[STENDHAL]. — Joachim Rossini , Von MARIA OTTINGUER, Leipzig 1852
REVUE DES DEUX MONDES , 15th May 1854, pp. 731-757. Vie de Rossini , par M. BEYLE [STENDHAL]. — Joachim Rossini , von MARIA OTTINGUER, Leipzig 1852. SECONDE PÉRIODE ITALIENNE. — D’OTELLO A SEMIRAMIDE. IV. — CENERENTOLA ET CENDRILLON. — UN PAMPHLET DE WEBER. — LA GAZZA LADRA. — MOSÈ [MOSÈ IN EGITTO]. On sait que Rossini avait exigé cinq cents ducats pour prix de la partition d’Otello (1). Quel ne fut point l’étonnement du maestro lorsque le lendemain de la première représentation de son ouvrage il reçut du secrétaire de Barbaja [Barbaia] une lettre qui l’avisait qu’on venait de mettre à sa disposition le double de cette somme! Rossini courut aussitôt chez la Colbrand [Colbran], qui, pour première preuve de son amour, lui demanda ce jour-là de quitter Naples à l’instant même. — Barbaja [Barbaia] nous observe, ajouta-t-elle, et commence à s’apercevoir que vous m’êtes moins indifférent que je ne voudrais le lui faire croire ; les mauvaises langues chuchotent : il est donc grand temps de détourner les soupçons et de nous séparer. Rossini prit la chose en philosophe, et se rappelant à cette occasion que le directeur du théâtre Valle le tourmentait pour avoir un opéra, il partit pour Rome, où d’ailleurs il ne fit cette fois qu’une rapide apparition. Composer la Cenerentola fut pour lui l’affaire de dix-huit jours, et le public romain, qui d’abord avait montré de l’hésitation à l’endroit de la musique du Barbier [Il Barbiere di Siviglia ], goûta sans réserve, dès la première épreuve, cet opéra, d’une gaieté plus vivante, plus // 732 // ronde, plus communicative, mais aussi trop dépourvue de cet idéal que Cimarosa mêle à ses plus franches bouffonneries.
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