MONTBELIARDOT

Plan Local d'Urbanisme Élaboration initiale

I - Rapport de Présentation Vu pour être annexé à la délibération du conseil municipal

du 3 juillet 2018

Le Maire Isabelle GELION

Arrêté par délibération du conseil municipal le 3 juillet 2018

Approuvé par délibération du conseil municipal le

Le dossier a été réalisé par les bureaux d’études :

Sciences Environnement 6 Boulevard Diderot

25000 BESANCON

Tel : 03.81.53.02.60 Fax : 03.81.80.01.08 e-mail : [email protected] e-mail secteur : [email protected]

Jean-Claude TYRODE 14 rue Jodry 25550 03 81 96 24 96 // 06 82 24 26 41 jean-claude.tyrode@orange,fr

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Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 3 Table des matières PREAMBULE ...... 4 DIAGNOSTIC DU TERRITOIRE ...... 9 MILIEU PHYSIQUE ...... 24 RESSOURCE EN EAU ...... 27 RISQUES NATURELS ...... 33 LE MILIEU NATUREL ...... 38 DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE ...... 55 ENJEUX LIES AU MILIEU NATUREL ET RECOMMANDATIONS ...... 59 PROTECTION DU PATRIMOINE NATUREL ...... 62 LES ACTIVITES AGRICOLES ...... 67 ANALYSE URBAINE ...... 70 BILAN DE L’ANALYSE ATOUTS ET FAIBLESSES URBANISTIQUES ...... 76 PAYSAGE ET PATRIMOINE ...... 78 CHAPITRE V ...... 82 EXPOSE DES CHOIX RETENUS POUR ECRIRE LE PADD ...... 82 JUSTIFICATION DES CHOIX POUR ETABLIR LE REGLEMENT, LES ORIENTATIONS D'AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION ET LES ELEMENTS DU PAYSAGE A PROTEGER...... 83 PHASES 2 ET 3 : INCIDENCES DU PROJET SUR L'ENVIRONNEMENT ET MESURES PRISES POUR LA PRESERVATION ET LA MISE EN VALEUR DES MILIEUX NATURELS ...... 91 CONTEXTE REGLEMENTAIRE ...... 92 ZONES TOUCHEES DE MANIERE NOTABLE ...... 93 INCIDENCES SUR LE MILIEU PHYSIQUE ...... 94 INCIDENCES SUR LE MILIEU NATUREL ...... 97 LES INDICATEURS DE SUIVI DU PLU ...... 108

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 4

L'élaboration du PLU Historique

Le 30 septembre 2011, le Conseil Municipal a décidé l'élaboration du PLU afin de doter la commune d'un document d'urbanisme qui puisse répondre : - à l'évolution des contextes sociodémographiques, économiques et réglementaires actuels. - aux besoins et attentes de la commune et notamment :  maîtriser son développement.  traiter les espaces publics.  encourager la mixité de l'habitat en favorisant l'offre locative et la diversité des logements.  réorganiser les zones d'extension à vocation d'habitat en prévoyant des orientations d'aménagement.  assurer la préservation des terres agricoles et des espaces naturels de valeur. La concertation avec la population

Conformément à l’article L 300.2 du Code de l’Urbanisme, le Conseil municipal de Montbéliardot a défini librement les modalités de la concertation et mis en œuvre les moyens adaptés, à savoir :  ouverture d'un dossier de concertation composé d'un registre destiné à recueillir les observations du public en Mairie auquel sont joints des documents au fur et à mesure de l’avancement des études et de la procédure.  information de la population par voie de presse et affichage en mairie.  organisation d'une réunion publique d’information. Le bilan de la concertation.

Les avis et remarques formulés dans le cadre de la concertation ont été examinés par le conseil municipal, dans le cadre du bilan de la concertation. A la lecture du registre de concertation et des courriers adressés à Monsieur le Maire, sachant qu’il n’y a eu aucune observation émise au cours de la réunion publique, il n’a pas été constaté de remise en cause des grandes orientations projetées pour l’élaboration du PLU en particulier vis à vis du Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD), des Orientations d'Aménagement et de programmation, ni du projet de zonage. La place et la portée du Plan Local d'Urbanisme (PLU)

Le PLU est l’outil principal de définition et de mise en œuvre, à l’échelle communale, voire intercommunale, des politiques urbaines. Il constitue un cadre de cohérence pour les différentes actions et opérations d’aménagement souhaitées par la collectivité dans le respect des principes définis par la loi. Le PLU précise le droit des sols et permet d’exprimer le projet de la commune sur l’intégralité de son territoire. Il peut intégrer dans une présentation d’ensemble, tous les projets d’aménagement intéressant la (les) commune, (exemple : ZAC). Il peut également exposer les actions et opérations envisagées en matière d’espaces publics, de transport, de paysage, d’environnement et de renouvellement urbain.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 5

Le PLU est un document à la fois stratégique et opérationnel, énonçant des règles inscrites dans une vision prospective à moyen terme. Il doit respecter les principes légaux fixés par le Code de l’Urbanisme : ces principes, sont énoncés dans les articles L. 110 et L. 121-1 du Code de l’urbanisme, s’imposent à l’État comme à toutes les collectivités territoriales. L’article L. 110 du Code de l’Urbanisme : « Le territoire français est le patrimoine commun de la nation. Chaque collectivité publique en est le gestionnaire et le garant dans le cadre de ses compétences. Afin d'aménager le cadre de vie, d'assurer sans discrimination aux populations résidentes et futures des conditions d'habitat, d'emploi, de services et de transports répondant à la diversité de ses besoins et de ses ressources, de gérer le sol de façon économe, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de réduire les consommations d'énergie, d'économiser les ressources fossiles d'assurer la protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la biodiversité notamment par la conservation, la restauration et la création de continuités écologiques, ainsi que la sécurité et la salubrité publiques et de promouvoir l'équilibre entre les populations résidant dans les zones urbaines et rurales et de rationaliser la demande de déplacements, les collectivités publiques harmonisent, dans le respect réciproque de leur autonomie, leurs prévisions et leurs décisions d'utilisation de l'espace. Leur action en matière d'urbanisme contribue à la lutte contre le changement climatique et à l'adaptation à ce changement. » L’article L. 121-1 du Code de l’Urbanisme : « Les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux d'urbanisme et les cartes communales déterminent les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable : 1° L'équilibre entre : a) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux. b) L'utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels. c) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables. d) Les besoins en matière de mobilité. 1° bis La qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées de ville. 2° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs de l'ensemble des modes d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements motorisés et de développement des transports alternatifs à l'usage individuel de l'automobile ; 3° La réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature..» Le PLU doit respecter les orientations définies par les documents supra communaux. Le cas échéant, le respect des règles et principes définis par les documents d’urbanisme supra communaux, s’effectue dans les conditions suivantes, définies par l’article L. 111-1-1 IV du Code de l’urbanisme : « Les plans locaux d'urbanisme et les documents en tenant lieu ainsi que les cartes communales doivent être compatibles avec les schémas de cohérence territoriale et les schémas de secteur. Lorsqu'un schéma de cohérence territoriale ou un schéma de secteur est approuvé après l'approbation d'un plan local d'urbanisme, d'un document en tenant lieu ou d'une carte communale, ces derniers doivent, si nécessaire, être rendus compatibles avec le schéma de cohérence territoriale ou le schéma de secteur dans un délai d'un an. Ce délai est porté à trois ans si la mise en compatibilité implique une révision du plan local d'urbanisme ou du document en tenant lieu. En l'absence de schéma de cohérence territoriale, les plans locaux d'urbanisme et les documents en tenant lieu ainsi

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 6 que les cartes communales doivent être compatibles, s'il y a lieu, avec les documents et objectifs mentionnés au I du présent article et prendre en compte les documents mentionnés au II du présent article. Lorsqu'un de ces documents ou objectifs est approuvé après l'approbation d'un plan local d'urbanisme, d'un document en tenant lieu ou d'une carte communale, ces derniers doivent, si nécessaire, être rendus compatibles ou le prendre en compte dans un délai de trois ans. Les dispositions des directives territoriales d'aménagement qui précisent les modalités d'application des articles L. 145-1 et suivants dans les zones de montagne et des articles L. 146-1 et suivants dans les zones littorales s'appliquent aux personnes et opérations qui y sont mentionnées ».

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 7 Le contenu du PLU

Selon l'article R. 151-2 le plan local d'urbanisme comprend:  Un rapport de présentation. (Article L151-4)  Un Projet d'Aménagement et de Développement Durables. (Article L151-5)  Des Orientations d'Aménagement et de Programmation, ((Article L151-6 et 7).  Un règlement. (Article L151-8)  Le cas échéant, le ou les plans de secteurs prévus par l'article L. 151-3. Chacun de ces documents peut comprendre un ou plusieurs documents graphiques. Le plan local d'urbanisme est accompagné d'annexes. Le rapport de présentation :

Le rapport de présentation explique les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durables, les orientations d'aménagement et de programmation et le règlement. Il s'appuie sur un diagnostic établi au regard des prévisions économiques et démographiques et des besoins répertoriés en matière de développement économique, de surfaces et de développement agricoles, de développement forestier, d'aménagement de l'espace, d'environnement, notamment en matière de biodiversité, d'équilibre social de l'habitat, de transports, de commerce, d'équipements et de services. Il analyse la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix années précédant l'approbation du plan ou depuis la dernière révision du document d'urbanisme et la capacité de densification et de mutation de l'ensemble des espaces bâtis, en tenant compte des formes urbaines et architecturales. Il expose les dispositions qui favorisent la densification de ces espaces ainsi que la limitation de la consommation des espaces naturels, agricoles ou forestiers. Il justifie les objectifs chiffrés de modération de la consommation de l'espace et de lutte contre l'étalement urbain compris dans le projet d'aménagement et de développement durables au regard des objectifs de consommation de l'espace fixés, le cas échéant, par le schéma de cohérence territoriale et au regard des dynamiques économiques et démographiques. Il établit un inventaire des capacités de stationnement de véhicules motorisés, de véhicules hybrides et électriques et de vélos des parcs ouverts au public et des possibilités de mutualisation de ces capacités.Le projet d’aménagement et de développement durable (PADD) : Il définit les orientations générales d’aménagement et d’urbanisme retenues pour l’ensemble de la commune. Le projet d’aménagement et de développement durable

Le projet d'aménagement et de développement durables définit : 1° Les orientations générales des politiques d'aménagement, d'équipement, d'urbanisme, de paysage, de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers, et de préservation ou de remise en bon état des continuités écologiques ; 2° Les orientations générales concernant l'habitat, les transports et les déplacements, les réseaux d'énergie, le développement des communications numériques, l'équipement commercial, le développement économique et les loisirs, retenues pour l'ensemble de l'établissement public de coopération intercommunale ou de la commune. Il fixe des objectifs chiffrés de modération de la consommation de l'espace et de lutte contre l'étalement urbain. Il peut prendre en compte les spécificités des anciennes communes, notamment paysagères, architecturales, patrimoniales et environnementales, lorsqu'il existe une ou plusieurs communes nouvelles.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 8 Les orientations d’aménagement et de programmation : (OAP)

Article L 151-6 : Les orientations d'aménagement et de programmation comprennent, en cohérence avec le projet d'aménagement et de développement durables, des dispositions portant sur l'aménagement, l'habitat, les transports et les déplacements. En l'absence de schéma de cohérence territoriale, les orientations d'aménagement et de programmation d'un plan local d'urbanisme élaboré par un établissement public de coopération intercommunale comprennent les dispositions relatives à l'équipement commercial et artisanal mentionnées aux articles L. 141-16 et L. 141-17. Article L 151-7 : Les orientations d'aménagement et de programmation peuvent notamment : 1° Définir les actions et opérations nécessaires pour mettre en valeur l'environnement, notamment les continuités écologiques, les paysages, les entrées de villes et le patrimoine, lutter contre l'insalubrité, permettre le renouvellement urbain et assurer le développement de la commune ; 2° Favoriser la mixité fonctionnelle en prévoyant qu'en cas de réalisation d'opérations d'aménagement, de construction ou de réhabilitation un pourcentage de ces opérations est destiné à la réalisation de commerces ; 3° Comporter un échéancier prévisionnel de l'ouverture à l'urbanisation des zones à urbaniser et de la réalisation des équipements correspondants ; 4° Porter sur des quartiers ou des secteurs à mettre en valeur, réhabiliter, restructurer ou aménager ; 5° Prendre la forme de schémas d'aménagement et préciser les principales caractéristiques des voies et espaces publics ; 6° Adapter la délimitation des périmètres, en fonction de la qualité de la desserte, où s'applique le plafonnement à proximité des transports prévu aux articles L. 151-35 et L. 151-36 Le règlement :

Article 151-8 : Le règlement fixe, en cohérence avec le projet d'aménagement et de développement durables, les règles générales et les servitudes d'utilisation des sols permettant d'atteindre les objectifs mentionnés aux articles L. 101-1 à L. 101-3. …

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Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 10 Présentation de la commune

Situation

La commune de Montbéliardot est située dans le département du , sur le plateau de Maîche - qui s’inscrit entre les vallées du Doubs et du Dessoubre. Cette commune rurale de moyenne montagne s’étend sur 3,88 km2 et représente une population de 114 habitants (donnée INSEE 2014), affichant une densité faible de 26 hab./km2.

Situation administrative

Administrativement, Montbéliardot appartient au canton de et à l’arrondissement de .

La commune est membre de la Communauté de commune du Plateau du Russey qui comprend, outre Montbéliardot: Bonnétage,, , La Bosse, , , Grand'Combe Des Bois, Laval Le Prieuré, , Le Mémont, Noël Cerneux, Le Russey, Mont De Laval, Le Narbief, Plaimbois Du Miroir, Saint Julien les Russey.

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Le Pays Horloger

La communauté de communes du Plateau du Russey fait partie du Pays Horloger avec les communautés de communes : « Du Pays de Maîche », « De Saint Hippolyte » « Du Val de Morteau » ;

Montbéliardot fait donc partie de ce Pays comme 78 autres communes

Le Pays Horloger a pour objet :  la mise en œuvre de la charte de développement durable visant à définir, en concertation avec les acteurs concernés, un projet de développement commun du Pays formé par les communes des cantons de Maîche et Morteau;  la contractualisation avec l’État, la Région et, le cas échéant avec le département, d'un contrat pluriannuel d'actions dans le cadre du contrat de plan État-Région pour la période 2015 à 2020 ;  la coordination, la participation et la conduite de programmes d'actions et de projets d’intérêt inter cantonal dans le cadre des dispositifs et des procédures contractuelles de l'Union Européenne, l’État, la Région, le Département visant au développement durable du Pays.

Un Schéma de Cohérence Territorial est en cours d’études sur l’ensemble du Pays, avec lequel le PLU de Montbéliardot devra être compatible sinon il devra être rendu compatible lorsqu’il sera opposable

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 12 Le réseau routier

La situation de Montbéliardot est particulière car le village est à l’écart des grands axes de circulation sur le rebord du plateau de Maîche–Le Russey au-dessus de la vallée du Dessoubre. Bien que paraissant à l’écart des grandes liaisons routières, la commune bénéficie de la proximité de l’axe Besançon-Maîche par la RN 57 (route des microtechniques) puis les RD 461, 41 et 437. Le village se trouvant à une distance de 2 km, de la RD 41 à son passage au Luhier. Cet isolement relatif représente pour la population un gage de tranquillité et de bonnes conditions d’accès aux commerces proches du Russey et de Maîche pour leurs achats courants. Pour les achats plus conséquents, la population a pour habitude de fréquenter les commerces de Besançon et de ses zones commerciales offrant plus de choix à 1 heure de route par un itinéraire confortable.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 13 Les transports

Le Département organise le transport interurbain de voyageurs, avec les lignes « Mobidoubs », A et A express entre Pontarlier et Besançon, la ligne B entre Pontarlier et Montbéliard et la ligne C entre Besançon et . La fréquence de la ligne B est en progression constante et enregistre actuellement plus de 2000 voyages par mois, c’est la ligne qui peut intéresser dans une certaine mesure les habitants de Montbéliardot qui doivent se rendre à Bonnétage pour pouvoir l’utiliser, ce qui est peu pratique car ils doivent parcourir 5km par leurs propres moyens ce qui pour des personnes dépendantes peut être dissuasif.

Le Pays Horloger a initié les transports à la demande sur son territoire en conduisant une étude sur le sujet en 2003. Cette étude a débouché sur la création de ce service dès 2004 par les communautés de communes du Val de Morteau, du Plateau Maîchois et du Plateau du Russey Le service fonctionne en faisant appel à 2 transporteurs locaux, la réservation se fait par téléphone auprès des taxis jusqu’au dernier moment. Le nombre de voyages est limité à 30 par personne pendant l’année.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 14 Les transports scolaires

En complément des lignes Mobidoubs, le département a mis en place les transports scolaires, les enfants de Montbéliardot sont pris en charge pour le primaire qui fonctionne en RPI avec les communes de Laval le Prieuré, Le Luhier et Mont de Laval. Pour le secondaire ils sont conduits au Russey.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 15 Le covoiturage

Le covoiturage est une action mise en place dans le cadre d'un projet « Interreg ». Le projet de "Promotion du covoiturage dans l'Arc jurassien" a été lancé en 2011, dans le but de populariser la pratique du covoiturage auprès des frontaliers et plus généralement des entreprises suisses de l’Arc jurassien. Ce dispositif a permis de mettre en place un site internet et une centrale téléphonique qui permettent d’assurer et de faciliter la mise en relation des « covoitureurs » ainsi que de s’occuper des inscriptions et fournir des renseignements). Une centaine de parking relais ont été aménagés par les communes partenaires pour faciliter le covoiturage. Ces différents éléments du projet de "Promotion du covoiturage" ont permis de sensibiliser des milliers de collaborateurs. A ce jour, 70 entreprises, représentant près de 20'000 salariés ont rejoint le dispositif. Surtout, le projet de « Promotion du covoiturage », combiné aux initiatives des entreprises, a eu comme résultat une augmentation de l’ordre de 50% de la pratique du covoiturage sur l’ensemble de l’Arc jurassien. Toutefois, le potentiel de progression reste encore important. Ce programme est reconduit en 2014/2015 avec de nouveaux territoires pour renforcer la dynamique initiée et expérimenter d’autres modalités de covoiturage. On ne peut que regretter que l’aire de covoiturage la plus proche soit située au Russey mais le principe reste intéressant pour les frontaliers qui sont nombreux à devoir faire de longs déplacements outre frontière.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 16 La commune, sa vie, son histoire et son cadre de vie: La nature et l’homme :

Outre la situation administrative, une commune est d'abord un lieu de vie, avec des hommes qui ont façonné le paysage, au travers de leur histoire et de leur culture.

Montbéliardot appartient à la Communauté de Communes du Plateau du Russey qui regroupe 17 communes. Elle fait partie du canton du Russey qui est rattaché depuis 2009 à l’arrondissement de Pontarlier.

L’occupation du sol à Montbéliardot est essentiellement agricole, composée de prairies grasses soumises à la pâture et ponctuées de haies et de bosquets. Le taux de boisement est faible (16 %) : la forêt à dominante résineuse est reléguée sur une ride topographique au nord du territoire communal.

Montbéliardot est un village sans église installé à 800 m d'altitude à la mairie, à l'habitat formé de fermes comtoises du XVIIIe ou du début du XIXe siècle, réunies en en premier groupe de 8 ont formé le village, un deuxième groupe de 5 se sont alignées le long de la rue principale à l’extérieur de cet embryon de village puis quelques autres se sont dispersées dans les pâturages du haut-plateau jurassien.

En venant du Luhier, on accède à l'agglomération principale et à la mairie par un pont qui enjambe une combe abrupte.

Les pignons des maisons sont tous orientés vers le sud, c'est-à-dire face à la commune voisine du Luhier.

Le ruisseau du Pissoux qui prend sa source à l'extrémité ouest du territoire communal est peu visible si ce n’est par la profonde entaille qu’il fait dans le rebord du plateau ; on ne peut toutefois pas dire qu’il participe à la vie de la commune autrement qu’auprès des passants circulant sur la départementale descendant dans la vallée du Dessoubre et plus encore par les randonneurs fréquentant les circuits balisés et autres chemins du secteur. Un peu d’histoire :

L’origine de la commune de Montbéliardot est peu documentée, le village dépendait, sous l'Ancien Régime à la seigneurie de . En 1338, Louis de Neuchâtel sur-le-Lac obtint en partage plusieurs communautés dont celle de Montbéliardot.

Dévasté à la fin du XVe siècle lors de l'invasion des Suisses, le village a eu à souffrir de la guerre de Dix Ans, tout autant des troupes chargées de défendre la province que des envahisseurs allemands et suédois à la solde de Richelieu.

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Le 8 juin 1636, deux régiments de l'armée du maréchal autrichien Gallas, soit quelque 3.000 hommes, venus pour protéger la frontière du comté de Bourgogne, ont stationné pendant deux jours sur le plateau de Montbéliardot. Les habitants durent leur livrer une bonne quantité de pain et héberger les cavaliers et les fantassins répartis également dans les villages des alentours. En juin, une assemblée d'échevins, décida que Le Luhier, Montbéliardot, Plaimbois-du-Miroir et Mont-de-Laval devraient pourvoir à l'entretien de 600 hommes.

L'année suivante, le village fournit six miliciens pour l'armée afin de défendre les côtes du Lomont. Et un régiment lorrain s'installa à son tour pendant quinze jours dans les villages de Montbéliardot, du Luhier et de Plaimbois-du-Miroir.

Cette même année 1637 fut tout aussi terrible car la peste décima le village.

En 1638 les Lorrains étaient de retour et vécurent à nouveau sur l'habitant. L'arrivée des Suédois en 1639 aggrava encore la situation et, comme la plupart des villages des montagnes du Doubs, Montbéliardot qui avait perdu la moitié de sa population, ne se releva jamais tout à fait des terribles ravages de cet épisode comtois de la guerre de Trente Ans.

La Révolution fut saluée avec enthousiasme par la plupart des habitants, tout comme ceux du Luhier, avec lesquels une Société populaire a été créée.

Dès avant le XVIe siècle, la vie du village était rythmée par le célèbre moulin du Bois construit près de la source du ruisseau du Pissoux.

Au cours de la première moitié du XXe siècle la situation économique était importante par rapport à la population, les artisans et les commerçants nombreux. En 1930, on y comptait un cafetier, trois menuisiers- charpentiers, un charron, un cordonnier, trois couturières-modistes et deux mécaniciens.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 18

Histoire religieuse

La vie religieuse de Montbéliardot a toujours été liée à celle du village voisin du Luhier et de son église-fille née en 1718 du démembrement de la paroisse de Laval. Mais, en réalité, les deux villages avaient déjà obtenu le droit d'ériger en commun une chapelle au Luhier en 1512.

C’est ainsi que Montbéliardot est un village sans église, son appartenance religieuse s’exprime par une vierge en entrée de village, une croix érigée lors du jubilé de 1875 et des croix de chemin.

En 1924 le presbytère du Luhier avec qui Montbéliardot en est copropriétaire a été reconstruit, c’est une belle bâtisse avec un intérieur très intéressant mais qui a été malheureusement transformé en logements. Le patrimoine public :

Trois réservoirs d'alimentation en eau potable ont été construits en 1859, une citerne en 1887.

La mairie a été construite en 1922- 1924 avec une remise pour la pompe à incendie, auparavant la mairie était absente, le domicile du maire en remplissait la fonction. Elle a été réaménagée en 2016 en respectant son cachet architectural tout en gardant sa particularité consistant à

comporter le local de l’atelier communal de distillerie.

Dans l’espace libre à l’est de la mairie un four banal a été construit récemment.

Le four participe à l’animation du village au cours de fêtes organisées par une association très active. Ce qui démontre l’importance de la vie sociale de la commune.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 19 Le site

Montbéliardot est situé sur le second plateau du massif jurassien, comme l'a décrit le CAUE du Doubs dans son Atlas des Paysages de Franche-Comté.

Au sein de ce second plateau il se situe dans la sous-unité « entre Dessoubre et Doubs » Il y est décrit ainsi : « Outre l’effet de l’altitude, le passage entre le Premier et le Second plateau se lie dans la physionomie du paysage : les résineux dominent les peuplements forestiers, le bois se mêle abondamment à la pierre dans la construction traditionnelle. Les terroirs agricoles portent également la marque de leur « vocation herbagère » prépondérante : les cultures ont, en totalité ou presque, cédé la place aux prés de fauche. La pâture n’est pas seulement un enclos mais elle constitue un faciès propre avec ses attributs paysagers distinctifs (murets, « loges », « cros de pâture », gentianes, etc.). L’activité agricole est complétée par une activité industrielle ou artisanale diffuse qui se lie dans le paysage au contact des bourgs. La topographie de plateau est accidentée par toute une série de rides alignées qui préfigurent les plissements de la Haute-Chaîne. Outre la collection des formes karstiques que l’on retrouve partout, il convient de noter, dans ce contexte non drainé, la place particulière des bas-fonds humides, où étangs et tourbières contrastent et témoignent de périodes climatiques plus froides».

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 20 Situation de la commune :

La commune de Montbéliardot s’inscrit sur le plateau de Maîche-Le Russey qui s’étend de la vallée du Dessoubre à la vallée du Doubs.

Ce secteur du Haut-Doubs présente une topographie calme où alternent collines boisées, prairies grasses montagnardes et dépressions humides ponctuées de tourbières. Le caractère montagnard du secteur se traduit dans la végétation par les tourbières, les prés-bois et la dominance des massifs résineux.

Au niveau de Montbéliardot, le plateau est profondément entaillé par la vallée du Dessoubre où le relief escarpé est le domaine d’écosystèmes forestiers de grande valeur écologique par leur degré de naturalité (forêts de pente et de ravin, forêts thermophiles de corniche, forêts humides de fond de vallée…).

Les falaises, les éboulis et les pelouses qui ponctuent les versants de la vallée et les rebords du plateau constituent une composante essentielle de la vallée en marquant profondément le paysage et en accueillant un certain nombre d’espèces patrimoniales. Ces milieux « séchards » contrastent avec le fond de vallée humide parcouru par une rivière qui draine l’essentiel des eaux des plateaux calcaires adjacents par des résurgences.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 21

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 22 La Population et le logement

Évolution de la population

La population légale de Montbéliardot est de 114 habitants fixée à la date de référence statistique du 1 janvier 2014.

Année de recensement 1968 1975 1982 1990 1999 2009 2014 Population 81 52 46 55 72 101 114

Population

114 101

81 72

52 55 46

1968 1975 1982 1990 1999 2009 2014

Du tableau de l'évolution de la population ci-dessus découle le tableau suivant relevant le rythme d'augmentation de la population :

1968 à 1975 1975 à 1982 1982 à 1990 1990 à 1999 1999 à 2008 2008 à 2014 Variation annuelle de la - 3.8% - 4.2% +2.3% + 3.2% + 3.3% + 2.5% population

Après la période allant de 1968 à 1982 où la population diminuait, les années suivantes ont connu une augmentation de la population variant entre 2,3 et 3,2 % par an de 1982 à 2013. La commune, soucieuse de préserver un certain dynamisme sans tomber dans des excès, choisit de limiter l’accroissement de sa population à 140 habitants dans une projection à 20 ans correspondant à un rythme de croissance de 1,5 % par an. Ce choix conduit sur une période de 20 ans est, en soi, un objectif de modération et, de plus, pour maîtriser au mieux le respect de ce principe, la commune a procédé à des échanges de terrains avec les exploitants agricoles et limite les extensions urbaines aux propriétés communales. Ceci permettra à la commune de n'ouvrir ces terrains à l'urbanisation que lorsqu'elle en éprouvera le besoin et réserve aux agriculteurs des terres exemptes de toute pression foncière pérennisant leur situation. Bien qu’en raison de la position géographique de la commune, le développement urbain se fera essentiellement sous forme d'habitat pavillonnaire, la commune procédera à la réalisation de

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 23 lotissements avec des parcelles de taille plus réduite que ce qui s'est fait ces dernières années, passant de surfaces entre 10 à 13 ares à des parcelles entre 8 et 10 ares. Pour y parvenir la commune a procédé à des échanges de terrains avec les agriculteurs afin de maîtriser les zones qu’elle souhaite rendre constructibles. La réhabilitation des anciens bâtiments de fermes avec création de plusieurs logements est également un objectif qui permettra de modérer la consommation de l'espace, mais ceci aura peu d'impact étant donné le faible nombre de constructions concernées. L’accueil de nouveaux habitants et les conséquences du desserrement des ménages faisant passer la population de 2,5 habitants par logement à 2,3 entraînent un besoin de 61 logements dans les 20 ans à venir, si on compte les 43 résidences principales actuelles, en considérant que les 5 résidences secondaires conserveront leur statut, que les 2 logements inoccupés le resteront, on peut estimer le besoin en nouveaux logements à 18.

Le logement

Évolution du nombre de logements par catégorie

1968 1975 1982 1990 1999 2007 2012

Ensemble 24 20 22 26 36 47 53 Résidences 18 17 16 24 28 34 44 principales Résidences 0 2 2 2 5 7 5 secondaires Logements 6 1 4 0 3 7 4 vacants

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Contexte géologique Contexte régional

Le territoire communal de Montbéliardot se situe dans le Jura septentrional qui se compose de plusieurs faisceaux de plis faillés séparés par des aires synclinales plus calmes.

Montbéliardot s’inscrit dans le faisceau Mont-de-Laval – Maîche caractérisé par ses plis franchement orientés nord-est / sud-ouest et tronçonnés par de nombreuses failles d’orientation sud-sud-ouest / nord-nord-est. Le faisceau est bordé à l’ouest par la vallée du Dessoubre qui entaille profondément les structures géologiques du secteur.

Le village de Montbéliardot s’inscrit sur le flanc calcaire et marno-calcaire d’un pli (anticlinal) qui domine le synclinal crétacé du Luhier dont le fond est ponctué de zones humides. Lithologie

Figure 2 ci-après

Le territoire communal s’étend sur la carte géologique de Maîche (n°504) produite par le BRGM. D’après cette carte, le village de Montbéliardot repose sur des formations calcaires compactes datées du Séquanien (j7b) et du

Kimméridgien (j8).

Le coteau dominant le village est constitué d’un ensemble à dominante marneuse tendre pouvant comporter quelques niveaux calcaires (Séquanien j7a).

Au nord du territoire communal, les falaises sous l’arboretum sont taillées dans les calcaires récifaux du Rauracien

(j6). Elles surplombent une combe marneuse et humide (j4) située sur la commune voisine de Plaimbois-du-Miroir

(« les Seignes »). Relief

Figure 3 ci-après

L’altitude du territoire communal de Montbéliardot varie de 770 mètres au fond du vallon du Moulin du Bois à 943 mètres au sommet de la butte boisée « Derrière la Fontaine ». Cette altitude correspond à l’étage montagnard inférieur.

Le village est implanté sur un replat topographique (810-830 mètres) qui surplombe un vallon étroit et profond dont le franchissement a nécessité la construction d’un petit viaduc pour desservir le village. Ce vallon connecté au Dessoubre (via le ruisseau du Pissoux) remonte jusqu’aux « Essarts ».

Les secteurs plus escarpés au nord du territoire communal sont boisés. Les falaises taillées dans les calcaires sous l’arboretum offrent un beau point de vue sur le hameau de la Barre à Plaimbois-du-Miroir.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 25

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Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 27 Données climatiques

Les données climatiques proviennent de la station du Russey à 3 km au sud de Bonnétage, située à 895 m d’altitude et gérée par Météo . Elles concernent la période 1963 à 1998. Les informations concernant le vent proviennent de la station de Maîche et englobent les années 1993 à 1998. Le climat est de type montagnard : il est caractérisé par des étés humides et des hivers froids et neigeux. La température moyenne annuelle est de 6,4°C. Les températures moyennes mensuelles varient de -1,9°C en janvier à 15,1°C en juillet. La pluviométrie annuelle moyenne est élevée avec 1 389,9 mm/an. Le régime pluviométrique est réparti tout au long de l'année, avec une pluviométrie marquée en été (précipitations orageuses) et à l’automne (arrivée des premières neiges), avec une moyenne minimale en février (98,2 mm) et une moyenne maximale en juin avec 139,2 mm. Le nombre moyen de jours de chutes de neige est de 45,6 jours sur l’année. Les vents dominants sont de secteur Ouest / Sud-Ouest (humide et tempéré d’influence océanique). Le secteur est également marqué par la présence d’un vent secondaire de secteur Est (bise sèche et froide à influence continentale).

Gestion des eaux

Le SDAGE Rhône-Méditerranée-Corse 2016-2021

Le SDAGE, Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux, décrit la stratégie du bassin pour stopper la détérioration des eaux et retrouver un bon état de toutes les eaux, cours d’eau, plans d’eau, nappes et littoral méditerranéen. Il s’agit d’un document de planification pour l’eau et les milieux aquatiques, a portée juridique et qui est opposable à l’administration. Le Code de l’urbanisme établit que les documents d’urbanisme doivent être compatibles avec les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par le SDAGE. La commune est comprise dans le périmètre du SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée 2016-2021, qui fixe pour une période de 6 ans les 9 orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau. Ces dernières sont présentées dans le tableau suivant :

A noter qu’aucun autre type de document de gestion des eaux de type SAGE ou contrat de rivière ne concerne la commune.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 28 Disposition Orientation N° Intitulé Mobiliser les acteurs des territoires pour la mise en œuvre des actions d’adaptation au changement climatique Nouveaux aménagements et infrastructures : garder raison et se projeter sur le long terme S’adapter aux effets du changement 0-01 à 0 Développer la prospective en appui de la mise en œuvre des climatique 0-05 stratégies d’adaptation Agir de façon solidaire et concertée Affiner la connaissance pour réduire les marges d’incertitude et proposer des mesures d’adaptation efficaces Privilégier la prévention et les Afficher la prévention comme un objectif fondamental 1-01 à 1 interventions à la source pour plus Mieux anticiper 1-07 d'efficacité Rendre opérationnels les outils de la prévention Mettre en œuvre de manière exemplaire la séquence « éviter- Concrétiser la mise en œuvre du réduire-compenser » 2-01 à 2 principe de non dégradation des Evaluer et suivre les impacts des projets 2-03 milieux aquatiques Contribuer à la mise en œuvre du principe de non-dégradation via les SAGE et contrats de milieu Prendre en compte les enjeux Mieux connaitre et appréhender les impacts économiques et sociaux économiques et sociaux des Développer l'effet incitatif des outils économiques en confortant le 3-01 à 3 politiques de l’eau et assurer une principe pollueur-payeur 3-08 gestion durable des services publics Assurer un financement efficace et pérenne de la politique de l'eau d’eau et d’assainissement et des services publics d’eau et d’assainissement Renforcer la gouvernance locale dans le domaine de l'eau Renforcer la gestion de l’eau par Structurer la maîtrise d’ouvrage de gestion des milieux aquatiques bassin versant et assurer la 4-01 à et de prévention des inondations à l’échelle des bassins versants 4 cohérence entre aménagement du 4-12 Assurer la cohérence entre les projets d’aménagement du territoire territoire et gestion de l’eau et de développement économique avec les objectifs de la politique de l’eau Prévoir des dispositifs de réduction des pollutions garantissant l’atteinte et le maintien à long terme du bon état des eaux Adapter les conditions de rejet en s’appuyant sur la notion de Lutter contre les pollutions, en « flux admissible » (milieux sensibles) mettant la priorité sur les pollutions Réduire la pollution par temps de pluie en zone urbaine par les substances dangereuses et la 5A-01 Eviter, réduire, compenser l’impact des nouvelles surfaces 5A protection de la santé - Poursuivre à 5A- imperméabilisées les efforts de lutte contre les 07 Adapter les dispositifs en milieu rural en promouvant pollutions d'origine domestique et l’assainissement non collectif ou semi-collectif et en confortant les industrielle services d’assistance technique Etablir et mettre en œuvre des schémas directeurs d’assainissement qui intègrent les objectifs du SDAGE Réduire les pollutions en milieu marin Anticiper pour assurer la non-dégradation des milieux aquatiques fragiles vis-à-vis des phénomènes d’eutrophisation Restaurer les milieux dégradés en agissant de façon coordonnée à 5B-01 Lutter contre l'eutrophisation des l’échelle du bassin versant 5B à 5B- milieux aquatiques Réduire les apports en phosphore et en azote dans les milieux 04 aquatiques fragiles vis-à-vis de l’eutrophisation Engager des actions de restauration physique des milieux et d’amélioration de l’hydrologie Réduire les émissions et éviter les dégradations chroniques 5C-01 Lutter contre les pollutions par les Sensibiliser et mobiliser les acteurs 5C à 5C- substances dangereuses Améliorer les connaissances nécessaires à la mise en œuvre 07 d’actions opérationnelles Lutter contre la pollution par les 5D-01 pesticides par des changements Lutter contre la pollution par les pesticides par des changements 5D à 5D- conséquents dans les pratiques conséquents dans les pratiques actuelles 05 actuelles

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 29

Protéger la ressource en eau potable 5E-01 Atteindre les objectifs de qualité propres aux eaux de baignade et Evaluer, prévenir et maitriser les 5E à 5E- aux eaux conchylicoles risques pour la santé humaine 08 Réduire l’exposition des populations aux substances chimiques via l’environnement, y compris les polluants émergents Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux Prendre en compte l’espace de bon fonctionnement 6A-01 aquatiques et des zones humides - Assurer la continuité des milieux aquatiques 6A à 6A- Agir sur la morphologie et le Assurer la non-dégradation 16 décloisonnement pour préserver et Mettre en œuvre une gestion adaptée aux plans d’eau et au littoral restaurer les milieux aquatiques 6B-01 Préserver, restaurer et gérer les 6B à 6B- Préserver, restaurer et gérer les zones humides zones humides 05 Mettre en œuvre une gestion planifiée du patrimoine piscicole d’eau douce Gérer les espèces autochtones en cohérence avec l’objectif de bon Intégrer la gestion des espèces de la 6C-01 état des milieux 6C faune et de la flore dans les à 6C- Favoriser les interventions préventives pour lutter contre les politiques de gestion de l'eau 04 espèces exotiques envahissantes Mettre en œuvre des interventions curatives adaptées aux caractéristiques des différents milieux Concrétiser les actions de partage de la ressource et d’économie Atteindre l'équilibre quantitatif en d’eau dans les secteurs en déséquilibre quantitatif ou à équilibre 7-01 à 7 améliorant le partage de la ressource précaire 7-08 en eau et en anticipant l'avenir Anticiper et d’adapter à la rareté de la ressource en eau Renforcer les outils de pilotage et de suivi Augmenter la sécurité des populations exposées aux Agir sur les capacités d’écoulement 8-01 à 8 inondations en tenant compte du Prendre en compte les risques torrentiels 8-12 fonctionnement naturel des milieux Prendre en compte l’érosion côtière du littoral aquatiques Eaux souterraines Aquifère

Les formations géologiques sur lesquelles repose la commune correspondent aux calcaires du Jurassique qui forment toute l’ossature de la région. Ces calcaires présentent des caractéristiques favorables au développement d’un karst actif. L’eau s’infiltre dans les calcaires fissurés pour atteindre les formations profondes moins perméables.

L’eau pure est susceptible de dissoudre le calcaire, en faible quantité, mais son pouvoir dissolvant est renforcé par la présence de CO2 dissous qui accroît l’acidité. Ainsi, les surfaces des plateaux calcaires sont accidentées de fissures, lapiaz, avens (gouffre conduisant à un réseau souterrain), gouffres, qui sont les orifices les plus évidents permettant l’infiltration des eaux. Les lapiaz sont des formes d’érosion résultant de la dissolution à la surface et sur les fronts des couches calcaires. La dissolution peut aussi aboutir en surface à la formation de dolines, dépressions fermées souvent tapissées d’argile de décalcification.

L'eau et le gaz carbonique véhiculés vont plus largement contribuer à l'élargissement du réseau de fractures des roches calcaires. Ces réseaux de fractures vont donner naissance à de véritables rivières souterraines. Les failles présentes au sein du secteur d'étude contribuent à accélérer la formation du karst car elles facilitent la circulation des eaux dans les calcaires fissurés.

Il en découle quatre conséquences directes sur les eaux souterraines :

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 30

- La vitesse de circulation des eaux souterraines est très importante, assimilable à celle des eaux dans les ruisseaux aériens. - Les débits sont très variables. Toutes les eaux pluviales et celles issues de sources locales se perdent rapidement dans les calcaires fissurés. - La chimie des eaux est variable en fonction de la saison et du débit. En période de hautes eaux, les eaux sont peu minéralisées car le temps de contact entre l'eau et l'aquifère est court. - Les eaux sont très vulnérables en cas de pollution. En effet, l'eau circule rapidement dans les conduits larges : en cas de pollution, elle ne sera pas épurée (aucune possibilité de filtration de l'eau par l'aquifère). Ces pollutions se retrouveront au niveau des résurgences. Circulations souterraines

Annexes environnement : Annexe 1

Les opérations de traçage des eaux souterraines réalisées dans le secteur de Montbéliardot et Bonnétage montrent globalement un lien hydrogéologique entre les formations calcaires du plateau et les sources de la vallée du Dessoubre. Sur la commune de Montbéliardot, un colorant injecté dans une perte du vallon sous le village a été restitué à la source du Moulin-du-Bois (captée pour l’alimentation en eau potable). Plusieurs essais sont également recensés sur la commune voisine (le Luhier) mais aucun point de restitution n’a été observé.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 31 Captages AEP

Annexes environnement : Annexe 2

La source du Moulin du Bois située sur la commune de Montbéliardot est captée pour l’alimentation en eau potable des communes de Plaimbois-du-Miroir, Le Luhier et Montbéliardot. Le captage est géré par le Syndicat intercommunal des eaux des Villages du Prieuré. L’arrêté DUP en date du 6 mai 2004 fixe deux types de périmètres de protection rapprochée :

- PPR-A : il inclut les vallons greffés au captage. Ce périmètre est inconstructible. Les travaux de terrassement, drainage, remblaiement et les dépôts de toute nature y sont interdits.

- PPR-B : il comprend la quasi-totalité du territoire communal de Montbéliardot, dont le village et les exploitations agricoles des Essarts. L’arrêté DUP y prescrit un certain nombre de travaux comme la collecte de toutes les eaux usées et pluviales des zones urbanisées et leur rejet à l’aval du captage. Sont également interdits au sein des deux périmètres la création et l’exploitation de carrières, les rejets d’effluents domestiques, agricoles et industriels et le défrichement des boisements. Les prairies permanentes doivent être maintenues en l’état et exploitées uniquement pour le fourrage et le pacage extensif des animaux.

Le réservoir est situé sur la commune de Plaimbois-du-Miroir. Il comprendrait l’équivalent de 3 jours de stockage (donnée communale).

Une source est également captée « Derrière la Fontaine » mais son usage est exclusivement agricole. Le trop- plein alimente une fontaine. Eaux superficielles Réseau hydrographique

En raison de la nature du sous-sol, les cours d'eau sont quasi inexistants. Dès qu'il y a une couverture calcaire, le drainage karstique s'installe. Dans les zones calcaires, peu de rivières se trouvent à la surface car elles s’infiltrent dans le karst par les dolines, les fissures.

Le territoire communal de Montbéliardot s’inscrit en tête de bassin versant du Dessoubre. Il compte un ruisseau temporaire à l’aval du captage du Moulin-du-Bois. Ce petit ruisseau alimente le Pissoux, un affluent du Dessoubre.

Données quantitatives

Source : Données de la Banque Hydro du Dessoubre à Saint-Hippolyte (1958-2011).

Le débit moyen du Dessoubre à Saint-Hippolyte s’élève à 13,60 m3/s. La lame d’eau écoulée annuellement dans le bassin versant du Dessoubre est de 699 mm. Les fluctuations saisonnières de débit sont marquées avec des hautes eaux au printemps et un débit mensuel moyen qui atteint 20,70 m3/s en mars. Des basses eaux d’été sont observées avec un débit moyen mensuel qui descend à 6,550 m3/s au mois de juillet. Le débit d’étiage 3 (QMNA5) chute à 1,3 m /s. Les crues peuvent être relativement importantes. Le débit instantané maximal enregistré a été de 175 m3/s le 15 février 1990. Le débit de crue décennale (débit instantané) est estimé à 170 m3/s.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 32 Données qualitatives

Source : SDAGE 2016-2021 : données techniques de référence

Dans le nouveau SDAGE Rhône-Méditerranée (approuvé le 3 décembre 2015), l’objectif d’atteinte du bon état des eaux du Dessoubre est fixé à l’horizon 2015. En 2009, l’état écologique de cette rivière est qualifié de « bon ». L’état chimique est en revanche qualifié de « mauvais » avec un objectif d’atteinte de bon état reporté à 2021. Le bassin du Dessoubre est essentiellement confronté à des pollutions d’origine agricole (azote, phosphore, matières organiques) et à une altération de la continuité biologique.

Des données sont également disponibles pour le ruisseau du Pissoux par lequel transitent les effluents de Montbéliardot avant de rejoindre le Dessoubre. Le SDAGE qualifie l’état écologique du ruisseau de « moyen », l’objectif d’atteinte du bon état étant reporté à 2021. L’état chimique est qualifié de « bon ». La principale mesure concernant ce ruisseau consiste à déterminer et suivre l’état quantitatif du cours d’eau et de la nappe.

Le SDAGE a une portée juridique. Il est opposable à l’administration. Le Code de l’Urbanisme établit que les PLU doivent être compatibles avec les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par le SDAGE.

NB : la commune de Montbéliardot ne fait l’objet d’aucun SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) et aucun contrat de rivière.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 33

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 34 Risque mouvement de terrain Risque karstique

La commune de Montbéliardot est essentiellement concernée par le risque d’effondrement lié au sous-sol karstique. Plusieurs dolines sont observées sur le territoire communal et jusqu’au sein du village où un lotissement a été construit autour d’une doline.

Les dolines résultent d’un effondrement karstique par dissolution des calcaires et révèlent souvent la présence d’une cavité souterraine subaffleurante dont le plafond s’effondre sous l’action de l’érosion. L’aléa est le plus fort dans les zones à forte densité de dolines. L’atlas des secteurs à risque mouvement de terrain établi pour le département du Doubs (DDE, 2000) répertorie une « zone à moyenne densité de doline » à l’extrémité est du territoire communal. Le secteur de « la Tarpe » n’est pas répertorié comme zone à risque dans l’Atlas mais les nombreuses dolines observées dans ce secteur témoignent d’un aléa karstique réel qu’il convient de prendre en compte. Trois cavités naturelles sont également recensées par l’Inventaire spéléologique du Doubs (tome 4) sur la commune de Montbéliardot : une perte en amont de la source captée du Moulin du Bois, un gouffre sur les hauteurs du village (gouffre de la Génisse) et une source karstique (« Fontaine Sous le Capot »).

Nom Coordonnées Observations Lambert 93 X Y Perte n°1 de Montbéliardot 976433 6681128 Cavité naturelle Gouffre de la Génisse 977060 6681942 Cavité naturelle, profondeur atteinte : 4 m Fontaine Sous le Capot 978767 6682957 Cavité naturelle Source : infoterre d’après l’Inventaire spéléologique du Doubs (tome 4)

Le risque karstique peut également se traduire par des chutes de pierres et de blocs sous les falaises et les versants rocheux escarpés. Le vallon du Moulin du Bois (traversé par la RD20) et le versant boisé sous l’arboretum sont concernés.

Risque de glissement

L’aléa glissement de terrain dépend de la nature précise de la roche, de son état d’altération et de sa saturation en eau. Les couches géologiques à dominante marneuse ont généralement une sensibilité accrue à cet aléa. L’eau d’infiltration circule et provoque des surfaces préférentielles de glissement, notamment lors des cycles gel-dégel. Ce risque est prédominant dans les zones de fortes pentes (supérieure à 10 %) et après les périodes de fortes pluies.

A Montbéliardot, les formations marneuses du Séquanien inférieur présentant une pente marquée (> 15 %) sont susceptibles d’être soumises à cet aléa. C’est le cas du coteau dominant le village et du coteau boisé « Derrière la Fontaine ». Ces zones ne sont toutefois pas répertoriées dans l’Atlas des zones à risque mouvement de terrain du département du Doubs (DDE, 2000 Aléa retrait-gonflement des argiles

Les phénomènes de retrait-gonflement sont dus pour l’essentiel à des variations de volume de formations argileuses sous l’effet de l’évolution de leur teneur en eau. Ces variations se traduisent par des mouvements différentiels de terrain, susceptibles de provoquer des désordres au niveau du bâti.

Le BRGM considère que l’aléa retrait-gonflement des argiles est nul sur la commune de Montbéliardot (source : www.argiles.fr).

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 35

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 36 Arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle

La commune n’a fait l’objet que d’un arrêté ministériel portant constatation de l’état de catastrophe naturelle :

Type de catastrophe Début le Fin le Arrêté du Inondations, coulées de boue et mouvements de 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 terrain

Cet arrêté concerne les événements liés à la grande tempête qui a touché une grande partie du territoire français. Risque inondation et ruissellement

La commune de Montbéliardot n’est pas concernée par le risque inondations, le sous-sol karstique et la topographie ne se prêtant pas aux phénomènes de stagnation des eaux.

En revanche, le vallon du Moulin des Bois, par sa topographie prononcée, est susceptible de présenter une sensibilité au ruissellement lors d’événements pluvieux intenses. Les zones humides au fond du vallon jouent un rôle important dans la régulation des ruissellements (rétention des eaux).

Risque sismique

Depuis le 1er mai 2011, la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante en fonction de la probabilité d’occurrence des séismes.

Zonage sismique de la France – Source : DDT

D’après ce nouveau zonage, la commune de Montbéliardot se situe en zone de sismicité 3 (modérée), les règles de construction parasismique sont applicables aux nouveaux bâtiments, et aux bâtiments anciens dans des conditions particulières.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 37

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 38

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 39 Contexte naturel Situation de la commune

La commune de Montbéliardot s’inscrit sur le plateau de Maîche-Le Russey qui s’étend de la vallée du Dessoubre à la vallée du Doubs. Ce secteur du Haut-Doubs présente une topographie calme où alternent collines boisées, prairies grasses montagnardes et dépressions humides ponctuées de tourbières. Le caractère montagnard du secteur se traduit dans la végétation par les tourbières, les prés-bois et la dominance des massifs résineux.

Au niveau de Montbéliardot, le plateau est profondément entaillé par la vallée du Dessoubre où le relief escarpé est le domaine d’écosystèmes forestiers de grande valeur écologique par leur degré de naturalité (forêts de pente et de ravin, forêts thermophiles de corniche, forêts humides de fond de vallée…). Les falaises, les éboulis et les pelouses qui ponctuent les versants de la vallée et les rebords du plateau constituent une autre composante essentielle de la vallée en marquant profondément le paysage et en accueillant un certain nombre d’espèces patrimoniales. Ces milieux « séchards » contrastent avec le fond de vallée humide parcouru par une rivière qui draine l’essentiel des eaux des plateaux calcaires adjacents par des résurgences.

Zones de protection du patrimoine naturel

La commune de Montbéliardot ne compte aucune zone de protection du patrimoine naturel (de type APB ou site classé) sur son territoire.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 40

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 41 Zones d’inventaire du patrimoine naturel

Voir Annexe 3 ZNIEFF

Une ZNIEFF est un secteur du territoire national pour lequel les experts scientifiques ont identifié des éléments remarquables du patrimoine naturel. Deux grands types de zones sont distingués :

- Les ZNIEFF de type I sont des secteurs de superficie souvent limitée, définis par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional.

- Les ZNIEFF de type II sont constituées de grands ensembles naturels riches ou peu modifiés ou offrant des potentialités importantes.

La commune de Montbéliardot compte une Z.N.I.E.F.F. de type 1 sur son territoire, les « Pâtures des Cottards » (n°rég.00000730), qui s’étend sur une superficie de 2,88 ha sur le versant sud du vallon du « Moulin du Bois ». L’intérêt écologique du site repose sur la présence de pelouses fleuries, habitat de papillons patrimoniaux comme l’hespérie de la mauve ou le fadet de la mélique. Ces pelouses sont aujourd’hui en grande partie enfrichées suite à l’abandon du pâturage. La partie plane sommitale subit une pression agricole qui limite son intérêt écologique (pâture de type mésophile et eutrophe).

Le site est traversé par un sentier de découverte « le sentier des Orchidées » qui permet de rejoindre l’arboretum de Montbéliardot. Aucune orchidée n’a été observée fin mai 2012 sur le site (seul l’orchis mâle a été noté à l’arboretum). L’Orchis homme-pendu est signalé sur les pelouses par un conseiller municipal. Zones humides

Aucune zone humide n’est recensée par la DREAL Franche-Comté sur Montbéliardot. Rappelons que le recensement de la DREAL n’est pas exhaustif puisque seules les zones humides de plus d’un hectare sont cartographiées.

La prospection réalisée dans le cadre du projet de PLU a été l’occasion de faire un recensement plus précis des zones humides sur Montbéliardot.

L’arrêté ministériel du 24 juin 2008 modifié le 1er octobre 2009 précise les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L.214-7-1 et R211-108 du code de l’environnement :

« Une zone est considérée comme humide si elle présente l’un des critères suivants :

1° Les sols correspondent à un ou plusieurs types pédologiques (…)

2° Sa végétation, si elle existe, est caractérisée par : - soit des espèces (indicatrices de zones humides), - soit des communautés d’espèces végétales, dénommées « habitats », caractéristiques de zones humides (…) »

La figure 6 localise les zones humides inventoriées sur la base du critère végétation et présente également les zones humides potentielles : il s’agit du fond de vallon du Moulin du Bois qui se prolonge jusqu’aux Essarts, où le caractère humide ne se traduit pas toujours dans la végétation mais où le sol est susceptible de présenter

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 42 des traces d’hydromorphie. Dans ces secteurs, seuls des sondages pédologiques permettront de confirmer le caractère humide ou non des terrains (présence/absence de traces d’hydromorphie). Ces sondages devront être réalisés si la commune envisage d’ouvrir ces secteurs à l’urbanisation, ce qui ne devrait pas être le cas à Montbéliardot puisque le secteur concerné est inconstructible au regard de l’arrêté DUP du captage du Moulin du Bois. Natura 2000

Voir Annexe 4

Natura 2000 est un réseau européen de sites naturels ou semi-naturels ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelle qu'ils contiennent. La constitution du réseau Natura 2000 a pour objectif de maintenir la diversité biologique des milieux, tout en tenant compte des exigences économiques, sociales, culturelles et régionales dans une logique de développement durable.

Deux types de sites interviennent dans le réseau Natura 2000 :

- Les Z.P.S. (Zones de Protection Spéciale) : elles sont créées en application de la directive européenne 79/409/CEE (plus connue sous le nom directive oiseaux) relative à la conservation des oiseaux sauvages. La détermination de ces zones s’appuie sur l’inventaire scientifique des Z.I.C.O. (zones importantes pour la conservation des oiseaux). Leur désignation doit s’accompagner de mesures effectives de gestion et de protection (de type réglementaire ou contractuel) pour répondre aux objectifs de conservation qui sont ceux de la directive.

- Les Z.S.C. (Zones Spéciales de Conservation) : elles sont introduites par la directive 92/43/CEE (Directive habitats-faune-flore). Une Z.S.C. est un site naturel ou semi-naturel qui présente un fort intérêt pour le patrimoine naturel exceptionnel qu'il abrite. Sur de tels sites, les États membres doivent prendre les mesures qui leurs paraissent appropriées (réglementaires, contractuelles, administratif, pédagogiques, etc.) pour conserver le patrimoine naturel du site en bon état. La procédure de désignation des Z.S.C. est plus longue que les Z.P.S. Chaque État inventorie les sites potentiels sur son territoire. Il fait ensuite des propositions à la Commission européenne, sous la forme de « p.S.I.C. » (proposition de site d'intérêt communautaire). Après approbation par la Commission, le p.S.I.C. est inscrit comme « S.I.C. » (site d'intérêt communautaire) pour l'Union européenne et est intégré au réseau Natura 2000. Dans les S.I.C., un opérateur local est chargé, avec les partenaires locaux, d’élaborer un programme de gestion du territoire qui repose sur une politique contractuelle : le document d’objectifs (DOCOB). Lorsque ce document est terminé et approuvé, un arrêté ministériel désigne le site comme Z.S.C.

La commune de Montbéliardot ne compte aucun site Natura 2000 sur son territoire mais borde le site des « Vallées du Dessoubre, de la Réverotte et du Doubs » avec lequel elle entretient des liens hydrologiques (rejets des effluents dans le Pissoux, affluent du Dessoubre) et hydrogéologiques (drainage du plateau calcaire par les sources de la vallée du Dessoubre).

Intitulé Type Numéro DOCOB Opérateur

ZPS FR4312017 Communauté de Vallées du Dessoubre, de la Réalisé Communes du Réverotte et du Doubs SIC FR4301298 (validé en 2009) Plateau du Russey

Le site s’étend sur 16 271 hectares de forêts, tourbières, prairies, pelouses sèches, cours d’eau et habitats rocheux, sur 51 communes du Doubs. La fiche descriptive du site est jointe en annexe 4.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 43

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 44 Flore

L’étude de la végétation a été réalisée au mois de mai 2012. La démarche a consisté à identifier et cartographier les grands types d’habitats naturels sur l’ensemble du territoire communal, en ciblant les abords immédiats du village qui sont les secteurs susceptibles d’être urbanisés. Habitats naturels et semi-naturels

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Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 47 Les prairies mésophiles montagnardes

Les prairies de type mésophile1 constituent l’essentiel des milieux ouverts de Montbéliardot. Plusieurs types de prairies sont observés en fonction des pratiques agricoles (fauche, pâture, amendement) :

Type d’habitat N°Habitat Intérêt CORINE communautaire biotopes (Code Natura 2000) Prairie de fauche mésophile, mésotrophe2 à eutrophe3 38.3 6520 Prairie pâturée mésophile et eutrophe 38.1 / Prairie mixte 38.1x38.3 /

Les variantes eutrophes pâturées sont dominantes à Montbéliardot. Les prairies de fauche sont rares, la plupart des prairies subissant un régime mixte (fauche/pâture) et un amendement qui en limitent l’intérêt floristique en diminuant sensiblement la diversité spécifique. Le cortège floristique est dominé par la grande berce et le cerfeuil sauvage, accompagnés des trèfles, du pissenlit, de la cardamine des prés, du géranium des bois, de l’alchémille et de grandes graminées favorisées par la fauche (fétuque des prés, phléole des prés, fromental…).

Les pelouses

Les pelouses sont localisées sur les versants escarpés du Moulin du Bois, sur la corniche de l’arboretum (où elle se présente sous forme de pré-bois) et sur le talus exposé au sud sous le village de Montbéliardot. Ces habitats témoignent souvent d’un substratum calcaire affleurant, d’un ensoleillement optimal (exposition sud) et/ou d’une sous-pression (voire un abandon) agricole lié à la topographie chahutée des lieux. Plusieurs types de pelouses peuvent être observés à Montbéliardot :

N°Habitat Intérêt Type d’habitat CORINE communautaire Espèces caractéristiques (Code Natura biotopes 2000) Pelouse calcicole mésophile 34.32 6210-1 Brome érigé, petite pimprenelle, renoncule bulbeuse, épervière piloselle, polygala, plantain moyen, sauge des prés, primevère officinale, orchis mâle, véronique prostrée… Pelouse calcicole xérophile4 34.33 6210-3 Anthyllide vulnéraire, euphorbe petit- cyprès, arabette hérissée, carex glauque, hippocrépide à toupet, thym serpolet… Pelouse pionnière sur dalle 34.1 6110* Orpins, thym précoce…

1 Mésophile : qualifie un groupement végétal adapté à des conditions moyennes d’humidité (ni trop sec, ni trop humide) 2 Mésotrophe : qualifie un groupement végétal affectionnant les sols dont la teneur en éléments nutritifs est de valeur moyenne. 3 Eutrophe : qualifie un groupement végétal affectionnant les sols riches en éléments nutritifs (sols amendés)

4 Xérophile : qualifie un groupement végétal qui supporte des conditions climatiques caractérisées par la sécheresse

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 48 Les zones humides

Les zones humides sont localisées dans le fond du vallon du Moulin du Bois qui se prolonge sous le village de Montbéliardot. Trois grands types d’habitats sont représentés :

Intérêt N°Habitat communautair Type d’habitat CORINE Espèces caractéristiques e (Code Natura biotopes 2000) Magnocariçaie 53.21 / Scirpe des bois, laîche des marais, populage des marais, reine des prés… Prairie humide eutrophe 37.21, 37.24 / Populage des marais, renouée bistorte, jonc épars, valériane dioïque, renoncule rampante, rumex à feuilles obtuses, potentille ansérine… Ourlet hygro-nitrophile 37.72 / Ortie, lamier rouge, lamier blanc, cerfeuil sauvage, cardère, herbe aux gouteux, menthe à longues feuilles, gaillet gratteron…

Les haies, bosquets, vergers et pré-bois

Le réseau de haies est encore bien développé sur le territoire communal de Montbéliardot. Les haies sont dominées par les espèces à baies présentant une affinité calcicole (cornouiller sanguin, troène sauvage, viorne lantane, groseillier des Alpes, fusain d’Europe) ou neutrocline (prunellier, aubépine, sureau noir, noisetier). La strate arbustive est dominée par le hêtre, le frêne et l’érable sycomore. Quelques vergers sont disséminés au sein de la trame urbaine.

Des zones de pré-bois viennent agrémenter le paysage dans le secteur de l’arboretum ou aux « Essarts ». Les prés-bois constituent des groupements de transition situés à l’interface des massifs forestiers et des prairies pâturées. Ils se présentent généralement sous forme d’épicéas disséminés au sein de pâtures. Au niveau de l’arboretum, les pelouses sont ponctuées de feuillus (épine-vinette, nerprun, alisier blanc, noisetier, érables…)

La forêt

Les habitats forestiers relèvent principalement de la hêtraie et la hêtraie-sapinière à dentaire (n°habitats CORINE biotopes 41.13, code Natura 2000 9130). Dans les conditions naturelles, le hêtre domine les autres espèces de la strate arborescente (sapin, érable sycomore, frêne, tilleuls) mais les traitements forestiers ont largement favorisé les résineux. On observe ainsi de vastes surfaces de plantations monospécifiques ou mixtes de sapin pectiné et d’épicéa commun. Les jeunes futaies sont pauvres en espèces : les strates arbustives et herbacées peinent à se développer sous le couvert dense des résineux. Dans les futaies plus âgées on retrouve le sous-bois caractéristique de la hêtraie à dentaire : dentaire pennée, lamier jaune, mercuriale pérenne (sur les versants escarpés), aspérule odorante, parisette à quatre feuilles, asaret d’Europe, sureau à grappes, noisetier…

Sur les corniches des falaises de l’arboretum se développe une variante plus sèche de la hêtraie-sapinière caractérisée par l’apparition de l’alisier blanc et des nerpruns.

Espèces floristiques remarquables

L’Atlas des plantes rares ou protégées de Franche-Comté de Yorick Ferrez et Jean François Prost ne recense aucune plante de ce type sur le territoire de Montbéliardot. Les secteurs de pelouse et les zones humides sont toutefois susceptibles d’abriter quelques espèces patrimoniales.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 49 Faune Mammifères

Le milieu forestier du secteur accueille le chevreuil, le chamois, le sanglier, le renard, le blaireau, la martre, l’écureuil roux, le chat forestier et l’emblématique lynx boréal qui a notamment justifié la désignation du site Natura 2000 de la vallée du Dessoubre. Le milieu agricole est le domaine des micromammifères et de leurs prédateurs (hermine, belette, renard roux).

Le contexte karstique des lieux et les linéaires boisés encore importants sur Montbéliardot sont particulièrement favorables aux chauves-souris. Le réseau de haies et les lisières forestières sont des axes de déplacement privilégiés pour ces espèces. Mais aucun site majeur de mise bas, transit ou hivernage n’est connu sur la commune de Montbéliardot. Oiseaux

La LPO de Franche-Comté ne recense que 31 espèces d’oiseaux dans sa base de données (http://franche- comte.lpo.fr). Ce nombre ne reflète pas le potentiel ornithologique de Montbéliardot ; il s’explique probablement par une pression d’observation moindre sur cette commune.

Les espèces remarquables connues sur la commune comptent le milan royal et le milan noir, deux rapaces inscrits à l’annexe 1 de la Directive Oiseaux. Le milan royal a également été contacté dans le cadre de la présente étude, en chasse au-dessus des prairies de Montbéliardot. Il est donné « nicheur probable » par la LPO sur les communes voisines (Plaimbois-du-Miroir, Le Luhier). Un conseiller municipal signale la nidification du milan royal dans un sapin sous les falaises de l’arboretum. D’après cette même source, le pic noir serait un hôte régulier du massif forestier de Montbéliardot.

Le réseau de haies du secteur attire une autre espèce emblématique, la pie-grièche écorcheur. La présence de cet oiseau a été confirmée lors de la présente étude : un mâle a été aperçu sur un fourré arbustif à la sortie du village en direction de l’arboretum.

Mis à part le milan royal dont le statut est préoccupant tant au niveau européen que français ou régional (espèce figurant sur la liste rouge des espèces menacées de disparition en France et en Franche-Comté), le cortège avifaunistique contacté sur Montbéliardot reste commun à assez commun. Le milieu forestier abrite ainsi des espèces typiquement montagnardes comme le cassenoix moucheté, le bouvreuil pivoine le roitelet huppé, mais également des espèces plus ubiquistes comme les mésanges bleue, charbonnière, boréale et à longue queue, le pic épeiche, la sitelle torchepot, les pouillots fitis et véloce, le merle noir ou le troglodyte mignon. Les prairies du secteur constituent des territoires de chasse pour les rapaces (milans, buse variable, faucon crécerelle). Les zones urbanisées accueillent également un certain nombre d’espèces communes à très communes : hirondelle rustique, rouge-queue noir, bergeronnette grise, serin cini, pic vert, chardonneret élégant…

Les falaises de Montbéliardot présentent une exposition (plein nord) et une couverture arborée défavorables pour les espèces rupestres emblématiques comme le faucon pèlerin, une espèce dont la présence est avérée dans la vallée du Dessoubre voisine.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 50 Amphibiens et reptiles

Aucun site de reproduction d’amphibiens n’a été observé à proximité du village. Les zones humides du Moulin du Bois et de la Fontaine « Sous le Capot » constituent des sites de reproduction potentiels pour certaines espèces comme la salamandre tacheté et le triton alpestre. Insectes

Les pelouses de Montbéliardot sont connues pour abriter certaines espèces de papillons peu communes comme le fadet de la mélique, l’hespérie de la mauve, l’hespérie des sanguisorbes et le moiré franconien (données ZNIEFF). Les pelouses pâturées au sud du village sont également attractives pour les papillons mais seul l’azuré commun y a été observé au mois de mai 2012.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 51 Trame verte et bleue, continuités écologiques

Figure 7

La notion de Trame Verte et Bleue (TVB) découle du Grenelle de l’Environnement et vise à préserver la biodiversité en repensant l’aménagement du territoire en termes de réseaux et de connectivité écologiques. « Un réseau écologique constitue un maillage d’espaces ou de milieux nécessaires au fonctionnement des habitats et de leur diversité ainsi qu’aux cycles de vie des diverses espèces de faune et de flore sauvages et cela, afin de garantir leurs capacités de libre évolution. »5 Il est constitué de trois éléments principaux : les réservoirs de biodiversité, les corridors écologiques (s’appliquant plus particulièrement aux milieux terrestres et humides), et enfin les cours d’eau, qui constituent à la fois des réservoirs de biodiversité et des corridors. L’analyse de ces éléments permet d’identifier des continuités écologiques à différentes échelles (internationale, nationale, régionale ou locale).

Définition des concepts clés du réseau écologique appliqués à la Trame verte et bleue Réservoir de biodiversité : c’est dans ces espaces que la biodiversité est la plus riche et le mieux représentée. Les conditions indispensables à son maintien et à son fonctionnement sont réunies. Ces espaces bénéficient généralement de mesures de protection ou de gestion (arrêté préfectoral de protection de biotopes, réserve naturelle, gestion contractuelle Natura 2000…) Corridors écologiques : ils représentent des voies de déplacement privilégiées pour la faune et la flore et permettent d’assurer la connexion entre réservoirs de biodiversité (liaison fonctionnelle entre écosystèmes ou habitats d’une espèce permettant sa dispersion ou sa migration). Il s’agit de structures linéaires (haies, ripisylves…), de structures en « pas-japonais » (mares, bosquets…) ou de matrices paysagères (type de milieu paysager). Continuités écologiques : elles correspondent à l’ensemble des réservoirs de biodiversité, des corridors écologiques, des cours d’eau et des canaux.

La TVB supra-communale

L’enjeu majeur de la TVB est de « reconstituer un réseau écologique cohérent en rétablissant les continuités entre les habitats favorables permettant aux espèces de circuler et de rétablir des flux »6. Sa mise en place à l’échelle régionale a été réalisée par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE), adopté le 2 décembre 2015. L’atlas cartographique présenté par ce document indique que le territoire communal s’inscrit au sein de l’emprise d’un corridor régional potentiel à préserver de la Trame verte. Cela signifie que le secteur présente des atouts quant à la perméabilité des espaces et que les déplacements de la faune y sont favorisés. Le village s’inscrit à l’extrémité de cette emprise. En limite Sud-ouest, la ZNIEFF de type I au Sud du village est identifiée comme réservoir régional de biodiversité. Le secteur est également inclus dans un corridor régional potentiel en pas japonais de la Trame bleue.

5 Allag-Dhuisme F., Amsallem J., Barthod C., Deshayes M., Graffin V., Lefeuvre C., Salles E. (coord), Bartnetche C., Brouard-Masson J., Delaunay A., Garnier CC., Trouvilliez J. (2010). Choix stratégiques de nature à contribuer à la préservation et à la remise en bon état des continuités écologiques – premier document en appui à la mise en œuvre de la Trame verte et bleue en France. Proposition issue du comité opérationnel Trame verte et bleue. MEEDDM ed.

6 Passerault M. (2010). La trame verte et bleue : Analyse du concept et réflexions méthodologiques pour sa traduction dans le Schéma Régional de Cohérence Ecologique. Mémoire de fin d’études Master 2 Espaces, Société, Environnement (Université de Poitiers) réalisé pour le compte de la DREAL Franche-Comté.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 52

Aucun élément fragmentant majeur n’est recensé sur le territoire. La RD41 qui longe le Sud du territoire communal est quant à elle considérée comme tel.

Le SCoT du Pays Horloger en cours d’élaboration tiendra compte de ce document. Le PLU devra quant à lui être compatible avec le SCoT – dans les 3 ans suivant son approbation – qui dressera alors une carte schématique des enjeux relatifs à la trame verte et bleue sur son territoire. En attendant l’approbation du SCoT, le PLU devra prendre en compte le SRCE. La TVB locale

Une esquisse des continuités écologiques est présentée à l’échelle locale dans le cadre de l’élaboration du PLU de Montbéliardot (cf. figure 7b « Continuités écologiques »). Il s’agit d’une représentation schématique des principaux « cœurs » ou « réservoirs » de biodiversité (sites Natura 2000, ZNIEFF de type 1) et des principaux corridors écologiques. A l’échelle locale, les rides boisées et le réseau de haies transversal forment d’importants corridors forestiers qui rencontrent peu de barrières écologiques, l’urbanisation ayant peu d’emprises sur le milieu naturel dans ce secteur. Le milieu agricole parsemé de haies, de bosquets et de prés-bois est encore perméable pour la faune. Le vallon du Moulin du Bois greffé sur la vallée du Dessoubre se prolonge sur le plateau agricole et forme un corridor pour la faune qui peut s’y déplacer en toute quiétude à la faveur des linéaires boisés qui suivent la topographie ou du fond de vallon pour les espèces liées aux zones humides. Ce vallon assure une connexion entre la vallée du Dessoubre et le coteau boisé du Mont Repentir au pied duquel s’étend le vaste complexe tourbeux et marécageux de Mémont.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 53

L’enjeu majeur de la TVB est de « reconstituer un réseau écologique cohérent en rétablissant les continuités entre

MONTBELIARDOT Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation 54 les habitats favorables permettant aux espèces de circuler et de rétablir des flux »7. Sa mise en place à l’échelle régionale est en cours. Elle est prévue pour fin 2012 par la co-élaboration Etat-Région du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE).

Les collectivités territoriales devront prendre en compte ce schéma régional lors de l’élaboration ou de la révision de leurs documents d’aménagement de l’espace ou d’urbanisme (compatibilité).

Dans l’attente de la parution du SRCE pour la région Franche-Comté, une esquisse des continuités écologiques est présentée à l’échelle locale dans le cadre de l’élaboration du PLU de Montbéliardot (cf. figure 7 « Continuités écologiques »). Il s’agit d’une représentation schématique des principaux « cœurs » ou « réservoirs » de biodiversité (sites Natura 2000, ZNIEFF de type 1) et des principaux corridors écologiques.

A l’échelle régionale, le territoire communal de Montbéliardot est situé sur le plateau de Maîche – Le Russey qui s’inscrit entre deux réservoirs de biodiversité majeurs à l’échelle régionale : la vallée du Dessoubre et la vallée du Doubs.

A l’échelle locale, les rides boisées et le réseau de haies transversal forment d’importants corridors forestiers qui rencontrent peu de barrières écologiques, l’urbanisation ayant peu d’emprises sur le milieu naturel dans ce secteur. Le milieu agricole parsemé de haies, de bosquets et de prés-bois est encore perméable pour la faune.

Le vallon du Moulin du Bois greffé sur la vallée du Dessoubre se prolonge sur le plateau agricole et forme un corridor pour la faune qui peut s’y déplacer en toute quiétude à la faveur des linéaires boisés qui suivent la topographie ou du fond de vallon pour les espèces liées aux zones humides. Ce vallon assure une connexion entre la vallée du Dessoubre et le coteau boisé du Mont Repentir au pied duquel s’étend le vaste complexe tourbeux et marécageux de Mémont.

7 Passerault M. (2010). La trame verte et bleue : Analyse du concept et réflexions méthodologiques pour sa traduction dans le Schéma Régional de Cohérence Ecologique. Mémoire de fin d’études Master 2 Espaces, Société, Environnement (Université de Poitiers) réalisé pour le compte de la DREAL Franche-Comté.

MONTBELIARDOT Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation 55

MONTBELIARDOT Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation 56 Méthodologie

La réalisation du diagnostic écologique permet de rendre compte de façon plus directe de l’intérêt relatif des différents milieux rencontrés. La méthode d’appréciation de la valeur écologique repose sur les critères suivants :

1. La diversité et la rareté des espèces. Ce paramètre est abordé en termes de potentialité d’accueil des milieux sur la base des connaissances actuelles.

2. La diversité écologique, qui intègre les structures verticales (nombre de strates) et horizontales (complexité de la mosaïque).

3. Le rôle écologique exercé sur le milieu physique (maintien des sols, régulation hydrique…) et sur le fonctionnement de l’écosystème.

4. L’originalité du milieu dans son contexte régional ou local.

5. Le degré de naturalité (non artificialisation) et la sensibilité écologique.

Cette méthode, qui reste subjective, permet néanmoins d’estimer de manière satisfaisante l’intérêt écologique des milieux.

Quatre degrés d’appréciation peuvent être envisagés pour chacun des critères :

Degré d’appréciation Faible Moyen Fort Exceptionnel Gradient correspondant 1 2 3 4

Le gradient maximal d’intérêt écologique est établi à 20.

Niveau d’intérêt écologique Gradient

Intérêt écologique très fort 17 à 20 Intérêt écologique fort 13 à 16 Intérêt écologique moyen 8 à 12 Intérêt écologique faible 4 à 7

Cette méthode de diagnostic permet de se placer le plus possible en retrait de toute appréciation subjective de l’intérêt écologique.

MONTBELIARDOT Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation 57

Résultats

Critères d’intérêt écologique Degré de Diversité Gradient Diversité Rôle Originalité naturalité, Rareté des d’intérêt écologique écologique du milieu sensibilité Type d’habitat espèces écologique écologique

Pâture, prairie mixte (eutrophe) 1 1 2 1 1 6

Prairie de fauche montagnarde 1 2 2 2 1 8

Pelouse 2 à 3 3 3 3 3 14 à 15

Ourlet-fruticée 2 3 2 à 3 2 2 11 à 12

Vergers 2 2 3 3 2 12

Haies, bosquets 2 2 3 2 2 11

Pré-bois 2 2 3 3 2 12

Plantation résineuse 1 1 2 1 1 6

Hêtraie-sapinière à dentaire 2 à 3 2 à 3 2 à 3 2 2 10 à 13

Falaise 2 à 3 2 3 3 4 14 à 15

Ruisseau temporaire du Moulin du Bois 2 2 3 à 4 3 3 13 à 14

Prairie humide 2 à 3 2 3 3 3 13 à 14

Magnocariçaie et prairie marécageuse 2 à 3 3 4 3 3 15 à 16

Plusieurs types d’habitat méritent une attention particulière pour leur intérêt écologique fort :

- les zones humides : situées en tête de bassin versant du Dessoubre, elles constituent des zones « relais » pour les espèces des zones humides et assurent rôle hydraulique majeur (rétention et filtration des eaux).

- le ruisseau temporaire du Moulin du Bois : il présente une grande vulnérabilité au regard de la sensibilité du milieu récepteur (Pissoux, affluent du Dessoubre) et des pressions exercées sur le ruisseau (rejet des effluents de Montbéliardot).

- les pelouses : elles abritent une flore et une faune originale qui sont menacées par la déprise agricole.

- les falaises et les habitats associés (forêts de pente) : ils présentent également un intérêt écologique fort par leur degré de naturalité et leur rôle écologique (secteurs sensibles aux mouvements de terrain). Enfin soulignons l’importance du réseau des haies pour la faune, notamment pour le gibier, les oiseaux, les micromammifères et les insectes butineurs. Outre leur intérêt agricole majeur (pare-vent, ombre, maintien des sols, limitation du ruissellement), ces « corridors écologiques » servent de refuge, de nourriture et de sites de nidification pour de nombreuses espèces.

MONTBELIARDOT Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation 58

MONTBELIARDOT Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation 59

MONTBELIARDOT Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation 60 Prévention des risques naturels Prévention du risque mouvement de terrain

La commune de Montbéliardot est particulièrement concernée par le risque mouvement de terrain lié au sous-sol karstique. La quasi-totalité du territoire communal est affectée par des phénomènes karstiques tels que des dolines, gouffres et pertes et les secteurs urbanisés ne sont pas épargnés. D’une manière générale, tout aménagement envisagé dans les secteurs de dolines devrait faire l’objet d’une étude géotechnique préalable afin d’évaluer le risque d’effondrement des terrains.

Le coteau dominant le village doit également faire l’objet d’une attention particulière car il peut être soumis au risque de glissement de terrain au regard de la nature du sous-sol (marneux) et de la pente des terrains (10-15 %). Dans les conditions naturelles ces zones sont stables mais elles peuvent être soumises à des glissements suite à des travaux de terrassements. Prévention du risque inondation

Le territoire communal n’est pas soumis au risque inondation. Il est toutefois situé en tête de bassin versant du Dessoubre. Des mesures peuvent donc être prises pour limiter les phénomènes de ruissellement et éviter une aggravation du risque à l’aval hydraulique. Il s’agirait notamment de limiter l’imperméabilisation des sols. Rappelons que l’arrêté DUP du captage du Moulin du Bois impose la collecte des eaux pluviales des zones urbanisées et leur rejet à l’aval du captage. Une infiltration à la parcelle n’est donc pas envisageable.

La prévention du risque inondation implique également la préservation des zones humides qui constituent des zones de rétention des eaux de ruissellement et qui limitent les phénomènes de crue. Protection de la ressource en eau Maîtriser les rejets

Le sous-sol karstique est très vulnérable vis-à-vis de pollutions de surface, particulièrement à Montbéliardot où la quasi-totalité du territoire communal est situé dans le bassin d’alimentation de la source du Moulin du Bois captée pour l’alimentation en eau potable.

Rappelons que l’arrêté DUP de ce captage impose la collecte des eaux usées et des eaux pluviales des zones urbanisées et leur rejet à l’aval du captage. Toute nouvelle construction devra donc être équipée d’un dispositif de traitement conforme aux normes sanitaires en vigueur. Ce dispositif sera impérativement raccordé au réseau unitaire qui rejette les eaux traitées à l’aval du captage.

L’arrêté DUP fixe également un périmètre inconstructible (vallon du Moulin du Bois et afférences) afin de préserver la ressource.

Limiter les prélèvements

La commune est alimentée en eau potable par le captage du Moulin du Bois. Pour être en compatibilité avec le SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée, les extensions de l’urbanisation à Montbéliardot devront être en adéquation avec la capacité de la ressource à subvenir aux besoins futurs.

MONTBELIARDOT Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation 61 Préserver les dolines et les cavités souterraines

La protection de la ressource en eau implique la protection des phénomènes karstiques comme les dolines, les gouffres et les pertes qui constituent des zones d’infiltration préférentielle des eaux et contribuent à alimenter les sources karstiques du secteur. Le comblement des dolines est à proscrire. En cas d’ouverture à l’urbanisation d’un secteur proche d’une doline, un plan topographique précis Préserver les zones humides

Les zones humides jouent un rôle de filtre naturel des eaux de ruissellement et contribuent de ce fait à la gestion et la préservation de la ressource en eau (cf. chapitre 3.1.1.)

MONTBELIARDOT Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation 62

Assurer la pérennité à long terme du patrimoine naturel, comme la préservation des milieux et des espèces rares, constitue un challenge qui dépasse largement les limites des compétences communales. Pour autant, la commune peut, par la prise en compte de cette situation, contribuer à le soutenir. Préserver les espaces naturels remarquables Milieu aquatique et zones humides

Le SDAGE Rhône-Méditerranée fait de la préservation des zones humides une priorité (orientation fondamentale OF6B « Prendre en compte, préserver et restaurer les zones humides »). Il réaffirme « la nécessité a minima de maintenir la surface des zones humides du bassin Rhône-Méditerranée, et d’améliorer l’état des zones humides aujourd’hui dégradées. » Pour la réalisation d’un projet qui ferait disparaitre des terrains de zones humides, le SDAGE prévoit des mesures compensatoires à la hauteur de l’orientation fixée : soit la création dans le même bassin versant de zones humides équivalentes sur le plan fonctionnel et de la biodiversité, soit la remise en état d’une surface de zones humides existantes, et ce à hauteur d’une valeur guide de l’ordre de 200 % de la surface perdue (disposition 6B-5).

D’une manière générale, il est fortement recommandé de préserver toutes les zones humides, quelle que soit leur superficie car elles jouent un rôle important dans la rétention des eaux ainsi qu'un rôle de filtre naturel. Elles sont également un réservoir de biodiversité et accueillent de nombreuses espèces patrimoniales. Cette protection passe par un zonage de type « N » inconstructible qui n’interdise pas l’activité agricole mais qui encourage des pratiques extensives. Tout affouillement et tout exhaussement de sol devraient y être proscrits. Pelouses

Les pelouses abritent une faune et une flore riches, originales et remarquables qu’il convient de préserver. Au Moulin du Bois, les pelouses sont menacées par la déprise agricole qui conduit à une fermeture progressive et à un appauvrissement floristique et faunistique du milieu. La préservation des pelouses passe par un zonage approprié, de type N ou A inconstructibles et conditionnés à des pratiques agricoles extensives adaptées à ces milieux fragiles. Falaises et milieux associés

Les falaises, les corniches calcaires et les forêts de pente abritent une faune et une flore spécifiques remarquables qu’il convient de préserver. Un zonage en zone naturelle (N) non constructible serait souhaitable sur l’ensemble du réseau de falaises, de corniches calcaires et de forêts de pente.

Haies, bosquets et vergers

La commune de Montbéliardot possède un réseau de haies et de bosquets encore bien développé jusqu’aux abords du village. Ces milieux abritent une faune patrimoniale (pie-grièche écorcheur) et jouent un rôle de corridor écologique à l’échelle locale pour de nombreuses espèces qui y trouvent refuge et nourriture. Plusieurs vergers sont également disséminés dans la trame urbaine, notamment à la faveur d’actions menées par la commune (plantations de fruitiers). MONTBELIARDOT Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation 63

Il conviendrait dans le cadre du PLU de préserver ce réseau par un dispositif de protection de type Espace Boisé Classé ou Elément de Paysage Protégé (au titre de l’article L151-19 du Code de l’Urbanisme) Pré-bois

Le pré-bois abrite une faune et une flore riche et originale. Il constitue également une zone de transition douce entre prairies et forêts et possède une valeur paysagère intrinsèque forte qui contribue à l’attrait touristique du Haut Doubs. Mais le pré-bois témoigne surtout d’un mode de vie basé sur la production laitière et l’exploitation du bois pour le chauffage et la construction. Il représente donc une richesse paysagère, culturelle et naturelle qui mérite d’être conservée. Maintenir les continuités écologiques

Les principales continuités écologiques identifiées dans l’état initial de l’environnement doivent être maintenues voire renforcées. Une attention particulière devra être portée au réseau de haies et de bosquets qui mérite un dispositif de protection de type Espace Boisé Classé ou Elément de Paysage Protégé (au titre de l’article L.123-1 7° du Code de l’Urbanisme).

Le prolongement de l’urbanisation le long des axes de circulation doit être évité car il aurait pour conséquence d’isoler l’espace agricole de « la Plature » et « la Tarpe » en créant une barrière écologique pour les espèces peu mobiles. Limiter les incidences sur Natura 2000

Si le PLU est susceptible d’affecter un site Natura 2000 de manière significative, il fera l’objet d’une évaluation appropriée de ses incidences sur le site eu égard aux objectifs de conservation de ce site (articles R414-19 et L414- 4 du Code de l’Environnement).

Pour éviter toute incidence significative du PLU sur le site Natura 2000 « Vallées du Dessoubre, de la Réverotte et du Doubs », le respect de certaines prescriptions paraît indispensable comme la préservation des zones humides, le maintien des continuités écologiques et surtout une parfaite maîtrise des effluents au regard des liens hydrologique et hydrogéologique étroits entre Montbéliardot, le ruisseau du Pissoux et la rivière du Dessoubre (tout rejet polluant à Montbéliardot est susceptible d’impacter les habitats et les espèces aquatiques du Natura 2000).

MONTBELIARDOT Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation 64

Les activités économiques et l'emploi

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 65 Les activités économiques

L'activité économique à Montbéliardot comme dans le secteur du Russey et de Maîche se maintient correctement malgré la concurrence de la Suisse voisine, on y constate même une légère progression car l'apport financier venant des travailleurs frontaliers engendre un certain nombre d'activités induites et de sous-traitants pour l'industrie suisse à la recherche d'un savoir-faire dans le milieu de la microtechnique, cette progression va de pair avec l'augmentation de la population. La vocation de la commune n’est pas d’avoir une zone d’activités. Son objectif est de permettre aux quelques activités présentes de pouvoir perdurer et éventuellement de se développer dans le respect des quartiers d’habitat dans lesquels elles sont insérées et de permettre l’implantation d’autres activités n’engendrant pas de nuisances ni de gêne pour le voisinage poursuivant l’esprit actuel de mixité de fonctions.

L'emploi

Montbéliardot comme toute la région longeant la frontière suisse fait exception dans le monde du travail actuellement morose en affichant un taux de chômage relativement bas. Le nombre d’actifs est de 56, et on dénombre 2 chômeurs. On compte 2 entreprises dans le domaine du bâtiment comportant 4 emplois, 2 dans le service aux entreprises, 1 activité dans le domaine de l’administration publique, enseignement, santé, action sociale comportant 3 emplois. 4 sièges d’exploitation agricole emploient 2 salariés. Sur le plateau Maîchois bon nombre de nouveaux habitants attirés par les offres d’emplois en Suisse, arrivent souvent d’autres régions de France, ce qui montre l'importance constante de l'offre. Le tourisme

L’attrait touristique de Montbéliardot consiste essentiellement en la qualité de ses paysages typiques du haut-Doubs avec une particularité très forte venant de son patrimoine urbain et de sa position sur le plateau s’étendant de Morteau à Maîche. Cette position rend le site très attractif à faire découvrir aux touristes séjournant dans le secteur comme aux habitants de la région. La découverte de cette partie du haut-Doubs est agréable à faire en voiture mais elle peut se faire très agréablement par les pratiquants de la randonnée pédestre, cyclotouriste ou vététiste. Malgré ce fort potentiel touristique la commune n’a pas d’activité économique relevant de ce domaine.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 66 Besoins en matière de réhabilitation de l'immobilier de loisir et d'unités touristiques nouvelles.

Montbéliardot ne comporte pas d’immobilier de loisirs et sa taille, sa position ne sont pas favorables à l’implantation d’unité touristique nouvelle.

Évolution prévisible de la situation économique

La situation économique de la France et de la Suisse présentent un tel contraste où l'emploi outre frontière est constamment en progression alors que du côté français la situation est morose, ce qui signifie que l'emploi du secteur devrait conserver ses particularités. Régulièrement un certain pessimisme est affiché vis à vis de l'offre d'emploi en Suisse mais régulièrement aussi cette offre repart à la hausse. On peut parler d’une tendance à la hausse modérée et régulière de l’activité économique outre frontière. Évolution prévisible de la population

Les caractéristiques locales de l’emploi engendreront certainement pour quelque temps encore une attirance forte pour de nouvelles populations présentant un risque d'augmentation de la population supérieure aux capacités de la commune si elle n'y prenait garde. C’est pour ne pas être débordé par un afflux de population qui ne pourrait pas s’intégrer au sein de sa population que la commune a décidé de limiter le rythme de nouvelles constructions.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 67

L'agriculture du plateau du Haut-Doubs est protégée par le classement en zone de montagne et jouit d'une situation économique relativement bonne à l'heure actuelle grâce principalement à l’appellation d'origine contrôlée du comté. On constate que le nombre d'exploitations diminue régulièrement et que malgré l'extension urbaine la SAU reste stable ce qui explique l'augmentation de la taille des exploitations. La production agricole est totalement vouée à l’élevage depuis de nombreuses années il n’y a aucune terre labourable ou en culture permanente sur le territoire de la commune. L’activité agricole engendre un périmètre de recul pour les sièges d’exploitation agricole et autres constructions qui lui sont liées par rapport aux habitations. Ce recul est de de 100m par rapport aux exploitations classées au titre de la protection de l’environnement. Le règlement sanitaire départemental n'impose qu'un recul de 25m vis-à-vis des sièges d'exploitations qui échappent à cette réglementation s'ils sont situés en zone urbaine ; et de 100m par rapport aux sièges d'exploitations situés hors agglomération. Les fermes présentes à Montbéliardot ont toutes une pérennité correspondant au minimum à l'affichage des objectifs du PADD, c'est à dire pour une période de 20 ans. Parler de l'agriculture sur les plateaux du Haut-Doubs ne peut se faire sans insister sur l'intérêt que cette activité a eue dans le façonnage de ses paysages si caractéristiques qui en font une région au fort potentiel touristique encore mal exploité mais qui est une richesse économique à la condition que l'agriculture puisse prospérer en gardant ses

particularités.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 68 La valeur agronomique des terres

Conception : DDT 25

Réalisation : Laboratoire Thema et Universités(CNRS de Franche Comté et de Bourgogne)

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La carte de la valeur agronomique des terres ci-dessus montre que le village s’est installé sur des terres de valeur moyenne entourant les différentes entités urbaines, les extensions en continuité de l’urbanisation ne toucheront pas de sol de valeur supérieure.

Méthodologie : Cette valeur résulte de la prise en compte, pour chaque « parcelle », des 4 indices thématiques suivants : - indice des droits et aides des exploitations - indice de la structure spatiale des exploitations - indice de valeur environnementale des exploitations - indice de labellisation patrimoniale (AOP,...)

La valeur de synthèse, pour chaque parcelle, correspond à la valeur de l’indice le plus élevé.

La production agricole de Montbéliardot est totalement vouée à l’élevage de bovin pratiquement pour la production de lait destiné à la fabrication de comté.

On dénombre 4 sièges d’exploitation ;

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 70

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 71 Le réseau viaire

La configuration du village tout en longueur et les caractéristiques de la RD 370 en direction du Luhier amène la population à utiliser la rue Principale se poursuivant par la chemin communal N°1 de Mont de Laval à Bonnétage comme desserte la plus commode. Le village s’étire le long de la rue principale et seuls les lotissements ont apporté un peu d’épaisseur autour d’une voirie propre. Seul un chemin rural en direction de Bonnétage faisant un crochet à partir de la continuité du chemin communal N°1 allant de Mont de Laval à Bonnétage suffit à desservir les fermes isolées.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 72 Le tissu urbain

Le tissu urbain est composé de deux entités fortes : D’une part le village ancien qui s’est installé en bordure du profond talweg qui conduit à la vallée du Dessoubre, là où les terres sont de moindre qualité agronomique. Il est constitué de gros volumes de fermes typiques du plateau du Russey implantées à la limite du domaine public ; il a la structure initiale d’un village rue mais il s’est toutefois organisé autour d’un espace public aux contours mal définis qui ne peut pas être assimilé totalement à un place publique car sa fonction principale était essentiellement la manœuvre des voitures agricoles. Aucune construction publique n’est présente, seule une modeste croix de mission que seuls les habitants peuvent connaître y manifeste une fonction naguère commune qui illustre le passé religieux du village. Ce semblant de place du village est d'intérêt patrimonial aussi bien par son urbanisme que par la typologie de son bâti avec une présence forte de fermes comtoises. Or, on peut constater que cet espace public central ne met pas en valeur ce patrimoine par une utilisation uniquement fonctionnelle et routière.

D’autre part nous trouvons un urbanisme très différent d’époque contemporaine, un lotissement ancien daté entre 1970 et 1990 et un lotissement récent daté entre 2000 et 2010 où les constructions sont posées au milieu des parcelles avec des caractéristiques architecturales propres à ces 2 périodes. Toutes 2 sont étrangères aux formes traditionnelles des constructions du village ancien mais suivent les courants architecturaux des décennies correspondant à leur date de construction. Les façades principales des maisons sont toutes orientées plein sud, dans la partie ancienne du village comme sur toutes les anciennes fermes disséminées sur le territoire communal, cette façade est toujours un des murs pignons.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 73

Le village présente une particularité intéressante en ce que ces deux entités sont séparées par un espace non construit que nous ne pouvons pas qualifier de vide car il est occupé par une croix de limite dominant la rue, à l’entrée ancienne du village, sur la bosse naturelle faisant face aux premières constructions anciennes. Ce promontoire est peu à même de supporter des constructions, les habitants l’ont bien compris lorsqu’au XIXème siècle la construction de la mairie a été décidée.

L’effet fut d’avoir une mairie-école isolée du village, ceci perdura jusqu’à la réalisation du premier lotissement qui mit l’édifice au cœur du village où on s’attend à l’y trouver.

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Cet état de chose a fait de Montbéliardot un village à l’organisation toute particulière et il est très important de lui conserver cette caractéristique. Le village présente la particularité de ne pas avoir d’église ni la moindre chapelle, ce qui dans le Haut Doubs est rare ; la seule présence de la religion se fait par une vierge en entrée sud du vieux village et des croix de chemin ainsi qu’une croix de mission posée en limite de l’espace public du vieux village mais qui n’a pas bénéficié d’un emplacement personnalisé, elle est posée sèchement comme jetée au hasard sur la place qui n’affiche pas de fonction particulière. Un petit entourage en herbe bien définie lui aurait accordé une plus grande présence, ce qui pourrait être réalisé à moindre coût.

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Définition des enjeux et objectifs d’aménagement

En fonction du diagnostic préalable, des enjeux et objectifs d’aménagement et de développement seront ainsi définis :  Conserver l’image du village.  Préserver et mettre en valeur le patrimoine architectural et plus particulièrement les fermes comtoises.  Valoriser le site naturel en le préservant de toute extension importante. Premiers enjeux Les prescriptions supra-communales

L’article L. 101.2 du code de l’urbanisme impose - Un principe général d'équilibre entre développement et préservation. - Un principe de diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale. - Un principe de respect de l'environnement, par une utilisation économe de l’espace, la maîtrise des besoins en déplacement, la préservation du patrimoine naturel et paysager, la prévention des risques et des nuisances de toute nature. La loi sur le développement et la protection de la montagne du 9 janvier 1985. La commune est concernée en totalité par la loi Montagne, qui induit notamment l’obligation de réaliser l’urbanisation en continuité avec les bourgs et les villages existants, sauf si la préservation de l’activité agricole ou d’espaces sensibles au niveau paysager ou environnemental nécessite la réalisation de hameaux nouveaux.

1. Respect du Schéma de Cohérence Territorial (SCoT) Le Pays Horloger élabore son Schéma de Cohérence Territorial (SCOT), avec lequel le PLU de Montbéliardot devra être compatible. 2. Préservation des terres productives : Les terres nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles, forestières et pastorales sont préservées 3. Extension de l’urbanisation : Elle doit se réaliser, en principe, en continuité avec les bourgs, villages ou hameaux, groupes de constructions traditionnelles ou d’habitations existants.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 77 Les enjeux communaux

Les enjeux de la commune sont de :  conserver un rythme de croissance modéré.  préserver fortement l’authenticité du bâti traditionnel dans sa forme et son mode d’implantation.  préserver les milieux agricoles tant pour leur intérêt propre que pour leur rôle de préservation d’un type de paysage caractéristique du haut-Doubs.  assurer aux activités présentes sur la commune la possibilité de perdurer et permettre quelques implantations nouvelles ne perturbant pas la quiétude de la population voisine.  maintenir un cadre de vie agréable dans le village et préserver le grand paysage.

 préserver les zones naturelles et les milieux forestiers.  préserver les espaces verts d’intérêt paysager entre le village ancien et la mairie.  préserver les haies et éléments forts du paysage.

Actions en faveur du patrimoine: Préservation du patrimoine architectural concernant essentiellement :  la forme et la volumétrie générale des constructions.  l’équilibre des percements et leurs proportions (ouvertures existantes à maintenir, respect du rythme et des dimensions, accord avec la composition de la façade) l’importance de la toiture (respect des pentes, des éléments caractéristiques de la toiture tels que croupes, débord, avancée de toit, lucarnes, chiens assis...).  les éléments de modénature (chaîne d’angle, encadrement, fontaines, pilastres, corniches, soubassements...).  la qualité des matériaux (menuiserie bois, crépis à la chaux, tuiles en terre cuite, bardage bois, pierres d’angles et d’encadrement).

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 78

Le paysage

Le paysage de Montbéliardot appartient au paysage typique du plateau de Maîche-Le Russey ; c’est un plateau situé entre les deux rivières encaissées que sont le Doubs et le Dessoubre, allant du Val de Morteau, à Maîche-Il s’agit d’un plateau calcaire de moyenne montagne encadré de chaînons boisés culminant à un peu plus de 1000 mètres d'altitude. Montbéliardot s’y trouve appuyé sur un mont dominant la vallée du Dessoubre, le village s’y est posé sur la première pente tournée vers le plateau très ouvert avant un second mont le séparant du plateau du Russey proprement dit. Sensibilité visuelle de l’espace communal

L’objectif est de visualiser sous forme cartographique la sensibilité visuelle globale du territoire communal. La méthode repose sur des levés de terrain visant à définir différents degrés de perception visuelle dont l’appréciation repose principalement sur les critères suivants : - Importance de l’exposition à la vue depuis les voies de circulation. - Importance de l’interactivité des vues entre les zones urbanisées et le grand paysage.

Carte des sensibilités visuelles Zones de forte sensibilité visuelle rapprochées sur le village :

Le village se découvre fortement en y pénétrant par la RD370 un peu avant de franchir le « Pont ». On y a une vue sur le vieux village depuis laquelle on ne ressent pas les rares bâtiments dont les transformations ont été maladroites mais on en a une vue telle qu’elle pouvait être au début du XXème siècle avec ses façades pignons orientées

sud-sud-ouest. Il est très important que cette vue puisse être sauvegardée dans son état actuel.

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L’entrée est du village par la rue Principale est tout autant caractéristique on aperçoit tout d’abord le nouveau quartier constitué du dernier lotissement réalisé ;

Puis en avançant on découvre une forme d’alignement d’anciennes fermes sur le côté gauche de la voie qui n’est pas encore une rue, elles se sont installées avec un certain retrait. Le point capital entre ces deux types urbains est qu’ils ne se font pas face ; les anciennes constructions ont de tout temps possédé des vues très dégagées, c’est une caractéristique de fermes isolées alors qu’elles se sont regroupées en conservant un espace de fonctionnement propice à l’activité agricole, là aussi il est du plus grand intérêt de leur garder leur paysage et de ne pas y laisser s’installer de constructions proches ni dans leur champ de vision et de vue.

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Caractéristiques des zones de sensibilité visuelle : Les zones de forte sensibilité Elles représentent toutes une très grande valeur paysagère du site, elles tirent leur qualité exceptionnelle dans les caractéristiques de la géographie particulière de Montbéliardot ; on discerne :  L’ensemble d’un plateau très ouvert allant du versant du « mont contre lequel s’appuie le village, jusqu’au pied du « mont » le séparant du plateau allant du Russey à Morteau.  Les monts au sommet boisés encadrant le plateau. Zones de sensibilité moyenne Il s’agit des secteurs exposés à la vue en direction du plateau ou des « monts » depuis les quartiers d’habitations et de la voie conduisant à Bonnétage. Zones de faible sensibilité visuelle Elles représentent d’une part les espaces situés à l’avant du village composés d’un profond talweg dont la pente conduit au Dessoubre et d’autre part la profonde entaille creusée dans le bord du plateau, creusant un passage en forte pente dans un abaissement de la ligne de crête du « mont » contre lequel s’appuie le village.

Le Patrimoine

Outre le patrimoine urbain décrit plus haut, le patrimoine est constitué d’un mobilier urbain traditionnel composé de calvaires, croix de chemin ou de croix de limite de styles divers ainsi que d’une vierge modeste par la dimension accordée à son enclos mais à la présence forte par sa position.

Sites Archéologiques

Rappel : Toute découverte archéologique, de quelque nature qu’elle soit, doit être signalée immédiatement au Service Régional d’Archéologie (7 rue Charles Nodier, 25 000 BESANCON), soit directement, soit par l’intermédiaire de la Mairie. Seul un examen par un archéologue mandaté par le Service Régional d’Archéologie permettra de déterminer les mesures de sauvegarde à mettre en œuvre. Toute destruction avant cet examen entraînera des poursuites conformément à l’article 257 du Code Pénal.

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Le PADD de la commune de MONTBELIARDOT s’articule autour des deux grandes orientations générales suivantes déclinées en objectifs qui sont : Assurer un développement équilibré de la commune : 1er objectif : Assurer un développement maîtrisé de la population. 2ème objectif : Assurer un développement urbain équilibré en préservant la position très particulière de la mairie posée entre le village ancien et les extensions des époques plus récentes. Préserver le cadre de vie, l'environnement, et le paysage naturel et urbain: 1er objectif : Sauvegarder un environnement et un cadre de vie de qualité pour les habitants en conservant les caractéristiques propres à chacune des entités du village. 2ème objectif : Préserver le patrimoine agricole en choisissant les zones de développement urbain les moins perturbantes pour les exploitations. 3ème objectif : Préserver les milieux naturels ouverts et forestiers.

En choisissant comme première grande orientation d’assurer un développement équilibrer de la commune le conseil municipal de Montbéliardot ne fait qu’appliquer un principe de tout bon gestionnaire d’une collectivité dans un territoire environnant dont l’économie ne subit que peu de changements et dont sa propre population a eu une évolution en dents de scie.

 C’est pourquoi le premier objectif consiste à maîtriser le développement de sa population, ce qui se traduira en limitant le nombre de logements acceptable annuellement.

 Le deuxième objectif demande d’assurer un développement urbain équilibré, ce qui correspond à deux critères tout aussi importants l’un que l’autre :

o La préservation d’un paysage urbain très particulier représentant l’histoire du développement du village lorsque la mairie a été placée en léger retrait du village originel puis avec l’implantation des extensions au-delà de celle-ci. Ce paysage si particulier présente un caractère très puissant mais qui se montre d’une grande fragilité qu’une implantation de construction maladroite anéantirait à jamais.

o Le développement du village sous forme de lotissements séparés du village ancien a préservé l’unité de ce dernier composé de corps de fermes aux volumes importants. La réalisation par la commune de ces lotissements a marqué dès cette époque sa volonté de maîtriser son développement. Cette réussite urbaine doit absolument être poursuivie faute de perdre l’identité de la commune, d’où la volonté communale d’inscrire cet objectif.

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Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 84 Justification du règlement littéral

 Le règlement des zones UC exprime la volonté de préserver les caractéristiques essentielles relevant de la typologie des constructions anciennes, constituées par les anciennes fermes du plateau, répondant ainsi à l'objectif du PADD de préservation du patrimoine.  Le règlement des zones U englobe les secteurs d'habitat récent car ils sont nettement séparés du village ancien et les bâtiments ont des caractéristiques très différentes ; il permet une large possibilité de création architecturale dans les secteurs récents qui ne présentent pas véritablement de caractère particulier si ce n'est la reconnaissance de certains caractères hérités d'effets de mode changeant souvent d'une décennie à l'autre. La création architecturale y est souhaitée, seul le respect de certaines proportions entre les différents volumes peu venir limiter la hauteur des constructions et pour assurer en douceur une densification les constructions en limite parcellaire sont admises avec certaines contraintes. Le règlement limite l'usage de couleurs vives dans le respect du paysage général afin d'offrir aux regards un ensemble paysager respectueux des teintes traditionnelles. Dans un souci de mixité urbaine les activités, commerces et services y sont autorisés dans la limite de leur compatibilité avec l’habitat environnant ; ce qui, compte tenu de la position de la commune et de sa taille, n’aura qu’une légère incidence sur l’ensemble urbain.  Le règlement des zones AU reprend dans ses grandes lignes le règlement des zones U en le complétant par l'obligation de respecter le principe d'une OAP propre aux zones AU1.  Le règlement des zones A laisse une grande liberté dans la forme des constructions où l'intégration dans le paysage est le trait principal afin de permettre le bon fonctionnement des sièges d'exploitation pour lesquels les permis de construire peuvent bénéficier des conseils du CAUE. Les constructions existantes à vocation d’habitat non liées à l’agriculture, repérées au plan de zonage par un « H » pour faciliter la lecture du plan, pourront évoluer dans le respect de la préservation de leur caractère patrimonial. Le but principal étant de préserver un type de paysage parsemé de fermes dans le respect des objectifs du PADD.  Le règlement des zones N affiche une volonté forte de préservation du paysage et des milieux naturels en conformité avec le PADD.

Justification du règlement graphique

Le règlement graphique traduit en plan le règlement littéral, le choix de l'emplacement des zones constructibles répond aux orientations du PADD en particulier en organisant le développement urbain en développant le quartier développé au nord et à l’est de la mairie en évitant le village ancien. Le village ancien ne dispose que de peu d’espace disponible pour de nouvelles constructions, il n’y a que 2 parcelles qui ont les dimensions suffisantes pour accepter une construction. Ces surfaces libres sont à l’heure actuelle du terrain d’aisance et leur mise sur le marché peut représenter un laps de temps relativement long. La superficie totale disponible est au mieux de 2000 m2 qui est actuellement le terrain d’aisance lié à 2 habitations, ce qui en rend la vente rapide peu probable.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 85 Situation des espaces libres :

Le rythme de construction de Montbéliardot est très irrégulier, il relève de l’action communale qui a réalisé l’essentiel des nouveaux logements et ceci sous la forme de lotissements. L’action privée a entrainé peu de nouveaux logements. Si dans la décennie 2008-2018 il n’y a eu qu’un logement nouveau il est important de constater qu’il y en a eu 8 en 2007 ; la raison en est que les rares demandes qui se sont présentées se situaient hors du périmètre urbanisé en discontinuité de l’urbanisation et n’ont donc pas pu être autorisées. Si nous considérons la période allant de 2000 à 2017 nous relevons 15 nouveaux logements en 17 ans correspondant à 0.9 logements/an, ce qui est très approchant de l’objectif affiché d’un nouveau logement/an, justifiant les surfaces ouvertes à l’urbanisation si on tient compte d’une rétention foncière importante dans les dents creuses et d’une part importante de la zone AU1 du Champ la Dame (environ ¼ de la zone).

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Les constructions existantes à vocation d’habitat et sans lien avec l’agriculture en zone A ont été repérées par un « H » afin de leur permettre une certaine évolution mais sans leur permettre d’implanter une annexe car toutes ces constructions en ont déjà au moins une, ou les volumes de ces constructions est suffisamment important pour ne pas en nécessiter une. Leur préservation et une évolution respectueuse de leur forme architecturale sont un moyen de maintenir les caractéristiques essentielles du paysage du Haut-Doubs. La délimitation des zones N découle de l’étude d’environnement, suivant la qualité écologique des différents espaces et ce classement a été conforté par l’analyse des incidences Natura 2000. La disponibilité en surfaces constructibles hors zone AU1 est quasiment nulle, on dénombre quelques possibilités de création de nouveaux logements à l’intérieur des gros volumes encore disponibles dans d’anciennes fermes mais les propriétaires actuels sont peu disposés à le faire.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 87 Justification des Orientations d'Aménagement et de Programmation (OAP)

Afin de pouvoir respecter le principe de limitation du nombre de constructions annuelles découlant du PADD les OAP doivent comporter un nombre maximum de nouveaux logements, sans quoi rien n’empêcherait l’urbanisation brutale des zones AU1. Ceci pour garantir une croissance voulue par la commune et lui permettra de résister à la très forte pression foncière exercée sur le plateau Maîchois tout en permettant la réalisation de tranches fonctionnelles.

OAP N°1 dite à la Tarpe et au Clos Pettey:

Il est demandé pour la zone AU1 à la Tarpe et au Clos Pettey un principe d’organisation multiple.  D’une part elle borde la rue Principale souffrant d’une urbanisation unilatérale entrainant les automobilistes à avoir un comportement peu conforme aux exigences de limitation de vitesse imposées par la règlementation. L’urbanisation du Clos Pettey permettra d’en corriger le défaut rendant la perception de l’agglomération plus évidente aux yeux des automobilistes qui auront une conduite plus raisonnable. Cette zone pourra recevoir un habitat plus dense que dans les lotissements existants, qui pourront être de type habitat intermédiaire, ou habitat accolé, ce d’autant plus que la profondeur de l’espace urbanisable depuis la rue est réduit et les futurs acquéreurs n’auront pas le sentiment d’accumulation des constructions qui se ressent très fréquemment dans les petites communes rurales éloignées des bourgs et des villes. Le rythme de construction annuelle de nouveaux logements ne pourra pas y être supérieur à 5 constructions par période de 4 ans dans le but de respecter le rythme d’augmentation de la population et de son objectif affiché de 155 habitants dans 20 ans inscrit dans le. PADD. Il est important de signaler que la commune est totalement propriétaire de la partie à vocation d’habitat ce qui lui donne la maîtrise complète de son urbanisation.  D’autre part, l’espace vert au centre du village doit rester vierge de toute construction pour garder le trait essentiel du paysage de Montbéliardot et cet espace vert poursuivi en bordure de la zone AU1 assurera la continuité de celui qu’a réalisé la commune dans l’aménagement du lotissement voisin.  La préservation du calvaire s’inscrit également dans l’objectif du PADD de préservation du patrimoine.  Enfin le dernier principe qu’elle impose consiste à poursuivre l’alignement d’arbres fruitiers le long de la zone constructible dont l’intérêt est non seulement structurant dans une bande de terrain inutilisable pour la construction en raison de la présence de réseaux d’eau et d’électricité ; mais c’est un élément fort pour son apport dans la vie sociétale du village OAP N°2 dite du Champ la Dame

La zone AU1 du champ la Dame est la propriété de la commune pour une bonne moitié de sa superficie suite à des échanges faits avec un exploitant agricole qui a ainsi pu acquérir des terrains non soumis à la pression urbaine.  Cette zone ne pourra pas être urbanisée avant que la zone de la Tarpe et au Clos Pettey ne soit occupée à 80% pour que le rythme de constructions ne dépasse pas le rythme annuel retenu dans le PADD.  Son aménagement devra se faire par tranches annuelles maximum correspondant à 5 constructions par période de 4 ans et en deux parties, la première à aménager dans sa partie est desservie par une voie partant du carrefour situé à côté de la mairie. La seconde pourra ensuite être réalisée dont la voirie rejoindra le chemin rural conduisant à la forêt dont l’état actuel ne supporterait pas davantage de circulation et qui nécessitera sont aménagement complet jusqu’au carrefour vers la mairie. L’ordre de priorité découlant de la rétention foncière dont fait l’objet la deuxième partie.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 88 Justification des choix pour les éléments du paysage à protéger

En application de l’Article L151-19, la commune a choisi quelques éléments du paysage qu’elle tient particulièrement à protéger.

Elément n°1 : Le Pont

C’est un ouvrage d’art qui marque l’entrée sud du village de Montbéliardot, « le pont » est en réalité un viaduc en béton armé, remarquable d’élégance et de simplicité. Il figure dans la base de données d’inventaire du centre d’archives de l’IFA, le Centre d’archives d’architecture du XXème siècle nous apprend que cet ouvrage édifié en 1931 a été conçu par l’ingénieur Auguste Moreau. La Cité de l’architecture et du patrimoine, conserve les plans et écrits sur le viaduc de Montbéliardot. La protection de cet ouvrage est impérative tant pour sa valeur paysagère que pour sa valeur de témoin des débuts de l’utilisation du béton armé.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 89 Elément n°2 : l’arboretum et le sentier des orchidées

C’est un véritable parc aménagé par l’association villageoise avec ses tables de pique-nique, barbecue et statues en bois. Le lieu jouit d’une forte notoriété, fréquenté chaque jour et les dimanches de beau temps il faut y arriver de bonne heure pour y trouver une place. En outre il se trouve sur un sentier de petite randonnée formant une boucle, nommé le « Sentier des Orchidées ». C’est un sentier thématique sur la flore et plus particulièrement sur les Orchidées, son parcours de 2 km permet au plus grand nombre de le suivre.

Il constitue le point fort touristique de la commune et à ce titre doit être préservé tout autant que pour sa valeur didactique sur l’environnement. Elément n°3 : la mairie, son espace vert et la croix de chemin

Cet ensemble est porteur de l’identité de la commune tout comme le pont, il en est le cœur, combler l’espace libre du centre le banaliserait sans apporter de véritable possibilités de construire du fait du relief. Cet espace est d’une grande utilité pour la population au travers de l’association villageoise dont le dynamisme extrêmement fort soude la population et fait connaître la commune dans un rayon très vaste. Elément n°4 : la vierge

Comme beaucoup de communes du Haut-Doubs, Montbéliardot possède une vierge dont la présence remonte au début du XXème siècle, contrairement à beaucoup de vierges du haut-Doubs qui disposent d’un véritable enclos spacieux et ombragé accueillant le fidèle, ici elle n’a eu qu’un espace minimum protégé. Sa position en entrée de village, tournée vers les arrivants lui donne le rôle de gardienne de la population. On doit lui garder son aspect actuel et principalement conserver l’unité de couleur de la statue et de son enclos. Les arbres qui lui forment un fond doivent également être maintenus avec une certaine transparence.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 90 Elément n°5 : Croix de chemin au carrefour des Fruitières

Suivant la tradition religieuse, des calvaires ont été implantés aux entrées de village et carrefours de chemins pour la protection des villageois et des passants. La tradition chrétienne a très fortement marqué le Haut-Doubs, ce qui explique cette pratique. La croix, peut servir de borne. Les entrées et sorties des villages sont normalement pourvues d'une croix, mais toutes les limites, religieuses ou profanes, pouvaient être ainsi matérialisées. Ces monuments conservent une grande importance d’où la nécessité de les préserver autant pour leur valeur patrimoniale que paysagère.

Elément n°6 : Croix du jubilé de 1875. en face de l’ancien chemin du Luhier

Dans les communes ce type de croix était élevé pour commémorer un évènement d’ordre religieux dont la conservation est importante pour la mémoire des habitants..

Elément n°7 : ancienne ferme parcelles 79et 80 au village

Cette ancienne ferme a gardé quasiment intactes les caractéristiques des fermes du plateau de Maîche-Le Russey, la façade nord donnant sur la rue est intacte, la citerne alimentée par les eaux du toit est toujours bien présente. La façade sud n’a été modifiée que pour l’aménagement d’une porte-fenêtre de dimension raisonnable, le jardin situé devant la façade a disparu mais il reste le verger caractéristique de fermes traditionnelles qu’il faudrait préserver. On peut regretter la suppression des volets qui devaient occulter les fenêtres du rez-de-chaussée. C’est un véritable témoin de l’architecture locale qui mérite d’être maintenu le plus possible dans son état actuel. Elément n°8 : ferme au Bois Bannal

Comme la ferme repérée au N° 6, celle-ci a toutes les caractéristiques des fermes du plateau de Maîche-Le Russey. C’est une des plus belles fermes du plateau, d’ailleurs elle figure dans l’ouvrage de l’abbé Garneret. Ce n’est plus une ferme ordinaire, elle a la particularité d’avoir 2 façades nobles, et sur la façade sud elle ses murs de long-pan débordent des murs gouttereaux éloignant la neige de la façade et sa lambréchure est en encorbellement, il s’agit là d’un modèle de construction traditionnelle abouti qui dénote une certaine richesse de son propriétaire dont la préservation est essentielle. Elément n°9 : la préservation des haies

Les haies principales structurant le paysage sont repérées au plan de zonage afin de les préserver pour leur intérêt paysagé et leur importance pour la biodiversité en ce qu’elles abritent une faune et une flore particulières et permettent aux animaux de plus grande taille de traverser les étendues agricoles en plusieurs étapes ; les haies leurs sont nécessaires pour assurer leur discrétion par rapport aux prédateurs. De plus elles ont pour fonction de retenir les sols sur les terrains en pente et de retenir l’eau dans les racines de la végétation qui les composent, ce qui sur les plateaux karstique du haut-Doubs peut s’avérer capital à l’heure ou l’évolution du climat évolue vers des périodes de pluies abondantes suivies de périodes sèches tout aussi importantes.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 91

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 92

Evaluation environnementale

L’évaluation environnementale (EE) des documents d’urbanisme résulte de la transposition française de la directive 2001/42/CE du 27 juin 2001 relative à l’évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l’environnement. La loi Grenelle II du 12 juillet 2010 a modifié la partie réglementaire du Code de l’urbanisme, notamment par le décret n°2012-995 du 23 août 2012 relatif à l’EE des documents d’urbanisme. Ainsi, depuis l’entrée en vigueur de ce décret le 1er février 2013, les documents d’urbanisme doivent, en raison de leurs incidences sur l’environnement, faire l’objet d’une EE soit de manière systématique, soit après examen au cas par cas par l’Autorité environnementale désignée à cet effet. La commune de Montbéliardot comprenant le site Natura 2000 « Vallée du Dessoubre, de la Réverotte et du Doubs » sur son territoire, celle-ci est automatiquement soumise à évaluation environnementale. Evaluation des incidences Natura 2000

L’EE vise à intégrer l’environnement à toutes les étapes d’élaboration du document d’urbanisme. Elle intègre l’évaluation des incidences sur Natura 2000. L’évaluation des incidences Natura 2000 est une étude ciblée sur l’analyse des effets du projet sur la conservation du site au regard de ses objectifs de conservation, c’est-à-dire l’ensemble des mesures requises pour maintenir ou rétablir les habitats naturels et les populations d’espèces de faune et de flore sauvages dans un état favorable à leur maintien à long terme. Il s’agit d’une étude particulière dont le contenu est restreint aux incidences prévisibles sur les habitats et espèces d’intérêt communautaire ayant motivé la proposition du site. La présente étude a été réalisée sur la base des éléments attendus décrits par l’article R.414-23 du Code de l’environnement.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 93

L’évaluation des incidences d’un projet de PLU sur le milieu naturel porte principalement sur les zones touchées de manière notable, à savoir : - Les zones urbaines (U) non urbanisées à ce jour, - Les zones à urbaniser dans le cadre du PLU (AU). La figure suivante localise les différentes zones évoquées :

Figure 1 : Localisation des zones ouvertes à l’urbanisation

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Prise en compte des risques naturels

 Le PADD de la commune prévoit que les zones à risque de mouvement de terrain seront protégées.  Concernant le plan de zonage, l’analyse est développée dans les lignes suivantes : Risque d’effondrement de terrain

Les abords du tissu urbain sont localement concernés par des phénomènes karstiques (dolines, pertes). Comme l’illustre la figure suivante, ces phénomènes ne sont pas inclus dans les zones ouvrant à l’urbanisation. Ils ont par ailleurs été identifiés sur le plan de zonage et bénéficient d’une protection dans le règlement au titre du code de l’urbanisme. Risque d’éboulement

Aucun zonage ouvrant à l’urbanisation n’est concerné par ce type de risque. Risque de glissement de terrain

Aucun zonage ouvrant à l’urbanisation n’est concerné par ce type de risque. Risque retrait-gonflement des argiles

Aucun zonage ouvrant à l’urbanisation n’est concerné par ce type de risque.

Figure 2 : Localisation du zonage ouvrant à l’urbanisation par rapport aux risques naturels

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Risque inondation

Aucun zonage ouvrant à l’urbanisation n’est concerné par ce type de risque. Précisons également que le PADD prévoit la préservation de milieux naturels particuliers tels que les zones humides. Rappelons que la prévention du risque inondation implique notamment la préservation des zones humides qui constituent des zones de rétention des eaux de ruissellement et qui limitent les phénomènes de crue. Celles-ci ont été protégées par une identification au titre du L.151-23 du code de l’urbanisme. Par ailleurs, d’autres dispositions du PLU sont favorables à la limitation des phénomènes de ruissellement : Le règlement prévoit pour les zones U :  L’imperméabilisation des espaces aménagés sera limitée pour pouvoir répondre aux besoins d’infiltration des eaux pluviales.

Pour les zones U et AU :  Les eaux pluviales seront recueillies et infiltrées sur le terrain autant que possible  Lorsqu’il existe un réseau public d’eaux pluviales, leur admission dans ce réseau pourra être autorisée, si le pétitionnaire démontre qu’elles ne peuvent pas être infiltrées sur le terrain, et s’il met en œuvre un dispositif de rétention d’une capacité adaptée, conformément à la réglementation en vigueur.

Pour la zone A :  Les eaux pluviales seront recueillies et infiltrées sur le terrain autant que possible

 Le projet de PLU de Montbéliardot n’aura donc pas d’incidence notable sur les crues du bassin versant.

Incidences sur la ressource en eau Au regard des prélèvements

Le développement du bâti va entraîner une hausse de la consommation en eau potable. Le projet de règlement prévoit : En zones U et AU, « toute construction qui requiert une alimentation en eau potable doit être raccordée au réseau public conformément à la réglementation en vigueur. »

La commune est actuellement alimentée en eau en régie, par le Syndicat du Prieuré composé de Montbéliardot, Luhier et Plaimbois du Miroir. Le captage d’eau de Montbéliardot se situe au Sud-ouest du village au lieu-dit Moulin du Bois. Précisons qu’une convention avec la société Gaz et Eaux permet de complémenter la ressource en cas de manque (via le Syndicat du Haut-plateau du Russey). Cette nécessité se présente notamment en période estivale lors d’épisodes de sécheresse. Le Syndicat dispose également d’un réservoir de 300 m3 sur la commune, ainsi qu’un second à Plaimbois du Miroir. En 2017, la commune a consommé 10 522 m3 d’eau pour 61 abonnements, incluant ceux des bâtiments de ferme. Rappelons que les objectifs communaux visent à limiter l’accroissement de la population à 155 habitants d’ici 20 ans (pour 114 en 2014). D’après le Syndicat des villages du Prieuré, ce dernier est en mesure d’alimenter en eau les 24 nouveaux logements nécessaires au projet de développement communal (cf. attestation en annexe). Au regard des rejets

Les extensions de l’urbanisation vont générer une quantité supplémentaire d’effluents à traiter et vont modifier localement les conditions d’écoulement des eaux de ruissellement. La trame urbaine et une large partie du territoire communal figurent dans l’emprise d’un Périmètre de Protection de

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 96 captage Rapproché (PPR) et Eloigné (PPR). Rappelons en effet la présence de la source captée au Sud-ouest du tissu bâti.

Figure 3 : Situation de la commune dans les périmètres de protection de captage

Par conséquent, la sensibilité du milieu récepteur implique une parfaite maîtrise des effluents domestiques, agricoles et industriels.  Les incidences quantitatives sur le milieu naturel seront limitées. Le règlement prévoit en effet : « Les eaux pluviales seront recueillies et infiltrées sur le terrain autant que possible. Lorsqu’il existe un réseau public d’eaux pluviales, leur admission dans ce réseau pourra être autorisée, si le pétitionnaire démontre qu’elles ne peuvent pas être infiltrées sur le terrain, et s’il met en œuvre un dispositif de rétention d’une capacité adaptée, conformément à la réglementation en vigueur.

 Concernant les incidences qualitatives : En zones U et AU, le règlement prévoit qu’« un dispositif d’assainissement individuel doit être réalisé conformément à la règlementation en vigueur. » En zone A : « Toute construction doit être raccordée au système public d’assainissement quand il existe. A défaut de réseau public, un dispositif d’assainissement individuel doit être réalisé conformément à la réglementation en vigueur ».

 Le projet devrait donc avoir une incidence négligeable sur la ressource en eau, tant du point de vue quantitatif que qualitatif.

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Incidences sur les zones humides

Le PADD prévoit la préservation de milieux naturels particuliers tels que les zones humides Le projet de PLU assure la protection des zones humides en les identifiant au titre du code de l’urbanisme, et en évitant d’ouvrir à l’urbanisation les secteurs humides et potentiellement humides du territoire, comme l’illustre la figure ci- dessous.

Figure 4 : Localisation des zones ouvrant à l’urbanisation par rapport aux zones humides

 La préservation des zones humides est donc prise en compte et est compatible avec le SDAGE.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 98 Incidences sur les habitats et les espèces remarquables Incidences sur les habitats naturels remarquables

Les habitats naturels les plus remarquables (milieux « séchards » de type pelouses, fruticées, zones humides) sont exclus des zones ouvertes à l’urbanisation. Les zones urbaines U et à urbaniser AU concernent des prairies de type mésophile, des jardins, des vergers et des haies arborées, comme l’illustre la figure ci-dessous. Ces habitats présentent un intérêt écologique faible à moyen.

Figure 5 : Localisation des zones ouvrant à l’urbanisation par rapport à l’occupation des sols

Incidences sur les espèces protégées

Les zones touchées par l'urbanisation n'impactent ni le milieu forestier ni les zones humides, ni les pelouses. Les espèces inféodées à ces milieux ne seront donc pas directement impactées par le projet. Rappelons que les habitats concernés par l’extension de l’urbanisation présentent un intérêt écologique limité. Certains comme les vergers représentent néanmoins des zones d’accueil potentiel pour certaines espèces remarquables inventoriées sur la commune, comme la Chevêche d’Athéna (classée « en danger » sur la liste rouge régionale et bénéficie d’un Plan National d’Action). Cette espèce fréquente également les bâtisses en pierre encore relativement présentes sur la commune. Aussi, rappelons que le projet prévoit la conservation de vergers, et notamment la création d’un verger conservatoire (emplacement réservé en face de la mairie) dans la continuité de l’alignement d’arbres fruitiers de la rue principale. Cette mesure est favorable au maintien de l’habitat de la Chevêche d’Athéna, ainsi que d’autres telles que la Huppe fasciée, le Rougequeue à front blanc ou encore le Torcol fourmilier, et plus largement les passereaux et autres insectes ou mammifères y trouvant une source de nourriture.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 99

Le réseau de haies présent sur la commune est potentiellement favorable à la Pie-grièche écorcheur, une espèce d’intérêt communautaire liée aux formations buissonnantes basses et épineuses, et observée lors de la prospection de terrain de 2014. Les secteurs de haies et bosquets des zones AU peuvent potentiellement accueillir cette espèce, mais il est plus probable que ces dernières favorisent les espaces bocagers et buissonnants situés à une certaine distance de la trame urbaine. En effet, la proximité du bâti limite considérablement l’attrait de l’habitat pour ces espèces farouches. Par ailleurs, rappelons que le projet prévoit la préservation de linéaires de haies au titre du L.123-1-7 du code de l’urbanisme, favorisant ainsi le maintien de l’habitat de cette espèce qui pourra le cas échéant, aisément se reporter au sein des haies du territoire.  Les incidences potentielles du projet sur les habitats et les espèces patrimoniales sont donc considérables comme non significatives. La mise en place d’un verger conservatoire et l’identification de haies et alignements de fruitiers sur le plan de zonage dont des dispositions à l’incidence positive sur la biodiversité.

Incidences sur les continuités écologiques

Le PADD vise en particulier à préserver « ou remettre en bon état des continuités écologiques ». Par ailleurs, il préciser que l'objectif de la commune est de préserver au mieux les paysages du plateau jurassien dans le but d'assurer la continuité des corridors biologiques en classant, au titre de l’article L.123-1-5 III 2° alinéa, les haies et bosquets présentant un intérêt comme refuge à la petite faune et des zones d’étape pour la grande faune. Les zones d’extension de l’urbanisation s’inscrivent au sein ou en marge de la trame urbaine et ne concernent pas de corridor écologique majeur. Par ailleurs, rappelons que le projet de zonage identifie les corridors écologiques forestiers et agricoles du territoire. Il identifie également des linéaires de haies ainsi que les zones humides au titre du code de l’urbanisme, dispositions favorable à la préservation des éléments de la Trame verte et bleue.  Aucun corridor écologique majeur n’est impacté de manière défavorable par le projet. Des dispositions sont prises afin de maintenir des éléments de la Trame verte et bleue.

Incidences sur Natura 2000

La commune de Montbéliardot ne compte aucun site Natura 2000 sur son territoire, néanmoins elle jouxte le site des « Vallées du Dessoubre, de la Réverotte et du Doubs » avec lequel elle entretient des liens hydrologiques (rejets des effluents dans le Pissoux, affluent du Dessoubre) et hydrogéologiques (drainage du plateau calcaire par les sources de la vallée du Dessoubre). La figure suivante localise la commune, le projet de zonage et le site Natura 2000.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 100

Figure 6 : Localisation du site Natura 2000 par rapport à la commune

Analyse de l’état de conservation des habitats et espèces ayant justifié la désignation du site

L’état de conservation des habitats et des espèces ayant justifié la désignation du site est détaillé dans le DOCOB (p. 30 à 45). Le site présente une grande richesse d’habitats d’intérêt communautaire. Plusieurs grands ensembles de milieux ressortent comme emblématiques et prioritaires : les zones humides de plateau, les pelouses sèches, les forêts alluviales et forêts de pente, les habitats rocheux variés (corniches, grottes, tufières). Le site abrite une variété d’espèces d’intérêt communautaire également importante, directement liée à la typicité et à la singularité de certains de ses habitats.

La responsabilité du site dans la conservation de certaines espèces en limite d’aire, ou parfois même dans l’une ou plusieurs de leurs dernières stations connues (au niveau régional, parfois national), est de ce fait extrêmement importante.

Les mesures envisageables pour protéger ces espèces passent inévitablement par la conservation de leur(s) habitat(s). Les menaces rencontrées sur le site sont diverses et généralement liées à des pratiques (ou perte de pratiques) inadaptées. Ces mesures viseront donc à soutenir des pratiques conformes aux enjeux de conservation de la biodiversité où elles s’exercent déjà, et encourager la mise en place d’une gestion plus adaptée lorsque cela s’avère nécessaire. Ainsi, deux cas de figure distincts apparaissent :

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 101

1. Des milieux (semi-)naturels à forts enjeux écologiques (tourbières, pelouses…) et n’entrant pas dans le cadre d’une quelconque exploitation, faute de réelle valeur agricole ou sylvicole. Ces milieux représentent souvent de petites surfaces, dispersées en raison de la fragmentation du territoire, qu’il est primordial de maintenir pour la conservation des espèces patrimoniales qui y sont inféodées. Des mesures de restauration/conservation sont prévoir pour améliorer l’état de conservation de ces habitats et/ou les maintenir dans un état satisfaisant.

2. Des milieux semi-naturels entrant dans le cadre d’activités économiques humaines (agriculture, sylviculture, loisirs…). Si le caractère « remarquable » de ces habitats peut paraître, pour certains, plus modeste, il ne l’est pas globalement et leur conservation demeure indispensable au maintien de la biodiversité du site.

Objectifs de conservation

Le DOCOB prévoit des objectifs de développement durable se traduisant en mesures de gestion. Ces mesures sont mises en œuvre sur une durée de 6 ans à compter de la validation du document d’objectifs. Type d’objectif Entité de gestion Objectifs de développement durable Protéger Entretenir Restaurer Communiquer Gérer durablement les prairies naturelles X X Milieux ouverts : d’intérêt communautaire Prairies naturelles, pelouses Entretenir un paysage favorable à la conservation de X X X sèches, tourbières, zones la biodiversité du site humides et éléments paysagers Restaurer et conserver les habitats d’intérêt X X X X communautaire remarquables Milieux boisés : Préserver et réhabiliter la fonctionnalité du X X X X Forêts alluviales, habitats linéaire des ripisylves et les milieux humides associés forestiers d’intérêt communautaire et habitats Gérer durablement les forêts du site X X X X d’espèces Appuyer la mise activités en œuvre des X X actions du document d’objectifs Mettre en place un travail de veille Objectifs transversaux environnementale et réaliser le suivi scientifique du X site Communiquer, sensibiliser autour du projet et X X répondre à la demande d’information des usagers

Tableau synthétisant les objectifs de développement durable du site Natura 2000 (DOCOB – p. 52)

Afin de vérifier si le PLU est susceptible de porter atteinte aux objectifs de conservation du site Natura 2000, une série d’interrogations8 se pose :

Le PLU risque-t-il … Incidence potentielle … de retarder ou interrompre la progression vers  Non : Projet hors du périmètre Natura 2000 l’accomplissement des objectifs de conservation du site ? … d’engendrer un changement qualitatif ou quantitatif de la  Non : Prise en compte des eaux pluviales et usées ressource en eau ? dans le projet de PLU

8 Inspiré d’un document émanant de la Commission européenne : « Liste de vérification de l’intégrité du site », encadré n° 10 dans « Evaluation des plans et projets ayant des incidences significatives sur des sites Natura 2000 », novembre 2001, publié sous l’égide de la Commission européenne, pages 28-29.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 102

Le PLU risque-t-il … Incidence potentielle  Non : Projet hors du périmètre Natura 2000, prise en … de modifier des facteurs qui aident à maintenir le site dans compte de la ressource en eau, protection des des conditions favorables ? corridors biologiques … de changer les éléments de définition vitaux (équilibre en aliments, etc.) qui définissent la manière dont le site  Non : Projet hors du périmètre Natura 2000 fonctionne en tant qu’habitat ou écosystème ? … de changer la dynamique des relations (entre par-exemple sol et eau ou faune et plantes) qui définissent la structure ou la  Non : Projet hors du périmètre Natura 2000 fonction du site ? … d’interférer avec les changements naturels prédits ou  Non : Prise en compte des eaux pluviales et usées attendus sur le site (par exemple, la dynamique des eaux ou la composition chimique) ? dans le projet de PLU  Non : Projet hors du périmètre Natura 2000, aucun … de réduire la surface d’habitats communautaires ? habitat communautaire identifié sur les zones concernées … de réduire la diversité du site ?  Non : Projet hors du périmètre Natura 2000 … d’engendrer des dérangements qui pourront affecter la taille  Non : Aucune espèce communautaire nicheuse sur des populations, leur densité ou l’équilibre entre les espèces ? les zones ouvertes à l’urbanisation  Non : Projet hors du périmètre Natura 2000, … d’entraîner une fragmentation ? urbanisation des zones périphériques immédiates du bâti … d’entraîner des pertes ou une réduction d’éléments clés  Non : Protection des corridors biologiques dans le (couverture arborée, inondations annuelles, etc.) ? projet de PLU, haies, vergers.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 103 Analyse des effets directs ou indirects, temporaires ou permanents du projet sur l’état de conservation du site

Cette analyse a pour objectif de démontrer si le projet a ou non des effets directs ou indirects, temporaires ou permanent sur l’état de conservation des habitats et espèces. Incidences du projet

Il s’agit de décrire les incidences prévisibles du projet et d’exposer les raisons pour lesquelles il est ou non susceptible d’avoir une incidence sur les habitats et les espèces identifiées. Incidences sur les habitats communautaires - Le projet de zonage exclu toute urbanisation future au sein du périmètre du site Natura 2000. Le territoire communal se situe hors du site Natura 2000.

- Les zones touchées de manière notable par le projet de zonage ne comportent aucun habitat d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du site Natura 2000 (d’après les éléments cartographiques du DOCOB et les prospections de terrain réalisées en octobre 2012 dans le cadre de l’état initial de l’environnement). Les zones humides, les pelouses, et le massif forestier qui présentent les plus forts enjeux pour les espèces d’intérêt communautaire sont préservés par un classement en zone naturelle ou agricole.

- Le projet est modeste en termes de consommation d’espaces naturels (surfaces très faibles, concentration autour du bâti existant), d’imperméabilisation des sols, de consommation en eau potable et de rejets (effluents domestiques).

- Les espaces entre le site Natura 2000 et le tissu bâti sont classés en zones N ou A. Ces espaces jouent un rôle « tampon » par rapport au site Natura 2000.

- Aucun corridor écologique majeur n’est impacté.

- L’extension de l’urbanisation va entraîner des prélèvements supplémentaires sur la ressource en eau. Les volumes nécessaires seront minimes au regard des objectifs en matière de développement démographique.

- La commune entretient des liens hydrologiques et hydrogéologiques avec la rivière Dessoubre et sa vallée qui appartiennent au réseau Natura 2000. L’impact du projet de zonage sur les habitats aquatiques du site Natura 2000 sera toutefois négligeable sous réserve de l’application du règlement concernant les dispositifs d’assainissement conformément aux normes en vigueur.

 Par conséquent, le projet de PLU de Montbéliardot n’aura pas d’incidence significatif sur les habitats d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du site Natura 2000.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 104

Incidences sur les espèces communautaires  Site d'Intérêt Communautaire n° FR4301298

Rappelons que plusieurs espèces d'oiseaux d'intérêt communautaire ont justifié la désignation du site en Natura 2000. Il s'agit des espèces suivantes :

Oiseaux ayant justifié la désignation du site Bondrée apivore Pernis apivorus Milan noir Milvus migrans Milan royal Milvus milvus Faucon pèlerin Falco peregrinus Gélinotte des bois Bonasa bonasia Grand-duc d’Europe Bubo bubo Chouette de Tengmalm Aegolius funereus Martin pêcheur d’Europe Alcedo athis Pic cendré Picus canus Pic noir Dryocopus martius Pie grièche écorcheur Lanius collurio

Les parcelles considérées ne pourraient constituer un habitat de reproduction pour les espèces strictement rupestres (Faucon pèlerin, Grand-Duc d'Europe), forestières (Chouette de Tengmalm, Gélinotte des bois, Pic cendré, Pic noir). La reproduction locale du Martin-pêcheur d'Europe n'est pas non plus envisageable compte-tenu de sa spécialisation pour les berges abruptes. La Bondrée apivore, le Milan royal et le Milan noir peuvent en revanche établir leur nid en contexte bocager même s'il ne s'agit pas de l'habitat de reproduction le plus fréquemment constaté pour ces rapaces. Les haies inclues dans les zones AU sont peu favorables à ces espèces, par ailleurs, les habitats forestiers et bocagers sont particulièrement bien représentés à l'échelle communale et il est donc peu probable que ces espèces choisissent la proximité des habitations pour édifier leurs nids. Les prairies mésophiles constituent un habitat de chasse privilégié pour les rapaces qui y trouvent de nombreux micromammifères (ou hyménoptères pour le cas de la Bondrée apivore). Il n'est donc pas exclu que les parcelles vouées à être urbanisées soient visitées ponctuellement par ces espèces mais, une fois encore, la proximité des habitations ne les rend d'ores et déjà pas des plus favorables. A défaut d'y nicher, le Pic cendré et le Pic noir pourraient également venir y chercher leur alimentation à l'occasion. L'espèce la plus à même d'exploiter les parcelles considérées, autant pour sa reproduction que pour son alimentation est sans conteste la Pie-grièche écorcheur, hôte typique et commun en Franche-Comté des paysages bocagers. Les milieux actuellement présents sur les parcelles vouées à être urbanisées sont largement représentés à l'échelle communale. Seule la Pie-grièche écorcheur est actuellement susceptible d'y établir son territoire, incluant site de reproduction (haies) et sites d'alimentation (prairies). Cet oiseau est commun en Franche-Comté, à l'image de ses habitats à l'échelle communale. Rappelons également que le projet prévoit la préservation de linéaires de haies (cf. plan de zonage) en les identifiant au titre du code de l’urbanisme. La perte des surfaces prairiales actuelles pour l'urbanisation ne remettra donc pas en question l'état de conservation local de l'espèce qui pourra facilement se déporter à proximité.  Zone de Protection Spéciale n° FR4312017

Rappelons que plusieurs espèces d’intérêt communautaire ont justifié la désignation du site :

Invertébrés ayant justifié la désignation du site Agrion de mercure Coenagrion mercuriale Leucorrhine à gros thorax Leucorrhinia pectoralis Cuivré des marais Lycaena dispar Cuivré de la Bistorte Lycaena helle Lucane cerf-volant Lucanus cervus Damier de la Succise Euphydrias aurinia Ecrevisse à pattes blanches Austropotamobius pallipes

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 105

Poissons ayant justifié la désignation du site Lamproie de Planer Lampetra planeri Chabot Cottus gobio Bouvière Rhodeus amarus Blageon Telestes souffia Toxostome Parachondrostoma toxostoma Amphibiens ayant justifié la désignation du site Triton crêté Triturus cristatus Sonneur à ventre jaune Bombina variegata Mammifères ayant justifié la désignation du site Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros Barbastelle d’Europe Barbastella barbastellus Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus Murin de Bechstein Myotis bechsteinii Grand murin Myotis myotis Lynx boréal Lynx lynx

Les espèces strictement aquatiques que sont la Bouvière, le Blageon, le Chabot de rivière, le Toxostome, la Lamproie de Planer et l'Ecrevisse à pieds blancs ne seront pas impactés par l'urbanisation des parcelles considérées dès lors que toutes les précautions nécessaires sont prises quant aux dispositifs d’assainissement. Rappelons en effet que la commune de Montbéliardot possède un lien hydrogéologique avec la rivière Dessoubre. La végétation présente sur les prairies considérées ne relève pas d'un cortège spécifique propre aux prairies humides mais révèle en revanche des pratiques culturales impropres au développement des espèces hôtes nécessaires à la reproduction du Cuivré des marais, du Cuivré de la Bistorte ou du Damier de la Succise. Aucun point d'eau ni cours d'eau, temporaire ou permanent, n'est non plus présent sur les parcelles proposées pour l'urbanisation. La reproduction du Triton crêté, du Sonneur à ventre jaune, de la Leucorrhine à gros thorax et de l'Agrion de Mercure n'y est donc pas non plus envisageable.

Forestières ou liées au bâti pour leur reproduction, aucune des espèces de chiroptères à l'origine de la désignation du site Natura 2000 « Vallées du Dessoubre, de la Reverotte et du Doubs » n'est susceptible de se reproduire à même les parcelles considérées. Etant majoritairement constituées de prairies mésophiles délimitées par des haies, ces parcelles ne peuvent être exploitées que pour les recherches alimentaires des chiroptères. Il en va de même pour les vergers du tissu bâti. Aucun arbre sénescent, suffisamment âgé et dépérissant ne se trouve au sein des haies, aussi la reproduction du Lucane cerf-volant n'est pas non plus envisageable à l'échelle des parcelles à urbaniser. Aucune autre espèce sus-citée n'est susceptible de s'y reproduire, seulement quelques chiroptères pouvant venir ponctuellement chasser en leurs lisières. Les milieux favorables ne manquent pas à l'échelle communale pour permettre à ces espèces de se reporter sur d'autres terrains de chasse. Rappelons qu’une protection particulière de certains éléments naturels et forestiers est prévue dans le cadre du projet de PLU. Cette protection prend la forme d'un repérage au titre du Code de l'urbanisme, et permet ainsi le maintien de linéaires de haies, de vergers, de corridors écologiques ou encore des zones humides.  En conclusion, le projet de PLU de Montbéliardot ne portera pas atteinte à l’état de conservation des populations faunistiques d'intérêt communautaire à l'origine de la désignation du SIC et ZPS « Vallées du Dessoubre, de la Reverotte et du Doubs ». Aucune mesure de type « ERC » n’est donc à envisager.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 106 Synthèse

Le projet de zonage aura des incidences négligeables sur le milieu physique et naturel :  Les risques naturels sont pris en compte et évités dans le cadre du zonage,  Le projet ne devrait pas avoir une incidence significative sur la ressource en eau au regard des dispositions adoptées dans le cadre du projet,  Les espaces remarquables sont exclus des zones ouvertes à l’urbanisation qui concernent principalement des prairies de type mésophile au sein ou en marge de la trame urbaine,  Aucun corridor écologique majeur n’est impacté par le projet,  Aucune incidence significative sur le site Natura 2000 voisin n’est à déplorer.

Par ailleurs, le projet prévoit des dispositions favorables à la faune et la flore, notamment en préservant les zones humides, certaines haies et alignements d’arbres, en prévoyant l’emplacement d’un verger conservatoire, en préservant les corridors écologiques et les phénomènes karstiques.  Le caractère limité des incidences du projet sur le milieu naturel ne justifie donc pas la mise en place de mesures de suppression et de réduction des incidences supplémentaires.

Recommandation complémentaire :  Dans le cadre du maintien d’une certaine « nature en ville », des dispositions pourraient être prises dans le règlement concernant la garantie du maintien de la perméabilité des clôtures pour la petite faune, ainsi que l’utilisation d’espèces locales, à feuilles marcescentes ou caduques dans le cadre de clôtures végétales.

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 107 Les incidences sur le milieu agricole

Les moyens choisis par la commune pour réduire la consommation des espaces agricoles. L'objectif de la commune affiché dans le PADD est de respecter un rythme de nouveaux logements annuels limité à 1 logement/an. L'un des moyens d'atteindre à une densification des zones à urbaniser se situe dans le règlement qui favorise la construction sur plusieurs niveaux, ainsi que sur une possibilité de construire jusqu'en limite parcellaire, ce que ne permettent pas les règlements de lotissements traditionnels. Le règlement permet également la construction de logements accolés, ce qui peut se traduire par de l’habitat en bande qu’il est préférable de faire par petites touches afin de ne pas faire évoluer le modèle urbain trop brutalement. Dans le cas d’un projet d’ensemble la liberté est relativement importante pour densifier. Le choix des zones à urbaniser est tout aussi important :  Il porte en priorité sur l’espace libre situé en vis-à-vis du lotissement bordant le côté gauche de la rue Principale sur une bande de terrain un peu étroite pour favoriser une bonne exploitation.  En second temps sur des terrains en contre-haut des lotissements, peu intéressants pour l'agriculture en raison de la proximité des zones bâties rendant leur exploitation gênée par les habitations proches et la configuration du lieu Grace à des échanges de terrain avec un agriculteur le milieu agricole obtient une garantie de stabilité de ses zones d’exploitation

Plan Local d'Urbanisme Rapport de Présentation MONTBELIARDOT 108

Conformément aux dispositions de l’article R.151-3, en application de l’article L153-27 du Code de l'Urbanisme, le P.L.U. fera l'objet d'une analyse de son application, notamment en ce qui concerne l’environnement à l'expiration d’un délai de 9 ans à compter de son approbation.

LES INDICATEURS DE SUIVI DU PLU

Maîtrise du développement communal Nombre de logements créés dans les dents creuses Surfaces de dents creuses construites Nombre de logements individuels construits par an Croissance de population observée (en %/an et en nombre) Surfaces consommées au profit de l'habitat (en ha/an) Respect de la densité de logements / ha,

Préservation du milieu agricole Respect des règles de distance vis-à-vis des exploitations agricoles

Préservation du patrimoine communal Préservation du milieu naturel Préservation des éléments du patrimoine Préservation du paysage Préservation du patrimoine architectural Préservation des corridors écologiques agricoles et forestiers

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