Prix du Numéro: 3 francs Novembre 1927

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1 .... _- • N~ 39 4e ANNÉE • Novembre 1927

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ENTRE •

• LES OFFICIERS DE RESERVE

DE L'ALGÉRIE- TUNISIE ET MAROC

ET LEURS CAMARADES DE L'ACTIVE

• Tous droits de reproduction réservés •

. LES CHASSEURS D'ORLÉANS -----

• Les chasseurs d'Orléans n'ont eu, sous cc nom, que Louis-Philippe C't fut trl'S rC'marquéC' pour sC's qualités • SIX ans d'existence:\. peine, r1cjuillet 184.2 :\. llIars ]848. nlanŒIIVl'l''}"C'S.• • lap~ Dans ce court de temps, ils ont acquis, comme trou­ L'idée tactique qui avait présidé il l'éelosion de cette pe d'élite (le l'Armée d'Afrique, une inunense réputa­ troupe paraissant ainsi trouver sa réalisation pratiquc, tion, qu'ont su maintcnir ct développer aprôs eux les Hne d{~eision l'ovale du H, novembre 1838 cl'l'a un chasseurs il pied. Un de leurs dix bataillons, le se, • , « bataillon provisoirc de tirailleurs n, il six compagnies, a été à peu près anéanti à Sidi-Brahim, dans des COlU- dont le noyau fut constitué par la compagnie de chas­ bats glorieux dont le nom reste un symbole d'héroï.sme. seurs d'essai. Cc bataillon, qui rcçut le nom plus popu­ Dès 1837, le duc d 'Orléans, fils aîné de Louis-Phi­ laire de « tirailleurs de VincennC's n, devint une unité liPPe, fit décider la création d'une compagnie dite de définitive par 1'ordonnanC'e du 28 aoùt 183!). «chasseurs d'essai n, qui devait être dotée d'un unifor­ C'était précisément l'époque où Abd-el-Kader, grùce me et d'un équipement nouveaux, et être instruite au répit que lui avait laissé le traité cie la Tafna. sc d'après un rôglement spécial. Cette compagnie fut préparait activement it la lutte contre les Français. armée de la carabine Delvigne-Ponteharra, ct placée Dès que la guerrc rC'prit, on songea à utiliser les tirail­ SOUs la haute direetion du général d'Houdetot, aide­ leurs de Vincennes. Le 2:3 janvier 1840, quatre compa­ de-camp du Hoi ; le 22 avril 1838, elle fut présentée il gnies partircnt pOIll' ]'Algérie. Ce bataillon fit 'Ses

, ) • 326 t}ARM"êE n'AFRîQUj~ premières armes sous les ordres directs des chefs qui notes. comme Ic clisait le (luc d'Orlé::mo;; à ceux qui, , avaient organisé et instruit ses' éléments: c'est en effet lors de la prcmière audience, lui exprimaient leur re­ ! dans la Fe brIgade, commandée par le général d'IIOl!­ connaissance; aussi étaient-ils flattés et heureux de la detot, faisant partie de la 1 re division. commandée par désignation dont. ils ét.aient l'objet. Le eomillandant l, le duc d'Orléans qu'il prit part, du 2(; avril au 2(i mai, .Forey, écrivait: ({ Je suis ivre de joie... ; il me t.arde r il l'expédition de Médéa. Il combattit brillamment le .. ~ d'être à la tête d'un bataillon d'élit.e eOlllme ceux-IiI. mai, il la Chiffa ; le 12 mai, Ù l'atttHlue et:1, la prise du Le duc d'Orl('ans Hl 'a envoyé un exemplaire de sa lettre col de Mouzaïa ; le 20 mai, au bois des Oliviers. En au Ministre sur l'organisation (le ees eorps. Ses idées • 1 juin-juillet, il fit partie, avec la hrigade d'I-Joudet.ot., sont ceHes d'un militaire cxpét'iment(\ et il aura l'hon­ 1 de l'expédition de Miliana; enfin, en aoùt. il participa neur de faire sortir l'infanterie franc'aise de la routine o à la colonne de Changarnier sur Médéa, ct. ensept.embre déplorable où elle est pÎongée n. il son expédition cont.re Ben Salem. • * 1 Tandis que la lutte reprenait. en Afri(luC, la sit.uat.ion ** • générale en Europe n'ét.ait. pas sans donner de graves J.es dix !mtaillons ainsi cré(,s furent. eonstitués aU l 1 inquiétudes pour le maint.ien d.c la paix. La nécessité camp d'Helfaut, prt·s de Saint-Omer. Les dmsseurs d'un accroissement. de l'Arméc se faisait. sc-ntir. Comme 1, furent longs, il recevoir leurs uniformes et lenrs annes ; t la nouvelle troupe venait de fairc scs prcuves au fcu ct ils passc-rent j'hiver avec, les effets bigarrés apportés \ dc donner la mesure de son utilité tactiquc, clic fI! t de leurs corps respectifs, et. avec des armes de phl.o;;ieurs 1, , augmentée dans des proportions consid{·rables. line cspcces. 1, ordonnance royale du 28 scrtemhre 1840 crl-a 10 ba· Nombre d'officiers se Illontraient peu satisfaits de ! taillon5 de chasseurs de pied, le n" 1 Mant affectl~ au i cet état de choses, allssi préjudiciable au bon esprit bataillon de tiraillcurs exist.ant. qu'à l'instruction. Le capitaine Canrobert, adjudant­ , Chaque bataillon de chasseurs il pied se eomposait major au (Je bataillon, prétendait que «de tous les • d'un état-major, d'une sect.ion hors-rang et (le huit exercices adoptés, le pas gymnastique était le seul qui compagnies; il Y avait (Ieux compagnies de dl~pôt et se poursuivait act.ivement» ; il estimait qu'on faisait six actives, dont. une dc carabiniers. Les chasscurs abus de ce pas, par exemple pour les marches en retrai- • furent armés de la carabine à chambre, modèlc 184.0 te, où il lui paraissait, ({ p al' des raisons tirées du cœur (carabine Delvigne) ; les carabiniers, choisis parmi les humain, prudent. de modérer l'allure que trop de rai­

hommes les plus robustes et les tireurs les plus adroits, som; contribuaient ù accélérer )J. D'autre part le géné­ furent armés de la grosse carabine. ral de Hostolan, chargé de l'ensemble des bataillons, Les unités de chasseurs devaient remplir le rôle d'é­ se considérait un peu comme le colonel d'un corps uni­ claireurs à pied; avec leur arrncment spécial, supérieur que, et entravait l'initiative des chefs de bataillon. à celui des unités d'infanterie, ils pouvaient maint.cnir Néanmoins, gràce à la valeur des officiers et au bon l'ennemi à distance, ce qui avait une importance par­ esprit de la troupe, de réels progrès furent réalisés. t-iculière en Afrique, pour la protection des flancs et Au mois de mars 1841, les bataillons reçurent l'ordre des derrières des colonnes et des convois. de se rendre le 15 avril dans les en, irons de Paris, afin Par son ordonnance du pl' novembre 184.0, Louis­ d'y recevoir le eoni.plément de leur armement. Ile . Philippe régla les diverses mesures concernant ces devaient ensuite être dirigés sur leurs garnisons défini· bataillons. tives, qui étaient les suivantes: •, , Rien ne souligne mieux l'intérêt attachéà lcur réussi­ • 1. el' J\Jetz ; te que le choix des chefs appelés à s'en occuper: le 2 e Vincennes; due d'Orléans était chargé de leur organisation ct le 3 e Alger; duc d'Aumale devait surveiller l'instruction du t.ir. 4 C Besançon; Quant aux officiers placés respectivement à leur têt.e, 5c ', ils devaientà peu près tous laisser un nom illustre dans 6 e Oran; l'histoire de l'Armée; c'étaient: 7c Strasbourg; 1er Ladmiraud ; se Oran', ge , 2e Faivre; . Toulouse ; , 3e Camou; 10e Alger. 4. e de Bousingen; Le lieutenant-général Ferdinand Philippe d'Orléans, 5e Mellinct ; chargé de l'organisation des bataillons, était en même 6e Forey; temps lenr inspecteur général; il leur adressa, lc 12 7e Répond; avril, son premier ordre d'inspection générale. Il les 8e Uhrieh; félicitait des résultats obtenus et leur donnait des con­ ge Clère ; seils pour l'avenir en dcs termes élevés: lOe de Mac Mahon. I( Le lieut.enant-général, disait-il, exprime auX Ces officiers avaient d'ailleurs été cho~is non par troupcs sa satisfaction de leur zèle et de leurs efforts ; , faveur, mais uniquement d'aprÈ,s leur mérite et leurs il Y voit une garantie de leur eonduit.e partout où les •

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CHASSEUR D'ORLÉANS

appellera la voix de la Patrie. Au moment oilles batail­ Paris. Puis, le 4 mai 1841, eut lieu, sur la place du Car­ IOlls vont se séparer, il demande à tous de ne jamais rousel, une revue au cours de laquelle le Hoi remit le s\écarter de la bonne direction qui leur a été donnée et drapeau de l'arme au 2e bataillon, qui devait rester de conserver cet esprit d'union, d'amour du devoir etde au fort de Vincennes, berceau de l'arme. dévoucment qui doit faire de l'arme des Chasseurs une L'uniforme des nouveaux bataillons devint rapide· seule et même famille. Il faut que l'on puisse voir dans 1\ ' ment populaire. Les chasseurs portaient la capote· organisation nouvelle autre chose que les change- tunique bleu de roi avee passe-poils jaunes, plissée à la inents apportés à l'armement età l'uniforme, et tous les taille et boutonnant droit; les épaulettes vertes; le efforts doivent tendre à prouver que cette organisation pantalon gris de fer fonçé à plis enfermé dans la guêtrc eOllstitue pour l'armée un progrès véritable et renferme blanche; le shako de cuir avec pompon sphérique en Un germe fécond pour l'avenir». laine verte; ils avaient un harnachement en cuir noir, La Venue simultanée des dix bataillons dans les envi­ et étaient munis d'nn petit manteau iL rotonde en i'ons de Paris était une occasion de constatcr sur le 1 toile vernie noire. Ils étaient tenlls de portcr la bar­ terrain, avant leur éparpillement définitif, la manière ' be en pointe et les moustaches longues. Cct uniforme sPéciale dont ils manœuvraient. Aussi, dans la deuxiè­ 1 alliait une simplicité élégante dans la forme !lune dis- hle quinzainc d'avril, Louis-Philippe ct le maréchal crôte sobridé dans les couleurs. Soult, ministre dc la guerre, fircnt-ils exécuter, dans la Quinze mois iL peine après la revlle du Carrouse!, le • plaine de Saint·Ouen, des manœuvres et des exercices créatenr dcs chasseurs h pied mourait des snites (l'lin de tir devant les maréchaux et les généraux présents à accident. Le 13 juillet 1842, le duc d'Orléans allait

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partir pour le camp de Saint-Omer et se rendait il ments de Miliana et de Médéa, jusqu'il être réduite, en ! Neuilly pour faire ses adieux li sa famille, lorsque ses octobre, il 300 hommes, au licu de 650 qu'il avait ame­ 1 chcvaux s'emportèrent; il tomba si malheurcusement ' nés au camp de Koléa. « Il y a déjil longtemps, écrivait­ sur le pavé qu'il cxpira quelques hcurcs plus tard. Sa il avec quelque mélancolie, que l'on envoie ici des mort fut un deuil pubHc, car ce jeune prince éta.it aimé g:énéraux qui '\ icnncnt étudier Icur métier aux dépens 1 • du peuple; elle fut un dcuil surtout pour ses chasseurs dcs troupcs)). i il picd. Du moins, pour perpétucr Ics liens qui avaicnt En 18J<2, lcs 8 c et 10e bataillons participèrent aU • uni le chef et la troupe, unc ordonnance royale du lU mois de mai il des opérations dans la région de , juillet donna aux dix bataillons le nom de chasseurs sous les ordres du général Bedeau. Ce général écrivait ,!, d'Orléans. 1 • lc 25 mars au gouverneur général : « J'ai été on ne Avant de mourir, le IJI!'ince royal avait cu une grande peut plus satisfait de l'aplomb•des 8e et 10e bataillons satisfaction: il avait pu voir la moitié de ses bataillons, de chasseurs»'. . partis pour l'Algérie, se couvrir de gloire dès leur pre­ Pendant cc temps, le 6e gagnait, le 27 mai, son sur- mière année de séjour. nom de ({ ne ventre il terre)), en exécutant, dans l'expé­ dition du Chélif menée par Changarnier, une marche de' * • ** 1Hhcures dont 5 au pas gymnastique. Le se s'illustrait Sur les dix bataillons de chasseurs, cinq seulement plus tristement, en faisant en juin, une sortie malheu­ furent dirigés sur l'Afrique : les 3e et 10e, 5e et 6e reuse hors de Miliana contre les Beni Menacer; cette débarquèrent dès le mois de juin 1841, le 8e arriva en sortie, menée beaucoup trop loin de la place, faillit février 1842. Un sixième bataillon, Ic ge s'embarqua i, tourncr au désastre, et coùta au bataillon des pertes Port-Vendres Ic 17 avril 1843. Les autrcs, 1er; 2e ; 4e considérables, dont 4 officiers et 47 chasseurs tués. et 7", ne parurent en Algéric qu'ù partir de 1850. Lcs combats de l'oued Fodda, les 18, Il) et 20 sep­ Par une coïncidence curieuse, lcs six bataillons qui' tembre 18·t2, livrés par Changarnier pour chasser s'ill~lstrèrent en Algérie sous le nom de chasscurs Ben Allal de la région du Chélif, donnèrent l'occasion d'Orléans l'entrèrent en Prance vers l'époque oil ils au 6e de sc couvrir de gloire. Forey, qui n'exagérait perdirent cette dénomination en 1848. La période rien, écrivait trois semaines après : « Je suis encore t glorieuse des chasseurs il picd en Afrique ';orrespond sous le coup des émotions de cette lutte acharnée, sans donc à peu près exactement il celle 0,'1 ils étaient excmple en Afrique... J'ai eu dans mon bataillon, appelés chasscurs d'Orléans. sur douze officiers, trois tués et trois blessés très griè­ A leur arrivée sur la terre d'Afrique, les bataillons vement et soixante sous-officiers ou soldats tués ou ne furent peut-être pas entraînés avec asscz de métho­ blessés. Ce n'était plus un combat, c'était une lutte à de et utilisés avec asscz de précautions. Le conl.man­ coups de pierres et de bâtons. ~Cne compagnie de mon bataillon, précipitée de deux cents pieds de haut, des dant Forey• écrivait lc 1er août 1841 : « Personne ici n'a compris notre organisation... Il fallait, pour tirer montagnes d'où elle cherchait à déloger l'ennemi, tout le parti possible de trois beaux bataillons arrivant nous a présenté le plus horrible spectacle dont on puisse parfaitemcnt disposés, les tenir, autant que possiblc, êtrc témoin. réunis dans un endroit salubre, les exercer peu à pcu « Le 19 septembre au soir, après avoir combattu tou­ aux fatigues, les faire tirer·à la cible et soutenir leur te la journée, nous couchâmes dans le lit de l'oued moral. Au lieu de cela, à peine débarqués les Be et 10e Fodda, n'ayant plus que 25 il 30 cartouches par homme

bataillons ont été envoyés•. li M. Baraguey...... ,- d'Hilliers, ct entourés par cinq à six millc Kabyles, les plus belli­ sur le Bouroumi. La chaleur était très forte. Ce général, queux de la Hégence, encombrés de blessés et voyant qu'un avis unanime blàme ouvertement dans sa maniè­ nos petits postes enlevés par l'ennemi à l'arme blanche. ·re de conduire des troupes, a fait faire des marchcs Cette nuit fut affreuse et devait voir se.. renouveler la forcées à ces jeunes soldats. Des hommes sont restés catastrophe de Caboul. en arrière, n'ont plus reparu, et, par suite fie quatre « Heureusement, la nuit porte conseil. Le général ou cinq jours de marche, cinquante hommes par com­ me fit partir en silence avec la plus grande partie dé pagnie sont en ce moment aux .hôpitaux", l'infanterie; je fis occuper toutes les hauteurs qui com­ Camou, commandant le 3e bataillon, n'était guèTe mandaient le lit de la rivière, et lorsque les Arabes satisfait: « On s'occupe de bien traiter le soldat, écri­ vinrent au jour pour s'en emparer, ils trouvèrent la vait-il, lorsqu'il est à l'hôpital; mais on ne fait rien place prise. Alors le convoi marcha très vite et l'arrière pour l'empêcher d'y entrern. garde suivit sans presque tirer. A quelques lieues de là Débarqué le dernier, le commandant Forey avait le tcrrain sc découvrit et nous fùmes sauvés. Du reste, pu ménager davantage son (jC bataillon; à Dc1y­ l'ennemi avait fait la veille de si grandes pertes qu'il Ibrahim, il combattait l'ennui et l'oisiveté par tous songea plus, ce jour lit, à enterrer ses morts qu'à nous les moyens, et en particulier par le tir à la cible; mais poursuivre. Nous sommes rentrés à lVIiliana le 29, dans il dut travailler il « l'obstacle continu", le fossé qu'on un état déplorable, mais fiers d'avoir soutenu un ma­ creusait autour d'Alger, et vit diminuer sa troupe en gnifique combat où nous devions rester toUS)), raison des fièvres qui sévissaient dans cette région Forey passa lieutenant-colonel au 58e de ligne, en marécageuse; il la vit fondre au COl1l'S fies ravitaille- Afrique. Son adjudant-major, Canrobert, qui venait

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d"etre promu chef de bataillon au IHe léger, es}=érait le brcuses citations iL la suite de la bataille, en particulier remplacer, car il désirait par dessus tout obtenir un ceux du 8 e • Le capitaine adjudant major Dutertre, de bataillon de chasseurs: il re~mt le commandement du ce bataillon, écrivait à son ancien commandant, le 5e et se déclara « comblé de joie)). lieutenant-colonel Uhrieh : « Le bataillon est toujours flambard, et le-l.J.. aoùt il a re.;:u les compliments dc *** toute l'armée". Tandis que ces événements sc déroulaient du côté Pendant l'année ] S-Io8. les chasseurs d'Orléans du Maroc, Canrobert opérait avec le 5c bataillon prirent part aux colonncs de pacification qui sillon­ autour d'Orléansville, et y châtiait les tribus qui sc naient le pays: le 6e lutta contre les Beni Menacer et dérobaient au paiement de l'impôt. Lc 11 juin 18-10-10, dans l'Ouarensenis, le 8e contre Sebdou, les Djafra en allant s'emparer de cavernes où s'étaient rôfugiés les Oulhassa ; le ge et le ] OC dans la région de .Maseara. lcs rebelles, il perdit le capitaine de .To1'vcncourt, tué Ces colonnes, très dures, n'avaient cependant pas grand • d'une lmlle au cœur. echo, parcc qu'elles n'amenaient pas de résultats déci- sifs. *** Une sélection s'opérait peu iL peu.parmi les chasseurs Abd-el-Kader, chassé d'Algérie ct retiré dans le nif, d'Orléans: les plus faibles mouraient iL la tùchc ; ceux paraissait vaincu; cependant il envoyait dcs émissaires

qui restaient constituaient un novau• solide. Les eons- chargés d'exploiter le mc'contentement des tribus al­ crits qui venaient combler les vides s'aguerrissaient gériennes. D'autre part, le fameux agitateur Bou Maza vitc..Le capitaine adjudant-major Dutertrc, du 8 e et ses nombreux homonymes, sans être les agents de bataillon, écrivait iL sa sœur, en juin] R·tH : « Si tu l'Emir, excitaient la haine eontrc lcs Chrétiens et VOyais ces pauvres troupiers, si jeulles, si délicats en­ travaillaient donc dans le même sens que lui. • core, porter huit jours de vivres, soixante cartouches, commen~ait Dès le printemps de 1S45, la révolte .' à leur havresac plein et leurs carabines, tu te demande­ germer. Le Commandant Canrobert, qui était avec le rais comment ils font pour supporter des marches si 5e au bivouac sous Ténès, s'était trouvé au cours longues, si fatigantes, par la chaleur, une poussi(\re d'unc reconnaissance exécutée avec 370 honllnes, sans infernale et des chemins affreux. Oh! les li'rançais ! artillerie ni cavaleric, en posture difficile. Ayant fait C'est ici 0:1 l'on peut juger ce qu'ils valenh. sa jonction le 17 avril avec la eolonnc d 10rléansville, Entraînés comme ils l'étaient par les campagnes pré­ il fut avec clIc, le 18, attaqué dans son camp par les cédentes, les chasseurs d'Orléans, purent, en 1844, cueil­ Indigènes et les contre-attaqua pour les repousser. Le lir des lauriers faciles dans la campagne contre le Maroc capitaine Hichard, chcf (lu bul'cau arabe d'Orléansville qui se termina par la bataille d'Isly. raconte ainsi cet épisode auquel il assistait : « Deux Le Sultan avait envoyé des contingents réguliers iL compagnies du 5 e chasseurs d'Orléans, qui s'étaient OUdjda ; le 30 mai 1844, des cavaliers marocains étant Ull peu trop avancées, furent entourées de tous côtés, venus près de I~alla-Maghrniareconnaître le camp des par des Kabyles très hardis qui couraient sur les balles Chrétiens, leurs fusils partirent d 'eux-mêmcs. L'in­ et qui se faisaicnt tuer ù coups de baïonncttes. Heureu­ fanterie française, dans lequelle était le 10e bataillon, Sl'lucnt elles avaient avec elles un véritable homme de aux ordres du comm.andant Bouat, riposta par son feu, guerre, leur digne chef, le commandant Canrobert, et la cavalerie chargea. Le 16 juin. pendant une confé­ dont le courage, le sang froid et l'intelligence militaire rence entre le caïd d'Oudjda et le général Bedeau, les décuplent la valcur d'une trOlIJ}c ... Mais tout leur cou­ Contingents du caïd tirèrent sur les troupes françaises: rage ncput empêcher les balles d'être meurtriües ; le maréchal Bu/-,:eaud avec sa colonne, où sc trouvaient 18 d'entre eux furent mis hors de combat, parmi les­ les de, ge et 10e bataillons, marcha sur Oudjda et y quels deux blessés restèrent au pouvoir de l'ennemi qui. :lltra le 19 juin, pour montrer la facilité avec laquclle suivant sa coutume de cannibale, les fit briHervivants. Il Pouvait l'occuper, puis rcntra iL Lalla-Maghrnia. N os avant-postes purent voir de loin, lorsque la nuit le fils du Sultan du Maroc, qui rassemblait une ar­ fut venue, les bùehers qui dévorèrent ces pauvres, mée menaçante, n'ayant répondu iL une lettre de Bu­ martvrs, de la civilisation". geaud que par de nouvelles incursions. le Maréchal 'fanclis que, du 18 au 28, jour où il fut rejoint par la décida de l'attaquer, afin de ne pas se laisser déborder colonne de Bourjolly, le colonel de Saint-Arnaud, qui Par une révolte algérienne, que cette situation tendue cornmandait eé camp, y restait cerné, la région de POUvait faire naître. Cette audaeieuse deeision amena Ténès s'était soulevée; Le eam.p du I)e bataillon d'Or­ le 14 aoùt la bataille de l'Isly, dont les phases sont res­ kans, le camp des Gorges, qui avait été laissé sous la tées légendaires dans l'Armée d'Afrique. L'entrée des garde de GO jeunes chasscurs, fut attaqué et envahi par spahis de Yusuf dans l'irnmense camp ennemi; la 400 ou 500 Kabyles, devant lesquels les défenseurs du­ charge des chasseurs d'Afrique de Morris ù droite, rcnt sc retirer dans le blockhaus. Les petits ballots des Contre la cavalerie marocaine; l'intervention des trois compagnies, les bagages de huit officiers furent enlevés, bataillons de Bedeau, dont le ge bataillon dc chasseurs un matériel assez important fut détruit ou pillé; la d'Orléans, pour dégager Morris, sont les épisodes con­ petite fille d'un cantinier, qui eut le malheur de tomber nus de cette victoire, qui eut un immense rctentisse­ entrc les mains des assaillants, fut coupée en morceaux. ment. Les chasseurs d'Orléans recueillirent de nom- C'était une guerre atroce, olt les chasseurs avaient af- 330 L'ARMÉE D'AFRIQUE 1 < faire :\ un adversaire sauvage ct fanatisé. Les opéra­ C'est it cc mOment quc se produit un événement tions heureuses auxquelles prit part le :')ü d'Orléans tragiclue ; <, en lllai ct juin vengèrent l'affront fait it son camp. « A deux pas dl' la sortie du bois, le colonel, avcc o,ue]ques hommes, prend il gauche pour dég'ager un ,, *** capitaine de ehassel:rs d'Orltans ([Iii était entouré: CeJ)cndant Abd-e1-Kader, voyant quc ses efforts il pointel:n kabyle. Celui-ci en tombant lùche son eoup 1, portaient leurs fruits, r<',so\ut, au mois de septelllbre , qui porte dans j'estomac du colonel et l'abat",. , 11'H5, d'envahir l'Algérie pour y soulever les popula­ Alors retentissent le,; cris ;, Au colonel ~ au colonel!» 1, tions. AUllloment ml'Ille où il prit cette résolution, eti~ pt le ]wloton des chassel;rs • COli rt :'1 tcmps pOl' l' cmll~cher Je corps d'i'tre enlevé par , rent p'usieHrs combats dont deux sont rest<~s eéli:bres, lcs Kabyles q!;i sc gli,saicnt à travers les bl'OllSSaiiles. œlu i de Tifol!r ct celui· de Sidi-Brahim. \ « Puis mon peloton, écrit le jel'lle 'officier, rejoignit Le gén<'-ral de BOl!rjolly, eOlllllla!Hlant la suhdivision 1 !

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- lUd'Ire pour ne pas troubler ses chasseurs,'.11 Inourut de pagnies de elmsseurs sans sacs, aux ordres du capi- ~ette blessure le ] l novembre suivant. t'I J'hôpital de taine de Charg'Ùre ; il laissait la compagnie de chasseurs 1 lostaganem. du eapitaine Burgard et la compagnie de carabiniers * du capitainc dl' Géreaux, h la garde des mulets et des ** bagages. en autre drame bieil plus poignant, puisque le S" bataillon y fut t'l, peu prùs anéanti., se déroula les jours Les hussards qui remontaient un ravin menant vers SUiVants vers la frontière marocaine. le Djebel Kcrkour virent d'abord peu de cavaliers devant eux; mais pcu iL peu, des contingents nouveaux , Comme le général de la Morieiôrc craignait unc irl'l'p­ surgirent, ct la lutte devint tcrrible. Une trentaine de tlon d'Abd-el-Kader en Algérie, il avait prescrit ù Ca­ hussards, avec Courby rie Cognorrl, se retirèrent sur Vaignac de garder la ligne de Lalla-Maghrnia fi Djem­ un mamelon olt ils se défcndirent à pied, en attendant tnaa-Ghazaouet (Nemours). Cavaignac sc porta avec l'

Chargère rassemble les débris des chasseurs et les Il ne restait, de toute la colonne, que la compagnie forme en carré, pour rHourir les arrnes il. la main. Com­ de carabiniers du capitaine de Géreaux. Elle abandonne me les Indigènes lui offrent la vie sanve, il s'écrie le camp qu'elle gardait, afin d'aller chercher un empla­ fièrement : « Plutôt être hàché cent rois que de mc cement plus favorable à la lutte: profitant de ce que le rendre)), ct sc fait tucr quelques instants plus tard. Indigènes étaient occupés il décapitcr les morts. il Enveloppés de toutes parts, les chasseurs se forment emmener les prisonniers et il piller le camp, elle peut par petits carrés et accomplissent des prodi!/"es de va­ gagncr vers Il heures le de Sidi-Brahim, leur. Mais bientôt pas un ne reste debout; ceux qui entouré d'un petit mur carré en pierres sèches. Il était n'ont pas été tués sont bless{~s ou prisonniers. Les Indi­ temps: les Indigènes y arrivent bientôt; mais ils sont gi'nes coupent les têtes des morts et des mourants... décimés i~ bout l,ortant par le feu des 80 hommes répar­ Quelques chasseurs

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et ses 80 carabiniers ont été égorgés e0l11lne les autres. L'exposé des motifs de ·cette ordonnance était ainsi Barral ajoute foi il ce récit. Comme il n'a laissé il Lalla­ con~~u : « Le service d'avant-postes et de tirailleurs, l\1aghrniit que 138 hommes peu valides, il décide de pour lequel les bataillons de chasseurs d'Orléans ont été revenir il ce poste; déjà des contingents indigènes se orlIi1nisés, exige l'exécution de mouvements autres que Précipitent pour lui couper la retraite. ceux consacrés pour l'excrcice et les manœuvres de Ce n'est pas sans difficultés que le loe d'Orléans l'infanterie; par conséquent, il est indispensable de Peut rejoindre Lalla-Maghrnia. Les chasseurs, cons­ donner à ces bataillons une théorie spéciale, qui con­ ternés par le sort àe leurs camarades du 8e , ft qui des tienne toutes les prescriptions dont l'expérience a liens étroits les unissent, ne se laissent pourtant pas rcndu l'adoption nécessairc, sans s'écarter toutefois aller au découragement. Au col de Bah Taza, le com­ dcs principes de J'ordonnance du 4 mars 1831, qu'il tnandant d'Exéa, couvert par la compagnie de cara­ importe dc conserver religieusement dans l'armée». biniers Le Vassor, leur adressc une allocution; il Icur La distinction était ainsi nettement établie entre les annonce les pertes cruelles éprouvées aussi par le ge chasseurs d'Orléans et l'infanteric. et conclut: « Chasseurs du loe bataillon, ayez confiance L'ordonnance de ] 845 consacrait et détaillait 1'01'­ . en moi, connne j'ai confiance en vous, et nous nous en ganisation adoptée. Les bataillons de chasseurs d'Or­ tirerons, pour venger plus tard nos calnarades)). léans, formant corps, comprenaient 8 compagnies; L'émotion soulcvée en Algérie ct en r;:Jr ces la 8 e composée dc soldats de 1 er classe et armée de éVénements fut immense. Comme le disait d'Rxéa, carabines, portait le nom de compagnie de carabiniers. l'armé.e à'Afrique ne pensa plus qu';) venger les héros Chaque compagnie formait un peloton; il Y avait donc !lU 'elle avait perdus. Le général de la Moricière, accouru sept pelotons et les carabiniers. Chaque peloton était a\ee des renforts, rejoignit Cavaignac, A la têtc de ces partagé en deux parties égales, appelées sections. Les forces, il cerna entre trois colonnes une grande partie quatre premiers pelotons fermaicnt le demi bataillon de des tribus révoltées. et, le 1() octobre, les accula il la droite, les trois autres ct les carabiniers formaient le Iller; il pouvait en faire un horrible carnage, mais se demi bataillon de gauche. 1l1ontrant généreux, il leur accorda l'aman, au grand Tandis qlle l'école du .soldat et l'école de peloton llépit du commandant 11'Exéa ct de la majorité des offi- • apprenaient aux chasseurs la Inanœuvre à rangs ser- Ciers. , rés, l'instruction pour les tirailleurs avait un autre but. Abd-el-Kader avait envoyé il sa Deïra, au Maroc, U5 Le chef devait avoir les moyens de diriger à sa fuise prisonniers faits il Sidi-Brahim, dont environ 80 chas­ une troupe de tiraillcurs et de la porter rapidement seurs àu se ; ces prisonniers avaient retrouvé environ dans toutes les directions; pour cela, il lui faisait exé­ 200 hommes d'lm ddachement qui s'était rendu près cuter des mouvements dans lesquels il n'y a\ait pas d'Ain 'l'émouchent. Le 24. avril1S4H, les officiers ayant lieu de rechercher l'ensemble, afin de ne pas retarder été séparés des hommes, ces derniers furent massacrés leur exécution. Ces mOUVements s'exécutaient au pas pendant la nuit, ù un signal donné. Le crime avait été accéléré ou au pas gymnastique, il l'exclusion du oràonné par le beau-frère de l'Emir, Mustapha ben pas de course, qui Ilc devait être employé qu'en cas 'l'hallli, surtout en raison de l'impossibilité dc nourrir d'absolue nécessité: dans leur exécution, les timilleurs plus longtemps les prisonniers. Il accrut la haine des portaient l'arme de la manière qui leur était le plus chasseurs d'Orléans contre ceux qu'ils combattaient. commodc. Les officiers et sous-officiers avaient Ic de­ Diverses colonnes obtiIirent peu il peu, au cours de voir de régler l'allure des chasseurs dans les mouve­ l'année 184fi. la soumission des tribus de la frontière ments rapides, de veiller à' ce qu'ils ménagent leurs • • qui avaient pris part ù l'affaire de Sidi-Brahim.. L 'une forces, conservent leur sang-froid et profitent de tous fut particulièrement àure pour les populations; partie les avantages du terrain. le 14 juin de Lalla-Maghrnia, elle comprenait parmi Les feux étaient l'objet de prescriptions détaillées. e c Ses bataillons le 8 et le 10 d'Orléans, Lcs hommes Lc « feu cn marchant» s'exécutait de la façon suivante: aYant trouvé. dans les villages ct sur les prisonniers, l'homme du 1er rang de chaque file s'arrêtait, faisait c des armes et des effets ayant appartenu au 8 bataillon, feu, ct rechargeait de suite sur place, avant de se re­ furent exaspérés; après avoir ccrné le ] 7, vers l'em­ portcr en avant; l'honunc du 2 c rang continuait à bOuchure de l'oued Kouarda, des Kabyles sur les marcher, dépassait de 10 à 12 pas celui du ] er rang, hauteurs dominant la mer, ils s'élancèrent sur eux s'arrêtait, apprêtait son anne. et attendait, pour faire il. la baïonnette ct ne leur firent aucun quartier; en feu il son tour, que son camarade ait bourré. Même hloins de deux heurcs, 200 Indigènes gisaient pante­ mécanisme si la ligne dc tirailleurs marchait cn retraite. lants sur les rocJlcrs, tandis que d'autres étaient préci­ Dans J'exécution des feux, les officiers et sous-officiers Pités dans les flots. Lcs morts dc Sidi-Brahim étaient devaient veiller au maintien de l'ordrc ct du silence; Veno-e' c' h ,;). ils empêchaient Ics chasseurs dc s'écarter imprudem­ *** ment; ils Icur reconnnandaient surtout de conserver Peu avant les combats de 'l'ifour et de Sidi-Brahim, du calme et du sang-froid, ct de ne tirer que lorqu'ils le 22 juilJet ] 845. avait paru u ne ordonnance royalc apercevraient distinctement Ic but, il bonne portée. , relative à J'exercice et' aux manœuvres des bataillons Une prescription enfin était utile dans une arInee des chasseurs d'Orléans. où la plupart dcs officicrs considéraient comme un 2

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déshonneur de se coucher et de se dissimuler en face Jusqu'à la fin de leur séjour, ces bataillons continuè­ de l'enncmi et o~ plusieurs avaient même perdu leurs rent il être appelés « chasseurs d'Orléans» par beau­ galons pour ce motif: «Les tirailleurs disait l'ordon­ coup de militaires de l'armée d'Afrique. Ils eurent en­ nance, devront profiter avec intelligence de tous les core l'occasion de faire des expéditions intéressantes. abris, de tous les accidents de terrain, pour se dérober comme le 5e et le 8e bataillons au siège de Zaatc1m en il. la vue de l'ennemi ct se couvrir de ses feux. Il arrivera ] 84U. Ie;,;e eut, dès son arriv{~e devant cette oasis, souvent que les intervalles seront momentanément le 7 oetobre, une journée assez dure, la colonne d'as­ perdus, lorsqu'un abri deviendra commun à plusieurs saut il laquelle il appartenait s'étant laissée entrainer hommes voisins; mais quand le moment sera venu de au deI:'!. dc l'objeetif assigné ct ayant dît revenir hüti• le quitter, ils devront se hùter de regarnir la ligne, en vement sur ses pas. Le 8 e livra à son tour, le 24 novenl­ • 1 reprenant leurs intervalles, afin de ne pas rester en bre, un combat de jardins destinés il repousser les assié­ 1 groupe, exposés au feu de l'ennemi)). gés qui étaient arrivés JUSqU'il Ulle batterie française. Une autre prescription n'était pas moins intéres­ Enfin le 26 novembre, l'assaut donné par trois colon­ sante: « La mort des chefs d'une troupe pouvant ap­ ncs ne laissa de Zaatcha qu'un monceau de ruines. porter du désordre dans ses rangs, on recommandera Les chasseurs avaicnt unc réputation bien assise aux meilleurs tireurs de viser de préférence les chefs dans les trois provinces, non seulement auprès Iles ennenlls• ». corps de l'arméc d'Afriquc, mais aussi auprès des ad­ Le ralliement, destiné il. résistcr à l'ennemi, se faisait versaires qu'ils combattaient. Leurs camarades, les au pas de. course, baïonnette au canon. Il y avait plu­ appelaient ventre il terre il cause de leurs allures, et sieurs sortes de ralliement. Si les cavaliers s'avançaient plus souvent vitriers, il cause du sac de toile cirée qui pour charger les tirailleurs, le ralliement s'effectuait leur donnait une ressemblance avec les marchands de par quatre; les quatre hommes étaient dos contre dos, vitrcs ambulants. Les Indigènes, qui les appelaient deux à deux, dans la position de la « garde contre la . l((SCaTS negros, soldats noirs, ou seTSOUT leklUll, chas- cavalerie», en sorte que les pieds droits réunis for­ scurs noirs, il cause de la coulcur sombre de leurs uni­ maient un carré et se servaient d'appui, tandis que les formes, ne parlaient d'cux qu'avec eraintc et admira­ pieds gauches étaient en avant. Pour obtenir plus de tion ; ils les estimaient autant pour Icnr bravoure au résistance, le ralliement se faisait par demi-sections combat que pour leur adresse au tir et leur rapidité à ou par sections. la marche. Les enfants de ccux qui les ont combattus cn conservent encore le souvenir. La nouvelle ordonance consacrait enfin les sonneries, et réglementait les refrains des dix bataillons. Le'> chas­ seurs d'Orléans avaient ainsi leur charte complète. *** Les chasseurs à pied qui ont succédé aux chasseurs * ** d'Orléans ont largement contribué à la pacification de Les bataillons qui étaient en Algérie prirent part aux l'Algérie, quoique n'ayant plus eu 2. livrer de combats colonnes de pacification qui eurent lieu en 1847. Bou aussi durs. Ils ont en outre fait rayonner la gloire des Maza fut obligé de se livrer au colonel de Saint-Arnaud chasseurs dans de nouvelles contrées, en Crimée, en à Orléanwille le 13 avril. Abd-el-Kader, traqué à la Italie, au Mexique, etjusqu'en Chine et en Cochinchine. fois par les contingents du Sultan du Maroc et J: ar les Pendant la campagne de 1870-1871, ils se sont montrés colonnes françaises, se rendit le 23 décembre, près de il hauteur de leur vieille réputation; puis, pendant celle Sidi-Brahim. de 1914-1918, ils ont porté le nom de « diables bleus)), qui a inspiré la même crainte aux Allemands que celui La guerre avec les tribus n'avait dès lors [-lus d'ani­ de « soldats noirs» aux contingents d'Abd-el-Kader. mateur, et allait prendre un autre caractère,. Les chasseurs à pied du lieutenant-colonel Driant et La proclamation de la Hépublique, en février 1848, du commandant Renouard ont été les digne'> héritiers amena la disparition de tout ce qui pouvait rappeler des chasseurs d'Orléans des commandants Forey, Can­ la dynastie déchue; le nom des « chasseurs d'Orléans )) robert, Clore et Froment-Coste, Ils ont eu, comme le fut supprimé dès le 7 mars, et remplacé par celui de leur demandait il leur création le duc d'Orléans, « chasseurs il. pied)). Déjà à ce moment, le 6e était reve­ «la même conduite partout oit les a appelés la voix de la nu en 'France, depuis octobre 1847 ; le 3e revint en avril Patrie n, et ils ont su, quand il l'a fallu, mourir pour elle. 18.'\<8, le 10e, en mai 18,'\<8 ; le se en avril 1850, le ge, en décembre 1850 ; le 8e en mai 1851. Colonel Paul AZAN.

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Les premières tentatiyes d(- péndl'ation automobi­ Si ces tentatives n'eurent d'autre résultat immédiat le au remontent:\ plus de dix ans. que l'éparpillement le long des pistes, de véhicules l<~n pleine guerre, les crédits dont on disposait, abandonnés, ils eurent, au moins le grand avantag'e , ' de faire découvrir le Sahara aux automobilistes; en etaient largement suffisants pour que l'on put tenter, • SUI' Une grande échelle une expéricnce qui, malheureu­ tout cas, un Sahara très différcnt de eclui que l'on avait s!tl1Jent, ne donna pas les résultats qu'on était en droit dépeint, sinon que tout le monde connaissait ou croyait li'attendre. . connaître. , Diyers types de voitures furcnt successivement mis Au désert, si l'on cherche les étendues exclusivement a l'épreuve et peu il peu éliminés. sablonneuses, on s'apcrçoit que cette immense « mer de sable)) se réduit en réalité à pcu [le chose compara· L'on ne voit d'ailleurs pas très bien l'idée directrice tivement iL la superficie totale. qui présida au ehoix des différents modèles. Le Grand erg occidental, le Grand erg oriental, l'erg . Les divers aspects du Sahara se présentèrent peut­ Iguidi et l'erg Chech en sont, à peu prè-s, les seules l'he simultanément il l'esprit de ceux qu i furent char­ manifestations importantes. g'és de sélectionner les véhicules destinés :\ parcourir l'es régions. ' Suivant que fut envisagé le parcours dans l'Erg, , la Hamada, le Hcg ou la Sebka, l'on préconisa soit le • , Véhicule il chenilles, suit la voiture ordinaire, soit celle- • Cl légèrcment transforméc, soit enfin, un modèlc hy- bride tenant il la fois d'un modèle:\ roues et d'un mo­ [Ièle reptatoire. Ainsi furent utilisés d es tracteurs Holt, :\ chenilles ll1étalliques, des camions Renault et Fiat, il roues gar­ Ilies les unes de bandages en caoutchouc, les autres de chenilles genre Dclaunay-Belleville ; des camionnettes Piat, munies de pneus de faible section jumclés il l'a­ Vant et il l'arrière. Exception faite des camionnettes Fiat l'on s'aperçut bien vite que l'emploi de ces véhicules était rendu pro­ SIX-ROCES RE:\'Al:LT hibitif par leur entretien onéreux, dû à leur forte consommation en essence, il leur vitesse réduite ou à [les mécanismes trop particulicrs. La situation géographique des deux premiers dans N"'essaya-t-on pas aussi dans ces régions, où il n'au­ le proche Sud algérien et tunisien a fait, tout naturel­ rait d \Î être envoyé, un tracteur Henault, :\ chenilles, de lement dire, que cette monotone succession de dunes 120 CV servant, sur le front, au ravitaillemcnt des devait s'étendrc jusqu'au Soudan. D'où la définition chars de combat, et qui, péniblemcnt arrivé à Ouargla, simpliste: Le Sahara est une (' mer de sable)} dont le fut abandonné dans un coin, où dcux ans plus tard chameau est le seul esquif. ulle équipe de dépannage vint le retirer à demi ensablé. En décrivant ainsi le Sahara comme une suite de Au début, les convois automobiles, de composition dunes, le problème de la circulation automobile s'y hétérogène, auraient pu servir il des expériences ten­ présentait évidemment d'une façon toute spéciale. dant il discerner le véritable véhicule saharien, mais Or, entre les dunes, il y a presque toujours des On ne parvint pas à mettre cclui-ci cn évidcncc. couloirs, au sol résistant, qui permettent le roulage Beaucoup

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Tous les modèles plus ou moins spéciaux n'ont pu fabrication actucllc et rlcs modifications de détail ap­ résister, par suite dc la faiblesse de leurs organes dc portécs, l'on s'aperçoit que l'aptitudc de ces voitures propulsion, s'usant cn tcrrain salJlonneux, et se bri­ à se mouvoir en terrain sablonneux, a considérable­ sant sur un sol rocheux. ment augmenté. Seules avaient été conscrvées les camionnettes Fiat Les gros pneus utilisés, ù notre époque étaient qui, en 1919 assuraient cncore un service ù pcu près inconnus lors dcs premièrcs expéricnces. régulier (je ne dis pas, économique), entre Ouargla ct Il ne faut donc pas, de ce fait conclure à la faillite In-Salah. du véhicule spécial. Elles disparurent complètement, ù partir de eette En détaillant la question, il est de toute évidence date, lorsquc furent supprimés les crédits alloués pour que cc modèle a' sa place indiquée dans le cadre des , leur utilisation. véhicules sahariens, quoiquc son emploi paraisse limite Il faut dire, qll 'au début, l'on fut étonné de voir que à des besoins plremellt militaires. des camionnettes en tous points semblablcs à celles qui En tenant compte des enseignements fournis par se déplaçaient sur les routcs pussent parcourir le Sa- cette suite d 'cxpériences, discontinues, de plus de dix hara. . ans, il est possible de déterminer avec une approxi­ Il est toutcfois rcgrcttable, qu'ù ccttc époque, l'on mation suffisante, les perfectionnements qu'il reste il n'ait pas su en découvrir les points faibles, afin d'ap- apporter, en vue cl 'arriver à la meilleure solution du porter les modifications indispcnsables ù leur adap­ véhicule susceptible de parcourir les régions déserti­ tation aux terrains désertiques. ques. * Les usagers d'alors paraissent avoir été effrayés par ** les ensablements assez fréquents et qui peuvent ce­ L'étude du véhicule saharien est étroitement lié :\ pendant dans la plupart des cas, être évités en modi­ l'examen des sujetions auxquelles il est soumis. fiant très peu l'itinéraire suivi. Ce sont: d'une part, le terrain à parcourir, d'autre Si des essais dans ce sens avaient été effectués, un part, les besoins à satisfairc. progrès sensilJle aurait été réalisé dans la recherche 1. - Le Terrain du véhicule saharien. Cela aurait évité de revenir presqu'au moclèle initial aprèsde nombreuses tentatives Suivant les régions, le Sahara présente des terrains dont aucune ne clonna pleinement satisfaction. . d'une extrême diversité, Hamada rocheuse, quc peut • franchir n'importe quelle voiture; reg, propice à la C'est à la suite de ces tentatives infructueuscs qu'a vitesse; sebka, aux fonds sablonneux; pointes de dunes été envisagéc la nécessité cl 'un engin s'adaptant au terrain. ou fonds d'oued au sable inconsistant. Cette diversité de terrains se rencontre parfois en l'ne voiture ordinaire ne franchissant pas les quel­ fort peu de temps, et lorsqu'une voiture se cléplace ques zones sablonneuses difficiles ù éviter, l'on en con­ le long d'unc piste, il arrive souvent qu'elle doit se clut immédiatcment à la nécessité de recourir à des mesurer avec tous les obstacles inhérents à chaque va­ véhicules comportant des dispositifs spéciaux. riété du sol. Les voiturcs Citroën, pourvues dc propulseurs à Le problème envisagé sous cet 'aspect conduisit il chenilles souples, de l'inventeur Kegresse, franchirent recherchcr, pour le Sahara, les véhicules aptes iL pas­ les premières, le Sahara, au cours d'un raid retcntis­ ser partout. L'idée qui vint tout naturellement à l'es­ sant. prit, fut d'adapter au plus mauvais terrain, la voiture Mis à l'épreuvc d'un service courant, ce modèle ne destinée il les parcourir tous. donna pas les résultats espérés. Cctte conception était attrayante, car, l'automobile Dans un autre ordre cl 'idées, Renault construisit des susceptible de se cléplacer partout, aurait franchi le voitures à 6 roues, qui, bientôt se signalèrent par de minimum d'espace pour relier entre eux, les différents remarquables performances. postes. La piste aurait été sensiblement rectiligne. Un sensible progrès était réalisé. Au point de vue mécanique, c'était une erreur, car Mais ù la suite des expériences auxquelles fut soumis l'on était conduit ù concevoir cles modèles de voitures ce véhicule, s'imposa la conclusion que l'on n'avait pas capables de se mesurer avec toutes les difficultés du encore trouvé lc modéle idéal. terrain, il la résolution (lesquelles étaient sacrifiées les Ces différents modèles ont été, depuis plusicurs an­ principales qualités de l'automobile : la vitesse et nées, sllffisammcnt utilisés' par les formations auto­ .l'entretien économùJuc. mobilcs des Territoires du Sud, pour que l'opinion ac­ Le faible rcndement des voitures, conçucs suivant tuelle soit· conforme à la réalité. ces données, ne tarda pas il les faire éliminer. DeplJ.is quelque temps, on semble revenir à la voiture Il est inutile au Sahara plus qn'ailleurs, de recher­ ordinairc, ce qui laisserait supposer qu'aucun progrès chcr la complication. n'a été réalisé depuis dix ans. En outre, le chemin le plus court n'~st pas forcément Toutcfois, si l'on tient comptc de la supériorité dc la le mcilleur. En allongeant les pistes, on peut diminuer

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- L'ARMÉE D'AFRIQUE 337

C'cst cn procédant (le cette façon quc le Lieutenant Estienne a tout récemment. accompli seul, au moyen d'une voiture ordinaire fi CV Reml'lIt, tille allmirable • randonnée. - Les cnseigncmcnts dc ce dernier raid, exécuté il est vrai, par une personnalité exceptionnellc. doivent servir de point de départ ù l'établisscmcnt du véhicule saharien. L'expéricncc montre qu'il existe toujours, des régions favorablcs ù la circulation automobile. Laplupart du temps, l'itinéraire emprunté n'exigera pour son utilisation, qu'un jalonncment, cn vuc d'un parcours sur lc mcillcur terrain reconnu. Si, par endroits il faut procéder iL des aménagements SIX-HOCES BERLlET pour éviter de trop longs détours, les travaux it exé­ cuter nc seront jamais considérablcs. le temps de parcours, si l'on fait entrc"r en ligne de Les seuls travaux importants sc préscntcront dans COmpte, la vitessc. la traveŒée des oueds, où le sable peu consistant est un N'étant plus astreint iL suivre un itinéraire déter­ gros obstacle. ~\ • Illiné, on est conduit choisir celui qui offre le moins de De ce qui précc·de. il résulte que le typc de véhicule difficultés. . • saharien, évoluc de plus cn plus dal1'; le scns de la sim- Si l'on jette un coup d'œil sur les trois grands raids plicité. sahariens: Lorsque des nécessités particulii':res obligeront iL 1° Raid Haardt-Audouin-Dubreuil (Chenilles Ci- des parcours hors des pistes. les véhicules employés troën ); , devront être pourvus dc moyens particulii':rement 2° Raid Gradis (li roues Henault) ; puissant.,.

3° Raid Estienne (Renault (j CV. ordinairc), il Il y a donc lieu d'étudier d'unc façon 'distincte: est évidcnt que le choix de l'itinéraire fut un faet.cur , lU Le véhiculc dcstiné iL la piste; prépondérant du sticcès. :lD Lc véhicule apte :\ parcourir tous les tcrrains. lVIiiision Ilaal'dt-Audouin-Dubl'euil. - Dans leur La premic'rc catégoric se distinguera par sa rapidité premier raid, les auto-chcnilles Citroën suivirent un •• sans toutcfois dépasser (lcs limites notablement infé­ ItInéraire connu, qui n'était autre que la routc des rieurcs ~'t cellcs obtenucs sur les routes ordinaires. caravancs : Ouargla, 'In-Salah, Hoggar, Soudan. La sccondc aura comme qualités cssentielles, uné Des difficultés considérables furcnt rcncontrées du adhérence considérable etunc trè,ç faible pression unitaire. fait du terrain. Elles furent surmontées mais se renou­ velleraient pour des voitures empruntant lc mêmc iti­ Il nc peut être actucllement question d'envisager, néraire. l'idée de l'engin de modèle uniquc susceptible de ré­ pondre à tons les désiderata. Ce raid met en évillcnec l'erreur de la coneeption initiale du véhicule saharien. ' *** Mission Gradis. - Lors de la traversée du Sahara par les fi roues Renault, une autre idée s'était déjà II. - Les Besoins fait jonr : le choix de la piste. Us peuvcnt sc résumer cnune questiondc transports, Au lieu de suivre une piste connue, en l'occurence civils ou militaires. la piste chamelière, on chercha une nouvelle région Quc les premiers soient (l'ordre touristique, com­ offrant, dcs facilités de parcours. mercial ou politiquc, ils sc rami':nent tous iL des dépla­ Cettc heureuse tentativc fit ressortir les avantagcs cemcnts entrc les différents postes ou centrcs de po­ obtenus par le choix de l'itinéraire. pulation, donc suivant. un itinérairc bicn déterminé (pistes). Raid Estienne. -- L'usager habituel d'une piste accomplit, en se jouant, un parcours ou d'autres ver­ Mais, au point de V\lC militaire il faut cnvisager : raient surgir des difficultés insurmontables. a) Les transport de personnel: Un tracé peut ne pas être immuable. A quclques Commandement; Liaisons; Inspcctions; Helèves ; mètres d'un passage difficile ou impraticable, pent sc Permissions; Hcnforts. trouver un sol n'offrant aucun obstacle. b) Les tUtnSpOTts de rt!a tériel : Une piste s'améliore progressivement, soit en y ef­ fectuant des travaux, soit en recherchant des passages ( ',ourner. ; Havitaillemcnt; Matériaux dc constrnc- plus faciles. tion. 338 L'ARMÉE D'AFRIQUE •

. , c) Les missions spéciales: seront les seuls véhicules justifiant d'un servIce re.- Escorte de l'aviation; Recherches d'itinéraires. gulier. }clissions de guerre (Poursuite de Hezzous, combats); Vne voiturc ordinairc pouvant circuler facilement sur les pistcs, il est inutile d'envisager l'utilisation Sauf pour l'exécution dcs missions spéciales les voi­ d 'u n modèle spécial. tures ne quitteront généralcment pas les pistcs. Il sera même très avantagcux, de choisir un véhi­ Les missions d'escortc de l'aviation ne seront qu'ae­ cule sortant d'une fabrication de série, tant au point cid entelles. de vue financier, qu'en raison des facilités d'approvi­ Seules les voitures d'aceOllipagnemcnt seront tenues sionnement en pièces (le rechange. pour les dépannages de s'écarter de Icur itinéraire • Snr les pistes actuelles, les voitures ordinaires per­ normal, sur des distances relativcment faibles. ,

mettent dc bonnes vitesses movennes.o • nettement sU- Les missions de rccherche d'itinéraires ct les opé­ périeures à celles obtenues avec des voitures spéciales. rations de guerre, exigeront parfois, du véhieulc Dans une exploitation normale, il faudrait qu'un employé l'aptitude maxima au franchissement de véhicule pùt effectuer, de jour, une étape de 250 il :WO tout terrain non mnénagé. • kilomètres. D'où la nécessité de pouvoir fournir une Ici encore nous sommes conduits à envisager deux vitesse moyenne dc 25 kilolnètres à l'heure environ, sortes de véhicules suivant qu'ils scront destinés il soit une vitesse « instantanée)) de 3;) il 40 kilomètres. opérer sur pistes ou, sur un terrain quelconque. L 'économie dc consommation en carburant et in­ En résumé, la plupart des voitures seront utilisées grée' ients, sera appréeiable, si l'on envisage, qu'ù l'heu­ sur piste: dans des cas exceptionnels sculement la voi­ re aduelle, la plupart des véhicules utilisés ne peu­ ture spéeiale sera nécessaire. vent pas assurer Icur ravitaillement par leurs propres Faut~il accorder unc mention particulière ù la voi­ movens.. . ture de combat. L'augmentation de charge utile obtenue de ee fait Il ne peut être qucstion de la doter d'un cuirasse sera relativement considérable. analogue à celui des autos blindées opérant dans la Le châ'ôsis sera surélevé, soit par construction, soit Métropole, en Syrie ou en Egypte. par le montage de roues de grand diamètre. Des roueS Le poids d'un tel blindage limiterait la vitesse et de ce genre, offriront en mauvais terrain une moins l'étendue de ses déplacements. grande résistance à l'avancement. Il faudra donc se contenter de préserver les œuvres Les pistes ne présenteront pas, avant Imlptemps uO vives du véhicule et d'aménager la carrosserie de profil comparable à eelui d'une route, ni un terraio façon à pouvoir protéger efficacement les occupants, aussi consistant. tout en permettant à ceux-ci de se servir de leurs ar­ Il subsistera pendant longtemps encore. des rampeS mes du haut de la voiture (fusils mitrailleurs; mitrail­ ft forte inclinaison que le jeu normal des combinaisons leuses légères), etc. de vitesses ne permettrait pas d'attaquer.

La plaque de blindage de 5 mlm 5 montée sur l'auto­ C'est alors que s'imposera l'emploi d 'llll démultipli­ mitrailleuse Renault, est à l'épreuve de la balle et ne cateur. Ce dispositif permet de doubler le j eu des vites­ pèse que 50 kilos au mètre carré. ses et de gravir pratiquement des pentes supérieures il ')0 0/ Sans donner à la voiture une allure de char de com­ - /0 bat, il serait très facile de la doter d'une cuirasse sem­ 11 est toutefois à noter que son emploi sera tout à blable, dont le poids n'interdirait pas l'usage du vé­ fait exceptionnel, en raison du petit nombre de rampes hicule en terrain varié. pénibles. Mais il est nécessaire de protéger les occupants si Le démultiplicateur trouvera encore son emploi l'on tient à ce que l'automobile soit utilement em­ dans le franchissement de certains passages sablon­ ployée en cas de poursuite. neux, pointes de dunes et fonds d'oueds. Ceux-ci Elle serait suffisamment vaste pour effectuer un en particulier peuvent, être aménagés de la façon sui­ transport d'une dizaine de combattants, destinés à opé­ vante. Un lit de pierrcs même de faible épaisseur, rer à terre, avec un matériel spécial (canon de 37, mor­ noyé dans le sable de l'oued, le sommet affleurant la tier Stockes) et un approvisionnement en vivres en surface, ne risque pas d'être emporté par le courant et eau et en munitions. constitue une chaussée suffisamment solide pour as­ surer le passage des voitures. Le séjour dans l'intérieur de la voiture à ciel ouvcrt serait supportable. Quand un véhicule doit se déplacer en terrain sa­ blonneux, il faut envisager, la question des surfaceS III. ~ Caractéristiques des différents véhicules d'appui des roues sur le sol. sahariens On facilite le passage des voitures en diminuant le 10 Véhicules destinés ri la piste. ~ Ce seront les plus plus possible la pression unitaire. nombreux en raison du trafic important à assurer. Ce résultat est obtenu: Dcstinés à assurer les liaisons et ravitaillements ils 10 Par le jumelage des roues;

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Renault la cv f yte n.M {;roues

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A. Tln:U1L. - B. COMMANDE DE TREI:II.. ' - C. ROUES DllŒCTltlCES. - D. HOUES )10TlUCES.._ E. DTFFEIU-:NTIEL AVANT.~F. DTFFERENTIELARRIERE. _. lI. DE.VII'LTIl'LICATEUIt. '.__ 1. AIUlHl'; DE TRANS.IlISSIO"l •

2" Par l'augmentation de la section des pneumati­ Toutes ces mesures sont prises afin rI'éviter le pa­ qUes. tinage. Elles seront d'ailleurs conformes il ce que nous Le premier procédé offre de séricux inconvénients. enseigne l'étude théorique du patinage qui a d'autant Outre le travail anormal des fusées d'essieu, la roue est plus dc chances de ne pas se produire que: alourdie, des pierres, ù arêtes vives, se coincent entre 1" L'effort :', la jantc sera plus faihle. Le démulti­ les pneumatiques et provoquent de fréquentes déchi­ plicatcur permettra de l'obtenir. • l'ures; la consommation en pneumatiques augmente eOllsid érablement. 2" L'adhérence sera plus considérahle, c'est-il-dire que l'eSSIeu motcur scra l;1u' chargé. Le second procédé est de beaucoup préférable. 3" Le rapport du rayon des roues il l'cmpattement • L'emploi de pneumatiques souples ~l. forte section, scra plus élevé. Cctte derniè're solution neut -être ohte- ~erlllettrait d'obtenir une surface d'appui analogue • nuc cn augmentant le diamètre des roues et en dimi- '\ la surface correspondante des roues jumelées. nuant la longueur du châssis_ La diminution de poids serait appréciable. L'allure générale de la voiture Pord indique ce que L'enveloppe il basse pression n'affouille pas le sol dcvrait t':tre un tel véhicule. eUe en épouse parfaitement les aspérités, s'écrase aisément et son ellipse de contact est eonsidérahlement En résumé, toutes ces conditions ne réclament pas aUgmentée. une voiture spéciale. Un modèle ordinaire, construit en série peut, trfs facilement, avec quelques modifica­ SUivant les marques de pneumatiques les types, tions réaliser le typc préconisé. « COnfoTln, « ballon» etc., donnent d'excellents résul­ On peut envisager aussi l'emploi sur piste, d'un trac­ tats et peuvent être indifféremment employés. teur remorquant des fardeaux. La succession de terrains caillouteux et sahlonneux Certains matériaux trouveront difficilement place obligera il des dégonflages et regonflages fréquents. sllr les voitures ordinaires, même sur les camions, Ces opérafions fastidieuses seront grandement faci­ charpentes métalliques, éléments de hangars d'avia­ litées par l'adjonction aux moteurs: d'une pompe à tion, poutrelles, madriers, etc.) Leur transport s'ef­ air spécia.e. fectuerait facilement sur des remorques à deux roues Dans l'utilisation des poids lourds, le jumelage de grand diamètre munies de gros pneus à hasse pres­ S'imposera pour ohtenir une gTande surface d'appui. sion. Ce modèle de remorque existe dans les escadrilles Il n'existe, ft l 'heure actuelle de pneus de section d'aviation. Il n'offrirait pas une résistance considéra­ SUffisante pour éviter le jumelage des roues arrière ble à l'avancement et pourrait être d'une grande des camions. utilité.

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Des expériences de remor<[uage peuvent être tentées ù e~t r{~~ohl . . Sur les voitures 4. roues. le problüllle a'liec des tracteurs légers actuellement en service. Il par Il' dispo~itif bien l'onml de l'épure de .Jeanteaud, suffit, sans autre modification, de les munir de pneu­ qui donne pratiquement une ~olution aeeeptable. matiques. Sur le~ voiture~ ù fi roue~. rlont les deux e~~ieux mo­ l'l'ur transformation permettrait le transport d'un tcurs sont solidaire~ ct forment en plan un ~y~tèllle tonnage appréciable. Elle donnerait it. ces véhicules indéformable, il est bien évident que ~i l'un d'eux ef­ une accessibilité des pistes, comparable ù celle des fectue un tourner correct, l'mItre tendra il. déraper et voitures actuelles ù G roues (1. motrices, 2 directrices) cet inconvénient .s'aeeentuera d'autant pltlS que la dis­ et pr{~senterait sur ces derniers l'avantage d 'u n train tance des deux essieux moteurs ~era plus considérable. propulseur déformable. II ,est bien évident qu'elles ne Si ce mouvement s'exécute SUI' un terrain dur. l'ad­ Jlourraient sortir de;; pistes. 1 hérence diminue; sur un terra.in IIIou, renli~elllent 211 Véhicules aptes il circuler en tous terraius. ­ s'accentue. C'est pOl! r atténuer ces inconvénient~ qlle Les earaetéristiques de ces véhieules répondront il. la les modèles ù ü roucs présentent des essieux moteurs l'(';solution de tous les obstacles sahariens, dont le rapprochement n'c~t limitô que par le diamè­ tre d cs l'OU cs. Les seules diffieult{~s .s('rieuses seront dues aux ter­ rains sablonneux ou inconsistants. l'n véhicule eon~'u d 'après ce~ prim'ipcs doit pré­ direetrice~, Pour leur permettre de supporter les efforts consi­ senter 4 roucs si l'on veut quc tous seS organes travaillent normalement. dérables auxquels ils seront soumis. il y aura lieu d'ap­ porter :'t leur construction des moyens trüs puissants· L'adhérence étant proportionnelle au poid~ supporté par l'essieu moteur, celle-ci sera maxima ~i tou.s les En raison de ces particularités. il faut. eette fois, essieux sont moteurs, puisqu'elle scra fonetion du poids envisager la création de véhieuks "spéciaux Il. total du véhicule. Ce principe e~t appliqué sur certains .La recherche de l'adhérencc maxima et d'une pres­ tracteurs qui, pOli r cctte raison sont dits il "adhérenee sion unitairc très faible, présente pour ces nllHlüles Ulle tqtale Il. importance capitale. Il Ill' peut cependant être ques­ ver~ tion d'envisager, eommc normal leur déplacement li C'est la solution extrême laquelle doit tendre le véhicule saharien, type « Special». travers les dunes. Qu'il soit il. quatre ou six roues, toutes devront être • Parmi les modl~les en service, celui qui présente la solution la plus complète est le véhicule il. chenilles, motrices ct il y aura licu d'orienter les constructeurs vers la création des modèlcs suivants: soit métallique (tracteurs agrieolcs, chars de combat), soit souples (Citroën-Kcgresse). Voitures de reeonnai~sanee et camionnettes à 4 roues motrices, dont deux riireetriees. l'cs exemplaires peuvent pratiquement sc déplacer sur n'importe quel terrain, mais l'expérience a montré Camions il. fi roues motrices dont, obligatoirement. .j, qu'en raison de l'usure rapide de leur méeani.sme de roues directrices. propulsion, il n'(;tait guùre possible de eOIllpter sur Il y a lieu de refUser en tant que voitures « Spéein­ eux pour un service de longue durée. les)) les voitures à (j roues il. train propulseur indéfor­ Aucun de leurs mécanismes dl' commande n'a pu mable en plan. résister il. l'attaque permanente du sable et desgraviers. L'adhérence totale étant la qualité primordiale du L'usure dl' la chenille souple, est partieuliürement véhicule apte il. tous terrains,. il s'ensuit qu'il. doit par prohibitive et ne permet pas des déplacements de sureroit faire siennes les considéra.tions précédemment grande envergure. exposées pour les autres véhicules, savoir: La vitesse (lu véhicule est infime œ qui interdit son Surélévation du ehàssis ; grand diamHre des roueS; utilisation dans une opération de guerre. . diminution de l'empattemcnt; grande démultiplica­ Le système ù rcptation ne pouvant, pour toutes ces tion; éventuellement jumelage partiel ou total des raisons, être utilisé, il faut (lone obtenir de~ voitures roues au moyen de pneumatiques dl' très forte section; ù roues ee que les autres ne peu'lient nous donner. renforcement de tout ce qui touche de près il. la sus­ Pour obtenir une plus grande adhérenec, l'obligation pension dont les organes fatiguent particulièrement du jumelage des roues s'imposera de prime abord. lorsque le véhicule se déplace sur un mauvais terrain. 1 Cc systüll1e présentant les inconvénients énumérés ci­ En raison des efforts particulièrement pénibles et 1 dessus, il faut envisager l'augmentation du nombre des des à-coups inévitables que seront imposés au méca­ • eSSieuX. nisme de ces voitures, la transmission devra être sin­ gulièrement renforcée. Différentes solutions ont été envisagées. L'indépen­ dance relative de chaque essieu est une condition in­ Leur emploi les destinant il. parcourir des zoneS dispensable ù l'exécution d'un tourner correct, car excentriques, leur construction devra être particu­ c'est la seule qui permet d'obtenir, pour chaque roue, lièrement soignée, afin d'augmenter la sécurité dn sensiblement le lll~me centre instantané de rotation. parcours.

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A.1\. RoeES c'lOTIUCES ET JJIIU-:CTHICES NON JVMELÉES- B. HOUES MO'I'lUCES .1C:\IELEES. - C. DIFFERENTIEl. UNIQl'E. -- l>. ARBRE DE 'J'HANS~-nSSION DES HOUES AR AUX HOUES INTElnlEDIAIRES E. ARBRE DE TIL\NSXIlSSION DES HOUES lNTEH~lEDIAIHES AUX HOUES AVANT li'. SYSTI'::\lE DE CO:\Il\TANDE IlAH. ROUE I-IELrCOIDALE ET "IS SANS FIN I-I. nOITE DE VI'n:SSE. - 1. DE~IULTIl'LIC',\TEl'R.---J(, TIUNGLAGE DE C

ment des ressorls et l'utilisation tri~s lal'!!'c des amortis- * • ** seurs. Améiiorations de détail à apporter aux véhicules , sahariens Lorsque le mode de construction actuelle dc la voi­ ture automobile se sera perfectionné, il sera inrlispen­ Celtaines alllél iorations d'ordre uénéral d e\'r

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Ce mode de suspension ne ferait pas travailler les l'importance de l'emploi du filtre il essencedont un trop ressorts ni les essieux de façon anormale. Il prolonge­ grand nombre de voitures n'est pas encore muni. rait la vie du châssis, avantage appréciable dans des Le filtre Legrand et Seguin, depuis longtemps contrées où les voitures s'uscnt rapidement; l'aug­ expérimenté sur les véhicules de l'armée, a sa place mentation de vitesse obtcnue par cette mmlification toutc indiquéc sur les véhicules sahariens. ferait gagner un temps précieux. E. Rayon d'action. - Etant donnée la difficulté B. Condenseur. - Lorsque la température exté­ d'augmenter exagérément les points de ravitaille­ rieure est très élevée, il arrive fréquemment qu'nn mo­ ment répartis le long des pistes, il sera nécessaire de teur vaporise. Le même phénomène se produit it la prévoir sur chaque voiture une provision de combus­ • 1• suite d'unfonctionnement it pleine charge pendant un tible pcrmcttant un rayon d'action très étendu. 1 certain temp.s. En cas de reconnaissance ou d'opération de guerre, Si l'eau de réservc est suffisante pour combler les l'abscncc même de ravitaillement exigera une réserve pertes de vapeur répandue dans l'atmosphère, cela de carburants et ingrédients considérable. • n'a pas grand inconvénient. Mais au Sahara, l'obliga­ Mais en augmentant le chargement de carburant, on tion de conserver intacte sa provision d'eau 'l'Cvêt une diminue la charge utile d'où rendement moindre. particulièTe importance du fait d'un aceident grave Le rayon d'action d'une voiture doit être fixé appro­ toujours possible. ximativement il 1.000 kilomètres. Son approvisionne­ Le conducteur doit vérifier fréquemment le niveau ment devra donc être prévu en conséquence. du radiateur afin de prévenir les dégradations pouvant Si l'adjonction de réservoirs supplémentaires est résulter d'un manque d'eau. nécessaire, leur emplacement sera choisi de façon à ne Cette sujétion pourrait être évitée si l'on adaptait il pas déplacer le centre de gravité du véhicule. chaque voiture un condenseur évitant toute perte de vapeur.. F. Réparations. - Les régions traversées sont Un appareil de fortune peut facilement et sans dénuées de ressources, et le fait de prendre en remor­ grand s frais être installé sur toutes les voitures. Il que sur de longs trajets un véhicule en panne condui­ suffit de faire plonger le tube du trop pleindu radiateur rait it la mise hors d'état rapide du matériel utilisé. dans un récipient d'une dizaine de litres où se condense Il est donc indispensable d'avoir, il bord, un outillage la vapeur. et des pièces de rechange tels que toutes les pannes courantes puissent être réparées sur place. • Cette eau fait automatiquement retour au radiateur Cette nécessité implique un approvisionnement con­ dont le niveau reste constant dès que la températurc sidérable, constituant un lot de bord supplémentaire redcvient normale, en pratique peu dc temps après l'arrêt du motcur. dont le poids contribuera encore il diminuer la charge utile. Il suffit dc connaître, dans le cas de refroidissement En raison des moyens rudimentaires dont on dispose par thermo-siphon le volume (l'eau de désamorçage dans le bled. il sera de l'intérêt même des construc­ (ce qui pcut facilemcnt être vérifié au moyen d'un vi­ teurs de faciliter lat:î.che des mécaniciens, enprévoyant seur) pour arrêter ù temps l'expérience qui, prolongée, dans la mesure du possible, un démontage facile de risquerait dc détériorer le moteur. chaque organe. Le bon fonctionnement de cet appareil exige la fer­ En particulier il sera utile d'aménager sous le carter meture hermétique du bouchon du radiateur. du moteur une porte de visite permettant de démonter L'emploi de ce dispositif éviterait le souci de faire le bielles et pistons, sans que l'on soit, obligé d'enlever le plcin. moteur en entier. Des expériences poursuivies avec des moyens de for­ Il sera également avantageux d'avoir des têtes de tune ont donné d'excellents résultats. bielles munies de coussinets. Lorsque l'antifriction est directement coulé sur le métal, il faut, en cas d'acci­ C. Filtres il air. - Un moteur fonctionnant au dent, changer la pièce en entier, ce qui fait perdre un milieu d'une atmosphère qui maintient en suspension temps considérable. du sable impalpable et des poussières, travaille dans de mauvaises conditions. De même, les arbres à cames gagneraient à être montés sur bagues au lieu d'être ajustés directement Les inconvénients sérieux, rencontrés de ce fait, sur le métal du carter. 1• peuvent être totalemcnt évités, par l'emploi d'appareils spéciaux ne laissant entTer que de l'air pur dans le Malgré ces précautions, il n'en reste pas moins que mélange explosif. les véhicules sahariens sont utilisés dans des condi­ tions exceptionnelles leur occasionnant une usure ra­ Désignés sous le nom de filtrcs ù air, épurateurs d'air, etc., ils donnent d'excellents résultats; leur pide. emploi au Sahara, doit être obligatoire. Au désert, la poussière, les graviers imperceptibles, le sable fin, en suspension dans l'air ou soulevé par le D. Filtres il essence. - Il cst inutile d'insistcr sur passage de la voiture, sc trouvent aspirés avec le mé-

1 , 1 L'ARMÉE D'AFRIQUE ,; . - ;

1 .1 , ' ". lange carburant. Entraînécs dans le moteur :'t une vi­ on est réduit il. l'utiliser seulement sur pistes où le '1 tesse de plus de deux kilomètres :'t la minute, toutes véhicule spécial ne paraît pas s'imposer. 1 1 Ces particules se déposent dans les cylindrcs et for­ Avec des roues jumelées, cette voiturc consomme Inent avec l'huile de graissage une pâte abrasive qui li,1 beaucoup de pncunlatiques. Si elle était montéc sur ;' .' t !- lise rapidement les parties lubrifiées des organes en ~ ; roues simples avec pneumatiques dc forte section, elle , .' Inouvement. en consommerait bcaueoup moins et l'adhérence res­ '1 . Le mécanisme en entier, devra être l'objet de révi­ terait :\ peu près la même. Equipée dc la sortc cette sions fréqucntes même 10Œqu'il ne présentera rien voiture rendrait de bons services sur pistes et en ter­ d'anormal. rain non sablonneux. mais il n'y a pas licu d'en géném­ I! fragilité~ ,; L'expérience a démontré qu'une révision générale liser l'emploi, la de eertains de ses organes , • , etait indispensable après un parcours d c 5.000 km. réclamant toujours une conduite prudente. l", ~. Une besogne semblable suppose un outillage suffi­ On ne peut il faut l'avouer gUÔl'C tenir compte (les '1:, Sant. service, effectués ou des essais tentés par des cntrc­ prises civiles. pour se faire une opinion en ce qui con­ , Outillage spécù/l. - La plupart du temps les ate­ cerne la recherche du véhiculc saharien. '1 liers se réserveront ce travail. Toutefois". lorsqu'un li Dernièremcnt la maison Berliet a mis en service nn !I,, Convoi se déplace loin de sa base principale, il est IIll véhicule il () roues (~ motrices ct deux rlireetrices). certain outillage dont les coffres dcvraicnt ètre garnis lTtilisé en novcmbre ct décembre dernier, trois exeIll­ afin que l'on ne soit pas pris au dépol1rvu cn cas de , • • plaires de cc véhicule ont servi:'t transporter au Soudan • rcparations urgcntes, pour l'exécution desquelles on ne les membrcs de la mission Alger-Nigcr. Un moteur de pièce~ disPose pas toujours de de rechange. 16 CV. pcrmettait d'assurer le transport d'nne charge On trouve dans le commerce des dispositifs: alé­ utile de 2 tonnes et fournissait un excédent de ]luis­ Seuse universelle, réguleur, équcrreur. etc., qui per­ sance suffisant pour faire. parfois, du remorquage. , ,i Inettent de réparer complètement un moteur, loin rle Mais ce. modùle prête aux même.s critiques que le • tout atelier, et sans qu'il soit besoin de s'embarrasser modèle Renault il () roues. Son train propulsenr quoi­ des rechanges habituels. que de réalisation différentc, présente le même défaut Le poids de ces accessoires ne doit pas les faire éli­ capital; indéformabilité en plan. ec qui ne rend pas ,

Inincr du lot dc bord des voitures spéciales. supérieure son aptitude en terrain varié. " * Un défaut semblable sc retrouvc sur les camions , ** Henault G roues, 20 chevaux, utilisécs par la Compa­ Modèles actuels. -- Véhicules de l'avenir gnie Transsaharienne. Les expériences poursuivies jusqu'it ce jour sur tous 8" Plusieurs exemplaires dc voitures Citroën ù. che­ les véhicules spéciaux. mis cn service (Jans les territoires nilles sur lesquelles on a remplaet' le systèmc de pro­ dll Sud, montrent qu'ils sont loin de répondre aux be­ pulsion par des roue>: montées sur pneumatiques de soins du Sahara. Ccpendant chacun rl 'eux, dans 775 X 145 sont actuellement en serviee au détache­ l'esprit de son constructeur était présenté comme ment automobile saharien. Pouvant passer partout. Les expériences auxquelles elles ont été soumises 0[, , Parmi les modèles existants: montrent qu'elles possèdent une grade faculté de dé­ '1, placemcnt en tcrrain varié ou légôrcment sablonneux. 1° L'auto-chenille Citroën-Kegresse est il rejeter ! En raison du démultiplicateur qui, par construction, ,, Pour les raisons suivantes : faiblesse dcs organes de .,,• reste sur la voiture, celle-ci peut, traverser, Ù peu près Propulsion; vitesse très faible; charge utile infime; toutes sortes de tcrrain. , consommation exagérée; entreticn onéreux; inapti­ tlloe aux opérations de guerre. L'on voit d'ailleurs quc ce modèle est celui qui sc rapproche le plus de celui que nous préconisons pour Malgré son faible rayon d'action. elle peut encore les voitures légères. renore des services pour le dépannage de voitures aUprès de son point d'attache. Il n'y a pas licu de s'arrêtcr il une sculc marque dc voiture, car un autre modèle sur lequel on a(lapterait 2° La 10 CV Renault type M.II. possèdc sur la les mêmes dispositifs donnerait de scmblablcs résul­ PréCédente des avantages indéniables : facilités de tats. cOnduite; vitesse (peut atteindre 35 Km. H.) ; capa­ 1 Mais il y a un fait incontestable, c'est que des 10 CV~ , cité de transports (près d'une tonne); hauteur du 1 à 4 roues munies d'un démultiplicateuT sc déplacent ! châssis; moindre consommation (ce,pendant cneore dans d'excellentes conditions sur des terrains ou d'au­ 1 trop grande pour son renrlcment). tres véhiculcs arrivent difficilement il se mouvoir. Toutefois sa conception présente un vice capital: la ,, D'où, l'on en conclut que le véhicule saharicn, en ce 1 rigidité de son système propulseur interdisant pratiquc­ qui concerne le type spécial, nc peut pas être choisi Ih.ent la conduite du véhicule en terrain fluent. parmi les morlùles dits « spéciaux» aetucllement en ser­ Comme elle est inapte à se déplacer sur tous terrains vice dans If,:: territoire du Sud. Mais les données que ,

" , 1, ) , 344 L'ARMltE D'AFHIQUE ----~------l'on possi)(le du problome, sont suffisants pour que l'on Mais les expériences poursuivies deDui:-; plusieurs commence sans tarder les e,sais qui nous conduiront années permettcnt de dégager lcs caractéristiques les à l'adoption des modèlc.,> de.'>tinés ; lcs UliS Ü la piste, plus probables du véhicule de l'avenir. les autres ù tous lcs terrains. Le seul modl,lc :1etucllcmcnt existant qui pal'llÎt les Les expéricnces prochaines porteront sur les points réunir est le traeteur léger BerHet type arméc, expé­ suivants; rimenté en lU25 au concours de Satory... Cc modde peut être utilisé au Sahara sans qu'il soit nécessaire A. V éhieules destinés ri la Iliste. --, Le probli'l\lc des ll'apporter il son mécanisme la moindre morlification. transports en région saharienne sera définitivpment Pouvant servir il la fois de tracteur et de camion­ résolu lorsque tous les véhicules s'y déplal:ant Il'exige- • nette, il permettrait de se livrer aux expérienecs les l'ont pour leur conduite que le seul persollnl'l indispen- plus compkte:-; an Sahara. C'est le premier il mettre cn sabr~, soit deux hOlllmes par voiture. essai dans ces réti'ions. car c'est le seul immé(l iatemcnt .- .. On peut déjà tenir pour acquis le modi:le de voiture lltilisable. Possédant 6 roues motrices et 4 d ireetricc';, légère dont 1cos caractéristiques ont été données d­ il pourra se déplacer sur le sable sans trop l'at'fou iller, dessus. en raison de la section des pneus ct. du mode de tnwail Des expéricnces sout en cours p')ur "utilisation• dl.' des essieux. camionnettes, compte-tenu dcs modifications déjü pré­ Mais tout véhicule il --l, roues et iL adhérence totale conisées pour la voiture légère. On peut être assuré (compte tenu de la pression unitaire) aura les mêmes du succès par la combinaison judicieuse des facteurs: aptitudes. démultiplication ct IIdhàeucc. Il pré,:entera en outre l'avantage de la simplicité Mais il importe de ne pas s'arrôter :\ la eamionnette llu mécanisme du fait qu'il pourra n'avoir que les ruues et d'envisager l'utilisHtion du « poids lour<\ ". avant directrices, car, avce un modèle semblable. on o 0 Lcs camions sont les véhicules normaux de transport, obtienrlra un tourner correct. cc sont eux dont le prix de revicnt l'st Il.' plus faiblc Des expériences ont été faites récemment ail Parc en raison du rendement. cl 'Artillerie d'A19cr, avec IIll véhicule cl e ,+ tonllf-S. il En aménageant, dcs camionnettes (>n service dans adhérence totale, les roues avant étant seules direc- . l'armée: Renault. Rochet, BerHet, Fiat, etc., et dcs triees, montées sur bandages relativement étroits, il camions : Renault ou Beriict, il est probable qu'on semblait pré"enter les conditions les plus défavorableS obtiendra des résultats .satisfaisants pour un parcours en terrain sablonneux. La seule modification importante ù faire subir ü ces Cependant, il s'est facilement d(,plaeé sur un sol .. " véh,ieules consistera en l'adjonction d 'un démul­ offrant les mêmes difficultés que les plus mauvaiseS tiplicateur dont la po~e, sur le camion Berlict C.B.A. régions du Sahara, avec autant d'aisance que leS par exemple sera d'une grande facilité. voitures il roues jusqu'ici utilisées. • • Il est évident que tous les camion.'> devront être Il n'est pas douteux que, monté sur pneumatIque" montés sur pneumatiques, jumelés il l'arrière, de di­ de forte section un tel véhicule pourrait franchir mensions approximativcs 1.000 X 200. Tenus de se n'importe quel terrain. • déplacer seulement sur piste, ils ne rencontreront pliS cie difficultés insurmontables. Les r~lrcs passages délicats *** seront aménagés salis peine. Organisation des détachements automobiles Avec certaines camionnette:-; (Fiat) UII démultipli­ sahariens cateur n'est pasindispensable en raison de la grancle 1 (l 1'. S. P. - Dans la préparation cl 'un parcours démultiplication obtenue aux vitesses de démarrage. au Sahara, il est bon de réunir tous les atouts possibleS. Toutes les mod ifil.'ations prévues peuvent faeilcrnent Quelles que soient les précautions dont on s'entoure, ,• s'effectuer aux ateliers cl 'u.n pare cl 'artillcrie, pourvu il est souvent très difficile, sinon impossible d'affirmer d'un outillage important. qu'une mission s'effectuera sans incident. De la sorte, on pourrait disposer de deux véhicules Aussi doit-on, à tout moment envisager le cas de la de transport, l 'un, rapid e ct léger pouvant transporter panne irréparable.Elle sera très rare, mais son éventua­ plus d'une tonne, l'autre lourcl mais déplas,ant une lité ne doit pas être perdue de vile. charge de plus de 3 tonnes. \ La seule ressource dont on puisse alors disposer: B. V éhirulcs l)(Ju,vant se déplltCC'1' en tous telTaù/s. -­ réside dans l'emploi de la T. S. F. dont llll poste émet­ Il n'a pas encore été cxpérimenté de véhicule répon­ teur ct récepteur devrait équiper chaque groupe de dant entièrement à ces conditions. Ou hien la capacité voitures voyageant au Sahara. de franchissement était excellente et le rendement Le poids que présente le transport de ces postes. Ile insignifiant (c'est le cas des mOllèles il chenilles), ou doit pas les faire rejeter de l'équipement des voitureS bien le rendement augmentait, mais la machine se trou­ de reconnaissance ni d es voitures spéciales. Ce .. serll. , vait arrêtée devant des terrains inaccessibles pour elle en particulier pour ces dernières, l'unique mode de liai­ (6 roues à propl,l1seurs rigides). son, réellement efficace entre les automobiles opérant

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• , , L'ARlVIÉE D'AFHIQ1Œ 315 , 1

dans une zone excentrique- et les postcs d'où peuvent 1 groupe éleetrogône de 5 CV. venir Ics secours. 1 poste de recharge d'accumulnteurs. ] tour il lame rompu de 3:;0 Ilm\. de Il. de l'. L'installation, sur une voiture, d'u1l postc rl'ceptcur \ et l'metteur, a, j w;qu'alors, paru prl",enter quelques l perecuse sentiitive. difficultés teellniques. 1 meule émeri. • Le prohlème n'est ccpcndant pas insoluble, car l forge portative. l petit atelier de vulcanisation. plusieurs exemplaires d'appareils légers, peu encom­ l petit atelier de bourrellerie. , brants, ct facilemcnt maniahles sont montl's sur les 1 1 petit atelier de menuiserie. " cars de la Compagnie Gl'nérale 'franssaharienne et 1 poste rie soudure oxy-acétylble. • fonetionncnt iL la satisfaction dl' leurs lIsagers. i Le tout complété par (les jeux (l'outillage d'ajus­ Il paraît inutilc de spéeialîser la voiturc transpor­ te\: l's et cl e mécaniciens. , tant la T. S. F., ces appareils n'étant qu'un acccssoire. 1 PCl's()'nnel . .- . Les ouvriers nécessaires au j'olletion­ 2Cl Atelic'I'8, _.- Il faut envisager dès iL présent, la erl'ation ct l'organisation d'ateliers suseeptibles de nement de l'atelier devront être conlïrml's dans leur proeédcr à la remise en état de tous les véhicules utili- métier. Il ne saurait ôtre question rI'y recevoir pou r ses.• l'y former, un personnel non susceptible d'utilisation. immédiate. Les révisions génl'rales devront ètre obligatoirement entreprises dès qu'un parcours un peu long aura Hé Recrutement. -- Le reerutement du personnel des effectué. Il sera inutile, pour cela, que la voiture pré­ détachements automohiles devra tout partieuliôrenwnt sente un fonctionnement anormal, car certaines pièces attirer l'attention. cachent des (léfectuosités qui ne sont évi

• Cne unité automobile ne pourra vivre au Sahara que une prime de technicité. si 1'on aml~ne et l'on entretient iL pied d'œuvre IIll stock Un avancement particulier devrait être réservé à de pièces de rechange permettant des réparations l'ensemble des détachements automobiles sahariens. rapides. 30 Mathicl. - Les exigences du terrain et les hc­ Bien que les voitures puissent ètre utilisées pendant l'été, il ne sera pas recommandé de faire travailler le soins à satisfaire nous conduisent il déterminer quels 1 doivent ôtre les IIlOdôles de véhicules entrant dans la ,1 personnel ni le matériel, de juin il septembre inclus. 1, , • composition d'un détachement automobile. De ce fait, l'année utile diminuant déjà d'un tiers, tous les détachements de\ l'ont, pendant la bonne Nous ne reviendrons pas sur les qualités exigées de saison, travailler iL plein rcndement. ce matériel. Un tel résultat nc sera obtenu que par une organisa- Il suffira lorsque les voitures arriveront de France, , . tion eomplète des approvisionnements. qu'elles soient entièrement examinées, essayées et mises au point, dans un établissement d'artillerie l.~n matériel de réserve sera en permanence prêt avant d'ètre mises en service dans les Territoires du à porter secours aux voitures en panne. Sud. Compositiun de l'atcliC'/'. - Tant que n'existeront Cette mesure est de premil~re importance en raison pas des services de transport importants absorbant des difficultés que rencontrerait un détachement Un nombre considérable de véhiCules il ne sera pas pour effectuer une Illodification ou procéder il une utile de prévoir, dans chaque atelier principal, un mise ail point • outillage trop considérable. Le parc d'artillerie régional d'Alger est tout désigné Chaque atelier devra toutçfois posséder l'outillage pOlir ce genre de travail, CIl raison de l'outillage im­ suivant; portant, et des approvisionnements qu'il possède. L'ARMÉE D'AFRIQUE •

Tout détachcment comprendra: des voitures légè­ la dist.ance des différent.s dépôt.s d'essence devrait res, des camionnettes, des camions, des voitures êt.rc abaissée ù 150 km. spéciales et éventuellement dcs tracteurs. 5° Emploi des détachements. - Discipline de mar­ Le nombre de voitures de chaquc espècc (lépendra de che. - Les rlét.achements aut.omobiles sahariens t.ra­ l'exploitation ù assurer et sera, par conséquent, es­ vailleront en liaison ét.roit.e avec l'aviation dont. ils senticllement variable, surtout en ce qui concerne les prépareront le t.ravail, jalonneront. l'it.inéraire et. as­ camionncttes et les camions. i sureront le ravit.aillement.. 1 Les voitures dc liaison pourraient êtrc au nombre de • Dans beaucoup dc cas, il y aura coïncidence entre •, 3. , les terrains d'atterrissage et les eent.res d'approvision­ 1 Les voitures spéciales au nombre dc 4, dont:3 munies nements automobiles afin de ne pas éparpiller les 1, dc T. S. F. Deux tracteurs suffiraicnt. effort.s. 1 • Cne notc rie M. le Gouverneur général de l'Algérie 4° AmétMI{!.ement des pistes. - L'aménagement et règlement.e la cireulat.ion automobile au Sahara. En l'entreticn des piste.s saharicnncs sc poursuit actuelle­ dehors de ces prescriptions réglement.aires, cert.aines ment, suivant lm programme bien détcrminé. mesures dictées par la prudence doivent. êt.re rigoureu­ • • Cne fois la viabilité assurée. il faudra songer iL sement. observées lors d'un parcours dans le désert. l'équipement de la piste en VllC de son parcours nor­ Une voiture ne voyagera jamais isolément.. Un sys­ mal par convois automobilcs. tème de signaux (fusées de préférence) indiquera les En dehors des atclier.s existant aux bases de départ, calises d'immobilisation de toute voiture en panne. on devra envisager la création de petits at.eliers sit.ués , dans les principaux ccnt.rcs de populat.ion t.ous les 600 *** ou 800 kilomèt.res. Conclusion Ces atelicrs ne comport.ant. qu'un out.illage sommaire L'exploit.at.ion des voies sahariennes ent.re dans une permettront d c procéder ù d cs réparations ou remises phase act.ive. en ét.at., difficiles ù cffcet.uer en cours de rout.e. Des liaisons qui demandaient. plusieurs mois pour­ C n approvisionnemcnt. assc~ important. en pièces' ront. bient.ôt. s'effect.uer en quelques jours. dc rechanges permettra, au passage des convois le Préparant. la voie il, l'aviat.ion puis au chemin dc fer, reeomplètement des lot.s de bord. l'aut.omobile permettra l'explorat.iondes régions encore Des dépôts de carburant ct d'ingrédients scront. inconnues, assurera la police du désert. de concert avec ét.ablis t.ous les 300 kilomètres environ, en part.iculier les compagnies sahariennes, améliorera les eondit.ions dans t.ous les bordjs exist.ants. cl 'exist.enee d ans ces immensités. L'essenec serait. avant.ageusement eonservée dans Ce sont. là des object.ifs qui méritent quelques des silos ou des eaves. sacrifices d'ordre pécuniaire. Au fur et. il mesure de l'intcnsificat.ion du t.rafic, Capit.aine NOUVEAU.

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L'ARMÉE D'AFRIQUE

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OFFICIEHS FRANÇAIS ET AeXILIATRES DES GROUPES DESCADRO:\lS DE L.\ l'IWVT:\lCE DI·: CO:-iSTANTI:\lE

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Quand, après l'armisticc, lcs armées sortirent renrlu incapablc dc fournir les masses néce,';saires. la Victorieuses des tranchées où leur héroïsme s'était part importante qui fut la sienne dans les sucd's de cramponné pendant plus de quatre ans, c'était une l'Armée d'Orient, les opérations souvent décisives opinion assez commune dans les milieux militaires qu'clic eut il conduire sur Ic front oriental tant chez qUe la Cavalerie ne trouvait plus son emploi dans une l'un que chez l'antre des adversaires en présence. gUerre moderne, que son rôle était terminé, et qu'elle fournirent, en même temps que des sujets de médita­ ne représentait plus que l'héritage, glorieux peut-être, tion, la preuve de la nécessité de sa participation ù une mais à coup sùr inutile, d'un passé définitivement campagne moderne. aboli. De très bons esprits, la relèguant définitive­ Ce revirement d'opinion reçut unc consécration ment au rang de pièce de collection pour Musée Mili­ officielle dans la rédaction rlu rè'glemcnt sur l'emploi - taire, voulaient la remplacer par des unités montées C~îYale­ • des Grandes Unités qui rè,!!'le l'utilisation de la a bicyclettes ou transportées en automobiles et pro- rie dans l'armée réorganisée et lui maintient sa mission clamaient sincèrement que la mécanique avait sup­ traditionnelle de rcconl1a'Îtrc, couvrir, comiJat/rc au Planté le cheval. profit des autres armes. Puis avec le recul du temps, l'ensemble du tableau Peu après le règlement spécial de l'Arme codifiait des opérations apparut à ceux là même qui parcequ'ils ses méthodes d'action et adaptait ses procédés tac­ en étaient trop proches n'en avaient vu que la partie tiques et son organisation aax exigences de la guern, qui les avoisinait; peu à peu ses différents plans re­ moderne. Prirent leur valeur respective, mettant en évidence la A peine la cavalerie avait-elle échappé, il ce premier Part que chaque arme avait prise à l'œuvre commune. rlanger, peu sérieux, il est vrai, car il n'était dù qu'il b es études qui furent entreprises, des travaux qui une opinion facile à rétorquer par l'éturle des événe­ Virent le jour, peu à peu se dégagea le rôle que la ment, qu'elle eùt il en courir un beaucoup plus grave Cavalerie avait joué au cours de la tragédie. Ses actions parce qu'il tenait son origine de nécessités matériclles du début en Belgique et pendant les affaires de Lor­ Imposees" par les CIrconstances.. raine, l'emploi qui en fut fait au cours de la retraite, La Cavalerie est une arme chère et qui ne s'improvise le secours qu'on aurait pu en attendre après la Marne pas, en d'autres termes, son entretien cxige dcs sacri. Pour achever la victoire ou tout au moins pour prolon­ fices burlgétaires proportionnellement très supérieurs ger le succès si son état d'épuisement ne l'avait pas h cellX qu'entraînent lcs autres armcs, ct, pour qu'ils ! i aient une valeur, les cadres et les cavaliers qui la com­ rie Imlig'ène quand par suite de la diminution de la po.sent doivent recevoir une instruction militaire Cavalerie de la métropole on fut amené il demander à pen(; ant un temps a.ssez long. Il était donc très tentant l'Algérie de combler les vides ainsi créés. pour ceux qui avaient la charge d'opérer des compres­ Deux solutions sc présentaient; augmenter le nom­ sions sur les dépenses militaires de les faire porter bre de régiments composés de soldats de carrière surtout sur la Cavalerie, car la moindre réduction de ou incorporer un plus grand nombre d'appelés dans les ses effectifs réalisait une économic supé~rieure il celle régiments de spahis, grossissant ainsi ipso-facto le qu'on aurait 1)\\ obtenir par une diminution même plus nombre des réservistes. considérable portant sur les autres armes 011 services. On commença rl'abonl par augmenter le nombre des C'est bien ce qui fut fait, et c'ommc en mème te1l11JS, lcs régiments de spahis, mais comme les cngagés conti­ diverscs lois sur le recrutement dc l'Arméc réduisaient nuèrent il y affluer, et quc ri 'autre part, il faut bien. succcssivemcnt la durée du servicc militaire, il fallut l'avouer, le jeune indigùne déraciné de son milicu n'a se rendre compte qu'avcc la diminution du nombrc guèrc le tcmps de s'assimiler le métier de cavalier des régiments de Cavalerie, la valcur militairc des pendant la courte durée du service 0 bligatoire, lcs ré- cavaliers qu'ils vcrsaient dans les réscrves décroissait sultats de cc système concoururent il créer un certaIn• parallè:lemcnt, nomhre de régiments (le prcmière valeur..Mais on La gravité de la situation nc fut pas sans inquiéter cst obligé rI'être beaucoup plus prudcnt dans l'appré­ ccux qui avaient la charge d'assurer la mobilisation ciation des réserves ainsi constituées. dc l'anne et ils se mircnt en quêtc des moyens d'y Ces considérations ont conduit il rechercher s'il ne reml~(licr. Déjà, lürsqu'il s'était agi de renforcer les ef­ pourrait pas être fait un plus large appel aux ressour­

fectifs (le l'ensemblc. , de l'armée, on avait demandé allx' ces cavalières de l'Afrique du Nord en leur appliquant divcrscs colonics de nous fournir en indigènes le eom­ un système de recrutement micux adapté il leurs con­ plèment d'hommes qui nous était nécessaire. C'est ditions d'existence et permettant d'utiliser dans les cncore à la même source que l'on songea il puiser pour réserves les goums qU'OH n'avait jusque là employés compléter notre cavalerie; mais il était indispensablc que comme troupes irrégulières. que ICf; populations des régions auxquelles on devrait L'idée n'est pas neuve, elle a hanté le cerveau d'un faire appel fussent aptes par leur tradition et leur mode grand nombre de ceux de nos Chefs militaires qui d'existence à fournir ces cavaliers. Or parmi les multi­ connaissaient le mieux la société Arabo-Berbère. , ples parties de l'Empire colonial français, l'Afrique du pour avoir vécu longtemps en contact intime avec les ! Nord seule répond à ces conditions. De tout temps, indigènes. A ne citer que ceux qui ont formulé des ! d'ailleurs, depuis les époques les plus reculées de règles sur son application, on trouve le Général Duerot, l'histoire, les peuples qui l'habitent ont fourni une qui, dès 1863, avait étahli un rapport assez complet sur cavalerie excellente. Les Carthaginois eurent toujours la mobilisation des tribus; plus tard, le Général L"evée dans leurs armées des escadrons numides, les légions ct le Colonel Pein, en 1913 et 1914, étudièrentla ques­ Romaines d'Afrique n'eurent pas d'autre cavalerie. tion plus étroitement encore et précisèrent les princi­ Plus tard les Turcs firent un large emploi des cavaliers pes de cette organisation. Mais il appartenait au Géné­ arabo-berbères et nous-mêmes, dès les premiers mois ral du Jonehay de la faire entrer à deux reprises diffé­ de notrc occupation nous fîmes appel à leur concours. rentes dans la voie de la réalisation. Ce fut chaque fois Il est assez curieux de remarquer qu'ù toutes les en période de crise. • époques cette utilisation des cavaliers de l'Afrique C'est en 1914 que le Général du Jonchay, alorS Mineure a revêtu une double forme; tandis que cer­ Lieutenant-Colonel, réalisait son premier essai de tains d'entre-eux étaient incorporés dans les armées mobilisation en lllasse des tribus. L'idée directrice comme mercenaires réguliers, les tribus fournissaient de cette opération était tout autant politique que mili­ en même temps des contingents auxiliaires, qui n'é­ taire. En effet les besoins de la Défense Nationale taient levés que pour une période d'opérations assez exigeaient qu'on fit largement appel aux populations brève et qu i ne recevaient aucune organisation mili­ indigènes nouvellement soumises au service obliga­ taire. Les premiers Chefs des armées françaises en toire et il parut bon que l'exemple du devoir militaire Algérie se conformèrent à cette tradition ct parallèle­ ..fut donné par les grandes familles. ment il la création de régiments de spahis, composés D'autre part les échos de la Guerre en retentissant de soldats de carrière, ils firent appel aux goums des dans les douars avaient fait bouillonner le sang guerrier , tribus pour prendre part aux diverses expéditions. des arabes et ces mêmes grandes familles demandaient ,1 L'application de la conscription aux Indigènes, peu il partir et il prouver leur loyalisme par des actes. Mais avant la guerre, ne modifia pas sensiblement la situa­ la situation personnelle de leurs membres ainsi que leS tion de la cavalerie. Les régiments de spahis furent nécessités de la politique indigène et du commande­ toujours abondamment fournis en engagés et en l'enga­ ment des tribus ne perfnettaient pas d'incorporer pu­ gés et n'eurent pas besoin de compléter autrement rement et simplement ces Arabes de « grande tente" leurs effectifs. Néanmoins la préoccupation de créer dans les Corps réguliers où ils n'auraient été que de des réserves fit affecter dans ces corps un certain vagues unités perdues dansla foule. C'est ce qui condui­ nombre d'appelés. Telle était la situation de la Cavalc- sit à créer un corps spécial qui leur permit de participer

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L'AHMÉE D'AFHIQUE au ~acrifice comlllUn tOl;t en mettant lellr dévouement d'entre eux seulement fureTIl nOllllllés Capitaine iL en évidence aux yeux de leurs « eontribule~» et en lais- titre auxiliaire, mais ils furent plac,',s sous les ordres des • ( po~sibilité f\'lilleai.~ 1 sant à l'autorité supérieure la de les renvo- Offici('rs , -commandant les c.seadrons. Les yer du front pour exercer leur commandement politi­ sous-offieiers ct brigadiers auxiliaires furent nOlllmés que dans les tribus, si la situation intérieure de l'Al- dans les mêmes conditions. gérie l'exigeait. , , On maintenait ainsi strictcment Ic prineipe du com­ Enfin au point de Vile militaire il n'était pas indiffé­ matH' ement des contingents par leurs ehefs naturels, rent de mettre sllr pied un certain nombr~ d'escadrons eommenç~ant , l'encart rement français ne qu'il. l'échelon a lin moment où on manquait de cavalerie. et cela en esead 1'0n. • utilisant simplement des bonnes volontés qui autre- , On constitua (le la sorte 10 escadrons et un fort Illent seraient restées sans emploi. dépc)t dont l'ensembic, de la valcurd'une brigade, reçut , La levée de ees contingents l'et opérée très rapide­ • la dénomination de "Corps de Spahis Auxiliaires >J. • Illent et constitua une véritable improvisation. Au C'est il. dessein que J'aneienne appellatiou de "(~oumll COUrs d'une tournée de propagand e qu'il fit fin aoùt fut abandonnéc, pour bien marquer qu'il ne s'agissait , •.' 1 dans les trois départements, le Colonel Du Jonehay pas ici d'une troupe de « partisans li destinl~s à mener 1 • reç,ut les Chefs indigènes et leur eXpliqua ce que une gl.erre de "l'ranes-tireurs li, mais hien d'unités i l'on attendait d'eux. Lcur réponse dépassa toute régulières aptes iL être employées dans le cadre r(,gle­ espérance; et dès la ~eeonde ~emaine de septembre les mentaire. centres de Has~emblementde Maison-Carrée, Blida et 1 En raison de la rapidité avec laquelle ils furent levés Oran virent affluer des grOllJies de volontairesvenus d e ct embarqués, cc n'est qu'iL Marseille que les spahis tous les point~ du Tell et des Territoires du Sud. unis­ auxiliaires purent reeevoir J'~trInement ct l'é

de la brÎ!mde,~ s'établit à Arras. Dcux escadrons, amal- * , ** gamés avec deux escadrons de cuirassiers de réserve, Le principe adopté pour leur recrutement avait été opér(,rent dans la région de Péronne où ils enrent fort le suivant: il sO\.ffrir. Un détachement de 4< escadrons dirigé sur Chaque Chef Indigène emmenait avec lui un Goum Douai participa avec succc,s il la première ddcnse de composé de volontaires de sa tribu, non soumis il la cette ville contre les Allcmands. Deux d'entre eux fu­ , rent dirigés, par la suite, sur Tournai, où ils entrèrent conscription, ct pourvus à leurs frais cl '1\Il cheval et d'un harnachement. Les goums furent groupés en dans la composition d'un détachement charp;l' de re­ escadrons de ISO sabres, à quatre pelotons. Chaque chercher le contact avec l'Armèe Belge: mais après le escadron était composé autant que possible de gens repli de cette dernière sur Anvcrs, 1<> détachement fut d'une même tribu ou d'une même confédération; ramené iL Lille qu'il défendit jusqu'au] 2 octohre, date en tous cas, chaque peloton était strictement eClluposé à laquelle la ville tomba au pouvoir de l'ennemi, Ses d 'hommes de la même tribu sous le Commandcment du dNenseurs furent fait priwnniers. Pcndant cc temJlS Chef qui les avait levés. Chaque escadron, constitué en le reste de la brigade fut employé autour de Dunkerque Unité formant corps, fut organisé comme les escadrons vers Ypres, ct sur l'Yser. Quand le front se stabilisa, régnliers destinés à la guerrc en Europe ct re~,ut, en les spahis auxiliaires suivirent le sort du restc de la e~1Yalerie Sons-officiers et en hommes de troupe français, les ; ils participèrent encore il quelques coups de Comptables, secrétaires, ouvriers et spécialistes règle­ main dans les duncs de Belgique, puis la g11CITC de mentaires ; il l'nt doté également, en voitures de réqui­ tranchée se prolongeant et la préscnec des chefs indi­ sition, d'un train dc combat et d'un train rég'imentaire. 'gènes étant néecssaire en Algérie, ils furent licenciés Un Officiel' français, Capitaine ou Licutenant, secondé en aoùt 1!lIS, après IIne année de campagne au cours de Pal' un autre officiel' français adjoint, commandait laquelle ils avaient rempli les multiples missions qui ehaqne escadron, Tout le reste de l'encadrement fut leur avaient étè confiées il l'entière satisfaction de leurs prélevé sur le goum lui-même. Les Chefs Indigènes chefs. Telle a étè la première tcntative de levées en qni avaient amcné la valeur d'un peloton furent nom­ masse des contingents des tribus et de leur emploi dans une guerre ellropèenne. Illés Officiers à titre auxiliaire et reçurent, avec le • commandement d'un peloton, les galons de Sous-Lieu­ Il faut attendre l'annèe 1925 pour en trouver lIne tenant ou de Lieutenant suivant leur importance ou seconde. leur grade dans la Légion d'Honneur. Deux ou trois Cette fois encore, des considérations politiques. sé- 350 L'ARMÉE D'AFRIQUE • , •

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L'AD~lI~IsrHATEl'H PRI~Cll'AL L'IIEFHEl'X CAl:SE AVEC DES 1~:}[ISSATRES :\[ATTA'1SA 1 1 VE~T'S l'OCR SE PRÉSENTER AU C()~DIA"LlA:'\T nE LA BHIGAnE nE SPAIIIS AFRICAINS i , rieuses viennent il l'applci des raisons militaires moti­ Berbores d'Algérie ct qU'elles sont toujours prêtes il ,1 vant cette levée. suivre lenrs Chefs pour partir en campagne. Au moment oi! la propagande eomm;miste tend il Les procédés de recrutement ct d'organisation furent représenter dans le Illonrle entier, le lllOl:vement rifain calqués sur ceux de 1914. Les goums étaient levés par 1 eOlllme une réaction de l'Islam contre l'Impérialisme les Chefs lndigè'nes, et le principe du eommanclement 1

1 1 Français, il était opportun de prouver que nos sujets des contingents d'une même tribu par ses Chefs natnrels , 1 musulmans d'Algérie s'unissaient il la France, pour fut strictement maintenu. ! , combattre l'agitateur marocain. Cette manifestation Toutefois, quelques variations de détails se prorluisi­ était éO'alement,.., de nature à prouver aux Rifains rent dans l'application. C'est ainsi qu'il fut jugé inutile qu'ils n'avaient pas:l compter sur l'appui des indigènes de distribuer des effets d 'habillement aux hommes et d'Algérie; elle signifiait également l'insuccès des me­ cle pourvoir les escadrons d'un matériel collectif aussi nées communistes en Afrique du Nord. En affirmant complet. que celui des tronpes régulières. Mais c'est ainü leur loyalisme, les chefs indigènes et les gens des ,• surtout dans l'échelle des uŒrades à titre auxiliaire tribus créaient un mouvement d'opinion très propre à attribués aux Chefs Indigènes que la différence fut la orienter dans la bonne voie ceux de leurs coreligionnai­ plus sensible. Alors qu'en 1914 ces derniers n'avaient res qui pouvaient êtrc encore hésitants. pas dépassé le grade dc Lieutenant, sauf deux d'entre Au point de vue militaire, leMaréchal Pétain, pensait eux qui reç'urent les galons de Capitaine. en 1925, ils qu'une action massive de forces supplétivcs, menée de se virent, suivant leur importance, conférer jusqu'au flanc it l'est du Riff, avec l'appui de troupes régulières, grade de Chef d'Escadrons. Il y eut même le Bach­ aurait le meilleur effet sur lc développement des opé­ Agha Djelloul des Larbaa qui reçut celui cle Lieutenant rations du nord de l'Ouergha, Colonel. Il faut à la vérité ajouter que les Chefs C'est le .'i aoùt que le Maréchal Pétain fit des propo­ (l'Escadrons et Capitaines à titre auxiliaire exerçaient sitions en ce sens au Maréchal Lyautey. Le 14 septem­ leur commanclement sous la direction d'un OffiCier bre, le Ministre de la Guerre en prescrivait l'exécu; franç'ais placé auprès de chacun d'eux avec le titre de tion. conseiller technique. Quant au Bach-Agha Djelloul. Comme en 1flL~, les bonnes volontés ne manquorent il fut affecté il l'Etat-Major du Général Deseoins. Commandant la Briga(;e. pas. Le nombre des cavaliers demandant. it partir fut très supérieur 11 eelu i que les crédits permettaient C'est parce que les missions qui étaient prévues pour d'enrôlcr. C'est ainsi que dans la Province de Constan­ chacune de ces cleHx levées de goums n'étaient pas tine, plus de 1. :300 volontaires sc présentèrent pour exactement du même ordre que leur constitution fut 280 places. Il y a lit semble-t-il une démonstration bien lég'prement dissemblable. Les gens de 1914 devaient nette que l'esprit guerrieT et le goùt des aventures l'es­ pren(he part à Hne guerre européenne, dans le cadre tent toujours aussi vivants chez les popUlations Arabo- d'une armée moderne et contre un ennemi composé L'ARMÉE D'AFRIQUE 351 i ------~ - lui-même de troupes régulières. Ceux de HJ25, au Le 5 octobre, les spahis auxiliaircs, qui doivent • contraire, étaient destinés il exécuter une opération de couvrir le flanc droit du mou\rement en liaison avec les , guerre d'Afrique, d'une durée limitée, dans un pays troupes espagnole~, quittent Camp Bertaux pour • analogue au leur et contre un ennemi imparfaitement aller camper il Mojl:ne, dans lc Guerouaou. organisé. Par conséquent, tandis qu'il avait fallu Le (l octobrc le premier objectif se trouve ètre former les premiers en escadrons régulicrs, ootés nc atteint sans coup férir par la soumission des M'talsa tous les mOYens rl'!.!'Iementaires ne la eavaleric métro- .. .- '- et l'occupation d.e Syah par les Espagnols, mais la · politaine,hahillés et équipés entib'ement comme elle, pluie qui commence il tomber, rend le l'avitaillement il suffisait de donner aux seconds la notation en maté­ très difficilc. Le commandement déeide. en conséquen­ riel et en équipement sommaires indispensables il une • ce, de renvoyer les spahis auxiliaircs il Guereif où ils opération d'un mois ou deux en Afrique du 1'\ord. se ravitailleront cn attendant le moment de prendre :'\éanmoins, comme ils devaient prendrc parti! une ac­ part il la deuxième phase de l'opération. r tion en masse, il était nécessaire que leur articulation •• permit une manœuvre plus souple et plus précise que Arrivée il Guereif, le 8 octobre, la Brig'a(1e en repart ,, celle des groupes de partisans ct c'est ce qui fit qu'on lc ] 0 pour rejoindre lc 12 lc gros du Groupement il adopta également pour eux la formation en~ cscadrons, Souk-Es-Scbt d'Aïn-Amar. Le 14 octobre Ic gros de 1, 1 ainsi que la dénomination déjà usitée de "Spahis la Brigade effectue une reconnaissance sur 'l'i",i­ , ,, Auxiliaires)J, Les différenccs dans la constitution du Oudidouche dans la direction du 'l'leta d 'Azlef; elle , Commandement Indigène avaicnt été dictécs par les trouve une région vide clc ses habitants et rentre au ~ l1Iêmes considérations. Seuls des officiers oc carrièrc camp sans avoir tiré un coup cie fusil: ses éléments , l Pouvaient commander les escadrons dans la Gucrre avancés ont poussé jusqu'it l'Oued Kert. cl 'Europe tandis que les Chefs Indigènes orientés et di­ Pendant ce temps un groupc de (Ieux escadrons· rigés, par leurs conseillers techniques, pouvaient par­ algérois envoyé pour rcconnaître la crêtc dcs Bcni­ faitement suffire au Maroc en 1925. M'Hamed a un engagement assez sérieux avec cettc " tribu, mais peut l'entrer sans pertcs. On leva en Algérie environ] ,500 cavaliers auxquels vinrent s'adjoindre à Oujda 300 ~goumiers Marocains, Le 15 octobre, les spahis auxiliaires partieip'ent il la Ces contingents formèrent une brigade subniviséc cn protection d'un convoi destiné il la brigade Dufour , cmq groupes d'Escadrons: un groupe de deux esca- campéc au col dc Sidi-bou-Inour. Elle a un engage­ drons Marocains, un vroupe de deux escadrons de la ment très vif avec les mêmes Beni-M'Hamed qui province de Constantine; un groupe rie trois escadrons avaient attaqué les escadrons algérois la veillc. Lc de la province d'Oran et deux groupes, l'un de 3 cs­ ] (l octobre lcs trois escadrons oranais, sous la eonduitc cadrons, et l'autre de 2 pour la provincc d'Alger. du capitaine Monbet, prennent part :\ une reconnais­ L'cscadron constituait l'unité administrative tandis sanec poussée/chez les Beni M'lIamed où ils sont obli­ qUe lc Groupe d'Escadrons fut choisi comme l'nité gés de s'engager ct éprouvent quelques pertes. Le • i tactique. Le Général Descoins fut placé à la tête de la même jour. le Maréchal Pétain vient visiter le Camp · , Brigade. de Souk-Es-Sebt ct annoncc que lcs opérations actives ! 1 étant terminécs le groupement du .Jonchay va être Le 30 septembre, le dernier escadron Algérien dé­ 1 dissous. Les brigades Durand et Dufour seront rame­ , barquait à Oudjda ct le 3 octobre, la Brigade entière J nées il Souk-Es-Sebt et la cavaicrie sera reportéc .\ Se trouvait concentrée il Camp Bertaux. Si donc le l ,arnere." temps avait été mesuré aux organisateurs des spahis Le 18 le mouvement dc rcpli dcs brigades Durand et aUxiliaires de 1914, il ne le fut pas moins à ceux qui · , eUrent à lever ceux de 1925. Dufour s'effectue sous la protcction des troupes de Souk-Es-Seht dont fait partie la hrigade de spahis au­ La Brigade de Spahis Auxiliaires fut un des éléments xiliaires. Cn engagement asscz sérieux a lieu au col Constitutifs du Groupement léger oc l'Est, qui compre­ de Sidi-Bou-Inour où le peloton de Maillot a son chef nait également la Brig'aoe de Spahis Durand et la Bri·· ," et 10 hommes tués, une vingtainc de blessés dont 1 gade d'Infanterie Dufour et qui fut placé sous le Com­ • l'officier français commandant l'Escadron ct (l0 che­ mandement du Général Du .Tonchay, Ce groupement, e vaux tués. en combinaison avec les troupes du 1g Corps d'Armée 1, aYant pour objectif les cols du Nador et de 'l'iû-Ouzli, Le 19, la brigane, sa mission terminéc. est mise CIl • routc sur Taourirt où ellc arrivc le~] octobre. Sa dis­ 1 etait chaq?'é d'une opération d'aile à I!'rande envergure 1 aVec objectifs: location commencée aussitôt est terminée lc .,J; nOVC/ll­ bre. Occuper la région d'Aïn-Zadia. Soumettre les l\Halsa. Au cours de cctte courte mais dure campagne, les Atteindre oéfinitivement les vallées dc l'Oued spahis auxiliaircs s'étaicnt montrés dignes de leurs 'faghilest et de l'Oued Azlef en direction Q"énérale ainés de 1914. u de Sidi Ali Bou Rokba-'l'izi-Ouzli. Chef d'Escadrons GAHCIN.

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• QUESTIONS MUSULMANES

MAROC De part et d'autre de la frontière, leii reiatiouii conti· Zone francaise nucnt de s'améliorer entrc leii autorités: il la fin du moiii • d'aoùt, le eommandant du Bureau de l'Intervencion Sillllltioli géllémle. - -- 'l'rl,ii bonne danii l' eniiembIc. de 'l'arguist a été rc~'u Ù 'l'aounat par le Conlluan(lant Sur la frontièTe l'ont leii bonnes rdationii entre du Cercle. 1 Fran~'aiii et Eiipagnolii continuent : elleii permettent de ré'iioudre quelqueii incidents locaux à la iiatiiifaction Région de Trtzll. -- Hien it iiignaier. de tous. Régiun de lHelmès. - Diminution du nombre et de Dans Il' territoire de Mille1t (ré'gion de Meknùs) nos , !"importance deii lljiouch dne, iiemble-t-il, il l'activité , foreeii supplétiveii ont activemcnt pouriiuivi Ics djiouch, victorieuse de nOii foreeii iiuppll,tives. qui de el' fait, iiC font pluii rarCii. ~,a division continue de régner chez nos adveriiaires Dam; la ré'gion de Marrakech. le Illouvcnlent de iiOU­ du Sud. IIIi"ion continue en paYii l\i'Touga. i Sur le Draa, à la fin du moiii d'aoùt, leii Ail Atta diiisi­ Territoire du 'l'ruila. - Nombreuscs tentatives de i dcntii avaient entamé une action aiiiiez sérieuiie contre rôdeurs, quelques lljiouc!l qui n'obtiennent aucun suc· 1, leii eontingents• Glaoua. La situation vient de s'amélio- Cèii. Signalons en particulier; , 1 l'cr et le commandement Glaoui parait en meiiure de Cn djieh surpriii danii une embuscade de partisans :1 la rétablir iiolidement. à l'ouest du pOiite de Timiiiguet laisse entre nos mains UI1 fusil et 3 cadavres de dissidents Aït Alta. Région de Pc;:;. - Vn calme presque parfait continue 1 Au l'ours d'unc reeonnaiiisance du COIumandant' du , de régner iiur l'ensemble de la région. Leii rentréeii de • dis,sidence sc poursuivent régulièrement. cerele de KiiîlJa, le 1-1< iieptembrc, au 'l'izi n'Aït Guirrah, un petit engagement a eu lieu avec les dissidents aUS Le ravitaillement de nOii posteii avant l'hiver s'est abords du col: ceux-ci ont eu 1 tué et 1 bleSiié. etl'ectué iians incident. • Tenitoire de 1Vlidelt. -- L'activité de nos forces sup­ l 'erna/ire't' (./'0 //eZZIIH. - l •'eqUlpement.. et l" orgallliia- plétives a également permis de châtier sévèrement un tion de notre nouveau front iiont en bonne voie d'achè­ 1 certain nombre de djiouch. 1 vement : la mise en place de notre artillerie de pOiiition 1 Sur le front d'Itzer, la harka Aït Hadrlidou signalée dans le iiccteur de Bou Tarboun e.st terminée. 1 près d'Idikelt a été bombardée le 19 aoùt; nos adver­ L'ex-jari de Kcehaehda, qui ii'était rendu le 20 aoùt 1 saires auraient eu 10 tués et 1 blessé. dernier, a été reconnu coupable de l'assassinat du com­ 1 mandant Bourguignon. Ayant tenté de s'évader, il a Danii le cercle de Gourrama, 4 tentes AïtBouc!laouen qui étaient particii en disiiidence vers le iiud à la suite 1 été tué par les Mokhazenis qui l'cseortaient. 1 d'un meurtre en tribu, ont été rejointes Il' 22 aoùt • A l'occasion du mO\l.ssem de Si(li Mellal, qui attira ,1 par le détachement saharien de Bou Ananc, au sud de une foule inaccoutuméc de pélerinii, dcs autorités ce pOiitC. Après un violent engagement, le groupe dis­ espagnoles dl' Larache et El Ksar sont venues. à iiident est tombé entre nos mains; 4 tués, 1 blessé. Un Arbaoua. seul homme armé réuSiiit iL s'échapper. Ce iiuceès a Vne revue deii troupes régulières ct supplétives du produit u ne grosse émotion en tribu. territoire a été pa.'isée Il' ao aoùt à Bou Tarboun par le Général cOlllmanrlant supéricur. Y assistaient plus de Région de lYlarmkeeh. - Les seuls événements millc Ghezuoua ct Beni Mestant ainsi que deii officiers importants du mois sont d'une part, la poursuite de « d'interven('ion,) des postes espagnols voisins. l'action politique sur les tribus encore insoumises, Nous avonii remis Il' 16 scptembre au bureau d'In­ cn particulier chez les Ida ou Tanan dont une fraction terveneion de Fi fi 294 fusils espagnols versés par les vient de sc soumettre, d'autre part des incidentii sé­ compagnons de Slitten. rieux au Termata (sur Il' Draa) danii la zone Glaoua· Des réfugiés espagnolii ont été renvoyés dans lcur Dans le cercle d'Azilal, le calme a été troublé le 10 zone sur leur demande; il en l'l'ste encore une centainc septembre par une harka d'une centaine d'Aït Isha danii le territoire d'Ouezzan. qui a attaqué au Tizi n'Tirrist (10 km. Sud de Tamda) une caravane d'Aït Bou Iknifan. Aït Guemmez et Territoire de Fès Nord. - Le calme est eomplètc­ Aït M'hammed revenant du Sud; nos partisans alertés ment rétabli chez les Beni M'ka dl' la région de l'azzou­ ont secouru la caravane et pouŒuivi les aSiiaillants guert. jusque verii Talmest (4 dissidents tués ou blessés). Les Espagnols ont établi une ligne téléphonique En pays M' Tonga, l'attitude des tribus récemment , entre Il' poste de l'Arba de l'azzouguert et celui de Si soumises est en général, excellentc ; Toutefois une , • 1 Ahmed Souni situé en zone espagnole. certaine tiédeur se révèle encore chez les Seksaou!!', ,

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Le mouvement de soumission cU'jà signalé eontinue : Zone espagnole • 1 chez les Guedrnioua, les Aït 'l'iksit et les Aït Gassa : La situation politique est bonne dans tonte l'étendue , les deux derni(~res fractions dissidentes de cette tribu de la zone. . ,- .' ont fait leur soumission il Imintanout le 2H aoùt en Les agressions y sont rares. présence du Général commandant la région de Marra­ kech. Le désarmement des tribus, qui selllhie Nre ù la base de la politique indighll' espagnole, se poul'suit ,. D'autre part, l'action politique entamée au début du aetivenlPnt : dans la seule zone de Larache, le total {les mois chez les Ida ou Tanal!, se poursuit avec de sérieu­ fusils recueillis s'{'li\verait à 10.81 c L Ses perspectives de SUCCt~S : la fraction Ifesfasen a fait Les rentrées {le dissid.encc continuent. Les réfugiés • Sa soumission le 28 septembre et tout permet d'espérer en zone franç,aise rcpassent peu :\ peu la frontil-re et qu'une autrc fraction de cette importante tribu, les ces mouvements sont faeilités par les liutorités fran­ • 1 ,., : i\ït Ouazzoun, suivra bientôt cet exemple. , ç'aises en eomplet accord avee les Espagnols. Ceux-ci :, ,.1 Dans la zÔ/le d'inflnence Glaolla, la situation a d on­ ont d'ailleurs menacé de eonfisquer les biens des re­ , ' né quelques inquiétudes, elle est actuellement el! bon­ 1 tardataires. On signalee encore il Fez de nomhreux ré- ,1 ne voie de rétablissement: fugiés Beni Ahmed. , ", Au Ternata, sur le Draa, une harka de 700 fmils .L'organisation du nouveau front ,sc pour.suit : la ,i 1 Aït Ounir et Aït Iefoul (des Aït Atta rlissidents) s'em­ construction du poste de Souk el I-Iad d'Ikaouen ehez I)are par surprise le 20 aoùt du Ksar de Tairzout. Les les Ktama est cn honne voie et un poste va t-tre eré{~ {lissidents commettent de nOlnbreuses exactions (;35 à Draa el Azcf chez lcs Kmès. , "• habitants aS'iassinés) et lèvent des contributions. Aueune fortification n'est eneore édifi{'e en pays Ils sc heurtent aussitôt il la garnison Glaoua d'un Ksar Ghezaoua où existe seulement le Bureau de l']nterven­ '.''. !, voisin, Beni Zouli ; ils tentent sans SUCCl~S l'assaut de ," cion de Fifi cl Harraïk. ~ , Ce dernier et laissent () cadavres sur le terrain. La piste Bab Taza-'l'elta des Beni Ahmed est en { Le caïd Si Hammou ordonne aux contingents Glaoua cours de construction. , Il des zones voisines de venir renforcer ses troupes au Le Chérif Si Mohumed ben Seddik el Kamlichi, chef . i ! Ternata ; il leur envoie armcs et munitions. Mais ses très influent des Khemalcha, est mort il la zaouia de • Ordres sont d'abord exécutés mollement. Puis, peu il Haioun (1 km. Sud du Souk el Had Ghohar). Il avait Peu les hésitations des tribus amies cessent, les con­ soutenu très activement la cause riffaine et eOIllIllaIHll' cours se multiplient, la confiance renaît dans le camp en HJ2H unc harka importantc. Glaoua, si bien que la situation s'améliore sensible­ ment. Toutefois, les dissidents continuent encore à LEVANT ran~:onper les Ksour en aval de Beni Zouli : quelques Le calme a continué de réo'ncr,.. sur l'ensemhle des Partisans de Belgacem N'Gadi, notre vieil ennelui du . 'l'erritoires sous Mandat. Tafilalet, sont dans leurs rangs. l\·ord-l~jezireh. Situation rI la frontière -- L'occupa­ , L'origine de ces môuvements doit être recherchée ,' tion, par deux postes nouveaux il Kulmr-el-Bid et à dans l'affaiblissement de l'autorité du Glaoui, à qui son Demir-Kapou, de. la partie de la «Djezireh » appelée nlauvais état de santé empêche de tenir en main toutes « bec de canard » a produit déjà d'heureux résultats. Ses tribus, cc dont les Aït Atta ont su profiter. 'foute­ Elle a mis un terme aux tendanecs que semblaient fois, il s'agit lit d'incidents locaux, n'affectant en rien marquer nos voisins du Kord et de l'Est de vouloir ·'1''', :: notre prestige. Nous ne pourrons d'ailleurs intervenir 1., : nous fermer l'accès du 'l'igre. Elle a provoqué une A. ' militairement dans cette direction tant que nous n'au­ .j explication d'ailleurs très courtoise, entre Bagdad et rons pas décidé de nous attaquer au problème du Saha­ Beyrouth. La frontière de droit de la convention de ra marocain. Londres de Hl20 u été reconnue par les deux parties J Zone insoumise l comme formant la limite entre la Syrie ct l'Irak aussi j'1 \ , longtemps que la délimitation définitive ne l'aurait pas Sur le front de l'Oued el Abid, la situation reste in­ ,i , Changée. modifiée. Un détachement de police irakien est venu en auto­ Malgré une tentative de conciliation entre Si Ho­ mobile faire une liaison avec notre poste de Demir ceine ct Sidi Abdelmalek qui a lieu à 'fimguert, le Kapou. COnflit reste aigu entre ces deux personnages. Du côté des Turcs, notre main mise sur des points De même, les tribus ennemies ort continué à s'entre­ qui nous assurent le douhIe contrôle de la route de déchirer et on signale en maints cndroits de sanglantes Nis-Sibin à Mossonl ct de la plate forIlle du Bag­ escarmouches. dad a montré aux populations de cctte région, jusque •

Dans le Sud-Est marocain, la situation reste confuse là indécises quant à leur véritable nationalité, que la ", , et agitée: signalons entre autres événements un combat Puissance Mandataire n'avait nullement laissé prescri­ ~' , le 10 septembre, entre partisans de Belgacem et Seffa­ re ses droits. ':.:j. ' lat au cours duquel ces derniers auraient eu 1) tués. Les autorités turques ont laissé d'ailleurs repren{lre ,1 •

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les travaux de la commission d'abornement de la dent, mais avec une certaine lenteur qui indique le frollticTe Nord, à l'Est (le l'Euphrate, lesquels avaient peu d'empresscment que mettent les populations il se dù être suspendus pendant deux mois par suite de ma­ ,séparcr de lenrs armes (fusils et revolvers). lentendu provenant des autmités de la fronticTe. Toute­ fois, en raison de l'approche de la saison des pluies et TURQUIE de l'hiver toujours rigoureux dans œtte région, il 8itu.ation e.l'térieIlTC.- - Par une série d'aecords, la ~emble peu probable que la Commission puisse, avant 'l'urquie a grandement amélioré sa situation dans les l'hiver. achever ses travaux non plus seulement d'abor­ Balkans. Avec la Bulgarie, la Turquic a signé un ac­ aV

1 ,, , l ' i t'ARM~E D'AFRIQUE ,i 20<";;:,,:. , ,.._ ± ]

La succession de Zagloul Pacha comme président danie et le Hedjaz reste toujours en suspens, mais le 1 , , du parti parlementaire nationaliste a été confiée par Gouvernement (lu Nedjed acecpte de ne pas gêner ~ ; .,. j, les Sénateurs et dépllth du parti il Mustapha Pacha l'administration préséntement en vigueur dans la , lIaas. région comprise entre Mlldawara et Maan en Trans­ IRAQ jordanie, JUSqU'iL ce qu'un aeeonl soit inten-elUl. Ibn Sé'oud s'engage iL coopérer efficacement contre Le séjour du roi Feyç'al se pouT-mit en Europe; il se ,. termine par unc cure il Aix-les-Bains. le commerce (les esclave,,; lorsque cette condition sera pleinement réalisé'e les Consuls de Grande Bre­ On attend avec quelque impatience il Bagdad les .'ï tagne pourront renoncer au droit de libération qu'ils solutions proposées aux deux questions délicates qui • exercent actuellement. aVaient motivé le voyage en Europe de Sir Henry , ,! 1 l'aee(~s Dohbs et du roi Feyçal ; de l'Iraq il la Société Relations m'ce l'AssiT et le Yen/cn. - Les armements 1'" f. des N"ations, l'organisation du service militaire obli­ se poursuivent de part et d'autre entre l'Imam Yahia 1 i l :, • , . gatoire. et les vVahabites en Assir; toutefois on ne signale, , AFGHANISTAN pas encore d'opérations de guerre en dehors de quel­ , • ques escarmouches de frontières. : i Les relations entre Perse ct Afghanistan sont bon­ ,, 1 , nes ; le Roi d'Afghanistan a fait faire une démarche Complot contTc Ibn Séoud. -- Des bruits ont couru , aUprès de Reza Shah pour lui porter un message d'a­ d'un complot ourdi par le frère du Roi Ibn Séoud, Initié, en vu~ de jeter les hases d'lm rapprochement l'Emil' Mohamed ben Abdur rahman, d:clns le but de entre les Etats Musulmans d'Asie Moyenne pour sc supprimer le nouveau roi du Nedjecl et du Hedjaz. garantir contre les suites possibles d'un conflit anglo­ L'émir Feyçal, roi d'Irak et son frère Ali ben Houssein, rUs'ie. ex-Hoi du Hedjaz, seraient compromis. Reza Shah Pehlevi aurait dit il renvoyé de Amanul­ Il y a lieu d'accueillir a,ee réserve ees renseigne­ Jah Khan, Roi d'Afohanistan, que la Perse verrait . b ments auxquels seule l'arrestation non encore expli­ d'un bon œil un rapprochement cntre Turquie. Perse quée de huit fonctionnaires IIedjaziens, donne' une et Afghanistan; mais il fallait que le Gouvernement certaine ,raisemblanee. de K~boul fit il la Perse une place équivalente il celle de la Turquie et lui réservàt des places de conseillers L'EUROPE ET LES PAYS D'ISLAM techniques ainsi que la Turquie en avait obtenu dans Politique Coloniale Allemande. --, Le Conseil de la le domaine militaire. Société des Nations ayant décidé de porter de neuf à , . ARABIE dix le nombre des membres de la Commission des I~ : mandats, il a désigné comme dizième membre (écar­ il i. Nedjed il; 1 • tant les candidatures qui s'étaient fait jour un peu li' ,·"1 Le traité d'amitié et de bon voisinage entre la bruyamment), le Dr I,udwig Kastel, ancien Directeur ,~ . Grande Bretegne et le Nedjed qei avait été signé le des Colonies ex-allemandes d'Afrique. ri. 1 Tl ; 20 mai entrc Sir Gilbert ('\ayton pour la Grande-Bre­ Cette participation de l'Allemagne iL la Commission tagne et le Prince Feyçal ilm Abdul-Aziz-el-Sé,oud des mandats est une satisfaction pour les coloniaux PO~lr le roi du Hedjaz, dl1 N"edjed et de ses dépcndanees, i. :' allemands qui font tous leurs efforts pour amener le · " ", " 1 a été ratifié il J eddah le 17 septembre. l, .' . Gouvernement il réclamer un maillIat sur une des i, i!

:'l' i',1 Il renouvelle et étend les dispositions du précédent anciennes colonies allemandes. t,i> : ,! '1'.' i traité signé en décembre UJlS, alors que Ibn Séoud Un Congrès colonial ouvrier allemand doit se tenir , " ,( ';' , n'était encore que roi du Nedjed ct qu'il ne possédait il Berlin en octobre prochain. Le Général von Lettow­ Pas les villes saintes de l'Islam. Il est v:cllable pour Forbeck, le défenseur acharné de l'Est-Africain alle­ 7 • annees. man(l pellf!ant la guerre, exposera aux ouvriers alle­

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• • 1 'j~ a~ (') L'ARMÉE D'AFRIQUE

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Le Sénat et la Chambre des députés ont adopté, forces disponibles, tenues toujours prêtes sur le terri­ toire de la métropole; Le Président de la HépubliqHe promulgue la loi • dont la teneur suit: 6° En cas d'insuffisance des forces de police, et a titre tout iL fait exceptionncl, le maintien de l'ordre , 'l'lTUE PlŒI\UER il l'intérieur. Le maintien de l'ordre il l'intérieur relève 1 Dispositions générales exclusivement du mipistre de l'intérieur; en particu­ lier, en ca~ de grève, ou de conflit entre le capital et le. 1 • ARTICLE PRE;vIIlm. - - L'organisation militaire du travail. pays a pour objet essentiel la sauvegarde de l'intégri­ ART. ct. - L'organisation militaire générale est basée té du territoire national. sur la division du territoire métropolitain en vingt L'état de guerre peut exiger la mise en œuvre (le régions militaires. Letracé de ces régions est fixé parun toutes les forces vives du pays. Les mesures nécessaires décret portant règlement d'administration publique, sont pré\'lleS dès le temps de paix; la réalisation, au d'après les ressources du recrutement et les nécessités moment fixé par le gouvernement, constitue la "mo­ de la mobilisation. Le même décret détermine les ser­ hilisation". vitudes imposées à certaines régions pour les hesoins La loi sur l'orp:anisation de la nation, pour le temps du rccrutement et de la mobiiisation dc l'al'lnl'e de mer. de guerre, fixe les rl~gles selon lesquelles s'exéeutl' la ART. 5. - Un conseil supérieur de la gucrre fone-­ mobilisation de la nation (lans le cadre déterminé par tionne conllne organe consultatif et d'études auprès du le pacte pt par les décisions de la Société des Nations. ministre dc la guerre, qui en est le présidcnt dc droit. La présente loi a pour objet de déterminer l'orga­ La composition et les attributions dc ce conseil sont nisation militaire en temps de paix et en temps de guer­ fixées par décret rendu en conseil des ministres. re de l'année de terre. L'organisation de l'armée de mer est fixl~e par des lois spéciales. l'l'l'HE II AHT. 2. - L'armée de terre se recrute sur l'l'nsemble Organisation du temps de paix du territoire national et de nos possessions d'outre­ CHAPITRE PREMIER mer: elle se compose dl' troupes métropolitaines ct de troupes coloniales. Composüùm de l'armée d'Il temps de ]HâX' Les troupes métropolitaines comprennent des mili­ ART. 6. - L'armée dc terrc comprend en tem.ps de • taires frant;'ais, des militaires infligènes de l'Afrique du paIx: ~ord et des militaires drangers. a) Dcs organcs de commandcment et dcs états- • Les troupes coloniales l'omprennent des militaires maJors; fran\,ais et des militaires indigè.nes originaires du terri­ b) Des corps de troupc et des formations dc services; toirl' ressorti.'isant du ministl~re des colonies. c) Des bureaux de recrutement; d) Dcs centrcs de mobilisation; AHT.:I. -- L'organisation militaire du pays doit e) Des écoles et organes d'études; assurel' : .f) Des établissements ct organes d'administration. 10 L 'instruetion militaire d cs citoyens; ART. 7. - L'armée du temps de paix comprend: une 2° La préparation en temps (le paix pt la réalisation organisation territoriale et des forces l)('rnuH1entes. en temps de guerre des mesures permettant la réunion CHAI'ITItE II des ressources en personnel ct matérieldetoutes SOl'­ tes nécessaires à la constitution et à l'entretien des Organisation du commandement • armces ; ART. 8. - A la tête de chacune (les régions mili­ :l" La protection permanente des opérations éven­ taires du territoire est placé un officier général, assisté tuelles de mobilisation, de transport et de réunion des d'un état-major et de directeurs ou chefs de services; armées ct des opérations de mobilisation économique. il exerce il la fois le commandement des troupes et le . En outre, l'org'anisation militaire du pays doit commandement territorial. assurer: Son autorité s'étenf! à toutes les troupes, formations 4° La fléfensc, en tout temps, des colonies, pays de et établissemcnts stationnés sur Ic territoire de la région protectorat ct territoires il mandat, ainsi que le main­ à l'exception des établissements spéciaux dépendant tien (le l'ordre dans ces territoires; directement du ministre de la guerre. 5° La possibilité (le renforcer, en cas de besoin, la L'officier général commandant une r(~gion militaire sécurité de nos possessions (·xtéricure.s an movcn•• de en temps de paix peut ètre dl'signé pour excreer en 1 , ' , 1 , '., ~, L'ARMÉE D'AFRIQUE 357 , - , 1 • tcmps de gucrre le commandement d'un corps d'ar­ ART. 13. - Les différents serviee.' de l'armt~e sont 1 •• • • • • mée ; il est remplacé ù la tête de la région, au moment en prlllelpe, orgamses par reglOn. , 1 , , dc son départ pour les armées, par un officier général - , ,, ART. ]..t.. -- Chaque subdivision de région possi,de dé,signé ct préparé il cet cfJ'et dès le temps de paix. au moins un hureau de recrutement et un nomhre AUT. 9. - Le commandement cl es troupes comprend variable de centres de mohilisation. Elle peut. en outre tOlites les questions concernant l'instruction et l'em­ comporter des organes ou œuvres de préparation mi· • • ploi des troupes, l'administration intérieure des corps Iitaire. , de troupe, la discipline, l'hygiène, les affectations, les mlltations et l'avancement du personnel. Au']'. 10. - Le commandement territorial comprend Organisation des fo1'ces pC1''tI/li'll1'1IIC8 i toutes les questions concernant: ART. ] 5.... Les forces permanentes se répartissent ",i a) La diseiplinc générale, Ic serviee de garnison, la en trois eatégories dans la eomposition (lesquelles en­ • Justice• militaire (le général commandant la région exer- trent des troupes métropolitaines et des troupes colo­ ç~ant, il cet égard, les pouvoirs dévolus par la· loi et le niales : · 1 , codc de justicc militaire au général commandant la a) Les forces du territoire métropolitain compost~es, l ' . circollScription) et le service de la gendarmerie; en prineipe. (l'élt-lnents français et .stationné~ en per­ b) Le serv.iee de recrutement. l'administration des manence sur le territoire métropolitain; .,, hommes des réserves et des affectés spéciaux et la pré- , . b) Les forces d'outre-mer, composées d'éléments paration militaire; • franç~ais, indigimes et étrangers, (lef,tinées il l'occupa­ •, 1 c) La préparation de la mobilisation; tion et à la rléJ'ense de nos possessions et stationnées en , , • , d) Le contrôle de l'utilisation des cffectifs dans Ics permanence dans l'es possessions; . · , , 1 . établissements militaires, même si ceux-ci en vertu de l ' c) Les J'orces mohiles. réselTes des l'orees permanen­ , l'artidc 8, ci-dessus, dépendent directement du mi­ . , t.es d'outre-mer. eomposées de français et d'inrlig~~nes, nistre ; et normalement stationnées sur le territoire métropo­ c) L'organisation défensive du territoire contre les ! litain et en Afrique du l'\or(L 1 attaques aériennes et terrestres. AIlT. 1 G. _...- Les forccs du territoire métropolitain CHAPITRE III sont réparties en grandes unités ou en réserves géné­ rales, disposant des organes de commandement et ()l'ga1lisalio1l leTrito'l'ùtle des services qui leur sont néeessaires. AUT. 11. - L'organisation militaire territorialc a Les l'orees d'outre-mer sont organisées suivant les POlir but d'assurer le recrutement. la préraration nécessités partieulibres iL chacun des territ.oires sur n1il itaire, la mobilisation militaire, le jeu des services lesquels elles sont stationnées. • nécessaires it l'armée en temps de paix. ,..1 ' ,! Les forces mobiles comprennent des grandes unités ,1. l' 1" Elle comporte: • et des éléments de réserves générales. :':1 : 1. ] () Des organes ,.'1 '': de conul1andement et des états- ,': ,. ' AH'l'. 17. - Chaque corps de troupe est organisé sur ,1 l11aj ors; 11 l, un type se l'approehant, autant que possible, du régi­ ,': , , 2" Des bureaux de recrutement dont la mission est .' •l ' l" , ment ou de l'unité similaire du temps de guerre. Il pcut , ,;, de recenser et d'administrer le personnel assujetti aux comprendre: 1 obI igations militaires ; , ,: a) Des unités d 'instruetion, composées de recrues 3° Les organes ou œuvres de préparation militaire; et de leurs instructeurs; 1· l', 1 4" Des centres de mobilisation dont la mission est rie b) Des unités de manœuvre, composées de mili­ préparer et d'exécuter le moment venu la mobilisation .' " taires ayant parcouru le premier eyde d 'instruetion : militaire; , • , , , .' 50 Des écoles et organes d'études; c) Exceptionnellement, des unités-cadres ne COIII­ , , prenant que des personnels de earri('n~. , GO Des établissements ct formations de service :, ! , dll territoire. Les corps de troupe entrant dans la composition du , 1 , , , AUT. ]2. - Pour l'exercice du commandement ter- dispositif permanent de protection des fronti<\res ne , • l'ltorial, ehaque région est divisée en subdivisions de comprennent pas d'unités-cadres. l'égion, dont chaeune est. placée sous l'autorité d'un Chaque formation de service formant eorps com­ offieier supérieur ou général; les subdivisions de rél-,.jon prend une ou plusieurs unités d'exploitation. Peuvent être réunies en « l2'foupes de subdivisions)) En principe, chaque corps de troupe ou hataillon , ))lacés sous l'autorité d'un officier général. formant corps est réuni dans une même garnison. JI ! ! j Le traeé des subdivisions sera progressivement ne doit être dissocié qu'autant que les nécessités de la j, ." 1 modifié de telle façon qu'il coïncide, en principe. avec couverture, du casernement ou de la mobilisation 1... 1 \ , 1 le tracé des départements. l'exigent. • •

358 L'ARMÉE D'AFRIQUE

ART. IH ..- Les eorps de troupe et unitl~s fornulMt Les éléments des forces mobiles utilisées hors du corps des forees permanentes de la métroJlole Io;ont territoire métropolitain peuvent être groupés tempo­ , . l'CU nls cu : rairement en unités dc marche eonstitl~ées suivant les n("eessités cl 'olnploi. 1/) Divisions. eomJlost~es et orgallist'es sur le type de,s grandes unités similaires du temps de gucrre ; AIlT. 21.· Lcs indigi~nes cie l'Afrique du ~ord. re­ li) Eléments non endivisionllt's ; el'l'té:, d'apn'", lcs rùglcs qui Icur sont propres, peuvent 1 1 c) Elbnellts dc rt~serves générales. être formés cn corps dl' tnmpe ou l' nités ind igônes. 1 encadrées pal' des fran~'ais et dcs indig'è:Jles. Ils peuvent En prin[~ipe. il existc une (;ivision d'infanterie (les • entn'r (:al1': la composition dcs corps, I"nités ou for· force; du territoire par région militaire, division sta- mations ('e services des troq)('s métropolitaines. tionnée SIlJ' le territoire de la région. Son stationne­ , L'organisation des corps étrani':crs cst fixée pal' ment est fixé en l'onction des be,soins de la sécurité et de décret. la mobilisation. des facilités de l'imitrlletion et (~e,s relo;­ 1 , source'; en earserncments. A nT. 22.._-- La eOlllposition cl cs dats-majors dont Toutefois, certaines rég'ions militaires pel:veIl't, en disJlosent les autorisé visées par la pré,sente loi est raison de; bc;oÏIl'; partieulicrs afférents il l'occupation déterminée par le ministre de la guerre dans les li­ de territoire,,; extérie,lJ's ou al! renforcement <' e la (:Oll­ mites globales de nombre qui sont fixécs par la loi sur vert'ire. ne pas être dotées d'une de ces dvisions. la constitution des cadres ct effectifs de l'armée. Dan, ce cas stationneront sur le territoire (le ces ré- Ceux (1 es(]its états-majors fonctionnant auprb: • glOns : d'autorités dont les attrilJl:tions comportent, il la fois. D'une part, les éléments prt~levés sur les cl ivisions un comman(lement territorial ct un commandement de forces du territoire (les régions limitrophes (en de troUpcs, comprennent deux fractions: • aucun cas, les unités ainsi détachées ne devront être Une fraction active disponible pour les besoins des inférieures au régiment d'infanterie ou au groupe grandes unités mobilisées; d'artillerie) ; Une fraction territoriale dont les éléments viennent D'autre part, et dans toute la mesure (lu possible se fondre, il la mobilisation, dans les états-majors de des éléments non endivisionnés, de réserve générale ou territoire désignés par le ministre de la guerre. des forces mobiles, ainsi que des centres de formation Une loi spéciale fixe l'organisation et le fonctionnc' de spécialistes. ment du service d'état-major dans l'armée. ART. 19. ---- Certains corps de troupe ct unités for­ mant corps peuvent, soit en raison de le::r spécialisa­ CIL"PITRF. V tion ou dl' leur utilisation prévue, soit cu égard aux Incorporation. Instntction exigences de l'instrlletion combinée de certaines armes, être groupés en commandements partict:1iers com­ ART. 28. -- Les militaires appelés sont affectés, selon prcnant des éléments stationnés sur le territoire de les ordres du ministre de la guerre, aux divers corps plusicurs régions. de troupc ou formations; ils y reçoivent l'instruction correspondant il cette affectation et y assurent le Ces éléments demcurent soumis aux autorités locales service dans les conditions fixées par les règlements pour cc qui concerne l'exercicc du commandemcnt ter­ en vigueur. Ils ne peuvent, s'ils appartiennent au ser­ ritorial, mais ne relôvent, il tous autres égards, du géné­ vice armé, être utilisés il l'extérieur du corps qu'acci­ ral commandant la région sur le tcrritoire de laquelle dentellement, lorsque l'intérêt public l'exige, et par ils sont stationnés que par l'intcrmédiaire du comman­ unités cncadrées. Pendant les périodes de présence dement de groupement auquel ils appartiennent. dans les unités d'instruction, aucune recrue ne peut Le nombre et la composition dcs corps de troupe ct être enlevée il l'instruction pour être employée ailleurs formations de service résultent des fixations de la loi qu'au dressage technique spécial de l'arme ou de la sur la constitution des cadres et effectifs de l'armée. , spécialité.

ART. 20. - A titre temporairc, certaines formations, Les militaires appelés demeurent affectés pendant 1 prévues aux articles 1 (j ct 17 peuvent, pour les besoins toute la durée du service aetif aux unités dans les­ de l'occupation des territoires rhénans, être groupés quelles ils ont été incorporés et instruits. A leur pas­ en corps d'armée. sage dans la disponibilité et la première réserve, ils La constitution dl' ces eorps d'armée cst ordonnée restent, dans la mesure du possible, affectés il ces uni­ par décret pris en conseil des ministres. tés ou il l'une de celles qui en dérivent il la mobilisa­ tion. ( Le; officiers généraux désignés pOllr excrccr le 1 commandement des corps d'armée de marche qui ART. 24, - Les unités d'instruction ct les unités de l peuvcnt être ainsi constitués ont le même rang quc manœuvre sont périodiquement réunies dans les l les commandants de région. camps d'instruction ou pour d es manœuvres d'en­ En aucun cas, Ic nombre des divisions de forces du semble et, pour tout ou partie, en grandes unités du 1 territoire existantes ne pourra excéder 20. type des unités de guerre. • -- -, '"i 1 ------~~~"-~' ,,-- 1 : 1 i

: 1

. , , 1 L'ARMÉE D'AFRIQUE a59 ,

Pour les périodes (l'exercices, les cadres et hommes Au'!'. 28...- La préparation et l'exécution dl' la mo des réserves sont convoqués, en principe, dans le cadre bilisation s.ont assurées par des « centres de mobilisa· du corps porté aux effectifs de guerre auquel ils appar­ tion» entièrement autoilOmcs. tiendraient en cas de mobilisation. Leur entraincment Lcs centl'CS de mobilisation peuvcnt comportcr des a lieu principalement dans les camps ou au COUrH rie annexes. Ulanœuvres autant que possible pal' graJ1(~ es unités Les eOlllllHtnrlements de ecntres ou d'annexes sont constituées de mobilimtion. placés SOlrs les ol'('res du commandement territorial. En dehors de ces convocations. les eadl'es et hommes Les centres de mobili~'ation sont chargés, pour les des réserves, p&rticuliè,rement ceux appartcnant aux formations r' ont il;, assurent la mobilisation: ~crvices ou il des armes dont l'instrection teclmiqec • est complexe, peuvent être appclés (: ans 11Il eorps ri es a) De tenir les contrtJ1cs, répertoin.'s et journaux de forces permanentes ou dans une unité d'exploitation. IIIobilisation rie ces unités; l' IJ) I:nit<'~s AR'I'. 25. -- Les cxerciees de tir, marehcs, manœu• De l'épartir entre l'CS les ressources cn per­ vres et opérations d'ensemble que comporte l'instruc­ sonnel. matériel et animaux qui leur sont affcctés; tion des troupes sont exécutés, soit dans des champs c) D'emmagasiner, gérer, entretcnir les matériels de tir ou camps organisés, soit en terrains variés. néeessaires il ces formations, il l'exception ries matériels dont la nature spéciale rend nécessaire la conservation Pour l'exécution, de ces exercices, marches, manœu- "l'cs ou évolutions, l'autorité militaire a le (!rait, soit dans des établissements spéciaux. d'occupcr momentanément les propriétés privées, soit Les chefs ri ésignés d es corps il mobiliser par le centre d'en interdire temporairement l'accès. Les lois ct ont, sllr le travail de préparation de la mobilisation un décrets spéciaux en la matière détcrminent les condi­ droit de regard dont l'étendue et les conditions sont tions d'exercice dl' ce droit, ainsi quc le mode d'évalua­ déterminées par IIne instruetion ministérielle. tion ct le payement des indemnités dues pour les dom­ Par exception, les centres mobilisateurs n'ayant il nlages en résultant. mobiliser que des unités actives peuvent être placés ART. 26. - Les écoles militaires pour la formation sous les ordres du chef d e eorps. actif intéressé, ils n'en des cadres et spécialistes sont: restent pas moins, dans ce cas, complètement distincts du corps de troupe actif. a) Les écoles de formation (écoles pour le recrute­ Les l'ommandants de centres ou d'annexes ont, au Ulent direct des officiers de carrière, écoles de sous­ ,1 , , point de vue administratif, le rôle et les responsabilités 1 officiers, centres annexes d'élèves officiers de réserve) ; 1 d'un commandant d'unité formant corps ou, pour cer­ b) L~s écoles d'application (une par arme ou service taines annexes peu importantes, d'un commandant en principe) ; dedétachement s'administrant séparément. , l ' 1 c) L'école supérieure de guerre. En ce qui concerne leur vie journalière, les centres et i ; les annexes peuvent, soit s'administrer séparément, Il peut, en outre, être fait appel il. d es écoles civiles , soit, dans un but d'économie, être rattachés il. un corps 1 agréées par l'autorité militaire, où les cadres spécialis­ de troupes ou à une formation de service. 1 i tes sont détachés en stage. Il peut enfin être créé, il. la demanr~e des besoins, ART. 29. - Les centres de mobilisation compren­ des centres rie formations d'élèves sous-officiers de nent: réserve et des centres ou écoles de formation ou de a) Des officiers; Perfectionnement pour sous-officiers de carrière. IJ) Ln petit nombre r:e militaires rie carrière;

,, CHAPITRE VI c) Des agents militaires et de la main-d'œuvre civile. , , Préparation de la mobilisation militaire Les officiers et militaires de carrière d'un centre ART. 27. - La préparation de la mobilisation com­ concourent à l'encadrement des unités mobilisées, lorsqu'ils ont été relevés dans leurs emplois ou lorsque i Prend les mesures ayant pour objet, lorsque l'ordre en 1 sera donné par le gouvernement: le rôle mobilisateur du centre est terminé. 1 1 L'effectif global du personnel permanent d es centres 1 a) De mettre sur pied de guerre les corps de troupe 1 1 de mobilisation est déterminé pal' la loi des cadres et et formations rie service du temps de paix; 1 effet'tifs. 1 b) De constituer, avec les hommes rappelés sous les CHAPITRE VII drapeaux et les ressources existantes, des unités de nou­ Dispositions particulières aux troupes coloniales Velle formation composées d 'hommes des réserves, ,eneadré.es en partie par des éléments permanents ou ART. 30. - Les troupes coloniales conservent leur , Co...... 1" t autonomie dans le cadre de la loi du 7 juillet I90n. 1 ,,,poses umquement ( e reserVIS es ; , '1 • • • ;, . c) De compléter l'organisation des services militai­ ART. 31. -- Les troupes coloniales sont orgamsees ~, ~, res du territoire et du commandement territorial. comme il est dit aux articles. 15 et" 16. ------L'ARMÉE D'AFRIQUE

Compte tenu des rôgles qui Icur sont propres, l'ÏJu;- , onlrede route individuel, aux instructions port{-cs, soit tl'lletion, l'administration ct la mohilisation des unités sur le fascicule de mobilisation ou sur l'ordrc dont il l'st stationnées hors d es colonies sont assurées dans les dMenteur, soit sur l'ordre-d'appel qui lui a été réguJit~­ mêmes conditions, que celles des troupes métropoli­ l'l'ment notifié. taines. , AUT. a;'i. -- Tout Franç.ais ou ressortissant FrançaIs Il peut, en particulier, Icur être attaché (les centres "oumis, ft quelque titrc que ce soit, ù des obligations de mobili"ation. militaires par l'effet de la loi, est mobilisé par le décret Les rôgles indiqué.es:\ l'article 21, pour l'utilisation qui or(lonne la mobilisation, des indigènes der1 \ 19c-rie et cl es pays de protectorat, Les affectations sont prononcées suivant les instruo­ sont applieahles aux indigt:nes fIes colonies, sauf en ce tions re.strietives de la loi sur l'organisation des cadres qui concerne la t"acult<', (le les faire entrer dans la com­ des réserves et de la loi sur le rccrutement de l'armée position des corps,' unitc-s ou formations de serviee.'; en matière (l'affectation spéciale. EJles sont moclifiées dcs troupcs métropolitains. • dans les mêmes eond itions. A]t'f :32. -- Les unités des troupes coloniaks station- nc-es dans la métropole sont group{-e.s en commande­ ART. Hn,--· Chaque région mobilise des unités ct ments autonome.s dan.s les conditions pr{-vues ù l'arti­ formations en nombrc correspondant aux ressources cle IH. Elles rcJt:vcnt des autoritc-s régionales dans les dont elle dispose, compte tenu des besoins de la mO­ 1lI(\mes conditions qlle les troupes métropolitaines, bilisation industrielle, économique et administrative du pays et selon les prévisions du c< plan de mobilisa­ sauf en ce qui concerne toutes les questions d'instruc­ tion, dl' personnel ct d'administration, lesquelles sont tion ". centralisées entre les mains d'un offieier gén{-ral desi­ Le plan de mobilisation est établi par le ministre de gné comllle « comman'l ant "up{-rieur d es troupes colo­ laguerre; il dl-termine, (1 ans le cadre de lalégislation en • 1 niales dans la métropole)) et ayant, comme tel, rang vlgueul' : i ,1 et prérogatives de comnlandant de région. 0) La composition et le groupement dl' nos forces en Lcs unit{-s des troupes coloniales stationn{-e,s norma­ temps (le guerre; lement ù l'extérieur de la m{-tropole, rc1l,,'ent des au­ b) Les rôgles selonlesquelles s'effectue en conséquen­ torité" locales ou des commandcments de groupement ce, la mobilisation des différents corps~ unités ct scr- dans les mêmCfi conditions quc les troupe" m{-tropoli­ vIces.• taine". 'l'l'l'HE III , ART. H7. - I~es corps de troupe du temps de pais 1 1 sont portés ù l'effectif de guerre par l'incorporation (leS Organisation en temps de guerre 1, militaires des réserves; leur dotation cn animaux et , CHAPITRE PREMIER ,1 matériel l'st complétée par la réquisition. Ils prélèvent E;réeution de la mobilisation militaire sur leurs effectifs du temps de paix du personnel d'enca(lrement et des spécialistcs destinés ù entrer A 1-. ;lB .._-- La mohili"ation d es forces militaire" du • dans la composition des corps de nouvelle formation pay" a pour ohjet la constitution et la misc sur picd ~l de l'armée de guerre. et passent ces éléments un centre de mobilisation. Elle est oI'flonnée par d{-cret J>Tis en conseil des mi­ Les centres de mobilisation reçoivent, habillent ct nistres. arment les militaires de réscrves rappelés sous les drapeaux ct qui leur sont affectés dès le temps de Le ministre de la guerre est chargé de transmcttre paix; ils reçoivent également les militaires visés il ct de notifier l'ordre de mobilisation aux diverses au­ l'alinéa précédent: ils en constituent des unités sur torit{-s civiles et militaires intéress{-es. pied de guerre. Ils groupent et aborbent les dépôts deS ART. :3,L - La mobilisation peut ètre partielle ou corps de troupe du temps de paix. générale. CHAPITRE Il L'ordrc de mobilisation générale est toujours diffusé par voies (l'affiches et publications sur la voie publique. Composition de l'armée du temps de guerre En cas de mobilisation partielle, les personnels visés ART. :38. - Les unités mobilisées sont formée,' en par le décret sont convoqu{-s par ordre d'appel indivi­ régimcnts ou unités formant corps et réunies en !J'fan­ duel, indiquant ù chacun d'eux la formation qu'il doit dcs u nités (division, corps d'arméc, armée. éventuelle­ rallier ct Il' délai déterminé dans lequel il doit rejoindre. ment groupe d'armées) ou groupées en « comman­ L'ordre de mobilisation partielle peut, en outre, être dements particuliers)) constit\laIlt des « réserves géné­ diffusé par voie d'affiches ct publications sur la voie l'ales" ft la disposition du commandant en chef. publique. - Lc,s unités et formations indigènes ou mixtes, mO­ Lorsque la mobilisation est ordonnée, quiconque l'st bilis{-es sur le territoire de la métropole, en Alg'érie et soumis ft des obligations militaires doit, sous peine dans les colonies ou pays de protectorat, font partie • d'insoumission, quels que soient sa situation ct le lieu de l'armée oc guerre et peuvent entrer dans la eomjloSI' où il se trouve, obéir, sans attendre la notification d'un tion des unités visées ci·dessus. Il ; i

•,[ · , L'ARMÉE D'AFRIQUÈ 3G1 1 •

• • ,, Il en est de ml\me (les l'ormations étrangi~rcs régulii'­ maréchal de France qui prcnd le titre de « comuHtu­ reInent organisées. 'dant en chef)). · , Les forccs francaiscs en action sur tous les théàtres Les grandes unités et conlllIandements particuliers ~ PeUvent comprendre, soit exclusivement des troupcs (l ,opcra, t',IOns pcuvent etre. pl'acees sou s l'aut onte.. (l'un Inétropolitaines, soit cxclusivement des troupes colo- lllème chef qui as,sllllle alors la direction générale des • Ulales, soit il la fois des troupcs métropolitaines et opérations. des troupes coloniales. L'exereiee du eOlllnHlndement supérieur des forces

Ces grandes unités peuvent (\t.re eOlllmand ées, SI! i­ intcralliées est réglé par ac('onl entre les gouvernements • Vant les nécessités d'encadrement, par des officiers intéressés. mé~tropolitaines des troupes ou dcs officiers ,les troupes ART. 42. - Le eonunandcment des armécs et grou­ coloniales. pes d'armées est confié il ries membres du « conseil supérieur de la guerre)), désignés dès le temps de paix ART. an. - La dh ision constitue la grnndc unité et chargés d'en assurer la pré·paration. élémcntairc Il l'intéricur de laquelle se comhine l'ac­ tion de plusieurs armes. Elle comprend un état-major, ART. 4:3. - Les commandants de régions désigné's , , des régiments ou unités de d iff('relltes armes, des ser- exercent le commandement du t('l'ritoire dans Ics con­ •

VICes., La division est dite d'infanterie ou de cavalcrie, d itions fixées aux articles 8 et Hl d c la pré'sente loi, . .'

SllIvant l'arme qui est prépondérante dans sa ccmpo- Ils disposent des organes territoriaux dont l'organisa­ " , . , ~Ihon, L'organisation'du commandement il l'int(~rieur tion pour le temps de paix est réglée pal' les disposi­ de la (livision cst fixée par le ministre de la guerre. tions du titre II Ct dont lc maintien sur place :\ la , Le corps d'armée comprend un état-major, dcs di­ mobilisation est prévu. r"cteurs ou chcfs de service, un nombre variable de Les décrets rendus sur la proposition des ministres diVisions, des éléments non endivisionnés, des sèrviees. de'la guerre et de la marine déterminent la portion du , , , territoire national comprise d ans la « zone d es armées)) L'arméc, unité stratégique, constitue exclusivement et l'étendue des attributions territor,iales dévolues un organe de commandement et d'encadrement. Elle . ' comporte comme éléments organiques: un état-major, dans cette zone au commandant en chef ou ù ses dé­ légués. des groupes spécialistes, des services: elle reçoit et En territoire étranger, le commandant en chef con­ encadre des corps d'armée, divisions et groupements , 1, de réserves générales en nombre variablc suivant la centre tous les pouvoirs civils et militaires au nom du Illission. gouvernement français; il les cxerce dans les eomli­ tions fixées par les eonvcntions internationales con­ 1 ART. 40. - Des corps spéciaux peuvent être formés 1 1 clues en la matière. ,1 ! aVec les personnels français ou ind igènes, déga,!!'és ou , , t ' 'l'nUE IV , i' nOn d'obligations militaires, désignés ou requis pour l "" y servir, soit en raison de leur profession, soit comme Dispositions particulières , j l' l' aPPartenant à des services réi!'ulii~rement organisés l' ' 1 AUT. "14. - Les dispositions qui précèdent sont , en temps de paix. i , applicables à l'Algérie, sous réserves des conditions • La formation de ces corps est ordonnée par décret, spéciales au recrutement indigène, telles qu'elles ré­

. ' dès le temps de paix, ou seulement au moment du be­ sultant des lois et règlements en vigueur. Le territoire •

soin. Ils peuvent être utilisés soit aux armées, soit à de l'Algérie constitue une région. i' '! r l'~ntérieur et sont, en cas d'appel à l'activité, eonsidé­ 1 ART. 45. - L'organisation militaire des colonies et l'es à tous les égards comme des corps militaires: les pays de protectorat sera progressivement établie sur hommes qui les composent sont soumis à tous les obli­ l' les mêmes bases, au fur et :\ mesure des possihilités i gations du service militaire, jouissent de tous les droits locales, par décret portant règlement d 'administration des belligérants et sont assujettis aux règles des droits publique ou par des lois particulières é~dietécs par le " ries gens. l '1 1 " . souverain dans les pays de protectorat. • Les personnels entrant dans la composition des for­ , tllations spéciales visées au présent article de loi fOnt, ART. 4n. - Les unités de garde républicaine mobile, ell temps de paix, classés dans l'affectation spéciale et uniquement composées de militaires de carrière, créées i , 1 par la loi du 22 juillet 1921 en vue du maintien de , , ~O~m.is, comme tels, aux obligations édictées par la , l'ordre, et dénommées par le décret du 10 septembre , 01 de recrutement il cet égard. ' ", 192G, participent, en outre, en temps de paix au ser­ t 1, 1 Les personnels d'encadrement de ces formations vice de la préparation militaire, au service de garnison i Ir~Çoivent des grades d'assimilation spéciale, dont la 1 11 • et à l'instruction des troupes; en temps de guerre, il 1 erarchie, pour chacun d'eux, cst fixée par décret i l'encadrement des formations mobilisées. ,1 Conlltitutif. Elles sont, au cours des hostilités, complétées par • 1 t· A.~T. 41. - Il est constitué un commandement par­ l'incorporation des gardes auxiliaires choisis dans 1 , ", , l ' dletlher pour chaque théàtre d'opérations; la conduite les classes figées parmi les citoyens présentant les , i Cs opérations y est assurée par un officier général ou garanties morales indispcnsables. ,

1 1 , 362 L'ARM~E D'ÀFR1Qtm k d .

ART. 47. - Le général commandant la région dont TITRE V le siège est à Lyon, et celui commandantla régiondont Dispositions transitoi1'C.~ le siège cst à Metz, portent respectivement le titre de . AUT. 4.9. - La constitution des cadres et effectifs et " gouverneur militaire de Lyon)) et "gouverneur mili­ le recrutement de l'armée feront l'objet de deux lois taire de Metz)J. spéciales. Le général commandant la région dont le siège est • Par des mesures et aménagements appropriés qUI il Paris exerce ses fonctions sous l'autorité d'un officier maintiendront la concordance nécessairc entre l'orga­ général ou maréchal de France désigné comme" gou­ nisation du temps de paix et le plan de mobilisation verneur militaire de Paris)). . existant, le ministre de la guerre préparera la mise en Un membre du conseil supérieur de la guerre est, en vigueur d~ ces nouvelles lois en même temps que la outre, désigné comme « gouverneur militaire de Stras­ réalisation des conditions précisées dans la loi de r~' bourg)). Ses attrihutions sont définies par décret. crutement. Cette réalisation devra précéder toute rc' 1 !. AUT. 48. - Sont et demeurent abrogées: la loi du duction de la durée du service militaire actif. , 24 juillet 1873 sur l'organisation de l'arml;e, ainsi que La présente loi, délihérée et adoptée par le Sénat et toutes autres dispositions et, notamment, celles des la Chambre des députés, sera exécutée comme loi cie lois des 5 janvier 1875 et 17 octobre 1919 concernant l'Etat. l'organisation des gouvernements militaires de Paris, Fait à Paris, le 13 juillet 1927. Lyon, Metz et Strasbourg et de la loi du 7 juillet 1900 Gaston DOUMERGUE. relative à l'organisation des troupes coloniales, en ce Par le Président de la RépubUque, qu'elles ont lie contraire aux dispositions de la présente loi. Le Ministre de la guerre, Paul PAINLEVÉ.

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, Sel) ALGER1E1'\ s'échapper. (':/1 abandonnttllt un tué et un !Jless('. !Jill' grtÎce ù la nature cllflof'ique dn termin Tendu enC(J1'(' plus dUli('i­ Odobre l!l27 le par la chûte rl'nne lllirie riolente. Territoire d'Aïn Sefra. -- La situation politique , Territoire de Ghardaïa, - .... 1.11 situation politique 8est nwintenue s(/ti.~"rrisante dans son ensemble au cours n •It pas ete• • tTOu/Jlée dans le tl'Tritoire pendant le mois du mois écoulé. d'octobre. Les indigènes rentrés de leur tmnshumance D'après les renseignements ])(In'enus au Chef de ['an­ Irnnuelle dans le Tell après une c(lU/pagne fructueuse se l'/,eœe de Béni-Abbès un rezzi composé de Regueilmt Ait­ sont ùnméditltement livrés a'Uir tr{/1Ytll

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• Le Imlletin L'Arm,;e d'Afrique, organe de liaison la réserve po/1:/' toute cmnmande ùolée, ct des rédndionS entre les qrficicrs dl' réserve et d'active de l'AIrù/lw du de 20 olt) (ne se enmu1ant pas avec la p;'llddellte) //Our Nord, eOllsacre C!tIU/UC année son 1/,11,1/1.(11'0 spécial de toute cormnande globale de 10 e,rcmplaires ct plus. Noël Il l'étudc eomjJlète de l'I/.IIC des possessions frrlll('ai.w's En.fùl, toute personne adressant une cmnmllf/de dt' 20 t'n Afrique. numéros au moins, recevra ù titrc de prime sph'iale : AÙI.~ifurent jJlÛJUés cn 1!l:H" Le Sahara Français ", 1 0 {Tn exemplaire de ce numéro de N"oëL en 1 fJ25 "Le Maroc ", ct cn 1 n:w "La Tunisie)). 2 0 l'n abonnement d'un an au Bulletin. Cette année Il' Inûletin ]Jféscllte" L'Afrique Occiden­ Les abonnés recevront gratuitement ce 1lI1InérO..· tale Française" dont on trml.vera ci-ties,wm,s le 8IIrnnwire Cet ollvra.ge dû ri lit col1o/)()l'IItion de personnalités corn­ NOTA. -- Les eonnnandcs devront êtrc adressées pétentes de, l'Afriqnc oecidelllllie frlliifaise sera riche­ autant que possible avant le 20 déecmlire 1!l27, ù III m.:mtillu~tré. De I/,ornill'euses cartes pI'rrnettrrmt de snivre Direction de l'Armée d'Afrique, 8, rue des GénéraU" aisémell t le te;rte. Morris, it AIger. illalgré son ;rnportnnce (plus de 120 pages), gl'llrlll Elles seront satisfaite,~ d'après leu r ordrI' d'arrivée. JI ne sera fait qu'unI' seule édition. , for1J//lt) ct ses nom/n'CItses illustl'lltiolls, l'exemplaire ne , sera vendn que six francs. Rn outre, seront eon~enties Tous les exemplaires demandés seront adfeSSes ries rérlnetions de 10 'X) au,r rnilüaires de l'acfl:vc ct de recommandés, contre remboursement.

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NUMÉRO DE NOEL" 1927

• • • " rlque CCI enta e rançalse 1 ,

, ,1 SOMMAIRE: ,

1, AVEHTISSE1\fEN'l', par le Comnlimdont Ed. de 1\!l.artonl1e.

1, 1. Les Grandes Régions Naturelles . lIenry Hubert. , II. Les Populations . CheJ de Bon de réserve Il. Lobou /'l't III. Les Grandes Etapes de l'Histoire . .J. L. 111onod. IV. Organisation Administrative et Territoriale . Cornrrumdlll/t E'rf. de 1111t1'tonl1e.

V. I..J ~Agriculture . SouR-Lieut. de Réserve P. Co 11'1/0 .

VI. Les Progrès Economiques • •••••••••••••• • • • • • • • • •••• • • x ...

VII. Le Plan de Mise en valeur • •••• • •••••• • • •• • •• • •• • • ••••• R. Casteuble. .' VIII. La Situation Financière . XX... IX. L'Enseignement Public . d'après (, Le Bulletiu de r Ellsei~/ll'meIÛ~' X. Les Services Sanitaires et l'Assistance Médicale . Médecin Principal Cazaum'e XI. Le Tirailleur Sénégalais . Lt.-Coll. Ardlmt du Picq. XII. L'Effort Militaire Actuel . ('apill/ine G. Nyo. XIII. La Situation Politique . Capitaine .J. Rm. ------" i~~... ~~.;~i~~f~~1~*1~7~ ..**1~1~i~1~7~i~7*'-**it__7E_*i~~·i~7E_7E-7~iE_7E_iE_iE_iE_*iE_***~~*7E_i*'7E_iE_7E_iE_iE_7E_7~ ...~7E_*7E_iE_*7E_**iE-7~iE_7E_7E_7t_~t~ ...-

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