Vue sur la plage de Baubigny Août 2010

Édition PROFIL DE VULNÉRABILITÉ

Novembre 201 2 Rapport technique

Commune de BAUBIGNY

Plage “Face RD131”

Face RD131

Délégation Territoriale de la Service Santé Environnement Sommaire

Contexte ...... 4

PHASE I : État des lieux...... 5

1 Zone de baignade...... 5

1.1 Description de la zone de baignade ...... 5 1.1.1 Fiche d’identité...... 6 1.1.2 Fréquentation de la zone de baignade ...... 6 1.1.3 Information du public relative à la qualité des eaux de baignade...... 7 1.2 Historique du contrôle sanitaire de la qualité des eaux de baignade ...... 7 1.2.1 Les germes témoins de la contamination fécale...... 7 1.2.2 Historique des classements selon la Directive 76/160/CEE...... 8 1.2.3 Simulations des classements selon la nouvelle Directive 2006/7/CEE...... 8 1.2.4 Bilan sur la fermeture de la zone de baignade ...... 9 1.2.5 Complément d’information sur la qualité des eaux de baignade...... 9 1.3 Historique du contrôle sanitaire de la qualité des coquillages...... 10 1.3.1 Zone conchylicole ...... 10 1.3.2 Pêche à pied ...... 10 1.4 Contexte météorologique...... 10 1.4.1 Température de l’eau...... 10 1.4.2 Précipitations...... 11 1.4.3 Courants et marées ...... 12 1.4.4 Vents ...... 13

2 Description de la zone d’influence...... 14

2.1 Démographie ...... 14 2.2 Géologie ...... 15 2.3 Occupation du sol ...... 16 2.4 Réseau hydrographique ...... 16 2.5 Rejets côtiers...... 17 2.5.1 Les rejets côtiers suivis...... 17

3 Identification des sources potentielles de pollution...... 18

3.1 Les eaux usées domestiques ...... 18 3.1.1 L’assainissement collectif ...... 18 3.1.2 L’assainissement non collectif (ANC) ...... 19 3.2 Eaux pluviales ...... 20 3.3 Activités agricoles...... 20 3.3.1 Indicateurs “pollutions agricoles” ...... 21 3.4 Activités artisanales et industrielles ...... 23 3.5 Autres sources de pollutions spécifiques...... 23 3.5.1 Port, zone de mouillage ...... 23 3.5.2 Camping, aire de mobil home, camping-car...... 23

PHASE II: Diagnostic...... 24

׀Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 2 PHASE III: Mesures de gestion et recommandations ...... 25

1 Synthèse sur les facteurs de risques ...... 25

1.1 Rejets côtiers...... 25 1.2 Assainissement ...... 25 1.3 Les eaux pluviales...... 25 1.4 Activité agricole sur la zone d’étude...... 25

2 Recommandations...... 26

Bibliographie...... 27

Sites Internet visités...... 28

Listes des Annexes ...... 28

׀Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 3 Contexte

La transposition en droit français de la Directive européenne n° 2006/7/CE du 15 février 2006 concernant la gestion de la qualité des eaux de baignade est effective depuis la publication du décret n° 2008-990 du 18 septembre 2008. Les principales dispositions liées à cette évolution réglementaire concernent les modalités de surveillance, de classement et de gestion de la qualité des eaux de baignade. En matière de gestion figurent l’obligation de l’élaboration de “profils de baignade” et la fourniture d’une information adaptée au public.

L’établissement des profils de vulnérabilité des zones de baignade (article. 6 et annexe III de la Directive n°2006/7/CE) doit permettre :

° D’identifier et hiérarchiser les sources de pollution susceptibles d’avoir un impact sur la qualité des eaux de baignade et d’affecter la santé des baigneurs, ° De définir les actions visant à supprimer ces sources de pollution ainsi que les mesures de gestion à mettre en œuvre pour assurer la protection sanitaire de la population, ° De prévenir les risques sanitaires et améliorer la qualité des eaux de baignade qui devront atteindre une “qualité suffisante” en 2015 ( Directive n°2006/7/CE).

Le profil de vulnérabilité des eaux de baignade de la plage de Baubigny a été réalisé sous la maitrise d’ouvrage du Conseil Général de la Manche avec l’appui technique du service Santé-Environnement de la Délégation Territoriale de la Manche de l’Agence Régionale de Santé de Basse-Normandie et a bénéficié d’un soutien financier de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie . Partenaire privilégié, l’IFREMER (LERN - Port-en-Bessin) a apporté son savoir-faire et les outils de modélisation hydrodynamique ainsi que son patrimoine de données littorales.

Ont contribué à ce profil en tant que fournisseurs de données et sont ici remerciés :

- le Conseil Général de la Manche - Service Eau / SATESE, - l’Agence de l’Eau Seine-Normandie - Direction Territoriale et Maritime des Rivières de Basse- Normandie et le Service Littoral et Mer de la DEMAA, - la DT de la Manche de l’ARS de Basse-Normandie - Service Santé-Environnement, - l’IFREMER - Laboratoire Environnement Ressource de Normandie (Station de Port-en-Bessin), - la commune de Baubigny, - la Communauté de Communes de la Côte des Isles, - la DREAL de Basse-Normandie – Service Ressources Naturelles, Mer et Paysages, - la DDTM de la Manche, - la DDPP de la Manche, - la DRAAF de Basse-Normandie.

׀Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 4 PHASE I : État des lieux

1 Zone de baignade

1.1 Description de la zone de baignade

Etablie sur la côte nord-ouest du Cotentin, la commune de Baubigny est entourée par les communes littorales de Surtainville et des Moitiers d’Allonne (Annexe 1). Située à mi-chemin entre le Cap du Rozel au nord et le Cap de Carteret au sud, la plage borde le massif dunaire protégé de Baubigny (Figure 1).

Nom de la plage: Face RD131 Département: Manche (50) Commune: Baubigny Région: Basse-Normandie

© Google Earth ·

Secteur de Baignade

? Panneau d'aff ichage des résultats Qualité Æ Baignade ; Parking r Point de Suivi Baignade

Échelle Sources: BD Ortho 2002 (IGN), DT50-ARS BN 1:7200

Figure 1 : Localisation et description de la zone de baignade

(a) (b)

Figure 2 : Plage de Baubigny – Vues prises de l’accès principal le 11 août 2010 (a) Vue au sud – (b) Vue au nord

׀Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 5 1.1.1 Fiche d’identité Données issues de la commune de Baubigny et d’une visite de terrain

Plage

Etendue : la plage s’étend de part et d’autre de l’accès principal sur plus de 500 m Pente : faible Nature de l’estran : sable et banc de galet en haut d’estran Équipements sanitaires : néant Poste de secours : néant

Accessibilité aux animaux : aucune interdiction précisée

Entretien de la plage : nettoyage manuel assuré par la CC de la Côte des Isles (fréquence variable)

Zone rivulaire

Nature : dunes Zone de stationnement : parkings avec emplacements non délimités (environ 20 places) Cale d’accès à l’estran : non

Zone de baignade

Surveillance MNS : baignade non surveillée Maîtres Nageurs Sauveteurs Profondeur : petit fond Saison balnéaire : du 15 juin au 15 septembre Autres usages : activités nautiques (planche à voile, surf, etc.) Fréquentation : moyenne (100- 1000 personnes / jour) – source AESN, 2004

Point de contrôle : X = 298 100 et Y = 2 500 400 Coordonnées en Lambert II étendu (en m)

1.1.2 Fréquentation de la zone de baignade Données du Service Santé-Environnement de la DT50-ARS BN / Etude AESN, 2004

La fréquentation de la plage est une information relevée depuis 2001 dans le cadre du suivi de l’état sanitaire des zones de baignade en mer. Plus qualitative que quantitative, cette donnée permet d’avoir une idée sur la fréquentation instantanée de la plage de Baubigny (Tableau 1).

Tableau 1 : Fréquentation instantanée de la plage de Baubigny lors des prélèvements du suivi baignade (période 2001-2010 / plage horaire 8h45-16h40)

Fréquentation de la plage Nb valeurs % (Nb personnes sur la plage) Nulle 35 35% Faible (<20 pers) 63 64% Moyenne (20 à 100 pers) 1 1% Forte (> 100 pers) 0 0% Total 99 100%

Ces observations sont à nuancer car les prélèvements sont réalisés en semaine et écartent les week-ends qui restent des jours de forte affluence. D’après une étude menée par l’AESN (AESN, 2004) la plage de Surtainville observerait une fréquentation moyenne comprise entre 100 et 1000 personnes / jour .

׀Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 6 1.1.3 Information du public relative à la qualité des eaux de baignade Lancée dès 1995, la campagne de communication entreprise sur le littoral manchois repose sur l’affichage des résultats de la qualité des eaux (panneau) sur le lieu de baignade et sur leur mise en ligne sur Internet. La diffusion de cartes postales, destinées à promouvoir la diffusion de l’information, est venue compléter ces actions de communication à partir de 2007.

Panneau d’affichage

Localisation : A l’accès à la plage (Figure 3) Visibilité : Bonne Mise à jour : A réception des résultats

Panneau

Figure 3 : Panneau d’affichage des résultats de qualité de la plage de Baubigny - 11 Août 2010

1.2 Historique du contrôle sanitaire de la qualité des eaux de baignade

Données du Service Santé-Environnement de la DT50-ARS BN

La plage de Baubigny fait l’objet d’un contrôle sanitaire de la qualité de ses eaux de baignade depuis plus de vingt ans (localisation du point de prélèvement sur la Figure 1). Les données étudiées dans le cadre du profil se résument à la période 1999-2010.

1.2.1 Les germes témoins de la contamination fécale

1.2.1.1 Escherichia coli

Évolution des [E.coli] E.coli

10000

E.coli N = numération 1999-2010 N ≤ 30 E.coli/100ml Nombre impératif 2 1 30 < N ≤ 100 0 0 100 < N ≤ 250 1000 10 0 250 < N ≤ 500 500 < N ≤ 1000 1000 < N ≤ 2000 N ≥ 2000 Nombre guide 100

Nb total d'analyses 119

10 Seuil de détection Concentrations en germes germes en /100ml Concentrations

1

(a) 106 (b) 03/06/1999 20/07/1999 26/08/1999 04/07/2000 02/08/2000 28/05/2001 23/07/2001 22/08/2001 02/07/2002 13/08/2002 19/06/2003 22/07/2003 02/09/2003 12/07/2004 21/08/2004 28/06/2005 27/07/2005 07/09/2005 18/07/2006 22/08/2006 20/06/2007 06/08/2007 11/09/2007 19/07/2008 19/08/2008 24/06/2009 08/08/2009 03/09/2009 12/07/2010 17/08/2010 Figure 4 : Répartition (a) et Évolution (b) des concentrations en E.coli entre 1999 et 2010

Depuis 1999, 97 % des concentrations en E.coli enregistrées sur la plage de Baubigny se situent en dessous de la valeur guide fixée par la Directive 76/160/CEE et aucun franchissement du seuil impératif n’a été observé. A noter que les rares dérives de qualité observées n’ont pas été enregistrées à la suite de précipitations très intenses mais dans des périodes de forts coefficients de marée (Tableau 2).

׀Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 7 1.2.1.2 Entérocoques intestinaux

Évolution des [Entérocoques intestinaux] Entérocoques

Entérocoques intestinaux N = numération 10000 1999-2010 1 N ≤ 30 Ent/100ml 0 1 30 < N ≤ 100 0 1 4 100 < N ≤ 250 250 < N ≤ 500 1000 500 < N ≤ 1000 1000 < N ≤ 2000 N ≥ 2000 Nombre guide 100 Nb total d'analyses 119

10 Seuil de détection Concentrations enConcentrations /100ml germes

1

(a) (b) 03/06/1999 20/07/1999 26/08/1999 04/07/2000 02/08/2000 28/05/2001 23/07/2001 22/08/2001 02/07/2002 13/08/2002 19/06/2003 22/07/2003 02/09/2003 12/07/2004 21/08/2004 28/06/2005 27/07/2005 07/09/2005 18/07/2006 22/08/2006 20/06/2007 06/08/2007 11/09/2007 19/07/2008 19/08/2008 24/06/2009 08/08/2009 03/09/2009 12/07/2010 17/08/2010 112 Figure 5 : Répartition (a) et Évolution (b) des concentrations en Entérocoques intestinaux entre 1999 et 2010

Avec 97% des mesures inférieures au seuil, les Entérocoques intestinaux ne constituent pas une cause de déclassement et donc le facteur pénalisant pour la qualité des eaux de baignade de cette plage. On notera toutefois la concentration non négligeable observée le 09/09/2010 (1225 germes/100ml).

Tableau 2 : Relation entre les dérives de qualité observées sur la plage de Baubigny, les précipitations relevées à la station Météo de Bricquebec et les coefficients de marée (SHOM)

Concentrations Précipitations à Bricquebec Date Coeff. Marée ( en germes /100ml) (en mm)

Cumul sur 3 E.coli / 100ml Entérocoques / 100ml J-2 J-1 J J-1 J jours

25/07/2006 981 177 1,3 0 0,8 2,1 79-72 75-77 29/08/2007 371 360 0,3 0,2 0,1 0,6 89-95 100-103 09/09/2010 251 1225 8 0,5 0,2 8,7 104-109 113-115

1.2.2 Historique des classements selon la Directive 76/160/CEE Appliqués jusqu’à la saison 2012, les critères de classement de la qualité des eaux de baignade selon la Directive 76/160/CEE sont rappelés en annexe 2. L’historique des classements montre un niveau de qualité des eaux de baignade très satisfaisant depuis 1999 (Tableau 3).

Tableau 3 : Historique des classements selon la Directive 76/160/CEE

Année 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Classement 10A 10A 10A 9A 10A 10A 10A 10A 10A 10A 10A 10A NB : 10 A correspond au nombre de mesures prises en compte suivi du classement (A, B, C ou D)

1.2.3 Simulations des classements selon la nouvelle Directive 2006/7/CEE Appliqués à partir de la saison 2013, les critères de classement de la qualité des eaux de baignade selon la nouvelle Directive 2006/7/CEE sont rappelés en annexe 3. Au regard des simulations réalisées (Tableau 4), la qualité des eaux de baignade de la plage de Baubigny serait excellente depuis 2002.

׀Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 8 Tableau 4 : Simulations des classements selon la nouvelle Directive 2006/7/CEE

Année 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Saisons prises 1999-2002 2000-2003 2001-2004 2002-2005 2003-2006 2004-2007 2005-2008 2006-2009 2007-2010 en compte Classement (*) Excellente Excellente Excellente Excellente Excellente Excellente Excellente Excellente Excellente (*) Classement calculé sur les résultats de 4 saisons

L’évolution des percentiles 95 1 pour E.coli et les Entérocoques intestinaux indique une légère dégradation de la qualité des eaux de baignade (Figure 6) qui reste toutefois excellente depuis la première simulation de 2002.

Escherichia coli Entérocoques intestinaux Évolution du Percentile 95 Évolution du Percentile 95 10 000 10 000

1 000 1 000 500 Bonne qualité 250 200 103 101 90 85 67 Bonne qualité70 100 100 36 40 44 37 42 39 42 29 25 25 18 22

10 10 Qualité excellente Qualité excellente

1 1 1999-2002 2000-2003 2001-2004 2002-2005 2003-2006 2004-2007 2005-2008 2006-2009 2007-2010 1999-2002 2000-2003 2001-2004 2002-2005 2003-2006 2004-2007 2005-2008 2006-2009 2007-2010 Figure 6 : Évolution du percentile 95 pour E.coli et les Entérocoques intestinaux

1.2.4 Bilan sur la fermeture de la zone de baignade Aucune fermeture n’a été déclarée sur la plage de Baubigny.

1.2.5 Complément d’information sur la qualité des eaux de baignade

° Echouage naturel de macroalgues / macrodéchets En fonction des marées et de la direction des vents, la commune de Baubigny indique que des échouages naturels et dépôts d’algues, plus ou moins importants, peuvent être observés sur la plage. Réalisé selon le guide de collecte raisonnée des macro-déchets (édité par le CG50), l’entretien de la plage est assuré par la Communauté de Communes de la Côte des Isles selon une fréquence variable (en fonction des grandes marées et de la fréquentation de la plage).

° Potentiel de prolifération de macroalgues vertes liées à l’eutrophisation Aucune prolifération d’algues vertes n’a été observée sur la plage de Baubigny.

° Potentiel de prolifération phytoplanctonique Suivi REPHY / RHLN assuré par IFREMER-LERN de Port-en-Bessin

Issue des fiches de suivi de la qualité trophique des masses d’eau normandes (Atlas IFREMER, 2007), la Figure 7 renseigne sur le potentiel de prolifération phytoplanctonique de la masse d’eau DCE “HC04” située entre le cap de et le cap de Carteret.

1 Voir en Annexe 3.

׀Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 9

La période productive y débute entre la fin du mois de mars et le début du mois d’avril. Les maxima de biomasse chlorophyllienne sont atteints durant le mois de mai avec des -3 concentrations de l’ordre de 9 mg.m .

Au regard de l’indicateur DCE “Chlorophylle”, cette masse d’eau, et donc la plage de Baubigny, est en très bon état .

Figure 7 : Données de concentrations de chlorophylle. Images satellites produites par la NASA sur la période de 1997/2006 et traitées au moyen de l’algorithme OC5 Ifremer Dynéco/F.Gohin

1.3 Historique du contrôle sanitaire de la qualité des coquillages

1.3.1 Zone conchylicole Suivi REMI assuré par IFREMER-LERN de Port-en-Bessin La plage n’est pas une zone d’usage pour la conchyliculture ; aucun suivi n’y est donc réalisé.

1.3.2 Pêche à pied Données du Service Santé-Environnement de la DT50-ARS BN La plage n’est pas une zone d’usage pour la pêche à pied de coquillages ; aucun suivi n’y est donc réalisé.

1.4 Contexte météorologique

1.4.1 Température de l’eau En période estivale, la température de l’eau de surface sur la zone de baignade oscille entre 13 et 23 °C selon les mois et les années (Figure 8a).

23 Distribution mensuelle - Température de l'eau Moy mensuelle 2009 T (°C) Période estivale 1997-2010 (a) 21 (b) 30 19

17 25 15

13 20 11

15 9

Température mensuelle de surface (°C) surface de mensuelle Température 7

10 5 Juin (n= 18) Juillet (n= 47) Août (n= 45) Sept (n= 12) Janv Févr Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

Figure 8: (a) Distribution mensuelle de la température de l’eau sur la période estivale 1997-2010 (DT50-ARS BN) (b) Distribution mensuelle de la température de l’eau à Diélette sur la période 2007-2009 (IFREMER-LERN)

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 10 Plus au nord, les données issues du réseau RHLN de l’Ifremer (Figure 8b) indiquent au niveau de Diélette des températures de surface oscillant entre 7 et 18 °C sur l’ensemble de l’année.

1.4.2 Précipitations Données Météo France

Le département de la Manche se situe dans un régime océanique tempéré. Les précipitations annuelles enregistrées sur la station Météo France de Bricquebec varient entre 780 et 1460 mm sur la période 1999- 2010 (Figure 9). Durant la saison estivale (juin à septembre), le cumul des précipitations mensuelles est compris entre 20 et 140 mm sur cette même période

Bricquebec (a) Bricquebec 1999-2009 (b)

1600 400 1439,3 1454,9 1455,5 1400 1307,2 1305,5 350 1201,2 1209,2 ) 1135,6 300 1200 1122,4 ) m m ( 1005,7 993,7 m m 1000 ( 250 782,8 800 200

600 150 Précipitations

400 100 Précipitations annuelles

200 50

0 0 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 nc 2006 2007 2008 2009 2010 JFMAMJJASOND

Figure 9 : (a) Évolution annuelle des précipitations (nc : année non complète) – (b) Distribution des précipitations mensuelles sur la station de Bricquebec entre 1999 et 2010 (Données Météo France)

L’analyse des précipitations quotidiennes enregistrées sur Bricquebec depuis 1999 (Tableau 5) indique que la majorité des événements pluvieux survenus observe un cumul quotidien inférieur à 5 mm. Les fortes averses (supérieures à 20 mm) restent assez rares et notamment en période estivale.

Tableau 5 : Intensité des précipitations enregistrées sur la station de Bricquebec sur la période 1999-2011 (Données Météo France)

Bricquebec 1999-2011 Année complète Période estivale (juin-sept) Intensité des précipitations Nb jours % Nb jours % (mm/jour) Sans pluie 1343 28,3% 532 33,5% Entre 0,1 et 5 mm 2320 48,9% 809 51,0% Entre 5 et 10 mm 477 10,0% 99 6,2% Entre 10 et 20 mm 370 7,8% 82 5,2% Entre 20 et 40 mm 131 2,8% 29 1,8% Entre 40 et 60 mm 12 0,3% 3 0,2% Plus de 60 mm 4 0,1% 2 0,1% Absence de mesure 91 1,9% 30 1,9%

Nb total de jours 4748 100% 1586 100%

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 11 1.4.3 Courants et marées Données SHOM et IFREMER (Atlas IFREMER, 2007)

Entre le cap de Carteret et celui de la Hague, les courants observent généralement des vitesses supérieures à 2 nœuds. Tournant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, ils tendent à devenir alternatifs quand on se rapproche de la côte. Dans le secteur, le jusant porte globalement au sud et le flot au nord. Les courants au niveau du raz Blanchard (Cap de la Hague) sont les plus importants de la zone et peuvent atteindre 10 nœuds lors des marées de vives eaux (maximum atteint une heure avant la pleine mer de Cherbourg).

Cap de la Hague

Cap de Carteret

Figure 10 : Simulations hydrodynamiques issues du modèle Mars – trajectoires de particules (Atlas IFREMER, 2007)

D’après la simulation hydrodynamique (Figure 10), les particules lâchées face au cap de Flamanville s’éloignent progressivement de la côte en oscillant de part et d’autre du cap. L’hydrodynamisme très marqué de cette masse d’eau est un facteur d’homogénéisation, ce que confirment les images satellites (Cf. Figure 7) qui présentent des teneurs en chlorophylle uniformes.

Les marnages (en m) observés sur la zone sont présentés en fonction des coefficients de marée par le Tableau 6.

Tableau 6 : Marnages (en m) pour les ports de référence alentours (Données SHOM)

Coeff (45) Coeff (95) Coeff (120) Référence théorique

3.95 8.55 10.80 Diélette 3.10 6.75 8.65 Goury 4.35 9.30 11.62 Carteret

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 12 1.4.4 Vents Données Météo France et IFREMER

D’après les relevés de Météo France sur la station de la Pointe de la Hague (1999-2009), le Nord Cotentin observe un régime de vents dominants de secteur ouest à sud-ouest sur l’ensemble de l’année comme en saison estivale (Figure 11).

Rose des Rose des vents vents Annuel s Estiva ux

Figure 11 : Rose des vents annuels et estivaux sur la Pointe de la Hague entre 1999 et 2009 (IFREMER, Météo France)

La composante de vent de nord-est à est se rencontre régulièrement en présence d'un anticyclone ou d'une dorsale se prolongeant sur les îles britanniques : au printemps et en été, une telle situation tend à renforcer les régimes de brise qui s'établissent sur la frange littorale septentrionale. Une dernière composante de vent de nord est observée hors période estivale. On relève en moyenne 130 jours de vent fort (rafales supérieures à 16 m/s) à La Hague contre 60 jours à Deauville/Saint Gatien (Atlas IFREMER, 2007). Les vents de secteurs ouest à sud-ouest soufflent en moyenne à 12m/s sur l’année contre 11m/s pour les vents de secteur est à nord-est.

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 13 2 Description de la zone d’influence

Les pourtours de la plage (“zone de proximité” constituée principalement de dunes - Figure 12) ainsi que les bassins versants des ruisseaux du Hameau Tranquille et du Doué constituent la zone d’influence sur laquelle seront identifiées les sources potentielles de pollution pouvant avoir un impact sur la qualité de la zone de baignade de la plage de Baubigny (Figure 12). D’une superficie d’environ 9,2 km², elle couvre quatre communes dont les communes littorales de Surtainville, de Baubigny et des Moitiers d’Allonne.

Échelle Légende 1: 39 000

· Point de Suivi Baignade r Cours d'eau

BV du ruisseau YW Rejets littoraux (non suivis) Hameau Tranquille Zone d’étude (sont inclus les bassins versants des ruisseaux du Hameau Tranquille et du Doué)

Zone de proximité Communes présentes = sur la zone d’influence massif dunaire Surtainville

Baubigny BV du ruisseau du Doué Les Moitiers d’Allonne

Sénoville

Sources: BD Topo et BD Ortho 2002 (IGN), DT50-ARS BN, DDTM50, DREAL BN

Figure 12 : Localisation de la zone d’étude

2.1 Démographie

Données INSEE et CG50 / CDT 50 2

La population est inégalement répartie sur le territoire étudié et reste majoritairement concentrée sur la commune de Baubigny. Au regard de la population enregistrées en 2007 (151 habitants) sur cette commune, la zone d’étude observe une très faible pression démographique (Tableau 7).

La part des résidences secondaires a fortement augmenté depuis les années 80 et représentait près de 50 % des logements de la commune en 2007 et 53% de la capacité d’accueil touristique totale qui était, selon le CDT de la Manche, de 667 lits en 2010 (due notamment à la présence d’un camping de 85 emplacements).

2 CDT 50 : Comité Départemental du Tourisme de la Manche

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 14 Tableau 7 : Chiffres clés des Recensements de l’INSEE – Statistiques locales (INSEE, 2010)

Baubigny 1968 1975 1982 1990 1999 2007 Population (nb habitants) 185 156 167 174 166 151 - densité moyenne (hab/km²) 28,9 24,3 26,1 27,1 25,9 23,6 Logements (nb de logements) 66 73 89 99 129 151 - Résidences principales 51 51 60 69 76 76 - Résidences secondaires 13 15 24 24 53 73 - Logements vacants 2 7 5 6 0 2

2.2 Géologie

Données BRGM (Info Terre)

Il est intéressant de connaître la nature des sols présents sur le secteur afin de caractériser leur capacité de saturation (aspect important pour l'évaluation du ruissellement). De la mer vers la terre, les formations géologiques rencontrées sur le secteur d’étude sont (Figure 13) : des dunes, des dépôts d’alluvions récents et de limons (SC) présents sur le lit et le long des rives des ruisseaux et de leurs affluents, des schistes et grès du Cambrien et du Siegenien.

Échelle Légende (Feuille de Bricquebec) 1: 50 000 · Alluvions récentes ou actuelles (Fz)

Dunes (Pleistocène) - D

Limons des plateaux (Pleistocène) - LP

Siegenien supérieur: grès, schistes, grauwackes de décalcification

Siegenien moyen: schistes et calcaires de Néhou

Siegenien inférieur: grès à Platyorthis monnieri

Série compréhensive Caradocien-Gédinnien: schistes et grès indifférenciés (Os d) Schistes et grès de Carteret (Cambrien inférieur)

Schistes et grès rouges (Cambrien)

Roches intrusives en filons: microgranite ou microdiorite

Sources: BRGM - Cartes géologiques 1/50 000

Figure 13 : Carte géologique au 1/50 000 e du BRGM (Info Terre)

Présentes sur l’ensemble de la côte ouest de la Manche, les mielles (appellation locale pour désigner les dunes de sable), correspondent aussi bien aux massifs dunaires sauvages de Surtainville, de Biville ou encore de Vauville, qu’aux dunes cultivées pour le maraichage sur ou Créances, etc. Ces vastes ensembles sableux peuvent occuper des surfaces considérables (parfois sur plusieurs centaines d’hectares) et s’étendre sur plus d'un kilomètre dans les terres. A noter qu’en période estivale, lorsque les nappes phréatiques sont basses, la capacité d’infiltration de ces sols sableux augmente, limitant ainsi les ruissellements.

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 15 2.3 Occupation du sol

Données Union Européenne – SoeS (Corine Land Cover, 2006)

La zone d’étude se caractérise par la domination des cultures et des prairies qui occupent respectivement près de 30 et 32% du territoire (Figure 14). Les espaces naturels, principalement constitués de dunes (mielles) et de landes, couvrent près de 38% de la zone d’étude en bordure littorale.

Échelle Légende 1: 39 000 · Zone d’étude

r Point de Suivi Baignade Cours d'eau

Occupation du sol

211: Terres arables hors périmètres d'irrigation

231: Prairies

242 : Systèmes culturaux et parcellaires complexes

243 : Surfaces essentiellement agricoles, interrompues par des espaces naturels importants

322 : Landes et broussailles

Sources: BD Ortho 2002 (IGN), DT50-ARS BN, DREAL BN, BD Carthage, Union européenne – SOeS, Corine Land Cover, 2006

Figure 14 : Occupation du sol sur la zone d’étude

2.4 Réseau hydrographique

Peu développé, le réseau hydrographique de la zone d’étude se résume à de petits ruisseaux débouchant de part et d’autre de la plage de Baubigny (Figure 12). Drainant des bassins versants de moins de 4 km², les ruisseaux du Hameau Tranquille au nord et celui du Doué au sud observent de faibles parcours linéaires et de faibles débits. Leur communication avec la mer n’est pas assurée tout au long de l’année ; en période estivale ils s’infiltrent généralement dans les massifs sableux des dunes littorales avant de rejoindre la plage.

Issus de modèles et d’analyses spatiales portant sur l’ensemble des données disponibles sur le département, les débits caractéristiques de ces petits ruisseaux ont été estimés et validés par le Service Ressources Naturelles, Mer et Paysages (Pôle Hydrologie -H.CAPLET) de la DREAL de Basse-Normandie (Tableau 8).

Avec des débits moyens (module) similaires de 0,05 m 3/s (50 l/s), les ruisseaux du Hameau Tranquille et du Douée Surtainville connaissent des fluctuations de débit entre la période hivernale (débit moyen de janvier de 0,09 m 3/s) et la période estivale (débit moyen d’août de 0,02 m 3/s). En période de crue estivale, les débits peuvent être multipliés par 10 et atteindre près de 0,2 m 3/s.

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 16 Tableau 8 : Caractéristiques générales des ruisseaux du Hameau Tranquille et du Doué

Ruisseau du Ruisseau du Doué

Hameau Tranquille Caractéristiques Cours d’eau Altitude* Amont (m) 50 70 Altitude* Aval (m) 0 0 Longueur (km) 2,7 3 Pente moyenne (%) 1,8 2,3 Débits Cours d’eau (m 3.s -1) Débit moyen interannuel / module 0,05 0,05 Année complète Débit de crue de retour 5 ans 0,58 0,58 Année complète Débit moyen interannuel 0,02 0,02 Période estivale (juin à sept) Débit de crue de retour 5 ans 0,22 0,22 Période estivale (juin à sept) Bassin Versant (BV) Superficie (km²) 3,7 3,8 Pentes Moyennes - -

* les altitudes, en mètre NGF, ont été déterminées à partir du Modèle Numérique de Terrain de la BD TOPO (IGN)

2.5 Rejets côtiers

2.5.1 Les rejets côtiers suivis Données CG50 / Service Santé-Environnement de la DT50-ARS BN

Le ruisseau du Hameau Tranquille débouchant à 1200 m au nord de la zone de baignade, et celui du Doué à 1400 m au sud, constituent les plus proches sources potentielles de contamination de la qualité des eaux de baignade de la plage de Baubigny (Figure 12). Bien que ces deux petits ruisseaux côtiers ne fassent l’objet d’aucun suivi bactériologique tel que celui mené par le service Santé-Environnement de la DT50-ARS BN (Suivi sanitaire des rejets côtiers du département de la Manche), les excellents résultats observés depuis plus de 10 ans sur la qualité des eaux de baignade de la plage, laissent à penser que les apports bactériologiques de ces ruisseaux n’entraînent a priori aucun impact majeur sur la zone d’usage. A noter qu’en période estivale, les écoulements de ces deux petits ruisseaux s'infiltrent dans le sable avant d'atteindre la plage.

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 17 3 Identification des sources potentielles de pollution

3.1 Les eaux usées domestiques

Données des Communautés de Communes de la Côte des Isles et du CG50 SATESE

3.1.1 L’assainissement collectif Bien que disposant sur leur territoire de réseaux d’assainissement collectif, les parties nord de la commune des Moitiers d’Allonne et sud de la commune de Surtainville, présentes sur la zone d’étude, en sont dépourvues. Quant à la commune de Baubigny, elle n’est, à ce jour, pas assainie de manière collective. Une vue d’ensemble des réseaux d’assainissement existant en 2011 est présentée sur la Figure 15.

Légende

Réseau gravitaire Assainissement Non Collectif Cours d'eau Réseau de refoulement !( Postes de Refoulement Zone d’étude r Point de Suivi Baignade

Échelle · 1: 40 000

Hameau de la Vallée

Sources: BD Ortho 2002 (IGN), DT50-ARS BN, DREAL BN, CC de la Côte des Isles, CC des Pieux et le CG50 SATESE

Figure 15 : Localisation des réseaux d’assainissement collectif et zones d’assainissement non collectif sur la zone d’étude

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 18 3.1.1.1 Projet d’assainissement collectif sur la commune de Baubigny La communauté de Communes de la Côte des Isles dispose d’une compétence pour l’assainissement collectif des eaux usées limitée à la réalisation et à la gestion de micro stations de capacité inférieure à 300 équivalents habitants. Dans ce contexte, elle a engagé en 2009 une étude préalable à la réalisation d’un réseau d’assainissement collectif et d’une station d’épuration sur la comme de Baubigny. Le projet qui prévoit d’assainir le hameau de la Vallée (Figure 16) est confronté à des contraintes réglementaires qui n’ont pas permis à ce jour de lancer la phase de travaux. En effet, la parcelle retenue pour l’implantation d’un filtre planté de roseaux (2 étages), se trouve dans le site classé du massif dunaire de Baubigny, ce qui induit que le projet soit soumis à une autorisation ministérielle (SA2E, 2009).

3.1.2 L’assainissement non collectif (ANC) Données des Communautés de Communes de la Côte des Isles

La Communauté de Communes de la Côte des Isles a mis en place son Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) au 1 er janvier 2006 et en a confié la gestion à la SAUR dans le cadre d’un marché de prestations de service. Cette dernière a ainsi assuré les missions de contrôle des installations neuves et les diagnostics des installations existantes sur l’ensemble des 16 communes du territoire de la Communauté de Communes (à l’exception de Barneville-Carteret qui est assainie collectivement), soit l’équivalent de 1600 installations existantes. Le résultat des contrôles est présenté pour les deux principales communes littorales de la zone d’étude (Tableau 9) ; implantées sur le territoire de la Communauté de Communes des Pieux, les installations d’assainissement non collectif de la commune de Surtainville n’ont fait l’objet d’aucun diagnostic à ce jour.

Tableau 9 : Résultats des diagnostics réalisés sur les installations d’assainissement non collectif implantées sur la zone d’étude

Diagnostics Priorité 1 Priorité 2 Priorité 3 Commune réalisés Réhabilitation urgente Acceptable Bon fonctionnement Baubigny 54 31 12 11

Les Moitiers d'Allonne 135 73 21 41

Terrioitre de la CC de la 1341 1063 73 205 Côte des Isles (79%) (5%) (15%)

D’après les résultats détaillés de ces diagnostics (Tableau 10), les installations implantées sur les communes de Baubigny et des Moitiers d’Allonne sont pour plus de 70% d’entres-elles à l’origine d’une pollution et/ou d’un problème de salubrité publique ; près de 57 % doivent faire l’objet d’une réhabilitation urgente. A noter qu’une première phase de remise aux normes des installations ANC non conformes a été engagée sur les communes de Sénoville et des Moitiers d’Allonne (Informations transmises par CC de la Côte des Isles, 2011).

Tableau 10 : Détails des diagnostics sur les communes de la zone d’étude Baubigny Les Moitiers d'Allonne

Filière conforme/satisfaisante 20% 30%

Filière inexistante ou incomplète 76% 64%

Dégradations importantes constatées 6% 4%

Filière notablement sous dimensionnée 20% 10%

Nuisances constatées 33% 10%

Filière à l'origine d'une pollution et/ou d'un 78% 69% problème de salubrité publique

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 19 3.2 Eaux pluviales

Aucun schéma précis du ou des réseaux d’eaux pluviales sur le territoire de la commune n’a été établi. D’après la CC de la Côte des Isles, soit les eaux pluviales s’infiltrent dans le sol sableux (mielles), soit elles rejoignent les ruisseaux du Hameau Tranquille et du Doué, via un réseau de buses et de fossés.

3.3 Activités agricoles

Données issues de la DDTM50, de la DDPP50, de la DRAF BN et du RGA 2000

Bien que les massifs dunaires littoraux recouvrent près d’un tiers de la zone d’étude, cette dernière conserve, avec près de 62% de SAU 3, une forte vocation agricole principalement tournée vers l’élevage bovin (Tableau 12). Deux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement soumise à autorisation sont implantées sur la commune des Moitiers d’Allonne mais sont situées en dehors de la zone d’étude (un élevage porcin de 6086 places et un élevage de 184 vaches laitières).

Tableau 11 : Evolution de la SAU communale sur la zone d’étude

Les Moitiers Baubigny Surtainville Zone d'étude d'Allonne Superficie totale (ha) 641 1721 1461 924 Pourcentage de la commune 96% 12% 7% présente sur le bassin versant Estimation à partir de la nomenclature Corine Land Cover 2006 SAU communale (ha) 316 1287 868 573,0 RGA 2000 % de SAU 49% 75% 59% 62% SAU communale (ha) 272 1225 705 Déclaration de surfaces PAC 2009 % de SAU 42% 71% 48%

Le recensement agricole (RGA 2000) indiquait une nette diminution du nombre d’exploitations entre 1988 et 2000 sur les trois communes de la zone d’étude (Tableau 12), ce qui d’après les déclarations PAC de 2009, semble s’être poursuivi. En effet, seule une trentaine d’exploitations est encore présente sur le territoire de ces communes. Parmi ces installations agricoles, seulement six se trouve sur la zone d’étude (Figure 16).

Tableau 12 : Nombre d’exploitations, répartition des SAU et cheptels sur les communes majoritairement présentes sur la zone d’étude - Données RGA 1988 et 2000

Surtainville Baubigny Les Moitiers d'Allonne Exploitations 1988 2000 1988 2000 1988 2000 Exploitations professionnelles 42 26 13 4 25 17 Autres exploitations 23 12 7 11 24 20 Total exploitations 65 38 20 15 49 37 SAU des exploitations 1988 2000 1988 2000 1988 2000 Terres labourables (ha) 395 352 99 118 314 421 Surface toujours en herbe (ha) 843 512 256 217 613 719 Légumes (ha) 118 148 20 c 19 14 Total SAU (ha) 1252 904 374 335 948 1142 Cheptel (effectif) 1988 2000 1988 2000 1988 2000 Total bovins 1252 1210 519 528 1441 1656 Total volailles 1009 85 747 158 817 1296 Total porcins 30 0 5 0 2342 4984 Total équidés 29 50 13 31 16 52 Total ovins (brebis mère) 72 71 58 35 220 289

3 SAU : Surface Agricole Utilisée

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 20 3.3.1 Indicateurs “pollutions agricoles” Les risques de pollutions microbiologiques liés aux activités agricoles peuvent être appréciés au moyen de quelques indicateurs simples que sont la pression animale, le taux de mise en conformité des élevages et le potentiel d’épandage sur le secteur d’étude (Méthodologie basée sur l’étude de Derolez, 2003).

3.3.1.1 Pression animale Afin de rendre compte de la pollution fécale émise par l’ensemble des animaux d’élevage sur le secteur, il est possible d’estimer les flux d’E.coli théoriques rejetés, en équivalent-homme 4 (Eho). A partir des effectifs des cheptels et des valeurs d’Eho par espèce animale (Tableau 13), les apports microbiologiques théoriques d’origine agricole ont été évalués sur la zone d’étude. Rapportés à la SAU, ces apports caractérisent la pression animale du secteur, exprimée en Eho/ha.

Tableau 13 : Valeurs des Eho par espèce issues d’une synthèse bibliographique et d’analyses statistiques (Picot, 2002 in Pommepuy et al , 2005)

Espèces Homme Bovins Volailles Porcins Equidés Ovins Equivalent-homme (Eho) 1 7.2 0.4 65.2 0.2 6.0

Les effectifs de cheptels utilisés (Tableau 14) sont issus de la base de données nationale d’identification (BDNI 2009) pour les bovins, des données de la DDPP de la Manche (2011) et du RGA 2000 pour les volailles, les porcins, les équidés et les ovins. Les effectifs présents sur la zone d’étude ont été estimés par pondération de surface.

Tableau 14 : Apports microbiologiques théoriques (en Eho) et charges animales (en Eho/ha SAU) sur la zone d’étude

Zone d'étude Apports théoriques Bovins Volailles Porcins Equidés Ovins Total Effectifs 1104 313 0 40 73 Flux microbiologiques 7,9E+03 1,3E+02 0,0E+00 7,9E+00 4,4E+02 8,5E+03 (en Eho) Pression Bovins Volailles Porcins Equidés Ovins Total Charges animales 13,87 0,22 0,00 0,01 0,77 14,87 (en Eho/ha SAU)

Comparée à la charge animale de 1880 Eho/ha SAU de la Baie de la Fresnaye en Bretagne (Derolez, 2003), qui est un secteur d’élevage agricole intensif classé en zone d’excédent structurel (ZES), la pression agricole estimée est bien plus faible (14,9 Eho/ha SAU) et reste similaire aux pressions estimées sur les autres bassins versants manchois.

3.3.1.2 Taux de mise en conformité des élevages Données issues de la DDTM50

Toutes les installations agricoles doivent respecter dans leur aménagement et leur fonctionnement la réglementation ICPE ou RSD 5. Des plans d'aides au travers des PMPOA 6 1 et PMPOA 2 ont été accordés aux exploitants pour la mise aux normes de leur structure d'élevage (dimensionnement des fosses de stockages d’effluents, collecte des eaux de rinçage des aires d’exercices, plans d'épandage etc.) afin d'éviter tout impact sur les milieux hydrauliques superficiels.

4 Equivalent-homme (Eho) : sur le modèle de l’Equivalent-habitant utilisé en assainissement urbain, l’AESN a établi un équivalent- homme (Eho) correspondant à un flux journalier moyen de 2.10 9 à 3,4.10 9 E.coli (DEROLEZ, 2003 et PICOT, 2002) 5 ICPE / RSD : Installation Classée pour la Protection de l’Environnement / Règlement Sanitaire Départemental 6 PMPOA : Programme de Maîtrise des Pollutions d’Origine Agricole : plan d’aides accordé aux éleveurs pour la mise aux normes des bâtiments d’élevage (stockage des effluents, collecte et épuration des eaux vertes (déjection) et blanches (lait), collecte et évacuation des eaux pluviales, etc.) pour répondre aux exigences de préservation de la qualité des ressources en eau.

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 21 Sur les trois communes du bassin versant, 8 exploitations ont bénéficié de ces aides et ont été mises aux normes entre 2000 et 2011, soit environ 23 %, contre 25-30 % à l’échelle du département (AGRESTE, 2009). Il convient de préciser que les exploitations qui n’ont pas bénéficié de ces plans à ce jour ne sont pas pour autant non conformes.

Échelle 1: 31 000 Légende · Exploitations agricoles r Point de Suivi Baignade

Zone d’étude

Cours d'eau

!( Rejet d'origine agricole

Clôtures à poser

Sources: BD Ortho 2002 et BD Topo (IGN), DT50-ARS BN, DDTM50, DREAL BN et Cabinet Conseil Eau Environnement, 2010.

Figure 16 : Localisation des exploitations agricoles sur la zone d’étude (Localisation réalisée par photo-interprétation + données DDTM 50)

Mené entre 2008 et 2009, le diagnostic des cours d’eau des bassins versants de la Communauté de Communes de la Côte des Isles a permis de localiser un certain nombre de rejets (domestique, sortie de STEP, drain d’eaux pluviales, lixiviat d’origine agricole, etc.). Ainsi, un rejet issu d’une exploitation agricole avait été suspecté sur les berges du ruisseau du Doué et demanderait à être confirmé (Figure 16 – Cabinet Conseil Eau Environnement, 2010).

3.3.1.3 Potentiel d’épandage des effluents d’élevage Les sources diffuses de pollution, telles que les épandages de lisiers ou fumiers, conduisant au transfert de microorganismes par ruissellement le long des bassins versants jusqu’au milieu marin, sont difficiles à localiser et à contrôler (Derolez, 2003). La part des terres pouvant recevoir des effluents d’élevage peut s’estimer par le ratio de la SAU sur la surface de la zone étudiée, soit environ 62 % sur notre secteur d’étude (d’après Corine Land Cover 2006).

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 22 3.3.1.4 Impact des activités de pâturage (indice de piétinement) La conservation des prairies en bordure des cours d’eau constitue un facteur favorable à la préservation de la qualité de l’eau et à la protection des milieux associés (Mareclean, 2010). Néanmoins, un accès libre des bovins qui viennent s’abreuver au cours d’eau, peut entraîner une dégradation de ses berges, une altération de sa capacité d’autoépuration et être une source directe de contamination fécale.

Le diagnostic des cours d’eau des bassins versants de la Communauté de Communes de la Côte des Isles a identifié quelques abreuvoirs sauvages en tête des bassins versants des ruisseaux du Hameau Tranquille et du Doué et a proposé la mise en place d’actions correctives telles que la pose de clôture et la création d’abreuvoirs aménagés (Figure 16).

Lors de fortes pluies, le lessivage des prairies pâturées est une source de pollution qui est aussi à prendre en considération. Compte-tenu de son caractère diffus, elle reste toutefois difficile à évaluer.

3.4 Activités artisanales et industrielles

Aucune activité artisanale ou industrielle n’a été identifiée sur la zone d’étude.

3.5 Autres sources de pollutions spécifiques

3.5.1 Port, zone de mouillage Aucun port et aucune zone de mouillage n’a été identifiée à proximité immédiate ou sur la zone d’étude.

3.5.2 Camping, aire de mobil home, camping-car Situé dans les terres à près d’un kilomètre de la plage (Figure 17), le camping Bel Sito dispose de 85 emplacements. Ce camping est équipé d’un seul bloc sanitaire raccordé à une installation d’assainissement non collectif avec plusieurs mobil homes. L’installation d’assainissement qui se compose de deux fosses septiques toutes eaux complétées par deux zones d’épandage (lit filtrant), assure une bonne épuration des eaux usées.

Légende 9Y Camping r Point de Suivi Baignade

Échelle · 1: 30 000

Sources: BD Ortho 2002, DT50-ARS BN

Figure 17 : Localisation du camping de Baubigny

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 23 PHASE II: Diagnostic

Cette étape du profil vise à caractériser et hiérarchiser les rejets littoraux potentiellement impactant pour la qualité des eaux de baignade de la plage de Baubigny. Ne disposant d’aucune donnée bactériologique (E.coli) sur les ruisseaux du Hameau Tranquille et du Doué qui constituent les plus proches sources potentielles de contamination de la qualité des eaux de baignade de la plage (Figure 12), l’impact et le devenir en mer de ces rejets n’ont pas pu être étudiés au travers du modèle hydrodynamique de dispersion développé par l’Ifremer (modèle 2D Mars).

Toutefois, au regard des excellents résultats observés depuis plus de 10 ans sur la qualité des eaux de baignade de la plage de Baubigny, les apports bactériologiques de ces ruisseaux côtiers n’entraînent a priori aucun impact majeur sur la zone d’usage. De plus, comme le montrent les trajets de particules simulés à l’aide du modèle Mars (Figure 18), le fort hydrodynamisme du secteur limite le temps de résidence des masses d’eau dans la zone de baignade de la plage de Baubigny. Ainsi des apports bactériologiques, même élevés, de ce ruisseau côtier seraient rapidement dilués et n’auraient qu’un impact limité dans le temps (< à quelques heures) sur la zone de baignade.

Plage de Baubigny Lâcher au sud du · Cap de Carteret · T= 0

T= 6h T= 18h Plage de Baubigny T= 18h

T= 6h Cap de Carteret

T= 12h Cap de Carteret

T= 0

Havre de Portbail Havre de Portbail

T= 24 h T= 12 h Lâcher face à l’exutoire T= 24h du ruisseau du Doué

Sources: Fond Google earth © Sources: Fond Google earth ©

Figure 18 : Trajectoires de particules simulées à l’aide du modèle Mars (Ifremer). Lâcher des particules à pleine mer avec un coefficient de 95. Fond de carte Google Earth ©.

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 24 PHASE III: Mesures de gestion et recommandations

1 Synthèse sur les facteurs de risques

1.1 Rejets côtiers

Au regard des excellents résultats observés depuis plus de 10 ans sur la qualité des eaux de baignade de la plage de Baubigny et des simulations de trajectoires de particules, les apports bactériologiques des petits ruisseaux côtiers du Hameau Tranquille et du Doué, plus proches rejets littoraux du secteur, n’entraînent a priori aucun impact majeur sur la zone d’usage. La préservation de l'espace naturel en bordure littorale (massif dunaire) et l'absence de rejet de proximité, contribuent à la protection de la qualité sanitaire des eaux de ce secteur.

1.2 Assainissement

L’ensemble des habitations de la zone d’étude est en assainissement non collectif (ANC). D’après les diagnostics menés sur le secteur, près de 70 % des installations implantées sur les communes de Baubigny et des Moitiers d’Allonne sont à l’origine de pollutions et/ou de problèmes de salubrité publique et 57 % doivent faire l’objet d’une réhabilitation urgente. Toutefois, la pédologie du secteur (sols sableux) et la présence du massif dunaire de Baubigny constituent un système de filtration naturel offrant une protection profitable à la qualité des eaux de baignade du secteur. A noter qu’une première phase de remise aux normes des installations ANC a été engagée sur les communes de Sénoville et des Moitiers d’Allonne (Informations transmises par CC de la Côte des Isles, 2011).

1.3 Les eaux pluviales

Aucun schéma précis du ou des réseaux d’eaux pluviales sur le territoire de la commune n’a été établi. D’après la CC de la Côte des Isles, soit les eaux pluviales s’infiltrent dans le sol sableux (mielles), soit elles rejoignent les ruisseaux du Hameau Tranquille et du Doué, via un réseau de buses et de fossés.

1.4 Activité agricole sur la zone d’étude

Bien que les massifs dunaires littoraux recouvrent près d’un tiers de la zone d’étude, cette dernière conserve, avec près de 62% de SAU, une forte vocation agricole principalement tournée vers l’élevage bovin. La pression animale, estimée à 15 Eho/ha de SAU, y est relativement modérée. Réparties de manière hétérogène, les quelques exploitations implantées sur la zone d’étude se trouvent à proximité des ruisseaux du secteur et peuvent constituer une source potentielle de pollution (Figure 16). On notera d’ailleurs que suite au diagnostic de bassin versant réalisé entre 2008 et 2009, un rejet suspect d’origine agricole avait été identifié à proximité des berges du ruisseau du Doué (Cabinet Conseil Eau Environnement, 2010). Ce diagnostic avait également permis de mettre en évidence quelques zones de piétinement des berges par les bovins en tête des bassins versants des ruisseaux du Hameau Tranquille et du Doué. En fonction de la distance avec le littoral, du débit et du pouvoir auto-épurateur des ruisseaux ces rejets ponctuels et diffus d’origine agricole auront plus au moins d’impact sur la qualité des eaux littorales ; ce qui reste difficile à quantifier.

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 25 2 Recommandations

En synthèse, au vu des rares dérives de qualité qu’a connu la plage de Baubigny et de l’“excellente” qualité de ses eaux de baignade, les recommandations suivantes sont à prendre en considération :

° Recommandations générales

- Poursuivre la mise en œuvre des contrôles de conformité des installations d’assainissement non collectif ; formaliser ces contrôles au travers de bilans annuels hiérarchisant les non-conformités en fonction du degré d'impact sur la qualité microbiologique du milieu, s’assurer que la correction des dysfonctionnements identifiés soit effectuée rapidement en priorisant les installations d’assainissement non collectif ayant un fort impact sanitaire.

° Recommandations particulières

- Caractériser le fonctionnement hydraulique des ruisseaux du Hameau Tranquille et du Doué (période d’écoulement, période d’à-sec) et les risques de lessivage suite à des précipitations orageuses en période estivale, - Sensibiliser les agriculteurs et poursuivre la mise en conformité des élevages agricoles sur le bassin versant des ruisseaux du Hameau Tranquille et du Doué ; supprimer le rejet d’origine d’agricole mis en évidence par le diagnostic de bassin versant s’il est confirmé.

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 26 Bibliographie

° AESN, 2004. Loisirs nautiques et risques sanitaires sur le bassin Seine-Normandie. Etude réalisée par les bureaux d’étude Eco Environnement Ingénierie et Tassili. Janvier 2004. ° AGRESTE, 2009. Enquête 2008 sur les bâtiments d’élevage – Vers des étables vertes. DDAF de la Manche / Agreste Manche Données n° 35 – Octobre 2009. ° ARS, 2009. Etat sanitaire des zones de baignade en mer sur le département de la Manche : Bilan de la saison estivale 2009. Service Santé-Environnement DT50-ARS BN. ° Cabinet Conseil Eau Environnement, 2010. Etude diagnostic des bassins versants de la Côte des Isles : L’Ollonde, la Gerfleur, et des autres cours d’eau inclus dans le périmètre de la Communauté de Communes de la Côte des Isles, février 2010. ° Communauté de Communes des Pieux, 2011. Rapport annuel 2010 : Sur les prix et la qualité des services publics de l’eau et de l’assainissement. ° DDASS 50, 1987. Surveillance sanitaire des eaux littorales du département de la Manche (Baignade – Conchyliculture – Pêche à pied). DDASS 50 et Ifremer, Mai 1987. ° DDASS50 / DDE50, 1998. Annuaire des rejets côtiers du département de la Manche. Septembre 1998. ° DDASS 50, 2005. Annuaire des rejets côtiers du département de la Manche. DDASS 50, 2005. ° Derolez V., 2003. Méthode de caractérisation de la fragilité microbiologique des zones conchylicoles – Application à plusieurs bassins français. Rapport d’Ingénieur Sanitaire, ENSP. ° IFREMER, 2009. Bulletin de la Surveillance de la Qualité du Milieu Marin Littoral, Edition 2009. Résultats acquis jusqu’en 2008. Ifremer/RST.LERN/09-07/Laboratoire Environnement Ressources de Normandie, 125 p. ° Kluth, 2006. Dimensionnement d'un ouvrage écrêteur de crues par une méthode hydrologique. Rapport de Master Sciences de la Terre / Hydrosciences, Cemagref. ° Mareclean, 2010. Rapport final du projet LIFE Mareclean: Risk based reduction of microbial pollution discharge to coastal waters. SMBCG, juin 2010. ° Ministère de l'Agriculture. 1980. Fascicule 2 : la méthode Socose, méthode sommaire d'estimation de la crue décennale sur un petit bassin versant non jaugé, Synthèse nationale sur les crues des petits bassins versants. ° Picot S., Pommepuy M., Le Goff R., 2002. Etude rétrospective des événements du printemps 2001 ayant abouti à la contamination virale du secteur conchylicole de St-Vaast-la-Hougue (est Cotentin). RST DEL/MP/MIC/02.03/Brest, 75 p. ° Pommepuy M., et al , 2005. Etude pour la reconquête de la qualité des eaux et de la salubrité des coquillages dans le secteur de production conchylicole Cul de Loup-, (Convention IFOP n°03/2210404/F), Rapport final, Mai 2005, 105 p + annexes 13p. ° SA2E, 2009. Etudes préalables à la création d’un assainissement collectif sur le bourg de Baubigny – Etude technique et financière, juin 2009.

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 27 Sites Internet visités

° Cartes géologiques au 1/50 000 du BRGM (Info Terre) http://infoterre.brgm.fr/ ° Comité Départemental du Tourisme de la Manche (Observatoire du Tourisme) http://www.manchetourisme.com/ ° État des lieux et des milieux littoraux en Basse-Normandie (Atlas IFREMER, 2007) http://wwz.ifremer.fr/envlit/region/basse_normandie/ ° Site Internet de la Communauté de Communes de la Côte des Isles http://www.cotedesisles.com/ ° Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) – Statistiques locales http://www.statistiques-locales.insee.fr/esl/accueil.asp ° Occupation des sols (CORINE LAND COVER) – Site du MEEDDM Service SOes Environnement http://www.stats.environnement.developpement-durable.gouv.fr/index.php?id=88

Listes des Annexes

Annexe 1 : Carte au 1/25 000 e de la zone d’étude Annexe 2 : Classement de la qualité des eaux de baignade littorales selon la Directive 76/130/CEE Annexe 3 : Classement de la qualité des eaux de baignade littorales selon la nouvelle Directive 2006/7/CEE

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 28 Annexe 1

Carte au 1/25 000 e de la zone d’étude

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 29 Annexe 2

Classement de la qualité des eaux de baignade littorales selon la Directive 76/130/CEE

° Les paramètres mesurés

Deux catégories d’indicateurs sont utilisées pour évaluer la qualité sanitaire de l’eau :

- les paramètres microbiologiques : trois germes indicateurs de contamination fécale sont recherchés : les coliformes totaux, les coliformes fécaux ( Escherichia coli ) et les entérocoques. Les analyses sont réalisées par des laboratoires agréés.

- les paramètres physico-chimiques : contrairement aux indicateurs précédents, ces paramètres font l’objet d’une évaluation qualitative (visuelle ou olfactive). La présence de mousses (substances tensioactives), de phénols, d’huiles minérales, de résidus goudronneux de matières flottantes est relevée lors du prélèvement d’eau.

° L’appréciation de la qualité s’effectue en deux temps :

En cours de saison à partir des résultats ponctuels d’analyses :

Tableau I : Critères de qualité des eaux de baignade définis par le décret n°81-324 du 7 avril 1981 fixant les normes d’hygiène et de sécurité applicables aux piscines et aux baignades aménagées.

PARAMETRES G (*) I (*) MICROBIOLOGIE Coliformes totaux / 100 ml 500 10 000 Escherichia coli / 100 ml 100 2 000 Entérocoques / 100 ml 100 - PHYSICO-CHIMIE Coloration - Pas de changement anormal de la couleur (0) - Pas de film visible à la surface de l'eau et Huiles minérales (mg/l) ≤ 0,3 absence d'odeur Substances tensioactives réagissant au bleu - Pas de mousse persistante de méthylène (mg/l laurylsulfate) ≤ 0,3 Phénols (indices phénols) mg/l - Aucune odeur spécifique C6 H 5 0H ≤ 0,005 Transparence (m) 2 1 (0)

(*) G : Le nombre guide G caractérise une bonne qualité pour la baignade. (*) I : Le nombre impératif I constitue la limite supérieure au-delà de laquelle la baignade est considérée de mauvaise qualité. (0): Dépassement des limites prévues en cas de conditions géographiques ou météorologiques exceptionnelles.

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 30 En fin de saison par une interprétation de l’ensemble des mesures qui se traduit par un classement.

Tableau II : Critères de classement de qualité des eaux de baignade

A Eau de bonne qualité B Eau de qualité moyenne Au moins 80% des résultats en coliformes totaux et en Au moins 95% des prélèvements respectent les Escherichia coli sont inférieurs ou égaux aux nombres nombres impératifs pour les coliformes totaux et guides; Escherichia coli, et au moins 95% des résultats en Coliformes totaux et Escherichia coli sont inférieurs ou égaux aux nombres les conditions relatives aux nombres guides n'étant pas, impératifs; en tout ou en partie, vérifiées. et au moins 90% des résultats en entérocoques sont inférieurs ou égaux aux nombres guides. Au moins 95% des résultats sur les paramètres physico-chimiques (huiles minérales, mousses, phénols) sont conformes aux critères impératifs définis. Les eaux classées en catégories A ou B sont conformes aux normes européennes

C Eau pouvant être momentanément polluée D Eau de mauvaise qualité La fréquence de dépassement des nombres impératifs est Pour au moins un paramètre, les conditions relatives aux comprise entre 5% et 33,3% nombres impératifs sont dépassées au moins une fois sur trois. Il est important de noter que si moins de 20 prélèvements Toutes les zones classées en catégorie D durant deux sont effectués pendant toute la saison sur un point, un années consécutives doivent être interdites à la seul dépassement des nombres impératifs sur un seul baignade, sauf si des améliorations significatives paramètre suffit pour entraîner le classement de la plage apparaissent en catégorie C. Moins de 95% des résultats sur les paramètres physico-chimiques (huiles minérales, mousses, phénols) sont conformes aux critères impératifs définis. Les eaux classées en catégorie C ou D ne sont pas conformes aux normes européennes

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 31 Annexe 3

Classement de la qualité des eaux de baignade littorales selon la nouvelle Directive 2006/7/CEE

La transposition en droit français de la directive européenne du 15 février 2006 concernant la gestion de la qualité des eaux de baignade est effective depuis la publication du décret n° 2008-990 du 18 septembre 2008. Cette directive modifie notamment les modalités du contrôle de la qualité des eaux de baignade et notamment, seuls 2 paramètres microbiologiques seront contrôlés : entérocoques intestinaux et Escherichia coli .

Elle apporte également des modifications quant aux modalités d’évaluation et de classement:

- Les normes de qualité seront différentes pour les eaux de mer et les eaux douces. - l’évaluation de la qualité sera réalisée sur la base de l’analyse statistique de l’ensemble des données relatives à la qualité des eaux de baignade recueillies sur 4 saisons. - Le classement des eaux de baignade sera établi suivant 4 classes de qualité.

Cette évolution qui s’est fixé pour objectif de diminuer le risque sanitaire lié à la baignade prévoit parmi les diverses mesures, l’élaboration de profils des eaux de baignades, outils destinés à mieux comprendre leur vulnérabilité et définir les mesures préventives ou de gestion appropriées. Enfin, la directive prévoit explicitement la participation du public : Le public informé devient acteur dans la gestion de la qualité des eaux de baignade.

Calendrier d’application des dispositions de la directive 2006/7/CE :

° 2010 : Etablissement des programmes de surveillance de la qualité des eaux de baignade selon les nouvelles règles prévues par la directive 2006/7/CE (2 paramètres microbiologiques) et mise en œuvre de ces programmes.

° 2010 à 2012 : Classement de la qualité des eaux de baignade selon la méthode de la directive 76/160/CE, en ne tenant compte que des résultats des 2 paramètres microbiologiques prévus par la directive 2006/7/CE.

° 2011 : Réalisation des profils pour l’ensemble des eaux de baignade.

° Fin de la saison balnéaire 2013 : Premier classement de la qualité des eaux de baignade établi selon une méthode statistique, sur la base des résultats analytiques recueillis pendant les 4 saisons balnéaires précédentes.

° Fin de la saison 2015 : Toutes les eaux doivent être au moins de qualité suffisante.

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 32 ° Le calcul du classement:

Le classement est établi sur la base des percentiles 95 et 90 calculés, à l’aide d’une formule, sur les résultats des quatre dernières saisons balnéaires.

Fondée sur l'évaluation du percentile de la fonction normale de densité de probabilité log10 des données microbiologiques obtenues pour la zone de baignade concernée, la valeur du percentile est calculée de la manière suivante: i) Prendre la valeur log10 de tous les dénombrements bactériens de la séquence de données à évaluer (si une valeur égale à zéro est obtenue, prendre la valeur log10 du seuil minimal de détection de la méthode analytique utilisée.) ii) Calculer la moyenne arithmétique des valeurs log10 (µ). iii) Calculer l'écart type des valeurs log10 (σ). La valeur au 90e percentile supérieur de la fonction de densité de probabilité des données est tirée de l'équation suivante: 90e percentile supérieur = antilog (µ + 1,282 σ). La valeur au 95e percentile supérieur de la fonction de densité de probabilité des données est tirée de l'équation suivante: 95e percentile supérieur = antilog (µ + 1,65 σ). Figure I : Percentile 95 ? Qu’est ce que c’est ? Extrait de l’annexe 2 de la Source : Agence de l’Eau Seine-Normandie directive européenne 2006/7/CE du 15 février 2006

° Les critères de classement:

Classes de qualité Excellente (1) Bonne (1) Suffisante (1) Insuffisante (1) Critères E.coli Percentile 95 ≤ à 250 500 et Entérocoques Percentile 95 ≤ à 100 200 E.coli Percentile 90 ≤ à 500 et Entérocoques Percentile 90 ≤ à 185 E.coli Percentile 90 > à 500 ou Entérocoques Percentile 90 > à 185

(1) : sous réserve que des mesures de gestion soient prises en cas de pollution, pour prévenir l’exposition des baigneurs et pour réduire ou supprimer les sources de pollution.

(2) : baignade conforme temporairement si des mesures de gestion sont prises en cas de pollution, si les causes de pollution sont identifiées et si des mesures sont prises pour réduire ou supprimer les sources de pollution.

➯ Les eaux de baignade de qualité insuffisante 5 années consécutives sont interdites ou déconseillées.

Figure II : Critères de classement des eaux de baignade en mer définis par la directive 2006/7/CE

׀ Profil de vulnérabilité de la plage de Baubigny – “Face RD131” 33