Dossier d’autorisation au titre de l’article L 214.1 du code de l’environnement et demande de Déclaration d’Intérêt Général (DIG)

Travaux de lutte contre le ruissellement et l’érosion des sols

Communauté de Communes du Bernavillois

Décembre 2016

PREAMBULE

La communauté de communes du Bernavillois présente un territoire sensible aux phénomènes de ruissellement, d’érosion des sols et aux inondations. En effet, plusieurs communes connaissent régulièrement des coulées de boue et des inondations dont les dégâts ne sont pas toujours négligeables. Suite à la réalisation d’un diagnostic des phénomènes de ruissellement et d’érosion des sols réalisé conjointement par le CPIE Val d’Authie et la Somea en 2013, la communauté de communes du Bernavillois a souhaité poursuivre la démarche en aménageant les bassins versants à l’aide d’ouvrages dits d’hydraulique douce.

Pour mener son programme de travaux, la communauté de communes du Bernavillois doit recourir à une procédure de déclaration d’intérêt général (DIG), instituée par la loi sur l’eau de 1992 qui permet à un maitre d’ouvrage « d’entreprendre l’étude, l’exécution et l’exploitation de tous travaux, ouvrages et installations présentant un caractère d’intérêt général ou d’urgence, visant la maitrise des eaux pluviales et de ruissellement, la défense contre les inondations » (art. L. 211-7 du code de l’environnement). Cette procédure permet notamment de légitimer l’intervention des collectivités publiques sur des propriétés privées avec des fonds publics.

Nom et adresse du demandeur :

M. le Président de la communauté de communes du Bernavillois 23, rue du général Crépin 80370 Tel: 03.22.32.69.91

Codes SIRET : 248 000 689 013

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I. Présentation de la Communauté de Communes du Bernavillois ...... 6 I.1. Situation administrative ...... 6 I.2. Situation hydrographique ...... 7 I.2.1. L’Authie ...... 7 I.2.2. La ...... 8 I.3. La Communauté de Communes du Bernavillois face aux phénomènes de ruissellement et d’érosion des sols ...... 9 II. Présentation du projet ...... 11 II.1. Contexte du projet ...... 11 II.2. Les programmes précédents ...... 13 II.3. Objet du projet...... 13 II.4. Montage administratif ...... 14 III. Description générale des aménagements envisagés ...... 15 IV. Rubriques de la nomenclature et procédure concernées ...... 16 IV.1. La Déclaration d’Intérêt Général ...... 16 IV.2. L’enquête publique ...... 16 IV.3. Durée de la Déclaration d’Intérêt Général ...... 16 IV.4. Un projet soumis autorisation ...... 16 V. Description détaillée des ouvrages (d’après le guide de l’érosion, septembre 2013) . 19 V.1. Les haies ...... 19 V.1.1. Principe d’action ...... 19 V.1.2. Mise en place des ouvrages ...... 19 V.2. Les fascines ...... 20 V.2.1. Principe d’action ...... 20 V.2.2. Mise en place des ouvrages : ...... 20 V.3. Les bandes enherbées ...... 21 V.3.1. Principe d’action ...... 21 V.3.2. Mise en place des ouvrages ...... 22 V.4. Les mares ...... 22 V.4.1. Principe d’action ...... 22 V.4.2. Mise en place des ouvrages ...... 22 V.5. De noues et noues à redents ...... 22 V.5.1. Principe d’action ...... 22 V.5.2. Mise en place des ouvrages ...... 22 V.6. De fossés ...... 22 V.6.1. Principe d’action ...... 22 V.6.2. Mise en place des ouvrages ...... 22 VI. Présentation des bassins versants ...... 24 VI.1. Les sous bassins versants situés en rive droite de l’Authie (cf. ANNEXE I) ...... 25 VI.1.1. Le sous bassin versant de Frohen sur Authie n°7 : ...... 25 VI.1. Les sous bassins versants situés en rive gauche de l’Authie (cf. ANNEXE I) ...... 27

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VI.2...... 27 VI.2.1. Le sous bassin versant de Gézaincourt n°6 : ...... 27 VI.2.2. Le sous bassin versant de n°5 : ...... 29 VI.2.3. Le sous bassin versant de Mézerolles n°4 : ...... 31 VI.2.4. Le sous bassin versant Béalcourt n°3 : ...... 33 VI.2.5. Le sous bassin versant n°2 ...... 36 VI.2.6. Le sous bassin versant n°1 ...... 38 VI.3. Les sous bassins versants situés dans le bassin versant de la Somme (cf. ANNEXE I) ..... 40 VI.3.1. Le sous bassin versant Bonneville n°9 ...... 40 VI.3.2. Le sous bassin versant Fieffes Montrelet n°8 : ...... 42 VI.3.3. Le sous bassin versant Berneuil n°12 ...... 44 VI.3.4. Le sous bassin versant Domart en Ponthieu n°11 :...... 46 VI.3.5. Le sous bassin versant n°10 : ...... 48 VII. Elaboration du programme de travaux ...... 50 VII.1. Méthodologie du projet ...... 50 VII.2. Les étapes du projet ...... 50 VII.2.1. L’état des lieux des problèmes de ruissellement et d’érosion des sols ...... 50 VII.2.2. La négociation des ouvrages avec les agriculteurs ...... 50 VII.3. Conventionnement des aménagements ...... 50 VII.4. Récapitulatif des travaux ...... 51 VII.4.1. Travaux prévus par types d’ouvrages ...... 51 VII.4.2. Récapitulatif des travaux par sous bassin versant ...... 53 VII.5. Phasage et calendrier prévisionnels des travaux ...... 54 VII.5.1. Phasage des travaux ...... 54 VII.5.2. Calendrier prévisionnel des travaux ...... 56 VII.5.3. Couts prévisionnels des travaux ...... 56 VII.6. Clé de financement prévisionnelle ...... 56 VII.7. La surveillance des ouvrages ...... 57 VII.8. L’entretien des ouvrages ...... 58 VIII. Justificatif de l’intérêt général ...... 60 VIII.1. Intérêt des mesures proposées ...... 60 VIII.2. Pérennité et suivi du projet ...... 60 VIII.3. Intérêt du projet pour le territoire ...... 60 VIII.4. Intérêt général du projet ...... 63 VIII.4.1. Durée de validité de la Déclaration d’Intérêt Général ...... 65 IX. Etat initial ...... 66 IX.1. Contexte climatique ...... 66 IX.2. Contexte géologique ...... 66 IX.3. Fonctionnement hydraulique des bassins versants ...... 67 IX.4. La qualité des eaux ...... 68 IX.4.1. Eau de surface ...... 68 IX.4.2. Eau souterraine ...... 69 IX.5. Usages et activités économiques ...... 69 IX.5.1. La ressource en eau potable ...... 69

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IX.5.2. L’assainissement ...... 70 IX.6. Patrimoine naturel ...... 71 IX.6.1. Les znieff ...... 71 IX.6.2. Les arrêtés préfectoraux de protection biotope ...... 72 IX.6.3. Les Zico ...... 74 IX.6.4. Les zones à dominante humide ...... 74 IX.6.5. Sites natura 2000 ...... 74 IX.6.6. Descriptions des zones Natura 2000 ...... 75 IX.6.7. Procédure d’évaluation des incidences ...... 75 X. Incidences du projet sur l’environnement ...... 77 X.1. Incidences quantitatives du projet sur les eaux superficielles ...... 77 X.2. Incidences qualitatives du projet sur les eaux superficielles ...... 77 X.3. Incidences quantitatives du projet sur les eaux souterraines ...... 77 X.4. Incidences qualitatives du projet sur les eaux souterraines ...... 77 X.5. Incidences sur les milieux naturels et les zones humides...... 78 X.6. Incidences pendant la phase de chantier ...... 79 X.6.1. incidence sur les sols agricoles ...... 79 X.6.2. incidence sur la flore et la faune ...... 79 X.6.3. incidence sur la ressource en eau ...... 79 X.6.4. utilisation des matériaux excédentaires ...... 79 X.6.5. incidence sur les zones humides ...... 80 X.7. Incidences directes et indirectes sur les sites Natura 2000 FR 2200348 et FR 2200352 .. 80 XI. Compatibilité avec les documents d’orientation ...... 81 XI.1. Compatibilité avec la directive européenne 2000/60/CE ...... 81 XI.2. Compatibilité avec le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux ...... 81 XI.2.1. Orientations pour limiter les ruissellements et l’érosion, et réduire les risques d’inondation .. 82

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I. Présentation de la Communauté de Communes du Bernavillois I.1. Situation administrative

La communauté de communes du Bernavillois se situe au nord du département de la Somme en limite avec le département du Pas de Calais (cf. Figure 1). La communauté de communes regroupe les communes de , , Béalcourt, Beaumetz, Bernâtre, Bernaville, Berneuil, , Bonneville, , Conteville, , Domleger-Longvillers, Epecamps, Fieffes Montrelet, , Frohen sur Authie, Gorges, , Hiermont, Le , Maizicourt, Mezerolles, Montigny les jongleurs, et Saint Acheul (Cf Figure…..) pour un total d’environ 6500 habitants et un superficie de 182 km².

Figure 1: Situation générale de la communauté de communes du Bernavillois Sources : CPIE Val d’Authie

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Figure 2 : Les communes de la communauté de communes du Bernavillois Source : Communauté de communes du Bernavillois

I.2. Situation hydrographique

I.2.1. L’Authie

L'Authie est un fleuve côtier du nord de la , orienté sud-est / nord-ouest. Elle s'étend sur près de 100 km et marque, sur une partie importante de son linéaire, la frontière entre 2 départements : le Pas-de-Calais et la Somme. Elle prend sa source à dans la Somme, à une altitude de 100 m et se jette dans la Manche entre Berck et Fort-Mahon, où elle forme la baie de l'Authie (cf. Figure 1Figure 3).

La Vallée de l’Authie est divisée en 4 entités paysagères : - la Haute Vallée, qui part de la source à , on y trouve essentiellement des bois répartis sur quelques petits vallons. Les écoulements y sont vifs. - la Moyenne Vallée, jusque Dompierre-sur-Authie. Dans cette zone de transition entre la haute et la basse vallée alterne les massifs boisés et les zones marécageuses, les vallons secs (ou écoulement temporaire) et des pelouses calcaires à orchidées. Les écoulements sont moyens avec des fonds plus ou moins colmatés. - la Basse Vallée, jusqu'à Colline-Beaumont une zone de marais et de prés humides ; - les Bas-Champs qui englobent le littoral. Les écoulements y sont lents et favorisent la sédimentation. Le tourisme y est très développé.

L'Authie est alimentée par 5 affluents principaux : - en rive droite : la Kilienne, la Grouches et le Fliers ; - en rive gauche : la Gézaincourtoise et le Longuet à .

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Figure 3: Le réseau hydrographique du bassin versant de l'Authie Source : SAGE de l’Authie

Le secteur d’étude se situe sur la Moyenne Vallée de l’Authie, en rive gauche.

I.2.2. La Somme Le bassin versant de la Somme (cf. Figure 4) représente une surface de 5 560 km² étendue sur 4 départements : la Somme, l'Aisne, l'Oise et le Pas de Calais. Il est drainé par le fleuve Somme et divers affluents constituant un réseau hydrographique de plus de 900 km de linéaire. Longue de 245 km, la Somme prend sa source à Fonsommes, à une dizaine de kilomètres à l'Est de Saint-Quentin, pour se jeter dans la Manche à Saint-Valéry-sur-Somme. Elle traverse plusieurs grandes agglomérations, en particulier Saint-Quentin, située dans le département de l'Aisne, Péronne, et , localisées dans celui de la Somme. Sur son parcours, le fleuve reçoit les eaux de plusieurs affluents. On distingue principalement l'Omignon, l'Hallue, la Nièvre et le Scardon en rive droite ; l'Avre, la Selle, le Saint-Landon, l'Airaine et l'Amboise en rive gauche. Jusqu'à Amiens, le fleuve décrit de nombreux méandres ; sa vallée est étroite et encaissée. En aval de la ville, elle s'élargit et prend une direction nord-ouest. Tout au long de son parcours, la Somme ne reste qu'assez peu à l'état naturel. Elle a en effet été canalisée sur une grande partie de sa longueur, notamment pour relier la région de Saint-Quentin à la mer.

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Figure 4: Le réseau hydrographique du bassin versant de la Somme Source : Ameva

Le secteur d’étude se situe au Nord du bassin versant de la Somme.

I.3. La Communauté de Communes du Bernavillois face aux phénomènes de ruissellement et d’érosion des sols

Figure 5: Les arrêtés de catastrophes naturelles: inondation par ruissellement et coulées boueuses sur le territoire de la communauté de communes du Bernavillois de 1994 à 2016. Source : Prim.net, CPIE Val d’Authie, Communauté de communes du Bernavillois

La totalité des communes du territoire du Bernavillois a fait l’objet au moins une fois depuis 1994 d’un arrêté de catastrophe naturelle : inondation par ruissellement et coulées boueuses.

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De plus, une enquête détaillée a été réalisée auprès des elus des 26 communes du territoire. Chacun a été interrogé sur le contexte, l’importance et l’occurrence des phénomènes de ruissellement et d’érosion sur le domaine communal. Cette rencontre se poursuivait par une visite du territoire pour constater les dysfonctionnements hydrauliques sur le parcellaire agricole et les voiries. Ces données ont été intégrées dans la description des dysfonctionnements hydrauliques des sous bassins versants (VI. Présentation des bassins versants)

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II. Présentation du projet

II.1. Contexte du projet

Le territoire de la communauté de communes est occupé à près de 90 % par des terres labourables. Les pratiques culturales ont, par conséquent, une influence directe sur la gestion des eaux de ruissellement.

Voici les facteurs aggravants les problèmes d’érosion :

-Le sens de travail du sol : Un sens de travail perpendiculaire à la pente limite les écoulements sur les parcelles cultivées quand celle-ci est modérée, jusqu'à environ 5%. Dans le cas d'un travail dans le sens du ruissellement, des propositions d'aménagements ont été faites pour réduire les risques en tenant compte de la géométrie des parcelles.

- L'assolement : L'analyse a été basée sur les données du registre parcellaire graphique (RPG) pour l'année 2011 (cf. Figure 6). Ces données répertorient le type de cultures à l’échelle de l’ilot (Déclaration PAC). L'occupation des cultures sur le territoire représente une surface agricole utile d'environ 16 000 ha.

Figure 6: Assolement du territoire en 2011 Source : Somea

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L'évaluation du risque d'érosion lié à l'assolement a tenu compte de la répartition entre les cultures d'hiver, les cultures de printemps et les couverts herbacés sur l'année 2011.

Les cultures d'hiver ont un développement suffisant lors des périodes où le risque de ruissellement et d'érosion est maximum, à savoir de mai à juillet. Ainsi une répartition hétérogène des cultures sur le bassin versant avec alternance des cultures d'hiver et de printemps réduit la part de risque et l'impact des pratiques culturales sur la genèse du ruissellement.

Les surfaces en herbe (prairies, bandes enherbées, jachères) sont souvent positionnées dans des zones à forte pente. En périphérie des secteurs urbanisés, elles constituent généralement une ceinture enherbée favorisant l'infiltration des eaux de ruissellement issues de terres cultivées situées à l'amont et protègent ainsi efficacement les zones bâties.

L'ensemble du territoire correspondant à un paysage de vallées sèches, l'analyse a été basée sur la répartition des éléments suivants: grandes cultures, prairies, boisements et zones urbanisées. Les orientations technico-économiques dominantes de chaque commune montrent 5 grands types sur le territoire du Bernavillois : Mixtes grandes cultures et herbivores (Béalcourt, Beaumetz, Bernaville, Berneuil, Domesmont, Frohen-sur-Authie, Gorges, Hiermont, , Maizicourt, Saint-Acheul), Grandes cultures de type général (Bernâtre, Bonneville, Conteville, DomlégerLongvillers, Fieffes-Montrelet, Fienvillers, Heuzecourt, Montigny-les-Jongleurs, Prouville), Mixtes avec diverses cultures et élevages mixtes (Agenville, Candas, Mézerolles), Céréales et oléoprotéagineux (Epécamps), Polyélevage à orientation herbivore (Boisbergues).

La déprise du secteur de l’élevage se vérifie aujourd’hui par l’augmentation des surfaces labourées aux dépends des surfaces fourragères (prairies et autres fourrages). Ainsi, selon le RGA, entre 1979 et 2000, les surfaces labourables augmentent de 26% alors que les surfaces fourragères diminuent de 38%. De manière emblématique, on peut citer le cas du blé et des surfaces en herbe : alors que la sole de blé augmente de +44%, la surface des prairies diminue d’exactement la même proportion : -44%. Les grandes évolutions des productions végétales sur le Bernavillois, intervenues entre 1979 et 2000, concernent la culture des pommes de terre fécules, quasiment inexistante au début des années 80 (moins de 80 ha) et qui représente 400 ha au RGA 2000 et 600 ha aujourd’hui dans les données de l’enquête. La betterave sucrière est stable sur la période et semble le rester au vu des résultats de l’enquête malgré la fermeture de la sucrerie d’Abbeville. Coté fourrages, sans revenir sur la forte diminution des prairies, il faut citer le doublement des surfaces en maïs ensilage entre 1979 et 2000 et la stabilisation depuis.

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II.2. Les programmes précédents Environ 60 ouvrages structurants ou semi-structurants de maitrise du ruissellement ont été mis en place par la communauté de communes du Bernavillois sur le sous bassin versant de fieffes Montrelet en 2004. Les ouvrages (cf. Figure 7) sont répartis comme suit : - mares - bassin de rétention - fossés et fossés à redents - digues - Bandes enherbées - Haies

Figure 7: répartition géographique des ouvrages installés en 2004 Sources : www.ruissol.pro

Un programme d’entretien et de restauration de ces ouvrages est actuellement prévu.

II.3. Objet du projet

La communauté de communes du Bernavillois est principalement un territoire agricole, ce qui renforce sa vulnérabilité face aux phénomènes d’érosion des sols et de ruissellement. Les transferts de matière provoqués par ces phénomènes présentent un risque pour les biens et les personnes à travers la formation de coulées de boue et constituent également un facteur de dégradation du milieu naturel, notamment les zones humides et les cours d’eau.

Pour remédier à ces phénomènes à une échelle qui concilie la cohérence hydraulique et administrative, la communauté de communes du Bernavillois a décidé de mettre en place un

Page 13 sur 84 II. Présentation du projet programme d’actions visant à lutter contre les phénomènes de ruissellement et d’érosion des sols sur l’ensemble de son territoire.

L’objectif du présent projet est d’aménager les différents bassins versants constituant le territoire de la communauté de communes avec des ouvrages de lutte contre l’érosion des sols et de maitrise du ruissellement dits d’hydraulique douce.

II.4. Montage administratif Dans le cadre de l’exercice de sa compétence « lutte contre l’érosion des sols et préventions des inondations », la Communauté de communes du Bernavillois assure la maitrise d’ouvrage de ce projet. La procédure administrative relative au projet est détaillée au paragraphe IV Rubriques de la nomenclature et procédure concernées.

.

Page 14 sur 84 III. Description générale des aménagements envisagés

III. Description générale des aménagements envisagés Le présent dossier concerne la mise en place d’ouvrages d’hydraulique douce, ayant pour objectifs : - La réduction des volumes et de la vitesse des ruissellements afin de limiter les phénomènes d’érosion des sols et d’inondations - Le tamponnement temporaire des eaux de ruissellement issues des versants agricoles en amont - Le piégeage des sédiments arrachés par les ruissellements dans les parcelles agricoles sur les plateaux et versants afin de limiter la fréquence et l’intensité des coulées de boue

Le projet prévoit la réalisation : - De haies - De fascines - De bandes enherbées - De mares - De noues et noues à redents - De fossés

Page 15 sur 84 IV. Rubriques de la nomenclature et procédure concernées

IV. Rubriques de la nomenclature et procédure concernées IV.1. La Déclaration d’Intérêt Général Les travaux prévus dans le cadre de la maitrise des ruissellements sont prévus en domaine privé, sous la maitrise d’ouvrage publique de la communauté de communes du Bernavillois. C’est pourquoi, la communauté de communes du Bernavillois sollicite pour ce dossier une Déclaration d’Intérêt Général au titre des articles suivants :

Extrait du code de l’environnement, article L.211-7 : « I.-Les collectivités territoriales et leurs groupements ainsi que les syndicats mixtes créés en application de l'article L. 5721-2 du code général des collectivités territoriales sont habilités à utiliser les articles L. 151-36 à L. 151-40 du code rural et de la pêche maritime pour entreprendre l'étude, l'exécution et l'exploitation de tous travaux, actions, ouvrages ou installations présentant un caractère d'intérêt général ou d'urgence, dans le cadre du schéma d'aménagement et de gestion des eaux s'il existe, et visant : 4° La maîtrise des eaux pluviales et de ruissellement ou la lutte contre l'érosion des sols ; »

IV.2. L’enquête publique La Déclaration d’Intérêt Général est précédée d’une enquête publique (réalisée dans les conditions du décret n°2011-2018 du 29 décembre 2011). L’article L211-7 du Code de l’Environnement prévoit qu’il n’est procédé qu’à une seule enquête publique au titre de la DIG, des travaux relevant d’une autorisation préalable au titre du code de l’environnement. A l’issue de l’enquête publique, si les conclusions du commissaire enquêteur (ou de la commission d’enquête) sont favorables, l’intérêt général de l’opération est déclaré par arrêté préfectoral ; dans le cas contraire, l’intérêt général devra être examiné et prononcé par décret en Conseil d’Etat.

IV.3. Durée de la Déclaration d’Intérêt Général La présente Déclaration d’Intérêt Général, comprenant les travaux de lutte contre l’érosion des sols et de maitrise du ruissellement, débute à la date de la signature de l’arrêté de Déclaration d’Intérêt Général pour une durée de 5 ans. Au-delà de cette période, la DIG deviendra caduque si les travaux, actions, ouvrages ou installations qu’elle concerne n’ont pas fait l’objet d’un commencement de réalisation substantiel. Extrait du code de l’Environnement, article R.214-97 : « En l'absence de déclaration d'utilité publique, la décision déclarant une opération d'intérêt général ou d'urgence fixe le délai au-delà duquel elle deviendra caduque si les travaux, actions, ouvrages ou installations qu'elle concerne n'ont pas fait l'objet d'un commencement de réalisation substantiel. Ce délai ne peut être supérieur à cinq ans en cas de participation aux dépenses des personnes qui ont rendu les travaux nécessaires ou y trouvent un intérêt. »

IV.4. Un projet soumis autorisation Les dispositions du Code de l’Environnement concernant l’Eau et les Milieux aquatiques (Art. L. 211-1 du Code de l’Environnement) ont pour objet une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau ; cette gestion prend en compte les adaptations nécessaires au changement climatique et vise à assurer :  La prévention des inondations et la préservation des écosystèmes aquatiques, des sites et des zones humides ;  La protection des eaux et la lutte contre toute pollution par déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects de matières de toute nature ;  La restauration de la qualité de ces eaux et leur régénération ;  Le développement, la mobilisation, la création et la protection de la ressource en eau ;

Page 16 sur 84 IV. Rubriques de la nomenclature et procédure concernées

 La valorisation de l'eau comme ressource économique et, en particulier, pour le développement de la production d'électricité d'origine renouvelable ainsi que la répartition de cette ressource ;  La promotion d'une utilisation efficace, économe et durable de la ressource en eau. Les travaux programmés lors d’une opération de lutte contre l’érosion et le ruissellement agricoles prévus peuvent être visés par certaines rubriques de la nomenclature eau du Code de l’environnement et être ainsi soumis simultanément à une procédure au titre de la Loi sur l’eau (Autorisation ou Déclaration). Les Articles. L. 214-1 et suivants du Code de l’Environnement définissent le type de travaux soumis à autorisation ou déclaration suivant une nomenclature décrite à l’article R 214-1 du code de l’environnement. Le cas de l’aménagement du territoire de la Communauté de communes du Bernavillois est soumis à autorisation au titre de la nomenclature car la surface desservie est supérieure à 20 ha (cf Figure 8). Selon l’Article R 214-6, une notice d’incidences au titre du Code de l’Environnement doit être réalisée pour « les installations ne figurant pas à la nomenclature des installations classées, les ouvrages, travaux et activités réalisés à des fins non domestiques par toute personne physique ou morale, publique ou privée, et entraînant des prélèvements sur les eaux superficielles ou souterraines, restitués ou non, une modification du niveau ou du mode d’écoulement des eaux, la destruction de frayères, de zones de croissance ou d'alimentation de la faune piscicole ou des déversements, écoulements, rejets ou dépôts directs ou indirects, chroniques ou épisodiques, même non polluants. » L’Article R214-6 du code de l’environnement précise le contenu du dossier de demande et de la notice d’incidences pour les dossiers soumis à autorisation : «Toute personne souhaitant réaliser une installation, un ouvrage, des travaux ou une activité soumise à autorisation au titre de la loi sur l’eau adresse une demande au préfet du département ou des départements où ils doivent être réalisés. Cette demande, remise en sept exemplaires, comprend : 1° Le nom et l'adresse du demandeur, ainsi que son numéro SIRET ou, à défaut, sa date de naissance ;

2° L'emplacement sur lequel l'installation, l'ouvrage, les travaux ou l'activité doivent être réalisés ;

3° La nature, la consistance, le volume et l'objet de l'ouvrage, de l'installation, des travaux ou de l'activité envisagés, ainsi que la ou les rubriques de la nomenclature dans lesquelles ils doivent être rangés ;

4° Un document : a) Indiquant les incidences directes et indirectes, temporaires et permanentes, du projet sur la ressource en eau, le milieu aquatique, l'écoulement, le niveau et la qualité des eaux, y compris de ruissellement, en fonction des procédés mis en œuvre, des modalités d'exécution des travaux ou de l'activité, du fonctionnement des ouvrages ou installations, de la nature, de l'origine et du volume des eaux utilisées ou affectées et compte tenu des variations saisonnières et climatiques ; b) Comportant l'évaluation des incidences du projet sur un ou plusieurs sites Natura 2000, au regard des objectifs de conservation de ces sites. Le contenu de l'évaluation d'incidence Natura 2000 est défini à l’article R414-3 et peut se limiter à la présentation et à l'exposé définis au I de l'article R. 414-23, dès lors que cette première analyse conclut à l'absence d'incidence significative sur tout site Natura 2000 ; c) Justifiant, le cas échéant, de la compatibilité du projet avec le schéma directeur ou le schéma d'aménagement et de gestion des eaux et avec les dispositions du plan de gestion des risques d'inondation mentionné à l'article L566-7 et

Page 17 sur 84 IV. Rubriques de la nomenclature et procédure concernées de sa contribution à la réalisation des objectifs visés à l'article L211-1ainsi que des objectifs de qualité des eaux prévus par l’article D211-10 ; d) Précisant s'il y a lieu les mesures correctives ou compensatoires envisagées ; e) Les raisons pour lesquelles le projet a été retenu parmi les alternatives ainsi qu'un résumé non technique.

Les informations que doit contenir ce document peuvent être précisées par un arrêté du ministre chargé de l'environnement.

Lorsqu'une étude d'impact est exigée en application des articles R122-2 et R122-3, elle est jointe à ce document, qu'elle remplace si elle contient les informations demandées ; 5° Les moyens de surveillance prévus et, si l'opération présente un danger, les moyens d'intervention en cas d'incident ou d'accident ;

6° Les éléments graphiques, plans ou cartes utiles à la compréhension des pièces du dossier, notamment de celles mentionnées aux 3° et 4° »

En cas d’opération nécessitant le recours à l’enquête publique au titre du caractère d’intérêt général ou d’urgence, de l’Autorisation au titre de la Loi sur l’eau, et s’il y a lieu, de la DUP, il est procédé à une seule enquête publique.

Régime Rubriques Enoncé Application au projet résultant Rejet d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous- sol, la surface totale du projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du La surface totale desservie est de 2.1.5.0 bassin versant naturel dont les écoulements Autorisation 22700 ha sont interceptés par le projet, étant : 1° Supérieure ou égale à 20 ha (A) 2° Supérieure à 1 ha mais inférieure à 20 ha (D) Plans d’eau, permanents ou non Le projet comprend la construction 1° Dont la superficie est supérieure ou égale d’ouvrages d’infiltration, mares, 3.2.3.0 à 3 ha (A) Déclaration noues, zones de rétention dont la 2° Dont la superficie est supérieure à 0.1 ha surface totale est inférieure à 3 ha. mais inférieure à 3 ha (D) Figure 8: Rubriques de la nomenclature (Art. R 214-1 Code de l'environnement) Sources : Art. R 214-1 Code de l'environnement

Les autres rubriques de la nomenclature ne sont pas concernées par les opérations prévues par ce projet d’aménagement. Ce projet d’aménagement est donc soumis à autorisation.

Page 18 sur 84 V. Description détaillée des ouvrages (d’après le guide de l’érosion, septembre 2013)

V. Description détaillée des ouvrages (d’après le guide de l’érosion, septembre 2013) V.1. Les haies La haie (Figure 9) est un élément du paysage qui présente en plus de son intérêt écologique, un réel intérêt hydraulique. Elle ralentit les ruissellements, retient les sédiments et les matières actives. Son système racinaire favorise l’infiltration.

V.1.1. Principe d’action Les haies constituent le premier maillon des ouvrages à implanter en matière de lutte contre l’érosion des sols et le ruissellement. Elles sont placées sur la partie amont du bassin versant parallèlement ou perpendiculairement à la pente d’un versant. Ce type d’ouvrage permet de freiner le ruissellement diffus, et ainsi éviter, sinon repousser, la mise en place d’un ruissellement concentré.

V.1.2. Mise en place des ouvrages Un désherbage préalable est indispensable avant la plantation ainsi qu’une préparation du sol : passage simultané d’une sous-soleuse et d’une charrue. La mise en place d’un paillage du sol sur 1 mètre de large permet de maintenir l’humidité du sol et de limiter la concurrence avec les espèces herbacées. Les plantations peuvent être réalisées sur 1 ou 2 lignes espacées de 0,5 mètre minimum. Les plants sont enfoncés dans le sol jusqu’au collet. Des arbres de haut jet peuvent être intercalés tous les 6 à 10 mètres pour valoriser la haie. L’installation de protection à gibier avec tuteurs préservera les plants. La hauteur est à adapter en fonction des animaux présents : de 60 à 120 cm.

Figure 9: Haie réalisée sur 2 lignes (bassin versant de la Hem) Source : CPIE Val d’Authie

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V.2. Les fascines La fascine est un ouvrage léger qui permet le ralentissement des écoulements et le dépôt des sédiments entrainés. Pour une meilleure efficacité, il est indispensable de créer un réseau de fascines qui se complètent sur un même versant.

V.2.1. Principe d’action Placé perpendiculairement à l’axe de ruissellement, la fascine bloque temporairement le passage de l’eau et filtre les limons emportées par le ruissellement permettant ainsi le maintien des terres dans les parcelles agricoles. Ces ouvrages sont composés de fagots et de pieux de saule.

V.2.2. Mise en place des ouvrages : Les matériaux utilisés : - Pieux de saule (10 à 15 cm de diamètre, hauteur : environ 1.50 m) - Fagots de branches de saule bien fournis (2 à 3 m de long sur 25 à 30 cm de diamètre réel) Afin de réduire le risque de passage d’eau sous l’ouvrage, une tranchée de 30 cm de profondeur et 40 cm de large devra être réalisée afin d’implanter une première rangée de fagots de saule enterrée aux trois quarts. Dans le cas où une ravine s’est creusée en amont de l’ouvrage, la tranchée devra être sur-creusée afin de pouvoir implanter un premier fagot sous la ravine pour éviter que celle-ci ne se reforme et ne détruise l’ouvrage en passant sous ce dernier.

Les pieux de saule devront mesurer au minimum 1,50 m et devront être enterrés à une profondeur minimale de 50 cm afin de bien ancrer la fascine dans le sol. Ils seront plantés tous les mètres, en quinconce sur deux lignes parallèles séparées de 30 cm.

Les branchages formant les fagots devront présenter un diamètre minimum de 2 cm, et une longueur de 2 à 3 m. Les fagots devront avoir un diamètre réel de 25 à 30 cm. Ils seront placés en longueur entre les deux rangées de pieux. Le premier fagot enterré aux trois quarts. Les deux autres fagots sont ensuite posés en quinconce pour créer un barrage homogène sur toute la longueur. La hauteur totale, hors terre, est de 60 à 70 cm (Figure 10).

Certains ouvrages devront être protégés du gibier par un grillage à petites mailles pendant 2 années minimum. Lorsque la reprise de la fascine sera assurée, le grillage de protection pourra être enlevé.

Page 20 sur 84 V. Description détaillée des ouvrages (d’après le guide de l’érosion, septembre 2013)

Figure 10 : Fascine achevée Source : Somea

V.3. Les bandes enherbées V.3.1. Principe d’action La végétation mise en place par la bande enherbée constitue un filtre pour le ruissellement issu de l’amont (Figure 11). Cette capacité à filtrer résulte de : - L’effet barrière assuré par les tiges et le feuillage - Le ralentissement du ruissellement qui favorise la sédimentation La bande enherbée permet également de limiter le transfert vers l’aval de sédiments et de polluants ou éléments nutritifs qui peuvent leur être fixés.

Figure 11 : Bande enherbée Source : Somea

Page 21 sur 84 V. Description détaillée des ouvrages (d’après le guide de l’érosion, septembre 2013)

V.3.2. Mise en place des ouvrages La bande enherbée s’implante dans les zones de concentrations des eaux, les fonds de talweg au sein même des parcelles agricoles. Elle peut être traversée lors des opérations culturales. Pour une efficacité maximale de filtrage du ruissellement, les préconisations, pour des raisons pratiques de mise en place et de pérennité, sont d’un minimum de 3 m pour une pente inférieure à 1 % (jusqu’à 7.5m pour une pente de 30 %). Beaucoup de matériels sont adaptés à la réalisation de chenaux enherbés, qu’ils soient agricoles ou mieux de travaux publics (bulldozers, lame niveleuse,…) Les caractéristiques techniques générales de ces ouvrages sont : - Pente des bords : 1/2. - Forme parabolique plane de préférence

Pour cela il est nécessaire de profiler la future surface à l’aide d’une lame niveleuse pour obtenir un fond plat à un niveau inférieur d’environ 40 cm de profondeur.

V.4. Les mares V.4.1. Principe d’action La mare a pour principal objectif de stocker les eaux de ruissellement en complément de la mise en place d’aménagements visant à limiter les ruissellements. Elle peut être temporaire ou permanente notamment en fonction du type de sol. C’est un habitat écologique intéressant.

V.4.2. Mise en place des ouvrages Elle se situe à l’exutoire d’un fossé, d’un chemin ou sur un passage naturel de l’eau dans un fond de vallon ou un point bas. La mare comporte deux niveaux : - Un premier toujours en eau (environ 1 mètre) - Un second qui stocke temporairement les eaux de ruissellements (environ 1 mètre) et se vide progressivement grâce à un ouvrage de fuite. Les berges doivent être tassées, enherbées et en pente douce de l’ordre de 1/3. La zone en amont de la mare doit être enherbée afin de favoriser les dépôts de terre.

V.5. De noues et noues à redents V.5.1. Principe d’action La noue et la noue à redents ont pour fonction de guider les eaux de ruissellement. Ils permettent à l’eau et aux sédiments de se déposer et retardent l’arrivée de l’eau à l’aval du bassin versant.

V.5.2. Mise en place des ouvrages La noue a en général un profil de forme parabolique. La terre doit être tassée pour résister à l’incision de l’eau dans le sol et ainsi éviter l’arrachement.

V.6. De fossés V.6.1. Principe d’action Le rôle principal d’un fossé est de collecter et guider les eaux de ruissellement afin d’éviter la formation de la ravine. Les eaux sont orientées vers des zones adaptées.

V.6.2. Mise en place des ouvrages En règle générale, les pentes latérales d’un fossé sont de l’ordre de 2/1. Une pente longitudinale ne dépasse pas 2% afin de limiter l’accélération de l’eau.

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Le fossé sera réalisé dans de bonnes conditions de portance des sols afin de ne pas dégrader ni diminuer les capacités d’infiltration. Il doit être engazonné rapidement afin d’assurer sa stabilité.

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VI. Présentation des bassins versants Le présent projet concerne l’aménagement de 12 bassins versants, selon la répartition suivante : - 5 pour le bassin versant de la Somme (2 pour le bassin versant de la Fieffes et 3 pour le bassin versant de la Domart) - 7 pour le bassin versant de l’Authie (1 en rive droite, 6 en rive gauche)

Pour faciliter leur identification et leur localisation, un nom leur a été attribué en fonction de la commune la plus en aval du bassin versant (cf. Figure 12). Cette partie vise à décrire les dysfonctionnements hydrauliques recensés par sous bassins versants étudiés en fonction de l’entité géographique à laquelle ils appartiennent à savoir : - La rive droite de l’Authie - La rive gauche de l’Authie - Le bassin versant de la Somme Les sous bassins versants seront présentés d’amont en aval en fonction de leur situation par rapport au sens d’écoulement de l’Authie.

Figure 12 : Les bassins versant de la communauté de communes du Bernavillois Sources : CPIE Val d’Authie – Communauté de communes du Bernavillois

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VI.1. Les sous bassins versants situés en rive droite de l’Authie (cf. ANNEXE I) VI.1.1. Le sous bassin versant de Frohen sur Authie n°7 : Ce sous basson versant est traversé par l’Authie sur lequel sont implantées les communes de Mézerolles et de Frohen sur Authie. Plusieurs vallées en amont ont pour exutoire ces deux communes.

Communes concernées :Frohen sur Authie, Mézerolles Superficie du bassin versant : 2031 ha Diagnostic : Occupation du sol : Les zones urbanisées se situent principalement le long de la D938 juste en amont du cours d’eau de l’Authie et des prairies humides qui le ceinturent. Le parcellaire agricole est localisé à l’amont des communes. Plusieurs boisements se trouvent sur les versants de talwegs en amont du parcellaire agricole.

Pratiques culturales : Les parcelles sont morcelées avec une superficie globalement faible. Le respect du sens de travail du sol est très important pour les parcelles localisées sur les pentes fortes. Sur ce secteur, la mise en place de cultures de printemps augmente les risques de ruissellements érosifs.

Type de sol Les sols sont caractéristiques des vallées, en amont les boisements sont sur des sols plutôt limono-argileux. Les parcelles agricoles sont situées sur des sols de limon crayeux relativement filtrant. Les risques de ruissellement sont tout de même modérés au vue de la pente.

Pente

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Les pentes sont moyennes à très fortes sur l’ensemble du versant. La possibilité de ruissellement sur le parcellaire est accrue mais compensée par une nature du sol moyennement sensible à la battance. Les voiries situées dans le sens de la pente acheminent très rapidement les eaux vers l’aval.

Dysfonctionnements hydrauliques Mézerolles : Au niveau de l’intersection de la D459 et de la D938, d’importants ruissellements et des coulées de boue sont observés lors de forts orages. Une habitation située juste en amont a été impactée par des ruissellements venant du parcellaire agricole. L’ensemble des eaux des deux départementales est canalisé à l’aval, drainant de la boue dans plusieurs rues avant de rejoindre un secteur en prairies.

Ouvrages prévus : Il est prévu d’implanter une noue (linéaire total de 35 ml) afin de limiter les ruissellements en provenance du bois de Courcelles.

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VI.1. Les sous bassins versants situés en rive gauche de l’Authie (cf. ANNEXE I) VI.2. VI.2.1. Le sous bassin versant de Gézaincourt n°6 : Ce sous bassin versant est situé au nord de la commune de Candas. Il est en amont de plusieurs vallées qui ont pour exutoire la commune de Gézaincourt située en dehors de la communauté de communes.

Communes concernées : Candas et Fienvillers

Superficie du bassin versant : 1891 ha

Diagnostic : Occupation du sol : Le parcellaire agricole est situé à l’amont des vallées qui sont fortement boisées : ‘Bois de » et « Bois Fleuri ». La partie urbanisée de la commune de Candas se situe sur le plateau et n’est donc pas impactée par les ruissellements.

Pratiques culturales : Les parcelles agricoles sont de taille importante à l’amont des vallées et sont cultivées en majorité dans le sens de la pente. Les ruissellements sont donc accrus en direction des zones boisées.

Type de sol :

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Les sols de limon de plateaux sont localisés sur le parcellaire agricole au niveau de Candas et de part et d’autre de la D43. Dans les vallées, les boisements sont implantés sur des sols de limon crayeux ou limono-argileux.

Pente : Situé en grande partie sur un secteur de plateaux, ce sous bassins versant est caractérisé par des pentes principalement faibles à moyennes.

Dysfonctionnements hydrauliques Ce secteur de plateaux ne connait pas de dysfonctionnement hydraulique particulier. Néanmoins, il peut être à la genèse de ruissellements vers les axes de deux vallées qui débouchent sur des zones urbanisées de communes situées en dehors du territoire d’étude.

Ouvrages prévus : Une haie (linéaire total de 150 m) et une fascine (linéaire total de 30 m) sont prévues. Ces ouvrages seront installés perpendiculairement à l’axe de ruissellement venant du lieu-dit « Salonique ».

Page 28 sur 84 VI. Présentation des bassins versants

VI.2.2. Le sous bassin versant de Outrebois n°5 : Ce sous bassin versant est caractérisé par plusieurs vallées. Les vallées de « Lihus » et de « Biamont » qui naissent sur le territoire de Bernaville et qui traversent en aval la commune de Boisbergues. Les vallées du « Fossé des quatorze » et du « fond de Malvau » qui naissent sur le territoire de Fienvillers et traversent le territoire de Autheux avant de rejoindre les autres vallées à l’aval de Boisbergues.

Communes concernées : Boisbergues, Autheux, Fienvillers, Bernaville

Superficie du bassin versant : 2502 ha

Diagnostic : Occupation du sol : Les vallées de ce sous bassin versant restent fortement boisées et ceinturées par des prairies. Néanmoins l’ensemble des zones urbanisées de la commune de Boisbergues se situent dans l’axe de ruissellement à l’aval de deux vallées.

Pratiques culturales : Les parcelles sont de taille moyenne et les pratiques culturales sont en adéquation avec les problèmes de ruissellements. Par contre les prairies jouent un rôle prépondérant dans le ralentissement des écoulements. Leur diminution sur ce bassin versant est problématique, aussi leur maintien à l’amont des villages est indispensable.

Type de sol :

Page 29 sur 84 VI. Présentation des bassins versants

Les sols sont principalement formés de limon crayeux et de formations résiduelles à silex. Sur les territoires de Bernaville et Fienvillers, les parcelles agricoles sont formées de limon de plateaux. Les sols sont hydromorphes dans l’axe des différentes vallées.

Pente : L’ensemble des vallées est caractérisé par des pentes moyennes à fortes concentrant rapidement les ruissellements vers l’aval. La longueur importante des chemins hydrauliques caractéristiques de ces vallées est à l’origine de volumes d’eau collectés très importants en direction des zones urbanisées.

Dysfonctionnements hydrauliques Bernaville : En amont de la « Vallée Macquet », des rigoles se forment sur les parcelles agricoles lors de fortes pluies. Les surfaces impactées se situent en aval de la D128 en direction de la vallée. Le chemin agricole en aval de ces parcelles est régulièrement sujet à des coulées de boue. Boisbergues : La commune est touchée par d’importants ruissellements à l’origine de nombreuses inondations d’habitations et de déclarations de catastrophe naturelle. Le réseau de fossés et canalisations en place n’est pas suffisant pour absorber les volumes en cas de forte pluie. Ces ruissellements générés sur le parcellaire en amont sont concentrés et accélérés dans l’axe de la « Vallée de Lihus ». Des ruissellements sont également collectés dans le fond de la « vallée de Biamont ». Lors des fortes pluies, la D59E en sortie de commune est impactée par des écoulements boueux venant du parcellaire agricole situé au niveau de la « Vallée Malzan ». La commune est également soumise à des remontées de nappe qui amplifient les problèmes d’inondations sur le territoire. Autheux : A l’aval du « Fossé des Quatorze » et du « Fond de Malvau » la route est inondée lors des fortes pluies au point d’empêcher toute circulation. La parcelle agricole en aval fait obstacle à l’écoulement naturel vers le « Fossé du Halot » et subit de forts ravinements.

Ouvrages prévus : Pour réduire le ruissellement provenant principalement des lieux-dits « La chapellerie », « la vallée Lihus » et « la haie Jeannot » situés à la limite des communes de Bernaville, Boibergues et Autheux, l’installation de 2 fascines (linéaire total de 80 ml) et 5 haies (linéaire total de 640 ml) est prévue.

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VI.2.3. Le sous bassin versant de Mézerolles n°4 : Ce bassin versant se compose de deux vallées majeures ayant pour exutoire l’Authie. L’une prend naissance à l’amont de la commune de Le Meillard et a comme exutoire la commune de Frohen sur Authie. L’autre prend également naissance sur Le Meillard et a comme exutoire la commune de Mézerolles.

Communes concernées : Boisbergues, Béalcourt, Mézerolles, Le Meillard, Frohen sur Authie, Bernaville, Heuzecourt.

Superficie du bassin versant : 1898 ha

Diagnostic : Occupation du sol : Les axes routiers et les chemins sont les principales causes d’inondation car ils canalisent les ruissellements vers Mézerolles. Certaines vallées sont encore fortement boisées et une ceinture de prairie est existante à l’aval le long du cours d’eau Authie.

Pratiques culturales : Les phénomènes de ruissellement sur ce bassin versant sont liés à l’implantation de cultures de printemps sur des sols sensibles à l’érosion. La taille importante des parcelles situées en amont est un facteur aggravant.

Type de sol : Ce sous bassin versant est constitué de sols de vallées : sols limono-argileux à silex et sols de limons crayeux. Les zones boisées implantées sur ces surfaces tandis que les parcelles agricoles

Page 31 sur 84 VI. Présentation des bassins versants sont sur un sol de limons de plateaux. Au niveau du cours d’eau de l’Authie, les prairies sont implantées sur des sols de vallée alluviale hydromorphe.

Pente : L’ensemble de cette entité hydrographique est localisée sur des pentes moyennes à fortes en raison de la présence de vallées. Cette topographie accentue la vitesse des ruissellements issus du parcellaire agricole vers les axes routiers à l’aval.

Dysfonctionnements hydrauliques Heuzecourt : Au niveau de la « Sole du bois du Mont Renault », plusieurs ravines très marquées se forment lors de l’implantation de cultures de printemps ou lors de forts épisodes orageux. Ces ruissellements boueux sont guidés vers un fossé qui longe le bois du Mont Renault. A l’amont et à l’aval de ce fossé, deux routes communales sont régulièrement inondées et encombrées par des dépôts boueux. Le Meillard : Au « Fossé au lin », lors d’un épisode orageux récent, la vitesse des ruissellements issus de l’amont a provoqué l’effondrement d’un talus et inondé la propriété jouxtant celui-ci. Le volume d’eau ruisselé a bloqué la circulation sur la D128. Mézerolles : La commune réceptionne les eaux venant de la commune de Le Meillard par la D459 et les eaux du chemin menant au bois des Fourneaux. Les ruissellements se concentrent à l’intersection de ces routes et des dépôts boueux se forment régulièrement à l’entrée de la commune. A l’amont du bois Decorniquet, les parcelles agricoles subissent des phénomènes érosifs qui engendrent des coulées de boue directement dans l’Authie situé à l’aval.

Ouvrages prévus : Pour réduire les ruissellements provenant des points les plus hauts du bassin versant, 13 haies (linéaire total de 1735 m) et 3 fascines (linéaire total de 70 ml) sont prévus. Ils seront implantés aux lieux-dits suivant : « Les Houssieux », « Les quarantes », « Les sept », « Chemins à Baudet » et « Grands champs ». Une bande enherbée (165 m de long et 6 m de large soit une surface totale de 990 m²) est également prévue au lieu-dit « Bois Joseph » ainsi qu’un fossé au lieu-dit « la haie Gricourt » et une mare à l’entrée du « bois brulé ».

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VI.2.4. Le sous bassin versant Béalcourt n°3 : Ce bassin versant est traversé par plusieurs grands axes de ruissellement. Deux vallées prennent naissance à l’amont sur le territoire de Prouville : la « Vallée de Dinancourt » et la « Vallée du bois de la billette ». Ces deux vallées en rejoignent une autre venant de la commune d’Heuzecourt. Les eaux de ruissellement sont ensuite canalisées sur l’axe routier reliant Heuzecourt à Saint Acheul. Un dernier axe de ruissellement venant de la « vallée de Saint Acheul » traverse également la commune. L’ensemble des eaux empruntent ensuite la D99E en direction de la commune de Béalcourt puis de l’Authie.

Communes concernées : Saint Acheul, Montigny les Jongleurs, Béalcourt, Prouville, Le Meillard, Frohen sur Authie, Heuzecourt

Superficie du bassin versant : 1915 ha

Diagnostic : Occupation du sol : Les surfaces urbanisées se situent à l’amont ou dans l’axe de ruissellement des différentes vallées. Les axes routiers reliant les communes d’Heuzecourt à Saint Acheul puis Béalcourt sont dans l’axe des talwegs. Ces surfaces imperméabilisées concentrent et accélèrent les flux hydrauliques vers Béalcourt. La présence de prairie et de boisement reste limitée dans la vallée mais positionnée efficacement autour des communes comme Saint Acheul et Béalcourt où le risque de ruissellement est important.

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Pratiques culturales Les parcelles de grande taille cultivée d’un seul tenant accentue le phénomène de ruissellement. L’implantation de cultures de printemps ou de travail du sol dans le sens de la pente est à l’origine de coulée de boue sur ces parcelles.

Type de sol Ce sous bassin versant est constitué d’une majeure partie de terre agricole sur des sols limoneux. Les sols fortement crayeux se situent sur des pentes élevées ne permettant pas l’infiltration des eaux de ruissellement.

Pente Ce sous bassin versant est formé par de nombreux talwegs aux pentes élevées. Les versants pentus sont souvent cultivés et augmentent les risques d’érosion. Les ruissellements sont fortement accélérés et se rejoignent rapidement en aval des différentes vallées.

Dysfonctionnements hydrauliques Montigny les jongleurs : A l’amont de la vallée de Saint Acheul, des coulées de boue et inondations sont observées au niveau des différents chemins interceptant ce talweg. Prouville : Au lieu-dit « entre Deux chemins » et « la Mie » respectivement à l’amont des vallées du « Bois Grimont » et du « Bois de la bilette », plusieurs chemins agricoles subissent des ruissellements chargés en limon provenant de l’érosion du parcellaire en amont. Heuzecourt : Au point bas de la route de Grimont d’importants ruissellements boueux sont régulièrement observés. Ces écoulements sont intensifiés tout au long du chemin hydraulique de la vallée qui prend naissance sur le plateau de la commune de Prouville. La mise en place de cultures de printemps certaines années accentue la charge en limon de ces ruissellements dégradant fortement l’axe routier. Au lieu-dit « l’Angelus », plusieurs talwegs sur le parcellaire génèrent des ruissellements et entrainent une zone de stagnation d’eau au point bas de la voie communale. Ces écoulement sont ensuite tamponnées dans le système prairial du « Fond Blaise » ; A noter que les eaux pluviales accumulées sur les voiries de la commune s’additionnent à l’ensemble des ruissellements agricoles et se concentrent vers la commune de Saint Acheul. Saint Acheul : L’axe routier reliant Saint Acheul à Heuzecourt sert d’exutoire pour les eaux venant de la « vallée Dinancourt » et des vallées en amont d’Heuzecourt. La route subit d’importants ruissellements chargés en particules limoneuses qui obligent un déblaiement régulier de la boue. Ces dégâts sont constatés lors d’épisodes intenses mais également lors de pluies moyennes. Béalcourt : Au lieu-dit « le Valibeau », les parcelles agricoles sont situées sur des talwegs prononcés et subissent une érosion importante à l’origine de plusieurs départs de boue sur la D99 à divers endroits. Ces coulées entrainent un comblement des fossés et nécessitent un entretien annuel. La D99E réceptionne l’ensemble des eaux venant de la commune de Saint Acheul. Ces ruissellements boueux se retrouvent directement au niveau des marais de la commune situés dans le lit de l’Authie.

Ouvrages prévus : Pour réduire les ruissellements issus du lieudit « Entre deux chemins », il est prévu d’implanter 2 haies (linéaire total 260 ml), 2 fascines (linéaire total de 50 m) et 2 fossés (linéaire total de 120 ml) tout au long de l’axe principal de ruissellement. De plus, il est prévu l’installation de 2 haies (linéaire total de 170 m), 2 fascines (linéaire total de 60 m) et un fossé (linéaire total de 40 m) très en amont de l’axe de ruissellement prenant naissance au lieu dit « La moie » pour piéger les sédiments et réduire le ruissellement.

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L’intersection de l’axe de ruissellement débutant au lieu-dit « Grimont » et celui du « Bois de Bilette », une haie (linéaire total de 85 m) et une haie sur merlon (linéaire total de 60 m) sont prévues. Sur le territoire de la commune de Montigny les Jongleurs au lieu-dit « Le séhu », 3 haies (linéaire total de 150 m), 1 fascine (linéaire total de 35 m) et un fossé (linéaire total de 45 m) sont prévus. Sur le territoire de la commune de Béalcourt, Aux lieuxdits « Le brehenault » et « Les longs Bucquets », 3 haies (linéaire total de 200 m) et une fascine (linéaire total de 20 m) devront être implantées. Enfin à l’Est du village de Heuzecourt, une noue (linéaire total de 50 m) est prévue pour limiter le ruissellement issu du lieu-dit « le grand meillard ».

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VI.2.5. Le sous bassin versant Maizicourt n°2 Une vallée principale prend naissance sur les communes de plateau : Domléger- Longvillers et Prouville. L’axe de ruissellement de la vallée traverse ensuite les territoires communaux d’Agenville, Montigny les Jongleurs et Maizicourt. Les écoulements rejoignent l’Authie au niveau de la commune de Beauvoir-Wavans, située en dehors de la communauté de communes.

Communes concernées : Maizicourt, Montigny les Jongleurs, Domléger Longvillers, Prouville, Bernâtre, Agenville

Superficie du bassin versant : 1588 ha

Diagnostic : Occupation du sol : Le parcellaire agricole est omniprésent sur ce sous bassin versant. La présence de prairie et de boisement est clairsemée le long de l’axe de la vallée. Les zones urbanisées sont peu étendues et situées le long des axes routiers.

Pratiques culturales : La grande taille des parcelles et l’implantation de cultures de printemps (culture de pomme de terre) occasionnent des risques d’érosion et de ruissellement. Leur localisation directe à l’amont des habitations est problématique, notamment sur la commune de Montigny les Jongleurs.

Type de sol :

Page 36 sur 84 VI. Présentation des bassins versants

Les sols limoneux, plus sensibles au risque d’érosion, composent la majeure partie des parcelles agricoles situées sur les plateaux. Sur les versants, le sol est limono-argileux ou limono- crayeux.

Pente : Ce sous bassin versant est marqué par une vallée principale aux pentes fortes. Les ruissellements générés sur les plateaux sont rapidement canalisés vers celle-ci.

Dysfonctionnements hydrauliques Maizicourt : Les ruissellements sur le parcellaire agricole situé à l’amont de la commune ont déjà donné lieu à une inondation d’une zone habitée. Au « fossé du Beuchuel », un aménagement de rétention a été créé pour temporiser les volumes d’eau en direction de la vallée du « Fond du Romont ». Agenville : Plusieurs mares sont existantes sur la commune afin de collecter les ruissellements en sortie de la commune en direction de la vallée au lieu-dit « les grands fossés ». Des zones de stagnation d’eau et des coulées de boue sont observées sur les chemins agricoles. Montigny les Jongleurs : Au lieu-dit « les Avents », l’implantation de culture de pommes de terre a été à l’origine de coulée de boue au sein d’habitations.

Ouvrages prévus : Sur la partie la plus en amont du bassin versant, sur les communes de Domléger Longvillers, Prouville et Agenville, il est prévu 4 haies (linéaire total de 160 m) et 1 fascine (linéaire total de 15 m). Au milieu de l’axe de ruissellement allant de la commune de Domléger Longvillers à Maizicourt, 3 haies (linéaire total de 240 m) et 4 fascines (linéaire total de 120 m) sont prévues pour ralentir le ruissellement et piéger les sédiments érodés. Enfin en aval de ce bassin versant, sur la commune de Maizicourt, 7 haies (linéaire total de 880 m), 2 fascines (linéaire total de 40 m) et une noue (linéaire total de 50 m) limiteront les ruissellements prenant naissance au lieu-dit « Les Hurts ».

Page 37 sur 84 VI. Présentation des bassins versants

VI.2.6. Le sous bassin versant Hiermont n°1 Ce sous bassin versant est traversé par une vallée qui rejoint l’Authie au niveau d’Auxi le château. Les eaux de pluie sont générées sur les plateaux des communes de Hiermont, Conteville, Agenville et Domléger Longvillers. Les ruissellements empruntent plusieurs vallons qui fusionnent à l’aval de la commune de Bernâtre.

Communes concernées : Bernâtre, Hiermont, Domleger longvillers, Agenville

Superficie du bassin versant : 2115 ha

Diagnostic : Occupation du sol : La présence importante de prairies et de boisements ceinturant les communes est une protection pour les zones urbanisées. Le parcellaire agricole est situé sur les secteurs de plateaux. La localisation des voiries concentre rapidement les ruissellements vers l’aval.

Pratiques culturales : Les pratiques agricoles sont fortement liées au risque d’érosion sur ce sous bassin versant. Plusieurs ravines sont observées sur les grandes parcelles situées à l’amont des talwegs. La mise en place de cultures de printemps sur ces parcelles augmente les risques de coulées de boue à leur point bas. Néanmoins le travail en semis direct sur plusieurs secteurs limite les risques d’érosion.

Type de sol : Les sols limoneux, plus sensibles au risque d’érosion, composent la majeure partie des parcelles agricoles situées sur les plateaux. Sur les versants de la vallée, couvert de prairies et de boisements, le sol est limono-argileux ou limono-crayeux.

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Pente : Ce sous bassin versant est constitué de plusieurs talwegs aux pentes fortes qui convergent vers la vallée principale. Les ruissellements générés sur les plateaux sont donc rapidement canalisés vers l’aval. La pente est à l’origine des ravines dans les parcelles de plateau où les sols sont sensibles à l’érosion.

Dysfonctionnements hydrauliques : Bernâtre : A l’aval de « la cavée des vingt-Six », les parcelles agricoles reçoivent les eaux de plusieurs talwegs. Elles sont fréquemment inondées lors d’épisodes orageux. Hiermont : Au « Moulin au Bois », les parcelles agricoles situées sur l’axe de la vallée subissent des ravinements. En plus du ruissellement agricole, une partie des eaux de pluie de la commune est dirigée vers la vallée où l’infiltration est possible dans les prairies. Conteville : Le système de collecte des eaux de pluie envoie les flux d’eau vers un chemin agricole puis vers la « vallée de Hiermont ». Le chemin est fortement érodé et une zone de stagnation d’eau se forme au point bas. Agenville : Une partie des ruissellements générés sur les parcelles agricoles de la « Plaine du Moulin » est à l’origine de dépôts boueux sur la D46 à l’amont du « Bois du Morfay ». Domléger Longvillers : Au niveau du « Fond de Conteville », les ruissellements issus du parcellaire sont à l’origine de coulées boueuses sur la D56.

Ouvrages prévus : Pour limiter le ruissellement des axes de ruissellements des communes de Domleger Longvillers et de Conteville se rejoignant dans « la cavée des vingt-six », il est prévu l’implantation de 2 haies (linéaire total de 145 m), 4 noues (linéaire total de 530 m) une noue à redents (linéaire total de 150 m) et un fossé (linéaire total de 155 m). Sur le territoire de la commune de Hiermont, au lieu-dit « le moulin de Bois », 2 haies (linéaire total de 120 m) et 2 fascines (linéaire total de 55 m) sont prévues. Au nord de la commune de Bernâtre, il est prévu une haie (linéaire total de 50 m), une fascine (linéaire total de 30 m) est également prévue au lieudit « le moulin de briques » pour limiter les ruissellements vers la commune de Maison Ponthieu (Communauté de communes Authie Maye). Enfin, Pour limiter les ruissellements prenant naissance au lieudit « Gadenizet », 2 haies (linéaire total de 155 m) et 4 fascines (linéaire total de 135 m) sont prévues

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VI.3. Les sous bassins versants situés dans le bassin versant de la Somme (cf. ANNEXE I) VI.3.1. Le sous bassin versant Bonneville n°9 Le territoire est traversé par trois talwegs qui rejoignent l’axe de la vallée du Bois de . Les communes de Bonneville et de Candas sont concernées pour ce sous bassin versant.

Communes concernées : Bonneville et Candas

Superficie du bassin versant : 1473 ha

Diagnostic : Occupation du sol : Les surfaces en culture couvrent la quasi-totalité du territoire. Quelques prairies ceinturent la commune de Bonneville. Les versants des talwegs et de la vallée principale sont couverts de boisement.

Pratiques culturales : A l’amont des axes de ruissellement des talwegs, les parcelles agricoles sont de taille importante avec un sens de culture parfois dans le sens de la pente. La présence de cultures de printemps sur ces parcelles accélère les ruissellements vers les points bas.

Type de sol : Les sols sont principalement formés de limons crayeux et de formations résiduelles à silex dans les talwegs. Les parcelles le long de la D77 sont à dominante limoneuse.

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Pente : Les pentes faibles à moyennes sont prédominantes sur le sous bassin versant et concernent un grande part du parcellaire agricole. Les ruissellements peuvent y être importants mais faiblement concentrés. Les boisements se trouvent sur les pentes les plus fortes.

Dysfonctionnements hydrauliques : Bonneville : lors d’une pluviométrie exceptionnelle, le bassin de rétention situé dans l’axe de la vallée du « Fond de Valenclos » peut monter en surcharge et entrainer l’inondation d’un partie du parcellaire et du chemin agricole.

Ouvrages prévus : Il est prévu d’implanter une fascine (linéaire total de 30 m) et 2 fossés (linéaire total de 20 m) autour du village de Candas.

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VI.3.2. Le sous bassin versant Fieffes Montrelet n°8 : Ce sous bassin versant est formé de plusieurs ramifications de talweg qui prennent naissance sur les territoires de Fienvillers et de Candas. L’ensemble de ces vallées se rejoignent à l’amont de la commune de Fieffes-Montrelet, exutoire des ruissellements générés sur ce territoire.

Communes concernées : Fienvillers, Candas, Bonneville, Fieffes-Montrelet et Gorges.

Superficie du bassin versant : 2417 ha

Diagnostic : Occupation du sol La part des surfaces agricoles est majoritaire sur ce bassin versant et se situe tout au long des chemins hydrauliques. Les surfaces boisées sont bien représentées sur les versants de trois vallées : la « Vallée », le « Bois de Montrelet » et le « Rideau de Becquet ». La présence de prairies est faible mais localisée efficacement dans les axes de l’ensemble des talwegs. Les zones urbanisées de la commune de Fieffes Montrelet se situent sur l’axe de ruissellement de la vallée principale.

Pratiques culturales Les parcelles agricoles situées en amont des talwegs sont de taille importante. Le travail du sol est souvent effectué dans le sens des ruissellements dans les zones les plus à risque. De nombreuses ravines, zones d’atterrissement et zones d’accumulation d’eau sont observées sur le parcellaire. Toutefois l’ensemble des zones enherbées et prairies sur le bassin versant freine les flux de ruissellements en amont. La présence des prairies situées à l’entrée de Fieffes-Montrelet et sur les zones de pentes est primordiale.

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Type de sol La majorité des parcelles agricoles se situent sur des sols de limon de plateaux sensibles à l’érosion. Sur les versants des vallées, les sols sont composés de limons argileux en amont et plus crayeux en aval. L’infiltration des ruissellements sur le parcellaire est faible de par la nature des sols.

Pente Les pentes sont faibles sur le plateau mais s’accroissent fortement au niveau des vallées. Malgré la faible pente, les ruissellements en amont sont conséquents et entrainent des départs de limon vers l’aval. Au sein des vallées les versants sont composés de pentes fortes souvent cultivées.

Dysfonctionnements hydrauliques Fieffes-Montrelet : Les eaux pluviales des communes situées à l’amont sont dirigées de plus en plus rapidement vers les vallées déjà aménagées en 2004. Localement d’importantes ravines sont observées sur le parcellaire agricole lors d’épisodes exceptionnels.

Ouvrages prévus : Pour limiter les ruissellements arrivant au « Fossé du Pouiller », il est prévu l’implantation de 5 haies (linéaire total de 625 m), une fascine (linéaire total de 20 m), une bande enherbée (155 m de long et 6 m de large pour une surface totale de 930 m²) et un fossé (linéaire total de 135 m). Pour favoriser l’infiltration sur les plateaux agricoles, 2 haies (linéaire total de 250 m), 2 fascines (linéaire total de 30 m) et 2 noues (linéaire total de 115 m) sont prévues en amont du bois de Montrelet. En aval du bassin versant, sur la commune de Fieffes Montrelet, il est prévu de mettre en place 7 haies (linéaire total de 435 m) et 3 fascines (linéaire total de 105 m). Enfin, pour la commune de Candas, il est prévu de mettre en place sur des terrains communaux 2 bassins de rétention, une noues à redents et un fossé à redents pour un volume de stockage total de 800 m3 (cf. ANNEXE I : atlas cartographique et ANNEXE II rapport de visite de CANDAS)

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VI.3.3. Le sous bassin versant Berneuil n°12 Ce sous bassin versant est traversé par une vallée en amont de la commune de Berneuil. Cet axe de ruissellement est alimenté par les eaux provenant de plusieurs talwegs.

Communes concernées : Gorges, Berneuil, Fieffes Montrelet

Superficie du bassin versant : 714 ha

Diagnostic : Occupation du sol : Les eaux du sous bassin versant et les eaux pluviales de la commune sont canalisées par des fossés vers l’axe de la vallée. Cet axe est en partie boisé et ceinturé de prairies. Les parcelles agricoles sont situées plus en amont.

Pratiques culturales : La configuration d’une partie des parcelles ne permet pas un travail du sol perpendiculaire à la pente. La mise en culture d’anciennes prairies sur les versants de la vallée conduit à l’apparition de ravines lors de fortes pluies.

Type de sol : La majorité des parcelles agricoles se situent sur des sols de limon de plateau ou limono- argileux. Sur les versants de la vallée, les sols sont composés de limons crayeux en aval. Le risque de ruissellement sur le parcellaire est modéré de par la nature des sols.

Pente :

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Les pentes sont moyennes à fortes sur les versants de la vallée. Les parcelles agricoles sont concernées par des pentes plus faibles mais pouvant produire du ruissellement. Des ravines ont été observées sur les terres agricoles situées dans la vallée.

Dysfonctionnements hydrauliques : Berneuil : A l’amont de la D77, les ruissellements sur le parcellaire agricole entrainent des départs de boue à l’aval de la parcelle au niveau de la route. Ces écoulements empreintent le « Fossé Pierre Martin » et longent ensuite le bois. Un autre fossé venant de Berneuil rejoint le « Fossé Pierre Martin » et provoque une forte érosion à l’entrée d’une parcelle. Un troisième fossé au lieu-dit « le chaufour » canalise les eaux de ruissellement venant de la route communale longeant le cimetière. Les eaux de l’ensemble de ces ouvrages collecteurs s’écoulent ensuite vers le « Fond Camus » à travers des parcelles agricoles, causant d’importantes ravines dans certaines d’entre elles. Au « Fond des vachers », les ruissellements sur de grandes surfaces agricoles peuvent entrainer d’importants volumes d’eau et de terre en direction de la vallée.

Ouvrages prévus : Il est prévu de mettre en place 2 haies (linéaire total de 185 m) et 2 fossés (linéaire total de 220 m) aux lieux-dits « Le chaufour », et 4 haies (linéaire total de 230 m) en amont du « fossé Pierre Martin », de la « Vallée St Pierre » et du « Fond des Vachers » pour limiter les ruissellements arrivant au « fond Camus ».

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VI.3.4. Le sous bassin versant Domart en Ponthieu n°11 : Ce bassin est caractérisé par une zone de plateau où est implantée la commune de Bernaville. Des vallées prennent naissance sur cette sous-unité aux abords des communes de Domesmont, Epécamps et Gorges.

Communes concernées : Heuzecourt, Beaumetz, Bernaville, Domesmont, Gorges, Berneuil, Fienvillers, Epécamps, Prouville

Superficie du bassin versant : 3123 ha

Diagnostic : Occupation du sol : L’amont du secteur est fortement urbanisé au niveau de la commune de Bernaville. Le réseau de voirie est également conséquent entre les différentes communes. Les trois principaux talwegs sont couverts de bois où de prairies. Ce maillage très hétérogène a pour conséquence la dispersion du parcellaire agricole sur ce territoire.

Pratiques culturales : Le parcellaire agricole est morcelé sur les secteurs les plus pentus diminuant le risque d’érosion. Cependant sur les secteurs de plateaux, la succession de parcelle de grande taille peut générer des ruissellements importants.

Type de sol : Les surfaces cultivées sont situées sur les sols les plus sensibles à l’érosion : les limons de plateaux. Les sols de vallées argileux ou crayeux sont couverts par les boisements ou les prairies.

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Pente : Les pentes sont faibles autour de la commune de Bernaville. Elles deviennent moyennes à fortes sur les versants des vallées mais le risque de ruissellement est compensé par une occupation du sol favorisant l’infiltration.

Dysfonctionnements hydrauliques : Bernaville : A l’amont du »Bosquet Brandicourt », les parcelles agricoles sont soumises à d’importants ruissellements à l’origine de ravines et de coulées de boue au niveau du chemin agricole. Les ruissellements sont ensuite tamponnés dans une prairie en aval. A l’amont de la D933, les parcelles subissent d’importants ruissellements lors d’orages intenses. Un fossé a été créé dans une parcelle en aval afin de canaliser ces écoulements. Les eaux sont donc envoyées vers la D231 puis dans l’axe de la vallée longeant la « Vacquerie ». A l’amont du « Blanc Bois », le parcellaire génère des ruissellements à l’origine de départs boueux sur le chemin lors d’épisodes orageux violents.

Ouvrages prévus : Afin de ralentir les ruissellements et piéger les sédiments, 3 haies (linéaire total de 295 m), une fascine (linéaire total de 35 m) et un fossé (linéaire total de 35 m) sont prévus.

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VI.3.5. Le sous bassin versant Beaumetz n°10 : Ce sous bassin versant est situé à l’amont de la vallée menant au bois de Ribeaucourt. Il est délimité à l’amont par la D925 où sont localisées les communes de Domléger-Longvillers et de Beaumetz.

Communes concernées : Domléger-Longvillers, Beaumetz, Bernaville, Prouville

Superficie du bassin versant : 1052 ha

Diagnostic : Occupation du sol : Le bois de Ribeaucourt occupe un tiers de ce sous bassin versant. Il est surplombé en amont par le parcellaire agricole et les zones urbanisées des deux communes. Quelques prairies sont situées au centre d’un talweg en aval de la commune de Beaumetz.

Pratiques culturales : Le parcellaire agricole est morcelé limitant les phénomènes de ruissellement. Cependant la présence de cultures de printemps peut provoquer localement des départs de boue au point bas des parcelles.

Type de sol : En grande majorité les parcelles agricoles sont situées sur des sols de limons de plateaux, sensibles à l’érosion. Celles qui sont localisées dans l’axe des talwegs ont une nature de sols plus argileuse.

Pente :

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Les pentes sont faibles caractéristiques de la zone de plateau. Localement elles peuvent être plus élevées et générer des ruissellements notamment sur des chemins agricoles.

Dysfonctionnements hydrauliques : Beaumetz : Au « fond de Beaumetz », des ruissellements sont générés par plusieurs axes de talwegs et entrainent des particules de sols vers l’aval des parcelles. Des zones de stagnation d’eau et des dépôts limoneux se forment à plusieurs endroits sur le chemin agricoles.

Ouvrages prévus : Il est prévu de mettre en place 2 haies (linéaire total de 275 m) au lieudit « la longue haie » sur le territoire de la commune de Prouville.

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VII. Elaboration du programme de travaux VII.1. Méthodologie du projet Les propositions d’aménagements émises sont basées sur l’application de 5 grands principes de la lutte contre le ruissellement et l’érosion des sols : - Agir globalement sur un bassin versant - Traiter le ruissellement à la parcelle avec, pour objectif principal l’infiltration ou la rétention de l’eau là où elle tombe - Préférer une rétention temporaire plutôt qu’une rétention permanente des volumes ruisselés - Maitriser de façon pérenne les problèmes de ruissellement en induisant un changement de pratiques des acteurs du bassin versant concerné - Intégrer dès la conception du programme de travaux l’importance de surveillance et de l’entretien des ouvrages végétalisés qui seront réalisés.

Conformément aux principes préconisés par l’Agence de l’eau Artois Picardie, le présent programme de travaux consiste à la mise en place d’aménagements végétalisés dits légers ou d’hydraulique douce. Si les aménagements mis en place ne suffisent pas à réguler de façon satisfaisante les ruissellements, une seconde phase de travaux sera à entreprendre afin de procéder à des aménagements hydrauliques plus conséquents dits lourds, de type bassin de rétention ou barrages filtrants.

VII.2. Les étapes du projet VII.2.1. L’état des lieux des problèmes de ruissellement et d’érosion des sols La réalisation d’un état des lieux des problèmes de ruissellement et d’érosion des sols sur le territoire de la communauté de communes du Bernavillois a été réalisé en hiver 2013 par Somea accompagné du CPIE Val d’Authie dans le cadre de la mission d’animation territoriale de lutte contre l’érosion des sols et de maitrise du ruissellement sur le bassin versant de l’Authie.

Lors du conseil communautaire de Février 2013, une présentation du volet diagnostic du projet a été faite, la poursuite du projet a été validée.

VII.2.2. La négociation des ouvrages avec les agriculteurs La communauté de communes du Bernavillois a mandaté Somea afin de mener la concertation auprès des agriculteurs et la négociation des ouvrages. Une première réunion publique d’information puis des réunions communales de concertation à destination des agriculteurs du territoire a été organisée en Février 2015. Suite à ces réunions globales, les agriculteurs du territoire ont été rencontrés individuellement afin de négocier la mise en place des ouvrages d’hydraulique douce préconisés. Cette phase de négociation a eu lieu pendant l’année 2015.

VII.3. Conventionnement des aménagements L’ensemble des aménagements proposés est situé sur des emprises privées. Aucune mesure d’expropriation n’étant prévue, un système de conventions tripartites est mis en place (cf. ANNEXE III : Les conventions) entre le maître d’ouvrage, le propriétaire et le locataire de la parcelle concernée par chaque aménagement.

La convention tripartite prévoit la désignation des parcelles d’assise des ouvrages, les mesures de réalisation des travaux, l’indemnisation en cas de dégâts dus aux travaux, les droits et

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