Daros Latinamerica. Une Collection D'art Contemporain À L'ère
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Unicentre CH-1015 Lausanne http://serval.unil.ch 2012 Daros Latinamerica. Une collection d’art contemporain à l’ère de la globalisation Cynthia Ramos Villalobos Cynthia Ramos Villalobos, 2012, Daros Latinamerica. Une collection d’art contemporain à l’ère de la globalisation. Originally published at : Mémoire de maîtrise, Université de Lausanne. Posted at the University of Lausanne Open Archive. http://serval.unil.ch Droits d’auteur L'Université de Lausanne attire expressément l'attention des utilisateurs sur le fait que tous les documents publiés dans l'Archive SERVAL sont protégés par le droit d'auteur, conformément à la loi fédérale sur le droit d'auteur et les droits voisins (LDA). A ce titre, il est indispensable d'obtenir le consentement préalable de l'auteur et/ou de l’éditeur avant toute utilisation d'une oeuvre ou d'une partie d'une oeuvre ne relevant pas d'une utilisation à des fins personnelles au sens de la LDA (art. 19, al. 1 lettre a). A défaut, tout contrevenant s'expose aux sanctions prévues par cette loi. Nous déclinons toute responsabilité en la matière. Copyright The University of Lausanne expressly draws the attention of users to the fact that all documents published in the SERVAL Archive are protected by copyright in accordance with federal law on copyright and similar rights (LDA). Accordingly it is indispensable to obtain prior consent from the author and/or publisher before any use of a work or part of a work for purposes other than personal use within the meaning of LDA (art. 19, para. 1 letter a). Failure to do so will expose offenders to the sanctions laid down by this law. We accept no liability in this respect. UNIVERSITÉ DE LAUSANNE FACULTÉ DES LETTRES Maîtrise universitaire ès lettres en Histoire de l’art Daros Latinamerica. Une collection d’art contemporain à l’ère de la globalisation par Cynthia Ramos Villalobos Sous la direction du Professeur Kornelia Imesch Oechslin Et l’expertise du Professeur Régine Bonnefoit Session d’automne 2011 1 2 Remerciements J'adresse ma reconnaissance sincère à toutes les personnes qui m’ont soutenue pendant l'élaboration de ce mémoire. Je tiens, particulièrement, à remercier Madame la Professeur Dr. Kornelia Imesch Oechslin, directrice de mémoire, pour sa disponibilité, sa générosité et sa sensibilité. J'exprime aussi ma gratitude à Madame Dr. Régine Bonnefoit qui assure l'expertise lors de la soutenance de ce travail. Je remercie également toute l'équipe de la collection Daros Latinamerica. Leur hospitalité, leur ouverture et leur intérêt m’ont été d’un grand secours. Je remercie sincèrement Monsieur Dr. Hans-Michael Herzog, directeur de Daros Latinamerica, pour sa disponibilité, pour m'avoir permis d’utiliser des données indispensables au développement et à l’illustration de ma recherche. De même, j'exprime une pensée particulière à Felicitas Rausch ; en plus de ses suggestions avisées, ses explications m'ont apporté des éclaircissements essentielles à la compréhension du fonctionnement de la collection. Puis, je remercie tous ceux qui ont pris de leur temps pour me parler de leur fonction au sein de l’institution et qui sont parfois, même venu de leur plein gré, m'apporter des informations supplémentaires, je pense à Miriam Mahler, Katrin Steffen, Mélanie Zgraggen, Domingo Ramos, Nadja Graf et Miranda Fuchs. Et bien sûr, mon plus grand merci à Regina Vogel, bibliothécaire de la collection, qui m'a non seulement accueillie et introduite à toute l'équipe, mais qui a tout fait pour me faciliter l’accès aux documents, combler mes lacunes et corriger mes nombreuses erreurs. 3 4 Table de matières Page INTRODUCTION 7 1. COLLECTIONNER DE L’ART CONTEMPORAIN 13 1.1 « Collectionner » 14 1.2 Le modèle américain 16 1.3 Le collectionneur et le marché de l’art vers la fin du 20e siècle 18 1.3.1 La globalisation de l’offre et de la demande 21 1.3.2 À propos des discours sur la globalisation dans l’art 23 1.4 La Suisse. Terre de marchands et de collectionneurs 24 1.4.1 L’art latino-américain en Suisse 27 1.5 Collectionner de l’art contemporain latino-américain 28 1.5.1 Vers un nouveau collectionnisme 31 2. DAROS 36 2.1 Les débuts de « Daros Collection » 37 2.1.1 Les collections « Daros » 38 2.1.2 « Daros Collection » aujourd’hui 40 2.2 Stephan Schmidheiny : industriel, philanthrope et collectionneur 42 2.2.1 La « Fundación Avina » et la culture 44 3. DAROS LATINAMERICA 47 3.1 Les débuts de « Daros Latinamerica » 47 3.1.1 « Une collection sans collectionneur » 50 3.2 Daros Latinamerica. De la « collection » à l’« institution » 51 3.2.1 Les lieux de Daros Latinamerica 52 3.2.1.1 Zurich 52 3.2.1.2 Rio de Janeiro 54 3.3 Particularités de la collection 55 3.3.1 Présentation et critères de sélection 57 3.3.1.1 Axe géographique 58 3.3.1.2 Axe esthétique 58 3.3.1.3 Axe chronologique 59 3.3.1.4 Quant aux intentions 61 3.3.2 Daros Latinamerica et l’Amérique latine 63 3.4 Daros Latinamerica et l’art latino-américain du 20e siècle 67 3.5 Daros Latinamerica. Quelques chiffres 74 3.5.1 Les pays, les artistes, les œuvres 75 3.5.2 Les activités de Daros Latinamerica 82 3.5.2.1 Les expositions (Daros Museum Zürich / extra-muros) 82 3.5.2.2 Les activités parallèles aux expositions 85 3.5.2.3 Les publications 86 3.5.2.4 Les prêts 88 3.6 À propos des stratégies de légitimation 90 CONCLUSION 97 BIBLIOGRAPHIE 101 ANNEXES (tableaux et illustrations) 119 5 6 INTRODUCTION Cette recherche prend comme cadre d’étude la collection Daros Latinamerica. Avec son siège principal à Zürich, Daros Latinamerica est la collection privée d’art contemporain latino- américain la plus importante en Europe. Il s’agira ici non seulement de reconstituer les circonstances de sa création et de présenter les traits principaux de son évolution et de son état actuel, mais surtout de mettre en lumière la façon dont elle est pensée, structurée et comment elle se projette dans le futur. Il n’est sûrement pas anodin qu’en l’an 2000, dans une époque marquée par la « globalisation », un industriel suisse et sa femme décident de former un ensemble d’art contemporain provenant d’une région considérée comme « périphérique ». Le collectionnisme, en tant que phénomène social, est lié à l’époque, au lieu, au marché, aux critères de jugement prédominants, aux besoins de reconnaissance et à l’histoire même de cette pratique. Par la variété des rapports dont la collection se sert pour s’instituer et pour exister, elle témoigne des forces sous-jacentes qui animent le monde complexe de l’art. Dans le contexte de la recherche en art contemporain, la collection Daros Latinamerica, par son statut unique et les défis qu’elle assume, constitue un objet d’étude privilégié. Par les objets collectionnés, on peut accéder à une partie de l’historiographie de l’art contemporain latino-américain et percevoir alors quelques aspects de son évolution. Par les discours qu’elle tient sur elle-même et sur ses objets, la collection peut refléter les intérêts du collectionneur, sa vision sur les objets qu’il choisit et les critères d’inclusion et d’exclusion appliqués. Par les activités qu’elle réalise, la collection peut confirmer les usages actuels dans la promotion et l’établissement de valeurs dans l’art contemporain. Par son statut, en tant que collection européenne d’art latino-américain, elle peut dévoiler certains traits des rapports « Nord-Sud » qui ont une longue histoire chargée de toutes sortes de déséquilibres – économiques, culturels, politiques et idéologiques. Par les projets qu’elle développe en Amérique latine, la collection peut montrer comment elle se projette dans le futur et comment elle compte obtenir une place au sein du système de l’art contemporain latino-américain. Je m’appuierai sur l’historiographie institutionnelle pour dégager les traits principaux de la collection Daros Latinamerica et avec une approche socioculturelle, je tenterai de comprendre 7 son intégration dans une histoire de l’art global. Cette tentative pose quelques soucis méthodologiques, car dans le domaine de l’art contemporain, les démarches pluridisciplinaires qui considèrent les aspects sociologiques de la production artistique et qui s’appuient sur des éléments économiques, culturels et politiques sont très récentes et commencent seulement à se hisser en tant que discipline d’étude1. Il m’importe également d’essayer d’éclaircir dans quelle mesure ce type de collectionnisme, issu d’une nouvelle cartographie de l’art, participe à la construction de l’histoire actuelle ou s’il est un simple effet du marché mondialisé. À ma connaissance, il n’existe aucun travail de recherche publié sur la collection Daros Latinamerica. Mes sources se limitent aux éditions de la collection, aux entretiens réalisés par mes soins et aux documents mis à disposition par la collection2. Bien qu’on ne trouve pas de littérature scientifique sur cette collection suisse, quelques publications – entretiens, discours du directeur de la collection et préfaces de catalogues d’exposition – ont été d’une grande utilité3 ; cependant, elles rendent compte surtout de l’image que la collection donne d’elle- même. En outre, de très nombreux articles journalistiques concernant les différentes expositions réalisées par Daros Latinamerica ont été publiés. Il est à remarquer que le collectionnisme spécialisé en art latino-américain est l’objet d’un intérêt grandissant, surtout aux États-Unis. Or, malgré les ressemblances – même type d’objet collectionné –, des rapprochements hâtifs peuvent s’avérer périlleux, car la dynamique américaine vis-à-vis du reste du continent révèle d’autres enjeux qui renvoient surtout à l’histoire des rapports entre les différentes Amériques (du Nord, Centrale et du Sud), aux intérêts économiques et stratégiques des collectionneurs et aux revendications politiques et culturelles de la communauté latino-américaine aux États-Unis (Ramírez, 2002).