Birmanie, qui connaît bien son sujet. On apporte un complément d’information, un savoir-faire, une expertise et aussi parfois des sujets décalés – par exemple la momie

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– pour donner aux gens envie de regarder quelque chose qui pourrait lire partout ailleurs, mais sous un autre angle ».

Narratives informationnelles

En moyenne, un article a entre 6 000 et 7 000 signes. Selon elle, pour être un format web, l’idée est que cela ne soit pas très long.

Visibilité | Agrégation de contenu

Cléa explique qu’en dehors du modèle de financement, ils offrent au contributeur de la visibilité et la diffusion. En dehors des publications faites sur le site internet et les réseaux sociaux, ils republient leur contenu dans d’autres médias, tels que : Offposte, Slate, Ouest France, Sud-Ouest, Libération, Le Point, Marianne. « Quelque part, on équipe aussi ces journaux, et il faut que pour eux il y ait du sens et aussi pour leurs lecteurs ».

« L’idée c’est qu’ils nous republient tel quel, on est en licence Community Foreman et on est en licence Share Alike, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas altérer les contenus. Ils peuvent éventuellement changer le titre, les mots clés et les images, parce qu’on a une bibliothèque d’images libre de droits. S’ils ont d’autres images ce n’est pas un problème, mais évidemment le nom de l’auteur doit être bien visible, la source de l’article – c’est-à-dire notre site- doit apparaître ainsi qu’un compteur, un petit outil iframe qu’ils doivent mettre dans le corps de l’article quand ils le republient, qui nous permet de voir combien de personnes ont lu l’article sur d’autres sites ».

« L’idée est que l’article vive ! On a des auteurs qui sont surpris et ravis parce que leur article a fait 140 000 vues. C’est des articles scientifiques, mais adaptés au grand public. Je vais vous donner un exemple récent, on a un article d’un professeur de Science Po de Grenoble, spécialiste de l’image en politique, mais aussi spécialiste du vote, de la mobilisation autour du vote, etc. Récemment, il nous a fait un article « L’image du président jupitérien », je n’ai pas le titre exact en tête, c’est un papier fait et publié il n’y a même pas une semaine et a fait 145 000 vues. » Elle explique des abus ont lieu encore que rarement, cela est notamment lié à des republieurs qui ne citent pas la source.

Il peut arriver qu’ils fassent des traductions vers l’anglais ou vers le français de contenus publiés dans d’autres versions du The Conversation France. Elle explique que le Canada est en train de se lancer et à terme compte également proposer l’édition en français. Les traductions sont faites soit à l’internet soit par une agence de traduction (plus compliqué au niveau budgétaire), soit encore les propres auteurs proposent des traductions

Réseaux sociaux | Agrégation de contenu

Ils sont très présents sur Facebook et Twitter et un peu sur LinkedIn. Elle explique le site est fait en CMS et est pratique pour apporter de contenu d’autres sites, à condition qu’ils soient libres de droits ou en Creative Commons.

Gestion du site internet | Production de contenu

La plateforme permet une mise en ligne simplifiée des contenus.

Par rapport au processus de production de contenu, elle explique les allers-retours faits avec l’auteur se font directement via la plateforme éditoriale CMS. L’auteur reçoit un e-mail avec un mot de passe

ANNEXES | 184 dans le même modèle des revues scientifiques. Une fois que l’auteur et l’éditeur sont d’accord sur l’article, l’auteur doit valider le format.

« La différence avec un journal classique c’est que nous ne publions pas un texte sans l’approbation de l’auteur, donc il nous faut son accord. Quand ce sont trois virgules ce n’est pas la peine, après si on est dans un rush ça peut arriver que si c’est une communication très mineure comme des fautes, etc. S’il y a des modifications, un ajout ou une mise à jour, on demande à l’auteur s’il veut bien valider l’article y s’il ne veut pas faire des modifications. C’est vraiment le chercheur qui a la main sur sa communication, c’est lui qui écrit et c’est là qu’on diffère des journaux classiques ».

Modération de commentaires

Elle signale qu’il arrive d’avoir des problèmes avec des trolls et des insultes, souvent sous couvert d’intellectuel qui ne rajoutent rien à la conversation : « On essaye d’expliquer que notre média est un média de contributions et les commentaires doivent être constructifs. Si c’est juste pour dire cet article est nul ou monsieur Machin n’a rien compris ou ne connaît rien ça ne sert à rien ».

Conférence de rédaction | Structure organisationnelle

TCF et The Conversation Global ontun système classique avec des conférences de rédaction. The Conversation Global est formé par 4 personnes à travers le monde, Cléa à Paris, une partie de l’équipe est à New York et un autre est en Australie. Ils organisent des conférences de rédactions par Skype une ou deux fois par semaine. Dans le cadre de The Conversation France ils ont des réunions hebdomadaires, tous les lundis avec toute l’équipe.

« Tout le monde est responsable et personne n’est tenu de travailler de 8 à 17 heures, mais les lundis on a une réunion hebdomadaire et les patrons sont là et c’est là qu’on propose les sujets de la semaine. On décide des sujets qui font ce qu’on appelle la tête de news, parce qu’on a une newsletter qui apparaît tous les jours avec la compilation des articles de la journée. The Conversation France a entre 8 à 12 articles par jour et chaque jour on choisit l’article qui est le plus important, le plus fort, celui qui aura le mérite de retenir l’attention. La newsletter est envoyée à tout notre réseau de The Conversation France qui est plusieurs milliers des personnes.

C’est entre 1 ou 2 articles par journalistes. Il y a des rubriques qui sont plus fournies, comme politique et société. Les auteurs proposent beaucoup de choses. Les rubriques où il y a un peu moins c’est science parce que ce sont des articles beaucoup plus complexes, mais c’est normal, c’est la nature des articles. Les articles de technologie ou de science dure demandent plus de temps d’adaptations, d’écriture et des allers-retours que les articles de politologues ou des sociologues où ça peut aller assez vite, c’est-à- dire quelques heures.

Démarche personnelle de production

Les journalistes de l’équipe internet ne produisent pas de contenu, mais leur action journalistique réside dans chéquage d’informations envoyées par les experts. « Tout le monde peut faire des erreurs, on leur demande de donner les sources quand ils donnent des faits, des chiffres, des dates, quand ils citent des gens. Le but est d’être le plus précis et à la fois de donner les bonnes choses quant aux sources d’information. Quand on a des calculs qui sont présentés, on va les vérifier pour voir qu’ils ne se sont pas plantés. C’est vrai qu’en politique et en société on a moins de données brutes, des données traitées par les chercheurs que dans les articles de science. Pour les articles de sciences, ceux sont des scientifiques qui s’en occupent ». The Conversation France a un fonctionnement par rubrique : Environnement et énergie, Santé, Science et technologie, Politique et société, Arts et culture, Économie et entreprises, Éducation.

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« Je ne suis pas attaché à une seule rubrique en France. Dans le site international, c’est un peu différent ! Chaque édition modère de manière différente, dans les autres éditions US, UK, etc. ils sont beaucoup plus nombreux donc ils sont plusieurs éditeurs par rubrique. Alors qu’en France, on est un éditeur par rubrique. Sur le modèle international on est encore moins nombreux, on n’a pas de rubrique attachée, on travaille sur tous les sujets par contre on est réparti par région.

Je travaille sur l’Asie du Sud et l’Europe, c’est plutôt pour une question de fuseau horaire parce que je suis basée à Paris. L’Asie du Sud parce que j’ai une expertise sur l’Asie du Sud et région francophone parce que je suis francophone. J’ai une collègue qui est spécialiste en l’Amérique latine qui travaille sur toute l’Amérique, mais pas l’Amérique du nord. Elle est hispanophone et lusophone, elle travaille pas mal avec des médias brésiliens qui republient nos articles, elle a pas mal de chercheurs brésiliens. J’ai une collègue qui travaille avec l’Asie de l’est, elle le fait depuis l’Australie et le rédacteur en chef qui aussi travaille avec le Proche Orient avec moi et comme rédacteur en chef il a aussi d’autres fonctions ».

Visibilité | Agrégation de contenu

La visibilité du site n’est pas quelque chose de très « évident » selon elle. The Conversation Global est par exemple très axé sur la republication, notamment par une reprise de leurs contenus dans les médias indiens.

« C’est un petit milieu, comme on est gratuit, cela fait du contenu en plus donc les journaux nous reprennent. Ils ne prennent pas que The Conversation Global, ils prennent aussi de The Conversation UK, ils vont aussi à la pêche sur des sujets d’expertise un peu partout. On est l’un de ces rares médias qui nous reprennent partout, pareil pour les médias en Amérique du sud notamment Mexico, aussi un média brésilien, on a aussi de feedback de Jakarta Post, Singapour Daily des médias qui nous contactent qui nous disent on a repéré tel sujet, ça nous intéresse. Peu à peu ça nous fait connaître !

En France c’est pareil, grâce à nos publieurs français, Marianne, etc., ceci est tout un travail de médiation fait par les Community managers ou jeunes développeurs. En France, la personne qui s’occupe de la culture et aussi Community manager, ils entretiennent ce lien avec les republieurs, donc à la fois chercher des nouveaux republieurs pour leur dire voilà nous existons, c’est gratuit, republiez- nous. Ils cherchent, ils regardent quels sont les médias les plus lus dans un pays, quels impacts ils ont, les contacts. Très souvent c’est les chercheurs qui nous en parlent, ils nous disent ‘dans mon pays tel média est important’.

Ces indications viennent aussi des chercheurs ‘les référents’, un groupe qui fait office de comité scientifique et organisé par thématique : gendre, social media or media communication, water and environnement. « Ils peuvent nous donner le contact avec de gens qui sont spécialisés en tel ou tel domaine ou des contacts avec des médias. Pour la France, on a beaucoup des chercheurs qui sont dans le comité scientifique, il y a le comité scientifique du comité éditorial et les chercheurs écrivant. Cela peut aussi être quelque chose de plus informel de gens qui ont beaucoup écrit et qui vont nous dire je n’ai pas le temps d’écrire, mais il y a un tel chercheur qui serait ravi d’écrire, etc. Ça nous donne aussi de la visibilité, parce que le milieu des chercheurs est un milieu de bouche à oreille.

L’autre biais ce sont les institutions avec lesquels on travaille, par exemple Science Po qui est partenaire et membre. On a accumulé plus de 200 chercheurs depuis janvier, donc on publie les articles et Science Po republie les articles sur son site. Science Po est un énorme réseau donc ça permet à tous ces gens de se connaître, ça nous permet aussi d’avoir une visibilité, une crédibilité dans le milieu de la recherche, sachant qu’on n’est pas une revue scientifique on est une revue de valorisation de la recherche. »

Narratives informationnelles

« On a développé sur The Conversation France le podcast, pour l’instant ce sont des journalistes de la rédaction qui s’en occupent et avec une émission qui est gérée par la rédaction et avec les chercheurs.

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C’est un rendez-vous mensuel dans un studio radio avec trois chercheurs et le rédacteur en chef qui leur pose plusieurs questions sur un même sujet. Ensuite, on a les podcasts que nous les journalistes font. Après on peut tout à fait mettre des vidéos, mais comme toujours ce sont les chercheurs qui écrivent, c’est eux qui nous proposent des choses, mais parfois ils n’y pensent pas.

Ce qui nous peut arriver c’est de voir qu’un tel chercheur a travaillé avec des outils multimédias, ça m’est arrivé avec une chercheuse qui a travaillé sur l’excision en Afrique. Elle a réalisé un film qui mettait en scène des gens qui discutaient sur l’excision dans une communauté villageoise. Tout son travail de recherche s’est basé sur comment on présente le combat pour l’excision, mais à travers les gens eux- mêmes. Ils s’emparent de cette problématique et elle le traite de cette perspective. Ils ont en fait une fiction, donc je lui ai demandé d’écrire un article qui expliquait sa démarche et on a mis la vidéo.

On a tout un travail sur la data, l’idée est de demander aux chercheurs de nous prêter entre guillemets, c’est-à-dire, de collaborer avec nous. Par exemple Hervé Le Bras a travaillé avec les communes en France qui votent FN. C’est le chercheur qui a récolté des donnés et a écrit un petit article sur comment il a récolté ces données. Le data journaliste va traiter les données brutes pour faire une infographie. C’est tout récent, on a lancé la page data en janvier ou février et maintenant on commence à avoir un peu de retour. Cela a été très positif depuis le début, maintenant est-ce qu’on va pouvoir l’alimenter ? Il y a un journaliste qui code et la personne qui est en charge de la rubrique scientifique gère toutes les approches avec les chercheurs. Parfois les chercheurs ne pensent pas à nous donner toutes les informations sur leurs recherches, c’est-à-dire ils vont nous dire je travaille là-dessus, mais ils ne vont pas penser à ce qu’ils ont collecté pendant 10 ans un tas de donnés parce qu’ils l’utilisent, mais ils ne voient pas comment ils peuvent les mettre en valeur. Notre travail c’est aussi de déceler dans leurs travaux ces pépites !

Projets parallèles | Inscription dans la communauté

Elle explique que le projet n’a de démarche de communicant. « On est vraiment un média, on veut rester un média indépendant ». Cela est toutefois un peu différent dans la réalité, car ils ont toutefois des projets menés avec les partenaires et adhérents.

« Dans le cadre de l’adhésion, non seulement on publie leurs recherches et on travaille avec eux, mais on les accompagne aussi sur certains événements par exemple pour Science Po ou l’Université de Créteil ou des facs qui nous ont rejoints. On va mettre sur le site la liste d’événements à venir. Ils nous envoient une communication par mail, on relaye les informations qu’ils nous donnent. S’ils ont par contre envie d’organiser une table-ronde ou une conférence ouverte au grand public et ils ont besoin d’un journaliste ou de quelqu’un pour les aider à modérer, éventuellement on les aide. On peut aussi faire des formations, on les fait pour les gens qui sont membres ».

« On ne se contente pas de relayer les articles que les chercheurs nous donnent. On travaille vraiment les articles ensemble, c’est une collaboration. On n’apparaît pas nous comme auteur, par contre on peut participer à des événements parce qu’on va apporter un petit plus, c’est-à-dire il y a des chercheurs qui ne savent pas parler tout simplement, donc l’idée c’est d’avoir des spécialistes de certaines questions et qui va poser des questions, un travail de journaliste d’animer une table ronde, une conférence ».

Elle précise que les formations sont dédiées aux chercheurs. « Dans un labo de recherche, il y a quelques-uns qui nous ont demandé comment écrire pour un grand public. Ils ne savent pas comment faire. Notre travail c’est de les expliquer comment écrire pour le grand public, le même accompagnement qu’on fait quand on travaille pour un article, mais qu’on peut donner à 4 ou 5 personnes ».

ANNEXES | 187

Points forts

« C’est extrêmement riche ! On apprend de nouvelles choses tout le temps. On travaille sur plein de sujets différents. On est à la fois très généralistes et parfois spécialistes, de façon générale, on touche à plusieurs sujets différents. Intellectuellement c’est très riche, parce qu’on travaille avec des gens qui sont très spécialisés donc on lit leurs travaux spécifiques. On lit souvent des revues scientifiques aussi, on s’imprègne vraiment de cette culture, en même temps parfois on est aussi amené à les ouvrir sur d’autres genres, d’autres disciplines. Tout cela nous oblige à avoir une veille constante sur ce qui se fait et sur ce qui s’écrit, garder un œil ouvert sur la vraie vie, sur l’actualité telle qu’elle est au quotidien. À différence de la presse classique, où on passe parfois sans approfondir les sujets, là on va vraiment loin dans les sujets. Cela nous permet aussi de déceler des nouveaux sujets, quand on est journaliste c’est génial de dire ‘attends, ce chercheur à travaille là-dessus, mais là il y a un sujet, mais il ne s’est même pas rendu compte’. C’est génial d’avoir un dialogue avec des chercheurs qui sont vraiment importants, pour moi on fait un travail démocratique qui est important : faire comprendre au grand public qu’on bassine des informations plus ou moins bidon, plus ou moins vérifiées, des rumeurs qui associent leurs informations aux réseaux sociaux Facebook, Tweeter, des journaux qui ne veulent plus faire leur travail de journaliste comme un travail de recherche, par rapport à toute cette espèce d’amas et d’information où les gens ne se retrouvent pas. On a vraiment quelque chose à faire qui est essentiel pour la démocratie, pour les valeurs humanistes, on vous propose quelque chose maintenant vous faites votre opinion. On est neutre, on n’est pas là pour pousser un auteur plus qu’un autre ou une opinion plus qu’une autre, parce que ce ne sont pas des opinions c’est vraiment de l’analyse. Les gens peuvent se faire leurs propres opinions, car on leur donne toutes les clefs pour qu’ils aient à chercher par eux-mêmes d’autres choses. Dans ce sens, on fait un travail de médiation qui devrait être le travail des journalistes.

Après chacun a une sensibilité, mais on n’est pas un média partisan, on est apolitique, a-religion, on est une association, mais l’idée c’est de faire un journalisme actif, productif, qui amène le débat, d’où le nom The Conversation. L’idée c’est que les gens dialoguent et ça fait extrêmement plaisir quand des chercheurs commentes des articles d’autres chercheurs et qui disent ‘ah j’ai beaucoup aimé cet article, mais ne pensez-vous pas que telle question pourrait être abordée d’une façon différente ?’. D’ailleurs je vous donne la référence et ça engage la discussion.

Le plaisir que je trouve c’est de me dire que je peux aider des chercheurs qui font des travaux qui ne sont pas forcements connus, qui à mon sens paraissent importants et si c’est intéressant pour moi ça peut être intéressant pour quelqu’un d’autre. Les aider à se faire connaître, ça m’est arrivé avec de jeunes chercheurs. Une doctorante qui travaille sur l’Iran, notamment, qui après son premier article, on a beaucoup travaillé ensemble. Typiquement comme sociologue, elle travaillait avec beaucoup de concepts, très théoriques, son papier on l’a réécrit 3 ou 4 fois ensemble, mais au final c’est un très bon papier. Elle avait compris, elle a mis des exemples, c’était très clair, etc. Par la suite, elle m’a écrit pour me dire qu’il y avait deux publications académiques qui l’ont contacté, je suis contente parce que ça lui a donné une visibilité.

À The Conversation France, on est tous des journalistes avec un petit peu d’expérience avant et on a déjà travaillé avec le milieu académique avant. On est très conscient que les universitaires sont dans l’entre-soi et qu’ils font rarement des conférences pour le grand public. Une chose qui est très éclairante là-dessus est que très souvent les conférences ou les séminaires sont ouverts au grand public et il n’y a personne, que des académiques.

Je vais à des conférences donc je le vois bien, des séminaires qui ne sont pas payants, il n’y a pas des inscriptions demandées, à aucun moment c’est demandé d’être chercheur pour y assister, mais si on n’a pas l’information personne ne sait que ça existe donc personne n’y va. J’ai parlé avec des gens du EHESS qui m’ont dit on fait plein de colloques, plein des choses et c’est toujours les mêmes têtes qu’on voit. Je crois que c’est important de dire au grand public ‘Attendez !’ les chercheurs servent à quelque

ANNEXES | 188 chose. Ce n’est pas des gens qui sont enfermés, qui écrivent que pour eux. Je crois que s’ils sont engagés dans la recherche, c’est pour le dire au monde ».

Limites

« Les limites, c’est de faire comprendre l’intérêt parce qu’il y a de gens qui ne voit pas tout de suite l’intérêt, c’est beaucoup de pédagogie, d’explications sur ce qu’on fait, mais ça va venir avec le temps aussi. Le financement, de fait que l’intérêt n’est pas forcement acquis pour les gens, donc il faut continuer à communiquer, je rencontre régulièrement des chercheurs qui me disent « je vous connaissais pas, mon université n’est pas membre », ils ne voient pas l’intérêt d’écrire pour le grand public, après je leurs explique et ils me répondent « ah, mais c’est vachement bien, je ne savais pas que ça existait, je vais demander à mon université pourquoi on n’est pas adhérant », c’est juste parce qu’ils ne sont pas au courant, je pars du principe que les gens ne sont pas obtus, mais qu’ils n’ont pas forcement l’information. Là c’est tout le travail de communication qui parfois et très prenant, très long. On est une petite équipe, ça c’est une autre limite, parce qu’on n’a pas le temps de faire autant des choses qu’on voudrait.

D’un point de vue plus individuel une limite c’est le format qu’on a, pour ceux qui viennent de la presse classique ne pas pouvoir écrire parfois on se dit, ça pourrait être mieux, mais on n’est pas là pour écrire à leur place.

Les critiques qu’on a c’est qu’ils nous disent « vous aller tuer la presse, vous remplacez les journalistes », à priori on pourrait dire oui parce que les auteurs écrivent gratuitement pour nous, mais on part du principe que ça fait partie du travail de valorisation, on ne les rémunère pas parce qu’on ne rémunère personne et parce qu’on fait travailler que de chercheurs. On ne fait pas écrire des journalistes, ni des collègues ni des ONG, on fait écrire que des chercheurs et qu’ils soient affiliés à une université, donc normalement ils sont en poste ou en fin de doctorat, on n’est pas leurs sources de revenus, de même on leurs ne demanderais jamais de nous donner de l’argent pour écrire comme il se fait dans certaines revues. On n’est pas un média des journalistes, on est un média conçu par des journalistes et dans une idée de transmission et d’information, mais ce n’est pas un média où les journalistes écrivent ».

Annexe 97 : Renaud Charles, fondateur de Enlarge your Paris

Date : 08/06/2017 Durée : 60’ Entretien réalisé dans un parc parisien URL du média : https://www.enlargeyourparis.fr/

Fondation du média

Il explique que le projet a démarré « d’une frustration, d’un besoin et d’un refus ». Après qu’après avoir habité à Paris pendant 5 ou 6 ans, il a déménagé en banlieue pour des raisons familiales, pour avoir plus grand. Il a donc constaté qu’il n’avait plus de repère : « A Paris on n’est jamais perdu, il y a toujours un panneau qui va t’évoquer quelque chose que soit Concorde, Nation, etc., tu n’es jamais vraiment perdu. Par contre en banlieue, Fontenay aux Roses, Clamart, Chatillon ces sont des villes qui ne t’évoque absolument rien ».

A cette époque il était journaliste pour le journal gratuit News Matin, le nouveau nom de Direct matin. Renaud s’occupait de la rubrique Ile-de-France et avait commencé à sillonner un peu le territoire en dehors de Paris. Arrivé en banlieue, il a essayé de voir ce qui se passait dans ville et alentours. Il a

ANNEXES | 189 toutefois constaté très vite que l’information était très difficile à trouver et le plus simple c’était de continuer d’aller à Paris pour sortir. Cette difficulté se présentait même à lui qui était journaliste et en ayant l’habitude de trouver les informations.

Suite à ce constat, il décide écrire un city guide sur le grand Paris avec un contexte à l’époque. Depuis 2011-2012, le grand Paris existe politiquement et on commence en parler. Dans point de vue de la structure, c’est le grand Paris Express et les choses bougent. D’un point de vue transport, il y a énormément de travaux, des chantiers, des tramways, etc. « J’allais avec ces arguments chez les éditeurs en disant : ‘moi, je suis banlieusard, je suis journaliste, je vois qu’il existe une offre, mais que moi-même en tant que journaliste j’ai du mal à la trouver’. Je vous propose de faire un City Guide qui n’a jamais été fait parce que vous avez des dizaines et des dizaines de bouquins qui parlent de Paris, mais aucun ne qui parle de la banlieue. Deux fois ils m’ont dit la banlieue n’intéresse pas, ce n’est pas vendeur’ ». Suite à ce retour négatif, avec des amis-journalistes vivant aussi en banlieue, ils ont décidé de créer un média.

« On est tout à fait légitimes pour le faire parce qu’on sait comment le faire, on est des journalistes et puis derrière, personne ne le fera à notre place. On a lancé en 2012-2013 un blog, puis on a commencé à l’alimenter. Le premier reportage que j’ai fait c’était à Gentilly à la maison de Doisneau, c’est un musée de la photographie mais ce n’est pas un musée dans le sens avec des expos permanentes et des expos temporaires. C’est vraiment un lieu où sont construites des expositions autour de thème, plutôt en rapport avec la photographie humaniste et pendant un temps donné vous avez une expo sur un photographe, un collectif, une thématique ou un vieux photographe dont on ressort les images. Puis avec un nom pareil, Doisneau, on ne va pas avoir de problème pour faire venir la presse. A l’époque, on existait à peine et j’ai pu parler une heure avec la directrice du lieu qui me disait qu’elle était contente qu’un média local allait se lancer, parce qu’elle avait beaucoup de mal à intéresser les médias dits locaux, mais qui sont en fait des médias nationaux à Paris. Parce que Libération, Le Figaro ou Le Monde, ils ont tout ici et ils n’ont aucune raison de franchir le périphérique. Ils avaient plus de facilité de faire venir les médias internationaux que les médias français ».

Cet échange lui a réconforté dans l’idée qu’il fallait occuper ce terrain qu’aujourd’hui compte 10 millions d’habitants : l’équivalent de l’Autriche, affirme-t-il. Il compare les superficies, affirmant que Paris ne compte que 105 KM2, alors que Berlin a une superficie qui s’élève à 800 KM2 ou Londres à 1600 KM2. « Paris c’est un quartier en fait, par rapport à d’autres métropoles comme une ville comme São Paulo qui est tentaculaire ».

« Il y a une nécessité de parler de ce qui se passe dans d’autres centres de cette métropole, mais des centres qui ne sont pas perçus ou vécus comme tels. […] Voilà, on a commencé comme ça à écrire des reportages en 2012 et 2013. On a commencé à trois, puis très vite le groupe est passé à 10-15, tous bénévoles, évidemment. »

« Une petite anecdote sur le nom […]. On ne voulait surtout pas s’appeler ‘Banlieue Magazine’. Le terme est trop connoté et on tenait à avoir Paris dans notre nom, parce que Paris est une marque extraordinaire qui brille à travers le monde. On ne va pas en inventer une en concurrence, il vaut mieux profiter de l’inspiration de Paris que d’essayer de lutter contre. Donc, on s’est approprié Paris, puis on a trouvé cette blague de potache ‘Enlarge your Paris’. Il y a un double sens, nous les hommes et peut- être vous les femmes vous devez recevoir des spams qui s’intitulent « enlarge your penis », donc nous l’avons détourné. […] On va [ainsi] juste injecter autre chose dans cette image de Paris, donc injecter du Saint Denis, du Montreuil, de Seine et Marne, de Marne la Vallée afin que tout ça fasse un ensemble cohérent et que ne soit pas juste Paris qui soit en position de force »

« Puis on se déplace, le Pass Navigo est extraordinaire pour naviguer dans cet échiquier grand parisien parce qu’il créé une appartenance. On se demande à quelle zone j’appartiens ? Aujourd’hui, c’est balbutiant parce qu’il y a un outil mais finalement il n’y a pas le récit qui va avec le Pass Navigo. On reste enfermé dans les zones qu’on connaît, parce qu’on ne sait pas quoi en faire de ce truc-là. Ok, je peux voyager partout en Ile-de-France, mais je fais quoi avec. Bon, c’est ce qu’on essaye de raconter ! »

ANNEXES | 190

« En 2013 et 2014, on se structure et on monte en puissance à partir de 2015-2016 où on commence à chercher de l’argent. On a obtenu une bourse du Ministère de la Culture pour des idées innovantes, la bourse émergences (il y a 6 mois). On est incubé par la Mairie de Paris dans un incubateur mobilité. Les gens qui nous entourent sont des boites de covoiturage - c’est dans le 18ème chez Paris cent. Paris Cento possède plusieurs incubateurs dont celui-ci, sur la ville durable et sur la mobilité. On a des bureaux grâce à eux, puis on est allé chercher le financement. On se fait connaître de tous les institutionnels, pas encore pour le grand public parce qu’on n’a pas encore les moyens. En tout cas, on est connu de tout l’écosystème du grand Paris qui est un petit milieu finalement. Le grand Paris c’est tout petit, ceux qui s’intéresse ne sont pas nombreux. On fait des réunions et on se retrouve toujours entre soi, donc on est connu pour la société du grand Paris, de la métropole, de la Mairie de Paris, des conseils généraux, etc. »

Ligne Editoriale | Inscription dans la communauté

La culture est leur principal intérêt, mais au sens large qui peut englober par exemple l’agriculture urbaine, les initiatives locales, des projets d’architectures innovantes, le monde associatif qui fait rencontrer les gens sur des thématiques fortes en lien avec la ville durable. « Nos lecteurs se retrouvent dedans, à la fois qu’est-ce que je veux faire, mais aussi quels sont les projets autour de moi qui réinventent la ville. Ces sujets, quand on les traite, soit l’agriculture urbaine, soit des moyens de transports innovants, ce sont des sujets qui marchent bien. Les gens ont envie de voir et de connaître des projets qui peut-être demain se généraliseront et changeront leur quotidien. Il y a une dimension prospective dans ce concept, de ce qu’on traite d’un point de vue éditorial, parce que si on se focalise seulement sur les transports, il ne suffisait pas de dire où aller, quoi faire. Il fallait aussi dire comment y aller. Ce qui est crucial en banlieue, parce qu’une fois qu’on à l’information on a aussi besoin de savoir comment on y va et comment on revient ».

Projets parallèles

L’information concernant le transport a été dès le début une préoccupation du projet. Aujourd’hui, en plus des informations pratiques, ils valorisent également des initiatives de covoiturage. « L’idée à terme est de compléter Enlarge your Paris avec un agenda qui sera dynamique et qui permettra de savoir ce qui se passe autour de toi, mais aussi te donner l’information de mobilité qui va être cruciale dans ta décision d’aller ou pas. Là, on est en train de construire cet agenda pour croiser la donnée événementielle et la donnée mobilité.

C’est la dimension service, qui s’intéresse à la fois aux lieux et aux acteurs alternatifs du transport, qui sont justement les boîtes de covoiturage parce qu’elles ont besoin d’atteindre une masse critique de gens. Le meilleur moyen de transport en banlieue pour les loisirs c’est la voiture. Elle dessert tout le territoire, ce qui n’est pas le cas du train ni du métro. La voiture si elle est utilisée d’une manière collective cela peut être un élément de ‘j’ai envie de sortir, j’ai deux places, donc voilà’, je trouve ça sur Enlarge your Paris ».

Renaud par de trois volets d’action : 1) le média qui existe depuis 2012/2013 ; 2) le volet ‘services’ avec un dossier en développement ; 3) un volet qui implique la présence physique et qu’ils deviennent une force de proposition de sortie, notamment par l’organisation d’événements. Ces actions événementielles existent depuis deux ans et il cite deux assez importants qui ont eu lieu en 2016.

« On en a eu deux assez colossaux l’année dernière. On a fait avec un partenariat avec d’autres associations et on a fait une marche autour de Paris de 48 heures pour relier les sommets du grand Paris : le Mont Valerian, la butte d’Orgemont qui est un lieu incroyable à Argenteuil avec une vue panoramique sur Paris qui est folle. On a réuni 700 personnes qui ont marché autour de Paris, on est parti de Romainville et on est revenu à Romainville, on a formé une boucle autour de Paris, on était avec deux associations : À travers Paris et Le Voyage Métropolitain

ANNEXES | 191

On a enchainé un mois après avec un autre gros événement, on a fait rentrer un train de fret dans la gare d’Austerlitz pour le faire repeindre par des streets artistes. Ce projet nous a occupé de février 2016 jusqu’à octobre 2016. Il y a eu à peu près 200 personnes qui sont intervenues, un truc énorme qui a duré de samedi-midi jusqu’au dimanche 20 heures. Les artistes sont intervenus de midi jusqu’à 20 heures le lendemain. Ce train circule, c’est un train de fret qui circule sur les rails de France. L’idée c’était d’un conducteur de fret qu’un jour sur Twitter a dit ‘Si quelqu’un ou ma direction peut m’aider à rependre mon train’.

Le coup bol à l’époque dans sa direction, il y avait quelqu’un qu’on connaît bien et qui aimait le street art. Il nous a du coup mis en relation et on a construit ce truc avec lui. Ce n’était absolument pas officiel, la com de la SNCF s’est greffée au dernier moment et on ne s’est pas rapproprié du truc. C’était horizontal, tous les gens tous les cheminots qui se sont greffés à ce projet l’ont fait sur leurs temps libres. C’était un projet d’entreprise mais qui venait des salariés et avec l’assentiment de la direction. […] On a eu un tas d’obstacles à franchir, faire passer le train dans le souterrain de la BNF, il nous a fallu obtenir des autorisations. »

Inscription dans la communauté | Projets parallèles

« L’avantage de ces événements c’est qu’ils nous permettent de faire venir des gens, de les rencontrer et de faire briller la marque. Cela veut dire que la marque existe au-delà du web, elle est présente sur le terrain. Ce weekend, samedi, on inaugure le premier treck sur notre future sentier street art de Paris. On va baliser ce sentier entre Arcueil, Vitry et Paris. On a obtenu des budgets participatifs de la ville de Paris, 40.000 € pour faire des œuvres et actuellement on est en train de chercher d’autres financements.

L’idée c’est de donner une raison de traverser, de relier Paris à la banlieue avec un sentier baliser dont le fil rouge c’est le street art. On va permettre aussi de connaître des villes à des gens, des lieux culturels, des commerçant, des histoires de villes, des patrimoines, etc. Pour le sentier, on part de Vitry qui est un ville référence en matière de street art, […] par le nombre d’œuvres qui existent. Le 13ème est une autre référence de street art. Notre politique c’est de dire que à Vitry on laisse faire et que dans le 13ème on est à Paris, donc on encadre mais par contre on aide beaucoup en finançant des œuvres monumentaux. Il y a une vraie politique de la part du maire pour encourager ces pratiques. L’idée c’est un pont entre ces deux lieux de street art et d’en faire un chemin en partant d’Arcueil parce qu’il y a des vues culturelles qu’on aime bien : Gentilly, la maison de Doisneau, des lieux culturels alternatifs aussi et traverser le 13ème, traverser Ivry. Il y a beaucoup de travail à faire, puis Vitry qui est le bouquet final ».

« On a d’autres projets de sentier et un autre gros projet d’appropriation qui est en cours, qui est d’écriture, et avec ça on boucle la boucle : c’est le City Guide que les éditeurs traditionnels ne voulaient pas. On a trouvé un acteur, DETC, une des plus grosses agences de publicité au monde qui s’est installée à Pantin et qu’avant étaient dans le 10ème, avec la volonté de continuer à faire son métier d’agence de pub mais aussi de promouvoir le territoire. Ils ont fait de ces locaux leurs bureaux, mais au rez-de- chaussée un lieu culturel et ils veulent que ce lieu soit ouvert sur le territoire, qui ne soit pas juste un truc posé et qui tourne le dos à la ville, que les gens puissent circuler, venir manger, boire et voir des expos. Ils ont organisé dans le cadre du mois de la photo du grand Paris, une expo qui s’appelait les Grands Parisiens qui proposait aux gens de venir participer à cette expo en posant avec des photographes qui étaient là et ensuite les portraits étaient affichés dans l’expo. Evidement on n’a tout de suite entendu, et en fait on les a proposés de faire ce City Guide. On est en train de l’écrire et il sortira à la rentrée ».

Production d’information | Structure organisationnelle

Il explique que beaucoup de leurs contenus sont issus de remontées de terrain. Il s’agit de choses vues ou vécues par l’équipe : « Ce qui est notre force ; c’est que ce média-là, on le vit ! C’est-à-dire, quand

ANNEXES | 192 on rentre chez nous on continu à le vivre, à voir des choses. Il peut donc donner lieu à des sujets. C’est pour ça qu’on connaît bien le territoire ».

« Aujourd’hui, on a une rédaction avec quatre journalistes qui sont vraiment investis à fond et qui produisent. D’autres journalistes produisent ponctuellement ». Il explique que cette limitation du nombre de l’équipe les empêche d’avoir une couverture globale. « On patchwork des sujets de projets qu’on a envie de relayer qui puissent essaimer en banlieue, parce que ce qui marche à Marne-la-Vallée peut inspirer quelqu’un qui vit à Mantes la Jolie. On veut que l’information circule ! ». Ils produisent entre trois et quatre papiers par semaine.

Ligne éditoriale

Ce qu’on veut montrer est qu’en banlieue on vit comme partout ailleurs, donc on peut faire preuve d’humour en parlant de la banlieue, c’est important ! C’est pour ça qu’on s’appelle comme ça, d’ailleurs et si tu vois le traitement médiatique qui est fait de la banlieue dans les media traditionnels, il suffit de taper banlieue dans Google Image et tu vois de montagnes de photos qui te montrent des cités décrépit des voitures en flammes, etc. On part de là et ce qu’on essaye c’est de propager et de construire un autre imaginaire […]. On essaye d’inverser la tendance et de créer une fierté d’habiter la banlieue et une fierté d’habiter Paris parce qu’il y a une richesse.

Ce qui nous étonne systématiquement c’est de voir comme la Seine Saint Denis est stigmatisée. Il y a une réalité en Seine Saint Denis que je ne nie pas, qui est difficile, économique et sociale, mais c’est le terrain le plus dynamique culturellement parlant et même d’un point de vue économique. C’est le terreau le plus prolifique ! On est même obligé de dire aux journalistes ‘Mollo sur la Seine Saint Denis, sinon on va devoir se rebaptiser Enlarge Your Seine Saint Denis’. Ceci tellement il y a de l’information culturelle et autre qui vient de la Seine Saint Denis. »

Ce que tu disais tout à l’heure à propos des médias locaux brésiliens de périphérie, ils ont senti la nécessité de prendre la parole, parce que justement ce qu’on disait d’eux n’était pas conforme ou au moins tronquée par rapport à une réalité bien plus complexe et plurielle que le monologue qu’on entretien sur les problèmes sociaux, les difficultés d’intégration, etc. C’est comme si on se contentait de parler de Paris en se focalisant sur les quartiers qui sont un peu plus difficiles, en faisant abstraction de tout le reste. C’est faire une erreur de vouloir absolument ranger la banlieue dans ce moule-là, la banlieue est un territoire de 10 millions d’habitants ça ne peut pas rentrer dans une case. »

Agrégation de contenu | Production de contenu

Tous les contenus publiés sur le site sont inédits. Ils font appel à des contributeurs qui signent une tribune. « On a la chance de pouvoir publier dans Libération aussi, car on connaissait l’une des meilleurs journalistes sur le Grand Paris et elle nous a fait rencontrer le rédacteur en chef. On lui a dit est-ce-que des sélections de sorties de banlieue vous intéressent. Ils nous ont dit oui et on se dit ‘publions aussi tous les sujets qu’on traite sur Enlarge your Paris’. Pour faire plus simple, ils nous ont créé un blog qu’on alimente quand on veut, à l’heure qu’on veut, ils nous font confiance sur le traitement car on a une rigueur journalistique qui fait que toutes les informations sont vérifiées. On a carte libre sur Libe, ce qui est une chance incroyable parce qu’il y a de gens que ne nous lisent pas forcement sur Enlarge your Paris.fr mais qui nous voit sur Libe. »

Visibilité | Réseaux sociaux | Agrégation de contenu

Il explique que l’audience accroît régulièrement, aujourd’hui elle est d’environ 600 visites/jour avec des pics. Le pic le plus important était de 2 500 visites. Par mois, ils ont environ 30 000 visiteurs uniques. Il y a aussi toute l’audience générée par Libe, et qu’ils ne disposent pas de chiffres.

ANNEXES | 193

L’audience est notamment issue des réseaux sociaux, 80 % du trafic venant de Facebook et 20 % de Twitter. « La semaine dernière on a battu notre record sur Facebook, on a atteint 100.000 personnes avec nos posts. […] On ne se contentent pas de publier nos papiers, on publie une veille du Grand Paris. On fait une sélection, une sorte de revue de presse qu’on partage sur Facebook. On prend la parole au moins trois fois par jour sur Facebook, là on retrouve la pate Enlarge your Paris ». Il explique qu’ils n’ont pas encore travaillé la référence Google, un grand chantier qu’ils sont en train d’occuper actuellement.

« Aujourd’hui nos trafics on les cherchent sur les réseaux sociaux. Pour cette raison, la pratique éditoriale est essentielle, c’est-à-dire on va les chercher justement parce qu’on a travaillé sur l’éditing, les mots et qu’on se différencie de nos concurrentes, qui ne sont pas vraiment : Paris zigzag, my little Paris, taille ma route, même Le Parisien et Le Monde, etc. […] On essaye d’être identifié justement par une ligne éditoriale qui mêle le sérieux mais aussi la légèreté et l’humour qui sont de thèmes absolument pas associés à la banlieue. La banlieue est quelque chose de lourd !

Structure organisationnelle

Grâce à la bourse émergence, ils ont embauché la première journaliste qui travaille à plein-temps. « Je travaille en plus de mon boulot entre 20 et 30 heures par semaine, puis j’ai mon associé qui est à mi- temps dans un boulot et à mi-temps sur Enlarge. On est trois associés sur Enlarge your Paris, maintenant on est passé d’une société à responsabilité à une société par action simplifiée. On est trois associés : moi, Vianney qui est responsable du développement et Yannick qui est le webmaster, évidement sans développeur on n’existerait pas. Dès le début Yannick intègre les créas graphiques. Il a donné de son temps pour le service après-vente et finalement a fini par rentrer dans le projet. C’est quelqu’un qui habite en banlieue, donc il était sensibilisé au sujet.

Chacun à son rôle : un responsable de développement qui fait un peu d’éditorial parce qu’il a été journaliste et directeur d’une maison d’édition vidéo ; moi que suis au quotidien dans le contenu, ponctuellement sur des projets comme le sentier street art, dans le Community Manager aussi. On se partage un peu la tâche sur Facebook avec Vianney, mais Twitter c’est moi intégralement. On a une stagiaire en ce moment, […] qui vient nous aider sur Instagram […]. On va essayer de trouver un stagiaire d’une école de journalisme pour l’année prochaine. »

Évolution du projet

Après avoir établi une base solide, l’objectif est maintenant d’aller chercher de financement pour pouvoir vraiment décoler. Il faut pouvoir développer le mapping-agenda afin de positionner le projet également comme un outil utile dans le quotidien. Yannick développe actuellement un chatbot pour interroger en directe les médias ‘qu’est-ce que tu me conseilles ?’

Blogs d’opinion | Ligne éditoriale

« Pour te donner un exemple, on nous demande la couverture du Figaro Magazine de l’année dernière, ça a dû être en mai ou juin. On voyait deux femmes couvertes de la tête au pied traverser la place de la Basilique Saint Denis et le titre : ‘Molenbeek sur Seine, la no-go zone’. Je connais bien Saint Denis, certes ce n’est ne pas rose, mais ce n’est pas non plus l’image très stigmatisante qu’a voulu donner la couverture et ce qu’on va retenir ce sont les femmes qui traversent la place de la Basilique. Un photographe pour obtenir cette photo a dû poser un paquet d’heures pour l’obtenir ou il a eu du bol. Le papier n’était pas honteux mais le mal était fait avec la couverture. Donc, on a proposé à quelqu’un qui a traversé toutes les villes de Seine Saint Denis à pied pour visiter la Seine Saint Denis à la manière de Antoine de Maximy de ‘J’irai dormir chez vous’. L’idée c’était de montrer un autre visage de la Seine Saint Denis. Il a tourné des images pour en faire un documentaire qui est en cours de montage, il a essayé de communiquer pendant tout son périple et on lui a demandé, à propos de cette histoire de couverture, de signer une tribune pour interpeller Le Figaro et lui proposer

ANNEXES | 194 de venir marcher avec lui par exemple. Le Figaro n’est pas venu, mais c’est tombé sous les yeux de je ne sais quel ministre qui l’a invité lors d’un déplacement, c’est tombé sous les yeux du Conseil Général qui est venu et avec qui il a passé une journée pendant son périple en Seine Saint Denis chez qui il a dormi. On publie de l’opinion, mais on ne publie pas des tribunes politiques au sens politicien. C’est-à-dire, ce qu’on fait je le considère hautement politique mais on ne traite pas les législatives, on n’a pas traité la présidentielle. D’autres le font à notre place, on n’a aucune valeur ajoutée là-dessus. Par contre sur des sujets de société qui sont politiques, là on se permet de prendre la parole et de la donner. »

Relation avec l'internaute | Modération de commentaires

Les échanges se font notamment sur commentaires par Facebook, et sont plus ou moins vifs selon le sujet mais sans pour autant avoir beaucoup de modération à faire. Leur communauté est de 11 000 fans, ce qui est acceptable. « On n’a jamais eu des problèmes, on peut être en désaccord mais on n’a jamais été trollé. Les gens qui réagissent le font de bonne fois, pour au contre mais avec des arguments ».

Points forts

« L’intérêt d’être dans une entreprise pareille est d’avoir une idée et de la mener à bien. C’est une montagne russe émotionnelle comme je n’aurais jamais pensé connaître, tant qu’on n’est pas rentré dans cette lessiveuse on ne sait pas ce que c’est. Je sens une vraie admiration pour les entrepreneurs, je l’ai toujours eu mais j’ai encore plus maintenant que je le vis. C’est un bébé, pour nous ! C’est un truc particulier parce qu’on prend la parole, on s’exprime ou on donne la parole. Il y a une dimension sociale qui n’est pas neutre.

C’est vrai qu’il est extrêmement valorisant de dire qu’on fait entendre une autre voix et on permet à des projets de se faire connaître. Il y a des projets dont on a parlé qui derrière ont donné lieu à des papiers dans d’autres médias, […], ça c’est pourquoi on fait notre boulot, c’est pour être passeur, pour être relais d’information. Journaliste, c’est un métier qui m’a toujours plu dans ce sens, d’être passeur d’initiatives et là je me retrouve pleinement. C’est un media que j’ai construit moi-même et que je gère comme j’ai envie de le gérer ».

Limites

La limite principale est celle de trouver un modèle économique durable : « On essaye d’y répondre avec la part de service qu’on va adosser à notre proposition éditoriale, il y a le média classique qui va chercher de la pub. On va commencer à en avoir. Il y a le média classique qui va proposer des prestations de rédaction à des grands comptes et on a commencé et on va continuer. Puis, il y a quelques services qui peut rendre un media sachant qu’il crée de l’audience. ‘Comment on monétise notre audience autrement qu’en vendant de la pub ?’ On est persuadé que justement tous ces nouveaux services de mobilité ont besoin de gérer des communautés et peuvent avoir besoin de nous. »

Pour des boîtes de mobilité, nous sommes des créateurs d’usages. Tu vas voir une pièce de théâtre et peut-être tu vas devoir louer une voiture ou prendre un ticket métro, en tout cas les opérateurs de transports peuvent être intéressés par nous. C’est là-dessus qu’on mise plus afin de se positionner sur le grand Paris, un territoire qui représente des milliards d’euros et sur lesquels justement il faut raconter des histoires. Qu’est-ce qui différencie Paris de Londres, New York de Tokyo, c’est aussi l’histoire qu’on va raconter et on est bien placé pour être en capacité d’aider à construire ce récit.

On a des différents volets qu’on est en train d’explorer et on ne peut pas se contenter juste d’être un média qui vend de la pub, c’est impossible et ça ne marche pas, on le sait maintenant ! Nos glorieux ainés se sont plantés et ils sont resté dans ce modèle, il faut se penser peut-être comme une

ANNEXES | 195 communauté, qu’est-ce qu’elle veut ta communauté ? De quoi elle a besoin ta communauté ? Il faut la connaître, il faut la dresser, il faut faire des outils marketing qui aident à construire notre audience. Chaque travail est important, chaque papier doit nous permettre d’engranger de l’audience. On ne peut pas se permettre de publier juste un truc fade et neutre, sinon on perd nos temps !

Il faut qu’on balance des produits qui sont bankable, ça ne veut pas dire qu’on néglige la qualité de notre information ou qu’on ne fait pas un travail journalistique, juste on veut le vendre. C’est ce qui disait le New York Times il y a deux ans, ‘il ne suffit pas quand un journaliste a écrit son papier il a fait la moitié de son boulot’. Après il faut aller le vendre sur les réseaux sociaux, il faut en parler, il faut qu’il provoque quelque chose le papier sinon il ne sert à rien. Il faut le faire avec chaque papier évidemment même si au New York Times ils sont 500 à 1.000 journalistes.

On voit bien la nécessité qu’on a de s’appuyer sur notre contenu justement pour attirer et fidéliser, […] quand tu produits, tu n’es pas un média de flux. Il y a encore plus de nécessité à soigner l’emballage qui est aussi important que le fond ».

Annexe 98 : Blaise Mao, co-fondateur et rédacteur en chef d’Usbek & Rica

Date : 13/06/2017 Durée : 50’ Entretien réalisé par Skype URL du média : https://usbeketrica.com/

Fondation du média

Usbek & Rica est né en 2010 au départ sous format d’un grand magazine papier de 200 pages trimestriel dans les libraires. Au bout d’un an et demi, cette version a évolué vers un magazine plus classique de 100 pages, toujours trimestriel. Il était diffusé en kiosques dans un réseau de lecture traditionnelle. « La librairie est un univers qu’on aime beaucoup, celui du livre, mais finalement il y avait des lecteurs potentiels plus réduit que ceux des kiosques, quand on fait un produit de presse il est plus adapté d’être en kiosques ».

L’idée initiale du projet était de créer un espace dédié à la démocratisation et l’accès à la culture. Le fondateur venait de l’EHESS et se disait qu’il faudrait pouvoir partager cet accès privilégié au savoir. Au début, ils étaient essentiellement intéressés aux thématiques culturelles. C’est à partir des échanges avec des amis et collègues qu’ils comprennent le vide éditorial qui existait sur le futur, sans véritablement des noms de la presse qui s’y spécialise. À ce stade, le travail se faisait dans une logique de papier, sur une temporalité lente ce obligeait l’équipe à être sur des sujets froids liés à la ligne éditoriale : explorer le futur. Cela implique des thématiques plus évidentes, telles que : technologie, numérique, science, mais également des sujets liés à la famille, le genre, le sport. Ils s’intéressent ainsi au futur d’une manière globale, toujours en se demandant dans quel monde on vivra demain.

Ligne éditoriale | Évolution du projet

« Ce n’est pas Wired, ni Science et avenir, c’est vraiment voir le futur dans tous les domaines. Après on parle beaucoup de technologie, de transhumanisme, d’innovations en sens large, mais pas seulement. La ligne éditoriale c’est d’interroger le progrès, le progrès de la technologie, comprendre si les évolutions sont des progrès ou des reculs. C’est comprendre le basculement du monde et dans quel monde on va vivre demain, non dans le sens de la prédiction farfelue, non dans le sens de la

ANNEXES | 196 prospective scientifique, mais vraiment en faisant du journalisme. En France, ce n’est pas un objet éditorial très traité. C’était soit une discipline scientifique avec la prospective, soit des prédictions de l’horoscope, soit c’est très sérieux, ne soit pas sérieux, mais ce n’était pas un sujet journalistique. Le magazine continue à exister, mais est toujours en évolution.

Cette ligne éditoriale a évolué depuis 2010, car à cette période parler de future était essentiellement lié aux questions numériques. « On a toujours eu cette ambition de faire un média qui était aussi sur le numérique, mais simplement on a attendu pour avoir les ressources humaines et financières pour le faire.

Depuis septembre 2016, on a lancé le site sur lequel on parle de l’actualité du futur, mais des aspects futurs dans l’actualité. Par exemple, durant la présidentiel en France, on a décidé de faire un traitement sur des angles un peu futur, en cherchant où est-ce qui avait de prospective, en voyant quelles propositions politiques concernaient les générations futures. On est vraiment dans les évolutions de GAFA, de Google, Facebook et compagnie, leurs investissements, l’intelligence artificielle. On essaye maintenant d’avoir un traitement au quotidien des sujets qu’avant on traitait seulement une fois tous les trois mois ».

Multimédia

« Aujourd’hui, on a un site qui est quasiment que de texte, on va faire évoluer le site avec des vidéos et des sons. C’est un peu nos chantiers pour les mois à venir, on a commencé avec des textes parce que c’est ce qu’on savait faire de mieux, et on avait un peu travaillé avant sur de format de vidéo un peu nouveau. Là, on va en tester plusieurs cet été et à partir de la rentrée prochaine on va beaucoup plus développer la vidéo, aussi pour aller chercher un autre public un autre lectorat.

Communauté cible

Leur public est actuellement essentiellement composé par des experts ou des passionnés, qui ne trouveraient aucun média qui abordait des sujets qui les intéressaient. « Il faut qu’on arrive à un public à la fois plus jeune et plus vieux pour faire quelque chose de plus pédagogique pour les jeunes et aussi pour les vieux. On a toujours été obsédé par cette idée de réconcilier les générations, de faire un pont entre les générations, de ne pas seulement cibler les gens qui travaillent dans la technologie, ce n’est pas pour eux qu’on fait Usbek &Rica. L’idée c’est de donner le goût de penser le futur à tout le monde. L’objectif est de faire penser les gens autrement de ce que disent les médias. »

Projets parallèles | Financement

« On a lancé une collection de livres qui s’appelle ‘le monde expliqué aux vieux’. On essaye d’expliquer Facebook en quelques pages à tous ces gens qui sont largués sur ces sujets-là ou des thématiques qui sont un peu clivantes entre générations.

On a lancé un site de conférences trimestrielles qui s’appelle ‘le tribunal pour les générations futures’ où en fait un projet d’une grande idée autour du futur, on propose une question, puis on joue sur les codes de la justice et la forme du procès pour faire un débat d’idée un peu originale.

On a lancé un projet qui s’appelle ‘Makerbox’ qui permet d’amener les gens dans les FabLab pour apprendre à faire des choses avec leurs mains, faire des objets et des produits qu’ils fabriquent eux- mêmes. […] Il y a toujours l’idée de décloisonner les savoirs et le savoir-faire ».

Structure organisationnelle | Projets parallèles | Financement

ANNEXES | 197

L’équipe est composée par 20 personnes environ, avec des journalistes, des commerciaux, des chargés de projet éditoriaux. En plus des articles, il y a le pôle « Studio », formés par une équipe réalise des études rétrospectives dans des cadres privés. Pendant deux ans environ, il a eu l’occasion d’animer un site de conférence pour un groupe de presse sur le monde en 2020 dans le cadre d’un séminaire de réflexion. La question était : ‘Où ils en seraient dans cinq ans ?’ « Ils nous ont demandé d’animer des débats et ça a bien marché. Ils nous ont payés pour ça et on se dit qu’il avait un modèle à développer. On a réfléchi comment on pourrait décliner notre travail sur le futur dans un autre cadre que celui des éditoriaux du magazine. Ça marche bien ! Depuis, on a pu développer cette branche qui nous permet de nous développer, de pouvoir recruter, d’avoir des locaux plus grands, une entreprise qui tourne bien ».

La MakerBox reprend l’idée des boxes cadeaux, mais dans l’idée d’amener vers l’univers de fabrication des FabLab. Ils sont les intermédiaires entre des lieux et des clients. Ces plusieurs dizaines de lieux en France intègrent un réseau de partenariat. Cela fonctionne de la suivante manière : pour que quelqu’un ait un tel objet, ils mettent à disposition des artisans qui donnent des ateliers d’une heure, ou plusieurs heures, ou une journée. Le cadeau consiste à offrir à quelqu’un l’atelier pour apprendre soi-même à fabriquer. Usbek & Rica touche une commission pour ce travail d’intermédiaire entre les clients et ces lieux.

Projets parallèles | Relation avec l'internaute

Le Shop : « Parce qu’on travaille tous sur les réseaux sociaux, on partage les articles, on clic, on like, on est tous active sur les différents sites qu’on fréquente, autant rémunérer les lecteurs ! Autant leur permettre de gagner de l’argent entre guillemets avec cette monnaie qu’on a appelé l’Usbek. Ainsi, plus on commente, plus on like, plus on propose des articles, plus on gagne des prédictions sur l’actualité qu’on propose sur le site, plus on gagne des usbeks. Une fois qu’on atteint 50, 100, 150 usbeks, on propose plein de produits différents, des expériences différentes qui entrainent dans le monde scientifique dans une définition assez large et assez commerciale : cela peut être le produit d’une boîte à un produit culturel.

L’idée est vraiment de créer un mécanisme incitatif pour que les gens voient que ‘liker’ ce n’est pas juste un acte gratuit qui permet d’alimenter les algorithmes de Facebook, mais qu’ils peuvent bénéficier directement en recevant un cadeau. L’idée c’est de récompenser leur fidélité, ce n’est pas anodin de liker un poste, partager un article c’est quelque chose d’engageant, donc assumons-les en créant un mécanisme de récompense. C’est une chose qu’on n’a pas vu ailleurs.

[L’objectif] est d’amener [les gens] sur le site pour faire vivre le site et ne pas être dans un flux continu. [L’objectif] est vraiment créer une communauté de lecteurs et faire aussi l’intermédiaire entre les produits qu’on veut mettre en avant sur Le Shop et tous les lecteurs qui sont intéressés et qui gagnent des points. C’est assez incitatif, ça marche bien, il y a un mécanisme un peu ludique qui fonctionne bien. »

Journalisme collaboratif | Relation avec l'internaute | Profil des contributeurs

Avoir un site ouvert aux contributions a été dès le départ une priorité. « On a des articles journalistiques écrient à la rédaction, mais aussi on propose aux gens de nous soumettre des articles qui leurs permettent de mettre un titre, une photo, un chapeau. On ne le publie pas directement, on se permet de le relire et de l’éditer pour qu’il ait une forme journalistique un peu classique, sans rentrer dans le fond ». Les critères de publication sont un rapport avec le futur, et dans le respect des lois. L’article apparaîtra dans une tribune balisé ‘lecteur’ avec un conducteur, un nom et une photo. Si l’article est cliqué on gagne des usbeks, leur permettant d’avoir un accès privilégié au ‘Le Shop’.

« On essaye aussi de discuter ou d’avoir des idées du futur, on aussi pas mal de nos lecteurs dans des événements comme ‘Le tribunal pour les générations futures’. Pour nous, c’est l’occasion de

ANNEXES | 198 rencontrer en vraie des gens qui font ça en papier ou en ligne, mais on essaye de développer toutes les opérations qui peuvent nous permettre de n’avoir une relation plus verticale, plus partagée dans les deux sens ».

« C’est plutôt des gens qui ont la culture de l’écrit [qui contribuent], mais une fois qu’ils l’ont fait ils ont tendance à le refaire. C’est assez valorisant pour eux ! Après c’est sûr qu’on n’est pas sur des masses critiques, on doit avoir une vingtaine ou une trentaine d’articles de nos lecteurs. On partage sur tous nos réseaux, donc ça leur permet d’avoir une audience, une chambre d’écho qu’ils n’auraient pas s’ils partagent seulement sur leurs réseaux ».

Blogs d’opinion

Il note qu’il y a eu des articles de lecteur qui ont été très lus et commentés. Ces articles issus de la communauté sont plus « éditorialisés » avec un peu d’opinion, avec des angles différents.

« Par exemple on a un lecteur qui travaille pour Général Electric sur l’énergie, mais qui est passionné par le langage sur toutes ces formes. Il nous a écrit plusieurs articles sur le langage sur le film « premier contact », comment on peut rentrer en contact avec les extraterrestres, pourquoi il faut s’intéresser au langage des dauphins pour décrypter des langues étrangères. Il a lancé une série autour de sa passion qui est le langage, qui soit politique, qui soit avec un étranger, etc. C’est le genre de contribution qu’on recherche, la personne sans qu’on la sollicite ou qu’on lui demande, parce qu’on ne commande pas d’articles, ça vient vraiment d’eux. On aimerait qu’il y ait plus de collaboration et que petit à petit cela fonctionne. Il faut qu’on développe beaucoup notre communication ».

Production de contenu | Conférence de rédaction | Structure organisationnelle

Pendant longtemps, l’équipe se résumait a 3 ou 4 personnes à l’interne et des pigistes. « On proposait des sujets et surtout on validait des propositions des sujets qu’on recevait. À partir du moment où on a pas mal embauché, on a une rédaction interne, on fonctionne d’une manière plus classique, on a des conférences de rédaction hebdomadaires, vraiment calées dans la programmation de la semaine. Après, on fait un petit point pour bien s’accorder sur le contenu. On a 3 à 5 contenus publiés par jour, mais on continue à conserver quand même des piges extérieures pour le site et pour le magazine, pour ne pas être en bas clos et pour pouvoir essayer la plume de plusieurs journalistes. C’est moi qui fais la passerelle entre les deux médias, je suis depuis le début, je sais sur quoi on a travaillé c’est plus simple que ce soit moi qui dispache un peu les sujets.

Je préfère travailler avec des propositions, même pour les extérieurs, quitte à dire ‘ça, on l’a déjà traité’ ou ‘on peut le traiter sur cet angle-là, parce que c’est différent’. On préfère fonctionner avec les propositions de gens du moment où ils rentrent dans la ligne éditoriale. Après il y en a certains qui sont très réguliers, qui travaillent depuis le début du magazine pour nous ».

Ils ont entre trois et cinq articles produits par jour, dont 75% sont écrits par Usbek & Rica (rédaction ou pigistes). L’équipe interne est formée par cinq journalistes : trois professionnels et deux stagiaires. Ils ont entre 5 et 10 articles issus de pigistes par mois. Ils ont également des articles partenaires ou invités, sollicités pour écrire des tribunes. Ils ont également des articles des lecteurs et de l’entertaining écrits à l’interne pour le média, mais aussi pour des entreprises « qui nous payent pour placer en position deux pendant une semaine sur le site, par exemple. On inclut cela dans notre modèle économique. Il y a une facilité d’héberger d’autres contenus, mais seulement s’ils ont un rapport avec le futur. […] Par exemple, on m’a donné un papier de EDF sur l’énergie, c’est de l’entretaining classique. Mais ça on ne le fait pas très souvent encore ».

Production de contenu | Narratives informationnelles

ANNEXES | 199

Au-delà de la qualité de l’écriture, ils cherchent un esprit différent et la capacité d’un texte à faire apprendre des choses. « Il faut qu’il y ait un rapport avec le monde de demain, il faut qu’il soit sur le futur. […] On n’a pas vraiment de longueur d’article, mais qu’on puisse se retrouver financièrement de ne pas faire des articles trop longs. Sinon je préfère varier les contenus quitte à faire du long, on s’est rendu compte qu’on avait des articles longs qui marchaient très bien ».

[…] Ce n’est pas le plus court ou le plus sexy entre guillemets qui fonctionne, on est vraiment surpris du regard sur le fait que des contenus longs, exigeants, des interviews à des scientifiques pouvaient aussi trouver un public, être très partagées. Nos lecteurs ont une attente de qualité parce qu’on les a habitués avec le magazine à avoir une approche éditoriale et graphique très léchée, très précise et mécanique. Pour nous dans le passage au numérique, on devait tenir la promesse de ne pas baisser le niveau. C’est pour ça qu’il est important comment on fait du court, comment on fait du chaud, mais sans renier sur la qualité, c’est vraiment ça notre challenge ».

Visibilité | Réseaux sociaux | Inscription dans la communauté

Facebook est un canal très important, représentant 85 % de la visibilité, qui selon lui sera encore plus exploité avec le développement de la vidéo. Après, il cité Twitter et Instagram, qu’ils commencent tout juste à développer.

Sur Facebook, il cite l’exemple d’un article publié trois mois plus tôt sur Thomas Pesquier depuis la station spatiale internationale sur les risques de santé à un astronaute à son retour. « C’était un article qui avait bien marché, quand on l’avait publié et quand on l’a republié à l’occasion de l’actualité ça a fait un carton, ça a fait 100 000 reach sur Facebook. On essaye aussi de surfer sur l’actualité pour reprogrammer des contenus qui ont bien marché ».

« Notre stratégie est d’utiliser les réseaux sociaux pour aller chercher un autre public. On lance beaucoup de tags sur nos articles pour les étudiants pour qu’ils puissent les retrouver, pour qu’ils utilisent nos articles, beaucoup des profs aussi pour les cours, pour les gens qui travaillent, les étudiants, les lycéens qui peuvent surfer sur le site d’un coup. Je crois qu’on peut être une source d’information utile aussi sur des profils de lecteurs différents. [On propose un contenu] un peu différent de la presse qui fait un public classique. »

Financement

Le financement est majoritairement issu du Studio, l’axe éditorial corporatif. « Je ne sais pas exactement la part, ça doit être 60-40 ou 65-35, parce que le média vend entre 13 et 15 milles exemplaires, pour l’instant on le développe avec FabLab et Le Shop. Il y a certaines marques qui ont pu être exposées dans nos shops. Ça va être nos prochains groupes de croissance, sortir la partie commerciale du site, autour de la data, autour de la publicité et en faire une meilleure version du site l’année prochaine ».

Gestion du site internet

Le site est aujourd’hui conçu comme un fil d’actualité, mais l’objectif est de faire une rencontre éditoriale à terme pour organiser tous ces contenus. La réflexion passera par créer une plateforme. La création et gestion du site se fait par deux personnes extérieures. Ils travaillent également sur une application.

Points forts

Depuis leur lancement, il n’y a pas encore eu la création de médias concurrents. « Entre temps, on voit quelques médias mainstream classique se mettent à parler du futur, à la fois sur papier et sur le

ANNEXES | 200 web, mais aussi parce que les sujets sur les robots ou l’intelligence artificielle ont pris de l’importance depuis qu’on a commencé, deviens des sujets qui intéressent d’autre gens, donc c’est plus des médias qui s’intéressent que maintenant, que de vrais concurrents ».

« À titre personnel, je suis super heureux d’être-là. Je suis là depuis le tout début, quand on a commencé et on était que trois. Aujourd’hui, on est plus de 20 [et] c’est vrai qu’on a vu grandir le média, c’est une aventure éditoriale qu’on a choisie, qu’on a créé. Au départ, avec un ami à moi qu’y est toujours, c’était très enthousiasmant de développer un média, c’est très stimulant de le voir grandir et de créer des sujets, qu’aujourd’hui sont des vrais sujets dans le sens où nous on était convaincus qu’ils allaient plaire. Ce sont des sujets qui intéressent les gens et ça nous donne le sourire.

Aujourd’hui toutes les entreprises, tous les médias s’interrogent sur la problématique de la robotisation du travail, sur le numérique à l’école, ce ne sont plus des sujets anecdotiques. On s’en félicite qu’ils sont devenus de vrais sujets et qu’on n’est pas tout seul à prêcher, et c’est plutôt stimulant éditorialement ».

Limites | Réseaux sociaux | Indépendance

Les limites principales sont selon lui les règles dont les médias sont contraints. Il donne l’exemple des algorithmes qui permettent de booster 10 fois plus une vidéo qu’un article.

« C’est une incitation à faire de la vidéo même si on n’avait pas envie de le faire. On a envie de le faire, mais non est encore plus incité à en faire parce qu’aujourd’hui les canaux de diffusion c’est ça. Le premier format de diffusion ce sont les réseaux sociaux et en particulier Facebook.

Donc, on est obligé de passer par les règles des réseaux sociaux, qui parfois sont très contraignantes, et jouer le jeu de sponsoriser des articles. Il faut avoir un budget pour les sponsoriser pour qu’ils soient plus lus. Il y a tout un tas de règles à appliquer et qu’on doit respecter quand on est un média pour qu’on soit visible. On ne parle pas de contenu, c’est vraiment des règles financières, de publication, de forme qui sont assez contraignantes. Après l’enjeu pour demain c’est comment on fait ces règles plus souples, moins contraignantes.

« Il y a à la fois [beaucoup de règles] pour être visible. L’utilisation de contenus qui apparaissent sur Google, ce sont des règles d’écriture où il faut mettre les mots-clés. Après, il y a le fait qu’on fait tout ça, mais si on a sponsorisé un article, si on met un budget de 20 ou 50 dollars sur Facebook pour pousser un article il va toucher 100 000 personnes au lieu de 1 000 personnes. C’est bête, mais il faut quand même acheter, quand bien même on a une communauté assez large, c’est une règle un peu obligatoire, booster ça fait un peu de communication, c’est de la stratégie, il faut en passer par là.

Une immense majorité des médias a besoin de Facebook pour exister. Ils ne peuvent plus s’en passer donc pour l’instant c’est surtout Facebook qui est gagnant dans l’histoire. L’idée est de comment être plus indépendant de ça et pouvoir garder une identité éditoriale forte tout en jouant avec eux à la discussion.

Annexe 99 : Jacques Trentesaux, fondateur de Mediacités

Date : 16/06/2017 Durée : 50’ Entretien réalisé dans un café parisien URL du média : https://www.mediacites.fr/

ANNEXES | 201

Fondation du média

Juridiquement, le média a été créé en octobre 2016, mais la première publication date du 1er décembre 2016.

« Le point de départ était de quitter un groupe qui n’est plus indépendant, c’est-à-dire, c’est un groupe qui a été racheté par Patrick Drahi, qui est un milliardaire dont l’activité principale ce sont les télécommunications, il est propriétaire de SFR, c’est un homme d’affaires clairvoyant, entreprenant, qui a bâti sa fortune tout seul, qui s’est érigé très rapidement au rang du géant des télécommunications. Il a des activités en France, mais aussi à l’étranger. Il commence à s’intéresser aux médias avec l’idée de mettre des contenus dans des tuyaux, c’est-à-dire, s’y il n’est de la presse soit écrite soit de l’image dans les tuyaux, c’est-à-dire, dans le téléphone, ça va lui permettre gagner plus de l’argent. C’est une de ces logiques, et l’autre logique c’est que quand on est dans la presse en France on a un pouvoir d’influence. C’est utile quand on est dans l’univers de télécommunications parce que c’est un marché très réglementé donc il faut avoir de bonnes relations avec le pouvoir public et être propriétaire des journaux aide à de bonnes relations, et les uns et les autres n’ont pas trop intérêt à se cacher, mais je pense que sa démarche est surtout une démarche de business c’est de mettre de contenu dans les tuyaux. Je rentre dans le détail parce qu’au fond de moi je considère que sa stratégie n’est pas éditoriale, n’est pas journalistique, c’est une stratégie de business et je pense que c’est voué à l’échec pour une éthique de presse dans la durée, c’est voué à l’échec parce qu’un journal c’est de l’artisanat, ça reste quelque chose qui doit respecter à la fois des valeurs, il doit être en ligne avec les valeurs de ceux qui font le journal ou le site, et doit correspondre à une attente du public, c’est-à-dire ça doit être guidé avant tout par l’intérêt du public, ma conviction est que le public n’est pas dupe et qu’au bout d’un moment il se détourne de journaux dont ils présentent que leur intérêt premier c’est de s’intéresser à son portefeuille qu’à leurs cerveaux ».

Le média est alors lancé par un groupe de journalistes quittant L’Express par un désaccord par rapport à l’évolution du moment de fonctionnement et de gestion suite à l’achat par Drahi : « Quand Patrick Drahi a pris le contrôle de L’Express il y a eu un certain nombre qui n’a pas voulu travailler sur ces ordres parce qu’on n’était pas convaincu de sa stratégie, on n’était pas d’accord de la façon dont il gouvernait parce que c’est assez sauvage et on avait l’impression de ne plus pouvoir faire le métier qu’on avait choisi. Tout ça nous a enhardis et on a quitté et on a bâti un média, tout petit, et on n’est pas encore sur de son succès, mais l’un des fondements, l’un des piliers c’est l’indépendance ».

Indépendance

« En France le terme alternatif est très connoté et nous, pour répondre à votre logique, utilisons plutôt le terme indépendant, sachant qu’on ne sait pas exactement ce que ça recouvre, tout le monde ne met pas la même chose derrière. On utilise volontiers le terme indépendant plutôt que le terme alternatif, car alternatif en France c’est vraiment la presse contestataire que remet en cause le fonctionnement de la société, souvent elle est indépendante au sens capitaliste du terme, on n’est pas rattaché à un grand groupe ».

« L’indépendance c’est une chose qu’on met en avant, on s’engage à être transparent sur l’actionnariat, à être transparent sur nos comptes et à jamais céder sur ces valeurs-là, on l’a consigné dans un texte, un manifeste, donc on affiche clairement la couleur, le but c’est d’essayer de renouer une relation forte avec le public, on veut regagner sa confiance parce que la confiance c’est écorné spécialement en France parce que les Français ont un esprit critique très développé et souvent ils râlent avec justesse sur le thème journalistique parce que la situation est singulière en France parce qu’il y a à peu près 80- 90 de la presse qui est détenue par des milliardaires ».

Profil des contributeurs

ANNEXES | 202

« Le noyau dur c’est des gens qui travaillaient au Service Région de L’Express. Le service Région de L’Express c’est un service qui faisait ce qu’on appelle des éditions locales, ça veut dire qu’on agrafait au milieu du journal une enquête sur une personnalité d’une ville. On changeait la première page et on vendait L’Express régionalisé, uniquement dans la région ou département de la ville concerné, donc ça nous a nourris pour imaginer Mediacités ».

Ligne éditoriale | Agenda

L’équipe opte pour fonder la ligne éditoriale du média sur des investigations à des niveaux locaux, dans le but de couvrir des zones moins couvertes par la presse existante. Ils ont alors choisi de s’installer dans quatre grandes villes françaises : Lyon, Lille, Toulouse et Nantes.

« On trouve que c’est le bon alliage pour faire des enquêtes dans les grandes villes, c’est un bon alliage aussi parce qu’on a une double culture. On a une culture nationale et locale et on joue sur cette ambiguïté. […] La difficulté pour sortir des scoops c’est qu’on est souvent trop proche de ces sources et du coup on n’ose pas dire les choses qu’on sait parce qu’on a peur de se faire des ennemis, des ennemis qu’on croise en sortant de chez soi, en plus il y a peu des sources dans les grandes villes ».

Structure organisationnelle

« Économiquement, on s’organise dans la structure le plus souple possible, c’est-à-dire on fonctionne sans locaux avec une rédaction en réseau, on est toujours en lien avec le téléphone portable et on fonctionne essentiellement avec des pigistes, on n’a pas des permanents. À terme, si ça marche y en aura. Après notre médiation est liée à une conviction, c’est que le métier de journaliste c’est un métier collectif, souvent les journaux laissent les pigistes seuls. Nous on les accompagne, on travaille avec eux les sujets, l’angle du sujet, l’écriture et on valorise l’article grâce à des photos, des infographies, mais aussi grâce à des relais médiatiques donnons de l’impact aux articles publiés ».

Production de contenu

« La machine est conçue en termes organisationnels pour : 1.- produire des scoops, 2.- que la structure soit la plus légère possible et 3.- se positionner pour devenir le numéro un de l’investigation locale. Quand je dis numéro un de l’investigation locale ça paraît présomptueux, mais ça veut dire qu’il faut avoir un plan, pour chaque société il faut avoir un plan, et l’objectif c’est d’associer la marque Mediacités à l’investigation locale ».

Financement | Ligne éditoriale « Pour déclencher l’acte d’achat, il faut être très bon et ça veut dire qu’il faut vraiment que le sujet intéresse, qu’il se passe quelque chose de critique ou que soit de la qualité, si on réussit à le pencher sur le texte on sait qu’il sera prêt à payer beaucoup. Donc on a testé dans des questionnaires le prix maximal et il ne faut pas que ça dépasse 7 euros. Mais quand on fait les enquêtes de fond et de scoops, ça nécessite beaucoup de temps et de la compétence, ça veut dire de l’argent. Du coup l’équation était complexe, parce qu’on voulait faire de la qualité et on ne pouvait pas le payer très cher. Le curseur sur lequel on a joué c’est la rareté de publications ». Le site publie entre un et deux articles par semaine, une enquête par semaine par ville et éventuellement une deuxième si c’est un scoop. Lors de son lancement, le média a été diffusé pendant 4 mois gratuitement, afin de se faire progressivement connaître. Le 15 avril 2017, le site est passé en version tout payant. Pour attirer des abonnées, ils ont intégré des techniques de marketing, en achetant par exemple des mots clés sur Facebook ou Google. Ils ont également mis en place l’envoi successif d’e-mails et newsletters. « On est au tout début de processus. Maintenant, on a à peu près 900 abonnés. Je ne sais pas si c’est bien ou

ANNEXES | 203 pas bien, je sais que de toute façon c’est un début. C’est une phase par rapport à nos objectifs, mais c’est dans les mois qui viennent qu’on réussira à voir si on a touché le public ».

Le journaliste est très catégorique en affirmer que le pure player ne cherche pas à avoir d’autres sources de financement. Ils veulent trouver une stabilité financière à partir de cette source unique de financement. « Parce qu’on ne peut pas se tromper ! On est des journalistes notre valeur ajoutée c’est l’enquête, c’est ça le cœur du métier. Il y a beaucoup des journalistes qui ne font pas, il y des journalistes qui commencent, il y a des journalistes qui analysent, des journalistes qui font des éditoriaux, des journalistes qui font un suivi de l’actualité. Le cœur du métier, là où on a une expertise c’est l’enquête, c’est ça notre but : sortir des enquêtes ! On ne peut pas s’éparpiller, ceux qui font autre chose c’est parce qu’ils ne sont pas prêts financièrement parlant, donc ils sont obligés d’élargir, de faire des événements, des festivals, de la formation pour essayer de financer leur activité, mais c’est une impasse ou alors c’est une erreur de modèle économique. Ils sont conduits, ils subissent un modèle économique. Nous on a un modèle économique extrêmement sain, c’est l’abonnement, si on n’arrive pas à convaincre les gens de nous verser 5€ par mois pendant un an, on n’arrivera pas, on aura essayé, mais on n’aura pas réussi à toucher le public. Mais on ne va pas commencer à se diversifier parce qu’on va perdre notre énergie, notre cœur, notre énergie et notre argent doivent être mis sur l’enquête, il faut qu’elles suscitent cette curiosité ».

Relation avec l'internaute | Inscription dans la communauté

Il affirmer que les journaux se sont éloignés de leurs lecteurs et ont perdu leurs identités, certains ont fini par supprimer la rubrique de courrier des lecteurs. « On sait qu’il faut qu’on se rapproche d’eux, on le sait d’autant plus qu’on est un pure player donc c’est sec, on n’a rien dans la main, donc il faut que l’on complète avec les rencontres ».

Mediacités propose de rencontres avec les auteurs, les journalistes et pigistes. Il s’agit d’apéros dédiés à l’échange, à la réaction aux articles. Ils ont déjà testé d’autres formats plus ambitieux, comme des soirées débats à Lille. « La première soirée débat c’était le prolongement d’une enquête, on a invité l’auteur de l’enquête et les protagonistes cités dans l’enquête. C’était une enquête sur le nucléaire, sur la centrale nucléaire de Gravelines, à côté de Lille. On avait deux mois d’existence et on ne savait pas si il y allait avoir du monde, 10 ou 20 personnes. On se disait qui s’il y avait 40 personnes ça serait génial, et finalement on était 80. C’était trop classique, c’est-à-dire on a écouté les experts, on a eu un jeu question-réponse. C’était un peu un « sachant » qui donne son savoir à un public, donc la formule débat elle n’est pas toujours adaptée, je pense, il faut travailler avec de plus petits échantillons, 12-15 personnes pour qu’y aille beaucoup plus d’échange ».

« On a testé une autre chose encore, c’est un débat qui est déconnecté d’un article, c’est sur des thématiques qui nous intéressent : les médias et la démocratie, les médias sont des piliers ou des ennemies de la démocratie ? On a eu des invités politiques, des invités de Science Po, des journalistes, le Directeur général de la Voix du Nord parce que s’est passé à Lille, et on a réuni 180 personnes, donc c’était un carton plein ».

Journalisme collaboratif | Inscription dans la communauté

Une enquête participative sur la pollution industrielle a été menée. « Le boulot pour collecter des informations dans les fiches d’entreprises qui ont été contrôlées était terriblement chronophage parce qu’il y avait des milliers de fiches et on a dit aux lecteurs : « aidez-nous et allait voir les fiches des entreprises qui sont localisées à côté de chez vous. Si l’information existe, elle est diffusée sur un site du ministère, elle est compliquée à trouver, mais on a dit le chemin qu’il fallait suivre. Allez voir et faites- nous le résumé de la fiche ». Cette opération a eu lieu au tout début du média, et n’est pas une expérience très concluante. « On l’a mal vendu, mais on va continuer on ne s’avoue pas vaincu. On va s’organiser pour trouver un mode opératoire. Un média existe s’il y a une communauté derrière lui,

ANNEXES | 204 c’est très important. Donc on va à essayer de créer des communautés de lecteurs à l’échelle d’une ville ».

Visibilité | Journalisme collaboratif

C’est un site tout payant, avec une formule découverte 24 heures gratuite. Ce n’est pas un site à vocation d’énormément d’audience. « Néanmoins, on s’aperçoit que quand on sort des scoops ça explose. On s’aperçoit aussi que les gens viennent quand ils sont sollicités par la newsletter. Ça veut dire qu’à chaque fois il faut aller les chercher, les alerter quand on a mis un article en ligne sur tel sujet. On a une grande volatilité en fonction du sujet publié ».

Pour donner davantage de la visibilité pour les scoops, ils mènent des campagnes de presse, en partenariat avec des médias amis. « Pour le moment, on est très généreux on leurs donne l’article, on demande juste d’être cité. L’article qui a fait le plus de bruit c’était sur le directeur de l’Opéra de Vienne, on a écrit le train de vie de diva de l’Opéra du directeur, comme on était un jeune média qu’on se lançait à cette occasion, il fallait que notre article ait du poids pour qu’on soit jugé crédible. On l’a donné à Mediapart et ils l’ont affiché en une, donc la plupart des gens ont eu connaissance de Mediacités par ce biais. Ça nous a beaucoup servi ça a fait exploser le compteur, bien qu’on sache qu’un certain nombre de lecteurs se sont contentés de le lire sur Mediapart, mais il y a un pourcentage, qu’on ne connaît pas, des gens qui ont pris connaissance de Mediacités et que se sont intéressés à nous ».

« On rentre dans une ère de mutualisation, dans une ère de coopération. Les médias sont mal en point, ils doivent partager des contenus, parfois mener des enquêtes on a longtemps vécu avec une attitude de guerre un peu, ou de concurrence et d’ignorance. Il y avait la télé d’un côté, la radio de l’autre, la presse écrite d’un autre côté encore. Maintenant tout ça est en train d’être pulvérisé avec le multimédia, avec Internet et aussi avec la raréfaction des moyens. Quand il faut mener une enquête il n’y a pas beaucoup de médias qui ont les moyens tout le temps, autant créer des pôles, des binômes, de travailler à deux médias, non directement concurrents sur le même sujet ». L’arrivée du public se fait 50% par les recherches ciblées du site et 50% via les réseaux sociaux.

Réseaux sociaux

« Les réseaux sociaux sont la porte d’entrée. Facebook, Twitter et on a commencé LinkdIn, on n’est pas encore sur Instagram. On est aussi actif que possible et on commence à utiliser les publicités pour cibler et amener du trafic et pour se faire connaître ».

Gestion du site internet | Financement

« Le modèle économique est le même que celui de Média Part, donc c’est de l’abonnement, mensuel ou annuel. On a aussi une formule professionnelle. C’est important parce qu’on leur fournit des données de contenu. Comme on est dans un domaine très particulier, l’investigation, on estime qu’il y a un pourcentage du lectorat professionnel qui doit savoir ce qui s’écrit sur l’autre, donc il va s’abonner parce que c’est important pour lui. On le vend à 400€ et le site ce n’est pas cher, on leurs donne plusieurs accès et ça nous aide beaucoup pour notre modèle économique et pour les gens, les collectivités et les entreprises 400€ ce n’est rien. L’abonnement, ça veut dire que ça coûte de chercher des abonnés et ça prend du temps, donc qu’il faut être très capitalisé pour tenir le temps d’avoir suffisamment d’abonnés et nous, on s’est lancé pas assez capitalisé ». « Au total, on a mis à peu près 100 mille euros, cela est soit de notre argent des fondateurs soit de l’argent qu’on a obtenu en subventions soit de l’argent qu’on a obtenu en crowdfunding, mais 100 mille euros c’est insuffisant. […] On ouvre le capital, 30% de capital et on cherche 350 mille euros et pour ne pas perdre l’indépendance on garantit 70% de capital. On ne cherche pas un actionnaire dominant qui aurait 30%, mais plein d’actionnaires petits. En plus, on les fait signer un pacte d’actionnaire où on

ANNEXES | 205 préserve le contrôle sur la ligne éditoriale et c’est comme ça qu’on essaye d’avancer sur le traitement indépendant ».

« Les subventions en France il y en a beaucoup, c’est très bien. On commence à s’adapter au monde moderne. Il y a encore du chemin, mais il y a quelques subventions qui sont adaptées au pure player nouveaux, donc nous avons 50 mille euros de subventions ».

Évolution du média

« Le premier réflexe c’était de rejoindre la famille du SPIIL parce que le journalisme c’est une démarche collective à la fois en exercice de la profession, mais c’est aussi une belle profession à défendre et les pure players n’étaient pas défendus, parce que dans tous les marchés ce sont les insiders qui empêchent les outsiders de pénétrer le marché. Les insiders étaient très bien organisés, c’est la presse écrite elle a déroulé une politique et elle ne voulait surtout pas qu’on on touche à ces aides. C’est un secteur qui est biberonné à la subvention donc on a réussi à réorienter grâce à la SPI une partie du flux des subventions publiques sur les pure players et donc une toute petite partie pour nous ».

« La première attaque c’était d’être membre du SPIIL et la deuxième attaque c’était de signer un accord avec un avocat pour se protéger des attaques parce que pour tuer un site il suffit de faire un procès, et ça dure très longtemps et ça coûte très cher donc il fallait qu’on soit protégé, une sorte de forfait annuel avec un avocat donc si on est attaqué plusieurs fois ou une fois on paye la même chose ».

« On prépare déjà une quatrième, c’est Nantes et c’est pour septembre. Et on s’arrête là pour 2017, si ça marche on fera deux nouvelles l’année prochaine et on en fait deux nouvelles l’année suivante et ainsi de suite. »

Narratives informationnelles | Ligne éditoriale

« L’identité de Mediacités on peut la résumer en trois verbes : enquêter, donc c’est simple on n’a pas besoin d’explication. Expliquer, donc on pense que l’explication a de la valeur, que le public attend de comprendre, le monde est complexe, donc il peut payer pour un média qui lui explique, et une bonne façon d’expliquer les choses c’est le data. Dans l’équipe il y a deux qui sont formés à la data. Et le troisième terme c’est participer, donc là on retrouve la dimension de la communauté. Pour conclure, aujourd’hui qu’est-ce qui vous donne envie de continuer sur cette aventure Mediacités ». Points forts

« La motivation c’est de faire son métier dans les meilleures conditions, avec un objectif éditorial et pas autre chose, c’est-à-dire ne pas vendre des téléphones SFR, par exemple. Et de permettre à de bons journalistes qui se sont gâchés, parce qu’ils ne peuvent pas travailler à la hauteur de leurs compétences de faire de bonnes enquêtes, d’informer le public et qu’un citoyen averti sait sa place dans la démocratie. J’estime que quand on vit en démocratie, il faut que les gens soient conscients des enjeux, et pour être conscient des enjeux il faut que quelqu’un leur explique, voilà le fond de ma motivation, de faire mon métier ».

Limites

« Ce qui me fera arrêter, c’est si on ne trouve pas le public. Si on n’a pas assez d’abonnés, qu’on ne va pas se saigner le sang et perdre tout notre argent là-dessus. Il y a donc une limite de réalisme, si on n’arrive pas à toucher le public, on s’arrêtera parce qu’il y a une limite au sacerdoce, parce qu’on veut bien travailler comme des fous et ne pas être payé pendant un an, mais au bout d’un an ça suffit ».

ANNEXES | 206

Annexe 100 : Jeff Israely, co-fondateur et rédacteur de Worldcrunch

Date : 14/06/2017 Durée : 52’ Entretien réalisé dans un café parisien URL du média : https://www.worldcrunch.com

Fondation du média | Ligne éditoriale | Evolution du média

Jeff Israely connait depuis un certain temps l’un des fondateurs de l’italien L’Internazionale, la version italienne du Courier International. Il s’est toujours demandé pourquoi il n’y a pas une chose similaire en anglais. Il a donc voulu parier sur ce concept dans un format digital. « L’idée est de, plus ou moins, donner une destination à l’information globale et qui arrive depuis le monde entier ». Cela permet également d’économiser dans la mesure où souvent ils ne payent que la traduction. « Par exemple, si Le Monde fait un grand reportage du Cambodge, j’ai seulement le prix de la traduction, on regarde le produit en soit et l’efficacité du coût de production ». « Nous avons commencé en 2011. Nous avons commencé avec le New York Times Syndication en 2013, les premiers deux ans c’étaient pour trouver les partenariats sources. On a commencé avec mes contacts italiens et après Le Monde, Le Figaro, Les Echos. On a commencé en Europe et après on est parti dans les Conférences de World Newspappers Association et on a rencontré des gens d’un peu partout et nous avons trouvé, après deux ans, 25 partenaires. The New York Times Syndication ne nous a pas contacté toute de suite, nous avons fait des buzz au départ. Ils étaient curieux au début mais ils nous ont dit : vous avez besoin de plus de partenariats, des partenaires dans l’Amérique Latine, Asie et bla bla bla. En deux ans, nous avons trouvé des partenaires partout. En 2013 nous avons commencé avec The New York Times Syndication, mais toute de suite nous avons compris que comme business il ne suffisait pas, parce que le client final c’est toujours la presse, qui est en crise ».

A ce jour, l’équipe est composée par quatre personnes dans le pôle Business et cinq dans l’éditorial, plus des freelances. Toute l’équipe business est à Paris. « Pour l’éditorial, on a des collaborateurs plus ou moins à temps plein à Paris, qui collaborent en ligne, on fait un Skype quotidien ».

Structure organisationnelle | Communauté cible

Le Courier International ou L’Internazionale quand ils s’intéressent pour un article, ils appellent le média et achètent le droit d’utilisation. Worldcrunch est alors dès le départ investir dans la création de partenariats avec les médias qui les intéressaient. « On a trouvé des partenaires prestigieux depuis le début, avec mes contacts et les contacts de mon associée. Elle travaille dans le monde du contenu digital depuis toujours, dans la partie pub-business donc c’est un bon match. Ensemble, on a pioché les premiers partenaires ». « Dans le contrat [de partenariat] nous avons le droit et aussi la mission de revendre les articles à un tiers, dans les médias et on fait un revenu-share avec eux. Si je trouve un article dans Le Monde, je le fais en anglais et je le vends à Times d’Inde et s’ils payent 1000€, 500€ vont à Le Monde et 500€ pour nous ».

« En général les clients potentiels n’ont pas un désir pour le contenu global, ce n’est pas leur priorité. C’était une façon de commencer et pour donner de la crédibilité et aussi un peu de business au début, parce qu’un produit très général c’était notre force et aussi notre difficulté, notre public c’est des gens intéressés dans le monde ».

« Nous avons aussi un partenariat avec le New York Times Syndication. Ils nous vendent à leurs clients, d’une façon plus « optimistic » possible parce que le New York Times Syndication est le seul qui continue

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à faire la syndication de ce type, qui continu avec la qualité dans les journaux de tout le monde, mais il ne vend pas assez, il n’est pas assez « sustainable » pour nous comme modèle. Nous avons compris depuis le début que le public, notre public n’est pas un modèle pour nous. Nous n’avions pas l’ambition, au moins dans le court et moyen terme, de construire un business avec notre public, on l’a écarté depuis le début. Cette syndication c’était la façon pour avoir un business depuis tout de suite mais ce n’était pas suffisant ».

Structure organisationnelle | Financement | Projets parallèles

Avec son associée qui travaillait dans une agence de communication, ils ont mis en place en plus de la production/traduction d’articles, un département plus commercial dédié à des clients « corporate » et institutionnels. Il s’agit d’une agence de communication qui maintient notamment la rédaction journalistique. L’agence produit des rapports annuels, des communiqués de presse, etc. « On a besoin d’un contenu avec un esprit plus éditorial et aussi des contenus qui parlent d’autres choses, non seulement de l’actualité. C’est compliqué pour nous [car la majorité des médias ne fonctionnent et ne tolèrent pas ce type de double pratique], c’est du « made in advertisement ». Ils ont l’idée que ça c’est le futur, que c’est ça qu’il faut faire, que c’est une chose nouvelle. De toute façon, il semble que le monde de l’information générale va vers cette action et nous nous sommes positionnés pour participer à ce changement ».

« Alors, à quel point nous devons comprendre les médias et comment cette partie du business peut vivre ensemble, faire des bénéfices. Toujours le défi c’est de le faire en petit, parce qu’il y a des histoires de médias très nouveaux qui ont réussi à le faire aussi avec cette forme de « content marketing » ensemble, avec des médias assez généraux : Buzfeed, ça c’est plus ou moins le modèle pour bien gagner, du fait qu’ils font le même contenu pour les publicitaires, mais ils ont aussi le public, ils vendent le public, l’audience avec le produit publicitaire. Dans le passé, le New York Times avait clairement une grosse structure de publicité, mais la publicité était faite en dehors de la structure, maintenant The New York Times a un petit studio. Ça commence aussi en France avec Les Echos et Le Monde, je pense aussi ».

Financement

A propos des abonnements, Jeff est catégorique en affirmer que cela ne marche pas pour eux. « On a essayé de faire du marketing, d’envoyer les « push » par e-mail, mais mon associé ne veut pas que je donne des chiffres. C’est peu mais de toute façon, on le garde pour notre business de « content marketing » qui fait un peu d’exclusivité, mais ce n’est pas clair parce que Buzzfeed et Court n’ont pas d’abonnements. Pour le moment c’est plus une question de « not energy » nous sommes petits, nous sommes peu et on doit se concentrer sur autre chose ».

Production de contenu | Ligne éditoriale

« La chose qui nous distingue le plus c’est le fait que nous avons le droit et la capacité de traduire les articles intégralement. Nous avons un accord avec Le Monde, Folha de São Paulo, etc. Ils nous donnent le droit de traduire les articles en entier, ça c’est notre produit prestigieux. Au début, nous nous étions concentrés sur ça, le premier deux ans, aussi parce que le The New York Times voulait vendre surtout à leurs clients, mais ça c’est fatiguant, long, mais de plus en plus nous faisons autre chose… Nous faisons les brèves, nous faisons nos essaies, notre agrégation aussi des choses qui arrivent d’un peu partout, on met ensemble des petites choses du Brésil, de l’Argentine pour faire des articles plus globaux, de plus on fait des vidéos et de choses marrantes comme des photos. Maintenant on expérimente avec ce type de contenu aussi pour nous aider à servir les clients « corporate », nous faisons un nouveau type de vidéo, des formats, pour nous mais qu’on peut faire aussi pour les autres ».

Structure organisationnelle | Projets parallèles

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Il affirme qu’à ce jour le projet presse et agence de communication ne génèrent pas des conflits d’intérêt, mais déclare que peut-être un jour il y aura. « C’est vrai que nous sommes tellement petits. Je suis en même temps l’éditeur chef du média, mais aussi le directeur de contenu de la partie « corporate ». […] Dans une structure petite on est toujours en train de penser en business, parce que je suis aussi content de ma boîte, c’est normal ! De plus en plus dans notre secteur c’est comme ça ».

« Ce n’est pas parce que je suis un journaliste jusqu’au sang, je crois que c’est plus intéressant de faire les deux, on ne peut pas faire que du journalisme et attendre… Si ça devient seulement une agence c’est probablement le choix professionnel que j’aurais fait, mais en termes de stratégie, maintenant il est plus logique… cela ne prend pas tout ma vie, on a fait 5 ou 6 morceaux des contenus aujourd’hui et on serait toujours légitimes si on faisait que 2 morceaux par jour, en on fera comme ça jusqu’à qu’on aura plus de clients et qu’on ait les ressources pour embaucher plus des gens ».

Agenda | Ligne éditoriale

« Pour la ligne éditoriale, j’aime bien faire un mix de géographie et des arguments, aussi entre les reportages et les éditoriales, aussi des sources. Je ne vais pas faire trois articles de Le Figaro à la suite. On doit présenter à nos lecteurs un mix de points de vue. On cherche les choses intéressantes, particulières. Je demande aussi à nos collaborateurs si le journaliste était sur le terrain, s’il avait parlé avec les gens. […] »

Agrégation de contenu

« De plus en plus nous voulons diversifier nos sources et notre type d’activité. Pour faire un résumé d’un article qu’on n’ait pas besoin d’autorisation du journal, mais que de l’agrégation. De la même façon que Slate français lit un article de Le Monde écrit […]. Cette agrégation en citant les sources fait le lien avec les sources additionnelles donc on peut faire la même chose avec les langues. Notre journaliste en Argentine peut lire un article dans La Nación – qui n’est pas notre partenaire – et on peut décrire ce qui est dit dans l’article. Dans le pays où la presse n’est libre on peut chercher les blogs ou des trucs comme ça, cela change notre façon de travailler ».

Visibilité

« La vérité est qu’il y a un ou deux ans, je pouvais plus précisément sur ce sujet. Pour les derniers 18 mois, on a décidé de continuer à faire notre travail, à avoir un produit digne et de bonne qualité, avec le même sérieux, mais on ne pense plus à l’audience ». Il explique en tout cas que Facebook est la principale source d’audience.

Production de contenu

Pour faire des bonnes traductions, Jeff explique qu’ils leur arrivent de produire un peu de contenu. Le but principal est de rendre les textes compréhensibles pour d’autres publiques que ceux du pays d’origine, ainsi il faut à certains moments rajouter des informations contextuelles qui permettront une meilleure lecture. « Nos partenaires n’ont pas des problèmes avec notre travail, parce qu’on fait vraiment de bonne fois. On pense toujours aux lecteurs qui vivent dans le Minnesota ou au Japon. Parfois on fait un peu de contenu, mais c’est toujours aux questions de la compréhension des lecteurs au final. L’édition, si c’est le traducteur ou moi qui le fait, ça dépend du traducteur, ça peut être quelqu’un de notre équipe ou un collaborateur nouveau ».

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Cartographie discursive des présidentielles de 2017 et 2018

Annexe 101 : Cartographique les orthodoxes, les hérétiques et les profanes

ANNEXES | 210