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9 novembre 2020 - 19:10 > Version en ligne

Imaginé en 1880 par le pharmacien toulousain Léon Lajaunie, ces illustres bonbons, répertoriés au patrimoine national, fêtent cette année leur 140e anniversaire...

L'information d'ici, au quotidien Depuis sa création à la fin du 19e siècle, les Cachou ont toujours été produits à Toulouse. En fin d’année 2018, l’usine déménageait de la zone Thibaud pour s’installer en plein centre-ville. Ils ont ainsi rejoint l’usine du groupe , propriétaire des Cachou Lajaunie, où sont également rassemblées d’autres grandes marques, comme , Hollywood Chewing Gum ou Lu. C’est une production impressionnante qui sort chaque jour des portes de l’usine, à raison de près de 10.000 boîtes quotidienne, ce qui représente une consommation annuelle de plus de 3 millions de boîtes en 2018. La création de ce bonbon est, au départ, dans le but de proposer à ses clients un médicament pour lutter contre l’halitose, autrement dit, la mauvaise haleine. Une création inattendue, qui n’est pas sans rappeler la mise au point d’un célèbre soda, dont l’origine était là aussi médicale.

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Enfermé dans sa pharmacie, Léon Lajaunie, petit pharmacien toulousain, décide de modifier la recette d’un bonbon déjà existant. Il intègre de la poudre de cachou, qui apporte à la pastille une couleur noire caractéristique et, bien entendu, qui lui donne un nom qui restera. Depuis cette date, en 1880, la recette restera la même. Bien que des alternatives aient été tentées, comme par exemple un goût vanille ou un goût menthe, l’engouement n’était clairement pas le même. Ce que voulaient les gens, c’était le goût original, obtenu en mélangeant notamment de la réglisse, des extraits de menthe, de la poudre d’iris et de la poudre de cachou. Mais ne vous imaginez pas pouvoir refaire ce bonbon iconique chez vous… La recette est un secret encore très bien gardé, même après près d’un siècle et demi. Au vu du succès de sa création, et doué pour le commerce, Léon Lajaunie cède ses pastilles pour 200.000 francs, ce qui représenterait aujourd’hui la somme astronomique de près de 80 millions d’euros, tout en s’assurant de toucher un centime par boîte vendue. Inutile de vous préciser que cet inventeur de génie aura profité de ses vieux jours. Depuis 2010, la célèbre confiserie est la propriété de Mondelez International, après avoir appartenu aux Laboratoires Pierre Fabre, à la société Parke Davis, à Kraft Foods (qui deviendra Mondelez) ou encore .

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Désormais, le petit bonbon fait donc partie d’un grand groupe, numéro un mondial du biscuit et des bonbons, qui a réalisé 26 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2017 et compte plus de 80.000 salariés dans le monde, dont 3.000 en France. Au final, on peut donc dire que dans une industrie agroalimentaire de plus en plus difficile, la vieille affaire de Léon Lajaunie a su défier le temps. Pour l’anecdote, l’enseigne « Pharmacie Lajaunie », vendue par le patriarche dès 1891, existe toujours : elle a depuis élu domicile route de Seysses, dans un petit centre commercial, à deux pas de la zone Thibaud. Léon avait vendu ses Cachou en 1905 à la famille Sirven, qui les a conservés tout au long du XXe siècle.

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