B. NOTICE D’INCIDENCE
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I Contexte du site d’étude
Topographie et pluviométrie
Le site d’étude est situé à l’est du massif du Vercors, en plaine et présente des reliefs peu marqués. On note fort un contraste entre les précipitations moyennes en plaine (de 700 à 1 000 mm) et dans le massif du Vercors (de 1 100 à 1 500 mm) (Figure 21), le relief ayant une forte influence sur la pluviométrie régionale dans le département de la Drôme.
Figure 21 : Cumul annuel des précipitations en Rhône-Alpes moyenne des années 1971 à 2000 (source : Météo France)
La Figure 22 présente les précipitations moyennes mensuelles enregistrées entre 1981 et 2010 à la station météorologique de Montélimar, située à 73 m d’altitude à environ 55 km au sud de Chabeuil. Les précipitations mensuelles présentent une fluctuation saisonnière marquée avec un pic au début de l’automne et une sécheresse relative en hiver. La moyenne annuelle des précipitations dans la Drôme se situe aux environs de 905 mm sur les 30 dernières années, proche de la moyenne en France de 900 mm.
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Figure 22 : Précipitations moyennes mensuelles entre 1981 et 2010 à la station de Montélimar (source : meteofrance.fr)
Géologie
Sources : base de données BRGM et Dossier de déclaration de l’aménagement d’un dispositif de franchissement piscicole sur la Véore à l’amont de Chabeuil réalisé par CIDEE Ingénieurs Conseils . La commune de Chabeuil s’étend sur trois formations géologiques principales qui sont, de l’est à l’ouest : - des alluvions fluviatiles post würmiennes et modernes (limons, sables et galets), - des alluvions correspondantes à des cônes de déjection Rissien (cailloutis, calcaires et gréseux, sables (Riss)), - des alluvions fluviatiles et torrentielles des moyennes terrasses et alluvions anciennes du Rhône et de la Drôme (Riss).
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Figure 23 : Carte présentant les formations géologiques au niveau de la commune de Chabeuil (source : BRGM)
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Au sud-est de la commune de Chabeuil, on observe : - des alluvions fluvio-glaciaires au niveau supérieur (cailloutis polygéniques dans une matrice sableuse (Mindel),
- des alluvions des cônes de déjection mindéliens non subdivisés (cailloutis à galets polygéniques et sables (Mindel)),
- des sables molassiques marins et fluviatiles indifférenciés (Langhien – Tortorien),
- des argiles marines bleues à grises (Pliocène inférieur marin),
- des marnes argileuses, conglomérats et marnes sableuses grises ou rouges à Hipparion (messinien) du Miocène supérieur continental.
Hydrogéologie
Sources : Dossier de déclaration de l’aménagement d’un dispositif de franchissement piscicole sur la Véore à l’amont de Chabeuil réalisé par CIDEE Ingénieurs Conseils. D’amont en aval du bassin versant de la Véore, les principaux aquifères du secteur sont les suivants : - le karst du Vercors qui est peu représenté,
- les nappes des anciennes alluvions de la Plaine de Valence (situées successivement dans les cailloutis calcaires d’Alixan et les alluvions de l’ancienne Isère),
- la nappe de la molasse située sous les nappes précédentes,
- la nappe des alluvions modernes du Rhône.
Milieux naturels répertoriés et réglementation
La commune de Chabeuil est concernée par des mesures de protection des milieux naturels. Ces mesures peuvent être de nature différente : outil de gestion, outil réglementaire.
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Tableau 4 : Outil et milieux naturels répertoriés au niveau de la commune de Chabeuil (source : http://sig.reseau-zones- humides.org/ SDAGE Rhône Méditerranée Corse 2016-2021)
Description
- Carrière du bois des Pauvre - Aéroport de Valence-Chabeuil ZNIEFF de type 1 - Haie de Gachet - Mares de Bachassiers Inventaire patrimoine Espace Naturel - Mares de Bachassiers Sensible
Plaine de Valence et basse vallée de la Drôme Unité paysagère jusqu’au piémont ouest du Vercors Agglomération de Valence
Protection La Véore de sa source au pont de Chabeuil, et ses Réservoir biologique réglementaire affluents excepté la Vollonge (RBioD00422).
Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Molasse miocènes du bas-Dauphiné SAGE et alluvions de la plaine de Valence est en cours Outil de gestion et d’élaboration 2 de planification Contrat de Rivière Véore-Barberolle Contrat de Rivière (préparation de deuxième contrat)
Zone Vulnérables aux Arrêté du 28 juin 2007 du préfet coordonnateur nitrates de bassin Rhône-Méditerranée Réglementation Zone de répartition Arrêté du 17 décembre 2014 du préfet de la des eaux Drôme
Notons que le site d‘étude ne se situe ni dans une réserve naturelle, ni dans un périmètre de protection de captage d’eau potable, ni dans une zone Natura 2000 (Directive habitat 3 et Directive Oiseaux 4) ; - un Parc Naturel Régional ou National. Le site d’étude n’est pas compris dans le PNR du Vercors.
- une zone comprenant des zones humides.
2 http://www.gesteau.eaufrance.fr/presentation/etats-davancement-sage 3 https://www.geoportail.gouv.fr/donnees/sites-natura-2000-directive-habitats 4 https://www.geoportail.gouv.fr/donnees/sites-natura-2000-directive-oiseaux
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II Etat de la Véore et du canal des Moulins
La Véore
Caractéristiques de la Véore
Sources : Dossier de déclaration de l’aménagement d’un dispositif de franchissement piscicole sur la Véore à l’amont de Chabeuil réalisé par CIDEE Ingénieurs Conseils. D’une longueur de 39 km, la Véore prend sa source à Combovin à 584 m d’altitude et se jette dans le Rhône à une altitude de 94 m. Sur sa partie amont, la Véore présente sur 5 km en zone montagneuse une pente de 5%, qui devient plus faible de l’ordre en moyenne de 0,5% sur 30 km en plaine. Le bassin versant de la Véore de 380 km² comporte plusieurs affluents (la Lierne, le Bost, le Guimaud, l’Ecoultay, le Pétochin, l’Ozon) sur 24 communes, dont les principales sont Saint-Vincent-la- Commanderie, Charpey, Montélier, Malissard, Beaumont-lès-Valence, Chabeuil, Peyrus, Châteaudouble, Combovin, Montmeyran, Upie, Montoison, Etoile-sur-Rhône et Beauvallon.
Etat des eaux de la Véore
A l’amont du site d’étude
La station de mesure permettant de suivre la qualité des eaux de la Véore est située du pont D143 dans la Véore (code station : 06341600), en amont du site d’étude (cf. Figure 24).
Figure 24 : Localisation de la station de mesure dans la Véore en amont du site de l’étude (source : http://sierm.eaurmc.fr/surveillance/eaux-superficielles/etat-qualitatif)
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Tableau 5 : état qualitatif de la Véore en amont du site de l’étude (source : http://sierm.eaurmc.fr/surveillance/eaux- superficielles/etat-qualitatif ) bleu : très bon / vert : bon/ jaune : moyen/ orange : médiocre
L’état chimique de la Véore de 2011 à 2016 est bon. L’état écologique de la Véore de 2011 et 2012 était médiocre avec comme paramètre déclassant les invertébrés benthiques. De 2013 à 2016, son état écologique s’est amélioré en passant de médiocre à moyen.
En aval du site de l’étude
La station de mesure permettant de suivre la qualité des eaux de la Véore est située du pont N7 dans la Véore (code station : 06106684), en aval du site d’étude (cf. Figure 25).
Figure 25 : Localisation de la station de mesure dans la Véore en aval du site de l’étude (source : http://sierm.eaurmc.fr/surveillance/eaux-superficielles/etat-qualitatif )
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Tableau 6 : état qualitatif de la Véore en aval du site de l’étude (source : http://sierm.eaurmc.fr/surveillance/eaux- superficielles/etat-qualitatif ) bleu : très bon / vert : bon/ jaune : moyen/ orange : médiocre
L’état chimique de la Véore de 2009 à 2016 est bon. Le potentiel écologique de la Véore de 2009 à 2016 est moyen en raison de pression hydromorphologique fortes.
Intérêt piscicole
Sources : Dossier de déclaration de l’aménagement d’un dispositif de franchissement piscicole sur la Véore à l’amont de Chabeuil réalisé par CIDEE Ingénieurs Conseils. La Véore au niveau du site d’étude est de première catégorie. Sur sa partie amont jusqu’à Chabeuil, le peuplement est salmonicole et principalement composé de truites fario, de vairon et de loche. D’après l’étude préalable du contrat de rivière Véore-Barberolle, le peuplement piscicole est présenté comme quasi conforme aux potentialités naturelles du cours d’eau. Ce secteur, situé en amont du centre-ville de Chabeuil, présente des zones de frayère et de grossissement dans le chenal principal. A l’aval de Chabeuil, dans la plaine de Valence (de Chabeuil à Etoile), le peuplement est mixte et principalement composé de cyprinidés d’eau vive (goujon, blageon et chevesne), puis de truie fario, vairon et loche. L’artificialisation de la rivière et la qualité des eaux semblent impacter fortement la reproduction et le grossissement des espèces les plus sensibles, telles que la truite fario. Dans sa partie aval (en aval de l’A7), dans la plaine rhôdanienne, le peuplement est cyprinicole, dominé par le goujon, le blageon et le chevesne, accompagnés du gardon, du barbeau fluviatile, de la perche commune et du brochet.
Hydrologie de la Véore
Deux stations de mesures de débit sont situées sur la Véore : - la station au Pont des Faucons en amont de la commune de Chabeuil, à un kilomètre environ à l’amont de la prise d’eau du canal (en fonctionnement de 1967 à 1996) ; - la station de Laye située à Beaumont-lès-Valence (en fonctionnement depuis 1996).
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Figure 26: Localisation des deux stations de mesures de débits dans la Véore
N.B. : Suite à des problèmes de fonctionnement, aucune mesure n’est disponible à la station de Laye depuis l’été 2015. Cette station est désormais fermée. Nous avons également collecté des enregistrements de débits auprès du Syndicat d’Irrigation de la Drôme (SID), le SID ayant installé une station provisoire de mesures de débits dans la Véore à proximité de la commune de Chateaudouble. Cependant, l’enregistrement a été interrompu en janvier 2015.
Avec des hautes eaux en hiver et au printemps et des basses eaux en été, le régime de la Véore est de type pluvial (Figure 27 et Figure 28). L’étiage est particulièrement marqué au mois d’août.
Figure 27 : Ecoulements moyens calculés sur 26 ans à la station du Ponts des Faucons à Chabeuil (source: DIREN Rhône-Alpes)
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Figure 28 : Ecoulements moyens calculés sur 30 ans à la station de Laye à Beaumont-lès-Valence (source: DIREN Rhône-Alpes)
La reprise des débits est moins marquée sur la partie amont du bassin versant, probablement du fait d’une atténuation de l’influence méditerranéenne sur les contreforts occidentaux du Vercors.
Figure 29 : Débits de la Véore à la station de Beaumont-lès-Valence (source : la Banque Hydro)
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Le Tableau 7 présente les débits caractéristiques de la Véore au niveau des deux stations :
Tableau 7 : Débit caractéristiques de la Véore (source : Dossier Loi sur l’Eau –ouvrage de franchissement dans la Véore)
Débit de crue de la Véore et inondabilité
Les estimations de débits de crues présentés dans le Tableau 8 sont issus de l’étude hydraulique réalisées dans le cadre du contrat de rivière Véore-Barberolle.
Tableau 8 : Débits de crue (source : étude hydraulique réalisée dans le cadre du contrat de rivière Véore-Barberolle)
Position du noeud Pont des Faucons
Surface du bassin versant Km² 60
2 ans 10,5
10 ans 28,5
20 ans m3/s 38
50 ans 62,5
100 ans 96
Les résultats de la modélisation hydraulique issus de l’étude d’aménagement d’un ouvrage de franchissement situé en amont de la prise d’eau réalisée par CIDEE, montrent que « l’installation de la rivière de contournement en rive gauche n’implique pas de réduction de la zone inondable de crue centennale : en effet, même si l’aménagement (passe à poisson) est protégé par un muret des flux direct de la crue, celui-ci n’est pas étanche. Aussi, l’emprise reste inondable. Cela implique que la dynamique de propagation de crue n’est pas impactée. »
Débit réservé
Le seuil situé à l’amont de la prise d’eau dans la Véore a été rendu franchissable via l’aménagement en 2015 d’un dispositif de franchissement piscicole.
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Les travaux ont abouti en la construction d’une passe à poissons, induisant un contournement de la rivière, et la restructuration de la rampe située à l’aval du seuil.
Figure 30 : vue en plan de la prise d'eau du canal des Moulins, après aménagement d'un dispositif de franchissement piscicole sur la Véore (source : CIDEE Ingénieurs Conseils)
La passe à poissons induit le maintien du débit réservé dans la Véore, soit 10% de son module 3 3 (Qm=0,73 m /s), soit un débit Qr de 70 l/s (0,07 m /s).
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Le canal des Moulins
Caractéristiques du canal des Moulins
Le canal des Moulins est alimenté via une prise d’eau dans la Véore à environ 2km au nord-est du bourg du Chabeuil. Le canal est constitué d’un tronçon principal en terre de la prise d’eau au bourg de Chabeuil, puis à l’aval du bourg, il se subdivise en 4 tronçons (cf. Figure 8) avec des exutoires différents.
Le tronçon 1 (longeant le collège de Chabeuil) se jette dans un fossé
Le tronçons 3 (chemin de Bellet) rejoint le tronçon 2 (Avenue Louis Masson) au niveau de l’avenue Louis Masson. L’exutoire de ces deux tronçons est un fossé.
Le tronçon 4 se jette dans le fossé de la Luire, connecté au lit du Merdary sud.
Le canal comporte des tronçons à ciel ouvert et souterrains.
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Longueur cumulée Tronçon Photographies du linéaire (ml)
Tronçons en terre 2 270
Tronçons canalisés 980
Tronçons busés 1 500
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Fonctionnement hydraulique du canal
Sources : Aménagement d’un dispositif de franchissement piscicole sur la Véore – CIDEE (2015) L’étude réalisée par CIDEE pour la création de la passe à poisson au droit du seuil dans la Véore est basée sur les débits caractéristiques de la station des Faucons (cf. Tableau 7). Cette station est située dans la Véore à 1 km en amont du site d’étude. Au vu des données de cette étude, on peut établir les bilans suivants entre le débit laissé à la rivière (via le seuil et la passe à poissons) et le débit dérivé vers le canal.
Q = Module Qm après la régularisation de la passe à poissons (0,73 m 3/s) Pour un débit égal au module dans la Véore et lorsque la passe à poisson est en fonctionnement, le débit à l’entrée du canal des Moulins diminue légèrement (de 106 l/s à 90 l/s - de 0,1 m 3/s à 0,09 m3/s).
Q = QMNA5 après la régularisation de la passe à poissons (0,04 m 3/s) Pour un débit égal au débit d’étiage quinquennal sec de la Véore, le débit à l’entrée du canal sera nul.
Q = Q réservé Qr après la régularisation de la passe à poissons (0,07 m 3/s) Pour un débit égal au débit réservé de la Véore, le débit à l’entrée du canal des Moulins sera nul. En effet, tout prélèvement sera alors interdit par l’arrêté d’autorisation préfectoral. Le débit réservé est calculé à partir de la formule réglementaire : Qr = Qm/10.
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Les habitats du canal
Source : Etude environnementale sur le canal des Moulins à Chabeuil – Gen Tereo (2016)
Les habitats terrestres
De la prise d’eau à l’ancienne papeterie, on retrouve de nombreux arbres remarquables dont certains ayant des troncs de plus de 70 cm de diamètre. Les essences présentes sont assez diverses : érables, peupliers, chênes, tilleuls, frênes, noyers et quelques platanes. Notons que le peuplement forestier n’est pas typique des bords de cours d’eau, mais plutôt de forêts alluviales. A l’aval de l’ancienne papeterie, on observe des robiniers faux-acacia, quelques frênes et tilleuls (en rive droite principalement), et également quelques plantes aquatiques (roseaux, épilobe hirsute, élodée du Canada (plante envahissante)). En aval du centre-ville, le canal présente des tronçons couverts et quelques berges végétalisées. Les habitats terrestres identifiés apparaissent dégradés et aucun enjeu de conservation n’est à relever.
Les habitats aquatiques
Sur l’ensemble de son linéaire le canal présente des secteurs boisés, un secteur colonisé par des herbiers aquatiques dense favorables à la faune piscicole et une fosse de dissipation au niveau d’un moulin qui peut être attractive pour la faune piscicole . Néanmoins, en aval du centre-ville les habitats sont très homogènes, avec peu de caches pour les poissons. Le canal présente des tronçons bétonnés, busés et couverts, des tronçons artificiels avec des berges et des substrats qui ne sont pas naturels (enrochements, berges hautes en béton) et une chute de 4 m à travers une conduite forcée désaffectée. Ainsi, les habitats aquatiques du canal des Moulins sont peu diversifiés et peu attractifs pour la faune aquatique, notamment piscicole. La qualité des habitats se dégrade vers l’aval en raison : - de l’urbanisation qui se densifie (passages busés, passages couverts).
- de la diminution du débit (pertes d’eau par prélèvements et infiltrations).
La faune
Source : Etude environnementale sur le canal des Moulins à Chabeuil – Gen Tereo (2016)
Les poissons
Dans le canal, les espèces présentes ou susceptibles d’être présentes sont : - Vairons (observés dans la partie amont du canal lors des expertises de terrain de GEN TEREO),
- Loche franche (d’après les riverains).
Les substrats du canal ne correspondent pas à ceux qu’affectionne la truite commune, notamment en termes de reproduction (absence de galets et de graviers en zone de courant). La hauteur d’eau est
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trop faible pour cette espèce, et les débits trop lents (chenal lentique). Celle-ci pourrait être présente de façon très localisée (fosses de dissipation sous les moulins). La densité d’obstacles infranchissables pour la faune piscicole dans le canal (seuils des moulins, passages couverts ou busés, siphon) et sa déconnexion avec la Véore, à l’aval de Chabeuil, engendrent un cloisonnement des individus. Aucun enjeu sur le compartiment piscicole n’est à relever.
Les odonates
Lors de l’expertise, 4 espèces ont été observées : l’agrion de Mercure ( Coenagrion mercuriale ), le caloptéryx vierge ( Calopteryx virgo ), l’agrion jouvencelle en faible effectif (Coenagrion puella ) et la petite nymphe au corps de feu ( Pyrrhosoma nymphula ). Une dizaine d’individus d’agrion de Mercure ont été contactés, notamment aux abords du centre équestre au nord-est de Chabeuil. L’agrion de Mercure est protégé en France au titre de l’article 3 de l’arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. C’est par ailleurs une espèce dite « d’intérêt communautaire » c’est-à-dire que les états européens se sont engagés à la protéger et à la conserver. Sa présence peut justifier la désignation d’un site d’intérêt communautaire destiné à intégrer le réseau Natura 2000. Le cordulégastre annelé, bien que non observé lors de l’expertise, est néanmoins potentiellement présent. L’agrion de Mercure représente l’enjeu principal pour les odonates. Sa population sur le site est assez faible et la reproduction non prouvée en 2016. Une étude réalisée en 2015 par Mr FATON relevait une population pérenne avec des traces de reproduction sur site. Le contexte hydrologique du canal du moulin, et notamment les périodes d’assec conditionnent sans doute, fortement, la reproduction ; les larves supportant très mal l’assèchement, même de courte durée. Les populations locales semblent bien portantes et la population du marais de Bachassier semble être un réservoir biologique.
Les papillons de jour
La zone étudiée n’est pas très favorable aux papillons. On retrouve des individus dans les prairies de fauche alentours et dans les bandes enherbées laissées en libre évolution. Aucun enjeu réel ou potentiel n’est à mettre en avant pour ce groupe.
Les amphibiens
Plusieurs espèces d’amphibiens sont présentes sur le canal des Moulins, mais dans les zones urbanisées : des têtards de grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus ) et des têtards de crapaud commun (Bufo bufo ). De plus, le triton palmé ( Lissotriton helveticus ) est présent dans le canal circulant entre les habitations du centre-ville. Il est à noter que l’habitat est peu favorable à l’espèce malgré la présence de celle-ci. Les enjeux de conservation des amphibiens sont assez faibles. Cependant, la présence du triton palmé dans le village est intéressante.
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Les reptiles
Une espèce de reptiles a été observée lors de l’expertise de GEN Tereo : le lézard des murailles (Podarcis muralis ). Les espèces potentielles sont : la couleuvre à collier, la couleuvre vipérine et la couleuvre verte et jaune Les enjeux concernant les reptiles sont faibles : les espèces présentes ou potentielles sont protégées mais ont un statut de conservation favorable.
Les oiseaux
Onze espèces d’oiseaux ont pu être identifiées le long du canal des Moulins. Le cortège d’espèces indique un peuplement forestier commun : rougegorge familier ( Erithacus rubecula ), troglodyte mignon ( Troglodytes troglodytes ), fauvette à tête noire ( Sylvia atricapilla ), merle noir ( Turdus merula ). Les présences d’espèces comme la mésange bleue ( Parus caeruleus ), la mésange charbonnière ( Parus major ), la sittelle torchepot ( Sitta europaea ) ou le pic épeiche ( Dendrocopos major ) observées non loin du site, indique une densité intéressante en cavité pour les espèces cavernicoles. Dans la partie aval du site, dans les zones plus ouvertes, les oiseaux sont moins présents. Les espèces observées lors de l’expertise sont protégées pour la plupart mais sont communes. Elles ne représentent aucun enjeu de conservation . Les espèces potentielles sont cependant plus intéressantes d’un point de vue conservation mais sont liées aux zones bocagères, et non au canal. Aucun enjeu de conservation n’est à mettre en avant pour les oiseaux.
Les mammifères
Les enjeux de conservation pour les mammifères sont concentrés sur les chiroptères (sur la partie boisée du canal), qui sont tous protégées au niveau national, inscrits aux annexes II et/ou IV de la directive européenne Habitat-Faune-Flore et ont pour beaucoup un statut de conservation défavorable. On note aussi la présence potentielle d’une espèce de mammifère discrète et peu connue mais représentant un enjeu relativement fort : la musaraigne aquatique .
Principaux désordres constatés sur le canal
Source : Etude technique sur le canal des Moulins réalisées par SEPIA Conseils Les principaux désordres constatés aujourd’hui le long du canal sont essentiellement liés à un défaut d’entretien et, en conséquence, à un défaut d’alimentation en eau. Ils participent à un appauvrissement de la qualité écologique des tronçons les plus aval. Ils sont présentés ci-dessous :
1) Une sédimentation conséquente au fond du canal sur tout le linéaire (gravier et sables), notamment de la prise d’eau jusqu’à l’aval de l’Orée du Bourg (sur environ 750 ml). Un important dépôt de limons est constaté notamment : - sur les 2 sections en demi-lunes situées à l’aval de la prise d’eau ;
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- dans tous les ouvrages accessibles et visibles dans le centre bourg, des dépôts considérables de sédiments fins, issus très probablement du lessivage des voiries et espaces attenants, obstruent jusqu’à 80 % des sections d’écoulement.
Figure 31: Canal des Moulins en amont du siphon passant sous le Merdary nord (18/01/2016) Figure 32 : Travaux de curage des demi-lunes constatés le 15/02/2016
Figure 33 : Présence de graviers au fond du canal Figure 34 : Engravement de la buse située au niveau de en amont du moulin à Sacouly (15/02/2016) l'ancienne papeterie (01/12/2015)
Ces dépôts sont indurés par des encroûtements calcaires constatés sur tout le linéaire du canal, dus à la dureté des eaux de la Véore. Une manisfestation particulière de cet encroûtement est visible sur la roue à aubes du moulin à Sacouly aujourd’hui désaffecté. Ces observations faites sur les tronçons aériens laissent envisager un encombrement semblable dans les tronçons couverts (notamment au niveau du centre ancien).
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Figure 35 : Accumulation de sédiments fins visibles dans la section aérienne rue Mazet (15/02/2016)
Figure 36: Dépôt de calcaire sur la roue à aubes du moulin à Sacouly (15/02/2016)
2) La présence de flottants tels que des macro-déchets, feuilles, branchages induisant des embâcles et la formation de bouchons au niveau des grilles, celles-ci présentant manifestement un maillage généralement trop fin. Ce constat est fait sur toutes les parties à ciel ouvert en terre et canalisées (environ 3 000 ml) et notamment au niveau de la prise d’eau du canal. Figure 37: Canal des Moulins le long de la parcelle AD 425 (14/12/2015)
3) Un envahissement de nombreuses sections aériennes par la végétation rendant l’accès impossible et gênant manifestement le passage de l’eau en particulier : - le long de la parcelle AD 425, - en aval de la prise d’eau et en amont de l’ancienne papeterie.
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Figure 38: Canal des Moulins envahi par la végétation le long de Figure 39 : Tronçon envahit par la végétation à l’aval de la la parcelle AD 425 (14/12/2015) section de demi-lunes (15/02/2016)
5) Certains travaux sont à l’origine de dévoiements et de busages sommaires du canal qui pourront induire des difficultés à l’avenir pour localiser et entretenir correctement l’ouvrage. On note en particulier :
- le busage du canal (600 mm) et la modification de son tracé suite à la construction d’un immeuble avenue Louis Masson.
Figure 40 : Busage du canal avenue Louis Masson
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- le bouleversement de la géométrie du canal à l’occasion à la construction d’un immeuble avenue Louis Masson
Figure 41 : Canal des Moulins en travaux avenue Louis Masson (14/12/2015)
5) L’ altération de certains ouvrages du canal (siphon, vanne à la défluence rue des Rempart, vanne de décharge dans le Merdary, vanne de décharge dans Véore (centre-ville), vanne de décharge dans la Véore (au droit du seuil), vanne à la défluence en aval de la rue Jean Moulin, buse en amont du Moulin Sacouly)
La carte suivante présente les désordres affectant le canal des Moulins :
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III Contexte réglementaire
Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux
Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Rhône Méditerranée Corse 2016-2021 a pour but de passer de la connaissance des milieux aquatiques du bassin Rhône Méditerranée, à la mise en place d’actions sur ce territoire. Pour cela, le SDAGE définit 9 orientations fondamentales :
- OF 0 : S’adapter au changement climatique ; - OF 1 : Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité ; - OF 2 : Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques ; - OF 3 : Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement ; - OF 4 : Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau ; - OF 5 : Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé ; - OF 6 : Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides ; - OF 7 : Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir ; - OF 8 : Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.
Les objectifs du SDAGE sont déclinés en mesures dans le Programme de Mesures (PDM)2016-2021, visant à l’atteinte des objectifs de bon état des masses d’eau. La masse d’eau cours d’eau concernée par le projet est la Véore : La Véore de la source à la D538 (FRD448b). Les mesures définies par le PDM pour ce cours d’eau sont présentées ci-dessous.
Figure 42 :Mesures pour atteindre les objectifs de bon état (source : Programme de mesures 2016-2021)
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Etude d’estimation des volumes prélevables globaux
Une étude d’estimation des volumes prélevables globaux concernant le sous-bassin versant de la Véore Barberolle a été réalisé en 2012. Selon cette étude « pour retrouver des niveaux d’impact sur l’habitat acceptables (essayer de ne jamais impacter le potentiel d’habitat piscicole de plus de 20% dans les cours d’eau), il conviendrait de réduire les prélèvements actuels du bassin d’au moins 40% durant les périodes d’étiage. ». Rappelons que durant les périodes d’étiage, le débit réservé dans la Véore sera assuré par la passe à poissons présente dans la Véore en amont du seuil et de la prise d’eau alimentant le canal des Moulins. Il est à noter que dès que le débit de la Véore sera inférieur ou égal au débit réservé de 70 l/s (0,07 m3/s), l’alimentation du canal sera interrompue.
Contrat de rivière, contrat Vert et Bleu et PAPI
Un contrat de rivière Véore-Barberolle porté par le Syndicat Mixte du Bassin Versant de la Véore a été signé en 2005 pour une durée de 5 ans. Les objectifs de ce contrat déclinés en 3 volets présentés ci-dessous :
Volet A Améliorer la qualité des eaux
Volet B Maîtriser, restaurer et mettre en valeur les cours d’eau
Volet B1 Maîtriser et gérer les risques hydrauliques
Volet B2 Restaurer et gérer la qualité écologique
Volet B3 Valoriser les cours d’eau
Volet C Gérer, communiquer et suivre le contrat de rivière
Aujourd’hui, des actions de restauration de la continuité écologique liée au cours d’eau et de protection contre les crues de la Véore sont réalisées dans le cadre : • du contrat Vert et Bleu « Grand Rovaltain » porté par le Syndicat mixte SCoT Rovaltain Drôme Ardèche, et un Programme (2015-2020), • du Progamme d’Actions de Prévention des Inondations Véore Barberolle porté par le Syndicat Mixte du Bassin Versant de la Véore.
SEPIA Conseils 67 /81 Décembre 2016
Schéma d’Aménagement et de gestion des Eaux (SAGE)
La commune de Chabeuil se situe sur le périmètre du SAGE de la masse d’eau souterraine « Molasses miocènes du Bas-Dauphiné de la plaine de Valence ». En revanche, la masse d’eau cours d’eau FRDR448b : la Véore de la source à la RD538 (Chabeuil) ne fait pas l’objet d’un SAGE.
Plan de Prévention des Risques d’Inondation
Le Plan de Prévention des Risques d’Inondation a été prescrit le 16 avril 2012 sur la commune de Chabeuil.
Figure 43 : Extrait de la carte d’aléas sur la commune de Chabeuil (source : http://www.drome.gouv.fr )
La zone d’étude est située dans une zone d’aléas fort (zone rouge). Le règlement du PPRI sur la commune de Chabeuil associé aux zones à risques n’a encore été édité.
Plan Local d’Urbanisme
Source : Règlement du Plan Local d’Urbanisme Le Plan Local d’Urbanisme de la commune de Chabeuil précise que le seuil se situe en zone N et n’est pas située en zone inondable. La zone N recouvre les espaces à protéger pour : - « sauvegarder la qualité des sites, des paysages et des milieux naturels, en fonction notamment de leur intérêt esthétique, historique et écologique. »
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- prendre en compte les contraintes de risques naturels et technologiques, de nuisances ou de servitudes spéciales ».
Toutes les occupations et utilisations de sol sont interdites mis à part, pour la zone N : - « les équipements d’infrastructures et les constructions et ouvrages liés à ces équipements,
- les construction et installations à caractère technique nécessaire aux services publics ou d’intérêt collectif,
- les constructions et équipements à usage d’activités liés à l’entretien et à la préservation du milieu naturel,
- les affouillements et exhaussements de sol liés aux aménagements hydrauliques (protections contre les eaux de ruissellement et de remontée de la nappe phréatique),
- [..] »
Il est précisé que « l’impact sur l’environnement des aménagements et ouvrages admis doit être réduit au maximum et demeurer compatible avec le maintien de la qualité du site (volume des constructions, implantation, matériaux, couleurs, …) » et que « les affouillements et exhaussements de sol feront l’objet d’un traitement paysager qui contribuera à minimiser leur impact sur l’environnement ».
Notons que « les espaces boisés classés à conserver ou à créer, tels qu'ils figurent au document graphique sont soumis aux dispositions de l'article L 130-1 du Code de l'Urbanisme qui garantit leur préservation intégrale. »
Figure 44 : Extrait du Plan Local d'Urbanisme de la commune de Chabeuil (source : http://www.mairie- chabeuil.com/IMG/pdf/8-plu-zonage-de-la-commune-2015.pdf)
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Servitudes
Il n’y a pas de servitude au niveau de la zone d’étude.
Figure 45: Extrait du plan des servitudes d’Utilité Publique de la commune de Chabeuil (source : http://www.mairie- chabeuil.com/IMG/pdf/chabeuil-plan-de-servitude-utilite-publique-web.pdf)
SEPIA Conseils 70 /81 Décembre 2016
IV Eléments d’incidences du prélèvement sur le milieu et les différents usages
Incidences permanentes sur la Véore
Hydrologie
La régularisation au titre de la Loi sur l’Eau du prélèvement effectué dans la Véore n’induit pas d’incidence sur l’hydrologie de la Véore. L’alimentation préférentielle de la Véore est d’ores et déjà assurée par la passe à poissons en amont du site d’étude, qui permet de maintenir le débit réservé (70 l/s ou 0,07 m 3/s) dans la Véore.
Hydromorphologie
La régulation au titre de la Loi sur l’Eau du prélèvement effectué dans la Véore n’induit pas d’incidence sur l’hydromorphologie de la Véore.
Inondabilité
La régulation au titre de la Loi sur l’Eau du prélèvement effectué dans la Véore n’induit pas d’incidence sur l’inondabilité de la zone. La dynamique de propagation de crue n’est pas impactée.
Milieux naturels
La régulation au titre de la Loi sur l’Eau du prélèvement effectué dans la Véore n’entraine pas d’incidence sur les milieux terrestres et aquatiques, ni sur la faune et la flore terrestre et aquatique.
Qualité des eaux
La régulation au titre de la Loi sur l’Eau du prélèvement effectué dans la Véore n’induit pas d’incidence sur la qualité de l’eau de la Véore.
Hydrogéologie
La régulation au titre de la Loi sur l’Eau du prélèvement effectué dans la Véore n’induit pas d’incidence sur l’hydrogéologie du site.
Usages
La régulation au titre de la Loi sur l’Eau du prélèvement effectué dans la Véore n’induit pas d’incidence sur les usages de l’eau dans la Véore, ni a fortiori le long du canal lui-même.
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Incidences liées aux travaux d’entretien
Source : Dossier de déclaration de l’aménagement d’un dispositif de franchissement piscicole sur la Véore à l’amont de Chabeuil réalisé par CIDEE Ingénieurs Conseils.
Information
Afin de valider les opérations d’entretien et de remise en état du canal des Moulins, une réunion préalable aura lieu entre les intervenants (maître(s) d‘ouvrage, la DDT 26, l’Agence de l’eau, Valence Romans Sud Rhône-Alpes, le Syndicat Mixte du Bassin Versant de la Véore, l’ONEMA, l’Association des Amis du Canal des Moulins de Chabeuil, …). La validation se fera sur la base d’un compte-rendu de réunion. La mise en œuvre de travaux d’entretien de la prise d’eau dans la Véore et du canal des Moulins, nécessite des passages d’engins et d’agents dans des parcelle privées . La Ville de Chabeuil doit prévenir les propriétaires privées des passages et des dates des travaux d’entretien. Dans le cadre de travaux de curage du canal des Moulins nécessitant l’abaissement du niveau d’eau et conformément à l’article R436-12 du Code de l'environnement (modifié par Décret n°2016-417 du 7 avril 2016 - art. 14, modifié par Décret n°2016-417 du 7 avril 2016 - art. 26), « […] Toute personne responsable de l'abaissement des eaux doit, sauf cas de force majeure, avertir la gendarmerie, la fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection des milieux aquatiques et le service chargé de la police de la pêche, au moins huit jours à l'avance, du moment où le niveau des eaux sera abaissé. En cas d'accident survenu à un ouvrage de retenue, la déclaration doit être faite immédiatement par le responsable de l'ouvrage. […] ». Lors des travaux de curage au niveau de la prise d’eau dans le lit mineur de la Véore , la Ville de Chabeuil communiquera au service instructeur , au moins quinze jours ouvrés avant la date prévisionnelle de début des travaux, les dates prévisionnelles de début et fin du chantier, le nom de la ou des personnes morales ou physiques retenues pour l'exécution des travaux (arrêté du 30/09/2014). De plus, la Ville de Chabeuil communique aux entreprises réalisant les travaux de curage au niveau de la prise d’eau, le récépissé de déclaration et le présent dossier. La Ville de Chabeuil s’engage à prévenir en avance les propriétaires riverains du canal situés en aval de la zone de travaux lors que de l’exécution de travaux de curage, et également lors de l’abaissement du niveau d’eau voire de l’interruption de l’écoulement pour cause de travaux.
Sécurité des agents et du chantier
Afin de limiter les incidences sur les personnes et le matériel face au risque hydraulique lors des travaux d’entretien effectués dans le lit mineur de la Véore, des mesures de sécurité doivent mises en place par l’entrepreneur à la fois pour sécuriser le chantier et les personnes, à savoir : - la surveillance des niveaux d’eau dans la Véore,
- la surveillance de la pluviométrie et des alertes crues,
- la mise en place d’un plan d’évacuation en cas de montée des eaux (évacuation des personnes et du matériel).
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Hydraulique et inondabilité
Les travaux d’entretien de la prise d’eau se situent dans le lit mineur de la Véore. Afin de ne pas impacter la dynamique de propagation des crues de la Véore, les engins (pelle mécanique), les matériaux et le matériel d’entretien seront stockés hors du champs d’expansion de crue ou être sécurisés . L’arrêté du 30 septembre 2014 mentionne que « le déclarant […] doit en outre garantir une capacité d’intervention rapide de jour ou de nuit afin d’assurer le repliement des installations du chantier en cas de crue consécutive à un orage ou un phénomène pluvieux de forte amplitude . »
Hydrologie
Le débit dans le canal pourra être abaissé, voire interrompu, lors de la réfection des ouvrages présents sur le canal (vannes, siphon…) et des travaux de curage. Ces travaux auront lieu à la fin de l’été et en automne, lorsque le débit est faible dans le canal et après la période de sensibilité des espèces aquatiques , afin de limiter l’impact des travaux. Notons que les travaux de remise en état et d’entretien du canal auront in fine une incidence positive sur le canal et les milieux associés car ces actions limiteront la présence de flottants et d’embâcles, ce qui améliora l’écoulement dans l’ouvrage et son rendement hydraulique .
Milieux naturels
Sols
Lors des travaux d’entretien, les sols peuvent être dégradés momentanément par le passage d’engins et le stockage de matériaux sur l’emprise du chantier. C’est pourquoi, en cas de dégradation, les zones dégradées seront remises en état et revégétalisées si nécessaires , suite aux travaux d’entretien.
Ripisylve de la Véore
Les travaux de remise en état du canal des Moulins prévoyant l’ abattage d’arbres menaçant et/ ou perturbant l’écoulement du canal sur 1m de chaque côté de l’ouvrage hydraulique, auront un impact négligeable sur la ripisylve de la Véore . En effet, les 350 m situés en aval de la prise d’eau, lorsque le canal longe la Véore et où la végétation aux abords du canal et la ripisylve de la Véore se mêlent, sont peu concernés par ces travaux. Rappelons que dans les « espaces boisés », les coupes et abattages d'arbres sont soumis à la déclaration préalable prévue par l'article L. 421-4 du Code de l’urbanisme. Les coupes d’arbres devront être compatibles avec le Code forestier et devront faire l’objet d’une expertise terrain.
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Figure 46: Zone non impactée par l'abattage des arbres aux abord du canal (en bleue) (source : géoportail)
Habitat terrestre
Les travaux d’entretien du canal (abattage et débroussaillage) des Moulin entrainent la destruction d’arbres et d’arbustes le long du canal du canal. Concernant l’abattage d’arbres, seuls ceux situés à moins d’un mètre de chaque côté du canal menaçants et/ou perturbants l’écoulement de l’ouvrage hydraulique sont concernés. Une expertise de terrain, appuyée par la Ligue de Protection des Oiseaux, l’Office National des Forêt et la FRAPNA,sera effectuée préalablement aux travaux dans le but de sélectionner les arbres menaçants et de conserver les arbres remarquables. Ainsi, la surface soustraite constituant un potentiel support de faune et flore diversifiées, est faible . De plus, l’abattage se tiendra aux mois d’août-septembre après la période de reproduction des oiseaux nichant dans les arbres et arbustes. Enfin, les arbres seront laissés à terre 48h pour permettre aux chiroptères de quitter les gîtes éventuels au sein des arbres (opérations à réaliser hors de la période de pluie et avec une température supérieure à 10°C). Concernant le débroussaillage des berges, une fauche tardive (à la fin de l’été et en automne) pour la végétation herbacée des berges et/ou les hélophytes est préconisée. De plus, les berges aux abords du centre équestre (150 ml), en aval de la rue Jean Moulin (50 ml) et en aval de la prise d’eau (350 ml) seront fauchées partiellement de façon à maintenir un habitat et préserver notamment les populations d’Agrion de Mercure et de tritons palmés . Pour favoriser ces espèces, il faut en effet tenir compte de leur cycle biologique. Pour l’Agrion de Mercure, l’entretien des berges (végétation herbacée) sera programmé en dehors de la période d’émergence des larves et d’activité des adultes, soit entre avril et octobre, en procédant par tronçons et en alternant les rives traitées. Lorsqu’il s’agit de végétation arbustive ou buissonnante, l’entretien sera fait en automne-hiver, juste avant l’émergence. En effet, les jeunes adultes effectuent leur cycle aérien à proximité de la zone d’émergence et se nourrissent dans les prairies ou bordures de chemins ensoleillés. Or les zones riveraines boisées ou broussailleuses diminuent les possibilités de dispersion, les agrions se déplaçant dans la végétation herbacée ou au ras de l’eau. Pour le triton palmé, le débroussaillage des berges sera programmé en automne (phase terrestre de l’espèce), afin de laisser des caches favorables lors de leur période aquatique.
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Les déchets végétaux et embâcles seront compostés et/ou évacués en décharge.
Faune terrestre
La réalisation de travaux d’entretien peut déranger la faune terrestre (activités bruyantes). Néanmoins, cet impact est négligeable car de courte durée et localisé. L’abattage d’arbres peut perturber la faune terrestre (oiseaux, écureuils…). Néanmoins, la surface soustraite est faible comparée à l’ensemble du couvert végétal (cf. paragraphe ci-dessus). Ainsi, la faune terrestre pourra trouver refuge dans le couvert végétal situé aux abords du canal.
Habitat aquatique et faune aquatique
Les travaux de curage du canal peuvent impacter les habitats aquatiques et la faune aquatique dans le canal. C’est pourquoi les agents en charge du curage du canal suivront une formation de gestion et d’entretien du canal. De plus, les travaux de curage seront : - limités au strict nécessaire pour assurer le bon écoulement de l’eau et améliorer le rendement hydraulique afin de limiter les impacts négatifs sur le milieu,
- réalisés tronçon par tronçon, en débutant par les tronçons prioritaires et étalés sur plusieurs années de façon à ne pas fragiliser le milieu dans sa totalité et de maintenir des zones de refuges pour la faune,
- réalisés au maximum à sec ,
- réalisés en dehors de la période de sensibilité des espèces aquatiques et des espèces terrestres ayant une phase larvaire 5. P our l’agrion de mercure et le triton palmé, il est préférable de réaliser ces travaux en automne afin de maintenir des habitats favorables sur ce linéaire somme toute restreint, Il faudrait dans la mesure du possible effectuer un curage différencié, soit en laissant les herbiers en place, soit en curant une moitié de canal en alternance
- réalisés de façon à toujours laisser des zones de substrat fin, pour permettre le développement des hélophytes d’une part et des larves d’Agrion de Mercure d’autre part..
Les sédiment (principalement sable) seront déposés sur des zones de dépôts naturels (banc, berge). Conformément à l’article R436-12 du Code de l'environnement (modifié par Décret n°2016-417 du 7 avril 2016 - art. 14, modifié par Décret n°2016-417 du 7 avril 2016 - art. 26) :
« Il est interdit de pêcher dans les parties de cours d'eau, canaux ou plans d'eau dont le niveau est abaissé artificiellement, soit dans le but d'y opérer des curages ou travaux quelconques, soit en raison
5 https://inpn.mnhn.fr/fichesEspece/Coenagrion%20mercuriale-65133_juin2013.pdf
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du chômage des usines ou de la navigation, soit à la suite d'accidents survenus aux ouvrages de retenue. […]
Les dispositions du premier alinéa du présent article ne s'appliquent pas aux cas d'abaissement laissant subsister dans un cours d'eau, un canal ou une retenue à vocation saisonnière une hauteur d'eau ou un débit garantissant la vie et la circulation des poissons.
En vue d'assurer la protection du poisson, le préfet peut autoriser l'évacuation et le transport dans un autre cours d'eau ou plan d'eau qu'il désigne des poissons retenus ou mis en danger par l'abaissement artificiel du niveau des eaux.
Il peut, à la demande des détenteurs du droit de pêche ou en cas d'urgence, se substituer à ceux-ci pour accomplir toutes opérations nécessaires à la sauvegarde du poisson. »
De plus, la prévention et l’enlèvement de plantes invasives pourraient permettre de retrouver des zones naturelles propices aux espèces (élimination des bambous et de l’Elodée du Canada).
Le curage du canal a également une incidence positive . Cette activité limitera l’envasement progressif du canal, et permettra d’ améliorer les capacités d’écoulement, d’améliorer le rendement hydraulique et de limiter le risque d’inondation des terrains riverains .
Qualité de l’eau
Des éventuelles fuites de produit polluant (carburant notamment) liées à l’utilisation d’engin à proximité du lit mineur de la Véore risquent d’induire une altération de la qualité de l’eau. C’est pourquoi, l’entrepreneur s’engage à prendre les précautions nécessaires afin de limiter ce risque. Toutes opérations et activités risquant d’induire une pollution accidentelle (entretien et réparation d’engin et de matériel, ravitaillement en carburant, préparation de béton et/ou de ciment) sont interdites à proximité du cours d’eau et du canal. Les travaux de maçonneries seront réalisés à sec. En cas de pollution accidentelle, l’entrepreneur doit prévenir le Maire de la commune de Chabeuil et le Préfet de la Drôme pour limiter les effets à l'aval.
Le curage en amont de la prise (fréquence rare) et dans le canal des Moulins peut entrainer une mise en suspension de particules fines sédimentaires , détériorant la qualité de l’eau et risquant d’altérer la faune aquatique. Un bac de décantation ou un filtre pourront être aménagés à l'aval pour retenir les particules fines. A la fin du chantier, les matériaux en excédant dans le bac seront sortis du lit mineur pour être régalés sur les bancs et berges du cours d'eau, de façon à limiter le risque de départ vers le lit mineur du cours d'eau. De plus, ces travaux auront lieu à la fin de l’été et/ou en automne, lorsque le débit est faible dans le canal et après la période de sensibilité des espèces aquatiques , afin de limiter l’impact des travaux.
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Usage
L’ usage du canal des moulins sera momentanément limité voire interrompu lors de certains travaux de remise en état et d’entretien du canal. Néanmoins, ces travaux de courte durée n’auront pas d’incidence significative sur les usages.
Sécurité civile et patrimoine
Les travaux de remise en état, d’entretien et de surveillance du canal des Moulin auront une incidence positive sur : - La sécurité civile en améliorant l’écoulement dans le canal et en prévenant du risque inondation par :
o le désengravement et désenvasement de l’ouvrage,
o l’enlèvement régulier de flottants et d’embâcles,
o l’entretien des vannes de décharge dans la Véore utilisées en cas de fortes pluies et de crues de la Véore,
o la mise en place d’une surveillance régulière du canal et de ses ouvrages clefs (siphon, vannes…).
- l’ état du bâti par le maintien d’eau dans le canal la majeure partie de l’année.
- la préservation du patrimoine chabeuillois.
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V Compatibilité du projet avec les outils réglementaires
Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) 2016-2021
Le Tableau 9 présente le lien entre le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) 2016-2021 et le projet.
SEPIA Conseils 78 /81 Décembre 2016
Tableau 9 : Lien entre le SDAGE 2016-2021 et le projet
Orientation fondamentale Disposition Projet
Participation du projet à la lutte contre les îlots de OF0 S’adapter au changement climatique chaleur en milieu urbain
Privilégier la prévention et les interventions OF 1 Pas concerné à la source pour plus d’efficacité
Mettre en œuvre de manière exemplaire la Les travaux d’entretien du canal ont été définis afin de 2-01 séquence « éviter-réduire-compenser » limiter l’impact sur les milieux. Concrétiser la mise en œuvre du principe OF 2 Les incidences de la régularisation du prélèvement au de non dégradation des milieux aquatiques titre de la Loi sur l’Eau et des travaux d’entretien ont été 2-02 Evaluer et suivre les impacts des projets étudiés, et des mesures de surveillance et de suivi ont été proposées.
Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer OF 3 Pas concerné une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement
Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre OF 4 Pas concerné aménagement du territoire et gestion de l’eau
Lutter contre les pollutions, en mettant la Engager des actions de restauration Les travaux de remise en état et d’entretien du canal OF 5 priorité sur les pollutions par les substances 5B-04 physique des milieux et d’amélioration de permettent d’améliorer l’hydrologie et la circulation de dangereuses et la protection de la santé l’hydrologie l’eau dans le canal.
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Préserver et restaurer le fonctionnement OF 6 naturel des milieux aquatiques et des zones Pas concerné humides
L’amélioration du partage de la ressource en eau a bien été engagée sur le prélèvement d’eau pour le Canal, lors de la réalisation de la passe à poissons qui assure par sa géométrie le passage du débit Atteindre l’équilibre quantitatif en réservé à la rivière avant l’alimentation du canal. Le OF 7 améliorant le partage de la ressource en projet porté dans le présent dossier complète la eau et en anticipant l’avenir démarche en régularisant le prélèvement qui est maintenant compatible avec l’équilibre quantitatif, la Ville s’engageant dans des travaux sur le canal qui permettront d’optimiser la valorisation environnementale de ce prélèvement.
Les travaux d’entretien du canal et de la prise d’eau 8-01 Préserver les champs d’expansion des crues n’impactent pas les champs d’expansion de la Véore. Augmenter la sécurité des populations Les travaux d’entretien ne génèrent pas de remblais. La OF exposées aux inondations en tenant compte 8-03 Éviter les remblais en zones inondables prise d’eau se situe en zone inondable 8 du fonctionnement naturel des milieux aquatiques Restaurer les fonctionnalités naturelles des Les travaux de remise en état et d’entretien du canal 8-07 milieux qui permettent de réduire les crues améliorent la capacité d’écoulement du lit et les et les submersions marines fonctionnalités des milieux.
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Les outils réglementaires
Le projet est en accord avec : - les objectifs de préservation de la qualité et de respect du débit réservé dans la Véore ;
- les documents d’urbanisme (PPRI et PLU) ;
- l’ article R436-12 du Code de l'environnement
- l’arrêté du 11 septembre 2003 portant application du décret n° 96-102 du 2 février 1996 et fixant les prescriptions générales applicables aux prélèvements soumis à autorisation en application des articles L. 214-1 à L. 214-6 du code de l'environnement et relevant des rubriques 1.1.2.0, 1.2.1.0, 1.2.2.0 ou 1.3.1.0 de la nomenclature annexée au décret n° 93-743 du 29 mars 1993 modifié ;
- l’arrêté du 30 septembre 2014 fixant les prescriptions techniques générales applicables aux installations, ouvrages, travaux et activités soumis à autorisation ou à déclaration en application des articles L. 214-1 à L. 214-3 du code de l'environnement et relevant de la rubrique 3.1.5.0 de la nomenclature annexée à l'article R. 214-1 du code de l'environnement.
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