PLAN LOCAL D’URBANISME

RAPPORT DE PRESENTATION

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SOMMAIRE

INTRODUCTION Page

A) Le PLU - Aspects généraux 5

B) Le PLU de Mogneville 6

C) Contenu du document 6

CHAPITRE I – LE DIAGNOSTIC 8

1.1. - Les données de base 10

1.1.1. – Situation géographique 10

1.1.2. – Evolution de la population 12

1.1.3. – Structures de la population 15

1.1.4. – Population active 18

1.1.5. – Activités 19

1.1.6. – Logement 22

1.1.7. – Equipements 25

1.1.8. – Rappel historique 36

1.1.9-. –Document d’urbanisme antérieur 39

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1.2. – Analyse de l'état initial du site et de l'environnement 39

1.2.1. –Rappel 39

1.2.2. – Topographie 41

1.2.3. –Paysage et végétation 43

1.2.4. – Hydrographie 45

1.2.5. – Géologie 47

1.2.6. – Hydrogéologie 49

1.2.7. – Forme urbaine et bâti existant 50

1.2.8. – Réceptivité du tissu urbain 65

1.2.9. – Dynamique urbaine 67

1.3. – Bilan du diagnostic 69

1.3.1. –Rappel 69

1.3.2. –Les contraintes naturelles 69

1.3.3. – Les contraintes artificielles 72

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CHAPITRE II – CHOIX ET JUSTIFICATIONS DES DISPOSITIONS RETENUES AU PLU 74

2.1. – Choix retenus pour établir le PADD 75

2.1.1. – Les objectifs du PLU 75

2.1.2. – Les choix et orientations du PADD de Mogneville 76

2.2. – Les justifications des règles adoptées au PLU 92

2.2.1. – Présentation 92

2.2.2. – Les zones urbaines 93

2.2.3. – Les zones naturelles 111

2.2.4. – Tableau récapitulatif des surfaces 126

2.2.5. – Evolution des règles et des superficies des zones 127

2.2.6. – Les emplacements réservés 129

2.2.7. – les servitudes 131

CHAPITRE III - MISE EN OEUVRE DU PLAN 133

3.1. - Préambule 134

3.2. - Les implications 134

5

3.3. - Les actions d'accompagnement 135

3.4. - Incidences des dispositions du PLU sur l'environnement : mesures de préservation et de mise en valeur 136

3.4.1. - La commune et le paysage 136

3.4.2. - La commune et les milieux naturels 138

3.4.3. - Le cadre bâti 141

3.4.4. - Impact sur l'environnement et protections 143

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INTRODUCTION

A) Le PLU - Aspects généraux

Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) est l'un des instruments de l'urbanisme issu de la loi de Solidarité et de Renouvellement Urbain du 13 décembre 2000 ; il fait suite au POS créé à l’occasion de la loi d’orientation foncière de 1967 :

- document juridique, il fixe, dans le cadre du Code de l'Urbanisme, notamment de l'article L. 121-1, les dispositions réglementaires relatives à l'occupation et à l'utilisation des sols.

- outil d'aménagement et de gestion de l'espace, il planifie, maîtrise et ordonne le développement de l'urbanisation sur le territoire communal. Il traduit l'organisation du territoire et exprime les objectifs de la politique urbaine de la commune.

Depuis la loi de "décentralisation" de 1983, le PLU est élaboré à l'initiative et sous la responsabilité de la commune. Le Conseil Municipal prend les décisions les plus marquantes, le Maire organise le travail et conduit les études. L'élaboration du PLU peut être confiée à un bureau d'études privé.

L'Etat, la Région, le Département et divers partenaires sont associés à l'élaboration du document qui doit être compatible avec les prescriptions nationales ou particulières des lois d'aménagement et d'urbanisme, avec les orientations des schémas directeurs et prendre en considération les orientations définies par les chartes intercommunales.

Le PLU, document d'urbanisme opposable aux tiers, est établi pour une perspective de développement s'étendant sur environ cinq à dix années. Il est adaptable à l'évolution de la commune ; ses dispositions peuvent être modifiées ou révisées, afin de prendre en compte les nouveaux objectifs municipaux.

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B) Le Plan Local d’Urbanisme de Mogneville

Par délibération en date du 17 septembre 2001, le Conseil Municipal a prescrit un Plan Local d'Urbanisme.

L'élaboration du Plan Local d'Urbanisme fut conduite sous l'autorité de Monsieur le Maire, conformément à l'article L. 123-3 du Code de l'Urbanisme modifié par la Loi du 7 janvier 1983 relative à la répartition des compétences entre les Communes, les Départements, les Régions et l'État. Ont été associés à cette élaboration et à leur demande l'État, la Région, le Département et les Chambres Consulaires.

Par lettre en date du 19 décembre 2001, Monsieur le Préfet de l' a PORTE A LA CONNAISSANCE du Maire l'ensemble des éléments avec lesquels le PLU devait être compatible ainsi que certaines informations utiles à son élaboration.

C) Contenu du document

Le présent rapport de présentation concerne le Plan Local d’Urbanisme de la commune de Mogneville, lequel couvre entièrement le territoire communal.

Il constitue un élément du dossier de PLU qui comprend en outre :

 le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD),  les documents graphiques avec les plans de découpage en zones et les emplacements réservés,  le règlement,  les documents techniques annexes concernant notamment : - les réseaux publics (eau, assainissement), - les servitudes.

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Les objectifs de ce rapport sont d'apporter une information générale et les éléments susceptibles de faire ressortir les problèmes de la commune et les solutions qu'ils appellent, ainsi que d'expliquer et justifier les dispositions d'aménagement retenues dans le PLU.

A cet effet, il comprend 3 parties essentielles :

1 – LE DIAGNOSTIC

2 – CHOIX ET JUSTIFICATIONS DES DISPOSITIONS DU PLU

3 - LA MISE EN OEUVRE DU PLAN

Ce rapport fait la synthèse des travaux menés lors de l'élaboration du document initial et des remaniements successifs qui lui ont été apportés ; il justifie les dispositions retenues et notamment :

- la délimitation :

 des zones constructibles homogènes et leur vocation différenciée,  des zones mises en réserve pour accueillir le développement de l'urbanisation,  des zones protégées en raison de leur qualité particulière.

- les emplacements réservés aux équipements publics et aux installations d'intérêt général,

- les prescriptions réglementaires de l'utilisation et de l'occupation du sol dans chaque secteur spécifique,

- les servitudes d'utilité publique grevant le territoire communal.

NB : Certaines des informations figurant dans la première partie proviennent des sources suivantes: INSEE, DDE, DDAF, Chambre d’Agriculture, BRGM, Mairie de Mogneville.

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CHAPITRE PREMIER

LE DIAGNOSTIC

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CARTE

SITUATION DANS L'OISE

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1.1. - LES DONNEES DE BASE

1.1.1. – Situation géographique

La commune de Mogneville se situe au centre du département de l’Oise, à 10 km au Nord de et environ 60 km de Paris. Le chef-lieu de canton, , est limitrophe de Mogneville ; son centre est distant de deux kilomètres.

Géographiquement, le territoire communal appartient au massif du Clermontois, délimité au Nord par la plaine picarde, au Sud par le Pays de Thelle et à l’Est par la rivière de l’Oise. Le Clermontois s’impose comme un massif forestier installé sur un plateau entrecoupé de vallées et de buttes boisées.

La superficie du territoire communal est de 391 ha. Pour information, la superficie moyenne départementale est de 846 ha.

Le territoire communal est bordé :

- au Nord, par la commune de Liancourt ,

- à l'Ouest et au Sud-Ouest, par les communes de et Monchy-Saint-Eloi,

- à l’Est et au Sud-Est, par les communes de et d’

La commune n'est concernée que par un axe routier structurant : la Route Départementale n°62 qui permet de rejoindre la RN n°16 plus au Sud.

Cette voie constitue une véritable colonne vertébrale autour de laquelle s’est développée et articulée l’urbanisation de Mogneville. Elle traverse longitudinalement le village ; il s’agit d’un axe incontournable que tout automobiliste doit emprunter.

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CARTE

LES GRANDS AXES

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1.1.2. – Evolution de la population (source INSEE)

La population de la commune de Mogneville a évolué de la façon suivante à l'issue des derniers recensements :

RECENSEMENT POPULATION AUGMENTATION AUGMENTATION GENERAL DE LA MUNICIPALE ABSOLUE PAR RELATIVE PAR POPULATION RAPPORT AU RAPPORT AU RECENSEMENT RECENSEMENT PRECEDENT PRECEDENT

1936 433 - -

1954 539 + 96 + 21,7 %

1962 601 + 62 + 11 %

1968 629 +28 + 4,7 %

1975 721 + 92 + 14,6 %

1982 802 + 81 +11,4 %

1990 1 204 + 402 + 50 %

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1999 1 376 + 172 + 14,2 %

D’une façon générale, le tableau ci-avant met en évidence une augmentation constante et affirmée de la population communale depuis 1936 : elle a presque doublé en 25 ans. Toutefois, on peut clairement identifier des cycles de variations dans ce contexte démographique positif.

Une première période se détache : entre 1962 et 1968, la croissance reste faible avec une augmentation relative de + 4,7 %. Bien que positif, ce pourcentage marque une décélération de la démographie communale. Les données des recensements précédents annonçaient des taux d’évolution plus élevés. Au cours de la période 1962-1968, la commune de Mogneville enregistre une hausse de "seulement" 28 habitants supplémentaires.

Jusqu’en 1982, le rythme de croissance de la population communale reste constant avec une augmentation relative moyenne de 13 % environ (soit un gain moyen de 87 habitants pour chacune des périodes intercensitaires).

La constance de la croissance enregistrée jusqu’en 1982 va soudainement s’interrompre avec une hausse vertigineuse des effectifs communaux qui caractérise la période intercensitaire 1982-1990. En effet, c’est au cours de cette période que la commune de Mogneville enregistre son taux de croissance le plus élevé avec plus de 400 nouveaux habitants (soit une augmentation relative de 50 %) ; le seuil des 1 000 habitants est atteint et dépassé. Ce fort taux est notamment dû à la construction de nombreux pavillons et à l’arrivée de gens du voyage sédentarisés.

Le rythme d’augmentation de la population s’est ralenti entre 1990 et 1999 tout en restant toutefois significatif. Les dernières données INSEE disponibles (recensement de 1999) indiquent un retour à la normale. La commune continue à accroître son nombre d’habitants mais dans des proportions plus modérées : entre 1990 et 1999, on enregistre une hausse de 172 personnes supplémentaires, soit une augmentation relative de 14,2 %. Courbe de variation de la population

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L’évolution de la population résulte de deux facteurs démographiques principaux : le solde naturel (la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés sur le territoire) et le solde migratoire (la différence entre le nombre de personnes qui quittent le territoire et le nombre de personnes qui s’y installent).

Les deux composantes de la croissance - mouvement naturel et solde migratoire - se sont articulées de la façon suivante entre 1962 et 1999 :

PERIODE TAUX DE TAUX DE TAUX DE VARIATION INTERCENSITAIRE VARIATION VARIATION ANNUEL DU AU ANNUEL (EN %) ANNUEL DU AU SOLDE MOUVEMENT MIGRATOIRE (EN %) NATUREL (EN %)

1962 - 1968 + 0,76 % - 0,14 % + 0,90 %

1968 - 1975 + 1,98 % + 0,56 % + 1,42 %

1975 - 1982 + 1,54 % + 0,41 % + 1,13 %

1982 - 1990 + 5,18 % + 0,57 % + 4,61 %

1990 - 1999 + 1,48 % + 0,66 % + 0,82 %

Bien qu’elle bénéficie d’un solde naturel presque toujours positif (à l’exception de

16 la période 1962-1968), la démographie locale reste très tributaire du solde migratoire. Le profil positif du solde migratoire explique à plus de 70 % la poussée démographique enregistrée entre 1975 et 1999.

La faiblesse du renouvellement sur place nécessite constamment des apports extérieurs. On remarquera qu’à l’issue des quatre derniers recensements, le bilan du mouvement naturel est resté assez stable. Ce n’est pas le cas du solde migratoire qui, malgré un taux toujours positif, a subi d’inégales variations.

La forte poussée démographique mise en évidence entre 1982 et 1990 s’explique par un solde migratoire très affirmé.

C’est au cours de cette période que la commune affiche son plus fort solde migratoire avec + 4,61 %. Le solde migratoire oriente de façon importante l’évolution générale de la population. Il reste toujours supérieur au solde naturel.

1.1.3. – Structures de la population

STRUCTURE PAR AGE EN 1999

Mogneville Oise HOMMES FEMMES ENSEMBLE % %

Moins de 20 (221) (198) (419) (34,8 %) ans 231 214 445 32,3 % 28,1 %

20 à 39 ans (187) (193) (380) (31,6 %) 203 200 403 29,2 % 28,5 %

40 à 59 ans (146) (120) (266) (22,1 %) 189 181 370 26,8 % 26,7 %

60 à 74 ans (46) (56) (102) (8,5 %) 52 62 114 8,3 % 11 %

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75 ans ou (19) (18) (37) (3,1 %) plus 21 23 44 3,2 % 5,5 %

(619) (585) (1 204) (100 %) Total 696 680 1 376 100 % 100 %

(Données INSEE de 1990)

La comparaison entre les données des recensements de 1990 (résultats indiqués entre parenthèses) et 1999 met en évidence un abaissement marqué des tranches d’âge dite jeunes. Les moins de 20 ans représentaient près du tiers (33 %) de la population en 1999, contre 35 % en 1990. Le même constat est fait pour la tranche d’âge suivante : la part des 20-39 ans passe de près de 32 % en 1990 à 29 % environ en 1999.

Il convient d’atténuer ce phénomène en indiquant que la part des moins de 40 ans reste malgré tout supérieure aux données départementales : en 1999, les moins de 20 ans représentent 32 % de la population contre 28 % pour l’Oise. La commune de Mogneville bénéficie donc d’une population jeune mais le dynamisme démographique affiche depuis 1990 un léger essoufflement.

Le phénomène de "vieillissement" constaté ci-avant a des conséquences sur la part des personnes de plus de 40 ans. C’est ainsi que la proportion des 40-59 ans augmente près de 6 % entre 1990 et 1999. Comparativement les données communales pour cette tranche d’âge sont égales à la moyenne départementale (26,7 % en 1999 pour l’Oise).

Il est intéressant de souligner la sous-représentation des tranches d’âges plus avancées. En 1999, les personnes ayant un âge compris entre 60 et 74 ans ne représentaient que 8,3 % de la population ; à titre de comparaison, la moyenne départementale était de 11 %.

Nombre de personnes par foyer (RGP 1999)

Taille des ménages en 1999

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Nombre de Mogneville Oise ménages en % en %

1 personne 77 17,2 % 23,3 %

2 132 29,5 % 30,5 %

3 93 20,8 % 18,7 %

4 93 20,8 % 16,5 %

5 38 8,5 % 7,3 %

6 ou + 14 3,1 % 3,6 %

TOTAL 447 100 % 100 %

Le tableau ci-dessus montre que les ménages sont majoritairement composés de deux personnes au minimum (presque 30 %). Il est à noter le faible pourcentage de ménages composés d’une personne (17 %) et à l’inverse une sur-représentation des ménages de trois à cinq personnes. Ce constat, ajouté à la relative jeunesse de la population, montre que le "ménage type" sur la commune de Mogneville est constitué d’une famille avec plusieurs enfants.

* La notion de ménage adoptée par l’INSEE correspond au concept de "ménage-

19 logement". Un ménage est constitué de l’ensemble des occupants d’un même logement, quels que soient les liens qui les unissent. Il peut se réduire à une seule personne. De ce fait, le nombre de ménages est égal au nombre de résidences principales.

1.1.4. – Population active

Actifs ayant un emploi Part des actifs résidents travaillant sur la commune en %

1982 342 15 %

1990 497 14,2 %

1999 584 7,3 %

Source : Recensements Généraux de Population, INSEE.

Sur les 1 376 habitants comptabilisés lors du recensement de 1999, 584 personnes sont déclarées actives ayant un emploi (dont 330 hommes et 254 femmes). * La notion d’actifs ayant un emploi, on entend le nombre de personnes habitant Mogneville et exerçant une activité salariée ou non.

La comparaison entre les recensements précédents montre une hausse de la population active à Mogneville : en moins de 20 ans, la proportion des actifs s’est accrue de près de 41 %.

Parallèlement à ce contexte dynamique, il faut cependant signaler la faible part des actifs résidents. En 1999, seulement 7,3 % des actifs habitent et travaillent sur la commune (soit 43 personnes).

20 541 personnes sont donc susceptibles de quitter quotidiennement le territoire communal pour se rendre sur leur lieu de travail. L’importance des déplacements liés aux migrations alternées domicile-travail est donc réelle. Il convient de rappeler à ce propos que la commune de Mogneville s’inscrit dans l’aire d’influence du bassin d’emplois creillois (Creil, , Nogent-sur-Oise, Saint-Maximin…), vaste pôle économique. Le Sud de la Vallée de l’Oise attire plus de 30 % des actifs de Mogneville. Seulement 6 % des actifs se rendent quotidiennement à Paris pour travailler.

Le taux de chômage communal est inférieur à celui du département de l’Oise : 11 % de la population active en 1999 contre 12,4 % dans le département de l’Oise à la même époque.

Répartition de la population selon la catégorie socio-professionnelle en 1999

CATEGORIES POPULATION POURCENTAGE

Employés 109 21,9 %

Ouvriers 154 31,0 %

Agent de maîtrise, techniciens VRP 69 13,9 %

Cadres moyens et supérieurs 63 12,6 %

Artisans, commerçants, professions libérales et 48 9,7 % agricoles

Le tableau ci-avant indique que la moitié de la population active est composée d’ouvriers et d’employés, les techniciens et les cadres sont assez peu représentés.

1.1.5. – Les activités

Mogneville ne constitue pas un pôle économique. D’après les données du fichier

21 SIRENE de l’INSEE, on recensait 18 établissements en 1999 sur le territoire communal, dont un de plus de 50 salariés. Pour comparaison, on dénombrait 25 établissements en 1996 dont aucun de plus de 50 salariés.

Plusieurs entreprises sont implantées :

- Européenne de Surveillance (gardiennage) 130 emplois - PPL (louage de WC chimiques de chantier) 7 emplois - TOP DECOR (peinture en bâtiment) 5-6 emplois - DENHEZ GTO (mécanique) 4 emplois - CONCEPT DECO (peintre) 3 emplois - RAINGARD (transporteur) 1 emploi

Il existe aussi de petites entreprises artisanales (bâtiment, ravalement, menuiserie, garagiste, maçonnerie, plomberie…).

L’activité commerciale reste très discrète à Mogneville. La proximité du chef- lieu de canton (Liancourt) et de grandes surfaces commerciales (Creil) influence fortement les possibilités d’implantation de nouveaux commerces. Toutefois, quelques petits commerces et services existent : un salon de coiffure, un tatoueur, une infirmière libérale.

En ce qui concerne l'activité agricole, le nombre d'exploitations est en déclin ; aujourd’hui, il ne reste plus que deux exploitations agricoles. La première, localisée à proximité de la mairie pratique la culture de céréales et de betteraves ; la deuxième, en limite communale avec la commune de Liancourt pratique l’élevage de vaches laitières.

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Plan localisation exploitations agricoles

PLAN DE LOCALISATION DES EXPLOITATIONS AGRICOLES

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1.1.6. – Logement

PERIODES 1962 1968 1975 1982 1990 1999

1) Nombre de logements - 224 243 288 373 465

2) Nom bre de résidences 190 187 207 259 354 447 principales

3) Nombre de résidences - 22 21 17 11 5 secondaires

4) Nombre de logements - 15 15 12 8 13 vacants

5) Nombre moyen 3,16 3,34 3,23 3,01 3,13 2,82 d'occupants par résidence principale

Remarques sur les lignes 1 à 5

Les résidences principales (ligne 5) comprennent essentiellement les logements ordinaires, mais aussi les logements-foyers pour personnes âgées, les pièces indépendantes louées, sous-louées ou prêtées à des particuliers, les chambres meublées dans les hôtels et les garnis, les constructions provisoires et les habitations de fortune.

Les logements inoccupés sont répartis dans ce tableau entre résidences secondaires et logements vacants.

Les résidences secondaires (ligne 3) sont des logements utilisés pour les week- ends, les loisirs ou les vacances, notamment les maisons et logements loués (ou à louer) pour les saisons touristiques dans les stations balnéaires, de sports d'hiver, etc... Sont également décomptés comme résidences secondaires les logements occasionnels, qui sont utilisés une partie de l'année pour des raisons professionnelles.

Les logements vacants (ligne 4) comprennent à la fois les logements disponibles pour la vente ou la location, les logements neufs achevés mais non encore occupés à la

24 date du recensement ainsi que les logements, autres que les résidences secondaires, que leurs titulaires n'occupent pas à la date du recensement.

Ne sont pas compris dans aucune des trois catégories ci-dessus, ni les habitations mobiles, ni les logements (chambres, studios, etc...) occupés par des personnes vivant en collectivité.

C'est la population des résidences principales qui a été utilisée pour calculer le nombre moyen d'occupants (par résidence principale) qui figure sur la ligne 5.

L’augmentation du parc de logements est positive et exponentielle depuis 1962. La hausse de population déjà évoquée, entraîne un nombre total de logements en augmentation (+ 85 entre 1982-1990 et + 92 entre 1990-1999) ; elle profite principalement aux résidences principales (447 en 1999).

Le nombre des logements vacants reste constant : les données de 1999 (13 logements) sont presque identiques à celles enregistrées en 1968. Malgré tout, leur proportion reste très faible : ils représentent moins de 3 % du parc contre 7 % en Picardie et 8 % en . Il s’agit le plus souvent de constructions anciennes vétustes qui ne sont pas mises en vente. Le marché foncier étant dynamique, les habitations ne restent que très peu de temps sur le marché.

Le nombre des résidences secondaires est quant à lui fortement à la baisse, comme partout ailleurs dans l'Oise : elles ne représentent plus que 1 % du parc contre 10 % en 1968. Cette évolution reprend la tendance générale départementale ; les résidences secondaires se transforment en résidences principales. Leur changement de statut montre la tension qui caractérise le marché de l’immobilier à Mogneville.

En 1999, le pourcentage des différentes composantes du parc immobilier est le suivant :

- Résidences principales : 96,1 %

- Résidences secondaires : 1,1 %

- Logements vacants : 2,8 %

Le taux moyen d'occupation des logements est égal à 2,82 en 1999 ; il confirme une décohabitation engagée depuis 1968 (3,34 à cette époque). Bien que la tendance soit

25 à une légère baisse, ce chiffre reste élevé et témoigne de la forte présence de familles.

En 1999 la densité au Km 2 était de 351 habitants, ce chiffre doit être rapproché de la superficie du territoire communal, assez restreinte, c'est-à-dire 391 ha.

Dans la situation actuelle, on peut estimer que les besoins en logements sont uniquement liés à l'accroissement démographique ; comme cela été dit précédemment (cf. paragraphe "évolution de la population") cet accroissement est, pour l'essentiel, tributaire du solde migratoire et donc, de l'attractivité de la commune.

Epoque d'achèvement des logements

PERIODE NOMBRE POURCENTAGE

Avant 1949 130 28 %

1949 - 1974 74 16 %

1975 - 1981 62 13 %

1982 - 1989 107 23 %

1990 - 1999 92 20 %

TOTAL 465 100 %

A partir de 1975, l'essor de la construction devient irrésistible puisque plus de la moitié du parc a été construite après cette période (56 %). C’est au cours de l’intervalle 1975-1989 que le rythme de construction a été le plus soutenu avec près de 170 nouveaux logements (soit plus d’un tiers du parc total de Mogneville) : la croissance s’est faite selon une cadence de près de 11 logements par an. Enfin, selon les sources "SICLONE", le rythme de construction s’est très légèrement ralenti mais reste cependant dynamique : entre 1990 et 1999, on enregistre une moyenne de 9 logements supplémentaires par an.

Le parc immobilier de Mogneville est constitué d’une majorité de logements

26 récents (56 % après 1975).

85 % des habitants sont propriétaires de leur logement, qui, dans 89 % des cas, correspondent à des maisons individuelles. A Mogneville, les logements sont plus grands que la moyenne : près de 74 % des habitations comportent 4 pièces et plus.

25 logements locatifs sociaux sont recensés sur le territoire communal. Ils représentent 5,6 % du parc des résidences principales. Sur ces 25 logements, 3 sont des logements individuels.

1.1.7. – Les Equipements

a) Les équipements d'infrastructure

* Voirie routière

La route départementale n°62 (RD 62) traverse le territoire communal et le village selon un axe Nord-Sud. Cet axe structurant supporte un trafic dense : les comptages effectués annoncent un trafic de 3 000 véhicules par jour.

Le passage de la RD 62 à l’intérieur même des parties urbanisées engendre de fortes nuisances (flux de circulation, insécurité, problèmes de stationnement…). Un projet de déviation de la voirie départementale est à l’étude : le tracé originel serait modifié pour tangenter le village par l’Ouest, allégeant ainsi la circulation de transit à l’intérieur même de la partie agglomérée. Par ailleurs, le projet de déviation de la RD 62 depuis Liancourt bénéficierait d’une connexion directe sur la Route Nationale 16 (prochainement mise en 2 x 2 voies).

La voirie communale compte un réseau de 11 kilomètres environ. C’est elle qui assure les déplacements internes du village et ceux de la commune en général.

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CARTE

VOIES DE COMMUNICATION

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* Réseau d'eau potable

La commune de Mogneville dépend de la Communauté de Communes de la Vallée Dorée (ex District du Liancourtois) regroupant les communes suivantes : , Cauffry, Labruyère, , Liancourt, Mogneville, Monchy Saint-Eloi, , Rosoy et Verderonne.

La Communauté de Communes, sur l’ensemble de son territoire, gère la production et la distribution de l’eau potable. Le département "eau potable" assure la maintenance de la station de pompage et de déférrisation, l’entretien des réservoirs d’eau potable, des réseaux de distribution, la relève des compteurs et de la facturation.

L'eau distribuée par le Syndicat provient des six forages situés sur la commune de Labruyère. D’une profondeur moyenne de 50 m, les six forages produisent chacun journellement 5 000 m 3. L’eau pompée est ensuite dirigée vers la station de déférrisation (pour baisser la teneur en fer). Elle est ensuite stockée dans le château d’eau de Liancourt avant d’être distribuée dans les 10 communes de la Communauté du Liancourtois.

Le linéaire du réseau d’eau potable sur Mogneville représente environ 10 km. L'amenée d'eau dans l'agglomération principale s'effectue au moyen d'une conduite principale de 150 mm de diamètre depuis la station de pompage située sur la commune de la Bruyère, via le réservoir situé sur Liancourt. Le réseau réalise un bouclage avec Monchy et Laigneville.

Cette canalisation principale dessert la rue Paul Faure (RD 62), plusieurs antennes partent de cette conduite pour desservir l'ensemble du village :

- une canalisation de Ø 160 mm dessert la rue de la Fontaine Saint-Denis, jusqu'à la zone artisanale.

- les rues du Château d'eau, de la Salle et de la Fosse au Loups sont desservies par des antennes de Ø 110 mm.

- les autres voies sont desservies par des conduites d'un diamètre inférieur à 100 mm, la rue Lambert par une antenne de Ø 80 mm, les rues Pierre et Marie Curie, Pasteur, Jean Moulin, du 8 mai 1945, du Saint Sacrement par des antennes de Ø 60 mm.

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RESEAU EAU POTABLE LE VILLAGE

PLAN EAU POTABLE VILLAGE

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RESEAU EAU POTABLE LE HAMEAU DE L’ORDIBEE

PLAN EAU POTABLE HAMEAU

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RESEAU EAU POTABLE LA ZONE D’ACTIVITES

RESEAU EAU POTABLE ZONE ACTIVITES

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Le hameau de l'Ordibée est desservi directement par une conduite de diamètre 100 mm venant de Liancourt.

L’ analyse du réseau d'AEP (Adduction en Eau Potable) permet de conclure à une bonne desserte de Mogneville, de son agglomération, de sa zone artisanale et de son hameau. Aucun projet de renforcement n'est actuellement envisagé.

* Réseau d'assainissement

Le bourg de Mogneville est relié à un réseau d'assainissement collectif intercommunal associant majoritairement le séparatif (seules les eaux usées sont acheminées vers l'unité de traitement ; les eaux pluviales ne sont pas collectées) et de façon minime, l'unitaire (les effluents et les eaux de pluies sont collectés ensemble). L'entretien et l'exploitation du réseau d’assainissement ont été confiés à la Lyonnaise des Eaux par contrat d'affermage.

La commune est reliée à une unité de traitement située sur Monchy Saint-Eloi ; cette station mise en service en 1975 présente des résultats moyens. La charge moyenne de cet équipement correspond à environ 14 000 Equivalents / Habitants ; il a une capacité nominale de 20 000 Equivalents / Habitants. Une autre station d'épuration sur Cauffry est en projet. Il existe un poste de refoulement situé à l'extrémité de la rue de la Petite Varenne.

Les conduites de diamètre 200 mm, desservent l'ensemble du bourg, néanmoins quelques constructions restent non raccordées au réseau. Le Nord de l'espace bâti regroupe ses eaux usées vers la station d'épuration via la rue de la Fontaine, le Sud ramène ses effluents par la rue du Saint-Sacrement. On peut donc considérer que l'état du réseau d'assainissement est globalement bon.

La zone d'activité communale étant située entre le bourg et la station d'épuration, les canalisations la desservent dans de bonnes conditions.

Trop éloigné du bourg, le hameau de l'Ordibée n'est pas raccordé au réseau d'assainissement collectif. Il fonctionne selon un système d'assainissement de type individuel : chaque construction possède un système d'assainissement autonome.

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RESEAU ASSAINISSEMENT LE VILLAGE

PLAN ASSAINISSEMENT VILLAGE

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RESEAU ASSAINISSEMENT ZONE D’ACTIVITES

RESEAU ASSAINISSEMENT ZONE ACTIVITES

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La commune de Mogneville est tenue de réaliser une étude de zonage d'assainissement conformément à ce que prévoit la Loi sur l'eau du 3 janvier 1992. L’étude devra déterminer le fonctionnement du village, du hameau et de la zone d’activités.

* Collecte des ordures ménagères

La commune de Mogneville compte actuellement 1 376 habitants, ce qui représente environ 1 720 kg de déchets à collecter et à traiter par jour.

Cette commune adhère à la Communauté de Communes de la Vallée Dorée compétente dans le traitement et l’élimination des ordures ménagères. Depuis sa création en 1963, la Communauté de Communes collecte les ordures ménagères en régie directe. En 1998, la collectivité a été la première dans l’Est du département de l’Oise à mettre en place le tri sélectif, se dotant de moyens performants.

Les objets encombrants sont ramassés une fois par mois et les déchets végétaux, une fois par semaine (d’avril à novembre).

La collecte du verre se fait en apport volontaire, dans les bornes enterrées réparties sur le territoire de la Communauté de Communes.

b) Les équipements de superstructure

* Equipements scolaires

la commune de Mogenville dispose d’un groupe scolaire récent qui regroupe une école maternelle, une école primaire et une cantine. L’effectif est de 7 classes, ce qui représentait 141 élèves en 2000. Les effectifs scolaires sont à la hausse.

Les enfants de Mogneville fréquentent le collège qui se situe à Liancourt ; un ramassage scolaire est organisé. Le lycée le plu proche est situé à Clermont.

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* Equipements sportifs

La commune dispose d’un terrain de football et d’un court de tennis qui n’est plus utilisé et qu’il n’est pas prévu de remettre en état. Les équipements sportifs sont complètement excentrés par rapport au village.

La Communauté Urbaine de la Vallée Dorée est propriétaire d’un grand parc sportif qui s’est développé sur le territoire de Mogneville. Il s’agit du Parc Jean Chèdeville, localisé à l’Ouest du territoire communal.

Les principaux équipements sportifs sont situés à l’extérieur du village, hors espace aggloméré. Leur attractivité pâtit lourdement de cette excentration spatiale. Ils sont actuellement délaissés par la population et dégradés.

* Equipements socio-éducatifs

Il existe une salle des fêtes communale et une cantine scolaire.

* Equipements administratifs

La Mairie représente l’unique bâtiment administratif sur le territoire communal.

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1.1.8. – Rappel historique

Bien qu’habité par quelques primitifs, la création du village date certainement du temps des romains. Le camp de César, situé à , était chalandé par des marchands dont un des campements se serait situé à l’emplacement de Mogneville.

Le nom du village de Mogneville serait dérivé de la présence de moines sur le territoire communal vers le X e ou XI e siècle (moines = monachus en latin).

Les lieux prenant très souvent le nom de leurs propriétaires ou d’une particularité locale, la ville des moines fut nommée Monnachivilla en latin, Moineville en français, puis fut déformé par la suite jusqu’au nom actuel de Mogneville.

L’église Saint-Denis est sans conteste la plus ancienne trace de l’histoire architecturale du village de Mogneville. Classée Monument Historique sur la liste de 1875, l’église actuelle est en fait due à la transformation d’une église primitive (début XII siècle) en une église romane (fin du XII siècle), puis en une église gothique (XIII et XIV siècle).

La toute première église devait présenter une nef beaucoup moins haute, et les bas-côtés en faisaient continuité de part et d’autre. Le premier étage du clocher date de cette époque, et l’on peut encore l’apercevoir de nos jours à hauteur des toits. A l’époque, cet étage était dégagé et les ouvertures apparentes. Une petite porte faisait communiquer la base du clocher avec l’Est. La façade, la nef et les bas-côtés ayant été refaits lors de modifications successives au cours des siècles.

A la fin du XII siècle, l’église fut sérieusement remaniée : la nef fut rehaussée, englobant le premier étage du clocher, les ouvertures de cet étage furent obstruées et un deuxième étage ajouté. Deux chapelles absidioles furent accolées au chœur et deux croisillons furent ajoutés de part et d’autre du clocher.

Les XIII et XIV siècles virent l’ajout d’une flèche octogonale (apparentée à la cathédrale de ) avec un seul clocheton à sa base Sud-Est. Les deux chapelles absidioles sont transformées en chapelles carrées, plus grandes. La flèche mesure 9 mètres de hauteur et a une épaisseur à sa base de 60 cm et 20 cm en sa pointe.

A l’intérieur du deuxième étage du clocher, un beffroi était destiné à recevoir deux cloches. Il en existe une seule aujourd’hui, et selon les archives, la deuxième cloche n’a jamais existé. La cloche actuelle mesure 1 mètre de haut et pèse environ 800 kg.

L’ensemble des maçonneries de l’église est réalisé en pierre calcaire de l’Oise. Les joints sont exécutés au mortier de chaux de couleur ocre clair, avec des agrégats de graviers irréguliers. L’ensemble des couvertures est en tuiles plates.

Peu de choses sont connues concernant la Fontaine Saint-Denis. Les sources étaient vénérées par les gaulois et une certaine superstition entourait cette vénération. Le culte de l’eau était enraciné et a perduré lors de la montée du christianisme. Le Clergé reprit cette vénération ; ainsi les sources, fontaines (…) furent baptisées de noms catholiques. On peut supposer que Mogneville n’a pas échappé à cette particularité historique. Saint-Denis, Premier Evêque de Paris, est le Saint-Patron de la fontaine. Il meurt martyr vers 270.

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Il ne reste aucune trace des anciennes armes du village. Aussi, dans les années 1970, la municipalité a décidé de doter Mogneville de son propre emblème.

Le blason se décrit ainsi, en langage héraldique : - La partition de l’écu est écartelée, - Les francs quartiers senestres du chef et dextre de la pointe sont de couleur azur, - Les francs quartiers dextre du chef et senestre de la pointe sont de métal or, - Trois fleurs de lys en francs quartiers senestre du chef et dextre de la pointe, - Trois lions en francs quartiers dextre du chef et senestre de la pointe.

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1.1.9. – Document d'urbanisme et intercommunalité

En application de la loi du 12 juillet 1999 supprimant les Districts à compter du 1 er janvier 2002, le Préfet de l’Oise a transformé le District Urbain du Liancourtois en Communauté de Communes du Liancourtois.

La commune de Mogneville est incluse dans l'aire géographique de la Communauté de Communes du Liancourtois dite de la Vallée Dorée.

Mogneville s’est dotée d’un Plan d’Occupation des Sols qui a été approuvé le 17 avril 1992 et modifié le 26 juillet 2003.

1.2. – ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT

1.2.1. - Rappel

La commune de Mogneville est située dans le massif du Clermontois, délimité au Nord par la Plaine Picarde, au Sud par le Pays de Thelle et à l’Est par la rivière de l’Oise. Deux de ces affluents (la Brèche et le Thérain) coulant vers le Sud morcellent le Clermontois en plusieurs sous-ensembles. Le Clermontois est constitué de plusieurs petits plateaux séparés par les rivières affluentes de l’Oise : le plateau de Clermont entre les vallées de la Brèche et du Thérain, et la Montagne de Liancourt, en rive gauche de la Brèche. La Montagne de Liancourt se dissocie par une série de petites buttes séparées par des vallées. Le territoire communal de Mogneville s’inscrit à l’interface entre cette entité géographique qui influence la portion Est du territoire et la vallée de la Brèche.

Le Clermontois est pour l’essentiel constitué de vastes entablements calcaires dont l’altitude décroît régulièrement vers le Sud. Les cotes d’altitude relevées varient autour de 160 m au-dessus de Clermont pour n’atteindre que 60 m près de Creil.

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CARTE ENVIRONNEMENT

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Les plateaux calcaires, masqués par une importante couverture limoneuse, sont bien structurés. Les sols profonds autorisant par la même une large culture. Toutefois, dès que le calcaire affleure, l’activité agricole cède la place à la forêt.

Les flancs de coteau souvent abrupts et totalement boisés sont composés de sables. Lorsque les placages limoneux subsistent de façon suffisamment abondante, les cultures réapparaissent.

Dans les fonds de vallées, les argiles ont arrêté l’enfoncement des rivières et les ont forcées à alluvionner très largement formant très vite un lit divaguant et de nombreux bras morts où se sont formées des tourbières. L’utilisation du sol s’en trouve limitée (prairies, champs cultivés, végétation spontanée ou peupleraies).

1.2.2. – Topographie

Le territoire communal est marqué par plusieurs reliefs :

- Une partie haute où l’on relève des altitudes voisines de 100 m : elle correspond au plateau plus ou moins boisé situé à l’Est et au Sud du territoire. La cote NGF la plus haute (11 m) se relève sur la limite communale Est au niveau du hameau de l’Ordibée.

- Un espace intermédiaire qui affiche des cotes d’altitude très changeantes ; le relief décroît très rapidement passant de 100 m à 50 m. L’espace aggloméré s’est développé à la base de cette entité topographique. Ces perturbations topographiques caractérisent le coteau boisé qui assure la transition géographique entre le plateau et la vallée.

- Une zone basse caractérisée par une altitude moyenne de 40 m. Elle est composée de terres agricoles, de prairies et occupe toute la partie Ouest du territoire communal. Il s’agit de la vallée de la Brèche.

Le relief de Mogneville est bien individualisé avec des coteaux assez abrupts dominant le fond de la vallée de la Béronelle, humide. Ces trois entités topographiques s’identifient très clairement sur le terrain ; chacune ayant des caractéristiques propres.

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CARTE DU RELIEF

CARTE

RELIEF

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1.2.3. – Paysage et Végétation

Mogneville appartient à la grande entité géographique du Clermontois, massif forestier installé sur un plateau entrecoupé de vallées et ponctué de buttes boisées.

A l’échelle du territoire, trois unités paysagères peuvent être distinguées :

 Le plateau

Situé à l’Est de la commune, il domine l’ensemble du territoire, mais reste peu présent dans le paysage. Invisible depuis la quasi-totalité du territoire communal, il est découvert partiellement au détour de la rue Jean Moulin qui, du village, escalade le coteau pour arriver sur le plateau. La couverture boisée interdit toute vision lointaine de cet espace. Toutefois, certaines parcelles agricoles forment des clairières plus ou moins importantes qui engendrent des perceptions plus globales mais toujours limitées de l’espace. L’impact en termes de paysage des constructions dans ce secteur (l’Ordibée) est faible, aucun recul ne pouvant réellement être obtenu.

 La butte et les flancs de coteaux

Entièrement boisées, ces deux entités peuvent être comparées l’une à l’autre puisque leur perception dans le paysage est identique. En effet, ces éléments structurent l’espace en le fermant. Compte tenu de l’étendue des boisements et de leur localisation sur les points hauts du territoire, ils constituent un ruban homogène et omniprésent dans le paysage. Le coteau souligne la lisière Est du village ; la butte, aussi appelée Montagne de Liancourt, qualifie toute la partie Sud du territoire. Ils créent une véritable barrière visuelle et séparent le plateau de la plaine. Cette coupure visuelle est renforcée par une présence du végétal qui occupe toute la butte boisée mais également une large partie du coteau. Ces espaces peuvent être considérés comme prépondérants puisqu’ils façonnent le paysage, leur impact est très fort. La sauvegarde de ces espaces est primordiale puisque toute modification (défrichement ou urbanisation…) sera très visible de la plaine alentour.

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CARTE DE L’ANALYSE PAYSAGERE

PLAN ANALYSE PAYSAGERE

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 La plaine

Elle occupe une large partie Ouest du territoire et se caractérise par une ambiance agricole tantôt boisée, tantôt prairiale. Le relief très peu marqué permet des perspectives lointaines, toutefois quelques boisements (parfois situés au-delà du territoire communal) arrêtent le regard.

Les vallées de la Brèche et de la Béronnelle forment une unité paysagère particulière avec des écrans visuels structurés par des alignements de peupliers.

1.2.4. – Hydrographie

Le territoire communal s’inscrit dans l’aire du bassin versant de l’Oise qui coule plus au Sud (hors des limites communales) par l’intermédiaire du sous-bassin de la Brèche, rivière qui longe la partie Ouest du territoire.

La Béronnelle et la Brèche sont les deux cours d’eau permanents existants sur le territoire communal. En parallèle, on recense tout un chevelu de petits fossés ou ruisseaux, très concentré dans la partie Ouest du territoire (point bas de la commune) : Ruisseau du Marais. Ces éléments du réseau hydrographique permettent de drainer les terres et d’entraîner ainsi les eaux de surface vers l’Oise via la Béronnelle et/ou la Brèche.

Le profil humide du territoire se confirme avec la présence de secteurs plus ou moins sensibles comme les Prés de la Fosse aux Loups (zone située à proximité immédiate de la partie agglomérée entre les rues Paul Faure et Jean Moulin) et le long du chemin rural n°23.

Les eaux du bassin versant correspondant au plateau (partie Est du territoire) et à la plaine (partie centrale) sont collectées par la Brèche et la Béronnelle par l’intermédiaire de nombreux talwegs orientés Ouest/Est.

La commune de Mogneville est exposée à d’éventuels désordres hydrauliques. Deux arrêtés portant constatation de l’état de catastrophe naturelle ont d’ailleurs été publiés au Journal Officiel le 30 décembre 1999 et le 11 août 2001, tous deux relatifs à des inondations et à des coulées de boue qui ont pénétré dans le village avec une exceptionnelle ampleur.

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CARTE HYDROGRAPHIE

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1.2.5. – Géologie

Mogneville se développe à l’interface de plusieurs entités géographiques. La position particulière du territoire implique une certaine mixité géologique.

Ainsi, la terminaison du plateau à l’Est du territoire se singularise par une formation de calcaire très développée (une des caractéristiques propres au Clermontois). Le substratum calcaire est composé de craie du Lutétien supérieur et inférieur ; ces dépôts calcaires constituent le bâti principal des plateaux tertiaires. La carte géologique indique une évolution de la dureté de la craie à mesure que l’on se rapproche du coteau : la formation crayeuse très dure (calcaires grossiers) laisse peu à peu place à une craie plus tendre avec intercalations de sables.

La butte du Bois de Mogneville se singularise par une formation calcaire très localisée.

Les premières pentes du coteau sont annoncées par la présence d’une formation sableuse du Cuisien. Il s’agit d’Argiles de Laon et de sables de Cuise qui ourlent les premières pentes du coteau. Principalement constitué de sables quartzeux, glauconieux et piteux, avec parfois de petits niveaux argileux au sommet, le Cuisien affleure essentiellement au niveau des escarpements lutétiens. Cette identité géologique engendre une occupation forestière largement présente.

Sur le bas des pentes, là où s’est développée l’urbanisation de Mogneville, on trouve des limons bruns (limons de pente), assez souvent calcaires, dérivant des plateaux par collationnement et ruissellement.

La plaine et les prairies qui occupent toute la partie Ouest du territoire sont recouvertes d’alluvions modernes. Cette formation géologique reste caractéristique des plaines parcourues par un cours d’eau (ici la rivière de la Brèche) ; dans ces plaines se déposent actuellement des alluvions récentes constituées par des limons terrigènes de débordement, des terres noires très fertiles et des limons jaunes sableux.

La carte géologique de Creil mentionne la présence d’une poche d’alluvions anciennes de très bas niveaux, au Sud de la rue Fontaine Saint-Denis au lieu-dit "La Grande Varenne". Antérieures aux tourbes et aux alluvions modernes, elles se sont déposées lors du plus fort creusement des vallées. Très généralement masquées par des

49 formations plus récentes.

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CARTE

GEOLOGIE

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1.2.6. – Hydrogéologie

La seule nappe d’eau souterraine importante est celle de la nappe de la craie. Elle est en relation directe avec la nappe des alluvions de l’Oise via la vallée de la Brèche.

- Réservoir

La craie, à la faveur de fissures et diaclases, forme le réservoir d’une nappe libre, dite « nappe de la craie ». Ce réseau de fissures et diaclases, d’origine tectonique, est amplifié par des phénomènes de dissolution dus à la circulation des eaux. C’est dans l’axe des vallées et vallons qu’elles sont en général plus développées.

- Alimentation - Fluctuation

L’alimentation de cette nappe est assurée exclusivement par l’infiltration d’une partie de précipitations, dites « pluies efficaces ». Cette alimentation est prépondérante de novembre à mars. Elle induit une fluctuation naturelle du niveau de la nappe avec en principe, des hautes eaux jusqu’en avril-mai et des basses eaux en décembre.

L’amplitude des fluctuations est importante puisqu’elle peut atteindre 14 m environ. En 2001, le niveau était exceptionnellement haut.

- Ecoulement

L’écoulement général de la nappe s’effectue vers le Sud, vers la rivière de l’Oise qui représente le niveau de base de la nappe.

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1.2.7. – Forme urbaine et bâti existant

A) Forme urbaine

Toute agglomération se caractérise par une forme urbaine plus ou moins identifiable.

La relation agglomération/paysage est un équilibre complexe, fruit de nombreux facteurs. Cet équilibre subtile s'inscrit dans la notion de paysage, notion fondamentale que la commune doit avoir le souci de protéger au travers des dispositions du PLU.

Il est donc nécessaire de mettre en évidence les différentes perceptions obtenues de l'agglomération, afin de dégager la forme urbaine dominante.

Cette forme urbaine renvoie elle-même, dans certains cas, à des images urbaines distinctes plus ou moins caractéristiques.

La détermination de la forme urbaine permet d'établir une première réflexion sur sa configuration actuelle mais surtout elle doit permettre de mieux appréhender son évolution attendue ou projetée.

Le territoire communal de Mogneville recèle plusieurs formes urbaines ; cette situation est due à la présence du village principal, du hameau de l’Ordibée à l’Est et de la zone artisanale communale à l’Ouest.

L’urbanisation principale du village s’appuie sur les premières pentes du plateau : la lisière Est est soulignée par les premiers boisements du coteau, tandis que la partie Ouest s’ouvre vers la plaine.

Le village présente un profil homogène avec un noyau ancien intéressant. Sa forme générale apparaît très allongée, rétrécie aux extrémités Nord et Sud et étoffée en son cœur. L’urbanisation s’articule principalement autour de la route départementale n°62 (axe qui traverse la totalité du village selon un axe Nord/Sud) qui a servi de guide pour l’urbanisation. Ce développement longiligne reprend les caractéristiques d’un village-rue, qui au fil de son développement s’est enrichi.

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CARTE BATI EXISTANT

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En ce qui concerne les entrées de ville, celles-ci sont difficiles à appréhender, notamment sur l’itinéraire de la RD n°62. Venant du Nord, la continuité bâtie avec la commune de Liancourt ne permet pas d’individualiser l’espace bâti de Mogneville. Sur le terrain, la limite communale reste très floue.

Depuis le Sud, l’entrée du village est indiscernable, camouflée par le relief de la butte et les boisements denses qui l’accompagnent. De même, venant du plateau, les entrées restent très fermées et n’autorisent aucune vue générale sur le bâti. Par contre, vue depuis le plateau qui surplombe (point haut du territoire), la plaine prend alors toute sa dimension.

Si la majorité des entrées du village sont masquées totalement ou partiellement par les éléments végétaux, la lisière Ouest est visible de loin. L’ouverture du champ de vision engendrée par la platitude et l’étendue de l’espace autorise une large perspective sur le village. L’étalement des constructions, leur étagement sur le bas du coteau se met à nu. L’église, principale structure verticale du village, prend alors toute son importance. Toutefois, l’impact visuel des constructions est largement atténué par la présence des boisements du coteau en arrière-plan. Cette toile de fond végétale apporte un équilibre entre l’espace bâti et l’espace naturel.

Le hameau de l’Ordibée, situé en limite communale Est, sur le plateau reste quasiment imperceptible. L’ordibée est un hameau à la forme très linéaire ; il s’est développé primitivement le long d'une voie. Il surprend par sa longueur.

Les vues sur celui-ci sont très rapprochées et toujours partielles. Il s’agit d’un écart regroupant une trentaine d’habitations. La relative "dispersion" du bâti dans l’espace (le hameau se développe sur plus d’un kilomètre) atténue fortement l’impact du bâti dans l’environnement. On notera le rôle d'écran joué par la forêt qui enveloppe et épouse les limites du hameau. La présence de la végétation dense (Bois Fontaine, Bois de Mogneville) et de quelques bosquets accentue l’impression de détachement et d’isolement des parties bâties.

La zone artisanale qui s’est développée en limite Ouest du territoire est un espace difficile à appréhender. Seuls quelques bâtiments d’activités la composent. Cette portion du territoire est complètement occultée. Il n’existe aucune voie de communication ouverte sur l’extérieur ; seule une voie en impasse dessert les activités existantes.

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B) Réseau viaire

La trame viaire constitue le squelette d'une agglomération ; c'est l'ensemble des voies, petites ou grandes, utilisées par la population dans ses déplacements. C'est également un élément de communication et un repère dans l'espace.

On peut distinguer 3 types de voie :

1/ La voie structurante autour de laquelle s'organise et s’articule le tissu urbain avec pour exemple principal la rue Paul Faure (RD n°62).

2/ La voie secondaire qui permet de desservir tout un quartier ou secteur urbain ; c'est le cas de la rue Pasteur qui permet de relier le centre ancien et les zones pavillonnaires récentes. Le rôle de ces voies est primordial car ce sont elles qui drainent le tissu urbain.

3/ La voie tertiaire , dont le rôle est beaucoup plus limité, qui dessert quelques constructions, comme par exemple la rue de la Varenne, la rue de la Fosse aux Loups.

Le passage de la Route départementale n°62 influence fortement la structure du réseau viaire. Cet axe structurant constitue la colonne vertébrale autour de laquelle s’est articulé et développé le tissu urbain de Mogneville. La RD n°62 traverse le village longitudinalement ; il s’agit d’un axe incontournable que tout automobiliste doit emprunter.

La configuration de cette voie, qui participe au caractère pittoresque du village, pose aujourd’hui des problèmes en matière de circulation et de sécurité pour les véhicules et pour les piétons. En effet, c’est un axe de forte circulation qui supporte un trafic aussi bien local que supra-communal. La RD n°62 est un vecteur important dans la circulation du Liancourtois (en 1997, on relevait 2 800 véhicules par jour en entrée de Mogneville). Son rôle capital est d’autant plus affirmé, qu’elle dessert les équipements publics (mairie, écoles), les quelques commerces et la majorité des constructions.

Le stationnement y est difficile ou gênant, les cheminements piétonniers se résument à d’étroits trottoirs. Par endroits, l’étroitesse de la voie et la sinuosité du tracé semblent en totale incohérence avec le statut de voie primaire.

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CARTE DU RESEAU VIAIRE LE VILLAGE

CARTE RESEAU VIAIRE VILLAGE

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Deux places (celle de l’Eglise et Jean Jaurès) ponctuent le tracé de la RD n°62 et offrent quelques places de stationnement. Sur la commune de Mogneville, l’effet centralisateur habituellement caractéristique des places est très peu marqué.

Des intersections relient l’artère principale aux autres voies de communication et dirigent ainsi la circulation vers l’Est ou l’Ouest du village ; ces carrefours sont parfois dangereux à cause de l’étroitesse des voies ou de l’absence de visibilité (exemple du croisement entre la rue Paul Faure et la rue Pasteur).

Le réseau viaire général prend une forme simple en étoile. Le maillage entre les voies de communication est quasi-inexistant ; seules les rues Lambert et Pasteur offrent un itinéraire alternatif à une portion de l’axe principal. Les voies secondaires présentent généralement une largeur adaptée au trafic qu’elles supportent. Seules quelques rues restent étroites : la rue du Château d’Eau et la rue de l’Eglise.

Le thème des déplacements est un point sensible pour la commune de Mogneville. La relative faiblesse du réseau viaire sur le village (insuffisance de liaisons entre les voies de communication) occasionne des nuisances à l’intérieur même des parties urbanisées.

Le réseau viaire dans le hameau de l’Ordibée est beaucoup moins complexe ; il se résume à une voie principale bordée de constructions sur une seule rive. Le réseau est linéaire et donne naissance à une urbanisation dite de village-rue.

La zone artisanale et la zone de loisirs ne bénéficient pas d’une bonne desserte. En effet, depuis le village, une unique voie en impasse (rue Fontaine Saint-Denis) permet la desserte des activités et des équipements. Il s’agit d’une voie très étroite, sinueuse. Le réseau viaire apparaît complètement fermé et n’encourage pas au développement de la zone d’activités.

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CARTE DU RESEAU VIAIRE LE HAMEAU DE L’ORDIBEE

PLAN RESEAU VIAIRE HAMEAU

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CARTE DU RESEAU VIAIRE LA ZONE D’ACTIVITES

RESEAU VIAIRE ZONE D’ACTIVITES

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C) Bâti existant

A l'issue de l'analyse du tissu urbain quelques grands types de bâti sont apparus ; leur description est rappelée ci-après.

Le bâti ancien

Il concerne historiquement les parties bâties les plus anciennes.

Le bâti ancien se distingue par une occupation précise de la parcelle. Les constructions, qu'il s'agisse d'habitations ou de dépendances, sont le plus souvent édifiées à l'alignement des voies. Cette implantation très caractéristique en zone centrale accrédite l'impression de densité. En effet, les bâtiments encadrent la voie et marquent les limites entre espaces privés et domaine public. On remarquera que les espaces privatifs sont peu visibles, et que de hauts murs de clôture les dissimulent à la vue.

Par ailleurs ce tissu urbain se distingue par l'implantation des constructions sur une, voire deux limites séparatives et ce, d'une manière assez systématique.

La combinaison des implantations décrites ci-dessus produit des fronts bâtis quasi continus typiques des zones bâties anciennes.

Les matériaux utilisés sont principalement la pierre et la brique rouge de pays de teinte uniforme. Si la pierre domine dans le centre, la brique est plus représentée dans le Nord de l’espace bâti.

Les volumes des constructions sont particuliers : les constructions sont souvent très allongées (longères), édifiées soit parallèlement soit perpendiculairement à la voie.

La répartition du bâti ancien est très forte dans la partie centrale du village ; ce sont principalement les rues Paul Faure, du Château d’Eau, le début de la rue Pasteur qui portent le vieux bâti. Les places de l’Eglise et du Rayé ont un effet centralisateur pour le bâti ancien.

La concentration spatiale du bâti ancien donne lieu à un noyau traditionnel très homogène.

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CARTE DE LA TYPOLOGIE DU BATI LE VILLAGE

PLAN TYPOLOGIE BATI VILLAGE

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Le plan de la typologie du bâti identifie une séquence bâtie ancienne dans l’extrémité Nord de l’espace aggloméré, le long de la rue Paul Faure (au niveau de la limite communale avec Liancourt). Cette touche de bâti ancien, aujourd’hui intégrée dans le bâti récent, est un témoin de l’histoire de Mogneville : il existait autrefois un écart, appelé Mognevillette. Le développement spatial du village a petit à petit comblé l’espace entre le noyau central et ce hameau, donnant lieu à une continuité bâtie le long de la rue Faure.

Le bâti récent

Il est composé essentiellement de constructions à usage d'habitation de type pavillonnaire. C'est une forme d'habitat qui entoure les parties bâties anciennes du noyau central, le long de la rue Paul Faure (RD n°62). C'est une urbanisation qui a satellisé autour du noyau ancien, point d’accroche des "nouveaux quartiers" de Mogneville. Il a parfois investi les interstices laissés dans le tissu ancien.

Les voies secondaires (rue Pasteur, rue Lambert...) ont permis de desservir ces secteurs et de les raccrocher au noyau urbain ancien.

Dans son implantation, le bâti récent accentue l'impression de diffusion des volumes dans l'espace. Les constructions sont très souvent en retrait de plusieurs mètres de l'alignement et des limites séparatives, implantées au centre de la parcelle.

L'observation de ces règles particulières contribue à la formation d'un tissu urbain moins dense. Les espaces libres deviennent alors très visibles et structurent la rue.

Ces constructions sont, dans leur aspect architectural, très différentes du bâti recensé dans le centre ancien. La pierre et la brique disparaissent au profit des surfaces enduites aux tonalités plus claires. Le volume de la construction reste parallélépipédique mais globalement moins marqué, l'impression de longère disparaît complètement.

Si les toitures conservent majoritairement les deux versants avec une pente de 45°, la tuile mécanique devient le principal matériau de couverture. Les ouvertures sont souvent plus hautes que larges mais dans des proportions différentes ; les deux ventaux à trois carreaux chacun, sont également plus rares.

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CARTE DE LA TYPOLOGIE DU BATI LE HAMEAU DE L’ORDIBEE

PLAN TYPOLOGIE DU BÂTI HAMEAU

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Pour les clôtures, une très grande diversité existe, il s'agit généralement de murets surmontés ou non d'une grille ou d'un grillage et doublé ou non d'une haie.

Le hameau de l’Ordibée présente une structure très simple et homogène ne présentant qu’une seule rive bâtie sous forme d’habitat pavillonnaire. Cet habitat récent s’apparente complètement à celui que l’on trouve dans le village (volume, implantation, architecture…) avec cependant une différence d’aspect des clôtures qui présentent une forte végétalisation.

Il convient de préciser que le hameau de l’Ordibée se prolonge sur les communes voisines d’Angicourt et Verderonne, sur lesquelles sont également implantées des habitations, des équipements publics et des activités.

Le bâti précaire

Situé en périphérie du village sur l'espace naturel, le bâti précaire s'éparpille de façon plus ou moins importante le long de chemins ruraux, comme le chemin rural n°23 en continuité de la rue du Saint-Sacrement, mais également sur des parcelles plus isolées comme au bout de la rue de la Varenne ou au cœur des boisements situés au sud du village.

Les caravanes, chalets, mobil homes et diverses annexes présentent une grande variété de styles.

Le bâti à usage agricole

Il est peu représenté dans le village ; un siège d'exploitation encore en activité occupe des bâtiments anciens qui se confondent avec le vieux bâti décrit plus haut.

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CARTE DE LA TYPOLOGIE DU BATI LA ZONE D’ACTIVITES

- TYPOLOGIES DU BATI ZONE ACTIVITES

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Le bâti à usage d'activité

Située à l’Ouest du village, la zone artisanale est difficile à appréhender. Complètement enclavée et peu étendue, elle ne renvoie pas l’image d’une véritable zone d’activités.

Plusieurs occupations du sol se côtoient :

- quelques habitations précaires le long de la voie principale (en entrée de la zone artisanale), - une vaste zone de loisirs (Parc de Chédeville), appartenant à la Communauté de Communes de la Vallée Dorée, dont l’entrée fait face à quelques équipements communaux aujourd’hui à l’abandon (terrains de football, de basket et courts de tennis). - la zone d’activités communale à vocation artisanale, située au bout de l’impasse, qui regroupe quelques bâtiments de type hangars (occupation ponctuelle).

Les équipements publics

Les constructions abritant des prestations à caractère public sont de deux types : soit ancien, c'est le cas de la mairie, soit récent, à l'image du groupe scolaire.

Dans les deux cas, bâtiments et installations sont implantés dans le village, le long de la rue Paul Faure.

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1.2.8. – Réceptivité du tissu urbain

L'estimation des terrains susceptibles d'être bâtis a été réalisée à l'intérieur d'un périmètre aggloméré tel que le définissent les tribunaux administratifs. Il s'agit de terrains bordés par une voie et desservis par les réseaux.

Cette potentialité ne tient pas compte :

- de la capacité des réseaux (voie, eau potable, défense-incendie, assainissement)

- des contraintes éventuelles (sol, topographie, végétation, servitudes diverses...),

- de la volonté des propriétaires.

Le recensement révèle une quinzaine de dents creuses, permettant la réalisation d’une vingtaine de nouvelles constructions dans le village. Il s’agit là d’une estimation maximale. Quand on sait qu’un terrain nu est bâti dans un délai de 30 ans (estimation notariale), le nombre de terrains susceptibles d’être urbanisés à l’échéance du PLU (soit d’ici une quinzaine d’années) est de l’ordre de 10 (ce qui représente environ une trentaine de nouveaux habitants, à raison de 3 personnes par logement).

Cette 1 re estimation doit être accompagnée de deux observations majeures :

Compte tenu des surfaces déjà urbanisées, les terrains nus résiduels ne sont pas en grand nombre ; l'urbanisation a été réalisée de manière concertée et homogène, empêchant souvent les tentatives de dispersion.

Il n’existe pas dans le village d’îlot foncier ; les dents creuses se limitent le plus souvent à de petits terrains éparpillés dans l’enveloppe agglomérée.

Le constat ci-dessus montre à l'évidence que le développement éventuel du bourg implique la recherche de nouveaux secteurs à urbaniser. Dans tous les cas, cette recherche concerne des secteurs naturels non équipés et sur lesquels ne pèse aucune contrainte particulière.

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LA RECEPTIVITE DU TISSU URBAIN LE VILLAGE

MOGNEVILLE - RECEPTIVITE DU TISSU URBAIN VILLAGE

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1.2.9. – Dynamique urbaine

Toute agglomération ou village comporte des éléments statiques (le bâti, les voies, …) et des éléments mobiles (les habitants). Les déplacements de la population rappellent que le village est un lieu d’échanges. Ces derniers ne se font pas uniformément dans tous les "quartiers" ; certains en effet concentrent des services (ou des fonctions) qui exercent sur les habitants une attractivité plus ou moins importante.

L’étude de la dynamique du village a pour but de lister, d’analyser et de localiser les fonctions du bâti afin de souligner le rôle de chaque espace, le ou les pôles dynamiques, ainsi que les enjeux qui peuvent en découler.

Aussi, remarque-t-on sur Mogneville la prédominance de la fonction Habitat, principalement de l’habitat individuel et quelques opérations collectives publiques ou privées situées dans le cœur du village.

Dans le cas de Mogneville, la RD n°62 (rue Paul Faure) joue un rôle fondamental dans la dynamique du village. C’est le long de cette artère que se regroupent les divers pôles d’attractivité :

- le pôle qui s’organise autour de la Mairie, de l’église et des deux commerces du village (tatoueur et salon de coiffure). La concentration spatiale des équipements dans le cœur ancien, engendre des déplacements et des besoins notamment en termes de stationnement. Or cet ensemble s’articule autour d’une place très exiguë n’offrant qu’un faible potentiel en places de parking (une douzaine environ). Ce pôle souffre aujourd’hui d’une certaine asphyxie : implanté dans le cœur ancien du village, il pâtit de la densité du bâti qui ne laisse aucune possibilité de développement futur ou d’aménagements particuliers pour amener plus de confort aux habitants.

- un deuxième pôle, sûrement plus vivant, regroupe l’école, la salle des fêtes ainsi qu’un parc urbain en cœur d’îlot. Les équipements publics sont organisés de façon à n’utiliser qu’un seul parking (la place Jean Jaurès). Implanté au-delà du noyau ancien, ce pôle bénéficie de plus d’espace (contexte pavillonnaire). Les lieux apparaissent plus adaptés à absorber les flux de déplacements des habitants qui fréquentent les équipements.

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LA DYNAMIQUE TERRITORIALE

PLAN DYNAMIQUE URBAINE

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Le statut structurant de la rue Paul Faure (mis en évidence dans l’analyse du réseau viaire) se trouve amplifié : c’est le seul axe reliant les deux pôles décrits ci- dessus. Dans les deux cas, la voie principale dessert directement les principaux équipements de la commune.

1.3. – BILAN DU DIAGNOSTIC

1.3.1. - Rappel

Le site de Mogneville et le développement du village sont contingents de différentes contraintes, soit naturelles, soit artificielles, c'est-à-dire dans ce dernier cas, afférentes à des équipements d'infrastructures.

L'identification des contraintes doit permettre d'appréhender leurs incidences sur la forme actuelle du bourg ou du hameau ou sur leur développement projeté.

Deux types de contraintes apparaissent :

- les contraintes naturelles qui sont des contraintes liées au relief, à la végétation...

- les contraintes artificielles, c'est-à-dire celles nées de la main de l'homme.

1.3.2. – Les contraintes naturelles

- Relief :

Il s'agit principalement de contraintes topographiques ; le plateau présent en limite Est du territoire engendre un dénivelé important d’environ 70 m qui créé une rupture dans le paysage et un obstacle majeur à un éventuel développement de l’urbanisation. Le village est astreint à se développer dans l’espace de la vallée .

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LES CONTRAINTES NATURELES ET ARTIFICIELLES

BILAN CONTRAINTES

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- Les boisements

Mogneville recèle de nombreux boisements, fortement représentés dans la partie Est et Sud du territoire. Les espaces boisés occupent plus de la moitié de la surface communale. On retrouve ces éléments végétaux sous diverses formes : le liseré boisé qui ourle le coteau à l’Est du village (en plus de leur rôle paysager, ils assurent la transition entre l’espace de vallée et le plateau), et la couverture boisée très dense qui couvre toute la partie Sud du territoire (Bois de Mogneville, Bois Fontaine…). Ils apportent une diversité paysagère intéressante et participe à la qualité générale du cadre de vie. Leur préservation doit être encouragée pour la sauvegarde du patrimoine végétal de la commune.

- Les zones humides et les cours d’eau

Il existe une servitude relative aux cours d’eau non domaniaux : la Béronnelle et la Brèche traverse le territoire communal de Mogneville dans sa partie Nord-Ouest. Les terrains riverains des cours d’eau sont soumis à des règles spécifiques (droit de passage pour entretien, conditions pour les clôtures et les plantations…).

L’analyse du relief a mis en évidence un sens d’écoulement des eaux de surface depuis le plateau vers la vallée. Des talwegs principaux (orientés Est/Ouest) collectent les eaux de ruissellement du territoire pour les acheminer ensuite vers les exutoires de la Béronnelle et de la Brèche. Le passage de ces "gouttières naturelles" à l’intérieur des parties urbanisées est une contrainte à prendre en considération.

Les zones humides identifiées aux lieux-dits "La Culture", "Le Fond de la Tombe" sont potentiellement intéressantes en termes de faune et de flore ; elles présentent également un rôle majeur dans l’écoulement des eaux de surface.

- Impact visuel :

Il est dû à la grande lisibilité de certaines parties naturelles du territoire communal, notamment au niveau de la lisière Ouest du village depuis la plaine agricole.

Les constructions sont très en vue car proches d'espaces ouverts de la plaine agricole aux lieux-dits "Le Villet","La Grande Varenne", et "La Petite Varenne".

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Dans le cadre des réflexions de développement éventuel du village, il s’agit de prendre en compte la sensibilité de certaines lisières urbaines et mettre en place les éventuelles mesures compensatoires (paysagement…) pour une meilleure insertion du bâti dans l’environnement.

1.3.3. – Les contraintes artificielles

Les Monuments Historiques :

Qu'ils soient inscrits ou classés, les monuments historiques engendrent des prescriptions architecturales particulières sur toute construction située dans un rayon de 500 m des édifices concernés. L’église de Mogneville est un édifice protégé qui fait l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques.

La route départementale n°62 :

La route départementale n°62 est la colonne vertébrale de la commune (guide pour le développement de l’urbanisation, axe majeur des déplacements internes au village…) ; toutefois le fort trafic qu’elle supporte pose de lourds problèmes de communication, de sécurité et de liaison au sein du village.

Les lignes EDF :

Deux lignes électriques (63 KV et 225 KV) traversent partiellement le territoire communal, sur sa partie Ouest, au lieu-dit "Le Marais".

Eloignées des habitations, elles ne créent pas de contraintes directes pour le village. Elles n’apparaissent pas comme un obstacle au développement de l'urbanisation.

Les transmissions radio-électriques

L’espace concerné par le passage la liaison hertzienne La Neuville Garnier – Haramont, est situé dans l’angle Nord-Est du territoire. Dans un couloir large de 500 m, la hauteur des constructions est limitée.

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Cette contrainte est instaurée pour la protection contre les obstacles des centres d’émission et de réception exploités par l’Etat.

Les contraintes archéologiques :

La présence de sites archéologiques majeurs au sein du village (principalement autour de l’église) et à sa proximité (lieu-dit de "La Tombe") est signalée. Pour le premier, il s’agit de vestiges archéologiques d’une église datant du 12 e siècle. Les fouilles au lieu-dit de "La Tombe" ont mis au jour une Motte castrale datant du Moyen- Age.

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CHAPITRE DEUXIEME

CHOIX ET JUSTIFICATIONS DES DISPOSITIONS RETENUES AU PLU

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2.1. – Les choix retenus pour le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD)

2.1.1. – Les objectifs du PLU

Parallèlement à la nécessité de réexaminer la vocation de certaines zones ou espaces inscrits dans le précédent document (POS approuvé en 1992), la municipalité a souhaité engager une réflexion sur les thèmes suivants : les déplacements, l’économie, la démographie, le paysage, la centralité, etc.

Les élus ont voulu réagir face aux lourds dysfonctionnements viaires qui pénalisent aujourd’hui le territoire et sa population. Leur prise en compte dans le PLU a eu pour conséquence de reconsidérer le plan de circulation du village (projet de voies nouvelles…).

Les objectifs de la municipalité sont donc :

- Le développement économique,

- Les déplacements,

- La maîtrise de la démographie,

- La protection du bâti traditionnel,

- Le renouvellement et le développement urbain,

- La protection des paysages,

- La prise en compte des risques.

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2.1.2. – Les choix et orientations du Projet d’Aménagement et de Développement Durable de Mogneville

A. Le développement économique

Le thème des activités économiques et de l’emploi est un point vital pour la commune de Mogneville et un thème majeur dans l’élaboration du PLU. La commune pâtit fortement du manque de taxe professionnelle et souhaite fortement dynamiser l’emploi local à l’échelle intercommunale. Il convient donc d’encourager l’accueil de nouvelles entreprises sur le territoire communal. Cette volonté communale affirmée passe par le développement de la zone artisanale existante et par la création d’une nouvelle zone d’activités dans le cadre de l’intercommunalité.

Localisée à l’Ouest du territoire, la zone d’activités communale inscrite au précédent document est conservée ; elle permettra l’accueil de nouvelles entreprises et affirmera ainsi la vocation "activités" de la zone UE. Le projet de la nouvelle desserte améliorera fortement les conditions d’accès ; la voie créée sera dimensionnée aux impératifs techniques de la zone d’activités (rappelons qu’une unique impasse étroite dessert actuellement les entreprises implantées). De plus, une nouvelle zone d’activités est créée. Il s’agit d’un programme intercommunal multi-sites géré par le syndicat de la Vallée de la Brèche. Le syndicat intercommunal du Parc d’activités multi-sites de la Vallée de la Brèche regroupe quatre communes (Laigneville, Mogneville, Monchy-Saint-Eloi et Nogent-sur- Oise). Associées en 1999 pour mettre en commun leurs espaces d’activités (un potentiel de 50 hectares), ces quatre collectivités disposent de plusieurs terrains situés à proximité des grands axes de communication (RN n°16, A16, A1…) et au cœur d’un bassin de vie de 100 000 habitants. Les communes adhérentes au syndicat de la Vallée de la Brèche ont un objectif commun, celui de dynamiser l’emploi local. La programmation de quatre sites d’activités est également un moyen de répondre à la demande des entreprises, non totalement satisfaite aujourd’hui.

Les terrains concernés par le futur pôle d’activités sont localisés en continuité de la zone communale existante (zone UE). La zone 1 AUe s’étend sur près de 18 hectares à aménager dont 12 hectares communaux (cédés au syndicat) et sur des terrains privés

79 acquis par le syndicat. La maîtrise d’une grande part du foncier, la demande en terrains non satisfaite motivent l’inscription en 1 AUe.

La zone d’activités de Mogneville s’inscrit dans le projet de mise à 2 x 2 voies de la RN n°16 : un accès depuis cette dernière va être créé. La bretelle créée depuis la nationale desservira (par ordre géographique) la zone d’activités de Monchy Saint-Eloi et celle de Mogneville. Le plan ci-après présente clairement le principe de fonctionnement du futur réseau viaire.

Il est important de signaler que la desserte de la zone d’activités intercommunale de Mogneville ne s’appuiera pas sur la voie communale qui longe actuellement le site (en limite avec la commune de Monchy-Saint-Eloi). Elle bénéficiera d’une desserte adaptée avec la création de la nouvelle voie depuis la RN n°16 qui longera le site par l’Est pour ensuite se connecter sur la rue Fontaine Saint-Denis. Un aménagement de type giratoire pourra être aménagé pour faciliter l’entrée dans la zone d’activités. Le syndicat intercommunal de la vallée de la Brèche prendra en charge la voie de desserte et l’accès aux zones d’activités. Le plan de circulation interne sera à définir en fonction de l'agencement de la future zone d’activités intercommunale.

La concentration géographique des activités dans la partie Ouest du territoire induit une véritable qualification de pôle économique qui s’affirmera d’autant plus avec l’ouverture de la voie nouvelle proposant un accès sur la RN n°16.

B. Les déplacements

Consciente des lourds dysfonctionnements engendrés par la structure actuelle du réseau viaire, la municipalité a souhaité faire de ce thème un des vecteurs principaux du PLU. Cela passe par des actions ponctuelles, à l’intérieur du village, avec l’inscription d’emplacements réservés pour l’élargissement de voies existantes (rue de l’Eglise, rue de la Fosse aux Loups, Allée du Courtil), l’aménagement de carrefour pour améliorer la visibilité et sécuriser les lieux (angle de la rue Lambert et du Chemin Rural de Chamberlent), la création de placettes de retournement au niveau des impasses existantes (rue de la Varenne, Allée du Courtil).

80 Chacune de ces démarches vise à améliorer et faciliter les déplacements quotidiens de la population et à sécuriser les lieux. L’intérêt général motive complètement chacun de ces choix.

Des actions de plus grande envergure sont programmées dans le PLU. Le diagnostic a souligné la déficience du réseau viaire en termes de maillage et de bouclage ; la colonne vertébrale (rue Paul Faure) est un passage obligé et est perçue aujourd’hui comme une lourde contrainte dans la vie quotidienne de Mogneville (flux de circulation denses, étroitesse de la voie, insécurité, nuisances pour les riverains…). Il n’existe pas de voie-relais qui allègerait les flux de la rue Paul Faure. Les élus restent persuadés que le développement du village passe par la définition de nouvelles voies et de nouveaux itinéraires. La définition d’un nouveau maillage viaire aurait un effet diffuseur des flux automobiles ; elle éviterait la création de points sensibles.

Du fait de l’engorgement de la Nationale n°16, infrastructure inadaptée à la circulation qu’elle supporte (seulement deux voies), la commune de Mogneville est saturée par la circulation de voitures cherchant à éviter les encombrements. Ceci concerne deux tranches horaires : le matin et le soir. On peut espérer que la prochaine mise en service de la RN n°16 élargie à 2 x 2 voies, va résoudre une partie des problèmes de circulation sur la commune. Il n’empêche qu’il est important pour la sécurité et la tranquillité des habitants d’œuvrer à terme pour la réalisation d’une déviation de la RD n°62 (rue Paul Faure). Le réseau viaire de Mogneville n’apparaît pas adapté pour absorber les flux actuels (sinuosité, étroitesse, dangerosité de certains carrefours…).

Soucieuse de cette situation, la municipalité a inscrit un grand projet de voie de contournement (déviation de la RD n°62) qui, à terme, allègerait la part du trafic de transit qui traverse aujourd’hui le centre de Mogneville. La "déviation" de la RD 62 figure en tant que tracé de principe sur les plans de découpage en zones ; il s’agit d’un projet très récent qui n’a encore fait l’objet d’études techniques, nécessaires à la détermination d’un tracé précis. Le tracé définitif n’étant pas encore arrêté, il apparaît prématuré d’inscrire un emplacement réservé. S’agissant cependant d’une orientation majeure intercommunale, la municipalité de Mogneville a d’ores et déjà affiché cette dernière dans le PADD et sur les documents graphiques. Il est important de préciser que ce projet n’est pas une initiative isolée de la commune mais qu’il s’intègre dans un vaste programme d’aménagement à l’échelon intercommunal (communes de Liancourt, Mogneville et Monchy Saint-Eloi).

81 En effet, la future zone d’activités intercommunale (1 AUe) va être l’occasion de réaliser une voie de desserte : une nouvelle bretelle depuis la RN n°16 est projetée pour assurer la desserte des sites d’activités de Mogneville et de Monchy-Saint-Eloi.

PLAN VOIRIE REDUCTION A3

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Il sera aisé de connecter cette nouvelle voie à la rue de la Fontaine Saint-Denis (aménagement d’un giratoire), créant de ce fait la première portion de la "déviation". Il appartiendra aux trois Maires concernés (Mogneville, Monchy-Saint-Eloi et Liancourt) de proposer au Conseil Général le prolongement de cette voirie jusqu’à Liancourt (connexion au niveau du pôle regroupant la piscine, le centre de secours).

Outre l’allègement considérable du trafic à l’intérieur des communes de Mogneville et de Monchy-Saint-Eloi, le nouveau tracé de la RD n°62 permettra la desserte (entre le giratoire à l’entrée de Liancourt et la RN n°16) d’une perception, d’une poste, d’un central téléphonique, d’un supermarché, d’une piscine intercommunale, d’une gendarmerie, d’un centre de secours, d’un parc de loisirs, d’une station d’épuration et des futures zones d’activités de Mogneville et de Monchy-Saint- Eloi. L’intérêt supra-communal de la voie nouvelle n’est plus à démontrer.

Le projet de déviation aura également le mérite de rendre plus facile d’accès la ville de Liancourt (6 600 habitants), aujourd’hui à l’écart des grands axes routiers, avec l’impact négatif que cela peut avoir sur son développement économique et donc sur l’emploi du bassin Liancourtois.

Il semble intéressant de rappeler que le tracé originel de la RD n°62 a déjà fait l’objet de modifications pour s’adapter aux évolutions urbaines des communes traversées. La portion Nord de la RD n°62 sur Liancourt a été retracée il y a une quinzaine d’années dans le but d’éviter la traversée de la commune. La RD n°62 contourne Liancourt sur son côté Ouest, coupe la RD n°137 par le giratoire "Olgiate Comasco" en entrée de ville et se termine en impasse devant la gendarmerie et le centre de secours (à proximité de la limite communale de Mogneville). La RD n°62 se poursuit ensuite en traversant Mogneville dans toute sa longueur (rue très étroite où deux véhicules peuvent à peine se croiser) en asphyxiant le village par la densité des flux de circulation. Elle traverse partiellement la commune de Monchy-Saint-Eloi pour se connecter sur la RN n°16 ; le centre de Monchy-Saint-Eloi a été dévié il y a maintenant une dizaine d’années.

La déviation de la RD n°62, au niveau du village de Mogneville, apparaît donc comme une évolution logique pour faire face à l’augmentation du trafic sur cet axe et comme un remède pour "soulager" l’espace aggloméré des nuisances induites par la circulation. Elle représente également une véritable opportunité pour le développement de l’économie et de l’emploi local.

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C. La démographie

Sur le thème de la démographie, la municipalité de Mogneville souhaite maintenir une évolution de la population communale mais dans des proportions raisonnées et maîtrisées. L’augmentation relative de 50% enregistrée entre 1982 et 1990, doit rester une exception dans l’histoire démographique de Mogneville. Pour ne pas remettre en cause les équilibres communaux (capacité des équipements…), la commune programme une évolution de la population plus progressive et mesurée pour les 15 années à venir. Le chiffre de 200 habitants supplémentaires d’ici à une quinzaine d’années semble raisonnable et répond à cet objectif.

Les jeunes doivent pouvoir rester dans le village. L’indice de jeunesse de la population est un atout considérable pour la commune. La commune, consciente de cet avantage, souhaite retenir ses jeunes en leur offrant un bon degré d’équipements : une école primaire récente, de nouvelles installations sportives intérieures et extérieures, un tissu associatif dynamique, etc..

De plus, on compte actuellement 26 logements locatifs gérés par l’OPAC et quelques logements locatifs privés sur le territoire. Pour une commune de la taille de Mogneville, ce potentiel est satisfaisant et permet de répondre à la demande locale, notamment celle des jeunes couples. Dans le cadre du projet de délocalisation de la Mairie, se pose la question du devenir de l’actuel bâtiment. La réhabilitation de l’actuelle Mairie fait l’objet d’une étude pour la réalisation de plusieurs logements locatifs. Cette opération permettra d’enrichir l’offre en logements sur la commune et de répondre aussi à la demande. De plus, cette action s’inscrit complètement dans l’esprit de la loi SRU qui encourage au renouvellement urbain : la reconversion de l’actuelle mairie en logements est un moyen d’utiliser du bâti déjà existant pour qualifier un secteur central du village.

En termes de population active, la commune souhaite encourager le pourcentage d’actifs résidant et travaillant à Mogneville. Il est incontestable que la localisation de la commune dans l’aire d’influence du bassin d’emploi creillois et désormais de la région parisienne souligne fortement la fonction résidentielle de Mogneville.

Cependant, dans le cadre du développement intercommunal, la commune de Mogneville associée à trois autres communes (Laigneville, Monchy-Saint-Eloi et Nogent-sur-Oise) a lancé en 1999 un projet de zone d’activités multi-sites. Gérés par le

84 Syndicat Intercommunal de la Vallée de la Brèche, les quatre sites sont tous proches de la RN n°16, axe très structurant.

Dans ce programme, la commune de Mogneville bénéficie sur son territoire d’une zone d’activités de 14 hectares programmés pour l’accueil d’activités économiques. La nouvelle offre en emplois pourra d’une part, être un facteur d’attractivité pour le territoire communal, et d’autre part augmenter la part d’actifs résidants.

D . L’habitat

Le bâti ancien se situe en grande partie à proximité de l’église Saint-Denis, classée à l’inventaire des Monuments Historiques. L’architecte des bâtiments de France veille aux transformations du bâti ancien, sur la conservation de l’architecture et sur la qualité des nouvelles constructions (matériaux, hauteur…). Pour renforcer et pérenniser l’identité traditionnelle du village, la commune a souhaité délimiter une zone urbaine spécifique : la zone UA. Très localisée (au cœur du village), elle s’étend de part et d’autre de la rue Paul Faure, principalement autour des Places de l’Eglise, du Roy, et dans la rue du Château d’Eau. Elle englobe également une portion des rues Pasteur et Fontaine Saint-Denis.

C’est un tissu urbain qui dégage une forte impression de densité. Les constructions sont le plus souvent édifiées à l’alignement des voies et forment à certains endroits des continuités bâties intéressantes. En délimitant une zone urbaine particulière, la commune reconnaît la qualité architecturale sur cette portion du village et associe à cette zone, des règles d’urbanisme protectrices.

Sur le territoire, peu de logements sont vacants et sont traités au coup par coup par la commune. Un logement a été racheté par la commune suite à un incendie et a été démoli : il s’agissait du café situé à côté de la mairie. Un autre fait l’objet d’un début de litige avec son propriétaire pour cause de non-entretien et de danger pour la population. En règle générale, les élus considèrent que la Mairie n’a pas vocation à jouer les promoteurs immobiliers, et laisse le soin de le faire à des investisseurs privés ou publics.

Concernant le bâti précaire, la volonté communale n’est pas de régulariser cette occupation illégale du sol. Régulariser pourrait être une porte ouverte au développement anarchique du bâti précaire. La légalisation de ce bâti aurait pour effet d’alourdir fortement les dépenses de la commune avec la réalisation des travaux de viabilité (réseaux). Le bâti précaire n’a pas fait l’objet d’un zonage urbain (absence de la totalité des réseaux) mais a été intégré à la zone naturelle (N).

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Dans la zone N, il n’est pas souhaité de densifier l’urbanisation : de ce fait, les nouvelles constructions ne sont pas autorisées.

E . Le renouvellement et le développement urbains

La municipalité de Mogneville souhaite affirmer la notion de centralité dans le bourg. La création d’une nouvelle mairie est un des grands projets abordés dans le PLU. Initialement, la commune avait envisagé une réhabilitation de l’actuelle mairie mais devant les lourdes contraintes financières et techniques, il a été décidé de construire un nouveau bâtiment. Cette délocalisation s’inscrit dans un projet plus ambitieux : celui de recréer un véritable pôle central sur les terrains communaux situés au lieu-dit de "L’Année".

La concentration spatiale d’équipements publics (futurs et existants), d’éventuels nouveaux commerces, de stationnement aura pour effet de déplacer le "centre vivant" du village.

Le diagnostic établi dans le cadre de l’élaboration du PLU a souligné les lourds dysfonctionnements dont souffre le centre actuel : exiguïté de la mairie actuelle, accessibilité limitée, étroitesse du réseau viaire, carence en places de stationnements, etc.. La configuration des lieux n’apparaît plus adaptée au fonctionnement quotidien d’un cœur de village. Cette orientation d’aménagement est retranscrite dans le PLU avec l’inscription de la zone 1 AUp. Il s’agit d’une zone d’extension future, programmée sur le court-moyen terme, ayant vocation à recevoir les équipements phares de la commune qui répondent aux besoins actuels et futurs (mairie, salle multifonctions, terrains de sports et de loisirs…).

Les terrains de la zone 1 AUp sont pour la quasi-totalité propriété de la commune de Mogneville et recevront entre autre le bâtiment de la nouvelle Mairie ; ce projet a fait l’objet d’une étude détaillée. La maîtrise foncière des terrains justifie l’inscription en 1 AUp (zone d’extension immédiatement urbanisable). Un emplacement réservé (ER n°2 scindé en plusieurs portions) a été inscrit pour que la municipalité de Mogneville acquière progressivement les parcelles ne faisant pas partie du domaine communal.

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Le choix d’implantation du futur centre ne s’est pas fait au hasard : les terrains au lieu-dit "L’Année" s’inscrivent dans un contexte déjà marqué par la présence d’équipements publics, de potentiel en stationnement. Un des objectifs de la municipalité est la création d’un pôle public autour de l’école, le parc et la salle des fêtes. Le secteur choisi présente l’avantage d’être central et de posséder une place, la Place Jean Jaurès, autour de laquelle pourraient graviter les nouveaux équipements nécessaires à la vie de la commune.

En matière d’équipements, les besoins de Mogneville sont bien connus. L’outil scolaire a été l’investissement majeur du précédent mandat, avec la construction d’une école primaire de 5 classes. En revanche, les équipements sportifs, de loisirs et collectifs seront les enjeux des années à venir. Une des volontés de la commune est de ramener le terrain de sport actuel à l’intérieur du village, pour que cet équipement soit accessible et utilisable par l’ensemble des habitants.

Le devenir du terrain de sports actuel pourrait être intégré au projet de réaménagement et d’extension du centre de loisirs de la Communauté Urbaine de la Vallée Dorée, situé en contiguïté.

Les élus de Mogneville souhaitent programmer un projet de développement à l’échelle de la commune. Les orientations du PLU ont été mesurées en fonction des possibilités d’une commune comme Mogneville. Le nouveau potentiel constructible du PLU a été fondé de sorte que les équipements actuels puissent répondre aux besoins des nouveaux habitants. L’évolution démographique ne devra pas, par exemple, provoquer la construction d’une nouvelle école. D’où cette volonté communale de modérer la croissance démographique et de maintenir un équilibre général sur la commune. L’idée n’est pas de bouleverser l’image de la commune.

Malgré la volonté communale de modérer l’évolution démographique, il convient malgré tout d’entamer une réflexion quant aux besoins futurs en matière de zones d’extension réservées à l’habitat. Plusieurs hypothèses se présentent : la recherche de nouveaux terrains en périphérie du village (une programmation sur le court ou long terme) ou une urbanisation des dents creuses recensées dans le tissu urbain actuel. Le recensement effectué montre la présence de 15 dents creuses dans le bourg qui pourraient permettre la construction d’une vingtaine d’habitations. Quand on sait qu’un

87 terrain nu est bâti dans un délai de 30 ans (estimation notariale), le nombre de terrains susceptibles d’être urbanisés à l’échéance du PLU (10-15 ans) est de l’ordre de 10 (soit une trentaine de nouveaux habitants, à raison de 3 personnes par logement).

Les quelques dents creuses pourront dans un premier temps "absorber" l’évolution démographique affichée. Il est nécessaire que la commune, pour atteindre les objectifs démographiques annoncés et pour répondre à la demande, programme son développement futur en cherchant d’autres secteurs à urbaniser sur le court ou long terme. Cette démarche se fait dans un contexte de développement durable, rendu obligatoire par la Loi SRU.

Le développement du village, même s’il est modéré, doit être programmé car il est nécessaire d’évoluer. Si l’on raisonne sur les 15 années à venir, une soixantaine de nouvelles constructions semble être le maximum que la commune puisse assimiler sans remettre en cause les équilibres du territoire. La volonté du Conseil Municipal est de développer le village tout en lui conservant sa structure actuelle. Le développement des zones d’extension destinées à l’habitat devra se faire en priorité à l’intérieur du village et dans sa périphérie très proche. Il est certain que quelques pâtures ou plus localement quelques zones vertes seront sacrifiées au profit de l’habitat. Le souci premier de la municipalité est que cela se fasse dans le respect de l’image du village, sans rompre l’harmonie actuelle.

Les secteurs programmés pour le développement de l’habitat sont situés dans le prolongement du tissu urbain existant. A travers ce choix, la municipalité souhaite conserver, dans ses grandes lignes, la silhouette actuelle du village.

Plusieurs zones urbaines ont été étendues, offrant ainsi de nouvelles possibilités de construire. Dans chacun des cas présentés ci-après, la notion de renouvellement urbain a été privilégiée : l’idée était avant tout de "refaire le village sur le village" pour ne pas perturber la silhouette actuelle.

C’est le cas notamment de la rue Jean Moulin, au lieu-dit "Carbonnelle" ; il s’agit de terrains vierges qui font face à des parcelles déjà bâties. L’urbanisation à cet endroit aura pour effet d’équilibrer la trame urbaine et de qualifier ainsi l’entrée dans le village. Il est important de préciser que les possibilités restent limitées (de l’ordre de 3 ou 4 constructions au maximum).

Le même cas se retrouve dans l’Allée du Courtil : les parcelles faisant face aux constructions déjà existantes sont insérées à la zone urbaine pour permettre la

88 réalisation de quelques constructions supplémentaires. Là aussi, la notion d’équilibre bâti des rives justifie cette orientation.

Pour ne pas engendrer de dysfonctionnements majeurs en termes de circulation, un emplacement réservé est inscrit pour l’aménagement d’une placette de retournement (ER n°13)

La limite de la zone urbaine, au niveau de la rue de la Varenne, offre de nouvelles possibilités de construire : les trois dernières parcelles sont intégrées au tissu urbain existant. Pour faciliter les déplacements et répondre aux normes de sécurité, un emplacement réservé a été inscrit (ER n°11) pour la réalisation d’une placette de retournement.

Des zones d’extension future destinées à l’habitat (dites zones AU) ont été associées à ces terrains constructibles.

Les zones d’extension future sont des zones naturelles, peu ou non équipées, urbanisables dans un cadre d’aménagement global de la zone. Le Code de l’Urbanisme définit les zones AU à l’article R.123-6 et en distingue deux catégories : une zone 1 AU est urbanisable à court terme alors qu’une zone 2 AU ne sera urbanisable qu’à moyen ou long terme, après modification du PLU approuvé. Le classement en 1 AU est proposé quand la commune a une connaissance précise de la forme urbaine souhaitée. Un règlement encadre alors les autorisations de construire. Le classement 2 AU est préféré quand l’aménagement de la zone n’a pas été déterminé ; il correspond alors à une réserve foncière.

Une zone 1 AUh est inscrite dans le cœur d’îlot situé entre la rue Paul Faure et la rue du Château. La commune a pris contact avec un aménageur pour la réalisation d’un petit lotissement. Le dossier est actuellement à l’étude. Pour faciliter la greffe urbaine, un emplacement réservé (ER n°4) est inscrit au PLU pour la réalisation d’une voie d’accès vers ce cœur d’îlot.

Deux autres zones d’extension sont inscrites mais cette fois pour être réalisées sur le long terme : il s’agit des zones 2 AUh localisées aux lieux-dits "Derrière le Clos" et "La Fosse aux Loups". La première permettra à terme le bouclage de l’urbanisation entre les logements locatifs de l’OPAC et les dernières constructions de la rue Jean Moulin. De plus, cet aménagement s’inscrit dans le projet de voie nouvelle (ER n°8) reliant la rue du Château d’Eau et la rue Jean Moulin. La superficie de la zone (environ

89 3 hectares) nécessite qu’un programme global d’aménagement soit déterminé ; c’est pour cela que ces terrains sont classés en zone 2 AUh. Elle ne pourra être ouverte à l’urbanisation qu’après modification du PLU approuvé.

La zone 2 AUh de "La Fosse aux Loups" permettra de boucler l’urbanisation de la lisière Sud-Est du village. Afin de faciliter les conditions de desserte de cette future zone d’extension, un emplacement réservé a été créé (ER n°9) pour prévoir l’élargissement de la rue de la Fosse aux Loups. La possibilité de raccordement sur la rue Jean Moulin est rendue impossible par la forte pente du terrain naturel. Là aussi, l’ouverture à l’urbanisation de cette zone est subordonnée à la modification du PLU qui précisera le programme d’aménagement global.

En matière de développement de l’habitat sur le hameau de l’Ordibée, la volonté communale est tout autre. Cet écart verra sa progression limitée pour éviter de créer un deuxième village, avec des besoins propres en matière d’école et autres équipements auxquels la commune ne pourrait pas subvenir. Il s’agit aux yeux des élus de ne pas l’abandonner (gestion du bâti existant, urbanisation des dents creuses…) et de donner à ses habitants actuels les équipements nécessaires.

L’objectif de la municipalité est donc de limiter au maximum l’extension spatiale de l’urbanisation du hameau. Les seules possibilités de construire se limitent aux rares dents creuses qui subsistent entre des terrains déjà construits (de l’ordre de 3 ou 4 habitations). Cette volonté favorise le profil naturel du hameau de l’Ordibée par le maintien des espaces agricoles et boisés qui s’intercalent entre les séquences bâties. De plus, la faiblesse de la défence-incendie appuie la volonté communale de ne pas étendre l’urbanisation. Le réseau est existant mais la pression délivrée y est insuffisante. La Communauté de Communes de la Vallée Dorée, compétente dans ce domaine, a été sollicitée pour résoudre ce problème.

La Communauté de Communes de la Vallée Dorée envisage de développer l’activité sur le Parc de Chèdeville en restructurant ce dernier. Racheté par la Communauté de Communes en 1996, le parc appartenait au comité d’entreprise de la société CHAUSSON. La vallée Dorée vient de confier une étude à la SEMOISE afin de doubler la superficie actuelle du parc. Le projet d’extension porte sur l’accueil d’enfants dans le cadre de centre de loisirs avec hébergement, les activités sportives, les manifestations associatives, etc…

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F . L’environnement et le paysage

Le paysage visible de Mogneville ne doit pas changer. Il n’est donc pas souhaitable d’autoriser les constructions sur les parties hautes du territoire (butte et coteaux).

Le hameau de l’Ordibée, implanté sur la partie supérieure du coteau, verra son développement très maîtrisé ; seuls les rares terrains vacants entre les habitations existantes seront destinés à la construction.

Mogneville est enchâssée dans les espaces naturels ; il est de la volonté du Conseil Municipal de les préserver. La configuration du terrain naturel l’impose de toute façon, puisque les espaces boisés se trouvent pour la plupart sur des coteaux abrupts (contrainte topographique forte).

Les cœurs d’îlots actuellement préservés (application de l’article L. 123-1-9° du Code de l’Urbanisme) sont une richesse pour la commune ; ils maintiennent des coupures vertes dans la trame urbaine, accentuant l’impression d’espace entre les habitations et diluant la densité du bâti. La municipalité veut pérenniser ces îlots verts et les a donc identifiés dans le PLU sous une "trame jardin" comme des terrains inconstructibles à protéger et à conserver. On les retrouve entre la rue Lambert et la rue Pierre et Marie Curie, entre la rue Fontaine Saint-Denis et la rue de la Salle et à proximité de l’église.

Les boisements qui couvrent la butte et le coteau sont classés au titre de l’article L. 130-1 du Code de l’Urbanisme. Ce classement interdit tout changement d’affectation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création de boisements et donc tout défrichement ; les coupes et abattages, autres que ceux entrant dans un cadre simple de gestion agréé et ceux autorisés par un arrêté préfectoral pris après avis du Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF), y sont soumis à autorisation. Les entrées Sud du village, au milieu de la forêt, offrent un aspect chaleureux et très agréable. La municipalité veut absolument préserver ce cachet naturel.

91 Les parcelles défrichées sans autorisation sont pareillement classées, la vocation forestière de l’espace devant être préservée.

Les boisements implantés sur les terrains humides du territoire aux lieux-dits "La Culture" et "Fond de la Tombe" sont de nature complètement différente, mais leur intérêt paysager et écologique est réel. Ils ont donc été reconnus comme des boisements classés à protéger au titre de l’article L. 130-1 du Code de l’Urbanisme.

La volonté du Conseil Municipal est de préserver l’équilibre paysager du plateau partagé entre les terres agricoles et les boisements. A été classée en zone agricole (A), la partie du plateau située sur la commune de Mogneville. Il s’agit de deux espaces en limite Est du territoire : le premier au lieu-dit "La Montagne Labiche" et " Le Chemin de Verderonne", le second plus restreint au niveau de la pointe Sud-Est du territoire. Chacun d’entre eux s’inscrit dans des entités plus étendues, au-delà des limites communales.

Une autre zone A, plus homogène, couvre l’ensemble des terres situées à l’Ouest du village. Il s’agit des espaces agricoles de la plaine, aux lieux-dits "La Tombe", "Le Villet" et "La Grande et la Petite Varenne". De forme très allongée, la zone agricole est encadrée par le village à l’Est, et par l’îlot partagé entre le parc de loisirs et les zones d’activités à l’Ouest.

Le coteau boisé et la butte boisée ont fait l’objet d’un zonage naturel (N) ; leur rôle paysager et écologique justifie pleinement cette orientation. L’espace boisé situé en limite Nord-Ouest du territoire (au lieu-dit " La Culture") est également intégré à la zone N pour des raisons écologiques (essences nobles, terrains très humides) et historiques (ancien parc du château de Liancourt).

En identifiant ces différentes zones naturelles, la municipalité de Mogneville atteste de la volonté de préserver l’équilibre naturel du territoire et d’offrir un cadre de vie agréable aux habitants.

Dans les actions en faveur du cadre de vie, du paysage, il est à noter l’inscription d’un emplacement réservé (ER n°17) le long de la Béronnelle. Il a pour vocation l’aménagement d’une promenade piétonne (liaison douce) pour qualifier l’espace.

Le profil naturel du hameau de l’Ordibée est abrité ; l’écrin naturel (boisements et terres agricoles) qui l’entoure est préservé.

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Les secteurs de développement de l’habitat programmés dans le PLU ne remettent pas en cause l’harmonie des lisières urbaines : la plupart renvoient une image végétale.

Les zones AU sont soit fondues dans le tissu urbain existant ou bien sont localisées sur des lisières peu sensibles en termes d’impact visuel. Les boisements denses qui épousent l’urbanisation de Mogneville évitent toute exposition directe des constructions.

G . La prise en compte des risques

La prise en compte et la gestion des risques est une des priorités de la commune. La volonté municipale est de conserver l’équilibre actuel, lui aussi dicté par la configuration du terrain et qui préserve la commune d’éventuels dysfonctionnements occasionnés par l’eau. Les rivières comme la Brèche et la Béronelle se situent au point le plus bas du village, le mettant à l’écart de tout risque d’inondation. Les eaux de ruissellement sont quant à elles collectées par un réseau de fossés permettant un drainage jusqu’aux exutoires. Un risque devra cependant faire l’objet d’une réflexion particulière : il s’agit de l’ancienne carrière PEUFLY qui provoque régulièrement des éboulements de la partie supérieure constituée d’une couche de calcaire friable dangereux.

Le profil humide du sol sur certaines portions du village a motivé la création d’un secteur urbain spécifique : le secteur UDr. Il concerne des îlots très localisés dans les rues Pasteur, de la Salle, Paul Faure et du Saint-Sacrement. Ce secteur particulier a été créé afin de prévenir les propriétaires actuels ou futurs de la forte quantité d’eau dans le sol et des dangers liés aux risques d’inondation. Les sous-sols sont donc interdits et les constructions devront être édifiées sur un vide sanitaire.

L’îlot situé à l’arrière de l’église, au lieu-dit "Derrière le Clos", est identifié en tant que terrain inconstructible à protéger. La volonté communale de préserver les zones vertes à l’intérieur du village justifie cette orientation. De plus à cet endroit, les terrains forment une "cuvette" où les eaux de surface convergent. Afin de prévenir d’éventuels risques, la commune souhaite geler la constructibilité de ces parcelles pour conserver cet espace naturel tampon qui permet d’absorber et d’infiltrer les eaux. L’imperméabilisation induite par une éventuelle urbanisation aurait pour effet de déséquilibrer complètement le système d’écoulement des eaux de ruissellement.

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LES OPTIONS D’URBANISATION

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2.2. – LES JUSTIFICATIONS DES REGLES ADOPTEES AU PLU

2.2.1. - Présentation

Le territoire communal se divise en deux grandes catégories de zones :

- les zones urbaines qui sont des zones équipées ou qui le seront prochainement ; elles sont désignées par la lettre U suivie d'un indicatif: UA, UD et UE.

- les zones naturelles qui sont insuffisamment ou non-équipées ; elles sont réservées à l'urbanisation future, ou protégées soit au titre de la valeur agricole des terres, soit au titre de la qualité des sites et du paysage. Elles ont pour indicatifs: AU, A ou N.

Les délimitations de ces différentes zones sont reportées sur les plans de découpage en zones sur lesquels sont notamment indiqués :

- les emplacements réservés (ER) aux voies et ouvrages publics, aux installations d'intérêt général et aux espaces verts,

- les terrains classés comme espaces boisés à conserver, à protéger ou à créer au titre de l'article L 130-1 du Code de L'Urbanisme,

- les terrains cultivés inconstructibles à protéger et à conserver au titre de l’article L.123-1-9° du Code de l’Urbanisme,

- les tracés de principes des voies nouvelles à créer.

Les dispositions adoptées dans le règlement et au zonage traduisent des objectifs d'aménagement et de développement ; elles sont commentées dans le présent chapitre.

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2.2.2. – Les zones urbaines

Les périmètres des zones urbaines sont volontairement restrictifs ; ils n'englobent que le bâti existant et tiennent compte de la présence des réseaux (et de leur capacité), de la voirie ainsi que de la notion de périmètre aggloméré telle que la définissent les tribunaux.

En conséquence, seules à l'intérieur de ces périmètres seront constructibles les "dents creuses" restantes, déjà desservies par les réseaux.

Les zones urbaines sont au nombre de 3 et correspondent chacune à une urbanisation spécifique.

Les terrains bâtis présentent des caractéristiques communes ; leur identification conduit à cerner des zones spécifiques dans lesquelles un corps de règles permettra de conforter l’image de chacune d’entre elles.

 La zone UA

La zone UA correspond aux parties urbanisées les plus anciennes. Les constructions sont le plus souvent édifiées à l'alignement des voies et forment à certains endroits des continuités bâties intéressantes. C'est un tissu urbain qui dégage une impression de densité.

La zone UA est un secteur urbain clef du village ; sa position centrale renforce son identité. Outre la fonction Habitat, on y trouve les équipements-phares de la commune (mairie et église) ainsi que les quelques commerces présents sur le territoire.

La zone UA est très localisée et concerne la partie centrale du village ; elle s’étend de part et d’autre de la rue Paul Faure, principalement autour des places de l’église du Rayé, et dans la rue du Château d’Eau. Elle englobe également une portion des rues Pasteur et de la Fontaine Saint-Denis.

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Exemple de constructions à l'alignement dans le centre ancien

La zone UA est un secteur densément bâti. Pour cette raison, le règlement n'autorise pas le développement des activités nuisantes, activités dont l'exercice se révèle bien souvent incompatible avec le voisinage. Il convient de mentionner la présence d’un petit noyau commercial (2 commerces) au niveau de la Place de l’Eglise ; pour cette raison, les commerces sont autorisés pour ne pas hypothéquer toute nouvelle implantation.

Le long de la Route Départementale n°62, il a été décidé de limiter les accès à un seul par îlot foncier de propriété. Cette disposition a été adoptée afin de garantir la sécurité des usagers et d'éviter qu'une trop grande multiplication des débouchés ne vienne perturber la circulation sur la Départementale ; rappelons que cet axe supporte une circulation dense et souffre de lourds dysfonctionnements dus à sa physionomie

97 (voie étroite et sinueuse).

En zone UA, certains terrains se situent à l’angle de deux rues (carrefours entre la rue Paul Faure et les rues Fontaine Saint-Denis, Pasteur, Château d’Eau). Lorsqu’un terrain est riverain de deux ou plusieurs voies publiques, l’accès sur celle de ces voies qui présenterait une gêne ou un risque pour la circulation pourra être interdit. Le diagnostic a révélé l’asphyxie du réseau viaire : le passage de la RD n°62 au cœur du village engendre de lourds désagréments pour les habitants.

La présence de plusieurs parcelles vierges le long du Chemin de la Briqueterie justifie la règle qui interdit tout accès sur ce dernier. Il s’agit d’un chemin étroit, n’ayant pas vocation à recevoir une circulation automobile.

La zone UA se caractérise par une densité affirmée ; le potentiel constructible de la zone est quasi-nul. C’est pourquoi, il n’a pas été fixé de superficie minimale déterminant la constructibilité d’un terrain. L’emprise au sol n’a pas été réglementée : la zone UA est composée le plus souvent de petits terrains, l’habitation s’assortit de plusieurs dépendances. Le choix de ne pas fixer d’emprise au sol maximale permet de donner un certain confort à l’existant (possibilité d’extension, d’annexes…).

Toutefois, pour le bâti déjà existant les extensions modérées sont autorisées. La zone UA est un secteur urbain ancien dense qui souffre aujourd’hui d’une asphyxie générale, une surdensité du bâti aurait pour effet d’accentuer les problèmes actuels et en particulier ceux liés à la circulation et au stationnement.

Le rôle des voies a été, à plusieurs reprises, mis en avant lors des analyses préliminaires ; c'est le réseau viaire qui structure et ordonne le tissu urbain. La prééminence de la voie explique l'implantation des constructions en zone UA, le long des rues.

L'obligation d'édifier certaines constructions à l'alignement ou en contiguïté avec les limites séparatives (les annexes notamment) s'inscrit dans la logique de protection des fronts bâtis qui bordent les rues structurantes. La continuité visuelle ressentie résulte d'un grand nombre de bâtiments implantés à l'alignement mais également d'un réseau de murs de clôture intéressant.

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Quelques adaptations ont cependant été prises. Aussi l’implantation à l’alignement n’est pas obligatoire pour les activités autorisées dans la zone. En effet, la commune ne souhaite pas, au travers des règles d’implantation trop contraignantes, entraver le développement des activités autorisées dans la zone UA.

Le règlement permet également une dérogation pour le bâti déjà existant non implanté à l’alignement afin d’autoriser les extensions. Cette "souplesse" du règlement autorise un certain confort au bâti existant. La zone UA se caractérise par un bâti ancien de qualité. La présence de nombreuses dépendances implantées à l’alignement a été également prise en compte. Le règlement permet, quand la façade du terrain concerné est déjà bâtie, une implantation de la construction avec un retrait par rapport à l’alignement.

Il est important de signaler que dans chacun des cas particuliers cités ci-dessus (possibilité d’édifier la construction en retrait de l’alignement), il est imposé l’édification en façade d’un mur de clôture (au minimum 2 m de haut) pour assurer une continuité visuelle. C’est le cas également où la construction projetée n’occupe pas la totalité de la façade du terrain.

De même, quand la construction est implantée à l’alignement, le contact avec au moins une limite séparative latérale est obligatoire ; cette règle évite ainsi une dispersion du bâti sur le terrain et permet de conserver un point de raccrochement.

Compte tenu du profil actuel de la zone UA, l’édification des constructions en ordre continu d’une limite latérale à l’autre est autorisée. La zone se caractérise déjà par des séquences bâties intéressantes (constructions accolées les unes aux autres).

Là aussi, quelques ajustements ont été pris quant à l’implantation des constructions par rapport aux limites séparatives. Les dispositions citées ci-avant ne s’appliquent pas à l’existant en cas d’extension, de modification ou de réparation et lors d’un changement d’affectation d’une construction existante ; il s’agit d’assurer un certain confort au bâti existant pour ne pas geler son évolution.

Les règles d’urbanisme ci-dessus sont édictées en faveur d’une unité du bâti.

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Pour les activités autorisées dans la zone UA, l’article 7 du règlement laisse la possibilité d’implanter les bâtiments soit en limite séparative, soit avec une marge de recul d’au moins 5 m. Cette alternative permet de s’adapter aux besoins spécifiques des activités et leur apporte une certaine souplesse en termes d’implantation.

L’implantation des annexes est également réglementée : elles devront être soit accolées à une construction existante, soit édifiées en limite séparatives pour éviter une trop forte dispersion des petits bâtiments annexes aux habitations.

La zone UA recèle un réseau de murs de clôture intéressant

Plusieurs dispositions permettent de conforter l’ambiance urbaine de la zone UA : l'obligation, en cas de retrait par rapport à l'alignement ou quand la construction n’occupe pas la totalité de la façade du terrain, d'édifier une clôture minérale d'au moins 2 m de hauteur, et la nécessité de conserver les murs de clôture en pierre ou en brique.

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La hauteur minimale des portails est elle aussi réglementée (1,80 m) de façon à conserver une harmonie avec les murs de clôture. Il est à noter qu’en zone UA, l’espace privatif reste occulté soit par la construction implantée à l’alignement, soit par la clôture imposante.

Le stationnement correspondant aux besoins des constructions doit être assuré en dehors des voies publiques. Cette règle est apparue essentielle pour sécuriser la traversée de Mogneville ; souvent le stationnement sauvage sur la voie engendre d’importants problèmes de circulation et d’insécurité.

C'est pour éviter des problèmes croissants de circulation dus aux stationnements sur les voies publiques que tout nouveau logement autorisé devra être accompagné au minimum de deux places de stationnement, aménagés sur le terrain d’assiette de l’opération.

En ce qui concerne l’aspect des constructions plusieurs remarques doivent être faites : En premier lieu, les prescriptions ont été étendues à la zone UA dans son ensemble pour un gage d’harmonie sur le secteur urbain ancien.

Ensuite, la présence en zone UA de l'église classée monument historique a pour conséquence l'édiction de prescriptions architecturales à l'encontre de toute construction située à moins de 500 m de l'édifice à protéger.

L’utilisation des matériaux locaux, comme la brique et la pierre, est vivement recommandée. Dans le souci de pérenniser la qualité du bâti ancien, toute restauration, réparation ou extension d’une construction traditionnelle devra être obligatoirement réalisée en reprenant ou en respectant l’aspect des matériaux dits locaux

Il convient de noter que les sous-sols sont interdits pour des raisons d’esthétisme et de prise en compte des risques (présence d’eau à certains endroits).

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La qualité du bâti en zone UA s’affirme avec l’utilisation de matériaux traditionnels

Enfin, de nombreuses règles ayant trait à la typologie des constructions composant le bâti ancien ont été édictées.

Cette réglementation paraît nécessaire si l'on veut conserver au noyau originel son aspect de village ancien et l'ambiance urbaine typique qui le caractérise.

Dans cette optique, un certain nombre de solutions architecturales ont été écartées :

- Les vérandas en façade avant (volumes atypiques formant des excroissances). - Les enduits lumineux ou fantaisistes ; les tons sans rapport avec les matériaux traditionnels utilisés (briques, pierres calcaires) doivent être proscrits. - Les enduits anciens "ton pierre" sont préférés. - Les baies doivent être plus hautes que larges pour conserver l’harmonie et l’équilibre des façades.

Dans la zone UA, la hauteur des constructions a été limitée à 12 m au faîtage. Cette hauteur importante s’appuie sur l’existant ; le bâti existant est de type Rez-de- Chaussée +1 étage + Combles. Le bâti ancien par sa hauteur et les matériaux utilisés

102 renvoie une image imposante.

Les volumes des toitures et le nombre de versants sont également réglementés : deux versants pour les constructions à usage d’habitation avec une pente supérieure ou égale à 40 °.

Comme cela a déjà été dit, les clôtures sur rue sont un élément important de la trame bâtie et de l'ambiance qui en résulte. Leur hauteur est fixée à 2,00 m minimum, afin d'occulter les parties privatives et de conserver les continuités visuelles produites par les alignements bâtis. La transparence des clôtures doit être évitée (grillage...) ; le choix des éléments les composant (palissade ou grille) doit marquer l'alignement et orienter la vision. Le traitement qualitatif des clôtures sur rue est mis en avant : la pierre et la brique de teinte rouge (pleine en terre cuite ou de parement) sont des matériaux imposés. En zone UA, l’aspect massif des clôtures doit être conservé. Toutefois, le règlement autorise les murs constitués de matériaux recouverts d’un enduit ton pierre calcaire. En découlera une harmonie générale entre les constructions et leur "habillage".

L’aspect architectural des constructions ainsi que leur implantation ont été réglementés de façon à garder au vieux village son charme actuel.

En limite Sud de la zone UA, le cœur d’îlot situé à l’arrière de la rue de l’Eglise a été identifié tel un espace cultivé à protéger en application de l’article L. 123-1-9° du Code de l’Urbanisme. La portée de cet article rend les terrains concernés inconstructibles, quels que soient les équipements qui les desservent.

La volonté communale de préserver des zones vertes à l’intérieur du village justifie cette orientation. De plus, à cet endroit du territoire, le terrain naturel forme une "cuvette" vers laquelle les eaux de ruissellement convergent. Afin de prévenir des risques éventuels, il est apparu précautionneux de geler la constructibilité des terrains pour conserver un espace naturel tampon qui absorbe et infiltre les eaux. L’imperméabilisation induite par une éventuelle urbanisation aurait pour effet de déséquilibrer le système d’écoulement des eaux de surface. La notion de risque a été prise en compte.

Pour alléger les contraintes qui existent en zone UA (densité du bâti, voies étroites, problèmes de stationnement, etc.), plusieurs emplacements réservés sont

103 inscrits.

Un premier est programmé, l’ER n°5, sur la parcelle n° 223 dans la rue du Château d’Eau (au cœur du tissu urbain) pour la réalisation d’un parking. Elle fait partie des rares terrains non construits en zone UA ; la commune y a inscrit une réserve pour rendre inconstructible la parcelle concernée afin de ne pas hypothéquer la réalisation future de places de stationnement.

Le stationnement est un des thèmes les plus problématiques sur la commune de Mogneville, et plus précisément dans les parties anciennes du village. La densité de l’habitat, l’étroitesse des voies sont autant de facteurs qui rendent difficile le stationnement.

La place de l’Eglise (espace central) ne suffit plus aux besoins actuels. Il devient donc urgent de créer des lieux complémentaires de stationnement pour solutionner ce problème.

Un autre emplacement réservé est inscrit au plan, dans la rue de l’Eglise : l’ER n°6 a pour vocation d’élargir cette dernière pour faciliter et améliorer les déplacements quotidiens des habitants.

L’intérêt général justifie pleinement chacune de ces réserves.

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 La zone UD

Elle correspond à la zone urbaine qui englobe les extensions récentes de Mogneville ; l’habitat y est majoritairement de type pavillonnaire. Très étendue, elle couvre l’urbanisation qui s’étend jusqu’à la limite commune avec Liancourt, au Nord du noyau ancien (rue Paul Faure, rue Pasteur, rue Lambert) et les constructions récentes des rues Fontaine Saint-Denis, de la Salle, Jean Moulin, de la Varenne…) pour la partie Sud du village.

La zone UD se limite le plus souvent aux dernières constructions existantes ; cependant on remarque sur le plan de découpage en zones n°5b (échelle 1/2 000) que certaines limites sont plus étendues. C’est le cas notamment pour la rue de la Varenne et pour l’Allée du Courtil ; le diagnostic a montré que ces secteurs pâtissaient lourdement de leur manque d’accessibilité (voies très étroites et en impasse). La municipalité a mis en place des actions pour améliorer les déplacements des riverains, en inscrivant notamment des emplacements réservés pour l’aménagement de placettes de retournement (ER n°11 et n°13) et pour l’élargissement de la voie actuelle (ER n°14).

La réalisation de ces différents aménagements a pour effet, dans les deux cas précités, de viabiliser les terrains situés en périphérie des placettes de retournement ; ainsi, des terrains périphériques non bâtis ont été rattachés à la zone urbaine. Les terrains contigus aux futures placettes de retournement seront donc desservis par une voie. Profitant de ces aménagements de voirie, la commune s’engage à prolonger les réseaux (eau potable, assainissement…) pour rendre les terrains concernés constructibles.

La limite de la zone UD au niveau de la rue Fontaine Saint-Denis apparaît plus stricte : malgré la présence des réseaux, la zone UD se restreint au bâti existant. Le découpage se justifie par la volonté communale de ne pas encourager un développement linéaire de l’urbanisation le long de la voie existante. Le principe est de conserver une coupure entre le village et la zone d’activités pour ne pas développer d’éventuelles nuisances proches des habitations.

Au lieu-dit "La Salle", la zone UD (et plus précisément le secteur UDr) n’englobe pas la totalité des rives de la rue de la Salle et de la rue du Saint-Sacrement. Ce choix d’urbanisation se justifie par la présence de terrains très humides. La notion de risque a bien été prise en compte.

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La zone UD ne peut pas être qualifiée de monofonctionnelle (comme c’est souvent le cas) ; il est vrai que la fonction habitat domine très largement (notamment pour la zone UD située dans la partie Sud du village), cependant on note la présence d’équipements communaux comme l’école, la salle des fêtes et un petit parc public.

La liaison avec la zone urbaine ancienne s'effectue par la rue Paul Faure ; l’axe structurant du village a servi de tuteur pour le développement de l’urbanisation récente aussi bien au Nord qu’au Sud du noyau ancien. C’est ce qui donne aujourd’hui une forme très allongée au village.

La zone UD est particulièrement structurée et organisée dans sa partie proche du centre ancien ; à ses extrémités, elle est beaucoup plus linéaire.

L'habitat composant la zone UD offre un aspect qui tranche avec celui de la zone UA. Toutes les habitations sont de type pavillonnaire (datant de diverses époques) et sont édifiées en retrait de l'alignement et souvent des limites séparatives.

Par ailleurs le rôle joué par la clôture sur rue est beaucoup moins affirmé qu'en zone UA. La clôture est souvent plus "perméable" et autorise une lecture du bâti. Cette élargissement de la vision dans les secteurs pavillonnaires accrédite une impression de diffusion des volumes bâtis dans l'espace.

C'est d'ailleurs pour ne pas exagérer l'impression décrite ci-dessus que la profondeur constructible est fixée à 30 m. Le diagnostic a mis en évidence un parcellaire très allongé (parcelles en lanières) qui laissent la possibilité de construire en double rideau à l’arrière du bâti existant. La réglementation d’une profondeur constructible en zone UD est un moyen d’empêcher ce type d’urbanisation qui, à terme, modifierait d’une manière irréversible la trame bâtie.

Concernant les occupations du sol, la prédominance de la fonction habitat a été prise en considération. Ainsi sont autorisées les constructions à usage d’habitation et leurs dépendances normales (garages, remises, abris de jardin…). Quelques activités sont également autorisées dans la mesure où il n’en résulte pas pour le voisinage de nuisances ou de dangers ; le souhait de la municipalité d’élargir les fonctions de la zone UD justifie cette règle.

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Le tissu pavillonnaire renvoie une image urbaine particulière : aspect contemporain des constructions, transparence des clôtures, densité moins affirmée…

En termes d’occupation du sol, un secteur particulier se singularise. Proche de la zone ancienne (UA), il s’agit des terrains qui concentrent plusieurs équipements communaux (école, salle des fêtes et parc urbain). Compte tenu de la vocation spécifique, un secteur particulier est créé : le secteur UDp. La commune souhaite déplacer le centre vivant du village à proximité de ce dernier. Cette volonté se traduit dans la variété des occupations du sol autorisées dans le secteur UDp : les équipements publics, les constructions ou installations sportives, le mobilier urbain, les habitations, les commerces… ; chacune d’entre elles ayant pour effet de renforcer l’effet polarisant du secteur à l’échelle de la commune et d’affirmer une certaine mixité.

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Pour une meilleure compréhension, il est indispensable de rappeler que le secteur UDp se situe en contiguïté de la zone 1 AUp au lieu-dit "L’Année". Le lien futur qui doit unir ces deux secteurs est très fort : à eux deux, ils représentent un espace clef pour l’avenir du village. En effet, la commune souhaite déplacer le centre du village, qui aujourd’hui souffre d’une asphyxie totale (confinement de l’espace, accessibilité limitée, carence en places de stationnement, exiguïté de la mairie actuelle…). Ce projet prendra naissance avec la délocalisation prochaine de la mairie sur les terrains communaux au lieu-dit "L’Année". A terme, l’espace situé autour de la Place Jean Jaurès accueillera l’ensemble des équipements-phares de Mogneville ; c’est dans cette optique de nouveau centre que le secteur UDp a été reconnu et volontairement conforté.

Compte tenu du profil actuel du secteur UDp et du type de constructions qu’il accueille actuellement, des règles spécifiques ont été édictées. La hauteur des constructions est légèrement supérieure à celle-fixée pour le reste de la zone UD : elle est de 11 m au faîtage. Il est à noter que cette hauteur maximale s’intègre au cadre bâti environnant ; elle permettra cependant d’appuyer le rôle central et de repère visuel de cette partie du village.

En zone UD, le caractère plus lâche du tissu urbain motive une implantation des constructions avec un retrait d’au moins 5 m par rapport à l’alignement. La rareté des constructions édifiées à l’alignement justifie cette règle. Dans le même esprit, le coefficient d’occupation du sol a été fixé à 0,30 sur l’ensemble de la zone UD.

Les constructions offrent un aspect homogène tant en termes de hauteur que d’aspect architectural. La hauteur maximale est fixée à 9 m au faîtage ; en effet, la quasi-totalité du bâti existant est de type Rez-de-Chaussée + un niveau de combles.

Un second secteur a été délimité en zone UD : le secteur UDr. Ce secteur présente les mêmes caractéristiques urbaines que le reste de la zone UD (bâti récent de type pavillonnaire) et reprend donc l’ensemble des règles attachées à cette dernière. Cependant, la présence d’eau dans le sous-sol a motivé une distinction réglementaire pour identifier clairement la notion de risque : l’interdiction d’édifier des sous-sols enterrés pour les constructions. Le secteur Udr concerne la rue Pasteur, la rue du 8 mai 1945, la rue de la Salle et toute la partie Sud du village (rue Paul Faure, rue de la Varenne, début de la rue du Saint- Sacrement).

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Le souci d’améliorer les déplacements à l’intérieur du village motive l’inscription de plusieurs emplacements réservés.

Un premier (ER n°1) figure au plan le long du Chemin de Chamberlent. Il s’agit d’une bande réservée pour la création d’une voie nouvelle (circulation automobile). Depuis la rue Lambert, elle permettra de rejoindre le futur pôle central du village (secteur 1 AUp au lieu-dit "L’Année"). Ce nouvel itinéraire étoffera le maillage viaire à l’Est du village et doublera l’artère principale (rue Paul Faure). Débouchant directement sur la Place Jean Jaurès, la voie est un moyen de mettre en valeur le nouveau centre et d’en conforter ainsi son statut. L’ER n°1 prévoit également l’aménagement du carrefour entre la rue Lambert et la future voie. Compte tenu de la physionomie actuelle du croisement et de la topographie, il semble raisonnable de réserver cet ensemble de terrains pour y permettre l’aménagement d’un carrefour sécurisé.

Avec l’aménagement futur de la voie (ER n°1), les terrains au lieu-dit "L’Année" vont être soumis à des pressions d’urbanisation. La municipalité de Mogneville n’a pas souhaité inscrire ces terrains en zone d’extension future dans le présent PLU ; d’autres zones AU ont été programmées. La commune a privilégié l’urbanisation des "îlots" localisés à l’intérieur du village avant d’entamer un développement plus périphérique. Cette orientation s’inscrit complètement dans le concept de développement durable et participe à l’unité urbaine du village. Il est cependant aisé de penser que d’ici une quinzaine d’années (durée moyenne de vie d’un PLU), l’avenir du village en termes de développement urbain s’inscrira sur cette portion du village.

Plusieurs emplacements réservés supplémentaires sont créés. Il s’agit des ER n°11 (rue de la Varenne) et n°13 et n°14 (Allée du Courtil), inscrits soit pour la réalisation de placettes de retournement, soit pour l’élargissement de la voie. Les aménagements réalisés serviront à faciliter la circulation dans des secteurs pavillonnaires en impasse. Il est à noter que les voies en impasse concernées ont une longueur de plus de 40 m ; pour des raisons de sécurité et de confort (défense-incendie, ramassage des ordures ménagères…), l’aménagement de placettes de retournement apparaît nécessaire.

A l’intérieur de la zone UD, des cœurs d’îlots verts ont été préservés. Actuellement jardinés, ils sont identifiés au plan en tant qu’espaces cultivés à protéger, rendant leur construction impossible.

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Les cœurs d’îlots actuellement préservés sont une richesse pour la commune et maintiennent des coupures vertes dans la trame urbaine. Leur présence accentue l’impression d’espace entre les constructions et dilue la densité du bâti.

Si en termes de boisements, l’ensemble de la commune offre un potentiel très important, les éléments végétaux au sein du village sont peu nombreux. La protection des îlots verts existants est un moyen de conserver une certaine trame végétale au cœur du village.

Un premier îlot concerne les terrains compris entre la rue Fontaine Saint-Denis et la rue de la Salle. Un emplacement réservé est attaché à cet îlot : il s’agit de l’ER n°12 qui laisse la possibilité de liaison vers le cœur d’îlot.

Un second intéresse les terrains inscrits entre la rue Lambert et la rue Pierre et Marie Curie. Là aussi, une réserve est programmée (ER n°15) pour la création d’un barreau entre les deux rues précitées. Il convient de signaler que la rue Pierre et Marie Curie est aujourd’hui une voie goudronnée circulable. La volonté d’étoffer le réseau viaire originel légitime cette réserve.

 La zone UE

La zone UE englobe les activités implantées dans la zone artisanale située à l’Ouest du territoire communal, orientée vers l’accueil de PME/PMI.

La zone UE existait dans le POS précédent ; les limites ont été conservées en l’état.

Il s’agit d’une zone d’activités communale accueillant aujourd’hui quelques entreprises, plus tournées vers l’artisanat (gardiennage, peinture…). Complètement excentrée par rapport au village, elle souffre d’une desserte très limitée (accès qui se fait par une unique voie étroite et de surcroît en impasse) et a de ce fait du mal à s’affirmer en tant que véritable zone d’activités.

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Le volet économique est un thème directeur du PLU ; les élus de Mogneville veulent réellement dynamiser ce secteur en maintenant d’une part la zone communale existante (potentiel foncier pour accueillir de nouvelles activités) et en créant d’autre part un nouveau pôle d’activités (la zone 1 AUe) dans le cadre de l’intercommunalité. Ce dernier se situe en continuité de la zone UE. Parallèlement, un projet de voie de contournement (déviation de la RD n°62) est programmé pour améliorer la desserte des zones d’activités.

Au sujet de l’accessibilité de la zone UE, les élus ont affiché un tracé de principe pour la réalisation d’une voie de desserte propre à la zone d’activités communale. Le diagnostic réalisé a souligné la faible capacité de la voie actuelle (étroite, en impasse…) pour drainer correctement les flux de circulation liés aux activités artisanales. L’extension du Parc Chèdeville sur l’autre rive de l’actuelle voie va engendrer de nouveaux flux qui vont venir se superposer à la circulation de la zone d’activités. Le thème de la sécurité a fortement motivé la programmation d’une voie nouvelle : en effet, à terme la voie actuelle traversera directement le Parc Chèdeville. S’agissant d’un lieu fréquenté par le public, et notamment par les enfants, le passage des flux de la zone communale (UE) apparaît incompatible avec la vocation de la zone Nl. La voie nouvelle, affichée en tant que tracé de principe sur les plans de découpage en zones, permettra depuis la rue de la Fontaine Saint-Denis, de rejoindre directement la zone UE. Il est à noter que ce projet s’inscrit en parallèle avec le principe de voie de contournement depuis Liancourt jusqu’à la RN n°16. Tout comme le projet de déviation de la RD 62, aucune étude technique n’a été réalisée pour préciser le tracé définitif de la voie à créer ce qui justifie l’utilisation d’un tracé de principe. La municipalité souhaite afficher très clairement les prochaines grandes opérations viaires sur le territoire.

La concentration spatiale des activités économiques dans la partie Ouest du territoire et le nouveau maillage viaire projeté seront autant d’atouts en faveur de la réussite du futur pôle économique.

En zone UE, le choix de la commune a porté sur la diversité des activités. Il est important de rappeler que la zone est implantée complètement à l’écart du village (pas d’urbanisation adjacente) ce qui explique l’autorisation des constructions à usage industriel. Compte tenu de l’éloignement géographique de la zone par rapport au noyau urbain principal, les éventuelles nuisances engendrées par les activités (notamment industrielles) n’affecteront en rien l’espace bâti du village.

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L’emprise au sol maximale a été fixée à 50 % ; cette densité au sol a tenu compte du profil économique de la zone et de la volonté communale de qualifier les lieux. Cependant, l’emprise au sol autorisée reste garante d’un équilibre entre le bâti et l’espace naturel ; elle ne permettra pas de densifier les activités aux dépends des aménagements paysagers qui accompagnent les constructions.

La hauteur des bâtiments à usage d’activités est limitée à 12 m au faîtage. Cette hauteur a été fixée en fonction de l’existant ; actuellement les bâtiments implantés dans la zone UE sont de type hangars, aux volumes cubiques.

Sur le plan esthétique, des marges de recul ont été fixées pour éloigner les bâtiments des voies existantes. Cette mesure vise à réduire l'effet de masse produit par certaines constructions lorsqu'elles sont trop proches des voies ; la marge laissée libre pourra être utilisée pour mettre en perspective le ou les volumes autorisés.

Compte tenu du profil naturel dans lequel se trouve la zone UE, un soin particulier est apporté aux matériaux. C’est dans un souci d’une meilleure insertion des bâtiments que les prescriptions suivantes ont été écrites :

- interdiction de couleurs agressives sur de grandes surfaces, - nécessité d’un intérêt architectural pour les façades visibles depuis la voie, - différence de tonalités pour éviter un effet de masse.

Pour ne pas nuire à l’image générale de la zone, les propriétés à usage exclusif de dépôt sont interdites.

Le traitement paysager de la zone UE est encouragé. Les aires de stationnement devront être aménagées et paysagées.

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 Tableau des superficies des zones urbaines

ZONE SUPERFICIE* Secteur Partielle Totale

UA 8 ha 62

UD 23 ha 87 dont UDp 2 ha 48 dont UDr 11 ha 49 UE 5 ha 97

TOTAL 38 ha 46

* Les superficies sont calculées au planimètre et donc approximatives.

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2.2.3. – Les zones naturelles

Elles sont au nombre de 3 : AU, A et N.

 La zone AU

Elle correspond aux secteurs de l'espace naturel sur lesquels la commune a décidé de localiser les extensions de l'urbanisation.

C'est une zone non équipée dans laquelle les constructeurs sont tenus de participer à la réalisation des équipements rendus nécessaires par les opérations autorisées.

La zone AU se décompose en plusieurs secteurs, chacun présentant une vocation spécifique. On distinguera ainsi, les zones d’extension destinées à recevoir de l’habitat (ces dernières seront différenciées s’il s’agit d’une urbanisation programmée sur le court ou long terme : 1 AUh ou 2 AUh), la zone affectée à l’accueil d’équipements communaux (1 AUp) et enfin la zone 1 AUe inscrite pour la zone d’activités économiques intercommunale.

A) Les secteurs AUh (vocation Habitat)

La volonté de maîtriser et de modérer la croissance démographique a conduit à l’inscription de secteurs réservés pour le développement futur du village : les zones AUh. On peut cependant distinguer deux types de zones AUh ; celles immédiatement urbanisables (1 AUh) et celles considérées comme des réserves foncières (2 AUh) urbanisables sur le très long terme après modification du PLU.

 La zone 1 AUh

Comme l’a souligné le diagnostic, l’actuel tissu urbain de Mogneville n’offre que très peu de possibilités de constructibilité ; les dents creuses restent rares sur l’ensemble du village. Même si une évolution démographique modérée est annoncée dans le PADD, la programmation de zones d’extension future pour l’habitat s’est révélée indispensable.

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Comme le précise le PADD, la recherche de secteurs d’extension future s’est faite dans le respect de la forme actuelle du village. L’idéologie communale est de développer le village tout en lui conservant son enveloppe actuelle. Le choix des zones d’extension future s’est donc fait en priorité à l’intérieur du village ou dans sa périphérie très proche.

L’unique zone 1 AUh inscrite au plan, correspond à un cœur d’îlot, entre la rue Paul Faure et la rue du Château d’Eau. Il s’agit des terrains laissés libres à l’arrière du bâti existant, principalement occupés par des prairies.

D’une superficie de 0,85 ha, la zone 1 AUh apparaît comme un bon exemple de recomposition urbaine. En effet, l’urbanisation à cet endroit va avoir pour effet de renforcer la trame urbaine du village (il est à noter que la zone 1 AUh se situe à proximité du futur centre, place Jean Jaurès). Le choix de classer ces terrains en zone d’extension future pour l’habitat s’inscrit complètement dans le concept de développement durable et de renouvellement urbains encouragés par la loi SRU. Le but étant de "refaire la ville sur la ville" et non d’encourager une dispersion du bâti (excroissance périphérique).

La zone 1AUh présente l’avantage d’être peu visible car dissimulée par les fronts bâtis continus caractéristiques de la zone ancienne. De plus, le coteau boisé qui souligne la limite Est du village empêche toute vue directe vers les terrains concernés.

Compte tenu de la forme de la zone 1 AUh (étroite et allongée), le principe d’aménagement se voudra simple et permettra la construction d’une douzaine d’habitations sous la forme d’un petit lotissement pavillonnaire. Plusieurs réflexions concernant l’aménagement interne de cette zone ont été engagées mais aucun choix définitif n’a été arrêté. A titre d’information, un schéma d’aménagement (non validé par la municipalité) est adjoint ci-après pour visualiser la capacité constructible de la zone.

A l’intérieur de cette zone, la commune souhaite n’y développer que de l’habitat.

Pour ne pas aboutir à une densité trop marquée qui serait en complet décalage avec la superficie de la zone, l’emprise au sol maximale est fixée à 30 %. Le contexte paysager de la zone (proximité immédiate du coteau boisé) appuie également la volonté d’équilibre entre espace bâti et espace naturel.

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SCHEMA AMÉNAGEMENT ZONE 1 AUh

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Les constructions seront implantées avec un retrait d’au moins 5 m par rapport à l’alignement pour éviter tout effet de fermeture de l’espace le long de la voie nouvelle.

Pour faciliter la greffe urbaine du "nouveau quartier", un emplacement réservé (ER n°4) a été inscrit depuis la rue Paul Faure, pour la réalisation d’une voie d’accès vers le cœur d’îlot. Le principe de liaison vers la Place Jean Jaurès (future place centrale du village) est également affiché. Concernant les liaisons douces, l’aménagement de la zone favorisera le maintien du cheminement piétonnier (déjà existant) depuis la rue du Château d’Eau vers le futur centre vivant du village.

 Les zones 2 AUh

le Plan Local d’Urbanisme étant un document de planification, la commune a programmé des zones d’extension future urbanisables à long terme : il s’agit des deux zones 2 AUh localisées aux lieux-dits "Derrière le Clos" et "La Fosse aux Loups".

La première zone, au lieu-dit "Derrière le Clos", permettra à terme le bouclage de l’urbanisation entre l’opération de logements locatifs (OPAC) et les dernières constructions de la rue Jean Moulin.

La superficie de la zone (environ 2 ha) nécessite qu’un programme global d’aménagement soit déterminé ; c’est pour cette raison que ces terrains ont été classés en zone 2 AUh. Ils ne pourront être urbanisés qu’après modification du PLU approuvé.

Cependant quelques grandes orientations d’aménagement sont d’ores et déjà avancées : le principe d’une voie nouvelle reliant la rue Jean Moulin et la rue du Château d’Eau (via les logements locatifs) est clairement affiché avec l’inscription de deux emplacements réservés (ER n°7 et n°8). Ce cheminement étoffera le réseau viaire existant en permettant de nouvelles liaisons au sein du village ; il présente également l’avantage de désenclaver l’opération de logements collectifs. L’urbanisation de ce secteur met en relation des zones d’habitat qui actuellement se tournent le dos.

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En limite de la zone 2 AUh "Derrière le Clos", le cœur d’îlot situé à l’arrière de la rue de l’Eglise est identifié comme un espace cultivé à protéger. Sur les terrains concernés, la construction est gelée. La volonté communale de préserver des zones vertes à l’intérieur du village justifie cette orientation. De plus, à cet endroit, le terrain naturel forme une "cuvette" vers laquelle les eaux de ruissellement convergent. Afin de prévenir des risques éventuels, il est apparu souhaitable de geler la constructibilité des terrains pour conserver cet espace naturel tampon qui absorbe et infiltre les eaux.

L’imperméabilisation induite par une éventuelle urbanisation aurait pour effet de déséquilibrer le système d’écoulement des eaux de surface. La notion de risque motive cette orientation du PLU.

La seconde zone 2 AUh est inscrite au plan au lieu-dit "La Fosse aux Loups". Située dans la partie Sud-Est du village, elle concerne les terrains encadrés par la rue de la Fosse aux Loups et la rue Jean Moulin.

Afin de faciliter les conditions de desserte de la future zone d’extension, un emplacement réservé (ER n°9) a été inscrit pour prévoir l’élargissement de la rue de la Fosse aux Loups. La possibilité d’un débouché sur la rue Jean Moulin est rendue impossible par la forte pente du terrain naturel (retournement sur place). A terme, la rue de la Fosse aux Loups sera donc la voie principale de desserte ; il est indispensable qu’elle soit adaptée à ce statut. Il est à noter que l’ouverture à l’urbanisation de la zone 2 AUh est elle aussi subordonnée à la modification du PLU qui précisera alors un programme d’aménagement global.

On l’aura compris, pour chacune de deux zones 2 AUh, la réflexion urbaine n’est pas aboutie ; les partis d’aménagement respectifs restent à définir. De plus, les terrains classés en 2 AUh ne sont pas équipés (absence de réseaux) et ne peuvent donc pas prétendre à une urbanisation immédiate. Le COS a été fixé à 0 pour ne pas hypothéquer l’urbanisation des zones sur le long terme.

Le classement en 2 AUh permet d’ores et déjà d’annoncer une vocation mais non une image précise ; il s’agit de réserves foncières programmées dans le cadre du développement durable. Une modification du PLU sera nécessaire pour ouvrir les deux zones 2 AUh à l’urbanisation.

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C) Le secteur 1 AUe (vocation économique)

La zone 1 AUe délimitée au plan s’inscrit dans un projet intercommunal multi- sites géré par le Syndicat de la Vallée de la Brèche. Les communes adhérentes au Syndicat ont un objectif commun, celui de dynamiser l’emploi local au cœur d’un bassin de vie de 100 000 habitants. La programmation de plusieurs sites d’activités est un moyen de répondre à la demande des entreprises, non satisfaite aujourd’hui. Le thème du développement économique est une des grandes lignes directrices du PLU.

D’une superficie de 18 hectares environ, la zone 1 AUe jouxte directement la zone artisanale classée en zone UE (zone présentée précédemment). La maîtrise d’une grande part du foncier par le Syndicat justifie un classement en 1 AUe, soit une urbanisation immédiate. La volonté intercommunale d’accueillir rapidement de nouvelles entreprises et de répondre à la demande non satisfaite aujourd’hui sont des arguments supplémentaires justifiant le choix du zonage.

Il est vrai que la desserte de la zone 1 AUe n’est pas encore réalisée mais les grands principes de fonctionnement sont d’ores et déjà clairement affichés. La future zone d’activités s’inscrit dans le projet de mise à 2 x 2 voies de la RN n°16 : un accès depuis cette dernière est programmé et sera réalisé par le syndicat. Cette voie nouvelle permettra de desservir à la fois le site d’activité inscrit sur la commune de Monchy- Saint-Eloi et celui de Mogneville (cf. plan page 78).

Il est important de signaler que la desserte de la zone 1 AUe ne s’appuiera pas sur la voie communale qui longe actuellement le site (en limite communale avec Monchy- Saint-Eloi). Avec la création de la voie nouvelle depuis la RN n°16, la future zone d’activités intercommunale bénéficiera d’une desserte adaptée ; elle longera le site par l’Est pour ensuite se connecter sur la rue Fontaine Saint-Denis. Un aménagement de type giratoire pourra être réalisé pour faciliter l’entrée dans la zone d’activités. Le plan de circulation sera définit en fonction de l’agencement interne.

La zone 1 AUe est localisée à l’écart du noyau urbain principal et n’entrainera donc pas de nuisances directes aux habitants. Elle s’implante dans un milieu naturel sans intérêt particulier (pas de ZNIEFF ou autres protections spécifiques). L’inscription de la zone d’activités intercommunale ne remet pas en cause l’équilibre général du territoire.

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La zone 1 AUe sera à terme le prolongement naturel de la zone d’activités communale existante (UE) ; il n’y a donc pas lieu de fixer de règles différentes afin de garder la même image.

D) Le secteur 1 AUp (future centre du village)

Le diagnostic a mis en évidence une dynamique urbaine qui aujourd’hui a du mal à s’affirmer à travers les pôles existants. La municipalité de Mogneville souhaite affirmer la notion de centralité dans le bourg. La création d’une nouvelle mairie est un des grands projets abordés dans le PLU. Initialement, la commune avait envisagé une réhabilitation de l’actuelle mairie mais devant les lourdes contraintes financières et techniques, il a été décidé de construire un nouveau bâtiment.

Cette délocalisation s’inscrit dans un projet plus ambitieux : celui de recréer un véritable pôle central sur les terrains communaux situés au lieu-dit "L’Année". La concentration spatiale d’équipements publics (futurs et existants), d’éventuels nouveaux commerces, de stationnement aura pour effet de déplacer le "centre vivant" du village.

Le diagnostic établi dans le cadre de l’élaboration du PLU a révélé de lourds dysfonctionnements dont souffre le centre actuel : exiguïté de la mairie, accessibilité limitée, étroitesse du réseau viaire, carence en places de stationnements, etc.. La configuration des lieux n’apparaît plus adaptée au fonctionnement quotidien d’un cœur de village. Cette orientation d’aménagement est retranscrite dans le PLU avec l’inscription de la zone 1 AUp. Il s’agit d’une zone d’extension future, programmée sur le court-moyen terme, ayant vocation à recevoir les équipements phares de la commune (mairie, salle multifonctions, terrains de sports et de loisirs…).

La quasi-totalité des terrains classés en zone 1 AUp est propriété de la commune de Mogneville. Ils recevront le bâtiment regroupant la nouvelle Mairie, les services techniques et la salle associative de sports ; ce projet a fait l’objet d’une étude détaillée. La maîtrise foncière des terrains et l’urgence du projet justifient l’inscription en 1 AUp (zone d’extension immédiatement urbanisable).

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Toujours dans la zone 1 AUp, sur les terrains situés plus à l’arrière, la commune de Mogneville envisage d’y implanter les équipements de sports et de loisirs (terrain de football, court de tennis, terrain de pétanque…). L’intention de transférer le stade municipal à l’intérieur du village est un projet de très longue date. Aujourd’hui, les équipements sportifs sont situés à l’extérieur du village et pâtissent lourdement de cette excentration spatiale. Ils sont actuellement délaissés et dégradés. Consciente du problème, la commune souhaite entreprendre des actions réparatrices dans l’intérêt général des habitants.

Il est important de préciser que la commune de Mogneville n’est pas propriétaire de l’ensemble des terrains ; un emplacement réservé a été inscrit (ER n°2) pour que la commune de Mogneville acquière progressivement les parcelles concernées (de l’ordre de 6 parcelles environ).

Le choix d’implantation de ce futur pôle ne s’est pas fait au hasard : les terrains de "L’Année" s’inscrivent dans un contexte déjà marqué par la présence d’équipements publics. Un des objectifs de la municipalité est la création d’un nouveau centre autour de l’école, le parc et la salle des fêtes. Le secteur choisi présente l’avantage d’être central et de posséder une place, la Place Jean Jaurès, autour de laquelle pourraient graviter les nouveaux équipements nécessaires à la vie de la commune.

La zone 1 AUp, de par sa vocation, autorise les équipements publics ou d’intérêt général. Le type de bâtiments attachés à ce genre d’équipements est également autorisé (bureaux, logements, ateliers…) pour assurer le bon fonctionnement du pôle d’équipements.

La hauteur maximale des constructions est fixée à 11 m au faîtage : elle appuiera le statut central de la zone 1 AUp. Cette hauteur a été également choisie en fonction du type de bâtiments que la zone est susceptible d’accueillir (mairie, salle polyvalente…).

 La zone A

Elle recouvre la partie du territoire communal constituée de terres agricoles dont la valeur agronomique est reconnue. Elle s’étend sur plus de 80 hectares, soit 20 % du territoire communal. La faible étendue de la zone A justifie la volonté communale de reconnaître cet espace pour le préserver au maximum.

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La nudité des terres agricoles contraste fortement avec les boisements

Située pour l'essentiel à l’Ouest du village (lieux-dits "La Tombe", "Le Villet", "La Petite et Grande Varenne"), la plaine agricole forme un élément naturel intéressant du paysage local : étant peu représentées sur le territoire de Mogneville, il est nécessaire de les préserver. Très allongée, la zone A à l’Ouest forme un couloir entre l’urbanisation du village et les zones d’activités actuelles et futures.

Les portions du plateau agricole, plus à l’Est du territoire, sont également intégrées à la zone A. Il s’agit d’une part des terres cultivées situées aux lieux-dits "La Montagne Labiche" et "Le Chemin de Verderonne", et d’autre part de la pointe Sud-Est au lieu-dit " Le Poteau". La zone A appartient à une entité agricole plus vaste d’environ 200 à 250 hectares qui se prolonge au-delà des limites communales de Mogneville. Il apparaît nécessaire de préserver les espaces agricoles (où seules les constructions liées à cette activité sont autorisées) à proximité de zones naturelles.

La vocation de la zone A est de protéger l'agriculture en préservant les sols nécessaires à cette activité ; en conséquence, le règlement de la zone A autorise exclusivement les constructions qui y sont liées. La diversification de l’activité agricole a été prise en compte avec l’autorisation des activités hippiques et des activités de type tourisme et accueil en milieu rural.

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La zone A inscrite à l’Ouest du village est concernée par le passage de la future voie de contournement (déviation de la RD n°62). Le tracé de principe de la voie nouvelle a été choisi de façon à éviter la traversée d’espaces bâtis et à privilégier le maintien des boisements existants (boisements de l’ancien parc du Château de Liancourt).

Le tracé de principe reporté sur les documents graphiques s’est attaché à ne pas trop morceler l’espace agricole afin de pénaliser le moins possible les exploitants agricoles ; sur sa partie Nord, la voie nouvelle tangente les boisements du "Fond de la Tombe" pour ensuite longer les limites de la zone 1 AUe. Il est bien entendu que les études techniques à venir préciseront le tracé définitif de la future déviation.

Il est à noter que les espaces enclavés du plateau aux lieux-dits "La Montagne Labiche" et "Chemin de Verderonne" ont été attachés à la zone agricole pour permettre éventuellement des délocalisations d’exploitations agricoles. Initialement proposé en zone naturelle (N), le plateau bénéficie d’un zonage A. le transfert traduit une intention de la municipalité pour compenser le passage de la future infrastructure au niveau de la plaine agricole (déviation de la RD n°62).

Il existe des terres cultivées, directement à l’arrière du hameau de l’Ordibée ("Le Pied de Chaux") qui ne sont pas attachées à la zone agricole. S’agissant de terres peu étendues et marquées par un environnement très végétal (boisements denses qui épousent directement les cultures), il a été préféré un zonage naturel (N).

 La zone N

La zone N est une zone de protection caractérisée par des paysages présentant un réel intérêt. Elle occupe plus de la moitié du territoire communal et se situe principalement à l’Est du village.

Le coteau boisé et la butte boisée, identifiés comme unités paysagères structurantes à l’échelle du territoire, sont eux aussi attachés à la zone N. Ces espaces présentent un intérêt paysager et écologique non négligeable ; l’originalité du relief doit être préservée par des dispositions réglementaires particulières.

Les bois constituent l'un des principaux éléments de qualification de la zone N ; leur morcellement en des unités de taille variable (liseré boisé du coteau, boisements denses qui couvrent la butte) crée des ambiances paysagères remarquables. Leur conservation est assurée par un classement au titre de l'article L. 130-1 du Code de

123 l'Urbanisme.

Le coteau boisé qui ourle la limite Est du village

124 La butte boisée est un repère visuel important dans le paysage

Dans la partie Sud-Est du territoire, en périphérie des boisements de la zone N, un emplacement réservé est inscrit (ER n°19). Il a pour vocation l’agrandissement du carrefour dit des "Quatre Chemins".

Est également intégré à la zone N pour des raisons écologiques et historiques, l’espace boisé situé au Nord-Ouest de la commune, aux lieux-dits "La Culture" et "Le Fond de la Tombe". Il s’agit de l’ancien parc du Château de Liancourt ; on y retrouve aujourd’hui des milieux très humides où la flore est intéressante.

Cette dernière zone N est traversée par la rivière de la Béronnelle. Souhaitant mettre en œuvre des actions en faveur de la qualité du cadre de vie et du paysage, la commune a inscrit un emplacement réservé (ER n°17) de part et d’autre de la rivière. Cette réserve a pour vocation l’aménagement d’une promenade le long de la Béronnelle, sorte de coulée verte qualifiant un espace, qui apparaît un peu en marge du territoire.

Il est important de préciser qu’il ne s’agit pas d’une action isolée : le principe de liaison douce sur les rives de la Béronnelle se prolonge au-delà des limites communales, sur Liancourt.

Il arrive parfois que la zone N recouvre des espaces naturels viabilisés soumis à des risques et des nuisances. C'est le cas du secteur Nh qui concerne le hameau de l’Ordibée. L’intérêt du cadre paysager, la faible densité du bâti sont autant de facteurs qui ont motivé le classement en zone naturelle. Il s’agit d’une urbanisation diffuse qui se partage entre plusieurs séquences bâties (mitage de l’espace naturel).

L’objectif de la municipalité est de limiter au maximum l’extension spatiale du hameau. L’ordibée voit sa progression limitée pour éviter de créer un deuxième village, sans équipements ni services, avec des besoins propres auxquels la commune ne pourrait pas faire face. Il s’agit aux yeux des élus de ne pas "délaisser" le hameau mais de préserver l’ambiance naturelle qui le qualifie aujourd’hui. La faiblesse de la défense incendie conforte la volonté de ne pas étendre l’urbanisation sur le hameau de l’Ordibée. Le réseau est existant mais la pression délivrée est insuffisante.

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Le hameau de l’Ordibée est donc divisé en plusieurs secteurs Nh, permettant ainsi de conserver les espaces agricoles ou naturels qui s’intercalent entre les séquences bâties. Il est à noter que chacun des secteurs Nh délimités s’appuie sur le bâti existant ; les seules possibilités de construire se limitent aux rares dents creuses qui subsistent entre des terrains déjà construits (de l’ordre de 4 constructions au maximum). Ce très faible potentiel ne remettra pas en cause l’image du hameau et n’altèrera en rien le profil naturel de ce dernier. Seules les nouvelles habitations sont admises.

Pour ne pas geler complètement le hameau, un certain confort est donné aux constructions existantes. Aussi les extensions modérées de l’existant sont autorisées. Les dépendances dites normales sont elles aussi admises (abris de jardin, garage, remise, etc…).

La volonté de ne pas densifier le hameau de l’Ordibée s’affirme au travers d’une emprise au sol très faible : elle est au plus de 20 % de la surface totale du terrain. Cette règle est un garant pour la conservation du profil naturel.

Un emplacement réservé est inscrit au hameau (ER n°18), au droit du carrefour principal. S’agissant d’une parcelle aujourd’hui vierge, susceptible d’être urbanisée à terme, il est apparu nécessaire de programmer dès maintenant un ER pour ne pas hypothéquer l’aménagement projeté. La réserve porte uniquement sur la façade de la parcelle n°34, pour la réalisation d’un pan coupé dans le but de sécuriser le carrefour et d’améliorer les conditions de visibilité.

Les dispositions du Plan Local d’Urbanisme veulent à tout prix éviter d’éventuels dérapages et maîtriser la destination des secteurs sur lesquels s'exercent des pressions foncières très fortes. Les travaux du PLU ont privilégié un recentrage de l'urbanisation, c'est-à-dire le développement du village. Le hameau de l’Ordibée est une infime partie des espaces naturels ; il constitue un élément de fragilité du paysage qui nécessite d'encadrer très strictement son évolution et d’en limiter la constructibilité.

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Pour conclure la présentation de la zone N, il faut noter l'inscription d'un secteur Nl dévolu à la zone intercommunale de sports et de loisirs (Centre sportif et socio- éducatif de Jean Chèdeville). La Communauté Urbaine de la Vallée Dorée a racheté en 1996 le Parc Chèdeville au comité d’entreprise de la société CHAUSSON. Ce secteur existait déjà dans le POS approuvé. Le contexte naturel (boisements, espaces engazonnés…) du site a motivé le rattachement à la zone naturelle.

La vocation de loisirs du secteur influence fortement le type d’occupations du sol (constructions et installations à usage de sport, activité touristique, centres équestres, mobilier urbain…). Le souhait d’y développer, dans des proportions limitées, des structures d’hébergement pour les centres de loisirs a été pris en considération.

Le pourcentage maximal de l’emprise au sol est volontairement faible : il ne doit pas excéder 5 % de la surface totale du terrain pour pouvoir préserver le profil naturel du site. Compte tenu du type de constructions susceptibles d’être édifiées dans le secteur Nl, la hauteur maximale est fixée à 8 m.

L’emplacement réservé n°16 (scindé en plusieurs noyaux) est inscrit au bénéfice de la Communauté urbaine de la Vallée Dorée, gestionnaire du parc de loisirs. Il englobe les parcelles qui n’appartiennent pas à l’établissement public, et qui seront nécessaires pour l’extension du complexe. Ce projet va concerner l’accueil d’enfants dans le cadre de Centre de Loisirs avec Hébergement, l’aménagement de nombreuses activités sportives (football, tennis, basket, tir à l’arc, parcours de santé…), d’aires de détente (pique-nique, petits jeux…).

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 Tableau des superficies des zones naturelles

ZONES SUPERFICIE* Secteur Partielle Totale

AU 22 ha 94 dont 1 AUh 0 ha 85 1 AUe 18 ha 15 1 AUp 2 ha 24 2 AUh 1 ha 70

A 80 ha 13

N 235 ha 50 dont Nh 5 ha 00 Nl 28 ha 40

TOTAL 338 ha 57

* les superficies sont calculées au planimètre et donc approximatives.

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2.2.4. - Tableau récapitulatif des surfaces

ZONES SUPERFICIE

U 52 ha 43

N 338 ha 57

TOTAL 391 ha 00

Espaces boisés classés 194 ha 15

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2.2.5. - Evolution des superficies des zones

ZONES POS PLU VARATIONS

UA - 8 ha 62 + 8 ha 62

UB 7 ha 00 - - 7 ha 00

UD 40 ha 00 37 ha 84 - 2 ha 16

UE - 5 ha 97 + 5 ha 97

UI 6 ha 00 - - 6 ha 00

AU 20 ha 00 22 ha 94 + 2 ha 94

A 112 ha 00 80 ha 13 - 31 ha 87

N 185 ha 00 235 ha 50 + 50 ha 50

TOTAL 391 ha 00 391 ha 00 0

Remarques sur les zones urbaines

La zone UA correspond à l’ancienne zone UB. Le secteur ancien augmente très légèrement sa superficie grâce à l’inclusion de la totalité de la rue du Château d’Eau (y compris l’opération collective de l’OPAC).

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La zone UD diminue très légèrement. Au POS approuvé, le Hameau de l’Ordibée était inclus à la zone UD dans un secteur particulier. Or dans le PLU, l’écart est rattaché à la zone naturelle.

La zone UE, ancienne zone UI du POS, conserve sa superficie d’origine. Compte tenu du type d’activités autorisées dans la zone d’activités communale (industrielle, entrepôt, artisanales…), il a été préféré une appellation UE qui apparaît plus en phase avec la vocation de la zone.

Remarques sur les zones naturelles

- Les zones AU sont en augmentation de 2 ha 94 ; l’évolution très modérée permet de respecter l'objectif de population fixé par le conseil municipal étant entendu qu’une grande part des zones d’extension est consacrée aux activités (vaste zone intercommunale 1 AUe) et au futur centre du village (zone 1 AUp). Il convient de préciser que les zones d’extension future réservées pour l’habitat ont été revues à la baisse : dans le PLU, elles représentent un potentiel de 2 ha 50 environ, avec seulement 0 ha 85 immédiatement urbanisables (1 AUh).

- La zone A perd près de 30 ha que l'on retrouve classés en zone N ; il s’agit d’un transfert. Il est important de signaler que la zone N permet le développement de l’activité agricole.

- La zone N bénéficie du classement de certains espaces agricoles ayant un attrait paysager et du hameau de l’Ordibée (Nh). Au POS approuvé, le hameau de l’Ordibée bénéficiait d’un classement en zone urbaine. Comme il l’a déjà été rappelé, la municipalité a souhaité rattacher cet écart à la zone naturelle pour préserver le profil végétal et boisé qui le caractérise. La constructibilité se trouve donc limitée pour conserver la prééminence du végétal et éviter une densification de l’urbanisation. L’évolution positive de la zone (+ 50 ha) retranscrit clairement l’importance du cadre de vie pour le territoire communal.

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2.2.6. - Les emplacements réservés

Des mesures conservatoires ont été adoptées afin de permettre la réalisation ou l'aménagement d'espaces ou d'équipements d'intérêt général.

La plupart des emprises figurant sur la liste ci-après sont inscrites au bénéfice de la commune. Seul l’emplacement réservé n°16 est inscrit au bénéfice de la Communauté Urbaine de la Vallée Dorée.

ER 1 : doit permettre la création d’une voie nouvelle s’appuyant sur le tracé du sentier rural de Chamberlent. Ce nouvel itinéraire permettra d’étoffer le réseau viaire originel et de desservir le futur centre du village.

ER 2 : réserve programmée dans le cadre du projet de nouveau centre pour le village (zone 1 AUp). Scindé en plusieurs sections, il concerne les parcelles non acquises par la commune, nécessaires à la réalisation du futur pôle central.

ER 3 : emprise de faible dimension qui doit permettre l’amélioration du débouché de la voie de desserte du futur centre.

ER 4 : doit permettre la création d’une voie d’accès vers la zone 1 AUh.

ER 5 : réserve inscrite pour l’aménagement d’un parking, dans la rue du Château d’Eau. Cet emplacement réservé répond à un véritable besoin dans la partie ancienne du village.

ER 6 : bande réservée pour l’élargissement de la rue de l’Eglise. Cet aménagement améliorera les conditions de circulation dans le centre ancien.

ER 7 : "bouchon" permettant le raccordement de la voie nouvelle (ER 8) vers l’opération de logements locatifs.

ER 8 : création d’un barreau de liaison entre la rue Jean Moulin et la rue du Château d’Eau (via l’opération de logements locatifs).

ER 9 : élargissement de la rue de la Fosse aux Loups, en parallèle avec la programmation de la zone 2 AUh.

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ER 10 : prolongement de la voie existante pour une meilleure desserte des constructions.

ER 11 : aménagement d’une placette de retournement dans la rue de la Varenne, pour améliorer les conditions de circulation des riverains.

ER 12 : création d’un accès vers le cœur d’îlot vert protégé.

ER 13 : aménagement d’une placette de retournement dans l’Allée du Courtil pour améliorer les conditions de circulation des riverains.

ER 14 : réserve programmée pour l’élargissement de l’Allée du Courtil.

ER 15 : création d’un barreau de liaison entre la rue Lambert et la rue Pierre et Marie Curie.

ER 16 : emplacement réservé scindé en plusieurs parties pour l’extension du Parc Jean Chèdeville. Cet emplacement réservé est inscrit au bénéfice de la Communauté Urbaine de la Vallée Dorée, gestionnaire du parc sportif.

ER 17 : aménagement d’une promenade le long des rives de la Béronnelle.

ER 18 : réserve inscrite sur le hameau de l’Ordibée pour l’aménagement d’un pan coupé au niveau du carrefour principal. Cet emplacement réservé permettra de sécuriser le carrefour et d’améliorer la visibilité au niveau de ce dernier.

ER 19 : emprise de faible dimension pour l’agrandissement du carrefour des Quatre Chemins. Cet emplacement réservé permettra de sécuriser le carrefour et d’améliorer la visibilité au niveau de ce dernier.

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2.2.7. - Les servitudes

Toutes les servitudes grevant le territoire communal de Mogneville ont été répertoriées dans le Porter à Connaissance.

L'ensemble de ces éléments, ainsi que les informations jugées utiles à l'élaboration du PLU, ont été reportés dans un document annexe intitulé "servitudes d'utilité publique". Les plans et fiches techniques des servitudes complètent l'annexe.

Chacune des dispositions arrêtées dans le présent document respectent les servitudes d’utilité publique affectant le territoire communal.

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CARTE

DES SERVITUDES

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CHAPITRE TROISIEME

MISE EN OEUVRE DU PLAN

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3 - 1 - PREAMBULE

Si le Plan Local d’Urbanisme est un document de réflexion puis d'organisation du développement de la commune, il comporte également certaines implications qu'il y a lieu d'exposer. La réussite de la politique d'aménagement menée par les élus municipaux, et traduite dans le document, appelle des actions complémentaires de mise en oeuvre des dispositions qui y sont arrêtées.

Bien que document d'urbanisme, mais aussi document juridique contenant le droit d'occupation et d'utilisation des sols, le Plan Local d’Urbanisme ne peut préciser toute une architecture, ni prévoir les détails qui font qu'une commune est "agréable" et ses paysages de "qualité" : la mise en œuvre des dispositions du Plan Local d’Urbanisme devra donc se faire en restant vigilant sur la préservation et l'amélioration du cadre de vie et de l'environnement : éléments "sensibles" et "fragiles", très facilement dégradables.

3 - 2 - LES IMPLICATIONS

Les implications sont d'ordre financier.

La commune devra acquérir les emplacements réservés que le document lui attribue pour la réalisation des ouvrages ou espaces publics.

Pour assurer ces financements, la commune :

- peut bénéficier de la Taxe Locale d'Equipement (TLE) pour les constructions et agrandissements de bâtiments implantés sur le territoire communal (cf. Code Général des Impôts), - pourra solliciter des subventions pour les travaux d'extension et de renforcement des réseaux d'infrastructures, - pourra demander des participations pour la réalisation d'équipements nécessités

137 par l'urbanisation des zones AU destinées à l'habitat, aux activités ou aux équipements d'intérêt général, (si dans celles-ci la TLE n'est pas applicable) et dans lesquelles un Programme d'Aménagement d'Ensemble (PAE) aura été approuvé par le Conseil Municipal (cf. l'article L. 332-9 du Code de l'Urbanisme).

Mais compte tenu de la volonté communale de respecter un accroissement modéré de la population, la Collectivité Locale doit pouvoir faire face aux dépenses engendrées par ces différentes opérations.

3 - 3 - LES ACTIONS D'ACCOMPAGNEMENT

A) L'action foncière

Il est important que, pour la mise en œuvre du Plan Local d’Urbanisme, la municipalité conduise une politique foncière visant à l'acquisition de terrains bien situés, liée à la politique générale d'aménagement qu'elle s'est fixée pour les années à venir.

A cet effet, outre la procédure d'acquisition d'emplacement réservé pour les opérations inscrites au Plan d'Occupation des Sols, la municipalité a la possibilité d'user du Droit de Préemption Urbain (DPU) qui permet la réalisation d'acquisition d'opportunité sur l'ensemble des zones urbaines (U) et des zones d'extension future (AU) définies dans le Plan Local d’Urbanisme.

D'autre moyens juridiques : la Zone d'Aménagement Concerté (ZAC), la Déclaration d'Utilité Publique (DUP) ou encore la Zone d'Aménagement Différé (ZAD) pour réserve foncière peuvent également être engagés.

Ces diverses procédures permettent la réservation de terrains pour la réalisation des équipements collectifs et d'actions ou d'opérations d'aménagement ayant pour objet de mettre en œuvre une politique locale de l'habitat, d'organiser le maintien, l'extension ou l'accueil des activités économiques, de favoriser le développement des loisirs et du tourisme, de lutter contre l'insalubrité, de sauvegarder ou de mettre en valeur le patrimoine bâti ou non et les espaces naturels.

138 A ces moyens, il faut ajouter les aides financières que la commune peut solliciter et obtenir des autres collectivités locales et de l'Etat.

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B) La gestion de l'espace

La municipalité a la responsabilité de l'organisation du développement qu'elle projette pour la localité en tenant compte de la nécessité d'aménager un cadre de vie agréable, de gérer le sol de façon économe, d'assurer la protection des milieux naturels et le caractère des sites et paysages de qualité.

A cette fin, elle peut mettre en œuvre tous les moyens que le Plan Local d’Urbanisme lui apporte et mener, avec la volonté d'une gestion cohérente et équilibrée de la commune et de son environnement, toutes les actions d'accompagnement qui inciteront à la réalisation des objectifs retenus.

3 - 4 - INCIDENCES DES DISPOSITIONS DU PLAN LOCAL D’URBANISME SUR L'ENVIRONNEMENT: MESURES DE PRESERVATION ET DE MISE EN VALEUR

3 - 4 - 1 - La commune et le paysage

L'analyse du relief, de l'occupation du sol et des principales voies de communication terrestre, est un moyen pour comprendre, expliquer et gérer à travers le Plan Local d’Urbanisme, les sites et paysages. Tout changement de l'une de ces composantes peut entraîner un bouleversement irréversible du paysage.

C'est pourquoi il importait de les repérer afin de les maintenir, les gérer et les utiliser à des fins économiques, de loisirs ou tout simplement au maintien de la qualité du cadre de vie.

Le coteau et la butte boisée, le début du plateau agricole, la plaine et ses secteurs humides ont été identifiés comme des éléments structurants du paysage de Mogneville.

Ces grands traits géomorphologiques traduisent une véritable variété du paysage.

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Le présent document s'est attaché à déterminer la répartition de ces ensembles naturels majeurs et à les protéger.

La zone N ne se limite pas uniquement aux espaces boisés mais englobe d’autres portions du territoire, notamment le coteau qui ourle le village sur sa limite Ouest. La zone N délimitée à cet endroit épouse directement les parties bâties (zones U) de Mogneville. Les espaces de prairie situés au pied du coteau (exemple des terrains au lieu-dit "L’Année") ont été volontairement intégrés à la zone N sachant que ces milieux font partie intégrante de l’entité géographique du coteau. L’intérêt paysager de l’ensemble et la contrainte du relief ont largement motivé ce choix.

Les analyses ont montré que le développement du hameau de l’Ordibée était de nature à causer des ruptures et des déséquilibres dans la perception des espaces naturels et des paysages.

Pour cette raison, le classement du hameau, composé par plusieurs séquences bâties, entraîne une limitation de l'urbanisation ; c'est un choix d'aménagement librement consenti par la commune pour protéger son identité géographique.

Relief et végétation façonnent le paysage de Mogneville

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3 - 4 - 2 - La commune et les milieux naturels

La commune possède un certain nombre d'espaces, parfois modestes, qui participent globalement à la qualité biologique et économique des lieux.

Les boisements constituent un élément fondamental du territoire communal : très étendus sur la partie Sud du territoire, ils soulignent les reliefs (coteau et butte) et amènent une animation dans le paysage général.

La diversité de la trame végétale est sans conteste l'une des explications à l'intérêt des paysages locaux.

L'abondance des formes ou des tailles des espaces boisés modèle à l'infini l'espace naturel.

Tous les bois, qu'ils soient grands (massifs) ou petits (bosquets) apportent, par leur présence, une grande richesse et représentent, par leur localisation un système de limites naturelles qui rend certains secteurs de l'espace facilement identifiables.

Les espaces boisés classés au titre des dispositions de l'article L. 130-1 du Code de l'Urbanisme couvrent près de 195 ha soit presque la moitié de la superficie du territoire communal. Ce classement, qui empêche tout défrichement, leur confère une protection totale.

Tous les espaces naturels sensibles ont été classés en zone de protection stricte N : glacis agricoles, versants, buttes boisées, vallons humides... Ce classement offre la garantie d'une réelle sauvegarde et renforce la protection de secteurs fragiles traditionnellement exposés. Elle concerne plus de 60 % du territoire communal.

L’inscription de la zone 1 AUe, à l’Ouest du territoire, ne remet pas en cause l’équilibre naturel de la commune. En effet, les terrains concernés ne correspondent pas à des espaces naturels sensibles ou protégés. Il est à noter la présence de plusieurs petits fossés et ruisseaux qui traversent la zone ; ces gouttières naturelles assurent le drainage des eaux de ruissellement vers l’exutoire de la Brèche. L’aménagement futur de la zone d’activités intercommunale devra prendre en compte la présence de ce réseau hydrographique secondaire pour préserver le bon écoulement des eaux.

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Concernant la future voie de contournement (déviation de la RD n°62), il est à noter que le tracé de principe proposé traverse des espaces voués à l’agriculture (zone A). Ces étendues cultivées ont un intérêt paysager et écosystèmique moindre. Les boisements denses qui couvrent la partie Nord-Ouest du territoire (lieux-dits "Le Fond de la Tombe", "La Culture") ont été préservés ; les profils naturel et paysager ont été privilégiés.

La zone A ne représente que 20 % du territoire communal ; c’est avant tout le cadre naturel qui est un enjeu majeur et non l’agriculture.

Le profil prairial de la vallée

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Les boisements occupent une large partie du territoire communal

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3 - 4 - 3 - Le cadre bâti

De la même manière que pour les paysages, une analyse précise du cadre bâti et des espaces publics (place, rue, etc.) est indispensable.

L'observation de l'existant est souvent le seul moyen de faire évoluer le cadre bâti tout en le respectant, par l'établissement d'un constat servant de base de réflexion pour la réalisation des projets à venir.

Le bâti ancien classé en zone UA présente des caractéristiques qui donnent au centre-village une image urbaine spécifique : les constructions bordent les voies le plus souvent par une façade, et sont contiguës aux limites séparatives. Elles sont implantées sur un parcellaire laniéré (fonds de parcelles jardinés). Le bâti forme un front continu remarquable qui structure l’axe principal (rue Paul Faure) et les espaces centraux (places).

Les moyens réglementaires mis en œuvre dans le cadre du PLU doivent être appréhendés comme des actions de sauvegarde du tissu urbain ancien.

C'est ainsi que l'aspect des constructions anciennes a servi de modèle à l'établissement de prescriptions architecturales : matériaux, toitures, clôtures font maintenant l'objet de règles plus détaillées qui s'inspirent du bâti hérité du passé. L’existence d’un réseau de murs intéressant est également repris dans le PLU avec une protection de ces derniers.

Mais le parti d'aménagement exprimé en zone UA n'a pas été uniformément reconduit dans les autres zones.

L'urbanisation récente - telle que la décline la zone UD - s'est faite selon un système sans référence avec l'habitat traditionnel de la région, mais qu'on retrouve dans toute la France contemporaine : le pavillon au milieu de la parcelle, enduit de teinte claire et toit en tuile mécanique.

Ces deux urbanismes provoquent des paysages urbains très différents, la rue étant visuellement différente et la séparation entre espace public et privé, moins affirmée.

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Des actions ont donc été mises en place en faveur du cadre bâti (règles architecturales, d’implantation des constructions, etc.). Il est à noter également les nombreuses initiatives pour améliorer les conditions de vie du cadre bâti.

En effet, plusieurs emplacements réservés sont inscrits pour l’élargissement de certaines voies existantes (ER n°6, n°9, n°10 et n°14). Le diagnostic a soulevé la faiblesse du réseau viaire (rues étroites et sinueuse, passage obligé par la rue Paul Faure…) ; l’élaboration du PLU est l’occasion de mettre en place plusieurs actions pour améliorer les conditions de circulation et les déplacements des habitants. Le problème du stationnement est également pris en considération avec la création de nouveaux parkings.

Toujours sur le thème des déplacements, d’autres réserves sont programmées pour la réalisation de placettes de retournement au niveau des voies aujourd’hui en impasse (rue de la Varenne, Allée du Courtil). Ces aménagements amélioreront le quotidien des riverains.

Les réflexions ont également porté sur les possibilités d’étoffer la trame viaire existante. Aussi, des emplacements réservés sont inscrits pour la création de voies nouvelles et de nouveaux cheminements : le chemin de Chamberlant qui à terme deviendra une voie circulable, le barreau de liaison entre la rue Jean Moulin et la rue du Château d’Eau, etc..

La municipalité a souhaité mettre en œuvre des actions pour le maintien d’un cadre de vie agréable à l’intérieur des parties bâties du village. Des cœurs d’îlots verts ont donc été identifiés et protégés au titre de l’article L. 123-1-9° du Code de l’Urbanisme (effet d’inconstructibilité). Ils créent des coupures vertes à l’intérieur du périmètre aggloméré et participent activement à l’équilibre paysager du village.

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Le bâti ancien à Mogneville est remarquable par la diversité de ses volumes et l’image architecturale qu’il renvoie

3 - 4 - 4 - Impact sur l'environnement et protections

L’élaboration du PLU a permis de déterminer quelles étaient les contraintes naturelles induites par le relief, la topographie, l'hydrologie, les paysages.

De grands objectifs ont été dégagés :

- assurer un développement cohérent du village sans grèver l'espace naturel périphérique,

- protéger le milieu naturel pour pérenniser la variété paysagère, écologique et environnementale du territoire,

- garantir la sécurité des habitants contre les risques de désordres hydrauliques.

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A partir de l'ensemble de ces données, le document d'aménagement ainsi réalisé devrait permettre de maîtriser les impacts qu'un développement normal et attendu pourrait avoir sur l'environnement en permettant la mise en place de mesures de protection efficaces.

1 - LES ZONES CONSTRUCTIBLES

Les différents types de zones urbanisées et urbanisables forment un ensemble cohérent qui n'a pas accentué "la consommation" des zones naturelles à protéger pour l'environnement. L'urbanisation n'entrera donc pas en concurrence avec les éléments qui forment l'harmonie du paysage, ni avec ceux qui contribuent à l'équilibre écologique du milieu.

Les zones d'urbanisation future sont situées dans des secteurs déjà circonscrits par les constructions existantes (1 AUh).

Le relief n'est pas étranger à la forme urbaine du village ; le Plan Local d’Urbanisme doit contribuer dans une première étape à tirer parti des disponibilités foncières et à densifier le tissu urbain tel que l'histoire l'a transmis à ses habitants. Dans une seconde étape, les études sommairement engagées, montrent bien qu'il sera possible, grâce à l'utilisation judicieuse de plusieurs secteurs d'extension (2 AUh), de conforter la structure urbaine actuelle du village.

2 - LES ZONES AGRICOLES

Les parties du territoire agricole classées dans ces zones correspond strictement aux grands ensembles fonciers occupés par l'agriculture. Il n'y a donc pas à craindre de modification profonde.

La zone A inscrite à l’Ouest du village est concernée par le passage de la future voie de contournement (déviation de la RD n°62). Le tracé de principe de la voie nouvelle a été choisi de façon à éviter la traversée d’espaces bâtis et à privilégier le maintien des boisements existants (boisements de l’ancien parc du Château de Liancourt).

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Le tracé de principe reporté sur les documents graphiques s’est attaché à ne pas trop morceler l’espace agricole afin de pénaliser le moins possible les exploitants agricoles ; sur sa partie Nord, la voie nouvelle tangente les boisements du "Fond de la Tombe" pour ensuite longer les limites de la zone 1 AUe. Il est bien entendu que les études techniques à venir préciseront le tracé définitif de la future déviation.

Il est à noter que les espaces enclavés du plateau aux lieux-dits "La Montagne Labiche" et "Chemin de Verderonne" ont été attachés à la zone agricole pour permettre éventuellement des délocalisations d’exploitations agricoles. Initialement proposé en zone naturelle (N), le plateau bénéficie d’un zonage A. le transfert traduit une intention de la municipalité pour compenser le passage de la future infrastructure au niveau de la plaine agricole (déviation de la RD n°62).

3 - LES ZONES DE PROTECTION

La vocation de ces zones est d'assurer une protection maximale en n'autorisant aucune modification de l'occupation naturelle du sol. Il ne peut donc y avoir par essence aucun impact sur l'environnement.

Le maintien des espaces boisés se fera conformément à la loi, n'entravant nullement les travaux de coupes et de replantations qui sont nécessaires.