Actualisation Des Données D'azuré De La Sanguisorbe (Phengaris

Actualisation des données d’Azuré de la sanguisorbe (Phengaris teleius)

Dans le cadre du Plan National d’Action « Papillons de jour »

Drôme-Ardèche

2019 REFERENCE DU DOCUMENT CHAUVET C. & COUTOUT J. (LPO AURA Dt 26-07) – 2019 – Actualisation des données d’Azuré de la sanguisorbe (Phengaris teleius) en Drôme-Ardèche – Dans le cadre du Plan National d’Action « Papillons de jour ».

REDACTION ET VALIDATION

Objet Personne

Rédaction Clément CHAUVET & Julie COUTOUT

STRUCTURE LPO AURA – Dt Drôme-Ardèche Adresse : 18 Place Génissieu – 26120 CHABEUIL Tél : 0475573239 Email : [email protected]

CREDITS PHOTO Page de garde : Clément Chauvet

SOMMAIRE

INTRODUCTION 5 L’AZURE DE LA SANGUISORBE (PHENGARIS TELEIUS) 5 1. Description 5 2. Bio-géographie 5 3. Exigences écologiques et habitats 6 4. Phénologie de l’imago 6 5. Statuts de protection et de conservation 7 6. Menaces et conservation 7 MATERIEL ET METHODE 8 1. Compilation des données 8 2. Localisation des secteurs à prospecter 8 3. Prospection de terrain 8 4. Difficultés rencontRées 8 RESULTATS DES PROSPECTIONS 2019 ET DISCUSSION 10 1. Stations de Lus-la-Croix-Haute 10 1.1. Etudes antérieures à 2019 10 1.2. Etude 2019 13 1.3. Suite de l’étude 19 2. Stations de la Vallée de la Drôme Amont (La Batie-DES-Fonds / Valdrome) 20 2.1. Etudes antérieures à 2019 20 2.2. Etude 2019 22 2.3. Suite de l’étude 27 3. Stations de la Vallée de l’Oule (La Charce / Rottier / Remuzat) 27 3.1. Etudes antérieures à 2019 27 3.2. Etude 2019 28 3.3. Suite de l’étude 33 4. Stations de la Vallée de l’Ennuye (Saint-Sauveur-Gouvernet / Sainte-jalle) 34 4.1. Etudes antérieures à 2019 34 4.2. Etude 2019 34 4.3. Suite de l’étude 34 5. Stations de la Vallée de la Méouge (Séderon / Vers-sur-Méouge / Eygalayes / Lachau) 35 5.1. Etudes antérieures à 2019 35 5.2. Etude 2019 36 5.3. Suite de l’étude 40 6. Stations plaine alluviale de l’Ardèche (Aubenas / Saint-Etienne-de-Fontbellon / Saint-Sernin / Voguë) 41 6.1. Etudes antérieures à 2019 41 6.2. Etude 2019 42 6.3. Suite de l’étude 44 CONCLUSION 45 BIBLIOGRAPHIE 46 ANNEXES 47

TABLE DES FIGURES

Figure 1 : Répartition actuelle de l'Azuré de la sanguisorbe en France (INPN) 5 Figure 2 : Stations d'azuré de la sanguisorbe en AURA 6 Figure 3 : Phénologie de l’espèce 6 Figure 4 : Cycle de développement de l’Azuré de la sanguisorbe (commons.wikimedia) 7 Figure 5 : Carte des prairies à enjeux pour l'Azuré de la sanguisorbe selon les études de 2009 et 2005, Sardet 2009 11 Figure 6 : Abondance en inflorescence de sanguisorbe dans le cadre des études de 2009 et de 2014 12 Figure 7 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 sur Lus-la-Croix-Haute et données historiques d’azuré de la sanguisorbe 13 Figure 8 : Densité de sanguisorbe (forme végétative + en fleur) en 2019 sur Lus-la-Croix-Haute (secteur nord) 14 Figure 9 : Densité de sanguisorbe (forme végétative + en fleur) en 2019 sur Lus-la-Croix-Haute (secteur sud-ouest) 15 Figure 10 : Densité de sanguisorbe (forme végétative + en fleur) en 2019 sur Lus-la-Croix-Haute (secteur sud-est) 16 Figure 11 : Densité de sanguisorbe en fleur en 2019 sur Lus-la-Croix-Haute (secteur nord) 17 Figure 12 : Densité de sanguisorbe en fleur en 2019 sur Lus-la-Croix-Haute (secteur sud) 18 Figure 13 : Localisation des stations proches de Lus-la-Croix-Haute (cercle rouge) en région PACA (la plus proche à moins de 15 km). 19 Figure 14 : Localisation des sites suivis en 2006 sur le marais et source de la Drôme du col de Carabès 20 Figure 15 : Localisation des sites suivis en 2006 sur le marais de Cheylard 21 Figure 16 : Localisation des sites suivis en 2006 au niveau des Garants 21 Figure 17 : Localisation des secteurs historiques de l’azuré de la sanguisorbe sur Valdrôme 22 Figure 18 : Localisation des secteurs historiques de l’azuré de la sanguisorbe sur La-Bâtie-des-Fonds 22 Figure 19 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 sur La-Bâtie-des-Fonds et résultats des inventaires 23 Figure 20 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur La-Bâtie-des-Fonds en 2019 23 Figure 21 : Photo aérienne de 2001 (station historique de présence de l’espèce en rouge) 24 Figure 22 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 sur Valdrôme et résultats des inventaires 24 Figure 23 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur Valdrôme en 2019 25 Figure 24 : Evolution des milieux au niveau du marais de Cheylard 26 Figure 25 : Plaquette "Sur le fil de la Drôme ..." (point 3 : panneau parlant de l’azuré de la sanguisorbe) 27 Figure 26 : Cartographie de Jacques Nel en 1982 28 Figure 27 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 sur La Charce et résultats des inventaires 29 Figure 28 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 sur Rottier et résultats des inventaires 29 Figure 29 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur La Charce en 2019 30 Figure 30 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur Rottier en 2019 30 Figure 31 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur la haute vallée de l’Oule (partie drômoise) en 2019 31 Figure 32 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 sur Rémuzat et résultats des inventaires 32 Figure 33 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur Rémuzat en 2019 33 Figure 34 : Cartographie de Jacques Nel en 1982 34 Figure 35 : Localisation de la seule station de sanguisorbe découverte en 2019 sur Sainte-Jalle 34 Figure 36 : Azuré de la sanguisorbe et sa plante-hôte à Barbière (Eygalayes et Vers-sur-Méouge) - Etude Insecta 2010 35 Figure 37 : Azuré de la sanguisorbe, sa plante-hôte et sa fourmi-hôte à Lachau - Etude Insecta 2010 36 Figure 38 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 sur Séderon et résultats des inventaires 37 Figure 39 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 sur Séderon nord, Vers-sur-Méouge et Eygalayes et résultats des inventaires 37 Figure 40 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 sur Lachau et résultats des inventaires 38 Figure 41 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur Sédéron (sud) en 2019 38 Figure 42 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur Séderon nord, Vers-sur-Méouge et Eygalayes en 2019 39 Figure 43 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur Lachau en 2019 39 Figure 44 : Répartition de l’azuré de la sanguisorbe et de sa plante hôte – Etude 2017 CEN RA 41 Figure 45 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 dans la plaine alluviale de l’Ardèche 42 Figure 46 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur partie nord de la plaine alluviale de l’Ardèche en 2019 43 Figure 47 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur partie sud de la plaine alluviale de l’Ardèche en 2019 43 Figure 48 : Répartition à la commune de la grande sanguisorbe en Ardèche (données PIFH) 44

INTRODUCTION

Dans le cadre du plan régional d’actions pour les rhopalocères menacés en Auvergne-Rhône-Alpes, la LPO AURA délégation territoriale Drôme-Ardèche a proposé une action visant à faire l’actualisation des stations d’azuré de la sanguisorbe (Phengaris teleius) dans le département de la Drôme et de l’Ardèche.

Au cours de la saison 2019 (juillet-août), l’objectif a été d’inventorier chaque site historique connus (16 sites) afin de valider la présence de l’espèce ainsi que le statut de reproduction sur le site. Grâce aux données du PIFH (Pôle d’information flore-habitats), les stations à sanguisorbe officinale proches de stations historiques de P. teleius ont été prospectées dans la limite des jours disponibles.

L’AZURE DE LA SANGUISORBE (PHENGARIS TELEIUS)

1. DESCRIPTION Cet azuré de moins de 2 cm a le dessus des ailes bleu clair brillant chez le mâle (bleu plus foncé chez la femelle) pointé de noir et le dessous gris/marron avec un grand nombre de points noirs. La femelle se différencie du mâle par la présence d’une bande noire sur les bords du recto des ailes.

2. BIO-GEOGRAPHIE Cette espèce est présente de la France au Japon. En France, elle se rencontre dans l’est (de l’Alsace aux Alpes-de-Haute-Provence) et de manière plus dispersée dans l’ouest (de la vallée de la Loire à la Gironde) (Figure 1). En Auvergne-Rhône-Alpes, l’espèce est bien Figure 1 : Répartition actuelle de l'Azuré de la sanguisorbe présente notamment en Isère, Ain, Savoie et en France (INPN) Haute-Savoie. En Drôme, 10 stations sont connues et une seule en Ardèche.

Figure 2 : Stations d'azuré de la sanguisorbe en AURA

3. EXIGENCES ECOLOGIQUES ET HABITATS L’Azuré de la sanguisorbe affectionne les prairies humides et les bas-marais/tourbières. Son habitat optimal correspond aux zones humides de plaines associées à des prairies de fauche ou de pâture. L’espèce est capable de subsister sur de petites surfaces de moins de 1 ha. La plante hôte de cette espèce (monophage stricte) est la Sanguisorbe officinale (Sanguisorba officinalis). La femelle pond dans les inflorescences. La chenille va se nourrir exclusivement de cette plante durant les trois premiers stades larvaires (éventuel cannibalisme si plusieurs chenilles). Après ces trois premiers stades, la chenille va être transportée dans une fourmilière (adoption principalement par Myrmica scabrinodis et Myrmica rubra) où la chenille va devenir carnivore et consommer les larves de fourmis (Figure 4).

4. PHENOLOGIE DE L’IMAGO L’adulte vole en une seule génération (pic d’observation de mi-juillet à début août) (Figure 3). Il vole durant les journées ensoleillées de l’été à la recherche de nourriture (nectar de fleurs pourpres) et de partenaires. Un papillon adulte vit en moyenne 2 à 4 jours (possiblement 10 jours).

Figure 3 : Phénologie de l’espèce

Figure 4 : Cycle de développement de l’Azuré de la sanguisorbe (commons.wikimedia)

5. STATUTS DE PROTECTION ET DE CONSERVATION L’espèce est protégée en France et en Europe (Annexe II et IV de la DHFF). L’espèce est classée comme « Vulnérable » en France par l’IUCN (VU en Europe et NT dans le Monde). En Rhône-Alpes, l’espèce est considérée comme « En danger ».

6. MENACES ET CONSERVATION Les colonies ont besoin pour se maintenir de Sanguisorbes abondantes et de nombreux nids de fourmis-hôtes. Cette espèce semble fonctionner en métapopulations nécessitant la présence de plusieurs stations proches (noyau principal avec populations satellites). Le facteur de menace le plus important est l’assèchement des zones humides dans le cadre d’une urbanisation ou d’aménagements touristiques non maîtrisés, et de certaines pratiques agricoles. La fauche, pendant la période de floraison de la Sanguisorbe, provoque une mortalité très importante. Le pâturage bovin et équin provoque une diminution importante des pieds de Sanguisorbe et semble néfaste aux populations. La fauche des bords des routes ou des chemins, mal positionnée dans le temps, peut provoquer la disparition de micro- milieux favorables à l’établissement de petits îlots de populations (indispensables à l’établissement de corridors de communication entre populations plus importantes).

MATERIEL ET METHODE 1. COMPILATION DES DONNEES Au vu de l’objectif d’actualisation des stations de présence, un important travail de compilation a été nécessaire avec pour but la récupération de données historiques les plus précises possibles en termes de géoréférencement. Les données recueillies proviennent de différentes sources : • Bases de données Faune Drôme et Faune Ardèche • Données publiques du MNHN • Personnes et associations ressources : CEN Rhône-Alpes/Raymond Fort, Association Flavia/Yann Baillet, CEN PACA/Stephane Bence, FRAPNA Ardèche/Alain Ladet, Groupe SYMPETRUM/Jean- Michel Faton, CEN Auvergne/Aurélie Soisson, Camille Lebihan (gestionnaire du site Natura 2000 de Lus-la-Croix-Haute) / Jacques Nel (découvreur de l’espèce en Drôme) / Jorg Schleicher. • Rapport d’étude

L’espèce cible étant monophage et conditionnée par la présence de sa plante hôte (Sanguisorbe officinale), un travail de localisation des stations historiques de cette espèce a été réalisé via les données disponibles dans les différents rapports et les données disponibles sur la plateforme du Pôle d’Information Flore-Habitats (PIFH).

2. LOCALISATION DES SECTEURS A PROSPECTER Les secteurs à prospecter, selon la précision des données collectées, ont été définis comme suit :

➢ Données au niveau communal : Pour ces données, les secteurs ont été définis selon les données de grande sanguisorbe et la localisation des zones humides. En l’absence totale de ce type d’information (vallée de l’Ennuye), le choix a été fait de faire un repérage en voiture le long du cours d’eau principal à la recherche de parcelles favorables. Cette dernière méthode s’est montrée longue et relativement peu concluante. ➢ Données au lieu-dit ou précise : l’ensemble de ces stations ont été prospectées en 2019. Les alentours de ces stations, notamment les stations de grande sanguisorbe proche ont également été prospectées (dans la limite du temps alloué à l’étude).

3. PROSPECTION DE TERRAIN Les inventaires ont été réalisés pour coller au mieux à la période de vol de imagos (mi-juillet à début août). En effet, pour ce Phengaris la recherche des œufs n’est pas pertinente car ils sont cachés dans les inflorescences de la Sanguisorbe officinale. Les données ont été saisies directement sur le terrain (géolocalisation précise) grâce à l’application Naturalist renvoyant immédiatement les données sur Faune Drôme ou Faune Ardèche.

Initialement, le choix a été fait de ne passer qu’une seule fois par station. Suite à une discussion avec Yann Baillet (association Flavia), quant à la possibilité d’émergences précoces sur des prairies non fauchées, une première visite des sites a été faite mi-juillet. Lors de ce premier passage sur les sites de Valdrôme, La Bâtie- des-Fonds, La Charce, Rottier et Rémuzat, aucune inflorescence de sanguisorbe et aucun papillon n’ont été détectés. Il nous a semblé pertinent d’abandonner l’idée d’un premier passage afin de maximiser le temps sur un passage plus tardif. Ce premier passage nous aura cependant permis de détecter les stations de sanguisorbes et donc de gagner du temps pour le passage 2.

4. DIFFICULTES RENCONTREES Le principal problème concerne la précision de certaines données historiques. En effet pour les données localisées à la commune (vallée de l’Ennuye), le temps de recherche des stations n’a pas suffisamment été pris en compte dans le montage du projet pour conclure avec certitude sur l’état de conservation de l’espèce dans cette vallée. Le deuxième problème réside dans le fait de n’avoir fait qu’un seul passage sur l’ensemble des stations. En effet, sur des petits sites avec peu de sanguisorbe, la période de vol peut être très courte. Il est donc possible

CHAUVET C. & COUTOUT J. (LPO AURA Dt 26-07) – 2019 – Actualisation des données d’Azuré de la sanguisorbe (Phengaris teleius) en Drôme-Ardèche – Dans le cadre du Plan National d’Action « Papillons de jour ». 8 que nous soyons passés à côté. De plus ces petites stations satellites peuvent faire l’objet d’extinction et de colonisation régulière à partir des noyaux de population. Ce phénomène peut expliquer une absence en 2019 mais qui ne signifie pas d’une disparition totale de la station. Pour finir, il est important de rappeler que l’objectif de l’étude était d’actualiser les stations connues de cette espèce. Ainsi, même si les prospections de 2019 ont été plus loin que cet objectif avec l’inventaire de potentiels secteurs favorables, elles ne permettent pas de définir l’état de conservation et la répartition réelle des populations par vallée. Un tel travail serait à envisager en parallèle à d’éventuelles futures actions de conservation. Pour certains secteurs, une concertation avec le CEN PACA sera nécessaire.

RESULTATS DES PROSPECTIONS 2019 ET DISCUSSION 1. STATIONS DE LUS-LA-CROIX-HAUTE 1.1. Etudes antérieures à 2019 • 2003 : La Faune Patrimoniale (Odonates, Lépidoptères & quelques autres insectes et vertébrés) du vallon de Lus-la-Croix-Haute (Drôme), FRAPNA Drôme. Première mention de l’espèce sur la commune le 19/07/2003 entre Les Miellons et Bel-Hôte.

• 2005 : Caractérisation opérationnelle des prairies humides - Site Natura 2000 FR 8201680 (D8) « landes, pelouses et forêts remarquables du vallon de la Jarjatte et prairies humides de Lus la Croix Haute », ONF. Un des objectifs de cette étude était d’évaluer le potentiel d’accueil des prairies pour l’Azuré de la sanguisorbe.

Bilan de l’étude de 2005 : - Présence fréquente de la sanguisorbe officinale (notamment sur les prairies mésohygrophiles et mégaphorbiaies marécageuses (Figure 5). - Fenaisons pratiquées durant la période de vol des papillons (fin juin à début septembre) ➔ défavorables à l’espèce. Préconisation : Une fauche printanière avant la floraison ou tardive par rotations avec maintien de zones refuges non fauchées.

La Figure 5 permet de localiser les prairies à enjeux pour l’espèce en 2005. Les prairies favorables à l’espèce et en bon état de conservation sont relativement rares sur la zone (en vert sur la carte).

• 2009 : Inventaire des lépidoptères diurnes par grand type d'habitats et propositions de gestion dans les prairies humides du site "Natura 2000" FR 8201680, Sardet. Cette étude avait pour objectif de faire une cartographie des espèces patrimoniales dont l’Azuré de la sanguisorbe. Pour cela, plusieurs études ont été réalisées : - Inventaire des imagos : aucune mention entre 2004 et 2009 malgré des recherches. 2 individus observés le 28/07/2009 : 1 sur une prairie du secteur de la Meyrie (pourtant sans sanguisorbe) et 1 dans la prairie entre les Miellons et Bel-Hôte (même site que celui identifier dans l’étude FRAPNA de 2003). Faible effectif observé au vu de l’effort de prospection - Cartographie des zones favorables / plante hôte : bien présente et abondante (Figure 5). La floraison précoce en 2009 (printemps et été secs) avec des inflorescences déjà fructifiées en période de vol des imagos et les fauches trop tardives empêchant la floraison, ont entrainées une désynchronisation entre la floraison et l’émergence des adultes. Sur plusieurs années cela peut conduire à la disparition d’une population. - Inventaire des fourmis-hôtes : Myrmica scabrinodis et de M. rubra bien présentes. La fourmi-hôte, très présente, ne semble pas être un facteur limitant.

Bilan de l’étude de 2009 : Le statut local de l’espèce était très défavorable, malgré le fort potentiel d’accueil (Grande Sanguisorbe présente sur des surfaces importantes). Indigénat peu probable avec seulement 2 individus en 2009. Possible erratisme depuis les populations proches.

Figure 5 : Carte des prairies à enjeux pour l'Azuré de la sanguisorbe selon les études de 2009 et 2005, Sardet 2009

• 2014 : Suivi de la population de l’Azuré de la sanguisorbe (Maculinea teleius) et recherche de la Laineuse du Prunellier (Eriogaster catax) sur le site N2000 FR 8201680 dit « landes, pelouses, forêts et prairies humides de LUS-LA-CROIX-HAUTE » (26), INSECTA. Cette étude avait pour objectif de confirmer la présence de l’Azuré de la sanguisorbe et d’évaluer les bénéfices des MAET pour l’espèce.

Bilan de l’étude de 2014 : - Aucun individu d’Azuré de la sanguisorbe ➔ question sur l’autochtonie de l’espèce (station à trop haute altitude ? même si l’espèce est connue jusqu’à 1600m en Savoie). - Sanguisorbe toujours bien présente (à l’état végétatif sans fleur) mais l’abondance en inflorescences

CHAUVET C. & COUTOUT J. (LPO AURA Dt 26-07) – 2019 – Actualisation des données d’Azuré de la sanguisorbe (Phengaris teleius) en Drôme-Ardèche – Dans le cadre du Plan National d’Action « Papillons de jour ». 11 est très inférieure à l’étude de 2009 (10 à 20 fois moins voire aucune sur certaines prairies) (Figure 6). Plusieurs explications possibles (conditions météorologiques de 2014, intensification des pratiques agricoles). Comme en 2009, l’étude met en évidence un décalage phénologique entre la plante-hôte et la période de vol de l’azuré. Le site N2000 ne semble pas réunir toutes les conditions écologiques pour l’implantation durable de l’espèce. Insecta a conclu qu’il n’est pas nécessaire d’orienter spécifiquement les MAET pour cette espèce mais qu’elles doivent participer au maintien des prairies humides.

Figure 6 : Abondance en inflorescence de sanguisorbe dans le cadre des études de 2009 et de 2014

La Figure 7 résume les observations faites lors des études décrites ci-dessus.

1.2. Etude 2019 Les prospections de 2019 n’ont pas permis la détection de l’espèce. La Figure 7 présente les secteurs prospectés lors de la journée d’inventaire sur le site (08 août 2019). De manière générale, la sanguisorbe officinale est bien présente sur la commune mais très peu en fleur à la période d’étude (même constat qu’en 2014) (Figure 8 à Figure 12). (Photo en Annexe 1)

Figure 7 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 sur Lus-la-Croix-Haute et données historiques d’azuré de la sanguisorbe

Figure 8 : Densité de sanguisorbe (forme végétative + en fleur) en 2019 sur Lus-la-Croix-Haute (secteur nord)

Figure 9 : Densité de sanguisorbe (forme végétative + en fleur) en 2019 sur Lus-la-Croix-Haute (secteur sud-ouest)

Figure 10 : Densité de sanguisorbe (forme végétative + en fleur) en 2019 sur Lus-la-Croix-Haute (secteur sud-est)

Figure 11 : Densité de sanguisorbe en fleur en 2019 sur Lus-la-Croix-Haute (secteur nord)

Figure 12 : Densité de sanguisorbe en fleur en 2019 sur Lus-la-Croix-Haute (secteur sud)

Les résultats des prospections 2019 soulève de nouveau la question de l’autochtonie des individus observés en 2003 et 2009. En effet, deux théories peuvent être émises : - La population de Lus-la-Croix-Haute est une population satellite à faible effectif. L’Azuré de la sanguisorbe fonctionne en métapopulation avec un noyau de population et des populations satellites. Ces populations satellites peuvent apparaitre par colonisation depuis les noyaux de population (populations proches dans les Hautes-Alpes. Figure 13) et disparaitre suite à une perturbation (perte d’habitat, mauvaise condition …) en raison du faible effectif.

- Figure 13 : Localisation des stations proches de Lus-la-Croix-Haute (cercle rouge) en région PACA (la plus proche à moins de 15 km). - La population de Lus-la-Croix-Haute était autrefois une population à part entière (noyau + population satellite) qui a disparu suite à des perturbations climatiques récurrentes (sècheresse, hivers rigoureux …) et/ou à des modifications de pratiques agricoles (fauche trop tardive, perte des zones refuges …) (l’écologie de l’espèce n’étant pas parfaitement connue, d’autres causes sont possibles). Seules des données plus anciennes pourraient permettre de valider l’une de ces deux théories. Les dernières études (2009, 2014 et 2019) sont pessimistes quantau maintien de l’espèce sur Lus-la-Croix- Haute en raison : - d’une gestion défavorable des prairies. En effet, lors de la prospection de début août 2019, une grande majorité des prairies avaient été fauchées peu de temps avant. L’absence de zones refuge (fauche des canaux et bordures de prairies) peut empêcher l’espèce de se maintenir dans certains secteurs. L’identification de zones refuges avec mise en place d’un plan de gestion adapté pourrait permettre le maintien de l’espèce (si toujours présente) ou une nouvelle colonisation à partir des stations proches des Hautes-Alpes (plus en aval sur le Buëch). - d’un possible décalage de phénologie entre la floraison de la sanguisorbe et la période de vol des adultes. Suite à une discussion avec Y. Baillet (association Flavia), il est possible d’envisager que localement, le pic d’émergence puisse être décalé (plus précoce sur des secteurs non fauchés, plus tardifs sur des secteurs fauchés où la sanguisorbe doit repousser). Cette information est cohérente avec les constatations de 2019 sur le faible nombre de sanguisorbes en fleur (en comparaison à la densité de forme végétative), couplé à la présence de nombreuses inflorescences déjà fanées, questionnant sur l’éventualité d’un passage trop tardif.

1.3. Suite de l’étude Afin de voir si l’enjeu « Azuré de la sanguisorbe » est toujours d’actualité sur ce site Natura 2000, il serait intéressant d’envisager une étude de plus grande ampleur avec plusieurs passages sur la saison de vol des adultes (début - juillet à mi-août) (idéalement un passage par semaine soit 6 à 8 passages sur la saison). Cette

étude devrait inclure l’actualisation de l’inventaire des fourmis-hôtes, une cartographie précise des stations de sanguisorbe et une prospection de l’ensemble de ces stations. En effet, l’Azuré de la sanguisorbe peut se maintenir sur de petites stations avec très peu de pieds de sanguisorbe et donc passer inaperçu sans une prospection exhaustive. Le maintien de zones refuges en amont de cette étude permettrait de détecter plus facilement l’espèce. Le gestionnaire du Natura 2000 est au courant des conclusions de l’étude. Une présentation a été faite lors du copil de novembre 2019

2. STATIONS DE LA VALLEE DE LA DROME AMONT (LA BATIE-DES- FONDS / VALDROME) 2.1. Etudes antérieures à 2019 • 1997 : Première mention de l’espèce sur la commune de Valdrôme (Devouges, Complément à la liste des Rhopalocéres du Diois (Drôme)) Localisation à la commune • 2004 : Les libellules et papillons des sources de la Drôme (La-Bâtie-des-Fonds, Drôme), FRAPNA Drôme. Ce rapport mentionne la découverte de l’espèce sur la Bâtie-des-Fonds en 2000 par Alain Hérès (une cinquantaine d’individus sans localisation précise). Les inventaires de 2004 ont mis en évidence l’espèce sur le site d’étude au niveau des mares du col de Carabès (1,5 km avant le sommet) avec seulement 4 individus. L’espèce est également connue sur l’autre versant du col de Carabès dans les Hautes-Alpes. Lors de cette étude, la fermeture des zones favorables est identifiée comme la menace principale sur cette population.

• 2006 : Les peuplements de lépidoptères rhopalocères et d’odonates du bassin versant de la Drôme - État des lieux et mise en place d’un suivi des rhopalocères, d’odonates et des macrophytes aquatiques comme descripteurs des milieux alluviaux et fontinaux du bassin versant, FRAPNA (Jörg Schleicher). 3 sites ont été suivis : ▪ Marais et sources de la Drôme du col de Carabès Aucun individu n’a été observé en 2006 sur ce site.

Figure 14 : Localisation des sites suivis en 2006 sur le marais et source de la Drôme du col de Carabès

▪ Marais de Cheylard (Valdrôme) 40 individus observés sur ce site. Ce site accueillait la plus importante population de P. teleius de la haute vallée de la Drôme.

Figure 15 : Localisation des sites suivis en 2006 sur le marais de Cheylard ▪ Prairie des Garants (Valdrôme) Seulement 3 individus observés sur ce site.

Figure 16 : Localisation des sites suivis en 2006 au niveau des Garants Bilan de l’étude de 2006 : La situation est préoccupante sur le site de Carabès. Il se peut aussi que la population du col de Carabès soit une sous-population locale, tributaire d’une métapopulation de la haute vallée de la Drôme (Valdrôme et Batie- des-Fonts), qui est soumise à des phénomènes d’extinction et de recolonisation (effet puit). Le site du Cheylard semble être le noyau de population. La préservation de ce site semblait donc indispensable. Le site des Garants était en mauvais état de conservation en raison de mauvaises pratiques de gestion (fauche en période de floraison).

Figure 17 : Localisation des secteurs historiques de l’azuré de la sanguisorbe sur Valdrôme

Figure 18 : Localisation des secteurs historiques de l’azuré de la sanguisorbe sur La-Bâtie-des-Fonds

2.2. Etude 2019 Les prospections de 2019 ont permis la détection de l’espèce sur plusieurs stations de la haute vallée de la Drôme. La Figure 19 présente les secteurs prospectés sur La-Bâtie-des-Fonds lors de la journée d’inventaire sur le site (30 juillet 2019) ainsi que les résultats. La Figure 20 renseigne sur la densité de sanguisorbe observée (une grande majorité des pieds en fleur). (Photo en Annexe 2)

Figure 19 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 sur La-Bâtie-des-Fonds et résultats des inventaires

Figure 20 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur La-Bâtie-des-Fonds en 2019 Au total, au minimum 22 individus ont été observés en 2019 : - une femelle au niveau de la station historique de l’espèce - au minimum 21 individus (8 femelles, 12 mâles et 1 indéterminé) sur une prairie sous le col de Carabès

Cette dernière prairie pourrait constituer le noyau de population de ce secteur qui selon la bibliographie, n’a jamais fait l’objet de prospections. Hérès en 2000 avait mentionné la présence d’une belle densité d’imagos (une cinquantaine). Depuis les années 2000, le milieu c’est beaucoup fermé par des ligneux. Il est possible que le noyau de population se soit maintenu grâce à la présence de prairies pâturées (celle du col par des bovins apparemment hors période de floraison de la sanguisorbe). L’unique individu observé au niveau du marais compilé à l’absence d’individus en 2006 pourrait indiquer la présence d’une population satellite à ce niveau (moins de 400 m entre ce site et la prairie du col) ou l’erratisme de certains individus.

Figure 21 : Photo aérienne de 2001 (station historique de présence de l’espèce en rouge)

La Figure 22 présente les secteurs prospectés sur Valdrôme lors de la journée d’inventaire sur le site (30 juillet 2019) ainsi que les résultats. La Figure 23 renseigne sur la densité de sanguisorbe observée (une grande majorité des pieds en fleur).

Figure 22 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 sur Valdrôme et résultats des inventaires

Figure 23 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur Valdrôme en 2019

Au total, au minimum 25 individus ont été observés en 2019 : - au minimum 6 individus (3 mâles et 3 femelles dont une en train de pondre) au niveau du marais proche du lieu-dit « Giaudas » (station la plus à l’ouest) - au minimum 19 individus (1 mâles, 7 femelles dont plusieurs en train de pondre et 1 indéterminé) au niveau de la prairie des Garants - aucun individu dans le marais de Cheylard (station historique avec une forte densité en 2006)

La station du marais de Cheylard semble avoir disparu en raison de la fermeture naturelle des milieux (Figure 24). Les secteurs de prairie humide se sont progressivement refermés (roselière, arbustes, forêt). Très peu de pieds de sanguisorbe ont été trouvés en 2019 et aucun papillon n’a été observé. Sur ce site, l’azuré de la sanguisorbe pourrait avoir disparu alors que Schleicher en 2006 donné ce site comme noyau de population. Cette disparition naturelle est compensée par la présence des deux secteurs proches des Garants et Giaudas (peut-être d’autres stations proches) avec des effectifs relativement importants et la présence de femelles en ponte.

1993 2009

2019

Figure 24 : Evolution des milieux au niveau du marais de Cheylard Le secteur des Garants accueille une très grande densité de sanguisorbe et de papillon. Ce site était considéré en 2006 comme en mauvais état de conservation en raison d’une fauche en période de floraison. En 2019, la première visite à la mi-juillet a permis de constater une fauche plus précoce (début juillet) permettant une floraison des pieds de sanguisorbe fin juillet. Il est possible que les conditions climatiques plus chaudes et/ou des objectifs de production différents aient rendu plus précoces les fauches. Le secteur du marais de Giaudas a été « découvert » en 2019. Cette découverte a été faite suite à la découverte d’une plaquette sur le sentier pédagogique « Sur le fil de la Drôme … » de la commune de Valdrôme (Figure 25). Un panneau pédagogique au niveau du marais présente l’azuré de la sanguisorbe. Cette station semble donc être connue localement mais non renseignée sur les bases de données.

Figure 25 : Plaquette "Sur le fil de la Drôme ..." (point 3 : panneau parlant de l’azuré de la sanguisorbe)

2.3. Suite de l’étude Il serait interessant de poursuivre l’étude de cette espèce sur la haute vallée de la Drôme (La-Bâtie-des-Fonds et Valdrôme voire plus en aval jusqu’au marais des Bouligons et la plaine en amont du claps (sanguisorbe présente dans le marais et dans la plaine). Il serait également interessant de mettre cette étude en lien avec les stations de PACA et d’étudier le versant sud du col de Carabès. Cette étude consisterait à inventorier l’ensemble des milieux favorables à l’espèce, d’étudier la connectivité entre les stations et d’identifier d’éventuels secteurs nécessitant la mise en place de mesures de gestion (ex : convention de gestion sur certaines prairies pour une fauche adaptée, réouverture de milieu comme le marais de Cheylard qui n’est aujourd’hui plus fonctionnel pour l’azuré de la sanguisorbe).

Le Natura 2000 englobant ce secteur est encore orphelin. Dès sa nomination, il sera averti de l’enjeu azuré de la sanguisorbe. Le Syndicat Mixte de la Rivière Drôme sera sollicité pour une présentation de l’étude de 2019.

3. STATIONS DE LA VALLEE DE L’OULE (LA CHARCE / ROTTIER / REMUZAT) 3.1. Etudes antérieures à 2019 • 1981 : Deux Rhopalocères nouveaux pour la Drôme. J. Nel. Première et seule donnée sur la commune de la Charce. Première donnée sur la commune de Rémuzat.

Figure 26 : Cartographie de Jacques Nel en 1982 Cartographie trop imprécise pour déterminer la localisation exacte des stations de la haute vallée de l’Oule (entouré en rouge) et de Rémuzat (entouré en vert). Selon cette carte, trois stations ont été découverte en amont de l’embouchure de l’Oule et du ruisseau d’Establet (localisation du village de La Charce). Seulement une petite portion de ce tronçon est située en Drôme, seule la station la plus à l’ouest semble localisé en Drôme). Le rédacteur de l’article a été contacté mais officiellement ne se souvient pas de la localisation exacte des stations. • 1999 : Première et seule donnée sur la commune de Rottier par Jean-Michel Faton • Données sur Rémuzat (sans localisation précise : nord du village) : 1997 (Serrurier B.), 1998 et 1999 (Blanchemain L.)

3.2. Etude 2019 Les prospections de 2019 ont permis la détection de l’espèce sur plusieurs stations de la vallée de l’Oule (partie drômoise). Les Figure 27 et Figure 28 présentent les secteurs prospectés sur La Charce et Rottier lors de la journée d’inventaire sur le site (31 juillet 2019) ainsi que les résultats. Les Figure 30, Figure 31 et Erreur ! Source du renvoi introuvable. renseignent sur la densité de sanguisorbe observée (une grande majorité des pieds en fleur). (Photo en Annexe 3)

Au total, seulement 2 individus ont été observés en 2019 : - un mâle sur la station de Rottier - un imago (sexe indéterminé) sur La Charce

Figure 27 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 sur La Charce et résultats des inventaires

Figure 28 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 sur Rottier et résultats des inventaires

Figure 29 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur La Charce en 2019

Figure 30 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur Rottier en 2019

4 3

Figure 31 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur la haute vallée de l’Oule (partie drômoise) en 2019

1 : beaucoup de zones privées ne permettant pas un accès facile. Observation aux jumelles depuis la route ➔ pas de sanguisorbe observée 2 : zone en apparence favorable sur photo aérienne ➔ en réalité, secteur sec sans sanguisorbe 3 et 4 : secteurs pouvant être favorables mais non prospectés en 2019 faute de temps

Plusieurs parcelles ont été prospectées entre Rottier et La Charce (Figure 31), le long de l’Oule. Peu de parcelles accueillent des pieds de sanguisorbes expliquant sans doute le très faible nombre de papillons observés. Il est possible d’émettre plusieurs hypothèses sur la situation sur ces deux communes :

- les stations observées sont des populations satellites et la population principale n’est pas connue (plus en aval de l’Oule (éventuellement connecté à la station de Rémuzat à moins de 8 km à vol d’oiseau), sur Sainte-Marie/Bruis/Montmorin dans les Hautes-Alpes (station historique sur ces communes), sur Saint-Dizier-en-Dois (station de sanguisorbe connue), ailleurs sur Rottier/La Charce …).

- ces populations sont en mauvais état de conservation et tendent à disparaître. La gestion des parcelles inventoriées en 2019 semble défavorable : fauche trop tardive et fauche des potentielles zones refuges (bordures, drains, fossés).

La Figure 32 présente les secteurs prospectés sur Rémuzat lors de la journée d’inventaire sur le site (30 juillet 2019) ainsi que les résultats. La Figure 33 renseigne sur la densité de sanguisorbe observée (une grande majorité des pieds en fleur). (Photos en Annexe 3).

Figure 32 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 sur Rémuzat et résultats des inventaires

Figure 33 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur Rémuzat en 2019

Au total, au minimum 15 individus ont été observés en 2019 : - au minimum 4 mâles - au minimum 8 femelles (plusieurs en ponte sur les sites à 6 et 5 imagos) - au minimum 3 imagos indéterminés

La station de Rémuzat accueille une belle densité de papillons. Plusieurs secteurs n’ont pas pu être prospectés comme le nord de la zone ou la zone de captage d’eau (manque de temps et beaucoup de secteurs privés). A première vue, cette station semble en meilleur état de conservation que les stations de la haute vallée de l’Oule. Il est difficile de conclure en absence d’état initial. Parmi les secteurs prospectés en 2019, certains présentaient une gestion défavorables (fauche trop tardive) et/ou un risque de disparition par fermeture du milieu.

3.3. Suite de l’étude Il serait interessant de poursuivre l’étude de cette espèce sur la vallée de l’Oule (et ses affluents) voire sur la vallée de l’Eygues. Des stations intercalées entre Rémuzat et Rottier sont à rechercher le long de l’Oule. Il est indispensable de mettre en relation les stations de la Charce et Rottier avec d’éventuelles stations proches dans les Hautes-Alpes (mis en commun avec le CEN PACA). Sur les stations de Rémuzat, il serait interessant de conserver les secteurs à sanguisorbe par des conventions de gestion avec les propriétaires. Une informations des ces propriétaires est nécessaire pour la sauvegarde locale de l’espèce (espèce présente dans des jardins privés). Ce travail peut également être fait sur La Charce.

Le PNR des Baronnies sera sollicité pour une présentation de l’étude de 2019 (les communes de Rémuzat et Rottier ne sont pas adhérentes au PNR).

4. STATIONS DE LA VALLEE DE L’ENNUYE (SAINT-SAUVEUR- GOUVERNET / SAINTE-JALLE) 4.1. Etudes antérieures à 2019 • 1981 : Deux Rhopalocères nouveaux pour la Drôme. J. Nel. Première et seule donnée sur la commune de Sainte-Jalle et de Saint-Sauveur-Gouvernet.

Figure 34 : Cartographie de Jacques Nel en 1982 Cartographie trop imprécise pour déterminer la localisation exacte de la station (entouré en bleu). 4.2. Etude 2019 Les prospections de 2019 n’ont pas permis la détection de l’espèce sur ces deux communes. En l’absence d’informations précises sur la localisation des stations découvertes par J. Nel, de stations connues de sanguisorbe et de cartographie d’éventuelles zones humides, il a été difficile d’identifier en amont des secteurs à prospecter. Le choix a été fait de suivre au maximum l’Ennuye en voiture, entre Sainte-Jalle et Saint-Sauveur-Gouvernet pour essayer d’identifier d’éventuelle parcelle favorable (zone humide, fossés, canaux …). Seulement une station de sanguisorbe a été découverte (sans papillon) à l’est du village de Sainte-Jalle (Photos en Annexe 4). Figure 35 : Localisation de la seule station de sanguisorbe découverte en 2019 sur Sainte-Jalle 4.3. Suite de l’étude Pour ces stations historiques et anciennes, il faudrait dédier plus de jours (3 jours minimum) aux prospections afin d’identifier les stations de sanguisorbe le long de l’Ennuye. En l’absence de données précises de localisation de la sanguisorbe, la demi-journée allouée à cette vallée en 2019 n’a clairement pas été suffisante. Le PNR des Baronnies sera sollicité pour une présentation de l’étude de 2019 (la commune de Sainte-Jallle n’est pas adhérente au PNR).

5. STATIONS DE LA VALLEE DE LA MEOUGE (SEDERON / VERS-SUR- MEOUGE / EYGALAYES / LACHAU) 5.1. Etudes antérieures à 2019 • 1995 : Première mention de l’espèce par S. Bence sur la commune de Lachau

• 1998 : Lachau ➔ 10 imagos par S. Bence

• 1999 : Séderon ➔ 2 imagos au nord de la commune par J-M. Faton

Lachau ➔ données de S. Bence et J-M Faton

• 2000 : Lachau ➔ 6 imagos par C. Deliry

• 2002 & 2003 : Lachau ➔ données de S. & M. Bence (15 imagos au total)

• 2010 : Caractérisation et préconisations de gestion des populations d’Azuré de la sanguisorbe de la haute vallée de la Méouge. Données de Y. Braud & S. Bence L’objectif de cette étude était de faire un état des lieux des populations d’azuré de la sanguisorbe sur trois secteurs, d’identifier les facteurs évolutifs favorables ou défavorables à l’espèce et son habitat et de proposer des actions.

- Zone amont à Mévouillon ➔ pas de papillon observé car pas de sanguisorbe - Zone médiane à Eygalayes et Vers-sur-Méouge : 2 observations (reproduction probable) ➔ côté Eygalayes : un mâle et une femelle sur une station de 30 pieds de sanguisorbe. Station isolée et en péril en raison des risques de fermeture du milieu (talus non fauchable) ➔ côté Vers-sur-Méouge : une femelle fraiche en déplacement proche de 8 pieds de sanguisorbe.

Figure 36 : Azuré de la sanguisorbe et sa plante-hôte à Barbière (Eygalayes et Vers-sur-Méouge) - Etude Insecta 2010

Sur cette station, l’état de conservation est préoccupant en raison de la faible abondance de sanguisorbe. Un suivi à long termes est nécessaire avec adaptation des pratiques agricoles. - Lachau ➔ 16 imagos sur 10 parcelles différentes (bonne présence de la sanguisorbe surtout dans les dépressions naturelles et le long des canaux). Reproduction de l’espèce sur la commune.

Figure 37 : Azuré de la sanguisorbe, sa plante-hôte et sa fourmi-hôte à Lachau - Etude Insecta 2010 En l’absence de stations intercalées, il semblerait que les différents stations de la vallée de la Méouge ne soient pas connectées. Sur le secteur de la Méouge, l’état de conservation de l’espèce est évalué comme « moyen à mauvais ». Sur Lachau, le potentiel d’accueil est très important mais l’ensemble des parcelles potentiellement favorables n’est pas occupé et les effectifs de 2010 sont relativement faibles (fluctuation annuelle naturelle ou régression ?). La disponibilité en sanguisorbe ne semble pas être limitante (bonne densité et bonne connectivité). A l’opposé, la fourmi-hôte est relativement rare. Les pratiques agricoles locales (fauche en août) semblent défavorables à l’espèce (effet puit) et plusieurs stations ont disparu (urbanisation et culture du maïs). • 2011 : données de S. Richaud sur le sud de Séderon (lieu-dit « St-Baudile ») - 4 femelles

5.2. Etude 2019 Les prospections de 2019 ont permis la détection de l’espèce sur plusieurs stations de la vallée de la Méouge (partie drômoise). Les Figure 38, Figure 39 et Figure 40 présentent les secteurs prospectés sur Séderon, Vers-sur-Méouge, Eygalayes et Lachau lors de la journée d’inventaire sur le site (01 août 2019) ainsi que les résultats. Les Figure 41, Figure 42 et Figure 43 renseignent sur la densité de sanguisorbe observée (une grande majorité des pieds en fleur). (Photos en Annexe 4)

Au total, seulement 44 individus ont été observés en 2019 : - 21 imagos sur Lachau (9 femelles, 6 mâles et 6 imagos indéterminés). Plusieurs femelles en ponte. - 2 imagos sur Eygalayes/Vers-sur-Méouge (1 mâle et 1 femelle) - Aucun individu sur Séderon nord - 21 imagos sur le sud de Séderon (12 mâles, 8 femelles et 1 imago indéterminé). Plusieurs femelles en ponte.

• Séderon

Figure 38 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 sur Séderon et résultats des inventaires

Figure 39 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 sur Séderon nord, Vers-sur-Méouge et Eygalayes et résultats des inventaires

Figure 40 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 sur Lachau et résultats des inventaires

Figure 41 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur Sédéron (sud) en 2019

Figure 42 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur Séderon nord, Vers-sur- Méouge et Eygalayes en 2019

Figure 43 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur Lachau en 2019

Sur le secteur de Séderon sud, une belle densité de papillons a été observé dont plusieurs femelles en ponte. La sanguisorbe est bien présente avec une gestion des parcelles qui permet la floraison à la période de vol des papillons.

Sur Lachau, la densité de papillons est relativement importante (plusieurs secteurs avec femelles observées en ponte) mais assez décevante au vu des potentialités d’accueil de la commune (belle densité de sanguisorbe sur une surface relativement grande). Plusieurs hypothèses, en accord avec l’étude de 2010, peuvent être émises : - La fourmi-hôte est un facteur limitant - La gestion en place n’est pas favorable (pâturage, fauche, mise en eau des parcelles …) - Mauvaise année Il est impossible de conclure avec un unique passage et en l’absence d’étude fourmi.

Sur Séderon nord, le papillon n’a pas été observé sur la station historique. La mauvaise gestion (fauche pendant la période de vol du papillon) est clairement ciblée. Sur Vers-sur-Méouge / Eygalayes, seulement deux papillons ont été observés. L’étude de 2019 confirme l’état de conservation préoccupant de cette station identifié en 2010 (point positif : la station est toujours présente neuf ans après). La faible densité de sanguisorbe est toujours mise en cause. Cependant, le maintien (volontaire ou non) d’une zone non fauchée riche en sanguisorbe (non présente en 2010) pourrait favoriser l’espèce à long terme (à condition de la présence de fourmis hôtes). Le talus riche en sanguisorbe en 2010 (30 pieds) n’accueille pas de pieds en fleur en 2019. Comme indiqué en 2010, la zone continue à se fermer (présence de ronces et graminées denses).

5.3. Suite de l’étude Il serait interessant de poursuivre l’étude de cette espèce sur la vallée de la Méouge et ses affluents et de mettre en place un suivi pluriannuel sur le long terme. Des stations intercalées entre Lachau et Séderon sont à rechercher. Il est indispensable de mettre en relation les stations de Lachau avec d’éventuelles stations proches dans les Hautes-Alpes (mis en commun avec le CEN PACA). Sur les stations de Séderon et Lachau, il serait interessant d’entamer (ou de pousuivre) les discussions avec les acteurs agricoles afin d’envisager une conservation des secteurs à sanguisorbe. Ce travail doit également être fait sur Eygalayes/Vers-sur-Méouge pour tenter de conserver cette station.

Le PNR des Baronnies, les communes et le Syndicat Intercommunal d'Entretien de la Méouge seront sollicités pour une présentation de l’étude de 2019.

6. STATIONS PLAINE ALLUVIALE DE L’ARDECHE (AUBENAS / SAINT- ETIENNE-DE-FONTBELLON / SAINT-SERNIN / VOGUË) 6.1. Etudes antérieures à 2019 • 1994 : Première mention de l’espèce par A. Ladet au « Champ de l’Œuf ». • 2001 : Nouvelle mention sur le même site (devenue moins favorable en raison de l’embroussaillement) et sur une prairie proche (200m) par A. Ladet et C. Bauvet. • 2013 : Les zones humides de la plaine alluviale d’Aubenas à Vogüe. FRAPNA Ardèche Au total, 1 individu a été observé le 4 août (sur la même prairie que 2001) et 20 individus le 9 août sur cinq stations différentes. Selon cette étude, il semblerait que la population soit en bon état de conservation. Il est également possible que d’autres stations de ce papillon puissent exister, les inventaires réalisés étant partiels. Les individus ont été localisés au niveau des prairies de fauche, des talus humides et sur les bords de fossés et canaux. • 2015 : Zones humides de la plaine alluviale de l’Ardèche. Eléments d’inventaire et de caractérisation des prairies de fauche et prairies humides. CEN Rhône-Alpes. • 2017 : L’Azuré de la sanguisorbe – zones humides de la plaine alluviale de l’Ardèche. CEN Rhône-Alpes. Cette étude est un résumé des études précédentes. Elle fournit une cartographie précise des stations de sanguisorbe et de papillon. Cette étude mentionne la précarité de la situation de l’espèce au sein de la plaine alluviale de l’Ardèche (changement des pratiques agricoles, disparition de l’habitat, fermeture du milieu …).

Figure 44 : Répartition de l’azuré de la sanguisorbe et de sa plante hôte – Etude 2017 CEN RA

6.2. Etude 2019 Les prospections de 2019 ont permis la détection de l’espèce sur deux secteurs de la plaine alluviale de l’Ardèche. La Figure 45 présente les secteurs prospectés sur la plaine alluviale de l’Ardèche lors de la journée d’inventaire sur le site (29 juillet 2019) ainsi que les résultats. Les Figure 46 et Figure 47 renseignent sur la densité de sanguisorbe observée en forme végétative et en fleur. (Photo en Annexe 5).

Au total, seulement 3 individus ont été observés en 2019 : - un mâle sur la prairie historique - un mâle et une femelle au lieu-dit « le Pontès »

Figure 45 : Localisation des secteurs prospectés en 2019 dans la plaine alluviale de l’Ardèche

Figure 46 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur partie nord de la plaine alluviale de l’Ardèche en 2019

Figure 47 : Localisation des azurés de la sanguisorbe et densité en sanguisorbe sur partie sud de la plaine alluviale de l’Ardèche en 2019

Plusieurs parcelles ont été prospectées au niveau de la plaine alluviale de l’Ardèche sur la commune de Voguë, Saint-Sernin et Saint-Etienne-de-Fontbellon. Peu de parcelles accueillent des pieds de sanguisorbes et notamment de pieds en fleur (faible densité observée) expliquant sans doute le très faible nombre de papillons observés. Il est possible d’émettre plusieurs hypothèses sur la situation sur ces deux communes :

- le passage de 2019 a été légèrement précoce (une semaine trop tôt) selon A. Ladet.

Une station de sanguisorbe, mentionnée par A. Ladet sur Faune-Ardèche, à l’est d’Aubenas (prairie entre le chemin du lac et la D104 en périphérie de la ZA de Ponson-Moulon) a été inventoriée en 2019. Malgré une belle densité de sanguisorbe en fleur (+ de 150 pieds), aucun papillon n’a été observé (photo en Annexe 5).

6.3. Suite de l’étude Sur cette station, il est important de mettre en place un suivi sur le long terme pour l’azuré de la sanguisorbe. En effet, cette station étant la seule connue en Ardèche, il est primordial de la préserver. Il serait interessant de mettre en place une étude de plus grande ampleur (plusieurs passages sur les différents sites avec prospection d’un maximum de prairie à sanguisorbe dans et hors Natura 2000) aboutissant à une concertation locale et à des actions de gestion en faveur de l’espèce (continuer et appuyer le travail du CEN). La sanguisorbe est une plante relativement bien présente en Ardèche (Figure 48). Une recherche de l’espèce pourrait être envisagée à plus grande échelle notamment aux alentours d’Aubenas.

Figure 48 : Répartition à la commune de la grande sanguisorbe en Ardèche (données PIFH)

CONCLUSION

L’étude de 2019 a permis de confirmer le maintien de plusieurs stations de l’espèce en Drôme et de la station ardéchoise. Seules les stations dans la vallée de l’Ennuye et sur Lus-la-Croix-Haute n’ont pas pu être actualisées. Parmis les stations actualisées en 2019, plusieurs semblent dans un état de conservation préocupant et/ou n’être que des populations satellites (sans connaissance du noyau de population). De manière générale, la répartition de l’espèce sur le territoire reste mal connue et des études complémentaires sont nécessaires. Pour cette espèce prioritaire au niveau régional, il est nécessaire d’agir pour le maintien des populations. Des actions de conservation et/ou de gestion sont à envisager pour éviter le déclin de l’espèce au niveau départemental. Une concertation des acteurs locaux, du monde agricole et des acteurs/structures de la préservation de la biodiversité est nécessaire.

BIBLIOGRAPHIE https://www.nature-isere.fr/tout-connaitre-sur/les-especes-et-les-milieux-naturels/azure-de-la-sanguisorbe http://cen-paca.org/

Baillet Y., 2011. Suivi et bilan des Lépidoptères protégés (Maculinea teleius & Coenonympha oedippus) et complément d’inventaire des lépidoptères diurnes sur l'ENS du Marais de Montfort (Crolles - Isère). Rapport d’étude de Flavia A.D.E., Trept, 71 p.

Braud Y., 2011. Caractérisation et préconisations de gestion des populations d’Azuré de la sanguisorbe (Maculinea teleius) de la haute vallée de la Méouge (Drôme). Rapport d’étude INSECTA pour le SIEM (Syndicat Intercommunal d’Entretien de la Méouge). 45 p. [rapport non publié].

CEN Rhône-Alpes, 2015. Zones humides de la plaine alluviale de l’Ardèche. Eléments d’inventaire et de caractérisation des prairies de fauche et prairies humides. 39 p.

CEN Rhône-Alpes, 2017. L’azuré de la sanguisorbe – zones humides de la plaine alluviale de l’Ardèche. 7 p.

FRAPNA Ardèche, 2014. Diagnostic écologique des zones humides de la plaine d’Aubenas à Vogüé (communes d’Aubenas, St-Etienne-de-Fontbellon, St-Sernin et Vogüé) CENRA, 90 p. + ann.

Nel, J., 1982. Deux Rhopalocères nouveaux pour la Drôme [Pieridae, Lycaenidae] Alexanor 12(9) 1982 : 390- 392

ONF (Marais, F.), 2005. Caractérisation opérationnelle des prairies humides Site Natura 2000 FR 8201680 (D8) « landes, pelouses et forêts remarquables du vallon de la Jarjatte et prairies humides de Lus la Croix Haute » Analyse, synthèse et propositions de gestion ; rapport d’étude Office National des Forêts Drôme- Ardèche (Valence) ; 9 p (+ annexes)

Sardet E. & Braud Y., 2009. Inventaire des lépidoptères diurnes par grand type d'habitats et propositions de gestion dans les prairies humides du site "Natura 2000" FR 8201680 dit « landes, pelouses, forêts et prairies humides de Lus-la-Croix-Haute (26) ». Rapport réalisé pour la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt de la Drôme. 32 p.

Sardet, E., 2014. Suivi de la population de l’Azuré de la sanguisorbe (Maculinea teleius) et recherche de la Laineuse du Prunellier (Eriogaster catax) sur le site N2000 FR 8201680 dit « landes, pelouses, forêts et prairies humides de LUS-LA-CROIX-HAUTE » (26) – Année 2014. Réalisé par le BE INSECTA pour la Direction Départementale des Territoires de la Drôme. 11p [rapport non publié]

Schleicher J. & Braud Y., 2004. La Faune Patrimoniale (Odonates, Lépidoptères & quelques autres insectes et vertébrés) du vallon de Lus-la-Croix-Haute (Drôme) ; Collection : Dossiers Rouges - N°41 ; GRPLS – FRAPNA Drôme ; 35 p. (+ annexes).

Schleicher J. 2004 - Les libellules et papillons des sources de la Drôme. – Collection : Dossiers Rouges - N°42, GRPLS/FRAPNA

Schleicher, J. (FRAPNA Drôme), 2006. Les peuplements de lépidoptères rhopalocères et d’odonates du bassin versant de la Drôme

ANNEXES

ANNEXE 1 : PHOTO SITES LUS-LA-CROIX-HAUTE Prairie entre Les Miellons et le Bel Hôte

Prairies de la Meyrie (fauche récente, essentiellement des pieds de sanguisorbe en forme végétative)

Prairies de la Meyrie (secteur non fauché plus riche en sanguisorbes fleuries) Bord de route humide au niveau du pont Lombard

ANNEXE 2 : PHOTO SITES VALDROME ET LA-BATIE-DES-FONDS

Prairie des Garants (ancien fossé de drainage avec beaucoup de sanguisorbes et densité de sanguisorbe de la parcelle)

Marais de Giaudas

Marais de Cheylard (en cours de fermeture : forêt, arbuste et roselière)

Mares et sources de la Drôme (sanguisorbe en bordure de route)

Mares et sources de la Drôme (dès qu’on s’éloigne de la route, la sanguisorbe est toujours présente mais en plus faible densité en raison de la fermeture du milieu)

Prairie du col de Carabès

ANNEXE 3 : PHOTO SITES VALLEE DE L’OULE Prairie à sanguisorbe sur la commune de Rottier (fauche relativement récente). A droite, zone refuge (fossé) également fauchée récemment.

Prairie à sanguisorbe sur la commune de Rémuzat (au fond d’un jardin privatif).

ANNEXE 4 : PHOTO SAINTE-JALLE Seule station à sanguisorbe identifiée en 2019 (belle densité de pieds en fleur).

ANNEXE 4 : PHOTO VALLE DE LA MEOUGE Exemple des différentes morphologie de prairie à sanguisorbe sur la commune de Séderon (deux premières photos : prairies avec la plus grande densité de papillons)

Pieds de sanguisorbe en bordure de route (corridor entre plusieurs prairies favorables)

Prairies de la station entre Vers-sur-Méouge et Eygalayes. Gestion défavorable pour l’espèce (fauche trop tardive ou pendant la période de floraison) malgré le maintien de zones refuges : quelques fossés / canaux, bordures, bande non fauchée (troisième photo). Peu de fleurs dans ces zones refuges.

Exemple des différentes morphologie de prairie à sanguisorbe sur la commune de Lachau

ANNEXE 5 : PHOTO PLAINE ALLUVIALE DE L’ARDECHE (AUBENAS) Prairie historique (fauche en pleine période de floraison (deuxième photo) ➔ faible densité en fleur / ronce rampante sur une grande partie de la prairie (question sur la fermeture du milieu)

Exemple des différentes morphologie de prairie à sanguisorbe sur la plaine alluviale de l’Ardèche

Pied de sanguisorbe en forme végétative (reflet d’un passage trop précoce et/ou d’une année particulièrement sèche et/ou d’une mauvaise gestion ?)

Prairie à sanguisorbe en périphérie d’Aubenas