UNIVERSITE ABOU BEKR BELKAID

FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE ET SCIENCE DE LA TERRE ET DE L’UNIVERS

Département d’Ecologie et Environnement

Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de

MASTER

Filière : Ecologie et environnement Spécialité : Pathologie des écosystèmes

Thème

Indices spatiaux et dynamique du paysage éco- forestier dans la commune d’Ain Fezza (W. Tlemcen).

Par : Kherbouche Sihem

Soutenue le : 05 /06 / 2016

Devant le Jury composé de :

Mme Gaouar Nassira Pr. Présidente Université de Tlemcen Mr Haddouche Driss M.C.A Encadreur Université de Tlemcen Mme Benchenafi Souhila M.A.B Examinatrice Université de Tlemcen

Année universitaire : 2015 - 2016

Sommaire

Remerciment…………………………………………………………………….……….……I

Dédicaces……………………………………………………………………………………...II

Liste des figures……………………………………………………………………………..III

Liste des tableaux…………………………………...... IV

Liste des acronymes…………………………………………...... V

Liste des photos…………………………………………………………………………...... VI

Liste des cartes………………………………………………...……………….…………..VII

INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………..……...2

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

1. Description de la zone d’étude……………………………………………………..……...6

1.1. Présentation de la zone d’étude……………………………………………...…..6

1.2. Situation géographique…………………………………………………..……....6

1.3. Aperçu historique……………………………………………………………..….9

2. Milieu physique……………………………………………………………………..……...9

2.1. Relief et topographie…………………………………………………………………...... 9

2.2. Géologie et lithologie…………………………………………………………..…9

2.3. Réseau hydrographique…………………………….……………………….….10

2.4. Synthèse climatique……………….………………………………………….…12

2.5. Végétation……………………………………………………………….……....17

2.6. Le sol…………………………………………………………………….…..…...19

CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

1. Population………………………………………………………………………………....21

1.1. Organisation de l’espace rural………………………………………….….…..21

1.2. Evolution de la population…………………………………………….…….….21

1.3. Répartition spatiale de la population………………………………………….23

1.4. Flux migratoires [1987-1998]……………… ……………………….………....24

2. Activités……………………………………….……………………………………….…..25

2.1. Zone d’activité……………………………………………………………….….25

2.2. Agriculture………………………….……………………………………….…..26

2.2.1. Occupation de terre…………………………………………………….……26

2.3. Emploi………………………………………………………………………..….49

2.4. Tourisme………………………………………………………………….….….49

3. Environnement……………………………………………………………………..…..…50

CHAPITRE III : ANALYSE DIACHRONIQUE DES CHANGEMENTS SPATIAUX

1. Données et matériels utilisés………………………………………………………..…….52

1.1. Données numériques……………………………………………………….…...52

1.1.1. Images satellitaires……………….…………………………………………52

1.1.2. MNT (Modèle Numérique du Terrain)…… ……………………………...52

1.2. Logiciels………………………………………………………………………….52

2. Approches méthodologique…………………………………………………………..…..53

2.1. Classification supervisée……………………………………………………..…55

2.2. Validation de la classification………….………………………….…………....55

3. Résultats et discussion……………………………………………………..………..……55

3.1. Cartes auxiliaires………………………………………………...……………...55

3.1.1. Carte hypsométrique………………………………………………………..55

3.1.2. Carte des expositions…………………………………………………….….57

3.1.3. Carte des pentes……………………………………………………………..59

3.2. Classification des images satellitaires……………………...…………………..61

3.2.1. Carte d’occupation des sols………………………...………………………61

3.2.2. Discussion……………………………………………………………………61

CONCLUSION GENERALE…………………………...……………………………….....67

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE……………...……………………………...……..69

Remerciement

En premier lieu, je tiens à remercier DIEU le tout puissant qui m’à guidé et faciliter le chemin pour la réalisation de ce modeste travail.

Mes remerciements vont tout particulièrement à Mr. HADDOUCHE D. Maitre de conférences au département de Foresterie de l’Université de Tlemcen, pour m’avoir encadré tout le long de ma formation et de la confiance qu’il m’a prouvée durant cette période, il m’a ménagé son temps et ses efforts pour me faciliter la tâche. Je lui dois une immense reconnaissance et un très grand respect et j’espère avoir été à la hauteur de ces intentions.

Je tiens remercier infiniment Mme. GAOUAR N. Professeur à l’Université de Tlemcen, de m’avoir fait l’honneur de présider le jury de soutenance.

Aussi je n’oublie pas à remercier Mme BENCHENAFI S. Maitre assistante à l’Université de Tlemcen, d’avoir accepté d’examiner ce travail.

Enfin, l’intervention de nombreuses personnes, que se soit à travers un appui scientifique ou un soutien moral et affectif, a été nécessaire pour l’aboutissement de ce mémoire. Je tiens ici à les remercier très sincèrement.

Dédicaces

Grâce au DIEU tout puissant, qui a illuminé ma route et m’a donné la volonté de poursuivre le long chemin des études vers le futur, je dédie ce travail à :

A mes très chers parents qui m’ont soutenue du début à la fin. Je ne les remercierai jamais assez pour leur compréhension, confiance, courage et sécurité ;

A mon mari qui m’a porté son appui durant toutes mes préparations ;

A mon cher frère Youcef, et ma chère sœur Yamina ;

A mes grands parents ;

A ma belle famille ;

A tous mes tentes, mes oncles, mes cousins et mes cousines ;

A ma fidèle amie Insaf qui a mené ce travail avec moi en douceur patience et persévérance ainsi qu’à toute sa famille ;

A mes très chère amies Imen, Sana, Hanane, Amina et Bouchra ;

A toute ma promotion de Pathologie des écosystèmes ;

A tous ceux qui défendent la nature et ont des soucis pour l’environnement et l’avenir de notre planète.

Listes des figures

Figure n01 : Organigramme méthodologique des approches utilisées……………………….54

Figure n02 : Histogramme des surfaces de chaque classe d’altitude………………………...57

Figure n03 : Histogramme des surfaces de chaque exposition……………………………….59

Figure n04 : Histogramme des surfaces de chaque classe de pente………………...………..61

Figure n05 : Réparation des classes d’occupation du sol [1984-2016] ……………………...63

Liste des tableaux

Tableau n01 : La place de la commune d’Ain Fezza dans la Daïra de ------6 Tableau n02 : Les températures mensuelles (Station Saf-saf) ------12 Tableau n03 : Les précipitations mensuelles (Station Saf-saf) ------13 Tableau n04 : Régime saisonnier des précipitations ------15 Tableau n05 : Indice De Martonne ------15 Tableau n06 : Indice de sécheresse estivale ------16 Tableau n07 : Quotient pluviothermique d’Emberger ------17 Tableau n08 : Evolution de la population par dispersion [1987-1998-2008] ------23 Tableau n09 : Répartition de la population par dispersion ------24 Tableau n0 10 : Flux migratoire hors wilaya ------24 Tableau n011 : Flux migratoire intercommunal ------25 Tableau n012 : Fiche technique de la zone d’activité d’Ain Fezza ------26 Tableau n013 : Répartition générale des terres de la commune ------27 Tableau n014 : Répartition de la superficie agricole utile par groupe de spéculation ------28 Tableau n015 : Nature juridique des terres agricoles ------29 Tableau n016 : Elevage de la commune ------29 Tableau n017 : Programme de plantation ------30 Tableau n018 : Evolution du parc logements par dispersion et par RGPH ------41 Tableau n019 : Etat de l’enseignement du cycle primaire par dispersion ------42 Tableau n020 : Etat de l’enseignement du cycle moyen par dispersion ------43 Tableau n021 : Répartition des équipements sanitaires ------43 Tableau n022 : Répartition des équipements administratifs ------44 Tableau n023 : Répartition des équipements cultuels ------44 Tableau n024 : Capacité de stockage à travers la commune ------46 Tableau n025 : Linéaire aux réseaux d’AEP ------47 Tableau n026 : Besoins en eau potable et niveau de satisfaction par dispersion------47 Tableau n027 : Caractéristiques et niveaux de raccordement------48 Tableau n028 : Répartition de l’emploi par branche d’activité ------49 Tableau n029 : Superficie et pourcentage des différentes classes d’occupation du sol [1984 – 2016] ------62 Tableau n030 : Etat des Reboisements et Repeuplement [1984-2014] de la commune d’Ain Fezza ------63

Liste des acronymes

A.N.A.T : Agence National de l’Aménagement du Territoire. A.C.L : Agglomération Chef Lieu. A.E.P : Alimentation en Eau Potable. A.P.C : Assemblée populaire communale. A.S : Agglomération secondaire. B.T.P : Bâtiment et Travaux Publics. C.E.M : Collège d’Enseignement Moyen. D.S.A : Direction des Services Agricoles. E.A.C : Exploitations Agricoles Collectives. E.A. I : Enterprise Application Integration. E.T.M : Enhanced thematic. H.T : Haute Tension. LANDSAT : Satellite de la terre (land : terre ; sat : satellite). MAPINFO : Map information. M.T : Moyenne Tension. O.N.S : Office National des Statistiques. O.A.I.C : Office Algérien Interprofessionnel des Céréales. P.D.A.U : Plan national d’Aménagement et d’Urbanisme. P.N.T : Plan National de Tlemcen. Qx : Quintaux. R.N : Route Nationale. T.A.A.M : Taux d’Accroissement Annuel Moyen. T.O.C : Taux d’Occupation par salles Classe. T.O.L : Taux d’Occupation par Logement.

Liste des photos

Photo n01 : Carrière opérationnelle à Ouchba dans la commune d’Ain Fezza………..……..32

Photo n02 : Cas d’explosion dans une carrière (Ouchba)…………………………..………...33

Photo n03 : La forêt d’Ifri (Pin d’Alep)……………………………………………..……….36

Photo n04 : Le parcours dans notre zone d’étude (village de TIZI)…………………...……..40

Liste des cartes

Carte n01 : Vue de la zone d’étude en 3D…………………………………………….…..5 Carte n0 2 : La trichromie TM 4.3.1 d’Ain Fezza mars 1984……………………………..…..7 Carte n0 3 : La trichromie ETM+ 4.3.1 d’Ain Fezza 2016………………………………..…..8 Carte n0 4 : Le réseau hydrographique d’Ain Fezza……………………………………..…..11 Carte n05 : Carte des carrières dans la commune d’Ain Fezza 1984…………………..…….34 Carte n0 6 : Carte des carrières dans la commune d’Ain Fezza 2016……………..…………35 Carte n07 : Carte hypsométrique de la Commune d’Ain Fezza…………………….………..56 Carte n0 8 : carte des expositions de la Commune d’Ain Fezza…………………….……….58 Carte n09 : Carte des pentes de la Commune d’Ain Fezza…………………….…………….60 Carte n010 : Carte d’occupation du sol d’Ain Fezza 1984……………………….………….64 Carte n011 : Carte d’occupation du sol d’Ain Fezza 2016…………………….…………….65

INTRODUCTION GENERALE

INTRODUCTION GENERALE

Les écosystèmes écologiques et forestiers en Algérie sont fragiles parce qu’ils sont soumis à une forte pression anthropozogène et aux changements climatiques. En conséquence, la dégradation intense de ces milieux fragiles induit la régression des ressources naturelles.

De nombreux travaux scientifiques alertent sur les risques de changements environnementaux brutaux provoqués par l’atteinte des limites planétaires pour différents processus naturels du système Terre. Ces constats appellent à des changements, à court et moyen termes, de nos comportements et modes de vie afin de limiter nos pressions sur l’environnement, en particulier sur les écosystèmes écologiques et forestiers. Dans ce contexte, nous considérons l’évaluation d’un écosystème écologique et forestier comme un moyen de construire de nouvelles visions de l’espace afin d’amener les acteurs à mieux prendre compte les enjeux écologiques à différentes échelles.

L’objectif principal de notre travail est conçu pour montrer : • L’apport indéniable d’utilisation des nouvelles techniques tels que la télédétection ; les SIG et la cartographie ; • L’analyse de l’évolution diachronique des changements spatiaux qu’a connus la zone d’étude, en l’occurrence la commune d’Ain Fezza.

Pour notre travail, nous avons utilisé les données numériques multispectrales Thématic Mapper (TM) de Landsat 5 (1984) et ETM+ de Landsat 8 (2016) comme un support à une interprétation automatique, c’est-à-dire une photo interprétation assistée par un micro- ordinateur. Les dates d’acquisition des deux images satellitaires sont : • 06 Mars 1984 (TM de Landsat 5) ; • 06 Mars 2016 (ETM+ de Landsat8).

Avant d’entamer la classification des images satellitaires, un échantillonnage soigneusement fait sur terrain pour l’ensemble des classes thématiques qui couvrent l’espace de notre zone d’étude.

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INTRODUCTION GENERALE

Pour un aperçu global, le présent travail s’articule au tour de trois chapitres :

• Le premier chapitre est consacré pour la présentation de la zone d’étude ; • Le deuxième chapitre abordera l’étude socio-économique ; • Le troisième chapitre représente l’analyse diachronique des changements spatiaux.

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Carte n01 : Vue de la zone d’étude en 3D

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

1. Description de la zone d’étude 1.1. Présentation de la zone d’étude La commune d’Ain Fezza occupe une superficie de 18300 ha, soit 48 % de la superficie totale de la Daïra de Chetouane, qui contient trois communes (Ain Fezza, , Chetouane). Selon le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2008), la commune une population de 10545 habitants, soit 15 % de la population totale de la Daïra (71295 habs), et un parc logement de 2307 unités, soit 16% du parc total de la Daïra (14614 logts).

Au plan de la densité, la commune a enregistré une faible densité de 57.6 habs/Km2, par rapport à moyen de la Daïra 190 habs/Km2 (P.D.A.U ,2011) (Tab. 1).

Tableau n01 : La place de la commune d’Ain Fezza dans la Daïra de Chetouane communes Population RGPH 2008 Logements RGPH 2008 Habs % Logts % Ain Fezza 10545 14.79 2307 15.8 Amieur 13150 18.44 2668 18.2 Chetouane 47600 66.76 9629 66 Total 71295 100 14604 100

Source: ONS, 2008 in P.D.A.U, 2011

1.2. Situation géographique La commune d’Ain Fezza est située à l’Est de la wilaya de Tlemcen, à 12 Km de chef lieu de wilaya, appartenant à la daïra de Chetouane. Elle est limitée : • A l’Ouest par les communes de Tlemcen et Chetouane ; • A l’Est par la commune d’ ; • Au Sud par la commune d’Oued Chouly. La commune d’Ain Fezza comprend en plus de chef lieu Ain Fezza, cinq (05) agglomérations secondaires (Ouchba, Oum El Allou, Tizi, Tagma, Ain Beni Add), et la zone éparse formée d’un ensemble des Hameaux (Tizilet, El Farch, Madjoudj, Tafrent…etc.), des lieux dit (M’Dig, El Ourit, Ouled Mehdaoui…etc), et des constructions isolées (P.D.A.U, 2011) (carte n0 2et carte n03).

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Carte n0 2 : La trichromie TM 4.3.1 d’Ain Fezza mars 1984

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

0 Carte n 3 : La trichromie ETM+ 4.3.1 d’Ain Fezza 2016

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

1.3. Aperçu historique Ain Fezza tire son nom de la source locale appelée Ain Sakhra qui signifie « l’eau qui jaillit ». Cette source utilisé à la fois à l’AEP et pour l’irrigation des vergers environnant (P.D.A.U, 2011). 2. Milieu physique 2.1. Relief et topographie Deux grands ensembles physiques peuvent être distingués : 1-Une zone montagneuse • Un au Sud de la commune d’orientation Est-Ouest lié au massif des monts de Tlemcen par Djebel Docara, Djebel Hanif, Djebel Medrara ; • L’autre au Nord de la commune de direction Nord-Sud formé par Djebel Baoumar, Djebel Rmailia, Djebel Ghar Boudjebar. 2-Une dépression synclinale au niveau de la zone centrale le long de RN7, d’une altitude moyenne de 800 m où se situe l’ensemble du trafic routier et ferroviaire de la commune autour de l’agglomération d’Ain Fezza (P.D.A.U, 2011).

2.2. Géologie et lithologie Il est difficile de séparer le relief de la géologie, le premier dépendant trop étroitement de la deuxième (DURAND, 1954). De part son rôle, le réservoir minérale du sol et du facteur de morphogénèse, le substratum géologique exerce une influence importante sur la répartition de la végétation. A l’Est de Tlemcen et juste au Sud d’Ain Fezza, les calcaires de lato et les dolomies de Terny ne peuvent être délimitées avec précision. Leurs épaisseurs cumulées peuvent être estimées à 150 m. C’est dans cette ensemble, légèrement dolomitisé par place et Karstifié au sommet du plateau de Bou-arb, que sont creusées les grottes de d’Ain Fezza (BENEST, 1985). Les terrains qui affleurent au niveau de la commune d’Ain Fezza sont des formations essentiellement sédimentaires constituées par des roches carbonatées de type dolomies compacts runiformes et Karstifié dolomies des Monts de Tlemcen. Des formations jurassiques moyennes affectées par une tectonique cassante au niveau des grottes de Beni Add (P.D.A.U, 2011).

Les différentes formations lithologiques signalées dans notre zone d’étude par BENEST (1985) ; IVANOV (1969) sont : • Les Grés de Bou Médine ;

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

• Les Dolomies de Tlemcen ; • Les Marno-calcaires de Raourai ; • Les Dolomies de Terny ; • Les Marno-calcaires de Hariga ; • Les Grés du Miocène supérieur (Tortonien) ; • Les Alluvions récentes et sub-actuelles.

2.3. Réseau hydrographique Les formations géologiques des communes renferment de grandes réserves d’eau souterraines non évaluées et non valorisées. Ces résurgences par endroits donnent une activité agricole intense et une concentration humaine assez importante : Tagma, Ain Sidi Haroun, Ain El Beda, Tizi, Ain Fezza (A.N.A.T ,1995).

D’autre part, la commune d’Ain Fezza est drainée par deux (02) cours d’eau principaux, Oued Chouly et Oued Saf Saf à écoulement pérenne et sont les principaux affluents de l’Oued Isser. Les conditions climatiques sévères conditionnent, avec les facteurs géomorphologiques, le régime hydrographique et son évolution. Cependant l’influence du relief sur l’écoulement est importante car de nombreux paramètres hydrométéorologiques (précipitations, température…etc.), varient avec l’altitude et la morphologie du bassin versant.

Le réseau hydrographique est composé essentiellement de l’Oued Saf Saf, avec un écoulement permanant, les eaux pluviales des Oueds Tassadorine, Oued Ferroudj…etc, de direction Sud-Ouest à Nord-Est. Le réseau hydrographique intermédiaire est constitué par des cours d’eau secondaires dont le plus important est Oued Ain Fezza, qui prend naissance sur les hauteurs Sud de la commune, divisé l’agglomération Chef lieu en deux parties (P.D.A.U, 2011) (Carte n0 4).

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Carte n04 : Le réseau hydrographique d’Ain Fezza

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

2.4. Synthèse climatique L’intérêt de cette synthèse porte sur l’importance de facteurs climatiques en questions en donnant lieu à de très nombreuses applications pratiqués dans divers domaines (écologique, forestier…etc.). AIME (1991) précise que l’étude du climat est une étape indispensable dans toute étude du fonctionnement des systèmes écologiques. Le climat est un facteur déterminant qui se place en amont de toute étude relative au fonctionnement des systèmes écologiques dont les facteurs climatiques jouent un rôle prépondérant dans la distribution spatiale des espèces animales et végétales (DREUX, 1980).

L’étude climatique envisagée a deux objectifs : 1. La détermination de l’étage bioclimatique du site d’étude à partir de climagramme pluviothermique d’EMBERGER (1955) ; 2. La détermination de la période sèche par le biais du diagramme ombrothermique de BAGNOUS et GAUSSEN (1953).

En 2007, BENABADJI et al. Dans le cadre d’une étude floristique des monts d’Ain Fezza expriment que le bioclimat de cette partie orientale du P.N.T est semi aride supérieure à hiver tempéré, sauf en haute altitude où il est subhumide inférieure à variante hivernale tempérée

(Le quotient pluviométrique d’Emberger Q2=65.61 et la température minimale moyenne m=5.20C). Le semi-aride frais apparait au delà de 400m d’altitude et s’étend jusqu’à la steppe.

• La température La température est le paramètre climatique qui influe directement sur l’évaporation, la pression, le vent et l’humidité. Le tableau des températures montre que la T0 minimum est enregistrée en Janvier 90C, et la T0 maximal est enregistrée en Aout 26.50C (P.D.A.U, 2011) (Tab. 2).

Tableau n02 : Les températures mensuelles (Station Saf-saf) Mois Sept Oct Nov Dec Jan Fev Mar Avr Mai Juin Jui Aout Total T(c) 22.5 18 13 9.5 09 10 12 14.5 18 22 26 26.5 16.5 Source : P.D.A.U, 2011

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

• Les précipitations L’étude des précipitations est très importante, car en région méditerranéenne, le principal facteur limitant est l’eau, mais il n’est pas le seul (DE MONGOLFIER, 1982).

Selon REMENIERAS (1972), les précipitations dans une station déterminée sont représentées par la hauteur des précipitations annuelles moyennes ou au cour d’une série d’années. Statistiquement, cela revient à choisir la moyenne arithmétique comme valeur centrale de la série d’observation.

Le tableau des précipitations mensuelles montre qu’il y a deux saisons, l’une est aride de Mai à Septembre, l’autre pluviale d’Octobre à Avril. La quantité maximale est de 76 mm en Décembre, et le minimum est de 2 mm en Juillet (P.D.A.U, 2011) (Tab. 3).

Tableau n03 : Les précipitations mensuelles (Station Saf-saf) Mois Sept Oct Nov Dec Jan Fev Mars Avr Mai Juin Jui Aout Total P 15 40 70 76 70 72 72 61 48 16 2 3 545 (mm) Source : P.D.A.U, 2011

• Le vent Le vent est un facteur écologique de premier ordre par les effets directs ou indirects qu’il exerce sur la végétation (EL HAI, 1968).

D’après SELTZER (1946), le vent est un des éléments les plus caractéristiques du climat, et la sensation de chaleur que nous éprouvons dépend dans une large mesure de sa force.

Les vents dominants sont soufflent de secteur Nord-Sud, s’étendent du mois d’Avril à septembre avec une intensité de 23 à 40 Km/h (P.D.A.U, 2011).

• La neige La neige est enregistrée en moyenne sur 7 jours/an, et peut atteindre 40 à 50 cm en hauteur durant les années pluvieuses (P.D.A.U, 2011).

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

• Le brouillard : Dans sa définition la plus simple, est un nuage qui repose sur le sol, les gouttelettes qui le constituent ont un diamètre qui varie entre 2 et 20 microns et chaque centimètre cube d’air peut en contenir de 250 à 650 gouttelettes (DEVUYST, 1979).

Il est très fréquent enregistré sur 60 jours, constitue un handicap pour la circulation notamment en hiver (P.D.A.U, 2011).

• Le siroco Souffle généralement en été sur une période de 20 jours/an et y est fréquent en Juillet et Aout (P.D.A.U, 2011).

• La grêle C’est une forme de précipitation solide se formant des conditions atmosphériques particulières. Elle provoque des dégâts considérables sur la végétation et les cultures. Les risques de grêles sont à craindre de Décembre à Mars (M’CIRDI, 1992).

• Régime saisonnier Musset (1935) a définit la notion du régime saisonnier. Il a calculé la somme des précipitations par saison et a affecté le classement des saisons par ordre décroissant. D’une manière générale, les précipitations sont réparties inégalement durant les saisons. Les données capitalisées dans le tableau soulignent que l’ancienne période est caractérisée par un maximum hivernal avec un pourcentage de 38.5%, par contre la période actuelle l’hiver est la saison la plus pluvieuse avec un pourcentage de 37.5%, la station d’Ain Fezza présente un régime saisonnière de type HPAE (Tab. 4).

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Tableau n04 : Régime saisonnier des précipitations Station Répartition saisonnière des pluies en (mm) P (mm) H P E A Type moyennes annuelles Ain Fezza Ap 672 258.7 220.9 30.4 162.1 HPAE % 100% 38.5% 32.8% 4.5% 24.1% Np 560 210.4 191.6 16.5 141.5 HPAE % 100% 37.5% 34.2% 2.6% 25.5% Source : KHOLKHAL, 2009

Ap : Ancienne période 1913-1938 Np : Nouvelle période 1970-2000

• Indice de De Martonne DE MARTONNE (1926) a défini un indice d’aridité utile pour évaluer l’intensité de la sécheresse exprimée par la relation suivante : I= P/T+10 P : Pluviométrie moyenne annuelle (mm) T : Température moyenne annuelle en (0C)

Le tableau suivant montre que l’indice de De Martonne calculé pour la période (1913-1938) est de 27.5, et pour la période (1970-2000) est de 21.7. En comparant les valeurs de cet indice pour les deux périodes, on remarque qu’elles sont passées de 27.5 à 21.7 et cette diminution est du à une aridité croissante.

Tableau n05 : Indice De Martonne Station Période I (mm/0C) Type de climat Ain Fezza 1913-1938 27.5 Ecoulement exotique 1970-2000 21.7 Zone tempérée, drainage extérieur Source : KHOLKHAL, 2009

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

• Indice xérothermique d’EMBERGER (1942) Selon EMBERGER (1942), cet indice ne dépasse pas « 7 », pour le climat Méditerranéen, par contre DAGET (1977), limite cet indice à « 5 » pour mieux distinguer le climat Méditerranéen des climats océaniques. Ise= PE / M PE : Total des moyennes des précipitations estivales en (mm) 0 0 M : Moyenne des maxima thermiques estivales ( C) Où M ( C)= (Mjn+Mjt+Mat) /3

La station est caractérisée par un indice de sécheresse qui varie de 1.04 pour la période de [1913-1938], et 0.53 pour la période [1970-2000]. Les faibles valeurs d’Is. e. qui caractérisent actuellement le climat Méditerranéen, confirme la rareté des pluies, les fortes chaleurs ainsi que l’étendue de la saison sèche de 4 à 6 mois, d’où une aridité apparente (une sécheresse estivale très accentuée) (Tab. 6).

Tableau n06 : Indice de sécheresse estivale Station P (mm) M (0C) Is. e. Ap Np Ap Np Ap Np Ain Fezza 30.4 16.48 29.01 30.61 1.04 0.53 Source : KHOKHAL, 2009

• Le Quotient pluviothermique d’Emberger

La Quotient pluviothermique d’EMBERGER (1952-1955), correspond à une expression synthétique du climat Méditerranéen en se basant sur des critères liés aux précipitations moyennes annuelles P (mm), à la moyenne des minima du mois le plus froid de l’année (m 0C) et à la moyenne des maxima du mois le plus chaud selon la formule suivante : 2 2 Q2= 2000P / (M -m )

Dont : P : Précipitation moyennes annuelles en (mm) M : Moyenne des maxima du mois le plus chaud en (0K) m : Moyenne des minima du mois le plus froid en (0K) T 0K= T 0C + 273.2

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Les données du tableau suivant mettent en évidence les observations suivantes :

• La diminution du Q2 par rapport à l’ancienne période ce qui a pour conséquence le décalage de l’étage bioclimatique du subhumide vers le Semi-aride ; • Une augmentation de la variante thermique « m 0C », et la température moyenne annuelle (T 0C), qui s’est élevée de 0.1 0C en moyenne pour la station par rapport à l’ancienne période, témoignent le réchauffement climatique de la zone d’étude. Cette fluctuation climatique provoque sans doute un changement de formation végétale par la prolifération des espèces arido-actives au profit d’autres espèces arido- passives (HADJADJ- AOUEL, 1991).

Tableau n07 : Quotient pluviothermique d’Emberger 0 0 Station Période P (mm) M C m C Q2 Etage bioclimatique Ain Ap 672 31 3.7 84.7 Subhumide moyen à hiver tempéré Fezza Np 560 32.3 3.8 67.4 Semi-aride supérieur à hiver tempéré Source : KHOLKHAL ; 2009

2.5. Végétation Les spécialistes de l’écologie du paysage et les biogéographes ont bien montré les relations intimes existant entre la géomorphologie et les écosystèmes. Nombres d’associations végétales dépendent étroitement des conditions géomorphologiques. Ceci tout particulièrement dans les régions à la morphologie très diversifiée telle que les chaînes de montagne (OZENDA, 2002).

« La végétation n’est qu’un élément d’un écosystème où les facteurs physiques et humains réagissent perpétuellement et modifient sans cesse l’aspect de notre planète » (HUETZ DE LEMPS., 1970).

La végétation de Tlemcen présente un bon exemple d’étude de la diversité végétal et surtout une synthèse intéressante de la dynamique naturelle des écosystèmes. Depuis le littorale jusqu’aux steppes (STAMBOULI-MEZIANE et al., 2009). Les espèces végétales très nombreuses sont regroupées le plus souvent par strates de végétation. On distingue: • A l’air libre : la strate arborescente (arbre), la strate arbustive (arbustes), la strate herbacée, la strate muscinale (mousse, lichens) ;

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

• Dans le sol : la strate fongique et bactérienne, les strates racinaires plus ou moins individualisées (racine des végétaux supérieurs). Parmi les auteurs qui ont décrit déjà les exigences écologiques et les problèmes de la régénération du tapis végétal, on peut citer : ZERAIA (1981); DAHMANI (1997); QUEZEL (2000)… etc.

Les principales essences forestières signalées dans la région d’étude par MEHIAOUI (1990) ; TCHOUAR (1991) et BENAMAR (1992) sont : • Le chêne vert (Quercus ilex L) ; • Le chêne liège (Quercus suber L) ; • Le chêne kermes (Quercus coccifera L) ; • Le thuya (Tetraclinis articulata Lahl) ; • Le genévrier oxycèdre (Juniperus oxycedrus L) ; • Le pin d’Alep (Pinus halepensis L).

MEHIAOUI (1990) signale dans les milieux les plus anthropisés de la région la présence de certaines espèces dominantes, telle que : Ampelodesma mauritanica Poir ; Chamaerops humilis L ; Asphodelus microcarpa Salzm et Viv ; Rosmarinus officinalis L ; Stipa tenacissima.

Il existe d’autres espèces caractéristiques des milieux les plus ouverts comme : Calycotome spinosa Burnat ; Daphne gnidium L et Thymus ciliatus Dest.

La commune d’Ain Fezza qui fait partie des monts de Tlemcen et du Parc National de Tlemcen, possède une flore diversifiée et très liée aux différents facteurs de perturbation. L’effet des pressions humaines et animales et des diminutions des précipitations, la végétation naturelle de notre zone d’étude se compose essentiellement d’arbuste méditerranéen sclérophylle toujours vert à l’origine des matorrals que l’on regroupe comme il le signale DAHMANI (1984), sans les distinguer des maquis et des garrigues. En deuxième ordre on a les forêts dont les superficies sont relativement plus restreintes par rapport à la superficie totale de la zone d’étude. Le terme matorral a été utilisé pour décrire les formations de dégradation dominées par une végétation ligneuse et pouvant présenter des arbres dispersés. « Le maquis est une formation

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CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE buissonnante dense, fermée, constituée d’arbustes xérophiles pouvant atteindre 3 à 4 mètre de haut et d’arbrisseaux ». « La garrigue est une formation ouverte, installée sur les sols squelettiques, constituées de buissons de chênes, de touffe de thym, romarin, lavande, cistes et palmier nain» (HUETZ DE LEMPS, 1970).

2.6. Le sol Par définition le sol est une entité naturelle, c’est-à-dire dont l’existence initiale ne dépond pas de l’homme (BAIZE et GIRARD, 1995).

En général, les sols se répartissent en fonction des unités géomorphologiques. Cependant, une diversité édaphique pourrait exister sur une même unité, comme il arrive d’avoir des sols très comparables sur des unités différents (ACHOUR et al, 1983). La couverture édaphique de la zone d’étude est le résultat de la superposition de plusieurs facteurs (végétation, climat…etc.), qui se superposent à des héritages (géologie, oscillation climatiques quaternaires), qui ont conduits au développement de trois grands types de formations pédologiques : les sols rubéfiés, les sols calcimagnésiques et les sols peu évolué. Selon l’étude pédologique dressée par le pédologue RABIAKOV (1970) et la synthèse pédologique de MEHIAOUI (1990), la zone d’étude se caractérise par une mosaïque importante des sols suivants : 1. Les sols fersiallitiques bruns rouges ; 2. Les sols fersiallitiques relictuels : ils sont très répondus et se rencontrent à l’intérieur des cavités des calcaires ou de dolomies ; 3. Les rendzines sur terra-rosa avec affleurement de dolomie ; 4. Les rendzines sur terra Fusca avec affleurement de dolomies ; 5. Les lithosols surcroûte calcaire. Ils sont aussi très répandus, ils sont caractérisés par un profil très mince et caillouteux ; 6. Les sols colluvionnés dans les légères dépressions piémontaises qui permettent aux colluvions de s’accumuler. Le sol étant assez épais il permet l’emmagasinement de l’eau ce qui le rend favorable à tout type de culture et en particulier à l’arboriculture fruitière ; 7. Mosaïque de terra-rosa peu profonde sur dolomie ; 8. Les sols bruns calcaire et les sols peu évolués formés sur un matériau tendre, soumis à une érosion puissante. « Ces types de sol, très proche du « régosol » sont fréquent en climat méditerranéen sur marnes ou calcaires marneux » (DUCHAUFOUR, 1976).

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO- ECONOMIQUE

CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

1. Population La maitrise du milieu humain représente un axe fondamental dans le développement socio- économique d’un espace. En effet, l’accroissement rapide de la population engendre des conséquences négatives au double plan social et économique. Il est à signaler par ailleurs que les paramètres démographiques sont des éléments importants dans la connaissance des caractéristiques des zones de montagne. Pour appréhender ce phénomène on s’est basé sur les indicateurs suivants : • L’évolution spacio-temporaire de la population à travers l’analyse des différents recensements ; • Les pressions démographiques exercées sur le territoire sur la base de l’observation des densités de population, la ruralité et le niveau de concentration ; • L’emploi dans sa globalité et particulièrement celui offert par le secteur agricole ; • L’habitat d’une manière général, analysé à travers le TOL et les commodités (accès a l’eau, l’assainissement, énergie) ; • En fin, l’accès à l’école et aux infrastructures sanitaires de première nécessité (P.D.A.U, 2013).

1.1. Organisation de l’espace rural La population de la commune d’Ain Fezza est agglomérée en six (06) centres ruraux. Par ordre d’importance on a l’agglomération Chef lieu d’Ain Fezza, Ouchba, Oum El Allou, Tagma, Ain Beni Add et Tizi.

L’espace communal est organisé autour de quatre (04) principaux pôles : 1. L’agglomération Chef lieu qui est le pôle principale ; 2. L’agglomération d’Ouchba au Nord-Ouest et celle d’Oum El Allou ; 3. Au Nord-Est Tagma encadre cette partie du territoire en s’appuyant sur l’agglomération de Tizi ; 4. L’agglomération d’Ain Beni Add au Sud-Est (P.D.A.U, 2011).

1.2. Evolution de la population Pour l’analyse de l’évolution démographique de la commune on se limite au trois derniers RGPH, à savoir 1987, 1998 et 2008 (P.D.A.U, 2011).

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

• La période [1987-1998] : la population de la commune est passée de 8608 habitants en 1987 à 9633 habitants en 1998, soit un additionnel de 1025 habitants, traduisant un taux d’accroissement annuel moyen de 1.02 %.

Par dispersion, c’est l’AS-Tagma qui a connu le plut fort taux d’accroissement de 4.28 %, suivi par l’ACL Ain Fezza avec un taux d’accroissement annuel moyen de 4.02 %, 1.76 % à AS-Ouchba, et le plus faible taux d’accroissement enregistré au niveau de la zone éparse est de -4.42 %, suivi par l’AS-Tizi avec un taux d’accroissement de -3.17 %, et l’AS-Allou avec un taux d’accroissement de 0.22 %. Ce taux est expliqué par la période d’insécurité qu’a connu la région, générant un exode à la fois interne et externe (P.D.A.U, 2011).

• La période [1998-2008] : durant cette période, la population de la commune est passée de 9633 habitants en 1998 a 10535 habitants en 2008, soit un additionnel de 902 habitants, traduisant un taux d’accroissement annuel moyen de 0.90 % qui est inferieur à celui de la période précédente, et à la moyen de la wilaya (1.2%).

Par dispersion, cet accroissement a été fort surtout à l’AS-Tizi avec un taux d’accroissement de 3.59 %, suivi par l’AS-Oum Allou avec un taux d’accroissement de 1.45 %, et qui sont supérieur à celui de la période précédente. Par contre, ACL Ain Fezza et l’AS-Tagma ont enregistré des faibles taux d’accroissement par rapport à celui de la période précédente (-0.36 %), (-1.23 %). Cette période a connu la naissance d’une nouvelle agglomération secondaire AS-Ain Beni Add qui occupe 649 habitants (P.D.A.U, 2011) (Tab. 8).

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

Tableau n08 : Evolution de la population par dispersion [1987-1998-2008] Dispersion Population (Habitants) TAAM (%) RGPH 1987 RGPH 1998 RGPH 2008 87-98 98-2008 Ain Fezza 2079 3208 3092 4.02 -0.36 AS-Tagma 672 1066 941 4.28 -1.23 AS-Tizi 435 305 434 -3.17 3.59 AS-Oum Allou 1459 1424 1645 -0.22 1.45 AS-Ouchba 2078 2520 2867 1.76 1.29 AS-Ain Beni Add - - 649 - - La zone éparse 1827 1110 917 -4.42 -1.89 Total commune 8608 9633 10545 1.02 0.90 Source: ONS, 2008 in P.D.A.U, 2011

1.3. Répartition spatiale de la population Cependant, la répartition de la population par dispersion fait apparaître que 29.34 % de la population est concentrée dans le chef lieu de la commune (ACL Ain Fezza), suivi par l’AS- Ouchba avec 27.21 %, l’AS-Oum Allou avec 15.61 %, l’AS-Tagma avec 8.93 %, et 8.70 % à la zone éparse, 6.16 % à l’AS-Ain Beni Add, et enfin AS-Tizi avec 4.11 %.

Ainsi, cette répartition démontre le caractère rural de la commune puisqu’aucun centre aggloméré ne dépasse le seuil des 5000 habitants. Par ailleurs, le taux de population agglomérée est évalué à 91 % en 2008 (P.D.A.U, 2011) (Tab. 9).

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

Tableau n09 : Répartition de la population par dispersion Dispersion RGPH 2008 % Ain Fezza 3092 29.32 AS-Tagma 941 8.93 AS-Tizi 434 4.11 AS-Oum Allou 1645 15.61 AS-Ouchba 2867 27.21 AS-Ain Beni Add 649 6.16 La zone éparse 917 8.70

Total commune 10545 100 Source: ONS/RGPH, 2008 in P.D.A.U, 2011

1.4. Flux migratoires [1987-1998] La commune a connu deux types de flux migratoire :

 Flux migratoire hors wilaya : solde migratoire positif La commune a enregistré 662 entrées contre 83 sorties, soit un solde migratoire positif de 579 personnes dont la plupart des arrivées : • 62 personnes de la commune d’Oued Chouly • 58 personnes de la commune d’Alger ; • 27 personnes de la commune Sidi Bel Abes ; . Et les sorties allant pratiquement vers : • 21 personnes vers la commune d’Ain Témouchent ; • 19 personnes vers la commune de Sidi Bel Abess (P.D.A.U, 2011) (Tab. 10). Tableau n0 10 : Flux migratoire hors wilaya Commune Entrées Sorties Solde migratoire Ain Fezza 662 83 579 Source: ONS, 2008 in P.D.A.U, 2011

 Flux migratoire intercommunal : solde migratoire positif. La commune a enregistrée 805 entrées contre 712 sorties, soit un solde migratoire positif de 93 personnes dont la plupart des arrivées : • 386 personnes de la commune de Tlemcen ;

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

• 195 personnes de la commune d’Ain Youcef ; • 85 personnes de la commune d’Ouled Mimoun ; • 62 personnes de la commune d’Oued Chouly.

Et les sorties allant pratiquement vers : • 221 personnes vers la commune de Tlemcen ; • 122 personnes vers la commune de Chetouane (P.D.A.U, 2011) (Tab.11).

Tableau n011 : Flux migratoire intercommunal Commune Entrées Sorties Solde migratoire Ain Fezza 662 83 579 Source: ONS, 2008 in P.D.A.U, 2011

2. Activités 2.1. Zone d’activité Elle est située à l’Est de l’agglomération chef lieu d’Ain Fezza, regroupe 05 unités. Trois unités opérationnelles, soit 60% du totale : • Sarl Elalf : c’est un point de fabrication d’aliment composé pour les animaux, d’un statut juridique privé, crée au juillet 2006, s’étend sur une superficie de 2.8 ha, occupe 90 employeurs, soit une densité moyenne de 32 emplois/ha ; • Sarl Inter entreprise unité Ain Fezza (Entreprise distribution des matériaux de construction précédente) : c’est un point de fabrication de béton, d’un statut juridique privé, crée en 2008, s’étend sur une superficie de 3.06 ha, occupe 23 employeurs, soit une densité moyenne de 08 emploi/ha ; • Complexe Ain Fezza (O.A.I.C) : c’est un point de stockage de céréale, d’un statut juridique public, crée au 1985, s’étend sur une superficie de 07 ha, occupe 25 employeurs, soit une densité moyenne de 04 emploi/ha. Deux unités fermées, soit 40% du totale : (Syndicat inter commercial : c’est un point de vente de bois…etc.) (P.D.A.U, 2011).

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

Tableau n012 : Fiche technique de la zone d’activité d’Ain Fezza Nom de Statut Date Superficie Superficie Type Volume Nombre l’entreprise juridique création totale couverte d’activité production d’employés (m2) (m2) (T/An) Sarl Elalf Privé 2006 2800 2000 Fabrication 100000 90 d’aliment Sarl Inter Privé 2008 3060 2300 Fabrication - 23 entreprise de béton unité Ain Fezza Complexe Public 1985 7000 .- Stockage dépôt 25 Ain Fezza de céréale O.A.I.C Source : Enquête U.R.B.O.R Mars. 2011 in P.D.A.U, 2011

2.2. Agriculture D’après l’A.N.A.T (1994), la commune d’Ain Fezza est une commune essentiellement agricole, caractérisée par la céréaliculture, l’arboriculture, le maraîchage et l’élevage.

2.2.1. Occupation de terre En fonction des normes de pédologie, de pente, climat et d’irrigation, les terres agricoles de la commune d’Ain Fezza sont classées comme suit : • Les terres agricoles à hautes potentialités sont constituées de sols profonds à bonne texture irrigués ; • Les terres agricoles à bonne potentialités sont constituées de sols de profondeur moyenne et irrigués ou de sols de bonne profondeur non irrigués et ne présentant aucune contrainte de topographie ; • Les terres agricoles à moyennes potentialités sont constituées : 1. De sols irrigués présentant des contraintes moyennes de topographie et de profondeur ; 2. De sols non irrigués de profondeur moyenne et ne présentant pas des contraintes topographiques ; 3. De sols non irrigués présentant des contraintes moyennes de topographie et de profondeur.

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

• Les terres agricoles à faibles potentialités sont constituées de sols présentant de fortes contraintes topographiques, des contraintes de profondeur, de texture et d’érosion.

Les terres agricoles de la commune d’Ain Fezza sont utilisées principalement par : 1. L’arboriculture et les cultures maraichères au niveau des dépressions de Tagma, Tizi et Ouchba ; 2. La Céréaliculture sur les autres terres agricoles. • Sur une superficie totale de 18300 ha, la superficie agricole totale (SAT) représente 14401 ha, soit 78.68 % de la superficie totale, et la superficie agricole utile (SAU) représente 5430 ha soit 29.67 % de la superficie totale de la commune et 37.70 % de la superficie agricole totale (SAT) ; • Les parcours et pacage représentent 8630 ha soit 47.15 % de la superficie totale de la commune ; • Les terrains en jachère représentent 1189 ha soit 6.49 % de la superficie totale de la commune. Les terrains improductifs représentent 1362 ha soit 7.44 % de la superficie totale de la commune ; • Les terres forestières de la commune sont développées sur une superficie de 2139 ha, soit 11.68 % de la superficie totale (P.D.A.U, 2013).

Le tableau ci-dessous représente la répartition générale des terres de la commune

Tableau n013 : Répartition générale des terres de la commune Répartition des terres agricoles Superficie (Ha) % Superficie totale (S.T) 18300 100 Superficie agricole totale (S.A.T) 14401 78.68 Superficie agricole utile (S.A.U) 5430 - Forêt Maquis 2139 11.68 Terres improductives 1362 7.44 Terrain urbain 398 2.17 Source : Subdivision de l’agriculture de Chetouane 2010-2011 in P.D.A.U, 2011

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 Type de spéculation La répartition des terres agricoles par type de spéculation, fait ressortir la prédominance des céréales avec 3200 ha soit 22.22 % de la superficie agricole totale (P.D.A.U, 2013).

Tableau n014 : Répartition de la superficie agricole utile par groupe de spéculation Type de spéculation Superficie en ha Production Qx Rendement Qx/ha- Céréales 3200 38400 12 Fourrage 310 7750 25 Légumes secs 220 - - Maraîchages 572 - - Arboricultures 279 - - Olivier Olivier de masse 120 2400 20 Olivier isolé 6120 122400 20 Vigne de table 25 1500 60 Vigne 30 1050 35 Figuier 05 200 40 Source : Subdivision de l’agriculture de Chetouane 2010-2011in P.D.A.U, 2011

 Les aires d’irrigation La superficie irriguée de la commune d’Ain Fezza représente 410 ha, soit 7.55 % de la superficie agricole utile (P.D.A.U, 2013).

 Nature juridique des exploitations La propriété juridique des terres revient en majorité au secteur privé. En effet, 1332 propriétaires privés disposent d’une superficie globale de 4039 ha, soit 74.4 % du total. Par ailleurs, on dénombre 11EAI pour une superficie de 142 ha, soit 2.6 % du total, et 08 EAC pour une superficie de 1249 ha, soit 74.4 % du total (P.D.A.U, 2013).

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Tableau n015 : Nature juridique des terres agricoles Type d’exploitation Nombre % Superficie % EAI 11 0.81 142 2.6 EAC 08 0.59 1249 23 Privé 1332 97.59 4039 74.4 Total 1360 100 5430 100 Source : Subdivision de l’agriculture de Chetouane 2010-2011 in P.D.A.U, 2011

 Elevage L’élevage constitue une activité complémentaire à la production végétale. La commune dispose d’un cheptel évalué à 6230 têtes. La répartition de l’élevage par espèces fait apparaitre la prédominance des ovins avec 5500 têtes, soit 88% du cheptel (P.D.A.U, 2013).

Tableau n016 : Elevage de la commune Ovins têtes Bovins têtes Caprins têtes Poulailler Apiculture 5500 380 350 Poulet Chaires Moderne Traditionnelle 9600 60000 1030 Source : Subdivision de l’agriculture de chetouane 2010-2011 in P.D.A.U, 2011

 Les indices du plan national du développement agricole (PNDA) Dans le cadre du PNDA, la commune a bénéficié d’un programme qui se présente comme suit (Tab n0 18) : La superficie de plantation occupe 140 ha, dont : • 55.5Ha des oliviers, soit 39.64 % de la superficie totale des plantations ; • 27Ha des pruniers, soit 19.28 % de la superficie totale des plantations ; • 22Ha des vignes de cuve, soit 15.71 % de la superficie totale des plantations.

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Tableau n017 : Programme de plantation Plantation Olivier Pécher Pommier Poirier Abricotier Amandier Prunier Vigne de Vigne de Total cuve table Superficie 55.5 16 05 04 1.5 03 27 22 06 140 (Ha)

% 39.64 11.4 3.57 2.85 1.07 2.14 19.28 15.71 4.28 100 2 Source : Subdivision de l’agriculture chetouane 2010-2011 in P.D.A.U, 2011

 Irrigation agricole • Puits : 03 ; • Forages : 41 ; • Bassin d’accumulation : 38 ha ; • Equipement pompage : 56 ; • Kit d’aspersion : 01 ; • Gouttes à goutte : 74 ha (Arboriculture) + 10 ha (culture maraichère).

2.2.1.1. Points d’eau Les terrains de la zone d’étude reposent sur des formations à forte potentiel aquifère avec des nappes en situation moyenne et basse, constituant ainsi un important impluvium mais vue leur profondeur considérable, leur exploitation est très coûteuse.

Le nombre des sources qui existe au niveau de notre zone d’étude est de 32 sources dont 22 opérationnelles et à écoulement pérenne sont exploitées à des fins agricoles, les autres présentent soit un débit très faible, un écoulement saisonnier ou totalement tarées. D’autre part, la commune d’Ain Fezza est drainée par deux cours d’eau principaux, Oued Chouly et Oued Saf Saf.

Dans le cadre de programme national de soutien et de développement agricole, les agriculteurs ont bénéficiés de plus de 20 forages et bassins, dont un bassin de type géo- membrane d’une capacité de 4500 m3 localisé à Tagma.

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

Ain Fezza dispose plusieurs points d’eau en particulier les sources, dont les plus importants : • La source d’Ain Fezza, situé au Nord de l’agglomération chef lieu d’Ain Fezza dans un jardin public aménagé, qui permet une détente pour les visiteurs, et qui est canalisée pour l’irrigation des terres agricoles ; • Source Ain Bahloul situé au Sud de l’agglomération chef lieu d’Ain Fezza, plus bas que les grottes de Beni Add (P.D.A.U, 2011).

2.2.1.2. Carrières Les carrières, ces lieux à ciel ouvert d’où l’on extrait des matériaux de construction et en particulier le sable et le gravier, constituent selon les écologistes une forme d’agression de la nature dans toutes ses formes. L’Algérie a connue ces dernières années un développement d’une importance considérable, surtout dans le domaine des infrastructures (autoroute Est- Ouest, les universités, les bâtiments…etc.), et l’exploitation des carrières pour fournir les matériaux de construction à tout ces projets est sans aucun doute nécessaire mais indispensable pour un pays comme l’Algérie qui présente un accroissement démographique très important (Photo. 1).

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

Photo n01 : Carrière opérationnelle à Ouchba dans la commune d’Ain Fezza.

(Cliché : Kherbouche S. Ain Fezza le 25/04/2016)

Ces prélèvements effectués dans la nature se traduisent par réduction de la surface utile en zone cultivée forestière et en zone improductive, ça d’une part, d’autre part, les habitants des zones les plus proches à ces carrières se trouvent confrontés à deux problèmes : • L’apparition des fissures sur leur maison, due essentiellement à l’utilisation excessive des explosifs ; • La poussière qui menace la santé des habitants et leurs enfants (Photo. 2).

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

Photo n02 : Cas d’explosion dans une carrière (Ouchba).

(Cliché : Kherbouche S. Ain Fezza le 25/04/2016)

La commune d’Ain Fezza compte aujourd’hui treize (13) carrières sur son territoire, dont sept (07) sont des carrières opérationnelles. Il est à signaler que ces carrières doivent être soumises à des contrôles rigoureux, si non ils favorisent l’exode des populations de ces zones vers l’agglomération les plus sécurisées (Carte.5 et carte.6).

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

Carte n05 : Carte des carrières dans la commune d’Ain Fezza 1984

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

Carte n0 6 : Carte des carrières dans la commune d’Ain Fezza 2016

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2.2.1.3. Formation forestière La forêt est définie comme étant un écosystème composées essentiellement d’arbres mais aussi d’arbustes et d’arbrisseaux aux point de modifier les conditions écologiques qui règnent au sol en créant un microclimat spécial « milieu forestier ». Au sein de cette forêt vivent des communautés animales et végétales particulières. La forêt fournit à l’être humain d’immenses services où aucun autre milieu ne peut présente une telle si grande importance de vie (Photo. 3).

Photo n03 : La forêt d’Ifri (Pin d’Alep).

(Cliché : Kherbouche S. Ain Fezza le 25/04/2016)

 Quelques rôles de la forêt *Rôle écologique • Elle produit de l’oxygène ;

• Elle consomme le CO2 ;

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• Elle constitue une réserve biologique et indicatrice des conditions du milieu comme la signalé LETREUCH-BELAROUCI (1999), nos forêts naturelles possèdent aussi un indéniable intérêt écologique et biologique.

*Rôle économique La forêt fournit beaucoup de matières premières comme : • Le bois qui rentre dans la construction, ameublement, fabrication de pâte à papier, bois de chauffage…etc ; • La production du bois, c’est le rôle auquel on pense d’abord, il arrive parfois aussi malheureusement que des raisonnements à courte vue conduisent à ne considérer que celui-ci (BOUDOYA, 2002).

 Identification du patrimoine forestier La réalisation d’un inventaire du potentiel sylvicole de la commune d’Ain Fezza parait importante. Il permet de connaitre l’état de la vocation des forêts existantes. La superficie forestière dans la commune est de 2139 ha, soit prés de 15 % de la superficie totale. Ce chiffre englobe toutes les terres recouvertes des formations végétales forestières même celles issues de la dégradation.

1. La forêt des cascades : la forêt des cascades fait partie du parc national de Tlemcen, située au niveau d’El Ourit dans la limite communale entre Ain Fezza et Tlemcen à environ 5 Km à vol d’oiseau des grottes de Beni Add. Elle s’étend sur une superficie de 150 ha, composée essentiellement de pin d’Alep, thuya de Berberie avec un sous bois dense.

Par ailleurs, autour des cascades, la diversité floristique est grande, marquée par la présence d’espèces forestières et fruitière telle que: le Micocoulier, le Caroubier, l’Orme, le Mûrier, le Noyer, le Cerisier, le Cyprès, le Thuya, le Peuplier, en plus d’une strate herbacée très riche. Cette forêt a été classée par la direction scientifique du parc comme étant une zone à préserver.

2. La forêt d’Ifri (Fuoazzaz) : située au Nord de la commune entre Ouchba, Tizi et OumEl Allou, couvrant une superficie de 700 ha, constituée d’un peuplement

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

disséminé de chêne liège au stade de futaie, associé par endroit au chêne vert et au pin d’Alep.

Les autres formations forestières sont constituées de jeunes reboisements et de matorrals à différentes stades de dégradations, elles sont localisées en grande partie au Sud de la commune notamment aux alentours des grottes de Beni Add.

Les problèmes de défrichement, les débits de surpâturage et l’incendie demeurent les causes principales de la réduction des superficies de ces anciennes forêts (CONSERVATIONS DES FORETS DE TLEMCEN, 2000).

 Principales essences forestières 1. Essences résineuses • Le pin d’Alep : Pinus halpensis I. C’est l’espèce dominante par excellence pour divers raisons connues par les forestiers comme le note BENABDELLI (1983) « C’est une espèce en plus de sa facilité de multiplication en pépinière donne un taux de réussite appréciable dans les reboisements ». La monoculture dans tous les projets de reboisement généralise le pin d’Alep. D’après QUEZEL (1980) « En Algérie et en Tunisie, le pin d’Alep est très fréquent sur tout les massifs montagneux du tell littoral à l’Atlas Saharien, et s’il a souvent été fort mal traité par l’homme il en reste néanmoins de vastes peuplement en Oranie ». • Le thuya : Tetraclinis articulata Vahl. « C’est une essence indigène en Afrique du Nord, Malte, Sud-est de l’Espagne, Nord-est de la Lybie, sur collines et basses montagnes » (SOMON, 1987). Cette espèce est présente dans zone d’étude sur de large étendue, elle est caractérisée par une grande rusticité. Dans la forêt des cascades d’El Ourit on constate une régénération naturelle de cette essence. • Le genévrier : Juniperus oxycedrus. Il se présente la plupart du temps sous forme d’un petit arbre de 3 à 5m. Il est ramifié à la base. Le genévrier oxycedre est une essence subordonnée très répandue en Afrique du Nord où elle occupe des espaces relativement importante.

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

2. Essences feuillues • Le chêne vert : Quercus ilex L. Cette essence se trouve dans un état tellement dégradé qu’il serait plus judicieux de parler de matorral de chêne vert (LETREUCH- BELAROUCI, 2001). Dans le Nord des monts de Tlemcen d’Est en Ouest à partie d’Ain Fezza, un matorral moyen et bas trou ou même clair à chêne vert. Cette couverture peu prendre un meilleur aspect plus intéressant et plus équilibrée puisque c’est sous forme de forêt claire ou de matorral élevé que la chênaie vert est une essence robuste, très plastique, qui s’accommode à différents types de bioclimats « Son aptitude à s’accommoder dans des conditions climatiques variées lui permet ainsi de couvrir plusieurs étages bioclimatiques, semi-aride, subhumide, dans leurs variantes froides, fraiches et tempérées et même très froide au Maroc » (DAHMANI, 1984). • Le chêne liège : Quercus suber L. C’est une essence à laquelle un grand intérêt devrait être accorde surtout du fait de son comportement exceptionnel vis-à vis du feu. De plus, le liège est un matériau aux propriétés multiples qui est très recherché pour des nombreuses utilisations. Dans le périmètre d’étude, le chêne liège est localisé au niveau du Djebel Fernane Achour à l’Est d’Oum El Allou. « Le chêne liège est aussi exigeant du point de vue sol qu’en matière de climat. C’est essentiellement une plante calcifuge et un sous sol calcaire peu éloigné de la surface suffit à l’éliminer car son enracinement est pivotant ».

Selon BOUDY (1950), sa présence dans la zone d’étude est liée à la présence du grès de Boumediene anciennement appelés grès du « Séquanien ».

2.2.1.4. Parcours La notion de parcours englobe toutes les terres produisant spontanément du fourrage utilisé pour l’alimentation animale, ainsi que celles qui se sont revégétalisées naturellement ou qui ont été revégétalisées artificiellement pour fournir une végétation fourragère gérée comme une végétation naturelle (BOURBOUZE et DONADIEU, 1987) (Photo. 4).

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Photo n04 : Le parcours dans notre zone d’étude (village de TIZI).

(Cliché : Kherbouche S. Ain Fezza le 25/04/2016)

En région Méditerranéenne, les milieux naturels sont parcourus par les troupeaux selon LONG (1960), le parcours est considéré comme une étendue limitée est sur laquelle le troupeau passe régulièrement afin de répondre à ses besoins alimentaires sans contrôle.

Dans notre zone d’étude, ce domaine recouvre une surface de 6491 ha, il s’agit : • De terrains recouverts d’une végétation herbacées et arbustives, saisonnière plus ou moins clairsemée (graminée, genévrier, thuya…etc.) ; • De buisson avec une végétation très basse (diss, doum, romarin, thym, et même des touffes d’Alfa) ; • De zone de forêt à un stade très avancé de dégradation et ne comportant pas de culture. Les parcours témoignent d’une forte dégradation des terres forestières est sont utilisées comme parcours du fait de leur végétation spontanée qui apparait après les chutes de pluies, notamment au printemps, ces terrains peuvent être récupérées en effectuant des reboisements.

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L’origine forestière de ces parcours est une réalité à prendre en charge, car l’extension du pâturage se faisait et se fait encore sentir directement au dépend de la forêt, d’autant plus que cette action a été autorisée et considérée comme droit d’usage qui est transformé avec le temps en droit court (BENABDELLI, 1996).

Il est à signaler que ce domaine doit être soumis à un contrôle rigoureux de la part des autorités, avec l’arrêt des violations des surfaces à vocation forestière et l’imposition de procédés divers, comme la rotation des parcours afin de maitriser à bien le passage répété du troupeau et pâturage qui ont pour conséquence le tassement du sol et le broutage constant qui ne laisse jamais les espèces utiles à former leurs graines, donc une dégradation de plus en plus poussée de la végétation que son absence laisse le sol comme une proie facile à l’érosion.

2.2.1.5. Habitats et équipements Le parc est passé de 1393 en 1987 à 1888 unités en 1998, soit un additionnel de 495 logements, et de 2307 unités en 2008, soit un additionnel de 419 logements. A cet effet le TOL qui a été de 6 en 1987, a diminué jusqu’à 5 en 1998 et en 2008. Ce qui correspond aux objectifs du ministère de l’habitat (P.D.A.U, 2011) (Tab. 18).

Tableau n018 : Evolution du parc logements par dispersion et par RGPH Dispersion Par logement TOL 1987 1998 2008 1987 1998 2008 ACL Ain Fezza 376 534 790 5.52 6 4 AS. Tagma 120 160 156 5.6 6.66 6.03 AS. Tizi 97 107 131 4.48 2.85 3.31 AS. Oum El Allou 209 268 302 6.98 5.31 5.44 AS. Ouchba 304 427 544 6.83 5.90 5.27 AS. Ain Beni Add - - - - - 5.23 La zone éparse 279 392 260 6.54 2.83 3.25 Totale commune 1393 1888 2307 6.17 5.10 4.56 Source: ONS, 2008 in P.D.A.U, 2011

 Répartition du parc logement par dispersion Selon RGPH 2008, la répartition du parc logement par dispersion fait apparaître également que le nombre des logements dans l’ACL est de 790 logements, soit 34.24 % du parc total

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avec un TOL de 4, suivi par AS Ouchba 544 logements, soit 23.58 % du parc total avec un TOL de 5, l’AS Oum Allou 302 logement, soit 13.09 % du parc total avec un TOL 5, la zone éparse 260 logements, soit 11.27 % du parc total avec un TOL de 3, l’AS Tagma 156 logements, soit 6.76 % du parc total avec un TOL de 6, 131 logements à AS Tizi soit 5.67 % du parc total avec un TOL de 3, et enfin l’AS Beni Add 124 logements, soit 5.37 % du parc total avec un TOL de 5 (P.D.A.U, 2011).

2.2.1.5.1. Equipements scolaire a. Enseignement primaire La commune est dotée de six (06) écoles d’une capacité de 52 classes, permettant d’assurer la scolarisation de 984 élèves, soit un taux d’occupation de 21 élèves par salle de classe, se qui est inférieure par rapport aux normes admises (30 élèves/classe). Ce qui dénote que la situation est largement satisfaisant (P.D.A.U, 2011) (Tab. 19).

Tableau n0 19 : Etat de l’enseignement du cycle primaire par dispersion Dispersion Nbr Nbr Nbr Enseignement Taux TOC d’écoles de classe d’élèves d’encadrement ACL Ain Fezza 01 12 288 14 1/21 24 AS. Tagma 01 06 137 07 1/20 23 AS. Tizi 01 08 143 04 1/36 18 AS. Oum Allou 01 10 140 07 1/20 14 AS. Ouchba 01 11 313 14 1/22 29 AS. Ain Beni 01 05 63 05 1/13 13 Add Total commune 06 52 1084 51 1/21 21 Source: APC, 2011 in P.D.A.U, 2011

b. Enseignement moyen Ce cycle d’enseignement est assuré par un établissement pour l’ensemble de la commune d’une capacité de quinze (15) classes permettant d’assurer la scolarisation de 528 élèves. Le taux d’occupation moyen enregistré est de 35 élèves/salle de classe, se qui est supérieure par rapport aux normes admises 25 élèves/classe (P.D.A.U, 2011) (Tab. 20).

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Tableau n020 : Etat de l’enseignement du cycle moyen par dispersion Dispersion Nbr de Nbr de Nbr Enseignant Rapport TOC CEM classe d’élève Ens/Elève ACL Ain 01 15 526 26 1/20 35 Fezza Source: APC, 2011 in P.D.A.U, 2011 c. Enseignement secondaire La commune ne compte pas d’établissement secondaire, les élèves sont orientés vers la commune de Tlemcen (P.D.A.U, 2011).

2.2.1.5.2. Equipements sanitaires La commune est dotée d’un centre de santé, et six salles de soins dont : • Une salle de soin à l’ACL d’Ain Fezza ; • Une salle de soins dans chacune des agglomérations secondaires (Ouchba, Tizi, Oum Allou, Ain Beni Add, Tagma), permettent d’assurer les premiers soins à la population, soit une moyenne d’une salle de soin pour 1758 habitants (P.D.A.U, 2011) (Tab. 21).

Tableau n021 : Répartition des équipements sanitaires ACL Ain AS. AS. Tizi AS. Oum AS. AS. Ain Total Fezza Tagma Allou Ouchba Beni Add commune Centre de 01 - - - - - 01 santé Salle de 01 01 01 01 01 01 06 soins Source: APC, 2011 in P.D.A.U, 2011

2.2.1.5.3. Equipements administratifs • Un siège APC à de l’ACL ; • Deux (02) annexes APC, dont une à AS-Oum Allou, et l’autre à AS-Tagma ; • Une agence PTT à l’ACL ; • Une gendarmerie à l’ACL ;

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

• Six (06) grandes communales, dont un à l’ACL, un aux grottes de Beni Add, et un dans chacune des agglomérations secodaires appart AS-Oum Allou (P.D.A.U, 2011) (Tab.22). Tableau n022 : Répartition des équipements administratifs ACL Ain AS. AS. AS. Oum AS. AS. Ain Total Fezza Tagma Tizi Allou Ouchba Beni Add commune Siège APC 01 - - - - - 01 Annexes APC - 01 - 01 - - 02 Agence PTT 01 - - - - - 01 Gendarmerie 01 - - - - - 01 Gardes 01 01 01 - 01 01 06 dont 1 communales aux grottes Source: APC, 2011 in P.D.A.U, 2011

2.2.1.5.4. Equipements sportifs et de détente Une arme de jeux à l’ACL (P.D.A.U, 2011).

2.2.1.5.5. Equipements culturels Une bibliothèque à l’ACL et une maison de culture non fonction à AS. Tagma (P.D.A.U, 2011).

2.2.1.5.6. Equipements cultuels Neuf (09) mosquées, dont deux (02) à l’ACL, deux (02) à l’AS. Ouchba, deux (02) à l’AS. Oum Allou, un à l’AS. Beni Add, un à l’AS. Tizi, et l’autre à hameau Tagma supérieure. Un cimetière, dans chacune des agglomérations secondaires (Ouchba, Tizi, Oum Allou, Ain Beni Add, Tagma) (P.D.A.U, 2011) (Tab. 23).

Tableau n023 : Répartition des équipements cultuels ACL Ain AS. AS. Tizi AS. Oum AS. AS. Ain Total Fezza Tagma Allou Ouchba Beni Add commune Mosquées 02 01 01 02 02 01 09 Cimetières - 01 01 01 01 01 05 Source: APC, 2011 in P.D.A.U, 2011

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2.2.1.5.7. Autres équipements Une station de service à l’AS. Ain Beni Add (P.D.A.U, 2011).

2.2.1.6. Infrastructures hydraulique et énergétique 2.2.1.6.1 Infrastructures hydrauliques a)- Les eaux superficielles Le réseau hydrographique de la commune d’Ain Fezza est constitué par deux principaux cours d’eau : Oued Chouly et Oued Saf Saf : • Oued Chouly : est le principale Oued de la zone. Il s’étend sur une longueur de 20 Km et draine toute la partie Sud de la commune ; • Oued Saf Saf : ce cours d’eau est caractérisé par son écoulement pérenne tout au long de l’année. Il draine la partie Ouest de la commune (P.D.A.U, 2011). b)-Les eaux souterraines • Les forages La commune dispose quelque forage destiné à l’alimentation en potable pour le chef lieu et les deux agglomérations secondaires Beni Add et Tizi ; leurs débit varient entre 10 et 5 l/s.

• Les puits Une série de puits sont recensés à travers la commune, toutefois la plut part ne font l’objet d’aucune exploitation. Les seuls puits exploités sont celui d’Oum el Allou pour l’AEP ainsi que quelques puits particuliers pour l’irrigation (P.D.A.U, 2011). c)- L’alimentation en eau potable La commune d’Ain Fezza dispose d’importants points d’eau en particulier les sources et les forages, parmi ces points d’eau on cite : • Le forage Ain Fezza et Ain Sokhra du chef lieu AIN FEZZA d’un débit moyenne varie entre 10 et 24 l/s destiné pour l’alimentation du site touristique de l’ancienne source et irrigation alimente le réservoir de capacité de 750 m3 par une conduite d’adduction par refoulement sur une linéaire de 2243 ml, et la distribution se fait par une conduite gravitaire et refoulement sur une linéaire de 5255 ml ; • Forage OUCHBA et AIN HAROUNE et forage Ouled Ben Sbaa d’un débit moyen de 5 et 3 l/s alimente le réservoir de 500 m3 par une conduite d’adduction graviterement

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

sur un linéaire de 2100 ml et une distribution gravitaire sur un linéaire de 8596 ml pour l’AS de OUCHBA ; • Forage OUM ALLOU d’un débit de 5 l/s alimente le réservoir de 250 m3 par une conduite d’adduction par refoulement sur un linéaire de 448 ml et une distribution gravitaire sur un linéaire de 9028 ml pour l’AS de OUM ALLOU ; • L’AS de BENI ADD est alimenté par le renforcement du forage Ain Fezza alimente le réservoir de 250 m3 par une conduite d’adduction par refoulement sur un linéaire de 4950 ml et une distribution gravitaire sur un linéaire de 4877 ml ; • Forage TIZI d’un débit moyen de 10 l/s alimente le réservoir de 250 m3 par une conduite d’adduction par refoulement sur un linéaire de 1340 ml et une distribution gravitaire sur un linéaire de 2415 ml pour l’AS de TIZI ; • Forage TAGMA d’un débit moyen de 3 l/s alimente le réservoir de 500 m3 de l’AS de TAGMA (P.D.A.U, 2011). d)- Les infrastructures de stockages La capacité globale de stockage de la commune s’élève à 2530 m3, dont 30 % (750 m3) pour les besoins en eau du chef lieu Ain Fezza. Le reste de la capacité est destiné à couvrir les besoins des agglomérations secondaires (P.D.A.U, 2011) (Tab. 24).

Tableau n024 : Capacité de stockage à travers la commune Commune Nombre Capacité de Localité et lieu Destination stockage (m3) dit Ain Fezza 01 750 Ain Fezza AEP Ouchba 01 500 Ouchba AEP Oum Allou 01 250 Oum Allou AEP Beni Add 01 250 Beni Add AEP Tizi 01 250 Tizi AEP Tagma 01 530 Tagma AEP Total 06 2530 m3 Source : Subdivision de l’hydraulique/ Chetouane -2011 in P.D.A.U, 2011

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE e)- Le réseau de Distribution et Adduction Le tableau suivant représente l’état du réseau à travers la commune d’Ain Fezza, qui se présente comme suit :

Tableau n025 : Linéaire aux réseaux d’AEP Dispersion Linéaire réseau de Linéaire réseau d’Adduction Distribution (ml) (ml) Ain Fezza 5255 2243 Ouchba 8596 2100 Oum Allou 9028 448 Beni Add 4877 4950 Tizi 2415 1340 Tagma 397 - Total 30568 ml 11080 ml Source : Subdivision de l’hydraulique/ Chetouane -2011 in P.D.A.U, 2011

La distribution de l’eau potable est constituée par un réseau ramifié pour l’ACL et les trois agglomérations secondaires en différents diamètres, en acier galvanisé. La dotation moyenne affectée pour la commune est de 150 l/j/hab, ce qui donne un besoin de 16.72 l/s. Le volume mobilisé pour les besoins de la commune étant de 31 l/s ; donc aucun déficit remarqué au niveau de la commune (P.D.A.U, 2011) (Tab. 26).

Tableau n026 : Besoins en eau potable et niveau de satisfaction par dispersion Commune Population 2008 Dotation en l/j/hab Besoins en eau (l/s) Ain Fezza 3092 150 5.37 Ouchba 2867 150 4.98

Oum Allou 1645 150 2.86 Beni Add 649 150 1.13 Tizi 434 150 0.75 Tagma 941 150 1.63 Total 9628 150 16.72 Source : P.D.A.U, 2011

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE f)- Assainissement La commune dispose d’un réseau d’assainissement de type unitaire, d’un linéaire total de 20516 ml, réalisé en différents diamètres de ø300 à ø600, en béton comprimé. L’état du réseau d’assainissement à travers la commune Ain Fezza se présente comme suit :

Tableau n027 : Caractéristiques et niveaux de raccordement Dispersion Linéaire Lieu de rejet Taux de raccordement Nature de Réseau Assainissement (ml) (%) Ain Fezza 5835 Talweg 93.09 Unitaire Ouchba 4920 Talweg 92.50 Unitaire Oum Allou 2487 Talweg 85.81 Unitaire Beni Add 3209 Oued 100 Unitaire Tizi 1345 Talweg 100 Unitaire Tagma 2720 Oued 100 Unitaire Total 20516 - 95.23 - Source : Subdivision de l’hydraulique/ Chetouane -2011 in P.D.A.U, 2011

2.2.1.6.2. Infrastructures énergétiques a)- Electricité En matière d’énergie électrique, la commune est alimentée à partie des lignes de moyenne tension, et des lignes de haute tension en provenance de Tlemcen : • Une ligne « MT » de 30 Kv de Tlemcen allant vers Sidi Bel Abbes traversant le territoire de la commune ; • Une ligne « MT » de 30 Kv d’Ain Fezza allant vers les grottes Beni Add ; • Une ligne « HT » de 60 Kv de Tlemcen allant vers Sidi Bel Abbes traversant le territoire de la commune ; • Une ligne « HT » de 60 Kv de Tlemcen allant vers Ain Témouchent (P.D.A.U, 2011). b)- Gaz de ville La commune d’Ain Fezza est concernée également par le réseau de gaz de ville, au niveau de deux (02) agglomérations (l’ACL Ain Fezza et l’AS Ouchba). Cette alimentation en gaz de ville est effectuée grâce à un piquage sur la conduite de haute pression (08pouces) en direction d’Ouled Mimoun.

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CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

Concernant l’AS- Tagma, l’AS- Tizi, et l’AS- Ain Beni Add s’approvisionnent en gaz butane, assuré par des détaillants sédentaires et ambulants (P.D.A.U, 2011).

2.3. Emploi La commune totalise 1856 occupés en 1998, soit un additionnel de quatre (04) postes d’emplois par rapport aux données du RGPH 1987. Selon la direction de l’emploi, la commune totalise 3111 occupés en 2009, soit un additionnel de 1255 postes d’emplois par rapport aux données du RGPH 1998. La répartition de l’emploi par branche d’activité selon la direction de l’emploi 2009, fait ressortir la prédominance de secteur primaire (agriculture) avec 2218 occupés, soit 71 % de l’emploi total, suivi par l’emploi secondaire et tertiaire avec 893 occupés, soit 29 % de l’emploi total (P.D.A.U, 2011) (Tab. 28).

Tableau n028 : Répartition de l’emploi par branche d’activité Branche d’activité RGPH 1987 RGPH 1998 2009 Agriculture 640 459 2218 BTP 1211 1397 893 Industrie Autres services Total 1851 1856 3111 Source : ONS/Direction de l’emploi 2009 in P.D.A.U, 2011

2.4. Tourisme La commune d’Ain Fezza dispose plusieurs sites touristiques (les grottes, les forêts et les points d’eau).

*les grottes La commune d’Ain Fezza est dotée de nombreuses grottes dont la plus part ne sont pas valorisées a part les grottes d’Ain Beni Add les seules qui représentent une attraction des flux touristique, situées à 5 Km au Sud de l’agglomération chef lieu d’Ain Fezza à travers le chemin communal CC (Ain Fezza-Grottes), à 1113 m d’altitude sur la crête du djebel Bou Arb, elles sont connu par plusieurs nom : Ghar Frin Belkheir, Ghar Ifri, Grotte d’Ain Fezza actuellement, la grotte est gérée par les services de l’APC, elle est dotée d’une infrastructure légère (parking, garde communal, et chemin communal). On note d’autres grottes à travers la commune :

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- La grotte de Séguendouna située au fond d’une colline, à 700m par rapport à la grotte de Beni Add, elle comprend trois salles reliées verticalement par un rétrécissement ; -La grotte de Toukoukeine située à proximité du VSA de Tagma ; - La grotte de Chkouker située entre Tagma et Tizi ; -La grotte de Khirbat située au Sud de village d’Ain Beni Add ; -La grotte d’Ain Mlouka située au Sud-est d’Ain Fezza (P.D.A.U, 2013).

*Les cascades d’El-Ourit El Ourit un pôle d’activité touristique est à 3.5 Km de la ville d’Ain Fezza. Le pont métallique construit au XIXe siècle par Eiffel enjambe le torrent des cascades. C’est par là, dominant ce grandiose et luxuriant panorama, encadré par de très hautes montagnes, du côté Est le Djebel Chaouiter, de 1163 m d’attitude, du côté Ouest par le Djebel Hanaf, de 1208 m d’attitude. Un ravin très profond est creusé dans la dolomie, roche calcaire laissant des escarpements roses et certains rouges. Sept « gueltas » sont formées en étages et donnent des cascades grâce aux eaux de sources et le trop-plein du barrage d’El-Mefrouch, situé en amont. Dans ces gueltas, de différentes grandeurs, Ezzerga, Ouerda, Tbal, Faroudj, Spahis…etc. L’ancienne route des cascades (El-Ourit) menant à Tlemcen est devenue, le lieu de prédilection pour des milliers de touristes venant de toutes parts pour admirer les cascades (P.D.A.U, 2013).

3. Environnement  Décharge public et collecte des déchets Conformément à la réglementation en vigueur (loi n0 01-19 du 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets ménagers, article 33), et en attendant un schéma directeur de collecte et d’élimination des déchets domestiques. La commune ne compte pas une décharge public, l’évacuation des déchets solides se fait au niveau d’une décharge public de la commune de Chetouane (Djebel El-Hdid), qui comprend les communes de Tlemcen, Mansourah, Chetouane et Ain Fezza. Elle est située à 15 Km au Nord de Tlemcen et s’étale sur une superficie totale de 42 ha. Concernant les moyens de collecte des déchets, la commune dispose de trois tracteurs, un camion, et seize (16) employeurs pour une rotation de 6/7 jours (P.D.A.U, 2013).

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CHAPITREIII : ANALYSE DIACHRONIQUE DES CHANGEMENTS SPATIAUX

CHAPITREIII : ANALYSE DIACHRONIQUE DES CHANGEMENTS SPATIAUX

1. Données et matériels utilisés 1.1. Données numériques 1.1.1. Images satellitaires Nous avons utilisé les données numériques multispectrales Thématic Mapper (TM) de Landsat 5 (1984) et ETM+ de Landsat 8 (2016) comme un support à une interprétation automatique, c’est-à-dire une photo interprétation assistée par un micro-ordinateur. Les dates d’acquisition des deux images satellitaires sont : • 06 Mars 1984 (TM de Landsat 5) ; • 06 Mars 2016 (ETM+ de Landsat8).

1.1.2. MNT (Modèle Numérique du Terrain) Un MNT est une représentation numérique de la distribution spatiale d’une priorité liée à une superficie topographique. Un MNT de notre zone d’étude a été utilisé dans le but de la réalisation des cartes thématique (pente, expositions…etc.).

1.2. Logiciels Les données numériques sont traitées par les logiciels ENVI 4.1 et MAPINFO 7.0, la raison de ce choix repose sur la souplesse, la disponibilité, la capacité d’analyse spatiale pour MAPINFO et le traitement d’image pour ENVI. • Le logiciel ENVI 4.1 ® (Environnement for visualising images) : Il a été utilisé pour traiter les images, il permet la visualisation et l’analyse de données de grandes tailles et de la plupart des formats, sa puissance réside dans le fait qu’il comporte une bibliothèque d’algorithmes comprennent des fonctions de transformation de données, ainsi que des fonctions de classification et des fonctions de la topographie et le filtrage ; • Le logiciel MAPINFO 7.1 ® : Il est utilisé en tant que support d’application très diverses utilisant des données géographiques, Mapinfo professionnal, fournit une palette complète d’outils contribuant au large déploient de la cartographie numérique.

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CHAPITREIII : ANALYSE DIACHRONIQUE DES CHANGEMENTS SPATIAUX

2. Approches méthodologiques Avant d’entamer le travail sur machine (classification supervisée), nous avons effectué des prospections terrain pour établir un échantillonnage soigneusement fait pour l’ensemble des classes thématiques qui couvrent l’espace de notre zone d’étude (Fig.1).

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CHAPITREIII : ANALYSE DIACHRONIQUE DES CHANGEMENTS SPATIAUX

Données Télédétectées

Données Auxiliaires

Image Landast Image Landsat MNT (30m) mars 1984 Mars 2016 Carte topographique

Extraction de la zone d'étude Extraction du réseau Routier

Extraction Extraction mars 1984 Mars 2016

Classification supervisée Traitement par Vertical Mapper par ENVI

Image classifiée Image classifiée 1984 2016

Validation sur terrain

Carte d’occupation du sol 1984 Carte d’occupation Carte Carte des Carte du sol 2016 d'exposition pentes hypsométrique

Etude comparative diachronique

Figure n01 : Organigramme méthodologique des approches utilisées

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CHAPITREIII : ANALYSE DIACHRONIQUE DES CHANGEMENTS SPATIAUX

2.1. Classification supervisée Elle consiste à regrouper les différents thèmes selon leurs signatures spectrales en injectant a priori au calculateur l’information réalité terrain suivant une méthode statistique déterminée. L’opération d’attribution des pixels aux différentes classes est généralisée sur l’ensemble de l’image. Cette information est obtenue à partir d’un échantillonnage soigneusement fait sur terrain. A cet effet, la zone d’échantillonnage est représentée sur une carte topographique. Par ailleurs, la classification supervisée de l’image satellitaire, suivant la méthode de maximum vraisemblance (algorithme statistique) qui donne la plus petite distance et la plus grande probabilité qu’un vecteur de luminance pour appartenir à une classe. Ce type de classification a été réalisé à l’aide du logiciel ENVI 4.1 ® qui généralise l’attribution des pixels aux différentes classes sur l’ensemble de l’image.

2.2. Validation de la classification La méthodologie adoptée dans ce travail se base sur un échantillonnage terrain et une classification supervisée. Une validation des résultats cartographiques a été effectuée sur terrain le 25 Avril 2016 par un GPS (GARMIN). De ce fait, un ensemble de points (parcelles d’entrainements) représentatif de l’ensemble des classes retenus pour la classification a été vérifié.

3. Résultats et discussion Les résultats obtenus sont déterminants. Les images satellitaires de L5 et L8 exploités, nous ont permis dans un premier temps de gagner un temps énorme dans la réalisation des différentes cartes (carte d’occupation de sol, pente, exposition, hypsométrique,…etc.).

3.1. Cartes auxiliaires Les trois cartes (hypsométrique, exposition et pentes), ont été réalisées à partir d’un modèle numérique du terrain (MNT) d’une résolution de 30m.

3.1.1. Carte hypsométrique Cette carte est constituée par des unités d’altitude (Carte. 7). L’examen et l’exploitation de ces données, permettent de mettre en évidence les points dont l’altitude varie entre 500 mètre (le point le plus bas) jusqu’à 1350 mètre (le point culminant). Cet intervalle d’élévation a été divisé en 5 classes.

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CHAPITREIII : ANALYSE DIACHRONIQUE DES CHANGEMENTS SPATIAUX

Carte n07 : Carte hypsométrique de la Commune d’Ain Fezza

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CHAPITREIII : ANALYSE DIACHRONIQUE DES CHANGEMENTS SPATIAUX

Seule la surface dont l’altitude est comprise entre 950 et 1100 mètre est de 22 ha (la classe la plus dominante) (Fig. 2).

25

20

15

10 superficie surface ha en 5

0 1100-1350 950-1100 800-950 650-800 500-650 altitude en mètre

Figure n02 : Histogramme des surfaces de chaque classe d’altitude

3.1.2. Carte d’exposition A partir de cette carte, nous avons pu calculer la surface de chaque exposition du terrain (Carte. 8). On remarque que les surfaces des terrains de chaque exposition sont différentes, qui sont compris entre 702 ha et 1267 ha.

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CHAPITREIII : ANALYSE DIACHRONIQUE DES CHANGEMENTS SPATIAUX

Carte n0 8 : carte des expositions de la Commune d’Ain Fezza

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CHAPITREIII : ANALYSE DIACHRONIQUE DES CHANGEMENTS SPATIAUX

Les expositions dominantes sont les suivantes : • S – W avec une surface de 1267 ha ; • W – N avec une surface de 1205 (Fig.03).

Figure n03 : Histogramme des surfaces de chaque exposition

3.1.3. Carte des pentes Les valeurs de pente ont été regroupées en 05 classes (Carte. 9) qui sont les suivantes : • Classe 1 : pentes comprises entre 0 à 6 % ; • Classe 2 : pentes comprises entre 6 à 12 % ; • Classe 3 : pentes comprises entre 12 à 25 % ; • Classe 4 : pentes comprises entre 12 à 25 % ; • Classe 5 : pentes comprises entre 12 à 54 %.

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CHAPITREIII : ANALYSE DIACHRONIQUE DES CHANGEMENTS SPATIAUX

Carte n09 : Carte des pentes de la Commune d’Ain Fezza

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CHAPITREIII : ANALYSE DIACHRONIQUE DES CHANGEMENTS SPATIAUX

La dominance de la classe de pente [12 – 25 %] a une superficie de 487 ha. La surface de la classe dont la pente est comprise entre 0 et 6 % est de 445 ha. La surface dont la pente est comprise entre 6 et 12 % est de 287 ha. Par conséquent, la surface de la classe [25 – 30 %] est de 157 ha. Enfin, la surface de la classe [30 – 54 %] est seulement de 44ha (Fig. 4).

Figure n04 : Histogramme des surfaces de chaque classe de pente

3.2. Classification des images satellitaires 3.2.1. Cartes d’occupation des sols La méthode de classification se base sur le principe que tous les pixels d’une image peuvent appartenir à une classe familière, couvert forestier, maquis, sols nus…etc. Les pixels sont identifiés à partir de leur signature spectrale. Suite aux différentes étapes de traitement effectuées sur les données numériques ont obtient des images (cartes d’occupation du sol 1984 et 2016) améliorées prête à l’interprétation (Carte.10 et Carte. 11).

3.2.2. Discussion D’après la figure. 5 on peut dire que : • La classe « couvert forestier » enregistre une très faible augmentation non significative (0.32 %), par rapport à la superficie totale de la zone d’étude ; • La classe « maquis dense » enregistre une légère diminution à cause des incendies (3.64 %), par rapport à la superficie totale de la commune ;

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CHAPITREIII : ANALYSE DIACHRONIQUE DES CHANGEMENTS SPATIAUX

• La classe « maquis clair » enregistre une forte diminution de 16.63 %. Ce qui signifie que sa superficie se répartie en reboisements, maquis dégradé et sols nus ; • La classe « maquis dégradé » montre qu’il y a une augmentation quantitative de 24.33 %. Cela est dû aux différentes actions anthropiques (pacage et surpâturage…etc.) ; • La classe « cultures maraichères et céréaliculture » enregistre une légère diminution de 0.48 %. Ce qui montre que l’exploitation de la SAU communiqué par la DSA est très loin de la réalité constaté sur les cartes résultats ; • La classe « carrières » montre une légère augmentation de 0.07 %, mais elle reste comme un réel problème dans notre zone d’étude qui menace la santé des habitants et leurs enfants ; • La classe « sols nus » enregistre une diminution de 3.99 %, dont sa superficie a été affectée à la classe « couvert forestier », suite aux différentes actions de reboisement et une partie a été affectée à la classe « urbain » (Tab. 30) ; • Enfin, la classe « urbain » cartographiée à partir de l’image Google Earth, a nettement augmentée durant cette période [1984 – 2016].

La commune d’Ain Fezza a subi de 1984 à 2016 une profonde dynamique de l’occupation du sol dans un sens régressif (Carte.10 et Carte. 11). Celle-ci serait liée à la dégradation suite aux différentes actions anthropiques (charge pastorale exercée sur le milieu naturel, pacage…etc.) qu’a connu la zone d’étude et aussi aux changements climatiques que connait le globe terrestre

Tableau n029 : Superficie et pourcentage des différentes classes d’occupation du sol [1984 – 2016] Classes 1984 2016 Superficie (ha) % Superficie (ha) % Couvert forestier 919.37 5.02 978.11 5.34

Maquis dense 2537.38 13.86 1871.98 10.22 Maquis clair 5510.53 30.11 2467.83 13.48 Maquis dégradé 1117.97 6.10 5569.70 30.43 Cultures maraichères 120.10 0.65 54.61 0.29 Carrières 281.56 1.53 294.38 1.60 Sols nus 2203.87 12.04 1474.66 8.05 Céréalicultures 108.56 0.59 87.54 0.47

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CHAPITREIII : ANALYSE DIACHRONIQUE DES CHANGEMENTS SPATIAUX

Figure n05 : Répartition des classes d’occupation du sol [1984 – 2016]

Tableau n030 : Etat des Reboisements et Repeuplement [1984-2014] de la commune d’Ain Fezza Année Volume Volume Réalisé Espèces (ha) Prévu (ha)

1999 101 101 Pin d’Alep

2007 50 50 Pin d’Alep

2008 60 60 Pin d’Alep- Caroubier

2009 60 60 Pin d’Alep

2011 20 20 Pin d’Alep

2012 50 50 Chêne Liège

2013 50 50 Chêne Liège

2014 100 100 Chêne liège, Pin d’Alep, Caroubier

TOTAL 491 491

Source : Conservation des forêts de Tlemcen

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CHAPITREIII : ANALYSE DIACHRONIQUE DES CHANGEMENTS SPATIAUX

Carte n010 : Carte d’occupation du sol d’Ain Fezza 1984

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CHAPITREIII : ANALYSE DIACHRONIQUE DES CHANGEMENTS SPATIAUX

Carte n011 : Carte d’occupation du sol d’Ain Fezza 2016

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CONCLUSION GENERALE

CONCLUSION GENERALE

Les caractéristiques géographiques, écologiques et socio-économiques de la commune d’Ain Fezza sont assez représentatives d’une grande partie des zones de montagnes des Monts de Tlemcen. Cet espace est confronté en matière d’utilisation et de préservation à divers problèmes avec comme principaux éléments, le climat, l’occupation du sol et l’élevage. Ces difficultés, auxquelles viennent s’ajouter d’autres facteurs d’ordre social et politique, constituent des paramètres déterminants dans l’utilisation durable des terres et agissent sur l’occupation du sol.

L’étude de la synthèse climatique nous a donné un aperçu général sur le climat de la zone d’étude (semi-aride). L’agriculture et la forêt restent « les parents pauvres » dans notre zone d’étude à caractère montagneux comme le confirment les résultats obtenus dans notre travail de recherche. Dans la commune d’Ain Fezza, les espaces restent peu maîtrisés pour diverses raisons, dont la plus déterminantes est sans aucun doute l’absence d’une identification qui permettre leur classification, base de la mise en place d’une politique d’aménagement.

Ce travail a également permis de confirmer que la télédétection et les SIG sont les outils efficaces qui facilitent l’analyse de l’espace, la manipulation des données avec comme objectif final l’identification de zones homogènes. Ces outils ont permis d’avoir une vision sur l’état du recouvrement végétal (formation forestière et pré-forestière) de la commune d’Ain Fezza (W. Tlemcen) entre 1984 et 2016. Ainsi, ce travail fait dégager un certains nombres de constats : • Une régression majeure du couvert végétal en particulier, les classes du « maquis dense » et du « maquis clair ». Par conséquent, on note l’augmentation quantitative de la classe « maquis dégradé » ; • L’extension alarmante des carrières qui constituent une forme d’agression de la nature dans toutes ses formes, notamment la poussière qui menace la santé des habitants et leurs enfants.

Ainsi, des projets de restauration et de réhabilitation sont indispensables pour sauvegarder le patrimoine forestier et écologique de la zone d’étude.

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اﻟﻤﺆﺷﺮات اﻟﻤﻜﺎﻧﯿﺔ و دﯾﻨﺎﻣﯿﻜﯿﺔ اﻟﻤﻨﻈﺮ اﻟﺒﯿﺌﻲ اﻟﻐﺎﺑﻲ ﻓﻲ ﺑﻠﺪﯾﺔ ﻋﯿﻦ ﻓـــﺰة (ﺗﻠﻤﺴﺎن). ﻣﻠﺨﺺ ﺗﮭﺘﻢ ھﺬه اﻟﺪراﺳﺔ ﺑﺘﺸﺨﯿﺺ ﺗﺪھﻮر اﻟﻮﺳﻂ اﻟﺒﯿﺌﻲ اﻟﻐﺎﺑﻲ ﺑﺘﺤﻠﯿﻞ اﻟﻨﻤﻮ اﻟﺘﻌﺎﻓﻲ اﻟﺘﺼﻮري، واﻟﺘﻲ ﯾﻤﺜﻞ أﺣﺴﻦ ﺟﻮاب ﺑﯿﺌﻲ ﻟﻠﻀﻐﻮطﺎت اﻹﻧﺴﺎﻧﯿﺔ واﻟﺘﻐﯿﺮات اﻟﻤﻨﺎﺧﯿﺔ. ﻟﻠﻘﯿﺎم ﺑﺬﻟﻚ ،اﻋﺘﻤﺪﻧﺎ ﻋﻠﻰ ﻣﻘﺎرﻧﺔ ﻣﻨﮭﺠﯿﺔ ﻓﻲ زﻣﻨﯿﻦ ﻣﺨﺘﻠﻔﯿﻦ ﻋﻠﻰ ﺗﺤﻠﯿﻞ ﺣﯿﺰي-زﻣﺎﻧﻲ ، اﻟﺘﻲ ﻣﻜﻨﺘﻨﺎ ﻣﻦ ﺗﻘﯿﯿﻢ اﻟﺘﻐﯿﺮ اﻟﺒﯿﺌﻲ ﻓﻲ ﻣﻨﻈﻤﺔ اﻟﺪراﺳﺔ (ﻋﯿﻦ ﻓـــﺰة) ﺑﺎﻟﺨﺼﻮص اﻟﻨﻤﻮ اﻟﺘﻌﺎﻓﻲ اﻟﺘﺼﻮري ﻻﺳﺘﺨﺪام اﻷراﺿﻲ . ﻣﻜﻨﻨﺎ اﻟﻌﻼج اﻵﻟﻲ ﻟﮭﺬه اﻟﺼﻮرة اﻟﺒﺼﺮﯾﺔ اﻟﻤﺄﺧﻮذة ﻓﻲ زﻣﻨﯿﻦ ﻣﺨﺘﻠﻔﯿﻦ (ﺗﺼﻨﯿﻒ ﻣﺸﺮف ﻣﺘﻌﺪد اﻷطﯿﺎف) ﺑﻤﺸﺎھﺪة اﻟﺰوال اﻟﻤﻌﻤﻢ ﻟﻠﻐﻄﺎء اﻟﻨﺒﺎﺗﻲ اﻟﺬي ﯾﺆﺛﺮ ﻋﻠﻰ اﻟﻮﺿﻌﯿﺔ اﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﺔ اﻟﺬي ﯾﺜﺒﺖ ﺗﺪﻧﻲ اﻟﻤﻮارد اﻟﻄﺒﯿﻌﯿﺔ وﺗﺨﻔﯿﺾ اﻟﻤﺴﺎﺣﺎت اﻟﺒﯿﺌﯿﺔ اﻟﻐﺎﺑﯿﺔ. وﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ ﻻﺣﻈﺎ ﻣﺜﻼ زﯾﺎدة ﺣﺎدة ﻓﻲ ﻓﺌﺔ " اﻷﺣﺮاش اﻟﻤﺘﺪھﻮرة"، ﺳﺒﺒﮭﺎ اﻟﺘﺪﺧﻞ اﻵدﻣﻲ (اﻟﺮﻋﻲ اﻟﺠﺎﺋﺮ، ﺣﺮاﺋﻖ...اﻟﺦ.). اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ : ﻣﺆﺷﺮ اﻟﻤﻜﺎن ، ﻋﻠﻢ اﻟﺨﺮاﺋﻂ ، اﻻﺳﺘﺸﻌﺎر ﻋﻦ ﺑﻌﺪ ، ﻣﻨﻈﺮ اﻟﺒﯿﺌﺔ اﻟﻐﺎﺑﯿﺔ ، ﻋﯿﻦ ﻓـــﺰة ، ﺗﻠﻤﺴﺎن .

Indices spatiaux et dynamique du paysage éco-forestier dans la commune d’Ain Fezza (W. Tlemcen).

RESUME Cette étude s’intéresse à la caractéristique de la dégradation d’un milieu éco-forestier par l’analyse de l’évolution diachronique (spatio-temporelle), qui traduit mieux la réponse environnementale aux pressions anthropiques et aux changements climatiques.

Pour ce faire, nous sommes basés sur une approche méthodologique bi-dates et une analyse spatio- temporelle qui nous a permis d’évaluer les changements environnementaux dans la zone d’étude (Ain Fezza), en particulier l’évolution diachronique de l’occupation du sol.

Les traitements informatiques des images satellitaires optiques à bi-dates (classification multispectrale supervisée) ont mis en évidence une dégradation généralisée du couvert végétal, dont l’impact socio- économique se traduit par la baisse des ressources naturelles et la réduction des espaces éco-forestiers. De ce fait, nous avons constater qu’il y a une forte augmentation de la classe « maquis dégradé » à titre d’exemple, due aux différentes actions néfastes anthropiques (surpâturage, incendie, pacage…etc). Mots clés: Indice spatiale, cartographie, télédétection, paysage éco-forestier, Ain-Fezza, Tlemcen.

Spatial index and ecological forestry dynamic landscape in the study area of Ain Fezza (W. Tlemcen)

ABSTRACT This study take into worthiness the degradation caracteristic of forest ecological field by the analysis of a diachronic evolution (spatio-temporel), wich well translate the environmental reponse to the anthropic pressions and to the climatic changes.

To make it into achievement, we have focused-on a bi-dates methodological approch, then a spatial- temporel analysis wich has led to the evaluation of environmental changes in the study area (Ain Fezza), in particular the diachronic evolution of soil occupation.

The informatics traitments of optical satellites images with bi-dates (supervised multispectral classification) have made into evidence and with efficient pratice the generalized degradation of the green cover, where the socio-economical impact is marqued by the reduction rate of natural ressources and the diminution of the forestry ecological landscapes. In this side and assumed fact, wa have noticed that these is high in creasing of the « degraded hills » class such as, due to differents anthropic overwhelmed actions (over grazing, forest fire, package…etc). Keywords: Spacial index, mapping, remote sensing, forestry-ecological landscape, Ain Fezza, Tlemcen.

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