UNIVERSITE D’ DOMAINE: SCIENCES ET TECHNOLOGIES MENTION:PHYSIQUE ET APPLICATIONS

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du Diplôme de licence Professionnelle d’Ingénierie en Gestion des Catastrophes et Réduction des Risques

Année universitaire: 2014-2015

EVALUATION DES RISQUES DE DEFORESTATION DANS LES COMMUNES DE

Présenté par: RAHARINTSOA Violette Olivine

Soutenu le 30 Septembre 2016

Devant le jury composé de

Président: Monsieur RAKOTONIAINA Solofoarisoa, Professeur

Rapporteur: Monsieur ANDRIAMBELOSON Johary, Chercheur à l’IOGA

Examinateur: Monsieur RAZAFIPAHATELO Daulphin, Chercheur à l’IOGA

EVALUATION DES RISQUES DE LA DEFORESTATION DANS LES COMMUNES DE MORAMANGA

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REMERCIEMENTS

Cette étude n’a pu être réalisée sans la bénédiction et la grâce de Dieu, nous tenons à le remercier infiniment.

Nous tenons également à adresser un grand merci à:

 Monsieur RAHERIMANDIMBY Marson, Professeur titulaire, Responsable du domaine: Sciences et technologies d’avoir autorisé la présentation de ce mémoire;  Monsieur RAKOTONDRAMIARANA Hery Tiana, Maître de Conférences, Responsable de la mention: Physique et Applications, d’avoir accepté la présente mémoire au sein de la mention;  Monsieur RAKOTONIAINA Solofoarisoa, Professeur, Responsable de la formation professionnalisante Ingénierie en Gestion des Catastrophes et Réduction des Risques de nous faire l’honneur d’accepter la présidence;  Monsieur ANDRIAMANJATO Mamitiana, Coordonateur du BNC REDD+, notre encadreur professionnel pour ses précieux conseils au bon déroulement du stage;  Monsieur ANDRIAMBELOSON Johary, chercheur à l’IOGA, notre encadreur pédagogique qui nous a accompagnés tout au long de l’élaboration de ce mémoire;  Monsieur RAZAFIPAHATELO Daulphin, chercheur à l’IOGA, notre examinateur qui a accepté d’évaluer ce mémoire;  A toute l’équipe de CIREF (Circonscription Régionale de l’Environnement et des Forêts) Moramanga de nous avoir accueillis durant le déroulement de stage;  Nos parents qui nous ont soutenus moralement et financièrement durant nos études et recherches;  Toute notre famille, nos amis(es) qui nous ont aidés par tous les moyens pour la réalisation de ce travail.

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SOMMAIRE

REMERCIEMENTS

LISTE DES ACRONYMES

LISTES DES TABLEAUX, FIGURES

INTRODUCTION

CHAPITRE I: GENERALITES ET PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

I.1.Généralités

I.1.1.Forêt

I.1.2.Déforestation

I.1.3.Risque

a. Définition b. Risques liés à la déforestation c. Analyse des risques

I.2.Présentation de la zone d’étude

I.2.1. Zone à étudier

CHAPITRE II: METHODOLOGIEET MATERIELS UTILISES

II.1. Méthode d’approche

II.1.1.Collecte des données

a. Recherche documentaire b. Enquête sur terrain

II.1.2. Cartographie des zones à risques

a. Analyse des données b. Analyse de vulnérabilité c. Cartographie des zones à risques

II.2. Matériels utilisés

II.2.1. Données utilisées

II.2.2. Logiciels

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CHAPITRE III: RESULTATS, DISCUSSIONS et RECOMMANDATIONS

III.1. Résultats et discussions

III. 1.1. Vulnérabilité à la déforestation

a. Causes de déforestation  Répartition de la population enquêtée  Récapitulatif des causes de déforestation selon les enquêtés  Facteurs favorisant la déforestation b. Etat des forêts

 Evolution de la couverture forestière c. Impacts de déforestation d. Enjeux de déforestation e. Capacité

III. 1.2. Carte des zones à risques

a. Taux de déforestation b. Disparition totale des forêts c. Zones à risque

III.2. Recommandations

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

TABLE DES MATIERES

ANNEXES

RESUME

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LISTE DES ACRONYMES

AP : Aire Protégée

BNC REDD+: Bureau National de Coordination de la Réduction des Emissions liées à la Déforestation et Dégradation des forêts

CIREF: Circonscription Régionale de l’Environnement et des Forêts

COS: bois de Construction, d’Œuvre et de Service

FAO: Food and Agriculture Organization ha: Hectare

IOGA: Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo km: Kilomètre m: Mètre

MNP: National Parks

QGIS: Quantum Geographic Information System

SIG: Système d’Information Géographique

VOI /COBA: Vondron’Olona Ifontony /Communauté de Base

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LISTES DES FIGURES, TABLEAUX

FIGURES

Figure 1: Localisation de la zone d'étude ...... 8 Figure 2: Démarche d'étude (Source: Auteur, 2016)...... 10 Figure 3: Approche de l'analyse de vulnérabilité (source: adelphi/Eurac 2014) ...... 12 Figure 4: Grille d'évaluation de vulnérabilité de déforestation (source: Auteur, 2016) ...... 16 Figure 5: Répartition des enquêtés selon leur sexe (Auteur, 2016) ...... 17 Figure 6: Illustration de la reforestation à la station forestière à Analamazaotra(source:Association Mitsinjo Andasibe, restauration 2012_2015) ...... 23 Figure 7: Taux de déforestation par commune (source: Auteur, 2016) ...... 25 Figure 8: Carte des zones à risque (source: Auteur, 2016) ...... 27

TABLEAUX

Tableau 1: Causes de déforestation à Moramanga (Enquête, 2016) ...... 17 Tableau 2: Production en bois de Construction, d'Œuvre et de service par type de forêt (source : USAID, (2006), Etude sur la consommation et la production en produits forestiers ligneux à Madagascar) ...... 18 Tableau 3: Facteurs de déforestation selon l'enquête (source: enquête personnelle, 2016) ... 19 Tableau 4: Evolution de la couverture forestière par commune en 2000_2010 avec taux de déforestation (source: MINENEFT, 2007, Evolution de la couverture des forêts naturelles 1990_2000_2005) ...... 20 Tableau 5: Evolution de la couverture forestière à Moramanga entre 2000 à 2010 (source: DGF, 2013, Evolution de la couverture de forêts naturelles à Madagascar.) ...... 20 Tableau 6: Impacts de déforestation selon l'enquête (source: enquête, 2016) ...... 21 Tableau 7: Enjeux selon les enquêtés (source : enquête, 2016) ...... 21 Tableau 8: Durée prévue de disparition totale des forêts et les surfaces des forêts perdues des communes de Moramanga ...... 26

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INTRODUCTION La forêt malagasy forme autour de la région montagneuse centrale, une bande continue dans l’Est et forte irrégulière dans l’ouest et le Sud [1]. Elle couvre une surface totale de 9 725 000hectares en 2005[2]. Le taux moyen annuel de la régression des forêts a atteint 0,53% [3] dont les principales causes sont des activités anthropiques. La multiplication des abattis, les brulis et les feux non contrôlé affectent la couverture forestière. Ainsi, la lutte contre la déforestation est devenue un enjeu primordial pour atténuer les émissions de gaz carbonique et pour diminuer l’impact sur la forêt. Elle contribue à la réduction de la pauvreté notamment pour les populations locales tributaires des forêts et au renforcement de préventions de ses risques. La présente recherche propose comme but d’analyser les risques de la déforestation dans les communes de Moramanga entre la période 2000-2005. Afin d’atteindre ce but, les objectifs spécifiques avancés sont de:

 Identifier l’état de déforestation;  Connaître les causes de la déforestation au niveau local;  Définir les groupes cibles et les impacts ressentis lors de la déforestation;  Déterminer les zones à risque.

Ce choix est justifié par les raisons suivantes:

 Moramanga présente un fort potentiel forestier (environ 170 000ha) assujetti à divers pressions augmentant la déforestation avec un taux moyen annuel 1,1%/an entre la période 2000 et 2005.  La majorité de la population de Moramanga vit de la forêt.  Actuellement nombreux sont les impacts négatifs de la déforestation présents à Moramanga. D’où, l’utilité d’évaluer les risques de la déforestation.

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Pour mieux cerner ce sujet, notre étude s’articule sur trois points :

 Le premier chapitre concerne des généralités et la présentation de la zone d’étude;  Le deuxième chapitre concerne les méthodologies et les matériels utilisés ;  Enfin, le dernier chapitre est relatif aux résultats, aux discussions et aux recommandations.

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PREMIER CHAPITRE : GENERALITES ET PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

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I.1. GENERALITES

I.1.1. Forêt

a. Définitions Selon l’Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), « la forêt est définie comme des formations végétales dont le sol, non touché par l’exploitation agricole, est couvert au minimum à 10% par les houppiers des arbres, ceux-ci devant atteindre 5m de hauteur, la déforestation commence par définition dès que ces conditions ne sont plus remplies. »[4]

« Une forêt ou un massif forestier est une étendue boisée, relativement grande, constitué d’un ou plusieurs peuplements d’arbres, arbustes et arbrisseaux, et aussi d’autres plantes indigènes associées. »[5]

b. Categories de l’espèce forestière[6]

L’espèce forestière est repartie selon les catégories suivantes:  Bois spéciaux tels que Masonjoany, Komanga,…  Bois d’ébénisterie et de menuiserie fine ou de grande valeur tels que Bois de rose(Andramena), Ebènes (Hazomainty),…  Bois de charpente, d’embarcation, de menuiserie de charronnage et à travers comme :  Essences malagasy: Ambora, Zahana, etc.  Essences introduites: Eucalyptus, Pins, etc.  Bois de caisserie et de menus usages ou valeur moyenne :  Essences malagasy : Arahara, Katrafay, etc.  Essences introduites : Cyprès, Filao, etc.  Bois de chauffage et à charbon :  Essences malagasy : toutes les autres essences malagasy non classées dans les catégories précédentes ;  Essences introduites : Bois noir (Bonara), Lilas de Perse (Voandelaka), etc.

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I.1.2. Déforestation

a. Définitions « La déforestation est le phénomène de régression des surfaces couvertes de forêt. Elle résulte des actions de déboisement puis de défrichement, liées à l’extension des terres agricoles, à l’exploitation des ressources minières du sous-sol, à l’urbanisation, voire à l’exploitation excessive ou anarchique de certaines essences forestières. La déforestation est une action de nature anthropique ou naturelle qui occasionne la disparition permanente d’une forêt.»[7]

« La déforestation est l’action de déboisement et de défrichement de surface forestière, sans préoccupation du renouvellement de ces forêts. La déforestation aboutit à une énorme perte de surface forestière dans le monde.»[8]

I.1.3. Risque

a. Définition « Le risque est le résultat de l’aléa et la vulnérabilité. L’aléa correspond à la nature, à l’occurrence, à l’intensité et à la durée d’un phénomène menaçant. La vulnérabilité quant à elle correspond à la propension d’une personne, d’un bien ou d’un territoire à subir ou à résister à des dommages en cas d’exposition à un aléa. En d’autres termes, la vulnérabilité est la fragilité ou la susceptibilité face à un aléa donné ou une pression donnée.»[9]

b. Risques liés à la déforestation [10] Plusieurs risques sont liés à la déforestation, par exemples:

Changement climatique

Le changement climatique et les forêts sont liés. D’une part, les forêts subissent déjà les conséquences de la modification du climat de la planète par un accroissement des températures annuelles moyennes, une altération des régimes de précipitations. D’autre part, les forêts stockent le dioxyde de carbone, jouant un rôle essentiel dans l’atténuation du changement climatique. Ainsi, la déforestation participe aux émissions de gaz à effet de serre, responsable de réchauffement climatique.

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Changement du régime des eaux

Les forêts aident à reconstituer les nappes phréatiques si cruciales pour l’eau potable. Elles jouent un rôle non négligeable dans le cycle de l’eau, par leur action sur l’importance et répartition des précipitations arrivant au sol. Alors, la déforestation entraine la réduction de l’accès de l’eau, à la fois en qualité et en quantité.

Erosion et stérilité du sol

Les forêts sont indispensables à la structure et la qualité des sols. En effet, le couvert forestier protège de la dégradation des terres et la désertification en stabilisant les sols, en réduisant l'érosion et en maintenant le cycle des nutriments dans les sols. D’où la déforestation favorise les risques de l’érosion et la stérilité du sol.

Pollution de l’air

Les forêts stockent une grande quantité de dioxyde de carbone. Elle assure la pureté de l’air. Alors, la déforestation provoque les risques de la pollution de l’air.

Risques socio-économiques

Les forêts ont des fortes potentialités économiques sur les activités touristiques et forestières et dans tout le système de production agricole. Elles font partie des richesses culturelles parmi les traditions des différentes ethnies comme Bezanozano. Alors, les effets de la déforestation affectent gravement les activités de la population et les ressources naturelles fournies. D’où, la déforestation entraine des risques socio-économiques surtout au niveau de la population locale.

c. Analyse des risques C’est un outil indispensable à la bonne conception d’un dispositif et à l’évaluation des dangers et des risques induits par son utilisation, l’analyse des risques prend toute sa valeur dans le processus de gestion des risques développés [11].

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I.2. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

I.2.1. Zone à étudier Moramanga est un district qui se situe dans la région Alaotra Mangoro, 112 km à l’Est de la ville d’Antananarivo avec une superficie totale de 8.146km2(figure 1). Ce district contient vingt trois (23) communes : Cu_Moramanga, , Morarano, Amboasary, Analasoa, , Fierenana, Bembary, Andialaza, Lavabary, , , AmpasimpotsyMandilaza, SabotsyAnjiro, AnosibeIfody, , Antanandava, Mangarivotra, Ampasimpotsy Gare, , Ambatovola, , Andasibe. Le dernier recensement en 2015 compte 315.548 habitants [12]. En général, la population est de FokoBezanozano et Betsimisaraka. Le profil topographique de Moramanga est une chaîne de montagnes qui constitue le corridor forestier de l’Est. L’économie est basée sur l’agriculture: plantation de riz, de mais, de manioc, d’ananas, d’haricot (cultures vivrières) et sur l’exploitation forestière : charbon, bois de chauffage, planche, bois carré…Les coordonnées géographiques de Moramanga sont Longitude : 48° 13’ 48’’ Est et Latitude : 18° 56’ 58’’ Sud. L’altitude moyenne par rapport au niveau de la mer est de 913m.

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Figure 1 : Localisation de la zone d'étude

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DEUXIEME CHAPITRE : METHODOLOGIE ET MATERIELS UTILISES

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II.1.METHODE D’APPROCHE Pour évaluer les risques de déforestation, la démarche adoptée est comme suit:

Analyse des données: Traitement des Collecte des .Couverture données: données: forestière .Calcul de . Recherche .Taux de moyenne Carte de la documentaire déforestation . Construction zones à risque . Enquête sur terrain .Causes de la d'un graphe déforestation .Traitement des

.Capacité cartes

Figure 2: Démarche d'étude (Source: Auteur, 2016)

II.1.1 Collectes des données

a. Recherche documentaire Pour bien cerner le sujet de l’étude et mieux préparer les missions pour les relevés de données sur terrain, des documents relatifs au thème et au milieu d’étude ont été consultés à partir des:

 Ouvrages  Recherche sur internet

Cette étape a permis d’obtenir les informations nécessaires sur la zone d’étude et pour la réalisation de ce présent mémoire.

b. Enquêtes sur terrain

L’enquête est une méthode de recherche, une démarche scientifique visant à collecter des informations de manière systématique à l’intérieur d’une population donnée pour décrire, comparer ou expliquer l’objet ou phénomène étudié[13].

10

 Catégories de personnes enquêtées

Sur le terrain, des enquêtes ont été effectuées auprès des populations riveraines, des responsables des stations forestières, des agents communaux.

 Du responsable de la Circonscription Régionale de l’Environnement et des Forêt à Moramanga (CIREF). Pour faciliter la collecte d’informations, nous avons posé des questions relatives à leur fonctionnement au point de la surveillance des forêts.  De la patrouille: c’est le garde forestier qui suit, contrôle l’état forestier et ses ressources dans les Aires Protégées.  Des agents communaux (Maire ou Adjoint). Des questions ont été posées pour connaître les zones cibles de la déforestation et leurs groupes vulnérables.  Des quelques individus de la population locale Nous avons choisi des différents individus selon leur travail (Agriculteurs, Enseignants, Docteur etc.) pour poser des questions.  La sélection des communes enquêtées

Puisque le district de Moramanga est composé de vingt trois communes, alors nous avons sélectionné quelques communes pour réaliser l’enquête. Nous avons choisi les communes Moramanga, Ambohibary, Ampasimpotsy_Gare et Andasibe car la plupart des postes forestières sontréparties dans ces communes comme l’association Fanalamanga, Mitsinjo, les différents VOI/ COBA (exemple VOIMMA), MNP (Madagascar National Parc) etc.

 Outils de collecte des données L’enquête sur terrain s’est effectuée au moyen d’un questionnaire (Annexe I). Ce dernier a été conçu pour avoir les informations relatives au thème et aux communes. La méthode de collecte des données était axée sur les entretiens.  Fiche d’enquête

Pour une bonne compréhension des informations obtenues, des fiches d’enquête ont été réalisées. Cette fiche contient les différentes causes de déforestation et les communes dans ce district. Les cases vides sont à remplir par « oui » ou « non ». (Annexe II)

Le tableau facilite le recueil des informations par commune pour estimer la déforestation.

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II.1.2. Cartographie des zones à risque

a. Analyse des données

Outil statistique Il consiste à identifier les zones à risques à partir de la statistique descriptive, en particulier le calcul de la moyenne de l’année prévue de disparition des forêts.

La formule de la moyenne est comme suit:

ퟏ 푿 = ∑푻 푿 [14] 푻 풕=ퟏ 풕

Avec T:Nombre des communes de Moramanga;

푿풕: Somme de la durée prévue de disparition des forêts de chaque commune;

푿: Moyenne de la durée prévue de disparition des forêts dans les communes de Moramanga.

b. Analyse de vulnérabilité Cette analyse consiste à identifier, mesurer et noter la vulnérabilité d’un système.

Exposition Sensibilité

Impacts Capacité potentiels

Vulnérabilité

Figure 3: Approche de l'analyse de vulnérabilité (source: adelphi/Eurac 2014) Les formules suivantes ont été utilisées pour noter quantitativement la vulnérabilité:

[15]

12

Où IP est la composante de l’impact potentiel;

EX est la composante exposition;

SE est la composante sensibilité;

W est le coefficient de pondération attribué à chaque composante

[16]

Où V est la composante de vulnérabilité;

IP est la composante de l’impact potentiel;

CA est la composante de la vulnérabilité capacité d’adaptation et

W est le coefficient de pondération attribué à chaque composante.

La vulnérabilité est exprimée par une échelle entre 0 (pas de perte) et 1(perte totale).

c. Cartographie des zones à risque  Classification des risques

Le risque peut être classifié à partir de leur intensité ou leur fréquence. Ici, il est classifié selon leur intensité. On a donc un haut risque, un risque moyen, un risque faible et un risque nul. [17]

 Calcul des zones à risque

Après l’analyse, les zones à risque de la déforestation ont été calculées à partir de la formule (source: Auteur, 2016) suivante:

CF 퐷 = × 5 FP

D: Durée prévue de disparition totale des forêts

CF: Couverture forestière en 2005

FP: Surface des forêts perdues entre la période 2000_2005

Après calcul, en moyenne après 422.95ans (durée prévue moyenne de disparition totale des forêts), les forêts dans les communes de Moramanga disparaîtront totalement si le rythme reste constant.

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Pendant le traitement, nous avons fait:

-une création des nouveaux attributs représentant la durée prévue de la disparition totale des forêts dans chaque commune;

-une analyse des risques par commune en faisant une sélection attributaire avec des expressions suivantes:

 Risque quasi nul D égale à infinie  Risque faible D supérieur à 500  Risque moyen D compris entre 400 et 500  Haut risque

D compris entre 0 et 400

II.2. MATERIELS UTILISES

II.2.1. Données utilisées Les données que nous avons utilisées sont la carte administrative des communes de Moramanga, les surfaces couvertes des forêts estimées en 2000 et 2005 et le taux de déforestation entre la période 2000_2005 de chaque commune.

II.2.2. Logiciels

Pendant la réalisation de ce mémoire, nous avons utilisé le Microsoft Office Excel et le logiciel QGIS. Excel est un tableur qui sert à construire des tableaux et des graphes. Il ne permet pas seulement de faire des calculs simples, mais il contient une multitude de fonctions et d’autres outils, d’analyse permettant des calculs des plus complexes. [18]

QGIS est un logiciel SIG (Système d’Information Géographique).Ce logiciel a été utilisé pour traiter ces données afin d’obtenir une carte des zones à risques.

14

TROISIEME CHAPITRE : RESULTATS, DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

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III.1. RESULTATS ET DISCUSSIONS

III .1.1. Vulnérabilité à la déforestation: La figure 4 ci-dessous nous résume la vulnérabilité des communes de Moramanga.

Agriculture Foresterie Mine Energie Forêts: Déforestation

Pertes des forêts: plantes médicinales etc.

Pertes des services écologiques Reforestation au niveau offerts par les forêts des stations forestières Changement climatique

c

Vulnérabilité

Figure 4: Grille d'évaluation de vulnérabilité de déforestation (source: Auteur ,2016) a. Causes de déforestation

 Répartition de la population enquêtée Sur un effectif de 28 personnes, des enquêtes ont été réalisées. La figure 5 ci-après donne la répartition des enquêtés selon leur sexe.

16

Feminin 7

Masculin 21

Figure 5: Répartition des enquêtés selon leur sexe (Auteur, 2016) Dans la figure 5, on note que 21 de nos enquêtés sont des hommes et 7 des femmes.

 Récapitulatif des causes de déforestation selon les enquêtés Le tableau1 ci-dessous résume les causes de déforestation dans les communes de Moramanga.

Tableau 1: Causes de déforestation à Moramanga (Enquête, 2016)

Causes Nombre de personnes qui Pourcentages (%) ont répondu

Agriculture 25/28 89,28 Mine 9/28 32,14 Energie 26/28 92,85 Foresterie 19/28 67,85 D’après ce tableau, nous remarquons que 26/28 des enquêtés (89,28%) pensent que l’énergie est la première cause de la déforestation des communes de Moramanga. Elle est destinée à la fabrication de charbon de bois et bois de chauffe. Du fait d’un rapide accroissement de la population locale (en 2009 la population dans les communes de Moramanga a été évaluée à 304175habitants, en 2015 le nombre de population a atteint 315 348), ce qui implique une augmentation d’une production en bois d’énergie et bois de chauffe. La production totale en bois d’énergie à Moramanga a atteint 439 544m3 en 2005[19].25/28 des enquêtés pensent que c’est l’agriculture par la pratique du tavy qui en est la deuxième cause. La plupart de la population surtout en milieu rural est encore rattachée à ses coutumes traditionnelles. Les habitants sont des agents de la déforestation : ils défrichent et brûlent la forêt pour ensemencer de petites parcelles de terres. Ces zones déboisées ont été converties en terres agricoles utilisées principalement pour les cultures de manioc, de maïs, d’ananas et surtout la plantation

17 de riz sec. La foresterie et les mines sont aussi des causes non négligeables. L’exploitation forestière (licite ou illicite) exagérée détruit la forêt. Les produits de la forêt sont utilisés pour les bois de construction, bois d’œuvre et bois d’industries. Pour les mines, comme pour l’exploitation licite, la surface à exploiter détruit souvent une vaste étendue de forêt. Or, les zones reboisées n’arrivent pas à remplacer les forêts détruites. Outre que cela l’exploitation illicite, non contrôlée est aussi présente dans les communes de Moramanga et fait aussi de ravage. Le tableau ci-dessous nous montre l’exploitation forestière.

Tableau 2: Production en bois de Construction, d'Œuvre et de service par type de forêt (source:USAID, (2006), Etude sur la consommation et la production en produits forestiers ligneux à Madagascar)

Type de forêt Bois COS (m3)

Dense humide 103 463

Dense sèche 0

Epineuse 0

Mangrove 0

Plantation de pin 748 746

Plantation d’Eucalyptus

Total 852 209

Pour ce qui est de la consommation de bois de COS, l’accroissement de la population et l’exportation sont les facteurs d’activation des marchés. La consommation de bois de COS a été estimée à 852 209m3 pour l’année 2005. Outre que cela selon les chiffres officiels des permis en cours 2004, la superficie totale exploitée était 3 060ha dans la CIREF Moramanga.

 Facteurs favorisant la déforestation Le tableau 3 nous montre que plusieurs facteurs contribuent à la déforestation du corridor forestier de Moramanga. Pour la démographie, le taux de croissance de la population dans cette zone a été galopant (en 2009, le nombre de population est 304 175, il a atteint 315 348 en 2015). Pourtant avec cette hausse, il est nécessaire d’étendre les terres agricoles afin de trouver leur nourriture et satisfaire leur besoin. D’où la conversion des forêts en terrains de culture.La migration en zone forestière a aussi augmenté à cause de la mauvaise gestion des terres agricoles qui rend ces dernières infertiles.

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La pauvreté de la population est aussi un point fondamental qui entraine la déforestation. La fabrication de charbon de bois, une des principales activités de la population locale impliquant des coupes excessifs des bois, et surtout sa commercialisation est un moyen rapide pour trouver de l’argent. C’est pourquoi cette filière est très pratiquée par la population riveraine. En milieu rural la base de ses économies est l’agriculture (45 180 ha de superficie cultivables, source: Ministère de l’Agriculture, Monographie du district). Les zones forestières sont aménagées en terrains de culture. Les forêts qui se trouvent près des habitations humaines et loin de la route principale sont les plus touchés. Pour ce qui est de la corruption, elle se voit surtout dans la fabrication de charbon. Exemple, le permis délivré n’a autorisé que deux hectares de surface boisée or sur le terrain c’est le contraire, la surface coupée a augmenté. Cela est due au fait que la personne qui est censée faire le contrôle sur terrain lui-même est corrompue. Aussi, les moyens d’intervention de l’administration sont insuffisants.

Tableau 3: Facteurs de déforestation selon l'enquête (source: enquête personnelle, 2016)

Facteurs Nombre de réponse Pourcentages (%) sur les 28 enquêtés Démographie 18/28 64,28 Economie 12/28 42,85 Corruption 05/28 17,85 Pauvreté 12/28 42,85

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b. Etat des forêts

 Evolution de la couverture forestière

Le tableau 4 nous montre les surfaces des forêts par commune en 2000 et 2005 et les taux annuels de régression. Les cases vides indiquent des données manquantes. Tableau 4: Evolution de la couverture forestière par commune en 2000_2010 avec taux de déforestation (source: MINENEFT, 2007, Evolution de la couverture des forêts naturelles 1990_2000_2005)

Communes Couverture Couverture Taux de la forestière en forestière en déforestation 2000(ha) 2005(ha) (%/an) Cu_Moramanga 11 9 0,10 Ambohibary 31 334 29 063 1,59 Morarano 32 033 31 846 0,22 Amboasary 880 869 0,29 Analasoa Andaingo 402 384 0,90 Fierenana 17 552 17 465 1,35 Bembary Andialaza Lavabary 2 108 2 082 0,23 Antaniditra 1 590 1 577 0,17 Ambohidronono 1 367 1 367 0,00 AmpasimpotsyMandilaza 8 758 8 690 0,12 SabotsyAnjiro 864 851 0,11 AnosibeIfody 404 393 0,55 Vodiriana 1 982 1 971 0,53 Antanandava 3 850 3 744 0,59 MangarivotraBeparasy 12005 11958 0,09 AmpasimpotsyGare 5 245 5 161 0,31 Beforona 12 569 12 328 0,38 Ambatovola 7 584 7 564 0,05 Lakato 15 992 14 912 0,16 Andasibe 20 919 20 570 0,33 Tableau 5: Evolution de la couverture forestière à Moramanga entre 2000à 2010(source:DGF, 2013, Evolution de la couverture de forêts naturelles à Madagascar.)

District Forêts en 2000 (ha) Forêts en 2005 (ha) Forêts en 2010 Moramanga 177 450 167 481 159 129 D’après le tableau 5, la surface des forêts perdues par an à Moramanga entre 2000_2005 est de 1993,8 ha par an avec un taux de déforestation 1,1% par an.

20

d. Impacts de déforestation L’impact de la déforestation au niveau local est la perte des services écologiques offerts par les forêts et les écosystèmes s’y rattachant. Selon les constats des populations environnantes (Tableau 6), la déforestation pourrait entrainer d’importants effets néfastes sur la population notamment du point de vue économique par exemple la perte des moyens de subsistances.

Tableau 6: Impacts de déforestation selon l'enquête (source: enquête, 2016)

Impacts de deforestation Nombre de personnes enquêtées qui ont répondu Pertes des forêts: plantes médicinales, 28/28 réduction de biodiversité etc. Pertes des services écologiques offerts par 24/28 les forêts

Changement climatique 11/28

L’abattage des forêts à Moramanga supprime les habitats naturels et menace les faunes présentes. La perte de forêt réduit également la disponibilité des ressources renouvelables telles que le bois, les plantes médicinales. Donc, la déforestation peut conduire à la réduction de la biodiversité.

A long terme, la déforestation peut avoir un impact plus étendu, ayant un effet sur le changement climatique. Ces changements sont plus difficiles à observer et anticiper que les effets locaux, car ils se déroulent sur une période plus longue et difficile à mesurer.

e. Enjeux de déforestation Les résultats des enquêtes sont résumés dans le tableau 7 ci-après

Tableau 7: Enjeux selon les enquêtés (source : enquête, 2016)

Enjeux Nombre des personnes qui ont répondu Espèces végétales 28/28 Animaux 24/28 Sols 19/28 Eau 17/28 Homme 26/28

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 Les espèces végétales: Les plantes médicinales (exemple : Ambora), les bois de construction (Palissandre), les bois précieux (Pandanus), les bois dur (varongo) sont devenues rares.  Les espèces animales: puisque les forêts fournissent des habitats et protection pour quelques animaux comme les Lémuriens, la déforestation peut causer leur extinction.  Les sols: la déforestation favorise la dégradation du sol et les glissements de terrains. Ceux-ci sont dus à l’abondance des pluies dans cette zone. Aussi, la faute des racines d’arbres ne retient plus le sol.  L’eau : les forêts participent activement au cycle de l’eau. Leurs racines vont chercher l’eau à la profondeur et facilitent l’infiltration des pluies. Aujourd’hui, à cause de la déforestation, l’obtention de l’eau dans ce district est difficile. Les sources d’eau se tarissent.  L’homme: les forêts fournissent des emplois, par la déforestation il y a perte de service. Les sources de revenue sont donc perdues.

f. Capacité La capacité est la combinaison de toutes les forces et de tous les moyens disponibles au sein d’une communauté, d’une société ou d’une organisation qui peuvent atteindre des objectifs fixés [20].

 Dans les communes de Moramanga, il existe une reforestation au niveau des stations forestières. Comme dans les Aires Protégées sous la protection de MNP (Madagascar National Parks), VOI (Vondron’ Olona Ifotony) ou COBA (Communauté de Base) et d’autres associations comme Association Mitsinjo (Figure 6).

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Figure 6: Illustration de la reforestation à la station forestière à Analamazaotra(source: Association Mitsinjo Andasibe, restauration 2012_2015)

CALCUL D’INDICE DE VULNERABILITE

D’après toutes ces données obtenues, nous avons calculé l’indice de vulnérabilité des communes de Moramanga.

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Selon les réponses des personnes enquêtées, la pondération s’est faite comme suit: Exposition Sensibilité Impacts Capacité Agriculture Mine Energie Foresterie Forêts: Pertes des Pertes des Changement Reforestation forêts: services climatique déforestation plantes écologiques médicinales offerts par les etc. forêts

0,89 0,32 0,92 0,67 1 1 0,85 0,39 1

La pondération d’exposition et des impacts est exprimée entre 0 et 1.Pour la pondération égale à 1, 28/28 personnes ont dit oui. Pour la pondération égale à 0, 0/28 enquêtés ont répondu oui. Pour la pondération de:  l’agriculture, 25 sur 28 enquêtés ont dit oui d’où 0,89;  la mine, 09 sur 28 enquêtés ont répondu oui d’où 0,32;  l’énergie, 26 sur 28 enquêtés ont dit oui d’où 0,92;  la foresterie, 19 sur 28 enquêtés ont répondu oui d’où 0,67;  la perte des forêts (plantes médicinales etc.), 28 sur 28 enquêtés ont dit oui d’où 1;  la perte des services écologiques offerts par les forêts, 24 sur 28 enquêtés ont dit oui d’où 0,85;  changement climatique, 11 sur 28 enquêtés ont dit oui d’où 0,39.

Quant à la pondération de la sensibilité, elle est égale à 1 car les forêts sont sensibles à cet aléa. Ceci est dû à la population qui est dépendante des forêts dans ce district. Pour la pondération de la capacité, s’il existe une reforestation, elle est égale à 1 si non elle est égale à 0.

EX= 4 causes de déforestation

WEX=0,7 coefficient de pondération d’exposition à partir de la personne enquêtée

SE= 1 sensibilité

WSE=1coefficient de pondération de sensibilité à partir de taux moyen annuel

Donc IP= 2,23

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IP= 2,23

WIP=0,74coefficient de pondération des impacts à partir de personne enquêtée

CA= 2 Capacité

WCA= 1coefficient de pondération des capacités (degré de capacité)

Donc V= 2,09 or on a 5 enjeux

D’où l’indice de vulnérabilité est égal à 0,42.

Les communes de Moramanga sont moyennement vulnérables avec un indice égal à 0,42.

III.1.2. Carte des zones à risque

a. Taux de déforestation A partir du tableau 4, le taux de déforestation par commune se présente sous forme d’un graphe (Figure 7).

2 1,5 1 0,5 0

Figure 7: Taux de déforestation par commune (source: Auteur, 2016) Le taux de déforestation élevé se voit dans les communes d’Ambohimbary, Fierenana et Andaingo. Presque toutes les causes de déforestation y sont présentes. Ceux des communes Analasoa, Bembary, Andialaza, les données sont manquantes. Le taux de déforestation est quasi nul dans la commune Ambohidronono. Cela signifie que les forêts ne sont pas menacées (Taux de déforestation est égal 0 cf. Tableau 4).Comme le cas de la commune de Lakato, Ambatovola etc., le taux de déforestation est faible. L’exploitation minière et forestière est la principale cause qui menace les forêts, suivi des conversions des forêts en

25 terres agricoles dans ces zones. Le taux de déforestation est à peu près égal à la moyenne comme dans le cas des communes Andasibe, Ampasimpotsy et Beforona. Quant à la commune d’Andasibe, elle est près des Aires Protégées donc on ne voit que les exploitations forestières illicites.

b. Disparition totale des forêts

D’après le tableau 8, après calcul, on obtient les surfaces des forêts perdues dans chaque commune et la durée prévue pour la disparition totale des forêts. Plus l’année prévue de disparition est élevée, plus le risque est faible. Tableau 8: Durée prévue de disparition totale des forêts et les surfaces des forêts perdues des communes de Moramanga

Communes Surfaces perdues des forêts Durée prévue de entre 2000_2005 (en ha) disparition totale (en an) Ambatovola 20 1 891 Amboasary 11 395 Ambohibary 2 271 63,98 Ambohidronono 0 Infinie Ampasimpotsy 84 307,2 Andaingo 18 106,66 Andasibe 349 294,69 Anosibe-Ifody 11 151,15 Antanandava 106 176,60 Antaniditra 13 606,53 Beforona 241 255,76 26 400,38 MangarivotraBeparasy 47 1272 ,12 Cu-Moramanga 2 22,5 Fierenana 87 1003,73 Lakato 1080 69,03 Mandilaza 69 638,97 Morarano 187 851,49 Sabotsy-Anjiro 13 327,30 Vodiriana 11 895,90 Analasoa - - Bembary - - Mangarivotra - - Andialaza - -

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c. Zones à risque La carte des zones à risque est présentée à la figure 8

Figure 8: Carte des zones à risque (source: Auteur, 2016) Pour les communes à risque quasi nul, le taux de déforestation est zéro. La durée prévue de disparition totale des forêts est infinie. C’est le cas de la commune d’Ambohidronono.

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Pour ce qui est des zones à risque faible, le taux de déforestation est faible avec une grande couverture forestière. La durée prévue de disparition des forêts est élevée. Par exemple, le cas de la commune Fierenana et etc. Pour les communes à risque moyen, la durée prévue de disparition des forêts est à peu près égale à la moyenne comme le cas de la commune . Le risque est élevé (haut risque) dans le cas de la commune qui a une durée prévue de disparition des forêts faible comme la commune Andaingo, Antanandava etc.

III.2. RECOMMANDATIONS Plusieurs propositions sont avancées:

La déforestation à Moramanga est due aux exploitations forestières, exploitations minières, énergies et aussi conversions des forêts en terres agricoles.

Face à ceux-là, en premier lieu, il est nécessaire de mettre en place de nouvelles Aires Protégées (AP). Dans ces dernières, le taux de déforestation est plus faible. Par exemple, dans l’Aire Protégée de Zahamena ce taux est égal à 0.01% par an pendant 2000_2005[21].En second lieu, pour les conversions des forêts en terres agricoles, il faut sensibiliser et former les collectivités locales en appliquant les nouvelles techniques agricoles et aménagements des plaines, de rizière; renforcer la responsabilité des VOI, des associations ;renforcer les capacités administratives: multiplier les agents forestiers. Pour ce qui est des énergies, des énergies alternatives puissent être proposées par exemple utilisation du biogaz. Le charbon est un moyen rapide pour trouver de l’argent, alors le développement d’activités alternatives financières pour les populations environnantes puisse être avancé. Aussi, les notions sur les forêts et la déforestation doivent être intégrées au programme scolaire au niveau de base car la plupart des populations locales ne connaît pas les impacts de déforestation. Et enfin, pour les exploitations minières et forestières, il est nécessaire de renforcer l’application de Dina en couplant avec des sensibilisations et de formation des collectivités locales sur les textes relatives à la législation forestière.

28

CONCLUSION L’étude de l’évaluation des risques de la déforestation dans le district de Moramanga nous a permis de connaître la situation des forêts. Ces dernières ont été détruites à cause des exploitations massives. L’évolution de déforestation dépend de l’intensité et la fréquence des activités humaines sur le milieu. La surface des forêts diminue laissant à la place des terrains de cultures, des zones d’exploitation minière et forestière. Les forêts sont aussi utilisées pour la fabrication d’énergies. Du fait de ces activités, Moramanga continue de connaître une perte annuelle importante de sa couverture forestière. Entre la période 2000_2005, ce taux a atteint 1,1% par an. D’après le calcul et les informations obtenues à partir de l’enquête, les communes du district Moramanga sont moyennement vulnérables face à la déforestation. Son indice de vulnérabilité est 0,42.

En analysant les risques de déforestation avec leur taux et celle de couverture forestière, notons qu’en général les communes dans le district de Moramanga comme la commune Andaingo, Antanandava, etc le risque est élevé. Mais dans le cas de commune d’Ambohidronono, le risque est quasi nul. Face à ces dangers qui menacent les forêts à Moramanga et en vue de réduire les risques de la déforestation, il est essentiel de vulgariser les actions déjà existantes.

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TABLE DES MATIERES INTRODUCTION ...... 1 I.1. GENERALITES ...... 4 I.1.1. Forêt ...... 4 a. Définitions ...... 4 b. Categories de l’espèce forestière[6] ...... 4 I.1.2. Déforestation ...... 5 a. Définitions ...... 5 I.1.3. Risque ...... 5 a. Définition...... 5 b. Risques liés à la déforestation[10] ...... 5 c. Analyse des risques ...... 6 I.2. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ...... 7 I.2.1. Zone à étudier ...... 7 II.1.METHODE D’APPROCHE ...... 10 II.1.1 Collectes des données ...... 10 a. Recherche documentaire ...... 10 b. Enquêtes sur terrain ...... 10 II.1.2. Cartographie des zones à risque ...... 12 a. Analyse des données ...... 12 Outil statistique ...... 12 b. Analyse de vulnérabilité ...... 12 c. Cartographie des zones à risque ...... 13 II.2. MATERIELS UTILISES ...... 14 II.2.1. Données utilisées ...... 14 II.2.2. Logiciels ...... 14 III.1. RESULTATS ET DISCUSSIONS ...... 16 III .1.1. Vulnérabilité à la déforestation: ...... 16 a. Causes de déforestation ...... 16  Répartition de la population enquêtée ...... 16  Récapitulatif des causes de déforestation selon les enquêtés ...... 17  Facteurs favorisant la déforestation ...... 18

a

b. Etat des forêts ...... 20  Evolution de la couverture forestière ...... 20 d. Impacts de déforestation ...... 21 e. Enjeux de déforestation ...... 21 f. Capacité ...... 22 III.1.2. Carte des zones à risque ...... 25 a. Taux de déforestation ...... 25 b. Disparition totale des forêts ...... 26 c. Zones à risque ...... 27 III.2. RECOMMANDATIONS ...... 28 CONCLUSION ...... 29

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BIBLIOGRAPHIE

[1]BOURDARIAT(M.A.J),(1911), Forêts, leur mise en valeur, ouvrage.

[2] MEF-USAID et CI, (2009), Evolution de la couverture des forêts naturelles 1990-2000- 2005 à Madagascar, rapport.

[3]MEF-USAID et CI, (2009), Evolution de la couverture des forêts naturelles 1990-2000- 2005 à Madagascar, rapport.

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[9]IGCRR, (2015), Risques environnementaux, cours en troisième année.

[11]Analyse des risques, cours en troisième année.

[12]Recensement du district de Moramanga, (2015), District Moramanga.

[13]IGCRR, (2015), Technique d’enquête, cours en troisième année.

[14]Statistique descriptive, cours en première année.

[15]Kerstin (F)al, (2014), Guide de référence sur la vulnérabilité: concept et lignes directrices pour la conduite d’analyses de vulnérabilité standardisées. Consulté le 07juillet 2016 sur http://www.tyndall.ac.uk/sites/default/files/it1_11.pdf.

[16]Kerstin (F) al, (2014), Guide de référence sur la vulnérabilité: concept et lignes directrices pour la conduite d’analyses de vulnérabilité standardisées. Consulté le 07juillet 2016sur http://www.tyndall.ac.uk/sites/default/files/it1_11.pdf.

[17] Rousseau (S), (2001), Capabilités, risque, vulnérabilité, axe cindynique.

[18] Le tableur Excel 2010, partie 1 Notion de base. Consulté le 01 Avril 2016 surwww.excel- online.net/files/Manuel%20Excel%202010%20partie%20I.pdf tableur excel 2010.pdf.

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[20]IGCRR, (2015), Planification en GRC, cours en troisième année.

[21] MEF-USAID et CI, (2009), Evolution de la couverture des forêts naturelles 1990-2000- 2005 à Madagascar, rapport.

c

WEBOGRAPHIES

[4]http://www.fao.org/docrep/003/X4130F/X4130f03.htm, consulté le 19 Janvier 2016.

[5]https://fr.wikipedia.org/wiki/For%C3%AAt, consulté le 7 février 2016.

[7]https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9forestation, consulté le 24 novembre 2015. [8]http://www.vedura.fr/environnement/biodiversite/deforestation, consulté le 27 Février 2016.

[10]http://www.vedura.fr/environnement/biodiversite/deforestation, consulté le 27 Février 2016.

d

ANNEXE I

QUESTIONNAIRE

1. Quels sont les différents types des forêts existant à Moramanga? 2. Quelles sont les forêts vulnérables face à la déforestation? 3. La population locale connaît-elle l’importance de la forêt? 4. Quelles sont causes qui incitent la population à s’en prendre à la forêt? 5. Comment se manifeste la déforestation? 6. Comment évolue cette déforestation? 7. Quels sont les causes? 8. Quels sont les groupes cibles face à la déforestation? 9. Quelles sont les conséquences de la déforestation aux groupes cibles? 10. Avant, à combien d’hectares s’étendait la forêt? 11. Aujourd’hui, à combien d’hectares s’étendait la forêt? 12. D’ici 10ans, combien d’hectares restera-t-il? 13. Faites-vous des actions de sensibilisation contre la déforestation? (pour le responsable des Aires Protégées) 14. Est qu’il y a des gardes forestiers? Quel est leur rôle? 15. Est qu’il y a des mesures adéquates pour anticiper la déforestation? Si oui, lesquelles. Laquelle de ces mesures prises est la plus efficace? 16. Utilisez- vous les nouvelles technologies pour surveiller la forêt? Si oui, lesquelles? Comment est son technique du travail? 17. Quels sont les risques de la déforestation?

e

ANNEXE II

FICHE D’ENQUETE

CAUSES Conversion Exploitation Exploitation Energie des forêts en minière forestière COMMUNES terres agricoles Ambatovola Oui Oui Oui Oui Amboasary Oui Non Oui Oui Ambohibary Oui Non Oui Oui Ambohidronono Non Non Oui Non Ampasimpotsy Oui Oui Oui Oui Andaingo Oui Oui Non Oui Andasibe Non Non Oui Non Anosibe_Ifosy Non Oui Non Non Antanandava Oui Non Non Non Antaniditra Oui Non Oui Oui Beforona Oui Non Oui Oui Belavabary Non Non Oui Non Cu_Moramanga Non Non Oui Non Fierenana Oui Oui Oui Oui Lakato Non Oui Oui Non Mandialaza Non Non Oui Oui Morarano Oui Non Oui Oui SabotsyAnjiro Oui Non Oui Non Vodiriana Oui Non Oui Non Analasoa Non Non Non Non Bembary Oui Non Oui Non Mangarivotra Oui Oui Non Oui Andialaza Oui Non Oui Non

f

RESUME

La présente étude traite de la thématique: « Evaluation des risques de la déforestation des communes de Moramanga». Elle a pour but d’analyser les risques de cet aléa. Les données utilisées sont les couvertures forestières en 2000 et 2005, le taux de déforestation entre ces deux dates. Elles ont été traitées sous les logiciels QGIS et Excel. En moyenne après 422.95ans, les forêts des communes de Moramanga disparaîtront totalement si le rythme reste constant. De cette manière, nous avons pu avancer vers les discussions et les recommandations qui pourront réduire ces risques.

Mots clés: risque, déforestation, taux, moyenne, forêt, vulnérabilité

ABSTRACT

This study deals with the theme: "Assessment of risks of deforestation of Moramanga of Commons." It aims to analyze the risks of this hazard. The data used are the forest cover in 2000 and 2005, the rate of deforestation between these two dates. They were treated in the QGIS and Excel. On average 422.95 after years, the forests of common Moramanga will completely disappear if the rate remains constant. In this way we were able to advance to the discussions and recommendations that can reduce these risks. Keywords: risk, deforestation, rate, average, forest, vulnerability

Encadreurs: Impétrante:

 Monsieur ANDRIAMANJATO RAHARINTSOA Violette Olivine

Mamitiana, coordonateur du BNC Tel (+261)33 41 736 34 / (+261)34 REDD+ 97 732 07 [email protected]  Monsieur ANDRIAMBELOSON Lot II F 33 DF BIS H Andraisoro Johary, chercheur à l’IOGA Antananarivo (101) MADAGASCAR