Commune du Département de l' P.L.U Plan Local d'Urbanisme

RAPPORT DE PRÉSENTATION

DOCUMENT OPPOSABLE

Document établi le 20 septembre 2013 TABLE DE MATIERES PARTIE 1 DIAGNOSTIC DÉMOGRAPHIQUE ET ÉCONOMIQUE...... 6 1 PRÉSENTATION GÉNÉRALE...... 6 1.1 Les données générales...... 6 1.2 L’intercommunalité...... 7 2 LES PRÉVISIONS SOCIO-DÉMOGRAPHIQUES...... 10 2.1 L'évolution démographique...... 11 2.1.1 Un vieillissement de la population...... 12 2.1.2 Le parcours résidentiel...... 12 2.2 Caractéristiques du parc de logements...... 12 2.2.1 Le plan départemental de l’habitat (PDH)...... 12 2.2.2 Le rythme de la construction...... 13 2.2.3 Un bâti récent...... 14 2.2.4 Une majorité de grandes maisons individuelles en accession à la propriété...... 14 2.2.5 L'accueil des gens du voyage...... 14 2.3 Le foncier et les ressources des habitants...... 15 2.4 Les équipements aux personnes...... 16 2.4.1 Les équipements scolaires et para scolaires...... 17 2.4.2 Les équipements associatifs...... 17 2.4.3 Les équipements sanitaires et sociaux...... 20 2.4.4 Les équipements administratifs et de services...... 20 3 LES PRÉVISIONS ÉCONOMIQUES...... 21 3.1 La population active...... 21 3.1.1 Un taux d'actifs en hausse...... 21 3.1.2 Les actifs...... 21 3.1.3 La formation...... 22 3.2 Les pôles d'emploi...... 22 3.3 L'activité agricole et ses besoins ...... 23 3.3.1 Le Plan Régional de l'agriculture Durable (PRAD)...... 23 3.3.2 Présentation de la structure agricole...... 23 3.4 L'activité forestière et ses besoins ...... 24 3.4.1 Le Plan Pluriannuel Régional de Développement Forestier (PPRDF)...... 24 3.4.2 Le contexte local...... 24 3.5 L'industrie et l'artisanat...... 25 3.6 Les commerces et les services...... 25 3.7 L'économie touristique et de loisirs...... 25 3.8 Le monde hippique...... 26 3.9 Les employeurs publics...... 27 4 LE DÉVELOPPEMENT URBAIN ET SES POTENTIELS...... 28 4.1 L'organisation du développement urbain...... 28 4.1.1 Le domaine du Lys...... 28 4.1.2 Le quartier des écuries...... 29 4.1.3 Le secteur urbain central...... 29 4.1.4 Les secteurs périphériques...... 32 4.2 Les caractéristiques architecturales et urbaines...... 32 4.3 La végétation urbaine ou de frange...... 33 4.4 Le patrimoine architectural...... 33 4.4.1 Le patrimoine symbolique...... 33 4.4.2 Le patrimoine historique...... 33 4.4.3 Le patrimoine diffus...... 33 4.4.4 Le patrimoine classé...... 34 5 LES DÉPLACEMENTS...... 35 5.1 Le Schéma régional des infrastructures et des transports (SRIT)...... 35 5.2 Le réseau routier...... 35 5.2.1 La desserte routière...... 35 5.2.2 La sécurité routière...... 36 5.2.3 Le stationnement...... 36 5.3 l'organisation de la trame viaire...... 36 5.4 Les circulations douces...... 38 5.5 Les transports collectifs...... 38 5.5.1 Le réseau ferré...... 38 5.5.2 Les lignes de cars...... 39 5.5.3 Le covoiturage...... 39 5.6 Le transport des marchandises et des informations...... 39 5.6.1 La desserte en marchandise...... 39 5.6.2 Les infrastructures de transport de matières dangereuses...... 39 5.6.3 La desserte en communication électronique...... 40 5.7 l’accessibilité...... 41 6 LES BESOINS ET POTENTIELS...... 42 6.1 La synthèse démographique...... 42 6.2 La décohabitation et le point mort...... 42 6.3 Les potentiels et les besoins...... 43 6.4 Le bilan économique et les besoins...... 45 PARTIE 2 ANALYSE DE L'ÉTAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT...... 46 1LA GÉOMORPHOLOGIE...... 46 1.1.Le relief...... 46 1.2. La géologie...... 46 1.3.L'hydrologie...... 47 1.4.Les risques naturels...... 48 1.4.1Le Plan de Gestion du Risque d'Inondation (PGRI)...... 48 1.4.2Les risques d'inondation...... 48 1.4.3 Les risques de mouvement de terrain liés à l’argile...... 49 1.4.4 Les risques de rupture de barrage ...... 50 2LE PAYSAGE COMMUNAL ET SON CADRE NATUREL...... 51 2.1.L'organisation paysagère...... 51 2.1.1La vallée humide de la Thève et du ru saint martin...... 52 2.1.2Le domaine du Lys...... 54 2.1.3Le plateau et le coteau boisé...... 55 2.1.4Les pistes d'entraînement hippique...... 55 2.2.Les repères visuels et les éléments remarquables du paysage...... 56 2.2.1Les repères visuels...... 56 2.2.2Les éléments remarquables du paysage...... 56 2.3.Le traitement des entrées de ville...... 57 2.4.Les protections paysagères...... 59 2.4.1Le site classé : Domaine de Chantilly...... 59 2.4.2Le site inscrit : Vallée de la Nonette...... 60 2.5.la consommation des espaces naturels agricoles ou forestiers...... 60 3L'ÉCOLOGIE ET LA TRAME VERTE ET BLEUE...... 62 3.1.Les documents et outils...... 62 3.1.1Le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE)...... 62 3.1.2La trame verte et bleue...... 62 3.2.Les sites d’enjeux...... 63 3.2.1Les corridors écologiques...... 63 3.2.2Les espaces naturels sensibles (ENS)...... 64 3.2.3Les zones Naturelles d'Intérêt Écologique, Faunistique ou Floristique (ZNIEFF)...... 65 3.2.4La Zone d'Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO)...... 67 3.2.5Le réseau Natura 2000...... 67 3.2.6Les caractéristiques des biotopes ...... 69 4LA QUALITÉ DE L'ENVIRONNEMENT...... 71 4.1.Les nuisances et risques technologiques...... 71 4.1.1Les nuisances des infrastructures terrestres...... 71 4.1.2Les risques technologiques...... 72 4.1.3Les nuisances et risques industriels...... 72 4.1.4Les nuisances de l'aéroport...... 72 4.2.L'air et l’énergie...... 73 4.2.1Le Schéma Régional du Climat, de l'Air et de l'Énergie (SRCAE)...... 73 4.2.2Le Schéma Régional Éolien (SRE)...... 73 4.2.3Le schéma régional des énergies renouvelables...... 74 4.2.4Le Plan Climat Énergie Territorial (PCET)...... 75 4.2.5Présentation des données générales...... 76 4.2.6État de la situation...... 77 4.2.7Les principales sources de consommation énergétiques...... 78 4.3.L'eau...... 78 4.3.1Le SDAGE...... 78 4.3.2La qualité des eaux...... 79 4.3.3Les zones humides...... 80 4.3.4L'eau potable...... 80 4.3.5L'assainissement...... 81 4.4.Les pollutions des sols ...... 81 4.4.1La gestion des déchets...... 81 4.4.1.1Les déchets ménagers et assimilés...... 81 4.4.1.2Les déchets de chantiers de travaux publics et du bâtiment...... 82 4.4.2Les facteurs de pollution du sol ...... 82 5SYNTHÈSE DES ENJEUX...... 84 PARTIE 3 : EXPOSÉ ET JUSTIFICATIONS DU P.A.D.D...... 85 1LES CADRES SUPRA-COMMUNAUX...... 85 1.1.Le Parc naturel régional (PNR)...... 85 1.2.L'agenda 21...... 86 1.3.Les servitudes d’utilité publique...... 87 2LES FONDEMENTS DU P.A.D.D...... 89 3LA DÉFINITION DES ORIENTATIONS...... 92 4LES OBJECTIFS DÉMOGRAPHIQUES...... 95 5LES OBJECTIFS DE MODÉRATION DE CONSOMMATION DE L'ESPACE...... 95 PARTIE 4 LES JUSTIFICATIONS DU RÈGLEMENT ET DES ORIENTATIONS D'AMENAGEMENT...... 97 1PRÉSENTATION DU RÈGLEMENT...... 97 2LES DÉLIMITATIONS DES ZONES...... 103 3LES DÉLIMITATIONS DE SECTEURS...... 105 3.1.Les espaces boisés classés...... 105 3.2.Le secteur de zone inondable...... 106 3.3.Les secteurs de continuité écologique ...... 106 3.4.Le secteur de protection paysagère...... 107 3.5.Le secteur de nuisances sonores...... 108 3.6.Le secteur de protection de la ressource en eau...... 108 3.7.Le bâtiments remarquables...... 108 4LES EMPLACEMENTS RÉSERVÉS...... 110 5 LES DISPOSITIONS DES ZONES URBAINES...... 111 5.1.Les dispositions réglementaires communes aux zones u ...... 111 5.2.Les dispositions de la zone UA...... 112 5.2.1Les dispositions réglementaires...... 112 5.2.2Les capacités de la zone UA...... 114 5.3.Les dispositions de la zone UB...... 114 5.3.1Les dispositions réglementaires...... 114 5.3.2Les capacités de la zone UB...... 114 5.4.Les dispositions de la zone UD...... 115 5.4.1Les dispositions réglementaires...... 115 5.4.2Les capacités de la zone UD...... 116 5.5.Les dispositions de la zone UE...... 116 5.5.1Les dispositions réglementaires...... 116 5.5.2Les capacités de la zone UE...... 116 5.6.Les dispositions de la zone UL...... 116 5.6.1Les dispositions réglementaires...... 116 5.6.2Les capacités de la zone UL...... 118 5.7.Les dispositions de la zone UX...... 118 6SYNTHÈSE DES CAPACITÉS EN LOGEMENTS...... 119 6.1.Les capacités en logements de la zone U ...... 119 6.2.Les possibilités de réaliser les logements sociaux...... 119 7LES DISPOSITIONS DES ZONES A ET N...... 121 7.1.Présentation de la délimitation des zones...... 121 7.2.Présentation des dispositions des zones A...... 122 7.2.1La zone AA...... 122 7.2.2La zone AB...... 122 7.2.3La zone AC...... 122 7.3.Présentation des dispositions des zones N...... 123 7.4.Les secteurs spécifiques de la zone N...... 123 PARTIE 5 LES INCIDENCES, MESURES DE PRÉSERVATION ET DE MISE EN VALEUR DU PLU SUR L'ENVIRONNEMENT...... 126 1LA CONSOMMATION DES ESPACES...... 126 1.1.La consommation des terres agricoles...... 126 1.2.Le développement des zones urbaines...... 127 2LES INCIDENCES GÉO ET HYDRO MORPHOLOGIQUES...... 127 3LA SAUVEGARDE DES RESSOURCES NATURELLES...... 129 3.1.La ressource en eau...... 129 3.2.La préservation des ressources exploitables...... 129 3.3.La production sylvicole...... 129 4LES INCIDENCES SUR LA DIVERSITÉ DES MILIEUX ET LE SITE NATURA 2000...... 130 4.1.Natura 2000...... 130 4.2.Les lisières...... 134 5LES INCIDENCES SUR LE PAYSAGE ET LE PATRIMOINE...... 135 6LA PRISE EN COMPTE DES RISQUES ET DES NUISANCES...... 136 6.1.Les incidences en matière de risques naturels...... 136 6.2.Les incidences en matière de risques technologiques...... 136 6.3.Les incidences en matière de nuisance...... 136 6.4.Les incidences en matière de pollution...... 136 7LES INCIDENCES SUR LES DÉPLACEMENTS...... 137 PARTIE 6 INDICATEURS POUR L’ÉVALUATION ...... 138 DIAGNOSTIC DÉMOGRAPHIQUE ET ÉCONOMIQUE

PARTIE 1 DIAGNOSTIC DÉMOGRAPHIQUE ET ÉCONOMIQUE L’analyse du site a été effectuée à partir d'une prise de connaissance de l'ensemble des études et documents accessibles au public et une reconnaissance de terrain établie depuis les espaces publics ou ouverts au public. Dans la mesure où il n'est pas autorisé d'investir les espaces privés, une part d'inconnu subsiste quant à ce que peuvent receler ces terrains, notamment du point de vue de l'environnement et du patrimoine bâti ou écologique. 1 PRÉSENTATION GÉNÉRALE

1.1 LES DONNÉES GÉNÉRALES La commune de Lamorlaye est située au Sud du département de l’Oise, entre Paris et Beauvais, dans le canton de Chantilly.

Comme presque partout en , on y retrouve des traces d'activités datant de la Préhistoire (silex taillé, outils...). La première mention de la ville remonte à l'époque Mérovingienne, du nom du premier château édifié sur la côte vers Chantilly. La seigneurie de La Morlaye devient, au 18ème siècle, le commune de Lamorlaye. Au milieu du 19ème siècle, le développement des courses de chevaux la rapproche de Chantilly. L'activité équestre fait depuis la renommée de la commune, grâce notamment à son centre hippique. A la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle la commune enregistre un important développement urbain qui se manifeste par l'urbanisation de la Forêt du Lys dans les années 1930. Cette ancienne forêt de chasse, plantée au 17ème siècle par l'un des princes de Condé, présente un intérêt paysager et patrimonial fort.

Le territoire communal s'étend sur 1534 hectares, dont les 3/4 sont occupés par le « lotissement du Lys ». Cette partie de la forêt présente la particularité d’être lotie en de grandes parcelles qui laissent une large place aux boisements. Cependant, le tissu urbain le plus dense s’est développé autour du centre ancien à l’Est du territoire communal. L’identité de la commune est également très marquée par l’activité hippique.

La commune est bien desservie par les axes routiers : • la RD1016, anciennement RN16, borde le centre-ville et permet de rejoindre Paris, Creil, Beauvais et Amiens, • la RD924, à l’Ouest de la commune, permet d’une part de rejoindre Chambly, où est localisé un échangeur avec l’A16 et d’autre part , où se situe un échangeur avec l’A1, • la RD 909 (avenue de Viarmes) traverse le hameau du Lys et la forêt du Lys dans le sens Nord /Sud, • la RD 118 (avenue Charles-de-Gaulle) traverse le territoire d’Est en Ouest, • la RD162 (avenue de Gouvieux) relie le centre-ville de Lamorlaye à Gouvieux.

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Le réseau des transports collectifs est facilement accessible. Tout d’abord une ligne de bus Orry-la-Ville/Coye-la- Forêt/Lamorlaye/Chantilly effectue plusieurs passages le matin et en fin de journée du lundi au samedi. Elle permet aux habitants de rejoindre la gare de Chantilly. Lamorlaye est traversée par la ligne ferroviaire Paris-Nord/Lille mais il n’y a pas d’arrêt sur le territoire communal. Les gares de rabattage les plus utilisées se situent à Chantilly mais aussi à Orry- la-Ville, terminus du RER D qui permet de rejoindre Paris en 32 min. Enfin, la commune se situe à 28 km de l’aéroport de Paris-Roissy-Charles-de-Gaulle.

1.2 L’INTERCOMMUNALITÉ Lamorlaye appartient à la Communauté de communes de l’Aire Cantilienne créée le 26 décembre 1994. Elle se compose de 7 communes soit 38094 habitants (population légale 2008 entrée en vigueur au 1er janvier 2011).

La communauté de communes est compétente pour : • la collecte et le traitement des déchets ménagers et assimilés, • les actions sociales, • les actions de développement économique, • la construction ou l'aménagement, l'entretien, la gestion d'équipements ou d'établissements culturels, socioculturels, socio-éducatifs et sportifs, • les établissements scolaires, • l'organisation des transports urbains, • le tourisme, • la gestion d'un centre de secours, • la réalisation d'aire d'accueil ou de terrains de passage des gens du voyage.

La commune de Lamorlaye est particulièrement liée aux communes de Gouvieux et de Chantilly du fait de la continuité urbaine, du poids démographique qu’elles regroupent et des installations hippiques partagées.

Mais surtout, Lamorlaye fait partie du Parc Naturel Régional de Oise Pays de France. « S’étendant sur 60 000 hectares, le Parc naturel régional Oise - Pays de France regroupe 59 communes (44 dans l’Oise et 15 dans le Val d’Oise) et 110 000 habitants. Véritable poumon vert du nord de Paris, il conserve un caractère essentiellement rural, à dominante forestière et agricole ». « Le classement d'un territoire en Parc naturel régional est attribué pour 12 ans par le Premier Ministre. Ce classement doit donc faire l'objet tous les 12 ans d'une demande de renouvellement ce qui nécessite un long travail de réflexion et de concertation pour établir une nouvelle charte. Les collectivités du Parc naturel régional Oise Pays de France, créé en janvier 2004, doivent se mobiliser d'ores et déjà pour solliciter un nouveau classement. Le 24 juin dernier, les régions Picardie et Ile de

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France ont délibéré pour prescrire la révision de la Charte du Parc. » (extrait du site du PNR)

En ce qui concerne le territoire, les principales dispositions concernent :

– La protection des boisements sur la partie au nord-Est de la commune, et notamment pour leurs composantes paysagères, écologiques et sylvicoles.

– Sur le domaine du Lys, un tissu bâti diffus sur de très grandes parcelles n’ayant pas vocation à être densifiées. – Sur la partie du centre ville et du Vieux Lys, un tissu architectural qui doit être préservé , restructuré, mis en valeur selon les cas. – Tout autour un tissu diffus périphérique à mettre en valeur et à diversifier. – Au nord un bâti remarquable pour lequel il faut aider à la conservation et à la mise en valeur y compris économiquement. – Au sud un ensemble boisé ou agricole à sensibilité écologique et où il convient de conserver les équilibres hydrographiques et les milieux humides. – Les zones tampons entre l’habitat et la zone d’activité doivent rester à caractère naturel. – La capacité d’accueil en terme de logements est d’environ 200 logements, hors les constructions dites de la ZAC du château et du centre ville.

Il convient enfin de prendre en considération que :

1. Ces dispositions ont été prescrites antérieurement à la loi Grenelle 2 et ne s’appliquent donc que dans la mesure où elles ne sont pas contradictoires avec cette loi qui préconise :

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– le renouvellement urbain, – la densification du bâti à proximité des équipements et des services, – la protection des espaces agricoles et des moyens pour une production agricole performante, – le remplissage des enveloppes bâties plutôt que leurs extensions.

2. Ces dispositions sont en cours de révision.

Par ailleurs la charte du Parc préconise la réalisation d’une étude urbaine pour affiner localement ces dispositions d’ordre général. Cette étude a été menée par le cabinet d’urbanisme de madame Bailly. Elle est à de nombreuses reprises citée ci-après.

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2 LES PRÉVISIONS SOCIO-DÉMOGRAPHIQUES

La société évoluant rapidement et pour mieux comprendre ses mouvements, la méthode de recensement INSEE a notablement évolué. Après une période transitoire entre 1999 et 2006, désormais, des données sont produites chaque année, à partir du mode de calcul suivant. La population légale. Le terme générique de "population légale" regroupe pour chaque commune : • sa population municipale, qui comprend les personnes ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune, • sa population comptée à part qui comprend certaines personnes dont la résidence habituelle est dans une autre commune mais qui gardent un lien de résidence avec la commune (exemple : étudiants, personnes âgées, etc.) ou qui logent dans une autre commune mais qui ont conservé leur résidence familiale sur le territoire de la commune, • sa population totale qui est la somme des deux précédentes. La population municipale est celle qui est utilisée à des fins statistiques ; la population totale est la plus souvent utilisée pour l'application de dispositions législatives ou réglementaires. Depuis la fin 2008, les populations légales de toutes les collectivités territoriales et de toutes les circonscriptions administratives sont établies annuellement et ont pour date de référence la date médiane des 5 dernières années. Les populations qui prennent effet au 1er janvier 2012, sont celles de fin 2011 ; elles font référence à l'année du milieu du cycle 2007-2011, soit à l'année 2009. Sont donc entrées en vigueur le 1er janvier 2012, les populations légales millésimées 2009. Le recensement de la population légale est, pour les communes de moins de 10 000 habitants, exhaustif à raison d’une commune sur 5, chaque année. Pour ces communes, recensées que tous les 5 ans, les données sont établies par extrapolation. Les populations légales millésimées "n" sont désormais diffusées fin décembre "n+2" pour les communes, cantons, arrondissements, départements et régions de France et entrent en vigueur au 1er janvier « n+3 ». La population statistique. Le recensement statistique de la population donne accès à de nombreuses données complémentaires sur les caractéristiques et la localisation des personnes et des logements et sur l’emploi. Les années de références s’apprécient comme pour les données concernant la population légale. Les modes de recensement de collecte de ces données

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complémentaires qui servent pour les statistiques, concernent, pour les communes de moins de 10 000 habitants, seulement 25% de la population. Les résultats statistiques du recensement "n" sont diffusés au cours du second semestre "n+3". Les résultats statistiques 2008 sont obtenus à partir du cumul des informations collectées lors des cinq enquêtes de recensement de 2006 à 2010. Le diagnostic s'attache à exposer les tendances telles qu'elles peuvent être appréciées en fonction de la situation locale.

2.1 L'ÉVOLUTION DÉMOGRAPHIQUE La population de la commune n'a cessé d'augmenter depuis 1968,

Evolution démographique passant de 3757 habitants en 1968 à 9422 habitants en 2008.

10000 5.0 La population légale 2008, en vigueur depuis le 1er janvier 2011, est 8000 4.0 répartie de la façon suivante : 3.0 6000 • population municipale : 9422, 2.0 4000 1.0 • population comptée à part : 222, 2000 0.0 • population totale : 9644. 0 -1.0 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2010 er Nbre d'Hab 3757 5077 6681 7709 8106 9422 9300 La population légale 2010, en vigueur depuis le 1 janvier 2013, %/an 4.4 4.0 1.8 0.6 1.7 -0.6 est répartie de la façon suivante : • population municipale : 9300, • population comptée à part : 245, population totale : 9545.

Il est précisé que la population comptée à part comprend certaines personnes dont la résidence habituelle est dans une autre commune mais qui ont conservé une résidence sur le territoire de la commune (étudiants, personnes sans domicile fixe, personnes résidant dans une communauté religieuse, dans un établissement de santé ou dans un établissement militaire). Il existe une maison de retraite sur la commune expliquant le nombre d’habitants « compté à part ».

Jusqu'en 1999, la croissance communale était en constante diminution et ce malgré une augmentation du nombre d'habitants. Ce phénomène est principalement dû à la baisse du solde migratoire. En 1999, ce dernier est même dépassé par le solde naturel. Depuis, la tendance a paru s'inverser. La commune a connu une phase de croissance démographique grâce à un solde migratoire largement positif. Mais faute de nouvelles constructions, la démographie est repartie à la baisse.

En 2008, le solde naturel est faible. Le taux de natalité est constant depuis 1982 alors que le taux de mortalité ne cesse d'augmenter. La commune tend depuis les années 1980 vers un vieillissement de sa population.

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2.1.1 UN VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION L'analyse de la répartition des classes d'âges confirme le vieillissement de la population.

L'augmentation de la représentation des classes d'âges les plus âgées entre 1999 et 2008 en témoigne avec environ 200 personnes supplémentaires dans chacune de ces catégories.

Les habitants âgés de 30 à 60 ans sont pour la plupart actifs et choisissent de venir s'installer à Lamorlaye pour son cadre de vie agréable mais surtout pour la proximité avec Paris et les grands pôles d'emploi de la région parisienne. Ils y installent leur famille expliquant notamment la nette progression de la part des 0-14 ans. La seule catégorie perdant des habitants est celle des 15-29 ans.

La tendance vers le vieillissement peut être imputée à plusieurs causes : • le prolongement de la durée de vie, tendance générale constatée dans les pays occidentaux, • le maintien d’une population qui a progressivement vieilli dans la commune voire dans le même logement, • le solde migratoire (installation sur la commune) au profit de foyers matures.

2.1.2 LE PARCOURS RÉSIDENTIEL La population de Lamorlaye est très fidèle à sa ville voire même à son logement. Près de 2/3 des habitants sont installés dans leur logement depuis au moins 5 ans.

Pourtant, un léger renouvellement de la population semble s'opérer. En effet, environ 30% des habitants sont venus s'installer à Lamorlaye.

En revanche, le parcours résidentiel interne à la commune est très faible. Le coût des logements privés, la très grande homogénéité des logements et les revenus des habitants ne sont pas en adéquation et ne leur permettent pas d’évoluer dans le parc résidentiel.

Ainsi, deux catégories de population choisissent Lamorlaye : les plus aisés accédant à la propriété et les plus modestes aux biens locatifs.

2.2 CARACTÉRISTIQUES DU PARC DE LOGEMENTS

2.2.1 LE PLAN DÉPARTEMENTAL DE L’HABITAT (PDH) Le plan départemental de l'habitat (PDH) est un document élaboré de manière partenariale, piloté par l’État, le Conseil général et les EPCI ayant adopté un Plan local de l’habitat (PLH) ou ayant délibéré pour engager un PLH.

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Ensemble, ils définissent les orientations communes à l'ensemble des acteurs du développement et de l'amélioration de l'habitat au niveau départemental.

Concrètement, le PDH a pour ambition de devenir : • un outil stratégique partagé par tous les acteurs, • un outil de mise en cohérence des politiques existantes et à venir, • un outil prospectif permettant d'anticiper et d'accompagner les grandes évolutions de la problématique habitat dans l'Oise.

Le PDH a plusieurs objectifs :

• promouvoir un aménagement du territoire équilibré et équitable en fonction des enjeux liés au développement économique et de transports, • atténuer les effets et lutter contre la pression foncière et la tension du marché immobilier, • améliorer et maintenir la qualité des logements afin que chacun ait accès à un niveau de confort minimum (lutte contre l'indignité et l'insalubrité), • permettre aux personnes âgées et aux personnes handicapées de rester vivre dans des logements adaptés à leurs besoins, • promouvoir un habitat durable économe en espace et en énergie et respectueux du cadre de vie

2.2.2 LE RYTHME DE LA CONSTRUCTION Le nombre de logements n'a jamais cessé de croître à Lamorlaye. En 2008, le parc se compose de 4176 logements toutes catégories confondues, soit 496 logements supplémentaires par rapport à 1999 et en 2009 ce parc est de 4329. La plus grande part de ces logements a été édifiée dans le cadre de « la ZAC du Château », c’est à dire à proximité immédiate du centre ville. Mais alors que se créent 150 logements, la commune perd 120 habitants ...

La commune compte 3850 logements principaux.

Le rythme des constructions est assez régulier. Il s'accompagne d'une résorption des logements sous-occupés représentés par les résidences secondaires et les logements vacants. En 2008 et 2009, la commune compte tout de même encore 473 logements sous-occupés représentant 11% du parc de logements.

La commune recense, en 2008, 332 logements HLM. Ils représentent 8,6% du parc de logements de Lamorlaye.

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2.2.3 UN BÂTI RÉCENT Le parc de logements de Lamorlaye est relativement récent dans la mesure où seulement 10,5% des constructions ont été édifiées avant 1949.

Lamorlaye fait donc partie des communes françaises construites après la guerre. La part de 30% de constructions datant de 1949 à 1974 en témoigne.

2.2.4 UNE MAJORITÉ DE GRANDES MAISONS INDIVIDUELLES EN ACCESSION À LA PROPRIÉTÉ Entre 1999 et 2008, le pourcentage de maisons individuelles a très légèrement diminué (-1%) au profit de l'augmentation du nombre d'appartements (+3% soit 240 appartements supplémentaires). Les maisons individuelles restent toutefois majoritaires et représentent plus de 70% du parc de logements en 2008.

Concernant la taille des logements et son évolution entre 1999 et 2008 : • la part des petits logements (1 à 2 pièces) est en progression, • le nombre de logements moyens (3 à 4 pièces) est en baisse, • la part des grands logements (5 pièces ou plus) augmente (+4%).

L'analyse du statut d'occupation des résidences principales révèle une majorité de propriétaires (plus de 70% en 2008). En revanche, la part des locataires a diminué depuis 1999 d'environ 2% malgré une augmentation de leur nombre. Cette hausse du nombre de locataires s'explique notamment par la progression des occupants de logements HLM.

En conclusion, le parc de logements de Lamorlaye est principalement composé de maisons individuelles de 5 pièces ou plus en accession à la propriété.

2.2.5 L'ACCUEIL DES GENS DU VOYAGE La Loi du 31 mai 1990, modifiée le 5 juillet 2000 visant à la mise en œuvre du droit au logement, dite Loi Besson, a imposé aux départements d'établir des schémas départementaux prévoyant « les conditions d'accueil spécifiques des gens du voyage » et a obligé les communes de plus de 5 000 habitants à réserver aux gens du voyage des terrains aménagés sous réserve de dispositions contraires au schéma départemental.

Ces aires d’accueil ont pour vocation le séjour des gens du voyage de quelques jours à quelques mois et doivent permettre à ces familles itinérantes de trouver un terrain digne et apte à les recevoir. Ils y trouveront des équipements sanitaires et de confort nécessaires à leurs besoins quotidiens.

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Par ailleurs, ces aménagements doivent faciliter l’intégration des familles dans la vie communale en laissant le libre choix de l’itinérance ou de la sédentarisation.

Le schéma départemental d’accueil des gens du voyage est élaboré conjointement par le Préfet et le Conseil Général. Il prescrit, au vu d’une évaluation des besoins, les aires d’accueil à réaliser et à réhabiliter, leur destination, leur capacité et les communes d’implantation et définit également la nature des actions à caractère social nécessaires aux populations concernées. Les aires d’accueil doivent répondre aux besoins de séjours et de rassemblements : • les aires de séjour sont destinées aux gens du voyage itinérants dont les durées de séjour dans un même lieu sont variables et peuvent aller parfois jusqu’à plusieurs mois. Le règlement intérieur de chaque aire, au vu de l’évaluation des besoins et des dispositions du schéma, fixe la durée de séjour maximum autorisée, • les aires de grand passage sont réservées aux rassemblements de 50 à 200 caravanes environ. Leur durée de stationnement est le plus souvent d’une semaine. Leurs motifs peuvent être culturels, familiaux et économiques.

En application de la loi du 05 juillet 2000, le schéma départemental de l'Oise approuvé en 2003 doit être actualisé. Le bilan 2010 fait état d'un faible taux de réalisation. Les objectifs du schéma de 2003 en terme de réalisation d'aires d'accueil et de grands passages sont maintenus.

Le schéma départemental d’accueil des gens du voyage révisé en 2012 confirme la mise en œuvre du schéma initial approuvé le 11 juillet 2003, définit les mesures d’accompagnement social et éducatif, organise la gestion des aires, et favorise le développement de l’offre de terrains familiaux.

Pour la commune de Lamorlaye, le schéma de 2003 prévoyait la création d'une aire d'accueil de 20 places. Dans le cadre du transfert de compétences, la Communauté de communes de l'Aire Cantilienne se substitue aux obligations de Lamorlaye mais également de Chantilly et de Gouvieux et doit s'occuper de l'aménagement d'une aire de 40 places sur son territoire.

2.3 LE FONCIER ET LES RESSOURCES DES HABITANTS La localisation aux portes de Paris et la renommée de Chantilly profite à Lamorlaye et explique en partie l'inflation du prix du foncier. Le prix moyen de la construction est estimé à 3118€ /m2 tous biens confondus (estimation faite au 1er novembre 2012). C'est environ 400€ /m2 de plus qu'à Gouvieux ou Coye-la-Forêt, 500€ /m2 de plus qu'à Asnières-sur-Oise, Chaumontel et Boran-sur-Oise. Seule la commune voisine de Chantilly a un prix du foncier de 300€ /m2 plus élevé qu'à Lamorlaye.

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Les jeunes ménages, dont la situation financière ne le permet pas, ne peuvent pas dans ces conditions, accéder à la propriété.

Le revenu fiscal moyen par ménage est de 45 756€ , très largement supérieur à celui du département (23 518€ ). 73% des foyers sont imposables, quand à peine plus de 50% le sont sur la moyenne départementale.

Il y a donc une relative corrélation entre le coût du logement élevé au regard d’un potentiel d’investissement plus important que sur le reste du département.

2.4 LES ÉQUIPEMENTS AUX PERSONNES Les informations concernant les équipements sont issues de l'étude urbaine réalisée par Claire BAIILY, paysagiste, en octobre 2010.

Les équipements se répartissent selon trois pôles :

• Un pôle au Sud de la ville regroupe le collège, le stade, les gymnases et le groupe scolaire « Sud ». Il se caractérise par l'espace dont bénéficient les équipements (présence de larges parkings, d'espaces verts, de larges voies de circulation). Sa faible densité, sa localisation en limite de l'urbanisation, son caractère végétal, lui confèrent une fonction de tampon entre le tissu urbain du centre-ville et les espaces naturels.

• Un autre pôle, situé en centre-ville, rassemble les bâtiments administratifs et le centre socio-culturel.

• Le dernier pôle regroupe les écoles du groupe scolaire « Nord », des jardins publics et le centre social rural. Il s'insère dans le tissu urbain entre le centre-ville et le Mont de Pô.

Source: étude urbaine de C.Bailly (Phases 1 et 2, 2010)

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2.4.1 LES ÉQUIPEMENTS SCOLAIRES ET PARA SCOLAIRES La commune est équipée de deux écoles maternelles et de cinq écoles primaires réparties en deux zones :

• La zone dite « Nord » comprend 5 établissements installés avenue du Maréchal Joffre : • la maternelle de l'école du Champ vert, • l'école Lamartine, • l'école Alphonse Daudet, • l'école Anatole France, • l'école Gérard de Nerval.

• La zone dite « Sud » accueille quant à elle l'école Saint- Exupéry où sont assurées maternelle et primaire. Elle se localise rue Jean Biondi.

Un service payant de garderie pour les maternelles est proposé aux habitants de 8h à 9h le matin et le soir jusqu'à 18h30. Pour les classes du CP au CM2, des études dirigées sont proposées les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 7h50 à 8h50 et/ou de 16h30 à 18h. Il s'agit également d'un service payant.

Une restauration scolaire est assurée pour les enfants.

Les collégiens fréquentent le collège Françoise Dolto de Lamorlaye situé rue des Marais. Une ligne de bus du réseau CG Oise est exclusivement réservée au transport scolaire vers le collège. Les lycéens se rendent quant à eux au lycée Jean Rostand à Chantilly.

2.4.2 LES ÉQUIPEMENTS ASSOCIATIFS La commune possède plusieurs équipements sportifs et associatifs. Certains sont utilisés par les scolaires. Il y a 2 gymnases, respectivement de 470 et 250 places, un stade municipal, 11 courts de tennis (7 extérieurs et 4 couverts), une salle de squash et une aire de pétanque.

Pour les équipements associatifs, une salle polyvalente est disponible ainsi qu’un foyer culturel (rue de la Tenure) dont la capacité d’accueil est de 230 à 370 personnes. Une maison des loisirs (rue Jean Biondi), une bibliothèque municipale (rue du Général Leclerc) et une bibliothèque sonore (dixième avenue) sont également à la disposition des habitants.

Au niveau des espaces verts, la mairie a ouvert au public le parc du Château qui s’étend sur plus de 6 hectares. De plus, 32 jardins familiaux sont mis à la disposition des habitants au niveau du site de la grande Seigneurie.

De nombreuses associations aussi bien sportives que culturelles sont proposées aux habitants.

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Associations sportives Club de tennis du Lys Chantilly Square d'Aumale Tennis club de Lamorlaye Allée des sports Club de Tennis de Table Squash Rue du Blanc Champ Club de golf du Lys Chantilly Rond point du Grand Cerf Pétanque Club-Lys Avenue de Viarmes Athlétisme (association intercommunale) Vélo Club Rue du Général Leclerc École d'équitation Poney Club et Chevaux Deuxième avenue Poney Club du ru Saint-Martin Rue Blanche Anumati – Sérénité par le yoga Avenue Reberteau Côté Corps (stretching) Sixième avenue Gymnastique volontaire Oxygène Allée Pierre Loti Association du lutte libre et catch Route de la Seigneurie Feng Huang Xue Xiao (Kung Fu) Gymnase de la Mardelle Savate Boxing Club Rue des Marais Servois basket Oise Gymnase de la Mardelle Volleyball (association intercommunale) Gymnase de la Mardelle Handball (association intercommunale) US Lys-Lamorlaye Football Rue des Marais Association des jeunes de Lamorlaye Rue Jean Biondi Associations culturelles Accueil en un lieu de culture d'Art et de Allée des Jonquilles Découverte Artamuse (arts plastiques) Avenue de Beaumont Artistes peintres de la Vallée de la Thève Rue Louis-Barthou Porcelaine Décors Maison des loisirs Club d'encadrement d'art Maison des loisirs Créatifleurs (art floral) Rue Jean Biondi École de musique Concerto Avenue de la Libération École de musique de Lamorlaye Allée des Cerfs Anouman (danse africaine) Avenue Maréchal Joffre Club de danse de Lamorlaye Quatorzième avenue Entrée des artistes (danse) Impasse de la Montagne Tempo Danse Lamorlaye Av. Charles de Gaulle

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Entrons dans la danse (expression corporelle) Compagnie Art d'Expression Foyer culturel Cours d'art dramatique et de diction Rue Beau-Louis Bridge Club Foyer culturel Ciné Club Allée Guynemer Club d'informatique Allée de l'Églantine Véhicules d'époque Chantilly Lamorlaye Dixième avenue Lamorlaye Mémoire et accueil Grande avenue Association pour le développement de l'étude Grande avenue des langues communautaires Le Graal : cercle de réflexion philosophique et Rue Jean Biondi culturelle Associations diverses Cadre de vie et Environnement Allée des Saules Défense de l'environnement et du cadre de vie Grande avenue du domaine de Lys-Chantilly et ses environs Plein Soleil Environnement Allée Morane Crèche familiale à domicile Avenue de la Libération Association des assistantes maternelles Quatorzième avenue indépendantes agrées Association des parents d'élèves PEEP Cinquième avenue Association des parents d'élèves du collège F. Dolto FCPE Rue du Marais Association départementale de l'Oise des Allée des Chênes combattants prisonniers de guerre Union des mutilés, réformés et anciens Avenue Charles-De- combattants du département de l'Oise Gaulle Club des gens heureux (pour les personnes Sixième avenue âgées) Club Émeraude du Lys Rue Beau-Louis Créneau emploi (service d'aide à la personne) Foyer social rural Entraide familiale féminine Mairie Secours catholique Rue Louis Barthou Groupement des artisans et commerçants de Lamorlaye Avenue Charles-de- Comité de jumelage Gaulle Comité des fêtes de Lamorlaye Accueil Villes Françaises (AVF) Chantilly

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2.4.3 LES ÉQUIPEMENTS SANITAIRES ET SOCIAUX En matière de santé, l'offre proposée à Lamorlaye est relativement importante. La commune recense 5 médecins généralistes, 4 infirmières, 1 rhumatologue, 1 psychiatre, 3 pharmaciens, 9 kinésithérapeutes, 3 orthophonistes, 1 orthoptiste, 5 pédicures podologues, 5 dentistes, 1 orthodontiste, 1 laboratoire d'analyses médicales.

Trois vétérinaires sont également installés à Lamorlaye.

2.4.4 LES ÉQUIPEMENTS ADMINISTRATIFS ET DE SERVICES La commune possède comme équipements administratifs et socio- culturels : • la mairie, • l'église Saint-Nicolas, située dans le centre ancien à proximité du château, au Sud-Est du territoire communal, • la poste, à côté de la mairie, • la salle polyvalente Bertinval, • un centre social rural, avenue de la Libération, • un Centre Communal d'Action Sociale (CCAS), rue du Général Leclerc.

Le cimetière est excentré. Il est localisé sur le hameau du Lys. L’agrandissement est prévu sur le terrain contigu au cimetière. Le cimetière n’est pas concerné par une servitude d’utilité publique.

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3 LES PRÉVISIONS ÉCONOMIQUES

3.1 LA POPULATION ACTIVE

3.1.1 UN TAUX D'ACTIFS EN HAUSSE Entre 1999 et 2008, le taux d'actifs a augmenté passant de 69,5% en 1999 à 73,1% en 2008.

Cette hausse s'explique notamment par la progression des actifs ayant un emploi (+5%) et par la baisse de la part de chômeurs (- 1%). La baisse du taux de chômage est directement imputable au nombre d'emplois qui a augmenté, passant de 1901 en 1999 à 2365 en 2008 sur la commune.

Le taux d'inactifs est quant à lui en baisse. Il est passé de 30,5% en 1999 à 26,9% en 2008.

Ce phénomène est le résultat d'une part de la baisse des autres inactifs, représentés par les hommes et les femmes au foyer, personnes en incapacité de travailler et chômeurs non déclarés ; et d'autre part par la hausse du nombre de retraités.

L'augmentation du nombre de retraités est mécaniquement liée au vieillissement de la population remarqué lors de l'analyse démographique (progression des 45-75 ans et plus).

3.1.2 LES ACTIFS La part des actifs ayant un emploi est en progression par rapport à 1999 et enregistre une hausse de l'ordre de 5%.

En 2008, les emplois les plus représentés sont les catégories de cadres et de professions intermédiaires. Les professions intermédiaires représentent les personnels occupant une position intermédiaire entre les cadres et les agents d'exécution, ouvriers ou employés et ceux travaillant dans l'enseignement, la santé et la travail social.

Il est à noter que 85% des actifs travaillent dans le secteur tertiaire.

En 2008, 80% des actifs ayant un emploi sont des salariés dont la majorité (74,3%) bénéficie d'un emploi stable (en contrat à durée indéterminée ou titulaire de la fonction publique). Une faible part de 13,7% des salariés sont à temps partiel.

Seul 20% des actifs ayant un emploi exerce leur métier dans la commune. Il s'agit principalement d'emplois liés aux métiers du cheval. Le reste se répartit de la façon suivante : ¼ des actifs se rend dans les autres communes du département et la moitié restante

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travaille dans une autre région, notamment en Ile-de-France. Cette situation implique des mouvements pendulaires importants. Il est par conséquent nécessaire d'offrir une desserte de qualité.

3.1.3 LA FORMATION La part des diplômés qui signe la progression la plus significative entre 1999 et 2008 concerne les baccalauréats, les bac+2 et les diplômes de niveau supérieur. Ce constat est à mettre en lien avec les catégories socio-professionnelles majoritairement représentées à Lamorlaye.

On remarque en parallèle une progression des populations sans diplôme et une baisse des populations titulaires d'un CAP ou BEP ou d'un certificat d'études.

Cet état de fait met en lumière la très faible offre en formation supérieure (post-baccalauréat) ou en formation professionnalisante.

Ce manque de structure de formation participe à l’exode des jeunes.

3.2 LES PÔLES D'EMPLOI La localisation de Lamorlaye à proximité des pôles économiques de l’Île-de-France et en limite du département, explique que ¼ des actifs travaille hors de la commune et la moitié hors du département. Ainsi, Lamorlaye dépend du bassin d’emplois de la région parisienne. Ces données illustrent la vocation plutôt résidentielle de la commune.

Le ¼ d'actifs travaillant en région Picardie se dirige vers les bassins d'emplois de Chantilly, Senlis et Beauvais.

Toutefois, Lamorlaye a une activité économique diversifiée.

Tout d’abord, elle compte un quartier regroupant des entreprises, en partie sud de son territoire. Ce sont des PME-PMI allant de l’artisan à la petite industrie, ainsi que quelques commerces spécialisés.

On trouve quelques commerces de proximité principalement au centre bourg dans les domaines de la bouche, de l’habillement, de la restauration, et des services à la personne. Toutefois, ces commerces restent peu nombreux au regard du poids démographique de la commune.

Le long de la RD1016, des commerces de restauration et de services s’adressent plus particulièrement à la circulation de transit importante le long de cet axe. Une surface commerciale fait la jonction entre la RD1016 et le centre bourg. Elle est fréquentée par les habitants de la commune mais aussi par les usagers de la route.

Par ailleurs, l'activité hippique (qui dépend du secteur agricole, voir ci-après), qui fait depuis longtemps la renommée du secteur, est dominante financièrement, spatialement et en terme d'emplois.

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Enfin la proximité d’un patrimoine exceptionnel (le château de Chantillly et le musée vivant du cheval, l’Abbaye de Royaumont...), le Golf du Lys, l’activité hippique et le caractère champêtre de Lamorlaye en font un site d’attrait touristique. Si les possibilités de restauration sont nombreuses, on constate cependant une déficience notable en accueil hôtelier.

3.3 L'ACTIVITÉ AGRICOLE ET SES BESOINS

3.3.1 LE PLAN RÉGIONAL DE L'AGRICULTURE DURABLE (PRAD) Lancé en 2011, le Plan Régional de l'Agriculture Durable fixe les grandes orientations de la politique agricole, agroalimentaire et agro-industrielle de l’État dans la Région en tenant compte des spécificités des territoires, des enjeux économiques, sociaux et environnementaux.

Il a pour objet d’organiser la réduction de la consommation des espaces agricoles et de définir les moyens qui limitent cette réduction des espaces de production agricole. Bien que n’ayant pas de lien juridique avec les documents d’urbanisme, il est lié à l’observatoire de la consommation des espaces agricoles et à la commission départementale de la consommation des espaces agricoles qui sont consultés avant toute approbation d’un document d’urbanisme.

L'élaboration du PRAD est en cours en Picardie.

3.3.2 PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE AGRICOLE Bien que les données du recensement général agricole de 2000 soient confidentielles, l'analyse de l'occupation des sols montre que l'activité agricole culturale est inexistante sur le territoire communal : sont répertoriés 2 horticulteurs localisés au Nord dans le Lys et au Sud-Ouest près du hameau du Lys, mais dont l’activité effectivement n’est pas probante.

Les données du registre parcellaire graphique annuel de l'Oise, figurent les surfaces pour le versement des aides de la PAC par les agriculteurs correspondant à des îlots. Un îlot est un ensemble de parcelles culturales contiguës, limitées par des éléments repérables et permanents, portant une ou plusieurs cultures et exploitées par un même agriculteur. Alors qu’en 2003 aucun îlot n’était déclaré sur la commune, il y en a désormais quelques uns (carte ci-contre) en limite ouest de la commune.

Il n’existe donc quasiment pas d’exploitation de terres de culture sur la commune. Par contre un grand nombre d’exploitations équines est implanté sur le territoire. L'activité hippique couvre l'ensemble des terres agricoles de la commune.

D'après les données INSEE du RP 2008, la commune compte 12 agriculteurs exploitants.

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L’activité agricole est donc essentiellement fondée sur l’équin.

Il s’agit des installations liées au développement et à l’entraînement du cheval de courses et dans une moindre mesure des activités équestres.

Un très grand nombre de sièges d’exploitations sont sur la commune. Ils sont localisés sur la partie à l’Est de la RD 1016 ou en limite nord ouest du territoire. Ces exploitations regroupent des boxes essentiellement et des logements pour les professionnels dont la présence permanente est indispensable.

Un peu plus au sud, les pistes d’entraînement s’étendent au delà des limites communales.

3.4 L'ACTIVITÉ FORESTIÈRE ET SES BESOINS

3.4.1 LE PLAN PLURIANNUEL RÉGIONAL DE DÉVELOPPEMENT FORESTIER (PPRDF) Le Plan Pluriannuel Régional de Développement Forestier (PPRDF) a été institué par la Loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche du 28 juillet 2010. Cohérent avec les orientations régionales forestières et compatible avec les documents cadres forestiers régionaux, le PPRDF est un programme de travail opérationnel décliné géographiquement par massifs forestiers en faveur d'une mobilisation supplémentaire de bois.

Il poursuit trois objectifs : • identifier les massifs forestiers insuffisamment exploités, • analyser par massif les causes du manque d'exploitation, • définir un programme d'actions prioritaires afin d'étendre géographiquement la gestion multifonctionnelle et durable de ces massifs.

Ce plan s'inscrit dans la démarche de développement durable des territoires (lutte contre le changement climatique en développant l'usage du bois comme matériau renouvelable) et participe au développement économique local.

Le projet de PPRDF de Picardie a été approuvé par un arrêté du Préfet de Région le 7 mai 2013. Le projet établit une liste de 14 actions prioritaires à l'échelle de la région Picardie.

3.4.2 LE CONTEXTE LOCAL Localement, les massifs boisés présentent un intérêt du point de vue de la sylviculture. Ce sont également des massifs intéressants du point de vue du paysage et de l'écologie. Il convient donc d'assurer un fonctionnement cohérent dans la mesure ou la nécessaire exploitation sylvicole qui ne saurait remettre en cause les caractéristiques particulières de ces milieux.

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3.5 L'INDUSTRIE ET L'ARTISANAT Les activités économiques liées aux secteurs de l'industrie et de l'artisanat sont essentiellement implantées dans la zone d'activités dite « de la Seigneurie ».

Ainsi, les industries concernent différents domaines : alimentaire, fabrication de papier et cartonnage, fabrication de meubles, fabrication de produits métalliques, fabrication d'équipements électriques, informatiques et électroniques.

Les activités artisanales sont essentiellement tournées vers la construction. On retrouve à Lamorlaye des peintres-vitriers, maçons, électriciens, menuisiers, plombier-chauffagiste, installateur de revêtements de sols.

Mais de plus en plus s’y installent des artisans et des commerçants dépendant du monde hippique ou équestre, qui ne peuvent plus trouver place au sein des espaces agricoles, tant du fait de la législation que pour préserver des conditions optimum de l’activité hippique.

3.6 LES COMMERCES ET LES SERVICES Les informations concernant les commerces et les services sont issues de l'étude urbaine réalisée par Claire BAIILY, paysagiste, en octobre 2010 (Phases 1 et 2).

Trois pôles commerciaux peuvent être identifiés à Lamorlaye. • Les commerces proches du centre historique. Ils sont concentrés autour des rues Michel Bléré et du Général Leclerc. Ce sont avant tout des commerces de proximité de centre-ville (alimentaire, presse, café-restaurant, fleuriste, vêtements...). • La zone d'activités « La Seigneurie ». Y sont installés un commerce alimentaire, un magasin de vêtements, une boulangerie et un primeur. • Les restaurants de la RD 1016. Ce pôle est quasiment uniquement composé de restaurants. Sa localisation en bordure de voie routière attire une clientèle de passage, notamment le midi.

3.7 L'ÉCONOMIE TOURISTIQUE ET DE LOISIRS A l'échelle de l'aire Cantilienne, l'activité touristique est centrée principalement sur la nature, le patrimoine architectural et le cheval. Un réseau de sites remarquables semble se dessiner autour de ces thématiques. On compte, parmi ces sites, à proximité de Lamorlaye : • des sites historiques : la cité royale de Senlis, le château de Chantilly, l'abbaye de Royaumont, l'abbaye de Fontaine

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Chaâlis, l'abbaye de Moncel ; • des sites patrimoniaux et environnementaux : maison du parc à Orry-la-Ville, les forêts ; • des sites de loisirs : piscine intercommunale Aqualys à Gouvieux, golf d'Apremont, festival théâtral de Coye-la-Forêt, halte fluviale de Verneuil.

Il est intéressant de remarquer que ces sites s'adressent aussi bien à un public extérieur (à travers les produits d'appel forts que sont le château de Chantilly ou l'abbaye de Royaumont) qu'à un public local à travers une offre de loisirs diversifiée .

Le GR 655, chemin de Saint-Jacques de Compostelle, longe le Sud du territoire communal au niveau du Marais du Lys et de « La Seigneurie » jusqu'à la commune de Coye-la-Forêt. Il remonte ensuite vers le Nord en traversant la forêt de Chantilly.

Or la commune ne dispose que de très peu de structure d’accueil hôtelière. Un hôtel haut de gamme existe au sein du domaine du Lys, mais sa fréquentation est élitiste et s’adresse essentiellement à une clientèle « d’avertis ». Quelques chambres d’hôtes se créent ou disparaissent, sans que ne ce soit érigé un véritable hôtel. Pourtant il bénéficierait à une clientèle de tourisme mais aussi de professionnels, générée par la circulation de transit et les importants pôles d’emplois locaux.

3.8 LE MONDE HIPPIQUE L'activité économique de la commune est fortement marquée par l'activité hippique, principalement installée à l'est de la RD 1016 et en limite nord du territoire. Elle est fondée sur les courses mais aussi sur les paris. De plus, Lamorlaye accueille sur son territoire l'entreprise France Galop, anciennement Tiercé.

L'activité hippique est un élément essentiel dans l'identité de la ville. En effet, elle prédomine tant par son étalement (les installations Bâtiments liés à l'activité hippique hippiques occupent près de 10% du territoire communal) qu'en terme d'emploi. Elle s'inscrit dans une tradition économique et culturelle locale, à laquelle sont étroitement associées les communes voisines de Chantilly, Gouvieux et Coye-la-Forêt.

Cette activité hippique présente des spécificités sur plusieurs aspects : • tout d’abord au niveau des rythmes de travail. Hommes et chevaux travaillent le matin de bonne heure. Ce sont « de grand sportifs ». • Les chevaux pour la plupart de grande qualité constituent des enjeux économiques d’importance. Ils doivent donc bénéficier de conditions de sécurité optimale. • Les chevaux travaillent en extérieur sur des pistes adaptées, il ne faut pas que des imprévus les perturbent et ils doivent se déplacer dans un environnement calme et sécurisé.

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Sur le secteur à l’est de la RD 1016, mais aussi en partie nord du territoire l’activité agricole équine est essentiellement hippique. Cependant, ces dernières décennies, des activités équestres mais aussi des professionnels vivant du monde du cheval (maréchal- ferrant, sellier, vétérinaire, fabricant de vans …) se sont implantés entre les exploitations hippiques détériorant les conditions de travail spécifiques de cette branche de l’agriculture.

Enfin, la production équine joue aussi un rôle dans la production alimentaire même si sur la commune cette partie reste marginale.

3.9 LES EMPLOYEURS PUBLICS La commune emploie une centaine de personnes.

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4 LE DÉVELOPPEMENT URBAIN ET SES POTENTIELS

Les données en italiques sont tirées des phases 1 et 2 de l'étude urbaine réalisée par Claire BAILLY, paysagiste, en octobre 2010.

4.1 L'ORGANISATION DU DÉVELOPPEMENT URBAIN Le territoire urbanisé de Lamorlaye se découpe en 3 secteurs très marqués qui se différencient par les usages qu'ils produisent, les activités qu'ils accueillent et leurs fonctions.

Ces trois secteurs sont : • le quartier du Domaine du Lys à l'ouest, • le quartier des écuries à l'est, • le secteur urbain central qui s'étend de la zone d'activités « La Seigneurie » au quartier Plein Soleil en passant par le centre.

4.1.1 LE DOMAINE DU LYS Le tracé de cet immense quartier, né dans les années 1930, s'est conformé à la trame d'allées rayonnantes rectilignes de la forêt de chasse initiale. Il en résulte : des allées bordées d'arbres d'alignements qui ouvrent de très longues perspectives et des croisements, sous forme de ronds-points, spécifiques de la forêt de chasse. Le maillage déjà régulier des allées forestières a permis d'opérer un découpage mesuré de vastes parcelles. Les pavillons sont implantées librement au centre des parcelles. Ils sont en général plus proches de la limite de la voie que du fond de la parcelle et sont souvent implantés perpendiculairement à la voie mais pas systématiquement. La prédominance des espaces libres boisés des parcelles sur les surfaces bâties est perceptible depuis la rue. Depuis l'espace circulé, on perçoit en effet une masse boisée unifiée (on distingue peu les limites entre les propriétés) de laquelle émergent quelques toitures ou façades lorsque la clôture le permet.

Ce quartier est un immense « lotissement » qui a conservé une grande partie de sa composante d’origine. Né de la mouvance des cités jardins destinées non plus aux ouvriers, mais à une élite intellectuelle, cette opération est apparentée à une conception qui a émergé fin XIXème et début XXème siècle, qui a consisté à créer des quartiers d’exception destinés à une population avertie qui à l’époque était essentiellement des industriels, des professions libérales et des artistes.

Ceux-ci on pu bénéficier d’une grande parcelle pour y édifier un logement sans référence à l’architecture locale traditionnelle. Ce sont ainsi construites : – des maisons « anglo-normande », alors très prisées par ceux qui avaient les moyens de se rendre par le train sur la cote normande, – des constructions très contemporaines dans le sillon de Le Corbusier,

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Mies Van Der Rhor …

Mais surtout, un contrôle opéré par une association syndicale restée très vivante et vigilante a permis que ne soit pas ou peu dévoyé le principe originel : de grandes parcelles devant restées en grande partie boisées.

Aujourd’hui la plus grande part des terrains font entre 3000 et 5000m² et supportent une seule grande maison avec des annexes.

La proximité de Chantilly et l’omniprésence du cheval sur la commune, a conduit une partie des habitants à pratiquer le sport équestre. Ils ont alors hébergé leurs chevaux dans leur terrain. La multiplicité progressive de cette situation a conduit à des conflits de voisinage liés aux nuisances induites. Si quelques chevaux éparses étaient acceptables, une concentration de plus en plus importante n’est plus supportée dans un quartier fondé sur la tranquillité.

4.1.2 LE QUARTIER DES ÉCURIES Cet ensemble bâti est en relation avec le Mont de Pô. Les anciennes écuries présentent une insertion bâtie intéressante d'un point de vue paysager. Les bâtiments sont implantés dans le sens de la plus grande longueur de la parcelle et parallèlement aux limites séparatives latérales. Ils peuvent également s'implanter parallèlement à la limite de fond de parcelle. Dans les deux cas, les bâtiments délimitent des cours sur lesquelles ouvrent les boxes. Les espaces entre les bâtiments et continus le long des limites latérales sont des espaces de circulation et d'accès aux prairies implantées en second rang par rapport à la rue. Ces cadrages visuels entre les bâtiments et dans une moindre mesure les dégagements générés par les cours, permettent de remarquables perspectives vers les coteaux boisés pour les écuries situées à l'ouest. Les écuries plus récentes présentent des typologies variées qui n'ont pas toujours la même qualité d'insertion paysagère. Elles conservent cependant une distance vis-à-vis des limites latérales qui leur permet de garder un lien avec les espaces naturels en second rang.

4.1.3 LE SECTEUR URBAIN CENTRAL • Les ensembles bâtis du centre-ville

Le centre historique de Lamorlaye correspond aujourd'hui à son centre actif. Les typologies bâties et d'implantations parcellaires qui composent le centre sont très variées : • les tissus mixtes comprenant des bâtiments anciens et plus récents, • les opérations récentes, • les édifices singuliers comme la mairie, le foyer culturel ou le château. Les tissus anciens de la commune sont situés principalement le long des rues du Vieux Château, de l'Église, Jean Biondi, Michel Bléré, de la Tenure ou du Général Leclerc. Leurs parcelles sont très morcelées. Les

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bâtiments ne présentent pas un front continu. Ils laissent souvent libre un accès vers une cour où se trouvent des bâtiments en second front et parfois le long des limites latérales. Ces ensembles anciens s'alternent avec des maisons de ville anciennes et récentes ou des pavillons. Les typologies récentes sont reconnaissables car elles présentent un retrait vis-à-vis de l'alignement d'origine de la voie. Ces retraits servent en général pour le stationnement. Les bâtiments sont très épais et bénéficient d'importants espaces libres à l'arrière faiblement plantés. Les opérations récentes forment souvent des ensembles fermés ne s'insérant pas dans leur environnement. Le centre de la commune de Lamorlaye présente donc un caractère mixte et hétéroclite. L'étroitesse des voies et la faible hauteur des bâtiments maintiennent cependant une échelle de proximité qui unifie l'ensemble quand il n'est pas interrompu par des opérations récentes qui amènent un changement d'échelle préjudiciable.

Ce secteur représente à peine 15% du territoire alors qu'il accueille la plus forte densité de population du fait de parcelles plus étroites dans les zones pavillonnaires et de la présence de quelques immeubles d'habitats collectifs, notamment des logements sociaux.

En outre, il concentre l'ensemble des équipements de la ville, que ce soit les équipements sportifs, scolaires ou sociaux. La majorité des activités économiques, notamment commerciales, est également située dans ce secteur.

De cette concentration de différentes fonctions sur un territoire très restreint, peuvent se dégager deux conséquences majeures. Tout Le centre ville peu dense d'abord, elle assure une animation dynamique du territoire par la présence de la majorité des activités sociales (économiques, associatives, scolaires, etc.) d'une ville qui sont autant de lieu de sociabilité ; en contrepartie, cette situation oblige à une maîtrise de la cohabitation spatiale et temporelle des différents usages (les heures d'entrées et de sorties d'école par exemple).

Ce secteur comprend l’hyper centre-ville qui présente un tissu urbain hétérogène avec de nombreux petits pavillons en ordre discontinu et de qualité très diverse, alors qu’à la périphérie de petits immeubles, sont eux plus structurants. De ce fait, la densité de logements se focalise en pourtour du cœur de ville et peu de personnes peuvent loger dans l’hyper centre-ville. Les commerces peuvent difficilement s’y implanter. Ils sont essentiellement présents sur une voie piétonne qui a été créée il y a quelques dizaines d’années reliant un vaste parking et la rue principale.

• Les faubourgs

Les tissus mixtes des faubourgs sont composés pour une part importante de pavillons établis sur les anciennes parcelles agricoles. Ces dernières sont très étroites et les bâtiments principaux sont souvent proches de limites séparatives latérales. Des édifices secondaires type appentis ou cabanes de faible hauteur sont parfois adossés le long d'une limite latérale. La principale qualité de cette implantation est qu'elle laisse voir ou deviner la profondeur de la parcelle et son caractère souvent

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très planté. Cette configuration permet des perspectives plus lointaines vers les coteaux boisés. Les plantations à l'avant des parcelles donnent un caractère végétal et une épaisseur aux voies relativement étroites, très apprécié des promeneurs. Les tissus mixtes comprennent également des ensembles d'habitat collectif de l'après-guerre, ainsi que quelques équipements publics récents. Quand ces implantations suivent l'orientation principale de la parcelle, elles présentent l'avantage d'offrir de généreux espaces libres d'usage public pour le quartier. Elles peuvent dans ce cas ménager des perspectives intéressantes, en plus d'offrir des alternatives aux déplacements le long des voies. Ces continuités piétonnes permettent de pallier au maillage particulier du coteau et de relier certains équipements.

Le bâtiment d'habitat collectif nommé « La Montagne » localisé au sein du quartier du même nom, constitue un repère visuel important sur la partie nord-est de la commune. Accroché sur le pied du versant du Mont de Pô, cet immeuble de plus de 5 étages constitue Bâtiment "La Montagne" un point focal à l'intérieur d'un quartier essentiellement pavillonnaire.

• Le lotissement Plein-Soleil

Ce lotissement entre dans la catégorie des tissus dont le bâti est implanté en cœur de parcelles. Parcelles et voies de desserte forment des petites grappes regroupées autour d'une raquette de retournement pour les véhicules. L'objectif est de préserver l'intimité de chaque ensemble ainsi constitué. Une voie plus continue mais d'usage privatif sert d'épine dorsale au quartier résidentiel. L'orientation des bâtiments suit également cette logique de poche. Des espaces verts collectifs établissent des liens piétonniers entre ce quartier résidentiel et la rue du Beau Larris, mais cet ensemble habité établit une distance physique et visuelle entre la rue et le coteau. Depuis la rue du Beau Larris; c'est la masse globale des plantations des parcelles qui est perceptible. L'étagement des toitures dans la pente permet de suivre la topographie du coteau. Le lotissement Plein Soleil est en quelque sorte la limite source : www.geoportail.fr plantée et habitée du coteau.

• La zone d'activités « la Seigneurie »

Le bâti de la zone d'activités est implanté dans le sens principal des parcelles sans toutefois en toucher les limites séparatives latérales. La différence avec les autres tissus réside dans la taille importante des parcelles et dans le fort coefficient d'emprise au sol du bâti. L'étendue des bâtiments n'empêche cependant pas les perspectives au travers de la zone vers le marais et vers le bois de Bonnet. S'ils restent très peu plantés, les espaces libres ont un rôle important dans la bonne intégration de la zone dans son environnement naturel et urbain.

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4.1.4 LES SECTEURS PÉRIPHÉRIQUES Plus à l’écart du centre-ville deux noyaux spécifiques sont à prendre en compte : • Le vieux Lys. À l‘ouest du Domaine du Lys, un ensemble de constructions anciennes est remarquable par son bon entretien du bâti. Quelques constructions plus récentes en recul de la voie, sont venues s'insérer entre les édifices ancestraux le plus souvent en limite de voie.

Le vieux Lys • Les constructions des hauts de coteaux sont elles-aussi composées d’édifices anciens. Elles débutent à proximité de la RD 1016 avec le pavillon Du Breuil depuis longtemps désaffecté et se poursuivent plus à l’est au sein du boisement par des bâtiments abritant essentiellement des associations ou des équipements à caractère social (la Croix-rouge) ou sanitaire, éducatif....

4.2 LES CARACTÉRISTIQUES ARCHITECTURALES ET URBAINES En dehors de quelques secteurs limités, l'implantation majoritaire à Lamorlaye est en cœur de parcelles. Cette caractéristique est le résultat Les hauts de coteaux de la forte présence de l'habitat pavillonnaire, type dominant de l'urbanisation de la commune toutes époques confondues. Villas, pavillons et maisons de ville constituent ainsi l'essentiel de l'environnement bâti et dépassent rarement le rez-de-chaussée avec combles aménagés. Ces maisons individuelles ont en commun des toitures souvent très pentues. L'urbanisation de l'après-guerre et des lotissements jusque dans les années 1980 a produit une variante dans l'occupation des niveaux : l'étage habité se trouve souvent au-dessus d'un sous-sol semi-enterré.

Parmi les bâtiments non implantés en limite de parcelle, on retrouve également les ensembles d'habitat collectif de l'après-guerre. Ces bâtiments sont les plus hauts : ils atteignent R+4, ou R+5, ainsi le bâtiment « La Montagne ». Les équipements publics, même récents entrent également dans cette catégorie, mais sont à rez-de-chaussée.

Les bâtiments alignés sur rue sont quant à eux très localisés. Ces alignements des 17 et 18ème siècles se retrouvent aux principaux carrefours le long de l'actuelle rue du Général Leclerc et sur certaines sections de la RD 1016. Il s'agit principalement des quelques ensembles hérités du bourg historique de la commune. Ils sont peu continus et alternent avec des maisons de ville ou des pavillons. Le centre ancien se distingue par des bâtiments avec un étage unique et ponctuellement des édifices à R+2. Les opérations récentes sont légèrement plus hautes : R+2+combles et R+3+combles. Plus que leur hauteur c'est l'aspect massif de ces ensembles qui les singularise dans leur environnement.

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4.3 LA VÉGÉTATION URBAINE OU DE FRANGE La végétation est très présente au sein même de la structure urbaine de Lamorlaye. Elle se matérialise essentiellement sous la forme très particulière du domaine du Lys. Les grandes parcelles y laissent une très large place à une végétation. Celle-ci initialement d’essence forestière puisqu’il s’agissait de construire au sein de la forêt, s’est certes plus anthropomorphisée. Notamment sur les espaces entre les constructions et la voie de desserte, les plantations forestières ont souvent été remplacées par ces aménagements paysagers de types parcs ou jardins. Cette transformation qui nuit à la qualité du couvert végétal doit être stoppée et la densité arborée doit être maintenue.

Le domaine du Lys

4.4 LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL

4.4.1 LE PATRIMOINE SYMBOLIQUE Le patrimoine symbolique de Lamorlaye correspond à des bâtiments singuliers supports d'identification diverse pour la commune. On y retrouve principalement le château, les églises et chapelles, la propriété du Bois Barris et certains équipements publics. Ce patrimoine est relativement récent. Il est visible et relativement bien mis en valeur même si certains bâtiments demandent à être rénovés. Il a un rôle important à jouer au sein de la ville. Il porte l'image de la commune vis-à-vis de l'extérieur et il est également le support de l'identification de certains quartiers. Église de Lamorlaye

4.4.2 LE PATRIMOINE HISTORIQUE Le patrimoine historique de Lamorlaye correspond aux espaces bâtis de l'ancien bourg et du hameau du Lys. C'est l'identité du centre-ville. Ces bâtiments d'architecture modeste racontent le passé rural de la ville au travers d'importants espaces dédiés au travail et imbriqués aux lieux de vie : cour, passage, parfois des auvents charretiers. Les volumes des constructions sont massifs et les façades sont enduites.

4.4.3 LE PATRIMOINE DIFFUS Majoritairement représenté à l'échelle de la commune, il s'agit de Château de Lamorlaye bâtiments liés à l'urbanisation postindustrielle. Ce patrimoine est constitué de maisons de villégiatures illustrant le modèle de la « campagne habitée » ou de la « cité-jardin ». On retrouve le type anglais du « cottage », les variations de meulières ou les ré- interprétations de la maison normande parmi les plus anciennes. Le style le plus remarquable par sa présence et la qualité de certaines constructions est la maison de type « arts and crafts » qui s'est développée dans les années 1930.

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Les exemples les plus singuliers de ce patrimoine se retrouvent dans le domaine du Lys mais aussi entre le centre et les anciennes parcelles agricoles ainsi qu'au niveau des écuries.

Ce sont plus de 70 bâtiments qui ont été repérés pour les raisons suivantes : – ce sont des édifices des prémices de l’architecture contemporaine (essentiellement au Lys), – ce sont des témoignages de l’architecture de villégiature qui a caractérisé Lamorlaye à partir de la seconde moitié du XIXème siècle : l’architecture néo-normande, les façade de faïences, architecture « art nouveau » …, – ce sont des édifices témoins des origines rurales de la commune, grosses bâtisses et quelques anciennes maisons d’ouvriers agricoles, – ce sont les maisons de maître des écuries dont l’architecture variée s’est exprimée jusque dans les années 1970.

4.4.4 LE PATRIMOINE CLASSÉ Deux entités de l'église Saint-Nicolas sont classées Monument Historique au titre d'objet depuis 1912 : • une statue de la Vierge de l'Annonciation, en pierre taillée et polie décorée dans la masse, datant du 14ème siècle, • un vitrail, en verre transparent peint, datant du 16ème siècle.

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5 LES DÉPLACEMENTS

5.1 LE SCHÉMA RÉGIONAL DES INFRASTRUCTURES ET DES TRANSPORTS (SRIT) Le Conseil régional de Picardie élabore actuellement son Schéma Régional des Infrastructures et des Transports (SRIT). L'enjeu est majeur dans la mesure où : • le secteur des transports consomme près d'un quart de l’énergie utilisée en Picardie et il est le principal émetteur de gaz à effet de serre, • la Picardie fait partie des régions françaises où la distance parcourue quotidiennement par les actifs pour se rendre sur leur lieu de travail est la plus grande avec une moyenne de 27 kilomètres, • les transports/infrastructures représentent aujourd’hui le principal poste de dépenses de la Région Picardie, pour faire circuler les trains TER mais également pour aménager les différents réseaux routier, ferroviaire, fluvial et aérien.

Aussi, plus qu’un simple schéma, le SRIT doit être le moyen d’inscrire des choix durables et d’identifier les actions concrètes qui permettront de répondre aux besoins en mobilité des Picards durant les 20 prochaines années et de mieux tirer parti des grandes infrastructures, actuelles ou futures, qui irriguent son territoire.

Mieux connecter la Picardie au réseau TGV, proposer aux utilisateurs des transports collectifs une information intermodale efficace, rendre accessibles aux personnes à mobilité réduite les différents réseaux, améliorer l’accès aux principaux pôles d’emploi, assurer un meilleur maillage des villes picardes pour faciliter les déplacements internes à la région, développer une réelle alternative ferroviaire et fluviale pour le transport de marchandises en s’appuyant sur les grands projets structurants, mieux concilier aménagement du territoire et organisation des transports, etc. Autant de défis à relever et qui nécessitent une large concertation pour trouver, ensemble, les bonnes solutions.

5.2 LE RÉSEAU ROUTIER

5.2.1 LA DESSERTE ROUTIÈRE La commune se situe à une dizaine de kilomètres de le bretelle d'accès à l'autoroute A1 (Paris-Lille) qui place Lamorlaye à 35 km de la capitale.

Le tronçon de la RD 1016 traversant le territoire communal ne figure pas dans la liste des voies classées à grande circulation.

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Vers Beauvais Toutefois, la RD 1016 est un axe de circulation important

Nogent

entre Paris d'une part, Chantilly et la région d'autre part.

sur Oise

Il permet de desservir le centre-ville mais reste cependant

Montataire

difficilement franchissable.

La RD 909 supporte également un trafic routier important.

Creil

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A SÉCURITÉ ROUTIÈRE

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Les choix effectués pour le développement de

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l'urbanisation ont des conséquences directes sur les besoins

Chantilly

de déplacements et donc sur les conditions de sécurité O

i s e routière dans la commune. Au delà des caractéristiques des infrastructures, le P.L.U. peut ainsi influer sur la sécurité vers A16 routière, par le choix des zones de développement, par Lamorlaye les modalités de déplacement offertes aux usagers, par la perception du danger en zone bâtie et par les conditions Orry la Ville de fluidité du trafic. Vers paris

5.2.3 LE STATIONNEMENT De nombreux habitants sont venus trouver à Lamorlaye un cadre de vie remarquable tout en bénéficiant de la proximité de la région parisienne et de ses pôles d'emplois.

Ce constat explique les chiffres de l'équipement automobile des ménages. En effet, 90% des ménages dispose d'au moins une voiture particulière et plus de la moitié d'entre eux ont au moins 2 voitures générant des difficultés de stationnement à l'intérieur de la commune.

5.3 L'ORGANISATION DE LA TRAME VIAIRE Le maillage viaire de Lamorlaye s'organise autour de voies clairement hiérarchisées : • une voie principale : la RD 1016 ou avenue de la Libération. Cette voie présente un caractère routier prononcé. La circulation piétonne semble difficile en raison de la faible largeur des trottoirs. La route engendre une coupure dans le tissu bâti, séparant très clairement l'usage résidentiel à l'ouest, de l'usage hippique à l'est. • des voies secondaires, moins larges, reliant les quartiers entre eux. Elles sont bordées parfois par des alignements d'arbres et/ou des pistes cyclables. Il s'agit notamment des RD 162 ou avenue des Merisiers, RD 118 ou avenue Charles-de-Gaulle, RD17 ou 6ème avenue. Ces voies permettent Cartographie issue de l'étude urbaine de C.Bailly (Phases 1 et 2, 2010) une cohabitation plus équilibrée du

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piéton et de l'automobile. • des voies tertiaires, ou voies de desserte locale, sont moins larges et s'adaptent aux circulations intra-quartiers. On distingue : les voies bordées de façades en continuité de murs de pierre relativement haut (parties anciennes du bourg et hameau du Lys) et les voies bordées d'une urbanisation récente sous forme de pavillons dont les terrains sont ceints de clôtures végétales et de murets (quartiers nord du bourg).

Parmi les voies tertiaires, les voies de desserte du quartier du Lys constituent une catégorie spécifique, en raison de l'importance des jardins boisés ainsi que de leur structure rayonnante.

Un certain nombre de voies sont en impasse : il s'agit la plupart du temps de voies internes de lotissements récents.

La RD 1016 présente une forme urbaine variée au cours de sa 1. rue de la Libération traversée communale.

1. Au sud, au sortir de la forêt, immédiatement après le giratoire, la voie prend un caractère urbain du fait de la présence de mobilier. Mais la présence végétale reste forte et dissimule les activités économiques de part et d’autre de 2. rue de la Libération la voie.

2. Passée la Thève, la voie prend un aspect plus minéral, mais reste très ouverte, les pavillons étant implantés en retrait de la voie. Le terre-plein central lui confère toujours un caractère routier.

3. rue de la Libération 3. Puis la voie prend un caractère plus urbain lorsque subitement les édifices anciens sont implantés en limite de l’espace public. Cependant la place octroyée aux véhicules reste dominante du point de vue du paysage (maintien du terre-plein central) mais aussi de part un traitement de la partie piétonne restant marginale. 4. rue de la libération 4. Paradoxalement c’est lorsque la voie approche le centre ville, que le paysage urbain redevient de type pavillonnaire laissant supposer que le centre ville est dépassé.

5. Au droit du centre ville, rien ne laisse percevoir que des 5. rue de la Libération commerces et le cœur de la ville sont à proximité : la ville et la RD 1016 se tournent le dos.

6. Enfin au droit du centre commercial, l’étendue de parking, l’absence de traitement urbain en limite de voie signifie clairement mais de manière trompeuse une sortie de la ville. 6. rue de la Libération

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5.4 LES CIRCULATIONS DOUCES Des voies dites douces viennent compléter le réseau de circulation : • des sentes piétonnes offrent des parcours alternatifs aux voies accessibles aux voitures. Elles compensent également, parfois, l'imperméabilité de certains quartiers en impasse, rétablissant des passages d'un quartier à l'autre. C'est le cas notamment dans le secteur Plein Soleil. • des allées cavalières se présentent comme des chemins étroits au sol meuble. Elles sont très présentes dans le quartier des écuries, en limite de la forêt domaniale de Chantilly. Elles permettent en particulier de rejoindre les différentes pistes d'entraînement, en pied de coteau ou sur le plateau • le GR 655.

Le Conseil général a lancé une démarche de développement de l'éco-mobilité à l'échelle du département. A ce titre, une voie verte traversant le département appelé Tran's Oise a été aménagée en 2006. Il s'agit d'un parcours de 240 km en site propre, en accotement de RD, sur des délaissés ferroviaires, le long des berges de canaux...

En parallèle, le Conseil général a élaboré son Schéma Départemental des Circulations Douces (SDCD). Il a été approuvé le 16 décembre 2010 « Le SDCD doit permettre de faciliter la mise en œuvre collective et cohérente des projets de réalisation de voies douces, à destination des publics pédestres, cycles, rollers, équestres et des personnes à mobilité réduite. Ce schéma se compose d'une dimension à la fois touristique, utilitaire, environnementale et sociale. Il constitue un outil d'organisation des projets de réalisation de voies douces et doit donc permettre d'établir des projets. Le schéma s'accompagne d'un guide technique spécifique au département de l'Oise mis à disposition des collectivités locales pour les aider dans leur démarche lors de la réalisation de leurs projets. »

5.5 LES TRANSPORTS COLLECTIFS

5.5.1 LE RÉSEAU FERRÉ L'extrémité est du territoire est traversée par la ligne de chemin de fer Paris-Nord/Lille. Cette ligne permet de desservir plusieurs communes picardes telles que Creil, Compiègne, Saint-Quentin et Amiens.

La commune se trouve à proximité des gares de Chantilly- Gouvieux (6km) et de Orry-la-Ville-Coye (8 km). L'accès à ces gares est assuré via le réseau routier et les lignes de transport collectif.

Une gare est également installée à Boran-sur-Oise (7 km). Réseau ferré de France (www.rff.fr)

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Elle se trouve sur le passage de la ligne Paris-Beauvais.

La ligne LGV Paris-Lille est accessible depuis la gare de Roissy.

5.5.2 LES LIGNES DE CARS Le réseau de bus desservant la commune de Lamorlaye est le réseau du Conseil Général de l'Oise.

Plusieurs lignes sont à la disposition des usagers : • la ligne 14 assure la liaison vers les communes de Orry-la- Ville, Coye-la-Forêt, Chantilly et Nogent-sur-Oise ; • la ligne « Collège Saint-Dominique de Mortefontaine » assure le transport vers Gouvieux, Chantilly et Mortefontaine.

Il existe également une ligne pour le collège F. Dolto qui sillonne la ville de Lamorlaye et assure exclusivement le transport des collégiens.

5.5.3 LE COVOITURAGE Le Conseil Général de l'Oise a mis en service un site internet de covoiturage appelé « Oise Mobilité » permettant aux Oisiens d'organiser leurs déplacements.

5.6 LE TRANSPORT DES MARCHANDISES ET DES INFORMATIONS

5.6.1 LA DESSERTE EN MARCHANDISE Le transport des marchandises se fait essentiellement par la route en ce qui concerne le territoire communal. L’accessibilité à la zone d’activité peut se faire depuis la RD1016 sans que ne soient traversés d’importants quartiers d’habitat. Seuls environ 300 m de la rue de la Seigneurie sont bordés de pavillons avant d’accéder aux entreprises.

5.6.2 LES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT DE MATIÈRES DANGEREUSES La commune est concernée par les contraintes en matière de maîtrise de l'urbanisme liées à l'exploitation de canalisations de transport de matières dangereuses et aux risques qu'elles génèrent.

Le territoire communal est traversé par plusieurs canalisations de transport de gaz. Ces canalisations sont susceptibles d'avoir une incidence sur des projets de construction situés à proximité.

La ligne ferroviaire qui traverse la commune à l'est ainsi que la RD1016 peuvent également servir au transport de matières dangereuses.

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5.6.3 LA DESSERTE EN COMMUNICATION ÉLECTRONIQUE La transmission numérique consiste à faire transiter les informations sur le support physique de communication sous forme de signaux numériques. Ainsi, des données analogiques devront préalablement être numérisées avant d'être transmises. Pour que la transmission soit optimale, il est nécessaire que le signal soit codé de façon à faciliter sa transmission sur le support physique.

Les réseaux de communications électroniques sont organisés en trois niveaux : • le transport, à l’échelle des pays et des continents, • la collecte, à l’échelle des régions et des grandes agglomérations, • la desserte, à l’échelle des communes ou des quartiers.

Dans les communications numériques à haut et très haut débit, c’est le secteur privé qui a construit l’essentiel du réseau mondial (réseaux de transport), des réseaux nationaux (réseaux de collecte), et une large partie des boucles locales (réseaux de desserte). Les deux premiers niveaux sont complets, mais les boucles locales ne le sont pas partout, le secteur privé n’y ayant pas toujours trouvé son compte en terme de rentabilité. Sur des centraux téléphoniques qui présentent 5 000 ou 10 000 lignes, l’investissement est intéressant, la clientèle potentielle nombreuse, mais il l’est beaucoup moins sur des centraux de taille moyenne ou petite (500 à 1 500 lignes) comme on en trouve beaucoup dans le département. Dans ces espaces, les habitants ne disposent que d’offres réduites, ou sont totalement privés de haut débit. On appelle ces secteurs des zones blanches.

Chaque département doit être pourvu d’un Schéma Directeur Territorial d'Aménagement Numérique (SDTAN). C’est un document opérationnel de court, moyen et long terme décrivant une situation à atteindre en matière de couverture numérique du département. Il identifie les moyens d’y parvenir.

Dans l'Oise, ce document a été adopté en 2012. Son objectif majeur est de doter le département d'un réseau à très haut débit qui irriguera l'ensemble des communes du territoire. Le SDTAN vise à poursuivre la politique numérique du département engagée depuis plusieurs années avec la mise en œuvre du réseau TELOISE. Il doit conduire à : • l'opticalisation de tous les collèges, • l'amélioration de la desserte haut débit par le fibrage, • l'extension du réseau TELOISE vers les zones d'entreprises.

La commune est couverte par l'ADSL depuis 2001 via un équipement ECI Telecom. La TV par ADSL est disponible depuis 2006. Des offres non-dégroupées s'appuyant sur le réseau France Telecom sont disponibles chez Free, Orange et Nordnet jusqu'à 18 mégas mais aussi chez de nombreux autres fournisseurs français jusqu'à 8 mégas tels que Alice, Budget Telecom, Darty, etc.

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La commune est par conséquent bien desservie en matière de communication électronique.

5.7 L’ACCESSIBILITÉ La Loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, met en œuvre le principe d'accessibilité généralisée qui doit permettre à toutes les personnes, quel que soit leur handicap (physique, sensoriel, mental ou psychique) d'exercer les actes de la vie quotidienne et de participer à la vie sociale.

L'article 45 précise que « la chaîne du déplacement », qui comprend le cadre bâti, la voirie, les aménagements des espaces publics, les systèmes de transports collectifs et leur intermodalité, est organisée pour permettre son accessibilité dans sa totalité aux personnes handicapées ou à mobilité réduite. En effet, chacun doit être libre de résider, se déplacer, travailler et s'adonner à ses activités dans un environnement adapté.

Aussi, les collectivités doivent mettre en œuvre des dispositifs spécifiques de planification et de programmation à travers les diagnostics d'accessibilité du cadre bâti, les schémas directeurs d'accessibilité des services de transports collectifs et les Plans de mise en Accessibilité de la Voirie et des Espaces publics (PAVE).

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6 LES BESOINS ET POTENTIELS

6.1 LA SYNTHÈSE DÉMOGRAPHIQUE Au niveau démographique, la commune de Lamorlaye observe, depuis 1999, une phase de croissance démographique. Le solde migratoire est en hausse ce qui traduit le fait qu'il y a plus de nouveaux arrivants que de personnes qui quittent la commune.

Toutefois depuis une dizaine d’années, ce phénomène se tasse et les mouvements démographiques oscillent autour de zéro. Les dernières données attestent d’une baisse.

Le vieillissement de la population est avéré. A taux de natalité constant depuis 1982, on enregistre une baisse du solde naturel. La répartition des classes d'âges en témoigne. La progression des plus de 60 ans entre 1999 et 2008 est très nette. En parallèle, on assiste à la progression des classes d'âges 30-44 ans et 45-59 ans. Ces personnes, encore majoritairement actives, viennent s'installer à Lamorlaye avec leur famille (tranche d'âges 0- 14 ans en hausse) pour le cadre de vie et la proximité de Paris.

En revanche, les 15-29 ans ont vu leur nombre diminuer entre 1999 et 2008 (moins 62 personnes). Les représentants sont soit des adolescents et des étudiants encore rattachés au foyer parental, soit des jeunes ménages.

La structure du parc de logements ainsi que le prix du foncier élevé à Lamorlaye permettent effectivement de corroborer les résultats de l'analyse démographique. Les jeunes ménages dont la situation financière ne leur permet d'accéder à la propriété vont soit fuir la commune soit privilégier le logement locatif.

Il parait important d'encourager la diversification en logements et particulièrement le logement aidé pour le personnel du monde hippique ou équestre.

6.2 LA DÉCOHABITATION ET LE POINT MORT Les chiffres du dernier recensement ont mis en lumière une certaine déstructuration du modèle familial.

Tout d'abord, les ménages composés d'une seule personne ont nettement augmenté. En 1999, ils représentaient 20,4% et en 2008 25,3%, laissant apparaître une progression de 900 personnes seules. Ce sont essentiellement des femmes qui vivent seules, représentant 15,5% des foyers habitant la commune. La proportion des familles monoparentales étant en baisse, ces femmes vivant seules sont probablement des personnes âgées.

Ensuite, on constate une baisse des couples avec enfants qui passent

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de 38,8% des ménages à 37,1% entre 1999 et 2008.

En 2008, le taux de cohabitation est de 2,5 personnes par foyer. Ce taux est en baisse depuis 1975, date à laquelle il atteignait 3 personnes par foyer.

Ce phénomène s'explique par plusieurs facteurs : • la décohabitation des populations jeunes qui quittent le foyer parental, • l'éclatement des ménages créant des familles monoparentales et des ménages d'une seule personne, • le vieillissement de la population augmentant le nombre de ménages d'une seule personne.

Ces tendances lourdes doivent être anticipées. Aussi, en projetant une baisse continue du taux de desserrement des ménages, on peut d'ores et déjà calculer le nombre de foyers à accueillir pour simplement maintenir le nombre d'habitants de 2009.

Avec une diminution de la taille des ménages passant de 2,5 à 2,4 personnes, ce sont 400 habitants qu'il faudra compenser, soit 160 logements à édifier pour simplement maintenir le seuil démographique.

En accentuant davantage le processus de desserrement de la population avec une taille des ménages estimée à 2,3 personnes par foyer (mais ceci semble peu probable car il serait alors particulièrement bas), il faudrait proposer 320 logements supplémentaires pour maintenir la population.

6.3 LES POTENTIELS ET LES BESOINS De par sa proximité avec la région parisienne et son cadre de vie remarquable, Lamorlaye est soumise à une importante pression foncière. Les demandes en terme de logements sont très importantes dans la mesure où une part croissante des besoins qui ne sont pas satisfaits en Île-de-France se reporte sur cette partie de l’Oise. Toutefois, il n’appartient pas aux communes du sud de l’Oise et notamment à Lamorlaye d’accueillir toute la demande francilienne.

Afin de conserver ses fondamentaux de petite ville et son cadre de vie remarquable, le développement communal se doit d'être maîtrisé, équilibré et proportionnel à la taille de la commune.

La commune doit donc satisfaire une part des besoins en logements et notamment celle pour pallier le desserrement des ménages et assurer la diversité des logements.

Le diagnostic a mis en évidence des besoins en logements principalement pour les jeunes ménages et le personnel hippique à revenu modeste.

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La structure urbaine de Lamorlaye offre : • Un potentiel de densification au sein de l'enveloppe urbaine actuelle. • Ce potentiel est colossal sur le lotissement du Lys où l’habitat est peu dense. Mais il est hors de proportion avec les besoins à satisfaire sur la commune. De plus de nombreuses études dont « l’étude urbaine » conduite en collaboration avec le Parc naturel a montré le rôle essentiel que jouait le couvert boisé dans sa relation avec le site Natura à proximité (voir ci- après). • Ce potentiel est réel mais modeste sur les secteurs pavillonnaires du centre-ville du fait de la modernité de la très grande part des logements et donc de la faible opportunité de renouvellement urbain. • Ce potentiel est plus notable en partie centrale de la ville, où une part des constructions est ancienne et qui présente une disparité empêchant au centre-ville d’offrir une homogénéité et une densité commerciale. • Un potentiel de renouvellement urbain : le parc compte 11% de logements sous-occupés dont 6% de résidences secondaires.

L’objectif est donc de : ‒ revenir au seuil de 9500 habitants et donc favoriser l’accueil de 200 personnes, ‒ pallier la décohabitation et permettre une légère croissance, donc favoriser l’accueil de 400 personnes.

Ces 600 nouveaux habitants conduisent à organiser la création de 250 logements qui pourraient se trouver: – pour partie en résorption des logements sous-occupés. Toutefois la tradition de résidences secondaires « maison de famille », oblige à prendre en compte une très forte rétention foncière. Sur les 473 logements sous-occupés, il est estimé que tout au plus une cinquantaine (environ 10%) de logements qui pourrait devenir des résidences principales, – le reste doit être de la construction de 200 nouveaux logements.

Une part de ces logements devra être destinée aux personnes à revenu plus modeste : – Tout d’abord ces 250 nouveaux logements ne doivent pas faire baisser le taux de logement aidé actuel qui est de 8,6%. Il convient donc qu’environ 25 logements sociaux se réalisent parallèlement. – Ensuite il serait opportun de progressivement augmenter la part de logements aidés à au moins 10 % du nombre de résidences principales. Celui-ci étant de 3850, il faudrait pouvoir offrir 385 logements sociaux soit au minimum une cinquantaine de nouveaux logements aidés.

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6.4 LE BILAN ÉCONOMIQUE ET LES BESOINS Les actifs présents sur la commune travaillent pour 85% d'entre eux dans le domaine tertiaire. Ce sont principalement des cadres ou des personnes occupant une profession dite intermédiaire. Or, la plupart des emplois présents à Lamorlaye concerne l'activité hippique et l'artisanat.

La commune souhaite à la fois renforcer en surface et en capacité le secteur hippique mais aussi encourager la diversification vers les professions périphériques, à l'est de la RD 1016. Elle envisage en parallèle de développer l'activité équestre dans un secteur spécifique en appui des installations existantes sur la commune.

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PARTIE 2 ANALYSE DE L'ÉTAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT L'ensemble des données en italique est issu des phases 1 et 2 de l'étude urbaine réalisée par Claire BAILLY, paysagiste, en octobre 2010. 1 LA GÉOMORPHOLOGIE

1.1. LE RELIEF Localisé à la limite entre la vallée de l'Oise et le plateau forestier du Valois Multien, le territoire communal présente une topographie marquée. Le coteau abrupt, à l'est, laisse peu à peu sa place au relief plus plat de fond de vallée.

L'implantation du bourg est quelque peu atypique dans la mesure où il occupe un palier sur le versant, en léger surplomb par rapport aux vallées de la Thève et de l'Oise. L'urbanisation en fond de vallée de la Thève est plus récente.

1.2. LA GÉOLOGIE La structure géologique a des conséquences directes sur le relief, sur le comportement des eaux et sur la nature des sols. Elle permet aussi de mieux comprendre l'organisation du territoire de la commune, ses différents paysages et milieux naturels.

Carte géologique (http://infoterre.brgm.fr)

Le sous-sol du secteur est constitué de calcaire coquiller. Ce socle relativement dur explique le relief en plateau et vallée marqué. Au- dessus de cette couche, se sont déposés des strates de calcaire de Saint- Ouen, puis des sables et des limons.

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La commune se distingue nettement par l'affleurement de calcaire surplombé d'une couche de sables à silex. La structure géologique de la partie correspondant au domaine du Lys et au bourg est semblable à celle du Bois de Bonnet. Le marais du Lys et la vallée de la Thève apparaissent nettement avec un sous-sol alluvionnaire. Une partie importante du Sud du secteur hippique appartient géologiquement à cette même entité.

L'alternance de couches perméables comme les calcaires ou les sables, et de couches plus imperméables comme les argiles et les marnes, a un impact fort sur le comportement des eaux. En effet, l'eau de pluie percole depuis le plateau à travers les couches perméables, puis, lorsqu'elle rencontre une couche imperméable, a tendance à s'écouler au-dessus de cette couche. Ce phénomène donne lieu à des résurgences sur les versants : de petites sources peuvent alors ponctuer la pente sur toute sa longueur, en suivant le niveau supérieur de la couche d'argile ou de marne.

La structure du sous-sol a un impact en termes de paysage et en tant que ressource naturelle. La craie a longtemps été exploitée, comme en témoignent les anciennes carrières identifiées sur le coteau du mont de Pô et sur le plateau autour du château. Le calcaire constitue également un matériau de construction traditionnel.

Le schéma départemental des carrières La Loi n°93-3 du 4 janvier 1993 relative aux carrières a pour objectif de mieux préciser les conditions dans lesquelles elles peuvent être exploitées. Cette Loi instaure les schémas départementaux des carrières (article L.515-3 du code de l'environnement) qui fixent les conditions d’exploitation ainsi que leur localisation. Les schémas départementaux doivent prendre en compte : • l’intérêt économique national, • les besoins en matériaux, • la protection de l’environnement, • la gestion équilibrée de l’espace, tout en favorisant une utilisation économe des matières premières.

Le schéma départemental des carrières est avant tout un document de planification qui définit les conditions générales d’implantation des carrières mais aussi les objectifs à atteindre en matière de remise en état et de réaménagement des sites. Ce document est en cours de révision sur le département.

1.3. L'HYDROLOGIE Le réseau hydrographique dans lequel s'inscrit la commune est constitué de la Thève, la Vieille Thève et le ru Saint-Martin. Il borde la commune en limite Sud, longeant le marais du Lys et se jetant dans l'Oise.

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Le ru Saint-Martin et la Vieille Thève se rejoignent à l'est de la Grande Seigneurie pour former la Thève. Le linéaire des berges est parfois maintenu par un rideau d'arbres ou de taillis (principalement des saules). La Thève traverse ensuite le marais du Lys puis suit la lisière du Bois de Bonnet. Elle marque assez peu le paysage, noyée dans la végétation arbustive qui envahit le marais ou dans la lisière forestière.

De façon générale, la Thève et ses affluents sont peu mis en valeur. Ils proposent pourtant un axe de découverte du territoire, y compris pour les parcours équestres, en assurant la liaison entre les communes d'Orry-la-Ville, Lamorlaye et Asnières-sur-Oise. Traversant des lieux emblématiques tels que le château de Pontarmé, la forêt de Coye, les étangs d'Orry-la-Ville, l'abbaye de Royaumont, ce réseau est le support potentiel d'un parcours historique et culturel de qualité.

1.4. LES RISQUES NATURELS Du fait de sa géomorphologie et de son hydrographie, les risques naturels se concentrent principalement autour des phénomènes d'inondations (par débordement et par remontée de nappe) et de coulées boueuses. La commune a d'ailleurs fait l'objet de 9 arrêtés de reconnaissance en catastrophe naturelle pour ce type de phénomènes entre 1988 et 2007.

Le territoire est également contraint par des mouvements de terrains différentiels consécutifs à la sécheresse et à la ré-hydratation des sols, ainsi que par inondations par remontée de nappes phréatiques.

1.4.1 LE PLAN DE GESTION DU RISQUE D'INONDATION (PGRI) Il concerne des territoires identifiés « dans lesquels il existe un risque d’inondation important ayant des conséquences de portée nationale ». Le PGRI est défini à l’échelon de chaque bassin ou groupement de bassins avant le 31 décembre 2015. Il doit être compatible avec les SDAGE. Les S.Co.T., P.L.U. et cartes communales doivent être compatibles avec les objectifs de gestion et les orientations fondamentales des PGRI.

1.4.2 LES RISQUES D'INONDATION Les risques engendrés par les inondations sont essentiellement issus : – de la montée progressive du niveau des eaux superficielles par augmentation du volume collecté d'eau de ruissellement, – par remontée de la nappe alluviale alimentée par l'impluvium.

Les risques vitaux sont donc quasi inexistants. Par Périmètre du PPRI (http://cartorisque.prim.net) contre les capacités volumétriques de

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l'expansion des crues doivent être prises en compte.

Les plaines recevant les expansions des crues sont des milieux mésophiles (dans lesquels se succèdent périodes sèches et humides) se présentant sous la forme d'une friche susceptible de receler des essences végétales remarquables.

La partie ouest du territoire communal est concernée par ce risque. La plupart des constructions du hameau du Lys et une partie de celles du domaine du Lys sont concernées.

La vallée de l'Oise fait, depuis des décennies, l'objet d'inondations plus ou moins importantes. Elle était, depuis 1972, couverte par un plan de surfaces submersibles dont la finalité était de garantir l'écoulement des eaux en cas de crues. Les mutations survenues dans le secteur notamment en termes d'occupation des sols et de modification des niveaux de nivellement ont conduit à la mise en place d'un PPRI. Ce dernier a donc été approuvé par arrêté préfectoral le 14 décembre 2000. Le tronçon concernant la commune de Lamorlaye s'étend de Brenouille à Boran-sur-Oise.

1.4.3 LES RISQUES DE MOUVEMENT DE TERRAIN LIÉS À L’ARGILE L’argile voit sa consistance modifiée en fonction de sa teneur en eau. Dur et cassant lorsqu’il est desséché, il devient plastique et malléable lorsqu’il est humide. Ses modifications de consistance s’accompagnent de variation volumétrique dont l’amplitude peut être forte induisant une instabilité des terrains, peu propice à l'implantation du bâti.

La commune a fait l’objet d’un grand nombre de déclarations de catastrophe naturelle liée à des coulées de boues essentiellement en provenance des coteaux.

En climat tempéré, les argiles sont souvent proches de leur saturation en eau si bien que leur potentiel de gonflement est limité. Par contre, en période sèche l’évaporation de l’eau induit un phénomène en « retrait » de l’argile qui induit un tassement du sol.

En revanche, le maintien des boisements contribue à fixer le sol par leur système racinaire et la litière sur laquelle ruissellent ZONE ALEA FORT les eaux. Les boisements de coteaux jouent donc un rôle primordial à double titre : ils sont un régulateur hydrologique et leurs systèmes racinaires créent un enchevêtrement qui maintient les terres et limite les coulées.

Le phénomène de retrait-gonflement des argiles constitue un risque pour Lamorlaye. Il concerne les secteurs à flanc de coteau (aléa fort en rouge sur la carte ci-dessus), en particulier au lieu dit « La côte de Aléa retrait-gonflement des argiles (www.argiles.fr) Lamorlaye ».

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1.4.4 LES RISQUES DE RUPTURE DE BARRAGE En amont du territoire communal l’étang de Comelle est une retenue d’eau artificielle. Les eaux sont retenues par des digues anciennes qui montrent des signes de faiblesses. En cas de rupture, le flot serait concentré par le goulet géologique au niveau du viaduc SNCF pour ensuite déboucher sur Coye-La-Forêt et Lamorlaye.

Ces étangs n’étant pas sur le territoire communal, le P.L.U. n’a pas de moyens d’intervenir pour faire cesser le risque.

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2 LE PAYSAGE COMMUNAL ET SON CADRE NATUREL

2.1.L'ORGANISATION PAYSAGÈRE

D'après l'atlas des paysages de l'Oise, Lamorlaye appartient à la grande unité paysagère du plateau forestier du Valois Multien. Cette unité se caractérise par la présence des vallées de Nonette et de la Thève et par les importants massifs forestiers qui l'occupent dont celui des Trois Forêts (Chantilly, Halatte, ) qui joue un rôle structurant dans le paysage.

A Lamorlaye, la structure du relief permet de très nettement identifier les unités paysagères suivantes : • La vallée de la Thève est l'unité paysagère principale qui occupe presque la totalité du territoire communal. Elle présente un paysage plat et dégagé, où se trouvent le marais du Lys ainsi que les noyaux anciens. • Le plateau et le coteau boisé abrupt sont présents à l'est du territoire. • La partie nord-ouest du territoire, correspondant au domaine des Lys, se trouve en léger surplomb et se distingue dans le paysage de vallée par sa dominante forestière.

L'organisation paysagère de la commune s'articule autour d'espaces ouverts, présentant des vues dégagées, et d'espaces fermés, constitués par les boisements et les entités bâties.

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Cartographie issue de l'étude urbaine de C.Bailly (Phases 1et 2, 2010)

2.1.1 LA VALLÉE HUMIDE DE LA THÈVE ET DU RU SAINT MARTIN Le paysage de vallée dessiné de part et d'autre de la Thève est caractérisé par une juxtaposition d'espaces naturels et d'espaces urbanisés.

• Le marais du Lys

Le marais du Lys est une entité naturelle dans laquelle alternent des milieux ouverts humides, des boisements humides constitués de taillis de saules, aulnes, chênes, frênes, bouleaux, et de milieux intermédiaires, anciennes prairies humides propices à l'enfrichement. Le paysage du marais se présente comme une vaste étendue plane, parsemée de plusieurs masses arbustives. Les limites visuelles de ce paysage sont données par le Bois de Bonnet au sud et la Forêt du Lys au nord et à l'est. A l'ouest, la transition se fait progressivement avec les parcelles agricoles. Au niveau écologique, l'état de conservation est moyen. Les milieux humides sont en voie de dégradation par la fermeture des milieux et l'assèchement progressif du marais.

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• La Grande Seigneurie et les jardins familiaux

La Seigneurie participe au paysage du fond de vallée de la Thève. Localisée entre les deux bras de la Thève, elle se trouve au sein de la zone dédiée à l'activité. En terme de paysage, cet espace est composite et l'aspect délaissé de nombreux lieux rend ce bord de Thève peu attractif.

La Grande Seigneurie et les jardins familiaux sont un ensemble végétal enclavé dans un tissu urbain, à vocation économique au sud, de loisirs à l'ouest et résidentielle sur les autres côtés. Ces tissus urbains sont tous orientés dos à la Grande Seigneurie : ce sont uniquement des fonds de parcelles qui cernent l'espace naturel. Le site est peu structuré et son organisation est constituée à partir des voies de circulation.

Alors que sa situation entre les deux bras de www.geoportail.fr la Thève en fait potentiellement un lieu très intéressant du point de vue paysager, cet espace libre apparaît comme résiduel : son maintien en tant qu'espace naturel ne semble pas procéder d'une volonté précise. La présence de la Thève n'est pas mise en valeur. Généralement, la Thève passe en fonds de parcelles sans que rien ne donne à lire sa présence. Le contact avec les jardins familiaux crée toutefois un paysage intéressant, bien qu'il soit surplombé par les bâtiments de la zone d'activités.

La partie la plus à l’est de cet ensemble est fortement artificialisée. C’est un délaissé qui a longtemps été utilisé en dépôt de matériaux. Les sols sont fortement compactés et ne permettent pas en l’état à la végétation de s’exprimer.

• Le parc du Château

Le parc du château constitue le principal espace ouvert au cœur du tissu bâti. Ses dimensions et son rôle justifient de le traiter comme une composante paysagère à part entière. www.geoportail.fr Ce site historique, d'une superficie de 6 ha, est constitué d'une alternance de zones engazonnées, de bosquets, d'alignements et de points d'eau. Il est devenu propriété communale en 2005. Élément structurant de la commune depuis l'origine du bourg, le parc se présente à la fois comme une enclave dégagée au sein d'un tissu urbain dense et comme un site stratégique du point de vue urbain car c'est autour de lui que s'articulent les grands ensembles du bourg.

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• Les prés saint Martin

A l’Est de la route des princes, une vaste partie du domaine hippique est un milieu ouvert, non boisé, occupé par des pistes d’entraînement.

Ces espaces sont essentiellement enherbés et présentent peu de dénivelé par rapport aux rus Saint martin et de la Thève. Ils présentent donc les potentiels d’un milieu humide hormis sur les parties de pistes drainées.

Ces milieux sont en continuité directe et en amont du site Natura 2000. Ils sont donc particulièrement sensibles et il convient de limiter au plus les risques de pollution des eaux notamment par les nitrates. Les concentrations de déjections à proximité des cours d’au doivent donc être évitées.

2.1.2 LE DOMAINE DU LYS • Le domaine

Le domaine du Lys est un composant majeur et atypique du paysage de la commune dans lequel se mêlent espaces naturels et urbanisation.

L'une des grandes qualités paysagères de cet ensemble réside ainsi dans l'adaptation d'un tissu construit, bien que lâche, à une trame forestière. L'ambiance hybride qui caractérise ce lieu, mixe des caractéristiques propres à l'ambiance forestière et d'autres propres à l'ambiance résidentielle. Cette hybridation harmonieuse est optimale lorsque l'absence de clôtures opaques laisse le regard passer et permet de distinguer les bâtisses derrière le rideau des troncs. Les haies, et à plus forte raison lorsqu'elles sont opaques, tendent au contraire à sectoriser l'espace, à le banaliser, et à rompre avec l'ambiance forestière. Bien que constituant un ensemble paysager dense à l'échelle de la commune, le domaine du Lys propose, depuis l'intérieur, un paysage aéré.

Du fait de sa forte identité, de sa vocation presque exclusivement résidentielle, et de la manière dont elle s'est créée, cette entité paysagère est peu reliée à son environnement.

• Le golf « Lys-Chantilly »

Vaste espace ouvert en limite du quartier du Lys, le golf est constitué d'espaces engazonnés et de bandes boisées issues de peuplement naturel forestier de la forêt du Lys. Il est peu visible dans le paysage dans la mesure où il est enserré dans la forêt du Lys. Il joue par conséquent un rôle paysager très localisé en ouvrant un espace dégagé au cœur du domaine résidentiel du Lys. www.geoportail.fr

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2.1.3 LE PLATEAU ET LE COTEAU BOISÉ • Le Mont de Pô

Les boisements du Mont de Pô accentuent la limite entre la vallée de la Thève et le plateau du Valois Multien. Son rôle paysager est structurant. Par ailleurs, le massif est omniprésent dans le paysage du bourg, en arrière-plan. Son aspect importe donc beaucoup. Actuellement très homogène d'un point de vue visuel, composé d'essences feuillues (chênes, tilleuls, charmes, hêtres), ce boisement est à traiter avec attention. Il est parcouru par plusieurs chemins, notamment équestres.

La RD 1016 divise le massif en deux parties relativement distinctes du point de vue paysager : • à l'ouest de la route, le mont de Pô est bordé, en contrebas, au sud, par le quartier Plein Soleil, au tissu pavillonnaire lâche, et, au nord, par la rangée d'écuries de bâtisses d'habitation du chemin du Mont de Pô. Ces deux entités urbaines réduisent le boisement en pied de versant et en rebord de plateau, • à l'est de la RD 1016, le coteau est largement boisé, jusqu'au pied de versant et légèrement en-deçà, et sur une large bande en rebord de plateau. Le boisement est uniquement percé par le château de Broglie et le centre du Bois Larris; tous deux situés en sommet de versant. Cette partie du Mont de Pô est bordée, en contrebas, par le quartier des écuries, et, sur le plateau, par la forêt de Chantilly et une piste d'entraînement de dimensions réduites.

• Le Sud-Ouest de la forêt de Chantilly

La forêt de Chantilly s'étend en partie sur le territoire communal, sur le plateau et sur le rebord du coteau. Ce massif boisé, peuplé de chênes, tilleuls, charmes et hêtres plus ou moins jeunes, est découpé par des allées en étoiles typiques des forêts de chasse royale.

Ce boisement joue également un rôle paysager à l'échelle de l'ensemble de la vallée de la Thève. Il renforce l'effet de rupture entre cette dernière et le plateau, en soulignant le relief. Aussi, pour les mêmes raisons, son aspect, actuellement visuellement homogène, est important dans la qualité du paysage.

2.1.4 LES PISTES D'ENTRAÎNEMENT HIPPIQUE Les pistes d'entraînement hippique ont un rôle paysager particulier. Cet espace sert en effet de transition entre le fond de vallée et le coteau boisé du Mont de Pô. Le paysage de cet espace se décrit comme regroupant à la fois des espaces totalement ouverts (pistes d'entraînement) et des espaces bâtis (zone des écuries), relativement dégagés dans la mesure où les bâtiments sont bas et espacés les uns des autres. Le regard bénéficie de nombreuses ouvertures, qui permettent des vues assez lointaines, notamment vers le coteau boisé. www.geoportail.fr

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Les pistes constituent également un espace de contact entre le bourg et son environnement. L'une d'elles est contigüe au bourg et fait face au château. Le rapport qui s'établit entre eux est assez frontal. Il est renforcé par la RD 1016 qui s'intercale entre les deux.

2.2. LES REPÈRES VISUELS ET LES ÉLÉMENTS REMARQUABLES DU PAYSAGE

2.2.1 LES REPÈRES VISUELS Du fait de la configuration topographique de la commune et de son enserrement dans la végétation, les éléments capables de jouer un rôle de repère visuel à l'échelle de l'ensemble du bourg voire de la commune sont peu nombreux. Les monuments de la commune, à savoir l'église, le château et le château de Broglie, paradoxalement, ne jouent que de manière très limitée ce rôle de repère.

L'église et le château sont localisés en fond de vallée, ce qui limite leur rôle de repère. L'église est difficilement perceptible dans la mesure où elle se trouve encerclée par un quartier d'habitat mitoyen dense. Elle reste néanmoins perceptible depuis la rue et le parc du château. Le château est visible depuis le rue M. Bléré, située dans son axe. Des vues lointaines existent depuis les pistes d'entraînement.

Le Mont de Pô est l'un des principaux repères visuels, car il constitue un arrière-plan verdoyant omniprésent depuis le fond de la vallée. Mais il est surtout le point focal de l'une des perspectives emblématiques de Lamorlaye, depuis l'ancienne voie royale, actuelle avenue de la Libération. Installé sur le mont, le château de Broglie était autrefois un repère emblématique de la commune. La progression de la forêt a fini par absorber en partie la vue sur le château, ce qui le rend aujourd'hui difficilement visible.

2.2.2 LES ÉLÉMENTS REMARQUABLES DU PAYSAGE Plusieurs espaces naturels peuvent être considérés comme des éléments remarquables du paysage : • les massifs forestiers de Chantilly et du domaine du Lys, • le marais du Lys, • la Thève et ses affluents, • le parc du château, • la place du calvaire, • quelques arbres isolés : l'arbre de la justice dans la forêt du Lys et le marronnier sur le rond-point de l'avenue Charles De Gaulle.

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2.3. LE TRAITEMENT DES ENTRÉES DE VILLE Les entrées de ville participent à l'image de la ville et sont donc d'autant plus intéressantes qu'elles sont franches et contrastées. Par ailleurs, leur lisibilité joue un rôle dans la sécurité routière : les entrées clairement identifiées incitent davantage les automobilistes à ralentir.

Cartographie issue de l'étude urbaine C.Bailly (Phases 1 et 2)

• L'entrée Sud par le hameau du Lys Le hameau du Lys constitue un point d'entrée vers le lotissement du Lys. Il est accessible depuis Viarmes au sud via la RD 909 et depuis le centre-ville de Lamorlaye à l'est via l'avenue Charles-de-Gaulle. Par le sud, on entre directement dans le tissu urbain traditionnel dense. Cette entrée est plutôt valorisante pour le hameau tout comme pour la commune.

• Les entrées par le lotissement du Lys A l'ouest, l'entrée dans le Lys se fait par la RD 924. Cette entrée est clairement lisible grâce à un contraste entre la zone agricole et le lotissement boisé. L'entrée nord, via la RD 162, est plus floue dans la mesure où il n'existe pas de rupture entre l'ambiance du massif boisé que l'on quitte et l'ambiance boisée du lotissement. Les premiers bâtiments visibles depuis la route apparaissent toutefois rapidement.

• L'entrée par la RD 1016 La principale entrée de ville est celle constituée par la traversée de la RD 1016, correspondant à l'ancienne voie royale de Paris à Chantilly. Cette entrée de ville est assez hétérogène. S'enchaînent différents

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paysages, alternant vues dégagées et vues plus fermées, tissu ancien et tissu récent, avec, du sud au nord:

• une première vue plongeante depuis le Bois de Bonnet (séquence n°1). Cette entrée de ville donne à lire le site géographique de Lamorlaye et son inscription en fond de vallée, en pied d'un versant abrupt. L'image qui s'offre est alors constituée par les pignons des premières constructions en bordure de la RD 1016, quelques toits du centre-ville, et le bâtiment de logements collectifs « La Montagne », sur une toile de fond composée par le mont du Pô. • une perspective très ouverte depuis le fond de la vallée de la Thève (séquence 2). Les plantations de peupliers contrastent avec l'horizontalité de la vue. Le tissu urbain, commercial, est peu dense et les constructions sont implantées avec un fort recul. • une troisième vue beaucoup plus fermée, encadrée par un front continu de bâtiments anciens (séquence 3). Cette zone comporte de nombreux commerces, restaurants ou services en rez-de-chaussée. La forme urbaine est comparable à celle du centre-ville, avec des corps de bâtiments alignés sur rue et organisés autour de systèmes de cours. Un stationnement Cartographie issue de l'étude urbaine de C.Bailly anarchique se développe sur cette partie de la voie. (phases 1 et 2, 2010) • la quatrième séquence correspond à nouveau à un paysage ouvert : se font face, le château et son parc, et les pistes d'entraînement hippique. Un large rond-point permet un accès au centre-ville. • la cinquième séquence est constituée, en partie ouest de la route, par un ensemble d'habitat collectif récent, accompagné d'une grande surface commerciale. L'échelle et la densité du bâti se différencient par des bâtiments R+3+C. Les terrains à l'est de la voie sont occupés par la masse boisée qui cerne la piste d'entraînement hippique, puis, face au supermarché, par des corps de bâtiments anciens mitoyens. Au nord, la voie est bordée par de longs linéaires de hauts murs de clôture anciens, qui contraste avec l'urbanisation récente contigüe. • l'entrée de ville se termine par du tissu pavillonnaire lâche (séquence 6). Les jardins sont de taille importante et les maisons en retrait par rapport à la rue, ce qui confère au paysage un caractère plus vert. Cet effet est renforcé par la proximité des pentes boisées du mont de Pô. Des murs de clôture anciens, hauts, encadrent la route par intermittence. La fin de la séquence est marquée par le bâtiment « La Montagne » à l'ouest de la

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route et par un long bâtiment ancien à l'est.

Toutefois, la RD 1016 ne fait que longer une des marges du tissu urbain de Lamorlaye. Ce n'est qu'en la quittant que la découverte du tissu urbain s'opère grâce notamment à un réseau d'entrées de ville secondaires : face au château, vers le centre-ville, vers le quartier des écuries.

2.4.LES PROTECTIONS PAYSAGÈRES

Lamorlaye, en raison de la qualité de ces sites paysagers, reçoit sur son territoire un site classé et un site inscrit.

« Les sites et monuments naturels de caractère historique, artistique, scientifique, légendaire ou pittoresque susceptibles d’être protégés au titre de la loi du 2 mai 1930 (art. L.341-1 à 22 du code de l’environnement) sont des espaces ou des formations naturelles dont la qualité appelle, au nom de l’intérêt général, la conservation en l’état (entretien, restauration, mise en valeur... ) et la préservation de toutes atteintes graves (destruction, altération, banalisation...). A compter de la notification au préfet de texte (décret ou arrêté) prononçant le classement ou l’inscription d’un site ou d’un monument naturel, tous travaux susceptibles de modifier l’aspect ou l’état d’un site sont soumis au contrôle du ministre chargé des sites ou du préfet du département. » (Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie)

2.4.1 LE SITE CLASSÉ : DOMAINE DE CHANTILLY Les sites naturels classés, aussi appelés sites classés, sont un label français qui désigne les sites naturels dont l’intérêt paysager, artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque exceptionnel justifie un suivi qualitatif sous la forme d'une autorisation préalable pour les travaux susceptibles de modifier l'état ou l'apparence du territoire protégé.

« En site classé, toute modification de l’état ou l’aspect du site est soumise à autorisation spéciale (art. L. 341-10), délivrée, en fonction de la nature des travaux, soit par le ministre chargé des sites après avis de la CDNPS voire de la Commission supérieure, soit par le préfet du département qui peut saisir la CDNPS mais doit recueillir l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France) ». (Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie)

Le site classé du Domaine de Chantilly s'étend en partie sur le territoire de la commune de Lamorlaye.

Le Domaine de Chantilly s'étend sur 7830 hectares. Il est principalement boisé (6000 hectares de forêt) mais comprend aussi un grande partie des éléments du patrimoine architectural, historique et artistique qui font la renommée de Chantilly et de sa région. Site classé : Domaine de Chantilly

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2.4.2 LE SITE INSCRIT : VALLÉE DE LA NONETTE « Cette mesure entraîne pour les maîtres d’ouvrages l’obligation d’informer l’administration de tous projets de travaux de nature à modifier l’état ou l’aspect du site, quatre mois au moins avant le début de ces travaux. L’Architecte des Bâtiments de France émet un avis simple et qui peut être tacite sur les projets de construction, et un avis conforme : accord exprès sur les projets de démolition (R.425- 18 code de l’urbanisme). La commission départementale de la nature, des paysages et des sites (CDNPS) peut être consultée dans tous les cas, et le ministre chargé des sites peut évoquer les demandes de permis de démolir. Dans les sites inscrits, comme dans les sites classés, le camping et la création de terrains de camping sont interdits, mais des dérogations sont possibles (art. R. 111-42 du code de l’urbanisme). Il en est de même pour l’installation de caravanes (R. 111-38). L’inscription de sites est souvent relayée soit par le classement pour les sites naturels et ruraux, soit par les zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager pour les ensembles bâtis. Ils permettent toutefois encore de contrôler strictement les Site inscrit Vallée de la Nonette démolitions, et d’autre part ils introduisent la notion d’espace protégé dans les raisonnements des acteurs de l’urbanisme. » (Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie)

La commune est concernée par le site inscrit de la Vallée de la Nonette.

Le site s'étend sur 50 000 hectares, regroupant une importante diversité de sites et d'espaces protégés. L'inscription de la Vallée de la Nonette est née de la volonté de mettre en place une gestion cohérente à l'échelle du bassin.

2.5. LA CONSOMMATION DES ESPACES NATURELS AGRICOLES OU FORESTIERS

Les espaces naturels, agricoles et forestiers sont très largement représentés à l'échelle de Lamorlaye. La structure actuelle de la commune nous indique qu'il n'y a pas eu de consommation de ces espaces au profit du développement urbain.

Le milieu hippique domine très largement dans l'est du territoire. Le monde du cheval et des courses occupe une place importante dans le secteur (proximité de Chantilly) et est de par sa renommée, extrêmement protégé. Les seules constructions qui s'y sont établies ont été au bénéfice de l'hippisme et des courses. Plus au nord, les milieux boisés caractéristiques des coteaux ont été préservés. Aucun développement urbain récent n'y est effectivement observé.

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A l'ouest, s'étend le Marais du Lys. Ce milieu riche en biodiversité est ultra-protégé. Lui aussi fait preuve d'une certaine renommée. On remarque que les dernières constructions à avoir été édifiées à proximité datent du siècle dernier.

L'unique consommation d'espaces naturels concerne le secteur dit de la Seigneurie. Toutefois, s'il s'agit d'un ancien site naturel, son statut actuel de friche permet aisément de remettre en cause sa vocation initiale. Aussi, il convient de requalifier cet espace et de lui conférer une nouvelle vocation.

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3 L'ÉCOLOGIE ET LA TRAME VERTE ET BLEUE

3.1.LES DOCUMENTS ET OUTILS Face au constat de l'artificialisation du territoire français et de perte de biodiversité, le Grenelle de l’environnement demande aux collectivités territoriales d’agir pour freiner la dégradation et la disparition des milieux naturels et de les relier entre eux pour maintenir la connectivité entre les espèces et les milieux.

3.1.1 LE SCHÉMA RÉGIONAL DE COHÉRENCE ÉCOLOGIQUE (SRCE) C’est un document cadre, instauré par la loi Grenelle 2, pour la mise en œuvre des trames verte et bleue duquel les SCoT et les P.L.U. devront tenir compte: Il définit les «orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques» et est élaboré par l’État et la Région. La démarche retenue vise à inscrire la préservation de la biodiversité dans les décisions d'aménagement du territoire. La démarche a été lancée en 2011 en Picardie. Le document devrait être mis en œuvre dans le courant de l'année 2014.

3.1.2 LA TRAME VERTE ET BLEUE La Trame Verte et Bleue (TVB), outil d’aménagement du territoire en faveur de la biodiversité, va se traduire par un maillage de sites reliés pour former un réseau écologique d’espaces naturels terrestres (Trame verte) et aquatiques (Trame bleue).

A l’échelle régionale, les Schémas Régionaux de Cohérence Écologique (SRCE), doivent fournir des enjeux de continuités écologiques et des cartographies régionales, assortis d’un plan d’actions stratégiques. Ces Schémas sont nécessaires pour appréhender les enjeux et continuités régionales et mettre en place les actions prioritaires à ce niveau d’intervention mais il ne suffisent pas à l’échelle locale. Il appartient donc au P.L.U. de traduire localement les réseaux verts et bleus. Les documents d’urbanisme sont en effet un élément important dans la mise en œuvre de la Trame Verte et Bleue puisqu’ils en assurent la concrétisation au plus près du territoire, aussi bien par la délimitation ou sa localisation que par les prescriptions réglementaires.

La composante verte est définie par l’article L. 371-1 II du code de l’environnement. Elle comprend : 1° Tout ou partie des espaces protégés au titre du présent livre et du titre Ier du livre IV ainsi que les espaces naturels importants pour la préservation de la biodiversité ; 2° Les corridors écologiques constitués des espaces naturels ou semi-naturels ainsi que des formations végétales linéaires ou

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ponctuelles, permettant de relier les espaces mentionnés au 1° ; 3° Les surfaces mentionnées au I de l’article L. 211-14.

La composante bleue est définie par l’article L. 371-1 III du code de l’environnement. Elle comprend : 1° Les cours d’eau, parties de cours d’eau ou canaux figurant sur les listes établies en application de l’article L. 214-17 ; 2° Tout ou partie des zones humides dont la préservation ou la remise en bon état contribue à la réalisation des objectifs visés au IV de l’article L. 212-1, et notamment les zones humides mentionnées à l’article L. 211-3 ; 3° Les cours d’eau, parties de cours d’eau, canaux et zones humides importants pour la préservation de la biodiversité et non visés aux 1° ou 2° du présent III.

3.2. LES SITES D’ENJEUX

3.2.1 LES CORRIDORS ÉCOLOGIQUES Les boisements sur le territoire de Lamorlaye sont nombreux et divers. Ils remplissent pleinement leur rôle écologique en proposant de vastes espaces de refuge pour la faune et la flore.

Par ailleurs, les lisières sont également des sites majeurs d'échanges écologiques. Composées successivement d'un ourlet herbeux, d'une strate arbustive puis d'une strate arborée, elles constituent des milieux où la faune et la flore sont diversifiées.

Le réseau hydrographique formé par le ru Saint-Martin et la Vieille Thève est un couloir écologique potentiel entre la vallée de l'Oise et les territoires en amont de la vallée de la Thève.

Le golf assure également une continuité nord-sud grâce à ses bandes boisées. Néanmoins, son rôle de corridor est limité par la présence d'un grillage entourant le site et par les importants traitements au sol qui accompagnent la gestion de cette activité de loisirs.

Il existe plusieurs sites d'intérêt écologique à proximité de la commune, bois de Bonnet, forêt de Chantilly, marais de la Troublerie et vallée de l'Oise, créant des enjeux de connectivité écologique forts entre Lamorlaye et les communes alentours sur lesquelles se trouvent ces sites.

Ces milieux doivent donc être protégés dans le cadre de leur rôle écologique.

L’État et la Région sont engagés dans une réflexion sur la nécessité de renforcer le réseau de sites déjà gérés et mettre les différents acteurs de la gestion des espaces naturels en réseau.

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Une des caractéristiques majeures du patrimoine naturel remarquable de Picardie est d'être réparti sur de nombreux sites de taille réduite et enserrés dans une matrice plus ordinaire. Dans ce contexte, les connexions entre les sites et la gestion de la matrice environnante sont d'autant plus importantes pour le devenir des populations d'espèces plus ou moins proches ou éloignées les unes des autres, ce qui conduit à envisager leur gestion au sein de réseaux d'espaces naturels.

L'étude « Réseaux de sites, réseaux d'acteurs » a permis d’identifier des corridors biologiques potentiels. L'objectif de cette étude est de proposer un réseau fonctionnel de sites à l'échelle des 3 départements de la région Picardie qui prenne en compte le fonctionnement des populations d'espèces d'enjeu patrimonial, les connexions entre les sites et la matrice qui les environne. On entend par réseau fonctionnel, l'ensemble des sites abritant les espèces et les habitats pour la préservation desquels la Picardie a une responsabilité de conservation ; sites reliés entre Corridors potentiels identifiés sur la commune de Lamorlaye eux par des connexions biologiques existantes ou à restaurer. Ce réseau n'a pas vocation à se substituer aux schémas départementaux ENS (espaces naturels sensibles) ni aux inventaires ZNIEFF ou aux protections réglementaires et contractuelles (Natura 2000...).

3.2.2 LES ESPACES NATURELS SENSIBLES (ENS) La protection de la biodiversité et des paysages est l'une des principales compétences des départements en matière d'environnement.

« Depuis 2007, le département de l'Oise s'est doté d'un Schéma Départemental des Espaces Naturels Sensibles. Monté en partenariat avec le Conservatoire des espaces naturels de Picardie, l'Office national des forêts (ONF) et le Parc naturel régional (PNR) Oise-Pays de France, ce schéma départemental a permis de dresser l'inventaire des Espaces Naturels Sensibles (ENS) du Département.

247 sites, dont 68 d'intérêt départemental, ont ainsi été labellisés ENS, pour leur intérêt écologique et paysager et leur capacité à accueillir le public sans nuire aux milieux. Le Conseil général se donne, à l'horizon 2018, un objectif de restauration, de préservation et de valorisation de ces espaces en concertation avec collectivités publiques, associations et particuliers impliqués. » (Conseil Général de l'Oise)

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Le Marais du Lys fait partie des sites répertoriés sensibles. En contact avec la plaine alluviale de l'Oise, ce vaste site (298 ha) renferme de nombreux milieux rares ainsi que des espèces animales et végétales rares et protégées en Picardie : Busard des roseaux (Circus aeruginosus), Pic noir (Dryocopus martirus), Rainette verte (Hyla arborea), Grenouille agile (Rana dalmatina), Vipère péliade (Vipera berus), Euphorbe des marais (Euphorbia palustris), Véronique à écus (Veronica scutellata).

Ce site présente une forte valeur patrimoniale. Il est reconnu pour son intérêt faunistique, floristique, paysager et pour ses milieux naturels Périmètre de l'ENS Marais du Lys qui justifient sa protection au titre de Natura 2000, du PNR, de la ZNIEFF, de ZICO et en site inscrit.

Les coteaux de Comelle et de la troublerie y sont aussi inventoriés. En limite nord-est de la commune, ces coteaux sont en grande partie boisée. L’absence de milieux ouverts, de prairies, en réduit sensiblement la richesse et la biodiversité. Par contre, cet ensemble présente un potentiel que pourrait révéler la création de pelouse ou de landes.

Ces sites sont des répertoires qui n’impliquent aucune contrainte réglementaire et ne sont pas des zones de préemption.

3.2.3 LES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊT ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE OU Périmètre de l'ENS coteaux de Comelle et de la FLORISTIQUE (ZNIEFF) troublerie L’inventaire des ZNIEFF est un inventaire national établi à l’initiative et sous le contrôle du Ministère en charge de l’Environnement. Une ZNIEFF constitue un outil de connaissance du patrimoine : elle identifie, localise et décrit les territoires d’intérêt patrimonial pour les espèces vivantes et les habitats. Elle organise le recueil et la gestion de nombreuses données sur les milieux naturels, la faune et la flore. La validation scientifique des travaux est confiée au Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN) et au Muséum National d’Histoire Naturelle. Elle ne constitue donc pas une mesure de protection juridique directe.

C’est un outil d’aide à la décision en matière d’aménagement du territoire vis-à-vis du principe de la préservation du patrimoine naturel. Bien que ne constituant pas une contrainte réglementaire, sa prise en compte lors de l’élaboration de tout projet est rappelé par la circulaire 91-71 du 14 mai 1991 du ministère de l’environnement.

Une ZNIEFF est un secteur du territoire particulièrement intéressant

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sur le plan écologique, participant au maintien des grands équilibres naturels ou constituant le milieu de vie d’espèces animales et végétales rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional. On distingue deux types de ZNIEFF : • les ZNIEFF de type I, d’une superficie généralement limitée, sont définies par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional ; • les ZNIEFF de type II sont des grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Les zones de type II peuvent inclure une ou plusieurs zones de type I.

Il convient de noter que le terme de « protection » recouvre des notions différentes : 1. La protection réglementaire des oiseaux ne signifie pas obligatoirement que l’espèce soit rare ou menacée ; ces espèces sont protégées vis-à-vis de la chasse. En fait cette protection signifie qu’elles sont « non chassables ». Sont par contre significatives l’inscription à l’annexe de la directive oiseaux, et à la liste rouge des espèces menacées en France, 2. La protection des chiroptères, amphibiens et reptiles ne signifie pas obligatoirement que l’espèce soit rare ou menacée dans la mesure où ils sont tous protégés, Marais du Lys ZNIEFF I 3. A contrario, pour les végétaux, la protection est significative d’une réelle rareté.

La commune est concernée par deux ZNIEFF de type I. La première correspond au Marais du Lys et s'étend sur 287 ha. Le marais du Lys est une vaste zone humide située à la lisière de la forêt du même nom, débouchant sur la vallée de l'Oise. Arrosé par la Thève et parcouru de fossés, le marais se compose d'une mosaïque de petits étangs, de roselières et d'espèces arborées variées (saule, aulne, peuplier).

La seconde concerne la forêt de Chantilly/Ermenonville d'une superficie de 11048 ha. Il s'agit d'un ensemble boisé exceptionnel en raison, d'une part, de ses dimensions et d'autre part, de la présence d'une avifaune nicheuse diversifiée.

Forêt de Chantilly/Ermenonville (extrait) ZNIEFF I La vallée de la Thève de Lamorlaye à l'Oise fait aussi l'objet d'un classement en ZNIEFF de type II sur une superficie de 591 ha.

Une partie de cette ZNIEFF se trouve à l’intérieur du tissu urbain, enserrée entre des lotissements, le collège, la zone d’activité économique. Il s’agit d’un boisement qui est certes légèrement à l’écart mais non loin des boisements de Natura 2000.

Il participe donc au moins à la trame verte et est susceptible de présenter des potentiels écologiques en relation avec les boisements de Natura. Il est donc important que ces boisements gardent leur caractère naturel et que n’y soit aménagé aucun espace anthropologique du type aire de jeux, jardins...

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3.2.4 LA ZONE D'IMPORTANCE POUR LA CONSERVATION DES OISEAUX (ZICO) Les ZICO sont des surfaces qui abritent des effectifs significatifs d'oiseaux, qu'il s'agisse d'espèces de passage en halte migratoire, d'hivernants ou de nicheurs, atteignant les seuils numériques fixés au niveau européen et au niveau mondial. Ici la ZICO concerne la partie sud du territoire, du Marais du Lys à la Grande Seigneurie, et l'extrémité est, au niveau de la forêt de Chantilly. Elle couvre le massif forestier de Chantilly/Ermenonville.

Cet inventaire n'a cependant pas de portée réglementaire. L'identification d'une ZICO ne constitue pas par elle-même un engagement de conservation des habitats d'oiseaux présents sur le site. Toutefois, il est prudent de réaliser pour tous projets d'aménagements dans une telle zone, des études d'incidence sur la ZICO Massif des trois forêts et Bois du Roi conservation des populations d'oiseaux et de leurs habitats.

3.2.5 LE RÉSEAU NATURA 2000

Le réseau Natura 2000 a pour objectif de contribuer à préserver la diversité biologique sur le territoire de l'Union Européenne. Il assure le maintien ou le rétablissement d'un état de conservation favorable des habitats naturels d'espèces de la flore et de la faune sauvage d'intérêt communautaire. Ce réseau est composé de deux types de zones naturelles protégées, à savoir les Zones Spéciales de Conservation (ZSC) issues de la directive « Habitats » de 1992 et les Zones de Protection Spéciale (ZPS) issues de la directive «Oiseaux » de 1979.

Réseau Natura 2000

Le Marais du Lys est inclus dans le périmètre de la ZPS intitulée « Forêts picardes : massif des trois forêts et bois du Roi », mise en place en 2006. Vaste espace forestier de la couronne parisienne (13615 ha), elle réunit les forêts d'Halatte, Chantilly, Ermenonville et le bois du Roi. Les massifs boisés s'accompagnent d'un important réseau hydrographique composé de rivières, d'aquifères et de sources multiples.

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En juillet 2010, le document d’objectif concernant ce site et celui du bois du roi, a été approuvé. Il apporte des préconisations de gestion et définit les mesures à mettre en place pour la préservation et la restauration des habitats et des espèces d’intérêt communautaire.

Les deux sites Natura 2000 des Trois forêts et du bois du Roi, sont majoritairement constitués d’habitats forestiers. La forêt couvre presque 13 000 ha de la ZPS soit 95 % et 2 130 ha du SIC soit 90%. Malgré leur surface importante, les milieux forestiers sont relativement homogènes avec principalement de la hêtraie chênaie sur la commune. Les hêtraies chênaies sont un habitat favorable pour les Pics noir (hêtre) et mar (chêne). On y rencontre quelques chauves- souris comme le Petit Rhinolophe et surtout le Vespertilion de Bechstein inféodé aux milieux forestiers. Enfin le Lucane Cerf-volant décomposeur principalement du chêne est fréquent sur le territoire.

Le milieu ouvert associé à la forêt et de fort intérêt écologique est la mare intra-forestière. On y recense entre autre le Triton crêté. Les milieux ouverts sont localisés en bordure de Thève. A l’aval on y trouve un grand nombre de prairies humides et de mégaphorbiaies formant un maillage de fort intérêt et de grande fragilité. En aval, on y trouve deux marais d’importance avec le marais du Lys et le marais de la Troublerie (en SIC). Cet ensemble écologique héberge un grand nombre d’espèces floristiques et faunistiques dont la plus remarquable est l’Agrion de Mercure. Sa population est une des plus importantes du nord de la France.

Les objectifs pour la vallée de la Thève :

• Le premier objectif est lié à l’activité agricole sur les milieux ouverts de bord de Thève. Il a pour but de maintenir et d’adapter les pratiques agropastorales sur les végétations prairiales et de landes humides. Les milieux prairiaux du bord de la Thève sont des milieux très fragiles et liés à des activités séculaires. Une modification de ces pratiques (passage de la fauche au pâturage), leur intensification (augmentation du chargement, fauche précoce, fertilisation, désherbage), ou leur abandon s’avère très préjudiciable pour la qualité du milieu biologique mais aussi pour la qualité du fourrage. Cet objectif est complété par le troisième. Celui-ci a pour but de reconquérir les parcelles abandonnées. La perte d’attractivité de certaines parcelles a poussé les propriétaires ou gestionnaires à les abandonner. Soit elles étaient trop éloignées de l’exploitation, soit elles étaient considérées comme de faible intérêt du fait de la déprise agricole. Aujourd’hui l’essor du cheval fait augmenter la pression sur certains secteurs. La reconquête de ces parcelles permettra de répondre aux besoins de certains propriétaires, dans le respect de la capacité d’accueil des milieux ouverts, mais aussi de restaurer les milieux d’intérêt.

• Le deuxième objectif est d’entretenir et de restaurer le réseau hydrographique. La bonne conservation de ce réseau

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est indispensable à la préservation des milieux humides, des prairies humides et de la biodiversité associée (Agrion de Mercure, Martin-pêcheur).

3.2.6 LES CARACTÉRISTIQUES DES BIOTOPES Les espèces les plus significatives du milieu sont :

Le busard des roseaux Cet oiseau est un rapace diurne, des plus grands busards d’Europe, avoisinant les 50 cm de taille et et 1,2 m d’envergure. Il niche dans les roselières des marais et étend parfois son territoire au prairie, friches, marais ou bordures de plans d'eau. Par contre il n’investit que très occasionnellement les sites arborés. Il vit en groupe et s’alimente de la petite faune des milieux humides. Ces dernières décades, le busard des roseaux a subi un net déclin. Les causes principales de cette régression sont essentiellement liées à la destruction de son habitat du fait de la régression des zones humides ainsi que la chasse et la pollution. Le busard des roseaux bénéficie d'une protection totale sur le busard des roseaux territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981.

Le pic noir Il s’agit d’un des plus grand pics. Il fréquente les espaces arborés nécessaires à son alimentation et à son mode de nidification. On le retrouve donc dans les bois de toutes tailles, les forêts si tant est qu’elles sont composées de grands arbres espacés. Il s'accommode de toutes les essences. Il est à la fois végétarien et insectivore. Il se nourrit principalement de fourmis et d’insectes xylophages. Ses sites de nourrissage privilégiés sont les arbres morts ou dépérissant, les souches gisant à terre sur un lit de feuilles mortes. C’est une espèce considérée comme menacée notamment par la régression de son habitat, la diminution des grands massifs forestiers et la coupe des vieux arbres. Le Pic noir bénéficie d'une protection pic noir totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981. Il est inscrit à l'annexe I de la directive Oiseaux de l’union européenne. Cependant, en France, il est en expansion depuis le début des années1960 du fait notamment d’une évolution dans les mode de gestion de la forêt qui conduit à laisser sur place des coupes et souches.

La rainette verte et la grenouille agile La rainette verte est aussi dénommée rainette arboricole et mesure entre 3 et 6 cm. Toutes deux se nourrissent d’insectes et de leurs grenouille agile larves, d’araignées, et parfois de petits vertébrés. Elles sont répandues dans toute l’Europe, dans des terrains marécageux où la végétation abonde ou à proximité d’un endroit boisé.

La rainette verte est une espèce commune. Toutefois, elle est en forte régression dans les zones urbanisées et dans les régions d’agriculture intensive. La pollution de l'eau, par les insecticides notamment, ainsi rainette verte que l'introduction de poissons dans les petites mares sont des facteurs

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de disparition de l'espèce. Les grenouilles agiles sont communes localement. En France, la Grenouille agile est protégée par l'arrêté du 22 juillet 1993 (article 1), par la directive habitats (annexe IV), et par la convention de Berne (annexe II).

La vipère péliade C’est une des plus grande vipère, pouvant atteindre 70 à 80 cm. La vipère péliade se nourrit principalement de touts petits mammifères comme des petits rongeurs (souris, campagnols, musaraignes ...), de lézards, d'amphibiens, ou d’oisillons. Elle est venimeuse. Comme de nombreux reptiles, elle est en voie de régression car longtemps pourchassée . Elle est aussi victime des pesticides et vipère péliade insecticides, (qui affectent aussi une partie de ses proies), ainsi que de l'artificialisation, fragmentation et régression de son habitat. La vipère est maintenant classée parmi les espèces protégées en France.

L’euphorbe des marais Cette plante robuste et toxique apprécie les expositions au soleil, un sol léger sans trop de calcaire, humide à tremper. Il s’agit d’une espèce commune.

euphorbe des marais

La véronique à écus Elle fleurit de juin à septembre sur sols plutôt acides et colonise les fossés humides, les bords des étangs, les bras morts des rivières, les prairies marécageuses... C’est une espèce plutôt commune en vallée de l’Oise.

la véronique à écus

Bien que n’étant pas une espèce déterminante de Natura 2000, l’agrion de mercure a été observé en 2009. Cette espèce à tendances méditerranéennes est présente sur presque tout le territoire de la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Globalement, plus on descend dans le Sud, plus le nombre de stations connues est important et les populations localement abondantes. L'Agrion de Mercure paraît « vulnérable » en raison de la fragilité de son habitat, mais il n’est pas rare, notamment dans la vallée du Rhône et de la vallée de la Durance. Il apparaît disséminé sur de plus petits cours d'eau. Cette espèce est attachée aux sources, ruisseaux et fossés non pollués. Cette sensibilité à la qualité de l’eau agrion de mercure fait de cette espèce un indicateur potentiel de la qualité des habitats.

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4 LA QUALITÉ DE L'ENVIRONNEMENT

4.1.LES NUISANCES ET RISQUES TECHNOLOGIQUES

4.1.1 LES NUISANCES DES INFRASTRUCTURES TERRESTRES L’article 13 de la Loi, précisé par le décret n°95-21 du 9 janvier 1995, prévoit notamment le recensement et le classement des infrastructures de transport terrestre en fonction de leurs caractéristiques sonores et de trafics susceptibles de nuire aux personnes ou à l’environnement.

Le classement est établi d’après les niveaux d’émission sonore (Laeq) des infrastructures pour les périodes diurnes (6h00 - 22h00) et nocturnes ( 22h00 - 6h00 ) sur la base des trafics estimés à l’horizon 2020. Les voies étudiées sont : • les routes et rues de plus de 5 000 véhicules par jour, • les lignes ferroviaires interurbaines de plus de 50 trains par jour, • les lignes ferroviaires urbaines de plus de 100 trains par jour, • les lignes en site propre de transports en commun 100 autobus ou rames par jour, • les infrastructures en projet sont également intégrées.

Plusieurs paramètres propres à chaque voie sont pris en compte pour le calcul du niveau sonore : • sa caractéristique : largeur, pente, nombre de voies, revêtement, • son usage : trafic automobile, trafic poids-lourd, vitesse autorisée, • son environnement immédiat : rase campagne ou secteur urbain, • tissu ouvert : routes en zones non bâties ou bordées de bâtiments d’un seul côté ou en zones pavillonnaires non continues, • rue en U : voies urbaines bordées de bâtiments disposés de part et d’autre de façon quasi-continue et d’une certaine hauteur.

Suivant ces données, les voies sont classées de la catégorie 1, pour les plus bruyantes à 5, pour les moins bruyantes. Le classement aboutit à la détermination de secteurs, de part et d’autre de la voie, où une isolation acoustique renforcée des bâtiments est nécessaire.

Par arrêté du 28 décembre 1999, le Préfet a défini le classement des infrastructures terrestres concernant le territoire communal.

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La commune de Lamorlaye est concernée par le classement sonore des axes suivants : • la RD 1016, • la RD 909, • la RD 162, • la ligne SNCF de Paris à Lille.

La RD 1016 est classée en catégorie 3. Le secteur affecté par le bruit est défini dans une bande maximale de 100 mètres de part et d'autre de la voie, dans laquelle les constructions doivent être réalisées avec une isolation acoustique.

Le tronçon de la RD 909 allant de la limite avec le Val d'Oise jusqu'à l'entrée de l'agglomération est classé en catégorie 3. La section en agglomération jusqu'à Gouvieux est quant à elle classée en catégorie 4 définissant une bande de 30 mètres de part et d'autre de la voie.

La RD 162 est classée dans sa totalité en catégorie 3. Le secteur affecté par le bruit est aussi défini dans une bande de 30 mètres de part et d'autre de la voie.

La ligne SNCF traverse l'extrême est du territoire communal. Elle est classée en catégorie 1. Le secteur affecté par le bruit est défini dans une bande maximale de 300 mètres de part et d'autre de la voie, dans laquelle les constructions doivent être réalisées avec une isolation acoustique.

4.1.2LES RISQUES TECHNOLOGIQUES Le territoire communal est traversé par plusieurs canalisations de transport de gaz gérées par GRT Gaz. Elles sont assorties d'une servitude d'utilité publique.

Il n'y a pas d'entreprises classées sur la commune de Lamorlaye.

Aucun Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) n'est approuvé ni prescrit sur la commune.

4.1.3LES NUISANCES ET RISQUES INDUSTRIELS Au niveau de l’atmosphère, les odeurs constituent aussi une source de nuisance. Elles ne sont pas toujours dangereuses mais peuvent parfois devenir intolérables. Les odeurs sont liées à la dispersion de certains composés chimiques odorants inhalés dans l’air.

Les entreprises existantes dans ou en limite de la commune ne sont pas polluantes, aucune d’entre elles n’est classée au titre de la protection de l’environnement.

4.1.4LES NUISANCES DE L'AÉROPORT La commune se trouve à proximité des aéroports de Beauvais (60 km) et de Roissy-Charles-de-Gaulle (30 km) mais n'est incluse dans aucun des périmètres définis dans leur plan d'exposition au bruit.

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4.2.L'AIR ET L’ÉNERGIE

4.2.1 LE SCHÉMA RÉGIONAL DU CLIMAT, DE L'AIR ET DE L'ÉNERGIE (SRCAE) Le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l'Énergie (SRCAE) remplace le Plan Régional de la Qualité de l’Air (PRQA) instauré par la loi Laure de 1996.

Instauré par les lois Grenelle I et II, le SRCAE est un document qui vise à définir à moyen et à long terme les objectifs régionaux en matière de lutte contre le changement climatique, d’efficacité énergétique, de développement des énergies renouvelables et d'amélioration de la qualité de l'air.

Il fixe à l’horizon 2020 à 2050 les orientations permettant : • d’atténuer les effets du changement climatique et de s’y adapter, • de prévenir ou réduire la pollution atmosphérique ou d’en atténuer les effets, • par zone géographique, les objectifs qualitatifs et quantitatifs à atteindre en matière de valorisation du potentiel énergétique terrestre, renouvelable et de récupération et en matière de mise en œuvre de techniques performantes d’efficacité énergétique.

Le projet de SRCAE de Picardie a été approuvé par le conseil régional le 30 mars 2012, puis arrêté par le Préfet de région le 14 juin 2012. Il est entré officiellement en vigueur le 30 juin 2012. Il poursuit 4 axes stratégiques, déclinés en orientations puis en dispositions. Ces grands enjeux concernent : 1. des conditions de vie durables pour les Picards, 2. un système productif innovant et décarbonné, 3. des ressources naturelles et patrimoniales préservées et valorisées, 4. une mobilisation collective et positive.

Les orientations et les dispositions retenues pour chacun de ces axes sont distinguées selon 5 secteurs : les bâtiments, les transports et l'urbanisme, l'agriculture et la forêt, l'industrie et les services, la production énergétique.

Le P.L.U. de Lamorlaye tient compte de certaines des dispositions du SRCAE notamment en matière de densification des zones urbaines existantes. Il privilégie une implantation des activités économiques à proximité des zones urbaines et des axes de transport. Au niveau environnemental, le P.L.U. œuvre à la préservation des fonctionnalités écologiques des milieux qui composent le territoire.

4.2.2 LE SCHÉMA RÉGIONAL ÉOLIEN (SRE) Le Schéma Régional Éolien (SRE) est un volet annexé au SRCAE.

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Il identifie les zones géographiques dans lesquelles les parcs éoliens seront préférentiellement construits. Il s'agit des Zones de Développement Éolien (ZDE). Il fixe les objectifs qualitatifs (recommandations de développement de l'éolien par zone) et quantitatifs de puissance potentielle (prospection au niveau régional et par zone géographique).

Le SRE de Picardie a pour objectif de porter la capacité de production éolienne à 2 800 MW à l'échéance 2020.

Compte tenu des très forts enjeux patrimoniaux, paysagers et environnementaux, la zone géographique autour de Chantilly, dont Lamorlaye fait partie, est considérée comme une zone défavorable pour l'implantation d'éoliennes. Les différentes entités qui composent le secteur sont inadaptées à l'éolien.

4.2.3 LE SCHÉMA RÉGIONAL DES ÉNERGIES RENOUVELABLES Le schéma régional des énergies renouvelables correspond au volet « Énergies Renouvelables » du SRCAE auquel il est annexé.

Il établit des objectifs de développement et d'optimisation des énergies renouvelables disponibles en Picardie pour l'horizon 2050. L'enjeu du schéma est d'évaluer les potentiels de développement respectif de chaque filière d'énergie. Pour cela, il convient de tenir compte : • de la disponibilité et des priorités d'affectation des ressources, • des exigences techniques et physiques propres à chaque filière, • de la préservation de l'environnement et du patrimoine.

Plusieurs sources sont exploitables au titre des énergies renouvelables :

• ÉOLIEN : l'exploitation de l'énergie éolienne est détaillée dans le SRE présenté ci-dessus. Il a été mis en évidence dans ce document que le secteur sud de l'Oise est défavorable à l'installation d'éoliennes ;

• BIOMASSE LIGNEUSE : cette énergie est issue de la combustion des bois et matières végétales. L'énergie produite est utilisée comme source de chaleur. La région est propice au développement de cette énergie mais il s'agit aucunement de remettre en cause la valeur écologique et paysagère de certains ensembles ;

• AGROCARBURANTS : il s'agit de l'éthanol et du biodiesel produits à partir de biomasse. Cette énergie est disponible et exploitable en Picardie ;

• BIOGAZ ET DÉCHETS : le biogaz est issu de la fermentation de matières organiques animales ou végétales via le processus de méthanisation. La valorisation des déchets (ménagers, agricoles, industriels...) permet également de produire de l'énergie. Ces énergies sont exploitables en région Picardie ;

• GÉOTHERMIE : procédé qui utilise les phénomènes thermiques

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terrestres et la chaleur interne du globe pour la production de chauffage et d'électricité. Les études réalisées montrent qu'il existe un fort potentiel géothermique au sud de la Picardie de par son appartenance au bassin sédimentaire parisien ;

• HYDROÉLECTRICITÉ : processus par lequel les mouvements d'eau produisent de l'énergie électrique. Du fait de la topographie de la Picardie, de la faible puissance des barrages existants, du faible potentiel des installations et de la préservation des milieux écologiques, les potentiels disponibles sont faibles et difficilement mobilisables ;

• PHOTOVOLTAÏQUE : il s'agit de l'énergie récupérée et transformée directement en électricité à partir de la lumière du soleil par des panneaux photovoltaïques. Le taux d'ensoleillement de la Picardie est très inférieur à la moyenne départementale. En conséquence, l'emploi de cette énergie est possible mais peu performant ;

• SOLAIRE THERMIQUE : processus de transformation du rayonnement solaire en énergie électrique, pour la production de chauffage et d’énergie électrique. La Picardie ne présente pas une situation favorable du fait de son faible ensoleillement. « Cependant avec un dimensionnement cohérent et une orientation adaptée, le solaire thermique peut couvrir en un an jusqu'à 50% des besoins d'eau chaude sanitaire d'un ménage et 20% des besoins de chauffage d'une habitation correctement isolée. » (extrait du schéma régional des énergies renouvelables)

Compte tenu des caractéristiques hautement patrimoniales et des éléments paysagers et écologiques du secteur de Lamorlaye, les potentiels de développement des énergies renouvelables concernent essentiellement la géothermie.

4.2.4 LE PLAN CLIMAT ÉNERGIE TERRITORIAL (PCET) Le Plan Climat Énergie Territorial (PCET) est un projet territorial de développement durable dont la finalité première est la lutte contre le changement climatique. Institué par le Plan Climat National et repris par les lois Grenelle I et II, il constitue un cadre d’engagement pour le territoire.

Le PCET vise deux objectifs : • atténuation / réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) : il s’agit de limiter l’impact du territoire sur le climat en réduisant les émissions de GES dans la perspective du facteur 4 (diviser par 4 les émissions d’ici 2050) ; • adaptation au changement climatique : il s’agit de réduire la vulnérabilité du territoire puisqu’il est désormais établi que les impacts du changement climatique ne pourront plus être intégralement évités.

Un PCET se caractérise également par des ambitions chiffrées de réduction des émissions de GES et par la définition dorénavant d’une stratégie d’adaptation du territoire (basée sur des orientations fortes

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en termes de réduction de la vulnérabilité et de créations d’opportunités), dans des contraintes de temps. Le Parc Naturel Régional Oise Pays-de-France a décidé de mettre en œuvre une démarche volontaire de PCET dans le cadre de la préparation de sa nouvelle charte pour la période 2016-2028. Le Parc va ainsi définir sa propre stratégie énergie-climat au regard des caractéristiques et des enjeux de son territoire. Sur les bases d'un diagnostic, le PCET établira un plan d'actions visant à limiter les impacts du changement climatique et à définir les moyens de s'y adapter.

4.2.5 PRÉSENTATION DES DONNÉES GÉNÉRALES La pollution de l’air résulte de la présence dans l’atmosphère de substances en quantités supérieures à leur concentration habituelle. Des conditions météorologiques particulières favorisent soit l’accumulation de la pollution (fort ensoleillement), soit au contraire sa dispersion (fort vent par exemple). La pollution par les transports est le fait d’une combustion incomplète. Un véhicule rejette dans l’air ambiant un certain nombre de produits qui à forte concentration peuvent s’avérer nocifs pour l’homme. On distingue une pollution dite « sensible » visuelle et olfactive qui est directement perçue par les sens de l’individu (fumées des véhicules diesels, odeurs désagréables, poussières, salissures), et une pollution gazeuse que l’on pourrait qualifier de toxique dans la mesure où les constituants émis ont des effets nocifs connus lorsqu’ils sont inhalés à forte dose. Les populations les plus sensibles sont les malades, les personnes âgées et les enfants. . Les oxydes d’azote (NOx) Les oxydes d’azote regroupent le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2). Le monoxyde d’azote (NO) provient de réactions entre l’oxygène et l’azote de l’air dans les conditions de hautes températures qui sont celles de la combustion. Après oxydation, ce monoxyde d’azote se transforme en dioxyde d’azote (NO2). Les oxydes d’azote sont responsables d’un accroissement de risques respiratoires notamment chez les personnes à risque (enfants, personnes âgées, asthmatiques). Il s’agit du polluant caractéristique de la circulation routière. Toutefois avec la mise en place des pots catalytiques les émissions d’oxydes d’azotes ont diminué. . Les hydrocarbures totaux, ou composés organiques volatils (HC et COV) Le terme « hydrocarbure » (HC) recouvre une très grande diversité de polluants. Les composés organiques volatils sont également composés d’hydrogène et de carbone mais avec en plus des atomes divers (oxygène par exemple). Dans le langage courant, les deux termes sont utilisés indifféremment.

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Les transports sont à l’origine de près de la moitié des émissions de cette famille de gaz, en particulier les véhicules à essence au niveau des évaporations et des imbrûlés au pot d’échappement. Le benzène (C6H6) est un hydrocarbure faisant partie de la famille des composés aromatiques. Sa toxicité est reconnue « cancérogène ». Bien qu’émis aussi par certaines activités industrielles, le principal responsable de ces émissions est le transport routier, puisqu’on l’estime généralement responsable de 80 à 85% des émissions totales. Les COV halogénés contribuent de manière importante à la destruction de la couche d’ozone, et au réchauffement global de la planète. . Les particules en suspension Il s’agit de l’ensemble des substances solides et liquides de taille inférieure à 50 µm. Les grosses particules émises principalement par l’industrie sont en baisse alors que les particules fines liées aux émissions des véhicules diesel sont en augmentation. Elles contribuent à l’apparition de migraines, de toux et de problèmes cardiovasculaires et respiratoires. . Le dioxyde de soufre (SO2) C’est le polluant caractéristique des grandes agglomérations industrialisées. Il provient de la combustion du charbon et du fioul. La tendance générale observée par les réseaux de mesure et de la qualité de l’air est une baisse des teneurs en dioxyde de soufre dans l’air des villes (depuis 1996, la teneur maximale en soufre du gasoil a été portée de 0.2 % à 0.05%). Il est incolore, mais présente une odeur piquante à forte concentration, et il provoque des migraines, des toux et des problèmes cardiovasculaires. Très soluble dans l’eau, il est responsable des pluies acides. . L’ozone (O3) Contrairement à tous les polluants décrits précédemment, l’ozone n’est pas un gaz émis directement par une activité humaine, il s’agit d’un polluant dit secondaire, issu de réactions chimiques complexes entre les oxydes d’azote, les hydrocarbures et le rayonnement ultraviolet, on parle alors de polluant photo oxydant. Les concentrations maximales ne sont jamais constatées en milieu urbain mais en périphérie voire même assez loin des villes. L’ozone est le composant principal du smog photochimique. La pollution par ozone s’attaque surtout aux voies respiratoires et tissus pulmonaires, elle contribue à un accroissement des affections chez les personnes sensibles.

4.2.6 ÉTAT DE LA SITUATION Le service ATMO Picardie est chargé de la surveillance et de l’information sur la qualité de l’air pour les départements de l’Aisne,

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de l’Oise et de la Somme. Son dispositif de surveillance s’articule autour d’un réseau de sites fixes de mesure, d’un laboratoire mobile et d’un laboratoire de physico-chimie permettant d’assurer des campagnes spécifiques de mesure de la qualité de l’air.

Le diagnostic réalisé dans le cadre des travaux du Plan Régional pour la Qualité de l’Air a confirmé que la qualité de l’air en Picardie est bonne.

Il est toutefois notable que la qualité de l'air de la commune de Lamorlaye peut être impactée par une circulation automobile pendulaire importante et congestionnée sur la RD 1016. Les déplacements depuis et vers la région parisienne expliquent la forte part des transports dans le bilan GES de la zone. En effet, cette voie supporte un trafic impliquant du bruit ainsi que des émanations de gaz d’échappement liées à la combustion des carburants. Cette pollution est circonscrite ; elle concerne quelques dizaines de mètres de part et d'autre de la voie. Elle se disperse rapidement par le vent. Cette pollution est notable par temps anticyclonique, aux heures de grande circulation.

4.2.7 LES PRINCIPALES SOURCES DE CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUES Les principales sources de consommations énergétiques à Lamorlaye sont : • les transports : plus gros consommateur d'énergie, ce secteur regroupe les déplacements des personnes et le transport des marchandises. C'est aussi l'un des plus gros émetteur de GES, • le résidentiel (habitat) : la consommation énergétique des habitations est liée d'une part à l'ancienneté du parc (40% des constructions ont été édifiées avant 1975) et à la dominante de maisons individuelles, et d'autre part, aux usages thermiques quotidiens (chauffage et eau chaude sanitaire), • le tertiaire : il regroupe les activités marchandes, les services et les administrations. Le secteur de la santé est la branche la plus consommatrice d'énergie avec les activités de services telles que les banques, les assurances, les activités immobilières...

4.3.L'EAU En application du code de l'urbanisme, le P.L.U. doit être compatible avec les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les Schémas Directeurs d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), ainsi qu'avec les objectifs de protection définis par les Schémas d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE).

4.3.1 LE SDAGE Lamorlaye appartient au bassin versant de l'Oise et est couverte par

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le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Normandie. Le SDAGE est un outil de planification et de cohérence de la politique de l’eau. Il est accompagné d’un programme de mesures qui décline ces orientations en moyens (réglementaires, techniques, financiers) et en actions permettant de répondre à l’objectif ambitieux de bon état des eaux à l'horizon 2015 pour chaque unité hydrographique.

Le SDAGE Seine-Normandie approuvé le 20 septembre 1996 a été révisé pour prendre en compte la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) du 23 octobre 2000. Le nouveau SDAGE, approuvé en 2010, est opposable pour une période de six ans.

Les principaux objectifs de ce SDAGE, susceptibles de trouver une traduction dans les documents d’urbanisme sont : • l’amélioration des réseaux d’assainissement et du fonctionnement naturel des cours d’eau, le renforcement de la prise en compte de la gestion des eaux pluviales par les collectivités et des prescriptions du «zonage d’assainissement pluvial » dans les documents d’urbanisme, la dépollution des eaux pluviales si nécessaire avant infiltration lorsque le sol le permet et la réutilisation en développant leur stockage et leur recyclage pour d’autres usages ( arrosage, lavage des rues, etc.), • la protection des captages d’alimentation en eau potable, • la préservation et le maintien des zones humides et la reconquête des terrains perdus, • la réduction de l’incidence de l’extraction des granulats sur l’eau et les milieux aquatiques, • la prévention du risque d’inondation, l’évaluation du risque, la préservation des zones naturelles d’expansion des crues, l’urbanisation raisonnée.

À l’échelle des zones de protection, le SDAGE recommande d’une part de réglementer les rejets dans les périmètres rapprochés de captage et d’autre part de développer des programmes préventifs de maîtrise de l’usage des sols en concertation avec les Collectivités Territoriales et les acteurs locaux.

4.3.2 LA QUALITÉ DES EAUX Le rapport annuel de la Lyonnaise des Eaux indique que l'eau distribuée au cours de l'année 2010 dans la commune de Lamorlaye, a présenté une bonne qualité bactériologique. L'eau est conforme aux normes réglementaires fixées pour les substances indésirables (nitrates, fluor,...), les substances toxiques, dont les pesticides.

La « Directive Nitrates » est une directive européenne datée du 12 décembre 1991. C'est l'une des directives que les états-membres ont dû intégrer dans leur Droit de l'environnement national, pour protéger l'environnement et les ressources naturelles et plus particulièrement la ressource en eau. Tout composé azoté utilisé en agriculture est concerné par cette

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directive : engrais chimiques, fertilisants traditionnels (effluents d'élevage dont déjections d'animaux ou mélange de litière et de déjections d'animaux, même s'ils ont subi une ou des transformations(s)), résidus d'élevages piscicoles ou encore certaines boues d'épuration, etc. La composante agricole hippique est donc concernée.

4.3.3 LES ZONES HUMIDES Les zones humides ont un rôle important dans la préservation de la ressource en eau. Elles constituent un patrimoine naturel caractérisé par une grande diversité biologique qui contribue à une gestion équilibrée de la ressource en eau. De par ces fonctions, elles contribuent à l’atteinte du bon état des masses d’eau. Cependant, mal connues, mal identifiées, elles sont fortement menacées.

Leur superficie, et leur qualité ont fortement diminué au cours des 30 dernières années. Elles nécessitent à ce titre la mise en place d’une politique de protection et de restauration ambitieuse. A cet égard, un plan d'action national pour la sauvegarde des zones humides a été lancé par le MEEDDM le 1er février 2010.

Les zones humides, définies par l'article L.211-1 du Code de l'Environnement « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année », doivent être protégées. Leur préservation et leur gestion sont d'intérêt général (art L 211-1-1 du Code de l'Environnement).

A Lamorlaye, les zones humides se concentrent au niveau de la vallée de la Thève et notamment dans le Marais du Lys.

4.3.4 L'EAU POTABLE La gestion de l'eau est assurée par un service délégué : la Lyonnaise des Eaux. Le délégataire assure : • la distribution de l'eau potable, • la collecte, le traitement et l'évacuation des eaux usées, • la collecte et l'évacuation des eaux pluviales, • la prise en charge et la gestion du service aux abonnés.

La commune est alimentée par la station de traitement dite de «Forêt du Lys » située à Lamorlaye (propriété de la Lyonnaise des Eaux). L'eau brute est prélevée dans la nappe souterraine par l'intermédiaire de 4 forages situés à Lamorlaye, Boran-sur-Oise et Gouvieux et équipés chacun d'une pompe de 400 m3/h. L'eau est ainsi ramenée à l'usine afin d'y être traitée. Elle est ensuite refoulée vers les réservoirs du Mont de Pô à Chantilly. Le réservoir haut (capacité de 2000 m3) appartient au SIPAREP et le réservoir bas (capacité de 3400 m3) est la propriété de la commune de Chantilly. Le coût de l'eau potable est de 2,48€ TTC/m3 hors service assainissement.

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La gestion des eaux potables est essentielle à Lamorlaye en raison des remontées de nappes phréatiques. Les fluctuations de la nappe résultent des ruissellements de surface et de l'alimentation induite par les couches superficielles du plateau de Chantilly. Les parties anciennes du bourg sont les plus touchées. Un projet de périmètre assorti de prescriptions particulières est à l'étude pour les zones concernées.

Lamorlaye se situe dans une zone de forte pression en raison de son altimétrie et de la configuration hydraulique du réseau d'eau potable. Une étude est en cours pour réaliser une zone de pression réduite au Sud-Est de la commune.

Il est à noter que le captage de Boran-sur-Oise fait l'objet d'un périmètre de protection affectant une partie du territoire de Lamorlaye.

4.3.5 L'ASSAINISSEMENT La station d'épuration a été mise en service en 1985. La maîtrise d'ouvrage est assurée par la commune de Lamorlaye. La STEP présente une capacité nominale de 8000 équivalent/habitant et n'est actuellement chargée qu'à 89%. Son débit est estimé à 1200 m3/jour. Le traitement des eaux usées est facturé aux administrés 1,73 € TTC/m3.

Plusieurs bassins de rétention des eaux pluviales ainsi qu'un bassin d'orage d'une capacité de 140 m3 sont présents sur le territoire.

Le lotissement du Lys est actuellement en assainissement individuel. La commune envisage de passer toute la zone en assainissement autonome et collectif.

4.4.LES POLLUTIONS DES SOLS

4.4.1 LA GESTION DES DÉCHETS

4.4.1.1 LES DÉCHETS MÉNAGERS ET ASSIMILÉS La communauté de communes de l'Aire Cantilienne est compétente pour la gestion des déchets. Le syndicat mixte de la Vallée de l'Oise assure le transport et le traitement des déchets ménagers et assimilés.

Le ramassage est organisé de la façon suivante : • ordures ménagères deux fois par semaine, • emballages recyclables, papiers, journaux (bacs jaunes) une fois par semaine, • déchets verts une fois tous les 15 jours, • encombrants tous les 2 mois.

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De plus, une déchetterie est installée dans la ZAC de Lamorlaye, route de la Seigneurie.

Un plan d'élimination des déchets ménagers et assimilés à l'échelle du département de l'Oise a été approuvé en 1994 puis révisé en 1999. Sa mise en œuvre est possible grâce à la présence dans l'Oise d'un centre de valorisation énergétique, de 6 centres de stockage de déchets ménagers et de nombreuses déchetteries et points propres qui maillent le territoire.

Ce plan est en révision depuis 2005. Les objectifs affichés sont de : • réduire la production des déchets, • maintenir les coûts pour les usagers, • encourager les activités créatrices d'emplois telles que la filière du recyclage.

4.4.1.2 LES DÉCHETS DE CHANTIERS DE TRAVAUX PUBLICS ET DU BÂTIMENT Un plan départemental de gestion des déchets du BTP évalue le gisement et les capacités d'élimination des déchets du bâtiment et des travaux publics à l'échelle de l'Oise. Il concerne les déchets inertes, banals et dangereux issus du BTP.

Ce plan poursuit plusieurs objectifs : • œuvrer pour le respect de la réglementation en luttant contre les décharges sauvages et en faisant appliquer le principe du « pollueur-payeur », • offrir aux professionnels du BTP un service de proximité afin de réduire les transports des déchets et le coût de leur traitement, • réduire la mise en décharge et participer à l'effort global de valorisation et de recyclage des déchets, • encourager l'utilisation de matériaux et de procédés de mise en œuvre et de déconstruction produisant une quantité moindre de déchets, à caractère moins polluant et mieux valorisable, • permettre l'utilisation de matériaux recyclés sur les chantiers du BTP, • mieux impliquer les maîtres d'ouvrages publics dans l'élimination des déchets.

Malgré la création progressive de structure d’accueil des déchets quelques sites de dépôts sauvages sont encore à déplorer sur la commune. Les plus récurrents se localisent au bout de la route de la Seigneurie, à proximité de la déchetterie. Pour tenter de limiter ces dépôts intempestifs, la commune a été obligée de placer des Route de la Seigneurie barrières limitant l’accès à l’extrémité de la voie.

4.4.2 LES FACTEURS DE POLLUTION DU SOL . Les pollutions agricoles L’activité équestre, très présente sur le territoire communal, peut être considérée comme une source de pollution du sol et par voie de

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conséquence peut représenter une menace pour la qualité des eaux de surface aussi bien que souterraines. Cette pollution est essentiellement liée à l’épandage de matières organiques.

Toutefois, l’activité équestre est primordiale pour la commune et fait partie de son patrimoine historique. Celle-ci doit perdurer. De plus, les progrès en matière de gestion et stockage des fumiers permettent de constater une diminution progressive de l’atteinte au milieu naturel.

Une usine de méthanisation est à l’étude pour assurer la gestion et la valorisation des importantes quantités de déchets organiques (fumier) produites par l’activité hippique.

. Les pollutions dues aux modes de transport

Axe routier Les véhicules motorisés déposent en très faible quantité, mais de façon constante, des hydrocarbures sur les voies. À chaque épisode pluvieux, les eaux de ruissellement lessivent les voies et entraînent les hydrocarbures dans les systèmes de collecte des eaux de ruissellement et notamment aux émissaires naturels. De plus, les désherbants largement épandus en bordure des axes routiers ou des pistes contribuent également à polluer eaux et sols.

Le domaine ferré Les terrains appartenant à l’exploitation ferroviaire sont des sites constituant des lieux les plus souvent pollués. En effet les nécessités du fonctionnement du service public ferroviaire imposent l’utilisation de produits polluants largement répandus sur le sol (désherbant, produit d’entretien des voies, etc.) et génèrent des dépôts divers et stockage de produits polluants.

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5 SYNTHÈSE DES ENJEUX

La commune présente un caractère végétalisé de par la présence d'espaces naturels diversifiés (milieux humides, boisements, végétation urbaine), dont certains font l'objet d'une protection particulière. Le tissu urbain s'étend au cœur de ces espaces et doit composer avec eux. Les zones de transition sont donc des zones d'enjeux forts qui doivent faire l'objet d'une attention particulière.

La vigilance est de mise notamment au niveau du développement urbain en direction du coteau. Les boisements qui le peuplent actuellement doivent être conservés en raison des caractéristiques écologiques et paysagères que représente ce type de milieu. De plus, il est à noter que le secteur du coteau et du Mont de Pô est concerné par un risque de retrait-gonflement des argiles important.

Le domaine du Lys est probablement l'entité bâtie la plus atypique de la commune. Son caractère hybride en fait un site particulier et offre un cadre de vie agréable à ses habitants.

Le territoire communal est concerné par des risques d’inondation ; ce sont principalement des espaces naturels qui sont concernés. Toutefois, une petite partie au sud du Vieux Lys et une frange Ouest du domaine du Lys sont concernés par ce risque.

Concernant les milieux humides, notamment le marais du Lys, le diagnostic met en exergue la dégradation progressive de ces milieux sur le plan écologique. Ces espaces sont pourtant des axes de découverte majeurs notamment en tant que parcours équestres. Ils doivent par conséquent faire l'objet d'une attention particulière et être mis en valeur le plus souvent possible.

Enfin, le vaste espace ouvert constitué par le parc du château doit être préservé. Véritable poumon vert au cœur du bâti, cet espace est ancré dans l'histoire de la commune. Sa transformation en espace public multifonctionnel est une idée avancée par la commune.

Le site d’enjeux principal est localisé sur un vaste espace resté disponible entre la zone d’activité et un quartier d’habitat. C’est le dernier terrain libre au sein de l’enveloppe urbaine. Il est actuellement occupé en partie sud, le long de la Thève par des jardins familiaux. La partie nord et surtout une antenne à l’Est sont très dégradées. Même s’il semble que la végétation ré-investisse progressivement le site, on ne peut méconnaître le fait qu’il a longtemps accueilli des dépôts et résidus qui ont fortement compacté le sol et rendu celui-ci fortement imperméable.

LAMORLAYE - Rapport de Présentation en date du 20 septembre 2013 – DOCUMENT OPPOSABLE 84 EXPOSÉ ET JUSTIFICATIONS DU P.A.D.D.

PARTIE 3 : EXPOSÉ ET JUSTIFICATIONS DU P.A.D.D. 1 LES CADRES SUPRA-COMMUNAUX

Outre les documents supra-communaux qui ont déjà été présentés car se consacrant à une thématique spécifique, le P.L.U. s’inscrit dans des cadres dont la hiérarchie est complexe et qui couvrent l’ensemble des problématiques concernant l’aménagement sur un large territoire.

1.1.LE PARC NATUREL RÉGIONAL (PNR) Un Parc naturel régional est un territoire habité au patrimoine naturel et culturel riche et menacé, où les élus, avec les acteurs du territoire, s’organisent pour mettre en œuvre un projet de développement durable, fondé sur la préservation et la valorisation de ce patrimoine.

La loi confère aux Parcs naturels régionaux les missions suivantes: • protéger le patrimoine grâce à une gestion adaptée des milieux naturels et des paysages, • contribuer à l’aménagement du territoire, • soutenir un développement économique, social, culturel et la qualité de vie, assurer l’accueil, la sensibilisation et l’information du grand public, • mener des actions expérimentales et participer à des programmes de recherche.

La commune est incluse dans le périmètre du Parc Naturel Régional (PNR) Oise-Pays de France. Il s'étend sur 60 000 ha et couvre une soixantaine de communes. La charte du PNR a été approuvée en 2004 pour une durée de validité de 12 ans. La commune adhère au syndicat mixte d'aménagement et de gestion du PNR.

Le PNR est né d'une volonté commune des régions Picardie et Ile-de- France. L'idée est de maîtriser l'évolution du territoire en veillant à la sauvegarde des espaces naturels et à la préservation des paysages, de préserver le patrimoine, de promouvoir un développement économique et de développer un tourisme nature/culture.

La charte propose ainsi les objectifs suivants : 1. Maîtriser l’évolution du territoire soumis à de fortes pressions foncières, en veillant à l’intégrité des espaces naturels, en limitant la consommation d’espaces et en préservant les corridors écologiques. Périmètre du PNR Oise Pays-de-France (www.parc-oise-paysdefrance.fr) 2. Favoriser la prise en compte de l’environnement et du paysage dans la gestion courante des espaces naturels, notamment agricoles et forestiers. Préserver, restaurer et gérer les milieux naturels d’intérêt écologique, gérer durablement les ressources naturelles (eau, carrières, déchets...). 3. Mettre en valeur le patrimoine historique et culturel du territoire.

LAMORLAYE – Rapport de Présentation en date du 6 février 2013 - DOCUMENT OPPOSABLE 85 EXPOSÉ ET JUSTIFICATIONS DU P.A.D.D.

4. Préserver la qualité des paysages naturels et bâtis en développant des outils d’aménagement à disposition des communes, en veillant à l’intégration des projets de développement dans les paysages, en assistant les communes dans la réalisation de leurs documents d’urbanisme, en les aidant à mener des actions de requalification sur des espaces dégradés. 5. Promouvoir un développement économique respectueux de l’environnement et de la diversité du territoire, favoriser une agriculture dynamique attentive à l’environnement, faire la promotion de la gestion forestière et de la filière bois, participer au maintien et à la valorisation de l’activité cheval, contribuer à un développement maîtrisé des activités économiques compatibles avec le respect de l’environnement. 6. Promouvoir un tourisme nature/culture maîtrisé en organisant l’accueil du public dans les espaces naturels, en contribuant à la mise en réseau des sites et des acteurs touristiques, en améliorant l’accueil du public, en incitant le développement d’un hébergement et d’une restauration de caractère. 7. Informer et sensibiliser le public à l’environnement et au patrimoine par le biais d’animations et d’équipements pédagogiques à destination du grand public et au travers de programmes d’éducation à l’environnement et au patrimoine à destination des enfants. 8. Faire du Parc un lieu de recherche et d’observation, de formation et d’expérimentation. Il est à noter que les documents d’urbanisme (Plans Locaux d’Urbanisme des communes, Schéma de Cohérence Territoriale) doivent être compatibles avec la charte du Parc. Le Parc est ainsi amené à donner son avis lors de l’élaboration ou la révision des P.L.U. et des S.C.O.T.. De même, le Préfet interroge le Parc, pour avis consultatif, sur tous les projets d’aménagement (carrières, infrastructures, équipements…). La charte ne s’impose pas aux tiers et il n’existe pas de réglementation particulière dans un PNR (en dehors de celle s’appliquant à la publicité, les enseignes et pré-enseignes). Le Parc ne dispose pas non plus de pouvoir de police.

Dans le cadre des plans locaux d’urbanisme, la charte impose que préalablement à leur établissement, soit conduite une «étude urbaine ». Celle-ci a été menée par le cabinet Claire BAILLY, paysagiste, en octobre 2010. De nombreux passages de cette étude ont été repris dans ce rapport de présentation dans la mesure où elle fonde la démarche P.L.U.

1.2.L'AGENDA 21 L'Agenda 21 est un projet global et concret, dont l'objectif est de mettre en œuvre progressivement et de manière pérenne le développement durable à l'échelle d'un territoire. Il est porté par la collectivité et mené en concertation avec tous ses acteurs : élus et

LAMORLAYE – Rapport de Présentation en date du 6 février 2013 - DOCUMENT OPPOSABLE 86 EXPOSÉ ET JUSTIFICATIONS DU P.A.D.D.

personnels, habitants, associations, entreprises, structures déconcentrées de l’État, réseaux de l'éducation et de la recherche... Il se traduit par un programme d'actions visant à améliorer la qualité de vie des habitants, économiser les ressources naturelles et renforcer l'attractivité du territoire. Le département de l'Oise s'est engagé dans la démarche dès 2005 avec la réalisation de son Agenda 21. L'idée maîtresse était de faire évoluer les politiques publiques dans le sens d'un développement équilibré, pérenne et solidaire de son territoire au profit de tous. Il a été conçu comme un outil destiné à être suivi, évalué et révisé régulièrement au regard des finalités du développement durable et dans un souci d'amélioration en continu. Cinq ans après son approbation, le département a souhaité effectuer une actualisation de son Agenda 21 afin de disposer d'un outil plus stratégique.

Ce nouvel Agenda 21 (2010) totalise 58 actions structurées autour de 24 enjeux et 6 grands thèmes : 1. L'exemplarité du département dans la gestion durable de son patrimoine et de son fonctionnement administratif au quotidien. 2. Le soutien permanent aux activités économiques solidaires et responsables. 3. L'accessibilité pour tous à l'ensemble du territoire. 4. L'accompagnement personnalisé, source de solidarité envers les Isariens de l'enfant aux séniors. 5. La gestion durable de la biodiversité et des ressources. 6. Le développement territorial isarien équilibré et durable.

L'Agenda 21 et le P.L.U. sont complémentaires. L'Agenda 21 local a une approche thématique et répond à des enjeux concernant l'ensemble du département. Le P.L.U. propose une approche territoriale plus fine.

1.3.LES SERVITUDES D’UTILITÉ PUBLIQUE Le bon fonctionnement des équipements et services publics induit l’instauration de servitudes dites d’utilité publique. Ces servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation du sol sont des limitations administratives au droit de propriété. Par opposition aux servitudes de droit privé qui constituent des charges imposées ou consenties au profit ou pour l'utilité d'un fond voisin, les limitations administratives au droit de propriété sont instituées par l'autorité publique dans un but d'utilité publique.

Elles constituent des charges qui existent de plein droit sur tous les immeubles concernés et qui peuvent aboutir à certaines interdictions ou limitations à l'exercice par les propriétaires de leur droit de construire, et plus généralement du droit d'occuper ou d'utiliser le sol. Dans certains cas, ces servitudes peuvent obliger à supporter l'exécution de travaux ou l'installation de certains ouvrages, par exemple les diverses servitudes créées pour l'établissement des lignes de transport d'énergie électrique. Enfin, mais plus rarement, ces

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servitudes peuvent imposer certaines obligations de faire à la charge des propriétaires (travaux d'entretien ou de réparation).

Ces limitations administratives au droit de propriété peuvent être instituées au bénéfice de personnes publiques (État, Collectivités Territoriales, établissements publics), des concessionnaires de services ou de travaux publics (EDF, GDF, etc.), de personnes privées exerçant une activité d'intérêt général (concessionnaires d'énergie hydraulique, de canalisations destinées au transport de produits chimiques, etc.). Elles s’imposent aux demandes d’occupation et d’utilisation du sol et doivent être prises en compte dans les P.L.U.

La liste des servitudes d'utilité publique est issue du porter à connaissance de l’État datant de septembre 2003. Ces servitudes concernent : • les terrains riverains des cours d'eau non domaniaux ou compris dans l'emprise du lit de ces cours d'eau (servitude de passage pour l'entretien), • la protection des sites et monuments naturels (Domaine de Chantilly et Vallée de la Nonette), • la protection du captage d'eau potable de Boran-sur-Oise, • la distribution et le transport de gaz, • le plan d'exposition aux risques naturels prévisibles (PPRI), • les ouvrages souterrains relatifs aux communications téléphoniques et télégraphiques, • la ligne de chemin de fer Paris-Lille.

Il est à noter qu'un projet d'extension du périmètre de protection du site classé du domaine de Chantilly est en cours d'étude.

LAMORLAYE – Rapport de Présentation en date du 6 février 2013 - DOCUMENT OPPOSABLE 88 EXPOSÉ ET JUSTIFICATIONS DU P.A.D.D.

2 LES FONDEMENTS DU P.A.D.D.

Sur les bases d’un diagnostic, le P.L.U. doit comprendre un Projet d'Aménagement et de Développement Durables. Ce document traduit un projet global pour la commune établi en prenant en compte les documents supra-communaux, les besoins en matière de logements, d’équipements, d’activités économiques, agricoles et forestiers dans un souci d’équilibre et de préservation des espaces naturels présentant un intérêt et d’aménagement durable.

Une réflexion sur l’aménagement durable conduit à s’inscrire dans une démarche fondée sur la nécessité de : • satisfaire les besoins actuels en logement sans pour autant remettre en cause le domaine du Lys et en restant dans des proportions raisonnables et à l’échelle d’une commune qui ne dispose pas de transport collectif performant, • répondre aux besoins des populations sans discrimination et donc diversifier l’offre en logements, • promouvoir une utilisation économe et équilibrée des espaces et donc ne pas étendre la ville en dehors de ses limites actuelles, • préserver l’environnement en veillant à conserver notre patrimoine, à améliorer notre cadre de vie et à préserver les conditions essentielles à la santé des êtres vivants.

Ce P.A.D.D. est le fondement des prescriptions en matière d’aménagement de la totalité du territoire communal. Les autres pièces du dossier doivent être cohérentes avec ses orientations.

Bien qu’étant la clé de voûte du P.L.U., il n’est pas opposable aux autorisations et déclarations.

Depuis la Loi Engagement National pour l’Environnement, le Projet d'Aménagement de Développement Durables doit : 1. définir les orientations générales des politiques d'aménagement, d'équipement, d'urbanisme, de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers, et de préservation ou de remise en bon état des continuités écologiques, 2. arrêter les orientations générales concernant l'habitat, les transports et les déplacements, le développement des communications numériques, l'équipement commercial, le développement économique et les loisirs, retenues pour l'ensemble de l'établissement public de coopération intercommunale ou de la commune, 3. fixer des objectifs de modération de la consommation de l'espace et de lutte contre l'étalement urbain.

Les orientations générales dégagées par le document s'appuient d'une part, sur les éléments du diagnostic mais aussi et surtout sur des

LAMORLAYE – Rapport de Présentation en date du 6 février 2013 - DOCUMENT OPPOSABLE 89 EXPOSÉ ET JUSTIFICATIONS DU P.A.D.D.

choix communaux visant à mettre en cohérence tous les enjeux de la ville.

C’est pour cette raison que les trois parties imposées par les textes et présentées ci-dessus sont exposés sur 5 grandes thématiques :

1. l’aménagement du territoire qui exprime les principaux équilibres du territoire tant à l’intérieur des limites communales que dans le cadre des équilibres intercommunaux. Cette thématique couvre essentiellement la partie 1 de l’article L123-1-3 du code de l’urbanisme : politiques d'aménagement.

2. l’environnement qui couvre les problématiques concernant la gestion des espaces non urbain, dit « naturel », la ressource en matière première et en denrée, la gestion des énergies renouvelables, la protection de la biodiversité et de l’écologie. Cette thématique couvre essentiellement la partie 1 de l’article L123-1-3 du code de l’urbanisme : politiques de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers, et de préservation ou de remise en bon état des continuités écologiques.

3. Le développement urbain qui décline les orientations concernant les équilibres urbains et donc l’urbanisme au sens des choix d’évolutions du tissu bâti. Cette thématique comprend celle du logement et plus spécifiquement de l’habitat ainsi que de l’activité économique. Elle couvre les parties 1 et 2 de l’article L123-1-3 du code de l’urbanisme : politiques d'urbanisme et les orientations concernant l'habitat et le développement économique.

4. Les équipements, thématique qui explique les choix portant sur la satisfaction des besoins en commerces, services, équipements et notamment ceux ayant trait au loisir. Parmi les sujets concernant les équipements et services sont traités ceux sur les transports et les modalités de déplacements. Cette thématique couvre les parties 1 et 2 : politiques d'équipement et orientations concernant les transports et les déplacements, le développement des communications numériques, l'équipement commercial et les loisirs.

5. L’organisation générale du territoire intégrant les objectifs de modération de la consommation de l’espace et donc la partie 3 de l’article L123-1-3 du code de l’urbanisme.

Le diagnostic a mis en avant que : • la population était vieillissante tout en prenant en compte le fait qu’il existe une part non négligeable des habitants qui sont de jeunes ménages ou des célibataires, aux revenus modestes, • les logements étaient dichotomiques composés pour l’essentiel de grandes maisons en propriétés et pour une autre part, moindre, de logement locatif en appartement,

LAMORLAYE – Rapport de Présentation en date du 6 février 2013 - DOCUMENT OPPOSABLE 90 EXPOSÉ ET JUSTIFICATIONS DU P.A.D.D.

• le milieu naturel se répartit entre des coteaux argileux en pente présentant une instabilité et un fond de talweg marécageux offrant une grande valeur écologique, • l’agriculture est fondée sur une activité hippique particulièrement forte et qu’il convient de séparer de l’activité équestre dont les modes de fonctionnement sont différents.

Face à ce constat, le P.A.D.D. se fonde sur une densification et un renouvellement urbain ciblé spatialement sur la partie centrale du bourg et n’envisage pas de progression de l’enveloppe urbaine. Ce renouvellement urbain prendra en compte à la fois la demande en diversité de logements et la protection du patrimoine architectural.

Il opte aussi pour une stricte protection des espaces naturels qui sont indispensables au maintien d’une riche biodiversité constatée, à la production sylvicole (matériau et énergie renouvelables) et à la conservation d’un paysage exceptionnel et donc le moteur de l’activité touristique.

Les orientations du P.A.D.D. iront aussi dans le sens d’une préservation des espaces agricoles hippiques et équestres.

Les tableaux ci-après présentent : - en colonne de gauche, le parti d’aménagement du P.A.D.D., - en colonne de droite, les éléments du diagnostic présentés aux chapitres 1 et 2 du présent rapport, les dispositions qui s’imposent à la commune

Le cas échéant seront aussi exposés les choix qui ont été écartés mais qui ont fondé ce parti d’aménagement du P.A.D.D., et en quoi ce P.A.D.D. rentre dans une démarche en matière d’aménagement durable.

LAMORLAYE – Rapport de Présentation en date du 6 février 2013 - DOCUMENT OPPOSABLE 91 EXPOSÉ ET JUSTIFICATIONS DU P.A.D.D.

3 LA DÉFINITION DES ORIENTATIONS

LE P.A.D.D. : SES ORIENTATIONS FONDEMENTS DES ORIENTATIONS DU P.A.D.D.

Faire face à la pression de la Le diagnostic a mis en évidence deux composantes qui fondent la région parisienne nécessité de contrôler la pression urbaine : • D’une part, l’île-de-France ne produit pas un nombre suffisant de logements pour satisfaire ses besoins régionaux et de ce fait une part des employés du bassin d’emplois francilien cherche des logements proches des limites régionales. Cette demande est hors de proportion avec ce que la commune peut absorber, d’autant qu’elle ne dispose pas de transports collectifs performants. • D’autre part, le tissu urbain offre dans le cadre du domaine du Lys un potentiel considérable qui, s’il n’est pas préservé, est de nature à faire exploser démographiquement Lamorlaye et par ricochet porter atteinte au site Natura 2000.

S’inscrire dans le Parc Naturel La prise en compte de la charte du PNR est une obligation. Au-delà Régional la commune entend affirmer ses engagements dans une démarche intercommunale de pérennisation des corridors et sites d’intérêts écologiques.

Garantir la protection des milieux Le site Natura 2000 atteste de la richesse écologique des marais. humides Leur maintien passe par leur caractère ouvert et un contrôle de l’invasion arbustive . Les espèces inféodés à ce milieu investissent aussi les ensembles arborés du domaine du Lys et le site Natura 2000 doit rester en symbiose avec le couvert arboré ou les espaces ouverts limitrophes, notamment en amont.

Valoriser la qualité de l’eau L’amélioration de la qualité des eaux passe par une bonne gestion des abords des ruisseaux et par la qualité des sols au travers des desquels percolent les eaux de ruissellement.

Préserver l’exploitation sylvicole à La commune est couverte par d’importants massifs boisés au nord- condition qu’elle ne nuise pas à est du territoire qui peuvent participer à la production de bois. Il l’équilibre écologique ou au convient de pérenniser les boisements qui vont devenir de plus en paysage plus indispensables à la production d’énergie renouvelable. Il s’agit parallèlement d’œuvrer pour la conservation de la biodiversité qui passe par le maintien du réseau boisé permettant la circulation des grands mammifères et de l’avifaune, mais aussi pour le maintien des terres lorsque ces boisements sont sur les coteaux

LAMORLAYE - Rapport de Présentation en date du 20 septembre 2013 - DOCUMENT OPPOSABLE 92 EXPOSÉ ET JUSTIFICATIONS DU P.A.D.D.

LE P.A.D.D. : SES ORIENTATIONS FONDEMENTS DES ORIENTATIONS DU P.A.D.D.

Entretenir une symbiose entre Le diagnostic a mis en évidence le rôle majeur des boisements dans urbain et boisé lesquels se sont enserrées les constructions du domaine du Lys. Plutôt que d’y favoriser la densification bâtie, le P.A.D.D. affirme la nécessité de préserver les boisements, ce qui passe par un contrôle de la constructibilité dans le respect de la forme urbaine originelle.

Développer l’activité économique Le diagnostic a mis en évidence le rôle que joue Lamorlaye dans la hippique satisfaction des besoins en terme d’emploi du monde du cheval. Il s’agit donc de poursuivre la création d’emplois mais en offrant à chaque secteur de l’activité équine des conditions de travail performantes. C’est pour cette raison que le P.A.D.D. s’attache à différencier spatialement l’activité hippique d’une part et l’activité équestre d’autre part.

Ménager à l’activité hippique les Le diagnostic a révélé les spécificités de l’exploitation hippique. Or conditions d’une activité celle-ci est majeure non seulement pour la commune, mais aussi dans performante le cadre intercommunal cantilien. Cette activité agricole d’exception est un pan de l’économie locale majeur et doit donc, non seulement conserver de bonnes conditions d’exploitation, mais de surcroît voir celle-ci renforcée en écartant toute intrusion perturbatrice, tout en respectant les potentiels écologiques le cas échéant.

Développer l’activité économique Veiller à ne pas favoriser les activités équestres et les professions équestre équines au sein du secteur hippique impose de favoriser leur implantation sur des secteurs spécifiques. Dans la mesure où la commune a fait le choix de ne pas s’étendre sur les espaces naturelles forestiers, le déploiement des activités équestres doit se réaliser sur les derniers terrains libres en appui des activités équestres existantes. Il doit non seulement assurer une diversité des activités équines, mais aussi offrir des activités de loisirs aux habitants du secteur qui, paradoxalement ne disposent que de peu d’offres en la matière.

Conforter le centre-ville La croissance progressive de la commune impose de mieux satisfaire les besoins en commerces et services des habitants : le diagnostic a mis en évidence que ceux-ci sont sous-dimensionnés par rapport à la taille de la commune. De plus dans le cadre de l’intercommunalité une offre accrue satisfera aussi les habitants des villages voisins. Ce développement commercial passe par une offre en stationnement dans la mesure où le tissu urbain est très étendu et qu’il n’est pas possible d’escompter une accessibilité uniquement par les modes de déplacements doux. Une politique de stationnements publics doit s’adresser essentiellement aux chalands, les stationnements résidentiels devant quant à eux être assurés dans le domaine privé corrélativement à la densification du tissu bâti.

LAMORLAYE - Rapport de Présentation en date du 20 septembre 2013 - DOCUMENT OPPOSABLE 93 EXPOSÉ ET JUSTIFICATIONS DU P.A.D.D.

LE P.A.D.D. : SES ORIENTATIONS FONDEMENTS DES ORIENTATIONS DU P.A.D.D.

Renforcer le bourg, par Il s’agit essentiellement de limiter l’éparpillement des habitations renouvellement urbain, éloignées des équipements qui induisent des déplacements remplissage et rénovation du tissu individuels importants et donc augmentent la production de gaz à bâti. effet de serre. D’autant que la plus grande partie du tissu urbain composée du domaine du Lys, à préserver pour son couvert arboré, est éloignée des équipements et services.

Pérenniser les éléments du Le diagnostic a mis en évidence une double richesse patrimoniale. patrimoine et de l’histoire locale La première naturelle dont l’indispensable protection a déjà été démontrée et la seconde architecturale. Le diagnostic a montré la grande part de cette variété architecturale toute époque confondue dans le domaine du Lys.

Le château est un élément majeur de ce patrimoine et doit donc être affecté à des services et équipements qui valorisent la commune et qui sont de nature à créer de la convivialité. De plus, son accessibilité au public doit être amélioré notamment depuis le futur cœur de ville.

Favoriser l’économie touristique. Le grand patrimoine naturel ou bâti et la forte image équine de l’aire cantilienne sont porteurs d’un potentiel touristique. Or, il n’existe que très peu d’accueil hôtelier sur la commune.

Valoriser la RD 1016 sur sa partie Le diagnostic a montré que la RD 1016 au droit du centre-ville urbaine affichait un caractère routier et un paysage de périphérie de ville. L’enjeu est donc de créer une perméabilité entre la voie et le centre-ville notamment pour les piétons.

Contrôler le développement des Corrélativement à la volonté de renforcer un cœur de ville, il équipements en dehors du cœur convient de limiter le développement des services et équipements à de ville la périphérie. Ceux-ci devront donc rester marginaux dans les secteurs pavillonnaires et ne pourront connaître un fort développement en haut de coteaux du fait de leur éloignement des habitants et de la configuration de la voirie impropre à une circulation intense.

Prendre en compte les risques La commune est concernée par des espaces soumis à des risques naturels d’inondation ainsi qu’à ceux de retrait et gonflement d’argile.

La protection des biens, des personnes et de la santé publique impose de prendre en compte ces contraintes et d’y interdire toute nouvelle urbanisation.

LAMORLAYE - Rapport de Présentation en date du 20 septembre 2013 - DOCUMENT OPPOSABLE 94 EXPOSÉ ET JUSTIFICATIONS DU P.A.D.D.

LE P.A.D.D. : SES ORIENTATIONS FONDEMENTS DES ORIENTATIONS DU P.A.D.D.

Les déplacements par les Les migrations alternantes logements-emplois sont importantes transports collectifs doivent être d’autant que Lamorlaye attire de plus en plus d’habitants travaillant optimisés notamment vers la gare sur la région francilienne. Le développement des transports collectifs est donc indispensable à la réduction des gaz à effet de serre et doit être corrélatif à l’accueil d’une population jeune ou au revenu plus modeste pour qui le déplacement professionnel est déterminant dans l’activité professionnelle. Le développement des réseaux de télécommunication performants peut être le moyen de réduire les besoins en transports routiers.

Développer les liaisons douces Une synergie des cheminements piétons alternatifs à la voiture doit fonctionnelles progressivement être organisée pour faciliter l’accès aux équipements.

4 LES OBJECTIFS DÉMOGRAPHIQUES

Forte de l’analyse démographique et de celle du cadre naturel exceptionnel qui révèlent que le vieillissement de la population et le desserrement des foyers imposent la création de 250 logements et que le tissu urbain est cerné, voire pénétré, d’enjeux écologiques et paysagers, la commune fait le choix au travers de son P.A.D.D. de ni étendre la ville, ni densifier le domaine du Lys.

De ce fait les logements nouveaux seront localisés essentiellement en accentuant la centralité du bourg, en hyper centre et en appui du centre ville.

Le P.A.D.D. affiche parallèlement un objectif de répartition des modes d’accueil de nouveaux habitants conformément aux lois sur la diversité de l’habitat et la nécessité de développer du logement aidé, insuffisant sur la commune.

5 LES OBJECTIFS DE MODÉRATION DE CONSOMMATION DE L'ESPACE

Fort de l’analyse démographique qui révèle le vieillissement de la population, le P.A.D.D. met l’accent sur la diversité de l’offre en logement et les conditions de la mise en place d’un parcours résidentiel. Cette diversité peut se créer à l’intérieur du tissu urbain.

Pour ce faire, la commune privilégie le recentrage sur le « cœur

LAMORLAYE - Rapport de Présentation en date du 20 septembre 2013 - DOCUMENT OPPOSABLE 95 EXPOSÉ ET JUSTIFICATIONS DU P.A.D.D.

de ville» permettant la création de logements nouveaux à proximité des équipements et des commerces.

Les boisements présentant un caractère déterminant pour le maintien du paysage et pour la stabilité des coteaux, la commune fait le choix de ne pas étendre l’enveloppe urbaine.

De ce fait, le déploiement de l’activité équestre qu’il convient d’une part de sortir des espaces hippiques et d’autre part de renforcer devra trouver place sur le dernier terrain libre à proximité du quartier économique. Cette localisation sera de plus un potentiel de « locomotive » à la progressive qualification équine des PME-PMI existantes sur la ZAE.

LAMORLAYE - Rapport de Présentation en date du 20 septembre 2013 - DOCUMENT OPPOSABLE 96 LES JUSTIFICATIONS DU RÈGLEMENT ET DES ORIENTATIONS D’ AMÉNAGEMENT

PARTIE 4 LES JUSTIFICATIONS DU RÈGLEMENT ET DES ORIENTATIONS D'AMENAGEMENT 1 PRÉSENTATION DU RÈGLEMENT

Le règlement du P.L.U. comprend : • des documents graphiques présentant une délimitation graphique des zones U, A et N et de secteurs, conformément à l'article R.123-9 du code de l'urbanisme, ceci à des échelles différentes pour en faciliter la lecture, • un document rédactionnel.

On notera que conformément aux objectifs de modération de la consommation de l’espace, le P.L.U. ne prévoit pas de zone A Urbaniser (AU).

Le P.O.S. partitionnait le territoire en un zonage complexe et de nombreux secteurs. Cette situation était sous-tendue par deux circonstances : • d'une part, un objectif qui prévalait alors ; le maintien de situations existantes engendrant une multiplication des secteurs actant de cette diversité constatée par des règles visant à faire perdurer l'état de fait, • d'autre part, la nécessité de prendre en compte tout un éventail de situations foncières ou de statut spécifique comme les zones inondables, les emprises ferrées, etc.

La notable évolution dans la partition spatiale et le contenu réglementaire qu'entraîne le passage du Plan d’Occupation des Sols au Plan Local d'Urbanisme, et la prise en compte d’un nécessaire renouvellement urbain et une mixité urbaine dans la grande majorité du milieu bâti tend à une refonte totale du zonage par : • une volonté affichée au P.A.D.D. de faire évoluer la ville et donc son bâti. Dès lors le découpage en zone s'attache aux capacités d'évolution plus qu'au constat de la situation existante, • la réglementation sectorielle décrite précédemment, qui transcende la réglementation par zone, évite la multiplication des zones et secteurs.

Le zonage du P.L.U. peut comprendre 4 types de zones: • LES ZONES U, URBANISÉES : elles couvrent les secteurs d’ores et déjà urbanisés ainsi que les espaces qui sont constructibles (en cohérence avec le P.A.D.D. ) et desservis par les équipements. • LES ZONES A, AGRICOLES : elles ne couvrent que des espaces agricoles ou qui sont destinés à le devenir. Elles peuvent comprendre des secteurs de tailles et de capacités limitées susceptibles de recevoir des constructions. Les activité équines sont des activités agricoles. • LES ZONES N, NATURELLES : elles peuvent couvrir des espaces agricoles ou non et qu’il convient de protéger pour des

LAMORLAYE - Rapport de Présentation en date du 20 septembre 2013 - DOCUMENT OPPOSABLE 97 LES JUSTIFICATIONS DU RÈGLEMENT ET DES ORIENTATIONS D’ AMÉNAGEMENT

raisons historiques esthétiques ou écologiques et les espaces forestiers. Elles peuvent comprendre des secteurs de tailles et de capacités limitées susceptibles de recevoir des constructions. • LES ZONES AU, À URBANISER : elles couvrent des espaces qui sont naturels et qui en cohérence avec le P.A.D.D. sont destinés à être urbanisés à plus ou moins brève échéance. Dans le cadre du présent P.L.U. il n’est pas prévu de zone AU.

La disparition des zones NB du P.O.S. fait que celles d’entre elles qui présentent une densité et un caractère apparentés au milieu urbain ont été classées en zone U et pour celles qui doivent rester enserrées dans un milieu agricole ou naturel classées en zone A ou N de capacité et de taille limitée.

Les « dispositions générales » introduisant le document rédactionnel rappelle la structure du document et les définitions et modalités d’application qui s’appliquent à l’ensemble de la réglementation. Elles ont pour unique objet de lever des ambiguïtés sur des termes ou des façons d'interpréter la règle.

Elles définissent ce que sous-tendent ces termes :

• aménagement et travaux. En effet depuis la réforme de l’application du droit des sol entrée en vigueur en octobre 2007, l’aménagement concerne les ouvrages et opérations au sol et les travaux concernent les bâtiments,

• la voie est un espace comprenant toutes les composantes de l’espace collectif, qu’il soit public ou privé. Elle doit être ouverte au public au sens du code de la voirie routière et permettre la circulation et le stationnement des véhicules en sécurité. Elle doit être revêtue et organisée pour la gestion des eaux de ruissellement. Elle doit aussi comprendre un éclairage dès lors que la longueur ou la forme de la voie le justifie. On considère comme une voie, un espace qui a cette configuration quelque soit le nombre de propriété ou construction desservie. À défaut d’une telle configuration l’espace de desserte est dénommé «passage commun »,

• l’article 6 réglemente l’implantation des constructions par rapport aux voies (privées ou publiques) et par rapport aux « emprises publiques ». Sont considérées comme telles, les infrastructures ouvertes à la circulation, comme par exemple des places, les aires de stationnement, des chemins piétonniers, les voies ferrées, etc.). Les propriétés publiques de type école, salle polyvalente, mairie, cimetière,... qui ne sont pas en permanence et librement ouvertes à la circulation ne sont donc pas considérées, au titre du P.L.U., comme des emprises publiques. Les constructions doivent donc respecter à leur égard la réglementation de l’article 7 ,

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• les baies doivent permettre, au sens du P.L.U., de voir couramment les fonds voisins ou les espaces collectifs. C’est pour cette raison, seules sont considérées comme telles : • les ouvertures dans un bâtiment ; cette définition exclue donc les parties de construction qui ne sont pas véritablement des ouvertures comme les balcons, terrasses accessibles, appentis... • les parties permettant de voir chez le voisin parce qu’elles sont transparentes. Ne sont donc pas considérées comme des baies les parties translucides (ex: pavés de verres) ou les portes opaques, • les parties présentant un angle permettant de voir au sol ; les parties en toiture (velux) à plus de 45° avec l’horizontale, qui ne permettent donc de ne voir que le ciel, ne sont donc pas considérées comme des baies, • les baies dont la dimension est suffisante pour bénéficier d’une vue réelle ; les baies de moins de 0,2 m² qui le plus souvent s’expriment sous la forme d’imposte, d’oculus... ne sont donc pas considérées comme des baies.

• les parties enterrées qui ne participent pas à l’organisation du tissu urbain ne sont pas soumises aux dispositions des articles 6, 7 et 8. Ces parties enterrées concernent aussi bien celles qui sont couvertes (ex: garage en sous-sol) que celles qui sont à l’air libre (ex: piscine ou rampe de garage),

• les extensions sont définies. La jurisprudence a considéré que des édifices même en prolongement d’une construction existante ne devaient pas être considérés comme des extensions, mais comme des constructions nouvelles dès lors qu’elles étaient importantes au regard de la construction existante. Aussi, le règlement définie ces extensions à 30 % de la partie existante en autorisant un minimum de 20 m², soit à peu près la taille d’une pièce nouvelle.

• l’emprise d’un bâtiment, pour l’application des règles d’implantation ne prend pas en compte les débordements sans liaison au sol; il s’agit des auvents, débords de toit, balcons, prenant donc en compte la volumétrie globale du bâtiment. Il est rappelé que par ailleurs les débords au- dessus d’une voie sont réglementés par le code de la voirie routière. Par contre pour le coefficient d’emprise au sol, le P.L.U. s’en remet à la jurisprudence qui considère que celle-ci est la projection au sol des bâtiments,

• certaines règles distinguent « construction » et « bâtiment ». En effet, la construction concerne toutes les parties édifiées ou assemblées, qu’elles soient couvertes ou non et intègrent

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des ouvrages comme des antennes, murs de soutènement.... Les bâtiments sont des édifices dans lesquels il est possible de s’abriter et sont donc si ce n’est entièrement clos, du moins couverts.

• les modalités de calcul par tranche (essentiellement utile pour le nombre de places de stationnement) précisent qu’on arrondit au chiffre entier supérieur. Aussi, dès le premier m² de la tranche il faut satisfaire l’exigence de la règle. Par exemple lorsqu’il est mentionné une place de stationnement par 50 m², de 1 à 50 m² il faut réaliser une place et de 51 à 100 m² deux places, etc. C’est pour cette raison pour les extensions le ratio s’applique à l’ensemble du bâtiment faute de quoi, toute extension si petite soit elle, engendrerait une obligation d’une place de stationnement.

Enfin, il est rappelé les dispositions de la jurisprudence Seckler qui fait que lorsqu’un projet est sans effet sur une règle, les dispositions de cette règle ne peuvent conduire à interdire le projet quand bien même la situation existante ne satisferait pas ladite règle.

Pour rappel : les constructions et les travaux utilisant des matériaux renouvelables ou des matériaux ou procédés évitant l’émission de gaz à effet de serre ou des dispositifs favorisant la retenue des eaux pluviales ou la production d’énergie renouvelable, ceci pour une consommation domestique peuvent s’exonérer du respect des dispositions du P.L.U. qui empêcheraient ces procédés, sauf dans le périmètre de protection du monument classé ou inscrit.

Depuis la Loi SRU, il n’est plus possible de fixer une taille minimale de terrain constructible sauf impératif d’assainissement individuel, de protection paysagère spécifique ou de prise en compte d’un patrimoine, ce qui est le cas du domaine du Lys (voir ci-après).

Les articles 1 et 2 ont été refondus pour prendre en compte l’article R.123-9 du code de l’urbanisme qui limite le nombre de vocations des constructions à 9 catégories : logement, hébergement, commerce, bureau, artisanat, industrie, entrepôt, agricole ou forestier, services publics ou d’intérêt collectif. En matière d’aménagement, les articles 1 et 2 s’efforcent de reprendre les types d’aménagement qui figurent au titre IV du code de l’urbanisme.

Enfin, il est rappelé que restent applicables, en plus de la réglementation du P.L.U. :

1. Les servitudes d’utilité publique : Elles instituent une limitation au droit de propriété décrite aux documents constituant des annexes du présent PL.U. Elles s’imposent au présent règlement.

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2. Les articles du code de l’urbanisme suivants : Ces articles restent opposables et peuvent être appliqués indépendamment de la réglementation du P.L.U.

1. L 111-2 précisant que les propriétés riveraines des voies spécialisées non ouvertes à la circulation générale et, notamment, des autoroutes, voies de défense de la forêt contre l'incendie, pistes pour cyclistes et sentiers de touristes ne jouissent pas des droits reconnus aux riverains des voies publiques. 2. L.111-3 autorisant, sauf dispositions contraires prévues dans le présent P.L.U., la reconstruction à l’identique d’un bâtiment quel qu’en soit le motif, dès lors qu’il a été régulièrement édifié et la restauration de bâtiments présentant un caractère patrimonial, dès lors que les travaux respectent les principales caractéristiques du bâtiment.

3. L.111-4 empêchant d’autoriser des constructions ou des aménagements nécessitant des travaux portant sur les réseaux publics d’eau, d’assainissement ou de distribution électrique, s’il n’est pas possible d’indiquer dans quel délai et par quelle collectivité ou concessionnaire, ces travaux doivent être réalisés.

4. L.123-1-3 ne permettant pas d’exiger, nonobstant les dispositions du P.L.U, plus d’une place de stationnement par logement locatif aidé et aucune place de stationnement pour la transformation de ces mêmes logements.

5. R.111-2 permettant de refuser les permis de construire qui sont de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique.

6. R.111-4 permettant de refuser ou soumettre à condition les permis de construire portant sur des projets de constructions qui sont de nature à compromettre la conservation ou la mise en valeur d’un site ou d’un vestige archéologique.

7. R.111-15 permettant de refuser ou soumettre à condition les permis de construire qui sont de nature à avoir des conséquences dommageables pour l’environnement.

8. R.111-21 permettant de refuser ou soumettre à condition les permis de construire portant sur des projets de constructions qui sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu’à la conservation des perspectives monumentales.

9. L.111-6-2 permettant de s’exonérer, en dehors des périmètres de protection des monuments, des règles du P.L.U. qui empêcheraient de mettre en œuvre des processus ou des

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matériaux évitant l’émission de gaz à effet de serre, favorisant la retenue des eaux pluviales ou la production d’énergie renouvelable.

Le règlement de chaque zone délimitée aux documents graphiques se décompose en 16 articles :

ARTICLE 1 - Occupations du sol interdites. ARTICLE 2 - Occupations du sol soumises à conditions. ARTICLE 3 - Accès et voirie. ARTICLE 4 - Réseaux et Assainissement. ARTICLE 5 - Superficie des terrains. ARTICLE 6 - Implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques. ARTICLE 7 - Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives. ARTICLE 8 - Implantation des constructions sur une propriété. ARTICLE 9 - Emprise au sol des constructions. ARTICLE 10 - Hauteur maximale des constructions. ARTICLE 11 - Aspect et abords des constructions. ARTICLE 12 - Stationnement. ARTICLE 13 - Aires de jeux et de loisirs - plantations. ARTICLE 14 - Coefficient d’occupation du sol (C.O.S.). ARTICLE 15 - Performances énergétiques et environnementales ARTICLE 16 - Communications électroniques

Il est en outre rappelé qu’en application des dispositions de l’article L.421-8 du code de l'urbanisme, les occupations du sol qui sont dispensées de toute formalité se doivent tout de même de respecter les règles du P.L.U.

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2 LES DÉLIMITATIONS DES ZONES

Comme expliquées ci-dessus, les délimitations de zones ont été profondément modifiées pour deux raisons : - la première est que la signification et le contenu potentiel de chaque zone ont été entièrement revus par le passage du P.O.S. au P.L.U. , dans le cadre de la loi dite « SRU » , - la seconde du fait des options du P.A.D.D. qui sur certains espaces visent à définir des objectifs d’évolution ou au contraire de protection, sensiblement différents de ceux du P.O.S. qui visaient plutôt à une prise en considération d’un état de fait.

• La zone U doit désormais couvrir le tissu effectivement Urbanisé et les zones N ne peuvent concerner que des zones effectivement naturelles. De ce fait, les zones ND couvrant des petites parties bâties au sein de l’enveloppe urbaine ont été classées en zone U. • Les activités équines appartiennent désormais à l’activité agricole. Elles n’ont donc plus à être en zone U. Dans ces zones A, il n’est plus possible d’autoriser des vocations qui ne sont pas agricoles. Seuls sont autorisés les services publics ou d’intérêt collectif, mais à condition qu’ils n’obèrent pas l’utilisation agricole de la parcelle. • Les zones A Urbaniser doivent être des zones Naturelles qui sont destinées à l’urbanisation. Elles ne peuvent donc plus intégrer, comme le faisaient les zones NA des P.O.S. des parties de zones Urbaines qui restaient à remplir ou densifier. De ce fait, la totalité des zones NA du P.O.S. a été ré-intégrée en zone U. • Enfin les règlements spécifiques des Z.A.C. n’existent plus et les espaces couverts par des Z.A.C. ont vocation à intégrer le zonage du P.L.U.

La partition à l’intérieur de chaque grande catégorie de zone, là encore, est modifiée pour tenir compte du P.A.D.D. • La zone UA reste le secteur de centre ville (ancienne zone UAA du P.O.S. ), mais n’est plus celui de la protection architecturale (UAB du P.O.S.). Au contraire cette zone UA s’étend sur les espaces qui doivent connaître un renouvellement urbain et un développement du commerce. Elle se prolonge donc un peu au-delà de la place du Marronnier, vers l’ouest, et vers le nord pour prendre en compte l’existence de commerces sur ces parties. De plus, cette zone s’élargit jusqu’à la RD 1016 pour favoriser la jonction avec les commerces le long de cette voie (cf le P.A.D.D. ) • Les espaces qui méritent une protection architecturale ont été classés en zone UB (s’apparentant à l’ancienne zone UAB) ou en zone UE, selon que la qualité architecturale était d’origine

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rurale et vernaculaire ou d’origine bourgeoise et composées de grandes demeures avec leurs parcs. La zone UB a intégré les constructions en appui de la place et de l’impasse du Calvaire, le vieux Lys et le petit noyau au carrefour rue de la Libération et rue de la Grande des Prés, qui ont incontestablement une valeur architecturale. La zone UE couvre les zones NDBA du P.O.S. et a été étendue à l’ensemble des grandes maisons de maître, anciennes habitations des entraîneurs pour la plupart, qui bordent la rue de la Libération à l’est. • La zone ancienne UE, à vocation économique est désormais appelée UX. Elle a été réduite à l’ouest pour prendre en compte l’existence du site Natura 2000. Par contre, elle a été étendue vers l’est pour couvrir le petit noyau économique qui existe au carrefour rue de la Libération et rue de la Seigneurie. • La zone UL qui couvre le domaine du Lys reste UL. Seule, une petite parcelle qui borde l’impasse du cimetière a été soustraite de cette zone, dans la mesure où elle a été acquise par la commune pour l’extension du cimetière, qui lui est en zone UD. • Enfin la zone UD reprend la zone UD du P.O.S. et la zone UB (que le P.O.S. affectait à l’habitat collectif) dans la mesure où il convient de rechercher la mixité urbaine et qu’il n’y a donc plus légitimité à distinguer les deux. Cette zone UD intègre l’entrée du site de la Seigneurie qui ne participe pas de l’ensemble naturel. • Une nouvelle zone « NM » a été instaurée dans le cadre du P.L.U. et vise à prendre en compte des parties bâties au sein de l’espace naturel, mais dont la localisation, un peu à l’écart de la ville et en haut de coteaux impose une réglementation spécifique. Elle couvre des secteurs NDB et NDBS du P.O.S., réduits à la partie qui peut rester effectivement constructible considérant que celles boisées des coteaux doivent rester inconstructibles pour des raisons paysagères et pour assurer la stabilité des terres dans le cadre de l’existence d’une zone à risque argileuse classée rouge.

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3 LES DÉLIMITATIONS DE SECTEURS

Les secteurs sont opposables : • soit en tant que tel lorsque leur transcription graphique est suffisante (espace boisé classé au titre de l’article L 130-10 du code de l’urbanisme, notamment), • soit en s’intégrant à la réglementation de la ou des zones concernées quand leur mention au document graphique nécessite un complément réglementaire pour leur application.

Les secteurs sont issus des alinéas a) à i) de l'article R.123-11 du code de l’urbanisme.

3.1.LES ESPACES BOISÉS CLASSÉS Ils sont définis en application du a) de l'article R.123-11 du code de l’urbanisme. Cet article fait explicitement référence à l’article L.130-1 du code de l’urbanisme qui est suffisamment explicite en lui-même. Il ne nécessite donc pas de complément rédactionnel.

La trame couvre le massif dont le diagnostic a montré le rôle paysager, écologique et les bandes boisées qui assurent le maintien des sols des coteaux, au nord du territoire communal. Au sein des ces espaces boisés classés, les boisements de plus de 4 hectares sont gérés le plus souvent par le code forestier. Leur classement a donc pour but non pas de contrôler leur coupe et abattage, mais de les pérenniser au-delà des plans de gestions.

Il convient de préciser qu'il ne s'agit pas de boisements à créer et que donc ces boisements n'ont pas vocation à s'étendre, (même à l'intérieur de la partie couverte par la trame) et surtout pas sur les clairières ou sur les milieux humides. Ces petits espaces non boisés sont en effet très difficiles à localiser sur des propriétés privées. L'étendue du territoire boisé et le statut privé d'une part d'entre eux n'a pas permis de localiser et de faire figurer au document graphique d'éventuelles clairières. Pourtant ces trouées et notamment les allées cavalières sont indispensables à l'équilibre écologique du milieu et doivent être conservées. Il est donc précisé que l'article L.130-1 n'a pas pour objet de favoriser la création de boisements sur ces milieux. En outre, de ce fait, les occupations et utilisations du sol qui n'induisent pas de défrichement restent donc autorisées selon les dispositions réglementaires de chaque zone.

Il est de plus rappelé que ne sont soumis à déclaration que les coupes et abattages sur des bois ou bosquets qui n’entrent pas dans un plan de gestion forestier.

Alors que le P.O.S. couvrait les marais d’un espace boisé classé visant

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à pérenniser les boisements, le P.L.U. ne protège plus ces friches arbustives. En effet, les milieux ouverts et l’humidité sont la condition du maintien de la plupart des espèces remarquables du site (voir ci- dessus et ci-dessous). Or, le boisement a non seulement tendance à refermer et assombrir les espaces, mais aussi et surtout il draine les sols et les assèche.

C’est donc par mesure de préservation du site Natura 2000 que les boisements ne sont pas classés sur le site des marais. Il s’agit ici d’une mesure bénéfique pour le site Natura.

Par contre les boisements qui bien que n’étant pas dans Natura 2000 mais qui entretiennent avec lui une relation symbiotique ont été protégés. C’est le cas de ceux qui sont sur domaine privé à caractère urbain, pour qu’ils ne deviennent pas des jardins : – les boisements qui sont en limite sud du domaine du Lys et qui sont eux en secteur Natura 2000, – les boisements en ZNIEFF entre le collège et la zone d’activité.

Les boisements du golf ont aussi été classés pour des raisons paysagères. le golf

3.2.LE SECTEUR DE ZONE INONDABLE Il est défini en application du b) de l'article R.123-11 du code de l’urbanisme. Les zones inondables font l’objet d’un plan de prévention des risques d’inondation. Ce PPRI est une servitude d’utilité publique qui s’applique quelles que soient les dispositions du P.L.U. De plus en la matière, seul le Préfet est compétent et la commune ne peut aller à l’encontre des réglementations instituées par ce PPRI.

Toutefois pour assurer une bonne lecture du document, les limites du PPRI ont été retranscrites au plan de zonage et le renvoi à la réglementation spécifique rappelé au règlement, de façon à ce qu’à la lecture du document réglementaire, les administrés ne puissent méconnaître cette contrainte majeure et laisser croire à un droit à construire.

D’autre part, ces dispositions permettent d’assurer la prise en compte du risque dans le cas d’une inopposabilité du P.P.R.I..

3.3.LES SECTEURS DE CONTINUITÉ ÉCOLOGIQUE Ils sont définis en application du h) de l'article R.123-11 du code de l’urbanisme.

Ils couvrent les parties du territoire à potentiel écologique et donc la totalité du site Natura 2000.

Il est rappelé que le Règlement National d’Urbanisme permet

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d’interdire des constructions qui seraient de nature à nuire à l’environnement.

La quasi totalité de ce secteur couvre la zone N où sont d’ores et déjà interdites toutes les constructions qui porteraient atteinte à la gestion écologique du milieu.

Il est rappelé que les travaux concernant ces milieux doivent faire l’objet d’une déclaration préalable au titre de la protection de milieu écologique.

Par contre ce secteur couvre aussi une petite bande de la zone UL, consistant en des fonds de parcelles du domaine du Lys. Cette partie arborée en frange du site Natura est couverte d’un secteur de continuité écologique dans lequel toute construction est impossible et sur lequel un espace boisé classé au titre de l’article L.130-1 du code de l’urbanisme interdit strictement tout défrichement.

Ce secteur de continuité écologique intègre les milieux humides à préserver dont l'analyse a mis en évidence le potentiel écologique et qui doivent être conservés conformément notamment aux obligations de protection de ce type de milieu, imposées par la Loi sur l'eau.

De ce fait, le règlement interdit bien évidemment les constructions, mais aussi et surtout, les exhaussements de sol quelle qu’en soit la profondeur ou la superficie, c’est-à-dire, même ceux dont la faible profondeur où la superficie réduite les exonère d’une procédure au titre des déclarations. L’interdiction de l’imperméabilisation vise à maintenir les milieux amphibiotiques et donc la biodiversité.

Il est rappelé que, tous les travaux effectués dans ces milieux doivent faire l’objet d’une déclaration préalable au titre de la protection de milieu écologique.

3.4.LE SECTEUR DE PROTECTION PAYSAGÈRE Le diagnostic a mis en évidence le caractère très particulier de l’ensemble dit « domaine du Lys ». Si la réglementation de la zone UL décrite ci-après permet de contrôler les constructions nouvelles, il convient de préserver la qualité paysagère et écologique de l’existant.

Ce secteur acte de la qualité de cet ensemble et de ce fait, à l’intérieur de ce secteur, toute modification du paysage est soumise à déclaration préalable.

Notamment toute évolution concernant le boisement doit être précédée d’une déclaration préalable qui pourra interdire les travaux quel qu’ils soient, s’ils sont de nature à porter atteinte à la qualité du site. Cette qualité est appréciée non seulement au regard des alentours immédiats, mais aussi en fonction de la préservation de l’harmonie et

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de l’homogénéité de l’ensemble du domaine.

Toute création de voirie qui nuirait à la structure viaire décrite au diagnostic pourra aussi être interdite.

3.5.LE SECTEUR DE NUISANCES SONORES Le diagnostic a expliqué que certains tronçons de Routes Départementales figuraient au classement des infrastructures génératrices de nuisances sonores. Indépendamment du code de l’urbanisme, cet arrêté impose une isolation acoustique des bâtiments d’habitation et des bureaux conformément au code de la construction et de l‘habitation qui s’applique quelles que soient les dispositions du P.L.U.

Toutefois, pour assurer une bonne lecture du document, les limites des emprises soumises à cette obligation de traitement acoustique, ont été retranscrites au plan de zonage et le renvoi à la réglementation spécifique rappelé au règlement, de façon à ce qu’à la lecture du document réglementaire, les administrés ne puissent méconnaître cette contrainte.

3.6.LE SECTEUR DE PROTECTION DE LA RESSOURCE EN EAU Il y a une servitude d’utilité publique de protection du captage d’eau. Les servitudes d’utilité publique s’appliquent quelles que soient les dispositions du P.L.U. De plus en la matière, seul le Préfet est compétent et la commune ne peut aller à l’encontre de la protection.

Toutefois pour assurer une bonne lecture du document et la pérennité de la protection, les limites du périmètre éloigné du captage ont été retranscrites au plan de zonage et le renvoi à la réglementation spécifique rappelé au règlement.

De cette façon à la lecture du document réglementaire, les administrés ne peuvent méconnaître l’interdiction de mettre en place un assainissement autonome.

D’autre part, ces dispositions permettent d’assurer la prise en compte du risque de pollution dans le cas d’une inopposabilité de la servitude.

3.7.LE BÂTIMENTS REMARQUABLES Le Plan Local d’Urbanisme peut en application de l’article L.123-1-5, 7° du code de l’urbanisme, « Identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d’ordre culturel, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur

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protection ». Cette disposition permet d’identifier des immeubles ou parties d’immeubles qui ne font pas l’objet de protection particulière au titre de législations telle que celle de 1913 sur les monuments historiques ou celle de 1930 sur les sites. La protection peut s’appliquer à tout type de bâtiment : des édifices monumentaux (bâtiments militaires, religieux…), des bâtiments plus modestes ou des constructions caractéristiques (fermes, bâtiments à usage artisanal ou industriel, villas d’un type architectural particulier…).

Pour en faciliter le repérage, le repérage des immeubles s’est fait : • au moyen de symboles sur le document graphique. Bien que leur densité rende parfois leur lecture difficile, ce moyen permet toutefois d’alerter sur la nécessité de se reporter au règlement qui définit la liste exacte des bâtiments concernés, • le règlement intègre le tableau définissant avec précision des immeubles concernés et d’autre part précise pour chaque zone les dispositions réglementaires spécifiques concernant ces édifices.

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4 LES EMPLACEMENTS RÉSERVÉS

Les emplacements réservés restent d’emprise très modeste et sont essentiellement liés à la gestion de la circulation (routière et piétonne) et aux stationnements.

L’emplacement réservé 1 permettra d’élargir le passage piéton au carrefour entre le centre-ville et la surface commerciale.

L’emplacement réservé 2 est une stricte application du P.A.D.D. Il vise à la création d’une voie qui reliera la RD 1016 au centre-ville. Il couvre des terrains qui ne sont pas bâtis et qui, dans leur partie ouest, sont d’ores et déjà de la voirie ouverte à la circulation piétonne et, sur leur partie est, sont un tronçon de voie privative, une barrière empêchant de créer et valoriser une véritable liaison.

L’emplacement réservé 3 vise à redonner au parc du château son emprise foncière d’origine.

L’emplacement réservé 4 vise à ouvrir le parc du château sur le centre-ville. Cette liaison a un double objectif : conformément au P.A.D.D. elle permettra d’accéder au parc sans avoir à le contourner jusqu’à sa façade principale. Cette ouverture permettra aussi un accès véhicules secondaires car à défaut le seul accès est la façade principale. Il n’est pas concevable du point de vue de la sécurité d’organiser une fréquentation publique avec un unique accès pour les véhicules de secours. Ces emplacements se trouvent sur un tronçon de voie qui devra donc passer du statut de voie privée à une voie publique. Mais l’emprise la plus délicate vise à établir la liaison entre l’une des 3 voies privées existantes et le parc et donc de passer sur des parties de terrains habités. Le choix s’est porté sur la parcelle où la construction n’est pas au milieu du terrain et donc pour laquelle il est possible de créer une voie en bordure du terrain sans passer trop près de l’habitation existante.

L’emplacement réservé 5 a pour objet la création d’une aire de stationnement et l’établissement d’une liaison piétonne entre le centre-ville et la RD 1016. Il est localisé sur la dernière construction qui du fait de sa disparition ouvre une possibilité d’accès sur un terrain non bâti en partie arrière.

L‘emplacement réservé 6 est situé au Vieux Lys et a pour objet la réalisation d’un giratoire prévu de longue date au débouché d’une voie à fort trafic. Son emprise est étendue car cet aménagement routier marquera l’entrée de ville et devra donc être accompagné de vastes espaces paysagers.

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5 LES DISPOSITIONS DES ZONES URBAINES

5.1.LES DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES COMMUNES AUX ZONES U Tout d’abord le règlement vise à simplifier les règles du P.O.S. de façon à les rendre compréhensibles.

Ainsi sur la plupart des zones : • Dans le cas où un bâtiment existant a une distance aux limites (voie ou voisin) inférieure à celle imposée aux articles 6 et 7, l'extension pourra respecter un recul identique et donc en prolongement du bâti existant, • des reculs sont imposés par rapport aux limites avec les rives des cours d’eau pour en préserver l’accessibilité et donc faciliter leur entretien, • des règles de desserte des terrains par les réseaux visent à rentrer dans une démarche d’aménagement durable. Ainsi le raccordement au réseau n’est plus obligatoire pour les eaux pluviales. Tout au contraire, les puisards sont autorisés permettant le retour des eaux de ruissellement au sous-sol et donc à la nappe phréatique, • des règles imposent la dépollution des eaux de piscine avant un éventuel rejet au réseau d’eau pluviale dans la mesure où il ne faut pas que ces eaux soit déversées aux réseaux d’eaux usées. Un apport d’eau claire nuit au fonctionnement de la station d’épuration, • les terrains qui ne sont pas suffisamment desservis par le réseau électrique ne sont pas constructibles, • des règles spécifiques régissent les «abris de jardin non maçonnés ». Cette dénomination vise les cabanes de jardin qui s’achètent prêtes à monter. Bien qu’utiles et économiques, elles sont par contre peu esthétiques. Des règles de recul par rapport à la voie visent à les dissimuler derrières les murs ou les constructions principales. Leur limitation de hauteur et d’emprise au sol sont réduites pour qu’elles restent discrètes. Par ailleurs, la distance de ces constructions par rapport à la limite séparative est réduite à 1 m. Elles peuvent ainsi s’implanter près de la limite séparative sans toutefois se mettre sur la limite ; en effet une telle implantation induit alors la suppression d’un tronçon de haie, ce qui rend complexe l’accessibilité au mur en limite séparative pour son entretien et impose au voisin une partie de construction peu valorisante sur sa limite, • les dispositifs d’économie d’énergie et de production d’énergie renouvelable sont pour certains, mal vécus par l’entourage du fait du bruit ou des vibrations produites. Des règles de recul des dispositifs par rapport aux voisins visent à assurer leur tranquillité. Ces règles ont été étendues à l’ensemble des dispositifs générant des nuisances comme les

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locaux techniques des piscines.

5.2.LES DISPOSITIONS DE LA ZONE UA

5.2.1 LES DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES Les dispositions spécifiques à la zone UA concernent : • Tout d’abord le commerce : en application du P.A.D.D. la première des mesures vise à maintenir les locaux commerciaux existants et pour cela leur changement d’affectation est interdit. A défaut, la pression foncière sur le logement étant forte à Lamorlaye, le risque est notable de les voir disparaître pour se transformer en habitat. • Le P.A.D.D. non seulement préconise le maintien des commerces, mais il prône leur renforcement sur les axes majeurs du centre-ville. Ces axes ont été cartographiés sur le plan de zonage et couvrent les voies qui soit sont déjà pourvues de commerces, soit sont entre des tronçons commerciaux. Ils sont prolongés jusqu’à la rue de la Libération pour relier le centre-ville et la partie de la RD 1016 qui doit marquer le centre-ville. Le règlement impose donc la création de commerces dès lors qu’il y a construction. Les seuils ont été définis pour que soient créés au moins 100 m², minimum pour la viabilité économique (local de vente, réserves et locaux sanitaires et techniques). La règle des 80% de la superficie du RDC vise à ménager une surface qui restera affectée au logement pour l’accès vers les étages ou les parties arrières. • Toujours sur les commerces, les règles imposent la conservation des vitrines existantes, mais aussi en cas de construction neuve ou de réhabilitation lourde de l’existant, un linéaire de vitrine d’au moins 5m par 20m de façade bâtie sur voie. • Ensuite toujours en cohérence avec le P.A.D.D., dans cette zone qui est dévolue au renouvellement urbain, en cas de création de plus de 400 m² de logement 25% devront être réservés à du logement aidé. Ce seuil de 400 m² s’explique pour que dans chaque unité bâtie, il y ait au moins 100 m² de logements qui seront gérés par un organisme, seuil en deçà duquel il devient difficile de trouver de telles structures qui acceptent la gestion des logements. • Quelques limitations d'usage pour préserver la tranquillité des habitants et protéger la qualité du cadre bâti. Sont ainsi interdites les occupations et utilisations du sol susceptibles de produire des nuisances (sonores, olfactives, de circulations, paysagères, etc.). • Afin d’éviter une densification inorganisée, les terrains pour être constructibles doivent avoir un accès « direct » à la voie. Les terrains ayant un accès par passage sur fond voisin, passage commun n’ayant pas la configuration d’une voie, ne

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sont pas constructibles.

• L’obligation d’implantation à l’alignement sur une grande partie du linéaire, et en continuité sur limite séparative des édifices majeurs, vise à renforcer le caractère urbain des rues du cœur de ville. Le seuil de 70% s’explique par la nécessité de ménager en façade une possibilité d’accès vers la partie arrière du terrain. • Afin que les véhicules entrant dans les opérations ne congestionnent pas les rues principales commerçantes, les portes d’accès aux garages doivent être en recul d’au moins 10 m, ce qui permet aux véhicules de se placer devant le portail en attendant son ouverture. • L’obligation de s’implanter sur au moins une limite séparative vise à la constitution d’un caractère urbain et à favoriser la densification. Toutefois, pour ménager le cadre de vie des voisins, des règles limitent l’implantation sur de trop grands linéaires en limite. • Les règles de hauteur ont pour objet de limiter la hauteur des constructions en front de voie. Celles-ci étant étroites, une trop grande hauteur étoufferait l’espace public. Les bâtiments les plus hauts doivent donc être en second rang. Ils doivent toutefois rester limités à R+1 ou R+2 ce qui permet d’augmenter légèrement les hauteurs constructibles tout en conservant le caractère actuel du centre commune. • Afin de favoriser la création du commerce dit de proximité qui s’implante le plus souvent en centre ancien où la création de places de stationnement est le plus souvent impossible sauf à détruire une partie du bâti ancestral, ces vocations ont été exonérées des règles de stationnement. • Enfin, les règles de stationnement visent à assurer la pérennité des aires de stationnement. C’est ainsi que bien que n’étant pas interdites, les places de stationnement couvertes et fermées n’entrent pas dans le décompte du nombre de places obligatoires. Si bien que si le garage est transformé ou utilisé à d’autres usages que le stationnement, le minimum d’emplacement pour les véhicules reste assuré. • Le règlement spécifie les modalités de décompte des places de stationnements. Les stationnements d’utilisation mal aisée ou ceux dont la localisation est d’utilisation dissuasive (comme ceux trop proches d’une fenêtre ou d’une porte...) peuvent certes être réalisés mais ne comptent pas dans le nombre de places exigées. Ainsi, il est certain que sera réalisé un nombre de places facilement utilisables suffisant pour ne pas engorger l’espace public • le caractère dense du tissu bâti, l'édiction de règles de hauteur, de volumétrie, les minima d’espaces verts, les règles de stationnement, ont rendu inutiles des restrictions en C.O.S. et coefficient d’emprise au sol.

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5.2.2 LES CAPACITÉS DE LA ZONE UA C’est dans cette zone que se réalisera le plus grand nombre de logements. En effet, les petits pavillons pourront progressivement être remplacés par des constructions offrant des appartements. Ces constructions pourront se réaliser sur deux fronts et l’épannelage progressif permettra de créer des appartements en plus grand nombre sur la partie arrière des terrains.

De 70 à 90 logements pourraient ainsi être créés dont une partie en front de la RD 1016.

5.3.LES DISPOSITIONS DE LA ZONE UB

5.3.1 LES DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES Les règles visent à maintenir le tissu ancestral témoin des origines rurales de la commune. Le but est d’éviter que des constructions nouvelles ne défassent l’enchevêtrement des constructions qui fait le charme de cette partie de la ville. Le règlement est donc plus spécifique en ce qui concerne les implantations d’éventuelles nouvelles constructions et s’exprime aux articles 2 et 9.

La règle la plus remarquable est que les constructions nouvelles (autres que pour l’hôtellerie) ne peuvent s’implanter que sur l’emprise d’une construction existante, avec en plus éventuellement une extension qui est limitée en surface et emprise au titre des dispositions générales. Il est possible de surélever les bâtiments si ceux-ci n’atteignent pas déjà la hauteur maximale. Il ne s’agit certes pas d’une zone favorisant la densification qui doit trouver place sur le centre-ville et non pas ici.

De ce fait, les règles d’implantation aux articles 6 et 7 ne concernent que les extensions et marquent une grande souplesse pour pouvoir reproduire l’implantation en lieu et place qui sur le terrain présentent une très grande variété, comme en atteste le document graphique ci- contre.

Le règlement offre plus de souplesse pour la réalisation d’hôtel. En effet, il existe quelques grandes propriétés, notamment en appui de la rue de la Libération qui sont susceptibles d’accueillir une hôtellerie et le diagnostic a mis en évidence la déficience en ce type d’accueil. Les possibilités d’extensions plus larges sont donc réservées à cette vocation.

5.3.2 LES CAPACITÉS DE LA ZONE UB Elles sont extrêmement restreintes et ne s’exprimeront que sous la forme de réhabilitation du bâti traditionnel emportant la division en quelques logements.

Au plus une petite dizaine de logements pourrait ainsi être créée.

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5.4.LES DISPOSITIONS DE LA ZONE UD

5.4.1 LES DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES Les règles visent à prendre en compte la grande diversité architecturale de ce secteur où domine le pavillon mais qui intègre aussi des logements collectifs. Elles ont pour objet de conserver le caractère résidentiel : les commerces et l’artisanat y sont donc limités à des proportions compatibles avec cette vocation dominante d’habitat et pour inciter à ce que ceux-ci privilégient une implantation sur le centre-ville.

En outre pour éviter un éparpillement des commerces sur la rue de la Libération (ils doivent se concentrer sur le centre-ville et sur la zone UB où ils sont déjà très localisés), ils sont interdits à moins de 100 m de la voie.

Quelques grands terrains peuvent se diviser et donner lieu à des opérations d’ensemble. Aussi, des règles visant à assurer une bonne desserte ont été spécifiquement instaurées.

Cette zone UD inclut une zone UDA qui couvre des espaces en prolongement du centre-ville et/ou qui intègre des ensembles de logements collectifs. Dans cette zone UDA, la densité possible y est donc un peu importante et la diversité des logements y est favorisée, comme en zone UA : en cas de création de plus de 400 m² de logements, 25% devront être réservés à du logement aidé. Ce seuil de 400 m² s’explique pour que dans chaque unité bâtie, il y ait au moins 100 m² de logements qui seront gérés par un organisme, seuil en deçà duquel il devient difficile de trouver de telle structure qui accepte la gestion des logements.

Afin de conserver le caractère pavillonnaire qui est lié à la volumétrie des édifices, l’article 9 impose une emprise maximum en terme de surface. Les 250 m² au sol maximum permettent du logement individuel mais aussi du collectif puisque avec R+1+C (hauteur maximum à l’égout de 6m), cela permet d’édifier 650 à 700 m² de surface de plancher, tout en évitant les immeubles d’ampleur.

Les règles d'implantation, de densité et d'aspect des constructions sont adaptées au tissu plus lâche et à l’architecture pavillonnaire : • les constructions présentant (cf. l'analyse) une très grande variété dans l'implantation par rapport aux voies, le tissu urbain légitime de fixer une bande d’implantation assez large (5 à 40 m), • afin de favoriser l'évolution des constructions et même si celles-ci sont le plus souvent en milieu de parcelle, les constructions pourront s'implanter en limite séparative, • enfin, les dispositions concernant l'aspect des édifices et des clôtures sont notablement allégées pour prendre en compte

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la très grande diversité architecturale.

5.4.2 LES CAPACITÉS DE LA ZONE UD Elles sont relativement importantes, non pas du fait de la densification possible, mais de part le gisement de terrains encore non bâtis.

Une petite centaine de logements pourrait progressivement se réaliser par remplissage des propriétés non bâties, par divisions de certains grands terrains et par création de plusieurs appartements dans quelques grandes bâtisses.

5.5.LES DISPOSITIONS DE LA ZONE UE

5.5.1 LES DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES Les règles visent à maintenir les belles constructions mais aussi leur parc, pour la plupart, anciennes maisons de maître des écuries. Le but est d’éviter que des constructions nouvelles ne dénaturent le parc et la maison. Le règlement est donc plus spécifique en ce qui concerne les implantations comme pour la zone UB. Toutefois, les terrains offrant beaucoup plus de possibilités, les extension ont été portées à 50%.

Sur cette zone, ce sont les annexes qui sont contrôlées de manière à ce que leur multiplicité ne dénature pas le parc et que leur addition n’entraîne la création d’une seconde bâtisse d’envergure venant alors concurrencer la première.

Enfin, en tout logique, le règlement impose la conservation, voire la reconstitution d’un couvert boisé sur une emprise importante.

5.5.2 LES CAPACITÉS DE LA ZONE UE Elles sont quasiment nulles : seule la création de plusieurs appartements dans ces grandes bâtisses reste possible. Ce potentiel reste très réduit du fait de la tradition de « maison de famille » qui caractérisent ces bâtisses.

5.6.LES DISPOSITIONS DE LA ZONE UL

5.6.1 LES DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES Les règles visent à maintenir les composantes originelles de ce lotissement très particulier.

Les dispositions réglementaires sont tournées vers : • le maintien du couvert boisé et des dispositions visant notamment à conserver celui-ci sur les parties avant des

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terrains. Une tendance consiste à dégager les espaces devant les constructions : ceci a un double inconvénient : • elle dénature l’esprit du domaine où les édifices doivent rester dissimulés dans les boisements, • elle crée des coupures boisées de part et d’autre des voies, • le caractère résidentiel que le cahier des charges de ce lotissement vieux de plus d’un siècle, a su conserver à quelques exceptions près.

Le règlement restreint donc la bande constructible par rapport au P.O.S. (précédent document d’urbanisme). Au vu de la précédente réglementation, les bâtiments et constructions (habitations principales, annexes, terrasses, piscines...) pouvaient s’éparpiller sur une bande allant de 25 à 90 m, entraînant de facto le déboisement de la plus grande partie du terrain. Le P.L.U. réduit la bande d’implantation pour la construction principale à 25 / 50 m empêchant donc la construction de bâtiments importants en partie arrière et pour les annexes à 25 / 70 m, dans le but de préserver les fonds de parcelles boisées. Du fait que la plupart des propriétés s'étend jusqu'à la moitié de la voie, le recul peut s'avérer plus réduit par rapport à la clôture. En effet, l'article 6 réglementant l'implantation par rapport aux voies, se compte depuis la limite de propriété et donc le cas échéant, depuis l'axe de la voie.

Le maintien du caractère résidentiel passe tout d’abord par le fait que seuls les logements sont autorisés. Les quelques autres vocations ne pourront connaître aucune évolution afin de stopper les débordements. Cette disposition vaut aussi pour l’hôtellerie qui peut évoluer dans les bâtiments actuels de l’hôtel, mais qui ne doit pas s’étendre.

Le paysage très particulier est attaché à la grande taille des terrains et c’est pour cette raison qu’exceptionnellement il a été sur cette zone, instaurée une superficie minimale pour construire. Cette superficie minimale s’applique aux terrains issus de division mais aussi aux terrains restants car sinon la régularité du découpage parcellaire particulièrement sensible dans le paysage, serait rompue. Ce seuil de 3000 m² correspond à la très grande majorité des parcelles. Il existe toutefois quelques terrains de superficie moindre qui vont de ce fait rester inconstructibles, mais il s’agit là d’une conséquence à la nécessité de maintenir un paysage très particulier et des inévitables conséquences de l’effet de seuil.

Dans la mesure où il reste, à l’opposé, quelques très grands terrains qui pourraient être divisés en parcelles de 3000 m², le règlement impose que dans ce cas les dessertes de ces terrains reprennent les caractéristiques et la structure viaire des voies existantes (14 m d’emprise avec les deux grands accotement enherbés) pour conserver l’homogénéité.

Avenue de Boran Les règles d’implantation visent à éloigner les édifices les uns des

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autres pour maintenir les couverts boisés dont l'analyse a montré la synergie qu'ils entretiennent avec le site Natura 2000.

Enfin le règlement contrôle la volumétrie des bâtiments par deux moyens : la hauteur qui doit rester basse pour se fondre dans la végétation et l'emprise au sol qui est limitée par deux règles. – Classiquement par un coefficient maximum de 8% (reprise du P.O.S.), toutes constructions additionnées (à l'exception des parties enterrées donc les piscines qui au titre des dispositions générales ne sont pas prises en compte pour ce calcul). – Plus spécifiquement pour une limitation d'emprise en terme de surface au sol des constructions de manière à ce qu'il n'y ait qu'une seule grosse construction par parcelle, ce qui est l'esprit de la constructibilité de cette opération depuis ses origines.

L’ensemble de ce secteur est couvert par une protection au titre des paysage qui soumet à déclaration préalable toute modification du paysage.

5.6.2 LES CAPACITÉS DE LA ZONE UL Elles se résument à la construction : – des quelques terrains de plus de 3000 m² et qui ne sont pas encore bâtis, – d’un nombre très restreint de terrains de plus de 6000 m² qui pourraient se diviser.

Une petite vingtaine de logements pourrait progressivement se réaliser ainsi.

On remarquera qu’en absence de règles limitant la densification, non seulement le paysage des 3/4 de la ville et de la moitié du territoire communal en serait profondément modifié, mais aussi les capacités d’accueil en logements seraient démesurées et la commune pourrait voir sa population multipliée par 5 au minimum. Une telle augmentation déséquilibrait non seulement les équipements publics de la ville, mais toute l'intercommunalité. Cette notable augmentation irait aussi et surtout, à l’encontre de la charte du PNR qui prône une croissance modérée et progressive.

5.7.LES DISPOSITIONS DE LA ZONE UX Ces terrains sont essentiellement voués à l'activité économique, et notamment pour certaines d’entre elles qui ne peuvent que difficilement trouver place dans le tissu à dominante de logements du fait des contraintes qu’elles engendrent.

Les règles visent à s’adapter aux contraintes de l’architecture d’entreprise. Celles-ci sont en effet commandées par : • les obligations liées à la production qui induit des formes spécifiques à chaque bâtiment et une grande rationalité des espaces internes et externes,

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• la volumétrie souvent importante des bâtiments, • les nécessités de circulation et de stationnement notamment en ce qui concerne les poids-lourds, rendant inadaptées les règles d’implantation et d’aspect, des tissus urbains traditionnels.

Les dispositions concernant les logements doivent éviter une séparation de l'activité et de l'habitat du gardien pour que d'une part ce logement nécessaire reste attaché et efficient pour l'entreprise et d’autre part, pour éviter que progressivement ne se créent des noyaux d'habitat dont les occupants viendraient ensuite se plaindre des nuisances.

Toutefois, des dispositions visent à préserver la tranquillité ou la sécurité des riverains ainsi que l’aspect de l’entrée de ville : • recul minimum par rapport aux zones devant recevoir essentiellement de l’habitat, • obligation de dissimuler les dépôts aériens, les citernes et cuves, • aménagement d’accès pour assurer la visibilité, • prendre en compte dans les règles d’implantation la forme urbaine. Le tissu urbain existant ne permet pas de définir une bande d’implantation homogène et force est de constater que les constructions se sont implantées sur toute la profondeur des terrains.

6 SYNTHÈSE DES CAPACITÉS EN LOGEMENTS

6.1. LES CAPACITÉS EN LOGEMENTS DE LA ZONE U Considérant que la zone UX n’a pas vocation à recevoir du logement, les possibilités de construire peuvent ainsi être estimées :

‒ en zone UA : 70 à 90 logements ‒ en zone UB : 10 logements ‒ en zone UD : 80 à 100 logements ‒ en zone UE : 0 logement ‒ en zone UL : 20 logements

soit entre 180 et 220 logements créés dans le cadre du P.L.U.

6.2.LES POSSIBILITÉS DE RÉALISER LES LOGEMENTS SOCIAUX. Parmi ces 200 logements environ, il faut construire entre 25 et 50 logements aidés pour au minimum maintenir le pourcentage actuel et, mieux, pour atteindre un pourcentage de 10 % des résidences principales. Tous les logements sociaux construits au delà de ce seuil

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de 50 logements œuvreront pour une augmentation de ce taux de 10%.

Le minimum imposé réglementairement sur les zones UA et UDA de 25% de logements sociaux dès lors que l’opération excède 400 m² conduit à estimer que si les logements aidés ne se réalisent que dans ce cadre :

– Le PLU impose 100m² de logements sociaux pour 400m² construit (25% de 400m²), – et pour la réalisation de 50 logements sociaux, il faut compter 3500m² de surface (50 logements x 70m² qui est une surface moyenne par logements), – donc 14 000 m² sont nécessaires pour qu’à raison de 25 % ce chiffre de 3500 m² soit atteint (3500/100=35 et 400x35=14000), – et 20 opérations sont nécessaires (14 000 m² / 700 m², surface moyenne des opérations de 10 à 15 logements= 20 opérations).

En conclusion, dès lors que se réaliserait une vingtaine de constructions de programme de logements, réparties sur la zone UA et UDA, accueillant 10 à 15 appartements, l’objectif de 10 % est atteint.

Les règles du P.L.U. permettent donc au minimum d’atteindre ce seuil de 10% et fort probablement de le dépasser.

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7 LES DISPOSITIONS DES ZONES A ET N

7.1.PRÉSENTATION DE LA DÉLIMITATION DES ZONES La partition entre les zones A et N a été essentiellement liée à l'application des articles R.123-7 et 8 du code de l'urbanisme :

1. Tous les boisements de plus de 4 hectares constituant, en application du code forestier, une exploitation forestière, ont donc été classés en zone N. 2. Les coteaux boisés ont aussi été préservés en zone N. 3. Les espaces présentant un intérêt écologique et donc la majeure partie du site Natura ont aussi été classés en zone N. Seules les parcelles recevant des constructions et qui ne sont donc pas des espaces naturels mais bien du tissu urbain, n'ont pas été classées en zone N. Mais dans ce cas, elles ont été incluses dans le secteur de continuité écologique dont les protections ont été exposées ci-dessus.

L'ensemble des terres à vocation équine (hippique ou équestre) a été classé en zone A.

La zone AA couvre les activités hippiques et la zone AB couvre les activités équestres.

La zone AB a été localisée sur la partie du territoire qui accueille d’ores et déjà une part plus importante et plus regroupée d’activité équestre. Elle comprend des terrains qui n’ont pas actuellement cette vocation de manière à favoriser leur développement et permettre la délocalisation d’entreprises équestres qui souhaiteraient sortir de la zone hippique. Ont donc été classés en zone AB : – les terrains au sud de la rue Blanche et en limite Ouest de la zone UD, – les terrains le long de la route des princes. Parmi eux il y a un terrain actuellement occupé sans autorisation par une entreprise de BTP. Or, outre que sa situation est illégale, elle induit la sortie de nombreux engins près d’un carrefour, lui même à moins de 100 m du giratoire, le tout au sein d’une zone hippique. Il est donc souhaitable que ce terrain prenne une vocation équestre.

Toutefois, la partie du territoire recevant des installations hippiques et qui accompagne les cours d’eau de la Thève et du ru saint Martin, a été classée en zone N de manière à en assurer la protection. N’ont pas été intégrés en zone N, les parties déjà bâties au nord-est et au sud, et les terrains adjacents qui pourraient être indispensables à l’évolution de ces constructions.

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7.2.PRÉSENTATION DES DISPOSITIONS DES ZONES A Le règlement de la zone A veille à maintenir les conditions d'un hippisme performant ou à prendre en compte des exploitations existantes ou ayant existé.

7.2.1 LA ZONE AA La zone AA réserve l'usage du sol à l'activité hippique. Comme cela a été de nombreuses fois démontré ci-dessus, cette activité s'accommode mal des autres activités équines et notamment de l'équestre dont la fréquentation induite est source de stress pour les chevaux de course.

Le personnel doit être sur place du fait de la nécessité d'intervenir à n'importe quel moment, mais aussi de part des horaires décalés ; Quelques garde-fous empêchent ici aussi la scission des logements d'avec les écuries (obligation d'accès commun, implantation en continuité des écuries...).

L'hippisme ne nécessitant pas d’entraînement en lieu couvert (pas de manège), la hauteur des bâtiments autorisés reste basse.

Enfin pour des raisons de sécurité et notamment pour tenir compte du caractère fougueux de ces animaux, les aires de stationnement doivent se desservir à l'intérieur des propriétés et non pas directement sur les voies.

7.2.2 LA ZONE AB Le règlement et les orientations d'aménagement et de programmation organisent l'accueil de l'activité équestre à l'est de la RD 1016 où elles doivent pouvoir se déployer. Le règlement permet à la fois le maintien et l’extension des activités existantes et l’installation de nouvelles exploitations.

7.2.3 LA ZONE AC Elle couvre une activité traditionnelle de maraîchage qui certes a cessé, mais dont les installations (les serres) subsistent, et qui doit pouvoir redémarrer. La localisation en limite du site Natura empêche toute reconversion du site et notamment vers de l’habitat. Pour éviter toute dérive, l’habitat, y compris celui d’un éventuel repreneur agricole, est interdit. La très faible superficie d’exploitation ne peut être qu’un complément à une autre activité et la réalisation d’une habitation sur place ne s’impose donc pas. Elle présente plus d’inconvénients du fait de la nécessité de préserver le site que d’avantages vis à vis de l’agriculture.

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7.3. PRÉSENTATION DES DISPOSITIONS DES ZONES N Dans cette zone de protection, ne sont autorisés que les aménagements et les constructions ou ouvrages de petites dimensions, ainsi que les constructions et installations nécessaires à l’exploitation agricole pouvant s’intégrer aisément dans un ensemble qu’il convient de protéger et dont la vocation n’est pas de nature à nuire aux paysages ou aux équilibres écologiques.

Sur cette zone, la faible taille des constructions et leur insertion dans le milieu naturel permet d’imposer des modes de chauffage économisant les gaz à effet de serre. Cependant la proximité du site Natura 2000 interdit l’utilisation des panneaux photovoltaïques (du fait de leur effet miroir néfaste pour la faune ornithologique) et de tous les dispositifs engendrant bruits, vibrations ou courants d’air notables, qui dérangeraient la faune.

L’utilisation de matériaux réfléchissants qui perturbent l’avifaune, voir pour les matériaux miroir, qui les déciment, sont bien évidemment interdits.

7.4. LES SECTEURS SPÉCIFIQUES DE LA ZONE N Les zones NA, NB, NC, NL, NM ont pour objet d'autoriser des constructions ou installations en taille et capacité limitées pour satisfaire des besoins ne pouvant trouver place qu'en zones naturelles notamment du fait de l’existence de constructions.

Elle prennent en compte des petits noyaux bâtis ou pour la zone NL du golf, qu’il ne convient pas de laisser évoluer vers un milieu urbain proprement dit, mais sur lequel les constructions ou les installations doivent pouvoir évoluer dans une enveloppe circonscrite.

Dans cette zone, les articles R.123-8 et R.123-9 du code de l'urbanisme imposent de : • limiter la hauteur des bâtiments : elle ne pourra être supérieure à celle existante, • réglementer l’implantation : du fait de leur insertion dans un ensemble agricole les règles de recul conservent celles de la zone A par rapport au voie. Par contre du fait de l’étroitesse des parcelles le retrait par rapport aux limites séparatives est de 5m, • limiter la densité : l’article L.123-1 du code de l'urbanisme précisant que seules les zones U, AU et les zones « N de transfert de COS » pouvant être pourvues d’un COS, la densité est ici limitée par le coefficient d’emprise au sol qui est fixé à 20%.

La zone NA prend en compte des habitations (non loin du vieux Lys) ou la station de pompage (en limite Ouest de la commune).

La zone NB prend en compte les locaux de l’association de chasse.

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Leurs localisations en limite de zone naturelle et de site Natura 2000 obligent à strictement limiter leur évolution.

La zone NC couvre un secteur non bâti en centre ville. Il représente un enjeu important du fait de sa localisation en jonction entre des équipements et le centre ville. De ce fait des orientations d'aménagement et de programmation expriment l'organisation spatiale souhaitée et la volonté de la commune de donner à ce site une valorisation urbaine. Le chemin piéton Est-ouest au nord du site doit être conservé et se mailler sur des chemins à aménager qui permettent de relier le centre ville vers le nord. Il sera prolongé vers le nord pour se greffer sur la voie douce structurante qui borde la Thève, par des cheminements qui desserviront aussi les jardins familiaux. Une aire de stationnement publique pour véhicules légers sera réalisée sur la partie qui, du fait de son caractère artificialisé, a été classée en zone UD, à l'Est. Elle sera destinée à la fréquentation des usagers des équipements collectifs (ex : auberge de jeunesse, jardins familiaux...) et au stationnement public. Enfin les jardins familiaux existants doivent être conservés voire étendus.

La zone NL couvre les installations sur golf. Il n’y a pas de constructions sur le territoire communal.

La zone qui est susceptible de connaître les évolutions les plus notables, toute proportion gardée, est celle du haut de coteaux. Elle couvre deux espaces distincts ; le château du Breuil et les constructions sur l’ancienne « route des Tombes » plus connues aussi sous le terme des « constructions de la Croix Rouge ».

Le château est inhabité et depuis de nombreuses années il est possible d’y réaliser un hôtel mais ce projet n’aboutit pas. Les constructions plus à l’Est sont occupées par des associations pour des usages sanitaires éducatifs ou sociaux. Leur pérennité n’est donc pas assurée. L’éloignement du centre ville et des équipements et leur implantation sur un site paysagèrement sensible (en haut du coteau) interdit le développement de l’habitat. Par contre il faut pouvoir reconvertir ces grandes bâtisses pour les conserver. L’hébergement y est donc autorisé. Il faut comprendre, l’hôtellerie touristique classique mais aussi tout ce qui est hébergement à caractère social et sanitaire. De ce fait l’espace boisé n’a pas été classé tout autour des constructions, et la zone NM, en contre partie, a été limitée et ne couvre pas la totalité de parcelle. De ce fait les parties boisées qui sont sur le coteaux sont pérennisées ce qui participe à la stabilité des sols et au maintien du paysage .

L’hôtellerie ayant du mal à se concrétiser et ne pouvant être généralisée à la totalité des bâtiment de cette zone, y sont aussi admis les bureaux. Des sièges sociaux d’entreprises pourraient tirer parti de l’image de marque valorisante des bâtiments et du site.

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L’article 3 permet toutefois d’interdire les constructions si le trafic induit sur la RD 1016 est de nature à générer de l’insécurité.

Par ailleurs les hauteurs des constructions nouvelles sont fortement limitées, le but étant que les constructions se fondent dans les boisements. Les toitures terrasses sont non seulement autorisées, mais favorisées.

LAMORLAYE - Rapport de Présentation en date du 20 septembre 2013 - DOCUMENT OPPOSABLE 125 LES INCIDENCES, MESURES DE PRÉSERVATION ET DE MISE EN VALEUR DU P.L.U. SUR L'ENVIRONNEMENT

PARTIE 5 LES INCIDENCES, MESURES DE PRÉSERVATION ET DE MISE EN VALEUR DU PLU SUR L'ENVIRONNEMENT Les principaux défis en matière d’environnement sont : • l’utilisation économe de l’espace et la lutte contre l’étalement urbain, • la protection de la biodiversité, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, • la réduction des Gaz à Effet de Serre et le fait de favoriser l’utilisation d’énergie durable, • la diminution des obligations de déplacements et le développement des communications électroniques, etc., • la prise en compte des risques naturels.

La plupart des effets et incidences du P.L.U. ont été exposés par le biais de leur justification. Ils ne sont donc qu’éventuellement rappelés dans le présent chapitre qui s’attache surtout à mesurer les incidences qui n’auraient pas fait l’objet d’une justification par ailleurs.

1 LA CONSOMMATION DES ESPACES

1.1. LA CONSOMMATION DES TERRES AGRICOLES

Le territoire de la commune couvre 1534 hectares dont environ : • 161 hectares de zone agricole hippique répartie entre 140 hectares à l’est et 20 hectares au nord, • 6,7 hectares de zone agricole dévolue à l’activité équestre, • 1 hectare pour l’agriculture horticole ou maraîchère.

Ce sont donc 11% du territoire qui sont dévolus à l’agriculture.

Non seulement, les espaces agricoles n’ont pas été réduits dans le cadre du présent P.L.U. mais ils ont été de surcroît étendus.

D’un strict point de vue formel, il n’existait pas de terres en zone agricole au P.O.S (NC). Les espaces hippiques étaient alors en zone UF au P.O.S. et ils ont été reversés en zone A.

De plus sur le fond, le P.L.U. assume un parti affirmé de séparation de l’hippisme et de l’équestre et donc améliore notablement les conditions de développement et de performance de ce pan de l’activité agricole.

Enfin en terme de superficie dévolue à l’agriculture, le P.L.U. augmente de 6 hectares les zones A en donnant aux derniers terrains libres sur Lamorlaye (qui étaient en zone NA, donc A Urbaniser, au P.O.S. ) une vocation rurale de création d’une activité équestre et du maintien des espaces potagers.

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1.2. LE DÉVELOPPEMENT DES ZONES URBAINES

Le P.L.U. inscrit formellement un développement des zones U, sans toutefois prévoir une extension de l’enveloppe urbaine.

En effet, le P.O.S. a inscrit à l’intérieur du tissu urbain un grand nombre de zones ND, dont la vocation sous l’emprise de la législation s’appliquant au P.L.U. était la prise en compte d’un site d’intérêt à préserver. Ces espaces qui sont incontestablement du tissu Urbanisé ont donc été reversés en zone U.

La seule extension de l’enveloppe urbaine s’est faite dans le cadre du P.O.S. par la réalisation de la zone NA en entrée de ville. Cette zone d’urbanisation a été réalisée et est donc désormais Urbanisée.

Le P.L.U. ne prévoit ni zone A Urbaniser, ni extension des zones U.

2 LES INCIDENCES GÉO ET HYDRO MORPHOLOGIQUES

Ces incidences peuvent être liées aux constructions et aux désordres qu'elles engendrent, aux effets d'imperméabilisation ou de pollution, aux exploitations du sous-sol.

Le P.L.U. n’autorise aucune exploitation du sous-sol, il n’y a donc aucun effet direct go-morphologique.

En interdisant les constructions sur les sols instables des coteaux et des marais et en ne favorisant celles-ci que sur des terrains présentant des assises géologiques stables, le P.L.U. limite les incidences géomorphologiques néfastes.

En limitant fortement la densification sur la plus grande des zones urbaines de la commune (le domaine du Lys), le P.L.U. impose la conservation du couvert boisé et donc la perméabilité du sol. Ceci est d’autant plus important que cette zone est en amont immédiat des marais et que les eaux de ruissellement se dirigent directement dans les marais. L’autre facteur déterminant dans l’équilibre hydro- géomorphologique est le maintien des phénomènes de remontée de nappe.

Le P.L.U. ne prévoit aucun mouvement de terre notable (carrière, centre d'enfouissement) qui serait de nature à perturber notablement la structure géomorphologique, ni d’établissement susceptible de perturber la climatologie.

Le P.L.U. s'attache à prendre en compte la gestion de l'eau sous toutes ses formes, au travers du règlement.

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Notamment, le règlement impose le traitement des eaux de ruissellement en provenance des aires de stationnement ou des piscines pour limiter les risques de pollutions aux hydrocarbures et aux désinfectants des eaux stagnantes et ainsi protéger les nappes aquifères et la qualité des eaux de surface :

• Les eaux de ruissellement générées par les constructions nouvelles et l'imperméabilisation des surfaces au sol devront être stockées (articles 4). Un système de cuves (non visible pour éviter la dégradation du paysage) permet un stockage simple des eaux pluviales, dans lequel les habitants peuvent ensuite puiser pour arroser le jardin, et par ce simple jeu de stockage / consommation, assurer une capacité de rétention des eaux pour les jours de fortes pluies.

• Le P.L.U. instaure une bande de protection des rives des cours d’eau qui d’une part exclut tout usage de nature à induire une pollution directe des eaux de surface et qui d’autre part facilite le passage des engins d’entretien du cours d’eau.

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3 LA SAUVEGARDE DES RESSOURCES NATURELLES

3.1.LA RESSOURCE EN EAU

Le P.L.U. préservant la qualité de l’eau souterraine des pollutions des eaux de ruissellement et en imposant que l’eau pluviale soit infiltrée sur le terrain favorise la qualité de l’eau souterraine et la recharge des nappes : . la mise en place de système d'infiltration des eaux pluviales est désormais autorisée de façon à réduire les apports aux réseaux et donc aux cours d’eau et pour améliorer la percolation vers les nappes phréatiques (article 4), . les assainissements autonomes sont extrêmement limités : le règlement impose leur accessibilité par engins de manière à pouvoir en assurer l’entretien.

3.2.LA PRÉSERVATION DES RESSOURCES EXPLOITABLES

Il n’y a pas de ressource répertoriée du sous-sol sur la commune.

3.3.LA PRODUCTION SYLVICOLE

Seule la forêt de Chantilly constitue un boisement dont l’ampleur et la localisation à l’écart des constructions permettent une exploitation sylvicole. On remarquera toutefois que la forêt de chantilly étant très protégée, la sylviculture ne peut se pratiquer que sous respect de ce patrimoine d’exception.

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4 LES INCIDENCES SUR LA DIVERSITÉ DES MILIEUX ET LE SITE NATURA 2000

4.1.NATURA 2000

L’article L.121-10 du code de l’urbanisme dans sa version antérieure à février 2013, et donc tel qu’il s’appliquait lors du conseil municipal qui a débattu du projet de P.L.U., stipule que sont soumis à évaluation environnementale : « 4° Les plans locaux d'urbanisme susceptibles d'avoir des effets notables sur l'environnement compte tenu de la superficie du territoire auxquels ils s'appliquent, de la nature et de l'importance des travaux et aménagements qu'ils autorisent et de la sensibilité du milieu dans lequel ceux-ci doivent être réalisés. » « Font également l'objet de l'évaluation environnementale prévue au premier alinéa du I les documents qui déterminent l'usage de petites zones au niveau local suivants : 1° Les plans locaux d'urbanisme qui sont susceptibles d'avoir des effets notables sur l'environnement, au sens de l'annexe II à la directive 2001 / 42 / CE du Parlement Européen et du Conseil, du 27 juin 2001, précitée, compte tenu notamment de la superficie du territoire auquel ils s'appliquent, de la nature et de l'importance des travaux et aménagements qu'ils autorisent et de la sensibilité du milieu dans lequel ceux-ci doivent être réalisés. » Cette annexe II précise les critères permettant de déterminer l'ampleur probable des incidences visées en ces termes : 1. Les caractéristiques des plans et programmes, notamment : • la mesure dans laquelle le plan ou programme concerné définit un cadre pour d'autres projets ou activités, en ce qui concerne la localisation, la nature, la taille et les conditions de fonctionnement ou par une allocation de ressources, • la mesure dans laquelle un plan ou un programme influence d'autres plans ou programmes, y compris ceux qui font partie d'un ensemble hiérarchisé, • l'adéquation entre le plan ou le programme et l'intégration des considérations environnementales, en vue, notamment de promouvoir un développement durable, • les problèmes environnementaux liés au plan ou au programme, • l'adéquation entre le plan ou le programme et la mise en œuvre de la législation communautaire relative à l'environnement (par exemple les plans et programmes touchant à la gestion des déchets et à la protection de l'eau).

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2. Caractéristiques des incidences et de la zone susceptible d'être touchée, notamment : • la probabilité, la durée, la fréquence et le caractère réversible des incidences, • le caractère cumulatif des incidences, • la nature transfrontalière des incidences, • les risques pour la santé humaine ou pour l'environnement (à cause d'accidents, par exemple), • la magnitude et l'étendue spatiale géographique des incidences (zone géographique et taille de la population susceptible d'être touchée), • la valeur et la vulnérabilité de la zone susceptible d'être touchée, en raison : 1. de caractéristiques naturelles ou d'un patrimoine culturel particulier, 2. d'un dépassement des normes de qualité environnementale ou des valeurs limites, 3. de l'exploitation intensive des sols, 4. les incidences pour des zones ou des paysages jouissant d'un statut de protection reconnu au niveau national, communautaire ou international.

Le P.L.U. n’a pas d’incidence sur ce site Natura 2000 au sens de cette annexe II.

En effet le site Natura 2000 est fondé sur la dynamique géomorphologique liée au milieu humide et donc à la qualité aquatique du fond de talweg et à la préservation des milieux ouverts.

Les milieux à préserver sont les suivants :

Pour le busard des roseaux : les roselières des marais et ponctuellement les prairies, friches, et bordures de plans d'eau. Par contre il n’investit que très occasionnellement les sites arborés.

Pour le pic noir : les espaces arborés composés de grands arbres espacés et intégrant des arbres morts ou dépérissant et des souches .

Pour la rainette verte et la grenouille agile : les terrains marécageux où la végétation abonde ou à proximité d’un endroit boisé.

Pour la vipère péliade : les milieux humides et calmes.

L’euphorbe des marais : les expositions au soleil sur un sol léger sans trop de calcaire, humide à tremper.

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La véronique à écus : les sols plutôt acides et les fossés humides, les bords des étangs, les bras morts des rivières, les prairies marécageuses.

Pour respecter les préconisations du DOCOB, il convient donc de vérifier que le P.L.U. n’est pas de nature : – à supprimer le milieu humide, – a dégrader la qualité de l’eau, – a densifier le boisement, – à l’inverse, à trop clairsemer le couvert arboré, pour notamment maintenir des arbres morts, – à favoriser l’intrusion humaine de nature à déranger la faune.

Tout d’abord, le marais en lui même est intégralement classé en zone N où ne sont admises que les constructions nécessaires à la gestion du site naturel. Dans cette zone N, sont aussi admis les services publics ou d’intérêt collectif liés au domaine ferroviaire mais on constatera que celui-ci est à l’opposé territorialement du site Natura et ne concerne pas celui-ci.

Par ailleurs le périmètre de Natura 2000 intègre trois localisations distinctes de parcelles dépendantes de la zone bâtie :

– A l’extrême pointe sud du Vieux Lys un terrain est dans le secteur Natura. Cette intégration est surprenante puisque que le terrain est fortement artificialisé, qu’il a peu de couvert boisé et qu’il est imperméabilisé. En zone UB, les imperméabilisations du sol ne sont autorisées que sous l’emprise des constructions de manière à ne pas bloquer les droits à construire de cette parcelle bâtie, considérant que le règlement de la zone UB limite fortement les capacités de construire. L’utilisation de matériaux réfléchissants est interdite.

– Une bande de fond de parcelle du Domaine du Lys, s’explique plus puisqu’il s’agit de boisements de fond de parcelle en contact direct avec les boisements du site Natura limitrophe et qu’il est tout à fait possible que les espèces déterminantes de Natura investissent ce site. Il a en effet été montré qu’elles peuvent occasionnellement investir des ensembles arborés de frange.

– Une partie du terrain du collège qui, comme pour le domaine du Lys, correspond à la partie boisée du terrain.

C’est la raison pour laquelle le P.L.U. a instauré un secteur de continuité écologique intégrant des mesures spécifiques.

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Le P.L.U. préserve le milieu humide par les moyens suivants : – la prise en compte du P.P.R.I. qui maintien l’équilibre de la nappe alluviale, – le fait de ne pas imposer la conservation des boisements qui pompent et assèchent les eaux superficielles, – l’obligation d’infiltrer les eaux de ruissellement plutôt que de les rejeter au réseau.

Le P.L.U. préserve la qualité des eaux par les moyens suivants : – les obligations de dépollution des eaux de ruissellement et des eaux de piscine, – la très forte limitation de toute nouvelle construction en frange du site et notamment sur les zones NA, NB, NC où il n’y a pas d’assainissement collectif.

Le P.L.U. préserve l’équilibre des boisements par les moyens suivants : – les boisements des marais n’ont pas été classés au titre de l’article L.130-1 du code de l’urbanisme.

Enfin, de façon globale on constatera qu’aucune nouvelle urbanisation n’est possible aux abords du site.

Le P.L.U. n’autorise donc aucun travaux, ouvrage ou aménagement de nature à affecter de façon notable le site Natura 2000 ou le réseau de sites Natura. Aucune de ses dispositions n’est de nature à porter atteinte à la conservation du site ou à l’équilibre de son milieu. Le P.L.U. n’a donc pas d’incidence sur le site Natura 2000.

Le P.L.U. ne réfère ou renvoie à aucun autre document ou programmation sur l’ensemble de son territoire. Il a été démontré au chapitre 3 que le P.L.U. s’inscrit dans une forte démarche d’aménagement durable et intègre des considérations environnementales. Le site Natura 2000 non seulement n’est pas susceptible d’être impacté par une disposition du P.L.U., mais de surcroît, celui-ci en assure fortement sa protection. Le P.L.U. n’a donc aucune incidence sur le site Natura qu’elle qu’en soit la fréquence, l’aspect cumulatif ou le caractère. Le classement en zone N du secteur Natura 2000 ne présente aucun risque pour la santé humaine ou pour l'environnement. Ni la valeur, ni la vulnérabilité du site Natura ne sont susceptibles d'être touchées. Le P.L.U. n’a donc aucune incidence sur le site Natura 2000.

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De surcroît, le P.L.U. préserve fortement : 1. Les espaces en amont qui pourraient présenter un potentiel écologique et de milieu humide. Ainsi ont été classés en zone N, les espaces non bâtis sur lesquels s’exercent une activité hippique dès lors qu’ils accompagnent les cours d’eau et participent donc à la qualité des eaux des marais. 2. Les espaces boisés à proximité qui pourraient entretenir une relation symbiotique avec le site Natura 2000 et servir de refuge à la faune. En conclusion, non seulement le P.L.U. n’est pas de nature à porter atteinte à Natura 2000, mais il participe à l’amélioration du milieu.

4.2.LES LISIÈRES

Les lisières des massifs boisés sont des sites majeurs d'échanges écologiques du fait de la végétation et de la microfaune qui s'y développent. Ces boisement sont localisés au nord-Est du territoire communal.

Ces lisières des massifs doivent être protégées au titre de la charte du Parc Naturel.

Or, les lisières sur le territoire communal sont d’ores et déjà toutes construites. Elles sont : – pour la partie en coteau, enserrées dans le bâti, – pour la partie basse, bordées de constructions agricoles, – pour le haut de coteau, bordées par les constructions agricoles.

Le site du château du Breuil est spécifique. En effet, en limite de la zone NM, la limite de l’espace boisé classé laisse supposer l’existence d’une lisière. Mais celle-ci n’existe pas puisque actuellement le couvert boisé s’étend jusqu’en limite des édifices. Il n’y a donc pas d’effet de lisière. Mais pour que si des déboisements sont pratiqués pour mettre en œuvre les droits à construire, la lisère puisse progressivement se constituer, il est imposé un recul de 50 m des espaces boisés.

LAMORLAYE - Rapport de Présentation en date du 20 septembre 2013 - DOCUMENT OPPOSABLE 134 LES INCIDENCES, MESURES DE PRÉSERVATION ET DE MISE EN VALEUR DU P.L.U. SUR L'ENVIRONNEMENT

5 LES INCIDENCES SUR LE PAYSAGE ET LE PATRIMOINE

Il a été exposé ci-dessus les nombreuses mesures pour la sauvegarde du patrimoine : – la zone UB permet la conservation du patrimoine rural ancestral, – la zone UE permet la conservation des grands parcs et des demeures en leur sein, – la protection des bâtiments remarquables quelque soit la zone où ils se trouvent, – les possibilités de reconversion du château du Breuil et des constructions de l’ancienne route des Tombes.

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6 LA PRISE EN COMPTE DES RISQUES ET DES NUISANCES

6.1.LES INCIDENCES EN MATIÈRE DE RISQUES NATURELS

Tout d’abord en matière de prise en compte des risques d’inondation, le P.L.U. prend en compte le PPRI. Celui-ci, servitude d’utilité publique s’impose au P.L.U., indépendamment de la réglementation du P.L.U. Il n’est donc pas en principe nécessaire de réglementer l’urbanisation sur ces zones. Toutefois pour une meilleure information, une disposition sectorielle a été reportée sur les documents graphiques, le règlement renvoyant explicitement au PPRI.

6.2.LES INCIDENCES EN MATIÈRE DE RISQUES TECHNOLOGIQUES

Les canalisations de transports de gaz n’imposent pas l’instauration de protections vis-à-vis de l’ouvrage.

Il n’y a pas d’installation dangereuse sur la commune.

6.3.LES INCIDENCES EN MATIÈRE DE NUISANCE

Les deux routes départementales et la voie ferrée sont classées en axes bruyants par arrêté préfectoral. Les emprises susceptibles d'être soumises aux nuisances sonores sont figurées aux documents graphiques "annexes". Les obligations d'isolation phonique qui en découlent sont de la responsabilité des maîtres d'œuvre et d'ouvrage qui doivent appliquer les dispositions de l'arrêté du 30 mai 1996.

6.4.LES INCIDENCES EN MATIÈRE DE POLLUTION

Les principales pollutions qui peuvent être favorisées par ce que le P.L.U. autorise concerne l’activité agricole hippique. En effet, le très grand nombre de chevaux et donc de déjections produites sont incontestablement un risque de pollution. Mais le P.L.U. en favorisant un professionnalisme de l’activité permettra la mutualisation de moyens pour la collecte, le stockage et le traitement des fumiers. Des dispositifs de récupération énergétique par le traitement des fumiers pourraient avantageusement être recherchés.

LAMORLAYE - Rapport de Présentation en date du 20 septembre 2013 - DOCUMENT OPPOSABLE 136 LES INCIDENCES, MESURES DE PRÉSERVATION ET DE MISE EN VALEUR DU P.L.U. SUR L'ENVIRONNEMENT

7 LES INCIDENCES SUR LES DÉPLACEMENTS

Les principales mesures de protection concernant la sécurité ont trait aux conditions d'accès sur la RD1016 : elles ont été très largement détaillées au paragraphe traitant de l’urbanisation des entrées de ville.

Même si les dispositions de maillage de voie piétonne prévues par le P.L.U. ne peuvent être considérées comme ayant à elles seules des effets significatifs en matière de réduction des pollutions atmosphériques, le P.L.U. en adhérant à la réflexion visant à favoriser les déplacements doux, participe à une tendance.

De plus, le parti d'aménagement visant à privilégier la densification sur les parties proches du centre ville, des équipements et des commerces va aussi dans le sens des réductions, certes minimes, des pollutions par les engins routiers.

LAMORLAYE - Rapport de Présentation en date du 20 septembre 2013 - DOCUMENT OPPOSABLE 137 INDICATEURS POUR L’ ÉVALUATION

PARTIE 6 INDICATEURS POUR L’ÉVALUATION Des indicateurs doivent être élaborés pour l'évaluation des résultats de l'application du plan prévue à l'article L..123-12-1 du code de l'urbanisme.

Trois ans au plus après la délibération portant approbation du plan local d'urbanisme ou la dernière délibération portant révision de ce plan, un débat est organisé au sein de l'organe délibérant du conseil municipal sur les résultats de l'application de ce plan au regard de : – la satisfaction des besoins en logements, – le cas échéant, de l'échéancier prévisionnel de l'ouverture à l'urbanisation des zones à urbaniser, – de la réalisation des équipements correspondants à l'ouverture à l'urbanisation des zones à urbaniser.

Tout d’abord dans la mesure où il n’y a aucune zone à urbaniser les indicateurs de programmation sont inutiles.

Les indicateurs qui devront être mis en œuvre sont les suivants :

– le nombre d’habitants qui doit se situer entre 9500 habitants (maintien du seuil démographique) et 10 000 habitants, pour rester dans une croissance modérée,

– le nombre de logements qui doit comprendre environ 200 logements nouveaux pour pallier la décohabitation et 150 à 200 correspondant à la croissance potentielle.

Cette estimation se fera à partir des données INSEE en comparant les chiffres connus les plus récents confrontés à ceux figurant dans le présent rapport et notamment au récapitulatif des potentiels figurant au chapitre 5.8, considérant : • qu’à échéance de 3 ans, les chiffres qui y sont mentionnés pourraient être satisfaits entre un tiers et la moitié. • qu’à échéance de 6 ans la moitié au moins devrait être réalisée.

Les données INSEE seront pondérées à partir d’une analyse des permis de construire délivrés ou en cours d’instruction pour extrapoler les derniers chiffres INSEE et donc apprécier les indicateurs à la date de la délibération.

LAMORLAYE - Rapport de Présentation en date du 20 septembre 2013 - DOCUMENT OPPOSABLE 138