INTERNET e-LEARNING ARTS MÉDIATIQUES ANIMATION e - M A R - Le bulletin des professionnels JEUX VIDÉO MULTIMÉDIA AUDIOVISUEL du numérique au Québec
Volume 19, numéro 37 Semaine du 26 août 2013 mobile Greencopper: À chaque événement son application En 2009, Gwenaël Le Bodic fonde Greencopper avec l’idée de créer des guides mobiles pour des événements. L’entreprise débute avec des applications expérimentales pour POP Montréal et les Rencontres Trans Musicales de Rennes, développant en parallèle les marchés nord-américain et européen. «Les premiers guides s’avéraient plus pratiques, ils ont beaucoup évolué depuis», confie le fondateur et pdg de l’entreprise qui a des bureaux au Québec, en France, en Allemagne et au Danemark. Montréal s’avère un endroit très intéres- bilités se multiplient, «sant pour nous, car on y compte beaucoup je pense notamment de festivals, nous y trouvons un réel vivier à la géolocalisation d’organisateurs qui nous ont ouvert la porte ou à l’appareil photo. pour expérimenter, ajoute Gwenaël Le Bodic. Évidemment, cela Nous avons réalisé des applications pour la demeure des appa- plupart des festivals de musique montréalais, reils et notre défi est dont le Festival de jazz, les FrancoFolies, le de faire des applica- Zoofest et le Piknic Électronik. Nous avons tions intuitives.» également une entente avec Evenko pour Osheaga et HEAVY TO. Nous avons fait Pour Greencopper notre première incursion en cinéma pour les et ses clients du sec- Rendez-vous du cinéma québécois.» teur des événements, l’avenir se trouve Pour la 41e édition du Festival du nouveau dans la capacité de cinéma, Greencopper a conçu une application connecter les fes- comprenant à la fois un volet guide pratique tivaliers ensemble. et un volet interactif. «Nous tenions à avoir Dans une récente un volet interactif qui permettrait aux utili- enquête européenne, sateurs d’interagir sur les lieux du festival, les répondants ont précise Gwenaël Le Bodic. Les festivaliers Gwenaël Le Bodic. Photo: Sophie Bernard. indiqué qu’ils utili- ont ainsi pu prendre le contrôle d’un groupe sent des applications de fontaines de la Place des festivals à plu- calendrier. L’application Art actuel centre- d’abord et avant tout sieurs et collaborer dans le jeu des fontaines. ville, donnera la possibilité à l’utilisateur pour trouver des gens qui aiment la même Nous avons développé le concept avec Daniel de partager ses fiches d’activités sur les musique qu’eux, puis pour accéder à la pro- Iregui. L’application demeure un guide prati- réseaux sociaux. Ainsi, l’utilisateur devient le grammation. «Le défi est de savoir comment que pour les festivaliers cependant.» prescripteur des événements.» L’application, connecter les personnes sur les sites des événements, même si elles ne se connaissent Récemment, la firme a développé, pour le disponible via l’App Store, le Market Android et via http://artacuelcentreville.com/, inclut pas, poursuit Gwenaël Le Bodic. Nous avons Regroupement des centres d’artistes auto- fait une première expérimentation lors du gérés du Québec (RCAAQ), le centre de la visualisation d’informations historiques sur sept lieux culturels, les événements artis- grand concert de Beast au Festival de jazz documentation en art actuel Artexte et VOX en 2010, en incluant un bruit d’abeille pour Centre de l’image contemporain, une appli- tiques et les monuments de la métropole par le biais d’un module de réalité augmentée. créer une ruche géante. La ludification va cation mobile sous forme de guide pratique devenir très importante dans les applications. pour les gens de passage et les résidents de Greencopper vient également de rendre dis- Nous avons d’ailleurs commencé à dévelop- Montréal. Pour ce faire, plusieurs calendriers ponible récemment l’application Expo 67, per des minijeux dans les applications.» ont été fusionnés et 24 lieux culturels ont en collaboration avec l’architecte Sophie été choisis. «Nous sommes allés chercher les Mankowski. «Nous avons créé un environne- Greencopper a conclu, en 2012, des partena- informations de plusieurs sources pour les ment sonore, à partir d’archives, raconte le riats avec les services d’écoute de musique à intégrer dans une seule application, précise président de la firme. Les gens peuvent faire la demande et en continu (streaming) Dezear Gwenaël Le Bodic. L’utilisateur peut ainsi une visite guidée des îles Sainte-Hélène et et Spotify, en Europe pour le moment. prendre, en tout temps, connaissance de la Notre-Dame et consulter des photos de l’épo- «Notre particularité réside dans le fait que programmation des expositions, des vernis- que. Les applications que nous développons nous développons en amont, dans les labo- sages et lancements, des conférences et des permettent de vivre un événement différem- ratoires de Greencopper. Nous devons être à présentations, des événements spéciaux et ment. L’utilisateur a dorénavant dans sa main l’écoute des organisateurs d’événements, des des activités permanentes en art actuel. La un appareil avec lequel il est à l’aise et qui commanditaires ainsi que des utilisateurs», consultation se fait par lieux ou type d’ac- lui ouvre une nouvelle porte sur l’événement. conclut Gwenaël Le Bodic. tivité et l’utilisateur peut créer son propre D’un point de vue technologique, les possi- Sophie Bernard
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JEUX VIDÉO MULTIMÉDIA AUDIOVISUEL INFORMATIQUE WEBTÉLÉ EMPLOI entrepreneurship Carré Technologies lance une camisole intelligente Un hockeyeur effectue son entraînement quotidien sur la glace. Ses signes vitaux sont transmis au iPhone de son médecin, qui évalue en temps réel son état de santé. La scène ne relève pas de l’imagination débridée d’un auteur de science-fiction. Carré Technologies a développé un prototype de vêtement intelligent, désormais disponible sur le marché. ubliez les lourds examens de performance, Ooù l’athlète est recouvert de fils de la tête aux pieds. Simple d’utilisation, la camisole Hexoskin permet de capter les signes vitaux du sujet à distance, sans le gêner dans ses mouvements. Des capteurs intégrés dans le textile enregistrent son électrocardiogramme et ses respirations thoracique et abdominale. Ces données, transmises à un iPod grâce à un petit appareil Bluetooth dissimulé dans une poche, sont traitées automatiquement dans un logiciel. Grâce à celui-ci, l’entraîneur peut décider plus rapidement et plus sûre- ment de faire passer son athlète au niveau suivant. Une alerte pourrait être envoyée à un médecin advenant un changement imprévu de l’état physique du patient. Les données sont exportables en fichier universel, ce qui fait que la camisole peut être utilisée partout dans le monde. L’entreprise montréalaise Carré Technologies a lancé le produit en juin dernier. Elle compte déjà quelques clients importants, dont l’Agen- Camisole Hexoskin. Photo: Carré Technologies ce spatiale canadienne et la Ligue de hockey junior majeur. «La réaction est la même de Montréal à Paris! Tout le monde veut savoir L’idée mijotait depuis un moment chez Carré Il assure que les camisoles Hexoskin sont où se procurer le vêtement. On a du mal à Technologies, bien avant l’émergence des confortables, antibactériennes et lavables à la fournir», se réjouit le vice-président au déve- vêtements et accessoires intelligents. En col- machine (prendre garde toutefois de retirer loppement des affaires, Yvan Ouellet. laborant avec le Centre de recherche et d’in- l’appareil Bluetooth et son câble USB avant novation en habillement Vestechpro, l’équipe de lancer la camisole à l’eau!). Les camisoles Le défi était de concevoir un vêtement mobile a pu enfin emboiter le pas aux Google Glass sont disponibles en ligne au coût approximatif qui capte bien les signaux, peu importe les et concevoir une centaine de prototypes. «En d’un ordinateur portable (700$). mouvements du sujet. «C’est facile de capter tant qu’ingénieurs, on a su créer le logiciel. Ce avec précision les données d’un patient cou- qui est compliqué, c’est le textile! Vestechpro, Carré Technologies travaille actuellement à ché sur le dos à l’hôpital. Mettre la camisole ce sont des experts dans le domaine, de vrais mettre en place une seconde application qui sous l’équipement d’un footballeur de 220lbs artistes!», affirme Yvan Ouellet. permettrait de suivre en temps réel les don- et mesurer son rythme cardiaque pendant sa nées de plusieurs patients à la fois. course, c’est plus compliqué!», illustre l’en- trepreneur. Matthieu Dessureault
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JEUX VIDÉO MULTIMÉDIA AUDIOVISUEL INFORMATIQUE WEBTÉLÉ EMPLOI doublage - animation David Vincent à Montréal pour le Otakuthon David Vincent a un petit quelque chose qui rappelle un personnage de super-héros. Pas surprenant d’apprendre qu’il prête sa voix à de nombreux personnages de jeux vidéo et d’animation japonaise. On peut l’entendre dans «Halo 4», «Final Fantasy: The Crystal Bearers», la populaire série «Bleach» et «Gun x Sword», et ce, en plus de faire des apparitions dans de célèbres séries de télévision telles que «NCIS», «Criminal Minds» et «The Mentalist». De passage à Montréal lors du Festival d’animation Otakuthon, il nous a livré une ent- revue bonifiée de son charisme et de ses imitations. avid Vincent n’aurait jamais imaginé atter- Drir dans le milieu où il baigne maintenant. C’est en faisant des spectacles d’humours à New York où il interprétait une multitude de voix que celui-ci se fait par une agente. Il se lance alors en publicité. On entend sa voix sert autant à la radio qu’à la télévision. Après des années dans ce domaine, il a enfin l’occasion de faire de l’animation, sphère qui l’a toujours intéressé. Il n’en faut pas plus pour que sa carrière prenne son envol, et aujourd’hui, il est l’invité spécial de plusieurs conventions d’animation japonaise et de jeux vidéo. «L’animation japonaise est assez complexe à doubler, raconte David Vincent. Nous devons mettre des dialogues en anglais sur une ani- mation créée à partir de la langue japonaise. C’est donc très technique de devoir synchro- niser les mouvements des lèvres des per- sonnages tout en rendant une performance David Vincent. Photo: Myriam Baril-Tessier. En vidéo sur www.lienmultimedia.tv d’acteur crédible.» L’acteur voit une énorme différence entre le doublage, et prêter sa voix à des publicités ou à des animations ori- d’histoire incroyable et d’animation magnifi- vient de terminer le tournage ; la nouvelle ginales. Il a dû travailler énormément sur ses que.» David Vincent n’est pas seulement un série «Fate Zero». Il y incarne le personnage capacités et son talent de doubleur au cours acteur ; il est aussi producteur à ses heures. de Archer ou Gilgamesh avec grand plaisir, des années afin de maîtriser un doublage Un peu gêné d’aborder le sujet, il admet considérant le projet comme l’un de ses exact et efficace. produire une série de télévision locale à Los préférés jusqu’à présent. Celui-ci a parti- Angeles et à Seattle. cipé à des panels de discussion avec d’autres Un tel apprentissage vaut le coup, pour cet doubleurs, en plus de faire des sessions acteur qui dit raffoler des conventions d’ani- «En tant que doubleur, nous sommes régu- d’autographes lors du Otakuthon où il en a mation japonaise et de jeux vidéo, comme lièrement demandés pour signer un contrat aussi profité pour admirer la créativité des Otakuthon. «Ce que j’aime par-dessus tout qui nous empêche de dévoiler les projets sur participants du Cosplay. en tant que doubleur de film d’animation lesquels on travaille, mentionne-t-il un peu à japonaise, c’est de pouvoir rencontrer les regret.» fans et de faire continuellement de nouvelles David Vincent a tout de même pu élaborer Myriam Baril Tessier rencontres. Sans parler, ajoute-t-il, qu’il s’agit sur l’un de ses tout derniers projets dont il
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JEUX VIDÉO MULTIMÉDIA AUDIOVISUEL INFORMATIQUE WEBTÉLÉ EMPLOI réalisation Portrait d’un réalisateur engagé: Samuel Matteau Faire le tri dans les propos de Samuel Matteau relève d’un grand défi journalistique. Entre deux gorgées de café, le réalisateur prolifique énumère ses nombreux projets. Rencontre avec un artiste militant et passionné. ous l’avez peut-être croisé Vl’année dernière en marge d’une manifestation étudian- te à Québec. Régulièrement, Samuel Matteau faisait partie de ces insurgés qui se sont opposés à la réforme du Parti Libéral en prenant d’assaut les rues de la capitale. Son court métrage «Je mar- che à nous», réalisé en deux jours alors que la province est plongée en pleine tempête sociopolitique, lui a valu élo- ges, mais aussi critiques acer- bes. Certains lui ont reproché d’avoir mis en scène un enfant pour faire passer son message. Dans le film, on voit un vieil homme et sa petite-fille bri- coler un chapeau rouge. Cette dernière veut un chapeau de princesse, elle aura plutôt un Samuel Matteau (à droite), lors du tournage du documentaire «Le Combat silencieux» «chapeau magique», celui porté par les étudiants lors d’une céré- monie de remise de diplômes. «Avec un cha- en voulant mettre en images les énergies que tion étudiante. Celui-ci lui a raconté cette peau comme ça, tu peux faire tout-tout-tout je ressens quand je vais dans ces quartiers.» légende, transmise oralement de génération ce que tu veux, explique le grand-père à sa en génération. Le jeune créateur a immé- Prenons le dernier épisode, tourné au bar diatement vu le potentiel créatif du récit. Or, progéniture. Mais si tu en veux un vrai un Le Tonneau, qui a pignon sur rue depuis des jour, il faut aller marcher ensemble.» à l’inverse du conte, il veut en faire un film lustres au coeur du quartier Saint-Roch. Un sans paroles, où les images et la musique Avec ce film, Samuel Matteau a voulu mon- jeune habitué des soirées karaoké s’apprête seront suffisamment éloquentes pour créer un trer un autre visage des manifestations, plus à livrer une performance tonique. Mais ce langage universel. La stéréoscopie apportera positif. «Je marche à nous» a rapidement soir-là, il est quelque peu intimidé par une pour sa part une valeur ajoutée. «Avec le 3D, enflammé le Web, récoltant plus de 125 000 foule excentrique. Avec une photographie tu peux vraiment sentir les espaces. Le public visites sur YouTube en quelques semaines. impeccable et un montage dynamique, le film pourra ressentir la lourdeur du ciel. C’est un narre l’ascension du personnage, pour ensuite film qui parle de la différence de perceptions Cette visibilité médiatique n’a pas plu à déconstruire son image. une certaine entreprise de production de entre les jeunes et les vieux. On pourra res- publicité télévisée, avec qui il collaborait à De nouvelles capsules viendront rejoindre sentir les perspectives, avec les adultes qui l’époque. «Ils avaient un malaise à travailler sous peu celles des quartiers Saint-Jean- regardent de haut les enfants, comme s’ils avec quelqu’un d’aussi politisé. Je me suis fait Baptiste, Limoilou et Saint-Sauveur. Samuel étaient des mouches.» arrêter plusieurs fois. J’ai été étiqueté d’ac- Matteau nous promet de nouvelles collabora- À l’instar de «Ciel bas», Samuel Matteau tiviste», explique-t-il. La collaboration était tions avec des artistes locaux. «On veut que enchaîne les projets innovateurs et risqués, et terminée. Et le réalisateur ne s’en plaindra cette plateforme soit nourrie par d’autres ce, depuis ses études en cinéma et hypermé- pas. «C’est une industrie vide, en train de visions, en créant une banque de sensibilités dia au Cégep de Lévis-Lauzon. Études qu’il tomber. Des plateaux de pub glamour, où tu sur les quartiers», indique-t-il. a abandonnées en 2006, pour se consacrer dois faire plaisir au client avec des crevettes, Mais d’ici là, le jeune créateur a du pain sur au lancement de la boîte de production Saga j’suis plus capable! Les modèles ont changé la planche, notamment avec la réalisation de Film, avec Vincent Routhier. «La compagnie avec le contexte de crise économique. De plus «Ciel bas», court métrage d’animation 3D a vite grossi. Je passais plus de temps à en plus, je me tourne vers la pub Web.» coproduit par Frima et Studio Élément. Dans gérer une entreprise qu’à créer. J’ai donc Ce changement de cap a permis à Samuel cette fable poétique, le ciel est littéralement vendu mes actions pour me concentrer sur Matteau de se consacrer davantage à des bas. Les citoyens se sont résignés il y a belle ma carrière de réalisateur indépendant», se projets qui lui tiennent à coeur. Soulignons lurette à poursuivre leur train-train quotidien, souvient-il. Une décision qu’il ne regrette notamment «La Cité», série Web mettant en le dos courbé. Les seuls épargnés, soit les probablement pas aujourd’hui. vedette des quartiers de l’arrondissement La enfants, tenteront de trouver une solution au problème. Cité-Limoilou, où il habite. «L’objectif est de Matthieu Dessureault parler de notre ville de façon différente. Je Cette histoire, il l’a entendue de la bouche suis allé avec une approche impressionniste, d’un vieil Amérindien lors d’une manifesta-
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JEUX VIDÉO MULTIMÉDIA AUDIOVISUEL INFORMATIQUE WEBTÉLÉ EMPLOI cinéma «Jappeloup», le 1er film en français de Christian Duguay au FFM Le réalisateur et producteur québécois Christian Duguay («Screamers» ; «The Art of War») est à Montréal ce mois-ci pour y présenter, dans le cadre du 37e FFM, la première nord-américaine du long métrage «Jappeloup», son premier film francophone en carrière. Succès grand public, avec près de deux mil- lions d’entrées enregistrées en France ce printemps, «Jappeloup» a été produit par le cinéaste (CD Films) avec la productrice montréalaise Lyse Lafontaine (Lyla Films), lesquels se sont associés, en mode coproduc- tion, à la boîte du producteur français Pascal Judelewicz, majoritaire, et à d’autres parte- naires européens dont Pathé, Orange et TF1. La part canadienne du projet se situerait à environ de 25%. Porteur d’un budget de 24 millions d’euros, le long métrage narre la carrière du cava- lier français Pierre Durand et de son cheval Jappeloup, médaillés d’or en saut d’obstacles aux Jeux olympiques de Séoul (1988) après avoir subi, quatre ans plus tôt, un cuisant échec aux JO de Los Angeles. L’athlète fran- çais est interprété par le cinéaste Guillaume Canet, également auteur du scénario. Croisé au dévoilement de la programmation «Jappeloup» du festival, Christian Duguay a évoqué un mélange heureux entre «le cinéma de Claude Berri et le film «Rocky»». Le récit, a-t-il indiqué, retrace la rencontre entre le cheval et le cavalier ; le premier n’a pas la taille des chevaux sauteurs mais présente d’étonnantes capacités, ainsi qu’un caractère bien trempé ; et le second est on ne peut plus humain en ce qu’il a ses moments de doute et de décourage- ment, et devra choisir entre une sage carrière d’avocat et le rêve olympique. «Dans ce film, a confié Christian Duguay en interview, il y a bien sûr le souffle de la compétition, le côté épique de la reconquête du succès, mais il y a aussi tout un ensemble de rapports humains, qui sont très importants, et qui, selon moi, représentent la plus grande réussite du film. La relation entre le cavalier et son père, joué par Daniel Auteuil, est au Christian Duguay. Photo: Alexis Gagnon coeur de l’histoire. L’épouse, incarnée par Marina Hands, et la palefrenière jouée par discipline alors qu’il était adolescent, Pascal approche de réalisation. Nous étions sur la Lou de Laâge sont aussi dans ce cercle de Judelewicz a réuni les deux hommes et l’idée même longueur d’ondes.» complicité.» a pris corps davantage. «Jappeloup», dont Duguay a déclaré, lors C’est Pascal Judelewicz qui est à l’origine «Guillaume avait des doutes sur le premier de la sortie en France, qu’il s’agissait du du film. Désireux de raconter le parcours scénario, et je dois dire que je partageais plu- film dont il était le plus fier, sera distribué de Pierre Durand et de son cheval, il s’était tôt ses objections, a confié Christian Duguay. en salles le mois prochain au Québec par laissé dire, par le cascadeur équestre Mario Il nous a dit qu’il était d’accord pour jouer Films Séville. En interview avec Qui fait Luraschi, que Christian Duguay avait tout dans le film à condition qu’il puisse en réécri- Quoi, le réalisateur a assuré qu’il comptait pour réaliser le film, tant par sa maîtrise du re le scénario. C’est comme ça que le projet tourner à nouveau en français. (Notons que cinéma que pour ses connaissances équestres. a commencé. J’avais quelques appréhensions les effets visuels numériques du long métrage Duguay a en effet passé sa jeunesse à faire à propos de Guillaume, qui est avant tout ont été signés chez Hybride Technologies, à des compétitions de saut à obstacle, notam- un réalisateur, et il joue dans tous ses films. Montréal.) ment à titre de membre de l’équipe cana- Heureusement, dès les premiers coups de dienne junior. Mis sur la piste de Guillaume manivelle, il a montré qu’il adhérait à mon Canet, qui a lui aussi concourru dans cette Alexis Gagnon Du nouveau tous les jours sur www.lienmultimedia.com Le Lien MULTIMÉDIA -vol. 19 no 37 -26 août 2013 - page 7
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JEUX VIDÉO MULTIMÉDIA AUDIOVISUEL INFORMATIQUE WEBTÉLÉ EMPLOI documentaire L’Amérique sous la caméra d’André Gladu De la Louisiane à la Saskatchewan, le cinéaste André Gladu a su nous faire voyager avec ses deux films présentés lors du festival de Présence autochtone. «Mitchif l’esprit de Riel et Dumont» et «Congo Square lieu sacré des Houmas» traitent tous deux des premiers peuples, mais aussi de la francophonie. Nous avons rencontré le documentariste lors du lancement du festival où celui-ci a élaboré sur sa vision de l’Amérique avec un grand A. Mon nom est André Gladu. Je suis cinéaste «documentaire et je l’ai toujours été.» Ces quelques mots d’introduction campent bien André Gladu dans toute sa passion et sa détermination pour le septième art. Voilà plus de quarante ans que ce cinéaste bra- que sa caméra point ferme afin de montrer des cultures fragilisées, des parts d’histoire oubliée et des sujets plus fascinants les uns que les autres. Cette démarche se veut presque sociologique pour ce producteur, réalisateur et scénariste. Celui-ci défend férocement la nécessité de ses oeuvres, blâmant le manque de finance- ment et le désintérêt des diffuseurs et des distributeurs. On a peine à le croire quand il prétend laisser ce combat aux «jeunes» d’aujourd’hui, lui, dont les yeux brillent tou- jours d’une fureur de transmettre et de créer. «Mitchif l’esprit de Riel et Dumont» a été tourné à Batoche, en Saskatchewan, en 2006 lors du 100e anniversaire de la mort de Gabriel Dumont qui était le chef militai- re de Louis Riel. Le court documentaire André Gladu. Photo: Myriam Baril-Tessier. En vidéo sur www.lienmultimedia.tv est construit de témoignages de différents meneurs métis francophones. «Congo Square lieu sacré des Houmas» trace expliquent qui ils sont et nous chantent deux un portrait bien différent d’une francophonie chansons.» «Parmi eux, commente André Gladu, il y a résistante dans le bayou des États-Unis. Il le père Lavallé. Celui-ci dit quelque chose de s’agit là d’une thématique récurrente chez Décortiquer, défendre et valoriser ces cultures très beau sur Riel: “Riel c’est la conscience ce cinéaste franco-ontarien. Ce jardin public à la racine de l’Amérique et pour autant bien du Canada”. Il ne se trompe pas.» de la Louisiane est surtout connu comme loin de la culture mainstream, voilà ce qui se étant le berceau du jazz où les esclaves se retrouve au coeur de l’oeuvre globale d’André Cette phrase, selon le réalisateur, évoque très Gladu. «Je réalise beaucoup de films sur les bien la mixité entre les différents peuples de réunissaient à l’époque. Toutefois, bien avant cette période, Congo Square était aussi le lieu francophones en Amérique pour essayer à ma l’Amérique. Le film compte aussi des entre- façon de faire comprendre le Québec, mais vues d’un violoneux, de résidents de Batoche de rendez-vous sacré des Indiens Houmas, grands alliés des Français qui gardent des aussi faire comprendre aux Québécois que le et de Paul Chartrand, un éminent avocat pour Québec n’est pas une question canadienne, la défense des droits des aborigènes et des traces linguistiques de cette affiliation encore aujourd’hui. mais c’est une question nord-américaine, métisses à travers le monde. Ce tournage commente André Gladu.» d’urgence devait, à la base, s’intégrer dans «J’ai eu la chance de rencontrer Charli une série sur les métis, qui n’a malheu- Duthu et Calvin Parfait, membres d’un groupe reusement pas trouvé de diffuseur. Afin de nommé Treater, raconte le cinéaste. Treater, Myriam Baril Tessier rendre justice aux personnes interviewées, le dans le sens de chamane, puisqu’ils créent cinéaste a décidé de transformer le tout en un de la musique pour guérir le monde. Lors court documentaire. d’une entrevue en français cajuns, ils nous
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JEUX VIDÉO MULTIMÉDIA AUDIOVISUEL INFORMATIQUE WEBTÉLÉ EMPLOI gestion La route vers le succès n’est pas toujours droite La définition du succès varie selon les gens. Pour Margaret Dawson, elle est avant tout de prendre soin de sa famille, de s’amuser et d’être heureux. Mais le chemin vers le succès peut être sinueux, affirme celle qui se définit comme une zigzagueuse professionnelle et qui occupe aujourd’hui le poste de vice-présidente, marketing de produits chez HP… mais pour combien de temps? De passage à Montréal dans le cadre du Festival international du startup en juillet, la pétillante quinquagénaire a raconté son parcours en en tirant des leçons. «Quand j’ai terminé mes études, en 1980, le but des jeunes était de grimper l’échelle corporative, le chemin était droit. En affaires, les femmes devaient se comporter comme des hommes. J’ai suivi les traces de mon père dans l’indus- trie automobile, grâce à un de ses contacts. J’y ai appris à fumer, boire et jurer. Première leçon: c’est qui vous connaissez, et ça n’a pas changé.» Après quelques années dans cette industrie, Margaret Dawson décide de vendre tout ce qu’elle possède et de partir voyager en Asie. Leçon numéro deux: il faut savoir sauter de l’échelle corporative. En fin de compte, elle a passé 10 ans en Asie, travaillant en mar- keting pour quelques entreprises, dont Acer à Taïwan. Troisième leçon: l’échelle n’est pas Margaret Dawson. Photo: Sophie Bernard droite, en fait, il existe plusieurs échelles. «J’ai décidé de lancer ma propre entreprise contrôler votre destinée. Margaret Dawson entreprise qui a fait long feu. Leçon numéro à Taipei, raconte-t-elle. J’ai fait mon plan devient directrice des relations publiques neuf: un startup manqué demeure une bonne d’affaires et j’ai investi les locaux d’une internationales chez Amazon, en 2000. Deux expérience. «J’ai ensuite répondu à l’appel de entreprise qui avait fait faillite, donc dans ans plus tard, l’entreprise ferme ses bureaux l’inconnu et me suis retrouvée chez HP Cloud lesquels il y avait un mauvais feng shui. J’ai internationaux et elle se retrouve sans bou- Services, poursuit-elle. Et, à travers tout donc fait venir un maître feng shui et du coup, lot. Sixième leçon: croyez toujours que vous ce parcours, je me suis retrouvée avec une je me suis retrouvée dans le plus petit bureau, allez retomber sur vos deux pieds. Et leçon 6 famille de sept enfants, conjoints compris.» sans fenêtre, alors que mes deux associés, a): réseautez, réseautez, réseautez. «Je me des hommes occupaient les grands bureaux suis trouvée un emploi chez Aventail Corp, Le tout dernier conseil de Margaret Dawson du coin. Ils ont d’ailleurs repris l’entreprise une entreprise de sécurité de réseau, et j’ai est simple: «Laissez votre lumière briller». quand je suis partie. Lorsque j’ai dit à ma vraiment aimé cette industrie», poursuit-elle. famille et à mes amis aux États-Unis que je La spécialiste du marketing termine en citant Leçon numéro 7: n’ayez pas peur de sauter l’auteure américaine Marianne Williamson: lançais ma propre entreprise, ils m’ont tous dans de nouvelles occasions. dit que j’allais échouer. Par contre, en Asie, «Notre plus grande peur n’est pas d’être les gens m’ont soutenue.» Leçon numéro Après deux ans et quelques mois à titre de insuffisant. Notre plus grande peur est d’être quatre: entourez-vous de personnes qui vont directrice des relations publiques et des capable au-delà de toute mesure. C’est notre vous soutenir. relations avec les analystes, elle passe chez lumière et non notre obscurité qui nous Microsoft, qui cherchait un expert en SSL effraye le plus.» Après 10 ans en Asie, la jeune femme décide VPN. Leçon numéro huit: mettez-vous à jour. de rentrer aux États-Unis. Elle s’installe à Deux ans plus tard, Margaret Dawson quitte Sophie Bernard Seattle. «Je me suis demandé ce que je vou- Microsoft pour devenir vice-présidente mar- lais à ce moment», dit-elle. Cinquième leçon: keting pour Napera Networks, un startup, une
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JEUX VIDÉO MULTIMÉDIA AUDIOVISUEL INFORMATIQUE WEBTÉLÉ EMPLOI Webdocumentaires: des étoiles, du Grand Nord jusqu’à la Petite Bourgogne En concoctant le menu des trois Cartes blanches multiplateformes, Karine Dubois et Marie-France Laval tenaient à ce qu’une des présentations se penche sur les wedbocumentaires. Elles ont donc réunis Julien Fondère, Stéphanie Verrier («Alphée des étoiles: Les maladies rares au Québec»), Katarina Soukup («Jazz Petite-Bourgogne») et Marie-Claude Fournier («Mes états nordiques»). Chacun de ces trois webdocumentaires a représenté des défis tant de production que technologiques. e webdocumentaire «Alphée des étoiles: voulaient que le webdo- LLes maladies rares au Québec» découle du cumentaire rejoigne un documentaire d’Hugo Latulippe «Alphée des public très large et plus étoiles», un film traitant de la normalité dans particulièrement les la maladie, sous la forme d’un cri d’amour téléspectateurs de TV5, d’un père à sa fille. Esperamos Films, produc- mais aussi les enfants. teur du documentaire avec l’ONF, a fait appel «Quand TV5 nous a à Stéphanie Verrier, des Productions Flow, proposé de produire le pour la production du webdocumentaire qui webdocumentaire, nous traite, à travers quatre documentaires princi- nous sommes demandé paux, des maladies rares. «Nous avons pris le si nous devions éclater parti de vulgariser les maladies rares, expli- les contenus, se souvient que la productrice. Avec la généticienne Gail Marie-Claude Fournier. Ouellette, Julien a réalisé 70 fiches d’autant Nous avons préféré pré- de maladies rares.» senter plus de contenus dans une certaine linéa- Soutenu par le Fonds Bell et le Fonds des rité. Nous avons tra- médias du Canada (FMC), le webdocumen- vaillé le scénario avant taire «Alphée des étoiles» a bénéficié de de partir et nous avons l’apport de toute une équipe, dont Magnus Julien Fondère, Stéphanie Verrier, Katarina Soukup et Marie-Claude Fournier. Photo: Sophie Bernard passé deux mois là-bas Isaacson et Jocelyne Clarke. «Quand je pour faire les images et suis arrivée dans le projet, il était déjà que. Une application iPhone accompagnera le son. Quand nous som- décidé qu’on s’attarderait au portrait de les utilisateurs dans le quartier qui pourront mes revenues, nous nous sommes retrouvées quatre familles, explique Stéphanie Verrier. activer un paysage sonore interactif. Enfin, un devant un vrai casse-tête.» L’univers ludique était déjà créé, mais il a livre électronique racontera l’histoire du jazz complètement changé lors du développement, à travers des artefacts. «Comme le projet est «Nous avons travaillé de près avec Pierre- tout en étant cohérent avec le design et le compliqué, l’équipe qui l’a développé est très Mathieu Fortin et l’équipe Internet de Radio- scénario.» Lorsque l’internaute arrive sur grande, précise Katarina Soukup. L’équipe Canada, précise Stéphanie Verrier. Nous la page d’accueil du webdocumentaire, sur Internet de Radio-Canada nous a accompa- avons dû faire approuver les maquettes, le le site de Radio-Canada, il entre son nom et gnés pour le développement et la production, design et les premières ébauches. Je tenais une maladie rare lui est désignée. Il accède elle a été notre partenaire depuis le début.» à avoir l’approbation de Radio-Canada à ensuite aux portraits des quatre familles. chaque étape et certaines décisions ont été Le wedocumentaire «Mes états nordiques», prises avec le diffuseur.» «Alphée des étoi- «Jazz Petite-Bourgogne» sera lancé le 19 produit par Marie-Claude Fournier et Benoît les» ayant été financé par le Fonds Bell et juin. Le projet, réalisé par David Eng et finan- Beaudoin, du Fonds TV5, est la mise en le FMC, il fallait également tenir compte des cé par le volet expérimental du FMC, a béné- image du blogue de Marie-Christine Poutré, exigences et des attentes de ces deux fonds. ficié du soutien de Radio-Canada, du Festival une jeune enseignante partie un an avec son En fin de compte, la productrice a réussi à international de jazz de Montréal et de conjoint pour travailler à Kangirsuk, dans le rallier tout le monde. l’arrondissement du Sud-Ouest de Montréal. Kativik. «Anne Laguë et moi avons déposé Il relate l’histoire du jazz à travers les clubs le projet au Fonds TV5, qui nous a proposé «Jazz Petite-Bourgogne» sera également dif- de la Petite-Bourgogne, de l’âge d’or à son d’en faire un webdocumentaire, explique fusé sur le site Web de Radio-Canada. «Nous déclin jusqu’à sa renaissance dans les années Marie-Claude Fournier. Nous avons fondé travaillons de près avec l’équipe Internet de 1980. «Je viens du milieu du film docu- Les Productions Pied-de-Biche pour l’occa- Radio-Canada, note Katarina Soukup. Le mentaire, donc le projet garde une expres- sion. Et nous avons fait appel à Pliab pour projet est devenu très gros et on sent que sion classique du cinéma, souligne Katarina le développement. Nous avons travaillé en le diffuseur est très excité. Il y a donc plus Soukup, fondatrice de Catbird Productions. micro équipe. En fait, tout s’est passé très d’exigence que pour notre précédent projet, Le webdocumentaire se présente sous forme rapidement: le projet a été déposé en janvier “Rivières perdues”.» hybride, avec comme base 13 capsules que 2012, la réponse est tombée en mars, nous l’on peut regarder l’une après l’autre, de Le cas de «Mes états nordiques» s’avérait sommes partis tourner au Kativik en juin et il différent, puisque TV5 en était producteur. façon linéaire, accompagnées de contenus a été mis en ligne à l’automne.» connexes, tels que des vidéos et des photos. «L’équipe Web de TV5 a participé à tous les Je préfère ce type d’expérience plutôt que L’équipe de «Mes états nordique» voulait niveaux de la production, souligne Marie- quelque chose d’éclaté.» montrer comment fonctionne un village dans Claude Fournier. Nous avons travaillé en le Grand Nord, à travers le quotidien, l’eau, étroite collaboration avec elle, ce qui était Au coeur de chaque chapitre de «Jazz Petite- l’école, la nature. Le cœur du projet est parfait, car nous n’avions pas d’expérience en Bourgogne», on retrouvera une vidéo. Une composé de cinq capsules proposant chacune production Web.» ligne de temps interactive permettra d’explo- un film de 5 à 7 minutes. Les productrices Sophie Bernard rer le wedbocumentaire de façon chronologi-
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JEUX VIDÉO MULTIMÉDIA AUDIOVISUEL INFORMATIQUE WEBTÉLÉ EMPLOI animation Genndy Tartakovsky a l’animation dans la peau Rien ne destinait Genndy Tartakovsky à devenir un des animateurs les plus en vue à Los Angeles et encore moins à endosser les rôles de réalisateur et de producteur. Né en Russie, il immigre aux États-Unis, à Chicago, à l’âge de 7 ans. En arrivant aux États-Unis, mon père a «acheté une télévision et j’ai découvert les dessins animés du matin de Warner, Hanna- Barbera, etc., a-t-il raconté lors de l’édition 2012 de la Television Animation Conference dans le cadre du Festival international d’ani- mation d’Ottawa. Quelque chose m’a touché et je suis devenu obsédé.» Enfant, Genndy Tartakovsky se met à dessi- ner en cachette, ne voulant pas que les gens apprennent qu’il était un artiste. «Je savais que je voulais en faire ma carrière, mais Chicago n’est pas Los Angeles, explique celui à qui l’on doit Dexter’s Laboratory, Samouraï Jack et Clone Wars. Quand je me suis inscrit au Columbia College, je pensais suivre des cours en art publicitaire, mais toutes les clas- ses étaient pleines. Je suis donc rentré, par hasard, dans la classe d’animation, j’ai senti l’odeur du papier, j’ai vu les bureaux et j’ai su que j’étais devant mon rêve.» Pour son travail de fin de session de la première année, le jeune homme décide de réaliser un hommage à Tex Avery, projet trop ambitieux sur lequel il s’est cassé les dents. Genndy Tartakovsky. Photo: courtoisie. Pendant ce temps, son frère étudiait à l’uni- versité de l’Illinois où il croise Rob Renzetti, un jeune qui voulait aussi faire de l’anima- mer 40 pieds par semaine, alors que Disney George Lucas lui confie la réalisation de la tion. Ce dernier se retrouve dans le même en exige 3,5. À mon retour à Los Angeles, série animée «Star Wars: Clone Wars». En programme que Genndy Tartakovsky. Cette Mike Smith, de Colossal Pictures m’a embau- 2009, il cofonde, avec Jonathan Rothbart and rencontre ne s’avère pas anecdotique puisque ché comme animateur assistant. Puis Craig Scott Stewart la boîte d’effets spéciaux The les deux passionnés d’animation iront ensuite McCracken, qui était à ce moment-là direc- Orphanage. «Nous nous battions pour notre étudier au California Institute of the Arts, teur artistique chez Hanna-Barbera pour la vie, se souvient-il. Nous perdions de l’argent CalArts pour les intimes, où ils rencontrent série “2 Stupid Dogs” nous a recommandé, avec les projets télé, donc nous nous sommes Craig McCracken. C’est là qui Tartakovsky Rob et moi, à ses patrons. Grâce à Hanna- tournés vers le commercial. Mais, en 2008, imagine pour la première fois le personnage Barbera, j’ai pu développer le personnage la récession nous a frappés et nous avons de Dexter. Les deux amis partiront ensuite de Dexter que j’avais imaginé à CalArts. J’ai mis la clé dans porte. Dans le milieu, tout ensemble en Espagne où ils travailleront compris que l’histoire importait peu, ce sont est question de jeux de pouvoir, il faut savoir sur l’animation de «Batman: The Animated les personnages qui font une série. Dexter manœuvrer pour survivre. On ne peut pas Series» et «The Critic». s’est avéré la chose la plus difficile que j’ai montrer ses faiblesses.» eu à faire dans ma vie.» «J’ai compris rapidement l’importance des Le 28 septembre est arrivé en salle en relations, de les construire et de compter sur Genndy Tartakovsky a eu ensuite envie de Amérique du Nord «Hotel Transylvania», elles, confie Genndy Tartakovsky. Mes années développer une série animée d’action. Il un long métrage animé qu’a réalisé Genndy à CalArts m’ont permis de rencontrer ceux imagine «Samurai Jack». À travers son expé- Tartakovsky pour Sony Pictures Animation. Il qui font aujourd’hui la force de l’animation rience dans différents studios d’animation, s’attaquera ensuite à un remake de Popeye, aux États-Unis. En Espagne, je suis arrivé il apprend à jouer les jeux politiques, se héros de son enfance. dans le monde réel, j’ai dû me mettre à ani- targuant de ne jamais avoir crié ou perdu les Sophie Bernard pédales dans ses relations avec ses équipes.
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JEUX VIDÉO MULTIMÉDIA AUDIOVISUEL INFORMATIQUE WEBTÉLÉ EMPLOI audiovisuel Pas de tout repos, la projection numérique La 37e édition du FFM (22 août – 2 septembre) marquera l’achèvement de la migration du festival vers la projection entièrement numérique. La programmation de la manifestation, qui réunissait encore l’année dernière une vingtaine de titres en copies 35mm, sera cette année entièrement projetée à l’aide de fichiers numériques DCP (Digital Cinema Package). La numérisation suscitant généralement d’im- portants gains en productivité et fiabilité, on pourrait supposer que les organisateurs du FFM ont été soulagés de ne plus composer, pour la cuvée 2013, qu’avec un seul et même mode de projection. Ce serait faire erreur. À entendre la directrice générale Danièle Cauchard, l’emploi de fichiers DCP, qui sont habituellement fournis sous forme de disque dur ou de disque Flash, n’a pas apporté la paix d’esprit escomptée. «Il y a encore des ratés, a indiqué la program- matrice. Certains problèmes sont attribuables à la compatibilité, au fait qu’il n’y a pas de standards précis. On peut nous envoyer des DCP ficelés de différentes manières, d’une part, et les salles montréalaises n’ont pas toutes le même système de projection, d’autre part. Il y a aussi la question des codes, les KDM comme on les appelle [Key Delivery Message], que l’on nous fournit pour déver- rouiller les contenus. Il peut arriver que ces Danièle Cauchard. Photo: Alexis Gagnon codes ne fonctionnent tout simplement pas! Quand les DCP nous arrivent de certains compte que la copie DCP d’un film européen l’origine de la panne. La même chose s’est pays, j’avoue que nous éprouvons une certaine ne pouvait être projetée en raison de codes produite au Festival du film de Málaga, lors- inquiétude.» KDM erronés. Nous avons dû téléphoner de que j’y étais, récemment. On a aussi beaucoup Autrefois, avec la projection en 35mm, toute urgence au laboratoire, à Londres, et parlé, l’automne dernier, de la première ratée lorsqu’une copie était endommagée, l’équipe avons été très chanceux de pouvoir joindre du film de Brian De Palma, “Passion”, à l’oc- du festival pouvait repérer le dommage sur un technicien, en plein week-end, qui nous a casion du New York Film Festival. En faisant la pellicule et le réparer. Aujourd’hui, sous fourni de nouveaux codes.» un banal test de projection avant de laisser entrer le public dans la salle, les techniciens le règne du numérique, il peut arriver qu’on Fréquentant de nombreuses autres mani- bute sur un bogue numérique sans avoir aucun avaient invalidé, à leur insu, le code KDM qui festations du circuit festivalier tout au long leur avait été fourni. Le code ne pouvait être moyen d’y remédier. Depuis que le FFM a de l’année, Danièle Cauchard dit avoir été commencé à projeter en numérique, il y a utilisé qu’une seule fois. La première a été témoin, ici et là, de projections gâchées par annulée, en présence de De Palma!» deux ans, aucune projection n’a toutefois dû des DCP défectueuses. être annulée en raison d’un DCP défectueux, s’est réjouie la directrice. «À Cannes cette année, durant une projection de la Quinzaine des réalisateurs, un film s’est Alexis Gagnon «Mais nous avons eu quelques frousses! interrompu en plein milieu de la projection. L’année dernière, nous nous sommes rendu J’ai appris plus tard que le DCP était à
Entrevue vidéo avec Roger Frappier, personnes possible. Il traite d’un sujet qui nous touche tous et qui est d’extrêmement d’actualité.» En vidéo sur www.lienmultimedia.tv producteur de «L’Autre maison» Myriam Baril Tessier Roger Frappier, producteur chez Max Films, a lancé au Festival des films du monde le «L’Autre maison» de Mathieu Roy. Il a fallu près de 5 ans pour mettre à terme ce projet qu’il produit avec l’aide de sa fille Félize Frappier et coproduit avec Sylvie Lacoste. C’est après une période de réécriture suivie de plusieurs dépôts de financement que le tournage de 28 jours a finalement eu lieu. Cette oeuvre ponctuée de plusieurs mélodies se veut des plus cinématogra- phiques. «Je souhaite que beaucoup des personnes iront voir ce film et en parleront, mentionne en entrevue Roger Frappier lors d’une entrevue vidéo. J’espère que le film joindra le plus grand nombre de
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télévision Le positionnement musical de Mike Gauthier Connu comme animateur, en particulier sur les ondes de MusiMax, Mike Gauthier est devenu une référence musicale dans le panorama culturel. Cette année, il sera à la barre de trois émissions, notamment le «Grand décompte MusiMax thématique» et «Top 10». Pas sur- prenant qu’il soit le responsable du positionnement musical de MusiMax et de MusiquePlus. Nous l’avons rencontré dans le brouhaha du lancement de la programmation de ces chaînes. e rôle du responsable du positionnement Lmusical est de définir quel vidéoclip sera en ondes ou non. En 33 ans de carrière, tant à la radio qu’à la télévision, Mike Gauthier dit avoir développé une oreille aiguisée pour les tendances, tout comme ses acolytes qui l’aident dans le processus de sélection. L’offre proposée par les radios influence en partie le choix des chansons diffusées. «La façon qu’on s’y prend pour définir les corridors musicaux repose sur une question de feeling, raconte l’animateur.» Faisant partie d’un trio de décideurs, Mike Gauthier se garde un cer- tain droit de veto. L’animateur cherche aussi à être précurseur des tendances. Il cite en exemple la chanson «I Love It» de Icona Pop que MusiquePlus avait joué bien avant les radios au printemps 2013, et qui est devenu un gros succès au courant de l’été. «Le problème que nous avions à un certain moment, précise Mike Gauthier, c’était que Mike Gauthier. Photo: Myriam Baril-Tessier. En vidéo sur www.lienmultimedia.tv les clips se retrouvaient sur Internet pendant quelques semaines, puis après on les recevait. ligne. MusiquePlus et MusiMax utilisent le auprès de plusieurs générations. L’animateur Maintenant, les maisons de disques font très site DMDS, une plateforme qui accueille tous cite le groupe «The Lumineers» à titre attention. L’influence provient davantage de les clips des maisons de disque. L’équipe de d’exemple. MusiquePlus et MusiMax possè- l’offre des maisons de disque que de ce que sélection visionne régulièrement le site afin dent chacune leur cible. Le choix des clips ne les autres médias, comme les radios, vont de repérer les nouveautés susceptibles d’être se limite bien évidemment pas à rejoindre un jouer.» Internet a définitivement révolutionné diffusées instantanément. «Avant ça, c’était public de préadolescents. De plus, les réseaux le monde du vidéoclip. Si les premières plus structuré, raconte Mike Gauthier. Le ne peuvent diffuser exclusivement qu’un seul années furent particulièrement difficiles pour mercredi, il y avait un comité de visionnement genre musical. «Nous n’avons tellement pas les stations de télévision destinées aux vidé- et le lundi suivant, ça commençait à jouer. une grande tribune pour diffuser des vidé- oclips, aujourd’hui elles ont su tirer avantage Il manquait donc cinq jours de diffusion. La oclips. Quand on en diffuse, c’est pour aller de cet outil. technologie nous permet de réagir à la vitesse rejoindre le plus grand nombre de personnes Les maisons de disque envoient aujourd’hui de l’éclair.» possible. Sinon, on va plaire à une personne, les vidéoclips en primeur aux chaînes de mais il y en a dix qui vont changer de poste. Les chaînes comme MusiMax et MusiquePlus J’aime autant que ça soit le contraire.» télévision avant de les lancer dans la sphère désirent s’adresser au plus grand nombre, ce du Web. Cette procédure n’était pas établie qui demeure un facteur déterminant lors de la dans les premières années du Web où l’on sélection. Une des particularités cette année, Myriam Baril Tessier pouvait retrouver immédiatement les clips en est qu’une même chanson peut trouver écho
Canadian Colo ouvre un centre de données panne d’électricité qui a touché le centre financier de Montréal. En effet, tandis que la Tour de la Bourse était plongée dans le noir, le de pointe au quartier des affaires centre de données de Canadian Colo continuait à offrir un service Canadian Colo, une entreprise fondée par des Montréalais, a annon- ininterrompu à ses clients. cé que son centre de données de pointe, d’une superficie de 22 000 La priorité absolue de l’équipe de Canadian Colo est de garantir la pi2 et complètement neutre, est officiellement ouvert pour offrir disponibilité continue des serveurs de ses clients. «Les nombreuses aux entreprises de Montréal et d’ailleurs un choix et une capacité années d’expérience de notre équipe font que nous comprenons plus grande. l’impact que peut avoir une seule seconde de temps d’indisponibilité, Situées au coeur du quartier des affaires de la ville, dans la Tour continue M. Bernier, et nous avons construit notre centre pour que de la Bourse du Square Victoria, les installations de Canadian Colo cela ne puisse pas se produire. Mais nous l’avons aussi construit offrent un éventail de solutions de Coimplantation à la fois perfor- pour offrir de la flexibilité. Nous savons que les entreprises veulent mantes, flexibles, évolutives et économiques. La fiabilité du nouveau pouvoir se connecter instantanément, avoir accès quand ils veulent, centre de données a été soumise au test ultime lors de la récente apporter des modifications comme ils veulent, et utiliser le fournis- seur de services de leur choix. Nous pouvons leur offrir tout ça.»
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JEUX VIDÉO MULTIMÉDIA AUDIOVISUEL INFORMATIQUE WEBTÉLÉ EMPLOI réalisation / court métrage «Le chevreuil»: quand le mort s’échappe du corbillard C’est accompagné de son chien Capitaine que le court-métragiste Rémi St-Michel, récemment diplômé de l’UQÀM, nous a rendu visite. Les halètements de l’animal de compagnie, en qui son propriétaire voit une «muse», ont discrètement ponctué l’interview. ’est une autre bête, le court métrage «Le Cchevreuil», qui nous avait incité à inviter St-Michel. Réalisé en dernière partie de son parcours étudiant, le film a été applaudi aux RVCQ 2013 et dans de nombreux festivals, se méritant notamment le prix spécial du jury au Off-courts de Trouville, de même qu’une belle troisième place, tout récemment, au 0110 International Digital Film Festival. Mettant en vedette Denis Harvey, Louise Portal et Éric K. Boulianne, «Le chevreuil» narre, sur le mode de la comédie noire, voire de la satire, les tribulations de Marc, un fils rebelle et maladroit qui perd la dépouille de son père lorsque le corbillard qu’il conduit entre en collision avec un chevreuil. «J’ai des affinités pour les décrocheurs, les gens à côté de la plaque, s’amuse Rémi St-Michel. J’aime essayer de voir ce qui les pousse à faire autrement, à prendre de mauvaises décisions, à suivre des impulsions Rémi St-Michel. En vidéo sur www.lienmultimedia.tv qui vont à l’encontre du conformisme. Ici, je n’avais pas de message à passer, mais simple- et Guillaume Girard allaient agir face à l’étu- Le rôle incarné dans le film par Francis, un ment l’envie de montrer un antihéros dans ses diant qu’il était. jeune homme trisomique, a toutefois inspiré péripéties un peu exagérées et bédéesques.» une certaine déception au réalisateur. De «Denis et moi, on a presque pas besoin de se nombreuses scènes dans lesquelles il appa- En amont de la réalisation, de nombreux défis parler sur un plateau, relate St-Michel. Mais raissait ont dû être coupées au montage. se posaient au réalisateur et à son collabo- avec Louise et Guillaume, c’était l’inconnu. «Ça marchait plus ou moins. Et la faute est rateur principal, Samuel Gagnon-Thibodeau Je me demandais si Louise allait accepter de entièrement la mienne. Par manque de temps – coscénariste et monteur. Si la commu- me faire confiance. J’en ai vu, des tournages et d’expérience, je n’ai pas su travailler adé- nication avec l’interprète principal, Denis de l’UQÀM qui ne se passent pas bien, quand quatement avec lui. Cela dit, je suis content Harvey, un acolyte de longue date, était quasi un acteur prend le contrôle. Mais ça s’est très qu’il soit dans le film. Sa présence, même si fusionnelle, le réalisateur ne savait pas, en bien passé, en définitive.» elle a été considérablement réduite, apporte revanche, comment les acteurs Louise Portal quelque chose de pertinent.» Tourné avec une caméra RED, qui était maniée par le directeur photo Serge-Olivier Rondeau, «Le chevreuil» a également béné- ficié de la prise de son de Matthieu Robinet et de Laurent Ouellette, et a été accompagné d’une musique originale signée par Peter Venne. Le titre est distribué par la maison Travelling. Originaire de la région de Québec, Rémi St-Michel a aussi derrière lui une longue expérience de théâtre. Outre ses réalisations de courts métrages, sa filmographie compte également la websérie «Jampack.tv», qui est hébergée sur le portail Kebweb.tv. En interview, le cinéaste en devenir a indiqué qu’il développait actuellement deux nouveaux projets de films courts. Il compte déposer sa première demande d’aide à la scénarisation de long métrage d’ici quelques mois.
«Le Chevreuil» Alexis Gagnon
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JEUX VIDÉO MULTIMÉDIA AUDIOVISUEL INFORMATIQUE WEBTÉLÉ EMPLOI jeux vidéo - cinéma Ubisoft s’associe à Sony Pictures Entertainment et New Regency pour le film «Watch_Dogs» Ubisoft a annoncé, lors de la conférence de presse de Sony Computer Entertainment à la Gamescom, que Ubisoft Motion Pictures, sa division film et télévision, travaille actuellement avec Sony Pictures Entertainment et New Regency sur la production d’un long métrage basé sur «Watch_Dogs», le jeu d’action-aventure en monde ouvert tant attendu. Ubisoft et Sony ont également montré un aperçu du gameplay exclusif de «Watch_Dogs» qui sera disponible pour les possesseurs de PlayStation dès cet hiver. Dans la mesure où Sony et Ubisoft ont «chacun des départements film et jeu vidéo, cet accord nous donne l’opportunité excep- tionnelle de faire interagir les domaines du cinéma et du jeu vidéo, a affirmé Jean- Julien Baronnet, directeur général d’Ubisoft Motion Pictures. Leur grande expertise dans le domaine de la production, ainsi que leur volonté de nous permettre de rester créatifs sur ce film, montrent que nous sommes sur la bonne voie pour produire un long métrage qui pourrait susciter autant d’attente que sur le jeu vidéo “Watch_Dogs”.» Hannah Minghella, présidente de la Production de Columbia Pictures, a com- menté l’annonce: «Les thèmes abordés et le gameplay ouvert de “Watch_Dogs” font que le jeu s’adapte parfaitement au grand écran. Le jeu comporte de l’aventure et une action intense, mais l’histoire se concentre sur l’in- formation et son contrôle, et nous pensons que «Watch_Dogs» cela nous mènera vers un thriller passionnant. La franchise a un potentiel immense en tant que film et nous sommes heureux d’avoir «Watch_Dogs» raconte l’histoire d’Aiden plus encore! Grâce à son smartphone, la ville l’opportunité de travailler en collaboration Pearce, un hacker de talent dont le passé vio- devient l’arme ultime pour assouvir sa soif de étroite avec les équipes créatives d’Ubisoft lent et criminel causa la perte de ses proches. vengeance. sur le développement du projet.» Animé par le désir de vengeance, il traquera sans relâche les personnes responsables de Le jeu a reçu de nombreuses récompenses Le projet sera supervisé dans son ensemble cette tragédie. Grâce à son smartphone, il à l’E3 2012, dont Best of Show de Gaming par Ubisoft Motion Pictures, du côté de chez sera capable de surveiller et de hacker tout ce Excellence et trois distinctions de la part Columbia, Minghella et Sam Dickerman super- qui l’entoure, notamment le ctOS, le système d’IGN (Plus grosse surprise, Meilleur nou- viseront la production pendant qu’Alexandra de surveillance de la ville de Chicago. Aiden velle franchise et Meilleur jeu PC). En 2013, Milchan et Andrew Calof travailleront sur le pourra accéder aux caméras de surveillance, le jeu a aussi remporté le prix du public de film à venir pour New Regency. télécharger des informations confidentielles GameSpot pour la catégorie «Jeu le plus sur ses cibles, contrôler les feux de signalisa- génial de l’E3 2013». tion pour provoquer des accidents… et bien
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réalisation Elias Djemil, parcours d’un maniaque de l’image C’est à croire que le nom d’Elias Djemil figure à tous les génériques des films tournés à Québec. Comme producteur, caméraman, monteur ou photographe de plateau, il enchaîne les projets sans reprendre son souffle. Sur les conseils d’administration du Festival de Cinéma de la Ville de Québec et de Spirafilm, il fait partie de ceux qui contribuent au rayonnement de notre cinéma. Cette expérience derrière la cravate, il revient maintenant à ses premiers amours: la réalisation. lias Djemil est né à Moscou et a vécu belle lancée avec «Mémoires de porcelaine», Een Alégrie et en France avant de venir un projet de court métrage 3D qu’il a coé- s’établir à Québec. En découle un voyageur crit. Il réalisera et coproduira ce film de six polyglotte ouvert sur le monde et doté d’une minutes avec Studio élément. Le projet est vision unique. Depuis qu’il s’est lancé dans ambitieux et vise un financement de 330 000 la grande aventure du cinéma en 2008, trois $. «Ce sera un truc onirique et contemplatif compagnies (et une centaine de projets!) sur l’amour et la culpabilité. On va prendre la ont vu le jour: The Imported Productions, 3D et l’intégrer de façon narrative, pour ne Productions TLMSF et, plus récemment, Octo pas que ça devienne qu’un gadget!» Film. Son objectif est fort simple, mais le défi est là: créer des oeuvres indépendantes origi- À peine de retour du Kenya pour le tournage nales tout en soutenant la relève de Québec. du dernier clip de Final State, il prévoit un voyage en Algérie cet automne. Il prendra Avec Larry Rochefort, il n’hésite pas à pro- Elias Djemil part à un projet collectif de courts métrages duire des films qui sortent des sentiers battus. avec les cinéastes Samuel Matteau, Yannick En fait foi le prochain court métrage de David Nolin et Michaël Pineault. Chacun réalisera Nadeau-Bernatchez, «Jacques Julien», qui La SODEC a été obligée de créer une catégo- un film sur le thème de l’amour. «La musique sortira au courant de l’année. On y parlera du rie à part pour financer ce film. Ça n’entrait arabe ne parle que de ça. C’est soit “j’aime et 19e siècle, de Choi Radio X et du photographe ni dans la fiction, ni dans le documentaire, ni je souffre” ou “j’aime et suis content”. Mais et cinéaste Omer Parent. On le devine, le film dans l’expérimental.» ça reste un sujet universel», soutient-il. On ne sera pas conventionnel. C’est pourquoi le Octo Film a produit un bon nombre de courts pourra suivre le déroulement du projet sur réalisateur s’est tourné vers Octo Film. «Il a métrages depuis ses débuts. Sans mettre un un blogue tenu par le journaliste Guillaume débarqué avec ce projet que j’ai trouvé super terme à ce volet de sa carrière, Elias Djemil Fournier. original, raconte Elias Djemil. La SODEC, le souhaite maintenant se consacrer davantage Matthieu Dessureault CALQ et la Ville de Québec ont tous dit oui! à la réalisation. Il faut croire qu’il est sur une
Convergence web-télé Darewin mise sur la télé sociale Avant de fonder Darewin Agency en 2011, Wale Gbadamosi Oyekanmi a oeuvré pendant de nombreuses années dans le milieu de la télévi- sion et du numérique, passant du statut professionnel au statut amateur. «C’est un milieu dans lequel on peut se montrer créatif», a-t-il confié au Lien MULTIMÉDIA lors de son passage au Banff World Media Festival, en juin 2013. ale Gbadamosi Oyekanmi est passé chez condoms. L’entreprise a, depuis, créé des pro- WEndemol France, comme coordonnateur jets de seconds écrans utilisant Tumblr (ain- artistique pour «Star Academy 4» et «La sisoientils.tubmlr.com, pour l’émission «Ainsi Ferme Célébrité», puis comme créatif exé- soient-ils» diffusée sur ARTE), la campagne cutif télé chez Coyote, créant des formats Facebook et Twitter de l’émission «So You locaux et internationaux pour des réseaux Think You Can Dance» diffusée en France tels que TF1, M6 et Canal+. Il passe dans sur NT1 ou encore la stratégie Facebook et le paysage numérique, chez Buzz Marketing, Twitter du «Grand journal» de Canal+. puis chez Buzzman. «Je me suis dit qu’il exis- tait tout un espace non utilisé dans lequel les «Maintenant, nous travaillons sur tous les spectateurs deviennent le média, explique-t- types de contenus, sport, fiction, format court il. Le lien avec le public est très important. et long ainsi que documentaire», souligne Darewin crée un écosystème numérique qui Wale Gbadamosi Oyekanmi. Lors de son intervient avant, pendant et après la diffusion passage à Banff, le fondateur de Darewin d’une émission. La création et la stratégie a remarqué que toutes les entreprises, en s’avèrent nos deux piliers.» Amérique du Nord comme en Europe, cher- Wale Gbadamosi Oyekanmi. Photo: Sophie chent les mêmes solutions. «Il y a un fort Aujourd’hui, Darewin compte 14 employés, intérêt pour échanger les expertises. Il y a, au dont la moitié vient des contenus et l’autre du actuel des chaînes, croit Wale Gbadamosi Canada, des expertises qui nous intéressent numérique. L’agence travaille avec des pro- Oyekanmi, est de rajeunir et d’augmenter pour créer des collaborations internationales ducteurs locaux, dont Zodiac Group («Being leur public. En 2011, Darevwin a donc conçu tant en production qu’en diffusion», conclut-il. Human», «Wallander», «Fort Boyard»), une application pour l’émission «Bref», diffu- et des télédiffuseurs, dont TF1, France sée sur Canal+. En jouant sur Facebook, les Sophie Bernard Télévision, Canal+, ARTE et M6. L’enjeu internautes pouvaient gagner des boîtes de
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JEUX VIDÉO MULTIMÉDIA AUDIOVISUEL INFORMATIQUE WEBTÉLÉ EMPLOI animation La réflexion de la réalisatrice Sylvie Trouvé Sylvie Trouvé était de passage au Festival international d’animation d’Annecy afin de présenter son film «Réflexion» produit par l’ONF. Cette oeuvre, de par sa forme, redéfinit les frontières entre le film d’animation et le cinéma expérimental. L’équipe du film (composée de la productrice Julie Roy, du monteur Theodore Ushev, du concepteur sonore Olivier Calvert et de la réalisatrice) avait d’ailleurs expliqué les raisons qui déterminent cette oeuvre comme étant de l’animation. Nous avons rencontré cette pimpante réalisatrice afin d’en savoir un peu plus sur sa démarche créative. ylvie Trouvé a d’abord étudié en photogra- Sphie, un médium qui influence aujourd’hui grandement ses oeuvres d’animation. C’est en sortant de l’école, qu’elle travaille pour le studio d’animation torontois, Cuppa Coffee, où elle fait ses premiers contacts avec l’ani- mation et plus précisément avec la technique de stop motion, une révélation qui la pousse à devenir directrice d’animation. «L’idée de pouvoir créer des mouvements à travers des images m’a beaucoup intéressée», précise la créatrice. En 2009, elle s’inscrit au pro- gramme Hot House à l’ONF où elle est sélec- tionnée, ce qui marque ses débuts dans le film d’animation d’auteur. En 2012, elle termine «Réflexion» qui trace un portrait unique de Montréal. «Réflexion» s’avère une valse d’émotion Sylvie Trouvé. Photo: Myriam Baril-Tessier. En vidéo sur www.lienmultimedia.tv construite à partir de simples reflets que Sylvie Trouvé a décortiqués de toutes les ralité ; une réalisation puisée dans le ressentit matériel afin de monter simultanément trois manières possible. Filmant le miroitement et le sensoriel qui donne lieu à une distorsion tableaux. Son intention de terminer avec une de l’eau, le chatoiement d’une fenêtre, ou totale, et ce, image par image. «Avec ce film, seule image fut renforcée par l’installation, encore, la réverbération d’un miroir, elle a commente Sylvie Trouvé, mes intentions ont car les trois écrans donnaient l’impression de aussi travaillé en studio à l’aide de matériaux été très importantes à déchiffrer dès le début. n’en former qu’un seul à la fin. La réalisatrice multiples, tels que le papier métallique. «Pour Après avoir beaucoup réfléchi, j’ai décidé travaille présentement sur un projet de stop moi, précise la réalisatrice, je considère que que ce serait une réflexion créée avec des motion avec son mari, et désire éventuelle- c’est un film d’animation, puisque j’ai pris le réflexions. Je voulais que le film devienne un ment travailler avec les multiples écrans de la point de vue de l’animateur en recherche de genre de méditation, un voyage sensoriel où Place des arts afin de continuer d’explorer la mouvement.» Cela porte à croire que c’est l’on passe de différents niveaux. Au début, ville sous son regard créateur. le processus de création d’une oeuvre qui nous avons beaucoup d’images, mais à la fin détermine son genre, et non le résultat de cela devient une seule image.» Myriam Baril Tessier l’oeuvre même. Le film a donné lieu à une installation En postproduction, à l’aide du logiciel After composée de trois écrans qui fut présentée Effects, elle a déconstruit ces extraits vidéo, en à la Cinémathèque québécoise l’hiver der- les superposant et en jouant avec leur tempo- nier. L’animatrice s’est alors réapproprié son
Un premier projet Frontières ches de casting au Canada et en Nouvelle Zélande. Les partenaires sont également en négociation avec Films Boutique à titre de repré- obtient des subventions de production sentant des ventes à l’international. Les représentants d’EMAfilms, du collectif RKSS, de T&A Films, «Turbo Kid» est le récit épique de la quête d’un jeune orphelin réser- ainsi que Jason Eisener, annoncent que le projet de film «Turbo vé qui deviendra le héros d’un monde post-apocalyptique. Propulsé Kid», une coproduction Canada/Nouvelle-Zélande, a reçu l’aval de par un humour décalé et une dose massive de gore, «Turbo Kid» fera Téléfilm Canada et de la New Zealand Film Commission, ce qui plonger les fans du genre dans un monde où l’eau est devenue denrée confirme que le projet entrera en production bientôt. Le tournage rare et dans lequel le BMX est le seul moyen de transport. Au-delà est prévu pour fin février 2014. Les différents intervenants se sont des viscères, des blagues et de la graisse à bicyclette, «Turbo Kid» rencontrés dans le cadre du premier Marché de coproduction inter- est un ‘coming-of-age’ romantique, une science-fiction au coeur d’or. nationale Frontières du Festival international de films Fantasia, Jason Eisener, inspiré par le film «Le Bagman» des RKSS, a écrit en juillet 2012, où «Turbo Kid» était l’un des projets Frontières et réalisé le long métrage à succès «Hobo With a Shotgun», qui présentés. était au départ un court métrage du même nom. Le film a remporté L’équipe doit compléter le financement dans les prochaines semai- le concours de fausses bande-annonce organisé par Grindhouse de nes pour débuter le processus de préparation au début de l’automne. Quentin Tarantino et Robert Rodriguez. Jason a depuis participé à Présentement en discussion avec différents diffuseurs et distribu- V/H/S/2, et prépare plusieurs nouveaux projets. teurs au Canada et aux États-Unis, l’équipe va compléter les démar-
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JEUX VIDÉO MULTIMÉDIA AUDIOVISUEL INFORMATIQUE WEBTÉLÉ EMPLOI arts médiatiques La crise économique vue par 1024 Architecture Fondée par Pierre Schneider et François Wunschel, la compagnie de création française 1024 Architecture se spécialise dans la produc- tion d’installations architecturales et de performances audiovisuelles où le lo-tech côtoie sans complexe les technologies de pointe. Lors de son passage à Montréal pour la présentation de Crise dans le cadre de Mutek, le cofondateur du collectif François Wunschel, artiste visuel et acteur pour l’occasion, a discuté avec le Lien MULTIMÉDIA. ’il s’est fait connaître pour ses spectacu- Slaires visuels accompagnant, par exem- ple, les tournées des musiciens Étienne de Crécy ou Vitalic (VTLZR pour le Rave Age Tour 2012, V-Mirror pour Flashmob-Tour 2009), le collectif 1024 Architecture produit aussi, en parallèle, des projets qui laissent place à l’expérimentation, parmi lesquels on retrouve Euphorie-Crise-Récession, une trilogie à cheval entre théâtre, discours social et multimédia. Crise est la deuxième partie d’une trilogie imaginée par 1024 Architecture dans une envie de sortir de l’abstraction multimédia pour coller davantage à la réalité sociale, pour transformer l’actualité en matière à spectacle, à musique et à vidéo-projection. «On suit la crise économique comme une série télé, avec ses personnages forts et ses péripéties. En fait, c’est un peu la grand messe de l’économie et on a décidé de regar- 1024 Architecture der ça de plus près» explique l’artiste multi- média, ajoutant qu’il suffit de s’y intéresser pour comprendre que l’économie se résume propos.» Si pour Crise, François Wunschel a à l’art numérique au quotidien.» Parmi les à une chose très simple: du pari à l’échelle créé en amont la portion visuelle alors que technologies qui pourraient être utilisées, mondiale. Fernando Favier a composé la bande sonore, François Wunschel pense notamment à des sur scène, les deux comparses manipulent capteurs solaires ou à des mini-projecteurs. Alors que dans Euphorie, les deux acteurs simultanément et en alternance un système «Si on joue, par exemple, dans la savane étaient confinés entre des écrans comme des qui relie sons et images en symbiose. en Afrique, l’idée sera de garder ça à petit rats de laboratoire et que le pixel devenait budget et dans un même esprit d’amusement. à la fois personnage, espace et architecture, Avec Récession, qui complètera le cycle, Ce qu’on racontera, c’est que dans la réces- dans Crise, l’équipe a choisi de prendre des 1024 Architecture se lancera un défi de sion, on peut toujours s’amuser de la même risques en lorgnant encore plus du côté du taille, celui de sortir de la route habituelle manière et qu’on n’a pas besoin du dernier théâtre, en se lançant le défi de l’interpré- des pays industrialisés. L’équipe pense en iPad ou du nouveau Mac pour faire un projet tation d’un discours tout en restant dans effet à un projet d’art numérique destiné aux intéressant.» une forme technologique lo-tech, ludique pays qui n’ont pas de budget, qui se tiennent et bidouillée. «Parfois, la technologie nous justement en marge du circuit numérique. dirige. Parfois, au contraire, on a envie de «Pour nous, ce projet n’est pas l’occasion de Marie-Hélène Brousseau dire quelque chose de précis: alors on crée s’enrichir, mais plutôt de rencontrer des gens, ou on détourne des objets pour raconter ces des populations, qui ne sont pas confrontés
illico Club à volonté: toute concurrence pour protéger, voire élargir, son monopole histo- rique sur la télévision payante. Cette décision reconnaît également rejet de la plainte d’Astral le leadership incontesté de Vidéotron en divertissement, pour le plus Vidéotron applaudit la décision rendue par le CRTC de rejeter la grand bénéfice des consommateurs», a indiqué la présidente et chef plainte d’Astral (aujourd’hui Bell Média), qui, rappelons-le, alléguait de l’exploitation de Vidéotron, Manon Brouillette. que l’entreprise contrevenait au cadre règlementaire et enfreignait Vidéotron a créé illico Club à volonté pour répondre à une attente certaines conditions de sa licence de vidéo sur demande en lançant clairement exprimée par sa clientèle pour un produit de ce type, soit en février dernier illico Club à volonté. un service de vidéo sur demande par abonnement, avec un accès «Nous sommes heureux de constater que nous avons su démontrer illimité à un formidable catalogue, en français, constamment renou- au Conseil que le catalogue que nous offrons aux abonnés d’illico velé (films, séries, émissions jeunesse, documentaires, spectacles Club à volonté n’enfreint aucune condition de notre licence de vidéo d’humour et concerts). Ce sont maintenant plus de 50 000 clients sur demande. Du même souffle, nous avons pu dévoiler l’objectif de partout au Québec et de l’Ontario qui profitent aujourd’hui d’une poursuivi par Astral lors du dépôt de cette plainte, soit d’empêcher importante offre de contenu en provenance des plus grands studios de la planète et des producteurs et distributeurs d’ici. illico Club à
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JEUX VIDÉO MULTIMÉDIA AUDIOVISUEL INFORMATIQUE WEBTÉLÉ EMPLOI cinéma «La maison du pêcheur»: un film politique et social au FFM 2013 Avec leurs t-shirts «La maison du pêcheur», le producteur Jean-Roch Marcotte (PVP) et le réalisateur Alain Chartrand n’étaient pas difficiles à repérer au dévoilement de la programmation du 37e FFM (22 août – 2 septembre). ccompagnés des acteurs Mikhaïl Ahooja Aet Benoît Langlais, les deux hommes se sont dit heureux de pouvoir «enfin» soumet- tre, après trois ans de travail, leur drame historique au jugement du public festivalier, le 26 août, puis, dans la foulée, à celui du grand public québécois, à partir du 13 septembre. Écrit par Jacques Bérubé, Alain Chartrand et Mario Bolduc, le récit de «La maison du pêcheur» narre l’arrivée à Percé, un an avant la Crise d’Octobre, de Francis Simard, Paul Rose et Jacques Rose. Venus ouvrir un res- taurant, point de ralliement d’une jeunesse hippie et mobilisée, ils font la rencontre du jeune Bernard Lortie, fils de pêcheur. En conflit avec les commerçants, notables et autorités du village, réfractaires à l’influence dominante de la communauté anglophone, les membres du quatuor finiront par regagner Montréal et fonderont la cellule Chénier, l’un Jean-Roch Marcotte, Mikhaïl Ahooja, Alain Chartrand et Benoît Langlais. Photo: Alexis Gagnon. des principaux acteurs d’Octobre 1970. ce moment de leur vie, en 1969, ce sont des Marcotte («La brunante» ; «Le sexe des À la fois politique et social, le contexte nar- pacifistes qui ne sont pas encore radicalisés. étoiles») n’a pas hésité à tracer un parallèle ratif du projet était délicat, a indiqué Alain La cellule Chénier n’existera que 14 mois avec les événements du Printemps érable de Chartrand en interview. Cela explique sans plus tard.» 2012, qui venait de se conclure lorsque le doute, a-t-il avancé, la longue période de tournage a eu lieu à Percé l’année dernière. temps qu’a mis Téléfilm Canada à accorder L’appui de Téléfilm Canada obtenu, le long Le producteur d’expérience a dit espérer que son soutien en production. Alors que l’aval de métrage a pu se réaliser avec un budget total la jeunesse québécoise trouvera matière à la Sodec était consenti depuis plusieurs mois, d’un peu plus de quatre millions $. Ambitieux réflexion, de manière indirecte et suggérée, le feu vert de l’institution relevant du fédéral du point de vue de la logistique, le tournage, devant le récit de la lutte que mènent les se faisait toujours attendre. effectué à la fin de l’été 2012, a notamment personnages du film. fait appel à 88 comédiens, dont plusieurs «À Téléfilm, a commenté le réalisateur, ça étaient transportés depuis Montréal, et à Le distributeur Films Christal est en charge de n’était pas tant les gens avec qui nous échan- environ 400 figurants gaspésiens. Filmé en la sortie de «La maison du pêcheur», prévue gions, nos interlocuteurs, qui étaient en cause. majeure partie en noir et blanc, le drame pour le 13 septembre. La maison de distribu- Je dirais que ceux-ci étaient plutôt sympathi- prévoyait entre autres des scènes complexes tion envisagerait de retenir entre 20 et 40 ques au projet. Ça se passait ailleurs, à mon d’affrontement et d’incendie. Très sollicitée, écrans. Donnant aussi la vedette aux acteurs avis. Il y avait une crainte, que l’on ne nous la direction artistique rassemblait une tren- Vincent-Guillaume Otis, Charles-Alexandre a jamais communiquée directement, quant taine d’automobiles d’époque et reposait en Dubé, Geneviève Boivin-Roussy, Kevin Parent, aux critiques et questions que pouvaient s’at- grande partie sur la construction de la Maison Luc Picard et Raymond Bouchard, le titre tirer l’institution à la sortie du film. Comme du pêcheur éponyme (construction que la sera télédiffusé par Télé-Québec en 2014. par exemple: «Pourquoi avez-vous donné de ville de Gaspé aurait récemment décidé de l’argent à ce film sur des terroristes?» En conserver). ce qui me concerne, ce que je peux répondre Alexis Gagnon à ça, c’est que le film porte sur des jeunes Interrogé sur les possibles résonances du gens engagés, mais pas sur des terroristes. À film avec le Québec d’aujourd’hui, Jean-Roch
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JEUX VIDÉO MULTIMÉDIA AUDIOVISUEL INFORMATIQUE WEBTÉLÉ EMPLOI «Semiotics of my Fridge – Remix» projetée dans une galerie de Cleveland La vidéo expérimentale «Semiotics of my Fridge – Remix» était récemment présentée en continu à la galerie SPACES, à Cleveland dans l’Ohio. Nous nous sommes entretenue avec son auteur, l’artiste multidisciplinaire (et adepte de la performance masochiste) Jonathan Lemieux. vidéo, «Semiotics of my out a commencé lorsque Jonathan Fridge», distribuée par TLemieux a vu «Semiotics of the Kitchen» Vtape à Toronto. Une (1975), de Martha Rosler. Cette vidéo tour- troisième performance, née en plan séquence parodie une émission cette fois-ci diffusée en culinaire. L’artiste y manipule farouchement direct sur le Web pour des ustensiles, qu’elle énumère selon leur le festival Low Lives, a ordre alphabétique. Avec ce film, elle évo- été réalisée. C’est cette que la frustration de la femme au foyer, vidéo, «Semiotics of my confinée dans la cuisine, et dénonce son Fridge – Remix», qui est asservissement. «La première fois que j’ai présentée à la Galerie vu cette vidéo, dit Jonathan Lemieux, j’ai SPACES depuis le 17 été fasciné par Martha Rosler, son énergie mai. et la complexité de son message. Je m’en Fier représentant du suis inspiré pour donner une direction à ma Canada, Jonathan performance.» Lemieux voit son oeuvre «Semiotics of my Fridge» Si l’artiste américaine cherchait à dénoncer diffusée à côté de cel- les clichés féminins, Jonathan Lemieux, lui, les d’artistes des États- a voulu exposer l’état précaire dans lequel ou boire une grande gorgée de lait après avoir Unis, de l’Espagne, de vivent les artistes émergents. Avec cette pris une cuillerée d’arôme de vanille. «J’ai l’Allemagne et de la République Tchèque. nouvelle performance, il ingurgite le contenu voulu manger tous ces aliments de manière L’instigateur du Low Lives, Jorge Rojas, a de son frigo en ordre alphabétique. De Apple successive pour voir si j’allais être malade. Il sélectionné 17 clips des dernières éditions (pomme) à Zucchini (courgette), tout y passe: y a un effet d’accumulation. Plus je mange et afin de créer cette installation multimédia. basil (basilic), cinamon stick (bâton de can- plus c’est dégueulasse, car j’accumule plein Elle a été présentée dans une galerie du nelle) et ainsi de suite. de goûts qui ne vont pas ensemble.» Nouveau-Mexique avant d’être reprise par SPACES. D’autres galeries américaines sont C’est aussi son endurance et celle du public Muni d’un seau (au cas où!), il a livré cette au programme. qu’il a voulu tester. Difficile, en effet, de ne performance au Festival d’Art émergeant de Matthieu Dessureault pas grimacer en le voyant avaler un œuf cru Sorel-Tracy (FAST). Il en a aussi fait une
Début de «Sur la toile» Drolet passent à la loupe tout le contenu Web relié à leur invité: rétrospective, vidéos en lignes, réseaux sociaux, compte Twitter, avec les Denis Drolet rumeurs sur les forums, parodie créée par les fans et déclaration Le Web est dorénavant un acteur incontournable de notre quotidien. d’amour. Nos bruns animateurs finiront même chaque épisode en Et surtout de celui des personnalités artistiques de chez-nous. La chantant une toune à l’artiste invité de la semaine… à la sauce des série de vingt-six épisodes de 30 minutes «Sur la toile», produite par Denis. Et Justo-Buy My-Love, cette bibitte muette, pourrait bien Orbi-XXI pour MusiMax, examine, analyse et commente le contenu venir danser. Web généré par nos artistes québécois. «Sur la toile», avec ses curieux et imprévisibles animateurs Les Animé par Les Denis Drolet, deux personnages qui n’ont plus besoin Denis Drolet qui, dans une ambiance absurde et délinquante de présentation, ce variété permet aux téléspectateurs d’en appren- reçoivent chaque semaine un artiste établi, est une réalisation de dre davantage sur nos chanteurs, ani- David Boisclair d’après des recherches de Martin Beauséjour avec mateurs ou humoristes préférés, le tout Marianne Gauthier au casting et à sur un ton humoristique. De YouTube à la coordination, Jean-Marc Saumier Twitter, en passant par Facebook et les aux décors, Tania Rodrigues-Costa forums, «Sur la toile» fouille l’héritage à la direction de production, Marie- Web de l’invité tout en revisitant les Pierre Corriveau à la production grands moments de sa carrière. déléguée avec le producteur Jacques W. Lina. Le variété «Sur la toile» est Et tous les moyens sont bons pour tourné dans les studios de Musimax faire parler l’invité: ses bons moments avec l’équipe technique de la chaîne. comme ceux qu’il préférerait oublier. Et il n’y a pas que les artistes qui «Sur la toile», une production Orbi- génèrent des perles sur la toile, leurs XXI, a débuté ce lundi 19 août à 21h fans se montrent parfois tout aussi pro- sur Musimax et sera rediffusée jeudi ductifs, sinon plus. Dans un décor épuré, à 21h et samedi à 23h30. moderne et technologique, les Denis «Sur la toile». Orbi-XXI
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Facebook’s Dan Rose to Keynote Cox Launches «Contour» Smartphone Market to Fragment at MIPCOM Personal TV Experience in Emerging Markets as New IPCOM announces that Facebook’s Vice President, ox Communications has just introduced Contour, a Players Capture 13% of MPartnerships, Dan Rose will give a keynote address Cnew video experience that eliminates aimless channel Operating Systems share by 2018 on Monday 7 October as part of MIPCOM’s Media surfing and solves the chronic problem of what to watch. Mastermind Keynote Series. Organised by Reed MIDEM, Contour is the only service on the market that connects ew findings from leading hi-tech analysts, Juniper MIPCOM will take place in Cannes, France, from 7-10 viewers to the things they care about by integrating NResearch, has revealed that the Smartphone OS October 2013. multiple personal recommendations into an intuitive new market will see new emerging players, such as Asha, guide and provides a tablet app that serves up relevant Sailfish and emerging HTML 5 based OS players begin content to viewers at home or on-the-go. Additionally, to gain ground in niche areas. The market globally howe- Twitter Marketing Software Aids Contour offers the only whole-home DVR in the country ver is expected to continue to be dominated by Android Businesses in Nurturing Leads that can record six shows at once and provides two tera- and iOS. bytes of storage. new Twitter marketing software has been designed OpenText Buys Cordys to Expand Ato assist small businesses with managing leads. The brainchild of marketing technology company HipLogiq Air Canada and GuestLogix BPM and Case Management helps businesses find new customers by listening to real- Sign Multi-Year Agreement time conversations on social media platforms and enga- penText (NASDAQ: OTEX, TSX: OTC), a global lea- ging users with offers. The company is currently offering to Support Growing Inflight Oder in Enterprise Information Management (EIM), free account registration to those who would like to test Entertainment Offerings Across has acquired BPM market leader Cordys. The addition of drive the SocialCentiv software solution today. Cordys affords OpenText customers the most comprehen- Expanding Fleet sive set of EIM and BPM software from a single vendor. uestLogix Inc. (TSX:GXI), the leading global pro- Customers leveraging the benefits of their software Boingo Expands Wi-Fi Gvider of onboard retail and payment technology today include: Siemens, Mercer, Pacific Blue Cross and Advertising Services in Canada solutions to airlines and the passenger travel industry, Tata Steel. Cordys is based in Putten, The Netherlands. announced a multi-year payment processing agreement oingo Wireless (NASDAQ:WIFI), the leading DAS with Canada’s flag carrier, Air Canada (TSX:AC) to pro- Government Cloud Market worth Band Wi-Fi provider that serves consumers, carriers vide transaction processing services across its multiple and advertisers worldwide, today announced the expan- inflight entertainment (IFE) solutions currently in use $18.48 Billion By 2018 sion of the company’s Wi-Fi advertising network in by Air Canada and Air Canada rouge. xxx Canada, via new agreements with BOLDstreet Wireless, he Report «Government Cloud Market By Agency the country’s leading provider of retail Wi-Fi solutions. T(Federal Cloud, State and Local Cloud, Defense THIEF Returns From the Shadows & Military Cloud), By Delivery (Saas, Paas, Iaas), February 2014 By Deployment (Public, Private, Hybrid, Community) UDN Launches New Cable Global Advancements, Market Forecasts and Analysis Channel Using Ross Video quare Enix and Eidos-Montréal, the award win- (2013 - 2018)», has defined the adoption trends of the Sning studio behind the critically acclaimed Deus cloud solutions in government organizations. This com- Solutions Ex: Human Revolution announced that THIEF will be prehensive report offers a detailed analysis and forecast released for Windows PC, PlayStation3, PlayStation4, of the global government cloud market. It also highlights nited Daily News (UDN) in Taiwan invested in Ross Xbox 360 and Xbox One on 25th February 2014 in the drivers and restraints for this market, along with the Video technology for their new cable channel UDN. U North America and 28th February 2014 in Europe and insights on trends, opportunities and challenges. TV. Launching the channel August 1st, UDN held an PAL territories. event in SongShan Cultural Park with 400 guests inclu- ding the Mayor and Vice Mayor of Taipei, distinguished guests and Taiwan media. McAfee Labs Q2 Report Finds Mobile Threats Rebound Thoma Bravo Completes Take- cAfee Labs released the McAfee Threats Report: Private Acquisition of Keynote FRESH NEWS EVERYDAY AT MSecond Quarter 2013, which found that Android- based malware achieved a 35 per cent growth rate homa Bravo, LLC, a leading private equity invest- NEWmediaCanada.ca not seen since early 2012. This rebound was marked ment firm, has completed its acquisition of Keynote T by the continued proliferation of SMS-stealing banking Systems, Inc., the global leader in Internet and mobi- VideoGAMEScanada.ca malware, fraudulent dating and entertainment apps, le cloud testing and monitoring, for $20 per share, weaponized legitimate apps, and malicious apps posing ITnewslink.com or approximately $395 million. With the transaction as useful tools. McAfee Labs registered twice as many completed, Keynote’s stock will cease trading on the new ransomware samples in Q2 as in Q1, raising the NASDAQ under the ticker symbol KEYN. 2013 ransomware count higher than the total found in all previous periods combined.
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