Fete Cinema Animation Livret
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1 Qu’est-ce que la Fête du cinéma d’animation ? Un rendez-vous de découvertes, de rencontres avec le monde du cinéma d’animation et l’occasion de mettre en valeur le travail de réalisateurs. La spécificité de la Fête réside dans la variété des programmes proposés par ses participants. Néanmoins, chaque nouvelle édition est aussi l’occasion pour l’Association française du cinéma d’animation (AFCA) de faire un focus sur des figures emblématiques du secteur. La Fête du cinéma d’animation a été initiée par l’Afca en 2002, à l’occasion de la création de la Journée mondiale du film d'animation. Cet événement a pour vocation de sensibiliser par le biais de programmations inédites, le public et les medias au cinéma d’animation, d’en encourager la diffusion, dans divers lieux culturels et socio-éducatifs, et de contribuer à la promotion des œuvres et de leurs créateurs. Comme 300 autres lieux en France, chaque mois d’octobre, Carré d’Art bibliothèques met le cinéma d’animation en lumière selon différentes thématiques. L’édition 2012 s’insère dans l’Automne japonais, une manifestation résolument nippone déclinée autour d’expositions, conférence, ateliers, projections. À l’occasion de cette 11 ème fête, intitulée « Images animées du Japon » le Japon et sa richesse dans le domaine de l’image animée est mis à l’honneur par une programmation toujours plus diversifiée pour toucher aussi bien le jeune public que les adultes. Une conférence Des films réalisés en classe , par de jeunes enfants de Nîmes et alentours. Des projections Des ateliers de sensibilisation en compagnie de professionnels. 日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本 2 Images animées japonaises Conférence 日本 « Pour une découverte du cinéma japonais d’animation » par d’Ilan Nguyên Carré d’Art bibliothèque Salle de conférences (-1) Mardi 23 octobre - 19h 30 A partir de 16 ans - accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles De ses origines à nos jours, le film d’animation japonais a pu susciter rejets et malentendus, et reste aujourd'hui encore sujet à un certain nombre de raccourcis et d’a priori, tour à tour détracteurs ou encenseurs. A travers un survol illustré d'extraits de films, ce panorama vise à dévoiler diverses facettes méconnues de cette création nationale et à en brosser une vue d'ensemble nuancée, au cours des temps. Ilan Nguyên Traducteur-interprète japonais-français et critique indépendant, il a suivi à l'INALCO à Paris l'enseignement de japonais du professeur Jean-Jacques Origas. Il étudie l'histoire et l'esthétique du film d'animation et de la bande dessinée au Japon. Il enseigne depuis 2009 au département "cinéma d'animation" de l'Université des arts de Tôkyô. Principaux sous-titrages de films : Nos voisins les Yamada, Souvenirs goutte à goutte de Takahata, Le Mont Chef, Le Vieux crocodile de Yamamura, Le Livre du mort de Kawamoto. Principales traductions de BD : Nausicaä de la vallée du Vent de Miyazaki, Le Sauveteur , Le Chien Blanco deTaniguchi. 日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本 3 Projections Carré d’Art bibliothèque Salle de conférences (-1) 日本 L’Oiseau bonheur De Seiji Arihara, 1994, 28 min + 26 min Samedi 20 octobre 16h Tout public à partir de 6 ans - accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles. Tomoko, petite Japonaise, visite Hiroshima, son professeur lui a en effet demandé de faire un exposé sur l’événement terrible qui s’est produit dans cette ville. Elle y découvre la statue de l’Oiseau Bonheur, dédiée aux enfants. Soudain, cette statue représentant un oiseau accompagné d’une fillette s’anime. Cette petite fille mystérieuse, Sadako, raconte alors à Tomoko son histoire, celle d’une enfant à Hiroshima après la guerre. Ce film parle de rédemption et d’espoir. Comment guérir le traumatisme de tout un peuple ? En en parlant, en expliquant et en transmettant aux générations futures. Suivi de 4 courts métrages d’animation : 1,2,3, Coco, Voir le monde, Une famille pour Maria et Le tournoi. Le réalisateur : Seiji Arihara Passionné de dessin, il choisit tout naturellement la voie de l’animation, et se lance, au sein de A Productions (aujourd’hui Shin A Dôga, qui a formé, entre autres, Hayao Miyazaki) en tant qu’animateur sur des séries comme L’étoile des géants, Jeanne et Serge ou Daraemon , dessin animé phare de l’entreprise. Il quitte A Productions pour Mushi Productions. Il y devient directeur de l’animation sur Le jour où Tokyo a brûlé et continue comme animateur sur des séries, dont Les aventures de Nils . Il réalise des dessins animés pour les télévisions étrangères, et écrit articles et livres sur l’animation. Très vite, il réalise longs et moyens métrages. Beaucoup traitent de la guerre ou de sujets sociaux, comme L’oiseau bonheur (sur Hiroshima), Il pleut des flammes (sur la seconde guerre mondiale) : l’animation est pour lui un support pédagogique à l’adresse des enfants. Toujours dans une volonté éducative et soucieux d’amener l’animation à la portée de tout le monde, il a créé une association qui a pour but la construction d’un musée de l’animation. Pour Seiji Arihara, l’animation est un art, mais surtout un artisanat. 日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本 4 Carré d’Art bibliothèque Salle de conférences (-1) 日本 Mind Game De Masaaki Yuasa d’après Robin Nishi, 2004, 103 min, version originale japonaise, sous-titrée en français. Mercredi 24 octobre 18h30 Projection en présence de Ilan Nguyên A partir de 16 ans - accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles Sorti, et passé inaperçu, en 2004, ce magnifique film d'animation japonais mêle dessins et prises de vues réelles. Il est le fruit d'un fabuleux travail d'animation et d’un déluge d'ingéniosités plastiques et de trouvailles narratives. Loin de tout académisme, manga picaresque et décalé, conte initiatique à la Jodorowsky, ou version sous acide d'un récit biblique, celui de Jonasavalé par la baleine. Produit par le très exigeant Studio 4 °C (Amer béton, Geniusparty) Une fable métaphysique trépidante à (re)voir absolument. Stéphane Jarno – Télérama Un ovni. Avec Mind Game, l'expression n'a rien de galvaudé. Voici un film d'animation japonais que personne, ou presque, n'a vu, mais dont la réputation ne cesse de grandir depuis sa sortie, en 2004. Un long métrage qui kidnappe le spectateur, l'enferme dans une centrifugeuse visuelle et le relâche deux heures plus tard, chancelant, ravi et un rien «transformé »... Adapté fidèlement du manga éponyme, le film suit pas à pas Nishi, un jeune homme ligoté par le qu'en-dira-t-on, la peur du ridicule et la timidité. Amoureux de la belle Myon, mais incapable de lui déclarer sa flamme, il la laisse partir dans d'autres bras et meurt peu après de manière particulièrement lamentable. A partir de là, l'histoire s'emballe, prend des allures de solo de batterie : trépidant, hypnotique, fluide et cependant inénarrable ! Sachez seulement que Nishi rencontre Dieu, l'affronte à la course, arrache son retour sur terre, se fait avaler par une baleine et découvre dans ses entrailles que le bonheur n'est finalement qu'une question de point de vue... Fable métaphysique, conte existentialiste, hymne à la liberté, Mind Game est tout cela et plus encore : une aventure visuelle et musicale où une bande d'allumés a laissé libre cours à son ébouriffante créativité. Devant ce torrent en Technicolor, où les personnages vont et viennent dans le temps, on peut faire le gros dos, comme le public japonais qui a préféré les superproductions plus « classiques » sorties au même moment - Ghost in the shell 2, Le Château ambulant ou Steamboy. Mais on peut aussi se laisser emporter comme un bouchon par ce film venu d'ailleurs. 日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本日本 5 Le réalisateur : Masaaki Yuasa Il s'intéresse dès son plus jeune âge à l'animation mais ce n'est qu’après avoir vu Le château de Cagliostro de Hayao Miyazaki, alors qu'il est au collège, qu'il envisage une carrière dans l'animation. Après avoir suivi des études d'art, il intègre le studio d'animation Ajiad ō, Il travaille alors sur de nombreuses séries pour enfants très populaire dont notamment les films Doraemon et surtout sur la série Crayon Shin Chan , où son travail est particulièrement apprécié. Puis il travaille sur des œuvres plus expérimentale notamment sur Noiseman Sound Insect de Kōji Morimoto. Après avoir réalisé deux courts métrage, il participe au très remarqué Nekojiru-sō réalisé par Tatsuo Sato. En 2004, il réalise son premier film, Mind Game , au sein des studios Studio 4°C. Le film est très particulier par la technicité et la diversité de son animation ainsi que de par son design qualifié de rough. En 2007, il participe à l'omnibus Genius Party qui rassemble des grands noms de l'animation japonaise actuelle comme Shoji Kawamori, Shinichiro Watanabe, Mahiro Maeda ou Kōji Morimoto. Il réalise également deux séries pour les studios Madhouse : Kemonozume en 2006 et Kaiba en 2008, puis The Tatami Galaxy en 2010. Carré d’Art bibliothèque Salle de conférences (-1) 日本 8 courts- métrages d’animation d’Osamu Tezuka ,127 min Mercredi 31 octobre 14h30 Tout public à partir de 6 ans - accès libre et gratuit dans la limite des places disponibles. Petits chefs-d’œuvre poétiques et écologiques réalisés par un maître et précurseur de l’animation japonaise. La légende de la forêt, 1988, 30 min. La forêt est menacée de destruction. La sirène, 1964, 8 min. La passion d’un pêcheur et d’une sirène. La goutte, 1965, 4 min. Un marin en perdition meurt de soif sur un bateau. Le film cassé, 1985, 6 min.