REPUBLIQUE DU Fraternité – Travail – Progrès MINISTERE DE L’EQUIPEMENT DIRECTION GENERALE DES ROUTES RURALES DIRECTION DES ETUDES TECHNIQUES Unité de Coordination du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA) Public Disclosure Authorized

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CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DU PROJET D’APPUI AU DESENCLAVEMENT DES ZONES AGRICOLES (PADEZA) DOSSO-TAHOUA-MARADI - AU NIGER

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Octobre 2018

TABLE DES MATIERES

Liste des Acronymes ...... v Liste des tableaux ...... vi Liste des Figures ...... vii Liste des cartes ...... viii Liste des photos ...... ix Résumé Non Technique ...... x Executif Summury ...... xvii 1. Introduction et contexte de l’étude ...... 1 2. Brève description du projet ...... 4 3. Situation environnementale et sociale dans les zones du projet ...... 6 3.1. Aperçu général des zones du projet ...... 6 3.2. Caractéristiques biophysiques et socio-économiques ...... 6 3.2.1 Région de Maradi ...... 6 3.2.1.1 Milieu biophysique ...... 6 3.2.1.2. Milieu socio-économique ...... 10 3.2.1.3. Présentation de la zone d’étude du projet dans la région de Maradi ...... 11 3.2.2. Région de Tahoua ...... 14 3.2.2.1. Milieu biophysique...... 14 3.2.2.2. Milieu socio-économique ...... 18 3.2.2.3. Présentation de la zone d’étude du projet dans la région de Tahoua ...... 20 3.2.3. Région de Dosso ...... 22 3.2.3.1. Milieu biophysique...... 22 3.2.3.2. Milieu socio-économique ...... 24 3.2.3.3. Présentation de la zone d’études du projet dans la région de Dosso ...... 26 3.2.4. Région de Zinder ...... 28 3.2.4.1. Milieu biophysique...... 29 3.2.4.2. Milieu socio-économique ...... 32 3.3. Caractéristiques du secteur routier dans la zone d’intervention du Projet ...... 34 3.4. Aspects liés au genre ...... 35 3.4.1 Disparités hommes femmes ...... 35 3.4.2. Situation des jeunes ...... 36 3.4.3. Situation des personnes vivant avec des handicaps...... 36 3.5. Résumé des consultations publiques ...... 36 4. Analyse du cadre politique, juridique et institutionnel ...... 38 4.1. Cadre politique ...... 38 4.1.1 Politiques Environnementales ...... 38 ii

4.1.2 Politique d’Aménagement du Territoire ...... 38 4.1.3 Politiques économiques et sociales ...... 38 4.2. Cadre juridique ...... 40 4.2.1. Cadre juridique international ...... 41 4.1.2. Cadre juridique national ...... 46 4. 3. Cadre institutionnel ...... 69 4.4. Analyse des capacités institutionnelles d’intégration de l’environnement ...... 73 4.5. Politiques de Sauvegarde Environnementale et Sociale de la Banque Mondiale ...... 73 5. Identification et évaluation des impacts et risques environnementaux et sociaux potentiels et leurs mesures d’atténuation...... 76 5.1. Méthode d’identification des risques sur l’environnement ...... 76 5.1.1. Définition des activités sources d’impact...... 76 5.1.2. Définition des composantes environnementales et sociales ...... 77 5.2. Principaux enjeux du PADEZA ...... 77 5.3. Identification des impacts du projet ...... 78 5.4. Mesures d’atténuation pour la construction des routes rurales ...... 81 5.4.1 Mesures d’ordre général ...... 81 5.4.2. Mesures liées aux impacts négatifs ...... 81 6. Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) ...... 83 6.1. Description des procédures environnementales du PADEZA ...... 83 6.1.1. Processus et étapes de sélection environnementale des activités ...... 83 6.2. Programme de surveillance environnementale ...... 87 6.3. Programme de suivi environnemental ...... 88 6.4. Indicateurs de suivi ...... 88 6.5. Mesures de renforcement technique et institutionnel ...... 88 6.6. Mécanisme de gestion des plaintes ...... 89 6.7. Plan de consultation publique ...... 91 6.7.1. Contexte et objectif du plan de consultation ...... 91 6.7.2. Mécanismes et procédures de consultation ...... 92 6.8. Coût global du PCGES ...... 93 6.8.1. Coûts de Suivi et surveillance des activités ...... 94 6.8.2. Coûts des mesures institutionnelles et renforcement des capacités ...... 94 7. Conclusion générale ...... 97 8. Annexes ...... 98 Annexe 1 : Bibliographie ...... 99 Annexe 2 : Formulaire de sélection environnemental « screening » des sous-projets ...... 100 Annexe 3 : Grille d’impact environnemental et social du sous projets et les mesures d’atténuation ...... 104 Annexe 4 : Formulaire de revue environnemental pour le Chargé de la Mitigation Environnementale et Sociale de PADEZA ...... 106 iii

Annexe 5: Matrice type présentant les composantes d’un PGES ...... 108 Annexe 6 : Composition floristiques des espèces végétales rencontrées le long des tronçons ...... 109 Annexe 7 : Liste des personnes rencontrées ...... 110 Annexe 8 : Résumés des consultations publiques ...... 111 Annexe 9 : Mesures générales...... 137 Annexe 10 : Proposition de clauses environnementales pour les contractants ...... 143 Annexe 11 : TDR pour la réalisation du CGES de PADEZA ...... 147 Annexe 12 : Autres Politiques de Sauvegarde Non déclenchées ...... 148

iv

Liste des Acronymes

AEP : Adduction d’Eau Potable APS : Avant-Projet Sommaire APD : Avant-Projet Détaillé AME : Accords Multilatéraux en Environnement ANPEIE : Association Nigérienne des Professionnels en Étude d’Impact sur l’Environnement BEEEI : Bureau d’Evaluation Environnementale et des Etudes d’Impact CES/DRS : Conservation des Eaux du Sol, Défense et Restauration des Sols CGES : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale CNEDD : Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable CNSEE : Centre National de la Surveillance Ecologique et Environnementale CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale CPS : Cahiers de Prescriptions Spéciales DAO : Dossiers d’Appel d’Offres DDA : Direction Départementale de l’Agriculture DDE : Direction Départementale de l’Environnement DDGR : Direction Départementale du Génie Rurale DGGR : Direction Générale du Génie Rurale DGRR : Direction Générale des Routes Rurales DRE/MH/A : Direction des Ressources en Eau SSE : Spécialiste en Sauvegarde Environnementale SSS : Spécialiste en sauvegarde Sociale SPM : Spécialiste en Passation de Marché DRE : Direction Régionale de l’Environnement UCP : Unité de Coordination du Projet S-SE : Spécialiste Suivi-Evaluation DRH : Direction Régionale de l’Hydraulique DRA : Direction Régionale de l’Agriculture DRSP : Direction Régionale de la Santé Publique EIES : Études d’Impacts Environnementaux et Sociaux GMP : Groupement Mutualiste des Producteurs GSC : Groupements Service-Conseil HIMO : Haute Intensité de Main d’Œuvre IDH : Indice de Développement Humain INRAN : Institut National des Recherches Agronomiques du Niger INS : Institut National de la Statistique MA/EL : Ministère de l’Agriculture et Elevage ME/DD : Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable ONG : Organisation Non Gouvernementale OP : Organisation Paysanne PIB : Produit Intérieur Brut PADEZA : Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles PDES : Plan de Développement économique et social PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale PNEDD : Plan National de l’Environnement pour un Développement Durable PTBA : Programmes de Travail et Budget Annuels SRAT : Schémas Régional d’Aménagement du territoire STD : Services Techniques Déconcentrés

v

Liste des tableaux

Tableau 1 : Données des routes pour tout le Niger en 2017 ...... 1 Tableau 2 : Répartition des tronçons des routes rurales de la 1ère phase par région/département/commune ...... 2 Tableau 3: Répartition de la population dans les Communes d’intervention de la Région de Maradi ...... 10 Tableau 4:Évolution de la production agricole de la région de Maradi ...... 10 Tableau 5: Évolution du cheptel par espèce dans la région de Maradi ...... 11 Tableau 6: Répartition de la population dans les Communes d’intervention de la région de Tahoua ...... 18 Tableau 7: Évolution de la production agricole de la région de Tahoua ...... 19 Tableau 8: Évolution du cheptel par espèce dans la région de Tahoua ...... 19 Tableau 9: Répartition de la population dans les Communes d’intervention de la région de Dosso ...... 24 Tableau 10: Évolution de la production agricole de la région de Dosso ...... 25 Tableau 11: Situation du cheptel ...... 25 Tableau 12: Évolution de la consommation du bois (en stères) ...... 26 Tableau 13 : Principaux PDE ...... 28 Tableau 14: Répartition de la population dans la zone d’étude (Zinder) ...... 32 Tableau 15: Résultats définitifs de campagne agricole 2017 de la région de Zinder...... 32 Tableau 16: Résultats définitifs de la campagne des cultures irriguées 2017-2018: ...... 33 Tableau 17:Effectifs du cheptel 2018 de la région de Zinder ...... 33 Tableau 18: Effectifs du cheptel 2018 en UBT de la région ...... 34 Tableau 19 : Caractéristiques du secteur routier dans la zone d’intervention du Projet ...... 34 Tableau 20: conventions signées par le Niger ...... 41 Tableau 21 : Textes juridiques nationaux ...... 61 Tableau 22 : Situations déclenchant les politiques de sauvegarde et actions afférentes ...... 75 Tableau 23 : Principaux enjeux du PADEZA ...... 77 Tableau 24 : Récapitulatif des impacts/risques environnementaux et sociaux potentiels du PADEZA ...... 79 Tableau 25 : Récapitulatif des étapes de la sélection et des responsables ...... 87 Tableau 26 : Proposition de programme de formation ...... 89 Tableau 27 : Récapitulatif des coûts du PCGES du PADEZA ...... 94

vi

Liste des Figures Figure 1 : Moyenne des pluies de 2008 à 2017 à Maradi aéroport (DMN, 2018) ...... 8 Figure 2 : Températures moyennes maximales à Maradi de 2008 à 2017 (DMN, 2018) ...... 8 Figure 3 : Moyenne des pluies de 2008 à 2017 à Tahoua (DMN 2018) ...... 15 Figure 4 : Moyenne de température maximale à Tahoua entre 2008 et 2017 (DMN, 2018) ...... 15 Figure 5 : Moyenne de vitesse des vents à Tahoua de 2008 à 2017 (DMN, 2018) ...... 16 Figure 6 : Pluviométrie de Dosso de 2008 à 2017 (DMN, 2018) ...... 23 Figure 7 : Température maximales à Dosso de 2008 à 2017 (DMN, 2018) ...... 24 Figure 8 : Pluviométrie à Zinder entre 2008 et 2017 (DMN, 2018) ...... 30 Figure 9 : Températures maximales de Zinder de 2008 à 2017 (DMN, 2018) ...... 30 Figure 10 : Mécanisme de gestion de plaintes du PADEZA ...... 91

vii

Liste des cartes Carte 1 : Aperçu général des zones couvertes ...... 6 Carte 2 : Localisation des tronçons dans la région de Maradi ...... 12 Carte 3 : Localisation des tronçons dans la région de Tahoua ...... 21 Carte 4 : Localisation des tronçons dans la région de Dosso ...... 27

viii

Liste des photos

Photo 1 : PK0 du tronçon Moullé ...... 13 Photo 2 : Sols sableux ...... 13 Photo 3 : Arbustes le long du tracé ...... 13 Photo 4 : Arbuste le long du tracé ...... 14 Photo 5 : Zone de culture sur la piste Tabalak – Inkikaran ...... 22 Photo 6 : Type de végétation sur le tronçon Tabalak-Inkikaran ...... 22 Photo 7 : Zone de pâturage...... 22 Photo 8 : Début du projet : Harikanassou- Kiota ...... 28 Photo 9 : Consultation publique à Harikanassou ...... 28

ix

RESUME NON TECHNIQUE

Brève description du projet Dans le cadre de sa politique de développement, le Niger a sollicité et obtenu de l’Agence Internationale pour le Développement (IDA) un prêt pour le financement du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA). Ce projet est une suite des financements antérieurs dans le cadre d’appui et/ou financement additionnel des projets d’appui au programme sectoriel des transports et compte se focaliser dans les régions de Dosso, Tahoua Maradi et Zinder, qui ont une forte densité humaine mais aussi un taux élevé de pauvreté par rapport à la moyenne nationale. Ces régions sont également des zones à hautes potentialités agricoles, où des projets comme le PARIIS (Projet d'Appui Régional à l'Initiative pour l'irrigation au Sahel) et le PASEC (Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible aux risques Climatiques) sont déjà mis en œuvre. Donc l’intervention de PADEZA développera une synergie entre les trois (3) projets surtout dans le désenclavement des grands bassins de productions agricoles. L'objectif de développement du projet PADEZA (ODP) est « d’Améliorer l'accès routier durable des populations aux marchés, aux sites de production agricole et aux services sociaux de base dans la zone d'intervention du projet ». Le projet PADEZA compte réaliser 650 km de routes rurales dans ses zones d’intervention, pendant sa mise en œuvre. Trois (3) composantes ont été identifiées pour la mise en œuvre de PADEZA comme indiqué dans le tableau ci-dessous :

No Composantes, sous composantes et Activités

A Composante A: Aménagement routes rurales A.1 Sous-Composante 1.1 Travaux d'aménagement route rurale Travaux routiers pour l’aménagement des routes rurales (y compris mise en œuvre des mesures A.1.1 environnementales et sociales ; Ouvrages de retenue de l’eau) A.1.2 Etudes techniques APS/APD/DAO A.1.3 Activités de contrôle des travaux A.1.4 Etudes environnementales et sociales (CGES/CPRP/EIES/PAR) A.1.5 Audits techniques A.1.6 Audits environnementales, sociales, hygiène et sécurité A.2 Sous-Composante 1.2 Aménagements connexes A.2.1 Forages (études géophysiques et travaux) A.2.2 Eclairage solaire A.2.3 Plantations d’arbres A.2.4 Murs pour clôturer les écoles, latrines, A.2.5 Enquête (approche participative, plan de développement des communes) B Composante B: Appui Entretien des routes rurales B.1 Sous-Composante B.1 Appui au Système d’Entretien Courant B.1.1 Sensibilisation de la population et constitution des comités B.1.2 Formation et chantier école des comités d’entretien routier B.1.3 Acquisition de l’équipement pour les comités (y compris kits de soin) B.1.4 Audits capitalisation des travaux d’entretien courant (à déclencher après 1ou2 campagnes) B.2 Sous-Composante B.2 Travaux d’Entretien Courant B.2.1 Missions de programmation et supervision des travaux d’entretien courant B.2.2 Travaux d’entretien courant, y compris gestion des barrières de pluie (matériaux et payement des comités) C Composante C : Appui Opérationnel C.1 Sous-Composante C.1 Gestion du Projet C.1.1 Consultant Individuels de l’Unité de Coordination C.1.2 Autres consultants : audits Financiers, évaluation à mi-parcours, évaluation finale, court terme, etc. C.1.3 Fonctionnement : missions de supervision, consommables, entretien des locaux, personnel d’appui, divers Appui à l’Unité de Coordination : matériel roulant, matériel informatique, mobilier de bureau, acquisition de C.1.4 logiciel Appui à la supervision (DGRR, Cellule de Projet, suivi des indicateurs) : matériel roulant, matériel informatique, C.1.5 mobilier de bureau, Fonctionnement des points focaux Fonctionnement des Points focaux (Comité Technique de Suivi, Point focal ME, Point focal MT, Point focal C.1.6 Suivi-évaluation, Point focal Génie Rural, Commissions de marché,) C.1.7 Fonds d’Avance (PPA)

x

No Composantes, sous composantes et Activités

C.2 Sous-Composante C.2 Plan d’Action de Réinstallation (à payer par le Gouvernement du Niger) C.2.1 Compensation des PAP (Personnes Affectées par le Projets) C.2.2 Assistance aux PAPs C.2.3 Coûts administratives C.3 Sous composante C.3 Suivi intelligent de la mise en œuvre C.3.1 Développement d’une carte avec les activités du projet géo-localisé C.3.2 Suivi à distance des travaux à partir des images satellites Vérification à distance de l’aménagement des routes à partir des téléphones portables (Mapillary, roadload). C.3.3 Etat de la route avant le projet et après le projet C.3.4 Suivi des travaux par des parties tierces avec des questionnaires, téléphones, tablettes C.3.5 Suivi itérative des bénéficiaires en utilisant le téléphone C.4 Sous composante C.4 Engagement citoyen Gestion participative : campagne de communication sur le projet (radio, etc..), les impacts positives et négatives, C.4.1 consultation avec les acteurs pour le choix des sous-projets C.4.2 Suivi Communautaire : identification des points focaux, acquisition téléphones, formations C.4.3 Mise en place comite de gestion des plaintes, acquisition et distribution des registres, formation. C 5 Sous composante C.5 Suivi des activités de lutte contre les violences faites aux Femmes et aux enfants C.5.1 Campagne de sensibilisation et de consultation avec les riverains C.5.2 Suivi de la mise en œuvre des engagements contractuels des entreprises C.5.3 Production de rapport période de conformité C.5.4 Gestion du mécanisme de gestion des plaintes concernant les VBG C.5.5 Provision de service aux victimes en cas d’incident

Pour la première phase du projet, le Gouvernement a entrepris des études techniques qui ont porté sur les « travaux d’aménagement des routes non revêtues dans les régions de Dosso, Tahoua, Maradi (la région de Zinder sera concernée au cours de la deuxième phase du projet). Un total de 383,1 km a été étudié dans ces trois (3) régions et portent sur 11 tronçons.

Linéaire Régions Départements Communes Axe (km) Kiota Harikanassou-Kiota-Koulbou 23 Boboye Kala-Louloudjé zarma-Garoubey-Tinoma- Harikanassou 15 Harikanassou Dosso Dan Kassari Tasha Dania-Lougou-Bawada guida 18,7 Doutchi Soucoucoutane Bagaji-Soucoucoutane 48,6 Dogon kirya Dogon kirya-Soucoucoutane 57,6 Sarkin Moullé-Dan Kano-Frontière Nigeria 21,7 Madarounfa Maradi Yamma/Tibiri Kouran Mota-Dan Goma 49 Guidan Roumdji Guidan Sori Guidan Roumdji-Guidan Sori 44,7 Illéla/ Birni Illéla/Alléla Yéya-Baïzo-Alléla-Guéza-Dangona 71 N’Konni Tahoua Abalak Tsaouna Shililène-Inkinkaran 12,8 Tabalak Abalak/Tchinta Ichirifan- Bagaré Salamou Aleykoum 21 Total 383,1 Le financement de l'IDA est d'environ 50 millions de dollars USD. II est proposé que la contrepartie nationale finance : (i) les potentielles compensations identifiées par l’Etude d’impact environnemental et social et (ii) les travaux d'entretien des pistes rurales aménagées dans le cadre projet. Objectifs du CGES Le but de cette étude est de s’assurer que les sous-projets du PADEZA ne nuisent ni à l’environnement ni aux populations concernées. Il répond aux exigences des politiques et lois du gouvernement du Niger et aux politiques environnementales et sociales de la Banque Mondiale qui demandent d’entreprendre des évaluations environnementales et sociales, et, mettre en œuvre des mesures de compensation et d’atténuation adaptées, si le projet

xi porte préjudice à l’environnement biophysique et humain. Ce Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) est élaboré pour guider la prise en compte des aspects environnementaux de chaque sous-projet. Brève description des enjeux environnementaux et sociaux majeurs de la zone d’accueil du projet Le tableau ci-dessous décrit les enjeux environnementaux et sociaux majeurs de la zone d’accueil du projet. Enjeux Description des enjeux - Pression sur les ressources ; - Pollution des ressources ; Environnemental - Gestion de déchets ; - Nuisances sonores. Spatial - Problème d’occupation des terres - Afflux non contrôlé de population ; - Sécurité et la santé des employés de chantier et des populations Social riveraines en phase travaux et d’exploitation ; - Violence basée sur le genre - Préservation du patrimoine culturel et archéologique ; - Intégrité des valeurs socioculturelles : identité culturelle ; Culturel - Modification des coutumes et des traditions et des valeurs culturelles ; - Intégration des constructions aux paysages locaux - Dégradation du capital de production Economique - Faible développement du capital humain

Cadre juridique et institutionnel des évaluations environnementale et sociale Le Niger est signataire de plusieurs conventions et accords internationaux dont le présent projet doit respecter les dispositions. Au plan national, le Niger dispose aussi d’une multitude de textes juridiques et réglementaires en matière de protection de l’environnement dont les principaux évoqués ici sont ceux ayant des liens directs ou indirects avec le projet, objet de la présente étude. Tout récemment la loi 2018-28 du 14 mai 2018 déterminant les principes fondamentaux de l’évaluation environnementale au Niger a été votée et consacre le principe préalable des évaluations environnementales sur les projets et les programmes. En vertu de cette loi, le PADEZA sera soumis à l’évaluation environnementale et à l’étude d’impact environnemental pour les travaux de construction des routes et aménagements connexes. Sur le plan institutionnel, sans être exhaustives, les principales institutions concernées par ce projet, sont les suivantes : Le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, le Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, le Ministère de l’Agriculture, le Ministère de l’Equipement, le Ministère de la Santé, le Bureau d’évaluation environnementale et des études d’impacts (BEEEI), le Conseil national de l’environnement pour un développement durable (CNEDD), les Collectivités concernées, les membres de la Société civile (Coopératives, Organisations des producteurs, les ONGs et Associations). Enumération des impacts/risques génériques Ce projet pourrait générer, entre autres, des impacts positifs et négatifs pendant ses phases de préparation et de mise en œuvre. Un chapitre a été consacré à l’analyse de ces impacts qui consiste à identifier, décrire et évaluer les impacts potentiels majeurs du projet sur les composantes biophysiques et socioéconomiques répertoriées dans la zone d’étude. Des mesures appropriées pour atténuer et/ou bonifier les impacts négatifs et les impacts positifs ont été préconisées. Ces impacts seraient relatifs à : (i) aux risques liés à l’émission dans l’air de la poussière provenant du gravier des chemins d’accès aux pistes produite par les camions pendant le transport des matériaux, (ii) les émissions gazeuses dans l’air sous forme des gaz polluants des pots d’échappement et de la poussière des véhicules, (iii) la perte de la végétation lors du défrichement des sites, de la mise en place des chantiers, des carrières et des aires d’entassement de matériaux, et la demande en bois de feu par les ouvriers, (iv) la perturbation et la perte de biodiversité dans les cours d’eau ;L’érosion du sol qui mène à l’envasement des cours d’eau du voisinage, (v) la contamination des sources d’eau dues aux déversements et aux écoulements des produits du pétrole, les infiltrations dans les zones de stockage xii et d’une mauvaise élimination des carburants, (vi) le risque sur la santé et la sécurité des ouvriers (accidents, etc.) et (vii) enfin La transmission de maladies (VIH/SIDA et MST) aux communautés le long de la route par les ouvriers de la construction etc. Plan Cadre de Gestion Environnementale et sociale Le Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale décrit la procédure environnementale des sous projets du PADEZA ainsi que les renforcements de capacités y afférents, avec des indicateurs stratégiques ✓ Procédure de gestion environnementale et sociale des sous projets. La procédure de gestion environnementale et sociale du PADEZA désigne l’expert en sauvegarde Environnementale comme principal responsable de la veille environnementale au sein de l’UCP dès l’étape de planification. Il doit assurer le screening à valider par le BEEEI ou le chef DEESE qui peut recourir à des simples mesures ou requérir à la procédure complète du Niger. Le cas échéant, il aura à élaborer les TDR et veiller à la réalisation de la procédure dans les règles de l’art jusqu’à la mise en œuvre en passant par la consultation du public et le mécanisme de publicité. ✓ Renforcement de capacités des principaux acteurs impliqués dans la mise en œuvre du CGES Il vise à assurer que la mise en œuvre des aspects environnementaux et sociaux se fera de manière optimale. Ce renforcement des capacités portera entre autres : sur la planification environnementale des activités, le tri environnemental, la détermination des mesures d’atténuation le suivi et le rapportage, la santé et sécurité au travail, les politiques de sauvegardes environnementales et sociales, la réglementation environnementale et sociale nigérienne, l’aspect genre, suivi des chantiers, intégration des clauses environnementales et sociales dans les DAO, la sécurité routière, ✓ Mécanisme de gestion des plaintes et conflits environnementaux et sociaux du projet Plusieurs types de conflits sont susceptibles de surgir dans le cadre de la mise en œuvre du PADEZA. Pour prévenir et parvenir à la gestion efficace des plaintes et doléances en matière de gestion environnementale et sociale du PADEZA, le mécanisme qui sera mis en place va recourir au règlement à l’amiable sous l’égide des chefs coutumiers et religieux. Au niveau de l’UCP, le responsable du suivi évaluation et les experts en sauvegarde environnementale et sociale se chargeront du suivi du mécanisme et de sa mise en œuvre. . Enumération des quelques principaux indicateurs de mise en œuvre du CGES Les principaux indicateurs stratégiques à prendre en compte sont : 1) Nombre de cadres de l’administration publique et privée formés en évaluation environnementale; 2) Nombre d’EIES, de PAR et de PGES chantier élaborés et mis en œuvre avec le taux de réussite du suivi. 3) Nombre de Dossiers d’Appel d’Offre (DAO) intégrant les clauses environnementales et sociales; 4) Nombre d’entreprises disposant des spécialistes de sauvegarde environnementale et développement social. 5) Nombre de carrières ouvertes et remises en Etat Dans les EIES qui seront élaborées, ces indicateurs du plan de gestion environnemental et social peuvent être : - Qualité de l’air ; - Évolution de la faune et de la flore ; - Disponibilité des équipements de protection individuelle ; - Nombre d’employés des zones riveraines ; - Niveau d’atteinte aux biens et personnes ; La mise en œuvre du PCGES se fera à travers les arrangements institutionnels suivants : ✓ Le Comité de Pilotage du PADEZA : Il décidera des grandes orientations stratégiques pour la mise en œuvre du projet et des modalités d’exécution y relatives. Ce comité devra veiller à assurer en son sein la présence de représentant du Ministère en charge de l’Environnement.

xiii

✓ L’UCP assurera la coordination de la mise en œuvre du projet, la gestion fiduciaire, du suivi de la mise en œuvre des mesures de sauvegardes environnementales et sociales, du suivi et évaluation. Elle aura la responsabilité globale de la mise en œuvre du présent CGES et des instruments et autres mesures de sauvegarde environnementale et sociale relatives au projet. Elle assure, la préparation desdits documents, l’obtention des certificats et permis requis par les réglementations nationales pertinentes avant toute exécution de toute activité/action du projet. Elle rend compte au comité de pilotage de toutes les diligences, et assure que la Banque et les autres acteurs reçoivent tous les rapports de surveillance environnementale et sociale. A cette fin, elle disposera d’une cellule de sauvegarde environnementale et sociale composée de deux spécialistes qualifiés (01 spécialiste en sauvegarde environnementale et 01 spécialiste en sauvegarde sociale). Ces experts qui seront recrutés vont assurer la coordination du suivi des aspects environnementaux et sociaux pour des travaux du Projet et l’interface avec les autres acteurs. ✓ L’Agence d’exécution c’est la Direction Générale des Routes du Ministère de l’Equipement ; ✓ Les communes bénéficiaires et les services techniques chargés de la mise en œuvre : les communes bénéficiaires des ouvrages et les services techniques chargés de la mise en œuvre devront désigner des Points Focaux Environnement et Social, qui vont participer à la supervision des travaux. Les Communes vont aussi participer à l’information et la sensibilisation des populations et à la mise en place de commission de réclamation, de gestion des plaintes. De façon spécifique, les rôles et responsabilités pour la mise en œuvre des mesures de sauvegarde environnementales et sociales dans le tableau ci-après. No Rôles/Activités Responsables Appui/ Collaboration Prestataires Identification de la localisation/site et UCP Consultant 1. principales caractéristiques techniques Agences d’exécution

du sous-projet Sélection environnementale (Screening-remplissage des BEEEI Bénéficiaire formulaires), et détermination du type 2. SSES/UCP Autorité locale Consultant d’instrument spécifique de sauvegarde

(EIES, PAR, Audit environnemental et social) Coordonnateur du Approbation de la catégorisation par SSE/UCP 3. projet BEEEI l’entité chargée des EIES et la Banque

Préparation de l’instrument spécifique de sauvegarde E&S de sous-projet de catégorie B ou C Banque mondiale Préparation et approbation des TDR BEEEI Spécialiste Passation de Réalisation de l’étude y compris Consultant Marché (SPM); consultation du publique SSE/UCP DGRR SSES/UCP SPM, 4. Validation du document et obtention . Banque mondiale Collectivités territoriales du permis ou quitus environnemental BEEEI Autorités déconcentrées

Media nationaux Publication du document Coordonnateur UCP Info shop BM

Intégration dans le dossier d’appel d’offres (DAO) du sous-projet, de SSE/UCP toutes les mesures de la phase des Responsable 5. SSES/UCP Banque mondiale travaux contractualisables avec Technique (RT) de SPM l’entreprise ; l’activité Approbation du PGES entreprise SPM Exécution/Mise en œuvre des mesures SSE/UCP RT Consultant 6. non contractualisées avec l’entreprise SSES/UCP Responsable Financier (RF) ONG de construction Collectivités territoriales Autres Autorités déconcentrées xiv

No Rôles/Activités Responsables Appui/ Collaboration Prestataires services techniques Spécialiste en Suivi- BEEEI Evaluation (S-SE) Surveillance interne de la mise en Bureau de SSES/UCP Responsable Financier (RF) œuvre des mesures E&S Contrôle Collectivités territoriales Autorités déconcentrées 7. Diffusion du rapport de surveillance SSE/UCP Coordonnateur interne SSS/UCP BEEEI Surveillance externe de la mise en en collaboration avec SSE/UCP

œuvre des mesures E&S d’autres services SSES/UCP techniques Renforcement des capacités des acteurs Consultants BEEEI en mise en œuvre des mesures de Autres CES Structures 8. SSES/UCP sauvegardes environnementale et SPM publiques

sociale compétentes Autres CES S-SE Laboratoires BEEEI 9. Suivi environnemental et social DGRR en collaboration /centres spécialisés SSES/UCP avec d’autres services ONG techniques SPM Audit de mise en œuvre des mesures de BEEEI S-SE 10. sauvegardes environnementale et Consultants SSES/UCP Collectivités territoriales sociale Autorités déconcentrées Au stade actuel d’élaboration du CGES du PADEZA, il est difficile de procéder à une évaluation précise des coûts des mesures liées aux impacts potentiels relevés par la présente étude. En effet, les coûts sont proportionnels aux mesures d’atténuation, qui sont proportionnelles aux impacts, eux-mêmes dépendant de l’envergure du microprojet et du milieu dans lequel il sera exécuté. Des propositions indicatives ont été faites pour un coût total des mesures estimé à 672.000 000 FCFA comprenant entre autres la provision pour la mise en œuvre des PGES des sous-projets; le mécanisme de gestion des plaintes, le plan de communication, les coûts du Suivi/Evaluation des activités du projet, les coûts de renforcement de capacités en termes de formation et de sensibilisation des acteurs. Activités concernées Activité d’atténuation envisageable Coûts estimatifs Plantation d’alignement des 2 côtés des routes Protection des routes et ombrage 50 000 000 par des arbres Campagne de sensibilisation sur les MST, Réduction des risques de dégradation des mœurs 12.000 000 l’exode et l’abus des drogues Réduction des risques des accidents de la Mise en place de ralentisseurs au niveau de circulation et de la prévalence des maladies 30 000 000 l’entrée des agglomérations respiratoires causées par les poussières Total 1 92.000. 000 Activités concernées Activité d’atténuation envisageable Coûts estimatifs Installation des Comités de Gestion de Surveillance environnementale 30.000.000 l’Environnement Réalisation d’analyses 50.000.000 Total 2 80.000.000 Réalisation d’EIES et NIES 100 000 000 Mise en œuvre d’EIES et NIES 350 000 000 Total 3 450.000.000 Renforcement des capacités Formation technique, sensibilisation, plaidoyers 50.000.000 Total 4 50.000.000 Total 500.000.000 TOTAL GENERAL 672.000.000

Consultations menées L’objectif général des consultations publiques est d’assurer la participation des populations au processus de planification des actions du projet et de permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel. Il

xv s’agit plus exactement : (i) d’informer les populations sur le Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA) notamment sur ses activités relatives à la construction/ réhabilitation des pistes rurales ; (ii) de permettre aux populations de se prononcer et d’émettre leur avis sur le projet ;(iii) d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoin, attentes, etc.). Les consultations publiques se sont déroulées du 30 avril au 5 mai 2018 dans plusieurs localités des régions de Dosso, Maradi et Tahoua et du 30 au 31 juillet dans la région de Zinder. Il s’agit de : Harikanassou, Soucoucoutan, Tabalak, Alléla, Sarkin Yamma et la ville de Zinder. Ce sont 621 personnes des différentes couches socioprofessionnelles qui ont pris part aux différentes consultations. Il s’agit, notamment ; (i) des élus locaux, (ii) des autorités coutumières, (iii) des organisations des jeunes, (iv) des responsables des groupements féminins (v) des organisations des producteurs, des responsables administratifs et coutumiers (le résumé est donné en annexe 9), Enfin, il faut souligner que le présent CGES sera complété par un Cadre Politique de Réinstallation des Populations (CPRP).

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EXECUTIF SUMMURY

Brief description of the project As part of its development policy, Niger has requested and obtained from the International Development Agency (IDA) a loan for the financing of the project to support the opening up of agricultural areas (PADEZA). This project is a continuation of the previous financing in the framework of support and / or additional financing of the projects of support to the sectorial program of transport and intends to focus in the regions of Dosso, Tahoua, Maradi and Zinder, which have a high human density but also a high rate of poverty compared to the national average. These regions are also areas with high agricultural potential, where projects such as PARIIS (Regional Support Project to the Sahel Irrigation Initiative) and PASEC (Climate-Sensitive Agriculture Support Project) are already implemented. So the intervention of PADEZA will develop a synergy between the three (3) projects especially in the opening up of large basins of agricultural production. The development objective of the PADEZA project (ODP) is "Improving sustainable road access for populations to markets, agricultural production sites and basic social services in the project intervention area". Three (3) components have been identified for the implementation of PADEZA, as below:

Project components, subcomponents and activities Component 1. Rural transport infrastructure improvement 1.1 Rural roads improvement works Civil works Engineering Studies Supervision of civil works Safeguards Studies Technical Audit Environmental, Social Hygiene and Security Audit 1.2 Small common facilities Construction of water wells Additional tree plantings Solar Panels Fence for schools and toilettes Component 2. Support for road maintenance 2.1 Support for routine maintenance Awareness campaign and identification of maintenance workers In-class and on-the-job training of workers Acquisition of tools, safety equipment Technical audits and assessment of routine maintenance 2.2 Pilot Routine Maintenance works Programming and inspection mission Routine maintenance civil works Component 3. Operational Support 3.1 Project Management Individual consultants services Other consultants: mid-term and implementation completion report, financial audits Operating cost of the PIU Acquisition of equipment for the PIU Support to the Directorate of Rural Roads Cost related to the focal points 3.2 Resettlement Action Plans Compensation of the persons affected by the project (PAP) Assistance to the PAP Administrative cost related to the compensation 3.3 Smart Implementation support Cartographic representation of project sites Remote monitoring using satellite imagery Smartphone for road data collection xvii

Enhanced monitoring and evaluation using third party Iterative beneficiary monitoring 3.4 Citizen Engagement Participatory approach Community monitoring Grievance Redress Mechanism 3.5 Monitoring of GBV and VAC Community Awareness and Consultation Monitoring of compliance with contractual clauses Production of periodic report Establishment and managing GBV GRM Investigation and provision of services to victims in case of GBV

IDA funding is approximately $ 50 million USD. It is proposed that the national counterpart finances: (i) the potential compensations identified by the Resettlement Action Plan; and (ii) the maintenance of rural roads developed in the project framework. The purpose of this study is to ensure that the PADEZA sub-projects do not harm the environment or the populations concerned. It responds to the policies and laws of the World Bank and the Government of Niger to undertake environmental and social impact assessments, and, if necessary, compensation and mitigation measures, if the project is harmful to the environment biophysical and human. This Environmental Management Framework (EMC) will be put in place to ensure that the potential impacts of each sub-project are assessed, and that an environmental and social management plan is put in place to mitigate these impacts. A comprehensive monitoring plan will also be developed to ensure that mitigation measures are implemented. Brief description of the major environmental and social issues and risks The table below describes the major environmental and social issues and risks of project intervention areas. Issues Description of issues - Pressure on resources; - Pollution of resources; Environmental - Waste management; - Noise. Spatial - Land occupation problem - uncontrolled influx of population; Social - Safety and health of site employees and local residents in the construction and operation phase; - Gender-based violence - Preservation of cultural and archaeological heritage; - Integrity of socio-cultural values: cultural identity; Cultural - Modification of customs and traditions and cultural values; - Integration of buildings with local landscapes - Degradation of production capital Economic - Low human capital development

Legal and Institutional Framework for Environmental and Social Assessments

Niger is a signatory to several international conventions and agreements whose present project must respect the provisions they contain. At the national level, Niger also has a multitude of legal and regulatory texts in the field of environmental protection, the main ones mentioned here are those having direct or indirect links with the project, which is the subject of this study. Most recently, the law 2018-28 of May 14, 2018 determining the fundamental principles of the environmental assessment in Niger was voted and dedicates the preliminary principle of the environmental assessments on the projects and the programs. Under this law, PADEZA will be subject to two environmental assessment tools namely the strategic environmental assessment for the overall project and the environmental impact study for road construction works. xviii

At the institutional level, without being exhaustive, the main institutions concerned by this project are the following: The Ministry of Hydraulics and Sanitation, the Ministry of the Environment, Urban Sanitation and Sustainable Development; Ministry of Agriculture, the Ministry of Equipment, the Ministry of Health, the Office of Environmental Assessment and Impact Studies (BEEEI), the National Council for the Environment for Sustainable Development (CNEDD), the Communities concerned, the members of the Civil Society (Cooperatives, Organizations of producers, NGOs and Associations). Enumeration of generic impacts / risks This project could generate, among other things, positive and negative impacts during its preparation and implementation phases. A chapter was devoted to the analysis of these impacts which consists of identifying, describing and evaluating the major potential impacts of the project on the biophysical and socio-economic components listed in the study area. Appropriate measures to mitigate and / or enhance negative impacts and positive impacts have been advocated. These impacts would relate to: (i) roadway gravel dust generated by trucks during the transportation of materials, (ii) emissions from exhaust gases and engine dust. vehicles, (iii) loss of vegetation during clearing of sites, construction sites, quarries and heaps of materials, and demand for firewood by workers, (iv) disruption and loss of biodiversity in streams, soil erosion that leads to siltation of nearby streams, (v) contamination of water sources due to spills and run-off of oil, infiltration into storage areas and improper disposal of fuels, (vi) health and safety of workers (accidents, etc.) and (vii) finally Disease transmission (HIV / AIDS and STDs) ) to the communities along the road construction workers etc. Environmental and Social Management Framework Plan (in the order of the following) • Environmental and social management procedure for subprojects. The environmental and social management procedure describes the different stages to follow, as soon as the site of each sub-project or activity is known, in order to identify the environmental and social (including security) implications as well as the appropriate measures to be taken and implemented, including institutional responsibilities. • Capacity building of the main actors involved in the implementation of the ESMF It aims to ensure that the implementation of environmental and social aspects will be optimal. This capacity building will include: environmental business planning, environmental screening, mitigation measures monitoring and reporting, occupational health and safety, environmental and social safeguards, environmental regulation and social Nigerien, the gender aspect, monitoring sites, integration of environmental and social clauses in the DAO, road safety, • Mechanism for the management of complaints and environmental and social conflicts of the project • Several types of conflicts are likely to emerge as part of the implementation of PADEZA. To prevent and manage effectively the complaints and grievances in PADEZA's environmental and social management, a mechanism will be put in place. This mechanism will deal mainly with complaints and grievances. • Enumeration of the few main indicators of implementation of the ESMF The main indicators to take into account are: o Air quality ; o Evolution of fauna and flora; o Availability of personal protective equipment; o Number of employees in riparian areas; o level of damage to property and people; The implementation of the GSGP will be done through the following institutional arrangements: • The PADEZA Steering Committee: It will decide on the main strategic orientations for the implementation of the project and the related implementation procedures. This committee will have to ensure the presence of a representative of the Ministry in charge of the Environment.

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• At the level of Project Coordination and Management Unit: It will coordinate the project implementation, fiduciary management, the implementation of environmental and social safeguards, monitoring and evaluation. It will have overall responsibility for the implementation of this ESMF and the environmental and social safeguards and instruments related to the project. It ensures, the preparation of the said documents, the obtaining of the certificates and permits required by the relevant national regulations before any execution of any activity / action of the project. It reports to the Steering Committee on all due diligence, and ensures that the Bank and other stakeholders receive all environmental and social monitoring reports. To this end, it will have an environmental and social safeguarding cell composed of two qualified specialists (01 specialist in environmental protection and 01 specialist in social security). These recruited experts will coordinate the monitoring of environmental and social aspects for Project work and interface with other actors. • Executing agency: The project management will be provided by General Direction of rural roads • The beneficiary municipalities and the technical services responsible for implementation: the municipalities benefiting from the structures and the technical services responsible for implementation will have to designate Environmental and Social Focal Points, which will participate in the supervision of the works. The Communes will also participate in information and public awareness and the establishment of claims commission, conflict management. Specifically, the roles and responsibilities for the implementation of environmental and social safeguards are listed in the table below.

No Roles/Activities Responsible Support / Collaboration Providers Identification of the location / site and main technical characteristics of Projet Unit 1. Executing Agency Consultant the sub-project (Environmental and Coordination (PUC) social filtering) 2. Environmental screening BEEEI (Screening-filling of forms), and Social and determination of the type of specific Environmental - Recipient 2. Consultant safeguarding instrument (ESIA, Safeguard Specialist Local Authority PAR, environmental and social (SESS)/PUC audit, etc.) 3. Approval of the categorization by BEEEI Environmental Safeguard 3. the entity responsible for ESIA and Consultant Specialist (ESS)/PUC the Bank - Realization of the study including public consultation Preparation and approval of RDTs world Bank reparation of specific E & S backup Procurement Consultant instrument for Category B or C Specialist(SPM); Social Safeguard subproject - Consultant Specialist (SSS)/PUC 4. Validation of the document and SPM, Environmental obtaining the permit or -Territorial collectivities Safeguard Specialist environmental discharge - Deconcentrated authorities (ESS)/PUC Validation of the document and Media ; obtaining the permit or PUC Coordinator

environmental discharge - Approval of the 5. Integration in the tender dossier company ESMP (DAO) of the sub-project of all the - SESS/PUC 5. Technical Manager World Bank measures of the contractable work - SPM (RT) of the activity - phase with the company; SSE SPM - RT Execution / implementation of non- Consultant SSS/PUC - Financial Officer (RF) contractual measures with the SSE / - NGOs 6. ESS/PUC - Territorial collectivities UNC construction company - Other - Deconcentrated SSES / UNC authorities Technical services

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No Roles/Activities Responsible Support / Collaboration Providers - Monitoring and Evaluation Specialist (S- BEEEI Internal monitoring of the SE) SSS/PUC implementation of E & S measures - Financial Officer (RF) Consultant ESS/PUC - Territorial collectivities

- Decentralized Authorities Control Office 7. Dissemination of the internal SSS/PUC Coordonnateur monitoring report Coordinator - ESS/PUC BEEEI in collaboration with SSS/PUC External monitoring of the other technical ESS/PUC implementation of E & S measures services - SSS/PUC ESS/PUC Environmental and social monitoring Capacity building of actors in implementation of environmental and social safeguards BEEEI Laboratories / Other CES - BEEEI SSS/PUC specialized centers 8. - S-SE SSS/PUC ESS/PUC - NGO other technical services - ESS/PUC - Other CES - SPM - Consultants - Competent public structures Capacity building of actors in BEEEI Consultants Other CES 9. implementation of environmental SSS/PUC Competent public - SPM - and social safeguards ESS/PUC structures SPM Implementation Audit of BEEEI - S-SE 10. Environmental and Social SSS/PUC - Territorial collectivities Consultants Safeguards Measures - BEEEI ESS/PUC - Deconcentrated authorities

At the current stage of the PADEZA program development process, it is difficult to make an accurate quantitative assessment of the potential impacts identified by this study. Indeed, the costs are proportional to the mitigation measures, which are proportional to the impacts, themselves depending on the scope of the micro-project and the environment in which it will be implemented. Indicative proposals have been made for a total cost of measures estimated at 672,000,000 CFA including, inter alia, the provision for the implementation of the ESMPs of the sub- projects; the complaints management mechanism, the communication plan, the costs of the monitoring / evaluation of the project activities, the costs of capacity building in terms of training and awareness of the actors.

Activities Concerned Possible Mitigation Activity Estimated Costs Road protection and shading Alignment planting on both sides of roads by 50 000 000 trees Reduced risk of degradation of morals STD campaign, the exodus and abuse of drugs 12.000 000 awareness Reduction of traffic accidents and the prevalence of Setting up speed bumps at the entrance to 30 000 000 respiratory diseases caused by dust agglomerations Total 1 92.000. 000 Activities Concerned Possible Mitigation Activity Estimated Costs Environmental Monitoring Management Committees Installation of Environmental 30.000.000 Analysis 50 000 000 Total 2 80.000.000 Realization of EIES 100 000 000 Implementation of ESIA 350 000 000 Total 3 450.000.000 Capacity building Technical training, awareness raising, advocacy 50.000.000

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Activities Concerned Possible Mitigation Activity Estimated Costs Total 4 50.000.000 Total 620.000.000 TOTAL GENERAL 672.000.000 Consultations The general objective of the public consultations is to ensure the participation of the population in the project action planning process and to allow their opinions to be taken into account in the decision-making process. It is more precisely: (i) to inform the population about the project to support the opening up of agricultural areas (PADEZA), particularly on its activities related to the construction / rehabilitation of rural roads; (ii) to allow people to express their opinion on the project, and (iii) to identify and collect concerns (needs, expectations, etc.). The public consultations were held from April 30 to May 5, 2018 in several localities in Dosso, Maradi and Tahoua regions and from July 30 to 31 in the . These are: Harikanassou, Soucoucoutan, Tabalak, Alléla, Sarkin Yamma and the town of Zinder. They concerned all socio-professional sectors, in particular: (i) local elected officials, (ii) customary authorities, (iii) youth organizations, (iv) women's group leaders, (v) producer organizations, administrative and customary managers (the summary is given in Annex 9). Finally, it should be noted that this ESMF will be supplemented by a Population Resettlement Policy Framework (CPRP).

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1. INTRODUCTION ET CONTEXTE DE L’ETUDE

Le Niger est un pays enclavé dont la capitale Niamey est située à plus de 1000 km du port maritime le plus proche (Cotonou au Benin). C’est un vaste territoire avec une superficie d’environ 1.267.000 km2 et une population de 17.138.707 d’habitants (RGP 2012), dont la majorité vit en zone rurale. Du fait de sa continentalité et de son étendue, le pays nécessite la construction d’un important réseau d’infrastructures routières afin de permettre à la population l’accès aux biens et services. Ainsi, le transport s’effectue à plus de 90% par voie terrestre notamment la route, les autres modes de transport tels que le fluvial et l’aérien sont très faiblement développés, le rail est à ces débuts avec la construction de la ligne Niamey – Dosso (140 km) non encore opérationnelle, tandis que le maritime est inexistant, malgré la construction du port sec à Dosso qui n’est pas encore exploité. En 2016, le réseau routier national comprend 21.219 km dont 4.522,3 km de routes bitumées, 8.569,4 km de routes en terre (route en terre moderne et route en terre sommaire) et 7.127 Km de pistes sommaires. L’état général du réseau routier est satisfaisant sauf celui des routes en terre qui est assez dégradé par manque d’entretien, celles en bon état sont celles réhabilitées par le Projet d’Appui au Programme Sectoriel des Transports (PAPST) et son financement Additionnel, sinon la presque totalité des routes en terre sont très dégradées, dépassant le seuil de l’entretien routier courant. Tableau 1 : Données des routes pour tout le Niger en 2017

REGION Route Bitumée Route en Terre Sommaire Route Rurale Piste Sommaire TOTAL AGADEZ 661,3 115,3 598,0 2 659,5 4 119,2 DIFFA 361,0 0,0 33,1 849,5 1 243,6 DOSSO 502,5 133,4 1 075,1 721,4 3 006,1 MARADI 407,5 191,0 749,6 470,7 2 108,8 TAHOUA 704,4 163,2 1 137,9 842,4 3 289,5 TILLABERI 1 150,0 212,3 1 246,8 671,1 3 791,5 ZINDER 770,4 399,0 653,4 916,5 3 025,0 NIAMEY 82,4 0,0 0,0 0,0 82,4 TOTAL 4 639,5 1 214,3 5 494,0 7 131,0 20 666,1 Source : DGER/DGR/MEQ, 2017

Dans sa politique nationale de développement, le Niger s’est fixé comme objectif, le développement socio- économique durable à travers la lutte contre la pauvreté. Ainsi, l’Etat a décidé dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique sectorielle en matière de transport, de mettre un accent particulier sur la construction des routes en terre. Cette importance des transports routiers s’est traduite par l’élaboration de la Stratégie Nationale des Transports (SNT) «Routes et transports routiers», constituant aujourd’hui un axe stratégique du Plan de Développement Economique et Social (PDES, 2017-2021), tous en cours d’adoption. C’est dans le cadre de cette politique de développement que le Niger a sollicité et obtenu de l’Agence Internationale pour le Développement (IDA) un prêt pour le financement du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA). Ce projet est une suite des financements antérieurs dans le cadre d’appui et/ou financement additionnel des projets d’appui au programme sectoriel des transports et compte se focaliser dans les régions de Dosso, Tahoua, Maradi et Zinder, qui ont une forte densité humaine mais aussi un taux élevé de pauvreté par rapport à la moyenne nationale. Ces régions sont également des zones à hautes potentialités agricoles, où des projets comme le PARIIS (Projet d'Appui Régional à l'Initiative pour l'irrigation au Sahel) et le PASEC (Projet d’Appui à l’Agriculture Sensible aux risques Climatiques) sont déjà mis en œuvre. Donc l’intervention de PADEZA développera une synergie entre les trois (3) projets surtout dans le désenclavement des grands bassins de productions agricoles.

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Le projet PADEZA compte réaliser 383 km de routes rurales dans ses zones d’intervention pour la 1ère phase comme le montre le tableau 2 ci-dessous. Tableau 2 : Répartition des tronçons des routes rurales de la 1ère phase par région/département/commune Linéaire Régions Départements Communes Axe (km) Kiota Harikanassou-Kiota-Koulbou 23 Boboye Kala-Louloudjé zarma-Garoubey-Tinoma- Harikanassou 15 Harikanassou Dosso Dan Kassari Tasha Dania-Lougou-Bawada guida 18,7 Doutchi Soucoucoutane Bagaji-Soucoucoutane 48,6 Dogon kirya Dogon kirya-Soucoucoutane 57,6 Sarkin Moullé-Dan Kano-Frontière Nigeria 21,7 Madarounfa Maradi Yamma/Tibiri Kouran Mota-Dan Goma 49 Guidan Roumdji Guidan Sori Guidan Roumdji-Guidan Sori 44,7 Illéla/ Birni Illéla/Alléla Yéya-Baïzo-Alléla-Guéza-Dangona 71 N’Konni Tahoua Abalak Tsaouna Shililène-Inkinkaran 12,8 Tabalak Abalak/Tchinta Ichirifan- Bagaré Salamou Aleykoum 21 Zinder Non encore déterminé 0 Total 383,1 Le présent rapport constitue le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) pour les activités financées au titre du Projet PADEZA afin d’assurer une meilleure prise en compte des impacts et risques environnementaux et sociaux potentiels. Objectif du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) Le CGES est conçu comme étant un mécanisme de tri pour les impacts et risques environnementaux et sociaux des investissements et activités inconnues avant l’évaluation des activités du projet. Il se présente donc comme un instrument servant à déterminer et évaluer les impacts et risques environnementaux et sociaux potentiels futurs des activités devant être financées par le programme. A ce titre, il définit la procédure de gestion environnementale et sociale du projet pendant toute sa durée de vie. En outre, le CGES devra définir le cadre de suivi et de surveillance ainsi que les dispositions institutionnelles à prendre durant la mise en œuvre du projet et la réalisation des activités pour atténuer les impacts environnementaux et sociaux défavorables, les supprimer ou les réduire à des niveaux acceptables. Les objectifs spécifiques du CGES sont les suivants :

1. mettre en place des procédures et des méthodologies d’analyse, de sélection, d’approbation et de mise en œuvre des sous-projets qui seront financés dans le cadre du PADEZA» ;

2. définir un cadre pour déterminer, analyser et évaluer les impacts et risques environnementaux et sociaux potentiels des investissements et activités et les mesures d’atténuation y relatives pour, soit éliminer les impacts environnementaux et sociaux adverses, soit les porter à des niveaux acceptables ;

3. préciser les rôles et responsabilités institutionnels des différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du CGES ;

4. proposer le dispositif de rapportage (élaboration et remise des rapports) pour gérer et assurer un suivi des problèmes environnementaux et sociaux liés aux activités ou sous-projets ;

5. proposer un mécanisme de gestion des plaintes ;

6. proposer une méthodologie de consultation du public pour les sous-projets à financer ;

7. identifier les besoins en formation, d’assistance technique et proposer des thématiques en vue du renforcement des capacités des différents acteurs de la chaine afin d’assurer une mise en œuvre réussie des conclusions et recommandations du CGES ;

8. décrire, dans la pratique, les ressources nécessaires à la mise en œuvre du CGES. 2

Méthodologie La méthodologie pour la réalisation de cette étude a été basée sur le concept d’une approche systémique, en concertation avec l’ensemble des acteurs et partenaires concernés par le PADEZA. L'élaboration du présent CGES a privilégié une démarche participative qui a permis d’intégrer au fur et à mesure les avis et arguments des différents acteurs. La méthodologie est articulée autour des axes d’intervention majeurs suivants : Pré évaluation : Cette phase a consisté en la pré-collecte et en une exploitation de la documentation relative à l’évaluation environnementale. Il s’agit entre autres de : La réglementation nationale en matière d’évaluation environnementale, les études socio-économiques, les études environnementales déjà réalisées, les rapports similaires réalisés dans les zones d’intervention du projet. Cette pré- collecte a eu lieu dans un premier temps à Niamey puis au niveau de certains sites ayant fait l’objet de visite pour l’organisation des missions des consultations publiques ; L’analyse de certains documents stratégiques comme la stratégie des transports ; - Rencontres avec les acteurs institutionnels et socioprofessionnels principalement concernés par le projet. Il s’agit des services techniques communaux et les élus locaux (maires, conseils municipaux). - Visites des sites potentiels. Ainsi, conformément aux termes de référence et à la proposition technique du consultant, des visites de certains chefs lieu de région et communes d’intervention du projet ont été organisées pour recueillir les avis des communautés riveraines et mesurer leur niveau d’engagement.

Les informations collectées ont servi de support à l’élaboration du rapport provisoire de CGES qui comprend les chapitres suivants conformément aux TDR, : • Introduction ; • Description du projet PADEZA; • Description du cadre biophysique et socioéconomique des zones d’intervention du projet; • Cadre politique, juridique et institutionnel en matière d’environnement; • Procédures d’analyse et de sélection des sous-projets; • Description de l’évaluation environnementale et les instruments de gestion qui pourraient être nécessaires dans le cadre de préparation et approbation de sous-projets • Détermination des impacts et risques environnementaux et sociaux potentiels • Description des mesures d’atténuation; • PCGES y compris Procédures d’analyse et de sélection des sous-projets; • Méthodologie et Processus de consultation du public pour les activités. • Résumé des consultations des acteurs du PADEZA ; • Modalités institutionnelles pour la mise en œuvre et le suivi du PCGES ; • Annexes

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2. BREVE DESCRIPTION DU PROJET

Dans le cadre de sa politique de développement, le Niger a sollicité et obtenu de l’Agence Internationale pour le Développement (IDA) un prêt pour le financement du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA). L'objectif de développement du projet PADEZA (ODP) est « Améliorer l'accès routier durable des populations aux marchés, aux sites de production agricole et aux services sociaux de base dans la zone d'intervention du projet». Le projet PADEZA compte réaliser 700 km de routes rurales dans ses zones d’intervention. Trois (3) composantes ont été identifiées pour la mise en œuvre de PADEZA à savoir :

No Composantes, sous composantes et Activités

A Composante A: Aménagement routes rurales A.1 Sous-Composante 1.1 Travaux d'aménagement route rurale Travaux routiers pour l’aménagement des routes rurales (y compris mise en œuvre des mesures environnementales et A.1.1 sociales ; Ouvrages de retenue de l’eau) A.1.2 Etudes techniques APS/APD/DAO A.1.3 Activités de contrôle des travaux A.1.4 Etudes environnementales et sociales (CGES/CPRP/EIES/PAR) A.1.5 Audits techniques A.1.6 Audits environnementales, sociales, hygiène et sécurité A.2 Sous-Composante 1.2 Aménagements connexes A.2.1 Forages (études géophysiques et travaux) A.2.2 Eclairage solaire A.2.3 Plantations d’arbres A.2.4 Murs pour clôturer les écoles, latrines, A.2.5 Enquête (approche participative, plan de développement des communes) B Composante B: Appui Entretien des routes rurales B.1 Sous-Composante B.1 Appui au Système d’Entretien Courant B.1.1 Sensibilisation de la population et constitution des comités B.1.2 Formation et chantier école des comités d’entretien routier B.1.3 Acquisition de l’équipement pour les comités (y compris kits de soin) B.1.4 Audits capitalisation des travaux d’entretien courant (à déclencher après 1ou2 campagnes) B.2 Sous-Composante B.2 Travaux d’Entretien Courant B.2.1 Missions de programmation et supervision des travaux d’entretien courant B.2.2 Travaux d’entretien courant, y compris gestion des barrières de pluie (matériaux et payement des comités) C Composante C : Appui Opérationnel C.1 Sous-Composante C.1 Gestion du Projet C.1.1 Consultant Individuels de l’Unité de Coordination C.1.2 Autres consultants : audits Financiers, évaluation à mi-parcours, évaluation finale, court terme, etc. C.1.3 Fonctionnement : missions de supervision, consommables, entretien des locaux, personnel d’appui, divers C.1.4 Appui à l’Unité de Coordination : matériel roulant, matériel informatique, mobilier de bureau, acquisition de logiciel Appui à la supervision (DGRR, Cellule de Projet, suivi des indicateurs) : matériel roulant, matériel informatique, C.1.5 mobilier de bureau, Fonctionnement des points focaux Fonctionnement des Points focaux (Comité Technique de Suivi, Point focal ME, Point focal MT, Point focal Suivi- C.1.6 évaluation, Point focal Génie Rural, Commissions de marché,) C.1.7 Fonds d’Avance (PPA) C.2 Sous-Composante C.2 Plan d’Action de Réinstallation (à payer par le Gouvernement du Niger) C.2.1 Compensation des PAP (Personnes Affectées par le Projets) C.2.2 Assistance aux PAPs C.2.3 Coûts administratives C.3 Sous composante C.3 Suivi intelligent de la mise en œuvre C.3.1 Développement d’une carte avec les activités du projet géolocalisé C.3.2 Suivi à distance des travaux à partir des images satellites Vérification à distance de l’aménagement des routes à partir des téléphones portables (Mapillary, roadload). Etat de C.3.3 la route avant le projet et après le projet C.3.4 Suivi des travaux par des parties tierces avec des questionnaires, téléphones, tablettes C.3.5 Suivi itérative des bénéficiaires en utilisant le téléphone C.4 Sous composante C.4 Engagement citoyen 4

No Composantes, sous composantes et Activités

Gestion participative : campagne de communication sur le projet (radio, etc..), les impacts positives et négatives, C.4.1 consultation avec les acteurs pour le choix des sous-projets C.4.2 Suivi Communautaire : identification des points focaux, acquisition téléphones, formations C.4.3 Mise en place comite de gestion des plaintes, acquisition et distribution des registres, formation. C 5 Sous composante C.5 Suivi des activités de lutte contre les violences aux Femmes et aux enfants C.5.1 Campagne de sensibilisation et de consultation avec les riverains C.5.2 Suivi de la mise en œuvre des engagements contractuels des entreprises C.5.3 Production de rapport période de conformité C.5.4 Gestion du mécanisme de gestion des plaintes concernant les VBG C.5.5 Provision de service aux victimes en cas d’incident

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3. SITUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DANS LES ZONES DU PROJET

3.1. Aperçu général des zones du projet Les zones ciblées sont celles à fort potentiel agricole abritant les populations identifiées parmi les plus pauvres du pays. Comme il s’agit d’une suite logique des financements antérieurs du Programme d’Appui au Secteur des Transports (PAPST), la zone d’intervention concerne les régions de Dosso, Tahoua Maradi et Zinder. La carte N° 1 donne la localisation à l’échelle du pays

Carte 1 : Aperçu général des zones couvertes 3.2. Caractéristiques biophysiques et socio-économiques 3.2.1 Région de Maradi 3.2.1.1 Milieu biophysique Relief et géomorphologie La région de Maradi est caractérisée par un relief marqué par un vaste plateau du continental intercalaire légèrement incliné du sud (550 m) au nord (400 m). Dans la partie sud, on note la présence des affleurements granitiques qui font rapidement place aux sables. La partie nord est quant à elle formée par un réseau d’ondulations dunaires (SRAT de Maradi, 2008-2023). Au niveau géomorphologique, on distingue dans la région de Maradi, les formations suivantes : les carapaces ferrugineuses et les regs résiduels Ces carapaces peuvent reposer sur des grès directement (Aguié) ou par l'intermédiaire du sable (Tessaoua) ; les alluvions anciennes caillouteuses (les vallées du goulbi de Maradi et de ses affluents) ; les produits et remplissage des goulbis ; les alluvions anciennes du goulbi N'kaba et ses affluents ; les produits de remplissage de la vallée du Goulbi kaba ; et les dépôts récents et actuels du goulbi Maradi. Au plan géologique, la région de Maradi comprend les unités suivantes : 6

- le socle, au Sud notamment entre Dan Issa et Chirgué. Il est constitué de granodiorite et de granito-gneiss autour de Chirgué, de leptynites et de gneiss vers Doufounbara, de schistes épimetamorphiques vers le Sud Maraka, de granites porphyroides à amphibole ou biotite entre Garin Liman et Kandamao et du grès argileux indifférenciés du crétacé pour le reste jusqu’à Madarounfa ;des alluvions anciennes caillouteuses, plus au Nord et le long des Goulbis, jusqu’à la latitude 13°30’; - le Continental Hamadien qui caractérise le Sud du GoulbinKaba. - des alluvions modernes, dans les vallées du GoulbinKaba et de la Tarka, ce sont des éléments de comblement de vallées fossiles et dans la vallée du Goulbin Maradi; - des dunes fixées anciennes, localisées entre le Goulbi Kaba et la Tarka. Climat Le climat de la région de Maradi est de type sahélo-soudanien. Il se caractérise par trois saisons distinctes : une saison sèche et froide qui va de Novembre à Février ; une saison sèche et chaude qui va de Mars à Mai ; et une saison pluvieuse qui va de Juin à Septembre, pouvant aller exceptionnellement à la mi-octobre (PDR,2016-2020). Les précipitations ne durent guère plus de 4 mois (Figure N° 2). Elles sont très irrégulières, mal réparties dans le temps et dans l’espace. La pluviosité varie de moins 300 mm dans la partie nord à plus de 600 mm au sud. Les moyennes annuelles de températures varient quant à elles de 23°C à plus de 33°C (Figure N° 3). L’humidité relative atteint son maximum en Août (93%) c'est-à-dire le mois le plus pluvieux de l’année et le minimum est atteint en Mars (8%).

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Figure 1 : Moyenne des pluies de 2008 à 2017 à Maradi aéroport (DMN, 2018)

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Figure 2 : Températures moyennes maximales à Maradi de 2008 à 2017 (DMN, 2018) Sols La région de Maradi est caractérisée de point de sols par la présence d’un bassin supérieur de la Tarka région de Maradi qui est dominé en amont de Dakoro par les sols sableux ferrugineux non ou peu lessivé. Au centre, les sols sont faiblement argileux, dans le bassin moyen de Goulbi Kaba au sud du Goulbi de Maradi, ils sont lessivés sur les substrats dunaires, tandis que le socle est couvert de sols sablo-limoneux à galets grossiers. Les bas-fonds ont des alluvions sableuses et sablo-limoneuses aux sols souvent peu évolués malgré les traces d’hydromorphie en profondeur. Il faut noter que les sols argileux, plus fertiles, localisés dans des vallées sont réservés aux cultures irriguées. Ressources en eau Eaux de surface La région ne dispose pas de cours d’eau permanent, mais elle bénéficie de ressources en eaux facilement mobilisables, grâce en particulier aux trois grandes vallées longitudinales qui la traversent : le Goulbi de Maradi, le Goulbi Kaba et la vallée de la Tarka. Parmi ces vallées, seul le Goulbi Maradi connaît des écoulements importants, même s'ils sont saisonniers. Mais depuis la construction du barrage de Jibia (Nigéria), les écoulements sont devenus très aléatoires. 8

Le lac de Madarounfa est le plan d’eau le plus important de la région. Sa superficie varie entre 600 et 800 ha selon la saison, ensuite vient la mare d’Akadaney dont la vocation est essentiellement pastorale même si elle a été empoissonnée depuis 1990. Les écoulements saisonniers et la recharge des mares dépendent naturellement des apports des eaux de pluies. Cependant, toutes ces mares souffrent de problème d’ensablement qui est assez important Eaux souterraines Le sous-sol de la région dispose d’importantes ressources en eau encore insuffisamment exploitées, principalement à cause de contraintes techniques. La présence du socle dans le sud et la grande profondeur de la nappe sur les plateaux du Nord rendent sa mobilisation très difficile et coûteuse. Seules les vallées offrent une nappe phréatique peu profonde et facilement exploitable. Les systèmes aquifères rencontrés dans la région sont : les nappes du quaternaire situées le long des Goulbis, dans les alluvionnements récents et anciens, et dont la recharge peut être mise en péril par les barrages en amont ; la nappe des alluvions de la vallée de la Tarka, plus ancienne et plus profonde que les précédentes ; les nappes discontinues du socle, dans la partie sud de la région ; et la nappe du continental intercalaire (21 et 250 m de profondeur). Végétation La végétation de la région de Maradi est caractérisée par une steppe herbeuse et arbustive concentrée dans les forêts classées, les aires protégées, les zones les plus enclavées du Sud-Ouest (Départements de GuidanRoumdji et Maradounfa), où les conditions pluviométriques sont favorables mais aussi dans la partie Nord de la région (Dakoro). Les espèces conservées dans les champs sont principalement Combretum glutinosum, Piliostigma reticulatum, Guiera senegalensis, Combretum micranthum, Sclerocarya birrea et Acacia albida. Aussi, il existe un peuplement résiduel de Hyphaenethebaica (doumier) le long de la vallée fossile de Goulbi partant de Gazaoua (Aguié) à GuidanRoumdji en passant par Mayahi et Dakoro long de 170 km. La zone Nord de la Tarka constitue la plus grande partie des ressources herbacées de la région et représente par conséquent les aires idéales pour le pastoralisme (estimées à plus de 800.000 ha).

Faune La région de Maradi dispose de deux sites à potentiel faunique important : - la réserve de faune de Gadabédji (Dakoro) d’une superficie de 76.000 ha à laquelle trois zones cynégétiques sont contiguës (les zones de chasse de Akadaney, de Tin Simitan et de Sala). Les principales espèces rencontrées dans ces zones de chasse sont les gazelles, les outardes, les pintades sauvages et divers rongeurs; - la réserve de faune de biodiversité de Baban Rafi (Madarounfa). D’une superficie de 3.400 ha, elle renferme des gazelles, outardes, pintades et singes patas, et connaît souvent des incursions de troupeaux d’éléphants pouvant atteindre cent individus en provenance de la forêt de Roungou au Nigeria. La dégradation de l’habitat (sécheresses, feux de brousse) et la pression anthropique (défrichements agricoles, braconnage, etc.) ont causé la disparition de certaines espèces telles que la Gazelle dama. La réserve de Gadabédji en particulier a connu une forte réduction de ses effectifs. Ressources halieutiques La région compte 48 mares y compris le lac de Madarounfa qui peut permettre des activités piscicoles. Seuls la mare de Kourfin Koura, le lac, la retenue d’eau de RafinWada et la mare de Akadaney sont permanents et l’activité piscicole s’y pratique toute l'année. Mais il existe aussi de nombreuses mares semi-permanentes où la pêche est également pratiquée. La pêche saisonnière aussi se pratique intensivement au niveau des Goulbi. Une trentaine d'espèces vivent dans les plans d'eau. Les principales espèces rencontrées sont Clarias anguillaris, Oreochromis nilotica, Momyrus rume, Bagrus bayad, Protopterus annectens, Lates niloticus, Synodontis shall, Shilba emystus. On a constaté ces dernières années la disparition de certaines espèces comme Distichodus rostratus, Heterotis niloticus, 9

Auchenoglanis occidentalis et l’espèce Lates niloticus devient de plus en plus rare en raison de l'ensablement des plans d'eau.

Les principales contraintes qui entravent la gestion de ressources halieutiques sont entre autres : la destruction des frayères par la mise en culture des berges des plans d'eau, la capture des alevins par l’utilisation d’engins prohibés, le non-respect par les pêcheurs de la durée de fermeture des plans d'eau empoissonnés entraînant la réduction des stocks. 3.1.2. Milieu socio-économique

3.2.1.2. Milieu socio-économique Aspects sociodémographiques Les principaux groupes ethniques qui composent les populations de la région sont : les Haussa, les Peuhls, les Touareg et les arabes. La population de la région de Maradi est l’une des plus densément peuplées du Niger (72,3 hbt/km2). Selon l’estimation de 2011, la région comptait 3 117 810habitants soit 1 540 060 hommes (49, 40%) contre 1 577 750 femmes (50, 60%) (INS, 2011). La population par ailleurs présente une forte disparité dans sa répartition géographique selon les Départements. Le tableau 3 ci-dessous donne la répartition de la population dans les Communes d’intervention de la Région de Maradi. Tableau 3: Répartition de la population dans les Communes d’intervention de la Région de Maradi REGION DEPARTEMENT COMMUNE MASCULIN FEMININ TOTAL Gabi 50 527 51 218 101 744 Madarounfa 43 621 44 218 87 839 MADARAROUNFA Maradi 162 292 164 512 326 804 MARADI Safo 46 428 47 063 93 491 GAZAOUA Gazaoua 65 953 66 855 132 808 GuidanSori 56 944 57 723 114 667 GUIDAN ROUMDJI Tibiri 76 398 77 443 153 841 Total 502 163 509 032 1 011 194

Source : INS, 2017(projection sur la base des résultats du RGPH 2012) La populations de la région est caractérisée par des mouvements migratoires très fréquents, occasionnés surtout par l’état des campagnes agropastorales. En dehors des mouvements de transhumance, la population part en exode, en direction des pays voisins comme le Nigeria, le Ghana, la Côte d’Ivoire, la Libye, et très souvent en direction de certaines villes du pays (Niamey, Zinder). Ces mouvements connaissent un flux important quand les campagnes agricoles deviennent déficitaires. Aspects économiques Le potentiel économique de la région repose principalement sur l’agriculture, l’élevage et le commerce. L’agriculture et l’élevage qui représentent à eux seuls plus de 90% du PIB du secteur primaire de la région. S’ajoutent à ces activités, l’artisanat, l’exploitation des ressources forestières et les carrières. L’économie de la région est essentiellement agro pastorale car 94 % des ménages ont l’agriculture et l’élevage comme activité (SRAT, 2008-2023). Malgré leur importance, l’agriculture et l’élevage sont marqués par leur caractère rudimentaire. S’agissant de l’agriculture, elle est qualifiée d’agriculture de subsistance du fait du faible investissement qui empêche sa modernisation. La production agricole se retrouve ainsi insuffisante avec peu ou pas de surplus et de valeur ajoutée en argent. Le tableau 4 ci-dessous renseigne l’évolution de la production agricole de la région de Maradi. Tableau 4:Évolution de la production agricole de la région de Maradi Production annuelles (tonnes) Spéculations 2012 2013 2014 2015 2016 Mil 871 999 580 851 736 751 802 979 800337 Sorgho 401 520 410 087 436 066 611 846 488 719

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Production annuelles (tonnes) Spéculations 2012 2013 2014 2015 2016 Mais 1 184 514 961 717 1080 Niébé 306 415 343 072 377 567 422 160 414573 Arachide 108 926 159 882 151 182 199 323 171208 Sésame 22 781 17 134 22 583 15 044 25334 Souchet 22 788 118 129 23 831 68 139 6386

Source : INS 2017 Les cultures irriguées utilisent essentiellement les eaux souterraines et jouent un rôle important dans l’économie de la région. Pour la plus grande partie, il s’agit de petites exploitations dotées de puits traditionnels ou de puits modernes avec motopompe. Une seule exception concerne le périmètre hydro-agricole de Djiratawa qui compte 512 ha et est alimenté par 5 stations de pompage. Des possibilités de développement du secteur irrigué existent mais paraissent essentiellement limitées aux Goulbi, car l’exploitation des nappes profondes ne serait probablement pas rentable. Au niveau des Goulbi, il faut cependant compter avec la concurrence de l’agriculture de décrue, de l’agriculture pluviale de bas-fonds et de l’arboriculture fruitière aussi. L’élevage qui constitue la seconde activité économique de la région après l’agriculture, est pratiqué partout avec des systèmes différents d’une zone agro-écologique à une autre. La caractéristique essentielle de l’élevage de la région est son intégration progressive avec l’agriculture, intégration qui découle de la pression foncière exercée au détriment des espaces de pâturage. Le tableau 5 ci-dessous donne l’évolution du cheptel par espèce dans la région de Maradi. Tableau 5: Évolution du cheptel par espèce dans la région de Maradi Effectif du cheptel Espèces 2012 2013 2014 2015 2016 Bovins 1 680 658 1 781 498 1 888 388 2 001 691 2121793 Ovins 1 858 835 1 923 894 1999 123 2 060 923 2133055 Caprins 2 568 508 2 671 248 2 278 098 2 889 222 3004791 Camelins 271 900 275 435 279 015 282 642 286317 Equins 16 910 17 079 17 250 17 423 17597 Asins 206 141 210 264 214 469 218 758 223133

Source : INS 2017 La pêche, constitue aussi une importante activité dans la région, notamment pour les populations riveraines des points d’eau permanents comme le lac de Madarounfa. S’agissant du commerce, la proximité du Nigéria favorise des échanges commerciaux importants avec la population de la région qui est très active dans le commerce de divers produits. Le commerce de produits manufacturés et de vivres est très développé entre les deux communautés : la plupart du temps les agents économiques de la région exportent les vivres et les animaux vers le Nigeria et y importent les produits manufacturés et les produits pétroliers. Une particularité de la région tient au fait que les activités commerciales concernent environ 80% des individus actifs de la population sans distinction de sexe et de classe d’âge. L’artisanat, en outre, même s’il est informel, reste une activité rémunératrice importante dans la vie des populations tant urbaines que rurales. Tandis que l’industrie et les mines sont au stade de leur balbutiement avec plusieurs tentatives concernant l’implantation de certaines unités au niveau du chef-lieu de la région (OLGA OIL, ENIPROM, etc.). 3.2.1.3. Présentation de la zone d’étude du projet dans la région de Maradi Principales caractéristiques des zones du tronçon

Au niveau des tronçons parcourus, le couvert végétal est caractérisé par des jachères et des parcs agro-forestiers dont ces derniers sont utilisés par les populations riveraines pour divers services.

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Au niveau du milieu humain, les Haoussas sont majoritaires suivi des peulhs. Cette population s’adonne principalement aux activités agricoles, à l’élevage et au commerce. Relativement jeune, la population des zones du tronçon est caractérisée par un nombre de femmes plus élevé que celui des hommes. En saison sèche, les hommes pratiquent l’exode rural vers les grandes villes du pays mais aussi dans les pays voisins en particulier le Nigéria à la recherche de quelques emplois temporaires. Localisation des tronçons

Carte 2 : Localisation des tronçons dans la région de Maradi Les photos N° 1, N°2, N°3 et N°4 donnent un aperçu visuel des tronçons de la région de Maradi.

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Photo 1 : PK0 du tronçon Moullé

Photo 2 : Sols sableux

Photo 3 : Arbustes le long du tracé

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Photo 4 : Arbuste le long du tracé 3.2.2. Région de Tahoua 3.2.2.1. Milieu biophysique Relief et Géomorphologie La région de Tahoua présente deux grands ensembles. Un ensemble constitué de paysages de Cuesta dans des grès ferrugineux d'une altitude moyenne de 400m. Ces Cuesta présentent des vallées larges et profondes localisés dans les parties Est et Sud de la région (vallée Tadiss, Badaguichiri, Keïta, Majiya, Tarka). L'autre ensemble est celui des formations éoliennes (dunes fixées, dunes vives) localisé dans les parties nord, ouest et est de la région (PDR, 2016- 2020). La zone de plateau (l’Ader - Doutchi - Maggia) d’une altitude moyenne comprise entre 300 et 500 m et un point culminant (746) localisé à la limite des départements de Keita et Abalak. Ce plateau est découpé par des vallées avec des versants de 200 m à l’Est et seulement 30 m à l’Ouest. La zone des plaines à l’Est de Madaoua, Sud-ouest de Konni, Ouest d’Illéla et dans le Nord les plaines de Tamesna et d’Azaouagh. Climat Le climat de la région est du type sahélien caractérisé par deux grandes saisons distinctes : une saison sèche allant d'Octobre à Mai et une saison pluvieuse allant de juin à Septembre. La saison des pluies entre Mai et Septembre est relativement courte en comparaison avec la saison sèche qui dure presque huit (8) mois (Octobre- Mai). La pluviométrie est variable. Ainsi, du Nord au Sud on trouve des zones du climat Sud Saharien (moins de 150 mm de pluies par an), Nord Sahélien (150 à 350 mm) et Sud Sahélien (350 à 600 mm).

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Figure 3 : Moyenne des pluies de 2008 à 2017 à Tahoua (DMN 2018) Le sud du département de Birni N’Konni est mieux arrosé avec plus de 450 mm, tandis que l’extrême Nord de la région (département de Tchinta) présente une moyenne annuelle des précipitations d’environ 150 mm. La température moyenne annuelle dans la région, s’élève à 29 °C. Le mini est atteint en décembre - janvier avec 16°C et le maxi en Avril Mai avec plus de 40°C en moyenne. (Figure 5)

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Figure 4 : Moyenne de température maximale à Tahoua entre 2008 et 2017 (DMN, 2018) Pour ce qui est du domaine des vents, la région est sous influence des alizés. Les principaux vents sont : l'harmattan, vent chaud et sec (souffle d'Est à l'Ouest) et la mousson, vent chargé d'humidité, véhiculant les pluies du Sud-ouest au Nord-Est. (Figure 6)

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Figure 5 : Moyenne de vitesse des vents à Tahoua de 2008 à 2017 (DMN, 2018) Sols Du point de vue pédologique, la majeure partie des zones Nord, Ouest et Est de la région présente des sols sablonneux marqués par des dépôts d’origine éolienne. Les zones de l’Ader-Doutchi et du nord Ader sont caractérisées par des sols peu profonds offrant une fine texture limono-argileuse. Ainsi, on peut distinguer : - les sols de plateaux : sols gréseux que supporte une cuirasse latéritique qui présente une valeur agronomique médiocre ; - les sols de versants : sols de type minéraux bruts de très faible valeur agronomique ; - les sols de glacis : sols peu évolués et sols bruns d’une valeur agronomique moyenne à bonne ; - les sols alluviaux : sols argileux et mal drainés à fort potentiel agronomique et exploités pour les cultures de contre-saison. Les sols de la région sont généralement très sensibles à l’action du climat car très pauvres en matière organique. De ce fait, l’absence de végétation les expose à l’action négative des pluies et du vent entraînant ainsi une forte dégradation essentiellement due à l’érosion hydrique dans les vallées et à l’érosion éolienne sur les plateaux. Au Sud, l’érosion hydrique apparaît comme la cause principale de la dégradation des terres des nombreuses vallées que compte la région, et risque de compromettre les opportunités d’une mise en valeur agricole offertes par ces zones. Ressources en eau Eaux de surface La région de Tahoua fait partie du bassin versant du fleuve Niger. Le réseau hydrographique ne présente pas de cours d’eau permanent. L’Ader Doutchi renferme les 5 principaux bassins versants : Tarka, Maggia, Badéguichiri, Keita et Taddis qui drainent environ 400 millions de m3/an en moyenne (Diagnostic régional, 2004). Le caractère saisonnier des écoulements dans ces vallées se traduit par : une érosion hydrique due à la forte intensité des pluies et une série de bas-fonds marécageux. Le sud-ouest de la région (Illéla et Birni N’Konni) formé d’une plaine à pente faible vers l’Ouest ne dispose pas d’un important réseau hydrographique. La région présente environ 285 mares dont quarante (40) sont permanentes et trente-six (36) artificielles (Diagnostic régional, 2004). Elles sont utilisées pour l’agriculture irriguée, l’élevage et la pêche. La plupart de ces mares sont sérieusement menacées par l’ensablement. Il est pratiqué les cultures irriguées au niveau de ces mares, des bas-fonds et dans les plaines de la Tarka. Les systèmes de production irriguée présents dans la région peuvent être répertoriés comme suit :

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- le système intensif avec maîtrise de l’eau : il concerne des superficies actuellement limitées à cause des problèmes de gestion et d’entretien des périmètres. Les cultures les plus importantes sont le coton, le blé et les cultures maraîchères. - le système d’irrigation traditionnelle : ce sont des petites exploitations familiales où les cultures dominantes sont l’oignon et la tomate. Mais l’arboriculture fruitière se développe de plus en plus. Eaux souterraines Les ressources en eau souterraine sont abondantes, mais elles ne sont pas toujours faciles à exploiter pour des raisons techniques et/ou économiques. On estime un capital de 1,2 milliard de m3annuellement renouvelables dans les aquifères profonds de bonne qualité, soit une quantité suffisante par rapport aux besoins (Diagnostic régional, 2004). Les différents types d’aquifères rencontrés dans la région de Tahoua sont : - le continental intercalaire, qui s’étend sur une zone d’ensablement à des profondeurs importantes variant de 100 à 800 m, et qui renferme une eau de bonne qualité avec des débits importants (50-100 m3/h). La profondeur importante de cet aquifère ne permet pas son exploitation par des puits. Il ne peut être exploité que par des forages profonds nécessitant de gros investissements ; - le continental terminal, d’une profondeur variant de 30 à 200 m, qui présente une eau de bonne qualité avec des débits acceptables (2-15 m3/h) pour l’hydraulique villageoise. Mais cet aquifère n’existe que dans les départements de Birni N’Konni, Illéla, Tahoua et le sud-ouest de Tchintabaraden ; - les nappes alluviales, le long des cinq vallées principales, qui sont les plus exploitables pour l’agriculture et les formations végétales. Elles sont caractérisées par une profondeur d’exploitation d’environ 20 m et un débit de 10 m3/h (100 m3/h dans la Tarka) et dépendent largement de la pluviométrie annuelle, de l’infiltration et de l’intensité du ruissellement. Ces nappes présentent l’inconvénient d’être sensibles à la pollution et peuvent aussi être salées quand elles drainent les nappes salées sous-jacentes (Paléocène et Crétacé). La recharge annuelle moyenne par infiltration des principales vallées de l’Ader–Doutchi-Maggia est d’environ 300-400 millions de m3, soit l’équivalent de 10-15% de la pluviométrie moyenne annuelle (Diagnostic régional, 2004). Les contraintes auxquelles les eaux souterraines sont confrontées sont les suivantes : l’accès difficile aux nappes profondes, la sensibilité des nappes alluviales à la pollution, etc. Végétation Dans la région, la majeure partie des formations forestières a laissé place à des steppes arbustives, des plateaux latéritiques, des dunes et des champs cultivés. Cette dégradation a entraîné la raréfaction voire la disparition de certaines espèces végétales (PDR, 2016-2020). Le couvert ligneux dominé par les Acacias est généralement épars sur les collines et les plateaux rocailleux sauf sur certains plateaux ou dans certaines vallées inondables où on rencontre par endroit des petites poches de végétation relativement denses où coexistent des grands pieds de Balanites et Acacias ssp. Une forme de galerie forestière se développant à la faveur des eaux de ruissellement provenant des bassins versants, c’est le cas également des plateaux où se développe une véritable formation d’espèces Acacia (A. seyal, A. nilotica, A. radiana, A. senegal). Les zones dunaires, elles constituent le domaine de savanes arbustives où l'on rencontre des espèces telles que : Combretum glutinosum, Guiera senegalensis, Prosopis africana, Sclerocarya birrea, Balanites aegytiaca, Ziziphus mauritiana. Dans les vallées, où se pratique la culture des céréales se développent quelques grands arbres dont les plus dominants sont : Cenchrus biflorus, Euphorbia forsklii,Eragrostis tremula, Pennicetum pedicelatum Diheteropogon hagerupii, et les Acacia.. La strate herbacée constituée essentiellement de plantes annuelles est très riche et variée. On peut citer entre autres espèces : Cenchrus biflorus, Euphorbia forsklii, Eragrostis tremula, Pennicetum pedicelatum Diheteropogon hagerupii, etc.

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Dans cette région, les plantations artificielles sont nombreuses et jouent un rôle très important en matière écologique. En effet, c’est les actions de fixation des dunes et de mise en défens des terres, réalisés surtout à partir du milieu des années 80 dans l’Ader Doutchi Maggia, qui ont permis de restaurer un certain potentiel ligneux dans la région. Les sécheresses et la mauvaise répartition des pluies dans le temps et dans l’espace influent de manière significative sur les capacités de reconstitution et de production du potentiel forestier. S’ajoutent à ceux-là : le mouvement des dunes, l’ensablement des plans d’eau, le surpâturage, etc. Faune Autrefois, la région de Tahoua était l’une des plus giboyeuses du pays. On y rencontrait aussi bien des espèces sahariennes que sahéliennes (Gazelles damas, dorcas, Addax, Oryx, Outardes, Autruches, etc.) et les effectifs étaient très importants. De nos jours, suite aux effets conjugués de l’homme (surpâturage, braconnage, destruction des habitats, etc.) et du climat (sécheresse), les effectifs ont considérablement diminué et la plupart de ces espèces ont même disparu. Toutefois, malgré les conditions climatiques défavorables au bon développement de son habitat dans la partie septentrionale (Abalak et Tchintabaraden), la faune sauvage continue d’exister. On note ainsi, la présence de l’avifaune, des gazelles et autres rongeurs (PDR, 2016-2020). Aussi, on remarque le retour de la faune dans les zones où sont réalisées des actions de récupération qui ont permis de rétablir la couverture végétale et une amélioration de l’habitat pour la faune Ressources halieutiques La région dispose d’importants plans d’eau (mares, retenues artificielles). Ces mares représentent d’importantes potentialités halieutiques pour la région. Toutefois, elles souffrent pour leur plupart de problème d’ensablement et de colonisation par des plantes aquatiques envahissantes qui deviennent de plus en plus préoccupant, du fait des impacts négatifs sur la richesse halieutique (PDR, 2016-2020). Par conséquent, le projet prendra les dispositions nécessaires afin que les activités qui vont être entreprises cadrent bien avec la gestion durable et acceptées en pareille circonstance. Dans ce domaine, les atouts les plus importants sont relatifs à la dimension humaine. En effet, les pêcheurs de cette région ont pleinement conscience de l'importance du poisson dans la sécurité alimentaire et dans la lutte contre la pauvreté. Dans certaines localités, des coopératives de gestion et de commercialisation du poisson sont actives. 3.2.2.2. Milieu socio-économique Aspects sociodémographiques Les principaux groupes ethniques qui composent les populations de la région sont : les Haussa, les Peuhls, les Touareg, les Arabes et les Zarma. Selon l’estimation de 2017.la région comptait 3 983 172habitants soit 1 945 400 hommes (49, 53%) contre 1 997 772 femmes (50, 47%) (INS, 2017). La population présente par ailleurs une forte disparité dans sa répartition géographique selon les Départements. Le tableau 6 ci-dessous donne la répartition de la population dans les Communes d’intervention de la région de Tahoua. Tableau 6: Répartition de la population dans les Communes d’intervention de la région de Tahoua REGION DEPARTEMENT COMMUNE MASCULIN FEMININ TOTAL ABALAK TABALAK 25 364 25 522 50 886 MALBAZA DOGUERAOUA 70 373 70 812 141 185 BIRNI N KONNI ALLELA 31 135 31 329 62 464 ILLELA ILLELA 84 832 85 361 170 193 Total 211 704 213 024 424 728

Source : INS, 2017(projection sur la base des résultats du RGPH 2012) A l’image de la région de Maradi, la population de la région est caractérisée par des mouvements migratoires très fréquents, occasionnés surtout par l’état des campagnes agropastorales. En dehors des mouvements de transhumance, la population pratique l’exode, en direction des pays voisins comme la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Libye, le Cameroun, le Nigeria, et très souvent en direction de la capitale Niamey. Ces mouvements connaissent un flux

18 important quand les campagnes agricoles deviennent déficitaires. Cependant l’exode devient de plus en plus un comportement habituel et tend à devenir un phénomène culturel et permanent. Dans cette région, les retombées financières et économiques de l’exode sont souvent importantes. En revanche, les problèmes engendrés sont l’absence de bras valides pour les travaux champêtres, l’insuffisance et la faiblesse de la production, la non-participation à l’éducation des enfants, et la contraction de maladies dans les pays d’accueil, maladies qui constituent de véritables fléaux dans la région (VIH/SIDA). Aspects économiques Le potentiel économique de la région repose aussi essentiellement sur l’agriculture, l’élevage et le commerce. L’agriculture occupe plus de 80% de la population. Les cultures pluviales concernent : mil, sorgho, niébé, arachide, coton, gombo, maïs, riz. En contre saison, se distinguent : les cultures de décrue : patate douce, dolique, niébé, courge, tournesol ; et les cultures irriguées : oignon, blé, chou, laitue, carotte, gombo, piment, poivron. Le maïs et le manioc sont cultivés en décrue ou par irrigation. Il est important de souligner que les superficies aménagées sont particulièrement menacées par l'envasement des retenues et les inondations. C’est notamment le cas du périmètre de Konni, et des vallées de la Tarka de Badaguichiri. Le tableau 7 ci-dessous renseigne l’évolution de la production agricole de la région de Tahoua. Tableau 7: Évolution de la production agricole de la région de Tahoua Production annuelles (millier de tonnes) Spéculations 2012 2013 2014 2015 2016 Mil 757 450 559 958 720 199 663 757 718968 Sorgho 388 049 283 021 316 430 385 349 328409 Niébé 341 060 558 478 278 215 356 872 390290 Maïs 2 190 1 201 1 731 1 523 1927 Arachide 25 538 23 099 30 335 44 505 31808 Oignon 429 290 525 515 551 337 686 189 … Gombo 925 2 820 6 709 7 206 … Tomate 18 312 58 863 40 416 57 613 … Piment 13 641 3 635 24 751 5 800 … Courge 3 648 18 397 13 786 69 404 … Manioc 12 711 21 032 24 749 28 652 Patate douce 26 248 42 708 24 646 41 120 Pomme de terre 11 824 27 405 25 543 98 867

Source : INS 2017

L'élevage qui constitue la seconde activité économique de la région, est dominant dans la zone nord à vocation pastorale et est ailleurs souvent associé à l'agriculture. La zone pastorale couvre les deux tiers (2/3) de la région et les éleveurs (Peuls, Touaregs et Arabes) représentent plus de 20% de la population totale. L'élevage dans la partie sud de la région apparaît comme une activité assez précaire en raison des incertitudes climatiques et de la diminution de la capacité de charge des zones de pâturage, déjà largement dégradées. Le tableau 8 ci-dessous donne l’évolution du cheptel par espèce dans la région de Tahoua.

Tableau 8: Évolution du cheptel par espèce dans la région de Tahoua Effectif du cheptel (milliers de têtes) Espèces 2012 2013 2014 2015 2016 Bovins 2 016 2 142 2 271 2 408 2 542 Ovins 2 255 2 325 2 465 2 552 2 575 Caprins 2 165 2 646 2 807 2 918 2 973 Camelins 515 519 549 558 562 Equins 29 29 32 32 30 Asins 430 437 466 469 473

Source : INS, 2017 19

Malgré leur importance, l’agriculture et l’élevage sont marqués par leur caractère rudimentaire. S’agissant de l’agriculture, elle est qualifiée d’agriculture de subsistance du fait du faible investissement qui empêche sa modernisation. Quant à l’élevage, il est du domaine de la contemplation car c’est seulement le nombre de têtes possédées qui compte pour les éleveurs. Cette situation fait qu’en période de sécheresse, le dégât reste incalculable. Les paysans se retrouvent assez souvent dépourvus de tout leur cheptel ce qui les poussent à emprunter la voie de l’exode les conduisant au niveau des gros centres urbains à la recherche d’un lendemain meilleur. A côté de ces deux premières activités, on note la pêche qui est assez développée du fait de la présence d’importantes mares permanentes et de certaines retenues d’eau empoissonnées. Il s’agit notamment de la mare de Tabalak, et celle de Dan Doutchi. Concernant le commerce, la proximité du Nigéria favorise des échanges commerciaux importants avec la population de la région plus particulièrement le Département de Konni où les populations sont très actives dans le commerce de divers produits. Le commerce de produits manufacturés et de vivres est très développé entre les deux communautés : la plupart du temps les agents économiques de la région exportent les produits vivriers, mais aussi l’oignon, le coton et les animaux vers le Nigeria et y importent les produits manufacturés et les produits pétroliers. L'activité artisanale est largement répandue dans la région, et apparaît très diversifiée : cuirs et peaux, métaux, argile et produits forestiers (nattes, vannerie). Toutefois, le secteur connaît une baisse importante de ses activités liée à la chute des flux touristiques. Concernant les activités industrielles et minières, elles sont au stade de leur début de diversification et de développement avec notamment l’accroissement de la capacité de la cimenterie de Malbaza, le démarrage prochain de celle de Kao ainsi que l’usine de charbon de Salkadamna dont le projet est assez avancé. 3.2.2.3. Présentation de la zone d’étude du projet dans la région de Tahoua Principales caractéristiques des tronçons L’environnement des tronçons présente une discontinuité des ressources floristiques caractérisé par la présence de plusieurs plateaux. Au niveau du milieu humain, les Haoussas sont majoritaires suivi des Touaregs et des peulhs que l’on rencontre un peu partout dans les zones du tronçon à la recherche du pâturage pour leurs troupeaux. L’agriculture, l’élevage mais aussi quelques activités commerciales sont pratiquées par la population. L’exode rural est très développé dans ces zones surtout en saison sèche avec comme pôles d’attraction principaux la Cote d’Ivoire et le Nigéria. Le nombre d’hommes et relativement inférieur à celui des femmes avec une population majoritairement jeune. Au niveau du milieu humain, les Haoussas sont majoritaires suivi des Touaregs et des peulhs que l’on rencontre un peu partout dans les zones du tronçon à la recherche du pâturage pour leurs troupeaux. L’agriculture, l’élevage mais aussi quelques activités commerciales sont pratiquées par la population. L’exode rural est très développé dans ces zones surtout en saison sèche avec comme pôles d’attraction principaux la Cote d’Ivoire et le Nigéria. Le nombre d’hommes et relativement inférieur à celui des femmes avec une population majoritairement jeune. Localisation des tronçons

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Carte 3 : Localisation des tronçons dans la région de Tahoua Les photos N°5, N°6 et N° 7 donnent un aperçu visuel de la zone d’intervention du PADEZA dans la région de Tahoua.

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Photo 5 : Zone de culture sur la piste Tabalak – Inkikaran

Photo 6 : Type de végétation sur le tronçon Tabalak-Inkikaran

Photo 7 : Zone de pâturage 3.2.3. Région de Dosso 3.2.3.1. Milieu biophysique 22

Le relief Le relief de la région de Dosso est marqué par trois (3) zones essentielles : - la zone des plateaux (centre et Nord) constituée de terrains parsemés de collines et de bas-fonds formés par les anciens affluents du fleuve, - la zone des dallols bordée par des falaises. Ce sont des vallées fossiles, qui traversent la région de Dosso selon l’axe Nord-Sud. Leur écoulement saisonnier se limite à la période d’hivernage. On distingue : o Le dallol Bosso qui traverse les départements de Loga et Boboye selon l’axe Nord-Sud. Il a une longueur de 155 km pour une largeur de 10km soit une superficie de 1550 km². o Le dallol Maouri, qui traverse les départements de Dogon Doutchi et Gaya selon l’axe Nord-Sud. Il a une longueur de 360km pour une largeur de 4,5km soit 1620 km² de superficie. o Le dallol Fogha, c’est un affluent du dallol Maouri qu’il rejoint au niveau du village de Bana dans le département de Gaya. Sa longueur est de 260 km pour une largeur de 2,5km soit une superficie de 650 km². - la zone du fleuve, vallée située au Sud des départements de Falmeye, Dosso et Gaya. Elle a une longueur de 180 km dans la région de Dosso (Falmeye 70 km, Dosso 30 km et Gaya 80 km). Les sols A l’échelle de la région de Dosso, les principaux types de sols rencontrés sont : - les sols des plateaux ; - les sols des vallées du fleuve et des dallols ; - les sols sableux des dallols ; - les sols des terrasses ; - les sols hydromorphes. La grande partie de ces sols sont de texture sableuse et argileuse, pauvres pour la plupart et exposés aux érosions hydrique et éolienne Le climat Le climat de la région de Dosso est de type sahélien au Nord, sahélo-soudanien dans la partie centrale et soudanien dans l’extrême Sud. Il est caractérisé par une saison sèche (de novembre à mai) et une saison pluvieuse (de juin à octobre). La région enregistre la plus forte pluviométrie du Niger bien qu’elle n’est pas à l’abri aussi de la mauvaise répartition dans le temps et dans l’espace.

400

300

200

100

0 Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Dec

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Figure 6 : Pluviométrie de Dosso de 2008 à 2017 (DMN, 2018)

Les températures moyennes au cours des cinq dernières années varient entre 22° et 36°C. 23

50

40

30

20

10

0 Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Dec

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Figure 7 : Température maximales à Dosso de 2008 à 2017 (DMN, 2018) Ressources en eau La région de Dosso regorge d’importantes ressources en eaux composées des eaux de surface et des eaux souterraines. Pour les eaux de surface, la région est traversée par le fleuve Niger et de nombreuses mares permanentes et semi- permanentes. Pour les eaux souterraines, trois (3) principaux systèmes aquifères sont dénombrés à savoir : - Le continental intercalaire; - Le continental terminal et - des nappes alluviales du quaternaire. La végétation Quant à la végétation, elle évolue du Nord au Sud en fonction de la pluviométrie et de l’exploitation des terres à des fins productives. Elle est constituée de 16 359 ha de forêts classées et d’un domaine protégé. Comme ligneux, on y trouve, des combretacées et d’autres espèces de valeur telles que le karité (Parkia biglobosa), kapokier (Bombax costatum), le palmier doum (Hyphaene thebaica) et le gamsa (Parinari microphylla)… La région de Dosso renferme la plus grande rôneraie du Niger et le peuplement le plus important d’un seul tenant en Afrique de l’Ouest avec une superficie de plus de 30 000 ha. 3.2.3.2. Milieu socio-économique Aspects sociodémographiques Les principaux groupes ethniques qui composent les populations de la région sont : Zarma, Haoussa, Peulh et Touareg. Selon l’estimation de 2017. La région comptait 2 459 812habitants soit 1 216 291 hommes (49, 45%) contre 1 243 521 femmes (50, 55%) (INS, 2017). La population présente par ailleurs une forte disparité dans sa répartition géographique selon les Départements. Le tableau 9 ci-dessous donne la répartition de la population dans les Communes d’intervention de la région de Dosso. Tableau 9: Répartition de la population dans les Communes d’intervention de la région de Dosso REGION DEPARTEMENT COMMUNE MASCULIN FEMININ TOTAL Kiota 15 091 15 428 30 519 Boboye Harikanassou 14 067 14 382 28 449 Dogon Kiria 39 389 40 271 79 659 Soukoukoutane 23 100 23 617 46 716 Dosso Dogondoutchi Dan Kassari 46 636 47 680 94 317 Total 138 283 141 378 279 660 24

Source : INS, 2017(projection sur la base des résultats du RGPH 2012) L’autre caractéristique de la population de la région de Dosso est son extrême jeunesse. En effet, les jeunes de moins de trente (30) ans représentent74,82% de la population alors que les personnes âgées de plus de 65 ans représentent seulement 3,6%. A l’instar des régions du pays fait face aux phénomènes de mouvements migratoires des mouvements des populations se constatent à deux niveaux : - La migration interne : mouvements vers les centres urbains à l’interne du pays (Niamey, Konni, Maradi, …etc) ; - La migration externe : déplacements des populations en direction des pays de la sous-région (Benin, Nigeria, Côte d’ivoire..). A l’inverse, eu égard à ses potentialités et à sa position de région carrefour, Dosso enregistre une forte entrée des populations des autres régions du Niger et aussi des pays de voisins. Les aspects économiques Le principal secteur d’activités de la région de Dosso est le secteur agro-sylvo-pastoral qui occupe près de 90% de la population active. Cependant, il est tributaire des aléas climatiques. L’agriculture est la première activité économique de la région. Cette activité bénéficie d’un régime pluviométrique globalement satisfaisant par rapport aux autres régions du pays. En effet, de 2009 à 2013, le cumul pluviométrique moyen par poste de relevé varie de 511,46 à 810,48 mm pour un nombre moyen respectif de 35 et 69jours de pluie. Les ressources en terres cultivables sont estimées à 2 691 220 hectares. Entre 2009 et 2013, en moyenne 1 600 000 hectares ont été emblavés en cultures pluviales, soit un taux d’occupation de 59,45%. Les principales spéculations sont résumées dans le tableau suivant. Tableau 10: Évolution de la production agricole de la région de Dosso Production annuelles ( en de tonnes) Spéculations 2012 2013 2014 2015 2016 Mil 686 102 733 414 758 732 790 070 813 678 Sorgho 76 800 99 032 97 630 144 341 156 020 Mais 4 321 4 799 5 333 2 997 3 400 Fonio 5 934 4 552 3 722 5 807 6 073 riz 3 185 11 337 7 774 6 039 4 598 Arachide 33 015 42 439 42 319 40 734 43 210 Niébé 253 015 351 343 257 383 341 393 362 381 Sésame 837 877 960 792 991 Souchet 20 25 20 21 18 Voandzou 21 970 21 422 22 069 21 793 21 381 Oseille 10 723 13 611 12 970 12 847 15 534

Source : INS, 2017 La production de mil, sorgho, Niébé et d’arachide ont connu une légère entre 2012 et 2016. Celle du mi est passée de 686 102 tonne à 813 678 t en 2016, soit 18,59%.Cette augmentation est le résultat d’une hausse régulière des superficies et non celui d’une intensification des productions à travers des systèmes plus performants. L’élevage est la deuxième activité économique de la population de la région de Dosso. Les effectifs du cheptel ont régulièrement augmenté d’année en année. Ils sont passés de 1 081 872 UBT en 2009 à 1 293 990 UBT en 2013 soit une augmentation de 19,61% en cinq (5) ans. Tableau 11: Situation du cheptel Espèces Année Bovins Ovins Caprins Camelins Equins Asins 2009 888 954 767 560 982 734 29 422 12 071 133 343 25

2009 888954 767 560 982 734 29 422 12 071 133 343 2010 930 594 753 145 993 400 29 393 11 348 136 767 2011 986 205 779 506 1 033 178 29 598 11 460 139 503 2012 1 045 377 806 789 1 074 505 29 983 11 574 142 293 2013 1 108 100 835 026 1 117 485 30 372 11 586 145 139 2014 1 174 586 864 253 1 162 184 30 767 11 807 148 041 2015 1 245 061 894 501 1 208 672 31 167 11 925 151 002 2016 1 319 765 925 809 1 257 019 31 572 12 044 154 023 Source : INS 2017

En plus de l’agriculture et l’élevage, La région de Dosso dispose de l’une des domaines forestiers les plus boisés du Pays. C’est la zone la plus arrosée du pays et elle abrite des espèces floristiques et fauniques disparues dans les autres régions. Elle renferme d’importantes formations forestières naturelles représentant environ 18% des forêts productives du pays. Cet important potentiel forestier de la région fournit de multiples produits et avantages à la population (Produits ligneux et non ligneux, pharmacopée…). Cependant ce potentiel est en constante dégradation du fait des changements climatiques et des actions anthropiques. A titre d’exemple le bois constitue la principale source d’énergie pour la population. La consommation contrôlée du bois de la région de Dosso pendant les 5 dernières années se présente comme suit :

Tableau 12: Évolution de la consommation du bois (en stères)

Années 2009 2010 2011 2012 2013 Total Consommation de bois 41 496,58 35 120,90 47 914,76 42 927,74 62 559,11 230019,09

Source : DRE/SU/DD, 2014

En ce concerne le tissu industriel de la région de Dosso, il est très faible. Il est constitué seulement de quelques unités de fabrication de matériels agricoles et des boulangeries. Quant au secteur minier, il est très peu développé dans la région.

Les autres activités du secteur tertiaire telles que le commerce, l’artisanat et le tourisme sont également pratiquées par la population. Le commerce tarde à décoller, malgré la position de région carrefour de Dosso et sa proximité avec le Nigéria et le Bénin. L‘artisanat occupe un nombre important de personnes dont la plupart évoluent dans l’informel. Quant au tourisme, le potentiel de la région est favorablement apprécié à travers les nombreux sites touristiques (culturels et historiques) disponibles.

3.2.3.3. Présentation de la zone d’études du projet dans la région de Dosso Principales caractéristiques des zones du tronçon

Le milieu environnemental des zones du tronçon est caractérisé par la présence des parcs agro-forestiers et quelques forêts villageoises exploitées par la population riveraine à de multiples usages.

La population est dominée par l’ethnie Zarma suivie par les haoussas et des peulhs dont le plus grand nombre se trouve dans le département de Boboye en plus de leur représentation un peu partout dans la zone. Cette population pratique principalement l’agriculture, l’élevage mais aussi le commerce.

L’exode rural est un fait marquant car les bras valides migrent vers les grandes villes en l’occurrence à Niamey et Dosso avec une partie qui traverse les frontières (le Nigéria et le Bénin).

C’est une population relativement jeune avec plus de nombre de femmes que d’hommes.

Localisation des tronçons

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Carte 4 : Localisation des tronçons dans la région de Dosso

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Les photos N°8 et N° 9donnent un aperçu visuel de la zone d’intervention du PADEZA dans la région de Dosso.

Photo 8 : Début du projet : Harikanassou- Kiota

Photo 9 : Consultation publique à Harikanassou 3.2.4. Région de Zinder Située dans la partie centre Est du Niger plus précisément entre les 12°48’ et 17°30’ de latitude Nord et 7°20’ et 12°00’ de longitude Est, la région de Zinder couvre une superficie de 155778Km2 soit 12,3% du territoire national pour une population estimée à 3 556 239 habitants (RGPH 2012). Elle est limitée à l’Est par la région de Diffa, à l’ouest par la région de Maradi, au Sud par la république fédérale du Nigeria sur près de 300 km et au Nord par la région d’Agadez. Elle compte en son sein 10 départements et 53 communes selon le dernier découpage administratif de 2012. La principale activité est l’agriculture qui occupe plus de 80% de cette population et l’élevage occupe la seconde activité. En lien avec le développement agricole, il a été identifié cinq (5) pôles de développement économique qui sont : Tableau 13 : Principaux PDE

Réputé pour les produits maraîchers (contre-saison) Céréales et légumineuses : niébé, mil, arachide Guidiguir Contre-saison : fruits, canne à sucre, chou, carotte, tomate, oignon, laitue Volailles : poulet (90%) ZINDER Petits ruminants : caprins

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Céréales et légumineuses : mil, sorgho, niébé Contre-saison : variable selon les opérateurs Gayi Volailles : poulet Petits ruminants : ovins (75%) Réputé pour le bétail et l’oignon Céréales et légumineuses : mil, niébé, sorgho, maïs, arachide Mirriah Contre-saison : oignon, chou, carotte, tomate, canne à sucre, mangue Volailles : poulet Petits ruminants : ovins Réputé pour céréales et légumes Céréales et légumineuses : mil, arachide, niébé, sorgho Produits maraîchers : courge, canne à sucre, chou, oignon Volailles : poulet Petits ruminants : variable selon les acteurs et la période Réputé pour la volaille et les produits maraîchers (contre-saison) Céréales et légumineuses : sorgho du Nigeria, arachide, niébé Magaria Contre-saison : canne à sucre, chou, courge, oignon Volailles : pintade (race Brola) en mars Petits ruminants : variable selon les acteurs et la période Source : INS /DR.A

3.2.4.1. Milieu biophysique Relief et géomorphologie La région de Zinder est caractérisée par un relief marqué par un vaste plateau du continental hamadien. Cette région constitue un seuil ou le cristallin affleurent en boutonnières entre le bassin de Iullimenden à l’ouest et le bassin de termite a l’est. On remarque aussi des nombreux affleurements granitiques fréquemment dans la partie sud-est. La partie nord est quant à elle formée par un grand ensemble sableux (Greigert et Pougnet). Au plan géologique et géomorphologique, la région de Zinder comprend trois grands ensembles géologiques : le cristallin, le continental hamadien (crétacé) et la couverture sableuse (quaternaire). -le socle : Il apparait par plage plus ou moins étendues àtravers de couverture sableuse. Il est constitué de séries métamorphiques : micaschiste, schiste, cipolin, gneiss et quartzite d’âge suggarien (Greigert et Pougnet). Ces séries fortement plissées suivant des directions variables ont été recoupé par des intrusions granitoïdes tectonique appelée granite ancien. Parmi les séries métamorphiques, les quartzites sont les roches les plus représentées, ils forment l’armature du relief. -le continental hamadien : Il est formé par un ensemble de dépôts fluviatile d’âge crétacé supérieur constitué des grés fin a grossiers. Ces grés à ciment argileux de couleur blanche, brune et violette montrent des stratifications entrecroisées et des fréquentes variations latérales de facies. -le sable quaternaire : Le dépôt sableux recouvre de façon irrégulière presque toute la région ne laissant affleurer qu’assez rarement le socle, parfois il ne constitue qu’un nappage de quelque centimètre d’épaisseur ou bien ils sont agencés en dunes importants. Celle-ci se localise surtout au nord, à l’est et au sud de la région. Elles sont le témoin de la phase aride de cette région au quaternaire. L’étude de leur genèse permet de mieux cerner les variations climatiques qui ont marqué cette région et de comprendre l’évolution actuelle de la désertification. -la tectonique : Sur le plan tectonique, au moins deux phases de déformations ont affectées le Damagaram. Une tectonique souple qui a affectée les séries métamorphiques et donnant lieux a des plis orientés NO-SE puis NE- SO. A cette tectonique s’ajoute la tectonique cassante produisant des cassures orthogonales N 150o et N 60o a remplissage Quartzite Climat

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La région de Zinder est caractérisée par un climat de type sahélien avec des pluviométries annuelles moyennes de 472 mm. (Station Zinder aéroport). Cette pluviométrie se dégrade du sud au nord (Magaria : 575,5mm, Zinder 472mm, Tanout 260mm) Les précipitations sont concentrées sur les mois de juin, juillet, aout, septembre. Il se caractérise par trois saisons distinctes : une saison sèche et froide qui va de Novembre à Février ; une saison sèche et chaude qui va de Mars à Mai ; et une saison pluvieuse qui va de Juin à Septembre, pouvant aller exceptionnellement à la mi-octobre (PDR, 2016-2020).

300

250

200

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50

0 Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Dec

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Figure 8 : Pluviométrie à Zinder entre 2008 et 2017 (DMN, 2018) Les moyennes annuelles de températures varient quant à elles de 23°C à plus de 33°C.

50

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10

0 Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Dec

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Figure 9 : Températures maximales de Zinder de 2008 à 2017 (DMN, 2018) L’humidité relative atteint son maximum en Août (93%) c'est-à-dire le mois le plus pluvieux de l’année et le minimum est atteint en Mars (8%). Sols La région de Zinder est caractérisée de sols sableux du quaternaire présentant à certains endroits des affleurements granitiques. La ville de Zinder présente à certains endroits de sols sableux ferrugineux non ou peu lessivé provenant de l’altération des arènes granitiques. Des zones comme Tanout, Goure, et Damagaram takaya présentent de sols argileux très fertiles en agriculture et l’élevage. On rencontre aussi des ondulations dunaires avec par endroit un socle couvert de sols sablo-limoneux à galets grossiers. Les bas-fonds ont des alluvions sableuses et sablo-limoneuses aux sols souvent peu évolués malgré les traces d’hydromorphie en profondeur. Il faut noter que les sols argileux, plus fertiles, localisés dans des vallées sont réservés aux cultures irriguées. Ressources en eau

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Eaux de surface La région de Zinder ne dispose pas de cours d’eau permanent, mais elle bénéficie de ressources en eaux facilement mobilisables, grâce en particulier de la présence des quelques cours d’eau temporaires comme la korama et les mares de Zinder, la vallée de Tarka (Belbedji), la mare de Guidimouni, les barrages (Kassama, Toumbala, Bakatchiraba,…) ainsi que des seuils de pendages réalisés. Tous ces cours d’eau sont tributaires de la pluviométrie. Les écoulements saisonniers et la recharge des mares dépendent naturellement des apports des eaux de pluies. Cependant, toutes ces mares souffrent de problème d’ensablement qui est assez important Eaux souterraines La région de Zinder dispose d’importantes ressources en eaux souterraines encore insuffisamment exploitées principalement à cause de contraintes techniques et par la présence du socle granitique difficile à traverser au cours du forage. La présence de ce socle fait aussi que la nappe est trop profonde par endroit. Les systèmes aquifères rencontrés dans la région sont entre autre: le champ de captage de Ganaram, le champ de captage de Aroungouza, le champ de captage de Gogo qui sont tous du continental intercalaire et continental hamadien, on rencontre aussi par endroit des nappes libres à travers les cassures supérieures des socles. Cependant, pour les nappes phréatiques, on les rencontre que les bas fonts et les vallées. Végétation La végétation de la région de Zinder est caractérisée par une steppe herbeuse et arbustive concentrée dans les forêts classées, les aires protégées. Cette région compte 34 forets classés couvrant une superficie totale de 42565,57 ha. Les ressources forestières de la région de Zinder peuvent être réparties en trois (3) grands groupes à savoir : • les parcs agro-forestiers localisés dans la bande sud et constituent l’essentiel des ressources forestières des départements de Kantché, Magaria, Matameye et Dungass. • les ressources forestières du système de la cuvette et de korama, composées essentiellement de peuplements Hyphaene Thebaica (Palmier doum) et Borassus Aethiopium (le rônier) localisés dans les départements de Gouré, Dungass, Kantché, Magaria et Mirriah. • les peuplements à Acacia et à combrétacées, regroupant le domaine classé, le domaine protégé et les périmètres restaurés Les peuplements artificiels composés des plusieurs types de plantations urbaines, périurbaines (bois de village réalisés par le projet 3M Engagement et les périmètres de restauration réalisés par l’Etat) Faune La région de Zinder dispose d’une réserve naturelle faunique de 9.700.000 ha (DR/EDD). La diversité de l’écosystème de Zinder fait de cette dernière un milieu riche en diversité faunique et avifaunique (oiseaux). C’est ainsi on distingue la faune mammalienne composée de Gazelle dama, de Gazelle dorcas, de Mouflon a manchette et de l’Addax. Les oiseaux les plus observés sont l’Outarde arabe, l’Oricou, le Sirli du désert, les Rapaces, la Tourterelle du cap, la Cigogne blanche, le Busard, le Faucon, les Pintades. La dégradation de l’habitat (sécheresses, feux de brousse) et la pression anthropique (défrichements agricoles, braconnage, etc.) ont causé la disparition de certaines espèces fauniques. Ressources halieutiques La région de Zinder compte environ 300 mares naturelles qui permettent des activités piscicoles. Mais il existe aussi de nombreuses mares semi-permanentes où la pêche est également pratiquée. La pêche saisonnière aussi se pratique intensivement au niveau de certains aménagements. Un grand nombre d'espèces vivent dans les plans d'eau. Les principales espèces rencontrées sont Lates niloticus, Momyrus rume, anguillaris, Oreochromis nilotica, Bagrus bayad, Protopterus annectens, Shilba emystus, Clarias. On a constaté ces dernières années la disparition de certaines espèces comme Auchenoglanis occidentalis, Distichodus rostratus, Heterotis niloticus.

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3.2.4.2. Milieu socio-économique Aspects sociodémographiques Les principaux groupes ethniques qui composent les populations de la région de Zinder sont : les Haussa, les Kanouri, les Touareg, les Peuhls, et les arabes. La population de la région de Zinder est l’une des populations la plus dense du Niger (26,5 hbt / km2) INS 2016. La population de la région de Zinder est de 4.132.321 habitants (INS 2016) soit 2069817 hommes (49, 40%) contre 2062504 femmes (INS, 2016). La population par ailleurs présente une forte disparité dans sa répartition géographique selon les Départements. Le tableau 14 ci-dessous donne la répartition de la population dans la région de Zinder. Tableau 14: Répartition de la population dans la zone d’étude (Zinder) RE/DP MASCULIN FEMININ TOTAL Zinder 1 021 134 1 003 764 2 024 898 Gouré 110 258 109 544 219 802 Magaria 246 699 239 004 485 703 Matameye 117 394 120 838 238 232 Mirriah 378 106 371 226 749 332 Tanout 168 677 163 152 331 829

Source : INS, 2017 (projection sur la base des résultats du RGPH 2012) La populations cette région est caractérisée par des mouvements migratoires très fréquents, occasionnés surtout par l’état des campagnes agropastorales. En dehors des mouvements de transhumance, la population part en exode, en direction des pays voisins comme le Nigeria, le Ghana, la Côte d’Ivoire, la Libye, et très souvent en direction de certaines villes du pays (Niamey). Ces mouvements connaissent un flux important quand les campagnes agricoles deviennent déficitaires. Aspects économiques L’économique de la région se repose principalement sur l’agriculture, l’élevage. L’agriculture et l’élevage qui représentent à eux seuls plus de 85% du PIB du secteur primaire de la région. S’ajoutent à ces activités, le commerce, l’artisanat, l’exploitation des ressources forestières et les carrières. L’économie de la région est essentiellement agro pastorale car 90 % des ménages ont l’agriculture et l’élevage comme activité (SRAT, 2008-2023). En dépits de leur importance, l’agriculture et l’élevage sont marqués par leur caractère rudimentaire. S’agissant de l’agriculture, elle est qualifiée d’agriculture de subsistance du fait du faible investissement qui empêche sa modernisation. La production agricole se retrouve ainsi insuffisante avec peu ou pas de surplus et de valeur ajoutée en argent. Le tableau 15 ci-dessous renseigne sur les résultats définitifs de campagne agricole 2017 de la région de Zinder. Tableau 15: Résultats définitifs de campagne agricole 2017 de la région de Zinder. Départements Variables Mil Sorgho Maïs Riz Niébé Arachide Belbédji Production 21 745 13 233 0 0 12 222 9 D. Takaya Production 69 163 44 957 0 0 42 650 9 955 Dungass Production 78 718 62 081 0 0 53 491 15 146 Gouré Production 78 378 61 179 0 0 56 535 652 Magaria Production 119 176 100 213 0 403 74 350 24 395 Kantché Production 103 647 64 773 0 0 58 542 61 322 Mirriah Production 105 546 87 107 301 0 83 297 47 661 Takeita Production 49 860 38 880 0 0 29 625 13 402 Tanout Production 74 279 81 385 0 0 49 052 1 767 Zinder Ville Production 12 923 10 822 0 0 8 401 3 339 Totale Production 713 436 564 630 301 403 468 164 177 648

Source : Synthèse nationale campagne 2017 Les cultures irriguées utilisent essentiellement les eaux souterraines et jouent un rôle important dans l’économie de la région de Zinder. Pour la plus grande partie, il s’agit de petites exploitations dotées de puits traditionnels ou de

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puits modernes avec motopompe. Une seule exception concerne le périmètre hydro-agricole qui existent qui sont arrosés par des stations de pompage. Des possibilités de développement du secteur irrigué existent mais paraissent essentiellement limitées aux quelques puits d’eau, car l’exploitation des nappes profondes ne serait probablement pas rentable. C’est là ou l’Etat et les partenaires doivent intervenir pour améliorer la production. Tableau 16: Résultats définitifs de la campagne des cultures irriguées 2017-2018: Variétés Bélbedji D.Takaya Dungass Gouré Kantché Magaria Mirriah Takiéta Tanout Zinder 18799,9 Laitue 68,53 2024,00 1496,34 611,46 1092,45 4236,12 439,41 240,30 835,27 7 16764,4 Chou 198,45 8323,00 2386,12 1167,60 8534,36 10354,48 949,40 330,00 282,90 4 Tomate 572,75 2619,54 1684,27 516,13 1418,20 4365,71 6709,12 1582,2 960,06 48,71 Oignon 119,43 6689,76 3265,42 1486,75 2676,44 9488,31 7733,58 1208,46 140,15 126,79 Carotte 19,69 473,53 41,58 3,81 99,21 408,04 2929,70 65,57 83,00 34,95 Poivron 129,42 321,26 190,14 126,89 16485,07 17616,00 678,99 241,11 7,50 19,92 Blé 0,00 10,27 4,80 8,14 2,22 42,78 0,68 3,20 0,00 0,00 Mais 0,00 109,44 157,04 30,04 287,20 723,78 1966,25 25,58 3,95 1,30 Niébé 0,70 26,12 6,78 1,45 5,47 41,89 56,73 7,54 15,40 0,00 P. Terre 44,99 1196,62 156,22 232,40 505,04 1688,70 1144,07 269,38 21,30 59,89 P. Douce 0,00 2379,78 1468,28 385,06 412,44 2107,73 242,13 36,40 21,02 0,00 16034,2 Manioc 987,85 4954,70 10078,14 12944,07 5100,10 14187,61 63,00 1848,00 0,00 2 Piment 0,00 92,06 47,94 18,72 292,32 391,92 1025,30 4,10 11,00 25,08 Aubergine 0,00 0,00 0,00 0,00 56,09 113,29 216,90 24,00 0,00 0,00 10564,8 Courge 16,36 1188,81 729,60 174,60 3307,74 2282,06 54,00 6524,00 22,29 0 Courgette 0,00 10,00 0,00 12,42 229,09 817,00 138,70 0,00 87,35 0,00 Riz 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 299,79 87,60 0,00 0,00 0,00

Source : Synthèse nationale campagne 2017 L’élevage qui constitue la seconde activité économique de la région de Zinder après l’agriculture, est pratiqué partout avec des systèmes différents d’une zone agro-écologique à une autre. La caractéristique essentielle de l’élevage de la région est son intégration progressive avec l’agriculture, intégration qui découle de la pression foncière exercée au détriment des espaces de pâturage. Les tableaux 17 et 18 ci-dessous donnent les effectifs du cheptel 2018 de la région de Zinder.

Tableau 17:Effectifs du cheptel 2018 de la région de Zinder Départements Bovins Ovins Caprins Camelin Equins Asins Total Mirriah 207 847 237 592 442 485 2 870 2 195 6 130 899 118 DTK 244 526 279 520 379 272 4 784 7 315 24 520 939 938 Takieta 110 037 125 784 379 272 1 435 2 438 8 173 627 140 Zinder ville 48 905 55 904 63 212 478 244 2 043 170 787 Gouré 639 546 564 662 884 974 50 617 52 222 96 982 2 289 002 Tesker 243 574 330 269 288 617 58 374 12 796 59 120 992 749 Magaria 576 178 501 006 770 958 9 449 16 491 18 613 1 892 696 Dungass 338 391 293 511 452 785 5 550 7 990 10 932 1 109 158 Matamèye 211 480 177 145 333 247 1 450 2 543 5 738 731 602 Tanout 249 059 420 293 509 198 88 764 11 583 78 811 1 357 709 Belbedji 134 110 246 838 312 090 29 588 4 964 52 541 780 131 Total région 3 003 653 3 232 524 4 816 109 253 359 120 780 363 604 11 790 029

Source : DR/A et Élevage Zinder, 2018

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Tableau 18: Effectifs du cheptel 2018 en UBT de la région Département Bovins Ovins Caprins Camelins Equins Asins Total Mirriah 166 278 35 639 66 373 2 870 2 195 3 065 276 419 DTK 195 621 41 928 56 891 4 784 7 315 12 260 318 799 Takieta 88 029 18 868 56 891 1 435 2 438 4 087 171 748 Zinder ville 39 124 8 386 9 482 478 244 1 022 58 735 Gouré 511 637 84 699 132 746 50 617 52 222 48 491 880 411 Tesker 194 859 49 540 43 292 58 374 12 796 29 560 388 421 Magaria 460 943 75 151 115 644 9 449 16 491 9 307 686 984 Dungass 270 713 44 027 67 918 5 550 7 990 5 466 401 663 Matamèye 169 184 26 572 49 987 1 450 2 543 2 869 252 604 Tanout 199 248 63 044 76 380 88 764 11 583 39 405 478 424 Belbedji 107 288 37 026 46 813 29 588 4 964 26 270 251 949 Total région 2 402 922 484 879 722 416 253 359 120 780 181 802 4 166 158

Source : DR/A.et Élevage Zinder, 2018 S’agissant de la pêche, c’est une activité très rare dans la région de Zinder, cependant elle est pratiquée de façon amateur au niveau des certains point d’eau. S’agissant du commerce, la proximité du Nigéria favorise des échanges commerciaux importants avec la population de la région de Zinder. Le commerce de produits manufacturés et de vivres est un peu développé entre les deux communautés : la plupart du temps les agents économiques de la région exportent les vivres et les animaux vers le Nigeria et y importent les produits manufacturés et les produits pétroliers. L’artisanat, en outre, même s’il est informel, reste une activité rémunératrice importante dans la vie des populations tant urbaines que rurales. Tandis que l’industrie et les mines sont au stade de leur balbutiement avec plusieurs tentatives concernant l’implantation de certaines unités au niveau du chef-lieu de la région.

3.3. Caractéristiques du secteur routier dans la zone d’intervention du Projet Tableau 19 : Caractéristiques du secteur routier dans la zone d’intervention du Projet Collectivité territoriale Réseau routier Parc auto-moto Commentaires Le réseau routier de la région Entre 2009 et 2013, neuf en 2013 est composé de 470 Il est composé de 5 864 cent quatre-vingt-dix (990) km de routes bitumées et automobiles en 2012, soit 3,1% du accidents ont été recensés Dosso 1670,60 km de routes en terre, parc national. dans la région de Dosso avec soit une longueur totale de pour conséquence, le décès 2140,60 km de trois cent trente-huit (338) le transport collectif est constitué de les transports intérieurs et taxi de ville, taxi-moto ou ‘‘Kabou- extérieurs reposent kabou’’ et tricycles ou ‘‘A dai-dai Maradi essentiellement pour plus de ta’’. Quant aux autres localités de la 90% sur les transports région ce sont les taxi-motos. routiers.

parc automobile vétuste et sous la Région de Tahoua a immatriculé composé de moto, enregistré 1745 accidents de voitures particulières, camionnettes, la circulation entre 2000 et Tahoua 2842 km autocar et les bus de transport des 2010 gares modernes à savoir Rimbo, avec 415 tués, 1355 blessés Azawad, SONEF, 3STV , NIJMA graves, 2178 blessés légers etc et d’importants dégâts Les villages situés à 47 kilomètre de la route l’extrême Nord et au Sud Alléla bitumée sont enclavés, ne disposant 47 km de routes rurales pas de routes pour accéder facilement aux centres de 34

santé intégrée et aux marchés hebdomadaires. Les véhicules sont en grande majorité en mauvais état. Aussi, pendant le transport, 86 véhicules aucune mesure de sécuritaire 30 km de route bitumée 809moto n’est prise. Par exemple les Tabalak 18 km de route latéritique 98 charrettes et 707 charrettes véhicules pick-up asines transportent ensemble personnes, marchandises et animaux sans aucune limite de charge. . Ainsi, les pistes rurales sont souvent coupées par les la route nationale N°1 et la ravins et la présence des Dan Kassari route latéritique qui rentre au collines oblige le contour Nigeria en passant par Gofawa avant d’atteindre un point d’arrivée. les véhicules les charrettes, et les Guidan Sori 36 km de pistes animaux (ânes, chevaux, chameaux) les taxi-moto le surplus des récoltes et les produits de rente sont cédés, in situ, à des prix absolument les véhicules, les charrettes, et les non rémunératoires parce Soucoucoutan Piste Bagagi-Soucoucoutane animaux (ânes, chevaux, chameaux) qu’ils n’arrivent pas à les taxi-moto atteindre les gros centres de consommation en raison des difficultés du transport.

Les données de ce tableau résument toute la problématique du transport dans la zone du projet. Les insuffisances de l’état des véhicules, la dégradation avancée des routes et le comportement des différents acteurs 3.4. Aspects liés au genre Les analyses concernent les disparités entre homme et femmes et la situation des groupes vulnérables notamment les jeunes et les personnes vivants avec des handicaps.

3.4.1 Disparités hommes femmes Les autorités nigériennes et ses partenaires ont mené des actions vigoureuses pour promouvoir le genre au Niger. Malgré les progrès enregistrés en la matière, l’indice d’inégalité de genre du Niger reste parmi le plus élevé au monde (soit 0,713 contre 0,635 pour les pays du Sahel et 0,575 pour l’Afrique sub-Saharienne). Dans les régions de Dosso, Maradi, Tahoua et Zinder, les mesures d’intégration du genre dans les politiques publiques n’ont pas permis de réduire de manière significative la disparité entre les hommes et les femmes. Les femmes continuent de faire face à la corvée de l’eau, aux difficultés d’accès aux moyens de production notamment la terre, aux conditions d’accouchement particulièrement éprouvantes au niveau de certaines localités. Les pesanteurs socio- culturelles continuent d’entraver l’accès de la jeune fille à une éducation de qualité. Le taux brut de scolarité des filles est largement inférieur à celui des garçons. Le taux d’abandon est particulièrement élevé dans certaines communes de ces trois régions. La participation des femmes au processus de prise de décision est également marquée par une forte disparité en faveur des hommes. La proportion des femmes au sein de conseil élu varie entre 0 et 20%. Une seule femme dirige un exécutif communal sur un total de 43 maires. DR INS Dosso, 2017) Dans le domaine du transport, les disparités homme/femmes sont encore plus importantes. Les compagnies de transport sont toutes dirigées par de hommes. Les emplois créés sont occupés à plus de 90% par les hommes. Dans les régions de mardi, Tahoua, Dosso et Zinder, les véhicules, sont dans un état de vieillissement très avancé. Ils sont surchargés et les propriétaires ne respectent pas les différentes normes de sécurité. Les premières victimes sont les femmes et les jeunes qui accompagnent leurs parents aux marchés. Avec l’utilisation des taxi-motos, les

35 femmes sont exposées à toutes sortes de menaces (violence sexuelle, vol, et accidents). Les quelques charrettes utilisées comment moyens de transport appartiennent aux hommes Le deuxième constat porte sur l’insuffisance du réseau routier. Pratiquement toutes les communes font face à la perte récurrente des productions des villages enclavés. A ce niveau également les femmes sont les principales victimes. En effet, elles n’ont pas les moyens pour assurer la conservation et la transformation de la production maraichère, ce qui occasionne du coup une baisse sensible de leur revenu. 3.4.2. Situation des jeunes La population nigérienne est particulièrement jeune. Plus de la moitié de la population a moins de 15 ans. Les 2/3 de la population ont moins de 25 ans. Les jeunes filles représentent 52,53 contre 47,47% pour les garçons. Malgré leur poids démographique, les jeunes font face à plusieurs problèmes. En Le chômage, le sous-emploi, le manque ou l’insuffisance d’opportunités économiques pour les jeunes, notamment ruraux et diplômés ainsi que le manque d’initiatives d’entreprenariat de ces derniers constituent des contraintes certaines à l’insertion socio- économique des jeunes. A cela, il faut ajouter les difficultés d’accès au financement et au renforcement des capacités de manière générale. Ces contraintes représentent un frein au développement national, à la stabilité sociale et à l’épanouissement de la jeunesse. La situation est encore plus critique chez les jeunes filles dont la majorité n’achève pas le cycle secondaire pour cause de mariages précoces et/ou forcés, avec pour conséquence directe un accès limité à des opportunités indispensables à leur épanouissement. Les défaillances du système éducatif, à presque tous les niveaux (primaire, secondaire, supérieur, professionnel, technique), le faible taux d’alphabétisation, l’absence d’options en termes d’enseignements et de formations techniques et professionnelles, réduisent la qualité des formations académiques, techniques et entrepreneuriales adaptées aux besoins du marché. En ce qui concerne plus particulièrement le secteur de transport, la création des compagnies modernes a créé quelques emplois pour les jeunes. De même, l’utilisation du taxi-moto est une activité lucrative pour les jeunes, même si les accents sont très fréquents. Au cours des consultations publiques l’exode des jeunes a été largement évoqué. La construction des routes rurales pourrait contribuer à réduire le chômage des jeunes par la création des emplois temporaires, l’augmentation du nombre de taxi –moto, l’augmentation de la production agricole. 3.4.3. Situation des personnes vivant avec des handicaps. Dans les régions de Dosso, Maradi, Tahoua et Zinder, les personnes vivant avec des handicaps sont effectivement confrontées aux difficultés d’accès aux services sociaux de base. Dans le domaine de l’éducation, des efforts sont entrepris pour rendre le système d’enseignement plus inclusif, mais plusieurs jeunes handicapés sont exposés au chômage et à la mendicité. Hors, la Constitution du Niger en son article 10 dispose que « Tous les nigériens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. Toutefois, l’accès de certaines catégories de citoyens aux mandats électoraux, aux fonctions électives et aux emplois publics peut être favorisé par des mesures particulières prévues par la loi ». De même que l’article 5 du Code de travail qui dispose que « sous réserve des dispositions expresses du présent code, ou de tout autre texte de nature législative ou réglementaire protégeant les femmes et les enfants, ainsi que des dispositions relatives à la condition des étrangers, aucun employeur ne peut prendre en considération le sexe, l’âge, l’ascendance nationale, raciale, la religion, la couleur, l’opinion politique et religieuse, l’origine sociale, le handicap, l’appartenance ou la non appartenance à un syndicat et l’activité syndicale des travailleurs pour arrêter ses décisions en ce qui concerne, notamment, l’embauchage, la conduite et la répartition du travail, la formation professionnelle, l’avancement, la promotion, la rémunération, l’octroi d’avantages sociaux, la discipline ou la rupture du contrat de travail. Toute disposition où acte contraire est nul. 3.5. Résumé des consultations publiques L’objectif général des consultations publiques est d’assurer la participation des populations au processus de planification des actions du projet et de permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel. Il 36 s’agit plus exactement: (i) d’informer les populations sur le Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA) notamment sur ses activités relatives à la construction/ réhabilitation des pistes rurales; (ii) de permettre aux populations de se prononcer et d’émettre leur avis sur le projet ; (iii) d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoin, attentes, etc.). Les consultations publiques se sont déroulées du 30 avril au 5 mai 2018 dans plusieurs localités des régions de Dosso, Maradi et Tahoua et du 30 au 31 juillet dans la région de Zinder. Il s’agit de: Harikanassou, Soucoucoutan, Tabalak, Alléla, Dogarawa Sarkin Yamma et Zinder Ville. Elles ont concerné toutes les couches socioprofessionnelles, notamment ; (i) les élus locaux, (ii) les autorités coutumières, (iii) les organisations des jeunes, (iv) les responsables des groupements féminins (v) les organisations des producteurs, autorités administratives et communales (Résumé est donné en annexe 9.)

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4. ANALYSE DU CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

Ce chapitre présente le cadre stratégique, politique, juridique et institutionnel dans lequel s’inscrit le projet. Il comprend les politiques de développement, les politiques environnementales et sociales nationales ainsi que les dispositions juridiques internationales (conventions et accords) et nationales. Le cadre institutionnel y afférent est également présenté. 4.1. Cadre politique Le cadre politique national comporte un certain nombre de politiques concernant aussi bien des domaines généraux tels que le développement économique et social, que des domaines sectoriels tels que l’agriculture, mais aussi des domaines transversaux tels que la protection de l’environnement, les changements climatiques, etc. 4.1.1 Politiques Environnementales L’adoption du Décret N°2016-522/PRN/ME/DD du 28 septembre 2016 portant sur la Politique nationale en matière d’environnement et de développement durable a clarifié la vision nationale en la matière qui consiste à contribuer au développement du Niger à travers une gestion soutenue des ressources naturelles et environnementales qui puisse accroitre les capacités de résilience des populations aux aléas naturelles et à même d’assurer aux générations présentes et futures, une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable. Elle vient ainsi renforcer l’architecture mise en place à partir de 1998 avec l’élaboration du Plan National de l’Environnement pour un Développement Durable (PNEDD) qui consacrait la politique nigérienne en matière d’environnement et qui tenait lieu d’Agenda 21 pour le Pays faisant suite aux recommandations du sommet de Rio de 1992. Ainsi, le cadre de la politique environnementale nigérienne en gestion environnementale s’est beaucoup étoffé à partir des années 1990, et s’est vu renforcé par l’élaboration de politiques sectorielles et des stratégies d’orientation dont certaines sont présentées ci-après : 4.1.2 Politique d’Aménagement du Territoire La politique Nationale en matière d’aménagement du territoire est définie par la loi n°2001-32 du 31 décembre 2001 portant orientation de la Politique d’Aménagement du Territoire. Elle a pour objet « de fixer le cadre juridique de toutes les interventions de l’Etat et des autres acteurs ayant pour effet la structuration, l’occupation et l’utilisation du territoire national et de ses ressources » (art.1). Elle définit l’aménagement du territoire comme un outil « constitué par un ensemble cohérent d’orientations, de stratégies et de mesures visant à favoriser un développement durable et spatialement équilibré » (art.2). La politique d’aménagement du territoire doit, entre autres concourir à « la préservation et à l’amélioration des facteurs naturels de production » (art.3). 4.1.3 Politiques économiques et sociales • La Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive- SDDCI NIGER 2035 et le Plan de Développement Economique et Social (PDES 2017 - 2021) L’objectif visé par la SDDCI Niger 2035 est de bâtir un pays moderne, démocratique et uni, bien gouverné et pacifique, ouvert au monde, ainsi qu’une économie émergente, fondée sur un partage équilibré des fruits du progrès. Les principaux résultats stratégiques de la SDDCI Niger 2035 sont : (i) La sécurité intérieure du pays et de ses frontières est assurée ; (ii) L’Etat est modernisé ; (iii) Le niveau du capital humain est significativement rehaussé ; (iv) Le secteur rural est radicalement transformé ; (v) Le secteur privé est compétitif ; (vi) La transition démographique est effective. La SDDCI sert de document de référence pour la réalisation du PDES. Le PDES 2017-2021, constitue la première déclinaison quinquennale de la SDDCI Niger 2035 et est articulé autour des ambitions profondes du Programme de Renaissance Acte 2 dont il constitue le principal instrument de mise en œuvre. Il s’appuie également sur la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier Ministre dont il tire sa substance, ses principales orientations et axes stratégiques. Enfin, il intègre les orientations du Document d’Orientations Economiques (DOE), notamment le cadrage macroéconomique et les orientations sectorielles.

Il est articulé autour de cinq (5) axes stratégiques qui visent à relever les défis et les enjeux de développement économique et social identifiés: (i) la renaissance culturelle; (ii) le développement social et la transition 38 démographique ; (iii) l’amélioration de la croissance économique ; (iv) l’amélioration de la gouvernance, paix et sécurité et (v) la gestion durable de l’environnement.

Le PADEZA s’insère donc dans l’Axe 3 : Accélération de la croissance économique qui est centré sur la dynamisation et la modernisation du monde rural dont les orientations reposent essentiellement sur la stratégie nationale de Sécurité Alimentaire et de Développement Agricole Durable, le développement d’un secteur privé dynamique et l’amélioration de la gestion du développement, à travers. La modernisation du monde rural à travers la stratégie I3N porte sur l’utilisation de techniques culturales modernes, l’accès à l’eau, aux chaines de valeur des productions agro- sylvo-pastorales et halieutiques en ligne avec les orientations de l’I3N, à l’énergie, aux infrastructures et services économiques tels que les TIC, aux crédits, à l’artisanat. Un accent particulier sera mis sur l’autonomisation de la femme rurale avec un programme ciblé d’alphabétisation et l’entreprenariat des jeunes. Avec un secteur agricole plus productif et un développement des infrastructures de base, il est attendu l’émergence d’une économie

• Politique Nationale de Protection sociale Cette politique a été adoptée en 2011 et définit les axes stratégiques et les domaines d’intervention prioritaires de la protection sociale au Niger. Elle a pour objectif général de « contribuer à l’atténuation de la vulnérabilité des groupes défavorisés et aider les populations à faire face aux risques les plus significatifs de la vie ». Il s’agit spécifiquement de: - Contribuer à la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle; - Renforcer la sécurité sociale et promouvoir le travail et l’emploi; - Réduire les barrières liées à l’accès aux services sociaux et infrastructures sociales de base; - Intensifier les actions spécifiques en faveur des groupes vulnérables ; - Renforcer la consolidation du cadre législatif et réglementaire. • Politique Nationale Genre Le Niger s’est doté d’une politique nationale en matière de genre en 2008 afin de réduire les écarts qui existent dans la répartition, le contrôle et la gestion des ressources entre les hommes et les femmes au Niger. La politique Nationale Genre a pour finalité « de contribuer à la réalisation de l’équité et de l’égal accès des hommes et des femmes au Niger » à travers deux objectifs globaux : - l’instauration d’un environnement institutionnel, socioculturel, juridique et économique favorable à la réalisation de l’équité et de l’égal accès des hommes et des femmes au Niger ; - l’intégration effective du genre en tant que variable à toutes les étapes des processus d’études et de recherches sur les conditions socio-économiques des populations, d’analyse, de planification, de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation des programmes de développement et la prise en compte systématique des besoins liés au genre dans les interventions des secteurs d’activités en termes d’objectifs, de stratégies et d’actions . • Politique de Développement Agricole Cette stratégie appelée ‘’Initiative 3N’’, a été adoptée en 2012 et a pour objectif global de « contribuer à mettre les populations nigériennes à l’abri de la faim et leur garantir les conditions d’une pleine participation à la production nationale et à l’amélioration de leurs revenus ». Il s’agit spécifiquement de « renforcer les capacités nationales de production alimentaire, d’approvisionnement et de résilience face aux crises alimentaires et aux catastrophes ». Elle s’articule autour de 5 axes stratégiques que sont: - Accroissement et diversification des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques - Approvisionnement régulier des marchés ruraux et urbains en produits agricoles et agroalimentaires - Amélioration de la résilience des populations face aux changements climatiques, crises et catastrophes - Amélioration de l’état nutritionnel des nigériennes et des nigériens - Animation et Coordination de l’I3N. 39

• Stratégie Nationale de Transports Routiers (SNT). Adoptée par le gouvernement, la Stratégie Nationale de Transports Routiers (SNTR) a été actualisée et validée en mai 2014. Elle a vu son champ étendu aux autres modes de transport (ferroviaire, aérien et fluvial) 4.2. Cadre juridique Les travaux de construction de routes dans le cadre du PADEZA sont soumis au respect des textes de portée internationale auxquels le Niger a adhéré et traduits au niveau national.

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4.2.1. Cadre juridique international Les conventions Internationales ont été ratifiées par le Niger et qui peuvent être activées dans le cadre du projet PADEZA sont : Tableau 20: conventions signées par le Niger Dates de Date de Intitulé du texte signature/entrée en signature/ratification Domaine Textes vigueur par le Niger Article 14 « Études d’impact et réduction des effets nocifs », cette convention précise que : « Chaque Partie contractante, dans la mesure du possible et selon qu’il conviendra : a°) adopte des procédures permettant d’exiger l’évaluation des impacts sur l’environnement des projets qu’elle a proposés et qui sont susceptibles de nuire sensiblement à la diversité biologique en vue d’éviter et de réduire au signée le 11 juin 1992 signée par le Niger minimum de tels effets, et, s’il y a lieu, permet au public de participer à ces à Rio de Janeiro le 11/06/92 et procédures ; Convention sur la Diversité Biologique (Brésil), et entrée en Biodiversité ratifiée le b°) prend les dispositions voulues pour qu’il soit dûment tenu compte des vigueur le 24 mars 25/07/1995 effets sur l’environnement de ses programmes et politiques susceptibles de 1994 nuire sensiblement à la diversité biologique ». Les activités du PADEZA occasionneront la destruction de la faune, de son habitat et de la flore associée aux milieux traversés par les pistes. Des dispositions doivent être ainsi prises à cet égard pour le respect de la biodiversité conformément à cette convention.

l’article 4, alinéa f, que les parties signataires: « tiennent compte, dans la mesure du possible, des considérations liées aux changements climatiques dans leurs politiques et actions sociales, économiques et environnementales et utilisent des méthodes appropriées, par exemple des études d’impacts, signée le 11 juin 1992 signée par le Niger formulées et définies sur le plan national, pour réduire au minimum les effets à Rio de Janeiro Convention Cadre des Nations Unies sur le 11/06/92 et Changement préjudiciables, à l’économie, à la santé publique et à la qualité de (Brésil), et entrée en les Changements Climatiques ratifiée le 25/07/ climatique l’environnement des projets ou mesures qu’elles entreprennent en vue vigueur le 24 mars 1995 d’atténuer les changements climatiques ou de s’y adapter. » 1994 La construction des routes va entrainer un accroissement du trafic ce qui va augmenter les émissions du CO2 et des poussières et accroitre la contribution aux émissions des gaz à effet de serre.

Convention Internationale sur la lutte préconise « la promotion de nouveaux moyens d'existence et d'amélioration de adoptée à Paris le 14 Signée par le Niger contre la désertification dans les pays l'environnement » (article 10.4). octobre 1994 et entrée le 14 octobre 1994 gravement touchés par la sécheresse et/ou Désertification en vigueur le 19 et ratifiée le 19 par la désertification particulièrement en janvier 1996. janvier 1996 Afrique

41 Dates de Date de Intitulé du texte signature/entrée en signature/ratification Domaine Textes vigueur par le Niger Convention Africaine sur la conservation de la Nature et des ressources Naturelles dite ‘Convention d’Alger», adoptée le 15 le 15 sept. 1968 et sept. 1968 et entrée en vigueur le entrée en vigueur le Elle été ratifiée par la désertification et En Afrique, la désertification et les changements climatiques qui sont des faits 09/10/1969, révisée et remplacée par la 09 octobre 1969, puis le Niger le 26 les changements réels et perceptibles, ont conduit à la prise de conscience des préoccupations Convention portant le même titre, adoptée modifiée le 11 juillet février 1970 climatiques environnementales et de la nécessité de la protection de l’environnement. par la 2ème Session Ordinaire de la 2003 Conférence de l’Union Africaine tenue à Maputo (Mozambique)

La convention sur la conservation des Faune (Espèces Elle a pour objectifs de conserver les espèces migratrices sur la totalité des espèces migratrices appartenant à la faune du 23 juin 1979 et Elle a été ratifiée par migratrices parcours qu’elles empruntent et de protéger certaines espèces migratrices sauvage dite "Convention de Bonn", entrée en vigueur le le Niger le appartenant à la menacées d’extinction : cigognes, grue couronnée, loutre à joue blanche, etc. signée à Bonn (Allemagne) 1er novembre 1983. 07/07/1980 faune sauvage)

La CITES doit garantir que le commerce international des espèces inscrites dans ses annexes, ainsi que des parties et produits qui en sont issus, ne nuit pas à la conservation de la biodiversité et repose sur une utilisation durable des espèces sauvages. A cette fin, la CITES fixe un cadre juridique et des procédures pour faire en sorte que les espèces sauvages faisant l'objet d'un La Convention sur le commerce commerce international ne soient pas surexploitées. La zone de Madarounfa Commerce international des espèces de faune et de abrite une réserve forestière, c’est pourquoi pendant les travaux, le commerce 3 mars 1973 8 septembre 1975 International des flore sauvages menacées d'extinction des espèces sauvages protégées ne doivent pas faire l’objet de espèces protégées (CITES) commercialisation ni au niveau local, ni au niveau international. Ainsi lors des travaux, les mouvements internationaux des espèces sauvages protégées, qu'ils soient commerciaux ou pas, doivent être maîtriser ou limiter aux seuls spécimens accompagnés de permis/certificats prouvant que leur prélèvement est légal et compatible avec la pérennité de l'espèce concernée.

L’objectif de la Charte est de favoriser une coopération fondée sur la solidarité et la réciprocité pour une utilisation durable, équitable et signée à Niamey le 30 Elle a été ratifiée par Ressources en eau et coordonnée de la ressource en eau du Bassin versant hydrographique du Charte de l’Eau de l’Autorité du Bassin avril 2008 et entrée en le Niger le 30 Ecosystèmes Niger. du Niger vigueur le 19 juillet décembre 2008 aquatiques 2010

Organisation Article 4, alinéa 1 : « la législation nationale devra prescrire que des mesures Convention N° 148 sur le milieu de La pollution de l’air, Internationale du seront prises sur les lieux de travail pour prévenir les risques professionnels travail (pollution de l'air, bruit et 28 janvier 1993 bruit et vibrations sur Travail (OIT) juin dus à la pollution de l'air, au bruit et aux vibrations, les limiter et protéger les vibrations) le milieu du travail 1977 travailleurs contre ces risques » 42 Dates de Date de Intitulé du texte signature/entrée en signature/ratification Domaine Textes vigueur par le Niger Article 11 alinéa 1 : « L'état de santé des travailleurs exposés ou susceptibles d'être exposés aux risques professionnels dus à la pollution de l'air, au bruit ou aux vibrations sur les lieux de travail devra être soumis à une surveillance, à des intervalles appropriés, dans les circonstances et conformément aux modalités fixées par l'autorité compétente…….» Article 16 (alinéa 1, 2 et 3) dit que : «Les employeurs devront être tenus de faire en sorte que, dans la mesure où cela est raisonnable et pratiquement réalisable, les lieux de travail, les machines, les matériels et les procédés de travail placés sous leur contrôle ne présentent pas de risque pour la sécurité et la santé des travailleurs. …., les substances et les agents chimiques, physiques Organisation la sécurité, la santé et biologiques placés sous leur contrôle ne présentent pas de risque pour la Convention N°155 relative à la sécurité, Internationale du ratifiée par le Niger des travailleurs et le santé lorsqu'une protection appropriée est assurée. Les employeurs seront la santé des travailleurs Travail (OIT) 22 juin en janvier 2009 milieu de travail tenus de fournir, en cas de besoin, des vêtements de protection et un 1981 équipement de protection appropriés afin de prévenir…., les risques d'accidents ou d'effets préjudiciables à la santé ». Article 18: « les employeurs devront être tenus de prévoir, en cas de besoin, des mesures permettant de faire face aux situations d'urgence et aux accidents, y compris des moyens suffisants pour l'administration des premiers secours » Article 12 : « La surveillance de la santé des travailleurs en relation avec le travail ne doit entraîner pour ceux-ci aucune perte de gain; elle doit être gratuite et avoir lieu autant que possible pendant les heures de travail.» Article 13 : « tous les travailleurs doivent être informés des risques pour la santé inhérents à leur travail » Organisation Article 14 : « Les services de santé au travail doivent être informés par la Convention n°161 relative aux services Internationale du ratifiée par le Niger l’employeur et les travailleurs de tout facteur connu et tout facteur suspect du de santé au travail Travail (OIT) du 25 La santé au travail en janvier 2009 milieu de travail susceptibles d’avoir des effets sur la santé des travailleurs ». juin 1985 Article 15: «Les services de santé au travail doivent être informés des cas de

maladie parmi les travailleurs et des absences du travail pour des raisons de santé, …... Le personnel qui fournit des services en matière de santé au travail ne doit pas être requis par les employeurs de vérifier le bien-fondé des raisons de l'absence du travail».

Article 2 (alinéa 1, 2 et 3) précise que : «1. Tout Membre … doit promouvoir Organisation l'amélioration continue de la sécurité et de la santé au travail pour prévenir les le cadre la Convention n°187 relative au cadre Internationale du lésions et maladies professionnelles et les décès imputables au travail …... ratifiée par le Niger promotionnel pour la promotionnel en sécurité et santé au Travail (OIT) du 15 Tout Membre doit prendre des mesures actives en vue de réaliser en janvier 2009 sécurité et la santé au travail. juin 2006 progressivement un milieu de travail sûr et salubre…….3. Tout Membre doit, travail en consultation avec les organisations d'employeurs et de travailleurs les plus représentatives, considérer périodiquement quelles mesures pourraient être

43 Dates de Date de Intitulé du texte signature/entrée en signature/ratification Domaine Textes vigueur par le Niger prises pour ratifier les conventions pertinentes de l'OIT relatives à la sécurité et à la santé au travail.

Titre II. Domaines Techniques d'Action En application de la politique mentionnée à l'article 4 de la convention, des mesures appropriées devraient être prises, compte tenu de la diversité des branches d'activité économique et des types de travaux ainsi que du principe consistant à donner priorité à la suppression des risques à leur source, en particulier dans les domaines ci-après: Recommandation a) la conception, l'implantation, les caractéristiques de construction, Organisation Recommandation 164 sur la sécurité et la concernant la l'installation, l'entretien, la réparation et la transformation des lieux de travail, Internationale du ratifiée par le Niger santé des travailleurs, sécurité, la santé des de leurs moyens d'accès et de leurs issues;….d) la conception, la construction, Travail (OIT) 22 juin en janvier 2009 travailleurs et le l'utilisation, l'entretien, l'essai et l'inspection des machines et des matériels 1981 milieu de travail susceptibles de présenter des risques ainsi que, le cas échéant, leur agrément et leur cession à quelque titre que ce soit, ….n) la conception, la fabrication, la fourniture, l'utilisation, l'entretien et l'essai des équipements de protection individuelle et des vêtements de protection;….p) les premiers soins;….q) l'établissement de plans d'action en cas d'urgence;…r) la surveillance de la santé des travailleurs…..

I. Principes d'une Politique Nationale 1. Tout Membre devrait, à la lumière des conditions et de la pratique nationales et en consultation avec les organisations d'employeurs et de travailleurs les plus représentatives, lorsqu'elles existent, définir, mettre en application et réexaminer périodiquement une politique nationale cohérente Organisation Recommandation relative aux services de santé au travail, y compris les principes généraux de Recommandation 171 sur les services de Internationale du ratifiée par le Niger concernant les leurs fonctions, de leur organisation et de leur fonctionnement…….. santé au travail Travail (OIT) 26 juin en janvier 2009 services de santé au II. Fonctions 1985 travail Le rôle des services de santé au travail devrait être essentiellement préventif 4. Les services de santé au travail devraient établir un programme d'activités adapté à l'entreprise ou aux entreprises qu'ils desservent en tenant compte notamment des risques professionnels qui se présentent sur les lieux de travail ainsi que des problèmes spécifiques des branches d'activité économiques intéressées.

Recommandation 31 sur la prévention des Organisation Recommandation La Conférence recommande que les Membres encouragent activement et accidents du travail, Internationale du concernant la d'une manière continue l'adoption des mesures favorables à l'amélioration de - (Instrument à statut intérimaire) Travail (OIT) 21 juin prévention des la sécurité, notamment: a) …..; contrôle systématique des établissements, des 1929 accidents du travail machines et des installations en vue d'assurer la sécurité et, en particulier, de 44 Dates de Date de Intitulé du texte signature/entrée en signature/ratification Domaine Textes vigueur par le Niger vérifier si tous les appareils de protection et autres dispositifs de sécurité sont tenus dans l'état et dans la position qui conviennent; explication aux nouveaux ouvriers, et surtout aux jeunes, des dangers auxquels ils sont exposés par leur travail ou par les machines ou les installations avec lesquelles ce travail les met en contact; organisation des premiers secours et des moyens de transport des blessés…..; b) la collaboration de la direction et des travailleurs de chaque établissement, des organisations patronales et ouvrières …… et leur coopération avec l'Etat et les autres organismes intéressés en vue d'améliorer la sécurité ……...

45 4.1.2. Cadre juridique national La loi fondamentale de la République du Niger à savoir la Constitution du 25 novembre 2010 en son article 35, stipule que « toute personne a droit à un environnement sain. L'Etat a l'obligation de protéger l'environnement dans l'intérêt des générations présentes et futures », mieux cet article responsabilise « chacun à contribuer à la sauvegarde et l’amélioration de l’environnement dans lequel il vit. » Dans le même ordre d’idée, l’article 37 stipule que « Les entreprises nationales et internationales ont l'obligation de respecter la législation en vigueur en matière environnementale. Elles sont tenues de protéger la santé humaine et de contribuer à la sauvegarde ainsi qu'à l'amélioration de l'environnement ». La Constitution fait obligation au pouvoir public de « veiller à l'évaluation et au contrôle des impacts sur l'environnement de tout projet et programme de développement». C’est dans ce cadre que les activités du projet PADEZA sont assujetties à une évaluation environnementale.

Le Tableau 21 ci-après présente quelques textes législatifs et règlementaires qui seront appliqués dans le cadre de ce projet.

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Tableau 21 : Textes juridiques nationaux Intitulé du texte Dates d’adoption Domaine Références contextuelles Article 35 « L'Etat a l’obligation de protéger l'environnement dans l’intérêt des générations présentes et futures. Chacun est Droits et devoirs tenu de contribuer à la sauvegarde et à l'amélioration de Constitution 25 novembre 2010 citoyens l'environnement dans lequel il vit […] L’Etat veille à l’évaluation et au contrôle des impacts de tout projet et programme de développement sur l’environnement ». Lois En son article 15, elle prévoit qu’un propriétaire ne peut être Loi 61-37 du 24 privé de son droit. Selon la loi, les étapes de la procédure novembre 1961 d’expropriation pour cause d’utilité publique sont les suivantes Réglementant : l’expropriation pour Expropriation Déclaration d’utilité publique ; cause d’utilité 24 novembre. 1961 et 10 juillet pour cause Enquête préliminaire pour l’identification des lieux, publique et 2008 d’utilité publique Recensement des propriétaires ; l’occupation et occupation Délimitation et estimation des propriétés en collaboration avec temporaire, modifiée temporaire les propriétaires ; et complétée par la Compte rendu de l’enquête aux Autorités locales ; Réunions loi 2008-37 du 10 avec les autorités locales, Juillet 2008 les propriétaires fonciers et les commissions compétentes en vue

d’explication des raisons de l’expropriation (utilité publique). Loi n° 63-28 du 7 mai 1963 portant code de 7 mai 1963 Code de la Route Réglementation de la circulation routière la route en République du Niger Elle fait obligation à toute personne produisant ou détenant des Loi n°66 -33 du 24 déchets nocifs pour le sol, la flore ou la faune et susceptible de mai 1966 relative aux porter atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement d’en Protection de établissements assurer ou d’en faire assurer l’élimination de manière à en éviter 24 mai 1966 l’air et gestion dangereux, les effets nocifs (article 4, al 1). Les normes de rejet des déchets des déchets insalubres et dans le milieu naturel sont fixées par arrêté du Ministre chargé incommodes de la Santé Publique, en collaboration avec les autres Ministères concernés. Loi n°98-07 du 29 avril 1998 fixant le Régime de la Article 3 : Nul ne doit chasser s’il n’est titulaire d’un permis de Régime de la Chasse 29 avril 1998 chasse chasse. et de la Protection de la Faune Loi n° 98-042 portant Régime de la Article 3 : Le droit de pêche appartient à l'Etat dans les eaux du Régime de la Pêche 07 décembre 1998 pêche domaine public, qu'elles soient, ou non, navigables ou flottables au Niger

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Intitulé du texte Dates d’adoption Domaine Références contextuelles : fleuves, rivières, lacs, étangs, mares, barrages, réservoirs et ouvrages annexes. L'exercice du droit de pêche peut être accordé par l'Etat, à titre onéreux ou gratuit, à ses nationaux ou des étrangers. Article 31 : « Les activités, projets et programmes de développement qui, par l’importance de leurs dimensions ou leurs incidences sur les milieux naturel et humain, peuvent Loi n° 98-56 portant porter atteinte à ces derniers sont soumis à une autorisation loi cadre relative à la Gestion de 29 décembre 1998 préalable du ministre chargé de l’environnement […] ». gestion de l'environnement Le projet de construction des routes rurales est susceptible de l’environnement générer des impacts négatifs sur les éléments de l’environnement biophysique et humain. Raison pour laquelle, il fait l’objet de la présente étude. Article premier stipule que « la présente loi a pour objet de fixer le cadre juridique de toutes les interventions de l’Etat et des autres acteurs ayant pour effet la structuration, l’occupation et l’utilisation du territoire national et de ses ressources. ». De ce fait la responsabilité des pouvoirs publics est engagée en ces Loi n°2001-32 termes : «l’État veille à la prise en compte de la dimension portant orientation de Aménagement du environnementale lors de la formulation des programmes et des la Politique 31 décembre 2001 territoire projets en y incluant notamment des études d’impact d’Aménagement du environnemental intégrant les aspects écologiques, socio- Territoire économiques et culturels Il veille également au respect des conventions internationales en matière de protection de l’environnement, par tous les acteurs de développement».(Chapitre 2, Section 3, Sous-section 3.1, article 34). Article 2 : « La région, le département et la commune règlent par délibération les affaires relevant de leurs compétences. Ils concourent avec l’Etat à l’administration et l’aménagement du territoire, au développement économique, éducatif, social, sanitaire, culturel ainsi qu’à la protection et la mise en valeur Loi n° 2002 – 013 Transfert des de l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie. L’Etat Portant transfert de compétences aux exerce les missions de souveraineté, de définition des politiques compétences aux 11 juin 2002 régions, sectorielles, de contrôle a posteriori de légalité des actes des régions, départements et collectivités territoriales dans les conditions fixées par la loi, départements et communes assure la coordination des actions de développement et garantit communes la cohésion et la solidarité nationales ainsi que l’intégrité du territoire ». Article 12 : « Les collectivités territoriales peuvent bénéficier de transfert de compétences dans les domaines suivants : ….l’Environnement et la gestion des ressources

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Intitulé du texte Dates d’adoption Domaine Références contextuelles naturelles….l’équipement, les infrastructures et le transport;…la santé ; le développement social….etc. » Article 2 : Les ressources forestières constituent les richesses naturelles et, à ce titre, sont partie intégrante du patrimoine commun de la Nation. Chacun est tenu de respecter ce patrimoine national et de Loi n° 2004-040, contribuer à sa conservation et à sa régénération. fixant le régime du 8 juin 2004 Forêts Article 3 :l’Etat est garant de la préservation des ressources forestier au Niger forestières nationales en concertation avec les acteurs concernés par la gestion, l’utilisation et l’exploitation des forêts. Il est également responsable de la mise en valeur durable et équilibrée du patrimoine forestier conformément aux orientations de la politique forestière nationale. Loi n° 2008-03 Loi d’Orientation portant loi sur l’Urbanisme d’orientation sur Réglementation du sous-secteur de l’urbanisme et de Du 30 avril 2008 et l’urbanisme et l’aménagement foncier l’Aménagement l’aménagement Foncier foncier Article 1:« Le présent Code régit les rapports entre employeurs et travailleurs. Il est applicable sur l’ensemble du territoire de la République du Niger ». Article 2:Est considérée comme travailleur au sens du présent Code, quels que soient son sexe et sa nationalité, toute personne qui s’est engagée à mettre son activité professionnelle, moyennant rémunération, sous la direction et l’autorité d’une autre personne, physique ou morale, publique ou privée. Pour la détermination de la qualité de travailleur, il n’est tenu Loi n° 2012-45 compte ni du statut juridique de l’employeur, ni de celui de portant Code du Code du Travail 25 septembre 2012 l’employé. Toutefois, les personnes nommées dans un emploi travail de la au Niger permanent d’un cadre d’une administration publique ne sont République du Niger pas soumises aux dispositions du présent Code ». Article 3:« Est considérée comme employeur et constitue une entreprise soumise aux dispositions du présent Code, toute personne physique ou morale, de droit public ou de droit privé, employant un ou plusieurs travailleurs, quelle que soit son activité ou son statut : ….. L’entreprise comprend un ou plusieurs établissements formés d’un groupe de personnes travaillant en commun en un lieu déterminé …. sous une autorité commune représentant l’employeur. ……. »

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Intitulé du texte Dates d’adoption Domaine Références contextuelles L’Article 9 de la présente loi définit le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) comme: « document contenant les orientations en matière d’atténuation et/ou de Loi n°2018-28 du 14 renforcement des effets environnementaux et sociaux que mai 2018 pourrait générer sur le milieu récepteur la mise en œuvre d’une déterminant les politique, d’une stratégie, d’un plan, d'un programme ou d'un principes Gestion de projet comportant plusieurs sous projets.» 14 mai 2018 fondamentaux de l'environnement Donc le PADEZA est soumis à cette exigence de la loi précisé l’évaluation à l’Article 2 : « L’évaluation environnementale s’applique aux environnementale au politiques, stratégies, plans, programmes et projets ainsi qu’à Niger toutes les activités humaines susceptibles d’avoir des répercussions sur les milieux biophysique et humain, pour un usage civil ou militaire, exécutées en tout ou en partie sur le territoire national ». Ordonnances Article 4 précise qu’il est interdit à toute personne physique ou Ordonnance n° 93- morale de produire ou de détenir des déchets dans des conditions 013 instituant un Hygiène publique 2 mars1993 code d’hygiène au Niger susceptibles de créer des dommages sur le sol, la flore, la faune, le publique au Niger paysage, la qualité de l’air et des eaux.

Elle définit et détermine le régime des eaux au Niger et les conditions d’utilisation et préservation de cette ressource. Cette ordonnance a pour cadre d’application, le Décret n°97- Ordonnance n° 93- 368/PRN/MH/E du 2 octobre 1997, précise le régime juridique de 014 portant régime Régime de l’eau l’utilisation des eaux relevant du domaine public, la réalisation et la de l’eau modifiée par 2 mars 1993 au Niger la loi n°98-041 du 7 gestion des points d’eau publics et détermine les mesures de décembre 1998 protection qualitative des eaux, les prélèvements des eaux, les sources de pollution et les moyens de lutte, les responsabilités de la gestion des travaux d’aménagement des eaux.

Elle définit les principes d’orientation du Code Rural. Elle détermine la mise en place des commissions foncières afin de favoriser un accès Ordonnance n° 93- équitable aux ressources naturelles, un règlement durable des 015 fixant les conflits, une sécurisation des investissements agricoles et pastoraux principes 2 mars 1993 Foncier pour une gestion saine des ressources naturelles communes. d’orientation du Code Rural Article 128 précise que « Le Schéma d’Aménagement Foncier doit s’appuyer sur des études d’impact et faire l’objet d’une enquête publique préalable permettant l’intervention des populations rurales

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Intitulé du texte Dates d’adoption Domaine Références contextuelles et de leurs représentants ». De ce fait l’ordonnance rend obligatoire les études d’impact et s’applique aux activités des routes du PADEZA. Le projet qui y résulte nécessite une occupation des propriétés privées, (emprises des routes qui empiètent dans les champs de cultures), donc l’implication des populations bénéficiaires dans le processus d’expropriation des terres demeure une obligation.

Article 1 fixe les prix de base d'aliénation des terrains urbains à usage d'habitat (résidentiel et traditionnel), industriel, artisanal ou commercial, faisant partie des centres urbains et agglomérations loties ou non loties, et des terrains ruraux dans Ordonnance n° 99- la République du Niger. 50 portant fixation fixation des tarifs En zone rurale les prix suivants sont applicables : des tarifs d’aliénation et 1. Niamey 500 F le m2 d’aliénation et 22 novembre 1999 d’occupation des 2. Maradi - Zinder 350 F le m2 d’occupation des terres domaniales 3. Tahoua - Bimi N'Konni – Dosso - Agadez 250 F le m2 terres domaniales au au Niger 4. Arlit - Diffa - Tillabéri - Kollo - Mirriah - Gaya - Akokan Niger 150 F le m2 5. Les autres communes urbaines 100 F le m2 6. Les communes rurales et autres localités 50 le m2 Les zones rurales sont situées en dehors des périmètres urbains. Article 6 : « la présente ordonnance reconnaît que l’eau est un bien écologique, social et économique dont la préservation est d’intérêt général et dont l’utilisation sous quelque forme que ce soit, exige de chacun qu’il contribue à l’effort de la collectivité et/ou de l’Etat, pour assurer la conservation et la protection ». Ordonnance n°2010- Ressources en Article 12 : « Ceux qui de par leurs activités utilisent la 09 portant code de 1er avril 2010 eau ressource en eau, doivent contribuer au financement de la l’eau gestion de l’eau, selon leur usage, en vertu du principe Préleveur-payeur, nonobstant le droit de chaque citoyen énoncé à l’article 4 de la présente ordonnance ». Dans le cadre de ce projet, toutes les mesures seront prises afin de préserver les ressources en eau Ordonnance n° Art. 163 : «Les collectivités territoriales peuvent bénéficier de 2010-54 portant l’Etat le transfert des compétences dans les domaines suivants : Code Général des Code Général des 1. foncier et domaine; du 17 septembre 2010 et 9 Collectivités Collectivités 2. planification et aménagement du territoire ; décembre 2010 Territoriales, territoriales 3. urbanisme et habitat ; modifiée par 4. hydraulique ; l’ordonnance 5. environnement et gestion des ressources naturelles ;

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Intitulé du texte Dates d’adoption Domaine Références contextuelles n°2010-76 du 9 6. équipements, infrastructures de transport …… » décembre 2010 Décrets Partie Décret n°67- Il permet l’application de de l’ordonnance n° 96-039 portant 7 septembre 1967 réglementaire du 126/MFP/T/E Code du travail Code de travail Article 2 : « On entend par mise en valeur toute activité ou action matérielle engagée par l’homme sur une ressources naturelle en vue de son exploitation rationnelle et durable Mise en valeur suivant des moyens propres à la protéger, la restaurer et en Décret n° 97- 10 janvier 1997 des ressources améliorer la qualité productive et le rendement ». 006/PRN/MAG/E naturelles rurales Article 3 : « les ressources naturelles font partie du patrimoine commun de la nation. Une obligation de mise en valeur pèse sur toute personne titulaire des droits reconnus par la loi sur l’un quelconque de ces ressources». Fixation des modalités d’application des dispositions particulières de la Décret n°2009- Réglementation des déplacements involontaires et de la 12 août 2009 loi n°61-37 du 24 224/PRN/MU/H réinstallation des populations déplacées. novembre 1961, modifiée et complétée par la loi n°2008-37 du 10 juillet 2008 Art. 29 : existe une EIE pour l’octroi du permis de grande ou Décret n°93- petite exploitation (après le permis de recherche) à la réalisation 044/PM/MMEI/A du 12 mars 1993. Régime minier d’une étude d’impact sur l’environnement, incluant un programme de protection de l’environnement et un schéma de réhabilitation des sites. Procédure Ce décret précise la démarche administrative à suivre pour une administrative intégration des préoccupations environnementales dans la Décret n°2000- dévaluation et planification des programmes, projets et activités de 20 octobre 2000 397/PRN/ME/LCD d’examen des développement socio-économique impacts sur Dans le cadre de ce projet, le promoteur s’engage au respect des l’environnement procédures définies dans le présent décret Décret n°2000- Etude d’Impact L’article 1 énumère la liste des activités, travaux et documents 398/PRN/ME/LCD, 20 octobre 2000 sur de planification assujettis aux études d'impacts sur déterminant la liste l’environnement l'environnement (EIE). des activités, travaux

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Intitulé du texte Dates d’adoption Domaine Références contextuelles et documents de planification assujettis aux études d’impact sur l’environnement. Décret n° 2011- 404/PRN /MH/E Article 1: « Le présent décret détermine la nomenclature des déterminant la aménagements, installations, ouvrages, travaux et activités nomenclature des soumis à déclaration, autorisation et concession d'utilisation de aménagements, l'eau, (…) ». installations, Protection des 31 août 2011 Les aménagements, installations, ouvrages, travaux et activités ouvrages, travaux et Eaux au Niger soumis à déclaration, autorisation et concession concernent tous activités les usages de l'eau permanents ou temporaires notamment les soumis à déclaration, travaux publics et le génie civil (barrages, routes, ouvrages de autorisation et franchissement, …etc). concession d'utilisation de l'eau Décret n° 2011- 405/PRN /MH/E Article 2 : « Toute personne physique ou morale qui souhaite fixant modalités et réaliser un aménagement, une installation, un ouvrage, des procédures de Protection des travaux ou une activité soumis à déclaration, adresse une 31 août 2011 déclaration, Eaux au Niger déclaration au Préfet du Département lieu de réalisation de d’autorisation et de l’opération conformément à un modèle défini par arrêté du concession Ministre chargé de l’Hydraulique (…) ». d’utilisation de l’eau Arrêtés Article 1 : «en vue d’assurer la protection de la santé publique et de l’environnement, les dispositions du présent arrêté ont Arrêté Fixation des pour objet de s’appliquer au milieu naturel, aux stations n°140/MSP/LCE/DG normes de rejet 27 septembre 2004 d’épuration, au chantier de recherche et d’exploitation minières, SP/DS des déchets dans aux carrières et leurs dépendances ainsi qu’aux dépotoirs » le milieu naturel. Article 3 précise les normes de rejet des effluents liquides dans le milieu récepteur. Il porte organisation et fonctionnement du Bureau d'Evaluation Environnementale et des Etudes Impact (BEEEI) du Ministère Organisation du de l'Environnement. de la Salubrité Urbaine et du Arrêté BEEEI et Développement Durable et détermine les attributions de son n°00001/ME/SU/DD Du 19 août 2013 attributions de Directeur. /SG/BEEEI/DL son Directeur Cet arrêté précise à son article 4 que: « Sous l'autorité du Secrétaire Général du Ministère en collaboration avec la Direction

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Intitulé du texte Dates d’adoption Domaine Références contextuelles Général de l'Environnement des Eaux et forêts (DGE/EF), le Directeur du Bureau d’Evaluation Environnementale et des Etudes d’Impacts (BEEEI), qui est peut seconder d’un adjoint, est chargé avec les autres structures du Ministère, ainsi que les Institutions concernées de : 1. faire connaître et respecter les procédures administratives d’évaluation environnementale et d'études d’impact; 2. assurer la validation des termes de référence des évaluations environnementales et des études d'impact de tout projet et programme de développement éligible; 3. assurer l’analyse de recevabilité des rapports d’évaluation environnementale et des études d'impacts soumis à l'appréciation du Ministère. 4. assurer la validation par des comités A d’hoc-dûment mis en place des rapports d’évaluation environnementale et d’études d’impacts, en relation avec les promoteurs des projets et programmes de développement;….. »

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4. 3. Cadre institutionnel Le cadre institutionnel présente les différentes institutions qui peuvent intervenir dans le cadre de la mise en œuvre du projet. Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable La loi n°2018-28 du 14 mai 2018 déterminant les principes fondamentaux de l’Evaluation Environnementale au Niger et la Loi Cadre n°98-56 du 29 décembre 1998, portant loi-cadre sur la gestion de l’environnement définissent le Ministère chargé de l’environnement comme chef de file de la politique nationale de l’environnement en relation avec les autres ministères et institutions concernées et veille avec eux à la prise en compte de la dimension environnementale dans tous les plans, programmes et projets de développement. L’article 14 de ladite loi précise que le Ministère chargé de l’environnement est épaulé dans sa mission d’élaboration, d’exécution et de contrôle des politiques de l’environnement par un organe national de concertation dont les attributions et l’organisation sont fixés par décret. Aux termes de l’article 35 de la loi cadre, « il est institué, sous la tutelle du Ministère chargé de l’environnement, un Bureau d’Evaluation Environnementale et des Etudes d’Impact réunissant les différents spécialistes nécessaires pour une appréciation correcte du rapport de l’étude d’impact et des conséquences d’un projet sur tous les aspects de l’environnement ». L’exécution de la politique nationale en matière de protection de l'environnement pour un développement durable repose sous la responsabilité de plusieurs acteurs, avec l'État comme chef de file à travers le Ministère chargé de l'environnement. C’est l’autorité compétente ayant en charge la conception, l'élaboration et la mise en œuvre des politiques adoptées par le gouvernement en matière de préservation et de développement des ressources forestières, halieutiques et fauniques, de lutte contre la désertification, de prévention et de contrôle en matière de pollution et nuisances et de gestion de l'environnement. Le décret n°2017-600/PRN/ME/DD du 13 juillet 2017, modifiant et complétant le décret n°2016- 385/PRN/ME/DD du 22 juillet 2016, précise l’organisation du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, à ce titre, un certain nombre de directions spécialisées seront concernées comme :

1. la Direction G Générale du Développement Durable et des Normes Environnementales ;

2. la Direction Générale des Eaux et Forêts (DGEF).

3. Le Bureau d’Évaluation Environnementale et des Études d’Impact (BÉEÉI), créé par ordonnance n°97-001 du 10 janvier 1997 portant institutionnalisation des ÉIE au Niger (article 8). Il est la structure responsable de la procédure administrative d'évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement. Les attributions, l’organisation et le fonctionnement du BÉEÉI sont définis dans l’arrêté n°0099/MESU/DD/SG/BÉEÉI/DL du 5 août 2015, portant organisation et fonctionnement du Bureau d’Évaluation Environnementale et des Études d’Impact et déterminant les attributions de son Directeur Le BEEEI est un organe d’aide à la décision en matière d’évaluation environnementale et a compétence au plan national, sur toutes les activités, projets, programmes ou plans de développement pour lesquels une ÉIE est obligatoire ou nécessaire conformément aux dispositions de la loi n°98-56 du 29 décembre 1998 portant loi-cadre relative à la gestion de l’environnement au Niger. Dans le cadre de ces projets, le BEEEI organisera l’atelier d’évaluation du présent rapport, et préparera selon les résultats qui en seront issus, les avis pour le compte du ministre de l’environnement qui aura la décision d’ordonner ou pas, le démarrage des activités du projet. Une fois que cet avis est délivré, le BEEEI assurera en collaboration avec le promoteur et les

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autres parties prenantes, la surveillance et le suivi de la mise en œuvre des mesures d’atténuations des impacts potentiels du projet. Toutefois, le cadre institutionnel du sous-secteur de l’environnement fait apparaître, qu’en plus du Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable, il existe aussi d’autres ministères et institutions impliquées dont notamment : Ministère de l’Agriculture et de l’élevage Aux termes du décret n°2011-055/PRN/MAG du 18 mai 2011, portant attributions du Ministre de l’Agriculture et de l’élevage, il est chargé, entre autres, de la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité alimentaire, en relation avec les institutions concernées. Il est aussi chargé de la réalisation de certaines infrastructures rurales (route en terre, barrage agricole, seuil d’épandage….) à travers la Direction Générale du Génie Rurale. Pour faire face à ses missions, le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage comporte en outre, conformément au décret n°2011-056/PRN/MAG du 18 mai 2011 :

4. une Direction Générale de l’Agriculture ;

5. une Direction Générale du Génie Rural ;

6. une Direction Générale de la Protection des Végétaux ;

7. des Directions Techniques centrales ;

8. des Directions techniques et Services déconcentrés et décentralisés. Ministère de l’Equipement Organisé par le Décret N° 2011-0171/PRN/ME du 09 juillet 2011, le Ministère de l’Equipement, est chargé de la conception, de la coordination de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en matières des infrastructures routières et aéroportuaires A ce titre, il a la responsabilité des actions suivantes : - Réalisation et entretien de l'ensemble du réseau routier national en concertation avec les partenaires au développement ; - Contrôle de la qualité des matériaux et de la garantie des infrastructures routières ; - Étude, contrôle et suivi de tous les travaux de construction, d'entretien et de réhabilitation des infrastructures routières ; - Appui technique aux différents ministères pour la conception, le suivi et le contrôle des infrastructures routières - Centralisation et gestion des financements destinés à la réalisation des infrastructures routières ; - Passation des marchés d'études, de contrôle et de réalisation des infrastructures routières. Ainsi, le Ministère de l’Equipement comprend conformément à l’article 11 du Décret N° 2011- 0171/PRN/ME du 09 juillet 2011:

1. la Direction Générale des Routes Rurales (DGRR)

2. la Direction Générale de l’Entretien Routier (DGER) Dans le cadre de la réalisation des routes rurales par le PADEZA, la Direction Générale du Génie Rurale sera aux côtés de la DGRR pour l’appuyer. Quant à l’entretien courant de l’infrastructure, il sera sous la tutelle de la DGER.

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Ministère de la Santé Publique Au sens du décret n°2011-220/PRN/MSP du 26 juillet 2011, déterminant les attributions du Ministre de la santé publique, ce dernier a pour missions entre autres, de définir les normes et critères en matière de santé publique, d’hygiène et d’assainissement ainsi que le contrôle et l’inspection des services sanitaires sur l’ensemble du territoire national. Dans le cadre de cette étude, ce Ministère est concerné notamment à travers la Direction Nationale de la Santé Publique et de l’Hygiène ainsi que de ses directions déconcentrées, pour la protection de la santé des usagers contre les maladies et la pollution de l’eau par les hydrocarbures. Les services déconcentrés sont des structures clés qui seront sollicitées dans le cadre de la mise en œuvre des aspects sanitaires, d’hygiène et d’assainissement liés à l’exécution du projet et à l’exploitation des routes aménagées. Ministère de l’emploi, du travail et de la Protection sociale Ce ministère a en charge :

1. la conception, l’élaboration, la mise en œuvre, le contrôle, le suivi-évaluation des politiques nationales et des stratégies en matière de l’emploi, de sécurité sociale, de service de santé et sécurité au et de l’emploi ;

2. l’élaboration, la mise en œuvre et le contrôle de la politique de protection sociale des travailleurs des secteurs parapublic et privé ;

3. la réalisation de toute étude et/ou réflexion tendant à l’amélioration de la situation professionnelle des employés des secteurs parapublics et privé ;

4. la conception et la diffusion des méthodes, des outils et des procédures tendant à l’amélioration continue de la productivité et de la qualité dans les secteurs parapublic et privé, en collaboration avec les responsables des structures concernées ; Pour accomplir ses missions le Ministère de l’emploi, du travail et de la Protection Sociale est organisé en administration centrale, services déconcentrés (Inspections régionales de travail, Agence Nigérienne pour la Promotion de l’Emploi, Caisse Nationale de Sécurité Sociale). Ainsi, pour le recrutement du personnel, l’Entreprise adjudicataire doit prendre attache avec les représentations régionales, notamment à travers les inspections régionales de travail de la zone concernée. Ministère du Plan, Organisé par le décret n°2013-492/PRN/MP/AT/DC du 04 décembre 2013, le Ministère du Plan, comprend: une administration centrale (Directions Générales et Nationales) ainsi que des services déconcentrés (Directions régionales, départementales et services communaux du Plan, de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire) et les services rattachés. Aux termes du décret n°2013-492/PRN/MP/AT/DC du 04 décembre 2013, le Ministre du Plan, de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire en relation avec les Ministères concernés, a pour missions, entre autres :

1. la prospective, l’élaboration et le suivi de la mise en œuvre de la stratégie en matière de développement économique et social ;

2. la coordination de la promotion du développement ;

3. la contribution à la mobilisation des investissements directs étrangers ;

4. l’aménagement du territoire et la promotion de l’appropriation communautaire des actions de développement à la base.

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Il est subdivisé en quatre (4) Directions générales qui sont :

1. la Direction Générale des Investissements (DGI),

2. la Direction Générale du Plan (DGP)

3. la Direction Générale de l’Economie (DGE)

4. la Direction Générale de l’Aménagement du Territoire et du Développement Local (DGAT/DL) Ainsi deux (2) Directions Générales seront concernées par ce projet :

1. la Direction Générale des Investissements (DGin) comportant la Direction de la Programmation des Investissement (DPI) et la Direction de Financement des Investissements (DFI). En effet, toute la programmation et le financement des investissements de l’Etat passent nécessairement dans cette Direction Générale et sans doute elle jouera un rôle de premier plan dans le suivi des indicateurs du projet.

2. la Direction Générale de l’Aménagement du Territoire et du Développement Local. Elle loge en son sein la Direction du Développement Local (DDL) et la Direction de l’Aménagement du Territoire (DAT), l’une ayant un regard sur le développement des communautés locales à travers les investissements réalisés et l’autre de la planification spatiale de tous les investissements ainsi que l’élaboration des politiques en matière de l’aménagement du territoire. Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Il est chargé de la conception, de l’élaboration et de la mise en œuvre du suivi, de l’évaluation de la politique nationale en matière de l’eau et de l’assainissement. Le Décret n 2013-505/PRN/MH/A du 1er novembre 2013 portant organisation du Ministère de l’hydraulique et de l’Assainissement en son article 12, détermine les Directions générales suivantes :

1. La Direction Générale de l’Hydraulique (DGH)

2. La Direction Générale de l’Assainissement (DGA)

3. La Direction Générale des Ressources en Eau. (DGRE) Dans le cadre de cette étude, certaines Directions comme la Direction Générale des Ressources en Eau sera sollicitée pour l’obtention des autorisations afin d’utiliser des points d’eau ou d’en forer d’autres, la Direction Générale l’Hydraulique sera mise à contribution pour le suivi du PGES. En plus de ces ministères ci – dessus, il faut également citer le Ministère des finances et le Ministère des Mines Collectivités territoriales Avec la politique de décentralisation, consacrée par l’ordonnance n° 2010-54 du 17 septembre 2010, portant Code Général des Collectivités Territoriales de la République du Niger, les communes (et les régions) ont d’importantes compétences et responsabilités, dont en matières de développement économique, de gestion des terres et des aménagements ainsi que d’équipements et ouvrages hydrauliques (art. 163). Les domaines transférables aux Collectivités Territoriales sont répertoriés à l’article 163 de l’ordonnance n° 2010-54 du 17 septembre 2010, portant Code Général des Collectivités Territoriales de la République du Niger. Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable (CNEDD), Il est créé suivant décret n° 96-004/PM du 9 janvier 1996, modifié et complété par le décret n° 2000- 272/PRN/PM du 4 août 2000, lui-même modifié et complété par le décret n° 2011-057/PCSRD/PM du

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27 janvier 2011, placé sous la tutelle du Cabinet du Premier Ministre, il est chargé notamment du suivi de la mise en œuvre des trois (3) conventions Post Rio, dont il assure le Point Focal. Société civile et les organisations socioprofessionnelles La construction des tronçons fera intervenir d’autres acteurs non gouvernementaux ainsi que des groupements associatifs actifs dans le domaine de l’environnement et dans la défense des droits des usagers/consommateurs. En effet, il y’a lieu de noter que la société civile, représentée par les ONG et Associations, a un rôle très important à jouer dans la mise en œuvre des activités du Projet au niveau local. Ces acteurs, qui justifient d’une présence de proximité à la base, sont des acteurs clés que le Projet doit prendre en compte en tant que parties prenantes pour la réussite de ses activités. Les organisations de la Société civile et les organisations socioprofessionnelles actives dans le domaine de la protection de l’Environnement parmi lesquelles on peut citer, entre autres, l’Association Nigérienne des Professionnels en Étude d’Impact sur l’Environnement (ANPEIE). 4.4. Analyse des capacités institutionnelles d’intégration de l’environnement L'analyse institutionnelle vise à identifier certaines structures en place et à évaluer leurs capacités à gérer de façon adéquate les aspects environnementaux et sociaux et, si nécessaire, proposer les besoins de renforcement dans la mise en œuvre du CGES. Capacités de gestion environnementale et sociale des services du MESUDD Dans toutes les directions du MESUDD, il existe des compétences avérées respectivement sur les questions des ressources naturelles, gestion du cadre de vie, évaluation environnementale et suivi écologique. Le BEEEI et la Direction Générale des eaux et Forêts (DGEF) disposent de personnel en quantité et en qualités à même de poser le bon diagnostic des enjeux environnementaux et proposer des solutions idoines dans leur sphère de compétence. Cependant, leurs moyens d’intervention (contrôle et suivi) sont relativement limités pour leur permettre d’assurer correctement le suivi de la mise en œuvre des EIE des projets. Au niveau régional, les Divisions d’Evaluation Environnementale et de Suivi Ecologique (DEESE) qui sont les représentations régionales du BEEEI méritent davantage d’être renforcées en personnel et capacités techniques, en dehors de moyens dans le suivi de la mise en œuvre. Capacités de gestion environnementale et sociale de l’UCP L’Unité de Coordination du Projet a prévu de recruter un Expert Environnement et un Expert Social qui vont assurer la coordination et la supervision de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales. Toutefois, ces experts devront se familiariser avec les sauvegardes environnementales et sociales de la Banque mondiale et disposer de capacités propres à même d’assurer une veille dans le respect des différentes mesures aux différents stades d’évolution du projet. Capacités de gestion environnementale et sociale au niveau du Ministère de l’Agriculture La Direction Générale du Génie Rural (DGGR) dispose de compétences dans la conduite des études et le contrôle des travaux de projets d’infrastructures rurales comme les aménagements hydroagricoles, les routes rurales, etc. 4.5. Politiques de Sauvegarde Environnementale et Sociale de la Banque Mondiale Les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Mondiale sont conçues pour protéger l’environnement et la société contre les effets négatifs des projets, plans, programmes et politiques. En ce sens, lorsqu’un Emprunteur soumet une requête de financement, elle doit répondre aux exigences des politiques opérationnelles.

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C’est le cas du PADEZA pour lequel l’ensemble des composantes a fait l’objet d’un examen approfondi afin de vérifier sa conformité avec ces politiques. Dans ce qui suit, les principaux résultats et conclusions de cet examen ont présenté les politiques applicables à savoir :

1. Politique OP 4.01 : Évaluation environnementale Le projet est de catégorie « B » selon la classification de la Banque mondiale (politique environnementale 4.01) du fait de sa taille moyenne, les nombreux bénéfices environnementaux et sociaux générés et les incidences environnementales facilement maîtrisables par la mise en œuvre des mesures appropriées. Les activités qui seront financées dans le cadre de ce présent Projet feront l’objet, dans son ensemble, d’une évaluation environnementale qui comprend entre autre, l’identification des impacts potentiels et l’élaboration d’un cadre de procédures pour la Gestion Environnementale à prendre en compte dans le cycle de préparation des activités du Projet. Le projet proposé est en conformité avec la politique en question, et pour laquelle cette évaluation environnementale est réalisée en vue de satisfaire cette exigence.

2. Politique OP 4.12 : Déplacement involontaire des populations Cette politique couvre les conséquences économiques et sociales directes qui, tout à la fois, résultent de projets d’investissement financés par la Banque et sont provoquées par : - le retrait involontaire de terres provoquant : (i) une relocalisation ou une perte d’habitat ; (ii) une perte de biens ou d’accès à ces biens ; ou (iii) une perte de sources de revenu ou de moyens d’existence, que les personnes affectées aient ou non à se déplacer sur un autre site ; ou ; - la restriction involontaire de l’accès à des parcs définis comme tels juridiquement, et à des aires protégées entraînant des conséquences négatives sur les moyens d’existence des personnes déplacées. Pour répondre aux premières exigences de la politique, un Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) va compléter ce cadre de gestion environnementale et sociale.

3. Politique OP/BP 4.11 : Ressources culturelles. Etant donné que les composantes du projet requièrent des travaux de construction d’ouvrages et de conduites, ce genre d'opérations pourrait présenter, d'une façon générale, un risque de dommages potentiel à l'héritage culturel quand elles sont réalisées sans études préalables d'impact sur l'environnement et sans consultation/coordination préalable avec l'institution chargée du patrimoine. Afin de satisfaire cette exigence, l’EE identifiera dans le cadre de son PGES les composantes spécifiques du projet qui feront l’objet d’une EIE afin de traiter cette question dans les détails et de vérifier s’il y a ou non risque de dégradation du patrimoine culturel. Conformément à la loi portant Code de l’environnement du Niger, tous les aménagements et les infrastructures à réaliser dans le cadre du présent projet devront être implantés en dehors de sites archéologiques et loin de sites et monuments classés. En conséquence, le présent Projet est en conformité avec les exigences de cette politique.

4. Politique OP 4.36: Forêts. Les zones d’intervention du présent Projet en milieu rural comme en milieu urbain peuvent toucher des espaces forestiers et aussi il est prévu des plantations de reboisement. Ceci veut dire que le Projet aura un d’impact sur la santé, la gestion ou l’utilisation des forêts, sur les usagers des forêts. En conséquence, cette politique relative aux forêts peut s’appliquer au présent Projet.

5. PB 17.50 : Diffusion de l’information Celle-ci est plutôt transversale et ne constitue pas une politique opérationnelle. La diffusion de l’information appuie les prises de décision par l’emprunteur et la Banque en favorisant l’accès du public aux informations sur les aspects environnementaux et sociaux du projet considéré. Ainsi, pour tous les sous projets de catégorie A ou B (cas du PADEZA), l’emprunteur doit fournir une documentation

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pertinente en temps voulu avant la consultation, et ce, dans une langue compréhensible par les groupes consultés. Tout Rapport d’études environnementales et sociales d’un sous-projet de catégorie A ou B doit ainsi être mis à disposition des groupes affectés par le projet et des ONG locales et soumis pour diffusion à la Banque Mondiale. Tableau 22 : Situations déclenchant les politiques de sauvegarde et actions afférentes Politiques Déclencheurs Actions afférentes Risques et impacts Préparation d’une Etude d’Impact Environnemental et Social pour les environnementaux potentiels projets de catégories B ; PO/PB 4.01 (négatifs) dans sa zone d’influence. Préparation d’une Notice d’Impact Environnemental et Social pour les projets de catégorie C. Impacts sur les ressources du Cette politique procède par une enquête sur les ressources culturelles patrimoine culturel. potentiellement affectées et leur inventaire dans la zone des activités PO 4.11 financées par la Banque. Lorsque dans le cadre des travaux du

PADEZA il est fait des découvertes culturelles, les mesures d’atténuation vont intégrer ces aspects selon la procédure nationale. Perte de biens et sources de revenus Meilleur choix de variante dans la conception des routes pour des populations dont le milieu de vie minimiser les acquisitions les pertes de biens et sources de revenus des accueille des travaux de mise en populations ou compenser et/ou restaurer les conditions de vie des PO/PB 4.12 œuvre des activités du projet, personnes affectées négativement à leur niveau antérieur. Restrictions d’accès aux biens Préparation d’un Plan de Réinstallation conformément au Cadre de physiques; Politique de Réinstallation des Populations du PADEZA

La politique opérationnelle sur les Les PGES-Chantiers qui seront élaborés par les entreprises forêts est déclenchée d’une part par adjudicatrices comporteront des actions de reboisements ce que la réhabilitation des routes compensatoires et de plantation d’arbres additionnel. rurales se fera prioritairement dans Les sites de bases vie et les emprunts seront remis en état avec la terre les zones rurales, et pourrait végétale et des plantations seront réalisées des bases vies et emprunts PO/PB 4.36 engendrer des coupes des pieds pour en remplacement des arbres abattus lors des travaux. dégager l’emprise d’arbres et l’installation des bases vies et d’autre part, le projet financera des activités connexes notamment des plantations d’arbres

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5. IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS ET RISQUES ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POTENTIELS ET LEURS MESURES D’ATTENUATION

5.1. Méthode d’identification des risques sur l’environnement L'identification et la détermination de la nature (négative ou positive) des impacts potentiels seront réalisées à l’aide d’une matrice d’interrelation entre les composantes sensibles du milieu touché et les sources d’impacts (activités) du projet. Après cette identification, une première analyse matricielle des interactions permettra de relever des impacts plus ou moins significatifs aux fins de leur description. 5.1.1. Définition des activités sources d’impact Les effets environnementaux d’un projet sont identifiés en analysant les interactions entre chacune des infrastructures (routes) à implanter ou des activités à réaliser et les composantes environnementales du milieu. Les infrastructures (routes) et les activités prévues sont donc considérées comme des sources pouvant engendrer des changements d’une ou de plusieurs composantes environnementales sensibles. Chaque élément du projet est examiné en fonction de ses effets potentiels sur chacune des composantes de l’environnement. Les interactions possibles entre les différentes composantes environnementales (effets indirects) sont également considérées. Les éléments du projet liés aux phases, de préparation, de construction et réhabilitation, et d'exploitation et d’entretien sont tous pris en considération. En phase de préparation, les sources potentielles d’impact comprennent notamment :

1. Terrassement et préparation du site (Aménagement/Installation chantier, base vie de l’entrepreneur),

2. Circulation de véhicules et engins lourd

3. Transport du matériel (Transport matériaux sur site) En phase de construction, les potentielles sources d’impacts sont :

4. Acquisition de l'emprise et zone de servitude (Dégagements des emprises et déboisement)

5. Circulation de véhicules et engins lourd

6. Extraction de matériaux (exploitation des carrières et zones d’emprunt)

7. Travaux d'excavation, de terrassement et rechargement (Travaux de déblais et de purges, Mise en œuvre couche roulement)

8. Travaux d’infrastructures hydrauliques (approvisionnement en eau du chantier)

9. Travaux d’infrastructures (fondation, ouvrages, démolition ouvrages existants, Construction ouvrages en béton)

10. Recrutement de la main d’œuvre En phase d’exploitation, les sources potentielles d’impact comprennent notamment :

11. Circulation de véhicules de transports

12. Activités d’entretiens routiers (Réparation de la chaussée et des ouvrages endommagés, Travaux d’entretien courant et reprofilage des pistes connexes)

13. Exploitation des infrastructures hydrauliques (puits et forage) par les populations. Faut-il le souligner, les travaux de construction de ces routes rurales nécessitent plusieurs équipes du personnel selon leur spécialité. Il s’agit notamment entre autres de : - Personnel d’encadrement (directeur projet, géotechniciens, topographes, conducteurs travaux, expert environnement);

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- Les chefs d’équipes (techniciens de génie civil) - Les chauffeurs et conducteurs d’engins - Les manœuvres et personnels auxiliaires Ces équipes se succèderont dans le temps sur les différents lieux où seront effectués les travaux tout au long du parcours des routes rurales. Concernant les travaux, ils sont de deux catégories notamment ceux qui sont effectués manuellement (déboisement, fouilles, transport d'équipements, etc.), mécaniquement (terrassement, transport de matériel, matériaux etc.). Afin de limiter les impacts négatifs, les travaux de chaque tronçon de routes se dérouleront uniquement dans l'emprise convenue dans le cadre de ce projet. 5.1.2. Définition des composantes environnementales et sociales Les composantes des milieux biophysique et humain susceptibles d'être touchées par le projet correspondent aux éléments sensibles de la zone d'étude, c'est-à-dire aux éléments susceptibles d'être modifiés de façon significative par les composantes ou les activités liées au projet, comme : Milieu biophysique

1. Qualité air 2. Ambiance sonore 3. Sols 4. Eaux de surface 5. Eaux souterraines 6. Paysage 7. Végétation 8. Faune Milieu humain

9. Activités agricole et pastorale 10. Revenu et emploi; 11. Bien être et santé des populations 12. Foncier; 13. Bien être et santé des travailleurs. Un tableau ou la matrice d’interrelation (annexe 5) entre les activités sources d’impact du projet et les principales composantes environnementales et sociales sera établi. 5.2. Principaux enjeux du PADEZA Les principaux enjeux du PADEZA sont présentés dans le tableau ci-dessous. Tableau 23 : Principaux enjeux du PADEZA Enjeux Description des enjeux - Pression sur les ressources - Pollution des ressources Environnemental - Gestion de déchets - Nuisances Spatial - Problème de conflits fonciers - Afflux non contrôlé de population - Santé publique Social - Sécurité des employés - Sécurité routière - Sécurité des biens et des personnes. - Inflation générée par le projet Economique - Retombées économiques locales et régionales du projet - Economie des ménages

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- Pouvoir d’achat des populations 5.3. Identification des impacts du projet Au stade actuel la détermination des impacts du projet ne peut être qu’indicative. L’identification et l’analyse des impacts liés à la mise en œuvre du PADEZA tiendra compte des impacts potentiels et de leur importance sur les composantes socioéconomiques et biophysiques. Identification et Analyse des Impacts positifs 1. La construction des routes rurales permettent non seulement de désenclaver les villages et faciliter ainsi les échanges commerciaux, les évacuations sanitaires, mais aussi de doter ces derniers de biens d’amélioration des conditions de vie et augmenter la résilience des populations au climat. Leur impact positif est majeur. 2. Le Projet produira des bénéfices directs pour les producteurs ruraux et les petites associations d’exploitants en augmentant la diversité des productions et en encourageant la construction d’infrastructures de stockage, de transformation et de commercialisation des produits, assurant ainsi un accroissement de la production et un écoulement plus facile des produits sur les marchés. 3. La construction des routes rurales permettra aux exploitants d’écouler leurs produits de manière plus régulière et d’augmenter ainsi la quantité des produits commercialisés. 4. La construction des routes rurales aura des impacts positifs à court terme sur l’environnement socioéconomique en fournissant de l’emploi pour des ouvriers et une augmentation de leurs revenus. A long terme, l’amélioration des pistes permettra de mieux accéder aux services sociaux, aux marchés et pourrait améliorer la situation de l’emploi dans son ensemble. 5. La construction des routes rurales aura des impacts positifs par la création d’opportunités d’emploi indirectes venant des services fournis aux travailleurs de la construction, comme la vente de nourriture et de boissons. 6. Les bénéfices socioéconomiques offerts par la construction des routes rurales comprennent la garantie de la route en toute saison, une réduction du prix des transports, un accès accru aux marchés pour les produits frais et autres produits locaux, un meilleur accès aux soins de santé et autres services sociaux. Identification et Analyse des Impacts négatifs Les routes rurales vont contribuer à générer des impacts comme : 1. Les risques provenant des émissions de la poussière provenant du gravier des chemins d’accès aux pistes produites par les camions pendant le transport des matériaux ; 2. Les risques des émissions sous forme des gaz des pots d’échappement et de la poussière des véhicules; 3. La perte de la végétation lors du défrichement des sites, de la mise en place des chantiers, des carrières et des aires d’entassement de matériaux, et la demande en bois de feu par les ouvriers ; 4. La perturbation et la perte de biodiversité dans les cours d’eau ; 5. L’érosion du sol qui mène à l’envasement des cours d’eau du voisinage ; 6. La contamination des sources d’eau dues aux déversements et aux écoulements des produits du pétrole, les infiltrations dans les zones de stockage et d’une mauvaise élimination des carburants ; 7. Les risques sur la santé et la sécurité des ouvriers (accidents, etc.) ; et enfin, 8. Les risques de la transmission de maladies (VIH/SIDA et MST) aux communautés le long de la route par les ouvriers de la construction 9. La construction des routes rurales constitue l’une des principales sources d’impact négatif sur la faune occasionnant le braconnage etdétruisant le couvert herbacé et arbustif lieu de nidification de la faune ;

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10. La construction/réhabilitation des pistes de désenclavement de la zone du projet induit certains inconvénients tels la perturbation d’activités économiques et dégradation des habitats, la destruction de portions de champs de culture ou l’installation de base de vie sur des terrains privés. Aussi, la présence des manœuvres étrangers peut susciter un développement des risques de propagation des IST/VIH SIDA. En phase d’exploitation, l’accroissement du trafic à travers les villages peut engendrer des accidents notamment chez les enfants. 11. Les sites d’emprunt des matériaux nécessaire à la construction des infrastructures, non réhabilités, pourraient favoriser la prolifération d’insectes vecteurs (paludisme) et favoriser le développement de la bilharziose. En effet la présence des plans d’eau attire toute une population qui s’y baigne, abreuve le bétail, etc. 12. La non utilisation de la main d’œuvre locale lors de la construction des infrastructures et la réalisation des aménagements pourrait susciter des frustrations au niveau local si on sait que le chômage est très présent dans les zones d’intervention du projet. Les différents impacts vont être présentés sous la forme des tableaux en rapport avec les activités qui les génèrent et ils concernent les différentes pistes rurales et les infrastructures sociales. Tableau 24 : Récapitulatif des impacts/risques environnementaux et sociaux potentiels du PADEZA Nature des Phases Impacts/risques potentiels impacts Milieu biophysique Destruction d’habitats naturels de la faune et du couvert végétal Négative Pollution (eau et sol) par les déchets solides et liquides (huile de vidange, Négative carburants, graisse et matériels hors d’usage) Risques d’assèchement des points d’eau par des prélèvements dus aux travaux Négative Modification des caractéristiques du sol due au compactage Négative Diminution de l’activité de photosynthèse due au dépôt des poussières sur la Négative végétation Eloignement de la faune dû aux bruits des engins Négative Imperméabilisation du sol et difficulté d’alimentation de la nappe à cause du Négative compactage Empiétement dans les zones sensibles et abattage d’espèces protégées au niveau Négative des zones emprises et des zones d’emprunt Erosion des sols Négative Perturbation du milieu naturel Négative

Effet de barrière à la circulation de la faune Négative Dégradation du milieu naturel par le dépôt des produits de décapage et de purge Négative (bourbier) Dégradation des terres agricoles et des formations végétales par la mise en dépôt Négative des produits d’excavation

Risques de perturbation du milieu aquatique Négative Phase travaux Alimentation de la nappe phréatique par la percolation de l’eau Positive Perturbation de la circulation Négative Pollution du sol par les huiles, carburants et autres déchets de la base vie, Négative Modification des écoulements naturels, Négative Pollution de l’eau par les huiles, carburants et produits bitumineux et peinture, Négative Stagnation d’eau due à l’ouverture des carrières et gîtes de latérites Négative Pollution des cours d’eau par le lavage des engins et véhicules Négative Augmentation de la turbidité des cours d’eau et de la perturbation des ressources Négative halieutiques Destruction de la végétation et certaines cultures surtout en cas d’aménagement Négative des déviations Milieu humain Création d’emplois temporaire par des recrutements au sein des entreprises Positive Développement du petit commerce autour des chantiers et des base-vies Positive Insuffisance des infrastructures d’accueil pour les nouveaux travailleurs Négative Amélioration des revenus des travailleurs Positive

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Nature des Phases Impacts/risques potentiels impacts Destruction et/ou occupation des zones de cultures et autres biens Négative Modification de l’occupation du sol Négative Empêchement temporaire d’utilisation de terre Négative Désorganisation de la gestion des terres agricoles Négative Déplacement involontaire des populations du à l’aménagement de l’emprise des Négative pistes rurales et des sites des infrastructures socioéconomiques Augmentation du niveau de bruit dû au fonctionnement des véhicules et engins Négative Risques d’accidents Négative Dégradation des us et coutumes locaux du fait de l’installation du personnel de Négative l’entreprise dans une localité Obstruction temporaire des pistes utilisées par les populations riveraines par des Négative bourrelets Prolifération des déchets de chantier Négative Présence des déblais (source de sédimentation des points d’eau proches et de Négative danger pour les enfants) Fermeture temporaire de certaines pistes, sentiers de charretiers, pistes de parcours Négative avec déviation durant la phase des travaux Risque de conflits sociaux Négative Augmentation du niveau de bruit dû au fonctionnement des véhicules et engins Négative Risque de recrudescence des IST et du SIDA Négative Milieu biophysique Diminution de la pression sur la flore et la faune du fait des possibilités qu’offre l’aménagement et/ou la réhabilitation des pistes rurales d’avoir d’autres sources de Positive revenus Reprise et maintien de la régularité des déplacements des usagers sur les tronçons Positive qui seront réhabilités Diminution du phénomène d’érosion Positive Augmentation du niveau de bruit dû à un accroissement du trafic et de la vitesse Négative des véhicules et du fait du rapprochement des populations vers la route Augmentation du transport des produits de contrebande et autres produits Négative dangereux Augmentation de commerces des produits inflammables le long des pistes rurales Négative Milieu humain Diminution des coûts d’exploitation des véhicules Positive

Diminution du temps de trajet Positive Accroissement du trafic Positive Amélioration de la qualité des pistes rurales Positive Désenclavement des localités concernées Positive Augmentation des risques d’accidents due à l’intensification du trafic Négative Facilitation du transport des biens et des personnes et produits agricoles Positive Valorisation des produits agricoles Positive Accroissement des activités agricoles Positive Phase d’exploitation Facilitation d’accès aux centres de santé, scolaires et aux centres urbains Positive Développement de l’éclairage public Positive Amélioration des conditions sécuritaires Positive Réduction des risques d’accidents de circulation Positive Praticabilité des pistes rurales en toutes saisons Positive Intensification des activités économiques et commerciales Positive Développement du petit commerce Positive Augmentation du risque des conflits due à la valorisation des terrains situés au Négative bord des pistes rurales Risque de développement du grand banditisme dû à la facilité de déplacement Négative Augmentation des maladies pulmonaires due à la pollution des gaz dégagés par Négative des véhicules Augmentation de la capacité d’accueil des écoles Positive Amélioration des conditions de travail des enseignants et des élèves Positive Amélioration de l’alimentation en eau potable dans les villages Positive

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Nature des Phases Impacts/risques potentiels impacts Embellissement et valorisation des sites d’implantation des Positive infrastructures socioéconomiques Facilitation de l’accès à l’eau potable par la réalisation de forage Positive .

5.4. Mesures d’atténuation pour la construction des routes rurales 5.4.1 Mesures d’ordre général 5.4.2. Mesures liées aux impacts négatifs Afin d’exécuter les travaux de construction des routes rurales avec très peu de dommages à l’environnement et aux humains, les comités villageois et les comités de gestion responsables de la mise en œuvre des mesures d’atténuation avec l’appui des services techniques (génie rural, hydraulique, forestier) un certain nombre d’actions sont nécessaires avant , pendant et après les travaux , suivant les situations. Il s’agit de : 1. obtenir l’accord préalable des propriétaires des champs concernés par le tracé. Et les travaux ne s’auraient commencé sans une indemnisation conséquente de ces derniers conformément aux textes en vigueur au Niger; 2. choisir le site de la route de sorte qu’il n’y ait pas ou qu’il y ait moins de perturbations sur l’environnement (en évitant les forêts classées et les zones très boisées) et sur les communautés humaines (en évitant les lieux de cultes et les zones sacrées); 3. informer et sensibiliser les populations dont les champs sont concernés par le tracé de les libérer et d’éviter de les semer avant le démarrage des travaux au risque de la destruction des plants; 4. faire des consultations adéquates en essayant d’obtenir l’implication de toutes les communautés potentiellement affectées; 5. promouvoir des travaux de haute intensité de main d’œuvre en faisant appel, prioritairement, aux locaux ; 6. porter une attention particulière au drainage le long de la route ; 7. réduire la destruction de la végétation pendant la construction ; 8. incorporer un système adéquat de drainage dans les plans ; 9. utiliser des techniques et timing de conception et de construction appropriés (par exemple, contrôles du drainage de surface, choix et utilisation des matériaux de construction, construire pendant la saison sèche, etc.); 10. réduire l’excavation des carrières en exploitant les matériaux de surface là où c’est possible (latérite et moellons sur les collines); 11. si possible, exploiter les eaux de surface et non celles des puits pour la construction (compactage et arrosage) des pistes ; 12. réduire au minimum la durée des travaux dans les zones sensibles et en évitant aussi les déboisements sur les rives des plans d’eau, les pentes raides, les bassins d’alimentation en eau; 13. réduire le nombre de voies de circulation et la limiter le déplacement des engins aux aires de travail et aux accès balisés ; 14. restaurer les zones d’emprunt et de carrière qui ne seront plus utilisés en stabilisant les pentes, en recouvrant de la terre organique d’origine et en favorisant le rétablissement de la végétation ; 15. planter des arbres au niveau des fossés divergents ; 16. veuillez à la sécurisation des usagers et des animaux en utilisant des ralentisseurs dans les endroits adéquats de passage de ces derniers ; 17. arroser les chantiers pendant les travaux afin d’éviter des soulèvements exagérés de poussières; 18. installer des panneaux de signalisation à la fin des travaux, afin d’y réduire les accidents de circulation.

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6. PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PCGES)

6.1. Description des procédures environnementales du PADEZA Pour permettre l'intégration des dimensions environnementales et sociales lors de la conception et l’exécution des activités entrant dans le cadre de la mise en œuvre des différentes composantes du PADEZA, il est indispensable de proposer une démarche environnementale permettant de déterminer le niveau et les modalités de prise en compte des impacts environnementaux et sociaux dans le cycle des activités et des composantes en précisant dès l’amont le travail environnemental à réaliser et permettre de contenir les impacts négatifs. Ainsi, la procédure environnementale et sociale vise à : (i) déterminer les activités du PADEZA qui sont susceptibles d’avoir des impacts négatifs au niveau environnemental et social; (ii) déterminer les mesures d’atténuation appropriées pour les activités ayant des impacts préjudiciables; (iii) identifier les activités nécessitant des EIES séparées; (iv) décrire les responsabilités institutionnelles pour l’analyse et l’approbation des résultats de la sélection, la mise en œuvre des mesures d’atténuation proposées, et la préparation des rapports EIES séparés ; (v) assurer le suivi des environnemental et social au cours de la mise en œuvre des activités et de leur gestion. Ainsi, cette section traite des mécanismes de classification et d’évaluation des activités de mise en œuvre du PADEZA.

6.1.1. Processus et étapes de sélection environnementale des activités Étape 1: Caractérisation environnementale et sociale des sous-projets du PADEZA Après avoir identifié et défini un sous-projet, l’Unité de Coordination du Projet avec l’appui de l’Expert en Sauvegarde Environnementale et l’Expert en Développement Social feront la caractérisation environnementale et sociale du sous-projet à mettre en œuvre. Pour cela, il a été conçu un formulaire de caractérisation environnementale et sociale qui figure en (Annexe 2) du présent rapport. Le remplissage de ce formulaire sera effectué par l’Expert en Sauvegardes Environnementales de concert avec l’Expert en Développement social et les informations fournies feront partie des outils qui vont permettre la catégorisation environnementale et sociale par le BEEEI et la proposition du travail environnemental et social à réaliser. Pour classer les impacts selon le niveau de risque et pour prendre une décision sur la question de savoir si les sous projets seront : - assujettis à EIE complète, comme décrite dans le décret 2000/397 ou - Non assujetti à EIE Étape 2: Classification environnementale et sociale du sous-projet Sur la base des informations renseignées par les experts sauvegardes environnementales et sociales du PADEZA, le Bureau d’Evaluation Environnementale et des Etudes d’Impacts (BEEEI) détermine la catégorie environnementale du sous-projet. Ainsi, pour déterminer la catégorie du sous-projet, le BEEEI utilisera la partie D de la fiche de caractérisation environnementale (annexe 2) qui constitue la fiche de classification du sous-projet. Cette partie permettra au BEEEI, conformément à la réglementation nationale en vigueur, de déterminer la catégorie environnementale du sous-projet. Les différentes catégories sont :

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Catégorie A : Sous-projets à impacts potentiels très importants dont certains sont irréversibles ; Catégorie B : Sous-projet nécessitant une étude environnementale et sociale simplifiée ou des mesures d’atténuation simples à annexer au sous-projet. Cette catégorie comporte deux sous catégories B1 et B2. Pour les sous-projets classés B1, une EIES séparée doit être préparée tandis que pour les sous-projets classés B2, des mesures simples d’atténuation seront appliquées et incluses dans le sous-projet et le coût global du sous- projet doit inclure le coût de ces mesures d’atténuation. Cette proposition des mesures sera effectuée par les experts sauvegarde de l’UCP. Une liste indicative de ces mesures est donnée en annexe 3 du présent document. Catégorie C : sous-projet ne nécessitant pas une étude environnementale et sociale, mais qui sommes toutes nécessiterait d’un suivi étroit sur les risques sociaux y afférents Le PADEZA étant classé en catégorie B, tout sous-projet de catégorie A ne sera pas éligible au financement, seuls sont éligibles les sous-projets des catégories B et C. Les sous-projets classés en « C » ne nécessiteront aucun travail environnemental.

Si dans le cadre de l’analyse du dossier du sous-projet, aucune politique de sauvegarde n'est déclenchée et que le sous projet est validé (sur les autres aspects de l'évaluation), alors la procédure suit son cours. Si par contre le sous projet déclenche une politique de sauvegarde, le BEEEI et les experts de sauvegardes environnementales et sociales l’unité de coordination nationale du PADEZA devront s'assurer que les dispositions seront prises pour être en conformité avec la politique déclenchée. Après l’analyse des informations contenues dans les résultats de la sélection et après avoir déterminé la bonne catégorie environnementale et sociale, donc l’ampleur du travail environnemental et social requis, les Experts en Sauvegardes Environnementales et Sociales du projet, en rapport avec le BEEEI, fera une recommandation pour dire si : (a) un travail environnemental et social ne sera pas nécessaire ; (b) l’application de mesures d’atténuation simples suffira ; ou (c) une EIES spécifique devra être élaborée.

Étape 3: Réalisation du travail environnemental et social du sous-projet Sous-projet classé en Catégorie B1 : Réalisation d’une EIES. Le rapport de l’EIES inclura un PGES conformément au décret n°2000-397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000 portant sur la procédure administrative d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement. Les Experts en Sauvegardes Environnementales et Sociales du projet élaboreront (i) les TDR de l’EIES qui seront soumis par la suite au BEEEI et à la Banque mondiale pour validation, (ii) le recrutement des consultants pour effectuer l'EIES ; (iii) et la tenue des consultations publiques conformément aux termes de référence. Pour les sous-projets de catégorie B1, tout le PGES est annexé au sous-projet et le coût global du sous-projet doit inclure le coût du PGES. Sous-projet classé en Catégorie B2 : application de mesures d’atténuation simples annexées au sous-projet. Dans ce cas de figure, les Experts en Sauvegardes Environnementales et Sociales du projet utilisent les listes des mesures d’atténuation (annexe 3) et les clauses environnementales et sociales (Annexe 11) pour sélectionner les mesures appropriées. Le coût global du sous-projet doit inclure le coût de mise en œuvre des mesures d’atténuation.

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Étape 4: Examen et approbation des rapports d’EIES • Revue et approbation des sous-projets C et B2 : les sous-projets de la catégorie C et B2, sont directement soumis à la vérification des Experts en Sauvegardes Environnementales et Sociales du projet; • Revue et approbation des sous-projets B1 : Pour les sous-projets de la catégorie B1, un atelier de validation par un comité ad hoc sera organisé par le BEEEI et qui regroupera tous les acteurs institutionnels concernés. Les documents additionnels de sauvegardes seront également soumis à la Banque mondiale pour avis

Étape 5: Diffusion La législation nationale en matière d’EIES consacre la participation du public qui doit être assurée tout au long du processus de l'étude d'impact sur l'environnement, en collaboration avec les organes compétents de la circonscription administrative concernée. Les consultations devront aussi être conduites durant le processus de sélection environnemental et social des projets. L’information du public comporte notamment une ou plusieurs réunions de présentation du projet regroupant les autorités locales, les populations, les associations etc. Ces consultations permettront d’identifier les principaux problèmes et de déterminer les modalités de prise en compte des différentes préoccupations dans les Termes de Référence de l’EIES à réaliser. Pour satisfaire aux exigences de consultation et de diffusion de la Banque Mondiale, le présent CGES, sera publié dans les journaux nationaux pour toute personne intéressée et éventuellement, les personnes susceptibles d’être affectées. Ensuite, la Banque mondiale publiera sur son système d’information en ligne, la disponibilité des rapports de sauvegarde du PADEZA.

Étape 6 : Intégration des mesures environnementales et sociales dans les dossiers d’appel d’offre et d’exécution En cas de travail environnemental, les Experts Sauvegardes Environnementales et Sociales veilleront à intégrer les recommandations et autres mesures de gestion environnementale et sociale dans les dossiers d’appel d’offre et d’exécution des sous-projets. Ainsi, l'ensemble des mesures prévues par l'EIES sont organisées et présentées sous la forme d'un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) applicable aux phases des travaux et d'exploitation. Les mesures qui doivent être exécutées par les entreprises sont à intégrer dans les DAO. La mise en œuvre des mesures qui ne relèvent pas de l'entrepreneur, sera pilotée par le PADEZA. Le coût global de la mise en œuvre du PGES est à inclure dans les coûts du sous-projet.

Étape 7 : Mise en œuvre des mesures environnementales et sociales Pour chaque sous-projet, l’Expert Sauvegardes Environnementales du PADEZA est chargé de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales. Toutefois, au préalable, les entreprises contractantes devront préparer et faire approuver des PGES chantier tenant compte entre autres des clauses environnementales et sociales décrites en annexe.

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Les entreprises et les Bureaux de contrôle que le PADEZA va recruter et qui vont assurer l’exécution et la surveillance de proximité des travaux devront regorger en leur sein de répondant en matière de sauvegarde environnement et développement social. Étape 8: Exécution de la surveillance et du suivi environnemental et social Le suivi-évaluation environnemental des activités du PADEZA, incombe à l’Expert en Sauvegardes Environnementales de l’UCP. Il doit produire des rapports trimestriels pour informer la Banque mondiale sur les activités environnementales.

Le BEEEI aura la charge de la mission de contrôle de conformité environnementale et sociale. Le suivi- évaluation environnemental vise à vérifier l'effectivité de la mise en œuvre des mesures du PGES, d'une part, et la pertinence des impacts identifiés, d'autre part. Le suivi environnemental concerne aussi bien la phase des travaux que la phase d’exploitation. Le projet apportera un appui institutionnel au BEEEI dans ce suivi dans le cadre d’un protocole d’accord. A chaque activité réalisée, le BEEEI va transmettre un exemplaire de ses rapports à l’Unité de Coordination du Projet.

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Tableau 25 : Récapitulatif des étapes de la sélection et des responsables No Rôles/Activités Responsables Appui/ Collaboration Caractérisation UCP Agences d’exécution 1. environnementale et sociale du sous-projet Classification BEEEI SSE/UCP 2. environnementale et sociale SSS/UCP du sous-projet Réalisation du « travail » 3. environnemental et social Sous-projet classé en SSE/UCP BEEEI Catégorie B2 : application de SSS/UCP 3.1 simples mesures d’atténuation: Sous-projet classé en 3.2 Catégorie B 1 : réalisation d’une EIES Préparation des TDR SSE/UCP BEEEI/BM 3.2.1. SSS/UCP 3.2.2. Approbation des TDR BEEEI/BM 3.2.3. Recrutement consultant PADEZA BM 3.2.4. Réalisation de l’EIES Consultants EIES Examen et approbation des BEEEI/BM Projet 4. rapports d’EIES 5 Diffusion UCP/BEEEI, BM Intégration des mesures SSE/UCP SPM 6. environnementales et sociales SSS/UCP RT dans les DAO Mise en œuvre des mesures Entreprises adjudicataires Spécialistes sauvegarde du 7. environnementales et sociales PADEZA Surveillance BM environnementale et sociale - Surveillance : Entreprises adjudicataires/bureaux de contrôle 8. - Suivi : SSE/SSS/UCP - Contrôle : BEEEI - Audit : Consultants indépendant (à mi-parcours et à la fin du projet) 6.2. Programme de surveillance environnementale La surveillance environnementale et sociale a pour objectif premier de contrôler la bonne exécution des activités et travaux pendant la durée du projet au regard du respect des mesures environnementales et sociales qui sont proposées, des lois et règlements régissant les évaluations environnementales au Niger et des politiques de sauvegarde de la Banque Mondiale. Le programme de surveillance doit contenir : • La liste des éléments ou paramètres nécessitant une surveillance environnementale ; • L’ensemble des mesures et moyens envisagés pour protéger l’environnement ; • Les acteurs de mise en œuvre ; • Les engagements des maitres d’ouvrage ou maitres d’œuvre quant au dépôt des rapports de surveillance (nombre, fréquence, contenu). Dans le cadre du PADEZA, la surveillance environnementale sera assurée par les missions de contrôle, et le BÉEÉI. Pour permettre aux acteurs concernés de mener à bien le programme de surveillance, leur capacité dans le domaine sera renforcée.

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6.3. Programme de suivi environnemental Malgré la connaissance de certains phénomènes environnementaux et sociaux liés aux impacts génériques des activités du PADEZA, il peut subsister des incertitudes dans la prédiction d’autres impacts, notamment en ce qui concerne les impacts indirects, les impacts cumulatifs et les impacts résiduels. Pour cette raison, il s’avère nécessaire d’élaborer un programme de suivi environnemental qui doit permettre de vérifier la justesse de l’évaluation de certains impacts, d’évaluer l’efficacité des mesures d’atténuation mises en œuvre et permettre de faire des propositions des mesures éventuelles au besoin. Le programme de suivi environnemental présentera les indicateurs à utiliser pour assurer le suivi des mesures d’atténuation et de bonification. Par ailleurs, le suivi environnemental et social permettra de suivre l’évolution de l’état de l’environnement, notamment les éléments sensibles, à partir d’indicateurs pertinents sur les composantes environnementales établis sur une base consensuelle par les différentes parties prenantes à son exécution. Les indicateurs de suivi de même que certains paramètres devront être reprécisés et affinés après la réalisation des études environnementales détaillées. Lors des travaux prévus dans le cadre du PADEZA, les règlements en vigueur et en particulier ceux concernant l’environnement devront être respectés. Les travaux neufs tout comme les réhabilitations devront suivre la procédure de sélection et faire l’objet d’un suivi de proximité pour éviter d’éventuelles obstructions liées à la non observance des règles de prise en compte de l’environnement. 6.4. Indicateurs de suivi Les indicateurs sont des paramètres dont l’utilisation fournit des informations quantitatives ou qualitatives sur les impacts et les bénéfices environnementaux et sociaux du projet. Les indicateurs servent, d’une part, à la description, avec une exactitude vérifiable, de l’impact généré directement ou indirectement par les activités des composantes du projet, et, d’autre part, à la mise en exergue de l’importance de l’impact. Ils fournissent une description sommaire des états et des contraintes et permettent d’observer le progrès réalisé ou la dégradation subie dans le temps ou par rapport à des cibles. Ils révèlent des tendances passées et servent, dans une certaine mesure, d’instruments de prévision. En tant que tel, ils constituent une composante essentielle dans l’évaluation environnementale du projet pour permettre d’évaluer l’efficacité des activités. Les indicateurs de suivi aideront dans la mise en application des mesures d'atténuation, le suivi et l'évaluation de l'ensemble du projet en vue d’évaluer l’efficacité des activités. Ces indicateurs seront élaborés par des consultants dans le cadre des EIES à réaliser. Pour l’évaluation de l’efficacité des activités du projet, les indicateurs environnementaux et sociaux de suivi ci-après sont proposés : 6) Nombre de cadres de l’administration publique et privée formés en évaluation environnementale; 7) Nombre d’EIES, de PAR et de PGES chantier élaborés et mis en œuvre avec le taux de réussite du suivi. 8) Nombre de Dossiers d’Appel d’Offre (DAO) intégrant les clauses environnementales et sociales; 9) Nombre d’entreprises disposant des spécialistes de sauvegarde environnementale et développement social. 10) Nombre de carrières ouvertes et remises en Etat 6.5. Mesures de renforcement technique et institutionnel Pour l’essentiel, ces mesures se résument à : - Renforcement institutionnel : Dans l’Unité de coordination du projet, le PADEZA devra recruter à temps plein, un spécialiste de sauvegarde environnementale et un spécialiste en sauvegarde sociale

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qui assureront la supervision de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales du PADEZA. - Renforcement de capacité : Il se fera à travers la formation, information, sensibilisation des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PADEZA. L’objectif est de poursuivre et renforcer la dynamique de renforcement de capacité de l’ensemble des acteurs interpelés dans la gestion environnementale et sociale du PADEZA. Il s’agira d’avoir une masse critique d’acteurs bien imprégnés des procédures et techniques de gestion, de surveillance et de suivi environnemental et social des activités à réaliser. Cette activité devra permettre aussi de familiariser les acteurs sur la réglementation nationale en matière d’évaluation environnementale, les directives de la Banque mondiale, le contrôle et le suivi environnemental, sécurité routière, santé, éducation. Des formateurs qualifiés dans ses domaines seront recrutés pour conduire ces formations. Le programme de renforcement de capacité devra être conduit jusqu’à la fin du PADEZA pour assurer que la pérennité des mesures prises soit réellement appropriée par les bénéficiaires. Le renforcement de capacité implique aussi l’organisation des réunions d’échanges et de partage du CGES. Il s’agira d’organiser, aux niveaux national et régional, des rencontres d’échanges qui permettront aux structures nationales, régionales et locales impliquées dans le suivi des activités du PADEZA de s’imprégner des dispositions du CGES, de la procédure environnementale et sociale de préparation, de mise en œuvre et de suivi et des responsabilités y afférentes. Tableau 26 : Proposition de programme de formation Thèmes (indicatif) de formation Evaluation Environnementales et Sociales • Connaissance des procédures environnementales et sociales nationales et de la Banque Mondiale ; • Appréciation objective du contenu des rapports d’EIES ; • Connaissance du processus de suivi de la mise en œuvre des EIES. Formation sur le suivi environnemental et social • Méthodologie de suivi environnemental et social • Indicateurs de suivi/évaluation environnemental et social ; • Respect et application des lois et règlements sur l’environnement • Sensibilisation des populations sur la protection et la gestion de l’environnement • Système de rapportage Formation en sécurité routière • Prévention de la sécurité routière • Formation sur le code de la route Gestion des ressources naturelles • Gestion décentralisée des ressources naturelles • Prévention et gestion des conflits liés aux ressources naturelles 6.6. Mécanisme de gestion des plaintes Plusieurs types de plainte sont susceptibles de surgir dans le cadre de la mise en œuvre du PADEZA. Pour prévenir et parvenir à la gestion efficace des plaintes et doléances en matière de gestion environnementale et sociale du projet, un mécanisme sera mis en place. Ce mécanisme traitera principalement les plaintes et doléances relatives aux : - Foncier et infrastructures ; - Gestion des ressources naturelles ; - Emplois et revenus ; - Pollutions et nuisances. Ce mécanisme de gestion des plaintes reposera essentiellement sur les pratiques locales existantes qui ont donné la preuve de leur efficacité. Il est largement ressorti des consultations publiques que les

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populations préfèrent recourir à la conciliation avec les responsables coutumiers (chefs de village, de canton) plutôt que la procédure judiciaire. Par exemple, la grande majorité des conflits fonciers sont réglés au niveau local à l’amiable. Enregistrement des plaintes : Ainsi, l’information des populations sur le mécanisme de gestion de plaintes et doléances se fera à travers la mise en place d’un registre de doléances auprès des autorités locales concernées (mairies, conseil de cercle, etc.) et une commission de gestion des plaintes. Ensuite, la coordination du projet PADEZA informera les populations sur la procédure à suivre pour pouvoir se plaindre. Le plaignant recevra une accusation de réception de la plainte déposée. Au niveau de chaque collectivité territoriale concernée par les activités du projet, il sera mis à la disposition du public en permanence un registre de plainte au niveau de la mairie de commune du siège de la préfecture concernée. Des annonces radiophoniques vont être effectuées pour informer les riverains de l’existence d’un mécanisme de gestion des plaintes, les endroits pour remplir le registre des plaintes. Ces organes recevront toutes les plaintes et réclamations liées à la mise en œuvre de l’activité, analyseront les faits et statueront en même temps et veilleront à ce que les activités soient bien menés par le projet dans la localité concernée. Une information du public sur la permanence des recueils sur ce cahier sera entreprise, notamment par la coordination du projet, en rapport avec les collectivités territoriales concernées, avec l’appui au besoin d’ONG et/ou associations locales. Le Traitement, Notification et Archivage : Une commission de médiation, jouant le rôle de tierce partie sera mis en place sur chaque piste rurale du projet. Les membres du Comité seront le représentant des conseils régionaux, les maires des communes bénéficiaires, les représentants des membres de la société civile et des associations de femmes, les chefs traditionnels, les personnes affectées. Le Comité se réunira une fois par mois ou au besoin. La commission évaluera toutes les plaintes et se prononcera sur la recevabilité de chaque plainte. Pour chaque plainte jugée recevable par la Commission, la coordination du PADEZA préparera les éléments techniques de réponse pour sa résolution en temps opportun, y compris mais non limité à la proposition de résolution ou de compensation, la liste des entrevues, la raison exacte des plaintes. Toutes les plaintes seront traitées dans un délai de 30 jours. Le plaignant est notifié une fois que la plainte est traitée. Le Mécanisme de gestion des plaintes offre deux points d’absorption supplémentaire : (i) à travers le suivi communautaire et ; (ii) au niveau national par les juridictions nationales. La coordination du PADEZA documentera toutes les plaintes et maintiendra une base de données pour contrôler le type de plaintes et leur résolution en temps opportun. Le schéma de la figure 10 décrit les principales étapes du mécanisme de gestion de plaintes et doléances.

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Figure 10 : Mécanisme de gestion de plaintes du PADEZA Il faut souligner que ce mécanisme sera principalement géré par le responsable national du suivi évaluation en lien avec les spécialistes en sauvegarde environnementales et sociales.

6.7. Plan de consultation publique 6.7.1. Contexte et objectif du plan de consultation Le Décret N° 2000-397 portant sur la procédure administrative d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement défini les conditions dans lesquelles le public doit prendre part à la procédure d’évaluation environnementale de chaque sous-projet. Ces dispositions sont définies en termes de « Mécanisme de publicité » de l'EIE. Ainsi, pour les sous-projets du PADEZA assujettis à la procédure d’EE, le mécanisme de consultation des parties prenantes de l'EIES comprend les étapes ci-dessous énumérées :

1. l'information de la population de la réalisation des études pour la mise en place éventuelle du sous-projet par le canal de tous les moyens de communication disponibles dans la région ;

2. la consultation des personnes, groupes de personnes concernées par le sous-projet et du public en général lors de l'élaboration du Rapport final de l'EIE dans la région concernée par le microprojet ;

3. l'accessibilité aux REIE par les populations concernées et le public en général auprès du Bureau d'Évaluation Environnementale et des Études d'Impact (BEEEI) ou de ses démembrements ;

4. l'information et la concertation de la population sur le contenu du REIE par tous les moyens de communication appropriés. La coordination de ces rencontres d’information et de concertation à tous les niveaux administratifs serait assurée par le BEEEI et à la charge du PADEZA. C’est pourquoi des rencontres de préparations

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doivent avoir lieu entre les structures du PADEZA et les organes du BEEEI concernés avant la tenue des rencontres. Dans cette procédure, les organisations des communautés locales du fait de la non maîtrise de tous les mécanismes environnementaux seront pour le moment appuyées par les représentations régionales et départementales du BEEEI. Ce sont ces rencontres qui doivent servir de cadre de concertation, de sensibilisations sur la nécessité d’une prise en compte des évaluations environnementales dans les communautés. Aussi, la présente procédure instituée par la réglementation nationale du Niger vise à prendre en compte les préoccupations environnementales lors de l’élaboration des sous-projets. 6.7.2. Mécanismes et procédures de consultation La réussite du plan de consultation dépend indéniablement de la manière dont la communication est établie entre l’unité de gestion du projet et les différents acteurs. En effet dans la zone d’intervention du PADEZA, la quasi-totalité de la population est analphabète, d’où l’impérieuse nécessité d’utiliser des messages facilement accessible et compréhensibles. La communication éducative doit s’articuler avec des stratégies (démarches pour atteindre un objectif ou une famille d’objectifs) de manière directe, localisée dans le cadre d’un cheminement participatif où chaque étape est réalisée avec un support de communication adéquat. Ce système de communication s’assimile à une démarche de « négociation » pour amener les populations par le biais de groupes organisés à participer à la gestion durable du Projet. La communication sociale permet de renforcer la réflexion et la prise de conscience sur les enjeux qui structurent l’information environnementale. De manière plus spécifique, elle vise le dialogue, la concertation et la participation. En définitive, la stratégie du Plan de consultation doit alimenter, régulariser le jeu interactif d’information sur l’environnement et sur le projet entre tous les acteurs. Ainsi, pour les microprojets du PADEZA assujettis à la procédure d’EE, le mécanisme de publicité procède, en plus des 4 étapes de l’EIE, celles définies comme suit :

1. l’identification des parties prenantes du projet proposé : lors de l’identification des participants à des consultations impliquant de multiples parties prenantes, choisir un large éventail d’intérêts et d’opinions, en accordant une attention particulière aux femmes, aux pauvres et aux groupes plus vulnérables (jeunes, minorités ethniques vulnérables, personnes âgées, etc.)

2. rassemblement de toute l’information nécessaire;

3. l’identification des facteurs socioculturels qui pourraient influencer le processus de consultation;

4. la consultation de toutes les catégories de parties prenantes et de classes d’individus;

5. prendre en considération différentes approches alternatives basées sur la particularité du Sous-projet et adapter le processus de participation aux préférences des parties prenantes (réunions individuelles, groupes types, comité consultatif, atelier de travail, etc.);

6. l’élaboration à l’avance une parfaite planification, afin de s'assurer que le temps nécessaire et les ressources requises soient disponibles;

7. la définition des paramètres, les buts et les résultats attendus du processus de consultation;

8. la prévision de l’accès à une base d’information commune, facilement accessible et compréhensible;

9. s'assurer que les participants ont accès aux résultats de la consultation;

10. préparer une réponse aux inquiétudes exprimées (si applicable);

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11. s'assurer que les résultats de la consultation sont reflétés dans les études d’EES et dans les documents préparés tout au long du cycle du projet. 6.8. Coût global du PCGES Au stade actuel du processus d’élaboration du programme PADEZA, il est difficile de procéder à une évaluation quantitative précise des impacts potentiels relevés par la présente étude. En effet, les coûts sont proportionnels aux mesures d’atténuation, qui sont proportionnelles aux impacts, eux-mêmes dépendant de l’envergure du microprojet et du milieu dans lequel il sera exécuté. Les principales rubriques sont : - Mesures d’atténuation : Il s’agit des plantations compensatoires et d’amélioration du cadre de vie et les mesures pour réduire les risques d’accident - Provision pour le renforcement institutionnel : Il s’agit du recrutement de deux experts en sauvegarde environnementale et sociale ; - Provision pour la réalisation et mise en œuvre d’EIES/PGES (éventuellement) : Si la classification environnementale des activités indique qu’il faut réaliser des EIES ou des NIES, le PADEZA devra prévoir une provision qui servira à payer des consultants pour réaliser ces études. - Renforcement de capacité : Pour l’essentiel, il concerne les activités de formation, information, sensibilisation des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du PADEZA. Les principaux bénéficiaires sont les populations riveraines, les usagers des infrastructures, services techniques locaux, les collectivités territoriales, les ONG et associations. Enfin, les principaux thèmes de formation, information, sensibilisation proposés sont les suivants : - santé (IST/SIDA, paludisme,…) ; - - gestion des ressources naturelles ; - sécurité routière. Les méthodes d’information, éducation et communication suivantes seront utilisées : - causeries débats, - Sketches ; - Emissions radiophoniques ; - Etc. Des propositions indicatives sont consignées dans les tableaux ci-dessous.

Tableau 30 : Coût estimatifs (en f CFA) des mesures d’atténuation, par microprojet et par activité. Activité d’atténuation Mesures Activités concernées Coûts estimatifs envisageable Mesures Protection des routes et Plantation d’alignement des 2 côtés 50 000 000 d’atténuation de la ombrage des routes par des arbres

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Activité d’atténuation Mesures Activités concernées Coûts estimatifs envisageable Construction de Réduction des risques de Campagne de sensibilisation sur les 12.000 000 routes rurales dégradation des mœurs MST, l’exode et l’abus des drogues Réduction des accidents de la circulation et de la Mise en place de ralentisseurs au prévalence des maladies niveau de l’entrée des 30 000 000 respiratoires causées par agglomérations les poussières

Total 1 92.000. 000

6.8.1. Coûts de Suivi et surveillance des activités Pour le suivi, il est proposé un suivi permanent durant toute la phase du projet, pour un coût annuel de 10 000 000 FCFA par an pendant 5 ans (à raison de 5 000 000 FCFA par semestre), soit un coût total de 50 000 000 FCFA. Ces coûts comprennent les frais liés au déplacement des agents sur le terrain, aux frais de séjour, perdiem, etc. Pour l’évaluation du PCGES, on retiendra deux évaluations: une à mi-parcours et une à la fin du projet, soit un total de 20 000 000 FCFA (10 000 000 FCFA par évaluation). Ces coûts comprennent le recrutement de consultant (rémunération et frais de transport et de séjour, en deux phases; à mi-parcours et à la fin du projet) ; 6.8.2. Coûts des mesures institutionnelles et renforcement des capacités Tableau 31 : Coût estimatifs (en f CFA) des mesures institutionnelles et renforcement des capacités. Mesures Activités concernées Activité d’atténuation envisageable Coûts estimatifs Surveillance Installation des Comités de Gestion de 30.000.000 environnementale l’Environnement Mesures techniques Analyses des éléments de l’environnement (Eau, Sol, Végétation 50 000 000 etc) Total 1 80.000.000 Réalisation et mise Réalisation d’EIES Recrutement de prestataires 100 000 000 en œuvre d’EIES Mise en œuvre d’EIES Recrutement de prestataires 350 000 000 Total 2 450.000.000 Renforcement des Formation technique, sensibilisation, Formations 50.000.000 capacités plaidoyers Total 3 50.000.000 Total Général 580.000.000 Tableau 27 : Récapitulatif des coûts du PCGES du PADEZA

Activités concernées Activité d’atténuation envisageable Coûts estimatifs Protection des routes et ombrage Plantation d’alignement des 2 côtés des 50 000 000 routes par des arbres Réduction des risques de Campagne de sensibilisation sur les MST, 12.000 000 dégradation des mœurs l’exode et l’abus des drogues Réduction des accidents de la circulation et de la prévalence Mise en place de ralentisseurs au niveau de 30 000 000 des maladies respiratoires l’entrée des agglomérations causées par les poussières Total 1 92.000. 000 Activités concernées Activité d’atténuation envisageable Coûts estimatifs

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Activités concernées Activité d’atténuation envisageable Coûts estimatifs Surveillance environnementale Installation des Comités de Gestion de 30.000.000 l’Environnement Analyses des éléments de l’environnement 50 000 000 (Eau, Sol, Végétation etc) Total 2 80.000.000 Réalisation de 2 EIES ( pour chaque phase ) et 2 NIES pour Recrutement de prestataires 100 000 000 les aménagements connexes Financement de la mise en Mise en œuvre des mesures contenues dans œuvre d’EIES les rapports d’EIES ainsi que les clauses 350 000 000 environnementales et sociale Total 3 450.000.000 Renforcement des capacités Formation technique, sensibilisation, 50.000.000 plaidoyers Total 4 50.000.000 Total 430.000.000 TOTAL GENERAL 672.000.000

L’ensemble des coûts estimés pour l’intégration des préoccupations environnementales et sociales sur une période de cinq ans du Projet PADEZA s’élève à 672 000 000 F CFA (comme indiqué dans le tableau ci-dessous).

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7. CONCLUSION GENERALE

L'analyse des impacts potentiels tant positifs que négatifs, dans la mise en œuvre de certaines activités du PADEZA est entièrement justifiée dans la mesure où ce projet est conçu pour répondre à des besoins très concrets et immédiats en matière de développement local.

La mise en œuvre des activités aura des effets globalement positifs en termes de contribution au développement sociale, néanmoins quelques activités comme celles qui peuvent impliquer des actions d’aménagement, de réhabilitation ou de construction d’ouvrages et de bâtiments, peuvent soulever des enjeux environnementaux négatifs si la conduite du PADEZA ne s’appuie pas dès la programmation de ses activités, à la prise en compte des préoccupations environnementales et sociales prévues dans le présent CGES, ainsi que des mesures de surveillance et de suivi dans la mise en œuvre de ses sous- projets.

La mise en œuvre de certains sous-projets de PADEZA comme évoqué ci-haut pourra avoir des impacts négatifs potentiels. Tous ces impacts négatifs sont néanmoins considérés comme mineurs à moyen terme, pouvant être pris en compte dans le cadre de l'application de la réglementation nigérienne en matière d'évaluation environnementale, à travers les actions prévues dans le présent Cadre de Gestion Environnemental et Social (CGES).

Afin de permettre une prise en compte efficace des mesures contenues dans le CGES, des mesures sur l’atténuation des impacts négatifs et de renforcement de capacité des acteurs sont prévues. La mise en œuvre de ces mesures est estimée à 672.000 000 de francs CFA.

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8. ANNEXES

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Annexe 1 : Bibliographie 1. .Environmental Guidelines for Small-Scale Activities in Africa 2nd Edition, Approvisionnement en eau et systèmes sanitaires, Construction. USAID, 2005. 2. Andredou, Pierre and Toe, Honore D., 1999. Programme National de Gestion des terroirs - Phase II: Evaluation environnementale, rapport provisoire.

3. Boudet G., 1991 : Manuel sur les pâturages tropicaux et les cultures fourragères. (5ème édition), IEMVT, Maison Alfort, France, 266 p. 4. Cabinet -merlin et ICEA, Juin 2007 : Etude d’impact environnemental de l’étude d’identification et de faisabilité d’un programme d’investissement eau potable. Financement Agence française de développement. . 5. Cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) du Projet d’Action Communautaire pour la Résilience Climatique (PAC-RC), Rapport final, juin, 2011. 6. Cadre de gestion environnementale et sociale du PNDL, novembre 2005, Buursink. 7. Comité national du Code rural, 2013 : Recueil des textes du Code rural du Niger (édition 2013), Niamey, 386 p. 8. EDE, Juillet 2007 : Evaluation Environnementale Stratégique de la composante « Eau Potable et Assainissement en milieu rural » dans les régions de Ziguinchor, Kolda et Tambacounda, Rapport d’étude. 9. FAYE M. M.., 2007 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES), Programme de Productivité agricole en Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Ghana, NIGER, Sénégal). 10. Faye M.M., Sené A., Sogoba C., Keita S., 1999 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Programme d’Accroissement de la Productivité Agricole au NIGER (PAPAM). Rapport d’étude (version finale), PAPAM/Ministère de l’Agriculture, Bamako-NIGER, 148 p. 11. FIDA (Fonds International de Développement Agricole), 2011 : Document de conception du Projet PASADEM, Niamey-Niger, 46 p. 12. INS (Institut National de la Statistique), 2011 : Niger en chiffre. Niamey-Niger. 80 p.. 13. Niger - Troisième Mission de préparation du Projet d' Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA), du 23 au 29 mai 2018 ; 14. PASADEM, 2014 : CGES. 15. PDR Dosso 16. PDR Maradi 17. PDR Tahoua 18. PDR Zinder 19. Région de Maradi, 2012 : Monographie sommaire de la Région de Maradi, Rapport d’étude Direction Régionale du Plan/AT/DC, Maradi-Niger, 15 p.

99

Annexe 2 : Formulaire de sélection environnemental « screening » des sous-projets Le présent formulaire de sélection a été conçu pour aider dans la sélection initiale des activités PADEZA. Le formulaire a été conçu pour mettre les informations entre les mains des exécutants et des analystes afin que les impacts environnementaux et sociaux et les mesures d’atténuation y relatives, s’il y en a, soient identifiés et/ou que les exigences en vue d’une analyse environnementale plus poussée soient déterminées. Le formulaire de sélection contient des informations qui permettront aux structures chargées de la mise en œuvre du PADEZA de déterminer les aspects caractéristiques de l’environnement biophysique local et social aux fins d’évaluer les impacts potentiels de l’activité sur ces milieux.

Formulaire de sélection environnementale et sociale 1 Nom du Village/Ville/Région/Commune où le sous projet sera mis en œuvre

2 Nom, titre, fonction de la personne chargée de remplir le présent formulaire

3 Adresse (Contact téléphonique)

4 Date: Signature :

Partie A : Brève description du sous projet

1. Prière de fournir les informations sur le type et les dimensions de l’activité du sous-projet de PADEZA (superficie, terrain nécessaire, taille approximative des installations, etc.)

2. Décrire comment l’installation fonctionnera, notamment les activités d’appui et les ressources nécessaires pour le faire fonctionner, comme par exemple les routes d’accès, les sites d’évacuation, les besoins en eau et matériaux, les ressources humaines, etc.

______

Partie B: Brève description de la situation environnementale et identification des impacts environnementaux et sociaux

1. Brève description de l’activité du sous-projet de PADEZA proposée

Prière fournir les informations sur le type d’activité.

______

2. L’environnement naturel

(a) Décrire la formation du sol, la topographie, la végétation de l’endroit/adjacente à la zone de d’activité.

______

(b) Faire une estimation et indiquer la végétation qui pourrait être dégagée

__

100

(c) Y a-t-il des zones sensibles sur le plan environnemental ou des espèces menacées d’extinction (spécifier ci-dessous) qui pourraient être affectées négativement par l’activité à réaliser ?

1. Forêts naturelles intactes : Oui :______Non :______

2. Forêts riveraines : Oui :______Non :______

3. Zones humides (lacs, rivières, zones inondées par saison) : Oui :______Non :______

4. A quelle distance se trouvent les zones humides les plus proches ?______km

5. Habitats des espèces menacées d’extinction pour lesquelles une protection est requise par les

6. lois nationales et/ou les accords internationaux: Oui:______Non :______

7. Autres (décrire): Oui:______Non :______

3. Ecologie des rivières et des lacs

Y a-t-il une possibilité que, du fait de la construction /réhabilitation et fonctionnement de l’installation et/ou l’équipement électrique, l’écologie des rivières ou des lacs pourra être affectée négativement ?

Oui : ______Non :______

4. Aires protégées

La zone se trouvant autour de l’installation et/ou l’équipement électrique se trouve-t-elle à l’intérieur ou est-elle adjacente à des aires protégées quelconques tracées par le gouvernement (parc national, réserve nationale, site d’héritage mondial, etc.)? Oui______Non______

Si l’installation et/ou l’équipement électrique trouve en dehors d’une aire protégé (ou dans ses environs), est-elle susceptible d’affecter négativement l’écologie de l’aire protégée (exemple : interférence les routes de migration de mammifères ou d’oiseaux)? Oui______Non______

5. Géologie et sols

Sur base de l’inspection visuelle ou de la littérature disponible, y a-t-il des zones de possible instabilité géologique ou du sol (prédisposition à l’érosion, aux glissements de terrains, à l’affaissement)?

Oui______Non______

Sur base de l’inspection visuelle et de la littérature disponible, y a-t-il des zones dans lesquelles existent des risques d’augmentation remarquable de la salinité du sol? Oui______Non______

6. Paysage/esthétique

Y a-t-il possibilité que l’installation et/ou l’équipement électrique affecte négativement l’aspect esthétique du paysage local? Oui______Non______

7. Site historique, archéologique ou d’héritage culturel.

Sur base des sources disponibles, des consultations avec les autorités locales, les connaissances et/ou observations locales, l’installation pourrait-elle altérer des sites historiques, archéologiques ou d’héritage culture ou faudrait-il faire des fouilles tout près ? Oui______Non______

8. Compensation et ou acquisition des terres

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L’acquisition de terres ou la perte, le déni ou la restriction d’accès au terrain ou aux autres ressources économiques seront-ils le fait de la construction ou réhabilitation de l’infrastructure proposée?

Oui ______Non______

Si “Oui”. Prière faire appel au Plan d’Action de Réinstallation.

9. Perte de récoltes, arbres fruitiers, et infrastructures domestiques

Le sous projet proposé provoquera –t-il la perte permanente ou temporaire de cultures de terres agricoles, de pâturage, arbres fruitiers, ou infrastructures des ménages (tel que greniers, toilettes et cuisines extérieures, etc.)? Oui___ Non_____

10. Pollution

Le sous projet pourrait-il occasionner un niveau élevé de bruit ? Oui___ Non_____

Le sous projet risque-t-il de générer des déchets solides et/ou liquides ? Oui___ Non_____

Si « oui » le sous projet prévoit- il un plan pour leur collecte et élimination des déchets ?

Y a-t-il les équipements et infrastructure pour leur gestion appropriée? Oui___ Non_____

Le sous projet pourrait-il affecté la qualité des eaux de surface, souterraine, sources d’eau potable

Le sous projet risque-t-il d’affecter la qualité de l’atmosphère Oui___ Non_____

Quel est l’état de l’environnement autour du site d’insertion du sous-projet ? Si nécessaire, prière se concerter avec les autorités locales pertinentes et les personnes susceptibles d’être affectées et décrire les impacts déjà rencontrés

__

11. Mode de vie

Le sous projet peut-il entraîné des altérations de mode de vie des populations locales ?

Oui___ Non_____

Le projet peut-il entraîner une accentuation des inégalités sociales ? Oui___ Non_____

Le sous projet peut-il entraîné des utilisations incompatibles ou des conflits sociaux entre les différents usagers ? Oui___ Non_____

12. Santé sécurité

Le sous projet peut-il induire des risques d’accidents des travailleurs et des populations ?

Oui___ Non_____

Le sous projet peut-il causé des risques pour la santé des travailleurs et de la population ?

Oui___ Non_____

Le sous projet peut-il entraîner une augmentation de la population des vecteurs de maladies ?

Oui___ Non_____

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13. Revenus locaux

Le sous projet permet-il la création d’emploi ? Oui___ Non_____

Le sous projet favorise-t-il l’augmentation des productions agricoles et autres ? Oui___ Non_____

14. Préoccupations de genre

Le sous projet favorise-t-il une intégration des femmes et autres couches vulnérables ?

Oui___ Non_____

Le sous projet prend-t-il en charge les préoccupations des femmes et favorise-t-il leur implication dans la prise de décision ? Oui___ Non_____

15. Consultation du public

La consultation et la participation du public ont-elles été recherchées? Oui____ Non___

Si “Oui”, décrire brièvement les mesures qui ont été prises à cet effet.

__

Partie C Mesures d’atténuation

Pour toutes les réponses « Oui », le, en consultation avec les agences locales, en particulier celles qui sont chargées de l’environnement, devraient décrire brièvement les mesures prises à cet effet.

Partie D: Classification du projet et travail environnemental

Pas de travail environnemental

Simples mesures de mitigation

Notice d’impact Environnemental

Etude d’Impact Environnemental

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Annexe 3 : Grille d’impact environnemental et social du sous projets et les mesures d’atténuation Les mesures d’atténuation sont identifiées pour assurer l’atteinte des objectifs du programme tout en prévenant et minimisant les impacts environnementaux indésirables. Les mesures d’atténuations seront exécutées, en principe, par le contractant lors de la phase de construction et par les services techniques concernés lors de la phase d’exploitation. Le plan de gestion de l’environnement présente les impacts potentiels associés aux différentes activités du projet et qui sont susceptibles de se produire lors des phases de construction et d’exploitation de ce projet. La check-list décrit pour chaque source d’impact ou pour chaque type d’activité, la nature de l’impact en question et la mesure d’atténuation pour y remédier à l’impact négatif.

Les mesures proposées constituent les actions de base que les gestionnaires des différentes composantes du projet doivent prendre en considération notamment lors de la mise en œuvre des étapes de construction et d’exploitation. Il s’agit de prime abord, de mesures d'atténuations types pour les composantes/activités ayant un impact potentiel sur l'environnement.

Ainsi, en rapport avec ces impacts, des orientations relatives au renforcement des impacts positifs et d’autres relatives à la prévention, l'atténuation et la compensation des impacts négatifs sont déclinés. Ces directives générales sont formulées en tenant compte de la réglementation nationale en vigueur et des exigences des politiques de sauvegarde de la Banque mondiale dont nous avons jugé, par ailleurs, de l’opportunité de leur considération. Il est entendu, que d’autres mesures plus spécifiques pour les différentes composantes seront identifiées dans le cadre d’Évaluation Environnementale (étude d’impact approfondie ou analyse environnementale initiale) selon les enjeux en question conformément aux dispositions du code de l’environnement.

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Mesures générales de gestion environnementale et sociale du PADEZA

Certaines activités ou projets du PADEZA devront faire l’objet d’une évaluation environnementale et sociale avant tout démarrage, y compris un Plan d’Action pour la Réinstallation en cas de déplacements involontaires de personnes (délocalisation de personnes, pertes de biens, etc.) conformément aux dispositions juridiques nationales. Les autres mesures d’ordre technique, à réaliser aussi bien lors de la phase de construction qu’en période d’exploitation, sont consignées dans le tableau ci-dessous.

Mesures Actions proposées Mesures réglementaires et 1. Réalisation d’Études environnementales et sociales pour les sous- techniques projets 2. Élaboration de manuel de procédures et des directives 3. environnementales et sociales à insérer dans les marchés de travaux ; 4. Mise en place d’une base de données de suivi du CGES Mesures 5. Procéder au choix judicieux et motivé des sites d’implantation d’exécution 6. Élaborer un plan d’action pour la réinstallation en cas de déplacement involontaire des populations 7. Mener une campagne de communication et de sensibilisation avant les travaux 8. Veiller au respect des mesures d’hygiène et de sécurité des installations de chantiers 9. Procéder à la signalisation des travaux 10. Employer la main d’œuvre locale en priorité 11. Veiller au respect des règles de sécurité lors des travaux 12. Assurer la collecte et l’élimination des déchets issus des travaux 13. Mener des campagnes de sensibilisation sur les IST/VIH/SIDA 14. Impliquer étroitement les services des collectivités locales dans le suivi de la mise en œuvre 15. Réhabiliter les carrières et autres sites d’emprunts 16. Respects des espèces protégées notamment les arbres

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Annexe 4 : Formulaire de revue environnemental pour le Chargé de la Mitigation Environnementale et Sociale de PADEZA 1. Région: [taper ici] 2. Année en revue: [taper ici] 3. Sous-projets

Approuvé cette Formulaire de La Commune a Le PADEZA a D’autres conseils Sous projets année sélection classée effectué la donné des conseils techniques ont mitigation sans en matière de été utilisés (EIE conseil mitigation réalisée) réduction Amélioration/infrastructure dans le domaine des routes de desserte Total

Prière décrire les principaux problèmes environnementaux et sociaux identifiés à partir de la sélection des sous projets:

[taper ici]

Y avait-il des problèmes environnementaux et/ou sociaux imprévus liés à l’un quelconque de ces sous projets?

Mesures à prendre Problème Mesures prises

[taper ici] [taper ici] [taper ici]

Y avait-il des sous projets axés sur l'environnement?

Si « Oui », les décrire :

Oui Non

[taper ici]

4. Résultats des EIES et autres plans de gestion de sauvegarde requis

Type et nombre de sous projets Impacts identifiés inclus: Comment l’évaluation a-t-elle qui ont fait l’objet d’une EIE réussi à assurer que les propositions en matière de mitigation ou de suivi ont été appliquées? Si non, pourquoi? [taper ici] [taper ici] [taper ici] Type et nombre de projets qui ont Impacts identifiés inclus Comment l’évaluation a-t-elle nécessité un mini plan de gestion réussi à assurer que les des parasites propositions en matière de mitigation ou de suivi ont été appliquées? Si non, pourquoi?

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[taper ici] [taper ici] [taper ici] Type et nombre de projets qui ont Impacts identifiés inclus Comment l’évaluation a-t-elle nécessité un mini plan de gestion réussi à assurer que les des déchets propositions en matière de mitigation ou de suivi ont été appliquées? Si non, pourquoi? [taper ici] [taper ici] [taper ici]

5. Résultats des PAR

Type et nombre de projets qui ont Nombre de PAR et superficie et Les PAR ont-ils été entièrement fait l’objet d’un PAR valeur des terres et actifs acquis: indemnisés? Un suivi effectif a-t-il été exécuté? Si non, pourquoi [taper ici] [taper ici] [taper ici]

6. Formation

Prière lister ici toutes les formations Donner deux (2) domaines principaux que vous avez reçues dans le cadre du de formation dont vous avez besoin PADEZA ou autrement pour pouvoir exécuter votre mission au sein du PADEZA [taper ici] [taper ici]

Rempli par: [taper ici] Nom: [taper ici] Fonction: [taper ici] Date: [taper ici]

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Annexe 5: Matrice type présentant les composantes d’un PGES Phase du sous Activités Composantes Impacts Mesures Coût Responsabilit Calendrie projet sources sensibles de environnementau d’atténuatio de mise é de mise en r de mise d’impact l’environneme x et sociaux n proposées en œuvre des en œuvre s nt négatifs prévus œuvre mesures des négatifs des mesures mesure s Phase de préparation du sous projet

Phase de réalisation ou d’exécution du sous projet

Phase d’exploitation et d’entretien de l’infrastructur e

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Annexe 6 : Composition floristiques des espèces végétales rencontrées le long des tronçons

1. Région de Dosso

Tronçon Espèces floristiques rencontrées Harikanassou – Koulbou - Kiota Parinarimycrophilla, Acacia albida, Balanites aegyptiaca, Piliostigmareticulatum, Azadirechctaindica, Phonixdactylifera, HyphaenethebeicaPhonixdactylifera, Kala – Louloudjezarma – Garoubey-Tinoma Parinarimycrophilla, Acacia albida, Balanites aegyptiaca, Piliostigmareticulatum, Azadirechctaindica, Phonixdactylifera, Eucalyptus, manduiferaindica, Hyphaenethebeica, Zizuphusmauritiana TashaDania-Lougou-Bawada Guida Balanites aegyptiaca,, Acacia albida, Guierasenegalensis, Piliostigmareticulatum, Hyphaenethebeica, Seclerocaryabirrea, Combretummicrantum, Zizuphusmauritiana, Combretumglutinosum, Acacia raddiana, Azadirechctaindica Bagaji- Soucoucoutane Balanitesaegyptiaca, Acacia albida, Hyphaenethebeica, GuierasenegalensisCalotropisprocera, Acacia raddiana Dogon Kirya-Soucoucoutane Acacia albidaGuierasenegalensisCalotropisprocera, Balanites aegyptiacaCombretummicrantum, Piliostigmareticulatum 2. Région de Tahoua

Tronçon Espèces floristiques rencontrées Illela – Gueza - Allela BalanitesAegyptiaca, Acacia raddiana, Acacia senegalCombretumglutinosum, CombretummicranthumAcacianilotica, Acacia albidaPilostigmareticulatum, Ziziphusmauritiana. Tabalak – In-kikaran Acacia nilotica, Acacia raddiana, Balanites eagyptiacaZiziphusmaurritiana, Prosopis juliflora, Acacia Sénégal, Acacia albida, Acacia seyal 3. Région de Maradi

Tronçon Espèces floristiques rencontrées Moullé – Dan Kano – Frontière Piliostigmareticulateum , Combretumglutinosum, Albizzia chevalieri, Nigeria Prosopis africana, Guierasenegalensis, Kouran Mota – Dan Goma Acacia albida, Balanitesaegyptica, Pilostigmareticulatum, Acacia nilotica, Guierasenegalensis,Tamaridusindica, Combretumglutinosum GuidanRoumdji-GuidanSori Balanites Aegyptiaca, Acacia albida, Vitelariaparadoxa, Tamaridusindica,Diospirosmesphyliformis,Pilostigmareticulatum, Combretummicranthum, Acacia nilotica, Guierasenegalensis

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Annexe 7 : Liste des personnes rencontrées

N° Nom et prénom Fonction Contact 1 HambaliBouwé Secrétaire Général Adjoint 96 87 95 77 Gouvernorat/Dosso 2 Ibrahim AbbaLélé Préfet/Boboye 96 28 57 99 3 Cdt Abdoulaye Sabo DDE/A Boboye 98 41 30 79 4 Col Amadou SeyniMaiga Chef de canton de Harikanassou 96 87 56 74 5 Boubacar Niandou Maire Harikanassou 96 05 03 78 6 Issa Moussa Maire de Kiota 97 74 74 31 7 HamidouDiaouga Préfet de Dogon Doutchi 96 97 35 25 8 Cdt Youssou Moussa DDE/Doutchi 98 42 89 23 9 Lt Abdoulaye Zibo Moussa Chef de Brigade DDE/Doutchi 96 08 36 86 10 Abdoulaye Aouwal DD Equip/Doutchi 96 42 61 59/90 2164 14 11 Seydou Mamane Maire adjoint/Soucoucoutane 92 58 47 55 12 HachimouAbarchi Maire/Dankassari 96 29 67 01/90 03 89 12 13 Maman Tourba Maire/Dogon Kiria 96 2254 30 14 HarounaAssakalé Secrétaire Général/Gouvernorat/Tahoua 80735659 15 Cdt Harouna Abdoulaye DRE/A/Tahoua 99 46 77 14 16 Mahamane Laouali Mansour DR Equipement/Tahoua 17 SorkaMounkaila Préfet/Konni 96 88 32 19/90 18 18 37 18 Mohamed Abdouramane DD Equipement/Konni 96 80 01 71/91 83 38 00 19 SalifouSouley Maire/Alléla 96 86 09 90/9077 11 43 20 Yacouba Mai Birni Maire/Doguéraoua 99 21 30 30 21 KarimouSoumana Secrétaire général/Gouvernorat/Maradi 96 96 72 24/90 11 42 42 22 Sanoussi Sani Secrétaire général 96 11 85 73 adjoint/Gouvernorat/Maradi 23 Moussa Tamber Secrétaire général/Préfecture/Madarounfa 97 87 83 39 24 Col Midou DDE/Madarounfa 96 81 45 79 25 MoutariGado Maire adjoint/SerkinYamma 96 55 83 28 26 AssoumaSahabi Préfet/GuidanRoumdji 96 87 51 69 27 Labo Alkassoum Maire/GuidanSori 96 97 68 46 28 Cdt MamaneIssaka DDE/GuidanRoumdji 97 76 21 19

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Annexe 8 : Résumés des consultations publiques Les objectifs de la consultation

L’objectif général des consultations publiques est d’assurer la participation des populations au processus de planification des actions du projet et de permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel. Il s’agit plus exactement : (i) d’informer les populations sur le projet Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA ) notamment sur ses activités relatives à la construction/ réhabilitation des pistes rurales ; (ii) de permettre aux populations de se prononcer et d’émettre leur avis sur le projet ;(iii) d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoin, attentes, etc.).

Le déroulement des consultations publiques

Les consultations publiques se sont déroulées dans plusieurs localités des régions de Dosso, Maradi et Tahoua. Il s’agit de : Harikanassou, Soucoucoutan, Tabalak, Alléla, et Sarkin Yamma. Elles ont concerné toutes les couches socio-profesionnelles, notamment ;(i) les élus locaux,(ii) les autorités coutumières, (iii) les organisations des jeunes, (iv)les responsables des groupements féminins (v) les organisations des producteurs.

La méthodologie adoptée

La méthodologie adoptée est basée sur une approche participative. L’accent a été mis sur une forte implication de tous les acteurs concernés (autorité coutumières services techniques, élus locaux, la société civile locale, les femmes et les jeunes par les réalisations du Projet. Les différents focus group ont permis d’aborder les points suivants : la perception du projet ; les impacts du projet ; les préoccupations (craintes, besoins, attentes etc.) ; la situation foncière ; les mesures d’expropriations pour cause d’utilité publique ; les mécanismes sociaux de résolution des conflits, le système locale d’implication des populations ; les personnes vulnérables et les suggestions et recommandations à l’endroit du projet.

L’occasion a été donnée aux différents acteurs d’exprimer leur point de vue et leurs préoccupations sur la consistance et surtout de proposer des mesures et recommandation pour une mise en œuvre concertée du projet

Les consultations publiques ont également servi de cadre pour mieux appréhender le degré d’acceptabilité du projet par la communauté du projet. Les craintes et les principales atteintes de la population ont été mises en exergue. Elles serviront de ligne directrice dans la mise en œuvre et le suivi évaluation du projet.

La réaction des différents acteurs sur les enjeux du projet

La perception du projet :

Toutes les communautés rencontrées ont exprimé leur adhésion totale au projet. Certains l’ont qualifié d’un vieux rêve de plusieurs décennies qui s’est concrétisé. Le choix des différentes pistes à construire ou à réhabiliter est également jugé très pertinent En effet, le projet est perçu comme « un investissement à buts multiples » qui va contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations à travers le désenclavement et la sécurité des zones de production, la promotion des échanges commerciaux aux niveau local, régional, national et même avec certains villages voisins du Nigéria.

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En outre, le projet est perçu comme un outil de promotion de la cohésion sociale, de développement de l’intercommunalité et d’allègement de la souffrance des femmes et des enfants notamment au cours des évacuations sanitaires. .

Pour toutes ces raisons, les différentes catégories socioprofessionnelles se sont engagées à contribuer activement au succès du projet.

Les préoccupations des acteurs vis-à-vis du PADEZA :

Les préoccupations des acteurs tournent autour des questions suivantes : la non réalisation du projet, le choix des différents tracés; la qualité des ouvrages, le recrutement de la main d’œuvre étrangère, le retard dans le processus d’indemnisation des victimes d’expropriation.

1. la non réalisation du projet : les différents acteurs rencontrés, notamment les autorités administratives coutumières ont exprimé leurs craintes par rapport à un éventuel abandon du projet par l’administration centrale. En effet, la construction ou la réalisation de certaines pistes prévues dans le cadre du PADEZA, a été annoncée par différentes missions, mais les promesses n’ont pas été honorées. Ils craignent d’autres priorités nationales ne viennent remettre en cause la réalisation du projet dans son intégralité ou l’abandon de certaines pistes.

2. le choix des différents tracés : indépendamment de la non réalisation du projet, les acteurs ont insisté sur le respect des différents tracés. Certaines autorités coutumières ont particulièrement insisté sur le risque de contournement de certains villages suite à des interventions politiques

3. la qualité des ouvrages : les différentes couches socioprofessionnelles ont exprimé leur crainte par rapport à la qualité des travaux. Il s’agit d’éviter des pistes de mauvaise qualité qui ne respectent pas les normes et qui vont se dégrader dans un bref délai. Ce qui constitue, pour eux, un gaspillage de ressources.

1. Le recrutement de la main d’œuvre étrangère : les acteurs, notamment les jeunes, ont exprimé leurs craintes de voir le projet recruter la main d’œuvre étrangère pour des emplois non qualifiés, au détriment de la main d’œuvre locale. Une telle pratique est source de tensions sociales, avec pour conséquence des perturbations pendant la réalisation des travaux.

2. Le problème d’entretien : les populations rencontrées ont évoqué les risques liés au manque d’entretien des différents tronçons. En effet, les pistes rurales sont généralement exposées à toutes sortes de pressions qui accélèrent leur dégradation. Or, les communes et les différentes communautés ne peuvent pas prendre en charge les travaux d’entretiens routiers. Cette inquiétude a été évoquée à maintes reprises.

3. le retard dans le processus d’indemnisation des victimes d’expropriation dans leur grande majorité, les acteurs ont évoqué le retard dans le paiement des indemnisations par l’Etat. Ils ont exprimé leurs craintes surtout pour le cas des victimes qui ne seront pas indemnisée avant la fin des travaux. En effet, selon plusieurs intervenants, le retard dans le paiement des indemnisations rend les victimes très vulnérables en fonction de la gravité des dommages subis.

Les principales recommandations

1. accélérer la finalisation des différentes études (CGES, CPRP études techniques, EIES, PAR) ;

2. recruter en priorité la main d’œuvre locale ;

3. accélérer le processus d’indemnisation des populations expropriées pour causes d’utilité publique ;

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4. assurer l’entretien périodique des pistes ;

5. associer la population pendant les différentes études ;

6. clôturer les écoles et centres de santé intégré ;

7. appuyer l’équipement des différentes maternités ;

8. appuyer les groupements féminins en Activités Génératrices de revenu (AGR) ;

9. équiper les centres de formations aux métiers(CFM)

10. appuyer les organisations de producteurs en grillage de protection des sites maraichers ;

11. prévoir une deuxième phase pour désenclaver toutes zone à forts potentiel agricole ;

12. améliorer le contrôle technique afin de prévenir toutes les défaillances au cours de la construction des pistes

Conclusion

Malgré l’adhésion totale des communautés aux objectifs et activités du projet, certaines préoccupations exprimées par les différents acteurs devraient faire l’objet d’une attention particulière par les structures en charge de la préparation et la mise en œuvre du PADEZA. A cet effet, les recommandations formulées constituent une contribution pertinente pour le succès du projet.

Le lundi 30 avril 2018

Consultations publiques à Harikanassou

La rencontre s’est tenue en présence des différentes couches socioprofessionnelles, sous la présidence du vice maire de la commune, Monsieur Abdou Mirou, maire de la commune rurale de Harikanassou.

Dans son intervention, le chef de la mission a indiqué que la mission a pour objectif l’élaboration du Cadre de gestion environnementale et Sociale(CGES) et du Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA).Il a rappelé que les consultations publiques ont pour objectif ; d’assurer la participation des populations au processus de planification des actions du projet et de permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel. Il s’agit plus exactement : (i) d’informer les populations sur le projet PADEZA notamment sur ses activités relatives à la construction/ réhabilitation des pistes rurales ; (ii) de permettre aux populations de se prononcer et d’émettre leur avis sur le projet ;(iii) d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoin, attentes, etc.).

Au cours des échanges, les acteurs ont posé des questions et formulé des recommandations.

1. Les questions posées et les réponses données par la mission sont résumées dans le tableau suivant.

Tableau1 : synthèse des questions et réponses pendant les consultations publiques à Harikanassou

Préoccupation des acteurs Réponses Est-ce-que vous avez fixé la date du démarrage des travaux de construction de la route? Les travaux de construction de la route vont démarrer après réalisation et validation des différentes études. C’est un processus qui va durer quelques mois. Pour le moment nous ne

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pouvons pas dire avec précision la date de démarrage des travaux. Est-ce le gouvernement tiendra sa promesse de Le financement du projet est assurer la banque Mondiale. Toutes réaliser la piste les dispositions seront pour réaliser les travaux. le désenclavement des zones agricoles est une priorité pour le Gouvernement. Comment se fera le processus d’indemnisation Dans un premier temps une étude d’impact environnementale et sociale sera réalisée pour identifier toutes les personnes impactées. Un commissaire sera ensuite désigné pour évaluer avec exactitude le montant des indemnisations. Il travaillera en étroite collaboration avec la population Les jeunes sont sans emplois. Ilestnécessaire de Pour le recrutement de la main d’œuvre non qualifiée, priorité tenir compte ce cette situation lors du sera accordée sera accordée aux locaux. recrutement du personnel du projet 2. Recommandations formulées par les acteurs

3. créer les conditions d’un démarrage rapide des travaux ;

4. recruter en priorité la main d’œuvre locale ;

5. appuyer les groupements féminins en AGR ;

6. appuyer les organisations de producteurs en grillage de protection des sites maraichers

Le mardi 1ier mai 2018

Consultations publiques à Soucoucoutan

La rencontre s’est tenue en présence des différentes couches socioprofessionnelles, sous la présidence du vice maire de la commune, Monsieur Seydou Mamane , Adjoint au Maire de la commune rurale de Soucoucoutan.

Dans son intervention, le chef de la mission a indiqué que la mission a pour objectif l’élaboration du Cadre de gestion environnementale et Sociale(CGES) et du Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA).Il a rappelé que les consultations publiques ont pour objectif ; d’assurer la participation des populations au processus de planification des actions du projet et de permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel. Il s’agit plus exactement : (i) d’informer les populations sur le projet PADEZA notamment sur ses activités relatives à la construction/ réhabilitation des pistes rurales ; (ii) de permettre aux populations de se prononcer et d’émettre leur avis sur le projet ;(iii) d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoin, attentes, etc.).

Au cours des échanges, les acteurs ont posé des questions et formulé des recommandations.

1. Les questions posées et les réponses données par la mission sont résumées dans le tableau suivant.

Tableau1 : synthèse des questions et réponses pendant les consultations publiques à Harikanassou

Questions Réponses La construction de la route Dogon kirya-Le gouvernement a organisé un atelier qui a regroupé toutes les Soucoucoutan est une bonne nouvelle pour nous. communes concernées. En principe votre maire a participé à ce Mais nous voudrions avoir des explication sur le choix. Après la mise l’exécution de la première phase du choix des différents tronçons, car l’axe PADEZA, une deuxième sera négociée avec les différents sSoucoucoutan –Inatess nous permet d’évacuer

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nos productions vers les marchés du département Partenaires Techniques et Financiers. Votre commune pourrait de Filingué. proposer la réalisation de nouvelles routes rurales. 7. la maternité est sous-équipée Au cours de la présente mission il est prévu l’élaboration d’un 8. insuffisance de moulin à grains rapport sur le genre. Une liste des impacts potentiels négatifs du 9. la maternité est sous-équipée projet sur les femmes .sera établie avec l’élaboration d’un plan d’action et des indicateurs permettant de surveiller la mise en pratique et l’efficacité du plan. Les jeunes sont sans emplois. Il est nécessaire de Pour le recrutement de la mains d’œuvre non qualifiée, la priorité tenir compte ce cette situation lors du sera accordée sera accordée aux locaux. recrutement du personnel du projet les femmes passent toute journée au niveau Il est prévu la construction de forages dans le cadre du projet ces forage compte tenu du débit très faible points seront transférés à la communauté à la fin du projet plusieurs quartiers du village de soukoukoutane Dans le cadre de la construction de la route, des travaux connexes sont inondés pendant la saison des pluies pourraient être réalisés au profit des différents acteurs dont les femmes

2..Recommandations formulées par les acteurs

10. Privilégier le recrutement de la main d’œuvre locale pour emploi non spécialisés ;

11. appuyer les groupements féminins en AGR ;

12. doter le village d’un forage de grande capacité afin de réduire la corvée des femmes qui passent toute le journée au niveau du forage ;

13. équiper le centre de formations aux métiers de Soucoucoutane ;

14. appuyer la réalisation des travaux d’assainissement dans les quartiers inondables du village.

15. Doter le village en moulin à grain,

Le mercredi 2 mai 2018

Consultations publiques à Tabalak

La rencontre s’est tenue en présence plusieurs responsables des organisations des producteurs, sous la présidence du maire de la commune rurale de Tabalak, Monsieur Agali Almoctar.

Dans son intervention, le chef de la mission a indiqué que la mission a pour objectif l’élaboration du Cadre de gestion environnementale et Sociale(CGES) et du Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA).Il a rappelé que les consultations publiques ont pour objectif ; d’assurer la participation des populations au processus de planification des actions du projet et de permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel. Il s’agit plus exactement : (i) d’informer les populations sur le projet PADEZA notamment sur ses activités relatives à la construction/ réhabilitation des pistes rurales ; (ii) de permettre aux populations de se prononcer et d’émettre leur avis sur le projet ;(iii) d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoin, attentes, etc.).

Au cours des échanges, les acteurs ont posé des questions et formulé des recommandations.

1. Les questions posées et les réponses données par la mission sont résumées dans le tableau suivant.

Tableau1 : synthèse des questions et réponses pendant les consultations publiques à Harikanassou

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Questions Réponses Est-ce qu’il est possible de financer d’autres En principe votre maire a participé à ce choix. Après la mise pistes ? En effet, nos producteurs subissent des l’exécution de la première phase du PADEZA, une deuxième pertes de production au niveau de plusieurs sera négociée avec les différents Partenaires Techniques et zones à fort potentiel agricole. Financiers. Votre commune pourrait proposer la réalisation de nouvelles routes rurales. 1. la maternité est sous-équipée ; Au cours de la présente mission il est prévu l’élaboration d’un 2. les sites maraichers, notamment ceux des rapport sur le genre. Une liste des impacts potentiels négatifs du femmes ne sont pas clôturés ; projet sur les femmes .sera établie avec l’élaboration d’un plan 3. insuffisance de moulin à grains d’action et des indicateurs permettant de surveiller la mise en pratique et l’efficacité du plan faible couverture en eau potable pour Il est prévu la construction de forages dans le cadre du projet ces l’ensemble de la commune, points seront transférés à la communauté à la fin du projet les producteurs enregistrent d’énormes pertes de Pour la réalisation de la une partie du problème sera résolue. En production outre, Après la mise l’exécution de la première phase du PADEZA, une deuxième phase sera négociée avec les différents Partenaires Techniques et Financiers. Votre commune pourrait proposer la réalisation de nouvelles routes rurales Recommandations formulées par les acteurs

4. appuyer les groupements féminins en AGR ;

5. doter le village d’un forage multi-villages afin d’améliorer le taux de couverture en eau potable ;

6. doter le village en moulins à grains ;

7. renforcer les capacités de conservation des produits agro-pastoraux ;

8. clôturer les sites de culture de contre-saison pour les femmes,

9. Doter le village de moulins à grains.

Le vendredi 4 mai 2018

Consultations publiques à Alléla

La rencontre s’est tenue en présence des différentes couches socioprofessionnelles, sous la présidence du vice maire de la commune, Monsieur Salifou Saley, Maire de la commune rurale de Alléla.

Dans son intervention, le chef de la mission a indiqué que la mission a pour objectif l’élaboration du Cadre de gestion environnementale et Sociale(CGES) et du Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA).Il a rappelé que les consultations publiques ont pour objectif ; d’assurer la participation des populations au processus de planification des actions du projet et de permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel. Il s’agit plus exactement : (i) d’informer les populations sur le projet PADEZA notamment sur ses activités relatives à la construction/ réhabilitation des pistes rurales ; (ii) de permettre aux populations de se prononcer et d’émettre leur avis sur le projet ;(iii) d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoin, attentes, etc.).

Au cours des échanges, les acteurs ont posé des questions et formulé des recommandations.

1. Les questions posées et les réponses données par la mission sont résumées dans le tableau suivant.

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Tableau1 : synthèse des questions et réponses pendant les consultations publiques à Alléla

Questions Réponses

Nous voudrions avoir des explications sur le Le gouvernement a organisé un atelier qui a regroupé toutes les choix des différents tronçons ? communes concernées. En principe votre maire a participé à ce choix. Après la mise l’exécution de la première phase du PADEZA, une deuxième sera négociée avec les différents Partenaires Techniques et Financiers. Votre commune pourrait proposer la réalisation de nouvelles routes rurales.

Quel est les bailleurs de fonds du projet ? Le projet est financé par la Banque Mondiale

1. insuffisance de moulin à grains Au cours de la présente mission il est prévu l’élaboration d’ un rapport sur le genre. Une liste des impacts potentiels négatifs du 2. la maternité est sous-équipée projet sur les femmes .sera établie avec l’élaboration d’un plan 3. insuffisance de moulin à grains d’action et des

4. les jeunes filles abandonnent l’école dès indicateurs permettant de surveiller la mise en pratique et l’âge de 14 ans l’efficacité du plan. Dans le cadre de la construction de la route, des travaux connexes pourraient être réalisés au profit des différents acteurs dont les femmes les jeunes du village partent en exode Pour le recrutement de la main d’œuvre non qualifiée, la priorité sera accordée sera accordée aux locaux.

2..Recommandations formulées par les acteurs

5. Privilégier le recrutement de la main d’œuvre locale pour emploi non spécialisés afin d lutter contre l’exode rural ;

6. appuyer les groupements féminins en AGR ;

7. doter le village d’un forage de grande capacité afin de réduire la corvée des femmes qui passent toute le journée au niveau du forage ;

8. équiper le centre de formations aux métiers de Alléla ;.

9. Doter le village en broyeuse de tiges de mi.

Le Samedi 5 mai 2018

Consultations publiques à Guidan Sori

La rencontre s’est tenue en présence des différentes couches socioprofessionnelles, sous la présidence de Monsieur Lawali Soulé, chef de village de Guidan Sori.

Dans son intervention, le chef de la mission a indiqué que la mission a pour objectif l’élaboration du Cadre de gestion environnementale et Sociale(CGES) et du Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA).Il a rappelé que les consultations publiques ont pour objectif ; d’assurer la participation des populations au processus de planification des actions du projet et de permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel. Il s’agit plus exactement : (i) d’informer les populations sur le projet PADEZA notamment sur ses activités relatives à la construction/ réhabilitation des pistes rurales ; (ii) de permettre aux populations de se

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prononcer et d’émettre leur avis sur le projet ;(iii) d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoin, attentes, etc.).

Au cours des échanges, les acteurs ont posé des questions et formulé des recommandations.

1. Les questions posées et les réponses données par la mission sont résumées dans le tableau suivant.

Tableau1 : synthèse des questions et réponses pendant les consultations publiques à Alléla

Questions Réponses

Nous voudrions avoir des explications sur le Le gouvernement a organisé un atelier qui a regroupé toutes les choix des différents tronçons ? communes concernées. En principe votre maire a participé à ce choix. Après la mise l’exécution de la première phase du PADEZA, une deuxième sera négociée avec les différents Partenaires Techniques et Financiers. Votre commune pourrait proposer la réalisation de nouvelles routes rurales.

Quel est les bailleurs de fonds du projet ? Le projet est financé par la Banque Mondiale

Est-ce qu’il est prévu un appui pour les femmes Au cours de la présente mission il est prévu l’élaboration d’un pour groupements féminins ? rapport sur le genre. Une liste des impacts potentiels négatifs du

projet sur les femmes .sera établie avec l’élaboration d’un plan d’action et des

indicateurs permettant de surveiller la mise en pratique et l’efficacité du plan. Dans le cadre de la construction de la route, des travaux connexes pourraient être réalisés au profit des différents acteurs dont les femmes

Est-ce que des emplois seront créés pour les Pour le recrutement de la main d’œuvre non qualifiée, la priorité jeunes ? sera accordée sera accordée aux locaux.

2. les préoccupations des différents acteurs

1. insuffisance des puits pastoraux ;,

2. les jeunes filles abandonnent l’école dès l’âge de 14 ans ;

3. la maternité est sous-équipée ;

4. les jeunes sont sans emplois ;

5. insuffisance de moulin à grains

6. les jeunes du village partent en exode

2..Recommandations formulées par les acteurs

7. Privilégier le recrutement de la main d’œuvre locale pour emploi non spécialisés afin d lutter contre l’exode rural ;

8. appuyer les groupements féminins en AGR ;

9. doter le village d’un forage de grande capacité afin de réduire la corvée des femmes qui passent toute le journée au niveau du forage ;

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10. équiper le centre de formations aux métiers de Alléla ;.

11. Doter le village en broyeuse de tiges de mil

Le lundi 30 avril 2018

Consultations publiques à Harikanassou

La rencontre s’est tenue en présence des différentes couches socioprofessionnelles, sous la présidence du vice maire de la commune, Monsieur Abdou Mirou, maire de la commune rurale de Harikanassou.

Dans son intervention, le chef de la mission a indiqué que la mission a pour objectif l’élaboration du Cadre de gestion environnementale et Sociale(CGES) et du Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA).Il a rappelé que les consultations publiques ont pour objectif ; d’assurer la participation des populations au processus de planification des actions du projet et de permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel. Il s’agit plus exactement : (i) d’informer les populations sur le projet PADEZA notamment sur ses activités relatives à la construction/ réhabilitation des pistes rurales ; (ii) de permettre aux populations de se prononcer et d’émettre leur avis sur le projet ;(iii) d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoin, attentes, etc.).

Au cours des échanges, la question foncière été abordée par les acteurs .Le cas spécifique des femmes a été évoqué

12. Le tronçon travers des champs de culture. Certaines exploitations seront expropriés. Le représentant du chef de canton a rassuré la mission quant à disponibilité de la population à coopérer à céder leur terre conformément aux textes en vigueur.

13. Les femmes possèdent quelques sites de contre saison situés dans l’emprise de la piste. Les sites maraichers des femmes pourraient être. Se sont des parcelles collectives données sous-forme de prêt. Cet aspect doit être pris en compte au cours des indemnisations.

14. Des sites d’exploitation traditionnelle de sel et de natron pourraient être touchés. Les femmes sont les plus concernées.

Recommandations

15. Accélérer le processus d’indemnisation ;

16. Prévoir un appui spécifique aux femmes pour l’acquisition d’un nouveau site en cas d’expropriation

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le 30 avril 2018 Consultations publiques àharikanassou

liste de presence

N° Nom et Prénom contact 1 ABDOU MIROU( MAIRE) 2 BOUBACAR SAADOU (SG MAIRE) 3 MOUSSA MAIYAKI SALEY 4 HAMADOU ADAMOU 96350587 3 DAYANOU ZAKARI 96350588 6 ZAKARI IDE 97165800 7 IDE SOFFO 96221822 8 YAHAYA BAGAYA 9 ISSAKA SEYNI 10 ALKASSOUM ALTINE 97546037 11 HAMA HAROUNA 99469762 12 SEYNI ADAMOU 96296163 13 ABDOU MOUSSA 96462733 14 HIMA HALIDOU 97218646 15 ISSAKA DODO 96230284 16 BOUBACAR IBRAHIM 99195601 17 ALHADJI MAAZOU YAYE 96128567 18 ALI IDE 88055011 19 BOUBE ZAKOU 96752885 20 ISSOUFOU IDE 96240275 21 IDE HAMANI 98053197 22 DODO HAMANI 96090327 23 MOUNKAILA FODIYA 96144284 34 ALTINE MOHAMED 96256074 25 NOUFOU FODIA 89574289 26 BACHIROU MOUSSA 97133169 27 BOUBACAR IBRAHIM 99058573 28 OUSMAN MAHAMAN 97153208 29 SALEY HAMANI 97131626 30 TAHIROU ZAKOU 98520040 31 ALMOUSTAPHA DODO 94145884 32 LAWALI HIMA 97657865 33 ABDOU ADAMOU 97347381 34 ALMOUSTAPHA ISSAKA 35 ISSOUFOU IDE 88055011 36 BOUREIMA IDE 89961550

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Le mardi 1ier mai 2018

Consultations publiques à Soucoucoutan

La rencontre s’est tenue en présence des différentes couches socio-professionnelles, sous la présidence du vice maire de la commune, Monsieur Seydou Mamane, Adjoint au Maire de la commune rurale de Soucoucoutan.

Dans son intervention, le chef de la mission a indiqué que la mission a pour objectif l’élaboration du Cadre de gestion environnementale et Sociale(CGES) et du Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA).Il a rappelé que les consultations publiques ont pour objectif ; d’assurer la participation des populations au processus de planification des actions du projet et de permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel. Il s’agit plus exactement : (i) d’informer les populations sur le projet PADEZA notamment sur ses activités relatives à la construction/ réhabilitation des pistes rurales ; (ii) de permettre aux populations de se prononcer et d’émettre leur avis sur le projet ;(iii) d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoin, attentes, etc.).

Au cours des échanges, la question foncière été abordée par les acteurs. En effet, entre le tronçon dogon Kirya–Soucoucoutan traverse des champs de culture. La mission a expliqué les mesures prévues en cas d’expropriation.

1/05/2018CONSULTATION A SOUKOUKOUTANE LISTE DE PRESENCE N° NOM ET PRENOM CONTACT 1 MATANKARI BANIA 2 SEYDOU MAMANE 3 DARI ISSA DALHATOU 4 CHEKARAOU 3 ATTOUA NAIZOUMOU 90763862 6 ABOUZEIDI BARRAGE 7 HAROUNA NAMATA 8 ADAMOU HASSANE 9 IBRAHIM 10 ANGO SAMNA 11 RABIOU ABARCHI 12 MOUSSA KAHIA 13 TANKARI TCHIROUMOU 14 SOULEY IDAR 15 MAMANE ALSO 16 SAADOU RABLO 17 LAWALI AMADOU 18 RABIOU ABARCHI 19 MOUSSA KAHIA 20 TANKARI TCHITOUMOU 21 NAMATA MACHI 22 ALOU NAMATA 23 ASSOUMANA GUIMBA 34 SANOUSSI CHAIBOU

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25 ZABEIROU BOUBAKAR 26 HAMZA BOUBAKAR 90254523 27 SOULEYMANE ALI 28 HOUSSEINI HAROUNA 90917954 29 HALILOU ASSOUMAN 92496879 30 ZABEIROU DJIBRINA MASSALATCHI 31 NAMATA 32 OUMAROU MACHI 96337359 33 YAZI YAYA 34 HAMI MANOMI 92508674 35 OUMAROU BARMA 92225175 36 CHEKARAOU OUMAROU 90199688 37 DADIKAI NAMATA ANZA 38 ADJIA 39 MOUSSA NASSAMOU 92806787 40 MAHAMADOU GADO 91049753 41 MAIDAGI 42 OUZEIROU MATANKARI 43 HAYO GOUMA 44 KASSOUA MAOUDE 45 TAYAMA GAGARA 46 HAWA MAMAN 47 SALAMOU DAN KANE 48 KASSOUA DAN KANE 49 TONI MOSSALI 50 GOCHI KESSA 51 BAYWA ASSOUMANA 52 GADO ISSA 53 GOUGIA KORFE 91745941 54 SAADATOU ANGO 55 RAKIA SALOUFOU 56 ZEINABOU BADJA 97121546 BIBA 57 GARBA 58 ZALIA 59 ANAOU SAIDOU 60 FATCHIMA AMADOU 61 MAMOU ISSA 62 SAA AI 63 CHAIBOU 64 AI OUMAROU 65 KANDE ADOUNGUE 66 SALAMOU DARI 67 AICHATOU ALZOUMA 68 AICHATOU ADANI 69 MADINA MAGAGI

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70 RABI ABDOU 71 TALATA TOUDOU 72 HAWA AMADOU 73 MATA ALZOUMA 74 TAWAINIA 75 HASSANA 76 AICHATOU 78 ZAHIA

Le mercredi 2 mai 2018

Consultations publiques à Tabalalak

La rencontre s’est tenue en présence plusieurs responsables des organisations des producteurs, sous la présidence du maire de la commune rurale de Tabalak, Monsieur AgaliAlmoctar.

Dans son intervention, le chef de la mission a indiqué que la mission a pour objectif l’élaboration du Cadre de gestion environnementale et Sociale(CGES) et du Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA).Il a rappelé que les consultations publiques ont pour objectif ; d’assurer la participation des populations au processus de planification des actions du projet et de permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel. Il s’agit plus exactement : (i) d’informer les populations sur le projet PADEZA notamment sur ses activités relatives à la construction/ réhabilitation des pistes rurales ; (ii) de permettre aux populations de se prononcer et d’émettre leur avis sur le projet ;(iii) d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoin, attentes, etc.).

Au cours des échanges, les acteurs ont posé des questions et formulé des recommandations.

Trois points ont été abordés. La nouvelle route traverse des champs du PK0 au PK final

Ce qui constitue un coût foncier important, De le tronçon va fortement impacté sur une carrière de gypse exploitée par les hommes et les femmes. La population a même proposer de changer le tracé. Cette proposition pourrait être examinée pendant l’étude technique. Les échanges ont porté l’accès des femmes à la terre. En effet, le maire a évoqué l’éventualité d’un appui individuel aux femmes. Ce qui suppose un accès facile de la femme à la terre. Le maire a confirmé que les femmes héritent de la terre au niveau de sa commune.

A l’issue des échanges il a été vivement recommandé d’apporter un appui spéficifique aux femmes qui comptent développer la production maraichère.

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3/05/2018: consultation publiques à Tabalac Liste de Pésence

N° NOM ET PRENOM CONTACT 1 ABDA SAHABI 96317285 2 ABDOULAYE YACOUBA 96918347 3 ALHADJI OUMAROU MOUNKAILA 96423011 4 AGALI ALMOUCTAR 96432446 3 MAHAMANE ALIO 6 ASSOUMANE ISSAKA

Le vendredi 4 mai 2018

Consultations publiques à Alléla

La rencontre s’est tenue en présence des différentes couches socio-professionnelles, sous la présidence du vice maire de la commune, Monsieur SalifouSaley, Maire de la commune rurale de Alléla.

Dans son intervention, le chef de la mission a indiqué que la mission a pour objectif l’élaboration du Cadre de gestion environnementale et Sociale(CGES) et du Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA).Il a rappelé que les consultations publiques ont pour objectif ; d’assurer la participation des populations au processus de planification des actions du projet et de permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel. Il s’agit plus exactement : (i) d’informer les populations sur le projet PADEZA notamment sur ses activités relatives à la construction/ réhabilitation des pistes rurales ; (ii) de permettre aux populations de se prononcer et d’émettre leur avis sur le projet ;(iii) d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoin, attentes, etc.).

A ce niveau également les éventuelles expropriations ont été évoquées. En ce qui concerne les litiges fonciers qui pourraient en découler, ils ont insisté sur l’implication du chef de canton conformément à la pratique dans la commune.

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le 4/05/2018 consultations publiques à Alléla

Liste de présence N° NOM ET PRENOM CONTACT 1 SALIFOU SOULEY 2 DAN MATA BIDJE MAIRIE ALLELA 3 TANKO ARZIKA( CHEF VILLAGE ALLELA2) 4 SOUFIYANOU BOUBACAR (CHEF VILLAGE ALLELA1) 3 ABDOUL AZIZ YAHAYA (JEUNESSE) 80343802 6 MALAM IBRAHIM (JEUNESSE) 90458560 7 ADAMOU TANKO 8 IBRAHIM TANKO (ETAT CIVIL) 90328087 9 AMINOU ILLIA( JEUNESSE) 10 RABI MAHAMADOU (GROUPEMENT FEMININ) 11 HAOUA GARBA (GROUPEMENT FEMININ) 12 ADAMOU BOUBE (GARDIN MAIRIE) 85451345 13 YAOU ABDOULAYE (ELEVAGE 91132521 14 IDI MAI ZOMO( CONSEILLER MUNICIPAL) 15 MALAM GARBA(ETAT CIVIL) 91060234 16 LEILA GARBA (JEUNESSE) 17 ASSOUMANE NASSIROU(VENDEURE POULET) 18 ALI KARIM (TAXI MOTO) 19 ZAKARIYAOU SALIFOU(JENESSE) 20 RABIOU ABDOURAMANE (JENESSE) 21 HAMZA ADAMOU(JENESSE) 22 OUMAROU GARBA(JENESSE) 23 GARBA MAHAMADOU (JENESSE)

Le vendredi 4 mai 2018

Consultations publiques à Dogarawa

La rencontre s’est tenue en présence des différentes couches socioprofessionnelles, sous la présidence du maire de Maire de la commune rurale de Dogarawa.

Dans son intervention, le chef de la mission a indiqué que la mission a pour objectif l’élaboration du Cadre de gestion environnementale et Sociale(CGES) et du Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA).Il a rappelé que les consultations publiques ont pour objectif ; d’assurer la participation des populations au processus de planification des actions du projet et de permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel. Il s’agit plus exactement: (i) d’informer les populations sur le projet PADEZA notamment sur ses activités relatives à la construction/ réhabilitation des pistes rurales; (ii) de permettre aux populations de se prononcer et d’émettre leur avis sur le projet ;(iii) d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoin, attentes, etc.).

Au cours des échanges, les acteurs ont posé des questions sur celui va prendre en charge les indemnisations en cas d’expropriation. En effet, la route travers plusieurs champs de cultures pluviales

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et des sites maraichers. La mission a précisé que les indemnisations seront prises en charge par l’Etat.Ils ont précisé que les femmes peuvent accéder la terre, gage d’investissement sur des exploitations individuelles.

le 4/05/2018 consultations publiques à Alléla

Liste de présence N° NOM ET PRENOM CONTACT 1 SALIFOU SOULEY 2 DAN MATA BIDJE MAIRIE ALLELA 3 TANKO ARZIKA( CHEF VILLAGE ALLELA2) 4 SOUFIYANOU BOUBACAR (CHEF VILLAGE ALLELA1) 3 ABDOUL AZIZ YAHAYA (JEUNESSE) 80343802 6 MALAM IBRAHIM (JEUNESSE) 90458560 7 ADAMOU TANKO 8 IBRAHIM TANKO (ETAT CIVIL) 90328087 9 AMINOU ILLIA( JEUNESSE) 10 RABI MAHAMADOU (GROUPEMENT FEMININ) 11 HAOUA GARBA (GROUPEMENT FEMININ) 12 ADAMOU BOUBE (GARDIN MAIRIE) 85451345 13 YAOU ABDOULAYE (ELEVAGE 91132521 14 IDI MAI ZOMO( CONSEILLER MUNICIPAL) 15 MALAM GARBA(ETAT CIVIL) 91060234 16 LEILA GARBA (JEUNESSE) 17 ASSOUMANE NASSIROU(VENDEURE POULET) 18 ALI KARIM (TAXI MOTO) 19 ZAKARIYAOU SALIFOU(JENESSE) 20 RABIOU ABDOURAMANE (JENESSE) 21 HAMZA ADAMOU(JENESSE) 22 OUMAROU GARBA(JENESSE) 23 GARBA MAHAMADOU (JENESSE)

Le Samedi 5 mai 2018

Consultations publiques à Guidan Sori

La rencontre s’est tenue en présence des différentes couches socioprofessionnelles, sous la présidence de Monsieur Lawali Soulé, chef de village de Guidan Sori..

Dans son intervention, le chef de la mission a indiqué que la mission a pour objectif l’élaboration du Cadre de gestion environnementale et Sociale(CGES) et du Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA).Il a rappelé que les consultations publiques ont pour objectif ; d’assurer la participation des populations au processus de planification des actions du projet et de permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel. Il s’agit plus exactement : (i) d’informer les populations sur le projet PADEZA notamment sur ses activités relatives à la construction/ réhabilitation des pistes rurales; (ii) de permettre aux populations de se

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prononcer et d’émettre leur avis sur le projet ;(iii) d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoin, attentes, etc.).

C’est une zone de production agricole par excellence. La pression foncière est très forte. En fait l’agriculture est la principale source de revenu. En ce qui concerne l’accès de la femme à la terre, le chef du village a évoqué plusieurs possibilités notamment :

L’héritage direct qui est un moyen par lequel un fils ou une fille hérite directement la terre de son père. C’est le mode d’acquisition le plus répandu dans la commune ; mais il a l’inconvénient d’être responsable du morcellement des terres. L’achat qui est un mode de cession par lequel un individu devient propriétaire terrien par achat direct. Le gage, le prêt et la location sont apparus dans certains cas.

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05/05/2018 GUIDAN SORI LISTE DE PRESENCE

N° NOM ET PRENOM CONTACT 1 LAOUALI SOULE CHEF DU VILLAGE GUIDAN SORI 96444220 2 CHAIBOU IDI REPRESENTANT 96678584 3 HASSAN OMAR 98275602 4 RABIOU SANDA 97239908 3 ABDOU SOULE 96787978 6 YACOUBA ISSOUFOU 96994123 7 ABDOUL MOUMOUNI MAMAN 99505852 8 ACHIROU ALI 98441316 9 BASSIROU ISMAEL 99066624 10 MOUSSA ABDOU 97403436 11 HASSAN ISSOUFOU 98370572 12 SAGHIROU SOULE 85176734 13 YACOUBA OUSMAN 98685249 14 BASSIROU MOUTARI 88114804 15 ABAKAR HAROUNA 99786863 16 HASSAN IBRAHIM 96218933 17 YAHAYA SOULE 96373842 18 ABOUBAKAR LAOUALI 96920229 19 HASSAN ISSA 94346344 20 DAOUDA YACOUBA 97045384 21 ABDOUL MOUMOUNI CHAIBOU 97020008 22 GAMBO SIDI BALA 97186182 23 MOUTARI MOUSSA 97516185 34 MOUDI ALI 89572991 25 CHAIBOU GOUANDA 88449309 26 NASSIROU ALI 27 MAGAGI MAMAN 28 ABOUBAKAR CHERIF BALA 99786865 29 KABIROU BARI 84135024

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Annexe 10 : Liste des personnes et structures consultées.

N° Nom et Prénom contact 1 ABDOU MIROU(MAIRE) 2 BOUBACAR SAADOU (SG MAIRE) 3 MOUSSA MAIYAKI SALEY 4 HAMADOU ADAMOU 96350587 3 DAYANOU ZAKARI 96350588 6 ZAKARI IDE 97165800 7 IDE SOFFO 96221822 8 YAHAYA BAGAYA 9 ISSAKA SEYNI 10 ALKASSOUM ALTINE 97546037 11 HAMA HAROUNA 99469762 12 SEYNI ADAMOU 96296163 13 ABDOU MOUSSA 96462733 14 HIMA HALIDOU 97218646 15 ISSAKA DODO 96230284 16 BOUBACAR IBRAHIM 99195601 17 ALHADJI MAAZOU YAYE 96128567 18 ALI IDE 88055011 19 BOUBE ZAKOU 96752885 20 ISSOUFOU IDE 96240275 21 IDE HAMANI 98053197 22 DODO HAMANI 96090327 23 MOUNKAILA FODIYA 96144284 34 ALTINE MOHAMED 96256074 25 NOUFOU FODIA 89574289 26 BACHIROU MOUSSA 97133169 27 BOUBACAR IBRAHIM 99058573 28 OUSMAN MAHAMAN 97153208 29 SALEY HAMANI 97131626 30 TAHIROU ZAKOU 98520040 31 ALMOUSTAPHA DODO 94145884 32 LAWALI HIMA 97657865 33 ABDOU ADAMOU 97347381 34 ALMOUSTAPHA ISSAKA 35 ISSOUFOU IDE 88055011 36 BOUREIMA IDE 89961550

N° NOM ET PRENOM CONTACT 1 MATANKARI BANIA 2 SEYDOU MAMANE 3 DARI ISSA 4 DALHATOU CHEKARAOU 3 ATTOUA NAIZOUMOU 90763862 6 ABOUZEIDI BARRAGE

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7 HAROUNA NAMATA 8 ADAMOU HASSANE 9 IBRAHIM 10 ANGO SAMNA 11 RABIOU ABARCHI 12 MOUSSA KAHIA 13 TANKARI TCHIROUMOU 14 SOULEY IDAR 15 MAMANE ALSO 16 SAADOU RABLO 17 LAWALI AMADOU 18 RABIOU ABARCHI 19 MOUSSA KAHIA 20 TANKARI TCHITOUMOU 21 NAMATA MACHI 22 ALOU NAMATA 23 ASSOUMANA GUIMBA 34 SANOUSSI CHAIBOU 25 ZABEIROU BOUBAKAR 26 HAMZA BOUBAKAR 90254523 27 SOULEYMANE ALI 28 HOUSSEINI HAROUNA 90917954 29 HALILOU ASSOUMAN 92496879 30 ZABEIROU DJIBRINA 31 MASSALATCHI NAMATA 32 OUMAROU MACHI 96337359 33 YAZI YAYA 34 HAMI MANOMI 92508674 35 OUMAROU BARMA 92225175 36 CHEKARAOU OUMAROU 90199688 37 DADIKAI NAMATA 38 ANZA ADJIA 39 MOUSSA NASSAMOU 92806787 40 MAHAMADOU GADO 91049753 41 MAIDAGI 42 OUZEIROU MATANKARI 43 HAYO GOUMA 44 KASSOUA MAOUDE 45 TAYAMA GAGARA 46 HAWA MAMAN 47 SALAMOU DAN KANE 48 KASSOUA DAN KANE 49 TONI MOSSALI 50 GOCHI KESSA 51 BAYWA ASSOUMANA 52 GADO ISSA 53 GOUGIA KORFE 91745941

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54 SAADATOU ANGO 55 RAKIA SALOUFOU 56 ZEINABOU BADJA 97121546 57 BIBA GARBA 58 ZALIA 59 ANAOU SAIDOU 60 FATCHIMA AMADOU 61 MAMOU ISSA 62 SAA 63 AI CHAIBOU 64 AI OUMAROU 65 KANDE ADOUNGUE 66 SALAMOU DARI 67 AICHATOU ALZOUMA 68 AICHATOU ADANI 69 MADINA MAGAGI 70 RABI ABDOU 71 TALATA TOUDOU 72 HAWA AMADOU 73 MATA ALZOUMA 74 TAWAINIA 75 HASSANA 76 AICHATOU 78 ZAHIA

N° NOM ET PRENOM CONTACT 1 ABDA SAHABI 96317285 2 ABDOULAYE YACOUBA 96918347 3 ALHADJI OUMAROU MOUNKAILA 96423011 4 AGALI ALMOUCTAR 96432446 3 MAHAMANE ALIO 6 ASSOUMANE ISSAKA

N° NOM ET PRENOM CONTACT 1 SOULEY LAWALI 98404220 2 SANI MOUTARI 97884036 3 MALAM GAMBO MAHAMADOU 90945509 4 SALEY SANI 99357766 3 SALEY AMADOU 99796373 6 ALHADJI OUMAROU KADRE 98405370 7 HACHIMOU SANDA 90941643 8 HALI OUSSEINI 9 MIKO TOMO 99054613 10 AICHATOU SEYDOU 11 HACHIMOU KADRI 12 IBRAHIM MAI FOUCHIRI

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13 SOULEY MAHAMADOU 14 HACHI IBRAHIM

N° NOM ET PRENOM CONTACT 1 SALIFOU SOULEY 2 DAN MATA BIDJE MAIRIE ALLELA 3 TANKO ARZIKA( CHEF VILLAGE ALLELA2) 4 SOUFIYANOU BOUBACAR (CHEF VILLAGE ALLELA1) 3 ABDOUL AZIZ YAHAYA (JEUNESSE) 80343802 6 MALAM IBRAHIM (JEUNESSE) 90458560 7 ADAMOU TANKO 8 IBRAHIM TANKO (ETAT CIVIL) 90328087 9 AMINOU ILLIA( JEUNESSE) 10 RABI MAHAMADOU (GROUPEMENT FEMININ) 11 HAOUA GARBA (GROUPEMENT FEMININ) 12 ADAMOU BOUBE (GARDIN MAIRIE) 85451345 13 YAOU ABDOULAYE (ELEVAGE 91132521 14 IDI MAI ZOMO( CONSEILLER MUNICIPAL) 15 MALAM GARBA(ETAT CIVIL) 91060234 16 LEILA GARBA (JEUNESSE) 17 ASSOUMANE NASSIROU(VENDEURE POULET) 18 ALI KARIM (TAXI MOTO) 19 ZAKARIYAOU SALIFOU(JENESSE) 20 RABIOU ABDOURAMANE (JENESSE) 21 HAMZA ADAMOU(JENESSE) 22 OUMAROU GARBA(JENESSE) 23 GARBA MAHAMADOU (JENESSE)

05/05/2018 GUIDAN SORI LISTE DE PRESENCE N° NOM ET PRENOM CONTACT 1 LAOUALI SOULE CHEF DU VILLAGE GUIDAN SORI 96444220 2 CHAIBOU IDI REPRESENTANT 96678584 3 HASSAN OMAR 98275602 4 RABIOU SANDA 97239908 3 ABDOU SOULE 96787978 6 YACOUBA ISSOUFOU 96994123 7 ABDOUL MOUMOUNI MAMAN 99505852 8 ACHIROU ALI 98441316 9 BASSIROU ISMAEL 99066624 10 MOUSSA ABDOU 97403436 11 HASSAN ISSOUFOU 98370572 12 SAGHIROU SOULE 85176734 13 YACOUBA OUSMAN 98685249

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14 BASSIROU MOUTARI 88114804 15 ABAKAR HAROUNA 99786863 16 HASSAN IBRAHIM 96218933 17 YAHAYA SOULE 96373842 18 ABOUBAKAR LAOUALI 96920229 19 HASSAN ISSA 94346344 20 DAOUDA YACOUBA 97045384 21 ABDOUL MOUMOUNI CHAIBOU 97020008 22 GAMBO SIDI BALA 97186182 23 MOUTARI MOUSSA 97516185 34 MOUDI ALI 89572991 25 CHAIBOU GOUANDA 88449309 26 NASSIROU ALI 27 MAGAGI MAMAN 28 ABOUBAKAR CHERIF BALA 99786865 29 KABIROU BARI 84135024

RESUME DES CONSULTATIONS PUBLIQUES A ZINDER

Les objectifs de la consultation

L’objectif général des consultations publiques est d’assurer la participation des populations au processus de planification des actions du projet et de permettre la prise en compte de leurs avis dans le processus décisionnel. Il s’agit plus exactement : (i) d’informer les populations sur le Projet d’Appui au Désenclavement des Zones Agricoles (PADEZA) notamment sur ses activités relatives à la construction/ réhabilitation des pistes rurales ; (ii) de permettre aux populations de se prononcer et d’émettre leur avis sur le projet ;(iii) d’identifier et de recueillir les préoccupations (besoin, attentes, etc.).

Le déroulement des consultations publiques

Les consultations publiques se sont déroulées dans plusieurs lieux dans la ville de Zinder. Il s’agit de : Chefferie groupement peul, Société civile, Groupement féminin…etc. Elles ont concerné toutes les couches socioprofessionnelles, notamment ;(i) les élus locaux,(ii) les autorités coutumières, (iii) les organisations des jeunes, (iv)les responsables des groupements féminins (v) les organisations des producteurs.

La méthodologie adoptée

La méthodologie adoptée est basée sur une approche participative. L’accent a été mis sur une forte implication de tous les acteurs concernés (autorité coutumières services techniques, élus locaux, la société civile locale, les femmes et les jeunes par les réalisations du Projet. Les différents focus group ont permis d’aborder les points suivants : la perception du projet ; les impacts du projet ; les préoccupations (craintes, besoins, attentes etc.) ; la situation foncière ; les mesures d’expropriations pour cause d’utilité publique ; les mécanismes sociaux de résolution des conflits, le système locale d’implication des populations ; les personnes vulnérables et les suggestions et recommandations à l’endroit du projet.

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L’occasion a été donnée aux différents acteurs d’exprimer leur point de vue et leurs préoccupations sur la consistance et surtout de proposer des mesures et recommandation pour une mise en œuvre concertée du projet

Les consultations publiques ont également servi de cadre pour mieux appréhender le degré d’acceptabilité du projet par la communauté du projet. Les craintes et les principales atteintes de la population ont été mises en exergue. Elles serviront de ligne directrice dans la mise en œuvre et le suivi évaluation du projet.

La réaction des différents acteurs sur les enjeux du projet

La perception du projet :

Toutes les communautés rencontrées ont exprimé leur adhésion totale au projet. Certains l’ont qualifié d’un vieux rêve de plusieurs décennies qui s’est concrétisé. Le choix des différentes pistes à construire ou à réhabiliter est également jugé très pertinent En effet, le projet est perçu comme « un investissement à buts multiples » qui va contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations à travers le désenclavement et la sécurité des zones de production, la promotion des échanges commerciaux aux niveau local, régional, national et même avec certains villages voisins du Nigéria.

En outre, le projet est perçu comme un outil de promotion de la cohésion sociale, de développement de l’intercommunalité et d’allègement de la souffrance des femmes et des enfants notamment au cours des évacuations sanitaires. .

Pour toutes ces raisons, les différentes catégories socioprofessionnelles se sont engagées à contribuer activement au succès du projet.

Les préoccupations des acteurs vis-à-vis du PADEZA :

Les préoccupations des acteurs tournent autour des questions suivantes : la non réalisation du projet, le choix des différents tracés; la qualité des ouvrages, le recrutement de la main d’œuvre étrangère, le retard dans le processus d’indemnisation des victimes d’expropriation.

1. la non réalisation du projet : les différents acteurs rencontrés, notamment les autorités administratives coutumières ont exprimé leurs craintes par rapport à un éventuel abandon du projet par l’administration centrale. En effet, la construction ou la réalisation de certaines pistes prévues dans le cadre du PADEZA, a été annoncée par différentes missions, mais les promesses n’ont pas été honorées. Ils craignent d’autres priorités nationales ne viennent remettre en cause la réalisation du projet dans son intégralité ou l’abandon de certaines pistes.

2. le choix des différents tracés : indépendamment de la non réalisation du projet, les acteurs ont insisté sur le respect des différents tracés. Certaines autorités coutumières ont particulièrement insisté sur le risque de contournement de certains villages suite à des interventions politiques

3. la qualité des ouvrages : les différentes couches socio-professionnelles ont exprimé leur crainte par rapport à la qualité des travaux. Il s’agit d’éviter des pistes de mauvaise qualité qui ne respectent pas les normes et qui vont se dégrader dans un bref délai. Ce qui constitue, pour eux, un gaspillage de ressources.

4. Le recrutement de la main d’œuvre étrangère : les acteurs, notamment les jeunes, ont exprimé leurs craintes de voir le projet recruter la main d’œuvre étrangère pour des emplois non qualifiés,

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au détriment de la main d’œuvre locale. Une telle pratique est source de tensions sociales, avec pour conséquence des perturbations pendant la réalisation des travaux.

5. Le problème d’entretien : les populations rencontrées ont évoqué les risques liés au manque d’entretien des différents tronçons. En effet, les pistes rurales sont généralement exposées à toutes sortes de pressions qui accélèrent leur dégradation. Or, les communes et les différentes communautés ne peuvent pas prendre en charge les travaux d’entretiens routiers. Cette inquiétude a été évoquée à maintes reprises.

6. le retard dans le processus d’indemnisation des victimes d’expropriation : dans leur grande majorité, les acteurs ont évoqué le retard dans le paiement des indemnisations par l’Etat. Ils ont exprimé leurs craintes surtout pour le cas des victimes qui ne seront pas indemnisée avant la fin des travaux. En effet, selon plusieurs intervenants, le retard dans le paiement des indemnisations rend les victimes très vulnérables en fonction de la gravité des dommages subis.

7. Les principales recommandations

8. accélérer la finalisation des différentes études (CGES, CPRP études techniques, EIES, PAR) ;

9. recruter en priorité la main d’œuvre locale ;

10. accélérer le processus d’indemnisation des populations expropriées pour causes d’utilité publique ;

11. assurer l’entretien périodique des pistes ;

12. associer la population pendant les différentes études ;

13. clôturer les écoles et centres de santé intégré ;

14. appuyer l’équipement des différentes maternités ;

15. appuyer les groupements féminins en Activités Génératrices de revenu (AGR) ;

16. équiper les centres de formations aux métiers(CFM)

17. appuyer les organisations de producteurs en grillage de protection des sites maraichers ;

18. prévoir une deuxième phase pour désenclaver toutes zone à forts potentiel agricole ;

19. améliorer le contrôle technique afin de prévenir toutes les défaillances au cours de la construction des pistes

Conclusion

Malgré l’adhésion totale des communautés aux objectifs et activités du projet, certaines préoccupations exprimées par les différents acteurs devraient faire l’objet d’une attention particulière par les structures en charge de la préparation et la mise en œuvre du PADEZA. A cet effet, les recommandations formulées constituent une contribution pertinente pour le succès du projet.

Rencontre et contact

Gargoudou Hadi (chef tribu peul Zinder) 96997117 /90943939 Maman Sani Sadai(chef dogari Zinder) 97239529 NassirouSaidou Moussa 96380833

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Maman Harouna 96594848 Saley Maman 88137305 NassirouElhadji 90285071 Maman Moutari 99142125 Bachari Moussa 96648065 Issa Ado(DR/ ElevageZinder) 96585411 MahamanSaley (Service statistique) 99830002 Ibrahima Moussa (DR/ Agri Zinder) 96521173 Oustaz (Service statistique Zinder) 96609142 SiradjiIbrah (DR/Equipement Zinder) 99655205 Moussa Tandi 96339559

Mardi le 31 juillet 2018

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Annexe 9 : Mesures générales Composante affectée Phases Source d’impact Description de l’impact Mesures préconisées Air Travaux et - Installation des chantiers et de Poussière et fumée générée par les - Arroser les sites et régler correctement les exploitation la base-vie ; travaux sur les chantiers, les zones moteurs des engins - Ouverture d’emprunts d’emprunt et les sites de préparation - Installer les sites de préparation du bitume latéritiques et de carrières ; de bitume. loin des agglomérations - Ouverture de déviation lors de Fumées provenant du trafic après les - Port des masques anti-poussière pour les l’implantation de certains travaux. travailleurs obligatoire ouvrages ; - Application stricte de la disposition de - Circulation des engins des limitation des vitesses en agglomérations chantiers - Activités de construction des infrastructures socioéconomiques et d’aménagement, - Exploitation et entretien des infrastructures Sol Travaux et - Installation des chantiers et de Tassement du sol par les engins et - Incorporation de clauses techniques exploitation la base-vie ; camions, déchets, érosion des sols environnementales dans le cahier des - Ouverture d’emprunts accrue à cause des ouvrages réalisés. charges des entreprises latéritiques et de carrières ; Destruction du sol dans les zones - Restaurer les sites d’emprunt : remblayage, - Ouverture de déviation lors de d’emprunt et les carrières. reboisement (des essences locales), etc. l’implantation de certains Risque de pollution des sols par les - Protection contre l’érosion des accotements ouvrages ; déchets liquides et solides des des ouvrages - Stockage de matériels ; chantiers - Exécuter les descentes d’eau sur les - Circulation des engins des remblais chantiers ; - Dégagement des emprises ; - Débroussaillage, nettoyage et déblai de l’emprise des accotements des pistes et routes en terre ; - Exécution des ouvrages de franchissement ; - Activités de construction des infrastructures

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Composante affectée Phases Source d’impact Description de l’impact Mesures préconisées socioéconomiques et d’aménagement, Activités d’entretien des pistes rurales Eaux Travaux et - Ouverture de déviation lors de Prélèvement de l’eau du Niger et des - Récolter les huiles usées et les déchets pour exploitation l’implantation de certains importants affluents pour les travaux les incinérations ouvrages ; Baisse de la qualité des eaux - Ne prélever la ressource pour les travaux - Circulation des engins des (turbidité, altération propriétés que dans les points d’eau pérennes chantiers physico-chimiques) due à la pollution - Respect des mesures de - Débroussaillage, nettoyage et dans les chantiers. traitement des eaux préconisées dans les déblai de l’emprise des Risques de pollution des sols par les cahiers de charges environnementales accotements des pistes et déchets liquides et solides des - Drainage des eaux stagnantes routes en terre chantiers d’une manière appropriée au fond des - Exécution des ouvrages de Faibles risques de pollution des eaux emprunts pour garantir la salubrité des franchissement ; souterraines par infiltration dans le lieux, - Exécution, curage et sous-sol des chantiers. - Utiliser pour les prélèvements de l’eau dans rétablissement des dispositifs le fleuve des motopompes en bon état de de drainages fonctionnement Exploitation et entretien des - Evacuation des déchets solides et des infrastructures déblais vers des sites autorisés Faune et flore Travaux et - Installation des chantiers et de Abattage des arbres situés dans - Restaurer les sites d’emprunt : remblayage, exploitation la base-vie ; l’emprise de la route, des ouvrages reboisement (des essences locales), etc. - Ouverture d’emprunts connexes et des zones d’emprunt - Utiliser le bois de défriche comme bois de latéritiques et de carrières ; chauffe (activité à surveiller strictement par - Ouverture de déviation lors de Destruction de gîtes d’animaux et de la Direction Régionale des Eaux et Forêts) l’implantation de certains niche d’oiseaux par le fait de - Placer des écrans végétaux entre la route et ouvrages ; l’abattage des arbres et du les zones d’emprunt pour atténuer l’impact - Stockage de matériels ; piétinement des engins. visuel - Circulation des engins des Prélèvements clandestins de la faune - Choisir les carrières loin des lieux des chantiers ; par la main d’œuvre passages fréquents et des endroits - Dégagement des emprises ; surplombant les zones habitées - Débroussaillage, nettoyage et Impact visuel dû à la présence des - Interdire à la main d’œuvre de s’adonner déblai de l’emprise des engins de terrassement pendant les aux activités de chasse accotements des pistes et travaux et de la route en phase - Intensifier la lutte anti-braconnage routes en terre ; d’exploitation - Privilégier l’usage d’équipements moins - Poste de remblai ; destructeurs - Limiter les fouilles aux emprises

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Composante affectée Phases Source d’impact Description de l’impact Mesures préconisées - Exécution des ouvrages de - Evacuation des déchets solides et des franchissement ; déblais vers des sites autorisés - Exécution, curage et rétablissement des dispositifs de drainages ; - Activités de construction des infrastructures socioéconomiques et d’aménagement, Exploitation et entretien des infrastructures Emploi et revenus Travaux et - Installation des chantiers et de Pour les différentes activités, les - Embaucher les travailleurs des exploitation la base vie ; entreprises devront recruter de la agglomérations riveraines des pistes rurales - Ouverture d’emprunts main d’œuvre. de préférence latéritiques et de carrières ; L’écoulement des produits Agricoles - Renforcer l’impact positif par l’entretien - Ouverture de déviation lors de est désormais facilité par la périodique de la route pour pérenniser les l’implantation de certains réhabilitation des pistes rurales acquis ouvrages ; Développement des secteurs du - Promouvoir des rémunérations motivantes - Stockage de matériels ; commerce et du transport dans la afin de permettre aux travailleurs migrants - Dégagement des emprises ; zone du projet de retrouver des conditions de vie - Débroussaillage, nettoyage et équivalentes, sinon meilleure à celles déblai de l’emprise des qu’elles avaient avant la réalisation du accotements des pistes et projet routes en terre ; - Prioriser le recrutement des - Poste de remblai ; travailleurs pour des spécialités similaires - Exécution des ouvrages de parmi les populations locales. franchissement ; - Exécution, curage et rétablissement des dispositifs de drainages ; - Activités de construction des infrastructures socioéconomiques et d’aménagement, - Exploitation et entretien des infrastructures

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Composante affectée Phases Source d’impact Description de l’impact Mesures préconisées Cadre de vie Travaux et - Installation des chantiers et de - Meilleur accès aux infrastructures - Renforcer l’impact positif par l’entretien exploitation la base vie ; socioéconomiques périodique des infrastructures pour pérenniser les - Ouverture d’emprunts - Renforcement de la mobilité en acquis latéritiques et de carrières ; milieu rurale - Arroser les sites et régler correctement les - Ouverture de déviation lors de - Maladies et nuisances liées à la moteurs des engins l’implantation de certains poussière et fumée - Renforcer le bien être par la formation et la ouvrages ; - Risques d’accidents sensibilisation des riverains de la route - Stockage de matériels ; - Accès à l’eau potable avec le - Initier des projets pour faire de la zone d’étude - Dégagement des emprises ; fonctionnement régulier des un pôle de développement économique - Débroussaillage, nettoyage et installations. - Evacuation des déchets solides et des déblais déblai de l’emprise des - Accès plus facile aux structures vers des sites autorisés accotements des pistes et d’éducation/formation, lieux de routes en terre ; culte, - Exécution des ouvrages de - Intensification des activités franchissement ; économiques et commerciales, - Exécution, curage et - Nuisances liées à la poussière, à rétablissement des dispositifs la fumée et au bruit des chantiers. de drainages ; Les retombées économiques vont - Activités de construction des être investies dans l’amélioration infrastructures de la qualité de vie socioéconomiques et d’aménagement, - Exploitation et entretien des infrastructures Santé et sécurité Travaux et - Installation des chantiers et de - Perturbation de la circulation - Renforcer l’impact positif par l’entretien exploitation la base vie ; pendant les travaux périodique des infrastructures - Ouverture d’emprunts - En phase d’exploitation, - Contrôler le climat de cohabitation du personnel latéritiques et de carrières ; circulation rendue plus aisée par de chantier avec les populations d’accueil - Ouverture de déviation lors de la présence de la route aménagée - Renforcer la vigilance notamment dans les zones l’implantation de certains - Risque de perturbation des ayant l’objet d’attaques de groupes terroristes ouvrages ; activités et d’atteintes aux biens et (Bamanba, Nara, Misséni) - Stockage de matériels ; personnes dans certaines zones - Renforcer la sécurité dans les zones à risques en - Circulation des engins des avec les menaces terroristes coopération avec les forces de l’ordre chantiers ; - Mettre en place des infrastructures de - Présence de main d’œuvre ; surveillance et de maintenance. - Dégagement des emprises ; - Utiliser des panneaux de signalisation adéquats et contrôle de l’accès aux sites des travaux ou des activités des projets

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Composante affectée Phases Source d’impact Description de l’impact Mesures préconisées - Débroussaillage, nettoyage et - Mise en place de balises et panneaux de déblai de l’emprise des signalisation sur tous les chantiers et sur la route accotements des pistes et en phase d’exploitation pour limiter les accidents routes en terre ; - Doter la main d’œuvre d’équipements de - Poste de remblai ; protection adéquats - Exécution des ouvrages de - Visites médicales des ouvriers et campagne de franchissement ; sensibilisation IST et SIDA - Exécution, curage et - Distribuer gratuitement des préservatifs rétablissement des dispositifs - Interdire les travaux de nuit de drainages ; - Arroser les sites et régler correctement les - Activités de construction des moteurs des engins infrastructures - Renforcer le bien être par la formation et la socioéconomiques et sensibilisation des riverains de la route d’aménagement, - Evacuation des déchets solides et des déblais Exploitation et entretien des vers des sites autorisés infrastructures Patrimoine culturel et Exploitation - Installation des chantiers et de Les travaux d’extractions de - Contrôler le respect des sites sacrés, monuments archéologique la base vie ; matériaux dans les zones d’emprunt culturels et archéologiques - Ouverture d’emprunts et les travaux de déblayage - Contrôler le niveau d’insertion des nouveaux latéritiques et de carrières ; arrivants dans la zone du projet - Ouverture de déviation lors de - Elaborer mettre en œuvre la procédure de l’implantation de certains découverte fortuite de patrimoine enfoui ou ouvrages ; procédure « chance find » - Stockage de matériels ; - Inventorier et prendre en compte les sites - Circulation des engins des reconnus ou potentiels et collaboration avec les chantiers ; autorités et les populations concernées pour leur - Présence de main d’œuvre ; surveillance, leur préservation ou leur mise en - Dégagement des emprises ; valeur - Débroussaillage, nettoyage et - Déterminer au préalable des usages conflictuels déblai de l’emprise des avec les cultures locales ; les traditions et les accotements des pistes et styles de vie routes en terre ; - Assurer la compatibilité du projet avec les - Poste de remblai ; cultures locales, les traditions et les styles de vie - Exécution des ouvrages de - Informer et assurer à ce que tous les employés franchissement ; soient conscients et sensibles aux cultures et aux - Exécution, curage et styles de vie de la région. rétablissement des dispositifs - Protéger les intérêts des populations traditionnels de drainages ; et assurance de leur dignité, leur droit et respect

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Composante affectée Phases Source d’impact Description de l’impact Mesures préconisées - Activités de construction des de leur particularisme, prévention des procédures infrastructures de consultation et de participation socioéconomiques et - Préserver les sites sacrés et des sépultures d’aménagement, - Privilégier l’usage d’équipements moins Exploitation et entretien des destructeurs infrastructures - Limiter les fouilles aux emprises Infrastructures Travaux et - Installation des chantiers et de Les travaux ainsi que l’exploitation - Compenser en respectant les normes légales exploitation la base vie ; pourront avoir des impacts sur les d’indemnisation des impacts résiduels - Ouverture d’emprunts infrastructures importants pour les populations déplacées latéritiques et de carrières ; - Définir avec les populations - Ouverture de déviation lors de déplacées et mise en œuvre de programme l’implantation de certains de réinstallation et des programmes de ouvrages ; développement y afférents - Stockage de matériels ; - Spécifier les dispositions - Circulation des engins des préconisées pour inspirer la confiance des chantiers ; habitants envers l’exploitation ou la - Dégagement des emprises ; construction (respect des endroits sacrés ou - Débroussaillage, nettoyage et vénérés, soins particuliers aux endroits déblai de l’emprise des utilisés et aux activités culturelles, accotements des pistes et coutumières et économiques des habitants) ; routes en terre ; - Elaborer un plan de réinstallation - Exécution des ouvrages de des travailleurs migrants sur la base des franchissement ; résultats des enquêtes démographiques et Exécution, curage et socio-économiques réalisées au préalable rétablissement des dispositifs de drainages ;

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Annexe 10 : Proposition de clauses environnementales pour les contractants Les présentes clauses sont destinées à aider les personnes en charge de la rédaction de Dossiers d’Appels d’Offres et des marchés d’exécution des travaux (cahiers des prescriptions techniques), afin qu’elles puissent intégrer dans ces documents des prescriptions permettant d’optimiser la protection de l’environnement et du milieu socio-économique. Les clauses sont spécifiques à toutes les activités de chantier pouvant être sources de nuisances environnementales et sociales. Elles devront être incluses dans les dossiers d’exécution des travaux dont elles constituent une partie intégrante.  Directives Environnementales pour les Entreprises contractantes De façon générale, les entreprises chargées des travaux de construction et de réhabilitation des structures devront aussi respecter les directives environnementales sociales suivantes : - Disposer des autorisations nécessaires en conformité avec les lois et règlements en - vigueur ; - Etablir un règlement de chantier (ce que l'on permet et l’on ne permet pas dans les chantiers) ; - Mener une campagne d’information et de sensibilisation des riverains avant les travaux ; - Veiller au respect des mesures d’hygiène et de sécurité des installations de chantiers ; - Procéder à la signalisation des travaux ; - Employer la main d’œuvre locale en priorité ; - Veiller au respect des règles de sécurité lors des travaux ; - Protéger les propriétés avoisinantes du chantier ; - Eviter au maximum la production de poussières et de bruits ; - Assurer la collecte et l’élimination écologique des déchets issus des travaux ; - Mener des campagnes de sensibilisation sur les IST/VIH/SIDA ; - Impliquer étroitement les services techniques locaux dans le suivi de la mise en œuvre ; - Veiller au respect des espèces végétales protégées lors des travaux ; - Fournir des équipements de protection aux travailleurs.  Respect des lois et réglementations nationales Le Contractant et ses sous-traitants doivent connaître, respecter et appliquer les lois et règlements en vigueur dans le pays et relatifs à l’environnement, à l’élimination des déchets solides et liquides, aux normes de rejet et de bruit, aux heures de travail, etc.; prendre toutes les mesures appropriées en vue de minimiser les atteintes à l’environnement ; assumer la responsabilité de toute réclamation liée au non- respect de l’environnement.  Permis et autorisations avant les travaux Toute réalisation de travaux doit faire l’objet d’une procédure préalable d’information et d’autorisations administratives. Avant de commencer les travaux, le Contractant doit se procurer tous les permis nécessaires pour la réalisation des travaux prévus dans le contrat: autorisations délivrés par les collectivités locales, les services forestiers (en cas de déboisement, d’élagage, etc.), les gestionnaires de réseaux, etc. Avant le démarrage des travaux, le Contractant doit se concerter avec les riverains avec lesquels il peut prendre des arrangements facilitant le déroulement des chantiers.  Réunion de démarrage des travaux Avant le démarrage des travaux, le Contractant et le Maître d’œuvre doivent organiser des réunions avec les autorités, les représentants des populations situées dans la zone du projet et les services techniques compétents, pour les informer de la consistance des travaux à réaliser et leur durée, des itinéraires concernés et les emplacements susceptibles d'être affectés. Cette réunion permettra aussi au Maître d’ouvrage de recueillir les observations des populations, de les sensibiliser sur les enjeux environnementaux et sociaux et sur leurs relations avec les ouvriers.  Préparation et libération du site- Respect des emprises et des tracés

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Le Contractant devra informer les populations concernées avant toute activité de destruction de champs, vergers, maraîchers requis dans le cadre du projet. La libération de l’emprise doit se faire selon un calendrier défini en accord avec les populations affectées et le Maître d’ouvrage. Avant l’installation et le début des travaux, le Contractant doit s’assurer que les indemnisations/compensations sont effectivement payées aux ayant-droit par le Maître d’ouvrage. Le Contractant doit respecter les emprises et les tracés définis par le projet et en aucun il ne devra s’en éloigner sous peine. Tous les préjudices liés au non-respect des tracés et emprises définis sont de sa responsabilité et les réparations à sa charge.  Repérage des réseaux des concessionnaires Avant le démarrage des travaux, le Contractant doit instruire une procédure de repérage des réseaux des concessionnaires (eau potable, électricité, téléphone, égout, etc.) sur plan qui sera forNIGERsée par un Procès-verbal signé par toutes les parties (Entrepreneur, Maître d’œuvre, concessionnaires).  Libération des domaines public et privé Le Contractant doit savoir que le périmètre d’utilité publique lié à l’opération est le périmètre susceptible d’être concerné par les travaux. Les travaux ne peuvent débuter dans les zones concernées par les emprises privées que lorsque celles-ci sont libérées à la suite d’une procédure d’acquisition.  Programme de gestion environnementale et sociale Le Contractant doit établir et soumettre, à l'approbation du Maître d’œuvre un programme détaillé de gestion environnementale et sociale du chantier.  Affichage du règlement intérieur et sensibilisation du personnel Le Contractant doit afficher un règlement intérieur de façon visible dans les diverses installations de la base-vie prescrivant spécifiquement : le respect des us et coutumes locales ; la protection contre les IST/VIH/SIDA ; les règles d’hygiène et les mesures de sécurité. Le Contractant doit sensibiliser son personnel notamment sur le respect des us et coutumes des populations de la région où sont effectués les travaux et sur les risques des IST et du VIH/SIDA.  Emploi de la main d’œuvre locale Le Contractant est tenu d’engager (en dehors de son personnel cadre technique) le plus de main-d’œuvre possible dans la zone où les travaux sont réalisés.  Respect des horaires de travail Le Contractant doit s’assurer que les horaires de travail respectent les lois et règlements nationaux en vigueur. Le Contractant doit éviter d’exécuter les travaux pendant les heures de repos, les dimanches et les jours fériés.  Protection du personnel de chantier Le Contractant doit mettre à disposition du personnel de chantier des tenues de travail correctes réglementaires et en bon état, ainsi que tous les accessoires de protection et de sécurité propres à leurs activités (casques, bottes, ceintures, masques, gants, lunettes, etc.). Le Contractant doit veiller au port scrupuleux des équipements de protection sur le chantier. Un contrôle permanent doit être effectué à cet effet et, en cas de manquement, des mesures coercitives (avertissement, mise à pied, renvoi) doivent être appliquées au personnel concerné.  Responsable Hygiène, Sécurité et Environnement Le Contractant doit désigner un responsable Hygiène/Sécurité/Environnement qui veillera à ce que les règles d’hygiène, de sécurité et de protection de l’environnement soient rigoureusement suivies par tous et à tous les niveaux d’exécution, tant pour les travailleurs que pour la population et autres personnes en contact avec le chantier. Il doit mettre en place un service médical courant et d’urgence à la base-vie, adapté à l’effectif de son personnel. Le Contractant doit interdire l’accès du chantier au public, le protéger par des balises et des panneaux de signalisation, indiquer les différents accès et prendre toutes les mesures d’ordre et de sécurité propres à éviter les accidents.  Mesures contre les entraves à la circulation

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Le Contractant doit éviter d’obstruer les accès publics. Il doit maintenir en permanence la circulation et l’accès des riverains en cours de travaux. Le Contractant veillera à ce qu’aucune fouille ou tranchée ne reste ouverte la nuit, sans signalisation adéquate acceptée par le Maître d’œuvre. Le Contractant doit veiller à ce que les déviations provisoires permettent une circulation sans danger.  Repli de chantier et réaménagement A toute libération de site, le Contractant laisse les lieux propres à leur affectation immédiate. Il ne peut être libéré de ses engagements et de sa responsabilité concernant leur usage sans qu'il ait formellement fait constater ce bon état. Le Contractant réalisera tous les aménagements nécessaires à la remise en état des lieux. Il est tenu de replier tous ses équipements et matériaux et ne peut les abandonner sur le site ou les environs.  Protection des zones instables Lors du démantèlement d’ouvrages en milieux instables, le Contractant doit prendre les précautions suivantes pour ne pas accentuer l’instabilité du sol : (i) éviter toute circulation lourde et toute surcharge dans la zone d’instabilité; (ii) conserver autant que possible le couvert végétal ou reconstituer celui-ci en utilisant des espèces locales appropriées en cas de risques d’érosion.  Notification des constats Le Maître d’œuvre notifie par écrit au Contractant tous les cas de défaut ou non-exécution des mesures environnementales et sociales. Le Contractant doit redresser tout manquement aux prescriptions dûment notifiées à lui par le Maître d’œuvre. La reprise des travaux ou les travaux supplémentaires découlant du non-respect des clauses sont à la charge du Contractant.  Sanction En application des dispositions contractuelles, le non -respect des clauses environnementales et sociales, dûment constaté par le Maître d’œuvre, peut être un motif de résiliation du contrat.  Signalisation des travaux Le Contractant doit placer, préalablement à l’ouverture des chantiers et chaque fois que de besoin, une pré-signalisation et une signalisation des chantiers à longue distance (sortie de carrières ou de bases-vie, circuit utilisé par les engins, etc.) qui répond aux lois et règlements en vigueur.  Protection des zones et ouvrages agricoles Le calendrier des travaux doit être établi afin de limiter les perturbations des activités agricoles. Les principales périodes d'activité agricole (semences, récoltes, séchage, …) devront en particulier être connues afin d'adapter l'échéancier à ces périodes.  Protection des milieux humides, de la faune et de la flore Il est interdit au Contractant d’effectuer des aménagements temporaires (aires d’entreposage et de stationnement, chemins de contournement ou de travail, etc.) dans des milieux humides.  Protection des sites sacrés et des sites archéologiques Le Contractant doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour respecter les sites cultuels et culturels (cimetières, sites sacrés, etc.) dans le voisinage des travaux et ne pas leur porter atteintes. Pour cela, elle devra s’assurer au préalable de leur typologie et de leur implantation avant le démarrage des travaux. Si, au cours des travaux, des vestiges d’intérêt cultuel, historique ou archéologique sont découverts, le Contractant doit suivre la procédure suivante : (i) arrêter les travaux dans la zone concernée ; (ii) aviser immédiatement le Maître d’œuvre qui doit prendre des dispositions afin de protéger le site pour éviter toute destruction ;un périmètre de protection doit être identifié et matérialisé sur le site et aucune activité ne devra s’y dérouler; (iii) s’interdire d’enlever et de déplacer les objets et les vestiges. Les travaux doivent être suspendus à l’intérieur du périmètre de protection jusqu’à ce que l’organisme national responsable des sites historiques et archéologiques ait donné l’autorisation de les poursuivre.  Mesures d’abattage d’arbres et de déboisement

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En cas de déboisement, les arbres abattus doivent être découpés et stockés à des endroits agréés par le Maître d’œuvre. Les populations riveraines doivent être informées de la possibilité qu'elles ont de pouvoir disposer de ce bois à leur convenance. Les arbres abattus ne doivent pas être abandonnés sur place, ni brûlés ni enfuis sous les matériaux de terrassement.  Prévention des feux de brousse Le Contractant est responsable de la prévention des feux de brousse sur l’étendue de ses travaux, incluant les zones d’emprunt et les accès. Il doit strictement observer les instructions, lois et règlements édictés par les autorités compétentes.  Gestion des déchets solides Le Contractant doit déposer les ordures ménagères dans des poubelles étanches et devant être vidées périodiquement. En cas d’évacuation par les camions du chantier, les bennes doivent être étanches de façon à ne pas laisser échapper de déchets.  Protection contre la pollution sonore Le Contractant est tenu de limiter les bruits de chantier susceptibles d’importuner gravement les riverains, soit par une durée exagérément longue, soit par leur prolongation en dehors des heures normales de travail. Les seuils à ne pas dépasser sont : 55 à 60 décibels le jour; 40 décibels la nuit.  Prévention contre les IST/VIH/SIDA et maladies liées aux travaux Le Contractant doit informer et sensibiliser son personnel sur les risques liés aux IST/VIH/SIDA. Il doit mettre à la disposition du personnel des préservatifs contre les IST/VIH-SIDA. Le Contractant doit prévoir des mesures de prévention suivantes contre les risques de maladie : (i) instaurer le port de masques, d’uniformes et autres chaussures adaptées ; (ii) installer systématiquement des infirmeries et fournir gratuitement au personnel de chantier les médicaments de base nécessaires aux soins d’urgence.  Passerelles piétons et accès riverains Le Contractant doit constamment assurer l’accès aux propriétés riveraines et assurer la jouissance des entrées des véhicules et des piétons, par des passerelles provisoires munies de garde-corps, placés au- dessus des tranchées ou autres obstacles créés par les travaux.  Journal de chantier Le Contractant doit tenir à jour un journal de chantier, dans lequel seront consignés les réclamations, les manquements ou incidents ayant un impact significatif sur l’environnement ou un incident avec la population. Le journal de chantier est unique pour le chantier et les notes doivent être écrites à l’encre. Le Contractant doit informer le public en général, et les populations riveraines en particulier, de l’existence de ce journal, avec indication du lieu où il peut être consulté.

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Annexe 11 : TDR pour la réalisation du CGES de PADEZA

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Annexe 12 : Autres Politiques de Sauvegarde Non déclenchées Le CGES a également confirmé que les autres politiques de sauvegarde ne s’appliquent pas au Projet :

1. Politique OP 4.04 : Habitats naturels. L'OP 4.04 stipule que « Si l'évaluation environnementale montre qu'un projet va modifier ou dégrader de manière significative des habitats naturels, le projet en question incorpore des mesures d'atténuation acceptables par la Banque ». Selon les informations disponibles et par référence aux conditions environnementales de base dans les différentes zones d’intervention du projet, ces dernières n’abritent pas d’aires protégées et/ou des sites à intérêt biologique et écologique. En conséquence, cette politique ne s‘applique pas au présent Projet.

2. Politique OP 4.09 : Lutte antiparasitaire Le Projet ne financera ni l’achat ni l’application des pesticides chimiques, et il n’induira pas d’augmentation dans l’utilisation des pesticides chimiques dans les zones d’intervention du Projet. En conséquence, cette politique relative à la lutte antiparasitaire ne s’applique pas au présent Projet.

3. Politique PO/BP 4.10 : Populations Autochtones. Le terme « population autochtone » désigne un groupe social ayant une identité sociale et culturelle distincte de la population dominante faisant de lui un groupe vulnérable et désavantagé dans le processus du développement. Sur la base des informations et données disponibles, il n'existe pas de groupes indigènes dans les zones d'intervention du Projet. En conséquence, cette politique ne s’applique pas au présent Projet.

4. Politique OP 4.37 : Sécurité des Barrages : Dans le cadre du présent Projet, il n'est pas prévu de financer la construction de barrages ni d'autres formes de retenues d'eau de surface. En conséquence, la politique relative aux barrages ne s’applique pas au présent Projet.

5. Politique OP 7.60 : Projets dans des zones en litige : les zones d'intervention du Projet ne sont pas en litige ; par conséquent, cette politique ne s’applique pas au présent Projet.

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