Nos Ancêtres dans la foi : les Protestants 1

Sa jeunesse et son principe de « vie par la foi »

La Mission à l’Intérieur de la Chine suivie de quelques principes de sa « stratégie missionnaire »

Hudson Taylor 1832-1905

Sommaire

I. LA JEUNESSE D’HUDSON TAYLOR...... 2 1. LES MISSIONS AVANT TAYLOR...... 2 1.1.Les Missions de la « première vague » > fin XVIIIe ...... 2 1.2.Les Missions de la « deuxième vague » > fin XIXe ...... 3 Quelques traits caractéristiques de ces missions de la « deuxième vague » :...... 4 2. LE JEUNE HUDSON TALYLOR ...... 4 2.1. La famille d’Hudson Taylor ...... 4 2.2. La jeunesse d’Hudson et sa conversion...... 5 2.3. La préparation missionnaire ...... 6 3. LA PREPARATION MISSIONNAIRE ...... 7 3.1. Premiers contacts avec une société missionnaire...... 7 3.2. Entraînement à la vie rude ...... 9 3.3. Orientation ecclesiologique...... 9 4. LA « VIE PAR LA FOI » UN STYLE DE VIE PAS TRES MODERNE ...... 9 4.1. De quel principe est-t-il question ?...... 9 4.2. Principe à valeur de confirmation de Dieu ...... 10 4.3. Le don comme investissement...... 10 EVALUATION ...... 10 II. HUDSON TAYLOR MISSIONNAIRE...... 11 PRELIMINAIRES...... 11 L'équipement du missionnaire ...... 12 1. LES ETAPES PRINCIPALES DU TRAVAIL D’HUDSON TAYLOR EN CHINE : PREPARATION...... 12 2. MISSIONNAIRE DE SOCIETE POUR L’EVANGELISATION DE LA CHINE (1853-1857) ...... 13 3. MISSIONNAIRE INDEPENDANT ET SEJOUR EN ANGLETERRE...... 13 3.1. Fin de séjour en Chine...... 13 3.2. Retour en Grande Bretagne...... 14 3.3. Famille d’Hudson Taylor ...... 14 3.4. Création de la mission à l’intérieur de la Chine...... 15 4. MISSIONNAIRE DE LA MISSION A L’INTERIEUR DE LA CHINE (27JUIN 1865-1905)...... 15 4.1. Principes missionnaires...... 15 4.2. Qualités des ouvriers ...... 16 4.3. Les femmes qualifiés sont appelées au même titre que les hommes ...... 16 4.4. Qualités et limites d’Hudson Taylor ...... 17 PETITE CHRONOLOGIE...... 18 Nos Ancêtres dans la foi : les Protestants Hudson TAYLOR 2

Hudson Taylor et les autres missionnaires en Chine en1891

I. LA JEUNESSE D’HUDSON TAYLOR

1. Les Missions avant Taylor

1.1.Les Missions de la « première vague » > fin XVIIIe

Nous avons eu l’occasion d’évoquer ensemble la vie de Robert Morrison (1782-1834), le premier Protestant à venir travailler en Chine. Morrison était d’origine presbytérienne, se destinant à l’Afrique, mais la société missionnaire de Londres vu en lui le leur seul candidat assez obstiné pour pouvoir répondre à l’appel qui venait de Chine avec ou le travail linguistique exigeant nécessitait une personnalité comme lui. Il s’y prépara avec toute son énergie. Il dut arriver clandestin à Canton, puis du se replier à Macao lorsqu’éclate une guerre civile. Il ne pourra jamais pénétrer à l’intérieur de la Chine, le traité de Nankin qui a ouvert les frontières de la Chine plus largement aux étrangers date de 1842.

Il n’a pas les moyens de vivre comme les Européens, vit alors dans un quartier chinois, s’habillant à la chinoise pour se faire discret et ne pas s’attirer les foudres de la compagnie des Indes. C’est parce qu’un poste de traducteur lui est offert par la compagnie des Indes en 1809, qu’il ne se replie pas en Indochine, mais peut retourner en Chine. Ce salaire va du reste mettre du beurre dans ses épinards et contribuer à l’avancement de l’œuvre, sans qu’il ait à souffrir excessivement du souci du lendemain. Ce mode de travail comme « faiseur de tentes » (cf Ac 18.3) va du reste lui attirer les foudres de la Mission de Londres ! Nos Ancêtres dans la foi : les Protestants Hudson TAYLOR 3

On se souvient qu’en Indes William Carey (1761-1834) de son côté aussi, accepta de diriger une usine d’indigo pour mettre un peu moins sous extrême pression sa famille et l’œuvre naissante.

Avant H Taylor, les nestoriens avaient déjà pénétré en Chine au VIe siècle,

puis les Catholiques avec comme figure majeur Matthieu Ricci.

Matthieu Ricci (1552-1610) stèle de Xi’an ou Si-ngnan-fou

Karl Gützlaff (1803-1851), allemand envoyé par la société néerlandaise des Missions s’installe à , puis se sépare de la SNM et en tant qu’indépendant distribue de la littérature à Formose jusqu’en Corée. En 1834, année de la mort de Morrison, il s’installe à Macao et obtient un poste d’interprète à l’ambassade britannique. Ce poste lui donnait des ouvertures nouvelles pour l’évangélisation à l’intérieur de la Chine, sa stratégie était la diffusion de la littérature. Pour se faire il embaucha plus de 200 colporteurs s’assurant de leur zèle et leur assurant un salaire confortable. En fait ces colporteurs étaient presque tous des escrocs… selon Hamberg cité par Blandenier p.104, il n’y avait que 20 personnes honnêtes sur les 200 ! 90% de « perte »…

Cela n’a pas empêché Hundson Taylor de surnommer un jour Gützlaff le « Grand- père de la Mission à l’intérieur de la Chine ! »

Karl Friedrich August Gützlaff (1803- 1851) De par sa position, Gützlaff a participé aux échanges ayant conduits à conclure le traité de Nankin (1842), traité libéralisant par la force, le commerce de l’, que jusque-là les chinois se réservaient…

1.2.Les Missions de la « deuxième vague » > fin XIXe

Lorsque Hudson Taylor (1832-1905) arrive en Chine (1er mars 18541) il a alors 22 ans, on compte 70 missionnaires protestants en Chine ; 2/3 d’Américains et 1/3 d’Anglais. Leslie T Lyall que cite Blandenier (p.109) estime à 350 le nombre de chinois protestants pour 330 000 catholiques.

1 Embarquement 19 sept 1853. Nos Ancêtres dans la foi : les Protestants Hudson TAYLOR 4 La Mission de Londres (cf Morrison) était là, d’autres missions anglaises et américaines, anglicans, congrégationalistes, baptistes aussi mais restant dans les villes portuaires.

N’ayant pas de formation théologique reconnue, n’étant donc pas consacré au ministère, H Taylor ne pouvait être accepté par la société Missionnaire de Londres. Il partit avec une mission moins structurée la Société pour l’Evangélisation de la Chine, Mission qu’il quitta pour motif de conscience en mai 1857, 3 ans après son arrivée en Chine,; la société avait contracté des dettes pour pouvoir payer ses missionnaires… Il fondera en 1865 la Mission Intérieure de Chine ( Inland Mission (CIM), 40 ans plus tard au moment de la mort de Taylor, la mission compte 828 envoyés, ce qui faisait d’elle la plus grande société missionnaire protestante de son époque. Aujourd’hui (depuis 1975) cette mission est connue sous le sigle O.M.F. international (Overseas Fellowship). Cette œuvre emploie 1 000 missionnaires originaires de 30 pays, travaillant dans 70 groupes ethniques de l’Extrême Orient (Birmanie, Cambodge, Chine, Corée du Sud, , Indonésie, Japon, , , Malaisie, Mongolie, , , , , ).

C’est la figure de William Carey, qui marque les débuts des missions protestantes « modernes », avec en 1792 la création de la Société Missionnaire Baptiste. Avec Hudson Taylor, nous entrons directement, dans les sociétés missionnaires de la « seconde vague ». Parmi ces missions : 1881 naît la Mission d’Afrique du Nord (Nord Africa Mission) Mena aujourd’hui La SIM (Société internationale Missionnaire) née en 1882 du regroupement de la Mission à l’Intérieur du Soudan (1893) la Mission générale à Ceylan et en Indes (1893) la Mission à Poona et dans les villages des Indes (1893) la Mission générale d’Afrique du Sud (1894) la Mission des Indes (1907) La Mission Evangélique contre la lèpre (1874) L’Alliance Chrétienne Missionnaire (CMA) (1887) La Mission à l’Intérieure de l’Afrique, Afrique Inland Mission (vers 1895) La Mission Unie du Soudain (SUM) (1903) aujourd’hui VIA (Vision Africa) La WEC (1913) L’UFM (1931) SIL (1934)

Quelques traits caractéristiques de ces missions de la « deuxième vague » :

1° Elles ont une théologie évangélique assez conservatrice 2° Les missionnaires déploient un grand zèle pour l’évangélisation 3° ils sont motivés par le sentiment de l’urgence de la tache 4° Les champs de Mission pénètrent l’intérieur des continents jusque-là non atteints 5° Ce sont des missions inter-dénominationnelles, 6° souvent a dimension internationale 7° Une quarantaine de ces Missions adoptent le principe de vie par la foi

2. Le jeune Hudson Talylor

2.1. La famille d’Hudson Taylor

La famille Taylor est une famille méthodiste pieuse depuis deux générations.

James, le grand-père d’Hudson s’est converti le jour de son mariage à l’époque ou les prédications de Wesley touchaient à salut un grand nombre de Britaniques et d’Irlandais.

Il était attendu par sa fiancée à l’Eglise anglicane pour midi. La matinée durant tournait dans sa tête l’échos d’une prédication que John Welsey avait donné à Mapplewell : « Pour moi et ma maison, nous servirons l'Éternel. » « Seul, à genoux sur la paille, le jeune maçon était en tête à tête avec Dieu. Les mots « Pour moi... » revêtaient une nouvelle signification. Le sentiment de sa responsabilité personnelle envers Quelqu'un de vivant, quoique invisible, Amour infini et éternel, justice ou feu consumant, était devenu sensible et pressant comme jamais auparavant. C'était l'heure où l'Esprit luttait avec son âme, l'heure solennelle où il faut céder pour être sauvé. Seul avec Dieu, James Taylor céda. L'amour du Christ le Nos Ancêtres dans la foi : les Protestants Hudson TAYLOR 5 conquit et prit possession de lui ; bientôt la vie nouvelle d'En-haut trouva son expression dans une détermination virile : « Oui, nous servirons l'Éternel. » »2 Il arrive du coup en retard à l’Eglise, mais ne dit mot !… « Jusqu'au jour de son mariage, il avait été aussi éloigné des choses religieuses que le plus insouciant de ses camarades. Mais maintenant, en quittant l'église, il n'hésita pas à confesser le changement qui était survenu dans sa vie. Simplement et avec sérieux, sa jeune épouse appuyée à son bras, il expliqua qu'il s'était enrôlé au service d'un nouveau Maître. Cela signifiait, entre autres choses, qu'il n'y aurait ni danse ni réjouissances inconvenantes à la noce. Entendant cela, son épouse, consternée, s'écria : « J'espère bien que je n'ai pas épousé un de ces méthodistes! … « Que devenait Betty pendant ce temps? Eh bien, elle était loin d'être heureuse. Son coeur lui disait que James avait raison, mais elle n'était pas du tout décidée à porter sa part de l'opprobre de Christ. Elle murmurait, cherchait querelle et rendait la vie désagréable à son mari. Dès le premier jour, James avait commencé le culte de famille, mais Betty refusait de s'y associer et s'occupait ostensiblement d'autres choses. Finalement, un soir, comme elle était plus contrariante que d'habitude et plus déraisonnable dans ses reproches, James, à bout de patience, emporta sa femme dans ses grands bras et, avant qu'elle pût réaliser ce qu'il lui arrivait, il la déposa à l'étage, dans la chambre à coucher. Puis il s'agenouilla et, la maintenant près de lui, il répandit toute sa tristesse et sa perplexité dans la prière. Betty n'avait pas compris jusqu'à cette heure combien son mari était angoissé. Son sérieux l'impressionna et, bien qu'elle ne voulût pas l'avouer, elle commença à être troublée par le sentiment du péché. Le lendemain, sa détresse augmenta ; combien elle eût voulu ressembler à James! Le soir, la Bible fut ouverte comme d'habitude et Betty fut heureuse d'en entendre la lecture. La prière qui suivit correspondait à ses besoins et alors, tandis que James était encore à genoux, elle fut en paix avec Dieu ».3

Quelques années après son mariage, James Taylor fut obligé, à la suite d'un accident sérieux, d'abandonner son métier de maçon pour travailler en ville dans le magasin de tissus de Joseph Beckett, un magistrat de la ville. Les Taylor avaient alors deux garçons (James & John) et trois petites filles à élever… Souffrant du manque de communion, ils commencèrent une réunion dans leur cuisine ! Dans la suite un groupe méthodiste fut régulièrement constitué et James Taylor put y exercer un ministère que l'on peut qualifier d'apostolique. Il fut en danger plus d'une fois alors qu'il prêchait en plein air. Assailli un jour à coups de pierres et couvert d'ordures, terrassé et traîné dans la boue, il fut secouru au dernier moment - mais pour recommencer à prêcher.

Suite au passage de John Wesley en 1786 à Barnsley ou J Wesley alors âgé de 82 ans avait logé chez les Taylor, un réveil se produisit et la cuisine devenant trop petite, une Chapelle fut édifiée.

James Taylor fils désirait être médecin et aurait fait les études nécessaires si les circonstances l'avaient permis. Comme c'était au-dessus de sa portée, il choisit la pharmacie et entra en apprentissage chez un ami dans une ville voisine

Amélie Hudson était fille d’un pasteur méthodiste… James l’épousa le 5 avril 1831.

Famille pieuse, dans leur prière, ils avaient demandé à Dieu, s’il leur accorde un fils, qu’il puisse le servir en Chine… James était un passionné de la Chine… et était travaillé par la pensée qu’aucun missionnaire protestant n’avait encore pu pénétrer dans ce vaste pays 100x plus grand que l’Angletterre… James Hudson Taylor est le premier enfant qui leur sera donné le 21 mai 1832. Suivi William (DCD à 7 ans), Amélia (3 ans plus jeune qu’Hudson), et Louise (8 ans plus jeune). Les enfants furent élevés dans la connaissance de la Bible, tout petit Hudson exprimait le désir de devenir missionnaire en Chine…

2.2. La jeunesse d’Hudson et sa conversion

Hudson n’a fréquenté l’école que pendant deux ans à 11-12 ans. C’est James Taylor qui a appris à ses enfants : le français, le latin et l’arithmétique4. Ses enfant savaient aussi quel était ne nom de l’Empire 100 fois plus grand que l’Angleterre, occupant 1/10e des terres habitables, et dont la population mise en file indienne ferait 7x le tour de la terre à l’équateur… peuple qui a inventé la poudre à canon, la boussole, le papier et l’imprimerie !... C’est donc surtout à la maison que s’est formé Hudson, puis dans la pharmacie de son père. A 15 ans pour parfaire sa formation son père accepta pour lui un poste d’employé débutant dans une Banque de Barnsley, ainsi il saura tenir des comptes et rédiger des lettres commerciales. Sorti du cocon familial, des camarades de travail mirent sa piété à rude épreuve. Les choses s’envenimèrent avec son père qui ne comprenait pas comment son fils avait rejeté la foi de ses aïeux. A 17 ans en juin 1849, pour passer le temps en un jour de congé, il alla cherché un petit traité dans la bibliothèque de son père, à la pharmacie. Hudson rapporte ainsi sa conversion ;

« Laissez-moi vous dire comment Dieu répondit aux prières de ma mère et de ma sœur pour ma conversion. Un jour que je n'oublierai jamais, ma mère était absente, à cent kilomètres de la maison, et j'avais congé. L'après-midi, je cherchais un livre

2 Docteur et Mme HOWARD TAYLOR, HUDSON TAYLOR, Enfance et Jeune, La croissance d'une âme, Vevey, Groupes Missionnaires, 1947, en ligne Juin 2004 http://www.regard.eu.org/Livres.6/Hudson.Taylor.1/index.html, p.11. 3 Ibid., p.12 4 Roger Steer, Hudson Taylor, l’Evangile au coeur de la Chine, Paris/Lavigny, Maison de la Bible/ Groupes Missionnaires, 1996, p.11. Nos Ancêtres dans la foi : les Protestants Hudson TAYLOR 6 dans la bibliothèque de mon père, pour m'occuper. Je finis par choisir un petit traité qui paraissait intéressant, en me disant : Il y aura une histoire au commencement, et une morale à la fin, je lirai la première et laisserai la seconde. je me mis à lire, avec l'intention de poser le traité dès qu'il deviendrait sérieux... (C’était un petit ouvrage racontant l’histoire d’un mineur de charbon qui était gravement atteint de tuberculose. Avant sa mort, quelques chrétiens lui avaient rendu visite et lui avaient lu des passages de la Bible. L’homme avait été pathologiquement touché par le verset qui déclare qe Jésus a porté nos péchés en son corps sur la croix…)

Je ne savais pas alors ce qui se passait dans le cœur de ma mère. Elle se leva de table à ce moment-là avec un désir intense de voir son, fils se convertir et sentant qu'absente de chez elle et ayant plus de temps que d'ordinaire, elle avait là une occasion particulière de plaider avec Dieu pour mon salut. Elle se retira dans sa chambre, ferma la porte à clef, et décida de ne pas sortir avant d'avoir obtenu l'exaucement. Elle intercéda pendant des heures, jusqu'au moment où elle put bénir Dieu : car Il lui révélait par son Esprit que la conversion de son fils était maintenant un fait accompli...

De mon côté, tout en lisant le petit traité dont j'ai parlé, je fus frappé par ces mots : « L'œuvre accomplie de Christ. » Pourquoi, me, demandai-je, l'auteur emploie-t-il cette expression? Pourquoi ne dit-il pas l'Ïuvre expiatoire ou propitiatoire de Christ ? Aussitôt la parole : « Tout est accompli » se présenta à mon esprit. Qu'est- ce qui est accompli ? je répondis aussitôt : une complète expiation, une satisfaction parfaite pour nos péchés. Christ est mort pour nos péchés et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. Aussitôt me vint une nouvelle pensée : Si toute l'œuvre est accomplie et la dette payée, que me reste-t-il à faire ? À l'instant même resplendit dans mon âme, avec la

MADAME JAMES TAYLOR lumière du Saint-Esprit, la joyeuse conviction que rien ne restait DANS LES ANNÉES DE L'ENFANCE DE SON FILS HUDSON plus à faire, sinon tomber à genoux, accepter ce Sauveur et son salut, et Le louer à jamais... »

Ainsi, tandis que ma mère louait Dieu dans sa chambre, je le louai de mon côté dans le vieux magasin où je m'étais établi pour lire. je laissai passer plusieurs jours avant d'oser confier ma joie à ma sÏur, et lui fis promettre d'abord de ne révéler à personne le secret de mon âme. Lorsque ma mère revint, une quinzaine plus tard, je courus au devant d'elle jusqu'au seuil pour lui dire que j'avais de bonnes nouvelles à lui annoncer. Je la sentirai toujours me saisir dans ses bras. et me dire : « Je sais, mon enfant. Depuis quinze jours, je suis heureuse des bonnes nouvelles que tu as à m'apprendre. » « Comment, dis-je, surpris, Amélie a-t- elle manqué à ses promesses ? » Ma mère m'expliqua alors ce que j'ai raconté plus haut, et vous serez d'accord avec moi que ce fait serait étrange, si je ne croyais pas au pouvoir de la prière... »5

Dès lors, Hudson partait les dimanche soir avec sa sœur Amélie distribuer des traiter dans les quartiers pauvres de Barnsley. Il devînt membre de l’Eglise méthodiste, se nourrit de littérature religieuse, La conviction que Dieu le voulait en Chine s’imposa à lui et ne le quittera plus jamais.

2.3. La préparation missionnaire

L'appel divin était si net qu'il se mit à prier pour obtenir une direction d'En-haut, et qu'il commença à réunir toutes les informations possibles sur son futur champ de mission.

À Barnsley, nul n'était familiarisé avec les questions d'Extrême-Orien