Sonny Bill Williams LNR Un Rouge Qui Fait Jaser Boudjellal 2 Et 3Et Marti Plébiscités 22
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2,20 € DU 3 AU 9 JUILLET 2017 Midi Olympique N° 5397 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€ Sonny Bill Williams LNR Un rouge qui fait jaser Boudjellal 2 et 3et Marti plébiscités 22 Lundi Revue de l’élite Murimurivalu, roi des arrières Le cœur 6 et 7 des Lions VAINQUEURS DES ALL BLACKS À WELLINGTON (24 - 21), OWEN FARRELL ET LES LIONS RESTENT EN COURSE POUR REMPORTER LA SÉRIE DE TESTS. SAMEDI, L’ULTIME RENDEZ-VOUS SERA DÉCISIF ! 2 à 5 Saga des clubs Brive, Lyon, Carcassonne et Vannes 8 à 15 Ils sont champions Hyères, Toulon, Tournefeuille et Perpignan 17 et 18 2,20 € E 3’:HIKKRA=^UWWUW:?p@d@j@r@aM 00709 - 5397 - F: 2,20 "; O $' ) )) #& ( " ## ( (& # (#&" !(" !"& ( & ( "# ( &(& (&" # #& ## &""# &"" ' 2 LUNDI 3 JUILLET 2017 - MIDI OLYMPIQUE À la Une Sonny Bill Williams QUEL QUE SOIT LE CONTEXTE, QUELLE QUE SOIT L’ÉPOQUE OU LE MATCH, SONNY BILL WILLIAMS EST INVARIABLEMENT LE CENTRE DE TOUTES LES CONVERSATIONS, LE CARREFOUR DE TOUS LES REGARDS. SOUVENT PARCE QU’IL EXCELLE. PARFOIS PARCE QUE L’UN Éditorial DE SES PLAQUAGES MÉRITE UNE SANCTION EXEMPLAIRE. EN DEVENANT SAMEDI SOIR LE PREMIER ALL BLACK À ÊTRE EXPULSÉ D’UN TEST-MATCH DEPUIS 1967, SBW N’A DÉCIDÉMENT PAS FINI DE FAIRE PARLER DE LUI… Jacques VERDIER [email protected] Principes ROUGE, IMPAIR d’éducation vez-vous lu le très beau reportage de Marc Duzan, dans notre édi- tion de vendredi dernier, sur la « All ET PASSE Blacks factory » ? On y professe Ades choses ahurissantes : « La dé- couverte du rugby pour les enfants doit être un coup de foudre », y suggère-t-on. « Je Par Simon VALZER (avec M. D.) Chisholm à Murrayfield. À l’époque, les cartons ser un milieu de terrain digne de ce nom, à l’Eden ne parle jamais aux enfants de jeu structuré, de lan- [email protected] rouges n’existaient même pas, mais le féroce Park d’Auckland, pour le troisième et dernier cement préétabli, développe un éducateur. Le « Pinetree » avait été expulsé pour son compor- test de la série. Premier choix du staff néo-zé- danger serait de vouloir singer les pros, de faire onny Bill Williams est un athlète hors- tement. Depuis, le peuple kiwi a pardonné à landais au poste de second centre, l’attaquant de nos enfants des robots. Chez nous, on incul- norme. Et quand on dit cela, on ne Meads. Sera-t-il aussi clément avec Williams ? des Crusaders Ryan Crotty souffre d’une déchi- que d’abord la chute, puis la passe : catch and parle pas que de ses mensurations co- Pas sûr. Parce que l’ancien treiziste n’a jamais rure à la cuisse (un stigmate du premier test) et pass (je prends, je donne). Le plaquage n’est in- lossales. Avec lui, rien n’est normal. fait l’unanimité comme Meads dans l’opinion ne devrait pas être remis pour la rencontre de troduit qu’à l’âge de 10 ans. Les phases de conquête SNi les passes, ni les sommes engagées publique néo-zélandaise. On peut même dire samedi soir. Du coup, les All Blacks aligneront n’apparaissent qu’à 13 ans ». A la question de dans ses transferts. Encore moins sa qu’il compte un grand nombre de détracteurs. selon toute vraisemblance au centre le joueur savoir pourquoi les Blacks jouaient mieux que carrière, qui déborde de titres et de réussites En Nouvelle-Zélande, on lui reproche son insta- des Chiefs Anton Lienert-Brown et le percutant leurs rivaux dans les intervalles, Rieko Ioane, dans plusieurs disciplines. Ce week-end, le Néo- bilité chronique en club (après avoir visité les perce-murailles des Hurricanes Ngani Laumape l’ailier des Blues, déclare : « Tous les enfants de Zélandais a fait parler de lui. En mal, cette fois. Crusaders et les Chiefs, SBW évolue cette an- (1,71 m et 103 kg). Auteur d’une entrée en jeu Nouvelle-Zélande jouent à toucher après l’école. À la 25e minute du deuxième test opposant les née avec les Blues d’Auckland), ses allers et re- remarquée samedi soir au Westpac Stadium pour C’est comme une tradition, chez nous. Très jeune, Blacks aux Lions britanniques et irlandais, le tours incessants entre le XIII, le XV, et plus récem- sa première cape avec la Nouvelle-Zélande, on prend donc conscience que tout est basé sur centre s’est rendu coupable d’un violent pla- ment le VII. On raille aussi sa carrière de boxeur Laumape aura la lourde tâche de faire oublier l’évitement. Contourner, dépasser, crocheter : c’est quage à l’épaule sur Anthony Watson, qui a pris qu’il mène contre des combattants bedonnants, la présence menaçante de Sonny Bill Williams ça notre pain quotidien ». Et je ne dis rien de son épaule de titan en plein visage. Aussitôt ex- à des années-lumière de sa condition physique. au milieu du terrain. Concernant le maître du l’importance prise par le rugby à l’école, au col- pulsée par l’arbitre français Jérôme Garcès, la À l’issue du match, les Néo-zélandais étaient fu- off-load, l’ancien coach du XV de la Rose Clive lège. « Le rugby scolaire est la colonne vertébrale star du rugby mondial a laissé ses partenaires rieux contre la star : « Quel c.. ! Non mais sérieu- Woodward écrivait, en effet samedi soir, dans les de notre sport », rappelle Graham Henry. Le re- en infériorité numérique pendant cinquante- sement, qu’est ce qui lui a pris pour commettre colonnes du Daily Mail : « Williams est le cœur du portage, sur la Grammar School d’Auckland, té- cinq minutes face à une meute de Lions affamés une faute aussi stupide ? », entendait-on dans les système offensif des All Blacks et l’un des défen- moigne de la fierté des jeunes Néo-Zélandais qui jouaient leur honneur sur ce seul match. Et bus de Wellington qui ramenaient les milliers de seurs les plus intimidants du circuit profession- à intégrer un jour, le « First XV », où les matchs pour une fois, la Nouvelle-Zélande a perdu. supporters néo-zélandais. nel. Sonny Bill trie les ballons, offre des passes dé- entre collégiens se jouent devant des milliers Pire : elle a perdu chez elle, devant son public. cisives et protège régulièrement Beauden Barrett. de spectateurs. Et Sonny Bill est entré malgré lui dans l’histoire UNE ABSENCE QUI DEVRAIT PESER… Son absence pourrait donc changer beaucoup de Cela ne vous rappelle-t-il rien ? Je suis assez du rugby kiwi. À l’heure où nous publions ces lignes, Sonny Bill choses. » Alors, les Lions vont-ils profiter de vieux pour témoigner que dans les années 1970, La dernière fois qu’un All Black avait écopé d’un Williams a été entendu par une commission de l’absence de Williams pour cibler la zone du c’était aussi le quotidien des jeunes français. Le carton rouge, c’était en 1967. Le coupable n’était discipline indépendante et devrait écoper à mi- meilleur ouvreur de la planète ? Le carton rouge jeu à toucher se pratiquait partout : dans les autre que la légende vivante du rugby néo-zé- nima de deux matchs de suspension. Dès lors, dont vient d’écoper SBW est-il le cadeau du cours des écoles, dans les préaux de plein vent, landais, le deuxième ligne Colin Meads qui avait Steve Hansen, Wayne Smith et Ian Foster vont ciel qu’attendait Warren Gatland depuis déjà sur les stades, dans les jardins familiaux. Rentrer, asséné un coup de pied à l’Écossais David devoir improviser - et innover ! - pour compo- plusieurs semaines ? Il semblerait que oui… ■ donner, décaler, se familiariser avec le touché de balle, la passe sur un pas, c’était monnaie courante. Comme l’étaient les rencontres sco- laires, les matchs pions-élèves, auxquels s’ajou- Rencontre taient les entraînements de l’école de rugby, où l’on bouffait de la passe à l’échauffement avant SONNY BILL WILLIAMS EST UN JOUEUR À PART TEL QU’EN TÉMOIGNE SON PARCOURS SPORTIF. SA VIE, ELLE, de s’adonner à des matchs d’opposition libres EST TOUT AUSSI SINGULIÈRE : ANCRÉE AUTOUR DE SA FAMILLE ET DE LA RELIGION. LA SEMAINE DERNIÈRE, de droit. Nous ne manifestions pas tous, c’est vrai, le même sérieux, passés 16 ans, que les KHODER NASSER, SON AGENT/MANAGER, NOUS A GUIDÉS JUSQU’À LA RENCONTRE DE SBW, UN PHÉNOMÈNE. jeunes Néo-Zélandais actuels, quand le goût des filles et l’envie de vivre se faisaient trop pressants. Le rugby, alors, n’était qu’un jeu. Mais le « french flair », cette capacité des joueurs français de mettre le feu aux étoiles, venait de ce rugby en liberté, de cette faculté d’adaptation. Des frères Boniface à Christophe Deylaud, quatre généra- AU CENTRE tions de joueurs au moins peuvent en témoi- gner. Pourquoi avoir délaissé ce mode d’expression, au nom de préceptes ineptes ? Travail sur les rucks, percussions dénuées de sens sur des bou- dins ? On ne redonnera sens et vie à notre sport qu’en privilégiant son aspect ludique, qu’en ré- DE LA CIBLE... pondant, comme cela se fait en Nouvelle-Zélande, aux disproportions génétiques, par des équipes adaptées en fonction du poids des joueurs. Qu’en Par Marc DUZAN, envoyé spécial chaos où les gens ne semblent heureux que lors- pour leur demander des comptes : comment, bande martelant aux mères de famille - apeurées par [email protected] qu’ils s’égorgent ». Au vrai, Khoder Nasser a des d’imbéciles, pouvez-vous prêter au Coran de tels les images de violence - le fait que ce sport de anecdotes sur la terre entière et les livre à sa préceptes ? Qu’y a-t-il dans vos têtes sinon de la combat est aussi un jeu de passes et de con- out a commencé dans les brumes façon, se foutant pas mal des canons du « off » haine et du vent ? » Furax, Nasser se lève à pré- tournement.