UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE DEPARTEMENT GESTION

MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION

OPTION : FINANCES ET COMPTABILITE

PROJET DE CREATION D’UNE UNITE APICOLE DANS LA COMMUNE RURALE D’, DISTRICT DE

Présenté par : MAMITIANA Jeannot

AU : 2009 /2010 Session : Décembre 2010

Date de soutenance : 07 Décembre 2010 REMERCIEMENTS

Avant tout, je voudrais remercier le Seigneur pour sa grâce et son aide de m’avoir permis de finir mes études et de réaliser ce travail. Le présent ouvrage est le résultat d’efforts soutenus par plusieurs personnes. Je tiens donc à exprimer ma sincère gratitude à tous ceux qui m’ont apporté aides et conseils pour sa réalisation. Mes remerciements s’adressent en particulier à : Monsieur ANDRIATSIMAHAVANDY Abel, Professeur titulaire, Président de l’Université d’Antananarivo grâce à qui je peux réaliser mes ambitions, Monsieur RANOVONA Andriamaro, Maître de Conférences, Doyen de la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie. à qui je dois le fruit de mon travail, Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène Olivier, Maître de Conférences, Chef du département de Gestion, en même temps mon encadreur pédagogique, pour ses précieux conseils, qui a bien voulu accepter la soutenance de ce mémoire et qui nous a accordé son temps, malgré ses nombreuses obligations, Mon encadreur professionnel, Madame RAVONIMIARANTSOA Marson Fleurette, Ingénieur Agronome, qui a eu la bonne volonté de diriger et de suivre de près avec patience la progression de ces recherches, Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur, Directeur du Centre d’Etude et de Recherche en Gestion, Tous les enseignants au sein du département Gestion, qui nous ont transmis leurs précieux savoirs et connaissances, Tous les membres du jury qui ont bien voulu accepter de juger ce travail, Ma famille, pour ses aides, ses encouragements et conseils, et ses soutiens moral et financier tout au long de mes études universitaires et, surtout, dans la réalisation du présent mémoire, Mes amis et tous ceux qui ont, de près ou de loin, contribué à l’élaboration de cet ouvrage. A tous, merci ! GLOSSAIRE

Apiculture : élevage d’abeilles productrices de miel et de cire Alvéole : structure hexagonale de cire composant les rayons d’abeilles Brèche : rayon de cire alvéolée garnie de miel Couvain : ensemble des stades de développement de l’abeille (œuf, larve, nymphe) Essaim : jeune colonie d’abeilles avec une reine rigoureuse Essaimage : départ définitif d’une jeune colonie à partir d’une ruche parentale Enruchement : introduction artificielle et naturelle des essaims dans une nouvelle ruche habitée Floraison : saison où les plantes mellifères sont en fleurs et offrent aux abeilles tous les produits et secrétions nécessaires à la fabrication de miel Mellifère : plantes qui sont favorables à l’apiculture car elles sont riches en fleurs et en sécrétion nectarifère Miellée : période de l’année pendant laquelle les colonies d’abeilles normalement développées sont capables de constituer des provisions de miel Nectar : ensemble des sécrétions plus ou moins visqueuses produites par les végétaux Nourrissement : acte de nourrir les abeilles en période difficile Operculation : fermeture ou obstruction des alvéoles des brèches par une mince couche de cire produite par les abeilles Liste des tableaux

Tableau n°1 : Valeur mensuelle de précipitation et de température dans la région Sofia... 8 Tableau n°2 : Quantité de miel produite par les principales zones de production à ...... 14 Tableau n°3 : Technique apicole rencontrée à Mampikony ...... 16 Tableau n°4 : La consommation du miel et les produits concurrents ...... 17 Tableau n°5 : Durée moyenne en jours des différents stades de développement de l’Apis mellifera...... 28 Tableau n°6 : Calendrier de floraison des plantes mellifères à Mampikony...... 32 Tableau n°7 : La production envisagée annuellement...... 43 Tableau n°8 : Calendrier apicole à Mampikony ...... 48 Tableau n°9 : Chronogramme du projet pour la première année...... 49 Tableau n°10 : Les matériels et outillages...... 53 Tableau n°11 : Coût des investissements...... 54 Tableau n°12 : Tableau des amortissements pour l’année N...... 55 Tableau n°13 : Amortissement des immobilisations pendant les cinq années d’exercice .. 56 Tableau n°14 : Tableau du fond de roulement initial...... 57 Tableau n°15 : Récapitulation des investissements totaux...... 58 Tableau n°16 : Le schéma de financement ...... 58 Tableau n°17 : Tableau de remboursement des dettes ...... 59 Tableau n°18 : Fournitures de bureau consommées chaque année...... 61 Tableau n°19 : Les coûts d’acquisition des emballages ...... 61 Tableau n° 20 : Evaluation des matériels et équipements sur les cinq premières années ... 62 Tableau n° 21 : Tableau d’évaluation des autres services extérieurs...... 63 Tableau n°22 : Salaire mensuel du personnel...... 64 Tableau n°23 : Les charges du personnel proprement dit pendant les cinq années d’exercice...... 65 Tableau n°24 : Evolution du chiffre d’affaires durant les 5 premières années d’exercices ...... 66 Tableau n°25 : Récapitulation des chiffres d’affaires ...... 68 Tableau n°26 : Compte de résultat prévisionnel pendant les cinq années...... 69 Tableau n°27 : Tableau de flux de trésorerie...... 70 Tableau n°28 : Bilan prévisionnel des cinq premières années...... 71 Tableau n°29 : Evaluation de la valeur ajoutée...... 78 Tableau n°30 : Les ratios ...... 79 Tableau n°31 : Calcul de la valeur actuelle nette ...... 81 Tableau n°32 : Calcul du TRI ...... 83 Tableau n°33 : calcul de la DRCI...... 84 Liste des photos

Figure n° 1 : la reine...... 25

Figure n°2 : une ouvrière en train de butiner ...... 26

Figure n°3 : faux-bourdon...... 27

Figure n°4 : emplacement des ruchers...... 34

Figure n°5 : décomposition d’une ruche moderne ...... 39

Figure n°6 : un enfumoir...... 40

Figure n° 7 : un extracteur ...... 41 Liste de carte

Carte n°1 : carte démographique de la région de Sofia...... 9 Liste des abréviations

Ar : Ariary AFDI : Agriculture Française et Développement International BNM : Bureau de Norme de Madagascar CITE : Centre d’Information Technique et Economique CA : Chiffre d’Affaires CREFA : Centre de Référencement des Apiculteurs CNaPS : Caisse Nationale de Prévoyance Sociale DRCI : Durée de Récupération du Capital Investi ANGAP : Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées FAO : Food and Alimentation Organisation IP : Indice de Profitabilité INSTAT : Institut National de la STATistique MMB : Matériel et mobilier de bureau ONG : Organisation Non Gouvernementale OSIE : Organisme Sanitaire de travail Inter-Entreprise Réseau SOA : Syndicat des Organisations Agricoles ou Sindikan’ny Orina Ambanivohitra SARL : Société Anonyme à responsabilité limitée TRI : Taux de Rentabilité Interne VAN : Valeur Actuelle Nette SOMMAIRE

REMERCIEMENTS SOMMAIRE LISTE DES TABLEAUX LISTE DES PHOTOS LISTE DES ABREVIATIONS INTRODUCTION GENERALE ...... 1 PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET ...... 3 Chapitre 1- PRESENTATION DU PROJET...... 4 Section 1- Historique de la filière apiculture à Madagascar ...... 4 Section 2-Caractéristiques du projet...... 5

CONCLUSION DU PREMIER CHAPITRE ...... 11 Chapitre 2- ETUDE DU MARCHE...... 12 Section 1- Description du marché...... 12 Section 2- Stratégie et politique marketing adoptées...... 18

CONCLUSION DU DEUXIEME CHAPITRE ...... 22 CONLUSION DE LA PREMIERE PARTIE ...... 22 DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE FAISABILITE TECHNIQUE ET ORGANISATIONNELLE...... 23 Chapitre 1- TECHNIQUE DE PRODUCTION...... 24 Section 1-Aspect technique...... 24 Section 2- Processus de production ...... 32 Section 3- Identification des matériels...... 38

CONCLUSION DU PREMIER CHAPITRE ...... 42 Chapitre 2- CAPACITE DE PRODUCTION ...... 42 Section 1- Evolution de production envisagée...... 42 Section 2- Etude qualitative et quantitative ...... 44 Section 3-Les différentes conditions pour la bonne marche de production...... 44

CONCLUSION DU DEUXIEME CHAPITRE ...... 45 Chapitre 3-ETUDE ORGANISATIONNELLE ...... 46 Section 1- Organigramme envisagée ...... 46 Section 2- Attribution des taches...... 47 Section 3- Chronogramme ...... 48

CONCLUSION DU TROISIEME CHAPITRE ...... 50 CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE...... 50 TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET...... 51 Chapitre 1- LES INVESTISSEMENTS ET LES FINANCEMENTS...... 52 Section 1- les investissements ...... 52 Section 2- Tableaux des amortissements des immobilisations ...... 55 Section 3- le fonds de roulement initial ...... 57 Section 4- Le schéma de financement ...... 58 Section 5- Le tableau de remboursement des dettes...... 59

CONCLUSION DU PREMIER CHAPITRE ...... 60 Chapitre 2- LES COMPTES DE GESTION ET LES ETATS FINANCIERS ...... 60 Section 1- les comptes de gestion...... 60 Section 2- Les états financiers...... 68

CONCLUSION DU DEUXIEME CHAPITRE ...... 77 Chapitre 3- EVALUATION DU PROJET ...... 77 Section 1-Evaluation économique ...... 77 Section 2- Evaluation financière ...... 79 Section-3 Evaluation sociale ...... 84

CONCLUSION DU TROISIEME CHAPITRE ...... 85 CONCLUSION DU TROISIEME PARTIE ...... 85 CONCLUSION GENERALE ...... 86 ANNEXES BIBLIOGRAPHIE WEBOGRAPHIE 1

INTRODUCTION GENERALE

La grande partie de la population malagasy habite dans le milieu rural, ainsi les bases du développement économique et social de Madagascar sont axées sur l’agriculture et l’élevage. Le secteur élevage, occupe une place très importante dans l’économie malgache.

Les objectifs et les mesures macro –économiques, selon la stratégie du gouvernement actuel sont focalisés sur les reformes et les initiatives qui valorisent le potentiel de croissance de l’économie malagasy et le renforcement de la gestion des investissements du secteur privé en milieux ruraux.

En outre, comme nous le savons que Madagascar est reconnue mondialement par sa richesse en biodiversité notamment sa faune et sa flore. L’exploitation de ces ressources naturelles, dont la bonne gestion et la préservation, constitue un facteur important pour le développement économique du monde rural. Mais de quelle manière cette exploitation des ressources naturelles pourra-elle contribuer à la lutte contre la pauvreté ?

L’apiculture est une des activités économiques de la population dans différentes régions de Madagascar, elle améliore la situation de ceux qui la pratiquent. Actuellement, les ressources florales de Madagascar souffrent par la déforestation et aussi la pratique des feux de brousse, de Tavy,…qui privent les abeilles d’une grande source de nectar et de pollen. Pourtant, la région Sofia est encore riche en potentialité sur l’existence des plantes mellifères qui permettent aux apiculteurs d’atteindre les qualités et les quantités qui sont produits par des abeilles et c’est la raison pour laquelle nous avons choisi cette région comme site d’implantation.

Ces constatations nous incitent à choisir comme thème de mémoire intitulé : «Projet de création d’une unité apicole dans la commune rurale d’Ambohitoaka, district de Mampikony ».

Cette région est particulièrement connue pour la production de miel de palissandre ou « Fandrama manary » et l’apiculture y est pratiquée depuis longtemps. 2

A Madagascar, cette filière est encore mal exploitée bien qu’existant dans plusieurs régions comme à Manjakandriana, Ambatolampy, Fianarantsoa,Ambositra,…, les produits de la ruche sont encore très sollicités dans la vie quotidienne et logiquement le marché reste encore loin d’être saturé tant sur le plan national qu’international.

Dans l’élaboration de ce mémoire, nous avons consulté les documents nécessaires auprès des diverses bibliothèques, des sites Internet, par ailleurs une descente sur terrain pour mener des enquêtes auprès des apiculteurs a été réalisée ainsi qu’un entretien au niveau des responsables d’apiculture au sein du CITE et du BNM.

Ce mémoire comprend trois parties. La première s’intitule « Identification du projet » présente l’aperçu général sur le projet, contexte, caractéristique et impact du projet. Une étude du marché sur les produits de la ruche dans les deux provinces cibles (Mahajanga et Antananarivo) a été présentée dans cette partie. Il en est de même pour le marché, politique et stratégie markéting envisagées à l’issue de l’étude. La deuxième partie est axée à l’« Etude de faisabilité technique et organisationnelle du projet ». Elle présente les aspects techniques tels que la caractéristique et la planification de la production et le suivi sanitaire. Elle comporte aussi, les différents facteurs de production, la capacité de production et les aspects qualitatifs et quantitatifs. Une étude organisationnelle correspondante au projet a été également fournie à la fin de cette partie. La dernière partie est consacrée à l’ « Etude financière et évaluation du projet ». Elle consiste à présenter les investissements, les coûts d’exploitation prévisionnels, les amortissements de biens, le plan de financement, le remboursement de dettes, les comptes de gestion, comptes de résultats prévisionnels, le bilan prévisionnel et le plan de trésorerie. L’évaluation économique, financière et sociale termine cette partie. 3

PREMIERE PARTIE :

IDENTIFICATION DU PROJET 4

« L’apiculture est l’art de mettre à profit l’industrie des abeilles. Elle cherche les divers moyens de loger les insectes convenablement, de placer les ruches dans des conditions permettant l’accroissement rapide des colonies, de propager les plantes mellifères utiles aux abeilles et d’obtenir en définitive un élevage rationnel des produits abondants rémunérateurs » 1, mais nous voulons mettre en exergue l’existence des plantes mellifères dont la région regorge beaucoup pour permettre aux abeilles de produire du miel de bonne qualité en quantité. En plus, la race unique qui existe à Madagascar dénommée : « Apis mellifera var unicolore » est très travailleuse et peut affronter beaucoup de maladies, mais non comme les autres races.

L’apiculture représente une activité encore moins connue par la plupart des ruraux Malagasy, toutefois elle tient une place non négligeable dans le secteur primaire. Aussi, cette partie, va mettre en évidence notre perspective dans l’élaboration de ce projet.

Chapitre 1- PRESENTATION DU PROJET

En premier lieu, notre projet vise à mettre en place une technique apicole moderne. Pour y parvenir, il nous faudrait procéder à plusieurs études sur ce domaine afin de pouvoir bien la maîtriser. A ce propos, ce chapitre entame de décrire l’historique de cette filière et ensuite déterminer les différentes caractéristiques de notre projet. Il détaillera tous les facteurs stratégiques internes et externes du projet.

Section 1- Historique de la filière apiculture à Madagascar

«L’apiculture c’est l’ensemble des moyens cohérents à l’élevage des abeilles en vue de produire du miel et de la cire. Elle était déjà vue auparavant et pratiquée par les ruraux, même avec l’utilisation d’une technique plus ou moins traditionnelle » 2.

1 FRAPPA.C, l’apiculture à Madagascar, guide de l’apiculture Malgache, société centrale d’apiculture de Madagascar, 1961, 84 pages 2 Auteurs, 2010 5

En1929, Madagascar fut reconnu mondialement comme pays exportateur du miel ; en ce temps là, la production a été obtenue exclusivement à travers la cueillette.

En 1950, cette exportation a été suspendue à cause d’une forte régression de production ainsi que d’une constatation des fraudes sur les produits (ajout d’autres composantes) ; pourtant, l’exportation de la cire se poursuit jusqu’à ce jour.

Pour résoudre ce problème, en 1963, l’Etat a créé la division apiculture au niveau du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche tout en vulgarisant des nouvelles techniques de production ainsi qu’en incitant les paysans à se conformer aux normes de qualification requises pour l’exportation.

Cette nouvelle stratégie fut marquée par la création du Centre de Traitement des Produits Apicoles (CTPA) installée à Fianarantsoa en 1972 et à Manjakandriana en 1975. Malheureusement, en 1983 ce centre s’arrêta de fonctionner faute de financement. Pourtant, en 1987, la division de cette filière a pu reprendre normalement ses fonctions grâce à l’intervention de la FAO.

Actuellement, quelques organismes de développements (SAHA, Opération Befandriana , CREFA ou Centre de Référencement des Apiculteurs) tendent à contribuer sur l’élaboration des plans d’actions pour relancer davantage les produits apicoles puisqu’il existe encore des qualités et des quantités insatisfaisantes.

Section 2 -Caractéristiques du projet

2.1 – Statut juridique de l’entreprise

Toute activité économique à réaliser à Madagascar doit se conformer aux réglementations en vigueur, entre autres, les systèmes comptables, le siège, etc. En effet, les procédures de création de société dépendent de son statut juridique. Succinctement, elles concernent le dépôt du statut au tribunal de commerce, la publication de la constitution dans un journal d’annonce légale, l’immatriculation statistique à l’INSTAT, la formalité de médecine d’entreprise à OSIE et la formalité de la prévoyance sociale à la CNAPS. Pour le présent cas, le statut se présente comme suit : 6

Dénomination : MI .AMBO (Miel d’AMBOhitoaka)

Forme juridique : Société Anonyme à Responsabilité Limitée (SARL)

Capital social : 30 000 000 Ar

Nombre d’associés : 3

Raison sociale : Production et commercialisation du miel et de la cire

Siège social : Andongona Zamiava, C/R Ambohitoaka, district de Mampikony

2.2 - Objectifs du projet

2.2.1 – Objectif global

L’apiculture, filière prometteuse dans la région Nord-Ouest de Madagascar, est une activité exercée par les paysans depuis très longtemps. Or, le contexte actuel, plus particulièrement, la dégradation de l’environnement, dans cette région pourrait nuire à cet élevage si aucune intervention n’était prise dans ce sens. C’est pourquoi ce projet a été entrepris dans le but d’inciter la population locale à préserver les ressources naturelles dont les plantes mellifères, en lui démontrant les grands avantages qu’elle peut retirer de l’apiculture. En d’autres termes, il s’agit d’y contribuer à la protection et à l’amélioration de cet environnement.

2.2.2 - Objectif spécifique

Lorsque la situation environnementale est bien maîtrisée, il devient plus facile d’acquérir un produit de qualité et de quantité qui n’est autre que l’objectif spécifique de ce projet, pour pouvoir parvenir faire face aux concurrents nationaux et internationaux.

2.3 -Intérêts du projet

2.3.1 –Socio- environnemental

Tout d’abord, en tant que promoteur, nous avons l’occasion d’essayer et d’appliquer les connaissances théoriques acquises tout au long de notre formation à l’université. 7

D’ailleurs, à travers l’implantation de ce projet dans cette région, il contribue déjà à la protection de cet environnement par la lutte contre la déforestation.

2.3.2 – Socio- économique

Du point de vue économique, la réalisation de ce projet portera sur les avantages fiscaux et sur l’augmentation des opérateurs économiques.

Ainsi, la réalisation de ce projet contribue déjà sur l’amélioration du produit intérieur brut (PIB) de la nation tout entière en augmentant la valeur ajoutée et la diminution du chômage.

2.4 -Caractéristiques du site d’implantation

2.4.1 - Situation géographique

Elle se situe dans le Nord-Ouest de Madagascar, dans la Région Sofia, District de Mampikony, Andogona Zamiava fait partie des 21 Fokontany de la commune rurale d’Ambohitoaka et se traverser par la RN6, cette localité se trouve à 24 km au Nord de Mampikony, vers le Port-Bergé.

D’une part, le relief est marqué par la présence de vastes plaines alluvionnaires tout au long des rives des fleuves (Sofia, Bemarivo) avoisinant les lacs et, d’autre part, des collines de basse altitude (50 à 100m), sur lesquelles, les sols, de type ferralitique d’origine granitique sont couverts de forêts de types différents qui favorisent avantageusement la filière apicole. 3

2.4.2 - Situation climatologique

Un climat de type tropical sec, caractérisé par deux saisons bien distinctes : sèche de Mai à Octobre et humide de Novembre à Avril. La température y est toujours élevée durant toute l’année, en moyenne, elle atteint 27,1° C, en saison chaude, la moyenne maximale est de 35° C et en saison froide, elle descend à une moyenne minimale de 20,6°C.

La pluviométrie est caractérisée par une forte irrégularité. La saison humide commence en général au mois de novembre. Les pluies se concentrent sur 5 mois de l’année (novembre à

3 Source : monographie de la commune rurale d’Ambohitoaka 8 avril) sur une durée de 105 jours, la précipitation annuelle s’élève à 1576 mm spécifiant une zone propice à l’abeille malgache. Le tableau n° 1 ci-dessous récapitule la température et la pluviométrie dans ce site :

Tableau n°1 : Valeur mensuelle moyenne de précipitation et de température dans la région Sofia sur les trois dernières années

Mois J F M A M J J A S O N D

Pluviométrie (mm) 424.2 389.6 221.5 89 .8 13 .3 2.2 4.8 1.9 3.2 37.7 86.7 276

Température min 22.6 22.6 22.6 21.9 20 18.1 17.6 17.9 19 20.9 22.2 22.3

Température max 33 33.1 33.3 33.7 33.2 31.6 31.4 32.2 34.2 35.8 35.5 35.5

Température moyenne 27.8 27.9 27.9 27.8 26.6 24.9 24.5 25.1 26.6 28.4 28.8 28.8

Source : service de la météorologie Ampandrianomby Antananarivo 2010

2.4.3 - Situation démographique

Le district de Mampikony a 79 476 habitants et une superficie de 5 248 km 2, la densité de la population reste encore assez faible, soit 15 habitants /Km 2 avec un taux de croissance de 2,8%. Mampikony, un district pluriethnique présentant des Merina, des Sihanaka, des Betsileo, des Antaisaka et des Antandroy, abrite essentiellement des « Tsimihety » (source : Monographie du district de Mampikony). 9

Outre l’apiculture, cette population s’attelle à d’autres activités telles que :

- l’agriculture : Le district appartient à la zone agro- écologique du Nord-Ouest. Les zones de production y sont concentrées dans les dépressions, baiboho et vallées (la Sofia et la Bemarivo). Les sols, enrichis par des apports fluviatiles sont favorables aux cultures vivrières diversifiées (riz, manioc, canne à sucre, oignons …) ; -l’élevage : Après l’agriculture, il constitue l’activité principale de la population. C’est une zone à vocation agropastorale très importante, dominée par l’élevage des bovins, d’ovins et de caprins, avicole et porcin, -les autres activités : concernent essentiellement la maçonnerie, la menuiserie, la forgerie et divers artisanats dont la vannerie, la broderie et la couture.

Schéma n°1 :

Source : BD 500 FTM/ MAEP/SAGE 2008 10

2.5 - Diagnostic S.W.O.T (Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats)

La méthode SWOT 4est un outil qui nous permet de diagnostiquer une situation. Elle consiste à repérer les facteurs qui ont une influence stratégique sur le projet. En ce qui concerne les forces et les faiblesses de l’entreprise, et aussi les opportunités et la menace engendrées par l’environnement de ce secteur.

2 .5.1 -Forces - La qualité du produit obtenu sera conforme aux attentes du client compte tenu du matériel utilisé, de la technique à adopter et de l’environnement du site. La rigueur du délai de production sera respectée par le biais des expériences des techniciens à embaucher ;

- L’accélération de différentes décisions sur les organigrammes hiérarchiques comme la répartition de tâche pour atteindre les niveaux de productions élevés (nombre des travailleurs restreint donc facile à contrôler) ; - L’utilisation des matériels informatiques facilite le travail ainsi que le domaine d’information envers les autres éleveurs dans cette région. - L’absence de maladie contagieuse des abeilles, la richesse floristique et l’étalement des miellées tout au long de l’année.

2.5.2 –Faiblesses - La part du marché reste encore faible dans la première année d’exercice puisque nous sommes en train de chercher un réseau de distribution ; - La situation financière disponible à mettre en œuvre ne permet pas d’augmenter le chiffre d’affaires, - Les informations concernant les organismes financiers les plus rentables demeurent peu accessibles ; - Pour le moment, l’entreprise ne dispose pas du budget pour renforcer les compétences des travailleurs (à titre de formation), donc cela risque d’avoir une influence sur la qualité des produits.

4 Cours d’organisation stratégique avec Monsieur RAVONJIARISON Cousin Germain, 3éme année gestion, A.U :2007-2008 11

2.5.3 –Opportunités Les différentes opportunités qui peuvent se présenter sont susceptibles de faciliter le bon déroulement du projet : - Concernant le peuplement de la ruche, nous avons l’avantage de capturer ou de piéger les essaims sauvages puisqu’ ils y sont très abondants ; - Le miel de palissandre est plus recommandé par les clients quant à sa qualité ; - l’existence des plantes mellifères variées représente un atout majeur pour le projet puisqu’il n’existe pas de cessation de période de floraison pendant l’année, dans ce cas, le risque de transhumance des colonies est déjà résolu ; - "Tantely" (miel), agrémenté de douceur se donne volontiers comme prénom à un garçon qu’à une fille. - Par ailleurs, le remède miracle malgache est-il incontestablement ce mélange de miel et de gingembre pilé ? Parfois, le gingembre sera mis à bouillir dans l'eau et le miel viendra adoucir cette solution avant d’être consommée. Toutes les vertus sont accordées à cette traitement miracle, notamment pour guérir ou du moins pour soulager le rhume et tous les problèmes respiratoires ; - L’existence de l’organisme d’appui l’AFDI (Agriculture Française et Développement International) dans le district de Mampikony favorise bien notre projet. - Le marché du miel reste encore vaste sur le plan national qu’international. 2.5.4 - Menaces - Une dégradation incessante de l’environnement causée par les feux de brousses et la pratique du Tavy dans la région Sofia toute entière ; - Le manque de personnel au niveau des institutions publiques (division élevage), ou privées ; - Le manque et des vulgarisateurs et des spécialistes en apiculture.

Conclusion du premier chapitre Dans ce chapitre, tout ce qui précède a appris que l’apiculture favorise notre site d’implantation, grâce aux différentes essences mellifères dans la région, malgré la dégradation de ces dernières. Par ailleurs, cette filière reste encore mal exploitée et cela nous incite à fixer l’objectif de produire un miel de qualité en quantité. Pour pouvoir y parvenir, des efforts de protection des plantes mellifères semblent un élément primordial à déployer impérativement sans attendre. En effet en quoi consiste ce marché ? 12 Chapitre 2- ETUDE DE MARCHE

Pour produire du miel, il faut discerner le lieu de distribution et les clients fidèles, c’est autrement dit qu’un projet domine les différents marchés existants. Alors, c’est la raison pour laquelle nous devons faire l’analyse de différentes stratégies pour mener à bien notre marché. Ce dernier se définit toujours comme un produit ou à une catégorie de produit dans un territoire donner. Ainsi, l’objectif consiste à faire apparaître les caractéristiques, les potentialités et les contraintes du marché visé. Cette étude doit également prendre en considération tous les éléments sur le plan marketing, c'est-à-dire : - Mesurer l’acceptabilité par les consommateurs du concept du produit ; - Apprécier l’adéquation du produit au marché en recueillant les opinions et catégories des consommateurs et y apporter les améliorations correspondantes, - Déterminer le prix de la concurrence et percer la nouvelle tendance ; - Analyser les performances de chaque service de distribution. La connaissance de tous ces facteurs développés dans ce chapitre permettra à l’entreprise d’atteindre et de servir plus efficacement son marché.

Section 1- Description du marché

Le marché, c’est le lieu de la rencontre de l’offre et de la demande. En d’autres termes, pour qu’un marché existe, il faut qu’il y ait les éléments ci-après : - La motivation des clients intéressés par le produit, marquée par leur décision d’acheter ; - La conformité du produit offert au besoin de ces clients, en matière de qualité aussi bien qu’en quantité ; - Le niveau de prix du produit sur le marché.

1.1 -Marché visé Comme marché cible, nous disposons les deux provinces : Antananarivo et Mahajanga, compte tenu des études effectuées (la quantité demandée, le prix sur le marché, le coût de déplacement) et des potentialités offertes à la pénétration de ces deux provinces. En ce qui concerne le marché extérieur, compte tenu de la conjoncture politique et économique de Madagascar, il pourrait être envisagé plus tard. Il faut attendre la résolution de la 13 crise afin de pouvoir exporter notre produit, d’autant plus que la mauvaise qualité du miel constitue la cause fondamentale de l’arrêt de son exportation par Madagascar. En fait pour pouvoir exporter, nous devons suivre les normes internationales « codex alimentarius » qui requièrent davantage d’investissements en fabrications de matériels utilisés, et aussi en matière de quantités à produire pour reporter les charges fixes d’exportation, donc il figurera dans le cadre d’un projet ultérieur.

1.2 -L’analyse de la demande La demande c’est l’expression des manques ressentis par les individus et qui se matérialise par leur décision d’acheter. Le miel n’est pas inclus dans le produit de première nécessité à Madagascar, mais actuellement, il commence à prendre cette place surtout dans le milieu urbain. Auparavant, la production de miel de Madagascar était de plusieurs milliers de tonnes par an, plus précisément dans les années 1920- 1940. Le miel malgache était autrefois très apprécié en Europe mais faute de système de surveillance sanitaire et en raison de nombreuses fraudes, Madagascar a perdu la majorité de ses parts de marché et les exportations vers l’Union Européenne ont été pratiquement suspendues. A noter que les renseignements que nous avons reçus de l’INSTAT présentent un taux de consommation de miel de 5,2 % par rapport aux produits concurrents (sucre, confiserie) Pourtant, dans les années 30, la consommation était de 4 kg/personne/an alors qu’aujourd’hui, elle n’est plus que de 500 g/tête/an (source CITE) ; compte tenu de cette consommation du miel par personne, le marché d’Antananarivo et de Mahajanga (4 280 000 habitants. Source : INSTAT 2010) seulement a besoin de 2 140 tonnes de miel par an pour ses consommateurs locaux alors que notre production n’a pu donner que 14 tonnes par an en moyenne. Nous voyons bien que la demande est largement supérieure à l’offre.

1.3 -L’analyse de l’offre L’offre peut se définir comme l’ensemble des biens et services qui apparaissent sur le marché en vue de satisfaire la demande des consommateurs. Elle peut se présenter sous trois formes : - Monopolistique : c'est-à-dire qu’il n’existe qu’un seul offreur dans le marché - Oligopolistique : Certains fournisseurs concurrents dans le marché s’y attellent déjà sur place ; - Concurrentielle : un grand nombre d’offreurs accaparent le marché 14

D’après les renseignements collectés, l’offre sur les principales régions productrices de miel à Madagascar est indiquée par le tableau ci-dessous :

Tableau n°2 : Quantité de miel produite par les principales zones de production à Madagascar

zones de production Volume de production de Volume en pourcentage miel (tonne/An) Les Hauts plateaux 180,8 26,6% (Manjakandriana, axe sud d’Ambositra Fianarantsoa) La partie Est (Maroantsetra à 152,2 22,4% Taolagnaro) Le Nord-Ouest (Befandriana 253,3 51% Nord, , Morondava), District de Mampikony 93, 3

Total 679,6 100%

Source : (enquête C .I.T.E 2010)

D’après ce tableau n°2, notre position est dans l’offre oligopolistique, puisqu’il y a déjà quelques offreurs du même produit sur le marché ; étant donné que les producteurs de Mampikony à eux seules disposent 93,3 tonnes de miel et qui n’est autre que nos principaux concurrents.

1-4-Analyse de la concurrence Comme précédemment, notre situation dans un marché oligopolistique, nous oblige à tenir compte de l’existence de nos concurrents, c'est-à-dire à connaître leurs stratégies sur le marché, Leurs techniques dans le domaine ainsi la qualité de leurs produits. Ces éléments sont tous presque d’origine externe, mais tiennent une place non négligeable dans leur aspect marketing. Dans le cas présent, cette concurrence peut se présenter en deux formes : c’est la concurrence directe et la concurrence indirecte. 15

1.4.1 - La concurrence directe

Elle englobe les éleveurs des abeilles non seulement à Mampikony mais également dans les autres zones de production. A Madagascar, l’apiculture prend différentes formes, à savoir : - La cueillette manuelle : Encore très répandue. Les cueilleurs de miel repèrent les abeilles rejoignant leur ruche et viennent y récolter directement la production existante. Plus particulièrement à Mampikony, cette méthode reste encore très pratiquée ;

- L’apiculture traditionnelle : avec des ruches rudimentaires placées à l’abri du vent, près des habitations (des poteries ou des vieilles caisses, ou simplement des trous pratiqués dans un tronc d’arbre ou des maisonnettes en terre battue). Le peuplement est assuré par des essaims sauvages. L’extraction du miel s’effectue par simple égouttage des brèches dans un bidon. 90 % des opérateurs sont des apiculteurs traditionnels à Mampikony ;

- L’apiculture moderne : Des apiculteurs professionnels ont acquis des techniques modernes. La production y est de qualité et en quantités plus élevées, puis de valeur plus chère. Les éleveurs utilisent généralement les ruches de type Langstroth ou de type Dadant placées à proximité des plantes mellifères, à l’abri du vent, loin des passages et de la voie publique. La pratique des essaimages artificiels devient courante pour peupler les ruches. La récolte est exécutée deux à trois fois par an, selon la richesse floristique et la performance des colonies. L’extraction du miel s’opère par égouttage ou par l’utilisation d’un extracteur, suivie de décantation et de conditionnement, en respectant certaines mesures d’hygiène. Les caractéristiques de ces trois types d’apiculture peuvent se résumer ainsi : 16

Tableau n°3 : Technique apicole rencontrée à Mampikony Cueilleurs Apiculteurs traditionnels Apiculteurs modernes -Ce sont des -Ce sont généralement des populations -A Mampikony, ce sont en populations autochtones, majorité des immigrants venant autochtones -L’apiculture est une activité secondaire des hauts plateaux -C’est une activité après l’agriculture ; (Antananarivo, Fianarantsoa) génératrice de revenus, -Il pratique depuis longtemps avec des -L’apiculture figure parmi les mais qui reste techniques traditionnelles ; principales sources de revenus temporaire. Très -Chaque apiculteur possède en moyenne du ménage ; fréquente pendant la 3 ruches dont l’une est souvent une -Les apiculteurs investissent saison de miellée ruche moderne qui témoigne déjà de la beaucoup dans l’élevage et -Principalement, cette tendance à se moderniser ; utilisent des techniques activité se pratique -Certains d’entre eux ont bénéficié des modernes ; dans les champs de formations sur la technique d’élevage -Ils ont reçu des formations et culture ; moderne ; sont regroupés dans des -Comme matériels -Comme matériel d’élevage, ils organisations ou associations. d’élevage, ils utilisent : utilisent : - Ce groupe d’apiculteurs Z Un couteau de Z Les ruches traditionnelles, possède des matériels plus cuisine pour inciser Z une voile pour la protection au sophistiqués : les rayons au cours de cours des visites et interventions au Z Ruches à cadres mobiles la cueillette rucher, (Langstroth ou Dadant), Z Une assiette ou Z Un vieux chiffon, un papier ou des Z grille à reine, une cuvette pour branchages pour l’enfumage des Z enfumoir en fer blanc, récolter les brèches. abeilles. Z lève-cadre, -Un cueilleur procède -Rendement moyen de miel à la récolte : Z extracteur. en moyenne à 4 5 Litres -Rendement par récolte : 15 à 30 cueillettes par année kg avec un rendement moyen de 5 à 10 litres par cueillette

Source : Auteur 2010 17

1.4.2 - La concurrence indirecte Les concurrents indirects représentent ici les produits qui peuvent se substituer à notre produit. Généralement, il s’agit de la sucrerie, du sirop, des produits de consommation très appréciés, alors que le miel possède des critères spécifiques, des vertus thérapeutiques, des vitamines. En 2007, cette consommation de miel et de ses produits de substitution est illustrée par le tableau n°4 ci-dessous :

Tableau n°4 : Consommation annuelle du miel et ses produits concurrents

PRODUITS QUANTITES QUANTITES CONSOMMEES (en tonnes) CONSOMMEES (en pourcentage) MIEL 2 9 74,4 5,2 % SUCRE 52 624 92% CONFISERIE 1 601,6 2,8%

TOTAL 57 200 100%

Source : INSTAT 2010

1.5-Part du marché

La part du marché est un indicateur majeur pour apprécier la position concurrentielle d’une entreprise sur le marché .En fait, elle correspond au rapport entre le chiffre d’affaires estimées pour notre produit et celui des concurrents. Nous pouvons analyser la part de marché en volume, en valeur (part de marché global) et la part de marché relative, c'est-à-dire par rapport à notre principal concurrent. Faute d’information sur les offres des exploitants informels, qui figurent parmi nos concurrents, nous allons opter pour le deuxième mode de calcul qui peut se formuler ainsi :

Chiffre d’affaires de l’entreprise PDM relative = × 100 Chiffre d’affaires du concurrent principal

18

 Q :` RV I:`H.X QHH%]X :` RV I:`H.X R1]QJ1GCV

Q

Source : Auteur

En supposant que les quantités produites par le district de Mampikony (93,3t/an) sont écoulées sur le marché de Mahajanga et d’Antananarivo, et que notre production annuelle s’élève en moyenne à 14 tonnes, alors notre part de marché relative occuperait 15 %.

Section 2 -Stratégie et politique marketing adoptées

Le marketing, c’est l’ensemble des moyens adéquats utilisés pour permettre à l’entreprise de conquérir des marchés tout en les conservant et en les développant. L’esprit marketing appelé parfois attitude marketing, consiste à attacher une importance primordiale aux relations avec tout le public, dans lesquelles peuvent avoir des influences envers nous. Dans cette attitude, nous devons connaître les moyens les plus efficaces à mettre en œuvre pour les exploiter et les satisfaire.

2.1- Stratégie marketing La stratégie marketing est une démarche d’étude et de réflexion dont le but est de s'approcher au plus près de l’adéquation offre-demande. Elle a pour objet d'assurer sur le long terme le développement des ventes rentables ou satisfaisantes et de couvrir les frais fixes de l'entreprise permettant ainsi d’assurer sa survie. Nous avons donc comme stratégie à opté pour la stratégie PUSH et la stratégie PULL. 19

2.1.1 - Stratégie PUSH La stratégie PUSH consiste à utiliser à fond la force de vente ou, plus précisément, les distributeurs et le réseau de distribution pour promouvoir activement le produit jusqu'au consommateur final. En principe, dans la stratégie PUSH, l'entreprise pousse le produit vers le client à travers le distributeur. Nous communiquons au distributeur et non directement au client, car nos moyens financiers sont encore insuffisants et que la connaissance du marché que le distributeur détient par son influence. Cette stratégie s’effectue par exemple par une vente promotionnelle du produit, par des dégustations gratuites,…

2.1.2 - Stratégie PULL Elle consiste à stimuler la demande des consommateurs pour notre produit. En fait, nous allons lancer donc notre produit sur le marché et diffuser la publicité sur les masses médias et sur Internet pour encourager la clientèle ciblée à s'intéresser à nos produits. A ce moment là, des informations nous parviennent et nous communiquent directement avec le client. Il n’est plus demandé au distributeur de faire des feed-back, car nous pouvons facilement récolter des informations provenant des clients qui achètent notre produit. En effet ces derniers connaissent la marque de notre produit et ne sont plus influencés par les distributeurs, par la suite, ils viennent s’adresser directement chez nous. Parfois, il est possible de combiner de ces deux stratégies puisqu’il faut pousser les ventes à partir de la stratégie « push » auprès de ceux qui font l'acte d'achat, il ne faut jamais oublier de s’acquérir de la demande lors de la stratégie « pull » auprès des utilisateurs ou bien des consommateurs finaux.

2.2 -Marketing mix Dans le domaine d’une commercialisation d’un produit, qui dit marketing mix dit les « 4 P » ou encore le PPDC, c'est-à-dire la politique de produit, la politique de prix, la politique de la distribution et la politique de communication.

2.2.1 - Politique du produit Le produit représente la combinaison des biens et services offerts par l’entreprise au marché ciblé, en plus, il est aussi conçu selon les besoins des consommateurs. Dans le cas présent, nous essayons d’offrir un produit de qualité aux clients avec les caractéristiques spécifiées : 20

- Miel à base de palissandre ; - Cette production suit les conditions d’hygiène tant pour les produits que pour les équipements utilisés, afin que le miel ne contienne pas de parasites ni de bactéries susceptible de nuire la santé des consommateurs ; - La condition est la forme sous laquelle le produit est présenté sur les lieux de vente. Dans notre cas, l’emballage en pots plastiques de 125g, 250g et 500g sera adopté, étant donné que les consommateurs ciblés préfèrent acheter dans cet intervalle de poids, mais rarement 1kg ; - Nous mettons comme marque déposer de notre produit « MI .AMBO » MIel d’AMBOhitoaka. Elle constitue un signe de reconnaissance qui sert à le distinguer des autres, en plus, c’est aussi un facteur très important de communication publicitaire, puisqu’il agit sur le comportement des consommateurs ; - Sur les étiquettes figurent au moins les éléments ci-après :

 La date de fabrication,  Le poids net ainsi que la date de mise en emballage,  L’adresse du producteur,  Le numéro du téléphone.

2.2.2 - Politique de prix Le prix, c’est un des facteurs déterminants du succès ou l’échec de l’entreprise, sachant qu’il est la seule variable qui assure la recette dans l’entreprise ; en effet, la détermination de prix revêt une fonction très importante attribuée au responsable marketing, surtout en matière de sa fixation obtenue ainsi :  Nous devons tenir compte du prix de la concurrence et du prix psychologique, c’est-à-dire de celui auquel le client accepte de payer notre produit ;  Tout d’abord, notre bénéfice provient de la différence entre le PRIX de vente et les différents coûts de revient à partir de laquelle nous pouvons établir notre prix. En outre, en tenant compte des motivations d’achats des consommateurs qui préfèrent un prix plus bas, nous allons prendre comme stratégie de prix, le « prix de pénétration ». Ce dernier consiste à vendre un produit à un prix bas dans l’espoir de conquérir la plus grande part de 21 marché possible et de stimuler la demande. Dans la première année par exemple, nous fixerons notre prix à 500Ar le pot de 150g tandis qu’il s’élève à 800Ar chez les autres producteurs.

2.2.3 -Politique de distribution La distribution est l’ensemble des opérations nécessaires pour assurer le transfert des produits finis de la phase de production à la phase de consommation. Comme système de distribution le circuit court et le circuit long ont été adoptés. Dans le circuit court, cela consiste à livrer les produis auprès : - Des grandes et moyennes surfaces ; - Des industries agroalimentaires, telles que la société SOCOBIS, la chocolaterie ROBERT… De même, dans ce circuit, l’avantage de réduire les intermédiaires peut entraîner la réduction du prix de vente au consommateur final. Quant au circuit long, il consiste à vendre le produit auprès des collecteurs ou des ramasseurs et ces derniers vont le vendre aux grandes surfaces ou grossistes ciblés chez qui les détaillants viennent s’approvisionner.

2.2.4 -Politique de communication Une société surtout nouvellement créée ne peut pas vivre sans communication. Elle regroupe l’ensemble des messages émis par l’entreprise avec ses cibles et ses environnements, c'est-à-dire à partir de cette communication elle peut transmettre les informations auprès du public visé. Il existe plusieurs moyens de communication, à savoir : - Le produit lui-même, c'est-à-dire par l’intermédiaire de son emballage et son étiquette, il assure déjà l’information à transmettre ; - La publicité, qui a pour objet d’attirer l’attention des consommateurs sur le produit, de même, elle consiste à faire connaître l’existence et les caractéristiques du produit, afin de générer une image et une notoriété favorable aux yeux des consommateurs en vue de les faire réagir tout de suite. La société dispose d’une série de moyens pour communiquer avec les consommateurs comme des audio-visuels (TVM, TV plus, RNM …), de la presse (Midi, vidy varotra,…), ainsi que des affiches publicitaires. 22

Conclusion du deuxième chapitre Ce chapitre a non seulement étudié le débouché de notre produit en analysant l’offre et la demande mais aussi la concurrence. La stratégie marketing, le push et le pull, est également mis en exergue au moment de cette analyse de marché. Le marché visé actuellement concerne les provinces d’Antananarivo et de Mahajanga. Pour le moment, il s’agit de veiller à améliorer la qualité du miel localement tout en tenant compte que 51 % du miel sont produit dans le Nord Ouest soit 346,6 Tonnes/an sur 679,6 Tonnes pour tout Madagascar. Bien que le miel ne figure parmi le produit de première nécessité, il commence à y emboîter ses pas dans le milieu urbain. Mais face aux produits de substitution tels le sucre et la confiserie, la consommation de miel n’occupent que 5,2 % du volume total consommé. Toutefois, le miel se maintient bien compte tenu de ses spécificités ou vertu thérapeutiques sur le marché locale, malgré la suspension de son exportation

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE Cette première partie nous a présenté le projet avec l’historique de la filière apiculture à Madagascar. Il faut connaître tout d’abord son passé pour pouvoir de nos jours prendre des mesures correctives ou bien des leçons à retenir dans ce domaine. En outre, ce projet met en évidence ses objectifs, les intérêts qu’il serait possible d’en retirer, les environs du site d’implantation.

Ce projet dénommé MIAMBO, compte produire et commercialiser du miel et de la cire dans le cadre de relance économique du district de Mampikony. En effet, l’apiculture pratiquée par les paysans locaux depuis très longtemps, outre son importance à pouvoir constituer des ressources de revenus, revêt un caractère de protection de l’environnement.

En outre, surtout les plans : social, économique, géographique, climatologique, les facteurs indicateurs jouent en faveur de la réalisation de ce projet.

Par ailleurs, nous avons essayé de mettre en évidence l’étude du marché sur les produits finis, la raison d’être dudit projet car elle y représente un élément réel non négligeable.

Maintenant, pour mener la conduite du projet, comment allons-nous détailler les différentes techniques à mettre en œuvre, la prévision de production et de l’organisation ? 23

DEUXIEME PARTIE :

ETUDE DE FAISABILITE TECHNIQUE ET ORGANISATIONNELLE

24

Nous ne pouvons pas réaliser un projet sans connaître sa conduite. En outre, pour obtenir des produits dans les meilleures conditions, nous devons pratiquer même la technique minimum ainsi que de matériel et des équipements adéquats. Dans cette deuxième partie, nous allons détailler alors l’aspect technique du projet. Là où nous pouvons visualiser la vie des abeilles, les maladies qui peuvent les attaquer ainsi que les traitements pour ces maladies. Après la mise en place de ces éléments là, nous pouvons faire une estimation sur notre production. Nous pouvons décrire notre volume de production, notre compétence sur ce domaine qui est marquée par la qualité du produit obtenu.

Chapitre 1- TECHNIQUE DE PRODUCTION

La technique de production tient une place très importante puisque la qualité ainsi que la quantité à obtenir en dépendent. Dans d’autre terme, l’efficacité de notre projet est indispensable à la bonne connaissance de la vie des abeilles en général. Nous allons voir donc dans ce chapitre l’aspect technique, le processus de production et l’identification des matérielles à utiliser.

Section 1 -Aspect technique

1.1 -Composition de la colonie Une colonie d’abeilles est constituée d’animaux appartenant aux trois castes : la reine, les faux bourdons, les ouvrières

1.1.1 -Reine La reine est la seule femelle à pondre dans une colonie. Elle se reconnaît à son abdomen allongé qui dépasse largement la pointe des ailes au repos. Son thorax est plus gros que celui de l’ouvrière. De face, sa tête est ronde et elle mesure de 18 à 28 mm .C’est elle qui assure la performance ainsi que la qualité de toutes les colonies dans une même ruche. Apres son vol nuptial (accouplement), elle peut pondre des œufs fécondés pendant 3 à 5 ans et elle ne peut plus jamais effectuer ce vol nuptial une fois la ponte commence. 25

Les reines pondent la plupart des œufs la première année de leur vie. C’est pourquoi les apiculteurs remplacent souvent les reines après une ou deux années. Le taux de ponte des abeilles mellifère est élevé : un maximum de 3000 œufs par jour a été observé.

Photo n° 1 : la reine

Source : http://fr.wikipedia.org /wiki /fichier : abeilles_reine.jpg

1.1.2 -Ouvrières Une grande colonie peut comporter plus de 50 000 ouvrières. De face, la tête de l’ouvrière est triangulaire. Ses ailes en position de repos arrivent à l’extrémité de son abdomen. Elle possède des structures spécifiques pour collecter le pollen. Des brosses situées à l’intérieur de ses pattes antérieures lui permettent de débarrasser son corps du pollen après avoir butiné une fleur. Elle se sert d’une rangée de poils en forme de râteau pour transporter le pollen. L’abeille transporte le nectar dans son sac à nectar formant la partie avant du tube alimentaire. De retour à la ruche, elle passe le contenu du sac à d’autres abeilles qui le stockent éventuellement dans les cellules des rayons. Les ouvrières transforment ensuite le nectar en miel Lorsque le miel est suffisamment concentré, elles vont fermer les cellules à l’aide d’une couche de cire ; le miel est alors operculé.

Les plus jeunes abeilles travaillent à l’intérieur de la ruche, en faite, elles remplissent les taches suivantes : Z Le nettoyage des cellules et le retrait des débris et des abeilles mortes du fond de la ruche. 26

Z Le nourissement de la reine, des faux bourdons et des larves Z La surveillance du trou de vol Z La production de chaleur par vibration des muscles thoraciques

La production de la cire, construction des rayons et l’operculage des cellules de miel et de couvain

Z La transformation du nectar en miel.

Les ouvrières peuvent visiter une zone dans un rayon d’environ 3km.

Photo n°3 : une ouvrière en train de butiner

Source : Source : http://fr.wikipedia.org /wiki /fichier : abeilles_ouvrier.jpg

1.1.3 -Faux-bourdons Ils se reconnaissent facilement à leur anatomie plus robuste. Ils sont beaucoup plus gros que les ouvrières, mais plus court que la reine ; leur abdomen n’est pas pointu ; leurs yeux se touchent en haut de la tête et ils n’ont pas d’aiguillon .Ils ne peuvent pas récolter de nourriture et sont nourris par les ouvrières. Leur tache consiste à s’accoupler avec une jeune reine. Ils meurent aussitôt après car leurs parties génitales se détachent lors de l’accouplement, ce qui déchire l’abdomen. La présence d’un important couvain de faux-bourdons indique que la colonie va probablement prochainement essaimer. 27

Photo n°3 : faux-bourdon

Source : http://fr.wikipedia.org /wiki /fichier : abeilles faux bourdon.jpg

1.2 -Vie quotidienne des abeilles 1.2.1 - Essaim Nous avons tous presque déjà vu au moins une fois un essaim d’abeilles. Quelques abeilles de l’essaim s’envolent à la recherche d’un nouveau logis ; dans ce moment, si elles découvrent une ruche ou un emplacement plus attrayant, elles communiquent sa position à l’essaim en effectuant une « danse des abeilles »

1.2.2 - Développement de l’abeille Les œufs éclosent après trois jours ; le stade larvaire dure environ cinq jours. Pendant cette période, les nourrices donnent régulièrement de petites quantités de nourriture aux larves enroulées dans les cellules ouvertes, les abeilles ferment ensuite la cellule de couvain avec une pellicule de cire. Les larves à l’intérieur de la cellule operculée se transforment en pré-nymphe et en nymphe. Le stade operculé du couvain d’ouvrières dure environ 12 jours, après quoi l’abeille issue de la nymphe déchire l’opercule de cire et apparaît sur le rayon. Ces jeunes abeilles se reconnaissent facilement parce qu’elles sont encore recouvertes de poils gris clair. 28

Tableau n°5 : Durée moyenne en jours des différents stades de développement de l’Apis mellifera

Oeuf Couvain ouvert Couvain total operculé Ouvrière 3 5 12 20 Reine 3 5 7 15 Faux bourdon 3 7 15 25

Source : www.inapg.fr/spip/IMG/pdf/abeilles.pdf

1.2.3 - Essaimage Même avant que la colonie ait atteint sa taille maximale, il peut arriver que de jeunes reines éclosent en présence de la vieille reine. La colonie peut alors se diviser en famille, chacune d’elle ayant sa propre reine. Le départ de la ruche est appelé « essaimage ». C’est la méthode normale de reproduction et de dispersion des colonies d’abeilles. Les facteurs qui déterminent la préparation de l’essaimage sont encore mal connus mais l’une des causes principales semble être le manque d’espace dans le nid à couvain. La période d’essaimage des abeilles a lieu entre les mois de décembre et de janvier au cours desquels les colonies d’abeilles se multiplient d’une manière très intense. Pour le cas des ruches traditionnelles, certains apiculteurs ont l’habitude de repérer la période d’essaimage naturel des abeilles et en profitent pour rallonger leurs ruches, tandis que chez d’autres, ils laissent partir les essaims. Pour les ruches à cadres mobiles, l’essaimage est artificiel : l’apiculteur divise la ruche fortement peuplée en deux parties égales pour obtenir deux colonies nouvelles sur deux ruches différentes. Le procédé d’essaimage se déroule comme suit : Prendre une nouvelle ruche bien nettoyée et la mettre à coté de la ruche à diviser Prendre les éléments suivants dans l’ancienne ruche pour les transférer dans la nouvelle ruche : 29

- 1 Cadre garni d’œufs et de larves - 2 Cadres de couvains operculés - 2 Cadres de pollen et de provision de miel, - Beaucoup d’abeilles. Mettre la nouvelle ruche à la place de l’ancienne et placer l’ancienne ruche loin à l’écart de cette nouvelle ruche Pour l’apiculture améliorée, l’essaimage artificiel tient une grande importance dans l’élevage des abeilles : Pour éviter l’essaimage naturel et ses ennuis dans une population dont le nid commence à encombrer Pour se procurer d’une nouvelle population en dehors des saisons d’essaimage naturel en raison de pouvoir peupler une ruche ; Pour provoquer l’élevage d’une reine dans un rucher

1.2.4 - Remplacement de la reine Nous avons vu auparavant que la reine tient une grande place dans une ruche. Pour les apiculteurs modernes, il faut la remplacer tous les deux ans. Ce remplacement tend à améliorer l’abeille pour combler les besoins de l’apiculture. Les qualités recherchées chez les abeilles sont la vigueur, la fécondité, la douceur, la propreté, la résistante aux maladies, et d'être peu essaimeuse.

1.2.5 - Nourissement Le nourissement d’une colonie permet de stimuler son développement pendant les périodes défavorables. Un nourissement régulier avec de petites quantités de solution sucrée ou du miel dilué stimule le développement du couvain. La nourriture emmagasinée dans les rayons est importante pour la survie des abeilles mais ne les incite pas à une plus grande activité. Une colonie à laquelle on a retiré du miel ne peut traverser une période de disette sans être nourrie avec une solution sucrée. Pour faire alors cette solution sucrée, nous allons suivre les démarches ci-après : Chauffer de l’eau et du sucre (sucre cristallisé de bonne qualité, ne le fait pas bouillir) ; Le nourissement se fait avec un nourrisseur. Nous pouvons nous servir pour cela d’un grand pot de confiture ou d’un petit seau en plastique ; 30

Nous allons faire un grand nombre de trous de 1mm de diamètre dans le couvercle ; Nous allons placer le nourrisseur, la tête en bas avec le couvercle contre le couvercle intérieur de la ruche, ou nous pouvons aussi enlever de la ruche une ou deux cadres inutilisés et mettre le nourrisseur à leur place.

1.3 -Maladies, ennemis et prédateurs des abeilles

1.3.1 - Maladies La race Apis mellifera unicolor a assez bien réussi à se protéger contre les attaques des maladies, pourtant, quelques maladies classiques peuvent l’atteindre comme :

Z La loque américaine : On peut diagnostiquer cette maladie quand les opercules des cellules de couvain sont enfoncés. Seules les jeunes larves sont touchées .Le maladie se propage de colonie en colonie par le biais des abeilles vagabondes, par le biais des pratiques apicoles et par le matériel contaminé ; Z Le couvain calcifié : Cette maladie est facilement identifiable : on trouve des larves desséchées dans les cellules du nid à couvain, devant l’entré de la ruche ou sur le plancher. Elle est causée par le champignon Ascosphaera apis et se produit principalement pendant la période de pluie. Quand même, les colonies fortes survivent facilement à cette maladie.

Ce champignon se développe bien en milieu humide et profite de la faiblesse d’une colonie. Il est favorisé donc par :

- des pluies intenses ; - de l’humidité à l’intérieur des ruches ; - des ruches placées dans un lieu humide ; - des trous de vol étroits Z La nosémose : Cette maladie est due à un protozoaire, Nosema apis , et ne touche vraiment que l’apis mellifera. Elle atteint les intestins des abeilles adultes qui sont infectés lorsqu’elles avalent des spores du protozoaire. On reconnaît la maladie aux traces de diarrhée laissées par la colonie. Le temps de vie des abeilles infectées en est considérablement réduit. 31

Le lent développement des colonies au printemps ainsi que le manque de reine et leur remplacement régulier sont souvent les symptômes de la nosémose.

1.3.2 - Ennemis et prédateurs Z La fausse teigne : On en connaît différentes espèces mais la plus connue est la grande fausse teigne Galleria mellonella . Les larves de ce parasite se nourrissent des rayons non protégés, des peaux de larve dans les cellules, de pollen et de miel. Elle aime le climat chaud, les rayons non protégés. Z Les fourmis et les termites : Les fourmis essaient de dérober la nourriture des abeilles ou de manger les abeilles elles-mêmes. Les termites détruisent souvent les éléments en bois du rucher. Ces insectes perturbent tellement les colonies que celle-ci finissent par fuir.

1.4 -Traitement préventif des maladies Z La loque américaine : lorsqu’on constate qu’une colonie est atteinte de la loque américaine, il convient de l’isoler immédiatement des autres colonies. Les cadres infectés peuvent être brûlés pour éviter les abeilles de transporter les spores vers d’autres colonies. Comme traitement préventif, une mélange de terramycine au sirop sucré sera destinée au nourissement .Cette prévention peut contaminer la future récolte ; alors il convient donc ne pas récolter pendant 1 mois à partir de la cessation de traitement. Z Couvain calcifié : Il nous faut avoir une bonne ventilation et un trou de vol large ; Garder l’intérieur de la ruche pour être sec ; Disposer les ruches à au moins 50 cm au dessus du sol humide ; Renouveler régulièrement les vieux rayons. Z La nosémose : Choisir un endroit bien aéré pour le rucher mais protégé des vents dominants ; Renouveler régulièrement les vieux rayons ; Nettoyer régulièrement le matériel et les rayons vides. 32

Section 2- Processus de production

2.1-Calendrier de floraison des plantes mellifère à Mampikony La période de floraison joue un rôle très important sur l’activité des abeilles d’abord et surtout dans la filière apicole tout entier. Le rendement des produits de la ruche dépend définitivement aux ressources floristiques d’un site et c’est justement la raison pour laquelle nous devons connaître la période de floraison à Mampikony. Nous allons montrer alors ci-dessous le calendrier floral sur notre site :

Tableau n°6 : Calendrier de floraison des plantes mellifères à Mampikony

Plantes mellifères Période de floraison Nom scientifique Nom vernaculaire J F M A M J J A S O N D Poupartia caffra Nofotrakoho Anacardium occidentale Mahabibo Bismarkia nobilis Satrana Cocos nucifera Voanio Dalbergia bojeri Manariadabo Dalbergia greveana Manarimendoravina Dalbegia microphylla Manarivoasinomby Dalbergia purpurescens Manaribaomby Eucalyptus camaldulensis Kininina Diporidium ciliatum Moramena Zizyphus sp Angezoka Zizyphus mauritiana Mokonazy Citrus aurantium voasary

Source : enquête CITE 2010

En observant ce tableau, la floraison s’étale sur toute l’année, cela affecte plus d'importance au butinage des abeilles c'est-à-dire, une large gamme de choix de fleurs pour la recherche de pollen, de nectar et de miellat. Malgré cela, ce tableau indique seulement la 33 disponibilité d’une plante pendant une période de l’année, sans toutefois permettre d’évaluer la quantité disponible pour l’alimentation des abeilles

2.2 -Conduite du rucher 2.2.1- Peuplement de la ruche Cette méthode consiste à nous permettre de savoir par quel moyen peut-on remplir la ruche vide ? Il est vrai que nous avons approvisionné des essaims auprès des apiculteurs dans la période de démarrage mais après une ou deux années d’exercices, il nous faut la connaître aussi. Pour ce faire, nous avons deux solutions possibles :

Le piégeage ou la capture ; L’enruchement lors de l’essaimage.

2.2.1.1 -Piégeage ou Capture Cette technique est souvent pratiquée par les apiculteurs traditionnels. A Mampikony, vers la saison humide (mars-avril), chaque apiculteur prépare ses ruchettes. Elle se fait comme suit : - En ce qui concerne le piégeage, si l’essaim découvert est installé dans un endroit accessible, nous commençons par asperger les abeilles avec de l’eau froide à l’aide d’une brosse pour les empêcher de s’enfuir. Ensuite, tenons sous l’essaim une ruchette sans rayon, un panier ou une boite. Nous donnons un coup ferme sur la branche (où les essaims de placent souvent) sur lequel l’essaim est accroché : les abeilles tombent dans la ruchette. Recouvrons la ruchette d’un morceau de tissu fin et on va le mettre à l’ombre. Le soir, nous enlevons quelques cadres de notre ruche pour recevoir la nouvelle colonie. - Quant à la capture, nous fabriquons des ruches à cadre et d’attire-essaim composé de cire (500g), d’essence de citronnelle (une cuillerée). Au passage des essaims, nous fixons sur les branches d’arbre les ruches dont leur intérieur est induit d’attire-essaim. A leur passage, les essaims entrent facilement attirés par les parfums. On attend quelques temps pour que les abeilles bâtissent deux ou trois rayons avant de décrocher la ruche. Le soir après la rentrée de toutes butineuses, on emporte prudemment les ruches et les place à l’endroit que l’on veut. 34

2.2.1.2 - Enruchement lors de l’essaimage Ici, le sujet c’est l’essaimage artificiel, il consiste donc à séparer une colonie en deux. Pour ce faire, on enlève deux ou trois cadres de la première ruche avec ses ouvrières et ses couvains et les transmettre à l’autre ruche encore vide. Nous avons donc remarqué que l’une ou l’autre ruche n’a pas de reine (orpheline), il est évident que les ouvriers vont nourrir les couvains avec la gelée royale pour qu’il y ait la reine et voilà ce qu’on appelle essaimage artificiel.

2.2.2 - Emplacement de la ruche Le rucher doit être situé dans une zone où il y a plusieurs sources de nectar dans un rayon de 1 km. Bien que les abeilles puissent couvrir un rayon de 3 km, il est bon de placer les ruches en plein milieu de la zone de butinage. Plus la distance à parcourir est courte, moins d’énergie sera perdue et logiquement que plus la production sera élevée. En plus, cet emplacement doit être à l’abri des inondations pendant la saison de pluie, il doit avoir assez d’eau potable à proximité, sinon il faut aménager un petit abreuvoir en plaçant par exemple un récipient laissant s’écouler l’eau très lentement. Pour notre race, le rucher sera placé assez éloigné des habitations et des zones d’activité agricole.

Photo n°4 : emplacement des ruchers

Source : Auteur

2.2.3 -Visite au rucher Une inspection de la ruche doit être faite une fois par semaine pour éviter le dérangement de la colonie, mais comme tout débutant doit apprendre sur la vie des abeilles, un certain 35 dérangement est inévitable. La visite se fait par un temps ensoleillé et faire les éléments ci- après : - Ouvrir la ruche avec soin et l’enfumer sous le couvercle ; - Détacher les cadres à l’aide du lève-cadre et l’enfumer de temps en temps pour calmer les abeilles ; - Vérifier les cadres en notant les points suivants : Y a-t-il des œufs, des larves, du couvain d’ouvrières operculé ? La reine est-elle présente ? Y a –t-il assez de nourriture ? Y a-t-il des larves de fausse teigne ? Les abeilles et le couvain sont-ils sains ? Inscrire ces observations sur la carte de la ruche ; Tenir toujours les cadres au dessus de la ruche pour éviter que la reine tombe hors de la ruche.

2.3 -Après- ruche

2.3.1 -Produits de la ruche Dans une ruche, nous pouvons en obtenir beaucoup de produits. Le miel en est le principal.Il y a en outre la cire, la gelée royale, la propolis et le pollen. Nous allons donc décrire un peu ces produits dans le paragraphe ci-après.

2.3.1.1 -Miel Le miel est le principal produit, il est un aliment riche et énergétique. A Madagascar il est utilisé en remplacement du sucre, en thérapie et cosmétologie traditionnelles. Il peut se définir comme étant la denrée produite par les abeilles mellifiques à partir du nectar des fleurs ou de sécrétions provenant de parties vivantes de plantes ou se trouvant sur elles, qu'elles butinent, transforment, combinent avec des matières spécifiques propres, emmagasinent et laissent mûrir dans les rayons de la ruche. Cette denrée peut être fluide, liquide ou cristallisée.

2.3.1.2 -Cire La cire est une excrétion produite par les huit glandes cirières, situées sous l’abdomen des jeunes abeilles, entre le douzième et dix-neuvième jour de leur vie, lorsqu'elles bâtissent les rayons de la ruche. L’abeille a besoin de dix à onze kilos de miel pour produire un kilo de cire. 36

Autrefois elle était utilisée dans la fabrication de chandelles, et est encore utilisée pour l'entretien du bois des meubles et parquet.

2.3.1.3 -Gelée royale La production de gelée royale fait appel à des techniques particulières, Elle est pratiquée par des apiculteurs spécialisés. Cette technique consiste à rendre orpheline la ruche, c’est-à-dire enlever la reine et après, Les nourrices servent de la gelée royale en abondance aux jeunes larves. Après trois jours, les cellules ont atteint leur maximum d’abondance. La gelée royale est le produit naturel le plus riche en vitamine B5, Ce produit est recherché et se vend plus cher en tant qu’antibiotique.

2.3.1.4 -Propolis La propolis recueillie dans la ruche est constituée globalement de : résines et baumes 50 à 55 % cire 30 à 40 % huiles volatiles ou essentielles 5 à 10 % pollen 5 % matières diverses 5 %

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/propolis

Elle est riche en vitamine et nécessaire vraiment à la santé.

2.3.1.5 -Pollen Le pollen est d’abord une source de protides pour les abeilles, il entre dans la composition de la nourriture distribuée au couvain. Le pollen est également riche en d’autres substances, et sa composition moyenne est de :

• 20% de protides (acides aminés libres et protéines) • 35% de glucides • 5% de lipides • 10 à 12% d'eau 37

2.3.2 -Traitement du miel La récolte du miel doit se faire dans un espace clos inaccessible aux abeilles et à d’autres insectes, en fait, nous devons donc travailler dans un endroit parfaitement fermé. Ensuite, pour préserver la qualité, nous devons extraire le miel le plus vite possible après avoir recueilli les rayons dans la ruche.

2.3.2.1 -Désoperculation des rayons Avant d’extraire le miel, il faut désoperculer les cellules, à l’aide d’une fourchette ou d’un couteau spécial. La désoperculation avec une fourchette est plus précise mais également plus lente. Les couteaux désoperculants doivent être comme un rasoir. Lorsque la température ambiante est inférieure à 25°C, on peut préchauffer l’instrument pour faciliter la désoperculation. Ensuite nous pouvons laisser s’égoutter les opercules puis les faire fondre pour obtenir une cire de première qualité.

2.3.2.2 -Extraction Après la désoperculation des rayons, les cadres sont placés parallèlement au bord de la cuve, l’extraction ne se fait que sur une seule face. Il faut donc les retourner et recommencer deux fois la même opération ; les grilles évitent aux cadres de se détériorer. La cire soumise à la centrifugeuse se trouve maintenu par les tamis. En utilisant l’extracteur, nous pouvons faire l’opération plus rapidement et réutiliser les rayons.

2.3.2.3 -Maturation Nous allons sortir le miel de l’extracteur en le filtrant avec un tamis. Ensuite, nous allons mettre ce miel dans un maturateur et l’y reposer pendant quelques jours pour que les bulles d’air et les particules de cire remontent à la surface.

2.3.2.4 -Stockage et le conditionnement Le miel est un produit périssable qui subit au cours du temps un certain nombre de modifications aboutissant inévitablement à la perte de ses qualités essentielles . Il convient donc de garder le miel dans des locaux frais où la température ne dépasse pas 20°C. Si le miel à stocker présente un risque de fermentation, il faudra impérativement le conserver à une température de 4 à 5°C. 38

Après la maturation, nous pouvons conditionner tout de suite le miel avec les pots en plastiques propres et pour éviter le changement sec de la qualité.

2.3.3 -Traitement de la cire Normalement, la couleur de la cire est jaune claire, sinon elle est maltraitée. Alors pour l’éviter, nous devons suivre la procédure suivante : - Nous allons enlever le pollen et le reste du miel sur les brèches qui ont subi des extractions. Ensuite tremper les débris de rayons dans l’eau, puis les rincer plusieurs fois avant la cuisson ; - Après le lavage de la brèche, nous allons le chauffer pendant vingt minutes à peu près, et nous trouverons que des cires encore fondues remontent à la surface ; - Nous allons enlever la cire et la cuire une deuxième fois pour enlever les autres impuretés ; - Finalement, nous allons la mettre dans des moules de notre choix et la stocker dans une place adéquate.

Section 3 -Identification des matériels

3.1 -Matériels d’élevage Ces matériels d’élevage sous entendent les ruches que nous utilisons sur le projet, les cadres et la grille à reine. Quant à nous, en tant qu’apiculteur moderne, nous avons choisi comme ruche le type LANGSTROTH. Pourtant nous allons décrire ci-après les ruches qu’on peut retrouver à Mampikony.

3.1.1 -Ruche traditionnelle Il s’agit des ruches primitives ne comportant qu’un seul compartiment avec des rayons attachés à la paroi de la ruche. Parmi ces ruches, nous citons : creux dans les troncs d’arbre, terre battue confectionnée, arrosoirs défectueux, poterie, caisse en bois léger comportant un seul compartiment. La forme et la dimension des ruches varient et dépendent de la disponibilité des éleveurs en matériel pour leur confection. La récolte est uniquement possible lorsqu’une partie de la ruche est enlevée, pour ensuite détruire complètement les rayons. Une très grande partie de la colonie est tuée au cours de la 39 récolte soit par asphyxie, soit par le feu. Ainsi, d’une part il y a des pertes considérables d’abeilles et d’autre part, le miel ainsi obtenu n’est pas de très bonne qualité à cause du mélange de miel et de couvains ainsi que des impuretés de la ruche. Par cette ruche, les éleveurs ont une moyenne de 5 litres par récoltes.

3.1.2 -Ruche moderne Essentiellement, elle est de type LANGSTROTH et DADANT. Dans notre cas, nous décidons d’opter sur le premier type. Puisque les cadres se retirent facilement, l’apiculteur peut mieux contrôler sa ruche et effectuer facilement des interventions telles que l’essaimage et la récolte. Nous pouvons également déplacer les ruches suivant le lieu de butinage des abeilles, afin de faciliter l’approvisionnement de la colonie en pollen et nectar, et d’obtenir les différentes variétés de miel.

Au cours de la récolte, aucun massacre d’abeille comme c’est le cas avec les ruches traditionnelles, alors la colonie peut produire à nouveau après réinsertion des cadres lorsque l’extraction du miel est achevée.

Photo n°5 : décomposition d’une ruche moderne

Toit Couvre cadre

Hausse

Corps de ruche

Sous cadre

Source :http://fr.wikipedia.org /wiki /fichier :matériel_ruche.jpg 40

3.1.3 -Cadres Ces cadres sont utilisés pour placer les brèches des abeilles ou bien la cire gaufrée et à partir duquel les rayons sont tous mobiles. Dans d’autre terme, les cadres facilitent la récolte tout en récupérant encore le rayon que nous venons d’extraire ainsi que de préserver l’énergie des abeilles.

3.1.4 -Grille à reine Ce matériel nous permet d’empêcher la reine à pénétrer la hausse ; puisque si elle y arrive, elle va pondre aussi ses œufs sur les alvéoles. Par conséquent, au lieu d’obtenir du miel tout entier, il existe des larves, des nymphes ainsi que des couvains dans les rayons. Et c’est justement la spécificité de l’utilisation de la ruche de type Langstroph.

3.2 -Matériels de récolte 3.2.1 -Enfumoir

C’est un matériel utilisé au moment où nous faisons des interventions dans la ruche tel que la récolte et les visites de la ruche. Il sert à calmer les abeilles.

Photo n°6 : un enfumoir

Source : Source : http://fr.wikipedia.org /wiki /fichier : Beekeeping_smoker.jpg 41

3.2.2 - Chapeau et voile Un chapeau pliant, maintenu, rigide par un ressort circulaire, bonnet doublé pour empêcher la piqûre sur le crâne. La voile : rond avec des grilles rigides, des trous très petits pour que les abeilles ne puissent pénétrer. 3.2.3 -Combinaison et gants - La combinaison est en forte toile, chasse de coton, des étanches aux piqûres, fermeture à glissière de 50cm au col permettant de dégager la tête. Œillets d’aération sous les bras, ceinture du dos, les chevilles et les poignets sont élastiques, large et profondes ; - les gants sont en cuir. 3.2.4 -Balai à abeilles De manche en bois, légère, maniable et douce pour ne pas blesser les abeilles. 3.2.5 -Lève-cadre En acier inoxydable, deux tranchants pour gratter et racler, dispositif arrache-clous, ce modèle est le plus utilisé. 3.3 -Matériels d’extraction - Couteau à désoperculer : avec une lame mince et longue pour enlever les pellicules de la cire qui recouvrent les alvéoles ; - Extracteur : appareil avec un système de rotation très rapide, servant à enlever le miel dans le rayon. Il peut être manuel ou électrique ; - Passoire à miel : elle sert à tamiser le miel en filtrant les impuretés ; - Maturateur : Souvent en forme de récipient qu’on doit mettre le miel après l’extraction pendant 2 jours au moins pour permettre aux impuretés de remonter à la surface

Photo n° 7 : un extracteur

Source : Auteur 42

CONCLUSION DU PREMIER CHAPITRE

Pour nous permettre d’obtenir des produits de qualité, il nous faut aussi une bonne connaissance sur la vie des abeilles, de chaque colonie en particulier ainsi que le milieu où elle évolue. Une colonie saine, privée des ennemis et prédateurs qui ne sont d’ailleurs possibles que par des visites systématiques avec des divers entretiens. Dans d’autre terme, la maîtrise de la technique de production est vraiment indispensable à l’obtention d’un bon rendement.

Chapitre 2- CAPACITE DE PRODUCTION

La capacité de production est un indicateur majeur sur le plan de faisabilité d’un projet. Dans l’élaboration dudit projet, mieux vaut abandonner si on ne connaît pas notre taille ; la taille sous entend ici cette capacité de production. Quand même nous somme encore dans le domaine théorique donc pour nous permettre de l’évaluer, nous devons faire une estimation ou plus précisément une prévision.

Section 1- Evolution de production envisagée

Le terme « évolution » signifie ici le départ d’une chose de bas vers le haut. Notre taille se classifie dans les Petites et Moyennes Entreprises (PME), notre production par ruche s’évalue à 20 kg par récolte de miel liquide qui représente 70% du miel en brèche tandis que le rendement de la cire représente 4 ,5% du miel liquide obtenu. Ils peuvent se présenter dans les formules ci- dessous :

Rendement en miel liquide=Quantité du miel en brèche×70%

Quant à la cire, les abeilles ont besoin de produire jusqu’à 22kg de miel liquide pour avoir 1kg de la cire. Donc nous pouvons en retirer la formule ci-après :

Rendement en cire= Quantité du miel liquide ×4,5% 43

Compte tenu de la demande du marché de Mahajanga et Antananarivo qui est égal à 2 140 tonnes par an (source : auteur), ainsi que l’offre des principales zones de production à Madagascar qui est égal à 679,6 tonnes par an, on a constaté qu’il aura encore 68% du marché non satisfait. Pourtant, nous n’avons pas plus de moyens pour le satisfaire mais au plus tard, ça pourrait réaliser.

Ainsi, nous avons donc envisagé la quantité de notre produit comme l’indique le tableau ci-après :

Tableau n°7 : La production envisagée annuellement

Année Nombre des Nombre de Rendement Rendement ruches récoltes du miel en cire en kg peuplées liquide en kg N 250 2 10 000 455 N+1 3 15 000 682 N+2 3 15 000 682 N+3 3 15 000 682 N+4 - 3 15 000 682

TOT 250 70 000 3 183

Avec : 1 RUCHE 20 kg de miel liquide /récolte

22kg de miel liquide 1kg de la cire

D’après ce tableau, la récolte se fait de deux à trois fois sur l’année, c’est à dire en principe, la ruche peuplée dans la première année ne procure que deux récoltes, pourtant à partir de la –deuxième année, elle peut nous donner trois récoltes.

Encore dans ce tableau, on constate que dans la première année, notre production est égale à 10 000kg de miel et 455kg de la cire puisque nous ne pouvons effectuer que deux récoltes. Pourtant, à partir de la deuxième année jusqu’à la cinquième année, nous pouvons avoir une production jusqu’à 15 000kg de miel et 682kg de la cire par an. 44

Section 2- Etude qualitative et quantitative

2.1-Qualité des produits attendus En général, le miel de Mampikony a une couleur foncée. Cette couleur est plus demandée par les consommateurs par rapport aux autres couleurs tels que le jaune ou le clair puisque scientifiquement, plus il est foncé, plus il est minéralisé. En outre, le miel a la réputation d'être un aliment vivant qui signifie ici source de vitamines et de sels minéraux, ce qui le fait opposer au sucre industriel, aliment mort, sucre pur, uniquement fournisseur d'énergie. Quant à la cire, sa bonne qualité dépend de son traitement qui a été déjà détaillé précédemment. Donc nous aussi, nous allons mettre en priorité la tenue de cette qualité pour satisfaire le plus possible les besoins nationaux d’abord et internationaux plus tard.

2.2 -Quantité des produits attendus Pendant les cinq premières années d’exercices, nous avons envisagé de produire 70Tonnes de miel et 3,183 Tonnes de la cire. Ceux sont tous encore des prévisions mais sa réalisation dépend aussi à la mise en place sérieuse de toutes les ressources y afférentes.

Section 3 -Les différentes conditions pour la bonne marche de production Pour assurer la bonne marche de production, il existe quelques conditions qui s’avèrent d’origine externe non négligeables :

3.1 -L’environnement L’environnement sous entend ici la périphérie du site d’implantation. Est-il vraiment favorable à l’élevage des abeilles ?plus précisément, y a –t-il beaucoup de source de nectar ainsi que de pollen aux abeilles puisque si on veut produire beaucoup de miel, les abeilles ont besoin d’une alimentation convenable et suffisante à partir des plantes mellifères qui l’entourent.

3.2 -La technique apicole A Madagascar, il existe plusieurs types de techniques telles que la cueillette, l’apiculture traditionnelle, l’apiculture améliorée, et l’apiculture moderne. Jusqu’ à maintenant, c’est le dernier type qui tient la première place en matière de performance quantitative ou qualitative. 45

3.3 -La qualité de la reine Comme nous avons vu dans la première section que seule la reine qui assure le bon fonctionnement dans une ruche. En fait, elle doit avoir une bonne qualité, sinon nous devons la changer (normalement sur tous les deux ans) pour rétablir la performance des colonies dans la ruche toute entière.

3.4 -L’apiculteur Il doit avoir la qualification d’être un vrai apiculteur, capable de mettre en œuvre des stratégies, des techniques ainsi que des tactiques. Capable de riposter f Éce à des problèmes quelconques : traitement des maladies afin que les abeilles puissent continuer à travailler, prise de décision en cas de changement de qualité des produits.

Conclusion du deuxième chapitre

Ce chapitre nous a permis de décrire que la race qui existe à Madagascar permet de donner un rendement de 20kg par ruche à condition que nous devions suivre la technique moderne. En outre, à partir de cette technique, nous pouvons en retirer aussi un produit de bonne qualité. Pourtant, ce qualité dépend de plusieurs facteurs tels que l’environnement, la qualité de la reine ainsi que la compétence de l’apiculteur. 46 Chapitre 3-ETUDE ORGANISATIONNELLE

Le moyen humain tient une place majeure sur le plan d’organisation dans une firme. Ce chapitre est alors focalisé sur l’organisation envisagée notamment la structure organisationnelle, la description des tâches principales de chaque poste de travail et le chronogramme d’exécution des activités. La plus favorable est celle qui assure le meilleur jeu des fonctions. Organiser c’est ici arranger à chaque place respective pour pouvoir atteindre un objectif bien déterminé. En outre, l’action d’organiser est de doter une structure et un mode de fonctionnement.

Section 1- Organigramme envisagée

Sur le plan d’organisation de notre travail, nous avons envisagé l’organigramme ci-après :

GERANT

Responsable de Responsable marketing et Responsable administra tif production commercial et financier

O.S O.S O.S Agent Coursier- Comptable 1 2 3 commercial livreur

Gardien

O.S : ouvrier spécialisé

Source : Auteur 47

Section 2- Attributions et tâches Dans cette section, nous allons définir le rôle de chaque poste afin que les agents puissent atteindre les objectifs respectifs qui leur ont été confiés. Z Gérant : C’est le premier responsable qui dirige la société. Il va prendre des décisions en fonction des objectifs et contraintes de l’entreprise et après, ses décisions se transforment en action qu’il faut organiser, coordonner et contrôler. En plus, il prévoit les risques éventuels qui pourraient se produire. Z Le responsable marketing et commercial : Il élabore l’étude et analyse du marché, il est chargé de fixer le prix de vente en fonction de la stratégie qu’il a adopté, il va prendre des précautions quant aux modes d’enquête, il est tenu d’établir les plans marketing et de veiller ensuite à leur réalisation. Z Le responsable de production : Il assure la visite systématique des ruches (contrôle des mouvements des abeilles surtout en matière de la santé), il contrôle l’application de manuel de procédure de production, il est chargé aussi de la formation des ouvriers, de contrôler la qualité des produits obtenus. Z Le responsable financier : Il a pour rôle de donner des informations précises, exacte et sincère de la situation financière de l’entreprise, il vérifie l’élaboration des états financiers, négocié avec un organisme de crédit dans le cas échéant. Z Le comptable : Il va traduire toutes les opérations commerciales, établir le bon de commande et le bon de livraison, la tenue du grand livre, les journaux. Z L’agent commercial : Il va faire une descente sur terrain pour la collecte des informations ainsi que de les rendre compte auprès du responsable marketing pour permettre de prendre la décision y afférente, ainsi avec le coursier-livreur sur la vente des produits Z Ouvrier spécialisés : Ils sont tenus de la bonne marche de production, de nettoyer les ruches, les matériels utilisés, d’assurer l’élevage, l’extraction ainsi que le conditionnement. Z Coursier-livreur : Il assure l’achat des matières ainsi que la livraison des produits finis ; il vérifie l’état du véhicule. Z Gardien : Il assure la sécurité du site surtout sur le vol des ruches et la miellerie tout entier. 48

Section 3- Chronogramme

Pour nous permettre d’établir le chronogramme proprement dit du projet, il nous faut connaître le calendrier apicole dans le district de Mampikony comme l’indique le tableau ci- dessous :

Tableau n°8 : calendrier apicole à Mampikony

J F M A M J J A S O N D Essaimage

Pose de la hausse

Miellée Repos des abeilles Grande miellée ou haute saison Récolte

Source : auteur

D’après ce tableau nous avons remarqué une très longue période de miellée qui s’étale sur neuf mois, avec une période de haute saison de quatre mois (mai à Août) correspondant au miel de palissandre. Les mois d’octobre et de novembre correspondent à une période de repos, au cours de laquelle les abeilles n’exercent pas d’activités, et où les fleurs mellifères deviennent moins nombreuses. La récolte de miel s’effectue jusqu’à trois fois par an pour nous les apiculteurs modernes. 49

A partir de ce tableau, nous pouvons formuler notre chronogramme du projet ainsi :

Tableau n°9 : Chronogramme du projet pour la première année

J F M A M J J A S O N D Aménagement et installation Peuplement des ruches contrôle essaimage Pose des hausses Récoltes et extraction Mise en pots Distribution

Source : Auteur

D’après ce tableau, nous avons aménagé et installé le mois de janvier et février ainsi que le peuplement de chaque ruche lors de l’achat des essaims auprès des apiculteurs. Ensuite, la ruche une fois peuplée, nous devons en faire du contrôle tous les deux mois pour vérifier les changements qui peuvent y apparaître (la présence de la reine, les maladies aux abeilles,…), ce contrôle ne peut pas se faire dans un court intervalle de période puisqu’il risquerait de perturber les abeilles. Après, nous allons poser les hausses en période du miellée (janvier - février - juillet- Août) sur laquelle le chargement des alvéoles se déroule très vite.

En première année, il n’y a que deux récoltes possibles au mois de mai -juin et au mois de septembre - octobre. En plus, le miel une fois récolté et subi une extraction peut être mis en pot après son stockage dans un fût pendant deux jours. Enfin, la distribution des produits se fait tous les mois pour éviter le sur-stockage et pour nous permettre aussi de trouver un canal de distribution plus attrayant. 50

Conclusion du troisième chapitre

Il ressort de ce troisième chapitre que la mise en place d’une bonne organisation doit être définie préalablement dans la réalisation d’un projet. En matière des ressources humaines, nous devons définir les t Éches à accomplir ainsi que les attributions de chaque personnel. Et après, nous pouvons établir notre chronogramme de notre projet.

CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE

Dans cette deuxième partie, nous avons pu mettre en exergue le détail de procédure à suivre de l’élevage des abeilles au conditionnement des produits finis. En plus, nous avons y détaillé les matériels nécessaires en tant qu’apiculteur moderne ; ainsi, nous avons parlé sur notre ressource humaine ou plus précisément les agents à recruter qui tiendront des t Éches différentes pour le bon fonctionnement de l’entreprise.

Dans cette dernière partie, nous allons montrer l’étude financière du projet qui nous permet d’avoir confiance sur notre projet, à partir de cette partie que nous pouvons connaître que notre projet est vraiment rentable ou non. 51

TROISIEME PARTIE :

ETUDES FINANCIERES DU PROJET 52

De nos jours, plus que jamais la puissance des nations et le niveau de vie des peuples sont dépendants de la capacité de production et de la compétitivité des entreprises d’un pays. Ces deux éléments nécessitent la mise en œuvre du savoir-faire des hommes et des moyens de production. Le partenaire privilégié sur qui l’entreprise peut se tourner est la banque et les autres organismes financiers qui peuvent lui fournir des subventions ou des moyens financiers pour son exploitation.

Après avoir présenté la conduite du projet, cette troisième partie va identifier le coût des investissements nécessaires à son l’élaboration avec les comptes de gestion, les états financiers et enfin son évaluation.

Chapitre 1- INVESTISSEMENTS ET LES FINANCEMENTS

Pour élaborer un projet, les termes investissement et financement tiennent une place non négligeable, puisqu’il faut ne s’attendre à rien sans avoir investi. Cet investissement est encore inséparable du financement pour pouvoir aboutir et se réaliser. Dans ce chapitre donc les montants de l’investissement et les moyens servant à les financer vont être épluchés en détail.

Section 1- Investissements

1.1 -Immobilisations Dans le cas présent, ces immobilisations sous-entendent des éléments incorporels ou corporels qui peuvent être utilisés pour réaliser les activités de l’entreprise sur une période plus ou moins longue. Elles peuvent s’agir de :  Frais de développement : C’est l’ensemble des logiciels de l’entreprise ainsi que les frais d’acquisition des moyens permanents. Il est estimé à Ar 500 000.  Terrain : Pour implanter les ruchers et pour construire la miellerie (stockage, conditionnement, extraction, maturation) ainsi qu’une petite maison de gardien ; il faut disposer d’un terrain de 10 000 m 2 évalué à 10 000 000 Ar.  Construction : il s’agit d’édifier la miellerie annoncée tout à l’heure, elle s’élève à 12 000 000 Ar.  Matériels et outillages : ils sont évalués à 15 000 000 Ar, détaillés comme suit ; 53

Tableau n°10 : Matériels et outillages (en Ariary)

Désignation Quantités Prix unitaire Montant en Ar Ruches à cadre 250 60 000 15 000 000

Extracteur radiaire 12 cadres 1 3000 000 3 000 000

Maturateur avec robinet 1 120 000 120 000

Grilles à reine 250 8 000 2 000 000

Passoire inox à double tamis 1 150 000 150 000

Fûts de150 kg 2 140 000 280 000

Seaux 20 kg avec couvercle 5 20 000 100 000

Chaudière à cire 1 60 000 60 000

Enfumoirs en fer blanc 2 65 000 130 000

Balance 1 25000 25 000

TOTAL 20 865 000

Source : Auteur, 2010

 Matériel de transport : Pour assurer la livraison des produits finis ainsi que les différent courses de l’entreprise, une voiture du type camionnette encore en bon état semble utile, évaluée à 4 000 000 Ar.  L’agencement et l’aménagement du terrain s’élèvent à 900 000 Ar.  L’installation : chaque matériel ne peut fonctionner sans être installé, ce coût à 200 000 Ar comprend aussi les installations électriques.  Le matériel informatique : il s’agit d’un ordinateur avec une imprimante, évalué à 1 000 000 Ar 54

 Le matériel et mobilier de bureau : consistant à des tables, des chaises et une armoire à utiliser pour le bureau, estimés à 600 000 Ar.  Autres immobilisations : Pour assurer le peuplement des 100 ruches dans la première année d’exercice, il nous faut acheter 100 essaims auprès des apiculteurs pour une valeur de 700 000 Ar.

Ces immobilisations peuvent se résumer dans le tableau n° 11ci-après :

Tableau n°11 : Coût des investissements (en Ariary)

Désignations montant Frais de développement 500 000

Terrain 10 000 000

Construction 12 000 000

Installation 200 000

Matériel et outillage 20 865 000

Matériel de transport 4 000 000

Agencement, aménagement du terrain 900 000

MMB 600 000

Matériel informatique 1 000 000

Autres immobilisations 700 000 TOTAL 50 765 000

Source : Auteur, 2010

Le coût de notre investissement atteint donc 50 765 000 Ar. 55

Section 2- Tableaux des amortissements des immobilisations 2.1 -Notion sur les amortissements C’est une constatation comptable d’une dépréciation de la valeur d’un actif. En fait, la somme amortissable d’un actif doit être répartie systématiquement en fonction de sa durée probable d’utilisation. En principe, sa répartition sur chaque année vient égaliser le montant de la valeur d’origine de l’actif quand la durée probable d’utilisation parvient à son terme. Ainsi, pour pouvoir valoriser chaque année cette dépréciation, notre entreprise à recours à la méthode d’amortissement linéaire formulée ainsi :

100 A = VO×t T = Avec DPU

A : amortissement linéaire VO : valeur d’origine t : taux d’amortissement linéaire DPU : durée probable d’utilisation 2.2 -Amortissements des immobilisations Tableau n°12 : Tableau des amortissements pour l’année N

Désignations VO Taux (%) Annuité VCN Frais de développement 500 000 25% 125 000 375 000

Construction 12 000 000 5% 600 000 11 400 000

Installation 200 000 10% 20 000 180 000

Matériel et outillage 20 865 000 10% 2 086 500 18 778 500

Matériel de transport 4 000 000 25% 1 000 000 3 000 000

Agencement et aménagement 900 000 10% 90 000 810 000

MMB 600 000 10% 60 000 540 000

Matériel informatique 1 000 000 25% 250 000 750 000

40 765 000 4 231 500 35 833 500 56

Tableau n°13 : Amortissement des immobilisations pendant les cinq années d’exercice

Désignations VO Taux N N+1 N+2 N+3 N+4 Frais de développement 500 000 25% 125 000 125 000 125 000 125 000 -

Construction 12 000 000 5% 600 000 600 000 600 000 600 000 600 000

Installation 200 000 10% 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000

Matériel et outillage 20 865 000 10% 2 086 500 2 086 500 2 086 500 2 086 500 2 086 500

Matériel de transport 4 000 000 25% 1 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 -

Agencement, aménagement du terrain 900 000 10% 90 000 90 000 90 000 90 000 90 000

MMB 600 000 10% 60 000 60 000 60 000 60 000 60 000

Matériel informatique 1 000 000 25% 250 000 250 000 250 000 250 000 -

4 231 500 4 231 500 4 231 500 4 231500 2 856 500 Dans ce tableau, il apparaît une diminution du montant de l’amortissement à la cinquième année, puisque le frais de développement et le matériel de transport sont déjà amortis totalement à la fin de la quatrième année. En plus, le taux a été fixé en fonction de la durée probable d’utilisation de chaque immobilisation. 57

Section 3- Fonds de roulement initial

Ce fonds représente les sommes nécessaires pour combler les charges d’exploitation correspondant aux activités de l’entreprise pendant la phase de démarrage du projet.

Tableau n°14 : tableau du fonds de roulement initial

Désignation

Achats consommés 7 226 500 Fourniture de bureau 70 000 Emballage (pots en plastique) 4 876 000 Eau et électricité 150 000 Carburant 1 000 000 Autres outillages 1 130 500

Services extérieurs Entretien et réparation 100 000 350 000 Assurance 250 000

Autres services extérieurs 600 000 Publicité 300 000 Frais de déplacement 200 000 Poste et télécommunication 100 000 Impôts et taxes 300 000 300 000 Charges de personnel 17 558 400 17 558 400

TOTAL 25 734 900

Source : Auteur, 2010

Pour un an d’exercice, nous avons besoins en fonds de roulement une somme de 25 734 900, or notre première récolte se fait après 3 mois d’exercice, donc le fond de roulement y afférent s’élève à 6 433 800 Ar 58

D’après ce contexte, notre trésorerie a donc besoin d’une somme de 6 433 800 Ar pour les trois premiers mois. Après, nous pouvons alors récapituler les investissements totaux du projet : Tableau n°15 : Récapitulation des investissements totaux DESIGNATION MONTANT EN Ariary Immobilisations 50 765 000

Fonds de roulement initial 6 433 800

Imprévu 101 200 TOTAL 57 300 000 Source : Auteur, 2010 Section 4- Schéma de financement Ce schéma nous présente la masse des capitaux propres avec le passif d’une part, la masse des immobilisations et celle du fonds de roulement initial d’autre part. Tout en parlant de financement, l’entreprise ne dispose que d’une partie de fonds pour le projet ; en fait, la négociation auprès d’un organisme de crédit plus rentable s’avère donc très importante. Dans notre cas, nous choisissons le CECAM comme source d’emprunt après avoir comparé les agios à payer avec d’autres organismes de crédit. Le taux d’intérêt au CECAM de Mampikony est de 20 % tandis que pour les autres, il atteint 25 % et 30 %. Le schéma de financement s’annonce donc ainsi : Tableau n°16 : Schéma de financement EMPLOIS Montant en En % RESSOURCE Montant en En % Ar Ar Immobilisations 50 765 000 88,60% Apports des 26 000 000 45,38% associés F R I 6 433 800 31 300 000 54,32% 11,23% Emprunt à LT Imprévus 101 200

0,18%

57 300 000 57 300 000

Source : Auteur, 2010 59

Section 5- Tableau de remboursement des dettes

Comme nous avons dit précédemment, l’entreprise va négocier un emprunt d’une somme de 31 300 000 Ar auprès de la CECAM à Mampikony, remboursable en cinq ans avec un taux d’intérêt annuel de 20 %. Ce tableau en exergue le montant annuel que l’entreprise doit classer (amortissement, intérêts d’emprunt) ainsi que celui du capital restant dû au début de chaque année. Tableau n°17 : Tableau de remboursement des dettes (montant en Ariary) Capital début de Amortissement Capital fin de Année Intérêt Annuité période du capital période 1 31 300 000 6 260 000 6 260 000 12 520 000 25 040 000 2 25 040 000 5 008 000 6 260 000 11 268 000 18 780 000 3 18 780 000 3 756 000 6 260 000 10 016 000 12 520 000 4 12 520 000 2 504 000 6 260 000 8 764 000 6 260 000 5 6 260 000 1 252 000 6 260 000 7 512 000 0

Source : Auteur, 2010

Au début de la première année, nous disposons d’un emprunt d’une valeur de 31 300 000 Ar, en dégageant le montant d’amortissement sur cette année, il reste donc un montant de 25 040 000 Ar du capital à amortir dans la deuxième année et ainsi de suite jusqu’à la cinquième année. Nous y utilisons le système d’amortissement linéaire constant.

Ci-après les formules ayant servi à établir dans le tableau n°17 :

Avec : a : amortissement VO VO : valeur d’origine de l’emprunt a= n : durée de remboursement n

Capital restant dû =capital en début de période− amortissement de l’année correspondante

Annuité = amortissement + Intérêts 60

CONCLUSION DU PREMIER CHAPITRE

La gestion financière de l’entreprise consiste en un certain nombre de décision financière qui sont des décisions très stratégiques de politique et de choix d’investissement. Ce chapitre, dégage les investissements nécessaires au déroulement de notre projet, nous pouvons aussi constater le fonds de roulement que l’entreprise aura besoin pendant les trois mois de démarrage et, enfin, visualiser les sommes destinées à rembourser la somme empruntée.

Chapitre 2-COMPTES DE GESTION ET ETATS FINANCIERS

Dans l’élaboration de notre projet, nous devons connaître les produits à encaisser ou plus précisément la vente que nous avons effectuée ainsi que les charges à décaisser. En outre, l’image fidèle est acquise lorsque les états financiers représentent effectivement la réalité économico-financière de l’entreprise. Cette image fidèle est marquée par les éléments ci- après :

- Tout d’abord, afin que les investisseurs ou les associés puissent décider des orientations stratégiques les plus à même d’amener l’entreprise à atteindre ses objectifs et afin qu’ils puissent en connaissance de cause, décider d’entrer ou non dans le capital de l’entreprise le moment venu.

- Sur le plan macro-économique, plus les informations fournies par l’entreprise sont proches de la réalité, plus les données traitées au niveau macro-économiques provenant des états élaborés par l’entreprise sons sensées produire des informations fiables.

Toutes ces constatations nous ont amené de décrire les comptes de gestion et les états financiers dans ce chapitre.

Section 1- Comptes de gestion

Les comptes de gestion se divisent en deux : les comptes des charges et les comptes des produits. 61

1.1 -Comptes des charges

Les charges regroupent les achats consommés, les services extérieurs, les autres services extérieurs, les impôts et taxes, les charges du personnel, les charges financières et enfin les dotations aux amortissements. A cet effet, les détails sont communiqués dans les tableaux ci-après :

1.1.1 - Achats consommés 1.1.1.1 - Fournitures de bureau Ils sont constitués essentiellement des différentes fournitures utilisées au bureau telles que les rames de papier, les stylos, l’encre pour l’imprimante, la colle,….Pour chaque année, les fournitures seront estimées comme suit :

Tableau n°18 : Fournitures de bureau consommées chaque année (montant en Ariary)

Désignation N N+1 N+2 N+3 N+4 fournitures 70 000 75 000 75 000 100 000 100 000

Source : Auteur, 2010

1.1.1.2 - Emballages

Utilisés pour conditionner les produits finis, leurs nombres doivent correspondre au volume de vente.

Nous choisissons les emballages en pots plastiques puisqu’ils présentent des coûts moins élevés par rapport aux autres. Chaque année, ils sont évalués comme suit :

Tableau n°19 : Coûts d’acquisitions des emballages (montant en Ariary)

Désignation N N+1 N+2 N+3 N+4 Coûts 4 768 900 9 637 800 13 252 500 16 867 200 18 072 100 Source : Auteur, 2010 1.1.1.3 -Eau et électricité La consommation d’eau et d’électricité pendant les cinq années d’exercice est ainsi estimée : -pour N et N+1 : 150 000Ar 62

-pour N+2, N+3 et N+4 : 200 000 Ar

1.1.1.4 -Carburants Utilisés par la voiture pendant la livraison des produits et les différentes courses à effectuer. Ils sont évalués comme suit : N et N+1 : 1 000 000 Ar N+2 : 1 200 000 Ar N+3 et N+4 :2 000 000 Ar Il est constaté une augmentation des carburants à partir de la troisième année, de même aux quatrièmes et cinquièmes années, il est évaluer à 2 000 000 Ar puisque la capacité de production a progressé en volume, donc la voiture doit faire plus de courses concernant la livraison auprès des nouveaux clients. 1.1.1.5 -Matériels et équipements Ils concernent quelques matériels d’élevage, de récolte et de traitement du miel. Leur évaluation sera affichée ci-après : Tableau n° 20 : Evaluation des matériels et équipements sur les cinq premières années (montant en Ariary)

Désignation N N+1 N+2 N+3 N+4 Masque ou voile 12 000 12 000 12 000 12 000 12 000

Brosse à abeille 3 500 3 500 3 500 3 500 3 500

Cire gaufrée 1 000 000 1 200 000 1 350 000 1 500 000 1 500 000

Couteau à désoperculer 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000

Combinaison 35 000 35 000 35 000 35 000 35 000

Enfumoirs 65 000 65 000 65 000 65 000 65 000

Lève cadre 10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 TOTAL 1 130 500 1 330 500 1 480 500 1 720 500 1 720 500 Source : Auteur, 2010 63

.1.2 -Services extérieurs

1.1.2.1 -Entretien et réparation Ils concernent les matériels apicoles et de transport pour leurs bons fonctionnements, évalués ainsi : - Pour N et N+1 :100 000Ar - Pour N+2 : 200 000Ar - Pour N+3 et N+4 : 300 000 Ar

1.1.2.2 -Assurance Elle s’élève à 250 000Ar de N jusqu’à N+4

1.1.3 -Autres services extérieurs Le tableau ci-après va détailler leur évaluation par rubrique :

Tableau n° 21 : tableau d’évaluation des autres services extérieurs (montant en Ariary) Désignation N N+1 N+2 N+3 N+4 Publicité 300 000 350 000 450 000 450 000 450 000

Frais de déplacement 200 000 250 000 500 000 1 000 000 1 000 000

Poste et télécommunication 100 000 100 000 200 000 200 000 200 000 TOTAL 600 000 700 000 1 650 000 1 650 000 1 650 000

Source : Auteur, 2010

Il est constaté une large augmentation à partir de la troisième année dans les frais de déplacement, puisqu’il faut chercher au maximum des moyens plus rentables pour écouler les produits finis. 1.1.4 -Impôts et taxes Les impôts et taxes s’entendent la taxe professionnelle ou patente, le droit d’enregistrement et la vignette automobile, évalués comme suit : - Pour la première année : 300 000 Ar - Pour la deuxième jusqu’à la cinquième année, 200 000Ar par an 64

1.1.5 -Charges financières Composées des intérêts d’emprunt, à verser au CECAM, pendant les cinq années d’exercice, elles se répartissent ainsi :

N: 6 260 000Ar N+1: 5 008 000Ar N+2: 3 756 000Ar N+3: 2 504 000Ar N+4 : 1 252 000Ar 1.1.6 - Les dotations au

1. 1.6 –Dotations aux amortissements Elles concernent les immobilisations évaluées à 4 231 500 Ar de la première année jusqu’ à la quatrième année et à 2 856 500Ar pour la cinquième année 1.1.7 - Charges du personnel Les charges du personnel regroupent d’une part la rémunération et les charges sociales y afférentes d’autre part. Elles doivent être proportionnelles à la responsabilité de chaque individu au sein de l’entreprise. Le salaire mensuel de chaque agent peut se présenter comme suit : Tableau n°22 : Salaire mensuel du personnel (montant en Ariary) Rubrique effectif Salaire mensuel par personnel en ariary Gérant 1 200 000

Responsable de production 1 150 000

Responsable commercial 1 150 000

Responsable financier 1 150 000 comptable 1 100 000

Agent commercial 1 90 000

Ouvrier- spécialisés 3 260 000

Coursier- livreur 1 70 000

Gardien 1 70 000

11 1 240 000

Source : Auteur, 2010 65

Tableau n°23 : Charges du personnel proprement dit pendant les cinq années d’exercices

Rubrique N N+1 N+2 N+3 N+4 Gérant 2 400 000 2 640 000 2 904 000 1 194 400 1 313 840

Chefs de service 5 400 000 5 940 000 6 534 000 7 187 400 7 906 140 comptable 1 200 000 1 320 000 1 452 000 1 597 200 1 756 920

Agent commercial 1 080 000 1 188 000 1 306 800 1 437 480 1 581 228

Ouvrier- spécialisés 3 120 000 3 432 000 3 775 200 4 152 720 4 467 992

Coursier- livreur 840 000 924 000 1 016 400 1 118 040 1 229 844 gardien 840 000 924 000 1 016 400 1 118 040 1 229 844 Sous-total 14 880 000 16 368 000 18 004 800 19 805 280 21 785 808 OSIE (5%) 744 000 818 400 900 240 990 264 1 089 290

CNaPS (13%) 1 934 400 2 127 840 2 340 624 2 574 686 2 832 155 2 678 400 2 946 240 3 240 864 3 564 950 3 921 445 TOTAL 17 558 400 19 314 240 21 245 664 23 370 230 25 707 253

Source : Auteur, 2010

En observant ce tableau, il est constaté chaque année une augmentation de 10% du salaire de chaque membre du personnel, parallèlement à l’augmentation de la capacité de production, les tâches s’alourdissent aussi. De plus, ces agents ont besoin d’être motivés dans leurs travaux.

1.2 - Comptes des produits Les produits représentent la vente des produits finis, c’est-à-dire le miel et la cire. Dans notre cas, nous n’avons pas d’autre produit que ces derniers même s’il y a des autres produits qui peuvent créditer dans le compte des autres entreprises tels que les subventions d’exploitations, les gains de change, les plus values sur le titre de placement,… . 66

1.2.1 -Evolution du chiffre d’affaires du miel et de la cire durant les cinq premières années

Les tableaux ci-après vont témoigner de l’évolution de notre chiffre d’affaires lors de la vente des produits finis (miel, cire)

Tableau n°24 : Evolution du chiffre d’affaires durant les 5 premières années d’exercices

Année N

Désignation quantité(en pots) Prix unitaire montant Pots de 125g 16 250 500 8 125 000

Pots de 250g 9333 1000 9 333 000

Pots de 500g 4 666 2 000 9 332 000 MIEL 7 tonnes 26 790 000 CIRE 455kg 6 000 2 730 000 TOTAL 29 520 000

Source : Auteur, 2010

Année N+1

Désignation quantité(en pots) Prix unitaire montant Pots de 125g 22 766 600 16 669 600

Pots de 250g 11 383 1200 22 399 200

Pots de 500g 9 333 2 400 22399 200 MIEL 14 tonnes 61 468 000 CIRE 682kg 6 000 4 092 000 TOTAL 65 560 000

Source : Auteur, 2010 67

Année N+2

Désignation quantité(en pots) Prix unitaire montant Pots de 125g 38 511 800 30 809 000

Pots de 250g 20 000 1 600 32 000 000

Pots de 500g 10 000 3 200 32 000 000 MIEL 15 tonnes 94 809 000 CIRE 682kg 8 000 5 456 000 TOTAL 100 265 000

Source : Auteur, 2010

Année N+3

Désignation quantité(en pots) Prix unitaire montant Pots de 125g 53 302 1000 53 302 000

Pots de 250g 20 000 2000 40 000 000

Pots de 500g 10 000 4000 40 000 000 MIEL 15 tonnes 133 302 000 CIRE 682kg 9 000 6 138 000 TOTAL 139 440 000 Source : Auteur, 2010 Année N+4 Désignation Quantité (en pots) Prix unitaire montant Pots de 125g 38 817 1200 46 580 000

Pots de 250g 20 000 2 400 48 000 000

Pots de 500g 10 000 4 800 48 000 000 MIEL 15tonnes 142 580 000 CIRE 682kg 10 000 6 820 000 TOTAL 149 400 000

Source : Auteur, 2010 68

1.2.2 -Récapitulation des chiffres d’affaires totaux pour les deux produits Tableau n°25 : récapitulation des chiffres d’affaires (montant en Ariary) Désignation NN+1 N+2 N+3 N+4 Vente du miel 26 790 000 64 000 000 96 800 000 134 400 000 144 000 000

Vente de la cire 2 730 000 4 092 000 5 456 000 6 138 000 6 820 000 TOTAL 29 520 000 65 560 000 100 265 000 139 440 000 149 400 000

Source : Auteur, 2010

En observant les différents tableaux ci-dessus, il est constaté que le prix unitaire des deux produits à la première année est relativement plus bas, puisque nous sommes encore dans la phase de lancement du produit tout en appliquant la stratégie de pénétration du marché.

Section 2- Etats financiers

D’après la définition du PCG 2005, il s’agit d’une représentation financière structurée de la situation financière et des transactions conduites par une entité. Ils ont pour objectif à usage général de fournir des informations sur sa situation financière, sa performance et ses flux de trésorerie entité qui soient à un large éventail d’utilisateurs.

2.1 -Compte de résultat prévisionnel Ce compte de résultat fait apparaître la récapitulation des charges et des produits sur l’activité de l’entreprise sur une période donnée, ainsi qu’à partir duquel nous pouvons constater la richesse au sein de l’entité en faisant la différence entre le chiffre d’affaire et les charges y afférentes. 69

Tableau n°26 : Compte de résultat prévisionnel pendant les cinq années (montant en Ariary) LIBELLES Année 1 2 3 4 5 Chiffres d’Affaires 29 520 000 65 560 000 100 265 000 139 440 000 149 400 000 I- Produit de l’exercice 29 520 000 65 560 000 100 265 000 139 440 000 149 400 000 Achats consommés 7 119 400 12 437 500 16 602 000 21 361 500 22 493 000 Service extérieur 950 000 1 050 000 1 600 000 2 200 000 2 200 000 II- Consommation de l’exercice 8 069 400 13 487 500 18 202 000 23 561 500 24 693 000

III- Valeur ajoutée de l’exercice 21 450 600 52 072 500 82 063 000 116 069 770 124 707 000 Charge de personnel 17 558 400 19 314 240 21 245 664 23 370 230 25 707 253 Impôt et taxe 300 000 200 000 200 000 200 000 200 000 IV-Excédent brute 3 592 200 32 558 260 60 617 336 92 499 540 98 799 747 d’exploitation Dotation aux amortissements 4 231 500 4 231 500 4 231 500 4 231 500 2 856 500 V-Résultat opérationnel ( 639 300) 28 326 760 56 385 836 88 268 040 95 943 247 Produit financier Charge financière 6 260 000 5 008 000 3 756 000 2 504 000 1 252 000 VI- Résultat financier -6 260 000 -5 008 000 -3 756 000 -2 504 000 -1 252 000 VII-Résultat avant impôts (6 899 300) 23 218 760 52 629 836 85 764 040 94 691 247 Impôts sur les revenus (25%) 13 157 459 21 441 010 23 672 812

Total des produits activités 29 520 000 65 560 000 100 265 000 139 440 000 149 400 000 Ordinaire Total des charges des activités 36 419 300 42 241 240 60 792 623 75 208 240 78 381 565 ordinaire VIII- Résultat des activités (6 899 300) 23 318 760 39 472 377 64 231 760 71 018 435 Ordinaire X-Résultat de l’exercice (6 899 300) 23 318 760 39 472 377 64 231 760 71 018 435

Source : Auteur, 2010

En observant ce tableau, l’entreprise a subi une perte de 6 899 300Ar dans la première année d’exploitation puisque la part du marché est encore faible, de même que le chiffre d’affaire et les capacités de productions, mais les investissements sont très élevés. Pourtant, à partir de la deuxième année, l’entreprise commence à avoir un bénéfice de 23 318 760Ar à la deuxième année et qui ne cesse de s’accroître jusqu’à 71 018 435 Ar à la cinquième année. 70

2.2 -Tableau de flux de trésorerie (TFT) Le TFT est un élément essentiel dans l’élaboration des états financiers d’une entreprise. En fait, il met en évidence les éléments explicatifs de la variation de la trésorerie constatée entre le début et la fin d’une période. Il présente également les entrées et les sorties de trésorerie intervenues pendant cette phase selon leurs origines (activités opérationnelles, activités d’investissement, et activités de financement selon PCG 2005). Tableau n° 27 : Tableau de flux de trésorerie (méthode directe) POSTES N N+1 N+2 N+3 N+4 Flux de trésorerie liés aux activités opérationnelles Encaissements reçus des clients 29 520 000 65 560 000 100 265 000 139 440 000 149 400 000 Sommes versées aux fournisseurs et au personnel 25 927 800 33 001 740 39 647 664 47 131 730 50 600 253 Intérêts et autres frais financiers payés 6 260 000 5 008 000 3 756 000 2 504 000 1 252 000 13 157 459 21 441 010 Impôts sur les résultats payés 0 0 23 672 812 Flux de trésorerie net provenant des activités opérationnelles -2 667 800 27 550 260 43 703 877 68 463 260 73 874 935 Flux de trésorerie liés aux activités d'investissement Décaissements sur acquisition d'immobilisations corporelles et incorporelles 50 765 000 Flux de trésorerie net provenant des activités d'investissement -50 765 000 Flux de trésorerie liés aux activités de financement Encaissements suite à l'émission d'actions 16 000 000 Encaissements provenant d'emprunts 31 300 000 Remboursements d'emprunts 6 260 000 6 260 000 6 260 000 6 260 000 6 260 000 Flux de trésorerie net provenant des activités de financement 41 040 000 -6 260 000 -6 260 000 -6 260 000 -6 260 000 VARIATION DE TRESORERIE DE LA PERIODE -12 392 800 21 290 260 37 443 877 62 203 260 67 614 935 Trésorerie et équivalent de trésorerie à l'ouverture de l'exercice -2 392 800 18 897 460 56 341 337 118 544 597 Trésorerie et équivalent de trésorerie à la clôture de l'exercice -2 392 800 18 897 460 56 341 337 118 544 597 186 159 532 VARIATION DE TRESORERIE DE LA PERIODE -12 392 800 21 290260 37 443 877 45 951 077 40 614 935 71

2.3 -Bilan prévisionnel des cinq premières années Un bilan est un état de récapitulation du patrimoine de l’entreprise. Il se divise en deux parties distinctes : d’une part les actifs et d’autre part les capitaux propres et passifs. En fait, pour permettre d’apprécier notre taille, les bilans prévisionnels seront examinés ci-après pendant les cinq premières années.

Tableau n° 28 : Bilan prévisionnel des cinq premières années Bilan d’ouverture (montant en ariary) au 01/01/N BILAN D’OUVERTURE ACTIF BRUTE AMORVNC PASSIF/CP MONTANT

Immobilisation Capital Incorporelle social 26 000 000 Frais de développement 500 000 500 000 Immobilisation PASSIF Corporelle

Emprunt à terrain 10 000 000 LMT 31 300 000 Construction 12 000 000 12 000 000 Installation 200 000 200 000 Matériels et outillages 20 865 000 20 865 000 Matériels de transport 4 000 000 4 000 000 AAT 900 000 900 000 MMB 600 000 600 000 Matériels informatiques 1 000 000 1 000 000 Autres immobilisations 700 000 700 000 Fond de roulement initial 6 433 800 6 433 800 Imprévus 101 200 101 200 TOTAL PASSIF TOTAL ACTIF 57 300 000 57 300 000 57 300 000

Source : Auteur, 2010 72

Bilan au 31/12/N

ANNEE N ACTIF BRUTE AMOR VNC PASSIF/CP MONTANT

Immobilisation Capital social Incorporelle 26 000 000 Frais de développement 500 000 125 000 375 000 Résultat net ( 6 899 300) Immobilisation PASSIF Corporelle Trésorerie 2 392 800 terrain 10 000 000 10 000 000 Construction 12 000 000 600 000 11 400 000 Emprunt à LMT Installation 200 000 20 000 180 000 25 040 000 Matériels et outillages 20 865 000 2 086 500 18 778 500 Matériels de transport 4 000 000 1 000 000 3 000 000 AAT 900 000 90 000 810 000 MMB 600 000 60 000 540 000 Matériels informatiques 1 000 000 250 000 750 000 Autres immobilisations 700 000 700 000

TOTAL PASSIF TOTAL ACTIF 50 765 000 4 231 500 6 533 500 46 533 500

Source : Auteur, 2010 73

Bilan au 31/12/N+1

ANNEE N+1 ACTIF BRUTE AMOR VNC PASSIF/CP MONTANT

ACTIF NON COURANT CAPITAUX PROPRES Immobilisation Capital social Incorporelle 26 000 000 Report à nouveau Frais de développement 375 000 125 000 250 000 (6 899 300) Immobilisation Résultat net Corporelle 23 318 760 terrain 10 000 000 10 000 000 Construction 11 400 000 600 000 10 800 000 PASSIF Emprunt à LMT Installation 180 000 20 000 160 000 18 780 000 Matériels et outillages 18 778 500 2 086 500 16 692 000 Matériels de transport 3 000 000 1 000 000 2 000 000 AAT 810 000 90 000 720 000 MMB 540 000 60 000 480 000 Matériels informatiques 750 000 250 000 500 000 Autres immobilisations 700 000 700 000 Trésorerie 18 897 460 18 897 460

TOTAL PASSIF TOTAL ACTIF 65 430 960 4 231 500 61 199 460 61 199 460

Source : Auteur, 2010 74

Bilan au 31/12/N+2

ANNEE N+2 ACTIF BRUTE AMOR VNC PASSIF/CP MONTANT

ACTIF NON COURANT CAPITAUX PROPRES Capital social 26 000 000 Report à nouveau 16 419 460 Résultat net 39 472 377 Frais de développement 250 000 125 000 125 000 terrain 10 000 000 10 000 000 Construction 10 800 000 600 000 10 200 000 PASSIF Emprunt à LMT Installation 160 000 20 000 140 000 12 520 000 Matériels et outillages 16 692 000 2 086 500 14 605 500 Matériels de transport 2 000 000 1 000 000 1 000 000 AAT 720 000 90 000 630 000 MMB 480 000 60 000 420 000 Matériels informatiques 500000 250 000 250 000 Autres immobilisations 700 000 700 000 Trésorerie 56 341 337 56 341 337

TOTAL PASSIF TOTAL ACTIF 98 643 337 4 231 500 94 411 837 94 411 837

Source : Auteur, 2010 75

Bilan au 31/12/N+3

ANNEE N+3 ACTIF BRUTE AMOR VNC PASSIF/CP MONTANT

ACTIF NON COURANT CAPITAUX PROPRES Immobilisation Capital social Incorporelle 26 000 000 Report à nouveau Frais de développement 125 000 125 000 55 891 837 Immobilisation Résultat net Corporelle 64 231 760 terrain 10 000 000 10 000 000 Construction 10 200 000 600 000 9 600 000 PASSIF Installation Emprunt à 140 000 20 000 120 000 LMT 6 260 000 Matériels et outillages 14 605 500 2 086 500 12 519 000 Matériels de transport 1 000 000 1 000 000 AAT 630 000 90 000 540 000 MMB 420 000 60 000 360 000 Matériels informatiques 250 000 250 000 Autres immobilisations 700 000 700 000 Trésorerie 118 544 597 118 544 597

TOTAL PASSIF TOTAL ACTIF 156 615 097 4 231 500 152 383 597 152 383 597

Source : Auteur, 2010 76

Bilan au 31/12/N+4

ANNEE N+4 ACTIF BRUTE AMOR VNC PASSIF/CP MONTANT

ACTIF NON COURANT CAPITAUX PROPRES Immobilisation Capital social Incorporelle 26 000 000 Frais de développement Report à nouveau 120 123 597 Immobilisation Corporelle Résultat net 71 018 435 terrain 10 000 000 10 000 000 Construction 9 600 000 600 000 9 000 000 PASSIF Emprunt à LMT Installation 120 000 20 000 100 000 Matériels et outillages 12 519 000 2 086 500 10 432 500

AAT 540 000 90 000 450 000 MMB 360 000 60 000 300 000 Matériels informatiques Autres immobilisations 700 000 700 000 Trésorerie 1861159532 186 159 532 TOTAL PASSIF TOTAL ACTIF 219 998532 2 856 500 217 142 032 217 142 032 Source : Auteur, 2010 Nous avons constaté que le résultat des années précédentes va cumuler au report à nouveau par chaque exercice. En plus, le reliquat en faisant la différence entre les capitaux propres et passifs d’une part et le montant net des immobilisations corporelles et incorporelles d’autre part, vont constituer le montant chez le disponible. 77

CONCLUSION DU DEUXIEME CHAPITRE

Ce chapitre s’est consacré sur le détail des comptes de charges et des produits que l’entreprise effectuera durant son activité. Ensuite on a pu mettre en exergue les états financiers de l’entreprise tels que le bilan, le compte de résultat et le flux net de trésorerie, à partir desquels on a pu remarquer un résultat négatif de 6 899 300 Ar à la première année mais s’améliore dès la deuxième année jusqu’à la cinquième année ; et de même cas sur les bilans et le flux net de trésorerie. En un mot, nous pouvons dire que le projet est faisable. Le chapitre suivant va nous évaluer notre projet.

Chapitre 3- EVALUATION DU PROJET L’évaluation est un élément inséparable de l’exécution d’un projet. Elle a pour objet d’étudier les données obtenues précédemment pour voir si le projet en question est rentable ou non. Elle permet de prendre les initiatives ou les mesures correctives qui s’imposent afin d’améliorer l’efficacité du projet. Ce chapitre, va décrire son impact sur la société elle-même, sur l’économie ainsi que sur la vie sociale, en général.

Section 1-Evaluation économique

1.1 -Valeur ajoutée

Nous pouvons définir la valeur ajoutée comme étant la mesure de la production nouvelle réalisée dans une entreprise . Dans notre cas , par exemple, nous avons un chiffre d’affaires de 29 520 000Ar dans la première année, nous n’avons pas créé nous-mêmes la totalité de cette production, car nous avons acheté des produits (biens et services, par exemple les matières premières, l'électricité, etc...) à d’autres entreprises. Il est intéressant donc de connaître le montant de ce que nous avons effectivement produit, c'est à -dire la valeur à ajouter aux biens que nous avons achetés à l’extérieur. C'est mesurer la valeur ajoutée. En fait, pour connaître la valeur ajoutée de notre entreprise sur une période donnée (un an, par exemple), il faut soustraire du chiffre d'affaires de l'entreprise (c'est -dire le montant des ventes pendant l'année) le montant total des consommations intermédiaires (c'est -dire la valeur des produits achetés à d’autres entreprises, incorporés dans la production). Soit donc, schématiquement :

Valeur ajoutée= Production de l’exercice− Consommation intermédiaire 78

La consommation intermédiaire regroupe les achats consommés, les services extérieurs et les autres services extérieurs. Le tableau n° 31 ci-dessous va récapituler l’évaluation de notre valeur ajoutée (en Ariary).

Tableau n°29 : Evaluation de la valeur ajoutée (en Ariary)

Désignation N N+1 N+2 N+3 N+4

Valeur ajoutée 21 450 600 52 072 500 82 063 000 116 069 770 124 707 000

Source : Auteur, 2010

1.2- Ratios Le ratio, c’est le rapport des deux phénomènes qui pourraient avoir des relations directes ou indirectes entre eux. Plus précisément, il s’agit de ratios de performance économique à partir desquels nous pouvons visualiser la contribution de l’entreprise à l’économie toute entière. Donc, trois ratios ci-dessous seront à mettre en exergue :

-Le ratio de rentabilité financière :

Bénéfice net R1= Valeur ajoutée

-Le ratio de rémunération des facteurs :

Charges du personnel R2= Valeur ajoutée

-Le ratio de rendement apparent de la main d’œuvre :

Valeur ajoutée R3= Effectif du personnel 79

Le tableau ci-après va montrer ces différents ratios au cours des cinq premières années : Tableau n°30 : Ratios Désignation N N+1 N+2 N+3 N+4 Valeur ajoutée 21 450 600 52 072 500 82 063 000 116 069 770 124 707 000

Charges du personnel 17 558 400 19 314 240 21 245 664 23 370 230 25 707 253

Bénéfice net (6 899 300) 23 318 760 39 472 377 64 231 760 71 018 435

R1 −0,32 0,45 0,48 0,55 0,57

R2 0,82 0,37 0,26 0,20 0,21

R3 1 950 055 4 733 864 7 460 273 10 551 797 11 337 000 Source : Auteur, 2010

Ce tableau, en ce qui concerne le ratio de rentabilité financière, fait état d’un chiffre négatif la première année, cela indique que l’entreprise est déficitaire, mais il ne cesse de s’accroître jusqu’à la cinquième année marquant le pourcentage de bénéfice par rapport à la valeur ajoutée.

Tandis que le ratio de rémunération de facteur, permet de constater le décroissement de ces chiffres, cela veut dire qu’à la première année, la plupart de la valeur ajoutée sont affectées pour combler les charges du personnel .Pourtant, il commence à diminuer jusqu’à la cinquième année, cela constitue une situation satisfaisante pour l’entreprise.

Quant au troisième ratio, il indique la valeur ajoutée moyenne apportée par chaque travailleur. Il aussi n’arrête pas d’augmenter chaque année, cela indique une situation favorable dans l’économie du pays. Section 2- Evaluation financière C’est une évaluation à partir de laquelle nous pouvons analyser si le projet est faisable. En fait, nous avons quatre outils d’évaluation qui nous permettent de diagnostiquer cette faisabilité du projet : - La valeur actuelle nette, - Le taux de rentabilité interne, - L’indice de profitabilité, - La durée de récupération du capital investi. - 80

2.1 Valeur actuelle nette (VAN)

C’est le premier critère qui permet de constater directement la rentabilité d’un projet. Elle s’obtient en faisant la différence entre la somme de marge brute d’autofinancement actualisée et la valeur du capital investi .Mais avant d’aborder la formule de la valeur actuelle nette, mieux vaut décrire ce qu’est une marge brute d’autofinancement :

Recettes

- Charges

=Résultat imposable

-Impôt sur le bénéfice des sociétés

=Résultat net d’impôt

+Amortissements

Marge brute d’autofinancement

La valeur actuelle nette peut se formuler ainsi :

j = n −j VAN= 5MBAj (1+i) −I=0 j = 1 81

Avec :

VAN : valeur actuelle nette

MBA : Marge brute d’autofinancement

I : Capital investi

i : taux d’actualisation des MBA à chaque exercice

Après calcul, les résultats peuvent être :

Z VAN >0, l’investissement a une rentabilité supérieure au taux exigé, Z VAN=0, l’investissement a une rentabilité égale au taux exigé,

Z VAN<0, l’investissement a une rentabilité inférieure au taux exigé.

Tableau n°31 : Calcul de la valeur actuelle nette (taux d’emprunt de 20%)

Désignation N N+1 N+2 N+3 N+4 Résultat net d’impôt (6 899 300) 23 318 760 39 472 377 64 231 760 71 018 435 Dotation aux amortissements 4 231 500 4 231500 4 231500 4 231500 2 856 500 MBA (2 667 800) 27 550 260 43 703 877 68 463 260 73 874 935 (1+i) −n 0,83 0,69 0,58 0,48 0,40 MBA actualisée (2 214 274) 19 009 679 25 348 249 32 862 365 29 549 974 Cumul de MBA actualisée (2 214 274) 16 795 405 42 143 654 75 006 019 104 555 933

Source : Auteur, 2010

A rappeler que le montant de notre investissement est égal à 57 300 000Ar, alors la VAN peut s’obtenir ainsi : VAN= 104 555 933−57 300 000=47 255 933Ar.

D’après ce calcul, la VAN de 47 255 933Ar est largement supérieure à zéro, donc nous pouvons annoncer que le projet est vraiment rentable. 82

2.2 - Indice de profitabilité (IP)

Cet outil mesure le rapport entre les MBA actualisées et le montant d’investissement initial. En fait, il signifie la rentabilité apportée par UNE unité monétaire investie. Dans le cas où cet indice serait inférieur à un, mieux vaut abandonner le projet puisqu’il n’apporte aucun profit aux promoteurs. Il peut se formuler ainsi :

j = n −j 5MBA j (1+i) j = 1 IP = C

Dans notre cas, il se présente ainsi :

104 555 933

Nous avons donc, IP=

57 300 000

IP= 1, 82

Cet indice de profitabilité est supérieur à 1, plus précisément 1,82. Cela veut dire que 1Ar du capital investi génère 0,82Ar de profit. Donc le projet est vraiment intéressant.

2.3 -Taux de rentabilité interne (TRI)

Le taux de rentabilité interne, c’est le taux sur lequel la valeur actuelle nette ramène à zéro. En d’autres termes, la somme des marges brutes d’autofinancement actualisée égalise le capital investi. Il s’obtient donc à partir de la formule ci- après :

j = n −j 5MBA J (1+i) −I=0 j = 1 83

Ci- dessus, avec un taux d’emprunt de 20 %, nous avons une VAN positive, alors pour nous permettre d’obtenir le taux qui égalise cette VAN à zéro, nous allons calculer une autre VAN avec un taux plus supérieur à ce taux d’emprunt et après, faire l’interpolation linéaire. Prenons par exemple un taux de 45 % : Tableau n°32 : calcul du TRI Désignation N N+1 N+2 N+3 N+4 MBA (2 667 800) 27 550 260 43 703 877 68 463 260 73 874 935 (1+i) −n 0,69 0,48 0,33 0,23 0,16 MBA actualisée (1 840 782) 13 224 125 14 422 279 15 746 550 11 819 990 Cumul de MBA (1 840 782) 11 383 343 25 805 622 41 552 172 53 372 162 actualisée

Source : Auteur, 2010

Dans ce cas, la VAN=53 372 162−57 300 000=−3 927 838 Alors, nous allons faire l’interpolation linéaire à partir de l’énoncé ci-après : i=45% VAN=−3 927 838

i=TRI VAN=0

i= 20% VAN=47 255 933Ar.

0,20−0,45 i−0,45 = 47 255 933+3 927 838 0+ 3 929 838

TRI= 43,08 %

Après calcul, on trouve i=0,4308, c'est-à-dire le taux de rentabilité interne est égal à 43,08 %. Il est donc constaté que ce taux est supérieur à celui d’emprunt de 20 %, alors nous pouvons encore déclarer que le projet est faisable et il existe encore une marge de 14,36 % sur l’emprunt.

2.4 -Durée de récupération du capital investi (DRCI) C’est le délai au bout duquel les cumuls des marges brutes d’autofinancement égalisent le montant d’investissement initial. En d’autres termes, c’est le temps nécessaire pour nous permettre de récupérer notre investissement. 84

. Elle est calculée à la manière suivante :

Tableau n°33 : calcul de la DRCI DRCI Désignation N N+1 N+2 N+3 N+4 Cumul de MBA (2 214 274) 16 795 405 42 143 654 75 006 019 104 555 933 actualisée

Source : Auteur, 2010 57 300 000

Nous avons trouvé que le montant de notre investissement est compris entre le cumul de MBA actualisée de la quatrième année et celui de la cinquième année décrits ainsi :

42 143 654< 57 300 000< 75 006 019

3 < DRCI< 4

4− 3 DRCI−3 = 75 006 019−42 143 654 57 300 000−42 143 654

Après calcul, nous avons donc la DRCI=3,46 qui est égale à 3 ans, 5 mois, 16 jours ; cela est inférieur à la durée d’investissement 5ans, donc le projet est viable.

Section-3 Evaluation sociale

3.1 -Création d’emplois En réalisant ce projet, nous avons contribué à la création d’emplois pour les personnes concernées ; pour les promoteurs d’abord et à la fois pour le personnel à recruter au nombre de 11 individus, mais cela pourrait plus tard augmenter au fur et à mesure de la taille de l’entreprise.

3.2 -Impact environnemental Il est évident que l’activité apicole dépend effectivement de l’environnement, notamment des plantes mellifères. Sa pratique permet évidement de préserver les ressources naturelles de notre pays.

85

Plus particulièrement dans la région de Sofia, la dégradation des couvertures forestières suite aux actions des feux a entraîné une nette régression de la cueillette et laissant la place à l’apiculture proprement dite. Les organismes intervenant dans la région ainsi que les agents des services publics décentralisés contribuent à sensibiliser les paysans à la préservation de leur environnement, tels que l’ANGAP (Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées). D’une manière générale, cet organisme a pour mission de : - gérer et protéger la réserve en collaborant avec les communautés, - sensibiliser et éduquer les paysans à exploiter rationnellement les forêts, - assister les paysans à la création d’associations.

CONCLUSION DU TROISIEME CHAPITRE Il ressort de ce chapitre que la rentabilité et la viabilité du projet sont assurées. Certes, ses apports ne restent pour les promoteurs seulement mais s’étendent sur le plan communal, régional voire national. Grâce à la production du miel et de la cire, l’entreprise contribue au développement et à la relance économique de la grande Ile.

CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE Cette troisième partie nous a montré le coût des investissements nécessaires aux activités de l’entreprise. Pour ce faire, nous devons donc emprunter 38 000 000Ar auprès de la CECAM Mampikony outre les apports des associés de 30 000 000Ar en nature et en numéraire. Les différentes charges et produits afférents à cette exploitation pendant les cinq premières années d’exercice, le flux de trésorerie et le tableau de remboursement des dettes ont été examinés d’une manière approfondie.

Pour terminer sur cette troisième partie, elle a permis d’analyser la rentabilité de l’entreprise en établissant le compte de résultat prévisionnel et les bilans prévisionnels qui concluent qu’à partir de la deuxième année, le projet sera bénéficiaire. Finalement, l’évaluation économique, financière ainsi que sociale affirme encore l’efficacité, la viabilité et la rentabilité du projet. 86

CONCLUSION GENERALE

La conjoncture actuelle est marquée par l’insuffisance d’emplois offerts surtout aux jeunes nouveaux diplômés. Trouver un emploi devient donc de plus en plus difficile à l’issue de la formation à l’université et c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de mettre en œuvre ce projet.

A ce propos, notre projet consiste à créer une unité d’apiculture dans le district de Mampikony, une filière dont le marché est encore très large compte tenu de l’insuffisance de l’offre par rapport à la demande.

Ces dernières décennies, compte tenu de la dégradation incessante de la forêt, l’apiculture a connu un léger changement en passant de la cueillette à l’apiculture moderne. Actuellement une orientation progressive vers l’apiculture moderne est ainsi constatée par le biais des organismes de développement comme l’AFDI (Agriculture Française et Développement International) à Mampikony dont l’existence favorise beaucoup notre projet. Il est constaté que l’activité apicole demeure encore une activité secondaire pour la totalité des paysans. Les revenus qu’elle engendre restent ponctuels et peu importants dans l’année. Le miel constitue le principal produit que les paysans tirent de la ruche. La production de la cire, encore très rare ou inexistante, vient joindre les autres produits encore inexploités par les apiculteurs tels que les propolis, le pollen,… . La faible technicité des paysans et l’inexistence de matériels adéquats génèrent des problèmes majeurs liés à l’élevage. Compte tenu de tout ce qui précède, nous avons choisi d’opter des techniques modernes qui permettraient non seulement d’obtenir à un meilleur rendement mais aussi de produire du miel suivant le normes du codex alimentarius.

En évaluant ce projet, son influence a pu être constatée sur l’environnement tout d’abord par la mise en valeur des plantes mellifères et ensuite par la sensibilisation des concitoyens sur l’exploitation rationnelle des forêts

Socialement, par le biais de la réalisation de ce projet, nous avons créé des emplois pour les différents agents à recruter et par ailleurs, en démontrant la rentabilité qu’il serait possible d’obtenir de l’apiculture, d’autres paysans deviendront plus tard des apiculteurs modernes. 87

Ensuite, tous les outils d’évaluations avec lesquels nous avons calculé le TRI, la VAN, l’IP ainsi que la DRCI s’avèrent tous acceptables et persuasifs.

Finalement, si de tels projets se multiplient et aboutissent dans diverses régions de Madagascar, il sera possible de compter sur la relance économique de la grande Ile ; étant donné la plupart de sa population vive dans les milieux ruraux, sans perdre de vue, ni négliger l’impacte environnemental que des cas similaires pourraient engendrer sur le plan local, régional voire national dans le domaine de la préservation de la ressource naturelle. Il va de soi que les autochtones y veilleront tant qu’à leur gestion rationnelle et durable des qu’ils comprennent consciencieusement qu’ils en sont les premiers bénéficiaires, sinon dans le cas contraire ils en seront les premiers perdants. ANNEXES

Annexe n°1 : Normes sur le miel selon le codex Alimentarius, l’union Européenne Annexe n°2 : normes sanitaire et qualitatives du miel conditionné. Annexe n°3 : prix des matériels apicoles chez la Pépinière d’Antsirabe Annexe .n°4 : Cadre logique du projet Annexe n°1 : Normes sur le miel selon le codex Alimentarius, l’union Européenne Critère de qualité Codex alimentarius Union Européenne Remarque directive 20001 / 110/CE Humidité 020 %, dérogation possible 020% >23% pour miel pour les régions tropicales 023% pour miel industriel destiné à la transformation sucre réducteur 160 g/100g 160g/100g 145g/100g Pour miel de 145g/100g pour miel de miellat miellat saccharose 05% 5% Glucose et 00,1% ; 0 0,5% pour miel 00,1% ; 0 0,5% pour miel Matières insolubles : fructose pressé pressé diverses impuretés HMF 040mg /kg après traitement 040mg /kg après traitement HMF : et /ou mélange et /ou mélange hydroxymethylfurfural 080%mg/kg pour miel ou 080%mg/kg pour miel ou témoigne le mélange de miel de région mélange de miel de région vieillissement et le tropicale tropicale passage d’une chaleur sur le miel Conductibilité 0 0.8us/cm 0 0.8us/cm électrique 10.8us/cm pour miel de 10.8us/cm pour miel de miellat miellat

Acide libre 050méq/kg 050méq/kg 080méq pour miel industriel Indice de diastase 18 unités Schade après 18 unités Schade après traitement ou mélange traitement ou mélange 13 unités Schade si faible 13 unités Schade si faible teneur naturelle en enzyme teneur naturelle en enzyme

Source : BNM (Bureau de Norme de Madagascar : norme expérimentale sur le miel) Annexe n°2 : normes sanitaire et qualitatives du miel conditionné. Le miel doit être exempt de micro-organismes ou toxines dangereux pour la santé publique et satisfaire aux caractéristiques et compositions suivantes : 1- teneur apparentée en sucre réducteurs, Pas moins de 60p.100 exprimée en sucre inverti 2- teneur en eau Pas plus de 21p.100 3-Teneur apparentée insolubles dans l’eau Pas plus de 0,1p.100 Miel pressé Pas plus de 0,5p.100 4-teneur en matières minérales (cendre) Pas plus de 0,6p.100 5- teneur en acides libres (ph) Pas plus de 40 milliéquivalent par kilogramme 6-Indice diastasique et teneur en Déterminés après traitement et mélange hydroxymethylfurfural (HMF) a)indice diastasique (échelle de Schade) Pas moins de 8 b) HMF Pas plus de 40mg par kilogramme

Source : MAEP, 2004 Annexe n°3 : prix des matériels apicoles chez la Pépinière d’Antsirabe Matériels Prix (en Ariary) Bac à désoperculer en inox 2 484 930 Brosse à abeille 3 500 Cage pour bloquer la reine 13 930 Couteau à désoperculer en inox 55 000 Enfumoir fer blanc 65 000 Enfumoir inox 140 000 Extracteur minimel 3 cadres 1 075 100 Extracteur radiaire 12 cadres 3 000 000 Extracteur radiaire 20 cadres 3 315 690 Extracteur Radiamel 9 cadres 1 556 000 Extracteur squadramel 4 cadres 1 301 650 Fut 150kg 100 000 Grille à reine 25 000 Lève-cadre 3 500 Passoire inox à double tamis 1 60 000 Seau 10kg avec couvercle 7 500 Seau 20kg avec couvercle 19 500 Stylo marqueur pour reine 23 300 Ruche vide (cirée) 60 000 Colonie 42 000 Ruche peuplée 102 000 Voile 6 000 Gant 16 800 SOURCE : La Pépinière d’Antsirabe

Annexe .n°4 : Cadre logique du projet

Description Indicateurs Moyens de Hypothèse objectivement vérifications vérifiable Objectif global Diminution de 30% Résultat d’enquête -Participation de tous Contribution à la de la pratique de les ruraux, préservation des Tavy et des feux de -Dynamisme de ressources naturelles brousse de la région chaque ONG et association Objectif spécifique Une production de 70 -Fiche de stock et de -La miellerie Produire un miel et tonnes de miel et 3,5 vente. continue à cire de qualité et de tonnes de la cire au fonctionner quantité bout des cinq ans - Le manuel de suivant la norme procédure de la internationale. production est continuellement mise en ouvre. Résultat attendus -Satisfaction au plus -augmentation de -Rapport du -Marché stable possible de la notre part du marché responsable -Respect du planning demande du marché -14 tonnes de miel commercial de production local. et637 kg de la cire -Rapport d’activité -Miellerie chaque année annuelle fonctionnée Activités -Aménager le terrain -10 000 m 2 aménagés -Titre foncier -La surface requise -construire la - 1 bâtiment de 5 -Bon de réception est disponible. miellerie salles construit -disponibilité -acheter les -équipement installé -Bon de livraison d’entreprise de équipements apicoles construction -Suivre le -1 gérant, 3 chefs de -contrat de travail -Approbation des déroulement de la services, 3 ouvriers, signé fournisseurs à livrer production 1 agent commercial, les matériels à temps -Régler les 1 coursier-livreur, 1 -Compétence des procédures comptable, 1 gardien agents recrutés. administratives - Récolter les produits -Etudier le marché -Vendre les produits finis

Intrants -terrain -10 000 m 2 -bâtiment - 1 bâtiment -matériels et - divers matériels et équipements équipements -personnel -11 agents à recruter Condition préalable Disponibilité des apports financiers nécessaires pour le projet BIBLIOGRAPHIE

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Z http://fr.wikipedia.org/wiki/fichier:abeille_reine.jpg:juillet 2010

Z http://fr.wikipedia.org/wiki/fichier:abeille_ouvrier.jpg:juillet 2010

Z http://fr.wikipedia.org/wiki/fichier:abeille_faux bourdon.jpg:juillet 2010 TABLES DE MATIERES

REMERCIEMENTS SOMMAIRE LISTE DES TABLEAUX LISTE DES FIGURES LISTE DES ANNEXES LISTE DES ABREVIATIONS INTRODUCTION GENERALE ...... 1 PREMIERE PARTIE ...... 3 Chapitre 1- PRESENTATION DU PROJET...... 4 Section 1- Historique de la filière apiculture à Madagascar ...... 4 Section 2-Caractéristiques du projet...... 5 2-1 Statut juridique de l’entreprise...... 5 2-2 Objectifs du projet...... 6 2-2-1-Objectif global...... 6 2-2-2-Objectif spécifique ...... 6 2-3- Intérêts du projet...... 6 2-3-1 Sur le plan socio- environnemental ...... 6 2-3-2 Sur le plan socio-économique ...... 7 2-4- Caractéristiques du site d’implantation...... 7 2-4-1 Situation géographique ...... 7 2-4-2 Situation climatologique ...... 7 2-4-3-Situation démographique...... 8 2-5- Le diagnostic S.W.O.T (Strengh,Weakness,Oportunities and Treaths)...... 10 2-5-1-Les forces...... 10 2-5-2- Les faiblesses ...... 10 2-5-3-Les opportunités ...... 11 2-5-4-Les menaces...... 11 CONCLUSION DU PREMIER CHAPITRE ...... 11 Chapitre 2- ETUDE DU MARCHE...... 12 Section 1- Description du marché...... 12 1-1 Le marché visé ...... 12 1-2 L’analyse de la demande ...... 13 1-3 L’analyse de l’offre ...... 13 1-4 L’analyse de la concurrence ...... 14 1-4-1 La concurrence directe...... 15 1-4-2 La concurrence indirecte...... 17 1-5 Part du marché ...... 17 Section 2- Stratégie et politique marketing adoptées...... 18 2-1 Stratégie marketing ...... 18 2-1-1 la stratégie PUSH...... 19 2-1-2 la stratégie PULL...... 19 2-2 Le marketing mix ...... 19 2-2-1 La politique du produit...... 19 2-2-2 La politique de prix...... 20 2-2-3 La politique de distribution ...... 21 2-2-4 La politique de communication...... 21 CONCLUSION DU DEUXIEME CHAPITRE ...... 22 CONLUSION DE LA PREMIERE PARTIE ...... 22

DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE FAISABILITE TECHNIQUE ET ORGANISATIONNELLE...... 23

Chapitre 1- TECHNIQUE DE PRODUCTION...... 24 Section 1-Aspect technique...... 24 1-1 La composition de la colonie ...... 24 1-1-1 La reine ...... 24 1-1-2 les ouvrières...... 25 1-1-3 Les faux-bourdons ...... 26 1-2 La vie quotidienne des abeilles ...... 27 1-2-1 L’essaim...... 27 1-2-2 Le développement de l’abeille ...... 27 1-2-3 L’essaimage...... 28 1-2-4 Le remplacement de la reine ...... 29 1-2-5 Le nourissement ...... 29 1-3 Maladies, ennemis et prédateurs des abeilles ...... 30 1-3-1 Les maladies...... 30 1-3-2 Ennemis et prédateurs...... 31 1-4 Le traitement préventif des maladies...... 31 Section 2- Processus de production ...... 32 2-1 Calendrier de floraison des plantes mellifère à Mampikony ...... 32 2-2 La conduite du rucher...... 32 2-2-1 Le peuplement de la ruche ...... 33 2-2-1-1 Le piégeage ou la capture...... 33 2-2-1-2 L’enruchement lors de l’essaimage ...... 34 2-2-2 L’emplacement de la ruche ...... 34 2-2-3 La visite au rucher ...... 34 2-3 L’après- ruche ...... 35 2-3-1 Les produits de la ruche ...... 35 2-3-1-1 Le miel...... 35 2-3-1-2 La cire...... 35 2-3-1-3 la gelée royale...... 36 2-3-1-4 La propolis...... 36 2-3-1-5 Le pollen...... 36 2-3-2 Le traitement du miel...... 37 2-3-2-1 La désoperculation des rayons...... 37 2-3-2-2 L’extraction ...... 37 2-3-2-3 La maturation...... 37 2-3-2-4 Le stockage et le conditionnement...... 37 2-3-3 Le traitement de la cire ...... 38 Section 3- Identification des matériels ...... 38 3-1 Les matériels d’élevage ...... 38 3-1-1 La ruche traditionnelle ...... 38 3-1-2 La ruche moderne ...... 39 3-1-3 Les cadres...... 40 3-1-4 La grille à reine ...... 40 3-2 Les matériels de récolte ...... 40 3-2-1 L’enfumoir ...... 40 3-2-2 Le chapeau et voile ...... 41 3-2-3 Combinaison et gants...... 41 3-2-4 Balai à abeilles...... 41 3-2-5 Le lève-cadre ...... 41 3-3 Matériels d’extractions...... 41 CONCLUSION DU PREMIER CHAPITRE ...... 42 Chapitre 2- CAPACITE DE PRODUCTION ...... 42 Section 1- Evolution de production envisagée...... 42 Section 2- Etude qualitative et quantitative ...... 44 2-1 Qualité des produits attendus...... 44 2-2 Quantité des produits attendus ...... 44 Section 3-Les différentes conditions pour la bonne marche de production...... 44 3-1 L’environnement...... 44 3-2 La technique apicole...... 44 3-3 La qualité de la reine ...... 45 3-4 L’apiculteur ...... 45 CONCLUSION DU DEUXIEME CHAPITRE ...... 45 Chapitre 3-ETUDE ORGANISATIONNELLE ...... 46 Section 1- Organigramme envisagée ...... 46 Section 2- Attribution des taches...... 47 Section 3- Chronogramme...... 48 CONCLUSION DU TROISIEME CHAPITRE ...... 50 CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE...... 50 TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET...... 51 Chapitre 1- LES INVESTISSEMENTS ET LES FINANCEMENTS...... 52 Section 1- les investissements...... 52 1-1 Les immobilisations ...... 52 Section 2- Tableaux des amortissements des immobilisations ...... 55 2-1 Notion sur les amortissements ...... 55 2-2 amortissements des immobilisations...... 55 Section 3- le fonds de roulement initial ...... 57 Section 4- Le schéma de financement...... 58 Section 5- Le tableau de remboursement des dettes...... 59 CONCLUSION DU PREMIER CHAPITRE ...... 60 Chapitre 2- LES COMPTES DE GESTION ET LES ETATS FINANCIERS ...... 60 Section 1- les comptes de gestion...... 60 1-1Les comptes des charges...... 61 1-1-1 Les achats consommés...... 61 1-1-1-1 Les fournitures de bureau...... 61 1-1-1-2 Les emballages ...... 61 1-1-1-3 Eau et électricité...... 61 1-1-1-4 Les carburants...... 62 1-1-1-5 Les matériels et équipements...... 62 1-1-2 Les services extérieures ...... 63 1-1-2-1 L’entretien et réparation...... 63 1-1-2-2 Assurance ...... 63 1-1-3 Les autres services extérieurs...... 63 1-1-4 Les impôts et taxes...... 63 1-1-5 Les charges financières...... 64 1-1-6 Les dotations aux amortissements ...... 64 1-1-7 Les charges du personnel ...... 64 1-2 Les comptes des produits...... 65 1-2-1 Evolution du chiffre d’affaire du miel et de la cire durant les cinq premières années...... 66 1-2-2 Récapitulation des chiffres d’affaires totaux pour les deux produits ...... 68 Section 2- Les états financiers ...... 68 2-1 Le compte de résultat prévisionnel ...... 68 2-2 Tableau de flux de trésorerie ...... 70 2-3 Bilan prévisionnel des cinq premières années ...... 71 CONCLUSION DU DEUXIEME CHAPITRE...... 77 Chapitre 3- EVALUATION DU PROJET ...... 77 Section 1-Evaluation économique ...... 77 1-1 La valeur ajoutée...... 77 1-2 Les ratios ...... 78 Section 2- Evaluation financière...... 79 2-1 La valeur actuelle nette (VAN)...... 80 2-2 L’indice de profitabilité (IP)...... 82 2-3 Le taux de rentabilité interne(TRI) ...... 82 2-4 La durée de récupération du capital investi (DRCI) ...... 83 Section-3 Evaluation sociale ...... 84 3-1 La création d’emploi ...... 84 3-2 Impact environnemental ...... 84 CONCLUSION DU TROISIEME CHAPITRE ...... 85 CONCLUSION DU TROISIEME PARTIE ...... 85 CONCLUSION GENERALE ...... 86 ANNEXES BIBLIOGRAPHIE WEBOGRAPHIE